Pour élaborer un brief de synthèse pertinent à partir du nouveau document, il est essentiel de comprendre comment l'article aborde la question du "mal-vivre" à l'école et propose une réflexion sur la forme scolaire en lien avec les savoirs.
L'objectif principal est de dépasser le paradoxe de l'école inclusive en considérant l'élève non pas à partir de ses manques, mais en mettant en œuvre des dispositifs spécifiques favorisant un mieux-vivre pour les professeurs et les élèves.
Paradoxe de l'école inclusive et besoins éducatifs particuliers (BEP)
L'article souligne que l'école inclusive, bien qu'ambitieuse dans sa volonté de ne laisser aucun élève de côté, complexifie sa mise en œuvre en personnalisant le besoin, souvent en lien avec les handicaps ou troubles des élèves.
Cette approche conduit à percevoir l'élève à travers le prisme de ses besoins en tant que manques, ce qui peut être contre-productif.
L'article remet en question cette approche en proposant de déplacer l'attention sur les déficits des situations, transformant ainsi les problèmes en situations à besoins éducatifs particuliers.
Cette perspective invite à considérer la situation comme porteuse à la fois du problème et de la solution, améliorant ainsi la situation au bénéfice de tous.
Théorie de l'action conjointe en didactique (TACD)
L'étude s'inscrit dans le cadre de la théorie de l'action conjointe en didactique (TACD), qui met l'accent sur les savoirs comme puissances d'agir.
La TACD considère que toute situation contient des savoirs et est une source potentielle d'acquisition de nouveaux savoirs.
Les notions de contrat et de milieu sont utilisées pour décrire l'activité dans différentes institutions, en mettant en évidence la dialectique entre ce qui est connu (contrat) et ce qui est à connaître (milieu).
Étude de cas : Walter, travailleur d'ESAT
L'article analyse un exemple empirique concernant Walter, un travailleur non-lecteur de 23 ans présentant une trisomie 21, dans un établissement et service d'aide par le travail (ESAT).
L'objectif est de comprendre comment la considération du besoin peut empêcher d'agir sur la situation et de proposer des pistes pour une école visant l'émancipation de tous.
L'étude de cas met en évidence les difficultés rencontrées par Walter dans l'atelier de restauration, notamment pour différencier les ingrédients en raison de sa non-lecture.
Un système étiquette-ardoise a été mis en place pour l'aider à retrouver les ingrédients dans les réserves, en s'appuyant sur sa capacité à retrouver un mot à partir d'un modèle.
Ce dispositif a permis à Walter de gagner en autonomie et d'agir de son propre mouvement.
Implications pour l'école
L'exemple de Walter invite à réfléchir à une école qui prend en compte toutes et tous, non pas à partir de l'écart à la norme, mais dans la mise en œuvre de dispositifs spécifiques.
L'article souligne l'importance de concevoir collectivement des situations dans lesquelles les élèves expriment leurs aptitudes et leurs capacités, en menant leur propre enquête tout en participant à l'enquête collective de la classe.
L'enjeu d'une école hospitalière est de construire des dispositifs dans lesquels le bonheur émergera parce que les élèves éprouveront leurs savoirs en tant que puissance d'agir.
Cela passe par une solidarité épistémique, où tous les acteurs travaillent le même problème, chacun à sa manière.
L'article met en avant la notion de reconnaissance didactique, qui renvoie à l'attention portée par le professeur à l'élève, et à l'arrière-plan sur lequel cette attention prend son sens.
En résumé, l'article propose une réflexion sur la forme scolaire en mettant l'accent sur la prise en compte des potentialités des élèves, la conception de dispositifs adaptés et la création d'un environnement favorisant l'expression des capacités de chacun.
L'objectif est de reconstruire la forme scolaire en s'appuyant sur des situations d'enseignement-apprentissage construites collectivement, dans une solidarité épistémique et une reconnaissance didactique des élèves et des professeurs.