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  1. Jun 2025
    1. Ce document est un compte rendu détaillé des discussions et des propositions issues de la session du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) consacrée aux violences faites aux femmes, en particulier dans les Outre-mer. Il met en lumière les rôles du CESE, l'ampleur du problème des violences, les obstacles à leur éradication, les initiatives de la société civile, et les axes d'amélioration des politiques publiques.

      Rôle et Missions du CESE Le CESE est présenté comme la "troisième assemblée citée dans la Constitution" après l'Assemblée Nationale et le Sénat. Sa mission principale est de "conseiller le gouvernement et le Parlement dans l'élaboration des lois et des politiques publiques". Plus récemment, il est également devenu la "chambre de la participation citoyenne", agissant comme un "trait d'union entre les pouvoirs publics et la société civile".

      Les quatre missions principales du CESE sont :

      Conseiller et éclairer le gouvernement et le Parlement. Favoriser le dialogue social et la recherche de consensus. Contribuer à évaluer l'efficacité des politiques publiques. Prendre le pouls des régions en lien constant avec les CESER. Le CESE a également pour mission de "renforcer la démocratie participative en permettant aux citoyens de faire entendre leur voix". Les citoyens peuvent saisir le CESE via pétition, et si elle recueille plus de 150 000 signatures, le Conseil est "obligatoirement" tenu d'étudier le sujet.

      Ampleur et Spécificités des Violences dans les Outre-mer Les statistiques et témoignages révèlent une situation alarmante :

      En 2023, 96 féminicides sur 119 décès au sein des couples et 451 tentatives d'homicide en France, chiffres en "hausse constante depuis 2019". Un viol ou une tentative de viol "toutes les 2 minutes et demi" en France. Les violences faites aux femmes sont "toujours aussi prégnantes dans le monde et en France", et les Outre-mer ne font "pas exception, bien au contraire". Entre 2017 et 2023, le nombre de féminicides a augmenté dans les Outre-mer, tout comme les violences sexuelles et psychologiques, y compris dans la sphère professionnelle. "11% des féminicides interviennent dans les territoires ultramarins qui ne concentrent que 4% de la population". Les taux de morts violentes au sein du couple placent la Guyane, la Nouvelle-Calédonie, et la Polynésie française comme "les territoires ayant les niveaux de violence les plus élevés en France". Forte augmentation des violences psychologiques, pour lesquelles les campagnes de prévention sont "quasi inexistantes". Un enfant est tué "tous les 6 jours au sein de sa famille" en France, et "160 000 sont agressés sexuellement chaque année". Plusieurs facteurs aggravants et spécificités sont soulignés pour les Outre-mer :

      Contexte socio-économique : "creusement des inégalités familiales, sociales et économiques", "taux des familles monoparentales", "revenus très bas". "Un enfant sur deux à la Réunion vit dans un foyer pauvre, 37% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté." Culture patriarcale : "culture patriarcale de domination masculine toujours très enracinée", "tabou" autour de l'éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle. Spécificités géographiques et sociales : "interconnaissances plus fortes" sur les îles rendant la dissimulation des violences plus facile, difficultés de fuite dues à l'éloignement ("océan tout autour"). Poids des coutumes : En Nouvelle-Calédonie, le "statut civil coutumier" rend la situation des femmes particulièrement difficile. Une femme mariée coutumièrement "est mariée à un clan", et si elle part, c'est "sans ses enfants parce qu'en fait ses enfants appartiennent au clan". Le divorce est également complexe, nécessitant l'accord des deux clans. Méconnaissance des formes de violence : Beaucoup de femmes ne réalisent pas qu'elles sont victimes, surtout pour les violences psychologiques et économiques. Obstacles et Défis à la Lutte Plusieurs obstacles majeurs sont identifiés :

      Manque de financement : Les associations sont le "premier acteur de terrain", mais manquent cruellement de moyens financiers et de "visibilité à moyen terme". Des exemples concrets sont donnés sur l'annulation de formations faute d'inscrits, ou l'absence de versement des subventions annuelles. Manque de cohérence et de coordination : Les actions sont souvent "ponctuelles", il manque une "grosse dose de cohérence, coordination, coopération". Données lacunaires : Les données sur les violences sont "trop éparses et incomplètes", ce qui "montre en creux l'absence de vision globale et de coordination des politiques publiques". Accès insuffisant aux droits et à la protection : Les victimes ont un "accès insuffisant au droit". Le manque de places d'hébergement est criant, forçant des femmes à "dormir dans leur voiture". Le 115 est "saturé". Méconnaissance des outils existants : Les "lois sont méconnues", y compris des acteurs de terrain. L'ordonnance de protection est "très peu utilisée". Implication inégale des élus locaux : "La prise de conscience des élus [...] est très inégale et elle est souvent insuffisante pour faire bouger les choses". Formation insuffisante des professionnels : Malgré des formations dispensées, elles restent "très inégales d'un territoire à l'autre". Les encadrants d'enfants, par exemple, ne sont pas toujours formés, ce qui "dilue" l'impact des actions de sensibilisation. Adaptation des outils nationaux : Des dispositifs comme le 3919 sont "totalement inadaptés à la diversité des populations ultra-marines" (langue, horaires, interconnaissance). Initiatives et Solutions Proposées Plusieurs pistes et actions sont suggérées :

      Soutien aux associations : Reconnaître leur rôle "primordial" et leur accorder des "moyens pérennes" et des "financements à hauteur des besoins", connus "tôt dans l'année". Prévention et éducation : Développer la "prévention dès le plus jeune âge", notamment via l'éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (EVARS), obligatoire mais non appliquée partout. Il faut "rompre avec les stéréotypes sexistes" et "adapter les messages aux populations locales". Amélioration des données et observatoires : Étendre les enquêtes "Virage" à l'ensemble des territoires et alimenter un "observatoire national dédié aux violences faites aux femmes dans les Outre-mer" pour disposer de "chiffres fiables et homogènes". Renforcement de la coordination : Création de "référents dans un peu toutes les administrations et aussi des associations qui montent en compétence sur l'écoute des femmes victimes de violence". Importance des "délégations régionales aux droits des femmes" si elles sont dotées de moyens suffisants. Formation des professionnels : Renforcer la "formation initiale et continue des professionnels" (gendarmes, intervenants sociaux, magistrats, personnel de santé, élus). Décloisonnement de la justice : Les "pôles violences intrafamiliales" visent à spécialiser les magistrats et à favoriser les échanges entre les différents acteurs judiciaires pour une prise en charge globale. Lois et politiques publiques ambitieuses : Nécessité d'une "loi cadre" similaire à la loi intégrale espagnole pour une approche globale et coordonnée. Les plans pluriannuels d'investissement ("PPI") et les "contrats de convergence et de transformation" devraient inclure des "financements pluriannuels fléchés" pour la lutte contre les violences. Mobilisation de la société civile : Impliquer davantage les élus locaux, les organisations patronales, syndicales, et les associations. Le CESE lui-même peut servir de lieu de "débat avec les représentants de la société civile organisée et avec les citoyens". Innovation technologique et outils de protection : Utilisation d'outils comme "Mémo de vie" (coffre-fort numérique), le "bouton Monchérif" (alerte géolocalisée), le "sifflet anti-relou" (interpellation de l'entourage). Sensibilisation et médiatisation : L'importance de montrer la "cruauté" des violences pour "faire comprendre l'ampleur" et inciter à la dénonciation. Conclusion Le CESE, sept ans après son premier avis en 2017, réitère son appel aux pouvoirs publics. La résolution actuelle, fruit d'un travail collaboratif et de l'écoute des acteurs de terrain, souligne l'urgence d'une "volonté politique" forte et de "moyens dédiés" pour enrayer ce fléau. Le consensus général est que les violences faites aux femmes sont "un coût humain individuel et collectif aussi dramatique qu'inacceptable", et qu'il est "l'affaire de toutes et de tous" de les combattre. La résolution, adoptée à l'unanimité (111 votants, 111 voix pour), est un appel clair à l'action.

    1. Compte Rendu Détaillé de l'Audition de la Présidente du Haut Conseil à l'Égalité entre les femmes et les hommes (HCE)

      • Ce document résume les points clés et les thèmes principaux abordés lors de l'audition de la Présidente du Haut Conseil à l'Égalité entre les femmes et les hommes (HCE) par la délégation aux droits des femmes.

      Il met en lumière les priorités du HCE, ses travaux récents et futurs, ainsi que les préoccupations soulevées par les parlementaires.

      I. Priorités et Rapports Clés du HCE

      La Présidente du HCE a souligné le rôle du Conseil comme « interlocuteur de premier plan pour les pouvoirs publics » et « moteur du débat démocratique sur les droits des femmes et les questions de genre ».

      Elle a mis en avant les domaines d'intervention du HCE et les synergies possibles avec les travaux parlementaires.

      A. Le Sexisme en France : Un état des lieux alarmant et polarisé

      • Rapport Majeur 2025 : Le rapport principal du HCE pour 2025 porte sur l'état des lieux du sexisme en France, publié le 20 janvier dernier. Basé sur un baromètre et des questions posées à plus de 3000 Français, il vise à évaluer l'évolution du sexisme.
      • Polarisation de la société : Le rapport a révélé une forte polarisation sur les questions d'égalité et de sexisme.
      • Jeunes femmes : Elles sont « de plus en plus conscientes que leur vie au quotidien est plus difficile que celle des hommes » et sont « plus engagées sur ces questions, plus sensibles au féminisme et au combat pour l'égalité des genres ».
      • Jeunes hommes : À l'inverse, ils « expriment un sentiment d'incompréhension des évolutions de la société voire de rejet », étant « de plus en plus attirés par les idées sexistes et masculinistes ».
      • Pilier du sexisme persistant : L'éducation : Une conclusion majeure est que « l'éducation était l'un des piliers de ce sexisme persistant et qu'il fallait agir de toute urgence ».
      • Appel aux ÉVARS : Le HCE appelle depuis des années à l'adoption d'un programme d'éducation à l'égalité, les cours à la vie affective, relationnelle et à la sexualité (ÉVARS). Ces cours permettraient de « déconstruire les stéréotypes et les normes sociales inégalitaires qui favorisent ce sexisme ».
      • Déploiement des ÉVARS : Moins de 15 % des élèves en bénéficient actuellement, malgré leur caractère obligatoire depuis 2001.

      La Présidente se réjouit de l'annonce par la Ministre de l'Éducation nationale du déploiement de ce programme dès la prochaine rentrée, car 9 Français sur 10 y sont favorables, et 70 % le considèrent comme la mesure la plus efficace.

      B. La Parentalité : L'« éléphant dans la pièce » des inégalités professionnelles

      • Facteur structurant des inégalités : Les inégalités liées à la naissance sont un « moment clé de cristallisation des inégalités pro entre les pères et les mères » et l'un des « facteurs les plus structurants des inégalités de salaire et de carrière ». La Présidente le qualifie d'« éléphant dans la pièce ».
      • Chiffres alarmants :Les écarts de revenus salariaux sont plus marqués entre parents, les mères ayant des temps de travail et des salaires « nettement inférieurs aux pères », ces écarts augmentant avec le nombre d'enfants.
      • Les mères salariées du secteur privé subissent une perte salariale d'environ 20 % cinq ans après la naissance, et jusqu'à 40 % pour les salaires les plus bas.
      • Les ajustements professionnels après l'arrivée d'un enfant sont 10 fois plus importants pour les mères.
      • 95,6 % des congés parentaux sont pris par les femmes, 70 % des tâches domestiques sont réalisées par les femmes, et 80 % des salariés à temps partiel sont des femmes.
      • Seulement 42,6 % des cadres sont des femmes, alors qu'elles sont plus diplômées que les hommes.
      • Réforme du congé parental : Le HCE préconise une réforme du congé parental, notamment la « réduction du temps mais qui soit mieux rémunéré pour qu'on ait davantage d'hommes à le prendre ».
      • Congé paternité : Le HCE s'interroge sur l'allongement du congé paternité à l'égalité du congé maternité, considérant que le congé maternité est aussi un temps de récupération pour la mère.

      Il souligne l'importance de le rendre accessible à toutes les catégories sociales, car il est moins pris par les plus précaires.

      C. Parité dans l'Encadrement Sportif : Un angle mort à combler

      • Sous-représentation des femmes : Bien que la pratique sportive des femmes progresse (moins de 40 % des licences en 2024), elles restent sous-représentées dans les disciplines fédérales de haut niveau et, surtout, dans les rôles décisionnaires.
      • 46 % des bénévoles sont des femmes, mais seulement 34 % des dirigeants de structure sportive.
      • Seulement 33 % des encadrants sportifs sont des femmes, un chiffre en baisse.
      • Problème de formation : Les femmes représentent seulement 32 % des étudiants en filières STAPS, et 20 % dans les filières d'entraînement sportif.
      • Recommandations urgentes :Instauration de « coprésidences mixtes des fédérations sportives nationales agréées » pour lutter contre le « plafond de verre » et les pressions subies par les femmes dirigeantes.
      • Création d'un programme d'accompagnement des jeunes filles vers le management et l'encadrement sportif.
      • Objectif de 25 % de femmes dans les filières STAPS d'ici 2026, et 40 % d'ici 2030.
      • Mise en place de « budgets sensibles au genre » au niveau communal et municipal pour inciter la féminisation des clubs à la base.

