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  1. Feb 2021
    1. “Ces mythes sont fondés sur un effet de dévoilement très satisfaisant pour l’esprit, un sentiment proche de ce que nous ressentons lorsque nous découvrons la solution d’une énigme (…) celui qui fait sien le mythe du complot a le sentiment d‘en savoir davantage que le quidam et d’être donc moins naïf que lui”, poursuit-il.

      Ici, l'auteur, rend de manière explicite le fait de croire de fausses informations et qu'il est beaucoup plus courant qu'on ne veut bien le croire. Et surtout cela peut atteindre tout le monde (utilisation de "nous") Il parle ensuite de satisfaction de savoir quelque chose que les autres ne savent pas, ce qui nous rend en quelques sortes supérieures à la masse qui ferme les yeux et se comporte comme des moutons (suivant le troupeau).

  2. Jun 2020
    1. Les participants du groupe témoin manifestaient davantage d'attention à l'expérimentateur humain que les autistes, d'après le temps de regard que chaque enfant consacrait à son interlocuteur. En revanche, les deux lots manifestaient autant d'intérêt au robot.

      Arguments comparatifs: comparaison entre une situation avec un interlocuteur, et avec le robot Nao. On peut tirer de cette comparaison que les autistes réussissent à focaliser leur attention en intéragissant avec le robot

      Résultats de l'étude. Source peu étayée, dommage

  3. Apr 2020
    1. Subrepticement, l’écran se présente à l’utilisateur comme un outil doté d’une performance innée et rend le lecteur trop confiant face à ses capacités. Ainsi, la tâche lui semble facile, alors qu’inversement, le support papier est traditionnellement associé à un processus d’apprentissage plus ardu.

      Nous voici à une nouvelle confrontation entre papier et écran. On peut se demander si l'âge et l'éducation du lecteur ne peut pas influencer cette affirmation. Je pense qu'une jeune personne plutôt habituée au numérique n'aura aucun mal à avoir un apprentissage via l'écran, alors que quelqu'un habitué aux livres et aux papiers, qui n'a jamais vu un écran trouvera l'apprentissage sur papier moins ardu.

    1. La plupart des inquiétudes au sujet des robots se sont axées sur les pertes d’emplois dans les économies développées. Cela dit, il pourrait y avoir une « relocalisation » des emplois peu qualifiés vers les pays qui possèdent des robots.

      L'auteur utilise ici une forme d'argumentation épistémique dans la mesure où il formule l'hypothèse suivante: si les robots privent certaines régions d'emplois, ils peuvent en créer d'autres ailleurs.

    1. Or ces bavardages numériques pourraient finir par imposer des thématiques au débat public en s’infiltrant jusque dans les rédactions, souvent en quête de clics pour monétiser leur audience.

      Argument : les thématiques sont là pour influencer, à grand échelle, le lecteur dans débat, ils jouent donc sur les gros titres qui vont le plus attirés et créer de discussion. Les médias cherchent également à attirer le public, l'amener à cliquer ou acheter les articles. Cite une étude d'Harvard et mettant en avant le New York Times, deux sources connues pour être sérieuses.

    2. Sans doute est-ce ainsi pour cela que les « fake news » les plus diffusées sur Facebook en France et aux États-Unis ont été surtout des rumeurs grossières et stupéfiantes telles que : « Une femme augmente son quotient intellectuel en buvant du sperme tous les jours pendant un an » ou encore : « Une babysitter a fini aux urgences après avoir inséré le bébé dans son vagin ».

      Appuie ses propos à l'aide d'exemple des gros titres qui sont présents pour choquer et interpeller le lecteur, ainsi susciter une émotion qui va aller dans le sens de l'auteur. Argument plus c'est gros et plus l'information va circuler, attirant le plus de public.

    1. "L'innovation vient du fait que cette pratique a désormais lieu dans l'enseignement supérieur qui se préoccupait peu, jusque-là, de pédagogie"

      Un second intervenant contrebalance alors l'impact de l'argument inductif du premier en avançant un argument épistémique beaucoup plus ouvert.

    1. L’outil peut permettre d'évaluer la nature et l'évolution de ses compétences sociales, de ses compétences cognitives et ainsi développer une meilleure estime de soi. Cette estime de soi sera un facteur motivationnel très important dans lamesure où elle peut favoriser la réalisation personnelle et l'intégration sociale de la PA. A l'opposé, la dépréciation de soi favorisera la diminution du niveau d'aspiration du sujet. Avec diverses conséquences, notamment sur l'affaiblissement des projets de vie et de l'investissement personnel de la PA, ainsi que sur son désir d'intégration sociale.

