208 Matching Annotations
  1. Dec 2024
    1. les lecteurs en reproduisant les caractéristiques familières du volume imprimé dans la version numérique

      Il est vrai que l'animation de page qui se tournent par exemple est très appréciable dans la lecture et ramène à l'effet d'un livre imprimé.

  2. Dec 2022
    1. il existe de nombreusessimilarités historiques et conceptuelles entre l’écologie des médias et l’intermédialité
    2. James Cisneros, un autre membre de la première génération de l’écoleintermédiale montréalaise, établit un lien entre la crise de l’université, qu’il décrit ensuivant le propos du livre de Bill Readings The University in Ruins (1997), etl’avènement de l’intermédialité8
    1. début des années 1980 : démocratisation des ordinateurs personnels

      les ancêtres de l'ordinateur personnel moderne utilisaient au début des circuits intégrés(puce électronique) la technologies, ce qui a réduit la taille et le cout, mais ils ne contenait pas de microprocesseur.

    2. Plus de 2,4 millions d’articles Wikipédia en français sont consultés chaque jour.

      Une encyclopédie en ligne, Cette encyclopédie contient plus de 7 millions d’articles dans une multitude de langues https://www.wikipedia.org/

    3. propose de monter un consortium ouvert pour gérer l’évolution du chantier sans fin du web : le World Wide Web Consortium (W3CVingt ans après, en 2014, le W3C poursuit ses objectifs et sa mission : « Web for all, web on everything » (« Web pour tous et partout »).↩︎) naît en 1994 et assure toujours la promotion de l’interopérabilité et la standardisation des technologies web.

      Malheureusement, ce consortium est aujourd'hui majoritairement géré par Google. L'idée d'une réflexion collaborative se perd de plus en plus.

    4. ressemblant à une sorte de wiki (documents reliés par des hyperliens bidirectionnels) permettant d’expliciter les relations entre les personnes, les programmes et les systèmes qui se croisent au CERN

      On retrouve l'idée du web sémantique en filigrane.

    5. Les utilisateurs avides de pouvoir les utiliser comme dispositifs d’écriture-lecture collectifs et collaboratifs avec l’information circulante comme principe restent des amateurs surpassant les difficultés techniques pour y parvenir.
    6. Ce qui explique ce succès, c’est qu’Apple met à disposition un manuel de référencePour voir le manuel de référence.↩︎ qui détaille l’ensemble du code source et les schémas électriques et électroniques. Chacun peut alors développer librement de nouveaux logiciels et de nouveaux périphériques.

      Ce n'est pas Apple aujourd'hui qui donnerait les outils nécessaires à ses utilisateur.ices pour développer des nouveaux logiciels et périphériques. Il est étonnant d'observer la manière dont ces compagnies évoluent selon différentes logiques que celles qu'elles défendaient à leurs débuts.

    7. parce que tout est ouvert et documenté

      On voit qu'à l'origine des premiers balbutiements d'Internet et du Web, tous est ouvert et accessible. À quel moment est-ce que les entreprises sont devenus opaques et fermés?

    8. il faut disposer d’un système de nommage universel des composantes à mettre en relation

      Comme quoi les principes d'organisation et de repérage de l'information ne datent pas d'hier

    9. Apple met à disposition un manuel de référencePour voir le manuel de référence.↩︎ qui détaille l’ensemble du code source et les schémas électriques et électroniques.

      L'ouverture du code source et des schémas est quelque chose que nous voyons rarement de nos jours chez les géants comme Apple. Le fait qu'il soit à l'origine de ce succès nous permet de mieux comprendre l'évolution de l'entreprise à travers les années

    10. Les groupes hippies considèrent l’ordinateur comme un outil de réalisation personnelle

      Comme quoi malgré tous les efforts déployés par les ingénieurs et les scientifiques, ce sont souvent par la bande que les changements de paradigmes arrivent.

    11. En 1966, le projet est remisé sur les étagères.

      Plusieurs bons projets, avec des perspectives nouvelles, sont souvent remis sur les étagères à cause de considérations financières ou politiques. Quelques années plus tard, on les «redécouvre» presque par surprise...

    12. La naissance d’Internet, puis du web, a sans doute été le phénomène ayant déterminé le plus fort changement dans les modèles de production et de circulation des contenus.

      Comme M. Guédon l'a suggéré en 2015, dans son cours Littérature, technologies et médias, le sens (la signification) et les fonctions d'un texte évoluent et se transforment avec le support dès que celui-ci facilite les liens entre les textes, ainsi que d'autres formes médiatiques. Ainsi, chaque invention d'un nouveau moyen de produire du contenu détermine en effet un changement majeur dans les modèles de production et de circulation du contenu.

    13. Wikipédia en français compte 1571551 contributeurs, dont 5000 très actifsEn savoir plus sur les statistiques de Wikipédia.↩︎

      Wikipédia représente bien comment Internet était envisagé lors de sa création : un lieu collectif, de partage

    14. Cette entrée en Bourse sonne le début d’un mouvement d’intérêt très important par le secteur économique.

      A partir des années 90, le web entre réellement dans l'économie mondiale et devient un produit capitaliste

    15. (Organisation européenne pour la recherche nucléaire)

      Encore une fois lié au nucléaire

    16. laisser ouvertes au maximum les possibilités de participation des pairs pour améliorer le protocole.

      Une valeur d'Internet lors de sa création : un outil participatif

    17. En octobre 1965, l’ordinateur Lincoln Labs TX-2/ANS/Q-32 communique avec le SDC’s Q32 de Thomas Marill
    18. il est bon de rappeler qu’Internet et web ne sont pas synonymes – et ne sont par ailleurs pas nés au même moment.
    1. En complément, d’autres techniques de référencement peuvent alors être mises en place, comme l’achat de mots clés sur les moteurs de recherche (liens sponsorisés) : c’est ce que l’on appelle le SEM (Search Engine Marketing).
    1. comment la décomposition de l’information en unités discrètes nous permet d’élargir le sens de la lecture au-delà du texte séquentiel pour inclure la recherche, le comptage, la comparaison et l’association.

      C'est ce qui constitue le réel avantage de l'utilisation du livrel

    2. Rappelons d’emblée que l’étymologie du mot « analyse » évoque le déliement et la décomposition. Or telle est justement la nature du numérique : être coupé, être représenté par des unités discrètes d’informations, des bits

      L'analogie entre l'analyse et le découpage des unités d'informations par la nature du numérique.

    3. On peut d’ailleurs s’étonner de voir l’étendue du skeuomorphisme dans les éditions numériques, c’est-à-dire à quel point on cherche à rassurer les lecteurs en reproduisant les caractéristiques familières du volume imprimé dans la version numérique. Et pourtant, il peut exister aussi des fonctions inédites dans la version numérique, tel que les notes publiques (les annotations ajoutées par d’autres lecteurs qui se font à une tout autre échelle que les quelques gribouillages clandestins que l’on peut trouver dans les marges d’un livre imprimé).

      De ne pas vouloir choquer les lecteurs avec le livre numérique, donc de ne pas trop innover...

    1. 7L’ePub3 offre davantage de possibilités d’« échanges » avec le livrel que l’ePub2. Il prévoit ainsi la création de quiz, des animations dans les fenêtres surgissantes (pop-up), des couches de multimédias superposées, etc.

      L'intercompatibilité des formats

    2. Enfin, ce qui rapproche beaucoup l’ePub du livre est le principe de répartition du contenu : un chapitre par fichier. Cependant, les fonctionnalités typiques du numérique permettent d’aller au-delà de la structuration linéaire du livre papier. À travers des systèmes de signets, on permet de transformer une idée héritée du livre papier en une véritable forme d’hyperliens.

      Reprendre les modèles papier dans le format électronique... Ne pas s'en défaire totalement, donc.

    3. Celles-ci sont formelles et indiquent ce sur quoi doivent se baser les développeurs qui veulent créer une application capable de lire correctement un fichier au format ePub. Il est possible de faire valider un fichier réalisé suivant l’une ou l’autre des versions de la norme recommandée par le consortium.

      Un consortium du format epub

    4. L’ePub est basé sur les mêmes langages de balisage que ceux employés pour la réalisation de sites web : il s’agit de fichiers HTML. C’est donc un format permettant de faire des livres numériques ayant à la fois les caractéristiques du livre papier et les caractéristiques d’un site web.