      D. Lutte contre les Violences Sexuelles et Sexistes : Améliorer la prise en charge judiciaire

      La commission "violences faites aux femmes" du HCE a travaillé sur le traitement judiciaire des viols et agressions sexuelles et rendra ses conclusions et recommandations publiques prochainement, visant une « meilleure prise en charge des victimes ».

      II. Discussions et Questions des Parlementaires

      Les parlementaires ont salué la qualité des travaux du HCE et ont soulevé des questions spécifiques, souvent en écho aux préoccupations du Conseil.

      A. Parité Sportive et Accompagnement Local

      • Graziella Melker (Groupe Ensemble pour la République) : A souligné le « cercle vicieux du sexisme dans le sport » et la nécessité de travailler à l'échelle locale pour accompagner les femmes confrontées à des situations de violence ou de manque de soutien dans les instances régionales.

      B. Pénalité Parentale et Réforme des Congés

      • Sarah Lin (Groupe La France Insoumise) et Delphine Ligoman (Groupe Les Démocrates) : Co-rapporteures d'une mission d'information sur la parentalité, elles ont rappelé que 90 % des inégalités de revenus entre femmes et hommes sont liées à la parentalité.
      • Réforme du congé paternité : Elles ont interrogé le HCE sur l'efficacité du congé paternité comme outil pour un partage égalitaire, suggérant une augmentation de la part automatique obligatoire et une partie de ce congé à l'issue du congé maternité.
      • Mères solos : Elles ont demandé des pistes de réflexion pour les mères solos, qui subissent encore plus fortement la pénalité parentale.
      • Parentalité en entreprise : Delphine Ligoman a interrogé sur les leviers pour inciter les entreprises à mieux intégrer la parentalité, proposant la généralisation d'une charte de la parentalité, l'intégration de la parentalité dans l'index égalité professionnelle, et une reprise progressive après les congés liés à la naissance.
      • Réponse du HCE sur la parentalité :La Présidente du HCE souhaite que le Conseil travaille davantage sur la parentalité, reconnaissant que le sujet n'a pas été « spécifiquement traité jusqu'à [présent] ».
      • Elle confirme l'importance de la réforme du congé parental, visant une réduction du temps mais une meilleure rémunération pour inciter les hommes à le prendre.
      • Elle exprime des doutes sur l'allongement du congé paternité à la même durée que le congé maternité, considérant que le congé maternité est aussi un temps de récupération pour la mère.
      • Elle souligne l'importance de toucher toutes les catégories sociales et s'inquiète de la situation des modes de garde en France, qualifiant la disparition prochaine de 40 % des assistantes maternelles de « bombe à retardement ».

      C. Diplomatie Féministe et Soutien aux Associations

      • Sénine Thiebau Martinez (Groupe Socialiste) : A interrogé sur l'impact de l'élection de Donald Trump sur la diplomatie féministe et la diminution des moyens pour les ONG. Elle a demandé si le HCE a été saisi de la question d'un événement sur la diplomatie féministe en France et sa position sur le sujet. Elle a également demandé si le HCE allait se saisir de l'étude de la Fondation des femmes sur la seniorité des femmes.
      • Réponse du HCE sur la diplomatie féministe :La Présidente a confirmé la tenue d'un événement à l'automne et la participation du HCE.
      • Elle a souligné le rôle important de la France et la volonté du HCE de travailler avec son homologue canadien pour porter la diplomatie féministe dans les pays francophones, notamment par la coordination des budgets et des actions des ambassadeurs.
      • Le HCE a recommandé de pérenniser les budgets alloués à ces politiques.

      D. Conséquences Genrées de la COVID et Santé Mentale des Femmes

      • Sandrine Rousseau (Groupe Les Écologistes) et Cécile Violande (Groupe Horizon et apparentés) : Ont soulevé la question des conséquences genrées de la gestion de la COVID-19, notamment la dégradation de la santé mentale des femmes et des jeunes femmes liée à l'exposition aux violences intrafamiliales. Elles ont appelé le HCE à se saisir de ce sujet.
      • Réponse du HCE sur la santé mentale :La Présidente a reconnu l'importance du lien et a exprimé le souhait de travailler sur la « santé des femmes », notamment sur le « burnout des femmes », lié à la charge mentale et aux contraintes qu'elles subissent.
      • Elle envisage des travaux interdisciplinaires au sein du HCE sur la santé des femmes, « tout au long de la vie », des menstruations à l'âgisme.

      E. Soutien aux Associations Féministes et Âgisme

      • Sandrine Rousseau : A exprimé son inquiétude quant aux menaces pesant sur les associations féministes (Planning Familial, CIDFF) et leur financement, alors même que l'IVG est inscrit dans la Constitution.
      • Réponse du HCE sur les associations : La Présidente a reconnu les « difficultés réelles de financement » de ces associations, les qualifiant d'« indispensables » et de « clé », et a affirmé que le HCE ne peut pas travailler sans elles.

      F. Contraception Masculine

      • Cécile Violande : A demandé si le HCE se saisissait des travaux sur la contraception masculine.
      • Réponse du HCE : La Présidente a indiqué que des travaux avaient été engagés avant son arrivée mais qu'ils n'avaient pas été publiés car « la nature du rapport ne convenait pas à ceux qui avaient engagé le rapport » et qu'il ne faisait pas consensus parmi les co-signataires.

      Elle a reconnu que c'est un sujet à regarder, car la contraception reste « à la charge aujourd'hui des femmes et ressenti comme une contrainte féminine ».

      III. Perspectives et Orientations Futures du HCE

      La Présidente a réaffirmé sa volonté de redonner au HCE toute sa force dans le débat public et politique.

      • Décentralisation : Le HCE s'engage à se « déplacer partout en France » et non plus être une « instance très parisienne ».
      • Nouveaux travaux : L'arrivée de nouveaux membres permettra de décider rapidement des prochains travaux. Des sollicitations fortes concernent notamment l'intelligence artificielle, un sujet sur lequel le HCE n'a pas encore travaillé.
      • Interdisciplinarité : La Présidente souhaite développer les collaborations entre les différentes formations et commissions du HCE, à l'image des travaux parlementaires.
      • Importance de l'éducation : Elle a insisté sur la nécessité de « déconstruire un certain nombre de stéréotypes » dès le plus jeune âge, soulignant que les inégalités sont présentes dès 6 ans. Elle a mis en évidence le rôle des ÉVARS, mais aussi l'importance de changer les mentalités des futurs parents et d'agir sur les contenus numériques, la littérature jeunesse, les films et les séries.
      • Budget sensible au genre : La Présidente a salué l'annonce du travail sur un budget sensible au genre par trois ministères (Égalité, Budget, Éducation nationale) et a insisté pour que cela ne se limite pas à l'État, mais soit appliqué aussi aux collectivités locales.

      Elle a pris l'exemple des budgets alloués au sport, souvent déséquilibrés en faveur des pratiques masculines.

      • Sanctions : La Présidente a regretté le manque de sanctions pour la non-application de l'index égalité professionnelle.

      En conclusion, la Présidente du HCE a réaffirmé l'engagement du Conseil à éclairer le débat public et à faire avancer l'égalité réelle, en se concentrant sur des sujets structurants comme le sexisme, la parentalité, la parité sportive et la santé des femmes, tout en cherchant à impliquer l'ensemble des acteurs de la société.

    1. Compte rendu détaillé : Rapport sur l'accompagnement à la parentalité

      Ce document présente les principales thématiques, idées clés et faits importants tirés des extraits de la présentation du rapport sur l'accompagnement à la parentalité.

      Thèmes principaux

      • La parentalité comme enjeu majeur pour l'égalité femmes-hommes : Le rapport souligne que la parentalité dépasse la sphère intime pour devenir un facteur explicatif primordial des inégalités de revenus et de carrière, et qu'elle impacte la santé physique et mentale des femmes.
      • La "pénalité maternelle" : Un concept central du rapport, décrivant la baisse significative des revenus et l'impact négatif sur la carrière des femmes après la maternité, contrastant avec l'absence d'impact pour les pères.
      • Les stéréotypes de genre persistants et leurs conséquences : Le rapport met en évidence la persistance des rôles traditionnels où la mère est perçue comme le "parent principal" et le père comme un "parent auxiliaire", menant à une surcharge des tâches domestiques et parentales pour les femmes.
      • La nécessité de réformes structurelles et de changements de mentalités : Pour parvenir à une parentalité égalitaire, le rapport préconise des mesures concrètes et des réformes structurelles, notamment concernant le congé paternité, l'organisation du travail et l'éducation aux tâches domestiques.
      • L'importance de l'accompagnement post-partum et des parents d'adolescents : Le rapport identifie ces périodes comme des "zones blanches" des politiques publiques nécessitant un soutien accru pour la santé des mères et l'accompagnement des familles.

      Idées et faits importants

      • Impact sur les inégalités de revenus et de carrière : "La parentalité a un impact considérable sur les inégalités de revenus et de carrière.

      Elle est elle en est même le principal facteur explicatif bien devant les discriminations." * 90% des inégalités de revenus entre femmes et hommes sont liées à la parentalité. * Les femmes voient leurs revenus baisser de 38% au cours des 10 premières années de l'enfant. * "Plus de 6 femmes sur 10 estiment qu'être mère est un frein à la carrière alors qu'être père ne l'est pas." * Bérangère Couillard, Présidente du HCE, a qualifié la parentalité d'"éléphant dans la pièce" concernant l'égalité professionnelle. * Impact sur la santé des femmes : "Vous évoquez à juste titre les dépressions post-partum, l'isolement, l'épuisement parental, ce sont des réalités que nous ne pouvons plus ignorer." * La dépression post-partum touche 10 à 20% des mères et est la première cause de mortalité maternelle dans l'année suivant la naissance. * La "double injonction permanente": "Travailler comme si nous n'avions pas d'enfants, élever nos enfants comme si nous ne travaillions pas" est intenable et mène au burnout parental, qui touche davantage les femmes.

      Répartition inégale des tâches :

      • Les femmes assument en moyenne 71% des tâches domestiques et 65% des tâches parentales.
      • "Environ 60% des Français estiment encore que les mères savent mieux répondre aux besoins et aux attentes des enfants que les pères."
      • 94% des congés parentaux sont pris par les mères.
      • Un parent sur cinq est contraint de garder lui-même son enfant faute de solution de garde, et dans 94% des cas, c'est la mère.

      Le congé paternité comme levier clé : * La durée actuelle du congé maternité est de 16 semaines, contre 28 jours pour le congé paternité, ce qui "peut consolider la dynamique d'une mère parent principal et d'un père auxiliaire". * Le rapport propose de porter progressivement le congé paternité à 16 semaines, à égalité avec le congé maternité, en s'inspirant du modèle espagnol. * En Espagne, le congé paternité a été porté à 16 semaines entre 2019 et 2021, avec un succès unanime et une augmentation systématique du taux de recours à chaque allongement. Là-bas, on parle de "congé de naissance et de soins de l'enfant". * La proposition inclut 8 semaines obligatoires dès le début (4 semaines à la naissance avec la mère, 4 semaines obligatoires après le congé maternité pour que le second parent puisse passer du temps seul avec l'enfant) et 8 semaines facultatives progressives. * Le coût de porter le congé paternité à 8 semaines obligatoires serait d'environ 820 millions d'euros (correction de la coquille "820 milliards"). Le coût maximum pour 16 semaines est estimé à 2,3 milliards. * L'allongement du congé paternité est vu comme un levier pour "lutter contre les stéréotypes de genre" et "inverser la dynamique parent principal-parent auxiliaire".

      Propositions clés pour une parentalité égalitaire :

      • Éducation : Mettre en place des "cours d'activités domestiques à l'école et au collège pour les garçons et les filles" pour valoriser ces compétences et lutter contre les stéréotypes. Mener des campagnes nationales de lutte contre les stéréotypes de genre.
      • Soutien post-partum : Renforcer la formation des praticiens sur la dépression post-partum, prévoir une consultation facultative et remboursée à 100% avec un psychologue dans les 3 mois suivant la naissance. Créer des cercles de rencontre entre parents pour lutter contre l'isolement. Étendre le congé aidant au conjoint/conjointe d'une mère en dépression post-partum.
      • Parentalité au travail : Généraliser la "charte de la parentalité" aux entreprises de plus de 50 salariés. Intégrer la parentalité dans la négociation collective sur l'égalité salariale et dans l'index égalité professionnelle.

