28 Matching Annotations
  1. Jan 2022
    1. L’absence de frontière « physique » risque de provoquer une interpénétration des valeurs d’une zone à l’autre. Le cumul de deux identités en même temps et en un même lieu peut être destructeur et déstabilisant. Le sas entre le domicile et le travail, représenté par le temps de transport, peut également venir à manquer à certains télétravailleurs.

      L'auteur met en avant la perte de repères, notamment lié au fait qu'il n'y a plus de frontière physique lorsqu'on est en télétravail et qu'un flou entre vie perso et vie pro peut se créer

    2. Les TIC (technologies de l’information et de la communication) permettent de gérer des tâches dans l’urgence et d’améliorer l’exécution de certaines missions. Mais, cela favorise l’immiscion dans la vie personnelle des salariés.

      A nouveau, l'auteur fait le constat que les nouvelles technologies rendent le salarié disponible tout le temps et connecté en permanence

    3. De plus en plus de salariés tentent d’éviter la submersion en traitant les mails professionnels hors temps de travail.

      L'auteur met en avant la notion d'engrenage. Pus on traite des mails en dehors du temps de travail, pour éviter d'être submergé, plus cela devient normal pour l'employeur et plus le salarié devient la victime d'un système qu'il a lui-même mis en place

    4. Le télétravail « gris » correspond à un « débordement » des activités professionnelles induit par les diverses sollicitations (mails, smartphone, forums…). (Y. Lasfargue Obergo)

      L'auteur fait le constat que les nouvelles technologies rendent le salarié disponible tout le temps et connecté en permanence

  2. Feb 2021
    1. La rationalité objective relève de la démarche scientifique et se base sur la construction du savoir par la preuve. La rationalité subjective est du ressort de la croyance. Les croyances ont leur logique propre qu’il convient de décrypter et d’analyser mais ne relèvent aucunement d’une démarche irrationnelle. “Chaque individu a ses raisons de croire. De ces dernières, s’échafaude un système de croyance qui pose l’individu dans une situation souvent valorisante et réconfortante pour lui-même”, développe Gérald Bronner. Cela explique la méfiance qui s’installe à l’égard de la science notamment. Malgré les progrès indéniables dans toutes les disciplines et l’amélioration considérable qu’elle apporte concernant nos conditions de vie, la méfiance et la défiance s’installent. Il est toujours plus facile de croire que d’acquérir un savoir basé sur des preuves. En cela, les fausses informations (notamment en matière de santé) marquent bien souvent l’opinion de façon très profonde.

      L'auteur oppose deux points de vu diamétralement opposé, il explique par l'utilisation de ces points de vu l'appartenance à une catégorie ou à une autre en foncions des raisonnements tenus par les individus, il découle logiquement dans l'argumentation. La rationalité objective représente la science, les faits logique et factuels. L'intérêt de chercher et d'avoir des preuves ne s'appuyant que sur des faits et non des sentiments. La rationalité subjective, elle représente la croyance, elle n'effectue pas de recherche et se contentera de croire ce qu'elle aura choisi en fonction de ces convictions, mais surtout ce qu'elle a envie de croire. La conclusion que nous propose l'auteur ici, c'est qu'il est plus facile (intellectuellement parlant) de croire que de chercher à savoir. Et par conséquent, il explique que les fausses informations ont la dent dure et ne disparaisse pas si facilement (Exemple les platiste (croyant la terre plate) alors que cela va faire plus d'un millénaire que nous savons que cette dernière est ronde.).

  3. Jan 2021
    1. D’une façon générale, les socionautes7 tendent à utiliser les RSN en y gérant stratégiquement leurs relations sociales, en travaillant leur présentation de soi, leur image sociale et les impressions que les autres se font d’eux (Krämer, Winter, 2008). Les RSN sont même devenus de véritables espaces de comparaison sociale entre soi et les autres (Haferkamp, Krämer, 2011). Cependant, les internautes qui les fréquentent intensivement ont davantage tendance à effectuer des comparaisons sociales dont les résultats sont en leur défaveur (Lee, 2014). Ils sont aussi enclins à penser que les autres sont plus heureux et ont une vie bien plus agréable que la leur, ce qui leur donne un sentiment d’injustice (Chou, Edge, 2012). Ce biais conduit au déclenchement de certains processus psychopathologiques, comme des ruminations mentales, c’est-à-dire des ressassements incoercibles d’idées et de pensées affectivement négatives, qui peuvent être associées à ou produire des syndromes dépressifs (Feinstein et al., 2013).

