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    1. Briefing sur l'impact de l'IA sur l'enseignement sur France Culture

      Ce document de briefing analyse les thèmes principaux, les idées essentielles et les faits importants issus des discussions sur l'intégration de l'intelligence artificielle dans l'éducation.

      1. L'IA dans l'enseignement : omniprésence, défis et opportunités

      L'IA, en particulier les IA génératives grand public, est déjà massivement présente dans les pratiques des élèves et, dans une moindre mesure, des enseignants.

      Selon le ministère de l'Éducation nationale, 80% des élèves et 20% des professeurs utilisent déjà l'IA.

      • Usages des élèves : Les élèves utilisent l'IA pour corriger des textes, reformuler des cours, mieux comprendre des notions, trouver des définitions de mots, et parfois pour tricher.

      Un élève témoigne : "Je lui demande quand j'ai besoin d'aide pour faire les dissertations de philosophie ou de français. (...) il te mâche un petit peu le travail."

      Cependant, il y a aussi une conscience des limites : "parfois il donne des informations fausses et donc faut quand même vérifier si c'est ça ou pas."

      Un exemple concret de triche est cité : une élève utilisant une IA lors d'un devoir surveillé pour obtenir les solutions à l'oreille.

      • Problèmes cognitifs : Christophe Caillot, professeur d'histoire, souligne que les IA génératives sont "extrêmement problématiques au point de vue cognitif" car elles agissent comme des "courts circuits dans les apprentissages".

      Il explique qu'apprendre est un "chemin, un parcours qu'on doit faire assez long chemin d'embûe" et que l'IA "nous empêche d'accéder au savoir aux apprentissages".

      • Perte de sens de l'apprentissage : L'usage de l'IA est vu comme "dévalorisant" les apprentissages et posant un "problème anthropologique" en expliquant "qu'on peut se passer d'apprendre dans la vie", ce qui revient à "se passer de ce qui fait un peu le sel de la vie".

      • Rôle des IA conçues pour l'éducation : Orian Ledroit, directrice générale d'EdTech France, distingue les IA grand public (comme ChatGPT) des "autres IA qui sont aussi dans les classes mais qui ont été conçus à des fins éducatives et qui n'ont pas ni les mêmes impacts ni les mêmes modèles technologiques et qui sont (...) utiles à des apprentissages qui sont plus stimulants plus personnalisés".

      Elle mentionne des études montrant des effets positifs et négatifs selon le contexte, l'accompagnement et les utilisateurs, notamment sur la motivation à apprendre (réduction de la peur de l'échec).

      • Manque de recul et de formation : Jada Pistili, docteure en philosophie spécialisée dans l'éthique de l'IA, souligne le manque de recul scientifique pour évaluer les impacts à long terme de ces technologies.

      "On est tous un peu des cobaye en fait," dit-elle, insistant sur l'approche "mitigée" nécessaire. Elle mentionne également le manque de formation des enseignants.

      2. Le débat sur la personnalisation et le remplacement des enseignants

      • L'argument de la personnalisation (EdTech) : Orian Ledroit défend que l'IA peut "donner les moyens aux enseignants (...) d'identifier encore mieux peut-être encore plus facilement les fragilités d'un élève ou au contraire les facilités de l'autre" et ainsi permettre une "différenciation" ou "personnalisation" de l'apprentissage.

      Elle affirme que l'IA ne vise pas à remplacer les enseignants mais à "soutenir leur pratique pédagogique".

      • La critique de la personnalisation (Syndicat enseignant) : Christophe Caillot rejette l'argument de la personnalisation comme un "argument marketing", expliquant qu'une IA, n'étant pas une personne, "ne peut pas personnaliser".

      Il compare les IA éducatives actuelles aux "teaching machines" de Skinner des années 50, qui n'ont pas abouti à une révolution.

      Pour lui, la solution aux difficultés des enseignants réside dans l'embauche de personnel humain ("des enseignants, des CPE des AESH des AED et cetera des humains en fait") plutôt que dans l'adoption d'IA qui posent des "problèmes écologiques monstrueux" et sont "fondées sur le pillage des données".

      • La peur du remplacement : Le "spectre du remplacement" est une inquiétude majeure chez les enseignants, comme en témoigne la forte participation aux formations syndicales sur le sujet.

      Christophe Caillot cite des "expérimentations déjà aux États-Unis en Angleterre en Corée du Sud de classe voire d'école sans prof", y voyant le véritable objectif de ces entreprises : "si ces tech elles veulent exister (...) elles ont besoin à un moment que de prendre la place des enseignants il y a pas d'autres solutions."

      • L'enseignant augmenté : Orian Ledroit évoque l'idée d'"augmenter l'enseignant" en automatisant les tâches chronophages qui "ne relèvent pas de la pratique pédagogique", comme la gestion des emplois du temps, la notation, la correction des copies et la préparation des cours.

      Christophe Caillot y voit une vision "transhumaniste" qui suggère que les enseignants actuels sont "insuffisants".

      3. IA, service public et modèle économique

      • Articulation public-privé : Orian Ledroit rappelle que le secteur de l'éducation travaille déjà avec des entreprises privées (ex: manuels scolaires) et que "quand on développe un outil d'intelligence artificielle à des fins éducatives on fait le pari de on investit on fait de la recherche et développement".

      L'État, selon elle, prend moins de risques.

      Elle insiste sur le fait que les logiciels éducatifs doivent être "conformes à un cadre qui est défini par l'État et notamment qui prévoit le fait d'être conforme à toutes les réglementations européennes en matière de données personnelles RGPD et cetera".

      • Critique de la marchandisation de l'éducation : Christophe Caillot dénonce le fait que la tech considère l'éducation comme un "marché parmi d'autres", ce qui est en contradiction avec la vision de l'école comme "service public" et "bien commun".

      Il estime que la "recherche du profit rentre en concurrence s'affronte avec la défense du bien commun", citant l'exemple de la privatisation de l'eau.

      • Transparence et biais : Jada Pistili suggère que l'Open Source pourrait être une solution pour la "transparence" des systèmes d'IA, notamment concernant les "données d'entraînement" et les "biais" qui en découlent.

      Orian Ledroit affirme que les IA éducatives, développées avec des pédagogues, intègrent la correction des biais dès la conception, contrairement aux IA génératives grand public.

      Christophe Caillot contredit cette affirmation en citant l'exemple de ChatGPT produisant des interprétations biaisées de la laïcité française.

      • Double discours : Jada Pistili observe une "forme d'hypocrisie" et un "double mesure et double poids" dans les politiques publiques : on interdit aux élèves d'utiliser l'IA pour les devoirs, mais on dote les enseignants d'outils basés sur l'IA, ce qui crée un manque de sens pour les élèves.

      Elle insiste sur la nécessité d'un "vrai programme, une vraie pédagogie" pour la formation à l'IA des enseignants, afin de ne pas "dénigrer un peu la figure de l'enseignant".

      4. Bilan et perspectives

      Le débat révèle une tension fondamentale entre le potentiel de l'IA à "bouleverser l'éducation" et les inquiétudes profondes quant à ses implications cognitives, éthiques et sociétales.

      • La rapidité du changement : Jada Pistili conclut que "tout va un peu trop vite" et que la société "tâtonne" face à une technologie qui "va transformer plein de domaines".
      • L'autonomie des élèves : Christophe Caillot insiste sur la nécessité de "maintenir la capacité de nos élèves des futures générations à ne pas utiliser les IA" et à "maintenir son autonomie par rapport à ses soi-disants outils", plutôt que de les former à les utiliser "de manière névrotique".
      • La crise de l'école : Orian Ledroit souligne les défis actuels de l'école publique (reproduction des inégalités, baisse du niveau, manque de profs) et voit l'IA comme un moyen "pragmatique et concret de s'appuyer sur des outils qui ont fait leurs preuves" pour y répondre, en attendant des investissements massifs.

      En somme, l'intégration de l'IA dans l'éducation est une réalité complexe, perçue tantôt comme une solution prometteuse pour une personnalisation de l'apprentissage et un allègement des tâches des enseignants, tantôt comme une menace pour le sens de l'apprentissage, l'autonomie des élèves et la nature du service public d'éducation.

      Le manque de recul, de formation et de transparence, ainsi que la question de la marchandisation du savoir, sont au cœur des préoccupations.

    1. Food is veryimportant in Filipino culture and symbolizes sharingand reciprocity. 26-28 Relationships are reestablishedthrough food. Food is always served to guests; to noteat the host’s food is to reject these social ties, or com-paradizo. To refuse food, even for health reasons, hasimplications for the quality of the food served andbrings shame on the person offering it.

      refusing food is equivalent to refusing a gift

    2. A 70-year-old man described a2-part process: he addressed issues of regaining bal-ance first, and then described a period of analysis:“I just calm myself. I don’t pay attention to my sick-ness. I don’t feed it with concern. I just relax, and thenit goes away. You just have to ignore it. Afterwards youhave to think about what kind of medicine you willtake. Why did it happen? Of course, you can sort ofthink about what will get rid of it.

      achieve balance, then consider action

    3. The signs thatrespondents described were not necessarily widely heldsymptoms of a particular health condition but could behighly idiosyncratic. For example, one 75-year-old mansaid, “When my high blood pressure acts up, it’s likemy body stiffens. I feel like my tongue swells up, andthen I have to take my medicine right away. Last nightI was like that. I guess it’s because my pressure went upagain.

      high body awareness, chaining potentially unrelated symptoms/experiences

    4. Respondents who were recent immigrants to the Unit-ed States described 2 types of body imbalances asexplanations for why they became ill: (1) those causedby humoral pathology and (2) those caused by stress.Moving from a hot place, the Philippines, to a coldplace, a coastal US city, was repeatedly given as a rea-son for the onset of illness.

      hot climate/cold climate

  2. Aug 2025
    1. Modern Isolation

      Moving from Ghana to the UK brings a stark contrast between the close-knit, communal lifestyle of Ghana and the isolating, individualistic nature of British society. See the importance of human connection. And the need to actively create meaningful relationships. In a culture that often feels disconnected.

    1. Agribusiness,” theauthor wrote, “has managed to take the old barnyard, worm-eating animaland transform it into a wondrous fast-growing creation bred to live in asynthetic setting.”

      Rise of vertically integrated chicken production systems. Reflects the transformation of agriculture post-WWII and consolidation of food systems Chicken Nuggets, caused by industrial farming innovations, enabling cheap, mass-produced meat.

    2. food companies were happy to step in and helpwomen with these unreasonable expectations, providing ready-to-eat foodswith “built-in maid service” that housewives could whip up in a jiffy,

      Processed foods like green bean casserole supported a gendered ideal where women were caretakers and consumers, shaping domestic labor and expectations --> gender roles Food industry marketing reinforced women's roles and contributed to domestic econ

  3. Jul 2025
    1. In their2014 article for Contemporary Education Psychology, C. M. Bohn-Gettler andP. Kendeou further note how “These verbalizations can provide a measureof the actual cognitive processes readers engage in during comprehen-sion” (208)

      Have to look this up, but this might be dependent on culture and historical moment -- how important is the verbalization of writing (and often scripture). Thinking here of Plato's time when reading aloud was seen as the easier one to understand in contrast to repetition from memory. Or the Romans and early Christianity where silent reading was not as common.

    1. Moyers tells it in the first person: We were in Tennessee. During the motorcade, he spotted some ugly racial epithets scrawled on signs. Late that night in the hotel, when the local dignitaries had finished the last bottles of bourbon and branch water and departed, he started talking about those signs. "I'll tell you what's at the bottom of it," he said. "If you can convince the lowest white man he's better than the best colored man, he won't notice you're picking his pocket. Hell, give him somebody to look down on, and he'll empty his pockets for you."

      https://www.snopes.com/fact-check/lbj-convince-the-lowest-white-man/

      See also: Moyers, Bill. "What a Real President Was Like." The Washington Post. 13 November 1988. https://www.washingtonpost.com/archive/opinions/1988/11/13/what-a-real-president-was-like/d483c1be-d0da-43b7-bde6-04e10106ff6c/

    1. Historically, he writes, colleges and universities aimed to imprint capital-C Culture—especially a familiarity with a nation’s great texts and intellectual traditions—on young people. Today, however, students more often are seen and see themselves as consumers who are buying diplomas in order to signal their employability. In this model, the values that animate higher education are job preparation, skill building, and networking, not intellectual engagement or humanistic fulfillment. The University in Ruins
  4. Jun 2025
    1. Now we can look back and see the festering presence of social Darwinism lurking throughout the whole postwar era, like a monstrous Forrest Gump. The United States’ enduring attachment to empire and racial domination helped ensure the survival of social Darwinist ideas, just as the imperialist expansion of the late nineteenth century gave the ideology its initial purchase. In turn, these ideas, repackaged and sanitized by popular psychologists and libertarian economists, eventually helped to sanctify inequality as the foundation of the neoliberal order—­to create a dog-­eat-­dog political economy that only strengthened the appeal of social Darwinism as an explanation of how society operates.
    2. Baker, Erik. “Trump’s Darwinian America.” Harper’s Magazine, July 2025. https://harpers.org/archive/2025/07/trumps-darwinian-america-erik-baker/.

    1. Compte Rendu Détaillé : Le Handicap et l'École Inclusive en France

      Ce document est un compte rendu détaillé des thèmes principaux et des faits marquants abordés lors d'un débat radiophonique sur France Culture, intitulé "Handicap : l'école est-elle la clé de l'inclusion ?".

      Les intervenantes,

      • Sonia Ainou (Première Vice-présidente de l'UNAPEI),
      • Servane Hug (Députée, co-présidente du groupe d'étude handicap et inclusion) et
      • Isabelle Keval (Philosophe, professeure des universités à l'INSEI),

      explorent les défis et les perspectives de l'inclusion des élèves en situation de handicap dans le système éducatif français.

      1. La Loi de 2005 et la Réalité de l'Inclusion

      La discussion s'ouvre sur le constat que, malgré la loi de 2005 affirmant le droit de chaque enfant à une scolarisation en milieu ordinaire, la réalité est loin d'être satisfaisante.

      Une étude récente de la Fédération UNAPEI révèle que "3/4 des enfants en situation de handicap n'ont pas accès à une scolarité normale, 23 % d'entre eux n'ayant même aucune heure de scolarisation par semaine."

      Ce chiffre contraste avec l'annonce présidentielle de 430 000 élèves handicapés scolarisés à la dernière rentrée, soulevant la question de la "qualité de l'accueil de ces élèves."

      2. Définition et Ambivalence de l'École Inclusive

      Les intervenantes s'accordent sur l'idée que l'expression "école inclusive" devrait être redondante, car l'école, par essence et mission, se doit d'être inclusive.

      Isabelle Keval : "Déjà, l'école inclusive, c'est une expression qui devrait être redondante parce que l'école dans ses textes, dans son histoire et dans ses missions, elle est inclusive.

      Or, dans la réalité des faits, comme on vient de l'entendre et comme le rappelle de nombreuses enquêtes chaque année à la rentrée, elle ne l'est pas. Voilà. Donc, l'école inclusive, c'est une école qui accueille tout le monde."

      Sonia Ainou : L'école inclusive est "celle qui permet d'accueillir tous les élèves quel qu'ils soient, qu'ils s'appuient sur les leviers sur lesquels ils peuvent progresser, gagner en autonomie et c'est celle qui va mettre en œuvre tous les moyens et les ressources nécessaires pour que l'élève puisse rentrer dans les apprentissages, grandir comme tous les autres élèves parmi tout le monde."

      Servane Hug met l'accent sur la "l'accessibilité pédagogique des pratiques des enseignants" comme levier essentiel pour une réelle inclusion.

      Une difficulté soulignée par Isabelle Keval est l'ambivalence inhérente à la notion d'inclusion : "la difficulté de l'inclusion, c'est qu'au fond, dans la notion, il y a cette ambivalence que pour pouvoir inclure, il faut pouvoir identifier et que dès lors qu'on identifie, on risque de stigmatiser."

      3. La "Jungle de Sigles" et la Nécessité de Dispositifs Adaptés

      Le vocabulaire complexe (dispositifs d'autorégulation, professeurs ressources, unités d'enseignement, Ulis, AESH, MDPH) est évoqué.

      Sonia Ainou clarifie que ces termes désignent les diverses formes d'accompagnement nécessaires aux élèves ayant des besoins spécifiques : "c'est que cet élève-là a besoin qu'on intervienne de façon plus ou moins intensive auprès de lui parce qu'il a des des compétences, mais on a besoin d'accompagner ses compétences, de les renforcer.

      Ça peut être des aides humaines comme les AESH, mais ça peut aussi être des aides techniques. Ça peut être aussi un aménagement pédagogique par l'enseignant. Ça peut être la formation des AESH."

      4. Le Rôle Crucial de la Formation des Enseignants et la Coopération Médico-Sociale

      Les trois intervenantes s'accordent sur le fait que l'augmentation du nombre d'accompagnants (AESH) ne suffit pas.

      Le point central de l'avancement vers une école réellement inclusive réside dans la formation des enseignants et une coopération renforcée entre le monde médico-social et l'Éducation Nationale.

      Servane Hug insiste sur la nécessité pour les enseignants de "se rendre compte aujourd'hui que accueillir un enfant en situation de handicap dans sa classe, ce n'est pas essayer de faire disparaître la différence mais au contraire c'est de se de de de rendre accessible ces pratiques."

      Elle ajoute : "je crois que c'est c'est sur ça qu'il faut appuyer, c'est cette coopération entre les enseignants et les professionnels du médico-social, les éducateurs, ce qui permettra réellement, je pense, une avancée." Isabelle Keval corrobore en pointant un "déficit de formation" dans le cursus des enseignants, soulignant l'augmentation des demandes de formation continue sur ces questions à l'INSEI.

      Cette appréhension des enseignants est liée à la "variété de handicap" et aux "résistances des parents des autres enfants".

      5. Les Chiffres et les Avancées Gouvernementales

      • Servane Hug défend l'action gouvernementale, mentionnant un budget de "3 milliards 8 d'euros en 2022" pour le handicap, soit une augmentation de "36 % depuis 2017".

      Elle souligne le déploiement des "unités d'enseignement externalisé" et les futurs "dispositifs intégrés médico-éducatifs (DIY)" d'ici 2027, visant à prendre en charge les enfants polyhandicapés ou "lourdement handicapés" qui ne peuvent actuellement pas intégrer l'école ordinaire.

      Cependant, Sonia Ainou tempère en affirmant qu'il ne s'agit pas d'une "amélioration" mais plutôt d'"engagements" et d'"annonces", et que la plateforme marentree.org continue de recueillir de nombreux témoignages d'enfants sans solution de scolarisation.

      Le manque de places en établissements spécialisés reste criant, avec "12000 enfants qui n'ont pas de place".

      6. L'Accessibilité au-delà du Technique : Sociale et Intellectuelle

      Isabelle Keval élargit la notion d'accessibilité au-delà de la simple installation de rampes ou ascenseurs.

      Pour elle, l'accessibilité doit aussi être "développé au niveau social, sociétal, intellectuel dans le regard qu'on porte sur les enfants en situation de handicap".

      Il s'agit de les considérer comme des "sujets, des personnes qui ont la possibilité de choisir quelque chose, de décider", plutôt que de les stigmatiser par un "fléchage" technique.

      7. L'Inclusion Hors Scolaire et la Communauté d'Expérience

      Le débat explore également l'importance de l'inclusion dans les activités extrascolaires. Servane Hug ne croit pas que l'école soit "l'outil ultime de l'inclusion" en raison de l'attente de performances cognitives.

      Elle suggère d'investir les centres de loisirs, les colonies, et les activités sportives et artistiques, où les enfants n'ont pas à s'évaluer les uns les autres.

      Sonia Ainou renchérit en affirmant qu'il faut "saisir tous les leviers dans tous les lieux de vie et d'apprentissage des enfants", car l'école est la "porte d'entrée de l'avenir", mais l'endossement du statut d'élève se fait aussi "dans les temps hors scolaires."

      Isabelle Keval insiste sur la "similarité d'expérience" comme levier d'inclusion, en utilisant des contextes comme l'eau ou l'air où les différences s'estompent au profit d'un point commun : "ce que nous partageons c'est l'eau. Voilà.

      Et nous avons là un point commun. Nous sommes deux humains dans ce milieu aquatique."

      L'objectif est de viser l'"universel" et non de "continuer à distinguer ceux qui sont dehors et ceux qui sont dedans."

      8. Le Cas Belge : Un Modèle de Coopération

      Servane Hug, dans le cadre de sa mission d'information parlementaire, a étudié le modèle belge.

      Elle note que "1500 enfants sont aujourd'hui accueillis en Belgique" faute de solutions en France. La réussite belge s'explique par un "renforcement entre la coopération éducation nationale en Belgique et professionnel du médico-social."

      En Belgique, les éducateurs sortent des IME et il y a l'équivalent d'une unité d'enseignement externalisée par groupe scolaire.

      Sonia Ainou questionne pourquoi la France finance ces départs plutôt que d'investir dans une transformation du système national.

      9. Les Freins et la "Plasticité" du Système

      Les freins à l'inclusion sont multiples : les résistances des parents d'autres élèves, l'appréhension des professionnels, et la difficulté de modifier les habitudes. Isabelle Keval introduit le concept de "plasticité" : l'école inclusive et la société inclusive ne sont pas des touts déjà constitués dans lesquels on essaie de faire rentrer un élément.

      Il s'agit plutôt d'"adapter ce système, le faire changer pour que finalement il y ait plus de cette frontière".

      Sonia Ainou utilise le terme d'"agilité" pour décrire la capacité du système à répondre à toute forme de vulnérabilité.

      Elle insiste sur la nécessité de faire travailler ensemble tous les acteurs (collectivités, financeurs, professionnels de l'éducation nationale, AESH, cuisiniers, professionnels médico-sociaux et libéraux), avec une attention particulière aux personnes concernées et aux familles, qui doivent être des "acteurs principaux".

      10. Conclusion : Un Long Chemin à Parcourir Le débat se termine sur la reconnaissance du "long chemin à parcourir" pour atteindre une inclusion véritable.

      La "plasticité" et l'"agilité" du système, la formation continue des enseignants, et une coopération intersectorielle sont identifiées comme les clés de cette transformation.

      Servane Hug, en tant que députée, s'engage à œuvrer pour un "changement de paradigme" lors du prochain projet de loi de financement.

      L'objectif ultime est de donner à tous les enfants en situation de handicap une "véritable chance [...] de rentrer dans les apprentissages et dans la vie tout simplement."

    1. Bien sûr, voici une synthèse détaillée des thèmes principaux et des idées essentielles abordées dans l'extrait audio "L'inceste, la loi du silence" de France Culture :

      Synthèse détaillée : L'Inceste, la Loi du Silence

      Cet extrait du podcast France Culture, "L'inceste, la loi du silence", présente une exploration poignante et multifacette de l'inceste, s'appuyant sur des témoignages de victimes, des analyses d'experts (anthropologue, historienne, philosophe), et une réflexion sur l'évolution de la perception sociale et juridique de ce crime.

      Le document met en lumière la fréquence "effarante" de l'inceste et les mécanismes complexes de silence et de domination qui l'entourent.

      Thèmes Principaux et Idées Essentielles :

      • La Fréquence et la Nature Cachée de l'Inceste :
      • L'inceste est un phénomène "effarante[ment] fréquen[t]", bien que souvent perçu comme exceptionnel et innommable. Il est décrit comme "un crime qui est extrêmement fréquent", touchant "5 à 10 % d'une population".
      • De nombreux témoignages révèlent des structures incestueuses familiales étendues ("un triangle incestuel en tout cas voire plus entre ma grand-mère, la première des neuf enfants et mon père qui était le numéro 6 des neuf enfants").
      • Le caractère "tabou" du mot inceste dans l'espace public historique, remplacé par des périphrases ("un misérable, un monstre", "un père dénaturé"), a contribué à son invisibilité et à sa banalisation.

      Le Silence : Une Règle Fondamentale et Ses Mécanismes :

      • Injonction au Silence dès l'Enfance : Les enfants grandissent dans des familles où le silence est une "grammaire du silence et une injonction à se taire" sur les gestes sexuels. Ce silence est intériorisé par mimétisme ou par menace ("Tais-toi sinon je te je t'en colle une ou tais-toi sinon enfin c'est notre petit secret. Si tu le disais à ta maman, elle va elle serait tellement malheureuse.").
      • L'Impossibilité de Nommer : Les victimes peinent à trouver les mots pour décrire ce qu'elles ont subi. Une témoin confie : "Je ne trouvais pas les mots qui correspondaient. Il ne venait pas. La phrase ne se formait pas." Une autre déclare : "C'est la première année et c'est le premier mois que j'ai dit ce mot-là de toute ma vie, 34 ans. Même à mes psy, je n'avais jamais dit ce mot-là. Je disais tout le temps, on m'a fait du mal."
      • La Protection de l'Image Familiale : Les victimes se sentent souvent "pris[es] en otage de cette destruction elle-même en ne voulant pas du même coup détruire la famille". L'idée est de "porter en plus la culpabilité d'être peut-être la source de la destruction d'un semblant de l'harmonie familiale".
      • Le Déni et l'Incompréhension de l'Entourage : L'entourage, y compris d'autres membres de la famille, peut être dans le déni ou l'ignorance. "Tout le monde autour de nous ne se doute pas une seconde de ce qui se passe."
      • L'Interdiction Sociale et sa Conséquence : Le fait que l'inceste soit "tout à fait interdit en théorie" conduit à l'idée que "ça n'arrive pas", ce qui favorise l'inaction et le "laisser-faire".
      • La Domination et l'Emprise : Le Cœur de l'Inceste :
      • L'inceste n'est pas principalement une question de sexualité interdite, mais de "rapports de domination qui sont érotisés". C'est une "pédagogie érotisée de l'écrabouillement" qui sert à "inculquer de façon violente mais massive et radicale, les rapports de domination."
      • L'agresseur exerce une "très grande emprise" sur la victime, souvent en la manipulant par des "accès de tendresse et d'attention". La victime se sent "obligée d'être gentille et de répondre à ses demandes ou ses attentes."
      • Le "consentement" de l'enfant est illusoire : "céder n'est pas à consentir, que céder c'est faire l'objet d'une force qui s'applique sur vous".
      • Les agresseurs sont souvent des personnes "très aim[ées] par beaucoup de gens, de très festif[s], de très tendres, de très câlin[s]", ce qui rend la reconnaissance de l'abus encore plus difficile pour les victimes et leur entourage. L'agresseur peut être "quelqu'un de très séducteur, que tout le monde aimait beaucoup".
      • Les Conséquences Profondes sur les Victimes :
      • Traumatisme et Mémoire Fragmentée : Le cerveau des victimes "fait en sorte de pas se rappeler de tout parce que c'est trop dur". Les souvenirs sont souvent des "flashes" ou des images persistantes, avec des efforts constants pour "supporter les images, vivre avec elle, trouver les mots qui leur correspondaient, les exprimer."
      • Conséquences Psychologiques : Les victimes décrivent un sentiment de "honte", d'être "salie", "pas légitime", "moins que rien". L'inceste mène à des problèmes psychologiques durables, des angoisses ("J'étais angoissée. Limite je pouvais faire pipi sur moi quoi."), des comportements autodestructeurs, et une reproduction inconsciente de schémas de domination dans les relations amoureuses ("On tombe inconsciemment sur le même chemin qu'on a vécu parce que ça nous rassure un petit peu").
      • Difficultés dans les Relations : L'inceste "brise le silence" mais "a créé de la confusion dans toute la famille". Les victimes ont du mal à s'occuper d'enfants ou à établir des relations saines, car elles connaissent "que quelque chose de de violent" et non l'amour et l'écoute.
      • Évolution Historique et Sociale de la Perception de l'Inceste :
      • Le Cadre Légal et Anthropologique Initial : Les lois interdisent l'inceste ("alliances interdites") comme une pratique interdite, mais cette interdiction a longtemps "jet[é] le voile sur la réalité de la pratique".
      • L'Approche Historique (XIXe-XXe siècle) :Anthropologie : Au XIXe et XXe siècle (Levi-Strauss), l'inceste était souvent approché comme une "sexualité interdite entre parents", et non comme une violence. Le mot "tabou" a été appliqué à cet interdit sexuel.
      • Protection de l'Enfance et Journalisme : Malgré l'émergence de la protection de l'enfance, les récits de violence incestueuse dans la presse utilisaient des périphrases, associant l'agresseur à un "père ouvrier qui ne correspond pas aux idéaux paternels", alimentant l'idée que ce crime était exceptionnel et lié à des "monstres".
      • Période de Silence (Première moitié du XXe siècle) : Après la fin du XIXe siècle, les dénonciations de l'inceste ont chuté. La société, les élites masculines, et les discours masculinistes ont contribué à "freiner" et "cacher" ces affaires. Les peines de prison ont considérablement diminué, et les "circonstances atténuantes aux pères" sont devenues courantes.
      • Influence de la Psychanalyse (Après Seconde Guerre Mondiale) : Les théories freudiennes ont conduit à une "indulgence" envers les agresseurs, en attribuant aux enfants un "désir" inconscient pour leurs parents ("l'enfant a séduit son père"). La durée des abus et le plaisir ressenti par l'enfant étaient même considérés comme des preuves de "consentement" ou de "liaison".
      • Le Tournant Actuel : Révolution et Remise en Question :
      • La Vague #MeTooInceste : Le mouvement #MeTooInceste a permis une "vague de témoignage" et une "libération de la parole" (ou "dévoilement"), en rendant "conscience de l'effarante fréquence de l'inceste".
      • Le Rôle des Voix Singulières : Des œuvres littéraires et des témoignages publics ("Vanessa Springora", "Camille Kouchner") ont été cruciaux pour "changer le regard et elle commence à mettre des mots sur ces agressions".
      • Redéfinition de l'Inceste : L'inceste est désormais clairement identifié comme une "agression", un "crime sexuel", un "délit", un "viol", ce qui "change évidemment la donne" et "recule" le "seuil de tolérance de la société".
      • Remise en Question de la Domination Patriarcale : Le mouvement actuel est perçu comme une "remise en question radicale de la domination patriarcale", dont l'inceste est la "forme extrême, la forme la plus perverse". Mettre fin à l'inceste signifie "retirer... l'envie d'écrabouiller" et déconstruire les rapports de domination.
      • Le "Consentement Meurtrier" : Le philosophe Marc Répond introduit le concept de "consentement meurtrier" – "toutes les transactions que nous faisons avec un principe de responsabilité éthique qui est la responsabilité du soin, du secours et de l'attention qu'exige la vulnérabilité et la mortalité d'autrui". La société commence à refuser ce "consentement meurtrier" face aux traumatismes sexuels.
      • L'Importance du Travail Psychique et de la Parole : La réparation passe par la "prise de parole", le "travail intérieur de réparation psychique" et la capacité à reconnaître les schémas destructeurs pour ne pas les reproduire.

      En conclusion, cet extrait de France Culture offre une analyse profonde de l'inceste, soulignant non seulement sa nature dévastatrice pour les victimes, mais aussi sa place structurelle dans l'ordre social, alimentée par des siècles de silence, de déni et de justification de la domination.

      Il met en lumière l'espoir d'un changement radical grâce à la libération de la parole et à une remise en question fondamentale des structures patriarcales.

    1. Compte rendu détaillé : "Y a-t-il une culture de l'inceste en France ?" (France Culture, 12.10.2022)

      • Ce compte rendu explore les thèmes principaux et les idées essentielles abordées lors du débat sur France Culture, en s'appuyant sur les propos des intervenants.

      L'émission, en se basant sur le rapport de la CIVISE (Commission Indépendante sur l'Inceste et les Violences Sexuelles), questionne l'existence d'une "culture de l'inceste" en France, remettant en cause le mythe du tabou anthropologique et soulignant la réalité omniprésente de ces violences.

      1. L'ampleur et la sous-estimation de l'inceste en France

      Le débat s'ouvre sur un chiffre choc issu du rapport de la CIVISE : "160 000 enfants subissent des violences sexuelles chaque année en France."

      Ce chiffre, longtemps "sous-estimé voire complètement négligé", contredit l'idée reçue d'un tabou anthropologique sur ce crime.

      Au contraire, les enquêtes récentes montrent que "ce crime touche un français ou une française sur 10 et est présent dans toutes les classes sociales."

      • Juliette Drouard, thérapeute et co-directrice de l'ouvrage collectif "La culture de l'inceste", cite cette phrase percutante : "s'il est tabou de dire l'inceste, il n'est pas tabou de le faire."

      Cette affirmation résume la dissonance entre la perception publique de l'inceste comme un interdit absolu et sa réalité fréquente et dissimulée.

      Édouard Duran, juge des enfants et co-président de la CIVISE, confirme que "16 500 personnes sont venues [à la CIVISE], nous ont fait confiance [...] toutes nous disent cela, que les violences commencent quelques jours après la naissance ou qu'elles durent jusqu'à la majorité ou au-delà de la majorité." Il insiste sur le fait que "la maison est pour beaucoup le lieu du danger, de la confrontation à la terreur et à la mort même."

      2. Le mythe du tabou anthropologique et la réalité de la "culture de l'inceste"

      • Juliette Drouard et les autres auteurs de "La culture de l'inceste" remettent en question la notion de tabou suprême héritée de l'anthropologie classique (notamment Claude Lévi-Strauss).

      Ils affirment que cette idée, véhiculée par des "anthropologues depuis leur position située, c'est-à-dire d'hommes blancs qui sont arrivés sans vouloir parler de violence sexuelle mais simplement en voulant étudier les règles du mariage", a conforté le silence autour de l'inceste.

      Pour eux, le concept de tabou du mariage "n'a rien à voir avec les pratiques d'inceste. Marier ou pas marier avec certaines personnes, ça n'empêche pas d'incester ces certaines personnes."

      Le terme de "culture de l'inceste" est utilisé dans plusieurs sens par Juliette Drouard :

      • Un phénomène propre à l'espèce humaine : contrairement aux animaux, les humains utilisent la sexualité pour la domination.
      • Une culture spécifique au sein des cultures humaines : cela se produit dans certaines sociétés, mais "il n'est pas nécessaire pour les êtres humains pour vivre et pour exister ou pour fonder une culture d'agresser sexuellement d'autres personnes."
      • Les productions culturelles : celles-ci "vont soutenir la systématicité de l'inceste en permettant de ne pas le parler en tant que violence sexuelle."

      Elles peuvent "romantiser l'inceste comme dans Game of Thrones avec le frère, la sœur" ou, comme dans le porno, où le "stepmom" est un hashtag très recherché.

      D'autres œuvres "n'adoptent pas le point de vue de la victime" ou reprennent des mythes comme celui de Lolita, où "ce serait la personne victime qui vient séduire l'agresseur."

      3. L'évolution historique et juridique de la perception de l'inceste

      Julie Doyon, historienne, apporte un éclairage diachronique sur la question. Elle souligne que l'inceste, dans l'Ancien Régime, était "beaucoup dit, montré, écrit" dans la littérature et était un crime considéré comme tel dans la doctrine pénale.

      Cependant, il n'était "pas du tout la même signification qu'aujourd'hui.

      C'est-à-dire qu'il n'est pas indexé à une forme de violence ni spécifiquement à la catégorie de l'enfance." L'inceste était alors un "crime sans victime.

      Un crime avec deux coupables", considéré comme un crime de mœurs et de péché entre personnes apparentées.

      Le "point de bascule" se situe entre le 18e et le 19e siècle, où l'inceste passe d'une conception de "couple incestueux" à celle d'"acte d'agression sexuelle commis par un adulte sur un enfant dans le cadre familial."

      La Révolution française, en voulant séculariser le droit pénal, a supprimé le crime d'inceste, le considérant comme relevant de la sphère religieuse et de la "vie privée".

      Aujourd'hui, Édouard Duran déplore cette persistance de l'idée que "la maison est éminemment essentiellement le lieu du privé."

      Il insiste sur la nécessité que "ce qui doit régner dans la maison, c'est la loi commune et pas la loi d'un seul, pas la loi du dominant."

      4. La spécificité de la violence incestueuse et la vulnérabilité des enfants

      Édouard Duran insiste sur la vulnérabilité des enfants : "les agresseurs recherchent toujours une proie en raison de sa vulnérabilité.

      Et l'enfant parmi les êtres vulnérables dans la société est le plus vulnérable et parmi les enfants vulnérables, il y a les enfants handicapés, plus vulnérables et plus invisibilisés encore."

      • Il récuse l'argument souvent avancé par les agresseurs : "Je n'ai jamais entendu en audience, en cours d'assise, au tribunal correctionnel ou au tribunal pour enfants un agresseur dire autre chose que c'est l'enfant qui m'a séduit." Édouard Duran refuse de "chercher à comprendre" dans le sens de "chercher dans la psychologie de l'agresseur ce qui pourrait l'excuser." Pour lui, l'impératif moral est de "mettre en sécurité les enfants victimes d'inceste et les personnes victimes de violence."

      • Juliette Drouard souligne l'importance de parler de "pédocriminalité de manière générale", car "les adultes qui commettent des agressions sur des enfants, les commettent aussi bien sur leurs enfants que sur les enfants des autres."

      Elle met en évidence une "communauté de traumatisme" et de destruction pour toutes les victimes, avec seulement une "différence de degré dans l'échelle de la trahison éthologique" selon Sortnaf.

      Édouard Duran, citant Christine Ang, décrit l'inceste comme un "crime absolument spécifique, un crime contre l'humanité du sujet, un crime généalogique."

      Il explique que "en venant à elle sexuellement, il se refuse à elle comme père.

      C'est une humiliation sociale avant tout par laquelle l'enfant n'a plus de place dans l'histoire des humains."

      Il n'y a "pas d'amour dans l'inceste," comme le souligne Juliette Drouard : "L'excitant ça n'est pas l'amour mais le pouvoir et les fractions."

      5. Le silence, la prescription et la difficile écoute de la parole des victimes

      Le silence est présenté comme un facteur mortifère : "Ce qui tue c'est le silence. C'est de ne pas parler. C'est de ne pas dire, de ne pas pouvoir dire."

      L'extrait du documentaire "Inceste, le dire et l'entendre" illustre le ressenti des victimes : "On t'a juste dit que l'agression sexuelle c'est dehors que ça se passe.

      C'est des étrangers qui peuvent t'attaquer. C'est des étrangers. C'est jamais dedans la famille. Et que tu pressens, tu ressens que quand il t'arrive un truc à l'intérieur de la famille, il faut fermer sa gueule."

      La question de la prescription est abordée. Le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, évoque l'allongement du délai de 20 à 30 ans à compter de la majorité depuis 2018.

      Édouard Duran souligne l'importance de cet allongement, car les traumatismes générés par ces violences "ne sont pas cachés dans un passé lointain.

      C'est un présent perpétuel qui s'immisce dans toutes les sphères de l'existence, des plus sociales au plus intimes." Il insiste sur "l'aspiration profonde à ce que justice soit rendue."

      L'expression d'Iris Bray, "Mon corps est une archive vivante de mon inceste," résonne avec cette idée de persistance du traumatisme.

      Malgré une apparente "libération de la parole" dans l'espace public, Juliette Drouard et Édouard Duran soulignent que le tabou reste "absolu" là où l'inceste a lieu.

      Seulement "1000 condamnations" pour "160 000 enfants victimes de violence sexuelle chaque année" révèlent un "système d'impunité des agresseurs."

      Les enfants n'ont pas les outils pour décrire ce qui leur arrive et sont souvent "tués ou resilenciés" lorsqu'ils parlent.

      Édouard Duran révèle que "dans 9 cas sur 10, le confident de l'enfant ne fait rien." Le processus de "silenciation" est au cœur de la stratégie de l'agresseur, qui vise à "imposer le silence à l'enfant victime" et à "contaminer le groupe."

      Julie Doyon nuance l'idée d'un silence absolu en soulignant l'existence de moments passés où l'inceste a été discuté publiquement, comme la fin des années 1980 avec les "dossiers de l'écran."

      Elle insiste sur le fait que le vrai problème n'est peut-être "pas tant de le parler que de l'entendre."

      Elle met en lumière les dynamiques complexes au sein des familles, où le "silence familial n'est pas un bloc monolithique" et où les rôles et statuts des individus influencent la manière dont la parole circule ou est étouffée.

      Conclusion

      Le débat met en lumière une réalité complexe et souvent douloureuse de l'inceste en France.

      Loin d'être un tabou universellement respecté, il est une violence omniprésente, souvent dissimulée par des mécanismes de silence, d'impunité et une certaine "culture" qui minimise ou romantise la souffrance des victimes.

      Les intervenants appellent à une meilleure compréhension historique, juridique et sociétale de l'inceste, une protection accrue des enfants victimes, et une capacité collective à écouter et croire la parole de ceux qui osent briser le silence.

      Numéro de téléphone Inceste : 0805 802 804 (anonyme et gratuit)

    1. Compte rendu détaillé : La justice face aux violences sexuelles, entre tradition punitive et voie restaurative

      • Ce compte rendu explore les principaux thèmes et idées abordés lors de l'émission "Les matins de France Culture" avec Antoine Garapon, magistrat honoraire et président de la commission reconnaissance et réparation, et Aude Douinge, chargée de plaidoyer et de communication de l'association "Face à l'Inceste".

      La discussion se focalise sur les limites de la justice punitive traditionnelle face aux crimes de violences sexuelles, en particulier l'inceste, et propose des alternatives telles que la justice restaurative et des évolutions législatives.

      1. La nature et l'ampleur des crimes sexuels, en particulier l'inceste

      • Les intervenants soulignent l'ampleur effrayante des violences sexuelles, notamment sur les enfants.

      Antoine Garapon mentionne le chiffre de "160 000 enfants subissent des violences sexuelles chaque année" en France, une statistique qu'il met en perspective avec les 1600 homicides annuels, soulignant que les violences sexuelles sont "10 000 fois plus" fréquentes.

      Ces crimes sont caractérisés par :

      • L'identité de l'agresseur : Majoritairement des hommes, souvent majeurs. Les pères (27%), les frères (19%) et les oncles (13%) sont fréquemment cités comme agresseurs.

      • Leur nature "fondatrice" et paradoxale : Antoine Garapon les décrit comme des crimes "réputés les plus graves, les plus fondateurs", mais paradoxalement "les moins condamnés, étaient même les moins dénoncés".

      L'exemple des crimes sexuels commis par des prêtres est particulièrement mis en avant, car une institution qui doit annoncer le salut "sème la mort", ce qui est une contradiction totale.

      • L'inimaginable et le "système du silence" : Pendant longtemps, ces crimes étaient considérés comme "au-delà du périmètre de ce qu'on était prêt à croire".

      Un "système du silence" prévalait, souvent lié à un "conflit de loyauté", où la loyauté envers l'institution (comme l'Église) ou la famille était "supérieure à au crédit porté à un enfant".

      L'affaire de l'Abbé Pierre est citée comme un exemple criant où "tout le monde savait" mais les autorités n'ont pas agi, abordant le crime uniquement par rapport à la loi morale, "pas un mot pour les victimes".

      • La notion de "pharmakos" : La victime, appartenant au vocabulaire sacrificiel, était perçue comme "l'objet du sacrifice".

      La thèse audacieuse de Dorothée Dussy, partagée par Garapon, suggère que les enfants victimes étaient en quelque sorte "le prix de l'ordre familial, de l'ordre ecclésial", participant par leur silence à l'ordre social général.

      2. L'évolution de la "conscience commune" et le rôle du mouvement #MeToo

      La perception de ces crimes a radicalement évolué. Reprenant la définition de Durkheim, qui définit le crime comme "ce qui choque la conscience commune", Antoine Garapon affirme qu'aujourd'hui, "ces crimes sont considérés comme étant les plus choquants dans la conscience générale. Peut-être même plus que les homicides".

      • Cette évolution est attribuée à une période de "rêve d'une société postsacrificielle" et, de manière significative, au mouvement " #MeToo" qui a marqué "un grand tournant" en montrant une évolution de la sensibilité.

      La société ne supporte plus que des dominés (enfants, femmes) soient l'objet de violences impunies, d'autant plus que le viol est quasi équivalent au crime en termes de répression pénale.

      3. Les limites de la justice pénale traditionnelle et les souffrances des victimes

      La justice pénale traditionnelle, bien qu'essentielle, montre ses limites :

      • Centrée sur le coupable et l'ordre public : Elle est "très centrée sur le coupable, sur l'ordre public", plutôt que sur la victime.
      • La "thérapie judiciaire" : L'expression "c'est de la thérapie judiciaire" était utilisée par certains magistrats pour déprécier l'intérêt porté aux victimes, sous-entendant que le rôle du juge n'était pas de s'occuper du rétablissement des personnes.

      Cependant, Antoine Garapon soutient que "s'intéresser au rétablissement des personnes à commencer par celui de la victime, c'est de la justice".

      • Difficulté d'accès à la plainte et amnésie traumatique : Les victimes souffrent d'un "empêchement d'être" et d'une "impossibilité même d'accéder à la plainte, même d'accéder à son propre souvenir".

      L'"amnésie traumatique" peut durer des années, empêchant même la conscience des faits.

      • Le fardeau de la preuve : Il est "très difficile de savoir ce qui s'est passé dans un collège, dans un dortoir d'un collège, dans un confessionnal, dans une famille il y a 30 ou 40 ans".

      Les aveux de l'auteur restent souvent la preuve maîtresse.

      • Impact dévastateur sur les victimes : Une agression sexuelle peut "détruire" une victime, et savoir que son agresseur est "couvert de gloire", "un saint homme", révolte encore plus.
      • La reproduction des violences : Les auteurs de violences incestueuses ou sexuelles ont souvent eux-mêmes été abusés (au minimum la moitié des cas), créant un "engrenage" et un "climat incestuel" dans certaines familles.
      • Santé mentale et espérance de vie : Aude Douinge souligne que l'inceste est "profondément traumatisant" et se cumule en moyenne avec "trois ou quatre autres traumatismes dans l'enfance".

      Plus le nombre de traumatismes est élevé, plus les conséquences à l'âge adulte sont graves.

      Une personne ayant subi deux traumatismes majeurs dans l'enfance a "20 ans d'espérance de vie de moins que la population générale".

      Plus de la moitié des victimes d'inceste font ou ont fait une tentative de suicide.

      4. La justice restaurative : une alternative centrée sur la victime

      Antoine Garapon promeut la justice restaurative comme une "alternative" ou un complément à la justice pénale :

      • Centrée sur la victime : Son but est de "rétablir, de réhabiliter la victime" et de lui "restituer sa parole, lui restituer une parole propre et pas une parole toujours déléguée ou substituée comme dans le procès ordinaire".
      • Nomination et reconnaissance : Elle vise à ce qu'il y ait une "nomination, c'est-à-dire qu'on nomme les choses. Oui, c'était une reconnaissance. Oui, c'est bien. Le premier des besoins des victimes, c'est que la société reconnaisse". Il s'agit d'une "validation sociale de ce qui s'est passé".
      • Objectif de "restituer à une victime l'énergie de vivre" : La justice restaurative est "beaucoup plus dynamique" et vise à libérer la victime de la solitude paralysante.
      • Importance de la parole : Elle ne se caractérise pas par la "mise en suspicion systématique de la parole" de la victime, contrairement au processus pénal.
      • Non-obligatoire : Aude Douinge insiste sur le fait que la justice restaurative "ne peut être obligatoire", car "on ne peut obliger les victimes au pardon".

      5. Les évolutions législatives et les défis de la prescription

      Les intervenants abordent les débats actuels autour de la prescription des crimes sexuels :

      • L'imprescriptibilité : L'association "Face à l'Inceste" milite pour l'"imprescriptibilité pour les crimes d'inceste et la protection immédiate des enfants". Actuellement, le délai de prescription est de 30 ans après les 18 ans de la victime, soit jusqu'à 48 ans.
      • Distinction pénal/civil : Le gouvernement réfléchit à une imprescriptibilité pour la justice civile, permettant des réparations financières, mais à charge pour la victime d'apporter des preuves. Les intervenants estiment que cela ne "prend pas le problème de face" en raison des difficultés de preuve et du risque d'aggraver la souffrance de la victime par un non-lieu.
      • La procédure pénale est fondamentale : Aude Douinge souligne que la "réponse pénale reste extrêmement importante et elle doit pouvoir être offerte aux victimes puisqu'il faut rappeler que la prescription, c'est aussi le droit à l'oubli pour l'agresseur".

      Elle ajoute que "le sentiment d'intranquillité qui habite la victime lui est à vie" et qu'il devrait "venir hanter l'agresseur".

      • Départ de la prescription à la "consolidation" : Une solution juridique proposée serait de faire partir le délai de prescription de la date de "consolidation", c'est-à-dire le moment où le traumatisme est estimé ne plus évoluer, plutôt que de la date des faits. Cependant, la blessure psychique est fluctuante.
      • L'abus de bien social comme exemple : L'exemple de l'abus de bien social, imprescriptible à partir de la découverte du délit, est donné comme modèle pour les crimes sexuels.

      6. Le rôle des associations et les besoins des victimes

      L'association "Face à l'Inceste", créée il y a 25 ans par une victime, Isabelle Aubry, joue un rôle crucial :

      • Visibilisation de l'inceste : Leurs sondages ont révélé que "trois enfants par classe ont subi l'inceste" et que cela touche "un Français sur 10, 7,4 millions de Français".
      • Combats législatifs : Ils ont milité pour la réintégration du crime d'inceste au code pénal en 2016 et la notion de "solidarité".
      • Besoins des victimes : Au-delà de la réponse pénale, les victimes réclament "un soutien psychologique et un soutien indéniablement financier". La prise en charge psychologique est souvent peu soutenue et l'arrêt des thérapies est souvent dû à des raisons financières. Un formulaire pour le remboursement à 100% des soins pour les victimes d'inceste par la sécurité sociale existe mais est "trop peu connu".
      • Reconnaissance et réparation : Les victimes ont besoin d'abord et avant tout de "cette reconnaissance et que la société légitime ce qu'elles ont vécu et viennent leur dire oui, ce qui vous est arrivé et a existé et on va le reconnaître".

      7. Vers une "autre justice" et la "politisation de l'intime"

      Antoine Garapon plaide pour une "autre justice", plus "accomplie", qui intègre différentes facettes :

      • Réarticulation des justices : Il appelle à une "réarticulation entre la justice civile, la justice restaurative et la justice pénale".
      • "Politisation de l'intime" : Le défi est de savoir "comment les pouvoirs publics vont pouvoir s'emparer de relations intimes intelligemment pour mettre fin à cette ce très très grand nombre, ce trop grand nombre de violences sexuelles".
      • Respect des désirs de la victime : Il est crucial de "respecter les désirs de la victime", qu'il s'agisse d'une demande de punition, d'une demande protectrice pour se dégager et vivre dans l'anonymat.
      • Les droits de l'auteur : Tout en se concentrant sur la victime, il est rappelé que "l'auteur aussi a des droits" et bénéficie de la présomption d'innocence.

      En conclusion, la discussion met en lumière la nécessité d'une approche plus globale et empathique face aux violences sexuelles, qui ne se limite pas à la seule punition de l'agresseur mais qui inclut une reconnaissance profonde de la souffrance des victimes, un soutien adapté, et des mécanismes de réparation qui favorisent leur reconstruction et leur capacité à vivre.

    1. Compte Rendu Détaillé : L'école et les enfants d'immigrés en France

      • Ce compte rendu explore les thèmes centraux et les idées essentielles abordées dans l'émission "France culture être et savoir L'école d'aujourd'hui fait-elle moins bien avec les enfants d'immigrés".

