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  1. Feb 2021
    1. “Si je peux prouver qu’il existe des chevaux, je ne peux pas prouver qu’il n’existe pas de licornes”, résume de façon absurde et pertinente Gérald Bronner. Or, cela s’applique exactement de la même manière à l’ensemble des théories du complot.

      Le professeur Bronner utilise un premier argument de l'ordre du domaine épistémique. Il explique de façon "absurde" mais "pertinente" la façon de penser et d'interagir ou non, des conspirationnistes et des complotistes, vis a vis des informations. Il propose alors une comparaison à titre d'exemple pour que tout le monde soit au même niveau de compréhension par rapport à la suite de l'article. Ce qui permet d'un autre coté de dédramatiser le sujet.

      De part l'exemple, absurde, qui a tendance à faire sourire le lecteur, le but et de susciter une émotion chez le lecteur. Il influe donc sur le pathos.

      Dans un second temps, il fait une généralité en partant d'un fait particulier, il s'agit d'un raisonnement inductif. Il part du principe que les complotistes et conspirationniste pensent tous pareil et de façon générale "l'ensemble des théories du complot".

  2. Jan 2021
    1. La nomophobie développe en partie ou en totalité les troubles observés dans les obsessions phobiques classiques, que l’on va retrouver chez les mobinautes, à des degrés plus ou moins marqués. Ainsi, la nomophobie est souvent associée à des pensées ruminatives plus ou moins envahissantes. Elle est accompagnée d’affects négatifs, qui vont de l’inconfort à la forte anxiété ou à la forte peur de ne pas avoir la possibilité d’utiliser son smartphone, conduisant alors à être potentiellement injoignable et déconnecté d’Internet (King et al., 2014). Elle est également associée à des compulsions, plus ou moins envahissantes et plus ou moins acceptées par le mobinaute, souvent des habitudes de vérification du smartphone, que la personne ne peut supprimer. En raison notamment de l’intensité de l’anxiété associée à ce trouble et de l’augmentation de sa fréquence dans la population, certains auteurs demandent à ce que la nomophobie soit intégrée dans le DSM (Bragazzi, Del Puente, 2014).

      Les auteurs, au travers d'un raisonnement comparatif, présentent une analogie entre la nomophobie et les obsessions phobiques classiques, listant les troubles qui peuvent se retrouver de manière similaire dans les deux pathologies, à des degrés divers : pensées ruminatives, affects négatifs (de l'inconfort à la forte anxiété), compulsions. Enfin, les auteurs citent Bragazzi et Del Punente (2014), qui demandent à ce que la nomophobie soit ajoutée au DSM, étayant par là-même leur propre thèse.

  3. Jul 2020
    1. La nomophobie développe en partie ou en totalité les troubles observés dans les obsessions phobiques classiques, que l’on va retrouver chez les mobinautes, à des degrés plus ou moins marqués. Ainsi, la nomophobie est souvent associée à des pensées ruminatives plus ou moins envahissantes. Elle est accompagnée d’affects négatifs, qui vont de l’inconfort à la forte anxiété ou à la forte peur de ne pas avoir la possibilité d’utiliser son smartphone, conduisant alors à être potentiellement injoignable et déconnecté d’Internet (King et al., 2014). Elle est également associée à des compulsions, plus ou moins envahissantes et plus ou moins acceptées par le mobinaute, souvent des habitudes de vérification du smartphone, que la personne ne peut supprimer. En raison notamment de l’intensité de l’anxiété associée à ce trouble et de l’augmentation de sa fréquence dans la population, certains auteurs demandent à ce que la nomophobie soit intégrée dans le DSM (Bragazzi, Del Puente, 2014).

      La nomophobie qui désigne la crainte de ne pas avoir son smartphone avec soi, est ici comparée aux obsessions phobiques classiques et défendue comme tel par les chercheurs cités qui demandent même à ce qu'elle soit ajoutée au DSM.

    1.  Il est évident qu'un adolescent qui n'a pas Internet sera dans une forme d'exclusion par rapport à ses camarades. Comme, il y a trente ans, pour un jeune qui n'avait pas la télévision chez lui. Interdire à un enfant l'accès à Internet ou aux jeux vidéo, c'est le sanctionner dans sa vie d'adulte.

      Que dire à une famille qui vit sous le seuil de pauvreté, qui n'a pas les moyens d'avoir internet, des jeux vidéo...? En plus de se sentir parfois coupable de ne pas pouvoir offrir une vie confortable à leurs enfants, elles sont accusées de favoriser "l'exclusion" et de "sanctionner la vie d'adulte". Arguments à modérer, ils peuvent avoir un effet délétère sur les parents sensibles.