      Enchaînement d'idées dans un registre rhétorique de la logique, s'appuyant sur les résultats de diverses études, visant à éclairer le lecteur sur les causes de l'apparition d'affects négatifs chez les utilisateurs intensifs de RSN, perçus comme de véritables espaces de comparaison sociale (Haferkamp, Krämer, 2011), dont les résultats sont en leur défaveur (Lee, 2014). Les auteurs explicitent que ce biais de perception peut induire un sentiment d'injustice chez les sujets, pouvant conduire au développement de processus pathologiques, voire de syndromes dépressifs (Feinstein et al., 2013).

    2. Plus de la moitié des mobinautes ont déclaré éprouver de l’anxiété en cas de perte de leur smartphone mais également quand ils ne pouvaient pas l’utiliser à cause d’une mauvaise couverture réseau ou d’une batterie faible16. De même, lors d’une autre enquête, plus de la moitié des enquêtés ont déclaré se sentir « anxieux » quand leur portable était éteint ou quand il n’était pas près d’eux17. Par ailleurs, 42 % des adolescents déclarent qu’ils seraient « dévastés » s’ils devaient quitter leur foyer plusieurs jours sans leur téléphone18. 26Cette anxiété est à l’origine de l’apparition d’un nouveau trouble, spécifique aux smartphones, chez les mobinautes les plus actifs, la nomophobie. Née de la contraction de « no mobile phobia », la nomophobie est, en simplifiant, une crainte quasi-obsédante et continuelle, de ne pas avoir son smartphone en état de marche avec soi. Quatre dimensions de la crainte associée à la nomophobie ont été identifiées : l’incapacité à communiquer, la perte de connectivité, l’impossibilité, d’une part, d’accéder à de l’information et, d’autre part, aux commodités offertes par les smartphones (Yildirim, Correia, 2015). Clayton, Leshner et Almond (2015) ont par exemple montré que l’incapacité à communiquer est source d’anxiété. Quand les mobinautes ne pouvaient répondre à la sonnerie de leur téléphone, leur fréquence cardiaque et leur pression artérielle augmentaient. Dans cette situation, ils déclaraient ressentir de l’anxiété.

      Les auteurs présentent ici, au travers d'une argumentation rhétorique logos, la deuxième typologie de troubles associés à des affects négatifs se rapportant aux smartphones, sur les cinq types de troubles recensés dans la litérature scientifique et évoqués dans le paragraphe précédent. Il s'agit d'un phénomène d'anxiété lié à l'impossibilité d'utiliser son smartphone (à cause d'un problème de réseau, de batterie, d'oubli et de perte de l'appareil).

      Les auteurs poursuivent ensuite leur argumentaire rhétorique en présentant le phénomène de nomophobie, défini comme la crainte quasi-obsédante et continuelle de ne pas avoir son smartphone en état de marche avec soi. La nomophobie, comme spécifié par Yildrim et Correia (2015) recouvre en particulier quatre typologies de peurs : i. incapacité à communiquer, ii. perte de connectivité, iii. perte d'accés aux informations, iv. perte d'accès aux commodités offertes par les smartphones.

    3. Ce processus s’observe surtout quand les « amis » ne font pas partie de l’entourage social hors ligne du socionaute et sont donc des « étrangers ». Quand les socionautes suivent beaucoup de personnes qu’ils ne connaissent pas personnellement, comme dans le cas d’Instagram, un usage intense est associé à plus de symptômes dépressifs, médiés par une comparaison sociale négative (Lup et al., 2015). Les socionautes qui ont le plus d’amis « étrangers » sur Facebook estiment, par comparaison, que les autres ont une vie meilleure que la leur (Chou, Edge, 2012). Il est intéressant de voir que cette erreur dans la comparaison avec les « étrangers » en défaveur du socionaute est largement réduite, voire inexistante, dans le cas de comparaison avec des amis et connaissances dont il connaît la vie hors ligne et dont il sait qu’elle est bien moins attirante que l’image montrée sur les RSN.

