Very few people are willing to go for status through the use of violence, force, intimidation, and bullying.
for - stats - very few people willing to do violence for status
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Document d'Information : Le Traitement Médiatique des Violences Faites aux Femmes
Ce document d'information synthétise les discussions d'une table ronde sur le traitement médiatique des violences faites aux femmes, réunissant une journaliste d'investigation, une vulgarisatrice et une militante féministe.
Il ressort que si la médiatisation de ce sujet sociétal est croissante, elle est entachée de biais significatifs et de pratiques problématiques. Les points essentiels sont les suivants :
• Le Rôle Ambivalent des Médias : Les médias jouent un rôle crucial en rendant publiques des violences souvent cantonnées à la sphère privée, ce qui permet de faire évoluer les mentalités et de reconnaître le caractère systémique du problème.
Chaque avancée sociétale sur le sujet est liée à la médiatisation d'une affaire emblématique (Mazneff, Depardieu, etc.).
• Critiques Principales du Traitement Médiatique : La couverture médiatique est critiquée pour sa tendance à racialiser les agresseurs, servant un agenda politique raciste en surreprésentant les agresseurs étrangers ou racisés contre des victimes blanches.
On observe également une différence de traitement majeure entre la presse nationale, qui aborde parfois le sujet sous un angle systémique, et la presse locale (PQR), qui le confine souvent au sensationnalisme du "fait divers".
• Éthique Journalistique et Protection des Victimes : Le traitement rigoureux d'une affaire de violence sexiste et sexuelle (VSS) repose sur des principes déontologiques stricts.
La priorité est de croire et de protéger la victime, notamment par l'anonymat, et de respecter son choix de parler ou non.
L'enquête doit être irréprochable pour éviter les risques de diffamation et garantir la crédibilité du récit, ce qui inclut la vérification des faits et la procédure du "contradictoire" (contacter l'agresseur présumé).
• Les Angles Morts de la Médiatisation : De nombreuses formes de violences demeurent largement invisibles.
C'est le cas des violences psychologiques (contrôle, harcèlement numérique via traceurs) et surtout des violences visant les populations les plus marginalisées : les enfants, les travailleuses du sexe et les femmes trans, dont les agressions sont souvent ignorées, voire justifiées par un traitement médiatique transphobe et déshumanisant.
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La discussion établit un cadre conceptuel pour analyser le traitement médiatique des violences faites aux femmes, un sujet de plus en plus présent dans le débat public, souvent à travers le prisme d'affaires très médiatisées impliquant des personnalités publiques (PPDA, Gérard Depardieu, Léo Grasset).
Pour analyser les violences, les intervenantes adoptent une approche matérialiste et sociologique.
• Femme : Dans ce contexte, une "femme" n'est pas définie par sa biologie ou son identité de genre, mais comme une personne subissant des conditions sociales spécifiques, notamment le sexisme, les violences et l'exploitation par le système patriarcal.
• Patriarcat : Il est défini comme un système social qui hiérarchise les groupes sociaux "hommes" et "femmes".
Ce système organise l'exploitation (notamment économique via le travail domestique) et l'oppression des femmes, et sanctionne toute personne déviant des normes qu'il impose (ex: hétéronormativité, sanctionnée par l'homophobie).
Les VSS englobent une large gamme de violences, souvent sous-représentées dans leur diversité.
• Violences les plus médiatisées : Le viol et les agressions sexuelles sont les plus visibles médiatiquement, car perçus comme les plus graves.
Les violences conjugales physiques sont également mentionnées, mais les violences psychologiques restent largement ignorées.
• Statistiques et Binarité : Les statistiques disponibles sur les VSS sont majoritairement binaires (hommes/femmes), ce qui invisibilise les victimes non-binaires.
Pauline Bouty souligne que si la plupart des victimes sont des femmes et la plupart des auteurs des hommes, il est crucial de rappeler que des personnes de tous genres peuvent être victimes.
Il est rappelé que près de 90 % des victimes connaissent leur agresseur, qui est souvent un membre de la famille ou le conjoint, contredisant le mythe de l'agresseur inconnu dans une ruelle sombre.
Le traitement médiatique des VSS est considéré comme un enjeu public majeur et non une affaire privée.
• Le "5ème Pouvoir" : Jade Bourgerie, journaliste, qualifie les médias de "5ème pouvoir" dont le rôle est de refléter les maux de la société.
Traiter une affaire de VSS relève de l'intérêt public, car ces violences sont le symptôme d'une "société malade".
• Visibilité et Existence : Selon Pauline Bouty, "ce qu'on ne voit pas n'existe pas".
La médiatisation permet au public de prendre conscience de l'existence et de l'ampleur de ces violences.
Chaque progression dans la compréhension de ce phénomène est directement liée à la couverture médiatique d'une affaire symbolique.
• Déconstruire les Stéréotypes : La médiatisation aide à humaniser les victimes et les agresseurs, brisant l'image du "monstre".
Elle montre que l'agresseur peut être "votre voisin, votre frère, votre oncle", une personne perçue comme sympathique en société.
La journaliste Jade Bourgerie détaille les règles déontologiques qu'elle s'impose pour traiter ces sujets sensibles, en l'absence de règles formelles universelles dans la profession.
1. Respecter et Croire la Victime : Le point de départ est de croire la parole de la victime et de respecter ses volontés.
2. Rigueur de l'Enquête : L'article doit être "parfait" et "solide".
Cela implique de vérifier méticuleusement chaque élément fourni par la victime pour construire un dossier inattaquable et se prémunir contre les accusations de diffamation.
Exemple donné : retrouver une gynécologue consultée par une victime dans les années 90 pour corroborer une partie de son récit.
3. Le Contradictoire : Une étape essentielle consiste à contacter la personne mise en cause (l'agresseur présumé) pour lui exposer les faits recueillis et lui donner la possibilité de se défendre.
L'anonymat est un outil de protection essentiel pour les victimes, en particulier dans les milieux professionnels restreints (ex: musique classique) où tout le monde se connaît. Il permet à la victime d'éviter :
• D'être durablement étiquetée comme "victime de viol".
• De subir des représailles professionnelles ou sociales dans une société encore peu avancée sur ces questions.
Plusieurs problèmes récurrents dans la couverture des VSS sont identifiés par les intervenantes.
Lou Girard dénonce un biais racial majeur : les médias, en particulier ceux détenus par des groupes de droite et d'extrême-droite (citant les "empires Bolloré et Drahi"), tendent à surreprésenter les affaires où des femmes blanches sont agressées par des hommes racisés ou migrants.
Ce traitement sert un "narratif raciste" qui présente "la femme blanche, pure, la Française" comme étant attaquée par "le migrant, l'étranger".
Cela occulte la réalité statistique : la grande majorité des violences sont intra-communautaires et intrafamiliales.
Un clivage important existe entre les types de médias.
Critère
Presse Nationale (ex: Le Monde, Libération)
Presse Quotidienne Régionale (PQR) (ex: La Dépêche)
Traitement
Tendance à traiter les affaires sous un angle plus systémique, souvent liées à des personnalités connues ou à des faits de grande ampleur.
Traitement majoritairement sous le prisme du fait divers et du sensationnalisme.
Biais Racial
Le narratif racialisant est "assez absent" des grands médias nationaux.
Le schéma "femme blanche victime d'un agresseur racisé" est beaucoup plus fréquent.
Causes
Journalistes plus jeunes, formés aux enjeux actuels des VSS dans les écoles de journalisme.
Journalistes souvent en poste depuis des décennies, moins formés à ces problématiques spécifiques.
Le langage utilisé a évolué, mais des termes problématiques persistent.
• Progrès : Le terme "féminicide" a émergé et s'est démocratisé après le mouvement #MeToo. Son usage est politique : il souligne que la victime a été tuée parce qu'elle est une femme, et non dans le cadre d'un simple homicide.
• Persistance : Des termes euphémisants ou inappropriés comme "crime passionnel" ou la description de viols comme des "relations sexuelles imposées" sont encore utilisés, minimisant la notion de violence et de domination.
Certaines violences sont systématiquement absentes de la couverture médiatique.
• Violences Psychologiques : Le contrôle insidieux, qui ne "laisse pas de bleu", est très peu représenté. Pauline Bouty cite le documentaire Traquée de Marine Périn sur les hommes installant des traceurs sur les téléphones de leurs compagnes.
Ce contrôle peut aussi être financier ou social.
• Violences contre les enfants : Les enfants sont particulièrement vulnérables car dépendants des adultes qui sont souvent leurs agresseurs.
• Violences contre les femmes trans : Lou Girard souligne leur vulnérabilité extrême. "En tant que femme on a peur d'être violé, en tant que femme trans on a peur d'être violé puis tué."
Le traitement médiatique, quand il existe, est souvent abominable, utilisant des termes transphobes ("homme travesti") et présentant l'agression comme un fait divers "presque marrant".
Les victimes sont mégenrées, même après leur mort.
• Violences contre les travailleuses du sexe : Leurs agressions sont souvent invisibilisées ou justifiées par leur profession, niant la notion de consentement.
Pour qu'une affaire soit traitée médiatiquement de manière solide, plusieurs critères sont souvent nécessaires du point de vue journalistique :
• Avoir plusieurs victimes : Cela permet d'éviter la situation de "parole contre parole".
• Au moins une victime acceptant de parler à visage découvert : Cela renforce la crédibilité du récit.
• Des faits documentables avec des preuves : Une affaire reposant uniquement sur un témoignage sans plainte ni preuve est quasiment impossible à traiter pour un journaliste.
• Le consentement de la victime : Le respect de la parole de la victime est primordial. De nombreuses affaires ne sortent pas car les victimes ne souhaitent pas parler, un choix qui doit être absolument respecté.
Le Manque de Couverture sur les Conséquences pour les Victimes
Les médias se concentrent sur les faits et les agresseurs, mais très rarement sur l'impact à long terme des violences sur la vie des victimes (psychologique, social, professionnel).
• Analyse Politique : Lou Girard analyse ce manque comme un choix politique.
S'intéresser à la "carrière brisée" de l'agresseur est commun, mais parler des "conséquences terribles du viol" sur la vie des femmes serait un acte "hautement féministe" que beaucoup de médias évitent.
• Le Rôle des Livres : Pauline Bouty nuance en affirmant que ce n'est peut-être pas le rôle des journalistes de parler à la place des victimes de leur ressenti.
Elle défend l'importance des espaces où les victimes peuvent s'exprimer avec leur propre voix, comme les livres (citant Florence Porcel) ou les films (Les Chatouilles).
L'usage de termes précis est un enjeu politique.
• Pédocriminalité vs. Pédophilie : Il est crucial de différencier la pédophilie (une paraphilie, un attrait) de la pédocriminalité (le passage à l'acte).
La plupart des personnes ayant des attirances pédophiles ne passent pas à l'acte et se font suivre. Un pédocriminel cherche avant tout à exercer une emprise et n'est pas nécessairement "pédophile".
• La Voix Active : Il est recommandé d'utiliser la voix active pour nommer l'agresseur et sa responsabilité : "un homme a violé une femme" plutôt que "une femme s'est fait violer".
Présenter les faits est un choix politique : soit on le fait avec des euphémismes, soit on nomme la violence telle qu'elle est.
Document d'information : Rencontres interprofessionnelles de la Miprof 2025
Résumé Exécutif
Ce document synthétise les analyses, données et stratégies clés présentées lors des Rencontres interprofessionnelles de la Miprof 2025.
La conférence a souligné l'ampleur systémique des violences sexistes et sexuelles en France, tout en dressant un état des lieux des avancées législatives, des défis judiciaires et des nouvelles menaces. Les points saillants sont les suivants :
1. Une ambition d'éradication et un cadre législatif renforcé : L'objectif politique affirmé n'est pas de réduire mais d'éradiquer totalement les violences.
Des avancées législatives majeures ont été réalisées, notamment l'introduction de la notion de non-consentement dans la définition pénale du viol, la reconnaissance du contrôle coercitif et l'allongement des délais de prescription pour les crimes sexuels sur mineurs. Une loi-cadre transpartisane est en préparation pour unifier la réponse institutionnelle.
2. Des données alarmantes confirmant un fléau de masse : Les statistiques pour 2023-2024 révèlent une prévalence massive des violences. Chaque jour, 3,5 femmes sont victimes de féminicide (direct ou indirect) ou de tentative de féminicide par leur partenaire ou ex-partenaire.
Les enfants représentent plus de la moitié des victimes de violences sexistes et sexuelles enregistrées. L'analyse confirme que les femmes sont victimes de manière disproportionnée (85 % des victimes de violences sexuelles) et que les agresseurs, majoritairement des hommes, sont le plus souvent des proches, faisant du foyer le lieu le plus dangereux.
3. L'urgence de la prévention des féminicides et de la protection des enfants co-victimes : L'analyse des homicides conjugaux ("rétex") montre que dans la moitié des cas, des signaux d'alerte préexistaient.
Les experts appellent à un changement de paradigme : se focaliser sur l'auteur, mieux "criticiser" les situations à haut risque en identifiant des marqueurs clés comme la strangulation et les menaces de mort, et utiliser l'ordonnance de protection de manière préventive.
Le "suicide forcé", angle mort des féminicides, représente près de 300 décès de femmes par an. Les enfants exposés aux violences conjugales sont reconnus comme des victimes directes subissant des traumatismes sévères, nécessitant une protection judiciaire coordonnée et des outils de prévention ciblés comme le film "Selma".
4. L'émergence de nouveaux champs de bataille : la cyberviolence et les mouvements masculinistes : Les cyberviolences sexistes et sexuelles touchent massivement les jeunes, avec des conséquences psychologiques graves et un très faible taux de plainte (12 %).
Parallèlement, la montée en puissance de mouvements masculinistes organisés, professionnels et très bien financés (plus d'un milliard de dollars en Europe) constitue une menace directe. Ces mouvements attaquent les dispositifs d'aide comme le 3919, instrumentalisent les droits des enfants pour affaiblir ceux des mères et cherchent à saper les fondements de l'égalité via un lobbying politique et une présence médiatique accrus.
En conclusion, la journée a mis en lumière la nécessité d'une vigilance constante, d'une formation continue de tous les professionnels, d'une meilleure coordination inter-institutionnelle et d'une réponse ferme et structurée face aux nouvelles stratégies des agresseurs et de leurs relais idéologiques.
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Les rencontres ont été ouvertes par une intervention de la Ministre de l'égalité entre les femmes et les hommes, qui a fixé un cap clair : l'objectif n'est pas de réduire ou d'atténuer les violences, mais de les éradiquer complètement et définitivement. Cette ambition se traduit par un renforcement de l'arsenal juridique et une adaptation constante des stratégies d'intervention.
La ministre a rappelé la diversité des formes de violences faites aux femmes, qui ne cessent d'évoluer :
• Physiques, sexuelles, psychologiques
• Économiques, numériques, chimiques
• Liées à la traite des êtres humains, souvent dissimulées derrière des façades comme de prétendus salons de massage.
Cette adaptabilité des violences exige une réponse innovante et proactive de la part des pouvoirs publics.
L'année 2025 est présentée comme celle du "renforcement et de la clarté", marquée par plusieurs avancées législatives majeures :
• Définition du viol et non-consentement : La proposition de loi introduisant la notion de non-consentement dans la définition pénale du viol est une avancée historique. Elle inscrit dans la loi que "ne pas dire non, ce n'est pas dire oui", mettant fin à une ambiguïté qui protégeait les auteurs. Le silence, la sidération ou la peur ne sont pas des consentements.
• Délais de prescription pour les viols sur mineurs : Une loi a prolongé les délais de prescription, reconnaissant qu'il faut parfois des décennies pour que la parole se libère. L'objectif final reste cependant l'imprescriptibilité des crimes sexuels commis sur les enfants.
• Reconnaissance du contrôle coercitif : Pour la première fois, le droit français reconnaît le contrôle coercitif, un pas décisif pour identifier les violences conjugales avant les coups.
Celles-ci commencent par des actes comme la confiscation du téléphone, l'isolement social, l'installation de la peur, le contrôle des comptes bancaires, l'hypercontrôle et l'humiliation répétée.
Pour assurer une vision globale et cohérente, un groupe de travail parlementaire transpartisan a été mis en place pour préparer une loi-cadre contre les violences sexuelles et intrafamiliales.
L'objectif est de bâtir une "nation mobilisée" où la détection, l'écoute, la protection et la coordination deviennent des réflexes pour tous les professionnels et citoyens.
Une alerte a été lancée contre la montée des mouvements masculinistes qui cherchent à relativiser la violence et à banaliser les inégalités.
Leur discours, souvent masqué derrière la "liberté d'expression", vise à faire reculer les droits des femmes.
La réponse doit être ferme : "La liberté d'expression n'a jamais été la liberté de nuire" et l'égalité femmes-hommes est un principe fondateur de la République, non une opinion.
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La présentation de la Lettre n°25 de l'Observatoire national des violences faites aux femmes a objectivé l'ampleur du phénomène à travers des données multi-sources (Ministères de l'Intérieur et de la Justice, associations).
Catégorie de Violence
Donnée Clé
Source
Fréquence
Toutes les 23 secondes, une femme subit du harcèlement, de l'exhibition sexuelle ou un envoi non sollicité de contenu sexuel.
Miprof
Toutes les 2 minutes, une femme est victime de viol, tentative de viol ou agression sexuelle.
Miprof
Violences Sexuelles (Victimation déclarée 2023)
1 809 000 personnes majeures se sont déclarées victimes.
Enquête VRS (SSMSI)
Détail pour les femmes
Harcèlement sexuel : 1 155 000
Enquête VRS (SSMSI)
Exhibition / Envoi contenu sexuel non sollicité : 369 000
Enquête VRS (SSMSI)
Viol ou tentative de viol : 159 000
Enquête VRS (SSMSI)
Agression sexuelle : 222 000
Enquête VRS (SSMSI)
Violences au sein du couple (Victimation déclarée 2023)
376 000 femmes majeures se sont déclarées victimes.
Enquête VRS (SSMSI)
Violences enregistrées par les forces de l'ordre (2024)
Violences sexuelles : 94 900 filles et femmes victimes (52 % de mineures).
Police / Gendarmerie
Violences au sein du couple : 228 000 femmes victimes.
Police / Gendarmerie
L'analyse des féminicides inclut désormais les "féminicides indirects", à savoir le harcèlement conduisant au suicide.
• Féminicides directs : 107 femmes tuées.
• Tentatives de féminicides directs : 270 femmes.
• Harcèlement par conjoint/ex ayant conduit au suicide ou à sa tentative : 906 femmes.
• Total combiné : 1 283 femmes que leur partenaire ou ex-partenaire a tuées, tenté de tuer ou poussées au suicide. Cela représente 3,5 femmes par jour.
• Enfants devenus orphelins en 2024 : 94. Depuis 2011, ce chiffre s'élève à 1 473.
Indicateur
Chiffre 2024 / 2025
Source
Poursuites (Violences sexuelles)
11 200 mis en cause poursuivis (sur 43 700 cas traités).
SDSE (Justice)
Condamnations (Violences sexuelles)
7 000 condamnations définitives.
SDSE (Justice)
Poursuites (Violences au sein du couple)
54 400 mis en cause poursuivis (sur 145 400 cas traités).
SDSE (Justice)
Condamnations (Violences au sein du couple)
42 200 condamnations définitives.
SDSE (Justice)
Accueil en Unité Médico-Judiciaire (UMJ)
74 000 victimes de violences sexistes et sexuelles.
Données administratives
Hébergement et logement dédiés
11 300 places au 31 décembre 2024.
Données administratives
Ordonnances de Protection
4 200 délivrées.
SDSE (Justice)
Téléphones Grave Danger (TGD) actifs
5 400 (début novembre 2025).
Données administratives
Bracelets Anti-Rapprochement (BAR) actifs
660 (début novembre 2025).
Données administratives
Appels traités par le 3919
Plus de 100 000.
FNSF
Signalements traités par le 119 (enfants co-victimes)
5 200.
SNATED
• Dimension genrée : Les femmes représentent 85 % des victimes de violences sexuelles.
Pour 9 victimes sur 10, quel que soit leur sexe, l'agresseur est un homme. 84 % des victimes de violences au sein du couple sont des femmes (98 % pour les violences sexuelles au sein du couple).
• Danger au sein du foyer : Le discours public se focalise souvent sur le danger extérieur, mais les données démontrent le contraire. 46 % des viols enregistrés sur des femmes ont été commis dans le cadre conjugal. 58 % des femmes tuées en 2024 l'ont été par un membre de leur famille ou leur partenaire/ex-partenaire.
• Sous-déclaration massive : La loi du silence reste prégnante. Seules 2 % des femmes victimes de harcèlement sexuel ou d'exhibitionnisme déposent plainte. Ce taux monte à seulement 7 % pour les viols et agressions sexuelles.
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Une enquête nationale menée par un consortium d'associations (Point de contact, Féministes contre le cyberharcèlement, Stop Fisha) a révélé l'ampleur et les spécificités des violences en ligne.
• Cibles principales : Les femmes et les filles, dont plus de la moitié sont mineures.
• L'image comme arme : Plus d'un quart des victimes ont subi une diffusion non consentie de leurs contenus intimes. Ce chiffre atteint 36 % chez les mineurs.
• Proximité de l'agresseur : Dans 85 % des cas où l'agresseur est connu, il s'agit d'un homme. Deux tiers des victimes connaissaient leur agresseur, qui provenait majoritairement de l'entourage proche (relation de couple pour 52 %, camarades de classe pour un tiers).
• Impact psychologique : Les conséquences sont lourdes, même sans contact physique.
◦ Pensées suicidaires : 1 victime sur 10 (cyberviolence seule) ; 1 sur 3 (si les violences se prolongent hors ligne).
◦ Tentatives de suicide : 7 % (cyberviolence seule) ; 1 sur 4 (si les violences se prolongent hors ligne).
• Taux de plainte : Seulement 12 % des victimes portent plainte (10 % pour les mineurs).
• Freins au dépôt de plainte :
◦ Méconnaissance : Un tiers des mineurs ne savaient pas qu'ils pouvaient porter plainte.
◦ Sentiment d'inutilité : Un tiers des victimes estiment que la plainte ne les aiderait pas.
◦ Culpabilisation : Deux tiers des victimes qui ont porté plainte déclarent s'être senties culpabilisées lors du processus.
• Prévention : Renforcer massivement la prévention, la sensibilisation et la formation en milieu scolaire et auprès du grand public, avec un discours de réduction des risques et de déculpabilisation.
• Formation : Former tous les professionnels (justice, police, santé, éducation) dans une perspective de genre.
• Accompagnement : Créer une plateforme unique et holistique pour les victimes adultes.
• Régulation : Généraliser le retrait préventif des contenus signalés par les plateformes, sans attendre la décision de modération finale.
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Une table ronde a mis en lumière la situation souvent invisible des femmes françaises victimes de violences à l'étranger, estimées entre 3 et 3,5 millions de personnes.
Les chiffres officiels (186 situations suivies en 2024) sous-estiment largement la réalité. Les femmes à l'étranger font face à des difficultés supplémentaires :
• Dépendance : Dépendance économique et administrative vis-à-vis du conjoint (le visa est souvent lié).
• Isolement : Barrière linguistique et isolement social, loin du réseau de soutien.
• Risques juridiques : Contexte local où les violences ne sont pas toujours reconnues ou poursuivies, et risque de déplacement illicite d'enfants en cas de départ du pays.
• Stéréotypes : L'image des "expatriés privilégiés" masque la réalité des violences et freine la prise de conscience et l'action.
4.2. Stratégies de Réponse et Initiatives Modèles
• Feuille de route de la diplomatie féministe : Le Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères a intégré la protection des Françaises à l'étranger dans sa stratégie, autour de trois axes : mieux informer, mieux protéger, mieux accompagner.
• Le modèle de Singapour : Une initiative pilote a été présentée : une clinique juridique gratuite et bilingue, fruit d'un partenariat entre le Barreau de Paris, la Law Society de Singapour et l'Ambassade de France.
Elle offre un accès au droit sécurisé et anonyme, articule les systèmes juridiques français et local, et oriente vers un réseau de partenaires (hébergement, psychologues).
• Formation du réseau consulaire : Des formations spécifiques, élaborées avec la Miprof, sont en cours de déploiement pour les 186 agents référents dans les consulats.
• Accès aux dispositifs nationaux : La plateforme numérique arretonslesviolences.gouv.fr est désormais accessible depuis l'étranger, mais le 3919 ne l'est pas encore, ce qui constitue un combat prioritaire.
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Une table ronde d'experts (magistrats, médecin légiste, avocate) a analysé les leviers pour mieux prévenir les passages à l'acte.
L'analyse systématique des homicides conjugaux par les parquets a permis d'identifier des axes d'amélioration :
• Dans 50 % des cas, des signaux d'alerte ou des antécédents judiciaires existaient.
• Les failles se situent souvent au niveau du traitement des premiers signalements, de la communication entre acteurs judiciaires et de l'évaluation du danger.
• Focalisation sur l'auteur : La magistrate Gwnola Joly-Coz a insisté sur la nécessité de déplacer le regard de la victime vers l'auteur et ses stratégies, notamment via la notion de contrôle coercitif.
• "Criticiser" les situations : Les magistrats doivent identifier les situations de "très haute intensité" en se basant sur des critères objectifs et prédictifs.
• Marqueurs de danger imminent :
1. La strangulation : Un acte "sexo-spécifique" visant à faire taire et à arrêter la respiration, qui doit être considéré comme un critère de gravité absolue.
2. Les menaces de mort : Elles ne doivent jamais être euphémisées ou minimisées, car elles manifestent une intention criminelle.
• Ordonnance de Protection : Ernestine Ronai a rappelé que cet outil (4 200 délivrées en France contre 33 000 en Espagne) est sous-utilisé et intervient trop tard.
Il doit devenir une première marche de protection accessible avant le dépôt de plainte, dès que des violences sont "vraisemblables".
• Suicide forcé : Yael Mellul a souligné que cet "angle mort" représente environ 300 féminicides par an.
La loi existe mais est très peu appliquée. Elle préconise une "autopsie psychologique" systématique en cas de suicide pour rechercher un contexte de harcèlement et de violences.
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Les enfants exposés aux violences conjugales sont désormais reconnus comme des victimes directes, mais leur protection reste un défi majeur.
• Les enfants sont profondément affectés, même sans subir de coups directs. 60 % présentent un diagnostic de trouble de stress post-traumatique.
• L'enfant est souvent utilisé comme une arme dans le cadre du contrôle coercitif exercé sur la mère.
• Silos institutionnels : La complexité du système judiciaire (Juge aux Affaires Familiales, Juge des Enfants, juge pénal) peut conduire à des décisions contradictoires et à une vision parcellaire de la situation familiale.
Des initiatives comme les "chambres des VIF" en cour d'appel visent à décloisonner en jugeant le civil et le pénal de manière coordonnée.
• Exercice de l'autorité parentale : C'est un enjeu central, car elle est un levier majeur du contrôle coercitif post-séparation.
La loi a évolué pour permettre sa suspension ou son retrait, mais son application reste complexe.
• Rôle des services de protection de l'enfance (ASE) : Les professionnels doivent être formés à ne pas symétriser les violences et à toujours recentrer l'analyse sur le contexte de violence, même lorsque l'intervention porte sur les symptômes de l'enfant.
• Objectif : Un court-métrage de fiction commandé par la Direction de la Jeunesse (DJEPVA) et réalisé par Johanna Benaïnous pour sensibiliser les animateurs et directeurs d'accueils collectifs de mineurs.
• Thématiques : Le film aborde la difficulté de signaler pour un jeune professionnel, la stratégie de l'agresseur pour déstabiliser et inverser la culpabilité, et un modèle d'accueil bienveillant par les forces de l'ordre.
• Déploiement : Il s'accompagne d'un livret de formation et sera déployé nationalement pour former les formateurs et les acteurs de terrain, en insistant sur le contrôle d'honorabilité, l'obligation de signalement et l'éducation au consentement.
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La dernière table ronde a alerté sur la structuration et la professionnalisation des mouvements masculinistes, qui représentent une contre-offensive organisée face aux avancées féministes.
• Postulat de base : Le féminisme serait allé trop loin et les hommes seraient désormais les principales victimes, menacés d'éradication par un "complot" féministe.
• Tactique : Ils se présentent comme des "groupes de soutien" pour des hommes en souffrance, en leur offrant un bouc émissaire (les femmes, les féministes) et des solutions simplistes à des problèmes complexes (confiance en soi, relations).
• Recrutement : Ils ciblent particulièrement les jeunes hommes en quête identitaire via des influenceurs sur les réseaux sociaux, capitalisant financièrement et politiquement sur leur mal-être.
7.2. Une Offensive Financée et Professionnalisée
• Financement : Le rapport "La Nouvelle Vague" révèle qu'au moins 1,2 milliard de dollars ont financé les mouvements anti-genre en Europe entre 2019 et 2023.
Les fonds proviennent des États-Unis (droite chrétienne), de la Russie, mais sont majoritairement européens.
• Professionnalisation : Cet argent a permis de créer une infrastructure de lobbying à haut niveau, un écosystème de think tanks, une forte présence médiatique et la création de "services anti-genre" (ex: centres de "crise de grossesse" pour dissuader de l'IVG).
• Attaques contre les dispositifs d'aide : La FNSF a témoigné des attaques ciblées contre le 3919 : tentatives de saturation de la ligne, harcèlement des professionnelles, et lobbying politique pour "ouvrir la ligne aux hommes" dans une logique de fausse symétrie qui nie la nature systémique des violences.
• Instrumentalisation des droits des enfants : Des propositions de loi (comme la PPL 819 sur la résidence alternée de principe) sont portées par des groupes masculinistes sous couvert de "défense des enfants", alors que leur objectif est de renforcer les droits des pères, y compris violents, au détriment de la sécurité des mères et des enfants.
• Infiltration politique : Ces mouvements ne sont plus marginaux. Ils sont "en costard-cravate" et obtiennent des rendez-vous dans les ministères et les parlements, faisant sauter les "digues républicaines".
• Médias : Traiter le masculinisme comme un fait et une menace terroriste, non comme une "opinion".
• Prévention : Renforcer l'éducation à l'égalité dès le plus jeune âge en s'appuyant sur les acteurs de terrain.
• Régulation : Contraindre légalement les plateformes numériques à modérer ces contenus haineux.
• Écoute des associations : Prendre au sérieux les alertes lancées par les associations féministes sur la banalisation des discours de haine et la revictimisation des femmes dans le système judiciaire (ex: contre-plaintes, stages pour auteurs imposés aux victimes).
Bien que les sources se concentrent sur le contrôle coercitif dans le contexte des violences conjugales et familiales, certains aspects peuvent être transposés au harcèlement scolaire, avec prudence et adaptation.
Il est important de souligner que les dynamiques et les enjeux diffèrent entre une relation intime et une relation entre pairs dans un contexte scolaire, mais certaines similitudes peuvent être observées.
De même, dans le harcèlement scolaire, un élève ou un groupe d'élèves exerce un pouvoir sur une victime, cherchant à la dominer et à la contrôler [conversation history]. Cette dynamique de pouvoir est centrale dans les deux phénomènes.
Ces stratégies d'isolement et d'intimidation visent à briser la résistance de la victime.
Cette micro-régulation peut être vue comme une forme de contrôle.
Le harcèlement scolaire a un impact similaire sur l'estime de soi de la victime, qui peut se sentir humiliée, rejetée et dévalorisée [conversation history].
Dans les deux cas, l'objectif est de briser l'identité et la confiance en soi de la victime.
Dans le harcèlement scolaire, les agresseurs peuvent manipuler les autres élèves, les incitant à participer au harcèlement ou à rejeter la victime [conversation history].
Cette manipulation des relations contribue à renforcer l'isolement et le sentiment d'impuissance de la victime.
Les victimes de harcèlement scolaire peuvent également éprouver un sentiment de terreur et d'impuissance, se sentant piégées dans une situation dont elles ne voient pas d'issue [conversation history].
Dans les deux cas, la victime est soumise à une forme de violence psychologique constante qui affecte son bien-être.
Dans le harcèlement scolaire, un échec des tentatives de contrôler ou d'intimider une victime peut aussi mener à une escalade dans la violence physique, verbale ou psychologique.
Points importants à considérer lors de la transposition de ces notions :
Dans le harcèlement scolaire, l'intention des agresseurs peut être variée, allant de la recherche de pouvoir à la volonté de nuire [conversation history].
Ces contextes différents impliquent des dynamiques relationnelles différentes.
Intervention : Il est crucial de noter que l'intervention dans les cas de harcèlement scolaire doit se faire de manière adaptée au contexte scolaire et au développement des jeunes.
Prévention: L'éducation et la sensibilisation sur les dynamiques de pouvoir et de contrôle sont essentielles pour prévenir le harcèlement et le contrôle coercitif.
La formation des enseignants et du personnel scolaire, à l'instar de la formation des magistrats, pourrait contribuer à une meilleure compréhension de ces phénomènes.
En résumé, bien que le contrôle coercitif et le harcèlement scolaire soient des phénomènes distincts, il existe des parallèles importants dans les dynamiques de pouvoir, d'isolement, d'intimidation et de manipulation qu'ils impliquent [conversation history].
Comprendre ces similitudes peut aider à mieux détecter et prévenir ces formes de violence, tant dans les relations intimes qu'au sein des établissements scolaires.
Voici un sommaire minuté de la transcription, mettant en évidence les idées fortes :
Les chercheurs tentaient de comprendre pourquoi ils avaient collaboré avec l'ennemi, les études sur le lavage de cerveau, puis les travaux d'Albert Biderman qui s'interroge sur les méthodes des tortionnaires pour obtenir la soumission. * 1:23-1:51 : Le contrôle coercitif est une forme de soumission sans violence physique, comme démontré dans les expériences de Milgram sur la soumission à l'autorité.
1:52-2:07 : L'application du concept aux violences intrafamiliales et la nécessité de comprendre les comportements qui structurent le contrôle coercitif.
2:08-2:32 : Les violences conjugales touchent majoritairement les femmes et les enfants.
En France, 82% des victimes de violences conjugales sont des mères. L'échec à prévenir et protéger ces victimes souligne l'importance d'une approche globale de la violence conjugale.
L'agresseur impose des règles strictes dans l'espace familial, contrôlant des aspects anodins de la vie quotidienne pour obtenir la soumission.
3:25-3:49 : Exemples de micro-régulations : contrôle de la façon de s'habiller, du temps passé sous la douche, des interactions des enfants, etc.
3:50-4:02 : Le contrôle coercitif se concentre sur le comportement de l'agresseur et comment il empêche la victime de partir, changeant ainsi la question de "pourquoi n'est-elle pas partie ?" à "comment l'en a-t-il empêché ?".
4:03-4:31 : L'identification de faits mineurs pris isolément, qui échappent habituellement à la justice, permet de saisir le climat conjugal ou familial.
Tous les comportements de contrôle coercitif ne mènent pas au féminicide, mais tous les féminicides passent par le contrôle coercitif.
4:51-5:28 : Le féminicide comme échec du contrôle : lorsque l'agresseur échoue à contrôler sa victime, il y a une escalade de la violence pouvant mener au féminicide, aux suicides forcés, et aux homicides d'enfants. Le contrôle coercitif est un précurseur majeur de ces violences.
5:29-5:50 : Les enfants sont aussi victimes de la captivité et le contrôle ne cesse pas avec la séparation, ce qui est souvent exercé au détriment des enfants.
5:51-6:20 : La recherche internationale montre que le contrôle coercitif des femmes par les hommes est la cause principale des violences faites aux enfants.
6:21-6:46 : Le contrôle peut s'exercer notamment dans le contexte de procédures judiciaires liées à la séparation, l'agresseur utilisant son droit parental au détriment de la sécurité des enfants.
L'enfant devient une cible, un informateur ou un espion.
6:47-7:04 : Exemples tragiques comme la petite Chloé, tuée par son père, soulignent l'importance de la protection des enfants, même après une séparation et une ordonnance de protection.
7:05-7:25 : L'Écosse a intégré le contrôle coercitif dès 2018, suivie par la Cour européenne des droits de l'homme et les premiers arrêts en France, notamment ceux de la cour d'appel de Poitier.
Voici un document de synthèse pour un briefing sur le contrôle coercitif, basé sur les informations de la transcription et notre conversation précédente :
Introduction : Le Contrôle Coercitif, une Nouvelle Réalité Juridique et Sociale
Origines et Définition du Contrôle Coercitif
Les études sur le lavage de cerveau ont évolué vers l'analyse des méthodes des tortionnaires pour obtenir la soumission.
Le Contrôle Coercitif dans le Contexte des Violences Conjugales
Il se caractérise aussi par une micro-régulation du quotidien de la victime et de ses enfants : contrôle de la manière de s'habiller, du temps passé sous la douche, des interactions avec les enfants, etc.
Le contrôle coercitif attaque la relation de la victime avec son enfant. L'agresseur impose des règles strictes dans l'espace familial, cherchant à obtenir la soumission de la victime et de ses enfants.
L'approche change la question de "pourquoi n'est-elle pas partie?" à "comment l'en a-t-il empêché?".
Le Contrôle Coercitif : Un Précurseur des Formes Ultimes de Violence
La recherche internationale montre que le contrôle coercitif des femmes par les hommes est la cause principale des violences faites aux enfants.
Implications Juridiques et Avancées Législatives
Conclusion : Nécessité d'une Approche Globale
Document d'information : Analyse des mécanismes de sortie de conflit
Ce document synthétise les perspectives d'experts sur les mécanismes de résolution des conflits et de construction de la paix, basées sur des recherches en sciences comportementales et des expériences de médiation sur le terrain.
L'analyse part du constat d'une "spirale tragique" du conflit, où l'agression et la représaille s'auto-alimentent, nourries par des biais psychologiques comme la déshumanisation de l'ennemi.
1. L'inversion de la spirale : Le cycle destructeur peut être inversé pour devenir un "cercle vertueux".
La clé de cette transformation est l'humanisation de l'autre, qui consiste à le percevoir comme un acteur avec qui collaborer, une partie ayant des intérêts légitimes ou un semblable.
2. Le rôle central des victimes : De manière contre-intuitive, les études, notamment en Colombie, montrent que les victimes de conflits violents sont souvent plus prosociales, plus enclines à la coopération et à la réconciliation que les non-victimes.
Cette attitude s'explique par une forte aversion à la perte — ayant tant perdu, elles sont déterminées à empêcher la violence de se répéter — et une capacité à reconnaître la souffrance partagée.
3. Transformer la violence, pas éliminer le conflit : Les experts s'accordent à dire que l'objectif n'est pas d'éliminer le conflit, qui est inhérent aux sociétés humaines, mais de le transformer d'une forme violente à une forme non-violente et constructive, gérée par des moyens politiques et institutionnels.
4. Recommandations stratégiques : Pour favoriser la paix, les recommandations clés incluent une communication qui reconnaît la souffrance de toutes les parties, l'utilisation du cadre de l'aversion à la perte pour motiver l'action collective, la promotion du contact direct entre les groupes pour humaniser l'autre, et le fait de s'attaquer aux causes profondes des conflits (ex: inégalités).
5. Le changement climatique comme analogie : Le défi climatique est présenté comme un exemple de conflit global non-violent qui exige une "collaboration radicale".
La solution ne réside pas dans la création de nouveaux mouvements, mais dans la capacité à capter et à renforcer les énergies positives et les initiatives déjà existantes au sein de la société.
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L'analyse des conflits commence par le concept de "spirale tragique", un mécanisme d'escalade auto-entretenu. Ce cycle destructeur se déroule selon les étapes suivantes :
• Stress initial : Des tensions ou des difficultés génèrent un stress collectif.
• Attribution et accusation : En raison du "biais fondamental d'attribution", les humains ont tendance à attribuer la cause des problèmes à des personnes plutôt qu'à des situations. Cela mène à l'identification et à l'accusation d'un ennemi.
• Déshumanisation et agression : L'autre groupe est déshumanisé, ce qui lève les inhibitions et permet l'agression et la violence. Ces actes permettent de libérer la tension accumulée.
• Destruction et représailles : La violence entraîne la destruction, ce qui génère davantage de stress et de souffrance, alimentant un désir de représailles de la part de l'autre camp.
• Auto-alimentation : Chaque partie, se percevant comme répondant à une agression initiale, perpétue un cycle sans fin de violence et de souffrance croissante, renforçant la dichotomie "nous contre eux".
Ce modèle, alimenté par des propensions humaines universelles, explique comment les conflits s'enracinent et s'intensifient.
La même dynamique de boucle de rétroaction qui alimente la violence peut être inversée pour créer un "cercle vertueux" où "le mieux mène au mieux". La clé de cette inversion réside dans le processus d'humanisation.
Selon Adam Kahane, l'humanisation consiste à choisir de voir les autres non pas comme des objets ou des non-humains, mais à travers des perspectives constructives :
• Perspective technocratique : Voir l'autre comme un co-acteur dans la résolution d'un problème commun.
• Perspective politique : Voir l'autre comme une partie ayant des intérêts légitimes dans le cadre d'une négociation.
• Perspective relationnelle : Voir l'autre comme un semblable ou un parent, reconnaissant une humanité partagée.
Ce changement de perspective est souvent déclenché par une prise de conscience pragmatique : la reconnaissance qu'aucune partie ne peut l'emporter unilatéralement et que la collaboration, même avec des adversaires, est indispensable pour assurer son propre avenir.
Un des constats les plus frappants issus des recherches menées en Colombie est le rôle moteur des victimes dans les processus de paix. Contrairement à l'idée reçue, les personnes ayant directement souffert de la violence sont souvent plus enclines à la coopération et à la réconciliation que celles qui n'ont pas été directement affectées.
Les Mécanismes Comportementaux sous-jacents
Les recherches d'Enrique Fatas et Lina Restrepo mettent en lumière plusieurs explications comportementales à ce phénomène :
• Aversion à la perte : Conformément à la théorie des perspectives, les pertes sont ressenties plus intensément que les gains équivalents. Les victimes ont subi des pertes immenses (famille, biens, sécurité) et sont donc extrêmement motivées à éviter que cette souffrance ne se répète, ce qui les rend plus ouvertes à la concession pour garantir la paix.
• Prosocialité accrue : Il est documenté à travers l'Afrique, l'Asie et l'Amérique latine que l'exposition à un conflit violent augmente la prosocialité des victimes envers les membres de leur propre groupe (in-group) mais aussi envers d'autres groupes vulnérables qu'elles perçoivent comme similaires. Si les ex-combattants sont perçus comme un autre groupe vulnérable plutôt que comme des ennemis déshumanisés, cette prosocialité peut s'étendre à eux.
• "Victimisation inclusive" : Dans des contextes comme la Colombie, où le conflit a été long et irrégulier, la victimisation est si répandue qu'elle transcende les clivages. Il n'y a pas un "nous" et un "eux" clairement définis, ce qui favorise une identification partagée et réduit la pensée conflictuelle.
Adam Kahane corrobore cette observation en soulignant que les participants qui avaient le plus souffert dans les ateliers de paix en Colombie étaient les plus déterminés à trouver une solution non-violente. La reconnaissance de la souffrance partagée avec l'adversaire permet de le voir comme un être humain. Citant Carl Rogers, il affirme que "ce qui est le plus personnel est le plus universel".
Une étude de Lina Restrepo sur le financement participatif pour des entrepreneurs (victimes vs. ex-combattants) a révélé une nuance importante.
• Comportement : Les participants ont donné des sommes d'argent similaires aux deux groupes, ne montrant aucune différence comportementale.
• Attitudes : Cependant, les attitudes exprimées (peur, anxiété) envers les ex-combattants restaient négatives.
Cette dissociation montre que même les personnes non directement affectées sont capables de surmonter leurs préjugés et leurs peurs pour s'engager dans des actions coopératives lorsqu'une solution pacifique est en jeu.
Les experts proposent une série de recommandations pour sortir des conflits violents et faire prévaloir la paix.
Recommandation
Description
Expert(s)
Communication efficace
Communiquer sur les politiques de réconciliation de manière à légitimer l'aide aux victimes et aux ex-combattants, en reconnaissant explicitement la souffrance de l'autre pour éviter le "renversement du stigmate" (une réaction négative de la part de ceux qui ne bénéficient pas des politiques).
Enrique Fatas
Gestion de la mémoire
Ne pas utiliser la mémoire du conflit de manière partisane, car cela perpétue le conflit et peut nuire aux compétences cognitives et aux perspectives économiques des victimes, même des années plus tard.
Enrique Fatas
Cadre de l'aversion à la perte
Communiquer non pas sur les gains de la paix, mais sur ce que la société a à perdre si le conflit violent persiste. Ce cadre est plus puissant pour motiver l'action.
Lina Restrepo
Empathie et perspective
Intégrer activement le point de vue des victimes dans le discours public pour que les non-victimes développent une plus grande empathie envers une solution pacifique.
Lina Restrepo
Hypothèse du contact
Faciliter le contact direct entre les membres des groupes opposés. Apprendre à connaître l'autre en tant que personne (avec une famille, une histoire) est un puissant antidote à la déshumanisation.
Lina Restrepo
S'attaquer aux causes profondes
S'assurer que les raisons sous-jacentes qui ont déclenché le conflit en premier lieu (inégalités, manque de confiance dans les institutions) sont résolues pour éviter une résurgence de la violence.
Lina Restrepo
Canaliser les énergies existantes
Au lieu d'essayer de "pousser les gens à agir", il est plus efficace d'identifier, de soutenir et d'aider à coordonner les énergies, les mouvements sociaux et les initiatives positives qui existent déjà au sein de la société.
Adam Kahane
Transformer le conflit
Accepter que le but n'est pas d'éliminer le conflit mais de le transformer en un processus non-violent. Le conflit est inévitable ; la violence ne l'est pas.
Adam Kahane, Enrique Fatas
Le changement climatique est utilisé comme une analogie puissante pour les conflits complexes du 21e siècle.
• C'est un problème non-unilatéral et non-local : aucune nation ou groupe ne peut le résoudre seul.
• Il représente un "conflit sans violence" où des intérêts divergents (agriculteurs, industries, gouvernements) s'affrontent.
• Il est caractérisé par une urgence temporelle ("ticking clock") qui rend l'inaction catastrophique.
Face à ce défi, Adam Kahane préconise une "collaboration radicale" qui intègre la vitesse, l'ampleur et la justice. Cependant, un risque majeur, souligné par Lina Restrepo, est la normalisation : à force d'entendre parler de la crise, les populations s'y habituent et l'urgence perçue diminue, ce qui paralyse l'action.
La discussion se conclut sur une note pragmatique et pleine d'espoir.
La clé pour résoudre les conflits les plus complexes, qu'il s'agisse de guerres civiles ou de crises globales comme le changement climatique, ne réside pas dans la création de solutions ex nihilo.
Elle réside plutôt dans notre capacité à "capter les énergies qui circulent déjà".
Des mouvements positifs, des leaders et des initiatives existent toujours.
Le véritable défi est de les identifier, de les unir et de les amplifier pour transformer les dynamiques de conflit en collaboration constructive.
Justice Pénale et Transitionnelle : Sortir des Violences Collectives
Ce document de synthèse analyse les mécanismes juridiques et politiques conçus pour répondre aux violences de masse, en s'appuyant sur l'expertise de Sandrine Lefranc et Sharon Weill.
Il met en lumière l'inadéquation du droit pénal traditionnel, conçu pour la criminalité individuelle, face à des crimes d'État ou de grande ampleur.
En réponse, la justice transitionnelle a émergé comme une alternative politique privilégiant la vérité, la réparation et la réconciliation à la sanction pénale.
Cependant, cette approche, bien que vertueuse, impose souvent aux victimes un langage de la souffrance au détriment de la colère politique.
Parallèlement, la justice pénale s'est renouvelée à travers des mécanismes internationaux (Cour Pénale Internationale), nationaux (compétence universelle) et hybrides (tribunal pour Hissène Habré), chacun présentant ses propres limites en termes de politisation, de légitimité et d'efficacité.
Le modèle colombien post-accord de paix de 2016 représente une nouvelle voie holistique, intégrant la responsabilité pénale à des projets de réparation en collaboration avec les victimes.
Enfin, le procès des attentats du 13 novembre 2015 en France illustre une "hybridation" inédite où un cadre pénal classique a incorporé des éléments de justice transitionnelle, offrant une place centrale à la parole des victimes tout en révélant les tensions inhérentes à cette démarche et la quête, par les victimes elles-mêmes, d'une justice plus restaurative.
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Le droit pénal classique se trouve fondamentalement dépassé et "réduit au mutisme" lorsqu'il est confronté à la violence de masse.
Sandrine Lefranc souligne que ce système est structuré pour juger des crimes individuels et non des dynamiques collectives impliquant des milliers de victimes et d'auteurs, ces derniers appartenant souvent à l'appareil d'État.
• Problème d'échelle : Le droit pénal est débordé par le grand nombre de victimes et d'auteurs, ainsi que par des pratiques répressives inventives pour lesquelles il n'a pas de catégories juridiques (par exemple, les "disparitions" en Amérique latine, difficiles à qualifier en assassinats sans corps).
• Conflit d'intérêts : Lorsque l'ennemi à juger est l'État lui-même et ses agents, le système judiciaire national, dont les magistrats ont souvent été nommés par l'ancien régime, est paralysé.
L'État est peu enclin à se considérer comme criminel.
• Principe d'individualisation : Le droit pénal se concentre sur la responsabilité individuelle, ce qui est inadapté pour traiter des dynamiques collectives et des crimes systémiques.
Face à cette impuissance, la sanction est souvent "rangée au placard" au profit de lois d'amnistie, ouvrant la voie à la recherche d'autres formes de justice.
En réponse aux limites du droit pénal, la "justice transitionnelle" a été développée non pas comme un droit, mais comme une "justice politique". Il s'agit d'un compromis politique visant à permettre une transition vers la paix ou la démocratie.
• Piliers Fondamentaux :
◦ Vérité : Établir un récit partageable des événements.
◦ Réparation : Offrir des compensations aux victimes.
◦ Réconciliation : Pacifier le conflit social.
• Mécanismes emblématiques : L'institution la plus connue est la Commission de Vérité et de Réconciliation, comme celle mise en place en Afrique du Sud.
Ces commissions visent à construire une histoire nouvelle et audible par tous, où ceux qui étaient qualifiés de "terroristes" peuvent être reconnus comme "victimes".
• Limites et Contraintes :
◦ Une justice de l'impuissance : Elle naît de l'incapacité à poursuivre pénalement et ne raconte souvent qu'une partie de l'histoire.
En Afrique du Sud, elle a mis en lumière les souffrances individuelles mais a peu abordé les injustices structurelles de l'apartheid.
◦ Cadrage de la parole des victimes : Ces institutions, pour éviter de raviver le conflit, encadrent fortement l'expression des victimes.
On leur impose un "langage très doux et chaleureux", les encourageant à pleurer plutôt qu'à exprimer leur colère, leurs revendications politiques ou matérielles.
Les victimes sont amenées à parler en tant que mères ou veuves plutôt qu'en tant que militantes, utilisant un langage de la souffrance traumatique plutôt que celui de la politique.
Parallèlement à la justice transitionnelle, les mécanismes de droit pénal ont évolué pour tenter de juger les crimes de masse. Sharon Weill distingue trois grandes catégories de tribunaux.
Type de Mécanisme
Exemples Clés
Caractéristiques et Limites
Justice Internationale
Cour Pénale Internationale (CPI) à La Haye.
Objectif : Mettre fin à l'impunité ("no safe heaven").<br>Juridiction : Limitée aux 123 États signataires (ou aux crimes commis sur leur territoire).<br>
Limites : Production de cas très limitée, forte influence des agendas politiques des États (ex: mandat d'arrêt rapide contre Poutine, inaction sur les crimes contre les migrants), complexité due à la diversité des cultures juridiques.
Justice Nationale
• Procès Papon (France)<br>• Procès Eichmann (Israël)<br>• Procès rwandais (France)<br>• Tribunaux militaires (Guantanamo, Israël)
Types :<br>
1. Juger ses propres citoyens : Souvent trop peu nombreux et trop tardifs.<br>
2. Juridiction universelle : Un pays juge des crimes commis à l'étranger sans lien direct. Pose des problèmes de légitimité et de perception (un jury français jugeant des faits au Libéria).<br>
3. Juger son ennemi : Remet en question l'indépendance et l'impartialité des cours.
Justice Hybride (Mixte)
Procès de Hissène Habré (ex-dictateur du Tchad) au Sénégal.
Modèle : Combine des éléments nationaux et internationaux pour "prendre le meilleur des deux mondes".<br>
Avantages : Juridiction spécialement créée, financement international, juges nationaux et internationaux, et surtout, une localisation plus proche des victimes (Sénégal plutôt que La Haye), favorisant leur participation.
Le processus de paix colombien de 2016 illustre une nouvelle approche qui tente de réintégrer la justice pénale dans une démarche plus holistique et restaurative.
• Fonctionnement : Une cour spéciale a été créée. Les accusés qui reconnaissent leur responsabilité, contribuent à la vérité et dialoguent avec les victimes peuvent éviter la prison.
• Sanctions alternatives : Au lieu de l'incarcération, les accusés s'engagent dans des "projets de réparation" conçus avec les victimes (reconstruire des écoles, créer des monuments).
• Approche "Macro" : La justice ne se concentre pas uniquement sur des cas individuels mais sur des "macro-cas", analysant des dynamiques de violence sur un territoire ou d'un type particulier (ex: les enlèvements).
• Principes clés : Participation massive des victimes, responsabilisation des auteurs et réparation collective.
Le procès V13 en France est un exemple fascinant d' "hybridation", où un système de droit pénal classique et sévère a intégré des pratiques issues de la justice transitionnelle.
Dans un cadre judiciaire très solennel (Cour d'assises spéciale sans jury), le procès a consacré deux mois entiers aux témoignages des victimes.
Plus de 2400 parties civiles ont pu s'exprimer, une démarche exceptionnelle dans un procès pénal français.
Cet espace a permis de prendre la mesure de la souffrance et de reconnaître le statut des victimes, transformant un procès pénal en une scène de reconnaissance collective.
Comme dans les commissions de vérité, la parole des victimes a été majoritairement celle du traumatisme.
Le langage médical ("hypervigilance", "peur panique") et l'expression de la souffrance ont dominé.
• Limites de la reconnaissance : Toutes les victimes n'ont pas eu la même place.
Les habitants de la rue du Corbillon, touchés par l'assaut policier du 18 novembre, ont longtemps été considérés comme victimes d'une opération policière et non du terrorisme, les reléguant à un statut secondaire.
• Canalisation de la colère : Les victimes en colère, notamment contre les défaillances de l'État (prévention, gestion des corps), ont vu leur discours tenu en lisière.
• Demande de compréhension : Certaines victimes, particulièrement des intellectuels, ont exprimé leur besoin de comprendre au-delà du crime individuel.
Elles ont réclamé une analyse des "dynamiques collectives" ayant mené des jeunes hommes à commettre ces actes, soulignant le manque d'une partie du "scénario".
Malgré l'absence d'incitation à coopérer (contrairement au modèle colombien), plusieurs accusés ont choisi de parler.
Salah Abdeslam, silencieux pendant six ans, a parlé pendant trois heures dès le premier jour. Des échanges spontanés, parfois tendus, ont eu lieu entre accusés et victimes.
Une scène finale troublante a marqué les esprits : à l'issue du procès, de nombreuses victimes se sont approchées des trois accusés sous contrôle judiciaire sur les marches du palais de justice pour leur parler.
Cet acte spontané illustre une quête, par les victimes elles-mêmes, d'une forme de justice restaurative allant au-delà de la sanction pénale. Cela démontre que pour elles, la sanction seule ne suffit pas.
Les expériences de la justice transitionnelle et des procès comme le V13 bousculent profondément le droit pénal traditionnel, qui produit une "vérité judiciaire" et non une vérité sociale ou historique.
On observe une évolution d'un droit purement répressif vers un droit plus restauratif.
• Influence des critiques : Des approches critiques, notamment féministes, remettent en question les finalités du droit pénal.
• Convergence des luttes : Sandrine Lefranc établit un parallèle entre la réponse aux violences politiques de masse et celle aux violences sexuelles, une autre forme de violence de masse.
Dans les deux cas, le droit pénal est jugé insuffisant et des alternatives (comme la justice restaurative) sont explorées pour permettre aux victimes de trouver autre chose que la seule sanction.
• Rôle des sciences sociales : Ces nouveaux espaces judiciaires ou para-judiciaires offrent une place inédite aux sciences sociales pour contribuer à la compréhension des événements collectifs.
Note d'information : Militantisme et Esprit Critique
Synthèse
Ce document de synthèse analyse les tensions entre l'engagement militant et la rigueur de la pensée critique, en se basant sur les analyses de Laurent Puech, assistant social.
Il démontre que si le militantisme est essentiel pour le progrès social, une approche axée exclusivement sur la "cause" peut conduire à des dérives méthodologiques, à la manipulation de données et à des résultats contre-productifs.
À travers deux études de cas approfondies — les violences conjugales et les enfants tués par leurs parents —
Laurent Puech met en lumière comment certains discours militants, souvent amplifiés par les médias et les institutions, propagent des statistiques alarmistes et factuellement fausses.
Par exemple, l'idée d'une augmentation des "féminicides" ou le chiffre de "deux enfants tués par jour" sont directement contredits par les données officielles, qui montrent au contraire une baisse significative de ces phénomènes.
Ce décalage entre la perception et la réalité révèle l'utilisation des chiffres non pas comme des outils de mesure, mais comme des arguments moraux visant à susciter l'émotion et à valider une idéologie préexistante.
Cette démarche, bien que souvent sincère, entrave une compréhension juste des problèmes, génère une peur infondée et risque de paralyser les victimes que l'on prétend aider.
En conclusion, Laurent Puech plaide pour un militantisme fondé sur la méthode, la vérification des faits et l'honnêteté intellectuelle, même face aux sujets les plus sensibles.
Laurent Puech est un assistant social de formation qui a développé une expertise sur l'application de la pensée critique dans le domaine de l'aide sociale et du militantisme.
• Formation et débuts : Après une réorientation professionnelle vers la trentaine, il s'est formé au métier d'assistant de service social.
• Expériences diverses : Son parcours l'a conduit à travailler dans des contextes variés, incluant le milieu scolaire (collèges, lycées), la "polyvalence de secteur" (service social de quartier), et une mise à disposition auprès de la gendarmerie.
• Spécialisation : Ces expériences l'ont rapproché des questions de protection de l'enfance et des personnes, notamment les femmes victimes de violences conjugales.
Son rôle auprès de la gendarmerie consistait à assister le public en contact avec les forces de l'ordre, sur la base du volontariat.
Laurent Puech se définit comme un militant, son parcours étant jalonné d'engagements syndicaux, politiques et associatifs (notamment à l'Association Nationale des Assistants de Service Social - ANAS).
Il décrit une évolution significative dans sa manière de militer :
• Du militantisme de l'idée... : Dans sa jeunesse (années 80), son engagement était principalement motivé par des "idées" et des grands principes.
Il cite son adhésion au MRAP (Mouvement contre le Racisme et pour l'Amitié entre les Peuples) comme un exemple de militantisme centré sur la défense de valeurs (égalité, dignité) sans un questionnement approfondi de la méthode.
• ...Au militantisme de la méthode : Aujourd'hui, son militantisme est axé sur la défense d'une méthode basée sur la pensée critique, l'analyse de l'information et la déconstruction des logiques argumentatives.
Il ne défend plus une "casquette" mais une approche rigoureuse.
L'influence de sa jeunesse punk a joué un rôle formateur, lui inculquant une défiance envers les autorités non justifiées et un regard critique comme préalable à la reconnaissance de toute autorité.
L'intérêt de Laurent Puech pour la pensée critique a émergé en dehors du travail social, lors d'une expérience dans le secteur de la diététique en Belgique.
Confronté à des personnes en souffrance utilisant des thérapies dites "alternatives" (par exemple, des cures de vitamines basées sur les conseils d'un astrologue), il a commencé à s'interroger sur l'impact des croyances.
Il a compris que la sincérité ou la bienveillance d'un praticien (astrologue, gourou) ne suffisait pas à garantir la qualité de sa démarche.
La lecture d'ouvrages comme "Le paranormal" d'Henri Broch a été un tournant, lui fournissant les outils méthodologiques pour analyser la construction d'une argumentation et la validité des preuves.
Il a adopté la démarche de la zététique, définie comme un scepticisme utilisant la méthode scientifique pour mettre à l'épreuve des énoncés par l'investigation, la remontée aux sources et l'expérimentation.
Il a appliqué cette méthode en déconstruisant les prévisions de l'astrologue Élizabeth Teissier, démontrant qu'elles étaient soit factuellement fausses (dans les dates), soit si vagues qu'elles étaient sujettes à toutes les interprétations.
Cette analyse a également mis en lumière la complaisance des médias, qui relayaient ses affirmations sans aucun regard critique.
Laurent Puech transpose cette analyse critique à son propre domaine, le travail social, via ses sites SecretPro.fr (sur le secret professionnel) et protections-critiques.org.
Il décrit certaines facettes de l'aide sociale, notamment en protection de l'enfance, comme une "effraction". Lorsqu'une "information préoccupante" est émise, une enquête sociale est déclenchée.
Une famille ne peut refuser ce contact sans risquer une saisine de l'autorité judiciaire. L'intervention, même si elle n'est pas physiquement forcée, l'est symboliquement.
Il note une augmentation de ces procédures, ce qui pose la question de l'équilibre entre aide et contrôle, avec une part du contrôle devenant de plus en plus "brutale et violente".
Le principal risque est que "le protecteur peut devenir maltraitant". Selon lui, les systèmes de protection souffrent d'un angle mort majeur :
ils sont conçus pour voir la violence chez les autres (les familles) mais peinent à penser leur propre violence potentielle.
Ce phénomène est renforcé par un vocabulaire qui se veut exclusivement positif :
• Protection : Un concept "horizon", une promesse impossible à atteindre pleinement.
• Déontologie, Respect, Bienveillance : Des termes qui bardent le professionnel de certitudes morales et l'empêchent de questionner les effets potentiellement destructeurs de ses actions.
Pour Puech, la bienveillance ne se décrète pas au présent ; elle se mesure aux effets produits, donc toujours au passé.
L'injonction paradoxale faite aux professionnels ("Soyez aidant en contrôlant les gens") achève de brouiller les repères et complique la pratique quotidienne.
Laurent Puech applique sa méthode critique à la question très médiatisée des violences conjugales, en analysant les discours militants et les données disponibles.
• Distinction clé : Il rappelle la distinction du rapport Henrion entre le conflit conjugal (où les acteurs sont sur un pied d'égalité, même avec des actes violents) et la violence conjugale, qui se caractérise par une domination de l'un sur l'autre.
• Types de violence : Si la violence physique grave est majoritairement le fait d'hommes sur des femmes, les études (notamment québécoises) montrent une quasi-parité dans les violences psychologiques.
• Manque de données en France : L'enquête Enveff (début des années 2000) ne portait que sur les femmes.
Le rapport complet de la nouvelle enquête Virage (hommes et femmes), prévu pour 2017, n'est toujours pas publié en 2019.
Le discours militant actuel se concentre sur les violences physiques des hommes envers les femmes, en utilisant le terme "féminicide". Cette approche présente plusieurs biais :
• Invisibilisation d'une partie du réel : Elle occulte les violences psychologiques, les violences exercées par des femmes, et les hommes victimes.
Ces derniers sont d'ailleurs confrontés à une incrédulité qui rend leur parole encore plus difficile ("Oh, monsieur ! C'est qui, l'homme à la maison ?").
• Simplification idéologique : En ne retenant que la violence patriarcale (homme sur femme), ce discours met sur le même plan des situations de nature très différente (ex: un homicide violent et une euthanasie de conjoint atteint d'Alzheimer) au seul motif que la victime est une femme.
• Focalisation sur l'agresseur : En se concentrant sur les "féminicides", le discours militant s'intéresse moins aux femmes victimes qu'à prouver que "l'homme est un salaud".
La preuve en est que les homicides de femmes par des femmes dans un couple ne sont pas comptabilisés par certains collectifs.
Le discours militant diffuse l'idée d'une augmentation dramatique des "féminicides", en s'appuyant sur des pics statistiques de courte durée (ex: janvier-février 2019) et en ignorant les périodes de baisse.
• Tendance de fond : Les données officielles de la Délégation aux victimes du Ministère de l'Intérieur, collectées depuis 2006, montrent une baisse de 25 % des homicides au sein du couple (hommes et femmes) entre 2006 et 2017.
• Contexte général : Cette baisse s'inscrit dans une tendance plus large de diminution des homicides en France (passés de 1500 à 800 par an en 15 ans).
• Explications : Cette amélioration est le fruit de multiples facteurs : meilleure connaissance du phénomène (grâce, paradoxalement, aux alertes militantes initiales), renforcement de la loi pénale, et création de dispositifs d'aide et d'hébergement.
• Effets du discours alarmiste : En affirmant que "rien n'est fait", le discours militant actuel est jugé "dépressif" et peut "tétaniser les femmes qui vivent de la violence" en leur envoyant le message que la société les abandonne.
Un autre sujet où l'émotion anesthésie l'esprit critique est celui des enfants tués par leurs parents.
Le chiffre de "deux enfants tués par jour" (environ 700 par an) est largement diffusé par des associations, des médias et même des institutions (rapports parlementaires, ministres, etc.).
Laurent Puech en retrace l'origine, qu'il compare à celle de l'iridologie (une pseudoscience fondée sur une seule anecdote non vérifiée).
• Origine (années 80) : Le chiffre provient d'une extrapolation "insensée" réalisée à partir de données éparses d'un seul service hospitalier.
• Légitimation (années 2000) : Une étude de l'Inserm, portant uniquement sur les enfants de 0 à 1 an, a popularisé une méthode d'extrapolation consistant à multiplier les cas connus par un facteur allant jusqu'à 15 pour estimer les cas cachés (ex: syndrome du bébé secoué).
• Généralisation absurde : Cette méthode, déjà très critiquable pour les nourrissons, a ensuite été appliquée à tous les mineurs, comme s'il était aussi facile de dissimuler le meurtre d'un adolescent de 14 ans que celui d'un bébé.
• Contradiction flagrante : Le chiffre de 700 enfants tués par an était supérieur au nombre total d'homicides enregistrés en France toutes catégories d'âge confondues. Cette absurdité n'a pourtant pas empêché sa diffusion.
• Données réelles : Un travail de recensement rigoureux mené sur la période 2012-2016 a établi le nombre moyen de cas à environ 70 par an, soit dix fois moins que le chiffre militant.
L'analyse de Laurent Puech montre que, sur ces sujets hautement émotionnels, le chiffre n'est pas utilisé pour décrire le réel, mais pour soutenir une position morale.
Il sert à dire "j'ai raison" et à disqualifier toute parole dissonante comme étant "immorale".
Ceux qui contestent le chiffre sont accusés de minimiser la gravité du problème et de se placer "dans le camp du mal", alors même que la critique ne porte pas sur la sincérité des acteurs, mais sur la rigueur de leur méthode et la fiabilité de l'information qu'ils diffusent.
Note de synthèse : Les formes de la violence et le témoignage
Ce document de synthèse explore les différentes formes et fonctions du témoignage face à la violence, en s'appuyant sur l'analyse de Didier Fassin dans "Les formes de la violence (8)".
Il met en lumière l'importance de l'attestation de la violence, les diverses figures du témoin, les défis de sa représentation, et l'émergence de nouvelles médiations technologiques pour révéler la vérité.
I. L'attestation de la violence : une urgence face à l'invisibilisation
La raison d'être la plus commune de l'écriture et de la représentation de la violence est de l'attester, une urgence d'autant plus grande que la réalité est invisibilisée. L'auteur cite deux exemples contemporains de cette invisibilisation et des tentatives d'attestation :
La violence coloniale française en Algérie : Malgré une loi de 2005 qui "oblige les programmes scolaires... à reconnaître le rôle positif de la présence française outre-mer", des travaux comme celui d'Alain Ruot (2024) dans "La première guerre en Algérie" rappellent les "spoliations de terre, les déplacements de population, les massacres de villageois, les enfumades de grottes, les centaines de milliers de morts surtout des civils" perpétrées par le corps expéditionnaire français.
L'expulsion des Palestiniens (la Nakba) : L'expulsion de "750 000 Palestiniens, soit environ la moitié de la population arabe de ce territoire", qui a entraîné la "destruction de villages et dans certains cas du meurtre de leurs habitants", a longtemps été ignorée.
Le film "Partition" (2025) de Dana Alan, prolongeant son ouvrage "Voices of the Nagba", vise à "restituer l'expérience de l'enagbactrale à travers les archives coloniales du mandat britannique" et les récits des Palestiniens.
Ces entreprises visent à attester ce que les nations ont "enfoui souvent dans les profondeurs de l'oubli".
Si les auteurs de violence peuvent avoir intérêt à la montrer pour "la jouissance de l'exercice de la force à la production d'un régime de terreur", ils ont souvent "un intérêt plus grand encore à la dissimuler, à la déguiser, à la nier" pour éviter la condamnation ou la sanction.
Dans ces cas, il est crucial pour les victimes, leurs proches, et les "entrepreneurs de justice" (avocats, militants des droits humains, chercheurs) d'apporter la preuve de la violence, ses circonstances et ses responsables.
"Attester la violence c'est donc combattre le déni, l'occultation, le mensonge, le révisionnisme historique. Attester la violence c'est emporter témoignage, c'est sans faire le témoin."
II. Les figures du témoin : entre objectivité et subjectivité S'appuyant sur Émile Benveniste, l'auteur distingue deux conceptions du témoin, principalement à travers le latin :
Testis : "celui qui assiste entière à une affaire où deux personnages sont intéressés ayant été présent au moment où les faits se sont produits".
Sa parole "peut être utilisé pour trancher un litige à condition qu'il soit établi qu'il n'était pas lui-même partie prenante". Le testis est extérieur à la scène, son observation est présumée objective.
Superstess : "décrit le témoin comme celui qui subsiste au-delà, témoin en même temps que survivant".
Son témoignage est autorisé par le fait d'avoir "vécu lui-même les faits notamment lorsqu'il s'implique un danger ou une épreuve et d'avoir survécu à ce péril".
Le superstess est la victime, son récit est nécessairement subjectif, mais non insoupçon.
Cette distinction est mise à l'épreuve par la littérature sur la Shoah.
A. Le défi du témoignage face à la dissimulation nazie
L'histoire de l'extermination des Juifs et des Roms n'est pas quelque chose dont les nazis se vantaient, mais qu'ils ont cherché à dissimuler, y compris "vis-à-vis du peuple allemand et vis-à-vis d'eux-mêmes".
Hannah Arendt, dans "Eichmann à Jérusalem", souligne l'usage d'un "langage codé" ou "règles de langage" qui étaient "dans le parler ordinaire... un mensonge", pour euphémiser les crimes : "solution finale", "traitement spécial", "évacuation".
L'effet de ce système de langage n'était pas "d'empêcher les gens de savoir ce qu'ils faisaient, mais de les empêcher de mettre leurs actes en rapport avec leur ancienne notion normale du meurtre et du mensonge, en somme de rendre mentalement acceptable ce qui aurait pu leur paraître moralement intolérable."
Pierre Vidal-Naquet ajoute que ce langage codé a facilité le négationnisme ultérieur.
Les nazis, conscients de ce qui allait se passer, avertissaient cyniquement les prisonniers : "De quelque façon que cette guerre se finisse, nous l'avons déjà gagné contre vous ; aucun d'entre vous ne restera pour porter témoignage.
Mais même si quelques-uns en réchappaient, le monde ne les croira pas, il n'y aura pas de certitude, car nous détruirons les preuves en vous détruisant." (Primo Levi, "Les naufragés et les rescapés").
Cette peur du non-crédit a hanté les survivants, qui ont souvent raconté un cauchemar récurrent où leurs proches ne les croyaient pas.
D'où l'importance vitale du témoignage, comme l'exprime Robert Antelme : "nous voulions parler, être entendu enfin".
B. La complexité du témoignage des survivants (Superstess/Testis)
Primo Levi, en écrivant "Si c'est un homme", cherchait à "attester" son expérience.
Cependant, il exprime une profonde gêne, estimant que "nous les survivants ne sommes pas les vrais témoins... car nous sommes ceux qui grâce à la prévarication, l'habileté ou la chance, n'ont pas touché le fond."
Les "musulmans" (ceux tellement affaiblis qu'ils étaient voués à mourir) sont les "témoins intégraux".
La réflexion de Levi met à l'épreuve la distinction testis/superstess :
L'exemple d'Urbinec, l'enfant paralysé et mutique à Auschwitz, dont la "nécessité de parler jaillissait dans son regard avec une force explosive", et dont Primo Levi écrit "il témoigne à travers mes paroles", illustre cette réconciliation tragique des deux figures : "le superstès devenu testis sauve du néant la mémoire du petit garçon."
C. Diversité des styles et temporalités du témoignage
Les récits des survivants du génocide adoptent des styles et des temporalités variés :
Son écriture est "austère et ironique", utilisant "des formules elliptiques et tranchantes, parfois caustiques et troublantes."
Témoignage différé : Charlotte Delbo ("Aucun de nous ne reviendra", 1965), écrit un premier brouillon après sa sortie, puis le reprend 20 ans plus tard. Elle commence par la scène collective des arrivées de trains, utilisant des phrases courtes et des images fortes pour dire "l'inconcevable".
Anti-mémoire : Imre Kertész ("Être et destin", 1985) adopte le regard "naïf déconcerté" d'un adolescent, décrivant la découverte progressive de l'horreur des camps, comme "l'odeur... doucâtre, en quelque sorte gluante" du crématorium.
Il décrit la "détérioration physique" sans pathos, et même un "désir sourd" de vivre au moment du "tri final des mourants".
Méfiance et refus d'enfermement : Ruth Kluger ("Refus de témoigner. Une jeunesse", 1992) écrit pour exprimer sa méfiance face à la multiplication des témoignages et son refus d'être réduite à sa condition de déportée.
L'expérience des victimes du nazisme est à la fois "spécifique" (partir d'un vécu individuel) et "indéterminée" (nécessité de trouver les mots et la forme face à "l'incommunicabilité abyssale").
Pour l'immense majorité des survivants, il faut "accepter de n'être ni superstès ni testice et donc se taire."
