- Sep 2020
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le lien hypertexte qui rend activable la relation entre texte citeur et texte cité
matérialité de la citation numérique web
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pour en extraire un ordre qui capitalise le sens
le marché de la sémantique est donc en jeu ici
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virtualiser sa vie plutôt que de la vivre en réel
virtuel vs réel: cette opposition m’apparaît comme un cul-de-sac: ce qui est «informatiquement simulé» (numérique) n’est pas moins réel – ma vie en ligne, dans laquelle je communique avec des gens, n’est pas moins réelle, mais différente de lorsque je parle à ces gens en chair et en os.
ma remarque n’enlève rien à la question de la mise en scène dans la sphère numérique, qui est très juste.
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servitude volontaire
Je crois qu’il s’agit davantage de servitude passive, puisque l’usager «se laisse faire», il entre dans la logique de consommation de masse (en consommant ce que tout le monde consomme, par popularité ou culture mainstream/normalisée, ce qui drape le phénomène d’une certaine dose d’acceptabilité sociale en soi).
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L’homme asservi n’est pas seulement contraint, il consent à sa contrainte.
…mais la personne «asservie» le consent-elle vraiment en connaissance de cause?
Une étude montre que plus les gens sont conscients de ce qui est à l’œuvre, plus ils sont réticents à utiliser les services qui exploitent les données de leur vie privée.
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Mais il ne songe pas aux causes
C’est ce que font les interfaces dites «user-friendly»: elles nous dispensent de penser, elles nous font oublier de penser.
La transparence de la technologie, sa présence normalisée, voire imperceptible dans la vie quotidienne est aussi une bonne chose – c’est la tâche du design de faire bénéficier une technologie de pointe au plus grand nombre.
Seulement, le numérique dissimule des enjeux de vie privée que nous ne pouvons percevoir directement par les sens: les enjeux sont invisibilisés, et les technologies «user-friendly» étendent leur pouvoir abusent du fait que les mécanismes échappent à notre perception, à notre entendement.
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hackers
Je privilégierais plutôt l’emploi du terme cracker ou pirate malveillant, puisque le terme hacker peut être très noble: c’est quelqu’un qui comprend un système (informatique ou non) et qui sait comment en modifier le fonctionnement en exploitant ses failles (et pas uniquement dans un dessein malicieux ou dans l’intention d’en faire un usage criminel).
L’usage répandu de ce terme avec une connotation négative, voire péjorative, répand l’idée erronnée qu’un hacker est de facto un hors-la-loi – ce qui n’est vrai que dans certains cas.
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les traduire en des fonctions computationnelles
…mais ne retrouverait-on pas l’écueil des systèmes experts développés avant les années 2000, dont les coûts de mise en œuvre étaient très élevés et leur application fort limitée, voire peu fiable?
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doivent consulter des oracles
Par exemple, pour entraîner une intelligence artificielle, le philosophe montréalais Martin Gibert propose de montrer aux IA des exemples, des modèles à suivre (des Greta et des Mère Theresa) plutôt que d’essayer de leur enseigner les concepts de la philosophie morale.
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la redondance13 dans ces modèles augmentera l’aléatoire
c’est le problème de la multiplicité: que faire avec des modèles (formats, protocoles, fonctions, …) incompatibles entre eux? Deux bases systèmes qui ne parlent pas le même langage, deux bases de données qui ne se parlent pas entre elles, deux chercheur·euse·s dont le travail de l’un·e est «intraduisible», «incompréhensible» pour l’autre?
…Mais en même temps, la multiplicité est essentielle pour développer une diversité de perspectives, de points de vue, de démarches, d'horizons intellectuels.
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Par exemple, un geste dont la signification repose sur la fluidité, la souplesse et la continuité
écueil entre le discret (propriété inhérente au numérique) et la continuité (nécessaire à la perception par nos sens de l’analogique)
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pour la condition d’atomicité, on peut identifier de nombreuses unités de types discrètes
première étape afin de rendre les humanités computables: trouver leurs atomes de sens, les concepts racine, et leur attribuer un symbole discret.
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Reste cependant qu’un des meilleurs oracles sera toujours le lecteur humain lui-même, qui par sa culture, son expertise, finalisera les interprétations.
l'usage des technologies numériques/computationnelles dans les humanités aurait pour effet (presque paradoxal) de (re)mettre en valeur le rôle irréductible de l'être humain (chercheur curieux, avec ses propres intuitions, etc.)
important: ne pas être réduit à des input/output devant la machine (comme les géants du numérique cherchent à nous gouverner)
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Pour les ordinateurs, Soare verra ces oracles comme des bases de données.
on peut également penser aux modèles prédictifs issus du big data (p. ex. Facebook ou Google qui prédisent nos comportements grâce à la montagne de données que ces entreprises disposent sur nous) et leur éventuelle validation à travers les mécanismes de personnalisation (je clique sur une pub qui m’intéresse, facebook/google m'en montre alors davantage)
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Il y aura possiblement une différence entre l’objet l’original et de l’objet numérisé.
forcément, puisque le numérique est de nature discrète (suite de 0 et de 1) tandis que des objets réels comme le son sont plutôt de nature continue: il y a forcément une perte au niveau numérique
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avoir un sens ou une signification
c’est la pierre d’achoppement des humanités numériques (ou computationnelles): comment traduire le sens en langage machine?
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L’ordinateur devient un outil de perception et un instrument de pensée
Bien plus qu’un outil, l’ordinateur modifie également notre rapport au monde, notre rapport aux relations sociales – l’ordinateur nous transforme aussi.
Mais pour éviter l’écueil de l'usager-esclave, il faudrait plutôt que les utilisateurs·trices soient munis d’une littératie et d’une compétence numériques afin d’utiliser – et non être utilisé·e·s par – les ordinateurs, les plateformes, les logiciels.
Comprendre ce que l'on fait.