      Poursuite du raisonnement rhétorique logos explicitant les mécanismes qui induisent ce phénomène de comparaison sociale négative, à savoir la présence parmi les "amis" du sujet sur Instagram ou Facebook de personnes qui ne font pas partie de son entourage social hors ligne, et pour lesquels il ne peut pas mesurer l'écart entre la vie réelle de ces derniers et l'image qu'ils projettent sur les RSN. Le raisonnement s'appuie également sur des arguments dialectiques pro se référant à des études orientant le débat sur la position des auteurs.

  4. Jul 2020
    1. es socionautes ont parfois l’impression de ne rien faire de significatif et de perdre du temps inutilement sur les RSN. De nombreuses vidéos y circulent, comme par exemple les célèbres vidéos de chats, objet d’une étude de Myrick (2015). Si les socionautes les trouvent divertissantes à court terme, ils sont susceptibles d’éprouver, au final, de la culpabilité liée, soit au fait qu’ils ont négligé d’autres tâches plus importantes à effectuer, soit aux sentiments négatifs proches de ceux ressentis lors de comportements de procrastination. Regarder des vidéos divertissantes provoque un plaisir coupable au sein d’une triple relation « procrastination-culpabilité-plaisir ». Plus globalement, la tendance à la procrastination issue de la fréquentation des RSN a des effets sur le bien-être des socionautes (Meier et al., 2016) 22Cette impression génère des affects négatifs. Si les socionautes les plus actifs continuent à aller sur Facebook, c’est, selon Sagioglou et Greitemeyer (2014, p. 359), parce qu’ils ont tendance à faire une « erreur de prévision affective » : ils espèrent toujours se sentir mieux après avoir utilisé Facebook alors que, dans les faits, c’est souvent l’inverse qui se produit.

      L'argument réthorique de l'effet de la perte de temps est ici bien étayé de plusieurs idées soutenues par différentes recherches. La culpabilité, les effets de la procrastination sur le bien-être et l'erreur de prévision affective sont des éléments plausibles et logiques de l'usage des RSN.

    2. Récemment, des auteurs ont mis en évidence une peur très particulière chez les gros usagers des RSN : la FOMO (Fear Of Missing Out, voir Baker et al., 2016). Il s’agit de « la crainte envahissante que d’autres pourraient avoir des expériences enrichissantes desquelles nous serions absents […] » (Przybylski et al., 2013, p. 1841). Le socionaute a alors la volonté de rester en permanence connecté avec les autres. Cette peur le conduit à vouloir prendre connaissance au plus tôt des nouvelles informations qui circulent sur les RSN. Quand elle est élevée, la FOMO est souvent associée à une humeur très fréquemment négative, une faible satisfaction de sa vie en général et à plus de symptômes dépressifs (Baker et al., 2016). Des recherches récentes ont permis non seulement de concevoir des échelles psychométriques8 permettant de mesurer la FOMO (Przybylski et al., 2013), mais, en outre, de mieux comprendre ses corrélats neurobiologiques. Elle serait associée à l’activation d’une zone cérébrale spécifique : le gyrus temporal moyen droit (Lai et al., 2016). Ces derniers auteurs montrent que cette zone s’active uniquement lorsque les individus sont exposés à des images montrant des scènes d’inclusion sociale (e.g. scènes où des personnes s’amusent, rient avec leurs amis, leur famille ou leurs collègues, partageant des activités avec eux) (vs. d’exclusion sociale).

      La recherche concernant la FOMO est particulièrement riche. Un lien de causalité a été mis en évidence entre FOMO et symptômes dépressifs, une méthode psychométrique a été mise en place et une corrélation neurobiologique a été observée.

