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  2. May 2025
    1. Document de synthèse : Audition de la CIIVISE sur les violences dans les établissements scolaires

      Source : Extraits de "🔴 Violences dans des établissements scolaires : audition de la CIIVISE dans le cadre de l’enquête"

      Date de l'audition : Non précisée, mais les références au rapport de 2023 et aux annonces ministérielles récentes placent l'audition début 2024.

      Participants :

      • M. Franck Burbage, Inspecteur Général de l'Éducation Nationale, membre de la CIIVISE
      • Mme Alice Casagrande, Secrétaire Générale de la CIIVISE

      Objectif de l'audition : Examiner les données et les recommandations de la CIIVISE concernant les violences sexuelles faites aux enfants, en particulier celles commises en milieu scolaire par des adultes et entre mineurs, et évaluer les mesures prises ou envisagées depuis le rapport de 2023.

      Thèmes principaux abordés :

      • Données et statistiques de la CIIVISE : Répartition des violences, lieux de survenue, profils des agresseurs et des victimes, caractère sériel des violences.

      • Approche transversale et culture de vigilance : Nécessité d'une approche globale des droits de l'enfant et d'une acculturation de tous les adultes à la détection et à la protection.

      • Violences en milieu scolaire : Focus sur les établissements scolaires comme lieu institutionnel principal de violences sexuelles.

      • Systèmes de signalement et de contrôle : Évaluation des dispositifs existants (119, Fait Établissement, Phar) et propositions d'amélioration.

      • Différences entre établissements publics et privés : Analyse des spécificités liées au statut des établissements (public, privé sous contrat, privé hors contrat) et aux situations d'exposition au risque (internats, surveillance).

      • Formation et accompagnement : Importance de la formation des professionnels de l'éducation et de l'accompagnement des équipes de direction.

      • Réflexivité de l'institution scolaire : Nécessité pour l'école de s'interroger sur ses propres mécanismes et de prendre en compte la parole des élèves.

      • Participation des victimes : Importance d'associer les victimes et les collectifs à l'élaboration des politiques publiques.

      • Vulnérabilités spécifiques : Attention particulière portée aux enfants en situation de handicap et aux territoires d'outre-mer.

      • Articulation entre signalement, justice et institution scolaire : Complexité et manque de cohérence dans la prise en charge des situations signalées.

      Idées et faits importants :

      • La CIIVISE a recueilli 30 000 témoignages, dont 11 % concernent des violences institutionnelles.

      • Les établissements scolaires sont le premier lieu institutionnel concerné par les violences sexuelles faites aux enfants, représentant 40 % des cas rapportés en institution. Viennent ensuite les institutions de loisirs (28 %), religieuses (24 %), d'aide à l'enfance ou hospitalières (8 %).

      • Les hommes rapportent davantage de violences sexuelles en institution (28 %) que les femmes (9 %).

      • Les agressions sexuelles sont plus fréquentes (71 %) que les viols ou tentatives de viol (44 %) en institution.

      • Les violences institutionnelles ont souvent un caractère sériel (57,6 % dans l'école publique).

      • L'agresseur est le plus souvent un religieux (25 %), suivi d'un professionnel de l'éducation (19 %) et d'un camarade (17 %). Plus de 8 agresseurs sur 10 sont majeurs (83 %).

      • Les révélations récentes sur l'ampleur des violences dans les établissements scolaires ne surprennent pas la CIIVISE, mais elles ravivent des souvenirs chez de nombreuses victimes et encouragent la libération de la parole.

      • La CIIVISE insiste sur la nécessité de prendre en compte les violences sexuelles entre mineurs, qui peuvent être une conséquence indirecte de négligences institutionnelles. Un témoignage poignant illustre ce point, décrivant des abus dans les toilettes scolaires en raison d'une surveillance inexistante.

      • La CIIVISE a formulé 82 recommandations en 2023. Parmi les 15 plus urgentes, figure la proposition d'une mission inter-inspections pour faire l'état des lieux des dispositifs d'alerte et de contrôle dans tous les établissements accueillant des enfants.

      • Actuellement, les dispositifs de signalement (comme le 119 ou Fait Établissement) ne sont pas organisés de manière systématique et ne concernent pas la même temporalité (alertes sur mineurs en danger pour le 119 vs témoignages sur des violences anciennes pour la CIIVISE).

      • La cellule "signal sport" est citée comme modèle de procédure claire et connue, de mise en cohérence des institutions et de suivi des victimes et agresseurs, ce qui n'est pas encore pleinement réalisé dans l'éducation nationale.

      • Les protocoles de signalement dans l'éducation nationale sont jugés insuffisants malgré des améliorations récentes.

      Ils nécessitent une meilleure appropriation par les personnels, un accompagnement des équipes de direction dans les décisions difficiles (signalement au parquet, suspension de personnel) et une meilleure mise en cohérence entre l'institution scolaire et le système judiciaire.

      • Le programme Phar, bien que positif pour la lutte contre le harcèlement, devrait inclure un volet spécifique sur les violences sexuelles. Son application dans les établissements privés sous contrat est questionnée.

      • La difficulté de la prise de décision par les chefs d'établissement est soulignée, ainsi que le manque de clarté des arbres décisionnels et la nécessité d'une approche collégiale.

      • L'extension annoncée du dispositif Fait Établissement aux établissements privés sous contrat est saluée, mais la situation des établissements privés hors contrat, qui échappent à ce dispositif, est source d'inquiétude.

