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    1. Voici un document de synthèse pour un briefing, basé sur les informations tirées de la source fournie :

      Thème principal : Intégration des jeunes dans les zones urbaines défavorisées

      • Contexte européen

        • Le rapport concerne l’intégration sociale des jeunes vivant dans des zones urbaines défavorisées.
        • Les zones urbaines pauvres en Europe sont caractérisées par des taux élevés de criminalité, de violence et de chômage, en particulier chez les jeunes.
      • Cadre analytique

        • Le cadre méthodologique de base permet d'analyser les principes retenus d’un ensemble de politiques et de pratiques, fondées sur des approches différentes mais étroitement liées de l’intégration sociale des jeunes dans les zones urbaines défavorisées.
        • L'objectif est l'intégration sociale des jeunes, et non la délinquance juvénile, la création d'emplois ou le renouveau urbain en tant que tels.
        • Les approches qui visent l’augmentation du capital social sont au cœur de cette analyse.
      • Capital social

        • Le capital social est un concept important pour les stratégies de renouveau urbain et d’insertion des jeunes et d’autres secteurs défavorisés de la société.
        • Le capital social est défini comme les « réseaux, normes et confiance qui permettent aux participants de poursuivre ensemble plus efficacement des objectifs communs ».
        • Trois catégories principales de capital social sont utiles pour analyser les différentes approches de l’intégration sociale des jeunes dans les zones urbaines défavorisées : le capital social qui unit (bonding), le capital social qui lie (bridging) et le capital social qui relie (linking).
      • Misère urbaine

        • Il n’existe pas de définition unique et internationale de la misère urbaine, mais ses composantes principales font quasiment l’unanimité.
        • Les quartiers défavorisés sont des sous-ensembles des villes et de leurs banlieues où se concentrent des problèmes sociaux, économiques et environnementaux.
      • Violence des jeunes

        • Le rapport examine l’ampleur et les causes de la violence des jeunes en Europe et ses liens avec la misère urbaine.
        • Le cadre MLIVEA structure les causes multiples de la violence des jeunes identifiées par l’OMS en se concentrant sur les rapports entre les différents niveaux et facteurs qui entraînent la violence, et montre ainsi la nécessité d’une approche multiple, intégrée et dynamique, capable d’agir simultanément à tous ces niveaux.
      • Emploi et formation

        • L'insertion des jeunes passe par la définition d’un ensemble de politiques et d’instruments qui s’attaquent systématiquement aux principaux obstacles structurels à l’insertion professionnelle des jeunes, à la fois du côté de l’offre (renforcement des capacités) et de la demande (création d’emplois).
        • Les initiatives communautaires telles que Youthstart et Integra se sont centrées sur l’offre, et donc sur le « renforcement des capacités ».
        • Une démarche de parcours global est une stratégie clé pour l’accès de la jeunesse au marché du travail.
      • Bonnes pratiques

        • Des exemples de projets de prévention dans les quartiers essayent de mettre en œuvre des « stratégies territoriales intégrées » et d’encourager des actions spécifiques pour prévenir à la fois la délinquance et les infractions.
      • Rôle du Conseil de l’Europe

        • Le Conseil de l’Europe peut servir de passerelle dans le contexte des changements rapides susceptibles de se produire dans les États membres de l’UE, les futurs États membres, et les États qui se préparent à l’adhésion ou doivent mettre en place leurs propres stratégies de survie dans un marché de plus en plus mondialisé.
      • Principes à retenir et prochaines étapes

        • Il est indispensable de rapprocher les axes divers – prévention de la criminalité, création d’emplois, renouveau urbain, politiques de jeunesse, etc. – et de proposer une stratégie intégrée pour l’insertion des jeunes et des façons de l’appliquer dans les zones urbaines, avec un ensemble de priorités bien définies.
        • L’implication des jeunes en tant que véritables parties prenantes d’une approche partenariale s’accompagne de plusieurs défis.
        • Les jeunes doivent être reliés au reste de la société et considérés non pas comme des partenaires passifs mais comme des acteurs à part entière.
        • Il faut renforcer les liens verticaux avec les décideurs politiques.

