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  1. Aug 2025
    1. Note de synthèse : La Prosocialité Humaine et les Mécanismes de Coopération

      Cette note de synthèse explore les thèmes principaux et les idées clés issues des extraits de la conférence "L'expérience sociale la plus intéressante de ces dernières décennies".

      Elle se concentre sur la nature de la coopération humaine, ses déclencheurs, ses freins et les mécanismes sociaux développés pour la maintenir.

      1. La Nature Intrinsèque de la Prosocialité Humaine

      Le discours débute par la description du "jeu du bien public", une expérience courante en économie expérimentale qui révèle des insights fondamentaux sur le comportement humain.

      Dans ce jeu, les participants reçoivent une somme d'argent (par exemple, 20 €) et peuvent miser une partie de cette somme dans un pot commun qui sera ensuite doublé et redistribué équitablement.

      • Coopération spontanée et initiale : Contrairement à l'hypothèse de l'Homo Economicus purement égoïste et rationnel, les humains, même entre inconnus et sous anonymat, tendent à coopérer spontanément au premier tour.

      "En général la moitié des gens participent enfin les gens participent spontanément même entre inconnus même quand il y a des avec de l'anonymat même s'ils sont entre personnes qui qui n'ont jamais vu au premier tour ils vont quand même participer à hauteur de la moitié de de ce qu'ils ont". Cette tendance est observée "partout dans le monde".

      • L'Homo Economicus comme modèle de laboratoire :

      Le modèle de l'humain rationnel et égoïste est qualifié d'"animal de laboratoire", un "modèle théorique qui aurait dû juste rester au laboratoire". L'être humain est "beaucoup plus prosocial que ce que dit le modèle".

      • L'intuition au service de la coopération : Une expérience de Harvard montre que lorsque les participants sont contraints de répondre rapidement et intuitivement ("dépêchez-vous de répondre réfléchissez pas vous avez 2 secondes pour répondre et pour miser ou pas"), ils misent davantage dans le pot commun.

      À l'inverse, lorsque le mode "rationnel" est activé ("prenez le temps réfléchissez répondez pas trop vite"), la participation diminue.

      "Plus on réfléchit plus on est dans le mental plus on se méfie moins on participe".

      • Stress et prosocialité : Le stress peut également augmenter la coopération.

      Les participants à qui on annonçait une prise de parole en public stressante par la suite "ont plus misé dans le mot peau commun que quand que si on que à ceux qu'on avait dit qu'ils allaient pas parler en public".

      • L'empathie comme fondement : Cette prosocialité est "très ancré en nous" et découle de notre capacité à l'empathie.

      L'existence de "neurones de miroir" permet de "vivre ce que l'autre sent", et cette capacité n'est pas limitée aux humains, s'étendant à d'autres espèces et même à des "bouts de bois" ou de simples symboles visuels.

      • Altruisme précoce chez les bébés : Des études sur les enfants et les bébés montrent que "les capacités prosociales d'empathie et d'altruisme se retrouvent chez les bébés jusqu'à 6 mois même 5 mois".

      Avant même le langage et le raisonnement, les bébés peuvent distinguer les coopérateurs des non-coopérateurs et chercher à aider, et même une récompense peut "démotiver à aider", soulignant une nature intrinsèquement altruiste.

      2. L'Érosion de la Coopération et les Mécanismes de Stabilisation

      Malgré cette tendance initiale à la coopération, le jeu du bien public montre que "au fil des bah des tours (...) l'entraide s'effrite et puis la la confiance s'effrite et puis finalement on se retire bien commun".

      C'est le défi : "comment on fait pour ne pas que ça s'effrite avec le temps".

      Les cultures ont développé des "systèmes des mécanismes sociaux pour stabiliser l'entraide et pour stimuler l'entraide".

      • La réciprocité renforcée : C'est le mécanisme le plus courant et le plus efficace.

      • Récompenser les altruistes : Encourager et reconnaître ceux qui contribuent positivement.

      • Punir les tricheurs et les égoïstes : L'introduction de cette règle dans l'expérience du bien public a eu des "effets miraculeux", faisant exploser et stabiliser les niveaux de prosocialité.

      Les humains sont prêts à dépenser de l'argent ("punition altruiste") pour punir les non-coopérateurs, "ça va même jusqu'à une une grande proportion du salaire mensuel c'est une passion".

      • Plaisir neuronal associé : Coopérer, voir autrui coopérer, ou même anticiper un acte d'altruisme, active le circuit de la récompense dans le cerveau, procurant un "vrai plaisir", même chez les enfants.

      Inversement, le "circuit de dégoût" est activé par la punition d'un altruiste ou la récompense d'un égoïste/tricheur (ex: "quand au hasard quelqu'un du gouvernement est mise en examen pour corruption et est relâché").

      Cela montre l'importance de la justice perçue pour la coopération (ex: plaisir à payer des impôts si l'argent est bien dépensé).

      La réciprocité indirecte et la réputation :

      • Ce mécanisme implique que l'aide donnée à une personne peut inciter une tierce personne à aider le donneur initial, ou qu'un acte altruiste est observé par des témoins, ce qui étend l'entraide dans le groupe.

      • Les "ragots et les Cancans" comme moteur : Ces interactions sociales informelles sont cruciales car elles "créent la réputation". Avoir une "bonne réputation" est un "capital social" précieux qui renforce la coopération.

      • L'expérience de la réputation : Une expérience a montré que lorsque le jeu du bien public est alterné avec un jeu de réputation, les niveaux de coopération restent élevés.

      Cependant, si les participants apprennent que la fin du jeu est proche et que la réputation n'aura plus d'importance, la coopération s'effondre ("ils se sont mis à en profiter à mort ils en avaient plus rien à foutre la réputation n'était pas en plus en jeu").

      • Le sentiment d'être observé : Se sentir observé ("Big Brother", les religions avec un Dieu omniscient) augmente significativement la coopération. Même de simples points évoquant un visage sur un mur peuvent avoir cet effet inconscient.

      3. Les Fondements Profonds de la Relation Humaine et l'Élargissement du Cercle d'Empathie

      La distinction entre interagir avec un humain ou un ordinateur est fondamentale : la coopération avec un ordinateur n'active pas le circuit de la récompense, indiquant que "c'est quelque chose de profondément humain".

      • La relation "Je et Tu" : Le philosophe Martin Buber est cité avec son concept de "Je et Tu" par opposition à "Je et ça".

      La relation "Je et Tu" implique une reconnaissance mutuelle de l'autre comme sujet doté d'empathie, créant une "relation de miroir" infinie.

      • La déshumanisation : L'horreur survient lorsque l'on "sort quelqu'un de notre champ d'empathie", transformant une relation "Je et Tu" en "Je et ça", et déshumanisant l'autre.