      Les bases semblables à celles des sites web

    1. Un des grands intérêts de ce format est de pouvoir être interprété par les principaux moteurs de recherche (Google, Bing, Yahoo !) en affichant de manière distincte les informations émanant de ces derniers. Ainsi, on peut constater dans l’exemple ci-dessus que Google distingue par un affichage différent le nom de la personne de son organisation et de son affiliation professionnelle.
    2. il y a passage d’une version du web horizontale, où la catégorisation est mise à plat (par exemple, le hashtag), à une version hiérarchisée et informée, où le relief de la structuration met en évidence auprès des autres systèmes sémantiques la nature du contenu diffusé.

      La perception "3d" du web sémantique

    1. Idéalement, elle a lieu suffisamment en amont du lancement officiel pour, d’une part, prendre le temps de régler les derniers détails et faire les derniers tests et, d’autre part, permettre aux moteurs de recherche de scanner le site et ainsi initier son référencement naturel (ce qui prend habituellement quelques jours)

      Je croyais que la période des tests étaient suffisantes pour aider au référencement naturel, mais il est vrai que les tests peuvent se faire avant la mise en ligne et l'accessibilité pour tous. Or, avoir un délai entre la mise en ligne et le lancement officiel est une bonne idée

    2. C’est à lui que revient la gestion du nom de domaine (enregistrement, pérennité). Il s’agit d’une location payante, pour une durée déterminée, qui doit être renouvelée périodiquement

      Est-ce que cela signifie qu'une organisation qui ne paye pas sa location pourrait perdre son nom de domaine et un tiers pourrait l'utiliser? N'est-ce pas un peu trop risqué pour certains types de sites (par exemple, gouvernementales)?

    3. La première étape du projet est l’expression et la contextualisation du besoin.

      En gestion de projet, la première étape est la définition. Ici, nous avons la même chose, mais en d'autres termes. Mais au final, que ce soit un projet de réaménagement, de conception d'un site web, peu importe les mots utilisés, on commence tous par le même point : la récolte d'informations nécessaires au projet

    4. Le SEO (Search Engine Optimization, optimisation pour les moteurs de recherche) consiste à mettre en place un ensemble d’éléments normés qui permettront aux robots d’indexation de lire et de comprendre de manière optimale le site et son contenu.
    5. Celle-ci liste l’ensemble des règles et codes visuels qui devront être respectés pour garantir la cohérence et l’homogénéité graphique du projet, son identité visuelle.
    6. un cahier des charges technique, les choix qui vont structurer le site : l’architecture, les langages ainsi que les outils et technologies qui seront utilisés.
    7. La charte détermine également la fréquence de publication, sur le site comme en dehors : envoi d’une infolettre, interventions sur les réseaux sociaux ou sur d’autres plateformes de partage.

      Intéressant!

  3. www.parcoursnumeriques-pum.ca www.parcoursnumeriques-pum.ca
    1. On distingue plusieurs catégories de formats :

      Explication des catégories de formats

    2. À chaque combinaison correspond un format de stockage potentiel. La souplesse donnée à l’utilisateur pour coder un fichier multimédia est donc, en théorie, immense.
    3. le choix est fait « à notre insu », sans qu’aient toujours été pesées les contraintes à respecter en fonction de l’usage à faire du document en question, maintenant et plus tard.

      Je trouve que ça contribue à promouvoir l'idée que nous n'avons pas besoin de développer des compétences techniques. Ça laisse croire qu'on peut continuer d'utiliser ces technologies sans les comprendre.

    4. Un texte est d’abord une suite de caractères.

      Qui peuvent être lus par l'humain et par la machine. C'est fondamental, mais pas pour autant simple. Un texte numérique comporte au moins deux types de suite de caractères. Pourrait-on faire l'analyse du balisage d'un texte comme on fait une analyse de texte traditionnelle ?

    5. Le document lui-même se trouve alors transformé en container, permettant de regrouper et de manipuler un ensemble de ressources hétérogènes : textes, images, éléments de mise en forme, sons, objets mathématiques, etc
    6. De très petites erreurs de mise en forme peuvent rendre le document inutilisable par l’outil qui le signale ou qui « abandonne la partie » plus ou moins doucement.

      Les outils montrent donc une grande rigidité quant à la forme qu'ils prescrivent.

    7. Ce mécanisme apparaît d’abord quand l’application (le navigateur, le système d’exploitation) effectue un diagnostic – elle fait l’hypothèse que le document relève d’un format déterminé – et qu’elle nous propose éventuellement d’utiliser un certain outil pour ce document et pour tous les autres du même format.

      Ce mécanisme surtout ne laisse pas le choix du logiciel ou du système d'exploitation à l'utilisateur. Le processus requis pour ouvrir un fichier devient opaque.

    8. Si le document est bien fait de boîtes incluses les unes dans les autres, sans « débordements », avec une seule boîte globale, le document est dit « bien formé ». A contrario, si la boîte « title » n’est pas fermée, toutes les autres boîtes du document y sont incluses et le navigateur n’arrive pas à afficher quoi que ce soit.

      Comme les normes encadrant les protocoles, il y a des conventions à respecter dont un début et une fin.

    9. Les outils qui vont traiter ce format s’attendent à trouver tel élément à tel endroit, organisé de telle manière, et tel autre à un autre endroit, organisé d’une autre façon

      Comme pour les règles de nommage qui facilitent le classement et le repérage de l'information : on s'attend a y retrouver certains éléments à certains endroits.

    10. Notre ordinateur utilise donc un mécanisme de détection de format et maintient un « dictionnaire » évolutif associant à un format l’outil à utiliser. On comprend en passant qu’un format peut parfois être utilisé par plusieurs outils.

      C'est similaire à ce qu'il se produit lorsque nous branchons une imprimante à son ordinateur. Le système essaie de trouver le bon pilote dans sa «base de données» et, s'il n'y est pas, il nous propose d'en trouver un.

    11. Les formats vectoriels permettent d’enregistrer différents types d’information permettant de reconstruire l’image (information sur les courbes et les lignes qui la composent, algorithmes des transformations qu’elles ont subies, zones de texte, etc.)
    12. Les formats matriciels (on parle aussi de bitmap ou de format adressable) dans lesquels sont stockées les informations sur chaque pixel (point) de l’image.
    13. le choix est fait « à notre insu », sans qu’aient toujours été pesées les contraintes à respecter en fonction de l’usage à faire du document en question, maintenant et plus tard.

      Enjeux très pertinent

    14. la mise au point du standard Unicode. Il utilise 1 114 112 positions possibles et représentait en janvier 2012 une centaine de scripts qui totalisaient 100 181 caractères.
    15. Ce n’est pas un format, mais un métalangage qui permet de définir pour un ensemble de documents donné la « forme » qu’ils doivent suivre : les types d’informations possibles (les boîtes) et les relations entre eux (les relations d’inclusion ou de succession).

      Propriétés du XML, différent du format

    16. L’ancien format .doc de Microsoft Word relevait des formats propriétaires opaques, l’actuel format .docx de Microsoft Word ou le format PDF (Adobe) sont des formats propriétaires publiés, tandis qu’HTML est un format ouvert, spécifié par le consortium qui gère le web, W3C

      Exemples de formats propriétaires et ouverts

    17. contrôlées par une entité privée et ont en général fait l’objet d’un brevet. Leur usage est donc limité.

      Ce serait le cas de Word par exemple

    18. Si le document est bien fait de boîtes incluses les unes dans les autres, sans « débordements », avec une seule boîte globale, le document est dit « bien formé ». A contrario, si la boîte « title » n’est pas fermée, toutes les autres boîtes du document y sont incluses et le navigateur n’arrive pas à afficher quoi que ce soit.

      C'est finalement comme la syntaxe d'une langue : il faut qu'elle respecte des règles bien précises pour être lue et comprise.

    19. C’est une sorte de « gabarit » qui met certaines données à des endroits déterminés. Les outils qui vont traiter ce format s’attendent à trouver tel élément à tel endroit, organisé de telle manière, et tel autre à un autre endroit, organisé d’une autre façon.

      Comparaison intéressante, c'est simplement un système d'organisation et d'étiquetage

    1. l’échange de fichiers au moyen du protocole FTP (File Transfert Protocol) et la connexion à distance en ligne de commande avec le protocole SSH (Secure Shell).

      Ils sont très important, d’ailleurs ont les utilisent souvent. File Transfer Protocol (FTP)permet l'échange de commandes et de données entre un ordinateur ou un logiciel, le client FTP, et un serveur, l'hôte FTP. Et SSH™ (ou Secure SHell) est un protocole qui facilite les connexions sécurisées entre deux systèmes à l'aide d'une architecture client/serveur et permet aux utilisateurs de se connecter à distance à des systèmes hôte de serveurs.