      Ce document de synthèse met en évidence les principaux aspects de l'intégration des jeunes dans les zones urbaines défavorisées, en soulignant l'importance du capital social, des stratégies intégrées et de la participation active des jeunes.

    1. Voici un document de synthèse pour un briefing, basé sur les informations tirées de la source fournie concernant la délinquance des mineurs :

      • Travaux parlementaires du Sénat Le Sénat a pour missions principales le vote de la loi, le contrôle du Gouvernement et l'évaluation des politiques publiques. Les travaux parlementaires incluent divers rapports et documents de travail, notamment des rapports de commission d'enquête.

      • Commission d'enquête sur la délinquance des mineurs Un rapport de commission d'enquête sur la délinquance des mineurs a été déposé le 27 juin 2002. Jean-Pierre Schosteck était le président de cette commission et Jean-Claude Carle, le rapporteur.

      • Auditions et thèmes abordés La commission a mené des auditions de différents experts et acteurs concernés par la délinquance des mineurs :

        • Sociologues Sebastian Roché a récapitulé ce qu'est la délinquance des mineurs et a tenté de décrire les explications du phénomène. Laurent Mucchielli a parlé de l'état actuel de confusion du débat sur l'insécurité.

        • Cadre législatif et son adaptation Sebastian Roché a souligné l'ampleur des dysfonctionnements des administrations publiques et leur inadaptation aux réalités actuelles, mais il ne pense pas que la solution réside dans de nouveaux textes de loi. Alain Bauer a déclaré qu'il est toujours stupéfait du débat concernant l'ordonnance de 1945, car, selon lui, cette ordonnance, ainsi que celle de 1958, permettent de répondre à presque tous les problèmes. Denis Salas a estimé que les réponses législatives existent et qu'il est erroné de penser que l'ordonnance de 1945 n'a pas été modifiée depuis sa promulgation. D'autres estiment qu'il convient d'abroger l'ordonnance de 1945.

        • Acteurs et structures de prévention Sebastian Roché a souligné le manque de coordination entre les différentes structures de prévention.

        • Chiffres et statistiques Bruno Aubusson de Cavarlay a analysé en profondeur les chiffres relatifs à la délinquance juvénile. Il a rappelé quelques principes de bon usage des statistiques du ministère de l'intérieur, en soulignant qu'elles fournissent une mesure de l'activité des services de police bien plus qu'une mesure de la délinquance réelle. Philippe Lutz a indiqué qu'en Seine-Saint-Denis, 26 % des personnes mises en cause étaient mineures.

        • Politiques de prévention Alain Bauer a souligné le caractère flou, voire inexistant et dépourvu de moyens, de la prévention en France.

        • Ordonnance de 1945 Plusieurs intervenants ont commenté l'ordonnance de 1945 relative à l'enfance délinquante.

        • Victimes L'accompagnement des victimes tout au long de la procédure est mal assuré.

        • Centres éducatifs Il serait temps d'avancer sur une évaluation raisonnable de l'ordre de grandeur des besoins en matière de centres éducatifs renforcés.

        • Responsabilité parentale Lorsque les familles se montrent défaillantes, voire complices, les textes permettent déjà de les sanctionner.

        • Liens entre acteurs L'organisation de la synergie entre les acteurs doit se faire dans la durée, de manière permanente, pour créer l'habitude de travailler en commun.

        • Mesures et cohérence Il y a un problème de cohérence dans la réponse des adultes et il faut que tout le monde travaille de concert sur des cas concrets.

        • Signalements André Tanti s'est dit tout à fait favorable au signalement, voire à la plainte.

        • Tutelle des allocations familiales Plusieurs intervenants ont évoqué la mise sous tutelle des allocations familiales.

        • Rôle de l'école L'école doit transmettre le savoir-être et le comportement.

        • Comparution immédiate Certains proposent d'étendre la comparution immédiate aux mineurs.

        • Spécificités locales Dominique Buchert a présenté la situation à Strasbourg, notamment dans le quartier du Neuhof.

        • Mixité culturelle Nécessité d'introduire la mixité culturelle.

        • Cannabis Jean-Luc Saladin a souligné les effets du cannabis sur le cerveau des jeunes.