      Accorder aux parents des autorisations d'absence (4 demi-journées/an) pour participer aux moments clés de la scolarité de leurs enfants (ex: réunions parents-professeurs). Réfléchir à l'organisation du travail (horaires atypiques, réunions avant 9h ou après 18h). * Accompagnement des pères : Associer les pères au projet parental dès le désir d'enfant, consacrer une séance de préparation à la naissance au projet parental en présence du père, permettre aux pères d'assister à tous les rendez-vous médicaux si la mère le souhaite. * Interruption de grossesse : En cas d'IVG, IMG ou fausse couche avant 22 semaines d'aménorrhée, la femme devrait bénéficier d'un arrêt maladie et le conjoint pourrait demander jusqu'à 3 jours d'autorisation d'absence. * Familles monoparentales (mères solos) : Défiscaliser la pension alimentaire. Étudier la création d'un statut des familles monoparentales avec des droits associés. Ouvrir les allocations logement (APL) aux deux parents. Possibilité offerte aux mères isolées de transférer une partie de leur "congé de paternité ou d'accueil et de soins de l'enfant" à une personne de confiance de leur choix. * Accompagnement des parents d'adolescents : Élargir les lieux d'accueil parents-enfants aux adolescents, renforcer l'offre en pédopsychiatrie, travailler avec la médecine scolaire, lancer une campagne nationale sur la santé mentale des adolescents. * Coût et bénéfices : La mesure d'allongement du congé paternité, bien que coûteuse (estimée à 820 millions d'euros pour 8 semaines obligatoires et jusqu'à 2,3 milliards d'euros pour 16 semaines), est jugée "pleine de bon sens" et susceptible de générer de "nombreuses externalités positives" (meilleure participation des femmes au marché du travail, baisse du temps partiel subi, augmentation des cotisations sociales, baisse du recours au congé parental, encouragement à la natalité).

      Réflexions sur le congé maternité et le temps de travail :

      • La durée du congé maternité n'est pas la principale préoccupation, mais plutôt l'intégration des cotisations retraite pendant cette période. Il n'est pas proposé d'allonger le congé maternité pour ne pas éloigner davantage les mères du travail, l'objectif étant d'atteindre 6 mois garantis pour l'enfant avec ses parents via l'allongement du congé paternité.
      • La réduction du temps de travail est une question complexe sans consensus, mais elle est reconnue comme une mesure féministe et favorable à l'égalité parentale, notamment observée dans les pays scandinaves.
      • Prise en compte de toutes les familles : Le rapport a eu à cœur "d'intégrer toutes les familles sous toutes leurs formes", incluant les familles LGBT.

      La difficulté de ces familles à voir leur rôle de parent reconnu avant l'adoption ou la naissance a été soulignée, d'où l'insistance sur la reconnaissance de la parentalité "dès le projet parental".

  2. May 2025
    1. Note d'Information : Masculinisme et Cybersexisme sur TikTok

      Source : Extraits de l'audition "Association, chercheur et journaliste sur les contenus masculinistes & sexistes sur les plateformes"

      Date de l'audition : 2025

      Participants :

      • Pierre Gau : Journaliste, réalisateur du documentaire "Masculins"
      • Chanley Lemou McLaren : Activiste féministe, cofondatrice de l'association Stop Ficha
      • Pauline Ferrari : Journaliste indépendante, auteure de "Formé à la haine des femmes comment les masculinistes infiltrent les réseaux sociaux"
      • Tristan Duvernet : Doctorant en socio-anthropologie

      Principaux Thèmes :

      • TikTok comme catalyseur de la radicalisation masculiniste et sexiste :

      Les intervenants s'accordent à dire que TikTok joue un rôle crucial dans la propagation des discours masculinistes et sexistes, servant souvent de "porte d'entrée" vers des communautés et des idées plus radicales.

      L'algorithme de la plateforme est identifié comme un facteur clé favorisant cette radicalisation.

      • L'architecture de TikTok encourage les interactions offensantes :

      Plusieurs caractéristiques de la plateforme, telles que l'anonymat, le caractère éphémère des interactions, l'asymétrie d'exposition (streamers visibles, audience non visible) et la distance physique, contribuent à déréguler les mécanismes d'autorégulation sociale et encouragent les comportements offensants et violents.

      • La monétisation de l'attention et des conflits :

      Le modèle économique de TikTok, basé sur l'économie de l'attention, incite à la production de contenus spectaculaires, clivants et offensants pour générer de la visibilité et de l'engagement, ce qui se traduit par des profits pour la plateforme et les créateurs. Les "clashs" et les "punchlines" sont récompensés par l'audience via des "cadeaux" monétisés.

      • Le cybersexisme et les cyberviolences basées sur le genre :

      Les femmes et les filles sont touchées de manière disproportionnée par les cyberviolences.

      L'association Stop Ficha documente une explosion de comptes diffusant des contenus intimes sans consentement (Ficha) et observe une misogynie constante et une représentation toxique des femmes sur la plateforme.

      • L'influence des influenceurs masculinistes :

      Des figures comme Alexis Chens, Bassem et Nasdas sont citées comme des exemples d'influenceurs promouvant le masculinisme et le sexisme, touchant particulièrement un public jeune et contribuant à banaliser les propos misogynes.

      • Le lien entre masculinisme, extrême droite et antisémitisme :

      Un chevauchement est observé entre les discours masculinistes et ceux de l'extrême droite, où les arguments sur le genre sont utilisés pour attirer les jeunes vers des idéologies radicales.

      Des contenus antisémites utilisant l'architecture de TikTok ont également été signalés.

      • Les lacunes de la modération et du signalement :

      Bien que TikTok dispose de mécanismes de signalement et de partenariats de confiance avec des associations, la modération est jugée insuffisante pour les utilisateurs standards.

      Les signalements de contenus offensants ou illégaux ne débouchent pas toujours sur une suppression, et le signalement des "lives" ou des messages privés pose des problèmes techniques.

      • L'importance de la prévention et de l'éducation :

      Au-delà de la régulation des plateformes, la sensibilisation des jeunes, des parents, des éducateurs et des forces de l'ordre est jugée essentielle pour lutter contre le cybersexisme et la radicalisation en ligne.

      Idées et Faits les Plus Importants :

      • TikTok comme "porte d'entrée" : "ces réseaux sociaux et donc TikTok étaient une porte d'entrée du discours masculiniste vers un discours qui était beaucoup plus radical après sur des communautés privées." (Pierre Gau)

      • Stratégie des influenceurs : Les influenceurs utilisent des sujets comme la musculation, la séduction, le lifestyle pour attirer une audience qui est ensuite dirigée vers des contenus plus radicaux et des communautés privées payantes.

      • Disproportion des cyberviolences : "60 % des femmes ont déclaré avoir été victimes de violence en ligne et elles sont 27 fois plus susceptible d'être harcelé en ligne que les hommes." (Chanley Lemou McLaren)

      • Architecture de la misogynie en ligne :

      Le cybersexisme est structurel, lié aux algorithmes sexistes, au manque de modération et à la sous-représentation des femmes dans la tech.

      • Le rôle de l'algorithme :

      "quand on crée un compte sur TikTok à partir de centre d'intérêt divers on se retrouve à force de scroll à tomber sur des contenus de plus en plus extrêmes et de plus en plus radicaux." (Pauline Ferrari)

      • Rapidité de l'exposition aux contenus masculinistes : Des jeunes hommes sont confrontés à des contenus masculinistes "en moins de 20 minutes". (Pauline Ferrari, citant une étude)

      • Incidence dans la vie hors ligne :

      Les discours masculinistes en ligne ont des conséquences concrètes, comme des projets d'attentats.

      • TikTok favorise les représentations sexistes : Une étude du HCE a montré "à quel point TikTok favorisait en fait les représentations extrêmement sexistes des femmes". (Pauline Ferrari)

      • La dérégulation des interactions : Le contexte numérique de TikTok "fait tomber certaines modalités de régulation des offenses" présentes dans les interactions ordinaires. (Tristan Duvernet)

      • La visibilité comme moteur : La plateforme "fait du gain de visibilité un moteur central des conversations qui sont produites publiquement". (Tristan Duvernet)

      • Le "combat conversationnel" : Les interactions sur TikTok Live peuvent prendre la forme d'un "combat conversationnel" où les participants s'affrontent par "une surenchère d'offense" pour générer du spectacle. (Tristan Duvernet)

      • La monétisation des propos offensants : "les phrases choc finalement dans ce dans ce live les punchline... elles sont récompensées par des cadeaux". (Tristan Duvernet)

      • L'âge des jeunes radicalisés : Dans les communautés privées, les jeunes hommes adhérents avaient souvent entre 15 et 21 ans. (Pierre Gau)

      • Le "marchand de misère" : Expression utilisée pour désigner les influenceurs masculinistes qui exploitent le mal-être des jeunes hommes pour faire un business. (Pierre Gau, citant Stéphanie Lamier)

      • L'impunité grandissante : De nombreuses personnes publient des propos misogynes et extrémistes "à visage complètement découvert" sur des plateformes mainstream, constatant une "très grande impunité". (Chanley Lemou McLaren)

      • Le continuum en ligne/hors ligne : Les cyberviolences en ligne se conjuguent souvent avec des violences physiques dans la vie réelle. (Chanley Lemou McLaren)

      • La romantisation du masculinisme : L'utilisation de musiques "patriotiques" ou "warrior" contribue à glamouriser les contenus extrémistes et à attirer les jeunes. (Chanley Lemou McLaren)

      • Les lacunes de la justice et de la police numérique : Le manque de moyens et de formation des forces de l'ordre et de la magistrature limite la réponse judiciaire face aux cyberviolences. (Chanley Lemou McLaren)

      • La relation entre masculinisme et extrême droite/antisémitisme : "tous les influenceurs d'extrême droite portent en eux une vision stéréotypée et masculiniste des rôles genrés." (Pauline Ferrari)

      • Le business des influenceurs masculinistes : Ils vendent des ebooks, des formations, des programmes de coaching, voire des stages, et reproduisent des modèles basés sur l'exploitation, comme celui d'Andrew Tate. (Pauline Ferrari)

      • Utilisation de TikTok comme vitrine pour Telegram : Des comptes Ficha sur TikTok redirigent vers des chaînes Telegram payantes pour accéder à du contenu intime exclusif. (Chanley Lemou McLaren)

      Recommandations suggérées par les intervenants (en réponse aux questions) :

      • Diminuer le poids de la visibilité (likes, compteurs d'audience) dans l'algorithme et l'architecture de TikTok.
      • Rétablir des mécanismes de contrôle social en ligne, potentiellement en rendant les relations plus durables, en créant une symétrie d'exposition ou en renforçant le lien entre identités numériques et hors ligne.
      • Lutter contre l'impunité en améliorant le signalement et le traitement des contenus illégaux, notamment pour les lives et les messages privés.
      • Accroître la transparence de TikTok sur ses politiques de modération, le nombre de modérateurs francophones et les résultats des signalements.
      • Investir massivement dans les moyens de la police numérique et de la justice pour traiter les cyberviolences.
      • Renforcer les programmes de prévention et d'éducation aux médias et à l'information dans les établissements scolaires et auprès des familles.
      • Former les professionnels (éducateurs, forces de l'ordre, magistrats) aux enjeux du cybersexisme et des cyberviolences.
      • Utiliser des cadres législatifs comme le DSA et la loi Seraine comme bases pour une régulation plus efficace des plateformes.

      Conclusion :

      L'audition met en lumière le rôle préoccupant de TikTok dans la propagation des discours masculinistes et sexistes, amplifié par son architecture et son modèle économique.

      Les conséquences de cette diffusion sont tangibles, allant de la banalisation de la misogynie à des projets d'attentats.

      Les intervenants soulignent les lacunes de la modération de la plateforme et le manque de moyens de la réponse institutionnelle française, tout en proposant des pistes d'action axées sur la régulation, le contrôle social en ligne et surtout la prévention et l'éducation.

    1. BRIEFING : L'ÉVOLUTION DE L'ÉGALITÉ FILLES-GARÇONS DANS L'ÉDUCATION

      Date: 2025

      Sujet: Analyse des jalons historiques, des défis actuels et des initiatives en faveur de l'égalité filles-garçons dans le système éducatif.

      Sources: Excerpts from "Faire progresser l’égalité filles-garçons à l’école" (Multiple Intervenants)

      Résumé Exécutif:

      Les sources analysées explorent la progression historique et les défis persistants de l'égalité filles-garçons dans le système éducatif français.

      Elles mettent en lumière les résistances passées à l'accès des filles à l'enseignement supérieur et aux matières considérées comme "masculines", tout en soulignant les inégalités qui subsistent aujourd'hui, notamment dans les domaines scientifiques et techniques.

      Le rôle des stéréotypes de genre, la construction sociale des choix d'orientation et l'impact des politiques publiques et des initiatives locales sont des thèmes centraux.

      Le document met également en avant des figures pionnières comme Julie Victoire Daubié et l'importance de la commémoration et de la visibilité des femmes dans l'histoire des sciences et de l'éducation.

      Thèmes Principaux et Idées Clés:

      La Longue Marche vers la Mixité et l'Accès à l'Enseignement Supérieur:

      L'introduction souligne que si les programmes scolaires ont contribué à égaliser les chances pour les filles d'obtenir le baccalauréat et d'accéder aux études supérieures, cette mixité s'est installée "non sans mal".

      Il est rappelé qu'en 1972, la majore de Polytechnique, Madame Chopinet, a été interrogée par un journaliste lui demandant si elle n'avait pas peur de "devenir un monstre et de faire fuir [ses] camarades masculins".

      Ceci illustre les mentalités qui persistaient même après l'ouverture des portes.

      Rebecca Rogers retrace l'histoire de l'éducation des filles en France, mettant en évidence la création progressive de structures dédiées (collèges et lycées de jeunes filles, écoles normales) tout en soulignant une vision initialement "différentialiste" visant à former de "bonnes épouses et mères".

      L'enseignement classique (latin, grec) a longtemps été fermé aux filles, n'entrant officiellement dans les programmes des lycées de filles qu'en 1913.