      "C'est ce qui s'est passé pour les juifs pendant la guerre au Rwanda avec les les utou et les tutti et probablement en Ukraine dans toutes les guerres on on peut arriver basculer dans l'horreur lorsqu'on sort les humains de notre champ d'empathie ça peut arriver très vite".

      • Élargir le cercle d'empathie : Le défi contemporain est d'élargir ce cercle d'empathie au-delà des seuls humains (souvent limité aux animaux domestiques), pour inclure les animaux et les plantes.

      Considérer le monde non pas comme "entouré d'objets mais entouré de sujets" permettrait de "retrouver des relations de réciprocité et donc de prosocialité et donc tous les circuits vont s'enclencher et ça va faire un un monde totalement différent".

      En conclusion, la prosocialité est une caractéristique fondamentale et spontanée de l'être humain, ancrée dans l'empathie et activée par l'intuition.

      Bien qu'elle puisse s'effriter avec le temps, des mécanismes sociaux tels que la récompense des altruistes, la punition des tricheurs et l'importance de la réputation sont essentiels pour stabiliser et renforcer la coopération.

      Le maintien et l'élargissement de notre "cercle d'empathie" sont cruciaux pour prévenir la déshumanisation et construire un monde plus coopératif et juste.

  2. Jun 2025
    1. Compte Rendu Détaillé : Sommes-nous tous racistes ?

      Ce document synthétise les thèmes principaux, les idées essentielles et les faits marquants tirés de l'émission "Sommes-nous tous racistes ?".

      Il met en lumière les mécanismes inconscients des préjugés et de la discrimination à travers diverses expériences scientifiques.

      Introduction : Les Préjugés Universels et la Question du Racisme

      L'émission s'ouvre sur une interrogation fondamentale : "Vous êtes raciste, vous et moi ?

      Est-ce que je suis raciste ?" (Lucien Jean-Baptiste).

      Elle pose l'idée que, quelles que soient nos origines ou caractéristiques, "nous avons tous des idées reçues, des a prioris, des préjugés sur tout ce qui ne nous ressemble pas, que nous ne connaissons pas."

      L'objectif de l'émission est d'explorer ces mécanismes inconscients.

      Pour ce faire, 50 volontaires participent à des "expériences étonnantes" sous le faux titre "Les mystères de notre cerveau", afin de ne pas biaiser leurs réactions.

      Le psychosociologue Sylvain De Louvet, expert scientifique, décode les résultats des expériences.

      Marie Drucker et Lucien Jean-Baptiste, réalisateur et comédien engagé, commentent les comportements observés.

      L'émission révèle que le racisme, la misogynie, le sexisme, l'antisémitisme, l'homophobie et la grossophobie s'appuient sur les "mêmes mécanismes" inconscients et documentés scientifiquement.

      Thèmes et Idées Clés : Les Mécanismes Inconscients des Préjugés

      1. La Recherche de Similarité et ses Conséquences (Expérience de la Salle d'Attente)

      Description de l'expérience : Des participants sont invités à s'asseoir dans une salle d'attente où deux chaises sont disponibles, une à côté d'un homme blanc et l'autre à côté d'un homme noir. La position des acteurs est inversée à mi-parcours.

      Observations et conclusions :

      • Les participants choisissent majoritairement de s'asseoir à côté de la personne blanche, quel que soit son emplacement.
      • Sylvain De Louvet explique : "Ce n'est pas un comportement raciste en tant que tel.

      Ce qui s'explique très facilement, c'est l'idée que on cherche la similarité. On va chercher les gens qui nous ressemblent." * Cette tendance est qualifiée de "reptilien[ne]", certains thèse évolutionnistes suggérant que "les tribus primitives déjà avaient tendance à se méfier de la différence de l'autre et à plutôt chercher la similitude, la similarité."

      • Impact : Bien que non raciste en soi, ce mécanisme a des "conséquences quand on va chercher un emploi, l'accès au logement et cetera, c'est terrible." Un DRH, même tolérant, peut inconsciemment favoriser quelqu'un qui lui ressemble.

      2. L'Influence des Préjugés sur le Jugement (Expérience du Jury)

      Description de l'expérience : Les participants jouent le rôle de jurés et doivent attribuer une peine de prison à un accusé pour le même crime (coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort).

      Deux profils sont présentés : un homme blanc et un homme d'origine maghrébine.

      Observations et conclusions :

      • L'accusé d'origine maghrébine écope d'une peine de prison supérieure et est cinq fois plus souvent condamné à la peine maximale (15 ans).
      • Lucien Jean-Baptiste partage une anecdote personnelle : "Quand j'appelais Oui, bonjour Lucien Jean-Baptiste, j'appelle pour un stage. J'avais le stage et 2 minutes plus tard, j'avais mon copain qui avait un nom à consonance maghrébine, il appelait et ben il avait pas le stage."
      • Cette expérience démontre comment les "préjugés peuvent influencer notre jugement au sens propre du terme."

      3. La Catégorisation Sociale, Racine des Stéréotypes (Explication et Expérience du Vol de Vélo)

      Explication théorique :

      • Notre cerveau est "naturellement paresseux" et "réduit la complexité du monde" en classant les individus dans des catégories : "les hommes, les femmes, les jeunes, les vieux, les riches et les pauvres, les homosexuels, les roux, les obèses, mais aussi les blancs et toutes les minorités visibles ou encore les juifs et les musulmans et tant d'autres. Cela s'appelle la catégorisation sociale."
      • Ce mécanisme entraîne des "biais de perception" : nous percevons des ressemblances au sein de notre groupe et des différences avec les autres.
      • Conséquence : "Quand quelqu'un appartient à notre groupe, nous nous sentons aussitôt plus proche de lui. Comme il nous ressemble, il est rassurant. En revanche, si un individu appartient à un autre groupe, nous le percevons comme différent de nous et donc potentiellement menaçant."
      • Cette catégorisation sociale est "à la racine de tous les stéréotypes et préjugés."
      • Description de l'expérience : Trois comédiens (un homme blanc, un homme d'origine maghrébine, une femme blonde) simulent le vol d'un vélo en pleine rue.

      Observations et conclusions :

      • L'homme blanc (Johann) reçoit de l'aide et n'est pas soupçonné, les passants pensant qu'il a "une tête d'honnête."
      • L'homme d'origine maghrébine (Bachir) est immédiatement confronté, menacé par l'appel à la police, et de vrais policiers interviennent.
      • La femme blonde (Uriel) reçoit instantanément l'aide de plusieurs hommes sans être interrogée sur la légitimité de son action.
      • Impact : Lucien Jean-Baptiste souligne : "C'est c'est c'est dur hein. Mais je suis un peu ça m'a touché ce truc parce que vous savez moi j'ai j'ai je il m'est arrivé combien de fois de rentrer dans des halls d'immeuble et combien de fois on m'a dit qu'est-ce que vous faites là ?" Il ajoute : "On est conditionnés, c'est des fameux préjugés stéréotypes, clichés. Et je peux pas en vouloir à quelqu'un d'être enfermé là-dedans."
      • Sylvain De Louvet distingue : "Les stéréotypes ont un caractère automatique mais ensuite le comportement votre choix délibérer vous de donner tel rôle à tel méchant le choix qu'on fait certains passants de téléphoner à la police ici c'est un choix délibéré." On peut choisir d'adhérer ou non au stéréotype.