      Les discussions, menées par Louis Touret, impliquent le sociologue Stéphane Beau, auteur de "La France des Béloui, portrait de famille 1977-207", et Véronique Desquer, enseignante en éducation prioritaire depuis 30 ans.

      Magid Cherfi, chanteur du groupe Zebda et écrivain, et Dominique Garcia, archéologue et président de l'INRAP, partagent également leurs expériences personnelles.

      L'émission s'articule autour de l'impact de l'école française sur les enfants d'immigrés, l'évolution du rôle des enseignants et de la politique en la matière, les défis de la ségrégation sociale et spatiale, et le rôle crucial de l'école dans l'intégration sociale.

      I. L'École comme Porte d'Entrée et Facteur de Réussite Sociale

      L'école est présentée comme un lieu d'espoir et de possibilités, particulièrement pour les enfants d'immigrés. Stéphane Beau souligne l'importance du diplôme dans la société française et le rôle majeur de l'école dans la transmission des savoirs en milieu populaire.

      • Le témoignage de Magid Cherfi : Né en 1962, il est le seul bachelier de sa cité à Toulouse en 1980. Il décrit l'école comme "une des portes qui nous permettent d'entrer en France".

      L'instituteur y incarne un principe d'égalité, contrastant avec les discriminations vécues dans la rue où ils sont traités comme des "bougoules" ou des "indigènes". Ce sentiment d'égalité est "presque martien" pour lui. * Le parcours exemplaire de Samira Beloui : Stéphane Beau raconte l'histoire de Samira, l'aînée d'une famille de huit enfants immigrés d'Algérie. Arrivée en France à 7 ans sans maîtriser le français, elle est "éblouie, entre guillemets, sauvée par un système scolaire français". Ses institutrices sont décrites comme des figures dévouées : "Moi, j'ai une une affection sans borne pour mes institutrices. Elles m'ont aidé, elles m'ont sauvé". L'une d'elles restait même "une heure avec cette jeune fille Samira lui apprenant le français, ne comptant pas son temps." Samira obtient un bac et devient infirmière, une "réussite éclatante" malgré ses responsabilités familiales. * La stratégie parentale et la mixité sociale : Le père des Beloui, bien qu'analphabète, a "choisi un HLM où il y a moins d'étrangers que dans les tours et les barres du même quartier", favorisant une école primaire "un peu plus mixte avec des enfants de classe moyenne pavillonnaires". Ce choix, combiné à l'engagement des instituteurs des années 70, a contribué à la réussite scolaire des aînés. * L'école, dernier service public : Véronique Desquer réfute l'idée que l'école aurait "démissionné" en soulignant qu'elle est souvent "le dernier service public qui est encore ouvert dans le quartier".

      II. L'Évolution du Rôle des Enseignants et les Conditions d'Enseignement

      L'émission met en lumière un changement significatif dans le profil et les conditions de travail des enseignants, particulièrement dans les quartiers populaires.

      • L'enseignant "militant" d'autrefois : Stéphane Beau et Véronique Desquer évoquent une époque où de nombreux instituteurs habitaient dans les cités, créant un lien plus fort avec les communautés. "Beaucoup d'instituteurs habitaient dans les cités", se souvient Véronique Desquer, soulignant que "ça changeait un certain nombre de choses dans les rapports sociaux".

      Ces enseignants étaient souvent issus de milieux populaires, des "miraculés scolaires" qui avaient "à cœur de transmettre ce savoir et notamment aux enfants de milieu populaire comme eux". L'esprit de corps et l'engagement pour la République étaient forts.

      • La suppression des écoles normales et ses conséquences : La fin des écoles normales et l'élévation du niveau de recrutement (Bac+3, Bac+4) ont modifié le profil des enseignants. Véronique Desquer explique que les instituteurs du 20e siècle étaient souvent "de bons élèves mais dont les parents n'ont pas les moyens financiers de les envoyer au lycée".

      L'école normale leur offrait des "études supérieures pour des gens qui n'ont pas les moyens d'aller à l'université". Aujourd'hui, beaucoup d'enseignants vivent leur métier comme un "déclassement" en raison des salaires faibles et des difficultés à trouver des postes près de chez eux.

      • Des conditions d'enseignement plus difficiles : Stéphane Beau insiste sur le fait que "les conditions matérielles d'enseignement sont aussi beaucoup plus difficiles" aujourd'hui, rendant le travail des enseignants dans ces quartiers "beaucoup plus difficile".

      III. Les Inégalités et la Ségrégation Sociale et Spatiale

      L'émission aborde la permanence et l'aggravation des inégalités scolaires, étroitement liées aux changements socio-spatiaux.

      • L'échec de l'école française pour les enfants de catégories populaires : Une étude du KNESCO est citée, indiquant que l'école française est "pas très forte pour faire réussir les enfants d'immigrés" car elle n'est "pas très performante à faire réussir les enfants de catégorie populaire où on trouve les enfants d'immigrés".

      • La précarisation des familles : Véronique Desquer et Stéphane Beau mettent en avant la "précarité" et "l'instabilité" croissante des familles populaires. Les parents, "tellement envahis par leurs propres problèmes", sont moins "disponibles psychiquement pour leurs enfants".

      Cette "accumulation de d'instabilité" affecte directement la scolarité des enfants.

      Stéphane Beau fait le parallèle avec la famille Beloui, qui, bien que "pauvre", a vécu une enfance "pas malheureuse" grâce à une "sécurisation affective" et un "avenir qui était ouvert devant eux".

      • Le changement de sens du mot "cité" : Stéphane Beau note un "anachronisme" dans l'utilisation du mot "cité", qui a pris un sens "dévalorisant" avec l'aggravation de la ségrégation.

      Auparavant, ces quartiers étaient vus comme des lieux où habitaient des professionnels de toutes sortes, y compris des footballeurs célèbres.

      Véronique Desquer ajoute que le mot "cité" désignait les "cités de transit" entre les bidonvilles et les ZUP, qui étaient alors "enviées par tout le monde".

      • Le cumul des difficultés : La "précarisation" des familles, combinée à une école "moins soutenue dans ces quartiers-là" et à l'aggravation de la "ségrégation scolaire", crée un "cumul de choses" qui rend la réussite plus difficile.

      IV. La Différence Filles/Garçons et son Explication Sociologique

      Une différence "majeure et cruciale" est observée dans les parcours scolaires au sein de la famille Beloui : "cinq filles Bachelière (...) et des garçons beaucoup moins diplômés".

      • Motivation et "voie de salut" pour les filles : Stéphane Beau explique que pour les filles, l'école est une "voie de salut".

      Elles savent que "ce n'est que par l'école qu'elles pourront réussir une vie professionnelle et surtout échapper pour cette génération des aînés au mariage qui les attend".

      Cette menace du mariage est une "formidable incitation à réussir à l'école". Les filles font preuve de "bonne volonté scolaire, une disposition scolaire, un suivi d'elle-même, un travail régulier".

      • L'influence des pairs et le rôle de l'extérieur pour les garçons : Les garçons, bons élèves en primaire, "se gâtent" au collège.

      C'est à ce moment que "va jouer à fond le rôle des pères [pairs], des amis, des copains et cetera et des sorties". Les filles ayant "beaucoup moins le droit de sortie", cette dynamique affecte davantage les garçons qui "vont progressivement dérailler".

      Les garçons ont tendance à "reprocher au système scolaire, aux enseignants" leur échec, mais certains finiront par admettre : "C'est vrai, j'ai déconné à l'école".

      • L'éducation genrée et le rôle des aînés : Véronique Desquer confirme que "l'éducation genrée est très forte" et que les activités périscolaires peuvent renforcer ces dynamiques.

      Les filles, moins sujettes aux sorties, ont "plus envie sans doute de progresser et d'apprendre pour s'en sortir parce que il y a un enfermement".

      Les sœurs aînées jouent un rôle de "protection" pour leurs frères, "elles vont suivre elles vont (...) surveiller les bulletins, qui vont rencontrer les enseignants".

      V. Le Rapport à la Politique et à la Gauche

      L'émission explore également l'interaction entre les familles immigrées et le monde politique, en particulier la gauche.

      • Politisation par l'école et les associations : Stéphane Beau observe que les parcours scolaires des filles Beloui leur permettent de "se socialiser d'entrer dans le jeu politique".

      Elles s'intéressent à la politique parce que "la politique va s'intéresser à eux". La fréquentation des clubs de sport et des associations militantes locales (souvent communistes ou de gauche) joue un rôle crucial.

      Leila, la deuxième sœur, est "très marquée par justement ce qu'on fait pour nous malgré tout, les vacances pour nous et cetera sans distinction à égalité".

      • Le "rendez-vous manqué" de la gauche : Véronique Desquer critique la gauche qui, dans les "banlieues rouges", n'a "pas accepté de voir que la classe ouvrière changeait et que les immigrants devenaient des Français et que leurs enfants devenaient des Français de souche".

      Elle estime que la mairie PC de Bobigny a perdu la ville car elle n'a pas su faire de place aux habitants issus de l'immigration. Stéphane Beau cite le livre "La gauche et les cités enquête sur un rendez-vous manqué" de Lilier Mascle, qui explique comment "le ratage la succession des générations ne s'est pas faite".

      • L'affaire Charlie et l'intégration sociale : Le rapport à "être Charlie" au sein de la famille Beloui est un révélateur des différences d'intégration sociale et de politisation.

      Les trois sœurs aînées se disent "Charlie" et manifestent, tandis que les autres, notamment les garçons moins diplômés, sont plus "réactifs" et "dans la théorie du complot", manifestant une "logique de provocation". Stéphane Beau insiste sur la complexité de ces positions, ni "Charlie" ni "anti-Charlie".

      VI. Le Récit du Réel et la Mobilité Sociale

      Les intervenants soulignent l'importance de raconter la réalité des familles populaires et immigrées pour contrer les discours sensationnalistes.

      • Le besoin de récits "ordinaires" : Stéphane Beau explique que son livre vise à raconter "l'histoire ordinaire d'une famille algérienne ordinaire, celle dont on ne parle jamais, qu'on ne raconte jamais".

      Il s'oppose aux récits sensationnalistes centrés sur la "tentation radicale", affirmant que "la France des Benoui, c'est la France majoritaire de ces familles immigrées, mais celle dont on parle jamais parce que tranquillement leurs enfants essayent de faire leur place dans la société française".

      Il y voit une "utilité publique" pour "donner une autre image de la société".

      • La mobilité sociale des familles immigrées : Véronique Desquer, bien que non sociologue, écrit pour "faire un récit du réel qui soit un réel étayé dans le temps".

      Elle déplore les "affirmations d'autant plus péremptoires qu'elles ne sont étayées par rien" de la part de "spécialistes de la banlieue auto-proclamés".

      Elle conclut sur une note positive, soulignant que les familles d'origine maghrébine "sont en train de quitter progressivement les HLM pour aller vivre ailleurs", ce qui est "la preuve d'une vraie mobilité sociale" et démontre que "l'école n'a rien réussi [mais] la mobilité sociale qui est celle de ces familles issues de l'immigration fera preuve puisque ils n'ont hérité de rien hein les béomis à part de l'école publique."

      VII. L'Archéologie de l'Enfance et la Découverte du Monde

      Le témoignage de Dominique Garcia offre une perspective différente sur l'impact de l'école.

      • Découverte de l'histoire et du paysage : Son parcours scolaire, dans une "école moderne" mais avec des "vieilles cartes" de Vidal de la Blache, lui a permis de découvrir que "nos paysages avaient été occupés avant nous".

      Un club d'archéologie au collège, animé par un professeur de lettres classiques, lui a ouvert le monde en lui montrant que "les Romains sont venus dans la région pour exploiter du cuivre c'est eux qui introduit la vigne".

      • Connexion au monde par l'histoire : L'école lui a fait comprendre qu'ils n'étaient "non pas le centre du monde mais le bout du monde".

      Cette "géographie était mêlée d'histoire", l'incitant à "élargir son champ de vision" et à voyager pour fouiller des sites archéologiques.

      • En somme, l'émission brosse un tableau complexe et nuancé de l'école française face aux défis de l'immigration et des inégalités sociales.

      Elle souligne le rôle crucial de l'école comme vecteur de mobilité sociale, tout en pointant du doigt les transformations qui ont rendu son action plus difficile, notamment la précarisation des familles et la ségrégation sociale.

      Le rôle des enseignants, l'évolution de la politique éducative et la nécessité de récits authentiques pour comprendre ces réalités sont également des fils conducteurs majeurs.

    1. Compte-rendu détaillé : Éducation Populaire et Liens avec l'École

      Source : Extraits de "France culture être et savoir Tuerie dans un lycée de Nantes L'éducation populaire, quelles relations avec l'école 11192-28.04.2025-ITEMA_24116950-2025C14993S0118-NET_MFC_1282E914-3484-4849-8E09-1FE806076BE5-21.mp3"

      Introduction : Un événement tragique comme point de départ et la nécessité de l'éducation populaire

      L'émission s'ouvre sur le rappel d'une attaque au couteau survenue le 24 avril dans un lycée privé de Nantes, Notre Dame de toutes aide, où un élève de seconde a poignardé quatre camarades, causant la mort d'une lycéenne.

      L'agresseur, Justin P., 16 ans, était inconnu des services de police et ses camarades le décrivent comme "un jeune homme perturbé".

      Suite à cet événement, la sociologue Nathalie Paton, spécialiste des school shootings aux États-Unis, intervient pour commenter les réactions politiques, notamment la proposition du Premier ministre d'installer des portiques de sécurité.

      Elle juge cette mesure "démesurée et presque légèrement délirante" dans le contexte français, soulignant que les school shootings sont un phénomène isolé en France, contrairement aux États-Unis où ils sont quotidiens et où de telles mesures n'ont pas prouvé leur efficacité, pouvant même générer un sentiment d'insécurité.

      L'analyse des motivations de l'agresseur tend vers une "belle psychose" et un "délire", comme en témoigne un manifeste mêlant des références disparates (Hitler, Écoid).

      Nathalie Paton souligne l'importance d'une approche psychiatrique pour comprendre cet acte, soulignant que le jeune homme était "clairement très mal, très délirant" et que son acte a été un "passage à l'acte" débordant d'une "grande angoisse".

      Thème central : Le sous-financement de la pédopsychiatrie et de la médecine scolaire

      Le cas de Nantes met en lumière les graves lacunes de la prise en charge de la santé mentale des jeunes en France. Nathalie Paton insiste sur l'état "extrêmement préoccupant" de la pédopsychiatrie française et le "délaiement" de la médecine scolaire.

      Elle s'interroge sur l'absence de repérage et de prise en charge préalable de l'agresseur : "Qu'est-ce qui fait que il n'avait pas été pris en charge avant ?

      Ça ça paraît difficile de penser que ça allait déborder pour la première fois ce jour-là."

      Elle dénonce le manque de psychologues scolaires et le fait que la psychiatrie soit considérée comme une "médecine pauvre" par les politiques publiques, manquant cruellement de "politiques et d'investissements".

      Cette première partie de l'émission sert de tremplin pour aborder le rôle crucial de l'éducation populaire dans la construction du lien social et la prévention, en complément de l'école.

      L'Éducation Populaire : Histoire, Valeurs et Fonctions L'émission explore ensuite en détail le monde de l'éducation populaire, souvent invisible mais pourtant essentiel pour deux tiers des enfants et adolescents français (périscolaire, centres de loisirs, colonies de vacances, activités sportives et artistiques).

      1. Fondements et mission historique : Former le citoyen éclairé

      • Hélène Lacassagne, présidente de la Ligue de l'enseignement (créée en 1866 par Jean Macé), souligne la vocation profondément politique et républicaine de l'éducation populaire : "Les fondements même sont des fondements tout à fait républicains.

      Il s'agit de faire en sorte que le vote populaire soit pas ne soit pas détourné parce que parce que ce vote populaire ne serait pas éclairé."

      L'objectif est de "favoriser la création d'une école d'une école publique laïque" et de "former les citoyens pour que la démocratie s'exerce vraiment dans la République."

      La Ligue agit "un mouvement complémentaire de l'école publique et elle agit y compris au sein de l'école publique."

      2. Une éducation "au côté ou à côté de l'école" : Complémentarité et différences

      L'éducation populaire se positionne en complément de l'école, mais avec des approches différentes. Wahid Ben Hamed, directeur du centre de formation des CEMÉA Île-de-France, insiste sur la nature des métiers de l'éducation populaire : "C'est des métiers du lien social.

      C'est des métiers de la cohésion sociale." Il met en avant la dimension collective de l'apprentissage : "On apprend ensemble on apprend lorsqu'on se met autour d'objets communs."

      Distinction fondamentale : L'absence de jugement et de compétition

      Une différence majeure avec l'école est l'absence de jugement et d'évaluation. Laurent Bess, maître de conférence en histoire contemporaine, explique que "les animateurs par principe refusent de juger que ce soit les pratiques ou les réalisations des enfants alors que bah l'enseignant, il dit ce qui est vrai, ce qui est faux, ce qui est juste, ce qui est bon."

      Cette approche favorise une "volonté de conserver la cohérence du groupe" en "abolissant ce jugement qui crée effectivement des différences entre les enfants."

      Wahid Ben Hamed renchérit en affirmant : "C'est pas un concours, c'est jamais c'est ce qui différencie par exemple de la profession d'enseignant."

      Pour lui, l'enjeu est de "réinterroger les représentations du groupe" pour "favoriser l'émancipation".

      Il cite l'exemple du sport où l'on peut "imaginer autre chose" que le simple fait de gagner ou de perdre.

      3. L'évolution de l'éducation populaire : Des cours du soir aux loisirs émancipateurs

      Laurent Bess retrace l'histoire de l'éducation populaire, situant son "âge d'or" entre l'entre-deux-guerres et les années 1970.

      Si au 19ème siècle, elle était davantage centrée sur des modèles scolaires (cours du soir), elle se transforme dans l'entre-deux-guerres autour de la "démocratisation des loisirs", visant à permettre aux enfants des milieux populaires d'accéder à de nouvelles pratiques (artistiques, sportives, plein air).

      Des instituteurs ont d'abord encadré ces activités via les "œuvres laïques", avant d'être progressivement remplacés par des professionnels, les "animateurs socioculturels".

      Aujourd'hui, l'accent est mis sur "l'aspect non scolaire de l'éducation populaire sur la reconnaissance des individus l'accent mis sur des relations qui se veulent horizontales des pratiques qui se veulent ludiques qui visent à former toujours."

      Bien que l'ambition de former le citoyen demeure, le contenu politique est "moins mise en avant".

      4. Le rôle crucial du "vivre ensemble" et de la "transformation sociale"

      Patricia Ménard, directrice du périscolaire pour l'école du Four au sein de la Fondation Léo Lagrange (fondée en 1936), insiste sur les valeurs de son institution : "le vivre ensemble, la découverte et l'épanouissement de l'enfant et la mixité culturelle."

      Elle définit le "vivre ensemble" comme "partager, c'est être ensemble, essayer de comprendre les autres, c'est vivre ensemble en tant que citoyen aussi sur un dans le loisir au sein de l'école, d'avoir les mêmes règles de l'école et du loisir, c'est être un enfant parmi toute une collectivité et être à plusieurs pour être bien en fait."

      • Mohamed Magassa, coordinateur au centre de ressources documentaires des CEMÉA Île-de-France et président de l'association Reconnectus, met en avant l'importance de "rendre acteurs" les jeunes, de les "accompagner sur ces actions" pour qu'ils "s'approprient l'émancipation".

      Il souligne que l'éducation populaire vise la "transformation sociale", en "essayant d'ouvrir une porte et de s'approprier en fait ce qu'on lui propose."

      Défis et Perspectives de l'Éducation Populaire

      1. La précarité des financements et ses conséquences

      La question du financement est jugée "cruciale" par Hélène Lacassagne. Mohamed Magassa explique que son association dépend "systématiquement" de "subventions" et "d'appels à projet".

      Hélène Lacassagne déplore que les appels à projet et les marchés publics se soient "substitués à la subvention", ce qui pose un "une vraie difficulté parce que le diagnostic n'est plus porté par l'association."

      Elle regrette que cela mette en danger la "capacité d'innovation" des associations, autrefois moteurs de dispositifs comme les bibliobus.

      • Elle critique également le fait que le système actuel "met en concurrence les associations là où naturellement quand on travaille sur un territoire... le travail de l'éducation populaire, c'est de mettre en réseau, c'est de construire du projet sur un diagnostic partagé avec d'autres associations, d'autres acteurs."

      Ce modèle, qui exige du temps, est menacé par des politiques publiques qui ne "rencontrent pas les personnes pour lesquelles elle a été inventée", car le "dernier kilomètre, c'est le premier" pour les acteurs de terrain.

      2. Le défi de l'attractivité des métiers et de l'innovation pédagogique

      Les métiers de l'éducation populaire sont "pas très bien payés".

      La motivation des professionnels comme Cyriel, une animatrice Léo Lagrange qui a créé l'atelier "raconte-toi", réside dans le sens de leur travail : "Je n'ai pas l'impression d'aller au travail.

      En fait tous les jours, on a une situation différente et moi je trouve que c'est une chance de pouvoir leur transmettre des valeurs et les écouter."

      Wahid Ben Hamed insiste sur "l'innovation pédagogique" au sein des centres de formation des CEMÉA, qui accueillent de nombreux jeunes ayant "une méfiance et une réticence au fait d'apprendre" suite à un "échec" ressenti vis-à-vis de l'Éducation Nationale.

      L'approche des CEMÉA est non-verticale : "on part du principe que les gens qui sont ici et les apprenants ont des choses à nous apprendre nous à formateur en tant que formateur. Ils ont des des choses à apprendre au groupe qui est là."

      L'exemple de la "Newton Room" au collège Jean-Mermoz d'Angers, un atelier scientifique scandinave, illustre cette volonté d'innover pour rendre les mathématiques "concrètes" et offrir des outils de qualité.

      Ce type de partenariat vise à valoriser l'école publique et à lui donner une "étiquette" pour "exister sur des des établissements qui ont pignon sur rue" (privés).

      3. Accueillir tous les publics et déconstruire les sujets sensibles

      • L'éducation populaire s'adresse à l'ensemble de la population, y compris les "milieux populaires" qui ressentent un fort "sentiment de relégation".

      Hélène Lacassagne souligne la nécessité d'une approche qui ne soit pas seulement "prestataire" mais qui permette de "recréer une relation, de remettre les de faire vraiment éducation populaire, c'est-à-dire de mettre les personnes en situation, de porter l'action, d'être non pas dans une relation de de consommation d'une action, mais d'être associé au diagnostic, au faire et à l'évaluation de la chose de façon à ce que les personnes se sentent reconnu en égale dignité avec les autres citoyennes, les autres citoyens."

      Mohamed Magassa explique comment son association Reconnectus aborde les "questions vives" avec les jeunes.

      Ces derniers "ramènent en fait les sujets qu'ils avaient entendu à l'école pour les déconstruire avec nous", abordant par exemple la discrimination avant la laïcité.

      Leur propre expérience de la discrimination leur permet de mieux accompagner les jeunes : "le sujet de la laïcité s'impose à travers la discrimination."

      Conclusion

      • L'émission met en lumière la fragilité de la pédopsychiatrie et de la médecine scolaire en France, des lacunes qui peuvent avoir des conséquences dramatiques comme le cas de Nantes.

      Face à cela, l'éducation populaire apparaît comme un pilier essentiel, bien que souvent sous-estimé et sous-financé.

      Son rôle complémentaire de l'école, axé sur le lien social, l'émancipation individuelle et collective, et l'absence de jugement, en fait un acteur clé pour répondre aux besoins des jeunes et des familles.

      Cependant, la pérennité et la capacité d'innovation de l'éducation populaire sont menacées par les modes de financement actuels, qui entravent la co-construction de projets adaptés aux réalités du terrain et au "premier kilomètre" des citoyens.

      Le plaidoyer des intervenants est clair : reconnaître et soutenir davantage ce secteur pour qu'il puisse continuer à former des citoyens éclairés et à renforcer le tissu social.

    1. Document d'information détaillé sur les études de genre :

      Ce document d'information examine les principales thématiques et les idées ou faits les plus importants concernant les études de genre, en s'appuyant sur les extraits de l'émission "France Culture Questions du soir : le débat Études de genre : pourquoi tant de polémiques".

      1. La nature controversée des études de genre :

      • Division de l'opinion : Les études de genre suscitent des réactions diverses.

      Certains les perçoivent comme une "remise en cause des repères", tandis que d'autres les considèrent comme un "outil utile pour penser les inégalités". * Controverses politiques et médiatiques : Aux États-Unis, des recherches ont été "freinées voire arrêtées sous l'administration Trump".

      En France, des "polémiques régulières alimentent la méfiance, même dans les sphères ministérielles".

      Le collectif "La Manif pour tous" s'oppose à l'intrusion du "gender à l'école", affirmant que cela "favoriserait l'indifférenciation entre les sexes et la théorie du genre", et que l'idéologie du genre à l'école "signifie propager l'idée aux enfants qu'ils peuvent changer d'identité sexuelle".

      • Menace perçue sur les repères anthropologiques : Pour les opposants, les études de genre menacent les "repères viscéraux auxquels nous sommes attachés en terme d'anthropologie, c'est-à-dire qu'est-ce que l'homme, qu'est-ce que la femme, de quoi a besoin un enfant".

      2. Qu'est-ce que les études de genre ?

      • Un champ d'étude multidisciplinaire : Éric Fassin, sociologue, décrit les études de genre comme un "champ d'étude" mobilisant "des disciplines différentes qui sont mobilisées.

      Ça va des sciences sociales, à la philosophie, mais aussi à la biologie ou à toutes sortes de disciplines."

      • Pluralité des théories : Il n'existe pas une "théorie du genre" monolithique, mais "des théories qui peuvent s'opposer". Sylviane Agacinski, philosophe, confirme qu'il s'agit d'une "caricature", d'une "simplification" de parler d'une idéologie monolithique, car "il y a plusieurs théories, c'est-à-dire il y a aussi plusieurs usages du mot genre."

      • Un concept central : le "genre" comme "sexe social" : Le concept de genre a été "approprié par le féminisme à partir des années 70" et s'est transformé. Il signifiait initialement le "sexe social", comme l'a utilisé Ann Oakley.

      Cette notion est cruciale pour comprendre que "quand on parle des femmes, on parle toujours à mon avis simultanément des femmes telles qu'elles sont dans telle ou telle société, dans telle ou telle culture.

      C'est-à-dire que en tant que sexe [...] elles sont toujours socialisées, de même que le masculin est toujours socialisé."

      • Origine dans les mouvements sociaux : Ce champ d'étude est né de "mouvements sociaux et en particulier du féminisme mais aussi des mouvements sociaux liés aux minorités sexuelles en général." Cela souligne le lien entre "le savoir et la politique".

      3. Le débat sur la biologie et le sexe :

      • Critique du "biologisme" : Le reproche courant est que les études de genre nieraient l'importance de la biologie. Cependant, Éric Fassin explique que ce qui est critiqué n'est pas la biologie en tant que fait, mais le "biologisme", c'est-à-dire "l'idée que nous serions tout entier posé par cette définition."

      • La perspective d'Anne Fausto-Sterling : Cette biologiste féministe utilise le concept de genre pour "déconstruire l'idée même de notre rapport à la biologie".

      Elle remet en question la dualité homme/femme, soulignant une "variété bien plus grande que le simple sexe mâle et femelle" et la possibilité de penser le sexe à "différents niveaux : chromosomal, hormonal, formation des organes génitaux, gonades, et développement humain".

      Elle propose que la discipline biologique propose "des manières d'organiser le réel" mais que cela "ne veut pas dire que c'est le réel".

      • Catégorisation et hiérarchie : Éric Fassin insiste sur le fait que "catégoriser, c'est-à-dire organiser le monde selon des catégories, c'est pas simplement décrire de manière neutre, c'est toujours déjà organiser des hiérarchies."

      • Le point de vue de Sylviane Agacinski sur la reproduction et le sexe : Agacinski rejette l'approche de Fausto-Sterling comme un "biologisme réductionnisme". Pour elle, "la définition du sexe se donne par la fécondité, par la reproduction".

      Elle considère que la distinction mâle/femelle est "universelle" et que les personnes intersexes, bien qu'humaines, sont des "exceptions" qui "confirment la règle".

      • Le sexe comme fait politique et d'état civil : Éric Fassin soutient que le sexe n'est pas "juste une donnée biologique, c'est un fait politique", citant la possibilité de "changer de sexe selon certaines conditions qui sont variables selon les pays et selon les époques".

      Il utilise l'exemple de Donald Trump qui veut "restaurer le sexe biologique", montrant que "c'est un fantasme la biologie" dans ce cas.

      La controverse sur "l'homme enceinte" découle de l'abandon de la stérilisation pour le changement de sexe, montrant que "c'est l'État, c'est la politique qui détermine le sexe." Sylviane Agacinski conteste l'idée que l'on puisse "changer de sexe" facilement, affirmant que les réalités physiologiques persistent.

      4. Les études de genre face à l'individualisme et aux normes sociales :

      • Critique de l'individualisme : Éric Marty suggère que les études de genre, avec leur aspiration à la "gender fluidité" et au "genderless", pourraient être en "parfaite harmonie avec le discours néolibéral" et le masque d'un "ordre social" ou une "idéologie".
      • Réponse des études de genre : Éric Fassin rejette cette critique comme un "contresens". Le féminisme et les études de genre ne visent pas à la disparition des normes, mais à questionner le fait que "ces normes, elles sont historiques et politiques, autrement dit, elles sont susceptibles de changer".
      • Renégociation des normes : Pour Fassin, il ne s'agit pas d'une "disparition des normes" mais d'une "renégociation des normes, les repenser, imaginer d'autres normes".

      Les violences sexuelles en sont un exemple, où il y a eu "une prise de conscience que il y a des normes démocratiques, c'est-à-dire de respecter la liberté, c'est-à-dire la capacité de consentir et l'égalité".

      • Asymétrie des sexes et violence : Sylviane Agacinski insiste sur l'asymétrie de force physique entre hommes et femmes, qui explique selon elle pourquoi les femmes "souffrent de violence sexuelle".

      5. Pourquoi les études de genre cristallisent-elles tant de polémiques ?

      • Touche à l'intimité et aux peurs : Éric Fassin explique que la controverse vient du fait que "ça touche à notre intimité et mobiliser l'intimité, les peurs sur l'intimité et sur les changements de l'ordre amoureux, de l'ordre sexuel et bien c'est politiquement efficace".

      • Un langage politique pour les rapports de pouvoir : Il souligne une deuxième partie de la définition des études de genre, telle que donnée par Joan Scott : "une manière de signifier les rapports de pouvoir".

      Cela signifie que le genre "ne parle pas seulement des hommes et des femmes", mais aussi d'"immigration, de laïcité, d'islam, d'identité nationale, etc."

      C'est un "langage politique pour mobiliser des troupes" et jouer sur des "questions raciales, sur des questions économiques". * Instrumentalisation politique : Sylviane Agacinski reconnaît une "instrumentalisation" et une "utilisation politique". Elle évoque des "violences activistes" qui peuvent se mêler à la "réflexion et la théorie", ce qu'elle déplore.

      • Lien entre féminisme et politique : Éric Fassin insiste sur le caractère "politique" de toutes ces questions, soulignant que "les féministes ne parlent pas d'une seule voix" et s'affrontent parce que ce sont des "enjeux démocratiques".

      Il alerte sur le fait que des leaders comme Trump, Milei, Orban et Poutine "défendent l'idée que l'ordre sexuel et bien ça ne doit pas bouger", ce qui a des "effets sur des gens bien réels et pas simplement sur des minorités sexuelles mais aussi sur des femmes."

      • En résumé, les études de genre sont un champ académique diversifié qui questionne les constructions sociales et politiques des catégories de sexe et de genre.

      Elles sont l'objet de vifs débats, souvent politisés, concernant la nature du sexe, la relativité des normes sociales et leur rôle dans la compréhension et la contestation des rapports de pouvoir.

    1. Document de Synthèse : Violence en Milieu Scolaire – Sécurité vs. Santé Mentale

      Source : Extraits de "France Culture Questions du soir : Sécurité ou santé mentale, quelles solutions contre la violence à l'école ?". Émission du 16.06.2025.

      Invités : * Sylvain Berrios (Député indépendant apparenté Horizon), * Catherine Nafbecti (Secrétaire générale de la CFDT Éducation Formation Recherche Publique), * Johanna Dagorne (Sociologue et chercheuse à l'Observatoire international de la violence à l'école).

      Introduction

      L'assassinat d'une surveillante de 31 ans à Nogent par un élève de 14 ans a ravivé le débat sur la recrudescence des violences en milieu scolaire.

      L'émission explore deux approches principales pour lutter contre ce phénomène : une réponse sécuritaire (portiques, fouilles, sanctions pénales) et une approche axée sur la santé mentale des jeunes (formation du personnel, détection des signaux faibles, augmentation des professionnels de santé scolaire).

      I. Constat et Nature de la Violence

      Hausse des violences graves mais pas généralisée :

      • Catherine Nafbecti observe une angoisse accrue chez les assistants d'éducation et CPE suite au meurtre, notant des recours à des couteaux et tirs de mortiers près des établissements.

      Cependant, elle précise : "Nous syndicalement, on n'a pas forcément un retour de nos équipes nous disant c'est une explosion des violences permanentes.

      Mais depuis le Covid, beaucoup de collègues nous disent, quel que soit leur métier qu'ils perçoivent que des élèves en plus grand nombre qu'auparavant sont fragiles en terme de rapport aux autres, de rapport à la collectivité".

      • Johanna Dagorne contredit l'idée d'une hausse globale de la violence chez les jeunes : "de manière globale, les chiffres de la violence et chez les jeunes diminuent. Par contre ce qu'il se passe qu'il y a davantage de violence paroxistique et puis la question des médias qui fait qu'elle est davantage porté à la connaissance de tous et toutes."

      Elle se fonde sur des statistiques montrant une diminution de 4% des faits sur les mineurs l'année dernière, tout en reconnaissant une augmentation des violences "paroxistiques".

      Origine de la violence : Société vs. Génération :

      • Thèse de la "culture violente générationnelle" (Sylvain Berrios) : Sylvain Berrios suggère que "dans une génération, me semble-t-il un phénomène de culture violente qui existe". Il met en avant l'exposition des jeunes (93% des 15-24 ans ayant joué à GTA) aux jeux vidéo ultra-violents, comme GTA, "qui consiste globalement à tuer des gens dans la rue". Selon lui, cette culture va "marquer de façon assez durablement une génération", créant une "forme de déterminisme".

      Il établit un lien entre cette exposition, la perte de repères d'autorité et les actes dramatiques, comme celui de Nogent.

      • Contre-thèse : Violence historique, rôle de la masculinité toxique (Johanna Dagorne) : Johanna Dagorne réfute l'idée d'un fait générationnel, citant "La Guerre des Boutons" comme preuve de violences juvéniles passées.

      Elle souligne plutôt "la question à la fois du sexe des auteurs, sur la question de la masculinité toxique, sur la question des violences retournées contre autrui."

      Elle explique que les filles expriment davantage la violence par des automutilations, tandis que les garçons le font par l'agressivité.

      Le cas de l'agresseur de Nogent :

      • Le procureur de la République de Chaumont décrit l'accusé comme ayant "une certaine fascination pour la violence et la mort ainsi que pour les personnages les plus sombres des films ou des séries télévisées.

      Il est adepte de jeux vidéos violents sans pour autant être addicte". Plus important, il "apparaît en perte de repère quant à la valeur de la vie humaine à laquelle il ne semble pas attacher une importance particulière."

      • Sylvain Berrios y voit une combinaison de facteurs : exposition à la violence culturelle, perte de repères d'autorité (il était référent harcèlement mais sans réelle conscience des règles), et l'absence de règles.

      II. Solutions Proposées : Sécurité ou Prévention Humaine ?

      L'approche sécuritaire : Limites et contre-productivité :

      • Portiques et fouilles : Sylvain Berrios mentionne l'intention du gouvernement d'expérimenter des portiques et soutient l'idée de fouilles régulières de sacs.

      Cependant, il reconnaît les limites : "vous savez très bien que mois de septembre, il y aura pas des portiques partout.

      Donc tout ça et je vous rappelle encore une fois que le drame qui a eu lieu a eu lieu un moment où on a fouillé des sacs, où il y a des gendarmes, où c'était un jeune qui était un bon élève, qui était référent harcèlement."

      Catherine Nafbecti et Johanna Dagorne critiquent vivement ces mesures :

      • Le couteau de Nogent n'aurait pas été détecté.

      • Les fouilles par les forces de l'ordre sont logistiquement complexes, retardent le début des cours et créent des attroupements dangereux aux abords.

      • Johanna Dagorne estime que la prévention situationnelle (portiques, vidéosurveillance) "ne va faire qu'augmenter en effet les rencœurs, la colère, les injustices et donc par conséquent va engendrer un manque d'autorité institutionnelle évidemment, mais également des violences."

      Elle soutient que la violence étant majoritairement endogène (perpétrée par les élèves eux-mêmes), la prévention doit être "humaine".

      • Justice pénale et centres éducatifs fermés : Sylvain Berrios préconise une réponse pénale précoce, y compris des détentions dans des centres éducatifs.

      • Johanna Dagorne conteste l'efficacité de l'enfermement : "la dernière enquête de Bran et de Choqué [sur les contrats éducatifs fermés] montre qu'il y a 70 % de réitération de récidive.

      On sait très bien que la question de l'enfermement de la coercition et là je suis juste uniquement sur le volet pragmatique, ça ne marche pas, c'est contreproductif."

      • L'approche basée sur la santé mentale et l'humain :

      • Détection des signaux faibles et formation du personnel :

      C'est la priorité de Johanna Dagorne et Catherine Nafbecti.

      Un élève "en repli sur soi, lorsqu'il est en décrochage, qu'il a de l'anxiété, une irritabilité soudaine" sont des signes faibles de danger.

      • Manque criant de professionnels de santé scolaire :

      Les chiffres sont alarmants : "un infirmier pour 1600 élèves, un psychologue pour 1500, un assistant ou une assistante sociale pour 4000 élèves et un médecin scolaire pour 13000 élèves.

      Chez les médecins scolaires, le nombre de postes vacants dépasse par ailleurs les 40 %".

      • Conséquences du manque de personnel : Les enseignants sont surchargés, n'ont pas le temps de détecter collectivement les élèves en difficulté.

      Les médecins et infirmières scolaires, majoritairement des femmes, perdent le sens de leur travail et ne rencontrent plus les élèves.

      Il n'y a pas de moyens budgétaires suffisants pour la revalorisation de ces métiers.

      • Solution : Revalorisation des métiers du soin : Johanna Dagorne affirme que "c'est la question des métiers du CER qui sont sous-payés.

      Donc augmenter les salaires, il y aura beaucoup plus de personnes qui se porteront volontaires. C'est systémique". Catherine Nafbecti partage cet avis, ajoutant la question des conditions de travail et du remboursement des frais de déplacement.

      La question de l'autorité et de la justice scolaire :

      • Perte d'autorité et de règles (Sylvain Berrios) : Pour Sylvain Berrios, l'absence d'autorité et de règles, combinée à l'exposition à la violence, est un facteur clé des drames.
      • Justice scolaire et cohérence (Johanna Dagorne) : Johanna Dagorne met l'accent sur la "justice scolaire", définie comme la cohérence dans les punitions, sanctions et notations.

      Les recherches montrent un lien fort entre la justice scolaire perçue par les élèves et la baisse des violences. Des évaluations encourageantes sont préférables à la coercition.

      • La "violence institutionnelle" (Catherine Nafbecti) : Catherine Nafbecti évoque la "violence institutionnelle" qui peut être analysée philosophiquement et sociologiquement.

      Elle questionne si la justice scolaire, bien qu'importante pour éviter le sentiment d'injustice, est suffisante pour prévenir les violences extrêmes.

      Elle souligne le manque de moyens pour que les enseignants puissent être attentifs au harcèlement et aux signes de dégradation de la santé mentale.

      III. Le Rôle des Familles et la Co-éducation

      Responsabilisation des familles :

      • Sylvain Berrios insiste sur le lien entre famille et école : "Je pense qu'on doit s'interroger sur le lien entre la famille et l'école à avoir une corrélation très très forte entre la famille et l'école."

      Il déplore que l'école ait parfois pris le pas sur les parents dans l'éducation. Il observe que les familles aisées et instruites accompagnent mieux leurs enfants que les familles fragiles. * Il suggère une "fusion" ou une "accroche" entre la santé scolaire et la santé familiale.

      Limites et culpabilisation :

      • Johanna Dagorne estime que demander un effort aux parents les plus éloignés du système scolaire est "au mieux illusoire au pire culpabilisant", dans un système éducatif de plus en plus compétitif et "en train de trier l'élite plutôt qu'à réduire les inégalités sociales et scolaires".

      • Catherine Nafbecti défend les parents, affirmant qu'ils ont "à cœur de bien éduquer leurs enfants" et qu'ils ne sont pas démissionnaires, même dans les cas dramatiques comme celui de Nogent.

      Elle souligne aussi le manque de temps des parents qui travaillent pour participer aux réunions scolaires.

      Conclusion

      • Le débat met en lumière une situation complexe, où les solutions sécuritaires, bien que politiquement visibles, sont jugées inefficaces et potentiellement contre-productives face à une violence majoritairement interne à l'école.

      L'accent est mis sur l'urgence d'investir massivement dans la santé mentale des jeunes, via la revalorisation et l'augmentation des professionnels de santé scolaire, ainsi que sur une approche humaine de la prévention, fondée sur la détection des signaux faibles et une "justice scolaire" cohérente.

      La co-éducation entre famille et école est jugée essentielle, mais doit se faire sans culpabilisation des parents les plus fragiles.

    1. Synthèse des Thèmes et Idées Principales : La Grande Solitude des Adolescents et le Manque de Liens Sociaux

      L'émission "France culture être et savoir" aborde la problématique croissante de la solitude chez les adolescents, un phénomène qui dépasse même les questions de santé mentale, et ses conséquences sur la violence et le bien-être général des jeunes.

      Les intervenantes, Louia Bris (coordinatrice jeunesse), Laurence Touroude (spécialiste des sciences de l'éducation), Sophie Vénétitay (secrétaire générale du SNES FSU) et Marie-Rose Morau (pédopsychiatre), explorent les causes de cette solitude et les pistes pour recréer du lien social.

      1. La Solitude Existentielle et Banale des Adolescents

      Le thème central de l'émission est la "solitude immense et banale de nos enfants" (Introduction de l'émission).

      Marie-Rose Morau souligne que les adolescents d'aujourd'hui se sentent "isolé", ce qui est "la chose la plus grave et la plus importante qui arrive à nos adolescents aujourd'hui".

      Cette solitude est si prégnante que même une jeune stagiaire de seconde, Agathe, témoigne de classes où "on est tous restés inconnus les uns des autres", où "on se parlait pas tant que ça" et où elle ne connaissait pas "les prénoms des gens de ma classe".

      Ce manque de lien est perçu comme une "solitude existentielle" par les adolescents eux-mêmes, qui, une fois hospitalisés, apprécient les échanges mais craignent que "quand je vais sortir, ma solitude va recommencer."

      2. Le Manque de Liens Sociaux et la Difficulté à "Vivre Ensemble"

      Plusieurs facteurs sont identifiés comme contribuant à ce manque de lien social :

      • L'individualisation de la réussite scolaire et les réformes éducatives : Marie-Rose Morau critique la "stratégie même à l'intérieur des classes avec des options, avec des" spécialités qui, bien que liées à la "réforme du bac", encouragent les élèves à "réussir individuellement".

      Cela conduit à une méfiance entre eux car "ils se connaissent pas bien qui justement qui a pas ces liens de générosité de et de fraternité". L'école, qui devrait être un lieu collectif, a selon elle "renoncé à être ce lieu collectif".

      • L'impact des écrans et des réseaux sociaux : Louia Bris observe que "de plus en plus, les parents vont plutôt nous dire en fait, il préfère rester à la maison, il préfère être devant ses écrans". Agathe, la stagiaire, l'explique directement : "Les jeunes passent de nos jours beaucoup plus de temps sur les réseaux sociaux qu'en personne avec les gens parce que bah ils peuvent communiquer, ils peuvent s'envoyer des messages, des vocaux comme si c'était la vie réelle." Ce comportement entraîne un repli sur soi où des élèves "s'enferment, ils ont leur casques, leur téléphone, ils parlent à personne".

      • La disparition des espaces collectifs : Les intervenantes soulignent le manque de lieux où les adolescents peuvent se rassembler et construire ensemble. Marie-Rose Morau déplore l'absence de "lieux où ces adolescents construisent finalement contre nous, j'allais dire contre la génération d'avant qui a encore le pouvoir, construisent ses propres valeurs". Sophie Vénétitay ajoute que "la démocratie lycéenne, la démocratie collégienne, ça fait partie de tous ces espaces qui aujourd'hui nous manquent pour créer du collectif et créer du vivre ensemble aujourd'hui." Elle cite également la disparition progressive des "clubs, les associations, la maison des lycéens".

      • L'incapacité à décoder les émotions et interagir : Louia Bris, travaillant en centre social, constate une "incapacité à des moments à créer du lien avec les autres" et une difficulté à comprendre "ce que l'autre ressent".

      Ce constat est partagé par les écoles, centres de loisirs et clubs de sport locaux, tous d'accord sur le fait que les jeunes "ne savent vraiment plus communiquer".

      3. Les Conséquences du Manque de Lien : Violence, Souffrance Psychologique et Isolement du Personnel

      Le manque de liens a des répercussions graves :

      • Augmentation de la violence : L'émission s'ouvre sur les récents faits divers violents impliquant des adolescents, soulignant une "violente sidérante" et un "manque d'empathie" chez certains jeunes. Marie-Rose Morau relie ces violences à la souffrance des adolescents : "certains vont réagir en se faisant du mal à eux-mêmes, d'autres vont réagir en faisant du mal aux autres."
      • Souffrance psychologique et diagnostics précoces sans prise en charge : Marie-Rose Morau met en garde contre les politiques de "repérage ultra précoce" des fragilités, affirmant que "on peut pas prévenir [les passages à l'acte] sauf par des actions de société". Elle dénonce un système où des "diagnostics très précoces" sont faits (par exemple de troubles du neurodéveloppement), mais où les interventions sont retardées de "1 an, 2 ans, 3 ans" ou inexistantes, les familles étant "laissé à elle-même".
      • Fragilité du cadre institutionnel et isolement des adultes : Laurence Touroude met en lumière les dysfonctionnements du cadre institutionnel scolaire, notamment le "manque de circulation de l'information", l'"inconsistance du cadre" (règles fluctuantes), et le manque de soutien de la hiérarchie envers les Assistants d'Éducation (AED). Sophie Vénétitay souligne que les professionnels de l'éducation sont "par définition, par nature, par essence isolé et seul", gérant des situations complexes sans formation adéquate et sans le temps nécessaire pour un travail collectif.

      4. Pistes et Solutions : Recréer du Lien et du Collectif Malgré la gravité de la situation, des solutions sont esquissées :

      • Priorité à la construction de liens et de communautés : Marie-Rose Morau insiste sur la nécessité d'"aider ces adolescents tous à être en relation, à se sentir membre d'une communauté ici, la communauté scolaire mais aussi aussi autour de l'école et dans la famille".
      • Renforcer le rôle des professionnels de l'éducation et les soutenir : Les AED sont un personnel "hyper important" qui "peut avoir un lien très différent avec les élèves" car ils sont des "adultes auxquels on peut parler". Il est crucial qu'ils soient "soutenus" et non "discrédité" par leur hiérarchie, et qu'ils bénéficient de formations sur "l'accompagnement et sur le lien".
      • Accorder du temps et des espaces pour le collectif : Sophie Vénétitay déplore le manque de "temps et des espaces où on pourrait se retrouver pour faire du collectif". Agathe suggère des "temps d'échange", des "lieux d'échange" comme "une salle avec des canapés où tu peux te regrouper entre jeunes, parler et on n'est pas forcément sur nos téléphones".
      • Développer l'éducation populaire et l'autonomie : Les centres sociaux, comme celui de Louia Bris, offrent un "accompagnement global" en créant un cadre "un tout petit peu plus souple" et en incitant les jeunes à l'autonomie, par exemple en les accompagnant à des sorties culturelles pour leur donner "les codes de juste le truc de se dire 'On y va, on voit qu'on peut ça prend 20 minutes en transport, que du coup c'est accessible, que finalement personne ne demande rien au musée.'" Ces lieux démontrent qu'il est possible de "créer des liens" et que "nos lieux fonctionnent". Louia Bris évoque le succès de son centre qui a accueilli "160 jeunes de toute la France", prouvant que "on peut le faire et que les centres sociaux ont trouvé peut-être un bout de réponse qui pourrait être dupliqué dans d'autres structures."
      • Remettre en question la compétition et l'individualisme : Le dialogue doit s'élargir pour interroger "comment est-ce qu'on fait société dans l'école et en dehors ?" La compétition scolaire, la valorisation de l'individuel au détriment du collectif, et même l'idée que "le collectif était dangereux" pendant le Covid, sont des freins à la création de lien.

      En conclusion, l'émission met en lumière une crise profonde du lien social chez les jeunes, exacerbée par les évolutions sociétales et éducatives.

      Face à cette "angoisse de cette solitude" (Laurence Touroude), il est impératif de repenser collectivement les cadres et les espaces qui permettent la construction du "vivre ensemble" et le partage de la parole.

    1. That our present society lacks such “con-scious” direction toward a single aim, that its activities are guided by the whimsand fancies of irresponsible individuals, has always been one of the main com-plaints ofits socialist critics.

      While Hayek aims this at economics, it's equally applicable to sociology. As a case in point, we currently see Donald J. Trump using his bully pulpit to push a social agenda and lead a culture war in America.

      Socialism of culture

  5. May 2025
    1. Note d'information : Analyse du système éducatif français et propositions de réforme

      Source : Extraits de "L'école en France : un système qui reproduit les inégalités sociales" (Interview de Christophe Querrero, Recteur démissionnaire)

      Date : [À préciser si la date est disponible dans la source originale complète]

      Sujet : Diagnostic du système éducatif français, identification des problèmes majeurs et propositions de pistes de réforme.

      Intervenant principal : Christophe Querrero, ancien Recteur, auteur de "L'école n'a pas dit son dernier mot".

      Thèmes principaux :

      • Reproduction des inégalités sociales : Le système éducatif français est perçu comme un mécanisme qui renforce les inégalités sociales plutôt que de les corriger.

      • L'élitisme républicain détourné : L'idéal initial de l'élitisme républicain (accès aux plus hautes fonctions par le mérite et le travail, quelle que soit l'origine) ne fonctionne pas dans la pratique, conduisant à une reproduction sociale.

      • Le Collège unique et son "péché originel" : Malgré sa massification, le Collège unique n'a pas fusionné les écoles du peuple et de la bourgeoisie, en raison de son alignement sur les savoirs abstraits du lycée bourgeois.

      • Perte massive d'élèves : Le système actuel basé sur le tri et la compétition, axé sur les savoirs académiques abstraits, conduit à la perte d'un quart de chaque classe d'âge.

