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  1. Jul 2025
    1. Note de synthèse : Les rythmes de vie des enfants et des jeunes en France

      Introduction

      Cette note de synthèse s'appuie sur une session d'audition d'experts et de jeunes panélistes, organisée par le CE (Conseil d'Évaluation de l'école), abordant la question cruciale des rythmes de vie des enfants et des jeunes, notamment en lien avec leur santé mentale, leurs apprentissages et leur développement global.

      Les intervenants incluent * René Claris (Maître de conférence en psychologie, membre de l'ORTEJ), * Daniel Auverlot (Président du Conseil d'évaluation de l'école), * Bertrand Réo (Professeur au Cnam, coprésident de l'OVLEJ), * ainsi que les jeunes Alexandre et Louise, représentants d'un panel ayant travaillé sur la santé mentale des jeunes.

      1. La santé mentale des jeunes et l'impact des rythmes scolaires (Témoignages du panel de jeunes)

      Alexandre (12 ans) et Louise (17 ans) ont présenté les conclusions d'un panel de 20 jeunes tirés au sort (via des associations comme APF France Handicap ou UNICEF) ayant débattu de la santé mentale des jeunes.

      Ils ont identifié trois thématiques prioritaires d'obstacles à une bonne santé mentale :

      • L'environnement personnel
      • Le système scolaire
      • La discrimination et le jugement

      Concernant le système scolaire, ils soulignent son importance car l'école est le lieu où les enfants passent le plus de temps.

      Cependant, un chiffre frappant ressort : « 26 % des adolescents déclarent être souvent angoissés avant d'aller en classe. »

      L'école est perçue comme une source de stress due à la pression des professeurs, des parents et des adultes.

      Les applications scolaires (comme École Directe ou Pronote) empêchent la déconnexion et favorisent la comparaison des notes.

      Le constat le plus important pour les panélistes est celui des rythmes scolaires : « Le rythme à l'école est beaucoup trop important, les journées sont trop longues, la charge de travail semble insurmontable. »

      Ils se sentent « piégés » par l'accumulation d'évaluations et le manque de temps libre ou d'activités extrascolaires, menant à un « syndrome de grande fatigue ».

      Le stress qui en découle est un signe de dégradation de la santé mentale.

      Leurs propositions phares incluent :

      Adapter les emplois du temps en réduisant le temps de cours (par exemple, des cours de 45 minutes au lieu d'une heure) pour une meilleure concentration et un meilleur apprentissage.

      Mettre en place un processus délibératif et collégial entre les jeunes, les pouvoirs publics et l'Éducation Nationale pour cette adaptation.

      Placer les cours théoriques (mathématiques, français) le matin et les cours plus participatifs (artistiques, sport) l'après-midi.

      Améliorer la qualité des temps de pause avec de véritables « temps et espaces de repos aménagé et accessible pour toutes et tous. »

      Ils suggèrent de favoriser les activités sportives, de relaxation ou de méditation après les repas.

      Interrogés sur la charge de travail, Alexandre évoque « 4 heures de devoirs le weekend » au collège, tandis que Louise, au lycée, passait « au moins minimum 2 heures par jour » pour les révisions du bac, soulignant la disparité des temps de travail selon les individus.

      Concernant la difficulté de parler de santé mentale, ils ont constaté que le « jugement » et les « tabous » sont de grosses barrières.

      Ils préconisent la « formation autour de la santé mentale et plus en parler pour normaliser et banaliser le fait de s'éduquer et de s'informer autour de sa santé mentale. »

      Le rôle des parents est nuancé : certains accentuent le stress par la pression des notes, d'autres sont plus laxistes.

      La compétition scolaire (notes, classements Pronote) est reconnue comme néfaste, mais des solutions concrètes autres que la suppression des classements n'ont pas été explorées en détail par le panel.

      L'idée d'un tuteur a été jugée intéressante pour la solidarité mais dépendante de la pédagogie de l'adulte.

      Le dispositif "Devoirs faits" est perçu comme "superficiellement" mis en place et mal organisé.

      Le manque d'espaces sans adultes à l'école, où les jeunes pourraient se retrouver, a été souligné, renforçant l'idée d'espaces de repos inclusifs.

      2. Le regard scientifique sur les rythmes de l'enfant (René Claris)

      René Claris introduit les concepts de chronobiologie (étude des variations rythmiques des fonctions biologiques, ex: température corporelle, veille-sommeil) et de chronopsychologie (étude des rythmicité du comportement et des performances, ex: attention, mémoire).

      Il distingue les rythmes endogènes (propres à l'individu) des rythmes exogènes ou synchroniseurs (facteurs externes, sociaux, écologiques comme la lumière/obscurité, les impératifs horaires).

      Un point crucial est que « les rythmes des enfants sont non aménageables, contrairement aux aménagements du temps de l'école. »

      Les synchroniseurs sociaux peuvent alors jouer un rôle « d'entraînement ou d'altération » des rythmes biologiques et psychologiques.

      Les études scientifiques montrent :

      • Sur la journée : Les performances attentionnelles des CM1-CM2 sont moins bonnes avec une semaine de 4 jours qu'avec une semaine de 4 jours et demi (mercredi matin travaillé), elle-même moins performante qu'une semaine de 4 jours et demi (samedi matin travaillé).

      L'optimum d'attention se situe entre « 9h30 et 11h30 le matin ».

      L'après-midi, il faut éviter les tâches exigeantes avant 15h.

      Les moments moins favorables (tôt le matin, début d'après-midi) sont à réserver à des activités familières.

      La qualité et la durée de la pause méridienne sont essentielles pour la reprise de l'après-midi.

      Il faut ajuster les exigences à l'âge de l'enfant, le profil de référence se construisant entre 4 et 10 ans.

      L'analyse de la charge cognitive et émotionnelle des activités est importante.

      Contrairement aux idées reçues, les activités motrices suivent les mêmes variations que les tâches intellectuelles.

      • Sur la semaine : L'aménagement en 4 jours est le moins efficient, avec un déficit attentionnel en fin de semaine.

      La désynchronisation des longs weekends affecte la performance du lundi matin.

      Il faut « éviter la désynchronisation des longs weekends ainsi qu'une semaine scolaire sur 4 jours et préférer ainsi une organisation en 9 demi-journées. »

      Il est essentiel de favoriser la socialisation et l'accès aux activités culturelles et sportives.

      • Sur l'année : Un enfant ou adolescent a besoin de 2 à 4 jours (voire une semaine) pour ajuster son rythme veille-sommeil.

      Des vacances d'une semaine sont insuffisantes pour un réel repos car l'enfant n'a pas le temps d'oublier le rythme scolaire et de se resynchroniser.

      L'alternance de 7 semaines travaillées et 2 semaines de vacances est préconisée.

      Il faut aussi « donner la possibilité à l'enfant de ne rien faire, de faire autrement, de faire ailleurs » car ces temps sont nécessaires à son développement harmonieux.

      • Concernant les 2 semaines de vacances de la Toussaint, bien que la raison historique ait été la réduction des incidents scolaires,

      Claris souligne la vulnérabilité saisonnière des enfants en octobre-novembre et février. Il serait favorable à une 3ème semaine en décembre, en déplaçant une semaine de début juillet.

      Sur le consensus scientifique, il affirme qu'entre chronobiologistes et chronopsychologues, il existe un consensus international, mais que la mise en œuvre dépend des décideurs.

