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  1. May 2025
    1. Synthèse de l'audition d'associations de défense des enfants victimes de violences

      Contexte de l'audition: Cette audition, diffusée en direct et faisant l'objet d'un compte-rendu écrit, s'inscrit dans le cadre d'une commission d'enquête parlementaire initiée en raison d'affaires récentes de violence contre les enfants, notamment l'affaire Bétharram et l'affaire du village d'enfants de Riyaumont.

      L'objectif principal de la commission est de comprendre les actions menées par les associations pour protéger les enfants dans les établissements scolaires (où ils passent une part importante de leur temps, surtout en internat) et de formuler des préconisations pour renforcer le contrôle de l'État sur ces établissements afin de prévenir de telles violences.

      L'audition a lieu en présence de représentant(e)s de * l'association l'Enfant Bleu, * de l'association Les Maltraitances Moi J'en Parle, et * de l'association Mouve Enfant.

      Les personnes auditionnées ont prêté serment de dire la vérité.

      Principaux Thèmes et Idées Clés:

      **1. La nature des violences traitées par les associations : **

      • Les associations auditionnées traitent une large palette de violences contre les enfants : physiques, psychologiques, sexuelles, négligence grave, ainsi que le harcèlement et le cyberharcèlement.

      • L'Enfant Bleu signale que 90% des maltraitances qu'ils traitent sont intrafamiliales, bien qu'ils rencontrent également des cas en milieu scolaire.

      • Les Maltraitances Moi J'en Parle traite principalement des violences intrafamiliales, incluant les violences éducatives ordinaires, mais aussi le harcèlement et le cyberharcèlement, et intervient dans la formation des adultes.

      • Mouve Enfant traite également tous types de violences, avec une particularité forte sur les violences pédocriminelles, notamment celles commises au sein de l'Église, étant un mouvement de survivant(e)s.

      2. Les violences en milieu scolaire et la difficulté à faire remonter l'information :

      • Bien que les violences intrafamiliales soient majoritaires, les associations rencontrent des cas de violences commises dans les établissements scolaires, soit par des adultes sur des enfants, soit entre enfants (y compris des agressions sexuelles).

      • Un point crucial soulevé est la "loi du silence" et la difficulté de faire sortir la parole du milieu scolaire et de l'Éducation Nationale.

      Il existe des niveaux de frein à la remontée de l'information : * Au sein de l'école, où l'équipe peut avoir du mal à imaginer des problèmes ou à ne pas vouloir briser une alliance avec les parents ou la confiance en leurs collègues.

      • À un niveau hiérarchique supérieur, où l'information ne sort pas de l'Éducation Nationale et ne donne pas lieu à une information préoccupante ou un signalement, comme dans l'affaire de la petite Amandine.

      • La question du périscolaire est également soulevée, soulignant une déresponsabilisation possible entre l'école et la mairie.

      Les associations obtiennent des informations sur les violences en milieu scolaire de diverses manières :

      • Via des appels de parents ou d'anciennes victimes.

      • Par des appels de professionnels de l'Éducation Nationale qui ne savent pas comment réagir ou ne sont pas soutenus par leur hiérarchie.

      • Lors de leurs interventions de prévention dans les écoles, où les enfants font souvent des révélations.

      L'Enfant Bleu signale un nombre important de révélations suite à leurs interventions.

      3. La prévention, la formation et la culture de la protection :

      • La prévention est considérée comme essentielle. Les enfants ne connaissent souvent pas les différentes formes de violence ni les interdits, ce qui rend difficile pour eux de parler. Informer les enfants sur les violences et leurs droits est une priorité nationale.

      • La formation de la communauté éducative (enseignants et personnel périscolaire) est jugée indispensable.

      Beaucoup d'enseignants ne sont pas formés pour repérer, aborder le sujet avec les enfants, ou savent à peine comment faire une information préoccupante (IP).

      La formation leur donne des outils et les renforce.

      • Il est nécessaire de changer la culture actuelle, qui est davantage axée sur le déni, l'omerta et le "pas de vague", pour une culture de la protection où l'enfant est considéré comme une personne à part entière dont la parole doit être entendue immédiatement et suivie d'action.

      • Il est important d'informer les parents également sur les droits de l'enfant pour éviter les incompréhensions et les conflits.

      4. Le rôle et les difficultés des associations :

      • Les associations interviennent dans la prévention et le repérage des enfants victimes de violence, aidant un nombre significatif d'enfants.

      • Elles sont confrontées à la difficulté d'obtenir l'agrément de l'Éducation Nationale, ce qui peut freiner leurs interventions malgré la demande croissante.

      L'agrément est perçu comme une réassurance mais pas comme la seule condition d'intervention, les chefs d'établissement ayant une grande autonomie de décision.

      • Il semble y avoir une iniquité territoriale dans les possibilités d'intervention des associations.

      • Un point particulièrement critiqué est la règle, spécifiée par l'Éducation Nationale pour certaines associations, selon laquelle ce n'est pas aux associations de "recueillir" la parole de l'enfant, mais de la transmettre aux services sociaux.

      Cette distinction entre "accueil" et "recueil" est jugée absurde et contre-productive.

      • Les associations ont le sentiment de faire le travail que l'État devrait faire et manquent cruellement de moyens humains et financiers.

      Elles subissent des coupes budgétaires malgré l'urgence de la situation.

      5. Le constat d'un dysfonctionnement systémique et du manque de volonté politique :

      • Les intervenants, notamment Arnaud Galet de Mouve Enfant, expriment une amertume face au manque d'action malgré les nombreux rapports (rapport Sauvé, rapports de la CIVISE) qui ont documenté l'ampleur de la pédocriminalité et des violences et formulé des préconisations.

      • Il y a un dysfonctionnement hiérarchique avéré, notamment dans l'enseignement privé, où le secrétaire général de l'enseignement catholique lui-même reconnaît ne pas savoir ce qui se passe dans les établissements.

      • Le système de signalement et de traitement des informations préoccupantes (IP) est jugé inefficace.

      Les délais sont trop longs (jusqu'à 18 mois ou 2 ans pour les évaluations) et il n'y a pas de retour aux professionnels qui ont fait le signalement, ce qui nuit à la confiance.

      • Les intervenants dénoncent une absence de volonté politique forte pour mettre fin aux violences contre les enfants, malgré les chiffres alarmants (160 000 enfants victimes de violence sexuelle chaque année, un enfant meurt tous les 5 jours).

      • La commission d'enquête est vue avec un certain scepticisme au vu des expériences passées et du manque de suivi des rapports précédents.

      • L'absence de réponse du gouvernement français aux sollicitations du Comité des Droits de l'Enfant de l'ONU concernant les violences sexuelles dans l'Église est citée comme un exemple du manque d'action étatique.

      • L'idée d'un fichier centralisé des informations préoccupantes est soulevée comme un moyen essentiel de suivi, citant l'exemple tragique de la petite Marina.

      • La création d'un ministère de l'enfance et des familles est préconisée.

      6. Réflexions sur les programmes d'éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (EVARS):

      • L'arrivée du programme EVARS est vue comme un levier potentiel, mais les associations sont dubitatifs quant au niveau de préparation du système scolaire, notamment le manque de formation des enseignants.

      • Les associations se sentent légitimes pour déployer ces programmes, mais sont confrontées à des réticences (culturelles et politiques) et à la difficulté d'obtenir l'agrément, même lorsqu'elles en ont un.

      • La formation des enseignants uniquement en ligne (type MOOC) n'est pas jugée suffisante ; un contact direct et des cas pratiques sont nécessaires.

      7. La question de la prescription:

      Une des intervenantes a exprimé clairement sa position en faveur de l'imprescriptibilité des crimes sexuels sur les enfants.