    2. il y a une polysémie autour des termes « client » et « serveur » : « client » désigne à la fois l’ordinateur qui émet la requête et le logiciel exécuté par cet ordinateur, typiquement le navigateur web ; de même, «serveur», désigne à la fois l’ordinateur destinataire de la requête et le programme chargé de traiter la requête et formuler une réponse)

      faudrait-il penser à utiliser d'autres termes pour distinguer les deux acceptions possibles ?

    3. TCP et IP sont deux protocoles permettant de transmettre des données, mais restent complètement neutres vis-à-vis des données transmises.

      La question de la neutralité est intéressante, parce que le web tel qu'on le connaît aujourd'hui ne me semble pas un espace neutre.

    4. interpréter

      L'acte d'interpréter qu'on retrouve également dans la définition donnée plus tôt de la médiation.

    5. L’indication du port est facultative. S’il n’est pas mentionné, c’est par défaut sur le port 80 que la connexion se fait.

      De plus en plus de spécificités sont par défaut telles que le HTTP/HTTPS ou le WWW. Néanmoins, à l'origine, le port de connexion l'était.

    6. Il est plus simple de se rappeler que l’adresse d’un site web est www.exemple.com plutôt que « 192.0.43.10 » ou d’envoyer un mail à « nom@exemple.com » plutôt qu’à «nom@192.0.43.10».

      Finalement, le nom de domaine n'est que l'entité visuel donné à une adresse IP, Un peu comme la romanisation de certaines langues pour la compréhension des personnes utilisant la langue et l'écriture romane ou latine.

    7. TCP et IP sont deux protocoles permettant de transmettre des données, mais restent complètement neutres vis-à-vis des données transmises.

      TCP et IP sont un peu comme les facteurs qui transmettent le courriel en gros. Ils restent neutre vis à vis de ce qui est transmis, mais ils permettent aux messages de se rendre à destination

    8. Et si, à la suite d’une panne par exemple, un chemin venait à disparaître, un autre chemin serait disponible et pourrait être utilisé. Cela fait d’Internet un réseau extrêmement robuste

      Un peu comme le réseau en maille : si un maillon est inopérant, le message trouvera un chemin autre pour se rendre à destination, puisqu'il existe plus possibilité à chaque maillon.

    9. les « routeurs », ont pour fonction d’aiguiller les données de l’expéditeur au destinataire

      Je croyais qu'ils servaient juste à mieux relier les différents ordinateurs présents dans une maison.

    10. les deux éléments indispensables pour permettre l’envoi d’une lettre d’un expéditeur à un destinataire sont l’adresse du destinataire et un service postal qui acheminera la lettre jusqu’au destinataire

      Ainsi, pour que le protocole IP fonctionne, il doit nécessairement y avoir un ordinateur «expéditeur» et un ordinateur «destinataire», un début et une fin. Un peu comme lorsqu'on crée une requête : on doit savoir d'où qu'on part et où qu'on veut se rendre.

    11. e statut « 404 Not Found » indique que la ressource désignée par l’URL n’a pas pu être fournie par le serveur, soit parce qu’il ne l’a pas trouvée, soit parce qu’il n’a pas su la construire.

      Comment fonctionne le "404 Not found", que nous avons tous rencontré mais que nous ne connaissons pas réellement

    12. Cette adresse, cette URL, a une structure particulière :

      Explication du fonctionnement des URL

    13. Le protocole HTTP fonctionne selon un principe de requête/réponse : le client formule une requête auprès du serveur, lequel renvoie en retour une réponse au client
    14. les adresses IP permettent d’identifier les ordinateurs sur Internet, ayant été conçues à l’usage des machines, elles sont difficiles à mémoriser pour les humains : 192.0.43.10 est un exemple d’adresse IP

      explication du concept d'adresse IP qu'on utilise tous sans réellement savoir ce que c'est

    15. la taille des paquets IP est limitée, au mieux à 1280 octets

      Caractéristique du protocole Internet

    16. les « routeurs », ont pour fonction d’aiguiller les données de l’expéditeur au destinataire.
    17. Internet est un réseau de réseaux, c’est-à-dire un ensemble de technologies qui permettent à plusieurs réseaux de s’interconnecter de manière à permettre l’échange d’informations entre ordinateurs connectés non seulement au même réseau, mais aussi sur des réseaux différents.

      Idée principale de la définition d'Internet

    1. il est essentiel de comprendre le rôle de l’informatique dans l’entreprise littéraire : elle peut nous aider à répondre à des questions quantitatives, mais celles-ci ont tendance à être banales et à manquer de contexte

      J'ai l'impression que l'aide fournit pour les textes littéraires ressemble un peu aux données extraites pour des statistiques : elles sembles banales et manquer de contexte. Par contre, à les mettant en contexte, en les analysant et en les interprétant, les réponses à des questions formulés ou non voient le jour.

    2. Dire par exemple qu’il y a 305 occurrences du mot « monsieur » dans notre édition du Bourgeois gentilhommeVoir Le bourgeois gentilhomme (1670) de Molière en version numérisée sur Gallica.↩︎ de Molière manque de contexte et de poids. Par contre, cela peut devenir plus intéressant quand l’on considère que le même texte ne contient que 180 occurrences de « madame », presque la moitié des occurrences de « monsieur ».

      Exemple très parlant de la phrase mentionnée plus haut :

      La recherche de mots clés nous permet de trouver ce que l’on cherchait, mais elle permet aussi de découvrir ce que l’on ignorait

    3. C’est pourquoi les chercheurs et archivistes soucieux de capter une gamme beaucoup plus large de détails préfèrent la Text Encoding Initiative (TEI), un langage XML qui permet de décrire les caractéristiques sémantiques d’un texte plutôt que sa présentation

      Les enjeux de conservation et de préservation de l'information dans un format accessible et pérenne n'est jamais bien loin.

    4. il peut exister aussi des fonctions inédites dans la version numérique, tel que les notes publiques (les annotations ajoutées par d’autres lecteurs qui se font à une tout autre échelle que les quelques gribouillages clandestins que l’on peut trouver dans les marges d’un livre imprimé)

      Du côté du support papier, les annotations laissées en bordure de page offrent aux lecteurs une lecture différente d'un ouvrage consciemment ou non. En effet, l'oeil est portée à lire c'est ajout comme part intégrante du texte. Est-ce que ça arrive également avec les annotations publiques dans les versions numériques? Est-ce l'un des facteurs qui influencent la façon dont nous lisons et percevons le monde?

    5. Le vrai potentiel du texte numérique réside en sa capacité de faire proliférer les représentations des textes et de nous amener à poser de nouvelles questions interprétatives.

      Avantage de l'utilisation du numérique dans l'analyse textuelle.

    6. Dire par exemple qu’il y a 305 occurrences du mot « monsieur » dans notre édition du Bourgeois gentilhommeVoir Le bourgeois gentilhomme (1670) de Molière en version numérisée sur Gallica.↩︎ de Molière manque de contexte et de poids. Par contre, cela peut devenir plus intéressant quand l’on considère que le même texte ne contient que 180 occurrences de « madame », presque la moitié des occurrences de « monsieur ».

      Le but de l'analyse des textes est donc la comparaison, la découverte de différences ou ressemblances.

    7. la Text Encoding Initiative (TEI), un langage XML qui permet de décrire les caractéristiques sémantiques d’un texte plutôt que sa présentation

      On cherche à étiqueter les différentes parties du texte.

    8. Le format ouvert ePub (qui utilise en partie le même balisage HTML que pour les pages web) s’est établi comme un format de prédilection pour la diffusion de textes numériques

      Un texte brut sera moins lourd et plus simple à modifier qu'un texte formaté.

    9. Rappelons d’emblée que l’étymologie du mot «analyse» évoque le déliement et la décomposition. Or telle est justement la nature du numérique : être coupé, être représenté par des unités discrètes d’informations

      Le numérique, par nature, se prête mieux à l'analyse des textes.

    1. La création d’une ontologie taxonomique composée d’un vocabulaire et de termes qui lui sont reliés constitue l’une des bases pour produire, gérer et diffuser efficacement du contenu via cet environnement de développement.
    2. Un des grands intérêts de ce format est de pouvoir être interprété par les principaux moteurs de recherche (Google, Bing, Yahoo !) en affichant de manière distincte les informations émanant de ces derniers.
    3. Les entités possèdent toutes leurs propres propriétés. Par exemple, un événement sera défini selon les propriétés « date », « lieu », « type d’événement », « heure », « contact », etc.

