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  1. Apr 2020
    1. « Aujourd’hui, l’économie de l’attention est comme une ville où il y aurait beaucoup de pollution et d’accidents. Nous ne réparerons pas cette ville en disant aux résidents d’en partir (ou d’éteindre leurs appareils). »

      Ne pas se couper d'internet mais devenir maître (et non plus esclave) de ses applications, les contourner pour n'en garder que leur utilité.

      Argument 2.2

    2. Comment résister ? En étant aussi averti de nos faiblesses que les ingénieurs qui les exploitent. A l’image d’Ulysse, qui se savait incapable de résister à la tentation, il faut anticiper pour ne pas céder aux sirènes d’Internet. Se boucher les oreilles en désactivant les notifications ou en cachant les applications les plus chronophages dans les recoins les moins accessibles de son ordinateur pour ne pas cliquer dessus à tout bout de champ.

      C'est le thème secondaire de cet article, à savoir les possibles solutions à mettre en oeuvre.

      La première d'entre elles, être averti de nos faiblesses.

      Argument 2.1

    3.  On réduit l’attention à un état d’alerte permanent : les systèmes techniques nous poussent à répondre immédiatement aux stimulis, complète Yves Citton, professeur de littérature à l’université de Grenoble Alpes. La logique de la connexion implique toujours une pression de la rapidité et cette pression écrase ce qui, pour Deleuze ou Bergson, était essentiel à l’intelligence, à savoir un certain écart entre le stimulus et la réponse. 

      Nos capacités attentionnelles poussées à l'extrême pirate le cerveau, le rend moins performant. C'est la conclusion intéressante de cet article qui ne s'est pas contenté de détailler les techniques malveillantes utilisées par certains ingénieurs.

    4. la production en masse de marchandises suppose de donner envie aux consommateurs d’acheter les nouveaux produits – c’est alors que naît véritablement la réclame.

      Le capitalisme usait déjà de techniques de manipulation pour écouler son stock de marchandises.

    5. Il n’a pas non plus échappé aux entreprises que les gens sont conditionnés dès leur plus jeune âge à rendre la pareille à leurs petits camarades – tu me salues, je te dis bonjour ; tu me rends un service, je t’en dois un… LinkedIn l’a parfaitement compris.

      Les ingénieurs se servent de nos conditionnements pré-existants .

      argument 1.3

    6. Fogg montre par exemple qu’il faut miser sur la paresse et l’inertie pour faciliter l’adoption d’un comportement.

      Mais la paresse et l'inertie de l'homme participent aussi à son "endoctrinement".

      argument 1.2

    7. Les récompenses variables sont l’un des outils les plus puissants que les entreprises utilisent pour accrocher les utilisateurs. La recherche montre que le corps sécrète d’importantes quantités de dopamine dès lors que le cerveau s’attend à une récompense. Or l’introduction de la variabilité multiplie l’effet, créant un état de chasse frénétique, qui inhibe les zones du cerveau associées au jugement et à la raison tout en activant celles associées au désir et à l’exercice de la volonté. 

      C'est la richesse, la variabilité des récompenses qui rendent dépendants.

      Argument 1.1

    8. les technologies numériques capturent notre attention chaque jour, le temps qu’on leur consacre est incroyable, et ça ne fait qu’augmenter. »

      Cet article traite de "l'attention", que les Gafa ont réussi à subtiliser aux hommes, et surtout de leur méthode pour y parvenir

    9. es ados américains consultent leur téléphone plus de 150 fois par jour, en moyenne. Selon une enquête menée en 2016 par Raphaël Suire (qui enseigne le management de l’innovation à l’université de Nantes), 75 % des étudiants français interrogés sont pendus à leur smartphone dès le réveil. Plus éloquent encore : plus de la moitié d’entre eux déclarent le faire mécaniquement, bien conscients d’être addicts.

      Deux enquêtes attestent de la dépendance aux écrans.

    10. Pauvres pigeons, si faciles à plumer avec leur cerveau de piaf. L’Homme ne se laisserait jamais berner si aisément. Vraiment ?

      C'est une question fermée, avec un effet de réthorique, qui interpelle. Accroche efficace.