- Jan 2021
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Le smartphone est devenu omniprésent dans le quotidien des Français : en 2015 près de 70 % d’entre eux en possédaient un9 et 58 % déclaraient l’avoir en permanence avec eux10, y compris la nuit. Le système d’interaction usager-mobile incite les mobinautes11 à mettre en place de fréquentes consultations de l’écran afin d’établir une veille des informations reçues, dont il est difficile de se défaire. Si ces habitudes ne sont pas des addictions au sens pathologique et si elles ne sont pas gênantes pour tous, nombre de mobinautes les trouvent tout de même embarrassantes au quotidien, tant ils se sentent « prisonniers » de cette habitude (Oulasvirta et al., 2012). Soixante-dix pourcent des français consultent leur smartphone toutes les 5 minutes Ainsi, un smartphone est actionné 221 fois par jour12. Pour certains, ces habitudes de vérification sont d’autant plus gênantes qu’elles sont susceptibles d’augmenter le temps d’utilisation globale du mobile. En effet, quand les mobinautes le vérifient, beaucoup sont tentés de l’utiliser plus longuement, pensant y trouver de petits plaisirs ou stimulations qui animent leur quotidien. Pourtant, au final, ils ont souvent l’impression d’avoir perdu du temps et fait des choses peu significatives. Au-delà de cette gêne, dans la littérature, cinq types de troubles associés à des affects négatifs concernent le smartphone. Examinons-les.
Les auteurs présentent ici une série d'arguments de type rhétorique logos pour illustrer le caractère omniprésent du smartphone dans le quotidien des Français. La fréquence des habitudes de consultation contribue à augmenter la durée journalière d'utilisation, créant selon l'étude de Oulasvirta et al. (2012) citée un schéma de dépendance jugé embarassant par certains utilisateurs (sentiment d'être "prisonniers" de cette habitude).
Toutefois, les auteurs ne spécifient pas ici la nature des activités réalisées par les utilisateurs sur leurs smartphones dans le cadre des études citées, qui peuvent influer sur le sentiment de culpabilité ou l'impression de perdre son temps (RSN, communication par SMS ou appels, internet, vidéoconférence, calendrier, notes, photos, utilisation d'applications mobiles pour se déplacer (cartes), commander un taxi, un repas à emporter, etc...). En effet, certaines tâches réalisées via les smartphones peuvent être jugées utiles par les utilisateurs, voire leur faire gagner du temps, ou s'inscrire dans le cadre de leur activité professionnelle, et donc modifier la nature des affects ressentis après l'utilisation.
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- Jul 2020
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Une activité soutenue sur les RSN s’explique également par un fort besoin de reconnaissance sociale (Dang-Nguyen et al., 2015) que les socionautes n’ont pas forcément dans la vie hors ligne. Les RSN pourraient alors, de nouveau, agir comme un dispositif de compensation sociale. La volonté de satisfaire ce besoin incite d’abord les socionautes à rendre fortement visible leur image en ayant notamment le maximum de contacts. Ensuite, ils vont chercher de multiples signes de cette reconnaissance sociale. Meshi et ses collègues (2013) estiment que les like, tweet, partages et autres messages sont autant de signes de reconnaissance sociale et deviennent une véritable monnaie d’échange affectif entre personnes en contact.
L'argumentaire parait ici plus réthorique qu'épistémique. Le besoin de reconnaissance sociale est une continuation du besoin de popularité dans la logique de la comparaison sociale.
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M.S. : Jadis, le père avait plus de compétences que son fils pour réparer une Mobylette avec lui, activité commune et enrichissante. A présent, le rapport est inversé. L'adolescent est plus au point. Si les mères acceptent facilement que leur fils leur montre comment utiliser un objet, les pères souhaitent souvent garder le leadership. Mais faut-il s'accrocher à une autorité légitime ? Le «je suis ton père» ne suffit-il plus ? Les adolescents traitent leurs parents de «vieux cons». «Con» est accepté, mais pas «vieux» ! Il y a une forme de compétition intergénérationnelle. La possession du dernier gadget à la mode fait croire à une éternelle jeunesse...