III. Autres figures du témoin et médiations
A. Auctor et Histor : l'autorité et la connaissance
Auctor (latin) : "celui qui augmente la confiance, le garant, la source et donc l'autorité" et "celui qui pousse à agir, l'instigateur, le créateur et donc l'auteur".
Le crédit est le fondement de son témoignage.
Histor (grec) : "celui qui sait, qui connaît... l'historien". L'enquête est le fondement de son témoignage.
Ces figures n'ont pas vécu les faits mais peuvent en être les garants. Les historiens contemporains "réunissent souvent les deux dimensions", bénéficiant du "crédit de leur discipline" et s'appuyant sur des "enquêtes menées dans des archives ou par des entretiens".
L'exemple de Jean Hatzfeld et son livre "Dans le nu de la vie" (2000) sur le génocide rwandais illustre l'auctor.
Il rassemble des récits de survivants, s'autorisant à les convaincre de parler malgré leur réticence.
Journaliste et écrivain, il utilise sa double autorité pour "attester ce qu'a été et ce qu'est encore... l'expérience de ces hommes, de ces femmes, de ces enfants qui ont vécu le massacre."
Bien que les récits soient rédigés à la première personne, ils sont "entièrement écrits par une troisième personne, l'auteur."
Les travaux de Mahmoud Mamdani ("When Victims Become Killers", 2001) interprètent le génocide rwandais à la lumière de l'histoire coloniale, distinguant le génocide conduit par les "settlers" (colons) et celui par les "natives" (indigènes).
Hélène Dumas ("Le génocide au village", 2014) se concentre sur la "mécanique microlocale des violences", montrant que le génocide est "une affaire de voisins et de parents" et que les génocidaires "éprouvent une jouissance dans la souffrance et l'humiliation de leurs victimes."
Beata Umubyeyi Mairesse ("Le convoi", 2024), une survivante du génocide rwandais, se distingue par sa réflexivité et son intégrité.
Elle est à la fois superstess, racontant sa survie, et testis, décrivant ce qu'elle a vu.
Elle se fait également historienne de son histoire, explorant des archives et conduisant des entretiens, mais "elle répugne à faire acte d'autorité," refusant d'être l'auctor.
B. Martous : le témoin-martyr
En grec ancien, "Martous" signifie le témoin, mais aussi, plus spécifiquement dans la Bible, le "témoin de Dieu", c'est-à-dire le martyr, celui qui "a accepté de mourir pour attester de sa croyance".
Giorgio Agamben ("Ce qui reste d'Auschwitz", 1998) note que le martyre chrétien a dû "justifier le scandale d'une mort insensée".
Le "shaï" arabe a un sens similaire, désignant à la fois le témoin et le martyr.
En Palestine, la figure du shaïd s'est développée comme "ciment de l'unité nationale".
Le shaïd peut être une victime tuée "sans l'avoir choisi" ou un combattant qui s'est exposé "volontairement pour la cause de son peuple".
Ce dédoublement transforme le sens du martyre, l'étendant du "sacrifice librement consenti à la mort subie", et du "strictement religieux au politique".
"Tout palestinien abattu ou exécuté par les Israéliens est un shaïd qui par sa mort dans un affrontement inégal atteste son appartenance à sa communauté et témoigne de la brutalisation de l'ennemi."
Pour les martyrs palestiniens, le sacrifice ou la mort est une réponse à une "vie impossible à quoi la mort viendrait tragiquement redonner du sens".
L'auteur cite la photojournaliste Fatima Assuna : "Quant à la mort qui est inévitable, si je meurs, je veux une mort retentissante, je ne veux pas être une simple brève dans un flash info ni un chiffre parmi d'autres, je veux une mort dont le monde entier entendra parler, une empreinte qui restera à jamais, des émotions, des images immortelles que ni le temps ni l'espace ne pourront enterrer."
IV. Les médiations technologiques du témoignage
Le témoignage ne s'exprime pas seulement par la parole, l'écrit ou le corps (dans le cas du martyr), mais aussi par des "médiations dans lesquelles les technologies peuvent être mobilisées".
L'exemple le plus innovant est Forensic Architecture (fondée en 2010 par Eyal Weizman), une agence qui développe des "techniques, méthodes et concepts pour conduire des investigations sur la violence d'État et la violence en entreprise".
Parmi les nombreux cas étudiés, on trouve le génocide des Herero et Nama, les massacres israéliens pendant la Nakba, l'assassinat d'otages en Colombie, le meurtre de Mark Duggan au Royaume-Uni, l'utilisation d'armes européennes au Yémen, et des événements en France (Adama Traoré, Zineb Reddouane).
Ces technologies permettent de "révéler de nombreuses violences, des crimes de guerre identifiés, des coupables reconnus, des versions officielles démenties, certaines vérités dites et la justice parfois rendue".
Elles "renforcent, enrichissent et parfois même remplacent le témoignage humain".
V. Conclusion : La complexité du témoignage pour faire exister la vérité
En résumé, l'auteur a esquissé cinq figures idéaltypiques du témoin :
Le martous : victime sacrificielle, qui affirme la justesse de sa cause par son renoncement.
Chacune de ces figures "engage des formes politiques et morales : la véracité du testis, l'authenticité du superstès, l'autorité de l'actor, la neutralité de l'histor, l'engagement du Martus."
Ces figures ne sont pas étanches et "se mêlent, se combinent, se déplacent, se complexifient" dans la réalité.
Au-delà de ces distinctions, "l'enjeu du témoignage c'est de faire exister une vérité et notamment... de la faire exister contre la dissimulation, l'invisibilisation, la dénégation".
C'est là toute l'importance de "celles et ceux qui ont pour projet de révéler la vérité ou tout au moins une part de la vérité à laquelle ils ont eu accès."
Synthèse du Documentaire "Ceci est mon corps"
Résumé
Ce document analyse le parcours de Jérôme, une victime d'abus sexuels, alors qu'il navigue dans le complexe processus judiciaire contre son agresseur, le prêtre Olivier de Citivau.
Le récit, que Jérôme décide de documenter lui-même, est déclenché par la découverte d'autres victimes, ce qui légitime sa propre démarche.
Le documentaire explore en profondeur plusieurs thèmes centraux : la nature fragmentée et douloureuse de la mémoire traumatique, les dynamiques familiales complexes oscillant entre soutien et incompréhension, la faillite institutionnelle de l'Église face à des alertes répétées, et le parcours judiciaire éprouvant menant à une résolution inattendue.
Le processus force Jérôme à affronter des souvenirs refoulés, des confrontations violentes et des doutes familiaux, culminant lors du procès aux assises où Olivier de Citivau fait des aveux complets, validant enfin l'expérience de sa victime et révélant l'ampleur systémique des abus.
I. Le Point de Départ : La Plainte et la Décision de Documenter
La démarche de Jérôme commence par une plainte déposée 20 ans après les faits pour des attouchements subis dans son enfance et adolescence.
Cependant, la décision de transformer son histoire en documentaire est un tournant crucial, motivé par un facteur externe.
• Le Déclencheur : Jérôme explique sa décision de filmer : "pour être sincère j'ai pris la décision de filmer quand j'ai appris qu'il y avait d'autres histoires en fait".
La découverte d'autres plaintes, notamment une plainte pour viol déposée par une victime nommée "Juillet", est l'élément qui a conduit à l'incarcération d'Olivier de Citivau.
• Légitimation de la Démarche : Cette révélation confère une nouvelle légitimité à son combat et à son projet. Il déclare : "c'est là où je me suis dit je délire pas je suis pas tout seul et la légitimité de ma plainte va avec ma légitimité de filmer".
• Le Contexte des Abus : Olivier de Citivau était une figure d'autorité omniprésente dans la vie de nombreux jeunes garçons, s'occupant de "la colo, du groupe scolaire, des scouts d'Europe, de l'aumônerie, des enfants de chœur".
II. Le Labyrinthe de la Mémoire Traumatique
Un thème central du documentaire est la lutte de Jérôme avec sa propre mémoire, qui est marquée par des lacunes importantes et des résurgences violentes.
• Amnésie Traumatique : Jérôme souffre de "trous dans la mémoire" concernant les abus.
Il exprime ce vide : "J'aimerais qu'Olivier me dise tout ce qu'il m'a fait [...] dans mes souvenirs souvent je me vois sonner à sa porte ressortir par le jardin mais de ce qui s'est passé entre rien".
• Reconstitution du Passé : En consultant des archives familiales (photos, agendas) avec sa mère, Jérôme découvre que l'étendue des abus est bien plus grande qu'il ne s'en souvenait.
Il réalise avoir passé six étés au camp du "Quinquis", et non deux comme il le pensait, ce qui le choque : "non c'est vénère ça veut dire que c'est passé 6 ans au quinqu et je me souviens que de deux".
• Résurgence des Souvenirs : La confrontation avec Olivier de Citivau agit comme un puissant catalyseur, provoquant des flashbacks et des symptômes post-traumatiques intenses. Jérôme décrit un "état de cauchemar éveillé", avec des sensations physiques violentes : "j'ai des sensations physiques très violentes en fait de [...] pénétration quoi mais de comme si vraiment on le faisait vraiment".
• Émergence de Faits Nouveaux : Le processus judiciaire fait émerger des souvenirs d'une gravité accrue, notamment une pénétration anale au "Quinquis" et une fellation forcée.
Ces souvenirs sont si clairs qu'il déclare à son avocate : "c'est pas des simples souvenirs là vous avez une vous avez une scène".
III. Le Parcours Judiciaire et ses Rebondissements
Le documentaire détaille les étapes clés du processus judiciaire, marquées par des moments de tension, de revers et de révélations.
La Confrontation
La première rencontre avec Olivier de Citivau depuis les faits est une expérience "intense".
L'accusé commence par nier, puis minimise ses actes.
• Il "a commencé par nier tous les faits".
• Face à Jérôme, il "nie l'intentionnalité et dit 'Oui j'ai eu des attouchements mais je voulais pas quoi c'était fort vie'". Pour un autre cas de viol avec pénétration, où il avait fait des aveux par messagerie, il ne peut nier.
La Libération Provisoire et l'Appel aux Victimes
La décision de remettre Olivier de Citivau en liberté sous contrôle judiciaire est un choc, perçu comme un "signe hyper mauvais". Cette décision pousse Jérôme et ses soutiens à agir.
• Création d'un Groupe Facebook : Ils décident de lancer un "appel à la victime" via un groupe Facebook nommé "appel aux victimes d'Olivier de Cittivo" et une adresse mail "appellevictimeorleans".
La Requalification des Faits
Avec l'émergence de souvenirs de pénétration, la question de requalifier les faits en "viol" devient centrale. Cette décision est lourde de conséquences et suscite la peur chez Jérôme.
• Hésitation et Crainte : "J'ai peur de relancer la machine à dossier j'ai peur de lui être confronté à nouveau j'ai peur d'être dépassé j'ai peur des assises".
• Décision Finale : Malgré ses craintes, il annonce à ses proches : "j'ai pris la décision tout tout seul et puis avec mes avocats de demander de de requalifier en viol".
Le Procès aux Assises et l'Aveu Complet
Le procès constitue le point culminant du documentaire. Olivier de Citivau, qui risque 20 ans de réclusion criminelle, surprend toute l'audience par des aveux complets et sans réserve dès le début.
• Déclaration Initiale : "Je reconnais l'ensemble des faits qui me sont reprochés à savoir attouchement pénétration fation reçu et forcé".
• Validation de la Victime : Face à l'avocate de Jérôme, il confirme la véracité des souvenirs de ce dernier. À sa demande, il déclare : "Oui Jérôme non Jérôme tu n'es pas fou".
• Ampleur des Actes : Le procès révèle une ampleur inimaginable des abus, avec une quantification estimée à "plusieurs centaines d'acte par victime".
IV. Dynamiques Familiales : Entre Soutien et Incompréhension
La relation de Jérôme avec ses parents est une source majeure de tension et de douleur, illustrant la difficulté pour l'entourage de comprendre et de répondre adéquatement au traumatisme.
Le Rôle de la Mère
La mère de Jérôme oscille entre un soutien apparent et une méfiance qui blesse profondément son fils.
• Doute sur la Sincérité : Lors de la décision de requalifier les faits en viol, elle émet un doute : "que tu sois pas complètement sincère [...] que tu ailles au-delà si tu veux pour donner plus de poids". Cette insinuation choque Jérôme : "Attends je rêve ou quoi elle a dit que j'étais en train de bidonner".
• Incompréhension de la Réparation : Elle ne comprend pas la demande de compensation financière de Jérôme, la qualifiant d'étrange : "C'est bizarre que tu demandes une [...] compensation financière à ta famille j'ai plus de mal même je comprends pas du tout".
Le Père et la Faute
Le père est perçu comme celui qui a failli à son devoir de protection.
• Connaissance des Faits : Il est révélé que le père a écrit une lettre à l'évêque de l'époque, Monseigneur Picandet, vers 1996 ou 1997, pour dénoncer les agissements d'Olivier de Citivau.
• Manque d'Action : Malgré cette connaissance, il a continué à envoyer Jérôme en colonie de vacances avec le prêtre. Jérôme le verbalise avec colère : "il a continué à m'envoyer à mes 13 ans 14 ans et 15 ans dans les bras d'un prêtre dont il savait qu'il était pédophile".
• Colère Déplacée : L'avocat de Jérôme observe que sa colère est plus intense envers son père qu'envers son agresseur, en raison de l'attente de protection inhérente au rôle parental.
La Demande de Réparation
Jérôme demande à ses parents une compensation financière, non par cupidité, mais pour "rétablir un peu l'inégalité de départ", arguant que les huit années d'abus ont constitué un "petit handicap dans la vie" qui l'a désavantagé par rapport à ses frères et sœurs.
V. La Faillite Institutionnelle de l'Église
Le documentaire met en lumière une série d'alertes et de signalements concernant Olivier de Citivau qui ont été ignorés ou mal gérés par la hiérarchie ecclésiastique pendant des décennies.
Date
Événement
Source de l'Information
Décembre 1983
Premier signalement concernant les "comportements de Olivier Citivau".
Documents du dossier judiciaire.
Juillet 1984
Naissance de Jérôme. Le premier signalement précède sa naissance.
Documents du dossier judiciaire.
~1996-1997
Le père de Jérôme écrit une lettre à l'évêque, Monseigneur Picandet (décédé en oct. 1997).
Témoignage du père.
1997
Nathalie, responsable de l'aumônerie, avertit l'évêché des "plaintes" arrivant. Elle doit le "surveiller" pendant deux ans avant de démissionner.
Témoignage de Nathalie.
2007-2009
La responsable de l'aumônerie écrit à l'évêché qu'un animateur a dénoncé les "gestes pédophiles" d'Olivier envers son fils.
Témoignage de Nathalie.
Cette chronologie prouve que les penchants d'Olivier de Citivau étaient un secret de polichinelle. Une connaissance le résume ainsi : "Les penchants d'Olivier de Citivau pour les jeunes garçons c'est quelque chose qui était connu comme la Loire qui coule sous le pont", ajoutant que "la moitié d'Orléan qui savait".
VI. Citations Clés
Sur le Traumatisme et la Mémoire :
• Jérôme : "J'ai des trous dans la mémoire. J'aimerais qu'Olivier me dise tout ce qu'il m'a fait."
• Jérôme (après la confrontation) : "Je pensais pas que ce serait aussi violent de le revoir. Depuis des flashes m'envahissent. Je suis comme dans un espèce d'état de cauchemar éveillé en fait."
• Jérôme (sur ses souvenirs de viol) : "Il y a une pénétration de aucun kiss [...] Il faudra qu'on qu'on retourne dans le juge là."
Sur les Dynamiques Familiales :
• La mère (questionnant sa sincérité) : "Que tu ailles au-delà si tu veux pour donner plus de poids."
• Le père (admettant sa défaillance) : "On a sûrement été en dessous de tout à ce moment-là. Moi j'ai je suis complètement fautif à cet égard mais ça a pas été une volonté de cacher si tu veux."
• Jérôme (à sa mère) : "Tu considères pas que c'est un petit handicap dans la vie de se faire abuser pendant 8 ans ?"
• Jérôme (sur son père) : "Il a continué à m'envoyer [...] dans les bras d'un prêtre dont il savait qu'il était pédophile."
Sur le Processus Judiciaire :
• Olivier de Citivau (lors de la confrontation) : "Oui j'ai eu des attouchements mais je voulais pas quoi c'était fort vie."
• Olivier de Citivau (au procès) : "Je reconnais tout sans réserve notamment l'effation et pénétration."
• Olivier de Citivau (s'adressant à Jérôme par l'intermédiaire de son avocate) : "Oui Jérôme non Jérôme tu n'es pas fou."
• L'avocat de Jérôme : "Il faut quand même vous préparer au fait qu'il niera les faits, qu'il ne les reconnaîtra jamais." (Une prédiction qui se révélera fausse).
Sur la Connaissance des Faits par l'Institution :
• Une connaissance : "Mais ma pauvre amie mais il y a longtemps qu'on le sait [...] il y a la moitié d'Orléan qui savait."
• Jérôme (découvrant l'ancienneté des faits) : "Décembre 83, premier signalement sur les comportements de Olivier Citivau. Juillet 84, c'est ma naissance. Avant ma naissance il y a eu un signalement."
Wednesdays : Synthèse et Analyse Approfondie
Résumé Exécutif
Ce document présente une analyse détaillée du jeu vidéo Wednesdays, coédité et coproduit par Arte, sorti le 26 mars 2025 sur PC (Steam et Itch.io).
Conçu par l'auteur et directeur créatif Pierre et l'illustratrice Exaeva, ce jeu narratif aborde les thématiques complexes et sensibles de l'inceste, de la pédocriminalité et des violences intrafamiliales.
Malgré la dureté des sujets, le jeu adopte un ton qualifié de "lumineux et bienveillant".
D'une durée moyenne de deux heures, Wednesdays se distingue par une direction artistique unique, inspirée de la bande dessinée indépendante, où les personnages victimes sont représentés avec des têtes cubiques.
Un pilier central du projet est son accessibilité, pensée à la fois pour les non-joueurs et les personnes en situation de handicap, avec un travail approfondi sur la lisibilité des couleurs et des mécaniques de jeu simplifiées.
Le développement, mené par une petite équipe de sept personnes travaillant à distance, a été marqué par des choix créatifs forts, notamment la création de l'espace de décompression "Orcopark" et une conception sonore immersive qui pallie l'absence de doublage.
Wednesdays se positionne comme une œuvre cherchant à libérer la parole et à utiliser le médium du jeu vidéo comme un outil de prise de conscience et d'écoute.
I. Présentation du Jeu "Wednesdays"
A. Concept et Thématiques Abordées
Wednesdays est un jeu vidéo narratif qui plonge le joueur dans les souvenirs fragmentés de Timothé, un personnage victime d'inceste.
Le but est de reconstituer son histoire en explorant différentes scènes de sa vie, de l'enfance à l'âge adulte. Le jeu traite frontalement de sujets difficiles comme la pédocriminalité et les violences intrafamiliales.
Malgré la gravité de ces thèmes, la démarche des créateurs est de proposer une expérience "lumineuse et bienveillante".
L'approche narrative et visuelle évite toute représentation graphique de la violence, privilégiant la suggestion, la pédagogie et l'émotion.
Des avertissements de contenu (trigger warnings) sont intégrés directement dans le jeu pour permettre aux joueurs de se préserver.
B. Équipe de Développement et Édition
Le jeu est le fruit d'une collaboration entre plusieurs talents de la scène indépendante, sous l'égide d'Arte qui coproduit et coédite des jeux vidéo depuis plus de dix ans.
Membre
Rôle
Contributions Notables
Pierre
Auteur et Directeur Créatif
Conception du projet, écriture du scénario et des dialogues.
Exaeva
Illustratrice
Création de toute la direction artistique, des personnages et des décors.
Virginia
Sound Designer
Conception de l'univers sonore, incluant les gimmicks sonores des personnages.
Florent Morin (The Pixel Hunt)
Éditeur
Accompagnement du projet, gestion administrative, conseils créatifs.
Chris
Programmeur
Développement technique, lui-même concerné par le sujet du jeu.
Nico Novac
Artiste Pixel Art
Création des visuels pour la section "Orcopark".
Dianne
Programmeuse (renfort)
Aide à la programmation sur des aspects spécifiques du jeu.
L'équipe principale de sept personnes a travaillé majoritairement à distance via Discord, sans réunions formelles, démontrant une grande autonomie de chaque membre.
C. Données Clés
Caractéristique
Détail
Date de sortie
26 mars 2025
Plateformes
PC (via Steam et Itch.io)
Durée de jeu moyenne
Environ 2 heures à 2 heures 30
Genre
Jeu narratif, Bande dessinée interactive
II. Direction Artistique et Conception Visuelle
A. Un Style "Bande Dessinée Interactive"
La direction artistique de Wednesdays est l'un de ses aspects les plus marquants. Elle s'inspire fortement de la bande dessinée indépendante franco-belge et américaine, avec des références citées comme Frédéric Peeters, Craig Thompson et Tillie Walden.
Le processus de création est traditionnel et méticuleux :
1. Dessin sur papier : Exaeva réalise tous les dessins des décors et des personnages sur papier, son support de prédilection. Les personnages sont dessinés sur des calques en papier "layout", un peu transparent, utilisé en animation traditionnelle.
2. Numérisation : Tous les éléments graphiques sont ensuite scannés.
3. Colorisation numérique : Les couleurs sont ajoutées digitalement, en respectant une technique de bichromie, qui consiste à utiliser principalement deux teintes dominantes par image pour créer des ambiances colorées et lumineuses spécifiques.
Cette approche donne au jeu une texture unique, avec un aspect crayonné très personnel qui va à contre-courant des productions 3D ultra-réalistes.
B. Le Symbolisme des "Têtes Cubiques"
Un choix visuel central du jeu est la représentation des personnages victimes d'inceste avec des têtes cubiques. Cette idée, présente dès la genèse du projet, a plusieurs fonctions :
• Visibilité de l'invisible : Elle rend les victimes, souvent invisibles dans la société, immédiatement identifiables pour le joueur.
• Faciliter la projection : En s'appuyant sur les théories de Scott McCloud (L'Art invisible), un visage moins détaillé et réaliste permet au joueur de se projeter plus facilement dans le personnage.
• Défi artistique : Contrairement à l'idée initiale que cela simplifierait le travail, l'absence d'expressions faciales a représenté un défi majeur. Toute l'émotion des personnages doit être transmise par la corporalité, les postures et la gestuelle, ce qui a demandé un travail d'animation et de dessin très poussé.
C. Processus Créatif et Influences
La collaboration entre Pierre et Exaeva a été fondamentale. Pierre arrivait avec des idées de scènes, parfois sous forme de placeholders (visuels de substitution) très simples, et Exaeva les transformait en scènes complètes.
De nombreuses décisions de mise en scène ont été prises lors de sessions de travail à Bruxelles, autour d'un verre. Le jeu alterne entre les scènes dessinées par Exaeva et l'univers en pixel art d'Orcopark, créant un contraste visuel fort.
III. Conception Sonore et Narrative
A. Sound Design sans Voice Acting
Le jeu ne contient pas de dialogues parlés (voice acting), un choix justifié par le budget mais aussi par une volonté artistique.
La sound designer Virginia a créé un univers sonore immersif basé sur des sons réalistes et des "gimmicks" sonores pour chaque personnage, tous liés à l'univers du papier et de l'écriture :
• Timothé : Bruit de machine à écrire.
• Les enfants : Bruits de Crayola ou de feutres.
• Joël (le père) : Son de stylo-plume.
• Fatia (l'institutrice) : Bruit de craie sur un tableau.
Cette approche permet non seulement d'identifier auditivement qui parle, mais renforce aussi l'idée que l'histoire est en train de s'écrire ou de se reconstituer.
B. La Libération de la Parole par le Gameplay
La structure narrative et les mécaniques de jeu sont conçues pour servir le thème principal : la difficulté et les étapes de la libération de la parole.
• Souvenirs fragmentés : Le joueur peut choisir les souvenirs dans un ordre non linéaire, reflétant le processus non chronologique de la mémoire traumatique.
• Mécaniques de dialogue : Dans certaines scènes, comme celle de la voiture avec le personnage de Yeram, le gameplay joue avec les bulles de dialogue.
Le joueur sélectionne une option, mais le personnage peine à la formuler, la phrase change ou est remplacée par des points de suspension.
Cela représente la lutte interne pour verbaliser le trauma. Pierre note que près de 4% des bulles de dialogue du jeu sont des silences ("..."), soulignant l'importance de ce qui n'est pas dit.
IV. L'Accessibilité : Un Pilier du Projet
L'accessibilité a été une priorité dès le début du développement. L'objectif était double :
1. Rendre le jeu jouable par des non-joueurs : Avec des contrôles simples et une interface claire.
2. Inclure les personnes en situation de handicap.
Pour y parvenir, l'équipe a collaboré avec Game Accessibility Hub, une société spécialisée. Des tests ont été menés avec des joueurs ayant différents handicaps.
Un exemple marquant est celui d'un testeur achromate (qui ne voit aucune couleur).
Il a trouvé le jeu parfaitement lisible et a même ressenti une différence dans la seule scène conçue en noir et blanc pur, validant ainsi l'efficacité des contrastes et de la direction artistique.
Le travail sur les palettes de couleurs a été systématiquement testé à l'aide d'outils simulant différentes formes de daltonisme. Arte a soutenu cette démarche en allouant un budget supplémentaire dédié à l'accessibilité.
V. Genèse et Coulisses de la Production
A. D'un "One-Man Show" au Jeu Vidéo
L'idée de Wednesdays est née de l'inspiration de Pierre après avoir vu L'Imposture, un spectacle de marionnettes de Lucie Arnodin.
Fasciné par la capacité du spectacle à traiter de sujets graves avec légèreté et une narration éclatée, il a d'abord tenté d'écrire un one-man show sur le sujet.
Après un retour mitigé d'un ami proche, il a abandonné cette idée pour se tourner vers un médium qu'il maîtrisait : le jeu vidéo, tout en conservant le ton et l'approche narrative du projet initial.
B. Orcopark : L'Espace de Décompression
L'interface de sélection des chapitres a connu une évolution significative. Le concept initial était un bureau sur lequel le joueur cliquait sur différents objets pour lancer les souvenirs. Jugée "un peu chiante" par Arte, cette idée a été remplacée par Orcopark, un parc d'attractions rétro en pixel art.
Orcopark sert de hub central mais aussi d'espace "safe" pour le joueur.
Entre des scènes émotionnellement intenses, il peut prendre le temps de se détendre, de ramasser des débris, de cliquer sur des éléments interactifs et de décorer son parc.
Cet espace a été développé plus que prévu initialement, à l'encouragement d'Arte, pour renforcer son rôle de sas de décompression.
C. Anecdotes de Développement
• Moustache le chat : Le chat Moustache a été ajouté dans une scène finale à la demande de Nil, le fils de Pierre.
• Joël, l'alter ego vieilli : Le design du personnage du père, Joël, est basé sur une version vieillie de l'auteur, Pierre.
• Figurine en argile : L'objet mystère de l'émission était une statuette en argile réalisée par la grand-mère de Pierre, qui a aussi servi de base pour une marionnette dans un autre de ses projets de jeu sur Game Boy Camera.
VI. Réflexions sur l'Impact et la Réception
A. Le Jeu Vidéo comme Média d'Écoute
Les créateurs soulignent la position particulière de Wednesdays, un "OVNI" qui se situe à l'intersection du jeu vidéo et de l'œuvre culturelle. Cette position hybride pose des défis de réception :
• Les journalistes spécialisés jeu vidéo peuvent être déroutés par un jeu qui ne correspond pas aux critères d'évaluation habituels (gameplay, durée de vie, etc.).
• Les journalistes culturels généralistes peuvent être réticents en raison d'un mépris ou d'une méconnaissance du médium.
Malgré cela, le jeu a reçu une bonne couverture en France et a trouvé son public.
B. Un Outil pour la Prise de Conscience
Le retour le plus gratifiant pour l'équipe vient des joueurs.
De nombreux témoignages font état de l'impact positif du jeu, y compris de la part de personnes victimes qui se sont senties comprises ou qui ont eu des prises de conscience sur leur propre vécu en jouant.
Le jeu semble ainsi atteindre son objectif : non seulement libérer la parole de son personnage, mais aussi potentiellement celle de ses joueurs, et sensibiliser l'entourage aux réalités de l'inceste.
il faut donc attendre le début du 21e siècle pour que les abus sexuels à l'encontre des enfants entrent 00:20:39 véritablement dans l'espace public et qu'on en découvre l'étendue à l'école dans le sport dans les églises dans le monde artistique dans l'univers 00:20:50 familial la plus importante métaanalyse réalisée à partir de 179 enquêtes épidémiologiques une métaanalyse c'est ce qui rassemble un ensemble de de données 00:21:02 d'autres enquêtes donc de 179 enquêtes épidémiologique mené en Europe et en Amérique du Nord établit que la fréquence des abus sexuels sans contact physique est de 2,6 % chez les garçons 00:21:16 et 6,7 % chez les filles avec contact physique de 4 et 12,7 % respectivement avec pénétration de 2 et 5,8 % respectivement 00:21:29 dans 8 % des cas ces violences avaient commencé avant l'âge de 5 ans en France le rapport publié en 2023 par la civise la commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles 00:21:40 faites aux enfants évalue à 160000 le nombre d'abus sexuel commis chaque année contre des enfants à 3,9 million le nombre de femmes qui ont été victimes de telle violence avant l'âge de 18 ans 00:21:53 soit 14,5 % et 1,5 million le nombre de homme affecté de la sorte soit 6,4 %. donc au total plus d'un adulte sur 10 a fait l'objet d'agression sexuelle dans 00:22:05 l'enfance l'âge moyen de début étant 8 ans et demi dans plus de 8 cas sur 10 il s'agit d'inceste une fois sur qu le père une fois sur 5 un frère la victime ne fait 00:22:17 immé ne fait immédiatement état de l'agression subie que dans moins d'un cas sur 10 lorsqu'il s'agit d'inceste
les abus sexuels ont été reconnu très tardivement la recherche 00:18:31 historique conduite par la criminologue féministe britannique Carl Smart permet de comprendre comment ils ont été occultés voir niés tout au long du 20e siècle en médecine dès les années 1910 00:18:44 on a commencé à traiter des gonocoxies chez les enfants et notamment les petites filles souffrant de Vulv vaginite que les pédiatres interprétaient comme la conséquence de la promiscuité et de la malpropreté dans 00:18:56 les familles pauvres dont les logements Igu obliga parents et enfants à partager le même lit tandis qu'il les attribuait au manque d'hygiène des gouvernantes et des domestiques dans les familles 00:19:08 riches lorsque des attouchements et des viols étaient suspectés les praticiens les attribuaient volontiers à la croyance selon laquelle des relations sexuelles avec des vierges guérissaient les maladies vénériennes explication qui 00:19:20 semblaient les innocentés en désexualisant ses pratiques à l'égard d'enfants et même de nourrisson et vous savez peut-être que avec l'épidémie de de sida cette 00:19:32 croyance a été remobilisée de la purification par le des relations sexuelles qui souvent des viols de jeunes filles vierges ce n'est que dans les années 1980 que les médecins ont 00:19:46 commencé à associer ces infections à l'existence d'abus sexuel parallèlement la résistance à la reconnaissance de ces pratiques se manifestait aussi bien dans les cercles politiques où les les hommes 00:19:59 parlementaires s'opposaient à des réformes féministes visant à interdire les contacts sexuels avant l'âge de 16 ans que dans les milieux judiciaire où le traitement dubitatif et inquisiteur des plaintes par les magistrats 00:20:11 s'avérait dissuasif pour les victimes
les critères de cette modération n'étant pas définis la législation ne permettait guerre de défendre de de défendre l'enfant contre l'éventuelle violence des 00:07:04 parents c'est précisément ce qu'essaie de rectifier en France la loi du 24 juillet 1889 dite sur la protection des enfants maltraité et abandonné 00:07:17 elle prévoit en effet je cite la déchéance de la puissance paternelle pour les parents et il faut entendre ici paternel comme qualifiant le père et la mère je continue de citer s'ils ont 00:07:30 condamnés s'ils sont condamnés soit comme auteur co-auteur ou complice d'un crime commis sur la personne d'un ou plusieurs leurs enfants ou s'ils sont condamnés deux fois comme auteur coauteur ou complice d'un délit commis 00:07:44 sur la personne d'un ou plusieurs de leurs enfants cette déchéance peut d'ailleurs être appliquée aussi aux parents qui je cite par leur ivrognerie habituelle leur 00:07:56 inconduite notoire et scandaleuse ou par de mauvais traitement compromettent soit la santé soit la sécurité soit la moralité de leurs enfants
un cas semble particulièrement 00:03:58 intéressant c'est celui du châtiment des enfants en particulier dans le cadre de la relation parentale ce intéressant car son évolution a subi suivi une direction contraire à la 00:04:12 sanction pénale alors que l'État devenait de plus en plus punugitif comme nous l'avons vu la familleétait de moins en moins la légitimité du châtiment se renforçait dans la sphère publique
les dossiers d'évaluation 00:55:42 que j'ai pu lire sont étonnamment stéréotypés dans le déploiement d'une logique de suspicion sur tous les éléments du récit l'oubli d'un détail d'un voyage qui a duré plusieurs années 00:55:54 banal dans les expériences traumatiques comme celle vécu par ces jeunes affecte leur crédibilité mais à l'inverse une trop grande précision du souvenir les dessert car elle suggère une major une maturité 00:56:07 incompatible avec la minorité la méconnaissance par les agents des par les agents des sociétés africaines leur fait prendre pour peu vraisemblable des faits parfaitement établis par exemple dans les relations 00:56:20 entre fils et beau-père dans le cadre de remariage une impatience manifesté par celui qui se déclare mineur devant la répétition de questions inquisitrices ù l'expression insistante de l'incrédulité 00:56:32 de la personne chargée de l'évaluation ajoute au jugement défavorable ce que ne savent pas les jeunes en commençant l'entretien c'est qu'ils ont moins d'une chance sur 20 de voir leur minorité 00:56:44 confirmer et d'accéder ainsi à une protection lorsqu'ils apprennent qu'ils ont été rejeté beaucoup sont désespérés de voir le projet pour lequel ils ont enduré tant d'épreuves sur le sur leur au long de leur périp s'effondré alors 00:56:57 qu'il s'étaient cru si près du but
dans le département des Alpes en 2017 1243 jeunes ce disant mineurs ont été évalués et 00:55:03 575 soit 46 % ont effectivement été reconnus tel mais 2 ans plus tard alors qu'il n'y avait pourtant plus que 621 dossiers examinés soit la moitié de 00:55:16 2017 seul 26 soit 4 % se sont vu attribuer le le statut protecteur cette politique drastique de de déminorisation instaurée par le Conseil départemental condamnait presque 00:55:30 systématiquement tous ces garçons à une vie de précarité d'érrance d'exposition à des risques bien documentés de violence d'addiction et de prostitution
c'est aujourd'hui dans les services départementaux que ceux qui 00:54:14 se déclarent mineurs se heurent aux obstacles les plus insurmontables il arrive qu'il soit rejeté dès la demande de rendez-vous par l'agent administratif chargé de l'accueil qui simplement dit au jeunes qu' n'est pas mineur sur sa seu 00:54:27 ne lui laissant même pas la possibilité de déposer un dossier toutefois le plus souvent c'est l'évaluation proprement dite de minorités qui s'avère l'étape infranchissable cette évaluation est souvent faite par des personnels sans 00:54:38 formation spécifique et soumise à la pression politique du Conseil départemental dont les élus s'inquiètent des dépenses supplémentaires occasionnées par la prise en charge des mineurs non accompagnés et ce bien qu'un plan national a été mise en place pour 00:54:51 répartir ces derniers sur tout le territoire
l'enquête que j'ai conduite pendant 5 ans avec annecler de faossé 00:53:00 dans les Hautes Alpes près de la frontière italienne dans une région qui est autour du col de Montgenèvre l'un des principaux points d'entrée en France par le sud-est l'un des deux points d'entrée en 00:53:11 en France par le sud-est montre que le protocole décrit dans les textes n'est généralement pas suivi alors même que depuis 2016 la proportion des jeunes garçons en provenance d'Afrique sub-saharienne se déclarant mineur a 00:53:24 souvent été élevée alors frontière d'abord on a eu pendant plusieurs années un refoulement presque systématique par les policiers chargés de la garder qui contestait l'âge déclaré par le jeune voire déchirer son acte de naissance 00:53:38 jusqu'à ce que plusieurs condamnations de l'État par les tribunaux administratifs ne conduisent ce dernier à se montrer plus respectueux de la loi en adressant ses garçons à l'aide sociale à l'enfance via une association 00:53:50 locale ce qui est désormais fait le plus souvent certains agents récal Citran continuant CEP pendant à les renvoyer en Italie parfois après avoir falsifié leurs documents ainsi que le constatent 00:54:02 les associations qui de l'autre côté de la frontière côté italien conserve les copies des originaux
Bourdieu’s critique of ethnography (1972) is that once this first violence has been committed, no matter what we do, we will not understand the savages any more. Fabian however, sees this mobilization of all savages in a few lands through collection, mapping, list making,archives, linguistics, etc. assomething evil. With candor, he wishes to find another way to “know” the savages.
hm!
Briefing : Les Violences Éducatives Ordinaires (VEO)
Résumé
Ce document de synthèse analyse les Violences Éducatives Ordinaires (VEO) en s'appuyant sur l'expertise de professionnels de l'enfance.
Il met en lumière le contexte historique, la définition, les impacts neuroscientifiques et les défis sociétaux liés à ces pratiques.
Les VEO, héritage d'une histoire millénaire de domination patriarcale, englobent non seulement les violences physiques (gifles, fessées) mais aussi des formes psychologiques et verbales (humiliations, chantage, cris) qui sont banalisées et profondément ancrées dans les schémas éducatifs.
La législation française n'a que très récemment, en 2019, interdit explicitement ces pratiques, marquant une rupture avec un passé où le "droit de correction" était légitimé.
L'impact des VEO sur l'enfant est désormais documenté par les neurosciences : loin de favoriser l'obéissance, le stress généré active les circuits cérébraux de la peur, inhibant les capacités de raisonnement et de coopération.
Cela compromet le "méta-besoin" fondamental de sécurité de l'enfant, essentiel à son développement.
Les parents actuels se trouvent dans une "période de transition éducative" complexe, cherchant à abandonner des modèles transmis sur des générations.
Il est crucial de distinguer l'éducation sans violence du laxisme : l'enjeu est de poser un cadre clair, prévisible et contenant, tout en instaurant un dialogue basé sur la confiance et le respect.
Ce document détaille ces concepts et recense les ressources disponibles pour accompagner les familles dans cette transition.
I. Contexte Historique et Sociétal : De la Domination aux Droits de l'Enfant
La notion de violences éducatives ordinaires est intrinsèquement liée à une longue histoire de domination et à l'évolution du statut de l'enfant dans la société.
A. L'Héritage Patriarcal
• Antiquité Romaine : Le concept du pater familias donnait au chef de famille un pouvoir absolu, y compris un droit de vie et de mort sur ses enfants et ses esclaves, afin de maintenir un ordre social fondé sur la domination.
• Code Civil Napoléonien (1804) : Cet héritage a été formalisé dans la loi française, qui a réaffirmé la "puissance paternelle" et le "droit de correction" du père sur ses enfants.
L'article 375 permettait même au père de faire enfermer sa progéniture au titre de la correction. Bien que datant de plus de deux siècles, ce code constitue encore la base du droit civil actuel.
• XIXe et début du XXe siècle : Le père conservait un pouvoir coercitif majeur, pouvant décider de l'enfermement d'un enfant jugé "rebelle" ou désobéissant dans des "maisons de correction" ou des "colonies pénitentiaires agricoles" (comme celle de Mettray en Indre-et-Loire), qui s'apparentaient davantage à des bagnes qu'à des lieux d'éducation.
B. L'Émergence Lente des Droits de l'Enfant
Le XXe siècle a vu une évolution progressive de la perception de l'enfant, qui passe d'un objet de correction à un sujet de droits.
• 1935 : Abolition de la "correction paternelle", mettant fin au droit d'enfermement parental.
• 1945 : L'ordonnance de 1945, dans le contexte de l'après-guerre, crée les juges pour enfants et pose les fondements d'une justice moderne pour les mineurs, axée sur la protection et l'éducation plutôt que sur la seule coercition.
• 1970 : La "puissance paternelle" est définitivement abolie et remplacée par l'autorité parentale, qui instaure des droits et devoirs égaux entre la mère et le père. C'est une étape majeure mais le droit de correction reste toléré dans la pratique.
En 1982, un juge en cour d'appel pouvait encore statuer que fessées et coups de règle ne constituaient pas une "brutalité excessive" s'ils ne laissaient pas de traces.
• 1989 : La Convention Internationale des Droits de l'Enfant (CIDE), ratifiée par la France en 1990, reconnaît enfin l'enfant comme un sujet de droit à part entière, devant être protégé de toute forme de violence.
C. La Loi de 2019 : Une Reconnaissance Tardive
Malgré la CIDE, la France a mis près de 30 ans à légiférer spécifiquement sur les VEO.
• 2015 : La France est condamnée par le Conseil de l'Europe pour l'absence d'une loi "suffisamment claire" interdisant les châtiments corporels.
• Juillet 2019 : Adoption de la loi, souvent surnommée péjorativement "loi anti-fessée". Cette loi, proposée par la députée Maud Petit, a fait l'objet de nombreuses moqueries et d'une forte résistance, illustrée par l'argument "j'ai pris des claques et je n'en suis pas mort".
• Contenu de la loi : Elle stipule de manière concise que "l'autorité parentale s'exerce sans violence physique ou psychologique".
L'introduction de la notion de violence psychologique est une avancée fondamentale, car elle reconnaît les impacts invisibles mais profonds de certaines pratiques éducatives.
II. Définition et Formes des Violences Éducatives Ordinaires (VEO)
Les VEO sont définies comme des pratiques punitives et coercitives, banalisées et courantes ("ordinaires"), utilisées au nom de l'éducation mais qui n'ont aucune valeur éducative et portent atteinte à la dignité et à l'intégrité de l'enfant.
Elles se classifient en trois grandes catégories.
Type de Violence Exemples Concrets Citées Violence Physique Gifles, fessées, tapes sur les mains, tirage de cheveux, pincements, secousses, jet d'objets, destruction de jouets, privation de nourriture, isolement forcé dans une pièce. Violence Psychologique Menaces ("tu vas voir..."), culpabilisation, chantage affectif, éducation par la peur, indifférence (ignorer l'enfant, notamment quand il pleure), créer un climat d'insécurité. Violence Verbale Humiliations, insultes, cris, dévalorisation ("tu es nul", "tu n'y arriveras jamais"), comparaisons (entre frères et sœurs ou avec d'autres enfants), moqueries.
Ces pratiques sont souvent des réactions automatiques de l'adulte face à un sentiment de débordement ou d'impuissance, et peuvent être la reproduction de schémas éducatifs subis durant sa propre enfance.
III. L'État des Lieux Actuel et la Perception Sociétale
Une enquête IFOP réalisée pour la Fondation pour l'enfance en 2024 révèle une évolution contrastée des mentalités depuis la loi de 2019. • Baisse des violences physiques : La loi "anti-fessée" semble avoir eu un impact positif, avec une diminution déclarée du recours aux châtiments corporels.
• Stagnation des violences psychologiques : Les violences psychologiques et verbales peinent à diminuer, voire augmentent pour certaines.
Cela traduit une difficulté à prendre conscience de la portée de ces actes et à modifier des modèles de communication profondément ancrés.
• Résistance parentale : Une part significative des parents interrogés exprime encore une réticence face à la loi, la percevant comme une ingérence de l'État dans la sphère privée ("de quoi se mêle l'État").
Cet argument de "l'intimité familiale" a historiquement freiné l'avancée de la législation.
IV. L'Impact des VEO sur le Développement de l'Enfant
Les neurosciences permettent de comprendre pourquoi les VEO sont non seulement néfastes, mais aussi contre-productives.
A. La Réponse Cérébrale à la Peur
Face à un adulte perçu comme menaçant (cris, gestes brusques), le cerveau de l'enfant active un mécanisme de survie.
1. Perception d'un danger : L'adulte devient une source de frayeur.
2. Court-circuit du raisonnement : Le signal de peur est traité directement par les zones archaïques du cerveau (système limbique), qui gèrent les émotions et le danger, en contournant le cortex préfrontal, siège de la réflexion et de l'apprentissage.
3. Réactions instinctives : Le cerveau déclenche l'une des trois réponses primaires au danger :
◦ L'attaque (Fight) : Rare envers un parent.
◦ La fuite (Flight) : Évitement.
◦ La sidération (Freeze) : L'enfant est "tétanisé", incapable d'agir ou de réagir.
C'est souvent interprété à tort par le parent comme de la provocation.
Ce processus s'accompagne d'une surproduction d'hormones de stress comme le cortisol, qui, en excès, est néfaste pour le développement cérébral.
B. L'Atteinte au Besoin Fondamental de Sécurité
Le "méta-besoin" de sécurité est le pilier du développement de l'enfant, comme l'a reconnu la loi de protection de l'enfance de mars 2016.
Ce besoin inclut :
• Les besoins physiologiques (sommeil, alimentation).
• La nécessité de relations affectives stables et prévisibles.
Les VEO créent une insécurité fondamentale : l'enfant perd confiance en son environnement et en les figures qui sont censées le protéger.
C. Les Risques à Long Terme
Bien qu'il n'y ait pas de causalité automatique, un enfant exposé de manière répétée aux VEO présente une vulnérabilité accrue à :
• Des difficultés scolaires et d'apprentissage : Un enfant en état d'alerte permanent n'est pas disponible pour apprendre.
• Une faible estime de soi : Les messages dévalorisants sont intériorisés.
• La reproduction des schémas de violence : Il peut devenir lui-même auteur de violences ou se retrouver en situation de victime à l'âge adulte (auto-maltraitance ou maltraitance subie).
V. Le Défi de la "Transition Éducative" pour les Parents
Les parents d'aujourd'hui sont à la charnière de deux modèles, ce qui crée une période de "transition éducative".
• Sortir de la reproduction : La plupart des adultes ont été éduqués avec des VEO. En situation de stress, la tendance est de reproduire inconsciemment ces schémas. Prendre conscience de cela est la première étape du changement.
• Réparer la relation : Il n'est jamais trop tard pour revenir sur un incident. Reconnaître son erreur devant l'enfant ("ma réaction était disproportionnée"), lui expliquer le contexte sans se défausser, permet de restaurer le lien de confiance et de lui montrer un modèle de gestion de conflit non-violent.
• Éduquer sans violence n'est pas du laxisme : C'est une confusion fréquente. L'enfant a un besoin essentiel de cadre.
Ce cadre doit être :
◦ **Clair et prévisible** : Les règles sont connues et cohérentes.
◦ Contenant : Il offre une sécurité affective qui permet à l'enfant d'explorer le monde.
◦ Adapté et évolutif : Il change avec l'âge et les compétences de l'enfant, et peut être discuté, notamment avec un adolescent.
• Sanction vs. Punition : La sanction, si elle est proportionnée à l'acte et à l'âge, peut être éducative si elle n'a pas pour but d'humilier ou de dominer, mais de poser une limite et de permettre une réparation.
VI. Cas Pratiques et Lignes Directrices
• Obliger à embrasser un proche : Cette pratique est une VEO car elle ne respecte pas le corps et le consentement de l'enfant.
C'est une occasion manquée d'enseigner le droit de dire "non", une compétence cruciale pour la prévention des abus. Il est préférable de proposer des alternatives ("tu peux dire bonjour d'une autre façon").
• Forcer à manger ou à goûter : Le forçage alimentaire peut générer des troubles du comportement alimentaire.
L'utilisation de la nourriture comme chantage (notamment le sucre comme récompense) crée une relation malsaine à l'alimentation.
Le rôle du parent est de proposer une alimentation variée, mais l'enfant doit rester maître de ce qu'il ingère.
• Refus de soins (médicaments, brossage de dents) :
La santé de l'enfant n'est pas négociable, et l'adulte doit poser un cadre ferme. Cependant, l'approche est essentielle : expliquer l'importance du soin, rester calme et convaincu, et utiliser des stratégies ludiques pour obtenir l'adhésion plutôt que de recourir à la force.
VII. Ressources et Soutien Disponibles
Il est essentiel pour les parents de ne pas rester isolés face à leurs difficultés. De nombreuses structures, gratuites et confidentielles, existent pour offrir écoute et accompagnement.
• Protection Maternelle Infantile (PMI) : Pour les parents d'enfants de 0 à 6 ans, dans les Maisons Départementales de la Solidarité.
• Lieux d'Accueil Enfants-Parents (LAEP) : Espaces de rencontre et de jeu pour les parents et enfants de 0 à 3 ans.
• Maison des Adolescents : Lieu dédié aux jeunes et à leurs parents.
• Espace Santé Jeune : Ligne d'écoute et accueil pour les 7-25 ans.
• Espaces Parents : Nouveaux lieux d'accueil, d'écoute et d'activités pour tous les parents.
• Associations spécialisées : Comme Les Établis, qui proposent prévention, écoute et orientation.
• Ressources en ligne : Le site stopveo.fr (Violences Éducatives Ordinaires) offre des articles, vidéos et témoignages.
“seeing ma-chine,”
Agre, two models of privacy
This dynamic unity, this amazing self-respect, this willingness to suffer, and this refusal to hit back will soon cause the oppressor to become ashamed of his own methods. He will be forced to stand before the world and his God splattered with the blood and reeking with the stench of his Negro brother.There is nothing in all the world greater than freedom. It is worth paying for; it is worth losing a job; it is worth going to jail for. I would rather be a free pauper than a rich slave. I would rather die in abject poverty with my convictions than live in inordinate riches with the lack of self respect.
This reminds me of Kwame Ture’s response to King that we discussed in class: “Dr. King's policy was that nonviolence would achieve the gains for black people in the United States. His major assumption was that if you are nonviolent, if you suffer, your opponent will see your suffering and will be moved to change his heart. That's very good. He only made one fallacious assumption: In order for nonviolence to work, your opponent must have a conscience. The United States has none.” I agree with his take on this, but also think that when there’s enough public outrage over state violence that does sometimes result in change. Then again, those changes can often be too little too late.
The end of this passage reminded me of a quote from Fred Hampton in 1968: “Bobby Seale is going through all types of physical and mental torture. But that’s alright, because we said even before this happened, and we’re going to say it after this and after I’m locked up and after everybody’s locked up, that you can jail revolutionaries, but you can’t jail the revolution. You might run a liberator like Eldridge Cleaver out of the country, but you can’t run liberation out of the country. You might murder a freedom fighter like Bobby Hutton, but you can’t murder freedom fighting, and if you do, you’ll come up with answers that don’t answer, explanations that don’t explain, you’ll come up with conclusions that don’t conclude, and you’ll come up with people that you thought should be acting like pigs that’s acting like people and moving on pigs. And that’s what we’ve got to do. So we’re going to see about Bobby regardless of what these people think we should do, because school is not important and work is not important. Nothing’s more important than stopping fascism, because fascism will stop us all.” The last bit of that quote is pretty widely circulated, but I like the whole context leading up to it, and it’s even more significant after his assassination by the Chicago Police and FBI.
(3) Threats and violence do not necessarily intimidate those who are sufficiently aroused and non-violent; (4) Our church is becoming militant, stressing a social gospel as well as a gospel of personal salvation
I'm really interested in King's distinction between militancy and violence. I’m not sure where he draws the line between the two. I think he’s getting at a wholehearted dedication to the cause, and a critical mass of dedicated people coming together to organize action. Here are the first definitions that pop up on Google: Militant means “combative and aggressive in support of a political or social cause, and typically favoring extreme, violent, or confrontational methods.” Violent means “using or involving physical force intended to hurt, damage, or kill someone or something.” I guess militancy doesn’t necessitate use of force, but under these definitions requires a direct confrontation and refusal of the status quo. Looking at the definitions (which vary widely between sources) reminded me of the politics of how these labels are applied, to the point that they’re almost meaningless without further explanation.
https://www.youtube.com/watch?v=trdxrBVknXg
Synthèse : Le Malaise de l'Éducation Nationale Française Ce dossier de briefing examine les multiples facettes du malaise qui ronge l'Éducation Nationale française, révélant une institution en crise, tiraillée entre violence, surcharge de travail, manque de reconnaissance, inégalités et un rôle éducatif élargi qui dépasse largement sa mission d'instruction.
Le suicide tragique de Christine Renon, directrice d'école, sert de catalyseur pour explorer ces problèmes systémiques.
I. Une Institution Ébranlée : Violence, Incivilités et Perte de Repères
L'éducation nationale, pilier de la République française, est confrontée à une perte de repères.
La violence et les incivilités, bien que rares en leur forme extrême (comme l'incident filmé dans un lycée de Seine-et-Marne), contribuent à ce sentiment.
Violences et Incivilités : Le document s'ouvre sur l'image choc d'un élève violentant un personnel enseignant, un "geste rare mais pas isolé". Ce phénomène n'est pas la seule raison du malaise, mais il est significatif.
Au collège Côrousse en REP (Réseau d'Éducation Prioritaire) à Chambéry, les mesures de sécurité sont renforcées : "ils doivent présenter leur carnet à chaque entrée et à chaque sortie, enlever capuche et tout ce qui pourrait couvrir leur visage".
Perception du Public : Un sondage Ipsos révèle que "94 % des parents souhaitent le retour de l'autorité à l'école", illustrant une inquiétude généralisée.
Compréhension des Codes : Les enseignants en REP se heurtent à la difficulté que "les élèves ici n'ont pas les codes", conduisant à des malentendus profonds.
Isabelle Dumet, professeure d'histoire-géographie, cite un élève lui ayant dit "Madame tu me casses les couilles", et un autre qui a explosé de colère après qu'elle lui ait dit "arrête de m'aboyer dessus", l'interprétant comme une insulte grave : "Vous me dites que je suis un chien mais qu'est-ce que c'est ça ?".
II. Surcharge de Travail, Isolement et Souffrance des Directeurs d'École
Le suicide de Christine Renon, directrice d'école primaire à Pantin en septembre 2019, est l'illustration la plus tragique de la surcharge et de l'isolement des directeurs.
Sa lettre, envoyée à ses collègues, dépeint un tableau accablant : "je n'ai pas confiance au soutien et à la protection que devrait nous apporter notre institution et pour finir je me demande si je ne ferai pas une petite déprime".
Un "Geste Politique" : Sabine, syndicaliste, affirme que le suicide de Christine est "un geste politique, il est marqué par la lourdeur de ses conditions de travail, par son épuisement général lié à son à son travail".
Poste "d'Hommes et de Femmes à Tout Faire" : Les directeurs d'école primaire sont décrits comme des "hommes et des femmes à tout faire sans équipe pour les épauler comme dans le secondaire", ce qui génère un profond "isolement".
Missions Débordantes : La fonction de directeur dépasse largement la seule mission d'instruction. L'école devient un "point de ressources pour les familles" qui viennent chercher de l'aide pour "remplir des papiers", résoudre des "problèmes de logement". Sandrine Delmas, directrice à Pantin, confirme : "tout ça ça fait partie aussi des choses en plus des questions de l'école qu'on retrouve dans ce quartier".
L'Effet Miroir de la Lettre : La lettre de Christine a eu un "effet miroir" pour de nombreux collègues, les aidant à prendre conscience de la surcharge de travail et de la solitude.
Sandrine exprime ce sentiment : "notre métier c'est tout ça c'est tout ça et c'est pas tout à fait normal que tout ça pèse sur les épaules d'une seule personne".
Réponse Insuffisante de l'Institution : Deux ans après le suicide de Christine, "peu de choses ont changé" selon Sabine.
Le rectorat a tenté d'"étouffer l'affaire" et les "améliorations" promises pour alléger les tâches administratives ne se sont pas concrétisées.
III. Inégalités Territoriales et de Moyens
Le système éducatif français est paradoxal : il revendique l'égalité des chances tout en présentant de profondes inégalités de moyens.
Pantin, Ville à Deux Vitesses : Pantin, en Seine-Saint-Denis (93), est coupée en deux : d'un côté "les quartiers pauvres, parfois insalubres" où "les 3/4 des familles sont au chômage, certaines parlent à peine le français", et de l'autre "les quartiers bobo" en pleine expansion. Sur 11 écoles primaires, six sont en REP, "c'est énorme".
L'Origine Sociale : "La France est l'un des pays développés où l'origine sociale pèse le plus sur les trajectoires scolaires", résumant la situation par "dis-moi quel est le salaire de tes parents et je te dirai si tu réussiras".
Budgets Inégaux : Annabelle, ancienne directrice d'école, dénonce les "inégalités au niveau des territoires" et les budgets "qui varient du simple au double au triple" par enfant.
Elle souligne : "l'égalité des chances elle passe aussi parce qu'on va apporter en terme de moyen à l'école".
"Mixité Sociale" : Cédric Pusser, jeune directeur à Saint-Paul (Haute-Vienne), dans une école privilégiée, s'interroge sur la préparation de ses élèves à la vie en dehors de leur "environnement tellement protégé" et souligne l'importance d'une "mixité sociale".
IV. Désenchantement de la Profession Enseignante
Les conditions de travail et la faible reconnaissance salariale contribuent à un désenchantement croissant et à une crise des vocations.
Salaires Insuffisants : Avec un Bac+5, un instituteur débutant gagne en moyenne 1800 € net par mois, comparé au SMIC à 1200 € net. La France est en "20e position des pays développés" pour la revalorisation des salaires. Les témoignages révèlent une stagnation, voire une baisse du pouvoir d'achat : "j'ai pas vu bouger mon salaire du tout j'ai vu mon pouvoir d'achat baisser".
Crise des Vocations et Démissions : "Qui veut être enseignant aujourd'hui en France ? Je crois ceux qui ont la foi, ceux qui ont la vocation". Cependant, de plus en plus de personnes "rentrent dans le métier qui n'y restent pas, qui démissionnent, qui s'en vont parce que les conditions de travail ne sont pas forcément celle auxquelles ils s'attendaient".
En 2018, "1400 enseignants ont démissionné, c'est quatre fois plus qu'il y a 10 ans".
Non-Remplacement des Enseignants : Le document pointe un problème grave : "entre la rentrée des vacances des grandes vacances [...] jusqu'aux vacances d'automne, on a quand même 107 jours de classes qui n'ont pas été remplacés", ce qui représente "au moins un jour sans enseignant dans la classe".
Manque de Reconnaissance : Sandrine exprime le sentiment que les parents ne voient pas les enseignants comme des "professionnels de l'enseignement", attribuant cette perception aux "politiques éducatives" et aux clichés sur les fonctionnaires "toujours en vacances".
Elle insiste sur le "travail qu'on ne voit pas mais qui se fait à la maison".
V. Entre Instruire et Éduquer : Un Débat Central
Le débat entre "instruire ou éduquer" est au cœur des préoccupations et de la campagne présidentielle. Si la droite insiste sur le "retour au savoirs fondamentaux", la réalité du terrain est plus complexe.
La Priorité en REP : La directrice du collège Côrousse affirme que "quand on travaille en collège en REP la priorité c'est l'éducation".
Elle va plus loin en disant : "l'éducation nationale n'a jamais été aussi bien nommée que maintenant éducation nationale".
Pour elle, l'instruction n'est qu'un "prétexte" pour "poser les fondamentaux d'un citoyen éclairé autonome".
Former le Futur Citoyen : La mission du collège est de former "un futur citoyen", de lui donner un "esprit critique, une liberté" et de lui "remplir leur besace" pour qu'il puisse "choisir ce qu'ils en font ou pas".
Le Conseil de Discipline comme Acte Éducatif : Le conseil de discipline de Karim, un élève ayant dégradé une porte, est présenté comme un "acte éducatif" plutôt qu'une simple sanction.
La directrice explique à l'élève : "l'objectif du jour c'est de poser un acte éducatif c'est pas de sanctionner pour sanctionner c'est que tu comprennes ce que tu as fait".
Elle insiste sur la gravité de l'acte en comparant la situation à un "début de tribunal".
VI. L'Omerta et le Déni des Responsables Politiques
Le document met en lumière une résistance des autorités à aborder les problèmes de front.
Refus de Coopération : Le rectorat de Créteil a "refusé d'entrer dans les écoles de Pantin", le ministre de l'Éducation nationale a "décommandé une interview à la dernière minute", et la mairie de Pantin n'a "jamais répondu à nos sollicitations".
Sandrine Delmas pense que c'est lié à "la peur de d'encore étiqueter le 93 comme un département compliqué" et au "suicide de Christine" qui a suscité des "paroles qui ont dérangé l'institution".
Promesses Électorales Récurrentes : Les candidats à la présidentielle s'emparent de la question de l'éducation nationale avec des promesses de réformes, mais le document souligne que c'est une constante "à chaque élection présidentielle depuis 20 ans".
Conclusion
Le système éducatif français est à un point de rupture. Entre la violence en milieu scolaire, la détresse des personnels due à la surcharge et au manque de reconnaissance, les inégalités criantes entre territoires et la crise des vocations, l'urgence est réelle.
L'école, traditionnellement un lieu d'instruction, est devenue un acteur social et éducatif majeur, souvent sans les moyens nécessaires.
Le silence et le déni des autorités face à ces problématiques exacerbent le sentiment d'abandon des acteurs de terrain.
Le suicide de Christine Renon n'est pas un cas isolé, mais le symbole d'un "malaise bien plus répandu qu'on l'imagine".
Si "l'institution n'est pas encore en danger, il y a urgence".
Compte rendu : Le Recueil de la Parole des Enfants Victimes et le Défi des Enquêtes sur les Agressions Sexuelles
Ce document examine les méthodes et les défis rencontrés par la police, en particulier la brigade des mineurs, lors du recueil de la parole des enfants victimes de violences, notamment sexuelles.
Il met en lumière l'évolution des pratiques d'audition, l'importance des environnements adaptés et la complexité de l'enquête judiciaire face à des témoignages d'enfants.
1. L'Évolution du Recueil de la Parole des Enfants : Les "Salles Mélanie"
Historiquement, l'audition des enfants victimes se faisait dans des "bureaux ordinaires, des endroits où les conditions de confort et d'écoute n'étaient pas réunies pour avoir leur témoignage souvent si douloureux."
Conscients de cette lacune, de nouvelles approches ont été mises en place, notamment la création de "salles Mélanie".
L'objectif est de créer un environnement qui "ressemble à une école, ça ressemble à ce qu'ils ont d'habitude, ça ressemble à une chambre d'enfance, ça ressemble pas à un bureau", afin de les "sécuriser" et qu'ils se "sentent en sécurité ici."
Les poupées anatomiques, par exemple, sont essentielles : "Il y a un garçon et une fille et on peut complètement les déshabiller de des chaussures jusqu'au vêtements...
Ce qui fait que ça permet à l'enfant de matérialiser s'il souhaite pas parler, ben finalement il peut nous expliquer à travers les les poupons en fait."
Des dessins ou l'utilisation d'objets comme des stylos peuvent également aider l'enfant à "montrer ce qu'il a demandé de faire".
Un policier souligne que l'enfant "va révéler le traumatisme qu'il a pu vivre."
2. La Spécificité de l'Audition des Mineurs
L'audition d'un enfant diffère grandement de celle d'un adulte ou même d'un adolescent, nécessitant des compétences et des approches spécifiques.
Ils peuvent bloquer, avoir peur, ou manquer de vocabulaire pour exprimer ce qu'ils ont vécu.
Certains "font que des signes de la tête qui veulent pas parler mais par contre qui vont nous répondre à travers ce gestuel surtout les petits parce qu'ils ont peut-être moins de vocabulaire moins la facilité de s'exprimer."
Auparavant, les questions étaient "dirigées" ("il a mis son zizi dans ton sexe"), ce qui pouvait influencer l'enfant.
Désormais, la technique consiste à aborder le sujet "du général" et d'y aller "petit à petit", pour que l'enfant "puisse dire ce qui s'est passé exactement mais de façon moins brutale et moins l'influencer aussi."
L'enquêteur doit s'adapter au "terme" propre à l'enfant pour désigner les parties intimes ou les actes.
La Vérité et le Mensonge : Une règle fondamentale est de "dire que la vérité et puis jamais de mensonge."
L'enfant est invité à donner un exemple de mensonge, comme "Il m'a rien fait" si un problème est survenu.
Cependant, la déstabilisation de l'enquêteur face à un enfant qui ne parle pas révèle la complexité de cette approche.
3. La Charge Émotionnelle et Psychologique des Enquêteurs
Le travail à la brigade des mineurs est humainement très exigeant et impacte profondément les policiers.
Un enquêteur confie que cela "nous bouleverse", car ils ne sont "pas dénué du tout de sentiments.
Bien au contraire." Ils doivent cependant "essayer de mettre de la distance parce que sinon c'est trop ça serait trop compliqué au quotidien."
Le fait d'en "parler aussi, c'est aussi une façon de de se libérer quoi, de passer à autre chose, de pas garder tout pour nous."
L'humour peut parfois être utilisé comme "une façon de détourner en fait."
Certains dossiers restent cependant "ancrés dans un coin du cerveau et c'est vrai que parfois c'est difficile de faire le vide en rentrant à la maison."
Donc c'est vrai que c'est important de pouvoir l'aider à notre niveau si on si on peut essayer de comprendre et puis de lui trouver une solution."
4. Le Processus Judiciaire et ses Limites
Le recueil de la parole de l'enfant n'est que le début d'un processus judiciaire complexe où la preuve est primordiale.
"C'est difficile de dire au départ si la parole de l'enfant est crédible ou pas."
L'enquête vise à "vérifier les paroles que l'enfant a pu dénoncer à travers des auditions de témoin, à travers des examens médicaux, à travers des choses comme ça.
Parce que justement, il faut bah il faut étayer les paroles de l'enfant."
L'Absence de Preuves Matérielles : L'un des cas présentés illustre la difficulté lorsque le mis en cause "nie la totalité des faits" et qu'il n'y a "aucun autre élément matériel" pour corroborer la version de l'enfant, y compris le certificat médical. Dans ce cas, "c'est une parole, contre une autre" et "on n'a rien de plus."
Le Classement Sans Suite : Face à l'insuffisance de preuves, le parquet peut décider un "classement 21" (classement sans suite).
Cette décision est une source de "frustration" pour les enquêteurs car, même si cela ne signifie pas que la parole de l'enfant est mise en doute, "on n'a pas assez d'éléments pour vous confronter." C'est une application du principe "le doute profite à l'accusé."
L'exemple de Zoé, toujours placée en famille d'accueil et ne vivant plus avec son beau-père, montre que des mesures de protection sont prises indépendamment de l'issue judiciaire.
En conclusion, si la création des salles Mélanie et l'évolution des techniques d'audition représentent une avancée majeure pour mieux recueillir la parole des enfants victimes, la phase d'enquête et la confrontation aux limites de la preuve matérielle restent un défi constant pour la justice et un lourd fardeau pour les enquêteurs.
Document d'information détaillé : Violence des mineurs et culture du couteau en France
Ce document analyse les thèmes principaux, les faits marquants et les idées essentielles concernant l'augmentation de la violence chez les mineurs en France, en particulier l'usage des armes blanches.
Il s'appuie sur les extraits de l'émission "Envoyé spécial - Coups de couteaux chez les ados".
Thèmes principaux
Faits et idées les plus importants
Le père de la victime témoigne de l'horreur : "Je jamais vu ça. Même moi quand j'allais quand j'étais jeune et j'allais ici à l'école non je suis bagarré à coup de point et tout.
Bon après le lendemain j'étais réglé on était pote. C'est bon mais jamais coup de de couteau."
Prévalence du port de couteaux :
Il ajoute : "Si le mec il a un couteau, je préfère moi aussi en avoir un. Je préfère le planter qui me plante. C'est logique ça."
Il dissimule son couteau "dans les parties intimes soit dans la sacoche soit là je le mets dans la chaussette".
Les couteaux Opinel sont "le couteau à la mode.
C'est plus facile d'acheter un couteau que d'acheter un filet au fich à Mcdo. Mettre moins de temps." * Chiffres alarmants : "Rien qu'en 2024, 10400 agressions à l'arme blanche ont été perpétrées en France." Cependant, il est "difficile de savoir précisément combien concernent les mineurs. Faute de statistique." * Facilité d'acquisition des couteaux pour les mineurs : * La loi est claire : "Un couteau à la fixe comme un couteau de bouché, un poignard ou un cran d'arrêt sont des armes de catégorie D.
Leur détention et leur transport sont formellement interdits aux mineurs." * Pourtant, un adolescent de 17 ans a pu acheter un couteau dans un supermarché discount et une quincaillerie sans vérification d'âge.
Aucune vérification de l'âge ou de l'identité de l'acheteur n'est effectuée. 48 heures plus tard, nous recevons le couteau à notre domicile. Bref, acheter un couteau, rien de plus facile pour un mineur."
Causes et facteurs aggravants :
"L'adolescent agressé serait une victime de ce que les bandes appellent un match retour."
Ces drames font le tour des réseaux sociaux et la une des journaux."
Les jeunes se donnent rendez-vous pour se battre via des applications comme Snap, et les vidéos d'agressions sont partagées sur des boucles cryptées (Telegram) : "Avec les outils numériques, l'embrouille s'accélère."
C'est une compétition symbolique."
La rue offre "des gratifications immédiates et des gratifications puissantes" aux jeunes en échec scolaire ou sans emploi. * Musique : La "culture du couteau est présente dans de nombreux morceaux de rap comme celui du chanteur Jul paru il y a quelques années. dans lequel il fait l'apologie d'un célèbre couteau avec son manche en bois."
Réponse de la justice et de la prévention : * Contrôles policiers : Les forces de l'ordre effectuent des contrôles de sacs aux abords des lycées. "94 armes blanches ont été saisies à l'occasion de près de 1000 opérations de contrôle entre les mois de mars et d'avril."
Ces actions visent la "prévention" et "une présence dissuasive", mais sont limitées car les policiers "n'ont pas le droit d'effectuer des fouilles au corps".
Elle insiste sur le rôle "nouveau" et problématique des réseaux sociaux.
"À partir de 13 ans, on est responsable pénalement. Vous avez l'âge d'aller en prison."
"nous avons 200 mesures éducatives ou mesures de contrôle judiciaire qui ont été confiées à la protection judiciaire de la jeunesse et qui ne sont pas exécutées faute d'effectif éducatif."
On a une proportion de jeunes qui sont en échec scolaire et en désertion scolaire, en décrochage scolaire qui est extrêmement importante et les difficultés familiales globales".
Actions de sensibilisation :
Il fait de la prévention dans les collèges et lycées, soulignant les conséquences de la violence : "les embrouilles s'amèent à deux choses, voire trois. La mort, la prison, le handicap."
Il insiste : "arrêter de marcher avec des couteaux. On se protège pas avec un couteau. [...] Quand tu marches avec un couteau dans la poche, tu marches avec l'arme du crime."
"Ils apprennent à se défendre, à se débrouiller surtout dans la vie au quotidien parce que ce sont des situations qui se passent au quotidien."
Conclusion
Le reportage brosse un tableau préoccupant de la violence à l'arme blanche chez les mineurs en France.
Il met en lumière non seulement la gravité des actes et leurs conséquences dramatiques, mais aussi la complexité des facteurs sous-jacents (rivalités de quartiers, influence des réseaux sociaux, facilité d'accès aux armes, quête de réputation).
Si la justice des mineurs se veut plus rapide et non laxiste, elle est freinée par un manque criant de moyens pour l'application des mesures éducatives et un système de prévention en amont qui semble défaillant.
Les initiatives individuelles de sensibilisation et de self-défense tentent de combler ces lacunes face à un phénomène qui bouleverse les familles et les communautés éducatives.
Dossier de briefing : Faire face à l'inceste et au silence
Source : Extraits de "France Inter - Faire face à l'inceste 16173-13.10.2021-ITEMA_22805012-2021F26104S0286-22.mp3"
Thèmes Principaux et Idées Essentielles
Ce briefing aborde la problématique de l'inceste en France, en soulignant l'ampleur du phénomène, les mécanismes du silence qui l'entourent, les conséquences dévastatrices pour les victimes et les voies de prévention et de réparation.
1. L'ampleur de l'inceste et la conspiration du silence
Cependant, Bruno Clavier, psychanalyste et psychologue clinicien, estime que ce chiffre est largement sous-estimé en raison du déni et de l'amnésie des victimes. Il suggère que le chiffre réel pourrait être de trois à quatre personnes sur dix. * Le silence comme arme : Le silence est décrit comme une "arme de destruction massive" érigée par les agresseurs, entraînant de graves dégâts collatéraux. Ce silence est imposé par les abuseurs et les violeurs, qui sont dans l'écrasante majorité des hommes. * Complicité sociétale : La société est interrogée sur sa complicité dans cette "conspiration du silence".
Charlotte Pudlovski, cofondatrice de Louis Media, souligne que la société a longtemps ignoré ou minimisé le problème, comme en témoignent les réticences des médias à aborder le sujet avant des événements médiatisés.
L'amnésie est particulièrement fréquente chez les victimes, et peut durer des décennies, le cerveau cherchant à se protéger de la violence. Certains patients disent même : "Si je me souviens, je meurs."
2. Le traumatisme et ses conséquences
Grégoire de la Cour témoigne de douleurs physiques inexpliquées (mal au ventre pendant 55 ans) dues à ce traumatisme.
Le corps devient un "pire ennemi", un "traître", dont on a honte. Bruno Clavier compare les violences sexuelles à une "déflagration", un "incendie" qui brûle les circuits nerveux et laisse des "traces multiples" invisibles aux médecins.
Beaucoup de victimes leur en veulent d'abord pour ne pas les avoir protégées. Cependant, les experts soulignent que ces mères ont souvent elles-mêmes été victimes d'abus, reproduisant un "formatage" familial du silence. "Elles donnent la soupe qu'elles ont mangé."