        • Sport Guillaume Marignan a souligné les vertus éducatives du sport.

      Ce document de synthèse offre un aperçu des discussions et des thèmes clés abordés lors des auditions de la commission d'enquête sur la délinquance des mineurs.

    1. Voici un document de synthèse pour un briefing, basé sur la source fournie :

      Thème principal : Déviance et processus sociaux

      • Définitions et distinctions :

        • La déviance est définie comme une transgression des normes sociales, tandis que la délinquance est une transgression des normes juridiques.
        • Les normes sociales englobent les mœurs et les usages, les mœurs étant des impératifs moraux et les usages étant des habitudes moins contraignantes. Les normes sociales sont variables et dynamiques.
        • Les normes juridiques sont des règles formelles édictées par les autorités publiques et inscrites dans des textes juridiques. Elles peuvent découler des mœurs ou être autonomes.
        • Le contrôle social est le processus par lequel une société parvient à rendre les comportements de ses membres conformes à ses normes. Il peut être interne (autocontrôle) ou externe (contraintes sociales formelles et informelles).
      • Mesure de la délinquance :

        • Les statistiques policières et judiciaires fournissent des données sur les crimes et délits enregistrés, mais elles dépendent de l'efficacité des services de police et de la complexité de la procédure judiciaire. L'écart entre la délinquance réelle et la délinquance légale est appelé le "chiffre noir".
        • Les enquêtes de victimation permettent de mesurer la délinquance du point de vue des victimes et de calculer le taux de plainte. Elles permettent aussi de mesurer l’écart entre la réalité de la délinquance et le sentiment d’insécurité.
        • Les enquêtes de délinquance autodéclarée consistent à interroger les auteurs d'actes délinquants sous couvert d'anonymat.
      • Explications et compréhension de la déviance :

        • Les théories du passage à l'acte cherchent à comprendre pourquoi un individu transgresse une norme. Elles mettent en avant l'influence de l'environnement (désorganisation sociale, rôle de la ville et des gangs) et le décalage entre les normes et les valeurs (dysfonctionnements sociaux, existence d'une sous-culture déviante).
        • Les théories de la réaction sociale s'intéressent aux effets de la désignation d'un individu comme déviant (étiquetage, stigmatisation, carrières déviantes). La déviance est alors analysée comme un processus de désignation sociale.
      • Concepts clés des théories de la réaction sociale :

        • Étiquetage : La déviance est créée par la réaction des gens à des types particuliers de comportements et par la désignation de ces comportements comme déviants. Certains individus ou groupes d'individus jouent un rôle essentiel dans ce processus : ce sont les entrepreneurs de morale.
        • Stigmate : Le stigmate est une étiquette apposée sur un individu à partir de la différence perçue entre ce qui est normal et ce qui ne l'est pas. Il peut être visible (stigmatisés discrédités) ou dissimulable (stigmatisés discréditables).
        • Carrières déviantes : La déviance est un processus d'exclusion sociale qui se déroule en plusieurs étapes. Howard Becker illustre les carrières déviantes à partir des fumeurs de marijuana et des joueurs de jazz. Muriel Darmon propose une approche sociologique de l’anorexie mentale en l’analysant comme une pratique déviante.
      • Illustrations cinématographiques et télévisuelles :

        • Le Parrain illustre l'organisation de la mafia et ses activités illégales.
        • Vol au-dessus d'un nid de coucou illustre l'approche interactionniste et le processus de stigmatisation.
        • Scarface illustre l'analyse de Robert Merton sur l'innovation comme mode d'adaptation à l'anomie.
        • La série The Wire illustre la désorganisation sociale et les dysfonctionnements sociaux dans les quartiers pauvres.

      En résumé, la déviance est un phénomène complexe qui peut être analysé à travers différentes perspectives théoriques, allant des causes individuelles et environnementales aux processus sociaux de désignation et de marginalisation.

    1. Voici un document de synthèse pour un briefing, basé sur la source fournie :

      Thème principal : Jeunes en danger et délinquance juvénile : panorama des politiques de prévention en Île-de-France

      • Contexte et objectifs de l'étude : L'étude vise à dresser un panorama des politiques de prévention en direction des jeunes en danger et de la délinquance juvénile en Île-de-France. Elle cherche à développer et renforcer la cohérence d'une stratégie de prévention globale à l'échelon régional et à repositionner le rôle de la Région dans ce contexte. L'étude a été réalisée en janvier 2008 par l'IAU île-de-France.

