64 Matching Annotations
  1. Dec 2022
    1. il existe de nombreusessimilarités historiques et conceptuelles entre l’écologie des médias et l’intermédialité
    2. e qui est en jeu [dans l’intermédialité] est le fait général de mettre en relationdes façons de relier, des modes de transmission ou de communication, desmanières d’inscrire ou de tracer des expériences, bref il s’agit d’une méthode.

      L'intermédialité serait une méthode en soi ?

    3. James Cisneros, un autre membre de la première génération de l’écoleintermédiale montréalaise, établit un lien entre la crise de l’université, qu’il décrit ensuivant le propos du livre de Bill Readings The University in Ruins (1997), etl’avènement de l’intermédialité8
    1. elon lequel la notion d’unmedium pur est une aberration puisque tous les medias sont desmelanges de differents medias et tous les arts sont composes

      "Le média n'existe pas"

    2. on pourrait placer l’oralite du style chamoisiendans la categorie de l’intermedialite, mais lesetudes, relativementnombreuses,a ce sujet n’ont pasete menees sur une base theoriqueintermediale, et ont souvent des enjeux plut^ot ideologiques

      De même pour E.G., on a étudié la langue dans des perspectives postcoloniales, identitaires, historiques ou linguistiques.

    1. La création d’une ontologie taxonomique composée d’un vocabulaire et de termes qui lui sont reliés constitue l’une des bases pour produire, gérer et diffuser efficacement du contenu via cet environnement de développement.
    2. Un des grands intérêts de ce format est de pouvoir être interprété par les principaux moteurs de recherche (Google, Bing, Yahoo !) en affichant de manière distincte les informations émanant de ces derniers.
  2. www.parcoursnumeriques-pum.ca www.parcoursnumeriques-pum.ca
    1. À chaque combinaison correspond un format de stockage potentiel. La souplesse donnée à l’utilisateur pour coder un fichier multimédia est donc, en théorie, immense.
    2. le choix est fait « à notre insu », sans qu’aient toujours été pesées les contraintes à respecter en fonction de l’usage à faire du document en question, maintenant et plus tard.

      Je trouve que ça contribue à promouvoir l'idée que nous n'avons pas besoin de développer des compétences techniques. Ça laisse croire qu'on peut continuer d'utiliser ces technologies sans les comprendre.

    3. Un texte est d’abord une suite de caractères.

      Qui peuvent être lus par l'humain et par la machine. C'est fondamental, mais pas pour autant simple. Un texte numérique comporte au moins deux types de suite de caractères. Pourrait-on faire l'analyse du balisage d'un texte comme on fait une analyse de texte traditionnelle ?

    4. Le document lui-même se trouve alors transformé en container, permettant de regrouper et de manipuler un ensemble de ressources hétérogènes : textes, images, éléments de mise en forme, sons, objets mathématiques, etc
    5. De très petites erreurs de mise en forme peuvent rendre le document inutilisable par l’outil qui le signale ou qui « abandonne la partie » plus ou moins doucement.

      Les outils montrent donc une grande rigidité quant à la forme qu'ils prescrivent.

    6. Ce mécanisme apparaît d’abord quand l’application (le navigateur, le système d’exploitation) effectue un diagnostic – elle fait l’hypothèse que le document relève d’un format déterminé – et qu’elle nous propose éventuellement d’utiliser un certain outil pour ce document et pour tous les autres du même format.

      Ce mécanisme surtout ne laisse pas le choix du logiciel ou du système d'exploitation à l'utilisateur. Le processus requis pour ouvrir un fichier devient opaque.

    1. il y a une polysémie autour des termes « client » et « serveur » : « client » désigne à la fois l’ordinateur qui émet la requête et le logiciel exécuté par cet ordinateur, typiquement le navigateur web ; de même, «serveur», désigne à la fois l’ordinateur destinataire de la requête et le programme chargé de traiter la requête et formuler une réponse)

      faudrait-il penser à utiliser d'autres termes pour distinguer les deux acceptions possibles ?