      Citations Importantes:

      • Arnaud Galet (Mouve Enfant): "je me suis dit quand même un peu mon étonnement d'être ici pour différentes raisons bien sûr j'entends qu'il y a la question de l'affaire Betaram [...] mais nous on est en tête je dis nous en tant que victime de pédocriminalité dans l'église et c'est important pour moi de le dire d'emblé vous saz j'ai fait partie des 22 signalements il y a eu 330000 victimes de pédo criminalité dans l'église en 70 ans d'accord c'est ce que nous a appris le rapport sauvé"

      • Arnaud Galet (Mouve Enfant): "quand on dit qu'il y a eu 30 % qu'a fait la ministre de l'éducation nationale le ministre par de l'éducation nationale de l'époque à savoir Jean-Michel Blanquer rien rien qu'a fait Éric Duporetti ministre de la justice on aurait pu imaginer comme en Belgique une justice d'exception rien c'est ça c'est ça notre sujet fondamental quand même qu'il s'agit d'amener ici"

      • Arnaud Galet (Mouve Enfant): "il dit bien qu'il y a pas de lien hiérarchique donc ça répond un peu à la question je veux dire on fait ce qu'on veut en fait d'autant plus dans l'établissement privé"

      • Arnaud Galet (Mouve Enfant): "on s'épuise en fait il faut le dire les choses de manière très claire [...] mais bon sang qu'est-ce qu'il nous faut quand même tout est déjà écrit"

      • Arnaud Galet (Mouve Enfant): "l'état de droit est en faillite sur cette questionlà faut regarder les chiffres 160000 enfants victimes chaque année de violence sexuelle trois enfants par classe un enfant meurt tous les 5 jours sur les coups de ses parents enfin je veux dire on est où ici"

      • Arnaud Galet (Mouve Enfant): "je me pose la question entre les affaires qu'on a aujourd'hui Betaram le squarnec au niveau de l'hôpital extin à quel moment est-ce qu'on a une obligation de résultat quand on accueille des enfants dans ce pays"

      • Nathalie Kouni (Les Maltraitances Moi J'en Parle): "les enfants ne connaissent pas les violences dans leur ensemble à part le harcèlement en tout cas ils ne savent pas ce que referment le mot violence donc déjà c'est important au niveau de la prévention et aussi ne connaissent pas les interdits des violences"

      • Nathalie Kouni (Les Maltraitances Moi J'en Parle): "la majeure partie des enseignants ne sont pas formé à cette thématique ne savent pas repérer un enfant ne savent même pas aborder le sujet avec eux ont peur"

      • Nathalie Kouni (Les Maltraitances Moi J'en Parle): "il faut que l'éducation nationale s'ouvre davantage aussi je veux dire j'ai une grande pensée pour les victimes de Betara mais toutes les victimes d'hier et d'aujourd'hui parce que en fait dans ces histoires on a l'impression qu'on voit des traqus d'enfants finalement qui sont victimes de violence de barbarie atroce"

      • Nathalie Kouni (Les Maltraitances Moi J'en Parle): "pas faire de bruit pas de vague donc déjà quand ça se passe sur les enfants au niveau intrafamilial c'est compliqué mais quand ça se passe dans les établissements je pense que ça allait encore plus pour que ça sorte ou en tout cas agir"

      • Nathalie Kouni (Les Maltraitances Moi J'en Parle): "il y a aucun retour sur les IP et les signalements ça crée un vrai problème de confiance aussi"

      • Nathalie Kouni (Les Maltraitances Moi J'en Parle): "globalement l'enfant n'est pas vendeur l'enfant ne vote pas l'enfant ne manifeste pas l'enfant se tait donc quand on veut faire des choses pour les enfants déjà il faut connaître les enfants se rendre compte que ce sont des personnes à part entière avec des droits"

      • Nathalie Kouni (Les Maltraitances Moi J'en Parle): "on n'est pas dans une culture de la protection on est toujours dans une culture de la violence bien sûr on est dans la culture du déni de l'omerta du pas faire de bruit donc il faut changer cette culture"

      • Laura Morin (l'Enfant Bleu): "nous faisons le travail que l'État devrait faire"

      • Laura Morin (l'Enfant Bleu): "il est anormal que lorsqu'un enfant change d'école s'il y a eu un signalement sur cet enfant que la l'école suc après la succès ouai j'ai le même problème que vous madame j'arrive pas à dire le drit que l'école suivante voilà que l'école suivante ne soit pas au courant qu'il y ait eu un signalement sur cette petite enfant cet enfant"

      • Aïda Adisadé (Ancienne cheffe de bureau à la DGESco): "il y a parfois des décisions politiques qui entourent qui qui régissent la délivrance de l'agrément oui ou non sur les questions d'éducation la sexualité"

      • Aïda Adisadé (Ancienne cheffe de bureau à la DGESco): "pour éviter de nouveau d'avoir à affronter des des appels de parents ou des remontées vous voyez de de parents énervés on préfère éviter de donner trop opinion sur eux à des associations qui vont venir parler de sexualité aux enfants"

      • Aïda Adisadé (Ancienne cheffe de bureau à la DGESco): "le recueil ou l'accueil de la parole de l'enfant on est un peu dans du délire l'enfant il ne décide pas quand est-ce qu'il va parler à un moment donné il parle et à ce moment-là il faut être prêt il faut être prêt pour l'écouter et il faut être prêt pour embrayer pour que sa parole débouge sur quelque chose"

      • Aïda Adisadé (Ancienne cheffe de bureau à la DGESco): "est-ce qu'il y a une culture du tabou d'une culture de l'omerta dans l'éducation et sur quoi elle repose c'est de ça dont on parle c'est ça qui a permis que Betaram continue pendant de temps d'années"

      Propositions Clés des Associations:

      • Généraliser l'information auprès des enfants partout où ils se trouvent.

      • Développer la formation de la communauté éducative (enseignants et personnel périscolaire), incluant une formation initiale et continue obligatoire.

      • Allouer des ressources humaines et financières conséquentes pour la protection de l'enfance, notamment en créant des référents violence dans les écoles.

      • Dimensionner la chaîne de protection à la hauteur de l'enjeu, avec une prise en charge immédiate et une aide psychologique et juridique pour chaque enfant.

      • Réduire et respecter les délais d'évaluation des informations préoccupantes (IP) et des signalements, et assurer un retour systématique aux professionnels qui les ont effectués.

      • Sensibiliser les parents par tous les moyens.

      • Mettre en place un plan d'action piloté au plus haut niveau de l'État, incluant la création d'un ministère de l'enfance et des familles.

      • Mettre en place un fichier centralisé des informations préoccupantes.

      • Rendre les crimes sexuels sur les enfants imprescriptibles.

      Questions en Suspens et Points à Approfondir pour la Commission:

      • Obtenir les comptes-rendus des Conseils Nationaux et Académiques d'Agrément (CNAP) pour comprendre les critères de refus et les décisions politiques.

      • Clarifier la distinction entre "accueil" et "recueil" de la parole de l'enfant et les protocoles en place.

      • Examiner en détail le plan "Brisons le silence, agissons ensemble" et évaluer sa pertinence et son efficacité par rapport aux préconisations des associations.

      • Analyser les freins hiérarchiques et culturels au sein de l'Éducation Nationale qui empêchent la remontée de l'information et l'action.

      • Évaluer la possibilité de mettre en place un système d'obligation de résultat pour la protection des enfants dans les établissements accueillant des mineurs.

      • Étudier la situation particulière des outre-mer en matière de violences faites aux enfants.

      • Approfondir l'analyse du manque de moyens alloués à l'aide sociale à l'enfance.

      • Cette audition met en lumière l'urgence de la situation et le sentiment d'impuissance et de frustration des associations face à l'ampleur des violences et au manque d'action politique malgré des diagnostics et des préconisations clairs.

      Elle souligne la nécessité d'un changement culturel profond et d'un engagement fort de l'État pour assurer une protection réelle et efficace des enfants en France.

    1. Briefing : Morts violentes d'enfants dans le cadre familial et impact des violences conjugales sur les mineurs

      Date : 12 novembre 2024

      Sujet : Examen des rapports et des préoccupations concernant les morts violentes d'enfants dans le cadre familial et les mineurs victimes collatérales de violences conjugales. Sources :

      Extraits de la table ronde avec France Victimes et la Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme (CNCDH)

      Introduction :

      • Cette table ronde a réuni des représentants de la CNCDH et de France Victimes pour discuter de deux rapports alarmants publiés en 2024 : l'avis de la CNCDH sur les morts violentes d'enfants dans le milieu familial et le rapport de France Victimes sur les féminicides. L'objectif était d'explorer les constats, les défis et les recommandations pour mieux prévenir ces violences, détecter les situations à risque et améliorer la réponse institutionnelle et judiciaire. Les discussions ont mis en évidence la nécessité de changer de regard sur ces phénomènes, souvent considérés comme des faits divers isolés, pour en reconnaître la dimension structurelle et sociétale.