      4. Le Biais du Tireur et ses Implications (Expérience du Laser Game)

      Description de l'expérience : Les participants, pensant tester leurs réflexes, doivent tirer avec un pistolet laser sur des figures armées et éviter celles désarmées.

      Les figures sont de différentes origines ethniques (blanches, maghrébines, noires).

      Observations et conclusions :

      Les participants tirent "près de quatre fois plus sur les figurants désarmés noirs ou d'origine maghrébine que sur les figurants désarmés blancs."

      Cette expérience s'inspire de recherches américaines sur le "biais du tireur", montrant que les policiers sont inconsciemment "plus enclins à tirer sur les citoyens noirs que sur les blancs, même quand ceux-ci sont désarmés."

      5. L'Internalisation des Stéréotypes dès l'Enfance (Expérience des Marionnettes et des Poupées)

      Expérience des marionnettes : Des enfants doivent désigner le voleur du goûter entre un petit garçon blanc et un petit garçon noir, tous deux clamant leur innocence.

      Observations : Les enfants désignent "spontanément plus nombreux à désigner Mousa [le garçon noir] comme le voleur le plus probable." La révélation finale est que c'était un oiseau.

      Expérience des poupées (tirée du documentaire "Noir en France") : Des enfants choisissent des poupées et expliquent leurs préférences.

      Observations : Des enfants noirs préfèrent les poupées blanches, certaines petites filles noires exprimant le désir de devenir blanches. Une enfant dit préférer la poupée noire "parce que tu es mon préféré."

      • Conclusion : Sylvain De Louvet explique l' "internalisation" : "des membres d'un groupe incorporent le stéréotype qui leur est attribué."

      Il insiste sur la responsabilité de l'éducation : "les enfants, ils sont sensibles aux normes sociales.

      Les enfants, ils observent ils observent qui ?

      Nous, les adultes. [...] Et ils vont incorporer les stéréotypes, les préjugés de leur entourage."

      6. Le Contexte Modifie la Perception des Stéréotypes (Expérience de la Photo de Femme Asiatique)

      Description de l'expérience :

      Les participants voient des photos, dont une femme d'origine asiatique. Ils doivent donner le premier mot qui leur vient à l'esprit.

      La photo est présentée dans trois contextes différents : mangeant avec des baguettes, se maquillant, en blouse blanche de médecin.

      Observations et conclusions :

      • Mangeant avec des baguettes : Majorité de mots évoquant l'origine asiatique ("Asie", "Souché", "asiatique").
      • Se maquillant : Mots liés à la féminité ("maquillage", "belle femme", "coquette"). L'origine asiatique n'est plus évoquée.
      • En blouse blanche : Mots liés au métier ("médecin", "compétente"). L'origine asiatique n'est plus évoquée.
      • Conclusion : "Le contexte va servir à atténuer ou à renforcer ce qu'on appelle les éléments saillants, c'est que les éléments qui ressortent, qui sont visibles directement."

      7. Les Stéréotypes d'Accent et de Compétence (Expérience du Conférencier)

      Description de l'expérience : Un acteur présente la même conférence sur l'IA et la finance, mais avec trois accents différents : allemand, marseillais, et un accent "africain" pour un faux professeur africain (en réalité le vrai professeur Diallo).

      Observations et conclusions :

      • Accent allemand : Jugé "très compétent", "convainquant". L'accent active le stéréotype de "l'allemand des Allemands" : la compétence.
      • Accent marseillais : Jugé "pas du tout compétent", "moyen compétent", "pas convaincant". L'accent active le stéréotype du "côté chaleureux" mais peu compétent.
      • Faux professeur africain (le vrai expert) : Les participants ont du mal à le qualifier, certains le jugeant "pas compétent du tout" ou un "comédien déguisé". L'apparence physique (costume trop grand, lunettes) et l'accent non-stéréotypé d'expert dans l'imaginaire collectif, contribuent à un jugement biaisé.
      • Impact : Lucien Jean-Baptiste souligne le décalage entre la réalité des accents français ("La France est un est un est un calidoscope, un puzzle de langue") et les jugements basés sur des stéréotypes, qui peuvent empêcher un jeune qualifié d'obtenir un poste. Le cas du professeur Diallo (le seul véritable expert) est révélateur : "on a du mal à imaginer ce qu'on a rarement vu."

      8. Les Préjugés Positifs et la Déconstruction (Expérience des Sprinters)

      Description de l'expérience : Les participants doivent deviner quel sprinter (blanc ou noir) a le plus de chances de gagner une course.

      Observations et conclusions :

      • La majorité désigne le sprinter noir, alimentée par la conviction que "les noirs courent plus vite que les blancs."
      • Il s'agit d'un "préjugé positif" (Sylvain De Louvet).
      • Explication : Si 95% des coureurs sous les 10 secondes au 100m sont noirs, c'est le résultat de facteurs culturels, économiques et historiques (modèles de réussite sportive, absence d'infrastructures autres que la course, volonté politique comme en Jamaïque).
      • Contexte historique : L'image du "corps noir" est historiquement liée au "labeur", à "l'esclavage", à "l'exploitation", et à la "bestialité", renvoyant à des emplois subalternes. Ces stéréotypes entravent la perception de leur intelligence ou leur capacité à occuper des postes intellectuels.
      • Conclusion : "Les noirs courent plus vite que les blancs n'est donc pas une vérité. C'est une légende, un pur stéréotype. Et comme tous les stéréotypes, ils ne demandent qu'à être déconstruits."

      9. Les Préjugés Annulent l'Empathie (Expérience de la Main Piquée)

      Description de l'expérience : Des sujets (blancs ou noirs) regardent des mains (blanche, noire, violette) se faire piquer par une aiguille, tandis que l'activité cérébrale liée à la douleur est mesurée.

      Observations et conclusions :

      • Un sujet blanc ressent de la douleur en voyant une main blanche se faire piquer, mais "aucune réaction de crispation" avec une main noire.
      • Un sujet noir ressent de la douleur en voyant une main noire se faire piquer, mais ne réagit pas avec une main blanche.
      • Avec la main violette : "qu'il soit blanc ou noir, les sujets perçoivent de la douleur."
      • Conclusion : "Nos préjugés effacent notre empathie à l'égard de personnes différentes de nous et quand il n'y a aucun préjugé par exemple face à un groupe inconnu à la peau violette nous partageons sa douleur."
      • Impact : Lucien Jean-Baptiste relie cela aux conflits mondiaux : "il y a des conflits qui me touchent et d'autres qui d'autres qui me touchent moins. Et ça c'est terrible parce que on devrait partie de ce grand tout, on devrait être sensible à tous les conflits et bien non."
      • Solution : La "plasticité du cerveau" et l'éducation, l'exposition culturelle, la "familiarisation avec celles et ceux qui ne nous ressemblent pas" peuvent augmenter l'empathie.