      Ici, les effets attendus de l'outil, au niveau individuel. L'attention sera particulièrement portée sur l'estime de soi.

    2. En somme, la technologie risque d'accentuer l'exclusion sociale des PA, alors même qu'elle laissait entrevoir de formidables opportunités pour l'amélioration de leur qualité de vie.

      Ce constat, basé sur des statistiques et ouvrage, va à l'opposé de ce que cherchent à démontrer les auteurs.

    3. le rapport à la technologie ne laisse pas indifférent : Comme (Eve et Smoreda, 2001) l'avait déjà signalé, il y a une forte implication émotionnelle et personnelle qui accompagne et même précède la décision de suivre les formations. Le discours est imprégné par une vision personnelle du monde où informatique et Internet riment avec modernité, innovation et monde contemporain.

      Constat qui peut ouvrir à une autre étude, notamment sur l'évolution des préjugés et stéréotypes des PA concernant les nouvelles technologies.

    4. un effet de hiérarchisation entre celles qui étaient choisies et donc aptes à être formées (effet de valorisation) et celles non sélectionnées, car inaptes mais très certainement vécue par elle comme une déception et une forme d'échec...
    1. Comme les veuves qui traditionnelle-ment portaient symboliquement le mort sur ellespar des bijoux et des habits, les adolescents d’au-jourd’hui se baladent avec des traces de leur amidéfunt dans leur smartphone

      Autre argument epistémiste comparatif: les adolescents sont comparés aux veuves et leur smartphone au bijoux. Cette argument montre l'évolution du deuil.

    1. Tant et si bien

      Dans cette 2ème partie de l'argumentation, l'auteur fait le lien entre le constat qu'il fait du trop plein d'écran et la raison de la mise en place d'un contrôle de celui-ci

    1. On peut certainement aller plus loin, et les limites sont seulement celles de notre créativité pédagogique et des compétences visées. Mais elles se heurtent tout de même à la somme de travail qu’a représenté la construction des programmes pour chaque atelier. Prototyper une séquence pédagogique était une activité nouvelle, elle supposait d’anticiper les réactions des élèves, de tenir compte des temps de réalisation des tâches, des aides et des répétitions de consignes à envisager. Un travail hautement réflexif qui imposait une phase de préparation non négligeable pour ne rien omettre.

      Argument comparatif et déductif, l'auteure a testé la mise en place de plusieurs activités ce qui lui permet de dire qu'encore d'autres types d'exercices / ateliers sont possibles en "collaboration" avec le robot, Nao. Mais elle ajoute aussi une nuance à son propos : pour pouvoir utiliser efficacement l'outil il faut déjà savoir comment le programmer, l'utiliser et l'intégrer aux différents exercices. Cela demande un investissement supplémentaire du professeur et l'appui du réseau Canopé qui prête le matériel (le petit Nao).

      Ce bilan d'expérimentation permet une fois de plus de répondre en partie à la question posée au départ, du moins d'ajouter des informations utiles pour pouvoir y répondre.

    1. le “marché attentionnel” s’est considérablement développé”,

      On compare ici le marché attentionnel des plateformes numériques avec celles des autres média. Source scientifique (Mariam Chammat) qui donne du crédit à ce qui est énoncé même si nous n'avons aucuns chiffres…

      Notre attention a toujours été un enjeu pour les médias, mais avec l'émergence des plateformes numérique, le phénomène ne cesse de s'amplifier. Nous sommes devenu une valeur marchande . Ce qui n'a rien de rassurant.

    1. En comparaison avec l’Australie, la Corée du Sud, Singapour, le Danemark ou la Norvège, la France a encore des efforts à fournir. Dans ces pays, la révolution numérique a été intégrée à l’apprentissage depuis une dizaine d’années « notamment par des augmentations conséquentes des budgets d’éducation », affirme M. Avvisati.

      Ici est indiquée la comparaison en matériel informatique entre différents pays bien équipés et la France, en « retard » selon M. Avvisati.

    1. La nomophobie développe en partie ou en totalité les troubles observés dans les obsessions phobiques classiques, que l’on va retrouver chez les mobinautes, à des degrés plus ou moins marqués. Ainsi, la nomophobie est souvent associée à des pensées ruminatives plus ou moins envahissantes. Elle est accompagnée d’affects négatifs, qui vont de l’inconfort à la forte anxiété ou à la forte peur de ne pas avoir la possibilité d’utiliser son smartphone, conduisant alors à être potentiellement injoignable et déconnecté d’Internet (King et al., 2014). Elle est également associée à des compulsions, plus ou moins envahissantes et plus ou moins acceptées par le mobinaute, souvent des habitudes de vérification du smartphone, que la personne ne peut supprimer. En raison notamment de l’intensité de l’anxiété associée à ce trouble et de l’augmentation de sa fréquence dans la population, certains auteurs demandent à ce que la nomophobie soit intégrée dans le DSM (Bragazzi, Del Puente, 2014).

