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  1. Jun 2025
    1. Synthèse détaillée des thèmes et faits marquants de la présentation de Valérie Masson-Delmotte

      • Cette synthèse reprend les points essentiels de l'intervention de Valérie Masson-Delmotte sur les attaques contre les sciences du climat et de la durabilité, en contextualisant ces attaques par rapport aux faits scientifiques établis et en explorant les liens avec la vie démocratique et l'action climatique.

      I. Les attaques contre les sciences du climat et de la durabilité : Une nouvelle phase d'obstruction systémique

      • Valérie Masson-Delmotte introduit son intervention en situant sa propre expérience de recherche, notamment sur la géoingénierie polaire, comme une "distraction ou une diversion coûteuse" qui s'inscrit dans un contexte plus large d'attaques.

      Elle décrit une "nouvelle phase" dans les politiques favorables aux énergies fossiles, caractérisée non plus par un simple "rideau de fumée" de désinformation, mais par une "obstruction tous azimuts".

      A. Le Projet 2025 et ses objectifs

      Cette nouvelle phase, pensée par le Projet 2025, est motivée par la clarté des connaissances scientifiques et la capacité croissante à répondre aux besoins humains sans énergies fossiles.

      L'objectif est de "détruire la capacité à produire ces faits scientifiques".

      Les actions concrètes de l'administration Trump (si elle était réélue, nommée "Trump 2" dans le texte) incluent :

      • Affirmation d'une "urgence énergétique" et obstruction à la transition énergétique.
      • Suppression des étiquettes énergie des politiques favorables aux énergies fossiles.
      • Arrêt du plan Biden Inflation Reduction Act, favorable aux technologies propres.
      • Destruction des "pierres angulaires du droit de l'environnement", notamment le suivi des espèces menacées.
      • Ciblage de la décision de l'EPA (Endangerment Finding) classant les émissions de six gaz à effet de serre comme "dangereux pour le bien-être et la santé humaine".

      B. Méthodes d'intimidation et de démantèlement

      Les attaques se traduisent par :

      • Intimidation des organisations scientifiques, menaces de coupes budgétaires et leur réalisation.
      • Censure par mots clés et "licenciements massifs".
      • Suppression de contenu lié au changement climatique sur les sites ministériels.
      • Interdictions de formation intégrant les aspects liés au changement climatique.
      • Démantèlement de la capacité à produire des connaissances, notamment sur la santé environnementale à l'EPA.
      • Arrêt de financements de programmes de recherche sur le changement climatique et la santé pour le ministère de la Défense.
      • Sabotage de la capacité de suivi de l'état de l'atmosphère, entraînant la dégradation des prévisions météorologiques et la fermeture d'agences d'alerte.
      • Affaiblissement des capacités de suivi des lois environnementales (Endangered Species Act, Marine Mammal Protection Act).
      • Destruction de la capacité d'évaluation nationale sur le changement climatique (US Global Change Research Program).
      • Démantèlement de l'Office of Global Change au Département d'État, affectant la participation américaine aux instances internationales (IPCC).
      • Coupes budgétaires massives par mots clés (NSF, NOAA, NASA) visant à éliminer les laboratoires de recherche sur l'atmosphère, l'océan, l'Antarctique, et les instituts coopératifs.
      • Harcèlement (ex: arrêt du paiement du bail pour le laboratoire commun Columbia NASA).
      • Décimation des centres d'adaptation au changement climatique, d'information sur l'énergie et des centres sur les sciences de l'eau.
      • Volonté de démanteler l'agence de réponse rapide en cas de catastrophe.
      • Ciblage du suivi des émissions de gaz à effet de serre, des centres de modélisation et des aspects liés aux injustices environnementales.
      • Masson-Delmotte souligne l'interdiction explicite de mots clés tels que "atténuation", "gaz à effet de serre", "changement climatique", "science du climat", "risque climatique", "résilience", "justice environnementale", "pollution", "vulnérabilités", "evidence-based" et "science-based". Cette méthode, déjà observée sous Trump 1 à l'EPA, est désormais "généralisée", avec des leçons tirées pour une action "à une échelle plus large".

      II. Le constat scientifique, "trop clair" et "très clair"

      • La présentation met en lumière l'état actuel et l'évolution des indicateurs clés du système climatique, soulignant l'urgence et l'ampleur de l'influence humaine.

      *** A. Émissions et concentrations de gaz à effet de serre**

      • Émissions mondiales : Continuent d'augmenter, mais "moins vite sur la dernière décennie que précédemment". 24 pays ont réduit leurs émissions grâce à des politiques publiques efficaces.
      • Chine : Les émissions n'ont pas augmenté depuis environ un an, grâce à l'électrification des mobilités et le déploiement des énergies renouvelables.
      • Gaz à effet de serre fluorés : Baisse due à l'effet du Protocole de Montréal.
      • Composés soufrés : Leur réduction (effet refroidissant) contribue à dévoiler l'effet réchauffant des gaz à effet de serre.
      • Concentrations atmosphériques : Continuent d'augmenter, particulièrement vite pour le CO2 en 2023-2024, en partie à cause de l'effet El Niño qui a "fragilisé le puits de carbone terrestre". Le Global Carbon Project estime que l'effet climat a sapé "environ 27 % de l'augmentation du puits de carbone terrestre".
      • Forçage radiatif : L'influence humaine atteint environ "3 W par mètre carré", avec un rythme d'augmentation sur la dernière décennie "encore plus fort que la décennie précédente".

      B. Réchauffement climatique et ses conséquences

      • Déséquilibre énergétique de la Terre : A augmenté pour atteindre "1 W par mètre carré".
      • Réchauffement observé :
      • Moyenne planétaire : "1,24°C" sur la dernière décennie.
      • Océan : "1°C".
      • Continents : "environ 1,8°C".
      • Part attribuable aux activités humaines : "1,22°C" sur les 1,24°C observés.
      • Rythme de hausse : "0,27°C de plus par décennie".
      • Réchauffement attribuable à l'influence humaine (extrapolé) : "1,36°C plus chaud".
      • Dépassement des seuils : Atteindre "plus d'un degré et demi comme en 2024 pour la première fois, c'est une chance sur 6" ; avec El Niño et variabilité chaude Atlantique Nord, "c'est une chance sur deux".
      • Montée du niveau de la mer : "Quasiment 23 cm depuis 1900".

      Rythme sur les 10 dernières années : "plus de 4 mm par an" avec une accélération due à l'accumulation de chaleur dans l'océan et la contribution croissante du Groenland et de l'Antarctique.

      C. Attribution des responsabilités

      Les méthodes d'attribution, développées par Klaus Hasselman, "n'ont fait que s'affiner pour un constat qui est vraiment très clair maintenant".

      • Responsabilité historique par pays (depuis 1851) :
      • États-Unis : "premier responsable du réchauffement à ce jour".
      • Chine : "2e rang", devant l'Union européenne à 27.
      • Certaines analyses suggèrent que l'effort de décarbonation en Chine pourrait faire qu'elle "ne rattrape jamais le niveau de responsabilité des États-Unis".
      • Tensions géopolitiques : Les pays en développement estiment que l'Accord de Paris "remet à zéro" la responsabilité historique, tandis que les pays industrialisés et exportateurs d'énergies fossiles sont plus à l'aise avec cette approche.
      • Pays les moins développés : "6 % des de contribution au réchauffement historique", alors qu'ils sont "le milliard de personnes qui vit dans l'ensemble des pays les moins développés" et sont les plus vulnérables.
      • Responsabilité par catégorie de revenus (étude de 2024, incluant consommation et investissements) :
      • "2/3 du réchauffement est attribuable au top 10 %" des émetteurs mondiaux depuis 1990.
      • "1/5 au top 1 %" des émetteurs.
      • Si tout le monde avait le même train d'émissions que les 10 % les plus riches, le réchauffement aurait déjà été de "3 degrés au lieu de 0,6°C depuis 1990".
      • Le top 10 % contribue "6 et demi fois plus" que la moyenne planétaire par personne.
      • Les émissions du top 10 % en Chine ou aux États-Unis ont une responsabilité "deux à trois fois plus grande que la moyenne de la population mondiale sur l'augmentation des vagues de chaleur dans des régions particulièrement vulnérables".
      • Responsabilité des acteurs économiques : Application de la méthode d'attribution "end-to-end" (émission -> réchauffement -> événement extrême -> coût des dommages) aux "plus grandes supermajors pétrolières".
      • Les cinq plus grandes entreprises pétrolières et gazières mondiales sont responsables depuis 1991 d'"environ 2 000 milliards de dollars de pertes économiques uniquement liées à la chaleur extrême".
      • Ces constats "dérangent bien sûr" et posent la question de la "responsabilité par rapport aux pertes et dommages".
      • Droits des générations futures : L'exposition "sans précédent" aux extrêmes climatiques des jeunes générations. Pour les personnes nées en 2020 :
      • Si le réchauffement est limité à 1°C, "52 % de cette génération sera exposée de manière inédite".
      • Si le réchauffement atteint 3°C, "la quasi-totalité de cette génération" (plus de 90 %) sera exposée de manière inédite.
      • Ces connaissances scientifiques "très claires" peuvent "nourrir... des contentieux juridiques, des délibérations politiques" et sont perçues comme "hostiles" par certains acteurs économiques ou catégories de la population qui "tirent partie de la situation actuelle".

      III. Démocratie et action climatique : Des liens cruciaux et des défis

      Valérie Masson-Delmotte explore les liens entre la gouvernance démocratique et la capacité à mettre en œuvre une action climatique efficace, soulignant les vulnérabilités et les leviers d'action.

      A. Trajectoires socio-économiques et risques

      Le scénario de

      • "rivalité régionale",
      • "résurgence du nationalisme",
      • "préoccupation en matière de compétitivité sécurité",
      • "perte d'une vision plus large",
      • "baisse des investissements dans l'éducation et le développement technologique",
      • "développement économique lent",
      • "consommation à forte intensité matérielle",
      • "aggravation d'inégalité",
      • "faible priorité aux problèmes environnementaux",
      • "forte dégradation de l'environnement" (SSP3)

      est le scénario "à plus haut risque" pour l'atténuation et l'adaptation. * Il existe un "jeu d'acteur organisé puissant ancré dans le national conservatisme qui vise en fait à créer une bifurcation par rapport aux tendances récentes au focus mis sur la soutenabilité créer une bifcation vers ce type de trajectoire".

      B. Démocratie comme levier d'action climatique

      • Réduction des émissions : "24 pays qui l'ont déjà réduit les ont déjà réduites fortement dans la durée tous des démocraties".
      • Politiques publiques efficaces : Une étude comparant 1500 politiques publiques montre que "60 des 63 exemples de combinaison de politique publique efficace sont des pays qui ont des indices de démocratie parmi les plus élevés". Les exceptions sont l'Arabie Saoudite et la Chine.
      • Caractéristiques des démocraties efficaces : "Pluralisme, la liberté de la presse, le dynamisme de la société civile, contrôle de la corruption".
      • Capacités de transformation (selon le GIEC) : Vont de pair avec la capacité de "délibérer, de construire des transitions justes qui tiennent compte des inégalités des vulnérabilités des droits humains des enjeux de cohésion sociale", l'engagement des parties prenantes (y compris la jeunesse), le renforcement des processus délibératifs (assemblées citoyennes), des rôles clairs pour les pouvoirs publics, et un suivi et évaluation.

      C. Obstacles démocratiques à l'action climatique

      • Clientélisme et corruption : Le développement démocratique n'est associé à la réduction des émissions que dans les pays "qui ont un faible niveau de clientélisme et de corruption".
      • Rente des énergies fossiles : Les "effets de rente liés aux énergies fossiles sapent les institutions et la capacité à mettre en œuvre de manière efficace les lois et régulation environnementale". Les pays dépendants de l'extraction de pétrole et de gaz ont souvent des "difficultés de contrôle de la corruption" et maintiennent des "subventions élevées aux énergies fossiles".
      • Inégalités de revenus : Sapent la capacité à agir efficacement. Dans les pays les plus inégalitaires, les personnes à hauts revenus (très émettrices) "s'opposent au renforcement de la régulation environnementale" et leur opposition est renforcée par la possession de médias privés et le contrôle des réseaux sociaux.

      En conclusion, Valérie Masson-Delmotte souligne l'importance de "renouveler et vivifier la vie démocratique" face aux attaques des discours populistes et du contrôle de la désinformation.

      Le "renforcement des délibérations qui s'appuient sur les connaissances et les faits est pour moi un levier d'action critique par rapport à la défense de la capacité de délibération des sociétés démocratiques vis-à-vis du renforcement de l'action pour le climat".

    1. Synthèse du Briefing : PFAS - La Grande Intox de l'Industrie

      • Ce briefing explore la problématique des PFAS (substances per- et polyfluoroalkylées), surnommés "polluants éternels", en se basant sur une enquête journalistique approfondie, notamment en France avec les cas de l'entreprise Tefal (groupe Seb) et Arkema, ainsi qu'aux États-Unis.

      Il met en lumière la dangerosité de ces molécules, les efforts de l'industrie pour dissimuler leurs effets et retarder la réglementation, et les conséquences sanitaires et environnementales.

      1. Les PFAS : Molécules "Miracles" devenues "Polluants Éternels"

      Les PFAS sont des molécules chimiques synthétiques, plus de 10 000 recensées, créées dans les années 1930.

      Elles ont révolutionné de nombreux secteurs grâce à leurs propriétés uniques : "ultra résistantes à la chaleur, imperméables à l'eau." Initialement utilisées pour la fabrication de la bombe atomique, leurs applications industrielles se sont multipliées : "poêles anti-adhésives, batteries électriques, vêtements imperméables, cosmétiques."

      Le problème majeur des PFAS est leur persistance : "Indestructibles, ils s'accumulent dans l'environnement. On les appelle les polluants éternels."

      On les retrouve "dans le corps des gens, dans la faune et la flore, dans l'air, dans l'eau. Toute notre planète est contaminée."

      2. Dangers pour la Santé et l'Environnement

      L'enquête révèle que la dangerosité de certaines de ces substances est connue depuis des décennies par les industriels, qui auraient "dissimulé pendant très longtemps ce qu'ils savaient sur ces molécules."

      Le PFOA (acide perfluorooctanoïque), un PFAS particulièrement nocif utilisé par Tefal jusqu'en 2012, a été classé "cancérogène pour l'homme en 2023" par le Centre international de recherche sur le cancer (OMS).

      L'exposition aux PFAS est associée à de nombreux effets sur la santé :

      Cholestérol et diabète.

      • Cancers : "cancer des testicules et du rein," "augmenterait aussi le risque de cancer du sein."
      • Système immunitaire : Baisse de l'efficacité des vaccins et des antibiotiques, notamment chez les enfants exposés.
      • Impact sur le fœtus : Le PFOA "modifierait le génome du fétus, augmentant sa probabilité de développer du diabète ou un futur cancer." Un expert déclare : "Nous transmettons désormais la toxicité à la prochaine génération qui paiera pour cela."
      • Foie : Une exposition répétée peut provoquer des "effets néfastes sur le foie."

      Un ancien salarié de Tefal témoigne de la détérioration de son foie avec des enzymes hépatiques "jusqu'à deux fois supérieures à la normale."

      • Dans l'environnement, les PFAS contaminent "nos légumes, dans nos œufs, dans nos eaux potables." La contamination des nappes phréatiques peut être "pour l'éternité."

      3. Dissimulation et Stratégies Industrielles

      L'enquête dénonce les décennies d'efforts des industriels pour "tromper les pouvoirs publics, tromper la communauté scientifique à propos de leur impact réel sur la santé."

      Tefal/Groupe Seb à Rumilly (Haute-Savoie) :

      • Rejets historiques : Tefal a utilisé "plus d'une tonne par an" de PFOA jusqu'en 2012. L'usine a rejeté "des substances chimiques dans l'environnement" et des documents confidentiels révèlent que des "boues de traitement des effluants environ 30000 m³ ont été déposées dans une ancienne carrière" (le plan d'eau des Puys) et d'autres sites, souvent "à même le sol sans bâche de protection."
      • Connaissance des risques : Dès 2002, une fiche de sécurité d'un fournisseur de Tefal précisait que le PFOA "est absorbé à travers les poumons, l'appareil gastro-intestinal et la peau et n'est éliminé que très lentement du sang. Une exposition répétée au-dessus de la limite d'exposition professionnelle peut provoquer des effets néfastes sur le foie."
      • Déni et communication : Le directeur général de Seb affirme que "Le PFO n'est pas considéré comme nocif pour les ouvriers et nous n'avons eu aucune maladie professionnelle d à ça."

      Pourtant, un email confidentiel de 2024 évoque des "campagnes de surveillance biologique" montrant une "corrélation entre la suppression du PFOA dans les matières premières et la diminution des valeurs biologiques mesurées," suggérant une présence antérieure dans le sang des ouvriers.

      • Pollution de l'eau potable : En novembre 2022, l'eau potable de Rumilly a été "brusquement considérée impropre à la consommation" en raison d'une contamination aux PFAS.

      Les habitants ont bu de l'eau contaminée pendant des décennies, certains affichant des taux de PFOA "cinq fois plus que la moyenne française" dans le sang.

      Arkema (Sud de Lyon) :

      • Connaissance précoce : Dès 2006, Arkema était "informé de la contamination des populations aux alentours des usines américaines," avec un lien clair entre les concentrations de PFA dans l'eau potable et le sang.
      • Stratégie de défense : En 2009, des industriels, dont Arkema, réfléchissaient déjà à "une stratégie de défense" sur la question de la présence des PFAS dans l'eau potable "avant qu'il n'apparaisse dans les médias ou qu'il n'engendre des pressions réglementaires."
      • Solution connue mais retardée : Dès 2013, Arkema avait validé en laboratoire une solution (charbons actifs) pour "réduire de manière très importante les émissions" de PFAS, mais n'a installé la station qu'en 2022, "presque 10 ans plus tard."
      • Dissimulation de rapport : Une version tronquée d'un rapport d'analyse indépendant a été transmise à la justice par Arkema, supprimant une partie de la conclusion "détaillant pourquoi les molécules retrouvées dans la nappe pourrait en partie provenir des rejets de l'usine Archema."

      Un journaliste dénonce : "Ce sont des industriels qui fabriquent en permanence ce doute et qui n'ont pas peur de tronquer leur rapport."

      4. Lobbying et Influence Politique

      Les industriels déploient des efforts considérables pour "empêcher leur interdiction" et "retarder, retarder, retarder pour repousser le plus loin possible toute réglementation qui pourrait affecter ses produits, ses procédés et au final ses profits."

      • Tefal face à la loi française : Lors de l'examen d'une loi visant à interdire les polluants éternels, Tefal a mené une "vaste campagne de lobbying," allant jusqu'à "payer les salariés pour faire grève" et manifestants devant l'Assemblée nationale.

      L'entreprise a fourni aux parlementaires des "éléments de langage" défendant les fluoropolymères, un type de PFAS, comme étant "peu préoccupant aux impacts insignifiants sur la santé et sur l'environnement" et "incapable de traverser la barrière gastro-intestinale."

      L'OCDE réfute avoir "finalisé de telles conclusions," et le directeur de recherche au CNRS, Pierre Labadi, déclare que cette présentation est "tronquée" car "le caractère extrêmement persistant de l'ensemble d'épiface" est "avéré."

      • Résultat du lobbying : Les ustensiles de cuisine ont été "exclus du champ d'application de la loi" en première lecture, un député écologique dénonçant une "grosse pression au niveau de Ber."

      • Lobbying européen : Au niveau européen, l'industrie a inondé les autorités de "milliers de mails d'études socio-économiques, de rapports scientifiques" avec les mêmes arguments.

      5. Coût de la Dépollution et Responsabilité

      La dépollution des sites contaminés est un défi "titanesque."

      Le coût estimé de la dépollution de toute l'Europe est de "100 milliards d'euros par an, plus de la moitié du budget annuel de l'Union européenne."

      • Responsabilité industrielle : Les autorités locales et les associations estiment que les pollueurs devraient payer. La métropole de Lyon, confrontée à une dépollution de l'eau potable coûtant "entre 5 et 10 millions d'euros," a saisi la justice, refusant que "l'usager qui paie qui qui subit à la pollution et qui paye le coût de la dépollution."
      • Déni de responsabilité : Tefal a versé 3600 € à la collectivité de Rumilly pour les filtres à charbon, mais le directeur général refuse d'admettre la pleine responsabilité, arguant qu'il n'y avait "pas de norme" à l'époque et que "il y a au moins cinq entreprises mobilisées par l'adréal" sur le site.
      • Non-reconnaissance des maladies professionnelles : Tefal nie toute maladie professionnelle liée aux PFAS, malgré les témoignages d'anciens salariés.

      Conclusion

      Le scandale des PFAS est symptomatique d'une industrie chimique qui a sciemment dissimulé les dangers de ses produits pendant des décennies, privilégiant les profits.

      Les conséquences sanitaires et environnementales sont massives et durables, avec un coût de dépollution faramineux qui soulève la question de la responsabilité des industriels.

      La bataille pour une réglementation stricte et l'indemnisation des victimes est loin d'être terminée, face à un lobbying industriel puissant.

      Comme le souligne un militant, "Chaque mois, chaque année qui passe, ça se compte en vie humaine.

      Donc c'est absolument inacceptable."

    1. Document de synthèse : Temps long et urgences climatiques – Perspectives croisées

      Ce document de synthèse vise à analyser les thèmes principaux et les idées ou faits les plus importants issus de la conférence "Troisième conférence : temps long et urgences climatiques", organisée dans le cadre du rapport annuel du Conseil d'État sur l'État stratège et le temps long dans les politiques publiques.

      Les interventions de

      • Valérie Masson-Delmotte (scientifique climatologue),
      • Antoine Pellion (Secrétaire général à la planification écologique) et
      • Florence Lustman (Présidente de France Assureurs)

      ont offert des perspectives complémentaires sur l'urgence climatique, la planification écologique, la participation citoyenne et le rôle du secteur de l'assurance.

      Thèmes principaux et idées clés :

      1. L'Urgence Climatique et la Rupture Anthropique (Perspective Scientifique)

      Valérie Masson-Delmotte, climatologue, souligne la rupture fondamentale que représente l'influence humaine sur le climat, visible à travers l'analyse des carottages glaciaires remontant à 800 000 ans.

      Elle met en évidence une "augmentation brutale et rapide par rapport aux variations naturelles de la teneur des principaux gaz à effet de serre dans l'atmosphère, notamment le dioxyde de carbone émis par la combustion d'énergie fossile".

      • Bases scientifiques solides et historiques : La compréhension de l'effet de serre remonte au XIXe siècle (Arrhenius), avec les premières mesures de réchauffement en 1938 et les premières modélisations climatiques dans les années 1960. Le GIEC, créé dans les années 1990, fournit des évaluations rigoureuses et non prescriptives.
      • Science de l'attribution : La science permet aujourd'hui d'attribuer "comme un fait scientifique que l'ensemble des caractéristiques observées dont le réchauffement de surface est la conséquence des activités humaines", et d'évaluer l'influence humaine sur l'occurrence et l'intensité des événements extrêmes.
      • Aggravation rapide des impacts : Les vulnérabilités et l'aggravation rapide des impacts négatifs ont été sous-estimées. Le réchauffement planétaire a atteint 1,2°C au cours de la dernière décennie, et devrait dépasser 1,5°C vers 2030-2035. Les conséquences sont multiples : "augmentation de la mortalité des arbres", "blanchissement des coraux", "difficulté d'approvisionnement en eau", "choc sur la production alimentaire", "augmentation de la morbidité de la mortalité liée à la chaleur".
      • Limites à l'adaptation : Un réchauffement de 2°C au niveau mondial se traduirait par +3°C en France d'ici 2050, et 3°C mondial par +4°C en France d'ici 2100, exposant à des "limites à l'adaptation" dans les régions les plus vulnérables (climats méditerranéens, zones côtières, grands deltas, villes).
      • Décalage juridique et urgence : Le cadre juridique actuel est en décalage avec l'état des connaissances scientifiques, notamment sur la montée du niveau de la mer et la nécessité de scénarios "pire physiquement plausible" pour l'aménagement du territoire et la dimension des infrastructures critiques.

      2. La Planification Écologique et ses Défis (Perspective de l'État)

      Antoine Pellion, Secrétaire général à la planification écologique, détaille la démarche française pour coordonner l'action publique face aux enjeux écologiques, en lien avec le Premier ministre.

      • Périmètre large de la planification : La planification écologique ne se limite pas aux émissions de gaz à effet de serre, mais englobe l'adaptation au changement climatique, la protection de la biodiversité, la gestion durable des ressources naturelles (eau, forêt, matériaux critiques), et les enjeux de santé environnementale. Elle est également "indissociable d'enjeux économique extrêmement structurant" et de "dimension sociale".
      • Cohérence et transversalité : L'objectif est de "casser les silos" entre les ministères et les acteurs, et de concilier "des enjeux très long terme avec une action immédiate de court terme". La décarbonation est aussi un "plan de résilience économique" majeur pour la France, réduisant la dépendance aux énergies fossiles.
      • Un chemin "possible" mais "difficile" : Un plan d'action opérationnel a été élaboré, montrant qu'il existe "un chemin pour que la France effectivement baisse ses émissions de -55 % entre 1990 et 2030 sans avoir de rupture absolument majeure". Cependant, des "gains un peu faciles" liés à la sobriété forcée par les prix ont été réalisés, et la tendance pour 2025 n'est "pas bonne" dans certains secteurs.
      • Répartition de l'effort et justice sociale : La planification vise une répartition de l'effort : "la moitié des baisses, on attend à ce qu'elle soit faite par les gros acteurs les entreprises notamment 75 % par les gros je dis les gros c'est les pouvoirs publics au sens large". Le dernier quart est entre les mains des citoyens, avec "15 % de la population qui a besoin d'avoir des changements assez drastiques dans ses modes de vie".
      • Défi du financement : L'investissement annuel public et privé doit être augmenté de 50 % (+60 milliards d'euros par an) d'ici 2030. Un quart des investissements est rentable, mais le reste nécessite de "nouveaux modèles de financement" et une "optimisation un peu fine pour que la ressource publique soit vraiment investie là où il y a pas vraiment aucune autre alternative".

      3. Le Rôle Crucial de la Démocratie Environnementale (Perspective de la Société Civile)

      Antoine Gaté, représentant de France Nature Environnement, insiste sur le rôle des associations dans la protection de l'environnement et met en garde contre un "backlash écologique".

      • Conception de l'État : Pour la société civile, l'État est le "cadre du pouvoir d'action publique dans un système démocratique", fondé sur le respect des droits humains (droit à l'environnement), la "prééminence du droit" (sécurité juridique, force jugée) et une "démocratie véritable" (partage du pouvoir, participation citoyenne).
      • Démocratie environnementale : La Convention d'Aarhus (2005) est essentielle : "afin d'être en mesure de faire valoir ce droit et de s'acquitter de ce devoir, les citoyens doivent avoir accès à l'information, être habilité à participer au processus décisionnel et avoir accès à la justice en matière d'environnement". La participation du public conduit à "de meilleures décisions" et une "application plus efficace".
      • Planifications existantes et manque de systémique : De nombreuses planifications sectorielles existent depuis 50 ans (loi sur l'eau, l'air, déchets, etc.), souvent "robustes d'un point de vue juridique" et construites avec des "procédures participatives". Cependant, la planification écologique actuelle "manque aussi une vision systémique de la chose" en se focalisant trop sur le carbone au détriment des interdépendances (biodiversité, pollutions).
      • Besoin d'un débat social et d'un changement transformateur : Face à une "triple crise" (climatique, biodiversité, pollutions), il est urgent d'avoir un "débat social et sociétal global sur quel monde de demain on veut construire par rapport à ces scénarios qu'on nous propose". Les solutions exigent des "changements transformateurs profonds" et une "prise en compte de la dette écologique".
      • Backlash écologique et remises en cause : La période actuelle est marquée par un "backlash écologique" avec des "attaques sans précédent" contre les associations environnementales, la "remise en cause de la science", et une "criminalisation" de la contestation. L'État doit retrouver son "exemplarité sur la défense de l'État de droit" et assumer des décisions respectueuses de la légalité environnementale.

      4. Le Secteur de l'Assurance face aux Risques Climatiques (Perspective Économique)

      Florence Lustman, Présidente de France Assureurs, partage la vision des assureurs, à la fois gestionnaires de risques à long terme et acteurs de la réparation immédiate.

      • Augmentation et interdépendance des risques : Le risque climatique est perçu comme l'un des risques majeurs, partageant la première place avec le risque cyber dans leur cartographie. Il est un "risque maître" qui peut déclencher "40 % des autres risques", y compris la santé mentale (éco-anxiété).
      • Coût croissant des sinistres : Les coûts des sinistres climatiques sont en forte progression : la moyenne annuelle est passée de 1,5 milliard d'euros dans les années 1980 à 6 milliards d'euros sur les quatre premières années de la décennie en cours. L'année 2022 a coûté 10,6 milliards d'euros.
      • Projections futures : Le coût cumulé des sinistres climatiques pourrait doubler sur les 30 prochaines années (2020-2050), atteignant 143 milliards d'euros. Le risque de "retrait-gonflement des argiles" (sécheresse) est le "péril le plus dynamique", pouvant tripler son coût.
      • Régime "Catastrophes Naturelles" (CatNat) : La France bénéficie d'un régime CatNat "universel et solidaire" (partenariat public-privé) qui mutualise les risques et assure une couverture pour un coût modéré (passé de 25 à 40€ par an en moyenne). Ce système est unique en Europe et essentiel pour l'assurabilité des biens.
      • Levi- leviers d'action et domaines de progrès : Les assureurs ont des leviers d'action :
      • Réparation durable : Inciter à l'utilisation de matériaux recyclés et de pièces de réemploi, et développer des filières et des labels pour des réparations plus durables.
      • Prévention et résilience : Poursuivre les actions de prévention (SMS d'alerte, journée de la résilience), tester de nouvelles technologies pour l'amélioration de la résilience du bâti (initiative sécheresse), et encourager les plans de prévention des risques naturels au niveau des communes.
      • Investissement durable : Les assureurs gèrent 2500 milliards d'euros d'actifs, dont une grande partie finance les entreprises et les infrastructures, avec une part croissante dans les investissements durables. Des contraintes réglementaires limitent toutefois leur capacité à financer des projets moins rentables ou plus risqués.
      • Points de convergence et de tension :
      • Nécessité de la science et de l'anticipation : Tous les intervenants s'accordent sur l'importance des données scientifiques pour comprendre les phénomènes climatiques et anticiper leurs conséquences. La nécessité d'une "adaptation par anticipation" est soulignée par la climatologue et appuyée par les assureurs.
      • Temps long vs. Urgence : Un paradoxe est mis en lumière : les phénomènes climatiques évoluent sur le temps long, mais l'urgence des impacts actuels nécessite des actions immédiates. La planification doit intégrer ces deux échelles.
      • Interconnexion des crises : L'approche systémique est cruciale. La climatologue et le représentant de FNE soulignent que le climat ne peut être séparé de la biodiversité, de la santé, de l'eau et de l'alimentation. Les assureurs constatent également les interdépendances entre les risques.
      • Défi de la mise en œuvre et du financement : Malgré l'existence de plans et de stratégies, la traduction en actions concrètes et leur financement restent un défi majeur. La question de la rentabilité des investissements pour la transition est cruciale.
      • Place de la délibération et de la participation citoyenne : La nécessité d'une "démocratie environnementale" et d'un "débat social et sociétal" est fortement mise en avant par FNE, qui déplore le manque de véritable discussion sur des choix politiques majeurs. La frustration des citoyens est un risque si les processus participatifs ne sont pas clairs et respectés.
      • Responsabilité et redevabilité de l'État : FNE appelle à une plus grande "redevabilité" de l'action publique et à l'"exemplarité de l'État" dans le respect de la légalité environnementale.
      • Conflit et désinformation : La montée des "nouvelles conflictualités" liées au changement climatique, l'obstruction à l'action climatique et la désinformation représentent un défi majeur pour nos démocraties.
      • Questions en suspens et pistes de réflexion :
      • Optimisation du cadre juridique : Comment le cadre juridique peut-il mieux intégrer les scénarios climatiques les plus extrêmes et les plus récents pour guider l'aménagement du territoire et la dimension des infrastructures ?
      • Renforcement des mécanismes de suivi et d'évaluation : La mise en place d'un observatoire national des impacts et des pertes permettrait de mieux évaluer l'efficacité des politiques d'adaptation.
      • Innovation en financement : Comment développer des mécanismes de financement innovants (au-delà de la subvention) pour flécher l'épargne vers les investissements dans les transitions, en conciliant rentabilité et impact ?
      • Débat sur les "changements transformateurs" : Comment engager un véritable débat sociétal sur les choix fondamentaux nécessaires pour une transition écologique juste et efficace, en impliquant tous les acteurs ?
      • Articulation entre les différentes échelles : Comment mieux coordonner l'action entre le niveau national, européen et local, en respectant les spécificités biogéographiques des territoires ?
      • Défis de l'adaptation : Comment éviter la "maladaptation" et assurer que les solutions mises en œuvre ne créent pas de nouveaux risques à long terme, notamment en privilégiant les solutions fondées sur la nature ?
      • Éducation et connaissance de la nature : Comment restaurer une meilleure connexion et connaissance de la nature au sein de la société, des décideurs aux citoyens, pour fonder les décisions sur une compréhension plus juste des écosystèmes ?

      En conclusion, cette conférence a mis en évidence l'ampleur et la complexité des défis posés par l'urgence climatique. Si des outils et des stratégies sont en place, leur efficacité dépendra de la capacité à surmonter les tensions (entre temps long et court, entre objectifs sectoriels et systémiques, entre choix politiques et délibération citoyenne) et à mobiliser l'ensemble de la société autour d'une vision partagée et d'actions concrètes, en s'appuyant sur la science et en renforçant la démocratie environnementale.

    1. Synthèse : La Restauration de la Nature – Face à l'Urgence, Donnons l'Envie d'Agir * Ce briefing se base sur les discussions et le projet d'avis du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) intitulé "La restauration de la nature : face à l'urgence, donnons l'envie d'agir". Il met en lumière le rôle du CESE, les enjeux cruciaux de la restauration de la nature, les défis et les propositions concrètes pour une action efficace, ainsi que les divers points de vue exprimés par les groupes d'intérêts.

      1. Le CESE : Un Trait d'Union et un Moteur de Démocratie Participative

      • Le CESE est présenté comme un acteur clé de la démocratie française, servant de "trait d'union entre les pouvoirs publics et la société civile". Composé de 175 conseillers issus de divers horizons (entreprises, syndicats, associations, ONG), il est une "sorte de mini France réunie dans un hémicycle où tous les points de vue se rencontrent", permettant des débats inattendus, comme entre "des chasseurs [qui peuvent] discuter et débattre avec des défenseurs des oiseaux".

      Ses missions principales sont :

      • Conseil et éclairage : Conseiller et éclairer le gouvernement et le Parlement dans l'élaboration des politiques publiques.
      • Dialogue social : Favoriser le dialogue social et la recherche de consensus.
      • Évaluation : Contribuer à évaluer l'efficacité des politiques publiques.
      • Lien territorial : Prendre le pouls des régions via les CESE régionaux.
      • Démocratie participative : Renforcer la démocratie participative, notamment par le tirage au sort de citoyens, l'organisation de conventions citoyennes ou les consultations en ligne.

      Les citoyens peuvent saisir le CESE via une pétition de plus de 150 000 signatures. * Des exemples concrets de l'impact du CESE sont cités, tels que la "garantie jeune" ou les "dispositifs d'alerte pour lutter contre les violences faites aux femmes".

