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  1. Mar 2020
    1. développer une réflexion sur leur mode de fonctionnement et leurs limites. Ce n’est qu’en mobilisant le corps des philosophes, des épistémologues, des anthropologues, des mathématiciens, des historiens…, que l’on y parviendra, pour le bienfait de tous les sujets du savoir : chercheurs, professeurs, enseignés, citoyens ».

      Conclusion et ouverture sur l'incitation au débat. En effet, Philippe Testard-Vailland, l'auteur, mais aussi, Bernard Stiegler, et d'autres scientifiques veulent commencer à chercher activement des solutions à ce problème naissant dans la société. Cet article est donc une incitation au débat, une recherche d'équilibre, mais aussi une mise en garde, face aux différents problèmes que peuvent entraîner l’essor de la technologie.

    2. Surtout, le travail de la mémoire est le terreau de la pensée. Un savoir n’est acquis et fertile que s’il est intériorisé

      Métaphore du jardinage de l'auteur pour démontrer que la mémoire reste importante à "cultiver" afin de pouvoir "récolter" le savoir qui "pousse" grâce à "l’engrais" que sont les connaissances (pour rester dans le thème)

      Léger Argument Rhétorique Ethos, qui reste persuasif.

    3. les mémoires artificielles offertes par les actuelles technologies de l’information remédient aux failles de notre mémoire biologique, mais nous font entre autres désapprendre l’orthographe avec les systèmes d’auto-complétionFermerFonctionnalité d’Internet consistant à proposer des saisies afin d’aider l’utilisateur dans ses choix..

      L'auteur nous fait part de son point de vue en affirmant que les nouvelles technologies pallient sans aucun doutent nos failles de notre mémoire biologique Et il ajoute une petite ouverture discrète sur un autre problème de taille, la dysorthographie naissante (non maladive) lié aux technologies nouvelles.

      C'est un Argument Dialectique Neutre, qui ouvre dans un second temps vers un problème des plus importants dans l'avenir.

    4. Toute technique est à la fois remède et poison, émancipation et aliénation 

      Rapport similaire aux dires de Socrate, la recherche de l'équilibre.

    5. Lorsque Theuth présente son invention au roi Thamous, celui-ci lui répond que cette mémoire artificielle va affaiblir la mémoire véritable, celle par laquelle l’homme pense par lui-même et invente, et qu’elle va produire une illusion de savoir, l’apparence de la sagesse. En fait, Socrate ne dit pas qu’il ne faut pas fréquenter les livres, bien au contraire, mais que les livres peuvent être toxiques si l’on n’en a pas une pratique raisonnée. »

      Bernard Stiegler, cite Socrate qui va, à son époque, faire la même déduction que nous, pendant qu'aujourd'hui nous débattons avec la mémoire et l'informatique, lui débattait avec la mémoire vis à vis des livres. Pour finir avec une conclusion sur l'utilisation raisonnée de ces derniers . Ainsi encore l'utilisation de l'équilibre est un point clé dans le débat.

      Argument Épistémique Comparatif totalement vrai et dont on devrait s'inspirer.

    6.  stimule une mémoire du passé immédiat ou, dans le meilleur des cas, une mémoire de travail surdimensionnée capable de traiter simultanément de multiples informations (textes, images, sons…), commente Francis Eustache. Ce type de mémoire à court terme s’exerce au détriment d’une réflexion sur notre passé et notre futur, sur notre relation aux autres, sur le sens de la vie… Or les travaux en neurosciences cognitives montrent que l’un de nos réseaux cérébraux (le réseau par défaut), indispensable à notre équilibre psychique, s’active lorsque nous nous tournons vers nos pensées internes, que nous nous abandonnons à la rêverie, à l’introspection, ce que ne favorise pas le recours intensif à des béquilles mnésiques. Enfin, mémoriser des chansons, des poèmes, etc., nourrit le partage et la solidarité, renforce le lien social, améliore la qualité du vivre ensemble.

      Toujours référencé par l'auteur, Francis Eustache, met en lien mémoire de travail et la quantité d'information traitées simultanément. D'autre part, il utilise les neurosciences pour expliquer que ces réflexions se font au détriment d'une autre fonction mnésique : les relations et la réflexion sur l'avenir. Ainsi le second argument viens montrer l'invalidité du premier.