      3. Les constats du Conseil d'évaluation de l'école (Daniel Auverlot)

      Daniel Auverlot, en tant que président du Conseil d'évaluation de l'école, présente les constats issus de milliers de rapports d'évaluation d'établissements scolaires (écoles, collèges, lycées), réalisés sur 5 ans avec la participation des enseignants, parents et élèves.

      Il identifie trois thèmes récurrents et un thème peu abordé :

      Le débat 4 jours vs 4 jours et demi (pour le premier degré) n'est pas stabilisé :

      • 4 jours : Apprécié des enseignants pour le travail d'équipe.

      La coupure est favorable au repos des enfants. Mais l'après-midi est "très long", et l'heure d'activité pédagogique complémentaire (APC) est difficile à placer.

      • 4 jours et demi : Favorise une plus grande régularité dans les apprentissages.

      L'heure d'APC est plus productive. Mais les rapports soulignent une « plus grande fatigue des enfants à partir du jeudi » et une grande hétérogénéité dans la qualité des activités périscolaires.

      • La pause méridienne: C'est un sujet constant.

      La qualité des locaux (espace, bruit) est souvent pointée du doigt. Les enfants perçoivent des règles différentes entre enseignants et personnels communaux.

      La question est de savoir si ce temps favorise la concentration et la reprise de classe l'après-midi.

      • Le trajet de l'enfant : De la maison à l'école et inversement, il pose problème, notamment en milieu rural où les horaires de transport scolaire déterminent l'organisation de la journée, rendant difficile la mise en place d'aide aux devoirs.

      • Le thème peu abordé : La continuité éducative.

      La réforme des rythmes scolaires de 2013 visait à créer une logique entre temps scolaire, périscolaire et extrascolaire.

      Cependant, les rapports donnent l'impression d'un « temps segmenté avec de multiples acteurs et pas forcément coordonnés. »

      Daniel Auverlot liste ces acteurs : * le temps familial (écrans le soir, fatigue), * le temps de déplacement, * l'accueil périscolaire (qualité variable), * le temps scolaire (stress des enseignants), * la pause de midi, les activités périscolaires (hétérogénéité).

      Il souligne que « la semaine de 4 jours, c'est 140 jours de classe sur 365, c'est-à-dire qu'il leur en reste 215 où l'école n'est pas concernée. »

      Il mentionne l'intégration des services Jeunesse et Sport à l'Éducation Nationale comme un motif d'espoir pour une meilleure articulation, mais note que les acteurs ont encore tendance à ne pas se parler.

      4. Les inégalités d'accès aux loisirs et vacances (Bertrand Réo)

      Bertrand Réo met en lumière le fait que l'école représente « 32 % du temps disponible » de l'enfant. La question est : « Qu'est-ce qu'on fait en dehors de l'école ? »

      Les trajectoires sont multiples et les acteurs nombreux.

      Alors que les pratiques culturelles et sportives sont relativement documentées, la connaissance statistique sur les vacances des enfants est beaucoup plus faible.

      L'OVLEJ (Observatoire des Vacances et des Loisirs des enfants et des jeunes) a mené des enquêtes révélant des inégalités persistantes de départ en vacances :

      • 62 % des enfants partent en vacances, les autres ne partent pas.
      • 33 % n'ont bénéficié d'aucun séjour.
      • 57 % des non-départs s'expliquent par un manque de moyens financiers, mais aussi par une préférence à rester à la maison.
      • Les écarts sont « beaucoup plus grands lorsque l'on compare bien évidemment les foyers à haut revenu par rapport au foyers à bas revenu. »
      • Bertrand Réo mentionne le concept américain de « summer loss » (pertes d'apprentissage strictement scolaires durant les vacances d'été), où les écarts peuvent être cumulatifs, menant à « quasiment un ou 2 ans d'écart d'apprentissage » sur plusieurs années.

      En France, le débat est différent, se concentrant sur ce qu'apportent les vacances collectives, qui développent d'autres types d'apprentissages :

      « L'ouverture à l'autre, la notion de respect, le développement de l'entraide, l'autonomie, les compétences relationnelles. »

      Il appelle à penser le temps de l'enfant dans sa globalité, car il ne s'agit pas de silos séparés mais d'une « articulation des temps sociaux ».

      Conclusion générale

      Les intervenants convergent sur l'idée que les rythmes de vie des enfants en France sont trop souvent segmentés et désarticulés.

      Les jeunes panélistes expriment une surcharge et une fatigue liées aux rythmes scolaires actuels.

      Les scientifiques soulignent l'importance des rythmes biologiques de l'enfant, non négociables, et la nécessité d'adapter les aménagements du temps.

      Enfin, les observations du Conseil d'évaluation de l'école et de l'observatoire des vacances mettent en évidence les disparités et le manque de coordination entre * les différents temps de l'enfant (scolaire, péri-scolaire, extrascolaire, vacances) * et les acteurs impliqués, insistant sur la nécessité d'une réflexion globale et interdépendante pour le bien-être et le développement harmonieux des enfants et des jeunes.

      Le droit à ne rien faire et le temps libre sont également mis en avant comme des éléments essentiels pour leur développement.

    1. Note de synthèse : L'organisation des temps de l'enfant

      CCTE Session#1 - audition 2 : "Organisation des temps des enfants" https://www.youtube.com/watch?v=g35R5sCToQo

      Cette note de synthèse s'appuie sur les échanges de la session "Organisation des temps des enfants", mettant en lumière les perspectives d'Éric Charbonnier (analyste et expert en éducation à l'OCDE) et de Stéphanie Constant (maîtresse de conférence en psychologie du développement et de l'éducation).

      Elle aborde les thèmes cruciaux des rythmes de vie des enfants, de l'équilibre entre temps scolaire, périscolaire et extrascolaire, et des enjeux liés à leur bien-être et à l'équité.

      Thèmes centraux et idées clés

      1. La définition et l'importance du temps de loisir pour l'enfant

      • Stéphanie Constant insiste sur la nécessité de redéfinir le loisir non pas comme un simple "hors scolaire", mais comme un "temps à soi" pour l'enfant, un temps "libéré des contraintes" scolaires et domestiques.

      Elle souligne que ce temps est souvent "organisé, planifié, bien rempli à l'avance par les adultes", ce qui limite la liberté et l'autonomie de l'enfant.

      • Le jeu comme apprentissage informel : Le jeu est présenté comme un vecteur essentiel d'apprentissages informels, où l'enfant construit son cadre, prend des décisions et des initiatives. "Quand les enfants jouent ou quand ils sont qu'ils font des activités on va dire de loisirs non structurés plus autonome c'est porteur d'énormément d'apprentissage informel en fait".
      • Les limites de l'approche éducative permanente : Une éducation permanente, même dans le temps de loisir, peut être "contreproductive justement pour le développement pour les apprentissages des enfants et bien sûr pour leur santé". Il est crucial de trouver un équilibre entre activités structurées (visant le développement de compétences spécifiques) et activités non structurées, plus libres.

      2. L'équilibre entre temps scolaire et périscolaire : Le cas français

      Éric Charbonnier et Stéphanie Constant abordent l'articulation complexe entre le temps scolaire et le temps périscolaire, en particulier en France.