      2. L'Urgence de la Restauration de la Nature : Constats et Enjeux

      • Le projet d'avis sur la restauration de la nature est une réponse directe à une urgence environnementale majeure et aux objectifs du règlement européen de 2024.

      Constats alarmants :

      • Perte de biodiversité : La perte de biodiversité se poursuit à un rythme alarmant, sous l'effet du réchauffement climatique, de la fragmentation des habitats, de l'artificialisation des sols, de la surexploitation et de la pollution.
      • Chiffres clés : "le nombre d'oiseaux a diminué de 25 % en 40 ans dans l'Union européenne et les données sont encore plus dramatique pour les insectes".

      Plus de "80 % des habitats européens sont dégradés". "85 % des zones humides ont disparu" dans le monde.

      La France a perdu "70 % de ses haies depuis 1950 [et] la moitié de ces zones humides entre 1960 et 1990". * Dépendance économique : Près de "50 % du PIB mondial repose sur la nature", et "80 % des emplois en France dépendent directement ou indirectement de la nature". * Santé humaine : Selon l'OMS, "23 % des décès et 25 % des pathologies chroniques dans le monde peuvent être attribués à des facteurs environnementaux et comportementaux."

      Objectifs et Définition de la Restauration :

      • Le règlement européen de 2024 fixe des objectifs "quantitatifs et contraignants" : "restaurer au moins 30 % des terres et des mers dégradées d'ici 2030 et l'ensemble des écosystèmes d'ici 2050".
      • La restauration vise un "état fonctionnel" plutôt qu'un "état originel" ou pré-industriel. "un chirurgien il ne va pas chercher à restaurer un état originel un os d'avant la fracture il va chercher à restaurer un état fonctionnel une capacité à marcher à nouveau bah pour la restauration de la nature c'est peu ou prou la même chose."
      • Elle comprend des actions "passives" (limitation des pressions comme le zéro artificialisation nette) et "actives" (actions ciblées).

      3. Les Défis et Freins à l'Action

      • Plusieurs obstacles entravent la mise en œuvre de la restauration :

      • Faible appropriation et fragmentation : Le plan national se heurte à une "faible appropriation [des enjeux], à une fragmentation des responsabilités et à un manque de moyens".

      • Moyens insuffisants : Les moyens financiers et humains pour la recherche, la mise en œuvre et le contrôle sont jugés insuffisants.
      • Absence de données : Le manque de données agrégées et de connaissances, notamment sur le milieu marin, est un défi, bien que "ce que l'on sait est suffisant pour agir".
      • Réticences des acteurs : Certains acteurs, comme les agriculteurs (concernant Natura 2000), expriment des réticences liées à la liberté entrepreneuriale ou à la méconnaissance des objectifs.
      • Financements problématiques : Les financements sont souvent insuffisants, et la CFDT s'oppose à la création de "nouvelles niches fiscales réduisant d'autant les recettes indispensables au services publics et bénéficiant aussi à de grands propriétaires fonciers".
      • Politiques incohérentes : "Il ne peut y avoir de politique de restauration de la nature efficace si en parallèle les pressions sur la nature ne sont pas durablement et significativement diminué." Des exemples de projets nuisibles (A69, Lyon-Turin) sont cités.

      4. Préconisations du CESE : Une Approche Pragmaticque et Collaborative

      • Le CESE propose 16 préconisations articulées autour de trois axes, privilégiant la mobilisation de l'existant plutôt que la création de nouvelles structures : "nous ne proposons pas de créer de nouvelles institutions, agences, de mettre en place un paquet de nouvelles réglementations non pour réussir ce vaste projet on s'est rendu compte que beaucoup de choses existait et presque tout était disponible déjà mais que il manquait de coordination de moyens et de diffusion sur le terrain".

      Axe 1 : Donner le cap et accompagner

      • Clarification et portage politique : L'État doit fournir un "cap clair" et un "renforcement de l'Association des parties prenantes".
      • Rôle des régions : Les régions doivent intégrer la restauration de la nature dans leurs outils de planification et de financement.
      • Guichet unique : Créer des "guichets uniques" locaux (via les agences régionales de la biodiversité ou leur équivalent) pour accompagner les porteurs de projets (diagnostic, mise en relation avec professionnels).

      Axe 2 : Embarquer les acteurs en faveur de la restauration de la nature

      • Partage de la corresponsabilité : "Embarquer ça veut dire être tous dans le même bateau face à l'urgence et travailler ensemble pour aboutir à quelque chose."
      • Sensibilisation et formation : Lancer une "grande campagne de communication et d'information" dès l'école, et développer des formations professionnelles.
      • Réduction des pressions : Réduire "durablement et significativement" les pressions sur la nature, notamment via la loi ZAN (Zéro Artificialisation Nette) et une meilleure application de la séquence "éviter, réduire, compenser".
      • Reconnaissance et valorisation : Mettre en place un label pour reconnaître le travail des acteurs de terrain (particuliers, propriétaires fonciers, entreprises, associations, collectivités).

      Axe 3 : Mobiliser outils et moyens

      • Outils existants : Rendre plus attractifs les outils juridiques et contractuels existants (contrats Natura 2000, Obligations Réelles Environnementales (ORE), baux ruraux à clause environnementale).
      • Différenciation et incitation : Différencier compensation et engagement volontaire, en incitant ce dernier.
      • Financements dédiés : Flécher des financements dédiés, notamment en abondant le Fonds Vert national, et explorer les financements privés (paiements pour services environnementaux, mécénat, certificats/crédits biodiversité).

      5. Messages Clés et Perspectives

      • Optimisme et action concrète : Malgré l'ampleur des défis, l'avis se veut optimiste : "La restauration de la nature ça fonctionne, ça se voit et ça peut embarquer les gens à cette objectif à cet engagement collectif."

      • Rôle du CESE : Le CESE prouve sa capacité à "co-construire avec les acteurs, par les acteurs, à partir du terrain", et à faire discuter des points de vue divergents.

      • Aller au-delà de l'utilité : Pour certains groupes, la nature ne doit pas être réduite à son utilité pour les humains : "elle possède une valeur intrinsèque non quantifiable en euros ou en pourcentage du PIB."
      • Cohérence des politiques publiques : Nécessité d'une "cohérence avec les territoires" et d'un "pilotage interministériel".
      • L'adoption de cet avis par une large majorité des votants (118 pour, 1 contre) souligne le consensus sur l'urgence et la pertinence des propositions, malgré quelques nuances ou désaccords sur des points spécifiques (ex: zonage Natura 2000, exemptions fiscales). La restauration de la nature est présentée comme "une stratégie sans regret" et une opportunité de construire "un monde plus juste, plus prospère et plus respectueux des générations futures".
    1. Note de synthèse : Évaluation des Politiques Publiques Environnementales

      Source : Extraits de "Quelles évaluations des politiques publiques environnementales ? - En direct" (enregistrement d'une session plénière du Conseil Économique, Social et Environnemental - CESE)

      Date : Session plénière du 13 juin [année non précisée, mais post-2008 et avec des références à des événements de 2023-2025].

      Objet : Examen d'un projet d'avis intitulé "L'évaluation des politiques publiques environnementales : un pilier démocratique à consolider".

      Cette session aborde également des sujets d'actualité variés tels que la publicité des paris sportifs, la jurisprudence Depardieu, les coupes budgétaires dans la branche famille de la sécurité sociale, le gel de MaPrimeRénov', les reculs écologiques, et la situation à Gaza.

      Résumé

      • Le Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) se penche sur la question cruciale de l'évaluation des politiques publiques environnementales, soulignant leur rôle de pilier démocratique.

      L'avis présenté vise à renforcer la faisabilité, la légitimité démocratique et l'utilité de ces évaluations.

      Il met en lumière les lacunes actuelles, notamment le manque d'objectifs clairs, d'indicateurs et de suivi, et propose 14 préconisations concrètes pour y remédier.

      Les discussions insistent sur l'importance d'anticiper l'évaluation dès la conception des politiques, d'associer toutes les parties prenantes (y compris les citoyens, les jeunes et les acteurs territoriaux), et d'utiliser les conclusions pour éclairer les décisions futures et le débat public.

      Un thème récurrent est la nécessité de changer la culture de l'évaluation, la percevant non comme une sanction, mais comme un outil d'amélioration continue et de redevabilité.

      Thèmes Principaux

      Le rôle et les missions du CESE :

      • Le CESE a quatre missions principales : conseiller le gouvernement et le parlement, favoriser le dialogue social, évaluer l'efficacité des politiques publiques, et prendre le pouls des régions via les Césars.
      • Il vise à renforcer la démocratie participative en permettant aux citoyens de faire entendre leur voix, utilisant des méthodes comme le tirage au sort, les conventions citoyennes ou les consultations en ligne.
      • La conférence internationale du 13 juin, co-organisée par le CESE, sur le projet de paix à deux États entre Israéliens et Palestiniens, illustre la "diplomatie des sociétés civiles" du CESE.
      • L'évaluation des politiques publiques environnementales (EPPE) :
      • Problématique actuelle : Les politiques environnementales sont "difficilement évaluables, peu transparentes dans leur mise en œuvre et insuffisamment utilisées pour éclairer les décisions futures." L'absence d'évaluation adéquate conduit à des retours en arrière et à une inefficacité des dépenses publiques.
      • Exemples cités : la Stratégie Nationale pour la Biodiversité 2 (SNB2) de 2011-2020 "n'est même pas évaluable", et le Plan National d'Adaptation au Changement Climatique (PNAC) 3 n'a pas tiré pleinement les enseignements des versions précédentes.
      • Spécificités des EPPE : Elles sont souvent à long terme, avec des effets diffus (ex: gaz à effet de serre, pollution de l'eau) et complexes à appréhender. Elles sont également relativement nouvelles dans le paysage des politiques publiques et nécessitent une approche territoriale.
      • Trois piliers pour une évaluation efficace :Faisabilité : Toute politique environnementale doit être conçue avec un dispositif d'évaluation précis dès le départ, incluant "des objectifs clairs, des indicateurs adaptés, des données accessibles et un calendrier d'évaluation réaliste".
      • Légitimité démocratique : Les évaluations doivent "associer les parties prenantes concernées (associations, élus, acteurs économiques, citoyens) de manière transparente et structurée" pour renforcer leur acceptabilité et pertinence. Un renforcement du rôle des jeunes et des Césars est préconisé.
      • Utilité : Les évaluations doivent servir à "améliorer les politiques" en diffusant leurs conclusions et en les prenant en compte dans les décisions futures. Cela implique de "former les décideurs et les parties prenantes à l'utilité de l'évaluation".
      • Préconisations clés (14 au total) :Anticiper l'évaluation dès la conception avec un cahier des charges précis, des indicateurs pertinents (quantitatifs et qualitatifs), des données robustes et des moyens dédiés.
      • Organiser la collégialité des parties prenantes (décideurs, financeurs, public, société civile, jeunes, Césars) et définir les méthodes et délais.
      • Faire des évaluations des "outils d'amélioration collective" et non de sanction.
      • Intégrer les conclusions dans le processus de décision publique, avec des "recommandations claires et pratiques, voire éventuellement des scénarios comparés".
      • Mettre en place une "planification stratégique des évaluations avec un programme annuel", potentiellement consulté par le CESE.
      • Systématiser l'expérimentation et l'évaluation avant la généralisation des politiques, et ne pas hésiter à "abandonner quand on voit qu'une politique publique environnementale ne peut pas se mettre en place et serait peut-être contreproductive".
      • Créer une "plateforme nationale regroupant l'ensemble des évaluations des politiques publiques environnementales", alimentée par des référents régionaux.
      • Consolider un "référentiel sur le coût de l'inaction" environnementale, car "ne rien faire coûte beaucoup plus cher que d'avoir la conviction et la force de le faire".
      • Vision systémique et robustesse (Olivier Amand, chercheur) :Le monde fluctuant appelle à des stratégies de robustesse (maintenir le système stable et viable malgré les fluctuations) plutôt qu'à la seule performance (efficacité et efficience), qui peut fragiliser le système. Les indicateurs devraient privilégier les écarts-types plutôt que les moyennes.
      • Nécessité d'une pensée systémique, mettant l'accent sur les interactions (ex: voitures partagées plutôt que voitures électriques supplémentaires).
      • Le levier le plus systémique parmi les crises écologiques n'est "pas le climat mais la biodiversité".
      • L'importance de la coconstruction et des approches participatives, qui sont plus créatives et robustes (ex: Convention Citoyenne pour le Climat).
      • Autres sujets d'actualité abordés :
      • Publicité des paris sportifs en ligne : Non-respect des réglementations, ciblage des jeunes, incitation à l'addiction, endettement. Proposition d'une taxe de 30% sur la publicité pour financer la santé mentale.
      • Jurisprudence Depardieu : Condamnation pour agression sexuelle et reconnaissance d'une "victimisation secondaire" des victimes, signal fort contre la violence systémique en justice.
      • Sécurité sociale et branche famille :La CFDT insiste sur l'autonomie de gestion et un financement solide (CSG dédiée), s'opposant à la suppression des cotisations sociales et critiquant les exonérations non maîtrisées.
      • L'UNAF dénonce les coupes budgétaires massives dans la branche famille depuis 10 ans, malgré son excédent, et demande la mise en place d'un congé de naissance.
      • Rénovation énergétique des logements : Le gel de MaPrimeRénov' (15e réforme depuis 2020) décourage les ménages et désorganise les entreprises, menaçant 100 000 emplois. Appel à la stabilité et à la cohérence pour atteindre les objectifs de décarbonation.
      • Recul écologique et "grand renoncement" du gouvernement : Critiques virulentes concernant la reprise de chantiers controversés (A69), la remise en cause du ZAN (zéro artificialisation nette), la suppression des zones à faible émission (ZFE), et la baisse des budgets écologiques, perçus comme cédant aux lobbies et au "système libéral". Il est souligné que les populations les plus pauvres sont les premières victimes de ce "baclash écologique".
      • Génocide du peuple palestinien à Gaza : Dénonciation du "massacre d'État" et de la "tragédie sans précédent" (famine, destruction, impact sur les enfants). Appel à des sanctions contre le gouvernement Netanyahou, un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel, la libération des otages, et la reconnaissance de l'État palestinien. Solidarité avec les dockers refusant de charger des armes vers Israël. Soutien à la solution à deux États.

      Citations Clés

      • "Pour être efficace une politique publique doit pouvoir être évaluée Et pour être évalué elle doit être pensée dès le départ avec des objectifs clairs des indicateurs adaptés des données accessibles et un calendrier d'évaluation réaliste."
      • "L'évaluation est un pilier démocratique Quand on évalue on rend redevable finalement des décisions les les décideurs les politiques On rend compte de ce qui marche ou ce qui marche pas dans une approche qui est objective et ça ça nous semble évidemment essentiel."
      • Concernant la SNB2 : "quelle horreur d'apprendre qu'elle n'est même pas évaluable."
      • "L'évaluation ne se termine pas quand l'évaluation est terminée C'est vraiment tout ce qu'on en fait après et tout le portage qui suit qui est essentiel." (Député, cité par la rapporteure)
      • Olivier Amand : "Le levier le plus systémique ce n'est pas le climat c'est la biodiversité."
      • Olivier Amand : "plutôt que de faire venir des experts plutôt créer des communautés apprenantes."
      • Amina Nathan Evan Jean Rose (Artisanat et Professions Libérales) : "L'évaluation qui mériterait d'être pleinement mobilisée tant en amont de l'élaboration d'une politique publique que pour le suivi de son application."
      • Evan Jean Rose (Associations) : "L'évaluation... devient un véritable outil démocratique de pilotage des politiques publiques environnementales."
      • Evan Jean Rose (Associations) : "Les politiques pensées sans les personnes les plus concernées aggravent les inégalités environnementales et sociales."
      • Evan Jean Rose (Associations) : "Comment ne pas penser au projet de la 69 ? Alors que la construction ne peut plus se débétonner et que la contestation citoyenne a été en permanence déconsidérée ce projet est symptomatique d'une démocratie environnementale qui se contente de recueillir la vie des citoyens et citoyennes sans en tenir compte."
      • Christophe Grison (Coopération) : "L'efficacité de l'action publique est indissociable de la qualité de l'information produite."
      • Marie-José Baldoui (Familles) : "Évaluer une politique publique c'est s'intéresser à ses bénéficiaires."
      • Conclusions et Recommandations
      • L'avis du CESE sur l'évaluation des politiques publiques environnementales est un appel clair à une refonte de la manière dont ces politiques sont conçues, mises en œuvre et suivies en France.

      Les principales recommandations incluent :

      • Institutionnaliser l'évaluation : Intégrer l'évaluation comme une étape fondamentale et obligatoire dès la conception de toute politique environnementale, avec des objectifs et des indicateurs clairs.

      • Renforcer la participation citoyenne et territoriale : Associer activement un large éventail de parties prenantes, y compris les citoyens, les jeunes, et les conseils territoriaux (Césars et Codèves), pour garantir la légitimité et l'acceptabilité des politiques.

      • Transparence et redevabilité : Assurer un suivi public et structuré des évaluations, avec la création d'une plateforme nationale, pour éclairer le débat public et permettre aux citoyens de comprendre et d'agir.

      • Changer la culture de l'évaluation : Éduquer les décideurs et le public à percevoir l'évaluation non comme une menace ou une sanction, mais comme un outil d'apprentissage, d'amélioration continue et d'efficacité de l'action publique.

      • Prendre en compte le coût de l'inaction : Développer des outils pour chiffrer les conséquences économiques, sociales et environnementales du non-agir, afin de justifier des politiques ambitieuses.

      • Adopter une pensée systémique et la robustesse : Aller au-delà de la performance et des chiffres isolés pour considérer les interactions complexes des écosystèmes et privilégier des solutions qui augmentent la résilience des systèmes face aux fluctuations.

      L'accent devrait être mis sur la biodiversité comme levier systémique.

      • En somme, le CESE milite pour une évaluation rigoureuse, transparente et participative, indispensable pour la crédibilité de l'action publique, la restauration de la confiance démocratique et l'atteinte effective des objectifs de transition écologique.
    1. Synthèse Détaillée : Adaptation de l'Aménagement des Territoires au Changement Climatique en France

      • Ce document de briefing s'appuie sur les conclusions du rapport de la mission d'information parlementaire sur l'adaptation de l'aménagement des territoires au changement climatique.

      Il met en lumière les retards accumulés par la France en matière d'adaptation, l'insuffisance des politiques actuelles et la nécessité urgente d'une stratégie plus ambitieuse, coordonnée et financée pour faire face aux impacts croissants du dérèglement climatique.

      1. Le Contexte et l'Urgence de l'Adaptation

      Le rapport s'inscrit dans un contexte marqué par la publication du PNACC 3 (3e Plan National d'Adaptation au Changement Climatique) en mars dernier.

      Si les politiques d'atténuation (réduction des émissions de gaz à effet de serre) restent "indispensables pour limiter l'ampleur du changement climatique", elles doivent désormais être "complétées par une politique d'adaptation ambitieuse" face aux impacts déjà visibles et futurs.

      Constat alarmant : La France a pris un "important retard" en matière d'adaptation.

      Les réponses actuelles sont "insuffisantes", les "coûts de l'inaction s'alourdissent", et les politiques publiques peinent à traduire "l'urgence climatique en action concrète".

      Prévisions climatiques : "La trajectoire actuelle de réchauffement climatique pourrait conduire les températures à augmenter d'ici 2100 en France de 3 à 4°C supplémentaire par rapport à l'ère pré-industrielle".

      L'ampleur et la vitesse de ces évolutions sont "inédites", affectant les sols, la disponibilité de l'eau, les rendements agricoles, et augmentant la récurrence d'événements extrêmes (inondations, sécheresses).

      Impacts sur le quotidien des Français : "Disparition d'habitations et d'infrastructures littorales ou de montagne, baisse de la productivité économique lors des fortes chaleurs, dommages considérables du retrait gonflement des argiles sur les maisons individuelles, coupure récurrente de route, impossibilité d'assurer certains biens."

      2. Atténuation vs. Adaptation : Deux Piliers

      Complémentaires et Complexes La lutte contre le changement climatique repose sur deux piliers :

      Atténuation : Agit sur les "sources du réchauffement climatique".

      Adaptation : Agit sur les "conséquences de ce dernier".

      Ces deux démarches sont "complémentaires" (ex: végétalisation des villes atténue et adapte).

      Cependant, elles peuvent aussi s'opposer si l'adaptation conduit à des "maladaptations" (ex: "répondre aux vagues de chaleur en installant des millions de climatiseurs").

      L'adaptation est "plus complexe que celle de l'atténuation" car elle nécessite de "réduire les vulnérabilités physiques et de trouver des moyens d'adaptation fonctionnels selon des méthodes qui diffèrent en fonction des territoires des secteurs d'activité et des choix opérés par les élus et la population". Il n'existe pas de "politique d'adaptation unique".

      Contrairement à l'atténuation, qui dépend d'un effort mondial, "les politiques d'adaptation ne dépendent que de nous".

      L'action est urgente car "l'adaptation doit être pensée et mise en œuvre dès maintenant pour éviter la maladaptation et des coûts futurs importants".

      3. Le Coût de l'Inaction et les Bénéfices de l'Adaptation

      Bien qu'il n'existe pas d'"évaluation globale du coût de l'inadaptation", ce coût est "important" et "exponentiel".

      • Le changement climatique est responsable de près de la moitié de l'augmentation des coûts d'assurance, passés de "1,5 à 3,5 milliards d'euros par an" entre les décennies 1980 et 2010.
      • Les vagues de chaleur ont provoqué entre "22 et 37 milliards d'euros de surcoût entre 2014 et 2022", sans compter les milliers de morts.
      • Exemple frappant de maladaptation : le déploiement de la fibre optique sans enfouissement des câbles, nécessitant un investissement supplémentaire de "7 à 17 milliards d'euros" pour correction.
      • À l'inverse, "les bénéfices de l'adaptation dépassent largement ses coûts". Selon la Banque Mondiale, "chaque euro investi dans l'adaptation rapporte entre 2 et 10 €". Agir dès maintenant présente des "bénéfices économiques" et permet d'éviter des "investissements déjà très lourds" à refaire.

      4. Recommandations Clés pour une Politique d'Adaptation Efficace

      Le rapport formule une centaine de propositions. Les plus importantes incluent :

      4.1. Renforcement du Cadre Juridique et Stratégique

      • Reconnaître l'adaptation comme une "véritable priorité nationale" en lui dédiant un chapitre au sein du Code de l'Environnement, sur le modèle de la stratégie nationale bas-carbone.
      • Donner une "valeur législative" à la trajectoire de réchauffement de référence pour l'adaptation (TRACC), fixée à 4°C de réchauffement en France à l'horizon 2100 par le PNACC 3. Cela imposerait aux documents stratégiques locaux (PLU, SCoT) de prendre en compte le climat futur.

      4.2. Financement et Ressources

      • Lutter contre l'impensé du financement de l'adaptation. Le PNACC 3 n'est pas assorti d'un plan de financement chiffré.
      • Développer une "méthodologie de chiffrage" pour les collectivités territoriales.
      • Publier en annexe du projet de loi de finances un "orange budgétaire" récapitulant les actions de financement de l'adaptation au niveau de l'État.
      • Rétablir un "lien d'évolution automatique" entre l'augmentation de la surprime d'assurance catastrophe naturelle (passée de 12 à 20% en 2025) et l'augmentation des recettes du Fonds Barnier, en le tournant davantage vers la prévention.
      • Rehausser le Fonds Vert à son niveau de 2024, augmenter la part consacrée à l'adaptation et les exigences de verdissement des projets financés.
      • Renforcer "majeurement les moyens humains et financiers des opérateurs de l'État" (ex: ADEME, CEREMA) impliqués dans l'adaptation, qui ont vu leurs effectifs réduits malgré une charge de travail croissante. Le CEREMA, par exemple, a perdu "20% de ses effectifs en 10 ans" tout en étant impliqué dans près de "2/3 des actions du PNACC 3".
      • Libérer les ressources des Agences de l'Eau en supprimant complètement leur plafond de recettes et en rehaussant leur plafond de dépenses.
      • Instaurer un "test de conformité à la TRACC" pour chaque investissement d'ampleur et intégrer impérativement la prise en compte du climat futur dans les marchés publics.

      4.3. Ingénierie Territoriale et Culture du Risque

      • Le "déficit d'ingénierie territoriale" est un frein majeur. Les petites collectivités manquent de moyens et d'expertise.
      • Mettre en place une "formation obligatoire des élus" à la culture du risque et aux enjeux climatiques en début de mandat.
      • Labelliser les bureaux d'études réalisant des diagnostics de vulnérabilité.
      • Renforcer le CEREMA pour structurer l'accompagnement des collectivités et réduire les inégalités territoriales.
      • Renforcer le volet adaptation des SRADDET et envisager la fusion des ALEC avec les agences d'urbanisme pour créer des agences locales de l'urbanisme et du climat.
      • Fusionner les COPES régionales et les CESER pour élargir la concertation citoyenne sur les choix d'adaptation.

      4.4. Adaptation de l'Aménagement et du Droit

      • Repenser l'ensemble du droit de l'urbanisme pour éviter la maladaptation dans les zones à risque.
      • Mieux articuler les lois Montagne et Littoral ainsi que l'objectif ZAN (Zéro Artificialisation Nette) avec les impératifs d'adaptation, notamment le "recul stratégique d'habitation ou d'infrastructure".
      • Après les catastrophes naturelles, la "reconstruction à l'identique ne soit plus la norme". Le droit de l'urbanisme et de l'assurance doit évoluer pour y mettre fin.
      • Responsabiliser les assureurs (qui restent dans les zones à risque) et les assurés (qui n'effectuent pas les travaux de prévention).

      4.5. Enjeux Spécifiques et Cas Particuliers

      • Prévention des inondations : Évolution de la compétence GEMAPI pour inclure le ruissellement et favoriser une "plus grande solidarité territoriale" (entre amont et aval).
      • Risques littoraux (érosion côtière, submersion marine) : Création d'un "fond dédié au financement des actions face à l'érosion côtière", alimenté par les taxes sur les éoliennes en mer et les locations touristiques de courte durée dans les zones concernées. Nécessité d'accepter parfois de "se retirer" plutôt que de lutter inutilement.
      • Chaleurs extrêmes en ville et logement : Les villes sont en "première ligne". Le nombre de nuits tropicales à Paris "quadruplera d'ici 2050".
      • Intégrer les enjeux d'habitabilité d'été dans les travaux éligibles à Ma Prime Rénov' et à l'éco-prêt à taux zéro.
      • Lutter contre les îlots de chaleur urbains : renforcer la présence de l'eau, végétaliser, développer les surfaces à fort albédo, repenser l'organisation spatiale.
      • Territoires ultramarins : Malgré une influence océanique atténuant le réchauffement moyen, ils sont confrontés à l'érosion/submersion marine, l'affaiblissement de la ressource en eau douce, l'intensification des cyclones, l'acidification de l'océan, et les sargasses (dont le classement en catastrophe naturelle est envisagé).
      • Manque de territoires de repli pour l'urbanisme, car l'habitat côtier est très vulnérable (en Polynésie, "près de 8 habitants sur 10 vivent ainsi à moins d'1 km de la mer").
      • Augmenter "significativement les aides allouées à l'amélioration de l'habitat" du ministère des Outre-mer pour la réhabilitation et la relocalisation des logements menacés.

      5. L'Adaptation comme Levier de Résilience et de Développement

      • Le rapport souligne que l'adaptation n'est pas seulement une "contrainte et un coût", mais aussi un "levier de résilience, d'innovation et d'attractivité pour les territoires". Les sommes investies peuvent "servir à faire levier pour redynamiser l'activité" tout en "protégeant d'inévitables coûts futurs". Pour cela, il est impératif de "nous mettre en ordre de bataille pour intégrer cet enjeu dans l'ensemble de nos politiques publiques et ainsi éviter la maladaptation et la gabegie des deniers publics."

      6. Débats et Points de Tension Plusieurs points de discussion ont émergé :

      • Loi ZAN : Des divergences persistent sur l'application rigide de la loi et la nécessité de l'adapter aux spécificités territoriales (érosion côtière, montagne). Certains critiquent une "artificialisation dogmatique" qui serait "contre-productive" face à la protection humaine. D'autres insistent sur la nécessité de maintenir le cap du ZAN, le qualifiant de "chance de repenser nos manières d'habiter et de vivre ensemble", face à la vacance de logements et l'impact sur l'écosystème.
      • Rôle de l'État : Appel à une réaffirmation claire du rôle de l'État comme "garant de la cohésion nationale de l'égalité et de la sécurité de tous", notamment pour la solidarité financière (Fonds Barnier, érosion côtière) et l'accompagnement des collectivités.
      • Simplification normative : Demande d'un "vrai chantier de simplification de cohérence et surtout d'arbitrage entre protection environnementale sans concession et sécurité humaine".
      • Stations de montagne : La "fin possible de certaines activités économiques" (comme le ski) est une réalité difficile à accepter pour les territoires qui ont investi massivement. La diversification économique viable est un défi majeur nécessitant un accompagnement national fort.
      • Sentiers littoraux : Questionnement sur la pertinence de continuer à construire des sentiers littoraux coûteux et souvent détruits par les tempêtes, face à l'érosion inévitable, suggérant une gestion plus agile et locale des investissements.
      • Délai d'instruction des dossiers : Nécessité d'accélérer les procédures administratives pour les aides après catastrophes naturelles, en s'inspirant des procédures d'urgence utilisées dans le Pas-de-Calais.
    1. Compte Rendu Détaillé : Les Niveaux d'Explication et les Levers de Changement Comportemental face à la Crise Climatique (d'après le neuroscientifique Moukheiber à l'Académie du Climat)

      • Ce document de briefing synthétise les points clés et les arguments principaux développés par le neuroscientifique Moukheiber lors de son intervention à l'Académie du Climat, en se concentrant sur les niveaux d'explication des phénomènes et les stratégies efficaces pour induire un changement comportemental, notamment en lien avec la transition écologique.

      1. La Faillite du Niveau d'Explication Cérébral et Individualiste pour les Problèmes Sociétaux

      Moukheiber insiste sur la nécessité de choisir le "bon niveau explicatif" pour comprendre un phénomène.

      Il utilise l'analogie d'un accident de voiture : chercher la cause au niveau atomique de la carrosserie est absurde si la cause réelle est le verglas ou l'alcoolémie du conducteur.

      De même, réduire des comportements complexes, comme ceux liés à la transition écologique, au seul fonctionnement du cerveau est une erreur fondamentale.

      • Le Mythe du "Cerveau Seul" et la Cognition Incarnée : Le neuroscientifique critique le "tour de passe-passe cognitif" qui a remplacé l'esprit par le cerveau, traitant ce dernier comme une entité isolée.

      Il promeut le concept de cognition incarnée, un courant majeur en neuroscience qui stipule que le comportement humain doit être analysé à travers un "triptyque" : le cerveau, l'état du corps (sommeil, faim, douleurs, etc.), et l'environnement/contexte.

      • Citation : "On pourra jamais expliquer le comportement d'un humain juste en regardant son cerveau

      Il faut regarder tout le temps un triptique le cerveau l'état du corps... et l'environnement le contexte dans lequel cet agent incarné qui est l'humain est en train d'évoluer."

      • L'Exemple des Fast-Foods : Plutôt que d'expliquer la consommation de fast-food par le cerveau des jeunes, le bon niveau explicatif est "l'organisation des villes qui ont mis des McDo à chaque coin de rue."

      Cela illustre que des phénomènes comme l'anxiété sociale peuvent relever du cerveau, mais d'autres, comme la surconsommation, sont des "propriétés émergentes" liées à des facteurs macro.

      • Le Refus de la Réduction au Cerveau : La complexité de nos rapports à la transition écologique ne peut être attribuée "simplement au fonctionnement de nos cerveaux."

      Il remet en question la tendance à sur-responsabiliser l'individu et son cerveau pour des problèmes systémiques.

      2. Le Modèle du Déficit Informationnel est "Profondément Fallacieux"

      Moukheiber dénonce avec force l'idée que les gens n'agissent pas pour le climat par manque d'information, qu'il nomme le modèle du déficit informationnel.

      • L'Inefficacité de la Pédagogie Seule : Des milliards ont été dépensés en campagnes de sensibilisation, notamment sur la cigarette ou le climat, avec des résultats limités.

      • Citation : "On a dépensé des milliards... Les hommes et les femmes politiques [disent] que si on s'oppose à une loi c'est qu'on a c'est qu'il faut faire de la pédagogie

      Les Français n'ont pas compris C'est vraiment l'arbre qui cache la forêt c'est ça revient tout le temps à une cette sorte de surres de l'individu

      Si les gens ne sont pas en train de prendre moins à l'avion c'est parce qu'ils ont pas compris S'ils sont encore en train de manger de la viande c'est parce qu'ils ont pas compris Alors que c'est pas vrai."

      • La Dissonance Cognitive : Bien que la dissonance cognitive (savoir qu'une action est mauvaise mais la faire quand même) soit un phénomène réel, les neurosciences, au travers du cadre de la cognition incarnée, ne suggèrent pas que la solution réside dans plus de pédagogie individuelle.

      3. L'Importance des "Conditions Facilitantes" et des Actions Systémiques

      Le neuroscientifique met en lumière le pouvoir des "conditions facilitantes" (enabling conditions) et des "propriétés émergentes" pour modifier les comportements à grande échelle.

      • L'Exemple du Tabac : L'interdiction de fumer en intérieur et l'augmentation des prix ont eu un impact bien plus significatif sur la consommation de tabac que des années de campagnes de sensibilisation.

      • Citation : "À un moment on a fait quelque chose à un niveau supérieur dans ces niveaux explicatifs On a passé une loi deux lois principalement une loi qui a augmenté le le prix une deuxième loi qui a interdit de fumer en intérieur

      Et là tout d'un coup le taux de nouveau fumeur à toutes les tranches d'âge commença à diminuer."

      • Le Climat : Une Problématique Systémique : Les comportements néfastes pour le climat ne relèvent pas du niveau individuel, mais de l'organisation des villes, des tarifs, des salaires, et des lois.

      • Citation : "Les comportements qu'on a qui sont délétaires pour la transition écologique ne se jouent pas au niveau de l'individu il se joue au niveau de l'organisation des villes des tarifs des salaires des lois qu'on est en train de faire passer

      Et tant qu'on va essayer de tout toute la pédagogie du monde tout l'esprit critique du monde ne suffira pas à inverser la tendance tant qu'on veut juste agir au niveau de l'individu."

      • Le Conseil aux Partis Écologistes : Moukheiber conseillerait d'« arrêter d'avoir une grille de lecture individualiste ». Les initiatives individuelles sont une "goutte d'eau dans l'océan" face à un problème systémique.

      L'impact réel vient de l'influence sur des acteurs systémiques (ex: convaincre Tim Cook de modifier le cycle de vie des iPhones plutôt que 300 000 individus).

      4. La Nuance de la Dérégulation et de la Responsabilité Individuelle

      Moukheiber anticipe l'objection de la "déresponsabilisation" de l'individu.

      • Une Part de Responsabilité Individuelle Minime : Il reconnaît qu'il y a une part de responsabilité individuelle (trier ses déchets, moins prendre l'avion, moins manger de viande, consommer local).

      • Citation : "Il y a comme une part des choses qui est de ma responsabilité Trier c'est c'est minime C'est c'est c'est une goutte d'eau dans l'océan de ce qu'on doit faire."