    2. TCP et IP sont deux protocoles permettant de transmettre des données, mais restent complètement neutres vis-à-vis des données transmises.

      La question de la neutralité est intéressante, parce que le web tel qu'on le connaît aujourd'hui ne me semble pas un espace neutre.

    3. Rien ne garantit non plus que deux paquets envoyés successivement par le même expéditeur au même destinataire arriveront dans l’ordre dans lequel ils ont été envoyés.

      J'ai l'impression que cela signifie que le processus de transmission est opaque? Nous connaissons le destinateur et le destinataire, mais ne savons pas comment le paquet s'est rendu?

    4. L’ordinateur expéditeur transmet ce paquet à un routeur de son propre réseau, qui à son tour le transmet à un autre routeur, et ainsi de suite jusqu’à ce que le paquet parvienne au destinataire.

      Est-ce qu'on peut transposer à ce processus à l'idées de conjonctures? La route par laquelle passe ce paquet n'est pas unique ni unidirectionnelle. Elle est complexe, médiatisée par une série de "routeurs".

    5. interpréter

      L'acte d'interpréter qu'on retrouve également dans la définition donnée plus tôt de la médiation.

    1. La subvention, de ce fait, n’entre pas dans le cadre du sustainable ; en revanche, le modèle commercial apparaît acceptable parce qu’il engendre en principe des profits.

      J'ai l'impression que les chercheurs universitaires deviennent des ouvriers du savoir. On est aliéné-es de la connaissance et de la raison même de l'université.

    2. Que le commerce se soit immiscé dans la communication scientifique et/ou savante ne peut être nié, mais partir de cette constatation pour en déduire que le format «marchandise» est nécessaire aux publications savantes constitue un saut dont l’illogisme est évident.
    3. Que le commerce se soit immiscé dans la communication scientifique et/ou savante ne peut être nié, mais partir de cette constatation pour en déduire que le format «marchandise» est nécessaire aux publications savantes constitue un saut dont l’illogisme est évident.

      Ce constat s'étend bien au-delà de la communication. Le commerce est à même le financement de la recherche.

    4. Cette mise à disposition comporte évidemment un coût qui doit être pris en charge d’une manière ou d’une autre, mais cette prise en charge financière n’est nullement synonyme de commerce
    5. Nous pensons qu’il est la caractéristique principale des documents numériques
    1. Autant dire que cette encyclopédie et les divers sites gratuitement accessibles sur tous les sujets posent un sérieux problème d’obsolescence pour une grande partie des ouvrages généraux imprimés.

      Et je pense que c'est tout l'avantage de ces circuits de transmission. Ils permettent d'actualiser les contenus plus facilement.

    2. Le public cultivé déserte les librairies et s’informe en réseau.

      Je ne sais pas si cette observation est juste pour le milieu littéraire. J'ai l'impression qu'on y exerce encore un culte de l'imprimé, des libraires, des bibliothèques, etc.

    3. La maîtrise de la diffusion semble un lointain souvenir et les éditeurs composent avec des plateformes nouvelles (notamment Amazon) qui les renvoient certes à leur métier fondamental, la création, mais les privent de la possibilité d’investir dans des circuits commerciaux

      De cette manière, l'édition devient privée d'une autonomie d'abord économique, mais aussi intellectuelle et artistique.

    4. les bibliothèques assurent cette circulation à moindre coût qui accroît la circulation des livres et des idées tout en assurant des revenus prévisibles aux éditeurs. Ces traits sont-ils conservés dans le cas de la transformation des ouvrages en fichiers numériques ?

      Les bibliothèques ont également un catalogue de livres numériques que les usagers peuvent emprunter à partir du site internet. Au Québec, la plupart des bibliothèques utilisent la plateforme Prêt numérique.

