397 Matching Annotations
  1. Last 7 days
    1. qu’il serait fastidieux de de rapporter ici en détail.

      Il s'agit d'un commentaire relativement pointilleux, mais cette précision pourrait donner l'impression d'une certaine paresse dans votre argumentation. Ce n'est qu'une suggestion, mais vous pourriez vous limiter à préciser que « Leur doléance s'appuie sur quatre cas particuliers » ou offrir un bref résumé (peut-être en nommant les principaux protagonistes?) des cas concernés.

    2. leur manque à considérer correctement la réalité dont la pluralité des définitions des situations serait un symptôme mineur et la post-factualité et la post-vérité des corruptions plus conséquentes.

      Qu'entend-on ici par « considérer correctement la réalité »? Il faudrait idéalement appuyer cette argumentation dans une épistémologie précise.

    3. Schimtt, Carl,ajout Le Nomos de la Terre dans le droit des gens du Jus publicum europaeum, Paris : PUF, 2012 (1950).↩︎

      Sans renvoi explicite dans le corps du texte et sans numéro de page, cette référence semble un peu parachutée. Il faudrait la contextualiser ou préciser clairement ce qui constitue une reprise des idées du chercheur.

    4. Lisée note également que certains signataires « ont écrit que ceux qui n’étaient pas de leur avis sur la question de la laïcité étaient, nécessairement, des opportunistes et des racistes » et conclut en estimant « que, du haut de leur certitude d’être les seuls porteurs de la raison, ils voudraient que leur intolérance et leur irrespect de l’autre ne soient relevés par personne, ou alors qu’on taise leurs noms dans les répliques, même lorsqu’ils persistent et signent dans l’insulte. »

      Il faudrait clarifier ce que cette anecdote amène à votre argumentaire.

    5. Tout le problème est évidemment de déterminer si une idée est intolérante et si ses défenseurs sont intolérants, c’est-à-dire, comme le précise encore Popper, s’ils refusent la confrontation d’arguments rationnels.

      Cette notion de « refuse[r] la confrontation d'arguments rationnels » semble essentielle à l'idée de Popper, mais les exemples fournis d'aident pas tout à fait à l'éclairer ici. Peut-être faudrait-il mieux citer directement le texte?

    6. Voici un exemple. Dans une chronique du Devoir (« L’enfer patriarcal de la CAQ », 15 mars 2023, https://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/785334/chronique-l-enfer-patriarcal-de-la-caq), Jean-François Lisée s’en prend à des interventions féministes prétendant que le gouvernement de la Coalition avenir Québec « défend une vision fondée sur la famille patriarcale, préférablement blanche [et] qu’elle se distingue par son mépris envers les bas salariés, le travail de soin et dont l’action ‘féministe’ ne sert que les femmes occupant déjà des lieux de pouvoir. » Lisée ne fournit aucune précision au sujet des auteurs de ces interventions. Or, il se trouve que la position qu’il critique a été exprimée en bonne partie mot pour mot peu de temps auparavant par Aurélie Lanctôt (« L’intersectionnalité et les trappes à souris », Le Devoir, 9 mars 2023, https://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/784744/chronique-les-trappes-a-souris) : « Le féminisme de la CAQ n’existe tout simplement pas. Un parti qui défend une vision de la société organisée autour de la famille patriarcale (préférablement blanche), qui cultive à chaque occasion la peur de l’invasion migratoire, qui pénalise la pauvreté et qui se distingue par son mépris constant envers les bas salariés, le travail de soin, l’action syndicale n’a tout simplement aucune affinité avec le féminisme. (…) Le ‘féminisme’ de la CAQ est au mieux un club social pour les femmes qui occupent déjà les lieux de pouvoir … ».

      Cet exemple ciblé est le bienvenu et éclaire votre démonstration. Il serait préférable de l'intégrer directement dans le corps du texte.

    7. Une bonne connaissance des mécanismes régissant l’asymétrie du débat

      Qui devrait posséder ces connaissances? Comment devraient-elles être prodiguée? Cette ouverture paraît un peu vague.

    8. À vouloir à tout prix « symétriser » le débat public, il y a risque de l’aseptiser.

      Ce désir de « symétriser » le débat public n'a pas été démontré dans l'article excepté par votre position, elle-même survenue relativement tard (en conclusion). La lettre commune publiée dans le Devoir que vous mentionnez plus tôt constitue-t-elle pour vous une volonté de « symétriser » le débat? Si c'est le cas, il faudrait dès lors l'identifier comme tel, afin de mieux vous suivre dans la conclusion.

    9. met bien en évidence comment l’appel à la censure a pour effet de rendre le débat totalement asymétrique.