      L'accès au baccalauréat et à l'université a été une conquête lente.

      La loi Guizot de 1833 n'a pas rendu l'école primaire publique obligatoire pour les filles, et il a fallu attendre la loi Paul Bert en 1879 pour une formation systématique des institutrices.

      Le décret Bérard en 1924 est identifié comme un jalon majeur, ouvrant l'accès aux filles à l'infinité du savoir enseigné dans les lycées de garçons.

      Les Inégalités Persistantes, Notamment dans les Sciences et Techniques:

      Malgré les avancées, les stéréotypes de genre continuent de freiner les ambitions des filles dans les domaines scientifiques, en particulier les mathématiques.

      Un professeur de mathématiques des années 1930 est cité, affirmant que les filles "apprennent ce que les garçons comprennent".

      Aujourd'hui, les filles sont moins confiantes dans leurs capacités en mathématiques et ont moins de modèles de réussite dans ce domaine.

      Elles s'orientent davantage vers la biologie que vers la physique ou l'informatique.

      Le domaine de l'informatique, investi par les filles à ses débuts dans les années 1970, les a progressivement évincées "au fur et à mesure que la discipline [...] devient un enjeu de pouvoir économique et politique".

      Les chiffres actuels de l'OCDE et des concours aux grandes écoles montrent une sous-représentation significative des femmes dans les "sciences dures" (mathématiques, physique, ingénierie), bien que la chimie et surtout la biologie attirent davantage de femmes.

      Les filières professionnelles, comme la métallurgie ou la cuisine, ont également été fermées aux filles pendant longtemps, et il faut du temps pour "déconstruire" ces barrières, même après l'ouverture.

      L'Influence des Stéréotypes de Genre et du Milieu Social: Les inégalités d'orientation sont présentées comme des "constructions sociales".

      Le milieu social joue un rôle important, avec une "spécialisation" plus marquée des filles vers les filières littéraires ou scientifiques (SV) et des garçons vers les mathématiques dans les milieux aisés, "beaucoup plus spécialisé[s] que ne le sont les enfants de milieu populaire".

      Il est suggéré que dans les milieux favorisés, les rôles de genre sont renforcés, et que les filles essaient de "rentabiliser" leur réussite en s'orientant vers des matières offrant la "meilleure insertion professionnelle".

      Les stéréotypes de genre sont présents dans la mentalité sociétale, véhiculés par l'environnement familial, scolaire et plus généralement la société, "qui pousse les femmes enfin qui tend à les écarter dès très jeune des études scientifiques".

      Le problème se déclare dès l'école élémentaire et s'amplifie au collège, au lycée et après.

      Le Rôle Crucial de l'Éducation et de la Formation des Enseignants:

      La formation scientifique des enseignants du premier degré est soulignée comme essentielle, car 84% à 91% d'entre eux sont des femmes. Si ces enseignantes ne sont pas à l'aise avec les matières scientifiques, cela peut impacter la perception des élèves.

      Il est recommandé de renforcer la formation scientifique initiale et continue des professeurs des écoles pour qu'ils se sentent plus à l'aise et enseignent ces matières avec plus de goût.

      L'identification et l'effacement des biais de genre, notamment dans les manuels scolaires, est une recommandation.

      La sensibilisation de la communauté éducative à leurs propres biais de genre et à ceux de leurs collègues est jugée nécessaire pour rendre les propos genrés "incongru[s]".

      Les Initiatives Concrètes et les Perspectives d'Action: Un groupe de travail associant l'inspection, la recherche et le terrain travaille sur les écarts de résultats en mathématiques au premier degré, proposant des formations et des grilles d'auto-évaluation.

      Des initiatives locales, comme le projet dans une école de l'Essonne utilisant l'art et le jeu pour rendre les mathématiques plus attrayantes et mettre en place du tutorat, montrent des pistes d'action.

      La création de "brigades égalité filles-garçons" dans les lycées est présentée comme un moyen d'impliquer les élèves dans la déconstruction des stéréotypes et la promotion du respect mutuel, avec des effets positifs sur l'engagement scolaire.

      La labellisation Égalité filles-garçons est un moteur pour l'établissement d'objectifs clairs et la mise en place d'actions concrètes, comme l'accueil de collégiennes pour découvrir les filières techniques et scientifiques et des ateliers sur les stéréotypes.

      L'importance de favoriser l'insertion des femmes dans le numérique est soulignée comme un enjeu majeur, non seulement pour l'emploi rémunérateur, mais aussi pour que les femmes participent à la création et à l'administration du monde digital.

      Le développement de jeux pédagogiques par des étudiants ingénieurs pour sensibiliser les lycéens aux carrières d'ingénierie et déconstruire les stéréotypes est une autre initiative concrète, soulignant l'accessibilité de ces études par différentes voies et pour divers profils.

      Figures Pionnières et Importance de l'Histoire:

      Julie Victoire Daubié est célébrée comme une figure majeure pour sa lutte pour l'accès des femmes aux diplômes universitaires, notamment le baccalauréat en 1861. Son parcours d'autodidacte et son combat pour l'égalité salariale et l'ouverture de nouvelles carrières sont mis en avant.

      L'analyse de ses écrits, notamment "La femme pauvre", révèle une critique de la société de son temps et une conscience de l'importance de l'apprentissage et de l'indépendance économique des femmes. L'histoire des femmes dans les sciences, avec l'exemple de Marie Curie et la conférence Solvay, souligne la sous-représentation historique.

      La commémoration de figures féminines, comme Julie Victoire Daubié et Edmé Chandan, est vue comme un geste politique et symbolique important pour rendre visibles les contributions des femmes et inspirer les générations futures.

      Réflexions sur la Nature du Savoir et de l'Égalité:

      Les textes de Poulin de la Barre (17ème siècle) sont convoqués pour montrer une pensée précoce sur l'égalité des sexes en matière de capacité intellectuelle, affirmant que l'esprit "n'est pas sexué".

      La distinction entre "prendre son droit" (comme Julie Victoire Daubié) et obtenir des droits par la loi est une perspective intéressante sur les stratégies d'émancipation.

      Le savoir est présenté comme "subversif", et l'accès à un savoir "infini" pour les femmes (notamment après 1924) est vu comme un privilège majeur.

      La réflexion de Simone de Beauvoir sur le "privilège" d'être une femme (lui permettant de se placer en marge pour analyser la condition féminine) et sur la différence entre se mêler de "ce qui [nous] regarde" et de "ce qui ne [nous] regarde pas" est un apport philosophique sur la position de l'intellectuel et la construction du savoir. La question de la restitution des "privilèges" nécessaires pour faire progresser l'égalité aujourd'hui est posée.

      Citations Clés:

      "...cette mixité s'installée mais je le répète non sans mal..." "...n'avez-vous pas peur de devenir un monstre et de faire fuir vos camarades masculins..." (Journaliste à Mme Chopinet en 1972) "...l'objectif n'est pas de former des femmes savantes ni des femmes professionnelles... mais de former de bonnes épouses et mères..." (M. Camille Sée, 1880) "...dans sa discipline les filles apprennent ce que les garçons comprennent..." (Professeur de mathématiques, années 1930) "...ces inégalités en terme d'orientation ce sont des constructions sociales..." "...il y a un vrai problème parce que c'est pas seulement une question d'égalité fille garçon à l'école... mais c'est quand même la question de savoir justement toutes ces disciplines qui permettent de bah quelque part de de de de penser le monde... il faut que les femmes participent à à cette construction..." "...l'économiste français de Duval il faut peut-être laisser et c'est là donc ce qui est un salaire rich liieu qui a envie qui est lié entre 62 et 70 ou euh donc d'autres évidemment intellectuel euh progressiste alors c'est un fourériste colonialiste comme il y en a beaucoup et Julie victoire dobier en correspondance intense avec Jules dual de même que avec d'autres hommes politiques comme Jul Simon qui reconnaissent son travail..." (Manuela Martini) "...les filles choisissent ce qu'elles ont envie de faire..." (Christophe Salomon) - Nuancé par la notion de choix socialement construit. "...le fait de choisir c'est quand même un petit peu plus complexe et que notamment... les jouets que l'on offre font qu'on a petit à petit on dé des intérêts et des et des compétences qui peuvent être très distinctes en fonction qu'on soit une fille ou un garçon..." (Participation du public) "...le savoir est subversif..." (Geneviève Fraisse, citant Condorcet) "...le privilège de la pensée..." (Geneviève Fraisse, à propos de Simone de Beauvoir)

      Conclusion:

      Les sources démontrent que la lutte pour l'égalité filles-garçons dans l'éducation est un processus historique long et complexe, marqué par des avancées législatives, des résistances sociales et des défis persistants.

      Les inégalités d'orientation, en particulier dans les domaines scientifiques et techniques, restent une préoccupation majeure, alimentée par des stéréotypes de genre profondément ancrés et la construction sociale des choix individuels.

      Cependant, les initiatives locales, le travail sur la formation des enseignants et la valorisation des figures pionnières et de l'histoire offrent des perspectives concrètes pour continuer à faire progresser l'égalité.

      La commémoration de ces combats passés et la prise de parole sur les défis actuels sont essentielles pour sensibiliser et mobiliser l'ensemble de la société.

      Prochaines Étapes Potentielles (non tirées des sources, mais suggestions découlant de l'analyse):

      Analyser plus en détail l'impact des réformes récentes du système éducatif sur les choix d'orientation genrés. Développer des outils et des formations spécifiquement conçus pour déconstruire les stéréotypes de genre dès le plus jeune âge.

      Favoriser les partenariats entre les établissements scolaires, les universités, les entreprises et les associations pour offrir des modèles et des expériences diversifiées aux élèves.

      Continuer à promouvoir la visibilité des femmes dans l'histoire des sciences, de la technologie et de l'éducation. Soutenir la recherche sur les facteurs qui influencent les choix d'orientation genrés et les inégalités qui en découlent.

    1. Synthèse d'information : Audition de la Présidente du Haut Conseil à l'Égalité entre les femmes et les hommes (HCE)

      Source : Extraits de "🔴 Suivez l’audition de la Présidente du Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes"

      Date de l'audition : Non précisée dans les extraits, mais se situe à l'approche de la Journée internationale des droits des femmes du 8 mars.

      Intervenante principale : Bérangère Couillard, Présidente du Haut Conseil à l'Égalité entre les femmes et les hommes (HCE).

      Thème central : Les inégalités entre les filles et les garçons dans l'éducation et l'orientation, et l'accès des femmes aux études et professions scientifiques.

      Principaux thèmes abordés et idées clés :

