27 Matching Annotations
  1. Mar 2022
    1. Les textes numériques peuvent défiler de haut en bas et de gauche à droite, c'est le scrolling. Ce défilement, perturbe notre vision de la position spatiale des mots, et détériore ainsi notre « mémoire spatiale du texte ».

      établissement d'une relation causale entre scrolling et détérioration "mémoire spatiale"

  2. Jan 2022
    1. Il est évident qu'un adolescent qui n'a pas Internet sera dans une forme d'exclusion par rapport à ses camarades. Comme, il y a trente ans, pour un jeune qui n'avait pas la télévision chez lui.

      Internet peut être un excellent moyen pour promouvoir certains droits comme le droit à la participation ou à l’information. Il peut d’ailleurs être considéré comme un véritable outil d’apprentissage, et même comme un outil démocratique, en ce sens qu’il renforce le statut citoyen de l’enfant. Lenfant donc aurait besoin d'être encadré et éduqué dans l'utilisation du numérique et non forcément privé.

    2. Pourtant, malgré les efforts des grands moteurs de recherche pour nous contraindre à ne voir sur le Web que ce qu'ils veulent, c'est encore un des rares endroits où il est possible de rencontrer l'inconnu. La «weberrance» ouvre l'esprit. Ça ne veut pas dire qu'il ne faille pas, bien au contraire, garder un œil attentif. Mais je me méfie de ces glissements où très vite on parle d'addiction. Entre le jeu vidéo comme nurse numérique et un interdit excessif, une limitation dans les horaires me semble judicieuse.

      Il détache encore une fois le problème d'addiction à l'objet numérique, mais il le relie au comportement de la personne. En effet dès 3 ans une éducation à l'autorégulation face aux écrans est essentielle.

    3. On observe l'émergence du phénomène des «grands-parents Skype». Au lieu de se voir pour le sempiternel déjeuner du dimanche, on communique par voie électronique, en échangeant des vidéos des petits-enfants. Le numérique permet de ne pas rompre totalement le contact grâce à un «lien virtuel». Mais il est aussi un facilitateur de l'évitement. On a tellement envie de se voir que finalement on ne se voit jamais ! Tout le monde peut en faire l'expérience avec Facebook, en retrouvant de vieux amis que l'on ne reverra finalement jamais

      Raisonnement abductif, reliant le fait que le numérique rapproche et éloigne.

  3. Feb 2021
    1. En raison de son positionnement en temps réel, sa présentation en stéréo 3D et son champ de vision total, le cerveau de l’utilisateur en vient à croire que l’utilisateur est réellement présent.

      abductif : idée énoncée = si les sens des utilisateurs sont stimulés, ils se croient être dans la réalité ; par extension : il y a une relation entre réalité / VR

  4. Nov 2020
    1. d’affaiblir

      Dans le titre, c'est: perdre la mémoire. Dans le chapeau, l'auteur utilise cette fois le terme affaiblir. C'est un astucieux procédé qui attire le lecteur avec un titre alarmant puis qui relativise dans le chapeau. La relation causale entre le numérique et la mémoire est donc reprise ici mais de façon plus modérée.

    2. Le numérique nous fait-il perdre la mémoire ?

      Le titre nous présente la thématique de façon alarmiste. Il évoque la possible existence d'une relation causale entre l'usage du numérique et la perte de la mémoire.

  5. Jun 2020
    1. l’« ethnotype » qui renvoie à l’appartenance géographique de la personne insultée ; le « sociotype », lié à sa fonction sociale ou à sa profession ; le « sexotype », renvoyant à son genre ou à son orientation sexuelle ; l’« ontotype », lié à son être ou à son essence même.

      Le harcèlement peut prendre différentes formes

  6. Apr 2020
    1. on ne pourra plus penser la psychothérapie, ni organiser sa mise en œuvre, de la même manière qu’avant l’avènement des nouvelles thérapies par Internet.

      L'auteur fait le constat de l'augmentation des méthodes thérapeutiques par internet. Selon lui, la psychothérapie ne peut plus être penser comme avant. La mise en place des thérapies self help permettrait la démocratisation de la thérapie pour le plus grand nombre. La vraie question reste celle de l'utilité de ces pratiques. Pour qui ? Sous quelles conditions ? Dans quel cadre ? Pour quel champ ? Répondre à ces questions, ne reviendrait-il pas à examiner les patients au cas par cas ? Et donc inéluctablement exiger les compétences d'un psychothérapeute dans des conditions traditionnelles ?