Les parents sont peut-être dépassés quant à l'utilisation du numérique, cela peut avoir pour conséquence une inversion des rôles dans la famille mais seulement dans certaines situations bien précise. Même si la société est en constante évolution et que les adolescents ont des compétences supérieures dans certains domaines, le rôle des parents n’a pas changé. Il est toujours de fixer un cadre de vie, des limites et être un protecteur.
Delecourt, C. (2005). L'autorité dans la famille. Consulté en ligne https://www.cairn.info/revue-journal-du-droit-des-jeunes-2005-1-page-29.htm
L'utilisation du numérique peut en effet causer des conflits familiaux, mais c'est aussi un moyen d'échanger et de partager des savoirs.
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Or, plus de 90 % des jeunes surfent sur le Web et utilisent des logiciels régulièrement. Plus sérieusement, des études ont montré que la pratique des jeux vidéo développe trois types de compétences cognitives : spatialisation en 3D, intelligence déductive et le multitasking [«multitâche»]. Si elles n'ont pas d'utilité directe pour un élève, elles sont en revanche, dans sa vie d'adulte, essentielles.
Affirmation intéressante à moduler, surtout si l'on considère certaines études à ce sujet . Même chose pour l'utilisation du terme "essentielles" que l'on peut donc assimiler à vital.
Loumé, L. (2015). Les jeux vidéo nuisent-ils à la réussite scolaire ?. Consulté en ligne https://www.sciencesetavenir.fr/sante/les-jeux-videos-nuisent-ils-a-la-reussite-scolaire_18846
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- Jun 2020
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Ainsi, en situation de télétravail, le salarié découvre que sa zone d’autonomie ressemble à une peau de chagrin. Joignable à tout moment avec son téléphone portable, il ne profite guère de l’éloignement de son supérieur hiérarchique et reste toujours disponible (messagerie). Espérons que le 1er janvier prochain, les entreprises appliquent le « droit à la déconnexion » !
Conclusion assez sombre sur les aléas du télétravail. Commentaires assez directifs de la part de l'auteure afin de convaincre le lecteur.
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les professionnels demeurent encore assez réticents culturellement à l'usage de nouvelles technologies, explique Luc Broussy dans son rapport. Un des objectifs consiste à faire en sorte que les professionnels de l'aide à domicile comprennent que ces outils ne constituent pas un substitut mais bien un apport supplémentaire dont ils devront, eux-mêmes, de plus en plus, maîtriser l'usage."
Argument d'un autre protagoniste venant défendre le numérique en affirmant q'il ne remplacera pas l'aide humaine mais la supplémente. Argument rhétorique du registre logos, dialectique pro.
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Mais de plus en plus de seniors actifs, notamment les baby-boomers qui arrivent à la retraite, ont une forte appétence pour les nouvelles technologies. Et une étude parue dans The Lancet début juillet, réalisée par des chercheurs de l'université d'Odense, au Danemark, montre que les nonagénaires d'aujourd'hui ont des capacités physiques et intellectuelles jamais atteintes par le passé.
Argument en faveur des technologies numérique, affirme selon une étude réalisé à l'université d'Odense au Danemark que les personnes âgées sont en mesure d'utilisées des outils numérique. Argument rhétorique du registre logos
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Quelles perspectives ?
Enfin , on arrive à la fin de sa démonstration et de la conclusion. L'auteur nous dit que selon les prospectivistes les plus audacieux, le système du salariat disparaitrait ,du fait de cette révolution numérique et sera donc remplacé par des travailleurs indépendants payés à la tâche. Il use d'un argument rhétorique en citant Albert Meige, afin de nous convaincre. La question que je me pose est quid du contrat de travail, que l'on connaît avec ces immenses plateformes d'intermédiation? .Des arguments épistémiques abductifs ( généralisation de travailleurs hyperflexibles,maturité des réseaux sociaux pro,besoin d'agilité des entreprises) sont donnés par l'auteur, pour expliquer cette évolution. Toutefois aucune étude prospesctive n'est citée..L'auteur conclue donc, en réponse à sa question, que si le politique ne fait rien quant aux questions de la protection sociale , la gig economy fera bien un retour vers le passé, vers l'économie à la tâche du XIX ème siècle. J'aurai bien aimé que l'auteur intègre dans sa démonstration, les mouvements sociaux, la conscience de classe, les syndicats. En effet ce slasher ( travailleur indépendant hyperflexible) me fait penser à l'homo oeconomicus des théories économiques, qui n'a rien d'humain. L'actualité, nous montre déjà, avec les chauffeurs d'Uber qui commencent à revendiquer d'autres droits que le simple paiement de la course. Cela pourrait présager un frein à cette évolution.