3. La libération de la parole et les défis persistants
4. Prévention et chemins de réparation
Bien sûr, voici une synthèse détaillée des thèmes principaux et des idées essentielles abordées dans l'extrait audio "L'inceste, la loi du silence" de France Culture :
Synthèse détaillée : L'Inceste, la Loi du Silence
Cet extrait du podcast France Culture, "L'inceste, la loi du silence", présente une exploration poignante et multifacette de l'inceste, s'appuyant sur des témoignages de victimes, des analyses d'experts (anthropologue, historienne, philosophe), et une réflexion sur l'évolution de la perception sociale et juridique de ce crime.
Le document met en lumière la fréquence "effarante" de l'inceste et les mécanismes complexes de silence et de domination qui l'entourent.
Thèmes Principaux et Idées Essentielles :
Le Silence : Une Règle Fondamentale et Ses Mécanismes :
En conclusion, cet extrait de France Culture offre une analyse profonde de l'inceste, soulignant non seulement sa nature dévastatrice pour les victimes, mais aussi sa place structurelle dans l'ordre social, alimentée par des siècles de silence, de déni et de justification de la domination.
Il met en lumière l'espoir d'un changement radical grâce à la libération de la parole et à une remise en question fondamentale des structures patriarcales.
Compte rendu détaillé : "Y a-t-il une culture de l'inceste en France ?" (France Culture, 12.10.2022)
L'émission, en se basant sur le rapport de la CIVISE (Commission Indépendante sur l'Inceste et les Violences Sexuelles), questionne l'existence d'une "culture de l'inceste" en France, remettant en cause le mythe du tabou anthropologique et soulignant la réalité omniprésente de ces violences.
1. L'ampleur et la sous-estimation de l'inceste en France
Le débat s'ouvre sur un chiffre choc issu du rapport de la CIVISE : "160 000 enfants subissent des violences sexuelles chaque année en France."
Ce chiffre, longtemps "sous-estimé voire complètement négligé", contredit l'idée reçue d'un tabou anthropologique sur ce crime.
Au contraire, les enquêtes récentes montrent que "ce crime touche un français ou une française sur 10 et est présent dans toutes les classes sociales."
Cette affirmation résume la dissonance entre la perception publique de l'inceste comme un interdit absolu et sa réalité fréquente et dissimulée.
Édouard Duran, juge des enfants et co-président de la CIVISE, confirme que "16 500 personnes sont venues [à la CIVISE], nous ont fait confiance [...] toutes nous disent cela, que les violences commencent quelques jours après la naissance ou qu'elles durent jusqu'à la majorité ou au-delà de la majorité." Il insiste sur le fait que "la maison est pour beaucoup le lieu du danger, de la confrontation à la terreur et à la mort même."
2. Le mythe du tabou anthropologique et la réalité de la "culture de l'inceste"
Ils affirment que cette idée, véhiculée par des "anthropologues depuis leur position située, c'est-à-dire d'hommes blancs qui sont arrivés sans vouloir parler de violence sexuelle mais simplement en voulant étudier les règles du mariage", a conforté le silence autour de l'inceste.
Pour eux, le concept de tabou du mariage "n'a rien à voir avec les pratiques d'inceste. Marier ou pas marier avec certaines personnes, ça n'empêche pas d'incester ces certaines personnes."
Le terme de "culture de l'inceste" est utilisé dans plusieurs sens par Juliette Drouard :
Elles peuvent "romantiser l'inceste comme dans Game of Thrones avec le frère, la sœur" ou, comme dans le porno, où le "stepmom" est un hashtag très recherché.
D'autres œuvres "n'adoptent pas le point de vue de la victime" ou reprennent des mythes comme celui de Lolita, où "ce serait la personne victime qui vient séduire l'agresseur."
3. L'évolution historique et juridique de la perception de l'inceste
Julie Doyon, historienne, apporte un éclairage diachronique sur la question. Elle souligne que l'inceste, dans l'Ancien Régime, était "beaucoup dit, montré, écrit" dans la littérature et était un crime considéré comme tel dans la doctrine pénale.
Cependant, il n'était "pas du tout la même signification qu'aujourd'hui.
C'est-à-dire qu'il n'est pas indexé à une forme de violence ni spécifiquement à la catégorie de l'enfance." L'inceste était alors un "crime sans victime.
Un crime avec deux coupables", considéré comme un crime de mœurs et de péché entre personnes apparentées.
Le "point de bascule" se situe entre le 18e et le 19e siècle, où l'inceste passe d'une conception de "couple incestueux" à celle d'"acte d'agression sexuelle commis par un adulte sur un enfant dans le cadre familial."
La Révolution française, en voulant séculariser le droit pénal, a supprimé le crime d'inceste, le considérant comme relevant de la sphère religieuse et de la "vie privée".
Aujourd'hui, Édouard Duran déplore cette persistance de l'idée que "la maison est éminemment essentiellement le lieu du privé."
Il insiste sur la nécessité que "ce qui doit régner dans la maison, c'est la loi commune et pas la loi d'un seul, pas la loi du dominant."
4. La spécificité de la violence incestueuse et la vulnérabilité des enfants
Édouard Duran insiste sur la vulnérabilité des enfants : "les agresseurs recherchent toujours une proie en raison de sa vulnérabilité.
Et l'enfant parmi les êtres vulnérables dans la société est le plus vulnérable et parmi les enfants vulnérables, il y a les enfants handicapés, plus vulnérables et plus invisibilisés encore."
Il récuse l'argument souvent avancé par les agresseurs : "Je n'ai jamais entendu en audience, en cours d'assise, au tribunal correctionnel ou au tribunal pour enfants un agresseur dire autre chose que c'est l'enfant qui m'a séduit." Édouard Duran refuse de "chercher à comprendre" dans le sens de "chercher dans la psychologie de l'agresseur ce qui pourrait l'excuser." Pour lui, l'impératif moral est de "mettre en sécurité les enfants victimes d'inceste et les personnes victimes de violence."
Juliette Drouard souligne l'importance de parler de "pédocriminalité de manière générale", car "les adultes qui commettent des agressions sur des enfants, les commettent aussi bien sur leurs enfants que sur les enfants des autres."
Elle met en évidence une "communauté de traumatisme" et de destruction pour toutes les victimes, avec seulement une "différence de degré dans l'échelle de la trahison éthologique" selon Sortnaf.
Édouard Duran, citant Christine Ang, décrit l'inceste comme un "crime absolument spécifique, un crime contre l'humanité du sujet, un crime généalogique."
Il explique que "en venant à elle sexuellement, il se refuse à elle comme père.
C'est une humiliation sociale avant tout par laquelle l'enfant n'a plus de place dans l'histoire des humains."
Il n'y a "pas d'amour dans l'inceste," comme le souligne Juliette Drouard : "L'excitant ça n'est pas l'amour mais le pouvoir et les fractions."
5. Le silence, la prescription et la difficile écoute de la parole des victimes
Le silence est présenté comme un facteur mortifère : "Ce qui tue c'est le silence. C'est de ne pas parler. C'est de ne pas dire, de ne pas pouvoir dire."
L'extrait du documentaire "Inceste, le dire et l'entendre" illustre le ressenti des victimes : "On t'a juste dit que l'agression sexuelle c'est dehors que ça se passe.
C'est des étrangers qui peuvent t'attaquer. C'est des étrangers. C'est jamais dedans la famille. Et que tu pressens, tu ressens que quand il t'arrive un truc à l'intérieur de la famille, il faut fermer sa gueule."
La question de la prescription est abordée. Le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, évoque l'allongement du délai de 20 à 30 ans à compter de la majorité depuis 2018.
Édouard Duran souligne l'importance de cet allongement, car les traumatismes générés par ces violences "ne sont pas cachés dans un passé lointain.
C'est un présent perpétuel qui s'immisce dans toutes les sphères de l'existence, des plus sociales au plus intimes." Il insiste sur "l'aspiration profonde à ce que justice soit rendue."
L'expression d'Iris Bray, "Mon corps est une archive vivante de mon inceste," résonne avec cette idée de persistance du traumatisme.
Malgré une apparente "libération de la parole" dans l'espace public, Juliette Drouard et Édouard Duran soulignent que le tabou reste "absolu" là où l'inceste a lieu.
Seulement "1000 condamnations" pour "160 000 enfants victimes de violence sexuelle chaque année" révèlent un "système d'impunité des agresseurs."
Les enfants n'ont pas les outils pour décrire ce qui leur arrive et sont souvent "tués ou resilenciés" lorsqu'ils parlent.
Édouard Duran révèle que "dans 9 cas sur 10, le confident de l'enfant ne fait rien." Le processus de "silenciation" est au cœur de la stratégie de l'agresseur, qui vise à "imposer le silence à l'enfant victime" et à "contaminer le groupe."
Julie Doyon nuance l'idée d'un silence absolu en soulignant l'existence de moments passés où l'inceste a été discuté publiquement, comme la fin des années 1980 avec les "dossiers de l'écran."
Elle insiste sur le fait que le vrai problème n'est peut-être "pas tant de le parler que de l'entendre."
Elle met en lumière les dynamiques complexes au sein des familles, où le "silence familial n'est pas un bloc monolithique" et où les rôles et statuts des individus influencent la manière dont la parole circule ou est étouffée.
Conclusion
Le débat met en lumière une réalité complexe et souvent douloureuse de l'inceste en France.
Loin d'être un tabou universellement respecté, il est une violence omniprésente, souvent dissimulée par des mécanismes de silence, d'impunité et une certaine "culture" qui minimise ou romantise la souffrance des victimes.
Les intervenants appellent à une meilleure compréhension historique, juridique et sociétale de l'inceste, une protection accrue des enfants victimes, et une capacité collective à écouter et croire la parole de ceux qui osent briser le silence.
Numéro de téléphone Inceste : 0805 802 804 (anonyme et gratuit)
Since battery, incest and inequality flourished for thousands of years before the mass-market porn industry, it's unlikely that they're directly linked to "dirty pictures."
Porn is misattributed to the source of violence against women for the violence existed LONG before
Ce document est un compte rendu détaillé des discussions et des propositions issues de la session du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE) consacrée aux violences faites aux femmes, en particulier dans les Outre-mer. Il met en lumière les rôles du CESE, l'ampleur du problème des violences, les obstacles à leur éradication, les initiatives de la société civile, et les axes d'amélioration des politiques publiques.
Rôle et Missions du CESE Le CESE est présenté comme la "troisième assemblée citée dans la Constitution" après l'Assemblée Nationale et le Sénat. Sa mission principale est de "conseiller le gouvernement et le Parlement dans l'élaboration des lois et des politiques publiques". Plus récemment, il est également devenu la "chambre de la participation citoyenne", agissant comme un "trait d'union entre les pouvoirs publics et la société civile".
Les quatre missions principales du CESE sont :
Conseiller et éclairer le gouvernement et le Parlement. Favoriser le dialogue social et la recherche de consensus. Contribuer à évaluer l'efficacité des politiques publiques. Prendre le pouls des régions en lien constant avec les CESER. Le CESE a également pour mission de "renforcer la démocratie participative en permettant aux citoyens de faire entendre leur voix". Les citoyens peuvent saisir le CESE via pétition, et si elle recueille plus de 150 000 signatures, le Conseil est "obligatoirement" tenu d'étudier le sujet.
Ampleur et Spécificités des Violences dans les Outre-mer Les statistiques et témoignages révèlent une situation alarmante :
En 2023, 96 féminicides sur 119 décès au sein des couples et 451 tentatives d'homicide en France, chiffres en "hausse constante depuis 2019". Un viol ou une tentative de viol "toutes les 2 minutes et demi" en France. Les violences faites aux femmes sont "toujours aussi prégnantes dans le monde et en France", et les Outre-mer ne font "pas exception, bien au contraire". Entre 2017 et 2023, le nombre de féminicides a augmenté dans les Outre-mer, tout comme les violences sexuelles et psychologiques, y compris dans la sphère professionnelle. "11% des féminicides interviennent dans les territoires ultramarins qui ne concentrent que 4% de la population". Les taux de morts violentes au sein du couple placent la Guyane, la Nouvelle-Calédonie, et la Polynésie française comme "les territoires ayant les niveaux de violence les plus élevés en France". Forte augmentation des violences psychologiques, pour lesquelles les campagnes de prévention sont "quasi inexistantes". Un enfant est tué "tous les 6 jours au sein de sa famille" en France, et "160 000 sont agressés sexuellement chaque année". Plusieurs facteurs aggravants et spécificités sont soulignés pour les Outre-mer :
Contexte socio-économique : "creusement des inégalités familiales, sociales et économiques", "taux des familles monoparentales", "revenus très bas". "Un enfant sur deux à la Réunion vit dans un foyer pauvre, 37% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté." Culture patriarcale : "culture patriarcale de domination masculine toujours très enracinée", "tabou" autour de l'éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle. Spécificités géographiques et sociales : "interconnaissances plus fortes" sur les îles rendant la dissimulation des violences plus facile, difficultés de fuite dues à l'éloignement ("océan tout autour"). Poids des coutumes : En Nouvelle-Calédonie, le "statut civil coutumier" rend la situation des femmes particulièrement difficile. Une femme mariée coutumièrement "est mariée à un clan", et si elle part, c'est "sans ses enfants parce qu'en fait ses enfants appartiennent au clan". Le divorce est également complexe, nécessitant l'accord des deux clans. Méconnaissance des formes de violence : Beaucoup de femmes ne réalisent pas qu'elles sont victimes, surtout pour les violences psychologiques et économiques. Obstacles et Défis à la Lutte Plusieurs obstacles majeurs sont identifiés :
Manque de financement : Les associations sont le "premier acteur de terrain", mais manquent cruellement de moyens financiers et de "visibilité à moyen terme". Des exemples concrets sont donnés sur l'annulation de formations faute d'inscrits, ou l'absence de versement des subventions annuelles. Manque de cohérence et de coordination : Les actions sont souvent "ponctuelles", il manque une "grosse dose de cohérence, coordination, coopération". Données lacunaires : Les données sur les violences sont "trop éparses et incomplètes", ce qui "montre en creux l'absence de vision globale et de coordination des politiques publiques". Accès insuffisant aux droits et à la protection : Les victimes ont un "accès insuffisant au droit". Le manque de places d'hébergement est criant, forçant des femmes à "dormir dans leur voiture". Le 115 est "saturé". Méconnaissance des outils existants : Les "lois sont méconnues", y compris des acteurs de terrain. L'ordonnance de protection est "très peu utilisée". Implication inégale des élus locaux : "La prise de conscience des élus [...] est très inégale et elle est souvent insuffisante pour faire bouger les choses". Formation insuffisante des professionnels : Malgré des formations dispensées, elles restent "très inégales d'un territoire à l'autre". Les encadrants d'enfants, par exemple, ne sont pas toujours formés, ce qui "dilue" l'impact des actions de sensibilisation. Adaptation des outils nationaux : Des dispositifs comme le 3919 sont "totalement inadaptés à la diversité des populations ultra-marines" (langue, horaires, interconnaissance). Initiatives et Solutions Proposées Plusieurs pistes et actions sont suggérées :
Soutien aux associations : Reconnaître leur rôle "primordial" et leur accorder des "moyens pérennes" et des "financements à hauteur des besoins", connus "tôt dans l'année". Prévention et éducation : Développer la "prévention dès le plus jeune âge", notamment via l'éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (EVARS), obligatoire mais non appliquée partout. Il faut "rompre avec les stéréotypes sexistes" et "adapter les messages aux populations locales". Amélioration des données et observatoires : Étendre les enquêtes "Virage" à l'ensemble des territoires et alimenter un "observatoire national dédié aux violences faites aux femmes dans les Outre-mer" pour disposer de "chiffres fiables et homogènes". Renforcement de la coordination : Création de "référents dans un peu toutes les administrations et aussi des associations qui montent en compétence sur l'écoute des femmes victimes de violence". Importance des "délégations régionales aux droits des femmes" si elles sont dotées de moyens suffisants. Formation des professionnels : Renforcer la "formation initiale et continue des professionnels" (gendarmes, intervenants sociaux, magistrats, personnel de santé, élus). Décloisonnement de la justice : Les "pôles violences intrafamiliales" visent à spécialiser les magistrats et à favoriser les échanges entre les différents acteurs judiciaires pour une prise en charge globale. Lois et politiques publiques ambitieuses : Nécessité d'une "loi cadre" similaire à la loi intégrale espagnole pour une approche globale et coordonnée. Les plans pluriannuels d'investissement ("PPI") et les "contrats de convergence et de transformation" devraient inclure des "financements pluriannuels fléchés" pour la lutte contre les violences. Mobilisation de la société civile : Impliquer davantage les élus locaux, les organisations patronales, syndicales, et les associations. Le CESE lui-même peut servir de lieu de "débat avec les représentants de la société civile organisée et avec les citoyens". Innovation technologique et outils de protection : Utilisation d'outils comme "Mémo de vie" (coffre-fort numérique), le "bouton Monchérif" (alerte géolocalisée), le "sifflet anti-relou" (interpellation de l'entourage). Sensibilisation et médiatisation : L'importance de montrer la "cruauté" des violences pour "faire comprendre l'ampleur" et inciter à la dénonciation. Conclusion Le CESE, sept ans après son premier avis en 2017, réitère son appel aux pouvoirs publics. La résolution actuelle, fruit d'un travail collaboratif et de l'écoute des acteurs de terrain, souligne l'urgence d'une "volonté politique" forte et de "moyens dédiés" pour enrayer ce fléau. Le consensus général est que les violences faites aux femmes sont "un coût humain individuel et collectif aussi dramatique qu'inacceptable", et qu'il est "l'affaire de toutes et de tous" de les combattre. La résolution, adoptée à l'unanimité (111 votants, 111 voix pour), est un appel clair à l'action.
Document d'information détaillé : Stratégies contre la violence scolaire : Prévention et Gestion Source : Extraits de "Stratégies Contre la Violence Scolaire : Prévention et Gestion" (Circulaire n° 2019-122 du 3-9-2019, NOR : MENE1925181C)
Ce document officiel du Ministère de l'Éducation Nationale et de la Jeunesse (MENJ) et de la Direction Générale de l'Enseignement Scolaire (DGESCO) détaille un plan d'action exhaustif visant à prévenir et gérer la violence en milieu scolaire. Il s'adresse aux recteurs d'académie, inspecteurs, directeurs académiques, chefs d'établissement et professeurs.
Thèmes principaux et idées clés :
2. Tolérance Zéro pour les Incivilités et Agressions : Un principe non négociable est établi : "Chaque agression, chaque insulte, chaque incivilité doit être signalée et sanctionnée." Cette exigence est d'autant plus forte si les actes sont dirigés contre un représentant de l'autorité publique. L'institution scolaire doit à la fois prévenir et apporter des réponses concrètes.
Signalement systématique et suivi : Chaque incident doit être signalé, faire l'objet d'un suivi, et être recensé avec la sanction appliquée. Un bilan annuel est présenté au conseil d'administration.
4. Renforcement de la Protection des Personnels : Les personnels scolaires bénéficient du statut juridique de "personne chargée d'une mission de service public", ce qui aggrave la qualification pénale des violences commises à leur encontre.
Réponse institutionnelle systématique : "Toute incivilité, atteinte ou autre fait grave commis à l'encontre d'un personnel de l'éducation nationale doit systématiquement faire l'objet d'une réponse de la part de l'institution."
5. Prise en Charge des Élèves Hautement Perturbateurs et Poly-exclus : Des dispositifs gradués sont envisagés pour les élèves dont les actes de violence sont récurrents.
Équipe mobile mixte d'intervention scolaire : Intervient en "troisième niveau", après l'échec des approches pédagogiques et éducatives et l'intervention d'autres professionnels. Cette équipe associe les familles dans le cadre d'un contrat limité dans le temps.
Le Par vise à "poursuivre un dialogue avec les personnes responsables de l'élève et de les guider, en cas de besoin, vers le service ou le dispositif de soutien le plus approprié."
Il repose sur l'alliance avec les parents, qui s'engagent à faire respecter par l'élève les obligations scolaires et à participer aux mesures d'accompagnement (aide pédagogique, activités éducatives, suivi médico-social).
6. Organisations Adaptées aux Enjeux : Le plan prévoit des structures et des rôles spécifiques pour une mise en œuvre efficace.
Cellule de lutte contre les violences scolaires et référent départemental : Chaque DASEN doit créer un comité de pilotage avec un référent dédié au suivi des questions de violence. Ce comité a pour missions le suivi des faits, l'analyse des décisions disciplinaires, le traitement des affectations après exclusion, l'élaboration de conventions Justice/Éducation nationale, la régulation des saisines pour le PAR, la promotion des initiatives innovantes, l'impulsion de formations, et le renforcement des liens avec les acteurs locaux.
Ils reposent sur les principes d'inclusion, de personnalisation et de responsabilisation, avec un encadrement éducatif renforcé et un projet pédagogique global. Le placement peut être décidé si la classe relais est insuffisante, si l'élève relève d'une mesure de protection de l'enfance et ne peut rester en famille, ou sur décision judiciaire. * Nouveaux partenariats interministériels : Une circulaire interministérielle réactivera les conventions Éducation nationale/Justice et organisera les contrats intercommunaux/locaux de sécurité (CI/LSPD) pour impulser de nouveaux partenariats avec la justice, l'intérieur, l'éducation nationale et l'agriculture. * Annexe 1 : Modifications du Régime Disciplinaire (D. 2019-906 et 2019-908) * * Simplification des procédures : Réduction des délais pour le prononcé des sanctions (3 à 2 jours) et la convocation des conseils de discipline (8 à 5 jours). * Renforcement des réponses : Allongement de la durée de conservation de certaines sanctions dans le dossier administratif de l'élève (blâme et mesure de responsabilisation : fin de l'année scolaire suivante ; exclusions temporaires : fin de la deuxième année scolaire ; exclusion définitive : fin de la scolarité au second degré). Révocation systématique du sursis en cas de nouveau manquement grave. * Mesures d'accompagnement spécifiques : Pour les élèves réintégrés après une exclusion temporaire pour des faits de violence. * Information annuelle du conseil d'administration : Bilan des décisions disciplinaires et des suites données aux demandes de saisine du conseil de discipline. * Renforcement du droit des victimes : Les témoins mineurs sont entendus en présence de leur représentant légal. * Annexe 2 : Modèle type de Protocole d'accompagnement et de responsabilisation des parents (Par)
Cette annexe fournit un modèle détaillé du PAR, incluant :
Objet du protocole : Rappel des obligations parentales et proposition de mesures d'accompagnement.
Des volets spécifiques peuvent être ajoutés (ex: accompagner l'enfant, vérifier le matériel, consulter le carnet de correspondance, participer aux réunions). * Mesures d'accompagnement : Actions pédagogiques (aide, remédiation, tutorat), éducatives (Devoirs faits, stages, activités UNSS), et médico-sociales (rencontres avec l'assistante sociale, l'infirmière, le médecin scolaire). * Suivi du dispositif : Points réguliers avec les parents, suivi par le chef d'établissement qui rend compte au DASEN de l'exécution du protocole. * Durée et modification : Le protocole a une durée déterminée, renouvelable, et peut être modifié par avenant ou résilié en cas de non-respect des engagements.
Compte rendu détaillé : La justice face aux violences sexuelles, entre tradition punitive et voie restaurative
La discussion se focalise sur les limites de la justice punitive traditionnelle face aux crimes de violences sexuelles, en particulier l'inceste, et propose des alternatives telles que la justice restaurative et des évolutions législatives.
1. La nature et l'ampleur des crimes sexuels, en particulier l'inceste
Antoine Garapon mentionne le chiffre de "160 000 enfants subissent des violences sexuelles chaque année" en France, une statistique qu'il met en perspective avec les 1600 homicides annuels, soulignant que les violences sexuelles sont "10 000 fois plus" fréquentes.
Ces crimes sont caractérisés par :
L'identité de l'agresseur : Majoritairement des hommes, souvent majeurs. Les pères (27%), les frères (19%) et les oncles (13%) sont fréquemment cités comme agresseurs.
Leur nature "fondatrice" et paradoxale : Antoine Garapon les décrit comme des crimes "réputés les plus graves, les plus fondateurs", mais paradoxalement "les moins condamnés, étaient même les moins dénoncés".
L'exemple des crimes sexuels commis par des prêtres est particulièrement mis en avant, car une institution qui doit annoncer le salut "sème la mort", ce qui est une contradiction totale.
Un "système du silence" prévalait, souvent lié à un "conflit de loyauté", où la loyauté envers l'institution (comme l'Église) ou la famille était "supérieure à au crédit porté à un enfant".
L'affaire de l'Abbé Pierre est citée comme un exemple criant où "tout le monde savait" mais les autorités n'ont pas agi, abordant le crime uniquement par rapport à la loi morale, "pas un mot pour les victimes".
La thèse audacieuse de Dorothée Dussy, partagée par Garapon, suggère que les enfants victimes étaient en quelque sorte "le prix de l'ordre familial, de l'ordre ecclésial", participant par leur silence à l'ordre social général.
2. L'évolution de la "conscience commune" et le rôle du mouvement #MeToo
La perception de ces crimes a radicalement évolué. Reprenant la définition de Durkheim, qui définit le crime comme "ce qui choque la conscience commune", Antoine Garapon affirme qu'aujourd'hui, "ces crimes sont considérés comme étant les plus choquants dans la conscience générale. Peut-être même plus que les homicides".
La société ne supporte plus que des dominés (enfants, femmes) soient l'objet de violences impunies, d'autant plus que le viol est quasi équivalent au crime en termes de répression pénale.
3. Les limites de la justice pénale traditionnelle et les souffrances des victimes
La justice pénale traditionnelle, bien qu'essentielle, montre ses limites :
Cependant, Antoine Garapon soutient que "s'intéresser au rétablissement des personnes à commencer par celui de la victime, c'est de la justice".
L'"amnésie traumatique" peut durer des années, empêchant même la conscience des faits.
Les aveux de l'auteur restent souvent la preuve maîtresse.
Plus le nombre de traumatismes est élevé, plus les conséquences à l'âge adulte sont graves.
Une personne ayant subi deux traumatismes majeurs dans l'enfance a "20 ans d'espérance de vie de moins que la population générale".
Plus de la moitié des victimes d'inceste font ou ont fait une tentative de suicide.
4. La justice restaurative : une alternative centrée sur la victime
Antoine Garapon promeut la justice restaurative comme une "alternative" ou un complément à la justice pénale :
5. Les évolutions législatives et les défis de la prescription
Les intervenants abordent les débats actuels autour de la prescription des crimes sexuels :
Elle ajoute que "le sentiment d'intranquillité qui habite la victime lui est à vie" et qu'il devrait "venir hanter l'agresseur".
6. Le rôle des associations et les besoins des victimes
L'association "Face à l'Inceste", créée il y a 25 ans par une victime, Isabelle Aubry, joue un rôle crucial :
7. Vers une "autre justice" et la "politisation de l'intime"
Antoine Garapon plaide pour une "autre justice", plus "accomplie", qui intègre différentes facettes :
En conclusion, la discussion met en lumière la nécessité d'une approche plus globale et empathique face aux violences sexuelles, qui ne se limite pas à la seule punition de l'agresseur mais qui inclut une reconnaissance profonde de la souffrance des victimes, un soutien adapté, et des mécanismes de réparation qui favorisent leur reconstruction et leur capacité à vivre.
Compte-rendu détaillé : Éducation Populaire et Liens avec l'École
Source : Extraits de "France culture être et savoir Tuerie dans un lycée de Nantes L'éducation populaire, quelles relations avec l'école 11192-28.04.2025-ITEMA_24116950-2025C14993S0118-NET_MFC_1282E914-3484-4849-8E09-1FE806076BE5-21.mp3"
Introduction : Un événement tragique comme point de départ et la nécessité de l'éducation populaire
L'émission s'ouvre sur le rappel d'une attaque au couteau survenue le 24 avril dans un lycée privé de Nantes, Notre Dame de toutes aide, où un élève de seconde a poignardé quatre camarades, causant la mort d'une lycéenne.
L'agresseur, Justin P., 16 ans, était inconnu des services de police et ses camarades le décrivent comme "un jeune homme perturbé".
Suite à cet événement, la sociologue Nathalie Paton, spécialiste des school shootings aux États-Unis, intervient pour commenter les réactions politiques, notamment la proposition du Premier ministre d'installer des portiques de sécurité.
Elle juge cette mesure "démesurée et presque légèrement délirante" dans le contexte français, soulignant que les school shootings sont un phénomène isolé en France, contrairement aux États-Unis où ils sont quotidiens et où de telles mesures n'ont pas prouvé leur efficacité, pouvant même générer un sentiment d'insécurité.
L'analyse des motivations de l'agresseur tend vers une "belle psychose" et un "délire", comme en témoigne un manifeste mêlant des références disparates (Hitler, Écoid).
Nathalie Paton souligne l'importance d'une approche psychiatrique pour comprendre cet acte, soulignant que le jeune homme était "clairement très mal, très délirant" et que son acte a été un "passage à l'acte" débordant d'une "grande angoisse".
Thème central : Le sous-financement de la pédopsychiatrie et de la médecine scolaire
Le cas de Nantes met en lumière les graves lacunes de la prise en charge de la santé mentale des jeunes en France. Nathalie Paton insiste sur l'état "extrêmement préoccupant" de la pédopsychiatrie française et le "délaiement" de la médecine scolaire.
Elle s'interroge sur l'absence de repérage et de prise en charge préalable de l'agresseur : "Qu'est-ce qui fait que il n'avait pas été pris en charge avant ?
Ça ça paraît difficile de penser que ça allait déborder pour la première fois ce jour-là."
Elle dénonce le manque de psychologues scolaires et le fait que la psychiatrie soit considérée comme une "médecine pauvre" par les politiques publiques, manquant cruellement de "politiques et d'investissements".
Cette première partie de l'émission sert de tremplin pour aborder le rôle crucial de l'éducation populaire dans la construction du lien social et la prévention, en complément de l'école.
L'Éducation Populaire : Histoire, Valeurs et Fonctions L'émission explore ensuite en détail le monde de l'éducation populaire, souvent invisible mais pourtant essentiel pour deux tiers des enfants et adolescents français (périscolaire, centres de loisirs, colonies de vacances, activités sportives et artistiques).
1. Fondements et mission historique : Former le citoyen éclairé
Il s'agit de faire en sorte que le vote populaire soit pas ne soit pas détourné parce que parce que ce vote populaire ne serait pas éclairé."
L'objectif est de "favoriser la création d'une école d'une école publique laïque" et de "former les citoyens pour que la démocratie s'exerce vraiment dans la République."
La Ligue agit "un mouvement complémentaire de l'école publique et elle agit y compris au sein de l'école publique."
2. Une éducation "au côté ou à côté de l'école" : Complémentarité et différences
L'éducation populaire se positionne en complément de l'école, mais avec des approches différentes. Wahid Ben Hamed, directeur du centre de formation des CEMÉA Île-de-France, insiste sur la nature des métiers de l'éducation populaire : "C'est des métiers du lien social.
C'est des métiers de la cohésion sociale." Il met en avant la dimension collective de l'apprentissage : "On apprend ensemble on apprend lorsqu'on se met autour d'objets communs."
Distinction fondamentale : L'absence de jugement et de compétition
Une différence majeure avec l'école est l'absence de jugement et d'évaluation. Laurent Bess, maître de conférence en histoire contemporaine, explique que "les animateurs par principe refusent de juger que ce soit les pratiques ou les réalisations des enfants alors que bah l'enseignant, il dit ce qui est vrai, ce qui est faux, ce qui est juste, ce qui est bon."
Cette approche favorise une "volonté de conserver la cohérence du groupe" en "abolissant ce jugement qui crée effectivement des différences entre les enfants."
Wahid Ben Hamed renchérit en affirmant : "C'est pas un concours, c'est jamais c'est ce qui différencie par exemple de la profession d'enseignant."
Pour lui, l'enjeu est de "réinterroger les représentations du groupe" pour "favoriser l'émancipation".
Il cite l'exemple du sport où l'on peut "imaginer autre chose" que le simple fait de gagner ou de perdre.
3. L'évolution de l'éducation populaire : Des cours du soir aux loisirs émancipateurs
Laurent Bess retrace l'histoire de l'éducation populaire, situant son "âge d'or" entre l'entre-deux-guerres et les années 1970.
Si au 19ème siècle, elle était davantage centrée sur des modèles scolaires (cours du soir), elle se transforme dans l'entre-deux-guerres autour de la "démocratisation des loisirs", visant à permettre aux enfants des milieux populaires d'accéder à de nouvelles pratiques (artistiques, sportives, plein air).
Des instituteurs ont d'abord encadré ces activités via les "œuvres laïques", avant d'être progressivement remplacés par des professionnels, les "animateurs socioculturels".
Aujourd'hui, l'accent est mis sur "l'aspect non scolaire de l'éducation populaire sur la reconnaissance des individus l'accent mis sur des relations qui se veulent horizontales des pratiques qui se veulent ludiques qui visent à former toujours."
Bien que l'ambition de former le citoyen demeure, le contenu politique est "moins mise en avant".
4. Le rôle crucial du "vivre ensemble" et de la "transformation sociale"
Patricia Ménard, directrice du périscolaire pour l'école du Four au sein de la Fondation Léo Lagrange (fondée en 1936), insiste sur les valeurs de son institution : "le vivre ensemble, la découverte et l'épanouissement de l'enfant et la mixité culturelle."
Elle définit le "vivre ensemble" comme "partager, c'est être ensemble, essayer de comprendre les autres, c'est vivre ensemble en tant que citoyen aussi sur un dans le loisir au sein de l'école, d'avoir les mêmes règles de l'école et du loisir, c'est être un enfant parmi toute une collectivité et être à plusieurs pour être bien en fait."
Il souligne que l'éducation populaire vise la "transformation sociale", en "essayant d'ouvrir une porte et de s'approprier en fait ce qu'on lui propose."
Défis et Perspectives de l'Éducation Populaire
1. La précarité des financements et ses conséquences
La question du financement est jugée "cruciale" par Hélène Lacassagne. Mohamed Magassa explique que son association dépend "systématiquement" de "subventions" et "d'appels à projet".
Hélène Lacassagne déplore que les appels à projet et les marchés publics se soient "substitués à la subvention", ce qui pose un "une vraie difficulté parce que le diagnostic n'est plus porté par l'association."
Elle regrette que cela mette en danger la "capacité d'innovation" des associations, autrefois moteurs de dispositifs comme les bibliobus.
Ce modèle, qui exige du temps, est menacé par des politiques publiques qui ne "rencontrent pas les personnes pour lesquelles elle a été inventée", car le "dernier kilomètre, c'est le premier" pour les acteurs de terrain.
2. Le défi de l'attractivité des métiers et de l'innovation pédagogique
Les métiers de l'éducation populaire sont "pas très bien payés".
La motivation des professionnels comme Cyriel, une animatrice Léo Lagrange qui a créé l'atelier "raconte-toi", réside dans le sens de leur travail : "Je n'ai pas l'impression d'aller au travail.
En fait tous les jours, on a une situation différente et moi je trouve que c'est une chance de pouvoir leur transmettre des valeurs et les écouter."
Wahid Ben Hamed insiste sur "l'innovation pédagogique" au sein des centres de formation des CEMÉA, qui accueillent de nombreux jeunes ayant "une méfiance et une réticence au fait d'apprendre" suite à un "échec" ressenti vis-à-vis de l'Éducation Nationale.
L'approche des CEMÉA est non-verticale : "on part du principe que les gens qui sont ici et les apprenants ont des choses à nous apprendre nous à formateur en tant que formateur. Ils ont des des choses à apprendre au groupe qui est là."
L'exemple de la "Newton Room" au collège Jean-Mermoz d'Angers, un atelier scientifique scandinave, illustre cette volonté d'innover pour rendre les mathématiques "concrètes" et offrir des outils de qualité.
Ce type de partenariat vise à valoriser l'école publique et à lui donner une "étiquette" pour "exister sur des des établissements qui ont pignon sur rue" (privés).
3. Accueillir tous les publics et déconstruire les sujets sensibles
Hélène Lacassagne souligne la nécessité d'une approche qui ne soit pas seulement "prestataire" mais qui permette de "recréer une relation, de remettre les de faire vraiment éducation populaire, c'est-à-dire de mettre les personnes en situation, de porter l'action, d'être non pas dans une relation de de consommation d'une action, mais d'être associé au diagnostic, au faire et à l'évaluation de la chose de façon à ce que les personnes se sentent reconnu en égale dignité avec les autres citoyennes, les autres citoyens."
Mohamed Magassa explique comment son association Reconnectus aborde les "questions vives" avec les jeunes.
Ces derniers "ramènent en fait les sujets qu'ils avaient entendu à l'école pour les déconstruire avec nous", abordant par exemple la discrimination avant la laïcité.
Leur propre expérience de la discrimination leur permet de mieux accompagner les jeunes : "le sujet de la laïcité s'impose à travers la discrimination."
Conclusion
Face à cela, l'éducation populaire apparaît comme un pilier essentiel, bien que souvent sous-estimé et sous-financé.
Son rôle complémentaire de l'école, axé sur le lien social, l'émancipation individuelle et collective, et l'absence de jugement, en fait un acteur clé pour répondre aux besoins des jeunes et des familles.
Cependant, la pérennité et la capacité d'innovation de l'éducation populaire sont menacées par les modes de financement actuels, qui entravent la co-construction de projets adaptés aux réalités du terrain et au "premier kilomètre" des citoyens.
Le plaidoyer des intervenants est clair : reconnaître et soutenir davantage ce secteur pour qu'il puisse continuer à former des citoyens éclairés et à renforcer le tissu social.
Document de Synthèse : Violence en Milieu Scolaire – Sécurité vs. Santé Mentale
Source : Extraits de "France Culture Questions du soir : Sécurité ou santé mentale, quelles solutions contre la violence à l'école ?". Émission du 16.06.2025.
Invités : * Sylvain Berrios (Député indépendant apparenté Horizon), * Catherine Nafbecti (Secrétaire générale de la CFDT Éducation Formation Recherche Publique), * Johanna Dagorne (Sociologue et chercheuse à l'Observatoire international de la violence à l'école).
Introduction
L'assassinat d'une surveillante de 31 ans à Nogent par un élève de 14 ans a ravivé le débat sur la recrudescence des violences en milieu scolaire.
L'émission explore deux approches principales pour lutter contre ce phénomène : une réponse sécuritaire (portiques, fouilles, sanctions pénales) et une approche axée sur la santé mentale des jeunes (formation du personnel, détection des signaux faibles, augmentation des professionnels de santé scolaire).
I. Constat et Nature de la Violence
Hausse des violences graves mais pas généralisée :
Cependant, elle précise : "Nous syndicalement, on n'a pas forcément un retour de nos équipes nous disant c'est une explosion des violences permanentes.
Mais depuis le Covid, beaucoup de collègues nous disent, quel que soit leur métier qu'ils perçoivent que des élèves en plus grand nombre qu'auparavant sont fragiles en terme de rapport aux autres, de rapport à la collectivité".
Elle se fonde sur des statistiques montrant une diminution de 4% des faits sur les mineurs l'année dernière, tout en reconnaissant une augmentation des violences "paroxistiques".
Origine de la violence : Société vs. Génération :
Il établit un lien entre cette exposition, la perte de repères d'autorité et les actes dramatiques, comme celui de Nogent.
Elle souligne plutôt "la question à la fois du sexe des auteurs, sur la question de la masculinité toxique, sur la question des violences retournées contre autrui."
Elle explique que les filles expriment davantage la violence par des automutilations, tandis que les garçons le font par l'agressivité.
Le cas de l'agresseur de Nogent :
Il est adepte de jeux vidéos violents sans pour autant être addicte". Plus important, il "apparaît en perte de repère quant à la valeur de la vie humaine à laquelle il ne semble pas attacher une importance particulière."
II. Solutions Proposées : Sécurité ou Prévention Humaine ?
L'approche sécuritaire : Limites et contre-productivité :
Cependant, il reconnaît les limites : "vous savez très bien que mois de septembre, il y aura pas des portiques partout.
Donc tout ça et je vous rappelle encore une fois que le drame qui a eu lieu a eu lieu un moment où on a fouillé des sacs, où il y a des gendarmes, où c'était un jeune qui était un bon élève, qui était référent harcèlement."
Catherine Nafbecti et Johanna Dagorne critiquent vivement ces mesures :
Le couteau de Nogent n'aurait pas été détecté.
Les fouilles par les forces de l'ordre sont logistiquement complexes, retardent le début des cours et créent des attroupements dangereux aux abords.
Johanna Dagorne estime que la prévention situationnelle (portiques, vidéosurveillance) "ne va faire qu'augmenter en effet les rencœurs, la colère, les injustices et donc par conséquent va engendrer un manque d'autorité institutionnelle évidemment, mais également des violences."
Elle soutient que la violence étant majoritairement endogène (perpétrée par les élèves eux-mêmes), la prévention doit être "humaine".
Justice pénale et centres éducatifs fermés : Sylvain Berrios préconise une réponse pénale précoce, y compris des détentions dans des centres éducatifs.
Johanna Dagorne conteste l'efficacité de l'enfermement : "la dernière enquête de Bran et de Choqué [sur les contrats éducatifs fermés] montre qu'il y a 70 % de réitération de récidive.
On sait très bien que la question de l'enfermement de la coercition et là je suis juste uniquement sur le volet pragmatique, ça ne marche pas, c'est contreproductif."
L'approche basée sur la santé mentale et l'humain :
Détection des signaux faibles et formation du personnel :
C'est la priorité de Johanna Dagorne et Catherine Nafbecti.
Un élève "en repli sur soi, lorsqu'il est en décrochage, qu'il a de l'anxiété, une irritabilité soudaine" sont des signes faibles de danger.
Les chiffres sont alarmants : "un infirmier pour 1600 élèves, un psychologue pour 1500, un assistant ou une assistante sociale pour 4000 élèves et un médecin scolaire pour 13000 élèves.
Chez les médecins scolaires, le nombre de postes vacants dépasse par ailleurs les 40 %".
Les médecins et infirmières scolaires, majoritairement des femmes, perdent le sens de leur travail et ne rencontrent plus les élèves.
Il n'y a pas de moyens budgétaires suffisants pour la revalorisation de ces métiers.
Donc augmenter les salaires, il y aura beaucoup plus de personnes qui se porteront volontaires. C'est systémique". Catherine Nafbecti partage cet avis, ajoutant la question des conditions de travail et du remboursement des frais de déplacement.
La question de l'autorité et de la justice scolaire :
Les recherches montrent un lien fort entre la justice scolaire perçue par les élèves et la baisse des violences. Des évaluations encourageantes sont préférables à la coercition.
Elle questionne si la justice scolaire, bien qu'importante pour éviter le sentiment d'injustice, est suffisante pour prévenir les violences extrêmes.
Elle souligne le manque de moyens pour que les enseignants puissent être attentifs au harcèlement et aux signes de dégradation de la santé mentale.
III. Le Rôle des Familles et la Co-éducation
Responsabilisation des familles :
Il déplore que l'école ait parfois pris le pas sur les parents dans l'éducation. Il observe que les familles aisées et instruites accompagnent mieux leurs enfants que les familles fragiles. * Il suggère une "fusion" ou une "accroche" entre la santé scolaire et la santé familiale.
Limites et culpabilisation :
Johanna Dagorne estime que demander un effort aux parents les plus éloignés du système scolaire est "au mieux illusoire au pire culpabilisant", dans un système éducatif de plus en plus compétitif et "en train de trier l'élite plutôt qu'à réduire les inégalités sociales et scolaires".
Catherine Nafbecti défend les parents, affirmant qu'ils ont "à cœur de bien éduquer leurs enfants" et qu'ils ne sont pas démissionnaires, même dans les cas dramatiques comme celui de Nogent.
Elle souligne aussi le manque de temps des parents qui travaillent pour participer aux réunions scolaires.
Conclusion
L'accent est mis sur l'urgence d'investir massivement dans la santé mentale des jeunes, via la revalorisation et l'augmentation des professionnels de santé scolaire, ainsi que sur une approche humaine de la prévention, fondée sur la détection des signaux faibles et une "justice scolaire" cohérente.
La co-éducation entre famille et école est jugée essentielle, mais doit se faire sans culpabilisation des parents les plus fragiles.
Synthèse des Thèmes et Idées Principales : La Grande Solitude des Adolescents et le Manque de Liens Sociaux
L'émission "France culture être et savoir" aborde la problématique croissante de la solitude chez les adolescents, un phénomène qui dépasse même les questions de santé mentale, et ses conséquences sur la violence et le bien-être général des jeunes.
Les intervenantes, Louia Bris (coordinatrice jeunesse), Laurence Touroude (spécialiste des sciences de l'éducation), Sophie Vénétitay (secrétaire générale du SNES FSU) et Marie-Rose Morau (pédopsychiatre), explorent les causes de cette solitude et les pistes pour recréer du lien social.
1. La Solitude Existentielle et Banale des Adolescents
Le thème central de l'émission est la "solitude immense et banale de nos enfants" (Introduction de l'émission).
Marie-Rose Morau souligne que les adolescents d'aujourd'hui se sentent "isolé", ce qui est "la chose la plus grave et la plus importante qui arrive à nos adolescents aujourd'hui".
Cette solitude est si prégnante que même une jeune stagiaire de seconde, Agathe, témoigne de classes où "on est tous restés inconnus les uns des autres", où "on se parlait pas tant que ça" et où elle ne connaissait pas "les prénoms des gens de ma classe".
Ce manque de lien est perçu comme une "solitude existentielle" par les adolescents eux-mêmes, qui, une fois hospitalisés, apprécient les échanges mais craignent que "quand je vais sortir, ma solitude va recommencer."
2. Le Manque de Liens Sociaux et la Difficulté à "Vivre Ensemble"
Plusieurs facteurs sont identifiés comme contribuant à ce manque de lien social :
Cela conduit à une méfiance entre eux car "ils se connaissent pas bien qui justement qui a pas ces liens de générosité de et de fraternité". L'école, qui devrait être un lieu collectif, a selon elle "renoncé à être ce lieu collectif".
L'impact des écrans et des réseaux sociaux : Louia Bris observe que "de plus en plus, les parents vont plutôt nous dire en fait, il préfère rester à la maison, il préfère être devant ses écrans". Agathe, la stagiaire, l'explique directement : "Les jeunes passent de nos jours beaucoup plus de temps sur les réseaux sociaux qu'en personne avec les gens parce que bah ils peuvent communiquer, ils peuvent s'envoyer des messages, des vocaux comme si c'était la vie réelle." Ce comportement entraîne un repli sur soi où des élèves "s'enferment, ils ont leur casques, leur téléphone, ils parlent à personne".
La disparition des espaces collectifs : Les intervenantes soulignent le manque de lieux où les adolescents peuvent se rassembler et construire ensemble. Marie-Rose Morau déplore l'absence de "lieux où ces adolescents construisent finalement contre nous, j'allais dire contre la génération d'avant qui a encore le pouvoir, construisent ses propres valeurs". Sophie Vénétitay ajoute que "la démocratie lycéenne, la démocratie collégienne, ça fait partie de tous ces espaces qui aujourd'hui nous manquent pour créer du collectif et créer du vivre ensemble aujourd'hui." Elle cite également la disparition progressive des "clubs, les associations, la maison des lycéens".
L'incapacité à décoder les émotions et interagir : Louia Bris, travaillant en centre social, constate une "incapacité à des moments à créer du lien avec les autres" et une difficulté à comprendre "ce que l'autre ressent".
Ce constat est partagé par les écoles, centres de loisirs et clubs de sport locaux, tous d'accord sur le fait que les jeunes "ne savent vraiment plus communiquer".
3. Les Conséquences du Manque de Lien : Violence, Souffrance Psychologique et Isolement du Personnel
Le manque de liens a des répercussions graves :
4. Pistes et Solutions : Recréer du Lien et du Collectif Malgré la gravité de la situation, des solutions sont esquissées :
En conclusion, l'émission met en lumière une crise profonde du lien social chez les jeunes, exacerbée par les évolutions sociétales et éducatives.
Face à cette "angoisse de cette solitude" (Laurence Touroude), il est impératif de repenser collectivement les cadres et les espaces qui permettent la construction du "vivre ensemble" et le partage de la parole.
Document de Synthèse : La Production Sociale des Inégalités de Santé et le Cas de l'Avortement en France
La présentation met en lumière la manière dont la médecine, en prodiguant des soins, peut paradoxalement créer des inégalités de santé, en se basant sur le cas spécifique de l'avortement en France.
1. Contexte de la Recherche et Importance du Sujet
Cette masse critique de recherche permet de "produire des connaissances scientifiques et critiques sur le sujet."
L'objectif est de comprendre "la manière dont la médecine en soignant crée des inégalités de santé, ce qui peut paraître contre-intuitif."
2. Le Paradoxe de l'Accès à l'Avortement en France :
Une Loi Simplifiée, une Pratique Complexe et Inégalitaire * Simplification législative théorique : La loi sur l'avortement a connu 50 ans de réformes successives, considérablement simplifiant le cadre légal. Les femmes n'ont plus l'obligation d'attendre une semaine de réflexion, de voir une psychologue, peuvent avorter à domicile, gratuitement, et à des termes plus avancés. Les étrangères non résidentes et les mineures ont également un accès facilité. * Complexité et inégalités pratiques : Malgré la loi, "en pratique l'avortement reste une pratique procréative stigmatisée, taboue" et "l'accès à l'avortement en particulier reste long, complexe, semé d'embûches et inégalitaire." La condition majeure est que l'acte doit être réalisé par un médecin ou une sage-femme, leur "marge de manœuvre dans cette application de la loi" devenant cruciale. * Méthodologie de la recherche : La thèse de Raphaël Perin s'appuie sur une enquête de 4 ans, incluant 6 mois d'observation dans trois centres d'IVG (grande métropole, ville moyenne avec équipe féministe, département rural sous-doté), des entretiens avec des professionnels de santé de toute la France et une enquête qualitative auprès de 1000 médecins.
3. Les Inégalités d'Accès à l'Avortement en France :
Variations selon les Médecins, les Centres et les Femmes Raphaël Perin révèle une "grande variation des parcours d'IVG, des modalités de l'avortement selon deux choses : selon les femmes qui le demandent et selon les médecins à qui elles le demandent ou les centres dans lesquels ils travaillent."
4. La Domination Médicale et ses Mécanismes
5. Apprentissage de la Domination Médicale et Intersectionnalité
6. Implications et Perspectives
Au-delà des inégalités territoriales : Les inégalités liées à l'avortement ne se limitent pas à l'offre de soins mais sont profondément ancrées dans les "pratiques concrètes des professionnels de santé," même ceux favorables aux droits à l'avortement.
Intérêt scientifique, médical et politique de l'analyse sociologique :Formation des médecins : L'analyse souligne l'importance de former les médecins aux rapports sociaux de pouvoir pour atténuer les inégalités de santé.
Politiques publiques et luttes pour les droits reproductifs : Le discours sociologique complète les discours existants en France :
Le "discours glorificateur des pouvoirs publics" qui "tendent à exagérer les acquis à considérer comme achever la lutte pour l'avortement."
Le "regard sombre porté à raison sur l'état actuel du droit à l'avortement et de ses évolutions" qui, en se concentrant sur ce qui pourrait être perdu, "conduit parfois à oublier ce qu'il reste à améliorer."
La recherche fournit des pistes pour une politique "non seulement défensive de ne pas perdre le droit à l'avortement mais de continuer à rendre ce droit plus effectif, plus égalitaire ou à continuer à le développer."
Redéfinition des inégalités de santé : Les inégalités de santé ne se limitent pas à l'accès aux soins ou aux différences de mortalité, mais incluent "la manière d'être traité, d'être considéré et de contrôler les conditions et les modalités de ces soins."
La médecine comme productrice de hiérarchies sociales : La domination médicale et la différenciation des pratiques créent des différences d'accès aux traitements et, au-delà, contribuent, aux côtés d'autres institutions, "au processus de production et d'intériorisation des hiérarchies sociales."
La médecine "participe à les former en faisant de ces différences des marqueurs signifiant de supériorité ou d'infériorité et en y socialisant les patients."
Note de synthèse : Les formes de la violence - Une analyse multifacette
Ce document de synthèse explore la nature complexe de la violence, en s'appuyant sur les thèses de Didier Fassin et les exemples historiques et philosophiques cités dans les sources.
Il met en lumière la dualité morale et politique de la violence, les diverses éthiques du refus de la violence, et la relecture contemporaine des rapports de force et de légitimité.
1. La Violence : Jugement Moral et Réalité Politique Ambiguë
La violence est intrinsèquement liée à un jugement moral de réprobation quasi-universel, qu'elle soit domestique, coloniale, ou étatique. Cependant, sa réalité politique est ambiguë :
Le Déni Concérté : La violence fait l'objet d'une condamnation générale, ce qui entraîne "le déni concerner la société toute entière ou des groupes particuliers".
Double Standard du Pouvoir : Le pouvoir prétend la prévenir et la combattre, mais "il s'en détournent en protègent les auteurs lorsqu'ils sont puissants mais les accablent quand ils appartiennent aux classes populaires aux minorités racisées aux populations étrangères".
Cette contradiction entre le discours moral et la pratique politique est fondamentale.
2. Les Éthiques du Refus de la Violence : Diversité et Complexité
Le refus de la violence s'inscrit dans des traditions religieuses et philosophiques variées, mais sa signification est polysémique et complexe :
"Vous avez appris qu'il a été dit œil pour œil et dents pour dents et moi je vous dis de ne pas résister au méchant au contraire si quelqu'un te gifle sur la joue droite tends-lui l'autre joue."
C'est l'éthos des premiers martyrs.
Traditions Philosophiques : Éric Weil (1967) vise "d'éliminer la violence", considérant cela comme "le secret de la philosophie".
Polysémie du Refus : Refuser la violence signifie-t-il la refuser de la commettre, d'y contribuer, de s'y soumettre, de la voir, de l'exhiber, d'en parler ? Ces questions ont des significations morales et politiques distinctes.
Légitimité de la Violence Contre l'Oppression : La question se pose de savoir si une réponse violente à l'oppression peut être légitime, et sous quelle forme, tant pour les mouvements de résistance que pour les situations individuelles de mauvais traitement.
3. La Non-Violence : Manifestes et Figures Pionnières
Plusieurs épisodes historiques illustrent le développement de la non-violence moderne :
Il exhorte la foule : "levez-vous comme des lions après le repos en nombre invincible secouez vos chaînes comme la rosée tombé sur vous pendant votre sommeil vous êtes nombreux ils sont peu".
Il condamne la violence structurelle de l'esclavage et la violence coloniale de la conquête.
Thoreau suggère que "Sous un gouvernement qui emprisonne quiconque injustement la véritable place d'un homme juste est aussi en prison."
Pour lui, le refus de l'impôt par un millier de citoyens ne serait "pas un acte violent et sanglant comme le serait de les payer et ainsi de permettre à l'État de commettre des violences et de répandre un sang innocent", définissant cela comme "une révolution pacifique".
Le Satyagraha, "attachement à la vérité" ou "force de la vérité", est une "arme d'effort qui exclut tout recours à la violence et cherche à accéder à la vérité".
Pour Gandhi, "renverser l'oppresseur n'est qu'une demi-victoire le convaincre de se transformer est une victoire pleine et entière".
La Marche du Sel (1930) en Inde en est un exemple emblématique.
Il souligne l'importance de "réunir les preuves de l'existence de l'injustice", "négocier des améliorations", "développer un programme dit de purification basé sur l'apprentissage des pratiques de la nonviolence" et "passer à l'action pour provoquer une crise censé déboucher sur l'ouverture de discussion".
King n'était pas contre l'État ni la Constitution, mais s'appuyait sur eux pour finir avec la ségrégation.
4. La Violence Légitime de l'Opprimé : Une Perspective Contestée
La question de la légitimité de la violence de l'opprimé est un point de divergence crucial :
Thoreau adopte la position du "spectateur révolutionnaire non violent" qui "cherche à réduire la violence de la vie non seulement en refusant de commettre des actes violents mais également en formant une communauté de spectateurs non violents qui témoignent de l'usage de la violence pour en terminer avec l'oppression et l'extermination et l'exploitation".
Il admet des circonstances où la violence serait "inévitable" si d'autres options sont inefficaces, en fonction de la gravité de la cause, de l'imminence du danger et de la proportionnalité.
Pour lui, les propriétaires d'esclaves perdent leurs droits fondamentaux en privant autrui des siens.
Dans "Les Damnés de la Terre" (1961), Fanon défend la violence comme "indispensable au processus de décolonisation".
Il décrit la rencontre entre colonisateur et colonisé "toujours déroulé sous le signe de la violence".
Pour Fanon, la violence coloniale est non seulement physique mais aussi morale, "déshumanise et même à proprement parler l'animalise".
La violence de la décolonisation est "doublement libératrice" : elle mène à l'indépendance et "débarrasse le colonisé de son complexe d'infériorité [...] elle le rend intrépide le réhabilite à ses propres yeux."
Le texte de Fanon est moins un plaidoyer pour la violence qu'une "description lyrique et une et une explication subjective des faits qui conduisent à la décolonisation de la violence il révèle le caractère inéluctable nécessaire et finalement justifié".
Cette interprétation, selon Alice Cherky, transforme l'analyse de Fanon de l'inéluctabilité de la violence en une "enthousiaste justification" du meurtre.
Il défend le "tabou de la vengeance", arguant que "l'oppresseur ayant subi la violence que lui inflige l'opprimé devient son frère partageant son humanité".
5. L'Inversion des Valeurs : La Violence du Colonisé comme Terrorisme
Le texte souligne un "considérable déplacement moral et politique" et une "inversion des valeurs" au cours du dernier demi-siècle :
Aujourd'hui, "la lutte du colonisé est désormais disqualifiée et sa résistance appelée terrorisme tandis que la politique du colonisateur est accepté et sa brutalité justifiée".
Progressivement, le terme "terrorisme" s'est différencié pour désigner "des pratiques et des groupes non étatiques et même s'opposant à l'État par des actions violentes".
Cependant, "en tant qu'attribut il sert aujourd'hui à délégitimer la lutte du faible et à éluder la violence du fort".
Des figures comme Nelson Mandela, Menahem Begin, et Yasser Arafat ont été qualifiés de terroristes avant de devenir des chefs d'État et des Prix Nobel de la paix, illustrant la labilité de cette qualification.
6. Refuser la Violence : Au-delà des Modèles Dualistes
Le cours explore des formes plus subtiles de refus de la violence et remet en question les distinctions binaires :
Antigone et Bartleby : Ces figures littéraires représentent deux modalités de refus : la protestation explicite et spectaculaire (Antigone) et la résistance silencieuse et discrète (Bartleby).
Objecteurs de Conscience en Israël : Erica Weiss distingue la "résistance" publique (réfusnics) et l'"abstention" majoritaire mais invisible face au service militaire.
L'abstention bénéficie d'une meilleure tolérance étatique, tandis que la résistance publique expose à des sanctions et à la stigmatisation.
Tactiques de Refus des Victimes : Pour les Palestiniens sous les bombes, refuser la violence n'est pas l'empêcher, mais "trouver le moyen de distraire ses enfants quand le vrombissement des avions et la détonation des explosions se font entendre", "s'attacher à des détails de la vie quotidienne en conservant la distance d'un humour tendre", ou "la nommer en décrire les effets sur les corps en exposer les conséquences sur les vies".
Violence Structurelle et Complexité des Rapports de Force : Honour Gun Gunai montre qu'en Turquie, c'est l'Autre (Arméniens, Grecs, Kurdes) qui est accusé de violence, jamais l'État. Alpana Roy (en Inde) et sa recherche sur les Naxalites soulignent l'importance de ne pas "se focaliser sur les opérations de guerri et d'oublier la violence structurelle".
La division des opprimés par les oppresseurs ("diviser pour régner") est une stratégie courante.
La Politique du Refus et la Violence Épistémique :
Audre Lorde : "les outils du maître ne démoliront jamais la maison du maître". Il faut refuser le cadre épistémologique du dominant.
Audra Simpson ("Mohawk Interruptus") : En refusant le passeport canadien, les Mohawks rejettent la manière dont l'État canadien les a traités et l'illégitimité de la législation coloniale. Elle plaide pour une "double souveraineté".
Gayatri Chakravorty Spivak ("Can the Subaltern Speak?") : La violence épistémique consiste à s'arroger le droit de dire qui est l'autre et de le réduire au silence.
Recherches Palestiniennes (Rana Barakat, Diana Allan, Mohamed El Kourd, Nasser Abouour) : Il s'agit de dépasser les analyses extérieures pour faire entendre les voix palestiniennes, refuser la déshumanisation et la censure, et affirmer leur existence au-delà de l'oppression ("writing Palestine studies").
L'exemple de Nasser Abouour, qui fait du mur de sa cellule son compagnon et affirme ainsi sa liberté, est une illustration ultime de ce refus.
Conclusion
Le refus de la violence est un projet multiforme :
Il peut être non-violent, à la manière de Gandhi et King, acceptant de subir les coups pour dénoncer l'oppression.
Il peut être violent, comme prôné par Douglass et Fanon, en s'attaquant aux agents de l'oppression pour recouvrer liberté et dignité.
Il peut être une contestation de la conscription pour les dominants (objecteurs de conscience israéliens) ou une soustraction imaginative à la terreur pour les dominés (civils palestiniens).
Il implique de récuser la "division de l'espace moral qui conduit à fermer les yeux sur la brutalité des gouvernements et à blâmer les victimes qui se révoltent contre le contre leur répression".
Il s'agit également de rejeter les récits autorisés des vainqueurs qui effacent la version des vaincus, particulièrement dans le cas des peuples autochtones.
En somme, il y a "plusieurs demeures dans la maison de la nonviolence", et le cours invite à une "anthropologie du présent" qui explore les complexités de la violence et les responsabilités des sciences sociales face à la violence épistémique qui fait prévaloir la vision des dominants.
complexités de la définition et de la qualification de la violence, en s'appuyant sur des exemples variés allant des violences domestiques aux conflits internationaux. Il met en lumière le caractère socialement construit de la violence, les enjeux moraux, légaux et politiques de sa reconnaissance et de sa caractérisation, et les dynamiques de pouvoir qui sous-tendent ces processus.
1. La Nature Problématique de la Définition de la Violence
La violence n'a pas de définition simple ou de délimitation précise. Sa reconnaissance dépend d'une qualification sociale, morale et légale.
2. La Violence perçue de l'Intérieur vs. de l'Extérieur : Le cas des mutilations génitales féminines
Certaines pratiques considérées comme violentes par un regard extérieur ne le sont pas par la majorité des membres de la société qui les pratique.
3. Le Rejet de la Souffrance : Le Rituel de "Kagnalen" en Casamance (Sénégal)
Même si la violence n'est pas "nommée" comme telle, la souffrance qu'elle occasionne est souvent perçue par les victimes.
4. La Violence non dite et les dynamiques de pouvoir
La non-qualification de la violence dans l'espace public ne signifie pas que les victimes ne la reconnaissent pas.
Reconnaissance implicite: "une chose peut exister à la fois dans le monde et dans la conscience qu'en ont les agents même s'il ne la nomme pas comme telle". Les femmes victimes de violences sexuelles reconnaissaient la "contrainte sur corps" sans se référer à une définition légale. Stratégies face à la violence reconnue: Les victimes peuvent "s'efforcer de l'éviter" (départ en ville), "essayer de la combattre" (campagnes de protestation) ou "s'en accommoder" (force de la tradition, coût trop élevé de la rupture), selon le modèle "Exit, Voice, and Loyalty" d'Albert Hirschman.
5. La Violence d'État et le déni de la qualification
La qualification de la violence est un enjeu majeur dans le cas de la violence d'État, où l'institution tente de l'occulter.
6. Le Conflit des Interprétations dans les Conflits Internationaux : Israël-Palestine
Les conflits internationaux sont aussi des "conflits d'interprétation" des faits, où les mots ont un poids politique et moral considérable.
Conclusion Générale
La reconnaissance et la qualification de la violence sont des processus sociaux, complexes et souvent conflictuels.
Document de Synthèse : Les Représentations de la Violence
Ce document de synthèse explore les multiples facettes de la représentation de la violence, en s'appuyant principalement sur l'analyse de la violence coloniale et de la violence guerrière.
Il met en lumière la complexité des perspectives, des intentions et des mediums à travers lesquels la violence est perçue et restituée.
I. La Représentation de la Violence : Une Dualité Fondamentale
Écrire sur la violence implique deux formes de "représentation" :
Le texte n'est qu'une des formes de représentation, d'autres étant le cinéma, la vidéo, le chant, le son, la peinture et la sculpture, souvent "plus expressives."
Une pensée critique dans les sciences sociales s'est développée, remettant en question l'idée que la représentation serait une "simple reproduction fidèle de la réalité," rappelant que toute représentation "impliqu[e] toujours des perspectives."
II. La Violence Coloniale : Fondatrice et Multiforme
La violence coloniale est présentée comme une expérience "fondatrice en ce qu'elle institue une relation radicale à l'autre," se traduisant par des "pratiques de cruauté et de déshumanisation qui ont permis des massacres et d'expoliation, l'esclavage et l'aliénation."
Elle est considérée comme un "principe nécessaire par où commencer" pour saisir l'histoire de la violence contemporaine.
A. Deux Modes de Représentation de la Violence Coloniale : Fiction vs. Rapport
L'analyse se concentre sur deux textes majeurs concernant le Congo belge :
Il illustre trois figures de l'altérité – "les ennemis, les criminels et les travailleurs" – qui correspondent à "trois formes majeures de la violence coloniale : la guerre forcenée, le châtiment inhumain et l'exploitation implacable."
Racisme et déshumanisation : La violence est exercée dans le cadre d'un "racisme ouvertement affirmé" par les administrateurs coloniaux. La folie meurtrière de Kurt, culminant dans sa note manuscrite "exterminer toutes ses brutes," et sa dernière vision murmurée "the horror, the horror," révèlent l'horreur des massacres et des tortures derrière le commerce lucratif.
Intention de l'auteur : Conrad affirme être parti de son expérience, "poussée un petit peu juste un petit peu au-delà des faits réels de l'affaire dans l'intention parfaitement légitime [...] de la rendre sensible à l'esprit et au cœur des lecteurs." Il visait à donner "à ce thème sinistre une sombre résonance, une tonalité spécifique, une vibration continue." Il s'agit d'une composition visant à "affecter" le lecteur ("pathos").
Hannah Arendt s'est inspirée de ce roman pour critiquer le "capitalisme colonial comme prémisse du totalitarisme européen," notant la "bureaucratie coloniale" comme "arrogante qu'incompétente, aussi raciste qu'inculte, aussi cruelle que lâche."
L'éloignement de la métropole et l'absence de contrôle "favorise la violence sans borde aux colonies."
Le "Casement Report" (1904) de Roger Casement (Rapport) :
Contexte : Roger Casement, diplomate britannique, a mené une enquête au Congo belge, recueillant "de nombreuses preuves des violences" suite aux témoignages de missionnaires et militaires.
Description des atrocités : Le rapport détaille des villages désertés, la privation de subsistance, l'emprisonnement et la mort d'hommes pour des quotas insuffisants. Il révèle les "meurtres" pour le caoutchouc et l'ivoire, avec une "vérification rigoureuse par l'administration" via la présentation des "mains droites des cadavres ainsi coupées." Il mentionne des enfants tués et amputés, et des parents obligés de vendre leurs enfants.
Intention de l'auteur : Casement se veut "strictement factuel," se déplaçant de village en village, recueillant des témoignages, constatant des blessures, croisant les sources et examinant des documents. Son but est de "convaincre" par les faits ("logos").
Réception et influence : Le rapport a eu une "reconnaissance immédiate," jouant un "rôle essentiel dans la découverte de la violence coloniale et dans l'émergence d'une mobilisation pour les droits des peuples colonisés." Bien qu'il ait connu une période d'oubli (en partie due au discrédit de son auteur condamné à mort pour trahison), il a finalement trouvé sa place dans l'histoire du colonialisme.
Michael Taussig, anthropologue australien, s'est appuyé sur le "Putumayo Report" de Casement (décrivant des atrocités similaires au Pérou) pour analyser la violence coloniale, y voyant une "subversion mythique du mythe de l'impérialisme."
Il met en lumière l'"inscription d'une mythologie sur le corps indien" pour justifier la cruauté, et la dimension de "jouissance" dans la torture et le meurtre des Indiens.
B. Pluralité des Représentations et Enjeux Éthiques :
La distinction entre fiction et rapport ne doit pas conduire à remettre en question ces représentations, mais à "admettre leur pluralité en terme à la fois d'imagibilité et d'interprétation possible et à porter sur elle un regard critique interrogeant sans cesse la frontière entre les faits et ce qu'on en donne à voir et à comprendre."
La vérité du roman peut l'emporter sur la réalité du témoignage (comme Arendt privilégiant Conrad), ou inversement (comme Taussig privilégiant Casement).
III. La Représentation de la Violence Guerrière :
Omniprésence et Brutalisation
La guerre est un "fait incontournable de la vie de chaque pays, chaque nation, chaque personne," et l'Europe est aujourd'hui "directement confrontée à deux guerres."
A. L'Iliade ou le Poème de la Force (Simone Weil) :
Le thème central : Pour Simone Weil, le "vrai héros, le vrai sujet, le centre de l'Iliade, c'est la force." Cette force (grec ancien bia) inclut la "force vitale," la "force du corps" et son emploi, c'est-à-dire la "violence."
La déshumanisation : La force "fait de quiconque lui est soumis une chose," allant jusqu'à transformer les individus en "cadavre," ou pire, en "êtres plus malheureux qui sans mourir sont devenus des choses pour toute leur vie," un "compromis entre l'homme et le cadavre." Cette description préfigure les "premiers camps de concentration."
La jouissance des vainqueurs et l'arrogance : La force "enivre quiconque la possède ou croit la posséder." L'arrogance ("l'hybris") conduit les guerriers à leur perte, car "le fort n'est jamais absolument fort ni le faible absolument faible mais l'un et l'autre l'ignore."
La leçon ultime : La violence "pétrifie différemment mais également les âmes de ceux qui la subissent et de ceux qui la manient."
Les batailles se déroulent entre des "hommes dépouillés de toutes ces facultés, transformés, tombés au rang de forces aveugles."
Les peuples d'Europe ne retrouveront leur esprit que lorsqu'ils sauront "ne jamais admirer la force, ne pas haïr les ennemis et ne pas mépriser les malheureux."
B. La Brutalisation des Sociétés (George Mosse) :
"Fallen Soldiers" (1990) : L'historien George Mosse analyse la perception de la Première Guerre mondiale en Allemagne, soulignant le rôle de la "technologie" et des "nouvelles et plus efficaces modalités de communication" pour diffuser l'image de la guerre et stimuler l'imagination.
Le mythe et le culte du soldat tombé : La guerre prend une "double dimension mythique et religieuse," culminant dans le "culte du soldat tombé au champ d'honneur," qui projette la croyance dans le martyre et la résurrection sur la nation comme une "religion civique."
Banalisation et brutalisation :Banalisation (pendant la guerre) : Vise à "domestiquer les horreurs du conflit," à "éviter les évocations douloureuses et à rendre la représentation familière" à travers des objets du quotidien, des jeux pour enfants, et des films qui "distraire le public loin du front" sans montrer la réalité des tranchées. L'objectif est de donner aux gens le "sentiment de dominer les événements."
Brutalisation (après la guerre) : Une "continuation des attitudes guerrières en temps de paix au sein du peuple des faits." La politique est conçue comme une bataille, l'idée nationaliste se cristallise autour de la "haine de l'ennemi souvent déshumanisée." La vie perd de sa valeur.
Facteurs de brutalisation : La "camaraderie masculine" et le "racisme" (notamment contre les Juifs) sont des éléments cruciaux. Mosse suggère que la banalisation de la violence pendant la guerre a facilité l'adoption de discours et de pratiques violents par la suite, "nourri[ssant] l'expression du ressentiment sur lequel s'est édifié le régime nazi."
Le paradoxe de Mosse : Steven Hashaim note une "certaine sympathie pour plusieurs des mythes et des symboles qu'il étudie," et une "identification aux mythes et symboles nationalistes qu'il a pourtant tant fait pour démystifier."
Mosse lui-même reconnaît la "défaite de sa raison critique et de son savoir historique" face à la "démonstration de force d'une communauté juive d'un guerre décimée."
Cela illustre comment "les représentations de la guerre mêlent toujours la rationalité et l'émotion, l'imaginaire et l'effacement."
C. La Guerre à Gaza (Depuis le 7 octobre 2023) : Une "Atrocity Propaganda" Double
Les événements récents au Moyen-Orient offrent une "démonstration saisissante autant que tragique" de cette transformation des représentations :
Victimisation (côté israélien) : L'attaque du Hamas et du djihad islamique a produit un "traumatisme sans précédent." Elle a été comparée à la Shoah, les assaillants assimilés à des nazis, et a nourri un discours de "menace existentielle." Des récits d'exactions commises par l'ennemi (démontées par la suite) ont été diffusés, et la "représentation politiquement maîtrisée des victimes" a prévalu.
Brutalisation (côté israélien) : Dès le début de la guerre à Gaza, une "autre représentation" s'est imposée, "documentée dans la requête déposée par l'Afrique du Sud devant la Cour internationale de justice." Elle s'est manifestée par un "discours officiel d'humiliation de la population palestinienne," dénonçant la "nation entière comme responsable" et utilisant des termes déshumanisants ("animaux humains").
Cette brutalisation s'est exprimée "ouvertement" dans les médias nationaux (montrant des prisonniers palestiniens humiliés) et surtout sur les réseaux sociaux, où les soldats postaient "avec fierté des images de brimade, d'humiliation, de destruction de quartier, de pillage d'habitation" et des "sortes de trophées de guerre."
Ces vidéos et photos, révélant des crimes relevant de la justice internationale, ont été diffusées "sans restriction" par les autorités israéliennes.
La "singularité du cas israélien" réside dans une "double publicisation : d'abord des sévices exercés par l'ennemi [...] et des exactions ensuite perpétrées par l'armée."
La première visait à "susciter un sentiment d'horreur" pour légitimer les représailles.
La seconde, essentiellement militaire, visait à "permettre au public israélien de constater la campagne punitive menée par l'armée et d'assouvir ainsi le désir de vengeance."
Cette nouvelle représentation inclut le "culte de la virilité" et l'"ironie d'une parodie érotique violant son intimité."
Les médias internationaux ont souvent reflété cette distinction, utilisant des mots comme "horrific, slaughter, massacre" plus souvent pour les victimes israéliennes que palestiniennes.