      Jusqu'ici, vous présentiez la lettre commune comme un appel envers certains chroniqueurs à changer la manière dont ils parlent des personnalités publiques, en portant l'attention aux conséquences et dérives possibles d'une prise de parole sur ce ton, plutôt que d'une prise de parole tout court. On en comprend que les signataires ne récusent pas complètement la critique à leur égard, mais plutôt le mode sur lequel la critique s'élabore actuellement. Si certains éléments de la lettre commune pointent plus clairement vers un appel à la censure, il faudrait que vous les citiez.

    10. diabolisées (« extrême droite »)

      À quel point peut-on dire que Cassivi diabolise vs. décrit la position de Laurier, qui véhicule des théories du complot anti-vaccin et anti-état généralement associées à des mouvements de l'extrême droite? L'extrême droite est après tout une position sur l'échiquier politique qui n'est « diabolisante » que si l'on se retrouve à son opposé, et qui n'est pas nécessairement problématique en tant que descriptif. Il semble que ce soit plutôt le mot « lubies » qui fait sentir la position de Cassivi par rapport à Laurier.

    11. En dépit des risques de difformité notés par Cassivi, rien n’empêche théoriquement qu’un débat en présentiel, à la télévision ou ailleurs, puisse donner lieu à une discussion argumentée et à un véritable échange et, donc, être symétrique.

      Il pourrait être judicieux de mobiliser directement les propos de Cassivi ici plutôt que de le paraphraser. Votre argumentaire serait plus convaicant s'il prenait clairement appui sur des citations tirées de la chronique.

    12. Dans ces débats, l’expression de la liberté de conscience et de religion et les conceptions de la liberté d’expression comme valeur et comme norme sont plus précisément des justifications morales.

      L'opposition valeur/norme pourrait être mieux étayée.

    13. pensionnats indiens

      La locution « pensionnats indiens » est-elle utilisée pour une raison en particulier ? Si c'est la cas, il faudrait l'exposer et la justifier brièvement en note de bas de page, puisque le terme peut surprendre. Sinon, le terme « pensionnats autochtones » serait à privliégier.

    14. Les souverainistes et les fédéralistes se contredisent les uns les autres à propos des questions de savoir si l’appartenance du Québec au Canada lui a été profitable ou désavantageuse et si la souveraineté est indispensable au plein développement du Québec ou lui serait néfaste.

      La manière dont cet exemple diffère de celui présenté ci-haut, quant à la différence entre les argumentations des positions face à la souveraineté du Québec, n'est pas claire. Peut-être une définition plus claire de ce qu'est un contre-argument pourrait-elle faciliter la compréhension.

    15. Non seulement les concepts d’islamophobie et de génocide reçoivent-ils des significations contraires, mais cette opposition même n’est pas abordée dans les débats qu’ils suscitent. Ce désaccord reste un point aveugle. Les intervenants ne tiennent pas compte du fait qu’ils donnent des définitions d’islamophobie et attribuent à génocide des dénotations qui sont contradictoires.

      Clair et intéressant.

    16. rudeau et ses critiques abordent de façon très circonscrite la question des contraintes à la liberté d’expression à propos de laquelle ils expriment de façon laconique et lapidaire leur point de vue respectif sans le justifier.

      Des exemples précis seraient les bienvenus pour illustrer ces points de vue « laconique[s] et lapidaire[s] ».

    17. à la faveur de la contre-argumentation développée par les intervenants sur l’application du principe de neutralité aux personnes en sus des institutions.

      Il pourrait être avantageux de reprendre certains de ces contre-arguments ayant permis un retour à la symétrie du débat.

    18. Ceux qui considèrent que les pensionnats indiens ne constituent pas un génocide (mais un ethnocide) attribuent à la notion le sens strict de l’élimination physique d’un groupe de personnes

      Est-ce bien là la seule déclinaison de la position des personnes qui considèrent que les écoles résidentielles ne constituent pas un génocide?

    19. Les tenants des deux positions considèrent de façon exclusive la dénotation qu’ils admettent. Ils ne traitent pas de la dénotation retenue par les tenants de la position contraire. Sans contre-argumentation, leur débat est asymétrique et se déroule sans échange.

      Cet exemple est clair en ce qui concerne l'asymétrie, mais la question du contre-argument demeure un peu vague. L'interlocuteur A doit-il lui-même fournir un contre-argument à son point, ou élaborer sa position de manière à admettre ou intégrer des contre-arguments (c'est ce que vous semblez suggérer plus haut) ou est-ce plutôt à l'interlocuteur B de tenter de comprendre le point de vue et l'argument de A afin de soumettre un contre-argument?