      • La nécessité d'investir dans l'éducation : L'éducation doit être considérée comme un investissement et non comme une dépense, car investir tôt permet d'éviter des dépenses de rattrapage social plus tard.

      • Propositions de réforme : L'auteur plaide pour une refonte profonde du système, notamment via l'idée d'un "lycée unique" basé sur des savoirs intégrés et une individualisation des parcours par le biais de certifications.

      Idées et faits importants :

      • L'éducation est un investissement, pas une dépense : Christophe Querrero souligne qu'il n'a pas réussi à convaincre les politiques que l'éducation est "de l'investissement c'est pas de la dépense c'est de l'investissement".

      Les économistes confirment que "plus on met d'argent tôt moins on en met tard pour le rattrapage social".

      • Le système français est une école de la reproduction sociale : Bien que l'idée de l'élitisme républicain soit "belle idée très généreuse", "dans les faits on le sait et PISA nous le rappelle depuis 25 ans cela ne fonctionne pas en France qui est l'école de la reproduction sociale".

      • L'élite française est en déclin et peu diverse : Les "très bons élèves" sont moins nombreux en France (3%) qu'en Europe (9%) ou à Singapour (50%). De plus, cette élite est "infime immuablement choisie dans le même visier parisien très bourgeois sur des épreuves académiques tout aussi immuables".

      • Le système actuel mène à une hypersélection inefficace : Malgré le manque de professionnels dans certains domaines (médecins, ingénieurs), le système maintient une "hypersélection" qui est "perdant perdant avec des problèmes de cohésion nationale très importants".

      • La perte d'élèves est une conséquence directe du système : L'école du tri et de la compétition, fondée sur "des savoirs uniquement académiques et abstraits", fait que "tous ceux qui chez eux n'ont pas l'aide nécessaire ou les petits cours nécessaires se perdent en route". L'auteur affirme que l'on est "à perdre (...) un quart de chaque classe d'âge".

      • Le Collège unique n'a pas atteint son objectif démocratique : Le "péché originel" du Collège unique est d'avoir été "aligné (...) sur le petit lycée de la bourgeoisie qui a été fondé uniquement sur ses savoirs abstraits". Contrairement à l'école primaire de Jules Ferry, qui utilisait des "savoirs concret" et "accrochait les élèves", le Collège unique n'a pas réussi à "fusionner" l'école du peuple et de la bourgeoisie.

      • Proposition d'un "lycée unique" et de certifications : L'auteur propose, comme une "utopie à ce stade", un système basé sur "des savoirs plus intégrés" et la fin des filières actuelles (général, technologique, professionnel).

      L'idée serait de permettre aux élèves de progresser à leur rythme et d'obtenir des "certificats dans différentes disciplines" ou domaines d'expertise, "au gré de sa progression", pour s'adapter aux différences des enfants et aux besoins de la société en "tous les talents".

      • Le décloisonnement des savoirs est nécessaire : Il faut repenser la manière d'enseigner pour donner "le goût des sciences le goût de l'esprit critique" et "le goût de la lecture", en envisageant le mélange de disciplines (ex: histoire et français).

      • Repenser les classes préparatoires : Dans le système proposé, les classes préparatoires seraient réservées aux étudiants nécessitant un "accompagnement et d'un encadrement renforcé" et se destinant à des "métiers en tension".

      Conclusion :

      L'interview de Christophe Querrero dresse un tableau critique du système éducatif français, le décrivant comme un facteur majeur de reproduction sociale et de perte de talents.

      Il remet en cause l'efficacité de l'élitisme républicain dans sa forme actuelle et pointe du doigt le Collège unique comme un moment clé d'échec dans l'égalisation des chances.

      Face à ce constat, il plaide pour une réforme structurelle ambitieuse, basée sur une vision de l'éducation comme un investissement essentiel et une refonte des parcours d'apprentissage vers plus d'individualisation et de décloisonnement des savoirs, dans l'objectif de valoriser tous les talents et de construire une société plus harmonieuse.

    1. Briefing sur les défis de l'enfance et le rôle de la culture pour faire grandir les enfants

      Source : Extraits de "Demain, quel défis pour les enfants - Faire grandir les enfants : quel rôle pour la culture ?"

      Contexte : Cette table ronde réunit des experts et une jeune participante pour discuter de l'avenir de l'enfance, des défis auxquels les enfants sont confrontés et de la manière dont la culture peut jouer un rôle dans leur développement.

      Les intervenants sont :

      • Philippe Jaffé : Psychologue clinicien, professeur à l'Université de Genève, membre du Comité des droits de l'enfant aux Nations Unies.
      • Lélia Benoît : Pédopsychiatre et chercheuse associée, travaillant sur l'écoanxiété des enfants et adolescents, auteure du livre "Infantisme".
      • Virginie Wadeek : Ancienne inspectrice de l'éducation nationale, docteure en sociologie de l'éducation, travaillant sur l'égalité filles-garçons à l'école.
      • Naïlem Gambaï : Élève de seconde, ayant participé à la rédaction de la Charte parisienne des droits de l'enfant et portant la voix des enfants sur des sujets d'actualité.

      Thèmes Principaux et Idées Clés :

      • Définition et Nature de l'Enfance :
      • Philippe Jaffé définit l'enfant d'un point de vue légal comme tout être humain de moins de 18 ans, mais insiste surtout sur le fait qu'il s'agit d'un être humain, une personne digne de considération. Il décrit l'enfance comme une période particulière et merveilleuse, caractérisée par la curiosité, l'altruisme et une grande intelligence.
      • L'enfance est vue par les experts comme une période d'investissement dans l'avenir et d'optimisme pour l'humanité (Lélia Benoît).
      • Motivation de l'Engagement en Faveur des Enfants :
      • Philippe Jaffé cite un sentiment d'indignation face à la marginalisation des enfants ("l'enfant tais-toi et mange ta soupe"), ainsi qu'une sensibilité aux souffrances silencieuses vécues par de nombreux enfants. Son engagement vise à "tenter de le libérer dans une société qu'il considère plus" et à "soutenir de les propulser dans la vie sur des rails plus harmonieux".
      • Virginie Wadeek est passionnée par l'écoute des enfants et leur vision du monde, trouvant leur intelligence "diablement intelligente".
      • Lélia Benoît voit l'engagement comme une marque d'optimisme, l'envie de "miser sur l'avenir" et de transmettre "ce qu'on a de meilleur".
      • Confiance et Inquiétudes pour l'Avenir :
      • Naïlem Gambaï exprime à la fois confiance en sa génération d'adolescents engagés ("bah peut-être on va changer les choses plus vite ou mieux") et méfiance envers les adultes actuels qui "font n'importe quoi" et dont les actions ne sont pas toujours visibles ("on voit pas grand-chose à notre échelle").
      • Les experts partagent certaines inquiétudes :
      • Lélia Benoît est particulièrement préoccupée par la difficulté à entendre les besoins des enfants face au changement climatique, le fait qu'on les "ridiculiser à les humilier" lorsqu'ils s'expriment, et le manque de priorité donnée à leur avenir.
      • Philippe Jaffé constate que de grandes réunions n'aboutissent pas à des actions concrètes, mais trouve espoir et inspiration auprès d'enfants exceptionnels qui le poussent à agir. Il note la difficulté pour les enfants à avoir une "place à la table", illustré par l'absence d'enfants lors d'une conférence sur l'éradication du travail des enfants.
      • Virginie Wadeek a davantage confiance en la jeune génération pour son esprit critique aiguisé, notamment face aux fake news et à l'intelligence artificielle.
      • Perceptions des Enfants sur l'Avenir de la Planète :
      • Des enfants interrogés expriment des inquiétudes quant à l'avenir de la Terre en raison de la pollution et du manque d'attention des adultes.
      • Cependant, d'autres enfants manifestent de l'espoir, citant l'engagement croissant de leur génération pour prendre soin de la nature, notamment à travers des manifestations. L'idée d'un collectif pour agir est mise en avant.
      • Écoanxiété chez les Enfants et Adolescents :
      • Lélia Benoît décrit l'écoanxiété comme l'ensemble des émotions (anxiété, colère, indignation, honte, espoir, envie d'agir) ressenties face aux dégradations environnementales.
      • Elle souligne que l'écoanxiété n'est pas une maladie, mais une "réaction humaine saine" et une forme d'"éco empathie" (Philippe Jaffé) qui peut pousser à l'action.
      • L'écoanxiété est augmentée lorsque les gouvernements ne prennent pas la mesure de l'urgence climatique.
      • Philippe Jaffé note que cette sensibilité chez les enfants peut être perçue comme une perte d'innocence, car ils se sentent responsabilisés face à un problème créé par les adultes, alors qu'ils devraient pouvoir vivre pleinement leur enfance sans cette idée d'un avenir potentiellement "amputé".
      • Égalité Filles-Garçons et Stéréotypes de Genre :
      • Des enfants interrogés perçoivent une amélioration de l'égalité, citant notamment le droit de choisir ses vêtements indépendamment du genre.
      • Virginie Wadeek observe des "évolutions, des reculs et des patinages" dans ce domaine.
      • Elle décrit des stéréotypes persistants dans les pratiques enseignantes, comme le fait d'interroger plus spontanément les garçons pour des hypothèses en mathématiques et les filles pour des synthèses, ce qui peut avoir un impact sur les apprentissages.
      • Elle souligne un recul dans les programmes scolaires, où l'égalité des sexes semble être devenue "de l'ordre du cosmétique" et non plus un objectif principal.
      • Naïlem Gambaï témoigne de la persistance des stéréotypes dans l'orientation professionnelle (infirmière vs ingénieur), où la présence minoritaire dans certains domaines peut rendre difficile de se sentir "à sa place".
      • L'Infantisme : Préjugés et Discriminations envers les Enfants :
      • Lélia Benoît définit l'infantisme comme l'ensemble des préjugés et discriminations systématiques à l'encontre des enfants et adolescents (les moins de 18 ans). C'est une forme d'agéisme, mais souvent non reconnue comme telle en France.
      • L'infantisme peut être lié à des motivations individuelles inconscientes (répétition de comportements vécus) ou à des aspects plus collectifs et sociologiques, considérant les enfants comme un groupe social minoritaire, ayant moins de droits et de pouvoir.
      • Lélia Benoît affirme qu'on est dans un "infantisme systémique" qui se manifeste dans les politiques publiques (manque d'investissement dans l'éducation, la santé, la parentalité) et dans les comportements individuels quotidiens qui soumettent les enfants à des "humiliations".
      • Elle réfute l'idée qu'il n'y aurait que des enfants maltraités d'un côté et des "enfants rois" de l'autre, soulignant que l'immense majorité des enfants subissent un lot d'humiliation quotidienne du simple fait de leur âge. La situation en France est pire que dans d'autres pays proches.
      • Philippe Jaffé trouve la notion d'infantisme intéressante, liant discrimination et domination. Il suggère que les enfants, notamment les adolescents, défient parfois les catégories établies par les adultes, comme la fluidité de genre. Il souligne le manque de pouvoir des enfants dans notre société et la difficulté à reconnaître leurs "compétences évolutives".
      • Droit de Vote pour les Enfants :
      • Lélia Benoît propose sérieusement le droit de vote pour tous les enfants dès la naissance. Elle argumente que l'impuissance est plus terrible que la responsabilité, et que donner du pouvoir réduirait le poids de la responsabilité sur les enfants.
      • Elle compare la situation à celle des personnes âgées qui votent par procuration même avec des capacités cognitives diminuées, soulignant le manque de considération pour la voix des enfants.
      • L'idée est de passer d'un système où le droit de vote est acquis à 18 ans à un système où personne n'a le droit de voter pour soi après 18 ans, laissant une période où le vote serait accompagné mais progressif.
      • Philippe Jaffé se déclare favorable, citant l'exemple de la Suisse où l'on vote souvent et où la participation des enfants enrichirait la démocratie. Il voit cela comme un moyen de reconnaître les compétences des enfants et d'obliger les adultes à tenir compte de leur opinion.
      • Virginie Wadeek ne se prononce pas directement sur le droit de vote national, mais insiste sur le rôle de l'école comme "territoire d'apprentissage" de l'expression et du choix, citant l'exemple des conseils d'enfants.
      • Naïlem Gambaï est favorable mais propose des nuances : pas forcément le vote pour les élections présidentielles qui pourrait être influencé par les parents et l'éloignement des enjeux, mais plutôt un vote sur des "actions" concrètes qui les concernent directement, peu importe le président élu. Elle suggère aussi un "droit de consultation" où l'avis serait écouté même si la décision finale revient aux adultes. Elle cite l'idée d'un "conseil de députés d'enfants".
      • Consultation et Participation des Enfants :
      • Il existe déjà des instances de consultation des jeunes (conseils de vie scolaire, conseils de jeunes, consultation UNICEF), mais une participante souligne le manque de visibilité de ces consultations pour le grand public adulte et la frustration qu'il peut y avoir si les propositions ne sont pas prises en compte.
      • Il est souligné que les adultes ont beaucoup à apprendre des enfants et des plus jeunes.
      • Naïlem Gambaï explique son engagement par le désir de "briser ces préjugés" sur les enfants et de montrer leur capacité et leurs idées. Elle souhaite des "réels débats" entre enfants et adultes sur des sujets qui les concernent, sans "se moquer de nous".
      • Elle partage une expérience inspirante à l'Académie du Climat où elle a rencontré des enfants de pays en conflit qui étaient amis, illustrant la capacité des enfants à dépasser les frontières créées par les adultes.
      • Pédagogies Alternatives à l'École :
      • Une question est posée sur le manque de présence de pédagogies comme Montessori ou Freinet dans les écoles publiques.
      • Virginie Wadeek, ayant enseigné dans une école Freinet publique, souligne l'importance de la formation des enseignants et la liberté pédagogique. Elle note que ces pédagogies ne sont pas toujours suffisamment abordées dans la formation initiale actuelle.
      • Lélia Benoît ajoute que ces pédagogies respectent davantage les besoins et le rythme de l'enfant, mais que leur mise en œuvre dans les écoles publiques est freinée par le manque de moyens et un regard sur l'apprentissage centré sur le contenu théorique et non sur la pratique ou la coopération.
      • Solutions pour Changer les Adultes :
      • Lélia Benoît propose plusieurs pistes :
      • L'"alphabétisation émotionnelle" pour aider les adultes à reconnaître et gérer leurs émotions face aux enfants, pour éviter de réprimer leur expression.
      • Reconnaître et soutenir le travail d'éducation et de parentalité, souvent invisibilisé et épuisant, ce qui peut générer des frustrations reportées sur les enfants.
      • Arrêter d'imposer la parentalité et offrir du soutien pour éviter le burnout.

      Conclusion :

      • La table ronde met en évidence les défis complexes auxquels les enfants sont confrontés, de l'écoanxiété à la persistance des stéréotypes de genre et à l'infantisme systémique.

      Un point central qui émerge est le manque de pouvoir et de considération accordé à la voix des enfants dans la société.

      L'engagement des experts et de la jeune participante Naïlem témoigne d'une volonté de changer les choses. Des pistes de solutions sont explorées, allant du droit de vote pour les enfants à une meilleure formation des enseignants et un soutien accru à la parentalité.

      La consultation et la cocréation intergénérationnelle sont vues comme essentielles, à condition que la voix des enfants soit réellement écoutée et prise en compte pour éviter la frustration et l'impuissance.

      Les témoignages d'enfants soulignent à la fois leurs inquiétudes et leur capacité d'engagement et d'optimisme.

      Quotes Clés :

      • Philippe Jaffé : "un enfant... c'est avant tout c'est un être humain c'est une personne c'est une personne qui est digne de considération et c'est une période tellement particulière et merveilleuse de l'existence humaine"
      • Philippe Jaffé : "c'est le sentiment d'indignation qui m'a animé beaucoup celui de l'enfant tais-toi et mange ta soupe"
      • Naïlem Gambaï : "j'ai confiance parce que bah les adolescentses de mon âge ou un peu plus grand je vois qu'ils sont engagés... mais par contre j'ai pas confiance en les adultes d'aujourd'hui parce qu'ils font n'importe quoi"
      • Lélia Benoît : "l'écoanxiété c'est pas que de l'anxiété hein c'est l'ensemble des émotion qu'on peut ressentir face au aux dégradations environnementales"
      • Lélia Benoît : "l'écoanxiété c'est pas une maladie du tout c'est plutôt une réaction humaine saine"
      • Philippe Jaffé : "c'est l'expression d'un réalisme de la part de de jeunes gens et de et d'enfants"
      • Lélia Benoît : "l'infantisme donc c'est l'ensemble des préjugés et discrimination systématique à l'encontre des enfants"
      • Lélia Benoît : "l'immense majorité des enfants subit plus ou moins d'humiliation quotidienne du simple fait de leur âge"
      • Naïlem Gambaï : "il y a toujours beaucoup trop de différence entre les filles et les garçons"
      • Naïlem Gambaï : "on a l'impression de bah comme vous le disiez de grandir trop vite de devoir se mettre à la place des adultes de dev voir tout comprendre et c'est vrai que ça nous enlève une part d'innocence"
      • Lélia Benoît : "ce qui est terrible c'est pas la responsabilité c'est l'impuissance"
      • Lélia Benoît : "de 0 à 18 ans tous les gens qui peuvent aider les enfants... n'ont aucune voix"
      • Naïlem Gambaï : "souvent on colle des étiquettes aux enfants qui sont pas capables qui sont pas assez intelligents et justement moi j'aimerais briser ces préjugés qu'on nous met et montrer que Ben les enfants on est autant capable qu'on a des meilleures idées que les adultes parfois"
      • Naïlem Gambaï : "ces frontières ces lignes qu'il y a sur les globes bah nous on s'en fiche on les voit pas on est tous amis et on est tous être pareil"
    1. Note de Synthèse : Inscrire les enfants au cœur de nos actions - Faire grandir les enfants : quel rôle pour la culture ?

      Date: 2024-05-16 Sujet: Compte rendu de la table ronde sur l'implication des enfants dans les actions culturelles et citoyennes.

      Participants: Vanina Arigi de Casanova (Ville de Paris), Daniel Vallante (Universités de Genève et Lyon Lumière 2), Sophie Sage (Young V&A), Shinami Sakai (Young V&A).

      1. Introduction

      Cette table ronde réunit des professionnelles travaillant pour et avec les enfants dans des domaines variés : les droits de l'enfant à la Ville de Paris, la recherche sur le design participatif avec des enfants en situation de handicap visuel, et la muséographie au Young V&A, une branche du Victoria and Albert Museum dédiée au jeune public.

      Le thème central de la discussion est l'importance et les modalités d'impliquer activement les enfants dans l'élaboration des actions qui les concernent.

      2. Thèmes Principaux

      • La Participation des Enfants comme Droit Fondamental : Un fil conducteur de la discussion est la reconnaissance que la participation des enfants n'est pas seulement une approche pédagogique ou méthodologique, mais un droit fondamental.
      • Le Design Participatif et la Co-création : Plusieurs intervenantes présentent des méthodologies basées sur le design participatif, où les enfants sont impliqués dès les premières étapes de conception de projets, que ce soit des outils, des espaces ou des programmes.
      • L'Empouvoirement (Empowerment) des Enfants : Les projets discutés visent à renforcer le pouvoir d'agir des enfants, à les rendre acteurs de leur vie et de la société, et à augmenter leur sentiment de compétence.
      • L'Adaptation des Adultes aux Besoins et Perspectives des Enfants : Plutôt que d'attendre que les enfants s'adaptent aux structures et contenus conçus par les adultes, les intervenantes soulignent la nécessité pour les adultes de s'adapter aux particularités, aux besoins et aux modes d'expression des enfants.
      • Les Défis de l'Implication des Enfants : La table ronde aborde également les obstacles et les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre de démarches participatives avec les enfants, notamment le regard des adultes, la nécessité de lâcher le contrôle, les contraintes budgétaires et temporelles, et la culture organisationnelle.

      3. Idées et Faits Importants

      Vanina Arigi de Casanova (Ville de Paris) : Sa mission est de "sensibiliser tous les enfants parisiens à leurs droits fondamentaux".

      L'impulsion initiale est venue d'une "recherche de sens" après une carrière de journaliste, constatant le manque de connaissance de la citoyenneté.

      Le travail avec les enfants "apporte beaucoup de choses et qu'on a l'impression que ça fait sens parce que ça fait sens pour eux aujourd'hui et pour pour la société plus tard".

      La Ville de Paris associe de plus en plus les enfants à des projets précis, comme la rénovation des cours d'école ("cours oasis") et les budgets participatifs.

      La mission droit de l'enfant a débuté par une "grande consultation d'enfants" pour élaborer la "charte parisienne des droits de l'enfant".

      Cette charte est un "manifeste de ce que les enfants demandent à la ville", une de leurs demandes essentielles étant de "pouvoir précisément s'exprimer en fait et être beaucoup plus associé à toutes les décisions".

      Les méthodes d'atelier s'inspirent notamment de la méthode Freinet ("je critique, je désire, je propose").

      Il est crucial de "crée[r] le cadre dans lequel ils peuvent s'exprimer" et qu'ils comprennent "le but dans lequel on les interroge".

      Des consultations spécifiques ont été menées avec des enfants accompagnés par l'aide sociale à l'enfance pour l'élaboration du nouveau schéma de protection.

      L'"assemblée citoyenne des enfants" est une instance rassemblant des adolescents pour "formuler des propositions au Conseil de Paris" sur des sujets comme l'environnement.

      Donner le droit de vote aux enfants "changerait radicalement la manière dont on fait de la politique", potentiellement en introduisant des "visions à plus long terme". Le principal frein perçu est l'influence des adultes.

      La participation rend les enfants "acteurs", "sujets de droit", "respecté[s]", "écouté[s]", et contribue à leur "propre protection" en leur donnant les moyens d'agir. Daniel Vallante (Universités de Genève et Lyon Lumière 2) : Sa recherche se concentre sur "comment rendre accessible la culture visuelle à des enfants insituation d'handicap visuel notamment les enfants aveugles".

      Elle travaille sur la création d'images tactiles, d'illustrations en relief, et d'outils multisensoriels.

      Le "design participatif" est une démarche clé, née du constat que créer des contenus pour les enfants aveugles sans leur participation ne permet pas de prendre en compte leur perception du monde (ex: le dessin de la rivière).

      Le design participatif s'inscrit dans le "design centré sur l'utilisateur" mais "inclu[t] dès le début du processus", avant même que l'idée soit complètement formée.

      Le travail avec les enfants aveugles nécessite de "créer des conditions de participation en passant par des médiations", souvent par le jeu et des expériences multisensorielles.

      L'exemple du projet "petit explorateur tactile au musée" montre comment l'observation des interactions des enfants avec des objets a nourri la création d'illustrations et de textes basés sur des caractéristiques tactiles, sonores et des analogies.

      Le design participatif s'aligne avec le slogan des Disability Studies : "rien sur nous sans nous".

      La participation apporte un "sentiment de compétence" aux enfants et change la "représentation que l'entourage va avoir des compétences de ses enfants". C'est un "renversement de situation" pour des enfants pour qui l'on décide souvent.

      Une difficulté du design participatif est de faire un budget car "on sait pas où on va", ce qui demande une "prise de risque" et de la "confiance". Le temps nécessaire est également un défi.

      Sophie Sage et Shinami Sakai (Young V&A) :

      Le Young V&A est une branche du Victoria and Albert Museum dédiée au jeune public, avec pour mission de "développer la créativité la confiance des prochaines générations".

      La "Play Gallery" est un espace conçu pour les enfants, utilisant la texture, les couleurs et les sons, avec des objets "à hauteur d'enfant".

      Le musée travaille en "cocréation" avec le public, impliquant architectes, designers et équipes de construction "à toutes les étapes du projet".

      La cocréation est "au cœur de tout ce qu'on fait", une décision soutenue par la direction du musée.

      Le jeu est un aspect central, reconnu pour les "compétences incroyables" qu'il apporte.

      Un projet collaboratif a impliqué des familles pendant 6 semaines, explorant des répliques d'objets du musée pour créer un nouvel ensemble d'objets.

      L'approche était basée sur "l'observation" des réactions des familles, en laissant les familles "répondre à nos propositions de façon très libres".

      L'empouvoirement est vu de manière holistique, incluant les enfants "et les adultes qui les entour[ent]".

      L'implication des parents, des soignants et du corps enseignant est cruciale car la vie d'un enfant est "beaucoup plus holistique" que les catégories muséales traditionnelles.

      Les projets de cocréation ont permis de structurer le nouveau développement du musée, malgré le temps supplémentaire que cela peut demander.

      Des projets plus petits, comme la création d'un diorama avec un maître Donjon et Dragon, ont également été menés en impliquant les enfants dont les suggestions ont été intégrées.

      Les vitrines sont vues comme un obstacle à l'implication active des enfants. Pour contrer cela, des "kits" et des instructions ("playhack") sont proposés aux parents pour recréer les objets à la maison.

      La cocréation a influencé des aspects plus larges du musée, comme la couleur des murs et la police d'écriture pour l'accueil des visiteurs, tirant parti des "témoignage[s] des enfants".

      La difficulté réside dans le fait de devoir obtenir l'approbation de tous au sein de l'organisation et de changer la culture muséale.

      4. Défis et Perspectives

      La table ronde met en évidence les défis inhérents aux démarches participatives avec les enfants : le regard des adultes qui peut être restrictif, la nécessité d'accepter de lâcher le contrôle et l'incertitude des résultats (notamment financiers et temporels), et la remise en question des pratiques établies.

      Cependant, l'expérience des intervenantes démontre que ces approches sont non seulement possibles mais profondément enrichissantes, permettant de créer des projets plus pertinents, adaptés et de renforcer l'agence et le bien-être des enfants.

      La participation est un processus qui nécessite du temps, de la flexibilité et la volonté d'apprendre des enfants eux-mêmes.

      En conclusion, la table ronde souligne l'importance cruciale d'intégrer les enfants non pas comme de simples bénéficiaires, mais comme des partenaires actifs dans la conception et la mise en œuvre des actions culturelles et citoyennes.

      C'est une démarche qui, malgré ses défis, est essentielle pour faire grandir les enfants et, potentiellement, transformer positivement la société.

    1. Briefing Document : Audition de Rachida Dati sur les Violences dans le Secteur de la Culture

      Ce document résume les principaux points soulevés par la Ministre de la Culture, Rachida Dati, lors de son audition concernant le rôle de son ministère face aux violences sexuelles et sexistes dans le secteur de la culture. Il met en évidence les enjeux, les mesures en cours et les pistes de réflexion pour l'avenir.

      Thèmes Principaux :

      La Rupture avec la Loi du Silence : La Ministre insiste sur la nécessité collective de briser la loi du silence qui a longtemps perduré dans le secteur culturel et au-delà. Elle reconnaît que cette loi du silence a permis aux violences de prospérer. "être ici aujourd'hui avec vous marque notre engagement collectif a brisé enfin la loi du silence cette loi du silence qui a longtemps duré" "ce contexte a a toujours existé mais ça n'a jamais été dénoncé avec cette force puisque pendant des années on a détourné le regard" La Culture n'est pas un Cas Particulier (mais présente des Facteurs de Risque) : Bien que les violences sexuelles et sexistes concernent l'ensemble de la société, le milieu de la culture présente des spécificités (porosité entre vie personnelle et professionnelle, précarité, importance du réseau) qui peuvent favoriser les abus de pouvoir et banaliser les situations d'emprise. "le milieu de la culture ne peut pas s'exonérer de regarder évidemment en face ces questions" "il peut y avoir une porosité parfois même une confusion entre la vie personnelle la vie professionnelle entre l'intimité et le travail oui le corps et la sensibilité sont beaucoup plus exposés que dans n'importe n'importe quel autre secteur la précarité la nécessité d'être reconnu et de faire partie de cette famille du cinéma... sont aussi des contextes qui favorisent les abus de pouvoir qui banalisent des situations d'emprise" L'Ancienne Époque comme Prétexte Inacceptable : La Ministre réfute l'argument selon lequel les violences anciennes seraient excusables car relevant d'une "autre époque" ou d'un "autre contexte". Elle rappelle que le viol et les agressions sexuelles étaient déjà pénalement réprimés par le Code pénal dans les années 70 et 80. La différence réside dans la complaisance et le manque de dénonciation. "pour moi on ne peut pas se contenter de dire évidemment c'était une autre époque" "est-ce queà cette époque la le viol les agressions sexuelles était pénalement réprimé oui c'était dans le code pénal mais on a laissé les tribunes prospérer on a laissé les faits prospérer on les a non seulement expliqué on les a parfois excusé pour ne pas dire encouragé" Le Mouvement #MeToo et le Point de Bascule : Le mouvement #MeToo, initié par l'affaire Weinstein, a marqué un point de bascule, notamment dans le milieu du cinéma et plus largement dans le secteur culturel. Il a permis une libération de la parole et une prise de conscience, bien que la Ministre suggère que son succès ait pu être influencé par la catégorie sociale des personnes impliquées. "l'affaire Weinstein porté par le mouvement Mitou a marqué un point de bascule dans le milieu du cinéma et très vite dans tous les secteurs du spectacle de la musique et de la création dans son ensemble" "ce mouvement Mitou il a été dénoncé j'allais dire par par une certaine catégorie sociale je pense que si ça avait été une autre classe sociale je pense que ce mouvement n'aurait pas eu le succès" La Nécessité d'une Action Collective et Vigile : Malgré les progrès réalisés, la lutte contre les violences sexistes et sexuelles est loin d'être terminée. La Ministre appelle à une vigilance constante, à l'amélioration des dispositifs existants et à une mobilisation collective et responsable. "on pense queon n jamais c'est jamais terminé et donc il faut rester vigilant et évidemment faut améliorer les dispositifs pour ne pas dire les reprendre les et encore une fois les amplifier" "la lutte contre les violences sexistes et sexuelles reste un combat mené collectivement en responsabilité et nous sommes au début d'un processus car je pense que beaucoup de femmes et de mineurs se taisent encore" La Libération de la Parole et l'Augmentation des Chiffres : L'augmentation du nombre de signalements et de cas accompagnés est perçue comme une preuve que les actions menées portent leurs fruits et que la parole se libère. Cette augmentation est une étape nécessaire pour regarder la réalité en face. "Les chiffres vous les avez et je ne vais pas revenir dessus vous me direz que les chiffres augmentent c'est vrai mais c'est aussi la preuve que les actions menées aussi portent leurs fruit la parole se libère ces chiffres vont continuer d'augmenter forcément en acceptant de regarder en face la réalité d'entendre les victimes parce que de plus en plus de cas vont sortir" Le Plan de Lutte du Ministère : Un nouveau plan de lutte contre les violences et le harcèlement sexuel et sexiste sera présenté avant le 8 mars. Ce plan s'adresse au Ministère et à ses établissements, aux structures professionnelles, aux politiques culturelles et aux conditions de travail des mineurs. "j'ai demandé à l'administration de travailler sur un nouveau plan de lutte contre les violences et le sement sexuel et sexiste qui va être représenté avant le 8 mars prochain" Les Levier d'Action du Ministère : La Ministre identifie plusieurs leviers pour agir : La Subvention et les Labels : Possibilité de retirer les aides financières si les mesures préconisées ne sont pas mises en place. Les Textes Réglementaires : Intégration de la lutte contre les VSS dans un maximum de textes, comme l'arrêté sur la santé et la sécurité dans la production cinématographique. Les Licences : Conditionner l'obtention ou le renouvellement des licences d'entrepreneur de spectacle vivant à la formation aux VSS. L'Inspection du Travail : Améliorer l'accès des inspecteurs aux lieux de tournage et de spectacle pour des contrôles inopinés. Le CNC collabore à la rédaction d'un guide de contrôle spécifique. La Formation : Rendre obligatoire la formation aux VSS pour les équipes de tournage, les dirigeants de festivals, les équipes du spectacle vivant et de la musique, et renforcer la connaissance du droit du travail dans les écoles supérieures du ministère. Sensibilisation des présidents d'association. "il y a le levier de la subvention et des labels VO ce qui est attribué peut être retiré et peut être retiré immédiatement si les mesures préconisées ne sont pas évidemment mises en place" "La formation au violence sexiste et sexuelle doit conditionner l'obtention ou le renouvellement de ces licences" "il faudrait qu'on ait en amont le maximum d'information pour pouvoir avoir des contrôles inopinés" "il faut absolument renforcer la connaissance du droit du travail avec des modules obligatoires comme on a sur la santé la sécurité au travail il faudrait rendre ces modules obligatoires dans le cadre et le cas des écoles supérieures qui dépendent du ministère de la Culture" L'Amélioration de l'Accompagnement des Victimes et du Suivi des Signalements : La cellule d'écoute Audience, soutenue par le Ministère, est un dispositif central qui offre un accompagnement juridique et psychologique. Le Ministère souhaite renforcer ce dispositif en élargissant ses horaires et ses attributions (aide à la rédaction de plainte, extension à d'autres secteurs comme la presse). Un meilleur suivi des cas signalés au sein du Ministère est également prévu. "c'est pour répondre à la nécessité d'un espace d' sécure lespè que la fésac et les cinq confédérations syndicales du secteur ont porté cette initiative de cellule d'écoute" "l'élargissement de ces horaires d'ouverture ça sera 2 he 2 heures supplémentaires par jour et de ses attributions notamment à l'accompagnement à la rédaction d'une plainte auprès du Procureur de la République par des avocats mais aussi son extension à de nouveaux secteurs comme celui de la presse dès début 2025" "je veux que le sui des cas signalés soit mieux tracé encore" La Lutte Contre l'Arbitraire et la Nécessité d'Enquêtes Internes Certifiées : La Ministre souligne le problème des enquêtes internes qui peuvent parfois être menées sans processus clair ou objectif, voire pour dédouaner les employeurs. Elle souhaite la certification des organismes réalisant ces enquêtes pour garantir leur impartialité. "on a un problème d'enquête interne ou sur les conclusions de ces enquêtes internes parfois il des enquêtes internes et on a un cas très précis où la victime n'a jamais été entendu" "il faudra évidemment qu'on puisse certifier ces organismes qui font ces enquêtes internes surtout quand elles sont externalisées" La Tolérance Zéro et le Rôle de l'État : La Ministre prône une tolérance zéro face aux délits et crimes, refusant l'idée que certaines affaires puissent "s'arranger". Elle affirme sa conviction en un État fort ayant une responsabilité dans la lutte contre ces violences. Elle suggère d'explorer l'élargissement des critères d'intérêt à agir pour permettre à l'État de se constituer partie civile même si la victime n'ose pas porter plainte. "il faudrait une tolérance zéro sur ces sujets parce que sur les articles 40 ce qu'il faut savoir c'est que souvent on dit euh ça peut s'arranger mais il y a des affaires qui enfin il faut que la justice s'en empare on n'arrange pas des choses qui relèvent du délit ou du crime à mon sens surtout sur les atteintes aux personnes" "moi je crois à un État fort voilà et notamment dans dans ce type de sujet moi je seraai assez favorable de revoir les critères d'intérêt à agir" La Protection des Mineurs, une Priorité Absolue : La Ministre met un accent particulier sur la protection des mineurs, souhaitant étendre la réglementation du travail des mineurs jusqu'à 18 ans et non plus 16. Elle souhaite également que le Ministère ait accès au fichier national judiciaire automatisé des auteurs d'infractions sexuelles (FIJAIS). "et plus encore à l'égard des mineurs cette responsabilité elle est globale et donc chacun doit prendre ses responsabilités" "concernant le sujet particulier des dérogations au travail des mineurs de moins de 16 ans moi je suis je suis pour qu'on on aille jusqu'à 18 ans voilà" "j'ai demandé qu'il fasse partie des autorités administratives ayant la possibilité d'accéder aux données du fichier national judiciaire automatisé des auteurs d'infraction sexuelles" La Surveillance des Structures de Formation (Conservatoires, Maîtrises) : Des mesures spécifiques sont envisagées pour les conservatoires (en particulier les non classés) et les maîtrises afin d'imposer des protocoles de signalement, des formations obligatoires et l'élaboration de guides de bonnes pratiques. L'idée d'un label pour les maîtrises est évoquée. "concernant le sujet sur moi j'ai un sujet sur les conservatoires alors sur les conservatoires notamment euh territoriaux non classés" "un cadre strict doit s'appliquer même si la Commission des enfants du spectacle veille aux conditions de travail des jeunes artistes" "je proposais de travailler sur un label pour concernant ces maîtrises qui reposerait sur la présence de personnes formées et qui s'appuie sur un projet pédagogique clair" La Lutte Contre l'Entre-Soi et la Reproduction Sociale : La Ministre dénonce l'entre-soi, la reproduction sociale et le manque de diversité dans les instances de pouvoir et les processus de nomination au sein du ministère et des structures culturelles. "je pense que ce mouvement n'aurait pas eu le succès j' dire malheureuse malheureusement qu'il a eu aujourd'hui il était temps que cette prise de conscience est lieu car je l'ai dit le contraste entre les valeurs défendues par la profession et certains comportements que l'on pouvait y observer devenit intolérable pour la société dans son ensemble" "moi j'ai été très surprise du peu de renouvellement on reprend les mêmes" "c'est aussi ça c'est-à-dire que cette ce ce cette reproduction sociale et sociale d'une certaine catégorie il faudrait ça serait bien qu'elle qu'elle s'arrête un peu mais moi je serai vous je regarderai les process de nomination dans un ministère comme la culture et à tous les niveaux et les conseils d'administration" La Question de l'Homme et de l'Œuvre : La Ministre aborde la difficulté de séparer l'homme de l'artiste, constatant que ce débat semble s'appliquer différemment selon les catégories sociales. Elle estime que l'art ne doit pas servir de bouclier ou d'excuse aux crimes et délits. "tout le sujet c'est aujourd'hui de pouvoir décorréler j'allais dire le statut euh on dit on décorelle l'homme de l'œuvre ou je sais pas quoi de l'artiste je sais pas quoi là" "quand ce sont des artistes ou des milieux très favorisé de pouvoir notamment dans les arts on dit mais ce sont des artistes donc voilà... ce qui est crime et déit devient finalement pas une circonstance atténuante ça devient un art voilà de pouvoir agresser quelqu'un c'est presque artistique" Points Clés et Faits Importants :

      Augmentation de l'accompagnement : Entre 2023 et 2024, la cellule d'écoute Audience a enregistré une augmentation de plus de 50% des accompagnements psychologiques et plus de 77% des conseils juridiques. Manque de Centralisation des Données : La Ministre souligne le manque de centralisation des signalements et des "articles 40" (signalements au procureur) au sein du ministère, rendant difficile le suivi. Articles 40 Déposés : Quatre "articles 40" ont été déposés par le ministère depuis l'arrivée de la Ministre, ce qu'elle juge insuffisant. Accès au FIJAIS : Le Ministère a obtenu l'accès au FIJAIS depuis le 4 décembre 2024. Extension du travail des mineurs : Volonté d'étendre la réglementation du travail des mineurs jusqu'à 18 ans. Création d'une Direction Enseignement et Formation : Une nouvelle direction sera créée au ministère pour avoir des interlocuteurs uniques pour les écoles et y intégrer des modules sur le droit du travail et les VSS. Classes Préparatoires Publiques : Projet de doubler le nombre de classes préparatoires publiques aux écoles d'art pour favoriser la démocratisation. Coordinateurs d'Intimité : Bien que généralisés dans le cinéma, leur obligation sera étudiée pour le spectacle vivant. La contractualisation et la validation des scènes intimes par les comédiens sont jugées favorables. Clause d'Assurance : Existence d'une clause d'assurance interruption de tournage en cas de dénonciation (depuis 2021, non utilisée), avec la volonté de travailler avec les assureurs pour l'améliorer ou la rendre obligatoire. Points Soulevés par le Rapporteur et la Présidente de la Commission (en réaction à la Ministre) :

      Décalage entre Dispositifs et Réalité : Malgré les dispositifs mis en place, les témoignages reçus par la commission montrent un décalage avec la réalité des violences qui semblent systémiques. Manque d'Étude de Victimation : Proposition de lancer une grande étude de victimation pour avoir un état des lieux précis. Suivi des Témoignages d'Audience : Interrogation sur le devenir des témoignages recueillis par Audience et la possibilité d'une assistance juridique. Détection par Signaux Faibles : Suggestion d'enquêtes diligentées en cas de nombreux signalements dans un même lieu. Travail des Enfants : Proposition d'interdire le travail des enfants très jeunes sauf exception, de rendre obligatoire un rapport de fin de tournage par le responsable enfant, de renforcer la relation Tali-Santé-équipes de tournage, et de certifier les accompagnateurs d'enfants. Casting des Enfants : Soulèvement du danger des castings non couverts par la relation de travail et la responsabilité du producteur. Honorabilité des Encadrants : Difficulté pour les associations de contrôler l'honorabilité des intervenants auprès des enfants et suggestion de permettre la consultation du B2 ou l'intervention des services préfectoraux. Méconnaissance du Droit du Travail : Constat d'une méconnaissance importante du droit du travail dans le secteur culturel, et proposition de renforcer sa formation dans les écoles et formations. CHSCT : Constat de l'absence de CHSCT dans le spectacle vivant et la musique, et question de leur mise en place. Registres de Tournage : Proposition d'un registre des lieux de tournage accessible à l'inspection du travail. Quotas de Diversité : Question sur la pertinence des quotas dans les programmations pour favoriser la diversité. Affaire de Fonctionnaire du Ministère : Interrogation sur la reconnaissance par le ministère de défaillances dans l'affaire du fonctionnaire ayant administré des produits éthiques. Ce briefing document offre un aperçu complet des enjeux et des actions envisagées par le Ministère de la Culture pour faire face aux violences sexuelles et sexistes, tout en soulignant les défis persistants et les pistes de réflexion pour l'avenir.

    1. BRIEFING DOCUMENTAIRE : AUDITION DU PRÉSIDENT EXÉCUTIF DE LA SOCIÉTÉ PASS CULTURE

      Date : [À déterminer à partir du contexte si disponible] Sujet : Évaluation et avenir du dispositif Pass Culture Source : Extraits de l'audition du président exécutif de la société Pass Culture.

      Résumé Exécutif : Le président exécutif de la société Pass Culture présente un bilan globalement positif du dispositif, soulignant son succès auprès des jeunes (plus de 4,6 millions de bénéficiaires, 84% d'une classe d'âge de 18 ans).

      Il met en avant les principes fondateurs (universalité, liberté de choix, simplicité) et les multiples services offerts au-delà du simple crédit.

      Cependant, il reconnaît les débats et les critiques soulevés par des rapports récents (Cour des comptes, mission flash), notamment concernant la démocratisation, la diversification des pratiques culturelles, le coût et la gestion du dispositif.

      Les réformes annoncées par la ministre de la Culture (recentrage sur les jeunes éloignés, part réservée au spectacle vivant, ajustements budgétaires) sont abordées, ainsi que les pistes d'amélioration continues, notamment en matière de médiation, de lien avec la part collective et d'accessibilité pour tous les publics et territoires.

      Thèmes Principaux et Idées Clés :

      • Succès Quantitatif et Adhésion des Jeunes :
      • Le Pass Culture est plébiscité par les jeunes, avec plus de 4,6 millions de bénéficiaires depuis sa création et 84% des jeunes de 18 ans l'ayant utilisé.
      • Ce succès est jugé "générationnel", devenant un sujet de conversation parmi les jeunes.
      • Les principes de base - universalité, liberté de choix, simplicité - sont considérés comme les fondements de cette adhésion. Le dispositif est perçu comme une marque de "considération" et de "confiance".
      • Fait marquant : 85% des utilisateurs se déclarent satisfaits (sondage Cour des comptes). L'écart d'utilisation entre les jeunes dont les parents ont fait des études supérieures (87%) et ceux dont les parents n'en ont pas fait (77%) est jugé relativement faible comparé aux statistiques générales de l'Éducation nationale.
      • Évolution du Dispositif au-delà du Simple Crédit :
      • Le Pass Culture est bien plus qu'un "chèque de 300 €". C'est une application avec géolocalisation, recommandations (playlists par des jeunes ou des professionnels), éditorialisation thématique (ex: valorisation des métiers de la culture, Victor Hugo pour la réouverture de Notre-Dame).
      • Présence active sur les réseaux sociaux pour proposer des contenus culturels alternatifs aux "gafas".
      • Marketing digital, newsletters, notifications.
      • Développement de "communautés d'ambassadeurs" et d'"événements exclusifs" (ex: gala de la Philharmonie de Paris).
      • Un "outil souverain d'information culturelle" référençant 40 000 acteurs et leurs offres, vu comme un "GPS de la culture" ou "Pariscope numérique".
      • Défis et Critiques : Démocratisation et Diversification :
      • Malgré le succès quantitatif, les principes ne font pas l'unanimité et soulèvent des questions plus larges sur la jeunesse, la culture et l'émancipation. Le sujet est devenu "passionnel".
      • Les rapports (Cour des comptes, missions flash, universitaires) pointent des limites :
      • Démocratisation insuffisante : Le dispositif toucherait moins les jeunes les plus éloignés de la culture, notamment ceux issus de milieux populaires ou résidant en zones rurales. Certains jeunes éligibles n'adhèrent pas ou n'utilisent pas l'application. (Sarah Legein, Céline Hervieux, Frédérique Meunier, Ali Diwara, Belkir Belhadad). La Cour des comptes parle d'un "risque d'effet d'aubaine". (Frédérique Meunier).
      • Diversification limitée : Forte concentration des dépenses sur le livre (67% des réservations, 46% en montant, selon Géraldine Banier), au détriment du spectacle vivant (moins de 2% des dépenses selon Anne Sicard, faible utilisation pour le théâtre, opéra, musique classique, danse, selon le président exécutif), des musées et autres pratiques. Le Pass tendrait à intensifier des pratiques existantes plutôt qu'à en faire découvrir de nouvelles. (Céline Hervieux, Jean-Claude Raux).
      • Coût et Gestion :
      • Le coût du Pass Culture est élevé (324 millions d'euros en 2024, un quart du budget de la politique des transmissions de savoir et démocratisation). (Céline Hervieux, Fabrice Brun).
      • Le financement est presque exclusivement public (90% selon Anne Sicard, 94% selon José Gonzalez), alors qu'il était envisagé à l'origine un financement important par d'autres partenaires. (Céline Hervieux, José Gonzalez, Maxime Michelet).
      • La société Pass Culture, une SAS financée par des fonds publics, sa masse salariale (11,3 millions d'euros pour 180 salariés en 2023, 174 ETP pour 20 millions selon Frédérique Meunier) et ses frais de fonctionnement (communication, siège social) sont critiqués. (Anne Sicard, Sarah Legein, Frédérique Meunier, Maxime Michelet, Fabien Di Filippo). La Cour des comptes préconise de "couper les frais". (Frédérique Meunier).
      • Critique sur certaines dépenses jugées non prioritaires culturellement (ex: 16 millions d'euros pour des escape games avant leur déférencement, selon Anne Sicard et Tiffanie Joncour ; concerts de la Fête de l'Humanité, selon Tiffanie Joncour).
      • Réformes Annoncées par la Ministre de la Culture :
      • Recentrage vers les jeunes les plus éloignés de la culture (déjà anticipé dans les efforts de la société).
      • Réservation d'une part du montant pour le spectacle vivant.
      • Ajustements des "paramètres" budgétaires face à la "situation budgétaire complexe" : discussion sur les classes d'âge éligibles, les montants alloués, et une "bonification sous conditions de ressources" facilitée par l'utilisation de bases de données existantes pour éviter les démarches aux jeunes.
      • Renforcement de la "médiation" et de l'"éditorialisation" pour inciter à sortir de la "zone de confort" et éviter la "reproduction des habitudes de consommation".
      • Amélioration du "lien entre la part individuelle et la part collective".
      • Expérimentation d'une extension du dispositif à "toute la population française" (projet "GPS de la culture") pour "amortir" l'investissement public (expérimentation dans le Grand Est).
      • Axes d'Amélioration et Propositions :
      • Médiation : Renforcement de la médiation physique et numérique (recommandations, playlists, vlogs, parcours thématiques). La médiation physique par les acteurs culturels sur le terrain est jugée "absolument fondamentale". La médiation numérique par la société Pass Culture est vue comme un complément pour "amplifier la recommandation pair à pair". (Christophe Marion).
      • Part Collective : Jugée essentielle comme "tremplin" pour l'utilisation de la part individuelle. Proposition de renforcer la part collective, notamment au collège, et d'y basculer une partie du budget individuel pour financer les transports, les abonnements presse, l'éducation aux médias. (Violette Spilbou, Florence Héroin-Léotet, Béatrice Bellami, Joël Bruno). Nécessité de mieux articuler les deux parts.
      • Accessibilité Territoriale (Ruralité) : Reconnaissance d'une "inégalité territoriale" (Delphine Lingeman, Frédérique Meunier, Bertrand Sorre, Béatrice Piron). Difficulté d'accès aux offres et problèmes de transport en zones rurales. Constat que les jeunes ruraux ont plus de pratiques numériques et sont plus dépendants de leurs parents pour les déplacements. Les statistiques montrent un taux d'activation légèrement moindre en zone rurale, mais l'inscription est comparable. La société ne peut pas "ouvrir une librairie" mais peut référencer l'offre existante. Proposition de financements supplémentaires pour le transport, de majoration du Pass pour les publics éloignés. (Delphine Lingeman, Fabrice Brun). Le Pass est utilisé "près de chez eux" (70% dans le département de résidence).
      • Accessibilité Handicap : Le dispositif touche moins les jeunes en situation de handicap. Les offres et lieux ne sont pas toujours adaptés ou renseignés. Le site n'est pas entièrement accessible. Les institutions spécialisées n'ont pas été intégrées initialement à la part collective. (Soumia Broua). Des efforts sont en cours (sensibilisation, travail avec Access Libre, filtres de recherche, tests utilisateurs, collaboration avec instituts spécialisés) mais le niveau d'accessibilité n'est pas obligatoire.
      • Financements et Partenariats : Recherche de financements privés (Gradiela Melchor). Meilleure coopération avec les collectivités territoriales (José Gonzalez, Fabrice Brun). L'idée de transférer la gestion aux collectivités est soulevée (Frédérique Meunier, Fabrice Brun). Collaboration avec des collectivités pour financer le transport via la part collective (ex: convention Caravel).
      • Statut Juridique : La SAS est une "société publique". Recommandation de la Cour des comptes de faire de la société un "opérateur de l'État". L'idée est soutenue par le ministère, potentiellement en 2026. La flexibilité actuelle est jugée importante. (Sarah Legein).
      • Extension à d'autres publics/offres : Proposition d'ouvrir le Pass aux enfants dès le CP pour l'achat de livres (Gradiela Melchor). Le président exprime des réserves sur la pertinence du Pass Culture pour cet objectif et la complexité juridique. Discussion sur l'éligibilité des jeux de société (Priska Thevenot), reconnus comme une alternative aux écrans ; une démarche de lobbying au niveau européen est nécessaire pour qu'ils soient reconnus comme biens culturels.
      • Critères d'Éligibilité : Questionnement sur les critères ayant conduit à l'exclusion de certaines offres (ex: spectacle Bernadette de Lourdes de la part collective, considéré comme œuvre historique/pédagogique mais exclu pour laïcité par la commission académique de Versailles ; le Puy du Fou, considéré comme parc d'attraction). (Anne Sicard, Florence Joubert). Le Pass Culture référence les "acteurs culturels" et ne souhaite pas "opérer une hiérarchie et un tri sur chaque offre".