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Quels sont les principaux effets de cette nouvelle organisation économique ?
Toujours dans le développement de son raisonnement dialectique, il aborde la question des effets de cette gig economy. Nous donne un premier effet positif sur la compétitivité des entreprises en utilisant une argumentation épistémique abductif, les plateformes numériques permettent une réduction des coûts. Ici , j'aurai bien aimé , que l'auteur creuse, un peu plus sur la qualité du service rendu. Nous avons aussi d'importants effets sur la levée d'obstacles réglementaires, admnistratifs, sociaux , fiscaux. Nous avons beaucoup d'exemples d'actualité en France avec Uber, Amazon , les GAFA , en général, qui ne paient pas les impôts en France et qui font du "chantage" à l'emploi au gouvernement et aux régions.
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Le numérique n’en finit pas de bouleverser l’économie et la société. On le dit souvent, le modèle du salariat, hérité des précédentes révolutions industrielles et des luttes sociales du XXe siècle est en profonde mutation sous l’effet de la révolution numérique. Aux États-Unis, déjà plus d’un tiers des actifs (35 %) ont adopté ce statut.
L'auteur nous dit que la révolution numérique est en train de transformer la société et l'économie en profondeur et qu'il existerait une relation causale entre cette révolution et la mutation en cours du modèle salarial.Il donne pour preuve un pourcentage, non sourcé, de cette transformation du modèle du salariat aux Etats-Unis. Nous avons , un argument de nature épistémique abductif et un autre sous forme de rhétorique en donnant le pourcentage de 35% des actifs.
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Une enquête nationale de victimation en milieu scolaire – réalisée par la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP) en 2013 – chiffrait à 7,4 % le nombre d’élèves ayant fait l’objet de surnoms méchants et à 9,7 % ceux ayant fait l’objet d’insultes envoyées par SMS ou sur les réseaux sociaux. Cette étude précisait que ces insultes pouvaient être en lien avec l’origine, la religion, la tenue vestimentaire ou encore l’apparence physique, et que la cyberviolence semblait davantage toucher les filles que les garçons.
Après avoir défini l'insulte, présentée comme une première facette de la cyberviolence verbale, et ses différentes catégories, l'auteure s'appuie sur les résultats d'une enquête nationale de victimation en milieu scolaire pour illustrer quantitativement les d'élèves qui en sont victimes.
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L’automutilation digitale a été révélée en 2013 suite au suicide de la jeune Hannah Smith, initialement imputé à un cyberharcèlement dont elle aurait été victime. Mais l’enquête a révélé que les insultes et incitations au suicide qu’elle recevait en ligne émanaient principalement d’elle-même. La jeune fille postait des questions sur le réseau social Ask.fm (ex : « Que pensez-vous de moi ? ») et y répondait elle-même via un compte anonyme qu’elle avait ouvert : « Va mourir », « attrape un cancer », « bois de l’eau de Javel »… Une étude réalisée en 2017 auprès de 6 000 élèves américains âgés de 12 à 17 ans a révélé que 6 % d’entre eux avaient déjà publié anonymement en ligne des propos blessants à leur propre encontre. Parmi ces 360 élèves à s’être adonnés à cette pratique, 51 % ont déclaré ne l’avoir fait qu’une seule fois, 36 % ont déclaré l’avoir fait à plusieurs reprises et 13 % ont reconnu le faire régulièrement (Patchin, Hinduja, 2017).