    3. D’une façon générale, les socionautes7 tendent à utiliser les RSN en y gérant stratégiquement leurs relations sociales, en travaillant leur présentation de soi, leur image sociale et les impressions que les autres se font d’eux (Krämer, Winter, 2008). Les RSN sont même devenus de véritables espaces de comparaison sociale entre soi et les autres (Haferkamp, Krämer, 2011). Cependant, les internautes qui les fréquentent intensivement ont davantage tendance à effectuer des comparaisons sociales dont les résultats sont en leur défaveur (Lee, 2014). Ils sont aussi enclins à penser que les autres sont plus heureux et ont une vie bien plus agréable que la leur, ce qui leur donne un sentiment d’injustice (Chou, Edge, 2012). Ce biais conduit au déclenchement de certains processus psychopathologiques, comme des ruminations mentales, c’est-à-dire des ressassements incoercibles d’idées et de pensées affectivement négatives, qui peuvent être associées à ou produire des syndromes dépressifs (Feinstein et al., 2013). 14Ce processus s’observe surtout quand les « amis » ne font pas partie de l’entourage social hors ligne du socionaute et sont donc des « étrangers ». Quand les socionautes suivent beaucoup de personnes qu’ils ne connaissent pas personnellement, comme dans le cas d’Instagram, un usage intense est associé à plus de symptômes dépressifs, médiés par une comparaison sociale négative (Lup et al., 2015). Les socionautes qui ont le plus d’amis « étrangers » sur Facebook estiment, par comparaison, que les autres ont une vie meilleure que la leur (Chou, Edge, 2012). Il est intéressant de voir que cette erreur dans la comparaison avec les « étrangers » en défaveur du socionaute est largement réduite, voire inexistante, dans le cas de comparaison avec des amis et connaissances dont il connaît la vie hors ligne et dont il sait qu’elle est bien moins attirante que l’image montrée sur les RSN. 15Des recherches en neurosciences sociales montrent que même lorsque la comparaison sociale est en faveur du socionaute, celle-ci n’est pas systématiquement source de satisfaction. En effet, une comparaison sociale positive activerait une zone cérébrale dédiée aux plaisirs et bien-être, le noyau accumbens (Meshi et al., 2013). Cette zone est impliquée dans le circuit de la récompense et du plaisir. Elle est toutefois également activée lors des pratiques excessives des socionautes et on observe un phénomène d’habituation nécessitant de toujours remporter davantage de comparaisons sociales pour obtenir la même satisfaction.

      De nombreuses recherches sont énumérées en un enchaînement logique d'idées et semblent être en accord sur la dimension de comparaison sociale dans laquelle l'usage des RSN se situe. Les effets négatifs (ruminations mentales et syndromes dépressifs), les processus et effets aggravants (la présence de beaucoup "d'amis" étrangers) sont mis en évidence de façon causal par ces thèses.

  5. Jun 2020
    1. Quels services propose-t-elle et dans quels domaines ?

      poursuite sur 3 paragraphes de sa démonstration dialectique et rhétorique sur ce que propose la gig economy et son champ d'action.L'auteur nous donne des exemples de plateformes numériques existantes telles Task rabbit, Deliveroo, Uber, gengo, Upwork, freelancer, etc.. qui sont des acteurs incontournables de ce nouveau modèle économique mettant face à face des travailleurs indépendants, non payés au mois mais à la prestation, offrant leurs services et des entreprises ou des particuliers prêts à payer ces dits services.

    1. La prise de notes sur portable s’apparente à une transcription ; alors que la prise de notes sur papier, plus courte, se concentre sur les concepts. Par conséquent, la prise de notes sur papier favoriserait le traitement des données. Pour savoir à quoi s’en tenir, on a demandé à ceux qui ont pris des notes sur papier et à ceux qui ont pris des notes sur un portable de se soumettre à un examen trente minutes après la prise de notes. S’agissant de données factuelles, ceux qui ont pris des notes sur un portable obtiennent une meilleure performance que ceux qui ont pris des notes sur papier. Par contre, lorsqu’il s’agit de mémoriser des données conceptuelles, ceux qui ont pris des notes sur papier surclassent de manière significative ceux qui ont pris des notes sur un portable. Un nouveau test, réalisé cette fois-ci une semaine après, confirme cette tendance. Ceux qui ont pris des notes sur papier ont obtenu un meilleur résultat. Il semblerait que la prise de notes sur papier facilite le traitement cognitif de l’information en sélectionnant les concepts les plus importants, en synthétisant et en transcrivant ces données dans leurs propres mots. La prise de notes sur papier favoriserait en quelque sorte la pensée critique.

