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  1. May 2025
    1. Note d'information : Former nos enfants à une démocratie solidaire

      Date : 27 janjier 2021

      Source : Extraits de "Former nos enfants à une économie social et solidaire ..." (Conférence en ligne)

      Résumé Exécutif :

      Ce document synthétise les principaux thèmes et idées abordées lors d'une conférence consacrée à l'éducation à la démocratie solidaire.

      La discussion met en lumière la fragilité de nos démocraties actuelles, la nécessité urgente d'une éducation renouvelée impliquant la coéducation entre les parents, l'école et les "tiers lieux", et l'importance cruciale de former les enfants à penser par eux-mêmes et à fabriquer du commun.

      Les intervenants soulignent les défis posés par l'individualisme social, la peur de l'altérité et les transformations du statut de l'enfant dans une société marquée par le capitalisme pulsionnel.

      Ils proposent des pistes concrètes basées sur la coopération, la réflexivité, la valorisation du travail manuel et le partage de l'inépuisable (la culture).

      Thèmes Principaux et Idées Clés :

      • La Crise Sanitaire comme Révélateur de Fragilité et de Solidarité :
      • La pandémie a mis en évidence notre "fragilité" mais aussi notre "solidarité".
      • La solidarité est décrite comme "d'abord un fait" avant d'être une valeur : "nous sommes solidaires que nous le voulions ou non".
      • Cette solidarité peut être activée "pour le meilleur ou la désactiver pour le pire".
      • La crise appelle également à l'"inventivité".
      • La Coéducation : un Trépied Éducatif Fondamental :
      • L'éducation et le développement de l'enfant reposent sur la complémentarité de trois composantes essentielles : les parents, l'école et les "tiers lieux" (associations, clubs, etc.).
      • La coéducation est une "réalité que nous le voulions ou non" car "c'est le même enfant qui va vivre dans sa famille, aller à l'école, pratiquer un sport ou dans une association".

      • L'objectif est d'accompagner l'enfant vers une éducation "plus émancipatrice et une pédagogie plus solidaire".

      Rôles Spécifiques des Acteurs Éducatifs :

      • Les Parents : Assurent la mission éducative "fondatrice" de la filiation, mettent l'enfant au monde, lui présentent le monde et lui apprennent les gestes premiers. Ils lui permettent de découvrir que "le monde n'est pas entièrement à son service" et l'importance de la frustration pour une croissance équilibrée, conjuguée à la perspective du "retour" et du "bonheur d'être ensemble".

      • L'École : Un lieu pour "apprendre ensemble et apprendre à apprendre ensemble", à partager des savoirs "en se respectant comme des individus singuliers". Elle "agrandit le cercle" des solidarités, passant de la solidarité intrafamiliale à la solidarité avec la classe, et au-delà, à la "solidarité avec la planète". C'est le pari de la République, visant le "développement complet de la personne" et l'interaction avec la famille et le territoire.

      • Les Tiers Lieux : Lieux informels ou non formels où les enfants "se réunissent", "partent en vacances ensemble", "prennent des responsabilités dans des collectifs". Ils contribuent à la "responsabilisation" de l'enfant.

      • Ces trois missions (filiation, transmission, responsabilisation) sont complémentaires pour une "véritable éducation".

      Redéfinir les "Fondamentaux" de l'Éducation :

      • Le terme "fondamentaux" fait débat, souvent réduit à lire, écrire et compter.

      • Jules Ferry, en 1881, défendait une vision plus large incluant "les leçons de choses", le dessin, l'histoire naturelle, les musées scolaires, la gymnastique, les promenades, le travail manuel, le chant. Ces "accessoires" étaient "la chose principale" pour faire de l'école primaire une "école d'éducation libérale" (à la liberté).

