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  1. Jun 2025
    1. Document d'information détaillé : "Le pavillon des irresponsables"

      Ce document d'information analyse les thèmes principaux, les idées essentielles et les faits marquants des extraits du documentaire "Le pavillon des irresponsables".

      Il se concentre sur la vie des patients déclarés pénalement irresponsables et internés en Unités pour Malades Difficiles (UMD), en France.

      1. La Catégorie des "Irresponsables Pénaux" : Définition et Contexte

      Le documentaire s'ouvre sur la présentation des "irresponsables pénaux", des individus ayant commis des crimes (meurtre, agressions graves) mais échappant à la prison en raison de leur état mental au moment des faits. Ils sont internés dans des UMD.

      • Définition légale et clinique : Ces patients sont "des criminels qui échappent à la prison en raison de leur état mental et sont internés dans des unités pour malades difficiles". Leur statut d'"irresponsable" est caractérisé par un "caractère psychotique indéniable" et une "absence de conscience de ce qu'il pouvait faire".
      • Historique et Évolution : Historiquement, la psychiatrie, au milieu du 19e siècle, était une "mesure d'ordre public" participant à la "sécurité de la société". L'avènement des neuroleptiques dans les années 50-60 a permis une "ouverture". Cependant, ces dernières années, il y a un "repli vers une crainte et une volonté de plus de sécurité", mais les professionnels avertissent qu'un maintien coûte que coûte en milieu hospitalier risque d'être "liberticide" pour ceux qui pourraient évoluer favorablement.
      • Proportion et Durée de Séjour : Les patients irresponsables ne représentent qu'une "infime partie" des patients en UMD (environ 10 à 20 à Sarreguemines), mais ce sont "ceux qui restent de loin le plus longtemps en UMD".

      2. Le Quotidien et les Défis de la Vie en UMD

      Le documentaire offre un aperçu du quotidien des patients internés, soulignant les contraintes de l'environnement, mais aussi les efforts pour créer un espace de vie et de soin.

      • Soins Contraints et Environnement : Les UMD sont des "lieux de soins qu'on pourrait qualifier de soins de recours" pour des patients venant d'hôpitaux psychiatriques de secteur, souvent "les plus déstructurés, les plus délirants". Le terme "difficile" est approprié car ils "usent les équipes", nécessitant des séjours en UMD pour une "rupture".
      • Adaptation à la Contrainte : Malgré la privation de liberté, les patients développent des habitudes et cherchent à créer leur "petit espace", comme l'entretien méticuleux de leur chambre pour Christian Dornier : "C'est la chambre la plus ordonnée de tout le CHS... les affaires comme ça ça coûte cher alors il faut quand même un minimum de de soin à apporter au aux objets que j'ai acheté". La participation à des activités comme l'ergothérapie (Sylvain, Giselin) ou le travail du bois (Sylvain) est valorisée, car elle permet de "ne rien penser du tout" et de ne plus entendre de voix.
      • Souffrance et Délire Persistant : Malgré des traitements lourds, la souffrance des patients reste palpable. Giselin Anès, qui a tué sa mère, "reste un patient qui reçoit un traitement extrêmement lourd malgré ce traitement on devine chez lui plus que d'autres la souffrance qui est la sienne et qui est générée par ce qu'il ressent encore et ce qui constitue le noyau persécutif". Certains patients, comme Sylvain, continuent d'exprimer des délires de grandeur ("je suis Dieu, je suis Shiva, je suis tous les dieux") ou des missions salvatrices.
      • Gestion de la Dangerosité : Le personnel soignant est constamment attentif à la dangerosité potentielle. Pour le patient ayant tué sa grand-mère, "on devine parfaitement quand on quand on regarde l'évolution de ce patient qui reste malgré tout un des patients au potentiel de dangerosité le plus important dans ce qui reste de son délire il y a une dimension de mission qu'il aurait à accomplir en dehors d'un lieu comme l'UMD plus rien ne le retiendrait".

      3. Les Histoires Individuelles et la Complexité des Cas

      Le documentaire met en lumière des cas spécifiques qui illustrent la nature des maladies mentales et les défis de leur prise en charge à long terme.

      • Christian Dornier : Atteint de "schizophrénie paranoïde" avec des "éléments délirants extrêmement importants", il a commis un "meurtre de masse au sein de sa famille et du village" à la fin des années 80. Malgré plus de 30 ans de prise en charge, il n'a "jamais pu... avoir conscience qu'il était malade" et demeure convaincu d'"éléments persécutifs" qui ont nourri son délire. À 66 ans, la question de son avenir et d'un possible transfert vers un hôpital psychiatrique classique se pose, bien qu'un juge ait refusé sa sortie en 2023. Il exprime des regrets ("j'ai des regrets") mais explique ses actes par la "folie".
      • Giselin Anès : A tué sa mère lors d'une "séquence de décompensation psychotique". Il est arrivé en UMD après avoir été "retranché dans sa chambre, extrêmement hostile, menaçant". Sa dangerosité était "importante à ce moment-là". Il a toujours une "souffrance qui est la sienne et qui est générée par ce qu'il ressent encore et ce qui constitue le noyau persécutif".
      • Le Patient Incendiaire/Homicide : Un patient raconte avoir "brûlé une chambre" et "tué un mec". Il attribue ses actes à "Dieu ou voix" et à la "faute du psychiatre" précédent, refusant la responsabilité de ses actes et affirmant qu'il ne récidivera pas grâce au "bon traitement du psychiatre" actuel. Il nie être dangereux ("vous êtes trompé moi je suis pas du tout dangereux").
      • Sylvain Laurent : Se prend pour "Dieu", "Shiva", "tous les dieux", et se croit "la dernière personne sur qui on peut compter avant que la fat". Il décrit une mission de "massacrer sur la roche" pour revenir avec une "baguette magique en or" et faire disparaître les pédophiles et terroristes. Il ne perçoit pas ses idées comme un délire, affirmant: "mon délire à moi il dit non c'est pas vrai si j'ai fait ça c'est choquant mais j'avais des bonnes raisons de le faire".
      • Monsieur Tourchef : Exprime la difficulté de vivre "tout le temps avec les mêmes personnes" et la frustration de ne pas pouvoir sortir. Il a été maintenu en UMD en raison de son "comportement", notamment un "passage à l'acte agressif" récent.

      4. Les Commissions de Suivi Médical et la Question de la Sortie

      Les commissions sont un élément central de la vie en UMD, déterminant le maintien ou le transfert des patients.

      • Fonctionnement de la Commission : Tous les six mois, un collège de trois médecins examine chaque dossier et s'entretient avec le patient pendant 20 à 30 minutes. Ils ont à leur disposition le dossier médical et une synthèse des séjours. La commission rend un avis de maintien en UMD ou de transfert vers un hôpital d'origine si l'évolution est favorable et les critères de dangerosité "fortement atténués".
      • Critères d'Évaluation : Les critères incluent "l'état clinique de la personne", la persistance du délire, des hallucinations, de la froideur affective, la capacité à formuler des regrets ou de l'empathie, et les antécédents d'actes violents.

      Dilemmes de la Sortie :

      • Volonté du Patient : Certains patients souhaitent ardemment quitter l'UMD, même s'ils n'en ont pas les moyens cliniques, comme le patient incendiaire qui veut "retourner à mon hôpital d'origine au plus vite" pour "être comme un roi". D'autres, paradoxalement, "font tout ce qu'il faut pour rester", car ils ont "presque trouvé une sorte de petite famille", se sentant en "sécurité" et obtenant des "bénéfices secondaires" de l'hospitalisation.
      • Sécurité versus Liberté : Le "risque zéro n'existe pas en psychiatrie", et il n'y a "pas de garde fou ultime pour éviter le passage à l'acte d'un grand psychotique". La décision est complexe car elle doit concilier la sécurité de la société et du patient avec le droit à une évolution possible.
      • Pression Sociétale : La France a "de plus en plus de mal à répondre à l'inquiétude de la société face à la maladie mentale", conduisant parfois à des lois et décisions qui peuvent privilégier la sécurité au détriment de l'évolution individuelle des patients. Le maintien en UMD, pour certains, signifie une "qualité de vie" inégalée ailleurs (sorties accompagnées), mais aussi une absence de "perspective" d'une vie autonome.

      Conclusion : Une Réflexion sur l'Équilibre

      Le documentaire met en lumière la complexité de la prise en charge des patients pénalement irresponsables. Entre la nécessité de protéger la société, de soigner des individus atteints de pathologies lourdes et de préserver leurs droits, les UMD représentent un équilibre délicat.

      La question de la durée d'internement, de la conscience de la maladie par les patients, et de leur potentiel de réinsertion, même minime, reste au cœur des débats et des préoccupations des professionnels.

    1. Note de synthèse : L'emprise sectaire - Conférence CRIAVS (Jean-Baptiste Bron)

      Cette synthèse est basée sur l'intervention de Jean-Baptiste Bron, avocat spécialisé en emprise sectaire, lors de la conférence CRIAVS.

      Son propos, bien que contraint par un temps limité, offre une analyse pertinente de la nature de l'emprise sectaire, la comparant à un État totalitaire et détaillant les mécanismes de manipulation employés.

      I. Définition et nature de l'emprise sectaire : Un État totalitaire

      Jean-Baptiste Bron introduit la notion d'emprise sectaire en la comparant directement au concept orwellien de la "redéfinition de la réalité" à l'image du célèbre "2 + 2 = 5" tiré de George Orwell.

      Pour lui, "la trahison quelque part de la réalité, la redéfinition de la réalité est l'élément le plus grave et le plus difficile pour s'en extraire que l'on impose aux adeptes de communauté sectaires."

      Il précise que l'emprise sectaire, au-delà de la "neutralisation du désir d'autrui, l'abolition de toute altérité, de toute différence, de toute singularité pour ramener l'autre à la fonction et au statut d'objet entièrement assimilable", se distingue par son exercice sur les plans social et politique.

      Chaque communauté sectaire est perçue comme un "état totalitaire" où l'emprise vise à "supprimer l'individu mais également de remplacer la société".

      Le gourou, figure centrale, incarne à lui seul les trois pouvoirs d'un État totalitaire : législatif, exécutif et judiciaire.

      A. Le pouvoir législatif du gourou

      • Création et enrichissement permanent de la doctrine/du dogme : Seul le gourou est habilité à créer les règles et prescriptions du groupe. Il est le "maître de la loi" dont la parole est incontestable.

      • Discours globalisants et mouvants : L'enseignement du gourou est souvent totalisant, redéfinissant par exemple la santé (ex: Thierry Casasnovas) ou la réalité de la maladie.

      Cette doctrine est également dynamique, s'enrichissant des désirs des adeptes pour les réimposer à toute la communauté.

      B. Le pouvoir exécutif du gourou

      • Redéfinition du réel et du langage : Le gourou modifie la signification des termes pour créer la confusion.

      Des concepts comme la maladie, l'agression sexuelle ou la relation sexuelle sont réinterprétés ("travail tantrique", "voyage cosmique", "échange d'énergie").

      • Effacement de l'identité et induction de faux souvenirs : Une nouvelle identité est imposée aux adeptes, effaçant la leur.

      Des techniques comme les faux souvenirs induits ou la redéfinition des liens de parentalité (le gourou comme père/mère de tous les enfants) sont utilisées pour déstructurer l'individu.

      C. Le pouvoir judiciaire du gourou

      • Monopole de la sanction : Le gourou détient le droit exclusif de sanctionner, même en déléguant ce pouvoir à des membres du groupe dans un but précis (ex: imposition de relations aberrantes).

      • Déstabilisation permanente et menaces immatérielles : Le gourou "souffle le chaud et le froid" sur les adeptes, les jugeant, les punissant et organisant une surveillance constante.

      Des "châtiments physiques ou immatériels" (menaces de maladie, de mort, de sanctions sur la famille) planent constamment, agissant comme "une épée de Damoclès".

      II. Le rôle du groupe sectaire

      La communauté elle-même joue un rôle crucial dans l'emprise :

      Accueil et insertion : Le groupe facilite l'intégration des nouveaux membres. Renforcement de l'autorité : Il consolide le pouvoir du gourou.

      Désubjectivisation et indistinction : Le groupe participe à la "disparition de l'individu" par l'indifférenciation et l'identification fusionnelle, conduisant à une "indistinction entre soi et l'autre".

      III. Techniques de manipulation et stratégies d'altération du jugement

      Jean-Baptiste Bron décrit une séquence récurrente de techniques utilisées pour abolir le jugement et l'individualité des adeptes :

      • Love Bombing (Bombardement d'amour) : L'objectif est d'"apater le futur adepte", de l'entourer de flatteries et de lui faire miroiter une "réalité beaucoup plus attrayante, une utopie idyllique" pour le détourner de sa réalité souffrante.

      • Isolement progressif : Sous prétexte de "purification et d'évolution spirituelle", l'adepte est coupé de son "environnement habituel (familial, social, professionnel) et avec la société", et finalement, de "sa propre moralité, ses propres convictions".

      • Affaiblissement systématique : Pour empêcher toute révolte ou rétractation, l'adepte est affaibli physiquement et mentalement, soit par insuffisance (régimes alimentaires stricts, privation de sommeil, postures prolongées), soit par excès (travail excessif, logorrhée du gourou).

      • La doctrine/L'enseignement : Le dogme du gourou devient le "ciment de l'emprise", construisant son mythe et devenant un "prête à croire ou un prête à penser".

      • Déstructuration du réel : Des outils sont utilisés pour "couper l'adepte de ses anciens repères et de ses anciennes valeurs", en imposant la "grille interprétative de lecture" du gourou et en "altérant la perception du monde de l'adepte".

      • Culpabilisation du doute : Toute remise en question de la parole du gourou est interdite et perçue comme un "signe de faiblesse", visant à "annihiler le libre arbitre de l'adepte".

      • Mise en place de rappels : Des "rituels, bilans journaliers, annonces de dangers imminents, menaces de châtiment ou de damnation" sont constamment utilisés pour maintenir l'emprise et la peur.

      • En conclusion, l'intervention de Jean-Baptiste Bron met en lumière la complexité de l'emprise sectaire, qu'il analyse comme une forme de totalitarisme miniature, où la déconstruction de la réalité individuelle et collective est la pierre angulaire du contrôle exercé par le gourou.

    1. Compte rendu détaillé : La soumission chimique – Comprendre, Identifier et Lutter

      Ce document de briefing est basé sur la conférence de Juliette Descœurs, praticien hospitalier et biologiste au laboratoire de toxicologie de la Péronie, et experte près la cour d'appel de Montpellier, axée sur le phénomène de la "soumission chimique".

      Il vise à synthétiser les concepts clés, les substances impliquées, les méthodes d'analyse et les stratégies de prévention.

      1. Définition et Distinction de la Soumission Chimique

      Juliette Descœurs débute par une définition précise de la soumission chimique : « l'administration volontaire de substances psycho-actives à l'insu de la victime ou sous la menace à des fins à la fois soit délictuelles pour des vols des signatures de documents par exemple ou à des fins criminelles pour faire des agressions sexuelles des viols de la pédophilie ou des affaires que l'on retrouve dans des maisons de retraite ou même intrafamiliales ».

      Elle établit une distinction cruciale avec la "vulnérabilité chimique". Cette dernière désigne la « consommation volontaire par une personne de substance psychoactive qui conduirait à un état de vulnérabilité », où les agressions sont majoritairement perpétrées sur des victimes ayant consommé de l'alcool et/ou du cannabis.

      • Un point important soulevé est l'utilisation des substances comme « une stratégie pour instaurer une genre d'emprise par addiction à des psychotropes provoqués et alimentés par l'exploiteur ».

      Cette emprise est renforcée par le fait que « l'obtention de ces substances est réalisée par l'exploiteur lui-même », transformant l'emprise chimique en un moyen de « contraindre des personnes en situation de vulnérabilité à commettre des délits des crimes ou même à se mettre en danger ».

      2. Le "Produit Idéal" pour la Soumission Chimique

      Pour un agresseur, le produit idéal de soumission chimique présente plusieurs caractéristiques :

      Facilité d'obtention. Goût agréable ou sans goût. Forme liquide ou soluble, facilement dissoluble dans un milieu aqueux. Invisible. Actif à faible dose et à action rapide. Deux critères principaux sont recherchés pour classer ces substances :

      Vitesse d'élimination : « rapide ».

      Mécanisme d'action : « sédation, un effet amnésiant, une stimulation sexuelle, une action myorelaxante pour pouvoir faire un peu ce qu'on veut de la victime, une diminution de ces des réactions de défense ».

      3. Substances Utilisées dans la Soumission Chimique

      Les substances sont classées en deux catégories principales :

      3.1. Substances Non Médicamenteuses :

      • GHB (Gamma-Hydroxybutyrate) : Surnommé "liquide extasie" ou "drogue du violeur".
      • Forme : Poudre blanche soluble, liquide inodore et incolore.

      • Utilisation : Principalement dans les milieux festifs à des fins illégales en raison de son « effet amnésiant et inducteur de sommeil ». Souvent consommé avec de l'alcool.

      • Effets : Forte sensation de chaleur et d'ivresse (comparable à l'alcool) à faibles doses, puis quiétude, légère euphorie, désinhibition. À fortes doses : vertiges, perte de coordination, nausées, vomissements, coma, dépression respiratoire.

      • Furtivité : Qualifié de "furtif" car il disparaît rapidement du sang (jusqu'à 5-6h) et des urines (jusqu'à 10-12h). Sa particularité est sa double production : physiologique (taux basal de 2 à 3 mg/L) et in vitro (formation dans les échantillons mal conservés), rendant l'analyse complexe et nécessitant de prendre en compte la conservation, le seuil physiologique et les délais de prélèvement.

      • Alcool : Souvent le "numéro 1" des substances retrouvées, agissant comme un "alter ego du GHB" avec des effets euphorisants, désinhibants, stimulants et amnésiques. Les cas suspects de GHB se révèlent souvent être des intoxications alcooliques sévères (3 à 4 g/L).

      • Extasie (MDMA) : Mentionnée en lien avec l'affaire du sénateur Joël Guerriot. Présente une forte prévalence dans ce type de situations.

      • Effet : Antactogène, c'est-à-dire qu'il « altère le consentement de la victime » et provoque une « amnésie antérograde ». Bien que stimulant, il est un bon candidat pour la soumission chimique car il agit comme « un adjuvant de l'humeur par effet euphorisant et en abolissant la méfiance », rendant la victime « participative ».

      • Catinones de synthèse, cannabis, cocaïne.

      • Hallucinogènes :Scopolamine : Action sédative, provoque hallucinations, amnésie et pertes de conscience.

      • Ayahuasca (dérivé de la diméthyltriptamine) : Souvent associée aux rituels chamaniques, la littérature montre que les victimes se retrouvent souvent dans un « état second avec une impossibilité de s'opposer à des agressions sexuelles ».

      3.2. Substances Médicamenteuses :

      • Benzodiazépines et "Z-drugs" (hypnotiques apparentés) : (Bromazépam, diazépam, alprazolam, zolpidem, zopiclone). Mentionnées en écho au procès de Mazan (affaire Gisèle Pélico). Des langues bleues (additif du clonazépam) ont été observées dans des vidéos.

      • Propriétés : Anxiolytiques, anticonvulsivantes, sédatives, myorelaxantes et surtout « amnésiantes très recherchées par les agresseurs ». L'« amnésie antérograde et lacunaire » est particulièrement retrouvée avec les benzodiazépines hypnotiques sédatives à demi-vie courte, permettant aux agresseurs de faire accomplir des actes dont la victime ne gardera aucun souvenir.

      • Antihistaminiques (H1) : (Atarax, désloratadine, Aérius).

      • Effets : Sédation, somnolence, étourdissement, ralentissement des réflexes.

      • Neuroleptiques : Souvent détournés de leur usage, retrouvés dans des cas de maisons de retraite où des personnes âgées sont en état léthargique après administration à leur insu.

      4. Statistiques et Prévalence (Enquête CEIP-A 2022)

      En 2022, sur 1229 signalements suspects, 97 cas de soumission chimique ont été jugés vraisemblables. Les victimes étaient « essentiellement des femmes et dans des milieux festifs ».

      La majorité des substances impliquées étaient médicamenteuses, mais une part non négligeable de substances non médicamenteuses était également présente.

      Top 1 non médicamenteuses : MDMA (extasie), cocaïne, cannabis. Top 1 médicamenteuses : Benzodiazépines (bromazépam, zopiclone, hydroxyzine) et tramadol.

      5. Prise en Charge en Laboratoire (CHU La Péronie)

      Le laboratoire du CHU La Péronie a mis en place un protocole avec les urgences, l'Institut de Médecine Légale et la pharmacologie pour la prise en charge des cas suspects de soumission chimique.

      • Circuits de prélèvement :

      • Conservation : Demande de 4 tubes minimum (hépariné, fluoré, EDTA, urine).

      • Clinique : Demande de tubes supplémentaires si nécessaire pour des analyses complémentaires.

      • Gestion des échantillons : Détruits après 3 ans sans saisie de justice ; traités en cas de réquisition judiciaire.

      • Formulaire de réception des prélèvements : Essentiel pour compiler un maximum d'informations rapidement.

      • Informations clés : Date/heure supposée des faits, date/heure des prélèvements, prise en charge thérapeutique, traitement habituel de la victime, consommation éventuelle de stupéfiants.

      • Signes non cliniques : Agression physique (signes de violence), préjudice matériel (perte de carte bancaire, chéquier), découverte de substances sur les lieux.

      • Signes cliniques (neuropsychiques) :Durée de la phase léthargique et qualité du réveil : Différents selon les molécules (ex: GHB : sédation courte, réveil rapide et complet ; benzodiazépines : somnolence prolongée, réveils difficiles).

      • Troubles de la vigilance, propos désorganisés, troubles du comportement, hallucinations.

      • Amnésie : Classiquement « antérograde » (empêche l'enregistrement de nouveaux souvenirs) et « lacunaire » (absence de souvenir d'un moment de la vie).

      • Autres symptômes : Vomissements (GHB, absents avec antihistaminiques H1), sécheresse buccale marquée (effets anticholinergiques des antihistaminiques).

      • Types de prélèvements pour l'analyse :

      • Sang : Permet de remonter à la quantité prise, mais fenêtre de détection courte (quelques heures).

      • Urine : Fenêtre de détection plus large grâce à la présence de métabolites.

      • Cheveux : « Stabilité exceptionnelle » car matrice biologique non biodégradable.

      • Principe : 1 cm de cheveux correspond à environ un mois de condition de vie.

      • Avantages : Constitue une « sauvegarde des molécules » avec lesquelles le sujet a été en contact, documente un usage répété ou une exposition unique. Réalisé en zone de confidentialité et conservé à température ambiante.

      6. Moyens de Lutte et de Prévention

      • Mission gouvernementale sur la soumission chimique (rapport du 12 mai 2025) : Juliette Descœurs met l'accent sur la recommandation 43 : « un soutien à la recherche scientifique en galénique et en toxicologie qui permettra d'entraver la lutte contre le détournement criminel de médicaments ».

      • L'Agence du Médicament demande aux laboratoires titulaires d'une AMM de « modifier l'aspect visuel de tels médicaments en ajoutant par exemple des colorants (...) un goût, une odeur facilement identifiable et peut-être une texture aussi inhabituelle (faire des grumeaux à la surface) », pour permettre aux victimes de repérer un éventuel détournement.

      • Mouvement #metoo et visibilisation : Les agressions sexistes et sexuelles facilitées par l'absorption non consentie de substances psychoactives ont été mises en lumière dans le cadre d'événements festifs (#balancetonbar) et de la sphère privée (affaires Sandrine Josu et Gisèle Pécelico).

      • Campagne de sensibilisation (mai 2023) : Lancée par le CRAFS (Société Francophone des Sciences Pharmaceutiques Officinales), l'Ordre National des Pharmaciens, et l'association #Mandorpa, avec le soutien du Secrétaire d'État à l'égalité entre les femmes et les hommes. Le CRAFS est la « plateforme référente de santé publique qui informe sur les substances actuellement de soumission chimique ».

      • Ce briefing souligne l'importance d'une approche multidisciplinaire pour comprendre, identifier et combattre la soumission chimique, impliquant à la fois la recherche scientifique, l'adaptation des médicaments, la sensibilisation du public et une prise en charge médico-légale rigoureuse.

    1. Note de synthèse : L'emprise psychotique et la Folie à Deux

      Ce document explore la notion d'emprise psychotique, en se basant sur la « Folie à Deux » comme modèle principal, et la distingue de l'emprise perverse classique.

      La présentation met en lumière les mécanismes, les typologies, les implications médico-légales et les dynamiques relationnelles sous-jacentes à ce phénomène complexe.

      1. Introduction à la Folie à Deux (Folie A2) et son lien avec l'emprise

      La Folie à Deux est une entité clinique décrite initialement par Lasègue et Falret en 1877.

      Elle se caractérise par le développement d'idées délirantes chez un « patient secondaire » sous l'influence d'un « patient primaire » déjà délirant. Les conditions nécessaires incluent une relation étroite et isolée des influences extérieures.

      • Exemple clinique : L'histoire de Sarah et Chloé L'exemple introductif illustre la dynamique de la Folie à Deux : Sarah, une mère anxieuse et contrôlante, et sa fille Chloé, souffrant de pathologies qui renforcent les défenses obsessionnelles de la mère.

      Leur relation fusionnelle et isolée conduit au développement d'un délire de persécution et de spoliation centré sur une tante.

      Initialement, la mère tente de raisonner sa fille, mais face à la violence de Chloé et à leur isolement, elle finit par céder et adhérer aux idées délirantes de sa fille. Cette adhésion conduit à un passage à l'acte violent envers la tante, entraînant leur hospitalisation.

      À la séparation, la mère se restaure rapidement, devenant critique des événements, tandis que la fille met plus de temps à se rétablir.

      Ce cas met en évidence l'influence du patient primaire (la fille) sur le patient secondaire (la mère) dans un contexte d'isolement et de pression.