      • La journée scolaire française : La France se distingue par "la journée d'école la plus longue de tous les pays de l'OCDE" pour les enfants de 3 à 11 ans. Cette intensité nécessite que le temps périscolaire serve à "recharger les batteries", "souffler", "s'amuser" et développer des compétences non travaillées à l'école.
      • Objectifs du système éducatif : Au-delà des fondamentaux (lire, compter, écrire), l'école doit permettre aux enfants de "développer tout un ensemble de compétences qui vont leur permettre de s'épanouir", comme la coopération, la confiance en soi, la motivation.
      • Le débat sur les 4 jours/4 jours et demi : Ce débat récurrent en France est jugé "spécifique" et souvent influencé par des "décisions des adultes sur l'intérêt des enfants", notamment le budget des municipalités.

      Bien que les études ne montrent pas de différences significatives en termes de résultats scolaires entre les deux systèmes, cela s'explique par un manque d'exploitation qualitative des matinées supplémentaires. "Ce n'est pas uniquement le nombre d'heures qui assure la réussite éducative". * Les devoirs à la maison : L'aide aux devoirs est jugée plus efficace pendant le temps scolaire et par les enseignants, afin de libérer le temps périscolaire pour des activités non scolaires.

      3. Les inégalités et les solutions innovantes

      La question des inégalités est transversale aux discussions, qu'il s'agisse de l'accès aux loisirs ou de la réussite scolaire.

      • Inégalités d'accès aux loisirs : Les dispositifs d'accueil extrascolaire sont souvent vécus comme "contraignants" par les enfants, qui n'y vont "rarement par choix". Les professionnels, malgré leurs intentions, tendent à privilégier les activités structurées dans une "perspective éducative", même pendant les vacances.
      • L'émancipation adolescente : À l'adolescence, on observe un désengagement des activités structurées (clubs sportifs, culturels) en raison de la "supervision adulte". Il est crucial de proposer des alternatives pour éviter l'isolement ou les pratiques à risque.
      • Dispositifs pour réduire les inégalités :La "boîte à jouer" (Playbox) : Un dispositif peu coûteux et peu utilisé, basé sur des objets de récupération, qui favorise l'imagination, dépasse les stéréotypes de genre et les catégories d'âge, encourage la mixité et la solidarité.
      • Les terrains d'aventure : Des espaces extérieurs en construction perpétuelle, souvent implantés dans des quartiers défavorisés, permettant aux enfants de bricoler, d'utiliser des outils et de développer une "pédagogie du risque". Ils sont accessibles et favorisent le lien social. "Les terrains d'aventure ça mériterait d'être plus connu et surtout d'être développé".
      • Le rôle des parents : Même une courte interaction (10-20 minutes) comme la lecture ou le jeu a un "impact considérable" sur le développement des enfants. Il est essentiel d'encourager les parents sans les culpabiliser, en valorisant diverses formes d'interactions.

      4. L'adaptation au changement climatique et les rythmes internationaux

      La discussion s'élargit aux défis environnementaux et aux comparaisons internationales des systèmes éducatifs.

      • Infrastructures scolaires : L'adaptation des temps de l'enfant au changement climatique implique de "repenser nos établissements et repenser comment on peut les moderniser", notamment face aux fortes chaleurs.
      • Comparaison des vacances scolaires : La France a plus de vacances scolaires que la moyenne de l'OCDE, mais ce sont surtout les "vacances intermédiaires" qui sont plus longues (8 semaines, un "record du monde" selon Éric Charbonnier), et non les vacances d'été.

      • Modèles éducatifs internationaux : Les pays modèles (Finlande, Estonie, Australie, Royaume-Uni) allient "qualité, équité sociale et bien-être".

      Ils se distinguent par des enseignants mieux préparés pédagogiquement, des classes moins chargées et des rythmes plus adaptés. Le programme scolaire ne doit pas "dicter les décisions" et le travail des personnels.

      • Santé mentale des jeunes : La santé mentale est une "préoccupation internationale" croissante, exacerbée par des événements comme la pandémie de COVID-19.

      Il est nécessaire de collecter davantage de données et de mettre en place des dispositifs pour améliorer le bien-être psychologique des jeunes.

      5. Recommandations et perspectives

      • Approche qualitative et budgétisation : Toute réforme des rythmes doit être pensée en termes de "qualité d'éducation" et être "budgétisée" pour éviter les retours en arrière.

      • Flexibilité et adaptation territoriale : Les rythmes doivent être flexibles et adaptés aux spécificités territoriales et saisonnières.

      • Remettre l'enfant au cœur : Les "pédagogies alternatives" qui placent l'enfant "au cœur des apprentissages" en respectant ses rythmes biologiques et son plaisir d'apprendre, comme les "écoles forestières", sont des pistes à explorer.

      • Continuité scolaire-loisirs : Développer la coordination entre les acteurs éducatifs (PEDT) et des initiatives simples comme les pédibus pour combattre les inégalités d'accès aux activités extrascolaires.

      • Expérimentation et évaluation : Les réformes devraient passer par des phases d'"expérimentation et d'évaluation" pour assurer leur pérennité et éviter les revirements politiques fréquents.

      Différencier les réflexions "en fonction des niveaux d'éducation et de l'âge des enfants" est également crucial.

      • En conclusion, la réflexion sur les temps de l'enfant en France est complexe et doit dépasser les seuls considérations horaires ou budgétaires pour se centrer sur le bien-être global, l'autonomie et l'équité des opportunités pour chaque enfant.
    1. Note d'information détaillée : Le bien-être et les droits des enfants

      CCTE Session#1 - audition 1 : "Bien-être et droits des enfants" https://www.youtube.com/watch?v=E0_tjkDN4Ug

      Ce document synthétise les thèmes principaux, les idées essentielles et les faits marquants issus des extraits de la session d'audition "Bien-être et droits des enfants" de la Convention Citoyenne sur les Temps de l'Enfant (CCTE), ainsi que de l'intervention de la Ministre de l'Éducation Nationale.

      Il intègre des citations directes pour illustrer les points clés.

      Introduction et Cadre de la Convention

      • La Convention Citoyenne sur les Temps de l'Enfant (CCTE) est une initiative lancée par le Premier ministre, demandant au Conseil économique, social et environnemental (CE) de "structurer au mieux les temps de la vie quotidienne des enfants pour favoriser leurs apprentissages, leur développement et préserver leur santé" (Ministre Borne).

      Ce processus vise à engager les citoyens dans une réflexion sur un sujet à la fois "intime et de société", en complémentarité avec le Parlement, afin de faire émerger une "intelligence collective libérée des logiques partisanes" (Ministre Borne).

      Les discussions doivent se concentrer sur l'ensemble des temps de l'enfant, y compris le temps périscolaire et extrascolaire, la nécessité de repenser le contenu et la qualité de ces temps, et non seulement leur durée.

      La première session d'audition a réuni trois experts :

      • Grégoire Borst, Professeur de psychologie du développement et de neurosciences cognitives de l'éducation, directeur du laboratoire psychologie du développement et de l'éducation de l'enfant. Ses travaux portent notamment sur les inégalités sociales et éducatives.
      • Sophie Marinopoulos, Psychologue et psychanalyste spécialiste de l'enfance et de la famille, fondatrice de l'association "Les Pâtes au Beurre", axée sur le bien-être relationnel.
      • Éric Delemar, Défenseur des Enfants, adjoint à la Défenseure des droits, dont la mission est de défendre et faire connaître les droits des enfants.

      Thème 1 : Santé et Bien-être des Enfants et Adolescents

      • Constats alarmants : La santé mentale des enfants et adolescents, particulièrement celle des adolescents, s'est "considérablement dégradée" au cours des dix dernières années. L'adolescence est une période de risque accrue en raison de la sensibilité du cerveau au stress et à l'anxiété.

