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Tao, Terence. “What Is Good Mathematics?,” February 13, 2007. http://arxiv.org/abs/math/0702396.
Variations of this can also be applied to other fields, like history. What makes good history, good historians, good history teachers, etc.?
Synthèse de la Conférence : Les Chiffres Mesurent-ils l’Essentiel ?
Cette conférence inaugurale du cycle "Mesurer la valeur de notre monde" explore la tension croissante entre la quantification omniprésente de la société et la perception d'une perte de valeur.
Les intervenants, issus des mathématiques, de la sondologie, de la comptabilité et de la philosophie, convergent vers une conclusion centrale :
les chiffres, en eux-mêmes, ne mesurent pas l'essentiel.
Leur véritable signification et leur pertinence dépendent entièrement des modèles, des conventions et des hypothèses qui les sous-tendent.
Loin d'être objectifs ou neutres, ces cadres de référence sont le fruit de choix conceptuels, sociaux et souvent politiques, qui méritent un examen critique approfondi.
• La primauté du modèle : Pour le mathématicien Cédric Villani, l'erreur la plus grave ne réside pas dans le calcul, mais dans le modèle de représentation du monde.
Les chiffres ne sont que le produit final d'un raisonnement, de formules et d'hypothèses qui constituent le véritable cœur de l'analyse.
• Le contexte est clé :
Le sondeur Jean-Daniel Lévy insiste sur le fait qu'un chiffre d'opinion isolé est dénué de sens.
La compréhension émerge de l'analyse des tendances ("un film plutôt qu'une photo"), de la segmentation des données et, crucialement, de l'articulation entre les mesures quantitatives et les études qualitatives qui révèlent les logiques profondes des individus.
• La comptabilité comme outil d'action : L'expert-comptable Alexandre Rambaud déconstruit l'idée d'une comptabilité comme miroir objectif de la réalité.
Il propose une vision instrumentale, notamment en comptabilité écologique, où les chiffres ne visent pas à "valoriser" la nature, mais à quantifier les moyens nécessaires à sa préservation pour guider l'action.
• La libération de la domination :
La philosophe Valérie Charolles appelle à se "libérer de la domination des chiffres" en prenant conscience de leur nature construite.
Elle met en lumière "l'innétrisme" (l'illettrisme numérique) qui nous rend vulnérables aux inférences trompeuses et plaide pour une réappropriation citoyenne des conventions (comptables, statistiques, électorales) qui façonnent notre monde.
La conférence s'ouvre sur le constat d'une "quantification du monde" généralisée.
Bettina Laville, présidente de l'IEA de Paris, souligne le paradoxe contemporain : alors que tout est mesuré – des sondages d'opinion quotidiens au reporting extra-financier des entreprises, jusqu'aux indicateurs de bonheur – une impression de "perte de valeur" prédomine.
Ce sentiment naît de la crainte que le chiffre, en envahissant tous les domaines, n'efface "la valeur au sens de ce qui justement ne se compte pas".
Ce cycle de cinq conférences a pour ambition d'explorer ce phénomène à travers plusieurs thématiques :
1. Introduction générale (cette séance)
2. La mesure de la nature
3. La mesure des villes
4. La mesure de l'égalité
5. La mesure de la valeur elle-même (bonheur, etc.)
2. La Primauté du Modèle sur le Chiffre : La Perspective du Mathématicien
Cédric Villani, professeur de mathématiques et médaillé Fields, recadre d'emblée le débat en affirmant que l'essence des mathématiques réside dans le raisonnement et non dans le calcul.
Contrairement à l'image populaire du mathématicien comme "bon calculateur", la discipline, depuis la Grèce antique, se concentre sur "le raisonnement qui mène au calcul, pas dans le résultat lui-même".
À l'ère des ordinateurs, de nombreux mathématiciens excellent dans l'échafaudage de concepts et de relations logiques, même s'ils sont "des brêles en calcul".
Ce qui importe, ce sont les formules, les hypothèses et l'architecture intellectuelle sous-jacente.
Cédric Villani illustre sa thèse par deux exemples historiques majeurs où l'erreur ne provenait pas du calcul mais du modèle :
Cas d'Étude
Le Modèle Sous-jacent
L'Erreur et sa Nature
Conclusion
La Définition du Mètre (Révolution Française)
Le mètre est défini comme la 40 millionième partie du tour de la Terre. Un projet scientifico-politique universaliste.
Une erreur de mesure de 0,2 millimètre, vécue comme une "honte" par ses auteurs (Delambre et Méchain).
L'erreur était minuscule, mais elle a tourmenté Méchain toute sa vie.
L'erreur était dans la précision de la mesure, mais le modèle conceptuel était révolutionnaire et a fondé le système d'unités universel.
Le Calcul de l'Âge de la Terre (19e siècle)
Un modèle de refroidissement d'une Terre supposée solide, basé sur les travaux de Fourier.
Une erreur monstrueuse. Le calcul de Lord Kelvin aboutissait à 24 millions d'années, alors que l'âge réel est de 4,5 milliards d'années.
L'erreur venait entièrement du modèle de départ.
La Terre possède un intérieur liquide générant de la convection, ce qui change radicalement les calculs.
Il cite à ce propos Thomas Huxley : "La mathématique peut se comparer à un moulin d'une facture exquise [...] cependant ce que l'on en tire dépend de ce que l'on y a mis [...] des pages de formule ne fourniront pas un résultat fiable à partir de données imprécises."
Les chiffres utilisés dans le débat public ne sont jamais neutres ; ils reposent sur des hypothèses et des choix, souvent politiques.
• L'objectif de 2 tonnes de carbone par an et par individu : Ce chiffre repose sur une hypothèse politique forte, celle d'une répartition "également à travers tous les citoyens de l'humanité" du droit à émettre du carbone.
• Le calcul de Jean-Marc Jancovici sur les vols en avion : L'idée que chaque personne ne devrait prendre l'avion que quatre ou cinq fois dans sa vie est le résultat d'un calcul basé sur des hypothèses scientifiques et politiques, notamment sur la répartition de cet effort.
• Le rapport Meadows (Club de Rome, 1972) : Ce célèbre modèle du monde reliait cinq grands compartiments (démographie, pollution, industrie, etc.) via 140 équations.
Ses auteurs reconnaissaient eux-mêmes l'impossibilité de modéliser des facteurs essentiels comme "la volonté politique d'agir" ou "le sentiment de justice".
Ce qu'il Reste à Mesurer
Interrogé sur ce qu'il regretterait de ne pas voir mesuré, Cédric Villani évoque le concept de "viscosité" de la société : "tout ce qui dans une société empêche d'agir".
Cela inclut les rapports de pouvoir établis, les lourdeurs administratives, les procédures dilatoires, etc.
Mesurer cette force d'inertie qui dissipe l'énergie du changement serait, selon lui, un indicateur fascinant.
Jean-Daniel Lévy, directeur de l'institut Harris Interactive, apporte la perspective du sondeur, en soulignant la complexité cachée derrière les chiffres d'opinion.
Il révèle que les sondages publiés dans les médias représentent moins de 0,1 % de l'activité de son institut.
L'essentiel du travail (99,9 %) est confidentiel et concerne le marketing, l'évaluation de produits ou les études pour des acteurs publics et privés.
Nous sommes donc "sans le savoir entourés de formules mathématiques qui sont appelées à régir notre vie".
Un chiffre de sondage ne doit jamais être considéré comme une "vérité absolue". Pour lui donner du sens, deux approches sont indispensables :
1. Faire un film, pas une photographie : Il est crucial de poser la même question à intervalles réguliers pour observer les dynamiques et les évolutions d'opinion, par exemple sur une réforme comme celle des retraites.
2. Analyser le détail des résultats : La véritable information se trouve dans la segmentation des données (selon le genre, l'âge, la catégorie sociale, la proximité politique, etc.), qui permet de comprendre les fractures et les logiques spécifiques à chaque groupe.
Les chiffres mesurent, mais ne permettent pas toujours de comprendre.
Pour saisir les logiques profondes, il faut recourir à des méthodes qualitatives (groupes de discussion, entretiens).
• Exemple de la réforme des retraites : Les études qualitatives ont révélé que pour beaucoup de Français, le débat ne portait pas sur les retraites elles-mêmes, mais sur le sens et la pénibilité du travail.
• Exemple des valeurs fondamentales : Les enquêtes qualitatives montrent que les grandes éruptions sociales en France se structurent souvent autour de deux notions fondatrices non-explicites : l'égalité (héritage de 1789) et la solidarité/service public (héritage de 1945).
• Les signaux faibles de 2017 : L'analyse des chiffres électoraux de 2017 aurait dû tempérer l'idée d'une adhésion massive au projet d'Emmanuel Macron.
Deux données clés ont été sous-estimées : la baisse de la participation entre les deux tours (un fait inédit hors 1969) et le record absolu de 4 millions de votes blancs ou nuls, signifiant que 12 % des votants présents au second tour refusaient le choix proposé.
• La formulation des questions : Le résultat d'un sondage dépend étroitement de la manière dont la question est posée.
Les cotes de confiance d'Emmanuel Macron peuvent ainsi varier de 29 % à 45 % selon l'institut, car les questions diffèrent subtilement ("faites-vous confiance pour...", "avoir de bonnes idées", "conduire le pays", etc.).
En conclusion, les chiffres sont une "condition nécessaire mais non suffisante". Ils fournissent des repères, mais se fier exclusivement à eux sans analyse contextuelle et qualitative mène à des "erreurs remarquables".
Alexandre Rambaud, titulaire de la chaire de comptabilité écologique, propose de voir la comptabilité non pas comme une technique de calcul, mais comme un système de représentation et de gouvernance.
Le chiffre n'est que la dernière étape du processus comptable, qui repose sur trois fonctions fondamentales préalables :
1. Prendre en compte : Décider de ce qui est important, définir les objets à suivre et les classer dans des catégories.
C'est un acte de représentation et de modélisation.
2. Être comptable de ses actes : Lier les actions à des responsabilités (redevabilité) et en garder la trace.
3. Rendre des comptes : Établir des rapports et des codes pour permettre la discussion et la prise de décision au sein d'une gouvernance.
4. Compter : Utiliser des instruments chiffrés pour rendre la complexité d'une organisation assimilable et gérable.
La comptabilité est traversée par une opposition fondamentale :
• Le Measurement (la mesure) : Une approche instrumentale où les chiffres (quantitatifs et qualitatifs) sont des ordres de grandeur définis par des conventions internes pour piloter une organisation.
• La Valuation (la valorisation) : L'idée que le marché peut révéler une "juste valeur" objective d'un actif, y compris des ressources naturelles.
Cette approche vise une sorte de transparence, une représentation absolue du monde en chiffres.
La chaire de comptabilité écologique se positionne fermement du côté du measurement.
Elle rejette la tentation de "chiffrer un écosystème", ce qui n'aurait aucun sens.
Son projet est d'utiliser les chiffres pour accompagner et outiller l'action de préservation :
• Au lieu de "valoriser" un écosystème, elle cherche à calculer les coûts nécessaires pour le préserver ou le restaurer.
• Au lieu de chercher une "juste valeur" de la nature, elle se demande combien il faudrait payer un agriculteur pour qu'il puisse à la fois vivre décemment et garantir le bon état écologique de ses sols.
L'objectif n'est pas de mesurer l'essentiel dans l'absolu, mais de "mesurer ce qui est essentiel pour permettre de protéger ce que l'on a à protéger".
La philosophe Valérie Charolles conclut en appelant à une prise de distance critique face à l'hégémonie des chiffres.
Nous sommes souvent mal armés pour interpréter les chiffres, ce qui conduit à des "inférences trompeuses".
La communication est asymétrique entre les experts qui produisent les chiffres et le public qui les reçoit.
• Exemple de la croissance : Annoncer un taux de croissance de 6,8 % en Éthiopie contre 1,7 % en France est trompeur.
Rapporté par habitant, le gain de richesse est 15 fois supérieur en France (705 $) qu'en Éthiopie (50 $).
• Présentation des données : Dire que la France a une croissance de 1,7 % est factuellement équivalent à dire que son PIB "est sur une tendance de doublement en 43 ans".
La seconde formulation change radicalement la perception de la situation.
Il faut distinguer :
• Les nombres : Des entités théoriques abstraites, opérant par raisonnement pur (domaine des mathématiques).
• Les chiffres : Des grandeurs mesurées ou des quantités calculées qui visent à rendre compte du réel.
Ils ne peuvent exister sans un ensemble de conventions (définitions, étalons de mesure, modèles).
La véritable analyse doit porter sur les normes, modèles et conventions qui servent à produire les chiffres, car "c'est là que tout se joue".
Ces conventions peuvent être datées, limitées ou biaisées.
• La comptabilité d'entreprise : Son cadre, hérité de la Renaissance, traite le travail comme une charge et non comme une valeur, et privilégie une perspective de liquidation à court terme.
• Les modèles financiers : Ils sous-estiment systématiquement la probabilité des événements extrêmes (crises, krachs), comme l'a montré Benoît Mandelbrot.
• Les systèmes électoraux : La manière de compter les voix (proportionnelle, majoritaire) détermine la composition des parlements et donc les politiques menées.
Le problème n'est donc pas de rejeter les chiffres, mais de "se libérer de leur domination".
Cela implique de comprendre que nous avons un pouvoir sur eux, car ce sont des représentations politiques et sociales qui décident des lois électorales, des normes comptables ou des modes de calcul du PIB.
La voie à suivre est de renforcer la culture statistique citoyenne et de soumettre les cadres de référence à un débat démocratique constant.
L'Illusion du Contrôle à l'Ère de l'Intelligence Artificielle : Synthèse de la Présentation de Helga Nowotny
Cette note de synthèse analyse les thèmes centraux de la présentation de Helga Nowotny sur l'intelligence artificielle (IA), axée sur le concept de "l'illusion du contrôle".
L'émergence spectaculaire de l'IA générative, illustrée par ChatGPT, a non seulement surpris les experts par ses performances, mais a également exacerbé une anxiété sociétale profonde liée à la perte de contrôle.
Ce sentiment est alimenté par les craintes concernant l'automatisation de l'emploi, la désinformation via les "deepfakes", la persistance des biais algorithmiques et la fragmentation de la réalité commune.
Un point central de l'analyse est la tendance humaine à l'anthropomorphisme, qui consiste à attribuer des intentions à l'IA, un phénomène qui peut avoir des conséquences tragiques.
La notion de contrôle technologique elle-même est en pleine évolution : après s'être étendue de la simple fonctionnalité de la machine à la sécurité des travailleurs, puis à la protection de l'environnement, elle doit maintenant intégrer l'impact de l'IA sur les capacités cognitives et émotionnelles humaines.
La présentation met en lumière une concentration économique et de pouvoir sans précédent entre les mains de quelques entreprises technologiques, qui financent 90% de la recherche et du développement en IA, orientant ainsi sa trajectoire au détriment de la recherche publique et fondamentale.
Face à un monde de plus en plus complexe et potentiellement incompréhensible que nous créons nous-mêmes, la conclusion insiste sur la nécessité d'adopter le scepticisme, une vertu scientifique essentielle, comme antidote aux illusions et pour naviguer de manière éclairée dans cette nouvelle ère.
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L'intervention de Helga Nowotny s'inscrit dans le prolongement de son livre de 2021, In AI We Trust, et se concentre sur l'illusion du contrôle face aux développements récents de l'IA.
• L'Expérience ChatGPT : Le lancement de ChatGPT fin 2022 est qualifié d'« expérience déchaînée sans le consentement de personne ».
Son principal avantage a été de mettre un grand nombre de personnes en contact direct avec une technologie numérique avancée.
• Une Performance Surprenante : La performance de l'IA générative a surpris même les experts, bien qu'ils s'attendaient à son arrivée.
• Plus qu'une Simple Hype : Nowotny soutient que l'engouement actuel pour l'IA n'est pas passager pour deux raisons principales :
1. Investissements Massifs : Des investissements colossaux sont engagés, créant un pari sur le principe du "trop gros pour faire faillite" (too big to fail).
2. Adoption Scientifique : L'IA est déjà en train de transformer la science.
Des outils comme AlphaFold de DeepMind sont devenus des instruments fantastiques pour les biologistes, et des applications similaires émergent en science des matériaux, en découverte de médicaments, et dans d'autres domaines.
Un malaise généralisé persiste face à l'IA, reposant sur plusieurs craintes interconnectées.
• Automatisation et Emploi : Au-delà de la question de la destruction et de la création d'emplois, le véritable enjeu, selon Nowotny, est notre capacité à inventer de nouvelles tâches à réaliser en collaboration avec l'IA.
• Menaces sur la Démocratie : Les "deepfakes" et les campagnes de désinformation délibérée posent un risque majeur pour les démocraties libérales, créant une situation où personne ne semble avoir le contrôle, sauf ceux qui lancent ces campagnes.
• Biais Algorithmiques : Les biais présents dans les données d'entraînement sont perpétués et amplifiés par les algorithmes.
Lorsque les gens commencent à croire aux prédictions de ces algorithmes, les biais s'ancrent profondément dans la société.
• Fragmentation Sociale : La personnalisation extrême risque de nous enfermer dans des "réalités personnalisées", nous faisant perdre le terrain commun nécessaire au débat et à la cohésion sociale.
• Tendance à l'Anthropomorphisme : Nous avons une tendance naturelle à attribuer des intentions humaines aux machines.
◦ La "Posture Intentionnelle" : Le philosophe Daniel Dennett a longuement écrit sur ce qu'il appelle la "posture intentionnelle".
◦ Croyances Dangereuses : Cette tendance culmine dans des affirmations choquantes comme « L'IA me connaît mieux que je ne me connais moi-même », transférant un pouvoir quasi métaphysique à la machine.
◦ Cas Extrême : Un cas tragique en Belgique a vu une personne souffrant de problèmes mentaux être encouragée au suicide par une application thérapeutique non réglementée, illustrant les dangers extrêmes de cette confusion.
Le concept de "contrôle" d'une technologie a évolué au fil de l'histoire et fait face aujourd'hui à un défi sans précédent avec l'IA.
1. Contrôle Opérationnel : Initialement, le contrôle signifiait s'assurer que la technologie fonctionne correctement (maintenance, réparations).
2. Contrôle de la Sécurité Humaine : Avec l'industrialisation, le contrôle s'est étendu à la protection de la santé et de la sécurité des travailleurs opérant les machines.
3. Contrôle Sociétal et Environnemental : L'État-providence a ajouté des législations et des assurances.
Plus récemment (ces 20-25 dernières années), le contrôle a été étendu pour limiter les dommages environnementaux causés par la technologie.
4. **Le Nouveau Défi - Le Contrôle Cognitif et Émotionnel :
** Le défi actuel est d'étendre ce contrôle à l'impact que l'IA a sur nos capacités cognitives et émotionnelles.
Cela est particulièrement visible avec les algorithmes prédictifs qui, en extrapolant le passé, façonnent nos choix et nous font oublier que le futur reste incertain.
Derrière les avancées de l'IA se cache une énorme concentration de pouvoir économique qui influence sa trajectoire et sa régulation.
• Déséquilibre du Financement :
◦ Dans les pays de l'OCDE, la R&D générale est financée à environ deux tiers par le secteur privé et un tiers par le secteur public.
◦ Pour l'IA, le rapport est de 90 % de financement privé contre seulement 10 % de financement public.
• Conséquences du Déséquilibre :
◦ Les universités sont désavantagées, manquant d'accès à la puissance de calcul et aux données détenues par les grandes entreprises.
◦ Les entreprises n'ont aucune obligation de rendre publics leurs algorithmes ou leurs données.
◦ La direction de la recherche est dictée par des objectifs de profit, bien que les entreprises affirment travailler pour le bien de l'humanité.
Il est nécessaire de financer davantage la recherche publique pour explorer des voies alternatives.
• Paysage de la Régulation :
◦ Union Européenne : À l'avant-garde avec un ensemble de législations, dont l'AI Act.
◦ États-Unis : Réticents à réguler par crainte d'étouffer l'innovation, et sous l'influence du lobbying de la Big Tech.
◦ Chine : L'autre acteur majeur de cette configuration géopolitique.
L'IA nous confronte à des questions profondes sur notre rapport au monde et à la connaissance.
• Comprendre ce que nous créons : Citant Giambattista Vico ("Nous ne comprenons que ce que nous faisons"), Nowotny se demande si nous ne nous dirigeons pas vers un monde créé par l'homme que nous ne comprenons plus.
L'IA permet de créer des "jumeaux numériques" et des systèmes complexes dont les propriétés émergentes sont impossibles à prédire.
• De Nouvelles Formes de Raisonnement : L'exemple d'un mathématicien dont le problème a été résolu par une IA d'une manière différente de celle d'un humain soulève des questions fondamentales :
notre cerveau fonctionne-t-il différemment, ou l'IA révèle-t-elle de nouvelles facettes de la mathématique, elle-même une "technologie culturelle" ?
• Co-évolution avec des "Autres Numériques" : Faisant une analogie spéculative avec les travaux de l'anthropologue Marshall Sahlins sur le "cosmos immanent" (un monde où les humains partageaient leur existence avec des esprits et des dieux), Nowotny suggère que nous pourrions être au début d'une trajectoire co-évolutive où nous devrons apprendre à vivre avec des "autres numériques".
Face à ces illusions et à ces complexités, la démarche scientifique offre une méthode pour ne pas se tromper soi-même.
• La Leçon de Feynman : Citant le physicien Richard Feynman, "La science est ce que nous avons appris sur la manière de ne pas nous tromper nous-mêmes."
• Une Vertu pour la Société : Le scepticisme est une vertu scientifique qui doit être diffusée dans toute la société et auprès des politiciens.
Il est crucial d'éviter le déterminisme technologique, qui est le revers de l'illusion du contrôle.
Le sentiment d'impuissance mène à la peur, à la passivité et au repli, ce qui constitue le pire scénario possible.
• IA et Sciences Sociales : L'IA offre une opportunité de lier la recherche qualitative (la "connaissance épaisse" de Clifford Geertz) et quantitative en analysant de vastes corpus de données qualitatives.
De plus, comme pour le transistor qui a permis l'émergence de la radio portable, des usages sociaux imprévus de l'IA apparaîtront.
• Les "Objectifs" de l'IA : Une IA n'a que les objectifs qui lui sont inscrits par ses créateurs.
La vraie question est : "Quels sont les objectifs des personnes qui développent, possèdent et investissent dans l'IA ?"
• Armes Autonomes : Le développement se dirige rapidement vers des armes autonomes.
Atteindre un accord international de non-prolifération, similaire à celui sur les armes nucléaires, sera très difficile car les composants de l'IA sont beaucoup plus complexes à tracer que les substances nucléaires.
• Langage, Traduction et Culture : L'IA facilite énormément la traduction instantanée.
Cela pourrait entraîner la fermeture de départements universitaires de traduction et décourager l'apprentissage des langues.
Un marché ségrégué pourrait émerger pour les livres : une production de masse par l'IA et un marché de "luxe" pour les auteurs humains.
• Communiquer sur l'IA : Il faut aller au-delà de la simple "littératie numérique" pour développer une véritable conscience du fait que l'IA est une technologie créée et dirigée par des humains. Ceci est essentiel pour éviter la peur et la passivité face à un prétendu déterminisme technologique.
Dossier d'Information : Les Dynamiques de la Négociation de Paix selon Alberto Fergusson
Ce document de synthèse analyse les réflexions et les expériences d'Alberto Fergusson, un acteur clé du processus de paix colombien, qui allie une expertise en médecine, psychiatrie et psychanalyse à une pratique intensive des négociations.
Ses observations, issues de plus d'une décennie d'implication, notamment dans les pourparlers avec l'ELN, révèlent les dynamiques psychologiques et sociales complexes qui sous-tendent les processus de paix.
• Le Paradoxe de l'Accord (Individu vs. Groupe) :
L'observation la plus frappante de Fergusson est qu'un accord est quasi systématiquement possible lors de discussions individuelles et privées avec les membres de la partie adverse, y compris les dirigeants.
Cependant, cet accord devient impossible à atteindre une fois que les discussions retournent à la table de négociation formelle, avec ses dynamiques de groupe et ses impératifs de représentation.
• L'Importance Capitale des Canaux Parallèles ("Back Channels") : Contrairement à l'idée reçue, la majorité des décisions cruciales ne sont pas prises lors des sessions officielles, mais dans le cadre de discussions informelles et de réunions secrètes.
La maîtrise de ces canaux parallèles est un art qui requiert l'identification des bons interlocuteurs et la gestion précise du format et de la durée des échanges.
• L'Application de la Psychopathologie à la Négociation : Fergusson tire ses principaux outils d'analyse de son travail avec des sans-abri atteints de maladies mentales graves.
Il postule que les mécanismes de défense et les perturbations émotionnelles observées dans la "folie" éclairent les comportements, parfois irrationnels, des acteurs dans des situations de haute tension comme les négociations de paix.
• La Question Fondamentale sur l'Impact Réel des Négociations : Fergusson s'interroge de manière critique sur la capacité des négociations à modifier durablement les processus sociaux.
Il se demande si les accords de paix réussis sont le fruit d'une habileté de négociation ou s'ils ne font que formaliser une évolution déjà inéluctable des dynamiques sociales, soulevant le risque de parvenir à des accords "artificiels" et prématurés.
Alberto Fergusson, fort d'une formation en médecine, psychiatrie et psychanalyse, a consacré une part importante de sa carrière à des activités psychosociales.
Son travail initial auprès de sans-abri atteints de schizophrénie en Colombie lui a permis de développer un modèle, l'"auto-analyse accompagnée", pour comprendre et accompagner les personnes souffrant de troubles émotionnels sévères.
Depuis près de vingt ans, il applique les connaissances acquises dans ce domaine au processus de paix colombien.
Il a été directement impliqué dans les pourparlers, notamment en tant que membre de la délégation gouvernementale du président Santos lors des discussions avec l'ELN en Équateur et à Cuba.
Il a également été membre de la Commission de la Vérité en Colombie.
Actuellement professeur à l'Université du Rosaire, il consacre un mois à l'IEA de Paris (en mode virtuel) pour organiser, synthétiser et repenser une décennie d'expériences.
Ce travail de réflexion est crucial car il s'apprête à réintégrer le processus de paix colombien avec une perspective académique, visant à analyser la situation d'un point de vue plus large et moins partisan.
Fergusson qualifie son approche de "confession" : il reconnaît que l'essentiel de sa compréhension des processus de négociation provient de son expérience avec des personnes atteintes de maladies mentales graves.
Sa présentation est intitulée "La normalité à la lumière de la folie" (Normality in the light of Madness), signifiant que les mécanismes psychologiques extrêmes observés chez ses patients offrent une grille de lecture pertinente pour les dynamiques apparemment "normales" des négociations politiques.
L'observation la plus puissante et la plus récurrente de Fergusson est la dichotomie radicale entre les interactions individuelles et les dynamiques de groupe.
• En tête-à-tête : Fergusson affirme que, sans exception, lors de conversations approfondies et individuelles avec n'importe quel membre de la partie adverse (y compris les plus hauts dirigeants de l'ELN), il a toujours été possible de parvenir à un consensus.
Il déclare : "nous aurions toujours pu signer l'accord individuellement, en tête-à-tête."
• À la table de négociation : Dès que la discussion est portée à la table formelle, où les dynamiques de groupe, les hiérarchies (nécessité d'obtenir l'approbation du leader suprême, comme "Gabino" pour l'ELN) et les pressions de représentation entrent en jeu, l'accord devient compliqué, voire impossible.
Ce paradoxe constitue le cœur de son questionnement actuel : pourquoi ce qui est mutuellement acceptable en privé devient-il inacceptable en public ?
Une autre observation centrale est que, dans le cadre des négociations, les individus et les groupes adoptent fréquemment des positions qui vont manifestement à l'encontre de leurs propres intérêts, ou du moins partiellement.
Fergusson cherche à dépasser la simple explication des "facteurs émotionnels et psychologiques" pour analyser en détail les mécanismes qui conduisent à ces décisions contre-productives.
Fergusson affirme sans équivoque que la plupart des décisions importantes ne sont pas prises à la table officielle de négociation.
• Lieu de décision réel : Les véritables avancées se produisent lors de réunions informelles, en marge des sessions officielles.
• L'art du "Back Channel" : Le succès de ces canaux parallèles dépend d'une stratégie fine :
1. Identifier l'interlocuteur clé : Il faut savoir repérer la personne de l'autre camp avec qui un accord de principe peut être trouvé.
2. Rassembler les décideurs : Dans un exemple réussi, Fergusson et son homologue de l'ELN, après s'être mis d'accord, ont organisé une réunion privée entre leurs deux dirigeants respectifs pour leur présenter leur solution commune.
Ce fut le moment où les négociations ont le plus progressé.
3. Maîtriser la durée : La longueur d'une réunion est un facteur critique. Fergusson note que si des êtres humains continuent de parler après avoir trouvé un accord, ils finiront par trouver un désaccord.
Savoir quand s'arrêter est essentiel.
La principale question de recherche de Fergusson, qu'il explore durant sa résidence, est la suivante :
"Jusqu'à quel point peut-on changer les processus sociaux par le biais des négociations ?"
Il illustre ce dilemme avec une analogie : celle d'une personne qui, toute la nuit, pousse de toutes ses forces pour faire venir le soleil et qui, à 6 heures du matin, lorsque le soleil se lève, s'écrie : "J'ai réussi !".
• Négociateur : Agent du changement ou simple facilitateur ?
Les négociateurs sont-ils les artisans d'un accord, ou leur intervention se contente-t-elle de faciliter ou d'accélérer une trajectoire que les dynamiques sociales et les conflits auraient de toute façon suivie ?
• Le risque des "lois sociales naturelles" : Il se demande si les négociateurs, en tentant de forcer un accord, ne vont pas à l'encontre des "lois sociales naturelles", créant ainsi des arrangements artificiels et prématurés.
• Le critère du succès : Pour Fergusson, un accord réussi n'est pas celui qui tient six mois ou deux ans.
Sa question porte sur les accords de paix durables et leur véritable origine : l'habileté des négociateurs ou l'évolution inéluctable de la société.
Les échanges avec les autres chercheurs ont enrichi et précisé plusieurs points :
• Légitimer le Changement de Position sans "Perdre la Face" :
◦ Un participant a suggéré que le rôle du négociateur est de créer un cadre où les parties peuvent légitimement changer de position sans "perdre la face".
◦ Cette idée est illustrée par une expérience de dégustation de vin : des dégustateurs ont radicalement changé leur évaluation d'un vin après avoir vu l'étiquette, mais n'ont jamais admis avoir changé d'avis.
Ils ont prétendu que c'était le vin qui avait "changé" (il s'était "ouvert").
◦ Leçon pour le négociateur : Il ne s'agit pas de convaincre l'autre partie de changer d'avis, mais de présenter la situation différemment (par exemple, en invoquant de "nouveaux événements" ou de "nouveaux aspects") afin que l'adoption d'une nouvelle position apparaisse comme une réponse logique à un contexte modifié, et non comme une capitulation.
• L'Équilibre entre Secret et Public :
◦ Même les processus de paix qui semblent secrets, comme celui avec les FARC, sont en réalité un mélange complexe d'échanges publics et de canaux parallèles.
◦ Fergusson confirme que l'accord final avec les FARC a été le résultat d'une "chaîne de canaux parallèles", souvent au grand dam des dirigeants qui n'apprécient pas ces manœuvres.
Mesurer les Inégalités : Synthèse et Perspectives du Débat
Ce document de synthèse analyse les thèmes centraux d'un débat d'experts sur la mesure des inégalités et son lien avec leur réduction.
Trois perspectives complémentaires émergent :
1. Les indicateurs comme conventions socio-politiques:
Florence Jany-Catrice, économiste, soutient que toute mesure des inégalités est le fruit de conventions socio-politiques et non une vérité objective.
Les indicateurs sont des instruments à double face, servant à la fois la connaissance et la gouvernance.
Elle critique les mesures standards comme le rapport interdécile (D9/D1) qui masquent les réalités aux extrêmes de la distribution et occulte des inégalités fondamentales comme le partage capital/travail.
Mesurer n'entraîne pas automatiquement une réduction, car il existe une chaîne complexe entre savoir et agir.
2. La communication et l'action citoyenne :
Cécile Duflot, directrice d'Oxfam France, présente l'approche de son organisation, qui consiste à utiliser des données robustes (notamment de Crédit Suisse/UBS) pour produire des "killer facts" :
des comparaisons choc conçues pour rendre visible l'ampleur de la concentration extrême des richesses.
L'objectif est de mobiliser l'opinion publique et de plaider pour une régulation politique, en arguant que les niveaux actuels d'inégalité de patrimoine créent des fractures sociales, privent l'action publique de ressources et posent un problème démocratique fondamental.
3. L'expérience vécue comme révélateur : Nicolas Duvoux, sociologue, propose de dépasser le décalage entre la stabilité relative des indicateurs officiels et la forte tension sociale ressentie.
En s'appuyant sur l'analogie de la "température ressentie", il affirme que la mesure de la perception subjective des inégalités n'est pas une alternative à la mesure objective, mais un moyen de l'affiner.
Cette approche révèle le rôle central du patrimoine dans le sentiment de sécurité et la capacité à se projeter dans l'avenir.
Elle met en lumière des fractures que les indicateurs monétaires traditionnels ne captent pas, de la précarité des classes populaires à la capacité des ultra-riches de façonner l'avenir collectif via la philanthropie.
En conclusion, le débat converge sur l'idée que si mesurer les inégalités ne suffit pas à les réduire, mesurer autrement — en critiquant les conventions, en rendant visibles les extrêmes et en intégrant l'expérience vécue — est le premier pas indispensable pour poser un diagnostic partagé et engager une action politique et sociale efficace.
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L'économiste Florence Jany-Catrice pose le cadre conceptuel du débat en affirmant que la quantification des faits sociaux, et en particulier des inégalités, est une opération complexe qui repose sur des conventions.
Reprenant les travaux d'Alain Desrosières, elle insiste sur le duo "convenir et mesurer", soulignant que derrière chaque chiffre se cache une part de normativité et une théorie de la justice, consciente ou non.
Les indicateurs d'inégalité ne sont pas de simples outils de connaissance neutres. Ils possèdent une double nature :
• Instruments de connaissance : Ils permettent de se représenter l'état de la société.
• Instruments de gouvernance : Ils servent de marqueurs pour évaluer l'efficacité des politiques publiques de redistribution et reflètent l'état des rapports de force sociaux.
Cependant, le lien entre l'observation d'un phénomène et sa prise en charge politique n'est ni linéaire ni automatique.
Comme le démontre l'exemple de la commission Stiglitz-Sen-Fitousi (2008), dont la recommandation d'adjoindre au PIB un indicateur de répartition des richesses a été largement ignorée, "on peut très bien savoir mais ne pas vouloir".
L'impact d'un diagnostic dépend de la capacité des acteurs sociaux (experts, chercheurs, ONG) à le rendre suffisamment partagé et à défendre des visions politiques alternatives.
Florence Jany-Catrice met en évidence les faiblesses et les angles morts des indicateurs les plus couramment utilisés.
Indicateur / Concept
Description et Critique
Rapport Capital/Travail
Considéré comme la "première inégalité" du capitalisme, il mesure le partage de la valeur ajoutée entre la rémunération du travail (salaires) et celle du capital (dividendes, intérêts).
Cet indicateur, bien qu'existant, est de moins en moins visible dans le débat public, illustrant un glissement des intérêts et des expertises.
Rapport Interdécile (D9/D1)
Rapport entre le revenu des 10 % les plus riches et celui des 10 % les plus pauvres.
Bien qu'il semble stable en France (autour de 3,5), cet indicateur est critiqué car il exclut volontairement les "valeurs aberrantes", c'est-à-dire les très hauts et très bas revenus. Il masque ainsi l'aggravation des inégalités aux "queues de la distribution".
Pauvreté Monétaire Relative
En France, elle est définie par le seuil de 60 % du revenu médian. F. Jany-Catrice souligne qu'il s'agit avant tout d'un indicateur d'inégalité de répartition, et non de pauvreté absolue.
Face aux limites des outils officiels, des initiatives de la société civile émergent pour proposer d'autres manières de compter.
• Le BIP 40 (Baromètre des Inégalités et de la Pauvreté) :
Créé dans les années 2000 par le Réseau d'alerte sur les inégalités, cet indicateur composite et multidimensionnel (revenu, travail, éducation, santé, logement, justice) montrait une "explosion" des inégalités entre 1980 et 1995, à rebours de l'indicateur officiel de l'INSEE qui indiquait une régression de la pauvreté.
L'objectif n'était pas d'opposer un "vrai" chiffre à un "faux", mais de démontrer que "selon les lunettes que l'on chausse, on peut raconter des histoires" très différentes sur l'état de la société.
• Le "Statactivisme" : Ce néologisme désigne les stratégies statistiques utilisées par des acteurs sociaux pour critiquer une autorité et s'en émanciper.
Il s'agit d'une réappropriation du "pouvoir émancipateur" des statistiques pour fournir des données sur les angles morts de la production publique (ex: les plus riches) ou des visions alternatives.
Cécile Duflot explique comment Oxfam, une organisation historiquement dédiée à la lutte contre la pauvreté, s'est concentrée sur les causes de celle-ci, arrivant "assez rapidement sur la question des inégalités".
L'approche d'Oxfam est décrite comme éminemment politique et militante, visant à mobiliser le pouvoir citoyen.
Le rapport annuel d'Oxfam, publié symboliquement pendant le Forum de Davos, repose sur une méthodologie précise et une stratégie de communication percutante.
• Source des données : Le rapport s'appuie principalement sur les données du Crédit Suisse (aujourd'hui UBS) et de Forbes, utilisant la "méthode la plus robuste pour calculer le patrimoine", la même que celle utilisée par des institutions comme la Haute autorité pour la transparence de la vie publique.
• Les "Killer Facts" : La stratégie d'Oxfam consiste à traduire des données brutes en comparaisons frappantes et intuitivement compréhensibles, car les ordres de grandeur comme le milliard d'euros sont "nébuleux" pour le grand public.
◦ Exemple cité : "Les 8 premiers milliardaires du monde possédaient ce que possède la moitié des plus pauvres".
◦ Illustration de l'effet de moyenne : L'entrée de Carlos Tavares (PDG de Stellantis) dans une pièce de 99 smicards ferait passer le revenu moyen de 16 000 € à environ 400 000 €, masquant le fait que 99 % des personnes sont toujours au SMIC.
Même le ratio D9/D1 (écart de 1 à 229 dans ce cas) reste trompeur, car il y a "plus d'écart au sein des 10 % les plus riches [...] que entre les 10 % les plus pauvres et les 10 % les plus riches".
Oxfam se concentre sur les inégalités de patrimoine, considérées comme plus fondamentales que celles de revenu.
• L'injustice perçue : La majorité des grandes fortunes sont héritées. En France, "plus de 70 % de la fortune des milliardaires est une fortune héritée".
C. Duflot cite un milliardaire danois parlant de "gagner à la loterie du sperme".
• Conséquences des inégalités extrêmes :
1. Fracturation sociale : Elles sont vécues comme injustes et fragilisent la cohésion sociale.
2. Privation de ressources publiques : La concentration du patrimoine chez les ultra-riches, qui bénéficient de taux d'imposition effectifs plus faibles, réduit la base taxable.
3. Problème démocratique : L'accumulation extrême de richesse se traduit par l'achat du pouvoir.
C. Duflot cite un interlocuteur : "Le premier milliard, on peut le dépenser. [...] À partir du 2e milliard, [...] on achète le pouvoir", notamment via l'achat de médias et la pression sur les dirigeants politiques.
La finalité du travail d'Oxfam n'est pas de "ne pas aimer les riches", mais de plaider pour une plus grande régulation, arguant que les sociétés plus égalitaires sont en meilleure santé globale (travaux de Wilkinson) et plus stables.
Le rapport d'Oxfam de septembre 2017, qui analysait le premier budget du gouvernement Macron (baisse des APL, suppression de l'ISF), est présenté comme ayant anticipé la colère sociale qui a mené au mouvement des "gilets jaunes", car "les gens [...] comprennent très bien le message politique".
Le sociologue Nicolas Duvoux part d'une énigme : le contraste entre la relative stabilité des indicateurs macroéconomiques d'inégalité en France et le niveau très élevé de "tension, de colère, d'insatisfaction".
Son travail vise à réconcilier la mesure objective et l'expérience vécue sans renoncer à la scientificité.
Nicolas Duvoux propose de ne pas opposer l'objectif et le subjectif, mais d'utiliser la subjectivité comme une clé d'entrée pour "raffiner, mieux comprendre, mieux saisir l'objectivité des rapports sociaux".
• Analogie : Tout comme la température ressentie affine la température ambiante en y ajoutant des facteurs comme le vent ou l'humidité, la mesure du statut social subjectif donne une information plus fine que le statut objectif, car elle intègre la synthèse cognitive que fait l'individu de sa propre situation.
• Récusation du "subjectivisme" : Il insiste sur le fait que sa démarche n'isole pas le point de vue subjectif, mais l'intègre à l'analyse des structures objectives (ressources économiques, patrimoine) pour obtenir une vision plus riche. L'objectif est de "contextualiser la subjectivité".
La mesure subjective fait systématiquement ressortir le poids du patrimoine comme facteur déterminant de la sécurité ou de l'insécurité sociale.
• La pauvreté ressentie : Elle touche des groupes qui ne sont pas nécessairement pauvres au sens monétaire (petits indépendants, retraités locataires).
Elle révèle une "impossibilité de rendre soutenable une situation" où les revenus stagnent face à des charges qui augmentent (ex: loyers).
La pauvreté est alors vécue comme un "enfermement" et un manque de liberté dans l'affectation de ses ressources.
• L'avenir confisqué : L'inégalité est redéfinie comme une "inégalité de temps vécu", c'est-à-dire une différence dans la "capacité à se projeter" dans l'avenir.
Cette capacité est directement indexée sur la dotation en ressources, et particulièrement en patrimoine.
• La philanthropie des ultra-riches : À l'autre extrême du spectre social, le don philanthropique est analysé non pas comme un simple acte de générosité, mais comme un levier permettant aux plus fortunés d'assurer la transmission dynastique de leur patrimoine et d'exercer un contrôle sur les choix collectifs, se saisissant ainsi de "l'avenir collectif".
Cette approche conduit à une vision de la société structurée par des "franchissements de paliers de sécurité" plutôt que par une échelle linéaire et monétaire.
Elle réintroduit de la discontinuité entre les groupes sociaux et permet de donner une représentation statistique à des phénomènes comme la mobilisation des "gilets jaunes", en validant la difficulté exprimée par de larges pans de la population.
Document d'information : Analyse des mécanismes de sortie de conflit
Ce document synthétise les perspectives d'experts sur les mécanismes de résolution des conflits et de construction de la paix, basées sur des recherches en sciences comportementales et des expériences de médiation sur le terrain.
L'analyse part du constat d'une "spirale tragique" du conflit, où l'agression et la représaille s'auto-alimentent, nourries par des biais psychologiques comme la déshumanisation de l'ennemi.
1. L'inversion de la spirale : Le cycle destructeur peut être inversé pour devenir un "cercle vertueux".
La clé de cette transformation est l'humanisation de l'autre, qui consiste à le percevoir comme un acteur avec qui collaborer, une partie ayant des intérêts légitimes ou un semblable.
2. Le rôle central des victimes : De manière contre-intuitive, les études, notamment en Colombie, montrent que les victimes de conflits violents sont souvent plus prosociales, plus enclines à la coopération et à la réconciliation que les non-victimes.
Cette attitude s'explique par une forte aversion à la perte — ayant tant perdu, elles sont déterminées à empêcher la violence de se répéter — et une capacité à reconnaître la souffrance partagée.
3. Transformer la violence, pas éliminer le conflit : Les experts s'accordent à dire que l'objectif n'est pas d'éliminer le conflit, qui est inhérent aux sociétés humaines, mais de le transformer d'une forme violente à une forme non-violente et constructive, gérée par des moyens politiques et institutionnels.
4. Recommandations stratégiques : Pour favoriser la paix, les recommandations clés incluent une communication qui reconnaît la souffrance de toutes les parties, l'utilisation du cadre de l'aversion à la perte pour motiver l'action collective, la promotion du contact direct entre les groupes pour humaniser l'autre, et le fait de s'attaquer aux causes profondes des conflits (ex: inégalités).
5. Le changement climatique comme analogie : Le défi climatique est présenté comme un exemple de conflit global non-violent qui exige une "collaboration radicale".
La solution ne réside pas dans la création de nouveaux mouvements, mais dans la capacité à capter et à renforcer les énergies positives et les initiatives déjà existantes au sein de la société.
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L'analyse des conflits commence par le concept de "spirale tragique", un mécanisme d'escalade auto-entretenu. Ce cycle destructeur se déroule selon les étapes suivantes :
• Stress initial : Des tensions ou des difficultés génèrent un stress collectif.
• Attribution et accusation : En raison du "biais fondamental d'attribution", les humains ont tendance à attribuer la cause des problèmes à des personnes plutôt qu'à des situations. Cela mène à l'identification et à l'accusation d'un ennemi.
• Déshumanisation et agression : L'autre groupe est déshumanisé, ce qui lève les inhibitions et permet l'agression et la violence. Ces actes permettent de libérer la tension accumulée.
• Destruction et représailles : La violence entraîne la destruction, ce qui génère davantage de stress et de souffrance, alimentant un désir de représailles de la part de l'autre camp.
• Auto-alimentation : Chaque partie, se percevant comme répondant à une agression initiale, perpétue un cycle sans fin de violence et de souffrance croissante, renforçant la dichotomie "nous contre eux".
Ce modèle, alimenté par des propensions humaines universelles, explique comment les conflits s'enracinent et s'intensifient.
La même dynamique de boucle de rétroaction qui alimente la violence peut être inversée pour créer un "cercle vertueux" où "le mieux mène au mieux". La clé de cette inversion réside dans le processus d'humanisation.
Selon Adam Kahane, l'humanisation consiste à choisir de voir les autres non pas comme des objets ou des non-humains, mais à travers des perspectives constructives :
• Perspective technocratique : Voir l'autre comme un co-acteur dans la résolution d'un problème commun.
• Perspective politique : Voir l'autre comme une partie ayant des intérêts légitimes dans le cadre d'une négociation.
• Perspective relationnelle : Voir l'autre comme un semblable ou un parent, reconnaissant une humanité partagée.
Ce changement de perspective est souvent déclenché par une prise de conscience pragmatique : la reconnaissance qu'aucune partie ne peut l'emporter unilatéralement et que la collaboration, même avec des adversaires, est indispensable pour assurer son propre avenir.
Un des constats les plus frappants issus des recherches menées en Colombie est le rôle moteur des victimes dans les processus de paix. Contrairement à l'idée reçue, les personnes ayant directement souffert de la violence sont souvent plus enclines à la coopération et à la réconciliation que celles qui n'ont pas été directement affectées.
Les Mécanismes Comportementaux sous-jacents
Les recherches d'Enrique Fatas et Lina Restrepo mettent en lumière plusieurs explications comportementales à ce phénomène :
• Aversion à la perte : Conformément à la théorie des perspectives, les pertes sont ressenties plus intensément que les gains équivalents. Les victimes ont subi des pertes immenses (famille, biens, sécurité) et sont donc extrêmement motivées à éviter que cette souffrance ne se répète, ce qui les rend plus ouvertes à la concession pour garantir la paix.
• Prosocialité accrue : Il est documenté à travers l'Afrique, l'Asie et l'Amérique latine que l'exposition à un conflit violent augmente la prosocialité des victimes envers les membres de leur propre groupe (in-group) mais aussi envers d'autres groupes vulnérables qu'elles perçoivent comme similaires. Si les ex-combattants sont perçus comme un autre groupe vulnérable plutôt que comme des ennemis déshumanisés, cette prosocialité peut s'étendre à eux.
• "Victimisation inclusive" : Dans des contextes comme la Colombie, où le conflit a été long et irrégulier, la victimisation est si répandue qu'elle transcende les clivages. Il n'y a pas un "nous" et un "eux" clairement définis, ce qui favorise une identification partagée et réduit la pensée conflictuelle.
Adam Kahane corrobore cette observation en soulignant que les participants qui avaient le plus souffert dans les ateliers de paix en Colombie étaient les plus déterminés à trouver une solution non-violente. La reconnaissance de la souffrance partagée avec l'adversaire permet de le voir comme un être humain. Citant Carl Rogers, il affirme que "ce qui est le plus personnel est le plus universel".
Une étude de Lina Restrepo sur le financement participatif pour des entrepreneurs (victimes vs. ex-combattants) a révélé une nuance importante.
• Comportement : Les participants ont donné des sommes d'argent similaires aux deux groupes, ne montrant aucune différence comportementale.
• Attitudes : Cependant, les attitudes exprimées (peur, anxiété) envers les ex-combattants restaient négatives.
Cette dissociation montre que même les personnes non directement affectées sont capables de surmonter leurs préjugés et leurs peurs pour s'engager dans des actions coopératives lorsqu'une solution pacifique est en jeu.
Les experts proposent une série de recommandations pour sortir des conflits violents et faire prévaloir la paix.
Recommandation
Description
Expert(s)
Communication efficace
Communiquer sur les politiques de réconciliation de manière à légitimer l'aide aux victimes et aux ex-combattants, en reconnaissant explicitement la souffrance de l'autre pour éviter le "renversement du stigmate" (une réaction négative de la part de ceux qui ne bénéficient pas des politiques).
Enrique Fatas
Gestion de la mémoire
Ne pas utiliser la mémoire du conflit de manière partisane, car cela perpétue le conflit et peut nuire aux compétences cognitives et aux perspectives économiques des victimes, même des années plus tard.
Enrique Fatas
Cadre de l'aversion à la perte
Communiquer non pas sur les gains de la paix, mais sur ce que la société a à perdre si le conflit violent persiste. Ce cadre est plus puissant pour motiver l'action.
Lina Restrepo
Empathie et perspective
Intégrer activement le point de vue des victimes dans le discours public pour que les non-victimes développent une plus grande empathie envers une solution pacifique.
Lina Restrepo
Hypothèse du contact
Faciliter le contact direct entre les membres des groupes opposés. Apprendre à connaître l'autre en tant que personne (avec une famille, une histoire) est un puissant antidote à la déshumanisation.
Lina Restrepo
S'attaquer aux causes profondes
S'assurer que les raisons sous-jacentes qui ont déclenché le conflit en premier lieu (inégalités, manque de confiance dans les institutions) sont résolues pour éviter une résurgence de la violence.
Lina Restrepo
Canaliser les énergies existantes
Au lieu d'essayer de "pousser les gens à agir", il est plus efficace d'identifier, de soutenir et d'aider à coordonner les énergies, les mouvements sociaux et les initiatives positives qui existent déjà au sein de la société.
Adam Kahane
Transformer le conflit
Accepter que le but n'est pas d'éliminer le conflit mais de le transformer en un processus non-violent. Le conflit est inévitable ; la violence ne l'est pas.
Adam Kahane, Enrique Fatas
Le changement climatique est utilisé comme une analogie puissante pour les conflits complexes du 21e siècle.
• C'est un problème non-unilatéral et non-local : aucune nation ou groupe ne peut le résoudre seul.
• Il représente un "conflit sans violence" où des intérêts divergents (agriculteurs, industries, gouvernements) s'affrontent.
• Il est caractérisé par une urgence temporelle ("ticking clock") qui rend l'inaction catastrophique.
Face à ce défi, Adam Kahane préconise une "collaboration radicale" qui intègre la vitesse, l'ampleur et la justice. Cependant, un risque majeur, souligné par Lina Restrepo, est la normalisation : à force d'entendre parler de la crise, les populations s'y habituent et l'urgence perçue diminue, ce qui paralyse l'action.
La discussion se conclut sur une note pragmatique et pleine d'espoir.
La clé pour résoudre les conflits les plus complexes, qu'il s'agisse de guerres civiles ou de crises globales comme le changement climatique, ne réside pas dans la création de solutions ex nihilo.
Elle réside plutôt dans notre capacité à "capter les énergies qui circulent déjà".
Des mouvements positifs, des leaders et des initiatives existent toujours.
Le véritable défi est de les identifier, de les unir et de les amplifier pour transformer les dynamiques de conflit en collaboration constructive.
Justice Pénale et Transitionnelle : Sortir des Violences Collectives
Ce document de synthèse analyse les mécanismes juridiques et politiques conçus pour répondre aux violences de masse, en s'appuyant sur l'expertise de Sandrine Lefranc et Sharon Weill.
Il met en lumière l'inadéquation du droit pénal traditionnel, conçu pour la criminalité individuelle, face à des crimes d'État ou de grande ampleur.
En réponse, la justice transitionnelle a émergé comme une alternative politique privilégiant la vérité, la réparation et la réconciliation à la sanction pénale.
Cependant, cette approche, bien que vertueuse, impose souvent aux victimes un langage de la souffrance au détriment de la colère politique.
Parallèlement, la justice pénale s'est renouvelée à travers des mécanismes internationaux (Cour Pénale Internationale), nationaux (compétence universelle) et hybrides (tribunal pour Hissène Habré), chacun présentant ses propres limites en termes de politisation, de légitimité et d'efficacité.
Le modèle colombien post-accord de paix de 2016 représente une nouvelle voie holistique, intégrant la responsabilité pénale à des projets de réparation en collaboration avec les victimes.
Enfin, le procès des attentats du 13 novembre 2015 en France illustre une "hybridation" inédite où un cadre pénal classique a incorporé des éléments de justice transitionnelle, offrant une place centrale à la parole des victimes tout en révélant les tensions inhérentes à cette démarche et la quête, par les victimes elles-mêmes, d'une justice plus restaurative.
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Le droit pénal classique se trouve fondamentalement dépassé et "réduit au mutisme" lorsqu'il est confronté à la violence de masse.
Sandrine Lefranc souligne que ce système est structuré pour juger des crimes individuels et non des dynamiques collectives impliquant des milliers de victimes et d'auteurs, ces derniers appartenant souvent à l'appareil d'État.
• Problème d'échelle : Le droit pénal est débordé par le grand nombre de victimes et d'auteurs, ainsi que par des pratiques répressives inventives pour lesquelles il n'a pas de catégories juridiques (par exemple, les "disparitions" en Amérique latine, difficiles à qualifier en assassinats sans corps).
• Conflit d'intérêts : Lorsque l'ennemi à juger est l'État lui-même et ses agents, le système judiciaire national, dont les magistrats ont souvent été nommés par l'ancien régime, est paralysé.
L'État est peu enclin à se considérer comme criminel.
• Principe d'individualisation : Le droit pénal se concentre sur la responsabilité individuelle, ce qui est inadapté pour traiter des dynamiques collectives et des crimes systémiques.
Face à cette impuissance, la sanction est souvent "rangée au placard" au profit de lois d'amnistie, ouvrant la voie à la recherche d'autres formes de justice.
En réponse aux limites du droit pénal, la "justice transitionnelle" a été développée non pas comme un droit, mais comme une "justice politique". Il s'agit d'un compromis politique visant à permettre une transition vers la paix ou la démocratie.
• Piliers Fondamentaux :
◦ Vérité : Établir un récit partageable des événements.
◦ Réparation : Offrir des compensations aux victimes.
◦ Réconciliation : Pacifier le conflit social.
• Mécanismes emblématiques : L'institution la plus connue est la Commission de Vérité et de Réconciliation, comme celle mise en place en Afrique du Sud.
Ces commissions visent à construire une histoire nouvelle et audible par tous, où ceux qui étaient qualifiés de "terroristes" peuvent être reconnus comme "victimes".
• Limites et Contraintes :
◦ Une justice de l'impuissance : Elle naît de l'incapacité à poursuivre pénalement et ne raconte souvent qu'une partie de l'histoire.
En Afrique du Sud, elle a mis en lumière les souffrances individuelles mais a peu abordé les injustices structurelles de l'apartheid.
◦ Cadrage de la parole des victimes : Ces institutions, pour éviter de raviver le conflit, encadrent fortement l'expression des victimes.
On leur impose un "langage très doux et chaleureux", les encourageant à pleurer plutôt qu'à exprimer leur colère, leurs revendications politiques ou matérielles.
Les victimes sont amenées à parler en tant que mères ou veuves plutôt qu'en tant que militantes, utilisant un langage de la souffrance traumatique plutôt que celui de la politique.
Parallèlement à la justice transitionnelle, les mécanismes de droit pénal ont évolué pour tenter de juger les crimes de masse. Sharon Weill distingue trois grandes catégories de tribunaux.
Type de Mécanisme
Exemples Clés
Caractéristiques et Limites
Justice Internationale
Cour Pénale Internationale (CPI) à La Haye.
Objectif : Mettre fin à l'impunité ("no safe heaven").<br>Juridiction : Limitée aux 123 États signataires (ou aux crimes commis sur leur territoire).<br>
Limites : Production de cas très limitée, forte influence des agendas politiques des États (ex: mandat d'arrêt rapide contre Poutine, inaction sur les crimes contre les migrants), complexité due à la diversité des cultures juridiques.
Justice Nationale
• Procès Papon (France)<br>• Procès Eichmann (Israël)<br>• Procès rwandais (France)<br>• Tribunaux militaires (Guantanamo, Israël)
Types :<br>
1. Juger ses propres citoyens : Souvent trop peu nombreux et trop tardifs.<br>
2. Juridiction universelle : Un pays juge des crimes commis à l'étranger sans lien direct. Pose des problèmes de légitimité et de perception (un jury français jugeant des faits au Libéria).<br>
3. Juger son ennemi : Remet en question l'indépendance et l'impartialité des cours.
Justice Hybride (Mixte)
Procès de Hissène Habré (ex-dictateur du Tchad) au Sénégal.
Modèle : Combine des éléments nationaux et internationaux pour "prendre le meilleur des deux mondes".<br>
Avantages : Juridiction spécialement créée, financement international, juges nationaux et internationaux, et surtout, une localisation plus proche des victimes (Sénégal plutôt que La Haye), favorisant leur participation.
Le processus de paix colombien de 2016 illustre une nouvelle approche qui tente de réintégrer la justice pénale dans une démarche plus holistique et restaurative.
• Fonctionnement : Une cour spéciale a été créée. Les accusés qui reconnaissent leur responsabilité, contribuent à la vérité et dialoguent avec les victimes peuvent éviter la prison.
• Sanctions alternatives : Au lieu de l'incarcération, les accusés s'engagent dans des "projets de réparation" conçus avec les victimes (reconstruire des écoles, créer des monuments).
• Approche "Macro" : La justice ne se concentre pas uniquement sur des cas individuels mais sur des "macro-cas", analysant des dynamiques de violence sur un territoire ou d'un type particulier (ex: les enlèvements).
• Principes clés : Participation massive des victimes, responsabilisation des auteurs et réparation collective.
Le procès V13 en France est un exemple fascinant d' "hybridation", où un système de droit pénal classique et sévère a intégré des pratiques issues de la justice transitionnelle.
Dans un cadre judiciaire très solennel (Cour d'assises spéciale sans jury), le procès a consacré deux mois entiers aux témoignages des victimes.
Plus de 2400 parties civiles ont pu s'exprimer, une démarche exceptionnelle dans un procès pénal français.
Cet espace a permis de prendre la mesure de la souffrance et de reconnaître le statut des victimes, transformant un procès pénal en une scène de reconnaissance collective.
Comme dans les commissions de vérité, la parole des victimes a été majoritairement celle du traumatisme.
Le langage médical ("hypervigilance", "peur panique") et l'expression de la souffrance ont dominé.
• Limites de la reconnaissance : Toutes les victimes n'ont pas eu la même place.
Les habitants de la rue du Corbillon, touchés par l'assaut policier du 18 novembre, ont longtemps été considérés comme victimes d'une opération policière et non du terrorisme, les reléguant à un statut secondaire.
• Canalisation de la colère : Les victimes en colère, notamment contre les défaillances de l'État (prévention, gestion des corps), ont vu leur discours tenu en lisière.
• Demande de compréhension : Certaines victimes, particulièrement des intellectuels, ont exprimé leur besoin de comprendre au-delà du crime individuel.
Elles ont réclamé une analyse des "dynamiques collectives" ayant mené des jeunes hommes à commettre ces actes, soulignant le manque d'une partie du "scénario".
Malgré l'absence d'incitation à coopérer (contrairement au modèle colombien), plusieurs accusés ont choisi de parler.
Salah Abdeslam, silencieux pendant six ans, a parlé pendant trois heures dès le premier jour. Des échanges spontanés, parfois tendus, ont eu lieu entre accusés et victimes.
Une scène finale troublante a marqué les esprits : à l'issue du procès, de nombreuses victimes se sont approchées des trois accusés sous contrôle judiciaire sur les marches du palais de justice pour leur parler.
Cet acte spontané illustre une quête, par les victimes elles-mêmes, d'une forme de justice restaurative allant au-delà de la sanction pénale. Cela démontre que pour elles, la sanction seule ne suffit pas.
Les expériences de la justice transitionnelle et des procès comme le V13 bousculent profondément le droit pénal traditionnel, qui produit une "vérité judiciaire" et non une vérité sociale ou historique.
On observe une évolution d'un droit purement répressif vers un droit plus restauratif.
• Influence des critiques : Des approches critiques, notamment féministes, remettent en question les finalités du droit pénal.
• Convergence des luttes : Sandrine Lefranc établit un parallèle entre la réponse aux violences politiques de masse et celle aux violences sexuelles, une autre forme de violence de masse.
Dans les deux cas, le droit pénal est jugé insuffisant et des alternatives (comme la justice restaurative) sont explorées pour permettre aux victimes de trouver autre chose que la seule sanction.
• Rôle des sciences sociales : Ces nouveaux espaces judiciaires ou para-judiciaires offrent une place inédite aux sciences sociales pour contribuer à la compréhension des événements collectifs.
Synthèse : Comprendre le Logiciel de l'Esprit
Cette note de synthèse analyse les thèmes centraux de la présentation du professeur Uichol Kim, qui remet en question les paradigmes occidentaux dominants sur l'esprit humain et le succès.
L'argument principal est que le "logiciel" occidental de l'esprit, fondé sur des hypothèses d'individualisme, de compétition ("la survie du plus apte") et de déterminisme biologique, est fondamentalement erroné.
Le professeur Kim propose une vision alternative où la coopération, les relations et la co-création sont les véritables moteurs de l'évolution et du bien-être humains.
Il soutient que l'évolution humaine a été rendue possible non par la compétition, mais par des innovations sociales et technologiques comme la maîtrise du feu et le langage, qui ont favorisé la collaboration.
L'esprit humain n'est pas un système biologique fermé et prédéterminé, mais un système ouvert et socialement construit, façonné par les expériences et les relations interpersonnelles, un concept renforcé par les découvertes en épigénétique et en neurosciences.
Enfin, des études empiriques à grande échelle, notamment les travaux de Daniel Kahneman et l'étude longitudinale de Harvard sur le développement des adultes, convergent vers une conclusion univoque :
le véritable bonheur et une vie longue et saine ne découlent pas de la richesse ou du succès individuel, mais de la qualité des relations chaleureuses et du partage avec les autres.
La satisfaction dans la vie (liée au revenu) et le bonheur (lié aux expériences relationnelles) sont deux concepts distincts, souvent confondus au détriment du bien-être humain.
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Le professeur Kim commence par souligner l'importance des "hypothèses de base sur la réalité" qui, selon Peter Drucker, forment le paradigme d'une culture et d'une science.
Ces hypothèses, souvent implicites et résistantes au changement, déterminent ce qui est considéré comme un fait. La pensée occidentale repose sur plusieurs hypothèses qui sont remises en question.
• L'Individu comme Unité de Base (Socrate) : L'injonction socratique "Connais-toi toi-même" a placé l'individu comme l'unité d'analyse fondamentale, considérée comme "indivisible".
• La Compétition comme Moteur de l'Évolution (Darwin) : La théorie de l'évolution de Charles Darwin, basée sur la compétition, la sélection naturelle et la "survie du plus apte", a été largement appliquée à la société humaine, aux entreprises et aux individus, créant une croyance fondamentale en la nécessité de la compétition.
• Le Déterminisme Biologique et Pathologique (Freud) : Sigmund Freud a adopté un modèle biologique, définissant le comportement humain en termes de pulsions sexuelles ou violentes.
Ses théories ont été généralisées à l'ensemble de la population à partir d'études de cas de patients "hystériques" et anormaux, ce qui constitue une extrapolation problématique.
• Le Comportementalisme Réductionniste (Skinner) : B.F. Skinner a étudié des pigeons et des rats pour comprendre les êtres humains, supposant que les comportements de base sont le fondement des comportements complexes, ignorant ainsi la spécificité humaine et le rôle du contexte social.
• Le Développement Cognitif sans Contexte (Piaget) : Le modèle de développement cognitif de Jean Piaget, bien qu'influent, est critiqué pour son omission quasi-totale du rôle des parents et des émotions, car Piaget observait principalement ses propres enfants de manière isolée.
En opposition aux modèles déterministes, le professeur Kim met en avant le travail d'Albert Bandura sur le "soi en tant qu'agent proactif".
L'être humain n'est pas simplement déterminé par la biologie ou l'environnement, mais possède une agentivité qui lui permet de façonner son propre avenir.
• Concept d'Auto-Efficacité : Il s'agit de la "croyance en sa propre capacité à organiser et exécuter les actions requises pour gérer des situations futures".
Les personnes ayant une auto-efficacité élevée agissent, pensent et ressentent différemment, produisant leur propre avenir plutôt que de simplement le prévoir.
• Composantes Clés : L'intention, la connaissance, les objectifs, les croyances et les compétences sont essentiels.
• Influence Sociale : L'auto-efficacité n'est pas purement individuelle. Elle est modifiée et renforcée par :
◦ Le feedback : La pratique constante, comme le font les athlètes et les musiciens. ◦ Le soutien social : Un élément crucial pour augmenter l'auto-efficacité d'une personne.
L'exposé conteste directement l'idée que la compétition est le principal moteur de l'évolution humaine en réexaminant notre héritage biologique et anthropologique.
• Deux Modèles de Chimpanzés : Il existe une distinction entre les chimpanzés communs (agressifs, violents, hiérarchiques) et les bonobos ou "chimpanzés pygmées" (dominés par les femelles, égalitaires, non-violents).
L'espèce la plus proche de l'ancêtre humain est le bonobo, suggérant que nos racines sont plus coopératives qu'agressives.
• Le Rôle du Milieu : Les Homo sapiens ont évolué dans la savane subsaharienne, un environnement ouvert, tandis que les chimpanzés vivent dans la jungle.
• Adaptations Clés pour la Coopération :
◦ La Bipédie : Marcher sur deux pieds a permis de réduire le stress thermique, mais a surtout provoqué une "descente du larynx", rendant possible la production de jusqu'à 20 000 sons différents, base essentielle du langage et de la communication complexe.
◦ La Maîtrise du Feu : La plus grande transformation. Les humains ont appris à contrôler le feu, ce qui a permis de cuire les aliments. La cuisson a détruit les bactéries et permis de consommer cinq fois plus de calories que la viande crue.
◦ Développement du Cerveau : Cet apport calorique supplémentaire est la cause principale de la taille du cerveau humain (quatre fois plus grand que celui du chimpanzé), en particulier du lobe frontal.
C'est en surmontant notre instinct (la peur du feu) que nous avons développé un plus grand cerveau, et non l'inverse.
La présentation souligne une différence fondamentale entre les humains et les autres primates : la capacité de stocker et de transmettre l'information en dehors du corps.
• Le Corps comme Système Fermé, l'Esprit comme Système Ouvert : Alors que le corps est défini par la peau, l'esprit est un système ouvert.
Le cerveau humain, avec ses milliards de neurones et ses billions de connexions potentielles, intègre de nouvelles idées et se reconfigure en permanence par l'interaction avec les autres.
• L'Explosion de la Créativité : Il y a 30 000 à 40 000 ans, l'art rupestre est apparu comme la "première technologie de l'information", permettant de projeter des images et de combiner des concepts (ex: l'homme-lion).
• Stockage Externe de l'Information :
◦ Un chimpanzé comme Kanzi peut apprendre à communiquer avec des symboles, mais ne peut pas enseigner cette connaissance à sa progéniture.
À sa mort, tout son savoir disparaît.
◦ Chez les humains, l'invention de l'écriture (cunéiforme), du papier et de l'imprimerie a permis un stockage et une transmission de l'information exponentiels, permettant aux générations futures de se connecter spirituellement et intellectuellement aux idées passées.
• Neurosciences et Épigénétique :
◦ Épigénétique : L'idée qu'un gène spécifique définit une expression unique est une simplification excessive. Les gènes peuvent être activés ou désactivés par des facteurs environnementaux (alimentation, exercice, stress, expériences). Nous naissons avec des gènes, mais leur expression dépend de l'expérience.
◦ Le Cerveau comme Construction Sociale : Citant le neurobiologiste Gerald Hüther, le professeur Kim affirme que "le cerveau humain est une construction sociale".
Les connexions neuronales se forment et se renforcent par l'expérience sociale et la répétition (ex: faire du vélo, conduire).
◦ L'Absence d'Objectivité Pure : Toute information sensorielle passe par le système limbique, où elle est connectée aux émotions.
Un même stimulus active un réseau cognitif et émotionnel.
Le "logiciel de l'esprit" varie considérablement selon les cultures.
• La Dualité Cartésienne : René Descartes, par son doute radical, a établi une dualité stricte entre le corps (soumis aux lois naturelles) et l'âme/esprit (capable de comprendre Dieu et la vérité).
Cela a conduit à une pensée dichotomique (noir/blanc, bien/mal).
• La Vision Relationnelle Est-Asiatique : En Asie de l'Est, le noir et le blanc (Yin et Yang) ne sont pas en opposition mais en relation.
Le caractère chinois pour "humain" (人間) signifie "entre les humains".
◦ La devise n'est pas "Je pense, donc je suis" mais pourrait être traduite par "Je suis entre, donc je suis" (I am between, therefore I am).
• Exemples Coréens :
◦ Culture du riz : La riziculture nécessite une coopération intense, favorisant une culture de l'harmonie.
◦ Le concept de Cheong (情) : Une forme de connexion humaine profonde, de compassion et d'affection. Ne pas ressentir de compassion pour un enfant en train de se noyer signifie ne pas être humain.
◦ Piété filiale : Le corps n'appartient pas à l'individu mais a été reçu des parents.
Le succès est donc un devoir envers eux. Les enfants représentent le futur et les parents le passé, créant une interdépendance où les parents ne peuvent être heureux que si leurs enfants le sont.
Les recherches empiriques les plus récentes en psychologie et en économie convergent pour démanteler le mythe selon lequel l'argent et le succès individuel mènent au bonheur.
Kahneman fait une distinction cruciale entre la "satisfaction de vie" (liée au "soi qui se souvient") et le "bien-être émotionnel" ou bonheur (lié au "soi qui expérimente").
Caractéristique
Satisfaction de Vie
Bonheur (Bien-être Émotionnel)
Prédicteurs
Revenu, éducation, succès, atteinte d'objectifs
Santé, relations, absence de solitude, partage
Relation au Revenu
Augmente avec le revenu
Plafonne à un revenu médian (~75 000 $)
Concept du Soi
"Soi qui se souvient" (Remembering self)
"Soi qui expérimente" (Experiencing self)
Focalisation
Évaluation globale de la vie, réalisations
Expériences vécues dans le moment présent
Conclusion de Kahneman : Les gens poursuivent la satisfaction de vie (liée au statut social et à l'argent) en pensant qu'elle leur apportera le bonheur. Cependant, les personnes à hauts revenus sont souvent plus stressées et ne consacrent pas plus de temps à des activités agréables. C'est une "illusion de focalisation" où l'on surestime l'impact d'un seul facteur (l'argent) sur le bien-être global.
Cette étude, menée sur 85 ans auprès de deux groupes (hommes de Harvard et hommes de quartiers défavorisés de Boston), est l'une des plus longues jamais réalisées.
• Découverte Surprenante : Le facteur le plus puissant influençant la santé et la longévité n'est ni l'argent, ni le succès, ni le QI.
• Principaux Résultats :
◦ Les personnes les plus satisfaites de leurs relations à 50 ans étaient les plus en bonne santé à 80 ans.
◦ Les relations chaleureuses sont un meilleur prédicteur d'une vie longue et heureuse que le statut social, le QI ou les gènes.
◦ La solitude tue. Elle est associée à un décès plus précoce (jusqu'à 10 ans), au stress, à la dépression et à une mauvaise santé physique.
◦ La qualité des relations avec la mère dans l'enfance prédisait l'efficacité au travail et des revenus plus élevés.
◦ Des relations chaleureuses avec les parents étaient liées à moins d'anxiété et une plus grande satisfaction à l'âge adulte.
Conclusion de Robert Waldinger (directeur actuel de l'étude) : "La clé du vieillissement en bonne santé est : relation, relation, relation."
Les personnes les plus heureuses et en meilleure santé sont celles qui ont cultivé les "connexions les plus chaleureuses avec les autres".
Lors de la session de questions-réponses, l'analogie du "logiciel de l'esprit" est remise en question.
• La Critique : Un intervenant suggère que l'analogie est potentiellement trompeuse.
Un logiciel est un ensemble d'instructions spécifiques exécutées par un ordinateur standard.
Le cerveau ne fonctionne pas de cette manière ; il s'apparente davantage à un réseau neuronal artificiel complexe d'où émerge un comportement.
Des termes comme "culture", "récits" ou "habitudes" pourraient être plus appropriés et moins confus.
• La Réponse du Professeur Kim : Il reconnaît qu'il s'agit d'une analogie utilisée pour inciter les gens à penser différemment, en s'éloignant des vues déterministes (biologiques, cognitives-mécaniques) et en soulignant que le "logiciel" est invisible et que chacun fonctionne différemment.
L'analogie vise à introduire le concept d'agentivité et l'importance du soutien social.
Il admet ne pas avoir de meilleure analogie pour l'instant et souligne que les ordinateurs eux-mêmes sont des créations humaines qui imitent certaines de nos fonctions.
Résumé de la vidéo [00:00:14][^1^][1] - [00:28:20][^2^][2]:
Cette vidéo explore la managérialisation des associations et ses impacts.
Elle aborde les défis et propose des solutions pour renforcer le monde associatif face à cette tendance.