      L'auteure compare les deux supports, enchaîne les idées et termine par un argument en faveur de son point de vue.

    1. D’une façon générale, les socionautes7 tendent à utiliser les RSN en y gérant stratégiquement leurs relations sociales, en travaillant leur présentation de soi, leur image sociale et les impressions que les autres se font d’eux (Krämer, Winter, 2008). Les RSN sont même devenus de véritables espaces de comparaison sociale entre soi et les autres (Haferkamp, Krämer, 2011). Cependant, les internautes qui les fréquentent intensivement ont davantage tendance à effectuer des comparaisons sociales dont les résultats sont en leur défaveur (Lee, 2014). Ils sont aussi enclins à penser que les autres sont plus heureux et ont une vie bien plus agréable que la leur, ce qui leur donne un sentiment d’injustice (Chou, Edge, 2012). Ce biais conduit au déclenchement de certains processus psychopathologiques, comme des ruminations mentales, c’est-à-dire des ressassements incoercibles d’idées et de pensées affectivement négatives, qui peuvent être associées à ou produire des syndromes dépressifs (Feinstein et al., 2013).

      À partir de cet argument rhétorique usant du logos, les auteurs mettent en lien causal diverses études afin de montrer la comparaison sociale négative auprès des usagers des RSN.

  6. Apr 2020
    1. Le succès des plateformes reposant sur les effets de réseau illustre ce mécanisme dual. Google se développe en lançant régulièrement de nouveaux produits et services qui ne rencontrent pas tous un succès durable. L’ensemble de ces mouvements est pourtant bien lié à une stratégie de long terme, gourmande en investissements humains et capitalistiques : maintenir une situation de monopole dans les services intensifs en information, reposant sur un ensemble de verrous et de cadenas. Derrière l’apparence de changement permanent, l’apparition de nouveautés périodiques, la réalité est bien la recherche d’une position ultra-dominante et d’un contrôle renforcé sur les informations fournies sciemment ou non, par des utilisateurs de plus en plus captifs. Loin d’être les chantres de la concurrence, les plateformes du numérique sont à la recherche de stabilité et de domination sur un marché qu’elles créent à leur mesure.

      Afin de montrer que le management est sous tension et que le temps stratégique s'amplifie, l'autrice argumente en développant l'exemple des plateformes numériques. Ici Google. Si Google lance régulièrement de nouveaux produits (avec ou sans succès), c'est pour assurer sa stratégie de contrôle des informations et de leadership sur le marché. D'où la conclusion de l'auteur, concernant ces organisations d'entreprise qui cherchent à la fois la stabilité et la domination.

    1. Dans le domaine industriel, grâce à l’informatique, on se passe de prototype dans bien des domaines. Tout est modélisé, ce qui permet de voir immédiatement toutes les conséquences d’une modification. L’un des leaders mondiaux en la matière est l’entreprise française Dassault Systèmes. Dans un autre domaine, un comptable va utiliser aujourd’hui un logiciel qui va lui calculer automatiquement les ratios financiers. Il va utiliser un tableur pour faire ses calculs, et mettre en forme ses tableaux. Cela fait longtemps que dans les grandes surfaces la gestion des stocks se fait en temps réel : le passage en caisse met à jour automatiquement le stock. L’information juridique est disponible sur le web. Là où il fallait soit une connaissance encyclopédique, soit une multitude de codes, il suffit aujourd’hui de rechercher l’information sur internet. sas.cmd.push(function() { sas.render("52019"); // Format : Pave 3 300x250 }); .moakq5ea42aff36126 { margin-left: auto; margin-right: auto; padding: 0px; } @media screen and (min-width: 1201px) { .moakq5ea42aff36126 { display: block; } } @media screen and (min-width: 993px) and (max-width: 1200px) { .moakq5ea42aff36126 { display: block; } } @media screen and (min-width: 769px) and (max-width: 992px) { .moakq5ea42aff36126 { display: block; } } @media screen and (min-width: 768px) and (max-width: 768px) { .moakq5ea42aff36126 { display: block; } } @media screen and (max-width: 767px) { .moakq5ea42aff36126 { display: block; } } Tous les métiers peuvent être impactés. Ainsi, dans la restauration, les serveurs disposent de tablettes. Ils y inscrivent les commandes et un bon est émis au bar ou en cuisine, permettant de lancer la commande. Ou encore c’est en saisissant les commandes sur une caisse que le processus se déclenche. De même, les livreurs de pizzas suivent leur chemin sur leur smartphone. Les chauffeurs de VTC sans expérience peuvent également utiliser une application pour les guider.