      2. Typologies de la Folie à Deux L'analyse proposée distingue deux types principaux de Folie à Deux :

      • Folie à Deux Imposée (de Lasègue et Falret) :
      • Le patient primaire est actif dans le délire, et le patient secondaire est plus passif, délirant "par reflet" ou "sous la pression".
      • À la séparation, le patient secondaire retrouve rapidement son état antérieur et sa capacité critique.

      • Ceci est considéré comme une emprise psychotique incomplète, car les effets de la pathologie ne sont pas durables chez le sujet secondaire une fois la relation rompue.

      Folie à Deux Communiquée (de Marandon de Montyel) :

      • Le patient secondaire est un sujet prédisposé qui développe une maladie psychiatrique au contact du sujet délirant.
      • Les troubles persistent même après la séparation.
      • Ceci est considéré comme une emprise psychotique complète, car elle aboutit à un second sujet primaire capable de "contaminer" d'autres individus.

      3. Mécanismes psychopathologiques de la Folie à Deux Deux mécanismes principaux expliquent la dynamique et le maintien de la relation dans la Folie à Deux :

      • Projection de l'hostilité :
      • Dans l'exemple de Sarah et Chloé, l'hostilité de Chloé envers sa mère (due à l'incapacité de s'émanciper) ne peut s'exprimer directement.

      Elle est alors projetée sur un objet externe à la relation (la tante), ce qui permet de maintenir la dyade mère-fille et d'apaiser les tensions internes.

      • L'acceptation du mécanisme projectif par le patient secondaire est cruciale ; toute résistance entraîne une augmentation de l'agressivité et de la violence.

      • "L'acceptation du délire apaise en fait a permis qu'il y ait au final plus de plus d'épisodes de violence dans la relation puisque toute la violence était redirigée à l'extérieur."

      • Identification à l'ennemi (ou à l'agresseur) :

      • Inspiré des travaux de Freud et Ferenczi sur l'identification à l'agresseur (notamment chez les enfants victimes d'abus).

      • Il s'agit d'adopter le point de vue de l'agresseur, d'introjecter sa culpabilité ou d'anticiper ses besoins, dans le but d'apaiser l'agresseur et de se sauvegarder physiquement et psychiquement.

      • Dans la Folie à Deux, l'acceptation du délire par le patient secondaire apaise les violences (physiques) dans la relation, la violence étant redirigée vers l'extérieur du couple.

      4. L'emprise psychotique en miroir avec l'emprise classique (perverse)

      L'emprise psychotique est conceptualisée comme une forme spécifique d'emprise, distincte mais comparable à l'emprise perverse classique.

      Points communs de l'emprise (générique) :

      • Relation asymétrique : Un sujet réduit au statut d'objet, dont l'espace psychique est occupé par l'autre.

      • Déni d'altérité et de critique : L'accès à la critique est impossible ; l'objectif est une fusion totale et l'adhésion aux idées de l'autre.

      • Phases de captation et de domination : L'appropriation de l'autre se fait par séduction/fascination, suivie d'une phase de conditionnement par manipulation (verbale, physique), l'alternance séduction-agression étant au cœur de ce processus.

      • Séquelles durables : La victime peut avoir des difficultés à s'extraire de la dynamique et des séquelles à long terme dans ses interactions futures.

      • Distinction entre Emprise Perverse (Dracula) et Emprise Psychotique (Don Quichotte) :

      • CaractéristiqueEmprise Perverse (Dracula)Emprise Psychotique (Don Quichotte)Objectif /

      MotivationSiphonnement du narcissisme du partenaire ("se nourrit du sang de ses victimes"), jouissance perverse.Décollage de la réalité, sortie de la réalité.

      Le sujet n'est pas motivé par la jouissance de l'autre mais par la maladie elle-même qui guide le voyage pathologique et les interactions.

      Mécanisme sous-jacentMet en place des mécanismes proactifs pour produire ses effets, vise à combler des angoisses narcissiques.

      La maladie guide le "voyage pathologique" et les interactions. Les angoisses sont plus archaïques, des angoisses de "néantisation" très précoces dans le développement psychique.

      Nature de la contrainteLe sujet "pervers" met volontairement l'autre sous emprise pour se nourrir narcissiquement.

      Le patient primaire psychotique met l'autre sous emprise "sous l'effet de la maladie", enfermé dans une bulle délirante.DynamiqueAlternance séduction-agression volontaire pour le conditionnement.

      "L'exposition des mécanismes" (en thérapie) peut aider à s'en prémunir.Alternance fusion (adhésion du secondaire au délire) et agression (résistance du secondaire) ; vise une fusion complète. Mécanisme de projection d'hostilité.

      L'enjeu pour la victime est la menace de basculer complètement dans la folie du primaire.Implications médico-légalesLa victime est sous contrainte morale mais n'est pas "délirante" elle-même.

      Peut être irresponsable pénalement selon la "contrainte irrésistible" (article 122 du code pénal).

      Si passage à l'acte, l'acte peut être imputé au délire si les deux sujets agissent dans ce cadre.

      Le discernement peut être aboli (article 121 du code pénal), ce qui peut mener à une irresponsabilité pénale des deux sujets.Définition de l'emprise psychotique :

      C'est "une relation asymétrique où le sujet primaire psychotique met sous emprise un sujet secondaire dans des conditions d'isolement prolongé avec un déni d'altérité (comme dans l'emprise perverse) mais un déni plus global de réalité qui va se mettre en place, une volonté de fusion et d'adhésion au délire du partenaire dirigé par la maladie, une montée de l'agressivité dans les résistances abaissée par les mécanismes projectifs et une angoisse plus archaïque de néantisation chez les sujets."

      5. Implications Médico-Légales

      • Folie à Deux Imposée (emprise psychotique incomplète) : Le patient secondaire n'est pas malade au sens psychiatrique mais agit sous une contrainte morale irrésistible.

      L'article 122 du code pénal sur l'absence de responsabilité en cas de contrainte peut s'appliquer.

      Un arrêt de la Cour d'appel de Rennes (2017) concernant la compagne d'un gourou sectaire illustre cette situation : la séparation a suffi à mettre fin au délire de la partenaire, qui a été déclarée pénalement irresponsable sous le motif de la contrainte.

      • Folie à Deux Communiquée (emprise psychotique complète) : Si un passage à l'acte violent se produit dans le cadre du délire, l'acte peut être imputé au délire.

      L'expert psychiatre peut conclure à une abolition du discernement sur le modèle de l'article 121 du code pénal, menant potentiellement à l'irresponsabilité pénale des deux sujets.

      6. Réflexion élargie sur l'emprise

      L'emprise n'est pas spécifique à la perversion ou à la Folie à Deux ; elle peut se manifester sous diverses formes (paranoïaque, obsessionnelle, perverse) et est souvent liée à des difficultés développementales précoces et des attachements insécures.

      Plus les difficultés sont précoces et sévères (ex: dans l'environnement parental), plus le risque de développer une maladie psychiatrique (comme la schizophrénie) et de recourir à une modalité relationnelle d'emprise est élevé.

      Cependant, il est important de distinguer une modalité durable et problématique d'interaction d'un recours ponctuel et occasionnel à un type d'emprise (ex: en période de stress aigu), qui ne caractérise pas un fonctionnement pathologique durable.

    1. Document de Synthèse : L'Emprise et ses Implications Médico-Légales

      Ce briefing synthétise les points clés de la conférence intitulée "Conférence CRIAVS - Emprise", abordant la nature complexe de la relation d'emprise, son exploration psychiatrique et ses implications juridiques.

      L'intervenant, un psychiatre, met en lumière les désaccords avec les approches précédentes, soulignant l'importance d'une compréhension holistique du lien auteur-victime.

      1. Préambule : Distinction et Compréhension

      L'orateur introduit son propos en soulignant une divergence d'approche avec la loi actuelle. Tandis que le droit distingue clairement les victimes des auteurs, la psychiatrie s'intéresse à la dynamique du lien entre les deux.

      • L'approche juridique vs. psychiatrique : "d'un côté il y a la loi qui aujourd'hui distingue de façon très claire les victimes d'un côté les auteurs de l'autre... moi je me place du côté de la psychiatrie et du côté de la psychiatrie il y a un intérêt à aller chercher à renseigner ce qui se passe dans le lien entre une victime et un auteur."

      • Objectif de la compréhension : Comprendre les mécanismes ne signifie ni excuser l'auteur, ni blâmer la victime, mais "identifier mieux" et "juger mieux" pour des raisons médico-légales et thérapeutiques.

      2. La Complexité du Lien Auteur-Victime

      Le lien entre l'auteur et la victime est intrinsèquement complexe, pouvant même présenter une "zone de chevauchement" où les rôles peuvent s'inverser.

      • Zone grise et inversion des rôles : "il peut exister entre la victime et l'auteur une zone de chevauchement une zone grise... il y a des mécanismes un peu de renversement c'est-à-dire que la victime elle devient un peu hauteur et l'auteur il devient un peu victime."

      • Le même individu peut être les deux : "la victime et l'auteur peuvent être aussi une seule et même personne c'est-à-dire que quelqu'un peut avoir été victime et devenir auteur quelqu'un peut avoir été auteur et devenir victime encore."

      3. Critique de l'Expertise Actuelle

      L'intervenant dénonce la pratique actuelle qui consiste à confier l'expertise de l'auteur à un psychiatre et celle de la victime à un psychologue, alors que l'explication de la relation d'emprise nécessite une approche globale.

      • Scission de l'expertise : "on va confier l'expertise de l'auteur à un psychiatre... et on va confier l'expertise de la victime à une ou un psychologue."

      • Incohérence de la demande : "comment vous voulez expliciter une relation d'emprise si vous n'avez examiné qu'un seul [individu]?"

      • Recommandation : Il est "intéressant que ça soit le même professionnel ou alors une association de mêmes professionnels psychiatres et psychologues par exemple qui puissent examiner à la fois l'auteur et à la fois la victime."

      4. L'Expertise Psychiatrique : Constats et Limites

      L'expertise psychiatrique des auteurs d'emprise révèle des constats importants sur l'absence fréquente de troubles mentaux graves ou d'altération du discernement, mais met en évidence des fonctionnements de personnalité spécifiques.

      • Absence de diagnostics graves : "dans la plupart des cas les auteurs... n'ont pas de pathologie mentale avérée... on ne trouve pas non plus de trouble grave de la personnalité."

      • Discernement non aboli : "dans la plupart des cas il y a pas de notion d'altération il y a pas de notion d'abolition du discernement ou du contrôle de ces actes."

      • Dangerosité criminologique : L'évaluation se concentre sur le risque de réitération, en identifiant des facteurs de bon et mauvais pronostic.
      • Fonctionnements de personnalité identifiés :Obsessionnel : "ils sont dans le contrôle d'eux-même de leurs émotions de le contrôle de leur environnement."

      • Paranoïaque : Avec "suspicion d'infidélité tout ce qui est de l'ordre des interprétations tout ce qui est de l'ordre des projections."

      • Borderline : Caractérisé par une alternance "je fusionne je rejette je fusionne je rejette" et une "dimension abandonique".
      • Refus du terme "pervers narcissique" : Le terme "pervers" n'est pas référencé en psychiatrie et l'intervenant préfère décortiquer les mécanismes comme "la séduction, le déni d'altérité... la manipulation... la transgression."
      • Du côté de la victime, l'expertise cherche à établir un lien de cause à effet entre l'emprise et les troubles psychiques (dépression, anxiété).

      La "vulnérabilité" est entendue au sens médico-légal (mesure de protection), bien que des "fragilités" puissent être notées.

      Traumatisme développemental : Le cœur de la vulnérabilité réside dans le "trauma développemental", souvent lié à des "négligences" précoces. Inadaptation du système d'attachement : C'est la "clé de la relation d'emprise."

      5. Les Étapes de la Relation d'Emprise

      La relation d'emprise suit des phases distinctes, souvent schématisées pour en faciliter la compréhension juridique :

      • Séduction et adhésion initiale (Love bombing) : Compliments, cadeaux, affection intense, fausse empathie créant une "dépendance affective rapide" et une "lune de miel."
      • Confusion et culpabilisation : Introduction graduelle de comportements de contrôle, critiques déguisées, changements d'humeur imprévisibles, "brouillage cognitif" (ex: gaslighting "je ne t'ai jamais dit ça tu inventes"). La victime perd confiance en son jugement. La culpabilisation pour de prétendus manquements s'installe.
      • Isolement et contrôle : L'auteur isole la victime de ses proches. La victime s'isole elle-même par honte ou pour éviter les conflits, perdant ainsi ses repères extérieurs. Le contrôle se manifeste par la surveillance des faits et gestes, du téléphone, de l'argent.
      • Privation et menace : Privation d'affection, harcèlement, et enfin menaces directes ("si tu me quittes je te détruirai", "je me suiciderai", "tu perdras les enfants"), souvent le moment où la justice intervient.

      6. Le Rôle Fondamental de l'Attachement Désorganisé

      L'attachement est un lien affectif essentiel au développement humain. Un attachement sécure permet l'autorégulation, mais un attachement dysfonctionnel, notamment désorganisé, crée le terrain propice à l'emprise.

      • Définition de l'attachement : "un lien affectif et il est à la base c'est une nécessité pour le développement humain."
      • Lien avec l'emprise : "pour moi il n'y a pas d'emprise sans problématique d'attachement." L'attachement désorganisé est le type le plus propice.
      • Origine de l'attachement désorganisé : Figures d'attachement (souvent les parents) "incohérentes," "effrayantes ou effrayées," "sévèrement déprimées," "désaccordées," "avec des traumas non résolus," ou "maltraitantes ou négligentes." La négligence seule peut suffire.
      • Mécanismes : L'enfant est confronté à une "peur sans solution" et sa figure d'attachement est "incapable de le réguler." Il "désactive son système d'attachement" et développe des "stratégies de contrôle" pour rééquilibrer le dysfonctionnement.
      • Mécanismes de contrôle dans l'emprise : "contrôle prendre soin," "contrôle punitif," "contrôle séduction," "contrôle soumission."

      7. Le Fonctionnement Défensif de l'Auteur

      La relation d'emprise est un "fonctionnement défensif" pour l'auteur, qui tente de gérer une problématique interne en l'externalisant.

      • Externalisation : L'auteur "externalise sa propre problématique" et "rend l'autre responsable de ses propres actes et de ses propres défaillances."
      • Projection : "en les pointant chez l'autre ou en les projetant chez l'autre ça va lui permettre de ne pas regarder les siennes."
      • Peur de la projection : Paradoxalement, l'auteur "va avoir peur de ce qu'il voit" chez la victime, désignée comme un agresseur car elle porte la projection de sa propre agressivité.

      8. L'Évolution du Cadre Légal et Recommandation Finale

      La justice évolue, reconnaissant l'emprise sous le terme de "contrôle coercitif", mais sa démonstration reste un défi.

      • Vers le "contrôle coercitif" : "l'emprise ça existait pas donc on a on va appeler ça contrôle coercitif."
      • Démonstration légale : Il faut prouver l'intentionalité de l'agresseur, la perception négative du comportement par la victime, les dégâts causés, et l'existence de "menaces ouvertes" en cas de tentative d'échapper au contrôle.
      • Importance de l'exploration du lien : L'exploration de la "zone grise" entre victime et auteur "ne remet aucunement en question la position de victime et la position d'agresseur devant la loi... mais ça permet de comprendre et je pense que c'est cette compréhension qui permettra de faire avancer les choses."

      En conclusion, la conférence souligne l'impératif d'une approche intégrée en matière d'emprise, où la compréhension des mécanismes psychologiques, notamment ceux liés à l'attachement désorganisé, doit éclairer et enrichir l'action judiciaire, malgré les défis de traduction des concepts psychiatriques dans le langage juridique.

  2. May 2025
    1. Note de Synthèse : Où commence la folie ?

      Ce document de synthèse examine les principales thématiques et idées importantes présentées dans les extraits de "Où commence la folie ? | 42 - La réponse à presque tout | ARTE".

      Thèmes Principaux :

      • La Normalité comme Construction Sociale : Le concept de "norme" est présenté non pas comme une réalité intrinsèque mais comme une construction sociale nécessaire à l'interaction. En conséquence, la folie, définie par opposition à la norme, devient également relative.

      • La Folie au Sens Psychiatrique : La psychiatrie tend à éviter le terme "folie", préférant parler de troubles variés, principalement la psychose. La psychose est caractérisée par une altération du lien avec la réalité et affecte le raisonnement et la perception.

      • Mécanismes de la Psychose (notamment la Schizophrénie) : Les extraits décrivent comment la psychose, souvent associée à la schizophrénie, peut impliquer l'interprétation de coïncidences comme des signes ou des messages codés. Un sentiment d'insécurité identitaire et environnementale peut conduire à des interprétations délirantes.

      • La "Bouffée Délirante" : Un épisode intense d'angoisse et d'interprétation délirante, qui paradoxalement peut apporter un soulagement en trouvant une explication (même absurde) à l'insécurité ressentie.

      • La Folie comme Hyper-sensibilité ou Perception Décalée : L'idée est explorée que les troubles psychiatriques, y compris la psychose, pourraient être des formes amplifiées de caractéristiques présentes chez les personnes dites "normales". Notre perception de la réalité est toujours une interprétation influencée par notre histoire personnelle.

      • Absence de Frontière Claire entre Folie et Normalité : Il n'existe pas de critères strictement définis pour séparer clairement la folie de la normalité. Le critère principal d'une conviction erronée et inébranlable peut aussi s'appliquer à d'autres formes de croyances non pathologiques.

      • Le Diagnostic et la Souffrance : Le but du diagnostic en psychiatrie est de soigner les personnes en souffrance. Cependant, la souffrance n'est pas toujours perçue par la personne concernée (ex: épisode maniaque), mais peut être ressentie par l'entourage ou apparaître après l'épisode (souffrance des conséquences). La pertinence d'un diagnostic se mesure plutôt par la souffrance qu'il vise à soulager.

      • Symptômes Psychotiques chez les Personnes "en Bonne Santé" : Un pourcentage significatif de personnes sans diagnostic formel peuvent présenter des symptômes psychotiques (perceptions différentes, voix, idées bizarres) sans être considérées comme malades.

      • L'Approche centrée sur le Patient : L'importance de déterminer les objectifs d'un traitement en fonction du patient, et non uniquement du médecin. Un symptôme (comme entendre une voix) peut ne pas être source de souffrance pour le patient et ne pas nécessiter d'être supprimé.

      • La Neurodiversité : Ce concept remet en question l'idée que certaines particularités, notamment neurodéveloppementales (comme l'autisme), soient des maladies. Elles sont vues comme des expressions naturelles de la diversité humaine. La distinction est faite entre troubles neurodéveloppementaux (avec lesquels on naît et qui ne guérissent pas) et maladies psychiatriques (acquises et potentiellement curables).

      • L'Évolution du Diagnostic et la Stigmatisation Historique : Les critères diagnostiques ont évolué, menant à une augmentation des diagnostics pour certaines conditions (comme l'autisme). L'histoire montre une persécution et une stigmatisation des personnes jugées différentes, culminant avec les atrocités du régime nazi. La stigmatisation et la discrimination persistent aujourd'hui, notamment dans la sphère professionnelle.

      • La Folie et la Créativité : Le lien potentiel entre une prédisposition aux troubles psychotiques et une tendance accrue à la créativité est évoqué, citant des études génétiques. Cependant, l'idéalisation de ce lien est tempérée par le fait que les phases aiguës d'une psychose entravent généralement la création.

      • Le Diagnostic et les Particularités : Certaines particularités (comme le haut potentiel intellectuel) peuvent être confondues avec des troubles (comme le TDAH), soulignant la nécessité d'une évaluation précise pour distinguer une aptitude d'un handicap. Le diagnostic est évolutif et peut enfermer l'individu.

      • L'Acceptation de la Différence et de sa Propre "Folie" : L'importance pour la société d'accepter les écarts à la norme et pour les individus d'accepter leurs propres singularités et vulnérabilités.

      Idées ou Faits Importants :

      • La norme est une invention sociale et non une réalité absolue.

      • La "folie" dans le langage courant correspond souvent à ce que la psychiatrie appelle "psychose", caractérisée par une perte du lien avec la réalité.

      • Un critère clé de la folie est une conviction inébranlable jugée erronée par les autres, mais ce critère peut s'appliquer au-delà des pathologies.

      • Il n'y a pas de frontière nette entre folie et normalité.

      • La souffrance est un critère important pour le diagnostic psychiatrique, même si elle n'est pas toujours perçue par le patient lui-même durant l'épisode.

      • Des symptômes psychotiques peuvent exister chez des personnes sans diagnostic formel.

      • L'objectif d'un traitement devrait être défini par le patient.

      • Le concept de neurodiversité voit les particularités (notamment neurodéveloppementales) comme des expressions de la diversité humaine, et non nécessairement comme des maladies.

      • Les troubles neurodéveloppementaux sont innés, tandis que les maladies psychiatriques sont acquises.

      • L'histoire a montré une stigmatisation et une persécution des personnes jugées différentes, et cette stigmatisation persiste aujourd'hui.

      • Il pourrait exister un lien entre la prédisposition aux troubles psychotiques et la créativité.

      • Le monde peut parfois nous rendre "fous" face aux expériences traumatisantes, soulignant la vulnérabilité humaine.

      • Accepter la diversité humaine et même sa propre "folie" est crucial.

      Citations Clés :

      • "je pense que la norme en tant que telle elle n'existe pas c'est un concept qu'on a qu'on a inventé qu'on a construit parce qu'on en a besoin pour interagir socialement tous ensemble"

      • "ce que l'on désigne par folie correspond en général à ce que la psychiatrie appelle une psychose à savoir un état dans lequel tout lien avec la réalité ou du moins ce qu'on perçoit comme tel se brouille"

      • "lorsque vous vous dites "Je suis en train de donner une interview" vous savez pertinemment qui est le jeu en question pour une personne schizophrène en revanche c'est loin d'être aussi évident"

      • "il n'existe pas de critères rigoureusement définis qui permettent de tracer une frontière claire entre la folie et la normalité"

      • "ce qui compte dans le diagnostic des maladies psychiatriques c'est plutôt de savoir si une personne souffre et non pas si elle est atteinte de folie ou si elle a un comportement normal"

      • "le but d'un traitement doit être déterminé par le patient pas par le médecin"

      • "en définitive la folie n'est qu'une question de point de vue tout ce qui semble décalé n'a pas forcément besoin d'être soigné"

      • "Le concept de neurodiversité remet en question l'idée même que certaines particularités soient considérées comme des maladies ou des troubles il les entrevoi plutôt comme une expression naturelle de la diversité humaine"

      • "la différence entre un trouble neurodéveloppemental et une maladie psychiatrique c'est que la maladie psychiatrique on on l'acquiert comme on se casse une jambe finalement... alors qu'un trouble neuréveloppemental on vient au monde avec et on le garde toute sa vie"

      • "l'idée reste profondément ancrée dans notre société [la stigmatisation] et que la seule manière d'y faire face ce qui est fondamental notamment pour les personnes atteintes de troubles psychiatriques c'est de sensibiliser le grand public"

      • "il pourrait exister un lien entre une prédisposition au trouble psychotique et une tendance accrue à la créativité"

      • "le monde peut parfois nous rendre fou des expériences traumatisantes peuvent conduire certaines personnes à sombrer dans la folie au fond je crois que cela fait partie de la condition humaine"

      • "peut-être devrions-nous aussi apprendre à mieux accepter notre propre folie"

      En résumé, les extraits remettent en question les notions rigides de folie et de normalité, les présentant comme des constructions sociales ou des spectres de perception et de fonctionnement humain.

      Ils soulignent la complexité des troubles psychiatriques, l'importance de l'approche centrée sur le patient, et appellent à une plus grande acceptation de la diversité humaine et à la déstigmatisation.

    1. Absolument. Voici une synthèse détaillée des points clés et des thèmes principaux abordés dans l'extrait d'ARTE Regards, présentée sous forme de briefing :

      Briefing : Pédopsychiatrie en Crise Post-Pandémie en Allemagne

      Date : 26/10/2023 Sujet : État alarmant de la pédopsychiatrie en Allemagne et conséquences psychologiques de la pandémie sur les enfants et adolescents.

      Source : Extraits de "Pédopsychiatrie, le cri d’alarme des médecins | ARTE Regards"

      Résumé Exécutif :

      • L'extrait d'ARTE Regards dresse un tableau préoccupant de la pédopsychiatrie en Allemagne suite à la pandémie de COVID-19.

      Les services sont débordés, les listes d'attente s'allongent dramatiquement et le nombre de jeunes souffrant de troubles psychologiques (dépression, anxiété, troubles alimentaires, phobies sociales, idées suicidaires) a explosé.

      Le confinement et les restrictions sanitaires, en privant les jeunes de leurs interactions sociales, de leurs activités et de leurs routines, ont eu un impact dévastateur sur leur développement et leur santé mentale.

      Les professionnels de santé tirent la sonnette d'alarme face à une situation jugée inacceptable et redoutent de nouvelles vagues de troubles en cas de futurs confinements.

      Thèmes Principaux et Points Clés :

      • Saturation des Services de Pédopsychiatrie :
      • Les unités de pédopsychiatrie sont surpeuplées et les listes d'attente sont extrêmement longues.

      À Hofenbourg, 41 enfants et adolescents étaient en attente au moment du tournage, avec un délai estimé à 6 mois pour une prise en charge.

      • Les services fonctionnent bien au-delà de leur capacité normale (jusqu'à 110%).

      • Malgré le besoin urgent, de nombreux patients nécessitant une hospitalisation ne peuvent être admis immédiatement.

      • Certaines situations extrêmes ont nécessité l'installation de matelas dans les couloirs des urgences pour accueillir de nouveaux patients, y compris ceux en crise suicidaire.