Temps forts:
Résumé de la vidéo [00:28:22][^1^][1] - [00:54:06][^2^][2]:
Cette vidéo explore la gestion et la gouvernance des associations face à la managérialisation.
Elle met en lumière l'importance de la circulation de l'information, de l'intelligence collective, et de la délibération pour une gouvernance démocratique et efficace.
Points forts : + [00:28:22][^3^][3] Circulation de l'information * Importance de la diffusion de l'information * Mise en commun des connaissances * Héritage des sociétés savantes + [00:29:57][^4^][4] Intelligence collective * Animation et maïeutique * Création d'espaces de travail collaboratif * Qualité de l'animation + [00:31:02][^5^][5] Délibération et décision * Importance de la délibération pour de bonnes décisions * Définition de la démocratie par Paul Ricœur * Travail sur les contradictions + [00:35:02][^6^][6] Tensions et réussites * Identification des tensions dans la gouvernance * Conditions de réussite * Création d'une communauté apprenante + [00:39:02][^7^][7] Exemple pratique * Transformation de la gouvernance au sein du Réseau d'Échange et de Services aux Associations du Pays de Morlaix * Passage à un système de cercles thématiques * Participation et implication des salariés et bénévoles
Ces points forts couvrent les principaux aspects abordés dans la vidéo, offrant une vue d'ensemble des défis et des solutions pour une gouvernance associative efficace.
Résumé de la vidéo [00:54:11][^1^][1] - [01:19:33][^2^][2]:
Cette partie du webinaire traite de la gestion et de l'organisation des associations, en mettant l'accent sur la coprésidence et la participation collective.
Points forts : + [00:54:11][^3^][3] Introduction de la coprésidence * Modification des statuts en 2020 * Importance de la participation collective * Fonctionnement en commissions thématiques + [00:57:02][^4^][4] Formation et participation * Formation annuelle sur la gestion collective * Ouverture des chantiers de travail aux adhérents * Importance de la transparence et de la clarté + [01:00:00][^5^][5] Déplacements et cohésion * Budget pour les déplacements collectifs * Renforcement des liens entre membres * Importance de la convivialité et du plaisir + [01:03:09][^6^][6] Intégration de nouveaux membres * Augmentation du nombre de membres du CA * Processus d'intégration et d'accompagnement * Maintien de la transparence et de la confiance + [01:09:09][^7^][7] Réflexion sur le temps et la gouvernance * Importance de la gestion du temps * Opposition au néolibéralisme * Outils pratiques pour la gouvernance associative
Résumé de la vidéo [01:19:36][^1^][1] - [01:46:07][^2^][2]:
Cette vidéo traite de la managérialisation des associations et des défis liés à la gestion collective et à la formation continue des membres.
Temps forts: + [01:19:36][^3^][3] Partage d'expériences * Importance de partager les échecs * Encouragement à la discussion collective * Utilisation des retours d'expérience + [01:22:01][^4^][4] Formation continue * Formation des équipes salariées * Importance de la coopération * Nécessité de réexpliquer aux nouveaux membres + [01:27:03][^5^][5] Suivi des salariés * Organisation de réunions de médiation * Importance du bien-être au travail * Gestion des conflits internes + [01:33:00][^6^][6] Rôle du syndicalisme * Conditions de travail et temps de travail * Complémentarité entre engagement associatif et syndical * Importance de la démocratie interne + [01:38:00][^7^][7] Taille des associations * Impact de la taille sur la gestion * Importance de la volonté politique * Réflexion sur la géographie et l'échelle d'action
Résumé de la vidéo [01:46:09][^1^][1] - [01:58:34][^2^][2]:
Cette partie du webinaire aborde divers aspects de la gestion et de l'organisation des associations, en mettant l'accent sur les défis et les solutions possibles.
Temps forts: + [01:46:09][^3^][3] Questions sur la loi 3DS * Impact des certifications qualité * Partage de ressources et d'expertises * Importance de la loi pour les associations + [01:49:01][^4^][4] Réorganisation de la GD * Inclusion des salariés et bénéficiaires * Partenariat avec les financeurs * Protection des salariés uniques + [01:50:24][^5^][5] Participation des financeurs * Explication des projets aux financeurs * Importance de leur inclusion dans le CA * Délégation des responsabilités au sein de l'équipe + [01:53:06][^6^][6] Prévention des conflits d'intérêts * Retrait des élus des instances associatives * Importance de maintenir un lien fort avec les financeurs * Anticipation des changements législatifs + [01:55:00][^7^][7] Conclusion et perspectives * Recueil des expériences et des échecs * Construction d'une communauté apprenante * Invitation à partager des ressources et à poursuivre les échanges
Les Failles d'Instagram face à la Pédocriminalité : Synthèse d'Enquête
Résumé
Une enquête approfondie révèle de graves défaillances sur Instagram, qui permettent à des réseaux pédocriminels de prospérer sur la plateforme.
Malgré des mesures de protection superficielles, le réseau social est utilisé comme une plaque tournante pour le vol d'images d'enfants, le réseautage entre prédateurs et la vente directe de contenus d'abus sexuels.
L'enquête démontre que les systèmes de modération d'Instagram sont incohérents et facilement contournés.
De manière plus alarmante, l'algorithme de recommandation de la plateforme, au lieu de protéger les utilisateurs, peut activement proposer des contenus pédocriminels aux profils manifestant un intérêt pour ce type de matériel.
Face à ces révélations, la réponse de la société mère, Meta, est jugée insuffisante, alors même qu'elle fait l'objet de poursuites judiciaires aux États-Unis l'accusant de faire passer ses profits avant la sécurité des enfants.
Principales Conclusions de l'Enquête
1. Des Mécanismes de Protection Facilement Contournés
L'enquête a débuté par la création d'un profil anonyme ("Max, 23 ans") pour explorer les mesures de sécurité de la plateforme.
• Blocage des mots-clés évidents : Instagram bloque les recherches explicites comme "sexy kids", affichant un avertissement sur l'abus sexuel d'enfants.
• Prolifération via des termes anodins : Cependant, en utilisant des mots-clés plus neutres comme "sport boys", les enquêteurs ont facilement trouvé une multitude de comptes problématiques.
Ces comptes, aux noms évocateurs ("Hot Boys", "bikini young kids", "boys for you"), publient quotidiennement des photos et vidéos volées de mineurs, souvent dans des poses suggestives.
• Exemple du compte "Arba" : Un compte nommé "Arba", avec près de 40 000 abonnés, publiait exclusivement des images volées de petites filles. Il citait même les comptes sources et ses publications attiraient des commentaires ouvertement pédophiles comme : "absolument sexy j'aimerais bien la remplir" ou "délicieux je veux la bouffer".
Le titulaire du compte se vantait de son impunité : "les haineux peuvent continuer à me signaler je gagne à chaque fois je ne publie rien d'inapproprié".
2. Une Modération Inefficace et Incohérente
Le système de signalement d'Instagram s'est avéré défaillant et contradictoire lors de tests pratiques.
• Premier signalement ignoré : Les enquêteurs ont signalé le compte "Arba" pour "nudité ou acte sexuel impliquant un enfant". Après 24 heures, la réponse d'Instagram a été que le compte "ne va pas à l'encontre de nos règles de la communauté".
• Volte-face après réexamen : Face à cette réponse, une demande de réexamen a été effectuée.
De manière surprenante, Instagram a changé sa décision, supprimé le compte et admis son erreur : "nous avons réexaminé le compte de Arba et nous l'avons supprimé merci de nous avoir informé de notre erreur".
• Conséquences pour les victimes : Cette incohérence démontre une faille majeure dans les processus de modération, laissant des contenus dangereux en ligne et exposant les mineurs à des risques.
3. Instagram comme Plaque Tournante pour les Réseaux Pédocriminels
L'enquête révèle qu'au-delà de la simple exposition, Instagram est une plateforme active pour l'organisation et la commercialisation de contenus pédocriminels.
• Lieu de réseautage : Selon An Ggender, d'une organisation britannique de protection de l'enfance, ces comptes servent de point de ralliement pour les prédateurs.
Ils y partagent des images pour "signaler à d'autres délinquants leur intérêt pour les enfants" et s'orienter mutuellement vers des plateformes où des contenus plus extrêmes sont accessibles.
• Vente directe sur la plateforme : Des comptes se présentant comme des adolescentes, tel que celui de "Nina" (prétendument 13 ans), proposent ouvertement des packs d'images et de vidéos à caractère sexuel : "300 photos plus 50 vidéos pour 50 €".
L'enquête a révélé que les photos de "Nina" étaient volées à une véritable adolescente française de 14 ans. Au moins 15 comptes similaires francophones ont été identifiés.
• Utilisation de messageries cryptées : Ces comptes Instagram servent de vitrine et renvoient systématiquement vers des groupes sur l'application de messagerie cryptée Telegram pour finaliser les transactions.
• Organisation de la vente sur Telegram : Dans ces groupes Telegram, les contenus sont classés par âge ("pack 13-17 ans", "pack 4-12 ans") et vendus à bas prix (20 € pour plusieurs centaines de vidéos), ce qui suggère un volume très important de matériel disponible.
Les vendeurs fournissent des aperçus montrant des vignettes de vidéos d'abus sexuels, parfois très violents.
• Identification des acheteurs : Certains vendeurs publient des preuves de vente, incluant les pseudonymes des acheteurs.
Les enquêteurs ont retrouvé deux de ces acheteurs sur Instagram, confirmant qu'ils suivaient bien les comptes des vendeurs identifiés.
Ampleur du phénomène
L'enquête a permis de quantifier l'étendue de ces réseaux :
• Réseaux francophones : Au moins 15 comptes Instagram identifiés.
• Réseaux internationaux : Des centaines de profils anonymes, utilisant souvent l'acronyme "CP" ("Child Pornography"), ont été découverts lors de recherches en anglais.
• Analyse à grande échelle : L'analyse de 1000 de ces comptes "CP" a montré qu'ils renvoyaient vers près de 300 groupes Telegram distincts dédiés à la vente d'images illégales.
4. Le Rôle Complice de l'Algorithme de Recommandation
L'une des découvertes les plus inquiétantes est que l'algorithme d'Instagram, loin de contrer ces activités, les facilite activement.
Après deux mois passés à suivre des comptes problématiques dans le cadre de l'enquête, l'algorithme a commencé à proposer de manière proactive des contenus similaires au profil "Max".
• Onglet "Découverte" : Cet onglet ne présentait presque plus que des contenus mettant en scène de très jeunes enfants.
• Onglet "Reels" : Le flux de vidéos proposait quasi exclusivement des mineurs qui dansent, s'embrassent ou se dénudent.
• Onglet "Suggestions" : L'algorithme a suggéré de suivre des comptes extrêmement problématiques, notamment :
◦ Un compte rassemblant des photos de jeunes garçons avec des commentaires tels que "je veux les violer". ◦ Un autre compte publiant des images camouflées de jeunes garçons en train de se masturber.
L'algorithme a donc cessé d'être un outil passif pour devenir un moteur de proposition actif, rendant la recherche de contenus pédocriminels superflue.
Ce constat est corroboré par le témoignage d'Arturo Béjar, un lanceur d'alerte et ancien ingénieur de Meta, qui a dénoncé devant le Sénat américain les manquements de la plateforme en matière de protection des mineurs.
5. Réponse d'Instagram et Contexte Juridique
Interrogée sur les résultats de l'enquête, l'entreprise a fourni une réponse via son agence de communication.
• Déclaration officielle : _"L'exploitation des enfants est un crime terrible [...] c'est pourquoi nous développons des technologies pour débusquer ces prédateurs [...]
Dans le cadre de nos efforts continus pour faire respecter la législation, nous avons supprimé une grande majorité des comptes identifiés par Arte avant même qu'ils ne nous soient signalés."_
• Une action insuffisante : La mention d'une "grande majorité" implique que certains comptes n'ont pas été supprimés.
De plus, l'enquête a montré que bien que 30 des 32 comptes d'un réseau aient été supprimés par Instagram, les deux restants ont continué leurs activités pendant au moins deux semaines, et de nouveaux comptes sont créés quotidiennement.
• Poursuites judiciaires : Le groupe Meta fait face à des actions en justice aux États-Unis. En décembre 2023, l'État du Nouveau-Mexique a porté plainte, accusant l'entreprise d'être un "vivier pour les prédateurs sexuels" et de faire passer "leur profit avant la sécurité des enfants".
Synthèse du Soutien de l'État à la Vie Associative : Du National au Local
Résumé
Cette note de synthèse analyse les formes et les logiques du soutien de l'État à la vie associative en France, en se basant sur une recherche menée par Mathilde Rtinassi et Emmanuel Porte.
L'étude révèle une action publique éclatée et peu coordonnée, dépourvue d'une politique unifiée.
Le soutien financier, bien que stable en volume global de subventions (environ 8,5 milliards d'euros), est perçu comme étant en baisse en raison de sa répartition sur un nombre croissant d'associations, ce qui diminue le montant moyen par structure.
La recherche identifie quatre grands objectifs poursuivis par l'État : la consolidation des structures, l'articulation du secteur, l'observation du monde associatif, et la reconnaissance de sa légitimité. Ces objectifs sont inégalement poursuivis selon les ministères, menant à une typologie de quatre formes de soutien distinctes :
1. Soutien partiel et institué : Une relation de compagnonnage de longue date, mais ne couvrant qu'une partie des objectifs.
2. Soutien multiforme : Le modèle le plus complet, couvrant les quatre objectifs, porté par des acteurs comme la CNAF ou la DJEPVA.
3. Soutien par la reconnaissance : Limité aux procédures réglementaires (agréments, labels), avec une relation distante.
4. Soutien par relation intéressée : Le modèle le plus répandu, où l'association est principalement un instrument pour le déploiement des politiques publiques, souvent via des appels d'offres.
Un constat majeur est la corrélation directe entre la qualité du dialogue entre les acteurs publics et les associations et la richesse des formes de soutien.
Enfin, la production de connaissance sur le secteur associatif reste le "parent pauvre" de l'action publique nationale, et les "têtes de réseau" jouent un rôle opérationnel indispensable que l'État ne peut assumer seul.
1. Contexte et Méthodologie de la Recherche
La recherche intitulée "Les soutiens national à la vie associative : enquête exploratoire sur une action publique éclatée" a été initiée mi-2019 pour répondre à deux constats principaux :
• L'illisibilité du soutien à la vie associative : Des rapports antérieurs (Inspection Générale, 2009 et 2016) soulignaient la complexité et la confusion des dispositifs, labels et acronymes (CRIB, PAVA, PIVA), rendant l'écosystème difficile à naviguer pour les associations. Une citation d'un rapport illustre ce point : "il existe des crib (...) qui sont des Pavas (...), des cribes non Pava, des Pavas non crib..."
• Une connaissance parcellaire des soutiens ministériels : Au-delà du rôle historique du ministère de la Jeunesse, la manière dont les autres ministères soutiennent le secteur associatif restait mal connue, alors que chacun interagit avec lui (ex: fiscalité pour le ministère de l'Économie, gestion du greffe pour l'Intérieur). Méthodologie
L'étude repose sur une approche purement qualitative :
• 42 entretiens semi-directifs ont été réalisés avec :
◦ Des agents de 15 ministères et organismes d'État.
◦ 19 têtes de réseau associatives.
◦ 1 responsable politique.
• Une analyse documentaire approfondie (doctrines de financement, appels à projets, rapports d'activité) a été menée pour aller au-delà du discours officiel.
Le terrain de recherche a été complexe, marqué par des difficultés d'accès aux ministères et une interruption de 14 mois due à la crise du Covid-19.
2. Analyse du Soutien Financier : Nuances et Réalités
Contrairement à l'idée reçue d'une baisse généralisée des financements, l'analyse des données (notamment le "Jaune" budgétaire associatif) apporte des nuances importantes :
• Stabilité des subventions : Le montant global des subventions versées par l'État aux associations est relativement stable, s'élevant à environ 8,5 milliards d'euros.
• Augmentation du volume global des moyens : Le volume financier total attribué aux associations augmente, mais une part croissante de ces moyens n'est pas versée sous forme de subventions (ex: marchés publics).
• Étalement sur le tissu associatif : L'État finance un nombre croissant d'associations.
Par conséquent, même avec un budget global stable, le montant moyen et médian par association est en baisse.
Ce phénomène d'étalement est le principal facteur expliquant la perception d'une diminution des financements et de la part des subventions.
3. Les Quatre Grands Objectifs du Soutien de l'État
L'analyse des entretiens et des documents a permis d'identifier quatre objectifs principaux que l'État poursuit, de manière plus ou moins explicite, à travers son soutien au monde associatif.
Objectif Description Exemples d'Actions Consolidation
Vise à pérenniser la structure associative en la rendant robuste sur le long terme pour qu'elle puisse répondre aux besoins sociaux et aux politiques publiques. * - Soutien financier (subventions, etc.)<br>- Accompagnement à la professionnalisation<br>- Renforcement du modèle socio-économique et de la gouvernance<br>- Accueil, information et orientation<br>-
Formation des membres et salariés
Articulation / Maillage Concerne la circulation de l'information, le partage de bonnes pratiques et la facilitation des coopérations entre associations, et avec d'autres acteurs (publics, privés). * - Mise en réseau des acteurs<br> * - Organisation d'échanges de pratiques entre pairs<br> * - Facilitation de l'essaimage d'expérimentations
Observation / Objectivation
Recouvre la production de connaissances sur le secteur associatif pour éclairer l'action publique. Cet objectif est souvent le moins prioritaire.
Reconnaissance / Légitimation Englobe toutes les procédures de reconnaissance officielle des structures, de leurs projets ou de leurs activités, leur conférant une légitimité à agir au nom de l'intérêt général.
Ces objectifs sont souvent interconnectés. Par exemple, la reconnaissance (via un agrément) facilite l'accès aux financements, contribuant ainsi à la consolidation de l'association.
4. Typologie des Formes de Soutien National
En croisant les objectifs poursuivis, la nature du dialogue et le type de relation entre l'État et les associations, la recherche a établi une typologie de quatre modèles de soutien. Type de Soutien Description et Relation Objectifs Couverts
Exemples et Caractéristiques
La politique publique est fortement adossée aux têtes de réseau, qui deviennent des partenaires incontournables.
Consolidation (financière) et Articulation/Maillage.
Ministère de la Culture (pratiques amateurs) : Les fédérations sont des "coquilles vides" potentielles sans le soutien de l'État, et l'État ne peut agir sans elles.<br>
Délégation à la Sécurité Routière avec l'association Prévention Routière.<br>
Tendance à créer un "monopole" d'interlocuteurs.
2. Soutien multiforme
Le "champion" du soutien : Le modèle le plus complet et diversifié.
La relation est basée sur la co-construction et un dialogue riche.
Il existe une culture "militante" en faveur du monde associatif au sein de ces administrations.
Les 4 objectifs sont couverts, y compris l'Observation.
3. Soutien par la reconnaissance
Relation procédurale et distante : Le soutien est quasi-exclusivement articulé autour d'une procédure réglementaire (agrément, label).
Principalement la Reconnaissance/Légitimation.
4. Soutien par relation intéressée
Relation instrumentale : Le soutien est secondaire par rapport à l'objectif principal du ministère, qui est le déploiement de sa politique publique. Les associations sont vues comme des prestataires.
Principalement la Consolidation (uniquement pour qu'elles puissent "tenir" et mettre en œuvre la politique).
5. Le Rôle Crucial des Têtes de Réseau
La recherche souligne que le soutien de l'État ne pourrait exister sans le rôle opérationnel des têtes de réseau, qui agissent comme le bras armé d'un "État stratège" mais souvent démuni de capacités d'action directe.
Leurs contributions principales sont :
• Représentation et Plaidoyer : Faire remonter les besoins des territoires et défendre les intérêts du secteur.
• Identification des problématiques : Aider à l'émergence de nouvelles questions sociales ou d'innovations.
• Mutualisation d'expertise : Produire de la connaissance utile pour leurs membres et non-membres.
Les têtes de réseau sont traversées par un débat sur leur approche territoriale :
• Logique d'équité : Viser un soutien équitable pour toutes les structures membres, souvent via une centralité budgétaire.
• Logique d'adaptation : Soutenir les structures de manière "ad hoc" en fonction des spécificités territoriales, ce qui implique une gouvernance moins pyramidale mais pose des défis de connaissance des contextes locaux et de risque de concurrence interne.
6. Perspectives Locales et Divergences
L'intervention de Luciana complète la perspective nationale en soulignant l'importance du contexte territorial, souvent absent des discours ministériels (à l'exception de l'ANCT et de la DJEPVA).
• Le territoire comme construction sociale : Au-delà de l'espace administratif, le territoire est façonné par les relations entre les acteurs. Les politiques nationales sont appropriées différemment selon les spécificités locales.
• Lisibilité des politiques publiques locales : La multiplication des dispositifs et le traitement en silo par secteur d'activité créent un manque de transversalité.
La présence d'un élu référent, d'un service dédié ou d'un observatoire local de la vie associative (OLVA) peut renforcer le dialogue et la cohérence de l'action publique locale.
7. Conclusions et Points Soulevés en Discussion
Constats Clés
1. Absence d'une politique unifiée : Il n'existe pas de politique de soutien à la vie associative intégrée au niveau de l'État. La coordination est faible, y compris au sein d'un même ministère.
2. La qualité du dialogue est déterminante : Plus le dialogue est riche et orienté vers la co-construction, plus le soutien est diversifié et complet.
3. L'Observation, parent pauvre de l'action publique :
La production de connaissance sur le secteur associatif est souvent considérée comme secondaire ou un "impensé" au niveau national, alors qu'elle est un levier puissant au niveau local.
Discussion avec les Participants
• Financements et clientélisme : Les participants ont évoqué un ressenti de clientélisme.
La recherche met plutôt en évidence un "effet de monopole", où les ministères préfèrent dialoguer avec un interlocuteur unique ou principal.
• La charge administrative : Il a été souligné que les associations passent un temps considérable à remplir des dossiers pour des dispositifs multiples et chronophages, au détriment de l'action de terrain.
Cela renvoie à la nécessité de simplifier les procédures et de privilégier des financements pluriannuels (CPO) plutôt que des appels à projets annuels.
Document de Synthèse : Webinaire "Décrypter la recherche - Épisode 1"
Synthèse
Ce document de synthèse résume les points clés du webinaire "Décrypter la recherche - Épisode 1", organisé par le Réseau National des Maisons des Associations (RNMA).
La discussion centrale a exploré la dichotomie conceptuelle de l'association, vue soit comme une "entreprise sociale", soit comme une "action collective", dans le contexte des débats actuels sur une potentielle révision de la loi française sur l'Économie Sociale et Solidaire (ESS) de 2014.
La présentation principale, assurée par Luciana Riero, doctorante au sein du RNMA, a exposé les résultats d'une cartographie scientifique ("science mapping") de la recherche internationale.
Cette analyse révèle la structuration du champ académique autour de deux traditions dominantes :
1. L'approche de l'entrepreneuriat social, prédominante dans le monde anglo-saxon, qui valorise l'activité entrepreneuriale et une vision plus individualiste, centrée sur le profil de l'entrepreneur social.
2. L'approche du secteur à but non lucratif ("non-profit"), plus proche de la tradition européenne et française, qui analyse les associations dans leur relation avec l'action publique et en tant qu'expression de l'action collective.
Le choix entre ces deux prismes d'analyse n'est pas neutre et a des conséquences directes sur la perception des associations, notamment en matière de gouvernance démocratique, d'économisation du social et de la dimension politique de l'ESS.
Le débat sur la révision de la loi ESS française cristallise ces tensions, opposant une vision d'une ESS palliative et isomorphique aux modèles d'entreprises capitalistes, à une vision d'une ESS alternative et émancipatrice.
Enfin, la position du RNMA est de défendre la spécificité de l'association comme action collective et de plaider pour que toute évolution législative renforce de manière opérationnelle la coopération et la co-construction sur les territoires.
1. Introduction au Webinaire et à la Démarche de Recherche
Contexte et Objectifs
Le webinaire constitue le premier épisode d'un cycle intitulé "Décrypter la recherche", visant à créer un dialogue semestriel (tous les 4 à 6 mois) entre le monde de la recherche et les acteurs associatifs.
L'objectif n'est pas de prendre position pour ou contre la révision de la loi ESS, mais d'utiliser les apports de la recherche pour fournir des "clés de lecture" sur les conséquences des évolutions en cours pour les associations et les territoires.
Le RNMA et la Recherche
Le RNMA entretient des liens historiques avec le monde de la recherche, notamment depuis les années 2000 avec des collaborations sur les observatoires locaux de la vie associative (avec des chercheurs comme Vivian Tchernonog ou Lionel Prouto).
Cette démarche vise à rendre la recherche opérationnelle pour aider les associations à mieux comprendre leur fonctionnement et à faire évoluer leurs pratiques.
La Thèse de Luciana Riero
Luciana Riero est doctorante au sein du RNMA via un dispositif CIFRE. Sa thèse s'intitule "La qualification et interprétation des relations entre les associations et le territoire".
Son objectif est d'identifier, de qualifier et de mesurer ces relations, ainsi que de démontrer les liens de causalité entre les caractéristiques socio-économiques des territoires et les caractéristiques organisationnelles des associations.
2. Cartographie de la Recherche Internationale sur les Associations et le Territoire
Méthodologie du "Science Mapping"
La présentation s'appuie sur une cartographie scientifique, une méthode d'analyse bibliométrique quantitative qui permet de visualiser l'état des connaissances sur un sujet. La démarche est inductive, sans hypothèses a priori.
• Corpus : 2 857 articles scientifiques issus de la base de données Web of Science.
• Mots-clés de recherche : Croisement de termes liés aux associations ("nonprofit organization", "social enterprise", "voluntary sector") et de termes liés au territoire ("spatial", "urban", "local", "development").
• Constat initial : Une augmentation des publications sur ce thème est observée depuis 2011. Les couples de mots-clés les plus fréquents sont "social enterprise + development" et "nonprofit organization + development", suggérant que la notion de développement est plus prégnante dans la littérature internationale que celle de territoire.
Résultats Clés de la Cartographie L'analyse révèle une structuration de la recherche mondiale autour de deux grands pôles intellectuels :
Cluster Thématique
Description
Pôle 1 : L'Entreprise Sociale Ce courant est centré sur l'entreprise sociale et l'activité entrepreneuriale. Il analyse l'émergence de ce concept, souvent dans une perspective internationale comparative (Europe vs. États-Unis), et son ancrage dans la théorie des organisations hybrides.
Pôle 2 : Le Secteur à But Non Lucratif Ce courant est centré sur les organisations à but non lucratif, la philanthropie et le bénévolat. L'analyse porte principalement sur les relations entre ces organisations et l'État (l'action publique), questionnant les phénomènes d'institutionnalisation, de banalisation ou de marchandisation du secteur.
Opposition Conceptuelle : Approches Américaine et Européenne de l'Entreprise Sociale
• Aux États-Unis, deux écoles de pensée coexistent :
1. L'école de la recette marchande : Considère comme entreprise sociale toute organisation, quel que soit son statut, qui déploie une activité économique marchande au profit d'une finalité sociale.
2. L'école de l'innovation sociale : Met l'accent sur la figure de l'entrepreneur social (son dynamisme, sa créativité, son leadership) comme facteur déterminant. * ◦ Conclusion : Une approche à dominante
• En Europe, les travaux du réseau EMES (Emergence of Social Enterprise) ont fondé le concept sur un idéal-type reposant sur trois dimensions clés : 1. Un projet économique : Activité continue de production de biens ou services. 2. Une mission sociale : Objectif explicite de service à la communauté et distribution limitée des profits. 3. Une gouvernance participative : Association des différentes parties prenantes. * ◦ Conclusion : Une approche à dominante
3. Conséquences et Enjeux des Approches Théoriques
Le choix d'analyser les associations par le prisme de l'entreprise sociale ou de l'action collective a des implications profondes.
• Gouvernance Démocratique : L'économie sociale repose sur le principe "une personne, une voix" et la double qualité des membres (bénéficiaires et sociétaires).
L'approche par l'entreprise sociale, notamment dans ses formes comme le "social business", rend ces frontières plus floues, le critère de démocratie interne n'étant pas toujours explicite.
La gouvernance participative constitue une "dimension cruciale des ruptures possibles" entre les deux modèles.
• Économisation du Social : L'approche par l'entreprise sociale peut accentuer la lecture d'un "déplacement d'une production publique vers une production privée".
• Lien avec l'Action Publique : La recherche sur le secteur non lucratif met en débat la relation avec la puissance publique, oscillant entre des perspectives d'isomorphisme (tendance des associations à adopter les modes d'organisation des entreprises capitalistes) et de co-construction des politiques publiques.
Positionnement de la Thèse : Face à ces constats, la recherche de Luciana Riero s'inscrira dans la continuité des approches francophones en termes d'action collective et d'auto-organisation.
Elle renforcera une vision du territoire comme une construction sociale, en interaction avec l'action collective, se démarquant ainsi d'une vision internationale qui le perçoit souvent comme une simple donnée administrative (urbain/rural).
4. Mise en Perspective : La Loi ESS et ses Débats
Avertissement : Les points suivants sont basés sur les travaux d'acteurs comme ESS France, le RTES ou des chercheurs comme Timothée Duverger, et non sur l'expertise directe de la présentatrice.
La Loi de 2014 : Un Double Projet
L'article 1 de la loi de 2014 définit l'ESS non seulement comme un "mode d'entreprendre", mais aussi comme un "mode de développement économique", ce qui le distingue d'un simple projet d'entreprise pour en faire un projet politique de société.
Ce développement est précisé comme étant local et durable (via les PTCE, article 9).
Points Clés du Débat sur la Révision
À l'approche des 10 ans de la loi, plusieurs enjeux sont débattus :
• Agrément ESUS (Entreprise Solidaire d'Utilité Sociale) : Des acteurs proposent de le réviser pour imposer un meilleur partage de la valeur, renforcer le contrôle et ajouter une obligation de reporting d'utilité sociale et environnementale.
• Moyens financiers : Les fonds créés sont jugés souvent "faibles et mêlés à une politique de soutien de l'économie d'impact aux contours un peu flous".
• Rapprochement avec la RSE : La loi PACTE de 2019 a créé les "sociétés à mission", invitant les entreprises conventionnelles à se doter d'une "raison d'être". Ce mouvement, auquel des structures de l'ESS ont participé, questionne les frontières et les spécificités de l'ESS.
• Lien ESS et Territoire : Un axe de développement serait d'assumer pleinement le rôle des régions comme "chefs de file" de l'ESS et de reconnaître celui des départements comme premiers financeurs.
Enjeux Théoriques du Débat Français
Le débat académique français gravite autour d'une tension fondamentale :
• Une ESS alternative et émancipatrice vs. une ESS palliative et d'isomorphisme.
• La montée en puissance des thématiques de l'entreprise sociale, de l'entrepreneuriat social, voire du "social business", tend à masquer l'hétérogénéité de l'ESS et à réduire son projet politique à une simple finalité sociale.
Conclusion : L'approche adoptée pour analyser les associations (entreprise sociale ou action collective) influence directement la dimension politique du débat sur l'avenir de l'ESS.
5. Contributions des Participants et Conclusion
Précisions Techniques et conceptuelles
• Distinction entre activité économique et marchande (Colin Blard, avocat) : Une spécificité française cruciale est que toute activité économique n'est pas marchande.
La "plus-value sociale ajoutée" (liée à la notion d'utilité sociale) permet à une association de développer une activité économique tout en conservant son statut non lucratif et sa non-sujétion aux impôts commerciaux. Cette notion d'utilité sociale est intrinsèquement liée au territoire, notamment via l'analyse de la concurrence.
• Évolution historique du secteur : Un participant avec 20 ans d'expérience dans l'ESS a rappelé que la raréfaction des financements publics depuis les années 1980 a poussé les associations vers une hybridation de leurs ressources et une professionnalisation, avec l'émergence de compétences issues du monde de l'entreprise.
Ce mouvement a renforcé leur autonomie économique mais a aussi instauré une logique de mise en concurrence via les appels à projets.
Positionnement et Plaidoyer du RNMA
En conclusion, Thomas (RNMA) a exposé la position du réseau :
• La loi de 2014 a été positive pour la reconnaissance de l'ESS, mais ses effets transformateurs sur les territoires sont restés limités.
• Le RNMA défend la spécificité de l'association comme "action collective" au sein de l'ESS.
• Plaidoyer : Si une révision de la loi a lieu, le RNMA plaidera pour qu'elle intègre une traduction opérationnelle forte des principes de coopération et de co-construction multi-acteurs.
L'enjeu est de reconnaître et d'outiller l'apport des associations aux transitions des territoires et de la société.
La Faculté de Punir : Analyse des Transformations du Châtiment des Enfants
Résumé
Ce document de synthèse analyse l'évolution de la "faculté de punir" appliquée aux enfants, en s'appuyant sur les travaux de Didier Fassin.
Il met en lumière un paradoxe central : alors que les sociétés occidentales sont devenues de plus en plus punitives envers les adultes depuis la seconde moitié du XXe siècle, elles se sont montrées de plus en plus protectrices à l'égard des enfants.
Cette protection a évolué à travers une série de redéfinitions successives des mauvais traitements, passant d'un cadre légal et familial (la "correction modérée") à des cadres médical (le "syndrome de l'enfant battu"), de santé publique (la "maltraitance infantile") et enfin psychologique et sexuel (les "abus sexuels").
Cette tendance globale à la protection a conduit à une prohibition croissante des châtiments corporels, bien que de manière inégale à travers le monde, avec des exceptions notables comme les États-Unis.
Cependant, l'analyse révèle que cette protection est elle-même vulnérable.
L'État, en revendiquant le monopole de la faculté de punir, restreint le droit de correction dans la sphère privée tout en se réservant le droit de châtier les mineurs dans des cadres spécifiques.
Cette vulnérabilité se manifeste de deux manières principales :
En définitive, bien que la punition des enfants ait reculé dans la sphère privée, la protection qui leur est accordée par la loi reste fragile et soumise aux pressions politiques qui associent délinquance et immigration, remettant ainsi en cause le statut d'exception du mineur.
1. La Nature et la Légitimité de la Punition
Punir, dans son acception la plus générale, consiste à infliger une forme de souffrance (physique ou psychique) à une personne supposée avoir violé une loi, une morale ou une norme.
Cette action est réputée légitime socialement car elle vise à corriger une infraction et à rétablir l'ordre. La légitimité du châtiment peut revêtir plusieurs dimensions :
• Légale : Lorsqu'elle est prononcée par une autorité judiciaire au terme d'un procès.
Ce système formel est lui-même historiquement, culturellement et politiquement déterminé.
• Sociale : En dehors du cadre légal, dans des "mondes sociaux" qui définissent leurs propres règles (ex: institution scolaire, milieux mafieux).
L'analyse se concentre principalement sur une évolution paradoxale : alors que l'appareil punitif de l'État est devenu plus sévère ("punitif"), la sphère familiale l'est devenue de moins en moins.
La légitimité du châtiment s'est renforcée dans l'espace public tout en se restreignant dans l'espace privé, notamment concernant les enfants.
2. La Généalogie du Châtiment de l'Enfant : De la Puissance Paternelle à la Protection
2.1. De la "Patria Potestas" à la "Correction Modérée" L'histoire du châtiment des enfants est marquée par une longue évolution depuis le pouvoir quasi absolu du père dans l'Empire romain.
• La Patria Potestas : Ce pouvoir du père sur ses enfants, allant jusqu'au droit de vie et de mort, était quasi absolu dans le cadre légal romain.
Il était cependant limité en pratique par des facteurs sociaux (mariage tardif, espérance de vie réduite) et une évolution progressive du droit romain lui-même.
• L'Évolution vers la Protection : Au fil des époques (médiévale, classique, Lumières), une obligation de protection de l'enfant s'est associée à la puissance paternelle, qui a également été étendue à la mère.
• La "Correction Modérée" : Au XIXe siècle, comme le note Philippe Antoine Merlin en 1813, le "droit de vie et de mort fut réduit à une simple correction, à un châtiment modéré".
Toutefois, les critères de cette modération n'étant pas définis, la législation protégeait peu l'enfant contre la violence parentale.
2.2. L'Intervention de l'État : Les Lois de la Fin du XIXe Siècle
La fin du XIXe siècle en France marque un tournant avec l'intervention de l'État dans la sphère familiale pour protéger les enfants.
• Loi du 24 juillet 1889 ("sur la protection des enfants maltraités et abandonnés") :
Elle prévoit la déchéance de la puissance paternelle pour les parents condamnés pour des crimes ou délits sur leurs enfants, ou dont le comportement (ivrognerie, mauvais traitements) compromet la santé, la sécurité ou la moralité des enfants.
• Loi du 19 avril 1898 ("sur la répression des violences...") :
Elle précise les infractions (coups, privation d'aliments) et alourdit les peines si les auteurs sont les parents ou une personne ayant autorité sur l'enfant, pouvant aller jusqu'aux travaux forcés à perpétuité.
Selon l'historien Georges Vigarello, ces lois s'inscrivent dans une triple transformation de la société :
Ces lois participaient ainsi à une double logique : la disciplinarisation des pauvres et la moralisation des enfants perçus comme de potentiels futurs délinquants.
2.3. La Reconfiguration des Mauvais Traitements : Une Triple Redéfinition
Au XXe siècle, les mauvais traitements ont connu trois redéfinitions successives, les inscrivant dans de nouveaux champs de savoir et d'action.
2.3.1. Le Cadre Médical : Le "Syndrome de l'Enfant Battu"
La médecine a joué un rôle crucial dans l'identification des violences familiales.
• Ambroise Tardieu (1860) : Ce médecin légiste français fut le premier à décrire le tableau clinique de sévices et mauvais traitements (hématomes multiples, séquelles de fractures), mais son travail eut peu d'écho à l'époque.
• Frederic Silverman (1953) : Ce radiologue pédiatrique américain identifie l'association de fractures multiples comme un signe de traumatismes.
En 1962, avec des collègues, il nomme ce tableau le Battered child syndrome ("syndrome de l'enfant battu"), ce qui initiera des lois imposant le signalement des mauvais traitements.
• Aujourd'hui : Le terme de "traumatisme non accidentel" (non-accidental trauma) est préféré pour inclure d'autres formes comme le "syndrome du bébé secoué".
2.3.2. Le Cadre de la Santé Publique : La "Maltraitance Infantile"
Le passage à la santé publique a changé l'échelle d'analyse : du cas individuel à la population, du diagnostic à la prévention.
• Nouveau concept : Le terme "maltraitance infantile" (child maltreatment) apparaît en France dans le dernier quart du XXe siècle, porté par la pédiatrie sociale.
• Changement d'échelle : Les médias se focalisent sur les cas extrêmes (infanticides), invisibilisant la "banalité des mauvais traitements".
Les données épidémiologiques révèlent une prévalence bien plus élevée que ce que les hospitalisations suggèrent.
Indicateur de Maltraitance Infantile
Données (États-Unis)
Données (France)
Enfants référés pour suspicion (avant 5 ans)
Proportion d'enfants victimes (violence/négligence) 19,2 % (enquête nationale 2010) - Taux basé sur les hospitalisations (formes graves) - 0,11 % (fortement sous-estimé) Taux de violence physique (enquêtes pop.) - Entre 4 % et 16 % (travaux internationaux) Taux de violence psychologique (enquêtes pop.) - Entre 4 % et 10 % (travaux internationaux)
2.3.3. La Reconnaissance Tardive : Les Abus Sexuels
Les abus sexuels sur enfants ont été occultés ou niés pendant la majeure partie du XXe siècle par différentes sphères :
• La médecine : A longtemps interprété les infections génitales chez les enfants comme des conséquences de la promiscuité ou du manque d'hygiène, désexualisant les pratiques.
• Le politique : Des parlementaires masculins se sont opposés aux réformes féministes.
• Le judiciaire : Le traitement dubitatif et inquisiteur des plaintes était dissuasif pour les victimes.
• La psychanalyse : A pu être instrumentalisée pour conforter le "négationnisme ambiant" en réduisant les accusations à des fantasmes.
Ce n'est qu'au début du XXIe siècle que le sujet entre dans l'espace public, révélant une ampleur considérable.
Données sur les Abus Sexuels
Méta-analyse (Europe/Amérique du Nord)
Rapport CIIVISE 2023 (France)
Garçons/Hommes
2,6% (sans contact) / 4% (avec contact)
1,5 million d'hommes victimes (6,4%)
Filles/Femmes
6,7% (sans contact) / 12,7% (avec contact)
3,9 millions de femmes victimes (14,5%)
Plus d'un adulte sur 10
Contexte
8% des cas avant 5 ans
Inceste dans plus de 8 cas sur 10
8,5 ans en moyenne
3. La Prohibition Mondiale des Châtiments Corporels : Une Progression Inégale
Parallèlement à la reconfiguration des violences en mauvais traitements, un mouvement mondial d'interdiction des châtiments corporels a émergé.
3.1. L'Interdiction dans la Sphère Familiale
• Pionnière : La Suède a été le premier pays au monde à inscrire cette interdiction dans sa législation en 1979.
• Progression : En 2000, 11 pays avaient suivi. En 2022, on en comptait 66.
• La France : Condamnée par le Conseil de l'Europe en 2015, la France est devenue le 56e pays à adopter une telle législation le 2 juillet 2019 avec la loi "relative à l'interdiction des violences éducatives ordinaires".
• Pays Réfractaires : En 2022, 133 pays ne l'avaient pas fait, parmi lesquels les États-Unis, le Canada, l'Australie, la Russie, l'Inde et le Royaume-Uni.
3.2. L'Exceptionnalisme Américain : La Persistance des Punitions à l'École
L'interdiction des châtiments corporels en milieu scolaire est plus répandue : 136 pays l'avaient adoptée en 2022. L'exception la plus marquante est celle des États-Unis.
• Légalité : La pratique reste autorisée dans les établissements privés (sauf 4 États) et dans les établissements publics de 17 États, principalement dans le Sud.
• Validation par la Cour Suprême : L'affaire Ingraham v. Wright (1977) a validé cette pratique.
La Cour a jugé que le 8e amendement de la Constitution (interdisant les "punitions cruelles et inhabituelles") ne s'appliquait pas aux élèves car il avait été conçu pour les criminels.
• La Dimension Raciale Invisibilisée : L'analyse souligne que cette affaire présente une dimension raciale cruciale mais ignorée :
"malgré un corpus considérable de recherche en sciences sociales établissant à la fois l'inefficacité des châtiments corporels et les dommages sociaux très graves qui peuvent en résulter, le système judiciaire s'obstine à récuser toute mise en cause de la constitutionnalité de cette forme de punition." - Dina PoKempner Sacks
3.3. Au-delà du Châtiment Corporel : Les Nouvelles Formes de Discipline Scolaire
La suppression des punitions physiques ne doit pas occulter la persistance d'autres formes de sanctions, qui affectent de manière disproportionnée les élèves des catégories défavorisées et des minorités ethnoraciales.
• Sanctions classiques : Heures de retenue, exclusions définitives.
• Sanctions moins visibles : Humiliations, stigmatisations.
• Nouveaux motifs : En France, le principe de laïcité tel que défini par la loi du 15 mars 2004 a créé de nouveaux motifs de sanction.
Pour l'année 2022-2023, 3 881 signalements ont été transmis, dont la moitié pour des tenues comme des jupes ou robes longues.
4. La Vulnérabilité de la Protection : Le Mineur face à l'État Punitif
4.1. Le Double Principe : L'Enfant comme Objet de Protection et Sujet de Droit
La protection accrue des mineurs repose sur une double argumentation, en apparence contradictoire mais qui se renforce mutuellement :
1. L'enfant comme objet de protection : En raison de son "manque de maturité physique et intellectuelle", il a besoin d'une protection spéciale (Déclaration des Droits de l'Enfant, 1959).
2. L'enfant comme sujet de droit : Il possède des droits fondamentaux au même titre qu'un adulte, en vertu de sa "dignité et de la valeur de la personne humaine" (Charte des Nations-Unies, 1945).
Ce double principe fonde l'abolition des châtiments corporels.
Cependant, il révèle surtout que l'État devient le maître du jeu, revendiquant le monopole de la faculté de punir et s'autorisant lui-même à infliger des châtiments aux enfants dans des cas précis (ex: tribunaux militaires israéliens jugeant des enfants palestiniens dès 12 ans).
4.2. La Justice Pénale des Mineurs en France : Du Souci de Protection au Durcissement Sécuritaire
L'histoire de la justice des mineurs en France illustre une tension permanente entre protection et punition.
• L'Ordonnance du 2 février 1945 : Marque un "âge presque révolu" où la protection primait sur la punition.
• Le Durcissement depuis les années 1990 : Sous l'effet du populisme pénal et de l'instrumentalisation de faits divers, la tendance s'est inversée.
◦ Érosion des principes de 1945 : Le législateur a progressivement restreint la présomption de non-discernement (avant 13 ans) et l'excuse de minorité, multiplié les lieux d'enfermement et rapproché la justice des mineurs de celle des adultes.
◦ Exemples de mesures : Création de la rétention judiciaire pour les moins de 13 ans (1994), création des centres éducatifs fermés (2002), abaissement temporaire de l'âge de responsabilité pénale à 10 ans.
• La Réponse des Magistrats : Les données statistiques sur la période 2000-2019 montrent un tableau contrasté.
◦ La délinquance juvénile est stable, voire en diminution.
◦ Le taux de réponse pénale augmente fortement (de 78% à 93%).
◦ Les magistrats privilégient les alternatives aux poursuites.
◦ Lorsqu'ils condamnent à la prison, les peines sont plus longues (quantum moyen passant de 5,5 à 9 mois) et les détentions provisoires également (de 3,4 à 7,1 mois).
◦ Les mesures éducatives sont en recul d'un quart, tandis que les sanctions éducatives sont multipliées par six.
En somme, les magistrats semblent vouloir moins condamner, mais le faire plus lourdement, tout en privilégiant des sanctions à vocation éducative plutôt que des mesures de pur accompagnement.
4.3. Les Mineurs Non Accompagnés (MNA) : Entre Protection et Répression
Le cas des mineurs étrangers non accompagnés (MNA) illustre une autre forme de mise en cause de la protection. Ici, la tension n'est pas entre protection et punition, mais entre protection et répression.
• Cadre Juridique : En principe, les MNA ne peuvent se voir opposer leur absence de titre de séjour et doivent être pris en charge par l'Aide Sociale à l'Enfance (ASE), relevant de la protection.
L'évaluation de leur minorité par les conseils départementaux est donc cruciale.
• Réalité de Terrain (Enquête dans les Hautes-Alpes) :
L'enquête montre que le protocole légal n'est souvent pas respecté.
◦ Refoulements illégaux à la frontière.
◦ Politique de "déminorisation" par les services départementaux, soumise à la pression politique sur les coûts. Dans le département étudié, le taux de reconnaissance est passé de 46% en 2017 à 4% en 2019.
◦ Logique de suspicion systématique durant les entretiens d'évaluation, où tout élément du récit peut être retourné contre le jeune pour contester sa minorité.
• Conséquences : Le rejet de leur minorité condamne ces jeunes à la précarité, l'errance et l'exposition à de multiples violences, voire les pousse vers des activités illicites pour survivre.
5. Conclusion : La Vulnérabilité de l'Exception Mineure
L'analyse des transformations du châtiment des enfants révèle une dynamique complexe.
Si la société a évolué vers une plus grande protection des mineurs dans la sphère privée, cette protection est loin d'être absolue et reste éminemment vulnérable.
Deux logiques distinctes mais convergentes sont à l'œuvre :
Dans les deux cas, l'exception dont les mineurs peuvent théoriquement se prévaloir est remise en cause par des politiques exigeant plus de sévérité.
Le rapprochement opéré dans le débat public entre criminalité et immigration ne fait que renforcer cette tendance, menaçant de faire converger le traitement des mineurs délinquants et des mineurs étrangers vers un même horizon répressif et punitif.
Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:25:06][^2^][2]:
Cette vidéo présente une conférence de Didier Fassin sur la faculté de punir, explorant les aspects légaux, sociaux et historiques de la punition. Fassin discute de la légitimité de la punition dans différents contextes, y compris la justice formelle, l'éducation et la famille.
Points forts: + [00:00:29][^3^][3] Définition de la punition * Infliger une souffrance pour violation de la loi, morale ou norme * Peut être physique ou psychique, légale ou informelle + [00:04:00][^4^][4] Évolution de la punition des enfants * Tendance vers moins de punition dans la famille malgré un État plus punitif * La légitimité du châtiment parental diminue + [00:07:12][^5^][5] Protection légale des enfants en France * Lois de 1889 et 1898 pour protéger les enfants maltraités et abandonnés * Introduction de la déchéance de la puissance paternelle + [00:12:00][^6^][6] Redéfinitions des mauvais traitements * Inclusion dans la chaîne pénale et reconnaissance médicale et publique * Évolution vers la prévention et la sensibilisation aux abus sexuels Résumé de la vidéo [00:25:08][^1^][1] - [00:49:11][^2^][2]:
Cette partie de la vidéo aborde l'évolution de la législation sur les châtiments corporels, en particulier dans le contexte familial et scolaire. Elle met en lumière les changements dans les lois et les attitudes envers la discipline physique des enfants, en soulignant les différences entre les pays et les évolutions au fil du temps.
Points forts: + [00:25:08][^3^][3] L'histoire des châtiments corporels * Suppression progressive des châtiments corporels dans de nombreux pays * La France a adopté une législation interdisant les violences éducatives ordinaires en 2019 * Évolution des attitudes et des lois concernant la discipline physique des enfants + [00:28:00][^4^][4] La situation aux États-Unis et au Royaume-Uni * Les États-Unis maintiennent le droit de corriger physiquement les enfants * Le Royaume-Uni a été condamné pour ne pas avoir respecté les droits de l'homme en matière de châtiments corporels * Discussion sur la dimension raciale de la violence scolaire aux États-Unis + [00:33:04][^5^][5] L'exceptionnalisme américain dans la discipline scolaire * Les punitions physiques restent autorisées dans certains États américains * La Cour suprême des États-Unis a validé ces pratiques en 1977 * Analyse de la persistance de ces pratiques malgré leur inefficacité et leurs dommages sociaux + [00:39:01][^6^][6] Le monopole de l'État sur la faculté de punir * L'État revendique le monopole de l'usage légitime de la faculté de punir * Discussion sur la protection des enfants et la responsabilité pénale des mineurs * Évolution de la justice pénale des mineurs vers plus de sévérité depuis les années 1990 Résumé de la vidéo [00:49:13][^1^][1] - [01:01:00][^2^][2]:
Cette partie de la vidéo aborde la justice pénale des mineurs en France, en mettant l'accent sur la tension entre protection et punition. Didier Fassin discute de l'augmentation des réponses pénales dans un contexte de délinquance juvénile stable ou en baisse, et de la pression politique et policière sur les magistrats. Il souligne également la situation particulière des mineurs non accompagnés (MNA) et les défis liés à leur évaluation et protection.
Points forts: + [00:49:13][^3^][3] Justice pénale des mineurs * Augmentation des réponses pénales malgré la stabilité de la délinquance * Préférence pour les alternatives aux poursuites plutôt que l'emprisonnement * Pressions politiques et policières influençant les décisions judiciaires + [00:50:53][^4^][4] Mineurs non accompagnés (MNA) * Difficultés d'évaluation de l'âge et de la minorité * Protection offerte par la convention internationale des droits de l'enfant * Enjeux politiques et administratifs liés à la prise en charge des MNA + [00:52:57][^5^][5] Enquête sur le traitement des MNA * Protocole souvent non suivi pour l'évaluation des MNA * Pression politique sur les personnels évaluant la minorité * Conséquences graves du rejet de la minorité pour les jeunes + [00:59:47][^6^][6] Protection des mineurs et politiques de sévérité * Vulnérabilité de la protection accordée aux mineurs * Tension entre protection et répression pour les MNA * Impact des politiques sur la vie des jeunes rejetés
Résumé de la vidéo [00:00:01][^1^][1] - [00:23:31][^2^][2]:
Cette vidéo présente le jeu Hexagone utilisé dans un lycée pour discuter de la laïcité.
L'activité ludique encourage les élèves à débattre et à réfléchir de manière critique sur le sujet.
Le professeur guide les élèves à travers des discussions constructives, en soulignant l'importance de la laïcité comme cadre permettant la liberté de conscience et de culte.
Points forts: + [00:00:41][^3^][3] Introduction du jeu Hexagone * Utilisé pour engager les élèves dans le débat sur la laïcité * Encourage l'autonomie et l'esprit critique * Les élèves travaillent en équipe pour répondre à des questions + [00:06:00][^4^][4] La laïcité dans l'éducation * Un concept mal compris par les jeunes * Le débat permet d'explorer différentes perspectives * Importance de discuter pour construire une compréhension commune + [00:11:00][^5^][5] Liberté de culte et espaces neutres * Discussion sur la possibilité d'avoir des salles de prière dans les écoles * La laïcité doit préserver la liberté de culte tout en maintenant la neutralité * Les élèves apprennent à naviguer entre les tensions et les ambiguïtés de la laïcité + [00:14:00][^6^][6] La laïcité constructive vs restrictive * La laïcité ne signifie pas cacher sa religion * Il est essentiel de discuter et de clarifier les termes flous * La laïcité devrait être un cadre pour la liberté plutôt que pour la contrainte Résumé de la vidéo [00:23:33][^1^][1] - [00:31:46][^2^][2]:
Cette partie de la vidéo discute de l'utilisation du jeu "L'Hexagone" dans les lycées pour aborder le sujet de la laïcité. L'intervenant explique comment il intègre cette activité ludique dans ses cours pour faciliter l'apprentissage des élèves sur des sujets complexes, en utilisant des hexagones pour organiser et relier des concepts.
Points forts: + [00:23:33][^3^][3] Utilisation en classe * Peut être utilisée comme activité d'introduction ou de conclusion * Aide à réactiver les préacquis et à visualiser les enjeux * Encourage la discussion et la négociation entre élèves + [00:25:08][^4^][4] Préparation du matériel * Les élèves découpent et collent les hexagones eux-mêmes * Activité manuelle qui stimule la réflexion et le débat * Nécessite une gestion du temps et une organisation en classe + [00:29:47][^5^][5] Encouragement de l'innovation pédagogique * Pas de prérequis spécifiques pour proposer cette activité * Importance de la formation des enseignants à de nouvelles méthodes * Partage et mutualisation des ressources entre collègues
https://www.youtube.com/watch?v=puMqkq6jG0o
Points forts de la vidéo "Parlez-vous français : pour une relation entre citoyens et services publics sans jargon" avec timestamps
00:00:00 - Introduction
Présentation de l'atelier sur la simplification du langage administratif et son importance pour la relation entre citoyens et services publics. Les enjeux de la simplification du langage administratif : accessibilité, compréhension, confiance des usagers. Coûts de l'inintelligibilité du langage administratif pour les usagers et les services publics.
03:30 - Plan gouvernemental "Parlez-nous français"
Lancement d'un plan gouvernemental pour lutter contre le jargon administratif. Capitalisation sur les actions déjà menées et les initiatives des services publics. Centré sur les écrits administratifs (courriers, formulaires, sites internet, démarches en ligne). Articulé avec la suppression et la numérisation des formulaires administratifs (SERFA).
07:30 - Difficultés de la lutte contre le jargon administratif
Le langage administratif est souvent technique et centré sur l'administration elle-même. Nécessité d'un renversement de perspective pour se mettre à la place de l'usager. La norme "Langage clair" vise à communiquer des informations claires et utiles aux usagers.
10:30 - Exemple de France travail
Réécriture des courriers avec des ergonomes et des usagers. Confrontation des courriers aux usagers pour tester leur compréhension. Utilisation de la notion de "parcours" pour simplifier les démarches administratives.
15:30 - Rôle de l'IA dans la simplification du langage administratif
Potentiel de l'IA pour générer des textes clairs et accessibles. Nécessité de prendre en compte les biais et les limites de l'IA. Importance de l'évaluation et de la validation humaine des textes générés par l'IA.
20:00 - Conclusion
Importance de la simplification du langage administratif pour la relation entre citoyens et services publics.
Engagement du gouvernement à travers le plan "Parlez-nous français".
Rôle de la DITIP pour accompagner les services publics dans cette démarche.
Appel à continuer les efforts de simplification et de communication claire.
Résumé de la vidéo "Parlez-vous français : pour une relation entre citoyens et services publics sans jargon" après 00:20:00 avec timestamps
Voici un résumé de la vidéo "Parlez-vous français : pour une relation entre citoyens et services publics sans jargon" après 00:20:00 avec des timestamps :
00:20:00 Introduction de l'atelier et présentation des intervenants.
00:25:22 Gisèle Doriano, chef du service expérience usager à la DITIP, explique les raisons de l'atelier :
Le langage administratif est un problème pour les usagers, notamment les plus vulnérables. Il y a un coût pour les usagers et les services publics. Le gouvernement a lancé un plan appelé "Parlez-nous français" pour simplifier le langage administratif. 00:31:42 Discussion sur les difficultés de la simplification du langage administratif :
Il est souvent plus simple pour les agents d'utiliser un langage technique. L'administration a tendance à se centrer sur elle-même plutôt que sur l'usager. 00:35:22 Présentation des actions menées par France Travail pour simplifier ses courriers :
Réécriture des courriers avec des ergonomes. Confrontation des courriers aux usagers. 00:39:42 Discussion sur l'utilisation de l'IA pour simplifier le langage administratif : L'IA peut être un outil utile, mais il faut être vigilant sur les biais et l'uniformisation. L'IA doit être utilisée comme un appui pour l'intervention humaine. 00:44:22 Cécile Barouat, Défenseur des droits, souligne l'importance de la simplification du langage administratif :
Il faut identifier les objets les plus compliqués pour les usagers. Le plan gouvernemental "Parlez-nous français" est une bonne initiative. La DITIP a un rôle important à jouer pour accompagner les services publics. 00:48:22 Conclusion de l'atelier par Gisèle Doriano : Il y a une dynamique de simplification en cours.
Le plan "Parlez-nous français" est un engagement fort du gouvernement.
La DITIP est là pour aider les services publics à simplifier leur langage.
00:51:22 Fin de l'atelier.
Dossier d'Information : Consommation et Addiction à l'Adolescence
Résumé
Ce document synthétise les perspectives et données clés issues d'une discussion entre expertes sur la consommation de substances et l'addiction durant l'adolescence. Les points essentiels à retenir sont les suivants :
1. Baisse de la Consommation : Contrairement à une perception médiatique souvent anxiogène, les données épidémiologiques (enquêtes ESCAPAD) montrent une baisse constante et significative de l'expérimentation et de la consommation régulière de tabac, d'alcool et de cannabis chez les adolescents en France depuis plus de dix ans.
2. Distinction Cruciale : Il est impératif de ne pas confondre consommation, expérimentation et addiction.
L'expérimentation est un comportement exploratoire fréquent et même jugé "presque nécessaire" au développement de l'adolescent pour tester ses limites.
L'addiction, caractérisée par une perte de contrôle, reste un phénomène rare à cet âge. Le terme "conduite à risque" est souvent plus approprié.
3. Signaux d'Alerte : L'inquiétude doit naître non pas d'une consommation isolée, mais d'un cumul de plusieurs facteurs : précocité de l'usage, cumul de produits, consommation à visée "autothérapeutique" (pour s'apaiser), recherche systématique d'excès et répétition fréquente. L'évaluation doit être globale, incluant le contexte scolaire, social et familial.
4. Prévention Efficace : Les stratégies de prévention modernes ont abandonné l'approche basée sur la peur et l'information brute, jugée contre-productive. L'accent est désormais mis sur le renforcement des compétences psychosociales (CPS) : estime de soi, gestion des émotions, esprit critique et capacité à dire non.
5. Rôle Parental Fondamental : Les parents sont des acteurs de prévention de premier plan. Leur rôle est de maintenir un dialogue ouvert, d'éviter les jugements hâtifs, de poser un cadre clair sans fermer la communication, et d'être une ressource fiable en cas de difficulté. Discuter des sensations et des limites est plus constructif que la seule répression.
6. Ressources Disponibles : Des structures gratuites, confidentielles et accessibles existent pour les jeunes (12-25 ans) et leur entourage. Les Consultations Jeunes Consommateurs (CJC), hébergées par des entités comme le CSAPA 37 ou l'Espace Santé Jeune, offrent un lieu d'écoute et d'évaluation sans jugement.
1. Définitions Clés : De la Substance Psychoactive à l'Addiction
Selon les intervenantes, il est essentiel de clarifier les termes employés pour aborder sereinement le sujet.
• Drogue / Substance Psychoactive : Une drogue est définie comme tout produit, licite ou illicite, qui modifie le fonctionnement du cerveau et du psychisme. Cette définition inclut donc l'alcool et le tabac, qui sont les substances les plus consommées et les principaux enjeux de santé publique.
• Mécanismes Cérébraux : Le corps humain produit naturellement des substances psychoactives (endogènes) comme la dopamine ou les endorphines, qui génèrent du plaisir suite à des actions comme manger ou faire du sport.
Les substances externes (exogènes) stimulent ces mêmes circuits de récompense de manière beaucoup plus rapide et intense, ce qui peut inciter le cerveau à privilégier cette voie pour obtenir une satisfaction immédiate.
• Consommation vs. Addiction : Toute consommation n'est pas une addiction. L'addiction est un processus qui s'installe dans le temps et se caractérise par une "perte de la liberté de s'abstenir". Pour les adolescents, les professionnelles préfèrent parler de conduites à risque plutôt que d'addiction, cette dernière étant rare dans cette tranche d'âge.
2. La Réalité de la Consommation chez les Adolescents : Données et Tendances
Les intervenantes insistent sur la nécessité de dédramatiser le phénomène en s'appuyant sur des données objectives issues d'enquêtes nationales (ESCAPAD, menée par l'OFDT).
Tendance Observée Détails
Baisse Générale
Une baisse constante des expérimentations et des consommations régulières de tabac, d'alcool et de cannabis est observée chez les collégiens et lycéens depuis plus de 10 ans.
Recul de l'Âge
Contrairement aux idées reçues, l'âge des premières consommations ne baisse pas ; il a même tendance à reculer.
Les premières expérimentations ont souvent lieu vers 16-17 ans.
Exemple du Tabac
Le pourcentage de fumeurs réguliers à 17 ans est passé de 40% en 2002 à moins de 16% en 2022.
Hiérarchie des Produits
Les produits les plus consommés restent, de loin, le tabac et l'alcool, suivis par le cannabis. Les autres substances illicites ne représentent qu'une part mineure des consommations (environ 5%).
Première Initiation
L'initiation à l'alcool, produit très normalisé et culturellement ancré en France, se fait très souvent dans le cadre familial lors d'événements festifs.
Cette perspective factuelle est cruciale pour éviter deux écueils : l'inquiétude parentale excessive et l'incitation paradoxale des jeunes qui, se croyant en décalage, pourraient être tentés d'expérimenter pour se conformer à une norme perçue.
3. Identifier les Signes d'Alerte : Quand Faut-il s'Inquiéter ?
Une consommation devient une conduite à risque préoccupante non pas à cause d'un seul acte, mais lorsque plusieurs signaux s'accumulent et indiquent un changement de comportement global. L'évaluation se base sur un faisceau d'indices.
Les cinq indicateurs principaux à surveiller :
1. La Précocité des Consommations : Un usage commencé très jeune (collège) est un facteur de risque majeur en raison de l'immaturité du cerveau.
2. Le Cumul des Consommations : L'utilisation simultanée ou alternée de plusieurs produits (alcool, tabac, cannabis...).
3. Les Consommations Autothérapeutiques : L'usage d'un produit pour s'apaiser, gérer une angoisse ou fuir une difficulté. Le produit devient alors une sorte de "médicament".
4. La Recherche d'Excès : La volonté systématique d'atteindre des états extrêmes.
5. La Répétition des Consommations : Une fréquence élevée qui peut entraîner une accoutumance et un besoin d'augmenter les doses.
En parallèle, il faut observer le contexte général de l'adolescent :
• Scolarité : Y a-t-il un désintérêt, un décrochage ?
• Vie Sociale : L'adolescent s'isole-t-il ? Change-t-il de cercle d'amis ?
• Centres d'Intérêt : Abandonne-t-il des activités qui lui procuraient du plaisir auparavant ?
• Communication Familiale : Le dialogue est-il rompu ? Le comportement de consommation est souvent le symptôme d'un mal-être sous-jacent. L'analyse doit donc être systémique, en prenant en compte l'individu, la substance et son environnement.
4. Le Processus Addictif Illustré : L'Allégorie "Nuggets" Le court-métrage d'animation "Nuggets" (Andreas Hykade, 2014) est utilisé pour décomposer le cheminement qui peut mener d'une expérimentation à une addiction.
1. La Lune de Miel : La première rencontre avec le produit est une expérience positive, une recherche de plaisir pur. Il n'y a pas encore d'envie irrépressible de consommer (craving).
2. L'Apparition des Dommages : La consommation apporte toujours du plaisir, mais les premières conséquences négatives apparaissent (physiques, sociales, financières). La tonalité devient plus sombre.
3. La Compulsion et la Tolérance : L'envie devient pressante, compulsive. Les effets positifs durent moins longtemps et sont moins intenses. Une tolérance s'installe, obligeant à augmenter les doses pour retrouver les effets initiaux. C'est l'étape de la "perte de la liberté de s'abstenir".
4. La Perte de Contrôle : Le comportement devient obsessionnel. La consommation se poursuit de manière frénétique malgré la dégradation de l'état du sujet et l'absence quasi totale de plaisir. Le but n'est plus de ressentir du plaisir, mais de soulager la souffrance du manque.
Ce processus montre que l'addiction ne s'installe pas du jour au lendemain et que la continuité de la consommation est un facteur déterminant.
5. L'Adolescence : Une Période de Vulnérabilité et d'Expérimentation La consommation de produits doit être comprise dans le contexte unique de l'adolescence, une période de profonds bouleversements.
• Une Quête Nécessaire : L'expérimentation, y compris avec des produits, fait partie du processus normal de construction de l'identité. C'est une manière pour l'adolescent de tester ses limites, de se connaître, de développer son estime de soi et de s'autonomiser (processus d'individuation).
• Fonctions Sociales : La consommation peut être un rite de passage, un moyen d'intégration dans un groupe de pairs, ou un acte d'imitation.
• Vulnérabilité Psychique : Pour les adolescents plus fragiles, la substance peut devenir un "support" pour gérer des difficultés, notamment le détachement des parents ou un mal-être profond.
• Le Danger de l'Identification : Le discours ambiant qui associe systématiquement adolescence et consommation problématique peut créer une identification négative. L'adolescent, en quête de modèles, peut se conformer à cette image et adopter le comportement attendu.
6. Stratégies de Prévention Efficaces L'approche de la prévention a radicalement évolué, s'éloignant des méthodes jugées inefficaces pour se concentrer sur l'outillage de l'adolescent.
Ce qui ne fonctionne pas :
• Le Discours de Peur : Agiter les menaces ("tu vas mourir", "tu iras en prison") génère du stress (cortisol) et peut avoir un effet inverse, incitant l'adolescent à chercher une substance pour apaiser cette angoisse.
• L'Apport de Connaissances Brutes : Le cerveau adolescent est dominé par l'impulsivité et le système émotionnel. La connaissance des risques ne suffit pas à empêcher le passage à l'acte.
Ce qui fonctionne : le Renforcement des Compétences Psychosociales (CPS)
L'objectif est de donner à l'adolescent les outils pour faire des choix éclairés et se protéger.
Cela inclut le travail sur :
Le rôle des parents et de l'entourage est central : • Maintenir la Communication : Laisser la porte du dialogue ouverte est la clé.
L'adolescent doit savoir qu'il peut appeler un parent en cas de difficulté, même après une consommation excessive, sans craindre une punition disproportionnée.
• Accueillir et Discuter : Face à une première ivresse, il est plus constructif d'ouvrir une discussion sur les sensations ressenties (positives et négatives) plutôt que de réprimer uniquement.
• Poser un Cadre : L'échange ne signifie pas la permission. Il est du rôle du parent de rappeler les règles et la loi (ex: le cannabis est illégal).
• Prévention Collective : La prévention est l'affaire de tous (parents, enseignants, éducateurs). Créer un environnement bienveillant et sécurisant, où le jeune se sent bien, est un facteur de protection puissant.
Les adolescents eux-mêmes développent des stratégies de réduction des risques, comme le "capitaine de soirée" (celui qui ne boit pas) ou le fait de dormir sur place après une fête, montrant une prise de conscience des dangers.
7. Ressources et Soutien Disponibles Un réseau de structures professionnelles existe pour accompagner les jeunes et leur entourage.
• Les Consultations Jeunes Consommateurs (CJC) :
◦ Public : Jeunes de 12 à 25 ans, mais aussi leur entourage (parents, amis, grands-parents).
◦ Principes : Accueil gratuit, confidentiel et potentiellement anonyme. Il n'est pas nécessaire d'être en situation d'addiction ; toute question sur la consommation est légitime.
◦ Mission : Offrir un lieu d'écoute pour faire le point, évaluer une situation, obtenir de l'information, apprendre à réduire les risques et, si besoin, être orienté.
◦ Lieux : Elles sont implantées dans des structures spécialisées (comme le CSAPA - Centre de Soins, d'Accompagnement et de Prévention en Addictologie) et des lieux plus généralistes pour éviter la stigmatisation (Espace Santé Jeune, Maison des Adolescents).
• Programmes de Prévention : ◦ En Milieu Scolaire : Des programmes probants comme "Unplugged" sont déployés dans les établissements pour travailler sur les compétences psychosociales en co-animation avec les enseignants. ◦ Soutien à la Parentalité : Des groupes de parole pour parents, comme "Mon Ado et Moi", permettent d'échanger sur les inquiétudes et de dédramatiser les situations.
8. Nouvelles Tendances de Consommation
Bien que la consommation des produits "classiques" soit en baisse, de nouveaux produits émergent et suscitent des inquiétudes :
• La "Puff" : Une cigarette électronique jetable, très attractive pour les jeunes par son design coloré et ses goûts sucrés. Elle constitue une nouvelle porte d'entrée vers la consommation de nicotine pour des jeunes qui n'auraient pas commencé à fumer autrement.
• Le Protoxyde d'Azote : Gaz hilarant contenu dans des cartouches. Sa consommation, perçue à tort comme inoffensive, peut entraîner des dommages neurologiques et physiques importants.
• La Chicha : Narguilé dont l'usage reste populaire et qui est également nocif.
Document de Synthèse : L'Emprise du Numérique et les Dangers des Réseaux Sociaux
Introduction : Une Lutte "David contre Goliath"
Ce briefing expose la problématique alarmante de l'impact des réseaux sociaux sur la santé mentale et la sécurité des enfants et adolescents.
Il met en lumière les témoignages poignants de victimes et de leurs familles, les actions en justice, le manque de régulation et les tactiques des géants de la technologie.
La lutte est présentée comme un combat "David contre Goliath" entre des familles endeuillées et des entreprises multimillionnaires.
Thèmes Principaux et Faits Importants :
1. Addiction et Impact sur la Santé Mentale des Adolescents :
Témoignage d'Alexis Spence : Alexis a développé de l'anorexie, de la dépression et s'est scarifiée à partir de 11 ans après avoir téléchargé Instagram.
L'algorithme l'a submergée de contenus sur la minceur, puis de photos de personnes anorexiques, de contenus tristes et déprimants.
Elle décrit comment elle s'est enfermée dans sa souffrance, devenant "une personne qu'on ne reconnaissait plus".
Citation : "J'avais 11 ans quand j'ai téléchargé Instagram pour la première fois et c'est là que tout a commencé. [...]
À force de regarder de la fitness, l'application a commencé à me montrer des mannequins. [...] Les mannequins étaient de plus en plus minces jusqu'à ce que ce ne soient plus des mannequins mais des personnes anorexiques."
Citation : "Mon compte est devenu rempli de ces contenus. C'était des photos tristes en noir et blanc avec des textes déprimants."
Citation : "Je pense vraiment qu'Instagram a une grande part de responsabilité dans les problèmes de santé mentale dont j'ai souffert, surtout si on prend en compte mon Je n'avais que 13 ans."
Idées Suicidaires et Automutilation : Plusieurs témoignages de parents évoquent les scarifications et les tentatives de suicide de leurs enfants, directement liées aux contenus diffusés par les algorithmes.
Citation : "J'ai posté une photo qui disait que j'avais l'intention de me suicider ce soir-là. [...] J'ai reçu un appel de l'assistante sociale. Vous devez venir à l'école immédiatement. Votre fille a tenté de se suicider."
Citation : "On avait mis en place des scarifications un peu contrôlées. Donc lorsqu'il allait pas bien, il me demandait ses lames. J'attendais derrière la porte de sa chambre et voir se scarifier."
Déni des Plateformes : Les dirigeants des Big Tech ont longtemps nié le lien entre leurs plateformes et les problèmes de santé mentale.
Citation d’un sénateur interrogeant Mark Zuckerberg : "everyone knows that kids who spend a lot of time too much time on your platforms are at risk and it's not just the mental health issues. I mean let me ask you a question is your platform safe for kids I believe it is but there's a difference between country if we don't start honest."
2. Cyberpédocriminalité et Manque de Sécurité :
Prolifération de Contenus Dangereux : Les plateformes sont des vecteurs de cyberpédocriminalité, avec des prédateurs sexuels qui exploitent les algorithmes et les fonctionnalités pour cibler les enfants. Interpol Europe est "débordé par la cyberpédocriminalité".
Citation : "on est quand même un moment assez crucial où Interpol Europe on est débordé par la cyberpédocriminalité et les plateformes elles sont vraiment utilisées par les prédateurs sexuels."
Citation : "Plus de 80 % des cas de sextorsion, c'est sur Instagram et Snapchat. Urgence à ce qu'elles fassent le ménage."
Algorithmes Complices : Une expérience avec un avatar de 13 ans, "Lili", démontre que les algorithmes proposent très rapidement des contenus sombres, des scènes d'automutilation, du vampirisme, des scènes sexualisées, et même l'apologie du suicide, même sans recherche préalable de l'utilisateur.