      Principaux Thèmes et Idées Clés :

      • L'ampleur et la sous-estimation des morts violentes d'enfants dans le milieu familial :
      • Le constat est alarmant : "un enfant décéderit tous les 5 jours à la suite de mauvais traitement".
      • Ce chiffre est considéré comme largement sous-estimé en raison d'une collecte de données incomplète et d'un cadrage sociétal qui tend à considérer ces décès comme des actes isolés plutôt que comme le résultat de violences structurelles.
      • Il y a une "énormément de mal à voir la part structurelle la part politique et la part sociétale dans ce phénomène".
      • Ces décès surviennent souvent après une succession d'épisodes violents, révélant des "failles d'Accompagnement des Parents".
      • Un continuum de violences :
      • Les morts violentes d'enfants sont souvent l'aboutissement d'un "continuum de violence" institué au sein de la famille et insuffisamment reconnu à l'extérieur.
      • Il est crucial de comprendre toute la chaîne de violence qui mène au décès.
      • Les enfants victimes collatérales de violences conjugales :
      • Le rapport de France Victimes sur les féminicides a mis en lumière l'impact dévastateur des violences conjugales sur les enfants, qui deviennent des "covictimes".
      • Une enquête de France Victimes a révélé que sur 33 victimes de féminicides ayant des enfants mineurs, 19 étaient présents au moment des faits et 11 y avaient directement assisté.
      • Malgré des signalements potentiels, très peu d'administrateurs ad hoc étaient désignés en amont et peu de mesures de protection étaient en place avant le féminicide.
      • Le constat est similaire après le féminicide : un nombre limité de mesures de protection et de désignations d'administrateurs ad hoc.
      • Défis dans la collecte de données et la qualification juridique :
      • La collecte des données sur les morts violentes d'enfants est incomplète et manque de fiabilité.
      • Les infractions pénales actuelles, souvent qualifiées de "violences aggravées", ne reflètent pas forcément le phénomène des morts violentes d'enfants, ce qui rend difficile sa quantification et sa définition, entravant la prévention.
      • Manque de soutien et failles dans la détection précoce :
      • Il est nécessaire de "mieux soutenir les parents" et "mieux agir [et] détecter au plus tôt".
      • Des failles sont identifiées dans l'accompagnement des parents, notamment dans les périodes prénatales et postnatales.
      • Des difficultés persistent dans le suivi des familles, en particulier celles qui échappent aux radars ou qui changent de département.
      • Le milieu scolaire est un lieu potentiel de détection (absentéisme scolaire), mais il manque de moyens (médecins scolaires) et les protocoles de signalement sont inégalement appliqués.
      • Les professionnels de santé rencontrent des difficultés pour concilier secret professionnel et protection de l'enfant en cas de suspicion de maltraitance.
      • Amélioration de la réponse judiciaire et institutionnelle :
      • Il est essentiel d'"améliorer la réponse judiciaire pour mieux qualifier juridiquement les morts violences des mineurs".
      • La récente loi de mars 2024 permet la suspension automatique de l'autorité parentale du parent poursuivi pour crime commis sur l'autre parent et la possibilité de retrait pour délit.
      • La mise en place d'une ordonnance de protection provisoire pour les mineurs, à l'image de celle pour les victimes de violences conjugales, est portée.
      • Les unités d'accueil pédiatriques enfants en danger (UAPED) montrent une grande disparité de fonctionnement et manquent de généralisation et d'harmonisation au niveau national.
      • Le manque de médecins légistes est une préoccupation majeure, impactant l'expertise et la matérialité des faits.
      • Le rôle crucial de l'administrateur ad hoc :
      • France Victimes insiste sur l'importance de la désignation systématique de l'administrateur ad hoc, qui est un "défenseur judiciaire" et un "représentant légal" des intérêts du mineur.
      • Ils regrettent l'absence de désignation dans un certain nombre de situations, notamment après les féminicides.
      • La mission d'administrateur ad hoc nécessite une revalorisation financière et une harmonisation de son statut et de ses missions.
      • L'accompagnement des mineurs victimes :
      • Il y a un besoin urgent et systématisé d'accompagnement des mineurs covictimes, tant en amont qu'en aval des faits de violence.
      • L'accompagnement pluridisciplinaire (psychologues, juristes, travailleurs sociaux) est essentiel et doit être développé.
      • Les outils existants, comme la réquisition des associations agréées, sont inégalement utilisés.
      • Il est nécessaire de garantir l'"effectivité des droits des personnes victimes".
      • Changer le regard sociétal :
      • Un objectif central est de "changer le narratif changer le regard pour changer les politiques".
      • Il faut passer de la vision de faits divers isolés à une reconnaissance de la dimension structurelle, patriarcale et politique des violences.

      Recommandations et Propositions Principales :

      • Collecte de données : Mettre en place une collecte de données "complètes et FiBL" sur les morts violentes d'enfants.
      • Soutien aux parents : Mieux soutenir les parents pour prévenir les violences.
      • Réponse judiciaire : Améliorer la réponse judiciaire pour mieux qualifier les morts violentes de mineurs. Envisager de nouvelles infractions pénales pour mieux refléter des actes spécifiques comme le syndrome du bébé secoué, non pas dans un but punitif accru mais pour mieux appréhender le phénomène.
      • Détection précoce : Mieux agir et détecter au plus tôt les situations de risque. Renforcer le suivi médical prénatal et postnatal. Améliorer la prise en charge des familles vulnérables.
      • Milieu scolaire : Renforcer la vigilance des enseignants et améliorer les protocoles de signalement de l'absentéisme scolaire. Renforcer les moyens en médecins scolaires.
      • Milieu médical : Accompagner les professionnels de santé dans le respect du secret professionnel tout en assurant la protection de l'enfant en cas de suspicion de maltraitance.
      • Protocole des morts inattendues du nourrisson (MINE) : Élargir l'application de ce protocole, qui permet des examens approfondis après un décès, jusqu'à l'âge de 6 ans.
      • Ordonnance de protection provisoire pour les mineurs : Créer un dispositif similaire à celui pour les victimes de violences conjugales pour une protection immédiate de l'enfant.
      • Statut des enfants victimes d'homicide parental : Réfléchir à un statut d'accompagnement pour ces enfants et les familles qui les prennent en charge, afin de leur garantir des droits et un soutien comparable à celui des enfants placés.
      • Administrateur ad hoc : Systématiser la désignation de l'administrateur ad hoc et revaloriser ce mandat pour garantir une protection effective des intérêts du mineur.
      • Protocole féminicide : Déclencher plus systématiquement le protocole féminicide et garantir l'intégration des associations d'aide aux victimes dans sa mise en œuvre.
      • UAPED : Généraliser et harmoniser le fonctionnement des UAPED sur l'ensemble du territoire, potentiellement sous la coordination d'un responsable national.
      • Éducation à la sexualité et à la vie affective : Renforcer et systématiser l'éducation à la sexualité et à la vie affective pour prévenir les grossesses non désirées dans des contextes compliqués.
      • Coordination inter-institutionnelle : Améliorer la collaboration et le partage d'informations entre les différents acteurs (justice, santé, éducation, services sociaux, associations).
      • Justice restaurative : Envisager l'utilisation de la justice restaurative, dans le respect des principes fondamentaux, pour les enfants témoins de violences conjugales, en assurant une individualisation et un accompagnement adapté.
      • Peines plancher : Rejeter l'idée de peines plancher en faveur d'une individualisation de la peine basée sur les travaux existants et la souveraineté du juge.
      • Pôles Violences Intra-Familiales (VIF) : Saluer la création des pôles VIF qui permettent une approche plus large et décloisonnée.