      • Le But du Comportement Individuel : Un Signal Social : Le but de ces actions individuelles n'est pas d'inverser directement la tendance de la destruction climatique, mais d'envoyer un "signal social pour qu'il y ait systématisation", de créer une "norme sociale" qui puisse ensuite se traduire par des changements plus macro (ex: interdire la pub pour le tabac).

      5. Stratégies de Changement Comportemental : Au-delà de l'Explication Rationnelle

      Face au déni ou à la résistance, Moukheiber suggère des approches alternatives à la seule explication rationnelle.

      • Questionner la Motivation : Avant d'expliquer, il faut se demander "pourquoi vous voulez leur expliquer ?" Si l'objectif est un changement de comportement, l'explication seule est souvent inefficace.

      • L'Action Avant la Compréhension : Il a réussi à changer des comportements sans mentionner le climat, en proposant des alternatives attrayantes.

      • Exemple : Emmener un ami dans un restaurant végétarien sans dire que c'est végétarien, le laissant découvrir et apprécier par lui-même.

      • Adapter le Message : L'approche doit être différente selon la personne (expliquer le cycle de l'eau à un enfant vs. parler politique à un oncle de 65 ans).

      • Le Rôle des Normes Sociales et des Tendances : Une grande partie de nos comportements ne découlent pas d'un fonctionnement rationnel ("homo économicus") mais de ce que font nos pairs, de la disponibilité, et des effets de mode (ex: la quinoa, le chou kale).

      • Citation : "Une grande partie de nos comportements ne viennent pas d'un fonctionnement rationnel... On fonctionne selon ce que font les les nos potes Euh qu'est-ce qui est disponible."

      • La "Manipulation" comme Levier (non péjoratif) : Le neuroscientifique conclut que parfois, il suffit de "manipuler" les conditions ou les choix pour modifier les comportements, reconnaissant que nous nous "manipulons les uns les autres" constamment.

      Cela implique de créer les environnements et les incitations qui favorisent les comportements souhaités, plutôt que de s'appuyer uniquement sur la conviction intellectuelle.

      • Citation : "Il suffit de manipuler Vous avez bien compris ouais On est tous en train de se manipuler de toute façon les uns les autres."

      En somme, Moukheiber plaide pour un changement de paradigme dans l'approche de la transition écologique, délaissant l'individualisme et la survalorisation de la pédagogie au profit d'une compréhension plus nuancée des niveaux d'explication et d'une action prioritairement orientée vers les leviers systémiques et les "conditions facilitantes".

    1. Note de Synthèse : Les Enfants, Sentinelles des Inégalités d'Exposition aux Contaminations Industrielles et aux Pesticides

      Date : 2024-2025 Source : Extraits de "La production sociale des inégalités de santé (14) - Nathalie Bajos", cours de Giovanni Prété.

      • Résumé Exécutif : Le sociologue Giovanni Prété, lors du séminaire de Nathalie Bajos sur les inégalités sociales de santé, propose de considérer les enfants comme des "sentinelles des inégalités d'exposition aux contaminations industrielles".

      Son exposé démontre comment les dispositifs de réparation des risques industriels, établis au 20ème siècle, reposent sur des postulats discutables : la distinction nette entre contaminations professionnelles et environnementales, et la concentration de la réparation sur les travailleurs adultes, excluant souvent les riverains et les enfants.

      Des recherches croissantes documentent les effets des pollutions industrielles sur la santé des enfants et les inégalités sociales qui les traversent, notamment concernant les pesticides.

      Prété souligne que la production de connaissances et la reconnaissance des maladies pédiatriques liées à ces expositions sont entravées par des obstacles méthodologiques, politiques et sociaux, notamment la difficulté à établir la causalité, le manque de données fines, et le sentiment de culpabilité des familles.

      Thèmes Principaux et Idées Clés :

      1. La Contamination du Monde et l'Émergence d'un Nouvel Univers Chimique :

      • L'industrialisation a conduit à une augmentation sans précédent de la production de richesses, mais aussi à une "diffusion massive de substances polluantes contaminant la vie humaine et la vie non-humaine." (Prété, citant Jarig et Lerou)
      • La production chimique de synthèse a explosé : "multipliée par 1000 en tonnages entre 1930 et 2000, puis par depuis 2000". Il y aurait "aujourd'hui 194 millions de molécules publiées dont probablement 100 000 environ commercialisées en Europe." (Prété, citant Remy Sama)
      • Cette contamination entraîne des pathologies chroniques, difficiles à dénombrer précisément en raison de leur non-spécificité et des "temps de latence longs" (plusieurs décennies).

      2. Les Postulats Discutables des Dispositifs de Réparation Historiques :

      • Cloisonnement Santé Environnementale / Santé au Travail : Les dispositifs de réparation (accidents du travail 1898, maladies professionnelles 1919) reposent sur une distinction rigide entre maladies professionnelles et environnementales, excluant le travail de l'environnement.
      • Conséquence concrète : les modes de réparation diffèrent. Un travailleur exposé au mercure peut bénéficier d'une présomption d'origine, tandis qu'un riverain exposé à la même substance via l'eau doit engager des "démarches civiles bien plus longues à faire aboutir et bien plus incertaines."
      • Ce cloisonnement se manifeste également dans l'organisation des politiques de prévention (inspection du travail vs. inspecteurs des installations classées).
      • Exclusion des Enfants des Dispositifs de Réparation : Historiquement, les enfants travailleurs étaient reconnus comme victimes de l'industrialisation (ex: étude de Percival Pott sur le cancer du scrotome des ramoneurs en 1775, loi sur les ramoneurs en 1788).
      • Cependant, à mesure que les enfants ont été progressivement exclus du monde professionnel (interdictions successives du travail des enfants en France : moins de 8 ans en 1841, moins de 13 ans en 1890, moins de 16 ans en 1967), ils ont été "de moins en moins considérés comme des victimes des transformations du travail via l'industrialisation et leurs expositions et réparations sont écartées des dispositifs assurantiels mis en place en France en 1998 et en 1919."

      3. Les Enfants comme Sentinelles et les Effets des Contaminations Industrielles sur leur Santé :

      • Vulnérabilité Spécifique des Enfants :Les expositions in utero sont "préoccupantes pour le futur en développement" car c'est une "période de sensibilité accrue aux agents tératogènes et aux expositions environnementales" qui peuvent influencer la santé à l'âge adulte (concept de l'origine développementale de la santé des maladies, David Barker).
      • Après la naissance, les jeunes enfants sont plus exposés aux contaminants (temps passé au sol, ingestion d'objets) et ont un "apport plus élevé en nourriture, en eau et en air par unité de poids corporel", rendant les faibles expositions potentiellement très impactantes.
      • Preuves Scientifiques Croissantes : Il est "admis aujourd'hui le rôle étiologique c'est-à-dire causal des expositions prénatales ou infantiles à certains facteurs de risque dit environnementaux mais qui incluent des facteurs professionnels" pour des pathologies comme les leucémies infantiles (radiations ionisantes, radon, pesticides, solvants).
      • Inégalités Sociales Face aux Maladies Pédiatriques Industrielles :Inégalités d'exposition : "les populations socio-économiquement défavorisées et les populations minoritaires supportent en général un fardeau disproportionné de l'exposition aux pollutions industrielles" (ex: corrélation incinérateurs/faibles revenus/immigrés). Ces inégalités peuvent impliquer des "expositions cumulées" (professionnelles, air intérieur, transports). Cependant, certains cas montrent des gradients non univoques (ex: certaines pollutions chimiques persistantes plus fortes chez les mères favorisées).
      • Inégalités de vulnérabilité : "les populations socio-économiquement défavorisées et les populations minoritaires sont plus vulnérables aux conséquences d'une exposition à des pollutions industrielles même quand elles sont plus faiblement exposées." Cela s'explique par une moins bonne santé initiale, un moindre recours à la prévention/soins, et une capacité réduite à échapper aux expositions (ex: difficulté à déménager).
      • "les enfants pauvres sont victimes d'une double peine" : plus vulnérables à la pollution de l'air en tant qu'enfants, et cette vulnérabilité est "exacerbée par leur statut socio-économique."

      4. Controverses et Obstacles à la Reconnaissance :

      • Débats sur l'ampleur et la causalité : Il existe des "débats sur l'ampleur de l'augmentation des maladies pédiatriques possiblement lié à des pollutions industrielles et sur le rôle des facteurs environnementaux". La Société française de lutte contre les cancers et les leucémies de l'enfant et de l'adolescent a par exemple affirmé publiquement "qu'il n'y a pas d'épidémie de cancer pédiatrique" et a relativisé le rôle des facteurs environnementaux, en contradiction avec d'autres scientifiques et associations pointant des augmentations dans d'autres pays et l'existence de "clusters inquiétants" (ex: Sainte-Pazanne).
      • Difficultés méthodologiques :Mesure de la santé : fragmentation des bases de données en France, absence de registres complets pour certaines pathologies (malformations, problèmes périnataux).
      • Mesure de l'environnement : manque de données environnementales "à des échelles suffisamment fines pour pouvoir objectiver des effets de santé et encore moins des inégalités sociales environnementales."
      • Obstacles politiques et sociaux à la production de connaissances :Les dangers des pesticides sont connus mais leur diffusion a été justifiée par une "fiction d'action publique" d'utilisation sans risque, basée sur des études de toxicologie.
      • Les données épidémiologiques sont arrivées tardivement et se sont concentrées sur les travailleurs masculins permanents, délaissant les femmes, intérimaires, saisonniers, et les expositions indirectes ou les populations difficiles à suivre (migrants, enfants).
      • Les industriels et organisations professionnelles "font obstacle délibérément à la circulation de l'information sur les pesticides" (composition exacte des produits, données d'utilisation à l'échelle de la parcelle), rendant la recherche "longue, coûteuse et décourageante".

      5. La Traduction Politique Réductrice des Connaissances et la Reconnaissance du Droit des Enfants :

      • Limitation des tableaux de maladies professionnelles : Malgré l'accumulation de données épidémiologiques, la création de tableaux de maladies professionnelles liées aux pesticides (cancer du sang, Parkinson, cancer de la prostate) s'est faite "après à chaque fois des négociations visant à limiter leur périmètre." Ils n'incluent pas toutes les pathologies documentées et, surtout, "ne prennent pas en compte les riverains".
      • Marginalisation des riverains : Les mobilisations pour un fonds d'indemnisation de toutes les victimes des pesticides n'ont pas abouti "devant les craintes du gouvernement de voir d'autres victimes environnementales s'en inspirer."
      • Création du droit pour les victimes pédiatriques professionnelles :Une avancée majeure : le Fonds d'Indemnisation des Victimes des Pesticides (FIVP) est désormais "chargé d'instruire les demandes de réparation concernant les enfants dont les problèmes de santé pourraient être liés à une exposition professionnelle au pesticides de leurs parents dans la période prénatale."
      • Ce droit ne bénéficie pas d'une présomption d'origine ; les familles doivent soumettre une demande évaluée par un groupe d'experts.
      • Cette création est liée aux mobilisations associatives et politiques, à l'évolution de la figure de l'enfant dans les sociétés industrielles ("sacralisés" et "valeur plus grande sur le marché de l'assurance", Viviana Zelizer), et aux expertises collectives de l'INCERM (2013, 2021) établissant un "présomption forte de lien entre certaines pathologies (leucémies, tumeurs cérébrales, troubles du neurodéveloppement, malformations congénitales) et l'exposition des parents au pesticides en milieu professionnel."

      6. Sous-Déclaration et Obstacles au Recours des Familles :

      • Seuls "22 [dossiers] concernés des maladies pédiatriques sur les 1970 dossiers reçus par le fond d'anémisation des victimes des pesticides entre 2020 et 2023", ce qui illustre un phénomène de "non recours au droit et de sous-déclaration et de sous-reconnaissance."
      • Facteurs sociaux influençant le parcours de reconnaissance :Faible communication institutionnelle : Le fond a eu une "communication très faible" auprès des associations et professionnels de santé. "Pour activer un droit il faut connaître ce droit."
      • Manque d'information des professionnels de santé : Les médecins (oncopédiatres, chirurgiens pédiatriques) informent rarement les familles d'une étiologie professionnelle possible, car ils sont peu formés sur les causes, centrés sur le soin, et "la question de la causalité du fait des incertitudes qu'elle renferme à l'échelle individuelle met des médecins dans une situation inconfortable."
      • Inégalités sociales face à la médecine : La capacité des familles à questionner l'étiologie dépend de leurs "ressources sociales et culturelles assez importantes pour réduire la symétrie d'information et de savoir entre les médecins et les patients."
      • Enjeux de Responsabilité et de Culpabilité :Les familles médiatisées (Gratalou, Marivin) ont des situations d'exposition "particulières" (exposition accidentelle au glyphosate, exposition salariée en fleuristerie) qui leur offrent des "prises pour construire une représentation limitée (...) de leur responsabilité dans la maladie de leur enfant", facilitant leurs démarches.
      • Les "travailleurs indépendants ont un sentiment de responsabilité plus fort et une difficulté plus grande à recourir en fond que les salariés." En particulier, les "exploitants agricoles rencontrés qui ayant utilisé délibérément des pesticides (...) peuvent se refuser à entrer dans une démarche médico-administrative impliquant de reconnaître pour eux-même et pour l'extérieur que leurs pratiques ont pu empoisonner leurs enfants." (Exemple de l'entretien avec une conjointe d'agriculteur).
      • La prise en charge institutionnelle (FIVP) et le rôle des associations ou consultations spécialisées peuvent être des "levier[s] direct[s] de déculpabilisation des familles" en politisant les maladies pédiatriques et en soulignant qu'elles sont la "conséquence de choix de développement industriel collectif."

      7. Conclusion : Les Enfants, Sentinelles des Politiques Publiques :

      Malgré les incertitudes scientifiques et la complexité multifactorielle des phénomènes, les maladies pédiatriques "révèlent des lacunes des politiques de protection des travailleurs et de l'environnement."

      "leur mise en évidence les doutes qu'elles soulèvent devraient être une invitation non pas à l'attente à l'inaction mais à une réflexion sur notre dépendance au produits chimiques et à une action collective pour s'en affranchir." (Prété)

  2. May 2025
    1. Note de Synthèse : Le Futur de la Construction - Espagne et France (ARTE)

      Introduction

      Ce document synthétise les points clés et les thèmes principaux abordés dans les extraits de l'émission "Le futur de la construction | Espagne et France" diffusée sur ARTE.

      L'émission explore les défis urgents posés par le secteur de la construction, identifié comme "le plus grand pollueur de la planète" (40% des émissions de CO2, 60% des déchets mondiaux), et présente des solutions innovantes mises en œuvre à Barcelone et à Paris pour repenser l'urbanisme et l'architecture face au changement climatique.

      Thèmes Principaux

      • Impact Environnemental de la Construction et de l'Urbanisme Actuel :

      Le secteur de la construction est un contributeur majeur à la pollution.

      L'urbanisme centré sur la voiture a entraîné une "asphyxie" des villes par les gaz d'échappement et une saturation de l'espace. Les vagues de chaleur urbaines sont amplifiées par la densité du bâti et l'absence d'espaces verts.

      • La Reprise de l'Espace Public à la Voiture :

      Une "guerre de territoire" pour récupérer l'espace historiquement dédié à la voiture est en cours.

      La piétonnisation, la limitation de vitesse et la création de pistes cyclables sont des stratégies clés.

      • Modèles d'Urbanisme Alternatifs :

      Les Super Blocs (Barcelone) :

      Le concept de "Supermanas" ou Super Blocs vise à réduire drastiquement la place de la voiture et à redonner de l'espace aux habitants pour les loisirs, la marche et les interactions sociales.

      • Le Réemploi et la Réhabilitation dans l'Architecture : Plutôt que de démolir et reconstruire, la réutilisation des bâtiments existants et de leurs matériaux est présentée comme une solution durable et respectueuse du patrimoine.

      • La Végétalisation Massive des Villes :

      Augmenter la quantité d'espaces verts, au sol et sur les toits, est essentiel pour améliorer le bien-être des habitants, lutter contre les îlots de chaleur urbains et absorber le CO2.

      • La Résistance au Changement et l'Importance de la Preuve :

      Les initiatives de transformation urbaine se heurtent souvent à une forte résistance, notamment des automobilistes et des commerçants.

      Démontrer concrètement les bénéfices du changement est crucial pour l'acceptation.

      Idées et Faits Importants avec Citations

      • L'Urgence d'Agir face à l'Impact de la Construction : Le secteur de la construction est identifié comme une source majeure de problèmes environnementaux.
      • "...le secteur de la construction est le plus grand pollueur de la planète il est à l'origine de 40 % des émissions de CO2 et de 60 % des déchets mondiaux..."

      • Barcelone et les Super Blocs :

      Face à une densité de population élevée et une "ville asphyxiée", Barcelone a mis en place le projet Supermana (Super Bloc) pour limiter la circulation automobile.

      • "...la capitale catalane est la deuxième métropole la plus densément peuplée d'Europe la ville est asphyxiée depuis longtemps déjà par les gaz d'échappement des trop nombreuses voitures et motos..." "...Le projet pilote s'inscrit dans le plan Supermanana Super Block... L'objectif étant de réduire les émissions de CO2..."

      • Principes des Super Blocs : Basé sur la théorie des réseaux orthogonaux, le modèle vise à concentrer le trafic sur des axes principaux pour libérer l'espace à l'intérieur des blocs.

      • "...chercher à établir une formule permettant d'atteindre un bon équilibre libérer 70 % de l'espace en ne réduisant que de 15 % le trafic automobile..." "...d'après cette théorie les réseaux orthogonaux sont les plus efficaces en terme de système urbain..."

      • Bénéfices des Super Blocs : Amélioration de la qualité de vie, augmentation des déplacements doux (marche, vélo), et réduction du trafic.

      • "...les superhéros offrent ainsi aux habitants une qualité de vie inédite en plein cœur de la ville les gens sourent plus ils sont plus heureux..." "...en 2023 on a pu constater que le nombre de véhicules en circulation à Barcelone avait déjà diminué de 25 % et dans le même temps le taux de déplacement à pied avait lui augmenté de 25 %..."

      • La Réutilisation dans l'Architecture Durable (Barcelone, Sala Beckett) : L'exemple de la Sala Beckett à Poblenou démontre comment la réhabilitation d'un bâtiment existant en réutilisant les matériaux permet de réduire l'impact environnemental tout en préservant le patrimoine et l'histoire du lieu.

      • "...on a pensé qu'il était de notre devoir de transmettre aux générations futures l'héritage tel qu'il est parvenu jusqu'à nous..." "...le projet montre que la réutilisation des matériaux permet de réduire les émissions de CO2 tout en posant des gelons esthétiques et culturels..." "...pour nous la durabilité repose sur la réhabilitation de ce que nous trouvons la réutilisation de tout ce qui est déjà construit il est fondamental de construire le moins possible du neuf et même de ne pas y avoir recours du tout..."

      • Paris face à la Densité et au Manque d'Espaces Verts : Paris, la ville la plus densément peuplée d'Europe, fait face à un manque crucial d'espaces verts, bien en deçà des recommandations de l'OMS, ce qui aggrave l'impact du changement climatique, notamment les vagues de chaleur.

      • "...on compte 5,8 m² d'espace vert par habitant l'organisation mondiale de la santé en recommande au moins 10 pour le bien-être en ville..." "...l'avenir s'annonce particulièrement critique en raison de l'extrême densité du bâti et des années d'inertie des pouvoirs publics on a des phénomènes que l'on a constaté qui sont bien connus qui sont celui des dôes de chaleur..."

      • La Stratégie Parisienne : Piétonnisation et Végétalisation Massive : La municipalité de Paris a mis en œuvre des mesures pour réduire la place de la voiture et augmenter la végétalisation, malgré une forte opposition initiale. Le nouveau Plan Local d'Urbanisme (PLU) est l'outil clé de cette transformation.

      • "...recuperer cette place là c'était une vraie bataille hein une guerre de territoire..." "...il fallait que le nombre de personnes qui aient cette expérience personnelle physique soit plus important pour pouvoir contrebalancer le bruit très négatif... on a gagné..." "...le choix qu'on a fait à Paris c'est d'abord de préserver le patrimoine... il ne sera plus possible de détruire pour reconstruire c'est uniquement la réhabilitation qui va primer ensuite c'est végétalisé partout partout partout partout où on le peut..." "...objectif 300 hectares d'espace vert et 120000 arbres supplémentaires à l'horizon 2050..."

      • L'Innovation pour Végétaliser les Toits en Pente Parisiens : Face au défi des nombreux toits en pente, un prototype de plateforme végétalisée est testé pour ombrager les surfaces en zinc, lutter contre la chaleur et créer de nouveaux espaces verts sans altérer le patrimoine.

      • "...le problème c'est que quatre bâtiments sur cinq à Paris ont un toit en pente et il y avait jusqu'à présent pas de solution pour permettre à ces tours en pente de bénéficier euh des services écosystémiques euh de la végétalisation..." "...il s'agit d'une plateforme en bois qu'on va déployer par-dessus les toits en zinc existants sans avoir besoin de démolir ou altérer euh les toits existant et leur valeur patrimonial mais qui vont permettre d'ombrager ces toits pour limiter l'accumulation de gain solaires..."

      • Le Jardinage Urbain : L'exemple du jardin sur l'Opéra Bastille illustre la possibilité de cultiver en ville, même sur des surfaces limitées, contribuant à la fois à la production locale et à la végétalisation.

      • "...sur l'opéra basti aujourd'hui on cultive toutes sortes de légumes des tomates des concombres des épinards toute l'année et on fournit différents restaurants tout autour de de l'Opéra Bastille avec ces produits frais..."

      • L'Avenir de la Construction et de l'Urbanisme : Les transformations en cours sont considérables et représentent des opportunités, même si les solutions définitives ne sont pas encore clairement établies.

      • "...ce qui est certain c'est que nous ne sommes qu'au début de changement considérables qui sont autant d'opportunités..."

      Conclusion

      Les exemples de Barcelone et Paris démontrent une volonté forte de repenser les villes face aux enjeux environnementaux.

      La réduction de la place de la voiture, la réhabilitation et le réemploi des matériaux, ainsi que la végétalisation massive, y compris sur les toits, sont des stratégies clés mises en œuvre.

      Malgré les résistances initiales, les bénéfices observés (amélioration de la qualité de l'air, augmentation des déplacements doux, meilleure qualité de vie) tendent à convaincre les populations.

      Ces initiatives marquent le début de transformations profondes nécessaires pour rendre les villes plus vivables et résilientes face au changement climatique.

    1. DOCUMENT DE BRIEFING

      Objet: Examen du rapport sur la conciliation des usages de la nature avec la protection de la biodiversité (Mission Flash)

      Date: [Insérer Date]

      Source: Excerpts from "🔴Examen du rapport sur la conciliation des usages de la nature avec la protection de la biodiversité" (Transcription d'une réunion de commission parlementaire)

      Rapporteurs: Emmanuel Blerry et Daniel Labaronne

      Contexte: Ce briefing est basé sur les échanges intervenus lors d'une commission parlementaire examinant les conclusions d'une mission flash menée par les rapporteurs Emmanuel Blerry et Daniel Labaronne.

      La mission visait à étudier les problématiques liées à la conciliation de l'accès et des usages de la nature avec la protection de la biodiversité, un sujet rendu plus pertinent par l'augmentation de la fréquentation des espaces naturels depuis la crise de la COVID-19.

      Le rapport des rapporteurs inclut 11 propositions pour améliorer cette conciliation.

      Thèmes Principaux et Idées Essentielles:

      • La Nature en France: Un Modèle Unique de Coexistence et de Propriété
      • La France se distingue par un modèle historique où les usages de la nature sont profondément ancrés dans la République, notamment le droit de chasse issu de la Révolution.
      • L'homme a historiquement cultivé et aménagé le territoire, donnant une dimension particulière à l'approche française de la nature.
      • Un point crucial souligné est la coexistence de multiples usages (chasse, sylviculture, randonnée, agriculture, etc.) au sein des mêmes espaces, notamment dans les forêts domaniales et privées.
      • Il est rappelé que "toutes les forêts en France appartiennent soit au domaine privé des personnes publiques état collectivité territoriale groupement de collectivité soit un propriétaire privé en tout état de cause nous sommes à chaque fois sur des parcelles privées cela veut dire que le propriétaire qu'il soit public ou privé autorise ou non l'accès à ces espaces". L'accès à la nature est donc souvent conditionné par le droit de propriété.
      • Les Conflits d'Usage: Une Réalité Nuancée et Souvent Marginal
      • Contrairement à la perception médiatisée, les rapporteurs affirment que "les conflits d'usage sont en fait relativement rares et constituent bien davantage l'exception que la règle".
      • La cohabitation des différents usagers est considérée comme globalement apaisée, le dialogue s'établissant le plus souvent au niveau local.
      • Les quelques conflits très médiatisés sont jugés "marginaux et résulte d'une mauvaise volonté de la part des parties prenantes plutôt que d'un véritable dysfonctionnement global".
      • L'Importance de la Concertation Locale et de la Sensibilisation
      • La clé d'une cohabitation harmonieuse réside dans la concertation locale, l'information et la sensibilisation du public.
      • Des initiatives locales, menées par les parcs naturels, les fédérations sportives (randonnée), les accompagnateurs en montagne ou les associations de chasse, sont mises en avant comme des exemples de bonnes pratiques.
      • Des conventions cadres existent entre des acteurs majeurs (ONF et Fédération nationale des chasseurs, Fédération Française de Randonnée et Fédération des Parcs naturels régionaux).
      • La mise en place d'outils comme des cartes en ligne indiquant les jours et zones de chasse contribue à apaiser les tensions.
      • Il est essentiel d'"encourager de valoriser ces instances de dialogue sociale dans une démarche de bonne intelligence collective plutôt que de prenner une segmentation des usages dans le temps et dans l'espace".
      • La Protection de la Biodiversité: Un Objectif Commun et Un Rôle de l'Homme
      • La préservation de la biodiversité est un objectif partagé par de nombreux acteurs (forestiers, agriculteurs, chasseurs, associations environnementales).
      • La conscience partagée de cet objectif commun est considérée comme une avancée significative.
      • L'intervention humaine est jugée parfois nécessaire pour réguler certaines espèces (comme le grand gibier) et pour protéger les zones naturelles d'une pression excessive.
      • Sur un plan philosophique, il est rappelé que "l'homme est le est et doit rester au cœur de la nature par ses activités agricoles de chasse de civiculture et cetera il participe au maintien d'un équilibre indispensable aux écosystèmes". L'opposition entre l'homme et la nature n'est pas pertinente selon ce point de vue.
      • La Police de la Chasse et de l'Environnement: Des Enjeux de Coordination et de Formation
      • Le rapport aborde la question de la police de la chasse, dont la compétence est partagée par une variété d'agents (Police Nationale, Gendarmerie, OFB, ONF, gardes champêtres, lieutenants de louveterie, gardes particuliers).
      • Une baisse significative de l'activité de l'OFB en matière de police de la chasse (environ 85% depuis sa création par rapport aux entités précédentes) est constatée.
      • Cela reporte le poids de cette police sur d'autres agents, parfois moins formés ou bénévoles.
      • Les rôles essentiels mais peu connus des lieutenants de louveterie (fonction bénévole historique) et des gardes particuliers (pouvant constater des infractions) sont mis en lumière.
      • Des pistes d'amélioration incluent une meilleure coordination entre les différents acteurs, une clarification de leurs compétences, un renforcement de la formation initiale et continue des gardes particuliers, et une extension des compétences des agents de police municipale (autres que les gardes champêtres) à la police de la chasse pour renforcer le maillage territorial.
      • La Notion de Propriété et le Respect des Équilibres Écologiques
      • Il est crucial de distinguer la nature en tant qu'espace naturel (avec son propriétaire) et la biodiversité en tant que patrimoine commun de l'humanité.
      • Les promeneurs doivent être conscients que l'accès peut dépendre de l'accord du propriétaire, dont le travail contribue à l'entretien du territoire.
      • Inversement, la propriété ne donne pas le droit de nuire à la biodiversité. Il faut "rappeler et sensibiliser aux deux facettes de cet équilibre les droits de propriété et le respect des équilibres éco dans les écosystèmes naturels".
      • Vers une Économie des Espaces Naturels
      • Une réflexion est lancée sur la nécessité de développer une approche théorique et appliquée pour évaluer les coûts et bénéfices économiques des mesures de gestion de la nature et de protection de la biodiversité.
      • L'idée est d'"objectiver davantage d'un point de vue économique les coûts et bénéfices de toutes les mesures qui sont prises pour la gestion et la protection de la biodiversité".
      • Une proposition est faite pour la création d'un "marché de la biodiversité sur le même principe que le marché des quotas d'émission de gaz à effet de ser", où les entreprises ayant un impact négatif compenseraient et celles agissant positivement seraient récompensées.
      • L'objectif est d'intégrer la préservation de la biodiversité dans la démarche de Responsabilité Sociale et Environnementale des entreprises et de mieux répartir l'effort de protection, qui pèse trop souvent sur les territoires ruraux.
      • Il faut éviter les approches cloisonnées et penser ensemble la protection de la biodiversité et l'intérêt économique des usagers. L'idée d'un "ministère commun qui concilierait les les impératifs de la protection de la biodiversité et les intérêts économique des usagers des espaces naturels" est même évoquée comme une piste de réflexion.

      Points de Débat et Critiques Soulevées:

      • Plusieurs intervenants (Gabriel Amar, Chantal Jourdan, Dominique Voanet, Julie Osen) ont critiqué le rapport pour ce qu'ils perçoivent comme un biais pro-chasse, minimisant son impact sur la biodiversité et surmédiatisant les conflits pour justifier un renforcement de la police de la chasse.
      • Il a été reproché aux rapporteurs de ne pas aborder suffisamment l'impact de l'agriculture chimique et des pesticides sur la biodiversité.
      • La loi limitant l'accès aux forêts privées a été mentionnée comme une restriction significative pour les promeneurs.
      • Des questions ont été soulevées sur la légitimité de l'OFB et la nécessité d'une gouvernance plus territorialisée face aux tensions avec le monde rural (David Manier).
      • L'importance de la cohabitation entre le pastoralisme et les activités de loisirs en zone de montagne a été soulignée, demandant des recommandations plus concrètes (Sylvie Ferrere).
      • La nécessité de prendre en compte les difficultés des propriétaires privés et des petites communes rurales concernant l'accès à leurs terrains, la responsabilité en cas d'accident et la contrainte de créer des infrastructures a été mise en avant (Marc Chavan).

      Réponses des Rapporteurs aux Critiques:

      Les rapporteurs ont défendu leur travail, affirmant avoir auditionné une variété d'acteurs, y compris des associations environnementales majeures, et que leurs conclusions sur la rareté des conflits se basent sur ces auditions. Ils ont précisé que la surpopulation du gibier n'est pas seulement due aux activités humaines mais aussi au réchauffement climatique.

      Ils ont rappelé que les principaux facteurs de dégradation de la biodiversité (changement d'usage des sols, réchauffement climatique, surexploitation, pollutions, espèces invasives) sont bien mentionnés dans le rapport, même s'ils ne constituaient pas le focus principal de cette mission flash. Ils ont nié que la loi sur l'engrillagement interdise la promenade en forêt privée non clôturée avec l'accord du propriétaire.

      Ils ont réaffirmé la nécessité d'une approche économique pour mieux valoriser et protéger la biodiversité, considérant leur proposition comme innovante plutôt qu'en retard. Ils ont justifié le fait de ne pas aborder le pastoralisme en détail par l'existence d'une mission en cours sur ce sujet.

      Concernant l'OFB, tout en défendant la nécessité d'appliquer les règles, ils ont reconnu un déficit d'image et suggéré une organisation interne de l'OFB avec des agents spécialisés (police armée et conseil non armé) pour mieux interagir avec le monde rural.

      Conclusion (des Rapporteurs): Le rapport met en avant la capacité des Français à cohabiter dans la nature et à résoudre les problèmes localement par le dialogue. Il souligne l'importance de préserver ce modèle de coexistence et propose des pistes pour améliorer la coordination de la police de l'environnement et envisager une approche économique de la biodiversité. Malgré les critiques sur l'équilibre thématique, les rapporteurs affirment que leur travail repose sur les auditions menées et vise à concilier les usages et la protection de la biodiversité dans un esprit de dialogue et de pragmatisme local.

      Prochaines Étapes: La synthèse du rapport sera mise en ligne.

    1. Document de Briefing : Faut-il décroître pour survivre ? Débats de l'Assemblée des idées

      Contexte : Ce document de briefing résume les principaux thèmes et idées abordées lors de l'Assemblée des idées tenue à l'Assemblée nationale, centrée sur la question de la décroissance face à l'urgence climatique.

      L'événement a mis en lumière le contraste entre les approches de croissance verte et de décroissance, ainsi que les défis et opportunités liés à la transition écologique.

      Thèmes Principaux :

      • L'urgence climatique et le constat d'un dépassement des limites planétaires : Le débat s'ouvre sur le rappel des événements climatiques extrêmes déjà observés et le constat alarmant que l'année 2024 devrait dépasser la limite de 1,5°C fixée par les accords de Paris.

      Les intervenants soulignent le dépassement de plusieurs limites planétaires (dont le climat et la biodiversité) et le rythme accéléré de la destruction du vivant, attribuable en grande partie à l'activité humaine.

      • Le paradoxe de la croissance face à la finitude des ressources : La question centrale "faut-il décroître pour survivre ?" confronte les partisans de la croissance verte, qui croient au découplage entre croissance économique et émissions de CO2, aux partisans de la décroissance, qui estiment que la croissance illimitée est incompatible avec les ressources limitées de la planète.

      Le débat explore la tension entre "fin du monde et fin du mois" et la nécessité de concilier impératifs écologiques et sociaux.

      • Découplage vs. Décroissance : Un point de divergence majeur réside dans la faisabilité et la suffisance du découplage. Si certains reconnaissent la possibilité de découpler certaines activités des émissions, ils soulignent que le rythme actuel n'est pas suffisant pour faire face à l'urgence.

      L'idée de la géoingénierie est présentée comme un pari risqué et potentiellement dangereux pour les générations futures ("choc terminal").

      • Le rôle de l'économie et des systèmes économiques : Le débat met en question le modèle économique actuel, mesuré par le PIB, et sa pertinence pour évaluer le bien-être réel.

      Il est suggéré que le capitalisme, en tant que système axé sur l'accumulation, est intrinsèquement incompatible avec un état stationnaire ou une économie de la nature. Cependant, des voix dissonantes s'élèvent pour défendre l'économie de marché comme un outil puissant pouvant être régulé pour servir les objectifs écologiques.

      • La dimension sociale et politique de la transition : La question de l'acceptabilité sociale, géographique et générationnelle de la bifurcation écologique est cruciale.

      Il est souligné que la transition ne doit pas créer de nouvelles fractures et doit être inclusive, reliant villes et campagnes, jeunes et moins jeunes.

      Le lien entre lutte écologique et lutte des classes est évoqué, mettant en lumière la responsabilité disproportionnée des plus riches dans les émissions.

      • Le pouvoir de l'action citoyenne et de la délibération : L'importance des initiatives locales et de la participation citoyenne est mise en avant comme source d'espoir et de solutions concrètes.

      L'expérience de la Convention Citoyenne pour le Climat est citée comme un exemple de la capacité des citoyens à élaborer des propositions ambitieuses lorsque les conditions de délibération et d'accès à la connaissance sont réunies.

      • La nécessité de nouveaux récits et d'une reconnexion à la nature : Pour rendre la sobriété et la décroissance désirables, il est jugé essentiel de construire de nouveaux imaginaires et narratifs.