    2. Plus précisément, il s’opère lors de la vie quotidienne du patient, quand celui-ci s’entraîne à changer concrètement son comportement et sa manière d’aborder les situations problématiques.

      L'auteur postule que le changement thérapeutique qui mène vers une amélioration psychologique, se fait dans la vie quotidienne. C'est un argument épistémique abductif. En d'autres termes, dans tous les cas, le bien être thérapeutique du patient, peu importe le mode de thérapie est sa responsabilité. Cependant, l'auteur manque de mentionner qu'un suivi personnalisé et d'un guide objectif qui n'est pas le patient, sont fondamentales. En effet, il apparaît que les pratiquants ont déclaré qu'ils pensaient que l'auto-assistance peut être efficace efficace pour les troubles anxieux, moins efficace pour la dépression, et moins efficace pour la phobie sociale et la consommation de substances troubles. Michelle G. Newman (2011)

    3. Ces faiblesses sont les qualités des seconds types de démarche, habituellement intitulées Internet-based guided self-help ou, plus précisément, Internet-based psychological treatment (Traitement psychologique par Internet).

      L'auteur déclare que les lacunes des e-thérapies ont fait le succès des thérapies "self-help". C'est plutôt les avantages comparatifs manifestes des thérapies self-help qui ont fait leur succès.

    4. Cela n’est cependant possible que pour des individus disposant de ressources économiques relativement importantes. Or, l’accessibilité s’améliore avec les programmes de self-help, dans la mesure où ces derniers rendent la thérapie moins dépendante de la disponibilité des thérapeutes

      L'auteur semble proposer d'une part un raisonnement comparatif et d'autre part un argument abductif.

      Le raisonnement comparatif consiste à opposer ("or") l'accessibilité à la thérapie dans le contexte traditionnel et l'accessibilité dans le cas des programmes de self-help.

      L'argument abductif paraît incomplet :

      1. Si les thérapeutes sont peu accessibles, c'est à cause du coût de la consultation.
      2. Le programme de self-help réduit le temps que le thérapeute consacre à chaque patient. "La thérapie [est] moins dépendante de la disponibilité des thérapeutes".
      3. Chaque thérapeute est donc accessible pour plus de patients grâce au programme de self-help.

      Entre le point 2 et le point 3, il manque un lien logique avec l'argument économique présenté en point 1. En effet, l'auteur n'indique pas que le coût de la thérapie est entièrement proportionnel au temps passé par le thérapeute, mais il semble l'induire. Il laisse imaginer que le coût de la thérapie par patient serait moindre, mais que le thérapeute aurait plus de patients.

      Or on peut imaginer d'autres systèmes de définition du coût de l'intervention du thérapeute, plus indépendants du temps passé, sur le modèle de la facturation à l'acte des médecins par exemple, ou bien encore au forfait. De plus, le coût du programme informatique de self-help n'est pas évalué non plus. Sans information sur le nouveau coût global, et son éventuelle régulation, on ne peut apprécier si l'accessibilité aux soins thérapeutiques est effectivement améliorée sur le plan économique.

      De plus, il existe d'autres types d'obstacles à l'accès aux soins que l'auteur n'évoque pas, comme par exemple :

      • La disponibilité et la capacité du patient : temps libre, motivation, maîtrise suffisante des concepts, maîtrise suffisante de la langue (notamment écrite dans le cas du programme de self-help)
      • L'accès à l'infrastructure de soins : ici, il s'agirait d'un ordinateur ou d'un smartphone connecté à Internet
    1. Comme l’enfant séparé de sa mère trouve dans son « doudou » un moyen de se rassurer, le smartphone, objet transitionnel, ne permettrait-il pas de lutter contre les frustrations et affects négatifs provoqués par le monde social ?

      Infantilisation du mobinaute. Internet comme refuge pour se protéger du vilain monde réel.

    2. une association positive a même été mise en évidence entre l’usage de ce RSN et des symptômes de dépression

      Argument d'association, mais pas de causalité.

    3. Plus les gens sont actifs sur Facebook, sans forcément en être « addicts », et plus leur humeur est négative après les usages du RSN

      Argument de causalité.

    1. La prise de notes sur papier favoriserait également la mémorisation de l’information en facilitant leur révision.

      Argument supplémentaire en faveur de la prise de note sur papier.