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Mais un bon interprète apprendra à être assisté d’un ordinateur
l’ordinateur et les logiciels informatiques comme outils, utilisés par l’humain, à la fois intellectuel (maniant des idées et des concepts, interprète) et technicien (maniant des outils, un savoir-faire)
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scolaire.loupbrun.ca scolaire.loupbrun.ca
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on pense bien qu’on ne voulait me laisser approcher d’aucun cheval
hantise du cheval funeste qui a causé la mort du père
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je suis mort !
il ne peut pas dire qu'il est mort s'il est mort…
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terrible cheval
pressentiment: «terrible»
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fatal et d’effrayant
peur
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On verra bientôt à quelle épouvantable catastrophe allaient aboutir tous ces projets de bonheur, et combien peu de jours étaient comptés à mon pauvre père pour savourer cette réunion tant rêvée et si chèrement achetée des objets de son affection.
annonce du malheur
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une plate-bande de fleurs
le tombeau devient une simple plate-bande de fleurs…
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Il y avait trouvé les ossements d’un petit enfant. Il avait cru d’abord que quelque infanticide avait été caché en ce lieu, mais il avait trouvé le carton écrit intact entre les deux vitres, et il y avait lu les noms du pauvre petit Louis, et les dates si rapprochées de sa naissance et de sa mort. Il n’avait guère compris, lui, dévot et superstitieux, par quelle fantaisie on avait ôté de la terre consacrée ce corps qu’il avait vu porter au cimetière ; mais enfin il en avait respecté le secret.
transgression majeure (contre la religion): déterrer le mort; profanation.
le jardinier est le «destinataire» du cercueil (il lit la lettre qui avait été «cachetée»)
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Il me dérobait mes poupées et les enterrait dans le jardin, puis il y mettait une petite croix, et me les faisait déterrer.
cohérence du chapitre sur le fait d'enterrer/déterrer.
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ma mère couvrit l’enfant de feuilles de roses
geste rituel: placer des roses (fleur sentimentale)
particulier: utiliser les feuilles au lieu des pétals
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écrivit avec soin le nom de l’enfant et la date de sa naissance et de sa mort sur un papier qu’il plaça entre deux vitres, et qu’il ferma avec de la cire à cacheter tout autour
notice funéraire, inscription non sur une pierre tombale mais sur du papier
rite pour soi: privatisation du rite (déterrer l'enfant pour s'en occuper soi-même)
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dernière toilette
geste funéraire important: la toilette des morts.
très étudié par Van Gennep folkloriste
écart à la coutume: c'est la mère qui donne les derniers soins au cadavre, alors que normalement ce travail serait fait par une femme plus âgée, proche mais en-dehors du cercle immédiat.
c'est une règle générale en France que la toilette du mort ne doit pas être faite par un proche parent, mais par [...une voisine...] (van Gennep)
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enseveli au pied du vieux poirier
enterrement au pied d'un arbre fruitier, symbolique?
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J’aurais dû le garder, le faire embaumer !
ruminations après la mort de l'enfant,
remords, regrets
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je me nourris exclusivement de citron
singulier régime
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mon organisation m’ayant douée d’un sang-froid tout semblable à celui de mon père
cette disposition de sang-froid est presque «génétique», partagée par la narratrice et son père (quelque chose de familial)
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par une sorte de fatalisme ou de pressentiment, se méfiait et s’effrayait, sans pouvoir décider mon père à s’en défaire au plus vite
prolepse
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Le lendemain on l’enterra ; ma mère me cacha ses larmes. Hippolyte fut chargé de m’emmener au jardin toute la journée. Je sus à peine et ne compris que faiblement et dubitativement ce qui se passait dans la maison. Il paraît que mon père fut vivement affecté, et que cet enfant, malgré son infirmité, lui était tout aussi cher que les autres. Le soir, après minuit, ma mère et mon père, retirés dans leur chambre, pleuraient ensemble, et il se passa entre eux une scène étrange que ma mère m’a racontée avec détail une vingtaine d’années plus tard. J’y avais assisté en dormant.
rite funéraire
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se dressa devant lui, le frappa à l’épaule, et le fit tomber dans la fosse
personnification: la bière s'anime, les verbes confèrent des gestes humains à cet objet normalement inanimé.
C'est peut-être plus: une vision du monde, l'animisme (où on croit que les objets peuvent s'animer); on croit qu'un mort peut frapper un vivant, un cercueil peut pousser un être humain. Comme si les gestes étaient dotés d'une personnalité, d'une intentionnalité.
Idée: le père a été poussé par un mort. Croyance dans la langue de la narratrice (personnification, animisme).
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à côté du paysan dans cette même terre
Chute sociale (au niveau d'un paysan)
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Huit jours après
prolepse: annonce de la mort huit jours plus tard
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Il se lève, s’habille, ouvre doucement les portes, va prendre une bêche et court au cimetière qui touche à notre maison et qu’un mur sépare du jardin
Passage d'un coup au présent
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La nuit était sombre et pluvieuse
classique genre gothique
atmosphère sombre qui annonce le malheur
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C’était celle d’un homme de notre village qui était mort peu de jours auparavant. Il fallut creuser à côté, et là, en effet, il retrouva le petit cercueil. Mais, en travaillant à le retirer, il appuya fortement le pied sur la bière du pauvre paysan, et cette bière, entraînée par le vide plus profond qu’il avait fait à côté, se dressa devant lui, le frappa à l’épaule, et le fit tomber dans la fosse. Il a dit ensuite à ma mère qu’il avait éprouvé un instant de terreur et d’angoisse inexprimable en se trouvant poussé par ce mort, et renversé dans la terre sur la dépouille de son fils. Il était brave, on le sait du reste, et il n’avait aucun genre de superstition. Pourtant, il eut un mouvement de terreur et une sueur froide lui vint au front. Huit jours après, il devait prendre place à côté du paysan dans cette même terre qu’il avait soulevée pour en arracher le corps de son fils.
Dans ce passage, la mort du fils annonce la mort du père, comme si les deux morts sont reliées.
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mais quelques portes ouvertes, un certain embarras de la femme de chambre qui avait vu appeler Deschartres sans savoir de quoi il s’agissait, mais qui, à la physionomie de Saint-Jean, avait pressenti quelque chose de grave, et, plus que tout cela l’inquiétude déjà éprouvée, précipitèrent l’épouvante de ma grand’mère
anticipation de l'épisode de malheur
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Dernière lettre de mon père. — Souvenirs d’un bombardement et d’un champ de bataille. — Misère et maladie. — La soupe à la chandelle. — Embarquement et naufrage. — Leopardo. — Arrivée à Nohant. — Ma grand’mère. — Hippolyte. — Deschartres. — Mort de mon frère. — Le vieux poirier. — Mort de mon père. — Le revenant. — Ursule. — Une affaire d’honneur. — Première notion de la richesse et de la pauvreté. — Portrait de ma mère.
Liste proleptique qui annonce les événements du chapitre
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Mon enfant sera-t-elle plus heureuse ici qu’avec moi ?
malheur devant l'avenir?
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Il n’existait plus !