    20. C’est par exemple le cas de certaines occurrences du débat sur l’avortement quand ses promoteurs invoquent le droit des femmes à disposer de leur corps et ses opposants le droit à la vie du fœtus sans que les uns et les autres traitent de la justification du clan opposé.

      Dans ce cas spécifique, qu'est-ce qui fait que les positions avancées sont des arguments et non des opinions?

    21. Non pas un argument qui affiche simplement une position distincte à la façon d’une opinion opposée, mais un argument contradictoire, c’est-à-dire un argument qui prend le contre-pied du premier argument en le contestant directement.

      La démonstration n'est pas exactement claire. Un exemple serait le bienvenu ici.

    22. diversement appréciées.

      Je pense qu'il faudrait peut-être commencer par expliciter le but admis d'un débat, qui semble sous-entendu ici comme un processus de discussion dans le but de rallier son interlocuteur·ice à son « avis » (le terme d'opinion étant ici délicat). Il semble que le débat peut en effet occuper d'autres fonctions, comme le divertissement de son public, la formation à l'argumentation rhétorique ou simplement constituer une manière d'informer des individus sur les positions principales tenues autour d'un enjeu de société.

    23. leur propension à rester emmurés dans leur subjectivité

      La question de la subjectivité est épineuse : ce n'est pas parce qu'on aborde les choses à partir de sa subjectivité qu'on est nécessairement fermé au point de vue de l'autre.

    24. Il faudrait démontrer la pertinence du concept de symétrie-asymétrie dans l'analyse des débats. La notion est-elle originale? A-t-elle été reprise par d'autres? Dans quel but? Quel approfondissement ou éclaircissement l'usage de cette notion permet-elle? Dans son état actuel l'article s'apparente à une suite d'exemples dont on ne comprend pas entièrement leur utilité ou la portée du concept.

    25. En général, il pourrait être avantageux de reprendre des arguments avancés dans vos travaux précédents, et éventuellement des sources théoriques que vous y mobilisez, plutôt que d'y renvoyer directement. En plus de diversifier votre bibliographie, cela pourrait donner davantage de poids à votre argumentation.

  2. Jun 2025
  3. Mar 2025
    1. Théoret, France. (1977) 1993. Bloody Mary. Montréal: Typo

      L'édition Typo (ISBN 978-2-89295-059-5) est plutôt une réédition en 1993 de la version de 1977.

  4. Jan 2025
    1. d’un coffret noir orné d’une lumière clignotante verte et d’un écran LCD affichant une séquence sans fin d’ADN décodé. Le couvercle de ce coffret s’ouvre comme un ordinateur portable, révélant l’hologramme d’un circuit. À l’intérieur, un volume cabossé, aux pages de papier chiffon antique, relié et cousu main.

      Quelle est la source de cette citation?

  5. Nov 2024
    1. De nombreuses organisations qui gèrent des archives mettent sur pied des projets qui impliquent directement la population qu’elle desservit, renforçant du coup leur rôle d’acteur dynamique dans une collectivité.

      cf Baillargeon et Levesque, comme de quoi que l'archiviste doit aller vers les publics

  6. Oct 2024
    1. how does one deal with works of which the main concern is by no means websites on a server, but the journey which starts there and cannot be controlled? Works that are strictly defined as net artworks contradict the logic of proprietary thinking. Contradict the old logic of proprietary thinking. And contradict the old logic in general.

      Je suggère une traduction:

      Comment peut-on considérer les œuvres qui ne se préoccupent aucunement des sites web sur des serveurs, mais plutôt de l'aventure qui y débute et échappe à notre contrôle? Les œuvres qui se définissent exclusivement comme des œuvres d'art numérique contredisent la logique du modèle propriétaire. Contredisent l'ancienne logique du modèle propriétaire. Et contredisent l'ancienne logique en général.

  7. Sep 2024
    1. Le « Quo diversus abis ? » vient rétablir un sujet pour le perdre aussitôt, ne marquant donc qu’une interruption passagère de la dynamique glissante du texte, et n’opérant aucune réelle transition structurelle signifiante

      Fascinante remarque!

    2. lui permet d’assumer les désordre de celui-ci non pas comme des erreurs, mais comme des choix faits en vertu d’une certaine authenticité.

      Voilà qui ficelle parfaitement ton hypothèse des divagations vs. digressions exposée plus en haut!

    3. Elle montre assez où elle change, où elle conclud, où elle commence, où elle reprend

      Encore une citation que nous avons vue plus tôt. Peut-être faudrait-il le signaler?

    4. le service public demande une certaine fourberie, une certaine duplicité, « desguisement et mensonge.128 »

      Oh Montaigne, si seulement tu avais pu connaître les aléas du service à la clientèle dans les magasins grandes surfaces...