Citation : "Sur TikTok, l'algorithme est encore plus rapide. En moins de 5 minutes, la plateforme met en avant des vidéos faisant l'apologie du suicide."
Citation : "En quelques clics, la petite Lili se retrouve témoin de plusieurs viols sur mineurs."
Techniques de Manipulation des Prédateurs : Des modes d'emploi pour piéger les enfants sont disponibles en ligne. Les prédateurs utilisent des tactiques psychologiques comme le "love bombing" et la sexualisation progressive des conversations, détournant des codes familiers (personnages de dessins animés) pour normaliser des comportements abusifs.
Citation : "Ils vont vraiment jouer sur plein de ressorts psychologiques différents au niveau des enfants."
Citation : "Le fait de reprendre des codes par exemple de la Reine des Neiges, enfin des des différents personnages comme ça, il y a il y a des choses qui sont familières qui font pas forcément heurté comme un cohite frontal de de pornographie."
Réponse Insuffisante des Plateformes : Malgré les signalements, les plateformes ne suppriment pas toujours les contenus illicites et les comptes de prédateurs. Leurs efforts de sécurité sont jugés insuffisants.
Citation d’un sénateur : "Mr. Zuckerberg, what the hell were you thinking? [...] In what I understand get resources in what saying universe is there a link for se results anyway?" (concernant un message d'avertissement offrant l'option "voir les résultats quand même" pour des contenus problématiques).
Citation d’un représentant de l’office de lutte contre la cyberpédocriminalité : "On a très très peu de signalement qui parviennent par exemple WhatsApp."
3. Le Rôle des Entreprises de Technologie et leur Responsabilité :
Le "Business Model" des Big Tech : Les documents internes de Meta révélés par Frances Haugen (une lanceuse d'alerte) montrent que l'entreprise était consciente des vulnérabilités des enfants et des impacts négatifs, mais a privilégié les profits.
Citation : "Ces documents montrent que depuis 20 ans mett à enquête sur les vulnérabilités des enfants."
Citation : "Facebook repeatedly encounter conflicts between its own profits and our safety."
Citation d’un sénateur : "Children are not your priority. Children are your product. Children you see as a way to make money."
L'Article 230 comme Bouclier : Les entreprises se cachent derrière l'article 230 du droit américain, qui leur confère une immunité en tant qu'hébergeurs de contenu, les protégeant des poursuites judiciaires pour le contenu publié par leurs utilisateurs.
Citation : "Ces entreprises se cachent derrière l'article 230 qui est vraiment archaïque. Ils utilisent cette loi comme bouclier pour dire vous ne pouvez pas nous attaquer."
Citation d’un sénateur : "It's an astonishing benefit that your industry has that no other industry has. They just don't have to worry about being held in court if they're negligent."
Lobbying Intense : Pour contrer les projets de loi visant à lever leur immunité et à les responsabiliser, les Big Five ont dépensé près de 100 millions de dollars en lobbying, plus de la moitié provenant du groupe Meta.
Citation : "Ils ont dépensé près de 100 millions de dollars pour faire renoncer les députés et les sénateur, plus de la moitié de cette somme provient du seul groupe métablill."
4. Mobilisation Collective et Actions en Justice :
Mouvement Mondial des Parents : Des parents et des familles du monde entier se mobilisent pour exiger des changements et une meilleure protection des enfants.
Citation d’un père : "Nous en tant que père Tant que mer nous ne faisons rien, personne ne le fera à notre place. C'est notre lutte."
Citation d’une mère : "Nous sommes des milliers de pères et de mères qui pensons que les smartphones et les réseaux sociaux ne sont pas bons pour nos fils et nos filles."
Collectif Algos Victima : Fondé par l'avocate Maître Laure Bouttron Marmion, ce collectif rassemble des familles d'adolescents dont le suicide est lié aux réseaux sociaux, notamment l'affaire de Marie, une jeune fille décédée en 2021.
Le collectif vise à faire reconnaître la responsabilité des entreprises.
Citation de Maître Bouttron Marmion : "On souhaite la régulation cette plateforme qui aujourd'hui est au degré zéro de la régulation."
Citation de Maître Bouttron Marmion : "On ne peut pas ne pas considérer que le réseau social n'a pas sa part de responsabilité dans le suicide de Marie."
Actions Judiciaires aux États-Unis et en Europe : Plus de 1000 familles et 44 États américains sur 50 poursuivent les géants de la technologie. Des avocats cherchent des bases juridiques solides pour les attaquer.
Citation d’Alexis : "Depuis, plus de 1000 familles nous ont rejoint et maintenant 44 États américains sur 50 attaquent en justice les grandes entreprises technologiques pour qu'ils soient tenu responsable." Initiatives de Réglementation : Des projets de loi comme le "Kids Online Safety Act", le "EARN IT Act" et le "STOP CSAM Act" visent à rendre les entreprises responsables de l'exploitation des enfants et à supprimer leur immunité.
Citation d’un sénateur : "We have bills that have passed through this incredibly diverse committee when it comes to our political views. Kids online safety act earned act stopam act."
5. Solutions et Espoirs :
Interdiction des Smartphones avant un certain âge : En Espagne, un mouvement de parents a réussi à réglementer l'utilisation des téléphones portables dans les collèges et milite pour une interdiction totale avant 16 ans.
Citation d’une mère : "Nous souhaitons que les smartphones ne puissent pas être utilisés avant 16 ans."
Citation : "Maintenant, dans les classes et dans la cour, ils ne peuvent plus utiliser leur téléphone portable, sauf si le professeur le demande à un moment précis."
Désactivation des Algorithmes pour les Mineurs : Une demande clé est la désactivation des algorithmes pour les mineurs afin de les protéger des contenus inappropriés.
Citation : "Nous devons veiller à ce que l'algorithme soit désactivé pour les mineurs."
Espoir dans la Lutte "d'en bas" : L'espoir réside dans la mobilisation des familles et des citoyens face à l'inaction des entreprises et des législateurs.
Citation : "J'ai beaucoup plus d'espoir dans les familles, dans la lutte qui vient d'en bas plutôt que d'en haut."
L'excuse de Zuckerberg : Lors d'une audition au Sénat, Mark Zuckerberg a été contraint de s'excuser devant les victimes, bien que ses excuses aient été perçues comme insincères et non liées à la nature de son produit.
Citation de Mark Zuckerberg : "I'm sorry for everything that you all gone through terrible. No one should have to go through the things that your families have have suffered."
Citation d’Alexis : "Ses excuses n'étaient pas sincères. Il s'est excusé mais il ne s'est pas excusé à cause de son produit qu'il appelle lui-même un produit et qui fait du mal."
Conclusion : Un Monde Post-Écran pour les Enfants ?
Le briefing souligne que le consensus sur la menace profonde que représentent les réseaux sociaux pour la santé mentale et la sécurité des enfants est désormais établi.
La persévérance des victimes et des familles est cruciale pour obliger les entreprises et les législateurs à agir, avec l'espoir qu'un jour, "ça nous semblera tout aussi horrible qu'un enfant possède un téléphone portable et soit déconnecté de la vie".
Briefing Détaillé : La Relation des Français à l'Alcool – Entre Héritage Culturel et Lutte Personnelle
Ce document de briefing explore la relation complexe et souvent paradoxale des Français à l'alcool, à partir d'un enregistrement audio riche en témoignages et analyses.
Il met en lumière comment l'alcool est profondément ancré dans la culture française, ses différentes fonctions sociales et personnelles, les dangers sous-estimés, les défis de la sobriété et l'influence des lobbies.
Thèmes Principaux
L'Alcool comme Héritage Culturel et Art de Vivre Français : L'alcool est présenté comme une tradition séculaire, un "art de vivre" fait de rituels et de moments de convivialité.
L'Alcool, Rite de Passage et Quête d'Identité : De l'enfance à l'âge adulte, l'alcool marque les étapes de la vie, offrant un sentiment de liberté, de socialisation et de performance.
Les Illusions et Dangers de l'Alcool : Malgré sa valorisation, l'alcool est une drogue qui masque les problèmes, conduit à des comportements risqués (violences, blackouts) et a des conséquences dévastatrices sur la santé et les relations.
La Lutte pour la Sobriété : Le parcours vers l'abstinence est semé d'embûches, confronté à la pression sociale, au déni et à la nécessité d'une reconstruction profonde.
L'Influence des Lobbies et les Croyances Tenaces : Les campagnes de santé publique se heurtent à la puissante influence des lobbies de l'alcool et à des mythes persistants comme le "French Paradoxe".
Idées et Faits Importants
1. L'Alcool comme Héritage Culturel et Art de Vivre Français
Ancrage Profond : L'alcool est "une histoire profondément ancrée dans nos mémoires. C'est la France, une bonne bouteille." Il est omniprésent lors des rencontres entre amis ("on va boire un coup"), symbolisant la convivialité.
Rituels Sociaux : L'expression "il y a toujours une bonne bouteille sur la table" souligne l'aspect ritualisé de la consommation.
Initiation Précoce : De nombreux témoignages révèlent une initiation à l'alcool dès la petite enfance, souvent en famille.
Charlotte se souvient d'avoir "fini la soupe avec le vin" avec son grand-père à 6 ans, et David d'un "fond de Sauternes" à un repas de Noël. Cette initiation est vécue avec fierté, comme un partage du "patrimoine".
Traditions Institutionnelles : Jusqu'en novembre 1956, les écoles primaires servaient de l'eau coupée au vin à la cantine, ce qui témoigne de la normalisation de l'alcool dès le jeune âge.
2. L'Alcool, Rite de Passage et Quête d'Identité
Adolescence et Transgression : Pour les adolescents, "boire est alors un rite de passage pour rentrer dans l'âge adulte." C'est une manière de "faire comme les grands", de "faire partie d'un groupe", même si le goût n'est pas apprécié au début.
Libération et Communication : Le premier verre est un "déclic" qui permet de "vivre différemment", de "se libérer de quelque chose", de "communiquer avec les autres et avec soi-même".
Sentiment de Puissance et de Liberté : Baptiste décrit l'alcool comme des "super pouvoirs", de "l'essence dans [son] moteur", le "breuvage magique qui va [lui] permettre d'être pleinement [lui]-même".
Il procure un sentiment de "liberté" et de "rébellion", où "la nuit nous appartient, on est les rois du monde."
Performance et Compétition : L'ivresse est associée à des notions de "performance" et de "compète" : "bien tenir l'alcool", "accepter les défis", "pas savoir dire non". Le "binge drinking" (cinq verres en moins de deux heures) est courant chez les jeunes.
Séduction et Désirabilité : L'alcool est perçu comme un moyen de devenir "quelqu'un", de "plaire", d'avoir des "premières expériences avec les filles". Charlotte buvait "pour me sentir désirable.
Draguer sans alcool me paraissait inconcevable." Près d'un jeune sur trois confie avoir besoin de boire avant un rapport sexuel.
Valorisation de l'Excès : "Boire c'est rentrer dans la norme, boire c'est s'émanciper." La "valorisation de l'ivresse et de la transgression et des excès" est perçue comme faisant "partie de la jeunesse."
Désinhibition et Faux Courage : L'alcool "désinhibe les timides", "décoince les coincés" et sert de "petite dose de courage liquide" pour Charlotte, qui a du mal à aborder des inconnus sobre.
3. Les Illusions et Dangers de l'Alcool
Une "Drogue Plaisir" aux Conséquences Néfastes : L'alcool est une "molécule plaisir qui va dès le premier verre agir dans le cerveau et puis euh donner un petit peu d'effets euphorisant, plaisant, relaxant", mais il conduit à l'illusion. Perte de Mémoire et Blackouts :
L'alcool peut "détruire mes souvenirs" ("Je sais où je suis allé mais je me rappelle plus de ce que j'y ai fait"). Marie décrit des "trous noirs" fréquents où elle ne se souvenait de rien, y compris comment elle était rentrée chez elle.
Violences et Agressions Sexuelles : L'alcool est impliqué dans 40% des condamnations pour violence familiale en France. Plus d'un jeune sur cinq (18-24 ans) déclare avoir eu un rapport sexuel non consenti à cause de l'alcool.
Le témoignage de Marie, violée par un ami de son père pendant un confinement alcoolisé, est particulièrement frappant.
Elle affirme : "pour moi, le problème c'est pas l'alcool, c'est qu'il faut éduquer les garçons". Son père, dévasté, reconnaît : "Et l'alcool a une part de une part de responsabilité là-dedans".
Baptiste raconte son propre viol, "J'aurais aussi aimé qu'on me dise que qu'on peut me faire du mal quand je suis bourré. On peut aussi me faire du mal parce que je suis bourré."
La discussion met en évidence la culture du viol persistante : "encore aujourd'hui, si une femme a bu trop, qu'elle a perdu le contrôle, qu'en plus elle avait mis une mini jupe, bah s'il lui arrive quelque chose, elle a un petit peu cherché." Le responsable est l'agresseur.
Impact sur la Santé : L'alcool multiplie les risques de cancer, d'AVC hémorragique et de troubles du rythme cardiaque.
Il cause 41 000 décès par an en France, étant la deuxième cause de mort évitable après le tabac.
Détérioration des Relations : David explique comment l'alcool a détruit son couple et son lien avec ses enfants. Sa femme décrit son regard "dans le vide, fuyant, vitreux" et le sentiment qu'il ne faisait "pas d'efforts pour moi."
L'alcool le rend agressif et manipulateur verbalement, au point d'une altercation physique avec sa femme devant leurs enfants.
L'Alcool comme Béquille face à l'Ennui et l'Angoisse : Jean-François a commencé à boire seul après sa carrière sportive, pour combler "la petite mort du sportif" et "accompagner l'ennui".
Il buvait ses "émotions", son "salaire", "tout". Rose utilisait l'alcool pour "tuer l'ennui et défier la mort".
4. La Lutte pour la Sobriété Pression Sociale et Jugement : Refuser de boire, surtout jeune, expose à des jugements : "tu te crains", "celle qui l'emmerdeuse", "celle qui n'est pas marrante".
Pour Lou, qui ne boit pas du tout à 21 ans, la pression sociale est "quasiment en permanence sur [ses] épaules". Arrêter de boire suscite la réaction "Ah, vous êtes devenu chiant", ou "tu es malade".
Le Déni : Les personnes dépendantes sont souvent dans le déni, se croyant capables de contrôler leur consommation. Jean-François et Baptiste décrivent des "pauses" pour se rassurer, avant de reprendre de plus belle.
L'addiction est une "pathologie de la liberté", la "perte de la liberté de s'abstenir."
Le Chemin Difficile de la Reconstruction : La sobriété n'est pas un "glamour instantané". C'est un processus long et douloureux, car le système de plaisir est "endormi". Il faut "apprendre à vivre sans cette béquille là".
Le Rôle du Soutien : Le soutien des proches est crucial. La lettre des amis de Baptiste l'a aidé à "ouvrir les yeux". Coluche soulignait l'importance d'"avoir des copains qui vous aident".
Bénéfices de la Sobriété : Pour David, la sobriété lui a permis de "redevenir acteur de [sa] vie", d'"être présent" pour ses enfants et sa femme, de "répondre au téléphone quand les gens [l']appellent".
C'est une source de fierté et de bonheur retrouvé.
5. L'Influence des Lobbies et les Croyances Tenaces Publicités et Mythes : Pendant des décennies, l'alcool a été promu comme un bienfait, voire un médicament ("le bon grog picon chaud tue la grippe", "soignez-vous par le vin"). Un livre de 1974 "Soignez-vous par le vin" a connu un immense succès.
Le "French Paradoxe" : La croyance que le vin rouge protège des maladies cardiaques, popularisée par le "French Paradoxe" dans les années 90, a "fait du mal" car elle est "restée très ancrée".
Cette "corrélation" n'a jamais été réellement prouvée comme un lien de causalité.
Le slogan "consommer avec modération" a été judicieusement introduit par les lobbies pour atténuer les messages de prévention.
Loi Evain (1991) : Cette loi a marqué un tournant en interdisant la publicité à la télévision et au cinéma et en imposant un message de prévention. Cependant, elle a été rapidement "attaquée" par les lobbies.
Influence Politique : Le président de la République est "sous influence des lobbies de l'alcool", ce qui se traduit par des annulations de campagnes de prévention jugées trop "prohibitionnistes" par l'industrie.
La campagne de 2023 "C'est pas un peu absurde de se souhaiter une bonne santé avec de l'alcool ?" a provoqué une réaction virulente des lobbies.
L'attitude des hommes politiques, comme le président qui "va boire une bière avec les joueurs", "brouille vraiment tous les messages."
En conclusion, l'alcool en France est un phénomène culturel complexe, intriqué dans l'histoire, les rituels sociaux et les parcours individuels.
Si son rôle dans la convivialité et la libération est souvent mis en avant, les témoignages révèlent les dangers profonds sur la santé physique et mentale, les relations humaines, et la dignité individuelle.
La lutte pour la sobriété est un combat personnel et collectif, exacerbé par la pression sociale et la puissante influence des lobbies qui perpétuent des mythes favorables à la consommation.
Le défi est de reconsidérer une culture où "boire était aussi naturel que respirer" pour une société plus consciente et en meilleure santé.
Résumé de la vidéo [00:00:00]¹[1] - [00:21:10]²[2]:
La vidéo présente une discussion sur l'utilisation de la pensée visuelle pour améliorer l'autonomie des élèves et l'efficacité de l'enseignement. Jean-Luc Berthier et Sarah Jaoban expliquent comment la pensée visuelle peut être un outil puissant pour structurer les informations, résoudre des problèmes créatifs et renforcer la mémorisation chez les élèves.
Points forts: + [00:00:15]³[3] Introduction à la pensée visuelle * Importance de la pensée visuelle dans l'éducation * Impact sur l'attention et la compréhension des élèves * Utilisation pour représenter des concepts complexes de manière simple + [00:07:00]⁴[4] Application pratique en classe * Gestion de l'hétérogénéité des élèves * Utilisation de la pensée visuelle pour différencier l'enseignement * Création d'un "buffet pédagogique" pour répondre aux besoins variés + [00:14:19]⁵[5] Avantages cognitifs de la pensée visuelle * Activation de la mémoire visuelle et de la compréhension spatiale * Amélioration de la rétention et de la compréhension des informations * Utilisation de métaphores visuelles pour ancrer les connaissances + [00:19:00]⁶[6] Démystification des idées fausses * Clarification des malentendus sur la pensée visuelle * Importance sérieuse de la pensée visuelle dans l'apprentissage * Distinction entre l'utilisation ludique et fonctionnelle de la pensée visuelle
Source : conversation avec Bing, 17/03/2024 (1) undefined. https://www.education.gouv.fr/education-la-sexualite-en-milieu-scolaire-341103. (2) undefined. https://soseducation.org/docs/notes-etudes-entretiens-tribunes/education-a-la-sexualite-danger-ou-prevention-final.pdf. (3) undefined. https://www.planning-familial.org/sites/default/files/2023-11/LIVRE_BLANC_WEB.pdf. (4) undefined. https://www. Résumé de la vidéo [00:21:12][^1^][1] - [00:41:19][^2^][2]:
Cette vidéo, présentée par Jean-Luc Berthier, explore comment construire l'autonomie des élèves en utilisant les sciences cognitives à travers la technique de la "Cogni'classe". Il discute de l'importance de la pensée visuelle dans l'éducation, en particulier comment les sketchnotes (notes visuelles) peuvent améliorer la mémorisation et la compréhension des élèves.
Points forts: + [00:21:12][^3^][3] L'art de la sketchnote * Importance de la simplicité et de la fonctionnalité * Pas besoin d'être artiste pour créer des sketchnotes efficaces * L'objectif est d'organiser et de retenir l'information, pas de produire une œuvre d'art + [00:23:58][^4^][4] Les six usages quotidiens de la sketchnote * Préparation de la classe et des cours * Création de supports pédagogiques visuels * Animation de groupes et communication d'idées + [00:32:01][^5^][5] Les six dimensions à maîtriser * Maîtrise de la ligne, des formes, de l'espace, de la synthèse, du temps et du style * Importance de la rapidité et de la clarté pour l'application en classe + [00:39:55][^6^][6] Développer son propre style de sketchnote * Créer une charte graphique personnelle pour faciliter la création de sketchnotes * Utiliser des couleurs et des hiérarchies pour organiser l'information visuellement Résumé de la vidéo [00:41:21][^1^][1] - [00:49:54][^2^][2]: La partie 3 de la vidéo aborde la construction de l'autonomie des élèves à travers les sciences cognitives. Jean-Luc Berthier discute de l'importance de la cohérence dans les supports pédagogiques et de l'impact de la liberté pédagogique sur l'attention des élèves. Il souligne les défis rencontrés par les enseignants et présente l'Université du kif pédagogique, une plateforme conçue pour fournir des outils et un accompagnement aux professeurs souhaitant intégrer des méthodes d'enseignement innovantes et efficaces.
Points forts: + [00:41:21][^3^][3] Cohérence des supports pédagogiques * Importance de la charte graphique uniforme * Facilitation de la compréhension des consignes * Impact sur l'attention des élèves, notamment ceux avec des troubles d'apprentissage + [00:43:58][^4^][4] L'Université du kif pédagogique * Créée pour accompagner les enseignants * Propose des outils pour une pédagogie différenciée * Offre un espace d'échange et de soutien entre collègues + [00:47:38][^5^][5] Atelier d'initiation à la pensée visuelle * Présentation d'un atelier pour créer des supports visuels * Jeux et défis pour développer son propre style * Techniques pour améliorer la mémorisation et l'entrée dans la tâche
Voici les techniques d'étude efficaces expliquées dans la vidéo avec leurs timestamps :
Ces techniques sont conçues pour améliorer la rétention et la compréhension des informations étudiées.
Timestamps : 00:00 - Chunking 00:20 - Mnemonics 01:01 - Visualization 01:28 - Mind Mapping 02:01 - Active Recall 02:29 - Practice Testing 02:54 - Pomodoro Technique 03:20 - SQ3R 03:53 - Dual Coding 04:17 - Self-Explanation 04:40 - Retrieval Practice 05:06 - Elaborative Interrogation 05:31 - Spaced Repetition 06:04 - Interleaved Practice 06:31 - Feynman Technique
Résumé de la vidéo [00:00:01][^1^][1] - [00:22:42][^2^][2]:
Cette vidéo présente des méthodes efficaces pour aider les enfants à apprendre et à se mettre au travail. Elle explique l'importance de se tester et d'espacer les révisions dans le temps pour une meilleure mémorisation et rétention à long terme.
Points forts: + [00:00:30][^3^][3] Introduction au sujet * Importance d'apprendre à apprendre * Difficultés rencontrées par les enfants et les parents * Objectif de partager des conseils utiles + [00:01:36][^4^][4] Les méthodes d'apprentissage dans les programmes scolaires * Présence dans les programmes depuis 2016 * Manque de mise en pratique dans les salles de classe * Nécessité de transmettre ces compétences aux enseignants, parents et enfants + [00:03:24][^5^][5] Techniques d'apprentissage efficaces selon la recherche * Se tester et étaler les révisions dans le temps * Alternance des contenus et élaboration sur les apprentissages * Inefficacité de méthodes courantes comme surligner ou relire plusieurs fois + [00:07:44][^6^][6] Planification des révisions pour les examens * Comparaison entre apprentissage massé et distribué * Meilleure rétention à long terme avec des révisions espacées * Adaptation du calendrier de révision en fonction des objectifs d'apprentissage + [00:12:25][^7^][7] Messages clés pour les parents et les enfants * Importance de la récupération active en mémoire * Espacement des séances de révision pour un apprentissage à long terme * Utilisation de méthodes génératives et élaboratives pour renforcer la compréhension + [00:18:34][^8^][8] Aider les enfants à se mettre au travail * Mise en place d'une routine après l'école * Utilisation des récompenses plutôt que des punitions * Automatisation des comportements souhaités par la répétition et la récompense
Résumé de la vidéo [00:19:00][^1^][1] - [00:22:42][^2^][2]:
La vidéo aborde des stratégies pour aider les enfants à apprendre plus efficacement et à établir des routines pour les devoirs. Elle souligne l'importance de se tester et d'espacer les révisions dans le temps pour une meilleure mémorisation à long terme. Des méthodes comportementales pour encourager les bonnes habitudes chez les enfants sont également discutées.
Points forts: + [00:19:00][^3^][3] Établir des routines pour les devoirs * Importance de commencer les devoirs juste après le goûter * Éviter de jouer avant les devoirs pour ne pas perturber la routine * Utiliser des récompenses pour encourager la bonne routine + [00:20:00][^4^][4] Utiliser des méthodes comportementales * Les punitions sont inefficaces et n'enseignent pas les bons comportements * Se concentrer sur les comportements souhaités et les récompenser * Renforcer positivement les bonnes habitudes jusqu'à ce qu'elles deviennent automatiques + [00:21:00][^5^][5] Transition vers l'autonomie * Passer progressivement de l'accompagnement à l'autonomie dans les devoirs * Rappeler à l'enfant la routine jusqu'à ce qu'il l'adopte de lui-même * L'objectif est d'automatiser le comportement souhaité + [00:22:00][^6^][6] Ressources supplémentaires * Présentation de livres et de blogs pour approfondir les techniques d'apprentissage * Suggestions de lectures pour mieux comprendre la gestion des comportements et l'apprentissage
Things I Never Knew about my Father by Lisa Jardine<br /> https://soundcloud.com/conwayhall/things-i-never-knew-about-my
See also: https://web.archive.org/web/20141216103656/http://www.conwayhall.org.uk/lisa-jardine
Document de Synthèse : L'Importance des Compétences Sociales et Comportementales en Éducation
Source : Extraits de "Approches expérimentales en éducation (4) - Agir pour l'éducation (2023-2024)" - Conférence d'Élise Huillery.
Introduction : Un Déficit Français en Compétences Clés
La conférence d'Élise Huillery, chercheuse affiliée à J-PAL et professeure à Dauphine, met en lumière l'importance croissante des compétences sociales et comportementales dans la réussite scolaire et professionnelle.
Ces compétences, souvent désignées sous d'autres termes tels que "soft skills", "compétences non cognitives" (bien que ce terme soit considéré comme impropre) ou "compétences socio-émotionnelles", sont cruciales non seulement pour l'acquisition de connaissances, mais aussi pour le bien-être général des individus et leur insertion dans la société.
Un constat alarmant est dressé concernant la France : les élèves français présentent un déficit "très singulier" de ces compétences par rapport aux autres pays de l'OCDE.
Ce déficit se manifeste à travers plusieurs indicateurs psychologiques et comportementaux, qui ont des répercussions significatives sur leur parcours.
I. Définition et Mesure des Compétences Sociales et Comportementales
Élise Willer distingue deux grandes catégories de compétences :
Compétences Comportementales (rapport à soi) : Confiance en soi / Auto-efficacité : Le sentiment d'être capable de réussir des tâches.
Optimisme : La capacité à voir le positif et à croire en ses propres capacités.
État d'esprit de développement (Growth Mindset) : La conviction que l'intelligence et les capacités peuvent progresser avec l'effort et l'entraînement, par opposition à un état d'esprit fixiste où l'intelligence est perçue comme innée et immuable.
"L'intelligence c'est comme un muscle ça progresse en s'entraînant on va connecter des neurones en s'entraînant et donc on va développer son intelligence".
Locus de contrôle (interne/externe) : La perception de la source de contrôle de sa propre vie.
Un locus de contrôle interne signifie que l'individu pense que ce qui lui arrive dépend de ses propres actions, tandis qu'un locus externe attribue la réussite ou l'échec à des facteurs extérieurs incontrôlables (chance, destin).
Contrôle de soi / Autodiscipline : La capacité à différer une gratification immédiate pour un bénéfice futur plus important, à s'imposer des efforts.
Persévérance : La capacité à maintenir ses efforts face aux difficultés, étroitement liée à l'état d'esprit de développement.
Compétences Sociales (rapport aux autres) :
Coopération : La capacité à travailler ensemble efficacement pour atteindre un objectif commun.
Empathie : La capacité à prendre en considération le point de vue d'autrui et l'impact de son propre comportement sur les autres.
Respect et Tolérance.
Sentiment d'appartenance : Le sentiment de faire partie d'un groupe, d'être soutenu et de contribuer à la réussite collective.
Ces compétences sont mesurées principalement via des questionnaires (avec de multiples items pour construire des indices synthétiques) et parfois par des tâches comportementales (jeux de confiance ou de coopération) considérées comme plus fiables car mettant les individus en situation réelle.
II. Le Constat d'un Déficit Français Particulier
Les données des enquêtes internationales comme PISA (Programme international pour le suivi des acquis des élèves) de 2012 et 2018 révèlent un déficit marqué des élèves français :
État d'esprit de développement : La France est "plutôt dans le bas" par rapport à la moyenne des pays de l'OCDE.
Anxiété : Les élèves français sont "au-dessus de la moyenne des pays de l'OCDE" en termes d'anxiété.
Perception de ses compétences : Alors que le niveau en mathématiques des élèves français est proche de la moyenne de l'OCDE, ils se sentent "moins compétents en moyenne que la moyenne", indiquant un "problème de perception de ses compétences".
Persévérance : Les élèves français "lâchent davantage l'affaire quand ils y arrivent pas", un déficit "très net".
Ouverture à la résolution de problème : Ils ont "moins plaisir qu'ailleurs à découvrir des problèmes et à essayer de les résoudre".
Locus de contrôle : Il est "beaucoup plus externe que la moyenne", signifiant une perception que leur réussite dépend de facteurs extérieurs qu'ils ne contrôlent pas. Coopération :
La France affiche le "niveau de coopération le plus faible de tous les pays de l'OCDE".
Sentiment d'appartenance : Il est "plutôt négatif" à l'école.
Résolution collaborative de problèmes : Le score est inférieur à la moyenne.
Ce tableau psychologique des élèves français est jugé "pas très réjouissant".
Inégalités Sociales : Ce déficit global est exacerbé par les inégalités sociales.
À niveau scolaire égal, les élèves d'origine sociale défavorisée se perçoivent comme "moins bons que les élèves favorisés".
Le même phénomène est observé chez les filles par rapport aux garçons.
III. Les Effets Multiples de ces Compétences : Le "Triple Dividende"
La recherche montre que ces compétences ne sont pas de simples "traits culturels" sans impact, mais qu'elles jouent un rôle "important" sur :
Le programme "Énergie Jeune" (France) :
Mis en place dans des collèges REP et REP+, ce programme de 12 séances sur 4 ans (de la 6ème à la 3ème), animé par des bénévoles, vise à déconstruire l'idée fixiste du niveau scolaire et à renforcer le locus de contrôle interne.
Cet effet est comparable à des dispositifs beaucoup plus coûteux comme le dédoublement des classes de CP.
Le programme change les perceptions des chances de réussite, améliore les comportements en classe (diminution des retards, absences, sanctions en 3ème) et a un "petit effet sur également donc les ambitions scolaires à plus long terme".
L'Insertion Professionnelle :
Programme longitudinal de Montréal (démarré dans les années 80) : Visant des garçons défavorisés avec des comportements disruptifs pour renforcer le contrôle de soi et les habiletés sociales.
Effets : Amélioration de l'autonomie et de la confiance entre pairs.
À très long terme (jusqu'à 37 ans), ce programme a montré des effets "très forts" sur : * Augmentation des revenus du travail (+20%). * Baisse du taux d'inactivité (-10 points). * Baisse de la criminalité (-33% d'arrestations). * Baisse de la dépendance aux aides sociales.
Perry Preschool Project :
Un autre programme axé sur les interactions de groupe et l'autodiscipline, montrant également des hausses de salaire et des études plus longues à l'âge adulte.
Autres Bénéfices Publics :
La réduction des coûts liés * aux redoublements, * aux programmes d'éducation spéciale, * à la criminalité et * aux aides sociales.
IV. Recommandations pour l'École et Perspectives
La bonne nouvelle est que ces compétences "ne sont pas fixes" et qu'il est "facile à faire évoluer" ces traits.
Pour rendre l'école plus performante, il est recommandé d'agir sur trois piliers, de manière plus systématique :
L'apprentissage coopératif : Enseigner aux élèves à apprendre ensemble. Le coût est faible (formation des enseignants) pour un impact potentiellement "substantiel" (près de 40% d'un écart-type selon l'Education Endowment Foundation).
Le développement de l'état d'esprit de développement :
Continuer les efforts pour faire comprendre aux élèves que leurs capacités ne sont pas figées.
Il est nécessaire de "retravailler nos modes d'évaluation" pour des approches qui "expliquent ce qu'il a bien fait, ce qu'il a mal fait et donne des conseils", sans stigmatiser par des "points rouges".
Un nouveau programme expérimental, Motiveaction, est en cours de développement avec les collègues d'Élise Willer.
Il vise à former 750 enseignants sur ces trois modules (état d'esprit de développement, évaluation pour favoriser les progrès, apprentissage coopératif) afin de "généraliser motivation énergie jeune grâce à une auprès des enseignants" et d'amplifier les gains en compétences et en apprentissages scolaires des élèves. Les résultats de cette expérimentation sont attendus pour 2025.
En synthèse, la conférence insiste sur un paradoxe français : un fort déficit en compétences sociales et comportementales, mais une grande facilité à les faire évoluer avec des investissements raisonnables, générant des bénéfices considérables à long terme.
L'école est identifiée comme un levier essentiel pour cette transformation.
Ce document de synthèse analyse en profondeur l'importance des interventions de soutien à la parentalité pour le développement cognitif et socio-émotionnel des enfants, ainsi que pour la réduction des inégalités sociales.
Il se base principalement sur les recherches et les méta-analyses présentées par Carlo Barone, sociologue et professeur à Sciences Po.
Thèmes Principaux et Idées Clés
1. L'impact Précoce et Cumulatif des Inégalités de Développement
Manifestation Précoce des Inégalités: Les inégalités de développement se manifestent dès les premières années, voire les premiers mois de vie des enfants, et ont des répercussions à long terme sur leur réussite scolaire.
Par exemple, le vocabulaire réceptif des enfants de 4 ans en France est fortement lié au niveau d'éducation des parents.
Ce constat est "préoccupant parce que nous savons que le vocabulaire réceptif avec la conscience phonologique est un des deux prédicteurs les plus importants des apprentissages en lecture et en écriture à l'école primaire".
Apprentissage Cumulatif et Plasticité Cérébrale: Tout apprentissage est cumulatif, et la plasticité cérébrale des enfants est maximale pendant les premières années de vie, soulignant "l'intérêt d'intervenir dès le plus jeune âge pour favoriser l'égalité des chances dans l'éducation"**.
2. Les Limites des Interventions Éducatives Scolaires Seules
Une limite majeure est qu'elles "se concentrent uniquement sur l'environnement scolaire et n'interviennent pas sur les inégalités flagrantes entre les environnements familiaux".
3. Le Rôle Crucial et Souvent Sous-Estimé des Parents
Cette augmentation est plus marquée pour les parents des catégories socio-professionnelles favorisées.
Influence Permanente: Contrairement aux enseignants et camarades de classe qui changent, les parents "constituent une influence permanente et à long terme".
Aspirations Éducatives Élevées: Les parents, y compris ceux issus de milieux défavorisés ou immigrés, ont des aspirations éducatives élevées pour leurs enfants.
Une implication apparemment moindre de la part de familles socialement défavorisées "reflète probablement surtout un ensemble de barrières sociales auquel ces familles sont confrontées plutôt que un manque d'intérêt des parents pour le développement et la réussite scolaire de leurs enfants".
Des activités comme la lecture, les jeux de société, la cuisine partagée sont des opportunités d'apprentissage informel, mais "tous les parents ne sont pas conscients du potentiel de ces apprentissages informels".
Les parents des milieux populaires ont moins accès aux informations d'experts et à leur circulation dans leurs cercles sociaux.
4. Typologie des Interventions de Soutien à la Parentalité
Une revue de 109 études randomisées identifie quatre stratégies principales :
Compétences Langagières et Cognitives (36%): Encourager des activités stimulant les apprentissages informels (lecture, puzzles, jeux de société).
Développement Socio-émotionnel (25%): Stimuler la réceptivité et la réactivité des parents aux besoins développementaux des enfants.
Règles à la Maison (Moins Développé): Pratiques et routines familiales (usage des écrans, sommeil, devoirs) influençant les capacités d'autorégulation des enfants.
Approches Hybrides/Holistiques (20%): Combinaison des stratégies précédentes.
5. Exemples d'Interventions et Leurs Leçons
Envoi de trois SMS par semaine (information, suggestion, encouragement).
"Les enfants avec des compétences langagières moins développées ont connu une amélioration importante de leur vocabulaire et leurs compétences langagère". Points forts :
Stratégie de Communication Innovante: Utilisation des SMS pour toucher un maximum de parents, y compris ceux qui ne peuvent pas se rendre aux réunions scolaires.
Adaptation aux Contraintes Parentales: Messages simples, en plusieurs langues, ne demandant pas un investissement de temps important, mais intégrant des activités ludiques dans les routines quotidiennes.
"Concevoir des interventions qui prennent en compte l'ensemble des contraintes parentales et propose des conseils réalisables pour tous les parents".
Intervention sur la Lecture Partagée (France):
Étude menée par Carlo Barone et ses collègues.
Distribution de flyers informatifs et prêt gratuit de livres adaptés à l'âge, avec des conseils pour rendre l'activité agréable et l'intégrer au rituel du coucher. Suivi par SMS et appels téléphoniques.
Ces effets ont persisté 6 mois après l'intervention.
Les effets à long terme n'ont pas pu être observés.
Méta-analyse sur la Lecture Parentale:
Sur 30 études randomisées (0-6 ans), les interventions de "lecture dialogique" ont des impacts importants sur le développement langagier (25-26% d'écart type), tandis que les autres interventions ont des impacts très faibles.
Cependant, les impacts positifs des interventions en lecture dialogique se concentrent principalement sur les familles socialement favorisées, suggérant un risque d'augmentation des inégalités.
Les effets ont tendance à diminuer rapidement après l'intervention.
6. Leçons des Méta-Analyses Générales
Méta-analyse de Jeong et al. (2021) - 102 études (0-3 ans):
Deux Catégories d'Intervention: Messages de stimulation d'apprentissages informels et promotion de styles parentaux autoritatifs (chaleur et soutien élevés, attentes claires et cohérentes).
Impacts Multiples:
Effets positifs importants sur le développement cognitif (32% d'écart type) et langagier,
Moins d'effet sur la santé mentale des parents.
Variabilité des Impacts: Grande variabilité dans l'efficacité des interventions, certains étant très efficaces, d'autres non.
Contextes Nationaux: Impacts moyens plus importants dans les pays en développement, mais restent significatifs dans les pays riches. Une autre méta-analyse (Francis Steves et al.) suggère une "transportabilité élevée" des interventions entre pays riches.
Combinaison des Approches: Les interventions les plus efficaces combinent la stimulation cognitive et la réceptivité parentale.
Format: Pas de différences systématiques d'efficacité entre les visites à domicile et les espaces communautaires, ni entre les programmes individuels et collectifs.
C'est "une excellente nouvelle parce qu'évidemment les les coûts de ces formats sont très différents".
Méta-analyse de Prime et al. (0-6 ans): Confirme les conclusions de Jeong et al.
Hétérogénéité Sociale: Ces interventions se révèlent "plus efficaces sur les familles socialement favorisées".
Cela pose un "dilemme potentiel entre l'objectif d'améliorer le niveau moyen de développement [...] et la réduction des inégalités". Une solution est de cibler les interventions sur les familles défavorisées, mais des interventions universalistes qui réduisent les inégalités seraient préférables.
Importance des Pères: Les interventions ciblant spécifiquement les pères sont encore rares et leurs résultats peu concluants, mais c'est une piste de recherche prometteuse.
Effets à Long Terme: La principale limite de ces méta-analyses est qu'elles ne considèrent que les effets à court terme.
La durabilité des effets reste une question ouverte. "Nous ne sommes pas encore en mesure d'indiquer quels interventions produisent les effets les plus durables".
7. Barrières Comportementales et Stratégies pour les Surmonter
Défis de l'Implication Parentale: Les parents peuvent être fatigués, stressés, manquer de temps, et nos messages "rivalisent avec toutes ces préoccupations pour attirer leur attention". Le passage de l'intention à l'action est difficile.
Nécessité de Plus que de Simples Informations: Fournir des informations et des conseils est utile mais souvent "insuffisant".
Il faut "réussir à attirer l'attention des parents, rendre les contenus des interventions accessibles et pertinents par rapport au contexte de vie des parents, faire des demandes de temps raisonnables qui s'inscrivent dans les routines parentales, faire face au phénomène d'autocensure des parents notamment les parents plus socialement défavorisés et réussir à maintenir les parents impliqués dans la durée".
Encourage des relations chaleureuses, le jeu interactif et une discipline constructive. Utilise des méthodes basées sur la pratique (résolution de problèmes, discussion de vidéos, jeux de rôles).
L'accès aux réunions est facilité (garde d'enfants, transport). Résultats robustes et similaires pour les familles favorisées et défavorisées (30-38% d'écart type sur le développement cognitif et socio-émotionnel).
8. Faciliter l'Accès aux Services de la Petite Enfance
Effets Positifs des Services de Qualité: L'accès à des services de petite enfance de bonne qualité a des effets positifs, surtout pour les enfants défavorisés.
Inégalités d'Accès en France: L'accès aux crèches et assistantes maternelles est "très inégalitaire en France", avec une sous-représentation des enfants de familles défavorisées et immigrées.
Barrières à l'Accès:
Conclusion Générale
Elles sont "peu coûteuses" et offrent une grande flexibilité. L'accessibilité effective est primordiale pour leur efficacité et la durabilité de la réduction des inégalités.
Cependant, ces interventions doivent être "complétées par d'autres types d'action de nature plus structurelle" (critères d'éligibilité, répartition de l'offre, levée des barrières linguistiques) et prendre en compte les inégalités socio-économiques plus larges (pauvreté, chômage, insécurité économique) qui peuvent entraver la réceptivité des parents.
En somme, il est essentiel de comprendre et de cibler les défis spécifiques auxquels les familles sont confrontées pour concevoir des interventions pertinentes et efficaces.
Briefing : L'augmentation des coûts de la cantine scolaire en France
Ce briefing examine les défis croissants liés à l'augmentation des coûts de la restauration scolaire en France, explorant les répercussions sur les familles, les collectivités locales et la qualité des repas, ainsi que les stratégies mises en œuvre pour y faire face.
1. Un fardeau financier croissant pour les familles
L'augmentation du coût des repas à la cantine scolaire est devenue une source de préoccupation majeure pour de nombreuses familles, qui voient leur budget mensuel significativement impacté.
2. Les collectivités face à un casse-tête financier
L'explosion des coûts des denrées alimentaires et de l'énergie met les collectivités locales dans une situation financière délicate.
Un repas de cantine coûte en moyenne "environ 14 euros si on compte les coûts de production, le transport et le personnel encadrant."
3. Ajustements et compromis sur la qualité des repas
Pour compenser les augmentations, les cuisines centrales et les villes sont contraintes de revoir leurs pratiques, ce qui a des implications sur les menus et la gestion des stocks.
4. Options et décisions politiques
Les maires et les responsables financiers sont confrontés à un choix difficile pour maintenir la qualité des services sans surcharger les contribuables ou les parents.
Briefing sur la production et la consommation des repas en cantine scolaire
Ce briefing examine en détail le processus de préparation, de distribution et de consommation des repas dans les cantines scolaires françaises, en se basant sur l'exemple de la cuisine centrale d'Antony.
Il met en lumière les défis industriels, les contraintes sanitaires, les efforts pour promouvoir une alimentation équilibrée et la réalité du gaspillage alimentaire.
1. La complexité de la production industrielle
La préparation des repas pour les cantines scolaires est une opération logistique et industrielle de grande envergure, impliquant de nombreux acteurs et processus.
A. La cuisine centrale : une véritable usine alimentaire
B. Des exigences de qualité variables et des coûts cachés
2. L'innovation au service de l'équilibre alimentaire (et de la ruse)
Face à la réticence des enfants envers certains aliments, les entreprises de restauration collective développent des stratégies innovantes pour masquer les légumes et les fruits.
A. "Monsieur Innovation" et les recettes "mystères"
B. Les enfants, juges ultimes des recettes
3. La réalité de la distribution et du gaspillage alimentaire
Malgré les efforts de production et d'innovation, la consommation des repas en cantine est confrontée à des défis logistiques et comportementaux, entraînant un gaspillage significatif.
A. La gestion des effectifs et l'imprévisibilité
B. Le moment du repas : entre incitation et frustration
C. Le gaspillage, une douloureuse réalité
Dossier d'information : Le renouveau du village d'Oxelaëre
Ce document présente une analyse des initiatives menées dans le village d'Oxelaëre, en Flandre française, pour revitaliser sa vie locale et attirer de nouveaux habitants, en se basant sur les informations fournies par la source "Ce restaurant accueille chaque jour tous les écoliers du village | 750GTV".
Thèmes principaux :
Idées et Faits Importants :
1. Redynamisation économique et sociale par le commerce local : Le restaurant "Au Pied du Mont" et la boulangerie.
2. Rôle central du maire et de la municipalité dans le développement local : Stéphane Diezard.
3. Approche innovante des services publics (cantine, logement, santé) :
4. Valorisation du patrimoine et de la culture flamande :
5. Attraction de la population et cohésion sociale :
Conclusion :
Le cas d'Oxelaëre est un exemple marquant de la manière dont une volonté politique forte, incarnée par un maire profondément attaché à sa commune, peut, grâce à des initiatives innovantes et une valorisation des ressources locales (gastronomie, culture), revitaliser un village, attirer de nouveaux habitants et améliorer la qualité de vie de ses résidents.
La synergie entre les services publics repensés (cantine, logement, santé) et le soutien aux commerces de proximité est au cœur de cette réussite.
Liste des préconisations
Il y a 9 recommandations
Rapport IGESR 2024 : La Découverte des Métiers au Collège
Ce rapport, émanant d'une mission d'expertise de l'Inspection Générale de l'Éducation, du Sport et de la Recherche (IGÉSR), examine la mise en œuvre de la "découverte des métiers" en France, en particulier de la cinquième à la troisième.
Il s'inscrit dans un contexte de généralisation de ce dispositif depuis la rentrée 2023, suite à une phase d'expérimentation.
Le document souligne l'importance de cette découverte pour la construction du projet d'orientation des élèves, la lutte contre les déterminismes sociaux et de genre, et le renforcement de l'égalité des chances.
Thèmes Principaux et Idées Clés :
1. L'Impératif d'une Découverte Précoce et Généralisée des Métiers :
Réajustement aux instructions de la loi de juillet 2015 :
Le rapport met en évidence un "réajustement qui tend à s’inscrire dans les instructions de la loi de juillet 2015" pour la mise en place de la découverte des métiers dès la classe de cinquième.
Bien que la généralisation actuelle ne rende pas cette mise en œuvre obligatoire dès la cinquième, la loi impose d'amorcer les parcours dès la sixième.
Les pratiques vertueuses observées débutent effectivement en cinquième ou sixième.
Lutte contre les déterminismes sociaux et de genre : La découverte précoce des métiers est présentée comme "un atout à court et à long terme pour lutter contre les déterminismes sociaux et genrés de l’orientation".
Des études internationales, bien que peu fréquentes en France, montrent que cette introduction précoce "limite de façon significative l’impact de l’origine sociale et du genre sur les parcours scolaires des élèves et les métiers qu’ils exercent à l’âge adulte."
Limiter l'impact de l'origine sociale et du genre : Il s'agit d'un "enjeu majeur de justice sociale" en lien avec la découverte de secteurs d'activités offrant de fortes opportunités, y compris les "métiers d’avenir ainsi que les métiers en tension identifiés par « France stratégie »."
La note de service n° 21 du 25 mai 2023 "fait un lien explicite [...] pour limiter l’impact de l’origine sociale et de genre des élèves dans les choix opérés."
Renforcer l'égalité des chances par l'information des parents : Le rapport souligne le rôle fondamental des "responsables légaux" et la nécessité de les informer et de les impliquer pour "renforcer l’égalité des chances dans les processus d’orientation."
Des exemples d'autres pays (Australie) sont cités pour leur politique de soutien aux parents via des sites internet dédiés.
Lever les inhibitions et renforcer l'ambition : Le processus doit être engagé "tôt dans le parcours des élèves pour réussir à lever les inhibitions" et "modifier significativement l’ambition des parents des milieux sociaux les plus fragiles pour leurs enfants."
Des approches ludiques sont encouragées dès le cycle 3 (CM1/CM2) pour sensibiliser les enfants.
2. Modalités de Mise en Œuvre et Bonnes Pratiques :
Le rapport identifie des "approches diversifiées qui rejoignent les pratiques identifiées comme vertueuses par les résultats de recherches essentiellement internationales."
Elles doivent être "progressives et raisonnées," alternant "exposition, exploration, expérience ou expérimentation."
Diversité des actions : Les actions courantes incluent :
L'efficacité des forums est accrue par une préparation et une exploitation pédagogique systématiques.
Bureaux de Documentation et d'Information (BDI) : Espaces dédiés, souvent animés par des documentalistes, parents d'élèves ou professeurs.
Intervenants extérieurs : Associations, entreprises, branches professionnelles.
Visites d'entreprises : Permettent d'appréhender l'organisation de l'activité, l'environnement de travail, les contraintes et les avantages.
Elles doivent être "préparées en amont avec les élèves concernés et font l’objet d’une exploitation pédagogique spécifique."
Le rapport recommande de "préparer les stages d’observation de la classe de troisième dès la classe de quatrième et donner la possibilité de les réaliser dans plusieurs organisations selon le projet de découverte des métiers du collégien."
Les stages pendant les vacances sont également encouragés, notamment pour les élèves se destinant aux filières professionnelles.
Des immersions dans les lycées professionnels, généraux et technologiques, et CFA sont développées pour aider les élèves à "tester in situ à la fois la formation envisageable et l’environnement de l’établissement d’accueil."
3. Le Rôle des Acteurs et la Nécessité d'une Coordination Renforcée :
Actuellement, le "cadre national de mise en œuvre du parcours avenir et de la découverte des métiers n’est pas formalisé en France."
Une "stratégie nationale de l’orientation" est préconisée, avec des objectifs pluriannuels et une évaluation de leurs effets.
Coordination des acteurs : La coordination des "nombreux acteurs censés intervenir auprès des élèves et des étudiants nécessite de préciser ce que les ministères attendent précisément de chacun d’entre eux."
Rôle des enseignants : Ils constituent le "plus grand nombre" d'acteurs.
Le rapport préconise d'étendre la formation des enseignants à la connaissance des entreprises et à l'accompagnement à l'orientation.
Un "stage obligatoire en entreprise pour tous les étudiants qui suivent les masters qui conduisent aux métiers d’enseignant" est recommandé.
Psychologues de l'Éducation Nationale (Psy-EN) : Leur engagement est "très inégal" malgré leur expertise. Leur participation active à l'accompagnement des équipes est jugée essentielle.
Régions : Détentrices de la "compétence d’information" depuis 2018, elles sont des "premiers partenaires pour fournir des informations pertinentes sur les métiers."
Le rapport note cependant une "diversité des situations" et des "malentendus parmi les acteurs de terrain," voire des "tensions" entre CIO et services régionaux.
Un "appel à projets" est recommandé pour "assurer une meilleure couverture thématique et territoriale."
Associations et Startups : De nombreuses entités externes, comme AJE, C’Génial, ou JobIRL, interviennent et contribuent à réduire les inégalités sociales dans l'orientation.
Parents : Leur implication est une "opportunité pour les collèges" mais l'offre doit être complétée pour éviter la "reproduction sociale."
Pilotage académique et au niveau des collèges :
Pilotage académique : Fortement impliqué dans l'expérimentation, avec des "comités académiques" et des formations en cascade.
Cependant, les inspecteurs territoriaux disciplinaires ne sont "pas encore pleinement engagés."
Pilotage au niveau des collèges : Doit être "renforcé." Il est crucial d'intégrer la découverte des métiers dans la "politique générale du collège," de "mobiliser largement les équipes pédagogiques," et d'"organiser et planifier les temps consacrés au dispositif."
Référent ou coordinateur : Tendance à se généraliser pour la découverte des métiers au collège.
4. Intégration Pédagogique et Outils :
Le rapport préconise de "prévoir dans l’écriture de tous les programmes d’enseignement des temps spécifiques sur les métiers, y encourager les approches transversales."
L'objectif est de ne pas ajouter une charge supplémentaire, mais d'intégrer la découverte dans les cours existants.
Ce référentiel devrait permettre de développer des compétences clés, notamment les "compétences psychosociales (CPS)."
La plateforme est conçue pour l'éducation progressive au choix, s'appuyant sur trois types de compétences : "les compétences à s’orienter (savoir devenir), les compétences techniques propres à un domaine d’études et d’expérience ainsi que les compétences du XXIe siècle (devenir soi)."
Il est "essentiel de pouvoir mesurer le niveau de maîtrise des compétences et de suivre la progression des élèves, comme on le fait dans tout autre domaine d’apprentissage."
5. Défis et Recommandations Spécifiques :
Ces expériences ont des "effets très positifs [...] dans la remotivation et l’engagement des élèves."
Financement et mobilité : L'organisation des sorties et visites nécessite des moyens pour les déplacements, ce qui peut se faire "au détriment de leur préparation indispensable."
Transversalité et cohérence : La stratégie de formation doit être "explicite pour tous" afin de favoriser la "mise en synergie et en cohérence de ce qui se fait au sein des enseignements disciplinaires et dans d’autres espaces d’enseignement."
Enfants de l'aide sociale à l'enfance : Une recommandation spécifique vise à "préparer un document à destination des services d’aide sociale à l’enfance donnant des conseils pour les décisions d’orientation des élèves qui leur sont confiés" afin de garantir une "orientation juste aussi pour ces élèves, qui sont probablement ceux qui en ont le plus besoin."
Amélioration de la formation des enseignants : Mettre en place une "certification ou une habilitation pour le conseil en orientation à destination des enseignants, des CPE ou des Psy-EN."
En synthèse, le rapport insiste sur la nécessité d'une approche systémique et coordonnée pour la découverte des métiers, impliquant une généralisation précoce, une intégration pédagogique accrue, une collaboration renforcée entre tous les acteurs (éducation nationale, régions, entreprises, associations, parents), et un soutien ciblé pour les élèves les plus vulnérables, le tout encadré par une stratégie nationale claire et évaluée.
Annexe 2.3 – La médiatrice de l’Éducation nationale et de l’enseignement supérieur
Liste des préconisations
DOCUMENT DE SYNTHÈSE DETAILLE
Objet : Évaluation des psychologues de l'éducation nationale (PsyEN) spécialité « éducation, développement et conseil en orientation scolaire et professionnelle » (EDO).
Source : Extrait du rapport "igesr-rapport-22-23-253b-psychologues-education-nationale-specialite-edo-pdf-194106.pdf", daté de mars 2024, de l'Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche.
Date : 15 mai 2024
1. Résumé
Le rapport évalue le corps des psychologues de l'éducation nationale (PsyEN), créé en 2017. Ce corps unique regroupe deux spécialités distinctes : « éducation, développement et apprentissages » (EDA) et « éducation, développement et conseil en orientation scolaire et professionnelle » (EDO), cette dernière étant l'objet principal du rapport.
La création de ce corps visait à unifier les psychologues scolaires et les conseillers d'orientation psychologues, mais le rapport constate un manque d'unité professionnelle et un cloisonnement persistant entre les deux spécialités.
Les PsyEN EDO sont confrontés à une tension entre leurs missions d'orientation et la demande croissante d'aide psychologique pour les élèves, notamment en raison de l'augmentation des problèmes de santé mentale chez les jeunes.
Leur expertise de psychologue est inégalement sollicitée, et le pilotage actuel ne couvre pas suffisamment cet aspect de leurs missions.
Le rapport souligne la nécessité de redéfinir clairement leurs rôches, de renforcer leur positionnement en tant qu'experts psychologues, et de repenser la gouvernance et la formation pour mieux répondre aux besoins des élèves et des équipes éducatives.
2. Constats Principaux
Il n'y a "aucune activité commune ou conjointe, et parfois même on constate un défaut de continuité dans le suivi des élèves entre le premier et le second degré". (1.1. … pour des métiers différents et cloisonnés …).
Le cadre statutaire de 2017, qui visait à créer un corps de psychologues au service du développement psychologique, social et cognitif des enfants et adolescents, n'a pas été pleinement accompagné par l'institution dans son évolution, en dehors des aspects de recrutement, formation initiale et évaluation. (Synthèse ; Conclusion).
Évolution des Missions et Faible Lisibilité (2. Une profession en mutation devenue peu lisible ; Synthèse)
Le statut de PsyEN EDO de 2017 a explicitement intégré la dimension psychologique de leur métier, ce qui n'était pas le cas pour les anciens Conseillers d'Orientation Psychologues (COP) où l'expertise psychologique était implicitement au service de l'orientation.
"Ainsi, les PsyEN « mobilisent leurs compétences professionnelles au service des enfants et des adolescents pour leur développement psychologique, cognitif et social. »" (2.1. De COP à PsyEN EDO, une évolution statutaire des missions).
Malgré cette évolution statutaire, "Pour la plupart des interlocuteurs de la mission, les PsyEN sont vus comme des conseillers d’orientation psychologues qui ont changé de nom, avec toutefois une compétence de psychologue qui est davantage identifiée, notamment par les personnels santé-sociaux." (2.2.2. Des représentations sociales et des organisations qui n’ont pas évolué). Les enseignants, craignant que le titre de psychologue n'effraie les élèves, continuent d'utiliser la dénomination "conseiller d'orientation".
Les PsyEN ressentent un "sentiment d’émiettement de leur activité, voire de saupoudrage" et souffrent d'être constamment en réaction aux urgences, ne parvenant pas à "prendre le contrôle de leur agenda et inscrire leur action dans l’anticipation et la construction d’une vision davantage stratégique." (3.1. Des compétences appréciées dans les établissements). Ils souhaitent une clarification de leurs attentes.
Recul du Volet Orientation et Tension des Missions (4.3. Des composantes professionnelles en tension avec un recul du volet accompagnement à l’orientation)
Les PsyEN EDO sont "moins disponibles pour la mission générale de conseil en orientation" (Synthèse), en partie en raison d'un paysage institutionnel complexifié par le rôle des régions et l'intégration de temps dédiés à l'orientation dans les emplois du temps des élèves.
La majorité de leur temps est consacrée aux bilans psychologiques et aux entretiens individuels, en réponse aux demandes des élèves, familles ou signalements des équipes pédagogiques. (4.3.
Des composantes professionnelles en tension avec un recul du volet accompagnement à l’orientation).
Ils reconnaissent traiter "beaucoup moins la partie dédiée à l’information générale de tous les élèves, d’une part, par manque de temps au regard des choix qu’ils doivent opérer, d’autre part, car ce rôle est dévolu à d’autres acteurs, notamment les régions". (4.3. Des composantes professionnelles en tension avec un recul du volet accompagnement à l’orientation).
Besoins Croissants en Aide Psychologique et Santé Mentale (4.2. Des besoins croissants en matière d’aide psychologique ; Synthèse)
Le rapport met en évidence "l’augmentation du mal-être des élèves, notamment des filles, au fur et à mesure de l’avancée dans leur scolarité". (4.2.1. Des chiffres qui confirment la priorité à accorder à la santé mentale et au bien-être à l’école).
Il y a une "nécessité de développer les compétences psychosociales des élèves et de mettre en place des protocoles et du secourisme en santé mentale, toutes dispositions qui appellent une expertise de psychologue et des interactions coordonnées avec les acteurs santé-sociaux de l’éducation nationale" (Synthèse).
Les PsyEN sont de plus en plus sollicités pour des situations de mal-être, de souffrance psychique, de décrochage ou de handicap, car leur expertise est unique pour "repérer, évaluer et prévenir les problématiques de santé mentale et favoriser le bien-être des élèves et leur réussite". (4.2.1. Des chiffres qui confirment la priorité à accorder à la santé mentale et au bien-être à l’école).
Expertise Psychologique Inégalement Sollicitée et Manque de Pilotage (5. Une expertise de psychologue inégalement sollicitée ; 7. Des missions et une gouvernance à repenser pour répondre aux besoins des usagers)
Bien que l'expertise de psychologue des PsyEN soit "davantage identifiée dans le second degré" depuis 2017, elle n'est pas "sollicitée à hauteur de ce qu’elle pourrait être" (5.1. Des compétences de psychologue qui s’affirment localement).
Les PsyEN ne sont pas toujours cités par les parents, élèves ou professeurs comme acteurs identifiés pour le mal-être, en raison de leur faible temps de présence en établissement et de leur identité de conseiller d'orientation. (5.1. Des compétences de psychologue qui s’affirment localement).
"La dimension psychologique des missions des PsyEN ne figurant pas dans les attributions de ces services [académiques d'information et d'orientation], sinon pour les situations d’orientation relevant de la grande difficulté scolaire, elle n’est pas vraiment pilotée" (5.3. Un pilotage qui ne porte pas sur le volet psychologique des missions).
Les PsyEN regrettent de ne pas être suffisamment sollicités ou d'être "tête de file des équipes opérationnelles" dans les dispositifs de santé mentale ou de développement des compétences psychosociales, alors que cela relève de leur expertise première. (5.4. Un système de prévention en santé mentale et de développement des compétences psychosociales qui sollicite peu les PsyEN).
Problèmes d'Organisation et de Gouvernance (4.4. Une activité professionnelle essentiellement itinérante ; 4.5. Des missions qui relèvent de domaines partagés avec d’autres ; 7.2. Des collectifs de travail à organiser aux différents niveaux de pilotage et de mise en œuvre)
L'activité des PsyEN est "essentiellement itinérante" (4.4.), ce qui entraîne un "sentiment de dispersion avec des quotités horaires par établissement qu’ils jugent insuffisantes". Ils refusent d'être affectés en établissement sous l'autorité du chef d'établissement, arguant de la nécessité d'indépendance du conseil, bien que le rapport estime que l'autorité fonctionnelle porterait sur l'organisation et non sur l'exercice professionnel.
La répartition des rôles avec d'autres acteurs (santé-sociaux, partenaires externes) n'est pas toujours claire, "ce qui nuit à une vision précise du périmètre d’intervention propre aux PsyEN". (4.5.).
Les différents acteurs (équipes pédagogiques, santé-sociaux, régions, partenaires) appartiennent à des organisations qui ne travaillent pas toujours en synergie, et leurs cartographies d'intervention sont souvent incompatibles. (7.2.).
3. Idées et Faits Importants
Le corps des PsyEN est en tension : Créé pour l'unité, il fonctionne en réalité comme deux corps distincts, avec des métiers "cloisonnés aux plans statutaire, hiérarchique et fonctionnel." (1.1.).
Reconnaissance et sous-utilisation de l'expertise psychologique : Si la compétence psychologique est de plus en plus identifiée, elle n'est pas pleinement exploitée, notamment dans les domaines de la santé mentale et du bien-être des élèves, souvent pris en charge par d'autres acteurs non psychologues. "l’expertise de psychologue, que les PsyEN sont les seuls à avoir dans l’éducation nationale, est davantage identifiée... sans toutefois être sollicitée à hauteur de ce qu’elle pourrait être" (5.1.).
Évolution des besoins des élèves : Une "augmentation du mal-être des élèves" est confirmée par diverses enquêtes nationales et internationales. Les PsyEN sont essentiels pour identifier, évaluer et prévenir ces problèmes, mais aussi pour accompagner les élèves à "besoins éducatifs particuliers" (4.2.).
Recentrage nécessaire des missions : Le rapport suggère de recentrer l'activité des PsyEN sur "l’accompagnement des publics rencontrant des problématiques particulières, passagères ou durables, de scolarité, d’apprentissage, d’orientation ou de mal-être." (Synthèse ; Recommandation n° 8).
L'orientation : une mission partagée : L'accompagnement à l'orientation est désormais largement dévolu aux équipes pédagogiques et aux régions, ce qui libère du temps pour les PsyEN sur des missions à plus forte valeur ajoutée psychologique. Cependant, les enseignants ne s'en saisissent pas toujours par manque de formation. (6.2. et 6.3.).
Rôle central des CIO pour les publics fragiles : Les Centres d'Information et d'Orientation (CIO) sont devenus des maillons essentiels pour l'accès à la scolarité ou à la formation des publics non scolarisés, en rupture ou sans affectation. (6.6. Des CIO centrés sur l’accompagnement des publics fragiles ou sans solution).
Importance du pilotage et de la coordination : La complexité de l'exercice professionnel des PsyEN est aggravée par un manque de pilotage cohérent et de coordination des acteurs.
Le niveau du bassin (ou équivalent) est proposé comme le niveau pertinent pour la mise en cohérence des actions et des acteurs. (7.2.2. Le niveau infra-départemental : le bassin).
La formation initiale doit être repensée : Elle doit être plus modulaire, tenir compte de l'hétérogénéité des stagiaires et inclure davantage de mise en situation responsable, en lien avec les besoins du terrain et les dispositifs d'actualité comme la santé mentale et les compétences psychosociales. (Recommandation n° 14 ; 7.5. La formation initiale : des évolutions à envisager).
Revalorisation du rôle de DCIO : Le rapport recommande de revaloriser le système indemnitaire des directeurs de CIO (Recommandation n°1), dont la rémunération n'est pas à la hauteur de leur engagement et de leurs responsabilités de management.
Inquiétudes de la profession : Les PsyEN sont inquiets de leur devenir, face à de multiples rapports qui interrogent leur rôle et positionnement, et redoutent toute évolution qui réduirait leurs missions ou affecterait leur indépendance. (3.3. Une profession inquiète sur son devenir).
4. Recommandations Clés (Liste des préconisations)
Le rapport propose plusieurs recommandations pour réformer le corps des PsyEN EDO et optimiser leur contribution :
Recentrage des missions sur l'expertise psychologique : Recentrer l'activité des PsyEN sur "l’accompagnement des publics rencontrant des problématiques particulières, passagères ou durables, de scolarité, d’apprentissage, d’orientation ou de mal-être." (R8).
Renforcement de l'expertise en santé mentale et compétences psychosociales : Mobiliser l’expertise des PsyEN dans les protocoles santé mentale et pour les formations aux compétences psychosociales (R4). Les solliciter pour sensibiliser et former les personnels enseignants et éducatifs aux vulnérabilités des élèves (R2).
Développement de l'accompagnement à l'orientation par les équipes éducatives : Mettre en place une certification pour le conseil en orientation à destination des enseignants, CPE ou PsyEN EDA (R5). Désigner dans chaque établissement un "référent orientation" (R6).
Amélioration de la synergie et de la gouvernance :Organiser le travail des PsyEN dans un service coordonné par un PsyEN ayant une compétence en orientation (équivalent de l'actuel DCIO), sous l'autorité fonctionnelle de l'IEN-IO (R11).
Organiser les coopérations des personnels du secteur santé-social avec les PsyEN des deux spécialités à tous les niveaux fonctionnels (R10).
Repenser le pilotage de l’orientation et de la santé mentale des élèves en mobilisant les chefs d’établissement et les IEN, et faire du bassin le niveau de cohérence des actions (R13).
Mettre en synergie les acteurs du SPRO (services régionaux, CIO, services jeunesse) pour l'information et le conseil en orientation (R7).
Modernisation des outils et de la formation :Instituer des temps de passation de dossiers entre PsyEN EDA et EDO et créer une plateforme numérique sécurisée d'archivage des dossiers (R9).
Repenser la formation initiale des PsyEN avec davantage de modularité, une implication conjointe d'universitaires, INSPÉ et PsyEN, et un stage en responsabilité dans l'académie d'affectation définitive (R14).
Revalorisation : Revaloriser le système indemnitaire des directeurs de CIO (R1). Indemniser les PsyEN intervenant en formation des équipes pédagogiques via le "pacte" (R3).
5. Conclusion
Le rapport souligne l'urgence d'une "acte 2" après le décret de 2017, pour clarifier les missions et faire évoluer la gouvernance des PsyEN.
Il appelle à une meilleure exploitation de l'expertise psychologique unique des PsyEN au sein de l'Éducation nationale, en les recentrant sur les besoins spécifiques des élèves vulnérables.
La fusion à terme des deux spécialités (EDA et EDO) est envisagée comme un objectif à long terme pour parvenir à une réelle unité professionnelle, essentielle pour la continuité et la cohérence du suivi des parcours scolaires.
DOCUMENT DE BRIEFING
Sujet : Le rôle et les missions du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) et l'importance de l'éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (EVARS) en France.
Date : Septembre 2024
1. Le Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) : Un Acteur Clé de la Démocratie Participative en France
Missions Principales :
Composition et Représentativité :
Mécanismes de Participation Citoyenne :
Importance dans le Contexte Actuel :
Défis et Critiques :
2. L'Éducation à la Vie Affective, Relationnelle et Sexuelle (EVARS) : Un Impératif Social et Démocratique
Un avis du CESE sur l'EVARS met en lumière l'urgence de cette éducation pour faire face à des enjeux sociétaux majeurs.
Cadre et Enjeux de l'EVARS :
Un Constat Alarmant :
Trois associations (Planning Familial, S.O.S. Homophobie, S.O.S. Homophobie) ont même saisi le tribunal administratif pour cette non-application. * Augmentation des Violences et Maladies :"Les taux de MST augmentent" ("48% pour les cas de gonorrhée, 34% pour la syphilis, 16% pour les clamidias"). * "160 000 enfants sont chaque année victimes de violence sexuelle" en France. La Commission Indépendante sur l'Inceste et les Violences Sexuelles faites aux Enfants (CIVISE) a souligné que "77% des violences sexuelles sur les enfants se déroulent au sein de la famille" et le risque est "presque triplé pour les enfants porteurs d'un handicap". * "Un quart des jeunes hommes de 18 à 24 ans adhère à l'idée que quand une femme dit non cela veut dire oui". * "Deux tiers des enfants de moins de 15 ans et un tiers des enfants de moins de 12 ans ont déjà eu accès à des images pornographiques non souhaitées". La pornographie "éduque malgré eux" les enfants à des "images violentes". * La "montée préoccupante des représentations sexistes, du machisme et de la misogynie, notamment chez les plus jeunes" est observée. * Manque d'Information et de Ressources : Les jeunes "estiment ne pas avoir accès à une information de qualité sur la vie affective et sexuelle". Les professionnels manquent de formation et de moyens. * Résistance et Désinformation : De "nombreux mouvements réactionnaires s'opposent à toute éducation affective ou sexuelle au nom d'un risque de perversion de l'enfant". La consultation en ligne du CESE a été "attaquée tout d'abord juridiquement puis sur la plateforme elle-même afin de fausser les résultats". * Recommandations Clés du CESE (24 préconisations au total) : * Garantir l'Application de la Loi : Nécessité d'un "courage politique" pour appliquer la loi de 2001, avec une "politique coordonnée, pilotée et dotée de moyens suffisants". * Formation des Professionnels : Mise en place d'un "plan de formation national accessible gratuitement à tout intervenant éducatif", incluant les spécificités des publics fragiles (traumatisme, violence sexuelle, interculturalité). * Soutien aux Familles : Les familles sont centrales mais n'ont pas toujours les ressources. Le CESE propose de "compléter et élargir les dispositifs actuels de soutien à la parentalité" et de leur donner "accès à une information claire et fiable sur les besoins et les droits des enfants". * Campagne Nationale d'Information : Lancer une "campagne nationale d'information sur les contenus réels de l'EVARS afin de déconstruire les discours qui alimentent les peurs et les fantasmes". * Rôle de l'École : Proposer la mise en place d'une "éducation aux compétences psychosociales et à l'égalité dotée d'au moins 30 heures d'enseignement dès le collège", assurée par des enseignants dédiés avec l'appui d'interventions extérieures. * Prise en Compte dans Tous les Espaces : Inclure l'EVARS dans les projets d'établissement, les contrats de délégation des fédérations sportives, et soutenir les "centaines de milliers de professionnels et bénévoles" agissant dans les lieux de loisirs, sport, aide sociale à l'enfance, etc. * Lutte contre l'Infantisme : Combattre ce "système qui autorise tout adulte à déconsidérer la parole des enfants et leur place dans la société du seul fait qu'il et elle soient des enfants". * Exploiter le Numérique : Utiliser les "supports numériques pour nous rendre actrices et acteurs de l'éveil à la vie affective, relationnelle et sexuelle" et renforcer la régulation des réseaux sociaux pour un "cadre vertueux" et lutter contre les contenus violents.
Perspective :
L'EVARS est "une politique publique globale de tous les instants qui aujourd'hui pêche par le manque d'ambition et de moyens".
C'est une "composante essentielle de nos vies, de nos rapports aux autres", qui participe à une "transformation en profondeur de la société" pour plus "d'inclusivité, plus de respect et moins de violence entre les individus".
Les membres du CESE saluent la qualité du rapport et soulignent que les jeunes sont "en demande" d'informations sur la sexualité.
Résumé de la vidéo [00:00:01][^1^][1] - [00:23:45][^2^][2]:
Cette vidéo présente un webinaire sur la commission d'appel et de recours dans l'enseignement primaire et secondaire en France. Elle explique le processus d'appel des décisions de passage ou de redoublement, les principes clés, et les droits des parents dans le système éducatif français.
Points forts: + [00:00:13][^3^][3] Introduction au webinaire * Présentation du sujet et de l'importance des commissions d'appel et de recours * Discussion sur le rôle des conseils de classe et des conseils des maîtres + [00:01:00][^4^][4] La commission d'appel dans le primaire * Explication du fonctionnement et des raisons de faire appel * Détails sur les décisions de passage et les conditions de redoublement + [00:03:10][^5^][5] Le droit d'appel et le PPRE * Importance du droit d'appel comme principe de droit administratif * Mise en place obligatoire d'un Programme Personnalisé de Réussite Éducative (PPRE) en cas de redoublement + [00:07:01][^6^][6] Procédure d'appel et rôle des parents * Processus à suivre par les parents pour contester une décision * Conseils sur la préparation et la présentation de l'appel devant la commission + [00:10:46][^7^][7] Composition de la commission d'appel * Description des membres de la commission et de leur rôle impartial * Importance de la neutralité et de l'objectivité dans le processus d'appel + [00:14:01][^8^][8] Rôle des représentants des parents * Soutien et accompagnement des familles par les représentants des parents * Préparation des parents pour la présentation de leur cas devant la commission Résumé de la vidéo [00:23:46][^1^][1] - [00:46:07][^2^][2]:
Cette partie du webinaire PEEP aborde la commission d'appel et de recours dans l'enseignement primaire et secondaire. Elle explique le rôle des membres du jury, les procédures de traitement des dossiers, et l'importance de prendre des décisions équitables et justifiées pour l'intérêt des élèves.