    5. Cette transformation s’accompagne d’une révolution dans la forme des ouvrages. De plus en plus de possibilités d’édition augmentées, multimédia, sont explorées. Le livre classique n’est plus la seule forme de transmission du savoir, ni peut-être la principale.

      Je pense effectivement qu'il n'est plus la principale. L'efficacité de la transmission du savoir par le numérique est plus valorisée que légitimité que confère un éditeur au livre classique.

    1. Globalement, avec le web sémantique, c’est donc souvent la frontière entre données publiques et usages privés, et même entre signification du « bien public » et « intérêt privé », qui demande à être redéfinie à nouveaux frais, accen­tuant le caractère socioculturel du système technologique d’Internet.

      La question de l'intérêt privé n'est pas un enjeu que présageait Tim Berners-Lee lorsqu'il a créé le web.

    2. Si le web des données est dans la suite du web des documents, il se différencie fortement par sa capacité de raisonnement ou d’inférence

      Ces trois états du web montrent bien son évolution.

    3. L’idée de Tim Berners-Lee, avec le web sémantique, est d’introduire un langage de format de métadonnées suffisamment simple et générique pour lier toutes ressources présentes sur le réseau, mais également toutes données de bases de données relationnelles (sous réserve de l’ouverture légale d’accès). Cette unité fondamentale du système se nomme RDF (Resource Description FrameworkLe RDF (Resource Description Framework) permet de décrire de façon formelle les ressources web et les métadonnées. Voir les spécifications du W3C. Voir aussi « L’organisation des métadonnées » par Grégory Fabre et Sophie Marcotte.↩︎, format d’expression des données qui sera standardisé par l’instance du W3CFondé en octobre 1994 par Tim Berners-Lee, le W3C (World Wide Web Consortium) est un organisme de normalisation à but non lucratif. Voir aussi « D’Internet au web » d’Alain Mille.↩︎ dès 1994.

      Contrairement à une bibliothèque dont l'organisation repose sur l'attribution d'un lieu précis pour chaque référence (un livre mal classé dans une bibliothèque est un livre perdu), le web sémantique permet un réseau dans lequel peuvent circuler les données sans que cela compromettre leur utilisation ou leur accessibilité.

    4. Par contre, ces informations (données) peuvent faire l’objet d’un langage structuré décrivant ces données, et suffisamment standardisé pour être partageable par des machines. Ce langage est appelé « métadonnées » (des données décrivant des données, ou metadata).

      Il existe plusieurs logiciels de gestion des métadonnées pour des références bibliographiques qui permettent d'importer facilement les métadonnées vers un site internet. C'est le cas de Zotero.

    5. ’idée du web sémantique consiste, selon Bruno Bachi­mont (2011, 24‑41), à « pouvoir déléguer à la machine une partie de l’interprétation des ressources du web ».

      Le web sémantique vise à transposer l'information en données calculables pour qu'elles soient opérables par les machines.

    6. au web sémantique (3.0) qui permet aux machines de comprendre la signification des données et de mieux les exploiter.

      Le web sémantique est aussi appelé le web des données.

    1. La multiplicité qui caractérise les objets numériques est déterminée par deux causes que l’on pourrait appeler la « discrétisation » et la « médiation ».
    1. on essaie de ne pas penser les humanités numériques comme une discipline et de plutôt les envisager comme une approche globale, transdisciplinaire, adoptant une attitude et un point de vue sur la recherche qui devraient impliquer l’ensemble des chercheurs en sciences humaines et sociales.

      Les humanités numériques sont partout. Elles caractérisent nos pratiques et nos méthodologies de recherche. Il n'y a pas des chercheur·euses en DH et d'autres non : il y a seulement des chercheur·euses qui font le choix de ne pas questionner cet aspect de leurs pratiques.

    2. le numérique habite l’ensemble de nos vies et touche aussi, et surtout, à nos activités purement « humanistes », ou même « humaines ».

