Voici un sommaire avec horodatages de la transcription de la conférence "Le plurilinguisme vu par les neurosciences":
- Introduction
- Mot de bienvenue et présentation du webinaire dédié au plurilinguisme dans le cadre du fil rouge MLF.
- Présentation de l'intervenante, Johanna Baste, formatrice et experte en sciences cognitives, élèves allophones et élèves à besoins éducatifs particuliers.
- Johanna Baste est l'heureuse créatrice et pilote du projet l’anuro pour tous.
- Intérêt d'une approche par les neurosciences (0:40)
- Les neurosciences étudient le fonctionnement et le développement du cerveau de manière transdisciplinaire.
- L'imagerie cérébrale (IRM) a permis de grands progrès dans ce domaine depuis les années 1980.
- Les neurosciences permettent de dépasser les approximations sur le fonctionnement cérébral et de développer des stratégies d'apprentissage plus efficaces.
- Cette approche s'intègre à d'autres disciplines comme la psychologie, la sociologie, la didactique et la philosophie.
- Le plurilinguisme vu par les neurosciences (10:07)
- Neuromythe: Le bilinguisme ne freine pas le développement des capacités langagières de l'enfant.
- Différence entre l'oral (inné) et l'écrit (acquis).
- Période critique pour l'acquisition d'une première langue : jusqu'à l'âge de 10 ans, mais il n'est jamais trop tard pour apprendre.
- Dès la naissance, le cerveau est ouvert à toutes les langues, mais se spécialise ensuite pour la langue maternelle.
- Le plus tôt est le mieux pour apprendre une nouvelle langue.
- Le cortex auditif est plus développé chez les bilingues précoces.
- Plus le niveau de maîtrise d'une seconde langue s'améliore, plus les zones d'activation du cerveau deviennent similaires à celles de la première langue.
- Importance de la qualité de l'interaction pour l'acquisition d'une nouvelle langue.
- L'acquisition du langage est conditionnée par l'âge, le taux d'exposition et l'équilibre entre les pratiques langagières.
- Les émotions et les biais cognitifs impactent l'apprentissage.
- Les émotions influencent notre capacité à nous adapter et peuvent parfois prendre le dessus sur la raison.
- Exemple du plurilinguisme à Saint-Martin : conflit entre la langue française (langue d'examen) et les langues identitaires des élèves (anglais, espagnol, créole).
- L'acquisition précoce et simultanée de deux langues développe certaines capacités cognitives, notamment les fonctions exécutives (attention, mémoire de travail, flexibilité mentale, capacités inhibitrices).
- Stratégies pour accompagner les élèves plurilingues (31:36)
- Faire connaître le processus d'acquisition du langage aux élèves (séances de type "conic class").
- S'appuyer sur le principe de la neuroplasticité : activer les neurones pour renforcer les apprentissages (tests de type QCM, outil cuisinière).
- Miser sur la mémorisation en réactivant les connaissances dans différents contextes et en espaçant les révisions (flashcards).
- Éviter la surcharge cognitive en aménageant les activités et en automatisant certains apprentissages.
- Développer un état d'esprit dynamique ou de croissance chez les élèves et les enseignants.
- Accompagner la déconstruction des biais cognitifs (vidéo illustrative).
- Accompagner les émotions en faisant preuve d'une vraie empathie (distinguer empathie et contagion émotionnelle).
- Conclusion (45:02)
- L'intérêt des neurosciences réside dans la qualité des données produites, adaptables aux apprentissages (neuroéducation).
- Les conditions d'apprentissage influencent la qualité de l'acquisition des langues.
- Les stratégies issues des neurosciences reposent sur le fonctionnement des fonctions cognitives et exécutives.