L'automutilation digitale, 4ème forme de cyberviolence verbale présentée par l'auteure, est présentée et expliquée par le biais du cas concret d'Hannah Smith (2013). Ce phénomène est ensuite approfondie par le biais d'une étude qui révèle le taux d'élèves ayant participé à cette pratique et à quelle fréquence.
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Cette pratique semble avant tout viser à faire rire. Pour certains, il s’agit d’imiter les roasts télévisés américains dans lesquels un humoriste se moque ouvertement d’une célébrité présente sur le plateau, laquelle doit se soumettre au jeu et encaisser les « coups » sans rien dire. Pour d’autres, il s’agit de s’engager dans une « joute verbale » inspirée des battles entre rappeurs : « Who up for a epic roast battle ? » (« Qui est partant pour un combat d’insultes épique ? »), demande par exemple un twittos à ses followers. Il n’est cependant pas impossible que les choses s’enveniment, que les commentaires, obéissant à une logique de surenchère, deviennent insultants, voire humiliants et aboutissent au phénomène de flaming que nous venons de décrire. Cela peut heurter la sensibilité des plus jeunes participants et les blesser. Le jeu qu’ils ont initié peut alors se retourner contre eux.
Après avoir défini et illustré le roasting, 3ème facette de la cyberviolence verbale décrite par l'auteure, cette dernière compare le phénomène aux roasts télévisés américains. Mais cette pratique étant censée faire rire peut blesser les participants.
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Les mêmes conclusions émanent des travaux de Sigolène Couchot-Schiex et Benjamin Moignard (2016) : 1 fille sur 5 (20 %) a fait l’objet d’insulte sur son apparence physique (poids, taille ou toute autre particularité physique) contre 1 garçon sur 8 (13 %). Les rumeurs qui circulent en ligne ciblent deux fois plus les filles (13,3 %) que les garçons (6,3 %). Les insultes sexistes et les rumeurs ciblant les filles participent souvent d’un phénomène nommé le slut shaming et peuvent être la conséquence d’un acte de revenge porn. On blâme alors celle qui a osé poser nue devant un appareil photo ou une caméra.
Toujours dans le même contexte l'auteure se base sur les travaux de Sigolène Couchot-Schiex et Benjamin Moignard (2016) et sur une argumentation épistémique comparative (fille/garçon) pour démontrer que les ravages de la cyberviolence verbale touchent quantitativement bien plus les jeunes filles que les garçons. Les filles ont en effet deux fois plus de chances d'être victime de tout type d'insultes que les garçons. On parle dans ce cas plus particulièrement d'insultes sexistes dans le cadre du slut shaming par exemple. L'auteure n'a en revanche pas donné d'explications convaincantes quant à cet écart flagrant entre les deux sexes.
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- Apr 2020
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la dépendance est liée à la nécessité d’un tiers pour effectuer des gestes de la vie courante (s’habiller, faire sa toilette, manger, se déplacer). Cette forme de handicap et le placement dans ces institutions induit un enclavement social fort pour les personnes âgées.
Cette définition de la dépendance et des conséquences qui en découlent, pose efficacement le contexte !
Je me permettrai juste d'interroger un élément : à quel point le placement en institution est-il facteur d'enclavement social ? Une des missions des EHPAD n'est-elle pas la lutte contre l'isolement ?
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Le fait également que la formation se soit déroulée dans un espace clos, fermé du public, n'a pas non plus permis de favoriser les interactions possibles entre les apprenants et d'éventuels curieux
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Résultats ? Il semblerait que l’on ne parle pas de la même chose dans tous les contextes, à tous les types de destinataires.
Les résultats rapportent que les arguments cités plus haut corroborent, elle valide donc ses arguments en appuyant ses propos avec l'étude et donc des faits réels et concrets. Elle valide donc les arguments plus haut : on ne parle pas de la même chose dans certains contextes avec un certain type de personnes.