      Ça me semble aller au-delà de ça. J'ai l'impression de remarquer une homologie entre le numérique et le "réel". Le numérique est devenu un nouveau mode de ces activités humaines ? Non seulement, il nous habite nos vies, mais il est aussi nos vies ? Le numérique et le non-numérique font partie du même ensemble?

    1. propose de monter un consortium ouvert pour gérer l’évolution du chantier sans fin du web : le World Wide Web Consortium (W3CVingt ans après, en 2014, le W3C poursuit ses objectifs et sa mission : « Web for all, web on everything » (« Web pour tous et partout »).↩︎) naît en 1994 et assure toujours la promotion de l’interopérabilité et la standardisation des technologies web.

      Malheureusement, ce consortium est aujourd'hui majoritairement géré par Google. L'idée d'une réflexion collaborative se perd de plus en plus.

    2. ressemblant à une sorte de wiki (documents reliés par des hyperliens bidirectionnels) permettant d’expliciter les relations entre les personnes, les programmes et les systèmes qui se croisent au CERN

      On retrouve l'idée du web sémantique en filigrane.

    3. Les utilisateurs avides de pouvoir les utiliser comme dispositifs d’écriture-lecture collectifs et collaboratifs avec l’information circulante comme principe restent des amateurs surpassant les difficultés techniques pour y parvenir.
    4. Ce qui explique ce succès, c’est qu’Apple met à disposition un manuel de référencePour voir le manuel de référence.↩︎ qui détaille l’ensemble du code source et les schémas électriques et électroniques. Chacun peut alors développer librement de nouveaux logiciels et de nouveaux périphériques.

      Ce n'est pas Apple aujourd'hui qui donnerait les outils nécessaires à ses utilisateur.ices pour développer des nouveaux logiciels et périphériques. Il est étonnant d'observer la manière dont ces compagnies évoluent selon différentes logiques que celles qu'elles défendaient à leurs débuts.

    1. C’est là son rôle, sa fonction. C’est cette « contre-signature » à la fois financière (économique) et idéologique qui, dans une certaine mesure, fait d’un manuscrit un livre et d’un écrivain un auteur.
  3. www.parcoursnumeriques-pum.ca www.parcoursnumeriques-pum.ca
    1. L’édition numérique, en tant qu’éditorialisation, regroupe toutes les actions destinées à structurer, rendre accessible et visible un contenu sur le web.

      Ces actions sont menées en même temps qu'un contenu est produit. Ce ne sont pas deux étapes distinctes. L'édition numérique engage toujours une métaréflexion à propos de la production de contenus numériques.

    2. a mise en forme et la structuration des contenus ont à l’époque du numérique un rôle encore plus fondamental, et l’affaiblissement de la fonction auctorialeÀ propos de l’affaiblissement de la fonction auctoriale en faveur de la fonction éditoriale, cf Marcello Vitali-Rosati, « Auteur ou acteur du Web ? ».↩︎ détermine que cette tâche soit aujourd’hui purement éditoriale.

      je me questionne sur ce qui est décrit comme un affaiblissement de la fonction auctoriale. J'ai l'impression qu'on opère seulement un glissement sémantique entre l'auctorialité et l'éditorialisation qui semble laisser croire qu'un livre signé par un auteur est fini au contraire du texte numérique. Je pense que le numérique provoque une réflexion nécessaire sur le rôle de l'auteur, mais je ne sais pas si celui-ci s'affaiblit pour autant.

    3. Le web, en particulier, a déterminé un bouleversement majeur du sens même des contenus : nous étions dans une économie de la rareté,

      À propos de l'économie de la rareté : cette remarque m'évoque aussi le problème qu'on remarque dans le domaine de l'archivage. Il me semble que depuis cette « conversion numérique », on remarque aussi le passage d'une économie de la rareté à une surabondance d'informations.