    5. Rien n’est donc atypique ici, et le lecteur de Montaigne, bien habitué à ces procédés, ne cille pas. Pour cette raison, la transition toute rhétorique que Montaigne insère à la page 1027 parait dépareillée à son contexte : « Pour revenir à mon conte. Il n’y a donc pas beaucoup de mal de mourir loing, et à part.114 » D’abord, cette formule ne saurait être la clausule qui marquerait la fin d’une digression rhétorique, puisqu’aucune préface n’en a marqué le début. Plutôt, l’écart s’est installé progressivement.

      La progression logique est impeccable.

    6. Nous considérons donc qu’une digression n’est plus vraiment digression si elle s’incorpore parfaitement au discours-cadre au point d’en perdre tous contours précis, toute délimitation convaincante.

      Très juste!

    7. Ce chapitre est tout à fait fantastique. Tu décortiques bien les différentes lectures de Montaigne (j'aimerais bien que tu te positionnes toutefois par rapport à elles) et tu expliques très bien les concepts d'ethos, de digression et de divagation.<br>Excellent travail!

    8. je ne pleuvis autre certitude, sinon que c’est ce, que lors j’avais en la pensée. Pensée tumultuaire et vacillante.

      Tu cites déjà ce passage plus haut. Peut-être vaudrait-il mieux avertir tes lectaires? « Comme nous l'avons cité plus haut »...

    9. Desan semble demander ici que nous résistions à la tentation de systématiser l’œuvre.

      ~~Un peu comme Tournon, qui remarque l'inextricabilité de la forme et du fond?<br>Ce commentaire me fait aussi réaliser que, jusqu'ici, tu compares assez peu les lecteurs de Montaigne entre eux, ce qui ne pourrait pas faire de mal.~~

    10. La position de Desan est ici contraire à celle de Pouilloux et de Tournon, pour qui les Essais ne prenaient leur plein sens qu’à la lumière de la posture « philosophique » qui leur donnait naissance.

      J'ai donc parlé trop vite.....

    11. Le mérite que nous lui voyons, c’est d’avoir bien voulu ausculter le fond à partir de la forme (alors que d’autres ont fait le contraire), et d’avoir montré l’interdépendance de la pensée et du texte.

      Oui! Très content de voir ta couleur ici!

    12. Ici la forme et le fond ne peuvent être séparés : tout effort de rendre claire et directe les pensées de Montaigne les dénature, leur confère une force d’affirmation qui ne leur appartient pas

      Le propos est limpide!

    13. En résumé d’un chapitre assez riche, nous pouvons dire que Tournon voit dans le monde juridique du XVIe siècle une source probable de la pratique réflexive présente dans les Essais, d’abord parce que le texte des Essais peuvent imiter les relations de commentaires des gloses juridiques; ensuite parce que l’essayiste fait montre d’une prudence intellectuelle semblable à celle qui caractérise l’activité des glosateurs; enfin parce que Montaigne déploie dans son œuvre une reflexion critique qui pourrait prendre ses origines dans les treize années qu’il a passées dans la Chambre des Enquêtes.

      Ces résumés sont vraiment excellents.

    14. isotopie

      Les fameuses isotopies! La définition est effectivement concise, mais ce n'est pas un concept facile à saisir. Je crois qu'il serait intéressant que tu le reformules dans tes mots?

    15. La langue prévoit d’ailleurs, dans son fonctionnement normal, certaines permutations, comme le renversement des deux parties d’une suite logique, moyennant un changement de conjonction (un « donc » contre une « puisque », par exemple)

      Peut-être qu'un exemple plus étoffé pourrait aider à comprendre ici?

    16. i l’inspire.

      Toute cette section, qui résume bien, de manière claire et concise, la pensée de Pouilloux par rapport aux essais, serait peut-être plus efficace si on y retrouvait aussi tes propres points de vue par rapport à ses lectures. J'aurais envie de t'entendre te positionner par rapport aux points de vue d'autrui, où tu les rejoins et où tu en diverges. Sans cela, j'ai l'impression que cette section recoupe beaucoup la fonction d'un état de la question tel qu'on en retrouverait dans une introduction.

    17. Si cette interprétation est tenue pour vraie, la fidélité du portrait devient la principale exigence applicable au texte

      Ce passage n'est pas tout à fait clair pour moi.

    18. « Le Livre de sieur de Montagne est comme un plat d’écrevisses où ce qu’il y a de nourrissant est vraiment friand et délicat, mais il y a plus à esplucher qu’à manger9 […] ».

      Délicieuse citation (sans mauvais jeu de mots).