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La double pression de peur de solitude et de non-réaction aux évènements des différentes tribus digitales conduit à l’ultra-connexion afin de liker des évènements d’ordre privé durant les horaires de travail ou à répondre aux mails soir et week-end jusqu’à l’épuisement
enchaînement logique teinté de pathos avec l'utilisation de vocabulaire fort en émotions (tribus, ultra, liker).
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Non moins important : vivre dans un monde toujours plus rempli d’informations de surface, comme celles que l’on trouve en surfant sur Internet, « stimule une mémoire du passé immédiat ou, dans le meilleur des cas, une mémoire de travail surdimensionnée capable de traiter simultanément de multiples informations (textes, images, sons…), commente Francis Eustache. Ce type de mémoire à court terme s’exerce au détriment d’une réflexion sur notre passé et notre futur, sur notre relation aux autres, sur le sens de la vie… Or les travaux en neurosciences cognitives montrent que l’un de nos réseaux cérébraux (le réseau par défaut), indispensable à notre équilibre psychique, s’active lorsque nous nous tournons vers nos pensées internes, que nous nous abandonnons à la rêverie, à l’introspection, ce que ne favorise pas le recours intensif à des béquilles mnésiques.
IED_DC3, IED_DP5,IED_RL3 Le spécialiste explique la stimulation bénéfique des technologies numériques sur la mémoire de travail (Contre la thèse de l'auteur) mais souligne en contrepartie la conséquence néfaste sur la mémoire à long terme, l'équilibre psychique (En faveur de la thèse de l'auteur)
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Surtout, le travail de la mémoire est le terreau de la pensée. Un savoir n’est acquis et fertile que s’il est intériorisé. « Seule cette inscription dans la mémoire permet d’organiser les connaissances », insiste Bernard Stiegler qui, loin de rejeter les technologies numériques qui transforment aujourd’hui très profondément notre mémoire psychique, invite à « les critiquer, au sens grec du terme, c’est-à-dire développer une réflexion sur leur mode de fonctionnement et leurs limites. Ce n’est qu’en mobilisant le corps des philosophes, des épistémologues, des anthropologues, des mathématiciens, des historiens…, que l’on y parviendra, pour le bienfait de tous les sujets du savoir : chercheurs, professeurs, enseignés, citoyens ».
La question reste ouverte aux nouveaux débats, des critiques constructives et mérite une réponse plus explicite, formelle non seulement hypothétique.
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Récemment, des auteurs ont mis en évidence une peur très particulière chez les gros usagers des RSN : la FOMO (Fear Of Missing Out, voir Baker et al., 2016). Il s’agit de « la crainte envahissante que d’autres pourraient avoir des expériences enrichissantes desquelles nous serions absents […] » (Przybylski et al., 2013, p. 1841). Le socionaute a alors la volonté de rester en permanence connecté avec les autres. Cette peur le conduit à vouloir prendre connaissance au plus tôt des nouvelles informations qui circulent sur les RSN. Quand elle est élevée, la FOMO est souvent associée à une humeur très fréquemment négative, une faible satisfaction de sa vie en général et à plus de symptômes dépressifs (Baker et al., 2016). Des recherches récentes ont permis non seulement de concevoir des échelles psychométriques8 permettant de mesurer la FOMO (Przybylski et al., 2013), mais, en outre, de mieux comprendre ses corrélats neurobiologiques. Elle serait associée à l’activation d’une zone cérébrale spécifique : le gyrus temporal moyen droit (Lai et al., 2016). Ces derniers auteurs montrent que cette zone s’active uniquement lorsque les individus sont exposés à des images montrant des scènes d’inclusion sociale (e.g. scènes où des personnes s’amusent, rient avec leurs amis, leur famille ou leurs collègues, partageant des activités avec eux) (vs. d’exclusion sociale).
Enchainement d'arguments épistémiques concernant la FOMO:
- mise en évidence de la FOMO
- lorsque la FOMO est élevée elle est associée à une humeur négative, une faible satisfaction de vie et plus de symptômes dépressifs
- La FOMO est associé à l'activation d'une zone cérébrale qui ne réagit que si l'individu est exposé à des images d'inclusion sociale.