      • Les stéréotypes de genre et leur reproduction par l'école :
      • Les stéréotypes de genre se forgent dès le plus jeune âge au sein de la famille, mais se développent également dans l'environnement scolaire (salles de classe, cours de récréation).
      • L'école participe trop souvent à la reproduction de ces stéréotypes, ce qui débouche sur une répartition encore largement genrée des espaces et des choix d'orientation.
      • "l'école participe trop souvent à la reproduction des stéréotypes de genre ces derniers se forgent d le plus jeune âge bien sûr au sein de la famille mais s'épanouissent hélas dans les salles de classe au cours dans les cours d'école où les garçons et les filles découvrent bien vite qu'ils ne sont pas égaux devant l'occupation de l'espace".
      • Les enseignants ont du mal à lutter contre ces stéréotypes malgré leur bonne volonté.
      • Les inégalités dans les résultats scolaires et l'orientation :
      • Des enquêtes nationales et internationales montrent des différences marquées entre filles et garçons dès le milieu de l'école primaire dans les résultats en mathématiques (au détriment des filles) et en français (au détriment des garçons).
      • Ces inégalités se cristallisent au moment des choix d'orientation : les filles tendent à moins choisir les enseignements scientifiques, ce qui limite leur accès aux études supérieures dans les filières d'avenir.
      • Les chiffres sont éloquents : 56% des élèves en terminale générale sont des filles, mais seulement 40% suivent la spécialité mathématique et moins de 15% suivent les spécialités sciences de l'ingénieur ou numérique.
      • Dans l'enseignement supérieur, 68% des étudiants en sciences fondamentales sont des hommes, alors que la France manque d'ingénieurs (déficit estimé à 80 000 d'ici 2030).
      • Inversement, les garçons sont largement sous-représentés dans les métiers du soin et la spécialité science et vie de la terre.
      • La réforme Blanquer est critiquée pour avoir contribué à creuser la répartition genrée des rôles sociaux, notamment en sciences. "les faits sont édifiants en 2022 il y avait seulement 17 % de filles en bac scientifique contre 44 % avant la réforme un effondrement".
      • Les conséquences des inégalités d'orientation sur les revenus et la reconnaissance sociale :
      • Le déficit d'accès des femmes aux filières scientifiques représente à terme un risque de nouveau creusement des inégalités de revenus.
      • Un paradoxe est souligné : plus diplômées que les hommes, les femmes accèdent moins aux postes les plus considérés et les plus rémunérateurs.
      • Les stéréotypes de genre accordent une moindre valeur sociale et pécuniaire aux professions choisies par les femmes.
      • La sensibilisation et l'éducation à l'égalité filles-garçons :
      • Le HCE appelle à l'adoption d'un programme d'éducation à l'égalité adapté à toutes les classes d'âge (cours à la vie affective, relationnelle et à la sexualité - EVARS).
      • Ces cours visent à sensibiliser les enfants et adolescents, à déconstruire les stéréotypes et les normes sociales inégalitaires.
      • Actuellement, moins de 15% des élèves bénéficient de ces cours obligatoires depuis 2001. Le HCE se réjouit de l'annonce de leur déploiement prochain.
      • 9 Français sur 10 sont favorables à la mise en place d'un tel programme, considérant que c'est la mesure la plus efficace pour lutter contre le sexisme.
      • Le sexisme persistant et la polarisation de la société :
      • Le rapport du HCE sur l'état des lieux du sexisme en France (janvier 2024) met en évidence une forte polarisation de la société sur les questions d'égalité.
      • Les jeunes femmes sont de plus en plus conscientes des difficultés liées à leur genre (94% pensent qu'il est plus difficile d'être une femme qu'un homme, une augmentation de 14 points). Elles sont plus engagées et sensibles au féminisme.
      • Les jeunes hommes sont plus partagés : 67% pensent qu'il est plus difficile d'être une femme qu'un homme, mais plus de 30% estiment que c'est aussi difficile ou plus difficile d'être un homme qu'une femme.
      • Certains jeunes hommes sont attirés par les idées masculinistes, ce qui alimente la polarisation.
      • L'éducation est identifiée comme un pilier de ce sexisme persistant, nécessitant une action urgente.
      • Le rôle de la culture et de l'éducation parentale dans l'entretien des stéréotypes :
      • Le manque de représentation des femmes scientifiques dans les manuels scolaires contribue à l'autocensure des filles.
      • La littérature jeunesse et pour adolescents (mangas, dark romance) véhicule des stéréotypes de genre déséquilibrés, confinant les filles et les femmes à la sphère privée et à des rôles passifs, valorisant parfois la domination masculine et la violence.
      • L'éducation parentale est encore trop inégalitaire, malgré les assurances des parents. Les jeunes filles ressentent ces inégalités tout au long de leur enfance.
      • Les leviers d'action pour assurer la mixité et valoriser les filières :
      • Agir à la racine du sexisme dans tous les domaines (éducation, culture, parentalité).
      • Agir aussi à l'âge adulte, directement sur les filières scientifiques de l'enseignement supérieur jusqu'au recrutement en entreprise.
      • Programme gouvernemental "Tech pour toutes" visant à accompagner 10 000 jeunes femmes d'ici 2026 dans le secteur technologique. Le HCE s'en félicite mais souligne la nécessité d'analyser les résultats et les moyens alloués.
      • Propositions du HCE :
      • Mise en place de quotas de filles dans les filières informatiques et numériques.
      • Création d'un système de bonification dans Parcoursup pour les filières numériques afin de favoriser les candidatures féminines.
      • Adoption d'un plan national d'orientation professionnelle dès le collège pour orienter les jeunes filles vers les métiers scientifiques, techniques, numériques et d'avenir.
      • Amélioration de l'index égalité professionnelle ("Index Pénicaud") pour une meilleure transparence des rémunérations.
      • Revalorisation des métiers à prédominance féminine.
      • La directive européenne sur la transparence des rémunérations (entrée en vigueur en juin 2026) impose des dispositifs pour une meilleure communication des salaires.
      • La parentalité comme "éléphant dans la pièce" :
      • Le sujet de la parentalité est crucial pour atteindre l'égalité professionnelle.
      • Tant que le partage des tâches à la maison ne sera pas réglé, il n'y aura pas d'égalité femme-homme dans le monde professionnel.
      • Il faut favoriser la garde des enfants et un meilleur partage des tâches.
      • Il y a un décrochage de l'évolution de carrière des femmes dès le premier enfant.
      • Il faut travailler sur le congé maternité et le congé parental pour une meilleure répartition des rôles.
      • L'implication des pères est très importante pour permettre aux mères de continuer leur vie professionnelle. Il faudrait évaluer l'impact du congé paternité.
      • Le rôle et l'indépendance du HCE :
      • Le HCE est là pour faire vivre le débat public, apporter des propositions et recommandations.
      • Il s'auto-saisit sur certains sujets ou est saisi par le gouvernement ou le Parlement.
      • Le HCE a beaucoup travaillé sur ces sujets, notamment via ses rapports.
      • Des questions sont soulevées concernant le fonctionnement interne du HCE, des démissions et un management contesté. La Présidente réfute ces allégations et insiste sur le rôle collectif de l'instance.
      • L'indépendance du HCE est essentielle pour critiquer les politiques gouvernementales et mettre en évidence les conséquences des retards (par exemple sur l'éducation à la sexualité ou la réforme Blanquer).
      • Appel à l'action et aux moyens :
      • Lutter contre le sexisme et les inégalités est un travail de longue haleine qui nécessite des moyens importants et une volonté politique forte et durable.
      • La France part de loin en matière d'égalité.
      • La présence de femmes dans les secteurs scientifiques est une question sociale et économique, car les profils féminins apportent de nombreux atouts aux entreprises.
      • Autres sujets évoqués brièvement par le HCE :
      • Le numérique, la pornocriminalité, la parité dans le sport.

      Points de tension et débats :

      • La notion de "prétendu patriarcat" et de "théorie du genre" est réfutée par la Présidente du HCE.
      • L'efficacité et la perception des quotas sont débattues : sont-ils un "passe-droit" ou une nécessité pour corriger les inégalités structurelles ? La Présidente défend leur caractère indispensable.
      • Le rôle de la réforme Blanquer dans la baisse de la présence des filles en sciences est un point de discorde, notamment avec l'interpellation directe de la Présidente sur son vote passé en tant que personnalité politique.
      • La question de la régulation des contenus en ligne véhiculant des idéologies virilistes et violentes est soulevée comme une inquiétude majeure.
      • La place des hommes dans la lutte contre le sexisme et la nécessité de les "embarquer" est un défi.
      • L'accès aux études supérieures pour toutes, y compris les jeunes filles voilées, soulève la question de l'articulation entre les principes d'égalité et la lutte contre la discrimination.
      • La place des sciences de la vie et de la terre dans les programmes du primaire est questionnée.
      • La dichotomie entre filières scientifiques et littéraires et la valorisation inégale de ces domaines sont soulevées.
      • Des questions sont posées sur le fonctionnement interne du HCE et son indépendance, révélant des tensions.

      En résumé :

      L'audition met en lumière la persistance et la complexité des inégalités de genre dans le système éducatif français, en particulier concernant l'accès des filles aux filières scientifiques.

      Les stéréotypes de genre, ancrés dès le plus jeune âge par la famille, l'école et la culture, influencent fortement l'orientation des filles et contribuent à leur sous-représentation dans les secteurs d'avenir les plus rémunérateurs.

      Le HCE propose plusieurs leviers d'action, allant de l'éducation à l'égalité dès le plus jeune âge (EVARS) à la mise en place de quotas dans les filières scientifiques, en passant par une action sur les contenus culturels et une meilleure prise en compte de la parentalité dans le monde professionnel.

      L'importance d'une action coordonnée entre les différents ministères est soulignée, ainsi que la nécessité d'une volonté politique forte et de moyens suffisants pour lutter efficacement contre le sexisme et les inégalités.

      Le débat révèle également des tensions autour du fonctionnement du HCE et de la perception des mesures proposées, telles que les quotas.

  3. Feb 2025
    1. Voici un bref compte rendu de la vidéo "Chez les jeunes, une fracture entre les sexes ? | 28 minutes | ARTE", basé sur le sommaire fourni :

      • Polarisation Croissante :

      Le rapport du Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes révèle une polarisation croissante entre les sexes chez les jeunes en France.

      Les jeunes femmes estiment qu'il est difficile d'être une femme, tandis qu'une partie des jeunes hommes pense que la vie est dure pour eux aussi.

      • Montée du Masculinisme :

      Les jeunes hommes sont exposés à des contenus masculinistes sur les réseaux sociaux, qui prônent la haine des femmes et des minorités sexuelles.

      Ces contenus sont souvent accessibles en cherchant des conseils sur la séduction ou la popularité.

      • Radicalisation du Féminisme :

      Certains discours politiques et courants de pensée antagonisent les groupes sociaux. Le féminisme est une cause universelle, mais certains groupes féministes ont parfois exclu les hommes.

      • Rôle des Hommes dans le Féminisme :

      Il est important de reconnaître le rôle des hommes dans le combat féministe, tout en soulignant que ce sont principalement les femmes qui défendent ces idées.

      Il est nécessaire de ne pas éliminer l'homme du débat.

      • Masculinisme et Mouvement Réactionnaire :

      Le masculinisme est au cœur d'un mouvement réactionnaire actuel, avec des influenceurs qui promeuvent des concepts dangereux comme le "Body Count".

      Le masculinisme tue, contrairement au féminisme.

      Les revendications féministes visent simplement à réduire la violence et à promouvoir l'égalité.

      • Polarisation du Vote :

      On observe une polarisation du vote entre les jeunes hommes et les jeunes femmes, avec des exemples en Corée du Sud, en Pologne et au Portugal.

      Les partis d'extrême droite utilisent le masculinisme pour gagner des parts de marché électoral.

      • Opportunisme Politique :

      À chaque avancée pour les femmes, il y a toujours eu des accusations d'extrémisme et de radicalité.

      Les revendications féministes sont basiques : * meilleure répartition de l'argent et du travail, * fin des violences.

      • Fractures Générationnelles et Idéologiques : La jeunesse est dans un état terrifiant face aux perspectives économiques et climatiques.

      Certains jeunes hommes adoptent des positions masculinistes en raison de l'insécurité économique et du manque d'éducation antisexiste.

    2. Voici un sommaire minuté de la vidéo "Chez les jeunes, une fracture entre les sexes ? | 28 minutes | ARTE" avec les idées fortes en gras :

      • 0:00-1:22: Introduction sur la polarisation croissante entre les sexes chez les jeunes en France, selon le rapport du Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes. Les jeunes femmes estiment qu'il est difficile d'être une femme, tandis qu'une partie des jeunes hommes pense que la vie est dure pour eux aussi.

      • 1:22-2:15: Présentation des invités : Victoire Tuyon, journaliste féministe ; Périne Simon-Naquet, philosophe ; et Matthieu Slama, essayiste.

      • 2:15-3:47: Discussion sur l'explication de la montée du masculinisme chez les jeunes ayant grandi avec #MeToo. Les jeunes hommes sont abreuvés de contenus masculinistes sur les réseaux sociaux, qui prônent la haine des femmes et des minorités sexuelles. Ces contenus sont souvent accessibles en cherchant des conseils sur la séduction ou la popularité.

      • 3:47-5:24: Analyse de la radicalisation du féminisme et de son impact sur les relations entre les sexes. Certains discours politiques et courants de pensée antagonisent les groupes sociaux. Le féminisme est une cause universelle, mais certains groupes féministes ont parfois exclu les hommes.

      • 5:24-6:14: Importance de reconnaître le rôle des hommes dans le combat féministe, tout en soulignant que ce sont principalement les femmes qui défendent ces idées. Nécessité de ne pas éliminer l'homme du débat.

      • 6:14-7:16: Argument contre l'idée que le féminisme radical est contre-productif. Le masculinisme est au cœur d'un mouvement réactionnaire actuel, avec des influenceurs qui promeuvent des concepts dangereux comme le "Body Count".

      • 7:16-8:05: Explication de l'origine de certains mouvements féministes radicaux, comme le 4B en Corée et Tanaaland, en réponse au harcèlement et aux menaces en ligne. Tanaaland est née d'une blague face au harcèlement en ligne.

      • 8:05-9:00: Affirmation qu'il n'y a pas d'extrémisme féministe comparable au masculinisme, qui est lié à des actes de violence concrets. Le masculinisme tue, contrairement au féminisme. Les revendications féministes visent simplement à réduire la violence et à promouvoir l'égalité.

      • 9:00-10:00: Analyse de la polarisation du vote entre les jeunes hommes et les jeunes femmes, avec des exemples en Corée du Sud, en Pologne et au Portugal. Les partis d'extrême droite utilisent le masculinisme pour gagner des parts de marché électoral.

      • 10:00-11:02: Discussion sur l'opportunisme politique et le renversement réactionnaire, avec l'exemple de Mark Zuckerberg. À chaque avancée pour les femmes, il y a toujours eu des accusations d'extrémisme et de radicalité. Les revendications féministes sont basiques : meilleure répartition de l'argent et du travail, fin des violences.

      • 11:02-11:51: Critique de certaines récupérations idéologiques des revendications féministes, qui affaiblissent la démocratie en assignant les femmes à une identité de victimes. Il faut se confronter à la violence idéologique de l'extrême droite, qui considère que la place de la femme est au service de l'homme.

      • 11:51-12:54: Réflexion sur la capacité à s'entendre et sur les fractures générationnelles et idéologiques. Compréhension des raisons pour lesquelles certains jeunes hommes adoptent des positions masculinistes, liées à l'insécurité économique et climatique. La jeunesse est dans un état terrifiant face aux perspectives économiques et climatiques.

      • 12:54-13:13: Conclusion sur la difficulté d'être un jeune homme et sur la nécessité de proposer autre chose que de la propagande masculiniste.

  4. Oct 2024
    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:15:16][^2^][2]:

      Cette vidéo explore pourquoi les filles sont moins présentes dans les filières scientifiques malgré leur réussite académique. Elle examine les facteurs sociaux et les stéréotypes influençant leurs choix d'orientation.