      Enfin le terme équilibre est réutilisé. On cherche donc à préserver un équilibre entre psychique (pour éviter l'érosion de notre pensée) et un équilibre physique (pour éviter l’érosion des neurones).

      Argument Dialectique Contre très bien abordé, par Francis Eustache. L'auteur n'exprime pas réellement ce qu'il pense, mais traduit dans leur sens ce que pensent les spécialistes.

    7. Mais on peut aussi imaginer que, dans un système où notre cerveau déléguerait une majorité d’informations à des dispositifs techniques, le juste équilibre à maintenir entre mémoire interne et mémoire externe se trouverait rompu. Cela porterait très certainement atteinte à notre réserve cognitive, c’est-à-dire au capital de savoir et de savoir-faire que chacun d’entre nous doit se construire, tout au long de sa vie, pour mieux résister aux effets négatifs de l’âge et retarder l’expression de maladies neurodégénératives comme celle d’Alzheimer. » Pousser à l’extrême la numérisation de nos mémoires ne semble donc pas le meilleur moyen de ralentir l’érosion des neurones.

      L'expert, cité par l'auteur, montre en premier lieu qu'il y a un équilibre entre utilisation de la mémoire et délégation de la mémoire par la technologie puis, pour rendre son argument pertinent, il va imaginer, que nous brisons cet équilibre, et montre les conséquence d'un tel acte. (érosion des neurones)

      Voilà selon moi un bien meilleur moyen d'exprimer le message de "l'importance d'utiliser modérément ces outils technologiques."

      C'est un Argument Rhétorique Logos très persuasif, utilisé par l'expert scientifique Francis Eustache.

    8. appendices technologiques qui nous épargnent de fastidieux efforts d’archivage nous permettent-ils de nous adonner à des tâches plus valorisantes et d’avoir « la tête bien faite plutôt que bien pleine », comme le souhaitait Montaigne ? À l’inverse, ces artefacts, en privant la mémoire interne d’informations à synthétiser, ne risquent-ils pas de l’affaiblir et, à terme, de porter atteinte à notre façon de penser et à notre libre arbitre

      Problématique principale répétée qui souligne la peur de se tourner vers une société altérée, où le superficiel primerait sur le désir de savoir, de connaître.

      On compare toujours les technologies qui nous facilitent la vie d'un coté, et ce que peut causer cette facilitée à l'excès. C'est un Argument Dialectique Neutre très vraisemblable mais dont nous n'avons pas de réponse aujourd'hui.

    9. Notre époque est la première à disposer de si gigantesques capacités de stockage et de traitement des données

      En premier lieu l'auteur cite "Jamais notre mémoire ne s'est trouvée à ce point hors de nos têtes", puis plus bas, se réfère à Jean-Gabriel Ganascia "notre époque est la première à disposer de si gigantesques capacités de stockage et de traitement de données".

      On a ici un Raisonnement Dialectique Neutre entre deux positions : On perd progressivement notre mémoire d'une part, et on possède des capacités technologiques croissantes mémorielles au point d'avoir des enjeux commerciaux. Ainsi on est toujours dans un débat comparatif Homme/Machine.

    10. le processus d’extériorisation de la mémoire humaine, jadis lent et progressif, s’est donc brusquement accéléré et massifié. Jamais notre mémoire ne s’est trouvée à ce point hors de nos têtes

      L'auteur démontre que depuis plus d'un siècle, notre mémoire a été extériorisé progressivement jusqu'à aujourd'hui où "jamais" elle n'a été hors de notre tête.

      Néanmoins, on ne parle pas de mémoire ici. On parle de connaissances. Hors la mémoire c'est la capacité d'accumuler une certaine capacité de connaissance. Donc en remplaçant le terme mémoire par connaissance, l'auteur à raison. On peut extérioriser nos connaissances de plus en plus, et jamais elle n'a été aussi grande et disponible à tous.