étrange expression pour signifier la mort, l'absence de l'esprit
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Ne m’as-tu pas raconté
culture du préjugé, du oui-dire, envers l'«autre».
peur, dégoût
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parcoursnumeriques-pum.ca parcoursnumeriques-pum.ca
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changer notre façon d’habiter le monde
on parlerait également de phénomène «socioplastique», qui modifie nos rapports en société
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un aspect particulier de ces expériences et pratiques
Pour parler du «système technique numérique» englobant, Stéphane Vial (2013) propose le trivium suivant:
- électronique (versant physique)
- informatique (versant logique des algorithmes)
- les réseaux (versant réticulaire des connexions)
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l modifie notre façon d’être au monde
cf. Stéphane Vial et la référence phénoménotechnique à saveur heideggerienne d'être-là ou d’être-au-monde
L’être-au-monde possible issu de l’ontophanie éotechnique, marqué par le silence des instruments et la proximité charnelle de la nature, n’est pas le même que l’être-au-monde possible issu de l’ontophanie mécanisée, marquée par la violence des machines et la mécanisation généralisée de l’existence corporelle, ou que <mark>l’être-au-monde issu de l’ontophanie numérique, déterminé par la rapidité du calcul, la fluidité d’exécution des procédures et l’immersion dans les interfaces</mark>[1].
Précision sur le vocabulaire:
- ontophanie: la manière dont l’être (ontos) nous apparaît (phaïnomenon), en tant que celle-ci induit une qualité particulière de se-sentir-au-monde.
Bref, la manière dont les choses se présentent à nous.
[1]: Stéphane Vial, L’être et l’écran, PUF, 2017 [2013].
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le numérique est l’espace dans lequel nous vivons
habitabilité des espaces
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Les populations sont structurées par des systèmes sociaux qui tentent de résister aux changements. Edward Bernays, qui l'avait compris, savait aussi qu'on ne transforme pas le comportement des individus en s'adressant à leur raison ou à leur conscience pour des « besoins » qu'ils n'ont pas, mais en captant leur attention pour détourner leur désir - ce que Freud appelle leur « énergie libidinale » - vers les marchandises. L'innovation associée au marketing pour capter le désir constitue dès lors l'économie libidinale capitaliste.
capter l'attention: c'est l'objet du branding (type de design qui cherche à capter, capturer l'attention, mais non à la cultiver...)
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un réseau d’idées et de pratiques
pas seulement d’idées, mais de pratiques – de façons de faire (et donc de penser) différentes
la technique est importante
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il est fondamental de comprendre que, sur Facebook, je suis comme devant une fenêtre
... mais le caractère diaphane de Facebook n'est pas évident: certes, pour ce qu'on Like ou met en ligne publiquement; mais de manière beaucoup plus significative, le suivi à la trace de chacun de nos comportements – chaque clic sur un lien, chaque site web visité (où Facebook ou une de ses filiales est présent), chaque fraction de seconde pendant laquelle nous cessons de défiler… ce regard profondément asymmétrique qu’a Facebook sur nous, à notre insu, est majeur.
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en raison d’un déséquilibre entre la puissance de l’instrumental ( dirigé par le pouvoir économique et technocratique ) et le monde vécu. L’espace public n’est plus la panacée du pouvoir institutionnel mais il est l’ensemble de la société civile et des médias de masse.
ce n’est que plus vrai aujourd’hui, avec la concentration du pouvoir médiatique dans le médium algorithmique par les GAFAM+
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- Aug 2020
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L’humanisme numérique est pour moi l’expression de cet urbanisme virtuel, de ce rapport, porté par l’architecture, de l’homme à son environnement, des frontières et des seuils, des espaces réservés aux cultes et à l’intime, au savoir et à sa transmission, bref, des espaces marqués par des usages et habités par des pratiques mais aussi par des valorisations symboliques et esthétiques.
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“When the environment itself is constituted by electric circuitry and information, architecture becomes the content of the new information environment. Architecture is the old technology which is automatically elevated into an art form.”
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electronics presents new challenges to planners because this latest prosthetic extension of the body defines an entirely new form of space.
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reducing the presence of those things we usually call “architecture” demands that we return to what is most effective about architecture and the way it frames social relationships
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so that the forms and relationships they construct have to stand on their own
autonomy
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Les caractéristiques de l’éditorialisation
- l’éditorialisation est un processus
- l’éditorialisation est performative
- l’éditorialisation est de nature opérationnelle
- l’éditorialisation est de nature ontologique
- l’éditorialisation est de nature multiple
- l’éditorialisation est de nature collective
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et même souvent contradictoires
par exemple: le transhumanisme – sorte de fusion/symbiose homme-machine découlant du progrès technologique – et le préhumanisme – ou pensée pré-humaine, qui n’arrive pas avant l’humanisme, mais en réaction à l’anthropocentrisme de l’humanisme classique
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pour garantir la possibilité de la pluralité des points de vue
La politique est précisément une affaire de rapports à la pluralité (cf. Arendt); dès qu’on cesse de s’adresser à la pluralité inhérente à une société, le système cesse d’être politique, il devient totalitaire, ce qui est a-politique.
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L’éditorialisation est une architecture de l’être, une ontotecture.
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loin de ne représenter qu’un simple changement d’outils, le « numérique » peut être pensé comme un phénomène culturel au sens large, touchant à l’ensemble de nos vies et remettant en cause la totalité de nos catégories conceptuelles
Le numérique comme «fait social total» (Stéphane Vial, L’être et l’écran, 2013)
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- Jul 2020
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en faisant un autoroute, vous multipliez les moyens de contrôle
«L’autoroute de l’information» (appellation quelque peu désuète, mais qui mériterait peut-être d’être réhabilitée) trace en ce sens les voies des tentacules du pouvoir.
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Ce sera très intéressant parce que l’identité de l’école et de la profession dans la formation permanente, qui est notre avenir, ça n’impliquera plus forcément le regroupement d’écoliers dans un milieu d’enfermement. Ça pourra se faire tout à fait autrement. Ça se fera par minitel, enfin tout ça, tout ce que vous voudrez !
En particulier à l’ère des environnements informationnels et de la société hyperconnectée: l’information circule à une vitesse fulgurante et rejoint les citoyens parfois avant même que cette information ne soit validée.
L’éducation à distance n’a jamais été autant d’actualité que lors de la pandémie COVID-19, où la formation à distance est envisagée par tous les moyens, y compris par le contrôle à distance des modalités d’évaluation (entreprises de surveillance, mécanismes de détection de l’attention, proctoring software, etc.)
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ça nous concerne particulièrement aujourd’hui parce que nous entrons dans une société que l’on pourrait appeler une société de contrôle.
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What’s needed are ways for these people to investigate AI, to contest it, to influence it or to even dismantle it.
Means of combat; paths to negotiation of power.
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unexpected consequences
Generative architecture produces unpredictable events, virtually infinite combinations of space.
The programme, in all its polysemy, matters: it is biased, it is computed, it is automated, it is human-constructed.