      Pourrait-on dire que les microformats sont également des métadonnées, mais représentés différemment?

    4. Une ontologie informatiqueSelon Thomas R. Gruber, une ontologie est « une spécification explicite d’une conceptualisation » (1993). En d’autres termes, l’ontologie correspond à la description formelle d’un domaine de connaissances afin que celles-ci puissent être interprétées par les ordinateurs.↩︎ est un ensemble de termes et concepts réunis pour décrire un domaine ou un objet d’étude. Structurée sous une forme hiérarchisée (parent/enfant ou vocabulaire/terme)

      Très similaire aux thésaurus qui regroupent des termes sous une forme hiérarchisée parent/enfant également

    5. Pour le dire autrement, il y a passage d’une version du web horizontale, où la catégorisation est mise à plat (par exemple, le hashtagLe hashtag ou mot-clic est composé du signe # et d’un mot-clé (ou groupe de mots-clés non séparés par des espaces) qui, assemblés, permettent de « marquer » un contenu. Il a été largement popularisé par son emploi sur les réseaux sociaux comme par exemple Twitter et Instagram.↩︎), à une version hiérarchisée et informée, où le relief de la structuration met en évidence auprès des autres systèmes sémantiques la nature du contenu diffusé

      Je ne suis pas sûre de plus comprendre ce qu'on essaie d'expliquer... La notion d'horizontalité du Web est intéressante, mais, en contrepartie, devons-nous comprendre que le Web 3.0 est un version du Web vertical ?

    6. La hiérarchisation de ces données, également appelée « schéma », est particulièrement facile à intégrer au sein d’un système de gestion de contenu (CMS) comme Drupal.
    7. visent à permettre la description de la manière dont un document a été créé ainsi que la façon dont il a été structuré : pages, paragraphes, lignes, chapitres, dialogues, soulignements, ajouts marginaux, ratures, etc.

      Très proche des intentions de l'auteur (et de son éditeur)

    8. créer des liens sémantiques entre des contenus déjà présents sur le web en ajoutant des balises à la structure HTML.

      Cela pourrait-il être l'équivalent de mots-clés utilisés pour caractériser et résumer un contenu ?

    9. conventions essentiellement conçues pour la description d’informations précises comme le partage d’événements, de contacts ou de précisions géographiques.
    10. Pour le dire autrement, il y a passage d’une version du web horizontale, où la catégorisation est mise à plat (par exemple, le hashtagLe hashtag ou mot-clic est composé du signe # et d’un mot-clé (ou groupe de mots-clés non séparés par des espaces) qui, assemblés, permettent de « marquer » un contenu. Il a été largement popularisé par son emploi sur les réseaux sociaux comme par exemple Twitter et Instagram.↩︎), à une version hiérarchisée et informée
    1. Mais ces restrictions au partage n’étant pas unanimement acceptées, l’IDPF a rendu les DRM optionnelles.

      C'est quand même fascinant de voir que les DRM sont optionnels sachant que pour effectuer un emprunt de livre numérique en bibliothèque on doit presque signer un pacte avec le diable juste pour ouvrir le DRM...

    2. La deuxième caractéristique de l’ePub est de permettre d’avoir l’ensemble des éléments paratextuels propres au livre : un livrel peut avoir une table des matières, un index, une page de couverture

      Il me semble qu'un document Word (.docx) possèdent également cette caractéristique en plus d'être zippé. Est-ce qu'il y a un lien entre les deux ou n'est-ce qu'une coïncidence?

    3. pour éliminer toute ambiguïté quant à ce que signifie ce type, il peut être opportun d’introduire, au début du document, une déclaration XML qui renvoie à une DTD (définition de type de document).

      Le livre numérique est vraiment construit selon la même logique qu'un site Web avec une DTD et une ordre de structuration des éléments internes.

    4. Le premier, et le plus répandu, est le livrel « homothétique », qui est une transposition à l’identique d’un livre papier en version numérique. Le deuxième est le livrel enrichi, qui prend une place de plus en plus importante : il utilise les possibilités techniques du format numérique afin d’apporter un enrichissement, autant au contenu qu’à la mise en forme de l’ouvrage imprimé qu’il vient compléter. Enfin, il existe un troisième type de livrels : le livrel « originairement numérique », créé par et pour le numérique, et non en complément ou par imitation d’un « original papier »

      Au cours de nos journées, nous avons souvent affaire à l'un des trois types si nous sommes des lecteurs. Plus particulièrement, je suis souvent confronté aux deux premiers types, homothétique et enrichi, lors de mes lectures sur Pretnumerique.ca.

    5. un dossier dans lequel figurent des fichiers HTML, des CSS

      C'est cela qui le rend accessible sur différents appareils

    6. Le prix des livrels avoisine généralement 75 % du coût de la version papier et peut s’élever à 100 %

      Intéressant! Je ne pensais pas que ce serait autant, surtout que le prix d'un livre numérique est souvent plus bas que sa version imprimée.

    1. La maîtrise de la diffusion semble un lointain souvenir et les éditeurs composent avec des plateformes nouvelles (notamment Amazon) qui les renvoient certes à leur métier fondamental, la création, mais les privent de la possibilité d’investir dans des circuits commerciaux

      De cette manière, l'édition devient privée d'une autonomie d'abord économique, mais aussi intellectuelle et artistique.

    2. les bibliothèques assurent cette circulation à moindre coût qui accroît la circulation des livres et des idées tout en assurant des revenus prévisibles aux éditeurs. Ces traits sont-ils conservés dans le cas de la transformation des ouvrages en fichiers numériques ?

      Les bibliothèques ont également un catalogue de livres numériques que les usagers peuvent emprunter à partir du site internet. Au Québec, la plupart des bibliothèques utilisent la plateforme Prêt numérique.

    3. Cette transformation s’accompagne d’une révolution dans la forme des ouvrages. De plus en plus de possibilités d’édition augmentées, multimédia, sont explorées. Le livre classique n’est plus la seule forme de transmission du savoir, ni peut-être la principale.

      Je pense effectivement qu'il n'est plus la principale. L'efficacité de la transmission du savoir par le numérique est plus valorisée que légitimité que confère un éditeur au livre classique.

    4. Plus que jamais, à l’époque des réseaux sociaux, la constitution de chaînes de prescription numérique (par des actions de marchandisation « virale », mais aussi par capillarité au sein des réseaux personnels où s’établissent la réputation et la notoriété) devient la règle

      Suivre un éditeur sur les réseaux sociaux est presque devenu comme suivre un influenceur ou une entreprise, puisqu'ils utilisent toutes les mêmes techniques de ventes et de promotions adaptées aux réseaux sociaux, dont l'effet «viral» des publications.

    5. Peu d’auteurs ont pu vivre des ventes de leurs ouvrages.

      les tiers des auteurs exercent parallèlement un autre métier pour subvenir à leurs besoin. selon le baromètre de la scam publié en mars 2021,52% des auteurs ont vu leur situation se dégrader en 2020(contre 44% en 2018).Et pour 65%, la part de revenus annuels liée à leur activité d'auteur se chiffre à moins de 25%.

    6. En conclusion, l’édition a quitté l’ère du patrimoine et de la transformation du capital symbolique en capital économique pour entrer dans l’ère des « services transactionnels » à usage immédiat.
    7. Les éditeurs de livres tentent bien de faire payer les contenus qu’ils éditent sous forme numérique. Mais les études montrent que la clientèle attend une baisse de tarifs d’environ 1/3 par rapport aux livres imprimés.

      C'est vrai que le fait de ne pas avoir un objet matériel en tant que tel entre les mains a tendance à lui faire perdre de la valeur financière pour les consommateurs.

    1. Si le web des données est dans la suite du web des documents, il se différencie fortement par sa capacité de raisonnement ou d’inférence

      Ces trois états du web montrent bien son évolution.

    2. L’idée de Tim Berners-Lee, avec le web sémantique, est d’introduire un langage de format de métadonnées suffisamment simple et générique pour lier toutes ressources présentes sur le réseau, mais également toutes données de bases de données relationnelles (sous réserve de l’ouverture légale d’accès). Cette unité fondamentale du système se nomme RDF (Resource Description FrameworkLe RDF (Resource Description Framework) permet de décrire de façon formelle les ressources web et les métadonnées. Voir les spécifications du W3C. Voir aussi « L’organisation des métadonnées » par Grégory Fabre et Sophie Marcotte.↩︎, format d’expression des données qui sera standardisé par l’instance du W3CFondé en octobre 1994 par Tim Berners-Lee, le W3C (World Wide Web Consortium) est un organisme de normalisation à but non lucratif. Voir aussi « D’Internet au web » d’Alain Mille.↩︎ dès 1994.