      10. Les Préjugés Déforment la Réalité (Expérience de la Photo du Mendiant)

      Description de l'expérience : Les participants observent une photo pendant 10 secondes, puis la décrivent de mémoire. La photo montre un homme d'origine maghrébine donnant une pièce à un homme blanc mendiant.

      Observations et conclusions :

      • Près de la moitié des participants décrivent l'homme d'origine maghrébine comme le SDF mendiant et l'homme blanc comme le généreux.

      • Impact : Lucien Jean-Baptiste partage une anecdote où il a lui-même appliqué un cliché en Afrique : "Ça voulait bien dire que j'étais enfermé par des clichés venant de France enfin de mon éducation à me dire en Afrique les noirs sont pauvres et les blanc sont riches."

      • Conclusion : "On regarde le monde, on voit le monde, on va interpréter le monde de manière différenciée selon nos stéréotypes."
      • L'expérience du "téléphone arabe" (transmission orale de la description) montre comment les clichés se renforcent et déforment encore plus la réalité au fur et à mesure de la transmission : la scène de générosité devient "une altercation."

      La Révélation et le Message Final : Un Appel à la Déconstruction

      À la fin de l'émission, le véritable objectif est révélé aux participants : déconstruire "les mécanismes inconscients qui nous conduisent à avoir des préjugés, des préjugés qui eux-mêmes nous amènent à avoir des comportements discriminatoire."

      Le titre "Sommes-nous tous racistes ?" est dévoilé.

      Les animateurs rassurent les participants : "il ne s'agissait pas de pointer du doigt un tel ou un tel. Le véritable objectif de ces expériences c'est de démontrer que nous avons toutes et tous [...] les mêmes mécanismes qui se déclenchent dans nos têtes et c'est en apprenant à mieux nous connaître que l'on peut lutter contre ces mécanismes."

      L'ultime expérience :

      Les participants sont répartis en groupes par couleur.

      Ils avancent vers un cercle central s'ils sont concernés par une question posée (peur du noir, revente de cadeaux, amour en voiture, sentiment de solitude, etc.).

      Cette expérience vise à montrer que "nous avons tous des points communs au-delà de nos différences."

      Des moments d'émotion intense sont partagés, soulignant que "On est plus seul."

      Conclusion Générale :

      Bien que le racisme soit "multifactoriel" (causes économiques, historiques, sociales), le cerveau est "extrêmement plastique".

      La lutte contre le racisme et les préjugés passe par "l'éducation, par l'exposition culturelle, le fait de rencontrer, de se mettre en face de personnes différentes de nous.

      Et c'est cette exposition là, c'est cette éducation, c'est cette familiarisation avec celles et ceux qui ne nous ressemblent pas qui va permettre aussi au cerveau d'être plus empathique."

      L'émission conclut sur l'idée que "Tous les humains, ils partent avec 100 points" et que notre responsabilité est de reconnaître l'égalité de l'autre.

    1. Note de synthèse : Les différences cognitives entre les sexes

      Source : Extraits de la conférence "Les différences cognitives entre les sexes : lesquelles ? pourquoi ? comment ?" animée par Franck Ramus.

      Cette conférence aborde la question complexe des différences cognitives entre les sexes, en s'appuyant sur des données scientifiques pour démystifier les idées reçues et explorer les diverses causes possibles (biologiques, environnementales, sociales).

      Thèmes principaux et idées clés :

      1. Existence de différences cognitives moyennes et leur nature :

      • Il existe des différences cognitives moyennes entre les sexes en langage, mathématiques, mémoire et attention.
      • Ces différences sont souvent commentées, exagérées ou niées, mais la science cherche à comprendre leur origine et leur ampleur.
      • Citation : "oui il existe des différences cognitives moyennes entre les sexes en langage en mathématiques en mémoire en attention mais ces différences sont-elles biologiques ?

      quel rôle a joué notre évolution dans cette différenciation ? sont-elles construites par l'éducation ? sont-elles universelles ou liées à une époque et une culture et un environnement ?

      et surtout que peut-on vraiment prouver aujourd'hui quand on interroge la réalité de ces écarts ?"

      2. Le cas des performances en mathématiques chez les filles et les garçons :

      • Les rapports officiels (ADEP, inspection générale) montrent que les filles sont minoritaires dans les options scientifiques au lycée et dans les filières scientifiques de l'enseignement supérieur, une situation stable depuis 20 ans après une progression.

      • Des évaluations nationales récentes ont révélé que les garçons sont en moyenne plus performants en mathématiques dès le milieu du CP.

      • Cet écart est spécifique aux mathématiques, car globalement, les filles ont de meilleurs résultats scolaires dans d'autres matières (français, langues, etc.).

      • Ce phénomène n'est pas franco-français et s'observe dans la plupart des pays de l'OCDE (évaluations PISA), à quelques exceptions près comme la Finlande où il n'y a pas de différence ou elle est inversée.

      • Citation : "dès le dès le milieu du CP il se passe quelque chose au cours du CP qui fait que tout d'un coup les filles commencent à perdre du terrain sur les garçons dans l'apprentissage des mathématiques et c'est assez spécifique aux mathématiques parce que finalement c'est dans un contexte où globalement les filles ont des meilleurs résultats scolaires que les garçons".

      3. Analyse des causes potentielles des différences : un modèle multifactoriel :

      • Le rapport de l'inspection générale écarte l'origine biologique des différences en mathématiques, privilégiant les causes psychologiques et sociologiques, notamment la menace du stéréotype.

      Franck Ramus propose un modèle causal hypothétique incluant :

      • Facteurs internes à l'individu : préférences, motivations, capacités cognitives.
      • Facteurs environnementaux : influences familiales et sociales (socialisation de genre, stéréotypes, modèles).
      • Facteurs biologiques précoces : génome (chromosomes sexuels), hormones sexuelles (testostérone).
      • Facteurs contextuels : peuvent biaiser la mesure des performances (ex: menace du stéréotype, compétitivité).

      4. Analyse critique des facteurs sociaux :

      • Menace du stéréotype :Des expériences (ex: tâche de Rey-Osterrieth présentée comme test de dessin vs. géométrie) montrent que le fales it de mentionner les mathématiques peut faire baisser la performance des filles.
      • Cependant, les méta-analyses et études à grande échelle récentes remettent en question sa réplicabilité et suggèrent que son effet est très faible (taille d'effet proche de 0,07 après correction des biais de publication).
      • Son rôle dans les situations d'évaluation réelles n'est pas clairement établi.
      • Socialisation de genre (activités genrées et organisation genrée de la famille) :Une étude sur la cohorte ELF (4000 enfants suivis de la naissance au CP) n'a trouvé aucun effet des "activités genrées" (choix de jeux, etc.) sur les performances en mathématiques.
      • En revanche, l'organisation genrée de la famille (répartition stéréotypique des tâches parentales) a un petit effet sur les performances en mathématiques des filles au CP (explique environ 7% de la différence garçons-filles).