      Citations Clés :

      • "un enfant décéderit tous les 5 jours à la suite de mauvais traitement"
      • "énormément de mal à voir la part structurelle la part politique et la part sociétale dans ce phénomène"
      • "failles d'Accompagnement des Parents"
      • "mieux agir [et] détecter au plus tôt"
      • "améliorer la réponse judiciaire pour mieux qualifier juridiquement les morts violences des mineurs"
      • "changer le narratif changer le regard pour changer les politiques"
      • "l'administrateur ad hoc n'est pas simplement un défenseur judiciaire [...] mais c'est quelque chose de beaucoup plus large beaucoup plus disciplinaire"
      • "garantir la protection des intérêts du mineur"
      • "il faut absolument qu'il y ait une généralisation et un mode de fonctionnement univoque sur le territoire des dispositifs publics de protection des mineurs"
      • "l'effectivité des droits des personnes victimes"
      • "les enfants en fait dans le cadre des morts violentes ils sont souvent instrumentalisés pour en fait atteindre l'autre parent"

      Conclusion :

      Les échanges ont mis en évidence la complexité et l'urgence de la situation. Les morts violentes d'enfants et l'impact des violences conjugales sur les mineurs sont des manifestations d'un problème sociétal profond.

      Les recommandations formulées appellent à une action concertée des pouvoirs publics, des institutions et de la société civile pour renforcer la prévention, améliorer la détection, garantir une réponse judiciaire et institutionnelle adaptée, et assurer un accompagnement effectif des enfants victimes.

      Le changement de regard sur ces violences, de faits divers à un enjeu structurel, est une étape fondamentale pour faire évoluer les politiques publiques.

      L'idée d'une ordonnance de protection pour les mineurs et d'un statut pour les enfants victimes d'homicide parental a suscité un intérêt particulier.

  2. May 2024
    1. Résumé de la vidéo [00:00:15][^1^][1] - [00:24:17][^2^][2]:

      Cette vidéo aborde la violence envers les femmes, en se concentrant sur les traumatismes personnels et les répercussions sociétales. Elle explore les défis de briser le silence, les complexités de la responsabilité et l'importance de la thérapie pour la guérison.

      Points forts: + [00:00:15][^3^][3] La violence et son impact * Traumatisme de longue durée * Difficulté à s'exprimer et à se remettre + [00:02:03][^4^][4] Sortir du silence * Importance cruciale pour la guérison * Lien entre le corps, la vie et le collectif + [00:11:13][^5^][5] La politisation de l'intime * Campagne #MeToo et ses effets * Trauma sexuel et universalité de l'expérience + [00:22:01][^6^][6] Responsabilité et consentement * Distinction entre la responsabilité de la victime et celle du prédateur * Importance de la reconnaissance et du soutien thérapeutique Résumé de la vidéo [00:24:19][^1^][1] - [00:52:01][^2^][2]:

      Cette vidéo traite de la violence envers les femmes, en se concentrant sur les répercussions psychologiques et les défis thérapeutiques associés à la guérison. Elle explore les expériences traumatisantes vécues par les victimes et l'importance de reconnaître le lien entre les émotions et les souvenirs traumatiques pour surmonter les symptômes et les angoisses.

      Points forts: + [00:24:19][^3^][3] Impact psychologique de la violence * Les conséquences du chantage et du traumatisme * L'isolement des affects et des représentations pénibles * La nécessité de relier les symptômes aux souvenirs pour la guérison + [00:30:00][^4^][4] La libération de la parole * L'importance des mots pour identifier l'expérience vécue * Le processus d'inversion de la culpabilité et la responsabilité de l'agresseur * La médiatisation et la révélation des abus comme moyens de conscientisation collective + [00:40:15][^5^][5] L'impact des violences conjugales sur les enfants * L'évolution de la prise en compte de la souffrance des enfants * La distinction entre les violences conjugales et le conflit * La réfutation du syndrome d'aliénation parentale et la reconnaissance de l'enfant en tant que victime Résumé de la vidéo [00:52:03][^1^][1] - [01:21:20][^2^][2]:

      Cette partie de la vidéo aborde la violence envers les femmes et les enfants dans le contexte de la violence conjugale en France. Elle souligne l'impact traumatique sur les enfants exposés à cette violence et les défis juridiques associés à la protection des victimes et des enfants. La vidéo met en évidence les lacunes dans la prise en charge des enfants et les croyances erronées qui peuvent entraver leur protection. Elle discute également des mesures législatives et des propositions de loi visant à renforcer la protection des enfants et des victimes de violence conjugale.

      Points saillants: + [00:52:03][^3^][3] Impact sur les enfants * Présence significative d'enfants exposés à la violence conjugale * Retard dans la prise en compte des enfants victimes * Nécessité de reconnaître les enfants comme victimes directes + [00:54:01][^4^][4] Statistiques et intervention judiciaire * Nombre alarmant de féminicides et d'enfants tués * Rôle des juges dans la protection des enfants et des victimes * Importance de l'identification correcte des victimes + [01:00:00][^5^][5] Mesures de protection et législation * Dispositifs comme le téléphone grave danger et le bracelet anti-rapprochement * Propositions pour le retrait de l'autorité parentale en cas de violence * Coût financier de la violence conjugale et nécessité d'actions efficaces + [01:18:00][^6^][6] Conséquences psychologiques et prise en charge * Stress post-traumatique chez les enfants comparé aux victimes d'attentats * Importance de distinguer les préjudices subis par les enfants et les mères * Propositions pour améliorer le soutien et la réhabilitation des victimes Résumé de la vidéo [01:21:25][^1^][1] - [01:51:21][^2^][2]:

      Cette partie de la vidéo aborde la violence envers les femmes, avec des discussions sur les expériences personnelles, les statistiques de violence, et les défis rencontrés par les professionnels dans ce domaine. Les intervenants partagent leurs perspectives sur la complexité de la violence familiale, l'importance de la reconnaissance des victimes et les problèmes liés à la médiation familiale en cas de violence.

      Points forts: + [01:21:25][^3^][3] Expériences personnelles et réflexions sur la violence * Discussion sur les tribunaux et la violence psychologique * Importance de la neutralité dans la défense des victimes * Impact de la violence sur les enfants + [01:24:11][^4^][4] Statistiques et dispositifs d'accompagnement * Présentation des chiffres de la violence et des dispositifs de l'État * Rôle des assistantes sociales et des placements familiaux * Conséquences de la violence sur les femmes et les enfants + [01:31:02][^5^][5] Silence autour de la violence et rôle des professionnels * Analyse du silence historique sur la violence envers les femmes * Importance de l'intervention pluridisciplinaire * Discussion sur les violences invisibles et le pervers narcissique + [01:37:11][^6^][6] Défis modernes et inflation narcissique * Évolution de la violence envers les femmes à l'ère moderne * Influence des réseaux sociaux et de la sphère publique * Nécessité de reconnaître et de traiter spécifiquement la violence envers les femmes Résumé de la vidéo [01:51:24][^1^][1] - [02:21:32][^2^][2]:

      Cette vidéo aborde la violence envers les femmes, en particulier dans le contexte de la perversion narcissique et des dynamiques de pouvoir au sein des relations. Elle met en lumière les difficultés rencontrées par les victimes pour échapper à l'emprise et la manipulation, ainsi que les conséquences psychologiques et sociales de cette violence.

      Points forts: + [01:51:24][^3^][3] La complexité de la violence * La victime consentante initialement peut devenir piégée * Le processus d'emprise se déroule progressivement * La destruction psychique est une mécanique bien huilée + [01:53:07][^4^][4] La séduction du pervers * Utilise la séduction pour manipuler les travailleurs sociaux * Crée un conflit pour affirmer son autorité * Instrumentalise les enfants contre la mère + [01:57:00][^5^][5] La conscience de la victime * Certaines victimes sont conscientes de la perversion narcissique * Difficulté à s'échapper malgré la conscience de la situation * Cas clinique de Johanna, une ingénieure brillante mais piégée + [02:03:28][^6^][6] Perspective médiatique sur la violence * Importance de la représentation médiatique des violences conjugales * Les médias ont un rôle politique dans la narration des féminicides * Nécessité de sources diversifiées pour représenter la réalité des victimes Résumé de la vidéo [02:21:36][^1^][1] - [02:51:10][^2^][2]:

      Cette partie de la vidéo aborde la problématique de la violence envers les femmes, en se concentrant sur les campagnes de prévention et la représentation médiatique des victimes et des agresseurs. L'intervenante discute de l'importance d'une représentation juste et complète des violences, qui inclut les violences psychologiques et économiques, souvent occultées au profit des violences physiques. Elle souligne également le rôle des médias et la nécessité d'intégrer les survivantes dans le processus de création des campagnes de prévention.