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dunneandraby.co.uk dunneandraby.co.uk
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What is it for?Mainly to make us think. But also raising awareness, exposing assumptions, provoking action, sparking debate, even entertaining in an intellectual sort of way, like literature or film.
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a new kind of power
This is what Shoshana Zuboff sustains in The Age of Surveillance Capitalism: a new kind of power which can, at first, be apprehended through Marx’s lenses; but as a new form of capitalism, it <mark>“cannot be reduced to known harms—monopoly, privacy—and therefore do not easily yield to known forms of combat.”</mark>
It is <mark>“a new form of capitalism on its own terms and in its own words”</mark> which therefore requires new conceptual frameworks to be understood, negotiated.
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One of these semiotizing processes is the extraction, interpretation and reintegration of web data from and into human subjectivities.
Machine automation becomes another “subjectivity” or “agentivity”—an influential one, because it is the one filtering and pushing content to humans.
The means of this automated subjectivity is feeding data capitalism: more content, more interaction, more behavioral data produced by the users—data which is then captured (“dispossessed”), extracted, and transformed into prediction services, which render human behavior predictable, and therefore monetizable (Shoshana Zuboff, The Age of Surviellance Capitalism, 2019).
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he government decided not to go ahead withdemolition. So maybe we saved the neighborhood but ultimately lost a project
Interesting: the architect’s discourse, or projection, had a political impact without actual form (just a project, a projection).
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formwas discredited, and perhaps also the possibility for architects’participation and complicity with the market economy
Form does matter – it has traditionnally been ditched by intellctuals, in favor of “pure, logo-centric discourse” – but when even form gets discredited, what is left?
What can an architect accomplish without form?<br> Design experiences? Services?<br> Provide frameworks to communities?<br> Take part in political debate?
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Yet, as is often the case, what is hidden isas interesting as what is in full view.
…if not more: structuralists will say that there is much, much more that underlies what is left to see, what is explicitly expressed by the author/creator.
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A program is never neutral.
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practice
practice-first
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post-theorize
Beaucoup d’apprentissages se font par l’example, par exposition (ex. philosophie du langage ordinaire).
Pourquoi les intellectuels ne procèdent-ils pas ainsi davantage a-posteriori, ancrant ainsi leur pensée d’abord dans le réel?
Attention, néanmoins, aux pseudo-théories (just-so stories), justifier sur la base d’une trop faible induction, inférer à partir de trop peu d’exemples…
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Architecture is the materialization of a concept
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Free-market economy and megastructure are two terms that rarely go together.
Megastructure = control (power)
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What strikes me is that some of the theoretical themesfrom years past are still present in our work today, but nowpractice precedes theory as often as theory once pre-ceded practice. It is a very fluid relationship.
An raging issue across many intellectuals is the extremely speculative nature of their (purely intellectual) work (this has been very recurrent in the history of Philosophy, Anthropology, Sociology…).
Philosophers, for instance, should probably follow a practice, in conjunction or in parallel with their writing—else they are left in the beautiful abstraction of irrealizable ideas.
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There is a direct correlation between centralization of program andthe presence of the state.
Centralization, as a concentration of power, cannot be dismissed as a-political; any program involving power is political, a fortiori for the case of centralization.
Megastructures, however neutral they may seem, are de-facto political, let them be a city skyscraper or a private online platform.
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A program relies on repetition and habit; it canbe written down and be prescriptive.
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The firstthing an architect needs to do is to dismantlethat program and redirect it.
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What struck me early on was that most architects are unbelievably passivetowards programs. They accept them in a completely uncritical way, dress themup with forms, and thereby miss major opportunities.
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Most architects are blinded by form and ignore the potential ofprograms to generate forms.
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Most interesting, however, is to design newconditions for living, whether urban or otherwise.
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And with conflict you let program andform purposefully clash—i.e., pole vaulting inthe chapel or the running track through thelibrary reading room—so as to generate unex-pected events.
Tschumi’s iconic violence at play
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- Jun 2020
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n this project we see a shift from a citizen-based model to a consumer model for urban planning, where all citizens’ ‘personal and environmental data is an economic resource.’
Called survillance capitlism
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This integration of digital tools and automated technologies into building practices has become ever-more urgent in light of the agility that will be required to cope with the effects of climate change, including the increased mobility of people and reduction in material and human resources. Architecture that could accommodate more people in the event of mass migration, or construction practices that could efficiently utilise local resources instead of relying on global supply chains, are possible results of digitising the production of the built environment.
As long as the tools are made freely available to the public, lest the control shift to those who own/control such tools (proprietary software in the hands of large digital coroporations).
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façonné le monde numérique à leur image
La maîtrise de la technique permet d’agir sur le monde. Les maîtres de la technique sont à même de pouvoir sculpter le monde (les structures sociales, les marchés, voire les institutions politiques…)
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1libertaire.free.fr 1libertaire.free.fr
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Ce n'est pas une évolution technologique sans être plus profondément une mutation du capitalisme.
cf. Shoshana Zuboff, The Age of Surveillance Capitalism, 2019
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mais l'homme du contrôle est plutôt ondulatoire, mis en orbite, sur faisceau continu
à la manière d’une «architecture invisible (cf. Marshall McLuhan)», qu’on n’arrive pas à saisir (mais qu’on devine, en toile de fond).
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Foucault voyait l'origine de ce double souci dans le pouvoir pastoral du prêtre - le troupeau et chacune des bêtes - mais le pouvoir civil allait se faire « pasteur » laïc à son tour avec d'autres moyens
Des institutions laïques pour mieux <s>fédérer</s> contrôler.
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Pour la première fois, peut-être, nous pourrons concevoir, édifier et transformer nos villes non plus sur des moyennes statistiques et une quantification des besoins comme l’a fait l’urbanisme scientifique, ni sur l’idée abstraite et réductrice de l’homme universel imaginée par la seule tête d’un créateur de génie ou d’un petit groupe d’experts ou édiles et imposée à tous, le territoire compris — depuis l’Antiquité jusqu’aux Modernes — mais à partir de nos formes, nos pratiques, nos imaginaires, nos désirs les plus singuliers.
faire de l’urbanisme non par les approximations de l’urbanisme scientifiques, mais plutôt grâce aux données réelles et alimenté par la participation citoyenne, laquelle est permise par les voies réticulaires et connectées du numérique.
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design d’interaction
Nicolas Taffin (@NT_polylogue) considère d’ailleurs le livre imprimé comme une «interface»...
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- May 2020
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un peu comme les dialectes et autres verlans, dont la force jaillissante tiendrait tête aux stratégies de rationalisation et de normalisation déployées par les dispositifs numériques
L'invention d'une nouvelle poétique passe aussi par l'exploitation (l'appropriation) des codes informatiques. Appropriations par-dessus les usages prévus/prescrits par le design logiciel.
