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  1. Jul 2020
    1. Mais une conclusion s’impose, notamment quand on juxtapose l’exploration des manuels et mémoires brièvement relatée ici avec, par exemple, cette étude passionnante de la « viralité » des textes des les journaux américains du XIXe siècle. Le copier-coller n’a pas attendu l’invention du CTRL-C/CTRL-V, ni l’irruption du journalisme web et des agrégateurs pour faire partie intégrante du journalisme et des journaux.

      Argument épistémique comparatif entre les situations autrefois et la situation actuelle qui fait office de synthèse et conclut la question argumentative : le copier-coller n'est pas nouveau. Certes mais est-ce un phénomène qui s'intensifie avec le numérique ?

  2. Jun 2020
    1. En effet, parmi les multiples besoins et désirs que nous avons au quotidien (manger, boire, dormir, fumer, avoir des contacts sociaux, besoin d’hygiène, faire du sport…), le désir d’utiliser les médias (consulter ses e-mails, surfer sur le Web, aller sur les RSN, regarder la télévision) est celui pour lequel notre capacité de résister serait la plus faible. Non seulement le désir d’utiliser les médias serait plus fort et plus fréquent dans une journée que, par exemple, le désir de tabac, mais il serait, en outre, plus difficile à contrôler que les désirs de manger ou d’avoir des activités sexuelles (voir figure 1).

      L'argument pour la mise en relation de l'usage intensif avec une addiction est le caractère fortement désirable d'Internet. Raisonnement comparatif où on compare le désir de dormir avec le désir d'utiliser internet. Mais peut-on parler d'addiction pour le besoin de dormir par exemple ?

    1. Cette pratique semble avant tout viser à faire rire. Pour certains, il s’agit d’imiter les roasts télévisés américains dans lesquels un humoriste se moque ouvertement d’une célébrité présente sur le plateau, laquelle doit se soumettre au jeu et encaisser les « coups » sans rien dire. Pour d’autres, il s’agit de s’engager dans une « joute verbale » inspirée des battles entre rappeurs : « Who up for a epic roast battle ? » (« Qui est partant pour un combat d’insultes épique ? »), demande par exemple un twittos à ses followers. Il n’est cependant pas impossible que les choses s’enveniment, que les commentaires, obéissant à une logique de surenchère, deviennent insultants, voire humiliants et aboutissent au phénomène de flaming que nous venons de décrire. Cela peut heurter la sensibilité des plus jeunes participants et les blesser. Le jeu qu’ils ont initié peut alors se retourner contre eux.

      Après avoir défini et illustré le roasting, 3ème facette de la cyberviolence verbale décrite par l'auteure, cette dernière compare le phénomène aux roasts télévisés américains. Mais cette pratique étant censée faire rire peut blesser les participants.

  3. Apr 2020
    1. S’agissant de données factuelles, ceux qui ont pris des notes sur un portable obtiennent une meilleure performance que ceux qui ont pris des notes sur papier. Par contre, lorsqu’il s’agit de mémoriser des données conceptuelles, ceux qui ont pris des notes sur papier surclassent de manière significative ceux qui ont pris des notes sur un portable. Un nouveau test, réalisé cette fois-ci une semaine après, confirme cette tendance. Ceux qui ont pris des notes sur papier ont obtenu un meilleur résultat.

      Cet argument met totalement en avant la prise de notes sur papier en s'appuyant sur des tests pour justifier les dires. On retrouve donc une nouvelle comparaison des deux méthodes avec cette fois-ci en plus de la façon de prendre les notes, la question de la mémorisation de celles-ci. Ce dernier argument donne la réponse à la question posée. Il faut cependant prendre en compte la distinction faite entre les données factuelles et conceptuelles pour préférer une technique à une autre, en tenant compte de nos objectifs finaux.

    2. La prise de notes sur portable s’apparente à une transcription ; alors que la prise de notes sur papier, plus courte, se concentre sur les concepts. Par conséquent, la prise de notes sur papier favoriserait le traitement des données.

      Argument cette fois-ci en faveur du papier. On y trouve également un avantage cognitif, avec le tri en direct de l'information pour trouver les concepts. Au contraire d'une transcription mot-à-mot.

    1. En effet, comme l’explique le sociologue Dominique Cardon, l’essor des réseaux sociaux a libéré la prise de parole en public.

      Appuie son argument en citant un professionnel dans son domaine. Elle prouve donc que son argument peut être valide puisqu'un sociologue partage l'avis.

    1. le système peut donner l'occasion à l'individu d'être identifié et pris en compte par autrui grâce à l'usage d'un dispositif innovant. Il peut également se comparer et se définir par rapport aux autres et ainsi se situer dans le champ social. Il peut de nouveau exister et être pris en considération par rapport à cette nouvelle activité par sa famille, ses amis, etc... qui lui apporteront un meilleur soutien social. La nature des relations, dans ses formes et dans ses modalités, peut également prendre à cette occasion une nouvelle dimension : les échanges virtuels par le biais de l'internet (messagerie, groupe de discussion...) vont permettre d'instaurer une plus grande proximité avec ses proches

      Les auteurs annoncent ici les effets attendus sur la nature de la relation inter-individuelle qui va se développer grâce à l'utilisation du logiciel.

    2. Or, cette marginalisation sociale se trouve actuellement (et plus encore demain) accentuée par la fracture numérique dans la mesure où la plupart des services (administratifs, bancaires, d'achat, médicaux...), des modalités d'interaction, des ressources (d'information) sont de plus en plus délivrés par des supports virtuels et médiatisés. Selon l'enquête Médiamétrie2 (2005), parmi les 27 millions d'internautes recensés, seulement 3,8 % ont 65 ans et plus. Pour les ménages de plus de 70 ans‚ 9% d'entre eux disposent d'un micro–ordinateur à leur domicile et 5% d'Internet : c'est 7 fois moins que les 50–59 ans.