      • La CIIVISE rappelle que tout adulte ayant connaissance de violences sexuelles faites à un enfant ou d'inceste a l'obligation immédiate d'en référer au procureur de la République, quel que soit son statut ou sa fonction.

      • Les situations d'exposition au risque (internats, moments non surveillés) sont des facteurs clés de la survenue des violences, indépendamment du statut public ou privé de l'établissement.

      • La recherche en sciences de l'éducation sur ces sujets est jugée insuffisante et mérite d'être développée.

      • L'éducation à la vie affective, relationnelle et à la sexualité de la maternelle à la terminale est considérée comme un levier majeur pour la prévention.

      • La CIIVISE mène des "dialogues de territoire" avec l'ensemble des acteurs locaux pour identifier les obstacles aux coopérations interinstitutionnelles.

      • Une attention particulière doit être portée aux enfants en situation de handicap, qui sont infiniment plus visés par les violences sexuelles, et aux territoires d'outre-mer, pour lesquels la CIIVISE manque de moyens pour mener des investigations approfondies.

      • Le contrôle des antécédents judiciaires des personnels, en particulier dans le privé, doit être renforcé.

      • L'omerta, les dénis et la démultiplication des lignes d'appel et des commissions nuisent à la lisibilité et à l'efficacité de l'action publique.

      Citations clés :

      • Mme Casagrande : "chaque fois qu' éclairé de manière sectorielle des violences faites aux enfants alors nous laissons dans l'ombre une partie de réalité qui sera nous le craignons plus tard matière à un autre drame à peut-être d'autres commissions d'enquête

      Et par conséquent nous souhaitons très vivement mesdames et messieurs les députés que vos travaux inspirent une approche transversale des droits des enfants C'est une première vigilance que nous portons à votre attention"

      • Mme Casagrande : "selon nous aucun adulte ne doit être dans l'entourage d'un enfant sans que l'on est veillé à ce qu'il soit un porteur actif et même inlassable de ses droits et de sa protection"

      • Mme Casagrande : "Par le nature même les violences sexuelles faites aux enfants sont entourées d'un déni extrêmement profond Toute recommandation utile de votre part doit en être instruite"

      • Mme Casagrande : "40 % d'entre elles se sont produites dans des institution scolaires C'est le premier lieu institutionnel concerné par les violences sexuelles faites aux enfants"

      • Mme Casagrande : "Les violences ont un caractère sériel dans la famille les violences sexuel se sont produites plusieurs fois selon les témoignages dans 62 % des cas et vous le verrez la proportion est comparable dans les institutions que sont l'église catholique Dans 59 % des cas c'était sériel et dans le cadre de l'école publique 57,6 % des cas

      Nous avons donc affaire à des violences qui ne s'arrêtent pas d'elles-même qui se répètent"

      • Mme Casagrande (citant un témoignage) : "Mon seul but par ce témoignage est par respect pour les enfants aujourd'hui et à venir de tout faire pour que dans toutes les écoles de France ou dans les structure où ils sont accueillis en dehors de l'école on apporte une très très grande attention à la surveillance lors des passages aux toilettes quit à embaucher du personnel pour éviter ce que je vais vous raconter"

      • Mme Casagrande : "Parmi les 15 recommandations figure le principe d'une mission interinspection mission interinspection faisant enfin la lumière sur l'ensemble des dispositifs d'alerte et de contrôle existant dans les établissements

      Aujourd'hui les Français ne savent pas quels sont les lieux où leurs enfants sinon sont protégés absolument du moins où les violences seraient repérées rapidement et où les circuits sont non seulement installés au plan administratif mais surtout efficace par une culture d'ensemble"

      • M. Burbage : "il ne s'est pas encore passé du côté de l'éducation nationale ce qui s'est passé du côté du sport"

      • Mme Casagrande : "ce que nous constatons tient moins au caractère public privé sous-contrat ou autres statut et caractérisation administrative que la caractère des caractéristiques d'exposition au risque qui sont bien connues comme par exemple le fait qu'il y ait des internats le fait qu'il y ait des accueils des élèves dans des conditions institutionnelles dans lesquelles les enfants vont être loin des regards loin de l'extérieur pendant des heures et par exemple la nuit par exemple pendant les vacances par exemple pendant les weekends"

      • Mme Casagrande : "nous ne recueillons absolument pas d'alerte sur des mineurs qui sont aujourd'hui en danger" (concernant la CIIVISE, à la différence du 119)

      • M. Burbage : "l'indépendance de l'inspection générale est garantie aussi par la manière dont sa son chef ou sa chef de service est nommé et sur le fait qu'à partir du moment où elle est nommée sauf faute grave elle est nommée pour 5 ans et personne ne peut la révoquer"

      • M. Vanier : "les annonces de la ministre Borde ne portent pas sur le hors contrat"

      • Mme Casagrande : "la civis considère que tout adulte qui a connaissance de violence sexuelle faite à un enfant ou d'inceste doit immédiatement en référer au procureur de la République Il n'y a aucun statut aucun métier aucune position et aucune mission qui permette de déroger à cette obligation"

      • Mme Casagrande : "nous partageons votre épouvante à l'idée que des violences aussi massives que celles dont nous parlons l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants dans les établissements scolaires et ailleurs ne fassent pas l'objet de dispositif de prévention"

      • Mme Casagrande : "si nous devions immédiatement formuler avec force une recommandation... elle concernerait les enfants en situation de handicap"

      • Mme Melker : "nous on aimerait bien participer on a des idées on a des idées on aimerait bien les partager" (concernant les collectifs de victimes)

      • Mme Casagrande : "le premier ou l'un des premiers [principes directeurs] d'entre eux c'est la participation des personnes victimes à l'élaboration de la politique publique qui les concerne"

      • Mme Casagrande : "nous savons que c'est lors de leur savoir expérientiel que nous trouverons une partie absolument incontournable de la politique publique de demain"

      Recommandations et propositions :

      • Promouvoir une approche transversale des droits de l'enfant.