      • Quote : "l'unité de pédopsychiatrie de la clinique Ander Lindenhur d'Ofenbourg est débordée depuis la crise sanitaire la liste d'attente ne cesse de s'allonger malheureusement ce sont tous des patients qui vont très mal et qui auraient besoin d'être hospitalisés mais on n' pas d'autre choix que de les faire attendre"

      Quote : "Depuis le début de l'année nous sommes à 110 % de notre capacité c'est bien au-delà de ce qui est prévu mais nous n'avons pas d'autres choix"

      Quote : "il nous est arrivé de recevoir de nouveaux patients alors que nos urgences étaient débordées et il a fallu qu'on installe des matelas dans le couloir"

      Augmentation Dramatique des Troubles Psychologiques chez les Jeunes :

      • On constate une hausse des troubles anxieux et dépressifs, des phobies sociales et des troubles de l'alimentation.

      • L'augmentation du nombre de patients présentant des symptômes aigus, notamment des idées suicidaires et des tentatives de suicide, est particulièrement inquiétante.

      • Quote : "partout en Allemagne de plus en plus de jeunes et d'enfants présentent des troubles psychologiques une conséquence directe de la pandémie"

      Quote : "résultat une hausse des troubles anxieux et dépressifs mais aussi des phobies sociales et des troubles de l'alimentation"

      Quote : "ce qui est d'autant plus inquiétant c'est la hausse du nombre de patients qui en présentent des symptômes aigus c'est-à-dire des personnes suicidaires qui veulent mettre fin à leur jour"

      Impact Direct de la Pandémie et des Restrictions Sanitaires :

      • La fermeture des écoles, collèges, associations et lieux de loisirs a privé les jeunes de leurs interactions sociales essentielles.

      • L'arrêt des activités (théâtre, scouts, musique, etc.) a enlevé aux jeunes des refuges et des moyens de se ressourcer et de se construire.

      • Quote : "en raison des restrictions sanitaires les écoles collèges associations périscolaires et autres lieux de loisirs ont fermé leurs portes du jour au lendemain on a dû rester chez nous sans voir nos amis ni nos camarades de classe toutes nos activités se sont arrêtées on nous a arraché à nos vies"

      Quote : "la musique c'était mon refuge et même ça on me l'a enlevé certaines personnes ont tout perdu d'un coup leur h et leur loisirs tout ce qui leur permettait de se ressourcer et de reprendre des forces"

      Conséquences sur le Développement Social et Émotionnel des Enfants :

      • Les interactions avec les pairs sont cruciales pour l'acquisition des aptitudes sociales. L'absence prolongée de ces contacts peut avoir des conséquences négatives sur le développement.

      • Le psychothérapeute Pascal Fischer souligne l'existence de "périodes sensibles" pour l'apprentissage de compétences comme les relations sociales. Manquer ces périodes peut entraîner des déficits durables.

      • Quote : "il faut éviter de limiter le contact direct entre les enfants pendant trop longtemps ils ont besoin de ces interactions avec des personnes de leur âge parce que c'est comme ça qu'ils acquièrent des aptitudes sociales"

      Quote : "Si l'on décide de repousser l'apprentissage d'une de ces compétences il est possible que cette période soit terminée chez l'enfant et qu'il ne puisse tout simplement pas assimiler ses concepts quand un stade a été dépassé on ne peut pas revenir en arrière"

      Témoignages de Jeunes et de Leurs Familles :

      • Amélie (17 ans) : Adolescente active avant la pandémie, elle souffre désormais de dépression et d'idées suicidaires suite au confinement et à la perte de ses activités (scouts, théâtre). Elle attend désespérément une place en hospitalisation.

      • Sophie (16 ans) : Admise deux fois aux urgences psychiatriques, elle souffre de troubles anxio-dépressifs et d'automutilation suite au harcèlement et à la perte de ses liens sociaux et de son refuge musical pendant le confinement.

      • Youle (14 ans) : Souffre de dépression et d'automutilation, exacerbated par la pandémie et la perte de ses amis et de sa routine. Elle trouve un soutien dans la thérapie structurée de la clinique.

      • Ivi (13 ans) : A développé un trouble de l'alimentation (anorexie) pendant la crise sanitaire, liée à l'absence de vie sociale, de routine scolaire et à la perte de repères.

      • Quote (Amélie) : "un jour ça n'allait plus trop et je ne voulais plus vivre comme ça"

      Quote (Sophie) : "pendant le confinement le collège a fermé et tous mes liens sociaux ont disparu... la musique c'était mon refuge et même ça on me l'a enlevé"

      Quote (Youle) : "ça a sûrement commencé quand j'ai perdu des amis l'an dernier et ensuite il y a eu la pandémie je me suis sentie seule et paumée"

      Quote (Ivi) : "ce qui me manque quand je vais pas en cours c'est de pas pouvoir montrer mes notes... c'est pour cette raison que j'ai commencé à avoir un trouble de l'alimentation"

      Méthodes Thérapeutiques Utilisées :

      • Surveillance constante en soins intensifs pour les patients à risque.

      • Thérapies individuelles et de groupe.

      • Exercices de pleine conscience pour la régulation émotionnelle.

      • Musicothérapie comme moyen de se ressourcer et de combattre les pensées négatives.

      • Thérapie assistée par l'animal (chiens) pour encourager le mouvement, le plaisir et l'interaction.

      • Travail sur l'acceptation de soi et du corps (notamment pour les troubles alimentaires).

      • Ergothérapie (activités créatives comme les mandalas de fleurs) pour travailler ensemble vers un objectif commun.

      • Mise en place de routines et de structures (horaires de repas, de sommeil, d'activités) pour redonner des repères.

      Le Cri d'Alarme des Professionnels de Santé :

      • Les médecins, comme le Dr. Amélie Fonne Ditourt, ont publié des lettres ouvertes pour alerter le public et les autorités sur la situation intenable.

      • Ils dénoncent le manque de réaction des différents niveaux de gouvernement.

      • Ils critiquent le fait que les enfants aient été sacrifiés (en termes de bien-être psychologique) par solidarité envers les plus âgés, sans obtenir de contrepartie pour leurs sacrifices.

      • Ils redoutent les conséquences de potentiels futurs confinements ou restrictions, notamment la fermeture des écoles, et jugent "scandaleux" que la pression retombe sur les enfants face à l'hésitation des adultes à se faire vacciner.

      • Quote : "J'ai trouvé que l'impact du confinement en particulier sur les mineurs était trop peu étudié pourtant ils sont en pleine phase de développement et ils traversent bien plus de changements qu'un adulte"

      Quote : "La situation est devenue extrêmement difficile on a dû mettre des patients dans le couloir à plusieurs reprises"

      Quote : "il y aurait dû y avoir une réaction à tous les niveaux de la municipalité au gouvernement mais ça n'a pas été le cas"

      Quote : "pour moi c'est joué avec le feu"

      La Solidarité Sacrifiée des Enfants :

      • Le documentaire souligne que les enfants ont scrupuleusement suivi les consignes, s'isolant et renonçant à leur vie sociale et à leurs activités.

      • Cette "solidarité" forcée a eu un coût psychologique immense, conduisant à des dépressions sévères et à un sentiment de rejet du monde.

      • Quote : "c'est par solidarité envers les plus âgés que les enfants ont dû rester chez eux pendant la pandémie au prix d'énormes conséquences psychologiques"

      Quote : "J'ai rencontré un grand nombre d'enfants et d'adolescents qui ont suivi les consignes à la lettre ils se sont fait tout petit se sont enfermés dans leur chambre et n'ont plus vu personne ils se sont tellement recroquvillés sur eux-même qu'ils ont atterri ici avec une dépression"

      Conclusion :

      L'extrait met en lumière une crise majeure de santé mentale chez les jeunes en Allemagne, directement liée aux contraintes de la pandémie.

      Le système de pédopsychiatrie est à bout de souffle, incapable de répondre à la demande croissante et urgente.

      Les témoignages des jeunes patients et de leurs familles illustrent la souffrance profonde causée par la perte de lien social, d'activités et de routine.

      Les professionnels de santé lancent un appel pressant à une prise de conscience et à une action politique pour éviter que cette situation ne dégénère davantage, soulignant les conséquences à long terme pour le développement des jeunes si ces problèmes ne sont pas pris en charge rapidement.

      L'attente prolongée pour des soins est particulièrement dangereuse, comme l'illustre le cas d'Amélie dont l'état continue de se dégrader en l'absence d'hospitalisation.

    1. NOTE DE SYNTHÈSE : Dans la tête d'un colérique

      Introduction

      Cette note de synthèse explore les facettes de la colère présentées dans les extraits de l'émission "Dans la tête d'un colérique".

      Le documentaire examine la nature de cette émotion souvent perçue négativement, sa gestion individuelle et collective, ses manifestations, ses fonctions insoupçonnées, et les conséquences de son refoulement ou de son expression violente.

      À travers des témoignages, des analyses de spécialistes et des expériences, l'émission offre un éclairage nuancé sur une émotion complexe et puissante.

      Thèmes Principaux

      La perception sociale de la colère et son contrôle: La colère est largement considérée comme une émotion négative et "mal vue".

      L'éducation et les règles de bienséance nous incitent à la contrôler.

      La fonction intrinsèque et l'utilité de la colère: Malgré sa mauvaise réputation, les spécialistes affirment que la colère est nécessaire. Elle peut nous protéger et, de manière surprenante, augmenter considérablement nos performances physiques et cognitives.

      Les manifestations et mécanismes de la colère individuelle: Le témoignage d'Eduardo illustre comment la colère peut être déclenchée par la peur (face à une agression) ou la frustration (avec ses enfants), entraînant des réactions physiques intenses ("tout ton corps qui change si ce mr bouillir... les yeux qui devient pour les rouges tout ça"). Chez un colérique, la tension monte vite et très haut, rendant difficile la prise en compte d'autres perspectives ("il est plus capable de penser... il n'ya plus que son point de vue qui compte").

      La colère dans les relations proches:

      Les émotions, y compris la colère, débordent davantage avec ceux qu'on aime.

      L'anticipation des réactions de l'autre ("je savais que tu allais faire ça") et le système d'attachement (sécurisé ou insécure) influencent la gestion de la colère dans les relations intimes.

      Un système d'attachement insécure peut amplifier les émotions négatives ("ça va alimenter active est encore plus mes émotions de tristesse de colère").

      La réaction face à la colère d'autrui:

      Être confronté à la colère d'un inconnu provoque souvent la "pétrification" ou la "sidération".

      La colère fait peur car elle "menace potentiellement l'intégrité d'autrui", mais aussi "l'intégrité des règles de civilité". On ne sait jamais quelles sont les "limites" de la personne en colère, d'où la peur et le retrait.

      Les conséquences de la colère non maîtrisée et violente:

      La colère, surtout lorsqu'elle devient violente, fait souffrir non seulement les proches mais aussi les personnes colériques elles-mêmes.

      Dans les cas extrêmes, elle peut empêcher de vivre et mener à des comportements autodestructeurs ou hétéro-agressifs.

      Le témoignage de Mischa, une femme violente, met en lumière la honte et le caractère dévastateur de sa colère ("c'est très violent c'est c'est comme un tremblement de terre").

      La gestion et la canalisation de la colère:

      Refouler la colère est comparé à un "cancer" qui peut créer des "pathologies physiques".

      Apprendre à réguler sa colère ne signifie pas l'éradiquer, mais trouver d'autres stratégies pour soulager la tension interne.

      L'utilité fonctionnelle de la colère:Communication et positionnement:

      La colère est un "outil de communication" dès l'enfance et permet, à l'âge adulte, de "mettre des limites" et de ne pas se faire "bouffer par les autres".

      Performance physique: Une expérience a démontré que la colère (induite par un sentiment d'injustice) peut augmenter la force physique ("augmentent leur force physique").

      La colère agit comme un "moteur", un "booster" qui "permet d'optimiser les performances" physiques car elle est associée à un niveau d'"activation" et d'"éveil" élevé.

      Performance cognitive (inconsciente):

      Une autre expérience suggère que l'activation inconsciente du concept de colère (par des images subliminales) peut faciliter les performances cognitives et rendre le cœur plus efficace ("économise son énergie et devient plus efficace").

      Ce processus doit être inconscient pour fonctionner. Performance sociale et politique: La colère peut être utilisée consciemment pour "faire passer un message", comme le fait l'entraîneur Bernard Challandes.

      La "colère sociale" est perçue comme un "moteur" essentiel pour "changer les choses" et maintenir l'engagement dans les mouvements collectifs (comme la grève du climat). Les colères collectives ont historiquement fait peur car elles sont "synonyme d'émeutes" et de "révolution", mobilisant les individus en une force collective qui peut ébranler l'ordre établi.

      Le traitement de la colère:

      L'approche pour gérer la colère dépend de sa nature. La psychiatrie peut être pertinente si la difficulté à contrôler la colère est constante, survient dans différents contextes et est associée à des comportements délétères, suggérant un trouble psychiatrique sous-jacent (comme une dépression).

      Cependant, pour des difficultés comportementales, des approches se concentrant sur l'apprentissage de la gestion des émotions et le renforcement de l'estime de soi sont également efficaces, notamment pour les femmes violentes qui recherchent souvent de l'aide comportementale plutôt que psychiatrique.

      Idées ou Faits Importants et Citations Clés

      La colère, une émotion nécessaire:

      "pourtant les spécialistes l'affirment nous ne pourrions pas vivre sans colère elle nous protège et vous le verrez dans cette émission elle augmente considérablement nos performances physiques et cognitives".

      La montée rapide de la colère chez certains:

      "[chez Eduardo] la tension monte très vite un très rapidement mais aussi très haut et qu'à ce moment là sur une émotion qui semble être de la colère il est plus capable de penser".

      La colère dans les relations proches:

      "les psychologues le disent les émotions déborde davantage avec ceux qu'on aime".

      L'influence du système d'attachement:

      Un système d'attachement insécure "va très vite interpréter les signaux que me donne l'autre comme il est en train de me laisser tomber... ça va alimenter active est encore plus mes émotions de tristesse de colère ou tout autre émotion négative".

      La peur face à la colère d'autrui:

      "les émotions de colère elles elles font peur parce que menace potentiellement l'intégrité d'autrui... face à la colère d'autrui surtout des personnes inconnues on est plutôt dans un état de pétrification de sidération".

      Les conséquences du refoulement:

      "je pense que la colère c'est comme un cancer c'est que si on la garde à l'intérieur qu'on laval caen laval caen laval... réellement je pense que oui ça rend malade sa c'est sûr ça j'en suis sûre et certaine".

      La fonction de communication de la colère:

      "c'est un outil de communication déjà depuis la petite la prime enfance c'est un outil qui me sera utile aussi plus tard à l'âge adulte pour me positionner dans la vie mettre des limites... Si je me mets jamais en colère je me fais bouffer par les autres".

      La colère comme moteur de performance physique:

      "la colère c'est une sorte de moteur un booster qui va permettre d'optimiser les performances mais certaines performances performance physique".

      La colère et la performance cognitive inconsciente:

      "cette activation d'une idée de la colère de penser à la colère peut influencer comment je m'applique pendant une tâche... la colère peut faciliter nos actions". "tout ça doit être inconscient".

      La colère collective comme moteur du changement social: "il faut une colère sociale pour changer les choses Sinon c'est quoi le moteur". "les colères collective elles ont toujours fait extrêmement peur parce que ça a été synonyme d' émeutes synonyme de l'annoncé de révolution".

      Conclusion

      L'émission "Dans la tête d'un colérique" démystifie la colère en la présentant non pas uniquement comme une émotion destructive, mais aussi comme une force intrinsèque et potentiellement utile.

      Si sa manifestation violente ou constante peut avoir des conséquences dévastatrices pour l'individu et ses proches, la colère, lorsqu'elle est comprise et gérée de manière appropriée, peut servir d'outil de communication, de motivation et même de catalyseur pour le changement social.

      Il est crucial d'apprendre à canaliser cette énergie plutôt que de la refouler ou de la laisser déborder de manière incontrôlée.

    1. Note de Synthèse : Rapport sur la prise en charge des urgences psychiatriques

      Introduction :

      • Ce document présente un aperçu des conclusions d'une mission d'information transpartisane sur la prise en charge des urgences psychiatriques, menée conjointement par Mme Nicole Dubré-Chira et Mme Sandrine Rousseau.

      Le rapport, fruit de près d'un an de travail, incluant plus de 360 auditions et visites de terrain à travers la France (y compris en Outre-Mer), répond à des alertes généralisées des acteurs de la psychiatrie et suscite de fortes attentes. Il souligne une crise profonde de la psychiatrie en France, exacerbée par la crise sanitaire, et formule des propositions concrètes pour y remédier.

      Thèmes Principaux et Idées Clés :

      • Détérioration Alarmante de la Santé Mentale, en Particulier chez les Jeunes :
      • Le rapport met en évidence une dégradation "préoccupante" et "rapide" des indicateurs de santé mentale depuis 2020.
      • Cette dégradation est particulièrement marquée chez les jeunes (18-24 ans), avec une augmentation de 77% de la prévalence des épisodes dépressifs entre 2017 et 2021, atteignant 20,8% de cette population.
      • La situation est "particulièrement alarmante" chez les jeunes femmes : "les hospitalisations liées aux gestes auto-infligés c’est-à-dire aux tentatives de suicide et auto-agression chez les femmes âgées de 10 à 19 ans (...) ont progressé de 133 % entre 2020 et aujourd’hui et de 570 % entre 2007 et aujourd’hui."
      • La consommation de psychotropes chez les jeunes (12-25 ans) a augmenté de 19% entre 2019 et 2023.
      • Cette souffrance psychique se traduit par une "hausse de l’activité d’urgence" : le nombre de passages aux urgences pour motifs psychiatriques a augmenté de 21% entre 2019 et 2023, une croissance plus rapide que celle des urgences générales.
      • Crise Profonde des Services de Psychiatrie et Dysfonctionnements :
      • La notion même d'"urgence psychiatrique" reste mal définie et il n'existe pas de services dédiés, la prise en charge relevant traditionnellement du secteur psychiatrique. Un examen somatique préalable est nécessaire.
      • Les services d'urgence ne sont pas toujours adaptés pour gérer les crises psychiques, ce qui conduit à une "orientation par défaut tardive des patients en crise psychique".
      • Les patients peuvent attendre "parfois des jours voire des semaines qu’une place en hospitalisation se libère et ce dans des conditions rudimentaires pour ne pas dire plus". Des témoignages font état de "personnes en contention dans les services d’urgence".
      • La prise en charge est souvent tardive, dans un état de santé dégradé, faisant des urgences un "point d’entrée incontournable dans le système de soins psychiatrique".
      • La prise en charge aux urgences tend à se "substituer à un suivi psychiatrique" pour de nombreux patients, compte tenu de la saturation de l'offre de soins de ville.
      • Déséquilibre entre Secteurs Public et Privé Lucratif :
      • L'activité de psychiatrie d'urgence repose "largement sur le secteur public et le secteur privé à but non lucratif qui accueille 80 % de ces épisodes de crise".
      • Le "virage ambulatoire" a entraîné la suppression de 7000 lits d'hospitalisation complète en psychiatrie en 15 ans, principalement dans les hôpitaux publics et privés à but non lucratif (10400 lits en moins depuis 2008), tandis que 3700 lits étaient créés dans le privé lucratif.
      • Le rythme des fermetures de lits s'est "emballé" après la crise sanitaire en raison du manque de personnel.
      • Le secteur privé lucratif gère près d'un quart des capacités et est la "discipline la plus rentable aujourd’hui du secteur privé lucratif avec un taux de marge qui avoisine les 9 %".
      • Ce contraste est saisissant car les hôpitaux publics assurent la "permanence des soins, la prise en charge des patients les plus lourds ainsi que les hospitalisations sous contrainte".
      • Situation "Sinistrée" de la Pédopsychiatrie :
      • Le secteur de la pédopsychiatrie est "totalement sinistré" et caractérisé par une offre de soins "cruellement insuffisante", notamment dans le contexte de l'explosion de la souffrance psychique des jeunes.
      • Le nombre de pédopsychiatres a chuté de 34% entre 2010 et 2022.
      • 58% des lits d'hospitalisation en pédopsychiatrie ont été fermés entre 1986 et 2013.
      • Les Centres Médico-Psychologiques infantojuveniles (CMP) sont saturés, avec des délais de rendez-vous pouvant atteindre "18 mois ou 24 mois".
      • La prévention est "défaillante", en particulier en milieu scolaire où la médecine scolaire est "elle-même déficiente".
      • La prise en charge des mineurs est souvent inadaptée, dans des conditions potentiellement traumatisantes (hospitalisation dans des unités d'adultes), voire "parfois impossible", entraînant des "pertes de chance évidentes". En 2023, 123 enfants de moins de 15 ans s'étant présentés aux urgences du CHU de Nantes pour idées suicidaires ou tentative de suicide n'ont pu être hospitalisés malgré l'indication d'un pédopsychiatre.
      • Les défaillances actuelles "hypothèquent la santé mentale d’une génération d’enfants et c’est toute la société qui en paiera le prix".
      • Manque de Moyens Humains et d'Attractivité des Métiers :
      • Il existe un "manque alarmant de psychiatres et d’infirmières en santé mentale".
      • La hausse des effectifs (+21% entre 2010 et 2023) est un "trompe-l’œil", principalement liée au recours aux retraités actifs, intermittents et médecins à diplôme étranger.
      • Le manque de moyens humains et matériels est corrélé au "recours à la contention des patients".
      • Les conditions de travail sont dégradées, ce qui nuit au bien-être des soignants et à la qualité des soins.
      • Les soignants, en particulier dans le corps infirmier, sont en "très grande souffrance personnelle" et perdent le "sens de leur travail" faute de moyens, recourant à la contention ou à l'administration de substances chimiques.

      Propositions et Recommandations Clés (Organisées selon 5 axes) :

      • Axe 1 : Renforcer l'offre de soins de premier niveau pour éviter le passage aux urgences.

      Cela passe par une meilleure formation des médecins généralistes (stage obligatoire en psychiatrie, numéro territorial pour conseils), le renforcement des moyens des CMP (pivots du secteur) et l'élargissement de leurs horaires, ainsi que la simplification de l'organisation territoriale des soins psychiatriques pour la rendre plus lisible et accessible.

      • Axe 2 : Structurer un parcours de prise en charge d'urgence clair et accessible.

      Établir un parcours commun, généraliser le volet psychiatrique dans les Services d'Accès aux Soins (SAS), systématiser le suivi post-urgence, modifier les conditions d'accueil aux urgences et créer des lits dédiés en Unités d'Hospitalisation de Courte Durée (UHCD).

      • Axe 3 : Mobiliser davantage le secteur privé.

      Réviser les obligations de permanence des soins pour inclure la psychiatrie, garantir un quota de service public en psychiatrie dans chaque territoire, y compris dans les cliniques.

      • Axe 4 : Soutenir particulièrement la pédopsychiatrie et la santé des jeunes.

      Mettre en place les recommandations des Assises de la Pédiatrie et de la Santé de l'Enfant de 2024, prévoir des mesures ciblées pour les enfants protégés et la psychiatrie périnatale, garantir une offre de soins pédopsychiatrique homogène et adaptée, commander un diagnostic sur l'usage croissant des psychotropes et renforcer les moyens de prévention (médecine scolaire). Une "révolution de la santé mentale dans l'éducation nationale" est appelée de leurs vœux.

      • Axe 5 : Améliorer la formation et l'attractivité des métiers de la psychiatrie.

      Renforcer massivement l'offre de formation (augmentation des effectifs de psychiatres et d'infirmiers, passerelles, IPA), rendre la filière plus attractive (campagne de communication, stages obligatoires pour déstigmatiser), commander un audit sur les conditions de travail et les améliorer (rémunérations). * Nécessité d'une Action Politique Ambitieuse et Urgente : * Les politiques actuelles sont "pas suffisantes face à l’ampleur des besoins". * La situation oblige "collectivement à une prise de conscience et à une action résolue en faveur de la jeunesse et de l’avenir de notre société". * Les attentes du secteur sont "très fortes". La Grande Cause Nationale dédiée à la santé mentale en 2025 doit se traduire par un "portage au plus haut niveau", des "moyens supplémentaires substantiels" et une "participation effective du secteur privé". * Des "choix politiques majeurs sont nécessaires pour définir une stratégie de long terme". * Les rapporteurs souhaitent que leurs travaux débouchent sur un colloque à l'Assemblée nationale et la rédaction d'une proposition de loi transpartisane sur la santé mentale et la psychiatrie.

      Points de Discussion et Interrogations Soulevées lors des Échanges :

      • La distinction entre santé mentale et psychiatrie comme enjeu essentiel.
      • L'impact des violences sexistes et sexuelles, ainsi que de l'éco-anxiété, sur la santé mentale des jeunes.
      • La place croissante du secteur privé et les inquiétudes quant à une "solution" reposant sur sa progression.
      • L'impact de la loi RIST sur le départ des professionnels vers le privé.
      • L'amélioration de l'accès aux CMP (délais d'attente, visibilité, publics vulnérables).
      • La nécessité de reconsidérer l'évolution des moyens financiers et humains dédiés à la psychiatrie.
      • La difficulté à obtenir des données précises sur la psychiatrie aux urgences.
      • La situation des soins psychiques en prison, la surreprésentation des troubles psychiatriques et les dispositifs sous-dimensionnés (UHSA).
      • L'articulation entre les structures d'addictologie et de psychiatrie.
      • La réinterrogation du rattachement de la médecine scolaire au Ministère de l'Éducation Nationale.
      • L'impact de la T2A (Tarification à l'Activité) et la financiarisation sur les pratiques psychiatriques (temps de relation, contention, médicaments, temps avec la famille).
      • Le rôle délétère des réseaux sociaux.
      • Le dispositif "mon soutien psy" et son adéquation.
      • La coordination entre les professionnels de santé de ville (CPTS, Contrats Locaux de Santé Mentale).
      • L'importance de la prévention et du dépistage précoce à tous les niveaux (écoles, collectivités, associations, entreprises, familles).
      • L'intérêt d'une loi de santé pluriannuelle pour assurer un suivi serré des objectifs.
      • La question de l'irresponsabilité pénale et la difficulté de sa mise en œuvre.
      • La situation particulière de la gérontopsychiatrie (taux de suicide élevé, isolement, manque de suivi).
      • L'intérêt d'un délégué interministériel sur la santé mentale ou d'un secrétariat d'État dédié.
      • Le développement des équipes de liaison pour faciliter l'accueil et prévenir la violence aux urgences.
      • La sollicitation croissante des structures d'aide aux jeunes (missions locales, PAJ) par les établissements scolaires.
      • Le manque d'accompagnement dans les universités.
      • La question de l'intégration des psychologues dans la filière.
      • La réflexion sur le "transfert de propriétés" et l'élargissement du secteur public (proposition de nationalisation de cliniques).
      • L'impact de la baisse de la natalité et de la vision de la famille sur la pédopsychiatrie.
      • L'augmentation de la consommation de stupéfiants chez les jeunes.
      • La question des politiques sanitaires mises en œuvre pendant la pandémie et leur contribution à la dégradation de la santé mentale.