      Mais dire que notre mémoire est extériorisé c'est dévaloriser notre propre mémoire et souligner l'aspect de ne plus en avoir aujourd'hui. Ainsi, toujours sans apporter de chiffres, on ne parle pas de la problématique mais on compare la capacité des machines avec notre capacité mémorielle.

      Argument Rhétorique Pathos, quasi hors sujet. Si on remplace mémoire et connaissance, l'argument deviens viable, et est persuasif. Et si on parle de mémoire, on entre dans la comparaison entre valorisation de la machine et diminution progressive de humain, ce qui manque de persuasion et est hors sujet.

    11. nous nous dépossédons d’éléments de notre mémoire (numéros de téléphone, adresses, règles d’orthographe et de calcul mental…) que nous confions à des machines

      Là encore des termes sont utilisés sans argument ou preuve tangible, "dépossédons" signifie qu'une fois mis dans la machine, on l'oublie. Les termes déposséder de notre mémoire et l'utilisation de la loi de Moore, pour mettre l'accent sur la faiblesse de mémorisation, sont habilement utilisé pour assister le fait qu'on est de plus en plus dépendant des machines.

      Néanmoins, aucune étude n'a été citée, ainsi l'argument ne prouve pas que notre mémoire faiblit avec l'utilisation des machines.

      Argument Rhétorique entre Ethos et Pathos, met l'accent sur notre faiblesse et la logique d'oublier des choses.

    12. depuis l’irruption d’Internet et des technologies du numérique, « la mémoire nous échappe,

      L'auteur cite à nouveau un des experts, sans apporter d'arguments. Il ne fait que citer ce que Bernard Stiegler affirme.

    13.  Tout au long de son histoire, l’homme a fait appel à des supports externes pour consolider et amplifier sa mémoire interne »

      Première citation de Francis Eustache, qui n'est ni utilisé pour appuyer un argument, ni comme exemple. Cette phrase apporte seulement l'appuis d'un "spécialiste" mais utilisé de façon hasardeuse, et Neutre.

      Néanmoins, cet argument fait appel à la logique, comme une règle "depuis toujours l'homme fait ceci", je le classerait donc comme Réthorique Ethos

    14. inventive, notre mémoire est aussi terriblement fragile. D’où les multiples « prothèses » physiques (parois de grottes, os, cailloux, tablettes d’argile ou de cire, peaux animales traitées, rouleaux de papyrus, parchemins, papiers, microprocesseurs…)

      Bien qu'utilisé pour introduire l'importance des outils pour ne pas oublier, la rhétorique employé comme premier argument me laisse dubitatif. En effet, insister sur le terme mémoire inventive tout en soulignant comme faiblesse mémoire fragile, comme argument à la création d'outils, n'est pas suffisant. On ne sait toujours pas quelles sont les origines de ces peintures, ni pourquoi elles ont été faites, le premier processeur par exemple, inventé pendant la seconde guerre mondiale n'avaient pas pour but le fait de palier les défauts de mémoire, mais trouver le moyen de déchiffrer les communications des Allemands.

      Cet argument bien que rhétorique, pèse le pour et le contre de la mémoire pour mettre l'accent sur le point négatif de la mémoire, donc je le classerai comme Argument Dialectique Contre.

    15. spécialistes du sujet

      L'auteur citera, et donnera des arguments en faveur de trois spécialistes : Francis Eustache, Bernard Stiegler et Jean Gabriel Ganascia. Ces trois spécialistes ont publié en 2014 "Mémoire et oubli" un recueil d'essais et documents sur la mémoire.

    16. Le fait de se reposer sur les technologies numériques pourrait permettre à notre cerveau de se consacrer à d’autres tâches. Mais cela ne risque-t-il pas, à terme, d’affaiblir notre mémoire ?

      Bref résumé et introduction à l'article. On pose la problématique, va-t'on à terme affaiblir notre mémoire ? L'article est rédigé en mettant en citant les avantages du numérique tout en mettant l'accent sur les problèmes de mémoire liés à l'utilisation excessive aux appareils informatiques. Il suit donc une analyse Dialectique et Rhétorique, et nous verrons au fil de ces arguments à quel point l'auteur aura pu répondre à la question.