    19. qui ne s’est pas donné la peine de mettre ses propos en ordre8

      Je suis peut-être capricieux, mais je crois qu'il serait bien de citer directement le texte ici, plutôt que d'y renvoyer seulement.

    20. À la digression, mal adaptée aux Essais, nous fournirons un alternatif, la divagation, qui permet de parler de la composition du texte de façon non-réductive.

      Très clair et précis. Les phrases courtes rendent la lecture aisée.

    21. Nous retracerons ici certaines des façons les plus importantes dont a été pensé la composition des Essais.

      Ce commentaire de ma part vient peut-être trop tôt, mais j'aimerais avoir tout de suite une idée de comment tu te positionnes, justement, par rapport à ces lectures. En d'autres mots, il serait peut-être utile de présenter tes conclusions d'avance.

    22. Les conclusions sont à l’images des enquêtes menées sur le texte, qui se plie si bien a chacune d’entre elles, qu’on puisse en dire, comme Philippe Desan, que « [l]a forme des Essais est par définition malléable; elle se plie au sujet que la perçoit.5 »

      Je trouve riche que tu exposes d'entrée de jeu la difficulté de travailler sur ton sujet, et l'admission en toute honnêteté que l'originalité de tes conclusions provient en majeure partie de la subjectivité que tu injectes dans la lecture.

  8. Jul 2024
    1. L’ethos effectif dépend d’une intéraction entre le dit et le montré, qui ne sont pas carrément distincts, mais plutôt des formes variables d’un seul phénomène textuel58.

      Impeccable

    2. une certaine figuration de la source causale d’un événement énonciatif

      Cette citation n'est pas super claire : je crois qu'on aurait une meilleure idée du concept si tu prenais un peu le temps de la reformuler dans tes mots.

  9. Feb 2024
    1. Réviseur·euse·s

      Je crois qu'on ne le fait pas, mais ça pourrait être une bonne idée d'inclure le nom des réviseur·euse·s dans les métadonnées sur Stylo, si ce n'est pas trop compliqué.

    2. Publisher : Revue Fémur

      À quel point est-ce qu'on a besoin d'informer ce champ ? Je me demande parce qu'au moment de générer des notices ris ça va apparaître, et il me semble que ce n'est pas tout à fait juste. En même temps, c'est un champ qui ne sert pas pour citer des articles dans la plupart des styles bibliographiques en sciences humaines...

      Si on tient à informer ce champ je crois qu'il serait plus juste d'écrire « Département des littératures de langue française » ou quelque chose du genre, sinon le laisser vide ?

    3. pandoc -f docx -t markdown --extract-media=./ --atx-headers {titre du document à convertir}.docx -o {titre souhaité du document une fois converti}.md pandoc -f docx -t markdown --extract-media=./ --atx-headers {titre du document à convertir}.docx -o {titre souhaité du document une fois converti}.md

      Les deux commandes sont exactement les mêmes?

  10. Jan 2024
    1. péremptoire

      Je ne suis pas certain que cela soit le bon mot. Veut-on dire que les distiques ont une date d'expiration?<br> Je suggère de retirer ce mot et d'écrire seulement : « Par sa brièveté, le distique... »

  11. Dec 2023
    1. La redondilha majeure est une forme poétique classique.

      Si je comprends bien, la redondilha peut être soit un pentasyllabe, soit un heptasyllabe. Dans ce cas, la redondilha est-elle une forme ? J'écrirais peut-être plutôt : « Les poèmes composés à l'aide de la redondilha majeures [appartiennent à/constituent] une forme poétique classique. »

  12. Nov 2023
    1. Il y a là un point de convergence avec l’accueil critique de Philainis, la femme ἀναίσχυντος.

      Puisque cette désignation a fait l'objet d'une discussion dans le chapitre précédent, je suggère de l'intégrer au corps du texte en alphabet latin (anaischyntos).<br>Je suggère de conserver l'alphabet grec lorsqu'il est question de faire référence à la formulation exacte des sources primaires, et l'alphabet latin lors de l'emploi de termes empruntés au grec.

  13. Sep 2023
    1. fait obstacle à l’ataraxie.

      J'ai modifié l'orthographe en « ataraxia » ici, puisqu'on lit « aponia » et non « aponie » plus tôt, et qu'on retrouve une occurence plus loin du mot « ataraxie » sans l'italique.

    2. peithein

      Ce mot devrait être écrit en grec (plutôt qu'en alphabet latin comme c'est le cas actuellement) si l'on souhaite respecter la logique interne du texte.<br>Il me semble en effet comprendre que les mots grecs non-traduits intégrés au texte figurent en alphabet latin, alors que les citations tirées des textes et ensuite expliquées figurent en alphabet grec.