      • Acculturer tous les adultes à la détection et à la protection des enfants.

      • Réaliser une mission inter-inspections pour cartographier les dispositifs d'alerte et de contrôle dans tous les établissements accueillant des enfants.

      • Étendre les dispositifs de signalement et de contrôle (comme Fait Établissement et Phar) à l'ensemble des établissements scolaires, y compris le privé sous contrat et le privé hors contrat.

      • Clarifier et sécuriser les procédures de signalement et de prise de décision pour les personnels, notamment les chefs d'établissement.

      • Mettre en place des cellules de dialogue interprofessionnelles pour accompagner les décisions difficiles.

      • Améliorer la formation des professionnels de l'éducation à la détection et à la prise en charge des violences sexuelles.

      • Développer l'éducation à la vie affective, relationnelle et à la sexualité.

      • Renforcer les contrôles d'honorabilité des personnels, en particulier dans le privé.

      • Prendre en compte les violences sexuelles entre mineurs comme une priorité.

      • Accorder une attention particulière aux enfants en situation de handicap et aux territoires d'outre-mer.

      • Associer activement les victimes et les collectifs à l'élaboration des politiques publiques.

      • Améliorer la cohérence entre les différentes institutions impliquées dans la prise en charge des situations signalées (école, justice, etc.).

      • Réfléchir à la démultiplication des numéros d'appel et à leur lisibilité.

      • Soutenir la recherche en sciences de l'éducation sur ces sujets.

      Constats et inquiétudes :

      • Manque de données consolidées et précises sur les violences en milieu scolaire, notamment dans le privé sous contrat et hors contrat.

      • Retard significatif dans la mise en place de dispositifs de prévention et d'alerte systématiques par rapport à d'autres risques (incendie, intrusion).

      • Démultiplication des numéros d'appel et des commissions, nuisant à la lisibilité.

      • Manque de clarté et d'uniformité dans les procédures de signalement et de prise de décision.

      • Difficulté de faire respecter l'obligation de signalement au procureur pour tous les personnels, notamment ceux qui ne sont pas fonctionnaires.

      • Vulnérabilité accrue des établissements avec internats ou offrant des conditions d'exposition particulières.

      • Absence de contrôle et de régulation suffisants dans les établissements privés hors contrat.

      • Manque de moyens de la CIIVISE pour approfondir certains sujets (handicap, outre-mer).

      • Inquiétude sur l'avenir de la recherche en sciences de l'éducation.

      • Lenteur du temps judiciaire pour les victimes.

      • Persistance de l'omerta et des dénis.

      Points en suspens et à approfondir :

      • Impact précis des révélations récentes sur les données de la CIIVISE et l'évolution de la proportion des violences institutionnelles.

      • Modalités concrètes d'extension des dispositifs (Fait Établissement, Phare) aux établissements privés.

      • Adaptation des protocoles et de l'accompagnement des équipes de direction dans les établissements privés.

      • Mise en place de cellules de dialogue interprofessionnelles.

      • Financement et organisation de la recherche en sciences de l'éducation sur les violences.

      • Moyens à dégager pour la CIIVISE afin d'approfondir les sujets spécifiques (handicap, outre-mer).

      • Évaluation des "dialogues de territoire" de la CIIVISE et identification des leviers pour les obstacles aux coopérations interinstitutionnelles.

      • Réflexion sur la refonte ou la clarification des numéros d'appel d'urgence.

      • Amélioration du contrôle des établissements privés hors contrat.

      Conclusion :

      • L'audition de la CIIVISE met en lumière l'ampleur des violences sexuelles en milieu scolaire et le besoin urgent d'une réponse globale et coordonnée.

      Bien que des avancées récentes soient notées (protocoles de signalement, programme Phare), des lacunes importantes subsistent, notamment concernant la prévention, le système de signalement et de contrôle dans tous les types d'établissements, la formation des personnels, et la prise en compte des vulnérabilités spécifiques.

      La CIIVISE insiste sur la nécessité d'une approche transversale, d'une culture de vigilance et d'une participation active des victimes pour construire des politiques publiques efficaces.

      L'accélération du temps judiciaire et la levée de l'omerta sont également des enjeux cruciaux.

      Les travaux en cours de la CIIVISE et ceux de la commission d'enquête parlementaire devraient permettre de formuler des propositions concrètes pour mieux protéger les enfants dans les établissements scolaires.

    1. Note de Synthèse sur les Travaux de la Commission Indépendante sur l'Inceste et les Violences Sexuelles faites aux Enfants (CIIVISE)

      Date : 2025

      Sujet : Examen des missions et des travaux de la CIIVISE, points clés soulevés lors de l'audition parlementaire.