      La reconnexion avec la nature, même en milieu urbain, est présentée comme un moyen de changer l'appréhension du monde et de favoriser une transition naturelle vers des modes de vie plus respectueux de l'environnement.

      • Les défis liés aux pouvoirs établis et à la gouvernance : Les intervenants pointent du doigt l'influence des lobbies et la concentration du pouvoir économique et politique comme des freins majeurs à la mise en place de politiques écologiques ambitieuses.

      La difficulté de faire évoluer les règles au niveau national et international, malgré un consensus scientifique sur l'urgence, est soulignée. La lenteur des progrès dans les COP est également évoquée.

      Idées et Faits Importants :

      • Éveline Dhéliat : Rappel de sa présentation d'un bulletin météo fictif en 2050, dont les prévisions ont déjà été dépassées dans la réalité. Citation : "face au réchauffement climatique nous sommes déjà au pied du mur".

      Annonce que 2024 sera la première année à dépasser la barre des 1,5°C. Sondage indiquant que 82% des Français sont inquiets du réchauffement climatique, mais seulement 28% pensent qu'il faut ralentir la croissance économique.

      • Timothé Parrique (Économiste) : Critique de la croissance illimitée mesurée en termes monétaires. Concept de croissance anti-économique. Citation : "continuer de produire et consommer plus ça vient générer plus de coûts sociaux et écologiqu que de bénéfices financier". Importance de considérer l'économie de la nature dans l'analyse économique.

      • Camille Étienne (Militante) : Désobéissance légitime face à l'inaction politique. Appui sur la science, citant le rapport du C. Critique du découplage et du progrès technologique comme solution unique, évoquant le "choc terminal" selon Jean Jouzel.

      Responsabilité historique des pays développés. L'espoir réside dans l'action et le choix. Citation de Rebecca Solnit : "l'espérance c'est la croyance que ce que nous faisons peut avoir de l'importance".

      • Gaspard Koenig (Philosophe et essayiste) : Critique du terme de "sobriété" et défense de l'idée que la nature fonctionne par excès. Nécessité de "repenser qu'est-ce que jouir". Importance de l'humus et du cycle "tout ce qui croit doit pouvoir décroître".

      Le problème réside dans la création d'artefacts qui ne peuvent pas être détruits (plastiques, polluants éternels). Nécessité de découpler la croissance de l'économie de marché, qui peut être un outil puissant s'il est régulé par des règles politiques strictes.

      • Cyril Dion (Écrivain et réalisateur) : Représentation de la biosphère comme un grand cercle contenant l'humanité et l'économie.

      Les neuf limites planétaires définies par le Stockholm Resilience Center, dont six ou sept sont déjà dépassées.

      Constat que la surconsommation est la cause principale de ces dépassements.

      Référence au rapport Meadows ("Halte à la croissance").

      Souligne la capacité des humains à trouver des solutions lorsque des espaces de participation et de délibération sont ouverts (Convention Citoyenne).

      Met en évidence les freins liés aux pouvoirs établis et aux lobby (exemples du malus SUV et de l'interdiction des vols intérieurs).

      • Témoignage de jeune (Hiba, 15 ans) : Exigence d'un avenir où l'on vit, pas seulement où l'on survit. Volonté de reconstruire un équilibre.

      Questionnement sur la possibilité de privilégier la qualité à la quantité sans sacrifier l'avenir des plus vulnérables. Appel à des réponses de la part des générations précédentes.

      • Question sur les inégalités : Le rapport Oxfam (2023) est cité, indiquant que 1% des plus riches ont autant émis de CO2 que les deux tiers les plus pauvres en 2019. La transition écologique est perçue comme une question de partage équitable des budgets écologiques finis.

      • Question sur le capitalisme : Référence à l'historien Jérôme Bachet pour dater l'émergence du capitalisme. Le capitalisme est défini comme un système axé sur l'accumulation. L'économie sociale et solidaire est présentée comme une alternative.

      • Question sur l'acceptabilité et les nouveaux récits : Discussion sur la difficulté de rendre la sobriété désirable. Importance des imaginaires et de la reconnexion à la nature.

      • Question sur les médias : Le rôle des médias détenus par des puissances économiques dans la diffusion des récits est soulevé. Soutenir les médias indépendants est suggéré.

      • Question sur le "comment" décroître : Trois chantiers sont identifiés : supprimer les impératifs de croissance (publicité, obsolescence), contracter la production et la consommation par la loi (limites d'artificialisation, quotas carbone), et mettre en place des filets de sécurité pour les personnes vulnérables (revenu universel).

      • Question sur la résistance des économistes : La panique des économistes face à la décroissance est expliquée par une question d'identité et une formation limitée à la pensée dans le cadre du capitalisme. L'arrivée de jeunes chercheurs remettant en question les indicateurs traditionnels est mentionnée.

      • Synthèse de Gaspard Koenig : Insiste sur l'idée que la résistance de l'élite vient d'une conception anthropologique de l'intelligence humaine devant triompher des limites, plutôt que d'une simple recherche de profit. Nécessité de retrouver un lien avec le vivant.

      • Remerciements de Cyril Dion : Souligne le retard des élus par rapport aux préoccupations citoyennes et appelle à une plus grande implication des décideurs politiques dans les questions écologiques et à redonner le pouvoir aux citoyens.

      Conclusion :

      Ce débat a mis en évidence la complexité de la question de la décroissance et les multiples dimensions de la transition écologique.

      Si un consensus semble émerger sur l'urgence de la situation et la nécessité de repenser notre modèle de développement, les voies pour y parvenir divergent.

      La tension entre action individuelle et changement systémique, entre croissance verte et décroissance, et entre approches économiques et écologiques, souligne la profondeur des défis à relever.

      L'optimisme réside dans la mobilisation citoyenne, les initiatives locales et la capacité à inventer de nouveaux récits et de nouvelles formes d'organisation sociale et économique.

      Cependant, la nécessité de faire face aux pouvoirs établis et de faire évoluer les cadres de gouvernance au niveau national et international est également cruciale.

    1. Briefing : Être Humain et Protéger la Nature : Une Contradiction ? Analyse des Fondements de l'Action Écologique et du Raisonnement Humain

      Source : Excerpts from "Être humain et protéger la nature : une contradiction ?" (Présentation orale)

      Date : [Date de la présentation - non précisée dans l'extrait, à insérer si disponible]

      Présentateur : [Nom du présentateur - non précisé dans l'extrait, à insérer si disponible]

      I. Thèmes Principaux :

      La Destruction comme Processus Naturel et Ancien : L'idée que la destruction n'est pas une caractéristique intrinsèquement humaine mais un processus fondamental et nécessaire à la vie depuis ses origines.

      La Spécificité Humaine : L'Empêchement de la Régénération : La contribution unique de l'humanité n'est pas la destruction en soi, mais l'empêchement de la régénération du milieu, rendu possible par l'extraction excessive de ressources.

      L'Écologie Pense "À l'Envers" : Une critique de l'approche écologique actuelle qui se concentre sur l'action en aval plutôt que sur les processus destructeurs en amont dont nous sommes issus.

      La Permanence de l'Objet et le Récit Collectif : L'importance de la capacité humaine à mentaliser des objets indépendamment de leur existence réelle, et comment cela a contribué au développement d'outils, de récits collectifs et potentiellement à une forme de déni.

      L'Autodomestication et la Coopération : L'hypothèse que l'humanité s'est progressivement autodomestiquée en favorisant la coopération, ce qui a eu des conséquences biologiques (réduction de la taille du cerveau) et sociales (interdépendance accrue).

      La Théorie Argumentative du Raisonnement : L'idée que le raisonnement humain n'a pas pour objectif principal de trouver des réponses objectives aux problèmes (comme l'écologie), mais de construire des arguments pour convaincre les autres ou rejeter leurs idées, expliquant ainsi l'échec collectif à résoudre la crise écologique et la polarisation des débats.

      II. Idées et Faits Clés :

      La Destruction Création : Le processus de destruction est indissociable de la création dans le vivant.

      Depuis 3,8 milliards d'années, pour que de nouvelles formes de vie apparaissent ou se développent, l'état précédent doit être détruit. "systématiquement à chaque fois que de l'énergie et des molécules sont transformé pour pour devenir quelque chose de vivant il y a destruction de l'état précédent"

      Cela se manifeste par la photosynthèse (les végétaux détruisent l'état du milieu minéral pour se construire) et l'alimentation (les organismes hétérotrophes mangent d'autres organismes vivants).

      "manger c'est détruire de la vie toujours"

      La Nouveauté Humaine n'est pas la Destruction, mais l'Empêchement de la Régénération : L'humanité, comme tout autre vivant, détruit pour exister. Cependant, sa capacité à extraire excessivement matière et énergie empêche le milieu de se régénérer.

      "Nous avons apporté l'empêchement de la régénération c'est cela que nous avons imposer au vivants"

      "la nouveauté n'est pas la destruction elle était déjà là c'est l'empêchement par capture excessive de matières diverses matière organique ou matière minérale c'est cette capture excessive qui empêche le vivant de se régénérer autour"

      Critique de l'Approche Écologique Actuelle : En se focalisant sur l'action en aval (nos comportements actuels), l'écologie néglige le fait fondamental que notre existence même découle de processus destructeurs en amont.

      "je pense que l'écologie pense à l'envers globalement en disant aujourd'hui nous avons un problème de destruction non nous avons un problème d'empêchement du renouvellement"

      "l'écologie a tendance à penser que ce qui doit être résolu est l'action... alors que notre problème à nous il est en amont c'est que juste le fait d'être aujourd'hui ici est issu d'un processus destructeur"

      Cette focalisation sur l'aval rend l'approche actuelle "très conservatrice" car elle n'aborde jamais le processus destructeur originel dont nous sommes issus.

      La Permanence de l'Objet et ses Conséquences : Cette capacité cognitive unique permet de penser les choses indépendamment de leur présence réelle.

      Essentielle pour le développement technique (combinaison de concepts abstraits pour créer des outils comme le marteau).

      Permet potentiellement un déni : après avoir détruit le réel, on peut imaginer que ce qui a été détruit "existe encore" mentalement (ex: troupeau de zébus chassé).

      Jean-Louis Le Quellec suggère que les peintures rupestres pourraient être liées à cette permanence de l'objet, rendant éternel dans l'imaginaire ce qui est source de vie mais peut disparaître.

      Permet la construction de récits collectifs et l'attribution de propriétés ou d'intentionnalités aux objets ou êtres non-humains (ex: mythe du message perverti et du lièvre).

      Le Mythe du Message Perverti : Un mythe ancien (datant potentiellement d'avant l'agriculture) présent dans de nombreuses cultures, où un messager (souvent un lièvre) corrompt un message de vie de la lune à l'humanité, condamnant celle-ci à la mort.

      Le présentateur suggère que ce mythe nécessite une permanence mentale du lièvre et décharge l'humanité de sa propre responsabilité en l'attribuant à l'animal.

      L'Autodomestication : La coopération humaine, favorisée par les récits et techniques communes, aurait conduit à une sélection culturelle contre l'agressivité et l'impulsivité, entraînant une réduction de la taille du cerveau humain et une spécialisation accrue.

      La gestion de la complexité collective est externalisée dans les mythes, l'organisation sociale, la technique, réduisant la charge cognitive individuelle.

      Cela a rendu les humains modernes "strictement interdépendants" et incapables de gérer la complexité des environnements naturels comme les chasseurs-cueilleurs.

      La Théorie Argumentative du Raisonnement (Ugo Mercier) : Le raisonnement humain est principalement activé dans les contextes de débat ou de rejet d'information, avec pour fonction première de trouver des arguments convaincants ou de justifier ses propres positions.

      "nous raisonnons principalement lorsque n lorsque nous devons chercher des arguments pour convaincre une autre personne"

      "La fonction du raisonnement n'est pas de nous aider à former de meilleures connaissances généralement mais d'évaluer des arguments afin de déterminer les prémisses qui seront convainquantes ou les conclusions qu'il faut accepter"

      Cette théorie explique pourquoi, malgré la conscience des risques écologiques, les actions ne changent pas fondamentalement : le raisonnement sert à défendre le statu quo (ex: maintenir la production de richesse) plutôt qu'à résoudre objectivement le problème.

      Elle éclaire la polarisation des débats : on évite de remettre en cause fondamentale notre adaptation en sélectionnant les conflits argumentatifs qui nous arrangent.

      Exemple de la Transition Énergétique : Le débat se focalise sur le faux dilemme nucléaire vs renouvelables, évitant la question fondamentale de savoir si une transition énergétique est réellement possible, car cette question est trop angoissante.

      III. Points de Discussion Clés Soulevés par le Public et Réponses :

      Nature de la Destruction Humaine vs Animale/Végétale : Une question suggère que la destruction humaine est différente (jouissive, répondant à un désir plutôt qu'à un besoin) et qu'elle devrait rester au cœur du discours écologique.

      Réponse du Présentateur : Le présentateur maintient que la destruction est fondamentale à l'existence.

      L'enjeu écologique clé n'est pas la destruction en soi (qui est en amont de notre existence), mais l'empêchement de la régénération causé par l'extraction excessive.

      La seule façon efficace de réduire notre impact est de "réduire notre demande en amont", notamment notre niveau de richesse.

      "La seule façon pour quelqu'un qui est riche de réduire son empreinte environnementale... c'est pas d'avoir une action écologique de main c'est pas ça c'est de réduire sa demande en richesse"

      Le discours écologique actuel, centré sur l'action (voiture électrique, permaculture, etc.), permet aux personnes riches de se sentir investies sans remettre en cause leur niveau de consommation et la production de richesse qui en découle.

      L'Humain qui "Va Bien" : Un humain qui "va bien" dans le contexte actuel n'est pas nécessairement un humain "écologique" au sens de réduire sa demande, mais un humain capable de participer au débat et à l'action en aval, évitant ainsi de traiter de la question existentielle fondamentale de notre impact en amont.

      "un humain qui va bien face à l'écoanxiété c'est un humain qui agit un humain qui agit c'est pas un humain qui réduit la production de richesse c'est pas la même chose"

      Le Raisonnement Évite les Questions Angoissantes : L'incapacité à résoudre la crise écologique vient du fait que notre raisonnement collectif sert à nous défendre contre des idées dérangeantes plutôt qu'à trouver des solutions réelles.

      Nous débattons de faux problèmes pour éviter de poser les vraies questions existentielles.

      IV. Implications et Perspectives :

      Le présentateur suggère que pour sortir de l'impasse écologique, il est nécessaire de :

      • Reconnaître la destruction comme un processus inhérent au vivant et dont l'humanité est issue.

      • Comprendre que la spécificité humaine réside dans l'empêchement de la régénération, lié à l'extraction excessive de ressources et à la structure de nos sociétés.

      • Remettre en question l'approche écologique actuelle, jugée "à l'envers", en s'attaquant à la demande en amont (notamment la production de richesse) plutôt qu'aux actions en aval.

      • Être conscient que notre propre capacité de raisonnement peut nous maintenir dans un déni ou un débat stérile, car sa fonction première est argumentative et non objectivement résolutive.

      • Aborder les questions écologiques d'un point de vue existentiel et systémique, plutôt que de se limiter à des actions comportementales qui ne remettent pas en cause les fondements de notre mode de vie et de notre organisation sociale.

      Ce briefing met en lumière une perspective critique sur l'action écologique, enracinée dans une analyse de l'histoire du vivant et de la psychologie cognitive humaine, suggérant que les solutions résident moins dans des changements de comportement marginaux que dans une remise en cause profonde de notre rapport à l'existence et à la production de richesse.

  3. Apr 2025
    1. Briefing Document : "L'École dans et avec la nature"

      Sources : Excerpts de la conférence "L'École dans et avec la nature" dans le cadre des "Mercredis des Savoirs",

      avec les interventions de

      • Christine Boutevin,
      • Céline Serva (CEMEA),
      • Corine Martel (IEN),
      • Sylvain Vagnon (Faculté d'éducation), et
      • Laurent Gautier (Association nationale des CEMEA).

      Date de la conférence : Non spécifiée précisément, mais présentée comme la deuxième conférence des "Mercredis des Savoirs".

      Thème central : L'importance et les enjeux de l'éducation dans et avec la nature, abordée sous un angle historique, théorique, pratique et prospectif.

      Intervenants et leurs rôles :

      • Christine Boutevin : Chargée de mission pour les "Mercredis des Savoirs", elle introduit la conférence et souligne l'intérêt actuel et structurel du thème.
      • Céline Serva (CMEA) : Présente le déroulement de la soirée et met en avant le partenariat avec les CMEA (Centres d'entraînement aux méthodes d'éducation active). Elle souligne l'objectif de retracer l'histoire de l'école du dehors, de faire des liens avec la formation citoyenne et d'expliciter les enjeux de l'éducation avec la nature pour la compréhension du monde.
      • Corine Martel (IEN) : IEN chargée de mission "Science et éducation à l'environnement et au développement durable", elle présente la mise en contexte de l'école dehors à travers des initiatives concrètes, son lien avec les programmes scolaires et les enjeux actuels (biodiversité, réchauffement climatique, inégalités).
      • Sylvain Vagnon (Faculté d'éducation) : Professeur des universités en Sciences de l'éducation, il aborde le sujet sous un angle socio-historique, retraçant l'histoire de l'école dehors, ses fondements pédagogiques (éducation nouvelle) et soulève des défis et critiques.
      • Laurent Gautier (Association nationale des CMEA) : Responsable du secteur école aux CMEA, il élargit la perspective à l'éducation dehors au sens large (périscolaire, rue, ville), met en avant la complémentarité des acteurs éducatifs et le lien avec les classes de découverte, et présente des ressources des CMEA.
      • Principaux Thèmes et Idées Clés :

      1. Mise en perspective historique de l'école dehors (Sylvain Vagnon) :

      • Les écoles de plein air (années 20-30) : Nées dans un contexte hygiéniste et sanitaire pour purifier l'air et lutter contre les maladies infantiles. L'école de Suresnes est citée comme prototype.
      • Citation : "c'est ces écoles et je vous ai mis évidemment celle de Suren qui est une école extrêmement importante hein parce que justement elle sera un prototype hein de ces écoles de plein air".
      • Les initiatives espagnoles (années 30) : Une vision de l'école dehors en lien avec l'environnement local, comme l'école de la mer à Barcelone, visant à connecter les enfants à leur environnement et aux activités de leurs parents.
      • L'éducation nouvelle (fin 19e - début 20e) : Mouvement pédagogique fondamental avec des figures comme Montessori, Decroly, Freinet, qui prônent une éducation active, concrète et en phase avec l'environnement de l'enfant.
      • Citation d'Adolphe Ferrière : "l'enfant aime la nature on le parca dans les salles closes". Cette citation illustre la critique de l'éducation traditionnelle par l'éducation nouvelle.
      • La classe promenade : Utilisée notamment par Freinet, elle permet de sortir de la salle de classe pour observer le monde et la nature, puis de revenir en classe pour travailler sur ces observations.
      • Citation de Freinet : "La classe promenade fut pour moi la planche de salut". Il décrit l'importance de ces sorties pour l'apprentissage direct et sensoriel.
      • Concepts clés de l'éducation nouvelle liés à l'école dehors : Éducation intégrale (tête, mains, cœur), prise en compte des besoins et intérêts de l'enfant, autonomie, singularité, pensée de l'individu comme être social, révolution copernicienne (enfant au centre), relation équilibrée avec les êtres vivants.

      2. Défis et critiques de l'école dehors (Sylvain Vagnon) :

      Risque d'une nature idéalisée ou mythifiée.

      Écueil de pratiques simplement transférées de l'intérieur vers l'extérieur sans adaptation pédagogique. Intention louable mais nécessité de pérennisation et de clarification pédagogique.

      Critique d'une "fantaisie petite bourgeoise" et risque de boboïsation de l'éducation par l'école dehors, soulevant la question de l'égalité d'accès. Nécessité de penser l'école dehors de la maternelle à l'université.

      3. Mise en contexte actuelle et initiatives concrètes (Corine Martel) :

      • Liens avec les enjeux actuels : Préservation de la biodiversité, réchauffement climatique, et nécessité d'une vision systémique dès le plus jeune âge.
      • Repenser le futur : Face au pessimisme des jeunes, l'éducation dehors peut offrir des perspectives et un pouvoir d'action.
      • Objectifs de Développement Durable (ODD) : Cadre pour penser l'éducation future (qualité pour tous, lutte contre les inégalités, biodiversité, climat).
      • Parcours de l'élève (maternelle à université) : Nécessité d'égalité et d'équité d'accès aux ressources, quelle que soit la localisation géographique.
      • Égalité filles-garçons et inclusion : Exemples concrets d'activités (jardinage) permettant de travailler les compétences de manière transversale et d'inclure les élèves à besoins particuliers (handicap moteur, troubles de l'attention, TSA).
      • Dispositifs institutionnels :Aires Terrestres Éducatives (ATE), Marines Éducatives (AME), Fluviales Éducatives (AFE) : Projets concrets de gestion de sites naturels par les élèves, en lien avec les collectivités et l'OFB. Objectif de 720 ATE d'ici 2030 dans l'académie.
      • Labilisation des établissements E3D (Établissement en Démarche de Développement Durable) : Formation des éco-délégués (cycle 3 à lycée), basée sur les 20 mesures pour la transition écologique à l'école.
      • Instances de participation : Conseils de vie collégienne/lycéenne (CVC/CVL), CESCE (Comité d'éducation à la santé, à la citoyenneté et à l'environnement).
      • Parcours santé : Activité physique quotidienne (APQ), lutte contre l'obésité, renforcement du système immunitaire, développement des compétences psychosociales (coopération, entraide, respect du vivant).
      • Apprentissages disciplinaires concrets : L'école dehors permet d'expérimenter, d'analyser et de comprendre de manière active les notions (ex: érosion des sols, cycle de l'eau).
      • Pédagogie de projet : L'exemple du jardin scolaire comme lieu d'apprentissage transversal (maths, français, sciences, coopération, alimentation, littérature de jeunesse).
      • Exemples concrets d'activités à différents niveaux : Classe dehors en maternelle, étude du paysage en élémentaire (sol, géologie, histoire), énergies renouvelables au collège, formation continue des professeurs.

      4. Éduquer dehors au sens large et complémentarité des acteurs (Laurent Gautier) :

      • Éduquer dehors vs. École dans la nature : Le "dehors" ne se limite pas à la nature (cour d'école, rue, ville).
      • Villes à hauteur d'enfants : Nécessité de repenser les espaces urbains pour qu'ils soient aussi des lieux éducatifs pour les enfants.
      • Prise de risque : Élément important de l'éducation, à intégrer dans un cadre sécurisé.
      • Terrains d'aventure : Espaces éducatifs extérieurs (parfois en milieu urbain) où les enfants peuvent expérimenter, construire et prendre des risques.
      • Complémentarité des acteurs éducatifs : Enseignants, ATSEM, AED, animateurs périscolaires, parents. Importance de changer la nature des rapports lors des activités extérieures.
      • Continuité éducative : De la crèche (crèches du dehors) à l'université.
      • Lien entre École dehors et Classes de découverte : Non-opposition, mais complémentarité et possibilité de passer de l'une à l'autre.
      • Ressources CEMEA : Revue "Éduquer dehors ou éduquer au dehors", dossier numérique gratuit sur Yakaméia (activités, jeux, vidéos, témoignages), podcasts "Éduquer dehors ça s'accompagne".
      • Rencontres internationales de la classe dehors : Prochaines rencontres à Marseille (14-17 mai), lieu d'échange et de mutualisation pour tous les acteurs.

      5. Éléments Soulevés lors des Questions/Réponses :

      • Partenariat avec le monde de l'éducation à l'environnement (CPIE) : Importance de créer des réseaux territoriaux pour avancer ensemble (éducation nationale, recherche, collectivités, associations). De nombreuses collaborations et démarches participatives existent déjà.
      • Formation des enseignants et des acteurs de terrain : Mise en place de formations académiques et de circonscription, développement de ressources (Magistère Canopé, repères de progression Eduscol), verdissement progressif des programmes. Nécessité de penser des séquences d'apprentissage sur le long terme, en équipe.
      • Volonté politique : Un projet éducatif est lié à un projet de société. Une ambition et une volonté politique sont nécessaires pour soutenir et développer l'éducation dehors.
      • Gestion de l'imprévu : Savoir saisir les opportunités d'apprentissage offertes par les événements inattendus lors des sorties.
      • Conception d'outils pour l'école dehors : Des ouvrages et des outils pratiques existent déjà, mais la réflexion continue.
      • Engagement des lycées : Les éco-délégués, les maisons des lycéens sont des acteurs importants. Mise en place d'initiatives concrètes (sentiers de la biodiversité). Valorisation à travers le prix de l'action éco-délégué. Formation spécifique des éco-délégués. Les 20 mesures gouvernementales pour la transition écologique visent une labellisation E3D à 100% d'ici 2030.

      Conclusion :

      • La conférence "L'École dans et avec la nature" a mis en lumière la richesse et la profondeur de ce concept éducatif.

      Ancré dans une histoire pédagogique riche, répondant aux enjeux environnementaux et sociétaux actuels, l'école dehors se présente comme une approche pertinente et nécessaire.

      Elle nécessite cependant une réflexion pédagogique approfondie, une formation adéquate des acteurs, une volonté politique forte et un développement de partenariats solides pour garantir son égalité d'accès et sa pérennisation au sein du système éducatif.

      L'élan actuel, renforcé par des initiatives concrètes et des réseaux d'acteurs engagés, ouvre des perspectives prometteuses pour l'avenir de l'éducation.

    1. Briefing Document : Évolution des Représentations Alimentaires Source : Excerpts de "Un œil dans l'assiette : Evolution des représentations [avec Universcience]"

      Date : (Implicite : période contemporaine)

      Thèmes Principaux :

      • La nature évolutive de nos représentations alimentaires : Nos choix alimentaires actuels ne sont pas naturels ou figés, mais le résultat d'une histoire complexe d'évolutions historiques, économiques et culturelles. Le "présentisme cognitif" nous empêche de percevoir ces transformations passées et d'imaginer les bouleversements futurs dans notre alimentation.
      • L'impact des facteurs externes sur nos habitudes alimentaires : Découvertes géographiques, révolutions industrielles, essor du froid domestique, intensification agricole, globalisation des marchés, publicité, marketing et normes sanitaires ont profondément façonné ce que nous mangeons aujourd'hui.
      • Remise en question des piliers traditionnels et émergence de nouvelles préoccupations : Des aliments autrefois valorisés (viande, pain, céréales) sont aujourd'hui contestés pour des raisons de santé ou d'impact climatique. L'ultra-transformation et le gaspillage alimentaire sont devenus des enjeux majeurs.
      • Le rôle des multiples acteurs dans nos choix alimentaires : Industrie alimentaire, pouvoirs publics, ONG, associations de consommateurs, influenceurs et experts (réels ou supposés) contribuent à former nos perceptions et nos valeurs alimentaires.
      • Le mythe de la "sagesse des anciens" et l'évolution réelle de l'alimentation : Bien qu'il y ait une nostalgie d'une époque où l'on mangeait "mieux", l'espérance de vie au Paléolithique était bien inférieure. Cependant, certaines pratiques ancestrales (prise de temps pour manger, savoirs empiriques sur les transformations et les mélanges alimentaires) pourraient être réhabilitées. L'émergence récente de l'ultra-transformation et des additifs pose de nouvelles questions sanitaires.
      • La dimension politique et sociale de l'alimentation : L'alimentation a toujours été un objet politique, impliquant consommateurs, marchés et l'État (qui diffuse normes et recommandations). Il existe une grande diversité de consommateurs dont les habitudes alimentaires sont fortement déterminées par des facteurs socio-économiques (origine sociale, diplôme). Les inégalités sociales se reflètent dans les choix alimentaires et leurs conséquences sur la santé.
      • L'impact du fast-food et l'importance du temps et du plaisir dans l'alimentation : Le fast-food, phénomène relativement récent, est associé à des habitudes de consommation plus fréquentes dans les milieux sociaux défavorisés. La prise de temps pour manger et l'écoute des signaux de faim et de satiété sont des aspects potentiellement mieux gérés autrefois et importants pour une alimentation de qualité. Le plaisir reste un élément essentiel de l'alimentation.
      • Les limites des politiques de santé publique et l'importance de la littératie : Malgré les efforts d'éducation et de sensibilisation (PNNS), les courbes d'obésité et de surpoids continuent de monter, touchant même des catégories sociales auparavant relativement protégées. La littératie (capacité à chercher, évaluer et utiliser l'information) est cruciale, mais les individus ne sont pas toujours rationnels et sont soumis à des biais.
      • Les leviers d'action : Régulation, éducation, initiatives locales et sécurité sociale de l'alimentation : Agir sur la publicité (notamment pour les enfants), réguler les filières industrielles, promouvoir l'éducation nutritionnelle dès l'enfance, soutenir les initiatives citoyennes locales et explorer des systèmes comme la sécurité sociale de l'alimentation sont des pistes pour améliorer l'environnement alimentaire.
      • Les défis de l'avenir : Durabilité, gaspillage, production et consommation responsable : Il est impératif de repenser nos modes de production et de consommation pour nourrir une population croissante de manière durable, en privilégiant les aliments végétaux, de saison et locaux, et en luttant contre le gaspillage.
      • Les conflits d'intérêts et la fiabilité de la recherche scientifique : Le financement de la recherche par l'industrie agroalimentaire peut influencer les résultats des études. Il est crucial d'être vigilant quant aux conflits d'intérêts et de privilégier les expertises collectives indépendantes.
      • Le rôle de l'école dans l'éducation à l'alimentation : L'école a un rôle potentiel important dans la transmission de savoirs et le développement de la pensée critique en matière d'alimentation, mais des inégalités existent et il est essentiel de former les enseignants et de mettre à jour les recommandations.

      Idées et Faits Importants (avec citations) :

      • Le présentisme cognitif : "Nous avons tendance à voir notre époque comme une évidence un état figé un équilibre naturel qui aurait toujours existé et qui perdurera C'est ce qu'on appelle le présentisme cognitif, figurez-vous Une difficulté à percevoir les transformations passées et à imaginer les bou les bouleversements futurs L'alimentation ne fait pas exception..."
      • L'évolution de nos habitudes alimentaires : "Ce que nous mangeons aujourd'hui est le produit [...] de découverte géographique de révolution industrielle de l'essort du froid domestique de l'intensification agricole et de la globalisation des marchés."
      • Le caractère récent de certaines préoccupations : "Il y a un siècle l'idée de boire du lait d'amande ou d'avoine aurait semblé plus farfelue que les voitures volantes promises pour 2015. Elles sont où mes voitures volantes de 2015 ?"
      • La remise en cause de la viande : "De même la viande autrefois synonyme de prospérité est aujourd'hui remise en cause pour des raisons de santé et d'impact climatique."
      • La méfiance envers l'ultra-transformation : "Et l'ultratransformation suscite une méfiance croissante bien que son rôle dans l'accessibilité alimentaire soit indéniable."
      • Le rôle des acteurs : "Tous ces acteurs ont joué et continu de jouer un rôle dans notre manière d'appréhender une tranche de jambon une laitue ou une barre chocolatée."
      • Le mythe du "c'était mieux avant" : (Fran Arbois Calas) "...rappelons quand même que au paléolithique he ils devaient avoir une espéance de vie de 35 ans Je sais pas quand ils avaient de la chance Euh donc non c'était pas mieux avant."
      • Les préoccupations liées à l'ultra-transformation : (Fran Arbois Calas) "...quand on on évoquait tout à l'heure la problématique de l'ultra transformation des aliments c'est vrai que euh bah l'usage de ces additifs alimentaires oui il y a un siècle et quelques il y avait pas tout ça On se pose de plus en plus la question On a aujourd'hui plus de 80 90 études qui montrent des impacts potentiellement négatifs de ces aliments ultra transformé he qui vont contenir notamment ces additifs alimentaires dont on pourrait se passer sur la santé."
      • La réhabilitation des savoirs empiriques : (Fran Arbois Calas) "...sur les transformations alimentaires il y avait des savoirs empiriques qui sont qu'on peut réhabiliter à travers ça sur les processus de conservation des aliments aussi sur les les mélanges aussi qu'on peut faire... ces savoirs ancestraux ils réhabilitent certains savoirs qu'aujourd'hui la science oublie un petit peu."
      • L'alimentation comme objet politique : (Philippe Cardon) "Par contre la réalité c'est que de tout temps l'alimentation était un objet politique."
      • La diversité des consommateurs et l'impact socio-économique : (Philippe Cardon) "Et un consommateur ça n'existe pas en soi En fait il y a une diversité de consommateurs qui sont liés en fait à tout un ensemble de caractéristiques sociales Genre la l'origine sociale c'est un élément important le diplôme c'est un élément important le genre... plus on monte dans l'échelle sociale plus les individus consomment de produits frais et de légumes Par exemple plus on descend dans l'échelle sociale plus moins on en consomme et plus on va consommer de produits par exemple transformés voire même ultra transformés qui ont des conséquences [...] sur la santé."
      • L'impact du fast-food : (Fran Arbois Calas) "Après le problème de ces chaînes de fast food c'est que euh bah c'est pas une fois de temps en temps c'est-à-dire qu'il y a un voilà une publicité un marketing auprès des jeunes qui incitent à y aller tous les jours..."
      • L'importance du temps pour manger : (Fran Arbois Calas) "...le côté de prendre le temps de manger et du coup d'écouter c'est de le d'avoir le temps d'écouter son estomac qui nous dit 'C'est bon là j'ai atteint la satiété' écouter ces signaux de faim et de satiété manger ce qu'on appelle en pleine conscience..."
      • Lien entre fast-food et origine sociale : (Philippe Cardon) "Les statistiques sont imparables Et la consommation de fast food là aussi elle est fondamentalement liée à la structure sociale Plus on monte dans l'échelle sociale moins on consomme de fast food Plus on descend dans l'échelle sociale plus on consomme de fast food."
      • Les limites du PNNS : (Philippe Cardon) "On part quand même d'un constat qui est assez dur c'est que ça fait à peu près 30 ans qu'on investit dans des politiques publiques de d'éducation de sensibilisation qu'on transmet des recommandations [...] Et paradoxalement quand on regarde la courbe d'obésité de surpoids sur les 30 dernières années elle ne fait que monter."
      • La littératie en santé : (Fran Arbois Calas) "...sur le concept de littératie c'est-à-dire comment on est capable de d'accueillir déjà d'aller chercher l'information d'exercer sa pensée critique sur l'information d'évaluer la source d'assimiler l'information et d'orienter ses comportements en fonction."
      • L'importance du plaisir : (Mathilde Touvier) "Et la santé ça passe aussi par le plaisir ça passe aussi par ces moments où on s'autorise des écarts où voilà..."
      • Les disparités en matière d'ultra-transformation : (Mathilde Touvier) "...sur les aliments ultra transformer On est à 30 % de la fenêtre où on peut le faire Ouais bah faisons-le toujours mais et ils sont à 60 % des calories par jour par les aliments ultra transformés et cetera Donc on est quand même dans un pays où l'alimentation enf tout n'est pas perdu..."
      • Le rôle de la publicité : (Mathilde Touvier) "...il y a une étude de santé publique France qui a mesuré qui a regardé toutes les publicités auxquelles étaient exposés les enfants [...] ils ont montré que pour plus de la moitié des produits c'était des produits avec un Nutriscore Dou E."
      • Les actions citoyennes locales : (Philippe Cardon) "...à l'échelle local de quartier il existe tout un ensemble d'actions qui sont portées par des citoyens qui créent des cantines des restaurants citoyens qui créent des ateliers de sensibilisation..."
      • La sécurité sociale de l'alimentation : (Mathilde Touvier) "...il y a un projet en France actuellement c'est la sécurité sociale de l'alimentation pour aider les personnes les plus démunies à avoir un budget qui leur permet d'aller vers des produits sains des produits de haute valeur nutritionnelle."
      • L'importance de privilégier les aliments végétaux et de saison : (Mathilde Touvier) "...il y avait déjà dans la version actuelle du PNS par exemple des aspects de privilégier les aliments végétaux essayer de limiter les les produits carnés ou les les graisses animales et cetera... Il y avait déjà des recommandations qui étaient qualitatives sur le fait d'essayer de privilégier les fruits et légumes de saison."
      • Les conflits d'intérêts dans la recherche : (Mathilde Touvier) "...il y a quand même des études qui ont été publié par exemple sur boisson sucrée obésité qui montre que quand l'étude est financée par une célèbre marque de soda ou voilà par coca par exemple et ben il y a cinq fois plus de risque de conduire à bah aucun lien aucun problème entre boisson sucré obésité que si c'est une étude financée par pour la recherche publique."
      • Le Nutriscore et son potentiel : (Mathilde Touvier) "...150 publications même l'OCDE [...] qui dit ça qu'on pourrait éviter 2 millions de cas de maladies chroniques en Europe grâce au Nutriscorde d'ici 2050 et pour autant l'Europe ne prend pas la destinition de le rendre obligatoire."
      • La complexité de l'éducation à l'école : (Philippe Cardon) "Sauf que ben je vais le dire de manière assez crue c'est que l'école on lui demande beaucoup de choses en fait."
      • L'importance des compétences psychosociales : (Fran Arbois Calas) "...aujourd'hui on un des piliers enfin un des éléments sur lesquels est construite les est construit le programme d'éducation des enfants c'est les compétences psychosociales le développement des compétences psychosociales dont la pensée critique fait partie..."
      • Les circuits courts : (Mathilde Touvier) "Donc bien entendu que c'est à développer le tissu associatif le tissu local Voilà c'est il y a que des bénéfices..."