      • Augmentation des symptômes dépressifs : "On était autour de 15 % de la population adolescente qui présentait des symptômes dépressifs avant Covid, après Covid on est autour de 35 %" (Grégoire Borst). Il y a des différences marquées selon le sexe, avec "deux fois plus de symptômes dépressifs chez les femmes que chez les garçons" (Grégoire Borst).

      • Impact du COVID-19 : La pandémie a eu un "impact direct [et] un facteur de risque aggravant pour la santé mentale de ces adolescents", principalement dû à l'"abandon en partie des relations sociales" et la fermeture des établissements scolaires (Grégoire Borst).
      • Inégalités sociales : La dégradation de la santé mentale et les impacts de la fermeture des écoles pendant le COVID ont touché "beaucoup plus les enfants de milieux sociaux défavorisés que les enfants de milieux sociofavorisés" (Grégoire Borst).
      • Sédentarité : La santé physique est également impactée par une "explosion de la sédentarité chez les enfants et chez les adolescents". Le périmètre de déplacement des enfants a considérablement diminué en 20 ans, passant de "entre 5 et 9 km autour du foyer à moins de 300 m" (Grégoire Borst), posant un "vrai problème de santé publique" (Grégoire Borst).
      • Causes profondes et contexte : Sophie Marinopoulos souligne que la situation n'était pas optimale avant le COVID : "on n'était pas très en forme avant le Covid hein... on a une modernité qui ne va pas très bien avec le temps de l'enfance et aussi le temps des parents" (Sophie Marinopoulos).

      Le bien-être est fondamentalement un "bien-être relationnel" (Sophie Marinopoulos).

      Éric Delemar rappelle que dès 2018, le réseau européen des défenseurs des enfants alertait déjà sur les difficultés de santé mentale chez les pré-adolescents et adolescents.

      La France, par le Défenseur des droits, avait déjà observé et fait des recommandations sur l'état de la pédopsychiatrie (baisse du nombre de pédopsychiatres, difficultés de la santé scolaire, etc.).

      Rôle des enfants dans la prise de parole : Les enfants eux-mêmes ont exprimé leurs préoccupations : "nous pendant le Covid on nous a demandé on s'est inquiété pour la vie de nos grands-parents on on nous a dit qu'on était des réservoirs à Covid à angoisse et qu'on allait peut-être être responsable de la maladie de nos grands-parents on s'est inquiété pour le salaire et le travail des noss de nos parents qui s'est inquiété pour nous ?" (Éric Delemar, rapport 2021 co-réalisé avec Claire Hédon).

      Thème 2 : Rythmes Biologiques et Temps de l'Enfant

      • Manque d'adaptation de l'école : Il est clair que l'école "ne prend pas suffisamment en compte les problématiques les besoins physiologiques des enfants en premier lieu le sommeil" (Grégoire Borst).

      Le sommeil est un "catalyseur extrêmement important y compris de la santé physique et de la santé mentale" (Grégoire Borst).

      Déficit de sommeil généralisé : La population française souffre d'un déficit global de sommeil, particulièrement les enfants et surtout les adolescents, qui représentent "la population la plus vulnérable en terme de déficit de sommeil" (Grégoire Borst).

      Une dette de sommeil prend "3 à 4 mois pour récupérer" (Grégoire Borst).

      Recommandations concrètes :

      • Sensibilisation des parents : Mettre en place un "vrai parcours de parentalité" dès la maternité pour informer les parents sur le développement biologique, affectif, cognitif et physiologique de l'enfant, notamment l'importance du sommeil (Grégoire Borst). Ce déficit de sommeil est plus important dans les milieux défavorisés.
      • Sieste à l'école maternelle : Permettre aux enfants de maternelle de faire "une sieste d'au moins 2 heures" est un "facteur de réduction des inégalités" (Grégoire Borst).
      • Décalage des horaires scolaires pour les adolescents : "Décaler la première heure de cours à 9h30 point" (Grégoire Borst).

      Cette mesure, connue depuis 20 ans, est essentielle car "physiologiquement au moment où ils rentrent dans la puberté il y a un décalage du rythme de leur sommeil" (Grégoire Borst).

      Ce décalage permettrait d'améliorer la santé mentale et les apprentissages, car le sommeil est crucial pour la mémorisation et la neuroplasticité. Cette réforme "coûte 0 €" (Grégoire Borst).

      • Importance de la relation et du jeu : Sophie Marinopoulos insiste sur le "temps de la relation [qui] ne doit jamais être oublié" (Sophie Marinopoulos).

      Il est essentiel pour les bébés de retrouver leurs parents au réveil et de vivre des séparations apaisées.

      L'éducation à la séparation est vitale pour la sécurité interne de l'enfant.

      Le jeu est fondamental : "quand il joue il construit sa vie interne il construit sa valeur il construit sa dignité il construit l'amour de lui-même il apprend à donner à recevoir il apprend l'échec il apprend la frustration il apprend à sublimer" (Sophie Marinopoulos).

      • Droit au loisir et à l'ennui : Éric Delemar met en avant l'Article 31 de la Convention internationale des droits de l'enfant, qui garantit le droit au loisir et à la culture. "le jeu pour les enfants c'est un peu le travail pour les adultes" (Éric Delemar).

      Il souligne le besoin de temps de repos et du "droit à l'ennui", citant l'exemple de Newton.

      La société actuelle a du mal à tolérer l'ennui chez les enfants, voulant qu'ils soient "autonomes tout de suite tout de suite tout de suite" (Éric Delemar).

      Thème 3 : Droits de l'Enfant, Protection et Écrans Lutte contre les violences : La protection contre les violences faites aux enfants est à l'origine du droit international des enfants.

      "Sans doute que notre société irait mieux si on s'était mieux occupé de certains adultes quand ils avaient été enfants" (Éric Delemar).

      Le concept d'"intérêt supérieur de l'enfant" est l'indissociabilité et l'interdépendance des droits (justice, loisir, protection, etc.) (Éric Delemar).

      Malgré les efforts, les moyens ne sont pas "à la hauteur des enjeux des dégradations" (Éric Delemar). "les enfants ne sont pas des petitêt être humain ne veut pas dire petit droit et c'est pas parce qu'ils font 50 cm ou 50 kg de moins qu'on aura qu'on a le droit d'utiliser la force pour se faire obéir" (Éric Delemar).

      Les "bonnes claques" ont des conséquences avérées sur le développement cérébral et la santé mentale.

      Troubles de l'attention et carences relationnelles : La violence chez les enfants est souvent liée à des "troubles relationnels précoces" et un manque de "ressources internes" pour faire autrement que de passer à l'acte (Sophie Marinopoulos, citant Maurice Berger). L'accès aux mots est une "liberté énorme".

      Les troubles de l'attention sont un "grand sujet de santé mentale" (Sophie Marinopoulos), car un enfant inattentif ne "se nourrit [pas] de ce qu'il regarde" et ne construit pas sa vie intérieure. La santé mentale n'est pas seulement le domaine des spécialistes, mais la "santé de nos relations" (Sophie Marinopoulos).

      Impact des écrans : Les écrans sont un sujet de grande préoccupation pour les parents, qui se sentent "totalement dépassés" (Sophie Marinopoulos).