      Sources : Excerpts from "🔴Missions de la Commission Indépendante sur l'Inceste et les Violences Sexuelles faites aux Enfants" (enregistrement audio).

      1. Contexte et Mission de la CIIVISE

      La Commission Indépendante sur l'Inceste et les Violences Sexuelles faites aux Enfants (CIIVISE), mise en place en mars 2021, a eu un rôle essentiel dans la prise de conscience collective de l'ampleur des violences sexuelles et incestueuses sur les enfants en France.

      Sa mission initiale était double : "d'écouter, de recueillir la parole des victimes de violence sexuelle durant leur enfance et de préconiser des politiques publiques pour renforcer leur protection".

      Ce travail a généré "une prise de conscience collective de l'ampleur des violents sexuelles incestueuses commis sur les enfants devenus adultes".

      La CIIVISE a achevé un cycle de travail sur le recueil de témoignages d'adultes ayant été victimes dans leur enfance et a remis un rapport en novembre 2023, formulant 82 recommandations.

      Une nouvelle gouvernance et une feuille de route ont été mises en place en avril 2024, maintenant notamment la ligne d'écoute pour les victimes.

      2. Chiffres et Ampleur du Phénomène

      Les chiffres présentés soulignent la gravité de la situation en France :

      • 160 000 enfants sont victimes de violence sexuelle en France chaque année, selon le rapport de la CIIVISE de novembre 2023.
      • Un enfant est victime de viol ou d'agression sexuelle "toutes les 3 minutes en France".
      • Dans 81 % des cas de violence sexuelle sur mineurs, l'agresseur est un membre de la famille. Il est précisé que ces violences sont plus souvent commises par un père, un grand-père, un frère, ou un oncle.
      • Trois enfants en moyenne par classe auraient été victimes d'inceste.
      • 88 % des victimes estiment que ces violences ont eu un impact sur leur santé psychique. Le psychotrauma et ses conséquences restent encore méconnus malgré des conséquences "désastreuses".

      3. Vulnérabilités Spécifiques

      Certaines populations d'enfants sont particulièrement exposées :

      • Enfants en situation de handicap : Ils ont "trois fois plus de risque d'être victime de violence sexuelle". Les petites filles présentant une déficience intellectuelle courent un risque "six fois supérieur à la moyenne". Les enfants non oralisants présentent une difficulté particulière en termes de repérage.
      • Femmes autistes : 88 % des femmes autistes sont victimes de violence sexuelle selon une étude.
      • Territoires d'outre-mer : La prévalence est particulièrement élevée, avec par exemple une exposition supérieure de 60 % pour les femmes en Martinique.
      • Violences en ligne (Cyberpédocriminalité) : Internet est un "facilitateur de mise en contact des pédocriminels entre eux mais surtout un facilitateur d'entrée en contact avec les enfants". Des phénomènes comme le grooming et la sextorsion sont en "croissance exponentielle", avec 28 737 signalements en 2024, soit une augmentation de 7000 % en 3 ans. Le temps nécessaire pour un pédocriminel d'entrer en contact avec un mineur sur les réseaux sociaux est évalué à "moins d'une minute".

      4. Conséquences des Violences

      L'inceste et les violences sexuelles sur les enfants ne détruisent pas seulement l'enfance, mais "fracturent la confiance en autrui, en soi-même, en la justice".

      Ils "marquent à vie ceux qui en sont victimes" et détruisent "des vies mais aussi des générations entières".

      La reconnaissance du psychotrauma et ses conséquences sur la santé mentale et physique des enfants sont cruciales mais encore méconnues.

      5. Recommandations et Travaux en Cours de la CIIVISE

      La CIIVISE a émis 82 recommandations en novembre 2023 pour réformer les systèmes judiciaire, éducatif et de santé. Parmi les recommandations prioritaires ou les travaux en cours :

      • Garantie de soins spécialisés dans le psychotrauma : Mise en œuvre d'un "parcours de soins modélisé".
      • Prévention : La prévention doit devenir "l'affaire non de quelques-uns mais bien de tous". La mise en place de "séances d'éducation sexuelle et affective dès la maternelle me semble urgente".
      • Repérage et Détection : Coordination du repérage et de la détection des violences avec le personnel du périscolaire, les cantines, les agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (ATSEM).
      • Audit des dispositifs de signalement : Demande d'un audit sur les dispositifs existants dans "tous les établissements accueillant des enfants".
      • Ordonnance de protection de l'enfant : Mise en place d'une "urgence de sûreté de l'enfant, de protection de l'enfant" pour garantir la protection immédiate d'un enfant en danger. Il est inacceptable qu'un enfant doive retourner chez un parent potentiellement agresseur pendant l'enquête.
      • Imprescriptibilité des viols et agressions sexuelles contre les enfants : Recommandation "prioritaire" pour garantir la reconnaissance et l'accès à la justice pour les victimes, même des années plus tard.
      • Suspension des visites médiatisées : Interrogation sur le maintien de ces visites qui livrent souvent l'enfant à son agresseur sans contrôle suffisant.
      • Renforcement des moyens des services sociaux et de santé scolaire : Souligné comme essentiel.
      • Travaux thématiques approfondis : Sur le handicap, l'outre-mer et la cyberpédocriminalité.
      • Module de sensibilisation en ligne : En partenariat avec l'EHESP, gratuit et accessible à tous.
      • Projet "Enfants et Adolescents de la CIIVISE" : Écoute des enfants et adolescents sur leurs expériences et propositions pour être mieux préparés aux risques. Un groupe miroir d'adolescents travaille sur des propositions concrètes, notamment sur la pair-aidance et la prévention des violences en ligne. Auditions d'enfants dans les classes et centres sociaux.
      • Classement et organisation des témoignages : Pour les rendre accessibles aux chercheurs et à la société pour des actions mémorielles.
      • Action de coopération territoriale : Mobilisation des autorités publiques dans le Nord et la Seine-Saint-Denis pour une meilleure coopération dans la réponse et la prévention.
      • Travail sur les mineurs auteurs : Reconnaissance que 27 % des auteurs ont moins de 13 ans, soulignant la complexité, notamment pour l'inceste frère-sœur, et la nécessité d'une approche thérapeutique. Des pistes de travail incluent l'apprentissage pour différencier les jeux sexuels des violences et la construction d'un réseau de soins.