Points forts: + [00:23:46][^3^][3] Fonctionnement de la commission * Détails sur la durée des sessions et l'importance de la préparation * Explication des rôles des membres et des accompagnateurs des familles + [00:27:45][^4^][4] Examen des dossiers * Importance de la complétude des dossiers pour les décisions * Procédure en cas de vice de forme et conséquences pour les familles + [00:31:26][^5^][5] Prise de décision * Critères pour juger les appels et l'importance de motivations objectives * Processus de vote et de notification des décisions aux familles + [00:37:03][^6^][6] Commissions d'appel dans le secondaire * Différences avec le primaire et importance des paliers d'orientation * Rôle des documents médicaux et sociaux dans les décisions d'appel Résumé de la vidéo [00:46:08][^1^][1] - [01:08:00][^2^][2]:
Cette vidéo est un webinaire de la PEEP qui traite de la commission d'appel et de recours dans l'enseignement primaire et secondaire en France. Elle explique le processus d'appel des décisions du conseil de classe concernant l'orientation des élèves, en particulier lorsqu'il y a un désaccord sur le choix des spécialités ou des filières.
Points forts: + [00:46:08][^3^][3] Le rôle du conseil de classe * Ne doit pas statuer sur les spécialités ou filières choisies par l'élève * Les erreurs du conseil de classe peuvent être corrigées en faveur de la famille + [00:50:40][^4^][4] Le processus d'appel * Les familles ont un délai pour faire appel des décisions * La commission d'appel examine les dossiers et entend les arguments des familles + [00:57:03][^5^][5] La composition de la commission d'appel * Comprend divers membres dont des représentants des parents d'élèves * Les absences de certains membres peuvent influencer la décision finale + [01:07:01][^6^][6] L'importance de l'orientation * Discuter des projets d'orientation avec les élèves et les familles * Les commissions d'appel doivent prendre en compte les erreurs du conseil de classe et les souhaits des familles Résumé de la vidéo [01:08:02][^1^][1] - [01:29:26][^2^][2] :
Cette partie du webinaire aborde la commission d'appel et de recours dans l'éducation primaire et secondaire, en mettant l'accent sur le rôle des parents et les procédures à suivre.
Points forts : + [01:08:02][^3^][3] Le rôle des parents dans la commission * Importance de l'expression et de la défense des intérêts de l'élève * Éviter de défendre l'indéfendable, se concentrer sur la réussite de l'élève + [01:10:09][^4^][4] Confidentialité et préparation * Obligation de confidentialité sur les délibérations et les votes * Préparation des parents pour leur intervention lors de la commission + [01:11:12][^5^][5] Cas particuliers des élèves de terminale * Droit de réinscription dans l'établissement d'origine après échec au baccalauréat * Possibilité de changement d'établissement pour une nouvelle dynamique + [01:14:11][^6^][6] Conseils pour les parents * Préparer un argumentaire solide et éviter les promesses irréalistes * Importance de la ponctualité et de la prise en compte de la fatigue lors des délibérations Résumé de la vidéo [01:29:27][^1^][1] - [01:30:54][^2^][2]:
Cette partie du webinaire aborde la commission d'appel et de recours dans l'éducation primaire et secondaire. Elle explique le processus d'audition, le rôle du président en cas d'égalité des votes et la disponibilité des ressources du webinaire.
Points forts: + [01:29:27][^3^][3] Processus d'audition * Capacité à écouter et lire simultanément * Importance de suivre l'audition tout en lisant les documents + [01:30:02][^4^][4] Rôle du président * En cas d'égalité des votes, la voix du président compte double * Règlement intérieur similaire à d'autres statuts + [01:30:21][^5^][5] Disponibilité des ressources * Les diaporamas sont disponibles sur le centre de ressources * Les webinaires sont accessibles sur la chaîne YouTube de la Fédération
Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:29:01][^2^][2]:
Cette vidéo présente une conférence de Pierre-Michel Menger sur l'éducation et l'évaluation des performances, avec un accent particulier sur l'orientation scolaire et les inégalités sociales qui en découlent.
Pascal Bressoux, professeur à l'Université Grenoble Alpes, discute des facteurs individuels, institutionnels et contextuels qui influencent les parcours scolaires des élèves, notamment les choix d'orientation et leur relation avec le statut socio-économique.
Points saillants: + [00:02:31][^3^][3] Les choix d'orientation * Influencés par les aspirations familiales et les schémas établis * Différences notables selon la catégorie sociale et le sexe des élèves * Phénomène d'autosélection où certains groupes sociaux limitent leurs ambitions + [00:07:04][^4^][4] Facteurs déterminant l'orientation * Travaux de recherche soulignant l'importance des aspirations personnelles * Influence des coûts, des risques et des bénéfices perçus dans la poursuite des études * Sous-estimation de la valeur scolaire personnelle affectant les choix d'orientation + [00:14:07][^5^][5] Étude empirique sur l'orientation en fin de 3e * Analyse des déterminants de l'orientation après le collège * Impact des recommandations du collège sur les vœux d'orientation des familles * Rôle des notes de contrôle continu et de l'indice social dans les décisions d'orientation + [00:20:11][^6^][6] Influence des notes et de l'origine sociale * Les notes en art et technologie ont un effet inverse sur les intentions d'orientation * Les enfants de catégories sociales élevées ont plus de chances de choisir une seconde générale * Les recommandations des collèges tentent de compenser les tendances d'autosélection
Résumé de la vidéo [00:29:03][^1^][1] - [00:36:31][^2^][2]:
Cette partie de la vidéo aborde l'éducation et l'évaluation des performances en France, en se concentrant sur l'impact de l'origine sociale sur les recommandations scolaires et les choix d'orientation des élèves.
L'orateur, Pierre-Michel Menger, examine comment les indices sociaux influencent positivement les recommandations et les vœux des élèves, même à notes et intentions identiques, renforçant ainsi les inégalités sociales.
Points forts: + [00:29:03][^3^][3] Influence de l'origine sociale * À notes identiques, les recommandations favorisent les élèves de milieux sociaux élevés * Les élèves de catégories favorisées reçoivent plus de recommandations pour la seconde GT * L'institution accentue les biais sociaux existants + [00:31:19][^4^][4] Impact sur les vœux d'orientation * Les vœux sont également influencés par l'origine sociale après les recommandations * Les élèves de milieux favorisés ont tendance à établir des vœux plus ambitieux * Les différences sociales s'accroissent tout au long du processus d'orientation + [00:32:58][^5^][5] Effets contextuels des collèges * Les politiques de notation des collèges affectent les intentions et les vœux des élèves * L'effet "Big Fish Little Pond" influence la perception de soi et les aspirations futures * La composition sociale des collèges a un effet de contagion sur les aspirations des élèves
Graphique 20. Répartition détaillée des demandes des élèves de 2de GT et des réponses de conseils declasses pour une orientation vers la voie technologique durant la campagne 2024
Graphique 19. Distribution des décisions d’orientation vers la voie technologique à l’issue de la 2de GTselon le poids de la série pour la campagne 2024Lecture :En 2024, la part de décisions d’orientation vers la STMGsur les décisions d’orientation vers la voietechnologique est de 52,3 %
Graphique 32. Évolution des taux de désaccords des famillesLecture : En 2024, 2,6 % des décisions définitives d’orientation prises pour les élèves de 3e ne correspondaient àaucune demande de la famille.
Document de Briefing : Analyse des Données d'Orientation Scolaire 2024
Source : Extraits de "reperes_orientation_2024.pdf"
Date : 2024
Objet : Revue détaillée des tendances et données clés relatives à l'orientation des élèves après la 3ème et la 2nde en France en 2024, avec une analyse des disparités territoriales, socio-économiques et de genre.
Résumé ::
Il met en évidence une tendance générale vers une légère baisse de l'orientation vers la 2nde générale et technologique au profit d'une hausse de l'orientation vers la voie professionnelle (2nde professionnelle et CAP). Des différences significatives sont observées en fonction du statut de boursier et de l'académie.
L'analyse de genre révèle une répartition genrée persistante dans le choix des filières professionnelles et des spécialités en voie générale et technologique. L'apprentissage maintient un intérêt stable.
Les procédures d'affectation montrent des taux de remplissage élevés, particulièrement pour la voie professionnelle, avec des variations régionales notables. L'offre privée de formation joue un rôle variable selon les académies et les voies d'orientation.
Points Clés et Thèmes Principaux :
Orientation après la 3ème :
En 2024, les décisions d'orientation après la 3ème montrent une légère diminution vers la 2de générale et technologique (↘) et une augmentation vers la 2de professionnelle (↗) et le CAP (↗) par rapport à 2023.
Le document note une "légère diminution du pourcentage d’élèves s’orientant vers la 2de générale et technologique (-1,2 point) au profit d’une orientation vers la 2de professionnelle (+0,8 point) et vers la 1re année de CAP (+0,4 point)". (Graphique 4)
Disparités Territoriales : Il existe des différences marquées dans les souhaits d'orientation vers les CAP selon les académies. Certaines académies d'outre-mer (Guyane, Mayotte, La Réunion) et des académies comme Amiens, Lille, Reims, Corse, ou Pays-de-la-Loire montrent des pourcentages de décisions vers les CAP supérieurs à la moyenne nationale. (Graphique 6)
Statut Boursier : Les élèves boursiers de 3ème sont plus enclins à envisager la 2nde professionnelle et le CAP, et cette tendance s'accentue lors de la phase définitive d'orientation.
"Le pourcentage d’élèves boursiers de 3e envisageant la 2de professionnelle et le CAP augmente ainsi lors de la phase définitive, passant respectivement de 30,3 % d’intentions à 34,3 % de choix pour la première voie (+4 points) et de 12,2 % d’intentions à 13,4 % de choix pour l’autre voie (+1,2 point)." (Page 10)
Orientation après la 2nde Générale et Technologique (GT) :
Procédures d'Affectation :
Les taux de remplissage sont globalement élevés, particulièrement pour la voie professionnelle. En 2024, le taux de remplissage pour la Voie Professionnelle (2de PRO et CAP confondus) après la 3ème est de 97,8%, et de 99,1% pour l'ensemble de la Voie Professionnelle (2de PRO, 1ère année CAP, 1ère PRO) après la 2nde ou Terminale CAP.
Le taux de satisfaction sur le vœu préférentiel varie selon le palier d'orientation, étant significativement plus élevé pour la 2de GT (87,8%) que pour la Voie Professionnelle (57,3%). (Page 19)
Certaines spécialités de 2de professionnelle et de CAP concentrent une grande partie des vœux et présentent des taux de remplissage et de pression élevés, indiquant une forte demande par rapport à l'offre. C'est le cas pour "Métiers de la beauté et du bien-être" (bien que l'offre soit faible et complétée par des CAP), "Équipier polyvalent du commerce", "Électricien", et "Production et services en restaurations". (Tableaux 4 et 5)
Les taux de remplissage en 2nde professionnelle et en CAP augmentent dans plusieurs régions académiques entre 2023 et 2024. (Tableau 15)
L'affectation en 1ère STMG (Sciences et technologies du management et de la gestion) est en recul sur le vœu préférentiel malgré une augmentation du nombre de vœux, en raison d'une capacité d'accueil régulée. (Page 49)
Analyse par Genre :
Une "répartition genrée selon les spécialités et familles de métiers" est observée dans la voie professionnelle. Les filles s'orientent majoritairement vers le domaine tertiaire. (Page 61)
Les spécialités de CAP les plus demandées par les filles et les garçons diffèrent significativement. Par exemple, "Équipier polyvalent du commerce" est la spécialité de CAP la plus demandée par les filles (25,6% des vœux vers les CAP) et la troisième la plus demandée par les garçons (12,8%). D'autres spécialités comme "Production et services en restaurations" ou "Esthétique, cosmétique, parfumerie" sont beaucoup plus demandées par les filles. (Graphique 31)
Dans la voie générale, les filles s'orientent davantage vers les matières "littéraires" et certaines spécialités technologiques comme la ST2S et la STL, tandis que les garçons privilégient d'autres domaines. "Les choix des filles et des garçons se portent sur les enseignements de spécialité de 1re générale différemment." (Page 56, Graphique 26 non inclus mais référence explicite). Le ST2S représente 6,0 % des demandes des filles vers les 1ères technologiques, contre 1,3 % pour les garçons. (Page 58)
Les conseils de classes semblent plus incitatifs que les intentions des élèves en phase provisoire pour certaines séries technologiques (STI2D, STL, ST2S), avec des écarts variant selon le genre et la phase (provisoire vs définitive). (Graphique 21)
Statut Socio-Économique (Boursiers vs Non-boursiers) :
Les élèves boursiers ont une probabilité plus élevée d'être orientés vers la voie professionnelle (2nde PRO et CAP) par rapport aux non-boursiers. "Le pourcentage d’élèves boursiers de 3e envisageant la 2de professionnelle et le CAP augmente ainsi lors de la phase définitive..." (Page 10).
Les élèves boursiers demandent et reçoivent plus d'avis favorables pour une orientation vers la 1ère technologique que les non-boursiers. "Dans le même temps, les élèves boursiers reçoivent plus d’avis favorables pour une orientation dans cette voie (38,5 % en phase provisoire et 38,7 % en phase définitive) que les élèves non boursiers (27,7 % en phase provisoire et 27,4 % en phase définitive)." (Page 39)
L'écart entre les choix et les décisions d'orientation est supérieur pour les élèves boursiers pour la 1ère technologique, indiquant qu'un plus grand nombre d'entre eux sont orientés vers cette voie par rapport à leurs choix initiaux. (Page 39, Graphique 18)
Apprentissage :
Redoublement :
Offre de Formation Privée :
L'offre privée de formation générale et technologique représente 13,2% de l'offre totale en France en 2024, avec des variations importantes selon les académies (plus de 20% à Aix-Marseille, Rennes, Nantes, Clermont-Ferrand, Paris, Poitiers). L'académie de Rennes a connu une augmentation significative de la part de l'offre privée (+10,7 points). (Tableau 32)
L'offre privée de formation professionnelle représente 20,0% de l'offre totale en France en 2024, avec également des variations académiques notables (par exemple, plus de 30% à Rennes, Lyon, Nantes, Clermont-Ferrand, Poitiers, Aix-Marseille, Lille, Grenoble, Toulouse, Bordeaux, Montpellier). Les académies de Guyane et Mayotte ont vu une forte progression de l'offre privée "agricole". (Tableau 33)
Conclusion :
Les données de la campagne d'orientation 2024 révèlent des dynamiques complexes influencées par les aspirations des élèves, les recommandations des conseils de classe, les capacités d'accueil des formations, le statut socio-économique, le genre et les spécificités territoriales.
La voie professionnelle gagne en attractivité, tandis que la 2nde générale et technologique enregistre une légère baisse.
Les disparités persistent dans les choix de filières en fonction du genre et du statut boursier.
Les procédures d'affectation parviennent globalement à répondre à la demande, bien que des déséquilibres subsistent pour certaines spécialités très demandées.
L'offre privée de formation joue un rôle variable mais significatif dans le paysage éducatif français.
without special effort.
Ken Mandls JAMIA article highlying the CURES ACT rules on interop
Why has the 2024 election year, with countries with more than half of the world’s population going to the polls, resulted in such a harsh repudiation of the left?2
for - political trends - 2024 - populism - Although in 2025, due to Trump's radical policies, citizens all around the world affected by Trump's brutal and unjust policies are voting against populism: - Canada - Australia - Romania
Am 14.05.2025 zeigte eine französische Studie mit 15.000 Teilnehmern, dass Männer 26 % mehr Treibhausgase ausstoßen als Frauen, hauptsächlich durch höheren Fleischkonsum und Autonutzung. Nach Kontrolle sozioökonomischer Faktoren beträgt der Unterschied 18 %. Der Konsum von rotem Fleisch und das Autofahren erklären fast den gesamten verbleibenden Unterschied von 6,5-9,5 %. Traditionelle Geschlechternormen, die Männlichkeit mit Fleischkonsum und Autofahren verbinden, spielen eine bedeutende Rolle. Frauen zeigen mehr Besorgnis über die Klimakrise, was zu klimafreundlicherem Verhalten führen könnte. [Zusammenfassung mit Mistral generiert] https://www.theguardian.com/environment/2025/may/14/car-use-and-meat-consumption-drive-emissions-gender-gap-research-suggests
BRÈVE D'INFORMATION : Baromètre de l'esprit critique, 3e édition (2024)
Source : Excerpts from "Baromètre de l'esprit critique, 3e édition - Printemps de l'esprit critique" (Universcience, France Info, La Croix, L'Express, Opinionway)
Date de la publication/présentation : Printemps 2024
Objectif : Présenter les résultats de la 3ème édition du Baromètre de l'esprit critique, une enquête annuelle visant à évaluer la capacité des Français à trier l'information et à former une opinion éclairée. Cette édition met un focus particulier sur l'intelligence artificielle.
Méthodologie : Le baromètre est mené par Universcience en partenariat avec France Info, La Croix et L'Express, et réalisé par Opinionway.
L'enquête interroge un échantillon de la population française sur diverses thématiques liées à l'information, la science et l'esprit critique.
Principaux Thèmes et Idées Clés :
Définition et Pertinence de l'Esprit Critique :
Confiance selon les usages de l'IA : La confiance dans l'IA varie considérablement en fonction des applications :
Rapport des Français à la Science :
Rapport à l'Esprit Critique :
Rôle de l'Éducation et des Médias :
Relation entre Scientifiques et Politiques :
Conclusions Clés des Intervenants :
Quote Significative :
L'enjeu de l'éducation à l'esprit critique, au-delà du cadre scolaire, et le rôle des différents acteurs (scientifiques, éducateurs, médias, politiques) sont soulignés comme essentiels pour naviguer dans ce paysage informationnel complexe.
Briefing sur les défis de l'enfance et le rôle de la culture pour faire grandir les enfants
Source : Extraits de "Demain, quel défis pour les enfants - Faire grandir les enfants : quel rôle pour la culture ?"
Contexte : Cette table ronde réunit des experts et une jeune participante pour discuter de l'avenir de l'enfance, des défis auxquels les enfants sont confrontés et de la manière dont la culture peut jouer un rôle dans leur développement.
Les intervenants sont :
Thèmes Principaux et Idées Clés :
Conclusion :
Un point central qui émerge est le manque de pouvoir et de considération accordé à la voix des enfants dans la société.
L'engagement des experts et de la jeune participante Naïlem témoigne d'une volonté de changer les choses. Des pistes de solutions sont explorées, allant du droit de vote pour les enfants à une meilleure formation des enseignants et un soutien accru à la parentalité.
La consultation et la cocréation intergénérationnelle sont vues comme essentielles, à condition que la voix des enfants soit réellement écoutée et prise en compte pour éviter la frustration et l'impuissance.
Les témoignages d'enfants soulignent à la fois leurs inquiétudes et leur capacité d'engagement et d'optimisme.
Quotes Clés :
Briefing Document : Inverser la donne participative, ou comment relancer une machine qui s’essouffle !
Source : Excerpts de la présentation "Inverser la donne participative, ou comment relancer une machine qui s’essouffle !" (Orateur : Chercheur de l'Université de Rouen, spécialisé dans la participation).
Date : Déc 2024.
Thème Principal : La nécessité de repenser fondamentalement la communication et l'approche de la participation citoyenne pour toucher un public plus large et diversifié, en inversant les pratiques habituelles qui mènent à une participation limitée et homogène.
Idées et Faits Clés :
1. Constat d'un Essoufflement de la Participation et d'une Présélection Involontaire des Publics :
L'orateur, chercheur spécialisé en participation, partage l'expérience de son équipe qui, initialement sans contact avec la population, a rencontré des difficultés majeures pour susciter l'engagement ("Les premières les premières démarches qu'on a réalisé cumulaient un total de 0 à 1 participant").
Il souligne que malgré l'existence de nouvelles méthodes de participation, la communication joue un rôle crucial, mais est souvent un "grain de sable dans l'océan de la participation". Une mauvaise communication initiale peut rapidement poser problème.
L'orateur identifie quatre erreurs fréquentes dans la communication qui mènent à une "présélection" involontaire des participants :
L'objectif initial de la participation était de renouer avec cette population.
Prolifération d'acronymes et de jargon technique : Cela attire les professionnels du secteur, mais exclut les autres qui se sentent non concernés ("Ils comprennent assez rapidement qu'en fait on ne s'adresse pas à eux. Donc à nouveau on a un effet de désertion").
Mise en avant excessive de l'objet technique du projet : Par exemple, dans des projets liés à l'énergie ou à la mobilité, insister sur les détails techniques (ex: "flotte de véhicules hydrogènes alimenté par des piles à combustible") attire plus les hommes et repousse potentiellement les femmes, reproduisant des inégalités observées dans l'enseignement supérieur.
Descriptifs de communication trop longs : Répulsifs en général, ils le sont encore plus pour les personnes faiblement diplômées.
La combinaison de ces erreurs mène souvent à un profil de participant homogène : "un homme qui va être âgé bien souvent de plus de 45 ans et qui va être attiré par des raisons soit professionnelles soit politique et qui s'avère assez diplômé". C'est le phénomène du "tous les mêmes".
L'orateur propose trois astuces principales, issues de leur expérience réussie :
Réduire la quantité d'informations dans la communication : Il est préférable de "réduire trop qu'à réduire trop peu".
Il faut se concentrer sur l'essentiel et se demander si les participants potentiels ont réellement besoin de toutes les informations détaillées dès le départ.
On peut souvent résumer des communications de plusieurs pages à "5-6 lignes".
Privilégier l'expérience proposée aux participants plutôt que la thématique du projet : Au lieu de mettre en avant l'objet technique (ex: véhicules hydrogène), il faut communiquer sur ce que les participants vont vivre concrètement (ex: "un format de table ronde" favorisant la discussion entre les participants).
Cette approche a permis de passer de séances avec peu ou pas de participants à des sessions complètes ("On est passé à des séances où on avait personne [...] à quasiment ça coû à chaque fois").
Dans leur cas, l'expérience mise en avant était une discussion de 2 heures entre participants, facilitée par quelques questions.
Ils ont constaté que 80% des participants venaient avant tout pour cette expérience, rendant la thématique secondaire pour eux. Cela permet d'attirer un public beaucoup plus diversifié, y compris sur des sujets a priori "austères".
Envisager la démarche participative comme concurrente de l'offre de divertissement disponible : Il faut se demander "pourquoi est-ce qu'une personne devrait venir à une démarche participative plutôt que de faire autre chose ?".
Les motivations purement informatives ou civiques sont souvent insuffisantes. Il faut repenser le "contenu" et la "finalité" de la participation pour la rendre plus attractive face aux autres options de loisirs.
3. Exemple Concret et Résultats Obtenus :
L'équipe a appliqué ces principes à deux projets :
"l'exploitation chimique de la matière lignocellulosique" (un sujet a priori peu attractif) et "l'intelligence artificielle" (plus populaire). Ils ont obtenu des résultats similaires avec le même modèle de communication.
L'exemple de communication présenté met l'accent sur :
Une réduction maximale de la quantité d'informations initiales.
Les résultats ont été significatifs : "30 places disponibles plus de 40 volontaires", avec un taux de présence élevé ("27 sur 30 inscrits"), bien supérieur à la moyenne locale.
Citation Significative :
"La communication c'est un grain de sable dans l'océan de la participation il faut beaucoup plus qu'une bonne communication pour pouvoir faire une participation qui dure dans le temps." (Souligne l'importance, mais aussi les limites de la communication seule).
"L'idée que je veux porter avec cette astuce c'est qu'évidemment [...] une personne qui voit le voix de communication et qui décide de ne pas participer le jour venu elle va pas rester assise à les yeux dans le vide à attendre que ça se passe. Forcément elle va s'occuper." (Met en lumière la concurrence avec les loisirs).
"À partir du moment où on arrive à mettre en place un modèle de communication qui soit pertinent et qu'on arrive à avoir plus de volontaires qu'on a de place là à ce moment-là on peut se faire plaisir et choisir ses participants." (Illustre le bénéfice d'une communication efficace).
Conclusion :
La présentation met en évidence que pour revitaliser la participation citoyenne et atteindre un public plus diversifié, il est crucial de rompre avec les approches de communication traditionnelles.
En se concentrant sur l'expérience proposée plutôt que sur la thématique, en simplifiant radicalement les messages et en tenant compte des alternatives de loisirs, il est possible d'inverser la "présélection" involontaire des participants et de relancer une dynamique participative plus inclusive et efficace.
L'exemple concret présenté par l'orateur témoigne de la validité de ces stratégies.
Forster, P. M., Smith, C., Walsh, T., Lamb, W. F., Lamboll, R., Cassou, C., Hauser, M., Hausfather, Z., Lee, J.-Y., Palmer, M. D., Von Schuckmann, K., Slangen, A. B. A., Szopa, S., Trewin, B., Yun, J., Gillett, N. P., Jenkins, S., Matthews, H. D., Raghavan, K., … Zhai, P. (2025). Indicators of Global Climate Change 2024: Annual update of key indicators of the state of the climate system and human influence. ESSD – Global/Energy and Emissions. https://doi.org/10.5194/essd-2025-250
Briefing Document : Analyse des données sur l'éducation et la formation
Source : Extraits du document RERS.pdf
Date : 24 mai 2024
Résumé exécutif :
Ce document présente un aperçu détaillé des tendances et des statistiques clés concernant l'apprentissage, l'enseignement supérieur et la réussite aux examens en France.
Les données révèlent une augmentation significative du nombre d'apprentis à tous les niveaux, une croissance de la part des femmes dans l'enseignement supérieur, et des taux de réussite aux examens du baccalauréat et du CAP qui varient selon les filières, les âges et les statuts de formation.
Une attention particulière est également portée à la situation de l'éducation dans les DROM.
Thèmes principaux :
Idées et Faits Importants :
Enjeux potentiels / Points à suivre :
La croissance de l'apprentissage, en particulier dans l'enseignement supérieur, pose des questions sur l'adéquation de l'offre de formation et son financement.
Les écarts de taux de réussite selon les filières et les régions, notamment dans les DROM, pourraient nécessiter des actions spécifiques.
La répartition des genres dans certaines filières, comme les formations d'ingénieurs, reste un point d'attention. L'insertion professionnelle des apprentis, bien que globalement favorable, présente des disparités selon les niveaux de sortie et les secteurs.
Ce briefing se base sur les informations fournies dans les extraits du document RERS.pdf. Pour une analyse plus approfondie, il est recommandé de consulter le document complet.
Die Methanemissionen durch die Produktion fossiler Energien haben 2019, haben 2024 beinahe wieder den Record mit von 2019 erreicht. Ein großer Teil dieser Missionen könnte relativ leicht vermieden werden. Insgesamt wurden bei der Förderung von Kohle, Püle und Gas 580 Millionen Tonnen Metan ausgestossen.
Der Artikel diskutiert die Nutzung von BECCS (Bioenergie mit CO₂-Abscheidung und -Speicherung) zur Reduktion von CO₂-Emissionen. BECCS könnte negative Emissionen erzielen, indem CO₂ aus der Verbrennung von Biomasse abgeschieden und gespeichert wird. Dies könnte neue Geschäftsmodelle ermöglichen und Kostenvorteile bei der Energieerzeugung bringen.
Kritiker, die sich auf mehrere hier verlinkte Studien zur Holzwirtschaft und zur ökologischen Situation in Deutschland berufen, warnen jedoch, dass BECCS nicht als Ersatz für Emissionsreduktionen dienen sollte. Ohne klare politische Leitplanken könnten schädliche Nebeneffekte wie Waldzerstörung und ineffiziente Energienutzung auftreten. Die energetische Effizienz von Anlagen sinkt durch die CO₂-Abscheidung, was zu höherem Brennstoffverbrauch führt. Zudem könnte der Anreiz zur Emissionsvermeidung sinken, wenn Unternehmen auf CO₂-Zertifikate setzen. Eine starke Nachfrage nach Holzbiomasse könnte Waldökosysteme weiter belasten und die Entwicklung einer nachhaltigen Bioökonomie behindern.
[Zusammenfassung generiert mit Mistral und ergänzt]
https://www.klimareporter.de/technik/teure-luftbuchung-co2-abscheidung-in-holzkraftwerken
Eine Studie zeigt, dass das Kraftwerk Drax in North Yorkshire trotz Carbon Capture and Storage (CCS) bis in die 2050er Jahre die CO₂-Emissionen erhöhen wird. Die intensive Waldnutzung zur Gewinnung von Holzpellets in den USA reduziert die Kohlenstoffspeicher in Wäldern für mindestens 25 Jahre. Selbst mit CCS-Technologie bleiben die Emissionen über Jahrzehnte hoch, was die Klimakrise verschärft. Kritiker bezweifeln Drax' Behauptung, "klimaneutral" zu sein, und fordern eine Neubewertung der staatlichen Unterstützung für Biomasse-Energie. [Zusammenfassung generiert mit Mistral] https://www.theguardian.com/business/2024/nov/04/drax-will-keep-raising-carbon-emission-levels-until-2050s-study-says
Die Studie des Potsdam-Instituts für Klimafolgenforschung zeigt, dass Bioenergy with Carbon Capture and Storage (BECCS) theoretisch bis 2050 jährlich 7,5 Milliarden Tonnen CO₂ entfernen könnte. Allerdings würde dies die planetaren Belastungsgrenzen stark überschreiten, insbesondere in Bezug auf Stickstoffeintrag, Süßwasserverbrauch, Entwaldung und Biosphärenintegrität. Unter Berücksichtigung dieser Grenzen reduziert sich das Potenzial auf nur 200 Millionen Tonnen CO₂ jährlich. Die Studie betont die Notwendigkeit, neben der CO₂-Bilanz auch andere ökologische Faktoren zu berücksichtigen und schlägt vor, durch weniger Fleischkonsum Flächen für Klimaplantagen freizumachen. [Zusammenfassung generiert mit Mistral]
https://www.derstandard.at/story/3000000257365/kein-platz-fuer-klimaplantagen
Note de Briefing : Analyse de la réponse judiciaire aux violences sexistes et sexuelles
Objet : Synthèse des principales thématiques, idées et faits saillants ressortant des témoignages d'associations, militantes et professionnelles concernant la réponse judiciaire aux violences sexistes et sexuelles.
Date : 27 novembre 2024 (basé sur les références temporelles dans les sources)
Sources consultées : Excerpts from "🔴Associations et militantes: leur avis sur la réponse judiciaire aux violences sexistes et sexuelles" (vidéo ou enregistrement d'une audition).
Résumé exécutif :
Malgré quelques progrès, les statistiques de dépôt de plainte et de condamnation sont alarmantes, témoignant d'une impunité quasi-totale.
Les principales critiques portent sur l'accueil et la prise en charge des plaintes, la qualité des enquêtes, le déroulement des procès (source de victimisation secondaire) et l'inadéquation de la définition pénale du viol, qui ne se fonde pas explicitement sur l'absence de consentement.
Un manque criant de formation des professionnels (police, gendarmerie, justice, santé) au psychotraumatisme et aux spécificités des violences sexuelles est également souligné.
Les intervenantes insistent sur la nécessité d'une approche globale incluant prévention, éducation, moyens conséquents et une réforme législative plaçant le consentement au cœur de la définition du viol, en phase avec les normes internationales.
Thèmes principaux et idées clés :
Recommandations implicites et explicites :
Points de convergence et de divergence :
Prochaines étapes annoncées :
Il est recommandé de se référer aux sources originales pour une compréhension complète des arguments et des nuances exprimées par chaque intervenante.
Document d'Information : Examen des Manquements dans les Politiques de Protection de l'Enfance
Source : Excerpts from "🔴 Audition du Défenseur des droits sur les manquements des politiques de protection de l’enfance" (Audition à l'Assemblée Nationale)
Date de l'Audition : (Non spécifiée dans les extraits, mais le contexte renvoie à une audition récente par une commission d'enquête de l'Assemblée Nationale)
Intervenants Principaux :
Contexte : Cette audition fait suite à l'invitation de la commission d'enquête de l'Assemblée Nationale visant à éclairer les parlementaires sur les dysfonctionnements constatés en matière de protection de l'enfance et les solutions à y apporter.
Le Défenseur des droits, autorité administrative indépendante, présente sa vision et les conclusions tirées de ses pouvoirs d'investigation et du traitement des réclamations individuelles et des auto-saisines.
Thèmes Principaux et Idées Clés :
Manque de Moyens Humains et Financiers de l'Institution :
Situation Critique de la Protection de l'Enfance en France :
Réclamations Fréquentes :
Conclusion Provisoire du Défenseur des Droits :
Le Défenseur des droits dresse un tableau très préoccupant de la protection de l'enfance en France, marqué par la dégradation de la situation, le manque criant de moyens, des carences systémiques (évaluations, prises en charge, contrôles), des atteintes aux droits fondamentaux des enfants (y compris les plus vulnérables comme les MNA ou ceux en situation de handicap), et une responsabilité de l'État qui n'est pas pleinement assumée.
L'institution souligne que l'enjeu principal n'est pas l'absence de cadre légal, mais son application concrète sur le terrain.
Elle met en lumière la nécessité de renforcer la prévention, de mieux coordonner les acteurs (État, départements, services de soins, éducation nationale), et de réinvestir dans les services de proximité et le soutien aux familles pour éviter l'aggravation des situations.
L'importance de la commission d'enquête pour mettre ces problèmes en lumière est soulignée.
Les décisions complètes avec des recommandations spécifiques aux départements concernés et des recommandations cadres sont attendues fin janvier.
Briefing : Morts violentes d'enfants dans le cadre familial et impact des violences conjugales sur les mineurs
Date : 12 novembre 2024
Sujet : Examen des rapports et des préoccupations concernant les morts violentes d'enfants dans le cadre familial et les mineurs victimes collatérales de violences conjugales. Sources :
Extraits de la table ronde avec France Victimes et la Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme (CNCDH)
Introduction :
Principaux Thèmes et Idées Clés :
Recommandations et Propositions Principales :
Citations Clés :
Conclusion :
Les échanges ont mis en évidence la complexité et l'urgence de la situation. Les morts violentes d'enfants et l'impact des violences conjugales sur les mineurs sont des manifestations d'un problème sociétal profond.
Les recommandations formulées appellent à une action concertée des pouvoirs publics, des institutions et de la société civile pour renforcer la prévention, améliorer la détection, garantir une réponse judiciaire et institutionnelle adaptée, et assurer un accompagnement effectif des enfants victimes.
Le changement de regard sur ces violences, de faits divers à un enjeu structurel, est une étape fondamentale pour faire évoluer les politiques publiques.
L'idée d'une ordonnance de protection pour les mineurs et d'un statut pour les enfants victimes d'homicide parental a suscité un intérêt particulier.
compte-rendu détaillé de l'audition de Claire Hédon, Défenseure des droits, basé sur les extraits fournis.
Document d'information : Audition de Claire Hédon, Défenseure des droits
Date : [Date de l'audition - non précisée dans l'extrait, mais identifiée comme ayant eu lieu suite à la dissolution de la législature précédente et avant fin 2023/début 2024] Objet : Présentation du rapport annuel d'activité de la Défenseure des droits et échanges sur l'état de la protection des droits en France. Intervenante principale : Madame Claire Hédon, Défenseure des droits.
Accompagnants : Madame Mireille Lec (secrétaire générale), Madame Cécile Barrois de Sarigny (adjointe chargée de l'accompagnement des lanceurs d'alerte), Monsieur Daniel Agazenski (délégué général à la médiation), et son chef de cabinet.
Résumé Exécutif :
L'audition de Madame Claire Hédon devant la commission des lois visait à présenter le rapport annuel d'activité de l'institution du Défenseur des droits.
Ce rapport ne se limite pas à un compte-rendu d'activité mais constitue un état des lieux de la défense et de la protection des droits en France, mettant en lumière l'écart entre le droit proclamé et son effectivité.
La Défenseure des droits, dont l'institution est inscrite dans la Constitution, s'appuie sur cinq champs de compétences principaux :
Les principaux thèmes abordés sont : le recul des services publics et ses conséquences sur l'accès aux droits, la fragilisation de l'État de droit, et la nécessité croissante des missions du Défenseur des droits pour pallier ces difficultés.
Les statistiques pour 2023 font état de 138 000 réclamations reçues, un chiffre en augmentation constante, principalement liées aux difficultés d'accès aux services publics (80%).
La Défenseure souligne la déshumanisation et la dématérialisation excessive de l'administration comme obstacles majeurs, touchant particulièrement les plus vulnérables et les habitants des Outre-mer et des quartiers prioritaires.
Un autre point d'inquiétude majeur est la fragilisation de l'État de droit, perçue à travers des atteintes concrètes aux droits fondamentaux, l'inexécution de décisions de justice, et les attaques visant ceux qui défendent les droits (associations, universitaires).
Cette érosion s'accompagne d'un discours banalisant les atteintes aux droits et présentant le droit comme un obstacle.
Face à ces constats, la Défenseure des droits réaffirme l'importance de son rôle de recours, de médiation et de force de proposition pour améliorer le droit et rendre effectifs les droits de chacun.
Elle met en avant le travail de ses délégués territoriaux, l'importance de la visibilité de l'institution, et la nécessité de renforcer les moyens pour lutter contre les discriminations et garantir un accès effectif aux services publics.
Points Clés et Thèmes Majeurs :
Citations Clés :
Recommandations Émergentes :
Perspectives Futures / Suivi :
compte-rendu détaillé de la table ronde des syndicats étudiants sur le bilan de la rentrée universitaire, basé sur les extraits fournis :
Briefing : Bilan de la Rentrée Universitaire - Table Ronde des Syndicats Étudiants
Date : [Date de la table ronde, non précisée dans l'extrait] Objet : Présentation et discussion des enjeux majeurs affectant les étudiants et l'enseignement supérieur lors de la rentrée universitaire. Participants (Syndicats Étudiants) : FAGE, UNEF, Union étudiante, UNI.
Synthèse des Thèmes Principaux :
La table ronde a mis en lumière un constat partagé entre la majorité des syndicats étudiants (FAGE, UNEF, Union étudiante) concernant l'aggravation de la précarité étudiante, le sous-financement chronique de l'université publique, et les problèmes d'accès aux études. L'UNI a quant à elle axé son intervention sur la prolifération de la censure, l'islamisme et les difficultés financières de certains établissements, tout en critiquant la précarité étudiante sous l'angle de "l'assistanat". Des divergences notables sont apparues sur les solutions proposées et la nature des violences observées sur les campus.
Points Clés et Idées Importantes :
Précarité Étudiante Accrue :
Conclusion Générale (du point de vue des syndicats majoritaires) :
Recommandations Clés des Syndicats (selon les interventions de la FAGE, UNEF, Union étudiante) :
Sur la base des sources fournies, les thèmes de la jeunesse et de l'éducation ne sont pas le sujet principal de la discussion. L'audition se concentre principalement sur la situation financière des collectivités territoriales, leur relation avec l'État, et les débats entourant leur rôle dans le déficit public national et leur autonomie financière.
Cependant, quelques points liés à ces domaines sont mentionnés :
Ces mentions apparaissent comme des exemples concrets de services et dépenses assurés par les collectivités territoriales, utilisés pour illustrer les contraintes financières auxquelles elles font face ou les types d'investissements qu'elles réalisent, plutôt qu'une discussion approfondie sur les politiques de jeunesse ou d'éducation elles-mêmes.
synthèse des thèmes principaux et des idées importantes abordées lors de l'audition du président du Comité des finances locales (CFL) :
Contexte et rôle du CFL :
Remise en question de l'affirmation sur le rôle des collectivités dans le déficit :
Évolution des dépenses et recettes des collectivités :
Conséquences sur l'autofinancement et l'investissement :
Autonomie fiscale et responsabilité des élus locaux :
Relations État-Collectivités :
Autres points abordés :
Citations clés :
En résumé, l'audition a été l'occasion pour le président du CFL de réfuter l'idée selon laquelle les collectivités territoriales seraient responsables du déficit public, de souligner l'impact des décisions de l'État sur leurs dépenses et recettes, et d'appeler à une refondation des relations État-collectivités basée sur une réelle autonomie fiscale et une confiance réciproque.
NOTE DE SYNTHÈSE POUR L'AUDITION DES RESPONSABLES DU CONSEIL D’ORIENTATION DES POLITIQUES DE JEUNESSE (COG)
Date : [Date de l'audition - non spécifiée dans la source, utiliser la date d'aujourd'hui si nécessaire] Objet : Présentation des travaux, priorités et recommandations du COG en matière de politiques de jeunesse, d'insertion et d'éducation populaire.
Introduction
Cette note de synthèse présente les points clés soulevés lors de l'audition des responsables du Conseil d’orientation des politiques de jeunesse (COG).
Le COG, commission administrative indépendante consultative placée auprès du Premier ministre, a pour mission de coordonner et évaluer les politiques publiques relatives à la jeunesse, à l'insertion des jeunes et à l'éducation populaire.
Créé en 2016 et renouvelé en 2021, il vise à être un lieu de dialogue essentiel face à un sentiment de non-écoute exprimé par une partie significative de la jeunesse (notamment manifesté par un taux d'abstention élevé chez les 18-24 ans).
1. Mission et Fonctionnement du COG
2. Enjeu Prioritaire du COG : Pérennisation et Moyens
3. Regard Général sur les Politiques de Jeunesse Récentes
4. Focus sur l'Éducation Populaire
5. Focus sur l'Insertion des Jeunes et l'Accès à l'Autonomie
6. Engagement des Jeunes
7. Santé Mentale
8. Autres Thématiques Abordées
Conclusion
L'audition a mis en évidence la richesse des travaux du COG et la pertinence de ses analyses face aux défis multiples auxquels la jeunesse française est confrontée. Les appels à une meilleure coordination interministérielle, à un dialogue structuré avec les jeunes et les acteurs de terrain, à une reconnaissance et un soutien renforcés de l'éducation populaire, à l'évolution du modèle du CEJ vers un droit inconditionnel, et à la mise en place d'un revenu minimum garanti inconditionnel sont autant de pistes majeures soulevées par le COG.
La question de la pérennisation des moyens du COG apparaît comme un préalable essentiel pour lui permettre de poursuivre et d'amplifier ses missions d'expertise et d'évaluation au service des politiques de jeunesse.
Briefing : Être Humain et Protéger la Nature : Une Contradiction ? Analyse des Fondements de l'Action Écologique et du Raisonnement Humain
Source : Excerpts from "Être humain et protéger la nature : une contradiction ?" (Présentation orale)
Date : [Date de la présentation - non précisée dans l'extrait, à insérer si disponible]
Présentateur : [Nom du présentateur - non précisé dans l'extrait, à insérer si disponible]
I. Thèmes Principaux :
La Destruction comme Processus Naturel et Ancien : L'idée que la destruction n'est pas une caractéristique intrinsèquement humaine mais un processus fondamental et nécessaire à la vie depuis ses origines.
La Spécificité Humaine : L'Empêchement de la Régénération : La contribution unique de l'humanité n'est pas la destruction en soi, mais l'empêchement de la régénération du milieu, rendu possible par l'extraction excessive de ressources.
L'Écologie Pense "À l'Envers" : Une critique de l'approche écologique actuelle qui se concentre sur l'action en aval plutôt que sur les processus destructeurs en amont dont nous sommes issus.
La Permanence de l'Objet et le Récit Collectif : L'importance de la capacité humaine à mentaliser des objets indépendamment de leur existence réelle, et comment cela a contribué au développement d'outils, de récits collectifs et potentiellement à une forme de déni.
L'Autodomestication et la Coopération : L'hypothèse que l'humanité s'est progressivement autodomestiquée en favorisant la coopération, ce qui a eu des conséquences biologiques (réduction de la taille du cerveau) et sociales (interdépendance accrue).
La Théorie Argumentative du Raisonnement : L'idée que le raisonnement humain n'a pas pour objectif principal de trouver des réponses objectives aux problèmes (comme l'écologie), mais de construire des arguments pour convaincre les autres ou rejeter leurs idées, expliquant ainsi l'échec collectif à résoudre la crise écologique et la polarisation des débats.
II. Idées et Faits Clés :
La Destruction Création : Le processus de destruction est indissociable de la création dans le vivant.
Depuis 3,8 milliards d'années, pour que de nouvelles formes de vie apparaissent ou se développent, l'état précédent doit être détruit. "systématiquement à chaque fois que de l'énergie et des molécules sont transformé pour pour devenir quelque chose de vivant il y a destruction de l'état précédent"
Cela se manifeste par la photosynthèse (les végétaux détruisent l'état du milieu minéral pour se construire) et l'alimentation (les organismes hétérotrophes mangent d'autres organismes vivants).
"manger c'est détruire de la vie toujours"
La Nouveauté Humaine n'est pas la Destruction, mais l'Empêchement de la Régénération : L'humanité, comme tout autre vivant, détruit pour exister. Cependant, sa capacité à extraire excessivement matière et énergie empêche le milieu de se régénérer.
"Nous avons apporté l'empêchement de la régénération c'est cela que nous avons imposer au vivants"
"la nouveauté n'est pas la destruction elle était déjà là c'est l'empêchement par capture excessive de matières diverses matière organique ou matière minérale c'est cette capture excessive qui empêche le vivant de se régénérer autour"
Critique de l'Approche Écologique Actuelle : En se focalisant sur l'action en aval (nos comportements actuels), l'écologie néglige le fait fondamental que notre existence même découle de processus destructeurs en amont.
"je pense que l'écologie pense à l'envers globalement en disant aujourd'hui nous avons un problème de destruction non nous avons un problème d'empêchement du renouvellement"
"l'écologie a tendance à penser que ce qui doit être résolu est l'action... alors que notre problème à nous il est en amont c'est que juste le fait d'être aujourd'hui ici est issu d'un processus destructeur"
Cette focalisation sur l'aval rend l'approche actuelle "très conservatrice" car elle n'aborde jamais le processus destructeur originel dont nous sommes issus.
La Permanence de l'Objet et ses Conséquences : Cette capacité cognitive unique permet de penser les choses indépendamment de leur présence réelle.
Essentielle pour le développement technique (combinaison de concepts abstraits pour créer des outils comme le marteau).
Permet potentiellement un déni : après avoir détruit le réel, on peut imaginer que ce qui a été détruit "existe encore" mentalement (ex: troupeau de zébus chassé).
Jean-Louis Le Quellec suggère que les peintures rupestres pourraient être liées à cette permanence de l'objet, rendant éternel dans l'imaginaire ce qui est source de vie mais peut disparaître.
Permet la construction de récits collectifs et l'attribution de propriétés ou d'intentionnalités aux objets ou êtres non-humains (ex: mythe du message perverti et du lièvre).
Le Mythe du Message Perverti : Un mythe ancien (datant potentiellement d'avant l'agriculture) présent dans de nombreuses cultures, où un messager (souvent un lièvre) corrompt un message de vie de la lune à l'humanité, condamnant celle-ci à la mort.
Le présentateur suggère que ce mythe nécessite une permanence mentale du lièvre et décharge l'humanité de sa propre responsabilité en l'attribuant à l'animal.
L'Autodomestication : La coopération humaine, favorisée par les récits et techniques communes, aurait conduit à une sélection culturelle contre l'agressivité et l'impulsivité, entraînant une réduction de la taille du cerveau humain et une spécialisation accrue.
La gestion de la complexité collective est externalisée dans les mythes, l'organisation sociale, la technique, réduisant la charge cognitive individuelle.
Cela a rendu les humains modernes "strictement interdépendants" et incapables de gérer la complexité des environnements naturels comme les chasseurs-cueilleurs.
La Théorie Argumentative du Raisonnement (Ugo Mercier) : Le raisonnement humain est principalement activé dans les contextes de débat ou de rejet d'information, avec pour fonction première de trouver des arguments convaincants ou de justifier ses propres positions.
"nous raisonnons principalement lorsque n lorsque nous devons chercher des arguments pour convaincre une autre personne"
"La fonction du raisonnement n'est pas de nous aider à former de meilleures connaissances généralement mais d'évaluer des arguments afin de déterminer les prémisses qui seront convainquantes ou les conclusions qu'il faut accepter"
Cette théorie explique pourquoi, malgré la conscience des risques écologiques, les actions ne changent pas fondamentalement : le raisonnement sert à défendre le statu quo (ex: maintenir la production de richesse) plutôt qu'à résoudre objectivement le problème.
Elle éclaire la polarisation des débats : on évite de remettre en cause fondamentale notre adaptation en sélectionnant les conflits argumentatifs qui nous arrangent.
Exemple de la Transition Énergétique : Le débat se focalise sur le faux dilemme nucléaire vs renouvelables, évitant la question fondamentale de savoir si une transition énergétique est réellement possible, car cette question est trop angoissante.
III. Points de Discussion Clés Soulevés par le Public et Réponses :
Nature de la Destruction Humaine vs Animale/Végétale : Une question suggère que la destruction humaine est différente (jouissive, répondant à un désir plutôt qu'à un besoin) et qu'elle devrait rester au cœur du discours écologique.
Réponse du Présentateur : Le présentateur maintient que la destruction est fondamentale à l'existence.
L'enjeu écologique clé n'est pas la destruction en soi (qui est en amont de notre existence), mais l'empêchement de la régénération causé par l'extraction excessive.
La seule façon efficace de réduire notre impact est de "réduire notre demande en amont", notamment notre niveau de richesse.
"La seule façon pour quelqu'un qui est riche de réduire son empreinte environnementale... c'est pas d'avoir une action écologique de main c'est pas ça c'est de réduire sa demande en richesse"
Le discours écologique actuel, centré sur l'action (voiture électrique, permaculture, etc.), permet aux personnes riches de se sentir investies sans remettre en cause leur niveau de consommation et la production de richesse qui en découle.
L'Humain qui "Va Bien" : Un humain qui "va bien" dans le contexte actuel n'est pas nécessairement un humain "écologique" au sens de réduire sa demande, mais un humain capable de participer au débat et à l'action en aval, évitant ainsi de traiter de la question existentielle fondamentale de notre impact en amont.
"un humain qui va bien face à l'écoanxiété c'est un humain qui agit un humain qui agit c'est pas un humain qui réduit la production de richesse c'est pas la même chose"
Le Raisonnement Évite les Questions Angoissantes : L'incapacité à résoudre la crise écologique vient du fait que notre raisonnement collectif sert à nous défendre contre des idées dérangeantes plutôt qu'à trouver des solutions réelles.
Nous débattons de faux problèmes pour éviter de poser les vraies questions existentielles.
IV. Implications et Perspectives :
Le présentateur suggère que pour sortir de l'impasse écologique, il est nécessaire de :
Reconnaître la destruction comme un processus inhérent au vivant et dont l'humanité est issue.
Comprendre que la spécificité humaine réside dans l'empêchement de la régénération, lié à l'extraction excessive de ressources et à la structure de nos sociétés.
Remettre en question l'approche écologique actuelle, jugée "à l'envers", en s'attaquant à la demande en amont (notamment la production de richesse) plutôt qu'aux actions en aval.
Être conscient que notre propre capacité de raisonnement peut nous maintenir dans un déni ou un débat stérile, car sa fonction première est argumentative et non objectivement résolutive.
Aborder les questions écologiques d'un point de vue existentiel et systémique, plutôt que de se limiter à des actions comportementales qui ne remettent pas en cause les fondements de notre mode de vie et de notre organisation sociale.
Ce briefing met en lumière une perspective critique sur l'action écologique, enracinée dans une analyse de l'histoire du vivant et de la psychologie cognitive humaine, suggérant que les solutions résident moins dans des changements de comportement marginaux que dans une remise en cause profonde de notre rapport à l'existence et à la production de richesse.
Briefing : Renouer avec l'Autorité à l'École avec Jean-Pierre Bellon
Source : Extraits de "Instant Canopé : renouer avec l'autorité à l'école avec Jean Pierre Bellon"
Date : Journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire (veille) 2024
Intervenants :
Synthèse :
Cette discussion avec Jean-Pierre Bellon met en lumière les liens étroits entre la crise de l'autorité à l'école, le harcèlement scolaire et le chahut en classe.
Bellon, fort de son expérience d'enseignant et de son travail sur le harcèlement, propose dix mesures concrètes pour restaurer un climat scolaire apaisé, insistant sur la nécessité d'une autorité bienveillante alliant courtoisie et fermeté.
Il critique le manque de formation des enseignants sur la gestion des incivilités et des classes difficiles, le flou entourant la définition et la hiérarchisation des infractions scolaires, et l'inefficacité perçue des sanctions actuelles, notamment dans le premier degré.
Des propositions sont faites pour repenser les punitions, les sanctions (notamment l'exclusion temporaire), l'utilisation des téléphones portables, l'architecture des établissements et les relations entre l'école et les familles, en plaidant pour des protocoles clairs, une approche collective et une verticalité institutionnelle renforcée.
Thèmes principaux et Idées clés :
Lien entre Manque d'Autorité, Harcèlement et Chahut : Bellon établit un lien direct entre la défaillance de l'autorité et les phénomènes de harcèlement et de chahut.
Les élèves victimes de harcèlement témoignent que la situation est "le pire" dans les classes des professeurs en difficulté.
Le chahut, tout comme le harcèlement, est un phénomène de groupe, rendant les sanctions individuelles inefficaces et potentiellement contre-productives en provoquant la coalition du groupe.
Le manque d'autorité se manifeste par le chahut, dont la réalité dans les classes françaises est confirmée par des enquêtes internationales comme PISA. PISA 2022 révèle qu'un lycéen sur deux considère qu'il y a trop de bruit en classe pour entendre le professeur, une situation qualifiée d'"injustice scolaire gigantesque".
Citation : "Le lien est direct moi le lien que j'ai vu d'abord entre le le harcèlement et et les classes dites dit difficile il était le suivant tous les élèves victime de brimade tous les élèves victimes de harcèlement faisaient tous le même constat c'est que c'était dans la classe du professeur en difficulté lui-même que la situation était le pire."
Citation : "le harcèlement comme le Chahu sont deux symptômes d'une défaillance de l'autorité tout de même." Citation : "PISA 2022 nous apprend qu'un lycéen sur de considère qu'il y a trop de bruit dans sa classe au point qu'il n'entend pas ce que dit le professeur imaginez l'injustice que cela représente."
La Crise de l'Autorité à l'École, Symptôme d'une Crise Sociétale :
Bellon reconnaît que l'école n'échappe pas à une crise de l'autorité plus vaste qui touche la société.
Cependant, il estime que l'école est un lieu où il est possible "d'essayer de faire quelque chose" pour rétablir l'autorité, en raison du contact quotidien et prolongé (de 8h à 17h) avec les jeunes en formation.
Propositions pour Rétablir l'Autorité :
Allier Courtoisie et Fermeté : S'inspirant d'Hannah Arendt, l'autorité se situe entre la force/contrainte et la persuasion/négociation. Il s'agit de donner des injonctions claires et fermes, tout en maintenant la courtoisie.
L'objectif est de ne laisser à l'élève récalcitrant que le choix du refus d'obtempérer, qui peut alors être traité formellement.
Citation : "cette alliance entre courtoisie et fermeté ne laisse à l'élève contrevenant si jeose dire qu'une seule porte de sortie c'est le refus d'obtempéré."
Citation : "je pense qu'il convient absolument de rétablir au sein de des établissements scolaires des règles de courtoisie de civilité."
Nécessité de la Formation des Enseignants : Il existe un "scandale" concernant le manque de formation des enseignants à la gestion des comportements difficiles (élèves arrogants, insultants, menaçants). Contrairement à d'autres métiers en contact avec le public, les enseignants ne disposent pas de protocoles de réaction.
Citation : "le défaut de formation des enseignants il est quand même criant c'est un purure scandale."
Citation : "on nous a pas formé à un protocole sur comment je réagis lorsque j'ai face à moi un élève arrogant un élève insultant un élève menaçant et cetera."
Définir et Hiérarchiser les Infractions Scolaires : Il n'existe pas de liste claire et hiérarchisée des incidents scolaires non délictuels. Bellon a tenté de le faire (56 incidents listés) pour permettre aux enseignants de savoir à quoi s'attendre et de faire la distinction entre les incidents mineurs et graves. Le manque de hiérarchie conduit à des sanctions disproportionnées (ex: lettre d'excuse pour une insulte grave).
Citation : "on s'était jamais penché sur qu'est-ce que c'est qu'un incident scolaire j'ai essayé de le faire j'ai essayer rédiger la liste des incidents scolaires c'estàdire tout ce qui ne devrait pas se faire se produire dans une classe dans un établissement dans une école et cetera je suis arrivé à 56 inincid."
Citation : "Avouez quand même que oublier son livre et insulter un professeur c'est pas tout à fait de même nature." Tolérance Zéro et Signalement Systématique : Toutes les infractions, même mineures, doivent être systématiquement signalées. Cela permettrait d'informer l'opinion, les parents et les élèves, et de s'accorder sur une "échelle" de gravité et de sanctions appropriées ("un barème").
Citation : "non pas forcément mais elles doivent être systématiquement signalé il faut en laisser passer aucune faut une tolérance zéro à cet égard il faut un signalement systématique de toutes les infractions."
Réformer le Système de Sanctions (Punitions vs Sanctions) :
La distinction actuelle entre punitions (données par tout personnel) et sanctions (données par le chef d'établissement) est jugée désordonnée et inefficace.
Les enseignants sont mis en difficulté en devant gérer seuls les punitions.
Bellon suggère de supprimer le pouvoir discrétionnaire de punition des enseignants.
Citation : "ce désordre de la distinction entre les punitions et les sanctions c'est quelque chose qui a fait son temps qui n'a plus de sens."
Citation : "je suggère qu'on leur retire ce pouvoir discrétionnaire dont ils ne savent pas quoi faire d'ailleurs et qu' est met à risque parce que l'occasion de la sanction en classe c'est un risque authentique pour les professeurs."
Confier la Proposition de Sanctions à une Commission : Il est proposé de créer une commission (composée de différents professionnels de l'établissement) qui examinerait tous les incidents signalés et ferait une proposition de sanction au chef d'établissement. Cela permettrait une plus grande cohérence et déchargerait l'enseignant.
Adapter la Sanction dans le Primaire : La situation dans le premier degré est décrite comme un "désordre absolu" en matière de sanctions, avec un manque criant de "vie scolaire" et de lieux dédiés pour gérer les élèves perturbateurs. La solitude des professeurs des écoles est soulignée.
Repenser l'Exclusion Temporaire (Exclusion Internée) : L'exclusion sèche est paradoxale et inefficace, surtout pour les élèves en difficulté.
L'exclusion devrait être "internée", c'est-à-dire que l'élève reste dans l'établissement mais avec des contraintes (horaires décalés, lieu spécifique, travail différent).
Il s'agit d'une pratique héritée des Bénédictins (règle de Saint-Benoît). La sanction doit être "frustrante" (enlever quelque chose) et "signifiante" (verbalisée).
Citation : "renvoyer un garçon ou une fille chez lui ça peut pas marcher ben c'est bien précisément le contraire qu'il faut faire."
Citation : "l'idée de que l'exclusion soit internée c'est-à-dire que l'élève a l'obligation devenenir en cours mais il pourra peut-être pas faire exactement les mêmes choses."
Citation : "pour une sanction pour qu'elle soit éducative faut qu'elle soit dite faut qu'elle soit mise en mot faut qu'elle soit verbalisée... il faut qu'aussi la sanction elle soit frustrante."
Gérer l'Utilisation du Téléphone Portable : Il n'y a pas de "ligne claire" en France sur ce sujet. Bellon préconise une règle simple et ferme : téléphone éteint dans le sac au fond de la pièce, comme lors d'un examen.
Toute utilisation entraîne un signalement et une sanction. Le téléphone en classe représente un risque pour les enseignants. L'exemple d'un incident où une enseignante est insultée après avoir demandé à un élève de ranger son téléphone illustre cette difficulté.
Citation : "sur la question du téléphone portable il faut quand même avoir une ligne claire en France on n'a pas de ligne clair."
Citation : "franchement les téléphones portables ils n'ont rien à faire à l'école."
Aménager l'Espace et le Temps Scolaire (Architecture des Établissements) : L'architecture actuelle des établissements peut être propice aux problèmes d'autorité (ex: salle des profs inadaptée, cours de récréation regroupant tous les élèves).
Bellon suggère de repenser les espaces pour les adapter aux besoins (bureaux pour les enseignants, plusieurs cours de récréation, lieux dédiés pour les sanctions). Ce point est considéré comme un projet à plus long terme ("le lycée Hannah Arendt").
Citation : "tous les architectes scolaires d'ailleurs j'observent que les architectes scolaires c'est pas toujours ils interrogent pas toujours les professeurs pour c'est quand même énorme ça quand on construit une maison en général on s'intéresse à aux habitants là non pas trop."
Améliorer les Relations École-Familles : Les relations entre l'école et les parents sont souvent tendues, avec des directeurs d'école et enseignants confrontés à des incivilités et des contestations (44% des directeurs d'école insultés selon une étude). Bellon recommande l'établissement de protocoles pour accueillir les familles et gérer les situations difficiles.
Il souligne que les professionnels du primaire sont plus exposés en l'absence de sas d'accueil.
Citation : "vous pointez les mauvaises relations qu'entretiennent trop souvent les parents avec l'institution scolaire et vous citez notamment une étude de George futinos selon laquelle 44 % des directeurs d'école ont déclaré avoir été insultés par des parents d'élèves."
Citation : "il faut vraiment là encore avoir un protocole pour réagir face aux incivilités."
Principes de la Sanction Éducative :
S'inspirant d'Éric Prerat, Bellon insiste sur trois aspects d'une sanction éducative :
Signifiante : Elle doit être dite, verbalisée, prononcée avec gravité et solennité, en distinguant l'infraction de la personne.
Frustrante : Elle doit enlever quelque chose à l'élève (un droit, un avantage, la participation à une activité).
Réparatrice : Elle doit inclure une dimension de réparation, en lien avec le préjudice causé à la vie collective ou aux personnes (excuses, réparation matérielle).
Citation : "Eric prerat dit que pour une sanction pour qu'elle soit éducative faut qu'elle soit dite faut qu'elle soit mise en mot faut qu'elle soit verbalisée."
Citation : "il faut qu'aussi la sanction elle soit frustrante faut qu'on m'enlève quelque chose."
Citation : "il faut que la sanction elle est une dimension réparatrice."
Nécessité d'une Approche Collective et Institutionnelle :
Les directeurs d'école, en particulier, manquent de pouvoir hiérarchique et de protection institutionnelle face aux contestations des parents.
L'idée de rattacher les écoles aux collèges (proposée par un ancien ministre) aurait pu offrir une direction institutionnelle et une vie scolaire dans le primaire.
La contestation des parents est également vue comme un symptôme d'une forte inquiétude quant à l'avenir de leurs enfants, qui se manifeste par une contestation systématique de la moindre sanction.
Il est crucial qu'il y ait une "verticalité" et une "protection systématique" de la part de l'institution (rectorat, dasen, chefs d'établissement) pour soutenir les enseignants face aux contestations et aux pressions. Les failles institutionnelles peuvent être exploitées par des "adversaires de l'école".
Citation : "il faudrait renforcer le pouvoir hiérarchique des directeurs du Prim."
Citation : "il faut une verticalité il faut qu'il y ait des choses qui ne se négocient pas."
Certaines règles devraient être non négociables : contenu des enseignements, règles de civilité/courtoisie, respect absolu des personnes, tenue correcte.
Les enseignants sont des modèles pour les élèves et doivent également faire preuve d'élégance et de distinction. Le travail de rétablissement de l'autorité et de gestion des difficultés doit être "construit collectivement" au sein des établissements, en s'inspirant des erreurs et des bonnes pratiques.
Le dispositif SCORE (inspiré de la préoccupation partagée) pour les classes difficiles est présenté comme un exemple d'approche collective et axée sur la recherche de solutions par les élèves eux-mêmes.
Points d'action suggérés par Jean-Pierre Bellon :
Développer des formations spécifiques pour les enseignants sur la gestion des comportements difficiles et l'application de protocoles.
Établir une liste claire et hiérarchisée des infractions scolaires.
Mettre en place un système de signalement systématique de toutes les infractions.
Supprimer le pouvoir discrétionnaire de punition des enseignants et le confier, ainsi que la proposition de sanction, à une commission dédiée.
Repenser et adapter les sanctions dans le premier degré, notamment en explorant l'idée d'espaces et d'organisation permettant des sanctions frustrantes (ex: récréation décalée).
Généraliser l'exclusion temporaire "internée". Instaurer une règle claire et ferme concernant l'utilisation des téléphones portables en classe.
Engager une réflexion à long terme sur l'architecture des établissements pour mieux gérer l'espace et le temps scolaire.
Développer des protocoles d'accueil et de gestion des relations avec les familles, notamment dans le primaire, et renforcer le soutien institutionnel aux professionnels de terrain.
Construire collectivement au sein des établissements des chartes ou des règles non négociables concernant le comportement, le respect et la tenue. Utiliser des dispositifs collectifs comme SCORE pour gérer les classes difficiles.
Conclusion :
Jean-Pierre Bellon propose une approche globale pour faire face à la crise de l'autorité à l'école, en identifiant les liens entre ce phénomène, le harcèlement et le chahut.
Ses propositions visent à professionnaliser la gestion des incivilités et des conflits, à clarifier les règles et les conséquences des manquements, à repenser les sanctions pour les rendre plus éducatives, et à renforcer la protection et le soutien institutionnel des professionnels de l'éducation.
L'accent est mis sur la nécessité d'une action collective au sein des établissements et d'une réaffirmation de la verticalité institutionnelle pour faire face aux contestations et garantir un climat scolaire apaisé.
2024 verzeichnete die zwölf bis ihr heißesten Monate in Europa. Über 400.000 Menschen waren direkt von den Folgen von Extremwetterereignissen betroffen. Über 30% der Flussgebiete In über 30% der Flussgebiete gab es schwere Überschwemme. Ausmaß und Erhezung, Ausmaß und Folgen der Erhezung in Europa werden systematisch in dem Berichtsteht auf Sie klimat 2024 erfasst, der von Copernicus und der WMU veröffentlicht wurde. https://www.theguardian.com/environment/2025/apr/15/europe-storms-floods-and-wildfires-in-2024-affected-more-than-400000
Briefing Document : Colloque CNB - Droit, sport et inclusion
Introduction :
Ce document de briefing synthétise les principaux thèmes, idées et faits saillants discutés lors du colloque organisé par le Conseil National des Barreaux (CNB) sur le thème "Droit, sport et inclusion".
Les discussions ont mis en lumière les défis et les avancées concernant l'accès au droit et au sport pour les personnes en situation de handicap, ainsi que le rôle potentiel du droit dans la promotion d'une inclusion véritable et la nécessité d'une évolution législative et des mentalités.
Thème 1 : L'accès au droit pour les personnes en situation de handicap
Thème 2 : Le sport comme vecteur d'inclusion et les spécificités du parasport
La FFH organise 27 sports, dont 14 paralympiques.
Témoignage de Yannick Ifébé (Escrime Paralympique) : Souligne les problématiques d'accessibilité (transports, gymnases), le coût élevé du matériel spécifique et l'importance d'un accompagnement adapté. Il met en avant l'amélioration de la médiatisation du parasport et la nécessité de poursuivre les efforts.
Citation : "la grosse problématique ça reste surtout au niveau de l'accessibilité et bah pour en dire un peu sur l'anecdote moi je suis arrivé un petit peu en retard euh parce que du coup je devais prendre la 14 mais l'ascenseur est en panne et l'escalateur aussi donc j'ai dû un peu remonter sur le sur le taxi et ça permet vraiment d'illustrer le je peux pas sur le tableau non plus il y a quand même de de belles avancées comme ça a été dit par le divine il y a quand même des choses qu'on été faites pour les transports mais en fauteil parfois il y a quand même en l'accessibilité"
Témoignage de Gaël Rivière (Cécifoot Paralympique) : Illustre comment le sport et le droit peuvent être des terrains d'intégration et d'inclusion. Le sport de haut niveau permet de bousculer les préjugés liés au handicap en montrant la capacité de performance.
Le droit, notamment dans le domaine juridique, offre un terrain où l'inclusion est possible grâce à l'accessibilité des ressources numériques. Il soulève la question de l'imposition d'obligations aux structures sportives pour accueillir les personnes en situation de handicap et l'importance de la liberté de choix plutôt que de la seule inclusion.
Citation : "j'aime pas beaucoup personnellement ce mot d'inclusion euh parce que euh je préfère celui de liberté ce ce ce qu'on cherche lorsqu'on est en situation d'handicap c'est pas tellement l'inclusion par forcément on peut avoir envie de pratiquer un sport avec euh nos pères on peut avoir envie de ne pas de de d'être dans une institution spécialisée... ce qu'il faut c'est donner la possibilité et la liberté aux personnes en situation de de handicap d'être en inclusion ou de ne pas être..."
Témoignage de Marie Rabatel (Experte Violences et Handicap) : Met en avant le rôle du sport comme facteur de catalyseur social et d'égalité. Elle souligne l'importance de l'expertise d'usage des personnes en situation de handicap dans la conception de politiques publiques et d'outils inclusifs, comme la "Règle Sport" (outil de prévention des violences inclusif) et le dispositif "Andigynéco" (accès aux droits gynécologiques et repérage des violences pour les femmes handicapées).
Citation : "quand on réfléchit et qu'on pense aux populations les plus vulnérables d'une société et bien ce qu'on met en place c'est utile à toute la société."
Citation : "très souvent dans notre société et bien on veut répondre à un besoin mais pas un besoin des personnes un besoin pour soi... sauf que on peut pas être dans une société si on pense const à soi en ignorant les besoins des autres."
Témoignage de Yannick Louis-Odinbar (Avocat, CNB) : Souligne la multiplication des problèmes d'accessibilité et de moyens dans les Outre-Mers pour la pratique sportive des personnes en situation de handicap. Le manque d'équipements adaptés, la vétusté des infrastructures, le manque de formation des éducateurs et les difficultés de financement sont des freins majeurs.
Malgré un potentiel de champions, le nombre de pratiquants et de licenciés reste faible. La communication et la visibilité offertes par les Jeux Paralympiques sont essentielles pour faire évoluer la situation.
La professionnalisation est une différence majeure avec d'autres pays (Canada, États-Unis). Le statut de sportif de haut niveau ne suffit pas toujours à garantir les aménagements nécessaires auprès des employeurs.
Thème 3 : Les défis législatifs et la nécessité d'évolution du droit
L'esprit initial de la loi, axé sur l'utilisateur, s'est parfois perdu au profit de compromis financiers.
Nécessité d'un chapitre "Sport et Handicap" : Intégrer spécifiquement le sport dans la législation relative au handicap, avec la participation des sportifs concernés pour garantir la prise en compte de leurs besoins spécifiques.
Formation : La formation initiale et continue des professionnels (enseignants, juristes, professionnels du sport, corps médical) au handicap et à l'accueil des personnes en situation de handicap est cruciale. Il est nécessaire d'intégrer ces thématiques dans les cursus.
Revalorisation de l'aidant : Reconnaître et valoriser le rôle essentiel des aidants (AVS/AESH, guides, pilotes, assistants) sur le plan législatif et financier. Il faut sortir des systèmes de "bidouillage" et créer un cadre juridique clair pour leur statut et leur financement.
Compensation du handicap (PCH) : Le système actuel de la PCH ne prévoit pas de volet spécifique pour le sport et reste inadapté aux besoins des sportifs de haut niveau. Des réflexions sont nécessaires pour une PCH sport ou des mécanismes de financement dédiés. La question de la justification de l'utilisation des fonds et de l'égalité d'accès selon les territoires et les types de handicap est également soulevée.
Accessibilité : Au-delà de l'obligation légale, il est nécessaire de développer une véritable culture de l'accessibilité, perçue non pas comme une contrainte, mais comme une source de mieux-être collectif. La question de l'accessibilité numérique reste un enjeu important.
Surveillance médicale réglementaire : Les protocoles de surveillance médicale pour les sportifs de haut niveau doivent prendre en compte l'accessibilité des cabinets médicaux et les spécificités des différents handicaps.
Financement du parasport : Les moyens alloués au parasport restent insuffisants. Il est nécessaire d'explorer des pistes de financement innovantes, comme un reversement d'une partie des gains de la loterie nationale, et de développer le partenariat privé.
Protection des données personnelles (RGPD) : Trouver un équilibre entre la protection des données personnelles des personnes en situation de handicap et la nécessité pour les fédérations sportives et les professionnels de santé d'accéder aux informations pertinentes pour proposer un accompagnement adapté (finalité de l'information).
Rôle potentiel du CNB : Le CNB pourrait jouer un rôle moteur dans la réécriture de la loi de 2005 en s'associant avec des experts et des personnes concernées pour proposer un texte législatif ambitieux, axé sur les droits, la liberté et une compensation adaptée.
Le CNB pourrait également s'engager dans la formation des avocats au droit du handicap et à l'accessibilité.
Conclusion :
Le colloque a souligné l'importance cruciale de l'accès au droit et au sport comme facteurs d'inclusion pour les personnes en situation de handicap.
Si des avancées notables ont été réalisées, notamment à travers les initiatives du CNB et la médiatisation des Jeux Paralympiques, de nombreux défis persistent en matière d'accessibilité, de financement, de formation et d'évolution législative.
Une action concertée de l'ensemble des acteurs, y compris les pouvoirs publics, les professionnels du droit et du sport, les associations et les personnes en situation de handicap elles-mêmes, est indispensable pour garantir une inclusion véritable et permettre à chacun d'exercer ses droits et de s'épanouir pleinement.
La réécriture de la loi de 2005, intégrant une vision renouvelée et les spécificités du sport, apparaît comme une étape essentielle pour atteindre cet objectif.
Briefing Document : L'Enfermement des Enfants - Thèmes et Idées Clés
Ce document de briefing synthétise les principaux thèmes, idées et faits saillants ressortant des sources fournies concernant l'enfermement des enfants, tant dans un contexte migratoire que pénal, ainsi que les enjeux liés à leur prise en charge psychiatrique.