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risque de pensée unique
The progressive homogenization of personalities and personal relationships cannot be stemmed without a retooling of society.
— Ivan Illich, _Tools for Conviviality, 1973, p. 28
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sans les contraintes d’une base de données
Là où les piles «traditionnelles» (Wordpress, Drupal, etc.) délèguent le contenu à un tiers (une base de données, telle que MySQL), les générateurs de site statique proposent d’abstraire cette fonctionnalité à même le système de publication, sans avoir à installer un logiciel supplémentaire.
Le paradigme des fichiers en plein texte comme source de contenu m’apparaît fondamental: là où une base de données virtualise les informations, le fichier texte nativement utilisable dans n’importe quel système d’exploitation (on peut copier/coller un fichier ou un répertoire dans une interface visuelle comme l’explorateur Windows ou le Finder de MacOS, ou encore via une interface en ligne de commande).
Comme tu le soulignes, la structuration des contenus est ainsi plus facile à manipuler. Elle dépend beaucoup moins du logiciel utilisé (bien que chaque système comporte ses petites règles de formatage, comme les clés YAML/TOML/JSON).
C’est ce très bas niveau d’abstraction (que tentent paradoxalement de simuler des logiciels de haut niveau comme Wordpress ou Microsoft Word, paraboles techniques que Ted Nelson qualifie d’extrêmement pernicieuses).
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intense production sémantique et documentaire
donner du sens: c’est aussi cela, participer à l’histoire de la société. ne pas laisser aux institutions le monopole des significations.
cela fait partie du processus d’appropriation. donner du sens aux objets, aux rituels, aux biens immatériels.
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couteau suisse de l’édition
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- Apr 2020
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c’est une structure architecturale faite d’écriture
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papyrus.bib.umontreal.ca papyrus.bib.umontreal.ca
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criture réflexive.
L'un des atouts de MS Word est justement d'inviter l'utilisateur à ne pas réfléchir à son médium d'écriture, mais de juste l'utiliser (je reprends le paradigme de «document comme une fin»).
Est-il toujours pertinent d'écrire de manière réflexive, en constant dialogue avec le médium d'écriture? En écartant les spécialistes, quelles compétences techniques (ou compréhension des formats) peut-on souhaiter à grande échelle?
L'interface de stylo pourrait-elle être encadrer l'utilisateur avec davantage de convivialité tout en lui dévoilant son paradigme (éduquer en écrivant, amicalement et professionnellement)? (C'est une question UX, mais qui permettrait probablement une adoption plus large.)
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un ensemble hétérogène mais cohérent
en effet, cette harmonisation technique est nécessaire pour penser la filiation entre l'écriture et la production: écrire dans MS Word peut être aussi éloigné de l'objet de publication que le manuscrit rédigé à la main (pas de cohérence), alors que l'écriture en Markdown ou LaTeX s'inscrit dans la logique fluide d'un système de publication nativement numérique comme la chaîne de Quire ou de Stylo (cohérent du premier jet à la publication finale).
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Nous pouvons constater qu’il y a un lien entre les formes produites et les moyens mis en œuvre pour les produire.
dans une perspective nativement numérique, écrire et produire sont alors intrinsèquement liés.
par exemple: dans le modèle du manuscrit rédigé à la main ou tapé à la dactylo, le processus de production est au mieux analogue (consistant à reproduire des lettres que l'auteur a posées sur papier), au pire complètement hétérogène à l'acte d'écriture (il faut prendre le processus du début pour en faire un livre publiable).
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après des années de rêves, la technologie semble représenter dans l’imaginaire collectif plus une menace qu’une promesse
De nombreuses dystopies ont d’ailleurs cristallisé cette idée de la menace, notamment chez Isaac Asimov ou George Orwell.
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L’Open Graph est en quelque sorte une extension du principe de graphe social de Facebook à l’ensemble du web
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es API, par le biais du code informatique, automatisent l’éditorialisation des textes de réseau
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le code informatique est une écriture
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« Le code, c’est la loi » (Code is law, Lessig 1999)
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The podcast boom (and to a lesser extent, the video boom on YouTube) currently exists almost entirely as an artifact of two social phenomena: commuting and low-cognitive-demand chores, both of which call for a low-information-density ambient background information flow. It is the conversational equivalent of elevator music (convo-muzak? convozak?).
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Threading is clearly a very rich and complex medium, with a huge amount of potential.
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a world increasingly defined by “code.”
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courriels
L’OQLF semble recommander la forme invariable lorsque le nom est mis en apport de complémentation.
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Le public acquiert ainsi une nouvelle fonction : celle d’instance critique auquel doit s’exposer le pouvoir.
fonction de l’espace public: un appareil critique (la critique est productrice d’espace public).
le pouvoir, pour maintenir sa légitimité, doit être exposé à la sphère publique et se montrer à lui avec transparence; il doit pouvoir être challengé; s’il ne résiste pas à la critique publique, il ne mérite pas d’être en place.
la possibilité de challenger l’instance publique est comparable à la publication des protocoles de sécurité utilisées dans le domaine public (ex. SSL/TLS): la sécurité des contenus encryptés tirent justement leur robustesse du fait que leur algorithme est public; quiconque pourrait le challenger à tout moment, si bien qu’on s’assure d’en éliminer toutes les failles (et l’intelligence collective peut être mise à contribution, le cas échéant).
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produire de nouvelles cultures techniques
la low-tech aurait donc plus à voir avec une «culture technique» que les objets techniques eux-mêmes; avec une intellectualisation de la technique plutôt qu’à son objectification.
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la destruction de savoirs techniques permettait aussi de faire disparaître certains pratiques sociales, religieuses et culturelles
technique et culture (au sens de l’identité d’un peuple) sont donc inextricablement liées
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l’aliénation d’ouvriers à des machines n’est pas lié à la machine elle-même, mais au fait que l’on dissimule son mode de fonctionnement à l’ouvrier
la machine est traitée comme une fin; l'ouvrier n'est traité que comme moyen (il faudrait que ce soit le contraire: les vies humaines sont la fin, et les machines ne sont que les moyens).
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ce n’est pas la “technique” en elle-même qui “déshumanise”2, mais la façon dont on crée des objets et des dispositifs techniques
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la ville comme teaching machine : cet environnement, réceptacle d’information, devient support d’un apprentissage
l'architecture en elle-même est donc sémantique, porteuse de sens – et non pas simple support technique.