      • Difficultés et limites de l'étude : Il est difficile d'appréhender globalement les politiques de prévention en direction de la jeunesse, car il n'existe pas d'outil d'information technique national ou régional qui recense et articule les différents dispositifs. La collecte d'informations et d'avis s'est avérée difficile en raison de la complexité des sujets et des réticences potentielles des acteurs sollicités. L'étude ne prétend pas être exhaustive ni constituer une évaluation qualitative des politiques.

      • Méthodologie de l'étude : L'étude a pris la forme d'une démarche exploratoire visant à relever les enjeux sociétaux et urbains, les problématiques institutionnelles et d'intervention. Elle s'est attachée à organiser le regard sur ces politiques en reconstituant leur architecture et leur interaction, en repérant les acteurs, leurs stratégies, les actions et les pratiques.

      • Contenu de l'étude : Le rapport comprend cinq parties :

        • Chapitre I : Évolution des problématiques de délinquance et de déviance juvénile et des réponses publiques à l'échelon national.
        • Chapitre II : Observation des principaux traits de la réalité francilienne, en pointant les problématiques sociales et sanitaires de la jeunesse et en approchant la délinquance juvénile à travers les chiffres et les études.
        • Chapitre III : Panorama des politiques de prévention en Île-de-France, avec un repérage des principaux acteurs et dispositifs, des cadres contractuels et des problématiques institutionnelles. Ce panorama est présenté sous forme de notes techniques indépendantes.
        • Chapitre IV : Regard succinct sur les approches et les pratiques des autres grandes régions françaises et à l’étranger.
        • Chapitre V : Dégagement des priorités et des pistes d'action pour le territoire francilien, en revisitant le rôle de la collectivité régionale.
      • Rôle de la Région Île-de-France : La Région Île-de-France a exprimé ses ambitions en matière de sécurité et a développé ses contributions au-delà de ses obligations légales. Cependant, la prévention en direction de la jeunesse ne fait pas l'objet d'une stratégie globale clairement définie. La Région contribue à divers aspects de la prévention à travers ses compétences thématiques, mais de manière relativement éclatée et insuffisamment synergique. L'étude propose de consolider et d'articuler les différents aspects de la prévention, en dégageant des priorités et des pistes d'action pour la région.

      • Pistes d'action pour la Région : L'étude suggère des pistes pour renforcer l'implication de la Région, à travers ses compétences et préoccupations prioritaires. Il s'agit notamment de revoir et repositionner le rôle de la collectivité régionale. La Région pourrait jouer un rôle de "tête de réseau" en matière d'observation des phénomènes d'insécurité liés à la jeunesse. Elle pourrait également inciter à une meilleure prise en compte de la prévention dans les différents schémas directeurs et plans stratégiques.

      • Axes thématiques et problématiques de mise en œuvre : L'étude identifie des problématiques communes et propose une synthèse des perspectives de développement des dispositifs de prévention, regroupés par grands axes thématiques. Elle souligne la nécessité de mieux coordonner les programmes d'animation et les financements en direction des publics et des quartiers en difficulté.

      • Suites de l'étude : L'étude pourrait servir d'appui à la réflexion opérationnelle de la Région et à l'engagement d'une concertation plus poussée avec ses partenaires. Un travail plus approfondi pourrait être mené ultérieurement sur des aspects prioritaires, avec des études de cas et une approche comparée avec d'autres métropoles européennes.