    3. autrice

      Ici j'ai féminisé toutes les instances de « auteur » faisant référence à une femme en « autrice » puisque les deux termes étaient utilisés en alternance dans le paragraphe.

    4. dont ils utilisent

      Le verbe « utiliser » ne rend peut-être pas la bonne image ici; je suggère plutôt la formulation « aux femmes qu'ils fréquentent »<br>OU<br>« aux femmes dont ils usent des services »

  14. Apr 2023
    1. Loin de condamner ces langues au mystère, la valeur qu’elles apportent ici est celle de participer à la surface graphique de la page et ce faisant de faire émerger une porosité génétique entre texte et image. Les embrassements du texte et de l’image – liés à des effets de présence, d’absence et d’intimité – démontrent que la littérature est autant un art du temps que de l’espace : dans le rebours du geste, l’image et le texte sont signes d’un même monde.

      Excellente ouverture.

      Généralement, excellent retravail. L'article appuie et étaye plus solidement ses thèses et gagne en richesse. La lecture est agréable et la structure me semble mieux servir le propos que pour la première version. J'ai l'impression que nous en sommes à la version finale, à peu de choses près.

      J'en profite au passage pour réitérer tout l'enthousiasme que j'ai pour ton article, que je trouve absolument passionant. Ça a été un réel plaisir de te lire et de travailler avec toi!

    2. En ce sens, le déchiffrement est d’abord une conscience de la surface d’inscription avant de devenir une interprétation intellectuelle sur le monde.

      Fascinant! Excellente synthèse du propos, très claire.

    3. Le foie de Plaisance est en réalité une carte, celle du ciel, dont le sens est assuré par l’espace, par l’organisation des signes plutôt que le déchiffrement distinct des inscriptions (Anne-Marie Christin 1995).

      La lecture divinatoire prend en effet son sens ici.

      Je me demande cependant s'il n'est pas un peu trop tard, mais considérant que cela explique et enrichit le propos sur le poème de Mallarmé et que l'aspect semble assez indispensable à l'analyse ici, je conserverais tout tel quel.

    4. le geste d’inscription sur peau humaine est une recherche de retour au commencement mais également une poétique pour réinventer ce rapport.

      Très intéressant, le rapport cyclique rappelle un peu la « boule » de Michaux

    5. Michaux comme Christin parviennent à une analogue conclusion, la déraison graphique, celle de considérer le tracé comme une unité élémentaire à partir de laquelle s’invente le signe.

      !!!

    6. C’est une lecture phénoménologique évoquée plus haut qui peut alors réapparaître ici : la présence du mouvement se définit progressivement dans les pages de Michaux par l’absence de la trace, ou, pour paraphraser Christin citée précédemment, le geste « devient visible en rendant aveugle ce qui l’entoure ».

      Le lien avec la lecture phénoménologique est pertinent et bien étayé

    7. Judith Butler, « Le genre comme performance » (1994), in Humain, Inhumain. Le travail critique des normes, Paris, Éditions Amsterdam, 2005, p. 17

      J'imagine que cet ouvrage n'est pas en appel de note puisqu'il n'est cité qu'une fois?

    8. Ce sol commun est justement ce qui transparaît du parcours artistique de Michaux, allant de l’écriture au tracé, puis du signe au trait pour en faire une expérience du geste.

      Je déplacerais peut-etre cette phrase au début de l'autre paragraphe? Michaux semble un peu artificiellement parachuté ici, alors que les liens se font plus naturellement si on laisse la conclusion de ce paragraphe reposer, et que Michaux est intégré à la réflexion par la suite.

    9. Les consonnances du titre avec le terme « humus » sont des échos d’ailleurs à un progressif travail du signe et de sa porosité dont les états sont rendus disponibles sur le site de l’auteur10. Terreau sensible et plastique, la page se libère des catégories de la raison graphique pour devenir un tableau à partir de mots ayant été assimilés par le travail de réédition de Phillips. Le récit humaine évolue pour devenir un document composé à partir de l’enracinement du signe dans une recherche graphique (le terme composé humument résume cet embrassement).

      Nettement plus clair que dans la première version!

    10. recomposer la poétique du récit premier

      Cette formule laisse un peu perplexe. Est-ce vraiment ce qui est en jeu dans le projet de Phillips? La démonstration plus bas, qui parle plutôt d'une « nouvelle valeur » du texte, me semble plus juste.

    11. Le fait que le regard puisse passer d’un registre d’inscription à un autre sans changer de perspective (à la différence du calligramme figuratif qui implique soit une proximité [pour lire le texte] soit une distanciation [pour voir la figure]) évoque une notion d’épaisseur de la page qui ne relève pas des caractéristiques physiques du support mais d’une recherche de coïncidence graphique.