      • L'écran n'est pas un parent : L'écran "veut l'enfant tout le temps il le veut tout à lui toute la journée le plus possible" (Sophie Marinopoulos), créant une addiction.
      • Rapport "Les enfants et les écrans à la recherche du temps perdu" : Ce rapport de 29 recommandations préconise une approche multifactorielle, au-delà de la simple interdiction.
      • Avant 3 ans : Pas d'exposition aux écrans, car cela a un "impact négatif sur le sommeil" de l'enfant (Grégoire Borst).
      • Entre 3 et 6 ans : Pas d'écran seul, nécessite un accompagnement et une limitation du temps.
      • Inégalités sociales face aux écrans : Les familles défavorisées, monoparentales ou avec des horaires décalés, sont plus susceptibles d'exposer leurs enfants aux écrans par manque d'alternatives de garde. Il ne faut pas "culpabiliser" ces familles, mais proposer des "alternatives dans la société" (Grégoire Borst).
      • Alternatives et éducation : Il est nécessaire de "peupler l'espace public d'alternative aux écrans" (Grégoire Borst), par exemple en proposant des "wagons jeu" dans les trains (Grégoire Borst). L'éducation au numérique, notamment à l'école, est une "absolue nécessité" pour développer la pensée critique des enfants.
      • Le rôle de la société adulte : La Ministre Borne souligne que "le temps de l'enfant est absorbé par le temps des écrans" et que "dès 11 ans la moitié des jeunes dort 2 heures de moins que nécessaire" (Ministre Borne).

      Elle annonce la généralisation de la pause numérique au collège et milite pour une décision européenne interdisant l'accès aux réseaux sociaux aux moins de 15 ans.

      Elle insiste sur le rôle des adultes : "si nous-même on passe notre temps sur nos écrans c'est sûr qu'on donne pas un bon exemple à notre jeunesse" (Ministre Borne).

      La société doit encourager davantage d'interactions et d'échanges réels.

      Conclusion et Perspectives

      Changements de paradigme nécessaires :

      • Lieux d'accueil petite enfance : Ne pas les considérer comme de simples "lieux de garde", mais comme des "lieux d'éveil" (Éric Delemar) où l'on peut jouer, être à l'extérieur, prendre des risques.

      • Soutien à la parentalité : Doit être universel ("pour tous les parents") et non seulement destiné aux parents "défaillants" (Éric Delemar), avec des moyens adéquats pour les structures d'accueil et les écoles maternelles.

      • Prise en compte de la parole des enfants : L'Article 12 de la CIDE est crucial. Il faut "donner le courage [aux enfants] de prendre la parole, de s'assurer qu'ils ne seront pas moqués humilié" (Éric Delemar).

      • Remettre l'enfance au cœur des préoccupations : Accepter "l'enfance de nos enfants" (Sophie Marinopoulos), dans une société qui tend au "no kids". C'est un travail continu pour la "paix" interne et externe, en nourrissant les enfants pour qu'ils aient les "ressources internes" et ne recourent pas à la violence.

      • Articulation des temps et inégalités : Grégoire Borst insiste sur la nécessité de "réfléchir en tout cas dans vos réflexions d'avoir toujours en tête la question de comment on articule les différents temps de l'enfant" (Grégoire Borst) (scolaire, périscolaire, extrascolaire).

      L'absence de coordination entre ces temps est un "facteur d'inégalité scolaire extrêmement important" (Grégoire Borst).

      Il faut des "politiques publiques qui permettent effectivement de façon de de réfléchir de façon globale à comment on réduit les inégalités dès les 1000 premiers jours" (Grégoire Borst).

      La Ministre Borne réitère l'importance de la liberté des conventionnaires à "douter, de questionner, d'explorer, libre de bousculer les idées préconçues de formuler des propositions neuves" (Ministre Borne) et leur assure que leur travail sera pris en compte par le gouvernement.

      La convention doit permettre de faire émerger des "points de convergence, des orientations claires, des solutions concrètes" (Ministre Borne) pour repenser et améliorer la vie des enfants en France.

  2. Jun 2025
    1. Synthèse des Priorités et Défis de la Haute-Commissaire à l'Enfance

      • La Haute-Commissaire à l'Enfance présente sa feuille de route en soulignant la mission fondamentale de son Haut-Commissariat : coordonner les politiques publiques pour placer l'enfant au cœur des réflexions, en sortant des "silos" administratifs habituels.

      La Haute-Commissaire insiste sur l'importance de l'interministérialité et de la pluridisciplinarité professionnelle comme leviers pour répondre aux défis complexes liés à l'enfance.

      1. Mission et Définition de l'Enfance

      • Rôle du Haut-Commissariat : Créé en février, le Haut-Commissariat à l'enfance vise à remédier aux "faiblesses dans nos politiques de protection et de prévention" en renforçant l'interministérialité.

      L'objectif est de "penser autrement ces politiques publiques et donc de coordonner en étant d'une certaine manière le garant que l'enfant était au cœur et du coup il était au centre de ses réflexions".

      Il réunit tous les acteurs (associatifs, administrations, éducatifs).

      • Définition de l'enfant : La définition retenue est celle de l'article 1er de la Convention relative aux droits des enfants de 1989, couvrant "de la naissance à finalement la majorité", incluant la petite enfance (0-3 ans) et l'adolescence.

      2. Priorités Thématiques et Actions Engagées

      La Haute-Commissaire aborde plusieurs chantiers prioritaires, souvent interdépendants :

      Service Public de la Petite Enfance (0-3 ans) :

      • Problématiques : Manque de places et besoin d'améliorer la qualité et la compétence. Forte demande de reconnaissance des professionnels.
      • Actions : Travail sur l'attractivité des métiers (VAE inversée, accompagnement des formations), aides aux communes pour la montée en charge des compétences, collaboration avec les fédérations pour la prochaine COG (Convention d'Objectifs et de Gestion), expérimentation de "solutions hybrides" comme les crèches familiales ou scolaires.

      • Écrans en petite enfance : Publication d'un "référentiel qualité" interdisant les écrans dans les lieux d'accueil des 0-3 ans, posant des règles claires et accompagnant les PMI.

      Soutien à la Parentalité :

      • Considéré comme "un des outils (...) les plus puissants en terme de prévention et d'accompagnement".
      • Plan National de Soutien à la Parentalité : En cours de finalisation, il vise à "reposer (...) des repères, des soutiens, des espaces de dialogue avec les parents" face aux nouveaux défis, notamment numériques. Refonte du site "Je protège mon enfant".

      Adoption et Accès aux Origines : * Adoption : Améliorer les pratiques professionnelles pour accélérer les procédures et la mise en œuvre du "fichier national des familles adoptantes". Diffuser les outils législatifs existants (Loi Limon sur l'adoption simple). * Accueil durable bénévole/Tiers digne de confiance : Étude des différentes hypothèses, en soulignant l'importance de l'accompagnement spécialisé pour les familles adoptantes si elles envisagent un accueil durable, et la nécessité de "remuscler toutes les possibilités" d'accueil.

      Recherche des "familles de cœur" pour apporter stabilité et favoriser la désinstitutionnalisation.

      • Accès et Droit aux Origines : Réflexion sur la place des tests ADN (actuellement non autorisés en France sauf décision de justice), en raison des demandes des associations d'enfants.

      Reposer la question compte tenu des nouvelles réalités et de l'évolution législative en Europe.

      Lutte contre les Violences Faites aux Enfants :

      • Urgence : Constat d'une augmentation des alertes sur des violences, notamment chez les nourrissons.
      • Actions : Diffusion prochaine d'un questionnaire national pour "objectiver cette évolution et spécifier ces violences" (sexuelles, intrafamiliales, institutionnelles, physiques, psychologiques).