D. La Représentation des Victimes Palestiniennes :
Le film "From Ground Zero" de Rachid Masharaoui, composé de courts métrages réalisés par des Palestiniens, offre un rare aperçu du "quotidien de la vie à Gaza pendant la guerre."
Il dépeint le "deuil, la désolation, la tristesse, souvent la tendresse, parfois l'ironie, mais jamais la haine, jamais le ressentiment, jamais l'évocation même de l'ennemi, seulement l'espoir que cesse enfin la guerre et que la vie redevienne possible."
Il vise à rappeler que "les gens sont des humains," donnant "des visages, des noms, des histoires, des métiers, des rêves" à des "chiffres" macabres.
Le refus de projeter ce film à Cannes pour ne pas faire de "politique" est souligné comme paradoxal, la destruction de Gaza étant comparée à Gernika et inspirant des artistes palestiniens.
IV. Conclusion
Représenter la violence est un "défi éthique, politique, esthétique" auquel sont confrontés les écrivains, cinéastes, chercheurs, et de plus en plus de personnes via les nouvelles technologies.
L'analyse de la violence coloniale et guerrière illustre la "multiplication des modes de représentation," de la fiction au rapport factuel, de la propagande à la documentation journalistique, des célébrations des acteurs de la violence aux récits des victimes.
Il est crucial de considérer ce qui n'est pas représenté, comme le "traitement sélectif de l'information dans les médias" et la "non-représentation de certaines violences" (ex. la conquête française de l'Algérie, la Nakba), éléments essentiels à toute enquête sur la représentation de la violence.
Note de synthèse : L'écriture de la violence dans les sciences sociales et la littérature
Source : Excerpts from "Les formes de la violence (6) - Didier Fassin (2024-2025)"
**Contexte : Ce texte est une exploration des défis et des méthodes liés à l'écriture et à la représentation de la violence, en particulier du point de vue des sciences sociales, en la comparant à la littérature.
L'auteur, Didier Fassin, aborde la violence non pas sous l'angle de son absence ou de sa définition contestée dans les sciences sociales, mais comme un "objet d'une recherche portant sur les manières d'écrire de l'écrire de la représenter de la tester de la qualifier et finalement peut-être de la comprendr**e voire même de la refuser".
Thèmes principaux :
Les défis éthiques et méthodologiques de l'écriture de la violence : Comment représenter la violence sans sensationnalisme ni obscénité ? Faut-il privilégier la voix des victimes ou inclure celle des auteurs ? Comment concilier le devoir de témoigner avec la protection des personnes impliquées ?
La distinction entre "vérité" (littérature) et "réalité" (sciences sociales) dans la représentation de la violence : La fiction offre une liberté créative pour atteindre une "vérité" humaine et psychologique, tandis que les sciences sociales sont contraintes par la "factualité" des faits.
La "pauvreté des mots" pour saisir l'expérience de la violence extrême : Certaines violences, en particulier les violences historiques et déshumanisantes, laissent des traces difficiles à exprimer directement, se manifestant dans les interstices du langage ordinaire et les violences plus banales.
La pluralité des perspectives et des récits de la violence : L'importance de présenter différentes versions des événements violents, notamment celles des victimes, des auteurs et des témoins, pour saisir la complexité et les ambiguïtés.
La violence institutionnelle et structurelle : La violence ne se limite pas aux actes interpersonnels, mais s'incarne aussi dans les systèmes, les politiques et les structures sociales, comme l'apartheid ou le système carcéral.
Idées ou faits les plus importants :
L'écriture de la violence comme objet de recherche : Fassin propose d'étudier comment la violence est écrite, représentée et comprise, en s'intéressant à "ce qu'elle est et ce qu'on en fait".
Les cinq écueils identifiés par Valentine Daniel (anthropologue srilankais) face à l'écriture de la violence :Produire du sensationnalisme (potentiellement obscène ou pornographique).
Éloigner la théorie de l'expérience de la souffrance.
Trahir les personnes qui se sont confiées en se taisant.
Mettre en danger les personnes impliquées en les rendant reconnaissables.
Se mettre soi-même en danger (interdiction de séjour, répression).
Le dilemme de l'anthropologue face au témoignage de la violence : L'exemple de la fille dont le père a été lynché montre le conflit entre le devoir de témoigner ("dites à tous et tous ce qu'ils ont fait à mon père") et la volonté de protection de la dignité de la victime ("ne racontez pas cette histoire").
La distinction entre littérature et sciences sociales :Littérature (poètes, romanciers) : Privilège de l'imagination, création de langages, de personnages, d'histoires pour accéder à une forme de "vérité" (ex: Emily Dickinson, Mahmoud Darwish, Marcel Proust, Tony Morrison, J.M. Coetzee, David Simon). La fiction permet une liberté créative et une efficacité narrative pour explorer les "profondeurs humaines" et la "complexité psychologique".
Sciences sociales (anthropologues, sociologues) : Tenues par le "principe de réalité", la "factualité des faits".
Leur écriture est contrainte par les sources (archives, entretiens, observations). L'ethnographie est limitée par ce que l'ethnographe saisit, sans pouvoir "combler les trous de son ignorance et les lacunes de son incertitude par son imagination". Elles visent la "réalité".
La violence comme trace "invisible et indiscible" (Veena Das) : L'étude de la violence de la partition de l'Inde révèle comment les violences extrêmes ("historique, extrême") peuvent être "trop profonde trop humiliante trop dévalorisante" pour être dites directement, se manifestant dans les violences "domestiques tristement banale" (disputes, vexations) et les "interstices du discours". Das parle de la "pauvreté des mots" face à ces violences.
L'expérience des auteurs de violence : L'enquête de Martha Huggins sur les policiers tortionnaires brésiliens montre qu'ils étaient souvent des "hommes ordinaires", endoctrinés, formés à une culture du secret, développant des représentations déshumanisantes des victimes et des justifications morales de leurs actes, avec des pratiques "normalisées".
Cela rappelle la "banalité du mal" d'Hannah Arendt. Les méthodes sociologiques (entretiens circonscrits) peuvent tendre vers une lecture objectivante, tandis que les méthodes anthropologiques (observation prolongée) permettent une analyse plus réflexive.
La violence institutionnelle et l'effacement des distinctions auteurs/victimes : L'exemple du détenu éborgné et violent dans une prison française illustre comment les positions d'auteurs et de victimes peuvent s'alterner ou s'estomper dans le contexte d'un système carcéral qui "l'a fait".
La multiperspective comme stratégie narrative : Carl Jacobi, dans "Shadows at Dawn", présente quatre versions distinctes du massacre de Camp Grant en Arizona, basées sur les perspectives des différents groupes impliqués (Odham, Mexicains, États-Unis, Apaches), pour saisir la complexité historique.
La juxtaposition des récits face à l'incompatibilité des versions : Dans son propre travail sur l'homicide par le GIGN ("Mort d'un voyageur"), Fassin choisit de juxtaposer les différentes versions des faits (gendarmes, famille) sans "préjuger de qui dit la vérité", à la manière de Kurosawa dans "Rashômon".
Cette approche permet de montrer comment chacun dit que la scène "s'est déroulé".
Le rôle de la contre-enquête : Face aux "incohérences du dossier" et aux "altérations par la justice", une contre-enquête basée sur l'analyse des preuves peut permettre de reconstituer la scène "telle qu'elle s'est vraisemblablement déroulée", même si elle contredit la version officielle.
Les "plusieurs vies" des écrits de sciences sociales sur la violence : Les travaux peuvent avoir un impact au-delà de leur publication académique, par exemple en étant utilisés dans des recours juridiques (Cour européenne des droits de l'homme) ou en inspirant des œuvres artistiques (film).
Citations clés :
"...il s'agit de s'intéresser à ce qu'elle est et ce qu'on en fait je vais donc la traiter comme un objet de d'une recherche portant sur les manières d'écrire de l'écrire de la représenter de la tester de la qualifier et finalement peut-être de la comprendre voire même de la refuser"
"y a-t-il des faits qu'il vaut mieux taire et d'autres dont au contraire il faut parler s'il importe de faire entendre la voix des victimes doit-on pour autant se priver de celle des auteurs de la violence"
"d'épeindre la violence de manière brute sans l'intention d'y rendre son lectorat sensible expose cependant à produire un sensationnalisme potentiellement obsène qu'il qualifie d'ailleurs de pornographique"
"il me semble qu'à cette analyse il faudrait toutefois ajouter deux éléments premièrement l'écriture des poètes et des romanciers procède de leur imagination ils invent langages ils créent des personnages ils conçoivent des histoires qui peuvent leur donner accès à une forme de vérité que l'on pense pour la poésie à Emily Dickinson ou à Marmou Darwish ou pour le roman à Marcel Prou et Tony Morrison anthropologue et sociologues eux sont en principe tenus par une sorte de principe de réalité... Leur écriture est circonscrite par ce qu'on peut appeler la factualité des faites"
"en somme la fiction détient les clés de la vérité l'ethnographie celle de la réalité"
"la pauvreté des mots Vinadas se dit je cite frappé par le silence autour de la violence subie ou exercée dans le contexte de la partition trop profonde trop humiliante trop dévalorisante pour les victimes la trace laissée ne se donne à lire que dans les interstices du discours dans des allusions blessantes dans des attitudes méprisantes"
"c'est le système carcéral qui l'a fait"
"La violence peut être énoncée par plusieurs voix"
"...fallait-il en rester là en laissant à la justice le dernier mot il m'a semblé qu'au regard des incohérences du dossier et des éléments mis à ma disposition une contre-enquête était possible"
Conclusion :
Didier Fassin conclut en soulignant que l'écriture de la violence, qu'elle soit littéraire ou relevant des sciences sociales, implique de nombreuses questions et précautions (rhétoriques, méthodologiques, politiques, éthiques).
Si la littérature et les sciences sociales abordent la violence différemment, elles partagent une préoccupation commune quant à ce qui peut et doit être écrit, aux voix à rendre audibles et aux différentes versions des faits à considérer.
Le texte se concentre sur la violence physique, laissant entendre que d'autres formes de violence pourraient poser des défis d'écriture distincts.
Document de Synthèse : Les Formes de la Violence et les Mythes d'Origine
Ce briefing document analyse les thèmes et idées principales tirées des extraits de la conférence "Les formes de la violence (4) - Didier Fassin (2024-2025)".
L'objectif est d'examiner comment la violence, longtemps négligée par les sciences sociales, est appréhendée à travers les mythes d'origine, les rituels associés, et leur instrumentalisation politique dans les sociétés modernes et contemporaines.
1. La Violence dans les Sciences Sociales : Reconnaissance Tardive et Complexité
Le conférencier souligne que la violence a été tardivement étudiée par les sciences sociales.
Les anthropologues ont rencontré des difficultés à la définir précisément en raison d'une relativisation ("ce que certains voyaient comme tel n'étaient pas considéré de la même manière par d'autres") et les sociologues ont élargi la notion, menant à une dissolution de la violence dans d'autres concepts de domination.
Idée Clé : La difficulté à cerner la violence, perçue différemment selon les perspectives et étendue à des formes de domination non physiques, a initialement entravé son étude.
Correction Épistémologique : Fassin propose de parler de "perspectivisme" plutôt que de relativisation, pour comprendre les différentes logiques et raisons des points de vue divergents sur la violence. Il suggère également de parler d'"approfondissement" plutôt que de dissolution, pour ne pas réduire la violence aux seules agressions physiques, tout en les incluant.
Citation Clé : "cette double précaution épistémologique loin d'être un obstacle à la production d'un savoir sur la violence en est la condition... ne pas avoir une définition précise de la violence rend possible de la saisir dans toute sa complexité et sa diversité".
Contraste avec le Sens Commun : Cette approche va à l'encontre du sens commun où chacun pense comprendre la violence.
2. La Violence et les Mythes des Origines : Une Association Profonde
Bien que l'étude scientifique de la violence soit récente, elle a toujours été présente dans la pensée humaine, notamment à travers les mythes des origines. Ces mythes lient souvent l'origine de la violence à celle du monde.
Idée Clé : Les mythes des origines, qu'ils soient religieux, théâtraux ou philosophiques, ont servi de discours sur la violence et ses débuts.
Exemple Grec : La Théogonie d'Hésiode : Le mythe de Chronos est présenté comme un exemple emblématique. L'origine du monde et des dieux est marquée par une violence extrême : parricide (Chronos castre Uranos), infanticide (Chronos dévore ses enfants), viol (Chronos viole Rhéa).
Nature de la Violence Mythologique : Ces violences vont au-delà de l'usage excessif de la force. Elles manifestent un "excès de la violence elle-même", un registre de monstruosité et d'atrocité qui rompt avec les valeurs élémentaires.
Fonction de la Violence Mythologique : Elle n'est pas seulement instrumentale (se débarrasser de rivaux, se venger), elle semble aussi "expressive", voire source de jouissance pour elle-même et pour le public.
Cadre Familial : Fait remarquable, ces scènes de violence extrême se déroulent souvent dans un cadre familial (famille des divinités, famille des Atrides).
Mythes et Rituels : La relation entre mythe et rituel est débattue par les anthropologues. Le mythe de Chronos a été associé à des pratiques rituelles ambivalentes : sacrifices sanglants et anthropophages côtoyant des offrandes pacifiques et des festivités de tolérance sociale (Cronia).
Ambivalence de Chronos : Le mythe présente une image ambivalente de Chronos : le meurtrier anthropophage et le souverain juste d'un âge d'or.
3. La Croyance dans les Mythes : Une Question Complexe et Contemporaine
La question de savoir si les Grecs croyaient littéralement à leurs mythes est posée. Fassin établit un parallèle avec les croyances contemporaines pour éclairer cette question.
Idée Clé : La croyance dans les mythes, même contradictoires, n'est pas l'apanage d'un passé lointain. Des phénomènes contemporains comme le créationnisme ou l'Intelligent Design démontrent une croyance persistante en des récits originels, parfois habillés de justifications scientifiques.
Parallèle Contemporain : Le taux élevé de croyance au créationnisme aux États-Unis, y compris parmi les évolutionnistes qui pensent que Dieu guide l'évolution, suggère que la crédulité n'a pas disparu.
4. Instrumentalisation Politique des Mythes des Origines : De l'Antiquité aux Temps Modernes
Les mythes des origines ont une pertinence sociale en ce qu'ils révèlent les tensions et la nécessité d'un ordre social, tout en ouvrant la possibilité d'un autre monde. Cependant, leur mobilisation est souvent politique.
Pertinence Sociale du Mythe Grec : Le mythe de Chronos peut être interprété comme révélant une période de chaos nécessitant l'ordre social, tout en offrant une soupape de relâchement des contraintes à travers les rituels des Cronia.
Mythes Modernes et Invention de la Tradition : À l'inverse des mythes antiques issus de traditions culturelles, les mythes modernes sont souvent des "inventions de tradition" (Hobsbawm & Ranger), créées à des fins politiques.
Fonction Politique des Mythes Nationaux : Les mythes nationaux servent un projet nationaliste, renforçant la légitimité de l'État, créant une histoire unifiée, ou justifiant des revendications indépendantistes.
Exemple Français : Le Baptême de Clovis et la Bataille de Poitiers : Fassin analyse comment l'historiographie nationaliste française a instrumentalisé le baptême de Clovis pour fonder l'identité nationale catholique et la bataille de Poitiers pour construire une altérité arabe et musulmane rejetée, nourrissant le racisme et l'islamophobie.
Citation Clé (Patrick Geary) : "L'histoire moderne est née au 19e siècle, conçue et développé comme un instrument du nationalisme européen, ce qui a eu pour effet de transformer notre compréhension du passé en une décharge de déchets toxiques remplie du poison du nationalisme ethnique."
Héritage Symbolique : Des symboles issus de ces mythes (la Francisque, le casque franc) sont repris par l'extrême droite.
Généalogie Distinguée : L'islamophobie (forgée par des mythes nationaux) et l'antisémitisme (lié à des légendes urbaines) pourraient avoir des généalogies distinctes en France.
5. Le Mythe Sioniste des Origines et la Violence Contemporaine en Israël/Palestine
Le conférencier consacre une analyse détaillée à l'instrumentalisation des récits bibliques dans la construction du mythe national israélien et sa connexion avec les violences actuelles.
Idée Clé : Le mythe fondateur de l'exil, basé sur une interprétation spécifique des textes bibliques, a servi à légitimer l'immigration juive en Palestine et le droit au retour, tout en niant l'existence et l'histoire du peuple palestinien.
Citation Clé (Schlomo Sand) : "Si toute écriture de l'histoire est porteur de mythes, ceux de l'historiographie nationale sont particulièrement flagrants. Le cas d'Israël est selon lui exemplaire même s'il est loin d'être unique."
La Terre sans Peuple pour un Peuple sans Terre : Le conférencier retrace l'origine et la réécriture de cette phrase de Israel Zangwill, souvent utilisée pour justifier l'immigration juive, en omettant que Zangwill lui-même a révisé son jugement face à la population arabe existante.
La Violence dans les Récits Bibliques : Les textes sacrés décrivent l'origine de l'histoire d'Israël comme une série de guerres et de conquêtes (conquête de Canaan, combat contre les Amalécites).
Instrumentalisation Contemporaine : Des références à la guerre contre les Amalécites sont mobilisées pour nommer l'ennemi archétypal (les Palestiniens) et justifier leur élimination. La figure de Josué, conquérant et destructeur, est invoquée pour légitimer l'occupation et les colonies.
Citation Clé (Benyamin Netanyahou) : "se souvenir de ce qu'Amalek leur a fait".
Lien entre Mythes et Violence Réelle : L'appel au génocide dans les textes bibliques, bien que certains exégètes en donnent une interprétation non littérale, est réactivé dans le discours politique et populaire, notamment après le 7 octobre 2023.
Fusion des Mémoires : Une fusion s'opère entre la mémoire héroïque (les conquêtes bibliques) et la mémoire douloureuse (la Shoah), assimilant le Hamas à Amalek et aux nazis.
Dénégation de la Nakba : La violence de l'expulsion des Palestiniens en 1948 (la Nakba) est largement absente de ce complexe mémoriel officiel.
6. La Violence Sacrificielle : Une Perspective Contestée
Fassin critique la thèse de René Girard sur la violence sacrificielle comme origine de la violence dans les sociétés.
Thèse de René Girard : Le sacrifice rituel permet de détourner la violence intrinsèque au groupe vers une victime émissaire (animale ou humaine considérée comme de moindre valeur sociale), rétablissant ainsi l'unité du groupe. Le désir mimétique (désirer ce qu'un autre désire) est à l'origine de la rivalité et de la violence fondatrice.
Critiques de la Thèse de Girard : La thèse de Girard est jugée trop simple et universelle, réduisant la pluralité des formes de violence à une cause unique (le désir mimétique) et appliquant mécaniquement une même logique à toutes les sociétés.
Alternative Anthropologique : Hubert et Mauss : Leurs travaux sur le sacrifice définissent le sacrifice comme un acte religieux qui, par la consécration d'une victime, modifie l'état de la personne ou de l'objet. La violence est absente de leur définition.
Clé de Compréhension : Le Sacré : Pour Hubert et Mauss, le cœur du sacrifice n'est pas la violence, mais le double travail rituel de sacralisation et de désacralisation.
Substituion et Dédramatisation : La possibilité de substituer une victime (un concombre pour un bœuf chez les Nuer, selon Lévi-Strauss) dans le sacrifice dédramatise l'acte et contredit l'idée d'une violence primordiale nécessitant impérativement un sacrifice sanglant.
Conclusion sur Girard : L'anthropologie sociale ne valide pas la thèse de Girard, jugée trop spéculative et possiblement influencée par sa conversion catholique.
7. Conclusion : L'Importance de la Violence Originaire comme Imaginaire
Malgré les limites de la théorie girardienne, la violence fondatrice présente dans les récits mythiques et les textes sacrés reste essentielle, non pas tant par sa réalité historique que par les usages politiques qui en sont faits.
Idée Clé : L'intérêt de la violence originaire réside dans son instrumentalisation politique par divers acteurs et à différentes époques, notamment par les extrêmes droites contemporaines.
Fonction de l'Imaginaire de la Violence Originaire : La mobilisation de cet imaginaire sert à légitimer stigmatisations, discriminations, exclusions et exactions contre des ennemis perçus (intérieurs ou extérieurs).
Citation Clé : "En ce sens, la violence originaire dont j'ai parlé ici éclaire bien les violences contemporaines."
Cycle Nationaliste : La construction des récits nationalistes suit souvent un cycle d'âge d'or, de déclin et de régénération, se nourrissant d'une double genèse : héroïque et victimaire.
Dimension Sacrificielle Réappropriée : La mémoire douloureuse de la Shoah (appelée "Holocauste", c'est-à-dire sacrifice) confère une obligation morale aux générations suivantes, se mêlant désormais à la mémoire héroïque des conquêtes.
En résumé, le conférencier met en évidence la difficulté intrinsèque à appréhender la violence dans sa complexité.
Il montre ensuite comment les mythes des origines ont servi de cadre pour penser la violence, et surtout, comment ces récits, qu'ils soient antiques ou "inventés" à l'époque moderne, sont politiquement mobilisés pour construire des identités nationales, justifier la violence et exclure des groupes.
L'analyse du cas israélien illustre de manière particulièrement frappante la façon dont les récits scripturaires peuvent être réactivés pour légitimer des violences contemporaines.
Enfin, il réfute la thèse d'une violence fondatrice universelle nécessitant un sacrifice, tout en reconnaissant la pertinence de l'idée de victime émissaire dans l'analyse des persécutions et des brutalités contre les minorités.
Briefing sur les Formes de la Violence selon Didier Fassin (Extraits 2024-2025)
Ce texte de Didier Fassin examine l'évolution de l'étude de la violence dans les sciences sociales, notamment l'anthropologie et la sociologie.
Il met en évidence le silence initial entourant le sujet, les raisons de cette absence, les défis méthodologiques et moraux liés à son étude, et l'expansion progressive de sa conceptualisation.
Thèmes Principaux:
Le Silence Initial autour de la Violence dans les Sciences Sociales: L'auteur souligne l'ignorance ou le manque d'étude explicite de la violence durant le premier siècle de l'anthropologie et de la sociologie, malgré un XXe siècle marqué par des conflits et des atrocités majeures.
Les Raisons du Silence: Fassin identifie des raisons morales, méthodologiques et théoriques pour cette absence d'étude. La violence est perçue comme impliquant un jugement normatif qui rend difficile l'objectivité scientifique, elle échappe à la construction d'un objet homogène, et elle est difficile à définir de manière univoque.
Les Défis Moraux et Méthodologiques de l'Étude de la Violence: L'étude de la violence est confrontée à la dimension normative et subjective du terme, ce qui soulève la question de l'impartialité de l'observateur, en particulier pour les anthropologues confrontés à des pratiques violentes qui ne sont pas perçues comme telles localement. Les défis méthodologiques incluent la difficulté à circonscrire la violence comme un objet d'étude homogène et observable, ainsi que les obstacles pratiques de l'observation sur le terrain.
L'Expansion Conceptuelle de la Violence: Le texte trace un cheminement de la compréhension de la violence, passant d'une focalisation sur la violence physique interpersonnelle à l'inclusion des animaux, des objets inanimés, et enfin des formes de violence non directement attribuables à un acteur intentionnel (violence structurelle et symbolique).
La Violence Structurelle (Johan Galtung et Paul Farmer): Introduction du concept de violence structurelle, définie par l'écart entre le potentiel et l'effectif de la réalisation humaine dû à l'influence négative de structures sociales.
L'exemple de l'épidémie de sida et de tuberculose en Haïti est utilisé pour illustrer comment l'histoire sociale et l'économie politique peuvent constituer des formes de violence.
La Violence Symbolique (Pierre Bourdieu): Présentation du concept de violence symbolique, qui explique comment les dominants obtiennent l'adhésion des dominés à leur domination sans recourir à la force physique, mais en imposant une légitimité par le langage et les significations partagées, conduisant à des souffrances psychiques et à l'incorporation de l'ordre social.
Lien entre les Différentes Formes de Violence: Malgré leurs différences, les formes de violence (physique, structurelle, symbolique) se manifestent dans le corps et provoquent de la souffrance.
L'Apport de l'Étymologie et de la Philologie:
L'analyse étymologique (grec et latin) et philologique (français, allemand) montre la richesse et la complexité historique du terme "violence", révélant un passage d'un sens initial lié à la force physique à des significations incluant l'excès, l'infraction à la norme, la contravention à la morale, et la contrainte psychologique.
L'étude comparée des termes allemands (Gevalt, Macht) et de leurs traductions souligne les difficultés à saisir les différentes dimensions du pouvoir et de la violence.
Idées et Faits Importants:
Le XXe siècle a été marqué par une violence omniprésente, pourtant l'anthropologie et la sociologie l'ont longtemps ignorée en tant qu'objet d'étude spécifique.
La nature normative et subjective du terme "violence" a été un obstacle majeur à son étude objective.
La difficulté à définir la violence de manière univoque et à la circonscrire comme un objet d'étude cohérent a également contribué à son ignorance initiale.
Les anthropologues sont confrontés au défi de la relativité culturelle de la violence, où ce qui est considéré violent par l'observateur ne l'est pas nécessairement par la société étudiée.
La définition de Françoise Héritier élargit considérablement le champ de la violence au-delà du corps humain, incluant le psychique, les animaux et les objets inanimés.
La violence structurelle (Galtung) met l'accent sur les inégalités sociales et les structures qui limitent le potentiel humain, indépendamment de l'intention d'un acteur.
Paul Farmer a appliqué le concept de violence structurelle à la santé, montrant comment les épidémies peuvent être comprises dans un contexte historique et économique de domination.
La violence symbolique (Bourdieu) explique comment la domination est reproduite par l'intériorisation et l'acceptation des rapports de pouvoir par les dominés, entraînant des souffrances psychiques et des manifestations corporelles.
La notion d'hégémonie chez Gramsci offre une perspective alternative ou complémentaire à la violence symbolique, en soulignant la possibilité de visions du monde alternatives émanant des classes dominées.
L'étymologie et la philologie révèlent la polysémie et l'évolution historique du terme "violence", soulignant que son sens contemporain, centré sur les relations humaines et la morale, est relativement récent.
Les difficultés de traduction du terme allemand "Gevalt" (force, violence, pouvoir) mettent en lumière les nuances conceptuelles et les défis de la reconnaissance de la violence dans les institutions et derrière les revendications de légitimité.
La problématisation de la notion de violence est plus féconde pour la recherche que la recherche d'une définition rigide.
Citations Pertinentes:
Sur l'absence initiale de l'étude de la violence : "la violence a donc été ignorée nous l'avons vu pendant le 1er siècle de l'existence de l'anthropologie et de la sociologie ou plus exactement elle n'a pas été traité en tant que telle n'a pas fait l'objet d'entrée spécifique dans les encyclopédies et les dictionnaires de ces disciplines n'a pas donné lieu à des travaux empiriques ou théoriques se réclamant explicitement de son étude"
Cit. Anna Arendt sur le rôle de la violence dans les affaires humaines : "il n'est personne qui s'intéressant à l'histoire et à la politique puisse ne pas être conscient du rôle majeur joué par la violence dans les affaires humaines il est donc à première vue surprenant que la violence a été si rarement reconnue comme méritant une considération particulière"
Cit. David Riches sur la difficulté du terme "violence" : "En raison notamment des émotions qu'il provoquent le mot violence se situe au sommet de la liste des termes qui présentent un danger de ce double point de vue en effet poursuit-il violence que note fortement un comportement illégitime et inacceptable."
Cit. Jean-Luc Nancy sur la question interne de la violence : "il y a aujourd'hui une question de la violence qui n'est pas simplement une question externe ouvrant sur la résistance éthique et politique aux violences effectives... mais aussi une question interne à savoir quelque chose de la violence ou de ce qui est trop rapidement classé sous l'unique terme de violence reste à penser au par-delà son évidente condamnation l'essence de la violence n'est sans doute pas épuisé par sa réprobation"
Cit. Gérard Lanclude sur la possibilité d'une ethnographie de la violence : "si l'on fait l'hypothèse qui ne paraît pas déraisonnable qu'aucune société ne l'ignore que chacune s'attache à désigner comme violent certains comportements à l'exclusion d'autres leur confèrent ou non un sens et une fonction et les sanctionne selon des procédures qui lui appartiennent en propre"
Cit. Gérard Lanclude sur la nature de la violence : "la violence ne se donne pas d'emblé pour tel sa spécification résulte d'une procédure toujours ouverte de qualification et tout semble se passer comme si la notion de violence chargée de représentation composite référait à des phénomènes de nature très différente"
Cit. Élisabeth Claveri sur le regard de l'ethnographe : "chacun sait bien ce que la violence ce que violence veut dire et est à même de la reconnaître sous des formes extrêmement diverses dans différentes sociétés étudiées peut-être parce qu'il en a l'expérience dans l'univers dont il est lui-même indigène"
Cit. Françoise Héritier pour une définition large de la violence : "appelons violence toute contrainte de nature physique ou psychique susceptible d'entraîner la terreur le déplacement le malheur la souffrance ou la mort d'un être animé tout acte d'intrusion qui a pour effet volontaire ou involontaire la dépossession d'autruie le dommage ou la destruction d'objets inanimés"
Cit. Michel Napels interrogeant l'extension de la définition de la violence : "est-il légitime écrit-il de rassembler les objets inanimés les animaux et les humains dans un même registre d'expérience ?"
Cit. Johan Galtung sur la violence structurelle : "La violence s'exerce lorsque des êtres humains ne se réalisent pas physiquement et mentalement comme il devrait le pouvoir du fait de facteurs qui ont sur eux une influence négative"
Cit. Paul Farmer sur la distribution du sida et de la tuberculose en Haïti : "que la distribution du sida et de la tuberculose comme celle de l'esclavage autrefois est historiquement et économiquement déterminé et qu'elle est en relation avec le racisme l'inégalité genrée et la pauvreté massive"
Cit. Bourdieu et Passeron sur la violence symbolique : "tout pouvoir de violence symbolique c'est-à-dire tout pouvoir qui parvient à imposer des significations et à à les imposer comme légitime en dissimulant les rapports de force qui sont au fondement de sa force ajoute sa force propre c'est-à-dire proprement symbolique à ses rapports de force"
Cit. Michel Perrot sur la "pensée claustrale" dans La domination masculine : "une pensée claustrale à force d'être implacable dont la rigueur consiste en la mise en ordre de matériaux soumis à la question d'une grille contraignante"
Cit. Robert Bernasconi sur la reconnaissance de la violence : "quel moyen avons-nous de reconnaître la violence lorsqu'elle est dissimulée dans les institutions et occulté par les revendications de légitimité ?"
Cit. Anna Arendt sur la distinction entre pouvoir et violence : "power correspond à la possibilité non seulement d'agir mais d'agir de concert car il relève pas de l'individu mais du groupe... Violence enfin se distingue par son caractère instrumental"
En résumé, ces extraits offrent une exploration approfondie des défis rencontrés par les sciences sociales dans l'étude de la violence, tout en soulignant l'importance cruciale d'élargir sa compréhension au-delà des manifestations physiques pour inclure les dimensions structurelles et symboliques qui affectent profondément les corps et les vies.
La difficulté de définir la violence devient alors moins un obstacle qu'une invitation à une analyse critique constante.
Thème central : Le long silence des sciences sociales face à la violence et l'émergence tardive de son étude.
Le texte souligne une période de près d'un siècle (du début du 20e siècle aux années 1970-1980) durant laquelle l'anthropologie et la sociologie ont largement ignoré ou minimisé la violence dans leurs corpus. Didier Fassin cherche à comprendre les raisons de cette "cécité" ou "épistémologie de l'ignorance/du déni".
Raisons de la "cécité" des sciences sociales face à la violence :
Paradigmes théoriques axés sur l'ordre social : Les disciplines se sont construites autour de théories privilégiant la cohésion, l'unité et la reproduction de l'ordre social (fonctionnalisme, structuralisme). La violence, en tant que manifestation de désordre, était soit écartée, soit vue comme quelque chose à corriger.
Représentation "irénique" de la modernité : L'idée de progrès politique et moral associé à l'extension de la démocratie, aux droits humains et à la pacification des relations sociales a contribué à invisibiliser la violence qui contredisait cette image. Ceci malgré les réalités des guerres coloniales et des luttes sociales.
Sociographie des chercheurs : La composition sociale majoritaire des chercheurs (hommes blancs, classes moyennes et supérieures, souvent proches du pouvoir) les rendait moins sensibles à des expériences de violence vécues différemment par les femmes, les minorités, ou les colonisés.
L'influence de cette histoire sur la connaissance des sociétés :
Il reprend l'idée nietzschéenne qu'il n'y a qu'une "vision perspective" ou une "connaissance perspective", soulignant que même avec des outils conceptuels élaborés, ce que l'on voit et la manière dont on le voit sont le fruit d'une sélection et d'une interprétation, souvent conditionnées par des biais et des présupposés.
Les prémices de l'étude de la violence : L'École de Chicago et la déviance urbaine
Bien que la violence en tant que telle ne soit pas le focus principal, les premières exceptions à cette "cécité" se trouvent dans les études urbaines et criminologiques de l'École de Chicago, particulièrement entre les années 1920 et 1960.
Approche empirique et qualitative : L'École de Chicago est caractérisée par une approche principalement qualitative (entretiens, observations, analyse documentaire) et inductive, construisant la conceptualisation à partir des données. Elle est influencée par l'interactionnisme symbolique.
Études des gangs (Frederick Thrasher) : L'étude de Thrasher sur les gangs ("The Gang: A Study of 1,313 Gangs in Chicago", 1927) aborde des phénomènes violents (guerres de gangs, représailles, meurtres, viols) mais évite le terme de "violence" lui-même, le considérant peut-être trop abstrait. L'objectif est de comprendre les relations et le sens donné aux actions au sein de ces groupes. Malgré l'étude de la déviance, l'approche tend à privilégier la cohérence interne des gangs.
Études de quartiers pauvres (William Foote Whyte) : Whyte's "Street Corner Society" (1943), basée sur l'observation participante dans un quartier italien, décrit l'usage de la force par les "Corner Boys" (combats pour le leadership) et les "Big Shots" (meurtres liés aux affaires illégales).
Le terme "violence" apparaît, mais son usage est paradoxal, car il est utilisé pour montrer que les truands et les policiers corrompus ont intérêt à empêcher les violences pour le bon déroulement de leurs affaires. Whyte cherche à comprendre la hiérarchie des relations et l'échec de l'organisation sociale du quartier à s'articuler avec la structure de la société environnante.
Le tournant des années 1950 : L'étude de la violence d'État (Police et Prison)
Un "remarquable renversement de perspective" s'opère dans les années 1950, où la violence n'est plus seulement étudiée du côté des citoyens ou des déviants, mais du côté de l'État, à travers les institutions de la police et de la prison. Cela marque le début d'une "criminologie critique".
Westley observe que "le policier recourt illégalement à la violence parce que cet usage est vu comme étant juste acceptable et parfois attendu par ses collègues et parce qu'il constitue un moyen efficace de résoudre des problèmes en renforçant le statut et l'estime de soi partagé par tous".
Un aspect nouveau est la discussion des "souffrances éprouvées du fait des nombreuses privations" qui vont au-delà de la perte de liberté.
Les émeutes sont vues comme des réactions à ces injustices, illustrant que "l'institution pénitentiaire ne peut pas exister longtemps dans la situation extrême d'un pouvoir complet et total".
L'émergence de la criminologie critique :
Gresham Sykes caractérise la criminologie critique des années 1950-1960 par quatre renversements, souvent basés sur des enquêtes ethnographiques :
Passage des théories individualistes/psychologiques aux théories sociologiques de la criminalité.
Critique des institutions de prévention/sanction du crime, vues comme non neutres et poursuivant leurs propres intérêts.
La loi pénale n'est pas une moralité consensuelle, mais l'expression des intérêts des classes dirigeantes. Les statistiques pénales ne sont pas objectives, mais le résultat de choix de la police pour justifier ses actions ou demander des ressources.
Les approches anthropologiques de la violence :
Projections et biais (années 1960-1970)
Parallèlement à la criminologie critique, les premières tentatives anthropologiques d'aborder la violence sont marquées par des biais et des projections sur des sociétés lointaines, souvent qualifiées de "primitives".
Ses méthodes sont critiquées pour avoir potentiellement provoqué ou exacerbé la violence qu'il observait.
Ce travail a été très controversé et est vu comme une "pornographie de la violence exotique" qui "confirme des préjugés évolutionnistes".
Turnbull prophétise cette déshumanisation comme une anticipation de l'avenir occidental. Son travail est critiqué pour son manque d'éthique et ses biais, et il est suggéré qu'il en dit plus sur l'auteur que sur les Ik.
La violence politique : État, pouvoir et résistance (années 1970-1980)
À côté de ces approches, d'autres anthropologues, sociologues et historiens explorent la violence sous l'angle du pouvoir politique et de la résistance, souvent dans une perspective interdisciplinaire.
Il compare même ce processus au crime organisé, se demandant si ce n'est pas une forme de "raquette" lorsque l'État protège contre des dangers qu'il crée lui-même.
Dans l'étude des mouvements sociaux, il analyse l'évolution des "répertoires d'action" face aux bouleversements générés par le capitalisme et l'État, incluant la violence comme une modalité possible de protestation.
Dans un second temps ("Weapons of the Weak", 1985), il se focalise sur les "formes quotidiennes de la résistance", qui ne sont pas nécessairement de la violence mais des tactiques de "dissimulation et de tromperie" face à l'oppression.
La terreur comme arme politique :
Deux ouvrages moins influents mais importants abordent la terreur :
Eugene Victor Walter : "Terror and Resistance: A Study of Political Violence" (1969) est présenté comme le premier effort pour une théorie générale du terrorisme. Walter s'intéresse au "régime de terreur" mis en œuvre par les pouvoirs en place, revenant à l'origine du terme qui désignait une politique d'État (comme sous la Révolution française). Il analyse comment un régime de terreur s'impose et se maintient.
Edmund Leach : Dans "Custom, Law and Terrorist Violence" (1977), Leach aborde la terreur en soulignant que pour commettre un acte terroriste, il faut "établir avec ses victimes potentielles une distance morale qui dévalorise leur vie".
Il établit une comparaison frappante entre un attentat terroriste et le largage de la bombe atomique, suggérant que dans les deux cas, les auteurs doivent considérer les victimes comme "radicalement différentes d'eux, des sous-humains".
Il rappelle l'humanité des auteurs d'actes terroristes, appelant à ne pas les déshumaniser.
Conclusion : Réflexivité et construction de l'objet "violence"
Didier Fassin conclut en décrivant son approche comme un exercice de "réflexivité" non pas personnelle, mais dirigée vers les sciences sociales elles-mêmes.
Il s'agit d'analyser les "conditions de possibilité et les processus de construction d'un objet de connaissance à savoir la violence".
Il souligne le contraste entre la lenteur des sciences sociales à aborder la violence et l'abondance des écrits de philosophes et d'intellectuels sur ce thème bien avant.
Cet exercice de réflexivité vise à comprendre comment les sciences sociales construisent leur savoir et décrivent le monde, en reconnaissant les influences des représentations ordinaires et des biais.
Briefing Document : Les formes de la violence et le silence des sciences sociales
Source : Extraits de "Les formes de la violence (1) - Didier Fassin (2024-2025)"
Date : 2024-2025
Sujet : Analyse de la diversité des formes de violence dans les sociétés contemporaines et exploration des raisons du silence historique des sciences sociales (anthropologie et sociologie) à son égard.
Points Clés :
L'Omniprésence et la Diversité de la Violence :
Les sciences sociales ont encore étendu la notion de violence, notamment avec :
L'Oubli Historique de la Violence par l'Anthropologie et la Sociologie :
Raisons de l'Évitement de la Violence en Anthropologie :
Raisons de l'Évitement de la Violence en Sociologie :
Conclusion de l'Auteur :
Le cours commence par une discussion de la manière dont les sciences sociales ont "éludé, évité, esquivé" la violence, tel un objet "sous leurs yeux omniprésente et inquiétante".
Cet examen rétrospectif critique est "indispensable" pour comprendre "la manière dont tout savoir est constitué", notamment en sciences sociales.
Pour comprendre les mondes sociaux, il faut analyser les disciplines qui en produisent la connaissance, avec leurs "point[s] aveugle[s] et leur[s] silence[s] troublant[s]", et donc leur "épistémologie de l'ignorance". Implications pour le Cours :
Le cours "Les formes de la violence" explorera la diversité de ces formes.
Il s'inscrit dans une trilogie avec "Les épreuves de la frontière" et "La faculté de punir", analysant la "face obscure des sociétés contemporaines" et "l'inégalité des vies".
Il mobilisera une large gamme de sources, s'appuyant sur les recherches passées de l'auteur (Sénégal, Équateur, Afrique du Sud, France, Venezuela, Irak, Palestine, etc.) et des travaux plus récents (situation israélo-palestinienne).
L'approche sera non pas d'une "théorie unifiée" mais de dégager des "lignes d'interprétation".
DOCUMENT DE BRIEFING - AUDITION DE FRANÇOIS BAYROU SUR LES VIOLENCES SCOLAIRES, NOTAMMENT À NOTRE-DAME DE BÉTHARRAM
Date : [Insérer la date de l'audition si disponible, sinon indiquer "Non spécifié"] Sujet : Audition de François Bayrou devant la commission d'enquête sur les violences scolaires, en particulier à Notre-Dame de Bétharram. Source : Extraits de la retranscription de l'audition. Intervenant Principal : François Bayrou (Premier Ministre) Rapporteurs : Violette Spilbou, Paul Vanier Présidente : [Nom de la présidente non précisé dans les extraits]
1. Synthèse Exécutive
François Bayrou, auditionné sous serment, a abordé les accusations portées à son encontre concernant sa connaissance et sa gestion des violences, notamment sexuelles, au sein de l'établissement Notre-Dame de Bétharram.
Il a vivement contesté les allégations selon lesquelles il aurait protégé des pédocriminels ou minimisé la gravité des faits.
Il a insisté sur l'importance de son audition pour les victimes, qu'il considère comme le cœur du sujet, tout en dénonçant une instrumentalisation politique de l'affaire visant à l'abattre et à déstabiliser le gouvernement.
Bayrou a fourni une chronologie précise de ses liens avec Bétharram (en tant que parent d'élève de 1987 à 2002) et de son action en tant que Ministre de l'Éducation Nationale (1993-1997) face aux alertes reçues, notamment un rapport d'inspection de 1996 qu'il a commandé.
Il a longuement débattu avec les rapporteurs, en particulier sur les variations perçues dans ses déclarations antérieures et sur l'existence et le contenu d'une conversation avec le juge Mirand en 1998.
Il a également défendu son approche face à la violence, y compris un incident personnel controversé.
2. Points Clés et Thèmes Principaux
3. Principales Contradictions et Points de Tension
4. Faits Importants et Idées Clés à Retenir
Note de Synthèse : Audition des Représentants de Parents d'Élèves sur la Prévention des Violences en Milieu Scolaire
Date de l'audition : 2025
Participants :
APEL (Association des parents d'élèves de l'école libre) : Madame Hélène Louign (présidente du bureau national), Monsieur Christophe Abraham (secrétaire général)
Objet de l'audition : Modalités du contrôle par l'État et prévention des violences dans les établissements scolaires, avec un focus particulier sur les recours à la disposition des parents d'élèves lorsqu'ils suspectent des élèves victimes de violence par des adultes.
Serment prêté par les intervenants : Tous les intervenants ont prêté serment de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité.
Thèmes Principaux et Idées Clés :
Rôle des associations de parents d'élèves dans la prévention des violences :
Les associations se définissent comme des "vigies", attentives aux signaux faibles et cherchant à engager le dialogue avec les chefs d'établissement et les autorités académiques.
Leur action est variable en fonction de leur présence locale et de la qualité des échanges avec les instances académiques.
La FCPE et la PEEP ont un rôle statutaire de lutte contre les violences sexuelles et peuvent se constituer partie civile en justice.
L'APEL, bien qu'elle déplore fortement les violences, n'a pas le même statut de fédération structurée et ne peut pas se porter partie civile pour l'instant, mais souhaite sensibiliser les parents au signalement.
Il existe une reconnaissance de la nécessité de la coéducation et de la présence des parents dans les établissements.
Citation Clé (FCPE) : "nous avons un rôle de de vigie nous sommes extrêmement attentifs"
Citation Clé (FCPE) : "notre fédération a dans ses statuts depuis maintenant de nombreuses années la lutte contre les violences sexuelles et donc nous sommes dans nos statut habilités à nous porter partie civile"
Citation Clé (APEL) : "l'appel c'est une association euh donc àolitique non confessionnelle euh qui regroupe aujourd'hui un peu plus d'un million de de familles mais qui représente toutes les familles dans leur diversité au sein de l'enseignement catholique"
Recours et processus de signalement :
Il n'y a pas de processus clair et unique pour les parents pour donner l'alerte.
Le 119 est présenté par l'APEL comme un numéro unique qui devrait être la référence, mais il est reconnu comme difficilement joignable et manquant de moyens.
Les associations privilégient d'abord le dialogue amiable (avec l'enseignant, le directeur d'école, l'inspecteur) pour comprendre la situation avant d'agir.
La FCPE et la PEEP peuvent aller jusqu'à se porter partie civile en justice, s'appuyant sur leur réseau territorial pour faire remonter les informations jusqu'au niveau national.
L'APEL, en raison de sa structure associative indépendante, déplore que les informations ne remontent pas systématiquement au niveau national. Elle souhaite mettre en place un processus de remontée.
Les signalements aux procureurs sont une option, mais les associations explorent différentes voies (119, dialogue, actions en justice).
Il y a un manque de transparence sur le suivi des signalements, ce qui peut créer de l'énervement et de la méfiance chez les parents.
La question de la "médiation amiable ou temporisation" est soulevée par les rapporteurs comme potentiellement problématique si elle retarde le signalement. Les associations clarifient qu'il s'agit d'abord de comprendre pour mieux agir, pas de temporiser indûment.
Citation Clé (FCPE) : "il n'y a pas clairement de process qui nous permettent de donner l'alerte"
Citation Clé (APEL) : "nous constatons que nous avons plus que des trous dans la raquette les moyens de signalement ne sont pas efficaces aux yeux de l'appel aujourd'hui il devrait y avoir un numéro unique qui est le 119"
Citation Clé (PEEP) : "nous on privilégie toujours en premier l'amiable les la discussion d'abord avec l'enseignant en deuxième temps si ça ne fonctionne pas la discussion avec le le chef d'établ enfin le chef d'établissement le directeur d'école l'inspecteur de circonscription"
Citation Clé (APEL) : "nous ne pouvons que déplorer le fait que les informations ne nous remontent pas au niveau national"
Relations avec les établissements et les autorités :
Dans l'enseignement public, il existe une communauté éducative qui fonctionne mieux quand la relation de confiance avec les associations de parents est établie. Cependant, les associations peuvent aussi être vues comme des "perturbateurs".
Dans l'enseignement privé, l'APEL est partenaire de l'enseignement catholique mais revendique une "parole libre".
Les statuts de l'enseignement catholique reconnaissent l'APEL comme la seule association de parents, bien que d'autres pourraient théoriquement exister.
Il existe des situations de "grand écart" entre les établissements où les associations de parents travaillent main dans la main avec la direction et ceux où elles sont tenues à l'écart.
La question de l'opacité des contrôles de l'État sur les établissements privés sous contrat, qui reçoivent une part importante d'argent public, est soulevée par la FCPE.
Citation Clé (PEEP) : "on nous incuse souvent de nous mêler de ce qui nous regarde pas"
Citation Clé (PEEP) : "à l'inverse dans des écoles où l'association est bien implantée dans lequel on a une relation de confiance avec les équipes pédagogiques... on crée des cercles virtuux"
Citation Clé (APEL) : "nous sommes partenaires avec l'enseignement catholique mais nous avons une parole libre et j'y tiens"
Citation Clé (FCPE) : "aujourd'hui nous avons des établissements privés sur contrat qui touchent plus de 75 % d'argent public et qui échapperait à tout contrôle"
Problèmes structurels et dysfonctionnements :
La situation de Betaram est mentionnée comme un élément déclencheur de l'audition et un exemple de dysfonctionnement grave, en partie lié à un environnement quasi "huis clos".
Les victimes n'ont pas été protégées ni par leur école ni par la nation (selon la FCPE, en raison d'un manque de contrôle).
Il y a un problème avec l'administration de l'Éducation Nationale, jugée "mortifère et mortelle", qui a tendance à "enfouir" les situations et manque de transparence.
Les difficultés de joindre les instances (119, inspecteurs, etc.) sont un frein au signalement.
Le manque de psychologues et d'infirmiers scolaires, en particulier dans l'enseignement catholique (selon l'APEL), est un problème majeur pour le suivi et le soutien des élèves.
La question des conflits d'intérêts potentiels au sein de l'enseignement catholique, notamment en raison de la possibilité pour une même personne d'être membre de l'APEL et de l'OGEC (organisme de gestion employeur du personnel), est soulevée.
L'APEL reconnaît que cela n'est pas souhaitable et va revoir ses statuts, mais reconnaît que la pratique existe encore, surtout en Bretagne.
La "loi du silence" ou l'omerta au sein de la communauté éducative est évoquée comme un facteur potentiel entravant les signalements.
Citation Clé (FCPE) : "on n'est pas du tout sur le même fonctionnement a priori j'imagine en tout cas quand il y a quelque chose ça se vite après on doit on a un rôle de médiateur" (en comparaison avec Betaram)
Citation Clé (FCPE) : "ces victimes n'ont pas été protégées... elles n'ont pas été protégées par la nation parce que la nation ne contrôle pas"
Citation Clé (PEEP) : "nous avons aussi une administration qui est mortifère et mortelle une administration qui se veut euh maltraiter et qui est maltraitante et qui a une perte en ligne monumentale"
Citation Clé (APEL) : "il y a quand même peu d'établissements où il y a des psychologues et des infirmières scolaires lorsque c'est le cas pour nous parents c'est totalement insuffisant"
Citation Clé (Députée) : "est-ce que vous pensez que ce fonctionnement peut ou a pu générer des conflits d'intérêt serré entre le général et le particulier des fois la frontière est est mince surtout que les parents membres de l'OJEC je le répète ont la fonction d'employeur des personnels"
Moyens et structuration des associations :
L'APEL (20 ETP au national) est une union d'associations indépendantes, ce qui limite la remontée d'informations au niveau national malgré des moyens centraux importants.
Les associations publiques peuvent s'appuyer sur leur réseau pour les actions en justice, un soutien juridique et une assurance pour leurs membres.
L'APEL, en raison de son statut d'association et non de fédération, n'a pas de pouvoir hiérarchique sur ses structures locales, ce qui entrave la remontée systématique des signalements.
Le bénévolat est en évolution, avec des engagements moins longs, ce qui rend la formation des représentants (délégués ou correspondants) d'autant plus cruciale.
Il y a un besoin de moyens publics pour soutenir la mission des associations de parents d'élèves.
Citation Clé (FCPE) : "nous n'avons pas autorité hiérarchique sur nos nos membres nous avons conseil des dialogues échange mais on n'impose pas une association départementale une action plutôt qu'une autre"
Citation Clé (APEL) : "nous sommes une association donc chaque structure est indépendante et nous ne pouvons que déplorer le fait que les informations ne nous remontent pas au niveau national"
Citation Clé (PEEP) : "le bon évela aujourd'hui est en crise et aujourd'hui c'est de plus en plus difficile d'avoir effectivement des subsides publics"
Propositions d'amélioration et avenir :
Tolérance zéro : Affirmée par l'APEL.
Amélioration du signalement : Numéro unique efficace (119 renforcé), transparence sur le suivi, communication claire aux parents sur les procédures.
Contrôle renforcé : Création d'une agence nationale publique de contrôle des établissements privés sous contrat (proposition FCPE), contrôles périodiques et transparents, publication des rapports d'audit.
Formation : Meilleure formation des enseignants, chefs d'établissement, inspecteurs sur la détection et le signalement des violences. Formation obligatoire des cadres de l'APEL sur ces sujets.
Soutien psychologique et sanitaire : Augmentation du nombre de psychologues et infirmiers scolaires dans tous les établissements.
Libération de la parole : Déploiement et application ferme du programme Evars, création de dispositifs d'écoute (présence adulte hors CPE/direction), dispositif d'alerte anonyme.
Transparence : Sur les contrôles, le suivi des signalements, les conseils de discipline (étude sur les conseils de discipline demandée par la FCPE).
Coopération : Meilleure collaboration entre l'État, les établissements et les associations de parents. Institutionnalisation du contact avec les fédérations reconnues d'utilité publique (proposition FCPE).
Réflexion interne (APEL) : Audit externe sur le fonctionnement associatif et les relations avec l'OGEC et les directions diocésaines pour dégager un plan d'action structurel.
Recrutement et suivi du personnel : Contrôles systématiques des antécédents judiciaires (B2) au recrutement et régulièrement, suivi des enseignants en difficulté.
Valorisation de l'engagement parental : Campagne de communication publique sur l'importance des élections de parents d'élèves (proposition FCPE), moyens pour les associations de parents.
Citation Clé (APEL) : "il faut vraiment une tolérance zéro dans l'ensemble de nos établissements"
Citation Clé (APEL) : "il devrait y avoir un numéro unique qui est le 119"
Citation Clé (FCPE) : "créer une agence nationale publique de contrôle des organismes privés sous contrat"
Citation Clé (PEEP) : "il y a plus de ps il y a plus aussi vous avez tout vu l'émission la vie émission Joël Mazar café cette présence de quelqu'un qui ne soit pas le CPE qui soit pas la direction mais à qui on peut parler librement elle est fondamentale"
Citation Clé (APEL) : "il faut à mon avis créer un dispositif d'alerte anonyme qui soit accessible à tous et qui soit compréhensible par tous"
Citation Clé (APEL) : "il faut faire une véritable introspection... prendre un cabinet externe pour faire ce travail"
Points de convergence entre les associations :
Points de divergence ou spécificités :
Le statut (fédération vs association) et l'impact sur la remontée des informations et la capacité à se porter partie civile (FCPE et PEEP le peuvent, APEL pas actuellement).
Les propositions plus spécifiques (agence de contrôle pour les privés sous contrat pour la FCPE, audit externe pour l'APEL).
La relation avec l'enseignement catholique et les OGEC (spécifique à l'APEL).
Conclusion générale :
Les associations de parents, malgré leur engagement et leur rôle essentiel de "vigies" et de soutien aux familles, sont confrontées à des défis structurels, un manque de transparence de l'administration, et des relations variables avec les établissements et les autorités.
Des propositions concrètes sont formulées pour améliorer le système, notamment par un renforcement des contrôles (en particulier dans le privé sous contrat), une meilleure formation, des dispositifs de signalement plus efficaces et transparents, et un soutien accru aux associations elles-mêmes.
L'actualité récente a accentué la prise de conscience et la volonté d'agir, y compris au sein de l'APEL qui souhaite revoir son fonctionnement interne pour faciliter la remontée des informations.
Document de Briefing : Examen des Enjeux de l'Éducation dans la Région Hauts-de-France
Source : Extraits de "🔴 Xavier Bertrand sur la réponse de l’État face aux violences dans les établissements scolaires"
Date :2025
Intervenant Principal : Xavier Bertrand, Président du Conseil Régional des Hauts-de-France
Contexte : Audition dans le cadre d'une commission d'enquête parlementaire sur la réponse de l'État face aux violences dans les établissements scolaires.
L'audition se concentre notamment sur le contrôle exercé par les autorités, le financement des établissements scolaires (publics, privés sous contrat et hors contrat), et spécifiquement sur le cas du lycée privé Averroès de Lille dont le contrat d'association avec l'État a été résilié.
Principaux Thèmes Abordés :
Financement des Établissements Scolaires par la Région Hauts-de-France :
L'attribution se fait souvent via des protocoles d'accord, notamment avec l'enseignement diocésain, et peut prendre la forme d'avances remboursables, de prêts à taux zéro ou d'annuités d'emprunt.
La loi Falloux limite ces subventions à 10% des dépenses annuelles pour certains types d'établissements (sauf pour l'enseignement technique, professionnel, agricole et les maisons familiales rurales - loi Acier de 1919). Un contrôle sur pièces et sur place est systématiquement effectué pour vérifier l'engagement des travaux avant le versement des fonds. Ces subventions facultatives ne concernent pas la vie scolaire ou l'animation éducative, mais du bâtiment et du technique.
Rôle et Compétences de la Région en matière de Contrôle et d'Inspection :
Personnel Non-Enseignant : La question de l'inspection du personnel non enseignant (relevant de la responsabilité de la région) est soulevée. Bien que ces agents fassent partie de la communauté éducative, Xavier Bertrand souligne qu'il n'a pas l'autorité fonctionnelle sur eux, ce qu'il considère "anormal" et méritant l'attention du législateur. Il estime qu'une inspection générale serait fondée à s'intéresser à ce personnel, mais insiste sur la nécessité d'une collaboration étroite avec les services régionaux.
Contrôle d'Honorabilité du Personnel : La région procède systématiquement aux contrôles préalables autorisés par la loi pour le recrutement du personnel (casier judiciaire B2). Cependant, elle ne fait pas partie des employeurs qui peuvent demander une attestation d'honorabilité pour certaines fonctions réglementées. Xavier Bertrand est demandeur de cette possibilité, le B2 étant le document utilisé pour vérifier le passé judiciaire, un casier judiciaire rendant impossible de travailler auprès des jeunes.
Le Cas du Lycée Privé Averroès de Lille : Ce cas est central dans l'audition et illustre les problématiques de contrôle et de relations entre l'État et la Région.
Contexte : Averroès est le deuxième établissement sous contrat en France dont le contrat d'association a été rompu (en 2023). Cette rupture est possible selon l'article L442-10 du code de l'éducation, à l'initiative de l'État ou sur demande d'une collectivité.
Rôle de Xavier Bertrand : Xavier Bertrand se considère comme un "lanceur d'alerte" dans ce dossier depuis novembre 2017, date à laquelle il a sollicité l'État (le rectorat puis le ministère de l'éducation nationale) pour savoir si les conditions du contrat d'association étaient toujours réunies. Il a suspendu le versement du forfait d'externat (dépense obligatoire) à partir de novembre 2019, dans l'attente des conclusions des inspections et audits diligentés par l'État, et ce malgré plusieurs condamnations par le tribunal administratif. Il assume pleinement cette décision politique, la considérant comme le seul moyen d'alerter.
Demande de Résiliation du Contrat : Bien que le code de l'éducation l'autorise à demander la résiliation au préfet, Xavier Bertrand a choisi de ne pas le faire, arguant qu'il respecte les principes de responsabilité définis par la loi. Il souhaiterait cependant que la Région ait plus de responsabilités et de compétences sur de telles questions.
Commission de Concertation : La résiliation intervient après avis de la commission de concertation (article R442-64 du code de l'éducation), composée notamment de trois conseillers régionaux. Xavier Bertrand a participé à la réunion de cette commission en novembre 2023, invité par le préfet pour être entendu et présenter la position de la Région. Il a quitté la salle avant le vote. Il ne pense pas avoir enfreint l'article du code, étant invité pour exposer sa position et non pour voter. Il a assumé dire que pour lui, Averroès n'était "pas le cas d'un lycée républicain", ce qui, selon le rapporteur, a fortement influencé le vote de la commission en faveur de la résiliation.
Motivations et Chronologie :
Xavier Bertrand détaille la chronologie de ses actions et motivations :
Décalage avec le Rapport de l'Inspection Générale :
Le rapporteur souligne que le rapport de l'Inspection Générale de 2020 concluait que l'établissement respectait "parfaitement les valeurs de la République". Xavier Bertrand conteste cette conclusion, se basant sur le rapport de la CRC qui, selon lui, met en évidence des contenus d'enseignement contraires aux valeurs républicaines (cours d'éthique musulmane basé sur les 40 hadiths de l'imam An-Nawawi). Il exprime son trouble que la CRC ait vu ce que l'IGESR n'aurait pas vu, estimant que l'attitude de l'Éducation Nationale revenait à dire "circulez, il n'y a rien à voir".
Autres Cas et Proactivité de la Région :
Recommandations et Souhaits pour l'Avenir :
Citations Clés :
Points de Discussion Potentiels pour les Auditions Futures :
Synthèse de la réunion : Élisabeth Guigou et représentants de Départements de France sur les violences en milieu scolaire
Date de la réunion: 2025
Objectif: Examiner la prise en compte par l'institution judiciaire (Mme Guigou, ancienne Ministre de la Justice) et le rôle des départements (Départements de France) des violences en milieu scolaire, avec un focus particulier sur les cas de violences sexuelles commises par des adultes.
Participants:
Principaux thèmes abordés:
Idées et faits les plus importants:
Citation: "...dans mon souvenir parce que j'ai certainement eu communication euh on m'a certainement on a dû m'informer en tout cas on a informé la direction des affaires criminales des grasses des enquêtes préliminaires ou des ouvertures d'instruction lorsqu'il y avait les plaintes et lorsqu'on pouvait soupçonner de de teles enfin des infractions à la loi tout simplement notamment lorsqu'il s'agissait de crime mais ne m'était communiqué que les affaires qui pouvaient d'effrayer si vous voulez sur lesquelles j'étais susceptible d'être interrogé en réalité voilà c'est-à-dire soit que il y a un écho médiatique important soit qu' ell elles aient été estimées de nature systémique..."
Absence d'obligation légale de transmission justice-Éducation Nationale avant 2016: Mme Guigou a expliqué que, selon la loi en vigueur à son époque, il n'était pas possible pour le Ministre de la Justice ou les magistrats de transmettre des informations couvertes par le secret professionnel et le secret de l'instruction au Ministère de l'Éducation Nationale, même en cas de suspicion de violences graves en milieu scolaire. Cette possibilité n'a été introduite qu'avec la loi de 2016 (article 11-2 du Code de procédure pénale), avec des précautions importantes.
Citation: "je vais malheureusement vous répondre non et ça a été le cas jusque en 2016 jusqu'à une loi de 2016 pourquoi ? parce que en tout cas il ne pouvait pas être question ni pour l'administration du ministère de la justice ni pour mon cabinet ni pour moi de déroger à l'application de la loi et la loi nous imposait à la fois de respecter le secret professionnel s'agissant de moi le secret de l'instruction s'agissant des magistrats et la présomption d'innocence..."
Citation: "C'est vrai que cette ceci a été assoupli en 2016 donc j'ai j'ai pris connaissance de ça à l'occasion de de cette invitation que vous que vous me faites j'ai recherché comment ça avait évolué et j'ai vu que dans cette loi de 2016 madame Tobira à l'époque et madame Valkassem avait ensemble annoncé que dorén avant il pouvait y avoir dans certaines conditions madame Tobéin insistait sur le respect de la préstation d'innocence il pouvait y avoir communication du ministère de la justice au ministère de l'éducation nationale d'information concernant des enquêtes préliminaires..."
Rôle et limites des départements en matière de protection de l'enfance: Les représentants de Départements de France ont rappelé que la compétence principale des départements en matière de protection de l'enfance concerne l'intrafamilial. Ils sont responsables des collèges sur les aspects fonctionnels (bâtiments, personnel technique, restauration) et financent les établissements privés sous contrat dans certaines limites.
La protection de l'enfant en danger relève de l'autorité parentale en premier lieu, puis des services départementaux en cas de défaillance.
Points de divergence / Nuances:
Mme Guigou a exprimé sa surprise et son regret de ne pas avoir été informée de l'affaire Caricar à l'époque, tout en réaffirmant que cela ne l'aurait pas conduite à donner d'instructions individuelles mais potentiellement à émettre une circulaire de politique pénale générale sur le sujet.
Les représentants de Départements de France ont insisté sur le fait que la responsabilité première des violences en milieu scolaire incombe à l'Éducation Nationale, même s'ils agissent en cas d'IP pour ne pas laisser une situation de danger sans réponse.
Questions en suspens / Recommandations implicites:
Conclusion:
Si des progrès ont été réalisés dans la prise de conscience et la réponse judiciaire (loi de 1998, loi de 2016), des dysfonctionnements persistent dans la transmission des informations et la coordination entre les différents acteurs.
Les départements, bien que leur compétence principale soit l'intrafamilial, jouent un rôle essentiel dans la protection de l'enfance et sont souvent en première ligne face aux informations préoccupantes.
Des efforts de formation, de clarification des procédures et de renforcement des liens entre les institutions semblent nécessaires pour mieux protéger les enfants victimes de violences.
Prochaines étapes:
Note de Synthèse : Audition de Najat Vallaud-Belkacem sur les Violences dans les Établissements Scolaires
Source : Extraits de l'audition de Najat Vallaud-Belkacem, ancienne ministre de l'Éducation Nationale, par la commission d'enquête parlementaire sur les violences dans les établissements scolaires.
Date de l'audition : 2025.
Objet : Analyse de la prise en compte des violences exercées par des adultes ayant autorité sur des enfants en milieu scolaire, identification des failles en matière de signalement, prise en charge des victimes et gestion des auteurs.
Principaux Thèmes Abordés :
Gestion des cas de violence pendant son mandat (2014-2017) : Modalités de remontée des informations, création d'outils dédiés.
Le logiciel "Fait Établissement" : Création, périmètre (public vs privé sous contrat), limites et évolution envisagée.
Idées et Faits les Plus Importants :
Points de Tension ou Zones de Débat :
Conclusion Provisoire :
Elle souligne les limites rencontrées, en particulier concernant les établissements privés sous contrat où la capacité de l'État à imposer des mesures est restreinte par la législation actuelle.
L'ancienne ministre insiste également sur la fragilité de la libération de la parole des victimes et sur le rôle crucial de la formation et du bien-être des personnels pour la détection et le signalement des violences.
Des questions subsistent sur l'application effective et la poursuite de certaines mesures après son départ, ainsi que sur l'articulation entre les différents ministères et réseaux d'établissements.
Synthèse de la Réunion : Victimes d'Abus en Institutions Objet : Réunion de la commission d'enquête sur les abus en institution scolaire.
Date : 2025
Participants : Députés, représentants de collectifs de victimes (Betaram, Garaison, Filles du Bon Pasteur, anciens de Saint-Dominique de Neuilly, Village d'enfants de Riom, Saint-François Xavier), victimes individuelles.
Principaux Thèmes Abordés :
Cette réunion a été marquée par des témoignages bouleversants de victimes d'abus physiques, psychologiques et sexuels survenus au sein d'institutions éducatives, principalement privées catholiques, sur une période allant des années 1950 aux années 1990, avec des répercussions jusqu'à aujourd'hui.
Les thèmes centraux qui émergent sont :
L'ampleur et la gravité des abus : Les témoignages révèlent une diversité d'actes de violence, allant des gifles considérées comme "éducatives" aux agressions sexuelles graves et aux viols.
Plusieurs institutions sont spécifiquement nommées : Betaram,
et d'autres établissements associés aux "Bons Pasteurs".
L'omerta et le silence institutionnel et sociétal :
Un fil conducteur majeur est le silence qui a entouré ces abus pendant des décennies. Ce silence est attribué à plusieurs facteurs :
La peur des représailles et des conséquences (expulsion, punitions).
Le refus des familles de croire ou de réagir ("tout le monde savait" mais "tout le monde a laissé faire").
La protection de la réputation de l'institution, perçue comme plus importante que le bien-être des enfants ("on lave notre linge sale en famille").
La hiérarchie ecclésiastique et les autorités de contrôle qui étaient au courant mais n'ont pas agi.
Le rôle des institutions et des autorités :Établissements concernés : Principalement des écoles privées, souvent catholiques, accueillant parfois des enfants placés par la justice (ordonnances de 1945 et 1958).
Certains établissements, comme Riomont, ont été décrits comme des "lieux de privation de liberté" ou des "bagnes pour enfants".
Le recrutement est dénoncé comme étant souvent basé sur le "copinage" et l'adhésion à des méthodes violentes (la "pédoplégie" ou pédagogie par les coups), plutôt que sur les qualifications pédagogiques. Des individus ayant commis des abus ont été mutés dans d'autres établissements, sans traçabilité ni signalement.
Absence de contrôle et inspections inefficaces : Les témoins affirment qu'il n'y avait que très peu, voire pas de contrôles, ou que ceux-ci étaient annoncés à l'avance, permettant aux établissements de masquer la réalité. Les enfants n'étaient pas entendus lors des inspections.
Responsabilité de l'État et des autorités locales :
L'inaction de l'État pendant des décennies, malgré les signalements potentiels (notamment via les fugues récupérées par les forces de l'ordre), est mise en cause.
Les alliances objectives entre les institutions locales (justice, mairie) et les établissements, ainsi que le financement public sans contrôle effectif, ont permis à ces systèmes de perdurer.
La couverture des abus par la hiérarchie ecclésiastique est fortement suggérée. La nébuleuse entourant la tutelle de certains établissements, comme Riomont, rend difficile l'identification des responsables.
Les abus ont eu des impacts dévastateurs sur la vie des victimes, provoquant des troubles psychologiques (anorexie mentale, manque de confiance en soi, troubles de l'attention, hyperactivité), des addictions (alcool, drogue), des suicides, des problèmes de santé physique (altération de l'audition, traces physiques des coups), et des difficultés relationnelles, notamment avec les femmes.
Les victimes portent encore les "stigmates physiques" de ces violences.
L'objectif est que "ça n'advienne plus jamais".
Les victimes demandent la reconnaissance des souffrances subies, des excuses publiques de la part de l'État et des institutions, et des mesures concrètes pour que ces abus ne se reproduisent pas.
Idées et Faits Importants :
Définition des violences : Les victimes rejettent l'idée de différencier les "gifles" et les "abus sexuels", soulignant que l'acceptation des violences physiques ouvre la porte à l'ensemble d'un système d'abus.
"lorsqu'on dit euh un coup, une gifle, finalement euh à l'époque c'était accepté. Derrière les coûts, il y avait des violences physiques. Derrière les violences physiques, il y avait très souvent des violences sexuelles. Et en fait, lorsqu'on accepte le début, on ferme les yeux sur l'ensemble d'un système."
La "pédoplégie" : Concept mis en avant pour décrire la "pédagogie par les coups" pratiquée dans certains établissements, notamment Betaram.
Mutations et "exfiltrations" des abuseurs : Il est souligné que les prêtres ou surveillants mis en cause n'étaient pas sanctionnés, mais déplacés vers d'autres établissements, propageant ainsi le danger.
"Ah, il est pas d'Xe, on l'a déplacé dans un département à côté."
"le prêtre qui m'a le prêtre qui m'a agressé, il a été exfiltré de Cendrillon à l'époque. Il s'est retrouvé curé à Biscaros et après curé de Biscaros, il s'est retrouvé directeur à Tartase."
Fugues comme signalements implicites : Les fugues fréquentes dans certains établissements, connues des forces de l'ordre, auraient dû alerter les autorités.
Absence de traçabilité : Le manque de suivi des personnels ayant commis des actes répréhensibles est pointé du doigt.
Le rôle des familles : Si certaines familles ont soutenu leurs enfants, d'autres n'ont pas voulu voir ou ont minimisé les faits, parfois par peur ou par conviction religieuse.
Les conséquences physiques : Les témoignages évoquent des problèmes de santé lourds (cancers, endométriose) qui pourraient être liés aux traumatismes subis.
Le contraste avec l'école publique actuelle : Un signalement pour harcèlement dans une école publique a été pris en charge rapidement, contrastant avec l'inertie constatée dans les établissements privés à l'époque.
Propositions pour l'avenir :Création d'un "office national de prévention et de contrôle des établissements scolaires" avec des contrôles inopinés, s'inspirant des modèles existants dans d'autres secteurs (Ehpad).
Amélioration du système de signalement, potentiellement avec un statut de lanceur d'alerte pour les professionnels de l'éducation.
Recommandations ou Questions Émergentes pour la Commission :
Comment mettre en place des contrôles réellement efficaces et inopinés dans tous les établissements accueillant des enfants, qu'ils soient publics, privés sous contrat ou hors contrat, associatifs ou sportifs ?
Comment assurer l'écoute des enfants lors des inspections ?
Comment améliorer la traçabilité des personnels ayant fait l'objet de signalements ou d'accusations ?
Comment responsabiliser les institutions (Église, associations, pouvoirs publics) qui ont couvert ces abus ?
Comment faciliter les démarches judiciaires pour les victimes, en tenant compte de la prescription et du consentement ?
Comment reconnaître et prendre en charge les conséquences à long terme (physiques et psychologiques) des abus subis par les victimes ?
Quel discours les élus doivent-ils porter pour accompagner les victimes et éviter de répéter les erreurs du passé ?
Est-il nécessaire de réformer les procédures de signalement au sein de l'éducation nationale ?
Faut-il explorer le rôle et les alliances des acteurs locaux dans la pérennisation de ces systèmes abusifs ?
Sentiment Général :
La réunion a été marquée par une forte émotion et une détermination des victimes à obtenir justice et à faire en sorte que ces drames ne se reproduisent plus.
Le courage des témoins a été unanimement salué par les députés.
Le sentiment d'un "tsunami" inévitable qui fera tomber les silences a été évoqué.
Il y a un espoir que cette commission d'enquête permette d'avancer et de réparer ce qui a été brisé.
Prochaines Étapes :
Poursuite des travaux de la commission d'enquête pendant plusieurs mois.
Analyse des témoignages pour reconstituer comment les signalements, lorsqu'ils étaient émis, étaient traités.
Examen des mesures proposées par le gouvernement.
Élaboration de recommandations pour l'avenir.
Synthèse de l'audition d'associations de défense des enfants victimes de violences
Contexte de l'audition: Cette audition, diffusée en direct et faisant l'objet d'un compte-rendu écrit, s'inscrit dans le cadre d'une commission d'enquête parlementaire initiée en raison d'affaires récentes de violence contre les enfants, notamment l'affaire Bétharram et l'affaire du village d'enfants de Riyaumont.
L'objectif principal de la commission est de comprendre les actions menées par les associations pour protéger les enfants dans les établissements scolaires (où ils passent une part importante de leur temps, surtout en internat) et de formuler des préconisations pour renforcer le contrôle de l'État sur ces établissements afin de prévenir de telles violences.