      Très clair, excellente entrée en la matière

    12. Le récit d’une navigation contenue dans le poème est donc moins le fait d’un modèle narratif (comme La Traversée d’Apollinaire) que d’un principe graphique (comme le tableau Le radeau de la méduse).

      Étrangement, j'ai l'impression qu'on comprendrait peut-être mieux sans les exemples? Pour qui n'est pas familier·e avec ces œuvres, la lecture risque d'accrocher.

    13. Christin analyse le poème sur le modèle du ciel, comme une double page ouverte invoquant une lecture divinatoire des signes et procédant à l’invention de la page par la donnée graphique blanche, lieu donc où l’œil interroge la surface et le mouvement des signes.

      Je ne suis pas convaincu par cette image de la « lecture divinatoire » du poème. Je ne suis pas certain de comprendre ce qu'elle apporte au propos.

    14. Mallarmé invente l’écran sur le papier. C’est-à-dire qu’il pense la page papier au-delà de ses restrictions classiques (qu’il s’agisse de format ou de mise en page du texte) : la page mallarméenne est structurée sur les mouvements de l’écriture dans un espace ouvert, où les vides sont des respirations graphiques.

      Clair et porteur

    15. la Littérature, parce qu’elle relève de l’articulé, est un art du temps tandis que les Arts plastiques, parce qu’ils relève de la matière, sont des arts de l’espace.

      Remarquablement bien amené, limpide, convaincant

    16. Par l’étude des relations entre écriture alphabétique et écritures idéo-picto-phono-graphiques, Christin définit le texte hors d’un figement dû à un régime d’inscription.

      La formule « idéo-picto-phono-graphiques » est plus claire ici et accroche moins que dans la première version.

    17. Autrement dit, pour Goody et l’ensemble des théories classiques le prenant consciemment ou non en héritage, l’écriture, parce qu’elle consiste à inscrire une information dans un espace graphique délimité et donc tend à objectiver le discours

      La reformulation est bienvenue et éclaire bien le propos

    18. Chercheure spécialiste de l’histoire de l’écriture et des relations entre texte et image, Christin parle ici d’écran au sens large, soit comme l’espace où l’inscription et la diffusion coexistent.

      Limpide

    19. oin d’incarner à eux seuls l’exhaustivité des rapports entre image et texte, posent justement la question de l’origine du signe.

      Excellent travail!

    20. Or l’approche que je souhaite adopter ici n’est justement pas celle de nommer des phénomènes d’hybridation ou d’interdisciplinarité mais de se délivrer d’une certaine binarité : il s’agit de dépasser les dissociations de l’image et du texte pour observer ce que produit leur unité, soit de regarder le dispositif de création en tant qu’embrassement.

      !!!

  15. Mar 2023
    1. moins en terme de supports ou de média qu’en terme de pensées et perspectives sur les espace d’inscription.

      Plaide pour une visée subjective et exploratoire de l'article.

    2. Michaux, Sans titre, 1960

      On s'étonne de l'absence de légende pour les images, à l'exception de celle-ci. Les images, qui aident grandement à la compréhension du propos qu'elles appuient, pourraient être plus nombreuses et faire l'objet de renvois au cours du texte.

      On comprend cependant que L'Origine du monde ne soit pas montrée. Sa dissimulation au sein même du texte est soutenue par le propos, et justifiée par sa notoriété.

    3. son voyage en Chine de 1931 (Un barbare en Asie) influencera grandement la forme

      Lien à faire avec The Pillow Book ici? Préparer le terrain? Ou ramener clairement ce point plus loin, dans la section sur The Pillow Book?

    4. L’entrée en matière par l’origine

      A-t-on ici affaire à une réflexion méta sur l'article? Cette formule s'appréhende difficilement. S'il est question du tableau de Courbet, je suggère: « le tableau de Courbet ». Dans le cas contraire, peut-être préciser que quelle origine il est question ici?

    5. délivrance

      Cette notion revient souvent, et n'est pourtant pas souvent explicitée. Pourtant, il me semble qu'elle pourrait constituer l'un des fils rouges du texte.

    6. intimités

      Ce mot, qui était pourtant une articulation principale du titre, ne figure presque pas dans le texte. Trop peu trop tard? On aimerait comprendre davantage cette dimension de l'intime/intimité qui se devine dans la dernière seciton sur The Pillow Book et qui intrigue.