Le dernier point est difficile à interpréter, le lien de causalité n'étant pas clairement explicité. Le reste de l'argumentaire est rhétorique.
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Ce processus s’observe surtout quand les « amis » ne font pas partie de l’entourage social hors ligne du socionaute et sont donc des « étrangers ». Quand les socionautes suivent beaucoup de personnes qu’ils ne connaissent pas personnellement, comme dans le cas d’Instagram, un usage intense est associé à plus de symptômes dépressifs, médiés par une comparaison sociale négative (Lup et al., 2015). Les socionautes qui ont le plus d’amis « étrangers » sur Facebook estiment, par comparaison, que les autres ont une vie meilleure que la leur (Chou, Edge, 2012). Il est intéressant de voir que cette erreur dans la comparaison avec les « étrangers » en défaveur du socionaute est largement réduite, voire inexistante, dans le cas de comparaison avec des amis et connaissances dont il connaît la vie hors ligne et dont il sait qu’elle est bien moins attirante que l’image montrée sur les RSN.
argumentation en faveur d'un lien de causalité en les rsn et les symptômes dépressif:
- un usage intense des rsn est associé à la dépression à cause de comparaison défavorable
- les utilisateurs estiment que les autre individus ("étrangers") ont une vie meilleure
- la comparaison défavorable n'existe quasiment pas avec des connaissances "en réel". (mais il n'y a pas de source).
Les auteurs cherchent par des sources scientifiques à prouver que l'utilisation massive des rsn est source de dépression.
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La première qui est essentiellement valable pour les écrans d'ordinateur vient de la luminosité. En effet, la luminosité, le contraste, la fréquence de balayage réduisent la prise d'information. La fatigue visuelle accrue inhérente à ces paramètres détériore, elle aussi la prise d'information. La deuxième raison se situe au niveau de la compréhension. Là, on retombe sur ce qui avait été dit précédemment sur la « désorientation cognitive » et la surcharge mnésique (plus la mémoire est chargée d'information, plus la lecture est lente et difficile).
Pour expliquer son constat qui est que la lecture sur papier est plus rapide que sur écran il s’appuie sur 2 raisons :
Nous sommes ici en présence d’un argument épistémique déductif car nous pouvons reformuler l’argument de cette façon : la luminosité, le contraste, la fréquence de balayage réduisent la prise d'information Or la luminosité d’un écran d’ordinateur accrue la fatigue visuel donc une fatigue visuelle accrue réduit la prise d’information. Mais il est aussi rhétorique logos car la suite d'idées permet à l'auteur d'appuyer le fait que c'est en partie à cause de la luminosité
Plus la mémoire est chargée d’information, plus la lecture est lente et difficile. Il s’agit ici d’un argument épistémique abductif et rhétorique logos
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L’application JeFile est proposée en neuf langues par une start-up française qui collabore avec le Centre des Monuments Nationaux afin de virtualiser les files d’attente pour plus de confort et de sécurité. Le principe est de pouvoir réserver un créneau de visite et de faire d’autres activités en attendant l’horaire choisi. Au lieu de rester à patienter debout dehors, sous la pluie ou en plein soleil, les touristes peuvent visiter un lieu voisin, faire du shopping, se promener dans un parc, ou aller boire un verre. Depuis l’été 2017, JeFile a virtualisé à 100 % la file d’attente de deux heures pour accéder aux tours de Notre-Dame de Paris. Avant que l’incendie n’en rende la visite impossible, les 1 500 visiteurs quotidiens étaient donc libres de faire d’autres activités et les flux étaient mieux répartis.
Argument en faveur de l'utilisation du numérique sous forme d'applications. Argument épistémique inductif et réthorique qui vient appuyer le précédent : des applications numériques permettent de trouver des solutions.
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Elle permet également de connaître les horaires d’ouverture, la localisation et l’itinéraire, ainsi que d’acheter des billets et de contacter le musée. Partenaire du Comité Régional du Tourisme Paris Île-de-France, la start-up française collecte des données dans des centaines de musées en France, Belgique, Suisse, Allemagne et Espagne.