      Points forts: + [02:21:36][^3^][3] La communication institutionnelle et les campagnes de prévention * Importance de représenter toutes les formes de violences * Critique de la réduction des violences à l'aspect physique * Nécessité d'actualiser les études sur les campagnes + [02:33:45][^4^][4] La violence dans la prostitution * Discussion sur la violence subie par les femmes prostituées * La prostitution comme intersection de multiples formes de violences * Impact de la mondialisation sur la prostitution + [02:49:48][^5^][5] L'influence de la pornographie sur la perception de la violence * La pornographie façonne la vision de la violence sexuelle dès l'enfance * La culture pornographique et son impact sur les comportements sexuels * La nécessité de comprendre l'influence de la pornographie pour combattre la violence envers les femmes Résumé de la vidéo [02:51:13][^1^][1] - [03:18:07][^2^][2]:

      Cette partie de la vidéo aborde la violence envers les femmes, en particulier dans le contexte de la prostitution et de l'exploitation. Elle explore le langage dégradant utilisé pour décrire les prostituées, l'imaginaire associé à la prostitution dans l'art et la littérature, et la violence physique et psychologique subie par les femmes.

      Points forts: + [02:51:13][^3^][3] Le langage de la prostitution * Plus de 3000 mots et expressions dégradants * Comparaisons avec des animaux, souvent péjoratives * Impact du vocabulaire sur la perception des prostituées + [02:52:48][^4^][4] La représentation de la prostitution * Présence dans la chanson, la littérature et l'art * La prostituée comme symbole de beauté, vice et mortalité * Double vision de la vie et de la mort dans l'art + [02:54:38][^5^][5] La violence envers les prostituées * Violence physique et chantage émotionnel * Comparaison avec la violence domestique * Effets de la mondialisation et perte de repères sociaux + [02:57:06][^6^][6] La marchandisation de la femme * La femme réduite à un objet commercial * Rôle des proxénètes et des réseaux sans pitié * Exemples de violences extrêmes et d'abandon + [03:02:36][^7^][7] Femmes et ruralité * Difficultés d'accès à la justice en milieu rural * Statistiques sur les féminicides en zones rurales * Importance de l'ancrage local et social pour l'aide + [03:09:01][^8^][8] Projet sur la violence envers les femmes en milieu rural * Diagnostic, rencontre et action comme phases du projet * Amélioration de la visibilité et de la réactivité des dispositifs d'aide * Initiatives pour encourager les femmes à s'exprimer et à chercher de l'aide Résumé de la vidéo [03:18:09][^1^][1] - [03:41:11][^2^][2]:

      Cette partie de la vidéo aborde la violence envers les femmes, en particulier la violence conjugale. Une femme partage son expérience personnelle, décrivant comment elle a été victime de violence psychologique et physique de la part de son ex-conjoint. Elle explique les difficultés rencontrées pour reconnaître la situation comme abusive, les défis liés à la séparation et la lutte pour la garde des enfants. Elle souligne également le manque de soutien adéquat des autorités et la nécessité d'une meilleure prise de conscience et d'assistance pour les victimes.

      Points saillants: + [03:18:09][^3^][3] Introduction au projet * Traduction en langage officiel * Création d'un réseau de partenariat * Sensibilisation et prise en charge des victimes + [03:19:58][^4^][4] Témoignage d'une victime * Expérience de violence conjugale * Difficultés à reconnaître les signes * Impact sur la vie quotidienne et professionnelle + [03:26:17][^5^][5] Confinement et escalade de la violence * Augmentation des tensions et des violences * Relations extraconjugales et violences économiques * Démarches pour obtenir de l'aide et porter plainte + [03:32:17][^6^][6] Lutte pour la garde des enfants * Procédures judiciaires et autorité parentale * Harcèlement continu et menaces * Importance du soutien des associations pour les victimes Résumé de la vidéo [03:41:13][^1^][1] - [04:05:31][^2^][2] :

      Cette partie de la vidéo aborde la violence envers les femmes, en se concentrant sur le témoignage d'une femme qui a subi des violences psychologiques et physiques. Elle partage son expérience de l'hospitalisation en psychiatrie, des traitements médicaux, et de la difficulté à obtenir de l'aide et à être crue par les autorités.

      Points forts : + [03:41:13][^3^][3] L'impact de la violence * Décrit l'état de stress post-traumatique aigu * Mentionne le traitement par anxiolytiques et antidépresseurs * Exprime le sentiment d'être devenue l'ombre d'elle-même + [03:42:19][^4^][4] La recherche d'aide * Raconte les tentatives d'obtenir de l'aide auprès des institutions * Partage la difficulté de faire comprendre la dangerosité de son agresseur * Souligne le manque de reconnaissance de son vécu par les autres + [03:43:46][^5^][5] Les conséquences sur les enfants * Parle de l'impact sur ses enfants et de leur suivi psychologique * Décrit la peur et la confusion des enfants face à la situation * Aborde la nécessité de se reconstruire pour elle et ses enfants + [03:45:01][^6^][6] Le système judiciaire et social * Critique le manque de protection et de soutien adéquat * Évoque les obstacles rencontrés dans le système judiciaire * Mentionne la mise en place d'une aide éducative à domicile + [03:49:01][^7^][7] Le témoignage d'une avocate * Une avocate félicite la résilience et le courage de la femme * Discute de l'importance de l'accompagnement vers la reconstruction * Souligne le rôle crucial des enfants dans le processus de guérison + [03:52:47][^8^][8] La loi et l'intérêt de l'enfant * Aborde les changements législatifs concernant l'autorité parentale * Insiste sur la nécessité d'écouter la voix des enfants dans ces affaires * Appelle à une meilleure formation des professionnels sur ces problématiques Résumé de la vidéo 04:05:34 - 04:14:51 : La vidéo traite de la violence envers les femmes et de l'importance de l'accompagnement des victimes. Elle souligne la nécessité de préparer les victimes pour les auditions et les plaintes, et de travailler en profondeur pour briser le cycle de la violence. La vidéo met en lumière les défis rencontrés par les victimes dans le système judiciaire et l'importance de la sensibilisation, notamment dans les écoles.

      Points forts : + [04:05:34][^1^][1] L'accompagnement des victimes * Importance de l'accompagnement pour les auditions * Préparation des victimes pour identifier leurs besoins * Nécessité de prendre le temps pour assurer la qualité de l'accompagnement + [04:08:00][^2^][2] Les défis du système judiciaire * Difficultés rencontrées par les magistrats face à la violence * Perversité et emprise des agresseurs sur les victimes * Importance de l'ordonnance de protection et des interventions professionnelles + [04:11:20][^3^][3] Briser le cycle de la violence * Travailler en profondeur pour éviter la répétition du schéma de violence * Sensibilisation et éducation pour prévenir la violence future * Importance de la prise de conscience et de l'action pour le changement social

    1. les abus sexuels ont été reconnu très tardivement la recherche 00:18:31 historique conduite par la criminologue féministe britannique Carl Smart permet de comprendre comment ils ont été occultés voir niés tout au long du 20e siècle en médecine dès les années 1910 00:18:44 on a commencé à traiter des gonocoxies chez les enfants et notamment les petites filles souffrant de Vulv vaginite que les pédiatres interprétaient comme la conséquence de la promiscuité et de la malpropreté dans 00:18:56 les familles pauvres dont les logements Igu obliga parents et enfants à partager le même lit tandis qu'il les attribuait au manque d'hygiène des gouvernantes et des domestiques dans les familles 00:19:08 riches lorsque des attouchements et des viols étaient suspectés les praticiens les attribuaient volontiers à la croyance selon laquelle des relations sexuelles avec des vierges guérissaient les maladies vénériennes explication qui 00:19:20 semblaient les innocentés en désexualisant ses pratiques à l'égard d'enfants et même de nourrisson et vous savez peut-être que avec l'épidémie de de sida cette 00:19:32 croyance a été remobilisée de la purification par le des relations sexuelles qui souvent des viols de jeunes filles vierges ce n'est que dans les années 1980 que les médecins ont 00:19:46 commencé à associer ces infections à l'existence d'abus sexuel parallèlement la résistance à la reconnaissance de ces pratiques se manifestait aussi bien dans les cercles politiques où les les hommes 00:19:59 parlementaires s'opposaient à des réformes féministes visant à interdire les contacts sexuels avant l'âge de 16 ans que dans les milieux judiciaire où le traitement dubitatif et inquisiteur des plaintes par les magistrats 00:20:11 s'avérait dissuasif pour les victimes
    2. les critères de cette modération n'étant pas définis la législation ne permettait guerre de défendre de de défendre l'enfant contre l'éventuelle violence des 00:07:04 parents c'est précisément ce qu'essaie de rectifier en France la loi du 24 juillet 1889 dite sur la protection des enfants maltraité et abandonné 00:07:17 elle prévoit en effet je cite la déchéance de la puissance paternelle pour les parents et il faut entendre ici paternel comme qualifiant le père et la mère je continue de citer s'ils ont 00:07:30 condamnés s'ils sont condamnés soit comme auteur co-auteur ou complice d'un crime commis sur la personne d'un ou plusieurs leurs enfants ou s'ils sont condamnés deux fois comme auteur coauteur ou complice d'un délit commis 00:07:44 sur la personne d'un ou plusieurs de leurs enfants cette déchéance peut d'ailleurs être appliquée aussi aux parents qui je cite par leur ivrognerie habituelle leur 00:07:56 inconduite notoire et scandaleuse ou par de mauvais traitement compromettent soit la santé soit la sécurité soit la moralité de leurs enfants
  3. Mar 2024
    1. Résumé de la Vidéo

