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  1. Dec 2019
    1. Et puis, une grande chance venait de m’être donnée : en face de cet avenir, brusquement je n’étais plus seule.

      grace à la philosophie de Beauvoir est capable à se détacher de sa famille et de devenir une écrivaine

      Sartre lui permet de réaliser son reve

    2. En tout cas, je devais préserver ce qu’il y avait de plus estimable en moi : mon goût de la liberté, mon amour de la vie, ma curiosité, ma volonté d’écrire. Non seulement il m’encourageait dan

      Amour pour la philosophie > amour pour Sartre > amour pour la littérature > emancipation comme femme

    3. rien n’était rien, sinon ici, en cet instant, une épouvante, si violente que j’hésitai à aller frapper à la porte de ma mère, à me prétendre malade, pour entendre des voix. Je finis par m’endormir, mais je gardai de cette crise un souvenir terrifié. p. 272

      Reference au neant de Sartre?

    4. Les livres que j’aimais devinrent une Bible où je puisais des conseils et des secours ; j’en copiai de longs extraits ; j’appris par cœur de nouveaux cantiques et de nouvelles litanies, des psaumes, des proverbes, des prophéties et je sanctifiai toutes les circonstances de ma vie en me récitant ces textes sacrés. Mes émotions, mes larmes, mes espoirs n’en étaient pas moins sincères

      p. 245

      littérature comme une réligion > les livres deviennent comme une bible > vénération et prière en aprenant par coeur des passages

    5. Je n’avais pas d’idées subversives ; en fait, je n’avais guère d’idées, sur rien ; mais toute la journée je m’entraînais à réfléchir, à comprendre, à critiquer, je m’interrogeais, je cherchais avec précision la vérité : ce scrupule me rendait inapte aux conversations mondaines

      p. 235

      enquete, recherche de la verité > elle d'eloigne de son milieu social > devient une exclue

    6. j’avais toujours souhaité connaître tout ; la philosophie me permettrait d’assouvir ce désir, car c’est la totalité du réel qu’elle visait ; elle s’installait tout de suite en son coeur et me découvrait, au lieu d’un décevant tourbillon de faits ou de lois empiriques, un ordre, une raison, une nécessité.

      p.208

      la Philosophie nous permet d'atteindre le sens global des choses

    7. Mon père n’avait jamais mordu à la philosophie ; dans mon entourage comme dans celui de Zaza, on la tenait en suspicion. « Quel dommage ! toi qui raisonnes si bien, on va t’apprendre à déraisonner ! » lui disait un de ses oncles. Jacques cependant s’y était intéressé. Chez moi, la nouveauté suscitait toujours un espoir. J’attendis la rentrée avec impatience.

      p. 207

      Dans le milieu bourgeois la philosphie n'est pas vue comme une chose à étoudier parce qu'elle met en discussion les valeurs et les croissances fondamentales de la vie

    8. En revanche, je savais me servir du langage, et puisqu’il exprimait la substance des choses, il les éclairait. p. 93

      Le language pour exprimer l'essence des choses > elle l'utilise la littérature pour expliquer la philosophie

    9. Je crois aussi que je tenais pour négligeable le travail de l’exécutant parce qu’il me semblait ne produire que des apparences. Au fond, je pensais que la vérité

      Littérature comme unique chose pour expliquer le monde et le réalité qui nous entourne

    1. p.126 > incapacité d’articuler le spectacle de l’Aleph - l’incapacité de le représenter à l’aide du langage. En essayant de décrire Aleph, Borges répète la phrase «J'ai vu» plusieurs fois en un seul paragraphe, comme si, à travers l'anaphore et l'accumulation de détails, il pouvait capturer l'émerveillement d'Aleph et confirmer ainsi la véracité de son expérience.

    1. Les Nuées sont des divinités d’une pensée progressiste > Par exemple, elles disent que les dieux traditionnels n’existent pas. Aristophane met en questions des choses religieuses. Il aussi est en danger par rapport aux valeurs traditionnels > Aussi Simone de Buvoir critique l’irrationnel de la société bourgeoise.

    2. rès adroitement. Il a fait fondre de la cire, puis il a pris la puce, et il lui a trempé les pattes dedans. La cire refroidie a fait à la puce des souliers persiques ; en les déchaussant, il a mesuré l’espace.

      La recherche philosophique qui ne porte à rien > s’interroger sur combien saute la puce, est une question que ne porte à rien. Mais aussi aujourd’hui est présent > on croit qu’est inutile.

      Paradoxe de la critique des valeurs traditionnels > quelle est la frontière de la capacité de mettre tout en question et d’avoir encore des valeurs. Aristophane voit à quel point la pensée critique peut devenir un danger parce qu’elle nous laisse sans appuis.