      6. Défis et Besoins pour l'Avenir

      Plusieurs défis et besoins sont soulevés :

      • Soutien politique et législatif : Les recommandations ne seront efficaces que si elles sont soutenues activement par les législateurs et responsables politiques.

      Il est nécessaire d'avoir "une législation plus protectrice, d'un système judiciaire plus réactif et plus bienveillant".

      • Moyens financiers et humains : Les moyens humains ont diminué pour la deuxième phase de la CIIVISE, avec un collège directeur bénévole.

      Bien que le budget financier ait augmenté de 20 %, il ne permet pas de couvrir des missions essentielles comme les déplacements en outre-mer.

      Des moyens supplémentaires sont nécessaires pour garantir que les recommandations se traduisent en droit commun.

      • Pérennité de la CIIVISE et articulation avec d'autres instances : La question de la pérennité de la commission est soulevée face à l'écosystème existant (haut commissariat à l'enfance, délégation interministérielle de l'aide aux victimes, etc.).

      La CIIVISE demande une prolongation d'un an pour terminer ses travaux, transférer ses acquis et s'assurer que les questions d'inceste et de violences sexuelles ne soient pas noyées dans les priorités générales de la protection de l'enfance.

      • Lutte contre le silence et le déni institutionnel/sociétal : Le silence, imposé par la société, les familles et les institutions, a permis aux violences de persister.

      Les affaires récentes (Betarram, Périco, Le Squarnec) rappellent les défaillances systémiques et le fait que la parole des enfants n'est pas toujours écoutée. Il faut passer d'une réponse "à chaque crise" à une approche globale et faire de la société une société vigilante.

      • Prise en compte de la parole des mères protectrices : Régulièrement mise en cause, notamment par le concept d'aliénation parentale, il est recommandé de "toujours croire la parole des enfants et des mères protectrices".

      • Repérage et prévention dans le milieu scolaire : Les affaires comme celle de Betarram soulignent que l'école peut aussi être un lieu de maltraitance. Des mesures réactives ne suffisent pas ; il faut prévenir l'effet de violence.

      Les dispositifs de remontée d'alerte sont inexistants dans certains secteurs comme l'éducation nationale, les crèches, l'ASE et les IME.

      • Accompagnement des victimes au-delà de la ligne d'écoute :

      Il est important de comprendre comment les victimes sont réorientées après un appel (vers des professionnels de santé spécialisés, des associations, la justice, etc.), en particulier lorsque les faits sont prescrits.

      • Gestion des mineurs auteurs : Comment accompagner les professionnels confrontés à des situations de violences sexuelles entre mineurs de moins de 13 ans, qui ne relèvent pas de la justice pénale, mais nécessitent néanmoins une réponse pour les victimes et un accompagnement pour les auteurs (souvent eux-mêmes victimes ou exposés à un climat incestuel).

      7. Appel à l'Action

      La CIIVISE lance un appel fort aux législateurs et à la société pour agir :

      "Nous ne devons pas laisser les Français devant le spectacle terrifiant des violences déjà commises et pendant des décennies en toute impunité." Ils appellent à être "les instruments de ce changement" et à faire de la lutte contre l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants une "priorité nationale".

      C'est un "combat... de toute une société qui refuse de détourner le regard face à l'inacceptable". Il faut "combattre le déni et agir". Chaque voix qui s'élève est une "voix de vérité et de justice".

      En conclusion, l'audition a mis en lumière le travail considérable déjà accompli par la CIIVISE, l'ampleur alarmante des violences sexuelles et incestueuses sur les enfants en France, la vulnérabilité de certaines populations, les recommandations cruciales émises pour y faire face, mais aussi les défis persistants en termes de moyens, de soutien politique et de changement de culture sociétale pour garantir une protection et une réparation effectives des victimes.

      La demande de prolongation de la mission et l'appel à l'action soulignent l'urgence de poursuivre et d'amplifier les efforts dans ce domaine.

  3. Feb 2025
  4. Jun 2024
    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:26:37][^2^][2]:

      La vidéo intitulée "Enfants, objets ou sujets de droits ?" présente une session plénière du Conseil économique, social et environnemental (CESE) en France, axée sur les droits des enfants. La discussion porte sur la manière dont les enfants sont perçus dans la société, l'importance de leur donner la parole et de les considérer comme des sujets de droits à part entière. Les intervenants soulignent la nécessité d'une éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (EVARS) adaptée à tous les âges et la participation active des jeunes dans les débats sur ces sujets.