      La vidéo aborde les défis liés à la distinction entre les conflits sévères de séparation et la violence conjugale dans les procédures de droit de la famille et de protection de la jeunesse. Elle met en lumière l'importance de reconnaître la violence conjugale et de protéger les victimes, tout en maintenant les liens parent-enfant. Les intervenants sont confrontés à la difficulté de départager ces phénomènes et à la nécessité de concilier leur rôle avec la protection de l'enfant.

      Points Forts: 1. Introduction au webinaire [00:00:01][^1^][1] * Présentation du projet sur la santé des survivantes de violence familiale * Dernier webinaire de la première phase du projet * Annonce de la continuation du projet 2. Les enjeux de la séparation et de la violence conjugale [00:03:59][^2^][2] * Risques accrus de violence autour de la période de séparation * Difficultés des survivantes à faire reconnaître la violence conjugale * Importance de distinguer la violence conjugale des conflits sévères de séparation 3. Le système de justice familiale face à la violence conjugale [00:15:22][^3^][3] * Manque de ressources psychosociales dans les tribunaux * Difficulté à dépister et répondre adéquatement à la violence conjugale * Incohérences entre les instances de droit criminel et familial 4. La protection de la jeunesse et les conflits de séparation [00:18:10][^4^][4] * Enjeux pour les intervenants de départager les conflits et la violence * Sentiment des parents de ne pas être pris au sérieux * Nécessité de protéger l'enfant tout en maintenant les liens parent-enfant Résumé de la Vidéo

      La troisième partie de la vidéo se concentre sur une recherche concernant les conflits sévères de séparation et l'impact de la violence conjugale post-séparation sur les familles. L'étude examine les critères d'inclusion et d'exclusion, les motifs de suivi par le DPJ, et les stratégies de recrutement. Elle révèle la complexité des situations familiales et l'importance de distinguer entre conflit sévère de séparation et violence conjugale.

      Points Forts: 1. Critères de recherche [00:48:50][^1^][1] * Entrevues semi-dirigées * Importance des critères d'inclusion/exclusion * Focus sur le conflit sévère de séparation 2. Recrutement et méthodologie [00:50:58][^2^][2] * Recrutement via intervenants DPJ * Trois sites différents au Québec * Rencontre de 15 femmes et 6 hommes 3. Nature des difficultés familiales [00:51:57][^3^][3] * Difficultés rencontrées dans les trajectoires familiales * Évolution des difficultés entre parents * Impact de la violence conjugale post-séparation 4. Conséquences de l'intervention du DPJ [00:58:27][^4^][4] * Encadrement des échanges entre parents * Amélioration de la relation parent-enfant * Travail sur les pratiques parentales et la coparentalité Résumé de la Vidéo

      Cette vidéo aborde la complexité des situations de violence conjugale et d'aliénation parentale, en particulier lorsqu'il s'agit de la séparation et de l'impact sur les enfants et les victimes. Les intervenants discutent des défis liés à l'intervention dans ces cas, l'importance de la sécurité des jeunes et les implications pour le système judiciaire.

      Points Forts: 1. Séparation et violence conjugale [01:15:47][^1^][1] * Évaluation nécessaire pour protéger les enfants et les femmes * Risque de perpétuation de la violence par le système * Importance de soutenir les victimes 2. Conflits de loyauté chez les adolescents [01:16:34][^2^][2] * Difficultés face au contrôle coercitif et à la manipulation * Comparaison avec l'aliénation parentale * Interventions pour contrer l'image négative du parent victime 3. Formation sur la coparentalité et la violence [01:19:55][^3^][3] * Préoccupations concernant l'approche générale de la coparentalité * Nécessité de réponses adaptées aux cas de violence * Importance du triage des dossiers judiciaires 4. Rôle du système judiciaire [01:21:27][^4^][4] * Remise en question de l'idée qu'un agresseur peut être un bon parent * Impact des décisions judiciaires sur les victimes de violence * Présentation des recherches aux acteurs judiciaires pour sensibilisation

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:25:43][^2^][2]:

      Cette vidéo présente une conférence de Sophie JANOIS sur les résultats de l'étude REACT, menée au CHU de Montpellier, concernant les besoins cliniques des situations de tyrannie familiale sévère. Elle aborde les limites des thérapies familiales classiques et l'importance de la résistance non-violente dans le traitement.

      Points forts: + [00:00:11][^3^][3] Présentation de l'étude REACT * Résultats publiés récemment + [00:01:00][^4^][4] Comprendre les besoins cliniques * Situations fréquentes mais peu étudiées + [00:02:04][^5^][5] Limites de l'offre de soins * Thérapies existantes insuffisantes + [00:03:01][^6^][6] Résistance non-violente * Approche alternative prometteuse + [00:11:25][^7^][7] Étude randomisée * Comparaison avec traitement usuel + [00:20:57][^8^][8] Résultats et perspectives * Améliorations continues observées

  4. Feb 2024
    1. Résumé de la vidéo [00:00:02][^1^][1] - [01:35:42][^2^][2]:

      La vidéo est une conférence intitulée "L'enfant face aux violences conjugales", où Philippe Besson discute de son roman "Ceci n'est pas un fait divers". La conférence aborde les thèmes de la protection des enfants et des impacts des violences conjugales sur eux.

      Points forts: + [00:00:02][^3^][3] Introduction de la conférence * Accueil des participants * Présentation du thème et du roman de Besson + [00:01:37][^4^][4] Parcours de Philippe Besson * Discussion sur ses œuvres et son expérience * Éclairage sur la violence conjugale à travers la fiction + [00:14:11][^5^][5] Réflexions de la magistrate * Analyse des mécanismes de la violence conjugale * Importance de la protection des victimes et des enfants + [01:35:42][^6^][6] Conclusion de la conférence * Appel à la prise de conscience et à l'action contre les violences conjugales

    1. article L.312-17-1 du code de l’éducation, l’égalité entre les hommes et les femmes, la lutte contre les préjugéssexistes et la lutte contre les violences faites aux femmes et les violences commises au sein du couple doivent donner lieu à une information à tous les stades de la scolarité32
    1. Résumé de la vidéo de [00:00:00][^1^][1] à [01:10:25][^2^][2] :

      Cette vidéo est un podcast à soi de Charlotte Bienaimé, qui traite du sujet de la domination adulte et des violences faites aux enfants par leurs pères. Elle donne la parole à des mères et des enfants qui ont subi des violences conjugales, de l'inceste, ou de la maltraitance, et qui ont dû affronter l'indifférence, le déni, ou la complicité des institutions judiciaires, médicales, ou sociales. Elle analyse les mécanismes de la domination patriarcale, qui protège les pères agresseurs et invisibilise les souffrances des enfants. Elle appelle à une prise de conscience collective et à une mobilisation féministe pour défendre les droits des enfants.