      Citations Clés :

      • "c'est la question de savoir comment on crée les citoyens de demain comment on forme les citoyens de demain et comment on forme les gens qui demain auront les reennes de notre société"
      • "on essayait d'inventer une nouvelle façon de faire de la politique publique une nouvelle façon de faire des politique culturelle notamment en centrant notre attention sur la question des publics"
      • "ils sont plus de 4,6 millions à avoir bénéficié du Pass depuis la création du dispositif et ils sont 84 % à l'âge de 18 ans de bénéficier du dispositif"
      • "on est convaincu qu'il repose sur trois éléments fondamentaux qui étaient à la base du projet le premier c'était la question de l'universalité... le deuxième principe fondamental c'est celui de la liberté de choix... puis la troisième idée c'était la question de la simplicité"
      • "ce sujet que j'ai toujours trouvé passionnant est devenu un sujet passionnel"
      • "aujourd'hui le passe culture c'est beaucoup beaucoup beaucoup plus qu'un chèque de 300 €"
      • "un outil souverain d'information culturelle dans lequel partout en France vous pouvez retrouver les lieux culturels et les offres proposées par 40000 acteurs culturels"
      • "l'objectif il est très clair c'est de faire en sorte que les jeunes n'aient à faire aucune démarche spécifique pour pouvoir prétendre à cette bonification" (sur la bonification sous conditions de ressources)
      • "comment est-ce qu'on fait pour donner envie aux jeunes de sortir de leur zone de confort"
      • "il n'y a pas de fatalité que les jeunes peuvent tout à fait aller voir du spectacle vivant"
      • "finalement le passeculture devient de plus en plus c'est un travail de longue haleine mais devient de plus en plus un espace de découverte et un espace d'inspiration pour les jeunes"
      • "le passculture ne règle pas tous les problèmes mais en tout cas on voit qu'il touche assez largement son public"
      • "le passculture c'est devenu un espace de conversation un espace de dialogue et de participation avec les jeunes pourquoi parce que finalement les jeunes ont de plus en plus confiance dans ce qui leur est proposé parce qu'ils ne se sentent pas juger"
      • "l'ambition initiale va beaucoup plus loin et c'est cette ambition que nous devons retrouver renforcer et adapter" (Béatrice Bellami)
      • "une politique de bon d'achat ce n'est pas une politique culturelle" (Sarah Legein)
      • "le Pass Culture ne permet pas un accès à la culture pour tous les jeunes issus des classes populaires" (Céline Hervieux)
      • "l'objectif d'inscrire un nombre maximum de jeunes est ainsi prévalu sur l'objectif de démocratiser l'accès à l'offre culture" (Frédérique Meunier)
      • "il s'agit de l'inéquité territoriale du dispositif" (Delphine Lingeman)
      • "la vraie question finalement monsieur le Président c'est est-ce que la consommation culturelle d'un jeune d'aujourd'hui sans le passe culture serait réellement très différente de ce qu'elle était il y a quelques années" (Joël Bruno)
      • "le dispositif touche moins celles et ceux dont on peut dire qu'il et elle sont les plus éloignés de la culture" (Jean-Claude Raux)
      • "plus de 90 % du budget du passeculture en fait c'est les consommations des jeunes c'est-à-dire que c'est du budget qui va directement vers les acteurs culturels"
      • "l'idée c'est comment est-ce qu'on leur permet à la fois de trouver ce qu'ils aiment mais aussi de leur faire faire des pas de côté et de progressivement les ouvrir à autre chose"
      • "le fait que dans ces territoires ruraux l'offre culturelle est différente malheureusement le passeculture n'a pas beaucoup de capacité d'action pour ouvrir une librairie ouvrir un cinéma ou installer un théâtre"
      • "le passculture n'est pas en capacité de régler l'intégralité des problèmes d'inégalité moi ce que je regarde c'est la dynamique et la capacité à réduire des écarts"
      • "c'est un travail de très longue haleine parce que d'abord vous avez des équipes sur le terrain qui changent souvent il y a un bouche à oreille mais en fait le temps passant la connaissance du dispositif s'améliore"
      • "l'idée c'est vraiment de démultiplier les points de contact parce que ça nous semble très important de pouvoir démultiplier les points de contact auprès de ces publics là"
      • "notre objectif c'est pas que les jeunes ils soient juste des consommateurs c'est vraiment qu'ils soient partie prenante et qu'il soi acteur en fait finalement de la de la culture"
      • "le sujet de ce qui est culturel et qui ne l''est pas est un sujet très compliqué et qui est très évolutif dans le temps"
      • "nous on n'est pas en capacité de vérifier chacune des offres et d'ailleurs comme l'a dit la ministre dans sa réponse à la Cour des comptes elle ne souhaite pas opérer une hiérarchie et un tri sur chaque offre chaque contenu"
      • "le passculture en fait c'est une politique qui est extrêmement territorialisé parce que les jeunes l'utilisent près de chez eux"

      Conclusion :

      Le Pass Culture est un dispositif populaire et en constante évolution, cherchant à trouver un équilibre entre l'accès universel et la liberté de choix, et les objectifs de démocratisation et de diversification des pratiques.

      Face aux critiques concernant son coût, sa gestion, et son impact inégal sur certains publics et territoires, des réformes sont en cours d'élaboration pour mieux cibler les jeunes éloignés de la culture, encourager certaines pratiques (notamment le spectacle vivant) et potentiellement élargir le dispositif à terme.

      L'accent est mis sur l'amélioration continue de la médiation, le renforcement de la part collective, la collaboration avec les acteurs de terrain et la prise en compte des spécificités territoriales et des publics à besoins spécifiques.

      Les questions budgétaires et la pérennisation du financement restent des enjeux majeurs.

    1. Note de Synthèse : Rapport d'évaluation des politiques en faveur de l’accès à la culture des personnes handicapées

      Introduction et Portée du Rapport

      • Le rapport d'évaluation vise à examiner les politiques publiques françaises soutenant l'accès à la culture des personnes en situation de handicap.

      Il ne traite pas de l'accessibilité dans son ensemble, mais spécifiquement de l'accès à la culture, considérée comme une "source d'inclusion, d'émancipation, d'apprentissage et d'épanouissement".

      Le rapport souligne la nature protéiforme et évolutive du handicap et de la culture, couvrant des domaines variés tels que l'audiovisuel, les musées, le patrimoine, les arts visuels, la danse, la musique, le théâtre et le livre.

      Un point crucial est de prendre en compte les différents types de handicaps, y compris les handicaps cognitifs et psychiques, souvent relégués au second plan derrière les handicaps physiques et sensoriels.

      Le rapport a abouti à la formulation de 23 propositions pour mieux identifier et structurer cette politique publique et rendre la culture et la pratique artistique plus accessibles.

      Constats Généraux

      Politique Mal Identifiée, Peu Structurée et Suivie : Le constat principal est que la politique publique en faveur de l'accès à la culture des personnes en situation de handicap est "mal identifiée, peu structurée et suivie".

      Cette situation est exacerbée par la diversité et le nombre d'acteurs impliqués dans la politique culturelle.

      Engagement des Acteurs Culturels : Malgré les difficultés systémiques, le rapport note un "vrai engagement des acteurs de la culture" et "beaucoup de bonne volonté, d'initiative et d'attention" portées à l'accueil de ces publics.

      Cadre Juridique : L'accessibilité est un droit qui s'est enrichi. La loi du 7 juillet 2016 relative à la liberté de création, à l'architecture et au patrimoine a spécifiquement visé à favoriser l'accès à la culture et aux arts pour les personnes handicapées et leur contribution à la création.

      Difficultés Liées aux Coûts et aux Contraintes Architecturales : La mise en œuvre de l'accessibilité des lieux culturels est freinée par les coûts et les contraintes liées aux sites classés, nombreux dans le domaine culturel.

      Dispersion des Financements : Les financements sont dispersés entre les différentes directions, services déconcentrés et opérateurs, rendant difficile l'identification et le suivi des dépenses dédiées à l'accessibilité. Thèmes Clés et Idées Principales

      L'Accessibilité des Lieux Culturels (ERP - Établissements Recevant du Public) :

      Des améliorations réelles, notamment depuis la mise en œuvre des agendas d'accessibilité programmés (Ad'AP).

      La plateforme collaborative Accès Libre, portée par le ministère de la Transition Écologique, permet de renseigner l'accessibilité des lieux, mais ne fournit qu'un état des lieux des structures qui ont renseigné l'information, pas un état des lieux global de l'accessibilité.

      Cinémas : Si 75 % des cinémas se déclaraient accessibles en 2022 (étude CNC), la majorité des salles accessibles sont dans les grandes villes, tandis que les salles mono-écran en zone rurale ont des moyens limités.

      Des obligations de réalisation d'audiodescription et de sous-titrage pour les producteurs existent depuis 2020 pour obtenir l'agrément du CNC.

      L'arrivée du numérique facilite la mise à disposition de différentes versions de films, mais leur diffusion effective dans les salles équipées et la transmission d'informations claires aux spectateurs ne sont pas toujours optimales.

      Les handicaps cognitifs et psychiques sont encore peu pris en compte (expérimentation de films au ralenti évoquée).

      Le Marius de l'audiodescription, organisé par la Confédération Française pour la Promotion Sociale des Aveugles et des Amblyopes, met en lumière les meilleures audiodescriptions, mais mériterait une visibilité accrue.

      Sites Web Culturels : L'accessibilité des sites internet culturels progresse, mais des efforts restent nécessaires, notamment pour l'accessibilité aux personnes malvoyantes des sites de cinéma.

      L'Accessibilité des Contenus Culturels : Audiovisuel : Les obligations des chaînes (publiques et privées) en matière d'accessibilité (sourds et malentendants, non ou malvoyants) sont globalement respectées, voire dépassées.

      Des "trous dans la raquette" persistent, notamment les sous-titrages inaccessibles aux enfants ne sachant pas lire, inadaptés aux personnes "dys", la qualité des sous-titrages ou de la LSF, et le manque de diversité des programmes audiodécrits (peu de documentaires).

      L'intelligence artificielle offre des avancées notables pour le sous-titrage, mais la relecture humaine reste indispensable pour garantir la qualité.

      Livre : Le développement de l'accessibilité du livre est particulièrement attendu. On estime qu'environ 8 % des titres commercialisés par les éditeurs français sont adaptés.

      L'objectif est de produire des livres "nativement accessibles" grâce aux technologies numériques (grands caractères, braille, audio, relief, LSF, formats numériques).

      Deux objectifs clés sont le rattrapage des documents adaptés et la structuration de la filière de l'édition adaptée.

      Le portail national de l'édition accessible adapté (projet de 14 millions d'euros sur 2023-2027) permettra d'identifier et de télécharger des documents adaptés, et de commander des adaptations si nécessaire.

      Le processus d'adaptation est actuellement "dispersé et artisanal", coûteux et long. La plateforme Platon de la BnF met en relation éditeurs et organismes agréés pour l'adaptation.

      Théâtre : Le théâtre reste souvent inaccessible en raison de difficultés de compréhension, d'environnement d'accueil adapté et d'accompagnement.

      Musées : Les musées développent des actions en direction des publics handicapés.

      Le Langage Facile à Lire et à Comprendre (FALC) :

      Le FALC est un outil prometteur pour rendre les œuvres culturelles accessibles.

      L'écosystème de formation, de production et de validation de contenus en FALC est encore limité.

      La méthode FALC, portée en France par l'UNAPEI, garantit la participation de personnes handicapées intellectuelles à la confection des supports et propose un guide méthodologique. La marque qualité FALC est attribuée gratuitement.

      Le processus de traduction d'un ouvrage en FALC est très long et coûteux.

      Le FALC manque de visibilité. L'Innovation Technologique au Service de l'Accessibilité : Lunettes connectées : Intègrent sous-titrage, LSF, audiodescription (disponibles à la Comédie Française).

      Permettent au spectateur de choisir et d'adapter les réglages.

      Gilets vibrants : Permettent aux personnes malentendantes de percevoir les effets musicaux.

      Dispositif Voie Claire : Outil numérique pour mettre en évidence les voix humaines et diminuer les sons d'ambiance. Intelligence Artificielle : Offre des avancées pour le sous-titrage, mais nécessite un contrôle humain pour la qualité.

      Les Acteurs Impliqués et Leur Coordination : Multiplicité et Dispersion : De nombreux acteurs interviennent au sein du Ministère de la Culture (Délégation Générale à la Transmission au Territoire et à la Démocratie Culturelle, Direction Générale de la

      Création Artistique, Direction Générale des Médias et des Industries Culturelles) et en dehors (Ministère de l'Éducation Nationale, Direction Générale de la Cohésion Sociale).

      Les opérateurs nationaux (CNC, CNL, Pass Culture) et les services déconcentrés (DRAC) jouent également un rôle. Structures Interministérielles : Le Comité Interministériel du Handicap (CIH), la Conférence Nationale du Handicap (CNH) et la Commission Nationale Culture et Handicap facilitent les échanges et la coordination. Réseaux et Associations : La Réunion des Établissements Culturels pour l'Accessibilité (RECA) regroupe une quarantaine d'établissements (principalement franciliens/parisiens) pour échanger les bonnes pratiques. Des associations spécialisées (Valentin Haüy, CTÉB, Les Doigts Qui Rêvent, Culture Relax, Retour d'Image, Souffleurs d'Images) jouent un rôle précieux, souvent avec des moyens contraints et une incertitude des financements. L'Accès aux Métiers de la Culture et la Représentation : Difficultés d'accès aux formations professionnelles et aux métiers artistiques et culturels pour les personnes handicapées. Identification de référents handicap dans les établissements supérieurs de la culture (100 référents en septembre 2023). Sensibilisation au handicap intégrée aux formations, avec un enjeu de multiplier les partenariats (avec les ESAT par exemple). Inclusion par l'accès des personnes handicapées aux métiers de la culture (groupe de travail, mission d'inspection, accompagnement du CNCA). Soutiens pour l'apprentissage et l'accès à l'emploi (appel à projet "Les uns et les autres" du CNC). Nécessité de remédier à l'autocensure et de sensibiliser les créateurs au handicap. L'accessibilité des scènes de spectacle, qui ne relève pas de la réglementation des ERP, est un frein. Représentation : Nécessité d'une meilleure représentation des personnes handicapées dans les contenus culturels. Le rapport de l'ARCOM a montré une faible représentation dans les programmes de télévision (de 2,4 % pour les fictions à 0,3 % pour les divertissements). Des initiatives existantes (guide des experts pour les femmes, bonus parité) pourraient inspirer des mesures pour le handicap (guide des experts handicap, bonus dans les soutiens du CNC). L'Accès à la Culture des Jeunes en Situation de Handicap : Manque d'outils pédagogiques adaptés aux différents handicaps dans le cadre scolaire. Retard de formation des enseignants. Nécessité de développer l'offre de livres en FALC et braille, notamment dans les écoles accueillant des ULIS. Le Pass Culture est un outil majeur, mais tous les jeunes n'y ont pas accès. Une réforme envisagée devrait permettre une meilleure diversification des publics et un recentrage vers les jeunes les plus éloignés de la culture, y compris les jeunes handicapés. Nécessité de mieux identifier l'offre accessible sur la plateforme du Pass Culture et d'accompagner les jeunes handicapés dans son utilisation. L'accès à la culture dans les établissements médico-sociaux doit être favorisé, avec la possibilité d'un usage collectif du Pass Culture pour faciliter les sorties de groupe. L'Accès à la Pratique Artistique : Souvent considéré comme le "parent pauvre" des politiques culturelles pour les personnes handicapées. Le Ministère de la Culture soutient des projets pour favoriser l'accès aux pratiques (ateliers théâtre, musique, danse, livre/lecture). La pratique artistique doit être considérée comme une composante à part entière de l'accès à la culture. L'Association des Personnes Handicapées dans la Conception des Projets : Application du principe "Ne faites rien pour nous sans nous". L'exemple du Pass Culture, où l'accessibilité n'a été prise en compte que tardivement, est à ne pas réitérer. Associer les personnes handicapées dès la conception favorise une communication adaptée sur les événements. L'Information et les Programmations Accessibles : Les programmations accessibles sont trop souvent incompatibles avec les horaires de travail. L'information sur les manifestations accessibles est partielle, conduisant les personnes handicapées à privilégier ce qu'elles connaissent déjà. La plateforme Accès Libre ne permet pas un état des lieux complet de l'accessibilité. Des évolutions sont en cours pour améliorer l'information, notamment une plateforme dédiée à l'audiodescription. Nécessité de développer, à partir d'Accès Libre, un module spécifique pour l'accessibilité des établissements et manifestations culturelles. La Formation et la Sensibilisation : La formation et la sensibilisation des professionnels de la culture et de l'architecture sont indispensables. Les architectes doivent être formés aux besoins liés aux différents handicaps. Les architectes des bâtiments de France doivent considérer l'accessibilité des monuments historiques ouverts au public comme prioritaire, ce qui n'est pas toujours le cas actuellement. Les professionnels concevant des expositions (commissaires) doivent être formés à la transmission à tous les publics (cartels, audioguides lisibles, pédagogiques, inclusifs). Nécessité d'intégrer systématiquement un module sur l'accueil et la prise en compte des publics handicapés dans les formations aux métiers de la culture et de l'architecture. Formation régulière des conférenciers et du personnel d'accueil. Le Suivi et l'Évaluation : Le suivi régulier et organisé des actions est encore à construire. La dispersion des données rend leur collecte difficile. Proposition de charger les DRAC du recensement et de l'évaluation de l'accessibilité des structures labellisées et la Délégation Générale à la Transmission au Territoire et à la Démocratie Culturelle de la centralisation des données et de l'évaluation consolidée. Confier à un comité d'usagers handicapés le suivi des informations sur Accès Libre et sa coordination avec l'application Pass Culture. Propositions Clés (extraites des thèmes principaux)

      Compléter les projets annuels de performance du Ministère de la Culture par des objectifs et indicateurs relatifs à l'accessibilité. Inclure systématiquement l'objectif d'accessibilité dans les conventions et cahiers des charges des opérateurs culturels et des structures subventionnées. Inclure un critère d'accessibilité dans les appels à projets culturels au-delà d'un certain seuil budgétaire. Rendre les petits établissements culturels privés éligibles au Fonds territorial d'accessibilité. Mettre en place une certification nationale du FALC et créer une aide spécifique dédiée au FALC. Réaliser au moins un support en FALC dans tous les établissements culturels nationaux. Renforcer significativement le Fonds Accessibilité du Ministère de la Culture. Envisager un guide des experts handicapés dans l'audiovisuel et un bonus dans les soutiens du CNC pour les films dont les équipes comportent des personnes handicapées. Prévoir systématiquement l'accessibilité des scènes lors des projets d'aménagement ou de création de salles de spectacle. Développer l'offre de livres en FALC et braille à l'école. Recentrer la part individuelle du Pass Culture en direction des jeunes handicapés et mieux identifier l'offre accessible sur la plateforme. Développer à partir de la plateforme Accès Libre un module dédié à l'accessibilité culturelle. Intégrer systématiquement un module sur l'accueil et le handicap dans les formations aux métiers de la culture et de l'architecture. Sensibiliser les architectes des bâtiments de France à la priorité de l'accessibilité des monuments historiques. Former régulièrement les personnels d'accueil et les conférenciers à la prise en compte des handicaps. Charger les DRAC du recensement et de l'évaluation de l'accessibilité des structures labellisées et centraliser les données pour une évaluation consolidée. Confier à un comité d'usagers le suivi des informations d'accessibilité sur les plateformes dédiées. Défis et Perspectives

      Le rapport met en évidence plusieurs défis majeurs : la complexité inhérente à la diversité des handicaps et du champ culturel, le manque de données centralisées, la dispersion des financements, le coût des aménagements et adaptations, les contraintes architecturales, et la nécessité d'une meilleure formation et sensibilisation de tous les acteurs, y compris le public. Il souligne l'importance de trouver un équilibre entre la non-stigmatisation et la visibilité du handicap dans la sphère publique et les créations artistiques. La question de l'acceptation sociale des comportements liés à certains handicaps dans les lieux culturels est soulevée comme un débat de société à avoir. L'application de la loi de 2005 dans les territoires d'outre-mer nécessite une attention particulière, notamment concernant l'accessibilité physique des lieux. L'évaluation de l'impact social de la pratique culturelle et la capacité de faire ensemble en dépit des besoins d'adaptation spécifiques restent des sujets complexes.

      Le rapport conclut que mieux identifier et suivre la politique publique de l'accès à la culture pour les personnes handicapées permettra une meilleure prise en compte des questions d'accessibilité et d'inclusion.

  6. Apr 2025
    1. cultural practices and beliefs. “Mastery of Indigenous epistemology (ways ofknowing) demands being able to see beyond the object of study, to seek aviewpoint incorporating complex contextual information and group consensusabout what is real

      for - definition - high-context culture - adjacency - seeing beyond the focal object - Deep Humanity - complexity - stitch in the weave - individual collective gestalt - Deep Humanity BEing journey - high context BEing journey

      adjacency - between - indigenous epistemology - seeing beyond the focal object - Deep Humanity - stitch in the weave - adjacency relationship - This indigenous epistemology in which we go beyond what appears before our eyes - is a perspective that honors complexity, the unseen forces that have played a role in the creation of the seen object - In Deep Humanity, we also honor this as metaphors: - the "stitch in the entire weave" or - the tip of the iceberg - in which what is visible and appears immediately before us - has an entire unseen history that has brought it into the here and now - Each person we meet is the result of an entire lifetime of experiences that living being has experienced, - hundreds of thousands to many millions of different incidents have shaped that being into the shape (s)he takes today - The individual that is visibly bound by a layer of skin - is also unbound by all the phenomena throughout the entire world that has been in relationship with him/her - This enormous network of past influences span not just across the entire spatial world, but across eons of time as well - The individual/collective gestalt is the stitch in this complex woven fabric

    1. Chronologie des principaux événements abordés dans les sources :

      • 1976 : Archive sonore de Françoise Dolto prodiguant des conseils sur l'éducation à la radio sur France Inter. Cet extrait sert de point de départ pour souligner l'ancienneté du conseil parental.

      • Avant le 20e siècle et à travers les siècles : L'idée que l'éducation façonne l'état futur et que les enfants sont l'avenir est présentée comme une constante historique. Les conseils aux parents évoluent en fonction du contexte historique, économique et politique.

      • Entre-deux-guerres : Période marquée par l'eugénisme, où l'accent était mis sur la discipline pour former une race "belle et forte".

      • Après la Seconde Guerre mondiale : L'amour revient au premier plan dans les conseils parentaux, coïncidant avec la popularisation des théories de Bowlby sur l'attachement, dans un contexte de retour des femmes au foyer après avoir été mobilisées dans les usines pendant la guerre.

      • Il y a environ 50 ans : Le terme "parentalité" n'existait pas, soulignant l'évolution de la conception du rôle parental vers une idée de compétence et de responsabilité individuelle.

      • Aujourd'hui (date de l'enregistrement, courant 2023/2024) :Le conseil parental représente un marché de 20 millions d'euros en France (source : GFK).

      • Le contexte actuel est marqué par un système économique néolibéral et capitaliste, où l'individu est fortement responsabilisé.

      • Installation d'une commission ADOC en décembre 2023, témoignant d'un enjeu de politiques publiques autour du conseil parental.

      • Les neurosciences et le discours sur les "1000 premiers jours" ont renforcé l'importance accordée au développement précoce de l'enfant et, selon les intervenants, ont parfois créé une pression et une culpabilisation excessives chez les parents.

      • Développement de programmes parentaux standardisés et commercialisés, parfois basés sur des recherches présentées comme infaillibles (ex : Triple P Parentalité Positive).

      • Émergence et médiatisation de débats autour des différentes approches éducatives (ex : éducation positive vs. approche plus autoritaire, incarnée par exemple par Caroline Goldman).

      • Les difficultés rencontrées par les élèves et les problèmes sociaux sont de plus en plus imputés à la responsabilité des parents, comme illustré par la réaction du Président de la République suite aux émeutes de juillet précédent (juillet 2023).

      • Privatisation croissante des structures d'accueil de la petite enfance (crèches), soulevant des questions sur la qualité de l'accueil et l'utilisation des fonds publics.

      • Constat d'un manque d'écoute des attentes des parents par l'école, tandis que les attentes de l'école envers les parents sont souvent exprimées.

      • Débats autour de la mixité sociale à l'école et des raisons du "séparatisme scolaire", parfois attribué à des choix parentaux.

      • Mercredi 20 mars (année non précisée, mais vraisemblablement 2024) : Sortie du documentaire "Le monde est à eux" de Jérémy Fontagneux, qui suit un projet de réconciliation entre l'école et les parents en quartier populaire.

      Cast des personnages principaux et leurs brèves bios :

      • Michel Vanerbrook : Universitaire, professeur en pédagogie de la famille au département du travail social et de la pédagogie sociale à l'université de Gand en Belgique. Auteur du livre "Être parent dans notre monde néolibéral". Il apporte une perspective académique et critique sur l'évolution du conseil parental et la responsabilisation des parents dans le contexte socio-économique actuel.
      • Béatrice Bayot (mentionnée comme Béatrice Billot par erreur à plusieurs reprises dans la transcription) : Directrice générale de la FNEP (Fédération nationale des écoles des parents et éducateurs). Elle représente une organisation avec une longue histoire d'accompagnement des parents et met en lumière l'évolution de leur approche, passant d'un accompagnement collectif à une tendance à l'individualisation, et insiste sur la nécessité d'écouter les besoins des parents.
      • Françoise Dolto (archive) : Célèbre pédopsychiatre française qui a prodigué de nombreux conseils sur l'éducation à la radio (notamment sur France Inter). Son archive de 1976 est utilisée pour illustrer l'ancienneté de la pratique du conseil parental.
      • Bowlby (mentionné) : Psychiatre et psychanalyste britannique, connu pour ses travaux sur la théorie de l'attachement. Ses théories ont eu une influence significative sur les approches éducatives après la Seconde Guerre mondiale.
      • David Cameron (mentionné) : Ancien Premier ministre du Royaume-Uni. Son intervention est citée pour illustrer une tendance à attribuer les problèmes de délinquance à l'éducation parentale plutôt qu'à la pauvreté.
      • Aurore Bergé (mentionnée) : Ancienne ministre des Solidarités et des Familles en France (au moment du lancement de la commission parentalité mentionnée). Son action est liée au lancement de la commission sur la parentalité et à des déclarations sur la responsabilité des parents.
      • Serge Hefez (mentionné) : Psychiatre et psychanalyste, nommé à la tête de la commission sur la parentalité en France.
      • Caroline Goldman (mentionnée) : Psychologue pour enfants qui tient une chronique radiophonique (notamment sur France Inter). Elle est présentée comme représentant une approche éducative parfois opposée à l'éducation positive, suscitant des débats.
      • Simone de Beauvoir (mentionnée) : Écrivaine et philosophe française. Un souvenir de son enfance, relaté dans "Mémoires d'une jeune fille rangée", est utilisé pour montrer que les "crises de colère" des enfants ne sont pas un phénomène nouveau.
      • Nicolas Mathieu (mentionné) : Écrivain français, dont une citation relativisant l'efficacité des "grands mots" de l'éducation est utilisée en introduction du livre de Michel Vanerbrook.
      • Jérémy Fontagneux (mentionné) : Professeur de sciences économiques et sociales au lycée dans l'académie de Créteil. Réalisateur du documentaire "Le monde est à eux" qui suit un projet impliquant les parents dans la réussite scolaire. Son témoignage illustre les défis rencontrés par les parents en quartier populaire et l'importance de la collaboration entre l'école et les familles.
      • Paolo Freire (mentionné) : Pédagogue brésilien, connu pour ses travaux sur l'éducation populaire et sa question fondamentale "Education : what for ?" (Éducation : pour quoi faire ?). Sa pensée est évoquée pour souligner la perte de la réflexion sur les objectifs profonds de l'éducation publique.
      • Eva Illouz (mentionnée) : Sociologue israélienne, dont les travaux sur la marchandisation de l'amour sont évoqués pour faire un parallèle avec la possible marchandisation de l'éducation et de la valeur des enfants dans une société compétitive.
      • Victor Castanet (mentionné) : Journaliste et auteur de l'enquête "Les Fossoyeurs" sur les dérives dans les maisons de retraite privées. Son travail est comparé au manque de retentissement médiatique des enquêtes sur la privatisation des crèches.
      • DAF Gastal (mentionné) : Auteur du livre "Le prix du berceau", une enquête sur la privatisation des crèches en France, qui est cité pour illustrer les conséquences potentielles de cette marchandisation sur la qualité de l'accueil et l'utilisation des fonds publics.
    2. Briefing Document : "Parentalité : le coût des 'bons conseils'"

      Source : Excerpts du podcast "Parentalité : le coût des "bons conseils" : épisode 4⧸8 du podcast Quand l'éducation devient un marché | Radio France [8450424].mp3"

      Date de diffusion : 2024

      Intervenants principaux :

      Michel Vanerbrook : Universitaire, professeur en pédagogie de la famille à l'université de Gand (Belgique) et auteur de "Être parent dans notre monde néolibéral".

      Béatrice Bayot : Directrice générale de la FNEPE (Fédération nationale des écoles des parents et éducateurs).

      Thèmes principaux :

      La surcharge de "bons conseils" et son paradoxe : Malgré l'abondance de recommandations adressées aux parents, ceux-ci se sentent de plus en plus stressés, épuisés et isolés.

      La question centrale soulevée est de savoir si ce soutien à la parentalité aide réellement à surmonter les problèmes éducatifs ou s'il ne contribue pas à une individualisation et une responsabilisation excessive des parents.

      Citation : "Comment se fait-il que malgré l'accumulation de conseils à leur attention, les parents semblent toujours plus stressés, épuisés, isolés ?"

      (Introduction)

      La nature changeante des "bons conseils" à travers l'histoire :

      Les conseils éducatifs ne sont pas nouveaux et évoluent en fonction du contexte historique, économique et politique.

      Exemples : Période de l'entre-deux-guerres axée sur l'eugénisme et la discipline, après la Seconde Guerre mondiale avec le retour de l'importance de l'amour (contexte des théories de Bowlby sur l'attachement et le besoin de réintégrer les femmes au foyer).

      Cette historicisation relativise la "vérité" des conseils actuels.

      Citation : "si on veut comprendre les changements, il faut regarder au-delà de l'éducation, il faut regarder le contexte historique, économique, politique." (Michel Vanerbrook)

      Le marché du conseil parental et ses enjeux politiques : Le conseil parental représente un marché de 20 millions d'euros en France (source GFK).

      Il est devenu un enjeu des politiques publiques, avec notamment la mise en place de la commission ADOC en décembre 2023.

      Cette commercialisation soulève la question de savoir si les conseils diffusent des normes implicites.

      La décontextualisation et la normativité des conseils : Les conseils sont souvent décontextualisés, ignorant les réalités diverses des familles (milieu social, conditions de vie, etc.). Ils tendent à définir une norme du "bon parent" et du "bon enfant", basées sur des compétences et des "faire" plutôt que sur l'amour et le lien.

      Citation : "Le problème avec les conseils aux parents, c'est qu'ils sont très très très très souvent décontextualisés qu'on pense que ce qui est bien pour chaque enfant, pour chaque parent..." (Béatrice Bayot citant Michel Vanerbrook)

      La responsabilisation individuelle excessive des parents :

      La société a tendance à rendre les parents individuellement responsables des problèmes de leurs enfants et, par extension, des problèmes sociaux.

      Exemple cité : Réaction du Président de la République suite aux émeutes de juillet (nécessité d'un retour de l'autorité, d'abord dans la famille, et responsabilisation des parents).

      Ce phénomène n'est pas uniquement français et s'observe dans d'autres pays occidentaux (Angleterre, Belgique).

      Citation : "Tous les problèmes de la société, on on montre le parent du doigt et c'est le parent qui est rendu responsable." (Michel Vanerbrook)

      L'évolution du concept de parentalité :

      Le terme "parentalité" est relativement nouveau (apparition il y a environ 50 ans) et est lié à l'idée que le bébé a une conscience et que l'action du parent a un impact sur son développement.

      On est passé d'une focalisation sur l'amour à une insistance sur la compétence et la responsabilité individuelle des parents.

      La distinction entre conseil et accompagnement :

      La FNEPE privilégie l'approche de l'accompagnement plutôt que du conseil, visant à aider les parents à trouver leurs propres solutions plutôt que de leur imposer une vérité.

      L'importance de l'échange entre parents (pair-aidance) tend à diminuer au profit du conseil individuel. L'impact de la "scientification" du développement de l'enfant (neurosciences) :

      La vulgarisation des neurosciences a parfois conduit à un amalgame entre périodes sensibles et périodes critiques du développement, créant une pression anxiogène sur les parents ("tout se joue dans les 1000 premiers jours").

      Cette approche peut déresponsabiliser les parents en les rendant dépendants d' "experts" pour interpréter le développement de leur enfant.

      Dans certains cas extrêmes (Royaume-Uni), cela a mené à des lois permettant le retrait de l'autorité parentale sur la base d'arguments neuroscientifiques.

      Citation : "ce que nous fait passer ce message de des neurosciences avec le discours sur les 1000 premiers jours, c'est comme si tout se jouait dans ces 1000 premiers jours... et que si on fait pas tout ce qui nous disent les conseils en tant que parents, c'est foutu." (Michel Vanerbrook)

      Le débat autour de l'éducation positive vs. approches plus directives :

      Ce débat passionne mais tend à proposer des solutions standardisées ignorant l'individualité de chaque enfant et de chaque famille.

      L'important n'est pas de choisir une "bonne" méthode unique, mais de reconnaître la capacité des parents à faire preuve de bon sens et à connaître leurs enfants.

      La marchandisation de la petite enfance : Le développement rapide des crèches privées à but lucratif transforme les parents en consommateurs et la crèche en produit commercial.

      Le bénéfice pour les actionnaires peut se faire au détriment de la qualité de l'accueil et de l'investissement public dans ce secteur.

      Citation : "Pour le parent, ça le met dans une position de client, de consommateur comme si la crèche était un pot de yaourt." (Michel Vanerbrook)

      Le rôle de l'école et les attentes envers les parents : L'école a souvent des attentes claires envers les parents, mais écoute peu leurs besoins et leurs attentes en retour, menant à un manque de réciprocité.

      La participation parentale est encouragée, mais sa forme et sa signification sont souvent définies unilatéralement par l'école.

      Des initiatives comme celle de Jérémy Fontagneux (projet Réconciliation) montrent l'importance de créer une alliance entre parents et professeurs pour surmonter les difficultés et renforcer la légitimité des parents.

      Le sentiment d'illégitimité de certains parents face aux attentes de l'école (notamment concernant l'orientation) est souligné.

      La "démission" parentale est souvent un manque de moyens ou un sentiment de solitude face à la complexité des informations à traiter.

      Mixité sociale et responsabilité parentale : La question du séparatisme scolaire en France tend parfois à responsabiliser les parents qui éviteraient l'école publique.

      La question fondamentale de l'objectif de l'éducation publique (uniquement la performance ou aussi le vivre ensemble, la solidarité) est souvent occultée.

      La perte de vue du sens profond de l'éducation : La société pousse vers une éducation de la performance au détriment d'autres valeurs essentielles.

      L'accompagnement des enfants dans l'accueil de la diversité et la création de solidarité est parfois négligé. Idées et faits importants :

      Le marché du conseil parental en France s'élève à 20 millions d'euros.

      Le terme "parentalité" est apparu il y a environ 50 ans. La vulgarisation des neurosciences peut générer une anxiété excessive chez les parents.

      La France, autrefois considérée comme résistante à la privatisation de la petite enfance, a connu une augmentation significative des crèches privées à but lucratif.

      La solitude des parents et des enseignants face aux défis éducatifs est un problème majeur.

      Questions soulevées :

      Le soutien à la parentalité contribue-t-il réellement au bien-être des familles ou participe-t-il à une pression normative et individualisante ?

      Comment concilier la diffusion de conseils utiles (ex: sommeil du nourrisson) avec le respect de la diversité des situations familiales et des choix personnels ?

      Où se situe la limite entre la responsabilité individuelle des parents et la responsabilité collective de la société dans l'éducation des enfants ?

      Quel est le rôle de l'État dans le soutien à la parentalité : régulateur, prestataire de services, ou simple diffuseur de normes ?

      Comment repenser le dialogue entre l'école et les parents pour une meilleure compréhension mutuelle et une participation plus significative ?

      Quel sens profond voulons-nous donner à l'éducation de nos enfants au-delà de la performance scolaire et de la préparation à la compétition économique ?

      Ce briefing met en lumière la complexité de la parentalité contemporaine, tiraillée entre une injonction à la performance et à la responsabilité individuelle, un marché florissant de "bons conseils" parfois décontextualisés, et un besoin fondamental de soutien et de solidarité collective.

    1. Briefing Document : L'Autonomie des Élèves - Enjeux, Pratiques et Inégalités

      Source : Excerpts du podcast "Comment développer l'autonomie des élèves ?" de France Culture, avec l'intervention de Patrick Rayou, professeur émérite en sciences de l'éducation à l'Université Paris 8, autour de son livre "L'autonomie des élèves, injonction, pratique, inégalité" (Presses Universitaires de Lyon, 2024).

      Sont également intégrées des réflexions d'Émilie Marquetti, directrice d'école, et de Céline Kesseur, agrégée de sciences économiques et sociales et formatrice académique.

      Date : Emission récente (mention de la publication du livre en 2024 et d'un article de février 2025).

      Thèmes Principaux :

      La polysémie et les tensions autour du concept d'autonomie scolaire : L'autonomie est un idéal éducatif largement partagé et valorisé dès la maternelle, mais sa définition et sa mise en œuvre sont sujettes à de nombreux malentendus et tensions.

      La distinction entre autonomie et indépendance : Une confusion fréquente assimile l'autonomie à la capacité de "faire tout seul sans rien demander à personne", alors que l'autonomie scolaire implique la capacité d'agir par soi-même en s'appropriant des éléments culturels et en sachant solliciter de l'aide de manière pertinente.

      Les inégalités sociales face à l'autonomie : Les élèves issus de milieux populaires peuvent avoir une socialisation qui valorise l'autonomie comme autosuffisance, contrairement aux attentes de l'école.

      La congruence entre la socialisation familiale et les exigences scolaires joue un rôle majeur.

      L'impact des modalités d'évaluation : L'évaluation sommative fréquente peut engendrer chez les élèves une attente de validation constante et une crainte de l'erreur, freinant le développement de l'autonomie et de la confiance en soi.

      L'importance de l'activité intellectuelle vs. l'activité visible : Être actif en classe ne garantit pas une activité mentale et une appropriation des savoirs.

      L'autonomie requiert une capacité à se "déplacer dans les savoirs" et à les mobiliser.

      Le rôle de l'exercice et de l'étayage : L'intégration des exercices en classe, avec le soutien immédiat de l'enseignant, est cruciale pour l'apprentissage et le développement de l'autonomie.

      L'étayage consiste à s'appuyer sur les savoirs et savoir-faire existants des élèves pour les amener vers des conceptions plus abstraites.

      L'évolution de l'autonomie au fil de la scolarité : Les pratiques favorisant l'autonomie fonctionnelle à la maternelle (se déplacer, gérer ses affaires) peuvent sembler contredites par un encadrement plus strict au collège, soulevant des questions sur la cohérence du parcours scolaire.

      L'irruption de l'intelligence artificielle :

      L'IA pose un défi majeur à la notion d'autonomie de la pensée.

      Si elle peut être un outil, elle soulève des questions sur la capacité des élèves à réfléchir par eux-mêmes, à développer leur esprit critique et à comprendre les enjeux liés à son utilisation.

      La dimension sociale et politique de l'autonomie : L'autonomie n'est pas seulement une compétence individuelle, mais elle est aussi influencée par le contexte social et les finalités de l'éducation (former des citoyens critiques vs. des travailleurs performants).

      Les injonctions à l'autonomie peuvent parfois masquer des logiques de responsabilisation individuelle dans un contexte socio-économique donné.

      Idées et Faits Importants :

      Définition étymologique et philosophique de l'autonomie : "on se donne en soi-même des règles." La tension réside dans la nature de ces règles (préexistantes ou propres à l'individu).

      Confusion entre autonomie et indépendance : "Une partie des élèves a l'impression que pour eux être autonome, c'est être indépendant, c'est-à-dire ne rien demander à personne et faire un peu ce qu'on a envie de faire. L'autonomie à l'école, ça n'est pas exactement ça." (Patrick Rayou)

      Différences de socialisation face à la demande d'autonomie : Les enfants de milieux favorisés sont plus habitués à considérer l'enseignant comme une ressource, tandis que ceux de milieux populaires peuvent hésiter à demander de l'aide par crainte de "ne pas faire honte".

      Critique de l'évaluation sommative exclusive : Elle peut créer une "habitude ou croient qu'il faut répondre à des questions de manière précise avec des productions impeccables et sont rarement à envisager ce qui se passe d'une évaluation à l'autre." (Patrick Rayou)

      Distinction entre activité visible et activité mentale : "Il n'y a pas un rapport immédiat entre l'activité visible des élèves et l'activité mentale." (Patrick Rayou)

      Importance de l'exercice en présence de l'enseignant : "D'une part l'enseignant perd des indications sur la façon dont les élèves travaillent [...] Et les élèves perdent l'occasion d'avoir au moment où ils en ont besoin le recours, l'appui de quelqu'un qui sait exactement de quoi il s'agit." (Patrick Rayou, à propos de la suppression des exercices en classe).

      Critique de la "méthodologie hors sol" : Les méthodes d'apprentissage générales sont moins efficaces que l'aide apportée au moment précis de la difficulté. "Ce qui me fait comprendre les choses [...] c'est au moment où j'encontre une difficulté, j'ai la mallette de secours qui arrive parce que c'est en temps opportun." (Patrick Rayou)

      La définition de l'autonomie à la maternelle selon Émilie Marquetti : "le fait de ne pas être dépendant des autres, de gagner en liberté. Euh ça développe chez les élèves le sens des responsabilités et la confiance en soi." Elle distingue l'autonomie physique, affective, intellectuelle et sociale.

      La critique de Patrick Rayou de cette définition : L'autonomie ne signifie pas ne pas être dépendant, car nous sommes redevables de nombreux acquis culturels. "Être autonome, c'est pas du tout faire comme si on pouvait faire sans ça. C'est faire avec ça et faire un projet qui est le sien."

      L'exemple des enfants vendeurs de légumes à Calcutta : Ils sont très compétents en calcul dans un contexte pratique, mais ont des difficultés à l'abstraction scolaire, soulignant le manque de continuité entre savoirs pratiques et théoriques à l'école française.

      Le concept d'étayage pour l'autonomie : Il faut s'appuyer sur ce que les élèves savent déjà faire pour les amener vers des apprentissages plus complexes. "Le problème des élèves qui ont des difficultés, c'est pas qu'il leur manque quelque chose, c'est qu'ils ont à la place de ce qui devraient avoir autre chose que ce qu'il devrait avoir." (Patrick Rayou)

      L'autonomie au lycée selon Céline Kesseur : Elle distingue l'autonomie fonctionnelle (conduire ses apprentissages, savoir demander de l'aide) et l'autonomie politique (penser par soi-même de manière informée).

      L'impact de l'IA sur l'autonomie : Si l'IA peut être un outil d'apprentissage si bien orientée, elle pose le risque d'empêcher la réflexion autonome et soulève des questions éthiques et politiques.

      Le rôle des consignes scolaires : Des consignes trop fermées peuvent brider l'autonomie des élèves en les contraignant à des règles formelles excessives.

      L'appel à une réflexion par problématisation : Il faudrait encourager les élèves à réfléchir au-delà de l'application de règles et à développer une pensée critique.

      Le lien entre les finalités de l'éducation et la conception de l'autonomie : Former des citoyens critiques requiert une approche de l'autonomie axée sur la pensée et la capacité à remettre en question.

      La critique de la "société par projet" et de l'injonction à l'autonomie dans le monde du travail : L'autonomie scolaire peut être instrumentalisée pour former des individus adaptables au marché du travail, parfois au détriment de l'esprit critique.

      Les inégalités de genre face à l'autonomie : Les filles, souvent perçues comme plus autonomes scolairement, peuvent rencontrer des obstacles sociaux et professionnels qui limitent leur autonomie dans d'autres domaines.

      Citations Clés :

      "L'autonomie est devenue un principe éducatif à tel point incontestable qu'elle semble requise de plus en plus tôt dans la scolarité. Dès la maternelle, sans que soit forcément interrogée, les conditions qui la rendent accessible à tous les élèves." (Présentatrice, France Culture)

      "Très souvent, on a tendance à confondre l'autonomie et l'indépendance." (Patrick Rayou)

      "Pour beaucoup d'élèves de milieu populaire, de manière assez paradoxale, être autonome c'est faire tout tout seul sans rien demander à personne. Là où la tradition philosophique consiste plutôt à penser que pour que l'être humain soit autonome, il faut qu'il s'approprie des éléments culturels qui sont à l'extérieur de lui." (Patrick Rayou)

      "Vous travaillez pour vous pas pour la note." (Phrase entendue par Patrick Rayou en classe, illustrant un décalage avec la réalité de l'évaluation). "Apprendre à se déplacer et aller aux toilettes quand on veut, est-ce qu'on est obligé d'aller d'être à l'école pour ça ?" (Patrick Rayou, questionnant la définition purement fonctionnelle de l'autonomie).

      "Nous n'avons pas nous cette continuité [entre savoirs pratiques et abstraits] en tout cas c'est pas notre tradition éducative majeure et je pense qu'on perd beaucoup et que la question d'autonomie se trouve mal posée parce que en effet nous ne nous appuyons pas sur ce que les élèves savent déjà faire." (Patrick Rayou)

      "Quand on utilise l'IA, c'est pas un choix neutre, c'est un choix voilà énergivore et les élèves ne le savent pas nécessairement." (Céline Kesseur, soulignant la dimension politique de l'usage de l'IA).

      "L'appel à l'autonomie peut être un appel incantatoire tant que je n'aide pas les élèves qui sont devant la difficulté à trouver les moyens dont ils ont besoin à ce moment-là." (Patrick Rayou)

      "Devenir auto-entrepreneur de sa propre destruction professionnelle, c'est quelque chose qui est terrible." (Patrick Rayou, faisant référence au livre de Boltanski et Chiapello pour critiquer une vision instrumentale de l'autonomie).

      En Conclusion :

      Ce podcast met en lumière la complexité de la notion d'autonomie scolaire, souvent réduite à un simple slogan.

      Patrick Rayou et les intervenantes soulignent les multiples dimensions de l'autonomie (fonctionnelle, intellectuelle, sociale, politique), les malentendus qu'elle suscite, les inégalités sociales qu'elle peut révéler, et les défis qu'elle rencontre face aux évolutions sociétales et technologiques comme l'intelligence artificielle.

      L'importance d'un étayage adapté, d'une réflexion sur les modalités d'évaluation et d'une prise en compte des savoirs initiaux des élèves apparaît comme essentielle pour favoriser une véritable autonomie intellectuelle et critique, au-delà d'une simple injonction.

      Le débat invite à repenser les pratiques pédagogiques et les finalités de l'éducation à l'aune de cet idéal complexe et nécessaire.

  7. Mar 2025
    1. for - Christine Wamsler - Lund University - homepage - from - youtube - Mindfulness World Community - Awareness, Care and Sustainability for Our Earth - https://hyp.is/GCUJ1APHEfCcr_vvv3lAFw/www.youtube.com/watch?v=CTUc_0GroGM

      research areas - sustainable cities - collaborative governance - city-citizen collaboration - citizen participation - sustainability and wellbeing - sustainability transformation - inner development goals - inner transformation - inner transition - existential sustainability

    1. Nate Fischer is a venture capitalist in Dallas whose current projects include a rural real estate development in Tennessee and Kentucky that he has marketed to conservatives. (Mr. Isker has said he planned to move there.) Mr. Fischer has been reading Mr. Renn’s work since around 2019. He asked Mr. Renn to have a drink with him in Manhattan when Mr. Fischer was there taking a weeklong course in “real world risk” organized by Nassim Nicholas Taleb, a thinker both he and Mr. Renn cite frequently.

      Influence of Taleb on a certain flavor of white guy. in America.

    2. Mr. Renn’s description of the contours of “negative world” range widely, and include the spread of sports gambling, legalized drug use and even tattoos. But the framework might not have electrified evangelical America if not for the perception on the right of a new secular orthodoxy around sex, gender and race. When you ask someone who embraces the term to discuss their own experiences in “negative world,” the answer is almost always connected with this cluster of issues.
  8. Feb 2025
    1. Voici un bref compte rendu synthétisant les informations clés concernant le microbiote intestinal, tirées de la transcription de la vidéo de France Culture:

      • Définition et composition : Le microbiote intestinal est un ensemble de micro-organismes (bactéries, virus, levures) qui colonisent notre tube digestif dès la naissance et interagissent avec notre cerveau. Il joue un rôle essentiel dans notre santé.

      • Spécificité et diversité : Chaque individu possède un microbiote unique, influencé par la région géographique et le mode de vie.

      Les pays développés présentent une diversité microbienne moindre par rapport aux populations traditionnelles.

      • Développement et évolution : Le microbiote se met en place après la naissance et évolue jusqu'à l'âge de 3 à 5 ans, en parallèle avec le système immunitaire. Des perturbations peuvent survenir avec l'âge.

      • Rôle dans l'immunité : Le microbiote stimule et éduque notre système immunitaire. Un déséquilibre précoce peut accroître le risque de maladies immunitaires.

      • Facteurs d'influence : L'alimentation, l'exposition aux antibiotiques et le lieu de vie impactent le microbiote intestinal. L'alimentation est le facteur environnemental prédominant.

      • Implications dans les maladies : Un microbiote perturbé peut contribuer aux maladies inflammatoires chroniques de l'intestin en envoyant des signaux altérés au système immunitaire.

      Il est également impliqué dans d'autres pathologies comme les maladies neurologiques, le diabète, l'obésité et les cancers, mais son rôle varie selon la maladie.

      • Communication intestin-cerveau : L'intestin et le cerveau communiquent de manière bidirectionnelle.

      Les métabolites produits par les bactéries peuvent atteindre le cerveau via la circulation sanguine et influencer son fonctionnement.

      • Maintien d'un microbiote sain : Une alimentation riche en fibres végétales (fruits et légumes) est essentielle. Il faut éviter les aliments ultra-transformés, la viande rouge et la charcuterie, et privilégier les aliments fermentés.

      • Transplantation fécale : Elle consiste à remplacer un microbiote altéré par celui d'un sujet sain.

      Efficace dans les infections récidivantes à Clostridium difficile, elle est étudiée pour d'autres applications.

      Elle est fortement déconseillée à domicile en raison des risques de transmission de maladies.

    2. Voici un sommaire minuté des idées fortes concernant le microbiote, basé sur la transcription de la vidéo de France Culture :

      • 0:00-1:10: Introduction au microbiote intestinal, constitué de milliards de micro-organismes (bactéries, virus, levures) logés dans nos intestins, interagissant avec notre cerveau. Le microbiote fascine les chercheurs car ses déséquilibres pourraient expliquer certaines maladies digestives, inflammatoires ou neurologiques. L'idée est de le modifier ou même de le transplanter pour traiter diverses pathologies.