L'audition a lieu en présence de représentant(e)s de * l'association l'Enfant Bleu, * de l'association Les Maltraitances Moi J'en Parle, et * de l'association Mouve Enfant.
Les personnes auditionnées ont prêté serment de dire la vérité.
Principaux Thèmes et Idées Clés:
**1. La nature des violences traitées par les associations : **
Les associations auditionnées traitent une large palette de violences contre les enfants : physiques, psychologiques, sexuelles, négligence grave, ainsi que le harcèlement et le cyberharcèlement.
L'Enfant Bleu signale que 90% des maltraitances qu'ils traitent sont intrafamiliales, bien qu'ils rencontrent également des cas en milieu scolaire.
Les Maltraitances Moi J'en Parle traite principalement des violences intrafamiliales, incluant les violences éducatives ordinaires, mais aussi le harcèlement et le cyberharcèlement, et intervient dans la formation des adultes.
Mouve Enfant traite également tous types de violences, avec une particularité forte sur les violences pédocriminelles, notamment celles commises au sein de l'Église, étant un mouvement de survivant(e)s.
2. Les violences en milieu scolaire et la difficulté à faire remonter l'information :
Bien que les violences intrafamiliales soient majoritaires, les associations rencontrent des cas de violences commises dans les établissements scolaires, soit par des adultes sur des enfants, soit entre enfants (y compris des agressions sexuelles).
Un point crucial soulevé est la "loi du silence" et la difficulté de faire sortir la parole du milieu scolaire et de l'Éducation Nationale.
Il existe des niveaux de frein à la remontée de l'information : * Au sein de l'école, où l'équipe peut avoir du mal à imaginer des problèmes ou à ne pas vouloir briser une alliance avec les parents ou la confiance en leurs collègues.
À un niveau hiérarchique supérieur, où l'information ne sort pas de l'Éducation Nationale et ne donne pas lieu à une information préoccupante ou un signalement, comme dans l'affaire de la petite Amandine.
La question du périscolaire est également soulevée, soulignant une déresponsabilisation possible entre l'école et la mairie.
Les associations obtiennent des informations sur les violences en milieu scolaire de diverses manières :
Via des appels de parents ou d'anciennes victimes.
Par des appels de professionnels de l'Éducation Nationale qui ne savent pas comment réagir ou ne sont pas soutenus par leur hiérarchie.
Lors de leurs interventions de prévention dans les écoles, où les enfants font souvent des révélations.
L'Enfant Bleu signale un nombre important de révélations suite à leurs interventions.
3. La prévention, la formation et la culture de la protection :
La prévention est considérée comme essentielle. Les enfants ne connaissent souvent pas les différentes formes de violence ni les interdits, ce qui rend difficile pour eux de parler. Informer les enfants sur les violences et leurs droits est une priorité nationale.
La formation de la communauté éducative (enseignants et personnel périscolaire) est jugée indispensable.
Beaucoup d'enseignants ne sont pas formés pour repérer, aborder le sujet avec les enfants, ou savent à peine comment faire une information préoccupante (IP).
La formation leur donne des outils et les renforce.
Il est nécessaire de changer la culture actuelle, qui est davantage axée sur le déni, l'omerta et le "pas de vague", pour une culture de la protection où l'enfant est considéré comme une personne à part entière dont la parole doit être entendue immédiatement et suivie d'action.
Il est important d'informer les parents également sur les droits de l'enfant pour éviter les incompréhensions et les conflits.
4. Le rôle et les difficultés des associations :
Les associations interviennent dans la prévention et le repérage des enfants victimes de violence, aidant un nombre significatif d'enfants.
Elles sont confrontées à la difficulté d'obtenir l'agrément de l'Éducation Nationale, ce qui peut freiner leurs interventions malgré la demande croissante.
L'agrément est perçu comme une réassurance mais pas comme la seule condition d'intervention, les chefs d'établissement ayant une grande autonomie de décision.
Il semble y avoir une iniquité territoriale dans les possibilités d'intervention des associations.
Un point particulièrement critiqué est la règle, spécifiée par l'Éducation Nationale pour certaines associations, selon laquelle ce n'est pas aux associations de "recueillir" la parole de l'enfant, mais de la transmettre aux services sociaux.
Cette distinction entre "accueil" et "recueil" est jugée absurde et contre-productive.
Elles subissent des coupes budgétaires malgré l'urgence de la situation.
5. Le constat d'un dysfonctionnement systémique et du manque de volonté politique :
Les intervenants, notamment Arnaud Galet de Mouve Enfant, expriment une amertume face au manque d'action malgré les nombreux rapports (rapport Sauvé, rapports de la CIVISE) qui ont documenté l'ampleur de la pédocriminalité et des violences et formulé des préconisations.
Il y a un dysfonctionnement hiérarchique avéré, notamment dans l'enseignement privé, où le secrétaire général de l'enseignement catholique lui-même reconnaît ne pas savoir ce qui se passe dans les établissements.
Le système de signalement et de traitement des informations préoccupantes (IP) est jugé inefficace.
Les délais sont trop longs (jusqu'à 18 mois ou 2 ans pour les évaluations) et il n'y a pas de retour aux professionnels qui ont fait le signalement, ce qui nuit à la confiance.
Les intervenants dénoncent une absence de volonté politique forte pour mettre fin aux violences contre les enfants, malgré les chiffres alarmants (160 000 enfants victimes de violence sexuelle chaque année, un enfant meurt tous les 5 jours).
La commission d'enquête est vue avec un certain scepticisme au vu des expériences passées et du manque de suivi des rapports précédents.
L'absence de réponse du gouvernement français aux sollicitations du Comité des Droits de l'Enfant de l'ONU concernant les violences sexuelles dans l'Église est citée comme un exemple du manque d'action étatique.
L'idée d'un fichier centralisé des informations préoccupantes est soulevée comme un moyen essentiel de suivi, citant l'exemple tragique de la petite Marina.
La création d'un ministère de l'enfance et des familles est préconisée.
6. Réflexions sur les programmes d'éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (EVARS):
L'arrivée du programme EVARS est vue comme un levier potentiel, mais les associations sont dubitatifs quant au niveau de préparation du système scolaire, notamment le manque de formation des enseignants.
Les associations se sentent légitimes pour déployer ces programmes, mais sont confrontées à des réticences (culturelles et politiques) et à la difficulté d'obtenir l'agrément, même lorsqu'elles en ont un.
La formation des enseignants uniquement en ligne (type MOOC) n'est pas jugée suffisante ; un contact direct et des cas pratiques sont nécessaires.
7. La question de la prescription:
Une des intervenantes a exprimé clairement sa position en faveur de l'imprescriptibilité des crimes sexuels sur les enfants.
Citations Importantes:
Arnaud Galet (Mouve Enfant): "je me suis dit quand même un peu mon étonnement d'être ici pour différentes raisons bien sûr j'entends qu'il y a la question de l'affaire Betaram [...] mais nous on est en tête je dis nous en tant que victime de pédocriminalité dans l'église et c'est important pour moi de le dire d'emblé vous saz j'ai fait partie des 22 signalements il y a eu 330000 victimes de pédo criminalité dans l'église en 70 ans d'accord c'est ce que nous a appris le rapport sauvé"
Arnaud Galet (Mouve Enfant): "quand on dit qu'il y a eu 30 % qu'a fait la ministre de l'éducation nationale le ministre par de l'éducation nationale de l'époque à savoir Jean-Michel Blanquer rien rien qu'a fait Éric Duporetti ministre de la justice on aurait pu imaginer comme en Belgique une justice d'exception rien c'est ça c'est ça notre sujet fondamental quand même qu'il s'agit d'amener ici"
Arnaud Galet (Mouve Enfant): "il dit bien qu'il y a pas de lien hiérarchique donc ça répond un peu à la question je veux dire on fait ce qu'on veut en fait d'autant plus dans l'établissement privé"
Arnaud Galet (Mouve Enfant): "on s'épuise en fait il faut le dire les choses de manière très claire [...] mais bon sang qu'est-ce qu'il nous faut quand même tout est déjà écrit"
Arnaud Galet (Mouve Enfant): "l'état de droit est en faillite sur cette questionlà faut regarder les chiffres 160000 enfants victimes chaque année de violence sexuelle trois enfants par classe un enfant meurt tous les 5 jours sur les coups de ses parents enfin je veux dire on est où ici"
Arnaud Galet (Mouve Enfant): "je me pose la question entre les affaires qu'on a aujourd'hui Betaram le squarnec au niveau de l'hôpital extin à quel moment est-ce qu'on a une obligation de résultat quand on accueille des enfants dans ce pays"
Nathalie Kouni (Les Maltraitances Moi J'en Parle): "les enfants ne connaissent pas les violences dans leur ensemble à part le harcèlement en tout cas ils ne savent pas ce que referment le mot violence donc déjà c'est important au niveau de la prévention et aussi ne connaissent pas les interdits des violences"
Nathalie Kouni (Les Maltraitances Moi J'en Parle): "la majeure partie des enseignants ne sont pas formé à cette thématique ne savent pas repérer un enfant ne savent même pas aborder le sujet avec eux ont peur"
Nathalie Kouni (Les Maltraitances Moi J'en Parle): "il faut que l'éducation nationale s'ouvre davantage aussi je veux dire j'ai une grande pensée pour les victimes de Betara mais toutes les victimes d'hier et d'aujourd'hui parce que en fait dans ces histoires on a l'impression qu'on voit des traqus d'enfants finalement qui sont victimes de violence de barbarie atroce"
Nathalie Kouni (Les Maltraitances Moi J'en Parle): "pas faire de bruit pas de vague donc déjà quand ça se passe sur les enfants au niveau intrafamilial c'est compliqué mais quand ça se passe dans les établissements je pense que ça allait encore plus pour que ça sorte ou en tout cas agir"
Nathalie Kouni (Les Maltraitances Moi J'en Parle): "il y a aucun retour sur les IP et les signalements ça crée un vrai problème de confiance aussi"
Nathalie Kouni (Les Maltraitances Moi J'en Parle): "globalement l'enfant n'est pas vendeur l'enfant ne vote pas l'enfant ne manifeste pas l'enfant se tait donc quand on veut faire des choses pour les enfants déjà il faut connaître les enfants se rendre compte que ce sont des personnes à part entière avec des droits"
Nathalie Kouni (Les Maltraitances Moi J'en Parle): "on n'est pas dans une culture de la protection on est toujours dans une culture de la violence bien sûr on est dans la culture du déni de l'omerta du pas faire de bruit donc il faut changer cette culture"
Laura Morin (l'Enfant Bleu): "nous faisons le travail que l'État devrait faire"
Laura Morin (l'Enfant Bleu): "il est anormal que lorsqu'un enfant change d'école s'il y a eu un signalement sur cet enfant que la l'école suc après la succès ouai j'ai le même problème que vous madame j'arrive pas à dire le drit que l'école suivante voilà que l'école suivante ne soit pas au courant qu'il y ait eu un signalement sur cette petite enfant cet enfant"
Aïda Adisadé (Ancienne cheffe de bureau à la DGESco): "il y a parfois des décisions politiques qui entourent qui qui régissent la délivrance de l'agrément oui ou non sur les questions d'éducation la sexualité"
Aïda Adisadé (Ancienne cheffe de bureau à la DGESco): "pour éviter de nouveau d'avoir à affronter des des appels de parents ou des remontées vous voyez de de parents énervés on préfère éviter de donner trop opinion sur eux à des associations qui vont venir parler de sexualité aux enfants"
Aïda Adisadé (Ancienne cheffe de bureau à la DGESco): "le recueil ou l'accueil de la parole de l'enfant on est un peu dans du délire l'enfant il ne décide pas quand est-ce qu'il va parler à un moment donné il parle et à ce moment-là il faut être prêt il faut être prêt pour l'écouter et il faut être prêt pour embrayer pour que sa parole débouge sur quelque chose"
Aïda Adisadé (Ancienne cheffe de bureau à la DGESco): "est-ce qu'il y a une culture du tabou d'une culture de l'omerta dans l'éducation et sur quoi elle repose c'est de ça dont on parle c'est ça qui a permis que Betaram continue pendant de temps d'années"
Propositions Clés des Associations:
Généraliser l'information auprès des enfants partout où ils se trouvent.
Développer la formation de la communauté éducative (enseignants et personnel périscolaire), incluant une formation initiale et continue obligatoire.
Allouer des ressources humaines et financières conséquentes pour la protection de l'enfance, notamment en créant des référents violence dans les écoles.
Dimensionner la chaîne de protection à la hauteur de l'enjeu, avec une prise en charge immédiate et une aide psychologique et juridique pour chaque enfant.
Réduire et respecter les délais d'évaluation des informations préoccupantes (IP) et des signalements, et assurer un retour systématique aux professionnels qui les ont effectués.
Sensibiliser les parents par tous les moyens.
Mettre en place un plan d'action piloté au plus haut niveau de l'État, incluant la création d'un ministère de l'enfance et des familles.
Mettre en place un fichier centralisé des informations préoccupantes.
Rendre les crimes sexuels sur les enfants imprescriptibles.
Questions en Suspens et Points à Approfondir pour la Commission:
Obtenir les comptes-rendus des Conseils Nationaux et Académiques d'Agrément (CNAP) pour comprendre les critères de refus et les décisions politiques.
Clarifier la distinction entre "accueil" et "recueil" de la parole de l'enfant et les protocoles en place.
Examiner en détail le plan "Brisons le silence, agissons ensemble" et évaluer sa pertinence et son efficacité par rapport aux préconisations des associations.
Analyser les freins hiérarchiques et culturels au sein de l'Éducation Nationale qui empêchent la remontée de l'information et l'action.
Évaluer la possibilité de mettre en place un système d'obligation de résultat pour la protection des enfants dans les établissements accueillant des mineurs.
Étudier la situation particulière des outre-mer en matière de violences faites aux enfants.
Approfondir l'analyse du manque de moyens alloués à l'aide sociale à l'enfance.
Cette audition met en lumière l'urgence de la situation et le sentiment d'impuissance et de frustration des associations face à l'ampleur des violences et au manque d'action politique malgré des diagnostics et des préconisations clairs.
Elle souligne la nécessité d'un changement culturel profond et d'un engagement fort de l'État pour assurer une protection réelle et efficace des enfants en France.
Note d'information : Analyse des mécanismes psychologiques du courage et de la lâcheté
Introduction
Cet extrait de l'émission "Dans la tête d'un lâche" explore les mécanismes psychologiques complexes qui sous-tendent le courage et la lâcheté, notamment en présence d'une situation d'urgence où une personne est en danger.
À travers des témoignages personnels, des expériences reproduites et des analyses d'experts en psychologie, l'émission met en lumière les facteurs qui nous poussent à agir ou, au contraire, nous paralysent face à la détresse d'autrui.
Principaux Thèmes Abordés et Idées Clés
La Sidération et le Blocage de l'Action Face à la Peur Extrême (Freezing)
Observation Clé : Le témoignage d'Aurélia dans le train et l'exemple de l'homme au quai de la Gare de Lyon illustrent une incapacité à agir malgré la conscience du danger.
Analyse Psychologique : Selon David Sander, directeur du CISA, la peur extrême peut entraîner une réaction de "freezing" ou d'immobilisation tonique.
Dans cet état, l'organisme devient moins sensible aux stimulations externes, mais les muscles restent toniques et le rythme cardiaque s'accélère. L'individu est figé, incapable de se défendre ou d'agir.
Citation Pertinente : "qu'est ce qui se passe à ce moment là c'est la peur qui entrent en jeu... la troisième réaction qu'on appelle en anglais freezing"
Le Conflit Cognitif et le Blocage de l'Action Observation Clé : Aurélia ressentait à la fois la peur d'être agressée si elle intervenait (tendance à l'évitement) et une possible émotion pro-sociale comme la compassion qui la poussait à vouloir aider.
Analyse Psychologique : Lorsque deux tendances à l'action sont d'une même intensité, cela crée un conflit cognitif maximal, source d'anxiété, qui "va surtout bloquer l'action".
Citation Pertinente : "Si jamais elle est dans cette situation dans laquelle les deux tendances à l'action sont d'une même intensité... on est dans le cas maximum du conflit cognitifs qui est anxiogène et puis qui va surtout bloquer l'action"
L'Effet Spectateur et la Diffusion de la Responsabilité
Observation Clé : L'expérience reproduite à l'arrêt de bus de Genève et l'expérience classique de Latané et Darley démontrent que la présence de nombreux témoins diminue la probabilité et la rapidité d'intervention.
Analyse Psychologique : Plus il y a de témoins, moins chaque individu se sent personnellement responsable d'agir. La responsabilité est "partagée" entre les membres du groupe.
Citations Pertinentes : "Le fait d'être plusieurs permet-il à la victime d'être plus rapidement secouru... Malgré le ton qui monte les passants plongent leur nez dans leur téléphone... Personne ne réagit." et "plus on est nombreux et moi on se sent responsable si on est cinq ou six et assister à une urgence après tout pourquoi est ce que moi je devrait intervenir si les autres n'interviennent pas"
L'Ignorance Plurielle
Observation Clé : À l'arrêt de bus, les passants regardent autour d'eux pour savoir comment réagir. Voyant que personne d'autre n'agit, ils restent passifs.
Analyse Psychologique : En situation d'incertitude, les individus cherchent des indices sur le comportement approprié en observant les autres. Si tout le monde fait de même, personne n'agit, renforçant l'idée qu'il n'y a pas lieu d'intervenir.
Citation Pertinente : "on va avoir tendance à chercher autour de nous des indications qui vont nous dire comment est ce qu'on est censé agir quel est le comportement que l'on doit suivre et donc regarder ce que font les autres... C'est ce qu'on appelle l'ignorance plurielle"
L'Incertitude Quant à la Nature de la Situation
Observation Clé : Dans l'expérience de l'arrêt de bus, les témoins ne savent pas si l'interaction est une agression, une scène de ménage, ou si la victime souhaite réellement de l'aide.
Analyse Psychologique : L'incertitude sur le danger réel de la situation pour la victime peut entraver l'intervention. Une "levée de l'incertitude" par rapport au danger rend l'intervention plus probable.
Citations Pertinentes : "immédiatement des gens dans la situation de l'arrêt de bus on sait pas vraiment quel est le lien entre la victime et son agresseur... est-ce qu'on doit intervenir ou pas est-ce que c'est notre rôle" et "l'effet spectateurs diminue voire disparaît si jamais il y a une levée de l'incertitude par rapport au danger de la situation"
L'Évaluation des Risques pour le Témoin
Observation Clé : Dans le récit d'Aurélia, elle craint d'être elle-même victime si elle intervient.
Dans l'histoire d'Igor, il évalue le risque de sauter dans le Rhône glacial.
Analyse Psychologique : La probabilité d'agir dépend de l'évaluation des risques auxquels le témoin est confronté s'il décide d'intervenir.
Citation Pertinente : "il y a le danger concours la victime mais également celui auquel le témoin doit faire face ils décident d'agir l'évaluation des risques en cas d'intervention va être un élément déterminant pour passer à l'acte ou non"
La Réduction de la Dissonance Cognitive
Observation Clé : Les participants à l'expérience de Latané et Darley qui n'ont pas agi minimisent a posteriori le danger de la situation simulée. Aurélia a "effacé" de sa mémoire l'événement dans un premier temps.
Analyse Psychologique : Si un individu agit d'une manière contraire à ses croyances ou valeurs (ex: ne pas aider quelqu'un en danger alors qu'on croit qu'il faut aider), cela crée un inconfort (dissonance cognitive).
Pour réduire cet inconfort, l'individu va souvent modifier ses opinions ou sa perception de la situation pour les aligner sur son comportement.
Citations Pertinentes : "si nous n'agissons pas lorsque la situation le requiert nous adaptons par la suite nos valeurs à notre comportement" et "le plus simple c'est toujours de remettre en question cette situation l'a essayé d'ignorer la situation considéré que c'était pas si grave"
La Culpabilité de la Non-Assistance
Observation Clé : Marie et Aurélia ressentent une forte culpabilité après ne pas être intervenues.
Analyse Psychologique : La culpabilité est une réaction fréquente chez les témoins de situations traumatisantes où ils n'ont pas pu ou su agir.
Elle peut persister pendant des années. Cependant, la culpabilité peut aussi être une forme de "pouvoir" sur une situation où l'on se sentait impuissant, en s'attribuant la responsabilité.
Citations Pertinentes : "est ce qu'on a le sens de la culpabilité à ce moment là vous êtes sentie coupable a évidemment enfin c'est certain parce que à ce moment là on se dit que peut-être la vie d'une petite fille est bousillée et qu'on a rien fait" et "le fait de pouvoir s'accuser soi-même de quelque chose ça nous permet de nous donner comme un son un peu de pouvoir sur une situation sur lequel on en avait pas"
Le Courage et la Lâcheté comme Concepts Moraux et Sociaux
Analyse Psychologique : Le courage est souvent défini par rapport à la capacité à surmonter sa peur lorsqu'il faut agir, tandis que la lâcheté est définie par le fait de trop laisser sa peur dicter ses actions.
Ces notions sont intimement liées aux valeurs morales et aux règles sociales établies par la société.
Citation Pertinente : "les notions de courage de lâcheté sont donc intimement liée à des valeurs morales du genre il est important d'aider son prochain et également un direct de sociétés plus concrètes"
Le Développement de la Notion de Courage et de Lâcheté chez l'Enfant
Observation Clé : Les enfants plus jeunes (4-6 ans) se réfèrent principalement aux règles absolues ("Il ne faut pas voler") et à leurs peurs personnelles ("J'ai peur du noir") pour juger du comportement.
Les enfants plus âgés (à partir de 7 ans) commencent à relativiser les règles en fonction des valeurs morales supérieures (sauver une vie).
Analyse Psychologique : La capacité à concilier des règles contradictoires et à agir en fonction de valeurs d'intérêt supérieur se développe avec l'âge et l'intégration des normes sociales et morales.
Citations Pertinentes : "pour les enfants en fait le courage c'est d'abord en tout cas avant qu'ils aient 7 8 ans le courage c'est d'apprendre à se contrôler soi même" et "on va traiter de courageux celui qui a été capable d'enfreindre une règle pour réaliser une règle d'intérêt supérieur"
Le Courage face à la Désobéissance aux Lois Injustes
Observation Clé : Le témoignage de Lisa Mozzini démontre un acte de "courage" qui consiste à enfreindre la loi pour défendre une valeur jugée supérieure : la dignité humaine et la nécessité de sauver des vies.
Analyse Psychologique : Dans certains cas extrêmes, le courage peut impliquer de désobéir aux règles établies si elles entrent en conflit avec des valeurs morales fondamentales.
L'évaluation du "coût" de l'action (conséquences légales) par rapport au "coût" de la lâcheté (laisser mourir des gens) devient alors centrale.
Citations Pertinentes : "Si on doit sauver quelqu'un c'est l'avis des quelconques on doit sauver... on doit voler des médicaments casser une vitrine Ouais on le fait parce qu'on peut sauver une vie" et "Je trouve que la dignité humaine c'était plus important préserver la dignité humaine que les lois"
Facteurs Favorisant l'Action Courageuse
Analyse Psychologique : L'émission suggère plusieurs pistes pour surmonter la passivité :
Reconnaître que la non-réaction de la victime ne signifie pas consentement ou absence de danger.
Se faire confiance dans son évaluation de la situation et accepter la possibilité d'avoir l'air ridicule si l'intervention n'était pas nécessaire (le coût est faible par rapport au gain potentiel).
Utiliser l'effet de groupe en s'adressant directement à d'autres témoins pour créer une chaîne de solidarité et mobiliser l'action collective.
Citations Pertinentes : "le premier c'est de se dire que la victime de l'agression même si jamais elle ne marque pas des signes évidents de défense et de peur ça ne veut pas dire que parce qu'ils ne réagissent pas ils ne sont pas en danger" et "le dernier élément c'est de faire jouer justement l'effet du groupe... de s'adresser à son voisin et pas forcément à l'agresseur"
Conclusion
L'émission met en évidence que la lâcheté n'est pas nécessairement un trait de caractère inné ou une pure malveillance, mais souvent le résultat de mécanismes psychologiques complexes et de facteurs contextuels comme la peur, l'incertitude, la diffusion de la responsabilité et l'ignorance plurielle.
Comprendre ces mécanismes peut nous aider à mieux réagir dans les situations d'urgence et à reconnaître que le courage peut être appris, notamment en se préparant (comme les professionnels du secours) et en surmontant les barrières psychologiques.
La culpabilité ressentie après une non-assistance, bien que douloureuse, peut également être un moteur pour agir différemment à l'avenir, comme le montre le parcours d'Aurélia.
Finalement, les notions de courage et de lâcheté sont intrinsèquement liées à notre système de valeurs morales et à notre capacité à concilier les règles sociales avec un sens plus élevé de la justice et de la dignité humaine.
NOTE D'INFORMATION
Objet : Examen des modalités de contrôle et de prévention des violences dans les établissements scolaires - Audition de représentants du Ministère de l'Éducation Nationale, de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche.
Date : [Insérer la date de l'audition - non précisée dans l'extrait]
Source : Extraits de "🔴 L'éducation nationale face aux violences dans les établissements scolaires" (Transcription d'une audition parlementaire).
Résumé Exécutif :
Les discussions ont mis en lumière la complexité de la chaîne de signalement et de traitement des violences, le rôle crucial mais perfectible de l'inspection (académique et générale), les défis liés au contrôle des établissements privés sous contrat (notamment en termes de moyens et de cadre juridique), et les procédures de suivi des violences commises par les personnels.
La question de la laïcité et du dialogue avec le Secrétariat Général de l'Enseignement Catholique (SGEC) a également été soulevée.
Les représentants du ministère ont exprimé leur bouleversement face aux témoignages de victimes et leur volonté d'améliorer les procédures existantes.
Thèmes Principaux :
Organisation du Ministère et Partage des Responsabilités : Clarification des rôles de la DGESCO (pédagogie, éducation, protection de l'enfance), DGRH (gestion RH public), DAF (finances, réglementaire, RH privé), Direction des Affaires Juridiques (DAJ) et du Haut Fonctionnaire de Défense et de Sécurité (HFDS) dans le traitement des signalements et la prévention des violences.
Procédure de Signalement des Violences : Description de la chaîne de signalement depuis le chef d'établissement/directeur d'école (premières mesures, signalement au procureur/CRIIP, numéro harcèlement) jusqu'au niveau départemental (DSDEN/Rectorat) et national (bureau de la veille et de l'alerte du HFDS). Utilisation de l'application "fait établissement".
Rôle et Méthodes de l'Inspection : Examen des critères de déclenchement des inspections (académique vs. générale), des méthodes d'entretien (panel représentatif, appel à témoins, entretiens hors établissement), de l'analyse et de la restitution des témoignages. Illustration avec l'inspection du collège Stanislas.
Contrôle des Établissements Privés Sous Contrat : Présentation du plan de contrôle, des moyens alloués (ETP), des défis liés à son déploiement (notamment l'utilisation des ETP, l'élaboration d'un guide de contrôle, les discussions sur le périmètre du contrôle - vie scolaire, pastorale).
Dialogue avec les Réseaux d'Établissements Privés : Questionnement sur la base juridique et la profondeur du dialogue entre le ministère et les têtes de réseau (en particulier le SGEC), ainsi que sur les enjeux de laïcité soulevés par ce dialogue.
Suivi des Violences Commises par les Personnels : Présentation des statistiques disponibles (via l'application "fait établissement" et les enquêtes disciplinaires de la DGAFP) concernant les violences (sexuelles, physiques, verbales, moeurs) impliquant des personnels de l'enseignement public. Difficulté à centraliser et à suivre les suites judiciaires et administratives pour tous les cas.
Articulation des Procédures
Administratives/Disciplinaires et Judiciaires : Discussion sur l'indépendance des procédures, la prise de mesures conservatoires (suspension), et les délais liés à l'attente des décisions judiciaires. Difficulté de communication fluide entre le ministère et les parquets. * Prévention des Violences : Abord des outils et des programmes de prévention, notamment le programme d'éducation à la vie affective et sexuelle (EVARS), la formation des personnels (enseignants, sociaux, santé), et les dispositifs de recueil de la parole des élèves.
Idées et Faits Importants / Citations :
Bouleversement face aux témoignages de victimes : La DGESCO, au nom du ministère, exprime un profond bouleversement face aux témoignages des associations de victimes, soulignant la gravité des faits révélés. Elle appelle à un "examen profond et critique de nos procédures".
"nous avons été profondément bouleversés par ces témoignages et nous voulons bien sûr exprimer tout notre soutien aux victimes et aux associations de de victimes Euh la gravité des faits révélés
On conduit la ministre à annoncer un certain nombre d'actions sans attendre sur lesquelles nous pourrons également revenir à la fois des actions pour faciliter le recueil de la parole le traitement des signalements et euh le renforcement des contrôles
En tout état de cause même si bien sûr il est il s'agit de responsabilité d'abord individuelle d'agresseur de d'enfants qu'il conviendra de déterminer et autant que c'est possible de poursuivre Euh et s'il ne faut pas substituer la responsabilité de de l'État à celle de de des agresseurs de ou des de ceux qui ont commis des crimes et des délits notre administration considère que la gravité des des faits révélés exige de nous tous un examen profond et critique de nos procédures de ce qui fonctionne de ce qui ne fonctionne pas..." (DGESCO)
Chaîne de Signalement : La responsabilité première incombe au chef d'établissement/directeur d'école, qui doit prendre des mesures immédiates de protection et signaler les faits via l'application "fait établissement". Les services départementaux et académiques apportent leur soutien (psychologues, équipes de sécurité) et peuvent signaler les cas graves au ministère.
"La chaîne de signalement au ministère elle est elle relève donc du services du haut fonctionnaire de défense et de sécurité Euh c'est en cas de d'alerte d'un d'un personnel sur une situation de violence le la responsabilité première c'est celle du chef d'établissement du directeur d'école qui ont la responsabilité générale d'assurer la sécurité des personnes au sein euh de leur de leurs établissement Et donc en cas de dès qu'ils sont saisis de ce type de signalement ou d'alerte ils doivent d'abord prendre les premières mesures de protection des victimes..." (HFDS adjoint)
Application "fait établissement" : Outil de recueil rapide et structuré des signalements, rappelant les étapes indispensables (saisine du procureur, CRIIP). Permet la transmission instantanée des faits graves (niveau 2 et 3) aux niveaux supérieurs.
"signaler immédiatement les faits via une application qui s'appelle l'application fait établissement qui permet plusieurs choses qui permet d'abord un recueil rapide et facilité du signalement avec un système de case à cocher donc permet de structurer la façon dont le signalement est rédigé la façon dont il est dont il est transmis qui permet aussi de rappeler quelques étapes indispensables quelques réflexes à avoir" (HFDS adjoint)
Inspection de Stanislas : L'inspection générale a mené une inspection approfondie suite à des articles de presse sur un "climat homophobe systémique". Le rapport a conduit à un article 40 contre un parent et a mis en garde l'établissement sur un "climat très fortement genré" et des inégalités de traitement, demandant une révision du règlement intérieur. Cependant, la DGESCO confirme qu'il n'y a pas eu de conclusion à une "homophobie systémique" ou "institutionnelle" dans les témoignages recueillis par les inspecteurs, malgré la lecture de PV d'audition par les parlementaires semblant contredire cette affirmation et faisant état de multiples témoignages d'homophobie.
"Nous n'avons extrait aucun élément caractérisé qui permettait de dire que l'établissement avait un comportement homophobe." (DGESCO, citant sa déclaration antérieure) "je rappelez que page 14 dans le rapport il en est question et que dans ce dans cette l'analyse qui a été faite par les inspecteurs des généraux dont je rappelle qu'ils travaillent collégialement et qu'ils sont ensuite revus par ce que nous appelons entre nous un référent hein qui travaille avec eux pour essayer d'expliciter et de mettre au jour l'ensemble des des analyses ou des conclusions qu'ils peuvent tirer de ces témoignages dans ce travail conjoint et collégial Il a été considéré que dans la relation quiit l'élève au préfet on nétait pas en mesure de de savoir..." (DGESCO, tentant d'expliquer l'analyse des inspecteurs)
Méthodes d'Inspection et Recueil de la Parole : L'inspection générale dispose d'un "Vademecum" et les inspecteurs sont formés à l'enquête administrative et au recueil de la parole, y compris des mineurs (accompagnement possible). Le témoin peut relire et corriger son témoignage. Les inspecteurs travaillent en équipe pour croiser les témoignages et établir une analyse collégiale.
"Les les enquêtes administratives ont fait l'objet d'un vader Mécom euh qui est un guide de l'inspection de de l'enquête administrative à destination de l'ensemble des inspecteurs généraux qui sont eux-mêmes formés à l'enquête administrative... Ils sont formés au recueil de la parole parce que vous avez raison de le dire C'est une des grosses difficultés d'arriver à libérer la parole d'un élève" (DGESCO)
Plan de Contrôle des Établissements Privés Sous Contrat : Un plan de contrôle est en cours d'élaboration pour systématiser les contrôles, qui étaient auparavant rares et souvent limités aux signalements. Un guide de contrôle a été élaboré. 60 ETP ont été alloués mais ont été largement utilisés pour le contrôle des établissements hors contrat et de l'instruction en famille.
"en terme de contrôle des établissements privés sous contrat euh en dehors de la méthodologie de de l'inspection générale il y avait peu de précédents peu de méthodes et peu de formations sur le sujet et que les académies étaient très demandeuses d'avoir un cadre qui rappelle les textes les objectifs et les spécificités de l'enseignement privé" (DAF) "Les académies avaient bien recruté les renforts mais elle les avait essentiellement utilisé euh à purer en quelque sorte le stock de contrôle qu'elle devait encore faire sur le hors contrat et sur l'instruction en famille" (DAF)
Dialogue avec le SGEC sur le Plan de Contrôle : La DAF a recommandé un échange sur les principes du plan de contrôle, mais pas une coconstruction. Cependant, la note de la ministre prévoit une présentation du plan de contrôle aux instances de dialogue locales incluant les représentants de l'enseignement catholique. Ce dialogue a soulevé des incompréhensions du SGEC sur le champ de contrôle (vie scolaire) et la nature des enseignements religieux (obligatoire vs. facultatif).
"Ne pas coprogrammer construire les contrôles avec ceux qui vont être contrôlés ça me paraît en effet de l'ordre de l'évidence" (Rapporteur) "Le dialogue avec LeGEC a a relevé un certain nombre d'incompréhensions de sa part sur le contenu du guide sur deux points qu'il nous avait signalé comme étant extrêmement important pour lui Le point de notre de la capacité juridique de l'État à étendre son contrôle sur la vie scolaire... Et le deuxième sujet c'était le sujet de la catéchèse de la pastorale et de l'instruction de la des enseignements de culture religieuse" (DAF)
Base Juridique du Dialogue avec le SGEC : Le dialogue avec le SGEC n'est pas prévu par la loi mais constitue une pratique facilitant l'échange d'informations et la fixation de priorités, bien que n'impliquant pas un partage de compétences.
"Non non effectivement il n'apparaît pas dans les textes Après il y a pas besoin d'une loi pour dialoguer C'est quelque part heureux Euh mais le le dialogue est d'ailleurs pas du tout institutionnalisé et ce n'est pas du tout comme ça a été très bien expliqué une forme de négociation ou de concertation institutionnelle prévue par les textes C'est simplement une pratique" (DAJ) "Je crois pas qu'on ait jamais interprété l'article 2 la loi 1905 comme interdisant tout dialogue avec le culte Donc je je crois qu'il y a pas de tout ce sujet au regard de cette disposition là" (DAJ)
Statistiques sur les Violences Impliquant les Personnels (Enseignement Public) : En 2023-2024, 1198 faits mettant en cause des personnels ont été recensés via "fait établissement", se décomposant en 24% de violences sexuelles (280 cas), 38% de violences physiques (461 cas) et 38% de violences verbales (457 cas). Les données sur les suites judiciaires ne sont pas centralisées au niveau national. Les données sur les sanctions disciplinaires sont disponibles via une enquête annuelle pour la fonction publique (chiffres 2021-2023 fournis pour les trois catégories pertinentes).
"Pour la précédente année scolaire oui c'est environ 2000 Ça c'est des chiffres qu'on pourra vous donner dans le cadre du questionnement On en a euh les violences mettant en cause des personnels en 2023-2024 par le biais de cette application fait établissement on en a recensé pardon 1198 1200 qui se décompose en 24 % de violence sexuelle ça fait 280 38 % de violence physique 461 et 38 % de violence verbale 457" (HFDS adjoint)
Suivi des Mesures Disciplinaires : Les autorités académiques sont compétentes pour les mesures conservatoires et les sanctions disciplinaires (pour les cas moins graves). La DGRH intervient pour les sanctions les plus élevées (groupe 3 et 4) et assure un suivi des situations transmises par les académies suite à une circulaire de 2016. Un suivi des sanctions disciplinaires prises dans l'enseignement public est effectué.
"La première c'est que cette circulaire nous demande d'apporter un regard croisé entre l'académie et le ministère pour pouvoir juger du bon quantum de sanction qui va être donc infligé au personnel concerné Et ensuite cette circulaire impose effectivement également au services académique de transmettre expost l'ensemble des dossiers au ministère pour en assurer le suivi" (DGRH)
Retrait de Contrat d'Association : Le code de l'éducation prévoit la fin du contrat en cas de "manquement grave au pluriel". Le régime juridique est peu éclairé par la jurisprudence. Deux seuls cas récents de rupture de contrat (Averroès, Al-Kindi) ont été cités.
"S'agissant euh du privé sous-contrat le le code de l'éducation prévoit que il peut être mis fin au contrat en cas de manquement grave au pluriel" (DAJ) "les seules retraites de contrat sont les retraits de contrat de d'Averos et de d'Alkind à ce stade" (DAF)
Élargissement de "fait établissement" au Privé Sous Contrat : Le projet d'étendre l'application "fait établissement" aux établissements privés sous contrat est ancien (discussions depuis 2019-2020) mais la décision récente de la ministre d'État vise à le rendre obligatoire par décret, nécessitant une modification du droit. Les discussions antérieures avec le SGEC reposaient sur le volontariat.
"l'annonce de l'extension de fait établissement au l'enseignement privé sous contrat avait été officialisé dans un un plan d'avril 2024 Donc euh nous nous y avons travaillé durant toute l'année 2024 à partir du mois de janvier jusqu'au mois de novembre avec euh des contact avec euh le ZGEC" (HFDS adjoint) "Ce que la ministre d'État a décidé c'est de changer le droit euh pour faire que fait établissement soit euh opposable euh et obligatoirement utilisé par l'ensemble des établissements Ça c'est très important parce que comme on le disait en début de l'audition nous avons que des remontées très partielles les des des signalements venant des établissements privés sous contrat pour cette raison parce que ils ne sont pas outillés de la même façon que les établissements publics Alors je revenir sur cette chronologie pardon moi je dispose du d'une note qui est commandée à la Dage en 2019 et qui porte un premier regard sur la possibilité juridique donc d'étendre l'application fait établissement aux établissements privés sous contrat bien antérieur à à l'année 2024 que vous avez mentionné..." (Rapporteur)
Prévention et Éducation à la Sexualité : Le programme EVARS s'inscrit dans un plan plus large de protection de l'enfance. Des formations pour les enseignants et les personnels sociaux/santé sont prévues pour le repérage et le signalement des élèves victimes. Le recueil de la parole est crucial, avec un renvoi aux professionnels (assistants sociaux, services sociaux en faveur de l'enfant).
"D'abord dire qu'il s'inscrit dans un plan plus large hein euh de protection de l'enfance euh dans lequel il y a déjà euh une page euh réservée sur Éduscol à l'ensemble des situations où euh la le recueil de la parole peut être peut être un élément à la fois euh d'ailleurs euh de professionnalisation des enseignants et puis un point de vigilance" (DGESCO) "Donc l'enseignant est là pour relever le signalement qui lui a été fait et ensuite il travaille avec notamment le service social en faveur de l'enfant pour prendre en compte cette parole désigner les suites qu'il doit qui doivent lui être données et en faire le signalement à la fois à son chef d'établissement et ensuite à son au directeur académique des services de l'éducation nationale" (DGESCO)
Points de Discussion et Défis Identifiés :
La capacité du ministère à centraliser et à suivre de manière exhaustive les suites (administratives, disciplinaires, judiciaires) de tous les signalements de violence impliquant des personnels, en particulier dans l'enseignement privé sous contrat où le suivi est moins centralisé.
Les délais dans l'élaboration et la mise en œuvre des outils de contrôle et de signalement (ex: "fait établissement" étendu au privé sous contrat).
L'hétérogénéité des pratiques de contrôle entre académies.
L'interprétation de la gravité des faits et son lien avec les décisions de sanction (retrait de contrat, procédure disciplinaire).
Le positionnement des chefs d'établissement/directeurs d'école comme point d'entrée unique pour les signalements via "fait établissement" et le risque potentiel de frein à la libération de la parole ou de biais dans le signalement.
La question de la laïcité et la pertinence du dialogue approfondi avec les têtes de réseau confessionnelles dans l'élaboration de politiques de contrôle.
La nécessité de renforcer les dispositifs de recueil de la parole des élèves, en particulier dans le cadre de programmes comme l'EVARS.
Conclusion (du document source) :
Les efforts pour améliorer les procédures et les outils sont en cours, mais des défis importants subsistent, notamment en matière de centralisation du suivi, de déploiement des moyens de contrôle, et de clarification des rôles et des responsabilités.
Le dialogue avec les différents acteurs, y compris les établissements privés, est jugé nécessaire, mais son cadre et ses implications juridiques nécessitent une attention particulière. La commission d'enquête poursuivra ses travaux pour approfondir ces questions.
DOCUMENT DE BRIEFING : AUDITION D'ÉLISABETH BORNE SUR L'ENSEIGNEMENT SCOLAIRE
NOTE DE SYNTHÈSE – AUDITION SUR LES VIOLENCES SCOLAIRES DANS LES ÉTABLISSEMENTS RELEVANT DES MINISTÈRES DE L'AGRICULTURE ET DES ARMÉES
I. Introduction et Cadre de l'Audition
Les auditions se déroulent dans le cadre d'un travail d'enquête, imposant aux personnes auditionnées de prêter serment. L'audition est diffusée en direct et fera l'objet d'un compte-rendu écrit.
II. Établissements et Effectifs
Conclusion Provisoire :
NOTE DE SYNTHÈSE : AUDITION DE LA DACG SUR LA POLITIQUE PÉNALE FACE AUX VIOLENCES SCOLAIRES
Date :2025
Source : Extraits de "🔴 Quelle politique pénale face aux violences scolaires ?
Suivez l’audition de la DACG" Participants à l'audition (côté Ministère de la Justice) : Directrice adjointe des affaires criminelles et des grâces, accompagnée de Mme Anne Mao Mercier, adjointe à la chef du bureau de la politique pénale générale.
Sujet : Examen de la politique pénale face aux violences commises par des adultes sur des élèves en milieu scolaire.
1. Introduction et Cadre Général
L'école est présentée comme un "sanctuaire" où de telles violences sont "inacceptables". Le Ministère de la Justice est fermement engagé dans ce combat, qui constitue une "priorité de politique pénale du gouvernement". Cette priorité est régulièrement rappelée dans les circulaires et dépêches adressées aux procureurs.
Citation clé : "l'école doit être un sanctuaire où on doit effectivement et bien euh développer la personnalité de de nos de nos jeunes jeunes enfants il est inacceptable effectivement que de telles violences puissent y être commises certains faits dramatiques nous obligent tout particulièrement"
Une circulaire importante du 28 mars 2023 est citée comme une circulaire cadre visant à élever la lutte contre les violences sur mineurs à un niveau d'engagement similaire à celui mis en œuvre pour les violences intrafamiliales (suite au Grenelle).
Elle couvre l'ensemble du traitement des violences contre les mineurs, incluant les politiques de juridiction, les politiques partenariales et la politique pénale de fond.
Toutes les violences sur mineurs sont concernées, avec une attention particulière pour celles commises en établissements scolaires.
2. Renforcement de l'Arsenal Juridique
Le Ministère de la Justice, via la Direction des affaires criminelles et des grâces (DACG), contribue activement à l'évolution normative en matière de lutte contre les violences sur mineurs.
L'arsenal juridique est décrit comme "riche", bien que toujours susceptible d'amélioration.
3. Élaboration et Animation des Politiques Pénales
La DACG est également en charge du développement et de l'animation des politiques pénales sur le sujet. De nombreuses circulaires et dépêches ont été diffusées pour guider l'action des procureurs.
4. Renforcement des Partenariats, en Particulier avec l'Éducation Nationale
Un axe fort de la politique pénale est le renforcement des partenariats entre l'autorité judiciaire et l'Éducation Nationale. L'article 40 du Code de procédure pénale, qui impose aux fonctionnaires de signaler tout crime ou délit dont ils ont connaissance, est un élément clé de ce partenariat.
5. Qualité du Traitement des Faits Dénoncés
Au-delà de la transmission des signalements, la DACG met l'accent sur la qualité du traitement des faits dénoncés.
6. Réponses Pénales et Suivi
Les réponses pénales doivent être "rapides" et "fermes quand c'est nécessaire", en fonction de la nature des faits, de la gravité du préjudice et des antécédents de la personne mise en cause.
7. Points de Discussion et Questions des Rapporteurs/Députés
Plusieurs points spécifiques ont été abordés lors de l'échange :
8. Conclusion
Beaucoup a été fait en matière de politique pénale et de renforcement de l'arsenal juridique pour lutter contre les violences sur mineurs, mais "beaucoup reste à faire".
La DACG est attentive aux remontées du terrain et aux travaux de la commission d'enquête. Des efforts sont déployés pour renforcer les partenariats, améliorer le traitement des dossiers (même prescrits) et utiliser les outils numériques pour pallier les manques.
Les défis persistent, notamment en termes de moyens pour les juridictions et d'uniformisation des pratiques à l'échelle nationale.
La position sur l'imprescriptibilité est claire : elle n'est pas considérée comme une solution pertinente.
Document de synthèse : Audition de France enfance protégée
Source : Excerpts from "🔴 Violences dans des établissements scolaires: audition de France enfance protégée"
Date de l'audition : Non précisée dans les extraits.
Organisme auditionné : France enfance protégée, représentée par sa directrice générale.
Objet de l'audition : Violences dans les établissements scolaires et rôle de France enfance protégée dans leur prévention et leur protection, notamment à travers le numéro 119 et l'Observatoire national de la protection de l'enfance.
Points clés :
1. Contexte et Structure de France enfance protégée :
2. Le rôle du 119 et le processus de signalement :
3. Relations avec l'Éducation nationale :
4. Défis et pistes d'amélioration :
Citations marquantes :
Demandes de documents :
Conclusion (implicite) :
La collaboration entre les différentes institutions, un système d'information unifié et l'amélioration des moyens alloués au 119 sont des pistes essentielles pour progresser.
Briefing : Révélations sur les violences à Notre-Dame de Bétharram – Table ronde de journalistes
Contexte : Cette audition de journalistes devant une commission d'enquête parlementaire vise à faire la lumière sur les violences systémiques subies par d'anciens élèves de l'établissement Notre-Dame de Bétharram et sur la réaction des institutions face aux alertes.
Les journalistes présents sont Gabriel Blaise (Sud-Ouest), America Lopez (France 3 Aquitaine), David Peroton et Antoine Rouget (Médiapart), tous ayant enquêté sur cette affaire.
Thèmes Principaux :
Idées Clés et Faits Importants :
Conclusion :
L'audition des journalistes met en évidence la connaissance ancienne et étendue des violences à Notre-Dame de Bétharram, qui contrastent fortement avec le manque de réaction et le déni des institutions.
L'affaire révèle une mécanique systémique de violence et d'omerta.
Le rôle de certains responsables politiques et institutionnels, notamment François Bayrou, est questionné pour leur inaction et leurs tentatives de minimisation des faits face aux alertes répétées. L'affaire Bétharram est vue comme un point de départ pour la révélation de violences similaires dans d'autres établissements, annonçant potentiellement un mouvement plus large de libération de la parole et de mise en cause des responsabilités institutionnelles. .
Document d'information :** Audition du collectif "La voix des parents dans la maîtrise des Hauts-de-Seine" ** Date de l'Audition : (Non précisée dans les extraits, mais postérieure au 8 février 2024)
Participants du Collectif : Béatrice Cathlin, Pierre Coyou, Damien Poireau.
Objet de l'Audition : Témoignage du collectif de parents sur les dysfonctionnements et les violences potentielles au sein de la Maîtrise des Hauts-de-Seine, suite aux révélations et plaintes
Résumé:
Contrairement à une autre association de parents récemment créée, jugée "de soutien à la gouvernance en place", ce collectif vise à représenter les familles indépendamment de l'institution et à dénoncer un système d'opacité, d'arbitraire et de déni de la part de la direction et du conseil d'administration face aux accusations.
Ils demandent une enquête interne sérieuse, une réforme de la direction et une normalisation du fonctionnement de la Maîtrise, soulignant que l'absence de prise en compte des témoignages et des plaintes met en péril l'avenir de l'institution et ses partenariats.
Principaux Thèmes et Idées :
La formation du collectif "La voix des parents" et ses objectifs :
Le collectif s'est constitué rapidement après la publication d'un article du Canard Enchaîné le 9 juillet 2024 (probablement 2023), constatant l'absence d'association de parents active et la nécessité d'une action collective.
Objectif principal : "faire en sorte que les personnes qui sont en responsabilité adoptent une politique ambitieuse sur la question du harcèlement".
Leur action "n'est pas de jeter le discrédit sur la pédagogie ni de nier le ressenti globalement très positif des enfants et des parents".
Le collectif représente environ quarante parents et autant d'élèves, dont une majorité a des problèmes à relater depuis juillet dernier.
Leur rôle est de "représenter les familles dans le sens de leurs intérêts et de l'intérêt général", et non d'être au service inconditionnel du projet ou d'apporter un savoir-faire managérial à la gouvernance.
Le Déni et l'Incapacité de l'Institution à Gérer la Crise :
Les parents dénoncent l'incapacité de l'institution à "affronter en face la tempête" et l'impossibilité de discuter des sujets de harcèlement et de violence.
Le président de la Maîtrise n'aurait eu "à aucun moment... de mots pour les plaignantes", ni dans ses communications écrites, ni lors des réunions.
Il y a une "non-volonté de la maîtrise de ne pas faire de communication de crise".
Un audit a été mené, mais il "ne traite pas des sujets de harcèlement de manière assumée".
Il est qualifié par le rapporteur de "enquête de satisfaction" de bas niveau.
Les critiques des parents concernant l'audit auraient "fermer toute possibilité d'échange avec Michel Ass [le président]".
Le président du CA aurait balayé plusieurs questions des parents lors de la réunion de restitution de l'audit le 20 janvier, tenant des propos jugés "très problématiques" et "assez dénigrants sur la commission".
L'Opacité et l'Arbitraire au Sein de la Maîtrise :
Un "système abusif ne tient que grâce à son opacité", qui se vérifie "à la fois en externe et en interne".
Opacité externe : Difficulté à obtenir des informations fiables et à jour sur le nombre exact d'élèves, de choristes, de représentations, l'inclusion ou l'emploi précis des fonds.
Ces données ne sont pas disponibles sur le site internet ou dans les rapports annuels. Le nombre d'élèves annoncé (650) serait bien supérieur au chiffre certifié (463 en 2023).
Opacité interne : Le directeur, M. d'Archen, est décrit comme "omniprésent" et "le seul décideur de tout". Ses décisions sur l'admission, l'évolution des élèves, les sélections et même les absences sont prises seul, sans critères communiqués.
Le "fait du prince est la seule règle qui vaille".
L'alternance de "mise sur un piédestal et de relégation oubliettes" et de "responsabilisation et de dénigrement" facilite l'exercice du pouvoir.
Les parents qui demandent des explications ou contestent sont "convoqués et parfois habilement menacés".
"Tous les critères sont réunis pour permettre favoritisme emprise et abus en tout genre."
Un autre facteur important est le fait que "la maîtrise doit primer sur toute autre chose", mettant les parents "en situation de demande" face à l'autorité.
La Remise en Cause des Plaignantes et des Témoignages :
La Crise de Confiance et ses Conséquences :
Ils attendent de voir le positionnement du département et le montant des subventions futures, car l'absence de prise en compte des VSS dans l'audit avait été présentée comme une condition au maintien du CA et du financement.
Suggestions pour la Législation :
Référents : Dans les petites structures, les référents de prévention ne peuvent pas être des salariés en raison du lien de subordination. Le législateur devrait apporter des solutions.
Conventions de subvention : Inclure une obligation d'aborder les sujets de harcèlement dans les conventions de subvention importante.
Labellisation : Imaginer une labellisation pour les structures accueillant des mineurs, portant sur la formation à la gestion des mineurs, la prévention des risques et les modalités d'accueil (y compris le handicap).
Délais judiciaires : Les délais des procédures judiciaires sont trop longs.
Constatations et Analyses de la Commission :
La présidente de la commission souligne le "déni" et la non-prise en compte de la parole des victimes, qui est "broyée".
Elle insiste sur le fait qu'il n'y a "pas de prestige d'une institution qui broie des enfants".
Le rapporteur et la présidente identifient les facteurs de risque : "le fait du prince, le caractère tout à fait autoritaire et et complètement personnifié des décisions, la minimisation de de de ce qui a été dénoncé, l'opacité y compris pour les chiffres, la place importante à l'arbitraire... et l'absence de critique possible".
Ils soulignent que "tout ça c'est précisément l'écosystème qui favorise ou qui est organisé pour que les violences sexuelles soient si et violences morales et sexuelles si elles existent totalement marginalisé ou tu par les personnes".
Le rapporteur juge que l'audit n'est pas un audit mais une "enquête de satisfaction".
Il s'inquiète de la santé morale des enfants et appelle le financeur principal, le département, à "reprendre les choses en main et qu'il remette de l'ordre".
Il rappelle que "le temps où on mettait la poussière sur le tapis sur ces questions là est fini" et que seule une "politique de tolérance zéro" (avec accompagnement maximum) permettra de résoudre ces problèmes.
Les lieux qui prétendent que "tout se passe bien" sont ceux qui deviendront suspects.
Citations Marquantes :
"notre action vise à faire en sorte que les personnes qui sont en responsabilité adoptent une politique ambitieuse sur la question du harcèlement" (Collectif)
"À aucun moment le président de la maîtrise n'a eu de mots pour les plaignantes" (Béatrice Cathlin)
"l'audit... ne traite pas des sujets de harcèlement de manière assumée" (Béatrice Cathlin)
"passerelle... s'agissait en fait d'une association de soutien à la gouvernance en place" (Damien Poireau)
"Un système abusif ne tient que grâce à son opacité" (Béatrice Cathlin)
"Monsieur Darchen était omniprésent et encore aujourd'hui il est le seul décideur de tout" (Béatrice Cathlin)
"le fait du prince est la seule règle qui vaille puisqueaucun critère n'est jamais communiqué" (Béatrice Cathlin)
"Tous les critères sont réunis pour permettre favoritisme emprise et abus en tout genre" (Béatrice Cathlin)
"sur les VSS une véritable enquête interne et où un complément d'audit... une réforme de la direction et de sa gouvernance car nous avons perdu toute confiance" (Pierre Coyou)
"Il n'y a pas de prestige d'une institution qui broie des enfants" (Présidente de la Commission)
"la parole des victimes est un peu broyée comme dans un casse noir" (Présidente de la Commission)
"l'audit n'est pas un audit c'est une enquête de satisfaction" (Rapporteur)
"il y a il y a un déni" (Rapporteur)
"Tout ça c'est précisément l'écosystème qui favorise ou qui est organisé pour que les violences sexuelles soient si et violences morales et sexuelles si elles existent totalement marginalisé ou tu par les personnes" (Présidente de la Commission)
"la maîtrise doit primer sur toute autre chose" (Pierre Coyou)
"le temps où on mettait la poussière sur le tapis sur ces questions là est fini" (Rapporteur)
"sans restauration de la confiance les partenaires et les enfants ne seront plus au rendez-vous" (Collectif)
"Nous on est dans une impasse par rapport à notre à notre vécu on est dans une impasse et donc s'il y a pas d'aide la part des législateurs sur ces questions là on ne sait pas comment on va y arriver" (Damien Poireau)
Conclusion Temporaire :
Les parents soulignent que ces dysfonctionnements systémiques créent un environnement propice aux abus et nuisent à l'institution elle-même.
Ils lancent un appel pressant aux autorités et aux législateurs pour qu'ils interviennent afin de garantir une enquête impartiale, une réforme de la gouvernance et une meilleure protection des enfants, car sans cela, l'avenir de la Maîtrise semble compromis.
La commission partage en grande partie ces inquiétudes et insiste sur la nécessité d'affronter la réalité pour préserver l'institution et protéger les enfants.
Compte Rendu d'Audition : Violences dans les Établissements Scolaires
Source: Extraits de "🔴Violences dans des établissements scolaires: Ciase et Inirr auditionnées dans le cadre de l’enquête"
Date de l'audition: 2025
Personnes auditionnées:
Thèmes principaux abordés:
Idées ou faits les plus importants:
Citations importantes:
Questions pour la suite:
Document de synthèse : Audition de la CIIVISE sur les violences dans les établissements scolaires
Source : Extraits de "🔴 Violences dans des établissements scolaires : audition de la CIIVISE dans le cadre de l’enquête"
Date de l'audition : Non précisée, mais les références au rapport de 2023 et aux annonces ministérielles récentes placent l'audition début 2024.
Participants :
Objectif de l'audition : Examiner les données et les recommandations de la CIIVISE concernant les violences sexuelles faites aux enfants, en particulier celles commises en milieu scolaire par des adultes et entre mineurs, et évaluer les mesures prises ou envisagées depuis le rapport de 2023.
Thèmes principaux abordés :
Données et statistiques de la CIIVISE : Répartition des violences, lieux de survenue, profils des agresseurs et des victimes, caractère sériel des violences.
Approche transversale et culture de vigilance : Nécessité d'une approche globale des droits de l'enfant et d'une acculturation de tous les adultes à la détection et à la protection.
Violences en milieu scolaire : Focus sur les établissements scolaires comme lieu institutionnel principal de violences sexuelles.
Systèmes de signalement et de contrôle : Évaluation des dispositifs existants (119, Fait Établissement, Phar) et propositions d'amélioration.
Différences entre établissements publics et privés : Analyse des spécificités liées au statut des établissements (public, privé sous contrat, privé hors contrat) et aux situations d'exposition au risque (internats, surveillance).
Formation et accompagnement : Importance de la formation des professionnels de l'éducation et de l'accompagnement des équipes de direction.
Réflexivité de l'institution scolaire : Nécessité pour l'école de s'interroger sur ses propres mécanismes et de prendre en compte la parole des élèves.
Participation des victimes : Importance d'associer les victimes et les collectifs à l'élaboration des politiques publiques.
Vulnérabilités spécifiques : Attention particulière portée aux enfants en situation de handicap et aux territoires d'outre-mer.
Articulation entre signalement, justice et institution scolaire : Complexité et manque de cohérence dans la prise en charge des situations signalées.
Idées et faits importants :
La CIIVISE a recueilli 30 000 témoignages, dont 11 % concernent des violences institutionnelles.
Les établissements scolaires sont le premier lieu institutionnel concerné par les violences sexuelles faites aux enfants, représentant 40 % des cas rapportés en institution. Viennent ensuite les institutions de loisirs (28 %), religieuses (24 %), d'aide à l'enfance ou hospitalières (8 %).
Les hommes rapportent davantage de violences sexuelles en institution (28 %) que les femmes (9 %).
Les agressions sexuelles sont plus fréquentes (71 %) que les viols ou tentatives de viol (44 %) en institution.
Les violences institutionnelles ont souvent un caractère sériel (57,6 % dans l'école publique).
L'agresseur est le plus souvent un religieux (25 %), suivi d'un professionnel de l'éducation (19 %) et d'un camarade (17 %). Plus de 8 agresseurs sur 10 sont majeurs (83 %).
Les révélations récentes sur l'ampleur des violences dans les établissements scolaires ne surprennent pas la CIIVISE, mais elles ravivent des souvenirs chez de nombreuses victimes et encouragent la libération de la parole.
La CIIVISE insiste sur la nécessité de prendre en compte les violences sexuelles entre mineurs, qui peuvent être une conséquence indirecte de négligences institutionnelles. Un témoignage poignant illustre ce point, décrivant des abus dans les toilettes scolaires en raison d'une surveillance inexistante.
La CIIVISE a formulé 82 recommandations en 2023. Parmi les 15 plus urgentes, figure la proposition d'une mission inter-inspections pour faire l'état des lieux des dispositifs d'alerte et de contrôle dans tous les établissements accueillant des enfants.
Actuellement, les dispositifs de signalement (comme le 119 ou Fait Établissement) ne sont pas organisés de manière systématique et ne concernent pas la même temporalité (alertes sur mineurs en danger pour le 119 vs témoignages sur des violences anciennes pour la CIIVISE).
La cellule "signal sport" est citée comme modèle de procédure claire et connue, de mise en cohérence des institutions et de suivi des victimes et agresseurs, ce qui n'est pas encore pleinement réalisé dans l'éducation nationale.
Les protocoles de signalement dans l'éducation nationale sont jugés insuffisants malgré des améliorations récentes.
Ils nécessitent une meilleure appropriation par les personnels, un accompagnement des équipes de direction dans les décisions difficiles (signalement au parquet, suspension de personnel) et une meilleure mise en cohérence entre l'institution scolaire et le système judiciaire.
Le programme Phar, bien que positif pour la lutte contre le harcèlement, devrait inclure un volet spécifique sur les violences sexuelles. Son application dans les établissements privés sous contrat est questionnée.
La difficulté de la prise de décision par les chefs d'établissement est soulignée, ainsi que le manque de clarté des arbres décisionnels et la nécessité d'une approche collégiale.
L'extension annoncée du dispositif Fait Établissement aux établissements privés sous contrat est saluée, mais la situation des établissements privés hors contrat, qui échappent à ce dispositif, est source d'inquiétude.
La CIIVISE rappelle que tout adulte ayant connaissance de violences sexuelles faites à un enfant ou d'inceste a l'obligation immédiate d'en référer au procureur de la République, quel que soit son statut ou sa fonction.
Les situations d'exposition au risque (internats, moments non surveillés) sont des facteurs clés de la survenue des violences, indépendamment du statut public ou privé de l'établissement.
La recherche en sciences de l'éducation sur ces sujets est jugée insuffisante et mérite d'être développée.
L'éducation à la vie affective, relationnelle et à la sexualité de la maternelle à la terminale est considérée comme un levier majeur pour la prévention.
La CIIVISE mène des "dialogues de territoire" avec l'ensemble des acteurs locaux pour identifier les obstacles aux coopérations interinstitutionnelles.
Une attention particulière doit être portée aux enfants en situation de handicap, qui sont infiniment plus visés par les violences sexuelles, et aux territoires d'outre-mer, pour lesquels la CIIVISE manque de moyens pour mener des investigations approfondies.
Le contrôle des antécédents judiciaires des personnels, en particulier dans le privé, doit être renforcé.
L'omerta, les dénis et la démultiplication des lignes d'appel et des commissions nuisent à la lisibilité et à l'efficacité de l'action publique.
Citations clés :
Et par conséquent nous souhaitons très vivement mesdames et messieurs les députés que vos travaux inspirent une approche transversale des droits des enfants C'est une première vigilance que nous portons à votre attention"
Mme Casagrande : "selon nous aucun adulte ne doit être dans l'entourage d'un enfant sans que l'on est veillé à ce qu'il soit un porteur actif et même inlassable de ses droits et de sa protection"
Mme Casagrande : "Par le nature même les violences sexuelles faites aux enfants sont entourées d'un déni extrêmement profond Toute recommandation utile de votre part doit en être instruite"
Mme Casagrande : "40 % d'entre elles se sont produites dans des institution scolaires C'est le premier lieu institutionnel concerné par les violences sexuelles faites aux enfants"
Mme Casagrande : "Les violences ont un caractère sériel dans la famille les violences sexuel se sont produites plusieurs fois selon les témoignages dans 62 % des cas et vous le verrez la proportion est comparable dans les institutions que sont l'église catholique Dans 59 % des cas c'était sériel et dans le cadre de l'école publique 57,6 % des cas
Nous avons donc affaire à des violences qui ne s'arrêtent pas d'elles-même qui se répètent"
Mme Casagrande (citant un témoignage) : "Mon seul but par ce témoignage est par respect pour les enfants aujourd'hui et à venir de tout faire pour que dans toutes les écoles de France ou dans les structure où ils sont accueillis en dehors de l'école on apporte une très très grande attention à la surveillance lors des passages aux toilettes quit à embaucher du personnel pour éviter ce que je vais vous raconter"
Mme Casagrande : "Parmi les 15 recommandations figure le principe d'une mission interinspection mission interinspection faisant enfin la lumière sur l'ensemble des dispositifs d'alerte et de contrôle existant dans les établissements
Aujourd'hui les Français ne savent pas quels sont les lieux où leurs enfants sinon sont protégés absolument du moins où les violences seraient repérées rapidement et où les circuits sont non seulement installés au plan administratif mais surtout efficace par une culture d'ensemble"
M. Burbage : "il ne s'est pas encore passé du côté de l'éducation nationale ce qui s'est passé du côté du sport"
Mme Casagrande : "ce que nous constatons tient moins au caractère public privé sous-contrat ou autres statut et caractérisation administrative que la caractère des caractéristiques d'exposition au risque qui sont bien connues comme par exemple le fait qu'il y ait des internats le fait qu'il y ait des accueils des élèves dans des conditions institutionnelles dans lesquelles les enfants vont être loin des regards loin de l'extérieur pendant des heures et par exemple la nuit par exemple pendant les vacances par exemple pendant les weekends"
Mme Casagrande : "nous ne recueillons absolument pas d'alerte sur des mineurs qui sont aujourd'hui en danger" (concernant la CIIVISE, à la différence du 119)
M. Burbage : "l'indépendance de l'inspection générale est garantie aussi par la manière dont sa son chef ou sa chef de service est nommé et sur le fait qu'à partir du moment où elle est nommée sauf faute grave elle est nommée pour 5 ans et personne ne peut la révoquer"
M. Vanier : "les annonces de la ministre Borde ne portent pas sur le hors contrat"
Mme Casagrande : "la civis considère que tout adulte qui a connaissance de violence sexuelle faite à un enfant ou d'inceste doit immédiatement en référer au procureur de la République Il n'y a aucun statut aucun métier aucune position et aucune mission qui permette de déroger à cette obligation"
Mme Casagrande : "nous partageons votre épouvante à l'idée que des violences aussi massives que celles dont nous parlons l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants dans les établissements scolaires et ailleurs ne fassent pas l'objet de dispositif de prévention"
Mme Casagrande : "si nous devions immédiatement formuler avec force une recommandation... elle concernerait les enfants en situation de handicap"
Mme Melker : "nous on aimerait bien participer on a des idées on a des idées on aimerait bien les partager" (concernant les collectifs de victimes)
Mme Casagrande : "le premier ou l'un des premiers [principes directeurs] d'entre eux c'est la participation des personnes victimes à l'élaboration de la politique publique qui les concerne"
Mme Casagrande : "nous savons que c'est lors de leur savoir expérientiel que nous trouverons une partie absolument incontournable de la politique publique de demain"
Recommandations et propositions :
Promouvoir une approche transversale des droits de l'enfant.
Acculturer tous les adultes à la détection et à la protection des enfants.
Réaliser une mission inter-inspections pour cartographier les dispositifs d'alerte et de contrôle dans tous les établissements accueillant des enfants.
Étendre les dispositifs de signalement et de contrôle (comme Fait Établissement et Phar) à l'ensemble des établissements scolaires, y compris le privé sous contrat et le privé hors contrat.
Clarifier et sécuriser les procédures de signalement et de prise de décision pour les personnels, notamment les chefs d'établissement.
Mettre en place des cellules de dialogue interprofessionnelles pour accompagner les décisions difficiles.
Améliorer la formation des professionnels de l'éducation à la détection et à la prise en charge des violences sexuelles.
Développer l'éducation à la vie affective, relationnelle et à la sexualité.
Renforcer les contrôles d'honorabilité des personnels, en particulier dans le privé.
Prendre en compte les violences sexuelles entre mineurs comme une priorité.
Accorder une attention particulière aux enfants en situation de handicap et aux territoires d'outre-mer.
Associer activement les victimes et les collectifs à l'élaboration des politiques publiques.
Améliorer la cohérence entre les différentes institutions impliquées dans la prise en charge des situations signalées (école, justice, etc.).
Réfléchir à la démultiplication des numéros d'appel et à leur lisibilité.
Soutenir la recherche en sciences de l'éducation sur ces sujets.
Constats et inquiétudes :
Manque de données consolidées et précises sur les violences en milieu scolaire, notamment dans le privé sous contrat et hors contrat.
Retard significatif dans la mise en place de dispositifs de prévention et d'alerte systématiques par rapport à d'autres risques (incendie, intrusion).
Démultiplication des numéros d'appel et des commissions, nuisant à la lisibilité.
Manque de clarté et d'uniformité dans les procédures de signalement et de prise de décision.
Difficulté de faire respecter l'obligation de signalement au procureur pour tous les personnels, notamment ceux qui ne sont pas fonctionnaires.
Vulnérabilité accrue des établissements avec internats ou offrant des conditions d'exposition particulières.
Absence de contrôle et de régulation suffisants dans les établissements privés hors contrat.
Manque de moyens de la CIIVISE pour approfondir certains sujets (handicap, outre-mer).
Inquiétude sur l'avenir de la recherche en sciences de l'éducation.
Lenteur du temps judiciaire pour les victimes.
Persistance de l'omerta et des dénis.
Points en suspens et à approfondir :
Impact précis des révélations récentes sur les données de la CIIVISE et l'évolution de la proportion des violences institutionnelles.
Modalités concrètes d'extension des dispositifs (Fait Établissement, Phare) aux établissements privés.
Adaptation des protocoles et de l'accompagnement des équipes de direction dans les établissements privés.
Mise en place de cellules de dialogue interprofessionnelles.
Financement et organisation de la recherche en sciences de l'éducation sur les violences.
Moyens à dégager pour la CIIVISE afin d'approfondir les sujets spécifiques (handicap, outre-mer).
Évaluation des "dialogues de territoire" de la CIIVISE et identification des leviers pour les obstacles aux coopérations interinstitutionnelles.
Réflexion sur la refonte ou la clarification des numéros d'appel d'urgence.
Amélioration du contrôle des établissements privés hors contrat.
Conclusion :
Bien que des avancées récentes soient notées (protocoles de signalement, programme Phare), des lacunes importantes subsistent, notamment concernant la prévention, le système de signalement et de contrôle dans tous les types d'établissements, la formation des personnels, et la prise en compte des vulnérabilités spécifiques.
La CIIVISE insiste sur la nécessité d'une approche transversale, d'une culture de vigilance et d'une participation active des victimes pour construire des politiques publiques efficaces.
L'accélération du temps judiciaire et la levée de l'omerta sont également des enjeux cruciaux.
Les travaux en cours de la CIIVISE et ceux de la commission d'enquête parlementaire devraient permettre de formuler des propositions concrètes pour mieux protéger les enfants dans les établissements scolaires.
synthèse détaillée des principales idées et des faits les plus importants contenus dans les extraits de l'audition de Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, sur les manquements des politiques de protection de l'enfance.
Briefing Document : Audition de Catherine Vautrin sur les Manquements des Politiques de Protection de l'Enfance
Source : Extraits de "🔴 Audition de Catherine Vautrin sur les manquements des politiques de protection de l'enfance" (Format audio/vidéo retransmis sur le site de l'Assemblée nationale).
Date de l'Audition : Indéterminée dans l'extrait, mais la Ministre mentionne être en poste depuis le 24 décembre dernier.
Intervenants Principaux :
Contexte : L'audition s'inscrit dans le cadre des travaux d'une commission d'enquête parlementaire sur les manquements des politiques de protection de l'enfance en France.
La Ministre Vautrin, nouvellement nommée (depuis le 24 décembre), est interrogée sur son analyse de la situation actuelle, les blocages existants, les retards dans la publication des décrets et les pistes de réforme envisagées.
L'audition est retransmise en direct.
Serment : Catherine Vautrin prête serment de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité, conformément à l'article 6 de l'ordonnance de 1958.
Synthèse des Thèmes Principaux et Faits Clés :
Constat Alarmant de la Situation Actuelle :
Articulation Complexe et Hétérogénéité de la Mise en Œuvre :
Elle insiste sur la nécessité d'être ambitieux et réaliste, de définir un plan d'action précis et d'en mesurer les progrès.
Établissements d'accueil collectif : Sujet sensible en raison de la disponibilité du personnel et des coûts. Fixer des taux d'encadrement est un objectif, mais nécessite un plan pluriannuel. Proposer une trajectoire pour la fin du 1er semestre 2025 pour une déclinaison dans un décret et le PLF 2026, avec une mise en œuvre sur 5 ans (à partir de 2026).
Priorité 2 : Mise en œuvre complète de la loi "Taquet".
S'attacher à publier les cinq derniers décrets manquants pour l'application de la loi.
Deux décrets nécessitant des développements informatiques (système d'information agréments adoption et base de données agréments assistants familiaux/maternels) : Développements en cours. Le premier devrait être publié en avril 2025, le second annoncé pour novembre 2025, avec une volonté d'accélérer si possible.
Priorité 3 : Mieux contrôler les établissements et partager l'information.
Envisager une circulaire pour mieux organiser le lien territorial entre les services de l'État et du Ministère de l'Intérieur, potentiellement avec un référent ASE dans les préfectures.
Organiser la communication entre départements d'origine et d'accueil en cas de placement dans un autre département.
Priorité 4 : Réforme des systèmes d'information.
S'appuyer sur les recommandations du rapport Sichel.
Accélérer le déploiement des Comités Départementaux de la Protection de l'Enfance (CDPE), coordonnés par le Président du Département et le Préfet, rassemblant divers acteurs (ASE, PMI, Justice, Éducation Nationale, ARS, organismes de sécurité sociale). Un bilan est demandé pour octobre 2025 en vue d'une généralisation en 2026 si les résultats sont concluants.
Priorité 5 : Santé, notamment santé mentale des enfants protégés.