      L'auteur donne plusieurs exemples dans différents domaines. Deux niveaux peuvent être soulignés:

      • la temporalité: "immédiatement", "automatiquement", "en temps réel"...
      • la facilité: "un logiciel qui va calculer", "met à jour automatiquement", "sans expérience", "disponible"...

      L'auteur souligne l'accès facile à tout, par tous. Sous entend t il que nous allons vers une perte des compétences et des savoir-faire remplacés par le numérique ?

    2. Dans un premier article, j’ai montré que les formes de travail qualifiées d’atypiques, comme le travail indépendant, avaient toujours existé (L’évolution du travail : non, il n’y a pas de révolution). Ensuite, j’ai montré que la forme du travail changeait, mais pas sa nature. Le travail est une prestation de service. Le problème étant qu’on s’est trop attaché à la forme du travail. Les évolutions sont alors vues comme des révolutions, ce qu’elles ne sont pas. Je me suis appuyé sur le découpage d’Alvin Toffler pour cet article : Une brève histoire du travail.

      L'auteur reprend tous les articles qu'il a déjà publié sur les formes de travail. Il s'agit donc là de son troisième article sur le sujet. Avec ces deux premiers paragraphes l'auteur cherche à appuyer sa crédibilité et sa connaissance sur le sujet. A chaque nouvel article, il développe son argumentation sur une spécificité du travail pour éviter un sujet trop large. A l'appui d'une source scientifique, l'auteur ajoute également du crédit en citant Alvin Toffler (écrivain, sociologue et futurologue américain) dont il utilise la méthode.

    1. Tous ces mécanismes visent à capter notre attention, et donc notre temps. Pour Hubert Guillaud, nous sommes victimes d’un “gavage automatisé”, qui consiste, décrit-il, “à toujours proposer des contenus sans que cela ne s'arrête, comme s'il y avait tout le temps un risque de manquer quelque chose.

      Les GAFA nous alimentent en continu d'informations, rivalisent de créativité et finissent par nous rendre dépendant.

      L'auteure s'appuie sur un enchainement d'idées pour avancer son argument : les GAFA agissent à notre insu.

      Utilisation de termes forts : victimes, gavage…

    1. Le smartphone est devenu omniprésent dans le quotidien des Français : en 2015 près de 70 % d’entre eux en possédaient un9 et 58 % déclaraient l’avoir en permanence avec eux10, y compris la nuit. Le système d’interaction usager-mobile incite les mobinautes11 à mettre en place de fréquentes consultations de l’écran afin d’établir une veille des informations reçues, dont il est difficile de se défaire. Si ces habitudes ne sont pas des addictions au sens pathologique et si elles ne sont pas gênantes pour tous, nombre de mobinautes les trouvent tout de même embarrassantes au quotidien, tant ils se sentent « prisonniers » de cette habitude (Oulasvirta et al., 2012). Soixante-dix pourcent des français consultent leur smartphone toutes les 5 minutes Ainsi, un smartphone est actionné 221 fois par jour12. Pour certains, ces habitudes de vérification sont d’autant plus gênantes qu’elles sont susceptibles d’augmenter le temps d’utilisation globale du mobile. En effet, quand les mobinautes le vérifient, beaucoup sont tentés de l’utiliser plus longuement, pensant y trouver de petits plaisirs ou stimulations qui animent leur quotidien. Pourtant, au final, ils ont souvent l’impression d’avoir perdu du temps et fait des choses peu significatives. Au-delà de cette gêne, dans la littérature, cinq types de troubles associés à des affects négatifs concernent le smartphone. Examinons-les.

      Enchainement d'arguments et de chiffres permettant de prouver l'omniprésence des smartphones.