      Toutes ces études viennent appuyer l’observation de la fracture numérique.

    1. La page Facebookdu défunt, transformable en-suite en mémorial, ou une autre page créée àcette occasion, est inondée de messages, adres-sés aux proches, mais surtout au défunt. Ainsi uti-lisé, le profil Facebooka la même fonction qu’unetombe, mais se situe dans un autre espace.

      Premier argument epistémique comparatif: Le réseau social Facebook est utilisée par les adolescents pour le deuil et est donc comparé comme étant un mémorial ou une tombe. Montre également que le deuil n'est pas privée mais public.

    1. Mais à part cette démonstration de début de période je n’ai pas fait le choix de poursuivre sur le codage du programme avec mes élèves de CP ; Le logiciel en anglais facilement accessible à des adultes pouvait devenir plus long et contraignant à faire partager à toute une classe de CP en 4 semaines.

      Pas évident pour des tous jeunes enfants de comprendre la programmation même si cela pourrait être une expérience enrichissante pour eux. De plus (et surtout) apprendre le codage aux enfants n'était pas le but premier recherché par l'enseignante durant cette expérience, elle souhaitai surtout voir le "+" que cet outil (le robot) pouvait lui apporter dans son quotidien avec les enfants.

    1. Lorsque Theuth présente son invention au roi Thamous, celui-ci lui répond que cette mémoire artificielle va affaiblir la mémoire véritable, celle par laquelle l’homme pense par lui-même et invente, et qu’elle va produire une illusion de savoir, l’apparence de la sagesse. En fait, Socrate ne dit pas qu’il ne faut pas fréquenter les livres, bien au contraire, mais que les livres peuvent être toxiques si l’on n’en a pas une pratique raisonnée. »

      Nous avons ici une comparaison entre temps modernes et l'antiquité. Ce qui nous permet de faire un lien entre les nouvelles technologies (informatiques, numériques) et les livres. Il évoque aussi, une notion morale qui est : l'utilisation à bon escient.

    2. Un disque dur externe de quatre téraoctets coûtant moins de 200 euros, « tout un chacun ou presque peut désormais tenir entre ses mains un équivalent numérique de la Bibliothèque nationale de France (BNF), laquelle contient environ 14 millions d’ouvrages, indique Jean-Gabriel Ganascia, professeur d’informatique à l’UPMC et chercheur au LIP61. Le volume total du Web, qui vient de franchir la barre du milliard de sites, a quant à lui été évalué en 2012 à 2,8 milliards de téraoctets, soit à peu près 200 millions de BNF. Et les choses ne feront qu’augmenter. Dès 2015, la Toile représentera un demi-milliard de BNF ! Notre époque est la première à disposer de si gigantesques capacités de stockage et de traitement des données », à tel point que la mémoire, au cœur de l’activité d’entreprises comme Microsoft, Apple, Google ou Facebook, est devenue l’un des principaux enjeux industriels du XXIe siècle.

      Avec ces exemples, il vient comparer la mémoire avec les outils informatiques pour que l'on prenne conscience que nous avons la connaissance à porter de main sans avoir besoin d'utiliser nos capacités cognitives.

    1. Toutefois, on sait depuis plusieurs décennies que la lecture à l’écran est généralement plus lente que sur le papier. Des précautions particulières doivent donc être prises lorsque l’on conçoit des textes à lire à l’écran.

      On nous propose ici une comparaison entre lecture sur papier et lecture sur écran pour montrer qu'il serait trompeur de considérer l'exercice de lecture parfaitement similaire entre les deux : la lecture est plus lente sur écran. Mais l'argument n'est pas étayé. La généralité employée par l'auteur, "on sait", suffit à faire autorité. Quelles sont les preuves d'une telle affirmation ? Pourquoi la lecture est-elle plus lente sur écran ?

      Il est dommage que l'argument ne soit pas porté par des preuves scientifiques. Elles sont en effet nombreuses depuis les années 1980, lorsque l'utilisation croissante des ordinateurs a conduit à des travaux d'ergonomie sur le sujet. Ces études ont bel et bien montré que les performances en lecture sont de 25 à 30% plus faibles sur écran. La lecture sur écran entraîne une augmentation de 15% du nombre de fixations oculaires par ligne (Baccino & Drai-Zerbib, 2015).

      Nous sommes également en présence d'une chaîne causale (argument épistémique abductif). La lecture étant plus lente sur écran, il est donc nécessaire d'adapter le document à ce rythme de lecture.

  4. Feb 2020
    1. Depuis trois ans, il parle en des termes peu élogieux du temps où il pilotait des drones en Irak, en Afghanistan, au Pakistan, au Yémen et en Somalie – où il a aidé à tuer 1.626 personnes, d’après ses estimations –, mais à présent les mots semblent lui manquer. Bryant rature furieusement les lignes qu’il a tracées dans le carnet qu’il utilise habituellement pour écrire de la poésie.

      Je perçois dans ce paragraphe deux formes d'arguments. Tout d'abord un argument épistémique comparatif entre un avant et un après dans la vie du soldat : avant il écrivait de la poésie, aujourd'hui il "rature furieusement" et "les mots semblent lui manquer". Quelle est la cause de ce mal être, de ce changement ? Certainement les chiffres donnés un peu plus haut, argument épistémique abductif. Cependant, on notera que ces données sont approximatives et subjectives puis-qu’estimées par le protagoniste. La gravité du sujet mériterait un approfondissement.