1. L'Enfermement des Enfants : Une Exception qui Devient Norme ?
La première source, un colloque sur l'enfermement des enfants, pose d'emblée le principe que l'enfermement d'un enfant devrait être une exception.
"l'enfermement euh d'un enfant euh par essence et euh quelque chose de qui doit être exceptionnel et qui euh qui peut en tout cas au regard des des textes qui s'applique textes internationaux comme de nos textes fondamentaux euh être une exception si ce n'est une contrariété ou quelque chose de d'assez euh contreintuitif."
L'enfant est défini comme un être en devenir, en construction, que la société pousse à l'ouverture et à la progression. L'enfermement, au contraire, constitue un arrêt et une fermeture, ce qui apparaît comme un non-sens au regard de la nature de l'enfance.
Le colloque distingue deux formes principales d'enfermement :
Hors champ pénal : Concerne les enfants en contexte migratoire (risque de menace à l'ordre public, demande d'asile à la frontière, mineurs étrangers en transit).
Dans le champ pénal : Conséquence d'une décision de justice suite à une infraction.
2. L'Enfermement des Enfants en Contexte Migratoire : Chiffres et Conséquences
Les chiffres présentés soulignent une réalité préoccupante :
Au niveau international : Environ 330 000 enfants sont privés de liberté chaque année dans un contexte migratoire.
En France (estimation depuis 2012) : 40 000 enfants placés en rétention, dont plus de 1500 en métropole et l'immense majorité à Mayotte.
En 2023 : 3349 enfants placés en rétention en France, dont 3262 à Mayotte.
En zone d'attente (chiffres 2022) : Au moins 5338 enfants enfermés, contre 372 en 2021.
L'âge moyen des enfants concernés est très faible.
La durée de rétention peut être brève, mais ses conséquences sont réelles et graves sur la santé des enfants :
"la communauté scientifique est assez unanime sur le fait que le enfermer un enfant particulier pour des raisons migratoires a de graves conséquences sur sur son état de santé"
Ces conséquences incluent : repli sur soi, refus de s'alimenter, insomnies, stress, stress post-traumatique.
Les enfants peuvent être exposés à des événements traumatisants en rétention (tentatives de suicide, automutilations, violences, éloignements sous contrainte).
L'environnement global de la rétention est décrit comme anxiogène (bruits, grillages, barbelés, présence policière constante).
Des psychiatres observent que même les bébés ressentent l'anxiété de cet environnement.
La situation à Mayotte est particulièrement critique, avec un nombre d'enfants enfermés 37 fois supérieur à celui de l'Hexagone.
Les conditions de prise en charge dans les centres de rétention administrative y sont qualifiées de "juste au-dessus du niveau terrain vague", avec des problèmes d'accès à l'eau et une violence moins organisée qu'en métropole mais bien présente en raison de l'ennui et du manque d'activités.
La confusion entre zones d'attente et rétention administrative y règne.
Sur le territoire hexagonal, les zones d'attente sont une notion juridique parfois sans existence physique concrète (chambres d'hôtels).
La non-admission signifie que fictivement, les personnes en zone d'attente ne sont pas considérées comme étant en France.
Le réacheminement vers le pays d'origine n'est pas autorisé pour les enfants.
L'accès aux droits est problématique, notamment l'accès aux interprètes pour les personnes non francophones.
Des situations absurdes sont relevées, comme des mineurs non contestés recevant des Obligations de Quitter le Territoire Français (OQTF).
La question des nourrissons en zone d'attente est également soulevée.
Un protocole départemental à Menton concernant l'accueil des mineurs non accompagnés a fait l'objet de critiques de la Défenseure des Droits et pourrait conduire à un contentieux.
Le recours à l'incarcération dans le champ pénal est parfois utilisé par des magistrats comme une mesure de protection pour les mineurs non accompagnés, notamment victimes de trafic, par manque d'alternatives adéquates.
Cela a pu entraîner une saturation des quartiers mineurs.
Une circulaire ministérielle de 2023 est mentionnée, rappelant l'interdiction de placer en CRA ou LRA les familles accompagnées de mineurs (sauf à Mayotte) et incitant à transformer les anciennes places familles en places adultes.
Elle rappelle également la nécessité d'exécuter les mesures d'éloignement et d'envisager l'assignation à résidence, tout en soulignant la compatibilité des obligations avec la vie privée et familiale (scolarisation des enfants).
La possibilité d'éloignement de la famille lors d'une visite domiciliaire sur autorisation du juge est également évoquée, suscitant une vigilance particulière.
La question des rattachements fictifs de mineurs à des adultes pour justifier leur éloignement est condamnée par la CEDH.
Des modifications de dates de naissance pour transformer des mineurs en majeurs sont également signalées, notamment en zone d'attente en métropole.
3. La Protection de l'Enfance et la Dimension Sémantique
Un éducateur de la PJJ souligne la dimension sémantique préoccupante dans le débat public actuel, où la notion de protection des enfants en CRA ou en prison tend à disparaître au profit d'un discours sur les "enfants dangereux", notamment en lien avec les trafics de drogue.
La situation à Mayotte est perçue comme dérogeant à un certain nombre de droits fondamentaux, posant la question de l'égalité des droits sur le territoire de la République.
L'évolution des pratiques d'éloignement, passant de l'expulsion des parents laissant les enfants seuls à l'éloignement de toute la famille, est également source d'inquiétude au regard des besoins fondamentaux de l'enfant (liens avec ses parents).
4. Soins Psychiatriques des Mineurs : Consentement, Isolement et Contention La question des soins sans consentement chez les mineurs est abordée, soulignant une "idiotie juridique" puisque, par définition, les soins (y compris l'hospitalisation) sont décidés par les parents ou les détenteurs de l'autorité parentale, sur indication médicale.
La seule exception est la décision du représentant de l'État (SDRE). Le consentement du mineur n'est pas requis stricto sensu pour l'hospitalisation.
Cependant, la dimension clinique et humaine reste essentielle, et l'adhésion du mineur et de ses parents aux soins est un enjeu important, tout comme la préparation de la sortie et le maintien de l'adhésion.
Le pédopsychiatre intervenant souligne que, bien que le consentement juridique soit parental, la question de la prise en compte de l'opinion de l'enfant et de l'adolescent dans les décisions de soins est fondamentale.
L'isolement et la contention sont des pratiques utilisées, mais dans des contextes spécifiques et pas toujours en urgence, notamment pour des troubles importants du comportement ou des troubles du spectre autistique.
La DGOS travaille à une réforme des autorisations d'activités en psychiatrie, entrée en vigueur en juin 2023, visant à homogénéiser la qualité de la prise en charge, notamment en pédopsychiatrie.
Désormais, un établissement souhaitant faire de la pédopsychiatrie devra être autorisé spécifiquement, de même que pour les soins sans consentement.
L'offre de soins devra comprendre l'ambulatoire, l'hospitalisation partielle et à temps complet. La prise en charge en pédopsychiatrie s'étend désormais jusqu'à 18 ans.
La décision médicale d'isolement ou de contention doit être une mesure de dernier recours, non une sanction ou une facilitation pour les soignants, et ne peut concerner que les patients en soins sans consentement.
Un contrôle du juge est prévu, avec une durée maximale et des réévaluations médicales régulières.
Cependant, des situations persistent où des mineurs en soins libres font l'objet de mesures d'isolement ou de contention, soulevant un flou jurisprudentiel quant à la compétence du juge dans ces cas.
Le ministère de la Santé reste convaincu que ces décisions sont justifiées médicalement. Un travail est nécessaire avec le ministère de la Justice, le CGLPL et les professionnels pour clarifier et améliorer cette situation.
La question du statut du mineur hospitalisé en psychiatrie à la demande de ses parents mérite d'être réexaminée.
5. Le Contexte de la Psychiatrie Infantile et les Défis La pédopsychiatrie en France est confrontée à une crise démographique majeure et à un modèle psychiatrique qui peine à s'aligner sur les directives internationales prônant la désinstitutionnalisation.
La diversité doctrinale complexifie la compréhension et l'application du droit.
La situation est encore plus critique en pédopsychiatrie, avec des départements entiers sans service d'hospitalisation à temps complet, entraînant une hospitalisation massive en état de crise par manque de prévention.
Le statut juridique des mineurs en crise diffère de celui des adultes.
Dès lors qu'il y a une décision d'autorité parentale (ou une ordonnance de placement provisoire), le mineur est considéré comme étant en soins libres, même en cas d'hospitalisation.
Cette fiction juridique signifie qu'il ne bénéficie pas des mêmes droits et protections que les patients en soins sans consentement (droits de la défense, contrôle du JLD).
L'isolement et la contention ne sont pas autorisés en soins libres. Cependant, le CGLPL constate que cette règle n'est pas toujours respectée, avec un flou jurisprudentiel persistant et des juges parfois réticents à se déclarer compétents ou à lever les mesures illégales.
Le CGLPL, bien que reconnaissant le manque de base légale de ces pratiques, peine à formuler des recommandations concrètes et hésite à recourir à l'article 40 du Code de procédure pénale (signalement d'un acte de séquestration).
Le rôle des avocats est crucial pour la progression du droit de la psychiatrie. Il est nécessaire de continuer à saisir les tribunaux, y compris le juge administratif sur la question des conditions indignes d'hospitalisation, en s'inspirant des avancées obtenues pour les conditions de détention.
Un JLD spécialisé pourrait être une piste à explorer, bien que la tendance actuelle soit à la déspécialisation.
La prise en compte de l'opinion de l'enfant dans les décisions de soins est un principe fondamental (article 12 de la Convention des droits de l'enfant), qui doit être mieux intégré dans les procédures, y compris par le JLD.
Le rôle de l'assistance éducative et de l'administrateur ad hoc peut être clé pour garantir la protection des droits de l'enfant.
6. L'Action du Contrôleur Général des Lieux de Privation de Liberté (CGLPL)
Le CGLPL visite régulièrement les quartiers mineurs (QM) et les établissements pénitentiaires pour mineurs (EPM), parfois plusieurs fois. Il reçoit très peu de saisines directes de la part des mineurs incarcérés.
Les contrôleurs auditionnent les mineurs seuls en cellule ou en salle d'audience, inspectent les conditions matérielles de détention et discutent des conditions de vie. Ils constatent souvent un manque d'accès à des activités adaptées et un ennui important.
La violence est présente mais moins organisée qu'en milieu adulte. L'offre de formation et d'enseignement est essentielle mais doit être adaptée.
La question des transferts vers des établissements pour majeurs à la majorité est un point de vigilance.
Le CGLPL dispose d'une ligne téléphonique confidentielle pour les détenus. Il publie des rapports et fait des recommandations pour améliorer les conditions de détention et le respect des droits.
7. Le Rôle du Bâtonnier et l'Opération "Diego"
Depuis 2021, l'article 719 du Code de procédure pénale confère au Bâtonnier un droit de visite dans les lieux de privation de liberté. Un guide pratique a été élaboré pour faciliter l'exercice de ce droit.
L'opération "Diego", menée par la Conférence des Bâtonniers, vise à rendre effectif ce droit de visite et à vérifier le respect des droits fondamentaux des mineurs en détention (éducation, santé, dignité, respect).
Des affiches informant les mineurs de la possibilité de consultations gratuites avec des avocats sont installées dans les lieux de parloir.
De nombreux barreaux se sont mobilisés et ont intégré cette prérogative. Cependant, des difficultés persistent, notamment en ce qui concerne l'accès aux établissements pénitentiaires (circulaires limitant l'accompagnement du Bâtonnier) et aux Centres Éducatifs Fermés (CEF), où l'accès peut être plus complexe.
Les visites permettent de constater des améliorations concrètes, comme des travaux de rénovation d'urgence. Le Bâtonnier peut également saisir les autorités compétentes en cas de manquements constatés.
8. La Situation des Mineurs Incarcérés : Perspectives de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ)
La PJJ a une mission conjointe avec l'administration pénitentiaire pour accompagner les mineurs détenus et organiser l'individualisation de leur parcours.
L'intervention éducative est assurée soit par des services éducatifs en détention (EPM, gros QM) soit par les services de milieu ouvert (autres établissements).
Les services de la PJJ sont chargés de construire et de proposer au magistrat un projet de sortie individualisé.
Un travail est mené avec les familles pour maintenir le lien et les impliquer dans le projet de sortie.
Des initiatives concrètes sont développées en détention (cafés des parents, goûters préparés par les mineurs, brochures d'information, réunions de remise de bulletins).
La PJJ favorise l'accès aux droits des mineurs détenus et l'information aux familles, notamment en participant à la grande consultation du Défenseur des Droits et en élaborant un guide d'accès aux droits adapté aux jeunes.
Le travail sur le rapport à l'altérité et la citoyenneté est également important.
L'accès à l'enseignement et à la formation est une obligation (Code de l'éducation).
Des personnels de l'Éducation Nationale sont présents en détention, mais les spécificités de ce public nécessitent des adaptations.
Des certifications peuvent être obtenues en détention. Des projets d'orientation sont mis en place.
9. Peut-on Rendre Utile la Prison pour les Enfants ? Débats et Perspectives
La question centrale est de savoir si la prison peut être utile pour les enfants.
L'avocate Amélie Mourino exprime un doute profond, notamment en ce qui concerne la détention provisoire, qui ne semble utile qu'en termes de prévention de la réitération immédiate, sans prendre en compte le sens pour le mineur. Les délais courts de la détention provisoire ne permettent pas un travail significatif avec le jeune.
Concernant la prison comme peine, elle rejoint la notion de désistance, un processus long et complexe, marqué par des rechutes et des ambivalences, qui dépend de nombreux facteurs environnementaux et de la création de nouveaux liens sociaux pro-sociaux.
La prison a tendance à isoler et à couper des alliés potentiels. Le temps de la détention est rarement celui de la désistance.
Les mécanismes d'aménagement de peine, souvent automatiques et rapides, peuvent perdre de leur sens. Rares sont les mineurs pour lesquels la prison a été un coup d'arrêt définitif à la délinquance ; ceux-là auraient probablement pu être aidés par la seule rencontre avec la justice des mineurs.
Les conditions d'incarcération des mineurs sont également un sujet préoccupant.
La juge pour enfants Aurélie Champion aborde la question de l'utilité de la détention à travers la notion de parcours du mineur.
L'utilité ne se mesure pas à l'instant de la détention mais sur un temps plus long, si on parvient à lui donner du sens et à partager ce sens avec le mineur.
La pensée symbolique de la prison comme menace peut avoir un impact pour certains mineurs, mais pas pour les plus fragiles.
Il est essentiel de connaître le parcours du mineur et les facteurs de vulnérabilité et de protection pour prendre des décisions cohérentes, notamment celle du placement en détention, et éviter qu'elle n'arrive au "mauvais moment".
L'audience unique, dans le cadre du CJPM, confie la décision du placement en détention provisoire à des magistrats qui ne connaissent pas le mineur, marquant une rupture potentielle dans son parcours. Des aménagements existent pour un second examen par le juge des enfants.
La détention provisoire sert souvent à préparer un projet de sortie, parfois sans réelle participation du mineur.
La question du post-sentenciel, avec l'application automatique des aménagements de peine, pose la question du sens de la détention si le suivi n'est pas effectif.
La PJJ souligne que, malgré la contrainte de la détention, un travail de fond est mené pour donner du sens à cette période, en se fondant sur le droit commun et en tendant vers le respect de l'obligation de scolarité et de formation.
L'individualisation du parcours, le maintien du lien familial et la préparation de la sortie sont des axes essentiels. Des initiatives concrètes sont développées en détention pour soutenir ces objectifs.
Un débat émerge concernant l'efficacité des dispositifs de "sentinelles" (jeunes pairs aidant) en détention, soulignant la nécessité d'une approche collective et de la sensibilisation de l'ensemble de la communauté éducative.
Face au discours ambiant favorisant la répression et l'incarcération des mineurs, il est rappelé l'importance de considérer le parcours de fragilité de ces jeunes et le rôle essentiel de la justice restaurative, encore trop peu développée pour les mineurs en France.
Le soutien du Conseil National des Barreaux à la PJJ, face aux contraintes budgétaires, souligne l'importance des moyens dédiés à la prise en charge éducative.
En conclusion, la question de l'utilité de la prison pour les enfants reste ouverte et complexe.
Si la nécessité de la contrainte peut être admise dans certains cas, un consensus semble émerger sur l'importance de privilégier des approches éducatives individualisées, de maintenir le lien familial, de préparer activement la sortie et de favoriser l'accès aux droits et à la formation, afin de donner un sens à cette période et de favoriser la désistance à long terme.
Les conditions d'enfermement et le respect des droits fondamentaux des mineurs doivent être une priorité constante.
Briefing Document : Justice Pénale, Justice Restaurative et leurs Applications Diverses
Ce document de briefing synthétise les principaux thèmes et idées issus des sources fournies, explorant la justice restaurative dans le contexte de la justice pénale, ses modalités de mise en œuvre, ses bénéfices potentiels et les défis rencontrés dans son application, notamment dans des cas d'infractions graves et en matière environnementale.
Thèmes Principaux et Idées Clés
1. Définition et Champ d'Application de la Justice Restaurative :
La justice restaurative est présentée comme une réflexion alternative à la justice pénale traditionnelle, cherchant à impliquer les auteurs et les victimes d'infractions dans un processus de réparation et de dialogue.
Bien que la loi française n'exclue aucune infraction du champ de la justice restaurative, des limitations peuvent exister dans la pratique au niveau local en raison de considérations de moyens, de disponibilité des intervenants, de politiques locales et de la nature de certaines infractions (par exemple, les violences conjugales font souvent débat).
"même si la loi ne n'interdit pas enfin n'exclut aucune infraction du champ de la justice restaurative certains acteurs locaux qui vont considérer que elle n'est pas adapté pour tel ou tel tel ou telle nature d'infraction euh notamment les violences conjugal ça peut faire souvent débat"
La participation des auteurs et des victimes doit être pleinement consentie et ils ont la possibilité de se retirer du dispositif à tout moment.
La reconnaissance des faits par l'auteur est une condition nécessaire, non pas dans les moindres détails, mais dans leur principe et leurs éléments principaux, y compris l'élément intentionnel.
"c'est un dispositif qui implique nécessairement la reconnaissance des faits par son auteur alors la loi et le le code de procédure pénale on trouve un peu partout cette cette référence à la reconnaissance des faits"
2. Autonomie et Complémentarité avec la Justice Pénale :
La justice restaurative est autonome par rapport à la procédure pénale et peut être mise en œuvre à n'importe quel stade de la procédure (avant, pendant, après) voire même en l'absence de procédure (infractions prescrites, classement sans suite).
En théorie, la participation à une mesure de justice restaurative n'a pas d'influence directe sur la procédure pénale, l'exécution de la peine ou l'indemnisation de la victime. Une décision judiciaire ne peut être motivée sur cette seule base.
Cependant, une incidence psychologique sur les décisions des magistrats n'est pas totalement exclue.
"on évoque régulièrement l'absence d'influence sur la procédure judiciaire en ce que effectivement la justice restaurative n'aura aucune conséquence sur la procédure pénale sur l'exécution de la peine"
3. Acteurs et Mise en Œuvre de la Justice Restaurative :
La mise en œuvre de la justice restaurative repose sur un partenariat entre divers acteurs : les services de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ), les Services Pénitentiaires d'Insertion et de Probation (SPIP), les associations d'aide aux victimes, la juridiction (principalement en tant que prescripteur), le barreau (de plus en plus impliqué).
Au niveau local, ce partenariat se formalise souvent par des conventions et des réunions régulières (groupes projets) pour coordonner les mesures.
Au niveau national, le Ministère de la Justice joue un rôle central à travers le Comité National de la Justice Restaurative, instance interdirectionnelle chargée du développement de la justice restaurative. Le ministère finance également la formation des acteurs et soutient les associations spécialisées (comme la FGR).
4. Défis et Freins au Développement de la Justice Restaurative :
Manque de visibilité et caractère encore confidentiel : Malgré un cadre légal favorable, le nombre de mesures de justice restaurative reste très faible par rapport au volume des condamnations pénales.
En 2023, on comptait 302 mesures pour plus de 500 000 condamnations délictuelles et 2400 condamnations criminelles.
Comment rendre la justice restaurative plus visible et accessible aux bénéficiaires potentiels reste une question cruciale.
Manque de moyens (notamment budgétaires) : Le budget alloué à la justice restaurative est jugé largement insuffisant pour permettre un développement à grande échelle.
Le coût est estimé à environ 1 200 000 € en France, une fraction infime du budget de la justice.
Le nombre de professionnels formés et certifiés (environ 1000 animateurs) est également insuffisant pour répondre à une demande potentielle beaucoup plus importante.
Le financement par l'auteur à travers la "contribution citoyenne" est principalement destiné à l'aide aux victimes et non directement au financement des mesures de justice restaurative pour cet auteur.
Résistances et manque d'implication de certains acteurs : Les autorités judiciaires ne sont pas toujours motrices dans la prescription de mesures de justice restaurative, ce qui peut s'expliquer par la nature complémentaire du dispositif par rapport à leur office traditionnel.
Difficultés opérationnelles : Des problèmes logistiques, comme le manque d'information sur les personnes formées dans différents établissements pénitentiaires, peuvent entraver la continuité des mesures.
Craintes spécifiques liées à certaines infractions : En matière de terrorisme, par exemple, des freins importants peuvent exister au niveau de la magistrature, des avocats et de l'administration pénitentiaire.
5. Bénéfices et Potentiel de la Justice Restaurative :
La justice restaurative est perçue comme un outil puissant de réparation pour les victimes, favorisant l'apaisement, la compréhension et potentiellement le pardon. Le témoignage de Nathalie illustre profondément ce potentiel de guérison et de réappropriation de son histoire.
Pour les auteurs, elle peut favoriser la prise de conscience des conséquences de leurs actes, la reconnaissance de leur responsabilité et leur réinsertion sociale.
Sur le plan économique et social, des études suggèrent que la justice restaurative pourrait générer des économies significatives en termes de coûts de justice pénale et de réduction de la récidive. Le rapport coût-bénéfice est estimé à 1 € investi pour 8 € économisés.
Elle permet de restaurer le lien social et de reconstruire un rapport à l'État et à la justice parfois fragilisé.
6. Application à des Contextes Spécifiques : Terrorisme et Environnement :
Terrorisme : Bien que représentant une infime partie des mesures de justice restaurative, l'expérience montre que l'approche est applicable aux infractions à caractère terroriste, sans limitation légale.
L'accent est mis sur la reconnaissance de responsabilité de l'auteur, l'accompagnement individualisé et sécurisé, et la prise en compte de toutes les personnes touchées (y compris la famille des auteurs).
Les craintes liées aux justifications idéologiques ou à l'absence de remords existent, mais sont similaires à celles rencontrées dans d'autres types d'infractions.
Les expériences partagées soulignent le potentiel de dialogue et de prise de conscience, même dans des contextes d'extrême violence.
Environnement : La justice restaurative est envisagée comme une réponse possible aux infractions environnementales, axée sur la réparation des préjudices (souvent envers la nature, mais avec des conséquences pour les humains).
L'intégration de la justice restaurative dans le cadre institutionnel existant (pôles régionaux environnement, magistrats référents) est possible, mais nécessite une mobilisation des associations environnementales et une meilleure reconnaissance de leur rôle.
Des défis persistent, notamment en termes de reconnaissance de culpabilité, d'efficacité de la justice environnementale et de la place des victimes (souvent les associations de protection de l'environnement).
L'exemple de la justice transitionnelle en Colombie, reconnaissant la nature comme victime, offre des perspectives intéressantes, bien que difficilement transposables en l'état. Conclusion :
La justice restaurative représente une approche prometteuse et potentiellement transformatrice de la justice, complémentaire à la justice pénale traditionnelle.
Bien qu'elle soit applicable à un large éventail d'infractions, y compris les plus graves, son développement se heurte à des obstacles significatifs, principalement liés au manque de moyens et à des résistances culturelles ou institutionnelles.
Les expériences menées, notamment dans le domaine du terrorisme, soulignent son potentiel de réparation et de dialogue.
L'intégration de la justice restaurative dans des domaines spécifiques comme l'environnement offre également des perspectives intéressantes, à condition de surmonter les défis propres à ces contextes.
Un engagement politique et des moyens accrus sont nécessaires pour que la justice restaurative puisse pleinement déployer son potentiel et devenir une composante essentielle du paysage judiciaire français.
Briefing Document : "Parentalité : le coût des 'bons conseils'"
Source : Excerpts du podcast "Parentalité : le coût des "bons conseils" : épisode 4⧸8 du podcast Quand l'éducation devient un marché | Radio France [8450424].mp3"
Date de diffusion : 2024
Intervenants principaux :
Michel Vanerbrook : Universitaire, professeur en pédagogie de la famille à l'université de Gand (Belgique) et auteur de "Être parent dans notre monde néolibéral".
Béatrice Bayot : Directrice générale de la FNEPE (Fédération nationale des écoles des parents et éducateurs).
Thèmes principaux :
La surcharge de "bons conseils" et son paradoxe : Malgré l'abondance de recommandations adressées aux parents, ceux-ci se sentent de plus en plus stressés, épuisés et isolés.
La question centrale soulevée est de savoir si ce soutien à la parentalité aide réellement à surmonter les problèmes éducatifs ou s'il ne contribue pas à une individualisation et une responsabilisation excessive des parents.
Citation : "Comment se fait-il que malgré l'accumulation de conseils à leur attention, les parents semblent toujours plus stressés, épuisés, isolés ?"
(Introduction)
La nature changeante des "bons conseils" à travers l'histoire :
Les conseils éducatifs ne sont pas nouveaux et évoluent en fonction du contexte historique, économique et politique.
Exemples : Période de l'entre-deux-guerres axée sur l'eugénisme et la discipline, après la Seconde Guerre mondiale avec le retour de l'importance de l'amour (contexte des théories de Bowlby sur l'attachement et le besoin de réintégrer les femmes au foyer).
Cette historicisation relativise la "vérité" des conseils actuels.
Citation : "si on veut comprendre les changements, il faut regarder au-delà de l'éducation, il faut regarder le contexte historique, économique, politique." (Michel Vanerbrook)
Le marché du conseil parental et ses enjeux politiques : Le conseil parental représente un marché de 20 millions d'euros en France (source GFK).
Il est devenu un enjeu des politiques publiques, avec notamment la mise en place de la commission ADOC en décembre 2023.
Cette commercialisation soulève la question de savoir si les conseils diffusent des normes implicites.
La décontextualisation et la normativité des conseils : Les conseils sont souvent décontextualisés, ignorant les réalités diverses des familles (milieu social, conditions de vie, etc.). Ils tendent à définir une norme du "bon parent" et du "bon enfant", basées sur des compétences et des "faire" plutôt que sur l'amour et le lien.
Citation : "Le problème avec les conseils aux parents, c'est qu'ils sont très très très très souvent décontextualisés qu'on pense que ce qui est bien pour chaque enfant, pour chaque parent..." (Béatrice Bayot citant Michel Vanerbrook)
La responsabilisation individuelle excessive des parents :
La société a tendance à rendre les parents individuellement responsables des problèmes de leurs enfants et, par extension, des problèmes sociaux.
Exemple cité : Réaction du Président de la République suite aux émeutes de juillet (nécessité d'un retour de l'autorité, d'abord dans la famille, et responsabilisation des parents).
Ce phénomène n'est pas uniquement français et s'observe dans d'autres pays occidentaux (Angleterre, Belgique).
Citation : "Tous les problèmes de la société, on on montre le parent du doigt et c'est le parent qui est rendu responsable." (Michel Vanerbrook)
L'évolution du concept de parentalité :
Le terme "parentalité" est relativement nouveau (apparition il y a environ 50 ans) et est lié à l'idée que le bébé a une conscience et que l'action du parent a un impact sur son développement.
On est passé d'une focalisation sur l'amour à une insistance sur la compétence et la responsabilité individuelle des parents.
La distinction entre conseil et accompagnement :
La FNEPE privilégie l'approche de l'accompagnement plutôt que du conseil, visant à aider les parents à trouver leurs propres solutions plutôt que de leur imposer une vérité.
L'importance de l'échange entre parents (pair-aidance) tend à diminuer au profit du conseil individuel. L'impact de la "scientification" du développement de l'enfant (neurosciences) :
La vulgarisation des neurosciences a parfois conduit à un amalgame entre périodes sensibles et périodes critiques du développement, créant une pression anxiogène sur les parents ("tout se joue dans les 1000 premiers jours").
Cette approche peut déresponsabiliser les parents en les rendant dépendants d' "experts" pour interpréter le développement de leur enfant.
Dans certains cas extrêmes (Royaume-Uni), cela a mené à des lois permettant le retrait de l'autorité parentale sur la base d'arguments neuroscientifiques.
Citation : "ce que nous fait passer ce message de des neurosciences avec le discours sur les 1000 premiers jours, c'est comme si tout se jouait dans ces 1000 premiers jours... et que si on fait pas tout ce qui nous disent les conseils en tant que parents, c'est foutu." (Michel Vanerbrook)
Le débat autour de l'éducation positive vs. approches plus directives :
Ce débat passionne mais tend à proposer des solutions standardisées ignorant l'individualité de chaque enfant et de chaque famille.
L'important n'est pas de choisir une "bonne" méthode unique, mais de reconnaître la capacité des parents à faire preuve de bon sens et à connaître leurs enfants.
La marchandisation de la petite enfance : Le développement rapide des crèches privées à but lucratif transforme les parents en consommateurs et la crèche en produit commercial.
Le bénéfice pour les actionnaires peut se faire au détriment de la qualité de l'accueil et de l'investissement public dans ce secteur.
Citation : "Pour le parent, ça le met dans une position de client, de consommateur comme si la crèche était un pot de yaourt." (Michel Vanerbrook)
Le rôle de l'école et les attentes envers les parents : L'école a souvent des attentes claires envers les parents, mais écoute peu leurs besoins et leurs attentes en retour, menant à un manque de réciprocité.
La participation parentale est encouragée, mais sa forme et sa signification sont souvent définies unilatéralement par l'école.
Des initiatives comme celle de Jérémy Fontagneux (projet Réconciliation) montrent l'importance de créer une alliance entre parents et professeurs pour surmonter les difficultés et renforcer la légitimité des parents.
Le sentiment d'illégitimité de certains parents face aux attentes de l'école (notamment concernant l'orientation) est souligné.
La "démission" parentale est souvent un manque de moyens ou un sentiment de solitude face à la complexité des informations à traiter.
Mixité sociale et responsabilité parentale : La question du séparatisme scolaire en France tend parfois à responsabiliser les parents qui éviteraient l'école publique.
La question fondamentale de l'objectif de l'éducation publique (uniquement la performance ou aussi le vivre ensemble, la solidarité) est souvent occultée.
La perte de vue du sens profond de l'éducation : La société pousse vers une éducation de la performance au détriment d'autres valeurs essentielles.
L'accompagnement des enfants dans l'accueil de la diversité et la création de solidarité est parfois négligé. Idées et faits importants :
Le marché du conseil parental en France s'élève à 20 millions d'euros.
Le terme "parentalité" est apparu il y a environ 50 ans. La vulgarisation des neurosciences peut générer une anxiété excessive chez les parents.
La France, autrefois considérée comme résistante à la privatisation de la petite enfance, a connu une augmentation significative des crèches privées à but lucratif.
La solitude des parents et des enseignants face aux défis éducatifs est un problème majeur.
Questions soulevées :
Le soutien à la parentalité contribue-t-il réellement au bien-être des familles ou participe-t-il à une pression normative et individualisante ?
Comment concilier la diffusion de conseils utiles (ex: sommeil du nourrisson) avec le respect de la diversité des situations familiales et des choix personnels ?
Où se situe la limite entre la responsabilité individuelle des parents et la responsabilité collective de la société dans l'éducation des enfants ?
Quel est le rôle de l'État dans le soutien à la parentalité : régulateur, prestataire de services, ou simple diffuseur de normes ?
Comment repenser le dialogue entre l'école et les parents pour une meilleure compréhension mutuelle et une participation plus significative ?
Quel sens profond voulons-nous donner à l'éducation de nos enfants au-delà de la performance scolaire et de la préparation à la compétition économique ?
Ce briefing met en lumière la complexité de la parentalité contemporaine, tiraillée entre une injonction à la performance et à la responsabilité individuelle, un marché florissant de "bons conseils" parfois décontextualisés, et un besoin fondamental de soutien et de solidarité collective.
Note de Briefing : "Comment faire école à celles et ceux qui n'y sont pas ?" - Présentation d'Antoine Gentil Date : 24 mai 2024 (basé sur la mention de la date de sortie de l'essai)
Source : Transcription d'une conférence de Christine Boutevin et Antoine Gentil à la faculté d'éducation, introduisant la problématique de la rescolarisation des jeunes décrocheurs et présentant le dispositif "Starter" et l'ouvrage "Classe réparatoire : un chemin pour se réconcilier avec l'école".
Public Cible : Acteurs et futurs acteurs de l'éducation, professionnels intéressés par la problématique du décrochage scolaire et les approches alternatives.
Thèmes Principaux :
La question centrale : Comment faire école à celles et ceux qui n'y sont plus ? Cette question est le fil conducteur de la conférence et interroge les pratiques éducatives traditionnelles face aux jeunes en rupture avec le système scolaire.
Nécessité de se décaler d'une "école de la performance" vers une "école de la reconnaissance des individualités" et du respect des droits de l'enfant. Antoine Gentil souligne la pression de la performance et propose une approche centrée sur la reconnaissance des singularités et le respect de la Convention Internationale des Droits de l'Enfant.
Il pose la question : "comment se décaler d'une d'une école de la performance qui envahit les discours de façon relativement obsessionnelle [...] pour penser une école de la reconnaissance des individualités ?"
"Comment inscrire la scolarité dans un système de prévention intégré aux institutions territorialisées multipartenariales ?"
La conférence met en lumière les spécificités des enfants victimes d'abandon, de violence, d'errance, etc., et la nécessité d'adapter les propositions scolaires à leurs besoins.
"Comment proposer une scolarité qui va tenir compte des vulnérabilités psychosociales en considérant tout particulièrement les enfants relevants de la protection de l'enfance ?"
Présentation du dispositif "Starter" comme une "classe réparatoire" expérimentale à Grenoble.
Antoine Gentil, enseignant spécialisé, décrit le projet Starter qui accueille des adolescents de 14-15 ans pour un parcours de rescolarisation et d'orientation d'une année. Le dispositif se caractérise par :
L'engagement professionnel et associatif d'Antoine Gentil.
Son rôle de coordonnateur de Starter et de délégué général de l'association "Par le Verbe Parer" illustre un engagement double pour l'innovation et la prévention.
L'association "Parer" est présentée comme "un laboratoire d'idées entre professionnels qui va modéliser des actions en prévention par la mise en œuvre d'alliance éducative ou on pourrait dire aussi de tissage de de maillages territoriaux autour des situations d'enfants et d'adolescents éprouvés."
Principes philosophiques sous-tendant l'approche :Penser l'expérience depuis l'expérience pour l'expérience.
Considérer l'enfant comme un individu capacitaire et vulnérable, et non comme un simple élève ou usager.
Adopter une approche écosystémique et anthropologique de l'action éducative.
Reconnaître l'acte éducatif comme un "art de l'immanence" se jouant dans l'instant présent.
Souligner l'importance de la part sensible de l'acte éducatif.
Affirmer l'indissociabilité des enjeux d'orientation et d'individuation, d'agentivité et d'émancipation.
"Les enjeux d'orientation sont indissociables des enjeux d'individuation ça veut dire se construire en tant qu'individu [...] rendre indissociable l'orientation de l'agentivité le fait d'être acteur de sa propre vie et d'émancipation le fait de pouvoir se sortir des déterminismes".
Plaider pour une logique d'"essage" plutôt que de "duplication" des projets expérimentaux, en tenant compte des spécificités territoriales.
Réflexion sur le décrochage scolaire : Distinguer les définitions statistiques et sociologiques, et identifier trois pôles de facteurs en jeu : difficultés d'apprentissage, angoisse envahissante, et vulnérabilités psychosociales.
L'accent est mis sur la sur-représentation des enfants de la protection de l'enfance dans les chiffres du décrochage scolaire.
"Les enfants de la protection de l'enfance sont massivement concernés par le décrochage scolaire [...] 13 % des enfants pris en charge par l'aide sociale à l'enfance valident le diplôme national du brevet."
Fonctionnement du dispositif Starter :
Éléments clés de l'approche éducative à Starter :Reconnaissance des vulnérabilités psychosociales : Être attentif aux signaux de mal-être, placer les termes "rencontrer" et "reconnaître" au centre du métier, pratiquer la "clinique éducative" (analyse de l'expérience subjective de la rencontre).
Principe fondamental : "Tu es digne d'intérêt, tu es irremplaçable." * Alliances éducatives : Travail en réseau avec les familles et les professionnels (éducateurs PJJ, assistants sociaux, équipes de soin, etc.), basé sur l'identification, la reconnaissance, l'information, le partage d'analyses, la définition d'objets de dialogue et de projets communs, et la mise de sens sur l'intervention de chaque partenaire. * Approches pédagogiques : Privilégier les pédagogies de l'explicite (compréhension des stratégies d'apprentissage, réflexivité sur les peurs liées à l'apprentissage, questionnement de la normativité) et l'expression de soi, notamment à travers l'atelier d'écriture quotidien. * Accompagnement à l'orientation : Viser l'"s'orienter" plutôt que l'"orienter", aider à la compréhension des logiques du système, autoriser le rêve, proposer des stages comme expériences initiatiques encadrées, et articuler l'orientation avec la médiation culturelle et les projets à vocation citoyenne.
Points Saillants et Citations Clés :
Prolongements et Perspectives :
En conclusion, la conférence d'Antoine Gentil met en lumière une approche éducative profondément humaine et systémique pour répondre à la complexité du décrochage scolaire, en particulier chez les jeunes les plus vulnérables.
Le dispositif Starter, ancré dans des principes philosophiques forts et une pratique de la relation éducative attentive, offre un modèle inspirant pour repenser l'école et sa capacité à "faire école à celles et ceux qui n'y sont plus."
L'insistance sur le travail en alliance et la nécessité de considérer l'enfant dans sa globalité constituent des pistes essentielles pour les acteurs de l'éducation souhaitant agir face à cette problématique cruciale.
Glossaire des termes clés
Der neue Planetary Health Check des Potsdam Instituts für Klimafolgenforschung ergibt, dass durch die Versauerung der Ozeane möglicherweise gerade die siebte von 9 planetaren Grenzen durchbrochen wird und die Biosphäre auch hier in eine Hochrisikozone eintritt. Bei allen anderen mit Ausnahme des Ozonschwunds haben sich die Bedingungen verschlechtert. Die CO2- Emissionen treiben die Versauerung an, die wiederum die Fähigkeit der Ozeane mindert, als CO2-Senke zu wirken. https://www.theguardian.com/environment/2024/sep/23/earth-breach-planetary-boundaries-health-check-oceans
Website zum Planetary Health Check: https://www.planetaryhealthcheck.org/
Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:25:06][^2^][2]:
Cette vidéo présente comment Anne-Marie enseigne les soft skills à ses élèves au CFA de La Roche-sur-Yon. Elle explique l'importance des compétences comportementales, relationnelles et cognitives dans le monde professionnel et comment elle les intègre dans son enseignement.
Points forts : + [00:00:00][^3^][3] Introduction aux soft skills * 83 % des employeurs les considèrent essentiels * Anne-Marie enseigne au CFA depuis plus de 30 ans * Importance des compétences comportementales et relationnelles + [00:01:59][^4^][4] Enseignement des soft skills * Compétences non étudiées en classe ou en entreprise * Importance de la ponctualité et de la politesse * Adaptation au monde professionnel et au CFA + [00:05:08][^5^][5] Évaluation des soft skills * Utilisation d'un tableau pour l'auto-évaluation * Trois domaines : cognitif, relationnel, comportemental * Importance de l'autonomie et de l'initiative + [00:07:00][^6^][6] Méthodes d'enseignement * Classe flexible et travail en autonomie * Importance de la coopération et de l'entraide * Encouragement à la réflexion et à la créativité + [00:11:00][^7^][7] Suivi et progression des élèves * Auto-évaluation et évaluation par l'enseignant * Importance de la motivation et de la ponctualité * Récompense des élèves pour leur progression et leur auto-évaluation précise
Résumé de la vidéo [00:25:08][^1^][1] - [00:25:51][^2^][2]:
Cette vidéo présente une discussion avec Anne-Marie sur l'enseignement des compétences interpersonnelles à ses élèves en CFA. Elle partage ses méthodes et l'impact de ces compétences sur les étudiants.
Points forts : + [00:25:08][^3^][3] Importance de la répétition * Répéter jusqu'à 10 fois * Satisfaction après plusieurs essais * Encouragement à persévérer + [00:25:18][^4^][4] Remerciements à Anne-Marie * Accueil chaleureux * Interaction avec les élèves * Contribution à l'éducation + [00:25:31][^5^][5] Crédits de la production * Podcast animé par Nathalie Drefus * Enregistrement et montage par l'équipe * Ressources supplémentaires sur êtreprof.fr
The 2024 Global Carbon Budget projects fossil carbon dioxide (CO2) emissions of 37.4 billion tonnes, up 0.8% from 2023. Despite the urgent need to cut emissions to slow climate change, the researchers say there is still “no sign” that the world has reached a peak in fossil CO2 emissions. With projected emissions from land-use change (such as deforestation) of 4.2 billion tonnes, total CO2 emissions are projected to be 41.6 billion tonnes in 2024, up from 40.6 billion tonnes last year.
Die weltweiten Kapazitäten zur Stromerzeugung durch Kohleverbrennung stiegen im vergangenen Jahr um 18 Gigawatt. Insgesamt wurden neue Kapazitäten für 44 Gigawatt aufgebaut. Es wurden deutlich mehr neue Kraftwerke in Dienst gestellt als bestehende geschlossen. Dafür ist vor allem die lachse Politik der chinesischen Regierung verantwortlich, die sich nicht an die eigenen Vorgaben hält.
92,5% der im vergangenen Jahr neugeschaffenen Kapazitäten zur Energieproduktion nutzen erneuerbare Quellen. Damit alleine können 585 Gigawatt produziert werden. Das Wachstum bei den Erneuerbaren Energien betrug 15%. Es müsste jährlich bis 2030 mindestens 16,6% betragen, damit sich der Anteil der Erneuerbaren Energien bis 2030 tatsächlich verdreifacht. https://www.reuters.com/business/energy/global-coal-power-capacity-inches-up-2024-data-shows-2025-04-03/?utm_source=cbnewsletter&utm_medium=email&utm_term=2025-04-03&utm_campaign=Daily+Briefing+03+04+2025
Ausführlicher, gut recherchierter und belegter Artikel, der den aktuellen amerikanischen Anspruch auf Grönland in den Zusammenhang des sogenannten Arctic Opening und der extaktivistischen Ausbeutung der Gebiete um die Arktis stellt. Die Schlussfolgerung ist, dass Wirtschaftswachstum, auch Grünes Wachstum, die Souveränität der Inuit und der Sami bedroht. https://bellacaledonia.org.uk/2025/03/14/degrowth-is-key-to-respecting-indigenous-rights-in-the-arctic/
Voici un sommaire du webinaire avec des indications temporelles approximatives basées sur le déroulement de la présentation :
[Début] Présentation de Solidatech (0:00 - 0:05)
[0:05 - 0:16] Introduction à Nüag
[0:16 - 0:25] Module de Configuration et Paramétrage
[0:25 - 0:32] Module Participants
[0:32 - 0:49] Module de Pilotage (avant et pendant l'AG)
[0:49 - 0:50] Fin de la Démo et Offre d'Essai
[0:51 - 1:02] Questions et Réponses - Tarification
[1:02 - 1:05] Questions et Réponses - Utilisation avec d'autres outils de visioconférence
[1:05 - 1:07] Questions et Réponses - Participants allophones
[1:07 - 1:10] Questions et Réponses - Création de collèges sans droit de vote
[1:10 - 1:13] Questions et Réponses - Secret des votes et nombre maximum de participants
[1:13 - 1:18] Questions et Réponses - Suffrages multiples et gestion des pouvoirs
[1:18 - 1:22] Questions et Réponses - Mails de rappel
[1:22 - 1:27] Questions et Réponses - Problèmes de Wi-Fi
[1:27 - 1:30] Questions et Réponses - Tenue des AG 2020 et 2021 le même jour
[1:30 - 1:33] Questions et Réponses - Archivage des résultats
[1:33] Questions et Réponses - Importation des participants par Excel
[1:33 - 1:36] Questions et Réponses - Tarification de l'offre Starter et offre illimitée
[1:36 - Fin] Conclusion et informations de contact
Briefing Doc : Faut-il en finir avec la démocratie participative ?
Introduction
Ce document présente une synthèse des principaux thèmes et idées ressortant de la discussion organisée par l'UNADEL (Union Nationale des Acteurs du Développement Local) autour de la question :
"Faut-il en finir avec la démocratie participative ?".
L'événement a réuni des personnalités aux expériences et points de vue divers, notamment * Nicolas Rio (politiste et co-auteur du livre éponyme), * Laurence Bart (maître de conférences et administratrice à l'UNADEL), et * Claire Touri (présidente du Mouvement Associatif).
La discussion a abordé les constats critiques de la démocratie participative actuelle, les attentes citoyennes révélées par les écoutes territoriales, et le rôle potentiel du mouvement associatif, tout en explorant des pistes pour revitaliser le fonctionnement démocratique.
Thème 1 : Critique de la démocratie participative actuelle
Nicolas Rio, s'appuyant sur son livre, a exposé une critique fondamentale de la manière dont la démocratie participative est souvent déployée aujourd'hui.
Son argument central est qu'elle tend à focaliser les efforts sur l'expression des citoyens, partant du principe que le problème réside dans un manque de voix citoyenne.
Or, selon lui, le problème majeur se situe davantage du côté de la "surdité des institutions" :
"...le problème c'est pas que les citoyens ne s'exprimeraient pas euh mais davantage que les pouvoirs publics dans leur diversité ne sont pas en capacité euh de d'entendre euh ce que les citoyens formulent..."
Rio souligne que la multiplication des dispositifs participatifs (conseils de quartier, conventions citoyennes, consultations en ligne) contraste avec un "constat d'impuissance" remontant du terrain, tant de la part des professionnels que des citoyens impliqués.
Il remet en question la "fausse équivalence entre participation et démocratie", arguant que plus de participation ne signifie pas nécessairement plus de démocratie, et inversement.
Un autre point critique majeur concerne l'égalité démocratique. Rio met en lumière le fait que les dispositifs participatifs ont tendance à attirer les mêmes profils de participants (diplômés, âgés, déjà engagés), renforçant ainsi les inégalités de représentation et laissant de côté les "inaudibles" :
"...globalement c'est euh souvent les mêmes profils qu'on retrouve dans la plupart des dispositifs participatifs euh les variables les plus discriminantes étant le niveau de diplôme et l'âge..."
Il soutient que ces dispositifs peuvent même "décupler ces inégalités de représentation" en donnant davantage la parole à ceux qui l'ont déjà, au détriment de ceux qui sont en retrait de la vie démocratique.
Enfin, Rio questionne la capacité transformatrice réelle de ces dispositifs, les considérant comme dépendants de l'institution initiatrice et soumis à un "biais de confirmation", où seuls les avis conformes aux orientations initiales ont tendance à être retenus.
Il alerte sur le risque que l'engouement pour la démocratie participative masque la "fragilisation de nos contrepouvoirs".
Thème 2 : Attentes citoyennes et la "démocratie du faire"
Laurence Bart a partagé les enseignements tirés des écoutes territoriales menées par l'UNADEL.
Ces écoutes révèlent un "formidable fourmillement d'initiative" et d'engagements citoyens diversifiés et souvent informels, participant parfois à l'attractivité des territoires.
Cependant, elles mettent également en évidence des "effets d'usure" liés aux difficultés rencontrées, un manque de connexion entre les initiatives, et une "difficulté à faire projet commun" avec les institutions.
Bart observe une transformation des modes d'organisation avec une "prime à l'informel" et des engagements à géométrie variable, une "quête de sens" individuelle et collective, une action tournée vers les dimensions de "l'habité" et les droits fondamentaux, une recherche de "reconnexion au territoire" sans enfermement, et une logique d'"expérience d'action pragmatique" qu'elle nomme "démocratie du faire".
Cette "démocratie du faire" est confrontée à trois défis majeurs :
Thème 3 : Rôle et attentes du mouvement associatif
Claire Touri a apporté la perspective du mouvement associatif.
Elle reconnaît les tensions démocratiques actuelles (distance avec les représentants, défiance envers les institutions) tout en soulignant une forte mobilisation citoyenne (20 millions de bénévoles).
Pour elle, la démocratie participative ne doit pas se limiter à de la consultation mais doit mettre les citoyens en situation de "construire".
Elle estime qu'il n'est pas nécessaire de recourir à la démocratie participative "tout le temps et à tous les étages".
L'expérience de la Convention Citoyenne sur la Fin de Vie est éclairante.
Touri souligne que le recours à une telle instance se justifie sur des sujets complexes où les espaces de représentation traditionnels peinent à trouver un consensus.
La convention devient alors un "nouveau maillon dans la construction de la décision".
Cependant, elle pointe un problème majeur : le manque de pouvoir des assemblées citoyennes et des corps intermédiaires pour garantir que leurs travaux soient pris en compte, dépendant souvent de la "bonne volonté de quelques personnes".
Touri insiste sur la nécessité de "recréer des espaces de politisation" au sens d'espaces où se construit une "conflictualité positive".
Elle s'inquiète d'une "dépolitisation" alimentée par des dispositifs d'engagement parfois superficiels. Pour elle, les corps intermédiaires ont un rôle crucial à jouer dans cette repolitisation.
Elle conteste l'idée que la seule légitimité soit celle de l'élection, plaidant pour la reconnaissance de différentes sources d'intelligence et de légitimité dans la construction de la décision.
Pistes et Préconisations
Plusieurs pistes pour revitaliser la démocratie ont été évoquées :
Conclusion
La discussion a mis en lumière une insatisfaction partagée quant au fonctionnement actuel de la démocratie, y compris dans ses formes participatives.
Si la démocratie participative suscite un engouement et peut apporter des éclairages précieux, elle n'est pas exempte de critiques concernant son efficacité, sa représentativité et son impact réel sur les décisions publiques.
Les intervenants ont souligné la nécessité de ne pas opposer démocratie représentative et participative, mais plutôt de les envisager comme complémentaires, en insistant sur la nécessité de renforcer la première et de repenser la seconde pour qu'elle contribue véritablement à une démocratie plus inclusive, à l'écoute et capable de répondre aux défis contemporains.
La "conflictualité positive" et la reconnaissance de multiples légitimités apparaissent comme des éléments clés pour une revitalisation démocratique réussie.
30% der Arktis emittieren inzwischen mehr Treibhausgase als sie aufnehmen. Außer dem Schmelzen von Permafrostböden ist dafür auch Zunahme von Waldbränden verantwortlich. Die amerikanische Forschungsbehörde NOAA spricht davon, dass die Arktis „in ein neues Regime“ gekippt ist. 2024 war in der Arktis das zweitwärmste Jahr seit Messbeginn und das Jahr mit den zweihäufigsten Waldbränden. In einem langsamen, aber sich beschleunigenden Prozess wird immer mehr der 1460-1600 Gigatonnen im Arktisboden gespeicherten organischen Kohlenstoffs freigesetzt. Insgesamt entsprechen sie dem Doppelten der in der Erdatmosphäre gespeicherten Menge https://www.liberation.fr/environnement/en-arctique-la-toundra-nest-plus-un-puits-de-carbone-20250122_VZUZXLOHEZESBKJHXGYU7OPYME/
NOAA Arctic Report Card 2024: https://www.nature.com/articles/s41558-024-02234-5 Studie zu den CO2-Emissionen arktischer Waldbrände: https://arctic.noaa.gov/wp-content/uploads/2024/12/ArcticReportCard_full_report2024.pdf
Die Grundschleppnetzfischerei erzeugt jährlich 370 Millionen Tonnen CO<sub>2</sub>-Emissionen, doppelt so viel wie die Fischereiflotte selbst. Die meisten dieser Emissionen erreichen die Atmosphäre. Gut 40% bleiben im Wasser und tragen zur Versauerung bei. Eine neue Studie enthält erstmals genaue Daten zu diesen Emissionen. Im europäischen Parlament wird ein Verbot der Grundschleppnetzfischerei gerade blockiert. https://www.liberation.fr/environnement/climat/peche-climaticide-avec-le-chalutage-de-fond-le-co2-enfoui-dans-les-profondeurs-regagne-en-masse-latmosphere-20240118_EPWPRIYWQZEJNK2IOJW3LVGQHM/
Studie: https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fmars.2023.1125137/full
for - carbon inequality - report - Oxfam - carbon inequality kills - 2024 - from - London School of Economics blog - Billionaire plutocrats are driving the climate crisis - https://hyp.is/QOvgOgP1EfCx4Lto0mV-kQ/blogs.lse.ac.uk/inequalities/2024/11/19/billionaire-pollutocrats-are-driving-the-climate-crisis/
if everyone began emitting as much carbon as those in the top 1%, the remaining carbon budget would be gone in fewer than five months
for - carbon inequality - stats - carbon inequality - 5 months in our carbon budget - if everyone emitted like the top 1% - source - Oxfam - Carbon Inequality kills - 2024
if everyone emitted carbon at the same rate as the luxury transport emissions of 50 of the world’s richest billionaires, the remaining carbon budget would be gone in two days
for - carbon inequality - stats - carbon inequality - 2 days of our carbon budget - if everyone emitted transportation emissions of 50 richest billionaires - source - Oxfam - Carbon Inequality kills - 2024
Bien sûr. Voici un sommaire des principaux points abordés dans la vidéo "Y a-t-il un nombre de personnes idéal pour une réunion ?". Veuillez noter que le transcript ne contient pas d'indications de timestamps.
Briefing Document : Les Pièges de l'Objectivation Excessive et des KPI Source : Excerpts from "Et si vos objectifs... vous empêchaient de réussir ? | Psycho-Boulot"
Date : (Date de publication non spécifiée dans l'extrait)
Thèmes Principaux :
La prolifération des KPIs (Key Performance Indicators) : Leur omniprésence dans divers secteurs et l'intention de mesurer objectivement la performance, le rendement, et les interactions.
La Loi de Goodhart : Le danger de transformer une mesure en cible, ce qui la rend inefficace et peut entraîner des comportements contre-productifs. La Loi de Campbell : Les difficultés et les conséquences négatives de vouloir objectiver quantitativement des aspects qualitatifs.
La dégradation de la qualité et des processus : Comment la focalisation excessive sur les KPIs peut nuire à la qualité du service, aux relations et à l'atteinte des objectifs réels.
L'importance du qualitatif et de la subjectivité : La nécessité de compléter les mesures quantitatives par des approches qualitatives et de reconnaître la valeur du jugement subjectif.
Analogie avec le système éducatif : Comment l'obsession de la note peut nuire à l'apprentissage réel. Idées et Faits Importants :
Définition et omniprésence des KPIs : Les KPIs sont présentés comme des mesures destinées à quantifier la performance et divers aspects au sein des entreprises et organisations, touchant des secteurs variés comme la restauration, les hôpitaux et les ressources humaines. L'objectif initial est d'améliorer l'efficience et l'efficacité, et potentiellement de récompenser ou punir en fonction des résultats.
"est-ce que vous connaissez les KPI les KPI les key performance indicator si vous connaissez pas c'est pas grave je connaissais pas non plus je viens de chercher sur google c'est quoi KPI mais c'est quelque chose qu'on a vu apparaître dans plein d'entreprises dans plein de secteurs [...] c'est des sortes de mesures pour mesurer des choses dans une entreprise la performance combien est-ce que les gens s'entendent entre eux le rendement les pertes tout est mesuré tout est objectivé tout est calculé pour essayer de maximiser l'efficience l'efficacité et pouvoir récompenser ceux qui ont de bons KPI et potentiellement punir ceux qui en ont de mauvais"
La Loi de Goodhart : Quand la mesure devient la cible, elle cesse d'être une bonne mesure. L'auteur introduit cette loi fondamentale pour expliquer pourquoi l'objectivation à outrance peut être contre-productive. "la loi de goodhart qui dit que quand une mesure devient la cible elle arrête d'être une bonne mesure"
Exemple concret dans un café : Pour illustrer la Loi de Goodhart, l'auteur prend l'exemple d'un café où les employés sont récompensés pour la rapidité du service. Cette mesure, initialement destinée à améliorer l'efficacité, conduit à une dégradation de la qualité du service (erreurs, café moins bien infusé, manque d'amabilité) car l'objectif devient de maximiser le score de rapidité plutôt que de fournir un bon service.
"problème c'est que automatiquement la loi de goodhart est venu se meler à cette histoire et il y a eu une sorte de course non pas à avoir un bon service avec les clients mais une course à servir aussi vite que possible pour avoir le meilleur score pour être compenser à la fin du mois et de manière quasi mécanique si moi je suis en train de servir aussi vite que possible je vais faire plus d'erreur je vais peut-être laisser le café infuser un peu moins de temps nettoyer la machine un peu moins bien passer un peu moins de temps à être souriant parce que je veux juste passer à la personne d'après et le simple fait d'avoir implémenté ces mesures de KPI dans ce dans cette cafette ou dans ce café a fait que le service s'est dégradé"
Exemple de la pandémie et des tests COVID : L'auteur cite l'exemple du gouvernement britannique fixant un objectif de 100 000 tests COVID par jour. Bien que l'objectif ait été atteint en termes de nombre, la qualité des tests a pu être compromise, rendant la mesure moins fiable pour évaluer la situation réelle.
"par exemple un exemple qui est maintenant souvent cité sur la loi de goodhart c'est pendant la pandémie le gouvernement britannique avait annoncé de vouloir faire 100000 tests covid par jour pour essayer de faire une sorte de diagnosticque généralisé c'était ça la cible et là aussi dès qu'on met une mesure c'est la mesure qui devient la cible et non pas la tâche qu'on veut mesurer et dans ce cas-là beaucoup de tests étaient fait à l'arrache à la va vite sans vraiment bien les faire et donc on avait des fut positifs des fois négatifs même si le gouvernement était très fier de dire on a atteint notre cible en fait en réalité c'était pas les 100000 tests qui étaient bien faits"
La Loi de Campbell : Objectiver le qualitatif mène à la détérioration. Cette loi complémentaire met en lumière les difficultés et les conséquences négatives de vouloir mesurer de manière quantitative des aspects intrinsèquement qualitatifs comme le bonheur au travail ou la relation client.
"la loi de Campbell dit que quand on veut objectiver de manière quantitative des problématiques qualitatives et ben les deux se détériore quand vous voulez évaluer le bonheur au travail et vous voulez essayer de l'objectiver quand vous voulez évaluer votre relation client et voulez l'objectiver c'est des mesures qui ne sont pas aussi simples à capturer en statistique brut et vous exposer à dégrader aussi bien vos processus que les relations que vous avez avec ces personnes"
Recommandations : Privilégier le qualitatif et la prudence dans la mesure. L'auteur ne préconise pas l'abandon total de la mesure, mais insiste sur la nécessité d'être prudent et de ne pas être obsédé par les chiffres. Il suggère de renforcer les approches qualitatives et de solliciter le feedback direct des personnes concernées.
"la première chose que vous pouvez faire au lieu d'être obsédé un peu par les chiffres par les States en sachant que les States peuvent mentir aussi très bien c'est de faire plus de qualitatif au lieu de vouloir tout le temps faire du quantitatif de demander aux gens comment est-ce que ça va pas tout doit être mesuré cette cette obsession de la mesure n'est pas nécessairement une bonne chose et c'est pas parce que vous avez des données que vous allez pouvoir mieux décider"
Analogie avec l'éducation : La note comme cible au détriment de l'apprentissage. L'auteur établit un parallèle avec le système éducatif où la note devient souvent l'objectif principal, encourageant des comportements comme le bachotage au détriment d'un apprentissage profond et durable. Cela explique potentiellement pourquoi beaucoup de connaissances acquises à l'école sont rapidement oubliées.
"on retrouve la loi de goodhart d'ailleurs même dans notre enfance on a tous été étudiant à un moment ou un autre de notre vie et un des gros problèmes de l'école c'est qu'au lieu de récompenser l'apprentissage on veut récompenser les notes et donc qu'est-ce qui se passe j'ai l'examen d'histoire géo qui arrive dans dans 2 jours je suis pas vraiment à jour dans mon histoire géo c'est pas je suis pas à jour dans mon apprentissage de l'histoire géo parce que je veux l'apprendre si je suis pas à jour dans l'ingurgitation des chapitres pour pouvoir avoir une bonne note et donc je vais faire du bachotage je vais aller regarder les examens de l'année passée et me dire ah le prof a mis la guerre de 14 18 l'année passée donc si ça se trouve cette année ça va être la deuxième guerre mondiale donc je peux ne pas étudier ça parce que c'est la mesure qui devient l'objet le but c'est d'avoir une bonne note indépendamment de si j'ai appris ou pas"
Conclusion : Éviter d'infantiliser et reconnaître la valeur de la subjectivité. L'auteur encourage à traiter les collaborateurs comme des professionnels et à ne pas les réduire à de simples scores. Il plaide pour une reconnaissance de la valeur du jugement subjectif et pour un éloignement de la volonté de tout objectiver.
"essayez de ne pas infantiliser les gens avec qui vous travaillez de ne pas les traiter un peu comme des écoliers à l'école qui doivent juste avoir une bonne note parce que dans le monde réel c'est pas la note qui compte mais c'est le travail qu'on fait et donc éloignez-vous un peu de cette volonté de vouloir tout objectiver et dites-vous que peut-être un monde subjectif n'est pas si mauvais que ça" Implications et Points de Vigilance :
Lors de la mise en place de systèmes de mesure de la performance (KPIs), il est crucial de réfléchir aux comportements induits et de s'assurer que la mesure ne devienne pas l'objectif au détriment de la qualité et des objectifs réels.
L'objectivation excessive des aspects qualitatifs peut entraîner une perte de sens et une dégradation des relations humaines et des processus.
Une approche équilibrée, combinant des données quantitatives et des informations qualitatives (feedback, observations), est essentielle pour une évaluation plus juste et efficace.
Il est important de communiquer clairement les objectifs et les valeurs de l'organisation pour éviter que les individus ne se concentrent uniquement sur l'atteinte des KPIs au détriment d'autres aspects importants.
S'inspirer de l'analogie avec l'éducation rappelle l'importance de favoriser un apprentissage et un engagement réels plutôt qu'une simple course aux "bonnes notes" ou aux bons scores.
Voici un sommaire des principaux points abordés dans la vidéo "Et si vos objectifs... vous empêchaient de réussir ? | Psycho-Boulot" :
Introduction des KPI (Key Performance Indicators) comme mesures de performance utilisées dans de nombreuses entreprises et secteurs. Les KPI visent à objectiver et calculer des aspects comme la performance, l'entente entre les personnes, le rendement et les pertes pour maximiser l'efficience et récompenser ou punir en conséquence.
Présentation de la loi de Goodhart qui stipule que lorsqu'une mesure devient la cible, elle cesse d'être une bonne mesure.
Illustration de la loi de Goodhart avec l'exemple concret d'un magasin de café où la mesure de l'efficacité des employés basée sur la rapidité du service a entraîné une dégradation de la qualité du service. Les employés se sont concentrés sur la vitesse au détriment de la qualité (préparation du café, nettoyage, relation client) pour obtenir de meilleurs scores.
Autre exemple de l'application de la loi de Goodhart pendant la pandémie, où l'objectif du gouvernement britannique d'effectuer 100 000 tests COVID par jour a conduit à la réalisation de tests parfois bâclés, la cible (le nombre de tests) devenant plus importante que la qualité des tests.
Introduction de la loi de Campbell, qui explique que lorsque l'on cherche à objectiver quantitativement des problématiques qualitatives, les deux se détériorent. Tenter de mesurer objectivement le bonheur au travail ou la relation client peut ainsi dégrader ces aspects.
Suggestion de ne pas être obsédé par les chiffres et de privilégier davantage le qualitatif en demandant aux gens comment ils vont. L'obsession de la mesure n'est pas toujours bénéfique, et les données ne garantissent pas toujours de meilleures décisions.
Application de la loi de Goodhart au système éducatif, où l'accent mis sur les notes plutôt que sur l'apprentissage réel conduit les étudiants à bachoter pour obtenir de bonnes notes sans forcément acquérir une compréhension profonde. Ce manque d'apprentissage pour le contenu pourrait expliquer l'oubli des connaissances acquises à l'école.
Recommandation de ne pas infantiliser les employés en les traitant comme des écoliers focalisés sur les notes, car dans le monde du travail, c'est la qualité du travail qui compte.
Conclusion encourageant à s'éloigner de la volonté de tout objectiver et à accepter qu'un monde plus subjectif n'est pas nécessairement négatif.
Briefing Document : "Et si on levait les yeux ? Une classe face aux écrans" Date : 8 mai 2024
Source : Excerpts from "Et si on levait les yeux ? Une classe face aux écrans"
Public Cible : Toute personne intéressée par l'impact des écrans sur les enfants et la société, notamment les parents, les éducateurs et les décideurs politiques.
Résumé Exécutif : Ce document présente les principaux thèmes et idées clés tirés d'extraits de l'ouvrage "Et si on levait les yeux ?
Une classe face aux écrans". Le texte explore l'omniprésence des écrans dans la vie des enfants de la "génération alpha" et ses conséquences négatives sur leur attention, leur langage, leur capacité à l'effort et leurs relations sociales.
Il met en lumière le rôle addictif des écrans, alimenté par la dopamine, et l'influence des algorithmes de l'économie de l'attention.
Le document souligne l'importance de la prise de conscience, de l'éducation aux médias, de la fixation de limites et de la proposition d'alternatives pour aider les enfants à reprendre le contrôle et à développer des relations et des intérêts dans le monde réel.
L'expérience d'une classe de CM2 menée par leur instituteur est présentée comme un exemple d'initiative visant à sensibiliser les enfants et à les reconnecter avec la nature et les interactions humaines.
Thèmes Principaux et Idées Clés :
1. L'omniprésence et l'impact des écrans sur la "génération alpha" :
2. L'attention et la concentration mises à mal :
3. L'addiction aux écrans et le rôle de la dopamine :
4. L'économie de l'attention et la manipulation des algorithmes :
5. L'impact sur les relations sociales et le langage :
6. Le rôle des parents et de l'éducation :
7. La nécessité de se reconnecter au réel et de trouver des alternatives :
8. La technologie n'est pas neutre et nécessite un usage conscient :
Conclusion :
Les extraits de "Et si on levait les yeux ?" dressent un portrait préoccupant de l'impact des écrans sur la jeune génération. Ils soulignent l'urgence d'une prise de conscience collective et d'actions éducatives pour aider les enfants à développer un rapport plus sain et équilibré avec le monde numérique.
L'expérience de la classe présentée dans le livre offre un exemple concret de démarche positive pour reconnecter les enfants au monde réel, à la nature et aux relations humaines, tout en développant leur esprit critique face aux sirènes des écrans.
L'enjeu est de former des "têtes bien faites" capables d'utiliser les outils numériques avec discernement et de cultiver des richesses intérieures et relationnelles durables.
Voici un sommaire des principaux points abordés dans la transcription de la vidéo "Et si on levait les yeux ? Une classe face aux écrans", basé sur la séquence des interventions :
Briefing Document : Le Cyberharcèlement au Périscope Source : Excerpts de l'émission "Le cyberharcèlement au périscope" diffusée sur l'IH2EF.
Date d'émission : 2024.
Participants :
Thèmes Principaux :
Définition et formes du cyberharcèlement :
Prise en charge du cyberharcèlement par l'Éducation Nationale :
Contexte du monde adolescent et numérique :
Distinction entre agressivité, violence et harcèlement :
Formes spécifiques de violence dans le cyberharcèlement :
Articulation entre harcèlement scolaire et cyberharcèlement :
Témoignages et leviers pour lutter contre le cyberharcèlement :
Acteurs de la lutte contre le cyberharcèlement :
Formateurs (Canopé, Clémi), collectivités, personnels périscolaires, conseillers pédagogiques, inspecteurs, réseau régalien (IPREV), cellules départementales/académiques de prévention du harcèlement, gendarmerie/police (BPDJ), associations, centres sociaux. * Fabrice Poli : Importance de la prévention et de l'éducation dès le plus jeune âge (séances d'empathie dès la maternelle). 10 heures annuelles dédiées à la lutte contre le harcèlement (programme PHARE). Intégration dans l'enseignement moral et civique (respect d'autrui) et l'éducation aux médias et à l'information (Clémi). Le collège est un lieu central de détection. La dépendance des jeunes aux boucles de messagerie est forte, car constitutive de leur appartenance au groupe. * Séraphin Alava : L'alliance parents-enseignants-chefs d'établissement est obligatoire. Agir rapidement mais sans empressement (protéger, instruire, éduquer). Le temps de résolution peut être une angoisse pour les parents, le dialogue est essentiel. Une grande partie du cyberharcèlement se passe en dehors de l'établissement. Le cyberharcèlement progresse avec l'âge d'accès aux portables. Les formes spécifiques (vidéos/images fausses, rumeurs) sont très violentes car persistantes et largement diffusées. Les enseignants en sont aussi victimes.
Stratégies d'approche dans les établissements :
Éducation des élèves et des parents. Travail au sein du CESC (comité d'éducation à la santé, la citoyenneté et l'environnement) pour un programme d'action.
Pédagogie pour apprendre à reconnaître les situations, le rôle du témoin, les sanctions.
Progression et cohérence des actions selon l'âge des élèves. Mobilisation des enseignants en lien avec leur discipline (conseil pédagogique, comité numérique, égalité filles-garçons, EMI).
Acculturation des personnels aux outils numériques. Rôle des cadres dans l'accompagnement et la formation.
Cercles restauratifs comme approche complémentaire.
Évolution et impact du cyberharcèlement :
Développement de la citoyenneté numérique :
Temps consacré à l'éducation numérique :
Élèves harcelés devenant harceleurs :
Un élève victime peut devenir agresseur (perception de la loi de la jungle, vengeance, mimétisme). Il est important de prendre en compte cette dynamique pour éviter le surharcèlement et identifier les causes profondes (problèmes familiaux). L'objectif est que l'auteur comprenne son erreur et retrouve une voie pacifique.
Vulnérabilité des élèves en situation de handicap :
Ils constituent une proie plus facile pour le harcèlement et nécessitent une attention particulière.
Citation Clé :
"Le cyberharcèlement c'est un acte malveillant répétitif qui est commis par une personne ou par un groupe de personnes de manière électronique dans le but de de nuire à cette personne et à l'égard justement d'une personne qui a du mal à se défendre toute seule" (Fabrice Poli).
"Aujourd'hui les jeunes sont dans la culture numérique ils sont totalement immergés dans la culture numérique et dans cette culture numérique ils en on les bons usages et l'éducation nationale fait beaucoup pour les aider à être des citoyens numériques mais ils en on aussi les pratiques plus intimes plus dangereuses plus violentes" (Séraphin Alava).
"Il faut former les personnels il faut fermer former et informer les parents les élèves" (Frédéric Vedren).
Conclusion :
L'émission "Le cyberharcèlement au périscope" met en lumière la complexité et l'omniprésence du cyberharcèlement dans le monde adolescent.
Elle souligne l'engagement de l'Éducation Nationale à travers des programmes comme PHARE, la nécessité d'une approche globale impliquant l'ensemble de la communauté éducative et les parents, et l'importance cruciale de la formation et de la sensibilisation.
Le cadre juridique se renforce pour mieux appréhender et punir ces actes.
Face à l'évolution constante des technologies et des usages, une veille active et une adaptation des stratégies de prévention et d'intervention sont indispensables pour protéger les jeunes et promouvoir une citoyenneté numérique responsable.
Voici un sommaire de la vidéo "Le cyberharcèlement au périscope" avec des indications temporelles approximatives basées sur le déroulement de l'émission :
[0:00 - 4:20] Introduction et définition du cyberharcèlement et de ses enjeux : Présentation des intervenants. Fabrice Poli donne une définition simple du cyberharcèlement comme un acte malveillant répétitif commis électroniquement dans le but de nuire à une personne ayant du mal à se défendre. Il cite différentes formes de cyberharcèlement : intimidations, insultes, moqueries, menaces, propagation de rumeurs, usurpation d'identité, focalisation groupée, transmission de photos ou vidéos dévalorisantes ou intimes. Il mentionne la prise en charge du cyberharcèlement par l'Éducation nationale, notamment via le programme PHARE axé sur l'éducation, la prévention, la formation d'une communauté protectrice, l'intervention et l'association des parents.
[4:20 - 9:30] Contexte du monde adolescent et distinction entre agressivité, violence et harcèlement : Séraphin Alava évoque le contexte du monde adolescent, immergé dans la culture numérique avec ses bons et mauvais usages. Il souligne l'importance de la perception et de la présentation de soi pour les adolescents dans leur "peau numérique". Il distingue l'agressivité naturelle, la violence ciblée et l'harcèlement caractérisé par une cible et une malveillance. Il mentionne que 20% des jeunes disent avoir été témoins de propos dangereux, tandis que les formes de harcèlement violent concernent environ 5 pour 1000. Il aborde les formes de violence dans le cyberharcèlement : discriminations (racisme, grossophobie), violences de genre et violences liées au refus du vivre ensemble. Fabrice Poli souligne qu'on ne peut pas cloisonner harcèlement et cyberharcèlement, car ils sont souvent liés.