Souhait d'une évaluation psychologique systématique à l'entrée dans le dispositif ASE.
Échanges et Précisions Post-Exposé Liminaire :
Réponse de la Ministre aux points de la Rapporteure :
Reconnaît que la mise en place de la prime Ségur a été compliquée par un périmètre mal défini.
Indique travailler activement avec les départements pour "solder le sujet Ségur", potentiellement via une conférence des financeurs début mars.
Partage la préoccupation sur les assistants familiaux et l'importance du droit au répit.
Confirme que le sujet de la Data est majeur et urgent.
L'expérimentation Caisse des dépôts est intéressante.
Le suivi doit être interministériel.
Elle s'engage à sortir de cette situation.
Reconnaît que la place de premier pays d'Europe pour le placement institutionnel est indésirable.
S'engage à avancer précisément avec des plans et des suivis pour mesurer les points de progrès.
Admet que le manque de normes est lié à l'histoire du secteur en France et n'a pas été suffisamment pris en compte lors de la décentralisation. Un siècle après, il est temps d'y remédier.
Souligne le paradoxe entre la préoccupation démographique et l'incapacité à bien accompagner les enfants protégés. Questions des Députés et Réponses de la Ministre :
Évaluation des politiques publiques : La Ministre reconnaît un "empilement des dispositifs" et un manque d'évaluation.
Le rapport de la commission sera une bonne évaluation. Elle propose un plan d'action pour mesurer les résultats.
La Ministre prépare une feuille de route et souhaite garder la responsabilité directe de l'ASE, confiant d'autres sujets au Haut Commissaire (prévention des violences, adoption, parentalité, écrans, petite enfance...).
Financement : La Ministre réaffirme les budgets annoncés (MNA, stratégie nationale). Un député s'inquiète des besoins de financement par l'État.
Déscolarisation et suivi : Évoque le dispositif "scolarité protégée" et la nécessité d'aller plus loin (taux de redoublement élevés, enfants "Ninies").
Prostitution des mineurs :
La Ministre confirme que c'est un enjeu prioritaire (estimations de 6 à 10 000 mineurs victimes).
Réaffirme le budget dédié (6 millions) et la nécessité de pilotages locaux.
Administrateurs ad hoc : La Ministre renvoie ce sujet au Ministère de la Justice.
Contrôle des établissements : L'instruction ministérielle vise à renforcer les contrôles.
La Ministre souhaite un travail départemental entre services de l'État et du département, sous l'accompagnement du Préfet.
La situation actuelle est un contrôle par les deux instances, qui mérite "probablement d'être revisitée".
La Ministre évoque la présence d'AESH (qui sont des travailleurs sociaux affectés aux enfants handicapés, pas spécifiquement ASE) comme exemple de personnels autres que les enseignants dans les écoles. Une députée (Mme Adisad) rectifie en précisant que les AESH n'ont pas le statut de travailleur social et n'ont pas accès aux dossiers ou réunions pédagogiques des enfants qu'ils accompagnent.
Une autre députée (Mme Mesmer) suggère la présence de travailleurs sociaux dans les académies ou écoles pour faire le lien entre Éducation Nationale et départements.
La Ministre semble ouverte à l'idée et évoque les expérimentations menées.
La Ministre répond que "les enfants, quels qu'ils soient, quel que soit leur âge, ce sont des enfants" et qu'ils méritent d'être accompagnés et aidés à se reconstruire.
Elle travaille avec les départements pour apporter des réponses concrètes et assurer le suivi.
Mme Adisad insiste sur l'absence de sanction en cas de manquement des départements et interroge la Ministre sur les moyens de faire respecter la loi partout et de rétablir l'égalité de traitement.
Elle cite l'exemple de départements refusant d'accueillir des MNA.
La Ministre répond que sa responsabilité est de travailler avec les départements pour une politique répondant aux besoins de chaque enfant et assurer l'égalité de traitement.
Elle mentionne le rôle du Préfet pour regarder et contrôler. Elle précise que la contractualisation avec les départements, dans le cadre d'une politique décentralisée, est un sujet "qui mérite d'être regardé".
Mme Adisad évoque le sans-abrisme de 3000 enfants et le recours à l'hébergement hôtelier.
Elle demande comment la Ministre compte agir, obtenir des moyens pour ouvrir des places et assurer la coordination interministérielle (Logement, Éducation, Santé, Justice...).
La Ministre renvoie les politiques de logement au ministère concerné, tout en reconnaissant la nécessité de travailler ensemble en interministériel.
La Ministre renvoie à son propos liminaire qui, selon elle, a présenté une feuille de route précise avec des dates.
Elle interroge sur les limites de ce cumul et les autres mesures d'attractivité.
La Ministre juge intéressant le cumul si l'activité professionnelle a lieu pendant le temps scolaire de l'enfant, permettant de concilier vie professionnelle et rôle familial.
Les autres pistes sont la reconnaissance (diplôme) et le droit au répit.
Elle insiste sur la nécessité d'un "attachement" pour ces enfants, d'un adulte de référence ("compter pour lui et pouvoir compter sur lui").
Elle demande si la Ministre va faire cette "révolution". La Ministre reconnaît que les contrats jeunes majeurs ne sont pas satisfaisants.
Elle partage la notion de confiance et d'affection essentielle.
Dans un monde idéal, chaque enfant devrait avoir un référent dès le plus tôt possible.
Elle reconnaît ne pas avoir de solution toute faite mais que c'est une cause nationale qui dépasse l'État et les départements.
Les mentorats et parrainages sont des pistes.
La Ministre réaffirme travailler avec les départements et que l'égalité de traitement est une responsabilité de l'État.
Elle mentionne les signalements de la Défenseure des droits (dont 5 qu'elle va instruire, dont un en Loire Atlantique), indiquant qu'ils méritent d'être étudiés et donner lieu à des sanctions si nécessaire, en lien avec la Justice.
Conclusion de la Rapporteure :
Points Forts et Idées Clés à Retenir :
Reconnaissance unanime d'une crise profonde du système de protection de l'enfance en France.
Augmentation continue du nombre d'enfants pris en charge, notamment les plus jeunes et les MNA.
Disparités territoriales importantes dans la prise en charge et le manque de solutions adaptées.
Manque criant de normes et de données pour piloter efficacement les politiques.
Crise d'attractivité et de fidélisation des professionnels, liée notamment aux inégalités de traitement (prime Ségur) et au manque de reconnaissance/répit.
Retard important dans la publication des décrets d'application de la loi Taquet.
Volonté affichée par la Ministre d'engager une refondation axée sur 5 priorités (normes/encadrement, loi Taquet, contrôle/partage d'info, systèmes d'information, santé/santé mentale).
Accent mis sur le renforcement de la prévention et du soutien à la parentalité pour éviter les placements.
Intention de favoriser l'accueil familial (famille élargie, tiers de confiance, assistants familiaux) et l'adoption.
Nécessité de coordination interministérielle et de coopération renforcée avec les départements.
Budgets dédiés annoncés pour les MNA, la stratégie nationale et la lutte contre la prostitution des mineurs.
Constat partagé sur le besoin crucial de rétablir l'égalité de traitement pour tous les enfants protégés sur le territoire.
La question des sorties de l'ASE et la nécessité d'un adulte référent stable pour les jeunes majeurs est soulevée comme un enjeu majeur et une "cause nationale".
Le rôle de l'État pour faire respecter la loi par les départements et éventuellement prévoir des sanctions est un point de tension récurrent dans les échanges.
Mise en avant de l'importance de la parole des enfants et anciens placés.
Prochaines Étapes Mentionnées :
Publication des décrets manquants pour la loi Taquet (étalées de fin février à novembre 2025).
Conférence des financeurs avec les départements sur le sujet Ségur (début mars).
Lancement d'un appel à projet santé mentale dans 5 départements (ce semestre).
Proposition d'un décret sur les pouponnières (fin juin 2025).
Proposition d'une trajectoire pour les taux d'encadrement en établissements (fin 1er semestre 2025) pour une déclinaison en PLF 2026 et un plan à 5 ans.
Nomination du Haut Commissaire à l'Enfance (dans 1-2 semaines).
Bilan des CDPE (octobre 2025) en vue d'une généralisation (2026).
Généralisation des expérimentations santé "Santé protégée" et "Pegase" (2026).
Généralisation des UAPED (2025).
Diffusion de la stratégie de soutien à la parentalité (avant fin semestre).
Présentation du rapport de la commission d'enquête (début avril, selon la Rapporteure dans un autre passage non inclus dans cet extrait).
Ce briefing résume les points essentiels abordés lors de cette audition, offrant une vue d'ensemble des défis, des constats et des premières pistes de travail envisagées par la Ministre en charge de la protection de l'enfance.
Briefing Document : Audition de Rachida Dati sur les Violences dans le Secteur de la Culture
Ce document résume les principaux points soulevés par la Ministre de la Culture, Rachida Dati, lors de son audition concernant le rôle de son ministère face aux violences sexuelles et sexistes dans le secteur de la culture. Il met en évidence les enjeux, les mesures en cours et les pistes de réflexion pour l'avenir.
Thèmes Principaux :
La Rupture avec la Loi du Silence : La Ministre insiste sur la nécessité collective de briser la loi du silence qui a longtemps perduré dans le secteur culturel et au-delà. Elle reconnaît que cette loi du silence a permis aux violences de prospérer. "être ici aujourd'hui avec vous marque notre engagement collectif a brisé enfin la loi du silence cette loi du silence qui a longtemps duré" "ce contexte a a toujours existé mais ça n'a jamais été dénoncé avec cette force puisque pendant des années on a détourné le regard" La Culture n'est pas un Cas Particulier (mais présente des Facteurs de Risque) : Bien que les violences sexuelles et sexistes concernent l'ensemble de la société, le milieu de la culture présente des spécificités (porosité entre vie personnelle et professionnelle, précarité, importance du réseau) qui peuvent favoriser les abus de pouvoir et banaliser les situations d'emprise. "le milieu de la culture ne peut pas s'exonérer de regarder évidemment en face ces questions" "il peut y avoir une porosité parfois même une confusion entre la vie personnelle la vie professionnelle entre l'intimité et le travail oui le corps et la sensibilité sont beaucoup plus exposés que dans n'importe n'importe quel autre secteur la précarité la nécessité d'être reconnu et de faire partie de cette famille du cinéma... sont aussi des contextes qui favorisent les abus de pouvoir qui banalisent des situations d'emprise" L'Ancienne Époque comme Prétexte Inacceptable : La Ministre réfute l'argument selon lequel les violences anciennes seraient excusables car relevant d'une "autre époque" ou d'un "autre contexte". Elle rappelle que le viol et les agressions sexuelles étaient déjà pénalement réprimés par le Code pénal dans les années 70 et 80. La différence réside dans la complaisance et le manque de dénonciation. "pour moi on ne peut pas se contenter de dire évidemment c'était une autre époque" "est-ce queà cette époque la le viol les agressions sexuelles était pénalement réprimé oui c'était dans le code pénal mais on a laissé les tribunes prospérer on a laissé les faits prospérer on les a non seulement expliqué on les a parfois excusé pour ne pas dire encouragé" Le Mouvement #MeToo et le Point de Bascule : Le mouvement #MeToo, initié par l'affaire Weinstein, a marqué un point de bascule, notamment dans le milieu du cinéma et plus largement dans le secteur culturel. Il a permis une libération de la parole et une prise de conscience, bien que la Ministre suggère que son succès ait pu être influencé par la catégorie sociale des personnes impliquées. "l'affaire Weinstein porté par le mouvement Mitou a marqué un point de bascule dans le milieu du cinéma et très vite dans tous les secteurs du spectacle de la musique et de la création dans son ensemble" "ce mouvement Mitou il a été dénoncé j'allais dire par par une certaine catégorie sociale je pense que si ça avait été une autre classe sociale je pense que ce mouvement n'aurait pas eu le succès" La Nécessité d'une Action Collective et Vigile : Malgré les progrès réalisés, la lutte contre les violences sexistes et sexuelles est loin d'être terminée. La Ministre appelle à une vigilance constante, à l'amélioration des dispositifs existants et à une mobilisation collective et responsable. "on pense queon n jamais c'est jamais terminé et donc il faut rester vigilant et évidemment faut améliorer les dispositifs pour ne pas dire les reprendre les et encore une fois les amplifier" "la lutte contre les violences sexistes et sexuelles reste un combat mené collectivement en responsabilité et nous sommes au début d'un processus car je pense que beaucoup de femmes et de mineurs se taisent encore" La Libération de la Parole et l'Augmentation des Chiffres : L'augmentation du nombre de signalements et de cas accompagnés est perçue comme une preuve que les actions menées portent leurs fruits et que la parole se libère. Cette augmentation est une étape nécessaire pour regarder la réalité en face. "Les chiffres vous les avez et je ne vais pas revenir dessus vous me direz que les chiffres augmentent c'est vrai mais c'est aussi la preuve que les actions menées aussi portent leurs fruit la parole se libère ces chiffres vont continuer d'augmenter forcément en acceptant de regarder en face la réalité d'entendre les victimes parce que de plus en plus de cas vont sortir" Le Plan de Lutte du Ministère : Un nouveau plan de lutte contre les violences et le harcèlement sexuel et sexiste sera présenté avant le 8 mars. Ce plan s'adresse au Ministère et à ses établissements, aux structures professionnelles, aux politiques culturelles et aux conditions de travail des mineurs. "j'ai demandé à l'administration de travailler sur un nouveau plan de lutte contre les violences et le sement sexuel et sexiste qui va être représenté avant le 8 mars prochain" Les Levier d'Action du Ministère : La Ministre identifie plusieurs leviers pour agir : La Subvention et les Labels : Possibilité de retirer les aides financières si les mesures préconisées ne sont pas mises en place. Les Textes Réglementaires : Intégration de la lutte contre les VSS dans un maximum de textes, comme l'arrêté sur la santé et la sécurité dans la production cinématographique. Les Licences : Conditionner l'obtention ou le renouvellement des licences d'entrepreneur de spectacle vivant à la formation aux VSS. L'Inspection du Travail : Améliorer l'accès des inspecteurs aux lieux de tournage et de spectacle pour des contrôles inopinés. Le CNC collabore à la rédaction d'un guide de contrôle spécifique. La Formation : Rendre obligatoire la formation aux VSS pour les équipes de tournage, les dirigeants de festivals, les équipes du spectacle vivant et de la musique, et renforcer la connaissance du droit du travail dans les écoles supérieures du ministère. Sensibilisation des présidents d'association. "il y a le levier de la subvention et des labels VO ce qui est attribué peut être retiré et peut être retiré immédiatement si les mesures préconisées ne sont pas évidemment mises en place" "La formation au violence sexiste et sexuelle doit conditionner l'obtention ou le renouvellement de ces licences" "il faudrait qu'on ait en amont le maximum d'information pour pouvoir avoir des contrôles inopinés" "il faut absolument renforcer la connaissance du droit du travail avec des modules obligatoires comme on a sur la santé la sécurité au travail il faudrait rendre ces modules obligatoires dans le cadre et le cas des écoles supérieures qui dépendent du ministère de la Culture" L'Amélioration de l'Accompagnement des Victimes et du Suivi des Signalements : La cellule d'écoute Audience, soutenue par le Ministère, est un dispositif central qui offre un accompagnement juridique et psychologique. Le Ministère souhaite renforcer ce dispositif en élargissant ses horaires et ses attributions (aide à la rédaction de plainte, extension à d'autres secteurs comme la presse). Un meilleur suivi des cas signalés au sein du Ministère est également prévu. "c'est pour répondre à la nécessité d'un espace d' sécure lespè que la fésac et les cinq confédérations syndicales du secteur ont porté cette initiative de cellule d'écoute" "l'élargissement de ces horaires d'ouverture ça sera 2 he 2 heures supplémentaires par jour et de ses attributions notamment à l'accompagnement à la rédaction d'une plainte auprès du Procureur de la République par des avocats mais aussi son extension à de nouveaux secteurs comme celui de la presse dès début 2025" "je veux que le sui des cas signalés soit mieux tracé encore" La Lutte Contre l'Arbitraire et la Nécessité d'Enquêtes Internes Certifiées : La Ministre souligne le problème des enquêtes internes qui peuvent parfois être menées sans processus clair ou objectif, voire pour dédouaner les employeurs. Elle souhaite la certification des organismes réalisant ces enquêtes pour garantir leur impartialité. "on a un problème d'enquête interne ou sur les conclusions de ces enquêtes internes parfois il des enquêtes internes et on a un cas très précis où la victime n'a jamais été entendu" "il faudra évidemment qu'on puisse certifier ces organismes qui font ces enquêtes internes surtout quand elles sont externalisées" La Tolérance Zéro et le Rôle de l'État : La Ministre prône une tolérance zéro face aux délits et crimes, refusant l'idée que certaines affaires puissent "s'arranger". Elle affirme sa conviction en un État fort ayant une responsabilité dans la lutte contre ces violences. Elle suggère d'explorer l'élargissement des critères d'intérêt à agir pour permettre à l'État de se constituer partie civile même si la victime n'ose pas porter plainte. "il faudrait une tolérance zéro sur ces sujets parce que sur les articles 40 ce qu'il faut savoir c'est que souvent on dit euh ça peut s'arranger mais il y a des affaires qui enfin il faut que la justice s'en empare on n'arrange pas des choses qui relèvent du délit ou du crime à mon sens surtout sur les atteintes aux personnes" "moi je crois à un État fort voilà et notamment dans dans ce type de sujet moi je seraai assez favorable de revoir les critères d'intérêt à agir" La Protection des Mineurs, une Priorité Absolue : La Ministre met un accent particulier sur la protection des mineurs, souhaitant étendre la réglementation du travail des mineurs jusqu'à 18 ans et non plus 16. Elle souhaite également que le Ministère ait accès au fichier national judiciaire automatisé des auteurs d'infractions sexuelles (FIJAIS). "et plus encore à l'égard des mineurs cette responsabilité elle est globale et donc chacun doit prendre ses responsabilités" "concernant le sujet particulier des dérogations au travail des mineurs de moins de 16 ans moi je suis je suis pour qu'on on aille jusqu'à 18 ans voilà" "j'ai demandé qu'il fasse partie des autorités administratives ayant la possibilité d'accéder aux données du fichier national judiciaire automatisé des auteurs d'infraction sexuelles" La Surveillance des Structures de Formation (Conservatoires, Maîtrises) : Des mesures spécifiques sont envisagées pour les conservatoires (en particulier les non classés) et les maîtrises afin d'imposer des protocoles de signalement, des formations obligatoires et l'élaboration de guides de bonnes pratiques. L'idée d'un label pour les maîtrises est évoquée. "concernant le sujet sur moi j'ai un sujet sur les conservatoires alors sur les conservatoires notamment euh territoriaux non classés" "un cadre strict doit s'appliquer même si la Commission des enfants du spectacle veille aux conditions de travail des jeunes artistes" "je proposais de travailler sur un label pour concernant ces maîtrises qui reposerait sur la présence de personnes formées et qui s'appuie sur un projet pédagogique clair" La Lutte Contre l'Entre-Soi et la Reproduction Sociale : La Ministre dénonce l'entre-soi, la reproduction sociale et le manque de diversité dans les instances de pouvoir et les processus de nomination au sein du ministère et des structures culturelles. "je pense que ce mouvement n'aurait pas eu le succès j' dire malheureuse malheureusement qu'il a eu aujourd'hui il était temps que cette prise de conscience est lieu car je l'ai dit le contraste entre les valeurs défendues par la profession et certains comportements que l'on pouvait y observer devenit intolérable pour la société dans son ensemble" "moi j'ai été très surprise du peu de renouvellement on reprend les mêmes" "c'est aussi ça c'est-à-dire que cette ce ce cette reproduction sociale et sociale d'une certaine catégorie il faudrait ça serait bien qu'elle qu'elle s'arrête un peu mais moi je serai vous je regarderai les process de nomination dans un ministère comme la culture et à tous les niveaux et les conseils d'administration" La Question de l'Homme et de l'Œuvre : La Ministre aborde la difficulté de séparer l'homme de l'artiste, constatant que ce débat semble s'appliquer différemment selon les catégories sociales. Elle estime que l'art ne doit pas servir de bouclier ou d'excuse aux crimes et délits. "tout le sujet c'est aujourd'hui de pouvoir décorréler j'allais dire le statut euh on dit on décorelle l'homme de l'œuvre ou je sais pas quoi de l'artiste je sais pas quoi là" "quand ce sont des artistes ou des milieux très favorisé de pouvoir notamment dans les arts on dit mais ce sont des artistes donc voilà... ce qui est crime et déit devient finalement pas une circonstance atténuante ça devient un art voilà de pouvoir agresser quelqu'un c'est presque artistique" Points Clés et Faits Importants :
Augmentation de l'accompagnement : Entre 2023 et 2024, la cellule d'écoute Audience a enregistré une augmentation de plus de 50% des accompagnements psychologiques et plus de 77% des conseils juridiques. Manque de Centralisation des Données : La Ministre souligne le manque de centralisation des signalements et des "articles 40" (signalements au procureur) au sein du ministère, rendant difficile le suivi. Articles 40 Déposés : Quatre "articles 40" ont été déposés par le ministère depuis l'arrivée de la Ministre, ce qu'elle juge insuffisant. Accès au FIJAIS : Le Ministère a obtenu l'accès au FIJAIS depuis le 4 décembre 2024. Extension du travail des mineurs : Volonté d'étendre la réglementation du travail des mineurs jusqu'à 18 ans. Création d'une Direction Enseignement et Formation : Une nouvelle direction sera créée au ministère pour avoir des interlocuteurs uniques pour les écoles et y intégrer des modules sur le droit du travail et les VSS. Classes Préparatoires Publiques : Projet de doubler le nombre de classes préparatoires publiques aux écoles d'art pour favoriser la démocratisation. Coordinateurs d'Intimité : Bien que généralisés dans le cinéma, leur obligation sera étudiée pour le spectacle vivant. La contractualisation et la validation des scènes intimes par les comédiens sont jugées favorables. Clause d'Assurance : Existence d'une clause d'assurance interruption de tournage en cas de dénonciation (depuis 2021, non utilisée), avec la volonté de travailler avec les assureurs pour l'améliorer ou la rendre obligatoire. Points Soulevés par le Rapporteur et la Présidente de la Commission (en réaction à la Ministre) :
Décalage entre Dispositifs et Réalité : Malgré les dispositifs mis en place, les témoignages reçus par la commission montrent un décalage avec la réalité des violences qui semblent systémiques. Manque d'Étude de Victimation : Proposition de lancer une grande étude de victimation pour avoir un état des lieux précis. Suivi des Témoignages d'Audience : Interrogation sur le devenir des témoignages recueillis par Audience et la possibilité d'une assistance juridique. Détection par Signaux Faibles : Suggestion d'enquêtes diligentées en cas de nombreux signalements dans un même lieu. Travail des Enfants : Proposition d'interdire le travail des enfants très jeunes sauf exception, de rendre obligatoire un rapport de fin de tournage par le responsable enfant, de renforcer la relation Tali-Santé-équipes de tournage, et de certifier les accompagnateurs d'enfants. Casting des Enfants : Soulèvement du danger des castings non couverts par la relation de travail et la responsabilité du producteur. Honorabilité des Encadrants : Difficulté pour les associations de contrôler l'honorabilité des intervenants auprès des enfants et suggestion de permettre la consultation du B2 ou l'intervention des services préfectoraux. Méconnaissance du Droit du Travail : Constat d'une méconnaissance importante du droit du travail dans le secteur culturel, et proposition de renforcer sa formation dans les écoles et formations. CHSCT : Constat de l'absence de CHSCT dans le spectacle vivant et la musique, et question de leur mise en place. Registres de Tournage : Proposition d'un registre des lieux de tournage accessible à l'inspection du travail. Quotas de Diversité : Question sur la pertinence des quotas dans les programmations pour favoriser la diversité. Affaire de Fonctionnaire du Ministère : Interrogation sur la reconnaissance par le ministère de défaillances dans l'affaire du fonctionnaire ayant administré des produits éthiques. Ce briefing document offre un aperçu complet des enjeux et des actions envisagées par le Ministère de la Culture pour faire face aux violences sexuelles et sexistes, tout en soulignant les défis persistants et les pistes de réflexion pour l'avenir.
synthèse détaillée des principales thématiques et idées soulevées lors de cette audition, incluant des citations des intervenants.
Synthèse détaillée de l'audition sur le traitement des signalements de maltraitances sur des enfants placés
Introduction
L'audition a réuni des acteurs majeurs du système judiciaire et associatif français pour aborder la problématique cruciale du traitement des signalements de mauvais traitements infligés aux enfants, en s'appuyant notamment sur des affaires dramatiques médiatisées (le petit Tony, le petit Bastien, et le cas de Karine).
Les intervenants principaux étaient
Monsieur Mathieu Bourret (Avocat général près la cour d'appel de Paris, ancien procureur de la République),
Madame Magalie La Fourcade (Secrétaire générale de la Commission nationale consultative des droits de l'homme - CNCDH, ancienne juge d'instruction), et
Mesdames Laurence Brunet Jambu et Karine (respectivement tante et victime dans une affaire de maltraitance).
L'objectif n'était pas de revenir en détail sur chaque affaire en raison du secret de l'instruction, mais d'en tirer des leçons pour proposer des réformes structurelles.
Principales Thématiques et Idées
Conclusion
Les témoignages poignants ont souligné la souffrance des enfants et la nécessité d'un changement de paradigme, passant d'une approche administrative et parfois trop verticale à une approche centrée sur l'enfant, ses besoins primaires, son écoute et la reconnaissance pleine et entière de ses droits.
Des pistes de réformes concrètes ont été proposées, allant de l'amélioration de la circulation de l'information à la refonte des mesures de protection et au renforcement de la formation et de la sensibilisation de tous les acteurs impliqués, y compris le grand public.
La question de la responsabilité de la société et des décideurs face à ces drames a également été fortement soulevée.
Document de synthèse : Analyse des sources sur la prescription des violences sexuelles
Ce document de synthèse examine les points clés et les arguments présentés dans les extraits de l'audition des professeures de Droit et ex-membres de la CIIVISE sur la prescription des violences sexuelles.
1. Constat général et contexte :
La question de la prescription est donc centrale dans la problématique des violences sexuelles.
Réglementation actuelle et réformes récentes :
Les règles de prescription ont été assouplies et élargies par des réformes successives.
3. Propositions et débats :
4. Analyse de la prescription glissante et de son extension aux majeurs :
5. Analyse de l'imprescriptibilité :
6. Points spécifiques et transversaux :
7. Conclusion :
Les sources soulignent la nécessité d'adapter le droit de la prescription pour mieux prendre en compte le parcours des victimes de violences sexuelles, marqué par le choc traumatique, l'amnésie et le caractère sériel des agressions.
L'extension de la prescription glissante aux majeurs semble recueillir un certain consensus sur sa légitimité et sa pertinence.
Le débat sur l'imprescriptibilité, qu'elle soit pénale ou civile, est plus complexe.
S'il y a un fort plaidoyer en faveur de l'imprescriptibilité, notamment en raison de la colère des victimes face à l'impunité et des exemples internationaux, des réserves sont émises quant à son efficacité réelle sans moyens d'enquête accrus et sans une réflexion plus large sur le rôle de la justice et la réparation.
L'importance d'une approche globale, de formations pour les professionnels et d'une volonté politique forte pour accompagner toute évolution législative est un point majeur soulevé par plusieurs intervenants.
Note de synthèse : Examen d’un rapport d’information sur la définition pénale du viol
Introduction :
Il met en lumière l'ampleur des violences sexuelles, les obstacles rencontrés par les victimes dans leur parcours judiciaire et la nécessité d'adapter la loi aux réalités des situations vécues.
Le rapport s'inscrit dans le contexte du mouvement #MeToo, de la reconnaissance de la culture du viol et des engagements internationaux de la France, notamment la Convention d'Istanbul.
Principaux thèmes et idées clés :
Seulement 6% des victimes de violences sexuelles signalent les faits aux forces de l'ordre. Parmi celles qui se présentent, 4 cas sur 10 ne déposent finalement pas plainte.
Près de 80% des plaintes déposées sont classées sans suite. En fin de compte, "c'est 1 % des viols qui seront sanctionnés par une condamnation des auteurs aux assises.
Le crime de viol est donc dans 99 % des cas impuni."
Aucun autre crime n'a un taux de sanction aussi faible.
La définition légale actuelle est également identifiée comme une cause majeure. * La définition légale actuelle et ses limites : Le viol est actuellement défini par trois critères : * L'élément légal (l'infraction définie par la loi). * L'élément matériel : "l'acte de pénétration sexuel [...] en exploitant tel que c'est décrit aujourd'hui une contrainte une menace ou une surprise". * L'élément intentionnel ou moral : l'intention consciente de l'auteur d'exploiter ces conditions. Le rapport critique principalement la dépendance excessive aux critères de "violence, contrainte, menace ou surprise". Lorsque les juges ne parviennent pas à démontrer l'usage de ces éléments et l'intentionnalité, ils "privent ainsi sa décision de base légale", entraînant des classements sans suite, notamment dans les cas de "sidération traumatique ou de situation de vulnérabilité des cas qui sont majoritaires où il n'y a ni violence ni contrainte". Dans ces situations (où la victime dit "non" mais ne se débat pas, est paralysée par la peur, est sous l'influence de substances, ou dépend de l'agresseur), "il n'y aura pas de poursuite et pas de condamnation". * Le droit ne remplit pas sa fonction protectrice et expressive : * Fonction protectrice : Le faible taux de condamnation "dissuade les victimes de porter plainte". Les victimes qui ont le courage de porter plainte subissent souvent une "forme de traumatisation secondaire" par le système judiciaire. Les interrogatoires et investigations se concentrent sur la victime pour prouver la coercition, remettant en question son passé sexuel et retournant sa vulnérabilité contre elle. Les enquêteurs et experts sont peu formés au psychotraumatisme. Un magistrat, François Lavallière, a témoigné qu'il lui arrivait de dire aux victimes : "Madame, je vous crois, cependant je ne pouvais au regard des éléments recueillis dans la procédure et des exigences imposées par la loi condamner l'auteur." Il a même ajouté qu'il hésiterait à inviter une victime à porter plainte dans l'état actuel du droit. La journaliste Julia Féres a également exprimé son incertitude quant à conseiller à une victime de porter plainte, soulignant les coûts (financiers, émotionnels) et les faibles chances de succès. * Fonction expressive : La rédaction actuelle de la loi ne communique pas clairement l'importance du consentement. Elle contribue au maintien d'un "malentendu sociétal sur ce qu'est une bonne victime, un vrai viol et sur la présomption de consentement ou de disponibilité sexuelle des victimes". Le principe selon lequel "toute personne initiant un contact sexuel devrait s'assurer du consentement libre et éclairé de l'autre" et que le consentement garantit la liberté de choix à tout moment n'est pas clairement énoncé. Le manque d'éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle et à une culture du consentement en France alimente la culture du viol, comme l'indiquent des chiffres alarmants sur les croyances sexistes chez les jeunes et l'exposition précoce à la pornographie violente. * La nécessité de réformer la définition pénale du viol et l'introduction du consentement : Le rapport soutient fortement la nécessité de modifier la définition pénale du viol pour intégrer la notion de non-consentement. Cela contribuerait à "changer de paradigme et remettre en question les préjugés sexistes". Bien que la modification de la loi ne résolve pas à elle seule tous les problèmes, elle est considérée comme une "première réponse" et une "avancée" pour faciliter les poursuites pénales et dans l'effort d'éducation collective. * Alignement sur les normes internationales et les exemples européens : La réforme est jugée nécessaire pour aligner le droit français sur ses engagements internationaux, en particulier la Convention d'Istanbul. Le GREVIO (instance de contrôle de l'application de la Convention d'Istanbul) a souligné dès 2019 que la définition juridique des infractions sexuelles en France n'est "pas fondée de manière explicite sur le consentement libre et non équivoque de la victime". Quinze pays européens ont déjà adopté une définition du viol basée sur l'absence de consentement, avec des exemples récents en Espagne, en Belgique et en Suède, où les premiers retours suggèrent une augmentation du nombre de plaintes suite aux changements législatifs. * Proposition de modification en quatre axes : Les rapporteurs proposent une modification de la définition pénale du viol selon quatre axes principaux : * Introduire la notion de "non consentement" comme critère essentiel. * Maintenir les quatre critères actuels (violence, contrainte, menace, surprise) car ils mettent en valeur certaines stratégies des auteurs et ont créé une jurisprudence précieuse. * Préciser la manière dont le non-consentement sera apprécié "au regard des circonstances environnantes", offrant un outil supplémentaire aux juges et enquêteurs pour interroger la personne mise en cause sur les "mesures raisonnables" prises pour recueillir le consentement. * Préciser les cas où le consentement "ne saurait être déduit", prenant en compte notamment les situations de sidération (qui concerneraient 77% des cas selon certaines auditions) et de vulnérabilités temporaires (sous emprise de substance, emprise psychologique). * Garanties et perspectives : La rédaction proposée garantirait le respect des grands principes du droit français, tels que la présomption d'innocence et la non-rétroactivité de la loi. Les rapporteurs soulignent que cette réforme est une "première pierre que nous jetons face au mur de l'impunité". Ils réaffirment que d'autres mesures sont indispensables : plus de formation pour les forces de police et de justice, plus de moyens pour les institutions et les associations, et une prévention majeure par l'éducation à la vie sexuelle et affective pour combattre la culture du viol. L'inscription de la proposition de loi est attendue en semaine transpartisane fin mars/début avril, marquant le début du parcours législatif.
Citations clés :
Conclusion :
Le rapport dépeint un tableau alarmant de l'impunité du viol en France, largement due à une définition légale obsolète qui ne prend pas en compte la réalité de nombreuses victimes, notamment en cas de sidération.
L'intégration du consentement dans la définition pénale est présentée comme une étape cruciale et nécessaire, alignée sur les standards internationaux et les évolutions législatives d'autres pays européens.
Cette réforme, couplée à des efforts accrus en matière de moyens judiciaires, de formation des professionnels et d'éducation au consentement, est jugée indispensable pour mieux protéger les victimes, combattre la culture du viol et assurer une justice plus équitable.
Compte rendu d'audition: Violences dans la culture - Me Anne Bouillon et Me Violaine de Filippis-Abate
Date: [Date de l'audition - non précisée dans les extraits]
Intervenantes: Me Anne Bouillon, Me Violaine de Filippis-Abate (Avocates spécialisées dans la lutte contre les violences faites aux femmes)
Commission d'enquête: Violences commises contre les mineurs et les majeurs dans le secteur du cinéma, de l'audiovisuel et du spectacle vivant.
Résumé:
Cette audition a mis en lumière la persistance des violences sexistes et sexuelles dans le milieu culturel, notamment dans le cinéma et l'audiovisuel, tout en soulignant leur caractère systémique qui s'étend à d'autres sphères de la société.
Les avocates ont insisté sur la nécessité de reconnaître l'existence de ces violences, de comprendre les mécanismes de domination à l'œuvre, d'améliorer la prise en charge de la parole des victimes et de repenser les procédures judiciaires et les mesures de protection.
Thèmes Principaux et Idées Clés:
Le caractère systémique et massif des violences: * Les intervenantes affirment que les violences faites aux femmes et aux enfants sont "non seulement massives, mais [qu'elles] structurent profondément qui nous sommes". * Bien que le milieu culturel présente des spécificités ("emprise, chantage, omerta, verticalité des hiérarchies", prétexte de la création artistique), les mécanismes de domination sont universels et se retrouvent dans tous les milieux (politique, entreprises, syndicats, famille, couple). * Ces violences sont "inhérentes à notre organisation sociale" et "une condition de la perpétuation de notre système".
Les mécanismes de domination et l'omerta:
La légitimité de la parole des victimes et le déni:
Les obstacles à la procédure judiciaire et les pistes d'amélioration:
Il faut "chercher", "faire les enquêtes". * "Mieux accueillir et traiter la parole des victimes" en pratiquant le "Je te crois". * Lutter contre les "processus de victimisation secondaire". * Sortir du "sempiternel parole contre parole" et ne pas demander à la parole des victimes d'être la "preuve cardinale", mais de ne pas être traitées comme des "menteuses". * Réfléchir à la place de la partie civile dans le procès. * Travailler sur la question des procédures "bâillon" et de la "menace de ces procédures bâillon systématiquement".
La question de la protection des victimes:
La prévention et l'éducation:
Le rôle de l'expertise judiciaire:
La question de la "folie des femmes" et la protection de la vie privée:
La question de l'emprise et du contrôle coercitif:
La nécessaire spécialisation et circulation de l'information:
Citations Clés:
Points d'attention et Questions en Suspens:
Conclusion:
L'audition a souligné la complexité et la profondeur des violences sexistes et sexuelles, appelant à une approche globale qui combine prévention, éducation, réforme du système judiciaire, amélioration de l'accueil des victimes et renforcement des mesures de protection.
Les intervenantes ont insisté sur la nécessité d'une volonté politique forte pour mettre en œuvre les changements nécessaires.
Note de Synthèse : Audition des Directeurs de Conservatoires sur les Violences dans le Secteur de la Culture
Date : [Insérer Date si connue] Sujet : Examen des violences et du harcèlement dans les conservatoires et établissements d'enseignement artistique, suite à l'audition de directeurs de conservatoires nationaux et régionaux.
Participants Auditionnés (Directeurs de Conservatoires) :
Synthèse :
Les directeurs auditionnés soulignent que les conservatoires, en tant que lieux d'enseignement artistique, présentent des risques élevés en matière de violences et de harcèlement en raison de plusieurs facteurs spécifiques : la jeunesse et l'ambition des étudiants, la concentration du pouvoir entre les mains des figures d'autorité, la nature intime et corporelle de l'enseignement artistique, l'engagement profond des familles, la précarité liée à l'intermittence et le manque de mixité dans certaines disciplines.
Malgré la mise en place de mesures de prévention et de traitement (formations, cellules de signalement, chartes), des difficultés persistantes sont identifiées, notamment :
Thèmes Principaux et Idées Clés :
Propositions et Pistes de Réflexion :
Points d'Attention pour le Briefing :
Conclusion :
L'audition a mis en lumière une prise de conscience forte au sein des conservatoires et des efforts significatifs pour lutter contre les violences et le harcèlement.
Cependant, le secteur est confronté à des défis structurels liés à sa nature profonde, au cadre réglementaire et au manque de moyens.
Les directeurs auditionnés appellent à un soutien renforcé, notamment via la mutualisation des ressources, l'adaptation du cadre législatif et le développement de formations spécifiques, pour garantir un environnement d'apprentissage réellement sûr et sain pour les étudiants.
Suivi Recommandé :
Note de Briefing : Analyse de la réponse judiciaire aux violences sexistes et sexuelles
Objet : Synthèse des principales thématiques, idées et faits saillants ressortant des témoignages d'associations, militantes et professionnelles concernant la réponse judiciaire aux violences sexistes et sexuelles.
Date : 27 novembre 2024 (basé sur les références temporelles dans les sources)
Sources consultées : Excerpts from "🔴Associations et militantes: leur avis sur la réponse judiciaire aux violences sexistes et sexuelles" (vidéo ou enregistrement d'une audition).
Résumé exécutif :
Malgré quelques progrès, les statistiques de dépôt de plainte et de condamnation sont alarmantes, témoignant d'une impunité quasi-totale.
Les principales critiques portent sur l'accueil et la prise en charge des plaintes, la qualité des enquêtes, le déroulement des procès (source de victimisation secondaire) et l'inadéquation de la définition pénale du viol, qui ne se fonde pas explicitement sur l'absence de consentement.
Un manque criant de formation des professionnels (police, gendarmerie, justice, santé) au psychotraumatisme et aux spécificités des violences sexuelles est également souligné.
Les intervenantes insistent sur la nécessité d'une approche globale incluant prévention, éducation, moyens conséquents et une réforme législative plaçant le consentement au cœur de la définition du viol, en phase avec les normes internationales.
Thèmes principaux et idées clés :
Recommandations implicites et explicites :
Points de convergence et de divergence :
Prochaines étapes annoncées :
Il est recommandé de se référer aux sources originales pour une compréhension complète des arguments et des nuances exprimées par chaque intervenante.
Briefing : Morts violentes d'enfants dans le cadre familial et impact des violences conjugales sur les mineurs
Date : 12 novembre 2024
Sujet : Examen des rapports et des préoccupations concernant les morts violentes d'enfants dans le cadre familial et les mineurs victimes collatérales de violences conjugales. Sources :
Extraits de la table ronde avec France Victimes et la Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme (CNCDH)
Introduction :
Principaux Thèmes et Idées Clés :
Recommandations et Propositions Principales :
Citations Clés :
Conclusion :
Les échanges ont mis en évidence la complexité et l'urgence de la situation. Les morts violentes d'enfants et l'impact des violences conjugales sur les mineurs sont des manifestations d'un problème sociétal profond.
Les recommandations formulées appellent à une action concertée des pouvoirs publics, des institutions et de la société civile pour renforcer la prévention, améliorer la détection, garantir une réponse judiciaire et institutionnelle adaptée, et assurer un accompagnement effectif des enfants victimes.
Le changement de regard sur ces violences, de faits divers à un enjeu structurel, est une étape fondamentale pour faire évoluer les politiques publiques.
L'idée d'une ordonnance de protection pour les mineurs et d'un statut pour les enfants victimes d'homicide parental a suscité un intérêt particulier.
Note de synthèse : Violence à l'école - Crise de sens et réponses politiques Ce document de synthèse examine les principaux thèmes et idées développés dans les extraits fournis de l'article "Violence scolaire : crise de sens et réponse politique." et du livre "Zéro pointé ? Une histoire politique de la violence à l’école" d'Éric Debarbieux.
Thème 1 : Évolution et perception de la violence à l'école
Contrairement à une perception courante d'une augmentation générale de la violence subie par les élèves, les enquêtes du ministère indiquent une stabilité de cette violence, y compris entre élèves.
Cependant, une évolution significative et récente est l'augmentation de la "violence idéologique portée par les élèves eux-mêmes", touchant au "racisme, à la xénophobie ou au LGBTphobies et en particulier la transphobie".
Selon l'interview, cette augmentation est "très récente mesurée par le ministère" et peut être liée à "l’ambiance idéologique générale de la société au niveau mondial".
Éric Debarbieux, fort de 40 ans de recherche sur le sujet, corrobore l'absence d'une augmentation générale de la violence subie.
Il exprime sa lassitude face aux questions récurrentes suggérant une aggravation ("Alors, « ça » monte ? C’est mieux ailleurs ? C’était mieux avant ?") et aux solutions simplistes souvent proposées ("faut les punir, y a qu’à les exclure, des internats, des militaires, la restauration de l’autorité").
Il critique également la tendance à attribuer des "causes" uniques et superficielles à la violence ("Mai 68, le laxisme, la famille, l’immigration, le wokisme, la culture de l’excuse, la théorie du genre, la monoparentalité, le manque de re-pères, l’ensauvagement").
Thème 2 : Réponses politiques à la violence à l'école
L'analyse historique des réponses politiques révèle une prise de conscience tardive de la réalité de la violence scolaire, principalement à partir des années 1990, notamment sous l'impulsion d'alertes comme celles de Jacques Pain.
Les années 90 ont vu une "conjonction entre une prise de conscience sociétale et médiatique de la violence à l’école à partir de grandes manifestations lycéens et une logique politique avec un plan ministériel contre la violence à l’école".
Depuis, une caractéristique marquante est la prolifération de "plans" ministériels, souvent déclenchés par la pression médiatique. Jusqu'en 2010-2011, on compte environ une douzaine de plans, souvent "plus ciblés sur le lien police et justice qu’Éducation nationale".
Cette approche est critiquée comme un "traitement externalisé", basé sur une "vision fausse de la violence comme intrusive, comme étant une intrusion de l’extérieur".
Debarbieux souligne également la "permanence dans les réponses publiques" et la domination de la "logique du plan ministériel dans une verticalité continue… et inefficace".
Il note que malgré les bonnes intentions initiales de certains ministres, comme Jean-Michel Blanquer affirmant ne pas vouloir d'une "réforme Blanquer" et privilégiant les "solutions de terrain", la réalité a souvent été une "véritable frénésie d’injonctions" et une approche "top down" que "le terrain n’en peut plus".
Thème 3 : Harcèlement et cyberharcèlement
Le harcèlement et le cyberharcèlement sont devenus des sujets centraux dans la perception et la discussion de la violence à l'école.
Les "progrès techniques avec le web 2.0 voire 3.0 ont amené de nouveaux outils à disposition du harcèlement".
Cependant, le phénomène n'est pas entièrement nouveau, ayant déjà été discuté lors des Assises nationales de 2011.
Le harcèlement en milieu scolaire se manifeste souvent par la constitution de groupes désignant un "bouc émissaire", ciblant des aspects tels que "le racisme, à la xénophobie, la transphobie, la grossophobie ou encore le trop bon élève".
Ce processus est décrit comme la manière dont un "nous" se monte contre un "autre" et est "précipitée par un climat politique diffusé ad nauseam par différents médias, des médias sociaux ou des médias télévisuels".
L'interview met en cause le rôle de la "presse Bolloré" dans les cours de récréation.
Debarbieux rappelle avoir joué un rôle important dans la "découverte politique et médiatique du harcèlement en milieu scolaire", mais insiste sur le fait qu'il n'en a pas été "l’inventeur".
Il critique la prétention de ceux qui se disent "briseurs de tabous" en ignorant le travail antérieur.
Thème 4 : Crise de sens et rôle des acteurs
Les sources convergent sur l'idée que la violence à l'école est profondément liée à une "crise de sens". L'interview affirme qu'"il y a longtemps que l’on sait que la violence est une crise de sens !
Où est le sens de tout ça quand ce sont les ministres eux-mêmes et une grande partie de la classe politique qui en rajoutent sur le rejet de l’autre ?
Et méprisent finalement la jeunesse dans le jurassique stéréotype de l’enfant sauvage, pour ne pas dire de sauvages."
Debarbieux insiste sur l'importance de ne pas penser à court terme et de ne pas réagir de manière démagogique à chaque fait divers.
Il critique la "gouvernance top down" et la surabondance de "textes et circulaires" qui se sont "accélérés d’une manière incroyable depuis une quinzaine d’années".
Il souligne également le fossé qui s'est creusé entre l'école et le monde politique, ainsi qu'entre l'école et certains parents, avec un "sentiment de déclassement et de mépris".
Certains personnels expriment un désir d'"éloigner les familles" perçues comme perturbatrices.
Thème 5 : Rôle de la recherche et des experts
Debarbieux relate son parcours de chercheur et ses interactions avec différents ministères, soulignant les difficultés et les enjeux de faire entendre les résultats de la recherche dans les décisions politiques.
Il critique l'instrumentalisation de la recherche à des fins de communication plutôt que pour éclairer réellement les problèmes.
L'exemple de sa brève rencontre avec François Bayrou illustre cette préoccupation : "Ce qui intéresse le ministre est manifestement plus la communication que le sujet lui-même.
Ce qui l'intéresse est bien sûr son image."
Il décrit également les tentatives de l'administration de mesurer la violence, notamment à travers le logiciel Signa (puis Sivis), et les limites de ces recensements administratifs, qui peuvent être sujets à sous-déclaration par crainte d'une mauvaise réputation.
Il relate son implication dans la création d'un observatoire de la victimation en milieu scolaire et les obstacles rencontrés, y compris la suppression de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales.
Debarbieux défend une définition large de la violence, incluant les "microviolences" et le harcèlement, car une définition restreinte est "en réalité méprisante pour les victimes".
Il souligne que l'histoire de la violence est celle d'une "lente découverte des victimes" et de la reconnaissance de leur parole.
Il met en garde contre la tentation de la "tolérance zéro précoce" et la vision simpliste d'un passage inéluctable de l'"incivilité" à la délinquance.
Il insiste sur l'importance de considérer l'accumulation des désordres et la nécessité d'une justice sociale pour combattre l'oppression quotidienne.
Thème 6 : Exemples de politiques et de leurs limites
Le livre "Zéro pointé ?" offre une histoire politique des différentes approches adoptées pour lutter contre la violence à l'école. Plusieurs exemples illustrent les limites et les échecs de certaines politiques :
Plans ministériels successifs : Souvent réactifs à la pression médiatique, ils manquent de continuité et d'efficacité à long terme.
Coopération École-Police-Justice : Répétée mais pas toujours effective sur le terrain, notamment en raison du manque de connaissance mutuelle et de l'instabilité des personnels.
"Sanctuarisation" de l'école : Basée sur une vision de la violence comme intrusion externe, elle néglige les dynamiques internes et les causes profondes.
Recours à l'armée et à la discipline militaire : L'expérience des camps JET et les propositions de "camps de redressement" sont présentées comme inefficaces pour la réinsertion des jeunes délinquants.
Création de personnels précaires (APS) : Malgré un investissement initial et des espoirs, le manque de pérennisation et de reconnaissance a conduit au désenchantement et à la perte d'une partie de l'investissement.
Réformes et circulaires incessantes : L'inflation de textes administratifs nuit à la clarté de l'action et n'atteint pas le cœur du métier des enseignants.
"ABCD de l'égalité" : L'abandon de cette expérimentation face aux pressions idéologiques illustre les difficultés de mener des politiques transversales sur des sujets sensibles. Conclusion
Si une augmentation générale de la violence subie n'est pas avérée, l'émergence d'une violence idéologique et la persistance du harcèlement, notamment en ligne, constituent des défis majeurs.
L'histoire des politiques publiques est marquée par une succession de plans souvent réactifs et externalisés, une verticalité excessive et un manque de continuité.
La recherche a contribué à une meilleure compréhension du phénomène et à la reconnaissance des victimes, mais son influence sur les décisions politiques reste limitée.
Les exemples analysés soulignent les difficultés de mise en œuvre de politiques efficaces et pérennes, souvent entravées par des logiques administratives rigides, des pressions idéologiques et un manque de vision à long terme.
La "crise de sens" au sein de l'école et de la société apparaît comme un élément fondamental à adresser pour une approche véritablement efficace de la violence scolaire.
Voici un sommaire minuté de l'affaire Kevin, avec les idées fortes en gras, basé sur les sources fournies:
0:02-0:20 Introduction au podcast "Délits Mineurs" d'ARTE Radio, qui présente des affaires jugées au tribunal pour enfants de Bobigny. Le podcast offre une perspective subjective sur le système judiciaire pour mineurs, à travers les yeux d'un assesseur bénévole.
0:28-1:20 Présentation de l'assesseur et du contexte de l'audience. Kevin, 16 ans, est jugé pour violences aggravées. La victime est Ryan, 18 ans, représenté par son avocate.
1:22-2:24 Rappel des faits : une altercation entre les familles de Kevin et Ryan sur le parking d'un hypermarché dégénère en violence, Kevin frappant Ryan. Kevin assume les coups, mais minimise leur importance par rapport à ce que Ryan lui a fait subir dans le passé.
2:24-3:16 Révélation du contexte : Il y a 5 ans, Ryan a agressé sexuellement Kevin lors d'une colonie de vacances. Ryan a été reconnu coupable d'agression sexuelle et condamné à un an de prison avec sursis, une décision mal acceptée par Kevin et sa famille.
3:23-4:23 Témoignage du père de Kevin : Il décrit l'impact dévastateur de l'agression sur son fils et toute la famille. La famille se sent lésée par la justice. Déménager est impossible à cause de leur salon de tatouage.
4:30-5:24 L'éducatrice de Kevin témoigne de son repli sur lui-même. L'avocate de Ryan rappelle la violence des coups et le traumatisme subi par son client. Elle accuse Kevin de s'être rendu justice lui-même et critique l'irresponsabilité de ses parents.
5:30-6:46 Réquisitions du procureur : Il rappelle que le tribunal ne re juge pas le viol, mais les coups portés. Il souligne que la société ne tolère pas la violence, mais juge les mineurs différemment en raison de leur manque de maturité. Il estime que la peine de Ryan était déjà lourde compte tenu de son âge.
6:52-7:43 Le procureur se tourne vers les parents de Kevin, les assure de sa compréhension et reconnaît qu'ils ont subi des provocations. Kevin remercie le procureur. Kevin est déclaré coupable de violence et un suivi éducatif est ordonné.
7:43-8:07 Première audience : Kevin et sa famille sont soulagés. Le père remercie l'assesseur.
8:08-9:30 Six mois plus tard, lors de l'audience de sanction, l'assesseur retrouve une famille toujours rongée par la douleur et le sentiment d'injustice. La peine de prison avec sursis pour Ryan est toujours inacceptable pour eux.
9:30-9:51 Décision : Un avertissement judiciaire est prononcé, une mesure symbolique pour inciter Kevin à trouver une autre issue à sa souffrance que la violence.
Voici un bref résumé de l'affaire Kevin, basé sur les sources et notre conversation précédente :
Les faits se sont déroulés sur le parking d'un hypermarché lors d'une altercation entre les deux familles.
Ryan avait alors 13 ans et Kevin 11 ans. Ryan a été condamné à un an de prison avec sursis pour cette agression.
Ils éprouvent un sentiment d'injustice et de colère. Kevin est décrit comme étant rongé par la haine et ayant du mal à faire confiance à la justice.
Le procureur reconnaît la gravité de l'agression subie par Kevin, mais rappelle que la société ne peut tolérer que Kevin se fasse justice lui-même.
Il souligne également que les mineurs sont jugés différemment en raison de leur âge et de leur manque de maturité.
L'assesseur souligne la difficulté pour Kevin et sa famille de tourner la page et d'accepter la décision de justice concernant Ryan.
Voici un sommaire minuté des idées fortes qui ressortent de l'entretien avec Éric Debarbieux:
Voici un sommaire minuté du documentaire, avec les idées fortes en gras :
[0:00:09] La nourriture transformée, trop sucrée et riche en mauvais gras, est omniprésente et impacte négativement le corps et le cerveau. La malbouffe pourrait faire rétrécir le cerveau.
[0:00:27] Une alimentation riche en gras et en sucre modifie les parties du cerveau liées à la mémoire. Ce que l'on mange influence ce qui se passe dans notre tête. L'alimentation de la mère pendant la grossesse affecte le développement du cerveau de l'enfant.
[0:00:40] Une étude a montré que les mères ayant consommé beaucoup de produits transformés pendant la grossesse avaient plus de risques d'avoir des enfants agressifs, colériques et capricieux. La malbouffe et le manque d'aliments sains peuvent entraîner des problèmes d'humeur chez les enfants, comme la colère, l'agressivité, la tristesse, l'anxiété, l'inquiétude et les cauchemars.
[0:01:06] Les scientifiques étudient les conséquences des excès et des carences alimentaires sur le cerveau. La junk food, souvent vide de nutriments, ne fournit pas tout ce dont le corps et les neurones ont besoin.
[0:01:20] Une expérience sur des souris a montré que le manque d'oméga-3 entrave le bon fonctionnement du cerveau. Le cerveau est composé à 90% de graisse, et les oméga-3 sont essentiels pour son développement. On trouve les oméga-3 dans les poissons gras, les abats, les huiles végétales et les graines.
[0:01:47] Le manque d'oméga-3 affecte la structure des neurones et diminue la connectivité entre eux. Les oméga-3 rendent les membranes des neurones plus flexibles et améliorent la communication.
[0:02:08] Il est crucial d'éviter les carences en oméga-3, surtout pendant le développement, l'adolescence et le vieillissement. Une alimentation variée est nécessaire pour assurer un apport suffisant en bons nutriments.
[0:02:20] Une étude sur des hamsters nourris exclusivement au maïs a révélé des troubles du comportement chez les femelles, comme l'agressivité et le cannibalisme. Une carence en vitamine B3 est à l'origine de ce comportement anormal.
[0:02:55] Les archives de la dernière guerre en Hollande ont montré que les privations alimentaires pendant la grossesse ont eu des conséquences sur le comportement des enfants, qui ont développé des troubles de sociabilité.
[0:03:15] Des études établissent un lien entre la violence et la qualité de l'alimentation. Une expérience en prison a montré que l'enrichissement de la nourriture en vitamines, acides gras et minéraux peut réduire l'agressivité.
[0:03:53] Ce que nous mangeons a le pouvoir de changer nos humeurs et de stimuler certaines pulsions. L'alimentation pourrait influencer nos décisions.
[0:04:04] Une expérience a montré que les décisions peuvent être influencées par ce que l'on mange.
[0:04:26] Les personnes ayant consommé un petit déjeuner riche en protéines sont plus tolérantes aux offres injustes. Celles ayant consommé un petit déjeuner riche en glucides sont plus intransigeantes.
[0:04:48] L'augmentation de la tyrosine dans le sang augmente la quantité de dopamine dans le cerveau, ce qui change le comportement. Ce que nous mangeons modifie subtilement la chimie du cerveau et la communication entre les neurones.
[0:05:12] La nourriture a un immense pouvoir : celui de modifier et de modeler l'homme. Il est indispensable de réfléchir à la manière dont nous pouvons utiliser l'alimentation pour favoriser notre bien-être et optimiser notre état mental.
[0:05:25] Des recherches sont menées sur les effets de la malbouffe sur le cerveau. Les rats nourris à la malbouffe doublent leurs rations alimentaires et ne sont jamais rassasiés.
[0:05:45] La malbouffe affecte la mémoire spatiale et l'hippocampe. Une alimentation trop riche interfère avec l'hippocampe chez l'homme. Quatre jours de malbouffe suffisent à altérer les fonctions cognitives.
[0:06:13] Manger trop de gras et de sucre déclenche une réaction inflammatoire qui se propage aux neurones. Une alimentation trop riche dérègle le système immunitaire et déclenche une réaction inflammatoire.
[0:06:34] La barrière hémato-encéphalique, qui protège le cerveau, peut être détériorée par l'alimentation et devenir poreuse, laissant passer les molécules inflammatoires.
[0:06:54] Chez des souris suralimentées, certaines cellules immunitaires du cerveau se mettent à dévorer les neurones.
[0:07:22] Il est important de comprendre que ce que nous mangeons est important pour la santé de notre cerveau et de celui de nos enfants. Le sucre nous pousse sur la mauvaise pente et manipule nos neurones.
[0:07:38] Le glucose a la capacité de modifier l'activité de zones cérébrales entières, celles qui contrôlent les émotions et le plaisir.
[0:08:14] Le sucre a un potentiel addictif plus important que celui de drogues dures comme la cocaïne et l'héroïne. On retrouve du sucre dans de nombreux aliments, même ceux qui ne sont pas censés être sucrés.
[0:08:54] La consommation habituelle d'aliments riches en énergie altère l'activité cérébrale de la même façon que la consommation de drogues.
[0:09:15] Chez les personnes qui mangent souvent de la crème glacée, le circuit de la récompense s'active moins facilement. Trop de sucre finit par atténuer la réactivité du circuit de la récompense.
[0:09:49] Le cerveau, après un régime trop riche en sucre, devient hyper sensible aux images de nourriture. Ce mécanisme incite à manger sans avoir faim et est à l'origine de l'obésité.
[0:10:10] L'influence directe de la nourriture sur notre cerveau joue un rôle crucial dans nos choix alimentaires. Les scientifiques étudient les mécanismes qui président à nos choix alimentaires.
[0:10:24] Les choix alimentaires sont d'abord orientés par les carences. L'intestin et les bactéries qu'il contient influencent également nos préférences alimentaires.
[0:11:00] Les bactéries de l'intestin interviennent dans certains comportements, comme l'anxiété. Le nerf vague est la voie de communication clé entre nos intestins et notre cerveau.
[0:11:38] Le microbiote est considéré comme un intermédiaire entre la nourriture et notre cerveau. La diversité de l'alimentation est essentielle pour la composition du microbiote. Un bon régime pour notre humeur est un régime qui convient aux bactéries de nos intestins.
[0:11:57] Le régime méditerranéen, riche en végétaux, légumineuses, noix, graines, poisson et huile d'olive, est bénéfique pour le cerveau. Il permet une plus grande diversité du microbiote.
[0:12:27] Les épices et les fruits rouges sont étudiés pour leurs vertus sur le mental. Les polyphénols contenus dans les fruits rouges revigorent les neurones sur le déclin.
[0:13:03] Un régime diversifié et équilibré, qui évite la nourriture transformée et le sucre, et qui favorise les fruits et les légumes, est la meilleure recette pour préserver ses facultés mentales.
[0:13:44] L'alimentation saine a des effets positifs sur le comportement.
Voici un résumé minuté des idées principales concernant le harcèlement scolaire, basé sur la transcription d'une vidéo de Sciences Humaines:
il est aussi possible de présenter un travail deréflexion sur la violence – là-aussi c’est le fond de la démarche qui est important, mais laforme doit s’adapter en particulier pour les élèves avec des troubles des apprentissages.
Voici un document de synthèse pour un briefing, basé sur les informations tirées de la source fournie :
Thème principal : Intégration des jeunes dans les zones urbaines défavorisées
Contexte européen
Cadre analytique
Capital social
Misère urbaine
Violence des jeunes
Emploi et formation
Bonnes pratiques
Rôle du Conseil de l’Europe
Principes à retenir et prochaines étapes
Ce document de synthèse met en évidence les principaux aspects de l'intégration des jeunes dans les zones urbaines défavorisées, en soulignant l'importance du capital social, des stratégies intégrées et de la participation active des jeunes.
Voici un document de synthèse pour un briefing, basé sur la source fournie :
Thème principal : Déviance et processus sociaux
Définitions et distinctions :
Mesure de la délinquance :
Explications et compréhension de la déviance :
Concepts clés des théories de la réaction sociale :
Illustrations cinématographiques et télévisuelles :
En résumé, la déviance est un phénomène complexe qui peut être analysé à travers différentes perspectives théoriques, allant des causes individuelles et environnementales aux processus sociaux de désignation et de marginalisation.
Voici un document de synthèse pour un briefing, basé sur la source fournie :
Thème principal : Jeunes en danger et délinquance juvénile : panorama des politiques de prévention en Île-de-France
Contexte et objectifs de l'étude : L'étude vise à dresser un panorama des politiques de prévention en direction des jeunes en danger et de la délinquance juvénile en Île-de-France. Elle cherche à développer et renforcer la cohérence d'une stratégie de prévention globale à l'échelon régional et à repositionner le rôle de la Région dans ce contexte. L'étude a été réalisée en janvier 2008 par l'IAU île-de-France.
Difficultés et limites de l'étude : Il est difficile d'appréhender globalement les politiques de prévention en direction de la jeunesse, car il n'existe pas d'outil d'information technique national ou régional qui recense et articule les différents dispositifs. La collecte d'informations et d'avis s'est avérée difficile en raison de la complexité des sujets et des réticences potentielles des acteurs sollicités. L'étude ne prétend pas être exhaustive ni constituer une évaluation qualitative des politiques.
Méthodologie de l'étude : L'étude a pris la forme d'une démarche exploratoire visant à relever les enjeux sociétaux et urbains, les problématiques institutionnelles et d'intervention. Elle s'est attachée à organiser le regard sur ces politiques en reconstituant leur architecture et leur interaction, en repérant les acteurs, leurs stratégies, les actions et les pratiques.
Contenu de l'étude : Le rapport comprend cinq parties :
Rôle de la Région Île-de-France : La Région Île-de-France a exprimé ses ambitions en matière de sécurité et a développé ses contributions au-delà de ses obligations légales. Cependant, la prévention en direction de la jeunesse ne fait pas l'objet d'une stratégie globale clairement définie. La Région contribue à divers aspects de la prévention à travers ses compétences thématiques, mais de manière relativement éclatée et insuffisamment synergique. L'étude propose de consolider et d'articuler les différents aspects de la prévention, en dégageant des priorités et des pistes d'action pour la région.
Pistes d'action pour la Région : L'étude suggère des pistes pour renforcer l'implication de la Région, à travers ses compétences et préoccupations prioritaires. Il s'agit notamment de revoir et repositionner le rôle de la collectivité régionale. La Région pourrait jouer un rôle de "tête de réseau" en matière d'observation des phénomènes d'insécurité liés à la jeunesse. Elle pourrait également inciter à une meilleure prise en compte de la prévention dans les différents schémas directeurs et plans stratégiques.
Axes thématiques et problématiques de mise en œuvre : L'étude identifie des problématiques communes et propose une synthèse des perspectives de développement des dispositifs de prévention, regroupés par grands axes thématiques. Elle souligne la nécessité de mieux coordonner les programmes d'animation et les financements en direction des publics et des quartiers en difficulté.
Suites de l'étude : L'étude pourrait servir d'appui à la réflexion opérationnelle de la Région et à l'engagement d'une concertation plus poussée avec ses partenaires. Un travail plus approfondi pourrait être mené ultérieurement sur des aspects prioritaires, avec des études de cas et une approche comparée avec d'autres métropoles européennes.
Voici un document de synthèse pour un briefing, basé sur la source fournie :
Thème principal : Sociologie de la déviance : des théories du passage à l'acte à la déviance comme processus
Ce document souligne l'importance de comprendre la déviance non seulement comme un acte isolé, mais aussi comme un processus influencé par les interactions sociales, l'étiquetage et les normes en vigueur.
Voici un document de synthèse pour un briefing, basé sur les sources fournies :
Thème principal : Délinquance Juvénile à Marseille : Facteurs de Rupture et Nécessité d'une Approche Contextuelle
Ce document met en lumière la complexité des facteurs conduisant à la délinquance juvénile, soulignant la nécessité d'une approche globale et contextuelle pour une prévention efficace.
Voici un document de synthèse pour un briefing sur le conflit sévère de séparation, basé sur les sources fournies :
Définition et enjeux du conflit sévère de séparation
Ampleur du phénomène
Services existants au Québec
Bases d'une évaluation appropriée
Interventions et approches
Points saillants
Ce document de synthèse met en évidence la complexité du conflit sévère de séparation et la nécessité d'une approche multidimensionnelle pour accompagner les familles touchées par ce problème. Il est important que les professionnels comprennent les enjeux, les services disponibles et les différentes approches pour intervenir de manière efficace.
Voici un document de synthèse pour un briefing, basé sur les informations des sources et notre conversation précédente :
Titre : Améliorer le Bien-être et la Santé Mentale des Élèves : Initiatives et Stratégies
Introduction * Ce document synthétise les informations clés concernant l'amélioration du bien-être et de la santé mentale des élèves, en s'appuyant sur deux initiatives principales : le dispositif LISA et le projet "Bar à Bonheur". Il met en lumière l'importance de ces approches dans le contexte scolaire et offre des stratégies pratiques pour les enseignants.
Le Dispositif LISA : Un Cadre Structuré pour le Bien-être * Objectif principal : Identifier les besoins et les forces des élèves pour un meilleur accompagnement de leur bien-être et de leur santé mentale. * Composantes clés : * Plateforme numérique : Outil de repérage et base de ressources pour des interventions concrètes en classe. * Parcours de formation : Destiné aux enseignants pour les outiller dans l'accompagnement des élèves. * Réseau de collaboration : Impliquant divers acteurs et soutenu par l'État. * Projet LISA France 2030 vise à améliorer le bien-être de 70 000 élèves dans 190 établissements. * Question centrale : Comment favoriser le bien-être de tous les élèves afin de leur permettre d'apprendre et de progresser ensemble ? * Outils et ressources : * Questionnaire "facettes" : Observation structurée de chaque élève, générant un tableau de bord individuel avec des suggestions pour les enseignants. * Lzapédia : Base de données de fiches pratiques et liens vers des ressources externes. * Formations pratiques en ligne et en présentiel adaptées aux besoins des enseignants. * Approche scientifique : Le dispositif s'appuie sur un programme de recherche rigoureux avec un comité d'éthique scientifique international.
Le Projet "Bar à Bonheur" : Une Approche Innovante et Participative
Stratégies Clés pour la Prévention de l'Anxiété en Classe [7:40-13:00 du sommaire] * Régulation positive de la classe : * Créer un climat émotionnel positif et sécurisant [7:40-13:00]. * Favoriser des relations positives et des retours constructifs [7:40-13:00]. * Intégrer des activités axées sur le bien-être émotionnel [7:40-13:00]. * Acceptation des émotions : * Encourager l'expression des émotions [7:40-13:00]. * Développer l'empathie et les comportements prosociaux [7:40-13:00]. * Modélisation : * Accepter les erreurs comme faisant partie de l'apprentissage [13:00-16:00]. * Se concentrer sur les progrès plutôt que sur les erreurs [13:00-16:00]. * Modéliser la gestion des émotions en classe (techniques de respiration, etc.) [13:00-16:00].
Accompagnement des Élèves [16:00-19:00 du sommaire] * Observation attentive : Identifier les élèves en difficulté et ne pas minimiser leur ressenti [16:00-19:00]. * Intégration : Favoriser leur participation et leur intégration dans le groupe [16:00-19:00]. * Anxiété liée aux tests : Donner plus de temps, aider à la préparation, clarifier les critères d'évaluation, éviter les interrogations surprises [16:00-19:00].
Conclusion * Les dispositifs LISA et le projet "Bar à Bonheur" offrent des approches complémentaires pour améliorer le bien-être et la santé mentale des élèves. * L’implication des élèves est essentielle pour la réussite de telles initiatives. * Les stratégies de prévention et d'accompagnement peuvent être mises en œuvre en classe pour créer un environnement d'apprentissage plus serein et inclusif. * Il est recommandé d’impliquer les élèves dans la mise en place d’un tel projet pour assurer son succès. * Il est essentiel d’offrir aux enseignants des formations pour qu’ils puissent appliquer ces stratégies efficacement.
Ce document devrait servir de base pour un briefing efficace, en fournissant une vue d'ensemble des initiatives et des stratégies clés pour améliorer le bien-être et la santé mentale des élèves.
La vidéo explore l'histoire et les méthodes modernes de prédiction des crimes.
Elle commence par des tentatives historiques, basées sur la phrénologie, avant de présenter des approches mathématiques contemporaines utilisant des données policières pour prédire les crimes futurs, notamment en utilisant des modèles inspirés de la propagation des tremblements de terre.
L'efficacité de ces modèles est discutée, soulignant les défis posés par les biais et la discrimination potentielle.
Enfin, la vidéo explore l'utilisation de réseaux sociaux pour comprendre et prédire la propagation de la violence entre gangs.
Voici un sommaire minuté de la vidéo "Peut-on prédire les futurs crimes ?" du chaîne YouTube "Fouloscopie":
0:00-1:40 Introduction: Introduction à la phrénologie et ses méthodes, notamment les travaux de Cesare Lombroso et Francis Galton qui pensaient pouvoir identifier les criminels par leur apparence physique.
L'auteur explique que cette approche a été abandonnée et que la vidéo se concentrera sur les méthodes modernes de prédiction du crime.
1:40-3:15 Introduction à la Fouloscopie:
Présentation de la fouloscopie, une branche qui étudie le comportement collectif des criminels.
L'auteur explique qu'il est possible de prédire le crime comme une sorte de "météo criminelle" grâce à des modèles mathématiques.
3:15-4:50 Analyse des données de Chicago:
Utilisation des données de la Chicago Police Department pour 2018. L'auteur affiche les données sur une carte, chaque point rouge représentant un crime.
4:50-6:50 La méthode d'Andrea Bertozzi:
Introduction d'Andrea Bertozzi, une mathématicienne qui utilise l'équation des tremblements de terre pour prédire le crime.
L'auteur explique que les crimes sont souvent des "répliques" de crimes précédents, un phénomène appelé "le crime appelle le crime".
6:50-8:10 Visualisation des prédictions:
Démonstration de la façon dont l'équation de Bertozzi peut être utilisée pour générer une carte de risque criminel.
L'auteur explique que la méthode a été adoptée par la police de Santa Cruz et d'autres villes américaines, grâce au logiciel PredPol développé par Jeffrey Brantingham.
8:10-11:00 Biais raciaux de PredPol:
Discussion sur les biais raciaux potentiels de PredPol. Intervention de Cyrus North qui souligne que l'intelligence artificielle peut être raciste.
L'auteur utilise des simulations pour montrer comment PredPol peut amplifier les biais existants dans le travail de la police.
11:00-13:10 Solutions aux biais:
Discussion des solutions pour corriger les biais de PredPol, y compris l'ajout d'un contre-biais pour forcer une affectation des policiers proportionnelle à la taille de la population.
L'auteur soulève la question de savoir s'il vaut mieux une police efficace ou une police juste.
13:10-15:25 Introduction aux gangs de Los Angeles:
Introduction aux Krazy Ass Mexicans, un gang de Los Angeles, et à leur réseau de rivalités avec d'autres gangs.
L'auteur utilise un graphique pour visualiser les rivalités et les attaques entre les gangs.
15:25-17:45 La contagion des fusillades:
Découverte que le risque d'agression se propage de proche en proche, comme une contagion.
L'auteur utilise des données sur les fusillades entre gangs pour illustrer ce phénomène.
17:45-20:30 Épidémiologie criminelle:
Introduction d'Andrew Papachristos, un sociologue qui utilise l'épidémiologie pour étudier le crime.
L'auteur explique comment Papachristos a cartographié le réseau d'interactions de 170 000 criminels et a mis en évidence des cascades de propagation d'attaques par arme à feu.
20:30-22:10 Interruption de la contagion:
Introduction de Gary Slutkin, un médecin virologue reconverti en criminologie, qui utilise des méthodes d'épidémiologie pour interrompre la propagation du crime.
L'auteur explique comment Slutkin identifie les victimes potentielles et les met en "quarantaine" pour empêcher de nouvelles attaques.
22:10-22:50 Conclusion:
Conclusion de la vidéo en laissant la question ouverte de savoir si la fouloscopie peut mettre fin à la criminalité. L'auteur encourage les spectateurs à se faire leur propre opinion.
The poor image is a copy in motion.
the young girl desiring herself desiring;
pornographic media
for - colonialism - China faces backlash in Mozambique and DRC as violence erupts against corruption 2025, Jan 1
// - comment Widescale violence breaker out in Mozambique over fraudulent election results - Chinese businesses and infrastructure have been targeted as they are seen as corrupt supporters of the current government. - China's corrupt business practices that have kept ordinary people in poverty while destroying the environment. - Years if such exploitation reached a boiling point when the corrupt government won they election again.