      Conclusion :

      Le rapport dresse un tableau sombre mais réaliste de la prise en charge des urgences psychiatriques en France, révélant une crise systémique de la psychiatrie.

      Les conclusions et recommandations formulées appellent à une action urgente et coordonnée de tous les acteurs, avec un accent particulier sur la prévention, le renforcement de l'offre de soins de proximité, la structuration des parcours, la mobilisation du secteur privé, et surtout, un investissement massif dans la pédopsychiatrie et l'amélioration de l'attractivité des métiers.

      La désignation de la santé mentale comme Grande Cause Nationale en 2025 est vue comme une opportunité majeure qui doit être saisie par des moyens substantiels et un portage politique fort pour éviter une "promesse trahie".

      Le travail transpartisan de la mission d'information est salué comme un modèle pour les actions futures, y compris la proposition d'une loi sur le sujet.

    1. Briefing sur l'impact psychologique des réseaux sociaux sur les jeunes

      Ce briefing examine les points de vue exprimés par

      • un chercheur en développement cognitif et socio-émotionnel (M. Borst),
      • une pédiatre clinicienne (Mme Dieu-Osika) et
      • un psychologue et spécialiste des écrans (M. Tisseron)

      concernant l'impact des réseaux sociaux, et notamment de TikTok, sur les jeunes.

      Les discussions mettent en lumière la complexité du sujet, les défis méthodologiques pour établir des liens de causalité clairs et la nécessité d'une approche multifacette incluant la responsabilité des plateformes, l'éducation et le soutien parental.

      Thèmes principaux et idées importantes :

      Le déficit de données scientifiques probantes sur les liens de causalité :

      M. Borst souligne un manque de données scientifiques solides permettant d'établir des liens de cause à effet directs entre l'exposition aux réseaux sociaux et les impacts sur le développement cognitif et socio-émotionnel, en particulier chez les adolescents.

      "On a un déficit de données scientifiques probantes sur la question de de l'effet des réseaux sociaux sur le développement cognitif et socio-émotionnel de l'adolescent (...) la qualité des études est faible (...) on a peu d'études longitudinales qui sont les études qui nous permettent d'établir potentiellement des liens de cause à effet".

      Les études existantes montrent souvent des associations plutôt que des causalités, ce qui rend l'interprétation complexe.

      Il n'existe pas d'études spécifiques sur TikTok à l'heure actuelle, rendant difficile la distinction de ses effets par rapport à d'autres plateformes.

      L'hétérogénéité de la population adolescente et les vulnérabilités spécifiques :

      L'adolescence est une période de grande variabilité individuelle, marquée par des différences de genre significatives dans le développement cérébral, créant des facteurs de vulnérabilité distincts.

      "La population adolescente a une particularité c'est que c'est une population extrêmement hétérogène (...)

      L'hétérogénéité la variabilité entre les individus est sans doute l'une des plus fortes qu'on observe par rapport à toute autre période de la vie. On a notamment des différences de genre qui sont extrêmement marquées".

      Les études montrent que les effets des réseaux sociaux en population générale sont faibles, mais il existe des interactions complexes en fonction de l'âge, du genre et des vulnérabilités préexistantes.

      Par exemple, une étude de 2024 suggère une augmentation des symptômes dépressifs chez les filles mais pas chez les garçons en lien avec le développement de certains réseaux cérébraux.

      L'adolescent est considéré comme vulnérable "par nature" du fait de cette période de développement, avec ou sans facteurs familiaux complexes.

      L'impact indirect via le sommeil :

      Il y a un consensus clair sur l'impact négatif de l'exposition aux écrans (pas uniquement les réseaux sociaux) sur la qualité du sommeil chez les adolescents, qui connaissent déjà un déficit de sommeil important.

      "Le sommeil joue sur la santé physique et sur la santé mentale et que l'exposition aux écran pas spécifiquement les réseaux sociaux mais aux écrans va altérer la qualité du sommeil adolescent on va avoir des impacts potentiels sur la santé mentale".

      Cet impact sur le sommeil a des conséquences potentielles sur la santé mentale et physique, bien que le lien soit indirect.

      La terminologie : addiction, dépendance ou usage problématique ?

      La question de savoir si l'utilisation des réseaux sociaux constitue une "addiction" est débattue. M. Tisseron et M. Porst sont réticents à utiliser ce terme tel que défini par l'OMS pour le jeu vidéo (nécessitant une mono-activité exclusive, désocialisation complète, etc.), compte tenu de la diversité des usages des réseaux sociaux.

      M. Borst souligne que les addictologues eux-mêmes ne qualifient pas encore l'utilisation des réseaux sociaux d'addiction au sens strict.

      Mme Josica parle d'"usage problématique", d'"usage excessif" et note que certains addictologues utilisent le terme "addiction", mentionnant les critères d'usage (besoin d'y être, augmentation du temps en cas de mal-être, source de conflits, absentéisme).

      Il est suggéré que le débat sur la définition ne doit pas éclipser la discussion sur les problèmes concrets liés à l'usage excessif.

      La crise de la santé mentale des jeunes :

      Tous les intervenants reconnaissent une dégradation importante de la santé mentale des enfants et adolescents.

      Mme Dieu-Osika présente des chiffres alarmants montrant une aggravation continue, avec une augmentation des gestes suicidaires.

      M. Borst insiste sur l'urgence d'un "grand plan pour la santé mentale des adolescents en France", notant qu'une proportion importante présente des symptômes dépressifs.

      Bien que les réseaux sociaux puissent amplifier les vulnérabilités, il est crucial de ne pas attribuer tout le mal-être des jeunes uniquement à leur utilisation (M. Tisseron mentionne l'éco-anxiété, M. Borst la crise de la COVID).

      Le rôle des plateformes et de leurs mécanismes :

      Les plateformes sont conçues pour être "addictives par nature" (Mme Dieu-Osika), utilisant des mécanismes de "captologie" et d'"économie de l'attention" (M. Tisseron) pour retenir les utilisateurs.

      M. Borst estime que la "première responsabilité c'est les plateforme", dénonçant leur manque de coopération et le fait qu'elles ne fassent pas respecter les âges minimum déclaratifs.

      Des mécanismes comme la comparaison sociale ("toi tu vis une super vie sur le réseau et moi ma vie elle est compliquée"), la survalorisation de l'apparence physique, les retours quantifiables (likes) et la permanence du contenu contribuent aux effets négatifs observés.

      Des études (comme celle de Common Sense Media citée par Mme Dieu-Osika) montrent des temps d'écran mesurés, des notifications excessives (parfois plus de 500 par jour pour 20% des jeunes), y compris la nuit.

      Les effets négatifs spécifiques mis en évidence par les études et l'observation clinique :

      Bien que les effets statistiques en population générale puissent être modestes, de nombreuses études longitudinales et transversales, ainsi que l'observation clinique, mettent en évidence des liens avec :

      La dépression, l'anxiété et une faible estime de soi. Les idées et risques suicidaires (le rapport d'Amnesty International sur TikTok est cité).

      Les troubles du comportement alimentaire (anorexie mentale en particulier), amplifiés par des "challenges" et des contenus pro-ana.

      Mme Dieu-Osika insiste sur l'augmentation "absolument prodigieuse" de l'anorexie mentale, lien que M. Borst semble relativiser en citant d'autres études qui ne montrent pas d'augmentation de la prévalence globale depuis l'émergence des réseaux sociaux, tout en reconnaissant qu'ils peuvent amplifier le problème pour certains individus vulnérables.

      Une image corporelle négative, notamment chez les jeunes filles (une étude interne d'Instagram fuitée montrant une dégradation de la perception de leur corps chez plus d'un tiers des utilisatrices adolescentes est mentionnée par M. Vogeta).

      La sédentarité, l'obésité et des problèmes de santé physique (hypertension, diabète, vision dégradée, diminution des performances physiques).

      Le cyberharcèlement.

      Le "FOMO" (Fear of Missing Out).

      Les défis méthodologiques et l'interprétation des études : M. Borst critique la tendance au "cherry picking" des études qui montrent des effets négatifs sans considérer l'ensemble de la littérature, y compris les études pré-enregistrées qui ne trouvent pas d'effets significatifs en population générale.

      Il souligne l'importance de considérer la "taille de l'effet" des résultats statistiques pour guider les politiques publiques.

      Il insiste sur la nécessité de la recherche sur le long terme (études longitudinales, cohortes), idéalement en France pour tenir compte du contexte social et culturel spécifique.

      La nécessité d'une approche globale et des solutions :

      Il y a un appel à une approche "holistique" (M. Borst) et à "faire feu de tout bois" (M. Borst) incluant :

      La responsabilisation des plateformes : Mettre en place des systèmes contraignants de vérification de l'âge.

      M. Borst et Mme Dieu-Osika sont d'accord sur ce point, bien que M. Borst note que l'application des lois existantes (sur la pornographie) est un défi.

      L'éducation : Éduquer les parents (M. Tisseron mentionne que la moitié des parents se sentent insuffisamment informés) et les enfants dès la maternelle sur le numérique et les risques potentiels.

      M. Borst insiste aussi sur l'éducation des jeunes à ce qu'est l'adolescence et ses particularités.

      Le soutien à la parentalité : Informer les parents sur le développement de l'enfant et de l'adolescent pour leur permettre de faire des choix éclairés.

      M. Tisseron propose que les smartphones soient vendus avec les réseaux sociaux bloqués jusqu'à 13 ans (ou plus, selon la décision parentale) pour obliger les parents à s'informer et à négocier avec leurs enfants.

      Il met en garde contre la "dérésponsabilisation des parents" par une intervention excessive de l'État.

      Le renforcement des facteurs de protection : Améliorer l'accès à la pédopsychiatrie, développer les activités extrascolaires et périscolaires, réouvrir des espaces physiques où les jeunes peuvent se rencontrer librement pour réduire leur dépendance aux écrans pour lutter contre l'ennui et l'isolement.

      M. Tisseron propose d'ouvrir les cours de récréation et les gymnases le weekend.

      La promotion d'alternatives : Promouvoir des réseaux sociaux éthiques (comme Mastodon) ou l'utilisation de téléphones "DUM Phone" sans accès à internet (Mme Dieu-Osika donne l'exemple d'écoles de son quartier).

      La régulation : Agir au niveau européen (et potentiellement mondial) pour réguler les plateformes (M. Borst) et limiter les risques (M. Vogeta cite l'exemple de la loi influenceurs comme point de départ).

      L'évaluation : Évaluer systématiquement l'impact réel des politiques publiques mises en place (M. Porst).

      Les fonctions des réseaux sociaux pour les jeunes :

      M. Tisseron souligne que les jeunes utilisent TikTok pour diverses raisons, pas seulement négatives : lutter contre l'ennui, se rassurer ("safe place"), s'amuser, décompresser et s'informer. Il est important de comprendre ces besoins avant d'envisager des interdictions.

      Points de divergence notables :

      Le degré de certitude scientifique concernant les liens de causalité directs entre l'usage des réseaux sociaux et les impacts négatifs sur la santé mentale.

      M. Borst adopte une posture plus réservée basée sur les données de recherche en population générale, tandis que Mme Dieu-Osika insiste sur la convergence des études récentes et l'observation clinique pour conclure à des effets négatifs clairs et importants, justifiant des mesures d'urgence.

      L'augmentation de la prévalence de certains troubles comme l'anorexie mentale : Mme Dieu-Osika affirme une augmentation "prodigieuse" en lien avec les réseaux sociaux, tandis que M. Borst cite des études qui ne montrent pas d'augmentation de la prévalence globale.

      En résumé, les sources consultées présentent un tableau nuancé mais globalement préoccupant de l'impact des réseaux sociaux sur les jeunes.

      Si l'établissement de liens de causalité directs à grande échelle reste un défi méthodologique, l'observation clinique et de nombreuses études récentes suggèrent des associations fortes et des mécanismes clairs par lesquels les plateformes peuvent amplifier les vulnérabilités préexistantes et contribuer à la dégradation de la santé mentale, du sommeil et de la santé physique.

      Les intervenants s'accordent sur la nécessité d'agir de manière globale, en incluant la responsabilisation des plateformes, une éducation précoce et continue, et un renforcement des facteurs de protection pour les jeunes, tout en tenant compte du rôle essentiel et de la responsabilité des parents.

  3. Apr 2025
    1. Briefing Document : Le Refus Scolaire Anxieux

      Source : Excerpts de la transcription de la conférence "Le refus scolaire anxieux : mieux le reconnaitre, mieux le comprendre pour mieux le soigner" avec le Docteur Hélène Denis, pédopsychiatre au CHU de Montpellier.

      Date de la conférence : 2025

      Thèmes Principaux :

      Définition et distinction du Refus Scolaire Anxieux (RSA) :

      Le Dr. Denis insiste sur l'importance d'utiliser le terme "refus scolaire anxieux" plutôt que "phobie scolaire", qu'elle considère comme un terme obsolète et imprécis.

      Le RSA est défini comme l'incapacité pour un enfant ou un adolescent d'aller à l'école en raison d'une anxiété intense.

      Elle cite la définition de Juria Guérin (1974) : enfants ou adolescents qui, pour des raisons irrationnelles, refusent d'aller à l'école et résistent avec des réactions d'anxiété vive ou de panique à l'idée d'y aller, malgré les efforts pour les y forcer.

      • "le refus scolaire anxieux qu'est-ce que c'est et ben c'est ce qu'on appelle dans le jargon populaire la phobie scolaire et il faut plus employer ce mot-là à partir de ce soir phobie scolaire ça veut plus trop rien dire"
      • "ce sont des enfants ou des adolescents qui n'arrivent plus à aller à l'école parce qu'ils sont anxieux et que cette anxiété est tellement forte qu'il n'arrive plus à y aller"
      • Caractéristiques des jeunes souffrant de RSA : Contrairement à l'absentéisme scolaire classique (école buissonnière), les jeunes atteints de RSA veulent retourner à l'école, ont des ambitions scolaires et souffrent de cette situation. Ils sont souvent conscients du caractère irrationnel de leurs peurs anxieuses et demandent de l'aide.
      • "la particularité de ces jeunes qui ne qui sont absents parce qu'il n'arrivent plus à aller à l'école pour des raisons anxieux sont des patients qui veulent retourner à l'école ils ont des ambitions scolaires ils étaient auparavant plutôt très intéressés voir très investis dans la scolarité et à un moment donné ils n'arrivent plus à y aller et ce sont des jeunes qui du coup souffrent de cette situation et demandent de l'aide"

      Le RSA comme complication de troubles anxieux : Le RSA n'est pas un diagnostic en soi dans les classifications internationales, mais plutôt une manifestation ou une complication de troubles anxieux sous-jacents (un ou plusieurs).

      Le Dr. Denis présente les critères de Berg pour définir les patients concernés par le RSA dans le cadre de la recherche : refus d'aller à l'école entraînant une absence prolongée, détresse émotionnelle anticipatoire (peur, colère, tristesse, symptômes physiques), maintien au domicile pendant les heures de classe, absence de comportements antisociaux significatifs et efforts parentaux préalables pour la rescolarisation.

      "le refus scolaire anxieux c'est pas un diagnostic qui est dans les classifications parce qu'en fait c'est une complication de plusieurs troubles anxieux"

      Les Troubles Anxieux : Le Dr. Denis souligne la sous-reconnaissance et la mauvaise prise en charge des troubles anxieux en France.

      Elle explique que l'anxiété est une émotion normale et utile, mais que les troubles anxieux se caractérisent par une peur exagérée, intense, fréquente et durable, entraînant une souffrance importante et des comportements d'évitement.

      Elle détaille différents types de troubles anxieux chez l'enfant et l'adolescent : anxiété de séparation, phobies spécifiques, trouble anxiété généralisée (TAG), anxiété sociale (y compris l'anxiété de performance), trouble panique et troubles obsessionnels compulsifs (TOC) (bien que n'étant plus classés comme troubles anxieux, ils peuvent entraîner un RSA).

      • "les troubles anxieux c'est une c'est une pathologie qui est très peu connue ou très mal diagnostiquée et très très mal prise en charge en France"
      • "les troubles anxieux c'est une peur normale qui va être très exagérée au départ ça peut être une peur normale mais on n'arrive pas à trouver la résolution ou alors c'est une peur normale qui a trouvé une résolution qui revient très forte à un autre moment du développement"

      Conséquences des Troubles Anxieux non traités : Le Dr. Denis insiste sur les répercussions importantes des troubles anxieux non traités sur le développement psychologique, la vie familiale, les apprentissages scolaires, et le risque accru de développer à l'âge adulte des troubles anxieux persistants, une dépression, ou des conduites addictives (abus de substances pour gérer l'anxiété).

      "le problème des troubles anxieux de l'enfant et de l'adolescent c'est que si on n'y fait rien il y a pas de raison que ça s'arrête et donc on va laisser se construire comme ça un adulte anxieux sans s'en être occupé sans avoir arrêté cette trajectoire d'anxiété"

      Diagnostic Différentiel du RSA : Il est crucial de distinguer le RSA de l'absentéisme scolaire volontaire (école buissonnière), qui n'est pas motivé par l'anxiété et où les jeunes n'expriment pas de souffrance ni de désir de retourner à l'école. La distinction peut parfois être complexe, notamment en présence de facteurs familiaux compliqués.

      "ce qui n'est pas un refus scolaire anxieux c'est ceux qui ne vont pas à l'école mais parce qu'ils n'ont pas envie d'y aller ce sont des jeunes qu'on appelle école buissonnière"

      Traitement du RSA : Le traitement de référence, basé sur les études internationales, est la Thérapie Cognitive et Comportementale (TCC), éventuellement associée à un traitement médicamenteux (antidépresseurs ISRS).

      La TCC vise à apprendre au patient à identifier et à modifier ses pensées dysfonctionnelles, à gérer ses émotions et à s'exposer progressivement aux situations anxiogènes.

      "dans les études scientifiques de bonne qualité on retrouve qu'il faut faire de la thérapie cognitive et comportementale qui est le traitement de référence des troubles anxieux"

      "la technique de référence c'est s'exposer aux situations qui font peur on va préparer le patient doucement mais sûrement à s'exposer à ce qui fait peur"

      Prise en charge spécifique au CHU de Montpellier : L'unité du Dr. Denis propose une prise en charge spécifique en hospitalisation de jour pour les adolescents (11-16 ans) souffrant de RSA.

      Cette prise en charge combine scolarité adaptée au sein de l'unité avec des thérapies cognitives et comportementales individuelles et en groupe.

      Un travail important est mené en partenariat avec les familles et les établissements scolaires pour faciliter le retour à l'école.

      "l'unité du docteur Hélène Denis au CHU de Montpellier a développé une prise en charge spécifique ces patients qui ont en général entre 11 et 16 ans [...] sont reçus en hospitalisation de jours durant cette période ils poursuivent leurs études au sein de l'unité et reçoivent des soins en thérapie cognitive et comportementale à la fois en individuel et en groupe"

      Rôle de l'Éducation Nationale dans la détection et la prise en charge précoce : Le Dr. Denis encourage les professionnels de l'éducation à être attentifs aux signes d'anxiété liés à la scolarité (peur exprimée, somatisations, absences perlées), à adopter une attitude empathique et bienveillante, à proposer des aménagements scolaires si nécessaire (temps partiel), à faciliter la verbalisation des peurs, et à orienter vers une aide spécialisée en cas de persistance ou d'aggravation. Elle souligne l'importance du lien avec les parents.

      "aller chercher avec des mots simples et une reconnaissance empathique et bienveillante de 'Mais qu'est-ce qui te fait peur ? même si c'est débile tu peux peut-être me le dire'"

      "il vaut mieux aménager faire du temps partiel plutôt que s'acharner et après tout bloquer la déscolarisation totale c'est l'enfer pour repartir c'est l'enfer il vaut mieux y rester un peu et moins souvent et et mettre en place des stratégies pour essayer que petit à petit on y reparte"

      Points de vigilance : Le Dr. Denis exprime un regard critique sur certaines approches et terminologies dans le domaine de l'éducation, notamment concernant le "haut potentiel intellectuel" (HPI), qu'elle considère comme une invention franco-française problématique et non étayée scientifiquement comme cause de mal-être scolaire.

      Elle met également en garde contre une utilisation excessive et parfois inappropriée du terme "harcèlement". Idées ou Faits Importants :

      • Le refus scolaire anxieux est une problématique fréquente et invalidante chez les adolescents.
      • Il est essentiel de distinguer le RSA de l'absentéisme non anxieux pour une prise en charge adaptée.
      • Les troubles anxieux sous-jacents sont souvent mal diagnostiqués et pris en charge en France.
      • La TCC est le traitement de référence du RSA et des troubles anxieux.
      • Une prise en charge multidisciplinaire et un partenariat étroit avec les familles et les écoles sont cruciaux pour un retour à l'école réussi.
      • La détection précoce et les aménagements scolaires peuvent prévenir une déscolarisation totale.
      • Certaines notions populaires comme le lien systématique entre HPI et mal-être scolaire sont remises en question par le Dr. Denis.

      Conclusion :

      La conférence du Dr. Hélène Denis met en lumière la complexité du refus scolaire anxieux, son lien étroit avec les troubles anxieux, et l'importance d'une approche diagnostique et thérapeutique rigoureuse.

      Elle souligne le rôle crucial des professionnels de l'éducation dans la détection précoce et l'orientation, ainsi que la nécessité d'une collaboration étroite avec les équipes médicales et les familles pour accompagner au mieux ces jeunes en souffrance et favoriser leur retour à l'école.

      La présentation du dispositif spécifique du CHU de Montpellier offre un exemple concret de prise en charge efficace basée sur la TCC.

    1. Briefing Document : La controverse autour du HPI et du HPE dans le champ de la psychiatrie

      Source : Excerpts de l'épisode "Les psychiatres en ont marre des histoires de HPI et HPE !

      Avec le psychiatre Michael Sikorav" du podcast "Intensément".

      Date : Non spécifiée dans l'extrait.

      Présenté par : Raf (animateur d'Intensément) et Dr. Michael Sikorav (psychiatre).

      Thèmes Principaux :

      • La saturation et l'irritation des psychiatres face à la "pathologisation" du Haut Potentiel Intellectuel (HPI) et du Haut Potentiel Émotionnel (HPE).
      • La pétition collective dénonçant les dérives de l'attribution systématique de souffrances psychologiques au simple fait d'être HPI.
      • Le décalage entre le nombre de psychologues et neuropsychologues soutenant la pétition et le faible engagement des psychiatres.
      • L'expérience clinique du Dr. Sikorav et de sa femme (également psychiatre) face à des patients arrivant avec des auto-diagnostics ou des bilans neuropsychologiques mettant en avant le HPI/HPE comme explication principale de leurs difficultés.
      • La critique de la sur-interprétation des bilans neuropsychologiques et de la multiplication des diagnostics de HPI/HPE, parfois sans réelle correspondance avec les critères ou les problématiques psychiatriques sous-jacentes.
      • La mise en lumière des dangers de ces diagnostics erronés, retardant la prise en charge de véritables troubles psychiatriques.
      • Une discussion nuancée sur l'intérêt et les limites des tests de QI et des concepts de HPI/HPE dans la pratique clinique psychiatrique.
      • Une critique plus large de la qualité de la psychothérapie et du manque de mise à jour des connaissances des professionnels.
      • La dimension sociale et la "hype" autour des diagnostics de HPI/TSA/TDH, contrastant avec une moindre attention portée à des troubles comme le bipolaire.
      • L'humilité et la prudence du Dr. Sikorav face à la complexité des diagnostics et à l'évolution des connaissances.

      Idées et Faits Importants :

      • Irritation des psychiatres : Le titre même de l'épisode et les propos du Dr. Sikorav soulignent une exaspération croissante des psychiatres face à la focalisation excessive sur le HPI/HPE. Sa femme, également psychiatre, aurait une réaction "épidermique" en entendant parler de HPI, allant jusqu'à casser des chaises, illustrant une forte frustration.

      • Citation : "Bah en fait nous ce qui se passe que le HPI ça se présente comme ça C'est j'ai des j'ai des gens qui viennent et genre par exemple j'ai un ados qui ne va plus en cours qui a des idées suicidaires qui éventuellement entend les voix du Seigneur qui lui disent que le monde la fin du monde est proche

      Et j'ai le patient qui vient et qui me dit et je fais 'Bah vous pensez qu'il lui arrive quoi à votre fils ?' Quoi et ils me disent il y en a qui me disent 'Bah écoutez je pense il y a un peu de l'angoisse et aussi on m'a parlé de HPI Et c'est vrai que moi ça me fait péter un câble Péter un câble à l'intérieur Ouais c'est clair

      Et du coup ma femme c'est carrément épidermique tu vois si tu veux elle arrive même plus à se contenir quand elle rentre Des fois elle casse des chaises elle en peut plus Donc donc je pense que les psychiatres aussi ça les gaffe d'entendre parler de la C'est pour ça qu'on fait cette pétition justement."

      • Pétition et manque de soutien psychiatrique : Une pétition dénonçant la pathologisation du HPI a recueilli plus de 1400 signatures et le soutien de nombreux professionnels (psychologues, neuropsychologues, chercheurs, personnalités publiques). Cependant, peu de psychiatres l'ont rejointe.

