Et si nous choisissions de jouer notre propre musique avec la gig Economy ? Selon l’auteur, la révolution numérique actuelle a engendré la « gig economy ». Une part de plus en plus importante de travailleurs indépendants( 35 % aux États-Unis, l’auteur ne le source pas) sont payés à la tâche via des plateformes numériques. La problématique est posée sous forme dialectique, la « gig economy », étant soit un nouveau paradigme économique, soit une régression vers un vieux modèle d'économie à la tâche du XIXème siècle mais mondialisé. Il démontre que les principaux effets bénéfiques de la « gig economy », entre autres la compétitivité des entreprises, la liberté des travailleurs sont contrebalancés par l’inadaptabilité du modèle de protection sociale actuel (basé sur un regroupement de travailleurs). Il conclue en affirmant que si les politiques ne prennent pas en compte cette évolution, inévitable selon certains prospectivistes, pour réformer le système de protection sociale, la gig economy ne serait finalement qu’une économie à la tâche mondialisée, qui laisserait les travailleurs dans l’insécurité et l’incertitude, les privant ainsi de tout projet de vie.
Et si, au contraire, l'évolution vers une économie à la tâche mondialisée était évitable ? En effet, le « néo » travailleur indépendant pourrait avoir une conscience de classe et bloquer ainsi cette évolution. L’auteur, dans ses arguments, oublie cet aspect là. Le futur modèle de protection pourrait naître de cette prise de conscience et de luttes car les acquis sociaux ne sont jamais octroyés.1