[9:30 - 15:30] Cadre juridique du harcèlement et du cyberharcèlement : Présentation de la "minute juris" par Raphaël Mata du Vigot. Il rappelle que le harcèlement n'est pas nouveau mais a pris une dimension numérique. Le cyberharcèlement relève de la catégorie juridique générale du harcèlement, défini dans le code pénal comme le fait de subir des propos ou comportements négatifs ou violents, fondé sur le rejet de la différence. Le harcèlement peut être moral, physique ou sexuel et entraîne une dégradation des conditions de vie de la victime. Contrairement aux idées reçues, la répétition n'est pas obligatoire pour constituer du harcèlement. Le cyberharcèlement s'exerce via les technologies numériques et porte atteinte à la dignité de la victime, créant une situation intimidante ou hostile. Il cite différentes formes de cyberharcèlement (messages humiliants, diffusion de contenus intimes sans consentement, publication d'insultes, divulgation d'informations personnelles). Il mentionne les lois de 2016 et 2018 renforçant la lutte contre le "revenge porn" et le harcèlement en ligne. Il aborde ensuite le harcèlement scolaire, introduit dans le code de l'éducation, et la loi de 2022 visant spécifiquement à combattre le harcèlement scolaire. Le cyberharcèlement est constitutif d'une faute pénale dans le cadre scolaire, avec des sanctions pouvant aller jusqu'à 10 ans d'emprisonnement en cas de suicide de la victime. Des mesures répressives complémentaires existent (bannissement des réseaux sociaux, confiscation de matériel, stages de sensibilisation). Les chefs d'établissement ont l'obligation d'engager une action disciplinaire en cas de harcèlement, et les personnels ont l'obligation de signaler ces faits. Le cyberharcèlement est une forme du harcèlement scolaire et est puni par la loi.
[15:30 - 22:50] Témoignages et leviers pour lutter contre le cyberharcèlement : Anne Philipson (Canopé) partage la vision des intervenants et souligne le rôle de la formation des personnels éducatifs. Elle insiste sur la nécessité de rester en veille face à l'évolution du cyberharcèlement et à l'impact de l'IA et des "fake news". Elle rappelle le slogan "liker c'est harceler" et l'importance d'éduquer les jeunes à leurs gestes en ligne. Frédéric Vedren (chef d'établissement) insiste sur la nécessité de réagir vite face aux signalements des parents et de mettre en place des process (programme PHARE). Il souligne l'importance de la formation et de l'information de tous les personnels, y compris la vie scolaire. Il évoque les acteurs pouvant intervenir dans la lutte contre le cyberharcèlement : formateurs, Clémi, collectivités, personnels du périscolaire. Il détaille les acteurs au sein de l'établissement (enseignants, direction, vie scolaire, assistants sociaux, infirmières) et les partenaires externes (collectivités, centres sociaux, forces de l'ordre, associations, cellules de prévention du harcèlement). Fabrice Poli met en avant le travail de prévention et d'éducation de l'Éducation nationale, notamment les séances d'empathie dès le premier degré, les 10 heures annuelles dédiées à la lutte contre le harcèlement dans le programme PHARE et l'enseignement moral et civique intégrant l'éducation aux médias et à l'information (ÉMI). Il souligne l'importance du collège comme lieu de détection et le besoin d'appartenance des adolescents aux groupes en ligne. Séraphin Alava confirme la progression du cyberharcèlement dès l'école primaire avec l'accès plus précoce aux téléphones portables. Il insiste sur l'alliance nécessaire entre parents et enseignants, soulignant les principes d'action de l'Éducation nationale (protéger, instruire, éduquer) et le temps nécessaire à la résolution des situations, souvent en dehors de l'établissement. Il évoque un dispositif étranger intégrant des adultes dans les groupes de messagerie des élèves à des fins de prévention. Frédéric Vedren revient sur les stratégies d'abord du cyberharcèlement dans les établissements, insistant sur l'éducation des élèves et des parents plutôt que la simple sanction. Il met en avant le rôle du CESCE et la pédagogie pour apprendre aux élèves à reconnaître les situations de harcèlement et le rôle des témoins. Il détaille les types de sanctions et l'importance de l'acceptabilité par les élèves. Il souligne l'adaptation des actions de prévention aux différents niveaux (6e, 5e, 4e, 3e) et aux problématiques spécifiques (égalité filles-garçons, consentement, réputation en ligne). Il cite des exemples d'intervenants externes (BPDJ, associations) et de partenaires locaux (centres sociaux) pour la sensibilisation et la responsabilisation. Il insiste sur la formation de tous les personnels pour repérer les signaux faibles de mal-être pouvant être liés au harcèlement. Séraphin Alava met en lumière la spécificité des actes de cyberharcèlement avec la production et la diffusion de fausses vidéos et images, amplifiées par l'IA, et le fait que les enseignants en sont aussi victimes. Il nuance l'idée d'une réduction de l'impact du cyberharcèlement avec l'augmentation des contenus, car les victimes sont souvent dans une phase sensible de leur vie. Anne Philipson plaide pour le développement d'une citoyenneté juvénile et numérique, basée sur les valeurs de l'école et de la République, et l'importance d'aider les jeunes à maîtriser leur image et leur empreinte sociale. Elle évoque les passeports numériques et la nécessité de se pencher sur les enjeux de l'IA. Fabrice Poli précise le temps consacré à l'éducation numérique et à la lutte contre le cyberharcèlement : 10 heures annuelles dans le cadre du programme PHARE, de la maternelle à la terminale, intégrées à l'enseignement moral et civique et à l'éducation aux médias et à l'information. Il souligne que ces interventions sont accompagnées de ressources pédagogiques. Il met en garde contre le fait qu'un élève harcelé peut devenir harceleur et inversement, et que l'harcèlement peut être le symptôme de problèmes familiaux. Il insiste sur l'importance de la compréhension et de la responsabilisation de l'agresseur. Il attire l'attention sur la vulnérabilité des élèves en situation de handicap face au harcèlement. Frédéric Vedren rappelle que chaque heure de présence dans l'établissement peut être un moment pour travailler sur le harcèlement. Il évoque les résistances des enseignants (crainte de s'éparpiller, manque de compétences perçu) et l'importance de les accompagner et de les rassurer. Séraphin Alava identifie trois inquiétudes subjectives des enseignants : la gestion de la relation aux parents, le sentiment d'incompétence à la décision et l'inquiétude face au retour de l'agresseur dans l'établissement. Anne Philipson conclut sur l'importance de la communauté éducative, du dialogue entre adultes et de la reconnaissance des besoins en formation. Elle rappelle que le cyberharcèlement est transversal aux disciplines (ÉMI, EMC, égalité filles-garçons, éducation affective et sexuelle). Fabrice Poli synthétise en soulignant la nature polymorphe du cyberharcèlement, touchant à différents aspects de la personne, et l'importance de l'éducation pour distinguer la moquerie de l'harcèlement et faire prendre conscience aux élèves de leurs actes.
[29:30 - 32:30] Minute bibliographique : Présentation de ressources sur le cyberharcèlement : site Eduscol et kit d'accompagnement pédagogique sur l'empathie, site education.gouv.fr et guide sur la prévention de la cyberviolence, site Réseau Canopé et ressources bibliographiques ainsi qu'un parcours de formation "Cyberharcèlement" sur Magister, site du Clémi et les aventures de la famille Tout Écran, site Internet sans crainte et les fiches conseils de Vin et Lou, ouvrage "Cyber harcèlement sortir de la violence à l'école et sur les écrans" de Béranger Stassin et son blog, jeu sérieux "Le quartier des légendes" de Séraphin Alava et l'association militant des savoirs.
Voici un sommaire de la vidéo "La montagne en 2050, l’après ski ?" avec des estimations de timestamps basées sur le déroulement de la conférence :
[0:00 - 0:10] Introduction par Hélène Billong Grandand (Les Shifters Lyon) : Présentation d'Hélène Billong Grandand et du groupe local des Shifters Lyon. Elle explique que les Shifters sont liés au Shift Project, un think tank travaillant sur la décarbonation de l'économie, présidé par Jean-Marc Jancovici. Les Shifters sont une association de bénévoles qui collaborent avec le Shift Project, informent, s'informent, débattent et sensibilisent sur la transition énergétique. La conférence du jour porte sur la montagne en 2050 et la question de l'après-ski.
[0:10 - 0:20] Présentation des intervenants et du sujet : Hélène annonce les intervenants : Guillaume Desmurs sur l'histoire du développement économique de la montagne, Fiona Mille sur les enjeux de transition en montagne, et Guillaume Desru, maire de Bourg Saint-Maurice, avec un exemple concret. Le choix du sujet est motivé par l'absence de conférence sur ce thème à Lyon, la saison hivernale, et le travail du Shift Project sur la résilience des territoires de montagne.
[0:20 - 0:25] Quelques chiffres clés sur la montagne (Shift Project) : Présentation de quelques chiffres issus du travail du Shift Project : 31% du stock national carbone de la forêt en zone montagne, 30% de l'offre d'hébergement touristique national en montagne, 75% des exploitations agricoles spécialisées dans l'élevage en montagne (dont 50% bovin). L'empreinte carbone du tourisme en montagne est majoritairement liée au transport des touristes.
[0:25 - 0:30] Regards de pratiquants de la montagne (vidéos de témoignages de shifters) : Hélène introduit une série de témoignages vidéo de shifters lyonnais partageant leur expérience et leur pratique de la montagne.
[0:30 - 0:35] Témoignage d'Éric (52 ans, Culoz) : Éric raconte ses différentes découvertes de la montagne : les grandes stations de ski en famille, la simplicité de la montagne en Pologne, et la montagne découverte avec ses enfants (bonhommes de neige, luge). Il apprécie désormais la montagne à travers les raquettes, le ski, la baignade dans les lacs, la randonnée et le vélo.
[0:35 - 0:38] Témoignage de Louise (9 ans, Chambéry) : Louise décrit la montagne avec sa végétation, ses prairies et ses forêts. Elle apprécie les activités hivernales (ski alpin, ski de fond, luge, raquettes) et estivales (randonnée, course à pied, vélo) en famille et avec ses amis.
[0:38 - 0:42] Témoignage d'Arnaud (37 ans, Chambéry) : Arnaud a découvert la montagne l'hiver en skiant en famille à La Plagne. Il a appris le ski avec l'ESF et le ski de fond à l'école. Il décrit la montagne hivernale comme hostile mais d'une grande beauté et un terrain de jeu naturel. Sa pratique a évolué vers le ski de randonnée, moins gourmand en infrastructures, tout en continuant le ski de piste et le ski de fond nocturne.
[0:42 - 0:47] Témoignage de Frédéric (54 ans, Lyon) : Frédéric a découvert le ski à 6 ans en Haute-Maurienne. Il a continué à skier jeune adulte avec l'UCPA, découvrant différentes stations et le ski hors-piste (Grands Montets, Vallée Blanche). Habitant à Lyon, il pratique plus souvent la montagne, été comme hiver, et s'interroge sur l'impact de sa pratique sur l'environnement.
[0:47 - 0:50] Transition vers l'intervention de Guillaume Desmurs : Hélène commente les témoignages et souligne que beaucoup de Lyonnais pratiquent la montagne sans y vivre. Elle évoque les problèmes de trafic pour se rendre en station le samedi et introduit Guillaume Desmurs, venu d'Annecy, pour parler de l'histoire des stations de ski.
[0:50 - 1:25] Intervention de Guillaume Desmurs : Histoire du développement économique des stations de ski : Guillaume Desmurs rappelle la dépendance actuelle aux voitures pour monter en station. Il présente une version courte de sa conférence sur l'histoire des stations de ski françaises, soulignant que comprendre les décisions des années 60-70 est essentiel pour la transition. Il cite André Compagnonville sur la nécessité de penser le vrai plutôt que le plaisir. Il partage son expérience personnelle d'avoir grandi en station de ski. Il montre des magazines de ski des années 30-40, soulignant que le plaisir du ski n'a pas beaucoup changé. Avant-guerre, les villages de montagne s'équipaient organiquement avec des téléskis locaux. La première tentative de station de ski dédiée est Cestrière en Italie. Après la Seconde Guerre mondiale, Émile Allais et Laurent Chappis sont des figures clés. Allais invente le domaine skiable damé et les équipes de secouristes à Courchevel. Chappis, architecte urbaniste, dessine Courchevel en 1945, prototype de la station moderne avec un front de neige orienté sud. Chappis n'avait pas anticipé l'importance de la voiture. Il s'interrogeait sur la nature d'une station de sport d'hiver et la place de la population locale. L'aménagement des Trois Vallées a été imaginé par Chappis et Maurice Michot en camp de prisonniers.
[1:25 - 1:45] L'essor des stations du plan neige (années 60-70) : Les années 60 voient des changements majeurs dans le matériel de ski (du cuir au plastique, skis sandwich). Les stations de ski françaises du plan neige (1964-1975) sont une création de la société du carbone. L'État soutient la construction de grandes stations pour fixer les populations et concurrencer l'Autriche et la Suisse ("la bataille du ski européen"). Les années 60 sont celles des Trente Glorieuses et de la société du carbone (voiture, avion, immobilier). L'immobilier est le cœur du modèle économique des stations. Le tourisme de masse concentre les flux de touristes dans le temps et l'espace. La Tarentaise concentre plus de la moitié du business du ski en France (Les Arcs, La Plagne, Val d'Isère, Les Trois Vallées). On compte 400 000 lits en Tarentaise, dont la moitié sont froids. La construction continue malgré tout. La brochure de vente de Val Thorens (ouverture en 1973) promettait des liaisons incroyables. Dès 1968, la vente d'immobilier est centrale.
[1:45 - 1:55] La fin du plan neige et la loi montagne (1985) : La fin du plan neige est marquée par une crise économique et des événements dramatiques (avalanche à Val d'Isère en 1970). Le discours de Valéry Giscard d'Estaing en 1977 constate les excès du développement et marque un changement de direction. 350 000 lits touristiques ont été construits pendant le plan neige ; on en compte 2,7 millions aujourd'hui, dont la moitié sont froids. La loi montagne de 1985 devait donner la main aux maires sur l'immobilier avec les UTN, mais cela n'a pas limité la construction.
[1:55 - 2:00] Tensions et perspectives actuelles : L'immobilier continue de faire vivre les stations, générant des tensions entre promoteurs et habitants. Manifestations contre la bétonisation (La Clusaz, 2022). Des maires comme celui de Villard-de-Lans perçoivent les remontées mécaniques comme vitales. Philippe Bourdeau appelle à optimiser l'existant et à travailler l'habitabilité plutôt que l'attractivité. Le pourcentage élevé de résidences secondaires (75 à 92%) rend l'habitation à l'année difficile.
[2:00 - 2:05] Question sur la dépendance à la voiture et exemples : Question sur des exemples de stations non dépendantes de la voiture. Guillaume Desmurs cite Avoriaz (accès en voiture avec parkings souterrains), Zermatt (sans voiture), et Bourg Saint-Maurice (funiculaire).
[2:05 - 2:10] Question sur l'importance de l'immobilier par rapport aux remontées mécaniques : Question sur la rentabilité de l'immobilier par rapport aux remontées mécaniques. Guillaume Desmurs cite un rapport de la Cour des Comptes de février 2024 qui rappelle le cercle vertueux (aujourd'hui vicieux) entre immobilier et remontées mécaniques. Alain Boulogne (Saint-Gervais) dit qu'on vit de l'immobilier, pas du tourisme. L'immobilier rapporte de l'argent aux promoteurs qui ne sont pas forcément intéressés par le développement du territoire.
[2:10 - 2:12] Question sur les stations sans remontées mécaniques (ski de rando) : Question sur l'existence de stations axées sur le ski de randonnée (Montespluga en Italie, vallée en Autriche, station fermée au Canada).
[2:12 - 2:15] Réponse : Fin d'un modèle économique carboné, pas du ski : Guillaume Desmurs explique que l'on sort d'un modèle économique carboné (voiture, parking, immobilier), pas du ski. Ces stations alternatives rapportent peu. L'été en station (VTT, randonnée) n'est pas rentable ; seul le ski alpin en hiver permet de rentabiliser les infrastructures.
[2:15 - 2:20] Question sur les politiques pour réduire le nombre de résidences secondaires : Question sur les politiques pour réduire le nombre et l'impact des résidences secondaires (72% minimum, jusqu'à 95%). Guillaume Desmurs explique que c'est le cœur de l'économie. Il cite un rapport de l'Inspection des finances (2023) sur la raréfaction du logement principal dans les zones touristiques. D'autres pays (Australie, Nouvelle-Zélande, Autriche, Suisse) ont des lois limitant les résidences secondaires. En France, les outils actuels (taxe sur les résidences secondaires) sont marginaux. L'Inspection des finances rappelle qu'il est possible de limiter le droit de propriété pour l'intérêt général. Joël Giraud évoque des dispositifs de rénovation urbaine. Le fort taux de résidences secondaires entraîne une perte d'habitants et la fermeture de classes.
[2:20 - 2:25] Transition vers l'intervention de Fiona Mille (Montagne Wilderness) : Guillaume Desmurs conclut en expliquant que Fiona Mille va prendre la parole et qu'il restera pour les questions à la fin.
[2:25 - 2:30] Intervention de Fiona Mille : Enjeux de la transition en montagne : Fiona Mille se présente comme bénévole et présidente de Montagne Wilderness France. Elle explique que l'association (fondée en 1988) se concentre sur la cohabitation entre les montagnes sauvages (85% de la biodiversité terrestre) et la montagne à vivre. L'objectif est de trouver un équilibre entre protection et vie à l'année. Montagne Wilderness est une association nationale avec une équipe salariée à Grenoble et près de 2000 bénévoles. L'association travaille sur la défense des espaces naturels, encourage les pratiques respectueuses et amplifie la transition des territoires de montagne, vus comme un laboratoire.
[2:30 - 2:35] Représentations de la montagne et questions sur la transition : Fiona interroge l'audience sur leurs représentations de la montagne (neige, air pur, beauté, etc.). Elle note que personne n'a encore mentionné le ski. Elle demande ensuite ce à quoi l'audience pense quand on parle de transition en montagne (transport, ski, fromage, gestion de l'eau, manque de neige, lits froids).
[2:35 - 2:40] La transition souvent réduite à la question du ski : Fiona constate que médiatiquement, la transition en montagne est souvent réduite à la question de la transition du modèle économique du ski. Elle montre des exemples de titres d'articles de presse. Cela se comprend en raison du poids culturel et économique du ski.
[2:40 - 2:45] Relativisation du poids économique du ski et vision anthropocène des stations : Fiona relativise le poids économique du ski en donnant l'exemple des Pyrénées où l'emploi touristique représente 10 à 13% des emplois, et le ski 10% de cet emploi touristique. L'économie de la montagne est plus diversifiée. Elle cite Diego Landivar et Emmanuel Bonet qui voient les stations comme des organisations typiques de l'anthropocène, basées sur une ressource naturelle (la neige) que l'on croyait renouvelable mais qui se raréfie.
[2:45 - 2:50] La maladaptation des territoires de montagne : Fiona montre une photo peu engageante de Champrousse. Malgré les enjeux économiques, de nombreuses stations s'endettent pour faire perdurer le ski, ce qui constitue une grave maladaptation au changement climatique (retenues collinaires, canons à neige). Elle donne l'exemple de Font-Romeu où 80% du domaine est équipé en canons à neige dans un département en crise hydrique. Même Zermatt, souvent cité pour sa mobilité, utilise des pelleteuses sur glacier. Le modèle économique est à bout de souffle. La question n'est pas de savoir si on skiera demain, mais dans quelles conditions. Le retrait de Martin Fourcade de la présidence du comité d'organisation des JO est un signal fort. Le ski sur neige 100% artificielle ne fait plus rêver.
[2:50 - 2:55] Nécessité d'une transition plus large que la seule question du ski : Fiona souligne la nécessité d'accélérer la transition des stations de haute et moyenne montagne, et de stopper la maladaptation. Cependant, il serait limitant de réduire la transition à la seule question du ski, car les défis sont plus vastes. Il faut repenser l'avenir des montagnes au-delà de l'après-ski.
[2:55 - 3:05] Les défis du changement climatique en montagne : Les territoires de montagne sont des sentinelles du climat, avec des effets du dérèglement climatique deux fois plus rapides qu'en plaine. Les conséquences sont visibles : passage de la neige à la pluie, disparition des glaciers (80% pourraient disparaître d'ici 2100 à +4°C). Les écosystèmes montagnards sont en première ligne : forêts victimes d'incendies et de scolytes, pâturages asséchés, perte de biodiversité. Au-delà de l'attractivité, la question de l'habitabilité est cruciale.
[3:05 - 3:15] Défis de la mobilité, du logement et de l'agriculture : La mobilité est un défi essentiel (touristique et quotidienne en montagne), surtout dans une société post-carbone. Vivre en montagne sans voiture est compliqué. Le logement est une question majeure, avec une forte proportion de résidences secondaires qui empêchent la vie à l'année. La rentabilité à court terme nuit à l'habitabilité. La question de l'agriculture et de la résilience alimentaire en montagne est peu traitée au niveau national.
[3:15 - 3:20] Conclusion : Comment vivre demain en montagne ? Consultation nationale de Montagne Wilderness : Malgré les complexités, la montagne fait rêver. La question centrale est de savoir comment respecter et repenser la vie dans ces territoires. Montagne Wilderness a lancé une consultation nationale le 27 janvier pour recueillir des idées sur l'avenir des montagnes (près de 100 000 votes et 1000 propositions en 2 semaines). La montagne est un reflet des débats sociétaux. Des acteurs économiques, collectifs citoyens et élus s'engagent pour le changement. Il faut passer d'une consommation de la montagne à une relation plus profonde et respectueuse. La consultation est ouverte jusqu'au 30 mars. Il est important d'avoir ce débat avec ceux qui traversent ces territoires. Il faut redéfinir collectivement nos imaginaires de la montagne.
[3:20 - 3:23] Question sur le développement industriel de la montagne (hydroélectricité) : Question sur le potentiel d'un développement industriel de la montagne, en prenant l'exemple de l'hydroélectricité dans la vallée de la Romanche.
[3:23 - 3:28] Réponse : Diversification économique à l'échelle du territoire : Fiona répond que Montagne Wilderness a travaillé sur le sujet de l'industrie de demain en montagne. La diversification économique doit se penser à l'échelle du territoire, pas seulement des stations. Il faut investir dans l'agriculture, l'artisanat, l'industrie. Le débat n'est pas encore à ce niveau. Les maires de station sont face à une impasse s'ils cherchent la même rentabilité qu'avec le ski au sein de leur seule station. La coopération territoriale est nécessaire.
[3:28 - 3:30] Question sur les "technosolutions" (couverture de glaciers, albédo) : Question sur le risque que les solutions techniques nous éloignent de solutions plus durables.
[3:30 - 3:35] Réponse : Les glaciers comme signaux d'alerte, pas comme objets à "sauver" artificiellement : Fiona explique que ces "technosolutions" sont de faux problèmes. Une partie des glaciers va disparaître inéluctablement. L'enjeu est de voir les glaciers comme des signaux d'alerte pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre. Elle mentionne un événement autour des glaciers en 2025. Il faut aussi questionner la pertinence de continuer à aménager des glaciers en voie de disparition.
[3:35 - 3:38] Question sur la répartition des richesses en montagne : Question sur la répartition des richesses générées par le tourisme en montagne entre différents acteurs (grands hôteliers, saisonniers).
[3:38 - 3:42] Réponse : Nécessité d'une coalition d'acteurs et d'une meilleure compréhension des économies locales : Fiona explique qu'une coalition d'acteurs est en cours de création pour travailler sur ce sujet essentiel. Il manque de données nationales précises sur ce qui fait vivre les territoires. Elle donne l'exemple d'une initiative dans le Vercors (The Camp de Loïs Habert) qui montre que l'économie de la montagne ne se limite pas au ski. Il faut accompagner ceux qui font déjà vivre la transition et soutenir les initiatives locales.
[3:42 - 3:45] Introduction de Guillaume Desru (maire de Bourg Saint-Maurice) : Hélène introduit Guillaume Desru, maire de Bourg Saint-Maurice, en évoquant l'évolution de la perception des saisons par les jeunes et le changement des "stars" du collège (skieurs à skateurs). Elle pose la question de ce qu'est devenu Bourg Saint-Maurice depuis les années 90.
[3:45 - 4:00] Intervention de Guillaume Desru : L'exemple de Bourg Saint-Maurice : Guillaume Desru se présente comme maire de Bourg Saint-Maurice depuis 2020. Il plaisante sur sa position de dernier intervenant et sur son profil atypique (prof de physique normand arrivé en 2000, cycliste). Il explique que sa liste a été montée sous forme d'apéro-débats pour provoquer le débat public. Il cite un proverbe savoyard : "C'est quand il fait beau qu'on refait le toit". Présentation du territoire de Bourg Saint-Maurice (180 km², 800-3800m d'altitude, trois massifs, quatre stations de ski internationales dont Les Arcs, 5ème station mondiale, 40 000 lits touristiques). Les Arcs ont été bien conçues dès les années 60 (station sans voiture imaginée par Charlotte Perriand). La montagne est en mouvement (funiculaire iconique). Face aux événements climatiques, naturels, sanitaires et géopolitiques récurrents, il faut être responsable et engagé. Il faut investir maintenant.
[4:00 - 4:05] Mobilité à Bourg Saint-Maurice : La mobilité représente 60% de l'empreinte carbone. Un "choc de l'offre" a été mis en place pour favoriser le train et les transports en commun locaux (coût du réseau de navettes : 3 millions par an, +40% en 4 ans, prix divisé par 3, horaires et périodes étendus). Promotion de la station en lien avec le train. En 5 ans, un quart des visiteurs arrivent en train. Offres spéciales pour ceux venant en train.
[4:05 - 4:10] Logement à Bourg Saint-Maurice : Moratoire sur les constructions touristiques neuves. La loi Climat Résilience et le Zéro Artificialisation Nette imposent des choix (logement pour habitants vs. résidence touristique). Exemple du quartier des Alpins : concertation avec les habitants pour privilégier le logement à l'année plutôt qu'un projet touristique initial. La commune est l'aménageur pour maîtriser le projet de A à Z. Création d'une SEM pour gérer le logement sans spéculation.
[4:10 - 4:15] Plan Local d'Urbanisme (PLU) de Bourg Saint-Maurice : Le PLU reprend les orientations de la municipalité (préservation des terres agricoles, forestières et naturelles, optimisation de chaque mètre carré artificialisé). Il a été bien accueilli par la CDPENAF et les associations (Mountain Wilderness, FNSEA). Optimisation des lits touristiques aux Arcs.
[4:15 - 4:20] Diversification économique et touristique : Diversification notamment l'été grâce au funiculaire, à la dimension de "petite ville" de Bourg Saint-Maurice (7200 habitants), à une culture d'événements bénéficiant aux habitants et aux visiteurs. Formation avec un campus connecté et accompagnement des entreprises. Clin d'œil aux Shifters et au rêve de voir Jean-Marc Jancovici à Bourg Saint-Maurice.
[4:20 - 4:25] Environnement et préservation du vivant : Anecdote sur le glacier de l'Aiguille Rouge : face à sa fonte, le domaine skiable voulait le creuser pour continuer le ski. Après concertation et présentation des données scientifiques (perte de 6m de glace par an), un consensus s'est dégagé pour rendre cette zone à la montagne (zone de freeride) d'ici 1-2 ans.
[4:25 - 4:30] Gestion de l'eau à Bourg Saint-Maurice : Pas ultra exemplaire, mais recherche d'un équilibre (pas plus de 50% d'enneigement de culture, autorisations respectées, efforts pour être vertueux). Tarification progressive de l'eau (les gros consommateurs paient plus cher).
[4:30 - 4:35] Invitation à l'événement "La montagne en mouvement" (20-22 mars à Bourg Saint-Maurice et aux Arcs) : Invitation à venir découvrir les enjeux de la montagne, notamment les glaciers, et à participer à un événement positif sur l'avenir de la montagne.
[4:35 - 4:40] Conclusion : Résultats et perspectives : Au niveau des mobilités, l'offre a explosé grâce à une volonté politique. L'occupation touristique augmente (+4% par an) sans construction de nouveaux lits depuis 2021, grâce à une meilleure optimisation. Arrêt de la promotion touristique hors Europe. Forte politique en faveur des habitants (80% du budget d'investissement 2025 dédié aux transitions). Appel à l'engagement citoyen pour les élections municipales de 2026.
[4:40 - 4:45] Question sur l'organisation des JO 2030 : Question sur l'opinion concernant l'organisation des JO 2030. Fiona exprime un dilemme entre l'opportunité de raconter une autre histoire de la montagne et les signaux négatifs depuis le retrait de Martin Fourcade.
[4:45 - 4:50] Intervention de Guillaume Desmurs sur les JO 2030 : Guillaume Desmurs a écrit un livre ("La Montagne en 2030 : Enquête sur les Jeux Olympiques et Paralympiques") sur la candidature des JO 2030. Il critique l'absence de dossier de candidature publique et analyse les promesses (JO durables, économes, réutilisation des infrastructures) qu'il juge peu crédibles. Il remet en question l'argument que les JO seraient au service de la transition des territoires de montagne, soulignant l'absence de projet de territoire existant.
[4:50 - 4:53] Opinion de Fiona Mille sur les JO 2030 : Fiona estime que les JO d'hiver incarnent un frein à la transition en véhiculant un imaginaire dépassé autour des sports d'hiver. Elle a également écrit un livre ("Réinventons la montagne. Alpes 2030 : un autre imaginaire est possible") avec trois scénarios pour 2030, dont un avec les JO entraînant une fuite en avant. Si les JO sont le seul cap, cela risque de décevoir.
[4:53 - 4:57] Parallèle avec les JO de Denver 1976 et enjeux immobiliers : Guillaume Desmurs établit un parallèle entre la candidature des JO 2030 et celle avortée de Denver en 1976 (opposition citoyenne, objectif de promotion des stations et de développement immobilier). Il souligne que les JO 2030 visent à maintenir le modèle économique en place et à continuer la construction immobilière. Le pôle glace des JO 2030 est prévu à Nice.
[4:57 - 5:00] Question sur l'influence de Bourg Saint-Maurice comme zone de transit : Question sur l'influence de Bourg Saint-Maurice comme zone de transit vers d'autres stations de Haute-Tarentaise.
[5:00 - 5:05] Réponse de Guillaume Desru : Plan de mobilité en Haute-Tarentaise : Guillaume Desru reconnaît le traumatisme de la réputation de Bourg Saint-Maurice comme ville de transit. Un plan de mobilité est en cours de mise en place en Haute-Tarentaise avec renforcement des navettes pour favoriser l'accès en train. Les travaux du pôle d'échange multimodal sont prévus au printemps. Bourg Saint-Maurice a réussi à rassurer ses voisins et travaille en coopération sur la mobilité.
[5:05 - 5:10] Question sur l'impact climatique et la fermeture potentielle de stations : Question sur les prévisions d'impact climatique à horizon 2030-2050 et le nombre de stations potentiellement amenées à fermer.
[5:10 - 5:15] Réponse de Guillaume Desru : Préparation au choc et projections scientifiques : La température à Bourg Saint-Maurice a augmenté de +2.7°C en 50 ans. Préparation du territoire pour amortir le choc, car un hiver sur deux pourrait être très compliqué dès 2040. Seules trois stations (Montgenèvre, Bourg Saint-Maurice/Les Arcs, Tignes) se préparent réellement. Une étude de 2023 prévoit que 98% des stations fermeraient sans neige artificielle dans un monde à +4°C, et 60% à +2°C.
[5:15 - 5:20] Fiona Mille : Enneigement artificiel et remise en question du modèle : La question est de savoir ce que l'on souhaite autour de l'enneigement artificiel. La transition est écologique, sociale, sociétale et doit questionner notre rapport à la montagne. Un modèle économique totalement hors sol a-t-il encore du sens ?. Une étude d'Atout France montre que les jeunes sont moins intéressés par le ski sur neige artificielle. Le CIO exige 100% de neige artificielle pour l'équité des épreuves des JO. Le ski devient hors sol. Il faut un débat de société.
[5:20 - 5:22] Guillaume Desmurs : Localisation du pôle glace des JO 2030 : Le pôle glace des JO 2030 sera situé à Nice, dans la plaine du Var.
[5:22 - 5:28] Question sur la persistance de l'achat immobilier en montagne et les possibilités d'interdiction pour les communes : Question sur les raisons pour lesquelles l'achat immobilier en montagne continue malgré les risques, et sur les possibilités pour les communes d'interdire ce type de transactions.
[5:28 - 5:33] Réponse de Guillaume Desmurs : Investissement, spéculation et manque d'outils réglementaires : Les stations de ski sont devenues des lieux d'investissement pour les banques. Les acheteurs pourraient perdre de l'argent à long terme. Les JO garantissent une certaine pérennité jusqu'en 2030. Le droit à la propriété en France empêche une interdiction totale des résidences secondaires comme en Suisse (Lex Weber). Des outils comme les Baux Emphytéotiques et les SEM logement existent, mais sont insuffisants. La montagne et la mer sont des lieux d'investissement bancables avec des durées d'amortissement de 20-25 ans. Les assurances pourraient changer leur approche face aux risques.
[5:33 - 5:40] Question sur les alternatives au ski pour faire vivre la montagne : Question sur les alternatives au ski pour l'économie de la montagne. Guillaume Desru : On skiera différemment, quand il y aura de la neige. La montagne offre d'autres activités (promenade, forêt, contemplation, ressourcement, autres sports). Travailler l'imaginaire des vacances à la montagne même sans ski quotidien. L'exemple de l'année Covid où les gens se promenaient et faisaient de la luge.
[5:40 - 5:45] Fiona Mille : Le besoin de montagne est évident, repenser l'accueil et les expériences : Le besoin de montagne est évident (60% des Français y sont allés récemment). La question est de repenser l'accueil pour des expériences riches et pleines de sens. Éviter une vision caricaturale (ski vs. sans ski). Imaginer des stations ouvertes toute l'année, axées sur la découverte de la montagne, le tourisme social, l'éducation à l'environnement. Passer d'une consommation à un rapport sensible à la montagne.
**[5:45 - 5:50] Guillaume Desmurs : Sortir du "tout ski" et du "tout
Briefing Document : La Montagne en 2050, l’Après-Ski ? Date : 8 février 2024
Source : Excerpts de la conférence "La montagne en 2050, l’après ski ?" organisée par le groupe local des Shifters Lyon.
Intervenants principaux cités :
Thèmes Principaux et Idées Clés :
Cette conférence organisée par les Shifters de Lyon a exploré l'avenir de la montagne à l'horizon 2050, en se posant la question cruciale de "l'après-ski".
L'événement a combiné une introduction sur les activités du Shift Project et des Shifters, des témoignages de pratiquants de la montagne, et des présentations d'experts et d'acteurs locaux sur l'histoire du développement économique de la montagne, les enjeux de transition, et des exemples concrets comme la politique menée à Bourg-Saint-Maurice.
Hélène Billong Grandand a introduit la conférence en présentant les Shifters, une association sœur du Shift Project, think tank présidé par Jean-Marc Jancovici, qui travaille sur la décarbonation de l'économie.
Elle a souligné la rigueur scientifique du Shift Project et sa mission d'éclairer et d'influencer les débats sur la transition énergétique.
Les Shifters, composés de bénévoles, ont pour missions de collaborer avec le Shift Project, d'informer et de débattre sur la transition énergétique, et de sensibiliser divers acteurs.
La conférence s'inscrivait dans cet objectif d'information et de débat sur le thème de la montagne en 2050.
Elle a mentionné que le Shift Project a travaillé sur la résilience des territoires, avec une partie spécifique dédiée à la montagne, dont les rapports sont accessibles en ligne.
Des chiffres clés issus de ces travaux ont été présentés pour illustrer les enjeux :
2. Regards de Pratiquants de la Montagne
La conférence a diffusé des témoignages de quatre shifters aux profils variés (âge, lieu de résidence, pratiques) partageant leur relation à la montagne et son évolution :
Éric (52 ans, Ain) : Évolution de sa pratique, des grandes stations axées sur les remontées mécaniques à la découverte des plaisirs simples comme la promenade et les activités douces (raquettes, ski de randonnée, baignade, vélo). Il souligne la découverte de la montagne avec ses enfants autour de jeux dans la neige.
Louise (9 ans, Chambéry) : Description sensorielle de la montagne et de ses activités préférées (raquettes, ski alpin, ski de fond, luge, randonnée, VTT).
Arnaud (37 ans, Chambéry) : Découverte de la montagne via le ski alpin en famille, évolution vers le ski de randonnée moins gourmand en infrastructure, et la pratique du ski de fond nocturne. Il a appris à respecter la force de la nature. "J'ai découvert un monde hostile, froid et dangereux où la nature est clairement plus puissante que l'homme, mais d'une très grande beauté et surtout j'ai pu trouver un terrain de jeu naturel où glisser, sauter et repousser mes limites."
Frédéric (54 ans, Lyon) : Découverte de la montagne par le ski en famille, puis via l'UCPA avec la pratique du hors-piste (Grands Montets, Vallée Blanche). Il s'interroge sur l'impact de sa pratique face au réchauffement climatique et sur la manière de préserver la montagne. "Aujourd'hui avec le réchauffement climatique je m'interroge sur l'impact de ma pratique sur l'écosystème et l'environnement de la montagne comment faire au mieux pour que la montagne puisse nous émerveiller encore longtemps."
3. Histoire du Développement Économique de la Montagne (Guillaume Desmurs)
Guillaume Desmurs a retracé l'histoire du développement des stations de ski en France, soulignant les décisions prises dans les années 60-70 qui déterminent la situation actuelle et les blocages à la transition. Il a rappelé que le plaisir du ski est constant, mais le contexte a évolué.
Avant-Guerre : Développement organique par les locaux avec des téléskis bricolés, ski de randonnée principal.
Après-Guerre : Courchevel comme prototype de la station moderne, impulsée par le département en 1945. Rôle clé d'Émile Allais (invention du domaine skiable damé, des secours sur pistes) et de l'architecte urbaniste Laurent Chappis (conception du front de neige). Chappis n'avait pas anticipé l'ampleur de l'usage de la voiture. "Jamais j'aurais imaginé qu'il y aurait autant de voitures qu'on aurait besoin de faire autant de parking."
Les Années 60 et le Plan Neige (1964-1975) : Période déterminante avec l'intervention de l'État pour créer des fleurons touristiques concurrentiels à l'Autriche et à la Suisse ("la bataille du ski européen"). Développement de la société du carbone (voiture, avion, immobilier). L'immobilier devient le cœur du modèle économique des stations. Tourisme de masse concentré dans le temps et l'espace. La Tarentaise concentre plus de la moitié du business du ski en France. "Les stations de ski elles vivent pas du tourisme, elles vivent de l'immobilier."
Fin du Plan Neige (Années 70) : Crise économique, prise de conscience des excès (trop de résidences secondaires, impact sur les populations locales et l'environnement). Discours de Valéry Giscard d'Estaing en 1977 marquant cette fin.
Post Plan Neige (Années 80 à Aujourd'hui) : Vote de la loi Montagne (1985) censée donner la main aux maires sur l'immobilier, mais la construction continue (de 350 000 lits en 1977 à 2,7 millions aujourd'hui, dont la moitié sont froids). Forte proportion de résidences secondaires (75 à 92%). Des tensions apparaissent entre les promoteurs et les habitants qui souhaitent un arrêt de la bétonisation. "Aujourd'hui il n'est pas possible d'habiter à l'année, de moins en moins possible d'habiter à l'année..."
Nécessité de l'Habitabilité : Il faut cesser de travailler l'attractivité et se concentrer sur l'habitabilité des territoires de montagne (bien vivre, travailler, grandir, s'éduquer, se cultiver). "Il est temps aujourd'hui de travailler l'habitabilité, de cesser de travailler l'attractivité des territoires."
Il a été souligné le manque d'exemples de stations en France ne dépendant pas de la voiture, contrairement à des cas comme Zermatt (Suisse) ou Avoriaz (où l'accès se fait en voiture malgré tout). Bourg-Saint-Maurice, avec son funiculaire, est un cas particulier mais minoritaire en termes de flux touristiques.
4. Les Enjeux de Transition en Montagne (Fiona Mille)
Fiona Mille a élargi le débat au-delà de la seule question du ski, en soulignant la richesse et la pluralité de la montagne (sports, grands espaces sauvages, biodiversité, vie à l'année, pastoralisme, sylviculture).
Elle a regretté que la transition en montagne soit souvent réduite médiatiquement à la question de la neige et de l'avenir des stations de ski.
Le Ski : Un Poids Culturel et Économique, Mais Pas Tout : Si le ski a une forte importance culturelle et économique (notamment en Tarentaise), l'économie de la montagne est plus diversifiée (artisanat, agriculture, services).
Les Stations : Miroirs de l'Anthropocène : Basées sur une ressource naturelle (la neige) que l'on croyait renouvelable et qui s'amenuise. Les efforts pour faire perdurer le ski (enneigement artificiel, retenues collinaires) peuvent être des maladaptations coûteuses et peu attrayantes. "Est-ce que la station des amoureux à Champrousse elle fait rêver aujourd'hui ? Je pense pas."
Des Défis Multiples :Climat : Effets du dérèglement climatique deux fois plus rapides en montagne (fonte des neiges et des glaciers - 80% des glaciers mondiaux pourraient disparaître d'ici 2100 avec +4°C -, impact sur les écosystèmes, multiplication des événements extrêmes comme les éboulements et les crues). "Les écosystèmes montagnards ils sont aussi en première ligne des effets du dérèglement climatique."
Mobilité : Défi majeur de la mobilité touristique (forte émettrice de GES) et de la mobilité quotidienne en montagne dans une société post-carbone. "Comment on va en station en mobilité douce demain ? C'est aussi comment on se déplace au quotidien en mobilité douce ? C'est très compliqué aujourd'hui de vivre en montagne sans voiture."
Logement : Question cruciale de l'habitabilité face à la prolifération des résidences secondaires. "Comment on vit une bonne vie à l'année en montagne ? C'est déjà pouvoir pouvoir se loger."
Agriculture : Résilience alimentaire en montagne, impact du dérèglement climatique sur les pâturages.
Nécessité d'un Autre Regard : Passer d'une logique d'attractivité à une logique d'habitabilité et de respect des limites planétaires. "Comment on protège et on fait vivre les montagnes demain ?"
Consultation Nationale "Montagne 2030" (Montagne Wilderness) : Lancée pour recueillir les idées sur l'avenir de la montagne. Un fort engouement témoigne de l'intérêt du sujet. Il est crucial de redéfinir collectivement nos imaginaires de la montagne.
5. Exemple de Bourg-Saint-Maurice (Guillaume Desru)
Guillaume Desru, maire de Bourg-Saint-Maurice, a présenté la politique proactive menée par sa commune face aux enjeux de la transition, sous le mot d'ordre "C'est quand il fait beau qu'on refait le toit."
**Territoire et Contexte : Vaste commune avec une forte diversité (urbain, station internationale des Arcs sans voiture grâce à Charlotte Perriand, villages, patrimoine militaire). 5ème station de ski du monde.
Confrontation aux Risques : Multiples risques (climatiques, environnementaux, sanitaires, géopolitiques) rendent la transition nécessaire.
Actions Concrètes :Mobilité : "Choc de l'offre" sur les transports en commun (prix divisé par 3, horaires et périodes étendues), promotion du train (1/4 des visiteurs arrivent en train), investissement important dans le pôle d'échange multimodal. "Venez en train !"
Logement : Moratoire sur les constructions touristiques neuves. Priorité à l'habitat permanent (exemple de la reconversion du quartier des Alpins). Création d'une SEM pour maîtriser le logement et éviter la spéculation.
Urbanisme : PLU préservant les terres agricoles, les espaces forestiers et naturels, optimisant chaque mètre carré artificialisé.
Diversification Économique et Touristique : Développement du tourisme estival (funiculaire ouvert l'été), culture et événements pour les habitants et les visiteurs, formation (campus connecté), accompagnement des entreprises.
Environnement et Préservation du Vivant : Remise en question de l'aménagement du glacier de l'Aiguille Rouge (laisser place à une zone de freeride). Gestion de l'eau (pas plus de 50% d'enneigement de culture, tarification progressive de l'eau).
Bilan Provisoire : Augmentation de la fréquentation touristique sans construction de nouveaux lits, forte politique en faveur des habitants, investissements importants dans les transitions. "On n'a pas construit un lit depuis 2021, on fait +4% par an en terme de fréquentation."
Appel à l'Engagement : Incitation à s'engager dans la vie politique locale.**
6. Débat et Perspectives d'Avenir
Le débat a permis d'approfondir plusieurs points :
Jeux Olympiques d'Hiver 2030 : Vus comme un frein à la transition par Fiona Mille et Guillaume Desmurs (maintien du modèle économique, accent sur l'immobilier, projet non transparent). La démission de Martin Fourcade est un signal fort. L'histoire des JO de Denver 1976 a été évoquée comme parallèle.
Résidences Secondaires : Nécessité de réguler leur nombre et leur impact, mais manque d'outils juridiques en France (contrairement à la Suisse ou l'Autriche). Le cœur du modèle économique actuel rend difficile un changement radical.
Alternatives au "Tout Ski" : Importance de travailler l'imaginaire de la montagne à toutes les saisons, valoriser d'autres activités (randonnée, contemplation, culture), et diversifier l'économie locale (artisanat, agriculture, services, industrie). L'année du COVID a montré une fréquentation possible sans ski alpin.
Exemples de Transition : Difficulté de trouver des exemples parfaits de transition réussie en raison des choix de développement différents selon les pays. Mention des démarches intéressantes de Métabief, Bourg-Saint-Maurice/Les Arcs et Tignes. Importance de considérer les petites initiatives locales.
Impact Climatique : Les projections indiquent une fermeture potentielle de nombreuses stations sans enneigement artificiel. Préparer les territoires au choc est crucial.
Rôle des Médias : Évolution positive du traitement des sujets montagnes au niveau national, avec une meilleure prise en compte des enjeux de transition.
Conclusion :
La conférence a mis en évidence la complexité des enjeux auxquels la montagne est confrontée à l'horizon 2050.
Si le modèle économique basé sur le ski intensif et l'immobilier est clairement remis en question par les changements climatiques et les aspirations des habitants, des alternatives émergent et une prise de conscience s'opère.
La transition nécessitera une vision globale, une action politique volontariste, une diversification économique, et un changement de regard sur la montagne, passant d'une logique de consommation à une relation plus respectueuse et durable.
L'engagement citoyen et la participation aux débats locaux sont essentiels pour construire cet avenir.
Briefing Document : Examen des biais institutionnels et de leur impact sur la prestation des services publics Source : Excerpts from "Comprendre les biais institutionnels et leur impact sur la prestation des services publics" (Youth Job Accelerator - Yojoa, basé sur diverses recherches dont Mugglin et al., 2022).
Date : 18 juin 2024
Introduction :
Ce travail explore la nature des biais institutionnels, leurs différences avec les biais individuels et leurs conséquences significatives sur la qualité et l'équité de la prestation des services publics, en particulier dans les secteurs de la santé et des services d'urgence.
L'article s'appuie sur une revue de la littérature internationale et met en lumière les résultats d'études menées en Suisse, notamment celles de Mugglin et al. (2022) sur le racisme structurel.
Thèmes Principaux et Idées Clés :
1. Définition et Prévalence des Biais :
"Le biais est défini comme un préjugé en faveur ou contre une chose, une personne ou un groupe par rapport à un autre, ce qui est généralement considéré comme injuste ou déraisonnable, en particulier dans les processus décisionnels (Sparkman-Key, 2020)".
Universalité des Biais : Les biais affectent tout le monde, influencés par des facteurs historiques, la socialisation, l'exposition aux médias et les expériences personnelles (genre, opinions politiques, classe sociale, âge, handicap, religion, sexualité, race, ethnicité, langue et nationalité).
Biais Institutionnel (ou Institutionnalisé) : Discriminations systémiques intégrées dans les structures et les pratiques des institutions, désavantageant certains groupes.
Ce sont des "coutumes et des pratiques établies qui reflètent et produisent systématiquement des inégalités basées sur les groupes (Dovidio, 2013)".
Ils peuvent se renforcer mutuellement. "Dans les cas où les individus peuvent ne pas avoir de préjugés ou de comportements stéréotypés, les espaces dans lesquels ils se trouvent peuvent manifester un biais systémique contre les groupes sociaux marginalisés."
2. Impacts du Biais Institutionnel sur la Prestation des Services :
Système de Santé :
Préjugés Inconscients des Professionnels : De nombreux professionnels de la santé présentent des préjugés inconscients à l'égard de certains groupes de patients.
Racisme dans les Interactions : Le biais racial affecte l'octroi de traitement et de diagnostic, entraînant un manque de confiance et un retard dans la recherche de soins pour les minorités racialisées.
"Selon l'étude, les minorités racialisées reçoivent des soins inadéquats dans les interactions de soins de santé, ce qui entraîne un manque de confiance et un retard dans la recherche de soins."
Biais en Faveur du Groupe Majoritaire : Influence négative sur les décisions médicales.
Réticence à Discuter du Racisme : Tendance à considérer le service de santé comme impartial et à éviter les discussions sur le racisme au travail.
Expériences de Racisme en Suisse : Des soignants racisés en Suisse rapportent que le racisme structurel passe souvent inaperçu, avec des minimisations ou des évitements de la discussion par les patients et parfois les collègues.
La discrimination va du rejet aux doutes sur les compétences et aux commentaires blessants. "Schwarz (2019) souligne que 'ce qui rend ces expériences particulièrement inquiétantes, c'est leur caractère récurrent'."
Race comme Déterminant de la Santé : La race, en tant que construction sociale, influence les inégalités dans la prestation des soins.
Trois Facteurs Alimentant les Inégalités : attitudes et biais implicites des prestataires, stéréotypes de maladies et nomenclature clinique, et algorithmes cliniques, outils et directives de traitement.
Stéréotypes de Maladies et Nomenclature Clinique : Association erronée de certaines maladies à des origines raciales spécifiques (exemples de la drépanocytose et de la maladie de Tay-Sachs). Nécessité de passer des stéréotypes raciaux aux facteurs de risque réels.
Algorithmes Cliniques et Technologies : Biais et performances sous-optimales de certaines technologies médicales en raison d'une prise en compte insuffisante de la diversité des patients (biais de sélection, décisions inéquitables, racisme systémique).
Impact de la Pigmentation de la Peau : Les oxymètres de pouls sont moins précis chez les individus à la pigmentation de peau plus foncée, pouvant entraîner des décisions cliniques incorrectes. Des disparités similaires existent pour certains dispositifs ophtalmologiques.
Biais dans le Triage d'Urgence : Une étude révèle que le sexe et l'origine ethnique peuvent influencer la décision de priorisation. Les cas masculins sont plus souvent considérés comme des urgences vitales que les cas féminins, et les patients noirs simulés reçoivent une priorité inférieure par rapport aux autres groupes ethniques.
Syndrome Méditerranéen : Biais implicite où les professionnels de la santé ont la fausse idée que les personnes d'origine maghrébine, africaine et d’Europe de l'Est sont moins sensibles à la douleur ou exagèrent leur douleur, menant à de moins bons résultats de santé.
Pseudo-diagnostics Non Divulgués : En Suisse, des professionnels de la santé ont posé des pseudo-diagnostics sans les communiquer à des patients racisés en raison de difficultés de communication.
Croyance en une Tolérance à la Douleur Plus Élevée : Persistance de cette croyance chez le personnel médical suisse concernant les individus noirs, affectant la proposition d'anesthésie péridurale aux femmes noires en travail.
Disparités Ethniques en Santé Maternelle : Au Royaume-Uni et en Irlande, les femmes noires ont un risque significativement plus élevé de mortalité maternelle et post-partum, avec des témoignages de douleur ignorée et de stéréotypes. "Il y a un stéréotype selon lequel les femmes noires ne ressentent pas la douleur et sont assez agressives et bruyantes, très fortes, donc nous sommes capables de supporter plus de douleur."
Organisations des Services d'Urgence (Police, Pompiers, Services Médicaux d'Urgence) :
Sous-représentation des Personnes de Couleur : Présence de biais pouvant conduire à cette sous-représentation dans le personnel de sécurité.
Biais Raciaux dans la Vérification des Antécédents : Utilisation de facteurs sociaux (pauvreté) et de jugement humain (biais d'affinité, de confirmation, statistique) pouvant défavoriser les personnes de couleur dans l'obtention d'habilitations de sécurité.
Sous-représentation chez les Pompiers aux États-Unis :
Les personnes blanches et non hispaniques représentent une majorité écrasante.
Les causes potentielles incluent des biais socio-économiques liés à l'éducation primaire et secondaire (ségrégation raciale dans les écoles publiques) et aux effets de la criminalité et de la pauvreté (faible qualité de vie et d'éducation, problèmes de santé mentale).
3. Perspectives de la Recherche de Mugglin et al. (2022) en Suisse :
Racisme Structurel Avéré : L'étude a révélé des indications claires de discrimination institutionnelle et structurelle dans divers domaines en Suisse.
Domaine du Travail :Moins de chances pour les personnes hautement qualifiées issues de milieux migrants d'accéder à des postes de direction dans le travail social, même avec une éducation et une naturalisation suisses.
Discrimination variable selon l'origine, avec moins de discrimination pour les personnes venant de France, d'Allemagne ou du Portugal comparées à celles perçues comme venant des Balkans ou d'Afrique.
Écarts salariaux, taux de chômage et types d'emplois disproportionnés pour les personnes originaires des Balkans ou d'Afrique.
Marché du Travail (Étude de Hangartner et al., 2021) : Les personnes portant des noms de famille étrangers reçoivent moins de clics sur les plateformes de recrutement en ligne, avec des écarts plus importants pour les personnes d'Europe de l'Est, des pays de l'ex-Yougoslavie et d'Afrique subsaharienne.
Police : Le profilage racial est une pratique institutionnelle. Les hommes noirs et les personnes d'origine asiatique sont particulièrement concernés. Des témoignages d'hommes d'Afrique de l'Ouest en Suisse rapportent des contrôles arbitraires, un manque d'explication, un sentiment d'impuissance et une limitation de la liberté de mouvement.
4. Rôle de la Culture Institutionnelle :
Une culture institutionnelle progressiste favorise l'égalité et la productivité.
L'intégration de la diversité et de l'inclusion accélère les performances.
Une étude sur les pompiers monégasques montre une tension entre les préjugés individuels et la culture officielle de service public égalitaire.
L'engagement envers le service public peut atténuer les préjugés personnels et inciter à agir de manière impartiale.
"Même lorsque les pompier·e·s individuel·le·s avaient des préjugés inconciliables avec l'engagement de l'institution envers un service égalitaire, l'étude a montré leur capacité à contenir leurs préjugés et à agir de manière impartiale dans leurs responsabilités envers le public."
5. Stratégies pour Lutter Contre les Biais Institutionnels :
Promouvoir une Culture Progressive Axée sur le Service : Les institutions et les agences gouvernementales devraient activement développer une telle culture.
Mise en Œuvre de Politiques et Pratiques Inclusives et Diversifiées : L'inclusion à tous les niveaux et dans les processus décisionnels est cruciale.
Identification et Correction Rapide des Biais : La direction et les employés doivent être vigilants et réactifs.
Examen Critique Régulier des Politiques, Lois et Pratiques : Pour identifier et démanteler les biais.
Encourager des Canaux de Communication Efficaces : Entre les employés et la direction pour traiter les préoccupations liées aux biais. L'utilisation de technologies d'IA pour la communication dans le secteur de la santé peut aider à réduire les biais liés aux barrières linguistiques.
Éducation Continue sur l'Inclusion, la Diversité et les Biais : Sensibiliser les travailleurs du secteur public à leurs propres biais personnels et institutionnels.
Promouvoir la Sensibilisation du Public aux Biais : Habiliter les individus à identifier et accepter leurs biais pour pouvoir les corriger.
Formation aux Compétences de Gestion des Biais et Sensibilisation aux Effets Néfastes : Particulièrement dans le système de santé.
Programmes d'Action Positive : Pour accroître la représentation des groupes défavorisés dans divers secteurs de leadership.
Conclusion :
Le biais institutionnel est un problème sociétal omniprésent, profondément ancré dans les structures systémiques et allant au-delà du biais individuel.
Il entraîne des disparités significatives dans l'emploi, l'éducation, les soins de santé et l'application de la loi.
Pour le combattre efficacement, une approche multifacette est nécessaire, incluant des réformes politiques, une sensibilisation accrue et un changement de culture institutionnelle.
Les institutions doivent également tenir compte des contextes culturels lors de l'élaboration de stratégies contre les biais. Seuls des efforts concertés permettront de construire une société plus équitable garantissant un accès égal aux services publics pour tous.
L'État a l'obligation de garantir un enseignement continu et de qualité, selon le Code de l'éducation. un tribunal a condamné l'État à indemniser une élève pour 136 heures d'absence d'enseignement, soulignant la responsabilité publique et le droit à l'éducation.
condamnation de l'État pour sa "carence dans l'organisation du service public de l'enseignement", suite à des plaintes de parents d'élèves concernant des absences non remplacées d'enseignants.
Le tribunal a fixé des critères pour évaluer une responsabilité de l'État peut être engagée lorsque les absences dépassent environ 15% du volume annuel total d'une matière obligatoire.
Voici un sommaire minuté de la vidéo "Chez les jeunes, une fracture entre les sexes ? | 28 minutes | ARTE" avec les idées fortes en gras :
0:00-1:22: Introduction sur la polarisation croissante entre les sexes chez les jeunes en France, selon le rapport du Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes. Les jeunes femmes estiment qu'il est difficile d'être une femme, tandis qu'une partie des jeunes hommes pense que la vie est dure pour eux aussi.
1:22-2:15: Présentation des invités : Victoire Tuyon, journaliste féministe ; Périne Simon-Naquet, philosophe ; et Matthieu Slama, essayiste.
2:15-3:47: Discussion sur l'explication de la montée du masculinisme chez les jeunes ayant grandi avec #MeToo. Les jeunes hommes sont abreuvés de contenus masculinistes sur les réseaux sociaux, qui prônent la haine des femmes et des minorités sexuelles. Ces contenus sont souvent accessibles en cherchant des conseils sur la séduction ou la popularité.
3:47-5:24: Analyse de la radicalisation du féminisme et de son impact sur les relations entre les sexes. Certains discours politiques et courants de pensée antagonisent les groupes sociaux. Le féminisme est une cause universelle, mais certains groupes féministes ont parfois exclu les hommes.
5:24-6:14: Importance de reconnaître le rôle des hommes dans le combat féministe, tout en soulignant que ce sont principalement les femmes qui défendent ces idées. Nécessité de ne pas éliminer l'homme du débat.
6:14-7:16: Argument contre l'idée que le féminisme radical est contre-productif. Le masculinisme est au cœur d'un mouvement réactionnaire actuel, avec des influenceurs qui promeuvent des concepts dangereux comme le "Body Count".
7:16-8:05: Explication de l'origine de certains mouvements féministes radicaux, comme le 4B en Corée et Tanaaland, en réponse au harcèlement et aux menaces en ligne. Tanaaland est née d'une blague face au harcèlement en ligne.
8:05-9:00: Affirmation qu'il n'y a pas d'extrémisme féministe comparable au masculinisme, qui est lié à des actes de violence concrets. Le masculinisme tue, contrairement au féminisme. Les revendications féministes visent simplement à réduire la violence et à promouvoir l'égalité.
9:00-10:00: Analyse de la polarisation du vote entre les jeunes hommes et les jeunes femmes, avec des exemples en Corée du Sud, en Pologne et au Portugal. Les partis d'extrême droite utilisent le masculinisme pour gagner des parts de marché électoral.
10:00-11:02: Discussion sur l'opportunisme politique et le renversement réactionnaire, avec l'exemple de Mark Zuckerberg. À chaque avancée pour les femmes, il y a toujours eu des accusations d'extrémisme et de radicalité. Les revendications féministes sont basiques : meilleure répartition de l'argent et du travail, fin des violences.
11:02-11:51: Critique de certaines récupérations idéologiques des revendications féministes, qui affaiblissent la démocratie en assignant les femmes à une identité de victimes. Il faut se confronter à la violence idéologique de l'extrême droite, qui considère que la place de la femme est au service de l'homme.
11:51-12:54: Réflexion sur la capacité à s'entendre et sur les fractures générationnelles et idéologiques. Compréhension des raisons pour lesquelles certains jeunes hommes adoptent des positions masculinistes, liées à l'insécurité économique et climatique. La jeunesse est dans un état terrifiant face aux perspectives économiques et climatiques.
12:54-13:13: Conclusion sur la difficulté d'être un jeune homme et sur la nécessité de proposer autre chose que de la propagande masculiniste.
Zusammenfassender Bericht zu den Klimadaten zum Januar 2025, dem wärmsten Monat Januar seit Beginn von Temperaturaufzeichnungen. Die anhaltend hohen Temperaturen nach dem Beginn des La Niña-Einflusses schockieren Forschende. Es gibt dafür bisher keine Erklärungen. Der Klimawissenschaftler Bill McGuire spricht angesichts dieser Daten, den Überflutungen in Valencia und den Waldbränden bei Los Angeles davon, dass ein „allumfassender Klima-Zusammenbruch“ eingesetzt hat.
Pressaussendung zum Copernicus Bulletin für Januar 2025: https://climate.copernicus.eu/copernicus-january-2025-was-warmest-record-globally-despite-emerging-la-nina
Voici un sommaire minuté des idées principales du transcript, avec les points importants mis en évidence :
0:05-1:53: Le témoignage de Valérie sur les troubles de son fils Lucas, diagnostiqué TDAH, et comment elle a perçu un lien entre son alimentation et son comportement. Elle a constaté une amélioration en réduisant le sucre et en privilégiant les aliments bruts.
1:53-3:44: Explication de l'axe intestin-cerveau et du rôle du microbiote. Le microbiote, composé de milliards de micro-organismes, influence le fonctionnement cérébral. Chaque microbiote est unique et influencé par des facteurs tels que l'alimentation et la prise d'antibiotiques.
3:44-5:02: Comment Valérie et le père de Lucas ont modifié l'alimentation de leur fils en supprimant le sucre et en introduisant des aliments plus sains. Les activités parascolaires ont également constaté un changement positif chez Lucas. Il n'est jamais trop tard pour modifier son alimentation et favoriser un microbiote sain.
5:02-6:20: L'importance d'enrichir son microbiote en consommant des fibres alimentaires. La diversité du microbiote permet d'absorber correctement les nutriments essentiels. Les fibres sont dégradées par les bactéries intestinales, produisant des acides gras à chaîne courte aux effets anti-inflammatoires.
6:20-7:12: L'altération du microbiote peut rendre la paroi intestinale poreuse, laissant passer des éléments inflammatoires dans le sang qui atteignent le cerveau. Ces facteurs inflammatoires peuvent affecter l'attention, la mémoire et la régulation des émotions.
7:12-7:58: Difficultés de concentration de Lucas et impact sur son estime de soi. Mise en place d'un suivi et d'un changement global de mode de vie, incluant un meilleur sommeil et des activités physiques.
7:58-9:17: Le témoignage de Yoko, souffrant de troubles intestinaux et de dépression. Elle a expérimenté un régime alimentaire strict pour améliorer son état.
9:17-10:23: La doctoresse d'Yverdon prescrit des régimes alimentaires restrictifs pour rééquilibrer la flore intestinale. Ces régimes éliminent les sucres et les céréales mutées, mais restent riches en nutriments essentiels. Yoko a constaté une amélioration de son état général en adoptant ce régime.
10:23-11:02: L'importance d'une alimentation saine et primitive pour rétablir l'équilibre du microbiote. Yoko a pris conscience du lien entre son alimentation et son état émotionnel après avoir consommé du sucre. Elle privilégie les protéines pour stabiliser son taux de sucre dans le sang.
11:02-11:51: Le microbiote des adultes se rééquilibre moins facilement que celui des enfants. Après deux ans sans symptômes, l'équilibre de la flore intestinale est considéré comme acquis. Il est important d'être à l'écoute de son corps et de trouver son propre équilibre alimentaire.
11:51-12:36: L'alimentation est un domaine complexe de la santé, mais des actions simples peuvent avoir des effets puissants. L'alimentation impacte le microbiote, qui influence la santé psychique.
12:36-13:31: Une étude menée dans des prisons britanniques a révélé l'impact négatif de la mauvaise alimentation sur le comportement et la santé des détenus. Une ONG propose des menus équilibrés pour améliorer leur bien-être.
13:31-14:21: Le programme Nutrinet santé en France étudie les liens entre alimentation et santé sur un vaste groupe de personnes. Les résultats ont montré un lien statistique entre aliments ultra-transformés, sucre et dépression. Les jeunes urbains pauvres sont les plus à risque.
14:21-15:11: Il est difficile de moduler le microbiote, car il s'agit d'un héritage bactérien unique à chacun. Il faut rester humble face aux théories sur les régimes alimentaires et avancer avec des conseils de bon sens.
15:11-16:12: L'importance de consommer des fibres, des fruits et légumes variés, et de limiter le sucre et les aliments ultra-transformés. Les aliments bruts et les produits fermentés sont à privilégier.
16:12-17:30: Les oméga-3 ont un effet bénéfique sur le tube digestif en diminuant l'inflammation et en resserrant les jonctions serrées. Le monde scientifique mise sur l'étude du microbiote pour traiter les problèmes psychiques. Des études sur les souris ont montré des résultats prometteurs avec une combinaison d'actifs alimentaires. Les chercheurs sont réalistes et envisagent une combinaison d'actions pour favoriser la richesse du microbiote et l'imperméabilité de la paroi intestinale.
Ce documentaire explore les expériences fondamentales des enfants et des adolescents en matière d'amour, en mettant en lumière la complexité croissante de leurs relations à mesure qu'ils grandissent. Il aborde comment les jeunes vivent leurs premières expériences amoureuses et comment les adultes peuvent les accompagner tout en respectant leur intimité.
Voici les points clés abordés dans le documentaire:
Voici un sommaire minuté du documentaire, mettant en évidence les idées fortes:
Les parents peuvent aider en apprenant à leurs enfants à prendre des décisions autonomes et en leur donnant confiance en eux.
for - book - Pedagogies of Collapse - Ginie Servant-Miklos - Chapter 2 - Education in Catastrophic Times - 2024
for - book - Pedagogies of Collapse - Ginie Servant-Miklos - Chapter 3 - Reflecting on Collapse - 2024
for - book - Pedagogies of Collapse - Ginie Servant-Miklos - Chapter 4 - Experimental Pedagogics - 2024
for - book - Pedagogies of Collapse - Ginie Servant-Miklos - Chapter 6 - Learning, Loving, Living in Times of Collapse - 2024
for - book - Pedagogies of Collapse - Ginie Servant-Miklos - Chapter 5 - Imiperfect Solidarities - 2024
for book - Pedagogies of Collapse - Ginie Servant-Miklos - Chapter 1 - Collapse, Climate and Capitalism - 2024
Voici un sommaire minuté du webinaire "Comment mettre en place une newsletter associative ?" basé sur la transcription fournie :
0:00-0:02: Introduction d'Élodie, chargée de communication chez Solidatech, et de Laoren, responsable marketing chez Solidatech. Présentation du webinaire et aspects pratiques (utilisation du chat, questions via l'onglet QR, enregistrement et disponibilité du replay et du support de présentation).
0:02-0:04: Présentation du programme Solidatech : solidarité numérique pour aider les associations à renforcer leur impact grâce au numérique. Solidatech fait partie d'une coopérative d'insertion, Les Ateliers du Bocage.
Plus de 42 000 associations bénéficiaires.
Les trois domaines d'activité de Solidatech : équiper à moindre coût (logiciels à tarif réduit, matériel informatique), accompagner dans le développement des usages du numérique (autodiagnostic numérique, formations, webinaires, centre de ressources), et coproduire et diffuser des savoirs sur la transition numérique des associations.
Remerciements au partenaire Caisse d'Épargne.
06:52: Laoren explique comment mettre en place une newsletter associative, en particulier pour ceux qui n'ont pas de formation en communication.
Il faut d'abord se demander pourquoi envoyer une newsletter et quels objectifs atteindre (créer du trafic, lever des fonds, mobiliser des bénévoles).
Bien définir les cibles (bénévoles, donateurs, adhérents, etc.).
10:06 Première étape : base de données propre. Désigner un responsable de la base de données. Identifier les informations utiles à stocker et uniformiser les données. Privilégier une solution dédiée à la gestion de base de données plutôt qu'un tableur.
Deuxième étape : conformité au RGPD. Obtenir le consentement des contacts (cases non précochées), être en mesure de prouver l'obtention du consentement, permettre aux contacts de se désabonner facilement, être transparent sur la raison pour laquelle les gens reçoivent la newsletter.
17:00 Mettre en place un calendrier éditorial. Il permet d'avoir une vision d'ensemble sur le contenu, de regrouper les idées et les dates clés, de garantir la régularité des envois et de répartir la charge de travail. Définir les différents types de mailing et leur fréquence. Lister les grands événements et prévoir le contenu à l'avance.
Créer une trame de mailing aux couleurs de l'association. Rédiger des phrases courtes, claires et concises. Terminer chaque sujet par un appel à l'action (CTA). Soigner l'objet de la newsletter et ne pas négliger l'aperçu.
Conseils pour éviter de finir en spam.
0:19-0:26: Outils d'emailing :
0:29 Outils gratuits pour tous (avec limites sur le nombre de contacts et d'envois).
Solutions de mailing avec tarifs réduits pour les associations. GetResponse, CleverReach, Mailchimp, Mailjet, ActiveTrail.
34:25 Solutions pour organiser un planning éditorial : Google Sheets, Airtable, Trello, Asana.
0:37: Exemples de templates et indicateurs clés à suivre.
Taux d'ouverture, taux de clic, taux de désabonnement.
Importance de construire son propre référentiel.
Récapitulatif des étapes clés pour lancer une newsletter.
Formations Solidatech.
0:40-0:59: Questions/réponses.
Différence entre messagerie classique et outil d'emailing dédié.
Difficulté de faire un calendrier éditorial quand on est bénévole.
Avenir de la lettre d'information papier.
Comment s'assurer du consentement des inscrits (RGPD).
Accès à la base de données pour les bénévoles/stagiaires (RGPD).
Cookies et indicateurs clés.
Indicateurs clés disponibles dans les versions gratuites des logiciels.
Plusieurs bases de données avec Mailchimp.
Démonstration de Mailchimp.
Formation thématique sur la communication digitale.
Langues différentes dans une newsletter.
Canvas pour créer des newsletters.
Partage d'informations intéressantes dans le chat.
Voici un document de synthèse pour un briefing sur la mise en place d'une newsletter associative, basé sur le webinaire de Solidatech :
Objectifs et Cibles
Base de Données et RGPD
Calendrier Éditorial
Création et Rédaction
Conseils Anti-Spam
Outils d'Emailing
Suivi et Analyse
Étapes Clés
Ressources Complémentaires
L'Éducation à la Sexualité en France: Entre Tensions et Consensus
Source: Émission "Être et Savoir" sur France Culture (extrait du 28 novembre 2023), animée par Louis Touret
Invités:
Yves Verneuil, historien de l'éducation, co-auteur de "Une question chaude: Histoire de l'éducation sexuelle à l'école"
Thèmes abordés:
I. Contexte du Débat
L'Éducation à la sexualité, un sujet "chaud": (0:36-1:01)
Louise Touret introduit le débat en soulignant la controverse persistante autour de l'éducation à la sexualité en France, où seulement 20% des élèves bénéficient de cet enseignement .
Des critiques au sein même du Ministère de l'Éducation: (1:01-1:28)
Yves Verneuil souligne que le sujet interroge le rôle de l'école par rapport à la famille, et que des critiques, notamment celles d'Alexandre Portier (Ministre délégué à la réussite scolaire) et de l'enseignement catholique, s'expriment au sein même du Ministère de l'Éducation .
II. Histoire de l'Éducation Sexuelle en France
Des objectifs fluctuants: (2:32-7:26)
Yves Verneuil retrace l'histoire de l'éducation sexuelle en France, en soulignant l'évolution des objectifs au fil du temps, passant de l'hygiène sexuelle au début du 20ème siècle à l'accompagnement de la maturation des adolescents et à la réflexion sur leur liberté .
L'influence de Mai 68: (4:42-5:54)
Il nuance l'impact de Mai 68, en précisant que des initiatives d'éducation sexuelle existaient déjà dans les années 1960, mais que le mouvement a amplifié les revendications et la politisation du sujet .
La circulaire Fontanet (1969): (5:54-8:22)
Yves Verneuil analyse la circulaire Fontanet de 1969, qui introduit l'éducation sexuelle à l'école, tout en dissociant l'information de l'éducation sexuelle, et en instaurant un droit de véto des parents sur les contenus .
III. Opposition des Familles et de l'Enseignement Catholique
La crainte d'une intrusion de l'État: (24:32-25:13)
Yves Verneuil explique l'opposition historique de certaines familles à l'éducation sexuelle, souvent perçue comme une intrusion de l'État dans le domaine de l'éducation familiale .
L'inquiétude face à la "théorie du genre": (10:39-14:53)
Philippe Delorme exprime les réserves de l'enseignement catholique face au programme d'éducation à la sexualité, notamment en ce qui concerne l'exclusion des parents, la rigidité du programme, et la présence d'éléments jugés idéologiques, comme la notion d'identité de genre .
La défense du rôle éducatif de la famille: (21:58-23:06, 51:53-53:14)
Philippe Delorme insiste sur la nécessité d'associer les parents à la démarche éducative, et de respecter leur liberté de conscience et leur rôle de premiers éducateurs de leurs enfants .
IV. Le Rôle de l'École et les Droits de l'Enfant
L'école au service de l'intérêt des enfants: (17:47-18:34)
Lolita Arrivé défend le rôle de l'école dans la protection des enfants, en rappelant que l'intérêt des enfants doit primer sur celui des parents, et que l'éducation à la sexualité, au consentement, et aux droits de l'enfant sont essentiels pour leur bien-être .
L'importance de l'éducation à la sexualité dès le plus jeune âge: (16:12-17:06)
Lolita Arrivé plaide pour une éducation à la sexualité dès la maternelle, afin de lutter contre la honte et le tabou, et d'aborder les notions d'intimité et de consentement .
La nécessité d'une formation des enseignants: (32:20-33:06)
Lolita Arrivé souligne l'importance de former les enseignants à l'éducation à la sexualité, en leur fournissant les outils et les connaissances nécessaires pour aborder ces sujets sensibles avec les élèves .