      • Ferdinand Buisson (1884) va plus loin, affirmant que l'instruction primaire est devenue une "instruction nationale embrassant l'ensemble des connaissances humaines, l'éducation toute entière physique, morale et intellectuelle". Cette éducation globale est "le fondement sur lequel reposera désormais l'édifice tout entier de la culture humaine" et la "condition de cet avenir" pour la démocratie moderne. Il récuse une conception "minimaliste, charitable" de l'éducation pour les déshérités.

      Menaces Pesant sur Nos Démocraties (du point de vue éducatif) :

      • Un nuage de mots basé sur les réponses des participants révèle les préoccupations : individualisme, peur, ignorance, intolérance, internet, communautarisme, isolement, complotisme, compétition, violence, égoïsme, médias, réseaux sociaux, inégalité, obscurantisme, populisme, extrémisme, désinformation, fondamentalisme.

      • Montée de l'Individualisme Social : Ce n'est plus un défaut personnel mais un "mode de fonctionnement" de la société, lié à l'effondrement des systèmes religieux traditionnels et aux transformations sociétales (ex: contraception).

      Cet individualisme, bien que source de progrès et d'émancipation, devient préoccupant lorsqu'il devient un système, entraînant une "perte de confiance à l'égard des institution" perçues comme ne servant pas forcément l'intérêt individuel plutôt que le "bien commun". La démocratie doit passer de l'émancipation des tutelles à la capacité de "se réunir ensemble pour construire... le pacte social".

      • Attraction de l'Entre Soi et Refus de l'Altérité : Montée des "ghetos" (sociaux, économiques) et peur de se confronter à la différence.

      • Évolution du Statut de l'Enfant : Les enfants désirés inversent parfois le rapport familial traditionnel, mettant une pression pour réussir. L'enfant a appris à obtenir satisfaction en créant de la surenchère entre les adultes, activé par la "machinerie publicitaire et commerciale" qui encourage le caprice et la satisfaction immédiate.

      • Montée du Capitalisme Pulsionnel (Bernard Stigler) : Un capitalisme qui pousse à satisfaire les pulsions, à ne pas interroger la légitimité de ses désirs, à vouloir et exiger d'avoir tout ce qu'on désire.

      Il est activé par les outils de l'immédiateté (smartphone, télécommande) et crée un "sentiment de toute puissance" et l'idée que "tout est réversible" comme dans les jeux électroniques, contrairement à la vie où "il y a de l'irréversible". Se laisser aller aux pulsions "abîme l'humain dans l'autre".

      • Le Présentisme : Vivre pour la satisfaction immédiate des pulsions ou des besoins, peinant à se projeter dans un "futur commun" ou à transformer le "futur" (ce qui arrive) en "avenir" (ce qui doit être construit).

      Principes Fondamentaux pour l'Éducation à la Démocratie :

      • Apprendre à Penser par Soi-même : La maxime kantienne "Sapere aude" (ose penser par toi-même). C'est une "tâche gigantesque" qui exige de "tenir sous contrôle ses préventions, son plein de pulsion, d'espoir et d'intérêt" pour pouvoir "donner raison à l'autre" même si on a tort contre soi-même (Gadamer).

      • Cela implique d'apprendre la "vertu du surcis", de "sursoir à l'acte", de "réfléchir avant d'agir" (l'exemple de Janusz Korczak et de sa "boîte des bagarres").

      • Cela nécessite d'être "nourri par la culture" pour aider à réfléchir et à vivre, même les événements douloureux.

      • Cela signifie transformer le "plaisir de savoir tout de suite" (comme dans les théories du complot qui bloquent l'apprentissage) en "plaisir de chercher", de se documenter, de travailler, d'enquêter.

      • Cela requiert d'être "exigeant avec soi-même" pour penser de façon "toujours plus lucide", ne pas se satisfaire de l'approximation ou du slogan. Cette exigence doit être intériorisée par l'enfant (l'exemple du "polissage du texte libre" chez Freinet).

      • Fabriquer du Commun : Les citoyens qui pensent par eux-mêmes doivent aussi "fabriquer du commun".

      • Cela se fait en "débattant au lieu de se battre" (la métaphore de la Table Ronde de Marcel Mauss). Les éducateurs sont les "charpentiers de cornoille" qui fabriquent cette table.