      Les filles issues de familles plus stéréotypiques ont de moins bons scores.

      • Influence des enseignants :Les caractéristiques des enseignants (sexe, formation) peuvent moduler les performances des filles. Un écart plus important est observé chez les filles ayant un instituteur à formation scientifique.
      • Des études montrent que plus les enseignants ont des stéréotypes de genre (explicites ou implicites), plus les scores des filles en maths diminuent, sans effet sur les garçons.
      • Contexte de l'évaluation (compétitivité, pression temporelle) :Les filles ont tendance à moins bien performer dans les contextes d'évaluation compétitifs ou chronométrés.
      • Les garçons préfèrent davantage les tâches compétitives que les filles.
      • Cependant, ce n'est pas spécifique aux mathématiques et ne semble pas entièrement expliquer les écarts observés dans les évaluations nationales.

      5. La perspective évolutionnaire et les différences à travers les espèces :

      • Il existe de nombreuses différences entre les sexes observables dans toutes les espèces, souvent liées à la reproduction.
      • La reproduction sexuée anisogame (gamètes de tailles différentes) entraîne des stratégies reproductives différentes :
      • Investissement parental : plus important pour les femelles (grossesse, allaitement).
      • Potentiel reproductif : plus élevé chez les mâles (un homme peut potentiellement avoir beaucoup plus de descendants qu'une femme).
      • Compétition intrasexuelle : plus forte chez les mâles, menant à la sélection de traits (taille, force, agressivité).
      • Dimorphisme sexuel : différences de forme/taille (ex: mâles plus grands pour la lutte).
      • Ces prédictions de la théorie de l'évolution sont vérifiées chez l'humain (critères de choix du partenaire, agressivité, violence).
      • Citation : "Toutes ces prédictions de la théorie de l'évolution elles sont vérifiées non seulement dans plein d'espèces mais aussi chez l'être humain et chez la plupart des mammifères donc de ce point de vue on n'a pas l'air exceptionnel du tout".
      • L'hypothèse d'une origine 100% socioconstructiviste des différences humaines est jugée "peu plausible" car elle impliquerait une annulation de l'héritage évolutif et une émergence "par hasard" de différences qui correspondent exactement aux prédictions évolutionnaires.

      6. Lien entre la cognition, l'évolution et les mathématiques :

      • Les mathématiques ne sont pas une capacité cognitive primaire sélectionnée, mais un objet culturel complexe.

      • Capacités visuo-spatiales (rotation mentale 3D) : Les hommes sont en moyenne meilleurs.

      Des études chez les bébés (3-16 mois) et des "expériences de la nature" (filles avec hyperplasie congénitale des surrénales) suggèrent une origine biologique précoce, potentiellement liée à la testostérone prénatale/postnatale.

      • Citation : "c'est un indice possible que pour une capacité cognitive bien spécifique il pourrait y avoir un avantage au garçon qui soit observé dès la naissance et que peut-être il est là parce que il a été sélectionné".

      • Cependant, le lien entre ces capacités spécifiques et la performance globale en mathématiques est complexe et non linéaire, car les mathématiques sollicitent de nombreuses fonctions cognitives (mémoire, raisonnement, etc.) où les avantages sont répartis entre les sexes.

      • Les tests de compétences mathématiques précoces chez les bébés (dès 6 mois) ne montrent pas de différences entre garçons et filles.

      7. Différences de préférences et de variabilité :

      • Préférences :Les hommes ont un intérêt plus fort pour les objets et les systèmes matériels ("systématisation").
      • Les femmes ont un intérêt plus fort pour les personnes et les relations sociales ("empathisation").
      • Ces préférences sont observées dès le plus jeune âge (choix de jouets) avec des tailles d'effet très importantes.
      • Des indices suggèrent un rôle des facteurs biologiques précoces (filles avec hyperplasie, nouveau-nés).
      • Ces préférences peuvent entraîner un engagement différent dans les activités et, à terme, des différences de compétences.
      • Variabilité :Les garçons/hommes présentent une plus grande variabilité dans leurs scores en mathématiques et dans la plupart des traits cognitifs et cérébraux.
      • Citation : "toutes les barres qui sont au-dessus de la ligne zéro ici et ben elles disent que les garçons ont des scores de math plus variables que les filles".
      • Cette plus grande variabilité masculine est expliquée par la plus grande variabilité reproductive des mâles (potentiel de descendants extrêmes), ce qui favorise la sélection de phénotypes extrêmes (très bons ou très mauvais).

      • Conséquence : Même avec une moyenne égale, une plus grande variabilité masculine signifie qu'il y aura plus d'hommes aux extrêmes (à la fois les meilleurs et les moins bons), ce qui impacte les filières sélectives (ingénierie, sciences).

      Conclusion générale :

      • Les différences entre les sexes sont variées en ampleur et en niveaux de preuve.
      • Les différences liées à la reproduction et au comportement social sont importantes et bien étayées par des preuves biologiques précoces.
      • Les différences dans des capacités cognitives spécifiques sont plus petites et leurs preuves d'origine biologique précoce sont plus faibles (ex: rotation mentale 3D).
      • Il n'y a pas de différence significative d'intelligence générale entre les sexes.

      Concernant les différences en mathématiques :

      • Les différences cognitives innées spécifiques aux mathématiques ne sont pas clairement prouvées.
      • Les différences de préférence semblent être un facteur explicatif plus robuste, car elles sont précoces et peuvent influencer l'engagement et le développement des compétences.
      • La socialisation de genre (notamment l'organisation genrée de la famille et les stéréotypes des enseignants) a un effet causal prouvé, bien que modeste.
      • La menace du stéréotype a un effet très faible et sa réalité est débattue.
      • La plus grande variabilité masculine peut expliquer la surreprésentation des garçons aux extrêmes (donc dans les filières d'excellence) même si la moyenne est similaire.

      En somme, l'explication des différences en mathématiques est multifactorielle, impliquant des interactions complexes entre facteurs biologiques, environnementaux et sociaux, sans qu'aucune cause unique ne puisse tout expliquer.

      La focalisation sur les mathématiques est justifiée par leur lien avec les carrières rémunératrices, mais une attention similaire devrait être portée aux difficultés des garçons en français/langage.

    1. Synthèse Détaillée : Comprendre et Combattre les Préjugés

      Ce document explore en profondeur la nature des préjugés, des stéréotypes et de la discrimination, leurs origines, leurs manifestations subtiles et leurs impacts.