      Par analogie avec les obsessions phobiques classiques, les auteurs déduisent les impacts possibles de la nomophobia.

    1. “Ces mythes sont fondés sur un effet de dévoilement très satisfaisant pour l’esprit, un sentiment proche de ce que nous ressentons lorsque nous découvrons la solution d’une énigme (…) celui qui fait sien le mythe du complot a le sentiment d‘en savoir davantage que le quidam et d’être donc moins naïf que lui”, poursuit-il.

      Deuxième argument : les fausses informations auraient un pouvoir de persuasion plus important que les vraies parce qu'elles flattent l'ego de celui qui les croit.

      Il utilise là encore l'analogie en comparant la satisfaction de résoudre une énigme à celle d'expliquer la marche du monde par une thèse conspirationniste.

      C'est à priori un argument d'ordre épistémique mais qui n'est pas ici étayé par des références. On supposera que cela tient au format court de l'article et que dans son ouvrage dont cet extrait est tiré l'auteur prends le temps de détailler ce mécanisme. Pour étayer cette supposition, une rapide recherche documentaire sur le sujet permet de trouver quelques études comme celle-ci qui le corroborent ainsi que de nombreux articles de sciences humaines qui renvoient ... à l'ouvrage de G. Bronner qui semble faire référence en la matière.

    2. “Si je peux prouver qu’il existe des chevaux, je ne peux pas prouver qu’il n’existe pas de licornes”, résume de façon absurde et pertinente Gérald Bronner. Or, cela s’applique exactement de la même manière à l’ensemble des théories du complot

      L'auteur amène une première raison d'ordre épistémique à la nécessité de réguler les fausses informations ou de mieux armer les gens pour les recevoir : elles sont difficilement réfutables puisqu'on ne peut pas scientifiquement prouver l'inexistence d'un fait ou d'un concept.

      L'exemple de la licorne, facilement compréhensible permet d'amener le lecteur à faire le parallèle avec d'autres théories du complot dont les tenants ont souvent tendance à renverser la charge de la preuve.

      C'est donc une analogie pertinente et à mon sens c'est aussi un argument réthorique qui joue légèrement sur l'amusement du lecteur pour susciter son attention et son adhésion. Ma lecture de ce procédé est renforcée par la précision de l'auteur qui qualifie lui-même sa remarque d'"absurde et pertinente".

    1. Il est en effet intéressant de constater que les facilités offertes par l’informatique ont réussi à faire oublier à beaucoup de concepteurs de documents électroniques que les écrans les plus lisibles sont ceux écrits en noir sur un fond blanc !

      Véritable ironie que les possibilités offertes par l'informatique en viennent parfois à faire perdre de vue les fondamentaux, finissant ainsi par produire l'effet inverse de l'effet recherché !

  4. Mar 2020
    1. On pointe souvent le fait que les manuels scolaires alourdissent les cartables des élèves. Ils pèsent aussi sur les budgets et ne sont pas simples à renouveler quand les changements de programme scolaire s’accélèrent

      L’auteur débute son article avec deux problèmes concrets causés par l’utilisation du manuel scolaire. Il installe un point de vue.

    1. Mais à quel prix ? Au cœur de l'angoisse suscitée par la révolution numérique, il y a cette idée, vertigineuse : nous façonnons des outils, et ensuite ce sont eux qui nous façonnent. Ainsi, l'invention de la carte a jadis bouleversé notre perception de l'espace, qui s'étend désormais bien au-delà de ce que nous voyons. La création de l'horloge a chamboulé notre conception du temps, débité en tranches égales qui rythment nos journées. Et Internet ? Google cristallise à lui seul la menace d'un bouleversement profond de notre mémoire.

      Comparaison avec d'autres outils crée par l'homme, ont les a crée puis ils nous ont changé, la même logique est applicable à Internet.