      • Cela implique l'"entraide", y compris comme une "obligation" (sur le modèle de la non-assistance à personne en danger), car "le but de la société c'est le bonheur de chacun" et l'entraide fabrique du commun et de la démocratie.

      • Cela passe par la "confrontation", la "collaboration dans un projet", la "coopération dans son sens le plus exigeant" (comme dans la "classe puzzle" d'Elliot Aronson).

      Pistes d'Action Concrètes (Propositions des Participants) :

      • Sciences et Techniques : Présenter les sciences comme incertaines, enseigner la zéthétique et l'esprit critique, utiliser les nouvelles technologies comme leviers d'émancipation sous accompagnement.

      • Culture et Arts : Mettre en avant le patrimoine local, faire venir la culture à l'école, donner la parole aux élèves.

      • Citoyenneté, Numérique, Esprit Critique : Apprendre à s'informer, éduquer aux médias, questionner les sources, décoder les fake news, organiser des challenges sur les arguments fallacieux.

      • Interculturel : Apprendre les langues en s'appuyant sur les langues du groupe, organiser des rencontres et partenariats interculturels (musique, cuisine, écriture), faire des partenariats avec d'autres pays.

      • Rencontre et Vivre Ensemble : Mettre en place des liens de confiance parents-enseignants, penser la place des loisirs et de la pratique artistique et culturelle, faire de la classe un lieu de vie en société, favoriser le dialogue, former à la médiation et gestion de conflits, apprendre à accepter de ne pas savoir et le droit à l'échec.

      • Écologie et Environnement : Sensibiliser à l'action concrète pour un "changement durable", sortir de l'ethnocentrisme, permettre aux enfants d'agir et décider d'initiatives locales.

      • Organisation du Travail et Travail d'Équipe : Mettre en place des méthodes de travail collaboratives, modifier la politique salariale pour encourager les acteurs à faire autrement, développer l'évaluation du travail de groupe, impliquer les élèves dans la prise de décision et l'auto-évaluation, éduquer à l'acceptation des différents points de vue.

      • Actions Militantes, Faits de Société, Mouvements Sociaux : Donner le goût de l'action collective, parler des mouvements sociaux, proposer des espaces de débat et d'engagement, valoriser et participer aux engagements, utiliser les outils de la communication non violente.

      • Projet et Activité : Porter des projets communs et citoyens, lier l'individuel et le collectif (l'important est l'expérience, pas seulement le résultat), former les accompagnateurs à la démarche de projet, rendre les élèves acteurs de leurs apprentissages et de leur responsabilisation.

      • Économie Sociale et Solidaire : Responsabiliser les jeunes comme acteurs de projets entrepreneuriaux collectifs et d'utilité sociale, adopter des outils de prise de décision démocratique, promouvoir le bénévolat, le travail pour le plaisir, l'échange et la solidarité (pas seulement le profit financier).

      Perspectives Pédagogiques :

      • L'éducation doit redevenir une "responsabilité collective" de tout le "village".

      • Face à une société où la réussite individuelle est supposée contribuer à l'intérêt collectif, il faut travailler à des formes de "coopération qui profitent à tous et construisent le commun".

      • Face à une société de la satisfaction pulsionnelle et de l'immédiateté, il faut travailler sur le "surcis", la "réflexivité" et le "nourrissage par la culture".

      • Face à une pédagogie bancaire (Paolo Freire) où l'on bâcle le travail, il faut faire de la "remise en chantier", de la "patience d'atelier" (Alain), en visant à "devenir meilleur que soi-même" (Albert Jacquard) plutôt que meilleur que les autres.

      • Face à une société de la virtualisation de l'économie, il faut faire de la "rencontre avec la résistance de l'objet", du "travail concret", du "travail de la main" pour "obéir à des lois sans s'humilier en obéissant aux autres".