    1. Voici un document de synthèse pour un briefing, basé sur la source fournie :

      Thème principal : Sociologie de la déviance : des théories du passage à l'acte à la déviance comme processus

      • Définition de la déviance : La déviance est définie comme la transgression d'une norme, impliquant un comportement et une norme qui l'interdit. Il n'y a pas de déviance en soi, car elle dépend de l'évolution des normes et des comportements. Les normes sont plurielles, relatives et diversement appliquées.
      • Les normes:
        • Pluralité : Les normes peuvent être formelles (lois, règlements) ou informelles (usages, coutumes).
        • Relativité : Les normes varient dans l'espace et le temps.
        • Diversité des usages : Les normes ne sont pas toujours appliquées strictement, avec des marges de manœuvre et des tolérances de fait.
      • Deux approches principales pour saisir le lien entre normes et transgressions:
        1. Expliquer le passage à l'acte : Comprendre pourquoi les individus transgressent les normes à travers les théories causales de la déviance.
        2. Comprendre la déviance comme processus : Examiner comment les individus sont considérés comme déviants à travers la réaction sociale à leurs conduites.
      • Théories expliquant le passage à l'acte:
        • Déterminisme : Approches essentialistes (biologiques, génétiques) ou fonctionnalistes (liens socio-économiques).
        • Interactionnisme : Importance des relations et interactions avec l'environnement.
        • Individualisme : Théorie du choix rationnel (calcul coûts/bénéfices) ou interprétation hédoniste (plaisir, ennui).
      • Les approches déterministes:
        • Au XIXe siècle, la sociologie de la déviance s'est constituée à partir de la question de la délinquance.
        • L'anthropologie criminelle considérait le crime comme une pathologie. Cesare Lombroso théorisa L'homme criminel.
        • Émile Durkheim voit l'origine de la déviance dans l'anomie, soit l'absence de règles morales et juridiques. Le crime est normal car présent dans toutes les sociétés. La peine vise à réactiver la conscience commune.
        • Robert K. Merton met l'accent sur la structure sociale, où la déviance est une réponse à la contradiction entre les valeurs de la société et les conditions réelles d'existence.
      • Les approches interactionnistes:
        • L'école de Chicago définit la sociologie comme la science des interactions sociales.
        • William Thomas et Florian Znaniecki parlent de "désorganisation sociale" due à la dissolution des contrôles sociaux lors de la transition d'un mode de vie communautaire à un environnement urbain.
        • Robert Park et Ernest Burgess établissent un lien entre désorganisation sociale, industrialisation et exode rural, avec des contrôles primaires (famille, voisinage) moins efficaces que les contrôles secondaires (institutions).
        • Frederic Thrasher identifie les "zones interstitielles" comme des lieux de développement de la délinquance.
        • Clifford Shaw et Henry McKay mettent en évidence la précarité économique, la mobilité résidentielle et l'hétérogénéité de la population dans ces zones.
      • Sous-culture délinquante:
        • Selon Albert K. Cohen, l'isolement pousse les jeunes à entrer dans un gang avec des normes opposées à la société conformiste.
        • Richard Cloward et Lloyd Ohlin distinguent trois types de sous-cultures : criminelle (appropriation), conflictuelle (violence), et de retrait (drogue).
      • Les approches individualistes:
        • L'individualisme méthodologique considère le social comme la somme des actions individuelles.
        • Gary Becker applique la théorie du choix rationnel au comportement criminel, basé sur un calcul coûts/avantages.
        • Maurice Cusson développe une analyse stratégique où les délinquants agissent comme des stratèges militaires, motivés par l'action, l'appropriation, l'agression ou la domination.
      • La déviance comme processus:
        • Howard Becker avance que la déviance est une propriété de l'interaction entre l'individu et la réaction à son acte. La déviance est le résultat d'une action collective de désignation et de labellisation des comportements.
        • La notion de carrière déviante et le concept d'étiquetage sont centraux.
        • Erving Goffman et Philippe Robert ont également contribué à ce renouvellement de la sociologie de la déviance.
      • Les carrières déviantes:
        • La notion de carrière met à distance les explications psychologiques et articule les dimensions objectives et subjectives.
        • Becker montre que le comportement déviant produit, au fil du temps, la motivation déviante.
        • Chaque séquence de la carrière requiert une explication propre.
        • Plus un individu avance dans sa carrière, plus ses choix sont restreints.
      • Exemple : Fumeur de marijuana:
        • L'apprentissage de la technique, la perception des effets et l'apprentissage du goût sont les trois séquences identifiées par Becker.
      • Exemple : Carrière anorexique:
        • Muriel Darmon identifie plusieurs séquences : engagement dans une "prise en main", maintien de l'engagement, poursuite malgré les alertes, prise en charge hospitalière.
      • Les mécanismes d'étiquetage:
        • Le développement d'une carrière est lié aux processus d'étiquetage.
        • L'étiquetage fait l'objet d'une co-construction à travers les interactions.
        • Erving Goffman étudie les mécanismes de stigmatisation, où le stigmate est un attribut social dévalorisant défini dans l'interaction avec autrui.
      • Le rôle des entrepreneurs de morale:
        • Becker insiste sur le rôle de ceux qui créent et font appliquer les normes.
        • Stanley Cohen introduit le concept de "panique morale".
      • Les professionnels et institutions de contrôle social:
        • Les classes dominantes parviennent à universaliser leurs normes et à masquer leurs déviances.
        • Michael Lipsky théorise la figure des street-level bureaucrats, qui disposent d'une marge de manœuvre dans l'application des normes.