      Conclusion :

      • Ces extraits soulignent la complexité de nos représentations alimentaires et leur caractère profondément évolutif.

      Nos choix sont influencés par une multitude de facteurs historiques, économiques, sociaux et culturels.

      Si le mythe d'un passé alimentaire idéal est déconstruit, l'émergence de préoccupations sanitaires liées à l'ultra-transformation et aux modes de production actuels est mise en évidence.

      La dimension politique et sociale de l'alimentation, marquée par des inégalités importantes, nécessite des approches multidimensionnelles pour promouvoir des habitudes plus saines et durables.

      L'éducation, la régulation, le soutien aux initiatives locales et la prise en compte des facteurs socio-économiques apparaissent comme des leviers essentiels pour l'avenir de notre alimentation.

      La vigilance face aux conflits d'intérêts dans la recherche scientifique est également cruciale pour garantir la fiabilité des connaissances.

  4. Mar 2025
    1. Voici un sommaire de la vidéo "La montagne en 2050, l’après ski ?" avec des estimations de timestamps basées sur le déroulement de la conférence :

      • [0:00 - 0:10] Introduction par Hélène Billong Grandand (Les Shifters Lyon) : Présentation d'Hélène Billong Grandand et du groupe local des Shifters Lyon. Elle explique que les Shifters sont liés au Shift Project, un think tank travaillant sur la décarbonation de l'économie, présidé par Jean-Marc Jancovici. Les Shifters sont une association de bénévoles qui collaborent avec le Shift Project, informent, s'informent, débattent et sensibilisent sur la transition énergétique. La conférence du jour porte sur la montagne en 2050 et la question de l'après-ski.

      • [0:10 - 0:20] Présentation des intervenants et du sujet : Hélène annonce les intervenants : Guillaume Desmurs sur l'histoire du développement économique de la montagne, Fiona Mille sur les enjeux de transition en montagne, et Guillaume Desru, maire de Bourg Saint-Maurice, avec un exemple concret. Le choix du sujet est motivé par l'absence de conférence sur ce thème à Lyon, la saison hivernale, et le travail du Shift Project sur la résilience des territoires de montagne.

      • [0:20 - 0:25] Quelques chiffres clés sur la montagne (Shift Project) : Présentation de quelques chiffres issus du travail du Shift Project : 31% du stock national carbone de la forêt en zone montagne, 30% de l'offre d'hébergement touristique national en montagne, 75% des exploitations agricoles spécialisées dans l'élevage en montagne (dont 50% bovin). L'empreinte carbone du tourisme en montagne est majoritairement liée au transport des touristes.

      • [0:25 - 0:30] Regards de pratiquants de la montagne (vidéos de témoignages de shifters) : Hélène introduit une série de témoignages vidéo de shifters lyonnais partageant leur expérience et leur pratique de la montagne.

      • [0:30 - 0:35] Témoignage d'Éric (52 ans, Culoz) : Éric raconte ses différentes découvertes de la montagne : les grandes stations de ski en famille, la simplicité de la montagne en Pologne, et la montagne découverte avec ses enfants (bonhommes de neige, luge). Il apprécie désormais la montagne à travers les raquettes, le ski, la baignade dans les lacs, la randonnée et le vélo.

      • [0:35 - 0:38] Témoignage de Louise (9 ans, Chambéry) : Louise décrit la montagne avec sa végétation, ses prairies et ses forêts. Elle apprécie les activités hivernales (ski alpin, ski de fond, luge, raquettes) et estivales (randonnée, course à pied, vélo) en famille et avec ses amis.

      • [0:38 - 0:42] Témoignage d'Arnaud (37 ans, Chambéry) : Arnaud a découvert la montagne l'hiver en skiant en famille à La Plagne. Il a appris le ski avec l'ESF et le ski de fond à l'école. Il décrit la montagne hivernale comme hostile mais d'une grande beauté et un terrain de jeu naturel. Sa pratique a évolué vers le ski de randonnée, moins gourmand en infrastructures, tout en continuant le ski de piste et le ski de fond nocturne.

      • [0:42 - 0:47] Témoignage de Frédéric (54 ans, Lyon) : Frédéric a découvert le ski à 6 ans en Haute-Maurienne. Il a continué à skier jeune adulte avec l'UCPA, découvrant différentes stations et le ski hors-piste (Grands Montets, Vallée Blanche). Habitant à Lyon, il pratique plus souvent la montagne, été comme hiver, et s'interroge sur l'impact de sa pratique sur l'environnement.

      • [0:47 - 0:50] Transition vers l'intervention de Guillaume Desmurs : Hélène commente les témoignages et souligne que beaucoup de Lyonnais pratiquent la montagne sans y vivre. Elle évoque les problèmes de trafic pour se rendre en station le samedi et introduit Guillaume Desmurs, venu d'Annecy, pour parler de l'histoire des stations de ski.

      • [0:50 - 1:25] Intervention de Guillaume Desmurs : Histoire du développement économique des stations de ski : Guillaume Desmurs rappelle la dépendance actuelle aux voitures pour monter en station. Il présente une version courte de sa conférence sur l'histoire des stations de ski françaises, soulignant que comprendre les décisions des années 60-70 est essentiel pour la transition. Il cite André Compagnonville sur la nécessité de penser le vrai plutôt que le plaisir. Il partage son expérience personnelle d'avoir grandi en station de ski. Il montre des magazines de ski des années 30-40, soulignant que le plaisir du ski n'a pas beaucoup changé. Avant-guerre, les villages de montagne s'équipaient organiquement avec des téléskis locaux. La première tentative de station de ski dédiée est Cestrière en Italie. Après la Seconde Guerre mondiale, Émile Allais et Laurent Chappis sont des figures clés. Allais invente le domaine skiable damé et les équipes de secouristes à Courchevel. Chappis, architecte urbaniste, dessine Courchevel en 1945, prototype de la station moderne avec un front de neige orienté sud. Chappis n'avait pas anticipé l'importance de la voiture. Il s'interrogeait sur la nature d'une station de sport d'hiver et la place de la population locale. L'aménagement des Trois Vallées a été imaginé par Chappis et Maurice Michot en camp de prisonniers.

      • [1:25 - 1:45] L'essor des stations du plan neige (années 60-70) : Les années 60 voient des changements majeurs dans le matériel de ski (du cuir au plastique, skis sandwich). Les stations de ski françaises du plan neige (1964-1975) sont une création de la société du carbone. L'État soutient la construction de grandes stations pour fixer les populations et concurrencer l'Autriche et la Suisse ("la bataille du ski européen"). Les années 60 sont celles des Trente Glorieuses et de la société du carbone (voiture, avion, immobilier). L'immobilier est le cœur du modèle économique des stations. Le tourisme de masse concentre les flux de touristes dans le temps et l'espace. La Tarentaise concentre plus de la moitié du business du ski en France (Les Arcs, La Plagne, Val d'Isère, Les Trois Vallées). On compte 400 000 lits en Tarentaise, dont la moitié sont froids. La construction continue malgré tout. La brochure de vente de Val Thorens (ouverture en 1973) promettait des liaisons incroyables. Dès 1968, la vente d'immobilier est centrale.

      • [1:45 - 1:55] La fin du plan neige et la loi montagne (1985) : La fin du plan neige est marquée par une crise économique et des événements dramatiques (avalanche à Val d'Isère en 1970). Le discours de Valéry Giscard d'Estaing en 1977 constate les excès du développement et marque un changement de direction. 350 000 lits touristiques ont été construits pendant le plan neige ; on en compte 2,7 millions aujourd'hui, dont la moitié sont froids. La loi montagne de 1985 devait donner la main aux maires sur l'immobilier avec les UTN, mais cela n'a pas limité la construction.

      • [1:55 - 2:00] Tensions et perspectives actuelles : L'immobilier continue de faire vivre les stations, générant des tensions entre promoteurs et habitants. Manifestations contre la bétonisation (La Clusaz, 2022). Des maires comme celui de Villard-de-Lans perçoivent les remontées mécaniques comme vitales. Philippe Bourdeau appelle à optimiser l'existant et à travailler l'habitabilité plutôt que l'attractivité. Le pourcentage élevé de résidences secondaires (75 à 92%) rend l'habitation à l'année difficile.

      • [2:00 - 2:05] Question sur la dépendance à la voiture et exemples : Question sur des exemples de stations non dépendantes de la voiture. Guillaume Desmurs cite Avoriaz (accès en voiture avec parkings souterrains), Zermatt (sans voiture), et Bourg Saint-Maurice (funiculaire).

      • [2:05 - 2:10] Question sur l'importance de l'immobilier par rapport aux remontées mécaniques : Question sur la rentabilité de l'immobilier par rapport aux remontées mécaniques. Guillaume Desmurs cite un rapport de la Cour des Comptes de février 2024 qui rappelle le cercle vertueux (aujourd'hui vicieux) entre immobilier et remontées mécaniques. Alain Boulogne (Saint-Gervais) dit qu'on vit de l'immobilier, pas du tourisme. L'immobilier rapporte de l'argent aux promoteurs qui ne sont pas forcément intéressés par le développement du territoire.

      • [2:10 - 2:12] Question sur les stations sans remontées mécaniques (ski de rando) : Question sur l'existence de stations axées sur le ski de randonnée (Montespluga en Italie, vallée en Autriche, station fermée au Canada).

      • [2:12 - 2:15] Réponse : Fin d'un modèle économique carboné, pas du ski : Guillaume Desmurs explique que l'on sort d'un modèle économique carboné (voiture, parking, immobilier), pas du ski. Ces stations alternatives rapportent peu. L'été en station (VTT, randonnée) n'est pas rentable ; seul le ski alpin en hiver permet de rentabiliser les infrastructures.

      • [2:15 - 2:20] Question sur les politiques pour réduire le nombre de résidences secondaires : Question sur les politiques pour réduire le nombre et l'impact des résidences secondaires (72% minimum, jusqu'à 95%). Guillaume Desmurs explique que c'est le cœur de l'économie. Il cite un rapport de l'Inspection des finances (2023) sur la raréfaction du logement principal dans les zones touristiques. D'autres pays (Australie, Nouvelle-Zélande, Autriche, Suisse) ont des lois limitant les résidences secondaires. En France, les outils actuels (taxe sur les résidences secondaires) sont marginaux. L'Inspection des finances rappelle qu'il est possible de limiter le droit de propriété pour l'intérêt général. Joël Giraud évoque des dispositifs de rénovation urbaine. Le fort taux de résidences secondaires entraîne une perte d'habitants et la fermeture de classes.

      • [2:20 - 2:25] Transition vers l'intervention de Fiona Mille (Montagne Wilderness) : Guillaume Desmurs conclut en expliquant que Fiona Mille va prendre la parole et qu'il restera pour les questions à la fin.

      • [2:25 - 2:30] Intervention de Fiona Mille : Enjeux de la transition en montagne : Fiona Mille se présente comme bénévole et présidente de Montagne Wilderness France. Elle explique que l'association (fondée en 1988) se concentre sur la cohabitation entre les montagnes sauvages (85% de la biodiversité terrestre) et la montagne à vivre. L'objectif est de trouver un équilibre entre protection et vie à l'année. Montagne Wilderness est une association nationale avec une équipe salariée à Grenoble et près de 2000 bénévoles. L'association travaille sur la défense des espaces naturels, encourage les pratiques respectueuses et amplifie la transition des territoires de montagne, vus comme un laboratoire.

      • [2:30 - 2:35] Représentations de la montagne et questions sur la transition : Fiona interroge l'audience sur leurs représentations de la montagne (neige, air pur, beauté, etc.). Elle note que personne n'a encore mentionné le ski. Elle demande ensuite ce à quoi l'audience pense quand on parle de transition en montagne (transport, ski, fromage, gestion de l'eau, manque de neige, lits froids).

      • [2:35 - 2:40] La transition souvent réduite à la question du ski : Fiona constate que médiatiquement, la transition en montagne est souvent réduite à la question de la transition du modèle économique du ski. Elle montre des exemples de titres d'articles de presse. Cela se comprend en raison du poids culturel et économique du ski.

      • [2:40 - 2:45] Relativisation du poids économique du ski et vision anthropocène des stations : Fiona relativise le poids économique du ski en donnant l'exemple des Pyrénées où l'emploi touristique représente 10 à 13% des emplois, et le ski 10% de cet emploi touristique. L'économie de la montagne est plus diversifiée. Elle cite Diego Landivar et Emmanuel Bonet qui voient les stations comme des organisations typiques de l'anthropocène, basées sur une ressource naturelle (la neige) que l'on croyait renouvelable mais qui se raréfie.

      • [2:45 - 2:50] La maladaptation des territoires de montagne : Fiona montre une photo peu engageante de Champrousse. Malgré les enjeux économiques, de nombreuses stations s'endettent pour faire perdurer le ski, ce qui constitue une grave maladaptation au changement climatique (retenues collinaires, canons à neige). Elle donne l'exemple de Font-Romeu où 80% du domaine est équipé en canons à neige dans un département en crise hydrique. Même Zermatt, souvent cité pour sa mobilité, utilise des pelleteuses sur glacier. Le modèle économique est à bout de souffle. La question n'est pas de savoir si on skiera demain, mais dans quelles conditions. Le retrait de Martin Fourcade de la présidence du comité d'organisation des JO est un signal fort. Le ski sur neige 100% artificielle ne fait plus rêver.

      • [2:50 - 2:55] Nécessité d'une transition plus large que la seule question du ski : Fiona souligne la nécessité d'accélérer la transition des stations de haute et moyenne montagne, et de stopper la maladaptation. Cependant, il serait limitant de réduire la transition à la seule question du ski, car les défis sont plus vastes. Il faut repenser l'avenir des montagnes au-delà de l'après-ski.

      • [2:55 - 3:05] Les défis du changement climatique en montagne : Les territoires de montagne sont des sentinelles du climat, avec des effets du dérèglement climatique deux fois plus rapides qu'en plaine. Les conséquences sont visibles : passage de la neige à la pluie, disparition des glaciers (80% pourraient disparaître d'ici 2100 à +4°C). Les écosystèmes montagnards sont en première ligne : forêts victimes d'incendies et de scolytes, pâturages asséchés, perte de biodiversité. Au-delà de l'attractivité, la question de l'habitabilité est cruciale.

      • [3:05 - 3:15] Défis de la mobilité, du logement et de l'agriculture : La mobilité est un défi essentiel (touristique et quotidienne en montagne), surtout dans une société post-carbone. Vivre en montagne sans voiture est compliqué. Le logement est une question majeure, avec une forte proportion de résidences secondaires qui empêchent la vie à l'année. La rentabilité à court terme nuit à l'habitabilité. La question de l'agriculture et de la résilience alimentaire en montagne est peu traitée au niveau national.

      • [3:15 - 3:20] Conclusion : Comment vivre demain en montagne ? Consultation nationale de Montagne Wilderness : Malgré les complexités, la montagne fait rêver. La question centrale est de savoir comment respecter et repenser la vie dans ces territoires. Montagne Wilderness a lancé une consultation nationale le 27 janvier pour recueillir des idées sur l'avenir des montagnes (près de 100 000 votes et 1000 propositions en 2 semaines). La montagne est un reflet des débats sociétaux. Des acteurs économiques, collectifs citoyens et élus s'engagent pour le changement. Il faut passer d'une consommation de la montagne à une relation plus profonde et respectueuse. La consultation est ouverte jusqu'au 30 mars. Il est important d'avoir ce débat avec ceux qui traversent ces territoires. Il faut redéfinir collectivement nos imaginaires de la montagne.

      • [3:20 - 3:23] Question sur le développement industriel de la montagne (hydroélectricité) : Question sur le potentiel d'un développement industriel de la montagne, en prenant l'exemple de l'hydroélectricité dans la vallée de la Romanche.

      • [3:23 - 3:28] Réponse : Diversification économique à l'échelle du territoire : Fiona répond que Montagne Wilderness a travaillé sur le sujet de l'industrie de demain en montagne. La diversification économique doit se penser à l'échelle du territoire, pas seulement des stations. Il faut investir dans l'agriculture, l'artisanat, l'industrie. Le débat n'est pas encore à ce niveau. Les maires de station sont face à une impasse s'ils cherchent la même rentabilité qu'avec le ski au sein de leur seule station. La coopération territoriale est nécessaire.

      • [3:28 - 3:30] Question sur les "technosolutions" (couverture de glaciers, albédo) : Question sur le risque que les solutions techniques nous éloignent de solutions plus durables.

      • [3:30 - 3:35] Réponse : Les glaciers comme signaux d'alerte, pas comme objets à "sauver" artificiellement : Fiona explique que ces "technosolutions" sont de faux problèmes. Une partie des glaciers va disparaître inéluctablement. L'enjeu est de voir les glaciers comme des signaux d'alerte pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre. Elle mentionne un événement autour des glaciers en 2025. Il faut aussi questionner la pertinence de continuer à aménager des glaciers en voie de disparition.

      • [3:35 - 3:38] Question sur la répartition des richesses en montagne : Question sur la répartition des richesses générées par le tourisme en montagne entre différents acteurs (grands hôteliers, saisonniers).

      • [3:38 - 3:42] Réponse : Nécessité d'une coalition d'acteurs et d'une meilleure compréhension des économies locales : Fiona explique qu'une coalition d'acteurs est en cours de création pour travailler sur ce sujet essentiel. Il manque de données nationales précises sur ce qui fait vivre les territoires. Elle donne l'exemple d'une initiative dans le Vercors (The Camp de Loïs Habert) qui montre que l'économie de la montagne ne se limite pas au ski. Il faut accompagner ceux qui font déjà vivre la transition et soutenir les initiatives locales.

      • [3:42 - 3:45] Introduction de Guillaume Desru (maire de Bourg Saint-Maurice) : Hélène introduit Guillaume Desru, maire de Bourg Saint-Maurice, en évoquant l'évolution de la perception des saisons par les jeunes et le changement des "stars" du collège (skieurs à skateurs). Elle pose la question de ce qu'est devenu Bourg Saint-Maurice depuis les années 90.

      • [3:45 - 4:00] Intervention de Guillaume Desru : L'exemple de Bourg Saint-Maurice : Guillaume Desru se présente comme maire de Bourg Saint-Maurice depuis 2020. Il plaisante sur sa position de dernier intervenant et sur son profil atypique (prof de physique normand arrivé en 2000, cycliste). Il explique que sa liste a été montée sous forme d'apéro-débats pour provoquer le débat public. Il cite un proverbe savoyard : "C'est quand il fait beau qu'on refait le toit". Présentation du territoire de Bourg Saint-Maurice (180 km², 800-3800m d'altitude, trois massifs, quatre stations de ski internationales dont Les Arcs, 5ème station mondiale, 40 000 lits touristiques). Les Arcs ont été bien conçues dès les années 60 (station sans voiture imaginée par Charlotte Perriand). La montagne est en mouvement (funiculaire iconique). Face aux événements climatiques, naturels, sanitaires et géopolitiques récurrents, il faut être responsable et engagé. Il faut investir maintenant.

      • [4:00 - 4:05] Mobilité à Bourg Saint-Maurice : La mobilité représente 60% de l'empreinte carbone. Un "choc de l'offre" a été mis en place pour favoriser le train et les transports en commun locaux (coût du réseau de navettes : 3 millions par an, +40% en 4 ans, prix divisé par 3, horaires et périodes étendus). Promotion de la station en lien avec le train. En 5 ans, un quart des visiteurs arrivent en train. Offres spéciales pour ceux venant en train.

      • [4:05 - 4:10] Logement à Bourg Saint-Maurice : Moratoire sur les constructions touristiques neuves. La loi Climat Résilience et le Zéro Artificialisation Nette imposent des choix (logement pour habitants vs. résidence touristique). Exemple du quartier des Alpins : concertation avec les habitants pour privilégier le logement à l'année plutôt qu'un projet touristique initial. La commune est l'aménageur pour maîtriser le projet de A à Z. Création d'une SEM pour gérer le logement sans spéculation.

      • [4:10 - 4:15] Plan Local d'Urbanisme (PLU) de Bourg Saint-Maurice : Le PLU reprend les orientations de la municipalité (préservation des terres agricoles, forestières et naturelles, optimisation de chaque mètre carré artificialisé). Il a été bien accueilli par la CDPENAF et les associations (Mountain Wilderness, FNSEA). Optimisation des lits touristiques aux Arcs.

      • [4:15 - 4:20] Diversification économique et touristique : Diversification notamment l'été grâce au funiculaire, à la dimension de "petite ville" de Bourg Saint-Maurice (7200 habitants), à une culture d'événements bénéficiant aux habitants et aux visiteurs. Formation avec un campus connecté et accompagnement des entreprises. Clin d'œil aux Shifters et au rêve de voir Jean-Marc Jancovici à Bourg Saint-Maurice.

      • [4:20 - 4:25] Environnement et préservation du vivant : Anecdote sur le glacier de l'Aiguille Rouge : face à sa fonte, le domaine skiable voulait le creuser pour continuer le ski. Après concertation et présentation des données scientifiques (perte de 6m de glace par an), un consensus s'est dégagé pour rendre cette zone à la montagne (zone de freeride) d'ici 1-2 ans.

      • [4:25 - 4:30] Gestion de l'eau à Bourg Saint-Maurice : Pas ultra exemplaire, mais recherche d'un équilibre (pas plus de 50% d'enneigement de culture, autorisations respectées, efforts pour être vertueux). Tarification progressive de l'eau (les gros consommateurs paient plus cher).

      • [4:30 - 4:35] Invitation à l'événement "La montagne en mouvement" (20-22 mars à Bourg Saint-Maurice et aux Arcs) : Invitation à venir découvrir les enjeux de la montagne, notamment les glaciers, et à participer à un événement positif sur l'avenir de la montagne.

      • [4:35 - 4:40] Conclusion : Résultats et perspectives : Au niveau des mobilités, l'offre a explosé grâce à une volonté politique. L'occupation touristique augmente (+4% par an) sans construction de nouveaux lits depuis 2021, grâce à une meilleure optimisation. Arrêt de la promotion touristique hors Europe. Forte politique en faveur des habitants (80% du budget d'investissement 2025 dédié aux transitions). Appel à l'engagement citoyen pour les élections municipales de 2026.

      • [4:40 - 4:45] Question sur l'organisation des JO 2030 : Question sur l'opinion concernant l'organisation des JO 2030. Fiona exprime un dilemme entre l'opportunité de raconter une autre histoire de la montagne et les signaux négatifs depuis le retrait de Martin Fourcade.

      • [4:45 - 4:50] Intervention de Guillaume Desmurs sur les JO 2030 : Guillaume Desmurs a écrit un livre ("La Montagne en 2030 : Enquête sur les Jeux Olympiques et Paralympiques") sur la candidature des JO 2030. Il critique l'absence de dossier de candidature publique et analyse les promesses (JO durables, économes, réutilisation des infrastructures) qu'il juge peu crédibles. Il remet en question l'argument que les JO seraient au service de la transition des territoires de montagne, soulignant l'absence de projet de territoire existant.

      • [4:50 - 4:53] Opinion de Fiona Mille sur les JO 2030 : Fiona estime que les JO d'hiver incarnent un frein à la transition en véhiculant un imaginaire dépassé autour des sports d'hiver. Elle a également écrit un livre ("Réinventons la montagne. Alpes 2030 : un autre imaginaire est possible") avec trois scénarios pour 2030, dont un avec les JO entraînant une fuite en avant. Si les JO sont le seul cap, cela risque de décevoir.

      • [4:53 - 4:57] Parallèle avec les JO de Denver 1976 et enjeux immobiliers : Guillaume Desmurs établit un parallèle entre la candidature des JO 2030 et celle avortée de Denver en 1976 (opposition citoyenne, objectif de promotion des stations et de développement immobilier). Il souligne que les JO 2030 visent à maintenir le modèle économique en place et à continuer la construction immobilière. Le pôle glace des JO 2030 est prévu à Nice.

      • [4:57 - 5:00] Question sur l'influence de Bourg Saint-Maurice comme zone de transit : Question sur l'influence de Bourg Saint-Maurice comme zone de transit vers d'autres stations de Haute-Tarentaise.

      • [5:00 - 5:05] Réponse de Guillaume Desru : Plan de mobilité en Haute-Tarentaise : Guillaume Desru reconnaît le traumatisme de la réputation de Bourg Saint-Maurice comme ville de transit. Un plan de mobilité est en cours de mise en place en Haute-Tarentaise avec renforcement des navettes pour favoriser l'accès en train. Les travaux du pôle d'échange multimodal sont prévus au printemps. Bourg Saint-Maurice a réussi à rassurer ses voisins et travaille en coopération sur la mobilité.

      • [5:05 - 5:10] Question sur l'impact climatique et la fermeture potentielle de stations : Question sur les prévisions d'impact climatique à horizon 2030-2050 et le nombre de stations potentiellement amenées à fermer.

      • [5:10 - 5:15] Réponse de Guillaume Desru : Préparation au choc et projections scientifiques : La température à Bourg Saint-Maurice a augmenté de +2.7°C en 50 ans. Préparation du territoire pour amortir le choc, car un hiver sur deux pourrait être très compliqué dès 2040. Seules trois stations (Montgenèvre, Bourg Saint-Maurice/Les Arcs, Tignes) se préparent réellement. Une étude de 2023 prévoit que 98% des stations fermeraient sans neige artificielle dans un monde à +4°C, et 60% à +2°C.

      • [5:15 - 5:20] Fiona Mille : Enneigement artificiel et remise en question du modèle : La question est de savoir ce que l'on souhaite autour de l'enneigement artificiel. La transition est écologique, sociale, sociétale et doit questionner notre rapport à la montagne. Un modèle économique totalement hors sol a-t-il encore du sens ?. Une étude d'Atout France montre que les jeunes sont moins intéressés par le ski sur neige artificielle. Le CIO exige 100% de neige artificielle pour l'équité des épreuves des JO. Le ski devient hors sol. Il faut un débat de société.

      • [5:20 - 5:22] Guillaume Desmurs : Localisation du pôle glace des JO 2030 : Le pôle glace des JO 2030 sera situé à Nice, dans la plaine du Var.

      • [5:22 - 5:28] Question sur la persistance de l'achat immobilier en montagne et les possibilités d'interdiction pour les communes : Question sur les raisons pour lesquelles l'achat immobilier en montagne continue malgré les risques, et sur les possibilités pour les communes d'interdire ce type de transactions.

      • [5:28 - 5:33] Réponse de Guillaume Desmurs : Investissement, spéculation et manque d'outils réglementaires : Les stations de ski sont devenues des lieux d'investissement pour les banques. Les acheteurs pourraient perdre de l'argent à long terme. Les JO garantissent une certaine pérennité jusqu'en 2030. Le droit à la propriété en France empêche une interdiction totale des résidences secondaires comme en Suisse (Lex Weber). Des outils comme les Baux Emphytéotiques et les SEM logement existent, mais sont insuffisants. La montagne et la mer sont des lieux d'investissement bancables avec des durées d'amortissement de 20-25 ans. Les assurances pourraient changer leur approche face aux risques.

      • [5:33 - 5:40] Question sur les alternatives au ski pour faire vivre la montagne : Question sur les alternatives au ski pour l'économie de la montagne. Guillaume Desru : On skiera différemment, quand il y aura de la neige. La montagne offre d'autres activités (promenade, forêt, contemplation, ressourcement, autres sports). Travailler l'imaginaire des vacances à la montagne même sans ski quotidien. L'exemple de l'année Covid où les gens se promenaient et faisaient de la luge.

      • [5:40 - 5:45] Fiona Mille : Le besoin de montagne est évident, repenser l'accueil et les expériences : Le besoin de montagne est évident (60% des Français y sont allés récemment). La question est de repenser l'accueil pour des expériences riches et pleines de sens. Éviter une vision caricaturale (ski vs. sans ski). Imaginer des stations ouvertes toute l'année, axées sur la découverte de la montagne, le tourisme social, l'éducation à l'environnement. Passer d'une consommation à un rapport sensible à la montagne.

      • **[5:45 - 5:50] Guillaume Desmurs : Sortir du "tout ski" et du "tout

    2. Voici une chronologie détaillée des événements principaux et une liste des personnages mentionnés dans les sources fournies, avec de brèves biographies pour chacun :

      Chronologie des événements principaux

      Années 1920 :

      Cestrière (Italie) : Première tentative de création d'une station de ski moderne avec un ensemble bâti dédié à la pratique exclusive du ski alpin.

      Années 1930-1940 :

      • Développement embryonnaire du ski en France : Apparition de magazines de ski, développement du transport en train vers la montagne et des hébergements, début de commercialisation de matériel de ski. Le plaisir du ski (slalom, poudreuse) existe déjà.

      • Avant-guerre : Des villages de montagne s'équipent organiquement de téléskis. Les locaux deviennent moniteurs. Le ski de randonnée est la pratique principale. Tignes, Courchevel, Val Thorens n'existent pas encore en tant que stations.

      • 1942 : Une mission du gouvernement de Vichy travaille sur l'aménagement des Trois Vallées. Laurent Chappis et Maurice Michot imaginent cet aménagement en camp de prisonniers (FLAG 17 en Autriche).

      Après la Seconde Guerre Mondiale :

      • 1945 : Le département de la Savoie décide de créer une station de ski internationale : Courchevel.

      • 1946 : Laurent Chappis, architecte urbaniste, est chargé de dessiner Courchevel. Il imagine le front de neige en arc de cercle orienté sud avec les commerces et le départ des remontées mécaniques. Il se pose des questions sur la nature d'une station de sport d'hiver, l'accueil des touristes, la capacité d'accueil et la place de la population locale.

      • Fin des années 1940 - Années 1950 : Émile Allais, champion de ski, invente le concept de domaine skiable à Courchevel (préparation des pistes, équipes de secouristes). Il forme les futurs directeurs des pistes des grandes stations françaises avec Jean Cathelin. Courchevel devient le prototype de la station de ski moderne.

      ** Années 1960** :

      • Évolutions techniques majeures : Passage des chaussures de ski en cuir au plastique, transformation des skis (technique sandwich).

      • Lancement du Plan Neige (vers 1964-1975) : Intervention de l'État pour soutenir la construction de grandes stations de ski dans le but de fixer les populations en montagne et de créer des fleurons touristiques concurrentiels de l'Autriche et de la Suisse (bataille du ski européen).

      • Développement de la société du carbone : Essor de l'automobile, de l'aviation, de l'immobilier.

      • L'immobilier comme cœur du modèle économique des stations de ski : L'immobilier génère la valeur et finance les infrastructures.

      • Invention du tourisme de masse en montagne : Flux concentrés de touristes dans le temps et l'espace.

      • La Tarentaise devient un pôle majeur du ski en France : Les Arcs, La Plagne, Val d'Isère, Les Trois Vallées représentent plus de la moitié du chiffre d'affaires du ski français. Forte concentration de lits touristiques (400 000 en Tarentaise, dont la moitié sont des lits froids).

      Années 1970 :

      • 1968 : Brochure de vente de Val Thorens qui promet des liaisons quotidiennes avec des aéroports, Paris, Genève.

      • Crise de la fin du Plan Neige : Crise économique, avalanche mortelle à Val d'Isère (1970), prise de conscience des excès (trop de résidences secondaires, implantation sans tenir compte des populations locales et de l'environnement).

      • 1973 : Ouverture de Val Thorens, la dernière des grandes stations du Plan Neige.

      • 1977 : Discours de Val d'Isère de Valéry Giscard d'Estaing marquant la fin du Plan Neige. Bilan de 350 000 lits touristiques construits pendant le Plan Neige en France. Volonté affichée de favoriser un tourisme intégré, accessible, respectueux des sites.

      Années 1980-Aujourd'hui :

      • 9 janvier 1985 : Vote de la Loi Montagne, censée donner des outils aux maires pour reprendre la main sur l'immobilier (notamment via les UTN). Cependant, la construction continue (2,7 millions de lits touristiques en France aujourd'hui, dont la moitié sont froids).

      • Augmentation des lits touristiques et des résidences secondaires : Dans de nombreuses stations, le pourcentage de résidences secondaires se situe entre 75% et 92%. Perte d'habitants à l'année dans les communes de stations.

      • Tensions autour de la construction : Manifestations (ex: La Clusaz en 2022) face à la poursuite de la bétonisation et au manque de logements pour les habitants à l'année.

      • Prise de conscience croissante des enjeux de la transition : Impacts du changement climatique (manque de neige, gestion de l'eau), dépendance à la voiture, nécessité de diversifier l'économie, questions d'habitabilité.

      • Initiatives locales de transition : Moratoires sur les constructions (ex: Bourg-Saint-Maurice), développement des transports en commun (funiculaire à Bourg-Saint-Maurice), efforts pour l'habitat permanent.

      • Travaux du Shift Project sur la résilience des territoires de montagne : Analyse des enjeux énergie-climat, mobilité, immobilier, eau, biodiversité.

      • Débats autour des Jeux Olympiques d'hiver 2030 : Questions sur leur durabilité, leur impact environnemental, leur modèle économique et leur pertinence face aux défis de la transition. Boycott de Martin Fourcade, absence de dossier de candidature publique détaillé.

      • Consultation nationale "Montagne 2050" lancée par Mountain Wilderness (2024) : Vise à recueillir les visions et propositions pour l'avenir des montagnes face aux enjeux climatiques, environnementaux et sociaux.

      • Augmentation de la température à Bourg-Saint-Maurice : +2,7°C en 50 ans (chiffre 2022). Préparation du territoire à l'impact du changement climatique.

      Cast of Characters et brèves biographies

      • Hélène Billong Grandand : Membre du groupe local des Shifters Lyon. Elle a grandi en partie à Bourg-Saint-Maurice. Elle présente l'association The Shifters et le Shift Project lors de la conférence sur la montagne en 2050.