    2. Parmi les hypothèses avancées, voici celles qui sont les plus souvent invoquées. Sur papier, le texte est fixe. Cette fixité permet au lecteur de construire une représentation spatiale du texte qui sert de repères pour la mémoire. La répartition physique du texte sur le papier permet de naviguer à travers une cartographie de mots.

      Premier avantage du support papier sur le clavier : la conceptualisation; Le repérage dans l'espace est un besoin important de notre cerveau pour la mémorisation.

    3. Il semblerait que la prise de notes sur papier facilite le traitement cognitif de l’information en sélectionnant les concepts les plus importants, en synthétisant et en transcrivant ces données dans leurs propres mots. La prise de notes sur papier favoriserait en quelque sorte la pensée critique.

      Cette partie est la conclusion de l'article et du point de vue de l'auteur. Cependant, il reste prudent car il utilise le verbe "semblerait" ainsi que le temps du conditionnel. mais l’argument est suffisamment prévis et détaillé pour que nous soyons convaincu de la validité de ces dires ou tout au moins que sa démonstration sème le doute dans notre esprit.

    4. Sur papier, le texte est fixe. Cette fixité permet au lecteur de construire une représentation spatiale du texte qui sert de repères pour la mémoire. La répartition physique du texte sur le papier permet de naviguer à travers une cartographie de mots.

      Cet argument est un raisonnement épistémique. En effet, c'est un fait mais qui est associé à des connaissances.

    1. Extraordinairement inventive, notre mémoire est aussi terriblement fragile. D’où les multiples « prothèses » physiques (parois de grottes, os, cailloux, tablettes d’argile ou de cire, peaux animales traitées, rouleaux de papyrus, parchemins, papiers, microprocesseurs…) utilisées par les sociétés humaines, au fil des siècles et des innovations technologiques, pour démultiplier la puissance et pallier les défaillances de cette fonction cognitive qui nous permet d’enregistrer, synthétiser, conserver et récupérer des informations. « Tout au long de son histoire, l’homme a fait appel à des supports externes pour consolider et amplifier sa mémoire interne », résume le neuropsychologue Francis Eustache, directeur de la plateforme d’imagerie Cyceron, à Caen.

      IED_EA IED_DN5 L'auteur relie l'idée d'une mémoire fragile à la nécessité de supports matériels pour son enregistrement, un lien causal caractérisant l'abduction. Il s'agit d'une description de faits, il n'y a pas encore d'expression de point de vue. Son argument est neutre

    1. Il faut évidemment prendre quelques précautions. Ainsi, en l’état actuel des recherches, il est impossible d’affirmer que ces manuels et mémoires sont représentatifs du journalisme francophone dans son ensemble, ni même qu’ils reflètent une pratique réellement intense ou au contraire plus marginale

      hypothèse plus que louable sur le fait que le journalisme n'est surement pas représentatif d'un plagiat constant. Mais qu'il est sûrement "l'arbre qui cache la forêt" et qu'il faut le voir dans son ensemble et sa globalité .

    2. Ce plongeon s’effectue par une pirouette méthodologique qui m’a poussée à m’intéresser aux discours que les journalistes tiennent à propos de leurs propres pratiques, à partir d’un corpus constitué par des manuels de journalisme et des mémoires publiés par des journalistes.

      A vérifier la véracité des informations qui ont permis de constituer ce retracement , et l'impartialité de ceux qui les ont donné

    1. La misère sexuelle et la solitude subie sont elles aussi en recul : tout est affaire d’activité sur Internet. Armé d’un smartphone et d’une bonne appli, Platon pourrait proclamer les désirs humains à l’abri du malheur.

      Argument épistémique abductif: S'appuie sur l'idée de Platon selon laquelle désirer nous fait souffrir car assouvir tous nos désirs est impossible. Avec le numérique les désirs deviendraient accessible. Pas d'accord : Ce n'est pas parce que l'on peut y accéder qu'on y accède réellement.

  7. Mar 2020
    1. Bougez. Le temps passé devant un écran est généralement du temps passé immobile. Faites le choix d’aller à l’encontre de cette tendance statique et offrez à votre corps et votre esprit les bienfaits antidépresseurs de l’activité physique.

