35 Matching Annotations
  1. Jan 2022
    1. Il est évident qu'un adolescent qui n'a pas Internet sera dans une forme d'exclusion par rapport à ses camarades. Comme, il y a trente ans, pour un jeune qui n'avait pas la télévision chez lui.

      Internet peut être un excellent moyen pour promouvoir certains droits comme le droit à la participation ou à l’information. Il peut d’ailleurs être considéré comme un véritable outil d’apprentissage, et même comme un outil démocratique, en ce sens qu’il renforce le statut citoyen de l’enfant. Lenfant donc aurait besoin d'être encadré et éduqué dans l'utilisation du numérique et non forcément privé.

    2. Pourtant, malgré les efforts des grands moteurs de recherche pour nous contraindre à ne voir sur le Web que ce qu'ils veulent, c'est encore un des rares endroits où il est possible de rencontrer l'inconnu. La «weberrance» ouvre l'esprit. Ça ne veut pas dire qu'il ne faille pas, bien au contraire, garder un œil attentif. Mais je me méfie de ces glissements où très vite on parle d'addiction. Entre le jeu vidéo comme nurse numérique et un interdit excessif, une limitation dans les horaires me semble judicieuse.

      Il détache encore une fois le problème d'addiction à l'objet numérique, mais il le relie au comportement de la personne. En effet dès 3 ans une éducation à l'autorégulation face aux écrans est essentielle.

    3. Que tout cela a un effet pervers. C'est infantilisant pour les parents et transforme l'objet numérique en un obscur objet du plaisir, proche du diable et donc très tentant.

      Le psychologue se montre contre l'idée de l'association de pédiatrie.

    4. Néanmoins, avant l'âge de 18 mois, un enfant devant une tablette ou une télé laissera tomber très rapidement, car l'interaction est moins riche qu'avec un être humain.

      Raisonnement inductif concernant les besoins d'un enfant en jeune âge. En effet ce dernier a besoin de mettre d'abord en place des repères spatiaux et temporels articulés sur le réel, à travers des interactions qui impliquent son corps et ses sens.

    5. On n'a pas encore assez de recul pour évaluer ce que ça va donner.

      Le psy ne donne aucune réponse précise concernant la question posée.

    6. Jadis, le père avait plus de compétences que son fils pour réparer une Mobylette avec lui, activité commune et enrichissante. A présent, le rapport est inversé. L'adolescent est plus au point. Si les mères acceptent facilement que leur fils leur montre comment utiliser un objet, les pères souhaitent souvent garder le leadership. Mais faut-il s'accrocher à une autorité légitime ? Le «je suis ton père» ne suffit-il plus ? Les adolescents traitent leurs parents de «vieux cons».

      Il compare deux époques et deux générations différentes. Il confirme la question posé en parlant de "légitimité parentale", comme si à présent l'autorité du parent devrait être gagnée.

    7. il ne faut pas culpabiliser.

      IED_RP

    8. Après la «nurse cathodique», on a dit beaucoup de mal des parents qui usent de «nounous numériques» pour avoir la paix. Que ce soit sur la route des vacances ou à la maison pour retrouver un peu d'intimité en couple

      Le psychologue cite ironiquement certains phénomènes pour lui inoffensif en eux mêmes.

    9. n'oublions pas que les enfants testent en permanence les limites des adultes et qu'il faut tenir le coup.

      Argument inductif

    10. Ils pourraient s'intéresser à ces activités numériques : un enfant jouant à un jeu vidéo devient tour à tour réalisateur, acteur et metteur en scène d'un spectacle qui se donne à voir à plusieurs.

      Selon M.S. le parent ne devrait pas interdire complètement les outils numérique à son enfant mais au contraire rentrer dans son univers pour le comprendre d'avantage, cette position du parent est importante selon lui.

    11. Par exemple, quand vous voulez mettre fin à une partie de jeu vidéo de votre fils et que vous lui arrachez la commande des mains, il crie à la révolte ! L'adulte en déduit que le jeu rend violent, alors qu'il n'a pas demandé à l'enfant s'il était possible de sauvegarder la partie avant d'y mettre un terme. La culture de la télévision était plus simple. Chacun savait que, à la fin de l'épisode, c'était l'heure d'aller prendre son bain.

      Il compare l'époque de la télé et celle du numérique, cette dernière étant contrôlée par la personne qui l'utilise, c'est moins évident de "couper le fil".

    12. On a besoin, même au sein du numérique, d'espaces privés. Face à cela, l'humain essaie spontanément de trouver un peu d'air, en créant de faux profils sur Facebook ou de faux blogs.

      Effectivement, l'humain est devenu plus sensible à la l'exposition de lui même ou à sa "publicité", l'espace privé même au sein du numérique est essentiel.

    13. Plus largement, on utilise le numérique pour combler ou mettre en scène quelque chose qui était déjà «dysfonctionnant». Une patiente ne correspondait avec sa fille que par messagerie instantanée alors qu'elles vivaient sous le même toit. Est-ce un problème de logiciel ou un problème de communication

      Cela rejoint l'argument de la réponse précédente: Les outils numérique ont marqués certains comportements qui existaient déjà, c'est un problème intrinsèque.