    1. Corrompre les jeunes > que Socrate fait, comme les sophistes est de mettre en question les valeurs. Les sophistes avaient l’idée que tout est argumentable. Pour Socrate « je ne sais pas ce qui est vraie, cherchons-le-nous ensemble », donc il met en question les valeurs majoritaires et traditionnels.

  2. Nov 2019
    1. p.124 > Aleph est la première lettre de l'alphabet hébreu. Dans la tradition kabbalistique, Aleph symbolise l'origine divine de toute existence et est considéré comme la source spirituelle de toutes les lettres, paroles et langages. Bien qu’il soit l’origine du langage, l’Aleph ne peut être contenu par le langage car il comprend l’infini et est donc ineffable.

    2. Ne plus ultra des Colonnes d'Hercule > ça me rappelle le personnage d'Ulysse dans la Divine Comédie, qui a volu défier Dieu en allant au delà des colonnes. (Soif de connaissance). Ici on défie les régles de la Nature, en effet l'homme a toujours volu matriser la mort. Dans un sens large, l'homme fait de la littérature pour laisser une trace de soi > on vive pour toujours dans les mots qu'on écrit.

    1. Pag. 193 > Lecture qui provoque de l'emotion, de l'étonnement > on peut le comparer à la figure du lecteur de Proust au poète de Zambrano

    2. Lecture de livres classiques > c'est un voyage dans le temps, ils sont capable de transmettre leur message à travers le siècles, parce qu'ils sont toujours "vivants". Comme pour les anciens batiments, ils sont une pierre angulaire de la culture et de la formation personnelle et forment l'esprit du lecteur.

      (pag 192)

    3. "fait que restituer au malade la volonté de se servir de son estomac,de ses jambes,de son cerveau,restés intacts." (180)

      Lecture qui rend l'homme indépendant, qui ouvre de nouveaux horizons sur le monde

    4. Lecture come dialogue avec l'écrivain. On laisse que le livre nous parle, qu'il entre en connection avec notre vie et qu'il nous enspire. > puissance intellectuelle

      (pag 173-174)

    1. Les actes de l’homme qui construit, ou qui fabrique quelque chose, ne s’inquiètent pas de « toutes » les qualités de la substance qu’ils modifient, mais seulement de quelques-unes. Ce qui est suffisant à notre but, voilà ce qui nous importe. Ce qui suffit à l’orateur, ce sont les effets du langage. Ce qui suffit au logicien, ce sont ses relations et sa suite 

      Comme le philosophe qui met son focus seulement dans certaines choses qui regardent la réalité des choses, sans considérer l'étonnement

    2. parole peut construire, comme elle peut créer, comme elle peut corrompre

      Le langage est à la base de la communication hummaine. L'homme est donc un architecte de la parole, et l'utiliser pour faire du bien comme pour faire de mauvaises choses. Comme les batiments elle reste.

    3. Il n’y aurait pas d’hommes sans l’amour. Ni la science n’existerait sans d’absurdes ambitions.

      Amour, passions et ambitions puissent l'homme dans la vie

    4. Je ne vois pas grand’chose.

      Comme dans le mythe de la Caverne de Platon

    1. On aurait dit que j'existais de deux manières; entre ce que j'étais pour moi, et ce que j'étais pour les autres, il n'y avait aucun rapport.

      relativité de la vision existentialiste

    2. En tout cas je devais préserver ce qu'il y avait de plus estimable en moi: mon goût de la liberté, mon amour de la vie, ma curiosité, ma volonté d'écrire.

      encontre entre philosophie et littérature

    3. Quand ils prétendaient m'expliquer, les autres gens m'annexaient à leur monde, ils m'irritaient. Sartre au contraire essayait de me situer dans mon propre système, il me comprenait à la lumière de mes valeurs, de mes projets.

      existentialisme

    4. J’appris aussi que pour entrer dans le secret des choses, il faut d’abord se donner à elles. D’ordinaire ma curiosité était gloutonne ; je croyais posséder dès que je connaissais et connaître rien qu’en survolant.

      vision philosofique

    5. Développer des capacités qui demeureraient fatalement bornées et relatives : la modestie de cet effort me rebutait, moi qui n’avais qu’à regarder, à lire, à raisonner pour toucher l’absolu. Traduisant un texte anglais, j’en découvrais total, unique, le sens universel, alors que le th dans ma bouche n’était qu’une modulation parmi des millions d’autres ; je dédaignais de m’en préoccuper. L’urgence de ma tâche m’interdisait de m’attarder à ces futilités : tant de choses m’exigeaient ! Il fallait réveiller le passé, éclairer les cinq continents, descendre au centre de la terre et tourner autour de la lune.