  4. Jun 2020
    1. La prise de notes sur portable s’apparente à une transcription ; alors que la prise de notes sur papier, plus courte, se concentre sur les concepts. Par conséquent, la prise de notes sur papier favoriserait le traitement des données. Pour savoir à quoi s’en tenir, on a demandé à ceux qui ont pris des notes sur papier et à ceux qui ont pris des notes sur un portable de se soumettre à un examen trente minutes après la prise de notes. S’agissant de données factuelles, ceux qui ont pris des notes sur un portable obtiennent une meilleure performance que ceux qui ont pris des notes sur papier. Par contre, lorsqu’il s’agit de mémoriser des données conceptuelles, ceux qui ont pris des notes sur papier surclassent de manière significative ceux qui ont pris des notes sur un portable. Un nouveau test, réalisé cette fois-ci une semaine après, confirme cette tendance. Ceux qui ont pris des notes sur papier ont obtenu un meilleur résultat. Il semblerait que la prise de notes sur papier facilite le traitement cognitif de l’information en sélectionnant les concepts les plus importants, en synthétisant et en transcrivant ces données dans leurs propres mots. La prise de notes sur papier favoriserait en quelque sorte la pensée critique.

      L'auteure compare les deux supports, enchaîne les idées et termine par un argument en faveur de son point de vue.

    1. Un jeu pour mieux comprendre les contextes de communication Pour explorer cette question, j’ai réalisé une enquête expérimentale

      Une autre étape de la démarche a été de réaliser une étude expérimentale (épistémologique). Cette étude ne porte que sur 15 sujets, ce qui limite la fiabilité des conclusions (biais d’échantillonnage)

  5. May 2020
    1. coûts relativement modiques

      Argument 5 : il est moins coûteux de suivre des cours en ligne qu'à l'université. C'est un argument épistémique comparatif très convaincant. En effet, c'est un fait que les cours à distance sont de loin beaucoup plus abordables financièrement. L'argument est encore plus persuasif lorsque l'on connait le prix de certaines universités comme l'auteur le mentionne dans l'article.

    2. Grâce au e-learning et aux « amphis numériques », des milliers d’étudiants peuvent se connecter à des cours en ligne. Cela représente une « rupture épistémologique » en pédagogie : le rapport au savoir est bouleversé. En consultant « Wikipedia » sur leur smartphone, les étudiants trouvent plus d’informations que dans tous leurs cours jusqu’en licence …!

      Argument 1: le numérique démocratise le savoir; c'est un argument épistémique comparatif car c'est un fait avéré que les nouvelles technologies rendent le savoir plus accessible (en comparaison avant leur existence).

  6. Apr 2020
    1. Un jeu pour mieux comprendre les contextes de communication

      Autre argument le contexte : à l'aide d'une étude réalisée mettant en avant le rôle du contexte mais également des destinataires à l'aide d'une étude pour prouver son point.

      à l'aide d'une étude l'auteur présente le rôle du contexte. Elle appuie ses propos avec des chiffres concrets (argument épistémologique)

    1. Réfléchir aux conséquences de l’externalisation de la mémoire humaine ne date pas d’hier. Au Ve siècle avant notre ère déjà, Socrate, le père de la philosophie, traitait du sujet dans le Phèdre, un dialogue écrit par Platon. « Dans ce texte fameux, Socrate évoque un mythe égyptien, celui du dieu Theuth qui aurait inventé l’écriture, laquelle serait à l’origine de la puissance des Égyptiens, explique Bernard Stiegler. Lorsque Theuth présente son invention au roi Thamous, celui-ci lui répond que cette mémoire artificielle va affaiblir la mémoire véritable, celle par laquelle l’homme pense par lui-même et invente, et qu’elle va produire une illusion de savoir, l’apparence de la sagesse. En fait, Socrate ne dit pas qu’il ne faut pas fréquenter les livres, bien au contraire, mais que les livres peuvent être toxiques si l’on n’en a pas une pratique raisonnée. »

      IED_DP5, IED_EC5

      Analogie à l'écriture, innovation technologique en son temps. Socrate observe le même point de vue que l'auteur et Bernard Stiegler, ce qui renforce sa thèse, à savoir que les support des mémoire externe peuvent affaiblir la mémoire. Il l'affine même, car ce qu'il dénonce n'est pas l'avancée technologique en elle même, mais son inutilisation non appropriée.

    1. De plus, le changement de page sur un lecteur d'ebook fait apparaître durant quelques secondes un écran noir. Cela agit « comme un flash entre deux pages » et ça perturbe complètement la prise d'information et la mémorisation. Des problèmes qui ne devraient plus être trop importants sur la nouvelle génération de lecteur d'ebook qui arrivera d'ici 2 à 3 ans.