Cette suite d'arguments vient étayer l'argument principal qui promet de résoudre les problèmes d'affluence. E ce sens, ce sont des arguments de type rhétorique Logos.
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Nous devons tirer des leçons des erreurs du passé. La société a stigmatisé les gais et lesbiennes, bisexuels, pansexuels, asexuels, les personnes consensuellement non monogames et les adeptes du bondage et discipline, domination et soumission, sado-masochisme (BDSM).
L'auteur insinu ici que la sexualité avec un autre être humain, qu'importe l'orientation, est la même chose que la sexualité avec un objet, bien qu'animé, et joue sur notre passé et nos émotions pour méner à l'acceptation de cette nouvelle forme de sexualité.
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Comme dans leurs relations humaines, les gens ont des rapports avec leur technologie qui peuvent être sécurisants, anxieux, évitants ou une combinaison (souvent désorganisée) des trois.
Cela peut créer des problèmes futures, des personnes qui ne sont confortable seulement avec des personnes virtuelles, qu'ils peuvent dans un sens "controller". S'en suivra une génération incapable de communiquer dans la realité. Correctement utilisé, la technologie permet néanmoins de garder certains liens sociaux et des les renforcer.
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Le manuel scolaire est bien un enjeu sociétal majeur et ce n’est pas un hasard si le gouvernement hongrois de Viktor Orban l’utilise pour conserver une inégalité entre les filles et les garçons conforme à sa politique réactionnaire.
L'auteur s'appuie sur un enchaînement d'idées et de recherches (études, rapport..) pour persuader son lecteur. Je suis d'accord sur le fait que les manuels scolaires répondent à un enjeu sociétal majeur. Cependant l'auteur ne parle dans cette partie que de la discrimination petit garçon_petite fille/homme_femme. Cependant il existe plein d'autre formes d’imprécision ou de discrimination dans les manuels scolaires : "les origines étrangères, les handicapés, les vieux et les homosexuels" cf : La Halde dénonce la discrimination dans les manuels scolaires par l'Express en 2008. Concernant les imprecisions en 2007 seulement un éditeur représentait le clitoris dans les manuels de SVT, alors que l'anatomie masculine a toujours été complètement représentée. Cf : Cinq manuels de seconde représentent désormais l’anatomie complète du clitoris Libération 2019 / Le clitoris n'est pas dans les manuels scolaires? Le ministère de l'Éducation rejette la faute sur les éditeurs Huffpost 2019
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- Mar 2020
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C’est un fait, nous passons de plus en plus de temps sur Internet. Parallèlement à cela, un nombre croissant de personnes cherchent à s’en déconnecter. Tout en appréciant les avantages des technologies numériques, elles souhaitent établir des limites afin de ne pas être joignables en permanence.
IED_ED2 IED_RL3
Après une introduction d'un paragraphe, l'auteure présente des affirmations ("c'est un fait") dans ces trois premières phrases. Elle enchaîne les idées au cours de ces trois phrases afin d'introduire le thème centrale de l'article: la déconnexion d'Internet. Cependant, ces faits sont-ils avérés et prouvés ? Les références sont limitées et en l'absence d'argumentation, il se rapprochent plus d'opinions. Par ailleurs, on se questionne toujours sur l'identité de ce "nombre croissant de personnes" ou "elles".
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Publiée en juillet 2011 dans la revue Science, une étude américaine sur les moteurs de recherche démontre que l'on se souvient moins bien des informations que l'on sait pouvoir retrouver sur notre ordinateur que de l'endroit où elles sont stockées. Faut-il en conclure que, peu à peu, sans même en avoir conscience, nous déléguons notre savoir à des mémoires externes ?
On ajoute à l'idée précédente une illustration scientifique qui nous montre un potentiel aspect négatif du changement, lié à l'idée précédente
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- Feb 2020
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Et qui réussit à accompagner aujourd’hui les adolescents dans leur vie sur les réseaux plusieurs heures par jour ? Comment fera-t-on pour construire à partir de ce potentiel, un accompagnement éducatif des élèves ?