      Recherche de la connaissance

    6. Madame de Ségur, Zénaïde Fleuriot prenaient pour héros des enfants et leur subordonnaient les grandes personnes : les mères occupaient donc dans leurs livres une place prépondérante. Les pères comptaient pour du beurre. Moi-même, j’envisageais essentiellement les adultes dans leur rapport à l’enfance : de ce point de vue, mon sexe m’assurait la prééminence.

      Feminisme vu par une jeune fille

  3. Oct 2019
    1. Ça me fait drôle. Pourtant je sais bien que j’existe, que je suis ici.A présent, quand je dis « je », ça me semble creux. Je n’arrive plus très bien à me sentir, tellement je suis oublié. Tout ce qui reste de réel, en moi, c’est de l’existence qui se sent exister.

      l’etre n’est que l’existence > fin de l’essence, du Je

    2. C’est donc ça la Nausée : cette aveuglante évidence ? Me suis-je creusé la tête ! En ai-je écrit ! Maintenant je sais : J’existe — le monde existe — et je sais que le monde existe. C’est tout. Mais ça m’est égal. C’est étrange que tout me soit aussi égal : ça m’effraie.

      Existentialisme de l'etre, des choses et de la coscience

    3. longue, c’est intolérable... Je retire ma main, je la mets dans ma poche. Mais je sens tout de suite, à travers l’étoffe, la chaleur de ma cuisse. Aussitôt, je fais sauter ma main de ma poche ; je la laisse pendre contre le dossier de la chaise. Maintenant, je sens son poids au bout de mon bras. Elle tire un peu, à peine, mollement, moelleusement, elle existe. Je n’insiste pas : où que je la mette, elle continuera d’exister et je continuerai de sentir qu’elle existe ; je ne peux pas la supprimer, ni supprimer le reste de mon corps, la chaleur humide qui salit ma chemise, ni tout cette graisse chaude qui tourne paresseusement comme si on la remuait à la cuiller, ni toutes les sensations qui se promènent là-dedans, qui vont et viennent, remontent de mon flanc à mon aisselle ou bien qui végètent doucement, du matin jusqu’au soir, dans leur coin habituel.

      limites de l'èxistence

    4. La racine du marronnier s’enfonçait dans la terre, juste au-dessous de mon banc. Je ne me rappelais plus que c’était une racine. Les mots s’étaient évanouis et, avec eux, la signification des choses, leurs modes d’emploi, les faibles repères que les hommes ont tracés à leur surface. J’étais assis, un peu voûté, la tête basse, seul en face de cette masse noire et noueuse, entièrement brute et qui me faisait peur. Et puis j’ai eu cette illumination.

      La racine prend beaucoup de directions > absurdité de la vie, parce que tout hors de ses confins

    5. Impossibilité de conciliation entre le monde intérieur du Je et le monde extérieur.

    1. Voltaire montre le chemin intellectuel de Candide, qui est celui d’une désillusion : l’optimisme, dit Candide, c’est la manie de dire que les choses sont bien quand on est en enfer. En effet, Candide apprend que la quantité de bien est bien inférieure à celle du mal.

    1. feelings could distort the view of the world (Platon) > corrupt the reason Locke > passions are never necessary fot the gasp of truth Zeno > knowledge comes from an inner view of the world Stoicism > cataleptic impression > is the knowlrdge, and the suffering itself is knowledge. To respond to it, we grasp love = discover our love our firt aim is to confort ourselves and cover our wunds

    1. La poésie est une forme de l'espérance, parce que la parole est la libération de qui la prononce. Comme pour la musique elle est composée par des fugaces instants, tandis que la philosophie veut l'un dans sa totalité, elle brise les chaines du monde en portant au désespoir.

  4. Sep 2019
    1. "Au commencement était le verb" > la parole est à la base de notre société. Aristote donne une définition faible du commencement > l’importance est que le commencement arrive avant d’autre choses. Il n’y a pas un valeur ontologique comme dans la Bible (il n’y a rien avant le commencement du monde).

    2. Pag. 15 La poésie et la philosophie sont deux parties essentielles de la nature humaine. L'homme est complet avec un melange de deux.

    1. Cela tient à ce que le fait d'apprendre est tout ce qu'il y a de plus agréable non seulement pour les philosophes, mais encore tout autant pour les autres hommes ; seulement ceux-ci ne prennent qu'une faible part à cette jouissance.

      le plaisir d'apprendre est universel