      • Face à une société où l'on consomme l'épuisable, il faut permettre d'accéder aux "bien communs fondamentaux" et trouver sa satisfaction dans le "partage de l'inépuisable" (la culture).

      L'Articulation Individuel/Collectif :

      • C'est un "enjeu majeur" et un "problème" à considérer en éducation.

      • Spontanément, la "division du travail" l'emporte, entraînant inégalités et intériorisation des rôles (concepteur, exécutant, chômeur, gêneur).

      • L'éducation n'est pas le lieu de la production narcissique de l'éducateur.

      • Il faut organiser le travail de groupe sur la "rotation des tâches" pour que chacun explore "tous les rôles" (l'exemple de Macarenko et du "président d'un jour"). Donner à chacun la possibilité d'explorer de nouvelles responsabilités et savoirs.

      Conclusion :

      • Nos démocraties sont "fragiles" et "mortelles", nécessitant un "investissement éducatif".

      • Face à la fragilité, il n'y a que la "solidarité", qui demande de l'"inventivité".

      • Il faut un "village solidaire", "exemplaire" (les adultes sont des repères), et "démocratique".

      • Le travail est "compliqué" mais "on va y arriver" car l'enjeu est "essentiel".

      Les démocraties ont besoin d'une "éducation à la démocratie" qui soit une "éducation à la solidarité" où chacun apprend à penser et à s'allier pour construire le bien commun.

      Citations Clés :

      • "Cette solidarité n'est pas d'abord une valeur c'est d'abord un fait nous sommes solidaires que nous le voulions ou non"

      • "Former nos enfants à une démocratie solidaire ce que peuvent les parents l'école et l'éducation populaire"

      • "c'est le même enfant que nous voulons accompagner ensemble pour une éducation à la fois plus émancipatrice et une pédagogie plus solidaire"

      • "l'école de la République est celle qui précisément ne s'en tient pas à une vision des fondamentaux qui seraient étriqués... l'école de la République c'est une école qui vise le développement complet de la personne"

      • "L'instruction primaire tel que l' définit loi du 28 mars 1882... n'est plus cet enseignement rudimentaire... c'est une instruction nationale embrassant l'ensemble des connaissances humaines l'éducation toute entière physique morale et intellectuelle" (Ferdinand Buisson)

      • "ose penser par toi-même" (Kant, Sapere aude)

      • "C'est véritablement une tâche gigantesque qui se trouve assignée à chaque homme à tout instant... Il s'agit de tenir sous contrôle ses préventions... suffisamment pour que l'autre ne devienne pas invisible... qu'on puisse donner raison à l'autre qu'on doiv tort contre soi-même" (Gadamer)

      • "tu as le devoir de réfléchir avant de te battre" (Interprétation de l'action de Korczak)

      • "Transformer le plaisir de savoir tout de suite en plaisir de chercher"

      • "pour commencer il fallu d'abord poser les lances" (Marcel Mauss)

      • "débattre au lieu de se battre"

      • "il faut tout un village pour élever un enfant"

      • "La bonne évaluation c'est celle qui permet de devenir meilleur que soi-même" (Albert Jacquard cité)

      • "Le coût on le connaît et le coût il est réel le coût il est vrai le problème c'est que la société dans laquelle nous vivons n'est plus une société du coût c'est une société du prix"

      • "les lois elles n'émanent pas de moi elles n'émanent pas de celui qui me les impose elles émanent du matériau même avec lequel je travaille"

      • "nos démocraties modernes ont besoin d'une éducation à la démocratie qui soit une éducation à la solidarité et qui souhaite une éducation où chacun apprend à penser et apprend à s'allier avec autrui pour construire le bien commun"

  2. Feb 2025
    1. Absolument ! Voici un briefing document détaillé basé sur le texte fourni, mettant en évidence les thèmes principaux et les idées clés, avec des citations pertinentes :

      Briefing Document : Critique de l'Idéologie du Bien-Être en Éducation

      Source : Philippe Meirieu, "Pourquoi il faut rompre avec l’idéologie du bien-être en éducation," Recherches en éducation, 57 (2025).