      • 1:10-2:20: Définition du microbiote intestinal comme l'ensemble des micro-organismes colonisant notre tube digestif dès la naissance. Ces micro-organismes reçoivent le gîte et le couvert en échange de services rendus à notre santé. La composition du microbiote varie selon l'environnement intestinal, comme entre le haut de l'intestin et le colon.

      • 2:20-3:15: Chaque individu possède un microbiote spécifique, un peu comme des empreintes digitales. Bien qu'il existe des différences selon les régions du monde, notamment une diversité moindre dans les pays développés par rapport aux populations traditionnelles, il y a aussi des aspects communs. Le microbiote se constitue après la naissance lors des premières interactions avec le monde microbien.

      • 3:15-4:20: La naissance par voie basse ou césarienne influence le microbiote initial du bébé. Le microbiote évolue et se mature jusqu'à l'âge de 3 à 5 ans, en parallèle avec le développement du système immunitaire. Avec l'âge, des perturbations peuvent survenir.

      • 4:20-5:00: Le microbiote joue un rôle important dans l'immunité, en stimulant et en éduquant notre système de défense. Un déséquilibre précoce du microbiote peut augmenter le risque de développer des maladies liées à l'immunité plus tard.

      • 5:00-5:49: La découverte du rôle du microbiote est récente, car les bactéries intestinales sont difficiles à cultiver. L'avènement de la biologie moléculaire et du séquençage de l'ADN a permis d'analyser le microbiote intestinal à partir des années 2000.

      • 5:49-7:14: De nombreux facteurs impactent le microbiote intestinal, notamment l'alimentation, l'exposition aux antibiotiques et le lieu de vie. L'alimentation est le facteur environnemental le plus important.

      • 7:14-8:07: Les perturbations du microbiote peuvent jouer un rôle dans les maladies inflammatoires chroniques de l'intestin. Un microbiote déséquilibré envoie des signaux altérés au système immunitaire, entraînant une activation inappropriée. Le microbiote des patients atteints de ces maladies est altéré en termes de composition et de fonctions. Le rôle du microbiote dans le syndrome de l'intestin irritable est moins clair.

      • 8:07-9:02: L'intestin communique avec le cerveau de manière bidirectionnelle. Les bactéries produisent des métabolites qui peuvent atteindre le cerveau via la circulation générale, influençant ainsi son fonctionnement. Au moins 30 % des molécules présentes dans le sang sont produites par des bactéries ou issues de leur transformation.

      • 9:02-10:00: Le microbiote est impliqué dans diverses maladies neurologiques, le diabète, l'obésité, les cancers et les maladies rhumatismales. Cependant, son rôle varie d'une maladie à l'autre. Une bonne alimentation, riche en fibres végétales (fruits et légumes), est essentielle pour un microbiote sain. Il faut éviter les aliments ultra-transformés, la viande rouge et la charcuterie. Les aliments fermentés peuvent être bénéfiques.

      • 10:00-10:53: Les probiotiques en prévention ne sont pas forcément nécessaires, il est préférable de privilégier une bonne alimentation. L'impact de l'alimentation bio sur le microbiote est peu documenté. Le tabac peut influencer positivement le microbiote lors de l'arrêt, tandis que l'alcool a des effets plus indirects. Les tests disponibles actuellement pour analyser le microbiote n'ont pas d'intérêt clinique.

      • 10:53-12:00: La transplantation fécale consiste à remplacer un microbiote altéré par celui d'un sujet sain. Cette pratique est ancienne, utilisée notamment dans la médecine chinoise. Les vétérinaires l'utilisent également. Les donneurs doivent passer de nombreux tests pour éviter la transmission de maladies.

      • 12:00-13:03: La transplantation fécale se fait par les voies naturelles, après un nettoyage intestinal. Elle peut se faire par la bouche (gélules) ou par le bas (coloscopie, lavement). Il n'y a pas de rejet car on ne donne pas de traitement immunosuppresseur. L'efficacité de la transplantation dépend du donneur et du receveur.

      • 13:03-14:38: La transplantation fécale est efficace à 90 % dans les infections récidivantes à Clostridium difficile. Dans d'autres situations, la recherche est en cours. Le microbiote n'est qu'un facteur parmi d'autres pour la santé. La transplantation fécale à domicile est fortement déconseillée en raison des risques de transmission de maladies et d'aggravation de l'état du patient. Le tourisme de la greffe fécale est également déconseillé.

    1. Voici des documents de synthèse pour un briefing sur le Cadre d'action et de coopération pour la transformation écologique (CACTÉ), en tirant parti des sources et de notre conversation précédente :

      Titre : Briefing sur le Cadre d'action et de coopération pour la transformation écologique (CACTÉ)

      Introduction (0:00-1:31):

      • Le CACTÉ est un cadre d'action et de coopération pour la transformation écologique.
      • Il a été élaboré par la direction générale de la création artistique (DGCA) du ministère de la Culture.
      • Objectif principal : intégrer les enjeux écologiques dans le secteur de la création artistique.
      • Les intervenants clés sont Frédérique Sarre, responsable de la mission Transformation écologique de la création au Ministère de la Culture, et Maxime Gueudet, Chargé de mission transition écologique de la création au Ministère de la Culture.

      Contexte et Stratégie Globale (1:43-3:22):

      • Le CACTÉ est une mesure du plan d'action de la DGCA pour la transition écologique du secteur de la création.
      • Il s'inscrit dans la stratégie "mieux produire, mieux diffuser".
      • Il est aligné avec les accords internationaux et la feuille de route ministérielle.
      • Il constitue le volet écologique de "mieux produire, mieux diffuser".

      Élaboration du Plan d'Action (3:29-4:26):

      • Le plan d'action a été élaboré à partir de 2020.
      • Il a impliqué une approche transversale avec les services de la DGCA et les DRAC.
      • Une mission dédiée à la transformation écologique a été créée.

      Objectifs du Plan d'Action et du CACTÉ (4:32-5:22):

      • "Éviter l'ingérable et gérer l'inévitable".
      • Contribuer à la réduction des impacts environnementaux du secteur de la création.
      • Assurer la robustesse du secteur face aux crises écologiques.
      • Respecter les valeurs du secteur, notamment la liberté de création.

      Principes Clés du CACTÉ (6:28-7:26):

      • Souplesse : Adaptation aux réalités et priorités locales.
      • Structuration : Engagement obligatoire et méthodologie imposée.
      • Pédagogie : Présentation sous forme de guide.

      Application du CACTÉ (7:32-8:22):

      • Obligatoire pour les structures ayant une convention pluriannuelle d'objectifs (CPO) de 3 ans ou plus avec la DGCA.
      • Recommandé pour les structures financées de manière régulière depuis plus de 3 ans.
      • Utilisable par toute autre structure du secteur public ou privé.

      Calendrier (8:29-9:06):

      • Expérimentation en 2024 dans cinq régions.
      • Publication de la version révisée.
      • Généralisation prévue en 2025-2026 lors des renouvellements de CPO.

      Bilan de l'Expérimentation (9:11-10:13):

      • Réception positive et adaptabilité aux réalités locales.
      • Association des partenaires financiers.
      • Nécessité d'accompagnement et crainte d'un manque de disponibilité des équipes.

      Réponses aux Craintes (10:13-11:25):

      • Accompagnement par les DRAC et la DGCA.
      • Webinaires et outils de soutien.

      Documents du CACTÉ (11:31-12:21):

      • Document présentant le dispositif.
      • Guide thématique pour l'action avec des fiches action.
      • Volet ressources (réglementation, sites internet, guides, rapports).

      Fonctionnement Détaillé du CACTÉ (12:26-13:53):

      • Deux types d'engagements :
        • Engagement méthodologique obligatoire.
        • Engagements thématiques au choix.
      • Engagement méthodologique obligatoire :
        • Définir une stratégie basée sur des données objectives (évaluation des impacts environnementaux).
        • Formation (minimum une journée pour toute l'équipe).
        • Coopération en interne et en externe.

      Importance de la Formation (13:59-14:23):

      • La formation est essentielle pour développer les questions de transition écologique.
      • Elle doit inclure les enjeux de la transition écologique et leur application au secteur de la création.

      Nécessité de Coopération (14:23-15:18):

      • La coopération interne et externe est cruciale pour une démarche écoresponsable efficace.
      • Impliquer l'ensemble de l'équipe dans l'élaboration et la mise en œuvre du plan d'action.
      • S'associer avec des acteurs locaux, y compris ceux hors du secteur culturel.

      Engagements Thématiques (15:25-17:06):

      • Dix engagements thématiques au choix.
      • Les structures choisissent les engagements qu'elles souhaitent mettre en œuvre.
      • Les engagements sont choisis en fonction des impacts estimés, de la réalité de la structure, de son contexte local, et en concertation avec les partenaires financiers.
      • Le nombre d'engagements minimum varie selon le type et la taille de la structure.
      • Exemples d'engagements thématiques: mobilité, réduction de la consommation des fluides, alimentation, écoconception des œuvres, numérique, communication, gestion des déchets, bâti et sites, biodiversité.

      Leviers d'Action (17:31-19:57):

      • Pour chaque engagement, des leviers d'action sont proposés pour assurer que l'engagement est rempli dans son intégralité.

      Fiches Action (20:02-20:46):

      • Les fiches action sont des guides thématiques et des supports d'auto-évaluation.
      • Elles permettent de visualiser rapidement les actions mises en œuvre.
      • Elles développent des leviers et exemples d'actions pour chaque engagement.

      Évaluation et Certification (20:46-21:47):

      • L'évaluation donne lieu à une certification (niveaux 1, 2, 3, 3+) correspondant au nombre d'engagements thématiques mis en œuvre.
      • Le niveau 3+ inclut l'intégration des questions écologiques dans la programmation ou les actions d'EAC.

      Absence d'Indicateurs Chiffrés Obligatoires (21:47-23:53):

      • L'évaluation ne repose pas sur des indicateurs chiffrés obligatoires, mais sur une obligation de moyens.
      • Cela est dû à la difficulté de définir des indicateurs pertinents et à la capacité limitée des structures à les renseigner.

      Processus d'Évaluation (23:53-26:22):

      • L'évaluation associe les collectivités territoriales et permet un suivi régional.
      • Auto-évaluation par la structure.
      • Réunion d'un groupe régional d'évaluation coopérative.

      Groupe Régional d'Évaluation Coopérative (26:22-27:31):

      • Le groupe donne un avis sur le niveau de certification.
      • Il recommande des actions aux structures et à la puissance publique.

      Instances de Suivi et Attribution de la Certification (27:31-28:27):

      • La discussion revient aux instances de suivi (comité de suivi, conseil d'administration).
      • La DRAC attribue la certification.

      Questions Fréquentes et Réponses :

      • Rôle des collectivités : Application par les DRAC en lien avec les collectivités, dialogue au sein des comités de suivi.
      • Exemples de déploiement : Diversité des structures concernées (centres nationaux, FRAC, scènes dramatiques, équipes indépendantes).
      • Calendrier pour les festivals : Se rapprocher de la DRAC, Coprog comme outil possible, pas de "carotte" ou de "bâton", mais écoconditionnalité douce.
      • Possibilité pour une compagnie non conventionnée d'être certifiée : Oui, en adressant une demande à la DRAC.
      • Accompagnement : privilégier un accompagnement collectif, en s'appuyant sur des écoconseillers, des dispositifs existants (Avdas), ou les DLA.
      • Empilement des dispositifs : le CACTÉ doit s'adapter aux priorités politiques locales et aux démarches déjà en place.

      Ces documents devraient fournir une base solide pour un briefing complet sur le CACTÉ.

    2. Voici un sommaire minuté des idées fortes du webinaire sur le Cadre d’action et de coopération pour la transformation écologique (CACTÉ) :

      • 0:00-1:05: Introduction par Antoine Dunan de la FNADAC, remerciant les intervenants et soulignant l'importance du CACTÉ pour les associations.
      • 1:12-1:31: Présentation de Frédérique Sarre et Maxime Gueudet du Ministère de la Culture, exprimant leur enthousiasme à partager les résultats de leurs travaux sur le CACTÉ.
      • 1:43-3:22: Contexte et stratégie globale du CACTÉ, le positionnant comme une mesure du plan d'action de la DGCA pour la transition écologique du secteur de la création, intégré à la stratégie "mieux produire, mieux diffuser" et aligné avec les accords internationaux et la feuille de route ministérielle.
      • 3:29-4:26: Élaboration du plan d'action de la DGCA depuis 2020, soulignant la transversalité, la formation aux enjeux écologiques, et la création d'une mission dédiée à la transformation écologique.
      • 4:32-5:22: Objectifs du plan d'action et du CACTÉ : éviter l'ingérable et gérer l'inévitable, assurer la robustesse du secteur face aux crises écologiques, tout en respectant les valeurs du secteur, notamment la liberté de création.
      • 5:28-6:21: Les mesures du plan d'action sont fondées sur une enquête préalable, des auditions, et un repérage des initiatives existantes, avec une approche itérative et évolutive.
      • 6:28-7:26: Le CACTÉ est construit sur trois piliers : souplesse (adaptation aux réalités et priorités locales), structuration (obligation d'engagement et méthodologie imposée), et pédagogie (présentation sous forme de guide).
      • 7:32-8:22: Application du CACTÉ : obligatoire pour les structures ayant un document de contractualisation de 3 ans ou plus avec la DGCA, recommandé pour les autres, et utilisable par toute structure.
      • 8:29-9:06: Calendrier : expérimentation en 2024 dans cinq régions, révision, et publication de la nouvelle version, généralisation prévue en 2025-2026 lors des renouvellements de CPO.
      • 9:11-10:13: Bilan de l'expérimentation : réception positive, adaptabilité aux réalités locales, association des partenaires financiers, mais nécessité d'accompagnement et crainte d'un manque de disponibilité des équipes.
      • 10:13-11:25: Réponses apportées aux craintes : accompagnement par les DRAC et la DGCA, webinaires, etc.
      • 11:31-12:21: Présentation des trois documents du CACTÉ : un document présentant le dispositif, un guide thématique pour l'action avec des fiches action, et un volet ressources.
      • 12:26-13:53: Détail du fonctionnement du CACTÉ : deux types d'engagements, un engagement méthodologique obligatoire (définir une stratégie basée sur des données objectives, formation, coopération en interne et externe), et des engagements thématiques.
      • 13:59-14:23: Importance de la formation pour développer les questions de transition écologique, avec un minimum d'une journée pour toute l'équipe.
      • 14:23-15:18: Nécessité de coopération interne et externe pour une démarche écoresponsable efficace.
      • 15:25-17:06: Présentation des 10 engagements thématiques au choix, à sélectionner en fonction des impacts estimés, de la réalité de la structure, de son projet, de son contexte local, et en dialogue avec les partenaires financiers.
      • 17:06-17:31: Le nombre d'engagements minimum varie selon le type et la taille de la structure.
      • 17:31-19:57: Pour chaque engagement, des leviers d'action sont proposés pour assurer que l'engagement est rempli dans son intégralité.
      • 20:02-20:46: Les fiches action sont des guides thématiques et des supports d'auto-évaluation, permettant de visualiser rapidement les actions mises en œuvre.
      • 20:46-21:47: L'évaluation donne lieu à une certification (niveaux 1, 2, 3, 3+) correspondant au nombre d'engagements thématiques mis en œuvre, le niveau 3+ incluant l'introduction des questions écologiques dans la programmation ou les actions d'EAC.
      • 21:47-23:53: L'évaluation ne repose pas sur des indicateurs chiffrés obligatoires, mais sur une obligation de moyens, en raison de la difficulté de définir des indicateurs pertinents et de la capacité limitée des structures à les renseigner.
      • 23:53-26:22: L'évaluation associe les collectivités territoriales et permet un suivi régional, avec une auto-évaluation par la structure et la réunion d'un groupe régional d'évaluation coopérative.
      • 26:22-27:31: Le groupe régional d'évaluation coopérative donne un avis sur le niveau de certification et recommande des actions aux structures et à la puissance publique.
      • 27:31-28:27: La discussion revient ensuite aux instances de suivi (comité de suivi, conseil d'administration) pour confirmer le niveau de certification et envisager des solutions aux problèmes rencontrés, puis attribution de la certification par la DRAC.
      • 28:46-32:30: Questions sur le rôle des collectivités et la déclinaison du CACTÉ au niveau régional (PACA), réponse sur l'application par les DRAC en lien avec les collectivités, et sur le dialogue au sein des comités de suivi et conseils d'administration.
      • 32:30-34:55: Questions sur les récits d'expérience de la phase d'expérimentation, réponse sur l'observation de la mise en œuvre et l'enclenchement de la démarche, et sur les principaux engagements choisis (biodiversité moins choisie, mobilité des professionnels et des œuvres plus fréquente).
      • 34:55-38:41: Questions sur le travail avec les référentiels carbone (FRAC, centres d'art), réponse sur le lien entre ces référentiels et le CACTÉ, et sur la création d'un outil pour estimer facilement le profil d'émission des structures.
      • 38:41-40:03: Questions sur des exemples de déploiement du CACTÉ dans des structures labellisées et des festivals, réponse sur la diversité des structures concernées et la possibilité d'obtenir des détails par mail.
      • 40:03-45:35: Questions sur le calendrier de mise en place du CACTÉ pour un festival de cirque, réponse sur l'absence d'obligation dans ce cas, mais l'invitation à se rapprocher de la DRAC, sur l'intégration de Coprog comme outil possible, et sur l'absence de carotte ou de bâton, mais une écoconditionnalité douce et une évaluation qui fait partie des critères de poursuite de la subvention.
      • 45:35-47:31: Questions sur la mise en place du groupe régional d'évaluation coopérative et les autres lieux de coopération, réponse sur une mise en place réelle en 2027, une préfiguration possible en 2026, et sur les discussions au sein des CLTC et COREPS.
      • 47:31-50:19: Questions sur la possibilité pour une compagnie non conventionnée d'être certifiée, réponse positive avec une demande à adresser à la DRAC, et sur une communication en direction de l'ensemble des structures du secteur, réponse sur un webinaire prévu et des présentations par les DRAC.
      • 50:19-54:27: Questions sur l'empilement des strates d'implication des collectivités, réponse sur l'adaptabilité du CACTÉ et l'importance de choisir les engagements correspondant aux priorités politiques locales, et sur la synchronisation progressive avec les conseillers DRAC.
      • 54:27-59:10: Questions d'Olivier, il représente une compagnie musicale. Il demande si le conseiller référent des DRAC pour le CACTE serait le conseiller musique. La réponse est "oui".
      • 59:10-1:03:27: Il n'y aura pas de formations obligatoires imposées par le ministère, mais que l'AVDAS a intégré le CACTÉ dans son programme de formation.
      • 1:03:27-1:05:53: Demande sur le volet lié à l'intégration des questions de transition dans les programmations et projets EAC, la réponse est que le principe du CACTÉ est avant tout de permettre de contraindre les structures de s'engager dans une démarche d'écoresponsabilité de leurs activités..
      • 1:05:53-1:07:20: Une structure d'accompagnement demande si elle peut être référencée pour délivrer les formations obligatoires dans le cadre du CACTÉ, la réponse est que pour le moment, toute structure est agrée en quelque sorte.
      • 1:07:20-1:08:46: Une question par rapport aux engagements thématiques les plus et moins populaires, la réponse est que l'engagement sur la biodiversité est assez peu choisi, mais la prudence reste de mise.
      • 1:09:05-1:12:09: Antoine Dunan a expérimenté en PACA et trouve qu'il y a des montagnes à déplacer pour traiter certains objets et demande comment financer et mettre en place des nouvelles infrastructures. La fnadaac a mis en place un groupe de travail qui s'appelle crisealide.
      • 1:12:16-1:16:41: Y a-t-il des écoconseillers ? La réponse est l'appropriation du sujet par chacun est essentiel, et ils peuvent accompagner un certain nombre de structures.
      • 1:16:54-1:18:12: Les interlocuteurs remercient les participants et se tiennent à disposition.
    1. Voici un sommaire minuté de l'interview avec le professeur Amine Benyamina, psychiatre addictologue, avec les idées fortes en gras :

      • 0:00-1:24 : Introduction sur la lutte contre le narcotrafic et l'augmentation de la consommation de drogues en France. Les substances addictives les plus consommées restent le tabac et l'alcool, suivis par le cannabis.
      • 1:24-2:35 : Point sur le cannabis, toujours la première drogue consommée en France, mais avec un tassement de la consommation. La France reste parmi les pays où la jeunesse consomme le plus de cannabis. Les profils de consommateurs évoluent avec une offre diversifiée et des consommateurs plus jeunes.
      • 2:35-4:16 : Banalisation de l'image de la cocaïne et de l'ecstasy. Ces drogues sont perçues à tort comme des produits de performance et liés à un élitisme social. La cocaïne entraîne une forte dépendance psychologique (craving).
      • 4:16-6:08 : Apparition de nouvelles drogues de synthèse qui imitent les effets des drogues classiques, vendues sur internet. Ces drogues contournent la législation et ont un pouvoir addictogène élevé. Exemple du « Père ton crâne », un cannabis deux fois plus dosé consommé via vapotage.
      • 6:08-7:41 : Internet, lieu de vente de ces drogues, notamment sur les réseaux sociaux. Ce système s'est professionnalisé avec le COVID-19. Le but des producteurs est d'accrocher et de rendre dépendant les consommateurs.
      • 7:41-9:15 : Ces nouveaux produits touchent toutes les couches sociales. Le prix a baissé et la qualité (pureté) a augmenté. Les pays européens rencontrent les mêmes problèmes de consommation de produits de synthèse.
      • 9:15-10:59 : La 3-MMC, utilisée dans le chemsex, se banalise dans d'autres contextes. Le chemsex, pratique arrivée du milieu gay londonien, s'étend à la jeunesse et au milieu de la nuit sans les facteurs de protection associés.
      • 10:59-12:02 : Risques liés à la sexualité sous l'emprise de drogues : violence sexuelle, risques de contamination (hépatite, VIH).
      • 12:02-13:55 : Overdoses : la France reste relativement protégée par rapport à l'Amérique du Nord. Problème avec le tramadol (opiacé) prescrit sans connaissance des risques et détourné pour son effet antidépresseur.
      • 13:55-14:46 : Le lyrica (prégabaline), détourné, souvent mélangé à des benzodiazépines et de l'alcool, surtout chez les populations immigrées sans papiers.
      • 14:46-16:17 : Face à cette hausse de consommation, un projet de loi contre le narcotrafic est proposé. Pour le professeur Benyamina, il faut une information et une prévention accrues. Certains jeunes ignorent que le cannabis est un produit interdit.
      • 16:17-17:32 : La culpabilisation des consommateurs est contre-productive. Il faut une politique globale avec information, prévention et répression.
      • 17:32-18:22 : Le ministère de la Santé doit s'impliquer davantage. Il faut prendre la question de la santé publique concernant les drogues à bras le corps, sans démagogie et sans mentir.
      • 18:22-19:15 : Informer sans jugement moral et sans culpabiliser. Le ministre de l'Intérieur a raison de s'inquiéter face aux morts et aux fusillades liées à la drogue.
      • 19:15-20:09 : Le plan national de mobilisation contre les addictions de 2023 n'a pas eu d'impact visible. L'addiction devrait être citée au même titre que la psychiatrie pour la grande cause de santé mentale.
      • 20:09-21:34 : Déni généralisé de la société vis-à-vis des problèmes d'addiction. La question de la dépénalisation de l'usage des drogues reste sensible.
      • 21:34-23:33 : Le cannabis a été interdit sous la pression des lobbies américains. Il faut adapter la législation en fonction des jeunes d'aujourd'hui et de ce qui se passe dans le monde. Des pays comme les États-Unis, le Canada et l'Allemagne ont changé leur cadre légal pour se concentrer sur les jeunes et les trafics.
      • 23:33-25:11 : La prohibition grossit les trafics. La dépénalisation n'entraîne pas une plus grande consommation chez les jeunes dans les pays qui l'ont adoptée. Aux États-Unis, un modèle mercantil a été adapté et ajusté. Le cannabis reste un produit de clivage politique en France, ce qui est dangereux.
      • 25:11-26:16 : L'argument de l'innocuité du cannabis comme premier pas vers des drogues plus dangereuses est contredit par l'exemple de l'alcool, légal et pourtant dangereux.
      • 26:16-27:37 : Le cannabis médical, autorisé dans de nombreux pays européens, pourrait être efficace face à certaines pathologies. L'expérimentation en France a des résultats pertinents, mais les pouvoirs publics restent frileux. Il faut arrêter d'utiliser le terme cannabis comme un cheval de Troie pour la légalisation.
      • 27:37-28:31 : Malgré la hausse de la consommation et les nouveaux produits, le professeur Benyamina reste optimiste. Il faut travailler avec la sécurité, mais surtout avec la santé.
    1. Le TDAH, ou trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité, est un trouble du neurodéveloppement qui affecte la capacité d'une personne à se concentrer et à maintenir son attention. Voici les points clés concernant le TDAH, d'après la source :

      • Prévalence : Le TDAH concerne environ 5 % des Français. Il touche aussi bien les enfants que les adultes (environ 3 % des adultes).
      • Diagnostic : Le diagnostic repose sur l'observation de difficultés d'adaptation, de troubles de l'attention, d'une distractibilité accrue, d'une impulsivité et parfois d'une hyperactivité. Il est important de distinguer ces signes d'un simple mauvais caractère ou de problèmes d'éducation. Les personnes concernées souffrent de leur situation et ont du mal à s'adapter.
      • Causes : Il existe une prédisposition génétique au TDAH, impliquant probablement plusieurs gènes. Le développement joue également un rôle.
      • Prise en charge :
        • Adaptation plutôt que guérison : Le TDAH ne se guérit pas, mais s'adapte avec des outils et un accompagnement appropriés.
        • Médicaments : Le méthylphénidate (Ritaline) est un stimulant qui augmente la vigilance et améliore la concentration. Il diminue la distractibilité, l'impulsivité et l'hyperactivité. Cependant, il ne s'agit que d'un traitement symptomatique et un enfant sur cinq seulement reçoit un traitement médicamenteux. La France reste l'un des pays qui prescrit le moins ce type de médicaments.
        • Accompagnement non médicamenteux : Il est essentiel d'adapter l'environnement de l'enfant en mettant en place un cadre éducatif rigoureux. Il faut encourager l'enfant en valorisant ses réussites, lui proposer un environnement calme sans distracteurs et l'aider à s'organiser.
      • Impact émotionnel :

      Les enfants atteints de TDAH peuvent avoir une faible estime d'eux-mêmes en raison des remarques négatives de leur entourage. Il est donc important d'adopter une approche positive.

    1. L'Éducation à la Sexualité en France: Entre Tensions et Consensus

      Source: Émission "Être et Savoir" sur France Culture (extrait du 28 novembre 2023), animée par Louis Touret

      Invités:

      Yves Verneuil, historien de l'éducation, co-auteur de "Une question chaude: Histoire de l'éducation sexuelle à l'école"

      • Philippe Delorme, Secrétaire Général de l'Enseignement Catholique
      • Lolita Arrivé, professeure des écoles

      Thèmes abordés:

      I. Contexte du Débat

      L'Éducation à la sexualité, un sujet "chaud": (0:36-1:01)

      Louise Touret introduit le débat en soulignant la controverse persistante autour de l'éducation à la sexualité en France, où seulement 20% des élèves bénéficient de cet enseignement .

      Des critiques au sein même du Ministère de l'Éducation: (1:01-1:28)

      Yves Verneuil souligne que le sujet interroge le rôle de l'école par rapport à la famille, et que des critiques, notamment celles d'Alexandre Portier (Ministre délégué à la réussite scolaire) et de l'enseignement catholique, s'expriment au sein même du Ministère de l'Éducation .

      II. Histoire de l'Éducation Sexuelle en France

      Des objectifs fluctuants: (2:32-7:26)

      Yves Verneuil retrace l'histoire de l'éducation sexuelle en France, en soulignant l'évolution des objectifs au fil du temps, passant de l'hygiène sexuelle au début du 20ème siècle à l'accompagnement de la maturation des adolescents et à la réflexion sur leur liberté .

      L'influence de Mai 68: (4:42-5:54)

      Il nuance l'impact de Mai 68, en précisant que des initiatives d'éducation sexuelle existaient déjà dans les années 1960, mais que le mouvement a amplifié les revendications et la politisation du sujet .

      La circulaire Fontanet (1969): (5:54-8:22)

      Yves Verneuil analyse la circulaire Fontanet de 1969, qui introduit l'éducation sexuelle à l'école, tout en dissociant l'information de l'éducation sexuelle, et en instaurant un droit de véto des parents sur les contenus .

      III. Opposition des Familles et de l'Enseignement Catholique

      La crainte d'une intrusion de l'État: (24:32-25:13)

      Yves Verneuil explique l'opposition historique de certaines familles à l'éducation sexuelle, souvent perçue comme une intrusion de l'État dans le domaine de l'éducation familiale .

      L'inquiétude face à la "théorie du genre": (10:39-14:53)

      Philippe Delorme exprime les réserves de l'enseignement catholique face au programme d'éducation à la sexualité, notamment en ce qui concerne l'exclusion des parents, la rigidité du programme, et la présence d'éléments jugés idéologiques, comme la notion d'identité de genre .

      La défense du rôle éducatif de la famille: (21:58-23:06, 51:53-53:14)

      Philippe Delorme insiste sur la nécessité d'associer les parents à la démarche éducative, et de respecter leur liberté de conscience et leur rôle de premiers éducateurs de leurs enfants .

      IV. Le Rôle de l'École et les Droits de l'Enfant

      L'école au service de l'intérêt des enfants: (17:47-18:34)

      Lolita Arrivé défend le rôle de l'école dans la protection des enfants, en rappelant que l'intérêt des enfants doit primer sur celui des parents, et que l'éducation à la sexualité, au consentement, et aux droits de l'enfant sont essentiels pour leur bien-être .

      L'importance de l'éducation à la sexualité dès le plus jeune âge: (16:12-17:06)

      Lolita Arrivé plaide pour une éducation à la sexualité dès la maternelle, afin de lutter contre la honte et le tabou, et d'aborder les notions d'intimité et de consentement .

      La nécessité d'une formation des enseignants: (32:20-33:06)

      Lolita Arrivé souligne l'importance de former les enseignants à l'éducation à la sexualité, en leur fournissant les outils et les connaissances nécessaires pour aborder ces sujets sensibles avec les élèves .

      V. La Laïcité comme Fondement de l'Éducation à la Sexualité

      Une évolution du concept de laïcité: (56:19-57:13)

      Yves Verneuil analyse l'évolution du lien entre laïcité et éducation à la sexualité, en montrant que la laïcité, initialement perçue comme un obstacle à l'enseignement, est aujourd'hui invoquée comme fondement de ce droit .

      La laïcité comme garante de valeurs communes: (57:13-58:35)

      Yves Verneuil propose la laïcité, et les valeurs communes qu'elle porte, comme une base de consensus pour dépasser les clivages et instaurer une éducation à la sexualité respectueuse de la diversité des opinions .

      VI. Influences Internationales

      L'influence des mouvements conservateurs américains:(48:04-50:28)

      Esther Sinam, spécialiste des États-Unis, met en lumière l'influence des mouvements conservateurs américains sur les débats français, en soulignant les parallèles dans les rhétoriques et les stratégies de manipulation de l'opinion publique .

      Conclusion:

      L'émission "Être et Savoir" offre une analyse riche et nuancée des enjeux de l'éducation à la sexualité en France.

      Elle met en évidence les tensions entre le rôle de l'école et celui de la famille, les craintes face à l'évolution des mœurs et des valeurs, et la nécessité de trouver un terrain d'entente pour garantir aux enfants une éducation complète et respectueuse de leurs droits.

    1. Briefing Document : Analyse du Rapport IGESR-IGF sur les Dépenses et Dispositifs Jeunesse (2023-2024)

      Objet : Synthèse et analyse du rapport IGESR-IGF (Inspection générale des Finances et Inspection générale de l'éducation, du sport et de la recherche) sur la revue des dépenses et des dispositifs en faveur de la jeunesse.

      Date : 18 Octobre 2024

      Sources : Extraits du rapport "igesr-igf-rapport-23-24-122b-revue-depenses-dispositifs-jeunesse-pdf-196774.pdf"

      Introduction :

      Ce rapport, commandité par la Première Ministre, vise à objectiver, rationaliser et ajuster l'ensemble des dispositifs en faveur de la jeunesse, en particulier dans les domaines de l'Éducation Nationale, de la Jeunesse, des Sports et de l'Enseignement Supérieur (à l'exception des ressources universitaires qui feront l'objet d'une étude spécifique).

      L'analyse porte sur la période débutant en 2017, et sur les dispositifs et mesures créés et mis en œuvre depuis cette date. Le rapport se concentre sur deux axes principaux :

      Un rappel des mesures mises en œuvre depuis 2017, replacées dans le contexte des enjeux démographiques, ainsi qu'un bilan des méthodes de chiffrage et de répartition des moyens d'enseignement par les ministères concernés.

      Des propositions de méthodes visant à optimiser la répartition des moyens de l'Éducation Nationale par niveau d'enseignement sur le territoire, tenant compte des effets démographiques à l'horizon 2027 et de l'origine sociale des élèves.

      Thèmes Principaux et Idées Clés :

      Rationalisation des Moyens de l'Éducation Nationale face à l'Évolution Démographique:

      Le rapport souligne que les perspectives démographiques à court et moyen terme pourraient justifier une réduction des moyens d'enseignement. La mission a donc modélisé une rationalisation de la répartition des moyens de l'enseignement scolaire en tenant compte des caractéristiques des écoles et des établissements.

      Quote : " Les perspectives démographiques à court et moyen terme peuvent en effet justifier une réduction des moyens d’enseignement nécessaires, à politique éducative constante." Trois approches principales de rationalisation sont proposées :

      Réallocation des moyens au sein des établissements par la fermeture de classes à effectifs réduits.

      Intégration de l'Indice de Positionnement Social (IPS) pour ajuster la répartition en fonction de l'origine sociale des élèves.

      Révision du maillage territorial des écoles et établissements pour une meilleure cohérence du nombre d'élèves par établissement, en tenant compte des temps de trajet.

      La loi de programmation des finances publiques (LPFP) 2023-2027 tient compte partiellement de la baisse de la démographie scolaire.

      Le MENJ (Ministère de l’Éducation Nationale et de la Jeunesse) traduit les évolutions des effectifs scolaires de manières différentes pour la budgétisation.

      Le rapport identifie une possible fermeture de 33 collèges en raison de leur nombre d’élèves.

      Quote: "Le scénario identifie 33 collèges qui peuvent être fermés au regard de leur nombre d’élèves et qui peuvent répartis à proximité de leur collège."

      Évaluation et Cohérence des Dispositifs en Faveur de la Jeunesse :

      La revue des dépenses sur les dispositifs en faveur de la jeunesse a permis d'identifier les moyens additionnels déployés depuis 2017, mais sans dégager une cohérence d'ensemble. Une évaluation dédiée est jugée nécessaire avant d'envisager la pérennisation de ces dispositifs, surtout dans le contexte actuel de contraintes budgétaires.

      Quote : "In fine, la revue des dépenses sur les dispositifs en faveur de la jeunesse a permis d’identifier les moyens additionnels et de toute nature qui ont été déployés depuis 2017 sans pour autant pouvoir en dégager une cohérence d’ensemble. Concernant les nouveaux dispositifs, une évaluation dédiée semble nécessaire avant d’envisager leur éventuelle pérennisation, notamment dans le contexte contraint des finances publiques."

      Le rapport mentionne des dispositifs comme le Pass Culture et le Pass'Sport, mais souligne que peu de bénéficiaires accumulent l'ensemble des mesures sur plusieurs années.

      Certains dispositifs sont ciblés pour les publics socialement défavorisés (Pass'Sport, Colos apprenantes).

      La mission quantifie l'impact financier des différents dispositifs cumulables pour deux jeunes nés en 2007 et 2005.

      La mission souligne que depuis la rentrée 2019-2020, aucune école primaire ne peut fermer sans l'avis favorable du maire. Les décisions concernant la création, la fermeture et l'implantation d'un collège et lycée sont aux compétences du département et de la région.

      Quote: "Depuis la rentrée 2019-2020, « aucune école primaire ne ferme sans l'avis favorable du maire » selon la doctrine exprimée par le Président de la République et le ministère de l’éducation nationale. Sachant que la création ou la fermeture d’une école relève juridiquement d’une décision du conseil municipal. De même, depuis les lois de décentralisation des années 1980, la création et l’implantation d’un collège, ou sa suppression, est une compétence du département concerné et dans le cas d’un lycée, de la région concernée."

      Allocation des Moyens et Politique Pédagogique :

      Le rapport suggère que le Ministère de l’Éducation Nationale et de la Jeunesse (MENJ) évalue les taux de reprise démographique en tenant compte du "politiquement soutenable" au-delà du techniquement possible.

      La mission constate que l'allocation des moyens est issue d'un raisonnement inversé : les mesures nouvelles sont gagées en premier, puis les calculs de "gains démographiques" sont effectués pour financer ces mesures.

      Quote : "La mission constate que l’allocation des moyens est issue d’un raisonnement inversé : les mesures nouvelles sont gagées en premier, puis les calculs de « gains démographiques » et les marges identifiées permettent le cas échéant de financer a posteriori les mesures nouvelles. Le « taux » de reprise démographique « affiché » participe de cette construction budgétaire inversée."

      Le rapport invite les deux ministères, Education et Budget, à revoir leur partage d’informations et à convenir d’une méthode commune dans le cadre de la procédure budgétaire.

      Modélisation de la Rationalisation des Moyens :

      La mission a modélisé des méthodes de rationalisation de la répartition des moyens en tenant compte de l'IPS et des projections démographiques à l'horizon 2027.

      Un scénario consiste à relever les seuils de dédoublement de classes en éducation prioritaire, notamment en évaluant les classes susceptibles d'être fermées en relevant le seuil du nombre d'élèves.

      L'IPS est utilisé comme indicateur du statut social d'un élève, basé sur les Professions et Catégories Socio-professionnelles (PCS) de ses représentants légaux.

      La mission a comparé des classes de niveau ayant des caractéristiques similaires afin d'identifier les niveaux "sur-dotés".

      L'unité statistique retenue est le niveau, ce qui permet d'éviter la surpondération des "grosses" écoles dans l'analyse.

      Plusieurs scénarios de construction de seuils sont proposés, tenant compte de la catégorie d'établissement, du niveau de classe, de l'IPS et des projections démographiques.

      Quote: "Afin d’identifier des niveaux dotés au-delà d’un certain seuil statistique, la mission compare entre elles des classes de niveau ayant des caractéristiques similaires. Cette approche permet de reconnaitre des dotations en écart à un seuil défini au sein d’un échantillon comparable."

      La mission a étudié l'adéquation territoriale du nombre d'établissements au nombre d'élèves du premier et second degrés.

      La mission a exclu les lycées professionnels dans la mesure où les élèves ne sont pas scolarisés en considération de la proximité géographique entre leur domicile et leur lycée mais en fonction de leur choix de spécialité professionnelle.

      Conclusions :

      Le rapport met en évidence la nécessité d'une rationalisation des dépenses en faveur de la jeunesse, notamment dans le contexte de la baisse démographique scolaire.

      Il propose des pistes d'optimisation de la répartition des moyens, en intégrant des critères sociaux et territoriaux. Une évaluation approfondie des dispositifs existants est également recommandée, afin d'améliorer leur cohérence et leur efficacité.

      La mise en œuvre des recommandations du rapport nécessitera une concertation étroite entre les différents ministères concernés et les acteurs locaux.

  9. Jan 2025
    1. Voici un sommaire minuté de la transcription, mettant en évidence les idées fortes :

      • 0:00-0:06 : Introduction du contrôle coercitif comme nouvelle infraction pénale en France, suite à l'adoption de la proposition de loi par l'Assemblée Nationale.
      • 0:07-0:30 : Présentation d'Andréa Gruev-Vintila, spécialiste du sujet et auteure d'un livre de référence sur le contrôle coercitif.
      • 0:31-1:22 : Origine du concept : La notion de contrôle coercitif émerge de la psychologie américaine des années 1950, suite à des observations sur les prisonniers de guerre américains en Corée. Les chercheurs tentaient de comprendre pourquoi ils avaient collaboré avec l'ennemi, les études sur le lavage de cerveau, puis les travaux d'Albert Biderman qui s'interroge sur les méthodes des tortionnaires pour obtenir la soumission.
      • 1:23-1:51 : Le contrôle coercitif est une forme de soumission sans violence physique, comme démontré dans les expériences de Milgram sur la soumission à l'autorité.
      • 1:52-2:07 : L'application du concept aux violences intrafamiliales et la nécessité de comprendre les comportements qui structurent le contrôle coercitif.
      • 2:08-2:32 : Les violences conjugales touchent majoritairement les femmes et les enfants. En France, 82% des victimes de violences conjugales sont des mères. L'échec à prévenir et protéger ces victimes souligne l'importance d'une approche globale de la violence conjugale.
      • 2:33-3:24 : Comportements clés du contrôle coercitif : isolement, intimidation, harcèlement, menaces, et surtout, l'attaque à la relation de la victime avec l'enfant. L'agresseur impose des règles strictes dans l'espace familial, contrôlant des aspects anodins de la vie quotidienne pour obtenir la soumission.
      • 3:25-3:49 : Exemples de micro-régulations : contrôle de la façon de s'habiller, du temps passé sous la douche, des interactions des enfants, etc.
      • 3:50-4:02 : Le contrôle coercitif se concentre sur le comportement de l'agresseur et comment il empêche la victime de partir, changeant ainsi la question de "pourquoi n'est-elle pas partie ?" à "comment l'en a-t-il empêché ?".
      • 4:03-4:31 : L'identification de faits mineurs pris isolément, qui échappent habituellement à la justice, permet de saisir le climat conjugal ou familial. Tous les comportements de contrôle coercitif ne mènent pas au féminicide, mais tous les féminicides passent par le contrôle coercitif.
      • 4:32-4:50 : Le contrôle coercitif comme "captivité": la violence conjugale est une situation de terreur permanente et de captivité, plus qu'une série d'agressions.
      • 4:51-5:28 : Le féminicide comme échec du contrôle : lorsque l'agresseur échoue à contrôler sa victime, il y a une escalade de la violence pouvant mener au féminicide, aux suicides forcés, et aux homicides d'enfants. Le contrôle coercitif est un précurseur majeur de ces violences.
      • 5:29-5:50 : Les enfants sont aussi victimes de la captivité et le contrôle ne cesse pas avec la séparation, ce qui est souvent exercé au détriment des enfants.
      • 5:51-6:20 : La recherche internationale montre que le contrôle coercitif des femmes par les hommes est la cause principale des violences faites aux enfants.
      • 6:21-6:46 : Le contrôle peut s'exercer notamment dans le contexte de procédures judiciaires liées à la séparation, l'agresseur utilisant son droit parental au détriment de la sécurité des enfants. L'enfant devient une cible, un informateur ou un espion.
      • 6:47-7:04 : Exemples tragiques comme la petite Chloé, tuée par son père, soulignent l'importance de la protection des enfants, même après une séparation et une ordonnance de protection.
      • 7:05-7:25 : L'Écosse a intégré le contrôle coercitif dès 2018, suivie par la Cour européenne des droits de l'homme et les premiers arrêts en France, notamment ceux de la cour d'appel de Poitier.
      • 7:26-7:34 : L'inscription du contrôle coercitif dans la loi vise à une détection plus précoce et à des sanctions plus sévères.
      • 7:35-8:02 : La loi française ambitionne de donner aux juges un outil juridique pour intervenir sur la réalité des violences conjugales, et non pas seulement en cas de violence physique, et de mieux protéger les victimes.
      • 8:03-8:38 : La loi française est pionnière car elle est pensée avec une approche transversale touchant le droit pénal et le droit civil. Un amendement sur la formation obligatoire des magistrats a été rejeté, mais sera représenté au Sénat.
      • 8:39-8:47 : Demande d'évaluation de la loi une fois adoptée et nécessité de moyens pour son application.
    2. Voici un document de synthèse pour un briefing sur le contrôle coercitif, basé sur les informations de la transcription et notre conversation précédente :

      Introduction : Le Contrôle Coercitif, une Nouvelle Réalité Juridique et Sociale

      • Le contrôle coercitif est désormais reconnu comme une infraction pénale en France. Cette évolution législative est une avancée majeure dans la lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants.
      • Ce concept, initialement observé chez les prisonniers de guerre, a permis de mieux comprendre les mécanismes de la violence conjugale et les féminicides.
      • Le contrôle coercitif est une forme de soumission qui ne nécessite pas forcément de violence physique.

      Origines et Définition du Contrôle Coercitif

      • La conceptualisation du contrôle coercitif remonte aux années 1950 en psychologie américaine, suite à des études sur des prisonniers de guerre américains durant la guerre de Corée.
      • Les recherches initiales visaient à comprendre pourquoi des soldats collaboraient avec l'ennemi. Les études sur le lavage de cerveau ont évolué vers l'analyse des méthodes des tortionnaires pour obtenir la soumission.
      • Le contrôle coercitif se définit comme une stratégie d'emprise et de domination qui vise à soumettre la victime en utilisant un ensemble de comportements.

      Le Contrôle Coercitif dans le Contexte des Violences Conjugales

      • Les violences conjugales touchent de manière disproportionnée les femmes et les enfants. En France, 82% des femmes victimes de violences conjugales sont mères.
      • Le contrôle coercitif se manifeste par des comportements d'isolement, d'intimidation, de harcèlement et de menaces.
      • Il se caractérise aussi par une micro-régulation du quotidien de la victime et de ses enfants : contrôle de la manière de s'habiller, du temps passé sous la douche, des interactions avec les enfants, etc.
      • Le contrôle coercitif attaque la relation de la victime avec son enfant. L'agresseur impose des règles strictes dans l'espace familial, cherchant à obtenir la soumission de la victime et de ses enfants.
      • L'approche change la question de "pourquoi n'est-elle pas partie?" à "comment l'en a-t-il empêché?".

      Le Contrôle Coercitif : Un Précurseur des Formes Ultimes de Violence

      • Tous les comportements de contrôle coercitif ne mènent pas au féminicide, mais tous les féminicides passent par le contrôle coercitif.
      • Le féminicide est souvent l'échec du contrôle. Lorsque l'agresseur ne parvient plus à contrôler sa victime, il y a une escalade de la violence pouvant conduire au féminicide, aux suicides forcés, et aux homicides d'enfants.
      • La violence conjugale est donc une situation de captivité et de terreur permanente, plus qu'une série d'agressions.
      • Le contrôle coercitif peut également s'exercer au détriment des enfants, même après une séparation. La recherche internationale montre que le contrôle coercitif des femmes par les hommes est la cause principale des violences faites aux enfants.
      • Dans les situations de séparation, l'agresseur peut utiliser ses droits parentaux pour continuer à contrôler la victime, mettant en danger la sécurité des enfants. L'enfant peut devenir une cible, un informateur ou un espion.

      Implications Juridiques et Avancées Législatives

      • L'Écosse a été pionnière en intégrant le contrôle coercitif dans sa législation dès 2018.
      • La Cour européenne des droits de l'homme a suivi, avec une directive obligeant les États membres à adopter des mesures similaires d'ici 2027.
      • En France, la cour d'appel de Poitiers a rendu des arrêts faisant jurisprudence dès 2023.
      • La loi française vise à donner aux juges les outils juridiques pour intervenir plus efficacement, non seulement en cas de violence physique mais aussi face à la réalité du contrôle coercitif.
      • Cette loi est pionnière car elle aborde le problème de manière transversale, en touchant le droit pénal et le droit civil.
      • Un amendement proposant une formation obligatoire pour les magistrats a été rejeté, mais sera représenté au Sénat.

      Conclusion : Nécessité d'une Approche Globale

      • L'inscription du contrôle coercitif dans la loi est une avancée cruciale pour une détection plus précoce et des sanctions plus sévères des violences conjugales.
      • Il est essentiel de continuer à faire de la recherche sur le sujet et d'évaluer l'impact de cette loi afin de l'améliorer et de protéger efficacement les victimes.
      • Il est nécessaire d'avoir des moyens pour mettre en application cette loi et de continuer à sensibiliser sur l'importance de ce concept pour lutter contre les violences conjugales.
    1. Ce transcript d’une émission de France Culture explore le phénomène de la « landau phase I », terme désignant le langage intérieur, la voix que nous entendons dans notre tête.

      L’émission discute des différentes formes que prend ce langage : monologue, dialogue, condensé ou déployé, et de sa fonction : cognitive, communicative et identitaire.

      Elle examine également le lien entre la landau phase I, le flux de conscience, et la narration de soi, soulignant le rôle du langage dans la construction de notre identité et de notre perception du temps.

      Finalement, l’émission aborde la question de la variabilité de ce phénomène chez les individus, certains n’ayant pas de voix intérieure ou utilisant d’autres modes de pensée.

      sommaire des sujets abordés dans la transcription :

      • Définition et explication du terme "endophasie":

      Il s'agit du langage intérieur, la voix que nous entendons dans notre tête lorsque nous pensons.

      Le terme a été proposé par le médecin Georges Saint-Paul car il n'existait pas de terme adéquat pour décrire ce phénomène.

      • L’endophasie est-elle un phénomène normal ? :

      L'endophasie est une caractéristique normale de l'être humain, liée à notre capacité à avoir des comportements imaginés.

      Elle peut être utile pour se réguler, se motiver et se construire une identité. Cependant, elle peut parfois dérailler et devenir un symptôme de troubles.

      • Différentes formes d'endophasie:

      L'endophasie peut prendre différentes formes, allant d'une parole intérieure condensée à une parole intérieure déployée.

      Elle peut être dialogique, impliquant plusieurs voix dans notre tête, ou monologique, se limitant à une seule voix.

      • Le lien entre l'endophasie et le langage:

      L'endophasie est une forme de langage qui se déroule à l'intérieur de notre esprit.

      Elle est influencée par notre langue maternelle et peut même se produire dans plusieurs langues chez les personnes bilingues.

      • Le flux de conscience:

      Le flux de conscience est le flot continu de pensées qui traverse notre esprit. Il peut être vagabond, passant d'une idée à l'autre, et peut prendre la forme de mots ou de langage.

      L'étude du flux de conscience a été popularisée par des philosophes et des psychologues comme Alexander Bain et William James.

      Des écrivains comme Edouard Dujardin et Virginia Woolf ont cherché à transcrire le flux de conscience de leurs personnages dans leurs romans.

      • Fonction sociale de l'endophasie:

      Bien que l'endophasie se déroule à l'intérieur de notre esprit, elle a une fonction sociale.

      Elle nous permet de planifier nos interactions avec les autres, de formuler des jugements et de nous construire une identité sociale.

      • L’endophasie et le temps:

      L'endophasie peut se produire à tous les temps : passé, présent et futur.

      Elle nous permet de nous remémorer des souvenirs, de vivre le moment présent et de planifier l'avenir.

      • L’endophasie et le rêve:

      Le lien entre l'endophasie et le rêve est une question complexe et peu explorée.

      Dans les rêves, nous pouvons avoir des dialogues avec des personnages, ce qui soulève des questions sur l'origine de ces voix et notre contrôle sur elles.

      • La narration permanente:

      La capacité de se raconter des histoires, de se construire une narration personnelle, est une caractéristique essentielle de l'être humain.