      Poursuite des travaux de prévention, détection des "signaux faibles", et capacité à "mieux accueillir la parole des enfants".

      • Prise en charge : Déploiement des "Unités d'accueil spécialisées pour les enfants" (UEJ) dans toutes les juridictions, coordination du soin médical, psychologique, social et judiciaire. Renforcement du 119 (campagne d'information, amélioration des canaux dont le chat, traitement des rappels et priorisation).

      • Loi Votrein : Projet de loi en préparation par la Ministre Votrein proposant des mesures concrètes : autorisation du cumul d'activité pour l'accueil familial, droit au répit, réinterrogation des modalités d'indemnisation (y compris pour l'accueil durable bénévole), reconnaissance du tiers digne de confiance.

      Enjeux Numériques et Écrans :

      • Constat : Présence accrue des écrans (70% des 8-10 ans sur réseaux sociaux), explosion du cyberharcèlement, conséquences documentées (addictions, santé mentale, obésité, troubles de l'apprentissage).
      • Réponses :Éducation numérique : Essentielle, avec des travaux pour une cohérence des messages portés par l'Éducation Nationale et l'éducation populaire.
      • École : Saisine de l'Inspection de l'Éducation Nationale pour un rapport sur les ENT (Environnements Numériques de Travail), visant un "droit à la déconnexion pour les parents et pour les enfants" (pas d'information réactualisée entre 20h et 7h, fermeture le weekend). Généralisation de la "pause numérique" (pas de portable au collège).
      • Réseaux Sociaux : Mise en œuvre de la loi Marcangelie interdisant les réseaux sociaux aux moins de 15 ans. Négociations européennes (Digital Service Act), avec une "coalition nouvelle" pour aller dans ce sens.
      • Contrôle d'identité et d'âge : Stabilisation de l'outil technique grâce à l'ARCOM et des structures comme Docapost, permettant un contrôle fiable de l'âge.

      Cela a conduit au départ de certaines plateformes pornographiques ne souhaitant pas utiliser ces outils. Projet de "mini wallet européen".

      • Place de l'Enfant dans l'Espace Public : Engagement du Haut-Commissariat pour le respect des droits des enfants et leur place dans le débat public.

      Suivi des travaux de la Convention Citoyenne sur les temps de l'enfant avec la participation d'enfants.

      3. Défis et Critiques Adressées à la Haute-Commissaire

      Plusieurs députés expriment des préoccupations majeures, remettant en question l'action et les moyens du Haut-Commissariat :

      • Crise de l'Enfance en France : Caroline Parmentier dénonce un "état catastrophique" de l'enfance, l'absence de ministre dédié et la multiplication des drames (crèches, pauvreté infantile, dysfonctionnements de l'ASE).

      Elle questionne l'investissement total de la Haute-Commissaire, engagée dans la campagne des municipales.

      • Manque de Volontarisme et de Moyens : Arnaud Bonet juge les propositions de la Haute-Commissaire "dans le bon sens" mais reste "sceptique" faute de "mobilisation de l'ensemble de notre société" et de "moyens réels". Il évoque une "cécité volontaire collective" aux violences faites aux enfants.
      • Problématiques Spécifiques :Cyberharcèlement lié aux prénoms : Mme Dubré alerte sur les publications péjoratives en ligne et demande des mesures.
      • Mineurs Non Accompagnés (MNA) : Mme Dubré souligne le manque de données fiables, l'absence de présomption de minorité et la complexité de leur prise en charge. La Haute-Commissaire réitère la position de la France d'accueillir les enfants "quelle que soit leur situation".
      • Santé Mentale des Jeunes Placés : Mme Dubré fait état d'un suivi psychologique insuffisant (40% n'en ont jamais bénéficié) et propose une meilleure formation des professionnels, un accès réel aux soins et des liens stables.

      La Haute-Commissaire évoque le déploiement de "Santé Protégée Péas" et le rôle des coordinateurs.

      • Défaillances de la Protection de l'Enfance (ASE) :Mme Hamdane dénonce une "politique de l'enfance symbolique, médiatique mais déconnectée de l'urgence", rappelant que 400 000 enfants sont en danger, que la France ne respecte pas ses engagements internationaux ni ses propres lois (loi Taquet inappliquée).

      Elle cite le rapport accablant de la commission d'enquête sur les "manques de pilotage national, rupture de parcours, recours abusif au placement à l'hôtel".

      • Mme Maximie exprime sa "colère" face à la mort d'une enfant placée (Aiden, 7 ans) et le silence public de la Haute-Commissaire et de la Ministre Votrein. Elle dénonce une inaction malgré des constats répétés. La Haute-Commissaire répond qu'elle travaille avec les acteurs concernés (ADF, départements, associations) mais ne communique pas systématiquement publiquement. Elle insiste sur la responsabilité de chacun.
      • Scolarisation des Enfants Vulnérables : Mme Piron alerte sur les "délais d'inscription et d'affectation scolaire anormalement longs" pour les enfants hébergés en urgence ou vivant dans des habitats précaires, ainsi que sur la situation "dramatique" à Mayotte (5000 enfants privés d'école).

      Elle demande des leviers pour garantir la scolarisation effective et la volonté d'intervenir à Mayotte. La Haute-Commissaire prend note des alertes et évoque un travail avec le Ministre des Outre-Mers pour renforcer les équipes et la priorité donnée à ces territoires.

      • Moyens du Haut-Commissariat : Mme Met interroge sur les "moyens humains et financiers" du Haut-Commissariat. La Haute-Commissaire précise disposer de six conseillers directs, d'un soutien de l'Éducation Nationale, et d'un renforcement à venir par des représentants des Outre-Mers et de la Justice, pour favoriser l'interministérialité.

      4. Réponse de la Haute-Commissaire aux Critiques

      La Haute-Commissaire se défend des accusations de manque d'investissement ou d'action, affirmant être pleinement engagée dans sa mission de coordination. Elle insiste sur :

      • La coordination des acteurs : Sa mission est de "réunir tout ce monde-là et de rappeler à chacun ses responsabilités et ses missions".
      • L'évaluation et le suivi : Provoquer les contrôles nécessaires, évaluer les politiques, suivre la mise en œuvre des engagements (y compris la loi Taquet).
      • La mobilisation collective : Nécessité d'une "prise de conscience générale" et que "chacun prend pleinement sa place et sa part".
      • Le soutien ministériel : Souligne le soutien de la Ministre Votrein et l'organisation d'un "comité interministériel sur l'enfance" pour évaluer les politiques publiques avec des indicateurs de suivi.
      • La complémentarité des actions : Défend la complémentarité entre la lutte contre le "no kids" ou la régulation des écrans et la protection de l'enfance la plus vulnérable. Elle précise que son action ne se limite pas à la communication publique.
      • Les freins à l'accompagnement des jeunes majeurs : Identification de problèmes d'accès à l'identité, au logement, manque de préparation à la sortie, inégalité de traitement entre départements. Elle évoque les travaux en cours pour améliorer cet accompagnement (soutien aux associations, parrainage).

      En conclusion, la Haute-Commissaire à l'Enfance se positionne comme une figure de coordination interministérielle, cherchant à décloisonner les politiques publiques pour une approche centrée sur l'enfant.

      Elle met en avant des chantiers concrets sur la petite enfance, la parentalité, l'adoption, la lutte contre les violences et le numérique.

      Néanmoins, elle fait face à des critiques virulentes de députés qui soulignent l'urgence d'une crise de l'enfance, le manque de moyens concrets et des défaillances institutionnelles persistantes, notamment dans la protection de l'enfance, remettant en cause l'effectivité de son action.