    7. Dans tout le film domine l’écriture chinoise : soit en tant que pages que l’on peut penser issues du Pillow Book ; soit en tant qu’inscriptions sur le visage de Nagiko faites par son père, puis, le jour de la mort de ce dernier, par l’éditeur ; soit en tant qu’inscriptions faites par ses amants sur son corps avec un mélange de calligraphies, puis, finalement sur les treize hommes que Nagiko envoie à l’éditeur comme les treize chapitres d’un livre dont le dernier signe la mise à mort de l’éditeur avec son consentement (le film se termine aussi par Nagiko écrivant sur le visage de sa fille nouveau-né). Le jeu de l’écriture sur la toile renvoie au jeu de l’écriture sur les corps et vice versa46.

      Toute cette citation, surtout en ce qui concerne la mention de « l'éditeur », mériterait un peu de contextualisation afin d'etre mieux comprise par le·a lecteur·trice.

    8. La transmission de l’intime

      Cette section, particulièrement porteuse et bien articulée (mais souffrant, comme le reste de l'article, de phrases trop longues), n'est pas explicitement rattachée aux notions précédemment explorées. On comprend sa place à cet endroit dans l'article en raison de la progression des idées, mais il me semble qu'il y aurait un lien clair à faire entre le geste-écriture-image de Michaux et la performativité du geste d'écriture idéogrammique dans Pillow Book.

      De plus, on comprend mal le lien immédiat entre A Humument et The Pillow Book. Je suggère aussi de rappeler l'idée de stratification du signe comme texte et du signe comme image, développée à partir des calligrammes de Leiris et approfondie avec le travail de Philips. Dans les deux cas, on croit comprendre que l'on a affaire à une inscription qui sert de fondation, presque architecturale, à une autre inscription qui suit. On pourrait également s'attendre à ce que soit fait ici un lien avec le rôle particulier de la pratique cinématographique dans l'indissociation entre texte et image qui a été soulevé dans l'introduction.

    9. L’origine

      Le tableau L'Origine du monde est une amorce intéressante et accrocheuse.

      On gagnerait cependant à voir figurer en introduction des précisions sur le plan adopté, la problématique et le thème de l'article. Il me semble aussi que le lien entre L'Origine dont il est question ici et l'origine du signe/de l'écriture dont il est question dans l'article n'est clairement défini nulle part.

      L'introduction telle qu'elle figure actuellement, à la suite d'un titre amorcé par une citation à l'interrogative et sous le signe des « intimités », laisse croire à un article au ton davantage essayistique, dont la visée subjective et exploratoire serait assumée plus qu'elle ne l'est dans la version actuelle.

      Somme toute, il semble, à cette étape, que l'article pourrait prendre deux directions:

      1) en faire quelque chose de plus didactique. Préciser le cadre théorique, préciser les références, adopter un style plus scientifique (phrases plus courtes, formules plus éloquentes), encadrer le propos;

      2) en faire quelque chose de plus assumé dans sa visée exploratoire, voire essayistique. Verser davantage dans l'interrogation, se laisser porter par les œuvres, nommer l'affect, désigner le flou, narrativiser le propos.

      Dans les deux cas, il faut nommer un **fil conducteur clair**. C'est avant tout ce qui manque au texte.

    10. Autre détournement

      La mention de A Humument me semble nécessaire et intéressante, mais il faudrait – encore une fois dans la perspective d'un article plus didactique – mieux articuler le lien entre cette œuvre et les travaux de Leiris.

      Je suggère un rappel de l'idée de mise en scène du texte comme image et/ou un retour à la notion de la lecture palimpsestique, du signe comme donnée picturale donnant de l' épaisseur à l'œuvre?

      Autre piste: on pourrait glisser un mot sur le fait qu'à la façon du texte pré-existant, A Human Document, le mot du dictionnaire "amour" sert de base, de structure, de fondation au calligramme de Leiris.

      Quoiqu'il en soit, la progression des idées dans le texte entre le calligramme de Leiris (qui se lit de l'intérieur vers l'extérieur, en sortes de strates) et le projet de T. Philipps mériterait d'être davantage axée sur la question de l'épaisseur, des strates: c'est porteur.

    11. « [L]orsqu’une écriture est encadrée, elle devient une image »42

      La présence inhabituelle d'un exergue au sous-point de réflexion étonne. Dans une visée plus didactique de l'article, il faudrait l'intégrer au discours tenu; dans une visée plus essayistique, on pourrait ajouter des exergues à toutes les sections.

    12. impliqué une réflexion à rebours, menant à la quête de l’origine des signes pour comprendre comment le geste peut opérer l’hybridité.

      La précision de la problématique est ici la bienvenue, mais elle arrive un peu tard et la formulation en est un peu confuse. La quête d'une archi-origine de l'écriture (en deça de l'opposition texte/image) qui s'opère ici est cependant passionnante. La démarche gagnerait à être précisée d'entrée de jeu.