      Ce document souligne l'importance de comprendre la déviance non seulement comme un acte isolé, mais aussi comme un processus influencé par les interactions sociales, l'étiquetage et les normes en vigueur.

    1. Voici un document de synthèse pour un briefing, basé sur les sources fournies :

      Thème principal : Délinquance Juvénile à Marseille : Facteurs de Rupture et Nécessité d'une Approche Contextuelle

      • Présentation de l'étude : Une recherche menée à Marseille sur près de 500 adolescents pris en charge par la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ). L'étude se base sur l'analyse des dossiers judiciaires de ces jeunes.
      • Constat majeur : Cumul de ruptures des liens sociaux : Les parcours délinquants de ces jeunes sont souvent le résultat d'un cumul de difficultés familiales, scolaires, et de précarité socio-économique.
      • Importance du contexte familial :
        • Conflits intrafamiliaux : Les relations conflictuelles au sein des familles sont un facteur important. Près des deux tiers des parents sont séparés ou divorcés. Les relations entre les adolescents et leurs pères sont souvent inexistantes ou mauvaises.
        • Violences et maltraitances : Près de 40% des adolescents ont subi des maltraitances durant leur enfance.
        • Fratries : Les familles sont souvent nombreuses, et une part significative des jeunes ont des frères ou sœurs ayant également eu affaire à la justice.
      • Échec scolaire :
        • Difficultés précoces : La majorité des jeunes ont connu des difficultés scolaires dès l'école primaire.
        • Déscolarisation : Un pourcentage élevé de ces jeunes sont déscolarisés, souvent pour des durées longues.
      • Précarité socio-économique :
        • Milieux populaires : La majorité des familles appartiennent aux milieux populaires, souvent aux fractions les plus précarisées.
        • Difficultés financières : Les familles éprouvent des difficultés à offrir de bonnes conditions d'existence à leurs enfants.
      • Question des origines :
        • Immigration : La "sur-représentation" des jeunes immigrés dans la délinquance est nuancée par le fait qu'ils habitent dans des quartiers où la population immigrée est déjà importante. La question centrale n'est pas l'origine, mais les facteurs de socialisation et les ruptures de liens sociaux.
      • État de santé :
        • Addictions : Une part importante des jeunes a de fortes addictions, notamment au cannabis.
        • Santé mentale : Il est supposé que les troubles dépressifs sont fréquents, compte tenu des difficultés familiales et scolaires.
      • Recommandations et perspectives théoriques :
        • Approche contextuelle : Il est crucial de prendre en compte les contextes sociaux et familiaux dans lesquels ces jeunes évoluent.
        • Théorie des ruptures de liens sociaux : Les travaux de Serge Paugam sur les ruptures de liens sociaux (familiaux, amicaux, scolaires, citoyens) offrent un cadre pertinent pour comprendre ces parcours.
        • Prévention : Orienter les politiques publiques vers la prévention de la délinquance, en agissant sur les facteurs de rupture et en favorisant l'inclusion sociale.

      Ce document met en lumière la complexité des facteurs conduisant à la délinquance juvénile, soulignant la nécessité d'une approche globale et contextuelle pour une prévention efficace.

  2. May 2024
  3. Feb 2023