  3. Oct 2024
    1. Résumé de la vidéo [00:00:01][^1^][1] - [00:25:46][^2^][2]:

      La vidéo présente Bernard Lahire, directeur de recherche au CNRS, discutant de son ouvrage "Enfances de classe" qui explore les inégalités parmi les enfants scolarisés en grande section de maternelle. L'étude, menée par 17 chercheurs sur 4 ans, combine diverses méthodes pour analyser les conditions de vie des enfants en fonction de leur milieu social.

      Points forts : + [00:00:01][^3^][3] Présentation de Bernard Lahire et de ses travaux * Directeur de recherche au CNRS * Auteur de nombreux ouvrages sur les inégalités scolaires * Présentation de son dernier ouvrage "Enfances de classe" + [00:01:12][^4^][4] Méthodologie de l'étude * Enquête menée par 17 chercheurs * Durée de 4 ans * Combinaison de plusieurs méthodes (entretiens, observations, descriptions) + [00:02:31][^5^][5] Conditions de vie des enfants * Analyse des milieux sociaux * Rapport à l'école, loisirs, santé, argent * Impact des conditions de vie sur la scolarité + [00:05:06][^6^][6] Dimensions humaines et politiques * Description des conditions d'existence * Impact sur les conditions scolaires * Dimension politique de l'ouvrage + [00:08:01][^7^][7] Inégalités dès la maternelle * Compétition scolaire dès la grande section * Différences d'accès à la culture et aux loisirs * Importance du capital économique et culturel

      Résumé de la vidéo [00:25:49][^1^][1] - [00:52:09][^2^][2]:

      Cette partie de la vidéo traite des inégalités sociales et de leur impact sur les enfants, en mettant l'accent sur l'importance du langage et des pratiques culturelles dans le développement des compétences scolaires et sociales.

      Temps forts: + [00:25:49][^3^][3] L'importance du langage * Utilisation de l'humour et du jeu de langage * Influence sur la précision et la compréhension scolaire * Exposition précoce au langage littéraire + [00:29:00][^4^][4] Pratiques de loisirs et culturelles * Différences selon les milieux sociaux * Accès limité aux loisirs pour les familles défavorisées * Importance des activités culturelles pour le développement + [00:35:00][^5^][5] Environnement matériel et social * Différences dans les conditions de vie * Impact des ressources matérielles sur le développement * Importance de l'accès à des espaces dédiés à l'apprentissage + [00:45:00][^6^][6] Prématurité sociale des enfants * Dépendance des enfants aux adultes * Importance de l'environnement et des soins * Différences dans les opportunités d'apprentissage

      Résumé de la vidéo [00:52:11][^1^][1] - [01:17:37][^2^][2]:

      Cette partie de la vidéo explore les inégalités sociales et leurs impacts sur la vie quotidienne et la santé des individus. Bernard Lahire discute des différences d'accès aux ressources et aux soins médicaux entre les classes sociales et les pays.

      Temps forts: + [00:52:11][^3^][3] Comparaison des conditions de vie * Meilleure espérance de vie avec accès aux soins * Différences entre pays développés et en développement * Avantages des avancées médicales modernes + [00:54:02][^4^][4] Impact de la culture matérielle * Rôle de la culture dans les inégalités * Différences entre groupes sociaux et époques * Importance des artefacts culturels + [00:59:02][^5^][5] Inégalités d'accès aux ressources * Accès limité aux technologies et aux transports * Disparités dans les conditions de vie * Effets sur l'espérance de vie et la santé + [01:03:00][^6^][6] Exemples concrets d'inégalités * Différences de revenus et de conditions de vie * Impact sur les pratiques alimentaires et la santé * Conséquences des logements insalubres + [01:10:02][^7^][7] Rôle des politiques publiques * Importance des politiques de logement social * Impact des politiques éducatives * Critique du désengagement de l'État

      Résumé de la vidéo [01:17:39][^1^][1] - [01:20:38][^2^][2]:

      Cette partie de la vidéo traite des inégalités sociales et de l'importance de la sociologie pour comprendre les réalités vécues par les enfants de différentes classes sociales.

      Points forts : + [01:17:39][^3^][3] Importance de l'éducation * Les enfants de bourgeois ont peu de chances de se retrouver à la rue * La sociologie aide à comprendre ces réalités * Importance de ne pas ignorer ces inégalités + [01:18:18][^4^][4] Environnement et facilités * Les facilités viennent de l'environnement * Interaction avec l'environnement est cruciale * Témoignages de personnes influencées par ces idées + [01:19:15][^5^][5] Effondrement de l'idéologie du mérite * Différences entre ceux qui ont tout et ceux qui n'ont rien * Lutte pour les ressources limitées * Responsabilité individuelle et familiale souvent surestimée + [01:19:55][^6^][6] Rôle des parents et des enseignants * Critiques sur l'implication des parents * Discours récurrents dans les milieux éducatifs et politiques * Importance de comprendre les contextes familiaux et sociaux

  4. May 2024
    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:28:09][^2^][2]:

      La vidéo présente le Conseil économique, social et environnemental (CESE) en France, ses missions, son fonctionnement et son rôle dans la démocratie participative. Elle aborde également l'importance de l'accueil de la petite enfance et les défis associés à la création d'un service public pour celle-ci.

      Points forts: + [00:00:00][^3^][3] Le CESE et ses missions * Représente une "mini France" avec divers points de vue * Conseille le gouvernement et le parlement * Favorise le dialogue social et évalue les politiques publiques + [00:04:16][^4^][4] L'importance de l'accueil de la petite enfance * Examen de la question d'un service public d'accueil de la petite enfance * Impact sur l'égalité professionnelle et les choix de parentalité * Nécessité d'un accès équitable et d'une qualité de service sur tout le territoire + [00:08:05][^5^][5] Processus de travail du CESE * Réponse à une saisine gouvernementale sur l'accueil de la petite enfance * Auditions et contributions pour enrichir les travaux * Importance de l'accès à l'accueil pour toutes les familles + [00:11:47][^6^][6] Statistiques et constats sur l'accueil de la petite enfance * Dépenses importantes mais insuffisance de l'offre d'accueil * Inégalités d'accès et besoin d'un service public inconditionnel * Priorité au bien-être et au développement de l'enfant Résumé de la vidéo [00:28:14][^1^][1] - [00:55:52][^2^][2]:

      La vidéo présente les propositions du CESE pour améliorer le service public d'accueil de la petite enfance en France. Elle aborde la pénurie de professionnels, la nécessité de valoriser les métiers de la petite enfance, et propose des réformes pour rendre l'accueil plus accessible et adapté aux besoins des familles.

      Points forts: + [00:28:14][^3^][3] Valorisation des métiers de la petite enfance * Reconnaissance des compétences * Amélioration des perspectives professionnelles * Augmentation des rémunérations + [00:30:02][^4^][4] Développement de l'offre d'accueil * Consolidation du modèle économique * Révision du financement des établissements * Réduction des inégalités territoriales + [00:32:00][^5^][5] Accessibilité et information pour les parents * Création de points d'information centralisés * Mise à disposition d'informations personnalisées * Soutien aux familles avec des besoins spécifiques + [00:35:26][^6^][6] Articulation des congés parentaux et modes d'accueil * Proposition d'un congé parental plus court et mieux rémunéré * Étude économique sur la gratuité de l'accueil pour certaines familles * Amélioration de l'accès à l'accueil pour les enfants en situation de handicap Résumé de la vidéo [00:55:54][^1^][1] - [01:23:27][^2^][2]:

      La vidéo aborde la question de l'accueil de la petite enfance en France, en se concentrant sur l'accessibilité, la gratuité et les défis liés à l'inclusion des enfants en situation de handicap et des familles défavorisées. Elle souligne l'importance d'un service public d'accueil de la petite enfance qui soit inclusif et équitable, tout en reconnaissant les disparités actuelles et la nécessité d'une meilleure coordination entre les différents acteurs sociaux.