    14. Les jeunes qui passent à l'acte possèdent déjà en eux une violence inquiétante, voire une paranoïa schizophrénique. Ce sont des cas isolés.

      Pour lui la source du problème est indépendante de l'outil numérique en lui même.

    15. Aucun chiffre n'autorise à l'établir. Au contraire, des études récentes montrent qu'en grande majorité les joueurs ont une vie sociale, lisent et font du sport.

      Argument inductif

    16. Parfois, il aide tout simplement à oser des choses que l'on ne serait pas en mesure de tenter spontanément.

      Autre argument pour convaincre sur les effets positifs du numérique même pour la libido qui reste tabou pour les seniors.

    17. Il constitue un apport fondamental à l'appareil médical.

      Point de vue positiviste sur le thème.

    18. Les enfants deviennent ainsi bien plus lucides que leurs parents, qui croient que tout ce qui est dit au journal télévisé est vrai ! Les jeunes générations sont «actives», alors que leurs parents étaient dans une position «interpassive» de téléspectateurs.

      Par ce raisonnement inductif le psychologue veut dire que le numérique est une valeur ajouté du point de vue intellectuel pour une génération.

    19. Le fils utilise la tablette de son père pour faire comme papa, phénomène classique d'identification

      Ensuite il emploi un raisonnement déductif pour prouver son point de vu.

    20. chacun se «soigne» avec les objets numériques.

      Le psy défend encore son point de vu.

    21. On observe l'émergence du phénomène des «grands-parents Skype». Au lieu de se voir pour le sempiternel déjeuner du dimanche, on communique par voie électronique, en échangeant des vidéos des petits-enfants. Le numérique permet de ne pas rompre totalement le contact grâce à un «lien virtuel». Mais il est aussi un facilitateur de l'évitement. On a tellement envie de se voir que finalement on ne se voit jamais ! Tout le monde peut en faire l'expérience avec Facebook, en retrouvant de vieux amis que l'on ne reverra finalement jamais

      Raisonnement abductif, reliant le fait que le numérique rapproche et éloigne.

    22. t puis la console Wii de Nintendo est arrivée ! Plus besoin de maîtriser un outil : le joystick était éliminé au profit d'une interaction directe avec le corps. En peu de temps, elle a contribué à combler le fossé générationnel. Tous ont pu participer. Ce qui est notable, c'est qu'on retrouve toutes les interactions sociales classiques : papa est mauvais joueur, maman triche... Avec les tablettes tactiles, les grands-parents et les petits-enfants se sont définitivement emparés du numérique. Les seniors ont vu dans ces outils un accès incroyablement simple à l'informatique

      Le psychologue répond en montrant déjà son points de vu sur la question du numérique et de son impact, avec un enchainement d'idées.

    23. En quoi les outils numériques ont-ils changé la famille ?  

      Première question correspondant à la question argumentative, qui sera approfondi par la suite avec d'autres questions.

    24. Partager l'article sur Facebook Partager l'article sur Twitter Il faudrait être en pension prolongée chez les amish pour ignorer que la révolution numérique a bouleversé la cellule familiale, déjà bien secouée depuis la fin des Trente Glorieuses. Mais selon les experts, les joujoux informatiques y tissent de nouveaux liens affectifs et revisitent les rôles de façon intéressante. Michael Stora est psychanaliste et psychologue clinicien pour les enfants et adolescents au centre médico-psychologique (CMP) de Pantin (Seine-Saint-Denis). Il a également cofondé l'Observatoire des mondes numériques en sciences humaines. Il dirige par ailleurs la cellule psychologique de la radio Skyrock depuis 2008.Marianne

      Présentation du personnage, Michael Stora. Ce psy est bien placé pour répondre aux questions concernant le thème du débat sur la révolution numérique et son impact sur la famille.

  2. Jul 2020
    1. à faire la chasse au temps inutile, quand on se tourne vers son smartphone par automatisme, pour tuer l’ennui, dissiper un malaise ou se donner une contenance. Car c’est aussi ça qu’est devenu le téléphone : un paquet de cigarettes numérique qu’on dégaine pour avoir quelque chose à faire de ses mains, un palliatif à la torpeur ou à la gêne toujours à portée de doigts.

      Conclusion avec une métaphore définissant le téléphone comme un "paquets de cigarettes électronique", en soit inutile mais qui sert de passe-temps. toujours à la portée des mains, qui peut toutefois, amener à une addiction.

    2. Est-ce à cause des « dark patterns », des techniques insidieuses imaginées par les développeurs d’application pour nous forcer à revenir et à réactualiser sans cesse et souvent en vain nos applications ? Peut-être.

      Il tente de justifier son addiction et par la même occasion ré affirmer sa thèse selon laquelle prendre conscience du temps d'écran, permettrait de contrôler l'utilisation de son smartphone.