      Points forts:

      • [00:00:00][^3^][3] Introduction de la session

        • Présentation du CESE et de son rôle dans l'élaboration des politiques publiques
        • Importance de la société civile et de la participation citoyenne
      • [00:07:01][^4^][4] Débat sur les droits des enfants

        • Discussion sur la place de l'enfant dans la société et les rapports de pouvoir
        • Échanges sur l'éducation à la vie affective et sexuelle
      • [00:17:44][^5^][5] Intervention des jeunes

        • Présentation du Conseil français des associations pour les droits de l'enfant (COFRADE)
        • Témoignages de jeunes sur l'éducation affective, relationnelle et sexuelle

      Résumé de la vidéo [00:26:39][^1^][1] - [00:51:04][^2^][2]:

      La vidéo traite de l'importance de l'éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (EVARS) pour les enfants et les jeunes. Elle met en lumière les défis rencontrés dans la mise en œuvre de cette éducation et l'importance de l'implication des parents et des professionnels. Les discussions soulignent la nécessité d'aborder des sujets sensibles comme la sexualité et les violences sexuelles dès le plus jeune âge pour armer les enfants avec les connaissances nécessaires pour se protéger.

      Points forts:

      • [00:26:39][^3^][3] L'éducation EVARS

        • Importance de l'éducation EVARS pour établir des relations saines
        • Nécessité de dépasser les tabous et d'inclure les parents dans l'éducation
        • Absence d'âge spécifique pour commencer l'éducation sexuelle
      • [00:27:43][^4^][4] Intervention des jeunes

        • Les jeunes soulèvent la question de la relation entre parents et enfants
        • Ils insistent sur la connaissance des EVARS par les représentants des enfants
        • L'emploi du temps chargé des parents ne doit pas être un obstacle à l'éducation
      • [00:28:50][^5^][5] Mise en pratique de l'EVARS

        • Débat sur la composition des groupes d'EVARS, mixtes ou non
        • Discussion sur les tabous et la gêne liée à certains sujets
        • Importance de la mixité pour briser les tabous et partager les connaissances
      • [00:31:12][^6^][6] Qui doit dispenser l'EVARS

        • Débat sur l'intervenant idéal pour l'EVARS : externe ou interne
        • Avantages d'un intervenant extérieur pour la liberté d'expression
        • Nécessité d'une formation adéquate pour les intervenants
      • [00:34:08][^7^][7] Lieux d'enseignement de l'EVARS

        • L'EVARS doit être enseignée à l'école mais aussi dans d'autres lieux
        • Importance des loisirs et du numérique dans l'éducation des enfants
        • L'EVARS ne doit pas être limitée à l'école, elle doit être accessible partout
      • [00:37:21][^8^][8] Violence sexiste et sexuelle

        • L'environnement violent dans lequel grandissent les enfants
        • Nécessité de lutter contre les systèmes de domination et d'appropriation du corps
        • Importance de l'éducation pour prévenir la violence et promouvoir l'égalité

      Résumé de la vidéo [00:51:08][^1^][1] - [01:18:58][^2^][2]:

      La troisième partie de la vidéo aborde la formation des professionnels de santé et de justice sur la violence et l'éducation à la vie relationnelle, sexuelle et affective (EVARS). Elle souligne l'importance de l'instruction et de l'éducation dans le développement des enfants en tant que citoyens et la nécessité d'une politique publique qui crée du commun tout en respectant la vie privée.

      Points forts:

      • [00:51:08][^3^][3] Formation sur la violence et l'EVAR

        • Nécessité d'une formation approfondie pour les professionnels
        • Lien entre l'instruction et l'éducation pour grandir
      • [00:57:00][^4^][4] Le corps et l'éducation

        • Le corps comme point de départ solide pour une politique publique
        • Importance de parler ouvertement du corps des filles et des garçons
      • [01:04:02][^5^][5] Droits des enfants et leur effectivité

        • Écart entre les droits annoncés et leur application réelle
        • Importance de l'écoute et de la prise en compte des besoins des enfants
      • [01:10:03][^6^][6] Protection de l'enfance et reconnaissance des violences

        • Statistiques alarmantes sur les violences sexuelles contre les enfants
        • Coût sociétal élevé dû à l'impunité et au manque de soins spécialisés

      Résumé de la vidéo [01:19:00][^1^][1] - [01:43:54][^2^][2]:

      La quatrième partie de la vidéo se concentre sur la protection de l'enfance et le droit des enfants à être entendus dans les processus judiciaires et sociaux. Les intervenants discutent de l'importance de la formation des professionnels pour recueillir la parole des enfants et de la nécessité d'une politique publique qui soutient les enfants en tant que sujets de droits. Ils soulignent également les défis liés à l'exécution des décisions de justice et les disparités territoriales dans la protection de l'enfance.