      Thèse Centrale :

      L'article de Philippe Meirieu critique l'omniprésence de l'idéologie du bien-être dans l'éducation contemporaine, arguant qu'elle est à la fois vaine et potentiellement dangereuse pour le développement et l'émancipation des enfants.

      Il propose une alternative : une "pédagogie du bien-devenir" qui reconnaît la nécessité de la frustration, du défi et de la confrontation avec la réalité pour une croissance authentique.

      Principaux Arguments :

      La Critique du Bien-Être comme Absolutisme :

      Meirieu remet en question l'idée que l'éducation devrait être principalement axée sur la recherche du bien-être à tout prix. Il souligne que cette approche peut conduire à une forme d'hédonisme et d'individualisme, où l'on sacrifie d'autres valeurs importantes comme l'effort, la responsabilité et la considération des autres.

      Citation : "On a fait du bien-être une sorte de religion à laquelle on sacrifie tout : sans bien-être, il semble aujourd’hui que la vie est impossible ou insupportable."

      Il précise que la quête exclusive du bien-être peut infantiliser l'enfant, le privant des expériences nécessaires pour développer sa résilience et sa capacité à faire face à l'adversité.

      Citation : "C’est dire à quel point la quête d’un bien-être qui exempterait nos enfants de toute épreuve et leur garantirait une béatitude que ne viendrait troubler aucune contrariété est, tout à la fois, vaine et dangereuse."

      La Nécessité de la Frustration et de l'Épreuve :

      L'auteur soutient que la frustration est une composante inévitable et même nécessaire de la croissance.

      Apprendre à faire face à la résistance des choses et des êtres est essentiel pour le développement de l'autonomie et de la pensée critique.

      Citation : "Car, pour grandir, il faut en rabattre : les choses et les êtres ne se plient que rarement aux caprices et aux désirs de celui qui vient au monde ; et l’entrée dans ce monde est, toujours et inévitablement, apprentissage de la frustration."

      Le "Bien-Devenir" comme Alternative :

      Meirieu propose de remplacer l'idéologie du bien-être par une "pédagogie du bien-devenir". Cette approche met l'accent sur l'émancipation, la capacité à se projeter dans l'avenir, à faire des choix éclairés et à assumer ses responsabilités.

      Citation : "La quête du Graal de l’éducation, ce n’est pas, ce ne peut pas être, le bien-être : c’est le bien-devenir. C’est ce qui permet à un sujet d’assumer ce qui l’a fait mais lui donne aussi le courage et les moyens de ne pas y être enfermé."

      L'Importance du "Portage" et de la Promesse :

      Pour favoriser le bien-devenir, les éducateurs doivent assurer un "portage" (soutien) constant, offrant aux enfants un espace sûr pour explorer, prendre des risques et apprendre de leurs erreurs.

      Cela implique également de tenir une "promesse" : celle de ne pas les abandonner et de les accompagner dans leur développement.

      Citation : "Toute pédagogie du bien-devenir requiert donc que les éducateurs assurent ce portage — qui est aussi, fondamentalement, un partage d’humanité — dès la toute petite enfance et tout au long du développement de l’enfant."

      L'Enfant comme Être Inachevé et Complet :

      Meirieu souligne l'importance de considérer l'enfant comme un être à la fois "inachevé" (nécessitant protection et accompagnement) et "complet" (ayant le droit d'être entendu et respecté dans ses opinions).

      Citation : "Nous touchons là à ce qui est au cœur même de toute pédagogie du bien-devenir : une vision de l’enfant comme être à la fois inachevé et complet." Implications Pédagogiques :

      Il faut repenser les pratiques éducatives pour qu'elles ne soient pas uniquement axées sur le bien-être immédiat, mais qu'elles préparent les enfants à affronter les défis de la vie.

      Les éducateurs doivent encourager la prise de risques, l'expérimentation et l'apprentissage par l'erreur, tout en offrant un soutien constant et une "promesse" de ne pas abandonner l'enfant.