    2. D’une façon générale, les socionautes7 tendent à utiliser les RSN en y gérant stratégiquement leurs relations sociales, en travaillant leur présentation de soi, leur image sociale et les impressions que les autres se font d’eux (Krämer, Winter, 2008). Les RSN sont même devenus de véritables espaces de comparaison sociale entre soi et les autres (Haferkamp, Krämer, 2011). Cependant, les internautes qui les fréquentent intensivement ont davantage tendance à effectuer des comparaisons sociales dont les résultats sont en leur défaveur (Lee, 2014). Ils sont aussi enclins à penser que les autres sont plus heureux et ont une vie bien plus agréable que la leur, ce qui leur donne un sentiment d’injustice (Chou, Edge, 2012). Ce biais conduit au déclenchement de certains processus psychopathologiques, comme des ruminations mentales, c’est-à-dire des ressassements incoercibles d’idées et de pensées affectivement négatives, qui peuvent être associées à ou produire des syndromes dépressifs (Feinstein et al., 2013).

      lien de causalité de type épistémique :

      1. les rsn sont devenu un lieu de comparaison sociale
      2. pour ceux qui les fréquentent beaucoup, cette comparaison est négative
      3. et ils ont tendance à pense les autres + heureux qui provoque un sentiment d'injustice

      => ceci provoque des ruminations négatives et peuvent être associées ou produire des syndromes dépressifs. On est donc sur un enchainement causale d'arguments épistémiques dont l'objet est de prouver la thèse des auteurs

    3. L’étude The World Unplugged a demandé à un millier d’étudiants provenant d’une douzaine d’universités des cinq continents, de faire l’expérience de 24h de déconnexion médiatique (Moeller et al., 2012). Les résultats ont été univoques : une nette majorité d’étudiants a admis l’échec pur et simple de leurs efforts de déconnection. Beaucoup d’entre eux se sont alors auto-déclarés « addicts » aux médias et technologies de communication numérique. 6Ces conclusions ne sont pas étonnantes au regard des travaux de Hofmann et ses collègues (2012). En effet, parmi les multiples besoins et désirs que nous avons au quotidien (manger, boire, dormir, fumer, avoir des contacts sociaux, besoin d’hygiène, faire du sport…), le désir d’utiliser les médias (consulter ses e-mails, surfer sur le Web, aller sur les RSN, regarder la télévision) est celui pour lequel notre capacité de résister serait la plus faible. Non seulement le désir d’utiliser les médias serait plus fort et plus fréquent dans une journée que, par exemple, le désir de tabac, mais il serait, en outre, plus difficile à contrôler que les désirs de manger ou d’avoir des activités sexuelles (voir figure 1).

      On peut penser à un argument rhétorique dont l'objet est de prouver la théories des auteurs. En effet, se déclarer addicts n'est pas être addict mais les sources citées sont convaincantes pour autant.

    1. Surtout, le travail de la mémoire est le terreau de la pensée. Un savoir n’est acquis et fertile que s’il est intériorisé. « Seule cette inscription dans la mémoire permet d’organiser les connaissances », insiste Bernard Stiegler qui, loin de rejeter les technologies numériques qui transforment aujourd’hui très profondément notre mémoire psychique, invite à « les critiquer, au sens grec du terme, c’est-à-dire développer une réflexion sur leur mode de fonctionnement et leurs limites. Ce n’est qu’en mobilisant le corps des philosophes, des épistémologues, des anthropologues, des mathématiciens, des historiens…, que l’on y parviendra, pour le bienfait de tous les sujets du savoir : chercheurs, professeurs, enseignés, citoyens ».

      Dans cette conclusion, l'auteur veut apporter la réflexion sur la question du numérique et de la mémoire encore plus poussée. C'est pour cela qu'il lance un appel au débat et à la recherche pluridisciplinaire.

    2. Mais on peut aussi imaginer que, dans un système où notre cerveau déléguerait une majorité d’informations à des dispositifs techniques, le juste équilibre à maintenir entre mémoire interne et mémoire externe se trouverait rompu. Cela porterait très certainement atteinte à notre réserve cognitive, c’est-à-dire au capital de savoir et de savoir-faire que chacun d’entre nous doit se construire, tout au long de sa vie, pour mieux résister aux effets négatifs de l’âge et retarder l’expression de maladies neurodégénératives comme celle d’Alzheimer. »

      Beaucoup d'hypothèses fondées sur l'experience de spécialiste cité, sans l'appui de résultats scientifique mais ça des argument convaincants pro auteur. La volonté de persuasion typique de raisonnement rhétorique logos est présente également.