      Points forts: + [00:55:54][^3^][3] Accessibilité et gratuité * Débat sur la gratuité totale ou partielle pour l'accueil de la petite enfance * Proposition de gratuité pour les familles sous le seuil de pauvreté et les enfants handicapés * Discussion sur les ressources de la caisse nationale des allocations familiales + [01:00:03][^4^][4] Droit de garde et service public * Évolution du concept de service public pour la petite enfance * Importance de l'accueil diversifié et de l'égalité d'accès sur tout le territoire * Impact de l'accueil sur le bien-être de l'enfant et la conciliation vie professionnelle/familiale + [01:04:09][^5^][5] Protection de la petite enfance * Rôle de la société dans la protection et le développement des enfants * Disparités dans l'accès aux modes d'accueil et leur impact sur les inégalités sociales * Nécessité d'un contrôle renforcé des établissements d'accueil privés + [01:08:30][^6^][6] Égalité femmes-hommes et choix parental * Inégalités face à l'accès aux modes de garde et leur impact sur les femmes * Importance du congé parental et de la rémunération pour l'égalité des sexes * Appel à une action plus forte contre les inégalités sociales dans l'accueil de la petite enfance Résumé de la vidéo [01:23:30][^1^][1] - [01:51:12][^2^][2]:

      La vidéo aborde la création d'un service public d'accueil de la petite enfance en France, soulignant l'urgence d'une politique inclusive et équitable pour tous les enfants. Elle met en lumière les défis actuels, notamment l'insuffisance des structures d'accueil et la nécessité d'une meilleure coordination entre les services existants.

      Points forts: + [01:23:30][^3^][3] Urgence d'une politique inclusive * Nécessité d'investiguer les populations non desservies * Importance de la prévention et de l'intégration des stratégies gouvernementales + [01:24:48][^4^][4] Égalité et accessibilité * Égalité femmes-hommes dans la garde d'enfants * Accès au service public indépendamment des ressources * Égalité territoriale pour un service homogène + [01:27:26][^5^][5] Amélioration du service public * Structures et organisations existantes insuffisantes * Renforcement de la formation du personnel * Analyse de l'impact économique et social sur les entreprises + [01:31:14][^6^][6] Développement d'un service public de qualité * Nécessité d'un service respectueux du bien-être des enfants * Articulation avec le service public d'éducation * Réponse aux besoins des parents pour une meilleure conciliation des temps de vie + [01:34:25][^7^][7] Adaptation aux besoins des familles * Réponse aux familles avec des horaires atypiques ou en milieu rural * Importance de l'innovation et des solutions territorialisées * Principe d'égalité d'accès aux services publics + [01:38:12][^8^][8] Engagement pour un service public inclusif * Lutte contre la précarité et la discrimination * Développement équitable et juste des jeunes enfants * Inscription du service public dans un cadre européen Résumé de la vidéo [01:51:14][^1^][1] - [02:15:29][^2^][2]:

      Cette partie de la vidéo aborde la proposition d'un service public d'accueil de la petite enfance en France. Elle souligne l'importance de l'égalité d'accès à l'éducation dès le plus jeune âge et critique le système actuel qui avantage les enfants de familles aisées. La vidéo appelle à un service universel et inconditionnel, avec une attention particulière à la professionnalisation et à la rémunération des personnels de la petite enfance.

      Points forts: + [01:51:14][^3^][3] L'importance de l'égalité d'accès * L'accueil de la petite enfance comme vecteur d'égalité * Nécessité d'un service public universel * Critique du système actuel favorisant les plus riches + [01:53:00][^4^][4] Professionnalisation et rémunération * Valorisation des métiers de la petite enfance * Formation continue et parcours certifiants * Meilleures rémunérations pour les qualifications + [01:55:08][^5^][5] Vote et adoption du projet * Présentation du budget du CESE * Discussion sur les évolutions budgétaires * Certification des comptes et perspectives futures Résumé de la vidéo [02:15:31][^1^][1] - [02:20:06][^2^][2]:

      Cette partie de la vidéo aborde le sujet du service public d'accueil de la petite enfance en France. Elle met en lumière les discussions sur les ressources financières, les limites budgétaires, et les emplois au sein de l'assemblée nationale et du sénat. Les intervenants expliquent les contraintes et les objectifs pour l'année 2023, notamment l'augmentation du plafond d'emplois et le financement des actifs.

      Points forts: + [02:15:31][^3^][3] Discussions budgétaires * Évaluation des ressources financières * Importance de la consultation citoyenne * Impact sur les décisions futures + [02:16:20][^4^][4] Certification des comptes * Clarification sur la certification législative * Explication des limites budgétaires * Détails sur le plafond d'emplois + [02:17:27][^5^][5] Nouvelles missions * Présentation des objectifs pour 2023 * Augmentation proposée du plafond d'emplois * Financement des actifs et capitaux propres + [02:19:20][^6^][6] Clôture de la séance * Remerciements et conclusion des discussions * Annonce de la prochaine présentation * Fin de la séance et applaudissements

    1. une récente 00:59:05 étude randomisée qui a été menée en Allemagne a montré en effet que ce genre de dispositif qui intgre enc une fois un composante d'information une composante d'Accompagnement des Parents peut produire des effets importants sur la 00:59:18 candidature et sur l'accès effectif à ces services pour les enfants des familles socialement euh déf isé et que ça permet de réduire de manière 00:59:30 importante les inégalités d'accès
    2. un dernier levier d'action qui a commencé à être étudié récemment euh il s'agit dans des interventions qui facilitent l'accès aux servic pour la petite enfance en effet plusieurs études ont montré que l'accès 00:56:55 à ces services euh surtout lorsquils sont de bonne qualité a des effets positifs sur le développement cognitif et l'engagé des enfants notamment des effets importants pour les enfants issus 00:57:07 de milieu socio-économique euh défavorisés pour le cas français nous avons euh une étude qui va dans la même direction de panico berger et et solar qui montre donc des effets euh euh 00:57:21 positif sur plusieurs dimensions du développement des enfants euh malheureusement comme vous pouvez constater dans ce graphique l'accès à ces services est 00:57:34 très inégalitaire en France c'est-à-dire les enfants issus des familles socialement défavorisées et de l'immigration sont largement sous représentés dans ces services et ces disparités d'accès sont particulièrement 00:57:47 frappantes en France donc l'accès par exemple en crèche ou euh à des services d'assistant maternelle
  5. Dec 2021
    1. Affirmant également les principes formulés dans la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (2007), qui reconnaît aux peuples autochtones le droit d’élaborer des lois nationales et de mettre en œuvre des politiques nationales,

      Les ressources suivantes, qui sont disponibles en accès «ouvert», offrent une porte d'entrée vers l'autochtonisation du savoir.

      http://cpe-pn.ccdmd.qc.ca/

      Sans constituer des REL, au sens strict, elles peuvent être utilisées dans divers contextes.

  6. Sep 2020