      L'endophasie joue un rôle clé dans cette narration permanente en nous permettant de donner un sens à nos expériences et de construire notre identité.

      • Différentes disciplines impliquées dans l'étude de l'endophasie:

      La compréhension de l'endophasie mobilise plusieurs disciplines, notamment la philosophie, la psychologie, la linguistique, les neurosciences et la sociologie.

      • Variabilité de l’endophasie:

      Il existe une grande variabilité dans la façon dont les gens vivent l'endophasie.

      Certaines personnes ont une voix intérieure très présente, tandis que d'autres n'en ont pas du tout.

      Certaines personnes pensent de manière visuelle ou abstraite plutôt que verbale.

    1. Kultur ist vor allem Einheit des künstlerischen Stiles in allen Lebensäusserungen eines Volkes. Vieles Wissen und Gelernthaben ist aber weder ein nothwendiges Mittel der Kultur, noch ein Zeichen derselben und verträgt sich nöthigenfalls auf das beste mit dem Gegensatze der Kultur, der Barbarei, das heisst: der Stillosigkeit oder dem chaotischen Durcheinander aller Stile.

      تعریف فرهنگ

    1. In an era where trust in science and concerns about misinformation areparamount, publishers could leverage anxieties about the risks of sharing "non-peer-reviewed" material to cast doubt on the reliability and credibility of preprints.

      A deep concern, especially in a wider context where the value of expertise itself is being undermined...

    2. allows authors to declare a VOR should they wish to, treating it as a ‘state’ within acontinuous process rather than a definitive endpoin

      another possible necessary cultural shift for PRC to succeed? where scholarly progress is recognized as a more dynamic activity with crystalized moments (ie, VORs)?

    3. an open, decentralized ecosystem where innovation flourishes,traditional hierarchies are dismantled, and the community takes control of its ownnarrative and processes

      maybe a good point to reflect on the ways in which the open source software community did not fully open and dismantle hierarchies, and how maybe scholarly communication is also not yet as open and non-hierarchical as we might want it to be

    1. trans-financial capital. Now we cannot regulate market anymore, and that's why everybody is so frustrated with politics because it doesn't matter whether you vote left or right. The power is not there. The power is in the power of capital to move around and to basically punish you if you do anything that goes against their interest.

      for - adjacency - trans-financial capital - political polarization - powerlessness of two party politics - culture wars distraction - Yanis Varoufakis - SOURCE - Youtube Ma Earth channel interview - Devcon 2024 - Cosmo Local Commoning with Web 3 - Michel Bauwens - 2025, Jan 2

    1. if you go to another culture and you don't go through the participatory transformation, right? If you don’t, and you're just experiencing culture shock - domicide - the agent arena relationship isn't in place! Then none of those other meaning systems can work for you. There'll be absurd. They won't make sense. That's what he means by it being a Meta-Meaning system.

      for - adjacency - culture shock - example of domicide - when the agent-arena relationship is not in place - participatory knowing - meta-meaning system - source - Meaning crisis - episode 33 - The Spirituality of Relevance Realization - Wonder/Awe/Mystery/Sacredness - John Vervaeke

    1. interview de France Culture présente le professeur Michel Lejoyeux, psychiatre, discutant de la bonne humeur et du bonheur.

      Il explique que la bonne humeur, contrairement au bonheur, est un concept médical abordable influençable par notre hygiène de vie (alimentation, activité physique, sommeil).

      L’entretien détaille des stratégies pour améliorer son humeur, incluant la pleine conscience, l'activité artistique, et la gratitude, tout en reconnaissant la complexité de la santé mentale et l'augmentation des souffrances observées chez les patients.

      Le rôle des hormones et la nécessité d'un optimisme combatif sont également abordés.

      Finalement, l'entretien souligne l'importance de l'adaptation personnelle dans la recherche du bien-être.

      Voici un sommaire minuté de l'interview du Professeur Michel Lejoyeux :

      00:00-02:20 : Introduction de l'invité et du thème de l'émission : la bonne humeur. Le professeur Lejoyeux est psychiatre et auteur de plusieurs livres sur le sujet.

      • Il explique que la bonne humeur est un choix conscient et un effort pour voir le positif dans la vie.
      • Il est important de prendre soin de sa santé psychologique au même titre que sa santé physique.

      02:20-05:00 : Le professeur Lejoyeux parle de son dernier livre, "L'aventure de la bonne humeur", qui met en scène une pianiste nommée Maria Gary. Maria représente le lecteur et traverse des hauts et des bas émotionnels.

      • Le livre explore l'influence du rythme et de la musique sur l'humeur.
      • Il propose également des questionnaires pour mieux comprendre ses propres humeurs.

      05:00-08:00 : Discussion sur la définition de la bonne humeur et sa différence avec le bonheur. Le professeur Lejoyeux explique que le bonheur n'est pas un concept médical.

      • Il propose une définition de la bonne humeur comme "la vie dans le silence des émotions", inspirée par la définition de la santé par René Leriche.
      • L'objectif est de ne pas être trop gêné par des émotions négatives comme la tristesse, l'anxiété ou la morosité.

      08:00-11:00 : Le rôle des hormones dans la bonne humeur. Le professeur Lejoyeux mentionne l'adrénaline, la sérotonine, la dopamine, l'ocytocine et les endorphines.

      • Il souligne que l'adrénaline est une hormone de défense, utile en cas de danger mais néfaste si elle est constamment élevée.
      • Les autres hormones sont plus difficiles à doser et leur impact sur l'humeur est moins clair.
      • Les endorphines, libérées lors de l'activité physique, ont un effet positif sur l'humeur et diminuent la sensation de douleur.

      11:00-14:00 : L'importance de l'hygiène de vie pour la bonne humeur, en particulier l'alimentation. Le professeur Lejoyeux met en garde contre la recherche d'aliments miracles.

      • Il recommande de manger des aliments frais et de prendre le temps de savourer ses repas en pleine conscience.
      • Le contexte et le plaisir de manger sont aussi importants que les nutriments.

      14:00-17:00 : Le rôle de l'activité physique dans la bonne humeur. Le professeur Lejoyeux insiste sur son caractère indispensable.

      • Marcher 6 minutes rapidement peut augmenter le niveau de bien-être de 30 %.
      • L'activité physique est également bénéfique pour l'estime de soi, la santé du cerveau et la prévention de l'Alzheimer.

      17:00-20:00 : Le sommeil et son importance pour la bonne humeur. Le professeur Lejoyeux souligne que les troubles du sommeil sont des facteurs d'anxiété, de fatigue et de mauvaise santé en général.

      20:00-23:00 : Le pouvoir du sourire et du rire. Le professeur Lejoyeux encourage à ne pas se forcer à sourire, mais à ne pas se laisser intimider par le sourire.

      • Il observe que la société actuelle valorise souvent le sarcasme et le pessimisme.
      • Râler peut être positif car cela montre qu'on a encore des envies et des désirs.
      • La colère, en revanche, est toujours toxique et empêche de penser clairement.

      23:00-26:00 : L'importance des arts et de la musique pour l'humeur.

      • Le professeur Lejoyeux recommande de s'engager dans des activités artistiques qui nous plaisent, qu'il s'agisse de musique, de cinéma, de lecture ou de peinture.
      • Il est important d'assumer ses goûts et de ne pas se laisser influencer par des idées préconçues sur ce qui est censé être "bon" pour le moral.

      26:00-29:00 : La pratique de la gratitude et l'importance de se concentrer sur les réussites plutôt que sur les échecs.

      • Le professeur Lejoyeux propose un exercice de gratitude qui consiste à écrire une lettre à un proche en listant trois motifs de gratitude.
      • Il rappelle que notre cerveau a tendance à se souvenir davantage des événements négatifs, il est donc important de faire un effort conscient pour se rappeler les bons moments.

      29:00-32:00 : La méditation et la "fixation sur l'instant présent" comme outils pour améliorer l'humeur.

      • Le professeur Lejoyeux encourage à s'accorder un moment de calme chaque jour pour se recentrer sur soi-même.
      • Il recommande également de "sanctuariser" certains moments en se déconnectant des écrans et des sollicitations extérieures.

      32:00-35:00 : Conclusion de l'émission. Le professeur Lejoyeux partage son inquiétude face à l'augmentation de la souffrance psychique, notamment chez les jeunes.

      Il observe que les patients arrivent aux urgences dans un état plus grave qu'auparavant.

    2. Briefing Doc: La Bonne Humeur et le Bonheur selon le Professeur Michel Lejoyeux

      Sources: Extrait de l'émission "Comment agir sur notre bonne humeur", France Culture, Carnet de Santé avec le Professeur Michel Lejoyeux, psychiatre addictologue.

      Thèmes principaux:

      • La définition de la bonne humeur et sa distinction du bonheur
      • Les hormones du bonheur et leur rôle
      • L'influence de l'hygiène de vie sur la bonne humeur
      • Le rôle des arts, de la musique et de la gratitude
      • L'importance du sourire et de la gestion des émotions
      • La méditation et la pleine conscience
      • L'évolution du niveau de souffrance des patients

      Idées et faits importants:

      • La bonne humeur est un état à cultiver au quotidien, contrairement au bonheur qui n'est pas un concept médical. "Le bonheur c’est pas un concept médical […] La santé déjà c’est difficile à définir en médecine, les médecins définissent beaucoup plus les maladies".
      • L'optimisme est un combat, car nous sommes naturellement pessimistes. "Le pessimisme est de nature, l’optimisme est de combat".
      • L'hygiène de vie joue un rôle crucial dans la bonne humeur : alimentation équilibrée à base de produits frais, activité physique régulière, sommeil de qualité. "Ceux qui prennent des aliments frais […] vont mieux que ceux qui mangent des restes". "Le premier verbe qui rend heureux c’est bouger".
      • Le sourire est important, mais il ne faut pas se forcer. "Je crois qu’il faut pas se forcer à sourire, mais il faut pas que le sourire intimide".
      • Il est important de gérer ses émotions, accepter de râler sans se laisser envahir par la colère, et de pleurer si besoin. "Ce que j’aime bien dans le fait de râler c’est que ça veut dire qu’on a gardé des envies […] tant qu’on désire on est de bonne humeur".
      • Les arts et la musique contribuent à la bonne humeur. Il est important de se concentrer sur l'instant présent et de savourer l'expérience artistique. "Être capable de se concentrer sur une émotion artistique que ce soit écouter de la musique, puis ceux qui n’aiment pas écouter de la musique préfèrent voir un film ou préfèrent lire un livre, là encore on suit ses inclinations".
      • Cultiver la gratitude et faire l'inventaire de ses réussites sont bénéfiques. "La gratitude, la capacité à dire merci […] c’est très très intimidant de recevoir un compliment, c’est beaucoup plus facile de se faire dire des choses désagréables".
      • La méditation, même en amateur, est un outil précieux pour se recentrer sur soi. "L’idée d’un rendez-vous avec soi, un petit rendez-vous avec soi tous les jours est bien".
      • Le niveau de souffrance des patients, notamment des jeunes, a augmenté. Le professeur Lejoyeux observe une augmentation des cas de détresse psychologique sévère. "Je trouve qu’ils vont beaucoup plus mal […] Je suis frappé aujourd’hui par le niveau d’intensité de souffrance et de symptômes notamment des jeunes".

      Conclusion:

      Le Professeur Lejoyeux nous invite à prendre conscience du pouvoir que nous avons sur notre bonne humeur.

      En adoptant une hygiène de vie saine, en cultivant la gratitude et en nous ouvrant aux arts, nous pouvons stimuler les hormones du bonheur et améliorer notre bien-être physique et mental.

      Toutefois, il est important de rester vigilant face à la souffrance grandissante observée chez les patients et de ne pas hésiter à consulter un professionnel si besoin.

    3. Le Professeur Michel Lejoyeux, dans son interview, met en avant de nombreux éléments clés pour cultiver la bonne humeur et le bien-être.

      En transposant ces idées au domaine de l'éducation, on peut imaginer plusieurs pistes :

      Encourager l'activité physique et une alimentation saine :

      • Intégrer davantage de cours d'éducation physique et sportive dans les programmes scolaires.
      • Proposer des activités physiques variées et adaptées à tous les niveaux, y compris des activités de pleine conscience comme le yoga ou la méditation en mouvement.
      • Sensibiliser les élèves à l'importance d'une alimentation équilibrée et leur apprendre à faire des choix alimentaires sains.
      • Organiser des ateliers de cuisine pour les élèves et leurs familles.

      Développer la créativité et l'expression artistique :

      • Accorder une place plus importante aux arts (musique, théâtre, arts plastiques, danse) dans les programmes scolaires.
      • Encourager la création et l'expression personnelle à travers des projets artistiques.
      • Organiser des sorties culturelles (musées, concerts, spectacles) et des rencontres avec des artistes.
      • Favoriser la "fixation sur l'instant présent" en proposant des activités qui demandent de la concentration et de l'attention (ex : observation d'une œuvre d'art, écoute attentive d'un morceau de musique).

      Cultiver la gratitude et l'optimisme :

      • Intégrer des exercices de gratitude dans la routine scolaire (ex : chaque jour, demander aux élèves de partager une chose positive qui leur est arrivée).
      • Encourager les élèves à se concentrer sur leurs réussites et à apprendre de leurs erreurs plutôt que de ruminer leurs échecs.
      • Valoriser les comportements positifs et les efforts des élèves.
      • Promouvoir un climat scolaire bienveillant et encourageant.

      Favoriser le lien social et la communication positive :

      • Organiser des activités qui favorisent la coopération et l'entraide entre élèves.
      • Encourager la communication non-violente et l'écoute bienveillante.
      • Mettre en place des espaces de parole où les élèves peuvent exprimer leurs émotions et leurs difficultés.
      • Sensibiliser les élèves au harcèlement et à l'importance du respect mutuel.

      Il est important de rappeler que le bonheur est une notion subjective et personnelle.

      Il ne s'agit pas d'imposer un modèle unique de bonheur aux élèves, mais plutôt de leur donner les outils et les ressources nécessaires pour cultiver leur propre bien-être et leur épanouissement.

    1. Cette transcription d'une conférence au Collège de France explore les stratégies éducatives familiales, mettant l'accent sur la socialisation culturelle plutôt que sur l'éducation scolaire.

      L'intervenant analyse trois piliers de cette socialisation : les objets culturels, les interactions parents-enfants, et l’exemple parental.

      Il souligne les inégalités et les discriminations liées à l’accès à la culture, notamment en ce qui concerne l’usage des écrans et les pratiques culturelles extra-scolaires.

      Enfin, il compare deux modèles éducatifs contrastés, la concerted cultivation et le natural growth, pour illustrer la diversité des approches parentales et leur impact sur le parcours scolaire des enfants.

      Sommaire minuté des points forts:

      Introduction (0:00 - 2:30):

      • Le sujet abordé est celui des pratiques culturelles des enfants et comment elles éclairent les stratégies éducatives des parents.
      • La perspective adoptée s'éloigne de l'éducation institutionnelle pour se concentrer sur la socialisation, un ensemble de pratiques incluant l'éducation mais qui la dépasse.
      • Il y a une confrontation entre le "métier d'enfant" et le "métier d'élève", qui ont des impératifs et des cadres différents.
      • L'exposé se centrera sur la socialisation culturelle familiale, notamment le rôle des parents.

      Les piliers de la socialisation culturelle (2:30 - 4:45):

      • Trois piliers sont généralement distingués: le système des objets (culture matérielle), les interactions éducatives avec les parents et les exemples parentaux.
      • L'accès aux objets culturels et les autorisations d'accès données aux enfants sont des éléments importants des stratégies éducatives.
      • Les interactions éducatives incluent les dynamiques relationnelles, les pratiques d'occupation du temps et les représentations de l'enfant et de la "bonne parentalité".
      • Les exemples parentaux, bien que moins documentés, définissent un champ des possibles pour les enfants.
      • Ces trois piliers construisent des "climats familiaux", qui peuvent être compris comme des stratégies de fait, sans intention éducative prégnante.

      Contexte actuel et particularités (4:45 - 7:30):

      • Le contexte actuel se caractérise par une forte emprise scolaire, avec une centralité de l'école dans la validation des compétences et le classement des individus.
      • Cette centralité crée un paradoxe douloureux dans un contexte de crispation économique et d'inflation des diplômes.
      • Il y a une forte pression à la "bonne parentalité", alimentée par un nombre croissant de rapports et de normes sociales.
      • Les discours de légitimation pour les loisirs, notamment culturels, avancent masqués et mettent en avant l'épanouissement personnel pour masquer des objectifs de bénéfices scolaires.

      Exemples d'activités et analyse (7:30 - 19:00):

      • Enfants et écrans:

      Les discours sur les écrans sont à charge et mettent l'accent sur les risques.

      L'usage réel des écrans est très différent des normes institutionnelles, servant à la régulation des temps et à l'intégration linguistique et sociale.

      • Langage et lecture:

      L'oralité est privilégiée dans les catégories peu diplômées, tandis que les catégories plus diplômées favorisent le livre.

      Les pères accentuent les différences dans les pratiques. Les enfants d'immigrés se mettent à lire moins malgré une plus grande exposition à l'oralité.

      • Pratiques en amateur:

      Les clubs et associations sont choisis pour doter les enfants de ressources éducatives, développer des passions et créer des liens sociaux.

      Ces activités sont très genrées et les parents les plus investis sont ceux qui ont le plus de capitaux scolaires.

      • Ecrans (suite):

      Les enfants des fractions intellectuelles accèdent aux écrans numériques plus tard, illustrant une stratégie d'effet retard.

      L'entrée à l'école renforce les normes institutionnelles et impacte différemment les fractions de la population.

      Conclusion (19:00 - 21:00):

      • Il faut déconstruire la normativité présente dans les discours sur les stratégies éducatives.
      • Les stratégies éducatives des familles populaires, même si elles diffèrent des normes institutionnelles, sont des tentatives positives d'émancipation.
      • Il faut distinguer deux modèles éducatifs: la "concerted cultivation" (culture concertée) et le "Natural growth" (croissance naturelle).
      • Ces deux modèles produisent des enfants qui ne s'autorisent pas de la même manière à parler aux adultes dans les institutions, avec des effets sur la scolarité.

      Points clés à retenir:

      • Différences de stratégies éducatives selon le milieu social:

      Les pratiques culturelles et l'accès aux objets culturels varient fortement selon le capital culturel et la position sociale des familles.

      • Rôle des exemples parentaux: Les pratiques des parents, même non intentionnelles, ont un impact majeur sur les trajectoires des enfants.

      • Impact des normes institutionnelles:

      L'école joue un rôle central dans la validation des compétences et la diffusion de normes, ce qui influence les pratiques familiales. * Diversité des stratégies éducatives:

      Il n'existe pas de "bonne" stratégie universelle, chaque famille met en place des pratiques qui répondent à son contexte et à ses aspirations.

    2. Le texte fourni ne mentionne pas d'actions spécifiques que les représentants de parents d'élèves peuvent mettre en place dans les différentes instances que vous citez.

      Cependant, il offre des pistes de réflexion pour comprendre le contexte dans lequel ils interviennent et les enjeux liés aux stratégies éducatives des familles.

      Voici quelques éléments tirés des sources qui peuvent éclairer votre question :

      • L'importance des associations de parents d'élèves:

      Le texte souligne que les parents les plus investis dans l'école sont ceux qui participent aux associations de parents d'élèves, assistent aux réunions et communiquent avec les enseignants.

      Cela suggère que les représentants de parents d'élèves ont un rôle important à jouer pour relayer les préoccupations des familles et influencer les décisions prises au sein de l'école.

      • La nécessité de prendre en compte la diversité des stratégies éducatives:

      Le texte met en lumière la variété des pratiques éducatives des familles, en fonction de leur milieu social, de leur culture et de leurs aspirations.

      Les représentants de parents d'élèves doivent être sensibles à cette diversité et veiller à ce que les décisions prises au sein de l'école ne privilégient pas un modèle éducatif au détriment des autres. * Le rôle des normes institutionnelles:

      L'école est un lieu de diffusion de normes institutionnelles, qui peuvent parfois entrer en contradiction avec les pratiques des familles.

      Les représentants de parents d'élèves peuvent jouer un rôle de médiation en favorisant le dialogue entre l'école et les familles et en veillant à ce que les normes soient appliquées avec discernement.

      • L'enjeu de l'égalité des chances:

      Le texte souligne que les pratiques culturelles et l'accès aux objets culturels varient fortement selon le milieu social, ce qui peut engendrer des inégalités dès le plus jeune âge.

      Les représentants de parents d'élèves peuvent agir pour promouvoir l'égalité des chances en favorisant l'accès à la culture pour tous les enfants et en soutenant les familles les plus défavorisées.

      En conclusion, le texte ne fournit pas de liste d'actions précises pour les représentants de parents d'élèves, mais il met en avant l'importance de leur rôle dans un contexte éducatif marqué par la diversité des pratiques familiales, l'influence des normes institutionnelles et l'enjeu de l'égalité des chances.

      Il serait pertinent de se référer aux statuts de l'association départementale de parents d'élèves, aux textes officiels régissant les différentes instances que vous citez, ainsi qu'aux guides pratiques destinés aux représentants de parents d'élèves pour identifier les actions concrètes qu'ils peuvent mettre en place.

  10. Dec 2024
    1. The current system of production is based on mass production, and requires the constant creation of new desires and needs, which need to be created through advertising, and require massive forms of potentially unnecessary material production

      for - addendum - add ecological footprint of advertising industry to material waste generated by consumer culture - from Substack article - The Cosmo-Local Plan for our Next Civilization - Michel Bauwens - 2024, Dec 20

      addendum - add ecological footprint of advertising industry to material waste generated by consumer culture - The advertising industry itself has a huge ecological footprint as well, in addition to the extra, unneeded material that planned obsolescence creates - references to be added

    1. Sommaire avec timestamps de "Réapprendre à (bien) se parler"

      Voici un sommaire avec timestamps des sujets abordés dans la transcription de l'émission "Réapprendre à (bien) se parler" de France Culture:

      1. Introduction et diagnostic de la crise de la parole (0:00 - 2:45):

      • Présentation de Gérald Garutti et de son livre "Il faut voir comment se parle".
      • Symptômes de la dégradation de la parole:
        • Absence de parole commune.
        • Vitesse qui empêche l'élaboration de la pensée.
        • Confusion entre parole, performance et impact.
        • Absence d'écoute.
      • Sentiment de ressentiment et d'auto-dévoration.
      • Dévaluation de la parole comme symptôme du recul de l'humanité.

      2. L'influence des écrans et la nécessité de retrouver un espace commun (2:45 - 5:45):

      • Les écrans comme fenêtre, miroir et mur.
      • La parole comme opérateur de lien et de dépassement de soi.
      • Importance des arts de la parole pour canaliser, élaborer et sublimer la parole.
      • Manque de réflexion sur la réception du message et l'interaction.

      3. Le "nous" problématique et l'individualisme (5:45 - 8:55):

      • Analyse du titre du livre "Il faut voir comment se parle", inspiré d'une chanson d'Alain Souchon.
      • Disparition du "nous" et passage à un monde individualiste.
      • Changement de civilisation lié à l'avènement d'internet et des réseaux sociaux.
      • Radicalisation de l'individualisme et communautés fallacieuses.
      • Importance du théâtre comme art de l'autre et de la parole adressée.

      4. La parole collective et la légitimité (8:55 - 12:10):

      • Analyse de la phrase d'Emmanuel Macron sur la légitimité de la foule manifestante.
      • Différence entre la parole de masse et la parole collective.
      • Dégradation de la parole au sein du Parlement.
      • Problème d'écoute et de dialogue politique.
      • Risque de violence en l'absence de dialogue.
      • Importance de réhabiliter l'échange et la bonne parole.

      5. L'art de la conversation et la complexité (12:10 - 15:05):

      • Définition d'une bonne conversation selon Madame de Staël.
      • La conversation comme force de séduction et d'invention.
      • Importance de l'esprit de complexité, inspiré de Kundera.

      6. Les 7 arts de la parole (15:05 - 18:10):

      • Critique de la réduction de la parole à l'éloquence instrumentale.
      • Les 7 arts de la parole:
        • Théâtre: parole adressée et incarnée.
        • Récit: parole qui se raconte.
        • Poésie: parole qui s'invente et se formule.
        • Dialogue: parole échangée.
        • Débat: parole confrontée.
        • Transmission: éloquence et conférence.
      • Importance de la transmission et de l'écoute active.

      7. Le théâtre et l'imaginaire (18:10 - 21:40):

      • Importance de la lecture et de la relecture pour comprendre la complexité d'une œuvre.
      • Le théâtre comme art de l'interprétation et de l'imaginaire.
      • Le théâtre comme espace de rêve et de parole essentielle.
      • Présentation du Centre des Arts de la Parole à Aubervilliers.

      8. Conclusion (21:40 - 22:45):

      • Discussion sur le rôle de Brian Cox et le projet de mise en scène du Roi Lear avec Pierre Richard.
      • Remerciements à Gérald Garutti.

      Ce sommaire est basé uniquement sur la transcription fournie.

  11. Nov 2024
    1. the United States is not a democracy it's an oligarchy with elections that are providing the legitimacy for this one party state to continue to exist

      for - quote - US politics - one party state - Yanis Varoufakis - observation - Trump was groomed by toxic US corporate culture and only now is the US is experiencing the blowback of that - new meme - hostile corporate takeover of the US government - from - Climate doomsday 6 years from now - Jerry Kroth

      quote - US politics - one party state - Yanis Varoufakis - (see below) - The United States is not a democracy - It's an oligarchy with elections that are providing the legitimacy for this one part state to continue to exist

      comment - With Trumps win and the nomination of a slate filled with many billionaires to lead major US departments, it's more obvious than ever that what Trump is doing is:

      new meme - A hostile corporate takeover of the US government - We shouldn't be surprised as Trump was groomed by the out-of-control corptocracy in the United States - Remember that NBC made him famous with his show "The Apprentice" and during that time, he was celebrated by American corporate culture. Why else did his show reach top position in Nelson ratings? - Trump is the child of the toxic corporate culture of America where money is king, the metric that rules over everything - people and the environment - Trump is merely running the government the way he ran his companies (into the ground), with total control. - On the apprentice, he made famous the phrase "your fired" - We should not be surprised that he is making the US government in the image of himself that he has well publicized for decades.

      from - Climate doomsday 6 years from now - Jerry Kroth - from - Youtube - Climate Doomsday 6 years from now - Jerry Kroth - https://hyp.is/OfL17KukEe-u2rfUpknrTg/www.youtube.com/watch?v=KZ0JDk1p6Zg

    1. La vidéo "Comment le complotisme et les réseaux sociaux influencent nos perceptions" de France Culture, avec Naomi Klein, aborde plusieurs points clés. Voici un résumé détaillé avec les minutages :

      0:00 - 5:00

      Introduction et contexte : - La vidéo commence par une introduction sur le sujet du complotisme et l'influence des réseaux sociaux sur nos perceptions. - Naomi Klein, essayiste et militante écologiste, est présentée comme l'invitée principale pour discuter de la propagation des discours complotistes.

      5:01 - 10:00

      Rôle des réseaux sociaux : - Naomi Klein explique comment les réseaux sociaux jouent un rôle crucial dans la diffusion des théories du complot. - Elle aborde le concept de "capitalisme de surveillance" et comment les plateformes en ligne exploitent les données personnelles pour cibler les utilisateurs avec des contenus spécifiques.

      10:01 - 15:00

      Exemples de théories du complot : - La vidéo présente plusieurs exemples de théories du complot qui ont gagné en popularité grâce aux réseaux sociaux. - Naomi Klein discute de l'impact de ces théories sur la société et la politique, en soulignant les dangers qu'elles représentent.

      15:01 - 20:00

      Mécanismes de propagation : - Les mécanismes par lesquels les théories du complot se propagent sur les réseaux sociaux sont explorés. - Naomi Klein explique comment les algorithmes des plateformes favorisent la diffusion de contenus sensationnalistes et polarisants.

      20:01 - 25:31

      Conséquences sur la perception publique et stratégies de lutte : - La vidéo examine les conséquences des théories du complot sur la perception publique et la confiance dans les institutions. - Naomi Klein discute de l'érosion de la confiance dans les médias traditionnels et les experts, et de la montée de la désinformation. - Elle propose des stratégies pour lutter contre la propagation des théories du complot, en soulignant l'importance de l'éducation aux médias et de la régulation des plateformes en ligne pour limiter la diffusion de contenus complotistes.

      Pour plus de détails, vous pouvez regarder la vidéo sur YouTube.

    1. La vidéo "Sexualité et contraception : les grands bouleversements depuis 2006" de France Culture aborde plusieurs points clés. Voici un résumé détaillé avec les minutages :

      1. Introduction et contexte (0:00 - 2:00) :
      2. La vidéo commence par une introduction sur les changements majeurs dans la sexualité et la contraception en France depuis 2006.

      Les présentateurs expliquent l'importance de ces sujets et ce qu'ils espèrent accomplir avec cette vidéo.

      1. Évolution de la contraception (2:01 - 10:00) :
      2. La vidéo explore les différentes méthodes de contraception qui ont gagné en popularité depuis 2006.

      Il est mentionné que l'utilisation de la pilule contraceptive a diminué, tandis que l'utilisation des stérilets a augmenté . - Les raisons de ces changements sont discutées, notamment les préoccupations concernant les effets secondaires de la pilule et les avantages perçus des stérilets.

      1. Impact des enquêtes de l'Inserm (10:01 - 20:00) :

      2. La vidéo examine les résultats des enquêtes de l'Inserm sur la sexualité des Français.

      Ces enquêtes ont révélé des tendances et des comportements nouveaux en matière de sexualité et de contraception.

      • Les présentateurs discutent de l'impact de ces résultats sur les politiques de santé publique et les pratiques médicales.

      • Changements sociétaux et culturels (20:01 - 25:00) :

      • La vidéo aborde les changements sociétaux et culturels qui ont influencé la sexualité et la contraception en France.

      Il est question de l'évolution des attitudes envers la sexualité, de l'importance accrue de l'éducation sexuelle et de l'impact des mouvements féministes.

      • Les présentateurs discutent également de l'influence des médias et des réseaux sociaux sur les perceptions et les comportements sexuels.

      Pour plus de détails, vous pouvez regarder la vidéo sur YouTube.

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:21:46][^2^][2]:

      Cette vidéo explore pourquoi le sensationnel nous attire tant, en discutant de son rôle dans les médias, la littérature, et la société. Johann Veriac, maître de conférence en littérature, explique comment le sensationnalisme est devenu une partie intégrante de notre culture médiatique et sociale.

      Moments forts: + [00:00:00][^3^][3] Introduction au sensationnalisme * Exemples de productions culturelles sensationnelles * Questions sur l'attrait du sensationnel * Présentation de Johann Veriac + [00:01:10][^4^][4] Pourquoi le sensationnel nous amuse * Intérêt pour la vie des inconnus * Contradiction entre rejet moral et plaisir * Rôle du bavardage dans la cohésion sociale + [00:05:06][^5^][5] Historique du bavardage sensationnel * Évolution au 18e siècle * Impact de la démocratie et des médias * Exemples de nouvelles et de spectacles + [00:12:02][^6^][6] Rôle de la littérature et du cinéma * Influence de la littérature sensationnelle * Naissance du cinéma comme attraction * Continuité du cinéma sensationnel + [00:14:27][^7^][7] Publicité et Internet * Publicité sensationnelle au 19e siècle * Impact des réseaux sociaux * Défis méthodologiques pour étudier le sensationnalisme

      Résumé de la vidéo [00:21:48][^1^][1] - [00:25:40][^2^][2]:

      Cette partie de la vidéo explore les différences entre la presse sensationnaliste et la presse sérieuse, en soulignant les défis de traiter des sujets sensationnels de manière objective et sérieuse.

      Points forts : + [00:21:48][^3^][3] Fonctionnement de la presse * Presse sensationnaliste vs presse sérieuse * Objectif d'alimenter le débat public * Information vérifiée et débat rationnel + [00:22:06][^4^][4] Dimensions antagonistes * Raison et sensation * Ambivalence dans la culture des Lumières * Importance de ne pas exclure l'une l'autre + [00:22:36][^5^][5] Développer les thèmes * Exercice difficile pour les étudiants * Discours médiatique sérieux * Exemples de traitement sérieux des faits divers + [00:24:42][^6^][6] Regard moral sur le sensationnalisme * Absence de jugement moral * Sensationnalisme comme outil d'analyse * Adaptation des termes selon les besoins

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:21:51][^2^][2]:

      Cette vidéo explore l'idée de prendre le temps d'être en retard, en discutant des avantages et des implications philosophiques et psychologiques de cette pratique.

      Moments forts: + [00:00:00][^3^][3] Introduction au concept de retard * Importance de ralentir * Critique de la pression du temps * Réflexion sur la coexistence humaine + [00:01:19][^4^][4] Vertus du retard * Retard comme discipline inversée * Invitation à décélérer * Importance de ne pas anticiper + [00:04:46][^5^][5] Hospitalité et retard * Retard comme signe d'hospitalité * Temps d'attente pour accueillir l'autre * Ponctualité et rigidité sociale + [00:07:00][^6^][6] Impact des grèves sur la perception du temps * Réorganisation du temps pendant les grèves * Reconquête du temps perdu * Différence entre marche et transport en commun + [00:10:03][^7^][7] Insomnie et gestion du temps * Insomnie comme symptôme de la pression temporelle * Techniques alternatives pour dormir * Contradictions dans les injonctions au sommeil

      Résumé de la vidéo [00:21:52][^1^][1] - [00:32:47][^2^][2]:

      Cette vidéo explore l'importance de prendre le temps et de résister à l'accélération de la vie moderne. Elle discute des concepts de résonance et de contemplation comme remèdes à l'aliénation temporelle.

      Points forts : + [00:21:52][^3^][3] L'importance du temps * La vie humaine nécessite du temps * L'accélération provoque une famine temporelle * Hartmut Rosa critique l'accélération sociale + [00:23:55][^4^][4] Résonance et technologie * La technologie peut aider à maintenir la résonance * La résonance est la relation entre l'homme et le monde * La contemplation est une forme de résonance + [00:25:01][^5^][5] Acceptation de la perte * La perte est inhérente à la condition humaine * La perte permet la créativité et la joie * La contemplation aide à accepter la perte + [00:27:19][^6^][6] Résister à l'accélération * Prendre du temps pour répondre aux sollicitations * La lecture comme moyen de réappropriation du temps * La culture nécessite du temps pour se développer

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:21:33][^2^][2]:

      Cette vidéo traite du harcèlement scolaire, un problème persistant dans les écoles. Elle aborde les efforts pour sensibiliser et lutter contre ce fléau, notamment à travers le programme national PHARE.

      Moments forts: + [00:00:00][^3^][3] Introduction au harcèlement scolaire * Mention historique de la violence à l'école * Importance de la Journée de lutte contre le harcèlement * Initiatives de sensibilisation dans les écoles + [00:01:15][^4^][4] Présentation du programme PHARE * Déploiement et objectifs du programme * Formation des enseignants et personnels scolaires * Importance des moyens humains et matériels + [00:06:00][^5^][5] Rôle des enseignants * Vigilance et attention aux élèves * Importance de ne pas ignorer les petits incidents * Formation continue pour mieux gérer les situations + [00:10:00][^6^][6] Violence et indifférence * Critique de l'indifférence des adultes face à la violence * Importance de la surveillance et de l'encadrement * Témoignages et expériences des enseignants + [00:14:00][^7^][7] Campagnes de sensibilisation * Impact des campagnes médiatiques * Importance de l'éducation et de la formation * Numéro vert pour signaler le harcèlement: 3018

      Résumé de la vidéo [00:21:36][^1^][1] - [00:42:53][^2^][2]:

      Cette vidéo traite du harcèlement scolaire, de ses causes et des moyens de lutte. Elle met en avant l'importance de la communication avec les familles, la formation des équipes éducatives, et les différentes méthodes de prévention et d'intervention.

      Moments forts: + [00:21:36][^3^][3] Communication avec les familles * Créer des liens * Apaiser les situations * Rassurer les parents + [00:23:00][^4^][4] Campagnes de prévention * Sensibilisation des élèves et des parents * Importance de la méthode de la préoccupation partagée * Réactions des parents + [00:24:01][^5^][5] Phénomène de groupe * Harcèlement comme phénomène collectif * Rôle des témoins * Importance de l'éducation + [00:27:01][^6^][6] Évolution des politiques publiques * Études comparatives et enquêtes * Sensibilisation accrue depuis 2011 * Rôle des médias + [00:30:01][^7^][7] Évaluation des dispositifs * Difficultés de mesure * Importance des outils concrets * Besoin de scénarios et de protocoles

      Résumé de la vidéo [00:42:55][^1^][1] - [00:58:49][^2^][2]:

      Cette vidéo traite du harcèlement scolaire et des efforts pour le combattre, en mettant en lumière les défis et les stratégies actuelles.

      Moments forts: + [00:42:55][^3^][3] Rôle des ambassadeurs * Sensibilisation au harcèlement scolaire * Communication entre pairs * Signalement des situations aux adultes + [00:44:45][^4^][4] Efficacité des interventions * Scepticisme scientifique * Importance de l'évaluation des actions * Nécessité de l'implication des adultes + [00:45:05][^5^][5] Fonction du harcèlement * Rassurer sur sa propre normalité * Logique de bouc émissaire * Importance de l'intervention des adultes + [00:51:01][^6^][6] Impact des réseaux sociaux * Amplification du mal-être * Algorithmes toxiques * Responsabilité des plateformes + [00:57:02][^7^][7] Solutions et espoirs * Promotion du bien-être à l'école * Responsabilisation des élèves * Nécessité de décisions politiques courageuses

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:05:31][^2^][2]:

      Cette vidéo explore pourquoi le temps libre est souvent mal perçu aujourd'hui, malgré son importance historique pour le développement personnel et la démocratie.

      Moments forts: + [00:00:00][^3^][3] Introduction au temps libre * Importance historique du temps libre * Ministère du temps libre en France * Perception moderne négative + [00:00:30][^4^][4] Concept de "scolé" chez les Grecs * Loisir intelligent * Développement de l'intelligence et de l'empathie * Base de la philosophie et de la démocratie + [00:01:15][^5^][5] Changement de perception avec les Romains * Valorisation du travail et de l'action * Dévalorisation du temps libre * Influence sur la société moderne + [00:03:31][^6^][6] Renaissance et Révolution industrielle * Réflexion sur le temps libre par Montaigne * Impact de la révolution industrielle * Réformes du 20e siècle et congés payés + [00:04:21][^7^][7] Industries du temps libre * Développement des industries culturelles * Influence des réseaux sociaux * Impact sur la démocratie et la réflexion citoyenne

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:19:16][^2^][2]:

      La vidéo présente une discussion avec le professeur Antoine Pelissolo sur la déstigmatisation des maladies mentales en France. Il aborde les défis actuels et les mesures nécessaires pour améliorer la santé mentale.

      Moments forts: + [00:00:00][^3^][3] Engagement pour la santé mentale * Michel Barnier annonce la santé mentale comme Grande Cause Nationale 2025 * Importance de déstigmatiser les troubles psychiques * Urgence de la situation avec 13 millions de personnes affectées chaque année + [00:01:00][^4^][4] Réaction positive de Pelissolo * Importance symbolique et politique de l'engagement * Espoir d'augmenter la connaissance et les moyens pour la psychiatrie * Nécessité de libérer la parole sur les troubles mentaux + [00:02:25][^5^][5] Impact de la pandémie de COVID-19 * Augmentation des états anxieux et dépressifs * Témoignage de Morgan sur l'impact du confinement * Rupture des liens sociaux, surtout chez les jeunes + [00:04:32][^6^][6] Facteurs aggravants * Éco-anxiété et situation géopolitique * Influence négative des réseaux sociaux * Isolement et précarité, surtout chez les personnes âgées + [00:07:57][^7^][7] Inégalités sociales et territoriales * Précarité économique et isolement augmentent le risque de maladies mentales * Manque d'accès aux soins dans les zones défavorisées * Nécessité de compenser ces inégalités

      Résumé de la vidéo [00:19:18][^1^][1] - [00:28:41][^2^][2]:

      La vidéo présente une discussion sur la déstigmatisation des maladies mentales et les mesures nécessaires pour améliorer le système de santé mentale en France.

      Moments forts: + [00:19:18][^3^][3] Problèmes du système actuel * Besoin d'un plan général * Importance de réarmer le système * Création du dispositif "Mon Psy" + [00:20:00][^4^][4] Accès aux psychologues * Accès direct sans prescription * Meilleures rémunérations pour les psychologues * Rôle majeur des psychologues + [00:21:00][^5^][5] Formation et conditions de travail * Revalorisation des salaires * Amélioration des conditions de travail * Attractivité de la psychiatrie + [00:22:00][^6^][6] Implication des autres disciplines * Rôle des infirmiers et travailleurs sociaux * Importance des médiateurs de santé * Formation des non-professionnels spécialisés + [00:25:00][^7^][7] Lutte contre la stigmatisation * Importance de la déstigmatisation * Sensibilisation dès l'école * Encouragement à consulter

  12. Oct 2024
    1. Résumé de la vidéo [00:00:07][^1^][1] - [00:23:56][^2^][2]:

      Cette vidéo présente un webinaire sur l'initiative "Quartiers 2030" visant à améliorer l'accès des habitants des quartiers prioritaires à une offre artistique et culturelle.

      Temps forts: + [00:00:07][^3^][3] Introduction et objectifs * Présentation du webinaire * Objectifs d'information et de formation * Importance de l'ingénierie et de l'interconnaissance + [00:02:31][^4^][4] Nouveaux contrats de ville * Signature des contrats jusqu'en 2030 * Nouvelle géographie prioritaire * Perspectives de renouvellement des programmations + [00:04:32][^5^][5] Expérimentations et témoignages * Présentation d'une expérimentation par l'association de prévention spécialisée * Témoignage de Nicolas Verrag * Programme "Art, culture et protection de l'enfance" + [00:06:01][^6^][6] Rapport de l'Inspection générale des affaires culturelles * Méthodologie et résultats de l'enquête * Pratiques culturelles des habitants des quartiers prioritaires * Importance des MJC et des acteurs de l'éducation populaire + [00:12:01][^7^][7] Recommandations et préconisations * Consultation des habitants * Adaptation des politiques tarifaires et de transport * Implication des artistes dans les quartiers

      Résumé de la vidéo [00:23:58][^1^][1] - [00:47:34][^2^][2]:

      Cette vidéo explore l'importance de la culture et de l'expression artistique dans les contrats de ville actuels et futurs, en mettant en lumière les tendances, les défis et les recommandations pour améliorer l'accès à la culture dans les quartiers.

      Temps forts: + [00:23:58][^3^][3] Tendances actuelles * Subventions culturelles entre 10-15% * Baisse progressive des financements * Disparités entre territoires ultramarins et hexagonaux + [00:26:01][^4^][4] Constats et recommandations * Culture vue comme outil, pas stratégique * Importance de la participation active des habitants * Reconnaissance limitée des droits culturels + [00:30:32][^5^][5] Actions culturelles * Opportunités d'émancipation et de créativité * Lutte contre la précarité et le repli social * Demandes de moyens financiers et coopérations locales + [00:35:01][^6^][6] Propositions pour l'avenir * Approches participatives et implication des habitants * Réinscription de la culture dans les contrats de ville * Expérimentation et créativité dans les territoires + [00:42:01][^7^][7] Exemples locaux * Charte de coopération interculturelle à Lyon * Sensibilisation aux droits culturels en Bourgogne-Franche-Comté * Partage d'expériences et évaluation collective

      Résumé de la vidéo [00:47:36][^1^][1] - [01:09:57][^2^][2]:

      La vidéo présente des projets visant à renforcer l'accès à la culture et à la pratique artistique pour les jeunes, en particulier ceux issus de milieux défavorisés. Elle met en avant des initiatives de coopération entre structures de prévention de l'enfance et structures culturelles.

      Temps forts: + [00:47:36][^3^][3] Introduction des projets * Coopération entre structures de prévention et culturelles * Renforcement de l'accès à la culture pour les jeunes * Présentation des intervenants et du contexte + [00:50:24][^4^][4] Projets de 2015 à 2023 * Collaboration avec la Fondation Culture et Diversité * Deux grands projets : ArtCulture et Prévention, ArtCulture et Protection de l'enfance * Implication de diverses structures culturelles et sociales + [00:53:01][^5^][5] Méthodologie et objectifs * Création de binômes entre structures médico-sociales et culturelles * Projets sur trois ans avec financement dédié * Importance de la co-construction et de l'intelligence collective + [00:57:00][^6^][6] Actions et résultats * Divers types d'actions : visites, ateliers, créations artistiques * Participation active des jeunes et des médiateurs culturels * Impact positif sur l'adhésion et l'engagement des jeunes + [01:03:00][^7^][7] Bonnes pratiques et réflexions * Importance de l'interconnaissance entre professionnels * Nécessité d'un soutien institutionnel fort * Partir des envies et des représentations des jeunes

      Résumé de la vidéo [01:09:58][^1^][1] - [01:32:42][^2^][2]:

      Cette vidéo explore comment le projet "Quartiers 2030" favorise l'accès des habitants à une offre culturelle et artistique. Elle met en avant l'importance de la dimension relationnelle et conviviale, ainsi que les bénéfices éducatifs et sociaux des activités culturelles.

      Points forts : + [01:09:58][^3^][3] Importance de la dimension relationnelle * Soigner les relations affectives et conviviales * Créer des liens de confiance avec les jeunes * Encourager la participation continue + [01:12:04][^4^][4] Équilibre des actions culturelles * Proposer des actions ponctuelles et des projets à long terme * Impliquer les jeunes dans des parcours culturels progressifs * Favoriser la diversité des pratiques artistiques + [01:17:03][^5^][5] Impact éducatif et social * Développer l'estime de soi et les compétences sociales * Encourager l'esprit critique et la réflexion * Offrir des opportunités d'insertion et de citoyenneté + [01:24:00][^6^][6] Présentation du Pass Culture * Favoriser l'accès à la culture pour les jeunes * Proposer des offres culturelles variées et géolocalisées * Sensibiliser les jeunes aux pratiques culturelles

      Résumé de la vidéo [01:32:44][^1^][1] - [01:51:54][^2^][2]:

      Cette vidéo discute des initiatives pour améliorer l'accès à l'art et à la culture pour les jeunes, notamment ceux vivant dans les quartiers prioritaires (QPV). Elle met en avant l'importance de la géolocalisation, des offres duo, et des partenariats avec des structures culturelles locales pour encourager la participation des jeunes.

      Points forts: + [01:32:44][^3^][3] Freins à l'accès à la culture * Application géolocalisée * Offres duo pour ne pas sortir seul * Simplicité de réservation + [01:34:08][^4^][4] Utilisation du Pass Culture * Augmentation des inscriptions * Différences entre lycéens et étudiants * Préférence pour le cinéma + [01:36:55][^5^][5] Données régionales * Dépenses des jeunes dans les Hauts-de-France * Préférence pour les livres et le cinéma * Types de livres réservés + [01:39:40][^6^][6] Structures culturelles * Présence de lieux culturels en QPV * Importance des spectacles vivants * Partenariats avec le Pass Culture + [01:41:50][^7^][7] Temps forts et partenariats * Temps fort spectacle vivant * Découverte des métiers de la culture * Programme des jeunes ambassadeurs

    1. 25:00 Why attend an art history class then when you are so sensitive of images being depicted (decent argument)? 27:00 cancel culture at college campuses (evolution being taught creationist becoming mad example) 29:25 Tension between intellectual discomfort and harm (notion of safe spaces as being a problem). 31:00 Illiberal left as sketching good vs evil and claiming moral superoprity. Here, leftist claim to be inclusive, but in fact, they are exclusive .

    1. Culture as the ‘genetic code’ of the next leap

      for - article - The End of Scarcity? From ‘Polycrisis’ to Planetary Phase Shift - Nafeez Ahmed - gene-culture coevolution - adjacency - indyweb dev - individual / collective evolutionary learning - provenance - tracing the evolution of ideas - gene-culture coevolution

      adjacency - between - indyweb dev - individual / collective evolutionary learning - provenance - tracing the evolution of ideas - gene-culture coevolution - adjacency relationship - As DNA and epigenetics plays the role of transmitting biological adaptations, language and symmathesy play the role of transmitting cultural adaptations

    1. Résumé de la vidéo [00:00:38][^1^][1] - [00:21:09][^2^][2]:

      Cette vidéo explore l'évolution de la conversation dans notre société moderne, en mettant en lumière les défis posés par les nouvelles technologies et la communication numérique.

      Temps forts: + [00:00:38][^3^][3] Introduction à la conversation * Importance de l'écoute et de la parole partagée * Comparaison avec les formes de communication modernes * Présentation de David Lebreton + [00:01:50][^4^][4] Impact des Jeux Paralympiques * Réflexions sur le corps et la société * Importance émotionnelle des Jeux * Comparaison avec d'autres sports + [00:03:20][^5^][5] Anthropologie des voix * Lien entre identité et voix * Transformation de la voix et du visage * Exemple de Stephen Hawking + [00:06:26][^6^][6] Déclin de la conversation * Influence des outils numériques * Différence entre conversation et communication * Importance de la présence physique + [00:10:00][^7^][7] Conséquences sociales * Isolement et souffrance des individus * Impact sur les jeunes et les personnes âgées * Réflexions sur la politesse et la civilité

      Résumé de la vidéo [00:21:11][^1^][1] - [00:41:47][^2^][2]:

      Cette vidéo explore l'évolution de la conversation dans le contexte moderne, en soulignant les défis posés par la technologie et la numérisation.

      Temps forts: + [00:21:11][^3^][3] L'importance de la reconnaissance de l'autre * Éviter les sujets sensibles * Maintenir l'estime et la patience * Reconnaissance morale et sociale + [00:22:43][^4^][4] Impact des conversations téléphoniques * Gêne causée par les appels en public * Différence entre voix en personne et au téléphone * SNCF et les annonces sur les conversations + [00:25:02][^5^][5] Connectivité vs. sociabilité * Connectivité numérique ne remplace pas la sociabilité * Impact des smartphones sur les interactions sociales * Importance de la présence physique + [00:28:00][^6^][6] Effet des smartphones sur les conversations * Téléphone sur la table change la dynamique * Distraction et manque de profondeur dans les échanges * Réflexe social et conditionnement + [00:35:00][^7^][7] Reconnaissance du visage et éthique * Importance du visage dans les interactions humaines * Impact de l'absence de reconnaissance faciale en ligne * Exemples historiques et contemporains

      Résumé de la vidéo [00:41:49][^1^][1] - [00:57:21][^2^][2]:

      Cette partie de la vidéo explore les impacts de la technologie et des médias modernes sur la conversation et les interactions humaines, en soulignant la perte de contact direct et l'importance de retrouver des connexions authentiques.