      Faits largement connu par une majorité au service de son point de vue et surtout du conseils. Raisonnement épistémique abductif

    2. Passez du temps dans la nature. De nombreuses études montrent que la nature a un effet calmant sur le système nerveux, renforce le système immunitaire, fait baisser la tension artérielle et booste même la capacité visuelle mise à rude épreuve par trop de temps à fixer un écran.

      L'argument de passer du temps dans la nature est mis en lien avec des études sur l'effet de la nature sur le corps. Or quand on clique sur le lien de l'étude, on se retrouve sur un site populaire avec des faits scientifiques. On se questionne dans un premier temps sur la véracité de "ces études" avant de réfléchir à celle de l'argument dans ce raisonnement épistémique abduction.

    3. Des études menée aux États-Unis et en Europe rapportent que 38 % de la population globale souffre de trouble de dépendance à Internet (TDI), également nommé cyberaddiction. L’une des causes avancées pour expliquer cette addiction est une altération physique du cerveau au niveau structurel. En effet, l’usage d’Internet affecte certaines parties du cerveau préfrontal associées au souvenir de détails, à la capacité à planifier et à hiérarchiser les tâches, nous rendant ainsi incapables d’établir des priorités dans notre vie. En conséquence, passer du temps en ligne devient prioritaire, et les tâches de la vie quotidienne passent après.

      Son argument sur l'altération physique du cerveau au niveau structural est pertinent. Elle persuade le lecteur par l’enchaînement des idées faisant de son augmentation, un raisonnement rhétorique de type logos. En mettant en avant "des études" qui sont difficle à retrouver lorsque l'on clique sur le lien, elle pose une "hypothèse" qui est une généralité (le fait de prioriser son temps passer en ligne au détriment des tâches de la vie quotidienne) et qui vient renforcer son point de vue . Or elle passe à côté de beaucoup d'informations sur l'addiction et son mécanisme en générale et la cyberaddiction comme les facteur de vulnérabilité (individuelle, environnementale et liés directement à Internet). Ses sources sont faibles et utilisées exclusivement à son point de vue. Elle tente de généraliser l'addiction qui est une pathologie, dans une volonté de permettre au lecteur de s'identifier et qu'il adhère à son discours. Le manque de précision et de crédits scientifiques sur ce point fait perdre de la force à son article.

    1. Dans ce marché de l’offre et de la demande, le renversement des rapports de forces est radical : pour la première fois de leur histoire, les femmes ont à leurs pieds une immense cour de prétendants qui doivent tout faire pour les séduire. « Meetic est un harem pour femmes, constate Alain Héril. Nous pourrions croire que les hommes viennent pour le sexe et les femmes, pour le sentiment. C’est souvent l’inverse. Mais, pour un homme, il est quasiment impossible d’avancer sur le terrain de la sensibilité en restant audible. » Difficile d’avouer une calvitie naissante, un âge avancé ou des revenus trop faibles. Du coup, ils mentent, alimentant les ressentiments féminins. Éléna, 32 ans, est une adepte du site Adopteunmec.com. Sans états d’âme et sans culpabilité : « Moi, les mecs, je les aligne et je les shoote », lance-t-elle. Elle a souffert de ses relations précédentes et utilise les sites de rencontres pour rendre leur pareille aux garçons. « Pour une femme, poursuit le sexothérapeute, c’est un lieu où le désir est excité autant par le besoin de plaire que par la colère. » Une façon d’être avec les hommes qui, les jeunes gens en témoignent, gagne du terrain et crée, dans les relations hommes-femmes, un déséquilibre inédit.

      Les femmes sont courtisées depuis la nuit des temps, de Cléopâtre à Beyoncé comme objet de désir et de fantasme. Le corps de la femme attire autant qu'il effraie et les maltraitances et pressions qu'il a subies au cours de l'histoire sont malheureusemnt loin d'être terminées. Sur internet, au même titre que les hommes, les femmes projettent leurs attentes physiques ou émotionnelles, et chacun joue un rôle. Je trouve que le sexothérapeute adopte un point de vue masculin qui est validé par l'auteur avec le témoignage d'une jeune femme mais l'inverse pourrait être vrai. Toute personne, homme ou femme, ayant vécu une relation difficile peut ressentir de la colère et je ne pense pas qu'il faille l'attribuer aux femmes. Attribuer la cause d'un déséquilibre dans les relations à la libération sexuelle des femmes est, je trouve, à l'encontre du progrès social qu'il défendait plus tôt!