//
a normalization of algorithmic scale
tag is violence, but more about control — need to distinguish between the 2.
again, "rhetorics of maximum visibility"
cooperate with ‘the perpetrator’ empathetically
aming wartime rape in this way thus promises change and emancipation along a sure teleological trajectory, which meets the urgency that our newly acquired awareness of rape as ‘planned and orchestrated as a tactic of war’
ape (or allegations of rape) became increasingly entangled in survival strategies, and in which women were encouraged to represent themselves as survivors of rape in order to establish themselves as legitimate recipients of humanitarian aid
"victim-appropriation" to access donor funding, which led to women representing themselves as rape survivors to receive aid.
The researchers found that the soldiers' accounts of rape did not fit with the dominant "Rape as a Weapon of War" frame, and instead, they spoke about rationales for rape that did not coincide with strategic purposes.
his discourse frames rape as a strategic and systematic tactic used to achieve military and political goals, rather than as a result of individual deviance or sexual desire.
military is a key institution where boys and men learn to embody a particular form of masculinity that celebrates violence, order, and domination. This process involves the breaking down of the civilian identity and the building up of a macho soldier identity, which is associated with heterosexual masculinity. In contrast, women and femininity are stereotypically associated with peacefulness, life-giving, and a need for protection. This dichotomy renders women and girls vulnerable to rape in conflict and post-conflict settings. Rape is often used as a weapon of war to punish, humiliate, or torture women who are perceived as challenging traditional notions of femininity and masculinity. It is also used to destroy the fabric of society by targeting women who are seen as bearers of ethno-national identity. The rape of "enemy" women is a way to feminize and humiliate the enemy, and it is often used as a means to destroy the enemy's sense of masculinity and identity.
sexual violence is framed in the global policy debate, with rape now understood as a strategy or tactic of war that can be prevented or limited.
It also highlights the importance of linking research on MSV to broader conversations on rape culture and gender-based violence, as MSV has been largely left out of international discussions and academic work on sexual violence and rape culture.
he analysis reveals that media coverage is dominated by five themes: military justice, institutional structure, culture, gender/gender integration, and change. Gender is a relatively minor focus throughout media coverage, with attention to court cases dominating the majority of the coverage.
Military exceptionalism is shaped by ideals of "good militaries" and "good soldiers," which are constructed as necessarily white, masculine, exclusive, and reproduced through the regulation of sex and the exclusion of women and racialized groups.
the book unite with a singular message of justified inaction, which helps answer the core question of how the public comes to normalize, accept, and diminish the problem of MSV.
edia coverage of MSV is shaped by gender bias and "rape myths," which are prejudicial, stereotyped, or false beliefs about rape, rape victims, and rapists.
Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:07:44][^2^][2]:
Cette vidéo explore comment les malentendus peuvent être des vecteurs majeurs de violence verbale, en particulier dans les communications écrites et numériques.
Moments forts: + [00:00:00][^3^][3] Violence verbale et discours de haine * La violence verbale repose sur le langage * Les discours de haine contiennent souvent de la violence verbale * Les enfants expérimentent la violence verbale de manière rituelle + [00:00:47][^4^][4] Impact des réseaux sociaux et jeux vidéo * Absence de signaux non verbaux dans les communications écrites * Les jeunes peuvent mal interpréter les messages écrits * Le texte seul peut créer des ressentis de violence + [00:01:46][^5^][5] Différenciation et catégorisation * La discrimination est un phénomène cognitif positif * Les malentendus numériques peuvent polariser et radicaliser * La polarisation mène souvent aux discours de haine + [00:03:37][^6^][6] Commentaires et malentendus * Les citations tronquées créent des malentendus * Les commentaires de commentaires déforment le débat initial * La relation entre les personnes se perd dans les réseaux sociaux + [00:06:09][^7^][7] Éducation et lien social * Importance de l'éducation à la communication non violente * Favoriser la déconnexion et la régulation des réseaux sociaux * Encourager la valorisation et l'intelligence collective
Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:28:36][^2^][2]:
Ce documentaire traite du harcèlement scolaire et des méthodes pour y faire face. Il présente des témoignages d'enfants harcelés et des stratégies pour les aider à se défendre.
Moments forts: + [00:00:00][^3^][3] Introduction au harcèlement scolaire * Exemples de moqueries et insultes * Importance de l'autodérision * Préparation des élèves à affronter le harcèlement + [00:02:16][^4^][4] Thérapie brève pour les victimes * Témoignage d'un parent sur la crise de panique de son enfant * Explication de la thérapie brève * Importance de se concentrer sur le présent + [00:07:00][^5^][5] Stratégies de défense * Techniques pour répondre aux insultes * Importance de l'attitude et de la posture * Exemples de réponses pour déstabiliser le harceleur + [00:17:01][^6^][6] Comprendre les harceleurs * Témoignage d'un ancien harceleur * Sentiment de supériorité et de toute-puissance * Difficulté à arrêter le harcèlement + [00:22:12][^7^][7] Rôle des adultes et des institutions * Importance de la prise en charge de la souffrance * Témoignage d'un parent et d'un enfant harcelé * Stratégies pour rendre le harcèlement visible et y mettre fin
Résumé de la vidéo [00:28:38][^1^][1] - [00:53:45][^2^][2]:
Cette partie du documentaire traite des méthodes et des expériences pour lutter contre le harcèlement scolaire, en mettant en avant des témoignages et des stratégies pour aider les victimes à se défendre et à surmonter leurs traumatismes.
Points forts : + [00:28:38][^3^][3] Recherche de solutions * Formation en dehors de l'éducation nationale * Importance de parler sans peur des représailles * Nécessité de gronder les agresseurs + [00:30:20][^4^][4] Difficulté de parler * Peur et douleur de revivre les événements * Violence silencieuse de l'exclusion * Importance de l'écoute et du soutien + [00:34:01][^5^][5] Outils pour les victimes * Apprendre à négocier avec les personnalités difficiles * Importance de l'autodérision * Stratégies pour répondre aux harceleurs + [00:42:52][^6^][6] Rôle des parents et enseignants * Ne pas priver l'enfant de sa victoire * Risques de l'escalade de la violence * Importance de l'accompagnement et de l'outillage + [00:49:22][^7^][7] Témoignages de victimes * Expériences de harcèlement et de violence * Impact sur la confiance en soi * Importance de parler et de chercher du soutien
Résumé de la vidéo [00:53:47][^1^][1] - [00:57:30][^2^][2]:
Cette partie du documentaire aborde les progrès réalisés par les enfants victimes de harcèlement scolaire grâce à des séances de soutien. Les enfants apprennent à se défendre et à changer de posture, ce qui réduit le harcèlement et améliore leur bien-être général.
Points forts : + [00:53:47][^3^][3] Progrès des enfants * Les enfants montrent des signes de progrès * Ils deviennent plus autonomes * Leur confiance en eux augmente + [00:54:26][^4^][4] Changements positifs * Les enfants ne craignent plus les harceleurs * Ils se sentent plus épanouis * Les parents constatent des améliorations + [00:55:58][^5^][5] Réduction du harcèlement * Les harceleurs embêtent moins les enfants * Les enfants apprennent à se défendre * Le soutien des séances est efficace + [00:56:15][^6^][6] Autonomie et responsabilité * Les enfants deviennent acteurs de leur solution * Ils prennent en charge leur propre défense * Les séances les rendent plus autonomes + [00:57:02][^7^][7] Rôle des éducateurs * Les éducateurs épaulent les enfants * Ils ne résolvent pas le problème seuls * Ils sèment des graines de changement pour l'avenir
Résumé de la vidéo [00:00:01][^1^][1] - [00:27:47][^2^][2]:
Cette vidéo explore les défis auxquels sont confrontés les parents d'enfants et d'adolescents ingérables. Elle présente plusieurs histoires de familles en difficulté, mettant en lumière les tensions, les conflits et les solutions envisagées pour rétablir la paix familiale.
Moments forts: + [00:00:01][^3^][3] Morgane en fugue * Mère cherche sa fille de 15 ans * Avis de recherche sans succès * Conflits familiaux constants + [00:09:01][^4^][4] Florian et sa mère Sylvie * Conflits sur les devoirs * Florian menace de se faire du mal * Tensions quotidiennes + [00:15:23][^5^][5] Internat comme solution * Florian pourrait être envoyé en pension * Comportement insupportable * Risques pour sa sécurité + [00:16:43][^6^][6] École spécialisée ITEP * Enfants avec troubles du comportement * Classes en petits groupes * Objectif de réintégration scolaire + [00:22:04][^7^][7] Attente d'une place à l'ITEP * Romy attend pour son fils Killian * Convoquée régulièrement par l'école * Espoir d'une amélioration comportementale
Résumé de la vidéo [00:27:49][^1^][1] - [00:53:10][^2^][2]:
Cette vidéo traite des difficultés rencontrées par les parents avec des enfants et adolescents ingérables. Elle met en lumière les défis quotidiens, les tentatives de fugue, et les interventions nécessaires pour gérer ces situations.
Moments forts: + [00:27:49][^3^][3] Fugue de Morgane * Morgane s'échappe du foyer * Sa mère, Lilou, cherche désespérément des nouvelles * Les gendarmes sont impliqués dans les recherches + [00:31:00][^4^][4] Confrontation avec Kevin * Lilou confronte Kevin, l'ami de Morgane * Morgane s'enfuit à nouveau * Lilou appelle les gendarmes pour intervenir + [00:35:00][^5^][5] Difficultés des foyers * Les éducateurs ne peuvent pas contraindre physiquement les jeunes * Les fugues sont fréquentes et difficiles à gérer * Témoignages sur la facilité de s'échapper des foyers + [00:40:00][^6^][6] Intervention éducative * Mathieu Melchiori aide les parents à gérer les conflits * Focus sur les devoirs et la communication * Importance de la confiance et de la gestion autonome des enfants + [00:46:00][^7^][7] Cas de Jesse * Jesse, autre adolescent difficile, montre des signes d'amélioration * Importance de l'éloignement pour apaiser les tensions familiales * Témoignages des parents sur les changements positifs
Résumé de la vidéo [00:53:12][^1^][1] - [01:22:43][^2^][2]:
Cette partie de la vidéo explore les défis auxquels sont confrontés les parents d'enfants et d'adolescents difficiles. Elle met en lumière les luttes émotionnelles et les efforts pour trouver des solutions adaptées.
Moments forts: + [00:53:12][^3^][3] Retour à l'internat * Les enfants préparent leurs bagages * Les parents expriment leurs sentiments de soulagement et de culpabilité * La séparation est difficile mais nécessaire + [00:55:08][^4^][4] Observation à l'ITEP * Kylian commence une période d'observation de trois jours * Son comportement est évalué par les éducateurs * Les premiers jours montrent des signes de violence + [01:02:11][^5^][5] Lutte pour la garde * Lilou se bat pour récupérer la garde de sa fille Morgan * Elle engage un avocat pour contester le placement en foyer * La situation administrative est complexe et frustrante + [01:06:00][^6^][6] Stage de responsabilité parentale * Des parents assistent à un stage pour éviter des peines de prison * Ils discutent de leurs responsabilités et des erreurs commises * L'éducatrice les aide à comprendre leur rôle dans les comportements de leurs enfants + [01:18:00][^7^][7] Harcèlement scolaire * Florian révèle qu'il est victime de moqueries à l'école * Ses parents et un conseiller discutent des impacts sur son comportement à la maison * Ils cherchent des moyens de gérer et de surmonter cette situation
Résumé de la vidéo [01:22:45][^1^][1] - [01:27:27][^2^][2]:
Cette partie de la vidéo montre les progrès des enfants et adolescents difficiles après des interventions éducatives et thérapeutiques.
Moments forts: + [01:22:45][^3^][3] Progrès de Jesse * Ne fait plus de crises à la maison * Fait des efforts en classe * Peut rentrer chez lui les mercredis + [01:24:34][^4^][4] Évolution de Florian * Inscrit dans un nouvel établissement * Élu délégué de classe * Suivi par un conseiller éducatif + [01:25:34][^5^][5] Difficultés de Lilou et Morgane * Avocat de Lilou absent au tribunal * Morgane envoyée en Espagne pour un an * Lilou espère rétablir le contact avec sa fille
Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:28:44][^2^][2]:
La vidéo explore de nouvelles méthodes d'apprentissage dans les écoles, en mettant l'accent sur l'intégration scolaire, la danse comme outil pédagogique, et l'enseignement bilingue.
Moments forts: + [00:00:18][^3^][3] Intégration scolaire par la danse * Utilisation de la danse pour aider les enfants en difficulté * Amélioration de la communication et de la confiance en soi * Développement de la concentration et de la conscience corporelle + [00:12:41][^4^][4] Écoles biculturelles en Moselle * Enseignement intensif de l'allemand dès la maternelle * Utilisation de méthodes ludiques pour l'apprentissage * Importance de la culture et de la langue dans l'éducation + [00:25:01][^5^][5] Projet scientifique en Bretagne * Participation à un projet de ballon stratosphérique * Intégration de la démarche expérimentale et des mathématiques * Encouragement de la curiosité et de l'engagement des élèves
Résumé de la vidéo [00:28:47][^1^][1] - [00:52:46][^2^][2]:
Cette vidéo explore des projets éducatifs innovants en France, mettant en avant des méthodes d'apprentissage interactives et collaboratives.
Moments forts: + [00:28:47][^3^][3] Expériences scientifiques * Utilisation de caméras et d'appareils photo * Étude de l'électricité et des engrenages * Calcul de l'altitude et du temps + [00:37:29][^4^][4] Projet Lecture de Plus * Promotion de la lecture dans les écoles * Organisation d'émissions de radio * Participation active des élèves + [00:45:31][^5^][5] Chansons littéraires * Création de chansons à partir de textes * Motivation des élèves par la musique * Réécriture et jeu avec les mots + [00:49:35][^6^][6] Maison d'édition scolaire * Écriture et publication de petits livres * Développement de l'autonomie et de l'entraide * Correction et amélioration des écrits des élèves
Résumé de la vidéo [00:52:49][^1^][1] - [01:18:57][^2^][2]:
Cette vidéo explore les nouvelles méthodes d'apprentissage à l'école, mettant en avant des approches individualisées et collaboratives pour chaque élève. Elle présente des exemples concrets de pratiques pédagogiques innovantes.
Moments forts: + [00:52:49][^3^][3] Approche individualisée et collaborative * S'intéresser à chaque élève * Coopération et entraide * Utilisation des élèves avancés comme modèles + [00:55:00][^4^][4] Toilettage des textes * Correction collective des erreurs * Importance de la grammaire et de l'orthographe * Utilisation de l'outil informatique pour la réécriture + [01:02:00][^5^][5] Intelligences multiples * Théorie de Howard Gardner * Utilisation de différentes intelligences à l'école * Importance de reconnaître les diverses formes d'intelligence + [01:09:00][^6^][6] Apprentissage des mathématiques * Utilisation de la manipulation et du concret * Ateliers pratiques pour comprendre les concepts abstraits * Importance de rendre les mathématiques accessibles et ludiques + [01:15:00][^7^][7] Projet artistique à l'école * Transport vers l'imaginaire * Réappropriation de l'école par les enfants * Importance de l'expression et de la créativité
Ces moments forts montrent comment l'école peut évoluer pour mieux répondre aux besoins individuels des élèves et favoriser un apprentissage plus inclusif et engageant.
Résumé de la vidéo [01:18:59][^1^][1] - [01:38:57][^2^][2]:
Cette vidéo explore les nouvelles méthodes d'apprentissage à l'école, mettant en avant des projets créatifs et collaboratifs qui encouragent l'expression personnelle et le développement des compétences des élèves.
Moments forts: + [01:19:01][^3^][3] Activités créatives * Les enfants imaginent et construisent des objets * Utilisation de matériaux variés pour les projets * Importance de la réalisation des idées + [01:20:01][^4^][4] Projets collaboratifs * Interaction entre élèves et artistes * Projets intégrés dans le quotidien scolaire * Développement de compétences pratiques + [01:24:09][^5^][5] Expression personnelle * Les enfants racontent des histoires imaginaires * Encouragement à partager des idées * Importance de l'estime de soi + [01:27:01][^6^][6] Pédagogie Freinet * Utilisation de techniques communes * Importance des rituels et de l'expression libre * Apprentissage basé sur les expériences des enfants + [01:31:01][^7^][7] Mathématiques créatives * Les enfants inventent des objets mathématiques * Résolution de problèmes en groupe * Importance de la logique et de la cohérence + [01:34:01][^8^][8] Autonomie et responsabilité * Encouragement à l'autonomie dans le travail * Importance des règles et de la coopération * Réduction des incivilités et de la violence
Apprendre en dansant : 00:00:00 Apprendre en deux langues : 00:12:30 Apprentis chercheurs : 00:24:57 Critiques en herbe : 00:37:28 Écrivains en culotte courte : 00:49:24 Le banquet des intelligences : 01:02:07 Une artiste à la maternelle : 01:14:28 Une méthode Freinet : 01:26:47
Résumé de la vidéo [00:00:03][^1^][1] - [00:27:38][^2^][2]:
Cette vidéo explore le quotidien de la brigade des mineurs à Lille, en France, qui traite des cas de violence et d'agression sexuelle impliquant des enfants. Elle montre les défis auxquels les policiers sont confrontés et leur engagement à protéger les jeunes victimes.
Moments forts : + [00:00:03][^3^][3] Arrestation d'un suspect * Brigade des mineurs en action * Suspect arrêté sans résistance * Enfants placés en sécurité + [00:05:28][^4^][4] Interrogatoire de la mère * Mère des enfants interrogée * Révélations sur les attouchements * Mère refuse de coopérer + [00:10:36][^5^][5] Enlèvement d'un enfant * Enfant enlevé par ses parents * Brigade intervient rapidement * Enfant toujours introuvable + [00:12:30][^6^][6] Confrontation avec l'agresseur * Enfant confronté à son agresseur * Maintien des accusations * Agresseur nie les faits + [00:21:53][^7^][7] Violence intrafamiliale * Adolescent menacé par le compagnon de sa mère * Intervention de la brigade * Compagnon condamné à ne plus approcher l'adolescent
Résumé de la vidéo [00:27:41][^1^][1] - [00:56:13][^2^][2]:
Cette vidéo traite des enfants violents à l'école et de l'éducation entre aide et répression. Elle explore des cas spécifiques de violence et d'abus, ainsi que les efforts des policiers pour protéger les enfants et enquêter sur ces affaires.
Moments forts : + [00:27:41][^3^][3] Observation et avenir * Stage d'observation au commissariat * Enquête sur un adolescent victime d'abus * Révélations importantes sur les abus + [00:34:02][^4^][4] Salle de jeux pour enfants * Création d'un espace accueillant pour les jeunes victimes * Importance de réduire le stress des enfants * Contribution des policiers à l'aménagement + [00:39:01][^5^][5] Affaire familiale tendue * Jeu inapproprié imposé par la mère et le beau-père * Témoignages des enfants sur les abus * Impact psychologique sur les enfants + [00:46:01][^6^][6] Enquête sur les réseaux sociaux * Victimes d'un homme se faisant passer pour une adolescente * Utilisation de photos et vidéos pour manipuler les enfants * Importance de la protection en ligne + [00:51:07][^7^][7] Arrestation des suspects * Double interpellation des agresseurs présumés * Stratégie et coordination des policiers * Obtention des aveux des suspects
Résumé de la vidéo [00:27:41][^1^][1] - [00:56:13][^2^][2]:
Cette vidéo traite des enfants violents à l'école et de l'éducation entre aide et répression. Elle explore des cas spécifiques de violence et d'abus, ainsi que les efforts des policiers pour protéger les enfants et enquêter sur ces affaires.
Moments forts : + [00:27:41][^3^][3] Observation et avenir * Stage d'observation au commissariat * Enquête sur un adolescent victime d'abus * Révélations importantes sur les abus + [00:34:02][^4^][4] Salle de jeux pour enfants * Création d'un espace accueillant pour les jeunes victimes * Importance de réduire le stress des enfants * Contribution des policiers à l'aménagement + [00:39:01][^5^][5] Affaire familiale tendue * Jeu inapproprié imposé par la mère et le beau-père * Témoignages des enfants sur les abus * Impact psychologique sur les enfants + [00:46:01][^6^][6] Enquête sur les réseaux sociaux * Victimes d'un homme se faisant passer pour une adolescente * Utilisation de photos et vidéos pour manipuler les enfants * Importance de la protection en ligne + [00:51:07][^7^][7] Arrestation des suspects * Double interpellation des agresseurs présumés * Stratégie et coordination des policiers * Obtention des aveux des suspects
Ces moments forts montrent les défis et les efforts des policiers pour protéger les enfants et enquêter sur les abus.
Résumé de la vidéo [00:56:15][^1^][1] - [00:58:27][^2^][2]:
Cette partie de la vidéo traite des défis et des réponses face à la violence des enfants à l'école, en mettant l'accent sur les mesures judiciaires et le soutien psychologique.
Moments forts : + [00:56:15][^3^][3] Réponse judiciaire * Placement sous contrôle judiciaire * Interdiction d'approcher les enfants * Risque de prison ferme + [00:57:15][^4^][4] Soutien psychologique * Importance de la détente pour les enquêteurs * Gestion de la pression psychologique * Motivation à aider les enfants + [00:58:09][^5^][5] Statistiques alarmantes * Plus d'un Français sur 10 victime de maltraitance * Silence persistant sur les abus * Mission de la brigade des mineurs
Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:28:15][^2^][2]:
Cette vidéo explore les défis auxquels sont confrontés les enfants en difficulté scolaire en France, en mettant en lumière des cas spécifiques et les solutions mises en place pour les aider.
Moments forts: + [00:00:00][^3^][3] Introduction des situation * Deux enfants de six ans exclus pour comportement violent * Objectif de réintégration scolaire * Surveillance éducative renforcée + [00:02:52][^4^][4] Structure éducative spéciale * Programme de trois mois * Travail scolaire et apprentissage des règles * Importance de la discipline + [00:06:07][^5^][5] Coût et espoir * Expérience coûteuse mais nécessaire * Objectif de réintégration dans une école ordinaire * Risques de déscolarisation + [00:09:01][^6^][6] Gestion des crises * Difficultés des enseignants face aux comportements violents * Importance de trouver des solutions adaptées * Témoignages des enseignants et des parents + [00:18:03][^7^][7] Violence et perception * Augmentation perçue de la violence chez les enfants * Rôle des médias dans la psychose * Réponses institutionnelles et législatives
Résumé de la vidéo [00:28:16][^1^][1] - [00:55:26][^2^][2]:
Cette partie de la vidéo aborde les problèmes liés à la prescription de médicaments pour l'hyperactivité chez les enfants en France, les effets secondaires de ces médicaments, et les alternatives à la médicalisation des comportements difficiles.
Moments forts: + [00:28:16][^3^][3] Critique des prescriptions de médicaments * L'industrie pharmaceutique crée la demande * La Ritaline a des effets secondaires * Les prescriptions ne respectent pas toujours les règles + [00:30:02][^4^][4] Cas d'Aymeric et Sami * Aymeric a vécu sous Ritaline * Sami a été retiré à ses parents * Les médecins cherchent à comprendre les causes profondes + [00:39:02][^5^][5] Questionnaire controversé de la MGEN * Évaluer la santé mentale des élèves * Critiques sur le fichage des familles * La CNIL suspend le questionnaire + [00:41:02][^6^][6] Précarité et éducation à Amiens * Florian, un enfant turbulent * Mission Possible aide les familles * Importance de l'accompagnement et du soutien + [00:48:01][^7^][7] Prévention vs répression * Dialogue comme alternative à la répression * Coût de la prévention vs répression * Importance de l'éducation et des repères sociaux
Résumé de la vidéo [00:00:04][^1^][1] - [00:29:14][^2^][2]:
Cette vidéo explore le quotidien difficile des adolescents en détresse, en se concentrant sur leurs expériences dans une unité psychiatrique.
Moments forts: + [00:00:04][^3^][3] Maxence à l'hôpital * Retour régulier à l'hôpital psychiatrique * Troubles graves et traitement lourd * Difficultés familiales + [00:06:00][^4^][4] Unité psychiatrique * Enfants souffrant de diverses pathologies * Séjour moyen de 4 mois * Règles strictes et surveillance constante + [00:14:00][^5^][5] Activités thérapeutiques * Escalade pour Valentin * Importance de la confiance en soi * Encadrement par le personnel soignant + [00:16:00][^6^][6] Crises d'angoisse * Laura et ses crises d'angoisse sévères * Impact sur la vie quotidienne * Traitement et suivi médical + [00:22:00][^7^][7] Gestion des crises * Sarah et ses tentatives de fugue * Utilisation de contentions en cas de crise * Importance de la sécurité des patients
Résumé de la vidéo [00:29:19][^1^][1] - [00:34:28][^2^][2]:
Cette partie de la vidéo traite des défis quotidiens des adolescents en détresse et de leurs interactions avec leurs familles et le personnel médical. Elle met en lumière les difficultés émotionnelles et les progrès réalisés par les jeunes dans un cadre thérapeutique.
Points forts : + [00:29:19][^3^][3] Difficultés et soutien familial * Les parents rencontrent régulièrement les psychiatres * Les progrès des enfants sont discutés * Exemple d'Anna qui veut retourner à l'école + [00:31:00][^4^][4] Interaction entre Anna et sa mère * Anna reste distante avec sa mère * La maladie d'Anna affecte ses relations * Anna prévoit de ne pas travailler en cours + [00:32:11][^5^][5] Soutien familial variable * Certains enfants ont des familles stables * D'autres, comme Valentin, ont des parents instables * Valentin peut appeler sa mère mais pas la voir + [00:33:43][^6^][6] Progrès d'Anna * Anna réussit à aller en cours d'art plastique * Elle se sent bien après le cours * Elle envisage de continuer à aller en cours de manière sporadique
co-constitution of masculinities and militaries is a key factor in their power.
hy military masculinities are the sites where boundary-making activity takes place, and Belkin suggests that it may be because nation-states and militaries are closely tied, and the military occupies an important symbolic position in nation-states.
male-male rape in military culture, which is both taboo and a means of socialization.
militarized masculinities may not just suppress the taboo or obscene but also incite and produce it.
militarized masculinities are about violence, but this violence is sanitized and legitimized, distinguishing it from other forms of violence.
masc milt legitimises military violence
hat intersectionality should be used to challenge the hegemonic position of men (and some women) in national military contexts, and to acknowledge the structural inequalities in global peacekeeping economies.
race, also men in violent groups not just formal military
Résumé de la vidéo [00:00:11][^1^][1] - [00:22:50][^2^][2]:
Cette vidéo traite des idées et tentatives de suicide chez les adolescents, en se concentrant sur le cyberharcèlement et ses conséquences.
Points forts : + [00:00:11][^3^][3] Introduction au cyberharcèlement * Importance de la sensibilisation * Statistiques sur l'utilisation des écrans par les jeunes * Impact du cyberharcèlement sur les jeunes + [00:01:48][^4^][4] Formes de cyberviolence * Différents types de cyberviolence * Exemples concrets de cyberharcèlement * Conséquences psychologiques et physiques + [00:07:40][^5^][5] Conséquences pour les victimes * Symptômes de dépression et d'anxiété * Impact sur la réussite scolaire * Facteurs de risque pour devenir victime + [00:10:33][^6^][6] Facteurs de risque pour les auteurs * Profil des auteurs de cyberharcèlement * Influence des technologies * Rôle des réseaux sociaux et des jeux vidéo + [00:16:14][^7^][7] Prévention et intervention * Importance de la prévention * Rôle des parents et des écoles * Stratégies pour réduire le cyberharcèlement
Résumé de la vidéo [00:22:53][^1^][1] - [00:23:25][^2^][2]:
Cette vidéo aborde les recommandations pour traiter le cyberharcèlement chez les adolescents. Elle souligne l'importance d'approches systémiques et de l'éducation aux médias pour résoudre ce problème.
Points forts : + [00:22:57][^3^][3] Recommandation principale * Les portables quittant les collèges ne résoudront pas le cyberharcèlement * Importance de la clarté sur ce point + [00:23:02][^4^][4] Approches systémiques * Nécessité d'approches globales pour traiter le cyberharcèlement * Importance de l'éducation aux médias + [00:23:22][^5^][5] Éducation aux médias * Lacune actuelle dans l'éducation des enfants * Besoin d'intégrer cette éducation pour mieux gérer le cyberharcèlement
Comprendre les Violences Conjugales et Intrafamiliales : Transcription d'une Visioconférence du REAAP Touraine
Introduction
Contexte Sociétal et Culturel des Violences (10:44 - 13:42)
Identifier et Comprendre les Différents Types de Violences (23:31 - 42:08)
Difficulté à Nommer les Violences (23:31 - 25:38)
Typologie des Violences (25:38 - 39:00)
Le Cycle de la Violence et l'Emprise (42:08 - 57:51)
Définition de l'Emprise et ses Manifestations (42:08 - 46:01)
Déroulement du Cycle de la Violence (46:01 - 52:52)
Conscientisation de l'Emprise par l'Auteur (52:52 - 57:51)
L'Enfant Victime de Violences Conjugales (57:51 - 1:10:36)
Prise en Charge Psychologique des Enfants Victimes (57:51 - 1:01:58)
Évolution du Statut Juridique de l'Enfant (1:01:58 - 1:03:50)
Conséquences des Violences Conjugales sur les Enfants (1:03:50 - 1:10:36)
Protection de l'Enfant et Rôle des Professionnels (1:10:36 - 1:21:48)
Difficulté à Protéger l'Enfant (1:10:36 - 1:16:01)
Prise en Compte de la Parole de l'Enfant (1:16:01 - 1:21:48)
Ressources et Accompagnement des Victimes (1:21:48 - 1:46:27)
Présentation du Réseau de Lutte Contre les Violences Faites aux Femmes et aux Enfants (1:21:48 - 1:25:41)
Présentation du CIDFF et de ses Missions (1:25:41 - 1:36:09)
Présentation du Service d'Accompagnement Familial (SAF) de la CAF (1:36:09 - 1:40:25)
Outils d'Auto-Évaluation et de Sensibilisation (1:40:25 - 1:44:05)
Conclusion (1:44:05 - 1:46:27)
Résumé de la vidéo [00:00:06][^1^][1] - [00:24:50][^2^][2]:
Cette vidéo traite de la prévention de la violence armée et des meilleures pratiques basées sur des données probantes. Elle aborde les facteurs de risque, les mesures de prévention et l'importance des preuves scientifiques pour documenter et évaluer l'efficacité des interventions.
Points forts : + [00:00:06][^3^][3] Objectifs de la présentation * Familiariser avec la notion de données probantes * Identifier les facteurs de risque associés à la violence armée * Discuter des mesures de prévention prometteuses + [00:01:00][^4^][4] Statistiques sur la violence armée * Augmentation des homicides en 2022 * Influence des crimes violents par arme à feu * Implication des gangs dans les homicides + [00:07:00][^5^][5] Importance des données probantes * Utilisation des meilleures preuves disponibles * Études longitudinales pour identifier les facteurs de risque * Outils actuariels pour évaluer le risque de récidive + [00:12:00][^6^][6] Synthèse systématique * Méthodologie pour évaluer l'efficacité des programmes * Inclusion et exclusion des études basées sur la qualité * Importance de la transparence et de la rigueur + [00:16:00][^7^][7] Facteurs de risque de la violence armée * Facteurs individuels, interpersonnels, communautaires et institutionnels * Influence de la pauvreté et de la désorganisation sociale * Accès aux armes à feu et densité des commerces d'alcool
Résumé de la vidéo [00:24:52][^1^][1] - [00:48:49][^2^][2]:
Cette vidéo traite des initiatives et des mesures pour prévenir la violence chez les jeunes, en mettant l'accent sur les actions non coercitives et les revues parapluies pour évaluer l'efficacité des programmes.
Moments forts: + [00:24:52][^3^][3] Initiatives non coercitives * Offrir des alternatives à la judiciarisation * Travailler sur les compétences des jeunes * Prévenir la probabilité ou la gravité des délits + [00:26:22][^4^][4] Revue parapluie * Synthétiser les connaissances sur l'efficacité des programmes * Comparer différentes mesures pour prévenir la violence * Identifier les meilleures options + [00:27:02][^5^][5] Exemple de subvention * Subvention du ministère de la Sécurité publique * Revue parapluie sur les violences par armes à feu * Consultation de bases de données et d'experts + [00:35:00][^6^][6] Mesures législatives et policières * Vérification des antécédents et système de permis * Dissuasion ciblée et confiscation des armes * Programmes policiers et initiatives communautaires + [00:42:00][^7^][7] Programmes de prévention développementale * Travailler sur les habilités sociales et comportementales * Aider les parents et les jeunes à risque * Réduire les comportements antisociaux de 25%
Résumé de la vidéo [00:48:50][^1^][1] - [01:00:02][^2^][2]:
Cette partie de la vidéo discute des méthodes de prévention de la violence chez les jeunes, en se concentrant sur les revues parapluies et les synthèses systématiques pour évaluer l'efficacité des programmes de prévention.
Moments forts: + [00:48:50][^3^][3] Revue parapluie * Comparaison des mesures de prévention * Consultation de 12 bases de données * Inclusion de 75 études + [00:52:00][^4^][4] Synthèse systématique * Prévention de la violence conjugale * Identification de cinq catégories de mesures * Réduction de 18 % des agressions + [00:56:00][^5^][5] Prévention de la violence dans les relations amoureuses * Programmes de résolution des conflits * Communication affirmée * Efficacité des mesures + [00:57:00][^6^][6] Prévention de la radicalisation * Contre-narratif * Efficacité limitée * Besoin de stratégies alternatives + [00:58:00][^7^][7] Programmes sportifs * Prévention de la violence * Effets modestes * Nécessité de revues systématiques supplémentaires
Résumé de la vidéo [00:00:08][^1^][1] - [00:23:40][^2^][2]:
Cette vidéo traite de l'évaluation des forces des jeunes contrevenants et de l'outil utilisé pour cela. Elle présente les raisons et les méthodes pour évaluer ces forces, ainsi que les résultats obtenus.
Moments forts: + [00:00:08][^3^][3] Introduction et équipe * Présentation de l'équipe derrière l'outil * Importance du travail d'équipe * Contexte de l'implantation en Belgique et au Québec + [00:01:27][^4^][4] Plan de la conférence * Quatre sections principales * Évaluation théorique des forces * Propriétés psychométriques de l'outil + [00:03:35][^5^][5] Pourquoi évaluer les forces * Importance de l'évaluation des forces * Modèle risque-besoin-réceptivité * Outil d'évaluation standardisé K Y LSMI + [00:09:54][^6^][6] Psychologie et criminologie positives * Importance des expériences positives * Effets des émotions positives sur le changement * Différence entre force et facteur de protection + [00:15:38][^7^][7] Évaluation structurée des forces * Développement de l'outil SA * Indicateurs concrets et objectivés * Collaboration avec les professionnels
Résumé de la vidéo [00:23:42][^1^][1] - [00:44:49][^2^][2]:
Cette vidéo explore l'évaluation des forces et des risques chez les jeunes contrevenants, en se concentrant sur la validité sociale et psychométrique des outils utilisés.
Moments forts : + [00:23:42][^3^][3] Introduction des données et outils * Données belges et thèse de doctorat * Outils d'évaluation comme SAPR et YLS * Stratégies analytiques classiques + [00:25:48][^4^][4] Résultats des évaluations * Scores moyens des domaines du WS * Coexistence des forces et des risques * Différences entre le Québec et la Belgique + [00:27:00][^5^][5] Fidélité et cohérence * Cohérence interne et accord interjuge * Comparaison des résultats entre régions * Explications des différences observées + [00:32:00][^6^][6] Validité convergente et divergente * Corrélation avec d'autres outils * Validité prédictive et ses limites * Importance de la motivation et de l'encadrement clinique + [00:37:00][^7^][7] Validité sociale et perception des professionnels * Accord sur les objectifs et procédures * Effets perçus des évaluations * Importance de l'utilité clinique et de la fidélité des cotations
Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:21:54][^2^][2]:
Cette vidéo présente l'atelier d'Élodie, une enseignante passionnée, qui utilise des méthodes de discipline positive pour aider ses élèves à comprendre l'impact des mots et à gérer les conflits.
Temps forts: + [00:00:00][^3^][3] Introduction de l'atelier * Élodie explique l'importance de comprendre l'impact des mots * Elle utilise un jeu pour améliorer la situation * Les disputes sont courantes en classe + [00:02:00][^4^][4] Présentation d'Élodie * Enseignante passionnée à l'école primaire * Utilise des méthodes ludiques et créatives * Inspirée par la discipline positive + [00:04:00][^5^][5] Activité de Willy * Les élèves disent des choses méchantes à un personnage en papier * Le personnage est chiffonné à chaque remarque * Les élèves disent ensuite des choses gentilles pour le déplier + [00:08:00][^6^][6] Discipline positive * Mettre un cadre de manière positive * Comprendre le fonctionnement du cerveau et les émotions * Activités pour développer les compétences émotionnelles et la communication + [00:12:00][^7^][7] Résolution de conflits * Conseil de coopération pour trouver des solutions * Les élèves proposent et votent des solutions * Importance de la responsabilité et de l'empathie
Résumé de la vidéo [00:21:57][^1^][1] - [00:25:53][^2^][2]:
Cette partie de la vidéo parle de l'impact des mots et de la discipline positive dans l'enseignement. Élodie partage son expérience et ses méthodes pour gérer une classe difficile sans crier, en utilisant des techniques de discipline positive.
Points forts : + [00:21:57][^3^][3] Début de la discipline positive * Élodie découvre la discipline positive * Lecture inspirante d'un livre sur le sujet * Formation pratique avec une formatrice + [00:22:45][^4^][4] Approche humaine * Traiter les élèves comme des adultes * Importance de la reconnaissance des erreurs * Réparation des torts causés + [00:24:01][^5^][5] Gestion des conflits * Importance de la réparation dans les cas de harcèlement * Besoin de reconnaissance des erreurs par les élèves * Utilisation de solutions concrètes et évaluation régulière + [00:24:37][^6^][6] Conseils pour les enseignants * Lecture recommandée du livre "La discipline positive pour la classe" * Utilité des techniques pour les relations avec les enfants et les adultes * Importance de l'investissement personnel dans ces méthodes
Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:25:12][^2^][2]:
Cette vidéo aborde la prévention et la gestion des crises dans les écoles primaires. Thomas Gilbert, auteur et personnel de direction, partage ses idées sur les défis uniques rencontrés dans les écoles primaires par rapport aux établissements secondaires.
Moments forts: + [00:00:00][^3^][3] Introduction aux crises scolaires * Importance de la préparation * Différences entre écoles primaires et secondaires * Autonomie des directeurs d'école + [00:02:00][^4^][4] Définition et typologie des crises * Crises techniques et humaines * Impact des décisions humaines * Exemples de crises majeures + [00:07:00][^5^][5] Préparation et prévention des crises * Importance de la gestion des émotions * Règle des 3D: Dérèglement, Divergences, Déferlement * Anticipation des crises potentielles + [00:12:00][^6^][6] Réflexion sur la gestion des crises * Manque de formation initiale et continue * Importance de la préparation collective * Exemples de crises dans les établissements scolaires + [00:18:00][^7^][7] Stratégies concrètes pour gérer les crises * Processus 2P2R: Prévention, Préparation, Réponse, Résilience * Importance du climat scolaire * Protocoles et processus pour gérer les crises
J'espère que cela vous aide! Si vous avez d'autres questions, n'hésitez pas à demander.
Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:27:15][^2^][2]:
Cette vidéo explore les méthodes d'enseignement direct et constructiviste, en discutant de leurs avantages et inconvénients, et comment elles peuvent coexister dans une même classe pour améliorer l'apprentissage des élèves.
Points forts : + [00:00:00][^3^][3] Introduction aux méthodes d'enseignement * L'enseignement direct n'est pas obsolète * Le constructivisme a mauvaise presse dans certains milieux * Importance de définir clairement chaque méthode + [00:01:00][^4^][4] Coexistence des méthodes * Les deux approches peuvent cohabiter * Nécessité de comprendre quel type de constructivisme et d'enseignement direct est utilisé * La recherche en éducation peut aider à sortir de ce clivage + [00:03:00][^5^][5] Exemples pratiques en classe * Illustration avec des exemples concrets de classe * Différentes stratégies pour aborder les erreurs des élèves * Importance de l'adaptation de l'enseignant selon la situation + [00:08:00][^6^][6] Dialectique entre imitation et enquête * Enseigner implique une dialectique entre montrer et cacher * Importance de l'imitation dans l'apprentissage * Exemples de chorégraphie et de lecture pour illustrer cette dialectique + [00:20:00][^7^][7] Formation des enseignants * Défis de la formation des enseignants pour naviguer entre les deux méthodes * Importance de l'évaluation de l'état épistémique des élèves * Nécessité de sortir du format classique question-réponse-tâche
Avez-vous des questions spécifiques sur cette vidéo ou un aspect particulier que vous souhaitez approfondir ?
Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:15:10][^2^][2]:
Cette vidéo explore l'ITEP des Rochers, un internat en Bretagne pour les enfants ayant des troubles du comportement. Elle montre comment l'institution aide ces enfants à réintégrer une vie scolaire normale.
Temps forts: + [00:00:00][^3^][3] Présentation de l'ITEP * Accueil des enfants ingérables * Âge des enfants : 6 à 12 ans * Difficultés à canaliser leur comportement + [00:01:07][^4^][4] Cas de Jessie * Agressivité et provocation * Difficulté à se calmer * Interventions des éducateurs + [00:02:11][^5^][5] Organisation des classes * Groupes de huit élèves maximum * Temps de travail courts * Gestion des crises + [00:05:06][^6^][6] Rôle des éducateurs * Désamorcer les crises * Expliquer les comportements déplacés * Réapprendre à être élève + [00:08:02][^7^][7] Séparation familiale * Difficulté de l'éloignement * Impact sur les parents et les enfants * Importance de la réconciliation familiale
What I coveted was the shears
The potential for violence, for cutting the flowers, for almost sabotaging her own reproductive system which is deemed by Gilead to be a gift, a valuable resource. She doesn't want to be valued.
not to act in such a case would be the egoic response would be there it would be a response that came from the fear of an individual that it would be cowardice it would be it would be refusing to act washing a veneer of of non-violence over one's egoic fea
for - nonduality - not acting against violence in such a case (as Ukraine war) is an egoic response - acting out of cowardice - Rupert Spira
comment - One can act egoically both to take action AND to not take action.
Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:24:10][^2^][2]:
Cette vidéo présente une formation pour lutter contre les incivilités et les agressions envers les agents publics. Elle aborde l'importance de la formation, les rôles des agents et des encadrants, et les moyens de prévention et de réaction face aux incivilités.
Points forts: + [00:00:00][^3^][3] Introduction à la formation * Présentation du thème de la formation * Importance de protéger les agents publics + [00:01:26][^4^][4] Plan de protection des agents publics * Lancement du plan par le ministre * Objectif de mieux accompagner les agents + [00:09:00][^5^][5] Raisons de la formation * Augmentation des incivilités et agressions * Besoin d'appui pour les agents + [00:10:00][^6^][6] Contenu de la formation * Deux piliers : distantiel et présentiel * Neuf modules en ligne pour sensibiliser et former + [00:16:00][^7^][7] Rôle des encadrants * Soutien des encadrants aux agents * Responsabilité collective dans la prévention + [00:20:00][^8^][8] Après les incivilités * Importance de signaler et de parler * Écoute et soutien aux agents affectés
Résumé de la vidéo [00:24:11][^1^][1] - [00:46:02][^2^][2]:
Cette partie de la vidéo aborde la formation et l'accompagnement des agents publics pour lutter contre les incivilités et les agressions. Elle souligne l'importance de la qualité de service comme premier levier de prévention et la nécessité d'une réaction appropriée face aux comportements incivils.
Points forts: + [00:24:11][^3^][3] Formation sur la gestion des conflits * Mise à disposition d'un état de l'art sur la gestion des situations conflictuelles * Formation téléchargeable intégrant cet état de l'art + [00:25:35][^4^][4] Table ronde avec des représentants de divers secteurs * Échange sur des situations pratiques et opérationnelles * Participation de représentants de Pôle Emploi, CHU de Poitiers, La Poste, etc. + [00:27:01][^5^][5] Lancement de la formation par la DITP * Présentation par le ministre Stanislas Guini et Marcel Guoun * Formation disponible sur la plateforme Mentor + [00:29:40][^6^][6] Enjeux des incivilités et agressions * Impact sur la qualité de service et la sécurité des agents * Importance de la formation et de l'accompagnement pour améliorer la relation service-public
Résumé de la vidéo [00:46:05][^1^][1] - [01:07:22][^2^][2]:
Cette vidéo aborde la lutte contre les incivilités et les agressions, en mettant l'accent sur la formation et l'accompagnement des agents publics. Elle souligne l'importance de définir collectivement les seuils de tolérance et les définitions des incivilités, ainsi que la nécessité de former les agents pour qu'ils soient bien armés pour accompagner les démarches du public.
Points forts: + [00:46:05][^3^][3] Définition collective des incivilités * Importance de confronter les ressentis et les points de vue * Accord sur les seuils de tolérance et les définitions + [00:50:01][^4^][4] Recensement et analyse des agressions * Les agents doivent raconter ce qui leur arrive * Identification des bureaux de poste les plus exposés aux agressions + [00:54:00][^5^][5] Mesure de la satisfaction et de l'impact des actions * Mise en place d'indicateurs de succès * Évaluation de l'efficacité des actions et adaptation continue + [01:00:02][^6^][6] Formation et prévention des situations difficiles * Formation obligatoire pour les nouveaux agents * Analyse des cas concrets et partage des expériences vécues
Résumé de la vidéo [01:07:24][^1^][1] - [01:21:42][^2^][2]:
Cette vidéo aborde la formation et l'accompagnement des agents publics pour lutter contre les incivilités et les agressions. Elle souligne l'importance de ne pas banaliser ces comportements et de fournir aux agents les outils nécessaires pour y faire face. La formation vise à rompre l'isolement des agents, à favoriser l'échange d'expériences et à renforcer le soutien hiérarchique.
Points forts: + [01:07:24][^3^][3] L'importance de la formation * Prévenir la banalisation des incivilités * Utiliser la pédagogie pour sensibiliser * Insister sur l'évaluation et l'ajustement des dispositifs + [01:10:01][^4^][4] Le rôle de la hiérarchie et de la collectivité * Soutenir les agents et partager les expériences * Reconnaître l'importance de l'endossement hiérarchique * Encourager la communication et le débriefing au sein des équipes + [01:14:32][^5^][5] Les clés de la gestion des incivilités * Il n'y a pas de solution unique; l'approche doit être adaptée * L'importance de la responsabilité d'équipe et hiérarchique * Verbaliser et prendre du recul est essentiel pour les agents + [01:20:01][^6^][6] La solidarité et la mobilisation collective * La formation est une œuvre collective au service des agents * L'usager est une partie de la solution et du respect mutuel * La nécessité d'une mobilisation continue pour soutenir les agents
Résumé de la vidéo [00:00:06][^1^][1] - [00:57:48][^2^][2]:
Cette vidéo aborde les meilleures pratiques pour prévenir la violence chez les jeunes, en mettant l'accent sur l'importance des données probantes et l'identification des facteurs de risque. Elle souligne la hausse des crimes violents par arme à feu au Canada et à Montréal en 2022, et présente des mesures de prévention prometteuses ainsi que des enjeux liés à leur implantation. La vidéo encourage une réflexion sur la conception des problèmes et des mesures de prévention.
Points forts: + [00:00:06][^3^][3] Introduction aux objectifs de la présentation * Familiarisation avec les données probantes * Identification des facteurs de risque de la violence armée * Discussion sur la prévention de la violence + [00:01:54][^4^][4] Statistiques sur la violence armée au Canada et à Montréal * Augmentation des homicides en 2022 * Forte implication des armes à feu et des gangs dans ces crimes + [00:03:51][^5^][5] Diminution de la violence armée en 2023 * Présentation des rapports annuels et des tendances * Augmentation de la violence dans les écoles + [00:10:37][^6^][6] Importance des données probantes dans la prévention de la violence * Utilisation des meilleures preuves disponibles * Examen des facteurs de risque et de l'efficacité des mesures de prévention + [00:27:02][^7^][7] Exemple de revue parapluie sur la prévention de la violence par arme à feu * Consultation de bases de données et d'experts * Identification des mesures efficaces + [00:35:54][^8^][8] Discussion sur la dissuasion ciblée et la réinsertion sociale * Approches mixtes de répression et de soutien * Importance de l'intervention policière bienveillante
Résumé de la vidéo [00:36:00][^1^][1] - [00:57:48][^2^][2]:
La vidéo aborde les meilleures pratiques pour prévenir la violence chez les jeunes, en mettant l'accent sur l'importance des données probantes et des facteurs de risque associés à la violence armée. Elle souligne également les défis liés à l'implantation des mesures de prévention et encourage une réflexion sur la conception des problèmes et des mesures de prévention.
Points forts: + [00:36:00][^3^][3] Dissuasion ciblée * Cible les membres de gangs ou délinquants actifs * Crée un système dissuasif et surveille les comportements * Combine répression et réinsertion sociale + [00:41:17][^4^][4] Initiatives à Montréal et au Québec * Interventions policières bienveillantes * Référencement vers les bonnes ressources * Potentiel de réinsertion sociale des jeunes + [00:49:11][^5^][5] Revue parapluie sur la prévention de la violence * Compare les mesures efficaces dans différents milieux * Identifie les meilleures pratiques basées sur des données probantes * Évalue l'efficacité des programmes de prévention existants
Résumé de la vidéo [00:00:14][^1^][1] - [00:24:37][^2^][2] :
Cette vidéo présente une conférence sur l'inceste, explorant le passage du climat incestuel à l'acte. Elle aborde les dynamiques familiales, les mécanismes de déni et de révélation, et l'importance de la prévention et de l'intervention thérapeutique.
Points forts : + [00:00:14][^3^][3] Introduction et contexte personnel * Réflexion sur l'impact du film "Festen" sur la compréhension de l'inceste * Lien entre la sortie du film et l'évolution des soins pénalement ordonnés en France + [00:03:20][^4^][4] La boîte à outils de prévention * Présentation d'un outil pour les professionnels travaillant avec les mineurs * Objectif de réduire les risques de victimisation et de perpétration de violences sexuelles + [00:04:02][^5^][5] Analyse du film "Festen" comme métaphore sociale * Discussion sur le climat incestuel et la difficulté de révélation * Importance de la prise de conscience et de la déstabilisation pour le changement + [00:14:57][^6^][6] Le climat incestuel et ses conséquences * Explication du climat incestuel sans nécessairement des actes incestueux * Impact sur l'identité et la capacité de penser de manière autonome + [00:17:01][^7^][7] La séduction narcissique et l'abus * Différenciation entre séduction narcissique normale et abusive * Conséquences de l'abus de séduction narcissique sur le développement de l'enfant + [00:20:08][^8^][8] Risques et signes du climat incestuel * Risques d'une identité non propre et d'une révélation tardive * Signes d'une constellation relationnelle pathologique dans les familles incestueuses
Résumé de la vidéo [00:24:40][^1^][1] - [00:28:46][^2^][2] : La partie 2 de la vidéo aborde le sujet délicat de l'inceste et du climat incestuel, en mettant l'accent sur les aspects psychologiques et les impacts sur l'identité des individus. Elle explore la manière dont l'intrusion dans l'intimité, tant physique que psychique, peut causer des dommages significatifs, même en l'absence d'actes incestueux.
Points forts : + [00:24:40][^3^][3] Intrusion dans l'intimité * Importance de protéger l'intimité des enfants * Risques liés à l'accès aux smartphones et aux espaces personnels * Nécessité d'éduquer plutôt que de surveiller constamment + [00:25:42][^4^][4] Le secret et le climat incestuel * Les secrets peuvent créer un environnement propice à l'inceste * Importance de la communication ouverte pour prévenir les abus * Les professionnels doivent être mieux outillés pour identifier ces risques + [00:27:00][^5^][5] Différenciation entre l'incestuel et l'inceste * L'incestuel peut exister sans conduire à l'inceste * L'incestuel devrait être mieux compris et potentiellement pénalisé * L'inceste implique des actes sexuels, tandis que l'incestuel implique des intrusions dans l'intimité
Résumé de la vidéo [00:00:09][^1^][1] - [00:24:56][^2^][2]:
Cette vidéo présente une conférence de Serge Escots, docteur en anthropologie et directeur de l'Institut d'Anthropologie Clinique de Toulouse. Il aborde les besoins de l'enfant, les parentalités empêchées et l'accompagnement en espaces de rencontre. Il souligne l'importance de distinguer les liens et les relations dans le contexte des ruptures familiales et propose des stratégies pour maintenir des relations saines entre parents et enfants dans ces situations complexes.
Points forts: + [00:00:09][^3^][3] Introduction de Serge Escots * Présentation de son expertise en anthropologie * Directeur de l'Institut d'Anthropologie Clinique * Coordinateur d'un diplôme universitaire de thérapie familiale + [00:01:05][^4^][4] Distinction entre liens et relations * Importance de différencier les deux concepts * Impact sur le fonctionnement psychique et relationnel * Approche intégrative pour analyser les problématiques cliniques + [00:03:01][^5^][5] Mémoire et anticipation comportementale * Rôle de la mémoire dans la disposition émotionnelle pour l'action * Influence des traces mnésiques sur le comportement dans la relation + [00:05:20][^6^][6] Qualité et endommagement des liens * Risques de répéter des relations mortifères * Nécessité de travailler sur les liens avant de répéter des relations problématiques + [00:06:03][^7^][7] Préparation et débriefing des rencontres * Importance de préparer les rencontres entre parents et enfants * Besoin de débriefing post-rencontre pour retravailler les mises en sens + [00:10:01][^8^][8] Conflits parentaux et impact sur les enfants * Distinction entre conflits parentaux et conflits parent-enfant * Approches pour résoudre les conflits et soutenir l'enfant Résumé de la vidéo [00:24:58][^1^][1] - [00:49:08][^2^][2]:
Cette partie de la vidéo aborde les défis psychologiques auxquels les enfants sont confrontés lors de conflits parentaux, en particulier le mécanisme de clivage. Serge Escots explique comment les enfants peuvent séparer mentalement les univers de leurs parents pour faire face au conflit, ce qui peut devenir problématique s'il persiste. Il discute également des risques de répétition des schémas conflictuels dans les générations futures et souligne l'importance de résoudre ces conflits pour le bien-être des enfants.
Points saillants: + [00:25:21][^3^][3] Le clivage chez l'enfant * Mécanisme de défense face au conflit parental * Risque de devenir le mode de défense préférentiel * Impact sur le développement psychique de l'enfant + [00:28:14][^4^][4] Les conséquences du clivage * Risque de transmission générationnelle des conflits * Importance de la prise de conscience des parents * Nécessité d'arrêter la transmission des schémas conflictuels + [00:37:42][^5^][5] La parentalité empêchée * Différenciation entre capacités et compétences parentales * Impact des contextes relationnels sur la parentalité * Clarification des besoins fondamentaux de l'enfant + [00:47:23][^6^][6] Les besoins de l'enfant et la loi de 2016 * Articulation de l'intérêt de l'enfant avec ses besoins fondamentaux * Importance de répondre aux besoins pour le développement de l'enfant * Rôle des professionnels dans le soutien à la parentalité Résumé de la vidéo [00:49:11][^1^][1] - [01:13:13][^2^][2]:
Cette vidéo présente une conférence de Serge Escots sur les besoins de l'enfant, les parentalités empêchées et l'accompagnement en espaces de rencontre. Il aborde les domaines de ressources et d'empêchements, et comment ces derniers peuvent affecter la capacité des parents à répondre aux besoins de leurs enfants.
Points forts: + [00:49:11][^3^][3] Les besoins de l'enfant et les empêchements parentaux * Discussion sur la parentalité empêchée et les besoins de l'enfant * Identification de huit domaines de ressources et d'empêchements * Importance de se concentrer sur les ressources ainsi que sur les problèmes + [00:53:05][^4^][4] L'identité narrative et l'estime de soi de l'enfant * L'importance pour l'enfant de construire une histoire acceptable * Impact de la violence parentale sur l'estime de soi et l'identité de l'enfant * Nécessité de répondre aux besoins fondamentaux de l'enfant dans des situations complexes + [00:56:12][^5^][5] La sécurité de l'enfant et la relation parent-enfant * La sécurité est le besoin fondamental de l'enfant * Différenciation entre le maintien des liens et le travail avec les parents * L'importance de permettre à l'enfant de grandir dans un environnement sûr + [01:04:17][^6^][6] Outils et ressources pour les professionnels * Présentation d'outils pour aider les professionnels à travailler avec les familles * Utilisation de supports de formation pour comprendre et répondre aux besoins des enfants * Importance de l'approche pluridisciplinaire dans l'évaluation et le soin des enfants Résumé de la vidéo [01:13:17][^1^][1] - [01:15:00][^2^][2]:
La partie 4 de la vidéo aborde l'importance des outils de soutien pour les parents et les enfants dans les espaces de rencontre. Serge Escots discute de l'utilisation de techniques simples pour aider les familles à se recentrer et à éviter les critiques destructives. Il souligne la nécessité d'un accompagnement adapté et d'outils qui permettent aux parents et aux enfants de s'exprimer et de s'approprier le processus.
Points forts: + [01:13:17][^3^][3] Techniques de soutien * Utilisation de méthodes simples * Aide au recentrage sur soi * Éviter les critiques négatives + [01:13:52][^4^][4] Épuisement des familles * Reconnaissance de la fatigue familiale * Questionnement sur la pertinence de l'intervention * Importance de l'accompagnement adapté + [01:14:06][^5^][5] Appropriation par les parents et les enfants * Encouragement à utiliser leurs propres mots * Soutien à l'expression personnelle * Préparation d'un colloque sur la parole des enfants et des parents
I think important in this moment of trying to get out of orientation to these structures and habits 00:07:14 semantics um and and and epistemological patterns that that lock us into the kind of thinking that is the source of the 00:07:27 colonial violence and the industrial violence that we're living within
for - quote - unconscious patterns locking us into colonial and industrial violence - Nora Bateson
quote - unconscious patterns locking us into colonial and industrial violence - Nora Bateson - (see below) - It's actually I think important in this moment of trying to get out of orientation to these - structures and - habits, - semantics and - epistemological patterns - that that lock us into the kind of thinking - that is the source of - the colonial violence and - the industrial violence - that we're living within
Résumé de la vidéo [00:00:15][^1^][1] - [00:24:17][^2^][2]:
Cette vidéo aborde la violence envers les femmes, en se concentrant sur les traumatismes personnels et les répercussions sociétales. Elle explore les défis de briser le silence, les complexités de la responsabilité et l'importance de la thérapie pour la guérison.
Points forts: + [00:00:15][^3^][3] La violence et son impact * Traumatisme de longue durée * Difficulté à s'exprimer et à se remettre + [00:02:03][^4^][4] Sortir du silence * Importance cruciale pour la guérison * Lien entre le corps, la vie et le collectif + [00:11:13][^5^][5] La politisation de l'intime * Campagne #MeToo et ses effets * Trauma sexuel et universalité de l'expérience + [00:22:01][^6^][6] Responsabilité et consentement * Distinction entre la responsabilité de la victime et celle du prédateur * Importance de la reconnaissance et du soutien thérapeutique Résumé de la vidéo [00:24:19][^1^][1] - [00:52:01][^2^][2]:
Cette vidéo traite de la violence envers les femmes, en se concentrant sur les répercussions psychologiques et les défis thérapeutiques associés à la guérison. Elle explore les expériences traumatisantes vécues par les victimes et l'importance de reconnaître le lien entre les émotions et les souvenirs traumatiques pour surmonter les symptômes et les angoisses.
Points forts: + [00:24:19][^3^][3] Impact psychologique de la violence * Les conséquences du chantage et du traumatisme * L'isolement des affects et des représentations pénibles * La nécessité de relier les symptômes aux souvenirs pour la guérison + [00:30:00][^4^][4] La libération de la parole * L'importance des mots pour identifier l'expérience vécue * Le processus d'inversion de la culpabilité et la responsabilité de l'agresseur * La médiatisation et la révélation des abus comme moyens de conscientisation collective + [00:40:15][^5^][5] L'impact des violences conjugales sur les enfants * L'évolution de la prise en compte de la souffrance des enfants * La distinction entre les violences conjugales et le conflit * La réfutation du syndrome d'aliénation parentale et la reconnaissance de l'enfant en tant que victime Résumé de la vidéo [00:52:03][^1^][1] - [01:21:20][^2^][2]:
Cette partie de la vidéo aborde la violence envers les femmes et les enfants dans le contexte de la violence conjugale en France. Elle souligne l'impact traumatique sur les enfants exposés à cette violence et les défis juridiques associés à la protection des victimes et des enfants. La vidéo met en évidence les lacunes dans la prise en charge des enfants et les croyances erronées qui peuvent entraver leur protection. Elle discute également des mesures législatives et des propositions de loi visant à renforcer la protection des enfants et des victimes de violence conjugale.
Points saillants: + [00:52:03][^3^][3] Impact sur les enfants * Présence significative d'enfants exposés à la violence conjugale * Retard dans la prise en compte des enfants victimes * Nécessité de reconnaître les enfants comme victimes directes + [00:54:01][^4^][4] Statistiques et intervention judiciaire * Nombre alarmant de féminicides et d'enfants tués * Rôle des juges dans la protection des enfants et des victimes * Importance de l'identification correcte des victimes + [01:00:00][^5^][5] Mesures de protection et législation * Dispositifs comme le téléphone grave danger et le bracelet anti-rapprochement * Propositions pour le retrait de l'autorité parentale en cas de violence * Coût financier de la violence conjugale et nécessité d'actions efficaces + [01:18:00][^6^][6] Conséquences psychologiques et prise en charge * Stress post-traumatique chez les enfants comparé aux victimes d'attentats * Importance de distinguer les préjudices subis par les enfants et les mères * Propositions pour améliorer le soutien et la réhabilitation des victimes Résumé de la vidéo [01:21:25][^1^][1] - [01:51:21][^2^][2]:
Cette partie de la vidéo aborde la violence envers les femmes, avec des discussions sur les expériences personnelles, les statistiques de violence, et les défis rencontrés par les professionnels dans ce domaine. Les intervenants partagent leurs perspectives sur la complexité de la violence familiale, l'importance de la reconnaissance des victimes et les problèmes liés à la médiation familiale en cas de violence.
Points forts: + [01:21:25][^3^][3] Expériences personnelles et réflexions sur la violence * Discussion sur les tribunaux et la violence psychologique * Importance de la neutralité dans la défense des victimes * Impact de la violence sur les enfants + [01:24:11][^4^][4] Statistiques et dispositifs d'accompagnement * Présentation des chiffres de la violence et des dispositifs de l'État * Rôle des assistantes sociales et des placements familiaux * Conséquences de la violence sur les femmes et les enfants + [01:31:02][^5^][5] Silence autour de la violence et rôle des professionnels * Analyse du silence historique sur la violence envers les femmes * Importance de l'intervention pluridisciplinaire * Discussion sur les violences invisibles et le pervers narcissique + [01:37:11][^6^][6] Défis modernes et inflation narcissique * Évolution de la violence envers les femmes à l'ère moderne * Influence des réseaux sociaux et de la sphère publique * Nécessité de reconnaître et de traiter spécifiquement la violence envers les femmes Résumé de la vidéo [01:51:24][^1^][1] - [02:21:32][^2^][2]:
Cette vidéo aborde la violence envers les femmes, en particulier dans le contexte de la perversion narcissique et des dynamiques de pouvoir au sein des relations. Elle met en lumière les difficultés rencontrées par les victimes pour échapper à l'emprise et la manipulation, ainsi que les conséquences psychologiques et sociales de cette violence.
Points forts: + [01:51:24][^3^][3] La complexité de la violence * La victime consentante initialement peut devenir piégée * Le processus d'emprise se déroule progressivement * La destruction psychique est une mécanique bien huilée + [01:53:07][^4^][4] La séduction du pervers * Utilise la séduction pour manipuler les travailleurs sociaux * Crée un conflit pour affirmer son autorité * Instrumentalise les enfants contre la mère + [01:57:00][^5^][5] La conscience de la victime * Certaines victimes sont conscientes de la perversion narcissique * Difficulté à s'échapper malgré la conscience de la situation * Cas clinique de Johanna, une ingénieure brillante mais piégée + [02:03:28][^6^][6] Perspective médiatique sur la violence * Importance de la représentation médiatique des violences conjugales * Les médias ont un rôle politique dans la narration des féminicides * Nécessité de sources diversifiées pour représenter la réalité des victimes Résumé de la vidéo [02:21:36][^1^][1] - [02:51:10][^2^][2]:
Cette partie de la vidéo aborde la problématique de la violence envers les femmes, en se concentrant sur les campagnes de prévention et la représentation médiatique des victimes et des agresseurs. L'intervenante discute de l'importance d'une représentation juste et complète des violences, qui inclut les violences psychologiques et économiques, souvent occultées au profit des violences physiques. Elle souligne également le rôle des médias et la nécessité d'intégrer les survivantes dans le processus de création des campagnes de prévention.
Points forts: + [02:21:36][^3^][3] La communication institutionnelle et les campagnes de prévention * Importance de représenter toutes les formes de violences * Critique de la réduction des violences à l'aspect physique * Nécessité d'actualiser les études sur les campagnes + [02:33:45][^4^][4] La violence dans la prostitution * Discussion sur la violence subie par les femmes prostituées * La prostitution comme intersection de multiples formes de violences * Impact de la mondialisation sur la prostitution + [02:49:48][^5^][5] L'influence de la pornographie sur la perception de la violence * La pornographie façonne la vision de la violence sexuelle dès l'enfance * La culture pornographique et son impact sur les comportements sexuels * La nécessité de comprendre l'influence de la pornographie pour combattre la violence envers les femmes Résumé de la vidéo [02:51:13][^1^][1] - [03:18:07][^2^][2]:
Cette partie de la vidéo aborde la violence envers les femmes, en particulier dans le contexte de la prostitution et de l'exploitation. Elle explore le langage dégradant utilisé pour décrire les prostituées, l'imaginaire associé à la prostitution dans l'art et la littérature, et la violence physique et psychologique subie par les femmes.
Points forts: + [02:51:13][^3^][3] Le langage de la prostitution * Plus de 3000 mots et expressions dégradants * Comparaisons avec des animaux, souvent péjoratives * Impact du vocabulaire sur la perception des prostituées + [02:52:48][^4^][4] La représentation de la prostitution * Présence dans la chanson, la littérature et l'art * La prostituée comme symbole de beauté, vice et mortalité * Double vision de la vie et de la mort dans l'art + [02:54:38][^5^][5] La violence envers les prostituées * Violence physique et chantage émotionnel * Comparaison avec la violence domestique * Effets de la mondialisation et perte de repères sociaux + [02:57:06][^6^][6] La marchandisation de la femme * La femme réduite à un objet commercial * Rôle des proxénètes et des réseaux sans pitié * Exemples de violences extrêmes et d'abandon + [03:02:36][^7^][7] Femmes et ruralité * Difficultés d'accès à la justice en milieu rural * Statistiques sur les féminicides en zones rurales * Importance de l'ancrage local et social pour l'aide + [03:09:01][^8^][8] Projet sur la violence envers les femmes en milieu rural * Diagnostic, rencontre et action comme phases du projet * Amélioration de la visibilité et de la réactivité des dispositifs d'aide * Initiatives pour encourager les femmes à s'exprimer et à chercher de l'aide Résumé de la vidéo [03:18:09][^1^][1] - [03:41:11][^2^][2]:
Cette partie de la vidéo aborde la violence envers les femmes, en particulier la violence conjugale. Une femme partage son expérience personnelle, décrivant comment elle a été victime de violence psychologique et physique de la part de son ex-conjoint. Elle explique les difficultés rencontrées pour reconnaître la situation comme abusive, les défis liés à la séparation et la lutte pour la garde des enfants. Elle souligne également le manque de soutien adéquat des autorités et la nécessité d'une meilleure prise de conscience et d'assistance pour les victimes.
Points saillants: + [03:18:09][^3^][3] Introduction au projet * Traduction en langage officiel * Création d'un réseau de partenariat * Sensibilisation et prise en charge des victimes + [03:19:58][^4^][4] Témoignage d'une victime * Expérience de violence conjugale * Difficultés à reconnaître les signes * Impact sur la vie quotidienne et professionnelle + [03:26:17][^5^][5] Confinement et escalade de la violence * Augmentation des tensions et des violences * Relations extraconjugales et violences économiques * Démarches pour obtenir de l'aide et porter plainte + [03:32:17][^6^][6] Lutte pour la garde des enfants * Procédures judiciaires et autorité parentale * Harcèlement continu et menaces * Importance du soutien des associations pour les victimes Résumé de la vidéo [03:41:13][^1^][1] - [04:05:31][^2^][2] :
Cette partie de la vidéo aborde la violence envers les femmes, en se concentrant sur le témoignage d'une femme qui a subi des violences psychologiques et physiques. Elle partage son expérience de l'hospitalisation en psychiatrie, des traitements médicaux, et de la difficulté à obtenir de l'aide et à être crue par les autorités.
Points forts : + [03:41:13][^3^][3] L'impact de la violence * Décrit l'état de stress post-traumatique aigu * Mentionne le traitement par anxiolytiques et antidépresseurs * Exprime le sentiment d'être devenue l'ombre d'elle-même + [03:42:19][^4^][4] La recherche d'aide * Raconte les tentatives d'obtenir de l'aide auprès des institutions * Partage la difficulté de faire comprendre la dangerosité de son agresseur * Souligne le manque de reconnaissance de son vécu par les autres + [03:43:46][^5^][5] Les conséquences sur les enfants * Parle de l'impact sur ses enfants et de leur suivi psychologique * Décrit la peur et la confusion des enfants face à la situation * Aborde la nécessité de se reconstruire pour elle et ses enfants + [03:45:01][^6^][6] Le système judiciaire et social * Critique le manque de protection et de soutien adéquat * Évoque les obstacles rencontrés dans le système judiciaire * Mentionne la mise en place d'une aide éducative à domicile + [03:49:01][^7^][7] Le témoignage d'une avocate * Une avocate félicite la résilience et le courage de la femme * Discute de l'importance de l'accompagnement vers la reconstruction * Souligne le rôle crucial des enfants dans le processus de guérison + [03:52:47][^8^][8] La loi et l'intérêt de l'enfant * Aborde les changements législatifs concernant l'autorité parentale * Insiste sur la nécessité d'écouter la voix des enfants dans ces affaires * Appelle à une meilleure formation des professionnels sur ces problématiques Résumé de la vidéo 04:05:34 - 04:14:51 : La vidéo traite de la violence envers les femmes et de l'importance de l'accompagnement des victimes. Elle souligne la nécessité de préparer les victimes pour les auditions et les plaintes, et de travailler en profondeur pour briser le cycle de la violence. La vidéo met en lumière les défis rencontrés par les victimes dans le système judiciaire et l'importance de la sensibilisation, notamment dans les écoles.
Points forts : + [04:05:34][^1^][1] L'accompagnement des victimes * Importance de l'accompagnement pour les auditions * Préparation des victimes pour identifier leurs besoins * Nécessité de prendre le temps pour assurer la qualité de l'accompagnement + [04:08:00][^2^][2] Les défis du système judiciaire * Difficultés rencontrées par les magistrats face à la violence * Perversité et emprise des agresseurs sur les victimes * Importance de l'ordonnance de protection et des interventions professionnelles + [04:11:20][^3^][3] Briser le cycle de la violence * Travailler en profondeur pour éviter la répétition du schéma de violence * Sensibilisation et éducation pour prévenir la violence future * Importance de la prise de conscience et de l'action pour le changement social
Résumé de la vidéo [00:00:04][^1^][1] - [00:22:53][^2^][2] : La vidéo présente une conférence sur le harcèlement et la violence à l'école, animée par Laure Westphal. Elle aborde les défis du harcèlement scolaire, son impact sur les victimes et les stratégies pour le prévenir et le traiter. La conférence souligne l'importance de la mobilisation des pouvoirs publics et de la société pour lutter contre ce phénomène. Elle met également en lumière les conséquences psychologiques du harcèlement et la nécessité d'un soutien adéquat pour les victimes.
Points saillants : + [00:00:04][^3^][3] Introduction et contexte * Accueil des participants au Palais du Luxembourg * Reconnaissance du harcèlement comme un problème mondial * Importance de la prévention et du traitement + [00:05:00][^4^][4] La nature du harcèlement * Définition du harcèlement et de ses différentes formes * Impact du cyberharcèlement et des réseaux sociaux * Statistiques sur le harcèlement en France + [00:10:01][^5^][5] Conséquences psychologiques * Effets dévastateurs sur les victimes * Symptômes rapportés par les victimes, tels que l'anxiété et la dépression * Importance de l'écoute et du soutien psychologique + [00:15:00][^6^][6] Témoignages et études de cas * Expériences personnelles de victimes de harcèlement * Discussion sur l'identité de genre et l'orientation sexuelle * Exemples de résilience et de reconstruction après le harcèlement + [00:20:01][^7^][7] Stratégies de prévention et d'intervention * Propositions pour améliorer la détection et la prise en charge * Rôle des éducateurs et des parents dans la lutte contre le harcèlement * Importance de la législation et des politiques publiques Résumé de la vidéo [00:22:55][^1^][1] - [00:46:04][^2^][2]:
Cette partie de la vidéo aborde le harcèlement et la violence à l'école, en se concentrant sur les conséquences négatives de la victimisation et du harcèlement. Elle examine comment l'agressivité peut être transformée en ambition et comment les victimes peuvent sublimer leur désir de vengeance en contribuant à la société. La vidéo souligne également l'importance du soutien familial et social pour réduire les effets néfastes de la victimisation.
Points forts: + [00:22:55][^3^][3] Conséquences du harcèlement * Effets durables de la victimisation * Impact sur l'intégration scolaire et professionnelle * Importance de sublimer l'agressivité + [00:25:32][^4^][4] Législation contre le harcèlement * Trois lois votées pour lutter contre le harcèlement scolaire * Reconnaissance du cyberharcèlement comme circonstance aggravante * Importance de la prévention et de la prise au sérieux par les institutions + [00:28:01][^5^][5] Rôle des témoins et prévention * Majorité des épisodes de harcèlement devant témoins * Importance cruciale des réactions des témoins * Prévention capitale pour éviter l'escalade de la violence + [00:33:01][^6^][6] Impact culturel et politisation * Évolution de la perception du harcèlement scolaire * Rôle des institutions et de la politisation des professionnels * Importance de l'inscription de chacun dans la vie de la cité Résumé de la vidéo [00:46:06][^1^][1] - [01:05:30][^2^][2]:
La vidéo traite du harcèlement et de la violence à l'école, en mettant l'accent sur la nécessité de la prévention et de la formation des enseignants pour gérer ces situations. Elle souligne l'importance de ne pas culpabiliser les victimes et de sensibiliser toute la communauté éducative aux enjeux du harcèlement.