      Points forts : + [00:00:00][^3^][3] L'introduction du podcast * Présente le thème de la domination adulte * Raconte une prise de conscience personnelle * Annonce le plan de la série d'émissions + [00:03:51][^4^][4] Le témoignage de Milly * Victime de violences conjugales de la part de son ex-conjoint gendarme * Accusée de manipulation et d'aliénation parentale par la justice * Condamnée à de la prison pour avoir protégé son fils des violences de son père + [00:10:12][^5^][5] Le témoignage de Heidi * Victime de violences conjugales et de viol conjugal de la part de son ex-conjoint * Sa fille Rose dénonce des viols de la part de son père * La justice refuse de croire la parole de l'enfant et impose des visites médiatisées + [00:17:02][^6^][6] L'analyse de la psychologue Aniférant * Spécialiste des violences faites aux femmes et aux enfants * Explique les conséquences psychotraumatiques des violences * Dénonce le manque de formation et de sensibilisation des professionnels + [00:23:52][^7^][7] Le témoignage de Gweno la sueur * Sociologue et militante féministe * A enquêté sur le mouvement des pères divorcés * Révèle les stratégies et les discours de ces associations + [00:34:22][^8^][8] Le témoignage de Sophia Antoine * Fondatrice du collectif enfantiste * Aide les mères et les enfants victimes de violences * Dénonce le déni de la justice et le poids du patriarcat + [00:45:01][^9^][9] La conclusion du podcast * Rappelle les enjeux de la domination adulte * Appelle à la solidarité et à la révolte * Annonce le prochain épisode de la série

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:09:00][^2^][2]:

      Cette vidéo traite du sujet des violences conjugales et de leurs conséquences sur la parentalité et les enfants. Elle présente les caractéristiques des auteurs de violences, les facteurs déclencheurs des passages à l'acte, les effets psychotraumatiques sur les victimes et les pistes de prévention et de protection.

      Points clés: + [00:00:16][^3^][3] La violence dans les couples est très présente autant dans la relation parentale que dans la relation conjugale * Les conflits autour d'une question éducative sont souvent à l'origine des violences * Les auteurs ont du mal à accepter la différenciation et l'autonomie de la victime * La victime s'adapte aux demandes de l'auteur pour éviter les crises + [00:04:02][^4^][4] L'auteur de violences conjugales ne peut pas être un bon parent pour ses enfants * Les enfants sont exposés aux violences et en subissent les conséquences * Les enfants présentent des troubles du développement, de l'attachement, de la socialisation et du comportement * Les enfants risquent de reproduire les schémas de violence ou de subir d'autres formes de maltraitance + [00:07:42][^5^][5] La violence est un poison qui attaque la parentalité et la santé des enfants * Les enfants sont des victimes civiles des violences conjugales et doivent être entendus et examinés * Les violences sont le résultat d'un système culturel qu'il faut changer * La question est de savoir jusqu'à quel point on accepte la souffrance des enfants pour laisser le pouvoir à un homme violent

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:06:00][^2^][2]:

      Cette vidéo présente le travail de prévention contre les violences sexuelles fait par une association dans une école de Paris. L'animatrice, qui a été victime d'inceste à l'âge de 7 ans, explique aux enfants ce que sont les parties intimes, le consentement, l'agression sexuelle et l'inceste. Elle leur apprend à se protéger, à parler et à dénoncer les abus. Elle leur chante aussi une chanson qu'elle a écrite pour exprimer son vécu.

      Points forts: + [00:00:00][^3^][3] Les violences sexuelles touchent les enfants dès 9 ans * Une fille sur 5, un garçon sur 13 * Deux à trois enfants par classe * Une loi existe depuis 22 ans pour faire de la prévention à l'école + [00:01:47][^4^][4] L'animatrice a été victime d'inceste par son grand-père * Elle a écrit une chanson pour sortir son émotion * Elle a créé l'outil qu'elle n'a pas eu à l'époque * Elle veut informer et protéger les enfants + [00:03:08][^5^][5] Les enfants apprennent ce que sont les parties intimes * Elles appartiennent à eux, personne n'a le droit de les toucher * Elles ont des noms précis qu'il faut connaître * Elles sont normales et bien pour découvrir son corps + [00:04:00][^6^][6] Les enfants apprennent ce que sont l'agression sexuelle et l'inceste * C'est quand quelqu'un touche leurs parties intimes sans leur accord * C'est interdit et puni par la loi, même si c'est une personne de la famille * C'est grave et il faut le dire vite à un adulte de confiance

    1. https://www.youtube.com/watch?v=s5ya9BzM-Jk

      Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:40:00][^2^][2]:

      Cette vidéo est un podcast qui parle de la violence des hommes, notamment dans le cadre conjugal. L'invitée est Isabelle Steyer, avocate spécialisée dans les affaires de violences conjugales, qui anime également des groupes de parole pour les hommes auteurs de violence. Elle explique les causes, les mécanismes et les conséquences de la violence masculine, ainsi que les moyens de la prévenir et de la soigner.

      Points forts: + [00:00:00][^3^][3] Le contexte et l'objectif du podcast * Présentation du podcast "Les couilles sur la table" qui parle de masculinité * Présentation de l'invitée Isabelle Steyer et de son parcours * Annonce du sujet : la violence des hommes + [00:04:03][^4^][4] Les groupes de parole pour les hommes violents * Le déclic qui a poussé Isabelle Steyer à créer ces groupes * Le fonctionnement et les bénéfices de ces groupes * Les difficultés et les résistances des hommes à parler de leur violence et de leur histoire + [00:17:06][^5^][5] Les profils et les motivations des hommes violents * Les caractéristiques communes des hommes violents : la fusion, la jalousie, le contrôle, le déni * Les facteurs déclenchants de la violence : la naissance d'un enfant, la séparation, le travail de la femme, etc. * Les conséquences de la violence sur les femmes, les enfants et les hommes eux-mêmes + [00:28:56][^6^][6] Les réponses judiciaires et sociales à la violence * Le rôle de l'avocat dans la défense des victimes et la prise en charge des auteurs * Les limites et les enjeux du système judiciaire face à la violence * Les pistes pour améliorer la prévention et la protection des victimes

    1. Cette vidéo est une audition du co-président de la Commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (CIIVISE), Edouard Durand, devant la commission des lois de l'Assemblée nationale le 19 juillet 2023.

      Il présente le bilan du travail de la CIIVISE, notamment son dernier avis sur le coût du déni des violences sexuelles faites aux enfants, estimé à 9,7 milliards d'euros par an.

      Il répond également aux questions des députés sur les enjeux de la prévention, de la prise en charge, de la justice et de la reconnaissance des victimes.

    1. Résumé de la vidéo [00:00:05][^1^][1] - [00:35:57][^2^][2]:

      Cette vidéo est une conférence du professeur Roland Coutanceau, psychiatre et expert judiciaire, sur le thème de l'évaluation et de la prise en charge des auteurs de violences conjugales. Il expose les enjeux cliniques, psychologiques et criminologiques de ce phénomène, ainsi que les outils et les méthodes pour accompagner les victimes, les auteurs et les enfants.

      Points forts: + [00:00:05][^3^][3] Le contexte et les objectifs de la conférence * Présentation de l'association organisatrice et de son approche humaniste et pragmatique * Rappel du rapport de 2005 sur la prise en charge du conjoint violent et du Grenelle des violences conjugales * Plaidoyer pour une politique publique qui s'occupe des victimes, des auteurs et des enfants + [00:03:08][^4^][4] Les trois repérages intellectuels pour comprendre les violences conjugales * Le repérage sociologique : les facteurs culturels, les constructions sociétales, les imaginaires * Le repérage psychologique : les facteurs de personnalité, les troubles psychopathologiques, les profils cliniques * Le repérage criminologique : les facteurs situationnels, les situations à risque, le couple comme lieu de conflit + [00:10:15][^5^][5] Le trident clinique pour évaluer l'homme violent * L'évaluation de la personnalité : immature, égocentré, paranoïaque, pervers narcissique, borderline * L'évaluation du rapport à l'acte : le déni, la minimisation, la justification, la culpabilité, l'empathie * L'évaluation des thématiques spécifiques : la jalousie, la peur de perdre, le différend, le manque de confiance en soi et en l'autre + [00:23:00][^6^][6] Les trois profils d'hommes violents et les modalités de prise en charge * Le profil immature : il reconnaît sa violence, il est motivé pour changer, il est facile à prendre en charge * Le profil immature-égocentré : il reconnaît partiellement sa violence, il est ambivalent pour changer, il est plus difficile à prendre en charge * Le profil égocentré-immature : il nie ou minimise sa violence, il est réticent pour changer, il est très difficile à prendre en charge + [00:32:04][^7^][7] Les critères d'évaluation du risque de récidive et de dangerosité * La personnalité paranoïaque : le facteur de risque le plus fort, la susceptibilité, la méfiance, l'interprétation * Le contexte dépressif : le facteur de risque le plus fréquent, l'hétéro-agressivité, le suicide, le crime passionnel * Le contexte de séparation : le facteur de risque le plus connu, la rupture, la vengeance, le passage à l'acte * La répétition des violences : le facteur de risque le plus évident, l'escalade, la banalisation, la chronicité * La consommation d'alcool ou de drogue : le facteur de risque le plus aggravant, la désinhibition, la perte de contrôle, la violence physique