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Ainsi l’architecture a eu, à un moment de l’histoire, la capacité de rendre visibles les supposées qualités (spatiales) d’un environnement numérique en cours de co-construction par les informaticiens et les architectes, un espace redéfini comme pur milieu d’apprentissage
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quand l’environnement lui-même est constitué de circuits électroniques et d’information, l’architecture devient le contenu d’un nouvel environnement informationnel
renversement de l’architecture traditionnelle: dans l’environnement informationnel, le contenant (architecture, comme structure) devient le contenu.
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l’architecture comme un cadre d’élaboration de la pensée informatique a été bien documentée
l’architecture s’entend ainsi comme cadre épistémologique, une condition du réel permettant le cheminement de la pensée, son articulation, sa cristallisation.
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dispositif de réorganisation permanente du site par ses habitants
c’est d'ailleurs la qualité du mobilier urbain que d’être appropriable par ses occupants (ex. déplacer une chaise dans une place publique, ne serait-ce que de quelques centimètres ou en la tournant de quelques degrés: par ce simple geste, on se l'approprie, même si c'est un bien commun; contrairement à un banc fixé dans le béton, la chaise déplaçable permet d'assouplir (soft-en) l’environnement urbain pour qu’il puisse être plié aux usages)
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Ainsi, par le recours aux outils informatiques, la pratique architecturale se voit coupée en deux (opérant par là le renversement d’un paradigme accepté par la discipline depuis Alberti) : une partie hard dont l’architecture est responsable, et une partie soft rendue aux habitants
dualité du régime de vie du projet architectural: la partie hard, la structure, celle dessinée par les architectes, et la partie soft – dynamique, imprévisible, dont s’empare les citoyens.
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pas forcément rationalisables
la nature dynamique du phénomène numérique le rend justement non cristallisable; son actualisation permanente (donc toujours virtuel, jamais tout à fait actuel) en fait un structure «pas forcément rationalisable»
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Intrinsèquement conservateur, l’espace public s’est converti en une scène strictement répétitive.
le formatage de l'espace public est une conséquence… de quoi? des médias eux-mêmes reconfiguré par le format publicitaire? la «commercialisation» de «tout ce qui bouge» (excusez l'exagération, mais ce n'est pas cynique)?
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le devenir-commun serait celui d’une vie sous influence
puisque nos vies sont toutes conditionnées par les structures numériques: nous cherchons par Google, nous communiquons par Facebook Messenger/WhatsApp, nous (nous) mettons en scène par Instagram, lesquelles sont toutes des plateformes qui reposent sur l'excellence de l'influence (régime publicitaire).
les revenus découlent de la «santé» des médias publicitaires: plus ceux-ci fonctionnent bien (ils nous ciblent avec précision, donc nous influencent davantage: nous les voyons plus fréquemment, nous nous arrêtons sur elles plus longtemps, nous cliquons plus souvent), plus les revenus augmentent.
le marché des «influenceurs» semble d'ailleurs en important essor depuis les dernières années (données nécessaires), mais va dans la même direction que le propos de Wormser.
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En dépit de l’accessibilité apparente, elle laisse, comme depuis toujours, la très grande majorité des humains sans recours face aux décisions prises dans les lieux de pouvoir dont ils dépendent.
on a beau avoir «son» compte facebook ou instagram, on n'a pas le contrôle de l'aménagement de l'espace, par exemple de l'algorithme qui nous présente du contenu (sponsorisé ou non); c'est un espace foncièrement privé; l'architecture relève entièrement de l'entreprise privée, qui cherche à attraper notre attention le plus longtemps possible.
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elle rend difficile la fixation minimale d’une opinion argumentée qui donnerait prise à une critique
je pense à tous ces «j’aime» sur facebook ou instagram – interactions sociales généralement vides, non critiques – on n'aime que pour agir de manière polissée, sans argumenter ou même discuter – précisément parce que la plateforme n'est pas propice au débat (disserter dans les commentaires d'instagram? merdique)
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Cependant, même en négligeant les barrières de langues et de styles culturels, l’unification du monde par l’information émiette toute personnalisation.
c'est le danger de la centralisation: empêcher l'émancipation de toute identité individuelle (puisqu'il n'y a plus de place pour l'espace privé)
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Les échanges peer-to-peer accréditent l’idée que le monde est gouverné par les seuls intérêts privés – qu’il s’agisse de réseaux sociaux ou d’entreprises – au détriment des engagements d’ordre général.
remarque intéressante en ce qui concerne la privatisation des espaces numériques
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se jouent entre la grande et la petite échelle, entre le monde et l’individu, entre le multiple et le singulier
l'identité ne se pense qu'en rapport à une communauté, et une communauté est constituée d'individus
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multiples dimensions
donc hautement virtuelles
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complexe de formes dynamiques
contrairement à l'architecture traditionnellement figée, aux institutions de béton, on parle de communautés dynamiques à tout point de vue
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mais nous continuons à la penser comme avant et avec les mêmes outils. Or ce régime de la concentration s’éteint. Désormais, se superpose au réseau de nos rues et boulevards un réseau Monde connectant tous stocks, petits et grands, toutes les choses, globales et locales, tous les êtres, proches et lointains. Travail, savoir, commerce, loisirs… se nichent et se distribuent ici, ailleurs et partout par l’entremise de la toile. Tout a une forme singulière dans la conformation générale du réseau.
penser les villes ou les espaces (numériques ou pas) par le paradigme du réseau – voire du graphe.
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une attitude qui consiste à ouvrir ce qui se présente comme figé dans sa structure pour pouvoir en donner des interprétations différentes
le virtuel est donc l'éclatement des conceptualisations; une attitude qui examine la multiplicité des possibles avant la réalisation concrète.
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j’ai beau savoir que je ne sais rien de son algorithme de recherche
en ce sens, nous sommes tous des petits Socrates devant le templum numérique
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Il n’y a pas de numérique, car il n’y a aucune essence derrière la multiplicité hétérogène des outils, plateformes, technologies, pratiques, dispositifs…
«il n'y a plus de numérique» – tout démanteler pour conclure, comme on le ferait pour une pièce de théâtre, c'est presque dommage; mais cette publication n'est pas un article scientifique, elle ne produit aucune connaissance solide, que des lignes de fuite, des pistes de réflexion, des étincelles qui feront peut-être bourgeonner des fleurs non loin de là…
cette manière provocatrice de Marcello de toujours tout nier, quelque peu brutale, invite justement à le contredire – le phénomène numérique existe, mais il n'est pas constitué comme une sphère, comme un Parthénon – il est éternellement fuyant, comme l'espace-temps de l'univers.