      • Citation : "J'avais fait un poste qui disait que il y avait peu de psychiatres qui avaient répondu à notre appel à la pétition qui dénonçait les dégâts de la pathologisation du HPI et toi tu as répondu en disant 'Faudrait en faire faudrait faire une vidéo.'"

      • Expérience clinique : Le Dr. Sikorav observe fréquemment des patients arrivant avec des bilans neuropsychologiques concluant à un HPI "à toutes les sauces", même en présence de troubles psychiatriques évidents. Il en vient à ne plus lire ces bilans.

      • Citation : "Moi en moyenne il y en a qui arrivent quand ils ont pas trop de fric mais dans ceux qu'ont vu un psychologue il y a du HPI mais à toutes les sauces mais à toutes les sauces C'est-à-dire que je ne lis même plus les bilans neuropsychos parce que à la fin du bilan neuropsycho il y a marqué HPI une fois sur deux Oh mais c'est dingue."

      • Hétérogénéité des profils et biais des bilans : Souvent, les patients présentant des troubles psychiatriques ont des profils hétérogènes aux tests de QI (faiblesse en vitesse de traitement ou concentration due aux troubles), mais les bilans tendent à conclure au HPI sans nuance.

      • Citation : "c'est souvent souvent ils sont hétérogènes quand ils arrivent en psychiatrie ils ont des problématiques Tous les trous psychiatriques entraînent des problèmes de concentration Donc souvent sur la partie vitesse de traitement et les tests qui évaluent la concentration les gens ils sont effondrés Donc tu as un profil hétérogène et du coup là moi j'ai très peu de gens qui disent c'est hétérogène on ne peut pas dire j'ai euh cet htérogène on peut penser à un diagnostic de HPI ou un diagnostic de HPE ou euh enfin moi j'ai la j'ai la complète ah si j'ai la complète je suis désolé j'ai j'ai tout et n'importe quoi moi C'est ça me fait de la peine pour les patients parce que des fois ça se retourne contre les patients tu vois nous on est là ils sont malins et tout mais non c'est qu'en plus on leur on leur souffle dans l'oreille quoi Donc on perd du temps on fait pas un test de cuit quand les gens sont au milieu d'une problématique psychiatrique Ça n'a pas de sens."

      • Conséquences négatives : Attribuer la souffrance au HPI peut masquer de réels troubles psychiatriques, entraînant des errances diagnostiques, des dépressions et des idées suicidaires.

      • Citation (introduction de Raf) : "c'est-à-dire je le rappelle le fait que depuis 25 ans de nombreuses personnes se voient attribuer leur souffrance au simple fait d'avoir un HPI alors qu'en réalité il souffre de véritables troubles ou pathologies psychologique ou psychiatrique et que un HPI n'est ni un trouble ni une maladie Et cette situation vous le savez entraîne de très nombreux et de graves drames errances psychologiques erreur diagnostique dépression envie suicidaire et cetera."

      • Intérêt commercial et biais des explications : Il serait plus "vendeur" pour certains professionnels de présenter un "fonctionnement extraordinaire" (HPI/HPE) plutôt qu'un trouble psychiatrique sévère.

      • Citation : "Et en plus si moi je dois vendre un bilan neuropsycho et après vendre des solutions j'ai beaucoup plus intérêt à dire 'Bon ben écoutez là vous avez un fonctionnement un petit peu extraordinaire Il y a des compétences particulières qu'on va développer' que dire 'écoutez vous avez un trouble psychiatrique sévère Je comprends rien là ce qui se passe et il va falloir castetonner votre enfant' Et c'est pas forcément de la malpractice tu vois C'est pas forcément qu'ils sont mauvaises c'est juste naturellement c'est des explications qui sont beaucoup plus acceptables que il y a peut-être un problème psychiatrique ça va ça risque de mal se passer si on fait on fait rien Enfin tu vois les gens quand ils viennent chez moi ils aiment pas venir chez moi Bah c'est comme si tu vo chez le cancérologue tu aimes pas aller chez le cancérologue c'est pas agréable du tout."

      • Critique de la psychothérapie : Le Dr. Sikorav exprime un avis très critique sur le niveau général de la psychothérapie et le manque de mise à jour des connaissances de certains psychologues, illustré par une anecdote extrême.

      • Citation : "Non mais les soins psychiatriques sont catastrophiques et les soins de psychologue de psychologue sont à mon avis catastrophiques Le niveau extrêmement faible il y a absolument aucun doute Donc quand on est sur LinkedIn et cetera on voit les gens les plus impliqués ou une partie des gens les plus impliqués Donc il y a un biais et cetera mais tu as des psychologues qui sont pas sauvables Je suis désolé Il y en a qui sont pas sauvables."

      • Scepticisme face au HPE : Le concept de HPE est jugé particulièrement "fumeux" et non spécifique, pouvant se manifester dans de nombreux troubles psychiatriques ou simplement être une forme d'hypersensibilité émotionnelle non pathologique.

      • Citation : "Et du coup HPE sachant que c'est pas déconnant HPE tu vois moi typiquement tu peux me mettre HPE Si tu mets une musique un peu triste je chiale Tu mets un film un peu trich ou voilà c'est ce que j'allais te dire Ça dépend ce que tu mets c'est pas déconnant c'est pas dépend que tu définis comme concept de HPE

      C'est ça le gros problème du concept de HPE c'est que soit effectivement ça se voit comme ce que tu viens de dire c'est-à-dire l'équivalent entre guillemets de l'autre concept de l'hypersensibilité on va dire

      Soit tu as d'autres personnes qui voient le HPE comme étant une des compétences émotionnelles Ça c'est autre chose

      Et du coup ça ça tu vois le le problème se rapproche de celui du TDH à savoir que c'est HPE si ça devait être un syndrome allez on dit que c'est dans le DSM6

      Hop Ben c'est pas c'est pas c'est pas spécifique à quoi que ce soit Tu peux avoir ses présentations quand tu es bipolaire quand tu es machin quand tu es B Et c'est gênant je te jure."

      • Gestion des patients arrivant avec des idées de HPI/HPE : Le Dr. Sikorav adopte une approche pragmatique et humble, ne niant pas catégoriquement ces notions mais recentrant la discussion sur les problèmes concrets et la nécessité d'une prise en charge adaptée. Il renvoie parfois les patients vers les professionnels qui ont posé ces diagnostics s'ils y trouvent une aide.

      • Citation : "maintenant moi je moi moi je dis je sais pas si vous êtes HPI ou HPE c'est pas forcément mon vocabulaire à moi

      Ce qui est sûr c'est que là votre femme va vous quitter vous dormez plus vous arrêtez pas de faire des trucs vous avez dépensé 500000 balles de jeux vidéo on a un problème qui doit être réglé et sauf si le HPI ou le HPE peut se solutionner moi je pense qu'il faut qu'on s'attaque à ma lecture du truc

      C'est juste ça c'est vraiment vous êtes ce que vous voulez S'il y a une solution vous faites la solution Ou alors des fois il y a des gens il disent 'Ouais mais vous dites des conneries j'ai vu mon psychologue qui dit que je suis HPE ben vous allez chez le psychologue et si ça va mieux vous revenez pas et c'est parfait.'

      Moi moi j'ai de patient me fait si ça marche pas vous revenez et HP ou pas on essaie de régler le problème de cette façon C'est juste ça."

      • Rôle des "coachs" et dérives commerciales : Le Dr. Sikorav pointe du doigt les dérives de certains "coachs" qui exploitent le concept de HPE à des fins commerciales.

      • Citation : "Mais les coachs machins qui te vendent du spécialiste HPE abonne-toi à ma newsletter là ils sont un peu crad C'est un peu cradeau quand même."

      • Complexité et nécessité de nuance : Malgré son scepticisme, le Dr. Sikorav reconnaît la complexité des situations et le fait que les patients qui se pensent HPI/HPE sont souvent sincères dans leur démarche et leur souffrance.

      Il appelle à une approche plus nuancée et moins dogmatique.

      • Citation (conclusion de Raf) : "Et je te remercie en tout cas toi de de rajouter de la complexité Et ben je t'en prie tu es mon métier C'est très bien Et voilà."

      Conclusion :

      • Cet échange met en lumière une tension palpable au sein du champ de la santé mentale concernant la place et l'interprétation des concepts de HPI et HPE.

      Si ces notions peuvent apporter une compréhension à certaines personnes, leur surutilisation et leur attribution systématique comme cause unique de souffrance sont vivement critiquées par certains psychiatres, qui y voient un risque de masquer des troubles psychiatriques réels et de retarder une prise en charge adéquate.

      Le Dr. Sikorav, avec sa franchise habituelle, exprime une saturation face à cette "épidémie" de diagnostics de HPI/HPE et insiste sur la nécessité de revenir à une approche clinique rigoureuse et centrée sur la psychopathologie avérée.

      La discussion souligne également les enjeux de la formation des professionnels, les pressions socio-économiques et la complexité de distinguer un fonctionnement atypique d'une véritable pathologie mentale.

  4. Feb 2025
  5. Dec 2024
    1. Feuille de Route Santé Mentale et Psychiatrie 2024: État d'Avancement

      Introduction

      Ce document présente le sixième bilan de la feuille de route Santé mentale et psychiatrie. Il souligne l'engagement des différents acteurs dans la mise en œuvre des réformes et met en lumière les progrès réalisés, notamment la mise en œuvre des mesures ambitieuses issues des assises de la santé mentale et de la psychiatrie de septembre 2021.

      De nouveaux défis s'imposent pour répondre aux besoins croissants en matière de santé mentale, nécessitant une collaboration élargie et une reconnaissance accrue de l'importance de la santé mentale.

      Axe 1 : Promouvoir le bien-être mental, prévenir et repérer précocement la souffrance psychique et prévenir le suicide (pilote : Direction générale de la santé - DGS)

      Objectif: Promouvoir le bien-être mental et la prévention du suicide en renforçant les compétences psychosociales et en adoptant une approche interministérielle de la santé mentale.

      Actions:

      Promouvoir le bien-être mental:Action 1: Renforcer les compétences psychosociales (CPS): Cette section détaille l'avancement de la stratégie nationale de développement des CPS, co-pilotée par la DGS et la DGESCO. L'instruction interministérielle de 2022 et la mise en place d'un comité de pilotage interministériel témoignent de la volonté de diffuser les CPS dans tous les milieux de vie.

      Action 2: Prévenir les risques psychosociaux (RPS) en milieu professionnel: Cette section analyse les actions entreprises pour prévenir les RPS, notamment la diffusion d'un guide méthodologique, la mise en place d'un observatoire national et le renforcement de la prévention dans le secteur agricole.

      Prévenir le suicide:

      Action 3: Prévenir le suicide:

      Cette section décrit les actions mises en œuvre pour prévenir le suicide, notamment le déploiement du dispositif de recontact VigilanS, la formation de sentinelles et l'élaboration d'une stratégie numérique pour lutter contre la contagion suicidaire.

      Actions pour une approche interministérielle de la santé mentale: Action 9: Promouvoir une approche interministérielle de la santé mentale: Cette section met en avant les initiatives interministérielles pour la santé mentale, notamment la formation des agents de la fonction publique et l'inscription de la santé mentale comme priorité permanente du Comité Interministériel de la Santé (CIS). Axe 2 : Garantir des parcours de soins coordonnés et soutenus par une offre en psychiatrie accessible, diversifiée et de qualité (pilote : Direction Générale de l’Offre de Soins - DGOS) Objectif: Garantir un accès à des soins de qualité en psychiatrie en développant l'offre de soins, en formant davantage de professionnels et en encourageant la recherche et l'innovation.

      Gouvernance: La Commission nationale de la psychiatrie (CNP) et ses 14 sous-commissions thématiques assurent la gouvernance de cet axe en travaillant sur des thématiques spécifiques comme l'ambulatoire, l'hôpital de jour, la psychiatrie médico-légale, la psychiatrie de la personne âgée, la psychiatrie de l'enfant et de l'adolescent, etc.

      Actions:

      Développer une offre de soins en psychiatrie et santé mentale: Action 10: Augmenter le nombre de lits d’hospitalisation complète en psychiatrie, en pédopsychiatrie et en psychiatrie périnatale:

      Cette section présente les efforts entrepris pour augmenter le nombre de lits d'hospitalisation complète, notamment via des appels à projets régionaux et la mise en place d'entretiens postnataux précoces.

      Action 11: Créer de nouvelles équipes mobiles en psychiatrie et santé mentale pour les enfants et les adolescents:

      Cette section décrit les initiatives pour renforcer les équipes mobiles existantes et en créer de nouvelles, notamment les Maisons des Adolescents (MDA), les Centres Médico-Psycho-Pédagogiques (CMPP) et les équipes mobiles de psychiatrie de la personne âgée (EMPPA).

      Action 12: Renforcer l’animation territoriale et le pilotage des Projets Territoriaux de Santé Mentale (PTSM) :

      Cette section met en lumière le rôle des PTSM dans la coordination des acteurs locaux et la mise en place de Contrats Territoriaux des Santé Mentale (CTSM) avec les ARS.

      Action 16: Améliorer l’accès aux psychologues pour les enfants et les jeunes, les femmes enceintes et les victimes de fausse couche:

      Cette section détaille le dispositif "MonParcoursPsy", permettant l'accès aux psychologues sans prescription médicale pour les enfants et les jeunes, et son extension aux femmes enceintes et aux victimes de fausse couche.

      Action 17: Développer l'offre ambulatoire en psychiatrie et « l’aller vers »:

      Cette section souligne les initiatives visant à renforcer la prise en charge ambulatoire, notamment en augmentant le nombre d'équipes mobiles, en développant les unités d'EHPAD avec valence psychiatrique et en mettant en place des solutions de téléexpertise.

      Action 18 : Faciliter l’accès aux soins somatiques pour les patients souffrant de troubles psychiatriques (Mesure 19 des Assises) :

      Cette section expose les actions menées pour améliorer l'accès aux soins somatiques pour les patients souffrant de troubles psychiques, notamment en renforçant la collaboration entre les médecins généralistes et les psychiatres et en promouvant les équipes de liaison et de coordination en psychiatrie.

      Action 19 : Développer les soins de réhabilitation psychosociale sur les territoires :

      Cette section fait état des efforts pour développer les soins de réhabilitation psychosociale, notamment en augmentant les financements, en créant un centre national de ressource et en proposant des formations. Repérer et agir plus précocement pour la santé psychique des enfants et des jeunes:

      Action 25 : La désignation de 15 dispositifs de prise en charge globale du psycho traumatisme et le développement d’une formation spécifique :

      Cette section décrit le rôle des dispositifs régionaux de prise en charge du psychotraumatisme dans l'accompagnement des victimes de violence et leur mission de ressource et d'expertise.

      Action 25 bis : Renforcer les moyens dédiés à la prise en charge du psycho-traumatisme (Mesure 17 des Assises) :

      Cette section présente les initiatives pour renforcer les moyens dédiés à la prise en charge du psychotraumatisme, notamment en augmentant les financements et en développant les équipes spécialisées.

      Action 26 : Améliorer la prise en charge des personnes placées sous-main de justice :

      Cette section détaille les mesures visant à améliorer l'accès aux soins psychiatriques pour les personnes détenues, notamment en développant les Unités d'Hospitalisation Spécialement Aménagées (UHSA) et en améliorant la prise en charge en établissements de santé.

      Action 27 : La réduction des pratiques des soins sans consentement et de contention :

      Cette section décrit les efforts pour réduire le recours aux soins sans consentement et à la contention, notamment en améliorant la formation des professionnels et en renforçant le contrôle judiciaire de ces mesures.

      Action 28 : Apporter une réponse plus adaptée aux besoins de soins urgents et non programmés - Le volet psychiatrie du SAS (mesure 20 des Assises):

      Cette section met en avant le développement de la réponse pré-hospitalière en santé mentale, notamment via les initiatives locales, les financements régionaux et la mise en place de Services d'Accès aux Soins (SAS) dédiés à la psychiatrie.

      Action 29 : Adapter l'offre de soins pour mieux répondre aux besoins par un dispositif de « lits à la demande » (Mesure 22 des Assises): Cette section explique le dispositif de "lits à la demande" en psychiatrie, permettant aux établissements d'ouvrir temporairement des lits pour faire face à des situations d'urgence. Agir pour des professionnels de santé mentale mieux formés et en plus grand nombre:

      Action 30 : Accroître le nombre de professionnels formés et favoriser l’évolution des professions sanitaires pour une meilleure complémentarité et continuité des parcours de soins (Mesures 24, 25 et 26 des Assises) :

      Cette section détaille les actions pour former davantage de professionnels de santé mentale, notamment en réformant la formation initiale des psychiatres et pédopsychiatres, en développant le dispositif des Infirmiers en Pratiques Avancées (IPA) en psychiatrie et en créant des postes universitaires en pédopsychiatrie. Développer la recherche et l’innovation en santé mentale et psychiatrie:

      Action 31 : Mieux identifier les projets de recherche en psychiatrie et pédopsychiatrie :

      Cette section décrit les efforts pour mieux identifier et soutenir les projets de recherche, notamment en créant un compartiment dédié à la recherche dans le modèle de financement de la psychiatrie et en mettant en place des appels à manifestation d'intérêt pour développer des dispositifs territoriaux de recherche.

      Action 31 bis : Lancer un programme de recherche dans le domaine de la santé mentale et de la psychiatrie (Mesure 27 des Assises) :

      Cette section présente le Programme et Equipement Prioritaire de Recherche (PEPR) PROPSY, doté de 80 M€ sur 5 ans, visant à développer la recherche sur les maladies psychiatriques et à renforcer l'attractivité de la discipline.

      Action 32 : Développer l’usage du numérique en santé mentale (Mesures 1 et 2 des Assises de la santé mentale et de la psychiatrie) :

      Cette section met en lumière les efforts pour développer l'usage du numérique en santé mentale, notamment en équipant les établissements de logiciels interopérables, en soutenant l'innovation et en créant un "Grand Défi du numérique en santé mentale" doté de 25 M€. Mieux adapter les financements aux besoins:

      Action 33 : Adapter les ressources et faire évoluer le modèle de financement de la psychiatrie :

      Cette section détaille la mise en place d'un nouveau modèle de financement pour la psychiatrie, plus juste et équitable, prenant en compte la diversité des activités et des besoins des territoires.

      Axe 3 : Améliorer les conditions de vie et d’inclusion sociale et la citoyenneté des personnes en situation de handicap psychique (pilote :

      Direction Générale de la Cohésion Sociale - DGCS)

      Objectif: Améliorer l'inclusion sociale des personnes en situation de handicap psychique en favorisant leur autodétermination, en développant l'emploi accompagné et en améliorant l'accès au logement et aux droits.

      Actions:

      Développer l'autodétermination des personnes concernées: Action 34 : Améliorer les dispositifs, actions et interventions de soutien par les pairs (Mesure 6 des Assises) : Cette section souligne l'importance du soutien par les pairs pour les personnes souffrant de troubles psychiques et présente les initiatives pour renforcer les lieux d'entraide entre pairs, notamment les Groupes d'Entraide Mutuelle (GEM). Action 34 bis : Favoriser l’émergence d’intervenants-pairs professionnels (Mesure 5 des Assises) : Cette section décrit les mesures pour encourager l'intervention de pairs professionnels dans les structures de santé mentale, notamment via des appels à projets régionaux et des expérimentations. Action 35 : Soutenir les proches aidants (Mesure 3 des Assises de la santé mentale et de la psychiatrie) : Cette section présente les actions menées pour soutenir les proches aidants de personnes souffrant de troubles psychiques, notamment en les repérant, en les formant et en leur offrant des solutions de répit. Favoriser l'accès à l'emploi et à la formation: Action 36 : Accompagner vers et dans l’emploi (Mesure 8 des Assises de la santé mentale et de la psychiatrie) : Cette section détaille le dispositif d'emploi accompagné pour les personnes en situation de handicap psychique, son fonctionnement et les moyens mis en œuvre pour le développer. Action 37 : Accompagner les personnes accueillies en ESAT et adapter l’offre d’accompagnement social et professionnel en ESAT : Cette section expose les mesures pour améliorer l'accompagnement des personnes accueillies en ESAT, notamment en leur permettant d'exercer une activité en milieu ordinaire et en renforçant l'aide au poste. Améliorer l'accès au logement et aux droits: Action 38 : Développer l’accès au logement des personnes en situation de handicap psychique et favoriser leur inclusion dans la cité : Cette section présente les initiatives pour améliorer l'accès au logement des personnes en situation de handicap psychique, notamment via le dispositif "Un chez soi d'abord" et le développement de l'habitat inclusif. Action 39 : Lutter contre la précarité et l’exclusion des personnes en situation de handicap psychique : Cette section décrit les actions menées pour lutter contre la précarité et l'exclusion des personnes en situation de handicap psychique, notamment en développant les équipes mobiles de psychiatrie précarité (EMPP) et en favorisant l'accès aux droits. Conclusion Ce bilan témoigne de l'engagement du gouvernement à améliorer la prise en charge de la santé mentale et à favoriser l'inclusion des personnes en situation de handicap psychique. La mise en œuvre des actions décrites dans la feuille de route a permis des avancées significatives, notamment en matière de prévention, d'accès aux soins et de soutien aux proches aidants.

      Des efforts supplémentaires sont toutefois nécessaires pour répondre aux enjeux croissants en matière de santé mentale.

      La poursuite de la collaboration entre les différents acteurs, l'adaptation des financements et la promotion de la recherche et de l'innovation sont essentielles pour garantir un accès à des soins de qualité pour tous.

  6. Nov 2024
    1. La vidéo "Une vie de jeune en psychiatrie : le dur quotidien des patients" de RTS aborde plusieurs points clés. Voici un résumé détaillé avec les minutages :

      0:00 - 10:00

      Introduction et contexte : - La vidéo commence par une introduction sur les jeunes patients âgés de 18 à 30 ans qui sont pris en charge par un hôpital de jour psychiatrique à Lausanne. - Les présentateurs expliquent les différentes maladies psychiques dont souffrent ces jeunes, telles que la schizophrénie, le trouble bipolaire et la dépression.

      10:01 - 20:00

      Témoignages des patients : - Plusieurs jeunes patients partagent leurs expériences personnelles et les défis qu'ils rencontrent au quotidien. - Ils parlent de leurs symptômes, de leurs traitements et de leurs espoirs pour l'avenir.

      20:01 - 30:00

      Rôle de l'hôpital de jour : - La vidéo explore le rôle de l'hôpital de jour dans la prise en charge des jeunes patients. - Les professionnels de santé expliquent les différentes thérapies et activités proposées pour aider les patients à se reconstruire.

      30:01 - 40:00

      Impact de la maladie sur la vie sociale : - Les patients discutent de l'impact de leur maladie sur leur vie sociale et leurs relations. - Ils expliquent comment la stigmatisation et l'incompréhension de la société peuvent aggraver leur situation.

      40:01 - 50:00

      Stratégies de coping et soutien : - La vidéo aborde les stratégies de coping utilisées par les patients pour gérer leur maladie. - Les professionnels de santé parlent de l'importance du soutien familial et social pour la réhabilitation des patients.

      50:01 - 0:53:00

      Projets et espoirs pour l'avenir : - Les jeunes patients partagent leurs projets et leurs espoirs pour l'avenir. - Ils parlent de leurs aspirations professionnelles et personnelles, et de leur désir de mener une vie normale malgré leur maladie.

      Pour plus de détails, vous pouvez regarder la vidéo sur YouTube.

    1. Table des matières: Idées et tentatives de suicide de l'adolescent

      Introduction

      Brève introduction par le conférencier, remerciant les organisateurs et introduisant le sujet délicat des idées suicidaires et des tentatives de suicide chez les adolescents.

      I. Epidémiologie des idées suicidaires chez l'adolescent

      Cette section aborde la particularité de l'émergence des idées suicidaires à l'adolescence, avec une prévalence d'environ 1 adolescent sur 10 avant la crise sanitaire du Covid-19.

      Le conférencier souligne la rareté relative du suicide chez les adolescents malgré le nombre important d'idées suicidaires et de tentatives.

      Il explique l'importance de la prise en charge de ces phénomènes en raison de leur impact négatif sur le pronostic à l'âge adulte, notamment l'augmentation du risque de troubles psychiatriques, physiques et sociaux. II. Impact de la crise sanitaire du Covid-19

      Le conférencier met en lumière l'aggravation significative de la fréquence des idées suicidaires et des tentatives de suicide chez les adolescents suite à la crise sanitaire du Covid-19.

      Il insiste sur l'importance de nuancer le discours en évitant de généraliser la souffrance et de banaliser les idées suicidaires, tout en soulignant l'impact de la crise sur d'autres populations.

      III. Inégalités socio-territoriales et genre

      Cette partie aborde les disparités dans la fréquence des conduites suicidaires selon les inégalités sociétales et territoriales, avec une concentration plus importante dans certaines régions de la France.

      Le conférencier souligne la différence significative de genre, avec un taux de tentatives de suicide beaucoup plus élevé chez les filles que chez les garçons, un phénomène amplifié par la crise du Covid-19.

      IV. Le suicide : un problème de santé publique

      Le conférencier rappelle la gravité du suicide, deuxième cause de mortalité chez les jeunes, et la nécessité de briser le tabou et d'en parler davantage.

      Il souligne l'impact du suicide sur l'entourage des victimes et plaide pour une meilleure prise en charge de cette problématique.

      V. Stratégies de prévention du suicide en France

      Le conférencier présente les stratégies nationales de prévention du suicide mises en place en France depuis 2018, pilotées par la Direction générale de la Santé.

      Il détaille les quatre grands piliers de cette approche: l'approche développementale, l'approche éco-systémique, la proactivité et la globalité.

      VI. Dispositifs concrets de prévention

      Présentation des différents dispositifs de prévention du suicide, notamment le numéro national 3114, accessible 24h/24 et 7j/7, pour un soutien professionnel gratuit et confidentiel.

      Le conférencier explique également le dispositif Vigilance, visant à maintenir le lien social après une tentative de suicide, et les programmes de prévention de la contagion suicidaire.

      Il mentionne également l'importance de la formation des professionnels en prévention du suicide.