V. La Laïcité comme Fondement de l'Éducation à la Sexualité
Une évolution du concept de laïcité: (56:19-57:13)
Yves Verneuil analyse l'évolution du lien entre laïcité et éducation à la sexualité, en montrant que la laïcité, initialement perçue comme un obstacle à l'enseignement, est aujourd'hui invoquée comme fondement de ce droit .
La laïcité comme garante de valeurs communes: (57:13-58:35)
Yves Verneuil propose la laïcité, et les valeurs communes qu'elle porte, comme une base de consensus pour dépasser les clivages et instaurer une éducation à la sexualité respectueuse de la diversité des opinions .
VI. Influences Internationales
L'influence des mouvements conservateurs américains:(48:04-50:28)
Esther Sinam, spécialiste des États-Unis, met en lumière l'influence des mouvements conservateurs américains sur les débats français, en soulignant les parallèles dans les rhétoriques et les stratégies de manipulation de l'opinion publique .
Conclusion:
L'émission "Être et Savoir" offre une analyse riche et nuancée des enjeux de l'éducation à la sexualité en France.
Elle met en évidence les tensions entre le rôle de l'école et celui de la famille, les craintes face à l'évolution des mœurs et des valeurs, et la nécessité de trouver un terrain d'entente pour garantir aux enfants une éducation complète et respectueuse de leurs droits.
À partir des informations contenues dans les sources et notre conversation, voici des éléments de synthèse pour un briefing sur l'autorité à l'école et les pratiques disciplinaires :
Contexte actuel : Le ministère de l’Éducation nationale a lancé une concertation sur le respect de l’autorité à l’école. Les discours sur l'autorité évoquent un passé nostalgique où les problèmes étaient mieux gérés.
Historique et fondements de l'autorité à l'école républicaine :
Les bonnes pratiques actuelles (issus de notre conversation précédente):
Climat scolaire et justice des règles :
Importance du collectif :
Orientations pour l'avenir :
En résumé, le briefing devrait insister sur l'importance d'une approche éducative et collective de l'autorité, privilégiant la justice, la clarté des règles et la responsabilisation des élèves, tout en s'éloignant des pratiques arbitraires et purement répressives.
LISTE DESRECOMMANDATIONS
Liste des 20 recommandations du défenseur des droits
En s'appuyant sur le rapport Enfant 2024 du Défenseur des droits, voici les acteurs à mobiliser pour chacune des 20 recommandations, afin de promouvoir le droit des enfants à un environnement sain:
Initier des négociations internationales en vue d’adopter un traité international juridiquement contraignant pour la protection de l’environnement et un protocole additionnel à la Convention de sauvegarde des droits de l’Homme et des libertés fondamentales reconnaissant expressément le droit à un environnement sain.
Prendre en compte la particulière vulnérabilité des enfants dans la définition des politiques publiques conduites pour la protection de l’environnement.
Prendre des mesures adaptées pour répondre aux objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre et de neutralité carbone, notamment le 3e plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC-3) encore en cours de préparation.
Renforcer la formation de l’ensemble des acteurs de la justice en intégrant dans le tronc commun de tout cursus universitaire en droit des enseignements en matière de droit à un environnement sain.
Généraliser, au sein des établissements hospitaliers, les consultations dédiées à l’exposition prénatale aux pesticides.
Garantir l’accès à l’eau potable sur l’ensemble du territoire national, et particulièrement dans les territoires ultra-marins.
Offrir, dans tous les lieux accueillant des enfants, une alimentation saine et durable et favoriser la mise en place d’habitudes alimentaires diversifiées, équilibrées au service de leur santé et dans le respect de l’environnement.
Accroître le nombre et la qualité des logements très sociaux destinés aux familles les plus précaires et développer des structures de transition – de l’hébergement au logement – adaptées à l’accueil de familles avec enfants.
Inclure dans les cahiers des charges applicables aux structures d’hébergement d’urgence des exigences répondant au droit des enfants à un environnement sain.
Accélérer la rénovation des bâtiments scolaires et de tous les lieux qui accueillent des enfants :
Améliorer les conditions de vie des enfants dans les aires d’accueil des gens du voyage :
Repenser les espaces publics à hauteur d’enfants pour réduire leur exposition aux pollutions, notamment en généralisant la piétonisation des zones à proximité des établissements scolaires et périscolaires et en développant des transports alternatifs à la voiture.
Augmenter le ratio par habitant d’espaces verts au sein des villes, sur la base d’un référentiel national, et encourager la végétalisation des cours de récréation des établissements scolaires et de tous les lieux accueillant des enfants.
Assurer un ramassage plus régulier des poubelles dans les espaces publics. Mettre en place ou augmenter les poubelles adaptées au tri sélectif, dans l’espace public et dans les structures collectives. Mener des campagnes d’éducation au tri sélectif, au recyclage et au compostage.
Mettre en place des concertations régulières avec les enfants, voire des processus de co-décision avec de jeunes représentants, afin qu’ils puissent contribuer aux décisions qui les concernent, en particulier aux projets d’aménagement urbain.
Lutter contre toutes les formes de discrimination environnementale dont sont victimes les enfants les plus vulnérables.
Renforcer l’éducation à l’environnement :
Élargir la composition du Parlement des enfants pour permettre à davantage d’enfants d’y participer et rendre obligatoire la discussion parlementaire des textes issus de leurs travaux.
Prendre en compte de manière effective la parole des enfants dans l’élaboration des décisions publiques :
Renforcer la justice environnementale :
Briefing Document : Auditions Commission des Affaires Culturelles - 25 Septembre 2024 Objet : Examen des auditions diverses de la Commission des Affaires Culturelles, axées sur les politiques de jeunesse, la vie associative et les événements culturels, notamment la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques.
Date : 2024-10-27
Sources : vidéo "Commission des affaires culturelles : Auditions diverses - Mercredi 25 septembre 2024
Thèmes Principaux et Idées Clés
Politiques de Jeunesse et Vie Associative :
Vision Silotée et Interministérielle : La nécessité d'une vision plus transversale des politiques de jeunesse est soulignée, avec une critique de l'approche actuelle "silotée". " On a une vision extrêmement, je n'aime pas ce mot mais c'est le mot qui convient le mieux, silotée de la jeunesse. On a des politiques de jeunesse dans les collectivités, des politiques de jeunesse au ministère de l'éducation nationale, des politiques de jeunesse dans le sport etc, etc."
Accès à l'Autonomie : Discussion sur les politiques favorisant l'autonomie des jeunes, avec une référence à des recommandations issues de contributions externes. Difficultés du Secteur Associatif Local : Préoccupation concernant la " tragération du secteur associatif local" due à la généralisation des marchés publics et des appels à projets. Bien que les appels à projets puissent soutenir l'innovation, ils peuvent aussi créer des difficultés.
Dispositifs existants : Le document mentionne un dispositif créé en 2022 pour les jeunes de 16 à 25 ans (jusqu'à 30 ans pour les personnes handicapées), offrant un stage, une formation ou un service civique et une allocation. "Ce dispositif a rencontré un réel succès, plus de 702 000 jeunes en ont en effet bénéficié entre mars 2022 et avril 2024."
Engagement des Jeunes : Il n'y a pas de crise de l'engagement des jeunes mais une nécessité de mieux le reconnaître et le valoriser. Le SNU (Service National Universel) est questionné dans sa capacité à favoriser cet engagement.
SNU (Service National Universel) :Le document relate des inquiétudes concernant le SNU. "Son coût est une dérive estimée entre 3,5 et 5 milliards d'euros, et jusqu'à 10 milliards en intégrant les coûts pour les autres acteurs, tels que les collectivités territoriales." Nécessité de mieux calibrer le rôle des services de l'État et d'améliorer la gouvernance. "Sur le pilotage, sur le besoin de mieux calibrer le rôle des services de l'Etat, sur le côté gouvernance"
Articulation complexe avec d'autres outils d'engagement comme les services civiques. "sur l'articulation qu'il va devoir falloir penser entre le SNU et les autres outils d'engagement pour justement éviter cette logique concurrentielle qui peut y avoir avec les services civiques,"
Difficulté à définir le SNU : "Enfin, sur les jeunes, la problématique qu'on identifie aussi aujourd'hui, c'est qu'on ne sait pas trop ce que c'est ce SNU, on le définit toujours par la négative, ce n'est ni la colonie, l'école, ni le militaire."
Il y a des points d'alerte concernant le pilotage, le rôle des services de l'Etat, la gouvernance, et l'articulation avec les outils existants.
Culture et Jeux Olympiques :
Cérémonie d'Ouverture : La cérémonie d'ouverture est reconnue comme un outil d'expression d'une identité et de cohésion, valorisant le patrimoine et l'histoire de la France. On loue le fait que les cérémonies étaient "loin des clichés touristiques mais avec tout ce qui nous ressemble et nous rassemble, cet esprit français impertinent, un peu submersif."
Réussite Artistique et Culturelle des Jeux : Les Jeux Olympiques ont permis de mettre en avant l'universalisme et de lutter contre les fractures sociales. "Et cela, on le doit en partie au bilan artistique et culturel des Jeux."
Diversité et Inclusion : L'importance de la diversité et de l'inclusion, y compris l'accessibilité à la culture pour les personnes handicapées, est soulignée.
Critiques et Polémiques : Les polémiques autour de la cérémonie d'ouverture, notamment, sont mentionnées.
Lien Culture et Politique: Le document affirme que "La culture et l'art sont politiques par essence, dans ce qu'ils racontent, dans les récits et imaginaires qu'ils mettent en scène."
Critiques envers les choix musicaux : Des interrogations ont été émises sur les choix musicaux, notamment "Le relative silence de voix française bien établie, tels que les Souchon, Wulzik, Allogero, Benabar, Badiou, Pravi."
Théâtre et Culture Vivante :
Importance du Théâtre Public : Le théâtre public est vu comme un outil essentiel pour la société, permettant de retrouver une forme de discernement et de développer un esprit critique.
Lien entre Culture et Pouvoir : L'histoire montre que tous les grands pouvoirs se sont appuyés sur la culture.
Accès à la Culture : Importance de rendre la culture accessible à tous, en allant au public et en proposant des tarifs abordables.
Héritage Culturel : La nécessité de préserver et de développer les lieux culturels existants est mise en avant.
Points d'Attention
SNU : Les interrogations autour du SNU, de son coût, de sa définition et de sa place par rapport aux autres dispositifs d'engagement nécessitent un suivi attentif.
Financement des associations locales : La "tragération" du secteur associatif est un sujet préoccupant.
Vision transversale des politiques de jeunesse : L'approche "silotée" actuelle risque de limiter l'efficacité des actions menées.
Garantir l'accès à la culture : S'assurer que la culture est accessible à tous, y compris aux personnes handicapées et aux populations rurales.
Conclusion
Les auditions de la Commission des Affaires Culturelles mettent en lumière des enjeux importants concernant les politiques de jeunesse, la vie associative et la culture.
Elles soulignent la nécessité d'une approche transversale, d'un soutien accru au secteur associatif local, et d'une réflexion approfondie sur le rôle de la culture dans la société, notamment dans la construction d'un esprit critique et d'une identité collective.
Voici les points saillants concernant la lutte contre la dépendance numérique chez les enfants, d'après le compte rendu de la Commission des affaires culturelles et de l'éducation du 27 novembre 2024:
Audition et Examen La commission a entendu M. Jean-Karl Deschamps et Mme Bernadette Groison sur le rapport "Réussite à l'école, réussite de l'école". Ensuite, elle a examiné une proposition de résolution européenne visant à lutter contre les addictions numériques chez les enfants.
Proposition de résolution européenne (PPRE) La PPRE vise à définir une position publique et à inviter l'exécutif à la défendre au niveau européen, car l'Union européenne est en mesure d'imposer une réglementation protectrice et juridiquement contraignante aux géants du net. L'objectif est que l'Assemblée nationale s'associe à l'initiative du Parlement européen, qui a adopté une résolution sur la conception addictive des services en ligne et la protection des consommateurs.
Constat et chiffres clés
Causes et mécanismes de l'addiction
Actions et réglementations existantes
Propositions et objectifs
Arguments en faveur de la PPRE
Amendements proposés
Ce document est le procès-verbal d'une réunion de la Commission des affaires culturelles, axée sur deux sujets principaux.
Premièrement, il aborde la réussite scolaire et les moyens de lutter contre les inégalités sociales dans l'éducation, en mettant en avant des propositions pour favoriser la mixité sociale et adapter les objectifs de l'école aux besoins contemporains.
Deuxièmement, il traite de la lutte contre les addictions numériques chez les enfants, examinant une proposition de résolution européenne visant à rendre les plateformes numériques moins addictives et à protéger les jeunes utilisateurs.
La réunion comprend des discussions, des amendements et des votes sur ces propositions, soulignant un effort concerté pour améliorer le système éducatif et protéger les enfants des dangers du numérique.
Voici un sommaire minuté des principaux points abordés dans la source, organisés chronologiquement :
00:13-03:24 : Répétition de la phrase : "Le gouvernement est en train de dépasser les conditions de la situation".
10:27-11:13 : Remerciements pour la présentation d'un rapport publié en juin 2024, jugé riche et original, appelant à refonder la conception de l'école.
11:13-12:00 : Proposition de loi visant à garantir la mixité sociale au sein des établissements scolaires, notamment par la réduction des dotations en cas de non-respect des contrats d'objectifs et de moyens.
12:00-12:28 : Questions sur l'application pratique de l'indice de position sociale comme indicateur de mixité et sur les préconisations en matière de formation initiale des enseignants.
12:41-13:29 : Évocation des territoires ultramarins et de leurs situations particulièrement dégradées, avec une question sur les mesures à prendre pour adapter les politiques éducatives à ces réalités.
14:53-15:03 : Présentation des résultats des travaux du Conseil économique, social et environnemental (CSE) sur le dossier intitulé "Réussir à l'école réussite de l'école".
15:03-15:20 : Information sur la méthodologie du travail, basée sur une cinquantaine d'auditions et d'entretiens.
16:16-16:21 : Mention d'un vote à l'unanimité (moins une voix contre) sur le rapport du Conseil économique, social et environnemental.
16:56-17:05 : Présentation du rapport et avis du Conseil économique, social et environnemental (CESE), contenant 20 préconisations sur l'école.
17:05-17:23 : Définition du terme "école" recouvrant le périmètre de l'obligation scolaire, annulée en 2015 par le Conseil économique.
21:57-22:17 : Proposition de généraliser des dispositifs existants et de redéfinir la carte scolaire et celle de l'éducation prioritaire afin d'agir contre la concentration.
24:01-25:00 : Constat que l'école est traversée par les problématiques de la société et soumise à des injonctions contradictoires.
25:56-26:24 : Axe de préconisation consacré à l'amélioration des conditions de scolarisation des élèves.
27:53-28:11 : Mention d'un plan spécifique d'urgence pour les territoires ultramarins, détaillé en annexe.
29:31-29:41 : Remerciements et présentation de l'échange entre l'Assemblée nationale et le Conseil économique, social et environnemental.
30:02-30:21 : Le groupe rassemblement national estime que le système éducatif doit être repensé et que son organisation actuelle est un problème.
33:17-33:27 : Ce rapport constitue une base solide pour une éducation inclusive et performante.
33:44-34:15 : Salutation du CSE pour son rapport et son attention à la question des métiers de l'Éducation.
35:19-35:41 : Satisfaction de voir reprise la préconisation des contrats d'objectifs et de moyens.
35:41-35:52 : Question sur les actions envisagées par le CESE dans les semaines et mois à venir.
36:06-36:21 : Satisfaction de constater que les constats politiques sont partagés par l'expertise de la société civile.
37:05-38:26 : Question sur la pertinence de faire coïncider la géographie de l'éducation prioritaire avec celle des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) et l'utilisation de l'IPS.
45:47-46:23 : Question sur l'opposition entre la réussite des élèves et la méritocratie.
49:56-50:30 : Question sur les moyens de faire du lycée professionnel une option à part entière.
52:56-54:05 : Réflexion sur les objectifs de la société en matière d'éducation et sur l'évolution de ces objectifs au fil du temps.
59:29-1:00:02 : Discussion sur la mixité et la question de l'enseignement privé.
1:00:40-1:01:14 : Explication du fonctionnement des contrats avec l'enseignement privé et de la conditionnalité à une redevabilité financière.
1:01:50-1:02:34 : Explication de la position du CESE sur la non-superposition de la carte de l'éducation prioritaire avec les QPV.
1:06:30-1:07:01 : Invitation à une prochaine réunion au CESEU le 28 janvier.
1:09:24-1:09:41 : Préoccupation concernant la méritocratie et l'idéalisme républicain.
1:09:53-1:10:04 : Question sur les moyens de garantir l'égalité des chances et de rétablir la confiance dans le système éducatif.
1:10:04-1:10:22 : Question sur la place des collectivités territoriales dans le processus de décision concernant l'éducation.
1:11:05-1:11:34 : Constat que les communes sont peu associées aux décisions malgré leur engagement financier et leur responsabilité dans le cadre éducatif.
1:11:34-1:11:51 : Proposition de faire évoluer la gouvernance du premier degré et les rôles de chacun dans la communauté éducative.
1:13:49-1:14:35 : Question sur les effets de l'interdiction des téléphones portables dans les écoles et collèges, et sur la généralisation de la pause numérique.
1:15:21-1:15:52 : Question sur les préconisations pour prévenir et lutter contre le décrochage scolaire.
1:16:30-1:17:01 : Question sur la nécessité de remplacer le Conseil supérieur des programmes (CSP).
1:18:41-1:19:21 : Question sur la prise en compte des caractéristiques des territoires ruraux dans la définition des critères d'évaluation.
1:19:57-1:20:13 : Question sur la reconsidération sociale du métier d'enseignant.
1:20:13-1:20:28 : Absence d'évocation de deux événements majeurs bouleversant l'institution scolaire dans le rapport.
1:26:10-1:26:29 : Question sur le bilan des réunions favorisant la souscription de projets au sein du Fonds d'innovation pédagogique.
1:26:29-1:27:04 : Question sur l'impact du dédoublement des classes depuis 2017.
1:29:04-1:29:26 : Question sur l'organisation des relations avec les collectivités territoriales pour favoriser la réussite des élèves.
1:29:26-1:30:15 : Question sur la formation à l'éducation à la sexualité et à la vie affective, et sur la réponse aux familles anti-choix.
1:31:08-1:31:19 : Nécessité de ne pas se désintéresser de certains sujets même s'ils ne sont pas écrits dans le rapport.
1:31:19-1:31:45 : Précision sur la question des observatoires.
1:31:45-1:32:06 : Importance de repenser les finalités et le système éducatif, et d'avoir une instance prenant en compte la diversité des approches.
1:32:34-1:32:50 : Le décrochage n'est pas traité précisément mais l'importance des conditions de scolarisation est soulignée.
1:38:20-1:39:10 : La titularisation des enseignants devrait se faire au niveau master.
1:39:10-1:39:31 : Difficultés et différences entre le premier et le second degré, sujet des contractuels à réouvrir.
1:39:48-1:40:05 : L'IPS est un indicateur fiable mais d'autres indicateurs peuvent être utilisés.
1:40:29-1:40:59 : D'autres outils et pistes sont à explorer, notamment en milieu rural.
1:42:13-1:43:25 : Nécessité de changer de paradigme pour favoriser la mixité.
1:44:40-1:45:42 : L'uniforme n'a pas été retenu car il semble plus important de traiter les causes que les stigmates.
1:51:17-1:51:22 : Reprise de la séance.
1:51:22-1:51:34 : Examen de la proposition de résolution européenne visant à lutter contre les addictions numériques chez les enfants.
1:55:17-1:56:07 : Présentation de la proposition de résolution européenne visant à lutter contre les addictions numériques chez les enfants.
1:56:07-1:57:22 : Importance que l'Assemblée nationale se saisisse de ce sujet grave, porteur d'enjeux de santé publique et d'éducation.
1:57:22-1:57:57 : Souhait que la proposition de résolution européenne soit débattue en séance.
1:57:57-1:58:26 : Statistiques alarmantes sur le temps passé sur internet par les jeunes et sur l'utilisation problématique des smartphones.
2:02:06-2:02:34 : Les écrans entraînent une libération rapide de dopamine.
2:03:46-2:04:21 : Exemples de caractéristiques addictives des services en ligne : défilement infini, lecture automatique, restriction temporale de contenu (FOMO).
2:05:16-2:07:22 : L'Union Européenne a adopté des règlements sur les marchés et les services numériques pour protéger les enfants.
2:07:22-2:09:15 : Nécessité d'agir de manière efficace à l'échelon européen pour interdire les caractéristiques addictives des services en ligne.
2:09:15-2:10:03 : Invitation à adopter largement la proposition de résolution européenne.
2:10:03-2:10:27 : Appropriation du texte par la Commission des Affaires Européennes.
2:10:54-2:11:20 : Nécessité de légiférer pour protéger les plus jeunes et d'avoir des sanctions adaptées.
2:13:27-2:14:05 : Définition de solutions concrètes face à cette problématique, combinant régulation, éducation et sensibilisation.
2:14:47-2:15:52 : Importance de limiter le temps d'écran et l'accès aux outils et matériels.
2:15:55-2:16:36 : Rappel des statistiques sur le temps passé devant les écrans par les enfants de différents âges.
2:16:53-2:18:29 : Parallèle avec le tabagisme et la nécessité de prendre des mesures pour protéger les enfants des dangers du numérique.
2:23:56-2:24:44 : Condamnation du groupe Meta pour non-respect des règles de la concurrence et prise de conscience des comportements addictifs générés chez les jeunes.
2:24:53-2:26:18 : Nécessité d'une réglementation forte et protectrice de la santé des mineurs, et soutien à la proposition de résolution européenne.
2:28:19-2:29:01 : Importance de faire du numérique une opportunité et non une menace pour la santé mentale des enfants.
2:29:12-2:30:44 : Les recommandations de la proposition de résolution européenne fournissent des pistes concrètes et pertinentes, notamment le droit numérique à ne pas être dérangé.
2:30:44-2:31:12 : Soutien à la proposition de résolution européenne et remerciements aux rapporteurs.
2:35:57-2:37:57 : Importance de se concentrer sur ce qui est proposé dans la proposition de résolution européenne et d'agir auprès de la Commission européenne.
2:37:57-2:38:13 : Il ne s'agit pas de proposer des éléments sur le droit français, mais d'agir sur le droit européen.
2:38:13-2:39:46 : Nécessité de trouver la juste mesure entre régulation et contrainte face aux plateformes numériques.
2:44:57-2:45:55 : La technologie aliénante a été complètement domestiquée, y compris pour les enfants.
2:45:55-2:47:17 : Nécessité d'un accompagnement et de la création de contenus pédagogiques pour accompagner les politiques publiques.
2:48:03-2:49:15 : Intérêt pour des dispositifs législatifs mis en place dans d'autres pays européens et pour une réflexion sur un cadre précis concernant la publicité.
2:49:15-2:49:44 : Remerciements pour la qualité des travaux menés sur l'addiction aux écrans des enfants.
2:49:44-2:50:10 : Question sur les actions concrètes à mettre en place pour harmoniser les législations européennes et assurer un équilibre entre la régulation des plateformes et le respect des droits numériques des mineurs.
2:51:26-2:52:14 : Préoccupation concernant l'algorithme en entonnoir et le contrôle de l'accès aux contenus inadaptés.
2:52:14-2:52:35 : La responsabilité du numérique doit se discuter à l'échelon européen.
2:52:35-2:53:02 : Un rapport a été rendu sur "enfants et écrans à la recherche du temps perdu", avec des préconisations pouvant être intégrées dans une proposition de loi nationale.
2:53:56-2:55:33 : Le niveau européen permet d'être plus efficace, et cela demande des initiatives nouvelles à prendre, y compris en tant que parlementaires au niveau national.
2:55:33-2:56:53 : Il faut trouver les leviers pour la taxation et la publicité.
2:56:53-2:58:03 : Il faut choisir le bon niveau pour agir, en tenant compte du cadre du droit européen.
2:58:03-2:59:29 : La proposition de résolution européenne est une indication de la France au sein du parlement européen.
3:00:12-3:02:00 : Il est préférable de retirer certains amendements car ils relèvent du niveau national et non européen.
3:06:18-3:09:38 : Discussion sur des amendements concernant la priorisation des acteurs publics dans la recherche sur l'impact des écrans, l'usage des écrans individuels dans les établissements scolaires, et l'inscription de données relatives à l'exposition aux écrans dans le carnet de santé.
3:11:06-3:14:19 : Explication des rapporteurs sur la nécessité de se concentrer sur le droit européen dans le cadre de cette proposition de résolution.
3:15:53-3:17:02 : Insistance sur le retrait des amendements ne relevant pas du cadre européen.
3:17:09-3:18:25 : Explication sur la possibilité de sous-amender les amendements pour un passage en séance.
3:18:25-3:18:31 : Avis des rapporteurs sur l'amendement AC5.
3:18:31-3:20:14 : Les rapporteurs ont la volonté de travailler sur quelque chose au niveau national.
3:20:14-3:21:11 : L'échelle européenne est la plus appropriée pour agir sur ces questions.
3:21:11-3:21:36 : Rappel que ce qui est du réglementaire ne relève pas du droit européen.
3:21:58-3:23:23 : Discussion sur l'interdiction de l'exposition aux écrans des enfants de moins de 3 ans.
3:26:48-3:27:25 : Fin de l'étude des amendements et désignation de rapporteurs sur la proposition de loi relative à la réforme de l'audiovisuel public.
Je peux fournir un résumé des principaux sujets et arguments présentés dans les sources, afin de faciliter la préparation de réunions d'information.
Mixité sociale à l'école Un conférencier du Conseil économique, social et environnemental (CESE) remet en question la mixité sociale à l'école et la redéfinition de la carte scolaire, y compris l'utilisation du financement public des établissements privés comme levier. Il est proposé de réduire les dotations en cas de non-respect des contrats d'objectifs et de moyens, en utilisant le critère social comme indicateur de mixité. L'enseignement privé scolarise davantage d'élèves d'origine favorisée, une tendance à la hausse. Il est suggéré d'établir des contrats d'objectifs triennaux avec les établissements privés, avec une révision des financements si les objectifs ne sont pas atteints.
Formation des enseignants Les sources soulignent l'importance de la formation initiale et continue des enseignants. Un conférencier s'interroge sur les préconisations en matière de formation initiale, étant donné le projet de réforme annoncé. La formation continue est également mise en avant, avec la nécessité de la préserver au sein du temps scolaire. L'amélioration de la formation des enseignants est jugée nécessaire, tant au niveau initial que continu.
Inégalités sociales et système éducatif Le système éducatif français est décrit comme un accélérateur d'inégalités sociales. Un conférencier critique le modèle méritocratique, opposant la méritocratie à la réussite de tous les élèves. L'école est présentée comme un projet de société où les enjeux sont collectifs, nécessitant l'association de tous les acteurs. L'OCDE souligne que la France reste l'un des pays où l'acquisition de compétences à 15 ans est fortement influencée par le milieu social.
Crise d'attractivité du métier d'enseignant Les sources notent une crise du métier d'enseignant et un manque d'attractivité. La reconnaissance et la revalorisation du métier sont préconisées, en s'inspirant de modèles comme celui de la Finlande.
Adaptation aux réalités territoriales Les territoires ultramarins présentent des situations particulièrement dégradées, nécessitant des mesures adaptées. Il est souligné la nécessité d'adapter les politiques éducatives aux réalités locales et aux besoins des territoires. La coordination entre les collectivités territoriales est essentielle pour favoriser la mixité sociale et adapter les mesures aux spécificités locales.
Débat démocratique sur l'école Plusieurs intervenants appellent à un débat démocratique sur les finalités de l'école, impliquant l'ensemble de la communauté éducative. La nécessité de redéfinir les objectifs de l'école est soulignée, afin de garantir une éducation adaptée aux besoins contemporains.
Démocratie scolaire et rôle des élèves Il est proposé de renforcer la démocratie scolaire en prenant en compte la parole et le rôle des élèves, afin de conforter leur apprentissage de la citoyenneté. L'apprentissage des droits par les enfants, et pas seulement de leurs droits civiques, est également mis en avant.
Réussite scolaire et bien-être des élèves L'importance d'un climat scolaire serein est soulignée, avec un accent sur la question du harcèlement, du bien-être et de la santé des élèves et des personnels.
Addiction numérique chez les enfants
Pour un document de synthèse pour un briefing, en utilisant les sources à disposition, on peut tirer les informations suivantes d'une présentation de Laurence Devillers sur l'intelligence artificielle:
Démystification de l'IA : L'IA est avant tout de l'imitation à partir de données. Certains la comparent à un simple outil, mais il est crucial de comprendre qui contrôle cet outil et les risques sous-jacents. L'objectif est de démystifier l'IA pour éviter les fantasmes et les peurs, tout en reconnaissant les risques et les opportunités.
Éducation et compréhension de l'IA : Il est essentiel d'éduquer et d'enseigner les concepts fondamentaux de l'IA, même sans apprendre à coder, afin de permettre à chacun de comprendre comment ces machines fonctionnent et de garder la faculté de décider. Cette éducation doit commencer dès l'école primaire pour démystifier l'IA auprès des jeunes, de leurs parents et des professeurs.
Applications et risques de l'IA émotionnelle (Affective Computing) :
Réflexion éthique et collective sur l'IA :
Projections et qualités morales : Les humains ont tendance à projeter des connaissances, des affects et des qualités morales sur les machines, ce qui peut être trompeur. Il est important de comprendre que les qualités morales d'une IA dépendent des données avec lesquelles elle a été entraînée.
Évolution de l'IA : L'IA a connu des avancées significatives, notamment avec le deep learning et les transformers. L'émergence de Chat GPT a marqué une étape importante, mais il est essentiel de démystifier ces machines et de comprendre leurs limites.
IA prédictive vs. IA générative : L'IA prédictive discrimine entre les formes en apprenant leurs différences, tandis que l'IA générative crée de nouvelles formes. Les IA génératives sont entraînées en auto-supervision, sans nécessiter d'annotations manuelles.
Enjeux éthiques majeurs :
Importance des normes et de la régulation : Il est essentiel de mettre en place des normes et des réglementations pour encadrer le développement et l'utilisation de l'IA, en s'alignant sur les lois existantes. L'Europe doit jouer un rôle actif dans l'élaboration de ces normes pour garantir la souveraineté technologique et le respect des valeurs éthiques.
Vulnérabilité et acculturation : Il faut comprendre que nous sommes tous vulnérables face à ces machines et qu'une acculturation à ces objets est nécessaire. Cela passe par la démystification, la compréhension des concepts et la confiance dans l'intelligence collective.
Limites des modèles actuels : Les modèles actuels d'IA, comme Chat GPT, ont des limites en termes de compréhension de l'espace, du temps et des intentions. Ils peuvent produire des erreurs et des incohérences, et sont influencés par la prédominance de l'anglais dans les données d'entraînement.
Éducation à l'esprit critique : Il est crucial d'éduquer les enfants à l'esprit critique et à la remise en question des sources d'information. Il faut leur apprendre à déconstruire les informations produites par les machines et à comprendre les biais potentiels.
Loi, normes et éthique : Les trois piliers pour une utilisation responsable de l'IA sont la loi, les normes et l'éthique. L'éthique ne consiste pas à dire ce qui est bien ou mal, mais à réfléchir aux conséquences et aux risques.
La présentation souligne l'importance d'une approche équilibrée et informée de l'IA, en mettant l'accent sur l'éducation, la réflexion éthique et la régulation pour garantir que ces technologies soient utilisées de manière responsable et bénéfique pour la société.
Pour un document de synthèse pour un briefing, en utilisant les sources à disposition, on peut tirer les informations suivantes d'une table ronde intitulée "IA et Santé | "Prévention en santé : comment l'IA change la donne ?"":
Elle examine le potentiel croissant des solutions technologiques, les perspectives prometteuses qu'elles offrent, et leur valeur ajoutée pour les patients.
Participants et leurs expertises :
Il s'intéresse à la médecine prescriptive, cherchant à utiliser l'IA pour éviter la décompensation des patients et préserver leur capital santé.
* **Dr. Guillaume Bataillon** : Médecin pathologiste à l'Oncopole de Toulouse, spécialisé en pathologie mère et gynécologique, impliqué dans l'implémentation d'algorithmes dans la gestion des données de sa spécialité. Il examine au microscope les tissus prélevés sur un patient pour établir un diagnostic et orienter le choix de traitement.
* **Carole Ziza Gara** : Dirigeante de l'entreprise télégraphique, spécialisée dans les solutions connectées intelligentes et innovantes pour le bien-vieillir. Son entreprise analyse intelligemment les données pour le "Smart care", proposant des solutions aux personnes souhaitant rester à domicile le plus longtemps possible.
* **Dominique Pont** : Directeur général autonomie et santé du groupe La Poste, en charge du développement des services de confiance numérique en santé. Il souligne l'importance de la souveraineté des algorithmes et des technologies en santé.
Facteurs favorisant l'introduction de l'IA en médecine : L'augmentation des données disponibles (notamment grâce à la numérisation des images microscopiques), l'augmentation de la puissance des processeurs, et les avancées dans les algorithmes.
Exemple d'application de l'IA en pathologie : Collecte de lames de prélèvements de col utérin dans toute la France pour constituer une base de données anonymisée, annotée par des pathologistes, et mise à disposition d'équipes d'ingénieurs pour développer des algorithmes de classification.
Objectifs de l'IA en pathologie : Améliorer l'efficacité, la reproductibilité, et la fiabilité des diagnostics, ainsi que potentiellement découvrir de nouveaux biomarqueurs pour adapter la prise en charge des patients.
IA comme assistance au diagnostic et au traitement : L'IA est vue comme une aide précieuse pour la récupération et la consolidation d'informations médicales issues de la littérature scientifique. Les algorithmes sont performants pour les tâches répétitives, mais la prédiction de la réponse à un traitement est plus complexe et nécessite des essais cliniques.
Médecine prescriptive : L'IA est envisagée pour une médecine proactive, visant à préserver le capital santé et à éviter la décompensation, notamment dans les maladies chroniques. Cela implique une personnalisation des prescriptions basée sur les données du patient, incluant la génétique, la biologie, et l'évolution des données dans le temps.
Défis et enjeux :
Protection des données : Nécessité de garantir la sécurité et la confidentialité des données de santé, en les gardant dans le système de soins et en empêchant leur utilisation contre les patients.
Éthique de l'IA : Importance de préserver l'éthique et de s'assurer que l'IA ne soit pas vulnérante, en évitant toute utilisation des données qui pourrait nuire aux patients.
Maintien à domicile des seniors : L'IA est envisagée comme un complément à l'accompagnement humain pour aider les seniors à rester à domicile plus longtemps, en détectant les chutes et les activités anormales.
Souveraineté technologique : Nécessité de maîtriser les plateformes technologiques pour garantir un contrôle éthique du système de santé, en développant une alternative européenne aux géants américains et chinois.
Limites de la puissance de calcul : Face à la course à la puissance de calcul imposée par les modèles d'IA américains et chinois, il est suggéré de se concentrer sur des modèles plus ciblés et de qualité, adaptés aux besoins spécifiques de la santé, en privilégiant l'éthique et la maîtrise des données.
Interopérabilité des systèmes : Nécessité d'améliorer l'interopérabilité des systèmes d'information de santé pour faciliter l'échange de données et la coordination des soins.
Explicabilité et biais des algorithmes : Importance de comprendre comment les algorithmes prennent leurs décisions et de contrôler les biais potentiels, en mettant en place une "garantie humaine" de l'IA.
Applications potentielles de l'IA dans le diagnostic : Radiologie, dermatologie, échographie, endoscopie, neurologie (détection de maladies dégénératives et de crises convulsives), pneumologie (maladies chroniques).
Jumeaux numériques : Utilisation de jumeaux numériques pour tester des algorithmes et simuler des scénarios, permettant de valider les modèles d'IA de manière plus efficace.
Pour un document de synthèse pour un briefing, en utilisant les sources à disposition, on peut tirer les informations suivantes d'une présentation de Raphaël Besson sur la question de savoir s'il est possible d'imaginer des futurs désirables:
Dans les années 1960 et 1970, il était plus simple d'imaginer le futur car les projections étaient basées sur la prolongation des tendances existantes, avec une vision partagée par des acteurs homogènes.
Cette vision était axée sur l'extension des métropoles, le développement de l'automobile et un urbanisme fonctionnaliste.
On pensait alors la ville et les territoires sans le vivant, les écosystèmes naturels ou la société, et l'habitat comme un simple abri.
Revanche des externalités : L'expression de Yan Moulier Bouton souligne que les externalités négatives, négligées dans cette vision du futur, ont pris leur revanche.
Complexité actuelle :
Il est aujourd'hui difficile de se projeter dans des futurs désirables en raison de la complexité des enjeux et des difficultés à dépasser certains récits archétypaux.
Parmi ces récits, on retrouve ceux de l'effondrement, des "2030 glorieuses" (vision optimiste), de la fascination pour l'IA, ou encore de la vision de l'humain comme parasite des écosystèmes.
Il existe une difficulté à dépasser les dilemmes entre utopie et dystopie, entre approches artistiques/culturelles et technologiques, ou encore entre expérimentation et politiques de planification.
Les politiques culturelles sont tiraillées entre les lieux intermédiaires et les équipements labellisés, ou entre la défense des droits culturels et les cultures académiques.
Il est essentiel de créer des espaces permettant de penser la complexité et de considérer les multiples nuances du "gris".
Cette approche invite à dépasser les oppositions simplistes et à explorer les zones intermédiaires.
Les approches culturelles et artistiques des transitions territoriales ne sont pas suffisamment considérées par l'Académie et les sciences, alors qu'elles sont fondamentales pour penser des futurs souhaitables.
Il est nécessaire de bâtir des politiques culturelles des transitions territoriales, en accompagnant et en légitimant ces approches dans le cadre de politiques publiques.
Les artistes et acteurs culturels ne doivent pas se contenter d'œuvrer à l'acceptabilité des mesures radicales, mais plutôt créer des espaces de débats, de rencontres et d'interactions pour explorer la complexité des enjeux.
Il est fondamental de permettre l'expérimentation collective et de favoriser la rencontre d'une diversité de savoirs (architectes, artistes, habitants, etc.) pour faire l'expérience de l'intelligence collective et de ce que pourrait être un avenir souhaitable.
L'exemple de la construction collective de mobilier urbain illustre cette démarche.
Ce briefing souligne la nécessité de repenser la manière dont on imagine et construit le futur, en intégrant la complexité, en valorisant les approches culturelles et artistiques, et en favorisant l'expérimentation collective et le débat public.
Longterminism has its own research institute in Oxford and is financially supported by Thiel, Bezos, Musk and other relevant libertarians.
for - longterminism - libertarianism - to - Guardian article - ‘Eugenics on steroids’: the toxic and contested legacy of Oxford’s Future of Humanity Institute - 2024, Apr 28. - Future of Life Institute closes down! - https://hyp.is/R3wU4uYEEe-MwW8DKwDeoQ/www.theguardian.com/technology/2024/apr/28/nick-bostrom-controversial-future-of-humanity-institute-closure-longtermism-affective-altruism
for - Guardian article - ‘Eugenics on steroids’: the toxic and contested legacy of Oxford’s Future of Humanity Institute - 2024, Apr 28. - longterminism - Future of Life Institute - had no future - from Guido Palazzo - article - From Übermensch to Uber-man - https://hyp.is/LuxHUOYCEe-m1JsgFH7ABQ/guidopalazzo.com/from-ubermensch-to-uber-man/
Ce document de synthèse vise à présenter les principaux points du rapport sur les enseignements pluridisciplinaires au lycée général, technologique et professionnel.
Définition et enjeux de la pluridisciplinarité * La pluridisciplinarité est une notion récente et souvent mal comprise, contrastant avec l'organisation traditionnelle des savoirs en disciplines. * Elle se distingue de la multidisciplinarité (juxtaposition de disciplines sans relation), de l'interdisciplinarité (coopération entre disciplines avec enrichissement mutuel) et de la transdisciplinarité (système axiomatique général rassemblant des disciplines). * L'objectif est de croiser les approches disciplinaires pour mieux cerner la complexité des objets d'étude, en développant des compétences spécifiques aux élèves.
Réalités organisationnelles et pratiques pédagogiques * Cadrage institutionnel : Les programmes et dispositifs pluridisciplinaires sont définis de manière plus ou moins explicite, allant de simples repères à des programmes détaillés. * Mise en œuvre : La qualité des relations interpersonnelles entre enseignants est essentielle à la réussite d'un enseignement pluridisciplinaire. Le manque de temps de concertation est un obstacle fréquemment déploré. * Difficultés : Un décalage est souvent constaté entre l'affichage pluridisciplinaire et la réalité multidisciplinaire, où les disciplines restent cloisonnées. Le choix d'objets d'étude communs est difficile à mettre en œuvre. * Compétences : La maîtrise disciplinaire est nécessaire mais non suffisante. Des compétences spécifiques liées à la pluridisciplinarité sont requises, mais peu valorisées par l'institution. * Ressources : Les ressources sont abondantes mais difficiles à repérer et peu utilisées par les enseignants.
Apports pour l'élève * Changement de regard : La pluridisciplinarité peut modifier la perception de l'élève sur son environnement scolaire, mais son efficacité varie selon la qualité de la coordination pédagogique. * Compétences : L'objectif est de développer des compétences transversales (travail en équipe, pensée critique) et psychosociales, préparant ainsi les élèves aux études supérieures et au marché du travail. * Valorisation : La valorisation de la pluridisciplinarité est faible dans la poursuite d'études, notamment dans Parcoursup.
Recommandations * Faire évoluer les enseignements vers une véritable interdisciplinarité. * Déterminer plus précisément les finalités et les compétences visées pour chaque enseignement. * Organiser les contenus programmatiques autour d'objectifs généraux de formation, en introduisant de la souplesse dans le choix des thématiques. * Prévoir des temps de co-intervention, de coordination et de concertation. * Accompagner méthodologiquement les enseignements pluridisciplinaires par la formation initiale et continue. * Valoriser les compétences particulières des enseignants et les parcours individuels. * Valoriser les compétences transversales développées dans le parcours de l'élève et dans Parcoursup.
Conclusion * La pluridisciplinarité doit viser une réelle interdisciplinarité, où les disciplines s'enrichissent mutuellement. * L'institution doit imposer un cadrage précis et accorder une confiance moins systématique aux capacités d'auto-formation des enseignants. * Une politique de ressources humaines fine est nécessaire, valorisant les compétences particulières et encourageant la montée en compétence.
Benedikt Narodoslawsky im Standard über die zu erwartenden katastrophalen Folgen einer blauschwarzen Regierung für die Klimapolitik. Dazu gehören die Zerschlagung des Klimaschutzministeriums und die Aufgabe des Ziels der Klimaneutralität 2040. Narodoslawsky sieht die Klimapolitik der EU als Korrektiv. Wie eine österreichische Rechtskoalition diese Politik beeinflussen kann, analysiert er in diesem Artikel nicht. https://www.derstandard.at/story/3000000251714/wie-blau-schwarz-die-klimapolitik-abbauen-wuerde
Greenpeace-Presseaussendung zum Öko-Pareienchech 2024: https://www.ots.at/presseaussendung/OTS_20240919_OTS0001/greenpeace-katastrophales-ergebnis-fuer-fpoe-und-oevp-beim-oeko-parteiencheck-grafik
2024 hat Deutschland die Nationalen, aber nicht die europäischen Klimaziele erreicht. Es wurden 18 Millionen Ton weniger CO2 ausgestoßen als im Vorjahr. Damit sind die Emission drei Jahre hintereinander zurückgegangen. Komma, sie liegen auf der halben Höhe von 1999. Hauptgründe sind die Abschaltung von Kohlekraftwerken und ihr Ersatz vor allem durch erneuerbare Energien sowie die schlechte Konjunkturlage. https://taz.de/Klimaziel-fuer-2024/!6057130/
Der deutsche Expertenrad für Klimafragen hat sein zwei Jahresgutachten zur Entwicklung der Treibhausgas-Emissionen vorgelegt. Er stellt fest, dass sich die Dekaponisierung im Energiebereich 2021 bis 2023 schneller als geplant vorgesehen entwickelt hat. Das aber Gebäude und vor allem der Verkehr weit zurückgeblieben sind. In den kommenden Jahren seien jährlich etwa 100 Milliarden Euro öffentlicher Investitionen nötignötignötnötß, kommer um die deutschen Klimaziele zu erreichen. Der Expertenradlin rett davon ab, vor allem auf den CO Preis zu setzen, der dieser vor allem die ärmere Bevölkerung trifft.
https://taz.de/Gutachten-vom-Expertenrat-Klima/!6063870/
Gutachten: https://bscw.bund.de/pub/bscw.cgi/d315529602/ERK2025_Zweijahresgutachten-2024.pdf
Briefing Document : Analyse du Rapport IGESR-IGF sur les Dépenses et Dispositifs Jeunesse (2023-2024)
Objet : Synthèse et analyse du rapport IGESR-IGF (Inspection générale des Finances et Inspection générale de l'éducation, du sport et de la recherche) sur la revue des dépenses et des dispositifs en faveur de la jeunesse.
Date : 18 Octobre 2024
Sources : Extraits du rapport "igesr-igf-rapport-23-24-122b-revue-depenses-dispositifs-jeunesse-pdf-196774.pdf"
Introduction :
Ce rapport, commandité par la Première Ministre, vise à objectiver, rationaliser et ajuster l'ensemble des dispositifs en faveur de la jeunesse, en particulier dans les domaines de l'Éducation Nationale, de la Jeunesse, des Sports et de l'Enseignement Supérieur (à l'exception des ressources universitaires qui feront l'objet d'une étude spécifique).
L'analyse porte sur la période débutant en 2017, et sur les dispositifs et mesures créés et mis en œuvre depuis cette date. Le rapport se concentre sur deux axes principaux :
Un rappel des mesures mises en œuvre depuis 2017, replacées dans le contexte des enjeux démographiques, ainsi qu'un bilan des méthodes de chiffrage et de répartition des moyens d'enseignement par les ministères concernés.
Des propositions de méthodes visant à optimiser la répartition des moyens de l'Éducation Nationale par niveau d'enseignement sur le territoire, tenant compte des effets démographiques à l'horizon 2027 et de l'origine sociale des élèves.
Thèmes Principaux et Idées Clés :
Rationalisation des Moyens de l'Éducation Nationale face à l'Évolution Démographique:
Le rapport souligne que les perspectives démographiques à court et moyen terme pourraient justifier une réduction des moyens d'enseignement. La mission a donc modélisé une rationalisation de la répartition des moyens de l'enseignement scolaire en tenant compte des caractéristiques des écoles et des établissements.
Quote : " Les perspectives démographiques à court et moyen terme peuvent en effet justifier une réduction des moyens d’enseignement nécessaires, à politique éducative constante." Trois approches principales de rationalisation sont proposées :
Réallocation des moyens au sein des établissements par la fermeture de classes à effectifs réduits.
Intégration de l'Indice de Positionnement Social (IPS) pour ajuster la répartition en fonction de l'origine sociale des élèves.
Révision du maillage territorial des écoles et établissements pour une meilleure cohérence du nombre d'élèves par établissement, en tenant compte des temps de trajet.
La loi de programmation des finances publiques (LPFP) 2023-2027 tient compte partiellement de la baisse de la démographie scolaire.
Le MENJ (Ministère de l’Éducation Nationale et de la Jeunesse) traduit les évolutions des effectifs scolaires de manières différentes pour la budgétisation.
Le rapport identifie une possible fermeture de 33 collèges en raison de leur nombre d’élèves.
Quote: "Le scénario identifie 33 collèges qui peuvent être fermés au regard de leur nombre d’élèves et qui peuvent répartis à proximité de leur collège."
Évaluation et Cohérence des Dispositifs en Faveur de la Jeunesse :
La revue des dépenses sur les dispositifs en faveur de la jeunesse a permis d'identifier les moyens additionnels déployés depuis 2017, mais sans dégager une cohérence d'ensemble. Une évaluation dédiée est jugée nécessaire avant d'envisager la pérennisation de ces dispositifs, surtout dans le contexte actuel de contraintes budgétaires.
Quote : "In fine, la revue des dépenses sur les dispositifs en faveur de la jeunesse a permis d’identifier les moyens additionnels et de toute nature qui ont été déployés depuis 2017 sans pour autant pouvoir en dégager une cohérence d’ensemble. Concernant les nouveaux dispositifs, une évaluation dédiée semble nécessaire avant d’envisager leur éventuelle pérennisation, notamment dans le contexte contraint des finances publiques."
Le rapport mentionne des dispositifs comme le Pass Culture et le Pass'Sport, mais souligne que peu de bénéficiaires accumulent l'ensemble des mesures sur plusieurs années.
Certains dispositifs sont ciblés pour les publics socialement défavorisés (Pass'Sport, Colos apprenantes).
La mission quantifie l'impact financier des différents dispositifs cumulables pour deux jeunes nés en 2007 et 2005.
La mission souligne que depuis la rentrée 2019-2020, aucune école primaire ne peut fermer sans l'avis favorable du maire. Les décisions concernant la création, la fermeture et l'implantation d'un collège et lycée sont aux compétences du département et de la région.
Quote: "Depuis la rentrée 2019-2020, « aucune école primaire ne ferme sans l'avis favorable du maire » selon la doctrine exprimée par le Président de la République et le ministère de l’éducation nationale. Sachant que la création ou la fermeture d’une école relève juridiquement d’une décision du conseil municipal. De même, depuis les lois de décentralisation des années 1980, la création et l’implantation d’un collège, ou sa suppression, est une compétence du département concerné et dans le cas d’un lycée, de la région concernée."
Allocation des Moyens et Politique Pédagogique :
Le rapport suggère que le Ministère de l’Éducation Nationale et de la Jeunesse (MENJ) évalue les taux de reprise démographique en tenant compte du "politiquement soutenable" au-delà du techniquement possible.
La mission constate que l'allocation des moyens est issue d'un raisonnement inversé : les mesures nouvelles sont gagées en premier, puis les calculs de "gains démographiques" sont effectués pour financer ces mesures.
Quote : "La mission constate que l’allocation des moyens est issue d’un raisonnement inversé : les mesures nouvelles sont gagées en premier, puis les calculs de « gains démographiques » et les marges identifiées permettent le cas échéant de financer a posteriori les mesures nouvelles. Le « taux » de reprise démographique « affiché » participe de cette construction budgétaire inversée."
Le rapport invite les deux ministères, Education et Budget, à revoir leur partage d’informations et à convenir d’une méthode commune dans le cadre de la procédure budgétaire.
Modélisation de la Rationalisation des Moyens :
La mission a modélisé des méthodes de rationalisation de la répartition des moyens en tenant compte de l'IPS et des projections démographiques à l'horizon 2027.
Un scénario consiste à relever les seuils de dédoublement de classes en éducation prioritaire, notamment en évaluant les classes susceptibles d'être fermées en relevant le seuil du nombre d'élèves.
L'IPS est utilisé comme indicateur du statut social d'un élève, basé sur les Professions et Catégories Socio-professionnelles (PCS) de ses représentants légaux.
La mission a comparé des classes de niveau ayant des caractéristiques similaires afin d'identifier les niveaux "sur-dotés".
L'unité statistique retenue est le niveau, ce qui permet d'éviter la surpondération des "grosses" écoles dans l'analyse.
Plusieurs scénarios de construction de seuils sont proposés, tenant compte de la catégorie d'établissement, du niveau de classe, de l'IPS et des projections démographiques.
Quote: "Afin d’identifier des niveaux dotés au-delà d’un certain seuil statistique, la mission compare entre elles des classes de niveau ayant des caractéristiques similaires. Cette approche permet de reconnaitre des dotations en écart à un seuil défini au sein d’un échantillon comparable."
La mission a étudié l'adéquation territoriale du nombre d'établissements au nombre d'élèves du premier et second degrés.
La mission a exclu les lycées professionnels dans la mesure où les élèves ne sont pas scolarisés en considération de la proximité géographique entre leur domicile et leur lycée mais en fonction de leur choix de spécialité professionnelle.
Conclusions :
Le rapport met en évidence la nécessité d'une rationalisation des dépenses en faveur de la jeunesse, notamment dans le contexte de la baisse démographique scolaire.
Il propose des pistes d'optimisation de la répartition des moyens, en intégrant des critères sociaux et territoriaux. Une évaluation approfondie des dispositifs existants est également recommandée, afin d'améliorer leur cohérence et leur efficacité.
La mise en œuvre des recommandations du rapport nécessitera une concertation étroite entre les différents ministères concernés et les acteurs locaux.
Oui, le document contient plusieurs éléments concernant les parents, les représentants de parents d'élèves et les associations de parents d'élèves :
Les recteurs et les IA-DASEN attendent des chefs d'établissement qu'ils soient proches des familles.
Un des recteurs insiste sur le rôle indispensable des chefs d’établissement dans les relations avec les parents afin de favoriser la « co-éducation ».
Une rectrice rappelle que les affaires de harcèlement qui se dégradent dans les EPLE ont à voir avec des liens distendus entre les parents et l’École.
Certains parents n'ont pas ou plus les codes. L'évolution la plus nette concerne la relation professeur-élève, avec des contestations agressives de notes ou des conflits causés par le moindre contact corporel, déclenchant des tensions avec les parents.
Leurs interlocuteurs, à l'instar des enseignants, sont de plus en plus enclins à attendre une rencontre immédiate avec eux, sans prise de rendez-vous et parfois sans filtre.
La judiciarisation dans la communication, c'est-à-dire l'intervention croissante des juges dans le contrôle de la régularité des actes de certaines autorités, principalement à la demande des parents, constitue un élément de poids dans l'évolution de la mission de chef d'établissement.
Cette remise en cause, souvent excessive, des décisions des chefs par les familles vient d'une part affaiblir leur position et leur autorité et peut d'autre part altérer la confiance qu'ils ont en eux-mêmes.
Encore faut-il qu'elle soit informée avant les enseignants ou les parents d'élèves.
Voici un document de synthèse pour un briefing, basé sur les sources fournies :
Synthèse
La fonction de chef d'établissement est un élément central du système éducatif, confrontée à des mutations importantes liées aux réformes et aux évolutions de la société. Une enquête s'est intéressée aux personnels de direction responsables du pilotage d'un établissement public local d'enseignement (EPLE), soit environ 7 500 personnes.
Qui sont les chefs d’établissement?
Pilotage et animation des chefs d’établissement :
Missions des chefs d’établissement :
Évaluation des chefs d’établissement :
Formation continue :
Perspectives de carrière :
Recommandations générales :
Ce document de synthèse reprend les principaux points abordés dans le rapport, en mettant l'accent sur les défis rencontrés par les chefs d'établissement et les recommandations pour améliorer leur situation. Il peut servir de base pour un briefing plus approfondi, en développant chaque point et en apportant des exemples concrets.
Le soutien de l’État en matière de vie associative, rapport 23-24-008A, octobre 2024
Voici un document de synthèse pour un briefing sur le soutien de l'État à la vie associative, basé sur le rapport de l'Inspection générale de l'éducation, du sport et de la recherche (IGÉSR) :
Introduction
Importance de la vie associative
Cadre de concertation et travaux réguliers
Soutien de l'État
Recommandations
Enjeux et défis
Ce document de synthèse reprend les principaux points du rapport et les recommandations de la mission, tout en soulignant les enjeux et défis liés au soutien de l'État à la vie associative.
Voici un document de synthèse pour un briefing, basé sur le rapport de l'Inspection générale de l'éducation, du sport et de la recherche (IGÉSR) de novembre 2024, concernant l'enseignement et l'apprentissage dans un environnement de confiance et de sécurité :
Titre du Rapport : Enseigner et apprendre en confiance et en sécurité : un enjeu essentiel pour la nation.
Contexte et Enjeux : * Le rapport souligne l'importance cruciale de la confiance et de la sécurité dans le processus d'enseignement-apprentissage. Ces sentiments sont essentiels pour la motivation et le bien-être des élèves et des personnels. * Les vulnérabilités croissantes chez les élèves et les personnels, telles que la dégradation de la santé mentale et la démotivation, rendent ces enjeux encore plus importants. * Les phénomènes sociétaux (crises climatiques, sanitaires, économiques, violences urbaines, cyberharcèlement, complotisme, fracture sociale, défiance vis-à-vis des institutions) ont un impact sur le climat scolaire.
Constat Principal : * Un engagement qualitatif du personnel à agir quotidiennement avec loyauté, rigueur et bienveillance pour favoriser un climat de confiance et de protection. * La confiance reste insuffisamment problématisée, bien qu'elle soit une condition fondamentale de la qualité de la relation pédagogique et un ciment de l'engagement collectif. * L'insécurité est une problématique sociétale qui pénètre l'École et fragilise la confiance.
Programme pHARe : * Le programme pHARe de lutte contre le harcèlement est globalement apprécié et considéré comme efficace, bien que certains de ses piliers nécessitent d'être consolidés pour améliorer sa lisibilité. * La méthode de préoccupation partagée (MPP) est jugée efficace pour lutter contre l'intimidation et le harcèlement récents, à condition de respecter certaines conditions d'utilisation. De nombreux personnels regrettent sa disparition des recommandations nationales.
Recommandations Clés : * Réaffirmer le respect d'autrui comme apprentissage fondamental. * Sanctuariser une séance hebdomadaire d'enseignement moral et civique (EMC). Augmenter le coefficient de l’EMC aux examens. * Expliciter le sens du règlement intérieur aux parents et aux élèves. * Engager une réflexion nationale sur les conditions susceptibles de rendre l'évaluation et l'orientation moins anxiogènes. * Élaborer un texte fondateur (charte ou autre) pour une déontologie partagée des personnels de l'éducation nationale. * Généraliser la formation à l'écoute active et au dialogue avec les adolescents. * Déployer la pratique régulière d'activités collaboratives, notamment au collège. * Généraliser les bilans de vie scolaire pour évaluer l'impact de la politique éducative d'établissement. * Développer une double alliance éducative, avec les élèves comme avec les parents.
Priorités pour un Climat Relationnel de Confiance et de Sécurité : 1. Priorité 1 : Accorder une place centrale au respect d'autrui et développer les compétences psychosociales. 2. Priorité 2 : Renforcer le soutien aux équipes éducatives (groupes de parole, supervision, formation des directeurs). 3. Priorité 3 : Favoriser l'engagement des élèves et des équipes dans des dynamiques collaboratives et renforcer le sentiment d'appartenance. 4. Priorité 4 : Développer une double alliance éducative, avec les élèves comme avec les parents.
Actions et Dispositifs : * Soutien aux personnels : Groupes de parole, leadership sécurisant, amélioration de la qualité de vie au travail. * Engagement des élèves : Activités collaboratives, projets collectifs, élèves ambassadeurs et sentinelles. * Alliance éducative : Implication des parents, communication claire sur le harcèlement, actions pour faciliter la participation des familles. * Outils et méthodes : Méthode de la préoccupation partagée (MPP), bilans de vie scolaire, outils numériques.
Conclusion : * Il est crucial d'agir avec fermeté et bienveillance pour créer un contexte d'enseignement et d'apprentissage confiant et sécurisant. * Il est essentiel d'identifier clairement les problèmes et de renforcer la collaboration à tous les niveaux du système éducatif.
Enseigner et apprendre en confiance et en sécurité : un enjeu essentiel pour la nation, rapport 23-24-004A, novembre 2024
Voici les points saillants du rapport, utiles pour un briefing, concernant la confiance, la sécurité et la lutte contre le harcèlement en milieu scolaire :
La grande majorité des personnels montre un engagement à agir au quotidien avec loyauté, rigueur et bienveillance afin que les élèves puissent apprendre dans un climat de confiance et de protection.
Tirée des entretiens, enquêtes et visites de terrain, l’analyse des faits et facteurs susceptibles d’aider à mieux comprendre les causes du mal-être amène la mission à formuler des recommandations pour la lutte contre le harcèlement.
Elle permet de dégager quatre priorités essentielles pour améliorer les conditions de réussite des élèves et la qualité de vie au travail des personnels :
Eine neue Studie ergibt, dass sich die Spalten in grönländischen Gletschern in den letzten Jahren deutlich schneller vertieft haben als erwartet. Das ist ein Signal der Beschleunigung des Abschmelzens https://www.derstandard.at/story/3000000255673/klimawandel-laesst-risse-im-eis-groenlands-schneller-wachsen
explore la question de la valeur de l’éducation privée.
L’intervenant remet en question l’idée répandue que les écoles privées produisent automatiquement des élèves sûrs d’eux, soulignant que la confiance en soi est souvent liée au contexte socio-économique familial, plutôt qu’à l’école elle-même.
Il critique le biais de confirmation qui nous pousse à remarquer les réussites des élèves issus de milieux privilégiés tout en ignorant les échecs.
Finalement, la discussion aborde le rôle complexe des écoles privées dans la société, leur coût croissant et l’incertitude quant à leur valeur réelle pour les familles.
Voici une synthèse des points clés concernant l'enseignement privé, basée sur les sources fournies :
L'une des raisons souvent évoquées pour le choix de l'enseignement privé est le développement de la confiance chez l'enfant.
Cependant, les études montrent que cette confiance est souvent liée au milieu socio-économique d'origine.
Les enfants issus de milieux privilégiés, ayant grandi avec moins d'inquiétudes financières, ont tendance à être plus confiants, ce qui n'est pas forcément dû à leur scolarisation dans le privé.
On a tendance à remarquer les exemples de personnes ayant réussi, comme Boris Johnson, qui a fréquenté Eton, mais on oublie les enfants issus de l'enseignement privé qui rencontrent des difficultés.
On entend moins parler des élèves en échec, ceux qui ont du mal à interagir avec des personnes d'autres milieux ou qui ont des problèmes liés à la pression scolaire.
Un témoignage personnel relate une expérience dans une école publique diversifiée et une école privée, toutes deux avec leurs bons et mauvais côtés.
Le témoin souligne avoir vu plus de consommation d'alcool et de drogues dans l'école privée.
Des études confirment que les élèves du privé ont tendance à commencer à boire plus tôt et à prendre des risques.
Le choix de l'enseignement privé est complexe et ne se résume pas à la qualité de l'éducation.
Les raisons sont variées et dépassent souvent le cadre scolaire.
Les parents cherchent parfois un réseau social ou des opportunités spécifiques pour leurs enfants.
Les personnes issues d'écoles privées comme Eton peuvent avoir tendance à privilégier d'autres personnes issues du même milieu.
Il y a une prise de conscience croissante de ce phénomène.
L'avenir de l'enseignement privé est incertain.
Avec des propositions de taxes sur les écoles privées, les parents devront se poser des questions importantes sur l'intérêt de ces établissements.
Les parents doivent considérer ce qu'ils recherchent vraiment pour leurs enfants, car la perception de l'enseignement privé varie.
Il est difficile de savoir si l'enseignement privé est vraiment rentable, car chaque parent a une perception différente de ce qu'il recherche.
Le débat sur l'enseignement privé reflète des problèmes plus vastes dans la société, comme des problèmes structurels.
Il faut que les entreprises, les universités et les différents acteurs de la société aillent au-delà du simple parcours scolaire pour identifier les personnes compétentes.
Die von der neuen FPÖ/ÖVP-Koalition vorgesehenen Sparmaßnahmen betreffen fast alle direkt oder indirekt die Klima- und Umweltpolitik. Die ökologische Transformation wird, gebremst, Kosten werden vor allem durch die Abschaffung des Klimabonus von unten nach oben verteilt. https://www.derstandard.at/story/3000000253203/wer-zahlt-drauf-und-geht-sich-das-aus-fuenf-erkenntnisse-aus-dem-blau-schwarzen-sparpaket
Voici un document de synthèse pour un briefing, basé sur les informations de la transcription de la vidéo "America is rife with political traps. What’s your escape route? | The Dilemma Ep. 3" et notre conversation précédente, qui met en lumière les défis de la communication et de la confiance dans un contexte de polarisation politique et propose des stratégies pour favoriser un dialogue constructif.
Titre : Naviguer les Pièges Politiques : Vers un Dialogue Constructif
Introduction
Défis de la Communication dans un Contexte de Polarisation
Stratégies pour un Dialogue Constructif
Exemples et Illustrations
Conclusion
Ce document de synthèse met en évidence les enjeux et les stratégies pour une communication plus efficace et empathique, en s'inspirant d'une vision globale et intégrée de l'interaction humaine.
Il souligne l'importance d'une approche collaborative et inclusive pour construire un avenir plus serein et harmonieux pour tous.
Im Standard-Interview mit Alfred Stern wird deutlich, dass die OMV weiter auf fossile Expansion setzt. Stern begrüßt die Steigerung der LNG-Produktion und -Exporte in den USA und setzt zugrleich auf die eigenen Projekte im Schwarzen Meer und auch in Österreich selbst. Der Interviewer Gerold Riedmann – der Chefredakteur des Standard – stellt diese Argumentation und die Standardfloskeln Sterns zur Abhängigkeit der Wirtschaft von fossilen Energien und zukünftigen technischen Lösungen an keiner Stelle in Frage.
Bei den Regierungsverhandlungen in Österreich steht der Transformationsfonds zur Disposition. Die ÖVP hatte bereits in den Verhandlungen mit SPÖ und Neos die Abschaffung des Fonds zur Diskussion gestellt. Der Fonds soll laut geltendem Umweltförderungsgesetz ca. 3 Mrd. Euro umfassen. Abgesichert sind bisher erst Zahlungen von 190 Mio. Euro.
Langes Interview mit Hans Joachim Schellnhuber im Standard, under anderem zu Kipppunkten und der Möglichkeit, dass wir uns schon auf dem Weg in ein „neues Klimaregime“ befinden. Schellnhuber geht davon aus, dass auch das 2°-Ziel überschritten werden wird. Der „Königsweg“, um der Atmosphäre danach wieder CO<sub>2</sub> zu entziehen, sei der weltweite Ersatz von Zement durch Holz beim Bauen, den er als Direktor des IIASA vor allem erforschen wolle. Die Wahrscheinlichkeit dafür, dass „noch alles gutgehen" werde, sei gering. https://www.derstandard.at/story/3000000204635/klimaforscher-schellnhuber-werden-auch-ueber-das-zwei-grad-ziel-hinausschiessen
webinaire sur les adolescents et les fausses informations. Il explore l'enjeu crucial de l'éducation aux médias et à l'information (EMI) face à la profusion d'informations en ligne.
Le webinaire souligne la nécessité d'un regard critique chez les jeunes, à développer autant à la maison qu'à l'école, pour naviguer en toute sécurité dans la « jungle informationnelle ».
Enfin, il présente des exemples de sources d'information utilisées par les adolescents (réseaux sociaux, influenceurs), ainsi que les défis posés par les algorithmes et les bulles informationnelles.
Voici un sommaire minuté de la transcription de la vidéo :
Introduction (0:00-0:54)
L'éducation aux médias dans le système éducatif (3:34-17:49)
Comment les jeunes s’informent (17:52-23:36)
Influenceurs et plateformes (23:36-33:38)
Désordres informationnels et vérification de l’information (33:38-45:25)
Définition de l'information : un fait nouveau, vérifié et concernant un large public.
Les différents types de désordres informationnels : la mésinformation (information erronée), la désinformation (information fausse intentionnellement), la malinformation (information vraie sortie de son contexte).
La manipulation par l'image et l'importance de vérifier les sources.
L'utilisation de l'intelligence artificielle pour créer de fausses informations et des outils pour les détecter.
L'importance de la data visualisation et la vigilance face aux chiffres et aux graphiques.
Accompagner les enfants (45:25-fin)
Conclusion
Le webinaire met en lumière l'importance d'une éducation aux médias et à l'information dès le plus jeune âge pour aider les adolescents à naviguer dans un monde numérique complexe et à se prémunir contre les fausses informations.
La FCPE plaide pour une intégration de cette éducation au sein du système scolaire et encourage les parents à accompagner leurs enfants dans leur découverte du monde numérique.
Briefing Doc: L'éducation aux médias et à l'information
Source: Extrait d'une présentation vidéo sur l'éducation aux médias et à l'information (EMI) destinée aux parents d'élèves.
L'intervenante est Mathilde, une enseignante-chercheuse spécialiste des usages numériques des jeunes, membre du Centre pour l'éducation aux médias et à l'information (CLEMI) de l'académie de Toulouse.
Thèmes principaux:
L'importance de l'EMI dans un monde saturé d'informations:
L'intervenante souligne d'emblée la nécessité d'une éducation aux médias et à l'information face à la multiplication des sources et la rapidité de circulation de l'information, en particulier pour les adolescents.
Elle insiste sur le rôle de l'école dans ce processus, "de donner les clés, les repères, le mode d'emploi, de former à l'usage d'internet, de former à l'usage des réseaux sociaux, à se faire un esprit critique autour de l'information et être en capacité de la décoder" (extrait de la vidéo).
Les usages numériques des jeunes:
Contrairement à certaines idées reçues, les jeunes sont conscients de la nécessité de vérifier la fiabilité de l'information.
Ils s'informent via des plateformes variées comme Instagram, TikTok et Snapchat, et développent leurs propres stratégies de validation des sources.
L'intervenante mentionne l'influence grandissante des "journalistes influenceurs" comme Hugo Décrypte, qui proposent une approche vulgarisée et accessible de l'actualité.
Les dangers de la désinformation et les biais cognitifs:
La présentation met en garde contre les dangers de la désinformation, notamment via les "bulles informationnelles" créées par les algorithmes de recommandation.
Ces bulles peuvent renforcer les biais cognitifs, en particulier le biais de confirmation qui pousse les individus à ne rechercher que des informations confirmant leurs opinions préexistantes.
Outils et stratégies pour accompagner les enfants:
La présentation propose une série de conseils et d'outils pour aider les parents à accompagner leurs enfants dans le développement de leur esprit critique.
Il est notamment conseillé de:
Expliquer la différence entre information, mésinformation et désinformation
Apprendre aux enfants à vérifier les sources et les images (en utilisant des outils comme Google Lens et TinEye)
Discuter avec eux de l'actualité et des informations qu'ils rencontrent en ligne
Les sensibiliser aux dangers des contenus violents et haineux et les encourager à signaler ces contenus aux plateformes
Les accompagner dans la construction de leur identité numérique et les sensibiliser à la permanence des informations publiées en ligne
Idées et faits importants:
L'éducation aux médias et à l'information est une thématique transversale qui s'intègre à l'ensemble des disciplines et des cycles scolaires.
Le CLEMI propose des formations pour les enseignants et des ressources pour les élèves et les parents.
L'importance du dialogue et de la communication entre parents et enfants face aux enjeux de la désinformation est primordiale.
Les jeunes développent des stratégies de validation des sources qui leur sont propres et qui ne correspondent pas toujours à celles des adultes.
Il est important de sensibiliser les jeunes aux dangers des algorithmes de recommandation et à l'importance de diversifier leurs sources d'information.
Citations:
"Ils ont accès en temps réel à des informations multiples."
"On considère que c'est à l'école aussi de donner les clés, les repères, le mode d'emploi, de former à l'usage d'internet, de former à l'usage des réseaux sociaux, à se faire un esprit critique autour de l'information et être en capacité de la décoder."
"La préoccupation des jeunes autour de la fiabilité de l'information est est une et est une est vraiment une priorité pour eux."
"L'idée, en fait, c'est de se faire une idée de toutes de toutes qu'on nous offre et de piocher, un petit peu, tout ce qui qui est bon."
"L'objectif de tik to, c'est toujours de vous, de vous, de vous laisser en tête, de vous laisser naviguer sur la plateforme et que vous y restiez le plus longtemps possible."
"Essayer de les écouter, ils n'ont pas forcément les mêmes usages du numérique que vous, mais ils ont des stratégies en fait de sélection d'information, de repérage d'information et ils sont capables de se repérer."
Conclusion:
Cette présentation met en lumière la complexité de l'écosystème informationnel actuel et la nécessité d'une éducation aux médias et à l'information dès le plus jeune âge.
Elle propose des pistes concrètes pour aider les parents à accompagner leurs enfants dans la navigation de cet univers et à développer leur esprit critique face à l'information.
webinaire de la FCPE Nationale, axé sur la manière de remplir efficacement le dossier MDPH pour un enfant en situation de handicap.
Le webinaire, comprenant des interventions de spécialistes et des membres de la FCPE, détaille les étapes de la demande, du recueil des informations médicales et scolaires à la constitution du dossier administratif, incluant la gestion des recours en cas de refus.
L'objectif est de guider les parents dans cette démarche souvent complexe, en leur fournissant des conseils pratiques et des explications claires sur le fonctionnement de la MDPH.
Voici des éléments de synthèse pour un briefing sur le dossier MDPH, basés sur les sources fournies :
Objectif du dossier MDPH
Acteurs impliqués
Constitution du dossier
Évaluation et décisions
Types d’aides et de prestations
Recours
Points importants
Ce briefing devrait permettre de mieux comprendre les étapes et les enjeux liés au dossier MDPH.
Voici un sommaire minuté avec les idées fortes du texte, en gras:
Introduction (0:00-1:50)
Les Besoins de l'Enfant (1:50-4:40)
Conséquences des Besoins Non Satisfaits (4:40-6:30)
L'importance de l'Empathie (6:30-7:30)
Le Décalage entre la Théorie et la Pratique (7:30-8:30)
Les Émotions : Utiles et Adaptatives (8:30-9:10)
Combler les Besoins : Clé du Bien-être (9:10-9:45)
Idées Reçues sur la Colère et le "Caprice" (9:45-12:00)
Le Cerveau de l'Enfant en Colère (12:00-13:40)
L'enfant n'a pas le choix d'exprimer sa colère, comme le vomi.