  4. Nov 2022
    1. es identités virtuelles sont les récitsidentitaires que l’on peut produire et retrouver dans les espacescréés par les nouvelles technologies de l’information et de lacommunication.

      Définition des identités virtuelles.

    2. Il y a donc plusieurs mondes, ou mieux, il ne peut jamaisy avoir un monde puisque la multiplicité du mouvement estla seule réalité. L’unité de l’immobilité est une abstraction,l’invention d’une synchronie dans un dispositif diachronique.

      Les études intermédiales s'intéressent à ce qui se trouve dans les "entres" et font de la pensée de l'entre un principe. S'il y a plusieurs mondes et que la multiplicité du mouvement conditionne la réalité, c'est aussi parce que ces "mondes" ne sont pas des objets finis et immuables. Leur mise en relations selon des dynamiques interactives et intra-actives détermine leur nature et rend leur fixation impossible.

    3. Le corpsne peut pas être en plusieurs lieux en même temps, tandis quel’on peut imaginer qu’à plusieurs éléments du domaine-mondele corps associe la même situation

      Si le monde est en perpétuel changement et que "l'unité de l'immobilité est une abstraction", comment le corps ne peut pas être en plusieurs lieux? Imaginons un corps qui, dans un lieu donné, fait l'expérience d'un élément qui soit dans un autre lieu auquel il est relié par le biais d'internet, l'association d'une situation à plusieurs éléments du domaine-monde se fait par un corps qui fait l'expérience de deux lieux, non? Ne pourrions pas parler d'une présence à un lieu rendue possible par internet ?

    4. Pour qu’il y ait une table, il faut qu’il y aitun dispositif qui extrapole cette table du magma de l’ « il y a ».

      L'"il y a" brut n'existe pas, parce qu'il y a toujours des choses qui constituent un monde, et ces choses existent et nous atteignent par des processus de médiations. Est-ce que c'est ce qui est ici appelé "dispositif" ?

    5. On peut ainsi comprendre ce qu’est le corps : le corps estune opération qui associe à chaque élément d’un domaine– le monde – un seul élément du co-domaine – la situation.

      MVR propose de décrire le corps comme une fonction mathématique. Tout action menée par le corps pourrait-elle se comprendre d'après un modèle fonctionnel?

    1. Ces triplets sont l’unité nécessaire et suffisante pour lier cette information dans des graphes de données de dimension énorme

      Je ne comprends pas la différence entre ce qu'on désigne comme "high-dimensional data" et "big data". Dans ce cas-ci, quelles sont les dimensions auxquelles on fait référence ? Concrètement, comment représenterait-on des graphes de données de dimension énorme ?

    1. et la « médiation ».

      Il me semble qu'il serait plus juste de parler ici de conjonctures médiatrices, ou au moins de médiations au pluriel. La multiplicité des objets numériques peut difficilement être causée par une seule médiation. Une médiation en implique toujours et nécessairement une autre dans des dynamiques conjoncturales.

    2. Non seulement parce qu’il permet à des personnes qui ne se trouvent pas dans la salle d’être informées de ce qui y est dit et, éventuellement, de s’exprimer à ce sujet

      On remarque une multiplication des espaces en simultané. L'espace numérique s'inscrit dans plusieurs espaces à la fois.

    3. le numérique est l’espace dans lequel nous vivons. Il ne s’agit plus d’outils au service des pratiques anciennes, mais d’un environnement dans lequel nous sommes plongés, qui détermine et façonne notre monde et notre culture.

      Ce lien entre numérique et espace me semble très riche. Comment produisons-nous du territoire par notre utilisation du numérique? Quel lien pourrions-nous faire avec la géolocalisation? Si le numérique est un espace que nous habitons, notre activité dans le numérique retrace aussi plus souvent qu'autrement un espace dans le "réel".