      Temps forts: + [00:00:00][^3^][3] Sous-représentation des filles en sciences * Les filles sont moins nombreuses dans les filières scientifiques prestigieuses * Étude de 2018 sur les choix d'orientation des élèves * Importance des choix d'orientation sur les écarts de salaire + [00:01:01][^4^][4] Étude sur les choix d'orientation * Enquête auprès de 8500 élèves en Île-de-France * Financement par L'Oréal pour sensibiliser les élèves * Analyse des données sans intervention de sensibilisation + [00:07:20][^5^][5] Différences de goût pour les sciences * Moins de filles aiment les sciences et envisagent une carrière scientifique * Confiance en soi plus faible chez les filles * Influence des stéréotypes de genre + [00:09:23][^6^][6] Impact des stéréotypes * Stéréotypes sur les capacités en mathématiques et les carrières scientifiques * Moins de filles pensent pouvoir concilier carrière scientifique et vie de famille * Importance de l'information sur les perspectives de salaire + [00:12:04][^7^][7] Analyse des choix d'orientation * Variables expliquant les écarts de choix d'orientation * Goûts et confiance en soi comme facteurs principaux * Rôle marginal des stéréotypes sur les choix d'orientation

  5. May 2024
    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:33:16][^2^][2] : La vidéo présente une conférence sur l'influence de l'éducation sur la participation politique et l'égalité intergénérationnelle. Elle explore les idées des Lumières sur l'éducation comme prérequis à la démocratie, les réformes éducatives historiques et leur impact sur la participation politique.

      Points forts : + [00:00:22][^3^][3] Démocratie et égalité * La démocratie est associée à l'amour de l'égalité * Les inégalités politiques persistent malgré les promesses démocratiques + [00:02:27][^4^][4] Éducation et participation politique * L'éducation peut-elle réduire les inégalités politiques intergénérationnelles ? * L'importance de l'éducation dans l'activation politique des citoyens + [00:14:02][^5^][5] Limitations des études sur l'éducation * Nécessité de différencier les types d'éducation et leurs impacts * L'éducation peut avoir des effets différents selon les groupes sociaux + [00:19:56][^6^][6] Réformes éducatives en Suède * Études sur l'impact des réformes éducatives suédoises sur la participation politique * L'effet des réformes varie selon le contexte social des individus Résumé de la vidéo [00:33:18][^1^][1] - [00:55:15][^2^][2]:

      La deuxième partie de la vidéo se concentre sur l'impact des réformes éducatives en Suède sur la participation politique, en particulier chez les individus issus de milieux sociaux défavorisés. L'étude examine comment les changements dans le système scolaire ont influencé la probabilité de se présenter aux élections politiques et la participation électorale, révélant que l'éducation peut jouer un rôle significatif dans la réduction des inégalités politiques intergénérationnelles.

      Points forts: + [00:33:18][^3^][3] Effets des réformes éducatives * Pas d'effet moyen sur la probabilité de se présenter aux élections * Effets positifs significatifs pour les individus de milieux ouvriers * Réduction des différences de classe dans les nominations politiques + [00:38:03][^4^][4] Réforme de l'éducation secondaire * Introduction d'une année supplémentaire dans l'éducation professionnelle * Augmentation de la participation électorale chez les individus défavorisés * Importance accrue de l'éducation pour la participation politique + [00:47:01][^5^][5] Leçons tirées des études * L'éducation peut atténuer l'importance du milieu familial en politique * Les réformes éducatives bien mises en œuvre peuvent briser le cycle de l'inégalité politique intergénérationnelle * Nécessité de poursuivre les efforts pour une démocratie plus égalitaire

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:26:57][^2^][2]:

      Cette vidéo présente le Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) en France, ses missions, sa composition et son impact sur la société. Le CESE est décrit comme un pont entre les citoyens et les pouvoirs publics, offrant une plateforme pour la démocratie participative et l'élaboration de politiques publiques.

      Points forts: + [00:00:00][^3^][3] Rôle et missions du CESE * Conseille le gouvernement et le Parlement * Favorise la démocratie participative * Évalue l'efficacité des politiques publiques + [00:06:29][^4^][4] Composition du CESE * 175 conseillers issus de divers secteurs * Représentation de la société civile organisée * Groupes d'intérêt et affinités variés + [00:14:15][^5^][5] Débats et propositions * Discussions sur des sujets d'actualité et de société * Interventions des membres sur des thématiques variées * Propositions pour améliorer la vie quotidienne + [00:21:05][^6^][6] Inégalités de genre, crise climatique et transition écologique * Analyse de l'impact du genre sur les questions écologiques * Vulnérabilité des femmes face aux crises * Rôle des femmes dans la promotion de la durabilité Résumé de la vidéo [00:26:59][^1^][1] - [00:53:06][^2^][2]:

      La vidéo présente une discussion sur les solutions pour construire une société durable et respectueuse de l'égalité de genre. Elle aborde l'écoféminisme, la mixité des métiers, et l'impact du changement climatique sur les femmes.

      Points forts: + [00:27:02][^3^][3] L'écoféminisme * Parallèle entre la domination de la nature et celle des femmes * Vision d'une société sans patriarcat ni domination * Importance de renouer avec le vivant + [00:29:17][^4^][4] Les stéréotypes de genre * Impact des stéréotypes dès l'enfance * Influence sur la vie et le rapport à la nature * Nécessité de promouvoir la mixité des métiers + [00:31:18][^5^][5] L'égalité de genre dans les politiques publiques * Lien entre égalité de genre et action pour le vivant * Intégration des réalités de genre dans les solutions climatiques * Importance de la diplomatie féministe et du financement des associations féministes + [00:38:04][^6^][6] La participation des femmes à la lutte environnementale * Femmes comme actrices majeures de la lutte pour l'environnement * Changement de paradigme pour valoriser leurs compétences * Connexion entre les questions sociales et environnementales Résumé de la vidéo [00:53:08][^1^][1] - [01:17:09][^2^][2]:

      La vidéo présente les solutions pour construire une société durable et respectueuse de l'égalité de genre, en se concentrant sur les impacts différenciés du changement climatique sur les femmes et les hommes. Elle souligne l'importance de l'intégration de l'égalité de genre dans les politiques environnementales et la nécessité d'une action concrète pour protéger les droits des femmes.

      Points forts: + [00:53:08][^3^][3] Introduction et quiz * Présentation des recommandations principales * Quiz interactif pour évaluer les connaissances sur l'égalité de genre * Importance de l'égalité de genre dans la gestion des catastrophes + [01:00:04][^4^][4] Impact différencié du changement climatique * Les femmes sont affectées de manière disproportionnée par les catastrophes climatiques * Les crises climatiques augmentent les violences envers les femmes * Nécessité de soutenir les projets portés par les femmes + [01:05:03][^5^][5] Intégration de l'égalité de genre dans les politiques * La diplomatie féministe de la France et ses implications * L'importance de l'évaluation des engagements internationaux * La sécurité des femmes déplacées par les changements climatiques + [01:14:00][^6^][6] Conséquences des activités industrialisées * Les pays riches sont responsables des crises climatiques * Les pays en développement sont les plus touchés * Appel à la protection juridique des migrants environnementaux Résumé de la vidéo [01:17:11][^1^][1] - [01:39:37][^2^][2] :

      Cette partie de la vidéo aborde les solutions pour construire une société durable et respectueuse de l'égalité de genre. Elle met en lumière l'intégration des questions de genre dans les politiques environnementales, l'importance de l'investissement public dans la transition écologique, et le rôle des collectivités territoriales et des entreprises dans la promotion de l'égalité de genre.

      Points forts : + [01:17:11][^3^][3] Intégration du genre dans la fiscalité environnementale * Éviter de renforcer les inégalités existantes * Corriger les inégalités à travers les investissements publics * Stratégie française pour l'énergie et le climat + [01:18:00][^4^][4] Objectifs transversaux d'écologie et d'égalité * Intégrer les objectifs d'écologie et de réduction des inégalités * Documenter avec des données spécifiques au genre * Chaque euro dépensé doit également bénéficier à l'égalité de genre + [01:20:04][^5^][5] Politique de mobilité et impact sur les femmes * Exemple de la promotion du vélo et ses conséquences sur l'espace public * Nécessité pour les collectivités de croiser les thématiques d'environnement et de genre * Politiques inclusives comme celles de la Ville de Genève + [01:24:04][^6^][6] Inégalités professionnelles dans les métiers verdissants * Sous-représentation des femmes dans les secteurs émetteurs de gaz à effet de serre * Importance de l'inclusion des femmes dans la transition écologique * Lever les obstacles à la participation des femmes dans ces métiers Résumé de la vidéo [01:39:39][^1^][1] - [02:03:26][^2^][2] : La vidéo aborde les solutions pour construire une société durable et respectueuse de l'égalité de genre. Elle met en lumière les défis et les préconisations du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) en France, notamment en matière d'accueil des réfugiés, de politiques publiques, de biodiversité, de pollution et de participation démocratique.

      Points forts : + [01:40:00][^3^][3] Défis et réactions face à l'égalité de genre * Discussion sur les réactions négatives aux travaux sur le genre * Confusion entre genre masculin et masculinité * Importance de prévenir les réactions négatives + [01:41:06][^4^][4] Intégration des questions de genre dans les politiques environnementales * Lien entre biodiversité, pollution et inégalités de genre * Nécessité d'une approche intégrée et détaillée * Choix difficiles dans les axes de préconisation + [01:45:52][^5^][5] Accueil des réfugiés et prise en charge spécifique des femmes et des filles * Préconisation d'intégrer une jurisprudence dans le Code de l'entrée et du séjour des étrangers * Besoins spécifiques des femmes et des filles réfugiées * Importance de projets spécifiques et de soutien financier + [01:57:43][^6^][6] Importance des données ventilées par sexe pour les politiques publiques * Collecte de données pour mieux connaître et agir * Évaluation continue des outils existants * Nécessité d'améliorer l'index d'égalité professionnelle Résumé de la vidéo [02:03:29][^1^][1] - [02:29:31][^2^][2]:

      La vidéo aborde les solutions pour construire une société durable respectant l'égalité des genres. Elle souligne l'importance de l'intégration des femmes dans les métiers verts, la nécessité d'une diplomatie féministe, et l'impact du changement climatique sur les femmes. Elle appelle à une meilleure représentation des femmes dans les décisions politiques et environnementales, et à l'adoption de politiques publiques sensibles au genre.

      Points forts: + [02:03:29][^3^][3] Impact du changement climatique sur les femmes * Importance de la recherche sur les différences d'impact entre les sexes * Nécessité d'une meilleure représentation des femmes dans les métiers verts * Appel à une diplomatie féministe et à des politiques publiques adaptées + [02:06:00][^4^][4] Justice de genre et justice climatique * Lien entre la préservation de la planète et l'évolution de la société * La justice de genre comme élément central de la justice climatique * Les politiques publiques doivent intégrer l'égalité des sexes + [02:10:21][^5^][5] Rôle des femmes dans la lutte contre la crise climatique * Les femmes sont plus vulnérables et exposées aux catastrophes naturelles * Nécessité de reconnaître et promouvoir les innovations des femmes * Importance de l'égalité des sexes pour évoluer les politiques publiques + [02:15:16][^6^][6] Intégration du genre dans la transition écologique * Les inégalités de genre exacerbent l'impact de la crise climatique * Propositions pour intégrer le genre dans les stratégies d'adaptation climatique * Valorisation de l'action des femmes et leur intégration dans la prise de décision + [02:22:14][^7^][7] Engagement des femmes dans la transition écologique * Les femmes doivent être des actrices majeures dans la lutte contre le changement climatique * Nécessité d'une approche transversale des politiques climatiques et d'égalité * Importance de la collecte de données sexo-spécifiques pour informer les politiques + [02:27:00][^8^][8] Rôle des femmes dans l'agriculture et la production bio * Évolution du secteur agricole avec une augmentation des femmes chefs d'exploitation * Défis rencontrés par les femmes dans l'adaptation au changement climatique * L'émancipation économique des femmes comme objectif pour la justice sociale et climatique Résumé de la vidéo [02:29:33][^1^][1] - [02:42:34][^2^][2]:

      Cette partie de la vidéo aborde les solutions pour construire une société durable et respectueuse de l'égalité de genre. Elle souligne l'importance d'intégrer les spécificités de genre dans les politiques nationales et internationales, en particulier en ce qui concerne les conséquences du dérèglement climatique sur les femmes. La vidéo met en avant la nécessité de sensibiliser et d'accompagner les acteurs économiques sur ces enjeux, ainsi que de lutter contre les stéréotypes de genre dans les métiers verts.

      Points forts: + [02:29:33][^3^][3] Intégration des spécificités de genre * Importance dans les politiques face au climat * Impact disproportionné sur les femmes * Solutions portées par les femmes + [02:31:38][^4^][4] Sensibilisation et éducation * Importance de la sensibilisation dès l'école * Lutte contre les stéréotypes de genre * Mixité des métiers verts + [02:34:15][^5^][5] Données genrées et politiques publiques * Nécessité de données pour réduire les inégalités * Engagement dans de nouvelles politiques * Participation des femmes aux décisions + [02:36:28][^6^][6] Diplomatie féministe et développement durable * Spécificité des revendications des femmes * Importance de l'éducation et de la formation * Accès des femmes à tous les métiers

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:33:07][^2^][2]: La vidéo présente une conférence de Carlos Carlingren, professeur à l'Université d'Uppsala, sur la transmission intergénérationnelle de l'inégalité politique. Il explore les mécanismes sous-jacents à cette persistance et discute des implications pour la démocratie, soulignant l'importance de l'égalité des chances dans la participation politique.