      VII. Rôle et place de l'école dans la prévention

      Le conférencier interroge le rôle de l'école dans la prévention du suicide, une problématique qui s'impose à elle en raison de la fréquence des idées suicidaires et des tentatives de suicide chez les élèves.

      Il propose la mise en place d'une chaîne de prévention du suicide au sein de l'école, axée sur le repérage des élèves en difficulté, l'évaluation de leur niveau d'urgence et l'accompagnement vers les structures de soins appropriées.

      VIII. Repérage et évaluation de la crise suicidaire

      Le conférencier aborde la difficulté de repérer les signes de crise suicidaire chez les adolescents, souvent confondus avec des manifestations générales de mal-être.

      Il souligne l'importance de poser directement la question des idées suicidaires, tout en rassurant sur le fait que cette question n'induit pas le passage à l'acte et ne suggère pas de scénario.

      Il insiste sur la nécessité d'une formation adéquate des professionnels de l'éducation pour repérer et évaluer la crise suicidaire, et sur l'importance de la collaboration avec les professionnels de santé et les travailleurs sociaux.

      IX. Actions complémentaires au sein de l'éducation nationale

      Le conférencier propose des actions complémentaires pour renforcer la prévention du suicide au sein de l'éducation nationale, comme la communication sur le numéro 3114 et la mise en place de plans de postvention en cas de suicide d'un élève.

      Il souligne l'importance d'anticiper ce type d'événements tragiques afin de minimiser leurs conséquences sur la communauté scolaire.

      X. Recommandations et conclusion

      Le conférencier conclut en soulignant la nécessité d'aborder la prévention du suicide de manière spécifique et non diluée dans une approche générale de la santé mentale.

      Il insiste sur l'importance de lever le tabou autour du suicide et de favoriser la parole pour permettre aux personnes en difficulté d'accéder à l'aide dont elles ont besoin.

      Il rappelle que la prévention du suicide est un enjeu majeur pour le développement des adolescents et pour la société dans son ensemble.

  7. Oct 2024
    1. Résumé de la vidéo [00:00:11][^1^][1] - [00:20:29][^2^][2]:

      Cette vidéo présente une table ronde sur le développement des compétences psychosociales chez les enfants et les élèves, avec des interventions de divers experts en psychiatrie et psychologie.

      Temps forts: + [00:00:11][^3^][3] Introduction et remerciements * Présentation des intervenants * Objectifs de la session * Modalités hybrides de la session + [00:00:44][^4^][4] Présentation de Nathalie Franc * Pédopsychiatre à Montpellier * Discussion sur les troubles du comportement * Importance de la classification des troubles + [00:06:01][^5^][5] Modèle multifactoriel des troubles * Facteurs génétiques et environnementaux * Importance de l'éducation et du milieu social * Interactions réciproques entre facteurs + [00:12:00][^6^][6] Troubles associés et évaluation * Troubles du neurodéveloppement * Importance de l'évaluation précoce * Stratégies d'intervention efficaces + [00:17:01][^7^][7] Recommandations et prise en charge * Importance de la psychoéducation * Aménagements scolaires nécessaires * Accompagnement parental et guidance éducative

      Résumé de la vidéo [00:20:31][^1^][1] - [00:25:10][^2^][2]:

      Cette vidéo aborde le développement des compétences psychosociales chez les enfants, en mettant l'accent sur l'importance de valoriser les comportements positifs et de créer des liens solides avec les familles.

      Points forts : + [00:20:31][^3^][3] Valorisation des comportements positifs * Importance de nommer et valoriser les comportements adaptés * Éviter les escalades émotionnelles * Poser des sanctions à froid + [00:21:01][^4^][4] Engagement et estime de soi * Créer du lien avec les enfants et les familles * Soutenir les familles souvent découragées par le système scolaire * Valoriser les points forts des enfants + [00:22:00][^5^][5] Gestion de la violence * Travailler avec les familles pour éviter les escalades * Garder son calme dans les situations violentes * Reprendre la violence dans un cadre institutionnel + [00:23:32][^6^][6] Implication des parents * Engager les parents dans la réflexion et la résolution des problèmes * Valoriser les points forts des enfants pour mieux travailler sur les points faibles * Éviter de figer les choses dans une culpabilité parentale

    1. Résumé de la vidéo [00:00:08][^1^][1] - [00:22:27][^2^][2]:

      Cette vidéo explore l'approche de la psychothérapie institutionnelle à la clinique de Saumery, en mettant l'accent sur la pédagogie comme soin psychique. Les intervenants discutent de la manière dont les rôles et les statuts sont réinterprétés pour favoriser un environnement thérapeutique dynamique et inclusif.

      Temps forts: + [00:00:08][^3^][3] Introduction et présentation * Les intervenants se présentent de manière informelle * Importance de jouer avec les rôles et les statuts * Clinique de Saumery et son environnement + [00:02:00][^4^][4] Projet d'Anne Virginie * Psychologue et inspectrice de l'éducation nationale * Sensibilité accrue pour les jeunes en difficulté * Importance de soigner l'école pour soigner l'élève + [00:04:00][^5^][5] Création d'un microlycée * Projet de microlycée pour les jeunes décrocheurs * Pratiques et pédagogie institutionnelle * Soutien par la Fondation France + [00:09:00][^6^][6] Club thérapeutique * Association loi 1901 * Ambiance de la clinique et rencontres * Café du club comme point de rencontre quotidien + [00:14:00][^7^][7] Projet de lycée utopique * Rencontre entre jeunes et moins jeunes * Création d'un climat de confiance * Apéros utopiques pour favoriser les échanges

      Résumé de la vidéo [00:22:29][^1^][1] - [00:47:15][^2^][2]:

      Cette vidéo explore l'approche de la psychothérapie institutionnelle à Saumery, en mettant l'accent sur la pédagogie comme un soin psychique. Elle présente des réflexions sur la création d'un lycée utopique et les processus thérapeutiques impliqués.

      Temps forts: + [00:22:29][^3^][3] Début du projet de lycée utopique * Réflexion de groupe sur un lycée idéal * Défis d'imaginer une utopie * Partage des interdictions personnelles + [00:24:17][^4^][4] Libération et créativité * Jeunes prenant la parole * Idées innovantes pour un lycée * Importance de la curiosité + [00:27:27][^5^][5] Activités créatives et collectives * Micro-trottoir à Blois * Sessions de slam et musique * Création d'une fresque collective + [00:31:01][^6^][6] Rôle de l'institution et de la pédagogie * Importance de la responsabilité collective * Circulation des rôles entre soignants et soignés * Impact de la psychothérapie institutionnelle + [00:41:38][^7^][7] Discussion sur l'utopie et l'idéal * Différence entre utopie et idéal * Importance de rêver et de se libérer des idéaux * Influence des réflexions sur la clinique et la pédagogie

      Résumé de la vidéo [00:47:19][^1^][1] - [01:02:58][^2^][2]:

      Cette vidéo explore l'approche de la psychothérapie institutionnelle à Saumery, en mettant l'accent sur la pédagogie comme soin psychique. Les intervenants discutent de l'importance de l'écoute des marges et de la complexité des individus dans le cadre scolaire et thérapeutique.

      Temps forts: + [00:47:19][^3^][3] Poésie et pédagogie * La poésie apparaît dans le contact avec le réel * Importance de renégocier avec l'imaginaire * La poésie comme outil pédagogique + [00:48:01][^4^][4] Souffrance et école * L'école comme scène d'expression du symptôme * Écouter les marges pour comprendre la souffrance * Importance de reconnaître l'hétérogénéité des élèves + [00:50:00][^5^][5] Rôle des professionnels * Les jeunes ne croient pas aux professionnels homogènes * Proposer des cours de philosophie et de psychologie dès la maternelle * Importance de voir les élèves comme des personnes entières + [00:55:02][^6^][6] Admissions et durée des séjours * Admissions par des psychiatres libéraux ou médecins traitants * Durée des séjours varie selon les besoins individuels * Importance de maintenir un lien avec le milieu d'origine + [01:00:02][^7^][7] Projet de lycée alternatif * Ouverture d'un lycée alternatif à Tours * Importance de la créativité et de l'engagement théorique * Espoir d'une reconnaissance officielle par le rectorat

  8. Jul 2024
  9. Jun 2024
    1. Résumé de la vidéo [00:00:06][^1^][1] - [00:24:03][^2^][2] :

      Cette vidéo présente une conférence donnée par le Dr Anne Raynaud, psychiatre et fondatrice des Instituts de la Parentalité. Elle aborde la théorie de l'attachement et son importance dans le développement des adolescents. Elle explique comment les modèles d'attachement formés durant la petite enfance peuvent influencer le comportement à l'adolescence et souligne l'opportunité de revisiter ces modèles pendant cette période de transition. La conférence met en lumière la relation entre les systèmes d'attachement et d'exploration et leur impact sur l'autonomisation des adolescents.

      Points forts : + [00:00:06][^3^][3] Introduction de la conférence * Présentation du Dr Anne Raynaud * Importance de la théorie de l'attachement * Lien avec le travail des MDA + [00:01:27][^4^][4] Fondements de l'attachement * Attachement depuis la petite enfance * Clé pour décoder les interactions * Revisiter les connaissances de base + [00:03:45][^5^][5] Attachement à l'adolescence * Période pour questionner les modèles d'attachement * Importance de la sécurité et de l'image de soi * Interaction entre attachement et exploration + [00:06:13][^6^][6] Application pratique de la théorie * Utilisation dans le domaine psychosocial et le management * Formation des professionnels et des juges * Recommandations nationales + [00:10:46][^7^][7] Système d'attachement comme système d'alarme * Activation en situation de menace ou de stress * Sensibilité aux besoins de sécurité des autres * Importance de la réponse aux signaux d'attachement + [00:15:50][^8^][8] Spécificité des systèmes à l'adolescence * Émergence du système lié à la sexualité * Changement des relations et des rôles sociaux * Activation du système d'attachement face à l'inconnu

      Résumé de la vidéo [00:24:04][^1^][1] - [00:47:13][^2^][2]:

      Cette vidéo présente une conférence de Daniel Coum sur le thème de l'attachement, abordant les liens d'attachement de l'enfance à l'âge adulte, les systèmes d'exploration et d'attachement, et leur impact sur le comportement et le développement. Il explique comment les liens d'attachement se diversifient à l'adolescence et comment ils influencent la capacité d'exploration et d'autonomisation. La conférence souligne l'importance de la sécurité affective pour permettre l'exploration et l'apprentissage, et comment les modèles d'attachement formés dans l'enfance peuvent affecter les relations et le bien-être à long terme.

      Points saillants: + [00:24:04][^3^][3] Les liens d'attachement * Définition et importance des liens d'attachement * L'attachement de l'enfance à l'âge adulte * Impact sur le comportement et le développement + [00:28:01][^4^][4] Le système d'exploration * Relation entre l'attachement et l'exploration * L'importance de la curiosité et de l'intégration sociale * L'impact de la crise sanitaire sur l'exploration + [00:32:01][^5^][5] Sécurité et exploration * Nécessité de la sécurité pour l'exploration et l'apprentissage * Influence des modèles d'attachement sur la capacité d'explorer * Exemples de réponses sécurisantes et insécurisantes + [00:37:00][^6^][6] Modèles internes opérants * Formation et impact des modèles d'attachement * Stratégies adaptatives et leur évolution * Importance des premières années de vie + [00:46:58][^7^][7] L'attachement désorganisé * Explication de l'attachement désorganisé * Conséquences sur le comportement et les relations * Importance de la réponse aux besoins de sécurité

      Résumé de la vidéo [00:47:15][^1^][1] - [01:03:47][^2^][2] : La vidéo présente une conférence sur l'attachement désorganisé chez les enfants et les adolescents, en mettant l'accent sur les implications cliniques et les stratégies d'intervention. Le conférencier, Daniel Coum, discute des modèles internes opérants, des troubles de l'attachement et de l'importance de créer un environnement stable pour les enfants ayant des attachements désorganisés.

      Points forts : + [00:47:15][^3^][3] Attachement désorganisé * Prévalence chez 10 à 15% des enfants * Augmentation due à la crise sanitaire et au stress parental * Nécessité de sécuriser et reconstruire un environnement stable + [00:49:00][^4^][4] Modèles internes opérants * Distinction entre troubles de l'attachement et modèles internes * Importance de l'utilisation rigoureuse de la terminologie * Les modèles internes opérants ne sont pas nécessairement des troubles + [00:50:36][^5^][5] Adolescence et attachement * L'adolescence remanie les liens d'attachement * Intégration des expériences dans des modèles internes plus profonds * Impact sur les comportements et les relations amoureuses + [00:55:13][^6^][6] Intervention clinique * Objectif de restaurer l'équilibre attachement-exploration * Importance de l'expérience relationnelle corrective * Travailler sur les représentations et la communication

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:23:08][^2^][2] : Cette vidéo présente une conférence de Daniel Coum à Biarritz en 2021, où il explore les thèmes de l'adolescence, de l'identité et de la transmission culturelle et familiale. Il discute de la manière dont l'identité est façonnée par la culture et la langue, et comment les adolescents doivent naviguer dans la transition vers l'âge adulte tout en redéfinissant leur propre identité en dehors de celle de leurs parents.

      Points forts : + [00:00:00][^3^][3] L'importance de la culture et de la langue * L'identité est liée à la culture et à la langue * La transmission intergénérationnelle est cruciale * Les adolescents doivent créer leur propre monde + [00:02:35][^4^][4] Les défis de l'adolescence * L'adolescence est une période de transition délicate * Les adolescents doivent se détacher de l'emprise parentale * Ils doivent faire face à des réaménagements psychiques et relationnels + [00:07:07][^5^][5] La durée de l'adolescence * L'adolescence peut varier en durée selon les cultures * La crise d'adolescence est une période de questionnement intense * Les adolescents cherchent un sens à leur existence + [00:14:21][^6^][6] Le rôle des parents * Les parents doivent reconnaître leur propre rôle dans l'éducation des enfants * L'aide à la parentalité peut être une prise de conscience pour les parents * Les adolescents ont besoin de se libérer de l'investissement parental + [00:16:00][^7^][7] Le deuil de l'enfance * L'adolescence implique un deuil de l'enfance * C'est une période de transformation et d'émancipation * Les adolescents doivent trouver leur propre voie et identité + [00:20:04][^8^][8] La vulnérabilité des adolescents * Les adolescents sont vulnérables et en quête de sens * Ils peuvent être tentés par des offres qui promettent des réponses faciles * Il est important de les soutenir dans leur recherche d'autonomie et de sens

      Résumé de la vidéo [00:23:10][^1^][1] - [00:48:27][^2^][2] : Cette partie de la vidéo aborde la crise de l'adolescence et son impact sur les parents. Elle explore les sentiments de culpabilité et de peur que ressentent les adolescents lorsqu'ils s'efforcent d'atteindre l'indépendance, ainsi que le défi pour les parents de redéfinir leur identité après que leurs enfants aient grandi. La vidéo souligne également la nécessité pour les parents de faire le deuil de leur rôle antérieur et d'accepter la nouvelle dynamique familiale.

      Points saillants : + [00:23:10][^3^][3] La crise de l'adolescence * Sentiment de culpabilité chez les adolescents * Peur de l'échec et du succès dans la quête d'indépendance * Impact de la crise sur l'identité des parents + [00:25:49][^4^][4] Le rôle des parents * Les parents doivent faire le deuil de leur ancien rôle * La nécessité d'une redéfinition de l'identité parentale * L'importance de soutenir les adolescents dans leur transition + [00:31:41][^5^][5] La dynamique familiale * Changements dans la structure familiale avec l'adolescence * Les défis de la parentalité moderne * La recherche d'un équilibre entre liberté et responsabilité + [00:37:01][^6^][6] Transmission et culture * La tension entre la reproduction sociale et l'invention de soi * L'influence de la culture sur la transition vers l'âge adulte * La nécessité d'une structure familiale respectueuse de l'adolescence

      Résumé de la vidéo [00:48:29][^1^][1] - [00:52:57][^2^][2]:

      Cette partie de la vidéo aborde la question du désarroi chez les adolescents, considéré comme un symptôme et un appel à l'aide. Elle souligne l'importance de la révolte comme réponse à l'impasse existentielle et le rôle de la psychopathologie transférentielle dans l'accompagnement des adolescents.

      Points forts: + [00:48:29][^3^][3] Le désarroi des adolescents * Vu comme un symptôme et un appel à l'aide * Nécessite une métaphore pour exprimer le mal-être * L'université devrait prendre en compte ces considérations + [00:49:21][^4^][4] La révolte selon Camus * Face à la vanité de l'existence, le suicide ou la révolte sont des solutions * La révolte peut prendre de multiples formes * La clinique des comportements suicidaires pourrait bénéficier de cette perspective + [00:50:18][^5^][5] Le travail psychique en psychopathologie transférentielle * Aide les adolescents à traverser les épreuves * Doit être soutenu par un travail parallèle avec les parents * Les parents et les adolescents qui consultent ont une chance de s'en sortir + [00:51:09][^6^][6] Le rôle des parents et des adultes * Les adolescents confrontent les parents à leur propre passage à l'âge adulte * Être parent signifie donner l'exemple, pas un modèle * Soutenir la fonction parentale est crucial pour organiser les liens entre générations

    1. Résumé de la vidéo [00:00:16][^1^][1] - [00:13:16][^2^][2]:

      Cette vidéo présente une conférence de Pierre Delion sur la formation des professionnels de la santé mentale pour être compétents et utiles. Il aborde les défis de l'enseignement actuel en psychiatrie et psychologie, l'importance de l'expérience clinique, et la nécessité d'une approche centrée sur la personne plutôt que sur la maladie.

      Points forts: + [00:00:16][^3^][3] Formation en psychiatrie * Accent mis sur les neurosciences * Négligence de la psychopathologie et du transfert * Difficulté à enseigner ces sujets en France + [00:02:28][^4^][4] Recherche et clinique * Importance de la recherche clinique * Manque de stages pratiques dans le secteur * Problèmes similaires en psychologie + [00:07:01][^5^][5] Approche humaine * Nécessité d'une relation humaine dans l'éducation * Importance de l'expérience et de l'hypothèse sur le terrain * Réflexion sur les résultats après l'expérience + [00:11:00][^6^][6] Rôle du soignant * Comprendre les différentes phases de la vie * Importance de l'accueil inconditionnel * Droit de se tromper dans le processus d'apprentissage

    1. Résumé de la vidéo [00:00:11][^1^][1] - [00:24:58][^2^][2]:

      Cette vidéo présente une conférence du Dr Antoine Devos et de l'équipe de la clé des songes, abordant le thème de la réunion dans le contexte du morcellement, en particulier dans le cadre du travail institutionnel avec des enfants ayant des problématiques autistiques ou psychotiques. La conférence explore les défis et les expériences vécues par les soignants et les enfants lors de ces réunions, soulignant l'importance de la rencontre et de l'expression dans un espace thérapeutique.

      Points forts: + [00:00:11][^3^][3] Introduction de la conférence * Présentation du Dr Antoine Devos * Thème de la réunion face au morcellement * Importance des réunions dans le travail institutionnel + [00:05:52][^4^][4] Expériences des soignants * Difficultés et émotions ressenties par les soignants * Impact des réunions sur les professionnels * Réflexions sur le rôle et l'efficacité des réunions + [00:11:01][^5^][5] Témoignages sur les réunions d'enfants * Expériences vécues par les enfants lors des réunions * Importance de l'expression et de la participation des enfants * Effets des réunions sur le développement des enfants + [00:20:11][^6^][6] Rôle des soignants dans les réunions * Soutien des soignants aux enfants pendant les réunions * Défis de maintenir l'ordre et la sécurité * Évolution des relations entre soignants et enfants

      Résumé de la vidéo [00:25:00][^1^][1] - [00:39:20][^2^][2]:

      Cette partie de la vidéo aborde les défis rencontrés lors de réunions avec des enfants ayant des besoins spécifiques. Elle décrit les expériences vécues par les soignants et les enfants, les difficultés de communication, et l'importance de ces réunions pour créer un sentiment de continuité et de structure malgré les troubles émotionnels et comportementaux.

      Points forts: + [00:25:00][^3^][3] Les défis des soignants * Sentiment d'impuissance malgré un bon taux d'encadrement * Difficultés à gérer les comportements imprévisibles des enfants * Importance de la mise en mots des ressentis + [00:26:48][^4^][4] L'impact des réunions sur les enfants * Les réunions aident certains enfants à se sentir plus structurés * Les enfants expriment leurs besoins et participent activement * Les réunions peuvent être à la fois structurantes et douloureuses + [00:35:38][^5^][5] L'expérience des réunions * Les réunions sont difficiles mais nécessaires pour le dialogue * Elles permettent aux enfants de s'exprimer et de trouver leur place * Importance de persévérer malgré les défis et le chaos apparent

    1. la santé 00:04:45 mental est déterminé par des facteurs socio-économiques et la pédopsychiatrie ne peut pas seule porter la responsabilité et les solutions à fournir quand d'autres champs d'activité qui concernent l'enfant sont également à revoir pour citer quelquesuns le système 00:04:59 pé pique de l'éducation nationale notamment quand on note un pic de consultation aux urgences en période de rentrée scolaire et particulièrement au mois de mars je sais pas si vous l'avez constaté vous aussi qui correspond à parcours 00:05:12 sup
    2. https://www.youtube.com/watch?v=o3TFRts2nMw

      Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:14:48][^2^][2]:

      Cette vidéo présente les propositions de l'AJPJA en réponse au rapport de la SFPEADA sur l'avenir de la pédopsychiatrie en France. Elle aborde les défis actuels, les axes de réflexion pour l'amélioration de la discipline et l'importance d'une approche globale impliquant divers secteurs pour répondre aux besoins en santé mentale des enfants et des adolescents.

      Points forts: + [00:00:00][^3^][3] Introduction de l'AJPJA * Présentation de l'association et de son rôle * Remerciements pour l'invitation à participer au débat + [00:01:33][^4^][4] Accord avec le rapport de la SFPEADA * Reconnaissance des constats sur la pédopsychiatrie * Propositions pour compléter le travail et ouvrir des champs de réflexion + [00:02:27][^5^][5] Quatre axes de réflexion * Partage des responsabilités entre acteurs * Valorisation des missions du pédopsychiatre * Importance de la psychothérapie * Coordination renforcée entre secteurs public, privé et universitaire + [00:11:06][^6^][6] Maillage de soins coordonné * Nécessité d'une meilleure lisibilité des structures de soins * Propositions pour une meilleure coordination du parcours patient * Importance de l'engagement politique pour une vision à long terme

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:21:51][^2^][2]:

      La vidéo aborde le sujet délicat de la prise en charge des mineurs transgenres en France, mettant en lumière les débats sociétaux et médicaux qui entourent cette question. Elle présente les témoignages de professionnels de la santé et d'individus concernés, explorant les parcours de transition, les traitements hormonaux, et les opérations, ainsi que les défis personnels et les implications légales associées.

      Points forts: + [00:00:00][^3^][3] Débat sur la transidentité des mineurs * Augmentation des demandes de changement de sexe chez les enfants et adolescents * Importance de l'autorisation et de la participation parentale dans le processus * Discussion sur l'âge approprié pour commencer les traitements hormonaux + [00:02:03][^4^][4] Traitements et opérations * Blocage de la puberté et hormones masculinisantes ou féminisantes à partir de 14 ans * Opérations chirurgicales à partir de 16 ans, avec des restrictions spécifiques * Hausse de la médiatisation et de la connaissance des questions transgenres + [00:03:00][^5^][5] Témoignages et perspectives * Expériences personnelles de transition et les défis rencontrés * Discussion sur l'identité de genre versus le sexe biologique * L'importance de l'éducation et de la sensibilisation dès le plus jeune âge + [00:10:01][^6^][6] Considérations légales et sociales * Création d'un groupe de travail au Sénat pour étudier la transidentité des mineurs * Débat sur le rôle des associations et la protection des enfants * Discussion sur l'accompagnement des mineurs et l'impact des interventions précoces Résumé de la vidéo [00:21:52][^1^][1] - [00:42:32][^2^][2]:

      La vidéo aborde le débat complexe sur la prise en charge des mineurs transgenres en France. Elle examine les aspects médicaux, légaux et sociaux de la transition des mineurs, y compris l'utilisation de bloqueurs de puberté et d'hormones, ainsi que les différentes approches et opinions sur le sujet.

      Points forts: + [00:21:52][^3^][3] Le débat sur les bloqueurs de puberté * Discussion sur l'irréversibilité et les statistiques d'utilisation * L'importance de l'adolescence dans la décision de traitement * Les risques associés à une intervention précoce + [00:22:44][^4^][4] L'état de la législation française * Aucune loi n'interdit les opérations sur les mineurs * Les recommandations internationales préconisent l'attente de la majorité * L'Académie de médecine recommande la prudence médicale + [00:24:04][^5^][5] Les parcours de transition avant la majorité * Description des étapes et de l'accompagnement médical * L'objectif des traitements et leur réversibilité * Comparaison des politiques de transition en Suède et au Royaume-Uni + [00:29:48][^6^][6] Les perspectives personnelles et les influences externes * L'impact des associations et des influences familiales * La nécessité d'un accompagnement psychologique adéquat * Les défis sociaux rencontrés par les personnes transgenres + [00:36:21][^7^][7] La politique et la transidentité * Les divisions politiques et les débats sur les questions de genre * L'approche de la gauche française sur les questions sociétales * La nécessité de trouver un équilibre entre les différentes opinions + [00:39:01][^8^][8] Témoignage d'un parent d'un enfant transgenre * L'expérience positive d'une transition réussie * L'importance du soutien familial dans le bien-être de l'enfant * La transformation et le bonheur retrouvés après la transition

    1. Résumé de la vidéo [00:00:02][^1^][1] - [00:28:50][^2^][2] : Cette vidéo présente une conférence de Jean Michel Azorin sur la phénoménologie des troubles de l'humeur. Il explore les relations entre la phénoménologie philosophique et la psychiatrie, la constitution des troubles de l'humeur à travers les travaux de Binswanger, et la phénoménologie génétique avec Tellenbach et Kraus. Azorin discute des niveaux d'expérience humaine, de la réduction phénoménologique et de l'importance du temps dans la structure de l'expérience humaine.