    1. Prenons une simple page de manuel scolaire ou d’un site web pédagogique composés de textes et d’illustrations. Le lecteur va devoir choisir dans quel ordre les informations vont être consultées, par exemple en commençant par telle ou telle illustration, ou par le texte. Pendant la lecture du texte, le lecteur va reconnaître les mots, activer leur sens pour essayer de construire en mémoire une représentation cohérente de la phrase qu’il est train de lire. Il doit aussi tenter de réaliser des liens avec ce qu’il a lu précédemment dans le texte mais aussi avec ses connaissances du domaine. Il doit également choisir ce qu’il est important de mémoriser et organiser ces informations, par exemple pour retenir l’ordre des événements dans un cours d’histoire. Pendant la lecture du texte, il pourrait être amené à consulter une illustration. Mais à quel moment doit-il interrompre sa lecture ? Quelle partie de l’illustration lui faut-il regarder à ce moment précis ?

      L'auteur débute par une mise en situation pour illustrer la pertinence de la problématique qu'il s'apprête à soulever. Nous voyons au travers du cheminement qu'il décrit la complexité dont relève la compréhension d'un document multimédia, et saisissons dès lors l'impératif de penser l'organisation et le traitement des différentes sources, de façon telle que la compréhension du document s'en trouve facilitée, et non perturbée, voire même entravée. L'auteur utilise un argument rhétorique visant à nous persuader par l'exemple. Il nous est facile de nous représenter la situation qui tient lieu d'illustration à l'auteur, sûrement pour l'avoir déjà vécue nous-mêmes. Le format interrogatif qui conclut l'exemple sert davantage à valider le propos de l'auteur : nous admettons que les deux questions qu'il pose soulèvent un point crucial.

    1. Même si les supports numériques se multiplient en raison du prix de l’ouvrage papier, les étudiants restent attachés au papier et les jeunes générations font une différence entre la lecture sur papier et sur écran.

      Je suis d'accord avec cet argument. Comme l'indique le rapport LES JEUNES ET INTERNET (représentation, utilisation et appropriation) du Ministère de la Culture et des Communications Gouvernement du Québec en 2001, les jeunes ont une utilisation majoritairement récréative des plateformes internet.

    2. Le numérique est indéniablement un défi pour le manuel scolaire en créant un nouvel environnement de pensée et d’action. C’est aussi une opportunité pour le rendre accessible à des enfants porteurs de handicaps notamment visuels.

      L'auteur voit aussi des opportunités dans l'apparition des manuels numériques. Un accès plus simple aux personnes en situation de handicap. Attirer l'attention du lecteur sur la situation particulière de certains enfants handicapés est tout à fait logique car certaines situations nécessitent des ajustements technologiques. Cela renvois aussi à notre sentiment d'empathie.

  7. Mar 2020
    1. Ainsi, les mémoires artificielles offertes par les actuelles technologies de l’information remédient aux failles de notre mémoire biologique, mais nous font entre autres désapprendre l’orthographe avec les systèmes d’auto-complétionFermerFonctionnalité d’Internet consistant à proposer des saisies afin d’aider l’utilisateur dans ses choix..

      L'auteur essaye de rendre son argumentaire plus timoré quand à la négativité de la mémoire numérique en mettant en avant la nécessite par rapport à la faiblesse innée de la mémoire biologique. Cependant il n'en efface pas son intention marqué de nous persuadé de sa nocivité en nous indiquant que cela se fait en écrasant la mémoire biologique.

  8. Feb 2020
    1. Mais on peut aussi imaginer que, dans un système où notre cerveau déléguerait une majorité d’informations à des dispositifs techniques, le juste équilibre à maintenir entre mémoire interne et mémoire externe se trouverait rompu.

      L'argument relayé par la source scientifique est de type rhétorique logos, avec un enchainement des propositions suivantes : si une majorité d'informations est déléguée à des dispositifs techniques, alors, "le juste équilibre..se trouverait rompu" conclusion : "cela porterait très certainement atteinte à notre réserve cognitive".

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