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S’asseoir sur une table est une première forme de détournement, non ? Ce n’est pas par hasard que c’était considéré comme un acte de rébellion il y a quelques décennies…
en tant que témoin étudiant de ce genre de scène jouée par Marcello, je crois que cet acte s'est plutôt naturalisé – même si ce ne sont pas tous les profs qui s'assoient sur les tables, loin de là…
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la transparence fait partie de l’arsenal idéologique des États et des compagnies
couteau à double tranchant qu'est la transparence, dont se servent à escient les géants informatiques (qui font ouvertement preuve de «transparence»), peut-être plus que les gouvernements
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Il y aurait une longue tradition philosophique pour créer un lien entre philosophes et informaticiens…
à commencer par les cartésiens, voire même les géomètres romains…
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Je n’aime pas trop le personnage socratique (trop appliqué, trop sérieux souvent, trop arrogant dans sa quête questionnante), mais son fonds de commerce social reste l’ignorance.
reconnaître sa propre ignorance est faire acte de philosophie, pour mieux cerner ses limites, voire pour mieux les repousser…
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philosophes — et d’informaticiens critiques
voire de philosophes informaticiens… pourquoi ceux-ci se tournent-ils le dos?
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les philosophes, devons peut-être faire acte d’humilité devant les informaticiens
Notre génération a un philosophe. Il n’est ni artiste, ni écrivain professionnel. Il est programmeur.
— Lawrence Lessig, Introduction à Free Software, Free Society: The Selected Essays of Richard M. Stallman
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Au lieu de « Que nul n’entre s’il n’est géomètre » , « Que nul n’entre s’il n’est codeur ».
excellent slogan pour l'école d'architecture (numérique) du XXI siècle!
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pour donner une impression de sécurité par vérifications multiples, on ralentit sciemment le rendu du processus électronique…
c'est ne pas être honnête envers l'usager que de lui dissimuler la rapidité du processus, entretenir l'illusion, continuer à l'infantiliser…
la diligence est une qualité, mais les institutions font quand même exprès de prendre des apparences protocolaires, avec un certain rythme qui leur incombe…
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architecture est un concept large, peut-être que design serait restrictif
le design comprendrait l'architecture, selon Stéphane Vial…
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Peut-être, au lieu que d’espace numérique, nous devrions parler d’architectures numériques, en donnant au mot « architecture » une signification à la fois spatiale et temporelle. Le nuage est une architecture, l’infrastructure d’Internet est une architecture, et l’ensemble d’algorithmes, données, plateformes et câbles est une architecture.
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et les enjeux géopolitiques qui s’ensuivent sont une question de temps
tout comme ce fut le cas pour des territoires qu'on se dispute soudainement pour des ressources naturelles!
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Attention à la couche d’ozone numérique…
cette envolée poétique est lourde de sens!
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c’est l’angoisse de la température
à la limite, on parle carrément du phénomène – pas d'analogie à faire! :)
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effet d’immédiateté et dématérialisation
cela correspondrait-il à la «virtualisation»?
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météorologie numérique
sachant que les infrastructures sont bien matérielles – centres de données, câbles sous-marins – une catastrophe naturelle pourrait parfaitement entraîner des «pannes» de l'espace numérique, comme c'est le cas dans plusieurs pays après un typhon ou un tremblement de terre – transfert de la météorologie naturelle vers la météorologie numérique…
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et on peut ainsi éviter de s’inquiéter, par exemple
au contraire, dans l'imaginaire social, je remarque qu'on se méfie de plus en plus «du cloud» (sans pour autant être proactif…) – l'exemple des photos leakées est probablement celui qui circule le plus.
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J’ai fait cette parenthèse car il me semble que le discours commercial utilise cette métaphore pour faire croire aux usagers qu’il n’y a pas d’enjeux politiques liés à la structure de l’espace numérique
en effet, les (infra)structures (numériques) sont sujettes à d'importants enjeux politiques en ce qui concerne leur souveraineté – ce n'est sans doute qu'une question de temps, comme pour l'Arctique ou d'autres territoires soudainement disputés pour leurs ressources naturelles.
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discours
la pensée critique est productrice d'espace public… (MVR dans une chronique précédente)
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Cette dynamique stigmergique est ce à quoi je faisais référence en évoquant la notion des « conjonctures médiatrices », que j’ai développée avec Jean-Marc Larrue.
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Je suis parfaitement d’accord sur cette idée. Le fait que le numérique est un espace ne signifie pas que nous devons en comprendre le fonctionnement pour ensuite déduire comment nos actions y sont déterminées, mais plutôt que nous devons nous demander comment nous occupons aujourd’hui ce qui, suite à notre occupation, devient l’espace numérique.
c'est une relation d'influence bidirectionnelle: l'utilisateur modifie la structure, qui en retour modifie l'utilisateur.
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comment occupons-nous ce qui va apparaître alors comme un espace ?
l'espace (numérique) serait alors plus une phénoménologie qu'une ontologie, une entité comme telle.
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Arrêtons-nous-y : parler musicalement de l’espace est une façon de l’investir de temps (au pluriel), de l’aérer avec des rythmes, de changer (par accélération) la hauteur nombrée en durée rythmée.
la musique comme métaphore de l'exploration de l'espace-temps
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J’appelle le numérique un espace car je peux réellement — et non métaphoriquement — agir dans cet espace.
démonstration (simple, mais fonctionnelle) que le numérique est espace.
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Au début d’Eupalinos ou l’architecte, Valéry met aussi en relation musique et architecture en disant que ce sont les seuls deux arts qui « mettent l’homme dans l’homme » car ils créent un espace habitable.
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modifier moi-même — hacking, détournements, production du code
si c'est un détournement, alors c'est une faille dans la clôture du système privé; mais si c'est simplement une possibilité, alors on a déniché de l'espace public…
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comprenant mieux — digital literacy
cela semble insuffisant; il faudrait parler de digital competency, et de la possibilité d'exercer cette competency.
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quelle marge d’influence puis-je avoir dans la structuration de l’espace numérique
la réponse à cette question déterminera probablement la nature de l'espace: si l'usager a une emprise significative, cet espace sera public; si ce n'est pas le cas, cet espace sera privé (pas privé pour lui, mais privé pour celui qui fixe les règles – comme la compagnie Apple).
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à une politique d’entreprise
lorsque cette politique d'entreprise s'étend à un public extrêmement large, cela représente-t-il un nouveau gouvernement, lequel se surajoute à l'État en place (ex. la politique d'Apple s'ajoute à la politique de l'État américain)?
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tension entre le dispositif et notre pratique
on pourrait dire: vous touchez à la limite de ce que permet le dispositif technique.
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Nous sommes en train de détourner un dispositif technique et ce dispositif même révèle le détournement en y résistant.
résistance passive (technique, inconsciente), mais résistance tout de même!<br> amusant, vu de même!