      Il propose également des stratégies concrètes pour les identifier, les mesurer et les réduire, soulignant l'importance de la conscience de soi et de l'éducation.

      1. Distinction des Concepts : Stéréotypes, Préjugés et Discrimination

      Le document établit une distinction claire entre trois concepts souvent confondus :

      • Stéréotype : Défini comme "une croyance, une opinion, où l’on plaque des caractéristiques à tout un groupe social".

      Ces croyances peuvent être personnelles ou, plus souvent, "des croyances partagées qu'on a apprises sans s’en rendre compte, via nos proches, nos environnements sociaux, les médias, etc."

      Les stéréotypes peuvent être "positifs" (ex: "les garçons sont généralement doués en maths") ou "négatifs" (ex: "les filles seraient moins douées en maths").

      Il est crucial de noter que les stéréotypes ne sont pas seulement descriptifs mais aussi prescriptifs, créant des attentes.

      • Préjugé : Représente "l’émotion, le sentiment, les attitudes négatives qu’on peut avoir vis-à-vis d’un groupe social", souvent associées à des stéréotypes.

      Les préjugés sont renforcés dans des contextes où l'on se sent menacé par un groupe, que ce sentiment soit fondé ou non.

      Une personne confrontée à une réalité qui contredit ses stéréotypes peut générer une "réaction négative : un préjugé."

      • Discrimination : Désigne des "comportements spécifiques où l’on traite différemment les individus selon leur groupe social perçu".

      Cela peut se manifester par des "remarques déplacées, ou encore ignorer ou désavantager volontairement quelqu’un."

      • Il est souligné que ces concepts ne sont pas toujours interconnectés de manière linéaire :

      "On peut avoir connaissance des stéréotypes, même les plus négatifs, sans que cela génère en nous des préjugés.

      On peut aussi avoir des préjugés, sans que cela aboutisse à des comportements discriminants."

      La conscience de ses propres préjugés peut même permettre de s'ajuster pour éviter les comportements discriminants.

      2. Le Masque des Préjugés et les Stratégies de Dissimulation

      Les préjugés sont souvent dissimulés ou exprimés de manière détournée, car "nos préjugés avancent masqués."

      • Humour de dénigrement : Une stratégie courante est l'utilisation de l'humour, où "une remarque sexiste, suivie d'un « Oh mais ça va, c'est une blague ! »" sert de "couverture" pour "rendre socialement plus acceptable l’expression de préjugés, tout en pouvant se défendre qu’il s’agit là de préjugés."

      • Rhétorique pseudodémocratique : Dès les années 40, Adorno et ses collègues ont étudié cette stratégie où les personnes "préfèrent atténuer l’expression de leur préjugé en utilisant le conditionnel, ou des conjonctions comme mais."

      L'exemple classique est "Je ne suis pas raciste, mais..." ou "Ce n'est pas que j'ai des préjugés, mais...". Ces discours à forts préjugés sont "déguisé[s] sous l’apparence d’ouverture et de tolérance."

      • Déni et sous-estimation : Paradoxalement, "on peut avoir tendance à sous-estimer ses propres préjugés, à croire qu’on n’en a pas, et paradoxalement, c'est ce qui peut alimenter des stéréotypes et conduire à des discriminations."

      Les personnes ayant des préjugés se répètent, à elles-mêmes et aux autres, "ne pas en avoir, comme s’il suffisait de dire Je ne suis absolument pas raciste. Pour annuler le reste du propos."

      3. Préjugés Implicites et Leurs Origines

      Le document introduit la notion de préjugés implicites : "Oui. Et on parle dès lors de préjugés implicites."

      • Nature des préjugés implicites : Contrairement aux préjugés explicites (conscients), les préjugés implicites sont "inaccessibles, automatiques, omniprésents, et influencent d’une manière unique nos jugements et comportements."

      Ils agissent "comme des tâches en arrière plan" de notre conscience, influençant nos interactions sans que nous nous en rendions compte.

      "Autrement dit, on peut sincèrement penser ne pas avoir de préjugés et pourtant en avoir en toile de fond."

      • Sources des préjugés : Qu'ils soient implicites ou non, les stéréotypes et préjugés sont "construits, appris très tôt dès notre enfance auprès de nos parents, de notre famille, de nos environnements sociaux, à partir de certains évènements vécus, ou encore à travers les médias de masse."

      L'exemple donné est celui de la télévision dans les années 80, où "plus les gens regardaient la télévision, plus leurs préjugés racistes et sexistes se retrouvaient fortifiés" à force de voir des "représentations stéréotypées."

      4. Les Microagressions : Manifestations Subtiles de la Discrimination

      Le document met en lumière les "microagressions" comme des "comportements plus subtils et bien plus présents au quotidien."

      Ces comportements, bien que peu visibles, ont des conséquences préjudiciables lorsqu'ils sont répétés :

      • Exemples : "faire des blagues sexistes, avoir tendance à couper la parole et à la monopoliser, mépriser l’identité d’une personne, par exemple en la mégenrant, ne pas tenir compte de l’avis d’une personne en raison de sa couleur de peau, de son genre, orientation sexuelle, handicap, etc."

      • Impact : Elles entraînent une "diminution de l’estime personnelle, dépression, anxiété, sentiment d’impuissance, culpabilisation" chez les victimes, et contribuent à "maintenir et renforcer les inégalités dans la société."

      5. Mesurer les Préjugés : Les Méthodes des Psychologues

      Les psychologues utilisent diverses méthodes pour étudier les préjugés, notamment :

      • Questionnaires d'auto-évaluation : Simples, mais sujets au "biais de désirabilité sociale", où les gens modifient leurs réponses pour être bien perçus. L'anonymat peut atténuer ce biais.

      • Observation comportementale : Des situations mises en scène permettent d'observer les comportements des gens sans qu'ils sachent qu'ils sont testés.

      L'exemple donné est celui de l'aide apportée à des personnes hétérosexuelles ou homosexuelles, montrant un "pourcentage plus élevé d’aide dans la condition “hétérosexuel”."

      • Mesures physiologiques : Fréquence cardiaque, activité électrique du cerveau (IRM fonctionnelle).

      Il est mentionné que "lorsqu’on présente à des personnes blanches sous IRM fonctionnelle des photos d’hommes noirs, ils auront une réponse émotionnelle négative, ce qui n’est pas le cas devant la photo d’un homme blanc," interprétée comme une "perception de menace."

      • Tests d'association implicites (IAT) : Mesurent le temps de réaction entre des catégories de groupes sociaux et des mots à valence positive ou négative, révélant des "associations automatiques, des attitudes implicites."

      • La combinaison de plusieurs méthodes permet de "capturer nos préjugés à plusieurs niveaux, des plus explicites aux plus implicites."