      • Jean-Marc Jancovici : Président du Shift Project, un think tank travaillant sur la décarbonation de l'économie. Personnalité reconnue pour sa rigueur scientifique.

      • Guillaume Desmurs : Intervenant lors de la conférence, venu d'Annecy. Il présente l'histoire du développement économique des stations de ski françaises, en soulignant les choix passés et les blocages actuels face à la transition. Il a grandi en station de ski.

      • Fiona Mille : Bénévole et présidente de l'association Mountain Wilderness France. Elle intervient sur les enjeux de la transition en montagne, en allant au-delà de la seule question du ski et en abordant les défis climatiques, environnementaux, sociaux et économiques.

      • Guillaume Desru : Maire de Bourg-Saint-Maurice depuis 2020. Il présente les initiatives et la politique de sa commune en matière de transition touristique et énergétique, notamment le moratoire sur les constructions et le développement des mobilités douces. Il est professeur de physique et cycliste.

      • Éric : Habitant de Culoz (Ain), 52 ans. Shifter. Témoigne de ses différentes expériences de la montagne, de grandes stations à la découverte de plaisirs simples comme la promenade en forêt et les activités avec ses enfants.

      • Louise : 9 ans, habite à Chambéry. Shifter. Exprime son attachement à la montagne à travers ses descriptions des paysages et de ses pratiques (ski, raquettes, luge, randonnée, vélo).

      • Arnaud : 37 ans, vit à Chambéry. Shifter. Raconte sa découverte de la montagne par le ski en famille et son évolution vers le ski de randonnée, plus respectueux de l'environnement.

      • Frédéric : 54 ans, habite à Lyon depuis 17 ans. Shifter. Partage ses souvenirs de ski en famille et entre amis, son expérience du hors-piste et sa réflexion actuelle sur l'impact de sa pratique sur l'environnement montagnard.

      • André Compagnon : Personnalité citée par Guillaume Desmurs : "Il s'agit pas de penser ce qui me fait plaisir, mais de penser ce qui me paraît vrai."

      • Émile Allais : Figure clé de l'histoire du ski français. Champion, premier médaillé olympique français, inventeur d'une technique de ski, pionnier de l'enseignement du ski, innovateur en matière de matériel. Il a dirigé Courchevel dans les années 1950 et inventé la notion de domaine skiable.

      • Laurent Chappis : Architecte urbaniste chargé de dessiner Courchevel en 1946. Il a posé les bases de ce que sont devenues les stations de ski du Plan Neige. Il a été prisonnier de guerre avec Maurice Michot.

      • Maurice Michot : Deviendra le grand patron du Plan Neige. Il a imaginé l'aménagement des Trois Vallées en camp de prisonniers avec Laurent Chappis.

      • Jean Cathelin : Collaborateur d'Émile Allais, directeur des pistes. Ensemble, ils ont formé les directeurs des pistes de nombreuses stations françaises.

      • Charlotte Perriand : Architecte et designer, mentionnée pour avoir imaginé la station des Arcs comme une station sans voiture dans les années 1960.

      • Vincent Vlès : Professeur émérite spécialiste des questions de transition, qui a donné des chiffres sur l'emploi touristique dans les Pyrénées.

      • Diego Landivar et Emmanuel Bonnet : Chercheurs qui qualifient les stations de ski d'"organisations type de l'anthropocène" en raison de leur dépendance à une ressource naturelle (la neige) devenue incertaine.

      • Martin Fourcade : Champion olympique de biathlon. Son retrait de la présidence du comité d'organisation des Jeux Olympiques d'hiver 2030 est perçu comme un signal fort des difficultés et des contradictions du projet.

      • Philippe Bourdeau : Géographe absolument passionnant, qui souligne la nécessité d'expérimenter de nouveaux modèles diversifiés pour la montagne et de travailler l'habitabilité plutôt que l'attractivité.

      • Alain Boulogne (Saint-Gervais) : Maire qui a dit : "On pense vivre du tourisme en station de ski, en réalité on vit de l'immobilier."

      • Jean-Luc Boch (La Plagne) : Personnalité qui aurait des réactions vives face à l'idée de limiter le droit de propriété des résidences secondaires.

      • Joël Giraud : Ancien ministre qui a évoqué la possibilité de requalifier ou raser des barres d'immeubles de résidences secondaires.

      • Ludovic Ravanel : Personne qui a pris la photo d'un éboulement hivernal en montagne.

      • Tony Parker : Figure dont le projet immobilier hors sol dans le Vercors est mentionné comme un exemple de développement contesté.

      • Loïs Habert : Ancien champion olympique de biathlon, médaillé, qui a créé "The Camp" dans le Vercors, une initiative économique locale réussie.

      • Valéry Giscard d'Estaing : Président de la République dont le discours de 1977 à Val d'Isère a marqué la fin du Plan Neige et une prise de conscience des excès du développement.

      • William Bormida (mentionné comme Bormardion) : Athlète qui a exprimé son désaccord avec le recours à 100% de neige artificielle pour les compétitions de ski alpinisme.

      • Anne-Sophie Lapix : Journaliste de France 2 dont le JT a présenté un reportage critique sur le modèle économique actuel des stations de ski et les défis de la transition.

    3. Briefing Document : La Montagne en 2050, l’Après-Ski ? Date : 8 février 2024

      Source : Excerpts de la conférence "La montagne en 2050, l’après ski ?" organisée par le groupe local des Shifters Lyon.

      Intervenants principaux cités :

      • Hélène Billong Grandand (Les Shifters Lyon)
      • Guillaume Desmurs
      • Fiona Mille (Montagne Wilderness)
      • Guillaume Desru (Maire de Bourg-Saint-Maurice)
      • Jean-Marc Jancovici (The Shift Project)
      • Émile Allais
      • Laurent Chappis
      • Philippe Bourdeau

      Thèmes Principaux et Idées Clés :

      Cette conférence organisée par les Shifters de Lyon a exploré l'avenir de la montagne à l'horizon 2050, en se posant la question cruciale de "l'après-ski".

      L'événement a combiné une introduction sur les activités du Shift Project et des Shifters, des témoignages de pratiquants de la montagne, et des présentations d'experts et d'acteurs locaux sur l'histoire du développement économique de la montagne, les enjeux de transition, et des exemples concrets comme la politique menée à Bourg-Saint-Maurice.

      1. Introduction : Le Shift Project et les Shifters

      Hélène Billong Grandand a introduit la conférence en présentant les Shifters, une association sœur du Shift Project, think tank présidé par Jean-Marc Jancovici, qui travaille sur la décarbonation de l'économie.

      Elle a souligné la rigueur scientifique du Shift Project et sa mission d'éclairer et d'influencer les débats sur la transition énergétique.

      Les Shifters, composés de bénévoles, ont pour missions de collaborer avec le Shift Project, d'informer et de débattre sur la transition énergétique, et de sensibiliser divers acteurs.

      La conférence s'inscrivait dans cet objectif d'information et de débat sur le thème de la montagne en 2050.

      Elle a mentionné que le Shift Project a travaillé sur la résilience des territoires, avec une partie spécifique dédiée à la montagne, dont les rapports sont accessibles en ligne.

      Des chiffres clés issus de ces travaux ont été présentés pour illustrer les enjeux :

      • Carbone : 31% du stock national de carbone forestier est en zone de montagne.
      • Tourisme : 30% de l'offre d'hébergement touristique national est en montagne.
      • Agriculture : 75% des exploitations agricoles spécialisées dans l'élevage sont en montagne (50% en élevage bovin).
      • Empreinte Carbone du Tourisme : Majoritairement liée au transport des touristes.

      2. Regards de Pratiquants de la Montagne

      La conférence a diffusé des témoignages de quatre shifters aux profils variés (âge, lieu de résidence, pratiques) partageant leur relation à la montagne et son évolution :

      • Éric (52 ans, Ain) : Évolution de sa pratique, des grandes stations axées sur les remontées mécaniques à la découverte des plaisirs simples comme la promenade et les activités douces (raquettes, ski de randonnée, baignade, vélo). Il souligne la découverte de la montagne avec ses enfants autour de jeux dans la neige.

      • Louise (9 ans, Chambéry) : Description sensorielle de la montagne et de ses activités préférées (raquettes, ski alpin, ski de fond, luge, randonnée, VTT).

      • Arnaud (37 ans, Chambéry) : Découverte de la montagne via le ski alpin en famille, évolution vers le ski de randonnée moins gourmand en infrastructure, et la pratique du ski de fond nocturne. Il a appris à respecter la force de la nature. "J'ai découvert un monde hostile, froid et dangereux où la nature est clairement plus puissante que l'homme, mais d'une très grande beauté et surtout j'ai pu trouver un terrain de jeu naturel où glisser, sauter et repousser mes limites."

      • Frédéric (54 ans, Lyon) : Découverte de la montagne par le ski en famille, puis via l'UCPA avec la pratique du hors-piste (Grands Montets, Vallée Blanche). Il s'interroge sur l'impact de sa pratique face au réchauffement climatique et sur la manière de préserver la montagne. "Aujourd'hui avec le réchauffement climatique je m'interroge sur l'impact de ma pratique sur l'écosystème et l'environnement de la montagne comment faire au mieux pour que la montagne puisse nous émerveiller encore longtemps."

      • Ces témoignages ont mis en lumière la diversité des pratiques et des liens émotionnels avec la montagne, ainsi que les préoccupations croissantes face aux changements environnementaux.

      3. Histoire du Développement Économique de la Montagne (Guillaume Desmurs)

      Guillaume Desmurs a retracé l'histoire du développement des stations de ski en France, soulignant les décisions prises dans les années 60-70 qui déterminent la situation actuelle et les blocages à la transition. Il a rappelé que le plaisir du ski est constant, mais le contexte a évolué.

      • Avant-Guerre : Développement organique par les locaux avec des téléskis bricolés, ski de randonnée principal.

      • Après-Guerre : Courchevel comme prototype de la station moderne, impulsée par le département en 1945. Rôle clé d'Émile Allais (invention du domaine skiable damé, des secours sur pistes) et de l'architecte urbaniste Laurent Chappis (conception du front de neige). Chappis n'avait pas anticipé l'ampleur de l'usage de la voiture. "Jamais j'aurais imaginé qu'il y aurait autant de voitures qu'on aurait besoin de faire autant de parking."

      • Les Années 60 et le Plan Neige (1964-1975) : Période déterminante avec l'intervention de l'État pour créer des fleurons touristiques concurrentiels à l'Autriche et à la Suisse ("la bataille du ski européen"). Développement de la société du carbone (voiture, avion, immobilier). L'immobilier devient le cœur du modèle économique des stations. Tourisme de masse concentré dans le temps et l'espace. La Tarentaise concentre plus de la moitié du business du ski en France. "Les stations de ski elles vivent pas du tourisme, elles vivent de l'immobilier."

      • Fin du Plan Neige (Années 70) : Crise économique, prise de conscience des excès (trop de résidences secondaires, impact sur les populations locales et l'environnement). Discours de Valéry Giscard d'Estaing en 1977 marquant cette fin.

      • Post Plan Neige (Années 80 à Aujourd'hui) : Vote de la loi Montagne (1985) censée donner la main aux maires sur l'immobilier, mais la construction continue (de 350 000 lits en 1977 à 2,7 millions aujourd'hui, dont la moitié sont froids). Forte proportion de résidences secondaires (75 à 92%). Des tensions apparaissent entre les promoteurs et les habitants qui souhaitent un arrêt de la bétonisation. "Aujourd'hui il n'est pas possible d'habiter à l'année, de moins en moins possible d'habiter à l'année..."

      • Nécessité de l'Habitabilité : Il faut cesser de travailler l'attractivité et se concentrer sur l'habitabilité des territoires de montagne (bien vivre, travailler, grandir, s'éduquer, se cultiver). "Il est temps aujourd'hui de travailler l'habitabilité, de cesser de travailler l'attractivité des territoires."

      • Il a été souligné le manque d'exemples de stations en France ne dépendant pas de la voiture, contrairement à des cas comme Zermatt (Suisse) ou Avoriaz (où l'accès se fait en voiture malgré tout). Bourg-Saint-Maurice, avec son funiculaire, est un cas particulier mais minoritaire en termes de flux touristiques.

      4. Les Enjeux de Transition en Montagne (Fiona Mille)

      Fiona Mille a élargi le débat au-delà de la seule question du ski, en soulignant la richesse et la pluralité de la montagne (sports, grands espaces sauvages, biodiversité, vie à l'année, pastoralisme, sylviculture).

      Elle a regretté que la transition en montagne soit souvent réduite médiatiquement à la question de la neige et de l'avenir des stations de ski.

      • Le Ski : Un Poids Culturel et Économique, Mais Pas Tout : Si le ski a une forte importance culturelle et économique (notamment en Tarentaise), l'économie de la montagne est plus diversifiée (artisanat, agriculture, services).

      • Les Stations : Miroirs de l'Anthropocène : Basées sur une ressource naturelle (la neige) que l'on croyait renouvelable et qui s'amenuise. Les efforts pour faire perdurer le ski (enneigement artificiel, retenues collinaires) peuvent être des maladaptations coûteuses et peu attrayantes. "Est-ce que la station des amoureux à Champrousse elle fait rêver aujourd'hui ? Je pense pas."

      • Des Défis Multiples :Climat : Effets du dérèglement climatique deux fois plus rapides en montagne (fonte des neiges et des glaciers - 80% des glaciers mondiaux pourraient disparaître d'ici 2100 avec +4°C -, impact sur les écosystèmes, multiplication des événements extrêmes comme les éboulements et les crues). "Les écosystèmes montagnards ils sont aussi en première ligne des effets du dérèglement climatique."

      • Mobilité : Défi majeur de la mobilité touristique (forte émettrice de GES) et de la mobilité quotidienne en montagne dans une société post-carbone. "Comment on va en station en mobilité douce demain ? C'est aussi comment on se déplace au quotidien en mobilité douce ? C'est très compliqué aujourd'hui de vivre en montagne sans voiture."

      • Logement : Question cruciale de l'habitabilité face à la prolifération des résidences secondaires. "Comment on vit une bonne vie à l'année en montagne ? C'est déjà pouvoir pouvoir se loger."

      • Agriculture : Résilience alimentaire en montagne, impact du dérèglement climatique sur les pâturages.

      • Nécessité d'un Autre Regard : Passer d'une logique d'attractivité à une logique d'habitabilité et de respect des limites planétaires. "Comment on protège et on fait vivre les montagnes demain ?"

      • Consultation Nationale "Montagne 2030" (Montagne Wilderness) : Lancée pour recueillir les idées sur l'avenir de la montagne. Un fort engouement témoigne de l'intérêt du sujet. Il est crucial de redéfinir collectivement nos imaginaires de la montagne.

      5. Exemple de Bourg-Saint-Maurice (Guillaume Desru)

      Guillaume Desru, maire de Bourg-Saint-Maurice, a présenté la politique proactive menée par sa commune face aux enjeux de la transition, sous le mot d'ordre "C'est quand il fait beau qu'on refait le toit."

      • **Territoire et Contexte : Vaste commune avec une forte diversité (urbain, station internationale des Arcs sans voiture grâce à Charlotte Perriand, villages, patrimoine militaire). 5ème station de ski du monde.

      • Confrontation aux Risques : Multiples risques (climatiques, environnementaux, sanitaires, géopolitiques) rendent la transition nécessaire.

      • Actions Concrètes :Mobilité : "Choc de l'offre" sur les transports en commun (prix divisé par 3, horaires et périodes étendues), promotion du train (1/4 des visiteurs arrivent en train), investissement important dans le pôle d'échange multimodal. "Venez en train !"

      • Logement : Moratoire sur les constructions touristiques neuves. Priorité à l'habitat permanent (exemple de la reconversion du quartier des Alpins). Création d'une SEM pour maîtriser le logement et éviter la spéculation.

      • Urbanisme : PLU préservant les terres agricoles, les espaces forestiers et naturels, optimisant chaque mètre carré artificialisé.

      • Diversification Économique et Touristique : Développement du tourisme estival (funiculaire ouvert l'été), culture et événements pour les habitants et les visiteurs, formation (campus connecté), accompagnement des entreprises.

      • Environnement et Préservation du Vivant : Remise en question de l'aménagement du glacier de l'Aiguille Rouge (laisser place à une zone de freeride). Gestion de l'eau (pas plus de 50% d'enneigement de culture, tarification progressive de l'eau).

      • Bilan Provisoire : Augmentation de la fréquentation touristique sans construction de nouveaux lits, forte politique en faveur des habitants, investissements importants dans les transitions. "On n'a pas construit un lit depuis 2021, on fait +4% par an en terme de fréquentation."

      • Appel à l'Engagement : Incitation à s'engager dans la vie politique locale.**

      6. Débat et Perspectives d'Avenir

      Le débat a permis d'approfondir plusieurs points :

      • Jeux Olympiques d'Hiver 2030 : Vus comme un frein à la transition par Fiona Mille et Guillaume Desmurs (maintien du modèle économique, accent sur l'immobilier, projet non transparent). La démission de Martin Fourcade est un signal fort. L'histoire des JO de Denver 1976 a été évoquée comme parallèle.

      • Résidences Secondaires : Nécessité de réguler leur nombre et leur impact, mais manque d'outils juridiques en France (contrairement à la Suisse ou l'Autriche). Le cœur du modèle économique actuel rend difficile un changement radical.

      • Alternatives au "Tout Ski" : Importance de travailler l'imaginaire de la montagne à toutes les saisons, valoriser d'autres activités (randonnée, contemplation, culture), et diversifier l'économie locale (artisanat, agriculture, services, industrie). L'année du COVID a montré une fréquentation possible sans ski alpin.

      • Exemples de Transition : Difficulté de trouver des exemples parfaits de transition réussie en raison des choix de développement différents selon les pays. Mention des démarches intéressantes de Métabief, Bourg-Saint-Maurice/Les Arcs et Tignes. Importance de considérer les petites initiatives locales.

      • Impact Climatique : Les projections indiquent une fermeture potentielle de nombreuses stations sans enneigement artificiel. Préparer les territoires au choc est crucial.

      • Rôle des Médias : Évolution positive du traitement des sujets montagnes au niveau national, avec une meilleure prise en compte des enjeux de transition.

      Conclusion :

      La conférence a mis en évidence la complexité des enjeux auxquels la montagne est confrontée à l'horizon 2050.

      Si le modèle économique basé sur le ski intensif et l'immobilier est clairement remis en question par les changements climatiques et les aspirations des habitants, des alternatives émergent et une prise de conscience s'opère.

      La transition nécessitera une vision globale, une action politique volontariste, une diversification économique, et un changement de regard sur la montagne, passant d'une logique de consommation à une relation plus respectueuse et durable.

      L'engagement citoyen et la participation aux débats locaux sont essentiels pour construire cet avenir.

  5. Feb 2025
    1. Voici un résumé structuré de la vidéo "Le sol, royaume du vivant | ARTE", mettant en évidence les idées clés :

      • Introduction (0:00-1:00) : Le sol est un écosystème vivant essentiel à la vie sur Terre. Les humains ont un rôle à jouer dans sa préservation et sa restauration.
      • Restauration du sol (1:00-2:30) : Techniques de restauration des sols :
        • Recouvrir le sol de carton et de compost pour nourrir les organismes vivants.
        • Le rôle des vers de terre est crucial pour aérer le sol et enrichir le sol.
        • L'agriculture régénératrice avec la culture en bande améliore la qualité des sols et stocke le CO2.
        • L'utilisation des vaches pour revitaliser le sol et produire du fumier.
        • L'importance d'avoir des plantes saines grâce à un sol sain pour une alimentation de qualité.
      • Compostage et micro-organismes (2:30-4:00) :
        • Techniques de compostage des déchets organiques pour enrichir le sol.
        • Les micro-organismes renforcent la santé des plantes.
        • La structure du sol est améliorée par les micro-organismes qui créent des cavités pour l'air et l'eau.
        • Les excréments de lapins nourrissent les organismes du sol.
      • Réseaux fongiques (4:00-6:00) :
        • Les champignons sont des organismes diversifiés qui forment des réseaux souterrains.
        • Les systèmes symbiotiques et les échanges de nutriments entre les racines et les champignons sont étudiés avec des technologies de pointe.
        • Les champignons stockent le carbone et influent sur le marché des nutriments.
        • Une grande quantité de carbone terrestre est stockée grâce aux champignons.
      • Récolte et biodiversité (6:00-7:30) :
        • La récolte et l'importance de laisser les racines travailler dans le sol.
        • Les plantes aux racines profondes ameublissent le sol et favorisent la transformation de l'azote.
        • Le processus de décomposition des plantes en nutriments par les micro-organismes.
        • Les arbres et les plantes sont liés aux micro-champignons, essentiels à leur survie.
      • Impact de l'azote et adaptation urbaine (7:30-9:00) :
        • L'excès d'azote dans le sol entraîne la disparition des champignons mycorhiziens et des plantes sauvages.
        • Les champignons mycorhiziens aident les plantes à se développer en milieu urbain.
        • Étude de la biodiversité des champignons sur les toits végétalisés des arrêts de bus en ville.
      • Cartographie des sols et importance des sons (9:00-10:30) :
        • La nécessité de cartographier les sols face aux bouleversements mondiaux.
        • L'importance d'utiliser tous les sens pour comprendre le sol, y compris l'écoute des sons qu'il produit.
        • Les protozoaires et les bactéries maintiennent l'équilibre de l'écosystème du sol.
      • Culture en bande et agriculture régénératrice (10:30-12:00) :
        • La culture en bande augmente la quantité de matières organiques et capture le CO2.
        • Techniques de labour non invasives pour préserver la structure du sol.
        • Les micro-organismes du sol sont similaires à ceux de l'intestin humain.
      • Conclusion (12:00-12:30) : Apprendre à faire confiance au sol vivant pour une collaboration réussie.
    1. Voici des documents de synthèse pour un briefing sur le Cadre d'action et de coopération pour la transformation écologique (CACTÉ), en tirant parti des sources et de notre conversation précédente :

      Titre : Briefing sur le Cadre d'action et de coopération pour la transformation écologique (CACTÉ)

      Introduction (0:00-1:31):

      • Le CACTÉ est un cadre d'action et de coopération pour la transformation écologique.
      • Il a été élaboré par la direction générale de la création artistique (DGCA) du ministère de la Culture.
      • Objectif principal : intégrer les enjeux écologiques dans le secteur de la création artistique.
      • Les intervenants clés sont Frédérique Sarre, responsable de la mission Transformation écologique de la création au Ministère de la Culture, et Maxime Gueudet, Chargé de mission transition écologique de la création au Ministère de la Culture.

      Contexte et Stratégie Globale (1:43-3:22):

      • Le CACTÉ est une mesure du plan d'action de la DGCA pour la transition écologique du secteur de la création.
      • Il s'inscrit dans la stratégie "mieux produire, mieux diffuser".
      • Il est aligné avec les accords internationaux et la feuille de route ministérielle.
      • Il constitue le volet écologique de "mieux produire, mieux diffuser".

      Élaboration du Plan d'Action (3:29-4:26):

      • Le plan d'action a été élaboré à partir de 2020.
      • Il a impliqué une approche transversale avec les services de la DGCA et les DRAC.
      • Une mission dédiée à la transformation écologique a été créée.

      Objectifs du Plan d'Action et du CACTÉ (4:32-5:22):

      • "Éviter l'ingérable et gérer l'inévitable".
      • Contribuer à la réduction des impacts environnementaux du secteur de la création.
      • Assurer la robustesse du secteur face aux crises écologiques.
      • Respecter les valeurs du secteur, notamment la liberté de création.

      Principes Clés du CACTÉ (6:28-7:26):

      • Souplesse : Adaptation aux réalités et priorités locales.
      • Structuration : Engagement obligatoire et méthodologie imposée.
      • Pédagogie : Présentation sous forme de guide.

      Application du CACTÉ (7:32-8:22):

      • Obligatoire pour les structures ayant une convention pluriannuelle d'objectifs (CPO) de 3 ans ou plus avec la DGCA.
      • Recommandé pour les structures financées de manière régulière depuis plus de 3 ans.
      • Utilisable par toute autre structure du secteur public ou privé.

      Calendrier (8:29-9:06):

      • Expérimentation en 2024 dans cinq régions.
      • Publication de la version révisée.
      • Généralisation prévue en 2025-2026 lors des renouvellements de CPO.

      Bilan de l'Expérimentation (9:11-10:13):

      • Réception positive et adaptabilité aux réalités locales.
      • Association des partenaires financiers.
      • Nécessité d'accompagnement et crainte d'un manque de disponibilité des équipes.

      Réponses aux Craintes (10:13-11:25):

      • Accompagnement par les DRAC et la DGCA.
      • Webinaires et outils de soutien.

      Documents du CACTÉ (11:31-12:21):

      • Document présentant le dispositif.
      • Guide thématique pour l'action avec des fiches action.
      • Volet ressources (réglementation, sites internet, guides, rapports).

      Fonctionnement Détaillé du CACTÉ (12:26-13:53):

      • Deux types d'engagements :
        • Engagement méthodologique obligatoire.
        • Engagements thématiques au choix.
      • Engagement méthodologique obligatoire :
        • Définir une stratégie basée sur des données objectives (évaluation des impacts environnementaux).
        • Formation (minimum une journée pour toute l'équipe).
        • Coopération en interne et en externe.

      Importance de la Formation (13:59-14:23):

      • La formation est essentielle pour développer les questions de transition écologique.
      • Elle doit inclure les enjeux de la transition écologique et leur application au secteur de la création.

      Nécessité de Coopération (14:23-15:18):

      • La coopération interne et externe est cruciale pour une démarche écoresponsable efficace.
      • Impliquer l'ensemble de l'équipe dans l'élaboration et la mise en œuvre du plan d'action.
      • S'associer avec des acteurs locaux, y compris ceux hors du secteur culturel.

      Engagements Thématiques (15:25-17:06):

      • Dix engagements thématiques au choix.
      • Les structures choisissent les engagements qu'elles souhaitent mettre en œuvre.
      • Les engagements sont choisis en fonction des impacts estimés, de la réalité de la structure, de son contexte local, et en concertation avec les partenaires financiers.
      • Le nombre d'engagements minimum varie selon le type et la taille de la structure.
      • Exemples d'engagements thématiques: mobilité, réduction de la consommation des fluides, alimentation, écoconception des œuvres, numérique, communication, gestion des déchets, bâti et sites, biodiversité.

      Leviers d'Action (17:31-19:57):

      • Pour chaque engagement, des leviers d'action sont proposés pour assurer que l'engagement est rempli dans son intégralité.

      Fiches Action (20:02-20:46):

      • Les fiches action sont des guides thématiques et des supports d'auto-évaluation.
      • Elles permettent de visualiser rapidement les actions mises en œuvre.
      • Elles développent des leviers et exemples d'actions pour chaque engagement.

      Évaluation et Certification (20:46-21:47):

      • L'évaluation donne lieu à une certification (niveaux 1, 2, 3, 3+) correspondant au nombre d'engagements thématiques mis en œuvre.
      • Le niveau 3+ inclut l'intégration des questions écologiques dans la programmation ou les actions d'EAC.

      Absence d'Indicateurs Chiffrés Obligatoires (21:47-23:53):

      • L'évaluation ne repose pas sur des indicateurs chiffrés obligatoires, mais sur une obligation de moyens.
      • Cela est dû à la difficulté de définir des indicateurs pertinents et à la capacité limitée des structures à les renseigner.

      Processus d'Évaluation (23:53-26:22):

      • L'évaluation associe les collectivités territoriales et permet un suivi régional.
      • Auto-évaluation par la structure.
      • Réunion d'un groupe régional d'évaluation coopérative.

      Groupe Régional d'Évaluation Coopérative (26:22-27:31):

      • Le groupe donne un avis sur le niveau de certification.
      • Il recommande des actions aux structures et à la puissance publique.

      Instances de Suivi et Attribution de la Certification (27:31-28:27):

      • La discussion revient aux instances de suivi (comité de suivi, conseil d'administration).
      • La DRAC attribue la certification.

      Questions Fréquentes et Réponses :

      • Rôle des collectivités : Application par les DRAC en lien avec les collectivités, dialogue au sein des comités de suivi.
      • Exemples de déploiement : Diversité des structures concernées (centres nationaux, FRAC, scènes dramatiques, équipes indépendantes).
      • Calendrier pour les festivals : Se rapprocher de la DRAC, Coprog comme outil possible, pas de "carotte" ou de "bâton", mais écoconditionnalité douce.
      • Possibilité pour une compagnie non conventionnée d'être certifiée : Oui, en adressant une demande à la DRAC.
      • Accompagnement : privilégier un accompagnement collectif, en s'appuyant sur des écoconseillers, des dispositifs existants (Avdas), ou les DLA.
      • Empilement des dispositifs : le CACTÉ doit s'adapter aux priorités politiques locales et aux démarches déjà en place.

      Ces documents devraient fournir une base solide pour un briefing complet sur le CACTÉ.

    2. Voici un sommaire minuté des idées fortes du webinaire sur le Cadre d’action et de coopération pour la transformation écologique (CACTÉ) :

      • 0:00-1:05: Introduction par Antoine Dunan de la FNADAC, remerciant les intervenants et soulignant l'importance du CACTÉ pour les associations.
      • 1:12-1:31: Présentation de Frédérique Sarre et Maxime Gueudet du Ministère de la Culture, exprimant leur enthousiasme à partager les résultats de leurs travaux sur le CACTÉ.
      • 1:43-3:22: Contexte et stratégie globale du CACTÉ, le positionnant comme une mesure du plan d'action de la DGCA pour la transition écologique du secteur de la création, intégré à la stratégie "mieux produire, mieux diffuser" et aligné avec les accords internationaux et la feuille de route ministérielle.
      • 3:29-4:26: Élaboration du plan d'action de la DGCA depuis 2020, soulignant la transversalité, la formation aux enjeux écologiques, et la création d'une mission dédiée à la transformation écologique.
      • 4:32-5:22: Objectifs du plan d'action et du CACTÉ : éviter l'ingérable et gérer l'inévitable, assurer la robustesse du secteur face aux crises écologiques, tout en respectant les valeurs du secteur, notamment la liberté de création.
      • 5:28-6:21: Les mesures du plan d'action sont fondées sur une enquête préalable, des auditions, et un repérage des initiatives existantes, avec une approche itérative et évolutive.
      • 6:28-7:26: Le CACTÉ est construit sur trois piliers : souplesse (adaptation aux réalités et priorités locales), structuration (obligation d'engagement et méthodologie imposée), et pédagogie (présentation sous forme de guide).
      • 7:32-8:22: Application du CACTÉ : obligatoire pour les structures ayant un document de contractualisation de 3 ans ou plus avec la DGCA, recommandé pour les autres, et utilisable par toute structure.
      • 8:29-9:06: Calendrier : expérimentation en 2024 dans cinq régions, révision, et publication de la nouvelle version, généralisation prévue en 2025-2026 lors des renouvellements de CPO.
      • 9:11-10:13: Bilan de l'expérimentation : réception positive, adaptabilité aux réalités locales, association des partenaires financiers, mais nécessité d'accompagnement et crainte d'un manque de disponibilité des équipes.
      • 10:13-11:25: Réponses apportées aux craintes : accompagnement par les DRAC et la DGCA, webinaires, etc.
      • 11:31-12:21: Présentation des trois documents du CACTÉ : un document présentant le dispositif, un guide thématique pour l'action avec des fiches action, et un volet ressources.
      • 12:26-13:53: Détail du fonctionnement du CACTÉ : deux types d'engagements, un engagement méthodologique obligatoire (définir une stratégie basée sur des données objectives, formation, coopération en interne et externe), et des engagements thématiques.
      • 13:59-14:23: Importance de la formation pour développer les questions de transition écologique, avec un minimum d'une journée pour toute l'équipe.
      • 14:23-15:18: Nécessité de coopération interne et externe pour une démarche écoresponsable efficace.
      • 15:25-17:06: Présentation des 10 engagements thématiques au choix, à sélectionner en fonction des impacts estimés, de la réalité de la structure, de son projet, de son contexte local, et en dialogue avec les partenaires financiers.
      • 17:06-17:31: Le nombre d'engagements minimum varie selon le type et la taille de la structure.
      • 17:31-19:57: Pour chaque engagement, des leviers d'action sont proposés pour assurer que l'engagement est rempli dans son intégralité.
      • 20:02-20:46: Les fiches action sont des guides thématiques et des supports d'auto-évaluation, permettant de visualiser rapidement les actions mises en œuvre.
      • 20:46-21:47: L'évaluation donne lieu à une certification (niveaux 1, 2, 3, 3+) correspondant au nombre d'engagements thématiques mis en œuvre, le niveau 3+ incluant l'introduction des questions écologiques dans la programmation ou les actions d'EAC.
      • 21:47-23:53: L'évaluation ne repose pas sur des indicateurs chiffrés obligatoires, mais sur une obligation de moyens, en raison de la difficulté de définir des indicateurs pertinents et de la capacité limitée des structures à les renseigner.
      • 23:53-26:22: L'évaluation associe les collectivités territoriales et permet un suivi régional, avec une auto-évaluation par la structure et la réunion d'un groupe régional d'évaluation coopérative.
      • 26:22-27:31: Le groupe régional d'évaluation coopérative donne un avis sur le niveau de certification et recommande des actions aux structures et à la puissance publique.
      • 27:31-28:27: La discussion revient ensuite aux instances de suivi (comité de suivi, conseil d'administration) pour confirmer le niveau de certification et envisager des solutions aux problèmes rencontrés, puis attribution de la certification par la DRAC.
      • 28:46-32:30: Questions sur le rôle des collectivités et la déclinaison du CACTÉ au niveau régional (PACA), réponse sur l'application par les DRAC en lien avec les collectivités, et sur le dialogue au sein des comités de suivi et conseils d'administration.
      • 32:30-34:55: Questions sur les récits d'expérience de la phase d'expérimentation, réponse sur l'observation de la mise en œuvre et l'enclenchement de la démarche, et sur les principaux engagements choisis (biodiversité moins choisie, mobilité des professionnels et des œuvres plus fréquente).
      • 34:55-38:41: Questions sur le travail avec les référentiels carbone (FRAC, centres d'art), réponse sur le lien entre ces référentiels et le CACTÉ, et sur la création d'un outil pour estimer facilement le profil d'émission des structures.
      • 38:41-40:03: Questions sur des exemples de déploiement du CACTÉ dans des structures labellisées et des festivals, réponse sur la diversité des structures concernées et la possibilité d'obtenir des détails par mail.
      • 40:03-45:35: Questions sur le calendrier de mise en place du CACTÉ pour un festival de cirque, réponse sur l'absence d'obligation dans ce cas, mais l'invitation à se rapprocher de la DRAC, sur l'intégration de Coprog comme outil possible, et sur l'absence de carotte ou de bâton, mais une écoconditionnalité douce et une évaluation qui fait partie des critères de poursuite de la subvention.
      • 45:35-47:31: Questions sur la mise en place du groupe régional d'évaluation coopérative et les autres lieux de coopération, réponse sur une mise en place réelle en 2027, une préfiguration possible en 2026, et sur les discussions au sein des CLTC et COREPS.
      • 47:31-50:19: Questions sur la possibilité pour une compagnie non conventionnée d'être certifiée, réponse positive avec une demande à adresser à la DRAC, et sur une communication en direction de l'ensemble des structures du secteur, réponse sur un webinaire prévu et des présentations par les DRAC.
      • 50:19-54:27: Questions sur l'empilement des strates d'implication des collectivités, réponse sur l'adaptabilité du CACTÉ et l'importance de choisir les engagements correspondant aux priorités politiques locales, et sur la synchronisation progressive avec les conseillers DRAC.
      • 54:27-59:10: Questions d'Olivier, il représente une compagnie musicale. Il demande si le conseiller référent des DRAC pour le CACTE serait le conseiller musique. La réponse est "oui".
      • 59:10-1:03:27: Il n'y aura pas de formations obligatoires imposées par le ministère, mais que l'AVDAS a intégré le CACTÉ dans son programme de formation.
      • 1:03:27-1:05:53: Demande sur le volet lié à l'intégration des questions de transition dans les programmations et projets EAC, la réponse est que le principe du CACTÉ est avant tout de permettre de contraindre les structures de s'engager dans une démarche d'écoresponsabilité de leurs activités..
      • 1:05:53-1:07:20: Une structure d'accompagnement demande si elle peut être référencée pour délivrer les formations obligatoires dans le cadre du CACTÉ, la réponse est que pour le moment, toute structure est agrée en quelque sorte.
      • 1:07:20-1:08:46: Une question par rapport aux engagements thématiques les plus et moins populaires, la réponse est que l'engagement sur la biodiversité est assez peu choisi, mais la prudence reste de mise.
      • 1:09:05-1:12:09: Antoine Dunan a expérimenté en PACA et trouve qu'il y a des montagnes à déplacer pour traiter certains objets et demande comment financer et mettre en place des nouvelles infrastructures. La fnadaac a mis en place un groupe de travail qui s'appelle crisealide.
      • 1:12:16-1:16:41: Y a-t-il des écoconseillers ? La réponse est l'appropriation du sujet par chacun est essentiel, et ils peuvent accompagner un certain nombre de structures.
      • 1:16:54-1:18:12: Les interlocuteurs remercient les participants et se tiennent à disposition.
    1. Voici un sommaire minuté des idées fortes présentées dans la vidéo, incluant les différents points de vue concernant la surpopulation et son impact sur l'environnement et la société:

      • Introduction (0:00-1:15)

        • La population mondiale a été multipliée par un grand nombre au cours des deux derniers siècles et continue de croître.
        • Des pays comme l'Allemagne et la France font face au vieillissement de leur population, tandis que d'autres pays du Sud ont du mal à gérer leur croissance démographique.
        • Le dérèglement climatique représente un défi majeur, épuisant nos ressources.
      • La question de la surpopulation (1:15-2:50)

        • Bertold Meer s'intéresse à la définition de la surpopulation et à son rapport avec le dérèglement climatique.
        • Dominic Roser perçoit la croissance démographique comme un problème intuitif, mais souligne que la consommation est un facteur plus important que le nombre d'habitants. Il trouve le mot surpopulation très négatif.
      • Évolution de la population mondiale (2:50-4:30)

        • La population d'Homo sapiens a crû à un rythme constant pendant des millénaires, puis a connu une croissance exponentielle avec la révolution industrielle.
        • Robert Malthus a élaboré une thèse sur la croissance exponentielle de la population et la production alimentaire linéaire.
      • Thèses malthusiennes et antinatalistes (4:30-6:00)

        • Karine Chemla, philosophe, défend la thèse selon laquelle le monde est massivement surpeuplé, ce qui provoque les crises actuelles.
        • Chemla est qualifiée d'antinataliste et considère qu'avoir moins d'enfants est éthiquement responsable et la seule solution valable à tous nos problèmes.
      • Croissance démographique et développement (6:00-7:30)

        • La croissance démographique est plus forte dans les pays les moins développés, où la pénurie de ressources et le dérèglement climatique ont le plus d'impact.
        • La théorie de la transition démographique n'est pas universellement applicable et ne garantit pas une baisse de la croissance démographique dans tous les contextes.
      • Le momentum de population (7:30-9:00)

        • Même avec une baisse de la fécondité, la population mondiale continuera d'augmenter en raison du momentum de population.
        • Les cornucopiens croient que les innovations technologiques permettront de satisfaire les besoins de l'humanité malgré la croissance démographique.
        • Paul R. Ehrlich affirmait que la Terre n'est durablement habitable qu'avec une population constante d'environ 1,5 milliards de personnes.
      • Solutions et controverses (9:00-10:30)

        • Les leviers pour agir incluent moins de gens, moins de revenus par habitant, et une production de richesse plus écologique.
        • Agir sur la population n'est pas efficace à court terme, et la technologie non polluante est plus prometteuse.
      • Croissance démographique en Afrique (10:30-12:00)

        • L'Éthiopie connaît une croissance démographique rapide, avec une augmentation de 73 à 125 millions d'habitants.
        • Fera Abdissa présente un rapport sur la population mondiale, soulignant que la disponibilité des contraceptifs est primordiale pour réduire le taux de natalité.
      • Dérèglement climatique et responsabilités (12:00-13:30)

        • La croissance démographique en Éthiopie affecte l'environnement et renforce le changement climatique.
        • Il est проблематиque de souhaiter que les Africains aient la même empreinte carbone faible, car cela implique qu'ils ne bénéficient pas des droits humains élémentaires.
      • Antinatalisme et droits (13:30-15:00)

        • Une mesure antinataliste serait de remettre en question le droit d'avoir des enfants.
        • La politique chinoise de l'enfant unique est perçue différemment à l'étranger et en Chine, où elle a contribué à empêcher des centaines de millions de naissances.
      • Conséquences du vieillissement de la population (15:00-16:30)

        • La Chine est confrontée à un problème de vieillissement de sa population en raison de la politique de l'enfant unique.
      • Pronatalisme et droits individuels (16:30-18:00)

        • Le pronatalisme est une force sociale puissante, mais la politique de l'enfant unique est une atteinte aux droits de la personne, notamment le droit de décider librement d'avoir des enfants.
        • Les droits humains protègent l'individu contre les besoins du système.
      • Réduction du taux de natalité et développement (18:00-19:30)

        • La réduction du taux de natalité est un élément central pour résoudre les problèmes de l'Éthiopie, avec des résultats probants grâce à l'augmentation de l'utilisation de contraceptifs.
      • Conclusion (19:30-21:00)

        • Il existe des opinions divergentes sur la question de savoir si l'on peut encore avoir des enfants face au changement climatique.
        • La solution la plus évidente n'est pas de renoncer à avoir des enfants, et il est important de rester positif et d'avoir des perspectives d'avenir encourageantes.
    1. LISTE DES PROPOSITIONSDES ENFANTS CONSULTÉS

      En m'appuyant sur le Rapport Enfant 2024 du Défenseur des droits, voici les acteurs à mobiliser pour chacune des 20 propositions des enfants consultés, listées en annexe 2 du rapport:

      1. Accroître l’investissement public à destination de projets d’intérêt général en faveur des personnes vulnérables, pour favoriser un accès équitable aux services essentiels tels que l’eau potable et les transports, et pour augmenter le soutien aux pays en développement.
        • Acteurs : Pouvoirs publics, collectivités territoriales, institutions financières internationales, organisations non gouvernementales (ONG).
      2. Informer et sensibiliser davantage quant aux impacts environnementaux de la production de masse et de la surconsommation, afin de favoriser une prise de conscience collective. Interdire les plastiques à usage unique, réduire drastiquement les emballages, et promouvoir activement la démarche « zéro déchet ».
        • Acteurs : Établissements scolaires, associations de sensibilisation à l'environnement, pouvoirs publics, médias, entreprises
      3. Lutter contre le gaspillage alimentaire dans les cantines scolaires et les restaurants collectifs en favorisant une meilleure gestion des stocks, en sensibilisant les convives et en mettant en place des systèmes de dons alimentaires aux associations caritatives.
        • Acteurs : Gestionnaires de cantines scolaires et de restaurants collectifs, élèves, pouvoirs publics, associations caritatives.
      4. Mettre en place une politique nationale d’économie d’eau, en limitant la consommation par foyer et en généralisant l’utilisation de réservoirs pour la récupération des eaux de pluie, afin de sensibiliser l’ensemble de la population à la nécessité de préserver cette ressource.
        • Acteurs : Pouvoirs publics, collectivités territoriales, agences de l'eau, sociétés de distribution d'eau, citoyens.
      5. Développer les énergies renouvelables (éolien, solaire, hydraulique, biomasse, géothermie) et encourager la transition énergétique en accordant des aides financières aux particuliers et aux entreprises qui investissent dans les technologies propres.
        • Acteurs : Pouvoirs publics, entreprises du secteur de l'énergie, collectivités territoriales, citoyens.
      6. Favoriser une production agro-alimentaire qualitative, durable et transparente :
        • Acteurs : Producteurs agricoles, distributeurs, consommateurs, pouvoirs publics, organismes de certification.
      7. Favoriser une consommation plus saine, responsable et durable en:
        • Acteurs : Consommateurs, distributeurs, producteurs, pouvoirs publics, associations de consommateurs.
      8. Mettre en place des mesures incitatives pour encourager les entreprises à adopter des pratiques respectueuses de l’environnement (bonus-malus, labels écologiques, etc.) et à réduire leur empreinte carbone.
        • Acteurs : Pouvoirs publics, entreprises, organismes de certification, consommateurs.
      9. Renforcer les contrôles et les sanctions à l’encontre des entreprises qui ne respectent pas les normes environnementales, et créer un fonds d’indemnisation pour les victimes de pollutions industrielles.
        • Acteurs : Pouvoirs publics, inspection du travail, justice, entreprises, associations de protection de l'environnement.
      10. Encourager l’utilisation des modes de transport alternatifs à la voiture individuelle (transports en commun, vélo, marche) en développant les infrastructures et en proposant des tarifs attractifs.
        • Acteurs : Collectivités territoriales, opérateurs de transport, citoyens.
      11. Créer des zones à faibles émissions dans les centres urbains pour limiter la circulation des véhicules les plus polluants et améliorer la qualité de l’air.
        • Acteurs : Collectivités territoriales, pouvoirs publics, citoyens.
      12. Soutenir la recherche et l’innovation dans le domaine des technologies vertes et des solutions durables pour relever les défis environnementaux.
        • Acteurs : Pouvoirs publics, organismes de recherche, entreprises, universités.
      13. Organiser des campagnes de sensibilisation à grande échelle pour informer le public sur les enjeux environnementaux et encourager l’adoption de comportements éco-responsables au quotidien.
        • Acteurs : Pouvoirs publics, associations de sensibilisation à l'environnement, médias, entreprises.
      14. Assurer un ramassage plus régulier des poubelles dans les espaces publics.
        • Acteurs : Collectivités territoriales, pouvoirs publics, citoyens.
      15. Mettre en place des concertations régulières avec les enfants, voire des processus de co-décision avec de jeunes représentants, afin qu’ils puissent contribuer aux décisions qui les concernent, en particulier aux projets d’aménagement urbain.
        • Acteurs : Collectivités territoriales, pouvoirs publics, établissements scolaires, associations de jeunes.
      16. Végétaliser les lieux d’accueil et de vie des enfants.
        • Acteurs : Collectivités territoriales, pouvoirs publics, établissements scolaires, associations de parents d'élèves.
      17. Valoriser davantage les actions individuelles et collectives de protection de l’environnement au quotidien, ainsi que les solutions concrètes pour faire face aux défis environnementaux.
        • Acteurs : Médias, pouvoirs publics, associations de sensibilisation à l'environnement, citoyens.
      18. Intégrer davantage les enjeux environnementaux dans les programmes scolaires, avec la mise en place de cours dédiés pour garantir une information claire et fiable sur ces sujets.
        • Acteurs : Établissements scolaires, ministère de l'Éducation nationale, enseignants.
      19. Mettre en place des « Journées vertes » pour sensibiliser et mobiliser les adultes d’aujourd’hui et de demain.
        • Acteurs : Collectivités territoriales, associations de sensibilisation à l'environnement, entreprises, citoyens.
      20. Promouvoir une citoyenneté active des enfants en créant des espaces de dialogue où ils peuvent partager leurs idées et leurs propositions, entre eux et avec les adultes.
        • Acteurs : Collectivités territoriales, établissements scolaires, associations de jeunes, pouvoirs publics.
    1. il y a un autre exemple à très vite qui est qui est assez remarquable aussi en France le lobby de Poissy qui a été couvert par une série de vidéos qui a été faite par Elsa Elsa Costa Granger là c'est l'histoire de petit enfant CM2 qui se qui s'intéressent à la terre et puis qui découvre ce qu'on les problèmes posés par les activités humaines donc qui font une BD sur la question cette BD remporte un prix alors ils vont rencontrer Hubert Reeves là-dessus ils vont franchir encore une étape ils vont rencontrer Nicolas Hulot et puis encore une étape et ils finissent par écrire une charte des droits de la planète et il présente et c'est la photo ici alors entre temps ils ont grandi ils sont deux ils sont ils sont montés en 6ème et puis après pour continuer leur travail ils ont créé une junior entreprise pour pouvoir se retrouver et continuer leur travail après les cours et cette photo montre la rencontre où représente leur charte de des droits de la planète à Ursula Vanden à au Parlement européen donc c'est quand même une histoire exceptionnelle surtout quand on sait que ils sont issus d'une d'une raie et que c'était pas du tout le destin qui leur était prévu donc c'est ça fait aussi ça fait aussi partie des éléments essentiels c'est que c'est possible pour tout le monde et en particulier dans les endroits les plus défavorisés comme je crois on vient de le voir sur l'ensemble des éléments il peut se passer des choses absolument partout et c'est ça qui est qui est important
  6. Nov 2024
  7. Oct 2024
    1. Créée à Schiltigheim

      Créée au coeur du Quartier des Écrivains, entre Bischheim et Schiltigheim, la Régie des Écrivains est une entreprise de services .... <br /> Bien plus qu'une entreprise de services, la Régie des Écrivains a une mission sociale : remettre en selle des personnes éloignées de l'emploi en leur proposant un emploi, des formations, une écoute et un accompagnement social avec pour enjeu de co-construire un projet professionnel solide : nous avons un agrément d'Entreprise d'Insertion.

      Cette mission d'insertion s'applique également aux personnes en situation de handicap puisque : nous avons un agrément d'Entreprise Adaptée.

      Pour co-construire au mieux cette mission sociale, nous proposons des Actions de Formations en Situation de Travail (AFEST) dans le domaine de la propreté, des espaces verts en favorisant l'apprentissage par l'expérience, mais aussi des formations dans l'animation, le leadership et le management : nous avons un agrément Qualiopi.

  8. Aug 2024
  9. Jun 2024
    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:21:08][^2^][2]:

      Cette vidéo présente une discussion avec Mathieu Cassotti, professeur en psychologie du développement à l'Université Paris Cité, sur le rôle de la psychologie dans la lutte contre le réchauffement climatique. Il explore les raisons pour lesquelles les gens ne changent pas leurs comportements malgré la conscience des conséquences du réchauffement climatique et comment la psychologie peut aider à surmonter ces obstacles.

      Points forts: + [00:00:00][^3^][3] La contradiction entre conscience et action * Reconnaissance de l'écart entre le discours et les actions * Importance de comprendre les blocages psychologiques * La psychologie comme outil pour faciliter le changement + [00:02:47][^4^][4] Le biais technologique face aux défis écologiques * La tendance à croire que la technologie résoudra les problèmes écologiques * La nécessité de changer les comportements plutôt que de compter uniquement sur la technologie * L'impact des activités humaines sur l'environnement + [00:08:19][^5^][5] Le climatoscepticisme et son influence * La désinformation et les climatosceptiques sur les réseaux sociaux * L'augmentation du scepticisme après l'exposition à des arguments climatosceptiques * La difficulté de revenir à un niveau de croyance initial même après le démenti des fausses informations + [00:12:41][^6^][6] L'importance de la connaissance du fonctionnement du cerveau * Apprendre aux gens comment leur cerveau réagit aux informations émotionnelles * La prise de conscience des biais et des stratégies du cerveau pour éviter l'action * L'éducation des adultes sur le fonctionnement du cerveau pour favoriser le changement collectif + [00:16:37][^7^][7] Les mécanismes de coping et leur impact sur l'action * Les stratégies de coping comme moyen de réguler les émotions négatives * La réévaluation cognitive pour éviter de changer les comportements * L'importance de passer à l'action individuellement et collectivement pour un impact significatif

      Résumé de la vidéo [00:21:10][^1^][1] - [00:42:03][^2^][2]:

      La vidéo présente une discussion sur l'enseignement de la psychologie pour contribuer à la sauvegarde de la planète. Elle aborde les défis émotionnels des activistes, l'importance de l'éducation des enfants et des adolescents dans la résolution de problèmes environnementaux, et la nécessité d'innover dans les comportements et les politiques pour un impact écologique positif.

      Points forts: + [00:21:10][^3^][3] Les défis des activistes * Confrontation à l'inaction malgré leurs efforts * Sentiment d'isolement et frustration * Difficulté à mobiliser et à être entendus + [00:24:00][^4^][4] L'éducation et l'action * Importance de l'information et de la compréhension du fonctionnement du cerveau * Nécessité d'impliquer les enfants et les adolescents dans la conception de solutions * Encouragement à l'innovation et à la créativité dès le jeune âge + [00:31:02][^5^][5] Modules d'enseignement sur la psychologie de la transition écologique * Développement de modules pour sensibiliser aux enjeux écologiques * Intégration des sciences humaines et sociales dans l'éducation écologique * Évaluation de l'impact des modules sur les comportements et les actions + [00:40:17][^6^][6] Le collectif et la politique * L'importance de la coopération et de l'action collective * La nécessité d'impliquer les politiques dans la formation écologique * Réflexion sur les leviers politiques pour soutenir la transition écologique

      Résumé de la vidéo [00:42:05][^1^][1] - [00:47:07][^2^][2] :

      La partie 3 de la vidéo aborde l'importance de l'enseignement de la psychologie et des compétences psychosociales pour favoriser la coopération et résoudre les problèmes complexes, notamment en matière d'écologie. Mathieu Cassotti souligne la nécessité d'innover dans l'éducation pour préparer les citoyens à collaborer et à comprendre les émotions et les perspectives des autres. Il critique la tendance actuelle à se concentrer sur les connaissances fondamentales au détriment des compétences sociales et de la coopération.

      Points forts : + [00:42:05][^3^][3] Innovation en éducation * Nécessité de sortir du cadre traditionnel * Proposer des approches innovantes * Réfléchir à des solutions aux problèmes complexes + [00:42:34][^4^][4] Coopération dès le jeune âge * Importance de la coopération pour résoudre les problèmes * Développement des compétences psychosociales et émotionnelles * Respect et travail en groupe comme compétences clés + [00:43:01][^5^][5] Changement de paradigme éducatif * Transition vers l'apprentissage du savoir-être ensemble * Liberté pédagogique pour innover dans l'enseignement * Critique de la société compétitive au détriment de la coopération + [00:44:32][^6^][6] Évaluation des compétences mathématiques * Questionnement sur l'importance relative des mathématiques * Possibilité d'évaluer les compétences mathématiques collectivement * Comparaison avec les classements PISA et leur impact

    1. https://www.youtube.com/watch?v=oGE6bJVMYew

      Résumé de la vidéo [00:00:04][^1^][1] - [00:22:43][^2^][2] : La vidéo présente le MegaLab de My Little Paris, un événement créatif où l'équipe et les invités partagent des passions, des découvertes et des histoires. La vidéo commence par une exploration détaillée d'un tableau du musée du Louvre, invitant les spectateurs à voyager à travers l'image et à découvrir un monde caché derrière le portrait du chancelier Rolin. Elle se poursuit avec un discours d'Anne-Fleur, DG et cofondatrice de My Little Paris, qui explique l'importance de la créativité et de la confiance dans la réussite de l'entreprise. L'événement célèbre les 15 ans de My Little Paris et souligne l'engagement de l'entreprise envers une écologie régénérative.

      Points forts : + [00:00:17][^3^][3] Exploration d'un tableau * Voyage dans l'image d'un tableau du Louvre * Découverte d'un monde caché derrière le portrait * Importance de l'observation et de l'imagination + [00:06:59][^4^][4] Discours d'Anne-Fleur * Présentation de l'événement MegaLab * Importance de la créativité chez My Little Paris * Célébration des 15 ans de l'entreprise + [00:13:00][^5^][5] Engagement écologique * Participation à la convention des entreprises pour le climat * Objectif d'une économie régénérative * Partage d'expériences personnelles et professionnelles + [00:19:01][^6^][6] Programme de la soirée * Présentation des intervenants et de leurs sujets * Aperçu des histoires et des thèmes abordés * Attentes et objectifs de l'événement

      Résumé de la vidéo [00:22:44][^1^][1] - [00:44:38][^2^][2] : La vidéo présente une série de discussions sur les changements climatiques, la communication et les responsabilités sociétales. Elle met en lumière les scénarios possibles liés à l'augmentation des températures, l'impact sur l'habitabilité de la planète et l'importance d'une action collective pour garantir la survie humaine. Des experts partagent leurs perspectives sur la communication des industries polluantes, le rôle des médias dans la diffusion d'informations climatiques et l'influence des imaginaires culturels sur notre perception de la réalité.

      Points saillants: + [00:22:44][^3^][3] Scénarios climatiques * Discussion sur l'augmentation de la température moyenne * Cinq scénarios possibles selon les politiques mises en place * Conséquences sur l'habitabilité de la planète + [00:26:28][^4^][4] Communication et industries polluantes * Histoire de la communication des industries polluantes * Création du doute et transfert de responsabilité * Influence sur la perception publique du changement climatique + [00:30:25][^5^][5] Responsabilité des médias * Mesure du traitement médiatique des questions climatiques * Problèmes de quantité, qualité et transversalité du contenu climatique * Importance de l'éducation et de la sensibilisation du public + [00:32:58][^6^][6] Imaginaires culturels et réalité * Impact des imaginaires dominants sur nos objectifs et perceptions * Jeu interactif pour explorer différents imaginaires culturels * Réflexion sur la fiction et la réalité dans la société moderne

      Résumé de la vidéo [00:44:40][^1^][1] - [01:06:58][^2^][2]:

      La vidéo présente une conférence sur les leçons apprises lors du lancement d'une entreprise à Tokyo, en se concentrant sur l'importance de l'expérience client, la stratégie de rareté, et l'intelligence émotionnelle. La conférencière partage ses expériences personnelles et professionnelles, soulignant la différence culturelle dans le traitement des clients, l'approche unique de la publicité, et la puissance des avis clients au Japon.

      Points forts: + [00:44:40][^3^][3] L'importance de l'expertise et de l'authenticité * L'expertise japonaise dans le café et la fierté nationale * La transmission de l'expertise française et l'authenticité parisienne + [00:47:50][^4^][4] La vie pratique et l'attention aux détails * L'expérience client supérieure dans les restaurants et chez les coiffeurs * L'innovation et la commodité dans les transports, comme le Shinkansen + [00:51:02][^5^][5] L'intelligence émotionnelle à travers l'équitation * Les leçons apprises d'un cheval en tant que coach en intelligence émotionnelle * L'importance de la communication non verbale et de la compréhension des émotions + [01:02:59][^6^][6] La créativité dans le monde professionnel et artistique * La distinction entre les créatifs et les non-créatifs dans l'entreprise * La réflexion sur la créativité personnelle et l'expérience de la danse

      Résumé de la vidéo [01:07:01][^1^][1] - [01:29:31][^2^][2]:

      La vidéo présente une conférence sur la créativité et l'innovation chez My Little Paris. Elle aborde l'importance de la créativité dans tous les services de l'entreprise, les trois piliers de la créativité (la tête, le corps, le cœur), et comment l'environnement de travail et les rituels quotidiens peuvent stimuler l'esprit créatif. La conférencière partage également son expérience personnelle de transition de la danse à l'entreprise, soulignant l'importance de rester fidèle à soi-même tout en explorant de nouvelles avenues.

      Points forts: + [01:07:01][^3^][3] La créativité chez My Little Paris * La créativité est encouragée à tous les niveaux * Importance des rituels et de l'environnement de travail * Les trois piliers : la tête (curiosité et connaissances), le corps (mouvement et repos), le cœur (passion et émotion) + [01:10:06][^4^][4] L'importance de l'environnement créatif * Un environnement riche stimule la créativité * La notion de feuille blanche est un mythe; la créativité vient de l'existant * Les idées évoluent à partir de connexions et de culture générale + [01:13:00][^5^][5] Transition de la danse à l'entreprise * L'importance de faire un pas de côté tout en restant fidèle à soi-même * Utiliser ses compétences et sensibilités uniques dans de nouveaux contextes * La créativité comme moyen de sortir de sa zone de confort + [01:16:01][^6^][6] Le rôle de l'animateur et l'entraînement d'un collectif * Conseils pour entraîner et fédérer un groupe * L'importance de l'attitude positive et de l'exemple personnel * Les bénéfices de l'émulation collective et de l'expérimentation de différents rôles

      Résumé de la vidéo [01:29:33][^1^][1] - [01:41:24][^2^][2]:

      Cette partie de la vidéo explore la vie des jumelles Louise et Jeanne, leur relation unique et les défis de construire une identité individuelle en tant que jumeaux. Louise partage des anecdotes personnelles et des réflexions sur la façon dont elles se sont construites à travers la ressemblance et la différence, soulignant l'importance de l'équilibre entre ces deux facteurs dans le développement personnel.

      Points forts: + [01:29:33][^3^][3] Introduction humoristique * Confusion comique sur qui présente * Présentation des jumelles et de leur sujet + [01:31:11][^4^][4] La construction du soi chez les jumelles * Difficultés et avantages d'être jumelles * Influence de la ressemblance et de la différence sur l'identité + [01:33:03][^5^][5] Influence d'un documentaire * Découverte du documentaire "Three Identical Strangers" * Questionnement sur l'inné et l'acquis chez les jumelles + [01:37:00][^6^][6] Théorie personnelle de Louise * Explication des facteurs de ressemblance et de différence * Application de la théorie à divers types de duos

  10. Mar 2024
    1. Résumé de la Vidéo

      La vidéo présente une conférence inaugurale au Collège de France, où l'orateur introduit Virginie Courtier-Orgogozo, titulaire de la chaire annuelle biodiversité et écosystèmes. Elle aborde l'importance de comprendre la biodiversité et l'évolution des espèces face aux défis environnementaux. Virginie discute des avancées en génétique, du concept de forçage génétique et de ses applications potentielles, tout en soulignant les questions éthiques et la nécessité d'un débat sociétal.

      Points Forts: 1. Introduction de la conférence [00:00:23][^1^][1] * Accueil de Virginie Courtier-Orgogozo * Importance de la biodiversité et des écosystèmes * Soutien de la Fondation Jean-François et Marie-Laure de Clermont-Tonnerre 2. Le monde vivant et ses défis [00:01:44][^2^][2] * Complexité et fascination du monde vivant * Nécessité de comprendre la biodiversité pour l'habitabilité humaine * Interrogations sur l'évolution des espèces et la génétique 3. Forçage génétique et éthique [00:03:08][^3^][3] * Explication du forçage génétique * Applications en agriculture et santé publique * Risques associés et questions éthiques 4. Parcours et travaux de Virginie Courtier-Orgogozo [00:04:03][^4^][4] * Présentation de son parcours académique et professionnel * Recherches sur l'évolution des bioadhésifs chez les drosophiles * Contributions à la base de données des gènes et mutations Résumé de la vidéo

      Cette partie de la vidéo aborde les défis complexes de la biodiversité, la crise climatique et la perception de la science dans la société. Elle souligne l'importance de la diversité des approches scientifiques et la nécessité de dépasser nos biais humains pour une meilleure compréhension du monde vivant.

      Points saillants : 1. Crise de la biodiversité [00:24:47][^1^][1] * Causes directes et activités humaines associées * Facteurs indirects influençant la perte de biodiversité * Importance d'agir sur ces facteurs pour la préservation 2. Science et société [00:26:19][^2^][2] * Remise en question de la science par les intellectuels * Construction des faits scientifiques par la communauté de chercheurs * Distinction entre science établie et science en marche 3. Diversité scientifique [00:31:02][^3^][3] * Rôle de la diversité dans la crédibilité scientifique * Influence des préjugés et valeurs personnelles sur la recherche * Importance de la diversité pour identifier et remettre en question les préjugés 4. Biais humains et compréhension du monde [00:43:29][^4^][4] * Impact des biais liés à nos sens sur notre perception du monde * Adaptation de nos sens à notre environnement terrestre * Nécessité de dépasser nos biais pour une meilleure compréhension du monde vivant Résumé de la vidéo

      La vidéo aborde la complexité de la biodiversité et l'évolution, soulignant l'importance de la diversité des approches pour comprendre le monde. Elle examine les biais humains et la perception limitée due à nos sens, et comment cela affecte notre compréhension de la biodiversité. La vidéo explore également la construction des faits scientifiques et la nature prévisible de l'évolution, illustrée par des exemples de la drosophile et des bases de données génétiques.

      Points saillants : 1. Complexité et diversité de la science [00:24:47][^1^][1] * Causes directes et indirectes de la perte de biodiversité * Rôle de la science dans la compréhension du monde * Importance de la diversité des points de vue scientifiques 2. Biais humains et perception limitée [00:31:02][^2^][2] * Influence des biais sur la compréhension scientifique * Limites des sens humains et leur impact sur la perception de la biodiversité * Adaptation des sens à notre environnement évolutif 3. Prévisibilité de l'évolution et génétique [00:34:08][^3^][3] * Exemples de recherche sur la drosophile révélant des lois évolutives * Création de bases de données pour étudier l'évolution génétique * Découverte de chemins évolutifs préférentiels et répétés 4. Importance de la diversité dans la recherche [00:39:50][^4^][4] * Rôle de la diversité dans la crédibilité scientifique * Contribution de la diversité à la remise en question des préjugés * Lien entre diversité et objectivité dans la science

    1. Résumé de la Vidéo

      La première partie de la vidéo aborde la coopération territoriale et la transition écologique juste. Elle met en lumière l'importance stratégique de ces enjeux, souvent négligés par les médias, et souligne la nécessité d'une collaboration pour réussir la transition sur les territoires. Le rapport présenté est dense et marque le début d'une bataille déterminée pour la coopération territoriale, qui n'est pas une fin en soi mais le commencement d'un travail continu.

      Points Forts: 1. L'importance de la coopération territoriale [00:00:05][^1^][1] * Stratégique pour la transition écologique * Nécessite une collaboration étroite * Début d'un travail continu et déterminé 2. Le rôle du Labo de l'ESS [00:01:43][^2^][2] * Mettre en avant les initiatives de terrain * Construire une coopération territoriale malgré les difficultés * Progresser vers une transition juste 3. Les chantiers coopératifs [00:02:32][^3^][3] * Nouvelle méthode de travail pour le Labo * Convergence des expertises et actions concrètes * Importance de dépasser les limites actuelles 4. La nécessité de la coopération [00:03:25][^4^][4] * Répondre aux tendances négatives actuelles * Travailler ensemble pour créer et innover * Importance de converger les initiatives existantes Résumé de la Vidéo

      La partie 2 de la vidéo aborde la création de partenariats et de coopérations territoriales pour soutenir la santé et la prévention, en mettant l'accent sur l'importance de l'activité physique et de l'alimentation. Elle souligne également le rôle des mutuelles de santé et des acteurs publics dans la promotion de la santé communautaire et la prévention. La vidéo met en lumière les efforts pour intégrer les externalités positives dans les modèles de contribution et valoriser les projets qui bénéficient à la fois aux individus et à la société.

      Points Forts: 1. Partenariats pour la prévention [00:23:21][^1^][1] * Importance de l'activité physique et de l'alimentation * Rôle des mutuelles de santé dans la prévention * Valorisation des projets bénéfiques pour la communauté 2. Coopérations territoriales [00:25:15][^2^][2] * Changement de posture et méthode pour soutenir les coopérations * Partage d'une vision commune du territoire * Développement d'écosystèmes coopératifs territoriaux 3. Financement et accompagnement [00:27:00][^3^][3] * Alliances entre financeurs publics et privés * Soutien aux filières économiques et réseaux de l'économie sociale * Nécessité de développer un plaidoyer pour les coopérations 4. Rôle des collectivités locales [00:28:58][^4^][4] * Vision de la ville de Strasbourg sur la coconstruction des politiques publiques * Importance de l'engagement citoyen dans les coopérations * Illustration des outils de financement participatif Résumé de la vidéo

      La partie 3 de la vidéo aborde la démarche territoriale de la Fondation de France en été 2020, visant à soutenir des coopérations structurantes et l'initiative citoyenne. Elle met en lumière l'approche innovante de la Fondation, qui s'éloigne des appels à projets traditionnels pour favoriser le dialogue et la confiance avec les acteurs locaux. La vidéo souligne l'importance de travailler avec tous les acteurs dès le départ pour une approche systémique du changement et la nécessité d'une nouvelle temporalité dans le soutien des initiatives.

      Points saillants : 1. Démarche territoriale et soutien à l'initiative citoyenne [00:46:01][^1^][1] * Engagement sur des territoires spécifiques * Soutien à l'expérimentation et à la coopération * Approche basée sur le dialogue et la confiance 2. Nouvelle méthode de travail de la Fondation de France [00:47:02][^2^][2] * Pas d'appel à projet, mais une sollicitation d'avis * Importance de l'approche systémique du changement * Posture de questionnement et simplicité dans les relations 3. Impact de la démarche sur les territoires [00:49:01][^3^][3] * Plus de 5 millions d'euros investis et une cinquantaine d'initiatives soutenues * Exemple du quartier de Noailles à Marseille * Équilibre entre engagement rapide et implication à long terme 4. Enjeux et défis de la coopération territoriale [00:52:01][^4^][4] * Reconnaissance des acteurs et des habitants comme partenaires clés * Importance des réseaux thématiques et généralistes * Propositions pour améliorer l'accompagnement et la formation à la coopération territoriale Résumé de la Vidéo

      La partie 4 de la vidéo aborde l'importance de la coopération territoriale et du développement durable. Elle met en lumière le fond d'impulsion jurassien, un outil financier innovant pour soutenir les projets collectifs dans le Jura, et discute de l'impact de ces initiatives sur la transition écologique locale.

      Points Forts: 1. Importance de la coopération territoriale [01:12:00][^1^][1] * Infusion de maturité coopérative dans les territoires * Identification des faiblesses pour améliorer les pratiques écologiques * Réponse précise aux besoins des territoires et de leurs acteurs 2. Le fond d'impulsion jurassien [01:14:32][^2^][2] * Soutien à l'expérimentation de projets collectifs * Doté de moyens financiers pour associations et entreprises * Innovation dans le modèle de financement hybride 3. Impact sur la transition écologique [01:16:57][^3^][3] * Financement de l'accompagnement et des investissements nécessaires * Expérimentations dotées d'environ 30 000 € pour 6 mois à un an * Contribution à une économie durable et à l'avenir du territoire Résumé de la Vidéo

      La partie 5 de la vidéo aborde la coopération territoriale et le développement des compétences et métiers y afférents. Les intervenants discutent de la création de groupes de travail, de l'élaboration de feuilles de route, et de l'importance de la contribution collective pour nourrir le projet. Ils soulignent également l'ambition des chantiers et l'intérêt de qualifier l'existant en matière de formation sur la coopération.