    1. L’édition se transforme en éditorialisation : l’ensemble des pratiques d’organisation et de structuration de contenus sur le web. La différence principale entre le concept d’édition et celui d’éditorialisation est que ce dernier met l’accent sur les dispositifs technologiques qui déterminent le contexte et l’accessibilité d’un contenu, ainsi que sur la réflexion autour de ces dispositifs.

      Pour en apprendre davatange sur le concept d'éditorialisation, voici deux livres ont été publiés à la suite de celui-ci : * Benoît Epron, Marcello Vitali-Rosati, L'édition à l'ère numérique * Marcello Vitali-Rosati, On Editorialization : Structuring Space and Authority in the Digital Age

    2. En d’autres termes, nous ne sommes pas des humains qui, entre autres, utilisent les nouvelles technologies ; l’humain est aussi constitué par la présence de la technique numérique. Nous sommes donc des humains numériques.

      C'est pourquoi je me questionne de plus en plus sur l'existence d'un champ d'études réservé aux "humanités numériques". Est-ce vraiment un choix, une option, une manière de faire parmi d'autres ou n'est-ce pas une réflexion que nous devrions toustes avoir peu importe l'objet d'étude? À l'heure actuelle, toute production, circulation et légitimation du savoir ne peut se faire sans l'utilisation de la technique numérique.

  5. Sep 2022
    1. D’une part, il est donc nécessaire de s’interroger sur l’implémentation de nouveaux outils – de recherche, d’édition, de diffusion, d’encodage, de forageLe forage, ou fouille de données, ou exploration de données, est l’ensemble des pratiques consistant à analyser un texte à l’aide d’outils informatiques pour en extraire des connaissances. En savoir plus.↩︎ (data mining), de curationLa curation est l’ensemble de pratiques qui permettent de mettre en forme des contenus en le reliant et en les structurant de façon à créer une unité cohérente. En savoir plus.↩︎ (data curation) ou encore de visualisation et de représentation des données (textuelles, sonores, visuelles, etc.) – conçus par et pour les humanités, et de mesurer l’impact de ces outils sur la transformation de la recherche.

      Pour cela, il me semble nécessaire d'avoir une bonne connaissance technique de ces outils. Il faut comprendre comment ils fonctionnent, comment ils ont été conçus, pour mieux interroger l'impact qu'ils ont dans la recherche et dans notre quotidien. Réflexion philosophique et savoir technique me semblent indissociables.

    1. l’histoire de l’édition est moins celle de son évolution que des nombreuses « révolutions » – politiques et techniques – qui en ont profondément marqué le développement depuis ses origines.

      L'édition soulève des questions politiques depuis ses débuts. Importance de garder en tête que le politique, les moyens techniques et l'édition sont dans des rapports d'inter-influence.

    2. mais dont la préservation s’annonce pourtant comme l’un des enjeux les plus importants pour les années à venir.

      Est-ce que le rôle d'éditeur est en soi fragile, précaire? Je pense que le problème est aussi au niveau de ce qu'on considère comme un "idéal démocratique". En repensant ce rôle aujourd'hui, il est nécessaire de repenser le cadre social dans lequel il s'inscrit.

    3. contrôle de la diffusion de la pensée dans les sociétés démocratiques […]. Le débat public, la discussion ouverte, qui font partie intégrante de l’idéal démocratique, entrent en conflit avec la nécessité impérieuse et croissante de profit 

      C'est le problème que je soulevais plus haut.

    4. « édition sans éditeurs »

      Les instances "traditionnelles" de légitimation n'ont plus la même autorité sur la publication et la diffusion d'un texte. Il me semble qu'on observe déjà une "édition sans éditeurs". Qu'en est-il de l'écriture et de la fonction auctoriale?

    5. L’homme de lettres et l’entrepreneur

      Proposition de modification du titre pour "La personne de lettres et la personne d'entrepreneuriat"

    1. Demande d'audition

      Observateur.ices externes : après l'ouverture de l'assemblée, demander s'il y a des observateur.ices externes, demander si iels peuvent avoir le droit de parole, demande de vote?