      Contrairement à une bibliothèque dont l'organisation repose sur l'attribution d'un lieu précis pour chaque référence (un livre mal classé dans une bibliothèque est un livre perdu), le web sémantique permet un réseau dans lequel peuvent circuler les données sans que cela compromettre leur utilisation ou leur accessibilité.

    3. ’idée du web sémantique consiste, selon Bruno Bachi­mont (2011, 24‑41), à « pouvoir déléguer à la machine une partie de l’interprétation des ressources du web ».

      Le web sémantique vise à transposer l'information en données calculables pour qu'elles soient opérables par les machines.

    4. avec le web des données, la requête SPARQL ira interroger les différents silos de données pour inférer les seules possibilités des agendas des cardiologues du Rhône effectivement ouverts le dimanche.

      Comme les outils de découverte, en lançant une requête, les résultats seront pris des données en provenance de différents silos en RDF. De ce fait, la pertinence des résultats sera meilleure.

    5. toutes ces informations, dispersées sur la toile, peuvent être liées à « Victor Hugo », résultat d’une inférence logique automatique.

      J'ai l'impression que le Web sémantique reprend en quelque sorte les notions du schéma narratif et actanciel, soit de mettre l'accent sur les actions et les relations entre les personnes.

    6. Ces triplets sont l’unité nécessaire et suffisante pour lier cette information dans des graphes de données de dimension énorme

      J'ai l'impression qu'un graphe de données est le penchant «sémantique» associée à la grappe d'information liée également. Toutes informations est ainsi liées.

    7. l’information n’est pas classée de façon hiérarchisée, dans un arbre, mais distribuée en graphe

      Cela me fait un peu penser à la classification par facette qui est de plus en plus utilisée dans les organisations. Le numérique ayant changé notre rapport au monde, il a également modifié notre mode de classement.

    8. toutes ces informations, dispersées sur la toile, peuvent être liées à « Victor Hugo », résultat d’une inférence logique automatique. Ces données liées dans un domaine particulier se nomment « jeu de données » (dataset).
    9. Passer au web des données, c’est aussi affronter un changement de paradigme en matière de transparence et de confidentialité.

      Enjeux importants à prendre en compte

    10. L’aspect heuristique (de capacité de découverte) du web des données est sans doute la justification essentielle de cette délégation de pouvoir aux machines, pour le traitement de masses énormes de données, disjoignant l’origine éditoriale de ces données de leur réutilisation

      En bref, le but derrière tout cela est de pouvoir croiser toujours plus les informations, afin de faire des liens que l'humain ne saurait faire autrement.

    11. ces informations (données) peuvent faire l’objet d’un langage structuré décrivant ces données, et suffisamment standardisé pour être partageable par des machines. Ce langage est appelé « métadonnées »
    12. En effet, toute information portée par ces documents s’affranchit des contraintes d’espace et de temps, de communication et de mémoire.

      D'où l'idée préconçue que le web est immatériel

    1. le numérique habite l’ensemble de nos vies et touche aussi, et surtout, à nos activités purement « humanistes », ou même « humaines ».

      Ça me semble aller au-delà de ça. J'ai l'impression de remarquer une homologie entre le numérique et le "réel". Le numérique est devenu un nouveau mode de ces activités humaines ? Non seulement, il nous habite nos vies, mais il est aussi nos vies ? Le numérique et le non-numérique font partie du même ensemble?

    2. Les humanités numériques nous enseignent que les choix techniques qui sont à la base de la structuration des contenus ne sont pas neutres et qu’ils témoignent et promeuvent des idées et des valeurs particulières.

      Comme quoi derrière chaque choix ou décision, il y a des implications personnelles, politiques, culturelles ou sociales impliquées qui rendent les choix techniques subjectifs

    3. une discipline qui met les outils informatiques à disposition des sciences humaines pour augmenter la capacité d’analyser des textes grâce à la puissance de calcul des premiers ordinateurs

      Et dire qu'aujourd'hui, sans la capacité d'analyser des textes efficacement au moyen d'outils informatiques, nous ne pourrions pas effectuer les annotations virtuelles dans le cadre de ce cours.

    4. Cette révolution copernicienne renverse le statut du numérique et le transforme d’objet en sujet

      Double aspect du numérique : c'est à la fois un outil et un sujet d'étude.

    5. transformer de manière significative l’approche de certains chercheurs, encore toutefois assez isolés, et détermine la création de bases de données et d’outils dans plusieurs pays

      But original : rendre les informations et la connaissance plus accessibles

    6. repenser le sens même de la recherche et, par conséquent, l’ensemble du modèle de production et de circulation du savoir à l’époque de l’édition numérique

      Le but des humanités numériques. Les sociétés évoluent et intègrent le numérique, il parait donc logique que les sciences qui les étudient, fassent de même.

    1. Cela veut dire que toute question, si exotique puisse-t-elle paraître, sera acceptée si l’évaluation par les pairs établit la qualité du travail. Ainsi, une recherche bien conduite sur une maladie négligée sera acceptée.

      Ainsi, les critères de sélection basés sur la réputation des auteurs ou des éditeurs ne se retrouvent plus. En retirant ces critères, on permet à des sujets d'avoir la même visibilité que les plus populaires.

    2. d’abord, ils vous ignorent ; puis ils rient de vous ; et enfin ils vous combattent.

      Ça résume presque les débuts d'Internet, de la croissance exponentielle des ordinateurs personnels et autres évolutions dans le domaine du numérique. Fascinant!

    3. le numérique a révélé que tout document bénéficie désormais de deux types de lecteurs : les lecteurs humains et les lecteurs-machines.
    4. Les chercheurs sont en fait des lecteurs subventionnés ; mais, ne payant pas la note, ils ignorent souvent la structure économique soutenant une importante section des publications savantes.

      Finalement, c'est les universités qui nous fournissent un libre accès aux parutions scientifiques. Mais de leur côté, cet accès reste avant tout marchand.

    5. Que le commerce se soit immiscé dans la communication scientifique et/ou savante ne peut être nié, mais partir de cette constatation pour en déduire que le format «marchandise» est nécessaire aux publications savantes constitue un saut dont l’illogisme est évident.

      Commerce et libre accès me semble être complètement opposés en termes de valeurs et de fonctionnement. Je n'avais pas pensé à comment ils pouvaient cohabiter avec la communication scientifique.

    1. C’est là son rôle, sa fonction. C’est cette « contre-signature » à la fois financière (économique) et idéologique qui, dans une certaine mesure, fait d’un manuscrit un livre et d’un écrivain un auteur.
    2. il participe, grâce à la diffusion du livre, à la promotion de valeurs littéraires, à la légitimation d’une vision esthétique, d’un mouvement artistique ou d’un courant de pensée. C’est dire, somme toute, qu’il remplit par là un rôle social en assurant le développement et la pérennité de la vie intellectuelle, littéraire ou, plus largement, culturelle de la société.

      L'éditeur est également celui qui défendra un ouvrage et son auteur contre vents et marées. Néanmoins, il peut également être celui qui s'assure qu'une œuvre soit moins présente dans la vie littéraire ou culturelle de la société (affaire Maxime Roussy ou Gabriel Matzneff par exemple)

    3. l’éditeur (mais il peut aussi s’agir du directeur de collection ou d’un directeur littéraire) doit ensuite accompagner l’auteur dans l’élaboration et la rédaction finale de son ouvrage, lui offrir son soutien, ses conseils et ses encouragements

      On voit bien ici que l'éditeur a vraiment un rôle riche et complexe, puisqu'il doit également être présent pour l'auteur tout au long du processus

    4. Un commerçant ou un homme d’affaires ne devient éditeur qu’à partir du moment où il prend sur lui la (double) responsabilité matérielle et morale d’une œuvre.

      Ce qui signifie qu'une personne qui n'assumerait pas les deux rôles (fonction éditoriale et entrepreneuriale) ne pourrait revendiquer de porter le nom d'éditeur.

    5. Si nombre de petites maisons d’édition assument plusieurs des tâches liées à la diffusion du livre (activités de promotion, communiqués de presse, rencontres avec les libraires, relations avec le milieu de la critique, etc.)

