Le dépassement de la culture ana-mia sur le Web ne peut passer par la simple interdiction de ses « performances de la faim », pour dérangeantes qu’elles soient pour la sensibilité mainstream. La censure ne fait que déplacer les performeurs (et leurs publics) sur d’autres sites, d’autres plates-formes, hébergés peut-être sur des serveurs dans d’autres pays qu’elle ne pourra pas atteindre. De plus, elle rend le spectacle plus radical, le consignant à une logique héroïque et romantique de persécution et de stigmatisation qui ajoute au côté enivrant, dangereux, de la performance. L’issue possible des logiques performatives propres à la communauté ana-mia se situe peut-être dans le désamorçage des éléments passionnels de ces dernières au profit de la création de relations de soutien et d’accompagnement entre les artistes modernes de la faim et leurs publics.
En fait je pense que ce qui est véritablement dérangeant dans la vison de l'anorexie, c'est cette image d'un corps malade et affamé, ce qui vient jouer avec notre vison de la mort et créer des réactions de violence a cause du dégout que nous éprouvons. Je ne pense pas que le seul soutient du public puisse aider a désamorcer cette maladie trop complexe aux facteurs multiples, mais ca peut etre une solution. Il est important que le public soit éduqué sur les TCA de manière générale, comme nous le voyons actuellement avec les mouvements contre la grossophobie, pour aborder l'anorexie avec plus de bienveillance et d'empathie.