      6. Les Motivations Derrière la Dissimulation des Préjugés

      Le conflit intérieur entre le désir d'exprimer des émotions et le maintien de valeurs contradictoires explique pourquoi les préjugés sont cachés. Deux types de motivations sont identifiés :

      • Motivations internes : Liées aux "valeurs personnelles, telles que l’altruisme, la tolérance ou l’égalité."

      Ceux qui sont animés par ces motivations "lutter[ont] contre eux [leurs préjugés]" et "travailler[ont] sur moi-même, en diminuant mes propres préjugés de manière autonome." Ils ont effectivement de plus faibles préjugés.

      • Motivations externes : Dictées par "des motifs extérieurs, sociaux, normatifs," comme la "crainte par exemple d’être socialement mal perçus" (biais de désirabilité sociale).

      Ces personnes "tenter[ont] de résoudre ce conflit en évitant d’exprimer mes préjugés sans vraiment travailler à les diminuer."

      Leurs préjugés sont généralement plus forts et ils les déguisent par "des blagues dégradantes, des rhétoriques pseudo-démocratiques ou diverses justifications tel que des arguments naturalistes : « ce sont les faits », « c’est la biologie », « c’est la nature »."

      7. L'Impact des Normes Sociales et de la Rhétorique Politique

      Le document aborde la manière dont les normes sociales influencent l'expression des préjugés :

      • Changement des normes : Si les normes sociales deviennent plus permissives envers l'expression des préjugés, "les personnes qui jusqu’ici cachaient leurs préjugés risquent de les exprimer davantage, parfois avec force, comme un barrage qui vient de céder."

      • L'effet d'encouragement ("effet Trump") : La rhétorique de figures politiques, comme celle de Donald Trump en 2016, "participe à banaliser l’expression de préjugés, à les rendre comme socialement plus acceptable."

      Cela déplace les normes sociales, autorisant "les personnes qui jusqu’ici réprimaient leurs préjugés selon des motivations externes" à "exprimer le fond de leur pensée, parfois avec grande violence."

      8. L'Héritage des Stéréotypes et Préjugés : L'Exemple de "Couleur Café"

      Le document utilise la chanson "Couleur Café" de Serge Gainsbourg pour illustrer comment les stéréotypes implicites et les préjugés coloniaux peuvent être ancrés dans la culture populaire :

      • Interprétation contrastée : Alors que pour beaucoup, c'est une chanson qui "célèbre la diversité," pour les personnes de couleur, elle "réduit [notre identité] à une couleur et à un produit colonial, le café."

      • Clichés coloniaux : La chanson réactive "tout un imaginaire et des préjugés coloniaux," associant "femmes noires, produits coloniaux et sexualité."

      Le texte explique l'origine de l'image de la femme métisse "dansante, au service de l’homme blanc," créée par la "propagande coloniale" pour attirer de jeunes colons.

      • Persistance et déconstruction : Aujourd'hui, les femmes noires et métisses "essayent de se débarrasser de ce cliché," ce qui est difficile car "les gens pensent que c’est un cliché positif."

      Le document appelle non pas à la censure, mais à "écouter les paroles et essayer de comprendre l’histoire des symboles et des préjugés," utilisant la chanson comme un "outil parfait pour analyser les stéréotypes et faire de la pédagogie antiraciste."

      9. Stratégies pour Réduire et "Hacker" les Préjugés

      Malgré leur omniprésence, il est affirmé que les préjugés "peuvent être diminués, voire hackés, y compris quand ils sont implicites."

      • Auto-régulation et reconnaissance : "Apprendre à reconnaître ses préjugés, à ne pas les nier, sans se juger sévèrement," en voyant cela comme une "occasion de les travailler pour s’en débarrasser."

      Avec l'entraînement, cela peut devenir automatique.

      • Aider autrui : En évitant les jugements sévères, "poser des questions, sur ses émotions, l’amener à prendre conscience par lui-même que certaines attitudes et comportements peuvent être problématiques."

      • Développer des valeurs : Cultiver des "valeurs d’égalité et de tolérance de manière autonome," issues de motivations internes.

      • Prise de perspective et empathie : "Imaginer le monde du point de vue d’une autre personne, se mettre à sa place," par l'écoute de témoignages ou la fiction.

      • Éviter le déni des inégalités : Refuser la croyance que "les préjugés et les discrimination n’auraient plus vraiment cours," car cela "favorise les préjugés" en rendant aveugle à leur gravité et aux microagressions. Préférer une "approche multi culturelle qui valorise les différences."

      • Environnements diversifiés et inclusifs : Favoriser dès l'enfance des "environnements sociaux diversifiés et inclusifs" (théorie du contact intergroupe).

      • Représentations positives dans les médias : Promouvoir une meilleure image des divers groupes sociaux.

      • Éviter les cadres compétitifs : Limiter les situations qui renforcent le clivage "nous contre eux."

      • Programmes de sensibilisation et de formation : Dans les écoles et sphères professionnelles, "sensibiliser à la diversité, en expliquant ce que sont les stéréotypes, les préjugés, et les moyens de lutter contre," et "exposer des récits contre-stéréotypés, de proposer des prises de perspectives."

      • En résumé, le document offre un aperçu complet de la complexité des préjugés, allant de leur définition conceptuelle à leurs manifestations les plus subtiles, et propose des voies claires pour leur réduction individuelle et sociétale.

    1. Note de synthèse : L'emprise sectaire - Conférence CRIAVS (Jean-Baptiste Bron)

      Cette synthèse est basée sur l'intervention de Jean-Baptiste Bron, avocat spécialisé en emprise sectaire, lors de la conférence CRIAVS.

      Son propos, bien que contraint par un temps limité, offre une analyse pertinente de la nature de l'emprise sectaire, la comparant à un État totalitaire et détaillant les mécanismes de manipulation employés.

      I. Définition et nature de l'emprise sectaire : Un État totalitaire

      Jean-Baptiste Bron introduit la notion d'emprise sectaire en la comparant directement au concept orwellien de la "redéfinition de la réalité" à l'image du célèbre "2 + 2 = 5" tiré de George Orwell.

      Pour lui, "la trahison quelque part de la réalité, la redéfinition de la réalité est l'élément le plus grave et le plus difficile pour s'en extraire que l'on impose aux adeptes de communauté sectaires."

      Il précise que l'emprise sectaire, au-delà de la "neutralisation du désir d'autrui, l'abolition de toute altérité, de toute différence, de toute singularité pour ramener l'autre à la fonction et au statut d'objet entièrement assimilable", se distingue par son exercice sur les plans social et politique.

      Chaque communauté sectaire est perçue comme un "état totalitaire" où l'emprise vise à "supprimer l'individu mais également de remplacer la société".

      Le gourou, figure centrale, incarne à lui seul les trois pouvoirs d'un État totalitaire : législatif, exécutif et judiciaire.

      A. Le pouvoir législatif du gourou

      • Création et enrichissement permanent de la doctrine/du dogme : Seul le gourou est habilité à créer les règles et prescriptions du groupe. Il est le "maître de la loi" dont la parole est incontestable.