      L'éditeur joue un rôle de gestionnaire de projet, et ses missions sont très diverses.

    6. le catalogue d’un éditeur, c’est-à-dire l’ensemble des auteurs et des titres que chapeaute la maison d’édition, se veut en quelque sorte le reflet de cette coexistence antagoniste entre des valeurs économiques et culturelles

      D'où l'intérêt de s'intéresser aux valeurs d'une maison d'édition avant de lui proposer de son ouvrage. Et pour trouver l'éditeur qui correspondra le mieux à son projet et ses attentes.

    7. En d’autres mots, les éditeurs sont ceux qui parviennent à concilier l’homme de lettres et l’entrepreneur
    8. risque de céder la place à une « édition sans éditeurs ».

      On perd cette nécessité d'un éditeur car il est maintenant possible de faire ce travail (ou au moins en partie) soi-même.

  4. www.parcoursnumeriques-pum.ca www.parcoursnumeriques-pum.ca
    1. L’édition numérique, en tant qu’éditorialisation, regroupe toutes les actions destinées à structurer, rendre accessible et visible un contenu sur le web.

      Ces actions sont menées en même temps qu'un contenu est produit. Ce ne sont pas deux étapes distinctes. L'édition numérique engage toujours une métaréflexion à propos de la production de contenus numériques.

    1. La médiation est le processus d’interprétation nécessaire pour tout objet numérique. Il s’agit d’interpréter la série de chiffres en base 2 pour la comprendre en tant que code et d’interpréter ensuite ce code pour le rendre accessible et compréhensible pour l’usager.

      Serait-il plus juste de dire que la médiation serait l'ensemble des actions misent en place pour mettre en relation une personne avec un objet numérique? Techniquement, dans les événements culturelles, il y a également de la médiation afin que les personnes puissent mieux saisir l'univers, la perception et l'environnement qui leurs sont proposés. Or, j'ai l'impression qu'il s'agit de la même chose pour le numérique, mais que les différents médiateurs entre l'objet et la personne sont les protocoles, l'encodage et le navigateur.

    2. On ne peut pas dire que l’immatérialité soit une caractéristique du numérique.

      Effectivement, le numérique utilise des infrastructures matérielles et un cheminement physique pour tous. Au-delà de l'environnement et les relations tisées sur le voile numérique, concrètement, ce qu'on considère immatériel est conçu et se repose complètement sur un ensemble d'outils, de systèmes et d'infrastructures matérielles

    3. Or, faisons une expérience mentale (ou réelle) : éteignons le GPS lors d’un voyage. Même sans GPS, nous continuons à percevoir l’espace de la même manière.

      Le fait que seulement l'outil en lui-même nous permet de percevoir de l'espace d'une certaine façon à quelque chose d'ironique. En effet, dès que cet outil n'est plus fonctionnel, nous commençons à stresser et à angoisser sur le chemin inconnu, mais connu... Vraiment intéressant!

    4. La nature de l’homme est – comme dans le mythe de ProméthéeSelon ce mythe, tel que raconté par Platon dans le Protagoras, lors de la création des animaux, les dieux confièrent à deux Titans, Prométhée et Épiméthée, la distribution des dons naturels. Épiméthée fait la distribution et oublie l’homme qui reste dépourvu de tout don naturel. Pour remédier à la mégarde d’Épiméthée, Prométhée vole le feu aux dieux et le donne aux hommes. Lire ce passage dans le Protagoras. ↩︎ – dans ses outils et se transforme avec ceux-ci. Un homme numérique n’est pas simplement un homme qui se sert d’outils numériques, mais un homme différent, qui fonctionne différemment, qui a un rapport différent avec ce qui l’entoure : l’espace, le temps, la mémoire, la connaissanceBernard Stiegler décrit ce phénomène en parlant d’« organologie générale ». L’organologie générale est une approche selon laquelle « un organe physiologique – y compris le cerveau, siège de l’appareil psychique – n’évolue pas indépendamment des organes techniques et sociaux ». À savoir, les outils modifient notre physiologie et donc notre façon d’habiter le monde.↩︎

      Qu'un mythe, écrit par Platon, puisse toujours être utilisé pour analyser le monde dans lequel nous vivions et interagissons a quelque chose de fascinant.

    5. cela produit une économie de l’attention différente et une façon différente de comprendre et de réfléchir aux contenus de la conférence, du séminaire ou du cours

      On entend souvent parler de la corrélation entre prendre des notes de cours sur ordinateur ou à la main : la concentration, la compréhension et la note aux examens variaient selon l'un ou l'autre des techniques utilisées. Or, plus que l'usage des technologies, le numérique, en temps que telle, pourrait influencer et déterminer notre façon de penser, de comprendre et de porter attention à un sujet dans une multitude de cas (école, séminaire, conférence, spectacle, travail, etc.)

    6. En somme, la complexité de l’analogique détermine une difficulté dans sa transmission et dans sa reproduction.

      Ce qui signifie que les archivistes et les gestionnaires de l'information auront plus de difficulté à garantir l'accessibilité et la pérennité de ces contenus, puisque la reproduction créé une perte de qualité à chaque fois. En va-t-il de même avec les autres méthodes de sauvegarde telles que la migration ou le repiquage par exemple?

    7. Même sans GPS, nous continuons à percevoir l’espace de la même manière.

      Intéressant!

    8. le numérique est l’espace dans lequel nous vivons. Il ne s’agit plus d’outils au service des pratiques anciennes, mais d’un environnement dans lequel nous sommes plongés, qui détermine et façonne notre monde et notre culture.

      C'est surement cette difficulté à percevoir le numérique comme un environnement (car concrètement il est difficile d'en délimiter des frontières physiques) qui engendre toute l'incompréhension et la réticence que peuvent avoir les anciennes générations avec le numérique.

    9. Or il ne s’agissait pas d’une meilleure qualité – car le vinyle, étant analogique, était plus fidèle au son d’origine –, mais d’une meilleure gestion de la reproduction, qui permettait la transmission du son sans perte d’informations.
    1. Nos objectifs, une fois correctement énoncés, nous permettent la plupart du temps de choisir une famille de formats. Les contraintes techniques, économiques, les choix politiques, les usages d’une communauté suffisent à affiner ce premier tri. Aussi ne sommes-nous pas toujours aussi libres que nous pourrions le souhaiter.

      Quels genres de choix politiques à faire dans le choix de formats?

    2. on parle alors de « format opaque » ; les données ne peuvent donc être utilisées que par leur application d’origine, ce qui pose de nombreux problèmes de compatibilité et de portabilité.

      Comment l'emprise des entités privées sur les formats pose problème...

  5. Nov 2022
    1. a recherche de mots clés paraît simple, mais elle peut vite devenir étonnamment compliquée

      On constate que la recherche de mot clé est à l'origine même des humanités numériques avec l'index thomisticus du père Busa

    2. Ces activités diverses représentent les atouts des textes numériques.

      On comprend rapidement que les possibilités de la lecture informatisée dépasse largement le simple "Control+F".Le texte numérique possède bien d'autres fonctionnalités comme la lemmatisation, la tokenisation, etc. En rendant un texte "computable", la machine est ainsi capable à son tour de comprendre le texte et de le disséquer.

    3. Le monde change vite : d’après l’Association of American PublishersEn savoir plus sur l’Association of American Publishers.↩︎, la part du marché des livres numériques (aux États-Unis) est passée d’environ 1 % en 2008 à presque 23 % quatre ans plus tard (Sporkin 2013)

      Le marché du livre à l'échelle mondiale est très hétérogène comme le démontre l'article Le livre numérique et les pratiques numériques : un état de la situation de Marie Labrousse et Marie-Claude Lapointe. Le livre numérique reste assez peu populaire (pour l'instant) au Québec: selon un sondage de 2014, 82% des Québécois n'aurait jamais lu de livre numérique. Cependant, des initiatives comme la Presse+ augmenteront certainement la quantité de Québécois ayant recours au numérique pour la lecture

    1. On constate que la plupart des forces principales de l’ePub proviennent de son organisation et de la cohérence que lui procure l’utilisation des principes de séparation de la forme et du contenu, caractéristiques des documents structurés.

      Le livre numérique est encore quelque chose d'incompris par le public (dans sa majorité). Comme Marie-Claude Lapointe et Marie Labrousse affirment dans une récente étude, le livre numérique est trop souvent comparé avec le livre papier et est considéré comme moins avantageux

    1. Pour des communications entre machines, on n’utilise pas le terme de convention mais celui de « protocole », et ce sont ces protocoles (ou du moins une partie d’entre eux) qui seront détaillés dans ce chapitre.