      Points forts:

      • [01:19:00][^3^][3] Droit des enfants à être entendus

        • Formation des professionnels pour écouter les enfants
        • Difficultés rencontrées par les enfants dans les commissariats
      • [01:20:10][^4^][4] Expérience universelle de l'enfance

        • Réflexion sur l'oubli de l'adulte de ce que c'est d'être un enfant
        • Importance de la confiance et de l'espoir dans le regard des enfants
      • [01:25:00][^5^][5] Formation et politique publique

        • Nécessité d'une politique publique pour former à croire les enfants
        • Présentation d'un programme de formation pour les professionnels
      • [01:27:01][^6^][6] Enfants comme sujets de droit

        • Débat sur le chemin restant pour faire des enfants des sujets de droit
        • Importance de l'intérêt supérieur de l'enfant dans les politiques publiques
      • [01:31:01][^7^][7] Violence et éducation relationnelle

        • Discussion sur la violence éducative et la protection de l'enfance
        • Évocation des réclamations reçues concernant la protection de l'enfance
      • [01:37:00][^8^][8] Autorité parentale et violence

        • Réflexion sur l'autorité parentale excluant la violence
        • Évolution de la législation et de la perception de l'autorité parentale

      Résumé de la vidéo [01:43:56][^1^][1] - [02:09:12][^2^][2]:

      La cinquième partie de la vidéo aborde les défis de la protection de l'enfance en France, notamment les difficultés d'exécution des décisions de justice concernant les enfants et les disparités entre les départements. Les intervenants discutent de l'importance de soutenir les professionnels du secteur social et de la nécessité d'une meilleure formation pour écouter et comprendre les enfants. Ils soulignent également le rôle crucial de l'éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (EVARS) dès le plus jeune âge pour prévenir les violences et promouvoir l'égalité.

      Points forts:

      • [01:43:56][^3^][3] Problèmes de la protection de l'enfance

        • Difficultés d'application des décisions de justice
        • Inégalités entre les départements
        • Importance de la formation des professionnels
      • [01:52:06][^4^][4] Rôle de l'éducation EVARS

        • Nécessité d'une éducation EVARS précoce
        • Impact de la pornographie sur les jeunes
        • Débat sur le moment approprié pour aborder la pornographie dans l'EVARS
      • [02:00:03][^5^][5] Violence entre mineurs

        • Prévalence de la violence sexuelle entre mineurs
        • Manque de soutien pour les professionnels du lien social
        • Importance de l'écoute et de la compréhension des enfants

      Résumé de la vidéo 02:09:14 - 02:31:40:

      La sixième partie de la vidéo se concentre sur les défis de la protection de l'enfance et les droits des enfants en France. Les intervenants discutent de l'importance de l'éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (EVAR), de la nécessité d'écouter et de protéger les enfants, et de l'impact des structures de pouvoir et de domination dans les familles et la société. Ils soulignent également les difficultés rencontrées par les enfants et les professionnels dans le système judiciaire et social.

      Points forts: + [02:09:14][^1^][1] Témoignages et débats * Échanges sur les expériences personnelles des jeunes * Discussion sur la violence entre enfants et adolescents * Importance de l'EVARS pour prévenir les comportements abusifs

      • [02:11:02][^2^][2] Rôle des professionnels et de l'EVAR

        • Débat sur l'importance de l'EVARS et la formation des professionnels
        • Nécessité d'un contenu adapté au développement des enfants
        • Impact de la pornographie et des idées fausses sur les jeunes
      • [02:15:56][^3^][3] Opposition à l'EVARS et protection des enfants

        • Discussion sur les oppositions à l'EVARS pour de mauvaises raisons
        • Importance de protéger les enfants contre les violences et agressions
        • Rôle des parents et de la société dans la protection et l'éducation des enfants
      • [02:20:56][^4^][4] Autorité parentale et droits des enfants

        • Réflexion sur l'autorité parentale et les rapports de pouvoir
        • Nécessité de lutter contre la domination patriarcale et le tabou de l'inceste
        • Importance de l'écoute inconditionnelle et de la protection des enfants
  5. May 2024
    1. il faut donc attendre le début du 21e siècle pour que les abus sexuels à l'encontre des enfants entrent 00:20:39 véritablement dans l'espace public et qu'on en découvre l'étendue à l'école dans le sport dans les églises dans le monde artistique dans l'univers 00:20:50 familial la plus importante métaanalyse réalisée à partir de 179 enquêtes épidémiologiques une métaanalyse c'est ce qui rassemble un ensemble de de données 00:21:02 d'autres enquêtes donc de 179 enquêtes épidémiologique mené en Europe et en Amérique du Nord établit que la fréquence des abus sexuels sans contact physique est de 2,6 % chez les garçons 00:21:16 et 6,7 % chez les filles avec contact physique de 4 et 12,7 % respectivement avec pénétration de 2 et 5,8 % respectivement 00:21:29 dans 8 % des cas ces violences avaient commencé avant l'âge de 5 ans en France le rapport publié en 2023 par la civise la commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles 00:21:40 faites aux enfants évalue à 160000 le nombre d'abus sexuel commis chaque année contre des enfants à 3,9 million le nombre de femmes qui ont été victimes de telle violence avant l'âge de 18 ans 00:21:53 soit 14,5 % et 1,5 million le nombre de homme affecté de la sorte soit 6,4 %. donc au total plus d'un adulte sur 10 a fait l'objet d'agression sexuelle dans 00:22:05 l'enfance l'âge moyen de début étant 8 ans et demi dans plus de 8 cas sur 10 il s'agit d'inceste une fois sur qu le père une fois sur 5 un frère la victime ne fait 00:22:17 immé ne fait immédiatement état de l'agression subie que dans moins d'un cas sur 10 lorsqu'il s'agit d'inceste
  6. Apr 2024
    1. Résumé de la vidéo [00:00:02][^1^][1] - [00:08:05][^2^][2] : Cette vidéo aborde la protection des enfants contre les violences sexuelles en France. Elle souligne l'importance de la prise de conscience collective et des réponses politiques à ce phénomène systémique. La vidéo met en lumière les avancées législatives, comme la loi qui établit qu'aucun mineur de moins de 15 ans ne peut consentir à une relation sexuelle, et les efforts pour mettre en œuvre des recommandations visant à protéger les enfants.