Points forts: + [00:46:06][^3^][3] Réactions initiales au harcèlement * La tendance à blâmer la victime * L'impact négatif de la culpabilisation * La nécessité de changer cette réaction + [00:48:01][^4^][4] Sensibilisation et formation * Importance de parler ouvertement des abus * Besoin de former le personnel éducatif à l'écoute * Les campagnes de sensibilisation comme outil de changement culturel + [00:51:07][^5^][5] Intervention psychologique dans les écoles * Rôle des psychologues dans la gestion du harcèlement * Manque de ressources et de soutien institutionnel * Importance de l'intervention précoce et de la justice restaurative + [00:56:24][^6^][6] Violence chez les jeunes enfants * Prévalence de la violence dès la maternelle * Nécessité d'aborder la violence avec pédagogie * Exemple d'une initiative réussie pour réduire la violence en maternelle
Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:29:11][^2^][2]:
Cette vidéo présente une discussion sur le harcèlement et la violence à l'école, animée par Myriam Ilouz et Catherine Perelmutter. Elle aborde les impacts psychologiques du harcèlement, son évolution à travers le temps, et les défis de l'identification des harceleurs dans un contexte scolaire.
Points forts: + [00:00:00][^3^][3] Introduction et contexte * Présentation de Myriam Ilouz, psychologue clinicienne * Importance du sujet du harcèlement à l'école + [00:01:00][^4^][4] Le harcèlement à l'école * Impact du harcèlement sur l'introduction de l'enfant au social * La souffrance des victimes et des harceleurs + [00:03:02][^5^][5] Changement dans la nature du harcèlement * Augmentation de l'intensité et de la violence du harcèlement * Utilisation des médias modernes pour harceler + [00:10:02][^6^][6] Caractéristiques des harceleurs * Agressivité, nuisance intentionnelle et répétée * Instauration d'une relation de disymétrie sociale + [00:20:01][^7^][7] La perversion et le harcèlement * Le harcèlement comme manifestation de la perversion narcissique * Difficulté à démasquer les harceleurs et à protéger les victimes + [00:27:02][^8^][8] Conséquences sociétales du harcèlement * Impact sur la confiance en l'école et la société * Nécessité d'une éducation solide pour prévenir la perversion Résumé de la vidéo [00:29:13][^1^][1] - [00:56:27][^2^][2]:
La vidéo aborde le problème du harcèlement et de la violence à l'école, en se concentrant sur les changements dans l'éducation des enfants, l'impact de la société moderne sur le comportement des élèves, et les défis rencontrés par les enseignants et les parents. Elle souligne l'importance de comprendre la loi, la frustration et la castration symbolique dans l'éducation pour prévenir le harcèlement.
Points forts: + [00:29:13][^3^][3] L'évolution de l'éducation des enfants * La psychanalyse française et son impact * La création d'enfants rois et le manque de règles claires * L'importance de la loi et de la frustration dans l'éducation + [00:32:35][^4^][4] Le rôle des parents et des enseignants * La disparition de l'autorité et de la hiérarchie * La nécessité d'une alliance éducative entre l'école et la famille * L'importance du respect de l'autorité des enseignants + [00:39:01][^5^][5] Le harcèlement scolaire et la justice * Définition légale et formes de harcèlement * L'impact des réseaux sociaux sur le harcèlement * La vulnérabilité des victimes et l'importance de la prévention + [00:47:02][^6^][6] Les mesures et les lois contre le harcèlement * Statistiques et plans gouvernementaux * Le droit à l'éducation et la protection contre la violence * Les initiatives pour améliorer le climat scolaire et prévenir le harcèlement Résumé de la vidéo [00:56:29][^1^][1] - [01:14:14][^2^][2]:
Cette vidéo aborde le harcèlement et la violence à l'école, en se concentrant sur les aspects juridiques du harcèlement en France, notamment les changements apportés par la loi du 2 mars 2022. Elle explique les nouvelles dispositions du Code pénal français concernant le harcèlement scolaire, les peines encourues et les mesures à prendre pour prouver le harcèlement et obtenir justice.
Points forts: + [00:56:29][^3^][3] Cadre juridique du harcèlement * Discussion sur le Code pénal français et la loi du 2 mars 2022 * Explication des articles relatifs au harcèlement * Importance de la preuve et des démarches légales + [01:01:14][^4^][4] Cas judiciaire spécifique * Examen d'un jugement du tribunal pour enfants d'Épinal * Analyse de la causalité entre le harcèlement et le suicide * Mention d'un appel possible devant la cour d'appel + [01:07:58][^5^][5] Témoignage d'une mère * Récit d'une mère sur le harcèlement subi par sa fille * Difficultés rencontrées dans la prise en charge et la justice * Appel à des actions concrètes pour soutenir les victimes
Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:22:11][^2^][2] :
Cette vidéo présente une conférence de Guila-Clara Kessous sur l'utilisation de l'art pour combattre le harcèlement et la violence à l'école. Elle explique les dispositifs mis en place par le ministère de l'Éducation nationale, comme les ateliers périscolaires et les projets locaux d'éducation concertée (Plec), qui permettent de mesurer des avancées dans la prévention du harcèlement. Kessous partage également son expérience personnelle et professionnelle, y compris son travail avec des victimes de traumatismes et de génocide, et souligne l'importance de l'art dramatique dans la résilience et la reconstruction post-traumatique.
Points saillants : + [00:00:00][^3^][3] L'art contre le harcèlement * Importance de l'art dans la prévention du harcèlement * Dispositifs éducatifs et ateliers artistiques * Mesure des progrès dans la lutte contre le harcèlement + [00:01:03][^4^][4] Expérience personnelle de Kessous * Utilisation de l'art dramatique pour le bien-être collectif * Travail avec des victimes de traumatismes et de génocide * Enseignement sur le théâtre et les droits humains à Harvard + [00:04:07][^5^][5] L'art dans le secteur public et privé * Coaching en communication et prise de parole * L'art comme outil de meilleure communication * Partage de temps entre artiste de l'UNESCO et coach + [00:11:00][^6^][6] Éducation artistique et culturelle * Importance de l'éducation artistique pour la démocratisation culturelle * Absence de mention du harcèlement dans les textes éducatifs * Nécessité d'intégrer la culture populaire dans l'éducation + [00:17:00][^7^][7] Initiatives concrètes * Ateliers périscolaires et pièces de théâtre pour sensibiliser au harcèlement * Théâtre forum pour un rôle catartique pendant le harcèlement * Utilisation de l'art pour la réintégration et la guérison post-harcèlement Résumé de la vidéo [00:22:13][^1^][1] - [00:41:14][^2^][2]:
Cette partie de la vidéo discute de l'utilisation du théâtre participatif pour aborder le harcèlement et la violence à l'école. L'approche consiste à rejouer des scènes de harcèlement avec la possibilité pour le public d'intervenir et de proposer des alternatives. Les résultats montrent une diminution significative des tentatives de suicide et une augmentation de la libération de la parole chez les victimes de harcèlement. La vidéo souligne également l'importance de l'art dans la guérison et la prévention du harcèlement, en mettant en avant des ouvrages et des méthodes qui favorisent la communication non violente et l'expression positive.
Points forts: + [00:22:13][^3^][3] Théâtre participatif contre le harcèlement * Utilisation de scènes de harcèlement pour encourager l'intervention du public * Permet aux victimes de harcèlement de s'exprimer et de confronter les agresseurs * Réduction des tentatives de suicide et libération de la parole + [00:25:02][^4^][4] Guérison du harcèlement par l'art * Présentation de livres et méthodes pour une communication positive * Importance de l'art pour le bien-être et la prévention du harcèlement * Exemples de livres qui abordent le harcèlement de manière constructive + [00:33:00][^5^][5] Art et santé globale * Discussion sur l'approche de la santé globale qui inclut l'art thérapie * Exemples d'initiatives internationales intégrant l'art dans le soin * Témoignages sur l'impact positif de l'art sur la santé et le bien-être
Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:25:08][^2^][2]:
Cette vidéo présente une discussion sur le harcèlement et la violence à l'école, avec un accent particulier sur les stratégies pour aider les élèves affectés. Christine Rodies et Thomas Hiessler partagent leurs expériences et approches pour créer un environnement éducatif plus bienveillant et inclusif.
Points forts: + [00:00:00][^3^][3] Introduction de Christine Rodies * Présentation de son parcours professionnel * Expérience avec des enfants précoces et harcelés * Transition vers l'enseignement à Science Po + [00:02:10][^4^][4] L'empathie dans l'éducation * Importance de l'empathie et de la confiance entre élèves et enseignants * Exemple du cours sur le bonheur en Allemagne * Approche pédagogique axée sur le jeu et l'apprentissage + [00:03:19][^5^][5] École Diagonale et stratégies contre le harcèlement * Statistiques sur les élèves harcelés * Adaptation de l'enseignement aux besoins des élèves * Importance de la bienveillance et de l'adaptabilité + [00:08:29][^6^][6] Les Cours du Pont de Pierre * Spécialisation dans l'aide aux élèves post-harcèlement * Objectif de réconcilier les élèves avec l'école * Stratégies pour intégrer les élèves "abîmés" dans le système scolaire + [00:11:01][^7^][7] Ateliers et activités pour la réintégration * Utilisation de l'art et de l'expression artistique pour aider les élèves * Importance de la conscience corporelle et de la confiance en soi * Ateliers de chant et de théâtre pour retrouver la voix et l'expression + [00:17:56][^8^][8] Cas individuels et approches personnalisées * Exemples d'élèves ayant surmonté le harcèlement * Rôle de la passion et des intérêts personnels dans la guérison * Importance de l'adaptation de l'enseignement aux besoins individuels Résumé de la vidéo [00:25:11][^1^][1] - [00:46:48][^2^][2] : La vidéo aborde les défis rencontrés par les enfants victimes de harcèlement scolaire et les approches pédagogiques pour les aider. Elle souligne l'importance de l'accueil chaleureux, de la confiance, de la responsabilisation et de l'indépendance dans leur réintégration sociale et scolaire.
Points forts : + [00:25:11][^3^][3] Accueil et intégration * Accueil chaleureux des enfants harcelés * Importance de la confiance et de l'appartenance à un groupe * Responsabilisation et prise de décision + [00:26:37][^4^][4] Approches pédagogiques * Utilisation de la Ritaline et d'autres outils thérapeutiques * Objectif de réintégration dans un système classique * Mots clés : accueil, confiance, éviter les conflits + [00:30:25][^5^][5] Témoignage d'un ancien élève * Parcours d'un élève ayant surmonté le harcèlement * Importance du soutien émotionnel des enseignants * Transition vers un établissement spécialisé + [00:38:01][^6^][6] Expériences dans un établissement spécialisé * Difficultés et harcèlement dans un nouveau cadre * Importance de l'accompagnement psychologique * Découverte de l'hypersensibilité et développement personnel Résumé de la vidéo [00:46:51][^1^][1] - [01:07:30][^2^][2] : La vidéo présente le témoignage de Thomas HIESSLER sur son expérience de harcèlement scolaire et son parcours éducatif atypique. Il partage comment la découverte de la littérature classique et le soutien de ses professeurs l'ont aidé à surmonter ses difficultés et à poursuivre des études littéraires.
Points forts : + [00:46:51][^3^][3] Découverte de la littérature * Redécouverte de la sensibilité littéraire * Influence du livre "Martin Eden" de Jack London * Décision de passer un bac littéraire + [00:50:01][^4^][4] Défis et soutien * Passage du bac en candidat libre * Soutien des professeurs et thérapie par hypnose * Utilisation de méthodes visuelles pour l'apprentissage + [00:57:01][^5^][5] Réflexions sur l'éducation * Inquiétudes concernant les réformes de l'éducation nationale * Importance du climat scolaire et de l'accompagnement des élèves * Discussion sur les groupes de niveau et les besoins des élèves
Résumé de la vidéo [00:00:01][^1^][1] - [00:47:15][^2^][2]:
La vidéo présente une conférence sur l'importance de l'éducation dans le développement de relations pacifiques, la santé mentale et physique, et le respect de l'environnement. L'orateur souligne la nécessité d'une approche radicalement différente de l'éducation pour les générations futures, en s'appuyant sur les principes de la communication non violente et en prenant en compte les besoins humains fondamentaux.
Points forts: + [00:00:37][^3^][3] L'éducation et la paix * L'impact de l'éducation sur la culture de la paix * Citation de Marshall Rosenberg sur l'éducation pour la paix * Lien entre éducation, conscience, paix et environnement + [00:02:18][^4^][4] L'éducation et la relation à soi * Importance de l'estime de soi et de la connaissance de soi * Capacité à prendre soin de soi et à comprendre ses émotions * Relation entre l'éducation et le respect de soi + [00:03:04][^5^][5] L'éducation et la relation aux autres * Développement de l'écoute et de la prise en compte des autres * Apprentissage de la coopération et de la gestion des conflits * Influence de l'estime de soi sur les relations avec autrui + [00:04:22][^6^][6] L'éducation et la relation à l'environnement * Expérience de la nature nécessaire pour apprendre à la respecter * Lien entre le respect du vivant en soi et le respect de la nature * Importance de l'éducation pour la protection de l'environnement + [00:09:01][^7^][7] Conséquences des relations et de l'éducation * Impact des blessures d'estime de soi sur le comportement * Lien entre possession matérielle et compensation émotionnelle * Importance de faire sentir à chaque enfant sa valeur intrinsèque + [00:36:24][^8^][8] Pouvoir de l'éducation et pratiques restauratives * Influence des adultes formés sur l'apprentissage naturel des enfants * Exemples de changements de comportement grâce à l'éducation empathique * Présentation des pratiques restauratives comme alternative à la punition
Résumé de la vidéo [00:00:02][^1^][1] - [00:29:36][^2^][2] : La vidéo présente une conférence de René Girard sur le rôle de la violence dans la culture humaine. Girard explore la nature de la violence, la rivalité, l'imitation du désir et les mécanismes qui sous-tendent les comportements violents dans les sociétés humaines et animales. Il discute également des neurones miroirs et de leur lien avec l'imitation et la violence.
Points forts : + [00:00:14][^3^][3] La violence dans la culture * La violence joue un rôle central dans la culture humaine * Girard parle de la violence de diverses manières * Il affirme que sa théorie a un aspect scientifique + [00:02:34][^4^][4] La rivalité et l'imitation * La violence entre les hommes est une rivalité * La rivalité est visible dans la littérature et chez les animaux * L'imitation du désir est la cause de la rivalité + [00:11:03][^5^][5] Les neurones miroirs * Découverte des neurones miroirs et leur rôle dans l'imitation * Les neurones miroirs s'activent lorsqu'on observe ou effectue une action * Lien entre les neurones miroirs, l'imitation et la violence + [00:20:00][^6^][6] Les interdits et la prévention de la violence * Les interdits culturels servent à éviter la violence * Les systèmes de prescriptions et d'interdits régulent les désirs * Les interdits sexuels dans les communautés primitives ne sont pas arbitraires + [00:24:07][^7^][7] Le totémisme et la sacralité * Le totémisme divinise les objets consommables pour éviter les conflits * Les produits récoltés sont donnés aux autres pour prévenir la violence * La société humaine devient un système d'échanges pour éviter la violence + [00:27:01][^8^][8] La culture comme évitement de la violence * La culture est fondamentalement un moyen d'éviter la violence * Les dieux et le sacré sont des moyens de réguler la violence * La rivalité et la concurrence sont essentielles dans l'activité humaine Résumé de la vidéo [00:29:39][^1^][1] - [00:53:25][^2^][2]:
La vidéo explore le rôle de la violence dans la culture humaine à travers les idées de René Girard. Elle aborde les thèmes de la rivalité mimétique, du bouc émissaire, et de la naissance des religions à partir de crises communautaires. Girard discute également de la transformation des victimes en divinités et de la manière dont les mythes et les rites tentent de canaliser la violence.
Points forts: + [00:29:39][^3^][3] La violence dans les romans * Les romans montrent rarement la violence entre les hommes * La méchanceté est souvent réservée à certains individus séparés de la communauté + [00:30:22][^4^][4] Rivalité et neurones miroirs * La rivalité est un phénomène essentiel chez les hommes * Les neurones miroirs rendent les individus fragiles et menacent l'harmonie communautaire + [00:31:00][^5^][5] Naissance des religions * Les religions naissent lorsque des conflits se généralisent dans une communauté * Les mythes commencent par une crise et se terminent par la désignation d'un coupable + [00:33:28][^6^][6] Le bouc émissaire * Les individus imitent leurs désirs et finissent par se battre * Un individu devient le bouc émissaire et sa mise à mort apaise la communauté + [00:37:11][^7^][7] Le sacrifice et les rites * Les rites consistent à tuer une victime pour prévenir de nouvelles crises * Les sacrifices sont entourés de piété et visent à réconcilier la communauté + [00:44:24][^8^][8] Le christianisme et la différence * Le christianisme révèle l'innocence de la victime au centre du meurtre collectif * Cette vérité distingue le christianisme des mythes et change la perception de la violence
Demi-journée "Thérapies familiales et de couple"
Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:27:27][^2^][2] : La vidéo présente une demi-journée dédiée aux "Thérapies familiales et de couple", organisée par la Fédération Régionale de recherche en psychiatrie et santé mentale. Les intervenants discutent de l'importance de la prévention de la violence intrafamiliale, de l'impact de la crise COVID-19, et de l'aide aux familles en difficulté. Ils soulignent également le rôle des thérapies dans le maintien de l'homéostasie familiale et l'importance de la métacommunication pour traiter les dysfonctionnements.
Points forts : + [00:00:00][^3^][3] Introduction de la demi-journée * Accueil des participants et remerciements * Présentation du thème de la violence intrafamiliale et de la prévention + [00:08:01][^4^][4] Présentation du premier intervenant * Introduction d'un psychologue spécialisé en thérapie familiale et de couple * Discussion sur l'importance de la thérapie dans le contexte psychiatrique + [00:17:02][^5^][5] Approche systémique en thérapie * Explication de la thérapie systémique et de son évolution * Importance de la relation et de la communication dans le traitement + [00:25:00][^6^][6] La cybernétique en thérapie familiale * Discussion sur la première et la seconde cybernétique * Le rôle du thérapeute dans le système thérapeutique familial Résumé de la vidéo [00:27:29][^1^][1] - [00:58:17][^2^][2]:
La vidéo présente une demi-journée sur les thérapies familiales et de couple, explorant les dynamiques systémiques et éthiques dans le contexte thérapeutique. Elle aborde l'implication du thérapeute dans le système thérapeutique, l'importance de la position éthique pour se décoincer des interactions statiques, et l'intégration des approches psychodynamiques et systémiques.
Points forts: + [00:27:29][^3^][3] Implication dans le système thérapeutique * Importance de reconnaître son rôle dans le système * Nécessité d'une position éthique pour éviter de perpétuer les dysfonctionnements * Réflexion sur l'engagement professionnel par rapport aux patients + [00:31:01][^4^][4] Intégration des approches psychodynamiques * Croisement entre les thérapies systémiques et psychodynamiques * Examen des contributions des thérapies psychanalytiques à la systémique * Discussion sur l'utilisation des objets flottants comme outils thérapeutiques + [00:37:00][^5^][5] Psychothérapie systémique individuelle * Exploration de la psychothérapie systémique appliquée individuellement * Importance de la relation thérapeutique dans le traitement * Indications spécifiques pour la psychothérapie systémique individuelle + [00:50:08][^6^][6] Fonctionnement du service de thérapie familiale * Présentation des ressources humaines et matérielles du service * Évolution des prises en charge et diversification des demandes * Organisation et supervision des interventions thérapeutiques Résumé de la vidéo [00:27:29][^1^][1] - [00:58:17][^2^][2]:
Cette vidéo présente une demi-journée sur les thérapies familiales et de couple, discutant des approches systémiques et psychodynamiques dans le contexte thérapeutique. Elle aborde l'implication du thérapeute dans le système thérapeutique, l'évolution des pratiques, et l'intégration des objets flottants et des techniques individuelles dans la thérapie systémique.
Points forts: + [00:27:29][^3^][3] Implication du thérapeute * Importance de l'implication éthique et professionnelle * Réflexion sur le positionnement dans le système thérapeutique * Nécessité de se décoincer de l'interaction statique + [00:34:33][^4^][4] Évolution des pratiques * Intérêt pour les objets flottants comme outils intermédiaires * Développement de la psychothérapie systémique individuelle * Approche des pathologies relationnelles et intrapsychiques + [00:50:37][^5^][5] Fonctionnement du service de thérapie * Présentation des ressources humaines et matérielles * Évolution des prises en charge et diversification des demandes * Organisation intersectorielle et indications des orientations thérapeutiques Résumé de la vidéo [01:25:24][^1^][1] - [01:54:05][^2^][2]:
Cette vidéo présente une demi-journée dédiée aux thérapies familiales et de couple, où divers professionnels partagent leurs expériences et méthodes de travail. Les discussions portent sur l'importance de l'approche systémique dans le traitement des familles et des couples, les défis rencontrés et les solutions adoptées pour répondre aux besoins spécifiques de chaque famille.
Points forts: + [01:25:24][^3^][3] Pratiques en thérapie familiale * Consultations exclusivement familiales ou de couple * Importance de la première prise de contact par téléphone + [01:33:16][^4^][4] Diversité des approches thérapeutiques * Présentation de différentes équipes et de leurs méthodes * Discussion sur l'importance de la formation continue + [01:38:18][^5^][5] Réflexions sur l'approche systémique * L'approche systémique comme outil stratégique * Importance de la communication et de la compréhension des symptômes + [01:44:11][^6^][6] Défis et perspectives d'avenir * Préoccupations concernant la pérennité des services de thérapie * Échanges sur les meilleures pratiques et la collaboration entre structures Résumé de la vidéo [01:25:24][^1^][1] - [01:54:05][^2^][2]:
Cette vidéo présente une demi-journée sur les thérapies familiales et de couple, où différents professionnels partagent leurs expériences et méthodes de travail. Ils discutent de l'importance de l'approche systémique, des outils utilisés en thérapie, et des défis rencontrés dans la pratique clinique.
Points forts: + [01:25:24][^3^][3] Pratique de la thérapie familiale * Pas de consultations individuelles, uniquement familiales ou de couple * Les séances d'accueil permettent de connaître les familles et les couples + [01:33:16][^4^][4] Approche multidisciplinaire * Collaboration entre psychiatres, psychologues et infirmiers * Utilisation de prescriptions médicales pour orienter les familles + [01:38:18][^5^][5] Formation et transmission * Importance de la formation continue pour les thérapeutes * Transmission de l'approche systémique aux nouvelles générations de thérapeutes + [01:44:11][^6^][6] Complexité des demandes familiales * Différentes demandes nécessitent des approches adaptées * La thérapie aide à comprendre la fonction du symptôme au sein de la famille + [01:51:01][^7^][7] Discussion et échange d'idées * Échange sur les pratiques et maintien du contact entre structures * Approche non invasive et non normative en thérapie familiale
BOURDIEU - Violence Symbolique, qu'est-ce c'est ?
Résumé de la vidéo [00:00:02][^1^][1] - [00:06:19][^2^][2]:
Cette vidéo explore le concept de violence symbolique dans la théorie sociologique de Pierre Bourdieu. Elle explique comment les groupes dominants imposent leurs choix et comportements comme légitimes aux classes dominées, qui les acceptent comme naturels. La vidéo utilise l'éducation et le goût artistique comme exemples pour illustrer la manière dont les préférences culturelles sont socialement construites et maintiennent les structures de pouvoir.
Points forts: + [00:00:38][^3^][3] La violence symbolique * Définie comme un rapport de force converti en rapport de sens * Implique la légitimation de l'arbitraire par les dominés * Les dominants imposent leurs critères comme universels + [00:03:00][^4^][4] L'éducation comme exemple * L'école enseigne des savoirs de la classe bourgeoise * Les enfants des familles aisées sont avantagés * Les classes dominées internalisent leur désavantage comme naturel + [00:04:34][^5^][5] Le goût artistique * Le "bon goût" est déterminé par la classe dominante * Les classes populaires sont perçues comme ayant des goûts vulgaires * Le goût est un exemple de préférence culturelle imposée
La vidéo intitulée "La faculté de punir" par Didier Fassin semble aborder des sujets complexes liés à la philosophie du droit et à la justice pénale. Voici les temps forts de la vidéo avec les timecodes correspondants :
Ces points soulignent les discussions sur la justice, les erreurs judiciaires, la détention provisoire, et les pratiques punitives à travers différents systèmes judiciaires. Ils offrent un aperçu de la complexité et des défis du système pénal moderne.
Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [01:01:36][^2^][2]:
Cette vidéo présente une conférence de Didier Fassin sur le thème de la faculté de punir, en se concentrant sur les homicides commis par la police sans procès aux États-Unis et en France. Fassin discute des statistiques alarmantes, de la discrimination raciale et des justifications juridiques qui permettent ces actes, souvent sans conséquences pour les policiers impliqués.
Points forts: + [00:00:30][^3^][3] Le droit de tuer de l'État * Débat détourné vers la peine capitale * Impact plus conséquent des homicides sans procès par la police * Exemple de 1976 avec 590 tués par la police contre aucune exécution capitale + [00:02:04][^4^][4] Homicides policiers aux États-Unis * Autorisation pour les policiers de tirer pour prévenir un crime * Justification vague conduisant à l'exonération même si le suspect est innocent * Discrimination raciale avec les hommes noirs tués 10 fois plus que les blancs + [00:15:37][^5^][5] Comparaison internationale * La France tue plus par l'action policière que d'autres pays européens * Augmentation rapide du nombre de morts par balle lors de tirs sur des véhicules * Liens avec les choix politiques et les évolutions législatives + [00:35:54][^6^][6] La privatisation de l'aménagement des peines * Multiplication des frais et confiscation des biens * Impact sur les milieux modestes et création de cercles vicieux * Exemple d'une femme en Géorgie avec une dette impayée menant à l'incarcération Résumé de la vidéo [00:35:00][^1^][1] - [01:01:36][^2^][2]:
La vidéo aborde la question des homicides policiers et de la peine capitale aux États-Unis, en soulignant la disproportion entre les exécutions judiciaires et extrajudiciaires. Elle examine les statistiques, les cas spécifiques, et les implications légales et sociales de ces actes.
Points forts: + [00:35:00][^3^][3] La fréquence des homicides policiers * Les forces de l'ordre tuent plus fréquemment en France qu'en Allemagne ou au Portugal * Les policiers sont impliqués dans des décès quatre fois plus souvent que les gendarmes + [00:41:33][^4^][4] Les conséquences financières des amendes * Les dettes s'accumulent avec le temps, entraînant des frais supplémentaires * Les personnes à faible revenu sont particulièrement vulnérables à ces dettes + [00:45:14][^5^][5] L'expérience carcérale aux États-Unis * L'arrestation est souvent une épreuve humiliante et parfois violente * Les conditions de détention peuvent être dégradantes et déshumanisantes + [00:49:27][^6^][6] Les procédures judiciaires en France * La justice expéditive traite rapidement les affaires de délit mineur * Les comparutions immédiates peuvent être vécues comme une humiliation publique
Le rapport reconnait d’ailleurs qu’il « existe peu de données probantes ». « Il y a des choses que l’on sait et d’autres que l’on ne sait pas », rappelle le fondateur de l’Open, Thomas Rohmer.
La question de départ est mal posée. Il n'y a pas de causalité entre l'usage des écrans et la hausse de la violence chez les jeunes.Anne CordierProfesseure des Universités en Sciences de l'Information et de la Communication, à l'Université Lorraine
ce tour retombe à 75 dès le mois de juillet
il faut donc attendre le début du 21e siècle pour que les abus sexuels à l'encontre des enfants entrent 00:20:39 véritablement dans l'espace public et qu'on en découvre l'étendue à l'école dans le sport dans les églises dans le monde artistique dans l'univers 00:20:50 familial la plus importante métaanalyse réalisée à partir de 179 enquêtes épidémiologiques une métaanalyse c'est ce qui rassemble un ensemble de de données 00:21:02 d'autres enquêtes donc de 179 enquêtes épidémiologique mené en Europe et en Amérique du Nord établit que la fréquence des abus sexuels sans contact physique est de 2,6 % chez les garçons 00:21:16 et 6,7 % chez les filles avec contact physique de 4 et 12,7 % respectivement avec pénétration de 2 et 5,8 % respectivement 00:21:29 dans 8 % des cas ces violences avaient commencé avant l'âge de 5 ans en France le rapport publié en 2023 par la civise la commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles 00:21:40 faites aux enfants évalue à 160000 le nombre d'abus sexuel commis chaque année contre des enfants à 3,9 million le nombre de femmes qui ont été victimes de telle violence avant l'âge de 18 ans 00:21:53 soit 14,5 % et 1,5 million le nombre de homme affecté de la sorte soit 6,4 %. donc au total plus d'un adulte sur 10 a fait l'objet d'agression sexuelle dans 00:22:05 l'enfance l'âge moyen de début étant 8 ans et demi dans plus de 8 cas sur 10 il s'agit d'inceste une fois sur qu le père une fois sur 5 un frère la victime ne fait 00:22:17 immé ne fait immédiatement état de l'agression subie que dans moins d'un cas sur 10 lorsqu'il s'agit d'inceste
les abus sexuels ont été reconnu très tardivement la recherche 00:18:31 historique conduite par la criminologue féministe britannique Carl Smart permet de comprendre comment ils ont été occultés voir niés tout au long du 20e siècle en médecine dès les années 1910 00:18:44 on a commencé à traiter des gonocoxies chez les enfants et notamment les petites filles souffrant de Vulv vaginite que les pédiatres interprétaient comme la conséquence de la promiscuité et de la malpropreté dans 00:18:56 les familles pauvres dont les logements Igu obliga parents et enfants à partager le même lit tandis qu'il les attribuait au manque d'hygiène des gouvernantes et des domestiques dans les familles 00:19:08 riches lorsque des attouchements et des viols étaient suspectés les praticiens les attribuaient volontiers à la croyance selon laquelle des relations sexuelles avec des vierges guérissaient les maladies vénériennes explication qui 00:19:20 semblaient les innocentés en désexualisant ses pratiques à l'égard d'enfants et même de nourrisson et vous savez peut-être que avec l'épidémie de de sida cette 00:19:32 croyance a été remobilisée de la purification par le des relations sexuelles qui souvent des viols de jeunes filles vierges ce n'est que dans les années 1980 que les médecins ont 00:19:46 commencé à associer ces infections à l'existence d'abus sexuel parallèlement la résistance à la reconnaissance de ces pratiques se manifestait aussi bien dans les cercles politiques où les les hommes 00:19:59 parlementaires s'opposaient à des réformes féministes visant à interdire les contacts sexuels avant l'âge de 16 ans que dans les milieux judiciaire où le traitement dubitatif et inquisiteur des plaintes par les magistrats 00:20:11 s'avérait dissuasif pour les victimes
les critères de cette modération n'étant pas définis la législation ne permettait guerre de défendre de de défendre l'enfant contre l'éventuelle violence des 00:07:04 parents c'est précisément ce qu'essaie de rectifier en France la loi du 24 juillet 1889 dite sur la protection des enfants maltraité et abandonné 00:07:17 elle prévoit en effet je cite la déchéance de la puissance paternelle pour les parents et il faut entendre ici paternel comme qualifiant le père et la mère je continue de citer s'ils ont 00:07:30 condamnés s'ils sont condamnés soit comme auteur co-auteur ou complice d'un crime commis sur la personne d'un ou plusieurs leurs enfants ou s'ils sont condamnés deux fois comme auteur coauteur ou complice d'un délit commis 00:07:44 sur la personne d'un ou plusieurs de leurs enfants cette déchéance peut d'ailleurs être appliquée aussi aux parents qui je cite par leur ivrognerie habituelle leur 00:07:56 inconduite notoire et scandaleuse ou par de mauvais traitement compromettent soit la santé soit la sécurité soit la moralité de leurs enfants
un cas semble particulièrement 00:03:58 intéressant c'est celui du châtiment des enfants en particulier dans le cadre de la relation parentale ce intéressant car son évolution a subi suivi une direction contraire à la 00:04:12 sanction pénale alors que l'État devenait de plus en plus punugitif comme nous l'avons vu la familleétait de moins en moins la légitimité du châtiment se renforçait dans la sphère publique
l'enquête que j'ai conduite pendant 5 ans avec annecler de faossé 00:53:00 dans les Hautes Alpes près de la frontière italienne dans une région qui est autour du col de Montgenèvre l'un des principaux points d'entrée en France par le sud-est l'un des deux points d'entrée en 00:53:11 en France par le sud-est montre que le protocole décrit dans les textes n'est généralement pas suivi alors même que depuis 2016 la proportion des jeunes garçons en provenance d'Afrique sub-saharienne se déclarant mineur a 00:53:24 souvent été élevée alors frontière d'abord on a eu pendant plusieurs années un refoulement presque systématique par les policiers chargés de la garder qui contestait l'âge déclaré par le jeune voire déchirer son acte de naissance 00:53:38 jusqu'à ce que plusieurs condamnations de l'État par les tribunaux administratifs ne conduisent ce dernier à se montrer plus respectueux de la loi en adressant ses garçons à l'aide sociale à l'enfance via une association 00:53:50 locale ce qui est désormais fait le plus souvent certains agents récal Citran continuant CEP pendant à les renvoyer en Italie parfois après avoir falsifié leurs documents ainsi que le constatent 00:54:02 les associations qui de l'autre côté de la frontière côté italien conserve les copies des originaux
c'est aujourd'hui dans les services départementaux que ceux qui 00:54:14 se déclarent mineurs se heurent aux obstacles les plus insurmontables il arrive qu'il soit rejeté dès la demande de rendez-vous par l'agent administratif chargé de l'accueil qui simplement dit au jeunes qu' n'est pas mineur sur sa seu 00:54:27 ne lui laissant même pas la possibilité de déposer un dossier toutefois le plus souvent c'est l'évaluation proprement dite de minorités qui s'avère l'étape infranchissable cette évaluation est souvent faite par des personnels sans 00:54:38 formation spécifique et soumise à la pression politique du Conseil départemental dont les élus s'inquiètent des dépenses supplémentaires occasionnées par la prise en charge des mineurs non accompagnés et ce bien qu'un plan national a été mise en place pour 00:54:51 répartir ces derniers sur tout le territoire
dans le département des Alpes en 2017 1243 jeunes ce disant mineurs ont été évalués et 00:55:03 575 soit 46 % ont effectivement été reconnus tel mais 2 ans plus tard alors qu'il n'y avait pourtant plus que 621 dossiers examinés soit la moitié de 00:55:16 2017 seul 26 soit 4 % se sont vu attribuer le le statut protecteur cette politique drastique de de déminorisation instaurée par le Conseil départemental condamnait presque 00:55:30 systématiquement tous ces garçons à une vie de précarité d'érrance d'exposition à des risques bien documentés de violence d'addiction et de prostitution
les dossiers d'évaluation 00:55:42 que j'ai pu lire sont étonnamment stéréotypés dans le déploiement d'une logique de suspicion sur tous les éléments du récit l'oubli d'un détail d'un voyage qui a duré plusieurs années 00:55:54 banal dans les expériences traumatiques comme celle vécu par ces jeunes affecte leur crédibilité mais à l'inverse une trop grande précision du souvenir les dessert car elle suggère une major une maturité 00:56:07 incompatible avec la minorité la méconnaissance par les agents des par les agents des sociétés africaines leur fait prendre pour peu vraisemblable des faits parfaitement établis par exemple dans les relations 00:56:20 entre fils et beau-père dans le cadre de remariage une impatience manifesté par celui qui se déclare mineur devant la répétition de questions inquisitrices ù l'expression insistante de l'incrédulité 00:56:32 de la personne chargée de l'évaluation ajoute au jugement défavorable ce que ne savent pas les jeunes en commençant l'entretien c'est qu'ils ont moins d'une chance sur 20 de voir leur minorité 00:56:44 confirmer et d'accéder ainsi à une protection lorsqu'ils apprennent qu'ils ont été rejeté beaucoup sont désespérés de voir le projet pour lequel ils ont enduré tant d'épreuves sur le sur leur au long de leur périp s'effondré alors 00:56:57 qu'il s'étaient cru si près du but
Résumé de la vidéo [00:00:01][^1^][1] - [00:22:54][^2^][2] : La vidéo aborde le problème de la violence chez les jeunes en France, en se concentrant sur les aspects sociaux et les réponses pénales. Elle examine les causes profondes, telles que l'influence des bandes et la culture de la rue, et discute de l'efficacité des interventions judiciaires et éducatives.
Points forts : + [00:00:01][^3^][3] La violence juvénile comme problème social * Augmentation de la violence dans les quartiers prioritaires * Influence des bandes et de la culture de la rue sur les jeunes * Rôle des réseaux sociaux dans l'amplification de la violence + [00:12:00][^4^][4] La réponse pénale à la violence des jeunes * Différences entre la justice pour mineurs et pour majeurs * Importance de l'éducation et de l'accompagnement des adolescents * Défis rencontrés par les institutions judiciaires dans certains quartiers + [00:18:01][^5^][5] Évolution de la violence et nécessité d'adaptation des réponses * Difficultés des institutions à travailler dans certains quartiers * Transmission intergénérationnelle de la culture de la rue * Besoin de solutions d'accueil et de formation pour les jeunes vulnérables Résumé de la vidéo [00:22:57][^1^][1] - [00:34:11][^2^][2]:
La vidéo aborde le problème de la violence chez les jeunes dans les quartiers, l'influence des réseaux sociaux, et les réponses pénales et éducatives. Elle met en lumière l'adaptation des jeunes à la vie de ghetto, l'impact des réseaux sociaux sur la mobilisation et la diffusion de la violence, et l'importance de l'éducation et de la prévention.
Points forts: + [00:23:10][^3^][3] Rôle des réseaux sociaux * Valorisation d'actes violents * Point de ralliement pour les jeunes * Diffusion rapide de la violence + [00:25:01][^4^][4] Culture de rue et résonance * Influence des voyous sur les jeunes * Production de clips de violence * Conformisme des jeunes dans les écoles + [00:27:00][^5^][5] Réforme de la justice des mineurs * Proposition de modèles alternatifs de réussite * Importance de l'éducation au système juridique * Réponses pénales et réparations pour les dommages + [00:31:00][^6^][6] Débat sur la culture de l'excuse * Fausse perception de l'impunité des mineurs * Atténuation de la responsabilité des mineurs * Importance des principes constitutionnels et internationaux
Le Monde il montre que les discours alarmistes sur la délinquence 00:02:17 des jeunes n'ont en fait jamais cessé depuis le 19e siècle en 1907 par exemple le quotidien Le Petit Journal s'inquiétait déjà je cite du fléo de la délinquence juvénile toujours plus violente toujours plus nombreuses 00:02:31 toujours plus précoces
Christian Muana chercheur au CNRS 00:01:39 spécialiste de la justice rappelait cette semaine dans le journal Le Monde que ces dernières années on observe plutôt en fait une baisse notable du nombre de mineurs condamnés pour CRIM et délit ces mots sont très clairs je le 00:01:51 cite le discours consistant à fustigé des mineurs délinquants de plus en plus jeunes et de plus en plus violents n'est ni neufs ni étayés par des résultats scientifiquement prouvés
Violence des mineurs : faut-il durcir la loi ? — 19-21 — ARTE
Résumé de la vidéo [00:00:01][^1^][1] - [00:05:04][^2^][2] : La vidéo aborde la question de la violence chez les mineurs en France, les mesures annoncées par le Premier ministre pour y remédier, et l'efficacité de ces mesures selon Éveline Cire-Marin, magistrate honoraire.
Points forts : + [00:00:01][^3^][3] La violence des mineurs en France * Discussion sur les récentes affaires tragiques impliquant des adolescents * Annonce de mesures au niveau scolaire et familial * Débat sur l'excuse de minorité et comparution immédiate dès 16 ans + [00:00:53][^4^][4] Analyse de la délinquance des mineurs * Baisse de la délinquance des mineurs de 30 % en 5 ans * Diminution de 8 % de la délinquance des mineurs dans la délinquance générale * Importance des affaires criminelles chez les mineurs par rapport aux majeurs + [00:02:01][^5^][5] Impact des mesures sur la fermeté envers les mineurs * Discussion sur l'efficacité des mesures existantes * Possibilité de détention provisoire et peines encourues * Questionnement sur la révision de l'excuse de minorité + [00:03:00][^6^][6] La responsabilité pénale des mineurs * Distinction entre les peines des mineurs et des majeurs * Priorité éducative selon la Convention des droits de l'enfant * Importance des mesures éducatives et du manque d'éducateurs
Résumé de la vidéo [00:00:02][^1^][1] - [00:08:05][^2^][2] : Cette vidéo aborde la protection des enfants contre les violences sexuelles en France. Elle souligne l'importance de la prise de conscience collective et des réponses politiques à ce phénomène systémique. La vidéo met en lumière les avancées législatives, comme la loi qui établit qu'aucun mineur de moins de 15 ans ne peut consentir à une relation sexuelle, et les efforts pour mettre en œuvre des recommandations visant à protéger les enfants.
Points forts : + [00:00:13][^3^][3] La prise de parole et la sensibilisation * Importance des témoignages recueillis * Reconnaissance du problème systémique * Nécessité d'une réponse politique + [00:01:56][^4^][4] Les avancées législatives * Loi Billon votée en avril 2021 * Fixation de l'âge de consentement à 15 ans * Protection renforcée dans le cadre familial + [00:03:07][^5^][5] L'ordonnance de sûreté de l'enfant * Proposition pour prioriser la protection immédiate de l'enfant * Importance de ne pas exposer l'enfant à l'agresseur * Appel à des moyens adaptés pour l'application des lois + [00:05:40][^6^][6] Les débats et les blocages * Discussion sur l'imprescriptibilité et le secret médical * Propositions pour améliorer la protection des enfants * Importance de la formation et des ressources pour les professionnels
Le respect de l’intégrité physique de l’élève constitue une des dimensions d’un nouveau statut juridique qui va progressive– ment s’affirmer.
Toutefois, cette condamnation du châtiment corporel ne remet nullement en cause la nécessité de la punition, procédé éducatif jugé indispensable aux apprentissages scolaires. La Salle définit celle–ci comme « tout ce qui est capable de faire sentir aux enfants la faute qu’ils ont faite, tout ce qui est capable de les humilier, de leur donner de la confusion, […] un certain froid, une certaine indifférence, une priva – tion, une humiliation, une destitution de poste… » (La Salle, 1819, 187).
Le châtiment corporel, conçu depuis l’Antiquité comme indispensable à l’éducation et l’instruction des élèves–enfants, est désormais considéré contraire au maintien de l’ordre scolaire.
Le double sens du mot correction–le châtiment et l’erreur corrigée – repose sur la conception d’un enfant–élève naturellement mauvais et nécessairement bonifié par la sanction corporelle. Dans ce paradigme éducatif, il ne peut exister de sentiments d’injustice tant le châtiment corporel est par construction rédempteur.
l’élève qui doit, conformément à une conception religieuse du monde, expier sa faute.
Au cours de cette longue période, la correction corporelle n’est pas seulement une sanction, elle est aussi un procédé didactique. L’apprentissage est censé être favorisé par la douleur
Joël Le Savoureux (1911), dans son article publié dans le dictionnaire pédagogique de Buisson, écrit : « Le souf– flet paternel est le commencement de la pédagogie. Ce procédé primitif reçut de bonne heure un perfectionnement par l’emploi de la verge, qui demeura pendant des siècles l’attribut de l’éducation, comme le sceptre est l’attribut du pouvoir monarchique […]. L’idée d’améliorer apparaît généralement associée à l’idée de châtier. »
si je peux me permettre juste de revenir sur cette question de 00:08:58 rajeunissement ce qui est sûr c'est que il est plus visible ce rajeunissement puisque avant on ne faisait pas d'enquête dans l'école primaire donc ces chiffres sont tout nouveau en fait donc ça donne l'impression qu'il y a énormément de violence
en fait il y a une espèce d'évolution de la violence au 00:09:36 cours de la vie des adolescents
j'ai pu observer dans mes enquêtes en tout cas c'est que la période du collège qui est l'âge dont on est en train de parler est une période de de très grande violence en fait 00:06:00 pas forcément que de la de la part de l'institution hein mais c'est un âge très normatif où il faut être très conforme à certaines façons de se comporter où l'interconnaissance est très forte et donc le le monde est tout petit en fait quand on est collégien le 00:06:13 monde est tout petit quelle que soit la classe sociale on vit dans un un petit monde qui a quelques prolongements sur les réseaux sociaux mais qui reste en fait dans un un tout petit monde où tout le monde se connaît et ça c'est très 00:06:24 très ça favorise en fait beaucoup pas forcément les passages à l'acte mais en tout cas l'entretien de violence de rumeurs
les chiffres notamment de violence à l'école diminuent entre 2017 et 2022 he il y a moins de violence 00:04:56 physique moins de violence verbale
Résumé de la vidéo
Cette vidéo aborde la question de la violence extrême chez les jeunes, en particulier au collège, à travers une discussion avec deux sociologues. Ils explorent les causes et les tendances de cette violence, y compris l'impact des réseaux sociaux et les questions de genre.
Points saillants : 1. Violence extrême chez les jeunes [00:00:04][^1^][1] * Trois cas dramatiques impliquant des collégiens * Discussion sur la compréhension de cette violence 2. Impact des réseaux sociaux [00:02:00][^2^][2] * Amplification des violences et rumeurs en ligne * Effet de vérité et anonymat sur les réseaux sociaux 3. Fréquence des violences [00:02:31][^3^][3] * Pas d'augmentation selon les statistiques * Visibilité accrue des violences entre jeunes 4. Normes et violence au collège [00:05:41][^4^][4] * Période normative et interconnaissance forte * Rumeurs et pression de conformité 5. Violence féminine et stéréotypes de genre [00:10:59][^5^][5] * Surprise face à la violence des filles * Stéréotypes et pression sur les rôles de genre 6. Sexualité et violence [00:16:02][^6^][6] * Sexualité comme moteur de violence * Contrôle de la sexualité et ethnicisation des crimes Résumé de la Vidéo
La vidéo aborde les défis auxquels les jeunes filles sont confrontées pendant leur adolescence, en particulier la pression de se conformer aux normes de genre tout en évitant la stigmatisation. Elle discute également du rôle des réseaux sociaux dans la perpétuation de la violence et des stéréotypes de genre, ainsi que des différentes façons dont la violence est exprimée et gérée dans divers contextes sociaux.
Points Forts: 1. Les défis de la métamorphose adolescente [00:20:59][^1^][1] * La pression pour les filles de devenir des femmes * Le risque de stigmatisation et de jugement * La difficulté de naviguer entre les attentes et les stéréotypes 2. L'impact des réseaux sociaux sur la violence [00:22:30][^2^][2] * Les réseaux sociaux comme vecteur de violence verbale * La différence entre la violence en ligne et physique * Les réseaux sociaux justifient ou diffusent la violence 3. La violence dans différents milieux sociaux [00:26:08][^3^][3] * La violence traverse tous les milieux sociaux * Les différences dans l'expression et la gestion de la violence * L'euphémisation de la violence dans la bourgeoisie 4. La responsabilité face à la violence des jeunes [00:27:44][^4^][4] * Le rôle des adultes et des institutions * La légitimation de certaines formes de violence * La nécessité d'une réflexion sur les normes de genre et de sexualité 5. Les limites de la répression face à la violence [00:32:00][^5^][5] * Les conseils de discipline comme solution potentielle * Le risque de déplacer le problème sans le résoudre * L'importance d'approches non blâmantes pour gérer la violence
La semaine dernière a été entachée par trois actualités mettant en scène des violences extrêmes entre collégiens, et qui ont pour point commun le jeune âge des agresseurs et des victimes.
Comment comprendre cette extrême violence chez les jeunes au collège ?
Pour en discuter, Quentin Lafay reçoit Isabelle Clair, sociologue, directrice de recherche au CNRS et autrice de “Les choses sérieuses. Enquête sur les amours adolescentes” (Seuil, 2023), accompagnée de Margot Déage, maîtresse de conférence en sociologie à l’université Grenoble Alpes et membre du LaRAC (Laboratoire de Recherche sur les Apprentissages en Contexte).
Résumé de la Vidéo
La vidéo présente une conférence sur le bien-être à l'école, animée par Chloé Chambé. Christian Budex, conseiller au C2A2E et chercheur associé au Centre de recherche en éducation de Nantes, y intervient. Il aborde la prévention des violences et du harcèlement entre pairs à l'école, explique le programme PHARE de prévention du harcèlement et discute des méthodes et des pistes de prévention.
Moments Forts: 1. Introduction à la conférence [00:00:06][^1^][1] * Accueil par Chloé Chambé * Présentation du thème du bien-être à l'école * Importance de la recherche en éducation 2. Présentation de Christian Budex [00:01:13][^2^][2] * Rôle de conseiller au C2A2E * Recherche en éducation à la fraternité * Pratique de la philosophie avec les enfants 3. Le programme PHARE [00:02:47][^3^][3] * Prévention et traitement du harcèlement * Mise en œuvre dans les écoles et collèges * Obligations des établissements scolaires 4. Méthodes et prévention du harcèlement [00:04:38][^4^][4] * La méthode de la préoccupation partagée * Éducation à la fraternité et éthique relationnelle * Lien entre recherche et expérience de terrain Résumé de la vidéo
La deuxième partie de la vidéo aborde la nature du harcèlement scolaire, en s'appuyant sur les travaux de chercheurs comme Benoît Galand. Il est expliqué que l'origine du harcèlement se trouve dans la dynamique des relations entre élèves plutôt que dans la personnalité des auteurs ou des victimes. La méthode de la préoccupation partagée est présentée comme une approche efficace pour traiter certaines situations de harcèlement, en se basant sur cinq fondements théoriques qui découlent de la compréhension du phénomène. Cette méthode vise à résoudre environ 80 % des cas courants de harcèlement, en mettant l'accent sur une justice scolaire non punitive et sur l'amélioration du climat scolaire.
Moments forts: 1. Origine du harcèlement [00:23:11][^1^][1] * Basée sur la dynamique des relations * Indépendante de la personnalité des individus * Influence de la peur commune chez les protagonistes 2. Méthode de la préoccupation partagée [00:25:15][^2^][2] * Adoptée dans le Programme national phare * Repose sur cinq fondements théoriques * Vise à briser la dynamique de groupe et l'invisibilité de la violence 3. Efficacité et éthique de la méthode [00:30:47][^3^][3] * Résout 80 % des situations courantes * Introduit un nouveau paradigme de justice scolaire * Recherche une sanction réparatrice plutôt que punitive 4. Prévention du harcèlement [00:34:02][^4^][4] * Liée à la déconstruction des stéréotypes de genre * Nécessite le développement de compétences psychosociales * Importance de la sécurité pour la réussite scolaire Résumé de la Vidéo
La partie 3 de la vidéo aborde l'évaluation des méthodes de prévention du harcèlement, notamment la méthode de la préoccupation partagée, et souligne l'importance d'une approche intégrée dans le développement des compétences psychosociales pour la prévention. Elle met en lumière la nécessité d'une évaluation qualitative et quantitative des programmes de prévention et discute de l'implication des parents dans ces programmes.
Points Forts: 1. Évaluation des méthodes de prévention [00:46:37][^1^][1] * Manque d'évaluation scientifique académique * Nécessité d'une évaluation empirique * Chiffres prometteurs mais besoin d'analyse qualitative 2. Importance des compétences psychosociales [00:48:01][^2^][2] * Recherches en cours sur l'intégration des compétences * Approche intégrée indispensable * Développement des compétences dans la prévention 3. Rôle de l'éducation affective et sexuelle [00:49:06][^3^][3] * Cohérence avec les programmes d'éducation morale et civique * Importance de l'éducation à la vie affective et relationnelle * Questions sur le cyberharcèlement et les ressources disponibles 4. Implication des parents dans la prévention [00:58:54][^4^][4] * Nécessité d'associer les parents * Importance de l'alliance avec les familles * Gagner la confiance des parents pour la prévention efficace
Résumé de la Vidéo
La vidéo aborde les conséquences neurobiologiques des violences sexuelles chez l'enfant, soulignant l'importance de comprendre l'impact des traumatismes répétés sur le développement neurobiologique. Elle explore les réactions du système de stress, les facteurs de risque et de plasticité, et l'importance des périodes de vulnérabilité dans l'enfance. La présentation met également en lumière les liens entre la génétique, l'épigénétique et la psychopathologie, ainsi que la réversibilité des troubles avec un traitement efficace.
Points Forts: 1. Impact des violences sexuelles [00:00:34][^1^][1] * Conséquences neurobiologiques chez l'enfant * Importance de la compréhension des violences répétées * Effets sur le développement neurobiologique 2. Réponse au stress et facteurs de risque [00:03:30][^2^][2] * Dérégulation de l'axe du cortisol et de l'adrénaline * Facteurs de risque et de plasticité environnementale * Périodes de vulnérabilité dans l'enfance 3. Génétique et épigénétique [00:11:15][^3^][3] * Liens entre les gènes, l'épigénétique et la psychopathologie * Importance des allèles de susceptibilité * Réversibilité des modifications épigénétiques 4. Réversibilité des troubles [00:17:24][^4^][4] * Possibilité de réversibilité avec un traitement adapté * Modifications des altérations cérébrales structurales * Impact transgénérationnel et prévention
LES RECOMMANDATIONS DE LA DÉLÉGATION POUR LUTTER CONTRE LESVIOLENCES PORNOGRAPHIQUES
Résumé de la Vidéo
La vidéo aborde les défis liés à la distinction entre les conflits sévères de séparation et la violence conjugale dans les procédures de droit de la famille et de protection de la jeunesse. Elle met en lumière l'importance de reconnaître la violence conjugale et de protéger les victimes, tout en maintenant les liens parent-enfant. Les intervenants sont confrontés à la difficulté de départager ces phénomènes et à la nécessité de concilier leur rôle avec la protection de l'enfant.
Points Forts: 1. Introduction au webinaire [00:00:01][^1^][1] * Présentation du projet sur la santé des survivantes de violence familiale * Dernier webinaire de la première phase du projet * Annonce de la continuation du projet 2. Les enjeux de la séparation et de la violence conjugale [00:03:59][^2^][2] * Risques accrus de violence autour de la période de séparation * Difficultés des survivantes à faire reconnaître la violence conjugale * Importance de distinguer la violence conjugale des conflits sévères de séparation 3. Le système de justice familiale face à la violence conjugale [00:15:22][^3^][3] * Manque de ressources psychosociales dans les tribunaux * Difficulté à dépister et répondre adéquatement à la violence conjugale * Incohérences entre les instances de droit criminel et familial 4. La protection de la jeunesse et les conflits de séparation [00:18:10][^4^][4] * Enjeux pour les intervenants de départager les conflits et la violence * Sentiment des parents de ne pas être pris au sérieux * Nécessité de protéger l'enfant tout en maintenant les liens parent-enfant Résumé de la Vidéo
La troisième partie de la vidéo se concentre sur une recherche concernant les conflits sévères de séparation et l'impact de la violence conjugale post-séparation sur les familles. L'étude examine les critères d'inclusion et d'exclusion, les motifs de suivi par le DPJ, et les stratégies de recrutement. Elle révèle la complexité des situations familiales et l'importance de distinguer entre conflit sévère de séparation et violence conjugale.
Points Forts: 1. Critères de recherche [00:48:50][^1^][1] * Entrevues semi-dirigées * Importance des critères d'inclusion/exclusion * Focus sur le conflit sévère de séparation 2. Recrutement et méthodologie [00:50:58][^2^][2] * Recrutement via intervenants DPJ * Trois sites différents au Québec * Rencontre de 15 femmes et 6 hommes 3. Nature des difficultés familiales [00:51:57][^3^][3] * Difficultés rencontrées dans les trajectoires familiales * Évolution des difficultés entre parents * Impact de la violence conjugale post-séparation 4. Conséquences de l'intervention du DPJ [00:58:27][^4^][4] * Encadrement des échanges entre parents * Amélioration de la relation parent-enfant * Travail sur les pratiques parentales et la coparentalité Résumé de la Vidéo
Cette vidéo aborde la complexité des situations de violence conjugale et d'aliénation parentale, en particulier lorsqu'il s'agit de la séparation et de l'impact sur les enfants et les victimes. Les intervenants discutent des défis liés à l'intervention dans ces cas, l'importance de la sécurité des jeunes et les implications pour le système judiciaire.
Points Forts: 1. Séparation et violence conjugale [01:15:47][^1^][1] * Évaluation nécessaire pour protéger les enfants et les femmes * Risque de perpétuation de la violence par le système * Importance de soutenir les victimes 2. Conflits de loyauté chez les adolescents [01:16:34][^2^][2] * Difficultés face au contrôle coercitif et à la manipulation * Comparaison avec l'aliénation parentale * Interventions pour contrer l'image négative du parent victime 3. Formation sur la coparentalité et la violence [01:19:55][^3^][3] * Préoccupations concernant l'approche générale de la coparentalité * Nécessité de réponses adaptées aux cas de violence * Importance du triage des dossiers judiciaires 4. Rôle du système judiciaire [01:21:27][^4^][4] * Remise en question de l'idée qu'un agresseur peut être un bon parent * Impact des décisions judiciaires sur les victimes de violence * Présentation des recherches aux acteurs judiciaires pour sensibilisation
Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:23:17][^2^][2]:
La vidéo présente une carte conceptuelle sur les conflits sévères de séparation, soulignant l'importance de distinguer entre la violence conjugale, l'aliénation parentale et les conflits de séparation. Elle met en lumière la complexité de la problématique et l'état actuel des connaissances, tout en insistant sur la prudence dans l'évaluation et l'intervention.
Points forts: + [00:00:08][^3^][3] Introduction à la carte conceptuelle * Présentation de la carte conceptuelle * Aperçu de l'état des connaissances * Importance de la distinction entre les problématiques + [00:03:00][^4^][4] Défis de la construction de la carte * Identification des facteurs de risque et de protection * Organisation des facteurs selon le moment de la séparation * Reconnaissance des facteurs antérieurs et de leur influence + [00:10:06][^5^][5] Caractéristiques du conflit sévère de séparation * Évaluation de la sévérité du conflit * Conséquences du conflit sur l'adaptation de l'enfant * Facteurs médiateurs et leur impact sur l'enfant + [00:17:22][^6^][6] Facteurs précipitant et prédisposants du conflit * Contexte de la séparation et sentiments associés * Traits de personnalité et vulnérabilités personnelles * Importance de l'évaluation et de l'intervention ciblée Résumé de la vidéo [00:23:19][^1^][1] - [00:33:01][^2^][2]:
La vidéo aborde les défis des conflits parentaux sévères lors de séparations et propose des stratégies d'intervention basées sur la sévérité des conflits. Elle souligne l'importance de protéger les enfants de l'impact des conflits et de promouvoir une coparentalité saine.
Points forts: + [00:23:19][^3^][3] Difficultés parentales * Impact des rôles parentaux sur la colère et les conflits * Effets des difficultés conjugales pré-séparation * Conséquences des violences et des grossesses imprévues + [00:25:03][^4^][4] Facteurs de risque et de protection * Identification des facteurs influençant les conflits de séparation * Utilisation d'un tableau pour évaluer la situation * Distinction entre caractéristiques du conflit et facteurs de risque + [00:26:40][^5^][5] Stratégies d'intervention * Adaptation des interventions au niveau de sévérité des conflits * Approches de médiation familiale et psychothérapie * Importance de la communication et de la collaboration parentale
Résumé de la vidéo [00:00:04][^1^][1] - [00:09:22][^2^][2]:
La vidéo aborde les stratégies pour gérer les enfants avec TDAH et troubles oppositionnels, en mettant l'accent sur le renforcement positif, la motivation, et la gestion des routines quotidiennes. Elle souligne l'importance de préserver les liens affectifs et de prioriser l'autonomie de l'enfant sur les devoirs scolaires.
Points forts: + [00:00:04][^3^][3] Gestion du TDAH * Stratégies pour les enfants * Renforcement positif + [00:01:32][^4^][4] Importance des liens affectifs * Plus importants que les devoirs * Préservation du lien parent-enfant + [00:03:32][^5^][5] Autonomie de l'enfant * Priorité sur les devoirs scolaires * Importance de la vie sociale + [00:04:41][^6^][6] Stratégies pour les routines * Gérer les oppositions quotidiennes * Valorisation et lâcher-prise
https://www.youtube.com/watch?v=SR2FbiRAnu8
Transgression adolescente, climat socioéducatif et sanction éducative : résultats d’une recherche-action dans un établissement scolaire secondaire suisse.
Changer de regard sur l'école et les apprentissages. Site INSPÉ de Villeneuve d'Ascq - Samedi 9 décembre 2023
Transgression adolescente, climat socioéducatif, sanction éducative - Valérie Benoit & Annik Skrivan
https://hyp.is/go?url=http%3A%2F%2Fdocdrop.org%2Fvideo%2FSR2FbiRAnu8%2F&group=world
GTA, l’histoire d’un jeu vidéo très controversé Les jeux vidéo sont-ils dangereux ? Les enfants et les écrans
Résumé vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:26:11][^2^][2]: Ce webinaire aborde l'éducation non violente, le cadre conceptuel et légal des droits de l'enfant, les conséquences de la violence éducative, et présente le projet Préface. Il souligne l'importance de protéger les enfants contre toute forme de violence et promeut une éducation positive.
Points forts: + [00:00:00][^3^][3] Introduction au webinaire * Présentation du projet Préface + [00:01:19][^4^][4] Cadre conceptuel et légal * Droits de l'enfant et interdiction de la violence + [00:01:32][^5^][5] Conséquences de la violence * Impact sur les enfants avec exemples + [00:01:44][^6^][6] Présentation du projet Préface * Objectifs et réalisations du projet + [00:02:03][^7^][7] Importance de discuter de la violence * Avec les professionnels pour une éducation sans violence + [00:02:19][^8^][8] Outils concrets développés * Pour aider dans la pratique quotidienne + [00:02:28][^9^][9] Session de questions-réponses * Pour aborder des préoccupations supplémentaires Résumé de la vidéo [00:26:14][^1^][1] - [00:50:29][^2^][2]: La vidéo présente une discussion sur l'impact des violences et du stress sur le développement des enfants, en mettant l'accent sur l'importance d'un soutien précoce et d'interventions pour les familles vulnérables.
Points forts: + [00:26:14][^3^][3] Introduction de la présentation * Importance de partager des informations accessibles + [00:26:42][^4^][4] Intervention de Vildane Goban * Pédopsychiatre pour SOS Enfants * Discussion sur la santé mentale et le développement de l'enfant + [00:30:02][^5^][5] Conséquences des mauvais traitements * Impact des événements traumatiques sur le développement et la santé mentale + [00:34:00][^6^][6] Études neuroscientifiques et génétiques * Effets du cortisol et des hormones sur le cerveau des enfants + [00:38:02][^7^][7] Transmission transgénérationnelle des traumatismes * Impact des expériences des parents sur le développement de l'enfant + [00:41:38][^8^][8] Importance de l'intervention précoce * Nécessité de soutenir les familles et d'améliorer les conditions de vie Résumé de la vidéo [00:50:32][^1^][1] - [01:15:19][^2^][2]:
La vidéo aborde les défis de l'éducation des enfants victimes de traumatismes, tels que la violence intrafamiliale et les guerres. Elle discute des méthodes pour aider ces enfants à surmonter leurs expériences et à s'intégrer dans le système éducatif sans être marginalisés.
Points forts: + [00:50:32][^3^][3] Défis éducatifs * Traumatismes et apprentissage + [00:51:45][^4^][4] Stratégies d'intégration * Éviter la marginalisation + [00:53:58][^5^][5] Soutien familial * Importance de l'environnement familial + [01:04:02][^6^][6] Participation des enfants * Impliquer les enfants dans leur éducation + [01:05:09][^7^][7] Projet européen * Collaboration pour l'éducation + [01:15:19][^8^][8] Conclusion * Sensibilisation et protection des enfants Résumé de la vidéo [01:15:20][^1^][1] - [01:38:45][^2^][2]:
La partie 4 de la vidéo se concentre sur le projet "préface" et les ateliers pour les parents et les professionnels en Belgique. Elle aborde la collaboration avec la Ligue des Familles, les défis de la parentalité, et l'importance de discuter des violences éducatives ordinaires.
Points forts: + [01:15:45][^3^][3] Projet préface * Collaboration avec la Ligue des Familles * Ateliers pour les parents + [01:17:00][^4^][4] Défis de la parentalité * Focus sur la relation parent-enfant * Techniques éducatives non violentes + [01:25:28][^5^][5] Travail avec les professionnels * Ateliers pour les professionnels de l'éducation * Discussion sur les violences éducatives ordinaires + [01:32:05][^6^][6] Importance de la discussion * Utilisation de termes clairs * Ouverture des professionnels à la discussion Résumé de la vidéo [01:38:49][^1^][1] - [02:01:58][^2^][2]:
La vidéo aborde la gestion des comportements violents en milieu éducatif, en se concentrant sur la différence entre la violence éducative ordinaire et le débordement émotionnel. Elle propose des stratégies pour aider les adultes à éviter ces comportements et à travailler avec les enfants de manière constructive.
Points forts: + [01:38:49][^3^][3] Différence entre violence et débordement * Explique la distinction et les exemples + [01:41:06][^4^][4] Objectifs du travail * Sensibiliser et outiller contre la violence + [01:45:00][^5^][5] Profil des auteurs et victimes * Recherche sur les tendances et prévention + [01:51:50][^6^][6] Hyperparentalité et ses risques * Discussion sur les attentes excessives + [01:54:57][^7^][7] Bienveillance et rigueur * Équilibre nécessaire dans l'éducation Résumé de la vidéo [02:02:00][^1^][1] - [02:33:51][^2^][2]:
La vidéo présente un atelier interactif sur la gestion des crises en milieu éducatif et la sensibilisation aux violences ordinaires, avec des conseils pratiques pour les professionnels.
Points forts: + [02:02:00][^3^][3] Gestion des crises * Astuces concrètes pour les professionnels * Gérer les crises sans violence + [02:02:35][^4^][4] Sensibilisation aux VDO * Basé sur le livre d'Emmanuel Lebostman * Pratiques et astuces présentées + [02:03:05][^5^][5] Utilité de l'outil * Conçu pour être pratique et accessible * Espoir d'utilisation dans la carrière professionnelle + [02:03:49][^6^][6] Évaluation de l'événement * Questionnaire pour feedback sur le projet * Importance pour l'amélioration future + [02:05:01][^7^][7] Remerciements et partenariats * Reconnaissance des contributions au projet * Appréciation des partenaires et participants + [02:06:55][^8^][8] Conseils pratiques * Approche positive et attention aux enfants * Importance de la communication non-violente
Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:30:24][^2^][2]:
La vidéo traite de l'application des principes de la théorie de l'attachement dans l'évaluation des capacités parentales, en particulier dans le contexte de la protection de l'enfance au Québec. Elle souligne l'augmentation significative des signalements traités par la DPJ et l'importance d'une évaluation précise pour le placement des enfants.
Points clés: + [00:00:00][^3^][3] Introduction à la théorie de l'attachement * Application dans l'évaluation des capacités parentales + [00:00:58][^4^][4] Statistiques sur la maltraitance * Augmentation des signalements au Québec + [00:03:01][^5^][5] Importance de l'évaluation * Impact sur les décisions de placement des enfants + [00:06:41][^6^][6] Définition des capacités parentales * Large vision par la DPJ + [00:07:45][^7^][7] Facteurs influençant les capacités parentales * Risques et protections issus de l'environnement écologique + [00:11:07][^8^][8] Défis de l'évaluation des capacités parentales * Manque de consensus et méthodes d'évaluation + [00:15:58][^9^][9] Principes pour évaluer les capacités parentales * Évaluation des forces et limites, qualité des interactions, et potentiel de changement + [00:22:03][^10^][10] Rôle de la théorie de l'attachement * Interventions de courte durée pour améliorer la sensibilité parentale + [00:25:11][^11^][11] Attachement désorganisé chez les enfants maltraités * Comportements contradictoires et besoin d'évaluation précise Résumé de la vidéo [00:30:27][^1^][1] - [00:59:54][^2^][2]:
La vidéo présente une conférence sur l'évaluation des capacités parentales et l'importance d'intégrer la théorie de l'attachement dans ce processus. Elle souligne l'efficacité des interventions basées sur l'attachement pour améliorer les relations parent-enfant et les comportements des enfants.
Points forts: + [00:30:27][^3^][3] L'importance de l'attachement * Nécessité d'intégrer l'attachement dans l'évaluation des capacités parentales + [00:33:04][^4^][4] Efficacité des interventions * Les interventions fondées sur l'attachement améliorent l'adaptation sociale et émotionnelle des enfants + [00:34:11][^5^][5] Intervention relationnelle * Utilisation de la rétroaction vidéo pour valoriser les comportements sensibles des parents + [00:41:22][^6^][6] Recherche sur l'évaluation * Étude des bénéfices d'un protocole d'évaluation intégrant une intervention sur l'attachement + [00:45:43][^7^][7] Décisions de placement * Impact de l'intervention relationnelle sur les décisions de placement et la récurrence de maltraitance + [00:57:52][^8^][8] Prédiction de la récurrence * L'évaluation basée sur l'intervention relationnelle prédit mieux la récurrence de maltraitance Résumé de la vidéo [00:59:58][^1^][1] - [01:22:22][^2^][2]:
La vidéo aborde l'évaluation des capacités parentales et l'impact des traumatismes vécus dans l'enfance sur la capacité à prendre soin des enfants. Elle souligne l'importance de la théorie de l'attachement et de la formation des évaluateurs pour améliorer les jugements et les interventions.
Points forts: + [01:00:34][^3^][3] Analyse des évaluations * Importance des antécédents de maltraitance * Influence des traumatismes sur les propositions + [01:02:02][^4^][4] Formation des évaluateurs * Impact de la théorie de l'attachement * Développement des habiletés d'observation + [01:03:18][^5^][5] Mesures dans les protocoles d'évaluation * Nécessité d'observer l'interaction parent-enfant * Importance de la sensibilité et du potentiel de changement + [01:04:35][^6^][6] Supervision et rétroaction vidéo * Utilisation des vidéos pour la supervision * Effet positif sur la réduction des défenses des parents + [01:06:02][^7^][7] Recommandations pour les protocoles d'évaluation * Formation continue en théorie de l'attachement * Création d'équipes spécialisées en intervention relationnelle + [01:07:26][^8^][8] Importance de la supervision continue * Supervision basée sur les vidéos des familles * Maintien et développement de l'expertise des intervenants
Résumé de la vidéo [00:00:03][^1^][1] - [00:08:29][^2^][2]:
La vidéo présente des stratégies pour les parents confrontés au burn-out parental, en particulier dans des situations familiales complexes comme les familles monoparentales ou recomposées. Elle aborde la gestion de la violence à la maison, l'importance de l'acceptation et du lâcher-prise, ainsi que l'adaptation des méthodes éducatives selon les circonstances.
Points clés: + [00:00:06][^3^][3] Gestion de la violence * Importance du contrôle de soi * Non-violence dans l'éducation + [00:00:49][^4^][4] Familles monoparentales * Liberté dans les choix éducatifs * Avancement personnel + [00:01:17][^5^][5] Réseau de soutien * Difficultés de communication * Importance du soutien extérieur + [00:02:04][^6^][6] Divergences dans le couple * Gestion des désaccords * Adaptation des stratégies + [00:03:01][^7^][7] Changement de modèle éducatif * Exploration de nouvelles méthodes * Évitement des escalades de conflits + [00:04:01][^8^][8] Conséquences de la permissivité * Limites de la non-frustration * Nécessité de structure et de limites + [00:05:01][^9^][9] Décisions et énergie * Importance du rythme personnel * Adaptation au changement + [00:06:26][^10^][10] Temporalité variable * Individualité des expériences * Non-culpabilisation des parents
Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:25:43][^2^][2]:
Cette vidéo présente une conférence de Sophie JANOIS sur les résultats de l'étude REACT, menée au CHU de Montpellier, concernant les besoins cliniques des situations de tyrannie familiale sévère. Elle aborde les limites des thérapies familiales classiques et l'importance de la résistance non-violente dans le traitement.
Points forts: + [00:00:11][^3^][3] Présentation de l'étude REACT * Résultats publiés récemment + [00:01:00][^4^][4] Comprendre les besoins cliniques * Situations fréquentes mais peu étudiées + [00:02:04][^5^][5] Limites de l'offre de soins * Thérapies existantes insuffisantes + [00:03:01][^6^][6] Résistance non-violente * Approche alternative prometteuse + [00:11:25][^7^][7] Étude randomisée * Comparaison avec traitement usuel + [00:20:57][^8^][8] Résultats et perspectives * Améliorations continues observées
Résumé de la vidéo [00:00:06][^1^][1] - [00:10:05][^2^][2]:
La vidéo présente des méthodes non confrontantes pour aborder le harcèlement, en se concentrant sur la restauration d'une dynamique de classe positive et le développement de l'empathie chez les élèves.
Points forts: + [00:00:16][^3^][3] Les méthodes non blâmantes * Utilisation de méthodes comme la préoccupation partagée + [00:01:02][^4^][4] La méthode de la préoccupation partagée * Créée dans les années 80, adaptée récemment * Trois étapes principales et des étapes optionnelles + [00:04:21][^5^][5] L'intervention psychosociale d'urgence (IPSU) * Mise en place en cas de crise grave * Trois objectifs principaux : identifier, évaluer les besoins, détecter les personnes à risque + [00:07:29][^6^][6] Les phases de l'IPSU * Information, dépôt de la parole, réparation, préparation, diagnostic * Importance d'un programme de prévention après l'intervention