      La comparaison avec des conventions aide grandement à comprendre les protocoles...!

    1. En d’autres mots, les contraintes qui se sont souvent exercées sur le champ des questions intéressantes et possibles viennent de s’amoindrir de manière extrêmement significative.

      Dans l'absence de ligne éditoriale on comprend mieux son rôle et ses raisons d'être...

    2. Les chercheurs sont en fait des lecteurs subventionnés ; mais, ne payant pas la note, ils ignorent souvent la structure économique soutenant une importante section des publications savantes.

      De l'envers économique à la recherche... Comment adapter au virage numérique une facture subventionnée?

  6. www.parcoursnumeriques-pum.ca www.parcoursnumeriques-pum.ca
    1. HTML est un format ouvert, spécifié par le consortium qui gère le web, W3C

      Le W3C préconise l'utilisation d'une foule de formats ouverts qui peuvent être appris sur son site W3Schools

    2. Le format HTML repose sur des couples de balises ouvrantes – comme <title> – et fermantes – comme </title> – qui constituent des « boîtes » attendant chacune un certain type d’information.

      Avec HTML5, plusieurs balises comme <img> n'ont plus besoin d'être fermées (comme ceci: </img>). Pour certains, ce n'est cependant pas une bonne pratique

    3. Les « formats libres ou ouverts » : leurs spécifications techniques sont publiques et il n’y a pas de restriction d’accès ou de mise en œuvre

      Les formats ouverts permettent une plus grande interopérabilité. Des outils comme Pandoc permettent la conversion d'un format vers un autre avec facilité tout en gardant la sémantique du contenu

    1. La métaphore postale permet de saisir le rôle du protocole IP : les deux éléments indispensables pour permettre l’envoi d’une lettre d’un expéditeur à un destinataire sont l’adresse du destinataire et un service postal qui acheminera la lettre jusqu’au destinataire.
    1. Restent les combats…

      Un des principaux acteurs du libre accès au Canada est Érudit qui milite activement pour le libre accès. http://partnership.erudit.org/accueil#:~:text=Le%20Partenariat%20pour%20le%20libre,libre%20acc%C3%A8s%20%C3%A9quitable%20et%20p%C3%A9renne.

    2. Pourquoi les gouvernements subventionnent-ils la recherche scientifique ?

      Il est intéressant de constater que la population n'ont pas toujours accès aux résultats des recherches qui sont financées par l'argent des contribuables : il y a là une contradiction assez paradoxale

    3. et de plus en plus d’agences de financement de la recherche, un peu partout dans le monde, suivent ces modèles

      Il en est de même au Québec pour le principal fond de recherche provincial, le FRQ (Fond de recherche du Québec) qui exigent depuis 2022 que toutes publications révisées par les pairs soient en accès libre et sous licence ouverte.

    1. HTML ne cessera d’évoluer en fonction des besoins des utilisateurs et des éditeurs de contenus, avec des logiciels de gestion de contenus (Content Management System - CMS)Le CMS (Content Management System) est une famille de logiciels destinés à la conception de sites web, comme Drupal, Spip, Joomla, WordPress…↩︎ de plus en plus performants.

      Wordpress est désormais la plateforme qui est largement la plus utilisé, avec 65% de part du marché des CMS. Source : https://kinsta.com/fr/part-de-marche-de-wordpress/

    1. The WellPour en savoir plus sur The Well.↩︎ utilise alors ces outils pour rassembler une communauté très dynamique autour d’une liste de diffusion. Il s’agit là du tout premier réseau social.

      Comme quoi l'idée du web 2.0, ou web social, n'était pas si novatrice que ça puisque déjà en 1975, on avait une volonté de rassembler les gens autour d'une nouvelle plateforme

    2. assure toujours la promotion de l’interopérabilité et la standardisation des technologies web

      Bien que le W3C est encore très actif dans la standardisation des technologies web (notamment avec la W3schools), il est paradoxale que ce soit désormais la WHATWG qui s'occupe du standard HTML qui est la base du web.

    1. En ce sens, le catalogue d’un éditeur, c’est-à-dire l’ensemble des auteurs et des titres que chapeaute la maison d’édition, se veut en quelque sorte le reflet de cette coexistence antagoniste entre des valeurs économiques et culturelles, en plus de témoigner du parcours intellectuel, de la personnalité et, bien sûr, des intérêts de l’éditeur, qu’ils soient artistiques, techniques, économiques ou littéraires.

      Le catalogue d'un éditeur est en soit son identité. En fonction de la taille de la maison d'édition, ce catalogue sera différent : généralement, plus la maison d'édition est petite, plus son contenu serait spécialisé vers un type de document. Ainsi, la maison d'édition Septentrion se spécialise sur l'histoire du Québec/Nouvelle-France, mais aussi sur l'histoire plus générale

    2. C’est donc dire que, dans le cas de maisons d’édition de moyenne ou de grande envergure, ces rôles et ces fonctions peuvent être attribués ou répartis entre divers intervenants

      L'éditeur est bien plus une entité, une instance, plutôt qu'un individu en particulier

    3. la fonction éditoriale et la fonction entrepreneuriale.

      Dans le monde francophone, on fait souvent un amalgame entre editor et publisher

    1. es identités virtuelles sont les récitsidentitaires que l’on peut produire et retrouver dans les espacescréés par les nouvelles technologies de l’information et de lacommunication.

      Définition des identités virtuelles.

    2. Il y a donc plusieurs mondes, ou mieux, il ne peut jamaisy avoir un monde puisque la multiplicité du mouvement estla seule réalité. L’unité de l’immobilité est une abstraction,l’invention d’une synchronie dans un dispositif diachronique.

      Les études intermédiales s'intéressent à ce qui se trouve dans les "entres" et font de la pensée de l'entre un principe. S'il y a plusieurs mondes et que la multiplicité du mouvement conditionne la réalité, c'est aussi parce que ces "mondes" ne sont pas des objets finis et immuables. Leur mise en relations selon des dynamiques interactives et intra-actives détermine leur nature et rend leur fixation impossible.

    1. Le secteur de l’édition fait donc face à une adaptation d’ensemble, sans compter qu’il n’existe que peu d’éditeurs qui puissent dépenser en continu les sommes requises pour populariser leur production dans les circuits médiatiques.

      Les enjeux d'adaptation des maisons d'édition en matière d'édition, oui, mais aussi en vue d'une commercialisation!

    1. Le web des données ouvre à la fois plus de possibilités, mais limite aussi les capacités intrinsèques de vérification. La question du contexte de validation de l’information demandera au contraire de nombreux travaux en fonction de nouvelles confrontations pour éclairer précisément les garanties que l’on est en droit d’attendre.

      Dans un contexte de désinformation de masse...

    2. Le web des données correspond au besoin de traiter toute donnée liée (linked data), tout tableau à double entrée, toute corrélation ou fonction numérique. Cela correspond également au besoin étendu de recourir à des traitements automatiques de données « lisibles par les machines » pour tout système (dynamique) produisant des données, capteurs, enregistreurs de flux, systèmes d’objets, marchandises, processus de production, statistiques financières, etc.

      C'est énorme

    3. outes ces informations, dispersées sur la toile, peuvent être liées à « Victor Hugo », résultat d’une inférence logique automatique. Ces données liées dans un domaine particulier se nomment « jeu de données » (dataset).

      C'est très cool

    4. Les conditions requises supposent donc une standardisation des métadonnées, par exemple dans le format MARC (MAchine-Readable Cataloging, le standard de description bibliographique développé par la Library of Congress dans les années 1960).
    1. C’est le danger entraperçu par Nicholas Carr9, par exemple, quand il déclare que la facilité d’accès aux contenus et leur multiplicité engendrent une fragmentation de l’attention et une incapacité à suivre des argumentations complexes. La réflexion théorique devrait aider à éviter ces écueils et ce déterminisme.

      De concevoir les dangers liés à l'absence de réflexion théorique.

    2. Pour le dire autrement, les humanités numériques doivent développer une réflexion sur la façon dont les outils numériques changent la recherche en sciences humaines, mais aussi mettre en place une recherche théorique sur ce qu’est le numérique lui-même.

      La nécessité d'une méta réflexion.