      Il est crucial de considérer l'enfant comme un être capable de penser par lui-même, de faire des choix et d'assumer ses responsabilités, tout en lui offrant la protection et l'accompagnement nécessaires.

      Conclusion :

      L'article de Philippe Meirieu propose une critique nuancée et stimulante de l'idéologie du bien-être en éducation.

      En plaidant pour une "pédagogie du bien-devenir", il invite les éducateurs à repenser leurs pratiques et à se concentrer sur l'émancipation, la responsabilité et la capacité à faire face à l'adversité, plutôt que sur la simple recherche du bonheur immédiat.

  3. May 2024
    1. Résumé de la vidéo [00:00:02][^1^][1] - [00:26:05][^2^][2] : La vidéo présente une conférence de Philippe Meirieu intitulée "Et si savoir empêchait de comprendre ?" où il explore l'impact des écrans et de la technologie sur la compréhension et l'apprentissage. Il discute de la différence entre savoir et comprendre, soulignant que le savoir instantané offert par les écrans peut empêcher une compréhension plus profonde. Meirieu aborde également les dangers des théories du complot et la nécessité d'enseigner la pensée critique.

      Points forts: + [00:00:02][^3^][3] L'impact des écrans sur la compréhension * Comparaison de la compréhension d'un film au cinéma et à la télévision * Importance de distinguer l'écran de cinéma des autres écrans * Le cinéma comme outil d'apprentissage de la pensée linéaire + [00:03:05][^4^][4] Savoir vs Comprendre * Le savoir procédural et ponctuel limité par la technologie * La différence entre nommer une plante et comprendre son écosystème * La connaissance superficielle versus le véritable savoir + [00:10:17][^5^][5] Les théories du complot et la compréhension * Les théories du complot comme savoir absolu et définitif * Comment elles bloquent la recherche et la compréhension * La nécessité de dialoguer entre convictions et connaissances + [00:17:13][^6^][6] Stratégies pédagogiques pour la compréhension * L'importance de l'interaction et du conflit socio-cognitif * La mise en place de problèmes ouverts et de situations-problèmes * La transmission de l'exigence de précision et de vérité + [00:21:23][^7^][7] L'école face aux écrans * La menace d'une école entièrement numérique * L'importance de l'enseignement en présence et de l'interaction humaine * La nécessité de résister à la sidération des images + [00:24:24][^8^][8] Alternatives aux écrans * La proposition d'activités alternatives aux écrans * L'importance du contact avec la nature et des expériences manuelles * La nécessité d'un sursaut sociétal pour offrir ces alternatives Résumé de la vidéo [00:26:08][^1^][1] - [00:30:15][^2^][2]:

      Cette partie de la vidéo aborde la différence entre la réversibilité des jeux vidéo et la réalité irréversible, soulignant l'importance de comprendre la résistance des matériaux et des concepts, comme le bois ou la théorie d'Einstein. Philippe Meirieu utilise une métaphore d'Albert Jacquard pour illustrer comment l'apprentissage transforme les élèves, en comparant la digestion du lapin à l'assimilation des mathématiques par un jeune élève. Il insiste sur la nécessité de la recherche intellectuelle coopérative dans l'éducation et l'importance de l'implication parentale pour compenser les inégalités familiales. La vidéo se conclut par une citation sur la tâche de l'éducation dans le contrôle des préjugés et la compréhension de l'autre.

      Points forts: + [00:26:08][^3^][3] La réalité vs les jeux vidéo * La réalité est irréversible contrairement aux jeux * Importance de comprendre la résistance des matériaux + [00:27:02][^4^][4] Métaphore de l'apprentissage * Comparaison entre la digestion du lapin et l'assimilation des connaissances * L'apprentissage transforme la perception du monde + [00:27:49][^5^][5] Recherche intellectuelle coopérative * Nécessité de la coopération dans l'éducation * L'importance de l'implication des parents dans l'éducation