      Temps forts: + [00:41:49][^3^][3] Disparition derrière les écrans * Adolescents et adultes se barricadent * Perte de contact direct avec les autres * Monde moderne et isolement + [00:42:29][^4^][4] Texte de Zweig sur les pêcheurs * Indifférence des pêcheurs à l'exécution de Louis XV * Réflexion sur l'attention portée à l'histoire * Comparaison avec la société moderne + [00:46:00][^5^][5] Paul Valéry et la communication * Exagération des moyens de communication * Agitation et nervosité généralisées * Perturbation des intelligences + [00:48:02][^6^][6] Machines et voix humaines * Inquiétude face aux robots conversationnels * Capacité des machines à imiter les humains * Impact sur les interactions sociales + [00:54:00][^7^][7] Retour au corps et à la nature * Marche et jardinage comme formes de résistance * Importance du contact direct * Réponse aux défis de la modernité

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:06:27][^2^][2]:

      Cette vidéo discute des coupes budgétaires affectant les agences postales rurales en France. Elle aborde les inquiétudes des maires ruraux et les réponses des autorités concernant la réduction de 50 millions d'euros dans le budget postal.

      Points forts : + [00:00:00][^3^][3] Introduction et contexte * La Poste et sa mission de service public * Question sur le financement des territoires non rentables * Présence de la ministre de la ruralité et du PDG de La Poste + [00:00:28][^4^][4] Annonce des coupes budgétaires * Coupe de 50 millions d'euros dès 2024 * Inquiétudes des maires ruraux * Réponse évasive de la ministre + [00:01:24][^5^][5] Types de services postaux * Bureaux de poste classiques, agences postales communales, points relais * Différences de services selon les types de points de contact * Impact des coupes sur ces services + [00:03:33][^6^][6] Conséquences des coupes * Dégradation du service public * Réduction des services dans les agences postales communales * Horaires plus larges mais services limités + [00:04:36][^7^][7] Négociations et répartition des moyens * Contrat de présence postale de 174 millions d'euros par an * Répartition des moyens à l'échelle départementale * Importance de la proximité avec les élus locaux

    1. https://www.youtube.com/watch?v=P7elQxKYjy0

      Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:20:23][^2^][2]:

      David Le Breton, sociologue et anthropologue, discute de l'impact des téléphones portables sur la société moderne. Il explore comment l'usage intensif des smartphones crée une "société fantomatique" où les interactions humaines directes diminuent.

      Moments forts: + [00:00:00][^3^][3] Introduction de David Le Breton * Sociologue et anthropologue * Livre sur l'usage du téléphone portable * Impact sur la sociabilité + [00:01:14][^4^][4] Rupture anthropologique * Début des années 2000 * Banalisation du smartphone en 2008 * Changement de la physionomie des villes + [00:03:00][^5^][5] Indifférence au monde * Absorption par les écrans * Indifférence aux autres * Société fantomatique + [00:05:00][^6^][6] Non-moralisation * Comprendre sans juger * Éveil de la conscience * Liberté individuelle + [00:07:01][^7^][7] Conversation et dissociation * Importance de la conversation * Dissociation due aux smartphones * Perte de l'attention et de la sensorialité

      Résumé de la vidéo [00:20:26][^1^][1] - [00:38:12][^2^][2]:

      David Le Breton, sociologue, discute de l'impact des téléphones portables sur la société moderne. Il souligne comment l'usage excessif des téléphones crée une "société fantomatique" où les interactions humaines sont réduites.

      Points forts : + [00:20:26][^3^][3] Pression du temps * Notifications constantes * Sentiment d'urgence * Interférence dans les conversations + [00:23:00][^4^][4] Disparition du visage * Moins de reconnaissance de l'autre * Anonymat croissant * Impact sur la morale et l'éthique + [00:25:00][^5^][5] Rupture anthropologique * Moins de conversations authentiques * Hyper-fragmentation sociale * Isolement des jeunes + [00:30:00][^6^][6] Résistance par la marche * Reconnexion avec le monde * Importance de la lenteur * Succès des activités comme la marche et le jardinage + [00:35:00][^7^][7] Tyrannie de la communication * Besoin de moments d'échappée * Importance des interactions inutiles * Valorisation de la conversation et de l'environnement

  13. Sep 2024
    1. That desire for a “digital detox” is frequently brought up amongst typewriter aficionados—it’s an escape from pop-up ads, spyware, AI-generated content, doomscrolling, deepfakes, obnoxious comments sections, and all the other headaches that hit you at Internet speed. A piece of paper in a typewriter, on the other hand, is a simpler connection of your thoughts tapped out letter by letter, mistakes and all.
    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:23:53][^2^][2]:

      Cette vidéo explore les réalités complexes du TDAH, des troubles "dys" et du haut potentiel intellectuel (HPI), en discutant des définitions, des défis et des approches pédagogiques.

      Moments forts: + [00:00:00][^3^][3] Introduction aux termes * TDAH, troubles "dys", HPI * Importance de comprendre ces termes * Invités experts en éducation + [00:01:00][^4^][4] Historique et évolution * Origines des termes au 18e siècle * Développement des tests cognitifs * Impact sur l'éducation moderne + [00:03:16][^5^][5] Définition des troubles "dys" * Troubles spécifiques du langage et des apprentissages * Différence entre difficultés et troubles * Importance de la terminologie correcte + [00:07:02][^6^][6] Haut potentiel intellectuel (HPI) * Définition et critères de HPI * Débats sur l'utilisation du QI * Réalités des élèves HPI + [00:12:00][^7^][7] TDAH et ses implications * Spectre des comportements TDAH * Comparaison avec les apathiques * Approches pédagogiques et défis

      Est-ce que ces informations vous sont utiles?

      Video summary [00:23:54][^1^][1] - [00:38:26][^2^][2]:

      Cette partie de la vidéo aborde les troubles de l'attention, les troubles "dys" et les élèves à haut potentiel intellectuel (HPI). Les intervenants discutent de l'importance de l'éducation familiale, de l'impact des écrans, et des approches éducatives inclusives.

      Highlights: + [00:23:54][^3^][3] Importance de l'éducation familiale * Lecture régulière aux enfants * Impact sur les difficultés scolaires * Rôle des familles dans l'éducation + [00:25:29][^4^][4] Impact des écrans sur l'attention * Utilisation excessive des écrans * Aggravation des symptômes de TDAH * Importance d'un usage raisonné + [00:27:17][^5^][5] Approches éducatives pour le TDAH * Interventions plurielles * Importance du sport et du théâtre * Écosystème éducatif équilibré + [00:30:01][^6^][6] Crise de l'attention dans la société * Multitâche et zapping * Impact sur les jeunes * Nécessité de retrouver le réel + [00:34:02][^7^][7] Enseignement inclusif * Prise en compte des besoins des élèves * Environnement d'apprentissage soutenant * Collaboration entre partenaires de l'école

  14. Aug 2024
    1. Salesman documents the work of a group of door-to-door Bible salesmen in New England and Florida. Deeper down, the film is a dissection of the degenerative and devastating effects of capitalism on small towns and individuals, but more than any political statement the film is about normal people in all their ugliness and truthfulness.

      see also: Barnouw, Erik (1993), Documentary a History of the Non-fiction Film (PDF), New York and Oxford: Oxford University Press, pp. 241–242, retrieved March 30, 2020

    1. Résumé de la vidéo [00:00:01][^1^][1] - [01:11:07][^2^][2]:

      Ce webinaire, coordonné par CultureCo et divers départements français, explore la coopération entre les acteurs culturels et ceux de l'éducation nationale. Il met en lumière les défis et les réussites des initiatives d'éducation artistique et culturelle, en particulier dans le département de la Mayenne.

      Points clés: + [00:00:01][^3^][3] Introduction et objectifs * Présentation des intervenants * Objectifs du webinaire * Importance des schémas départementaux + [00:02:31][^4^][4] État des lieux et défis * Impact limité des schémas sur la diversification * Importance de la coopération entre acteurs * Exemples de départements avancés + [00:03:27][^5^][5] Expérience de la Mayenne * Initiatives de Mayenne Culture * Nouvelles modalités de gouvernance * Structuration des coopérations + [00:04:55][^6^][6] Dispositifs spécifiques * Programme "Arts au collège" * Festival des Nuits de la Mayenne * Formation professionnelle pour enseignants artistiques + [00:05:34][^7^][7] Méthodologie et résultats * Études prospectives et diagnostics * Ateliers d'interconnaissance * Résultats et impacts des initiatives

    1. As Elio cannotmake sense of this categorization of manhood, he turns towards a more traditional behavior ofmanhood to befriend Oliver and find common ground with him: the pursuit and discussion ofwomen.

      This makes sense. Literature and his environment shapes the way he can see manhood and therefore the way he positions himself. This leads to him adopting a friendship, a more traditional position with man to man.

  15. Jul 2024
    1. The world today is often characterized by a fast-paced, reactive culture. The song encourages a more thoughtful, deliberate approach to life. Patience allows us to step back, reflect, and make informed decisions instead of impulsively reacting to situations.

      System 1 vs. System 2

      Counteract the dopamine-dependent short-attention-spanned culture of today. Stop. Take time to think. Reflect. Go away from the devices. Perform analog note-making. Slow down.

    1. “It is clearly part of the same populist wave. People are very concerned about migration and cultural change. People do feel that the economy is not working for them,” says Bale. “They are fed up with and distrustful of mainstream parties.” He adds that it remains to be seen if Farage will align himself with Europe’s far-right movements, or whether this would make him more of a pariah in the eyes of average Brits.

      Culture wars ...

      People are very concerned about migration and cultural change.

    1. On X, meanwhile, there is a self-propagating system known as “the culture war”. This game consists of trying to score points (likes and retweets) by attacking the enemy political tribe. Unlike in a regular war, the combatants can’t kill each other, only make each other angrier, so little is ever achieved, except that all players become stressed by constant bickering. And yet they persist in bickering, if only because their opponents do, in an endless state of mutually assured distraction.
  16. Jun 2024
    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [01:12:49][^2^][2]:

      La vidéo présente une conférence de Stephan Valentin sur l'importance de la culture et des stéréotypes dans l'éducation. Il partage ses expériences personnelles et professionnelles pour souligner comment la culture influence l'éducation des enfants et la gestion des différences culturelles en classe.

      Points forts: + [00:00:07][^3^][3] Introduction de la conférence * Présentation de Stephan Valentin * Importance de l'équipe éducative incluant les parents * Communication avec les parents pour éviter les malentendus + [00:01:29][^4^][4] Parcours personnel de Stephan Valentin * Origine allemande et études à Paris * Transition de la carrière d'acteur à psychologue * Recherche sur le sommeil des bébés et l'influence culturelle + [00:11:01][^5^][5] Diversité culturelle en classe * Défis posés par la mixité culturelle et linguistique * Importance de comprendre et respecter les différences culturelles * Influence de la culture sur les comportements et l'éducation + [00:32:09][^6^][6] Impact de la culture sur la psychologie * Expériences de travail avec des populations diverses * Différences dans les symptômes psychiques selon les cultures * Conseils pour soutenir les enseignants et les parents dans leur rôle + [00:44:19][^7^][7] Pression culturelle sur les enfants * Attentes sociétales et familiales envers les enfants * Importance de l'acceptation de soi et du respect des différences * Utilisation de la littérature pour prévenir le harcèlement + [00:56:07][^8^][8] Rôle des parents et de l'éducation * Limites et liberté dans l'éducation des enfants * Exemples de situations familiales et leur impact sur les enfants * Encouragement à l'empathie et à la compréhension mutuelle

  17. www.reddit.com www.reddit.com
    1. This might be a weird question, but does anyone keep memes in your ZK? I'm realizing I download a lot of memes that I particularly appreciate -- but then I usually can't fnd them again if I want them. Anyone have a method for this?

      I only have a few very specific memes indexed in my box: https://boffosocko.com/tag/zettelkasten-memes/ and a few more at https://hypothes.is/users/chrisaldrich?q=zettelkasten+meme

      Historically, Aby Warburg had a large image-based zettelkasten for his work on art which predated Richard Dawkins' conception of meme, but I think qualifies. See: https://boffosocko.com/tag/aby-warburg/ or his Bilderatlas Mnemosyne project: https://warburg.sas.ac.uk/archive/bilderatlas-mnemosyne

      It's digital in nature, but Shawn Gilmore has a large collection of images of string walls, Anacapa charts, walls and floors littered with paperwork by obsessives, etc. for his cultural research. It also includes some popular memes. https://www.vaultofculture.com/nst


      replyy to u/a2jc4life at https://www.reddit.com/r/Zettelkasten/comments/1ddhn9n/memes/

    1. McNeill does not specify whether he believed thatcontent or process was more important.

      I can't help of thinking about the debate on nature vs. nurture here. How might we extend it to the idea of content vs. process with respect to cultural anthropology.

      How does a culture vary based on the content they use and produce with respect to the process by which they transmit and use that same content?

      In colonialized cultures the process has been bastardized which then leads to changes in the content as well. Ultimately both switch and are changed from their original. How could a culture hold onto their past which makes it the culture that it was?

      There's some fun stuff going on at these junctures.

    2. To extend thisa bit using a term not present in Barzun’s review, the lesson was thateven if by superior reading skills “culture” became attainable by all,uniform conclusions by enlightened readers would not necessarilyresult.35 A democratic culture did not mean homogeneity necessarily,nor conformity.

      How does culture tie us all together? Does shared culture necessarily mean a regression to some mean?

      Compare this with the cultural pressure of religious identity in America which does seem to press toward a particular way of thinking, living, and being.

    3. Overall, this alternate cri-teria of assessment (in relation to Rubin) is indeed tenable because,as Menand noted, by the mid-1960s “the whole high-low paradigm”would “end up in the dustbin of history,” replaced by a “culture ofsophisticated entertainment.”25

      This would seem to be refuted by the thesis of Poor White Trash in which there was still low brow entertainment which only intensified over time into the social media era.

    4. Middlebrow Culture

      this nudges me to ask the question: what sort of culture was John Waters creating in the early 1970s onward?

      He was juxtaposing queer culture with that of the prurient, the comedic and the ideas of "trash" and counter-culture to subtly shift the cultural milieu in which he was living and participating. His satire and subversiveness made his content more palatable for the masses which also allowed him to make more mainstream material which still pressed the boundaries while allowing him greater access to audience.

    5. democratic culture is always at risk. It requires an engaged citi-zenry full of informed, critical voters

      evidence?

      We hear this regularly, and it seems intuitive, but... where is the proof of this...

      Just how "informed" ought a person to be? How critical? Everyone is "critical", the internet is full of criticism, but not necessarily in the sense meant here.

      He and others are usually talking about some perceived "perfect democracy" which doesn't really exist in actuality.

    1. Résumé de la vidéo [00:00:05][^1^][1] - [00:23:14][^2^][2]:

      La vidéo présente une discussion sur les perceptions des enseignants concernant l'inclusion scolaire et leurs pratiques pédagogiques dans un contexte de diversité ethnoculturelle au primaire. Elle explore les défis et les stratégies pour intégrer tous les élèves, en tenant compte de leur diversité culturelle et linguistique.

      Points forts: + [00:00:05][^3^][3] Introduction et contexte * Présentation du webinaire sur l'inclusion scolaire * Importance de l'inclusion dans le système éducatif québécois * Politiques et mesures pour l'intégration des élèves issus de l'immigration + [00:02:07][^4^][4] Perceptions de l'inclusion scolaire * Différentes définitions de l'inclusion par les enseignants * L'inclusion vue comme un processus naturel ou un défi supplémentaire * Impact des croyances des enseignants sur leurs pratiques + [00:07:10][^5^][5] Pratiques d'enseignement inclusives * Définition des pratiques inclusives et leur contextualisation * Analyse du travail enseignant pour comprendre la mise en place des pratiques * Importance de l'adaptation et de la gestion des facteurs contextuels + [00:20:37][^6^][6] Analyse des entretiens et pratiques rapportées * Utilisation de catégories pour coder les entretiens * Pratiques de collaboration, soutien social et organisationnelles * Variété des approches et adaptation aux besoins des élèves

      Résumé de la vidéo [00:23:15][^1^][1] - [00:45:36][^2^][2] : La vidéo aborde les perceptions des enseignants sur l'inclusion scolaire, en mettant l'accent sur les pratiques pédagogiques, les défis rencontrés et l'importance du contexte éducatif. Elle souligne la nécessité d'adapter les méthodes d'enseignement pour répondre aux besoins diversifiés des élèves, y compris ceux issus de l'immigration, et les obstacles systémiques qui entravent l'inclusion efficace.

      Points saillants : + [00:23:15][^3^][3] Pratiques pédagogiques adaptatives * Adaptation des tâches scolaires * Réduction des nombres en mathématiques * Activités accessibles en français + [00:25:01][^4^][4] Utilisation des langues maternelles * Encouragement de l'expression dans la langue maternelle * Traduction par des images pour faciliter la compréhension * Différences d'opinions sur l'utilisation des langues en classe + [00:27:03][^5^][5] Interprétation des résultats préliminaires * Sentiment de frustration chez les enseignants * Manque de pouvoir malgré la volonté d'inclure * Influence des facteurs systémiques et du contexte sur les pratiques + [00:33:00][^6^][6] Limites et perspectives * Importance de l'analyse contextuelle des pratiques * Distinction entre intégration et inclusion * Influence des caractéristiques du milieu sur les perceptions des enseignants

      Résumé de la vidéo [00:45:39][^1^][1] - [00:59:57][^2^][2]:

      Cette partie de la vidéo aborde les perceptions des enseignants sur l'inclusion scolaire, en particulier dans le contexte de la diversité ethnoculturelle et des élèves issus de l'immigration au Québec. Elle souligne la complexité de l'inclusion dans les milieux monoethniques et les défis liés à l'intégration linguistique et pédagogique.

      Points forts: + [00:45:39][^3^][3] Diversité ethnoculturelle et inclusion * Discussion sur l'inclusion dans les milieux monoethniques * Préparation des écoles à accueillir la diversité * Complexité de l'abordage simultané de différentes catégories de diversité + [00:47:18][^4^][4] Collaboration et pratiques pédagogiques * Importance de la collaboration interprofessionnelle * Utilisation des ressources professionnelles et diversification des modèles de service * Analyse de l'adaptation des pratiques pédagogiques inclusives et distinction de l'assimilation + [00:55:00][^5^][5] Stratégies d'inclusion et soutien gouvernemental * Stratégies pour s'éloigner des pratiques accidentelles et folkloriques * Rôle du gouvernement du Québec dans l'appui aux stratégies d'inclusion * Importance de la sensibilisation et de la formation continue pour les enseignants

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:03:24][^2^][2]:

      Cette vidéo présente des stratégies efficaces pour améliorer la lecture et la révision en comprenant le fonctionnement du cerveau. Elle explique les trois étapes cognitives de la lecture : le décodage, la compréhension et la cohérence, et propose des techniques pour renforcer la mémorisation et la compréhension des textes.

      Points forts: + [00:00:00][^3^][3] Comprendre le cerveau * Décodage visuel des lettres * Activation des propositions sémantiques * Utilisation des connaissances préalables + [00:01:34][^4^][4] Améliorer la rétention * Création d'un modèle de situation * Faire des inférences pour la cohérence * Tester sa compréhension et sa mémoire + [00:03:07][^5^][5] Stratégies de révision * Associer la lecture à des connaissances existantes * Préférer la lecture sur papier * Dormir pour consolider l'information

    1. Résumé de la vidéo 00:00:00 - 00:33:59 : La vidéo intitulée "L'IA générative et la création de contenus culturels et médiatiques" présente un séminaire sur l'impact de l'intelligence artificielle (IA) générative dans les domaines culturels et médiatiques. Les intervenants, experts dans leurs domaines respectifs, discutent des implications juridiques, technologiques et créatives de l'IA générative. Ils explorent comment l'IA transforme la création de contenu et les défis associés, notamment en matière de droits d'auteur et de propriété intellectuelle.

      Points forts: + [00:00:00][^1^][1] Introduction au séminaire * Présentation des organisateurs et du thème de l'IA générative * Importance de l'IA dans les industries culturelles et créatives + [00:10:17][^2^][2] Impact de l'IA sur la création de contenu * Discussion sur la génération de contenu par l'IA et ses défis juridiques * Examen des perturbations potentielles dans les marchés créatifs + [00:12:01][^3^][3] Présentation de Giancarlo Frosio * Analyse des litiges concernant l'IA générative et le droit d'auteur * Exploration de la diffusion et de la perturbation du marché créatif par l'IA

      Résumé de la vidéo 00:34:02 - 01:12:21 : La deuxième partie de la vidéo se concentre sur les implications juridiques de l'intelligence artificielle (IA) générative dans la création de contenus culturels et médiatiques. L'orateur discute des défis posés par l'IA en matière de droit d'auteur, notamment la question de savoir si les œuvres générées par l'IA peuvent être protégées et la responsabilité en cas de violation du droit d'auteur. Il explore également les différences entre les juridictions, comme les États-Unis, l'Europe et la Chine, en ce qui concerne la protection des œuvres générées par l'IA.

      Points forts: + [00:34:02][^1^][1] Droit d'auteur et IA * Différences entre les juridictions sur la protection des œuvres d'IA * Cas de jurisprudence et doctrine du fair use aux États-Unis * Débat sur la personnalité juridique des machines + [00:50:32][^2^][2] Originalité et IA * Discussion sur l'originalité et la créativité algorithmique * Question de savoir si l'IA peut être considérée comme un auteur * Impact de l'IA sur l'homogénéisation culturelle + [01:02:24][^3^][3] Marché de la créativité et IA * Considérations sur le marché de la créativité face à l'IA * Proposition de licences obligatoires pour l'utilisation d'œuvres protégées * Réflexion sur la redistribution de la valeur générée par l'IA

      Résumé de la vidéo 01:12:24 - 01:40:53 : La troisième partie de la vidéo se penche sur les questions juridiques et éthiques soulevées par l'intelligence artificielle générative dans la création de contenus culturels et médiatiques. Elle explore les implications du droit d'auteur, la responsabilité en cas de violation, et la distinction entre les contributions humaines et celles de l'IA. La vidéo met en lumière les défis posés par l'IA dans le respect des droits d'auteur et la nécessité d'une éthique dans l'utilisation de l'IA générative.

      Points forts: + [01:12:24][^1^][1] Droit d'auteur et IA générative * Débat sur la responsabilité en cas de contenu similaire à une œuvre protégée * Question de la responsabilité secondaire de l'utilisateur ou de la plateforme + [01:17:02][^2^][2] L'impact de l'IA sur la création artistique * Discussion sur l'apocalypse artistique annoncée et la réponse de l'esthétique artificielle * Réflexion sur l'intégration de l'IA dans les démarches esthétiques + [01:38:10][^3^][3] Éthique de l'IA générative dans les médias * Présentation sur la formation d'un écosystème médiatique éthique avec l'IA * Importance de servir l'intérêt public dans l'utilisation de l'IA

      Résumé de la vidéo 01:40:55 - 02:04:02 : La quatrième partie de la vidéo se concentre sur l'éthique de l'intelligence artificielle (IA) générative dans les médias. L'intervenante, Chloé, explore les opportunités et les risques associés à l'utilisation de l'IA dans le journalisme, en mettant l'accent sur la nécessité d'une approche éthique et transparente. Elle présente des exemples concrets d'utilisation de l'IA pour la traduction, le résumé automatique et l'enrichissement de l'information, tout en soulignant l'importance du rôle humain dans la supervision de ces outils.

      Points forts: + [01:40:55][^1^][1] L'éthique dans l'utilisation de l'IA * Responsabilité dans la communication de l'utilisation de l'IA * Importance de l'éthique pour guider l'utilisation de l'IA dans les médias + [01:42:02][^2^][2] Exemples d'utilisation de l'IA dans les médias * Traduction des nouvelles pour les réfugiés ukrainiens * Édition en anglais du journal Le Monde grâce à l'IA + [01:45:32][^3^][3] Innovation dans la structure de l'information * Création d'histoires fractales pour la mise à jour automatique de l'information * Utilisation de l'IA pour réorganiser la structure des articles de presse + [01:47:21][^4^][4] Risques et défis de l'IA générative * Risque de mésinformation et désinformation * Importance de la vérification humaine et de la transparence

      Résumé de la vidéo 02:04:04 - 02:26:14 : La cinquième partie de la vidéo se concentre sur les implications esthétiques et juridiques de l'intelligence artificielle (IA) dans la création littéraire. L'orateur examine comment les modèles d'IA, en particulier ceux basés sur l'architecture des Transformers, tels que ChatGPT, remettent en question la nature de la littérature et du langage. Il aborde la littérature générée par informatique, la relation entre les textes d'entraînement et les textes générés, et les questions d'autorité et de réception des œuvres littéraires produites par l'IA.

      Points forts: + [02:04:04][^1^][1] L'IA dans la création littéraire * Débat sur la littérature comme calcul statistique * Impact des modèles d'IA sur la conception de la littérature * Question de l'autonomie des textes générés par l'IA + [02:05:00][^2^][2] Transformations de la littérature * Nouveaux processus créatifs basés sur la contrainte statistique * Relation intertextuelle entre textes d'entraînement et textes générés * Transformation de la notion d'autorité dans la création littéraire + [02:06:00][^3^][3] Historique de la littérature générée par informatique * Évolution des pratiques de génération de texte par informatique * Recherche d'autonomie dans les processus génératifs * Différences entre génération combinatoire et apprentissage calculatoire + [02:17:01][^4^][4] Conséquences juridiques et esthétiques * Implications du droit d'auteur pour les textes générés par IA * Distinction entre les œuvres protégées et les créations mécaniques * Positionnement des auteurs face aux textes générés par IA

      Résumé de la vidéo 02:26:16 - 02:48:24 : La sixième partie de la vidéo explore les implications de l'intelligence artificielle (IA) dans la création littéraire et culturelle. Elle met en lumière la notion de transfictionnalité et la capacité de l'IA à générer des narrations cohérentes, ce qui ouvre un nouveau champ de recherche et de pratique. L'orateur souligne l'importance de l'intention de l'auteur et la nécessité de recontextualiser la valeur littéraire à l'ère de l'IA générative.

      Points forts: + [02:26:16][^1^][1] Transfictionnalité et IA * Discussion sur l'émergence de nouvelles pratiques littéraires grâce à l'IA * L'IA atteint la narrativité, présageant un domaine de recherche fécond + [02:27:01][^2^][2] L'IA comme 'signe noir' * Surprise face aux progrès rapides de l'IA dans le domaine littéraire * Les textes générés sont des simulacres, soulevant des questions sur leur authenticité + [02:27:29][^3^][3] Hypothèses sur l'avenir de la littérature * Prévision d'un recentrage de la littérature autour de la relation esthétique avec le monde * La génération de texte par l'IA ne signifie pas que tout le monde sera auteur

    1. In Mr. Bardella’s telling, always delivered in a level tone, Mr. Macron has brought France to the abyss through rampant immigration, a lax approach to lawlessness and violence, the loss of French identity, and “punitive” ecological change that makes life unaffordable.“Everything is going from bad to worse,” said Alain Foy, a concierge who attended Mr. Bardella’s rally in Paris. “Sometimes I can’t believe what is happening, whether on immigration, purchasing power, insecurity, everything.” His sister, Marie Foy, added, “France is falling apart.”

      Everything is going from bad to worse ...

      "France is falling apart"

    1. Résumé de la vidéo [00:00:03][^1^][1] - [00:07:44][^2^][2]:

      Cette vidéo aborde le sujet délicat du devoir de réserve des enseignants en France et les limites de leur liberté d'expression. Elle examine les cas de deux professeurs de philosophie suspendus pour avoir tenu des propos controversés sur les réseaux sociaux, soulignant la tension entre la liberté d'expression et les obligations des fonctionnaires.

      Points forts: + [00:00:03][^3^][3] Suspension des enseignants * Deux enseignants suspendus pour manquement au devoir de réserve * Sanction administrative de trois mois sans traitement * Débat sur la liberté d'expression des enseignants + [00:01:00][^4^][4] Obligation de réserve * Distinction entre les propos tenus en classe et à l'extérieur * Le devoir de réserve s'applique même en dehors du temps scolaire * Les enseignants peuvent avoir des opinions politiques, mais doivent les exprimer avec retenue + [00:02:01][^5^][5] Critères de la jurisprudence * Quatre critères déterminent les limites de la liberté d'expression * Importance de la position hiérarchique et du contexte d'expression * Impact de la publicité des propos et de leur forme + [00:03:56][^6^][6] Conséquences des propos sur les réseaux sociaux * Les enseignants reprochés pour la publicité et la nature de leurs propos * La jurisprudence détermine si les propos sont injurieux ou transmis * Le juge administratif aura le dernier mot sur la proportionnalité de la sanction

      Résumé de la vidéo [00:04:00][^1^][1] - [00:07:44][^2^][2]:

      Cette partie de la vidéo discute des limites de la liberté d'expression des enseignants en France, en particulier en ce qui concerne le devoir de réserve. Deux enseignants ont été suspendus pour des propos controversés sur les réseaux sociaux, soulevant des questions sur la proportionnalité des sanctions et l'interprétation de la jurisprudence.

      Points forts: + [00:04:00][^3^][3] Sanctions et jurisprudence * Le ministère de l'Éducation nationale a sanctionné pour propos jugés injurieux * Le juge administratif aura le dernier mot sur la proportionnalité de la sanction * La construction jurisprudentielle crée une certaine ambiguïté dans l'appréciation + [00:05:15][^4^][4] Critères de la liberté d'expression * Les critères incluent la hiérarchie, les circonstances, la publicité et la forme de l'expression * La liberté d'expression est protégée par la loi, mais doit être exercée avec réserve * Les enseignants doivent éviter de porter atteinte à la considération du service public + [00:06:57][^5^][5] Comparaison avec d'autres cas * La sanction est lourde comparée à d'autres cas où les propos étaient tenus en classe * L'éducation nationale est généralement timide pour les sanctions disciplinaires * Le cas présent est unique car il concerne des critiques de la politique du gouvernement

    1. I was a senior writer for National Review at the time, and when I wrote pieces critical of Trump, members of the alt-right pounced, and they attacked us through our daughter. They pulled pictures of her from social media and photoshopped her into gas chambers and lynchings. Trolls found my wife’s blog on a religious website called Patheos and filled the comments section with gruesome pictures of dead and dying Black victims of crime and war. We also received direct threats.The experience was shocking. At times, it was terrifying. And so we did what we always did in times of trouble: We turned to our church for support and comfort. Our pastors and close friends came to our aid, but support was hardly universal. The church as a whole did not respond the way it did when I deployed. Instead, we began encountering racism and hatred up close, from people in our church and in our church school.The racism was grotesque. One church member asked my wife why we couldn’t adopt from Norway rather than Ethiopia. A teacher at the school asked my son if we had purchased his sister for a “loaf of bread.” We later learned that there were coaches and teachers who used racial slurs to describe the few Black students at the school. There were terrible incidents of peer racism, including a student telling my daughter that slavery was good for Black people because it taught them how to live in America. Another told her that she couldn’t come to our house to play because “my dad said Black people are dangerous.”

      Wow, this is incredible (in a sad way).

    2. When we moved to Tennessee in 2006, we selected our house in part because it was close to a P.C.A. church, and that church became the center of our lives. On Sundays we attended services, and Monday through Friday our kids attended the school our church founded and supported.We loved the people in that church, and they loved us. When I deployed to Iraq in 2007, the entire church rallied to support my family and to support the men I served with. They flooded our small forward operating base with care packages, and back home, members of the church helped my wife and children with meals, car repairs and plenty of love and companionship in anxious times.Two things happened that changed our lives, however, and in hindsight they’re related. First, in 2010, we adopted a 2-year-old girl from Ethiopia. Second, in 2015, Donald Trump announced his presidential campaign.

      This overall piece is fascinating as you watch fault-lines grow. What were once small cracks are now major fissures pulling apart a society.

    1. For all its singularity, Belgium tells a quintessentially European story. Against a backdrop of ailing public services, precarious labor markets, waning traditional parties and intractable regional divisions, a far right is readying itself for power. In Brussels, the seat of the European Union, rising crime, pollution and decaying infrastructure symbolize a continent in decline. With unusual clarity, Belgium shows what Europe has become in the 21st century: a continent subject to history rather than driving it.

      Breakdown

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:04:28][^2^][2]:

      Cette vidéo présente des conseils sur l'apprentissage et l'éducation des enfants, en mettant l'accent sur l'importance de l'attention, de l'environnement enrichi, du sommeil et de la répétition. Elle souligne l'impact de la parole des parents et des activités stimulantes sur le développement cognitif des enfants.

      Points forts: + [00:00:00][^3^][3] L'importance de l'attention * Apprendre à se concentrer est crucial * Utiliser la tension exécutive pour sélectionner les pensées * La pratique quotidienne est essentielle + [00:01:00][^4^][4] Enrichir l'environnement cognitif * Le cerveau de l'enfant est une machine à apprendre * Utiliser un vocabulaire élevé et parler aux enfants * Fournir des jouets et des défis stimulants + [00:02:15][^5^][5] Encourager la curiosité naturelle * Les enfants explorent ce qu'ils peuvent apprendre * Éviter les sujets trop difficiles ou déjà connus * Le sommeil consolide les apprentissages + [00:03:08][^6^][6] Techniques d'enseignement efficaces * Captiver et canaliser l'attention des enfants * Alterner enseignement et mise à l'épreuve * Accepter les erreurs comme partie de l'apprentissage

  18. May 2024
    1. Résumé de la vidéo [00:00:01][^1^][1] - [00:23:30][^2^][2] :

      Cette vidéo explore le système éducatif français, en particulier les lycées prestigieux de Paris et leur rôle dans la formation des élites. Elle examine les expériences des élèves, les attentes sociales et culturelles, et les défis auxquels sont confrontés les élèves issus de milieux moins privilégiés lorsqu'ils intègrent ces institutions.

      Points forts : + [00:00:18][^3^][3] Le contexte éducatif des lycées d'élite * Discussion sur le conformisme social et la compétition scolaire * Nouvelles tentatives d'ouverture grâce aux filières égalité des chances + [00:00:43][^4^][4] Témoignages d'élèves et d'enseignants * Expériences d'élèves du lycée Henri IV * Différences de connaissances et d'attentes entre les élèves + [00:01:29][^5^][5] Le parcours d'une élève brillante * Intégration au lycée Henri IV via une filière d'égalité des chances * Découverte d'un nouvel environnement et de ses camarades + [00:03:08][^6^][6] La devise du lycée Henri IV * "Une maison pour tous" et la question de l'accès à l'éducation de qualité * La réputation du lycée et son impact sur les élèves + [00:05:15][^7^][7] Motivations pour explorer le lycée Henri IV * Intérêt pour les inégalités sociales dans l'éducation * Anecdotes et observations sur la culture scolaire + [00:14:20][^8^][8] Les valeurs promues par le lycée * Discours sur la méritocratie et l'effort individuel * Attentes élevées et pression pour l'excellence Résumé de la vidéo [00:23:33][^1^][1] - [00:33:24][^2^][2] : La vidéo explore les défis et les dynamiques au sein du prestigieux lycée parisien Henri IV, en se concentrant sur l'acquisition de codes sociaux, la maîtrise de la langue, et la pression concurrentielle. Elle souligne l'importance du langage comme outil de distinction et d'intégration dans les établissements d'élite, ainsi que les effets de la méritocratie sur le bien-être mental des étudiants.

      Points saillants : + [00:23:33][^3^][3] L'importance du langage * Le langage comme moyen d'intégration * La maîtrise de la langue comme distinction sociale * Les concours d'éloquence valorisés + [00:26:59][^4^][4] La pression de la méritocratie * La compétition intense dès le lycée * Les conséquences sur la santé mentale des étudiants * La tyrannie de la méritocratie même pour les gagnants + [00:29:01][^5^][5] Les stratégies de survie des élèves * La solidarité face à la pression scolaire * L'entraide et le partage comme moyens de surmonter les défis * La coopération malgré un environnement compétitif

    1. Résumé de la vidéo [00:00:14][^1^][1] - [00:08:49][^2^][2]:

      Cette vidéo explore les défis et les richesses des identités pluriculturelles à travers les témoignages de plusieurs artistes. Ils partagent leurs expériences personnelles sur la façon dont leurs origines diverses ont façonné leur identité et leur perception du monde.

      Points forts: + [00:00:14][^3^][3] Diversité des intervenants * Artistes de diverses origines partagent leurs histoires * Expériences de vie entre le Maroc, le Liban, le Congo et le Québec * Impact de la culture sur l'identité personnelle + [00:01:39][^4^][4] Richesse de l'identité plurielle * Accès à différentes cultures et perspectives * Compréhension et acceptation des différences * Construction d'une identité unique et riche + [00:02:58][^5^][5] Définition de l'identité et de la culture * L'identité inclut les valeurs, groupes et personnes avec lesquels on s'identifie * La culture est vue comme un ensemble de traditions, croyances et langues * L'identité biculturelle ou pluriculturelle est un mélange choisi de ces éléments + [00:04:06][^6^][6] Conflits et harmonie dans l'identité plurielle * Tensions entre différentes valeurs culturelles * Conflits internes sur la sexualité et autres sujets sensibles * Recherche d'équilibre et création d'une nouvelle identité + [00:05:35][^7^][7] Conflits de valeurs chez les jeunes * Difficultés à concilier comportements attendus à la maison et à l'école * Sentiment de perte d'identité et recherche d'appartenance * Évolution vers une compréhension mutuelle des cultures + [00:07:10][^8^][8] Se sentir chez soi dans la diversité * Sentiment d'appartenance dans plusieurs cultures * Défis d'intégration et de construction d'un chez-soi * Acceptation de soi et des origines diverses

    1. Résumé de la vidéo [00:00:13][^1^][1] - [00:09:26][^2^][2]:

      Cette vidéo aborde l'accompagnement des élèves dans la construction de leur identité pluriculturelle. Elle souligne l'importance de comprendre l'identité comme un processus dynamique et de valoriser les origines des jeunes pour les aider à se sentir valides dans leur identité.

      Points forts: + [00:00:13][^3^][3] Le processus d'identité * L'identité est dynamique et changeante * Elle est influencée par l'environnement et les expériences * La nécessité de repères fixes pour la sécurité + [00:01:16][^4^][4] L'importance de la cohérence * Les valeurs morales et sociales comme repères * L'importance des amis et de la communauté * Se sentir chez soi grâce à la multiplicité culturelle + [00:02:14][^5^][5] La compréhension des cultures * Pas nécessaire de connaître toutes les cultures * Importance de l'ouverture et du désir de comprendre l'individu * Éviter de figer les personnes dans une culture unique + [00:03:01][^6^][6] Valorisation des origines * Offrir des modèles et représentations diversifiés * Ne pas réduire les jeunes à leur identité culturelle * Permettre aux jeunes d'explorer et de critiquer leur identité Résumé de la vidéo [00:03:30][^1^][1] - [00:13:12][^2^][2]:

      Cette vidéo explore les identités pluriculturelles et comment les jeunes peuvent les exprimer en classe. Elle souligne l'importance d'offrir des espaces libres d'expression et de soutenir les élèves dans l'exploration de leur identité personnelle et culturelle. La vidéo met en évidence des exemples concrets, comme la discussion sur les cheveux et la création de chansons, pour illustrer comment les jeunes peuvent aborder leur vécu et leurs appartenances multiples de manière créative et sécuritaire.

      Points forts: + [00:03:30][^3^][3] Expression libre et exploration identitaire * Importance des espaces libres d'expression * Encouragement de l'exploration identitaire sans jugement * Exemple de jeunes créant une chanson en swahili et français + [00:06:02][^4^][4] Importance des arts dans l'expression du vécu * Les arts permettent d'aborder le vécu de manière indirecte * Ils offrent un moyen moins menaçant de parler de l'identité * Exemple d'ateliers de théâtre et de rap pour les jeunes + [00:09:01][^5^][5] Soutien aux générations de minorités racisées * Manque de soutien pour les 2e et 3e générations de minorités racisées * Proposition de donner la parole aux jeunes pour exprimer leurs besoins * Importance de la musique rap comme outil d'expression et de confiance

    1. Résumé de la vidéo [00:00:13][^1^][1] - [00:09:26][^2^][2]:

      Cette vidéo aborde l'accompagnement des élèves dans la construction de leur identité pluriculturelle. Elle souligne l'importance de comprendre l'identité comme un processus dynamique et de valoriser les origines des jeunes sans les réduire à une seule facette de leur identité.

      Points forts: + [00:00:13][^3^][3] Le processus d'identité * L'identité est dynamique et en constante transformation * Les expériences enrichissent l'identité des jeunes * La nécessité de cohérence et de permanence pour la sécurité + [00:02:10][^4^][4] La diversité culturelle * L'ouverture et le désir de comprendre l'individu sont essentiels * Il est important de ne pas figer l'individu dans une culture unique * Valoriser les origines et offrir des modèles de représentation diversifiés + [00:07:27][^5^][5] Soutien à la construction identitaire * Respecter l'héritage culturel multiple des jeunes * Ne pas imposer une identité ou demander de choisir entre elles * Laisser la liberté aux jeunes d'explorer leur personnalité

    1. The ascent of a far-right prime minister did little to prevent the virulent, anti-government strain inside the settler movement from spreading. A new generation of Kahanists was taking an even more radical turn, not only against Israeli politicians who might oppose or insufficiently abet them but against the very notion of a democratic Israeli state. A group calling itself Hilltop Youth advocated for the total destruction of the Zionist state. Meir Ettinger, named for his grandfather Meir Kahane, was one of the Hilltop Youth leaders, and he made his grandfather’s views seem moderate.Their objective was to tear down Israel’s institutions and to establish “Jewish rule”: anointing a king, building a temple in place of the Jerusalem mosques sacred to Muslims worldwide, imposing a religious regime on all Jews. Ehud Olmert, who served as Israeli prime minister from 2006 to 2009, said in an interview that Hilltop Youth “genuinely, deeply, emotionally believe that this is the right thing to do for Israel. This is a salvation. This is the guarantee for Israel’s future.”

      The rise of reactionary religious fundamentalism in reaction to modernity. this is a straightforward return to pre-modernity, but with automatic weapons.

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:09:04][^2^][2]:

      Cette vidéo aborde l'impact de l'utilisation du numérique sur les enfants et présente les recommandations de la Commission écran remises au président Emmanuel Macron. Elle souligne les risques liés à l'hyperconnexion des enfants et l'importance de limiter leur exposition aux écrans, en particulier pour les moins de 3 ans, en raison des effets négatifs sur le langage et l'attention.

      Points forts: + [00:00:00][^3^][3] L'hyperconnexion des enfants * 40 % des parents d'enfants de moins de 6 ans se sentent dépassés par l'usage numérique * La Commission écran recommande d'éviter les écrans pour les enfants de moins de 3 ans * Les études montrent des difficultés de langage et d'attention chez les enfants exposés aux écrans + [00:01:32][^4^][4] L'effet des écrans sur les parents * L'usage excessif des smartphones par les parents peut perturber le développement des enfants * La "technoférence" désigne les interférences causées par l'usage parental d'écrans en présence des enfants * Impact sur la communication, les échanges visuels et la relation parent-enfant + [00:03:46][^5^][5] Les conséquences de la sédentarité * Les activités sur écran sont majoritairement sédentaires et augmentent les risques cardiovasculaires * La sédentarité favorise le surpoids, l'obésité et le diabète * Il est crucial de développer de bonnes habitudes dès l'enfance pour la santé à long terme + [00:04:50][^6^][6] L'âge approprié pour les téléphones portables * Avant 11 ans, il n'est pas nécessaire ni utile pour un enfant d'avoir un téléphone portable * À 11 ans, un téléphone simple peut être envisagé pour les besoins des parents * À 13 ans, un smartphone connecté sans réseaux sociaux ni contenus inappropriés est suggéré

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:11:40][^2^][2]:

      Cette vidéo explore les idées de la philosophe Hannah Arendt sur la société moderne, en se concentrant sur le travail, la consommation et la politique. Elle discute de la transformation du travail en une activité liée à la vie biologique et de son rôle dans la société de consommation. Arendt critique la prédominance du travail dans l'expression de la société moderne et souligne l'importance de l'œuvre et de l'action pour trouver un sens à notre existence.

      Points forts: + [00:00:00][^3^][3] Introduction à Hannah Arendt * Présentation de la philosophe et de son parcours * Discussion sur l'antisémitisme et la démocratie * Évocation de son livre "La nouvelle causalité diabolique" + [00:01:01][^4^][4] Le travail selon Arendt * Définition du travail comme activité liée à la vie biologique * Le travail comme partie de la vita activa, opposée à la vita contemplativa * Critique de la place prédominante du travail dans la société moderne + [00:03:45][^5^][5] La consommation et le travail * Le travail et la consommation comme deux faces d'un même phénomène * La consommation comme manifestation de l'absence de monde * Importance de l'espace public et de l'apparition de l'art + [00:05:01][^6^][6] L'œuvre et l'action * Distinction entre le travail, l'œuvre et l'action * L'œuvre comme prolongement de l'homme et l'action comme liberté * La nécessité de penser le travail en complément de l'œuvre et de l'action + [00:07:00][^7^][7] Critique de la modernité * La critique d'Arendt de la réduction de l'homme au travail * La relation entre le travail et la crise économique * La pensée d'Arendt sur la politique et la consommation dans la société moderne + [00:09:01][^8^][8] La phénoménologie et la relation au monde * Arendt et la phénoménologie : l'homme en relation avec le monde * Le travail comme moyen de donner un sens à notre existence * La finitude humaine et la création d'objets et de communautés politiques

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:24:14][^2^][2]:

      Cette vidéo présente une interview de Pierre Bourdieu, un sociologue renommé, qui discute avec les auditeurs de France Culture en 1977. Il aborde ses travaux, la sociologie comme science, et l'impact du système éducatif sur la reproduction des inégalités sociales.

      Points forts: + [00:00:00][^3^][3] Introduction à Pierre Bourdieu * Présentation de son parcours académique et professionnel * Discussion sur ses contributions à la sociologie + [00:04:01][^4^][4] Définition de la sociologie * Bourdieu clarifie la nature de la sociologie comme science * Il explique le rôle du sociologue et les méthodes de recherche + [00:10:16][^5^][5] L'égalité des chances dans l'éducation * Analyse du rôle de l'éducation dans la transmission des inégalités * Discussion sur les chances de réussite scolaire liées à l'origine sociale + [00:22:21][^6^][6] Importance de la terminologie sociologique * Bourdieu souligne la nécessité d'un langage précis en sociologie * Il met en garde contre l'usage jargonnant du langage sociologique Résumé de la vidéo [00:24:17][^1^][1] - [00:49:13][^2^][2]:

      Cette partie de la vidéo présente une discussion avec Pierre Bourdieu sur France Culture en 1977, où il aborde la complexité de la sociologie et l'importance d'un langage spécifique pour briser les évidences du monde social. Il souligne que la sociologie, en révélant les mécanismes cachés de la domination sociale, respecte davantage son public en l'invitant à réfléchir profondément.

      Points forts: + [00:24:17][^3^][3] La complexité de la sociologie * Bourdieu défend l'usage de concepts spécifiques * Il critique ceux qui simplifient le monde social * La sociologie vise à remplacer les évidences par des analyses complexes + [00:32:34][^4^][4] L'impact de Mai 68 sur l'éducation * Bourdieu questionne les changements post-Mai 68 * Il discute de la lenteur des transformations dans l'éducation * L'événement a accéléré la prise de conscience des inégalités sociales + [00:39:18][^5^][5] La sociologie face à l'individu * Bourdieu répond aux critiques sur l'ignorance de l'individu en sociologie * Il explique comment la sociologie et la psychanalyse peuvent se compléter * La sociologie révèle comment les idées personnelles sont souvent des expressions de classe Résumé de la vidéo [00:49:15][^1^][1] - [01:11:33][^2^][2]:

      Dans cette partie de la vidéo, Pierre Bourdieu discute des méthodes de recherche sociologique, notamment la création de questionnaires et l'analyse des réponses. Il aborde également les défis liés aux non-réponses et la manière dont les prédispositions sociales influencent les goûts et les choix culturels.

      Points forts: + [00:49:15][^3^][3] La recherche sociologique * Bourdieu explique le processus d'élaboration d'un questionnaire * Il souligne l'importance de la qualité des instruments de mesure * La discussion porte sur la transformation des réponses individuelles en données catégorisées + [00:53:00][^4^][4] Les non-réponses dans les enquêtes * L'impact significatif des non-réponses sur les résultats des enquêtes est examiné * Bourdieu observe que les non-réponses varient en fonction de facteurs sociaux comme le sexe et la profession * Il mentionne l'importance du sentiment d'être autorisé à parler sur les sujets politiques + [00:55:55][^5^][5] Les goûts et les choix culturels * La relation entre les goûts et les positions sociales est explorée * Bourdieu suggère que les goûts sont fortement liés aux milieux sociaux * Il discute de la notion que les goûts forment un système cohérent entre différents domaines comme la cuisine et l'art Résumé de la vidéo [01:11:36][^1^][1] - [01:37:12][^2^][2]:

      Dans cette partie de la vidéo, Pierre Bourdieu discute de l'influence du système éducatif sur les inégalités sociales et la reproduction des classes sociales. Il souligne que le système scolaire n'est pas neutre et contribue à la reproduction des différences sociales de manière statistique, c'est-à-dire qu'il ne garantit pas la réussite de tous les individus issus d'une même classe sociale.

      Points forts: + [01:11:36][^3^][3] Le rôle du système éducatif * Bourdieu explique que le système éducatif a une inertie considérable et tend à reproduire les inégalités sociales. * Il mentionne que les enfants des classes favorisées ont plus de chances de réussir dans le système éducatif. * Il critique le fait que le système éducatif ne prend pas en compte les différences individuelles des élèves. + [01:23:01][^4^][4] La transmission culturelle * Bourdieu parle de la transmission de capital culturel au sein des familles, qui donne un avantage aux enfants des classes favorisées. * Il discute de l'importance du langage et des manières, qui peuvent influencer la réussite scolaire et professionnelle. * Il souligne que les influences familiales sont déterminantes pour la perception des influences extérieures. + [01:31:01][^5^][5] Les étudiants et le système éducatif * Bourdieu aborde la diversité au sein de la population étudiante et la hiérarchisation des grandes écoles. * Il discute de l'homogamie sociale et de la manière dont les choix de partenaires sont influencés par le milieu social. * Il souligne que les étudiants ne forment pas un groupe social homogène et que le système éducatif est un enjeu de lutte sociale. Résumé de la vidéo [01:37:13][^1^][1] - [01:51:29][^2^][2]:

      Cette partie de la vidéo présente une discussion entre Pierre Bourdieu et les auditeurs de France Culture en 1977. Bourdieu aborde des sujets tels que le langage complexe en sociologie, la liberté individuelle et le rôle des intellectuels dans la société.

      Points forts: + [01:37:13][^3^][3] Le langage en sociologie * Bourdieu défend l'usage d'un langage complexe comme respect envers le lecteur * Il met en garde contre la simplification excessive qui peut mener à des malentendus + [01:42:59][^4^][4] L'enquête sur les goûts * Bourdieu explique comment il a construit une enquête pour étudier les goûts et préférences * Il souligne l'importance de comprendre le goût comme un système de classement social + [01:46:30][^5^][5] La liberté individuelle * Un auditeur interroge Bourdieu sur la notion de liberté individuelle dans le contexte scolaire * Bourdieu reconnaît les déterminismes sociaux tout en ne niant pas la liberté

    1. Résumé de la vidéo [00:00:01][^1^][1] - [00:22:54][^2^][2] : La vidéo aborde le problème de la violence chez les jeunes en France, en se concentrant sur les aspects sociaux et les réponses pénales. Elle examine les causes profondes, telles que l'influence des bandes et la culture de la rue, et discute de l'efficacité des interventions judiciaires et éducatives.