    3. La maturité des travaux, découlant de plusieurs décennies de recherche, atteste d’une intégration suffisamment poussée de l’aspect scientifique (évoqué par le terme « Computing ») aux sciences humaines. Cette intégration est désormais claire et il est possible de s’émanciper de la référence directe à l’outil informatique : le nom de l’approche peut lui-même changer pour indiquer cette évolution
    4. Ainsi, on parle à l’époque de literary and linguistic computing, c’est-à-dire d’une discipline qui met les outils informatiques à disposition des sciences humaines pour augmenter la capacité d’analyser des textes grâce à la puissance de calcul des premiers ordinateurs.

      La nécessité d'attribuer les objets numériques et leur utilisation à des domaines...

    1. Leur utilisateur ne paie qu’un droit d’accès puisqu’il ne détruit pas le bien en le consommant, et que, une fois payés les frais d’impression et de distribution, ce dernier reste disponible pour tout autre

      En économie, ce type de bien est dit "non-rival", c'est-à-dire que si je lis un livre et que je le consomme, je n'empêche pas d'autres personnes le le dire

    1. Parmi ces espaces d’activités collectives, il faut noter l’importance des jeux comme World of Warcraft, qui compte 8 millions de joueurs, avec une tendance à intégrer de manière de plus en plus importante les joueurs dans la conception et le renouvellement des jeux

      Les diverses avenues que prend la dimension collective du web.

    2. De la même façon que les structures de gestion d’Internet se sont constituées de manière informelle et en dehors des structures de normalisation internationales, Tim Berners-Lee propose de monter un consortium ouvert pour gérer l’évolution du chantier sans fin du web : le World Wide Web Consortium (W3C) naît en 1994 et assure toujours la promotion de l’interopérabilité et la standardisation des technologies web.

      La dimension interactive du web ayant besoin d'être traitée de façon collective semble poser un réel problème.

    3. En 2009, après plusieurs controverses mondiales, l’ICANN cesse d’être uniquement contrôlé par les États-Unis, mais est piloté par une gestion intergouvernementale (Governmental Advisory Committee).

      La propulsion toujours plus grande vers l'interconnexion.

    4. Les groupes hippies considèrent l’ordinateur comme un outil de réalisation personnelle et appellent dès 1972 à créer la Compagnie informatique du peuple (People’s Computer Company). C’est dans cet état d’esprit que Steve Wozniak introduit le premier Apple I au Homebrew Computer Club, et c’est avec l’Apple II, en 1977, que la notion d’ordinateur personnel, installé par la personne à partir d’éléments très simples à assembler, s’impose

      Intéressant, encore, de pouvoir ramener la création des ordinateurs à un état d'esprit ou un idéologie du public, de la collectivité.

    5. ils proposent des Request For Comments (RFC). Il s’agit pour Steve Crocker et ses amis de laisser ouvertes au maximum les possibilités de participation des pairs pour améliorer le protocole.

      La dimension déjà collaborative (comme nécessaire).

    1. ce sont davantage les concentrations économiques dans le milieu éditorial et la systématisation d’un « marketing forcené » qui remettent plus sérieusement en question « le rôle public de l’édition et ses métiers éditoriaux comme espace et lieux de communication du savoir et de la connaissance14 ».

      Raligne les enjeux économiques de l'édtion à ceux de la numérisation de façon pertinente (voire inquiétante).

    2. On a longtemps dit de l’éditeur qu’il était le « banquier symbolique » de l’écrivain, mais cette métaphore financière dit aussi tout le poids d’un certain capital symbolique qui relève d’abord et avant tout de la responsabilité de l’éditeur, gage précieux dans l’univers virtuel.

      Constat intéressant quant au rôle éditorial

    3. il faut en effet rappeler que l’éditeur fait son « apparition » dans la société « au moment où se crée un espace public pour la littérature10 ».

      De comprendre la dimension publique de l'édition en ce sens.

    4. À la participation traditionnelle de l’éditeur aux divers salons du livre et foires internationales, à la présence espérée d’un auteur dans les médias traditionnels (critiques littéraires dans la presse écrite, les revues et les magazines culturels, émissions littéraires à la radio et à la télévision) s’ajoute aujourd’hui la nécessité de plus en plus incontournable d’assurer une diffusion efficace du livre sur Internet et dans l’ensemble des réseaux sociaux.

      La place de plus en plus importante que prennent les réseaux sociaux dans le milieu éditoriale pourrait être davantage déconstruite!

    5. Que l’éditeur soit seul à effectuer le « tri » parmi les textes et documents reçus ou que cette tâche soit confiée, en tout ou en partie, à des lecteurs extérieurs ou à un comité de lecture (dans le cas de maisons d’édition de plus grande taille), ce sont donc ces intérêts, ces choix esthétiques et/ou idéologiques, une certaine ligne ou politique éditoriale, qui influenceront de manière déterminante le processus de sélection des textes retenus

      Intéressant de noter comment les choix éditoriaux ne sont pas anodins et ont des répercussions sur le milieu culturel et idéologique.

    6. Le spectacle inquiétant que nous offre aujourd’hui le monde de l’édition, dont la surproduction n’est hélas qu’un des tableaux, nous rappelle à tout le moins que le capital financier investi par un individu ou un groupe de communication ne saurait à lui seul suffire de légitimation, de caution, à un texte, à un manuscrit ou à un document.

      De considérer la production par capital financier comme s'installant de plus en plus en tant que légitimation des contenus (du web).

    1. Non seulement parce qu’il permet à des personnes qui ne se trouvent pas dans la salle d’être informées de ce qui y est dit et, éventuellement, de s’exprimer à ce sujet

      On remarque une multiplication des espaces en simultané. L'espace numérique s'inscrit dans plusieurs espaces à la fois.

    2. le numérique est l’espace dans lequel nous vivons. Il ne s’agit plus d’outils au service des pratiques anciennes, mais d’un environnement dans lequel nous sommes plongés, qui détermine et façonne notre monde et notre culture.

      Ce lien entre numérique et espace me semble très riche. Comment produisons-nous du territoire par notre utilisation du numérique? Quel lien pourrions-nous faire avec la géolocalisation? Si le numérique est un espace que nous habitons, notre activité dans le numérique retrace aussi plus souvent qu'autrement un espace dans le "réel".

  7. Sep 2022
    1. L’espace a changé, même quandl’outil n’est plus là. Et nos valeurs ont changé, nos priorités,toutes nos structures mentales. La transformation nous ainvestis de façon totale.

      Fascinant de concevoir les effets du numérique sur la conception du monde même dans l'absence de ses manifestation physiques.

    2. lenumérique est l’espace dans lequel nous vivons. Il ne s’agitplus d’outils au service des pratiques anciennes, mais d’unenvironnement dans lequel nous sommes plongés, quidétermine et façonne notre monde et notre culture

      Une conception du numérique certainement peu instinctive mais semble justement redéfinir notre rapport au monde.

    3. Éditer un contenu ne signifiepas seulement le choisir, le légitimer et le diffuser, maisaussi lui donner son sens propre en l’insérant dans uncontexte technique précis, en le reliant à d’autres contenus,en le rendant visible grâce à son indexation, à son référen-cement, etc.

      Me semble être une idée clé dans la conception de l'édition numérique.

    4. nous ne pouvons que constater la crise de cemodèle et la difficulté d’en proposer un nouveau.

      Intéressant de concevoir la distribution et production des savoirs en vertu du modèle économique et important de noter les effets des uns sur l'autre à l'ère du numérique (ou comment la numérisation renverse l'emprise de l'économie sur les savoirs).

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    1. D’une part, il est donc nécessaire de s’interroger sur l’implémentation de nouveaux outils – de recherche, d’édition, de diffusion, d’encodage, de forageLe forage, ou fouille de données, ou exploration de données, est l’ensemble des pratiques consistant à analyser un texte à l’aide d’outils informatiques pour en extraire des connaissances. En savoir plus.↩︎ (data mining), de curationLa curation est l’ensemble de pratiques qui permettent de mettre en forme des contenus en le reliant et en les structurant de façon à créer une unité cohérente. En savoir plus.↩︎ (data curation) ou encore de visualisation et de représentation des données (textuelles, sonores, visuelles, etc.) – conçus par et pour les humanités, et de mesurer l’impact de ces outils sur la transformation de la recherche.

      Pour cela, il me semble nécessaire d'avoir une bonne connaissance technique de ces outils. Il faut comprendre comment ils fonctionnent, comment ils ont été conçus, pour mieux interroger l'impact qu'ils ont dans la recherche et dans notre quotidien. Réflexion philosophique et savoir technique me semblent indissociables.