    1. Cette vidéo est un colloque organisé à l'Assemblée nationale le 24 novembre 2021 sur le thème des enfants au cœur des violences conjugales. Il vise à sensibiliser, informer et mobiliser les acteurs politiques, judiciaires, médicaux, associatifs et médiatiques sur cette problématique et à proposer des pistes d'action pour mieux protéger et accompagner ces enfants.

    1. https://youtu.be/c81K_vKyCV4

      Résumé de la vidéo [00:00:01][^1^][1] - [00:21:51][^2^][2]:

      Cette vidéo explore la question de l'inceste du point de vue de l'anthropologie. Elle présente les travaux de Maurice Godelier et de Dorothée Dussy, qui ont des approches différentes sur le sujet. Elle interroge aussi des historiens, des juristes et des primatologues pour comprendre comment l'inceste est défini, interdit, pratiqué et révélé dans les sociétés humaines.

      Points forts: + [00:00:03][^3^][3] Les révélations de Camille Kouchner et le mouvement #MeTooInceste * L'affaire Olivier Duhamel a provoqué une prise de conscience collective * Un Français sur dix affirme avoir été victime d'inceste durant son enfance * L'inceste est un phénomène répandu qui touche tous les milieux sociaux + [00:00:54][^4^][4] L'interdit de l'inceste à travers les sociétés * Maurice Godelier, anthropologue de la parenté, affirme que l'inceste est universellement interdit * L'interdit de l'inceste permet de domestiquer la sexualité et d'organiser les rapports sociaux * L'interdit de l'inceste varie selon les sociétés et les époques, mais il concerne toujours les parents et les enfants et les frères et sœurs + [00:03:08][^5^][5] La prohibition de l'inceste comme invariant anthropologique * Claude Lévi-Strauss, le plus célèbre des anthropologues français, a théorisé que l'interdit de l'inceste marque le passage de la nature à la culture * L'interdit de l'inceste oblige les familles à s'unir entre elles et à constituer une société * L'interdit de l'inceste est une contrainte qui crée de l'échange et de la communication + [00:05:14][^6^][6] Les mutations du droit pénal sur l'inceste * Anne-Emmanuelle Demartini, historienne, retrace l'évolution du traitement juridique de l'inceste * Sous l'Ancien Régime, l'inceste est un crime sexuel puni de mort * La Révolution française décriminalise l'inceste et introduit la notion de viol * Aujourd'hui, l'inceste n'est pas une infraction à part entière, mais une circonstance aggravante des infractions sexuelles + [00:08:16][^7^][7] Les familles recomposées et le statut du beau-père et de la belle-mère * Maurice Godelier analyse les conséquences des séparations et des remariages sur la parenté * Il constate une dissociation entre conjugalité et parentalité * Il souligne le vide juridique en France pour le statut du beau-père et de la belle-mère, qui doivent se comporter comme des parents sans l'être biologiquement * Il prend l'exemple de l'affaire Olivier Duhamel pour montrer que l'inceste peut se produire dans ces situations + [00:10:31][^8^][8] La pratique de l'inceste comme forme de violence et de domination * Dorothée Dussy, anthropologue, reproche à l'anthropologie de la parenté de s'être trop concentrée sur l'interdit de l'inceste et d'avoir négligé la pratique de l'inceste * Elle étudie les mécanismes de silence et de parole qui entretiennent le tabou de l'inceste * Elle interroge des incestueurs en prison et des victimes qui témoignent * Elle affirme que l'inceste est une spécificité humaine, qui relève d'un exercice érotisé de la domination * Elle inverse la thèse de Lévi-Strauss et soutient que ce n'est pas l'interdit de l'inceste qui fonde la culture, mais la pratique de l'inceste qui fonde la domination masculine

    1. Cette vidéo est une audition de Monsieur le Juge Durand, co-président de la commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants, par la délégation au droit de l'enfant de l'Assemblée nationale. Il présente les missions, l'organisation, les témoignages et les préconisations de la commission.

    1. Résumé vidéo [00:00:00][^1^][1] - [01:38:58][^2^][2]:

      Cette vidéo est une audition du juge Édouard Durand, président de la Commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (CIVIS), par la délégation aux droits des femmes du Sénat. Il expose les travaux, les constats et les recommandations de la CIVIS sur la prévention, la protection et la réparation des victimes de violences sexuelles dans l'enfance.

      Temps forts: + [00:00:00][^3^][3] Introduction de la présidente de la délégation aux droits des femmes * Présente le juge Durand et la CIVIS * Rappelle le contexte et les objectifs de la commission * Pose une question sur le financement et le budget de la CIVIS + [00:03:44][^4^][4] Présentation du juge Durand * Rappelle le discours du président de la République sur l'inceste * Décrit la réalité et l'ampleur des violences sexuelles faites aux enfants * Partage des témoignages de victimes recueillis par la CIVIS + [00:21:01][^5^][5] Questions des sénatrices et des sénateurs * Interrogent le juge Durand sur les préconisations de la CIVIS * Abordent des sujets comme la prescription, la formation, l'éducation, la pornographie, etc. * Soulignent les difficultés et les enjeux de la lutte contre les violences sexuelles + [01:38:35][^6^][6] Conclusion du juge Durand * Répond aux questions et aux remarques des parlementaires * Insiste sur la nécessité de maintenir la CIVIS comme une institution originale et autonome * Appelle à une prise de conscience collective et à une mobilisation politique

    1. Cette vidéo est une présentation des travaux de la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (CIVISE), animée par Karine TP et Elsa Bertagnolo, psychologues cliniciennes. Elles exposent les objectifs, les méthodes, les chiffres et les préconisations de la CIVISE, ainsi que les enjeux pour les professionnels et les victimes.

    1. une autre question par rapport au conflit avec les familles quand voilà il ya un dialogue qui doit s'instaurer quand on sent que la plupart du des aspects des crises d de l'enfant 01:15:53 est lié d'un contexte familial à quelque chose de compliqué et que la famille en échange un retour un petit peu agressif et et refuse le dialogue en quelque sorte quoi faire
  5. Nov 2023
  6. Oct 2023
    1. ous avons explicitement demandé que les personnels de l'Éducation nationale signale également à la justice 00:28:35 les confidences d'enfants qui entraient aux violences ou saint du couple parental
    2. élargi explicitement à la prise en compte des situations de violences au sein des couples
  7. Feb 2023
    1. La très grande majorité des réclamationsadressées au Défenseur des droits met encause une personne morale : moins de 5 % desréclamations liées à la protection de l’enfancemettent en cause une personne physique.Ce résultat peut s’expliquer en partie parl’invisibilité des atteintes aux droits de l’enfantau sein de la sphère intrafamiliale en particulier,et des difficultés pour les victimes comme pourles témoins potentiels d’engager un recours.Enfin, dans de nombreux cas de violencesintrafamiliales portés à la connaissance duDéfenseur des droits, le mis en cause n’estpas l’auteur des violences mais une institution(telle que l’Éducation nationale, une association,l’aide sociale à l’enfance...) qui, selon lesvictimes ou les témoins, ne réagit pas ouinsuffisamment face à ces atteintes aux droits.Parmi les organismes mis en cause, lesservices de l’Éducation nationale sont les plusfréquemment cités dans les dossiers relatifsaux droits de l’enfant, suivis des services descollectivités territoriales et des services sociauxet médicosociaux (Tableau 11).
  8. Jul 2022