Argument réthorique
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Jouer avec les kits type SEEED Studio, c’est d’abord littéralement manipuler à la main tous ces éléments internes d’un Smartphone et ensuite, par le code, les reconfigurer en un assemblage intelligent (toujours plus intelligent, car l’I.A. est en vue) pour explorer la place si importante qu’ils prennent dans nos vies.
Argument réthorique
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- Jan 2020
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Trouvez du soutien dans cette démarche qui va à contre-courant de la tendance générale de surconsommation et de surconnection. Non, vous n’êtes pas seul. Oui, il existe d’autres manières de vivre. Vous pouvez prendre part à des activités de groupe vous permettant de vous recentrer sur vos sens et votre ressenti. Par exemple, apprendre à jouer d’un instrument de musique, à sculpter le bois, à jardiner – même si vous habitez en ville, etc.
Dernier argument pour nous aider à franchir le pas : "trouvez du soutien". Le raisonnement est étayé sur des opinions de l'auteure ("non, vous n'êtes pas seul.."), c'est un raisonnement coloré de dialectique, pro thèse. Il s'appuie également sur les émotions véhiculées par les arguments ("non, vous n'êtes pas seul" : c'est rassurant, "vous recentrer sur vos sens et votre ressenti"). Enfin, l'enchainement "non, vous n'êtes pas seul. Oui....", (rhétorique de type logos) est persuasif.
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Des études menée aux États-Unis et en Europe rapportent que 38 % de la population globale souffre de trouble de dépendance à Internet (TDI), également nommé cyberaddiction. L’une des causes avancées pour expliquer cette addiction est une altération physique du cerveau au niveau structurel. En effet, l’usage d’Internet affecte certaines parties du cerveau préfrontal associées au souvenir de détails, à la capacité à planifier et à hiérarchiser les tâches, nous rendant ainsi incapables d’établir des priorités dans notre vie. En conséquence, passer du temps en ligne devient prioritaire, et les tâches de la vie quotidienne passent après.
Dernier étage de l'argumentation de cette deuxième partie : le raisonnement met en relation plusieurs faits connus pour expliquer les causes de l'addiction à internet, il est épistémique de type abductif. La référence à des études donne du crédit (pourtant une seule étude derrière le lien hyoertexte), la suite n'est pas scientifiquement appuyée, la crédibilité est donc moyenne. Pourtant l'enchainement des idées produit un certain effet persuasif (Rhétorique, logos). Par contre conclusion abusive autour de la notion de priorité : dire que l'utilisation excessive d'internet nous rend incapable d'établir des priorités dans notre vie ne nous permet pas d'affirmer que passer du temps en ligne devient prioritaire.
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Selon une étude menée par Microsoft, la capacité de concentration de l’homme est passée de 12 à 8 secondes en dix ans. La cause ? L’omniprésence des écrans. Une étude de l’université de Californie à Irvine montre que travailler en étant constamment interrompu augmente le niveau de stress, car on a tendance à travailler plus vite pour rattraper le temps perdu. Aujourd’hui, une personne sur quatre vérifie son smartphone toutes les 30 minutes et 25 % des Millennials le consultent plus de cent fois par jour.
2è étage de l'argumentation de cette première partie : enchainement de résultats de 2 études scientifiques (dont le lien est donné) et de faits chiffrés (ici sans référence). C'est un raisonnement de type épistémique (faits vérifiés et/ou chiffrés) inductif (aboutissant à une généralité : "des comportements qui affectent notre productivité et augmentent notre niveau de stress"). Parallèlement, l'enchainement percutant est de l'ordre de la rhétorique de type logos. Toutefois on peut critiquer l'apparente évidence par laquelle la conclusion est émise, à partir de la juxtaposition de résultats d'études différentes et de faits chiffrés sans référence.
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- Oct 2019
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Comment préserver des manières de lire qui construisent la signification à partir de la coexistence de textes dans un même objet (un livre, une revue, un journal)
Ici l'argument des changements de mode de lecture est répété pour le renforcer. Implicitement, la coexistence des texte dans un même objet est la condition de la construction de la signification.
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