      Points forts : + [00:00:02][^3^][3] Introduction et structure de la conférence * Présentation des trois parties de la conférence * Relations entre phénoménologie et psychiatrie * Phénoménologie des troubles de l'humeur + [00:03:21][^4^][4] Niveaux d'expérience humaine selon Binswanger * Expérience empirique et sujet empirique * Expérience transcendantale et sujet transcendantal * Niveau constitutif et sujet constituant + [00:10:00][^5^][5] L'humeur comme accord des expériences * L'humeur est ce qui accorde les niveaux d'expérience * Les troubles de l'humeur proviennent de l'ego pur * L'importance de l'accord dans l'expérience naturelle + [00:15:11][^6^][6] Le rôle du temps dans la constitution de l'expérience * Le temps comme élément fondamental de la structure de l'expérience * La perception du temps chez les patients mélancoliques * Altérations temporelles et troubles de l'humeur + [00:20:00][^7^][7] Constitution de l'espace et de l'expérience * L'espace humain centré autour du corps vivant * Constitution de l'espace à travers le temps * Altérations de l'espace vécu dans la mélancolie Résumé de la vidéo [00:28:53][^1^][1] - [00:55:50][^2^][2]:

      La vidéo présente une discussion approfondie sur la phénoménologie des troubles de l'humeur, en se concentrant sur la mélancolie et la manie. Elle explore comment ces états affectent la perception du temps et de l'espace, la relation avec autrui et la constitution de l'expérience subjective. Les exemples de patients illustrent les altérations vécues, telles que la perte de la réalité charnelle et la difficulté à établir des liens entre le passé, le présent et le futur.

      Points saillants: + [00:28:53][^3^][3] La mélancolie et la perception de l'espace-temps * Perte de la perspectivité et de la réalité vécue * Difficulté à relier les faits historiques * Sentiment de vide et d'absence d'objet concret + [00:32:32][^4^][4] La manie et la constitution d'autrui * Perturbation de la constitution d'autrui à travers les rôles sociaux * Exemples de patients illustrant la désarticulation des rôles * Passage d'un espace à l'autre sans motivation temporelle + [00:39:02][^5^][5] Le suicide altruiste dans la mélancolie * Confusion entre le soi et l'autre * Sacrifice de niveaux d'expérience pour rester en vie * Importance des rôles sociaux dans la constitution de l'expérience + [00:44:01][^6^][6] La dissociation dans la phénoménologie * La dissociation comme révélateur de désaccords entre niveaux d'expérience * La schizophrénie et la perte de l'évidence naturelle * La nécessité de reconstruire constamment le transcendantal Résumé de la vidéo [00:55:53][^1^][1] - [01:23:52][^2^][2]:

      La vidéo présente une analyse phénoménologique des troubles de l'humeur, en se concentrant sur la transition de l'expérience normale à la psychotique. Elle explore le concept de "typus mélancolicus" et son lien avec la vulnérabilité à la mélancolie, ainsi que la distinction entre les identités unipolaires et bipolaires.

      Points forts: + [00:55:53][^3^][3] Phénoménologie génétique * Examine la transition vers l'expérience psychotique * Introduit le concept d'"endon" et la métaphore de l'habitation du monde * Discute de la constitution du monde et de soi + [01:01:04][^4^][4] Typus mélancolicus * Décrit comme une prédisposition à la mélancolie * Caractérisé par un attachement excessif à l'ordre et aux valeurs sociales * Manque de liberté et difficulté à s'adapter au changement + [01:07:06][^5^][5] Mutation mélancolique * Interprétée comme une perte d'identité et une inversion des valeurs * La mélancolie clinique reflète une stagnation du temps vécu * Les symptômes mélancoliques continuent l'organisation du temps et de l'identité + [01:15:32][^6^][6] Différenciation des identités unipolaires et bipolaires * Les bipolaires montrent des traits d'instabilité et de rébellion contre les normes * Les unipolaires s'identifient fortement à leurs rôles sociaux et professionnels * La crise mélancolique est vue comme une perte d'identité et de capacité d'action Résumé de la vidéo [01:23:55][^1^][1] - [01:50:05][^2^][2]:

      Cette vidéo présente une conférence de Jean Michel Azorin sur la phénoménologie des troubles de l'humeur. Il explore la notion d'identité de jeu et son impact sur les expériences subjectives, en particulier dans le contexte de la mélancolie et de la manie. Azorin discute également de l'importance des événements inattendus dans la reconstitution de l'identité de jeu et de la façon dont les interventions thérapeutiques doivent être abordées avec prudence.

      Points saillants: + [01:26:00][^3^][3] La notion d'ego pur * L'ego pur est mal compris comme un sujet personnel * Il s'agit plutôt de la vie sollicitée par l'entourage pour se construire * Le temps transcendantal est formateur d'un sujet anonyme + [01:27:08][^4^][4] Les difficultés de dépasser les expériences de vie * Certains individus ne parviennent pas à aller au-delà de ce que la vie leur offre * Ils trouvent sécurité dans la répétition et l'adhésion aux normes communes * La liberté émerge lorsque les niveaux d'expérience se désaccordent légèrement + [01:30:10][^5^][5] Le rôle de la psychothérapie dans la mélancolie * Il est difficile de faire émerger une identité de jeu chez les patients mélancoliques * Une tentative peut conduire au suicide si elle n'est pas abordée avec prudence * La santé est un équilibre dialectique entre des tendances contraires + [01:34:40][^6^][6] L'impact des événements inattendus sur la mélancolie * Les événements inattendus peuvent aider à reconstituer l'identité de jeu * Des exemples littéraires illustrent la relation entre la mélancolie et la constitution du monde * La rencontre avec des éléments extérieurs peut parfois retisser la trame de la vie

  10. May 2024
    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:28:08][^2^][2] :

      Cette vidéo présente les Assises citoyennes du soin psychique, avec un accent sur la résistance et la création dans le domaine de la psychiatrie. Elle aborde les défis actuels, les stratégies de lutte et l'importance de repenser les pratiques pour améliorer les soins psychiques.

      Points forts : + [00:00:09][^3^][3] Contexte des Assises * Introduction par un psychiatre * Discussion sur la liberté et les droits dans le soin psychique * Importance de la collaboration entre différents mouvements et collectifs + [00:07:11][^4^][4] Le rôle du contrôle général des privations de liberté * Présentation du contrôle général et de son équipe * Visites et contrôles dans les lieux de privation de liberté, y compris les hôpitaux psychiatriques * Importance de la restitution rapide des rapports pour influencer les changements + [00:14:22][^5^][5] L'impact des conditions de détention sur la psychiatrie * Discussion sur les conditions indignes de détention et leur effet sur les patients psychiatriques * Utilisation du contentieux pour améliorer les conditions et obtenir des condamnations de l'État * Problèmes liés à la démographie médicale et à la surpopulation carcérale + [00:19:37][^6^][6] Les défis des structures d'accueil pour enfants et adolescents * Manque de moyens et de formation dans les foyers de l'enfance * Incidence de la violence et des problèmes psychiatriques chez les jeunes placés * Nécessité d'améliorer les conditions et les soins pour les enfants et adolescents vulnérables Résumé de la vidéo [00:28:11][^1^][1] - [00:55:54][^2^][2]:

      La vidéo traite des défis et des solutions dans le domaine du soin psychique, en mettant l'accent sur les centres éducatifs fermés et la situation des personnes atteintes de troubles psychiatriques en prison. Elle souligne l'importance d'un encadrement adapté pour les jeunes en difficulté et critique la gestion actuelle des détenus souffrant de troubles mentaux.

      Points forts: + [00:28:11][^3^][3] Centres éducatifs fermés * Difficultés de prise en charge des jeunes * Importance de l'éducation et de l'intégration sociale * Exemples de programmes réussis + [00:33:08][^4^][4] Troubles psychiatriques en prison * Prévalence élevée chez les anciens détenus * La prison comme asile psychiatrique * Conséquences des soins inadéquats + [00:36:02][^5^][5] Rôle du juge des libertés * Intervention dans les hospitalisations sous contrainte * Impact des réformes sur les droits des détenus * Importance de la spécialisation judiciaire + [00:39:05][^6^][6] Pouvoir médical de la police * Proposition controversée d'une injonction administrative * Risques de stigmatisation et de criminalisation des malades mentaux * Débat sur l'efficacité et l'éthique de telles mesures + [00:42:31][^7^][7] Droit pénal de l'ennemi * Concept de dépersonnalisation dans la justice * Critique de la dangerosité comme critère de jugement * Évolution vers un contrôle accru des comportements Résumé de la vidéo [00:55:56][^1^][1] - [01:23:09][^2^][2]:

      La vidéo présente une conférence sur les implications juridiques et sociales de l'état d'urgence en France, en se concentrant sur les droits des citoyens et la surveillance de l'État. Elle aborde la manière dont les lois antiterroristes ont été étendues à d'autres domaines, affectant les libertés individuelles et la vie privée.

      Points forts: + [00:55:56][^3^][3] Extension des lois antiterroristes * Impact sur les libertés de manifester et d'association * Surveillance accrue des militants et des citoyens + [01:00:00][^4^][4] Militarisation de la police * Augmentation du nombre d'agents de sécurité * Accroissement des prérogatives de sécurité privée + [01:05:06][^5^][5] Principes républicains en question * Effets irréversibles des lois sur les droits fondamentaux * Banalisation de la surveillance et de la répression + [01:10:56][^6^][6] Rôle des psychiatres et de la santé mentale * Infiltration de la sécurité dans la psychiatrie * Hospitalisations sous contrainte et surveillance des patients Résumé de la vidéo [01:23:10][^1^][1] - [01:41:31][^2^][2]:

      Cette partie de la vidéo aborde la prévention en santé psychique, l'importance de la communication entre les citoyens et les institutions, et les défis rencontrés par les forces de l'ordre et les professionnels de la santé mentale. Elle souligne la nécessité d'une meilleure formation pour les policiers dans la gestion des crises psychiatriques et critique la simplification de la formation en sociologie et psychiatrie dans les écoles de police et de magistrature.

      Points forts: + [01:23:10][^3^][3] Prévention et communication * Importance de la prévention avant le signalement * Nécessité de renforcer les liens entre citoyens et institutions + [01:24:00][^4^][4] Droit pénal et pratiques policières * Concept de droit pénal de l'ennemi * Études sur l'interprofessionnalité entre police et psychiatrie + [01:27:14][^5^][5] Formation et éducation * Manque de formation en sociologie et psychiatrie * Impact de la gestion numérique et du comportementalisme sur la société + [01:29:15][^6^][6] Protection de la jeunesse et fichiers * Témoignage sur les effets des centres fermés * Préoccupations concernant les fichiers et la détention des mineurs + [01:33:00][^7^][7] Conditions de vie des enfants * Critique des conditions d'hébergement pour les enfants * Appel à l'action pour améliorer la situation des mineurs + [01:35:18][^8^][8] Résistance et créativité * Appel à la résistance face aux défis sociaux * Importance de l'expression artistique et de l'humour dans le débat

    1. Demi-journée "Thérapies familiales et de couple"

      Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:27:27][^2^][2] : La vidéo présente une demi-journée dédiée aux "Thérapies familiales et de couple", organisée par la Fédération Régionale de recherche en psychiatrie et santé mentale. Les intervenants discutent de l'importance de la prévention de la violence intrafamiliale, de l'impact de la crise COVID-19, et de l'aide aux familles en difficulté. Ils soulignent également le rôle des thérapies dans le maintien de l'homéostasie familiale et l'importance de la métacommunication pour traiter les dysfonctionnements.

      Points forts : + [00:00:00][^3^][3] Introduction de la demi-journée * Accueil des participants et remerciements * Présentation du thème de la violence intrafamiliale et de la prévention + [00:08:01][^4^][4] Présentation du premier intervenant * Introduction d'un psychologue spécialisé en thérapie familiale et de couple * Discussion sur l'importance de la thérapie dans le contexte psychiatrique + [00:17:02][^5^][5] Approche systémique en thérapie * Explication de la thérapie systémique et de son évolution * Importance de la relation et de la communication dans le traitement + [00:25:00][^6^][6] La cybernétique en thérapie familiale * Discussion sur la première et la seconde cybernétique * Le rôle du thérapeute dans le système thérapeutique familial Résumé de la vidéo [00:27:29][^1^][1] - [00:58:17][^2^][2]:

      La vidéo présente une demi-journée sur les thérapies familiales et de couple, explorant les dynamiques systémiques et éthiques dans le contexte thérapeutique. Elle aborde l'implication du thérapeute dans le système thérapeutique, l'importance de la position éthique pour se décoincer des interactions statiques, et l'intégration des approches psychodynamiques et systémiques.

      Points forts: + [00:27:29][^3^][3] Implication dans le système thérapeutique * Importance de reconnaître son rôle dans le système * Nécessité d'une position éthique pour éviter de perpétuer les dysfonctionnements * Réflexion sur l'engagement professionnel par rapport aux patients + [00:31:01][^4^][4] Intégration des approches psychodynamiques * Croisement entre les thérapies systémiques et psychodynamiques * Examen des contributions des thérapies psychanalytiques à la systémique * Discussion sur l'utilisation des objets flottants comme outils thérapeutiques + [00:37:00][^5^][5] Psychothérapie systémique individuelle * Exploration de la psychothérapie systémique appliquée individuellement * Importance de la relation thérapeutique dans le traitement * Indications spécifiques pour la psychothérapie systémique individuelle + [00:50:08][^6^][6] Fonctionnement du service de thérapie familiale * Présentation des ressources humaines et matérielles du service * Évolution des prises en charge et diversification des demandes * Organisation et supervision des interventions thérapeutiques Résumé de la vidéo [00:27:29][^1^][1] - [00:58:17][^2^][2]:

      Cette vidéo présente une demi-journée sur les thérapies familiales et de couple, discutant des approches systémiques et psychodynamiques dans le contexte thérapeutique. Elle aborde l'implication du thérapeute dans le système thérapeutique, l'évolution des pratiques, et l'intégration des objets flottants et des techniques individuelles dans la thérapie systémique.

      Points forts: + [00:27:29][^3^][3] Implication du thérapeute * Importance de l'implication éthique et professionnelle * Réflexion sur le positionnement dans le système thérapeutique * Nécessité de se décoincer de l'interaction statique + [00:34:33][^4^][4] Évolution des pratiques * Intérêt pour les objets flottants comme outils intermédiaires * Développement de la psychothérapie systémique individuelle * Approche des pathologies relationnelles et intrapsychiques + [00:50:37][^5^][5] Fonctionnement du service de thérapie * Présentation des ressources humaines et matérielles * Évolution des prises en charge et diversification des demandes * Organisation intersectorielle et indications des orientations thérapeutiques Résumé de la vidéo [01:25:24][^1^][1] - [01:54:05][^2^][2]:

      Cette vidéo présente une demi-journée dédiée aux thérapies familiales et de couple, où divers professionnels partagent leurs expériences et méthodes de travail. Les discussions portent sur l'importance de l'approche systémique dans le traitement des familles et des couples, les défis rencontrés et les solutions adoptées pour répondre aux besoins spécifiques de chaque famille.

      Points forts: + [01:25:24][^3^][3] Pratiques en thérapie familiale * Consultations exclusivement familiales ou de couple * Importance de la première prise de contact par téléphone + [01:33:16][^4^][4] Diversité des approches thérapeutiques * Présentation de différentes équipes et de leurs méthodes * Discussion sur l'importance de la formation continue + [01:38:18][^5^][5] Réflexions sur l'approche systémique * L'approche systémique comme outil stratégique * Importance de la communication et de la compréhension des symptômes + [01:44:11][^6^][6] Défis et perspectives d'avenir * Préoccupations concernant la pérennité des services de thérapie * Échanges sur les meilleures pratiques et la collaboration entre structures Résumé de la vidéo [01:25:24][^1^][1] - [01:54:05][^2^][2]:

      Cette vidéo présente une demi-journée sur les thérapies familiales et de couple, où différents professionnels partagent leurs expériences et méthodes de travail. Ils discutent de l'importance de l'approche systémique, des outils utilisés en thérapie, et des défis rencontrés dans la pratique clinique.

      Points forts: + [01:25:24][^3^][3] Pratique de la thérapie familiale * Pas de consultations individuelles, uniquement familiales ou de couple * Les séances d'accueil permettent de connaître les familles et les couples + [01:33:16][^4^][4] Approche multidisciplinaire * Collaboration entre psychiatres, psychologues et infirmiers * Utilisation de prescriptions médicales pour orienter les familles + [01:38:18][^5^][5] Formation et transmission * Importance de la formation continue pour les thérapeutes * Transmission de l'approche systémique aux nouvelles générations de thérapeutes + [01:44:11][^6^][6] Complexité des demandes familiales * Différentes demandes nécessitent des approches adaptées * La thérapie aide à comprendre la fonction du symptôme au sein de la famille + [01:51:01][^7^][7] Discussion et échange d'idées * Échange sur les pratiques et maintien du contact entre structures * Approche non invasive et non normative en thérapie familiale

    1. Soirée philosophie et éthique en psychiatrie : « Les troubles mentaux dans la médecine antique »

      Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:22:39][^2^][2] : La vidéo présente une conférence sur les troubles mentaux dans la médecine antique, en se concentrant sur la philosophie et l'éthique en psychiatrie. Elle explore l'histoire de la psychiatrie avant sa naissance officielle à la fin du 18e siècle et au début du 19e siècle, en particulier pendant l'Antiquité gréco-romaine.

      Points forts : + [00:00:00][^3^][3] Introduction à la conférence * Présentation du thème des troubles mentaux dans la médecine antique * Importance de la philosophie dans les textes médicaux antiques + [00:02:01][^4^][4] Histoire générale des troubles mentaux * Discussion sur les grands textes et jalons historiques * Lien entre la médecine et la philosophie dans l'Antiquité + [00:15:00][^5^][5] Naissance de la psychiatrie antique * Émergence d'une spécialité psychiatrique dans la médecine antique * Influence des découvertes anatomiques et neurologiques + [00:20:02][^6^][6] Localisation des maladies et troubles mentaux * Débat sur la localisation des fonctions psychiques dans l'encéphale * Consensus thérapeutique sur le traitement des troubles mentaux Résumé de la vidéo [00:22:42][^1^][1] - [00:45:46][^2^][2]:

      La vidéo aborde les débats philosophiques et médicaux sur la localisation des fonctions mentales dans la médecine antique, en se concentrant sur les théories d'encéphalocentrisme (localisation de la pensée dans le cerveau) et de cardiocentrisme (localisation de la pensée dans le cœur). Elle examine les arguments de Galien contre les méthodiques, qui refusent de localiser les maladies, et les pneumatistes, qui localisent la pensée dans le cœur mais traitent la tête pour les troubles mentaux.

      Points saillants: + [00:22:42][^3^][3] Les théories d'Archigène et Galien * Archigène, un pneumatiste cardiocentriste, traite la tête pour les troubles de la mémoire * Galien critique cette approche, soulignant une contradiction dans la localisation des troubles mentaux + [00:25:13][^4^][4] Encéphalocentrisme vs Cardiocentrisme * Débat sur le siège de la pensée entre la tête et le cœur * Galien structure le débat en termes de son époque, remettant en question l'application de ces distinctions aux sources antérieures + [00:29:15][^5^][5] Localisation des troubles mentaux * Discussion sur l'importance de localiser ou non les troubles mentaux dans la médecine antique * Examen de la notion de "lieu affecté" et de son développement historique + [00:34:00][^6^][6] Théorie des lieux affectés de Galien * Galien défend l'idée que chaque fonction corporelle a une origine spécifique dans le corps * Il reconnaît les défis diagnostiques des affections psychiques, où les symptômes ne révèlent pas clairement leur origine + [00:39:07][^7^][7] Sympathie et localisation des troubles * Galien introduit la notion de troubles sympathiques, où l'origine de la lésion n'est pas là où s'exprime le mal * Cette approche permet de comprendre les troubles mentaux comme des phénomènes affectant l'ensemble du corps + [00:41:59][^8^][8] Impact de la théorie galénique * La théorie de Galien sur la localisation des troubles mentaux a influencé la médecine jusqu'au 18e siècle * Galien était conscient des limites de ses moyens diagnostiques et thérapeutiques en psychiatrie Résumé de la vidéo [00:45:47][^1^][1] - [01:07:19][^2^][2] : La vidéo aborde les troubles mentaux dans la médecine antique, en se concentrant sur la distinction entre les troubles neurologiques et psychiques, l'intégration des symptômes psychiques dans la médecine, et le rôle des philosophes et des médecins dans le traitement des troubles mentaux.

      Points saillants : + [00:45:47][^3^][3] Distinction entre neurologie et psychiatrie * Les troubles comme l'épilepsie et la frénitis sont considérés comme neurologiques * La mélancolie et la manie sont des troubles sans fièvre liés aux émotions * Les passions de l'âme sont traitées par la philosophie, pas par la médecine + [00:51:07][^4^][4] Le stoïcisme comme thérapie cognitive * Le stoïcisme est une théorie intellectualiste qui traite les émotions comme des mauvaises représentations * Les techniques stoïciennes visent à corriger les représentations pour surmonter la peur * La thérapie stoïcienne est distincte des traitements médicaux mais n'est pas en opposition + [00:54:58][^5^][5] Comparaisons internationales et historiques * Des parallèles existent entre les conceptions grecques et romaines et d'autres cultures comme la Chine * Le système galénique a influencé la médecine en Inde et au Tibet * Les troubles mentaux avaient également une fonction sociale dans l'Antiquité + [00:59:17][^6^][6] L'expertise médicale dans le droit antique * Les médecins étaient parfois appelés à juger de l'aliénation mentale pour des questions juridiques * La folie pouvait être utilisée pour échapper aux devoirs militaires, comme dans l'odyssée d'Ulysse * Les textes juridiques offrent un aperçu des pratiques médicales et sociales entourant les troubles mentaux

    1. Recours aux soins en psychiatrie infanto-juvénileEn Yvelines Nord, on observe un faible recours aux soins que ce soit en ambulatoire ou à temps plein desenfants de 0 à 17 ans par rapport au niveau national (sauf dans la zone de Poissy). Le taux de recours estsignificativement bas dans les zones de Mantes-la-Jolie et de Meulan-les-Mureaux en lien avec le faibletaux d’équipement et la démographie médical préoccupante.
  11. Apr 2024
    1. Résumé de la vidéo [00:00:02][^1^][1] - [00:07:51][^2^][2]: La vidéo aborde les problèmes psychologiques croissants chez les jeunes, notamment la dépression et les pensées suicidaires, exacerbés par la pandémie de COVID-19. Elle met en lumière les statistiques alarmantes de la souffrance psychique et des tentatives de suicide chez les jeunes adultes, et discute des défis uniques auxquels ils sont confrontés pendant la transition de l'adolescence à l'âge adulte. L'importance du soutien institutionnel et familial est soulignée, ainsi que le rôle crucial de l'école en tant qu'institution structurante, malgré le fait qu'elle soit devenue une source de stress pour beaucoup.

      Points saillants: + [00:00:09][^3^][3] La détresse de la jeunesse * Augmentation des pensées suicidaires chez les 18-24 ans * Taux de tentatives de suicide supérieur à la moyenne nationale * Nécessité d'un meilleur soutien pour la santé mentale des jeunes + [00:00:56][^4^][4] Les défis de l'adolescence * Période de transformation corporelle et psychologique * Importance des valeurs et de l'aspiration à influencer le monde * Besoin d'accompagnement par les adultes et les institutions + [00:03:04][^5^][5] L'école comme point de crispation * Augmentation des phobies scolaires * L'école devient un lieu de fragilisation plutôt que de structuration * Impact des réformes éducatives sur le bien-être des élèves + [00:06:03][^6^][6] L'accès aux soins et les Maisons des Adolescents * Annonce de l'ouverture d'une Maison des Adolescents par département * Lieux dédiés au bien-être et à la santé des adolescents * Importance de la prise en charge rapide et adaptée des souffrances psychiques

    1. depuis sa création en 1972 il y a une sectorisation c'est-à-dire pour 45000 jeunes Français il y a un intersecteur 00:07:19 de pédopsychiatrie avec un centre médico-psychologique et ça ça permet de réduire les inégalités d'accès aux soins c'est quasiment unique dans le monde et tout le monde nous l'envie et ça ça permet quelque part de de structurer l'offre de soins pédopsychiatrique à 00:07:31 l'échelon local et c'est là que se développerait du coup ce guichet numéro 1 ouvert à tous où on peut en fait venir demander conseil alors ça serait en amont de ça ça ça serait la tour de contrôle comme vous dites et en amont de ça il y aurait des structures Maison des 00:07:44 familles maison des 1000 premiers jours maisons des adolescents où la la l'intervention des psychiatres serait beaucoup plus limitée mais serait sous la supervision des de l'intersecteur
    2. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:08:13][^2^][2]:

      Cette vidéo aborde la capacité de la psychiatrie à répondre au mal-être des enfants et des adolescents. Elle met en lumière les changements dans les troubles présentés par les jeunes, l'impact de la pression scolaire, de l'écoanxiété et de l'épidémie de COVID-19. La vidéo souligne également le rôle de la psychanalyse et des neurosciences dans la compréhension et le traitement des troubles psychiatriques chez les jeunes.