      Points forts: + [00:01:42][^3^][3] Perpétuité du passé * Examen de la transmission de l'inégalité politique entre générations * Importance de l'égalité des opportunités dans une démocratie * Débat sur la signification de l'égalité des chances + [00:10:19][^4^][4] Participation politique et influence * Concentration sur la participation comme indicateur d'influence politique * Lien entre participation moindre et négligence des préférences dans le processus politique * Mesure de la participation à travers le vote et les candidatures politiques + [00:12:44][^5^][5] Mécanismes théoriques de la persistance * Transmission de statut, apprentissage social et transmission génétique * Impact des traits de personnalité et de l'environnement social sur la participation * Importance de comprendre ces mécanismes pour élaborer des politiques efficaces + [00:22:17][^6^][6] Utilisation des données suédoises pour la recherche * Avantages des registres administratifs suédois pour l'analyse empirique * Possibilité de lier les informations démographiques et socioéconomiques aux données électorales * Étude des adoptions pour distinguer les facteurs pré et post-naissance + [00:31:02][^7^][7] Résultats de l'étude sur la transmission intergénérationnelle * Découverte d'une corrélation significative entre la participation politique des parents et des enfants * Répartition presque égale de l'influence des facteurs génétiques et de l'environnement social * Discussion sur la spécification du modèle et les implications pour les politiques publiques Résumé de la vidéo [00:33:10][^1^][1] - [00:59:30][^2^][2]:

      La deuxième partie de la vidéo explore la complexité de la transmission politique intergénérationnelle, soulignant l'importance des facteurs biologiques et sociaux. L'étude présentée examine comment l'environnement social et les facteurs génétiques influencent le comportement politique à différents âges et dans divers contextes familiaux.

      Points forts: + [00:33:10][^3^][3] Interactions nature/nurture * Importance variable des facteurs génétiques et sociaux * Influence de l'âge et de la cohérence des indices sociaux sur l'apprentissage + [00:38:01][^4^][4] Au-delà du paradigme à deux générations * Considération des ancêtres plus éloignés dans la transmission politique * Impact potentiel des grands-parents et arrière-grands-parents + [00:44:29][^5^][5] Transmission génétique et apprentissage social * Argumentation sur la transmission de traits latents et leur influence * Importance de l'interaction directe avec les grands-parents + [00:57:17][^6^][6] Implications pour la démocratie * La persistance de l'inégalité politique à travers les générations * La nécessité de stratégies ciblant plusieurs générations pour le changement

    1. il y en a une qui est sortie en 2023 qui montre que plus vous avez une égalité des genres dans des pays moins il y a des différence dans orientation spatiale des femmes et des 00:48:14 hommes par que là c'estir ça veut dire qu'en fait c'est lié peut-être à ce qu'on à quoi on joue quand on est enfant aussi donc peut-être et donc là pour le moment tout va bien 00:48:27 n'est-ce pas il y a pas de paradoxe
    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:24:37][^2^][2] : Cette vidéo présente une conférence de Didier Fassin sur la faculté de punir, explorant les questions de la philosophie morale et de la théorie du droit. Il discute des définitions, justifications et distributions de la punition dans la société, en mettant l'accent sur les inégalités et les biais dans l'application de la justice.

      Points forts : + [00:00:30][^3^][3] Définition et justification de la punition * Exploration des approches rétributiviste et utilitariste * Distinction entre punition et vengeance * Importance de la justice distributive et corrective selon Aristote + [00:06:04][^4^][4] Réalisme juridique et approche empirique du droit * Importance de l'expérience et du contexte dans l'application du droit * Influence des intérêts politiques et sociaux sur les jugements + [00:10:03][^5^][5] Inégalités dans l'application de la justice * Exemples historiques et contemporains illustrant les disparités * Discussion sur la justice et le traitement des classes populaires + [00:15:42][^6^][6] Analyse statistique des condamnations * Étude des données judiciaires révélant des biais en fonction de la profession et de la nationalité * Sévérité des peines et inégalités sociales dans le système judiciaire + [00:21:28][^7^][7] Répression sélective et politique de la drogue * Augmentation des condamnations pour usage de cannabis malgré la baisse de consommation * Diminution des condamnations pour délits économiques et financiers + [00:23:31][^8^][8] Discrimination dans l'application de la loi sur les stupéfiants * Focus sur les quartiers populaires pour les interpellations * Ignorance des consommations dans les milieux favorisés Résumé de la vidéo [00:24:40][^1^][1] - [00:48:13][^2^][2]:

      Cette partie de la vidéo explore les dynamiques de la punition et de la criminalité en col blanc, en se concentrant sur la manière dont les lois sur les stupéfiants ont évolué pour pénaliser l'usage simple du cannabis, l'impact discriminatoire sur les classes populaires et les minorités racisées, et la manière dont la délinquance en col blanc échappe souvent à la justice grâce à des arrangements financiers.

      Points saillants: + [00:24:40][^3^][3] La pénalisation de l'usage simple du cannabis * Transformation de la législation anti-drogue * Discrimination envers les classes populaires * Conséquences sur le casier judiciaire + [00:26:01][^4^][4] La criminalité en col blanc * Introduction du concept par Edwin Sutherland * Analyse de la délinquance économique et financière * Impact sur la société et la confiance publique + [00:30:05][^5^][5] La crise des subprimes de 2008 * Impunité des auteurs de pratiques délictuelles * Sanctions financières modestes pour les grandes banques * Frustration face au manque d'engagement des autorités + [00:35:48][^6^][6] La lutte contre la délinquance d'affaires en France * Évolution historique et récente de la répression * Loi sur la protection du secret des affaires * Insuffisance des moyens pour les parquets spécialisés + [00:37:03][^7^][7] La domestication de l'impôt par les classes dominantes * Stratégies d'évasion fiscale et optimisation fiscale * Relations avec l'administration fiscale * Influence politique et arrangements fiscaux Résumé de la vidéo [00:48:15][^1^][1] - [01:02:26][^2^][2]:

      Cette partie de la vidéo aborde l'évolution historique de la punition et de la pénalisation, en mettant en lumière les changements dans les pratiques punitives à travers différentes périodes et comment elles reflètent les structures sociales et économiques.

      Points saillants: + [00:48:15][^3^][3] L'histoire de la punition * Analyse des systèmes de châtiment médiévaux * Transition vers des peines corporelles pour les pauvres incapables de payer * Évolution des pratiques punitives avec la centralisation du pouvoir + [00:50:41][^4^][4] Les changements démographiques et économiques * Impact des guerres, épidémies et famines sur la population * Adaptation des peines aux besoins économiques comme les galères et les travaux forcés * La révolution industrielle et l'augmentation de la criminalité de survie + [00:52:04][^5^][5] La domination et l'incarcération des Afro-Américains aux États-Unis * L'histoire de l'esclavage, de la ségrégation et de la discrimination raciale * La migration vers le Nord et la formation de ghettos urbains * La guerre contre la drogue et l'incarcération de masse + [00:55:43][^6^][6] La reproduction de l'inégalité à travers les politiques punitives * L'impact des politiques punitives sur les disparités économiques et sociales * La financiarisation de l'économie et ses conséquences sur l'inégalité * Le rôle des pouvoirs publics dans la transformation des pratiques punitives

  6. Apr 2024
  7. Mar 2024
  8. Feb 2024
    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [01:31:00][^2^][2]:

      Cette vidéo présente les résultats d'une enquête sur les violences vécues par les femmes et les hommes en Île-de-France, réalisée par l'Institut national d'études démographiques (INED) et le Centre Hubertine Auclert. L'enquête s'intéresse aux violences subies dans différents espaces de vie (famille, couple, travail, études, espaces publics) et à leurs conséquences sur la santé, le parcours de vie et la parole des victimes. Elle met en évidence les spécificités de la région Île-de-France, où les violences sont plus fréquentes et plus diversifiées, notamment pour les jeunes femmes.

      Points forts: + [00:00:00][^3^][3] Introduction et présentation de l'enquête VIRAGE * Le contexte, les objectifs et la méthodologie de l'enquête * La notion de continuum des violences de genre * L'échantillon francilien et ses caractéristiques + [00:20:10][^4^][4] Les violences de genre en Île-de-France * Les taux de prévalence des violences selon le sexe, l'âge et l'espace de vie * Les formes et les auteurs des violences subies * Les facteurs de risque et de vulnérabilité + [00:40:20][^5^][5] Les violences conjugales * La définition et les types de violences conjugales * Les profils des victimes et des agresseurs * Les conséquences sur la santé, le logement et la parentalité + [00:59:00][^6^][6] Les violences subies par les mineurs dans la famille * La mesure et les formes des violences intrafamiliales * Les liens entre les violences subies dans l'enfance et à l'âge adulte * Les impacts sur la scolarité, la sexualité et la santé mentale + [01:18:00][^7^][7] Les violences dans les espaces publics * Les lieux, les moments et les circonstances des violences * Les violences sexistes et sexuelles, notamment le harcèlement de rue * Les stratégies d'évitement et de résistance des victimes

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [01:45:00][^2^][2]:

      Cette vidéo est un webinaire organisé par le Centre Hubertine Auclert sur le thème des espaces scolaires du secondaire au prisme du genre. Il présente le guide réalisé par une équipe de recherche pluridisciplinaire, qui propose une analyse des enjeux, des initiatives et des pistes d'action pour favoriser l'égalité entre les filles et les garçons dans les différents espaces de l'école.

      Points forts: + [00:00:00][^3^][3] Introduction du webinaire et du guide * Présentation du contexte, des objectifs et de la méthodologie du guide * Diffusion d'un court-métrage sur la cartographie d'une cour de récréation par une élève * Rappel des enjeux de genre dans les espaces publics et privés + [00:13:00][^4^][4] Les espaces récréatifs * Analyse des inégalités d'usage, de mobilité et de réputation entre les filles et les garçons * Présentation des initiatives existantes pour favoriser la mixité, la diversité et le bien-être des élèves * Proposition de pistes d'action pour repenser l'aménagement, l'animation et la régulation des espaces récréatifs + [00:30:00][^5^][5] Les espaces d'apprentissage * Analyse des inégalités de genre dans les salles de classe, les laboratoires, les ateliers et les CDI * Présentation des initiatives existantes pour favoriser la mixité, la diversité et le bien-être des élèves * Proposition de pistes d'action pour repenser l'aménagement, l'animation et la régulation des espaces d'apprentissage + [00:43:00][^6^][6] Les espaces interstitiels * Analyse des inégalités de genre dans les couloirs, les escaliers, les casiers, les foyers et les sanitaires * Présentation des initiatives existantes pour favoriser la mixité, la diversité et le bien-être des élèves * Proposition de pistes d'action pour repenser l'aménagement, l'animation et la régulation des espaces interstitiels + [00:57:00][^7^][7] Les lieux d'échange avec l'institution scolaire * Analyse des inégalités de genre dans les salles des professeurs, les bureaux de la vie scolaire, les salles de réunion et les instances représentatives * Présentation des initiatives existantes pour favoriser la mixité, la diversité et le bien-être des personnels * Proposition de pistes d'action pour repenser l'aménagement, l'animation et la régulation des lieux d'échange avec l'institution scolaire + [01:08:00][^8^][8] Conclusion du webinaire et du guide * Synthèse des principaux constats, enjeux et recommandations du guide * Invitation à se saisir du guide, à le diffuser et à le commander * Annonce du prochain webinaire sur les violences sexistes et sexuelles en milieu scolaire

      Résumé de la vidéo [01:07:00][^1^][1] - [01:45:00][^2^][2]:

      Cette partie du webinaire présente le guide sur les espaces scolaires du secondaire au prisme du genre, réalisé par une équipe de recherche pluridisciplinaire. Le guide vise à analyser les enjeux, les initiatives et les pistes d'action pour favoriser l'égalité de genre dans les espaces scolaires, en s'appuyant sur une revue de littérature, des entretiens avec des experts et des professionnels, et des exemples concrets. Le guide aborde les espaces de la cour de récréation, de la cantine, du foyer, des sanitaires et des salles de classe, en mettant en évidence les inégalités et les violences de genre qui s'y produisent, ainsi que les possibilités d'aménagement, de sensibilisation et de participation des élèves.