      Points forts : + [00:00:01][^3^][3] La violence juvénile comme problème social * Augmentation de la violence dans les quartiers prioritaires * Influence des bandes et de la culture de la rue sur les jeunes * Rôle des réseaux sociaux dans l'amplification de la violence + [00:12:00][^4^][4] La réponse pénale à la violence des jeunes * Différences entre la justice pour mineurs et pour majeurs * Importance de l'éducation et de l'accompagnement des adolescents * Défis rencontrés par les institutions judiciaires dans certains quartiers + [00:18:01][^5^][5] Évolution de la violence et nécessité d'adaptation des réponses * Difficultés des institutions à travailler dans certains quartiers * Transmission intergénérationnelle de la culture de la rue * Besoin de solutions d'accueil et de formation pour les jeunes vulnérables Résumé de la vidéo [00:22:57][^1^][1] - [00:34:11][^2^][2]:

      La vidéo aborde le problème de la violence chez les jeunes dans les quartiers, l'influence des réseaux sociaux, et les réponses pénales et éducatives. Elle met en lumière l'adaptation des jeunes à la vie de ghetto, l'impact des réseaux sociaux sur la mobilisation et la diffusion de la violence, et l'importance de l'éducation et de la prévention.

      Points forts: + [00:23:10][^3^][3] Rôle des réseaux sociaux * Valorisation d'actes violents * Point de ralliement pour les jeunes * Diffusion rapide de la violence + [00:25:01][^4^][4] Culture de rue et résonance * Influence des voyous sur les jeunes * Production de clips de violence * Conformisme des jeunes dans les écoles + [00:27:00][^5^][5] Réforme de la justice des mineurs * Proposition de modèles alternatifs de réussite * Importance de l'éducation au système juridique * Réponses pénales et réparations pour les dommages + [00:31:00][^6^][6] Débat sur la culture de l'excuse * Fausse perception de l'impunité des mineurs * Atténuation de la responsabilité des mineurs * Importance des principes constitutionnels et internationaux

    1. ’il existe un enjeu global pour leverles obstacles afin que les enfants puissentdévelopper leur créativité, leur talent,comme l’affirme l’article 31 de la Conventioninternationale des droits de l’enfant : le droitpour tout enfant de se livrer au jeu et à desactivités récréatives propres à son âge etde participer librement à la vie culturelle etartistique
  19. Apr 2024
    1. Résumé de la vidéo [00:00:02][^1^][1] - [00:08:05][^2^][2] : Cette vidéo aborde la protection des enfants contre les violences sexuelles en France. Elle souligne l'importance de la prise de conscience collective et des réponses politiques à ce phénomène systémique. La vidéo met en lumière les avancées législatives, comme la loi qui établit qu'aucun mineur de moins de 15 ans ne peut consentir à une relation sexuelle, et les efforts pour mettre en œuvre des recommandations visant à protéger les enfants.

      Points forts : + [00:00:13][^3^][3] La prise de parole et la sensibilisation * Importance des témoignages recueillis * Reconnaissance du problème systémique * Nécessité d'une réponse politique + [00:01:56][^4^][4] Les avancées législatives * Loi Billon votée en avril 2021 * Fixation de l'âge de consentement à 15 ans * Protection renforcée dans le cadre familial + [00:03:07][^5^][5] L'ordonnance de sûreté de l'enfant * Proposition pour prioriser la protection immédiate de l'enfant * Importance de ne pas exposer l'enfant à l'agresseur * Appel à des moyens adaptés pour l'application des lois + [00:05:40][^6^][6] Les débats et les blocages * Discussion sur l'imprescriptibilité et le secret médical * Propositions pour améliorer la protection des enfants * Importance de la formation et des ressources pour les professionnels

    1. Résumé de la vidéo [00:00:02][^1^][1] - [00:07:51][^2^][2]: La vidéo aborde les problèmes psychologiques croissants chez les jeunes, notamment la dépression et les pensées suicidaires, exacerbés par la pandémie de COVID-19. Elle met en lumière les statistiques alarmantes de la souffrance psychique et des tentatives de suicide chez les jeunes adultes, et discute des défis uniques auxquels ils sont confrontés pendant la transition de l'adolescence à l'âge adulte. L'importance du soutien institutionnel et familial est soulignée, ainsi que le rôle crucial de l'école en tant qu'institution structurante, malgré le fait qu'elle soit devenue une source de stress pour beaucoup.

      Points saillants: + [00:00:09][^3^][3] La détresse de la jeunesse * Augmentation des pensées suicidaires chez les 18-24 ans * Taux de tentatives de suicide supérieur à la moyenne nationale * Nécessité d'un meilleur soutien pour la santé mentale des jeunes + [00:00:56][^4^][4] Les défis de l'adolescence * Période de transformation corporelle et psychologique * Importance des valeurs et de l'aspiration à influencer le monde * Besoin d'accompagnement par les adultes et les institutions + [00:03:04][^5^][5] L'école comme point de crispation * Augmentation des phobies scolaires * L'école devient un lieu de fragilisation plutôt que de structuration * Impact des réformes éducatives sur le bien-être des élèves + [00:06:03][^6^][6] L'accès aux soins et les Maisons des Adolescents * Annonce de l'ouverture d'une Maison des Adolescents par département * Lieux dédiés au bien-être et à la santé des adolescents * Importance de la prise en charge rapide et adaptée des souffrances psychiques

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:08:13][^2^][2]:

      Cette vidéo aborde la capacité de la psychiatrie à répondre au mal-être des enfants et des adolescents. Elle met en lumière les changements dans les troubles présentés par les jeunes, l'impact de la pression scolaire, de l'écoanxiété et de l'épidémie de COVID-19. La vidéo souligne également le rôle de la psychanalyse et des neurosciences dans la compréhension et le traitement des troubles psychiatriques chez les jeunes.

      Points forts: + [00:00:00][^3^][3] État actuel de la pédopsychiatrie * Manque de moyens et de personnel * Troubles psychiatriques comme première cause de mortalité chez les jeunes * Nécessité de réorganiser la profession + [00:00:46][^4^][4] Changements dans les troubles des jeunes * Pression scolaire accrue et écoanxiété * Impact de l'épidémie de COVID-19 * Augmentation des suicides et de la souffrance psychique chez les jeunes + [00:02:00][^5^][5] Rôle de la psychanalyse et des neurosciences * Psychanalyse pour comprendre la complexité familiale * Neurosciences pour comprendre certains troubles, comme l'autisme + [00:04:00][^6^][6] Évaluation de l'efficacité des soins * Importance de la formation des professionnels * Meilleurs résultats lorsque les professionnels sont bien formés + [00:06:00][^7^][7] Propositions pour démédicaliser le soin en santé mentale * Laisser la psychiatrie aux cas les plus complexes * Créer des centres de premier recours en santé mentale moins médicalisés

    1. Culture is arbitrary, contrived… fabricated.

      for - quote - culture is fictitious

      quote - My take-away from this prescription is that - living in an illusion of your own creation is more stable than - living in an illusion created by others. - You’re better able to control your own fantasy than the cultural fiction you were born into. - I don’t doubt the logic of this, - but it’s still a cosmic cop-out. - Culture is - arbitrary, - contrived… - fabricated. - And if meaning is derived from our participation in the cultural hero-system, - then meaning is fictional too. \ -That doesn’t make meaning or culture superfluous – - indeed, they are deadly serious - but it does make them artificial. - Your sense of - inner worth and - importance, - your self-esteem and - self-assuredness, -rests entirely on make-believe.

    1. 如果世界无法完全为人所掌握和理解,那人类该如何与它相处?在影片故事接近尾声时,真人见到了传说中消失在神秘之塔里的叔公——他竟然是维护地下世界秩序的管理者。叔公希望有血缘关系的真人能够接替他的职责来管理即将失去平衡而面临崩塌的地下世界,代价是真人需要孤独地留下、再也不能回到家人身边。摆在真人面前的是一个关系到家人命运与世界未来的抉择。影片高潮给真人抛去的难题映射了标题本身:你想活出怎样的人生?——都是疑问句和选择题。但宫崎骏在真人的“选择”上的处理又是反高潮的。一方面,真人在犹豫中拒绝了叔公的请求,不愿承担管理地下世界秩序的职责——这让人联想起以新海诚为首的世界系导演们的做法,为了个体的情感而放弃宏大叙事的维续。但另一方面,宫崎骏没有给真人和叔公过多的拉扯时间,而是让急切想要维护世界秩序的鹦鹉大王——一个很明显影射法西斯领袖的形象——插入了两人的对话。鹦鹉大王试图搭起能够维持地下世界平衡的积木,但最终却加速了世界崩坏。这也让真人的“选择”变得似乎无关紧要。真人的「无效选择」与鹦鹉大王的「帮倒忙」是一种对英雄主义叙事的极致倾覆,也完美表达了宫崎骏的政治倾向。如果联系起影片描绘的节点,即二战即将结束的 1944 年,地下世界面临的崩塌似乎也映射着地上世界的风云变幻:一个旧的世界体系(帝国主义法西斯)将被新的世界体系(资本主义民主)所取代。而拼命挣扎着维护旧秩序的鹦鹉大王最终只能加速它的灭亡,这是历史告诉过我们的。但或许更具有批判性的部分在于,类似鹦鹉大王式的「秩序维护者」会持续在历史上出现并对世界造成更巨大的破坏。世界秩序的更换并不意味着人类自以为是地为世界带去秩序的做法发生了根本改变。 虽然真人的选择从客观上来看似乎是徒劳的,但他确实坚实地做出了自己的选择——即放弃做世界的主人。让这个少年做出如此有勇气的回答的,无疑是他一路以来遇到的人、生物、以及物体(如神石)。通过与这些“他者”的交互,真人不仅明白了同一件事从不同的视角看来有着不同的含义(如鹈鹕需要吃哇啦哇啦来进行存续)、也清楚世界的时空(地下世界存在着去往不同时空结点的门)并非线性而是一片互相交缠的根茎。从这个角度来看,真人的确作出了选择——是他的一口拒绝让鹦鹉大王失去了理智与耐心从而毁灭了地下世界。但真人作出的更深层的选择是他改变了一直以来人类中心式的与世界交互的逻辑——他不再愿意作为个体去营造一个单一稳定的世界的幻像,而是通过放弃而去尊重世间万物的存在与沟通方式。然而,与经典世界系叙事「自我中心的放弃」所不同的是,真人的选择归根结底只能间接影响他者的选择,而非直接决定世界存续本身。换句话说,在《你想活出怎样的人生》的结尾,宫崎骏在消解了个体选择对于人和世界存在本身的「决定性意义」的同时,又点出了个体选择对于帮助朋友、改变身边环境以至于世界存在方式的「有限但巨大的影响」。从这个角度来看,《你想活出怎样的人生》似乎以一种生态学的视点重新定义了主体的能动性。
    1. “I have youth spies, people that report to me and I give them poppers for good information. But mostly I’m still interested in life. I don’t think it was better when I was young. I think the kids that are 15 and getting into trouble are having as much fun as I did. So I’m still curious. I don’t have fear of flying. I have fear of not flying. Always thinking that tomorrow is going to be better than yesterday.”

      It may require having something like "youth spies" to keep up with the more interesting parts of contemporary culture, and these can be used for expanding one's combinatorial creativity horizon.

    1. “Fundamentally, this story is about something having gone horribly awry in our school community,” said Rhea Mokund-Beck, a parent who supports Mr. Sanchez. “There has been such a breakdown of trust. Such a breakdown of good will. Such a breakdown of even understanding what public education is for. And then one layers that with all of the dynamics of race and class, and, you know, this is about a real maelstrom that we’ve made for ourselves.”

      real life divisions ...

    1. Not only does this criticism vastly overrate the power of the written word or the moving image, but it looks past the real forces sending the United States toward ever-deeper division: inequality; a hyperpartisan duopoly; and an antiquated and increasingly dysfunctional Constitution.

      Yes ... and no mention of roots of division in cultural conflicts between paradigms.

    1. One of his most effective tools is what we might call the Trump Two-Step, in which the former president says something outrageous, backs away from it in the face of criticism, and then fully embraces it. The goal here is to create a veneer of deniability. It doesn’t even need to be plausible; it just needs to muddy the waters a bit.

      Some of the first part of the Trump Two-Step sounds like the idea of "Schrödinger's douchebag".

    1. Résumé de la Vidéo

      La vidéo aborde la lutte contre la pauvreté et si elle est devenue une science. Esther Duflo, économiste et lauréate du prix Nobel, discute des définitions de la pauvreté, de son impact sur la vie des personnes et des moyens de la combattre efficacement. Elle souligne l'importance de l'éducation, de la santé et de l'accès à l'emploi pour sortir de la pauvreté et transforme les cercles vicieux en cercles vertueux.

      Moments Forts: 1. Définition de la pauvreté [00:01:35][^1^][1] * Pauvreté relative et absolue * Ligne de pauvreté de la Banque mondiale * Impact sur la vie quotidienne 2. Impact de la pauvreté [00:03:01][^2^][2] * Accès limité à l'éducation et aux soins de santé * Difficultés d'emploi et de vie * La pauvreté s'auto-entretient 3. Lutte contre la pauvreté [00:04:10][^3^][3] * Éducation comme clé pour briser le cycle * Migration temporaire pour améliorer le bien-être * Rationalité des décisions des pauvres 4. Crise alimentaire et climatique [00:07:32][^4^][4] * Effets de la crise alimentaire sur les pauvres * Difficultés dues à la crise climatique * Importance de la gouvernance dans la lutte contre la pauvreté Résumé de la Vidéo

      La partie 2 de la vidéo aborde le thème de la redistribution des ressources et de l'assistanat. Elle examine les craintes infondées que l'aide sociale décourage le travail et l'initiative, et discute des méthodes de redistribution, en privilégiant les aides financières directes plutôt que les aides en nature. La vidéo explore également les défis de l'universalité des aides et la pertinence d'un revenu garanti minimum en France, par opposition à un revenu universel dans les pays où le ciblage est difficile.

      Moments Forts: 1. Les craintes de l'assistanat [00:24:58][^1^][1] * Débat sur la redistribution et l'assistanat * Aucune preuve que l'aide sociale décourage le travail * Les craintes sont infondées selon les expériences 2. Formes de l'aide sociale [00:26:00][^2^][2] * Comparaison entre aides en nature et aides financières * Avantages des aides financières directes * Redistribution financière plus efficace 3. Revenu universel vs. garanti [00:26:56][^3^][3] * Discussion sur l'universalité des aides * Revenu garanti minimum adapté pour la France * Revenu universel pour les pays avec ciblage difficile 4. Consensus scientifique et politique [00:28:17][^4^][4] * Écart entre consensus scientifique et décisions politiques * Idéologie persistante contre l'aide sociale * Expérience sur la perception de l'assistanat 5. Économie et incitations [00:30:18][^5^][5] * Débat sur les incitations économiques et l'assurance chômage * Réformes d'assurance chômage et qualité de l'assurance * Scepticisme sur l'efficacité des allocations chômage strictes 6. Information et pauvreté [00:36:00][^6^][6] * Importance de l'information pour les pauvres * Impact des informations incomplètes sur les décisions * Diffusion efficace de l'information pour changer les destins

    1. Résumé de la vidéo

      Cette vidéo aborde la question de la violence extrême chez les jeunes, en particulier au collège, à travers une discussion avec deux sociologues. Ils explorent les causes et les tendances de cette violence, y compris l'impact des réseaux sociaux et les questions de genre.

      Points saillants : 1. Violence extrême chez les jeunes [00:00:04][^1^][1] * Trois cas dramatiques impliquant des collégiens * Discussion sur la compréhension de cette violence 2. Impact des réseaux sociaux [00:02:00][^2^][2] * Amplification des violences et rumeurs en ligne * Effet de vérité et anonymat sur les réseaux sociaux 3. Fréquence des violences [00:02:31][^3^][3] * Pas d'augmentation selon les statistiques * Visibilité accrue des violences entre jeunes 4. Normes et violence au collège [00:05:41][^4^][4] * Période normative et interconnaissance forte * Rumeurs et pression de conformité 5. Violence féminine et stéréotypes de genre [00:10:59][^5^][5] * Surprise face à la violence des filles * Stéréotypes et pression sur les rôles de genre 6. Sexualité et violence [00:16:02][^6^][6] * Sexualité comme moteur de violence * Contrôle de la sexualité et ethnicisation des crimes Résumé de la Vidéo

      La vidéo aborde les défis auxquels les jeunes filles sont confrontées pendant leur adolescence, en particulier la pression de se conformer aux normes de genre tout en évitant la stigmatisation. Elle discute également du rôle des réseaux sociaux dans la perpétuation de la violence et des stéréotypes de genre, ainsi que des différentes façons dont la violence est exprimée et gérée dans divers contextes sociaux.

      Points Forts: 1. Les défis de la métamorphose adolescente [00:20:59][^1^][1] * La pression pour les filles de devenir des femmes * Le risque de stigmatisation et de jugement * La difficulté de naviguer entre les attentes et les stéréotypes 2. L'impact des réseaux sociaux sur la violence [00:22:30][^2^][2] * Les réseaux sociaux comme vecteur de violence verbale * La différence entre la violence en ligne et physique * Les réseaux sociaux justifient ou diffusent la violence 3. La violence dans différents milieux sociaux [00:26:08][^3^][3] * La violence traverse tous les milieux sociaux * Les différences dans l'expression et la gestion de la violence * L'euphémisation de la violence dans la bourgeoisie 4. La responsabilité face à la violence des jeunes [00:27:44][^4^][4] * Le rôle des adultes et des institutions * La légitimation de certaines formes de violence * La nécessité d'une réflexion sur les normes de genre et de sexualité 5. Les limites de la répression face à la violence [00:32:00][^5^][5] * Les conseils de discipline comme solution potentielle * Le risque de déplacer le problème sans le résoudre * L'importance d'approches non blâmantes pour gérer la violence

    1. Great Books tend to arise in the presence of great audiences. by [[Naomi Kanakia]]

      Kanakia looks at what may have made 19th C. Russian literature great. This has potential pieces to say about how other cultures had higher than usual rates of creativity in art, literature, etc.

      What commonalities did these sorts of societies have? Were they all similar or were there broad ranges of multiple factors which genetically created these sorts of great outputs?

      Could it have been just statistical anomaly?

  20. Mar 2024
    1. tous ces éléments qui doivent ensuite permettre aux élèves de réussir au lycée puis de réussir à l'enseignement supérieur et enfin des connaissances de culture générale avec 00:16:52 des repère identifiés pour construire une culture commune à tous les élèves qui sortiront de l'école obligatoire de la scolarité obligatoire c'est un point qui a été très largement 00:17:03 discuté personne ni dans les audition que nous avons mené ni dans les groupes des travails ni entre nous quatre n'ont envisagé ou n'ont retenu l'idée d'une discipline culture générale mais au 00:17:15 contraire repérer dans chacun des programmes disciplinaires les connaissances qui fondent pour nous une une culture commune que tous les élèves sortants de l'école française doivent 00:17:27 partager
    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:22:10][^2^][2] :

      Cette vidéo est une émission de radio sur la sociologie, animée par Laure Adler, qui reçoit deux sociologues français, Luc Boltanski et Jeanne Lazarus. Ils parlent de leur parcours, de leur méthode, de leur rapport à la société et de leur façon de défendre la sociologie face aux critiques. Ils exposent aussi leurs travaux respectifs sur des sujets comme l'argent, le commerce, la justice ou la morale.

      Points forts : + [00:00:00][^3^][3] La sociologie, une discipline en crise * Boltanski et Lazarus expliquent que la sociologie est souvent décriée, mais que c'est aussi une source de réflexivité et d'innovation * Ils revendiquent la légitimité de la sociologie comme science sociale et comme outil de compréhension du monde + [00:05:38][^4^][4] Le parcours des deux sociologues * Boltanski raconte comment il est venu à la sociologie dans les années 60, en lisant Marx et en fréquentant les meilleurs élèves de sa génération * Lazarus raconte comment elle a découvert la sociologie dans les années 90, en lisant Boltanski et en suivant ses cours + [00:10:00][^5^][5] La méthode sociologique * Boltanski et Lazarus distinguent les problèmes sociaux, qui viennent de la demande sociale, et les questions sociologiques, qui viennent de la discipline elle-même * Ils présentent leur approche pragmatique, qui consiste à prendre au sérieux les compétences et les justifications des acteurs sociaux + [00:15:00][^6^][6] La sociologie dans la société * Boltanski et Lazarus discutent de la relation entre la sociologie et la philosophie, et de la violence de la vérité sociologique * Ils évoquent aussi leur engagement social et politique, et leur volonté de contribuer à la société grâce à leurs travaux Résumé de la vidéo de [00:20:00][^1^][1] à [00:38:00][^2^][2]:

      Cette partie de la vidéo est un dialogue entre les deux sociologues Luc Boltanski et Jeanne Lazarus, qui abordent les questions suivantes:

      Points saillants: + [00:20:10][^3^][3] La sociologie et la politique * Les deux disciplines partagent la même substance: la vie en société * Mais elles ont des horizons différents: la sociologie vise à comprendre, la politique vise à agir * La sociologie doit éviter de se confondre avec la politique, mais elle peut contribuer à la réflexivité sociale + [00:25:49][^4^][4] La sociologie et la liberté * La sociologie ne nie pas la liberté des acteurs, mais elle montre les contraintes et les influences qui pèsent sur eux * La sociologie peut aider les acteurs à prendre conscience de leur situation et à se mobiliser pour la changer * La sociologie doit respecter la diversité des points de vue et des justifications des acteurs + [00:31:02][^5^][5] La sociologie et la critique * La sociologie prend au sérieux la compétence critique des acteurs, qui remettent en cause l'ordre social * La sociologie analyse les conditions, les formes et les effets de la critique sociale * La sociologie peut être elle-même critiquée, mais elle doit se défendre avec des arguments rationnels

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:20:26][^2^][2]:

      Cette vidéo de France Culture discute des jeunes face aux écrans et de l'impact sur leur santé physique et mentale. Elle aborde la nécessité de nuancer le discours alarmiste souvent présent dans les médias, la diversité des usages numériques, et les mesures politiques envisagées par le président Emmanuel Macron pour réguler l'exposition aux écrans.

      Points forts: + [00:00:07][^3^][3] Impact des écrans * Santé physique et mentale * Discours alarmiste à nuancer + [00:00:32][^4^][4] Préoccupations politiques * Propositions d'experts * Régulation gouvernementale + [00:01:22][^5^][5] Diversité des usages * Sensibilisation au numérique * Notion de temps d'écran + [00:01:46][^6^][6] Contexte familial * Importance du cadre familial * Facteurs autres que les écrans + [00:02:06][^7^][7] Éducation au numérique * Usages bénéfiques des écrans * Éduquer les parents et les jeunes + [00:04:09][^8^][8] Intelligence numérique * Combinaison avec l'intelligence littéraire * Opportunités pour la génération future Résumé de la vidéo [00:20:28][^1^][1] - [00:43:20][^2^][2]: La vidéo aborde l'impact des écrans sur les jeunes, en distinguant corrélation et causalité. Elle souligne l'importance de l'interaction parentale et de l'éducation numérique pour gérer l'exposition aux écrans et les contenus inappropriés.

      Points clés: + [00:20:28][^3^][3] Impact des écrans * Importance de l'interaction parentale * Éducation numérique essentielle + [00:24:26][^4^][4] Contrôle parental * Outil d'aide à l'autonomie * Gestion du temps d'écran + [00:34:27][^5^][5] Utilisation des écrans * Nuance dans l'approche * Dialogue familial nécessaire + [00:37:01][^6^][6] Lutte contre la haine en ligne * Sensibilisation et médiation * Stages de citoyenneté Résumé de la vidéo [00:43:22][^1^][1] - [01:03:36][^2^][2]: La vidéo aborde la protection de la vie privée des mineurs, le droit à l'image, la maturité numérique, le contournement des limites par les jeunes, et l'importance de l'éducation parentale et scolaire pour naviguer dans l'espace numérique. Elle souligne également les défis du cyberharcèlement, les vulnérabilités des victimes, et les interventions possibles pour prévenir et gérer ces situations.

      Points clés: + [00:43:22][^3^][3] Protection de la vie privée * Nouvelle loi adoptée * Respect de la vie privée des mineurs + [00:44:00][^4^][4] Droit à l'image et maturité numérique * Importance de l'éducation sur le droit à l'image * Sensibilisation dès l'enfance + [00:45:01][^5^][5] Contournement des limites * Les jeunes contournent les interdictions * Nécessité de poser des limites claires + [00:46:00][^6^][6] Cyberharcèlement * Impact sur la santé mentale des victimes * Besoin de prévention et d'intervention + [00:47:01][^7^][7] Rôle des plateformes * Importance de la modération et de la prévention * Collaboration avec les écoles et les centres de santé + [00:54:06][^8^][8] Espaces physiques et numériques * Réduction des espaces physiques pour les jeunes * Utilisation des jeux vidéo comme outils thérapeutiques Résumé de la vidéo 01:03:38 - 01:20:46:

      La partie 4 de la vidéo aborde la thérapie EMDR, l'immersion dans les jeux vidéo pour la thérapie, et les études manquantes sur les écrans nomades. Elle discute également des craintes liées à Internet, du temps d'écran, et de l'importance de comprendre les contenus et les usages des écrans.

      Points forts: + [01:03:38][^1^][1] Thérapie EMDR * Utilisée pour le post-traumatique + [01:04:30][^2^][2] Études sur les écrans * Manque d'études sur les usages + [01:05:22][^3^][3] Craintes d'Internet * Vol de données, usurpation d'identité + [01:07:00][^4^][4] Commission sur les écrans * Recherche de consensus scientifique + [01:09:01][^5^][5] Numérique et inégalités sociales * Impact sur la santé mentale + [01:13:00][^6^][6] Rapports et politiques * Importance de l'application pratique

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:21:08][^2^][2]:

      Cette vidéo aborde le défi de l'égalité dans le système éducatif français, en se concentrant sur les réformes du baccalauréat et de l'enseignement supérieur, ainsi que sur leur impact sur les inégalités sociales et scolaires.

      Points clés: + [00:00:00][^3^][3] Introduction au sujet * Discussion sur le taux de réussite au baccalauréat + [00:01:07][^4^][4] Réforme du baccalauréat * Changements dans les filières et spécialités * Impact sur les choix des élèves + [00:04:26][^5^][5] Réforme de Parcoursup * Nouveau système d'orientation dans l'enseignement supérieur * Effets sur le stress et l'incertitude des lycéens + [00:05:28][^6^][6] Accès à l'enseignement supérieur * Importance de l'obtention du baccalauréat pour l'accès à l'enseignement supérieur * Discussion sur la rentabilité des études supérieures + [00:10:18][^7^][7] Massification vs Démocratisation * Distinction entre l'augmentation des taux de scolarisation et la réduction des inégalités * Analyse de l'évolution des taux de réussite et de l'accès au baccalauréat + [00:14:18][^8^][8] Valeur du diplôme sur le marché du travail * Maintien de la valeur relative des diplômes malgré la massification * Importance de l'éducation pour l'insertion professionnelle et la protection contre le chômage Résumé de la vidéo [00:21:09][^1^][1] - [00:41:25][^2^][2]:

      La vidéo aborde les défis de l'égalité dans le système éducatif français, en mettant l'accent sur les inégalités sociales et les dépenses inégales dans l'éducation primaire et supérieure.

      Points clés: + [00:21:09][^3^][3] Inégalités dès la maternelle * Influence du milieu social + [00:21:28][^4^][4] Dépenses inégales * Moins pour le primaire, plus pour les classes préparatoires + [00:22:58][^5^][5] Approche globale nécessaire * Changement de l'approche de sélection vers la formation + [00:23:49][^6^][6] Paupérisation de l'université * Augmentation des étudiants, baisse des enseignants + [00:26:01][^7^][7] Échec des dispositifs actuels * Manque de changement dans la pédagogie + [00:30:14][^8^][8] Importance de la mixité sociale * Classes mixtes favorisent la progression de tous les élèves + [00:37:00][^9^][9] Désirabilité du métier d'enseignant * Baisse d'attractivité et conséquences sur le recrutement Résumé de la vidéo [00:41:26][^1^][1] - [00:43:20][^2^][2]:

      Cette partie de la vidéo aborde le défi de l'égalité dans l'éducation, en mettant l'accent sur la nécessité d'une formation pédagogique pour les enseignants et sur l'importance de lever les obstacles financiers et sociaux qui empêchent l'accès à l'éducation pour les classes sociales défavorisées.

      Points clés: + [00:41:26][^3^][3] Formation pédagogique * Manque de formation chez les enseignants + [00:41:48][^4^][4] Accès à l'éducation * Nécessité de lever les freins sociaux et financiers * Augmentation des bourses et des logements proposés + [00:42:32][^5^][5] Confiance et encouragement * Importance de donner confiance aux étudiants

  21. Feb 2024
    1. Résumé de la vidéo de [00:00:00][^1^][1] à [00:22:15][^2^][2] :

      Cette vidéo est le premier épisode d'un podcast d'Anis Rally, un vidéaste qui raconte son expérience de l'école et de l'art. Il revient sur son année de 4e au collège du Bourget, en Seine-Saint-Denis, où il a participé à un projet de film avec sa classe. Il interroge son ami Tony, qui était aussi dans le film, sur l'impact de ce projet sur leur parcours artistique et scolaire. Il compare leurs points de vue et leurs souvenirs, et évoque les profs qui ont marqué leur scolarité.

      Points forts : + [00:00:00][^3^][3] Le contexte et le sujet du podcast * Anis Rally se présente et explique son rapport à l'école * Il annonce qu'il va parler du projet de film qu'il a fait en 4e * Il veut savoir si ce projet a influencé sa vocation et celle des autres élèves + [00:01:33][^4^][4] La rencontre avec Tony, son ami d'enfance * Anis retrouve Tony dans son immeuble au Bourget * Tony lui dit qu'il n'a pas un bon souvenir du projet de film * Tony raconte qu'il faisait le show en classe avant que la prof arrive + [00:04:58][^5^][5] Le pitch du film qu'ils ont tourné * Anis résume l'histoire du film en mode blockbuster * Le film parle d'une école d'agents secrets où il y a deux groupes : les visages normaux et les visages bleus * Une histoire d'amour entre un visage normal et un visage bleu va changer la situation + [00:08:01][^6^][6] L'avis de Tony sur le projet et l'école * Tony dit qu'il n'a pas aimé le fait que la prof impose les thèmes du film * Tony dit qu'il n'a pas eu de déclic artistique grâce au projet * Tony dit qu'il a trouvé son expression dans le rap à la Courneuve + [00:15:15][^7^][7] Les profs qui ont compté pour eux * Anis et Tony parlent de Monsieur Rimeno, le prof d'espagnol qui leur soufflait les réponses * Tony parle de Madame Robert, la prof de philo qui lui a donné de l'autonomie * Anis parle de Monsieur Mode, le prof de musique qui leur a permis de faire du rap

    1. Résumé de la vidéo de [00:00:00][^1^][1] à [00:19:23][^2^][2] :

      Cette vidéo est le deuxième épisode d'un podcast intitulé "L'école c'est de la merde", dans lequel Anis, un ancien élève du collège du Bourget, retrouve ses camarades de classe et discute avec eux de leur parcours scolaire et professionnel. Dans cet épisode, Anis rencontre Mohamed, qui a ouvert son propre restaurant à Aubervilliers. Ensemble, ils se remémorent le court-métrage qu'ils ont réalisé en 4e avec leur professeur de français, Madame Gugen, et comment cette expérience a pu influencer leur vie. Ils évoquent aussi les difficultés qu'ils ont rencontrées à l'école, les voyages qu'ils ont faits grâce à la fac, et leur envie de quitter la France.

      Points forts : + [00:00:04][^3^][3] Anis retrouve Mohamed après 10 ans * Ils se sont perdus de vue après le lycée * Ils se rappellent du court-métrage en 4e * Mohamed jouait Roméo et Anis un balayeur + [00:05:02][^4^][4] Mohamed parle de son restaurant à Aubervilliers * Il a appris tout seul à gérer son affaire * Il a envie de passer à autre chose, comme le e-commerce * Il veut faire des choses qui le passionnent + [00:09:34][^5^][5] Anis et Mohamed discutent de l'école et de l'éducation * Ils trouvent que l'école n'est pas adaptée à leur forme d'intelligence * Ils ont appris plus de choses en voyageant qu'à l'école * Mohamed s'intéresse à la méthode Montessori pour son enfant + [00:14:00][^6^][6] Anis et Mohamed évoquent la question de l'islam en France * Ils ne se sentent pas reconnus ni respectés en tant que musulmans * Ils comparent avec leur expérience à l'étranger, où ils ont été mieux accueillis * Mohamed veut partir de la France à cause de ce mal-être + [00:18:21][^7^][7] Anis annonce qu'il va aller voir Madame Gugen à Amsterdam * C'est la professeure de français qui leur a fait faire le court-métrage * C'est la personne dont ils ont le plus parlé * C'est la fin du deuxième épisode du podcast

    1. Résumé de la vidéo de [00:00:00][^1^][1] à [00:15:14][^2^][2] :

      Ce podcast raconte l'histoire d'un ancien élève qui retrouve sa prof de 4e qui lui a fait faire un court-métrage. Il lui parle de son rapport à l'école, à l'art et à la banlieue. Elle lui explique comment elle a organisé des projets artistiques avec ses élèves et comment elle a quitté l'enseignement.

      Points forts : + [00:00:04][^3^][3] Le contexte du podcast * L'élève prend un train pour aller en Hollande * Il a retrouvé sa prof grâce à LinkedIn * Il veut lui parler du film qu'ils ont fait ensemble + [00:01:02][^4^][4] Le générique du podcast * Le titre est "L'école c'est de la merde" * Le podcast est réalisé par Arnaud Forest * Le dernier épisode s'appelle "Madame Gugin" + [00:01:16][^5^][5] La rencontre avec la prof * Elle l'attend à la sortie du train * Elle a l'air jeune et dynamique * Elle se souvient bien de lui et du film + [00:03:08][^6^][6] Le projet du film en 4e * Elle a travaillé avec deux autres profs * Elle a bénéficié de moyens citoyens et jeunesse * Elle a emmené les élèves au cinéma du Bourget + [00:06:00][^7^][7] Le départ de la prof * Elle a arrêté d'enseigner pour faire du cinéma * Elle a changé de proviseur qui était contre les projets artistiques * Elle a eu du mal à envoyer ses filles à l'école + [00:09:01][^8^][8] La vision de la prof sur l'école * Elle pense que l'école tue la créativité et la confiance des enfants * Elle pense que les enfants de banlieue sont intelligents et énergiques * Elle pense qu'il faut être foisonnant et riche pour semer des petites graines

    1. Résumé de la vidéo de [00:00:00][^1^][1] à [00:52:27][^2^][2] :

      Cette vidéo présente deux outils pour évaluer le niveau de maturité d'un projet d'innovation sociale : le schéma du cycle de vie et la grille d'évaluation. Ces outils ont été co-construits avec des acteurs de l'écosystème de l'innovation sociale au Québec. Ils permettent de situer un projet dans les différentes phases du processus d'innovation sociale et d'identifier les indicateurs qualitatifs correspondants. La vidéo explique le contexte, les sources d'inspiration, la démarche de co-construction, l'organisation et l'utilisation des deux outils. Elle donne aussi un exemple concret d'application de la grille à un projet.

      Points saillants : + [00:00:08][^3^][3] Présentation du webinaire et des intervenants * Marie-Chantal Bach, directrice du RQIS * Gabriel Salathé-Beaulieu, animateur du webinaire * David Longtin, chercheur et présentateur des outils * Josée Baudoin, témoin d'un projet d'innovation sociale + [00:03:58][^4^][4] Contexte et objectifs du projet d'outils d'évaluation * Besoin exprimé par les acteurs de l'innovation sociale au Québec * Financement du ministère de l'Économie et de l'Innovation * Portage par imonovis, RQIS, CEDRIC et TIESS * Revue de littérature et groupes de discussion en 2021 * Co-construction de cinq outils avec une trentaine de partenaires en 2022 + [00:06:25][^5^][5] Sources d'inspiration et démarche de co-construction des deux outils présentés * Schéma du RQIS (2014) et revue de littérature (2021) comme points de départ * Deuxième groupe de travail avec six ateliers pour revisiter le schéma et élaborer la grille * Intégration des propositions et des tests des participants + [00:09:25][^6^][6] Organisation et utilisation du schéma du cycle de vie d'une innovation sociale * Quatre grandes phases : émergence, expérimentation, pérennisation ou changement d'échelle, institutionnalisation * Douze niveaux de maturité identifiés par des numéros et des lettres * Possibilité d'allers-retours, de rétroactions, de refocalisation ou de fin du projet * Correspondance avec la grille d'évaluation du niveau de maturité + [00:16:06][^7^][7] Organisation et utilisation de la grille d'évaluation du niveau de maturité d'un projet avec un potentiel d'innovation sociale * Version détaillée avec des indicateurs qualitatifs à vérifier par oui ou non * Version synthétique avec le critère principal de chaque niveau * Prise de notes pour documenter les éléments du projet qui justifient le niveau de maturité * Exemple d'application de la grille à un projet situé à la phase d'émergence + [00:22:22][^8^][8] Témoignage de Josée Baudoin sur l'utilisation de la grille pour son projet de médiation culturelle * Projet qui vise à favoriser l'accès à la culture pour les personnes en situation de vulnérabilité * Utilisation de la grille pour situer le projet à la phase d'expérimentation * Avantages de la grille : clarté, simplicité, adaptabilité, réflexivité * Limites de la grille : subjectivité, complexité, temporalité + [00:26:19][^9^][9] Période de questions et réponses avec les participants * Questions sur la définition de l'innovation sociale, la différence entre les phases, la durée du cycle de vie, etc. * Réponses de David Longtin, Gabriel Salathé-Beaulieu et Marie-Chantal Bach * Renvoi aux autres outils et au prochain webinaire

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [02:14:30][^2^][2] :

      Cette vidéo est une retransmission de la cérémonie de clôture de la Conférence mondiale de l'UNESCO sur l'éducation culturelle et artistique, qui s'est tenue à Abou Dhabi en février 2024. La conférence a réuni des représentants de plus de 190 pays, ainsi que des experts, des artistes, des éducateurs et des jeunes, pour discuter du rôle de la culture et des arts dans l'éducation et le développement durable. La vidéo présente les moments forts de la conférence, notamment :

      Points saillants : + [00:00:00][^3^][3] La performance musicale et dansée du groupe Al Ayyala * Un groupe traditionnel des Émirats arabes unis * Il joue des instruments à percussion et à vent * Il exécute une danse synchronisée avec des bâtons + [00:15:09][^4^][4] Le discours de Roda Alsaadi, une jeune émiratie * Elle lit une lettre qu'elle a écrite à son fils de deux ans * Elle lui parle de l'importance de la culture et de l'ouverture aux autres * Elle l'encourage à apprendre les arts, les danses, les musiques et les poèmes du monde + [00:21:01][^5^][5] Les témoignages de quatre jeunes venant de Colombie, du Ghana, du Kenya et des Émirats arabes unis * Ils partagent leur expérience, leur aspiration et leur vision pour l'avenir * Ils montrent comment la culture, les arts et l'éducation ont transformé leur vie * Ils appellent à renforcer l'éducation culturelle et artistique dans le monde + [00:48:11][^6^][6] Le rapport oral de la rapporteuse de la conférence, Mme Hae Sun Park * Elle résume les principaux résultats et les leçons tirées des sessions thématiques * Elle présente le cadre proposé par l'UNESCO pour l'éducation culturelle et artistique * Elle souligne les défis et les opportunités liés aux technologies numériques et à l'intelligence artificielle + [01:36:55][^7^][7] L'adoption de la déclaration d'Abou Dhabi sur l'éducation culturelle et artistique * Une déclaration qui réaffirme l'engagement des États membres à promouvoir l'éducation culturelle et artistique * Une déclaration qui reconnaît la contribution de la culture et des arts à l'éducation de qualité et au développement durable * Une déclaration qui appelle à la coopération internationale et au renforcement des capacités dans ce domaine

      Résumé de la vidéo [01:40:00][^1^][1] - [02:14:30][^2^][2]:

      Cette vidéo est la deuxième partie d'un spectacle culturel et artistique organisé dans le cadre de la Conférence Mondiale de l'UNESCO sur l'éducation culturelle et artistique à Abou Dhabi en 2024. La vidéo présente des performances variées de musique, de danse, de théâtre et de poésie, ainsi que des discours de personnalités et d'experts sur l'importance de la culture et des arts pour l'éducation et le développement durable.

      Points forts: + [01:40:00][^3^][3] Un groupe de musiciens et de danseurs traditionnels des Émirats arabes unis * Jouent des instruments comme le oud, le tambour et la flûte * Dansent avec des épées, des bâtons et des foulards * Chantent des chansons folkloriques en arabe + [01:48:11][^4^][4] Une présentation du rapport oral de la conférence par la rapporteuse * Résume les principaux thèmes et résultats des sessions thématiques * Souligne le rôle essentiel de l'éducation culturelle et artistique pour la diversité, la résilience et la durabilité * Appelle à l'adoption et à la mise en œuvre du cadre proposé par l'UNESCO + [01:52:11][^5^][5] Une table ronde sur les politiques publiques pour l'éducation culturelle et artistique * Réunit des ministres, des experts et des représentants de la société civile * Partage des expériences et des bonnes pratiques de différents pays et régions * Discute des défis et des opportunités pour renforcer la coopération et l'innovation + [02:03:17][^6^][6] Une performance de slam poetry par un jeune poète français * Déclame un poème engagé sur les enjeux sociaux et environnementaux du monde actuel * Utilise des jeux de mots, des rimes et des métaphores * Fait participer le public en les invitant à répéter des phrases + [02:08:26][^7^][7] Une intervention du directeur général de l'UNESCO * Félicite les organisateurs, les participants et les artistes pour la réussite de la conférence * Rappelle la mission et les valeurs de l'UNESCO pour promouvoir la culture et l'éducation comme des droits humains fondamentaux * Annonce l'adoption du cadre pour l'éducation culturelle et artistique par acclamation + [02:14:24][^8^][8] Une clôture musicale par un chœur d'enfants * Interprète une chanson en anglais sur le thème de la paix et de l'harmonie * Accompagne la chanson avec des gestes et des sourires * Reçoit une ovation du public et des invités

    1. https://www.youtube.com/watch?v=k4REX8vUk0o

      Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [01:00:00][^2^][2]:

      Cette vidéo est une émission en direct de la FCPE Haute-Savoie, une association de parents d'élèves, sur le thème des occupations pour les enfants pendant les vacances. L'émission accueille deux intervenants : Eric Bothorel, de la Fédération des Oeuvres Laïques, et Alexia Brion, enseignante en grande section. Ils échangent sur les questions suivantes : faut-il faire travailler les enfants pendant les vacances ? Quels sont les bienfaits des colonies de vacances ? Quel est le rôle de l'éducation populaire ? Quelles sont les actualités de la FCPE Haute-Savoie ?

      Points forts : + [00:00:00][^3^][3] Le lancement de l'émission * Présentation du thème et des intervenants * Rappel des conflits dans le monde * Diffusion d'un logo de l'Ukraine + [00:02:36][^4^][4] La définition de l'éducation populaire * C'est l'éducation du peuple par le peuple * C'est l'apprentissage informel par l'intermédiaire du monde * C'est une démarche éducative complémentaire à l'école + [00:07:47][^5^][5] Le témoignage des enseignantes * Elles donnent leur avis sur les cahiers de vacances * Elles conseillent de varier les activités et de respecter le rythme des enfants * Elles soulignent l'importance du jeu et de la lecture + [00:13:53][^6^][6] La présentation des colonies de vacances * Elles sont organisées par la Fédération des Oeuvres Laïques * Elles proposent des activités variées et adaptées aux besoins des enfants * Elles favorisent l'autonomie, la socialisation et la découverte + [00:21:47][^7^][7] Le point sur l'actualité de la FCPE Haute-Savoie * Elle revient sur la carte scolaire et le plan collège * Elle annonce la prochaine émission sur la rentrée scolaire * Elle diffuse un clip sur les vacances été hiver

      Résumé de la vidéo [00:22:00][^1^][1] - [01:00:00][^2^][2]:

      Cette partie de la vidéo traite des questions d'actualité liées à l'éducation, notamment la carte scolaire, le plan collège et les rythmes scolaires. L'animateur et les intervenants échangent leurs points de vue et leurs expériences sur ces sujets.

      Points forts: + [00:22:00][^3^][3] La carte scolaire * Présentation des chiffres et des critères de la carte scolaire * Débat sur l'équité et la mixité sociale dans les établissements * Position de la FCPE sur la carte scolaire + [00:40:00][^4^][4] Le plan collège * Présentation du plan collège du conseil départemental * Financement de 1 milliard d'euros d'ici 2030 * Création de trois collèges neufs et réhabilitation de 14 collèges * Engagement du président du conseil départemental à respecter le plan + [00:58:00][^5^][5] Les rythmes scolaires * Retour sur les différentes modalités de rythmes scolaires * Importance du sommeil et du repos pour les enfants * Rôle des activités périscolaires et extrascolaires * Témoignages d'enseignants et de parents sur les rythmes scolaires

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:48:00][^2^][2] :

      Cette vidéo est un documentaire sur la laïcité à l'école, réalisé par Irène Berelovic et Marina Julienne. Il suit le parcours d'une classe de première générale d'un lycée de Saint-Denis, où les élèves sont majoritairement musulmans, et qui participent à un projet de podcast sur ce sujet. Le documentaire explore les questions, les débats, les tensions, les contradictions, les expériences et les opinions des élèves et des adultes qui les entourent, sur la relation entre école et religion, et sur le sens et les limites de la laïcité.

      Points forts : + [00:00:00][^3^][3] Le rituel du matin * Les élèves doivent enlever leur voile avant d'entrer dans le lycée * Certains le vivent comme une humiliation, d'autres comme un geste symbolique * Les surveillants sont partagés sur la loi de 2004 qui interdit les signes religieux ostensibles + [00:10:36][^4^][4] Le projet de podcast * Les élèves sont associés à la réalisation d'un podcast sur la laïcité * Ils formulent la question : comment vous vous débrouillez avec la laïcité ? * Ils interviewent des intervenants extérieurs, comme un professeur de philosophie ou une journaliste + [00:25:00][^5^][5] La sortie au musée * Les élèves vont au musée d'Orsay pour voir des œuvres d'art * Ils réagissent aux tableaux représentant des corps nus, comme L'Origine du monde de Courbet * Ils confrontent leurs regards, leurs goûts, leurs valeurs et leurs croyances + [00:40:00][^6^][6] Le voyage scolaire * Les élèves partent au Festival d'Avignon pour assister à des spectacles de théâtre * Ils doivent respecter la règle du non-port du voile, même en dehors du lycée * Ils découvrent des formes d'expression artistique variées et parfois provocatrices

    1. Résumé vidéo [00:00:04] - [01:03:03] :

      Cette vidéo est un enregistrement d'un colloque sur le rôle de la culture dans le développement de l'enfance, organisé par la Cité des Sciences et de l'Industrie en 2024. Le colloque se déroule sur deux jours et aborde les thèmes du risque, du développement, de l'imaginaire et des récits chez les enfants. Le premier intervenant est David Lebreton, professeur de sociologie à l'Université de Strasbourg, qui expose sa réflexion sur la sociologie du risque et l'apprentissage par l'expérience sensible.

      Temps forts : + [00:00:04] Introduction du colloque par Bruno Maquart, président d'Universcience * Présente la Cité des enfants et ses activités * Annonce la rénovation complète de la Cité des enfants * Souligne l'importance de réunir les acteurs de l'enfance et de la culture * Cite un poème de Jacques Prévert sur l'enfance + [00:06:01] Présentation de David Lebreton par Brune Bottero, journaliste * Rappelle ses travaux sur les souffrances adolescentes * Mentionne ses livres sur le risque et le corps + [00:07:30] Conférence de David Lebreton sur la sociologie du risque * Montre la diversité des modes d'éducation des enfants selon les sociétés * Insiste sur le rôle du corps et des sens dans la connaissance du monde * Critique la société contemporaine qui enferme les enfants dans la sécurité et les écrans * Plaide pour une pédagogie participative qui sollicite l'expérience sensible de l'enfant * Donne des exemples d'activités culturelles et physiques qui favorisent l'ouverture au monde et la prise de risque * Conclut sur la nécessité de faire confiance aux enfants et de les laisser explorer leur environnement + [00:59:50] Questions et réponses avec le public * Réagit aux témoignages de parents et d'enseignants * Nuance ses propos sur les écrans et les activités à risque * Cite des films et des livres qui illustrent son propos

      Source : conversation avec Bing, 07/02/2024 (1) 13 générateurs de vidéo avec l’IA incontournables en 2024 - Digitiz. https://digitiz.fr/blog/generateurs-video-ia/. (2) 6 générateurs de vidéo par intelligence artificielle - BDM. https://www.blogdumoderateur.com/tools/design/generateur-video-ia/. (3) Créer une sélection de temps forts - Aide YouTube - Google Help. https://support.google.com/youtube/answer/4522163?hl=fr. (4) Créer un temps fort sur Twitch - Montage vidéo simplifié - GeeksByGirls. https://www.geeksbygirls.com/creer-un-temps-fort-sur-twitch/.

    1. Webinaires "Comprendre ses élèves" https://www.ensfea.fr/appui/thematiqu...

      Intervenant. Philippe Sahuc, Animateur-chercheur-créateur, UMR EFTS, ENSFEA Intervenante. Claire Latil, animatrice du réseau Animation & Développement Culturel, Bureau de l’Action Éducative et de la Vie Scolaire, Direction Générale de l’Enseignement et de la Recherche

      Une grande enquête a essayé de repérer et comprendre ces pratiques, et notamment le rapport entretenu par les jeunes avec la “culture” versus les “loisirs”, ou les “loisirs” versus le “travail”, démontrant que les catégories de pratiques sociales et culturelles, peinent parfois à rendre visible une réalité plus complexe qu’il n’y paraît.. Cette étude pose, plus généralement, la question des limites à l’intime des jeunes qu’on cherche à connaître et également de l’utilisation qui peut être faite de cette connaissance par des professionnels de l’éducation … les inviter parfois à l’action mais aussi à ne pas trop en faire !

      00:00 Présentation 01:06 Conférence - Philippe Sahuc 20:13 Compléments - Claire Latil 27:34 Questions/réponses 36:56 Conclusion

    1. other cultures do not think this and that suggests that our sense of self is largely culturally constructed

      for - quote - Sarah Stein Lubrano - quote - self as cultural construction in WEIRD culture - sense of self

      quote - (immediately below)

      • It's just a weird fascination of our weird culture that
        • we think the self is there and
        • it's the best and most likely explanation for human behavior
      • Other people in other cultures do not think this
      • and that suggests that our sense of self is largely culturally constructed

      discussion - sense of self is complex. See the work of - Michael Levin and - https://jonudell.info/h/facet/?max=100&expanded=true&user=stopresetgo&exactTagSearch=true&any=michael+levin - Major Evolutionary Transition in Individuality - https://jonudell.info/h/facet/?max=100&expanded=true&user=stopresetgo&exactTagSearch=true&any=major+evolutionary+transition+in+individuality