      Points forts: + [00:00:00][^3^][3] État actuel de la pédopsychiatrie * Manque de moyens et de personnel * Troubles psychiatriques comme première cause de mortalité chez les jeunes * Nécessité de réorganiser la profession + [00:00:46][^4^][4] Changements dans les troubles des jeunes * Pression scolaire accrue et écoanxiété * Impact de l'épidémie de COVID-19 * Augmentation des suicides et de la souffrance psychique chez les jeunes + [00:02:00][^5^][5] Rôle de la psychanalyse et des neurosciences * Psychanalyse pour comprendre la complexité familiale * Neurosciences pour comprendre certains troubles, comme l'autisme + [00:04:00][^6^][6] Évaluation de l'efficacité des soins * Importance de la formation des professionnels * Meilleurs résultats lorsque les professionnels sont bien formés + [00:06:00][^7^][7] Propositions pour démédicaliser le soin en santé mentale * Laisser la psychiatrie aux cas les plus complexes * Créer des centres de premier recours en santé mentale moins médicalisés

  12. Mar 2024
    1. Résumé de la vidéo [00:00:02][^1^][1] - [00:48:11][^2^][2]:

      La vidéo aborde la complexité de l'identité de genre et le rôle de la psychiatrie dans l'accompagnement des personnes transgenres. Le pédopsychiatre partage ses expériences cliniques et discute des concepts tels que la dysphorie de genre, l'autodétermination éclairée et les approches non binaires du genre.

      Points clés: + [00:00:50][^3^][3] Introduction au sujet * Sujet délicat et polémique * Expérience clinique de 10 ans + [00:01:59][^4^][4] Biologie et identité de genre * Distinction entre sexe et genre * Complexité chez l'être humain + [00:03:05][^5^][5] Vue psychiatrique sur l'identité de genre * Évolution des perspectives * Notion d'identité sexuelle + [00:07:15][^6^][6] Approche actuelle et non binaire * Remise en question des catégories homme/femme * Spectre du genre et identités alternatives + [00:20:04][^7^][7] Accompagnement proposé * Réduction de la souffrance * Importance du lien familial et social + [00:36:13][^8^][8] Stabilité de l'identité sexuée * Blocage de la puberté chez les préadolescents * Accompagnement jusqu'à la maturité

  13. Feb 2024
    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [01:37:58][^2^][2] :

      Cette vidéo est une conférence du professeur Marcel Rufo, pédopsychiatre, sur le thème "Comment accompagner vos enfants aux âges clés ?". Il aborde les différentes étapes du développement de l'enfant, de la naissance à l'adolescence, et donne des conseils aux parents pour favoriser leur épanouissement, leur autonomie et leur créativité. Il illustre ses propos par des exemples cliniques, des anecdotes personnelles et des références théoriques. Il répond également aux questions du public sur des sujets variés comme l'énurésie, la phobie scolaire, le harcèlement, l'hyperactivité, l'homosexualité, etc.

      Points forts : + [00:00:00][^3^][3] L'importance de l'optimisme dans la relation parent-enfant * Il faut croire en la capacité de l'enfant à progresser et à s'adapter * Il faut éviter les discours pessimistes, culpabilisants ou infantilisants * Il faut respecter le rythme et la personnalité de l'enfant + [00:09:00][^4^][4] Les premières années de la vie : la construction du lien d'attachement * Il faut répondre aux besoins affectifs et physiologiques du bébé * Il faut accompagner le bébé dans la découverte du monde et de son corps * Il faut soutenir le bébé dans la séparation progressive avec la mère + [00:26:00][^5^][5] L'entrée à l'école : l'apprentissage de la socialisation et de l'autonomie * Il faut préparer l'enfant à la séparation et à la rencontre avec les autres * Il faut valoriser les progrès et les réussites de l'enfant * Il faut respecter le rythme et le niveau de l'enfant + [00:41:00][^6^][6] L'adolescence : la période des remaniements psychiques et corporels * Il faut accepter les changements et les conflits de l'adolescent * Il faut dialoguer avec l'adolescent et lui faire confiance * Il faut l'aider à construire son identité et son projet de vie + [01:04:00][^7^][7] Les questions du public : des réponses adaptées aux situations concrètes * Il faut écouter les préoccupations et les difficultés des parents * Il faut proposer des solutions pragmatiques et personnalisées * Il faut orienter les parents vers des professionnels si besoin

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [01:59:56][^2^][2] :

      Cette vidéo est une conférence de Christophe Fauré, médecin psychiatre et spécialiste du deuil, qui explique les différentes étapes du processus de deuil, les mécanismes psychiques qui se mettent en place, les facteurs qui influencent le vécu du deuil, et les moyens d'accompagner les personnes endeuillées. Il aborde également les phénomènes de signes et de communications avec les défunts, ainsi que les expériences de mort imminente.

      Points clés : + [00:00:00][^3^][3] Le processus de deuil * Une réaction naturelle et bienveillante à la perte d'un proche * Un passage d'une relation extérieure à une relation intérieure * Une cicatrisation psychique qui restaure l'intégrité de la personne + [00:10:00][^4^][4] Les étapes du deuil * La sidération : un choc qui protège de la réalité * La fuite-recherche : un besoin de retrouver le défunt dans le monde * La désorganisation-restructuration : un réalignement sur le réel * La réorganisation : une intégration de la perte et une reprise de la vie + [00:30:00][^5^][5] Les facteurs influençant le deuil * Le type de relation avec le défunt * Le mode et les circonstances du décès * Le soutien de l'entourage et de la société * La personnalité et l'histoire du deuilant + [00:50:00][^6^][6] L'accompagnement du deuil * Une écoute empathique et respectueuse * Une validation des émotions et des vécus * Une information sur le processus de deuil * Une aide à la ritualisation et à la commémoration + [01:10:00][^7^][7] Les signes et les communications avec les défunts * Des expériences subjectives de contact avec le défunt * Des manifestations sensorielles, symboliques ou synchronistiques * Des phénomènes fréquents, normaux et bénéfiques * Des preuves d'une survie de la conscience après la mort + [01:30:00][^8^][8] Les expériences de mort imminente * Des états modifiés de conscience lors d'un arrêt cardiaque ou d'une situation de mort potentielle * Des caractéristiques communes : décorporation, tunnel, lumière, rencontre, revue de vie, frontière * Des conséquences profondes : transformation existentielle, ouverture spirituelle, absence de peur de la mort * Des défis scientifiques : une anomalie du modèle matérialiste, une exploration interdisciplinaire, une ouverture épistémologique

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:54:04][^2^][2] :

      Cette vidéo est une table ronde sur le thème de l'antipsychiatrie, qui regroupe des intervenants de différents horizons : une militante ex-psychiatrisée, un psychologue, un juriste et un animateur. Ils abordent les origines, les courants, les critiques et les alternatives à la psychiatrie institutionnelle, en s'appuyant sur des exemples concrets, des témoignages personnels et des références théoriques. Ils échangent leurs points de vue, parfois divergents, sur les enjeux politiques, sociaux et philosophiques de la santé mentale, ainsi que sur les droits et les besoins des personnes concernées.

      Points forts : + [00:02:34][^3^][3] La définition de l'antipsychiatrie * Un terme apparu en 1961 par David Cooper, un psychiatre réformiste * Un mouvement hétérogène, composé d'universitaires (Foucault, Deleuze, Goffman...) et de militants (psychiatrisés, survivants, ex-patients...) * Une critique politique, sociale et philosophique de la psychiatrie institutionnelle + [00:10:45][^4^][4] La recherche sur la psychiatrie * Les limites du modèle biomédical, qui réduit la souffrance humaine à des symptômes, des maladies et des traitements * Les effets néfastes de la psychiatrie sur les patients, notamment la stigmatisation, la violence, la perte d'autonomie et la chronicisation * Les alternatives possibles, comme la psychothérapie, la pair-aidance, les lieux de vie communautaires ou les approches transculturelles + [00:27:21][^5^][5] Le droit et la psychiatrie * L'évolution du droit du patient, grâce à l'influence de l'antipsychiatrie et à la protection constitutionnelle des libertés * Le rôle du juge des libertés et de la détention, qui contrôle les mesures d'hospitalisation sans consentement * Les difficultés de la pratique judiciaire, face à la complexité des situations, à la pression des experts et à la pénurie de moyens + [00:39:08][^6^][6] Les témoignages des patients * Les expériences vécues en psychiatrie, parfois bénéfiques, souvent traumatisantes * Les revendications des patients, comme le droit à l'autodétermination, le refus du diagnostic, le choix du soin ou la dénonciation des maltraitances * Les initiatives des patients, comme les associations, les collectifs, les médias ou les actions militantes

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [01:08:00][^2^][2]:

      Cette vidéo est une conférence d'Anne-Marie Gagnon, une philosophe de la psychiatrie, qui présente ses recherches sur la définition du trouble mental et le rôle des valeurs dans la science.

      Elle explique comment la psychiatrie a été critiquée pour sa conception floue et normative du trouble mental, et comment elle a tenté de répondre à ces critiques en élaborant une définition basée sur la notion de dysfonction.

      Elle montre ensuite les limites de cette approche, et propose une alternative inspirée de la philosophie féministe des sciences, qui reconnaît la présence et l'importance des valeurs dans la science, sans renoncer à l'objectivité.

      Points saillants: + [00:02:51][^3^][3] L'historique de l'émergence du questionnement sur la définition du trouble mental * La psychiatrie a été remise en question dans les années 60-70 pour son efficacité, ses conditions de traitement et son statut scientifique * Le mouvement antipsychiatrique a accusé la psychiatrie de pathologiser la déviance sociale et d'utiliser le concept de maladie mentale comme un mythe * La crise entourant le diagnostic d'homosexualité a montré l'influence des groupes de pression et des valeurs sociales sur les catégories psychiatriques + [00:09:39][^4^][4] Les positions philosophiques sur la définition du trouble mental * Le naturalisme défend que le trouble mental est une dysfonction objective des fonctions naturelles, mais il peine à définir ces fonctions et à les distinguer des normes sociales * Le normativisme soutient que le trouble mental est une construction sociale basée sur des valeurs, mais il renonce à la scientificité de la psychiatrie et à la réalité des souffrances psychiques * La position hybride combine les deux approches, mais elle est difficile à articuler et à appliquer + [00:20:00][^5^][5] La proposition alternative inspirée de la philosophie féministe des sciences * La philosophie féministe des sciences remet en cause la conception traditionnelle de la science comme indépendante des valeurs, et propose une conception alternative qui reconnaît la présence et le rôle des valeurs dans la science * La proposition alternative consiste à définir le trouble mental comme une perturbation significative du fonctionnement psychique, biologique ou développemental, qui est évaluée selon des critères épistémiques, éthiques et politiques * Cette proposition permet de rendre compte de la diversité et de la pluralité des valeurs en jeu dans la psychiatrie, sans renoncer à l'objectivité et à la rigueur scientifique

      Résumé de la vidéo [00:21:00][^1^][1] - [01:08:00][^2^][2]:

      Cette partie de la vidéo présente la thèse d'Anne-Marie, qui porte sur la définition du trouble mental en psychiatrie et la question de l'objectivité scientifique.

      Elle propose une solution pour dépasser le débat entre le naturalisme et le normativisme, qui sont deux positions philosophiques opposées sur le rôle des valeurs dans la science.

      Sa solution consiste à adopter une conception alternative de la science, inspirée par la philosophie féministe des sciences, qui reconnaît la présence et l'importance des valeurs sociales et culturelles dans la production des savoirs scientifiques.

      Elle illustre sa proposition avec des exemples tirés de la psychiatrie et de la médecine.

      Points saillants: + [00:21:00][^3^][3] L'historique de la controverse sur la définition du trouble mental * La psychiatrie fait face à des critiques dans les années 60-70 * Le mouvement antipsychiatrique remet en question le concept de maladie mentale * La dépathologisation de l'homosexualité soulève le problème du vide conceptuel + [00:32:00][^4^][4] Les positions philosophiques sur le trouble mental * Le naturalisme défend une conception objective basée sur les fonctions naturelles * Le normativisme défend une conception subjective basée sur les valeurs sociales et culturelles * Les deux positions ont des problèmes et des limites + [00:45:00][^5^][5] La proposition d'Anne-Marie pour dépasser le débat * Adopter une conception alternative de la science qui admet la présence des valeurs * Distinguer les valeurs épistémiques et non épistémiques * Proposer des critères pour réguler les valeurs en science * Appliquer cette conception à la psychiatrie et à la médecine

      Résumé de la vidéo [00:46:00][^1^][1] - [01:08:00][^2^][2]:

      La deuxième partie de la vidéo présente les modèles sociaux de l'objectivité scientifique, qui sont des approches philosophiques qui reconnaissent le rôle des valeurs sociales et culturelles dans la production de la connaissance scientifique.

      L'objectif est de montrer comment ces modèles peuvent aider à penser la définition du trouble mental en psychiatrie, en dépassant l'opposition entre le naturalisme et le constructivisme.

      Points saillants: + [00:46:00][^3^][3] Les modèles sociaux de l'objectivité scientifique * Définition et origine des modèles sociaux * Exemples de modèles sociaux : la théorie de la communauté épistémique, la théorie de la démocratie épistémique, la théorie de la pluralité épistémique * Avantages et limites des modèles sociaux + [00:58:00][^4^][4] L'application des modèles sociaux à la définition du trouble mental * La notion de dysfonction comme une valeur sociale * La notion de préjudice comme une valeur sociale * La possibilité d'une objectivité sociale du trouble mental + [01:04:00][^5^][5] Les enjeux éthiques et politiques des modèles sociaux * La responsabilité sociale des psychiatres et des chercheurs * La participation des personnes concernées par le trouble mental à la définition * La diversité des perspectives sur le trouble mental

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [01:01:00][^2^][2] :

      Cette vidéo est la première partie d'une conférence sur le concept de trouble mental et sa pertinence pour la psychiatrie personnalisée.

      Anne-Marie Gagné-Julien, médecin du sommeil, pédopsychiatre et docteur en philosophie de la psychiatrie, présente les enjeux épistémologiques et éthiques de cette approche, ainsi que les limites et les défis qu'elle pose.

      Elle compare la psychiatrie à l'oncologie, où la médecine personnalisée a connu des succès, mais aussi des limites.

      Elle interroge la notion de personnalisation, qui peut avoir des sens différents selon les disciplines et les contextes.

      Elle critique le rêve d'une psychiatrie fondée sur des marqueurs biologiques, qui négligerait la dimension clinique et relationnelle de la discipline.

      Elle propose de réfléchir à une psychiatrie qui soit à la fois précise, stratifiée et holistique, en tenant compte de la complexité des troubles mentaux et de la singularité des personnes.

      Points clés : + [00:00:00][^3^][3] Introduction de la conférence * Présentation de la conférencière et du sujet * Contexte de la médecine personnalisée et de ses dénominations * Paradoxe entre la personnalisation et la numérisation + [00:09:01][^4^][4] L'exemple de l'oncologie personnalisée * Développement des techniques de séquençage et de bioinformatique * Ciblage des traitements en fonction des marqueurs moléculaires * Limites de la précision et de la complexité cellulaire + [00:17:01][^5^][5] La psychiatrie personnalisée : un champ émergent * Chronologie et terminologie de la psychiatrie personnalisée * Promesse de recherches en pharmacologie, génétique, marqueurs, stades et modèles mathématiques * Hypothèse d'un complexe de la psychiatrie trop clinique

      Résumé de la vidéo [00:18:00][^1^][1] - [01:01:00][^2^][2]:

      Cette partie de la vidéo présente les enjeux et les limites de la psychiatrie personnalisée, en comparant avec l'oncologie.

      L'orateur explique que la psychiatrie personnalisée vise à trouver des marqueurs biologiques, génétiques ou computationnels pour caractériser les troubles mentaux et proposer des traitements adaptés.

      Il montre que cette approche pose des problèmes épistémologiques, éthiques et pratiques, et qu'elle n'est pas forcément adaptée à la spécificité de la psychiatrie.

      Points clés: + [00:18:00][^3^][3] La psychiatrie personnalisée suit-elle le modèle de la médecine personnalisée ? * La psychiatrie cherche à se légitimer comme une discipline médicale * La psychiatrie reprend les termes et les méthodes de la médecine personnalisée * La psychiatrie a-t-elle des caractéristiques propres qui nécessitent une approche différente ? + [00:28:00][^4^][4] La psychiatrie personnalisée existe-t-elle ? * Il existe des recherches qui tentent de développer une psychiatrie personnalisée * Ces recherches promettent une pharmacologie, une génétique, des marqueurs, des stades et des approches mathématiques plus précis * Ces recherches sont encore peu nombreuses, peu concluantes et peu applicables + [00:38:00][^5^][5] La psychiatrie personnalisée est-elle souhaitable ? * La psychiatrie personnalisée pose des questions éthiques sur la responsabilité, la liberté et la dignité des patients * La psychiatrie personnalisée risque de réduire la complexité des troubles mentaux à des données quantifiables * La psychiatrie personnalisée peut être en contradiction avec la clinique, la relation et la singularité des patients

      Résumé de la vidéo [00:40:00][^1^][1] - [01:01:00][^2^][2]:

      La deuxième partie de la vidéo présente les limites et les défis de la psychiatrie personnalisée et de précision, en comparant avec d'autres disciplines médicales comme l'oncologie.

      L'orateur propose deux hypothèses pour expliquer le développement de ce champ : l'imitation et l'enrichissement.

      Points forts: + [00:40:00][^3^][3] L'hypothèse de l'imitation * La psychiatrie voudrait imiter l'oncologie qui a réussi à trouver des marqueurs biologiques * La psychiatrie suit les termes et les concepts de la médecine personnalisée * La psychiatrie cherche à se légitimer et à se crédibiliser + [00:48:00][^4^][4] L'hypothèse de l'enrichissement * La psychiatrie personnalisée serait une étape d'enrichissement de la discipline * La psychiatrie articulerait des approches personnalisées, des biotechnologies et des spécificités propres * La psychiatrie intégrerait des dimensions relationnelles, sociales et environnementales + [00:56:00][^5^][5] Les limites et les défis de la psychiatrie personnalisée * Le coût épistémique : la perte de connaissances et de perspectives * Le coût éthique : la sélection des patients, la stigmatisation, la réduction de la personne * Le coût social : la transformation du système de santé, la déshumanisation, la marchandisation

    1. Voici un résumé de la page web que vous consultez :

      • La détection précoce des troubles psychotiques chez les jeunes : C'est le sujet principal de la page, qui présente les enjeux, les causes et les solutions pour prendre en charge les adolescents et les jeunes adultes qui souffrent de troubles psychotiques, comme la schizophrénie.
      • Le pôle PEPIT de l'hôpital Sainte-Anne : C'est un exemple de structure spécialisée dans la détection et l'évaluation des troubles psychotiques chez les jeunes, qui propose une approche pluridisciplinaire et implique les patients et leurs familles dans le soin.
      • La psychothérapie institutionnelle : C'est une autre approche de la psychiatrie, qui considère la maladie mentale comme un problème social et non pas seulement organique, et qui met en place des soins psychiques adaptés à chaque cas.
      • Le Collectif du printemps de la psychiatrie : C'est un mouvement qui revendique plus de moyens humains et financiers pour l'hôpital public, et qui souhaite organiser des assises citoyennes de la psychiatrie ouvertes à toute la société.
    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:24:29][^2^][2] :

      Cette vidéo traite du trouble déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), un trouble qui touche environ 5% des enfants d'âge scolaire et qui se caractérise par des difficultés à se concentrer, à se contrôler et à s'organiser. La vidéo explique les causes, les symptômes, le diagnostic, le traitement et les conséquences du TDAH, ainsi que les moyens d'améliorer ses capacités attentionnelles.

      Points clés : + [00:00:39][^3^][3] Le TDAH, un trouble méconnu et mal compris * Souvent confondu avec un problème d'éducation ou une mode * Nécessite un diagnostic précoce et une prise en charge adaptée * Peut être perçu comme un avantage dans certains contextes + [00:04:49][^4^][4] Le diagnostic du TDAH, une étape cruciale pour les familles * Permet de soulager la culpabilité et le stress des parents * Permet d'obtenir des aménagements scolaires et des aides * Permet de prévenir les risques de dérives et de maltraitance + [00:10:09][^5^][5] Le traitement du TDAH, une combinaison de médicaments et de psychothérapie * Le méthylphénidate, un psychostimulant qui agit sur la dopamine * La guidance parentale, une psychothérapie qui aide les parents à mieux comprendre et accompagner leur enfant * Le suivi médical, une surveillance régulière des effets secondaires et de l'évolution du trouble + [00:15:01][^6^][6] L'apprentissage de l'attention, une compétence à développer chez tous les élèves * L'attention, une capacité qui se travaille et qui se régule * L'intention, une stratégie qui permet de se concentrer sur un objectif * Le circuit de la récompense, un mécanisme qui peut favoriser ou perturber l'attention * Les écrans, une source de distraction qui peut sur solliciter le circuit de la récompense

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [01:03:00][^2^][2]:

      Cette vidéo est une conférence du Dr Olivier Revol, pédopsychiatre et spécialiste des troubles de l'apprentissage, sur le thème de l'enfant agité et du trouble déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). Il explique les causes, les symptômes, les conséquences et les traitements possibles de ce trouble, ainsi que les stratégies éducatives et pédagogiques à adopter pour aider ces enfants à réussir à l'école et dans la vie.

      Points clés: + [00:00:00][^3^][3] Présentation du Dr Revol et de son parcours * Dirige le centre de référence des troubles d'apprentissage à Lyon * Auteur de plusieurs livres sur le sujet * S'intéresse aux enfants agités, hyperactifs, à haut potentiel ou Asperger + [00:02:31][^4^][4] Définition et diagnostic de l'enfant agité et du TDAH * L'enfant agité peut avoir plusieurs causes: psychologiques, familiales, scolaires, neurologiques * Le TDAH est un trouble neurologique qui se caractérise par un déficit de l'attention, une impulsivité et une hyperactivité * Le TDAH se diagnostique par des échelles de comportement, des tests neuropsychologiques et des examens médicaux * Le TDAH touche environ 5% des enfants, plus souvent les garçons que les filles + [00:22:02][^5^][5] Les conséquences du TDAH sur la scolarité et la vie sociale * Le TDAH entraîne des difficultés à se concentrer, à s'organiser, à respecter les consignes, à contrôler ses émotions * Le TDAH provoque souvent un sentiment d'injustice, de rejet, de culpabilité, de honte chez l'enfant et sa famille * Le TDAH peut conduire à un échec scolaire, à une dépression, à une délinquance, à une addiction, à une violence + [00:41:20][^6^][6] Les traitements possibles du TDAH * Le TDAH se traite par une approche multimodale: médicamenteuse, psychologique, éducative et pédagogique * Le traitement médicamenteux repose sur la Ritaline, un psychostimulant qui augmente la dopamine dans le cerveau * Le traitement psychologique vise à renforcer l'estime de soi, la confiance, la motivation, la résilience de l'enfant * Le traitement éducatif consiste à instaurer des règles claires, des routines, des récompenses, des limites à la maison * Le traitement pédagogique implique de s'adapter au rythme, au style, aux besoins, aux intérêts de l'enfant à l'école + [00:58:01][^7^][7] Les conseils aux parents et aux enseignants pour accompagner l'enfant TDAH * Reconnaître que le TDAH est un handicap, pas une volonté de nuire ou de mal faire * Communiquer avec l'enfant, les parents, les enseignants, les professionnels de santé * Encourager l'enfant, valoriser ses efforts, ses progrès, ses réussites * Proposer un environnement calme, structuré, sécurisant, stimulant * Lui laisser du temps, de l'espace, de la liberté, de la créativité

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [01:35:00][^2^][2] :

      Cette vidéo est une conférence sur les sciences du danger et leur application en psychiatrie légale, organisée par la section de psychiatrie légale de l'AFPBN. Trois intervenants exposent leurs réflexions et leurs expériences sur le sujet, en abordant les aspects théoriques, pratiques et éthiques.

      Points forts : + [00:00:00][^3^][3] Introduction par Nidal Moukaddam * Présente le contexte et les objectifs de la conférence * Présente les trois intervenants et leurs parcours * Souligne l'importance de la psychiatrie légale et de la science du danger + [00:02:01][^4^][4] Mathieu Lacambre : La naissance de la science du danger en psychiatrie * Définit les concepts de risque, de danger, de sécurité et de sûreté * Présente les origines et les principes des sciences du danger (cindyniques) * Explique les applications et les limites des sciences du danger en psychiatrie * Illustre son propos avec un exemple de prise en charge d'un agresseur sexuel sous injonction de soins + [00:21:01][^5^][5] Laurent Lallier : L'expertise psychiatrique à la lumière des neurosciences * Présente les enjeux et les modalités de l'expertise psychiatrique pénale * Présente les apports et les limites des neurosciences dans l'évaluation de la responsabilité pénale * Explique les notions de discernement, d'altération du jugement et d'abolition du discernement * Illustre son propos avec des exemples de cas cliniques et de recherches en neuro-imagerie + [00:40:01][^6^][6] Nidal Moukaddam : La science du danger et la prévention du suicide * Présente les enjeux et les chiffres du suicide en France et dans le monde * Présente les facteurs de risque et de protection du suicide * Présente les modèles et les outils de prédiction du suicide * Explique les limites et les biais des modèles prédictifs * Présente les stratégies et les recommandations de prévention du suicide + [01:00:01][^7^][7] Questions-réponses avec le public * Les intervenants répondent aux questions du public sur divers aspects de la science du danger et de la psychiatrie légale * Les questions portent notamment sur la formation des experts, la place des victimes, la responsabilité des soignants, l'éthique des neurosciences, la prévention du suicide chez les jeunes, etc.

  14. Dec 2023
    1. solche fälle sind der regel in der psychiatrie, keine ausnahme.<br /> im psycho-knast landen alle, gegen die man zu wenig beweise hat, um sie in den normalen knast zu sperren.<br /> praktisch immer ist es "streit" mit nachbarn oder familie, und ein anruf bei der polizei ist ein billiger weg, um den "störer" loszuwerden, dem dann von den ärzten gesagt wird "sie sind gestört" und "sie brauchen beruhigungsmittel", und die ärzte fälschen alle beweise, damit der richter sagt "der braucht eine zwangsbehandlung".<br /> ich war insgesamt circa 2 jahre im psycho-knast, immer wegen solchen "aussagen von besorgten bürgern"...<br /> wer das selber nicht erlebt hat, der wird es nicht glauben, und lieber weiter steuern und beiträge zahlen, damit das "unfehlbare" system weiter läuft... also alle sind schuld.