    3. Je ne suis pas le seul dans ce cas. « Je me suis aperçu que, très souvent, je sortais mon téléphone pour regarder l’heure et qu’au final, une fois déverrouillé, je commençais à regarder les infos ou à aller sur les réseaux sociaux, nous explique Vianney, un autre internaute. Lorsque j’ai supprimé l’application Twitter, cet été, je me suis même surpris à cliquer sans réfléchir et par réflexe là où elle se trouvait auparavant. »

      L'auteur dans ce dernier argument continue de défendre la thèse. Pour donner plus de poids à sa déduction, il cite un témoignage partageant le même avis. Avec cela on retrouve le phénomène "addiction" mentionné auparavant, qui semble être refoulée par l'auteur.

    4. Enfin, façon de parler. Il suffit de cliquer sur « ignorer la limite » pour accéder à l’application. C’est pourtant efficace. La fonctionnalité donne corps à ma mauvaise conscience. Cette étape supplémentaire pour regarder les dernières « stories » (publications éphémères) postées sur Instagram passé 22 heures a largement limité mon usage du téléphone en soirée, sans l’arrêter complètement.

      Dans ce deuxième argument épistémique, il défend encore une fois la thèse, avant d'évoquer un contre argument dans le paragraphe qui suit.

    5. Lorsque je tente de les ouvrir, un petit sablier s’affiche et mon iPhone me dit que j’ai « atteint [ma] limite ».

      Après avoir définit la fonctionnalité "temps d'écran", l'auteur donne la première réponse à la problématique.

    6. L’idée, pourtant en vogue, que le temps passé sur un téléphone serait uniquement un temps « perdu » ou une occasion gâchée, est contestable. Ai-je réellement perdu mon temps à lire ce reportage glaçant sur les fumeurs de crack à Paris ? A prendre des nouvelles de ce proche qui vit à l’autre bout du monde, avec ses photos et vidéos ? A trouver le restaurant dans lequel j’ai dîné (il était excellent) ? Il y a bien une chose que cette fonctionnalité de gestion du temps ne dit pas : ce que l’on fait réellement avec son téléphone, y compris quand ce sont des choses enrichissantes ou nécessaires.

      Dans ce paragraphe l'auteur utilise la dialectique en remettant en question les points négatifs évoqués dans les lignes précédentes.

    7. Tant et si bien que Facebook, Apple, Google ou YouTube ont commencé à mettre en place des outils pour prendre la mesure du temps passé sur leurs services. Dans la Silicon Valley (Californie), on s’est mis en quête du « time well spent », du « temps bien dépensé ». Même le gouvernement français s’intéresse à cette « addiction » aux écrans.

      Dans ce paragraphe on remarque une gradation "ascendante" d'exemples d'acteurs (Il commence par les plateformes ensuite leur siège et enfin le gouvernement) qui ont mit en place "des outils pour prendre la mesure du temps passé dur leurs services". L'auteur souhaite globaliser le problème d'utilisation de smartphones en évoquant une "addiction" qu'il va nuancer dans le prochain paragraphe.

    8. Je me savais être un utilisateur intensif, mais la brutalité des chiffres donne le tournis. Je ne suis pas le seul à ressentir cela. De nombreuses personnes se posent des questions sur l’emprise des téléphones intelligents sur leur vie.

      L'auteur semble réaliser qu'il s'agit d'une "emprise" qu'en voyant la "brutalité des chiffres". Il le prouve avec un témoignage partageant la même idée que lui. Cela nous indique l'anticipation de la thèse de l'auteur.

    9. Au lieu de quoi j’ai passé au moins deux heures sur les réseaux sociaux (Twitter essentiellement), reçu environ trois cent cinquante notifications et autant de vibrations de mon téléphone, que j’ai pris en main et déverrouillé environ cent cinquante fois. Il faut dire que je travaillais, et que je travaille beaucoup sur mon smartphone.

      Le registre du logos est à nouveau utilisé pour montrer la fréquence d'utilisation de son smartphone. On peut constater également la remise en question de l'auteur avec l'ironie de la dernière phrase du paragraphe.

    10. Quatre heures et vingt-huit minutes : c’est le temps qu’il faut, du centre de Paris, pour rallier le Puy-de-Dôme en voiture. C’est la durée approximative des deux premiers épisodes de Star Wars. C’est aussi ce qu’il faut en moyenne à un coureur pour terminer un marathon. C’est enfin le temps que j’ai passé sur mon iPhone, le seul mardi 18 septembre, selon la fonctionnalité « Temps d’écran » proposée depuis peu par Apple. C’est beaucoup.

      Ouverture de l'introduction avec un enchaînement d'arguments épistémiques afin de persuader, voire choquer sur l'importance du temps passé sur son Iphone.

    11. La fonctionnalité « Temps d’écran » apparue dans la nouvelle mouture d’iOS, le logiciel qui équipe les smartphones d’Apple, pourrait-elle aider à mieux rationaliser cette utilisation intensive ?

      L'auteur évoque ici la question argumentative.