      Points clés: + [01:07:00][^3^][3] Le guide sur les espaces scolaires du secondaire au prisme du genre * Un document inédit qui rassemble les connaissances et les expériences sur ce sujet * Un outil pour les personnels enseignants, éducatifs et les collectivités * Une première contribution pour alimenter la réflexion et l'action + [01:14:00][^4^][4] La cour de récréation * Un espace central dans la vie scolaire, mais aussi un lieu de reproduction des inégalités et des violences de genre * Une occupation différenciée de l'espace selon le genre, l'âge et la classe * Des initiatives pour diversifier les activités, favoriser la mixité et le bien-être des élèves + [01:25:00][^5^][5] La cantine * Un espace de convivialité, mais aussi de bruit, de stress et de regroupements entre pairs de même genre * Une lutte des places et des stratégies pour s'asseoir avec ses amis ou se protéger des autres * Des initiatives pour améliorer l'ambiance, le confort et la qualité des repas + [01:32:00][^6^][6] Le foyer * Un espace de détente, mais aussi de loisirs genrés, de tensions et de discriminations * Une prédominance des équipements sportifs ou ludiques utilisés par les garçons * Des initiatives pour diversifier les offres, réguler les usages et sensibiliser aux questions de genre + [01:40:00][^7^][7] Les sanitaires * Un espace intime, mais aussi de surveillance, de contrôle et de violence * Une binarité de genre qui exclut ou stigmatise les élèves trans ou non-binaires * Des initiatives pour améliorer l'hygiène, la sécurité et le respect des identités de genre + [01:47:00][^8^][8] Les salles de classe * Un espace d'apprentissage, mais aussi de socialisation et de construction des identités de genre * Une influence de l'agencement, du mobilier et de la décoration sur les interactions et les performances des élèves * Des initiatives pour favoriser la coopération, la participation et la diversité des parcours

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [01:51:00][^2^][2] :

      Cette vidéo est un webinaire organisé par le Centre Hubertine Auclert sur le thème "Décrypter et prévenir le cybersexisme chez les jeunes". Il s'agit de la quatrième séance d'un cycle de webinaires sur l'éducation à l'égalité. Le webinaire présente les résultats d'une enquête menée en 2015 auprès de 1500 élèves d'Île-de-France sur les cyberviolences à caractère sexiste et sexuel. Il propose également des pistes de prévention et d'accompagnement des victimes, ainsi que des ressources pédagogiques pour sensibiliser les jeunes au cybersexisme.

      Points forts : + [00:00:00][^3^][3] Le Centre Hubertine Auclert * Présentation du centre, de ses missions et de ses actions * Présentation du cycle de webinaires sur l'éducation à l'égalité * Présentation des publications et des outils du centre + [00:11:30][^4^][4] Le cybersexisme : définition et contexte * Définition du cybersexisme comme une forme de cyberharcèlement à caractère sexiste et sexuel * Contexte des usages numériques des jeunes et des réseaux sociaux * Enjeux du cybersexisme pour l'égalité entre les filles et les garçons + [00:23:00][^5^][5] Les résultats de l'enquête sur le cybersexisme * Méthodologie et échantillon de l'enquête * Les différentes formes de cybersexisme : insultes, rumeurs, diffusion d'images intimes, etc. * Les conséquences du cybersexisme sur les victimes : isolement, anxiété, décrochage scolaire, etc. + [00:43:00][^6^][6] Les logiques de genre derrière le cybersexisme * Analyse du cybersexisme au prisme du genre et des normes de sexualité * Les rapports de domination et de contrôle exercés sur les filles * Les injonctions paradoxales et le double standard sexuel + [01:03:00][^7^][7] La prévention et l'accompagnement du cybersexisme * Les dispositifs juridiques et institutionnels existants * Les acteurs et les actrices de la prévention et de l'accompagnement * Les outils et les ressources pédagogiques pour sensibiliser les jeunes

      Résumé de la vidéo [01:05:00][^1^][1] - [01:51:00][^2^][2]:

      Cette partie du webinaire traite des enjeux du cybersexisme chez les jeunes, des formes de violences qu'il engendre, des conséquences sur les victimes et des moyens de prévention et d'accompagnement. Il s'appuie sur les travaux du Centre Hubertine Auclert et sur les témoignages de professionnels de terrain.

      Points forts: + [01:05:00][^3^][3] Le cybersexisme, une forme de sexisme en ligne * Définition et caractéristiques du cybersexisme * Les logiques de genre et de sexualité qui sous-tendent les violences numériques * Les chiffres et les études sur le cybersexisme en France + [01:19:00][^4^][4] Les différentes formes de cyber violences à caractère sexuel * Le harcèlement sexuel en ligne, le cyberharcèlement et le slut-shaming * La diffusion non consentie de contenus intimes, le revenge porn et les comptes ficha * Le sexting, les nudes et les pressions à l'envoi d'images * Les cyberviolences conjugales et le contrôle numérique + [01:34:00][^5^][5] Les conséquences du cybersexisme sur les victimes * Les impacts psychologiques, scolaires, sociaux et juridiques * Les difficultés à parler, à se faire reconnaître et à se faire accompagner * Les stratégies de résistance et de résilience des victimes + [01:42:00][^6^][6] Les actions de prévention et d'accompagnement du cybersexisme * Les dispositifs d'écoute, de signalement et d'aide aux victimes * Les outils pédagogiques et les ressources disponibles * Les bonnes pratiques et les recommandations pour les professionnels de l'éducation

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [01:26:00][^2^][2]:

      La vidéo est la première partie d'une conférence organisée par le Centre Hubertine Auclert sur le thème de l'égalité dans le sport. Elle s'ouvre par les mots d'introduction de Charlotte Baelde, vice-présidente du Centre et déléguée spéciale à l'égalité femmes-hommes à la région Île-de-France, qui souligne les enjeux et les actions de la région en matière de promotion du sport féminin. Elle lit ensuite le discours de Marie-Pierre Badré, présidente du Centre, qui rappelle les inégalités, les discriminations et les violences que subissent les femmes dans le milieu sportif, et qui appelle à renforcer la mixité et la représentation des femmes dans toutes les disciplines. Elle remercie également les intervenantes et les partenaires de la conférence. Enfin, Clara Parisi, chargée de mission au Centre, présente le déroulé de la demi-journée et annonce la première table ronde sur les pratiques sportives amatrices.

      Points forts: + [00:00:42][^3^][3] Charlotte Baelde ouvre la conférence * Présente les engagements de la région pour le sport inclusif et paritaire * Cite des exemples de sportives inspirantes et de projets innovants * Dénonce les propos sexistes de Pierre de Coubertin + [00:06:54][^4^][4] Marie-Pierre Badré adresse son discours par écrit * Revient sur l'histoire du sport féminin et ses pionnières * Évoque les obstacles actuels à l'égalité dans le sport * Souligne l'importance des rôles modèles et de la sensibilisation + [00:14:48][^5^][5] Clara Parisi présente le programme de la demi-journée * Annonce les deux tables rondes sur les pratiques amatrices et professionnelles * Présente la malle virtuelle sport du Centre Hubertine Auclert * Invite à la projection du film documentaire "En terrain libre"

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [01:42:00][^2^][2] :

      Cette vidéo est un webinaire organisé par le Centre Hubertine Auclert sur les freins à l'accès des filles aux filières informatiques et numériques du lycée. Il présente les résultats d'une étude menée par l'agence Phare, basée sur des entretiens avec des élèves, des enseignants et des conseillers d'orientation. Il analyse les causes et les conséquences des inégalités de genre dans l'orientation scolaire et professionnelle, et propose des pistes d'action pour favoriser la mixité et l'égalité dans ces domaines.

      Points forts : + [00:00:00][^3^][3] Le Centre Hubertine Auclert et ses missions * Présentation du centre, de ses partenaires et de ses actions * Focus sur l'éducation égalitaire et la lutte contre les violences sexistes * Rappel du cycle de webinaires sur ces thématiques + [00:07:08][^4^][4] Le contexte et les objectifs de l'étude * Les enjeux de l'orientation scolaire et professionnelle pour l'égalité entre les femmes et les hommes * Le cas spécifique de l'informatique et du numérique, une filière très peu mixte et en pleine expansion * La question de recherche : comment se construisent les inégalités de genre dans l'accès aux filières informatiques et numériques ? + [00:13:49][^5^][5] La méthodologie et les résultats de l'étude * La démarche qualitative basée sur des entretiens semi-directifs avec des élèves de première et terminale, des enseignants et des conseillers d'orientation * Les principaux résultats sur les représentations des élèves, les facteurs d'orientation, les parcours scolaires et les projets professionnels * Les différences entre les filles et les garçons, mais aussi la diversité des profils et des trajectoires au sein de chaque groupe + [00:36:06][^6^][6] Les pistes d'action pour favoriser la mixité et l'égalité * Les recommandations issues de l'étude, à destination des acteurs et actrices de l'éducation * Les exemples de bonnes pratiques et d'initiatives existantes, au niveau local, national ou international * Les ressources disponibles pour s'informer, se former et agir sur ces questions

      Résumé de la vidéo [00:38:00][^1^][1] - [01:42:00][^2^][2]:

      Cette partie du webinaire présente les résultats d'une étude menée par le centre Hubertine Auclert sur les freins à l'orientation des filles dans les filières informatiques et numériques du lycée. Il s'agit d'analyser les représentations, les stéréotypes et les pratiques des élèves, des enseignants et des familles autour de ces filières, ainsi que les actions possibles pour favoriser la mixité et l'égalité.

      Points forts: + [00:38:00][^3^][3] La méthodologie de l'étude * Basée sur des entretiens et des observations dans six lycées franciliens * Mobilisant des outils qualitatifs et quantitatifs * Croisant les points de vue des élèves, des enseignants et des familles + [00:48:00][^4^][4] Les principaux résultats de l'étude * Une forte ségrégation sexuée dans les filières informatiques et numériques * Des représentations stéréotypées et négatives de l'informatique chez les filles * Des pratiques différenciées du numérique selon le genre * Des influences familiales et scolaires qui renforcent les inégalités + [01:12:00][^5^][5] Les pistes d'action pour promouvoir la mixité et l'égalité * Sensibiliser les élèves, les enseignants et les familles aux enjeux du numérique * Valoriser les parcours et les métiers des femmes dans l'informatique * Développer des projets pédagogiques et des partenariats autour du numérique * Renforcer la formation et l'accompagnement des enseignants

      Résumé de la vidéo [01:15:00][^1^][1] - [01:42:00][^2^][2]:

      Cette partie de la vidéo traite des actions concrètes que les professionnels de l'éducation peuvent mettre en œuvre pour favoriser l'orientation des filles vers les filières informatiques et numériques. Elle présente des exemples de projets, d'outils et de ressources qui visent à sensibiliser les élèves, les familles et les équipes éducatives aux enjeux de l'égalité dans ce domaine.

      Points forts: + [01:15:00][^3^][3] Les actions de sensibilisation auprès des élèves * Organiser des ateliers de découverte de l'informatique et du numérique * Faire intervenir des professionnelles du secteur * Valoriser les parcours et les métiers des femmes dans ce domaine + [01:25:00][^4^][4] Les actions de sensibilisation auprès des familles * Organiser des réunions d'information sur l'orientation et les filières numériques * Diffuser des supports de communication sur les opportunités et les débouchés de ces filières * Impliquer les parents dans les projets des élèves + [01:35:00][^5^][5] Les actions de sensibilisation auprès des équipes éducatives * Former les enseignants et les conseillers d'orientation sur les questions de genre et de numérique * Intégrer la dimension de l'égalité dans les programmes et les pratiques pédagogiques * Créer des espaces de dialogue et d'échange entre les différents acteurs de l'éducation

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:53:00][^2^][2] :

      Cette vidéo présente les fiches pratiques pour promouvoir l'égalité femme-homme dans la commande publique, réalisées par le Centre Hubertine Auclert et le GIP Maximilien. Elle explique les enjeux, le cadre juridique et les leviers opérationnels pour intégrer l'égalité dans les achats publics socialement responsables.

      Points forts : + [00:00:00][^3^][3] Le contexte et les objectifs du projet * Les inégalités persistantes entre les femmes et les hommes sur le marché du travail * L'égalité professionnelle comme axe de dialogue social pour les entreprises * L'innovation des acheteurs publics pour prendre en compte l'égalité dans la commande publique + [00:09:19][^4^][4] La fiche 1 : le sourcing et la définition du besoin * Comment identifier les enjeux d'égalité liés à l'objet du marché * Comment développer des scénarios et choisir les outils pertinents * Comment réaliser un sourcing auprès des opérateurs économiques + [00:18:14][^5^][5] La fiche 2 : les conditions d'exécution relatives à l'égalité * Comment intégrer des obligations ou des incitations à l'égalité dans les marchés * Comment utiliser les clauses de progrès pour engager les attributaires sur un plan d'action * Comment contrôler et évaluer le respect des conditions d'exécution + [00:23:10][^6^][6] La fiche 3 : les critères d'attribution relatifs à l'égalité * Comment valoriser les offres qui présentent des avantages en matière d'égalité * Comment définir des critères d'attribution en lien avec l'objet du marché ou une condition d'exécution * Comment pondérer et noter les critères d'attribution + [00:28:08][^7^][7] La fiche 4 : les clauses d'insertion et l'égalité * Comment favoriser l'accès à l'emploi des femmes dans les marchés comportant une clause d'insertion * Comment cibler les publics prioritaires et les métiers mixtes * Comment mobiliser les acteurs de l'insertion et les entreprises d'insertion + [00:33:02][^8^][8] La fiche 5 : les marchés réservés et l'égalité * Comment réserver des marchés aux structures qui emploient des travailleurs handicapés ou défavorisés * Comment définir le périmètre et les modalités des marchés réservés * Comment identifier et solliciter les structures éligibles

  9. Jan 2024
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