      Les ebooks ont ceci de particulier, par rapport aux ordinateurs : un écran noir apparaît durant le changement de page et agit "comme un flash entre deux pages". Ce qui ajoute une incidence négative sur la lecture ainsi que sur la mémorisation des informations. Il s'agit de nouveau d'un argument épistémique qui présente des faits. Enfin, il émet l'hypothèse d'une évolution technique qui permettrait de réduire l'écart qui existe entre le support papier et le support écran (ebooks). L'article a été publié en 2009 : il serait intéressant, avec le recul que nous avons actuellement, de renouveler l'expérience afin de vérifier si cette projection est réelle ou s'il existe encore bel et bien ce problème. De plus, d'autres problèmes ont peut-être fait leur apparition entre temps.

    1. Les résultats des études sur ces effets de modalité sont assez variés. On sait par exemple que des informations verbales sont généralement mieux mémorisées lorsqu’elles ont été lues plutôt qu’entendues, après quelques années de pratique de la lecture. Ces résultats sont généralement expliqués par le fait que la lecture permet notamment de moduler son rythme de prise d’informations en fonction des difficultés rencontrées, contrairement à l’oral. Toutefois, plusieurs études ont montré que l’usage de l’oral pouvait être recommandé pour limiter les sources d’informations visuelles devant être apprises simultanément 

      Des sources scientifiques non citées viennent à nouveau en appui de l'argumentaire. Cette fois-ci, le but n'est pas de pointer les écueils rencontrés dans les supports multimédias, mais de savoir faire bon usage de l'utilisation des informations présentées en format audio. L'information audio s'avère pertinente lorsqu'elle permet de réduire le nombre de sources d'informations visuelles, pour ainsi focaliser l'attention sur une seule source visuelle. En dehors de ce cas précis, la mémorisation s'effectue mieux par la lecture que par l'audio.

      Nous sommes sur le registre du logos, des études étant citées mais non authentifiées. L'auteur s'emploie toutefois à expliquer le résultat des études, ce qui nourrit le débat. Nous sommes également en présence d'un schéma de comparaison entre audio et vidéo, dans une perspective de "bonnes pratiques" pour la conception de documents multimédias.

  7. Mar 2020
    1. Elles ne sont non plus murmurées, dans des espaces privés, au sein de contextes de communication interpersonnelle, mais désormais exhibées

      L'auteure emploie le terme "exhibées" en parlant de la communication. Cela montre le caractère exagéré de l'exposition des échanges personnels des internautes aux monde entier. Elle compare ici l'ancienne situation dans laquelle les conversations étaient "murmurées" à la nouvelle dans laquelle elles sont affichées.

  8. Feb 2020
    1. Réfléchir aux conséquences de l’externalisation de la mémoire humaine ne date pas d’hier. Au Ve siècle avant notre ère déjà, Socrate, le père de la philosophie, traitait du sujet dans le Phèdre, un dialogue écrit par Platon. « Dans ce texte fameux, Socrate évoque un mythe égyptien, celui du dieu Theuth qui aurait inventé l’écriture, laquelle serait à l’origine de la puissance des Égyptiens, explique Bernard Stiegler. Lorsque Theuth présente son invention au roi Thamous, celui-ci lui répond que cette mémoire artificielle va affaiblir la mémoire véritable, celle par laquelle l’homme pense par lui-même et invente, et qu’elle va produire une illusion de savoir, l’apparence de la sagesse. En fait, Socrate ne dit pas qu’il ne faut pas fréquenter les livres, bien au contraire, mais que les livres peuvent être toxiques si l’on n’en a pas une pratique raisonnée. » Pas de pensée sans mémoire biologiqueVingt-cinq siècles plus tard, la leçon, appliquée au numérique, vaut toujours, estime Bernard Stiegler. Toute technique, depuis que l’homme a commencé à devenir homme en taillant des silex, « est en effet ambivalente comme un pharmakon (un médicament, en grec). Toute technique est à la fois remède et poison, émancipation et aliénation ».

      Argument épistémique comparatif :

      analogie entre la pensée développée par Socrate à propos de l'écriture et celle développée par Bernard Stiegler à propos du numérique permettant à l'auteur de souligner l'ambivalence de la technique.

      IED_EC5

  9. Jan 2020
    1. La page Facebookdu défunt, transformable en-suite en mémorial, ou une autre page créée àcette occasion, est inondée de messages, adres-sés aux proches, mais surtout au défunt. Ainsi uti-lisé, le profil Facebooka la même fonction qu’unetombe, mais se situe dans un autre espace.

      Ici, l'auteur avance deux raisonnements épistémiques comparatifs intéressants. La page Facebook est comparée successivement à un mémorial et à une tombe, et il s'appuie sur cette comparaison pour son point d'argumentation suivant.

      Le numérique n'apporte pas de nouveauté sur le vécu du deuil dans le fond mais dans la forme ("un autres espace"), d'où ces éléments de comparaison. Les besoins liés au deuil restent les mêmes mais s'expriment de manière différente avec le numérique .