      Points Forts: 1. Création de groupes de travail [01:34:36][^1^][1] * Décision de surseoir à la création immédiate * Attente de la mise en place des groupes * Lancement des chantiers une fois les feuilles de route établies 2. Développement des compétences [01:36:01][^2^][2] * Focus sur le développement des compétences et métiers * Présentation des intervenants et de leurs rôles * Ambition d'aller vers une certification de formation sur la coopération 3. Importance de la coopération territoriale [01:41:40][^3^][3] * Discussion sur l'accompagnement et le développement des coopérations * Création de cartographies pour identifier les acteurs et les besoins * Objectif d'aider les porteurs de projets de coopération à se développer 4. Émergence des écosystèmes coopératifs [01:44:42][^4^][4] * Identification des invariants des démarches coopératives * Construction d'un argumentaire pour soutenir les écosystèmes * Ouverture à la collaboration pour améliorer collectivement les pratiques

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:23:39][^2^][2]:

      Cette vidéo présente une conférence sur l'avenir des transports, en se concentrant sur le véhicule autonome. Patrick Perez, directeur scientifique chez Valeo, discute des avantages et des défis de cette technologie, en soulignant son potentiel pour améliorer la sécurité, le confort et l'efficacité des transports. Il aborde l'histoire du véhicule autonome, les progrès techniques, les niveaux d'automatisation et les défis techniques tels que la perception, la prédiction et la prise de décision.

      Points forts: + [00:00:22][^3^][3] Introduction de la conférence * Présentation de Patrick Perez * Discussion sur le véhicule autonome + [00:02:31][^4^][4] Histoire et développement * Projet Prometheus en Europe * Challenges DARPA aux États-Unis + [00:05:12][^5^][5] Évolution récente et acteurs clés * Transition de Google Car à Waymo * Concurrence internationale dans le domaine + [00:07:14][^6^][6] Diversité des véhicules autonomes * Véhicules de livraison, navettes autonomes * Camions et équipements agricoles + [00:11:08][^7^][7] Niveaux d'automatisation * Explication des différents niveaux * Importance de la sécurité et de la légalité + [00:13:00][^8^][8] Défis techniques et solutions * Perception, prédiction et décision * Utilisation de l'intelligence artificielle et des capteurs Résumé de la vidéo [00:23:43][^1^][1] - [00:35:24][^2^][2]:

      La partie 2 de la vidéo aborde les avancées dans les systèmes de transport, en mettant l'accent sur les véhicules autonomes et l'intelligence artificielle. Elle explique le rôle des capteurs, l'importance des données pour l'entraînement des modèles d'IA, et les défis liés à la fiabilité et la certification des systèmes automatisés.

      Points forts: + [00:23:43][^3^][3] Les capteurs et la loi * Importance de respecter le code de la route et les lois de la physique * Présentation des différents types de capteurs utilisés dans les véhicules + [00:25:00][^4^][4] Perception et adaptation * Les capteurs ont des résolutions et des modes de fonctionnement variés * Adaptation de domaine pour améliorer la perception des systèmes d'IA + [00:28:08][^5^][5] Prédiction de la confiance * Développement de réseaux de neurones pour prédire la confiance dans la détection * Importance de savoir quand le système ne sait pas pour une utilisation fiable + [00:30:23][^6^][6] Explicabilité des décisions * Problématique de l'interprétabilité des décisions des réseaux de neurones * Utilisation d'explications contrefactuelles pour comprendre les décisions d'IA

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:24:37][^2^][2]:

      Cette vidéo présente une table ronde sur l'avenir des transports, en se concentrant sur les défis énergétiques, les besoins en électricité et les stratégies mondiales. Les intervenants discutent de l'importance des transports dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre, en particulier en France où ils représentent 28% des émissions. Ils explorent les véhicules électriques, l'hydrogène, les biocarburants pour l'aviation et les implications économiques des choix énergétiques.

      Points forts: + [00:00:00][^3^][3] Introduction de la table ronde * Importance des transports dans la réduction des émissions * Véhicules particuliers responsables de près de 50% des émissions de transport + [00:01:24][^4^][4] Besoins énergétiques des transports * Consommation énergétique totale et dépendance aux produits pétroliers * Comparaison avec la production totale d'électricité et le nucléaire + [00:02:35][^5^][5] Questions clés pour la table ronde * Choix de l'énergie, stockage, faisabilité et conséquences économiques * Comparaison des stratégies françaises, européennes et mondiales + [00:03:45][^6^][6] Présentation des intervenants et de leurs perspectives * Diversité des acteurs du bâtiment, du transport et de l'énergie * Approches pour décarboner et commencer la transition énergétique + [00:06:38][^7^][7] Débat sur la taille et le poids des batteries * Cas d'usage des véhicules électriques et nécessité de batteries adaptées * Discussion sur l'autonomie et l'impact des batteries sur l'environnement + [00:15:02][^8^][8] L'importance de l'électrification des véhicules légers * Risques pour l'industrie et dépendance aux logiciels étrangers * Nécessité d'une électricité bas carbone pour une mobilité durable Résumé de la vidéo [00:24:40]¹[1] - [00:26:41]²[2] : La partie 2 de la vidéo aborde les défis politiques et pratiques liés à la mobilité et à l'adoption des véhicules électriques en Europe. Elle souligne l'importance de la liberté de mobilité dans nos démocraties et comment sa restriction pourrait entraîner des tensions sociales. La vidéo examine également l'efficacité des voitures électriques en fonction de la carbonation de l'énergie dans différents pays européens et soulève des questions sur la planification et l'infrastructure nécessaires pour soutenir la transition vers l'électricité.

      Points forts : + [00:24:40]³[3] Liberté de mobilité et tensions sociales * La mobilité est fondamentale pour la démocratie * Restreindre la mobilité peut causer des tensions * La Commission européenne devrait traiter ce problème politique + [00:25:19]⁴[4] Efficacité des voitures électriques en Europe * L'intérêt varie selon la carbonation de l'énergie * Entre 70 000 et 120 000 km pour justifier l'électrique selon les pays * Des éléments n'ont pas été pris en compte dans la transition + [00:26:01]⁵[5] Planification de l'infrastructure électrique * La complexité du système de transition énergétique * La nécessité d'une infrastructure avant les véhicules électriques * La production d'électricité et l'extraction des métaux prennent du temps

      Source : conversation avec Bing, 14/03/2024 (1) undefined. https://www.planning-familial.org/sites/default/files/2023-11/LIVRE_BLANC_WEB.pdf. (2) undefined. https://www.education.gouv.fr/education-la-sexualite-en-milieu-scolaire-341103. (3) undefined. https://soseducation.org/docs/notes-etudes-entretiens-tribunes/education-a-la-sexualite-danger-ou-prevention-final.pdf. (4) undefined. https://www.

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00]¹[1] - [00:33:44]²[2]:

      Cette vidéo explore les perspectives futures des transports, en se concentrant sur les aspects historiques, juridiques, économiques et urbains. Marc Vivaldi, professeur à Toulouse, présente une analyse économique du transport de demain, soulignant l'importance des investissements dans la voiture plutôt que dans l'aviation, et la nécessité de réduire les émissions de CO2.

      Points forts: + [00:01:01]³[3] L'économie des transports * Importance des investissements dans les voitures * Réduction des émissions de CO2 * Défi économique du carbone dans les transports + [00:06:14]⁴[4] Demande de transport et mobilité * Nécessité de la mobilité et impact du COVID-19 * Rigidités dans le choix des modes de transport * Importance de la fréquence des services de transport + [00:13:35]⁵[5] Choix technologiques et vitesse économique * Impact de la vitesse économique sur les choix de transport * Coût et efficacité des différents modes de transport * Importance de la ville dans le développement économique + [00:21:15]⁶[6] Conséquences de la congestion et solutions * Coûts de la congestion et pollution * Solutions potentielles comme les péages urbains * Intégration des modes de transport et mobilité en tant que service

      Source : conversation avec Bing, 14/03/2024 (1) undefined. https://www.education.gouv.fr/education-la-sexualite-en-milieu-scolaire-341103. (2) undefined. https://soseducation.org/docs/notes-etudes-entretiens-tribunes/education-a-la-sexualite-danger-ou-prevention-final.pdf. (3) undefined. https://www.planning-familial.org/sites/default/files/2023-11/LIVRE_BLANC_WEB.pdf. (4) undefined. https://www. Résumé de la vidéo [00:33:48][^1^][1] - [00:35:35][^2^][2]:

      La partie 6 de la vidéo aborde l'avenir des transports, en particulier l'aviation légère et l'optimisation des réseaux de vol. Elle souligne l'importance de l'innovation et de la recherche pour développer des avions électriques pour de courts trajets et des petits aéroports, un domaine où la France et l'Europe sont bien positionnées. L'optimisation des profils de vol est également discutée comme moyen de gérer l'efficacité et les horaires, nécessitant une collaboration entre ingénieurs et économistes. Enfin, la vidéo mentionne la nécessité d'une taxation pour encourager la sobriété dans les comportements.

      Points forts: + [00:33:48][^3^][3] L'aviation légère et l'électricité * Petits avions pour petits déplacements * Développement sur les petits aéroports * Déjà en cours dans les pays du Nord + [00:34:32][^4^][4] Optimisation des réseaux de vol * Gestion des traîner et des horaires * Collaboration entre ingénieurs et économistes * Importance de l'innovation et de la recherche + [00:35:22][^5^][5] Taxation et comportements de sobriété * Nécessité d'une forme de taxation * Encouragement à des comportements plus sobres * Recherche comme solution clé

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:23:05][^2^][2]:

      Cette vidéo présente une conférence sur l'avenir des transports, abordant les aspects politiques, sociaux et technologiques de la mobilité. L'orateur souligne l'importance de considérer la mobilité au-delà de la technologie, en se concentrant sur les écosystèmes de mobilité et leur acceptabilité sociale.

      Points forts: + [00:00:26][^3^][3] Introduction et contexte * Hommage aux professeurs influents * Importance de la mobilité dans la société + [00:01:53][^4^][4] Mobilité et histoire des transports * Distinction entre technologie automobile et écosystèmes de mobilité * Approche politique et sociologique de l'histoire des transports + [00:03:53][^5^][5] Transition vers la mobilité électrique * Défis de l'acceptabilité technique et sociale * Impact de l'électrification sur l'industrie automobile + [00:10:39][^6^][6] Coût des transitions de mobilité * Risques associés aux changements dans les besoins de mobilité * Importance de l'acceptabilité des décisions par le public + [00:16:02][^7^][7] Régulation et infrastructure routière * Histoire et importance du marquage au sol et de la signalisation * Adaptation de la ville à l'automobile et vice versa + [00:21:27][^8^][8] L'avenir des transports et la mobilité * Risques de perdre la culture de la mobilité individuelle * Nécessité d'un équilibre entre liberté de circulation et régulation Résumé de la vidéo [00:23:07][^1^][1] - [00:24:47][^2^][2]:

      La partie 2 de la vidéo aborde l'importance de maintenir un équilibre entre la soutenabilité écologique, territoriale et sociale dans le contexte des transports. Elle souligne la nécessité d'une approche équilibrée qui prend en compte les intérêts des populations et l'histoire des systèmes de transport.

      Points forts: + [00:23:07][^3^][3] Équilibre de la soutenabilité * Nécessité d'une isonomie républicaine * Importance de la soutenabilité écologique, territoriale et sociale * Impact sur les populations employées + [00:23:27][^4^][4] Fin de la naïveté * Mention de l'expression par des figures politiques et industrielles * Référence à un moment critique pour l'avenir des transports * Appel à maintenir les équilibres sociétaux + [00:23:59][^5^][5] Histoire et évolution des transports * Vue de l'Ancien Régime routier * Projet d'exposition sur la route en 1937 non réalisé * Importance historique des systèmes de transport

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:20:05][^2^][2]:

      Cette vidéo explore les défis et les opportunités liés à l'avenir des transports, en se concentrant sur la dépendance croissante aux ressources minérales due à l'électrification et à la décarbonation des transports. Elle souligne la complexité des chaînes d'approvisionnement et la nécessité de préserver la souveraineté économique face à une demande croissante en métaux essentiels pour les technologies vertes.

      Points forts: + [00:00:57][^3^][3] Dépendance aux ressources minérales * Transition des énergies fossiles aux métaux * Croissance démographique et économique augmentant la demande * Transition énergétique et numérique exigeant plus de ressources + [00:03:06][^4^][4] Augmentation des véhicules électriques * Prévision d'une croissance exponentielle d'ici 2040 * Besoin accru de lithium, nickel, cobalt et terres rares * Impact sur les infrastructures de production d'énergie décarbonée + [00:06:24][^5^][5] Composants critiques des batteries * Importance des cathodes NMC (nickel, manganèse, cobalt) * Développement de technologies alternatives pour réduire la dépendance au cobalt * Diversité des technologies et incertitude sur les investissements futurs + [00:12:20][^6^][6] Moteurs et aimants permanents * Nécessité de terres rares pour les aimants de grande puissance * Domination de la Chine dans la production et le raffinage * Risques liés à la dépendance sur les terres rares et autres métaux critiques + [00:15:26][^7^][7] Potentiel de l'hydrogène * Utilisation des platinoïdes et du graphite dans les piles à combustible * Croissance des besoins en électrolyseurs et piles à combustible * Europe moins dépendante de la Chine pour ces technologies + [00:18:27][^8^][8] Convergence des besoins en ressources * Nécessité de métaux pour les transitions énergétique et numérique * Risques de rupture d'approvisionnement en éléments critiques * Importance stratégique de sécuriser les chaînes d'approvisionnement Résumé de la vidéo [00:20:06]¹[1] - [00:35:31]²[2]:

      La vidéo aborde les défis et les solutions concernant l'approvisionnement en ressources minérales pour les transitions énergétiques. Elle souligne l'importance des métaux comme le cuivre et le lithium, la volatilité des prix, et la complexité des chaînes d'approvisionnement. La vidéo met en évidence la nécessité de développer une industrie minière responsable et de recycler les métaux pour réduire la dépendance aux importations.

      Points forts: + [00:20:06]³[3] Ressources minérales et défis * Importance des ressources comme le cuivre et le lithium * Difficultés d'extraction et de production face à la demande croissante * Volatilité des prix affectant l'investissement minier + [00:23:06]⁴[4] Complexité de la chaîne d'approvisionnement * Étapes multiples de transformation avant d'atteindre le produit final * Distribution mondiale des étapes de transformation * Impact environnemental et CO2 lié au transport des matériaux + [00:27:04]⁵[5] Souveraineté industrielle et économique * Perte de souveraineté minérale et dépendance aux importations * Importance du recyclage et des limitations physiques associées * Potentiel des ressources minérales sous-exploitées en France + [00:30:46]⁶[6] Développement de l'industrie minière * Défis et temps requis pour ouvrir de nouvelles mines * Nécessité d'une industrie minière respectueuse de l'environnement * Co-construction avec les populations locales pour une acceptation sociale

      Source : conversation avec Bing, 14/03/2024 (1) undefined. https://www.planning-familial.org/sites/default/files/2023-11/LIVRE_BLANC_WEB.pdf. (2) undefined. https://www.education.gouv.fr/education-la-sexualite-en-milieu-scolaire-341103. (3) undefined. https://soseducation.org/docs/notes-etudes-entretiens-tribunes/education-a-la-sexualite-danger-ou-prevention-final.pdf. (4) undefined. https://www.

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00]¹[1] - [00:23:14]²[2]:

      Cette vidéo explore les défis et les solutions pour une transition écologique dans les transports, en mettant l'accent sur l'innovation verte, la politique industrielle, et la finance verte. Elle souligne l'importance de réduire les émissions de CO2 et d'investir dans des technologies plus propres, tout en considérant les implications macroéconomiques et les politiques publiques.

      Points forts: + [00:00:37]³[3] Transition écologique et innovation verte * Nécessité de réduire le CO2 et d'augmenter l'efficacité énergétique * Importance de l'innovation verte dans les modèles macroéconomiques * Tendance des entreprises à innover dans les technologies qu'elles maîtrisent + [00:02:45]⁴[4] Politique industrielle et taxe carbone * Rôle de l'État et de la société civile pour encourager l'innovation verte * Instruments comme la taxe carbone et la politique industrielle * Exemple de la DARPA américaine pour transformer la recherche fondamentale + [00:07:00]⁵[5] Organisation des transports et investissements * Comparaison des stratégies de transport entre la France et l'Allemagne * Débat sur l'investissement dans le TGV versus le transport périurbain * Impact de la transition écologique sur l'inflation et le chômage + [00:14:02]⁶[6] Concurrence internationale et législation * Importance de la concurrence normative dans l'innovation * Adaptation de la législation à l'évolution technologique * Interaction entre les technologies, le droit, et les institutions

      Source : conversation avec Bing, 14/03/2024 (1) undefined. https://www.education.gouv.fr/education-la-sexualite-en-milieu-scolaire-341103. (2) undefined. https://soseducation.org/docs/notes-etudes-entretiens-tribunes/education-a-la-sexualite-danger-ou-prevention-final.pdf. (3) undefined. https://www.planning-familial.org/sites/default/files/2023-11/LIVRE_BLANC_WEB.pdf. (4) undefined. https://www. Résumé de la vidéo [00:23:16][^1^][1] - [00:41:34][^2^][2]:

      La partie 2 de la vidéo aborde les défis et les perspectives des transports futurs, en mettant l'accent sur la nécessité d'une approche réaliste et adaptée aux ressources disponibles, la prise en compte des limites physiques dans les stratégies de décarbonation et de mobilité, et l'importance de la géopolitique mondiale, en particulier la concurrence technologique entre la Chine et les États-Unis.

      Points forts: + [00:23:16][^3^][3] Approche réaliste des transports * Nécessité d'adapter les modèles de transport aux ressources * Importance de la diversification des solutions de mobilité * Réflexion sur les limites physiques et les ressources disponibles + [00:24:30][^4^][4] Défis géopolitiques et technologiques * Influence de la géopolitique sur les technologies décarbonées * Stratégie de la Chine pour dominer les technologies futures * Rôle de l'Europe en tant que plateforme collective face aux puissances mondiales + [00:27:10][^5^][5] Politique de concurrence et investissement en Europe * Discussion sur la modernisation de la politique de concurrence européenne * Comparaison avec les investissements en innovation de la Chine et des États-Unis * Nécessité de repenser le cadre budgétaire européen pour la compétitivité + [00:30:14][^6^][6] Gestion des transports urbains et publics * Échec de la gestion publique des transports et impact sur la mobilité urbaine * Importance de la concurrence et de la régulation pour améliorer les transports * Exemple de la gestion du TGV en France et ses conséquences économiques

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:36:07][^2^][2]:

      La vidéo présente une table ronde sur les actions publiques efficaces pour réduire la pollution de l'air, avec des intervenants de différentes régions partageant leurs stratégies et défis. Elle met en lumière les efforts de la Pologne et de la Catalogne pour améliorer la qualité de l'air et les mesures prises pour atteindre les objectifs de l'OMS.

      Points forts: + [00:01:45][^3^][3] Stratégies en Pologne * Surveillance de la qualité de l'air * Actions spécifiques nationales + [00:10:13][^4^][4] Programme prioritaire polonais * Aide à la rénovation énergétique * Subventions pour changer de chauffage + [00:15:50][^5^][5] Efforts en Catalogne * Stratégie catalane d'amélioration de l'air * Plan d'action à court terme + [00:26:09][^6^][6] Plan catalan 2023-2027 * Mesures pour divers secteurs * Objectifs alignés avec les directives de l'OMS + [00:34:25][^7^][7] Actions à Montpellier * Priorité aux mobilités * Réduction de la pollution routière Résumé de la vidéo 00:36:09 - 01:00:18 : La vidéo aborde la mobilité décarbonée et la qualité de l'air à Montpellier, soulignant les défis environnementaux et sociaux. Elle présente des mesures comme la gratuité des transports, l'investissement dans les infrastructures et la coopération pour améliorer la santé publique et réduire la pollution.

      Points forts : + [00:36:09][^1^][1] Mobilité et environnement * Modes de transport inchangés depuis 1999 * Croissance démographique et augmentation des véhicules + [00:37:48][^2^][2] Stratégie de mobilité * Gratuité des transports pour la transition énergétique * Double effet : écologie et pouvoir d'achat + [00:39:24][^3^][3] Investissements et infrastructures * 1 milliard investi dans les mobilités décarbonées * Actions pour la qualité de l'air et réduction de la pollution + [00:45:01][^4^][4] Politiques publiques * Synergie entre actions climatiques et qualité de l'air * Importance du chauffage au bois et des ZFE + [00:49:41][^5^][5] Urgence et mesures * Conférence sur la pollution de l'air * Coopération et solutions holistiques pour la santé Résumé de la vidéo [01:00:19][^1^][1] - [01:07:04][^2^][2]:

      La vidéo aborde la question des objectifs environnementaux de la France, la lutte contre la pollution de l'air et son impact sur la santé. Elle souligne l'importance d'avoir des objectifs réalisables et un plan crédible pour les atteindre d'ici 2030.

      Points forts: + [01:00:19][^3^][3] Objectifs environnementaux * Importance des objectifs clairs * Nécessité d'un plan pour 2030 + [01:01:52][^4^][4] Pollution de l'air et santé * Discussion sur les indices de pollution * Introduction du potentiel Occident + [01:04:08][^5^][5] Coût économique de la santé * Coût du traitement du cancer * Impact économique des maladies liées à la pollution

  11. Feb 2024
    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:27:22][^2^][2]:

      Cette vidéo présente un webinaire sur l'éducation ouverte et les ressources éducatives libres, organisé par le réseau des leaders en ressources éducatives libres et l'Université de Montréal. Il aborde l'importance de l'accès libre à l'éducation, les politiques de soutien, et les pratiques inspirantes dans le domaine.

      Points forts: + [00:00:20][^3^][3] Introduction au webinaire * Présentation par Marie des Martels * Reconnaissance territoriale + [00:04:01][^4^][4] Contexte du projet * Soutien de l'UNESCO et objectifs de développement durable * Retard des universités québécoises en ressources éducatives libres + [00:14:06][^5^][5] Soutien du ministère * Importance de l'intégration du numérique en enseignement supérieur * Initiatives pour la formation à distance et les ressources éducatives + [00:16:30][^6^][6] Principes de l'éducation ouverte * Élimination des barrières et favorisation de l'inclusion * Utilisation des licences libres et partage des connaissances + [00:26:02][^7^][7] Licences Creative Commons * Explication des licences et des 5 permissions de "royal" * Recommandation de l'UNESCO pour les ressources éducatives libres Résumé de la vidéo [00:27:25][^1^][1] - [00:50:12][^2^][2]: La vidéo présente des témoignages d'éducateurs et de professionnels sur l'importance des ressources éducatives libres (REL) et l'éducation ouverte. Ils partagent leurs expériences et projets visant à promouvoir l'accès libre et la collaboration dans le domaine éducatif.

      Points forts: + [00:27:25][^3^][3] Collaboration éducative * Importance de la co-création * Partage des connaissances + [00:28:05][^4^][4] Projet étudiant * Bourses pour création de REL * Valorisation des productions étudiantes + [00:29:30][^5^][5] Fabrique REAL et réseau des leaders * Projets pour l'éducation ouverte * Financement par le ministère + [00:33:46][^6^][6] Wikipédia et éducation * Potentiel pédagogique * Importance pour les étudiants + [00:37:47][^7^][7] Site web de ressources libres * Engagement moral envers les étudiants * Matériel pédagogique gratuit + [00:48:07][^8^][8] Vision de l'éducation ouverte * Éducation accessible à tous * Partage global des ressources éducatives Résumé de la vidéo 00:50:15 - 01:15:24: La vidéo présente une discussion sur l'éducation ouverte et l'importance de rendre l'apprentissage accessible à tous. Les participants partagent leurs perspectives sur la co-création, l'interdépendance des acteurs éducatifs, et l'importance de l'engagement individuel pour faire avancer l'éducation ouverte.

      Points forts: + [00:50:15][^1^][1] L'appel à l'action collective * Importance de l'éducation comme priorité + [00:52:03][^2^][2] Passion pour l'éducation ouverte * Conviction et engagement partagés + [00:54:02][^3^][3] Lien entre éducation et recherche * Nécessité d'une approche intégrée + [00:55:04][^4^][4] Motivation et interdépendance * Rôle clé des différentes parties prenantes + [00:56:49][^5^][5] Les étudiants comme acteurs clés * Créateurs et consommateurs de ressources éducatives + [01:03:48][^6^][6] Le domaine public comme ressource * Potentiel négligé pour l'éducation Résumé de la vidéo [01:15:26][^1^][1] - [01:16:55][^2^][2]:

      La partie 4 de la vidéo aborde l'éducation ouverte, les obstacles systémiques à l'éducation, et l'importance de l'inclusion des étudiants et des groupes marginalisés. Elle souligne l'alignement avec les recommandations de l'UNESCO de 2019.

      Points forts: + [01:15:26][^3^][3] Éducation ouverte * Réflexion sur les obstacles * Développement impliquant les étudiants + [01:15:52][^4^][4] Groupes marginalisés * Préoccupation pour l'inclusion * Perspective intentionnelle sur la diversité + [01:16:13][^5^][5] Recommandations de l'UNESCO * Alignement avec les recommandations de 2019 * Discussion sur l'engagement et la production du webinaire

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [01:58:53][^2^][2]:

      La vidéo est une table ronde sur l'Anthropocène et ses enjeux didactiques, avec Angela Mart, professeure à Aix-Marseille, et Philippe Hertig. Ils discutent de l'éducation à l'Anthropocène, des approches curriculaires et de la formation des enseignants.

      Points forts: + [00:00:18][^3^][3] Introduction de la table ronde * Présentation des intervenants + [00:00:53][^4^][4] Angela Mart * Géographe, spécialiste de la sociologie du curriculum + [00:02:52][^5^][5] Philippe Hertig * Professeur de didactique en géographie + [00:03:57][^6^][6] Contexte de l'Anthropocène * Impact des activités humaines sur la planète + [00:10:06][^7^][7] Éducation et mondialisation * Influence des organismes internationaux + [00:31:36][^8^][8] Approches pédagogiques * Importance de la prospective territoriale + [00:42:43][^9^][9] Bouleversements sociaux * Conséquences de l'Anthropocène sur la société + [00:53:54][^10^][10] Formation des enseignants * Nécessité d'une approche systémique et épistémologique

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:54:14][^2^][2]:

      Cette vidéo présente un dispositif de dialogue éthique basé sur des récits philo pour aborder la question des valeurs dans le cadre de l'éducation au développement durable. Les auteurs exposent les contraintes et les enjeux de cette approche, ainsi que les activités proposées aux élèves du cycle 2 de l'école obligatoire. Ils illustrent leur propos par des exemples de récits et de traces d'élèves, en mettant en évidence les notions de responsabilité, d'interdépendance, de finitude et de pluralité.

      Points forts: + [00:00:12][^3^][3] Les valeurs au centre du projet durable * Présentation de quelques questions illustrant le rôle des valeurs * Les valeurs orientent l'action et lui donnent sa pertinence * Identifier les valeurs fait partie des compétences nécessaires + [00:02:56][^4^][4] Les contraintes de l'éducation aux valeurs * La neutralité politique et intellectuelle vs la promotion de certaines valeurs * L'irruption possible des émotions vs la protection de l'enfant * L'interdisciplinarité vs l'articulation des principes organisateurs des disciplines + [00:09:33][^5^][5] La responsabilité éthique comme porte d'entrée * La responsabilité comme valeur fondatrice du projet de la durabilité * La responsabilité comme visée prioritaire du plan d'études romand * La responsabilité comme lien entre éthique et éducation au développement durable + [00:20:10][^6^][6] Le dispositif de dialogue éthique basé sur des récits philo * Présentation des caractéristiques et des objectifs des récits philo * Présentation des activités proposées aux élèves après la lecture du récit * Présentation du déroulement et des étapes du dialogue éthique + [00:36:06][^7^][7] Les traces d'élèves et les notions éthiques mobilisées * Analyse des réponses des élèves à la question initiale et aux questions philo * Mise en évidence des notions de responsabilité, d'interdépendance, de finitude et de pluralité * Discussion des obstacles et des pistes pour approfondir le dialogue éthique

    1. Résumé de la vidéo de [00:00:00][^1^][1] à [01:06:59][^2^][2] :

      Cette vidéo est un webinaire organisé par Solidatech, un programme qui aide les associations à accéder au numérique de manière responsable et solidaire. Le webinaire présente la solution Lisio, qui permet de rendre les sites web plus accessibles, rapides et écologiques. Il aborde les enjeux du numérique responsable, les bonnes pratiques pour réduire l'impact environnemental et social du numérique, et les bénéfices de Lisio pour les associations.

      Points clés : + [00:00:00][^3^][3] Présentation de Solidatech * Un programme qui facilite l'accès au numérique pour les associations * Des logiciels à tarif réduit, du matériel reconditionné, de l'accompagnement et des ressources * Plus de 38 000 associations inscrites + [00:05:36][^4^][4] Présentation de Lisio * Une solution innovante qui rend les sites web accessibles à tous * Un affichage 100 fois plus rapide et un impact carbone réduit * Une solution solidaire et soucieuse de la planète + [00:07:34][^5^][5] Les impacts du numérique * Un secteur qui consomme beaucoup d'énergie et de ressources * Une empreinte carbone importante et croissante * Des inégalités d'accès et d'usage du numérique + [00:15:06][^6^][6] Les enjeux du numérique responsable * L'éco-conception : réduire l'impact environnemental du numérique * L'éthique et l'inclusion : favoriser l'accès et la participation de tous au numérique * L'accessibilité numérique : adapter le numérique aux besoins et aux capacités des utilisateurs + [00:27:44][^7^][7] Les bonnes pratiques du numérique responsable * Des conseils pour limiter sa consommation numérique * Des astuces pour optimiser son site web et le rendre plus écologique * Des recommandations pour rendre son site web plus accessible et inclusif + [00:51:31][^8^][8] Les bénéfices de Lisio pour les associations * Une solution simple à installer et à utiliser * Une solution qui s'adapte aux besoins et aux préférences des utilisateurs * Une solution qui valorise l'image sociale et environnementale des associations

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:09:31][^2^][2] :

      Cette vidéo présente le programme de sciences participatives Vigie-Nature École, qui propose aux enseignants et aux élèves de collecter des données sur la biodiversité ordinaire autour de leur établissement scolaire. Ces données sont ensuite analysées par des chercheurs du Muséum national d'histoire naturelle pour étudier l'impact des changements globaux sur la biodiversité.

      Points clés : + [00:00:13][^3^][3] Les sciences participatives * Impliquent le public dans la résolution d'un problème scientifique * Peuvent avoir différents niveaux de participation * Construisent de la connaissance scientifique + [00:01:12][^4^][4] Vigie-Nature École * Est un programme porté par le Muséum national d'histoire naturelle * Aide les chercheurs à collecter des données sur la biodiversité ordinaire * Propose neuf protocoles simples et adaptés au contexte scolaire + [00:03:35][^5^][5] Comment participer * Se connecter sur le site de Vigie-Nature École * Choisir le ou les protocoles qui correspondent à ses séquences * Télécharger le livret de participation et les outils de détermination * S'inscrire sur le site et créer une ou plusieurs classes * Décrire l'environnement de son établissement scolaire * Transmettre ses données sur le site + [00:06:39][^6^][6] Que faire en extérieur * Réaliser les protocoles dans la cour de l'établissement scolaire * Sensibiliser les élèves à la biodiversité ordinaire * Réfléchir à des actions pour améliorer la biodiversité * Comparer des milieux différents et l'impact humain sur la biodiversité

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:48:00][^2^][2] :

      Cette vidéo est une conférence sur les low-tech, c'est-à-dire les technologies utiles, durables et accessibles, comme alternative à notre système de production et de consommation actuel. Elle présente les principes, les exemples et les enjeux des low-tech, ainsi que les recherches et les expérimentations menées par le Low-tech Lab et le Centre de sociologie de l'innovation.

      Points forts : + [00:00:00][^3^][3] Introduction du cycle "Agir en temps de crise" * Présentation des partenaires et du thème * Présentation des intervenants Quentin Mateus et Morgan Meyer + [00:02:31][^4^][4] Définition et exemples de low-tech * Trois piliers : utile, durable, accessible * Exemples : toilettes sèches, capteur air chaud, four solaire, etc. * Changement de rapport à la technologie et aux besoins + [00:10:46][^5^][5] Diffusion et capitalisation des savoirs low-tech * Encyclopédie participative en ligne avec des tutoriels open source * Réseau de communautés locales qui se forment et s'entraident * Enquêtes auprès d'acteurs professionnels qui utilisent ou proposent des low-tech + [00:18:04][^6^][6] Recherches et analyses sociologiques sur les low-tech * Intérêt croissant des chercheurs et des institutions pour le sujet * Exemples de travaux sur l'ergonomie, l'agriculture paysanne, la boulangerie au four solaire, etc. * Réflexion sur l'innovation, la technologie, la transition et la société + [00:36:46][^7^][7] Questions du public et conclusion * Réponses sur les jeunes générations, le niveau européen, le rôle de l'industrie, etc. * Perspectives d'avenir et de développement des low-tech * Remerciements et annonce de la prochaine séance

    1. Juan Pablo CAICEDO - Paris IAS Ideas - Reimagining Urban Transportation

      https://www.youtube.com/watch?v=snaHY-vnB-M

      Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:58:00][^2^][2] :

      Cette vidéo présente le projet de corridor vert de la Septima, une avenue historique et stratégique de Bogota, en Colombie. Le projet vise à transformer cette avenue en un espace public de qualité, intégrant la mobilité durable, l'harmonie écologique et le sens du lieu. Le conférencier, Juan Pablo Caicedo, est le responsable du projet à la mairie de Bogota et il explique les principes, les objectifs, les défis et les opportunités de cette initiative.

      Points forts : + [00:03:05][^3^][3] Le contexte et les enjeux du projet * La Septima est une avenue emblématique de Bogota, qui relie le centre historique au nord de la ville * Elle est actuellement en mauvais état, congestionnée, polluée et peu sûre pour les usagers * Plusieurs tentatives de rénovation ont échoué au cours des 25 dernières années, faute de consensus et de vision + [00:10:10][^4^][4] La proposition du corridor vert * Il s'agit d'un projet participatif, qui intègre les besoins et les aspirations des citoyens * Il repose sur trois piliers : la mobilité durable, l'harmonie écologique et le sens du lieu * Il propose de réduire l'espace dédié aux voitures privées, de créer des pistes cyclables et des trottoirs élargis, de mettre en place un transport public électrique et de planter des arbres et des plantes + [00:21:00][^5^][5] La relation avec le concept de ville du quart d'heure * Le conférencier fait référence au concept développé par Carlos Moreno à Paris, qui vise à rapprocher les services et les activités des habitants * Il montre comment le corridor vert peut contribuer à cette vision, en facilitant les déplacements courts et longs, en offrant des espaces publics de qualité et en renforçant la biodiversité * Il souligne l'importance de la participation, de la solidarité et de l'écologie comme principes de la ville du quart d'heure

    1. Retour d’expérience sur une mobilité Erasmus + en Finlande : une délégation d'enseignants et de personnels d'encadrement s'est rendue à Oulou, dans le nord de la Finlande pour rencontrer les acteurs du système éducatif finlandais, l'observer et s'en inspirer. Au menu, bien-être à l'école pour les élèves comme pour les équipes éducatives, approche progressive des apprentissages, relation de confiance entre les familles et les enseignants, développement durable...

  12. Jan 2024
  13. Dec 2023
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  20. May 2021
    1. Par ailleurs, si la loi n’oblige pas les établissements à se doter d’un Plan de mobilité scolaire (aussi appelé PDES, plan de déplacement établissement scolaire), l’établissement scolaire est pourtant un pôle émetteur de transports motorisés : mettre en place un tel plan, avec les élèves, s’avère un levier efficace pour lutter contre la pollution, le réchauffement climatique et favoriser des habitudes de vie saines.

  21. Jan 2021
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