Comment Réagir à la Colère de l'Enfant (13:40-16:00)
Que Ne Pas Faire en Cas de Colère (16:00-17:00)
Conclusion (18:00-18:45)
Voici des documents de synthèse pour un briefing, basés sur les informations de la source :
Thème Central : La Gestion des Émotions de l'Enfant
La Colère de l'Enfant
Comment Réagir Face à la Colère
Conclusion
for - from - MIT Press Direct - The Brain Abstracted: Simplification in the History and Philosophy of Neuroscience - M. Chirimuuta - 2024 - https://hyp.is/oeRL9t8REe-06ZvevM0y8g/direct.mit.edu/books/oa-monograph/5741/The-Brain-AbstractedSimplification-in-the-History - to - interview - Youtube - channel: Brain Inspired - Episode: BI 186 Mazviita Chirmuuta: The Brain Abstracted - 2024, Mar - https://hyp.is/3XW2ct8mEe-Fj79NfLEaZQ/www.youtube.com/watch?v=NwNHW4otoJQ
Voici un document de synthèse pour un brief, basé sur les informations du podcast "Les pensées suicidaires" et notre conversation précédente :
Titre : Comprendre et Agir Face aux Pensées Suicidaires : Un Guide pour Tous
Introduction :
Chiffres Clés :
Idées Clés sur la Crise Suicidaire :
Populations à Risque :
Facteurs de Vulnérabilité :
Signes d'Alerte :
Comment Réagir Face à une Personne en Détresse :
Ressources et Relais :
Points Clés à Retenir :
Conclusion :
Ce brief vise à sensibiliser sur l'importance de la prévention du suicide et sur les actions à mener pour accompagner les personnes en souffrance. La formation, l'écoute et le dialogue sont des outils puissants pour faire face à ces situations difficiles.
Ressources Additionnelles :
Voici un sommaire minuté du podcast "Les pensées suicidaires", mettant en évidence les idées fortes en gras :
Résumé de la vidéo [00:00:03][^1^][1] - [00:24:01][^2^][2]:
Cette vidéo aborde les troubles de santé mentale chez les adolescents et comment les aider. Elle présente des témoignages et des conseils pratiques pour soutenir les jeunes en détresse.
Temps forts: + [00:00:03][^3^][3] Introduction * Avertissement sur les contenus sensibles * Importance de contacter les numéros d'urgence en cas de crise * Présentation des histoires de Julie, Pierre et Nathalie + [00:01:54][^4^][4] Définition de l'adolescence * Période entre 12 et 18 ans * Transition physique, psychique et sociale * Un jeune sur sept développe un trouble psychique + [00:03:07][^5^][5] Témoignages de secouristes * Rencontre avec Sarah et Christelle * Soutien apporté à un adolescent nommé Julien * Importance de la vigilance et de la communication + [00:06:02][^6^][6] Intervention de Christelle * Application de la méthode AÉRER * Discussion avec Julien sur ses scarifications et pensées suicidaires * Importance de prévenir les parents et de retirer les objets dangereux + [00:19:17][^7^][7] Formation PSSM * Apport de la formation pour les secouristes * Importance de la confiance et de la légitimité * Soutien mutuel entre les secouristes formés
Résumé de la vidéo [00:24:17][^1^][1] - [00:42:48][^2^][2]:
Cette vidéo aborde comment aider un adolescent en difficulté, en mettant en avant l'importance de la formation en santé mentale pour les enseignants et les professionnels travaillant avec les jeunes.
Temps forts: + [00:24:17][^3^][3] Importance de la formation * Formation en santé mentale pour les enseignants * Aide à détecter les signes de détresse * Encourage la collaboration entre collègues + [00:27:00][^4^][4] Témoignage de Léa * Léa partage son expérience personnelle * Soutien reçu de ses professeurs et de l'infirmière scolaire * Importance de l'écoute et de la confidentialité + [00:31:54][^5^][5] Intervention du Dr. Olivier Canceil * Troubles spécifiques chez les adolescents * Impact de la crise Covid sur la santé mentale * Influence des réseaux sociaux et des addictions + [00:36:02][^6^][6] Aider les adolescents * Difficulté de gagner la confiance des jeunes * Importance de l'écoute et de la validation des émotions * Conséquences de la non-intervention + [00:38:34][^7^][7] Module Jeunes de PSSM * Formation pour les adultes interagissant avec les jeunes * Adaptation du module australien * Importance de la pair-aidance et de la déstigmatisation
synthèse détaillé basé sur les sources que vous avez fournies, en français, incluant des citations pertinentes :
Document de Briefing : "Comment aider un ado ?"
Introduction
Ce document synthétise les principaux thèmes et idées clés abordés dans le podcast "Apprendre à aider" de PSSM France, en particulier l'épisode consacré à la santé mentale des adolescents.
L'objectif de ce podcast est de sensibiliser, informer et former sur les premiers secours en santé mentale, en particulier pour accompagner les jeunes en difficulté.
Le podcast explore les défis spécifiques que les adolescents peuvent rencontrer, l'importance de l'intervention précoce et les outils pratiques disponibles pour les soutenir.
Thèmes Principaux et Idées Clés
La Santé Mentale des Adolescents : Un Enjeu Majeur
Prévalence élevée : "Un jeune sur sept dans le monde est susceptible de développer un trouble psychique durant cette période."
Manifestations fréquentes : Troubles anxieux, troubles des conduites alimentaires, troubles liés à l'usage de substances, addictions comportementales.
Risque de suicide : Le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les jeunes en France. "Dans certains cas, ces difficultés psychiques associées à un sentiment d'incapacité à s'en sortir peuvent conduire à des pensées suicidaires, voire même être à l'origine d'un passage à l'acte."
Aggravation post-crise sanitaire : Plusieurs enquêtes récentes montrent une dégradation de la santé mentale des jeunes depuis la crise sanitaire.
L'Importance d'une Intervention Précoce et de la Conversation
Briser les tabous : "Chez PSSM, Premiers Secours en Santé Mentale, nous sommes convaincus qu'engager une conversation peut tout changer."
Identifier les signes : Être attentif aux changements de comportement, aux signaux de détresse, etc. "On est plus attentif aussi, c'est-à-dire qu'on est plus attentif aux changements de comportement, aux signaux de détresse ou de mal-être."
Lutter contre la stigmatisation : L'association "t'as un problème, l'association d'idées c'est 't'es fou, t'es folle, y'a quelque chose qui va pas chez toi, t'es dysfonctionnel' en fait."
Écoute active et non-jugement : "On doit accueillir la souffrance telle qu'elle est, sans essayer de la sous-estimer. L'idée, on n'est pas là pour y mettre un quelconque regard ou jugement."
Le Rôle du Secouriste en Santé Mentale
Objectif : Ne pas remplacer les professionnels, mais être un premier maillon dans la chaîne de l'aide. "Sans pour autant se substituer aux professionnels, sans pour autant devenir un soignant."
Formation PSSM : La formation donne des outils et un cadre pour agir efficacement. "On sort de la formation déjà avec des nouveaux outils, ça donne un cadre, c'est sécurisant parce qu'on se dit qu'on ne va pas faire n'importe quoi justement, parce qu'on sait qu'on va trouver les bons mots, la bonne manière."
Application de la méthode AÉRER :
Accueil : Créer un espace sécurisant et calme pour parler.
Écoute active : Poser des questions ouvertes sans jugement et reformuler pour s'assurer de la bonne compréhension.
Reconnaître : Valider les émotions et la souffrance de l'adolescent.
Évaluer : Déterminer le niveau d'urgence (pensées suicidaires, tentatives).
Relayer : Orienter vers les professionnels (3114, urgences, médecin traitant).
Le Témoignage de Julien : Un Cas Concret
Signes précurseurs : Refus de travailler, repli sur soi, fatigue, etc.
Déclencheur : Un refus d'aller aux toilettes en classe.
Auto-mutilation : Découverte de nombreuses scarifications. "Il a juste soulevé ses manches de son pull et j'ai vu d'innombrables scarifications."
Pensées suicidaires : Révélation de pensées et de tentatives de suicide. "Grâce à la formation, j'ai pu poser une question vraiment très claire, c'est-à-dire est-ce que tu as déjà pensé à te suicider ? Il m'a répondu oui. Je lui ai dit est-ce que tu as tenté ? Il m'a répondu oui."
Passage de relais : Implication de plusieurs personnes : Sarah (enseignante), Christelle (secouriste), infirmière. L'importance du travail d'équipe : "On sait qu'il y a une dimension humaine dans l'échange et dans le secours. On sait que certains jeunes ne vont pas se confier à un tel. On ne sait pas pour quelles raisons, mais on en est conscient."
Appel au 3114 : Prise de contact avec la ligne de prévention du suicide.
Difficulté à impliquer les parents : La peur du jugement et de blesser la mère.
Hospitalisation : Suite à une nouvelle tentative de suicide.
Le sentiment d'utilité des secouristes : "Mais je pense que oui, parce que là, même si effectivement, il a refait une tentative de suicide, vous voyez, les parents ont pu l'accompagner."
Le Témoignage de Léa : L'Expérience d'une Secourue
Période difficile : Problèmes familiaux, stress lié au bac.
Repli sur soi : "Je n'étais pas forcément bien dans ma peau et tout ça a fait que j'étais vraiment mal et qu'au lycée je ne faisais plus rien."
Approche de la secouriste : Écoute et confiance. "Elles ont réussi à trouver les mots, à me faire comprendre que j'étais écoutée, que j'étais comprise."
Sentiment de sécurité : "Ça m'a fait du bien de parler à quelqu'un d'autre de mon entourage en sachant que rien n'allait sortir d'entre nous trois et que j'allais pouvoir dire ce que je voulais."
L'envie d'aider à son tour : "Oui, pour pouvoir aider à mon tour des gens qui ont besoin."
L'Analyse d'Olivier Canceil : Expert en Psychiatrie
Troubles spécifiques à l'adolescence : TCA, automutilation, refus scolaire anxieux, expérimentations avec des toxiques, dépendance aux écrans.
Vulnérabilité de l'adolescence : Transformations physiques et psychiques, exigences scolaires et sociales, émancipation, etc.
Influence des évènements extérieurs : Covid-19 et son impact.
Rôle des réseaux sociaux : Effets positifs et négatifs (harcèlement en ligne).
Comment gagner la confiance des adolescents : Écoute active, reformulation, absence de jugement, ne pas banaliser.
Conséquences d'une non-intervention : Exclusion sociale, stigmatisation, difficultés scolaires, comportements à risque.
Module Jeunes de PSSM : Un module pour les adultes interagissant avec des jeunes de 12 à 18 ans.
Module Ado : Un module où les jeunes sont formés à aider d'autres jeunes (pair-aidance). "C'est même le plus intéressant à mes yeux parce qu'il repose beaucoup sur la pair-aidance puisqu'il s'agit de former des jeunes de 12 à 18 ans à prendre en charge leurs camarades de 12 à 18 ans."
Conclusion
Le podcast "Apprendre à aider" met en lumière l'importance cruciale de la sensibilisation et de la formation en santé mentale pour les adolescents.
Il souligne le rôle essentiel que chacun peut jouer, en tant que secouriste en santé mentale, pour accompagner les jeunes en difficulté.
La formation PSSM, les témoignages et l'analyse d'experts offrent des outils pratiques et une perspective éclairante pour agir de manière efficace et bienveillante.
Il est essentiel de se souvenir de l'importance d'une écoute active, d'une approche sans jugement et de l'orientation vers des professionnels si nécessaire.
M. Chirimuuta
for - from - Chapter 9 of book - The Brain Abstracted: Simplification in the History and Philosophy of Neuroscience - M. Chirimuuta - 2024 - https://hyp.is/Ne0vsN8TEe-0gKfJ_-CHFQ/watermark.silverchair.com/c008400_9780262378628.pdf?token=AQECAHi208BE49Ooan9kkhW_Ercy7Dm3ZL_9Cf3qfKAc485ysgAAA1AwggNMBgkqhkiG9w0BBwagggM9MIIDOQIBADCCAzIGCSqGSIb3DQEHATAeBglghkgBZQMEAS4wEQQMQiuxj5ADRMKA_9kUAgEQgIIDA4n2hqWRY4iDrmrcDrCx6YjsLiXeoqGBMrezs_kymEj3y1Jqh_UlW5WfGUNhBfTC5IpUGikuqBzjC9_UepW_n-SIy8wOnvMB8W08sihzohH-Dzof0oothB7tfYDAZJe04dVrYtUetmqDpi53kj_LaU6h3UNR9ZZpc8KFqtL_0IGhnMT8wvJiknRHbD-SXDTiVAFAzRGKqckrbrrm4KDfIjCpbBRa1QaRVoTIgo0Kwp4J8Mb9KNA0czcYDBkL4vjLBNZY-a0VdIJlYAzbyHeLOtugVKGmq1Lfu8K1zMNEi6HMthJDxRx9Kmv3Jbgy0hi7_dcwkURYj4VuBDU24DihiwMlXYgkl3uAop9jwd-fvlbExhBUD_FoR4kmq4iegAr62meXal4dvA2BwJIv_zISyqP3ez4LEZZpGp1r3OCq1bK4r-ono7w0h3VOCkBXq2BWUy4lb2Norec7yGcWxYLf3bvMJyxxRVKjcpV4us6IlDg6bLE5a2YCp9uh8vdZC_YjH-bkHUnxIapqN4D1iCvRUhtG9mvlnx4PBPZPUSTKEf9AxvVOp2nST27YGVUbKU8Qq6J6y5hD7vhTqx9-YjinBxOw2FH_hVL1ZgDSpO-glVzORMJRI1WYUz_w7Kfc3eG3OBVB6amY7_FULAqhtICn_N1Xao-hAFAkfIEk0MMQd0XkGIMtsRKUL_5Rhzw_kGnHMnWFCCVdlt1LKGvkDqo_0kxYB1aKEUiykx8nsmZOksso2VCRTXBhBMcsrDmOpBM4zKPpbi0qfRwPEJmQ2JkhNoVFhSJvdmJ8yoAd4ZH6i--LohA_TCmrD-wE6hjCDrmm9VbwYqyLXslzulCS_9IQBG9k_jMZ5doqutYbJs6UrpWHcYqKeT0HKbzPWGp3uMmDTvs-YUyUkmwTxH7GTlaNC5eUJ64sQt7-GhcqbPq30Pe5tLvX2ztPyln1uiuH9GBY_RiXWR2JMmYz46Kue3Iu35mJCKpfNWTO-z41USYMNMMjlB0jgsUGT0BzedInF9UvZ31M9Q - to - pdf of book - The Brain Abstracted: Simplification in the History and Philosophy of Neuroscience - M. Chirimuuta - 2024
for - from - MIT Press Direct - The Brain Abstracted: Simplification in the History and Philosophy of Neuroscience - M. Chirimuuta - 2024 - https://hyp.is/oeRL9t8REe-06ZvevM0y8g/direct.mit.edu/books/oa-monograph/5741/The-Brain-AbstractedSimplification-in-the-History - to - interview - Youtube - channel: Brain Inspired - Episode: BI 186 Mazviita Chirmuuta: The Brain Abstracted - 2024, Mar - https://hyp.is/3XW2ct8mEe-Fj79NfLEaZQ/www.youtube.com/watch?v=NwNHW4otoJQ
for - from - search - Google - fallacy of misplaced concreteness - search results of interest - 2025, Jan 30 - https://hyp.is/oeRL9t8REe-06ZvevM0y8g/direct.mit.edu/books/oa-monograph/5741/The-Brain-AbstractedSimplification-in-the-History - to - The Brain Abstracted: Simplification in the History and Philosophy of Neuroscience - M. Chirimuuta - 2024 - https://hyp.is/oeRL9t8REe-06ZvevM0y8g/direct.mit.edu/books/oa-monograph/5741/The-Brain-AbstractedSimplification-in-the-History
for - Youtube -Right way to eat sugar - No inflammation - health - diet - how to minimize insulin spike when eating sugar - Dr. Anshul Gupta M.D. 2024 Nov
summary - combine with protein or good faats to slow down sugar release - exercise 15 minutes after eating sugar - eat in the morning, not the evening - eat small portions - stevia and monkfruit are the only sugar substitutes
Voici un document de briefing détaillé basé sur les extraits que vous avez fournis, en mettant en lumière les thèmes clés et les idées importantes :
Document de Briefing : Réseaux sociaux, harcèlement scolaire et perspective éducative
Introduction
Ce document vise à synthétiser les principaux points soulevés lors de l'émission "Génération parents" portant sur les réseaux sociaux, le harcèlement scolaire et l'éducation des enfants au 21e siècle.
L'émission a accueilli Emmanuelle Piquet, thérapeute spécialiste de la souffrance en milieu scolaire, aux côtés de Sophie et Mika, experts des médias et du gaming. Les discussions ont mis en évidence des problématiques complexes et ont proposé des pistes de réflexion pour les parents et éducateurs.
Thèmes Principaux
L'Actualité : TikTok et les Accusations de Nuisance
Le Contexte : TikTok est accusé d'être partiellement responsable de la dégradation de la santé mentale et physique d'adolescents. Des familles ont porté plainte contre le réseau social en France, remettant en cause son algorithme et sa politique de modération.
Citation: "En effet que ce soit aux États-Unis ou en France le réseau social est accusé d'être en partie responsable de la dégradation de la santé mentale et physique d'au moins SEP adolescentes et son algorithme et sa politique de modération sont remis en cause."
L'Amplification des Maux : Selon Emmanuelle Piquet, les réseaux sociaux peuvent amplifier le mal-être des adolescents, poussant la dépression vers des issues dramatiques.
Citation : "Moi ce que je pense c'est que l'algorithme de certains réseau en effet peut amplifier ce malaise et donc pousser vers le le continuum vers quelque chose de dramatique"
La Diabolisation des Réseaux : Piquet critique une approche simpliste qui consiste à faire des réseaux sociaux les seuls coupables.
Elle souligne l'importance d'une relation de confiance entre parents et enfants afin que ces derniers puissent parler de leurs problèmes.
Citation: "mais je pense que c'est vraiment une erreur de considérer que c'est le gros coupable enfin je trouve que c'est un peu facile en vrai notamment de la part des des services publics je trouve de de mettre en en comme dans une forme de diabolisation les les réseaux en disant en fait c'est eux les coupable je trouve que c'est tellement simple"
Les Réseaux comme Refuge : Il est rappelé que les réseaux sociaux peuvent également être une source de soutien pour certains adolescents, notamment ceux qui sont rejetés par leur famille.
Citation: "moi je connais des enfants et je je rencontre des enfants des adolescents qui ont été sauvés par les réseaux euh si on pense en en effet à des adolescents par exemple transgenre qui ont été complètement virés de leur famille ils ont été sauvés par par des des forums par ce qui se passe sur les réseaux"
Le Débat : Nos Enfants Vivent-ils dans un Monde Parallèle ? Différences Générationnelles : Les intervenants conviennent que les enfants d'aujourd'hui interagissent différemment, notamment à travers le numérique. Cependant, Piquet nuance cette idée de monde parallèle, soulignant que les émotions et les relations des jeunes restent comparables à celles des générations précédentes.
La Communication à l'Ère Numérique : La manière dont les jeunes communiquent (via messageries, jeux vidéo) diffère de celle des adultes. Ces nouveaux modes sont parfois mal compris par les parents, mais restent des moyens d'interactions pour les jeunes.
Responsabilité des Plateformes : Sophie souligne la responsabilité des plateformes numériques dans la diffusion de contenus nocifs (suicide, dépression) et remet en question l'efficacité des algorithmes qui favorisent ces contenus.
Citation: "mais moi j'irais dans le sens peut-être d'une responsabilité des plateformes quand même parce que je trouve ça quand même extrêmement compliqué de lutter contre des algorithmes qui sont conçus pour favoriser des des contenus alors là dans ce cas-là dans le cas de TikTok ici des contenus parlant de suicide ou de dépression"
Addiction et Manipulation: Des documents internes de TikTok ont révélé qu'après 260 vidéos visionnées, un utilisateur peut manifester des signes d'addiction. De plus, des effets négatifs sur les capacités cognitives et sociales sont reconnus par l'entreprise.
Le Rôle des Parents et de l'Éducation Numérique : Il est essentiel d'éduquer les enfants et les parents à l'utilisation responsable du numérique. Un manque d'information et de contrôle de la part des adultes est constaté, notamment concernant l'âge d'accès aux réseaux sociaux.
Harcèlement Scolaire : Approche Thérapeutique et Changement de Posture
L'École de Palo Alto : Emmanuelle Piquet explique l'approche de l'école de Palo Alto, qui vise à briser les cercles vicieux des problèmes relationnels. La méthode consiste à inverser les schémas d'interaction qui alimentent le harcèlement.
Citation: "souvent ce qu'on met en place pour résoudre un problème qui non seulement ne le résout pas mais l'alimente voir la grave".
La Mécanique du Harcèlement : Le harcèlement est décrit comme une escalade complémentaire entre un agresseur en position haute et une victime en position basse. L'objectif thérapeutique est de faire remonter la victime pour rétablir l'équilibre.
Ne pas Essencialiser : L'accent est mis sur la relation et non sur l'individu. On ne soigne pas des personnes mais des relations. Ni les harceleurs ni les harcelés ne sont considérés comme des "psychopathes" ou "victimes nées". L'importance de l'Autodérision et l'Humour: Utiliser l'autodérision et l'humour pour faire tomber l'agresseur de son piédestal.
Le Rôle des Témoins: La passivité des témoins est souvent liée à la peur d'être la prochaine victime, et non à un manque d'empathie. Il faut soutenir les témoins et mettre en place des stratégies pour qu'ils puissent aider les victimes sans se mettre en danger.
Citation : "ils ont peur en fait qu'ils ont peur d'être le prochain sur la liste et donc moi je ne seraai pas cet adulte qui va dire à des gamins tu devrais intervenir parce que c'est pas très risqué bien sûr que si c'est risqué"
Absence de Parole des Adolescents : Un échec collectif est constaté concernant la capacité des adultes à régler les problèmes de harcèlement, notamment au collège. Les adolescents se montrent très critiques envers les interventions des adultes.
Citation: "60 % des des collégiens plus de 60 % on est plutôt sur 62 considère que les adultes ne savent pas régler les problèmes de harcèlement c'est monstrueux"
Spécificités du Cyberharcèlement : Désinhibition : L'anonymat et le pseudonymat sur les réseaux sociaux favorisent une désinhibition qui permet de dire et faire des choses qui seraient impensables dans la vraie vie.
Citation: " ce que je crois surtout c'est que ça permet de le faire en se sentant beaucoup moins honteux en fait"
Amplification : Le cyberharcèlement amplifie les phénomènes de harcèlement en raison de la large diffusion et de la répétition des attaques.
Distinction Cyber-Violence et Cyber-harcèlement Le cyberharcèlement scolaire se distingue de la cyber-violence sexiste qui s'opère principalement dans le cadre de relations amoureuses ou de revenge porn.
Les Mots du Harcèlement (Rubrique "Qu'est-ce qu'ils disent") * Bashing: Insulter, se moquer, dénigrer. * Bullying: Attaques répétées et incessantes. * Doxing: Révéler des informations personnelles en ligne. * Flaming: Propos insultants visant à provoquer des conflits. * Haters: Personnes qui diffusent des messages haineux. * Mobbing: Harcèlement de groupe.
Conclusions et Pistes d'Action
Éducation Numérique : L'éducation numérique doit être une priorité pour les enfants et les adultes. Elle doit aborder la compréhension des algorithmes, les risques de l'addiction, la gestion de l'identité en ligne et la protection de la vie privée.
Confiance et Communication : Il est primordial de créer un climat de confiance entre parents et enfants pour encourager ces derniers à parler de leurs difficultés, sans crainte d'être jugés ou mal compris.
Posture Parentale : Les parents doivent adopter une posture d'écoute et de soutien, se positionnant aux côtés de leurs enfants et non au-dessus.
Approche Thérapeutique : Les approches thérapeutiques doivent privilégier l'analyse des interactions et la recherche de solutions adaptées aux situations individuelles, en s'appuyant sur les principes de l'école de Palo Alto.
Prudence vis-à-vis des généralisations : Ne pas voir les adolescents comme les détracteurs digitaux déconnectés du réel, mais comme des individus en développement avec leur propre mode d'interaction.
Ne pas diaboliser la technologie : Les réseaux sociaux ne sont qu'un outil, ni totalement bon, ni totalement mauvais. Il faut une éducation numérique pour permettre aux enfants de les utiliser de manière éclairée.
Humour : Préconiser l'humour et l'autodérision plutôt que la compassion et l'empathie.
Action collective: Agir en tant que société pour améliorer la situation, ne pas se reposer sur les numéros verts ou l'école.
Attention aux mots : L'usage d'un langage approprié est important pour une meilleure compréhension des problématiques du harcèlement, en distinguant les différents types de violences et de situations.
Ce briefing a pour but de fournir une vision globale des thèmes abordés, tout en invitant à la réflexion et à la mise en œuvre de solutions concrètes pour mieux accompagner les enfants et les adolescents face aux défis de notre époque.
document de synthèse détaillé, reprenant les thèmes principaux et les idées clés de l'entretien avec Emmanuelle Piquet, tout en incluant des citations directes pour illustrer ses propos :
Document de Synthèse : "Comment faire baisser les conflits avec les adolescents ?" - Analyse de l'entretien avec Emmanuelle Piquet
Introduction :
L'entretien avec Emmanuelle Piquet, psychothérapeute spécialisée dans l'adolescence, explore les dynamiques complexes des conflits entre parents et adolescents, en mettant l'accent sur la nécessité de repenser l'approche parentale.
Loin d'une vision négative de l'adolescence, Piquet propose une perspective axée sur * l'autonomie, * la communication et * l'adaptation.
Thèmes Principaux :
L'Adolescence comme Quête d'Autonomie :
Piquet souligne que l'adolescence est avant tout une période de transition entre l'enfance et l'âge adulte, où l'aspiration à l'autonomie est centrale.
Citation : "La définition qui est la plus intéressante c'est de se dire que c'est un moment où, en effet, ils sont en train de passer de l'âge enfant à l'âge adulte et où [...] ils ont envie d'autonomie."
Cette quête d'autonomie est souvent perçue comme une mise à mal de l'autorité parentale, entraînant des tensions.
Citation : "Je pense qu'il y a quelque chose de l'ordre de notre autorité qui est mise à mal. Justement parce que, comme ils sont dans cette recherche d'autonomie [...] et bien ils nous mettent un peu en déséquilibre."
La Souffrance comme Indicateur Clé :
Piquet insiste sur l'importance de la souffrance comme indicateur d'une relation parent-adolescent dysfonctionnelle.
Citation : "Je pense qu'à partir du moment où, dans la relation, il y a quelqu'un qui souffre, c'est qu'elle n'est pas satisfaisante, cette relation."
Elle adopte une approche non normative, considérant que si une relation fonctionne pour toutes les parties prenantes, il n'y a pas lieu d'intervenir, même si les comportements peuvent sembler bizarres.
Citation: "Si on trouve que les gens font des choses extrêmement bizarres mais que pour autant ça a l'air d'être tout à fait satisfaisant de part et d'autre, alors nous on n'y touche pas en fait."
Autorité vs Faire Autorité :
Piquet distingue deux façons d'exercer l'autorité : par la force et la domination, ou en faisant autorité, c'est-à-dire en devenant un interlocuteur de confiance pour l'adolescent.
Citation: "Il y a une première façon qui consiste à imposer un certain nombre de choses par la force [...] et puis il y a une autre façon qui est celle que je nomme « faire autorité », c'est-à-dire être en fait l'adulte à qui l'adolescent a envie de parler."
Faire autorité implique de ne pas imposer son point de vue, mais d'offrir un espace d'échange et de soutien.
La Rigidité comme Cause de Conflit :
La psychothérapeute observe que les relations qui génèrent le plus de souffrance sont souvent caractérisées par la rigidité, où les parents ont du mal à adapter leurs règles et leurs attentes à l'évolution de l'adolescent.
Citation: "Souvent ce que je constate dans les relations qui créent de la souffrance c'est qu'il y a une des deux parties qui se met dans une rigidité [...] et quand on est très rigide comme ça dans une relation on est comme une espèce de statut de verre."
Elle insiste sur la nécessité d'une relation souple, où les règles sont en constante évolution pour accompagner la progression vers l'autonomie.
Les Parents "Hélicoptères" et la Responsabilisation :
Piquet critique les parents "hélicoptères", trop protecteurs et contrôlants, qui, paradoxalement, envoient un double message à leurs enfants : "je t'aime" et "tu n'es pas capable".
Citation: "Le premier c'est je t'aime. [...] Et le deuxième, c'est tu n'es pas capable."
Elle met l'accent sur la responsabilisation : "Je serai toujours là pour toi, mais je ne vais pas faire à ta place".
L'Importance de l'Écoute Inconditionnelle des Émotions :
Piquet souligne qu'il est crucial pour les parents d'accueillir les émotions de leurs adolescents, même négatives, sans les minimiser, ni les juger.
Citation: "Je pense qu'ils savent mieux que nous ce qu'ils ressentent. Et que dire à quelqu'un « tu ne ressens pas les choses correctement », c'est ultra violent."
Elle conseille de partager ses propres expériences pour normaliser les émotions de l'adolescent.
Le Mur de Briques du Conflit :
Les conflits parent-adolescent créent souvent un "mur de briques" qui empêche la communication.
Il est essentiel que les parents fassent le premier pas en retirant quelques briques, en manifestant une ouverture à la communication sans reproche, pour créer un espace de dialogue.
Citation: "C'est à vous d'enlever quelques petites briques à vous [...] et de dire à travers le trou que vous aurez fait, quoi qu'il arrive, si jamais à un moment donné t'as envie de me parler à nouveau, il n'y aura pas de reproches."
Les Peurs Parentales :
Les parents d'adolescents sont souvent submergés par des peurs : * la drogue, * la délinquance, * la prostitution, * l'exclusion sociale.
Piquet souligne que ces peurs, souvent projetées, ne correspondent pas toujours à la réalité.
Citation: "Le côté SDF, mon fils va finir SDF [...] ça c'est vraiment un truc qui fait super peur."
L'Approche Thérapeutique : "Virage à 180 Degrés" et "Psy Biodégradables"
Piquet et son équipe utilisent l'approche de l'école de Palo Alto, qui consiste à aider les gens à arrêter de faire ce qui alimente le problème et à essayer l'inverse.
Il s'agit d'un "virage à 180 degrés".
Citation: "L'école de Palo Alto consiste à aider les gens à arrêter de faire ce qu'ils font et qui alimentent le problème. Et parfois, [...] c'est le parent d'adolescent qui n'écoutant que son inquiétude et son amour fait un certain nombre de choses inopérantes."
Ils se considèrent comme des "psy biodégradables", cherchant à avoir le moins d'impact direct possible sur l'adolescent et à soutenir les parents pour qu'ils soient les acteurs du changement.
Citation: "Nous ce qu'on aime bien c'est vraiment ne pas laisser de traces pratiquement. C'est pour ça que, vraiment, notre première intention, c'est vraiment de travailler avec le parent, sans voir l'enfant."
Idées Clés :
L'adolescence n'est pas une maladie mais une période de transformation nécessaire.
L'autonomie est la clé pour accompagner l'adolescent vers l'âge adulte.
La relation parent-adolescent doit être souple et en constante évolution.
Il faut apprendre à faire confiance à son enfant.
Les parents doivent accueillir les émotions de leurs enfants et ne pas minimiser leurs souffrances.
Le conflit peut être dépassé si les parents font le premier pas.
La communication est essentielle, même lorsqu'elle est difficile.
Les parents doivent se concentrer sur ce que l'adolescent est en train de devenir plutôt que sur son apparence ou son comportement actuel.
Il est important que les parents se fassent aussi accompagner pour les aider dans cette phase difficile.
Conclusion :
L'entretien avec Emmanuelle Piquet offre une perspective rafraîchissante sur l'adolescence et les conflits qu'elle engendre.
En mettant l'accent sur l'autonomie, l'écoute et l'adaptation, elle propose une approche qui vise à transformer les relations parents-adolescents en des expériences plus sereines et enrichissantes.
Elle rappelle que la rigidité, le contrôle et la négation des émotions de l'adolescent sont souvent les principaux moteurs des conflits.
Ce document peut être utilisé pour informer, sensibiliser et fournir des pistes concrètes aux parents d'adolescents, aux éducateurs et à toute personne intéressée par cette phase de la vie.
Voici un document de synthèse basé sur les informations tirées de la transcription du webinaire et de notre conversation précédente :
Titre : Synthèse du webinaire sur les perceptions des enseignants face à l'inclusion scolaire dans un contexte de diversité ethnoculturelle
Introduction
Ce document résume les points clés abordés lors du webinaire sur les perceptions des enseignants concernant l'inclusion scolaire, particulièrement dans un contexte de diversité ethnoculturelle au niveau primaire.
Le webinaire a présenté les résultats préliminaires d'un projet de recherche en cours.
Contexte et problématique
Le Québec a mis en place diverses mesures et politiques pour favoriser l'intégration des élèves, notamment ceux issus de l'immigration, et pour assurer la réussite de tous.
Parmi ces politiques, on note la politique d'intégration scolaire et d'éducation interculturelle ainsi qu'une politique plus inclusive datant de 2017.
Cependant, l'inclusion reste un défi qui nécessite une transformation du système éducatif, des pratiques enseignantes et une évolution de la perception de la diversité et de l'inclusion. Le travail enseignant est devenu plus riche mais aussi plus complexe.
Objectifs de la recherche
L'objectif principal de la recherche est d'analyser les perceptions des enseignants et leurs pratiques d'enseignement qui favorisent, selon leur point de vue, l'inclusion socio-scolaire des élèves dans un contexte de diversité.
La recherche se base sur une définition des pratiques enseignantes comme étant singulières et contextualisées.
Une distinction est faite entre l'intégration, orientée vers les élèves ayant des besoins spécifiques, et l'inclusion, qui concerne l'apprentissage et la participation de tous les élèves.
Méthodologie
La recherche est de nature qualitative et critique. Les données ont été recueillies par le biais d'entretiens individuels et de groupes de discussion avec des enseignants du primaire de six centres de services scolaires du Québec.
Pour la présentation des résultats, seules les données issues des entretiens individuels de huit enseignants ont été analysées.
Les thèmes abordés lors des entrevues incluent le profil de l'école, la perception de l'inclusion, les pratiques d'enseignement et les défis de mise en œuvre.
Résultats préliminaires Les résultats préliminaires sont organisés autour de trois thèmes principaux :
Interprétation et conclusion
Les résultats préliminaires mettent en évidence un sentiment de frustration et d'insatisfaction chez les enseignants, lié à des facteurs systémiques et un manque de soutien.
La perception de l'inclusion et des pratiques inclusives est fortement influencée par le contexte de travail et les caractéristiques du milieu.
L'inclusion est souvent perçue comme une tâche supplémentaire, surtout dans les milieux défavorisés.
Les pratiques rapportées sont inclusives dans le contexte de leur mise en œuvre, mais ne sont pas toujours ancrées dans la culture scolaire.
Les pratiques multiculturelles sont surtout présentes dans les milieux multiethniques, ce qui suggère un manque de préparation des milieux peu ou pas multiethniques pour accueillir les élèves issus de l'immigration.
Limites de la recherche Le cadre d'analyse, basé sur des pratiques observées en classe, diffère des pratiques rapportées par les enseignants. La sélection des pratiques présentées est influencée par l'interprétation des chercheurs.
La catégorisation des marqueurs de diversité peut aussi constituer une limite.
Discussion et pistes de réflexion * Il est important de distinguer les pratiques d'intégration des pratiques inclusives, ces dernières visant l'ensemble des élèves et s'inscrivant dans un processus continu. * Les perceptions des enseignants évoluent, mais restent influencées par le contexte et les défis rencontrés. * Il est nécessaire de considérer à la fois les facteurs internes (croyances, attitudes) et externes (ressources, formation) pour favoriser l'inclusion. * L'utilisation des langues maternelles est un enjeu important, notamment en regard des politiques linguistiques du Québec. * La collaboration entre enseignants, ainsi qu'avec d'autres professionnels, est essentielle. * La question de l'inclusion ne doit pas se limiter à la diversité ethnoculturelle et linguistique, mais doit englober toutes les formes de diversité. * Il est essentiel de proposer des formations qui permettent aux enseignants de mettre en place des pratiques inclusives efficaces et durables. * Les pratiques inclusives doivent s'ancrer dans la culture scolaire et ne pas être considérées comme des actions isolées et ponctuelles.
Ce document de synthèse offre une vue d'ensemble des principaux points abordés lors du webinaire, en soulignant les défis et les pistes de réflexion pour une meilleure inclusion scolaire dans un contexte de diversité.
Voici un résumé des points principaux de la présentation, avec une indication du moment où ils ont été abordés:
Ce résumé minuté couvre les points principaux de la présentation, en mettant en évidence les objectifs, les méthodes, les résultats et les recommandations des recherches présentées.
for - book - Burnout from Humans: A little book about AI that is not really about AI - Aiden Cinnamon Tea & Dorothy Ladybugboss - 2024
Le quatrième Plan régional Santé Environnement (PRSE4) d'Île-de-France accorde une attention particulière aux problématiques de santé environnementale touchant les enfants, les jeunes et leurs familles, ainsi qu'à l'implication potentielle de l'Éducation Nationale dans ces enjeux. Le plan souligne que la santé humaine, la santé animale et l'environnement sont intimement liées et que les citoyens sont de plus en plus préoccupés par ces questions.
Problématiques spécifiques aux enfants et aux jeunes
Implication de l'Éducation Nationale
Actions du PRSE4 en faveur des enfants et des jeunes
Le PRSE4 propose plusieurs actions concrètes pour protéger la santé des enfants et des jeunes, notamment :
En résumé, le PRSE4 reconnaît que les enfants et les jeunes sont particulièrement vulnérables aux risques environnementaux et met en place des actions ciblées pour les protéger.
L'Éducation Nationale est identifiée comme un acteur clé dans la transmission de connaissances et la sensibilisation à ces enjeux, et le plan prévoit des actions spécifiques pour impliquer le secteur de l'éducation dans cette démarche.
Plusieurs éléments du document mettent en évidence une attention particulière envers les enfants, les jeunes et leurs familles, ainsi que leur scolarité. Voici les points les plus importants :
En résumé, le document met en avant une approche globale qui reconnaît l'importance de protéger la santé des enfants et des jeunes en agissant sur différents aspects de leur environnement, que ce soit à la maison, à l'école ou dans les espaces publics.
Das Heartland Institute betreibt seit Dezember eine Niederlassung in London, u.a. mit Unterstäützung von Nigel Farage. Das Institut arbeitet eng mit radikalen Rechtsparteien zusammen. Es sieht den aktuellen Rollback in der Klimapolitik auch als eigenen Erfolg. Zu seinen Wegbereitern in Europa gehörten die FPÖ-Politiker Harald Vilimsky und Roman Haider. Ausführlicher Bericht im Guardian https://www.theguardian.com/environment/2025/jan/22/us-thinktank-climate-science-deniers-working-with-rightwingers-in-eu-parliament-heartland-institute
DeSmog-Bericht: https://www.desmog.com/2025/01/22/usa-climate-denial-group-heartland-institute-using-far-right-to-attack-eu-green-policies/
La coéducation : une responsabilité partagée pour le bien-être et la réussite des élèves
le site Réseau Canopé, explore le concept de coéducation et son importance croissante dans le système éducatif français.
Elles mettent en lumière les enjeux, les postures professionnelles à adopter et les dispositifs à mettre en place pour une collaboration fructueuse entre l'école et les familles.
Les points clés:
Définition et contexte: La coéducation est définie comme "une mutualisation d'un partage entre les différents acteurs qui entourent l'éducation d'un enfant". (source 1)
Introduite officiellement par la loi d'orientation de juillet 2013, elle représente un changement de paradigme pour l'école républicaine, traditionnellement cloisonnée. (source 2)
Postures professionnelles: Pour favoriser la coéducation, les enseignants doivent adopter de nouvelles postures :
Explicitation : Expliquer clairement aux parents le fonctionnement de l'école. "(...) il est essentiel d'expliquer de manière claire aux parents le fonctionnement de l’institution scolaire, souvent perçue comme complexe." (source 2)
Coopération : Travailler ensemble pour accompagner l'enfant. "Faire oeuvre commune pour accompagner ensemble l'enfant l'élève dans son chemin scolaire" (source 1)
Parité d'estime : Reconnaissance mutuelle des compétences de chacun. "On n'est pas dans la fusion, on n'est pas ici pour essayer d'être toujours d'accord ou d'aller toujours dans le même sens ni dans la confusion des rôles mais on est dans la reconnaissance réciproque de l'idée d'une compétence de part et d'autre." (source 1) Dispositifs et objectifs: Pour concrétiser la coéducation, plusieurs dispositifs peuvent être mis en place autour de quatre objectifs:
Accueillir: Créer un environnement accueillant pour les parents. "L'accueil (...) est au moment de la première inscription mais également tous les jours dans l'établissement scolaire" (source 1)
Informer: Fournir aux parents une information claire et accessible. "L'information, elle est opérationnelle fonctionnelle obligatoire en même temps." (source 1)
Dialoguer: Instaurer des espaces d'échange et d'écoute. "Le dialogue, c'est le creuset de la parité d'estime" (source 1)
Impliquer: Encourager la participation des parents à la vie scolaire. "L'implication (...) va être de différents ordres : implication individuelle qui consiste à suivre son enfant dans son travail scolaire bien entendu qui est demandé à tous les parents et puis un tas d'autres formes d'implication qui sont actuellement développées dans les établissements" (source 1)
La coéducation à l'ère du numérique: L'accompagnement des parents face aux enjeux du numérique devient crucial. Les enseignants ont un rôle à jouer en les sensibilisant et en les guidant vers une parentalité numérique éclairée. (source 2)
Bénéfices et défis de la coéducation:
La coéducation est présentée comme un "véritable levier pour bien vivre à l'école" car elle favorise la réussite des élèves, le partage des responsabilités et l'instauration d'une "aventure commune". (source 1)
Cependant, sa mise en place représente un défi important pour les professionnels qui doivent intégrer de nouveaux gestes et postures.
Il est important de persévérer car "si la porte n'est pas ouverte, rien ne peut se passer." (source 1)
Conclusion:
La coéducation est un processus complexe qui nécessite un engagement mutuel et une adaptation constante.
En favorisant la communication, la confiance et le respect mutuel, l'école et les familles peuvent construire ensemble un environnement éducatif plus riche et plus propice à l'épanouissement de chaque enfant.
Ce témoignage recueilli lors d'une table ronde au Sénat français porte sur la crise croissante du sans-abrisme concernant les femmes et les enfants en France.
Des représentants de l'UNICEF et de plusieurs associations alertent sur l'augmentation alarmante du nombre d'enfants dormant dans la rue, dénonçant l'insuffisance des politiques publiques et des places d'hébergement.
Ils soulignent les conséquences dramatiques sur la santé, l'éducation et le développement de ces enfants, et proposent des solutions concrètes, notamment le renforcement du parc d'hébergement et l'instauration d'une trêve scolaire contre les expulsions.
Le manque de données fiables et l'inadaptation des critères de priorité pour l'accès à l'hébergement sont également mis en lumière.
Enfin, le témoignage poignant de jeunes femmes ayant vécu le sans-abrisme illustre la réalité vécue par ces enfants.
Voici un sommaire minuté de la vidéo "3000 enfants à la rue : le plaidoyer des associations" :
0:00-1:38 Introduction * Agnès Canayer rappelle le sujet de la table ronde : les femmes dans la rue et le focus sur les enfants. * Elle cite les statistiques alarmantes : 3000 enfants dorment chaque nuit dans la rue en France, 280 enfants mineurs (dont 112 de moins de 3 ans) ont été recensés un soir par Interlogement 93. * Les familles avec des enfants de moins de 3 ans ne sont qu'au niveau 3 de priorité pour l'hébergement d'urgence. * Les hôtels sociaux, souvent surpeuplés et insalubres, ne sont pas adaptés aux enfants. * La pénurie de places d'hébergement touche l'ensemble du territoire français.
1:38-2:34 Présentation des intervenantes * Julie Lignon, chargée de plaidoyer à l'UNICEF France. * Raphaël Vullier, porte-parole du collectif Jamais Sans Toi. * Anina Touchou, avocate et Marine Stoparou du collectif École pour tous.
2:34-10:30 Intervention de Julie Lignon (UNICEF France) * Remerciements pour l'attention portée aux enfants sans-abri. * Contexte national : Manque de données actualisées sur le nombre d'enfants à la rue. * Baromètre Enfant à la Rue 2023 : * Les données du 115 montrent une augmentation inquiétante du nombre d'enfants sans abri. * 1990 enfants en demande non pourvue au 115 le 21 août 2023, soit 20% de plus qu'en 2022. * 2082 enfants en demande non pourvue le 2 octobre 2023, soit 40% d'augmentation en un mois. * 35% des familles en demande non pourvue sont des femmes seules avec enfants. * Augmentation du nombre d'enfants de moins de 3 ans à la rue. * Causes : * Crise du logement. * Saturation de l'hébergement d'urgence. * Conséquences de l'absence de logement sur les enfants : * Absence d'environnement protecteur, stable et prévisible. * Conditions de vie dégradées. * Impact négatif sur le développement, la santé physique et mentale. * Troubles de la santé mentale plus fréquents. * Obstacles à l'accès à l'éducation et aux soins. * Préconisations de l'UNICEF : * Renforcer les connaissances sur les enfants sans domicile. * Augmenter la capacité du parc d'hébergement. * Favoriser l'accès au logement. * Renforcer l'accompagnement global des enfants et des familles. * Mobilisation interministérielle.
10:30-18:10 Intervention de Raphaël Vullier (Collectif Jamais Sans Toi) * Remerciements pour l'attention portée aux enfants sans-abri. * Dénonce l'expulsion de femmes et d'enfants d'un gymnase à Lyon. * Chiffres du sans-abrisme à Lyon : * Recensement hebdomadaire dans les écoles lyonnaises. * 328 enfants sans-abri à Lyon, un chiffre non exhaustif. * Le nombre d'enfants sans-abri a triplé depuis la fin de la crise sanitaire. * Impact de la rue sur les enfants : * Violence de la rue. * Difficultés d'apprentissage. * Problèmes de santé mentale. * Présentation du collectif Jamais Sans Toi : * Occupation d'écoles la nuit pour mettre à l'abri les enfants sans domicile. * Actions illégales mais tolérées. * 174 établissements occupés depuis 2014, permettant de mettre à l'abri plus de 700 enfants. * Crise sanitaire et explosion du sans-abrisme : * Mise à l'abri des personnes sans domicile pendant la pandémie. * Augmentation des remises à la rue après la crise. * Création d'un réseau national : * Appel lancé en 2022 avec l'UNICEF, la Fondation Abbé Pierre et d'autres associations. * Objectif : montrer l'étendue du problème du sans-abrisme et la nécessité d'agir. * Préconisations : * Associer les collectifs locaux pour leur expertise de terrain. * Logique de solidarité et non de charité.
18:10-26:54 Intervention d'Anina Touchou et Ana Maria Stoparou (Collectif École pour tous) * Remerciements pour l'initiative de donner la parole aux personnes concernées. * Témoignage d'Ana Maria Stoparou : * Jeune femme d'origine rom, arrivée en France en 2017. * A vécu en bidonville pendant 3 ans. * Difficultés d'accès à l'école : refus d'inscription pendant 6 mois. * Expulsion le jour de son examen de français. * A pu poursuivre ses études grâce à sa mère et au soutien du collectif École pour tous. * Présentation du collectif École pour tous : * Créé en 2018 pour donner la voix aux enfants éloignés de l'école. * Des milliers d'enfants vivent en bidonville et risquent l'expulsion. * Demande l'instauration d'une trêve scolaire républicaine pour suspendre les expulsions habitatives pendant l'année scolaire. * Témoignage d'Anina Touchou : * Avocate et fondatrice du collectif École pour tous. * Issue de l'immigration rom, a vécu en bidonville. * A subi des refus d'inscription scolaire et une expulsion traumatisante. * La déscolarisation due aux expulsions habitatives : 6 mois de perdus en moyenne. * L'importance de l'école pour sortir de la précarité. * Actions et victoires du collectif École pour tous : * Changement de la loi pour faciliter l'inscription scolaire des enfants en situation de précarité. * Mise en place d'un dispositif expérimental de médiation scolaire. * Loi interdisant les sorties sèches de l'Aide Sociale à l'Enfant à 18 ans (partiellement abrogée par la loi Asile et Immigration). * Obstacles à l'éducation des enfants sans domicile : * Multiplication des expulsions habitatives. * Manque de places d'hébergement. * Solutions proposées : * Trêve scolaire républicaine. * Systématisation du contrat jeune majeur jusqu'à 21 ans.
26:54-47:50 Questions des rapporteurs et réponses des intervenantes * Questions sur les expulsions, le rôle de l'Aide Sociale à l'Enfance, les violences sexuelles, le Dal
[Le reste du sommaire est coupé car le texte est trop long.]
Briefing : Les enfants à la rue en France - Un constat alarmant et des solutions urgentes
Ce briefing s'appuie sur les interventions de quatre experts lors d'une table ronde au Sénat français :
Thèmes principaux:
Constats clés:
Recommandations:
Citations:
Conclusion:
La situation des enfants à la rue en France est une urgence nationale.
L'État doit prendre ses responsabilités en mobilisant les moyens nécessaires pour garantir le droit fondamental de ces enfants à une vie digne et à l'éducation.
Les initiatives citoyennes et associatives, aussi admirables soient-elles, ne peuvent se substituer à l'action publique.
Il est temps d'agir pour que plus aucun enfant ne dorme dans la rue en France.
Ce texte est la transcription d'une audition au Sénat de la ministre de l'Éducation nationale, Anne Genetet.
L'audition porte sur les grandes orientations de son ministère, notamment la réforme du « choc des savoirs », l'inclusion scolaire, la lutte contre le harcèlement et les atteintes à la laïcité, ainsi que les questions de recrutement et de rémunération des enseignants.
De nombreux sénateurs posent des questions précises sur des points spécifiques de la politique éducative, et la ministre répond en détail, exposant sa méthode et ses priorités.
Le dialogue est vif et met en lumière les défis et les enjeux du système éducatif français.
Voici un sommaire minuté de l'audition d'Anne Genetet, ministre de l’Éducation Nationale, au Sénat :
00:00-04:00 : Introduction par le Président de la commission * Félicitations à la ministre pour sa nomination. * Rappel des travaux récents de la commission sur l'éducation. * Annonce des deux points d'interrogation du Président : * Bilan du « choc des savoirs » et la mise en place des groupes de besoins. * Suite à donner au rapport sur les menaces et atteintes à l'encontre des enseignants.
04:01-10:55 : Propos liminaire de la ministre * Remerciements pour l'invitation et l'importance accordée aux échanges avec le Sénat. * Priorité de son mandat : « Élever ». * Élever le niveau scolaire des élèves. * Élever le niveau social de la jeunesse. * Tenir la promesse républicaine de l'école. * Élever l’exigence en matière de respect des valeurs de la République, de la laïcité et du respect dû aux professeurs. * Hommage aux professeurs Samuel Paty et Dominique Bernard, victimes du terrorisme. * Engagement de la ministre à poursuivre les réformes engagées par ses prédécesseurs pour renforcer la maîtrise des savoirs fondamentaux. * Mise en place des groupes de besoins et évaluation de dispositifs comme « Devoirs faits », le remplacement des absences et les « vacances apprenantes ». * Maintien des groupes de besoins pour les classes de 6e et 5e à la rentrée 2025 et annonce prochaine des modalités d’adaptation pour les classes de 4e et 3e. * Ambition d'un dispositif « Ambition Lycée » pour accompagner les élèves vers la réussite, intégrant les groupes de besoins, une meilleure préparation au brevet et une possible réforme du diplôme. * Dédoublement des classes en zone d’éducation prioritaire (ZEP). * Lutte contre les violences, les atteintes à l'autorité des professeurs et aux valeurs de la République. * Soutien psychologique pour les élèves et le personnel et renforcement de la médecine scolaire. * Ambition d’une école inclusive, 20 ans après la loi de 2005. * Importance du dialogue entre l’État et les collectivités locales et relance des travaux du Comité des élus locaux. * Revalorisation salariale des enseignants et autres personnels de l’éducation nationale. * Présentation des arbitrages budgétaires de la ministre en novembre. * L’école, premier budget de la Nation en 2025.
10:56-13:05 : Questions du rapporteur Jacques Grosperrin * Félicitations à la ministre et rappel de la nécessité d'inscrire les réformes dans la durée. * Satisfaction quant à la fermeté affichée sur la laïcité. * Questions : * Suppression des postes d’enseignement prévue au budget 2025 et évolution démographique scolaire. * Relance de l’agenda social et priorités de la ministre en matière de chantiers et de calendrier.
13:06-16:30 : Réponses de la ministre aux questions de Jacques Grosperrin * Rappel de la consigne de protection fonctionnelle systématique pour les enseignants menacés et travail en cours pour permettre aux établissements scolaires de porter plainte. * Préparation du dispositif d’hommage à Samuel Paty et Dominique Bernard pour 2025. * Suppression de postes : * Rejet de l’hypothèse de relever le seuil de dédoublement des classes. * Répartition des moyens et recomposition du maillage territorial : pas de schéma unique depuis Paris, adaptation aux besoins de chaque territoire en concertation avec les élus locaux. * Réflexion à mener sur l’école du futur face à la baisse démographique. * Agenda social : * Réflexion sur les milieux de carrière, la progression de la rémunération et les conditions de travail. * Espoir que l’attractivité du métier d’enseignant permettra de recruter davantage de candidats motivés.
16:31-21:45 : Questions de Max Brisson et Anck Billon * Soutien au « choc des savoirs » et aux groupes de besoins. * Questions sur : * Positionnement de la ministre sur les propositions du rapport Brisson-Billon concernant la formation des professeurs. * Accompagnement des jeunes professeurs (affectation, mutation, formation). * Pluriannualité de la carte scolaire. * Garantie de la pérennité du recours à l’instruction en famille (IEF) et de la liberté d’enseignement. * Avenir de l’Office public de la langue basque. * Bilan de la mise en œuvre de la loi Molac. * Position de la ministre sur l’interdiction des téléphones portables dans les collèges et lycées.
21:46-34:20 : Questions de Marie-Pierre Monier, Annique Billon, Monique de Marco, Laure Darcos, Lord Arcos et réponses de la ministre * Questions sur : * Maintien des 4000 postes d’enseignants et baisse du taux d'encadrement dans le premier degré. * Finalisation de la limitation des effectifs à 24 élèves en grande section de maternelle, CP et CE1. * Précarité des accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH). * Remplacement des AESH absentes. * Fond d’innovation pédagogique. * Tenue des séances annuelles d’éducation à la vie affective et sexuelle. * Mise en œuvre effective des 3 séances annuelles d’éducation à la sexualité. * Moyens humains et financiers pour la mise en application de la loi Vial. * Difficultés de mise en œuvre et de contrôle du pacte enseignant dans le second degré. * Financement de l’enseignement privé sous contrat et réaffirmation des principes de la loi Debré. * Compatibilité de la politique des groupes de moyens avec l’équilibre entre socle commun et actions de soutien. * Renforcement de la mixité sociale par la réforme des groupes de moyens. * Coût global des politiques du « choc des savoirs ». * Manque de personnel et ses conséquences sur les conditions d'apprentissage des élèves. * Bilan du déploiement du pacte enseignant et mesures pour pallier le manque de professeurs. * Risques liés à la labellisation des manuels scolaires. * Bilan du numéro 318 contre le harcèlement scolaire. * Avenir de l’éducation artistique et culturelle et du Pass Culture.
34:21-36:45 : Questions de Cédric Vial * Demande d’un échange approfondi avec la ministre sur l’école inclusive suite à son rapport. * Rappel de la simplicité de la loi Vial sur la prise en charge des AESH sur le temps méridien et critique de la complexité de la circulaire d’application. * Demande d’abrogation de la circulaire d’application et d’engagement de la ministre pour une mise en œuvre simple de la loi.
36:46-40:20 : Questions de Catherine Morin-Desailly * Plaidoyer pour le maintien des dispositifs d’éducation artistique et culturelle antérieurs au Pass Culture, notamment « Maternelle, Collège et Lycée au cinéma ». * Remise en cause de ce dispositif par la réforme du remplacement de courte durée et manque d’anticipation des conséquences. * Importance de l’éducation aux images et aux médias. * Mise en œuvre de la loi de 2019 sur la formation des formateurs au numérique et demande de précisions sur les moyens alloués. * Soutien à la ministre sur la question de la surexposition des enfants aux écrans et rappel de la loi sur la surexposition des moins de 3 ans.
40:21-42:05 : Questions de Colombe Brossel * Importance de l’alerte sociale lancée par les organisations syndicales et illustration des difficultés rencontrées par les enseignants et l’école. * Proposition de la ministre de laisser les débats parlementaires aller à leur terme sur la suppression des postes. * Demande d’engagement de la ministre pour que les débats parlementaires priment sur un éventuel 49.3 et que la suppression des postes soit reconsidérée si un amendement de la majorité est adopté.
42:06-44:30 : Questions d’Anne Ventalon * Importance de la concertation avec les élus locaux sur la fermeture d’écoles rurales. * Difficultés liées aux remplacements d’enseignants absents en milieu rural. * Demande de solutions pour concilier suppressions de postes et difficultés rencontrées en milieu rural tout en garantissant un enseignant à chaque enfant. * Proposition de sensibiliser les rectorats à la question des affectations et mutations des enseignants élus locaux.
44:31-47:10 : Questions d’Emeric Durieux et Pierre Ouzoulias * Manque de soutien de l’Éducation Nationale envers Samuel Paty avant son assassinat. * Augmentation des demandes de protection fonctionnelle et des démissions d’enseignants. * Déclaration du ministre délégué chargé de la réussite scolaire sur la dégradation de la situation en matière de laïcité. * Question sur le niveau réel des atteintes à la laïcité dans les établissements scolaires et sur les changements effectifs depuis l’assassinat de Samuel Paty. * Nécessité d’une protection absolue pour les professeurs qui défendent les principes de la République. * Baisse du taux d’octroi de la protection fonctionnelle. * Demande de précisions sur les intentions de la ministre concernant l’inscription de la protection fonctionnelle dans la loi. * Application de la laïcité dans les écoles privées et publiques.
47:11-48:30 : Question d’Alexandra Borchio Fontimp * Polémique sur la sélection d’une œuvre littéraire pour le Prix Goncourt des lycéens 2024 contenant des passages pornographiques et faisant l’apologie de l’inceste et du suicide. * Interrogation sur les motivations et les modalités de sélection de cet ouvrage. * Nécessité de poser des limites à la liberté d’expression lorsque l’ouvrage est destiné à des adolescents.
48:31-49:50 : Questions de Karine Daniel * Demande de précisions sur la déclinaison territoriale et locale de la circulaire de juillet 2024 concernant la prise en charge des AESH sur le temps de pause méridien. * Appel à la simplification des procédures. * Demande d’éléments nouveaux et de calendrier concernant la révision de la carte des écoles classées en REP et REP+. * Cas de l’école Nelson Mandela de Saint-Herblain (44) en attente de classement en REP+.
49:51-52:00 : Questions de Claude Kern et Béatrice Gosselin * Politique sportive du ministère et dynamisation de l’héritage des Jeux Olympiques et Paralympiques. * Demande de précisions sur le nombre de refus de demandes d’instruction en famille (IEF) à la rentrée 2024 et sur les instructions ministérielles relatives à la loi séparatisme. * Mise en place chaotique du dispositif des 30 minutes d’activité physique quotidienne (APQ). * Confusion entre les cours d’EPS et les 30 minutes d’APQ. * Demande de précisions sur les formations prévues pour les enseignants et les aides apportées. * Difficultés pour les enseignants nommés en région parisienne de revenir dans leur territoire d’origine après plusieurs années d’ancienneté. * Demande d’assouplissement du dispositif de mutation.
52:01-54:55 : Questions de Jean-Gérard Paumier, Brigitte Lherbier et Guy Benarroche * Difficultés d’application de la loi Vial dans le département d’Indre-et-Loire. * Demande d’engagement de la ministre pour la mise en œuvre effective de la loi. * Absence de professeurs de français et de mathématiques dans certains collèges du département de la Manche depuis la rentrée scolaire. * Incohérence entre la suppression de postes et l’objectif affiché de baisser le nombre d’élèves par classe. * Echec de la mesure de limitation des détachements à 6 ans dans l’enseignement français à l’étranger. * Difficultés de recrutement, perte d’attractivité du réseau pour les enseignants, mobilité en berne, fragilisation des personnels. * Demande d’abrogation de la mesure.
54:56-63:10 : Questions de Pierre-Antoine Lévi, Bernard Fialaire, Marie-Jeanne Beffara et Michel Savin et réponses de la ministre * Multiplication par 4 des actes antisémites dans les écoles, collèges et lycées sur l’année scolaire 2023-2024. * Augmentation des actes racistes. * Demande de précisions sur les mesures envisagées par la ministre pour l’enseignement primaire et secondaire face à la gravité de la situation. * Proposition d’étendre certaines dispositions de la proposition de loi sur l’antisémitisme dans l’enseignement supérieur à l’enseignement secondaire. * Importance de la collaboration avec les collectivités territoriales pour l’éducation des enfants. * Proposition de partage des compétences entre l’Éducation Nationale et les départements en matière de médecine scolaire et de suivi social des familles. * Orientation des stages, cités éducatives, territoires éducatifs ruraux. * Intégration de l’intelligence artificielle dans l’éducation. * Maintien du fonds de soutien aux activités périscolaires pour l’année en cours et extinction prévue à la rentrée 2025. * Vision prospective pour la carte scolaire en milieu rural. * Absence de professeurs de français et de mathématiques dans certains collèges du département de l'Isère.
63:11-64:25 : Conclusion de la ministre * Disponibilité de la ministre pour répondre aux sollicitations des sénateurs en dehors des auditions. * Remerciements pour les questions riches et stimulantes. * Soutien à l’institution éducative.
Ce sommaire minuté vise à résumer les points clés de l'audition d'Anne Genetet. Il est important de noter que ce document ne représente pas une transcription exhaustive de l'audition et que certaines nuances et détails peuvent avoir été omis.
Cette transcription d'une vidéo YouTube présente une interview d'Emmanuelle Piquet, experte en thérapie Palo Alto, spécialisée dans l'accompagnement des enfants et adolescents face au harcèlement scolaire.
Elle détaille ses méthodes thérapeutiques, basées sur l'inversion des stratégies comportementales, et discute des difficultés rencontrées dans son travail, notamment la résistance des parents et les limites des approches traditionnelles.
L'entretien explore également la formation qu'elle propose aux thérapeutes et aux professionnels de l'enfance, ainsi que les défis liés à l'intégration de sa vision dans le système éducatif.
Enfin, elle aborde la question du harcèlement, en distinguant les situations de simple taquinerie et de harcèlement véritable, et en proposant des pistes de réflexion pour les parents d'enfants harceleurs ou harcelés.
Voici un sommaire minuté de la vidéo "Soirée de la Rencontre #1 - Emmanuelle Piquet", en se basant sur la transcription fournie :
00:00 - 03:30 : Introduction et présentation d'Emmanuelle Piquet
03:30 - 07:30 : Parcours d'Emmanuelle Piquet et découverte de l'école de Palo Alto
07:30 - 12:30 : Spécialisation dans l'accompagnement des enfants et adolescents
12:30 - 22:00 : Création de centres de formation et du diplôme universitaire "Apaiser les souffrances scolaires"
22:00 - 34:00 : Introduction de l'école de Palo Alto dans le système scolaire, difficultés et résistances
34:00 - 47:00 : Description de la méthode d'intervention auprès des enfants harcelés
47:00 - 57:00 : Conseils aux parents d'enfants harceleurs et témoignages
57:00 - 1:06:00 : Discussion sur le programme PHARE, les limites du système éducatif et l'importance de la formation
1:06:00 - 1:12:00 : Présentation des derniers livres d'Emmanuelle Piquet "Je n'ai plus peur de mes peurs" et "Votre enfant face aux autres"
1:12:00 - 1:14:00 : Conclusion et remerciements
Résumé de la vidéo [00:00:15][^1^][1] - [00:37:03][^2^][2]:
Cette vidéo de Cash Investigation explore les transformations des services publics en France, notamment l'impact des restrictions budgétaires et de la sous-traitance sur la qualité des services, en particulier dans le secteur de la santé.
Moments forts: + [00:00:49][^3^][3] Introduction aux services publics * Présentation des changements récents * Impact des économies budgétaires * Recours à la sous-traitance + [00:03:05][^4^][4] État des services publics * Importance des services publics * Réduction des dépenses publiques * Externalisation dans la santé + [00:07:03][^5^][5] Sous-traitance dans les hôpitaux * Enquête sur le nettoyage hospitalier * Formation accélérée des employés * Pénurie de matériel de nettoyage + [00:16:03][^6^][6] Risques sanitaires * Infections nosocomiales * Importance du bionettoyage * Études et statistiques sur les infections + [00:24:03][^7^][7] Économies et conséquences * Programme Phare et économies * Impact sur la qualité du nettoyage * Comparaison avec d'autres pays européens
Leandro Folgar, président du conseil d'administration de l'agence nationale uruguayenne pour l'innovation en technologie éducative (CEIBAL), décrit l’évolution de ce programme depuis son lancement en 2007.
Il souligne le succès de CEIBAL en Uruguay, attribuable à des facteurs contextuels comme un système démocratique fort et un accès généralisé à internet.
Folgar détaille les différentes initiatives de CEIBAL, axées sur l’équité et la qualité de l’éducation, incluant la fourniture d’ordinateurs, la formation des enseignants, et l'utilisation de la science comportementale pour optimiser les interventions.
Il met l'accent sur l'importance de l'adaptation constante du programme face aux nouveaux défis technologiques, notamment l'intelligence artificielle, pour garantir une éducation équitable pour tous.
Enfin, il insiste sur le rôle crucial des enseignants dans le succès de la transformation numérique de l'éducation.
Voici un résumé chronométré de la présentation de Leandro Folgar :
0:00-2:00 : Folgar commence par présenter l’Uruguay, soulignant ses caractéristiques uniques, telles que sa forte démocratie, son PIB élevé par habitant et son engagement en faveur des énergies renouvelables.
Il souligne le rôle de ces facteurs dans le succès de la transformation numérique du pays, en particulier dans le domaine de l’éducation.
2:00-4:00 : Il présente ensuite le Ceibal, l’agence nationale d’innovation pour les technologies éducatives de l’Uruguay.
Il explique comment le Ceibal a évolué à partir du programme « Un ordinateur portable par enfant » et est devenu un élément clé du paysage éducatif uruguayen. Folgar souligne l’accent mis par le Ceibal sur l’équité et la garantie que tous les enfants, y compris ceux des zones rurales, aient accès aux technologies éducatives.
4:00-7:00 : Folgar met en évidence les initiatives clés du Ceibal, notamment la fourniture d’appareils, la connectivité Internet, des plateformes éducatives et des programmes de formation pour les enseignants.
Il explique comment le Ceibal aborde les réparations des appareils, le développement professionnel des enseignants et l’utilisation des sciences comportementales dans l’éducation.
7:00-9:00 : Il aborde le rôle de la science cognitive dans l’éducation et la collaboration du Ceibal avec des organisations de recherche telles que Stanford pour mener des expériences et évaluer l’impact des technologies éducatives.
9:00-11:00 : Folgar discute des défis posés par l’intelligence artificielle dans l’éducation et de la nécessité d’une approche intentionnelle pour garantir que l’IA ne crée pas une nouvelle fracture numérique.
Il souligne l’importance des enseignants dans l’intégration efficace des technologies dans l’éducation.
11:00-13:00 : Il présente des exemples concrets de la manière dont le Ceibal a utilisé les sciences comportementales pour améliorer la participation des élèves aux tests et aux programmes de codage.
Il souligne les avantages des interventions comportementales en termes de simplicité, de rentabilité et de concentration sur les obstacles structurels.
13:00-15:00 : Folgar conclut en soulignant que la transformation numérique dans l’éducation est un marathon continu qui nécessite une collaboration entre les chercheurs, les décideurs politiques et les enseignants.
Il réaffirme l’importance des enseignants en tant que technologie la plus importante au service de l’apprentissage.
Ce document présente un référentiel de compétences pour l'orientation des collégiens, élaboré grâce à une vaste consultation d'élèves et de professionnels de l'éducation.
Il décrit plusieurs compétences clés, déclinées en niveaux de progression, pour aider les jeunes à construire leur parcours d'orientation.
Le référentiel propose des pistes d'actions et des ressources pédagogiques pour les équipes éducatives.
Il vise à favoriser un accompagnement personnalisé et efficace de l'orientation des collégiens.
Enfin, il souligne la continuité avec le référentiel existant pour les lycéens.
Synthèse du Référentiel Avenir(s) : Compétences à s’orienter au collège
Ce document, fruit d'une collaboration entre l'Onisep, l'IGÉSR et le LaPEA, présente un référentiel des compétences nécessaires à l'orientation des collégiens.
Il s'inscrit dans la continuité du "Référentiel Avenir(s) : Compétences à s’orienter au lycée", paru en juin 2022.
Ce référentiel se base sur une démarche qualitative impliquant élèves, adultes et professionnels de l'éducation.
Il vise à doter les collégiens des outils nécessaires pour construire leur parcours d'orientation de manière autonome et éclairée.
Les 8 compétences clés à s'orienter
Le référentiel identifie 8 compétences clés à s'orienter, regroupées en trois catégories:
Se CONSTRUIRE et se PROJETER dans un MONDE en MOUVEMENT
Apprendre à se connaître:
Cette compétence invite à explorer ses centres d'intérêt, ses compétences, ses valeurs, sa personnalité, ses émotions et ses styles d'apprentissage.
"Apprendre à se connaître suppose d’explorer et de mettre en lien de nombreux aspects de la connaissance de soi."
Définir mes projets en fonction de qui je suis:
Il s'agit d'apprendre à articuler ses aspirations avec ses connaissances de soi et de son environnement, en tenant compte des attendus des formations et des métiers. "Durant leur scolarité, les élèves sont invités à construire un parcours en fonction de qui ils sont."
M’autoriser à rêver et à avoir des ambitions:
Cette compétence encourage les élèves à croire en eux, à cultiver leurs ambitions et à identifier les stratégies pour les réaliser, tout en étant réalistes.
"Les rêves véhiculent une vision intrinsèquement positive, optimiste et idéalisée, où la construction d’un parcours d’orientation repose principalement sur les intérêts, les ambitions et la créativité des élèves."
S'INFORMER, EXPLORER et se DOCUMENTER
Connaître les personnes, lieux et ressources qui peuvent m’aider à m’informer et à m’orienter:
Cette compétence encourage les élèves à identifier les structures, les lieux, les personnes et les ressources (internes et externes à l'Éducation Nationale) qui peuvent les accompagner dans leur orientation.
"Cette compétence fait référence à la connaissance de l’ensemble des structures internes et externes à l’Éducation nationale, des lieux, des personnes et des ressources qui peuvent être mobilisés par l’élève dans la construction de son parcours d’orientation."
Apprendre à découvrir les parcours de formation: L'objectif est d'aider les élèves à identifier et comprendre les différentes possibilités de formation et leurs débouchés.
"Se renseigner à propos des trois types de baccalauréat auprès de ses parents, ses frères et sœurs plus âgés, ses oncles et tantes"
Apprendre à découvrir les métiers et le monde du travail :
Il s'agit de découvrir les caractéristiques des métiers, les secteurs d'activité, les conditions de travail et les différentes voies d'accès aux professions.
"Explorer un métier (par exemple : compétences, lieu d’exercice, débouchés…)"
INTERAGIR et COMMUNIQUER
Savoir me présenter et m’affirmer: Cette compétence vise à apprendre aux élèves à parler d'eux-mêmes avec confiance, à exprimer leurs choix et leurs opinions, tout en étant conscients de leurs droits et de ce qu'ils partagent avec les autres.
"Cette compétence fait référence à la présentation de soi dans ses différentes formes et dans différents contextes liés à la construction du parcours d’orientation."
M’interroger sur les clichés (par exemple ne pas me limiter à des stéréotypes ou à ce que l’on me dit d’un métier):
Il s'agit d'encourager les élèves à développer un esprit critique face aux stéréotypes et aux idées reçues sur les formations, les métiers et les domaines professionnels.
"Comprendre les clichés, les idées reçues que je peux avoir vis-à-vis d’une formation, d’un métier, d’un domaine professionnel, d’un établissement ou d’une personne"
Niveaux de progressivité
Chaque compétence se décline en quatre niveaux de progressivité :
Illustrations et pistes d'actions
Le référentiel est enrichi de témoignages d'élèves, de parents et de professionnels de l'éducation, ainsi que d'exemples concrets de situations d'orientation et de ressources pédagogiques.
Importance de l'environnement et des transitions
"Une transition renvoie à tout événement marquant dans le parcours d’une personne, dans une ou plusieurs sphères de sa vie (par exemple vie personnelle, scolaire, familiale ou sociale)."
Conclusion
Ce référentiel constitue un outil précieux pour accompagner les collégiens dans leur orientation.
Il les invite à devenir acteurs de leur parcours, en développant des compétences essentielles pour faire des choix éclairés et s'adapter aux évolutions du monde.
Der französische Klimatologe Robert Vautard stellt fest, dass die Temperaturen des Jahr 2024 noch stärker als 2023 vom Erwartet abgewichen sind. Seit zwei Jahren erlebe der Planet einen zusätzlichen Fieberschub. Die Gründe seien noch nicht geklärt, die Reduzierung der Reflexion von Sonneneinstrahlung durch die Abnahme des arktischen und antarktischen Meereises spiele wahrscheinlich eine Rolle. https://www.liberation.fr/environnement/climat/rechauffement-pour-le-copresident-du-giec-2024-a-ete-encore-plus-hors-norme-que-2023-et-cela-pose-beaucoup-de-questions-20241231_Q4A5ZQBEBRHWREZIY3UYGSFEFM/?redirected=1
Science-Studie zur Abnahme der Albedo der Erde: https://www.science.org/doi/10.1126/science.adq7280
It makes a lot of sense to have this different strategy of being rooted in the real physical world and have digital nomads being as like a guild of knowledge workers that seed their specialized knowledge because localism is necessary and good, but it's also not necessarily very innovative. Most people at the local level just keep repeating stuff. It's good to have people coming in from the outside and innovating.
for - insight - good for digital nomads to be rooted somewhere in the physical word - they are like a cosmo guild of knowledge workers - localities tend to repeat the same things - digital nomads as outsiders can inject new patterns - SOURCE - Youtube Ma Earth channel interview - Devcon 2024 - Cosmo Local Commoning with Web 3 - Michel Bauwens - 2025, Jan 2