      Points forts : + [00:00:13][^3^][3] La prise de parole et la sensibilisation * Importance des témoignages recueillis * Reconnaissance du problème systémique * Nécessité d'une réponse politique + [00:01:56][^4^][4] Les avancées législatives * Loi Billon votée en avril 2021 * Fixation de l'âge de consentement à 15 ans * Protection renforcée dans le cadre familial + [00:03:07][^5^][5] L'ordonnance de sûreté de l'enfant * Proposition pour prioriser la protection immédiate de l'enfant * Importance de ne pas exposer l'enfant à l'agresseur * Appel à des moyens adaptés pour l'application des lois + [00:05:40][^6^][6] Les débats et les blocages * Discussion sur l'imprescriptibilité et le secret médical * Propositions pour améliorer la protection des enfants * Importance de la formation et des ressources pour les professionnels

  7. Feb 2024
    1. Cette vidéo est une audition du co-président de la Commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (CIIVISE), Edouard Durand, devant la commission des lois de l'Assemblée nationale le 19 juillet 2023.

      Il présente le bilan du travail de la CIIVISE, notamment son dernier avis sur le coût du déni des violences sexuelles faites aux enfants, estimé à 9,7 milliards d'euros par an.

      Il répond également aux questions des députés sur les enjeux de la prévention, de la prise en charge, de la justice et de la reconnaissance des victimes.

    1. Cette vidéo est une audition de Monsieur le Juge Durand, co-président de la commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants, par la délégation au droit de l'enfant de l'Assemblée nationale. Il présente les missions, l'organisation, les témoignages et les préconisations de la commission.

    1. Résumé vidéo [00:00:00][^1^][1] - [01:38:58][^2^][2]:

      Cette vidéo est une audition du juge Édouard Durand, président de la Commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (CIVIS), par la délégation aux droits des femmes du Sénat. Il expose les travaux, les constats et les recommandations de la CIVIS sur la prévention, la protection et la réparation des victimes de violences sexuelles dans l'enfance.

      Temps forts: + [00:00:00][^3^][3] Introduction de la présidente de la délégation aux droits des femmes * Présente le juge Durand et la CIVIS * Rappelle le contexte et les objectifs de la commission * Pose une question sur le financement et le budget de la CIVIS + [00:03:44][^4^][4] Présentation du juge Durand * Rappelle le discours du président de la République sur l'inceste * Décrit la réalité et l'ampleur des violences sexuelles faites aux enfants * Partage des témoignages de victimes recueillis par la CIVIS + [00:21:01][^5^][5] Questions des sénatrices et des sénateurs * Interrogent le juge Durand sur les préconisations de la CIVIS * Abordent des sujets comme la prescription, la formation, l'éducation, la pornographie, etc. * Soulignent les difficultés et les enjeux de la lutte contre les violences sexuelles + [01:38:35][^6^][6] Conclusion du juge Durand * Répond aux questions et aux remarques des parlementaires * Insiste sur la nécessité de maintenir la CIVIS comme une institution originale et autonome * Appelle à une prise de conscience collective et à une mobilisation politique

    1. Cette vidéo est une présentation des travaux de la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (CIVISE), animée par Karine TP et Elsa Bertagnolo, psychologues cliniciennes. Elles exposent les objectifs, les méthodes, les chiffres et les préconisations de la CIVISE, ainsi que les enjeux pour les professionnels et les victimes.

    1. Résumé vidéo [01:04:22][^1^][1] - [01:20:47][^2^][2]:

      La partie 4 de la vidéo parle de la résilience assistée chez les enfants maltraités et des facteurs qui peuvent la favoriser. L'intervenant, Manuel Abro, présente les résultats de ses recherches et de la commission pour l'inceste (CIVIS), ainsi que des exemples et des outils pratiques.

      Points forts: + [01:04:22][^3^][3] L'importance de la juste proximité * Plutôt que de la juste distance, il faut être proche et sécurisant pour l'enfant * Il faut éviter de le juger ou de le culpabiliser * Il faut lui dire qu'on le croit et qu'on le protège + [01:07:08][^4^][4] Les chiffres de la CIVIS * 10 % des enfants sont en danger * Le soutien social est essentiel pour réduire les impacts à long terme * 60 % des professionnels ne font rien pour protéger l'enfant + [01:09:24][^5^][5] La synthèse de la résilience assistée * Il faut créer un environnement sécure et stable * Il faut permettre à l'enfant de transformer ce qui lui est arrivé * Il faut l'accompagner dans son développement personnel et social + [01:13:46][^6^][6] Les questions du public * Sur les facteurs clés pour promouvoir la résilience au sein du système scolaire * Sur la possibilité d'être résilient sans avoir eu de milieu sécure dès la naissance * Sur la proposition d'être un lien de résilience pour un enfant * Sur les limites de la résilience scolaire * Sur la méthode pour arriver au chiffre de 60 % des professionnels qui ne font rien