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Est-ce que cela veut dire, comme tu le proposes, qu’il faudrait « négocier » collectivement les structures de l’espace numérique pour en faire un espace « public » ?
nécessaire pour que le public puisse se l'approprier, condition nécessaire d’une réelle démocratisation de l'espace public numérique!
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mieux habiter notre monde
c'est la mission de l'urbanisme – ou de design, selon la définition qu'en donne d'Alain Findeli:
Le but du design est d’améliorer ou du moins de maintenir l’habitabilité du monde dans toutes ses dimensions.
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ontologie des relations
liens et hyperliens<br> (vision du monde: les êtres sont des liens, cf. chronique précédente)
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J’ai toujours pensé que l’amour est une question de recherche de l’identité ; voilà donc pourquoi les adolescents donnent leur mot de passe à leurs amoureux…
élément de l'identité numérique (et donc de l'intimité): le mot de passe…
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communs
problème: confusion (ou illusion) que certains espaces privés sont si grands qu'ils nous apparaissent comme des communs (ex. un centre d'achats), mais on se rend vite compte que ce ne sont ni des communs, ni d'authentiques espaces publics…
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La privatisation de l’espace public
formule qui s’auto-expire (un espace public privatisé n’est justement plus… public)
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valeurs de sa production
marxisme 2.0…
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C’est nous qui devrions nous occuper de remplir l’espace numérique avec des éditions bien choisies
pour un web bottom-up!
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l’expression de valeurs sociales
et l'hygiène numérique?
bon nombre de personnes s’en lavent les mains, croyant faussement à une «bonne» hygiène numérique sans savoir de quoi il en retourne, sans comprendre le phénomène numérique (ex. utiliser Facebook/Instagram/Google tous les jours – bon nombre d'utilisateurs croient qu'une «bonne hygiène» consiste à ne pas rendre «public» des photos ou des statuts personnels, alors que Facebook est tout aussi content, puisqu'il aspire toujours (plus!) de données personnelles – le vrai problème!)
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le site le plus linké est le plus pertinent, classement basé par ailleurs sur le citation index, à savoir un système de « méritocratie » universitaire à l’américaine
survivances de la méritocratie dans le registre numérique, dans les écosystèmes «en ligne»
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propriétés privées
la vocation de GitHub est pourtant en partie commerciale, ce qui n’est pas le cas de Wikipédia…
d'ailleurs, ce sont tous des espaces «privés» (les serveurs de wikipédia appartiennent à la fondation de l'organisation-mère, ou sont loués chez des fournisseurs…) ce sont donc tous des espaces privés, au sens strict.
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En Italie, on est habitué à penser que défier les lois est un bien, mais pas en France, par exemple.
le hacking, question de culture<br> (acceptée en Italie, moins en France)
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je crois que l’opportunité de résistance, dans l’espace numérique, réside dans des pratiques collectives de détournement
le web, fondamentalement pénétré d'une culture anarchiste qui reconfigure l'autorité — hélas, le web d'aujourd'hui s’est mal démocratisé, aux mains des grands oligarques… — consiste en un espace d’échange de capital symbolique, profondément anti-capitaliste (cf. Antonio Casilli).
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italianiser l’administration numérique ?
«italianiser l’espace numérique»
entendre: hacker le monde.
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hacher (mon correcteur automatique a ainsi reformulé le terme « hacker », avec raison
Via Antidote:
Etymology<br> From hack and -er; from Old English haccian, ‘to hack’, with influence of Anglo-Norman haker, ‘to chop up’.
donc bel et bien «hacher»!!!
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Dans l’espace numérique, on est toujours appelé à être des hackers : comprendre le code et le détourner — pas nécessairement de façon très technique : la création d’un profil littéraire fictif sur Facebook est une forme d’hacking. Mais cela implique un vrai digital divide, qui n’est pas celui entre les pays pauvres et les pays riches, mais celui entre ceux qui possèdent une digital literacy et ceux qui n’en possèdent pas.
le hacker, c’est celui qui cherche à comprendre le monde dans ses moindres détails; celui qui cherche à craquer les codes du monde, grâces à ses connaissances et compétences techniques (digital literacy).
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je me suis donc mis dans la peau de Cro-Magnon qui produit des traces.
belle image: l'humain lambda est un cro-magnon pour les ordinateurs du XXIe siècle (cf. A Short History of Progress Ronald Wright: nos corps (hardware) datent de 500 000 ans, mais nous roulons du software du XXI siècle dessus)
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vous êtes produits par la plateforme
remarque importante: les structures numériques (algorithmes, interfaces, design global) nous façonnent, nous transforment.
Les lieux ne sont pas neutres, leurs structures ne sont pas dépourvues d’effet, sont souvent manipulatrices à dessein.
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Futura du Bauhaus que Ikea
malheureusement Ikea est passée en Verdana pour toutes ses nouvelles productions (pour éviter de payer les licences de Futura, tous les ordinateurs commerciaux étant dotés par défaut du Verdana…)
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il sait nous captiver en s’adressant à nous
piège à mouches!
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médiations (à commencer par les algorithmes secrets des moteurs de recherche)
pierre de touche des environnements numériques (la plupart du temps privatisés, qui orientent nos activités à leurs fins – en nous proposant d’autre contenu pour nous appâter et nous faire rester plus longtemps – pensons au scroll infini sur facebook ou twitter…)
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accessibilité
concept qui prend la une dimension proprement numérique
le terme «découvrabilité», depuis récemment à la mode, n’est qu’une manière faible de nommer l’accessibilité
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tout circule sans besoin d’être montré
l’espace numérique s’auto-expose; s’auto-publicise (s’auto rend public)
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multipliable
caractéristique numérique
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le numérique n’invente peut-être rien de nouveau, mais il combine de façon assez inédite des traditions préexistantes
qu'est-ce qu'il y a de nouveau avec le numérique (car il y a certainement quelque chose de nouveau, ce n'est pas un simple déplacement/transposition dans un registre numérique)
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on critique le numérique en disant qu’il est désorganisé
désorganisé?
chaos ou nouvel ordre?
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scolaire.loupbrun.ca scolaire.loupbrun.ca
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profiteur
profite du vocabulaire de Robert (prolixe, nitescence)
image du «bien-écrire»
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poffe
mélange des niveaux de langage (prolixe, nitescence, poffe)
dans la novella
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poètes
n'écrivait pas comme eux, s'est retiré; voire exclu.
Ne fait pas partie du cercle des poètes.
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jetées
pas de travail original, signé; tout va aux poubelles.
Robert est dépossédé de son œuvre.
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poubelles
la matière est produite en énorme quantité
demeure dans le premier jet; il n'y a pas de travail de pensée sur ce qui est fait
Robert fait de l'écriture, une écriture mécanique et automatique, irréfléchie
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