    2. Le psychiatre Serge Tisseron, coauteur du rapport de l'Académie des sciences, n'y croit guère. « La culture du livre ne disparaîtra pas, tout simplement parce qu'en inventant le livre l'être humain a créé quelque chose qui lui est fondamental : la pensée narrative, la mémoire événementielle, l'attention profonde... Quand une technologie nouvelle se met en place, elle est toujours inhumaine. Et puis elle s'adapte peu à peu à notre esprit, en même temps que l'esprit s'adapte à elle. L'opposition entre la culture du livre et la culture des écrans est probablement destinée à s'effacer derrière une culture "par les écrans", qui intégrera le meilleur de l'une et de l'autre. » Probablement.

      finalement, c'est dans le fonctionnement humain, inhérent à sa nature, il est secoué par les changement et ça d'adapte. Ici on va plus loin ont dit qu'il le fait de la meilleure manière en gardant le meilleur des 2.

    3. Si Socrate était parmi nous, il prendrait l'affaire très au sérieux. Déjà, à son époque antique, le maître de la rhétorique s'inquiétait de la propagation de l'écriture, qui selon lui exposait les hommes au risque de s'assécher, de se « vider » de la culture. Il y a cinq cents ans, l'imprimerie de Gutenberg engendra des craintes semblables : ferons-nous encore l'effort de mémoriser le savoir dès lors qu'il se trouve dans les livres ? Avec le recul, évidemment, il est clair que l'écriture et la reproduction massive des ouvrages n'ont pas appauvri la pensée, bien au contraire.

      Il utilise le même raisonnement dans "le sens inverse" on avait peur des conséquences de l'imprimerie et de l'écriture, pourtant ça a été bénéfique à l'homme donc et comparaison et nous montre l'autre aspect du débat "pour ou contre ce changement"

  5. Jan 2020
    1. Comme les veuves qui traditionnelle-ment portaient symboliquement le mort sur ellespar des bijoux et des habits, les adolescents d’au-jourd’hui se baladent avec des traces de leur amidéfunt dans leur smartphone

      Ici encore auteur utilise un argument épistémique comparatif. Cet exemple traduit l'évolution des pratiques sociales au cours du temps.

    1. Ouvrage papier regroupant une somme de connaissances d’une discipline, le manuel est une « fausse évidence historique » comme l’a écrit Alain Choppin, pionnier des études à ce sujet. En effet, outil scolaire aux multiples facettes, il se situe à l’interface entre l’institution et les enseignants, entre les élèves et l’enseignant, entre les familles et l’institution. C’est aussi un produit commercial car, en France, l’édition scolaire est un marché économique de premier plan, représentant 14 % du chiffre d’affaires annuel du secteur.

      les différentes facettes d'un manuel scolaire

  6. Oct 2019
    1. Une polémique, en revanche, est un processus destructeur qui n’aboutit qu’à une impasse. Il faut là imaginer un débat où la vision scientifique des choses est incroyablement restreinte et où le moteur du désaccord est l’idéologie ou les intérêts économiques et non les faits scientifiques. Ce processus créé également du doute, mais celui-ci est utilisé dans le but de discréditer le consensus scientifique.

      La polémique est la mauvaise façon de débattre car orienté vers la défense d'intérêt partisan et visant à discréditer le consensus scientifique. Il y a dans cette proposition un raccourci très intéressant. La polémique est orientée effectivement vers la disqualification de l'autre, mais celui-ci n'est pas nécessairement le scientifique ou le consensus. Ce raccourci permet de renforcer l'opposition entre les deux formes de débat.

    2. L’objectif principal de ce débat est ici d’obtenir un consensus, un accord. La controverse ne peut être réglée que par de nouvelles expériences et donc de données, qui alimentent d’autres discussions et ainsi de suite. La controverse se conclut car des preuves soutiennent de manière écrasante une interprétation scientifique en particulier. Le processus de réflexion critique est essentiel en science et la controverse scientifique est indispensable pour atteindre un consensus sur de nouveaux concepts. Elle peut également conduire à l’émergence de nouveaux champs de recherche. Il s’agit là d’un cercle vertueux de débat et de découvertes.

      Ce paragraphe permet de poser les vertus de la parole scientifique : recherche de consensus soumission au fait et doute critique. Il est incarnée par la controverse érigée en façon unique de bien débattre, "le cercle vertueux qui mène aux découvertes". De ce point de vue, la controverse relève du seul champ scientifique alors que la polémique relève du champ social, c'est partiellement vrai. Il peut y avoir des controverses hors du champ scientifique. En revanche, c'est bien un débat réglé visant à la confrontation de point de vue, mais pas forcément à la recherche de consensus. Le raison est simple, en sortant de la sphère scientifique, la controverse doit chercher des appui chez les profanes. voir sur ce sujet; Mauger-Parat et Carolina Peliz (2013) .

      On le classera dans les arguments épistémiques de type comparatif puisque présenter par contraste avec la polémique. L'argument est vrai, même si on peut le nuancer.