      • Discours globalisants et mouvants : L'enseignement du gourou est souvent totalisant, redéfinissant par exemple la santé (ex: Thierry Casasnovas) ou la réalité de la maladie.

      Cette doctrine est également dynamique, s'enrichissant des désirs des adeptes pour les réimposer à toute la communauté.

      B. Le pouvoir exécutif du gourou

      • Redéfinition du réel et du langage : Le gourou modifie la signification des termes pour créer la confusion.

      Des concepts comme la maladie, l'agression sexuelle ou la relation sexuelle sont réinterprétés ("travail tantrique", "voyage cosmique", "échange d'énergie").

      • Effacement de l'identité et induction de faux souvenirs : Une nouvelle identité est imposée aux adeptes, effaçant la leur.

      Des techniques comme les faux souvenirs induits ou la redéfinition des liens de parentalité (le gourou comme père/mère de tous les enfants) sont utilisées pour déstructurer l'individu.

      C. Le pouvoir judiciaire du gourou

      • Monopole de la sanction : Le gourou détient le droit exclusif de sanctionner, même en déléguant ce pouvoir à des membres du groupe dans un but précis (ex: imposition de relations aberrantes).

      • Déstabilisation permanente et menaces immatérielles : Le gourou "souffle le chaud et le froid" sur les adeptes, les jugeant, les punissant et organisant une surveillance constante.

      Des "châtiments physiques ou immatériels" (menaces de maladie, de mort, de sanctions sur la famille) planent constamment, agissant comme "une épée de Damoclès".

      II. Le rôle du groupe sectaire

      La communauté elle-même joue un rôle crucial dans l'emprise :

      Accueil et insertion : Le groupe facilite l'intégration des nouveaux membres. Renforcement de l'autorité : Il consolide le pouvoir du gourou.

      Désubjectivisation et indistinction : Le groupe participe à la "disparition de l'individu" par l'indifférenciation et l'identification fusionnelle, conduisant à une "indistinction entre soi et l'autre".

      III. Techniques de manipulation et stratégies d'altération du jugement

      Jean-Baptiste Bron décrit une séquence récurrente de techniques utilisées pour abolir le jugement et l'individualité des adeptes :

      • Love Bombing (Bombardement d'amour) : L'objectif est d'"apater le futur adepte", de l'entourer de flatteries et de lui faire miroiter une "réalité beaucoup plus attrayante, une utopie idyllique" pour le détourner de sa réalité souffrante.

      • Isolement progressif : Sous prétexte de "purification et d'évolution spirituelle", l'adepte est coupé de son "environnement habituel (familial, social, professionnel) et avec la société", et finalement, de "sa propre moralité, ses propres convictions".

      • Affaiblissement systématique : Pour empêcher toute révolte ou rétractation, l'adepte est affaibli physiquement et mentalement, soit par insuffisance (régimes alimentaires stricts, privation de sommeil, postures prolongées), soit par excès (travail excessif, logorrhée du gourou).

      • La doctrine/L'enseignement : Le dogme du gourou devient le "ciment de l'emprise", construisant son mythe et devenant un "prête à croire ou un prête à penser".

      • Déstructuration du réel : Des outils sont utilisés pour "couper l'adepte de ses anciens repères et de ses anciennes valeurs", en imposant la "grille interprétative de lecture" du gourou et en "altérant la perception du monde de l'adepte".

      • Culpabilisation du doute : Toute remise en question de la parole du gourou est interdite et perçue comme un "signe de faiblesse", visant à "annihiler le libre arbitre de l'adepte".

      • Mise en place de rappels : Des "rituels, bilans journaliers, annonces de dangers imminents, menaces de châtiment ou de damnation" sont constamment utilisés pour maintenir l'emprise et la peur.

      • En conclusion, l'intervention de Jean-Baptiste Bron met en lumière la complexité de l'emprise sectaire, qu'il analyse comme une forme de totalitarisme miniature, où la déconstruction de la réalité individuelle et collective est la pierre angulaire du contrôle exercé par le gourou.

    1. Compte rendu détaillé : La soumission chimique – Comprendre, Identifier et Lutter

      Ce document de briefing est basé sur la conférence de Juliette Descœurs, praticien hospitalier et biologiste au laboratoire de toxicologie de la Péronie, et experte près la cour d'appel de Montpellier, axée sur le phénomène de la "soumission chimique".

      Il vise à synthétiser les concepts clés, les substances impliquées, les méthodes d'analyse et les stratégies de prévention.

      1. Définition et Distinction de la Soumission Chimique

      Juliette Descœurs débute par une définition précise de la soumission chimique : « l'administration volontaire de substances psycho-actives à l'insu de la victime ou sous la menace à des fins à la fois soit délictuelles pour des vols des signatures de documents par exemple ou à des fins criminelles pour faire des agressions sexuelles des viols de la pédophilie ou des affaires que l'on retrouve dans des maisons de retraite ou même intrafamiliales ».

      Elle établit une distinction cruciale avec la "vulnérabilité chimique". Cette dernière désigne la « consommation volontaire par une personne de substance psychoactive qui conduirait à un état de vulnérabilité », où les agressions sont majoritairement perpétrées sur des victimes ayant consommé de l'alcool et/ou du cannabis.

      • Un point important soulevé est l'utilisation des substances comme « une stratégie pour instaurer une genre d'emprise par addiction à des psychotropes provoqués et alimentés par l'exploiteur ».

      Cette emprise est renforcée par le fait que « l'obtention de ces substances est réalisée par l'exploiteur lui-même », transformant l'emprise chimique en un moyen de « contraindre des personnes en situation de vulnérabilité à commettre des délits des crimes ou même à se mettre en danger ».

      2. Le "Produit Idéal" pour la Soumission Chimique

      Pour un agresseur, le produit idéal de soumission chimique présente plusieurs caractéristiques :

      Facilité d'obtention. Goût agréable ou sans goût. Forme liquide ou soluble, facilement dissoluble dans un milieu aqueux. Invisible. Actif à faible dose et à action rapide. Deux critères principaux sont recherchés pour classer ces substances :

      Vitesse d'élimination : « rapide ».

      Mécanisme d'action : « sédation, un effet amnésiant, une stimulation sexuelle, une action myorelaxante pour pouvoir faire un peu ce qu'on veut de la victime, une diminution de ces des réactions de défense ».

      3. Substances Utilisées dans la Soumission Chimique

      Les substances sont classées en deux catégories principales :

      3.1. Substances Non Médicamenteuses :

      • GHB (Gamma-Hydroxybutyrate) : Surnommé "liquide extasie" ou "drogue du violeur".
      • Forme : Poudre blanche soluble, liquide inodore et incolore.

      • Utilisation : Principalement dans les milieux festifs à des fins illégales en raison de son « effet amnésiant et inducteur de sommeil ». Souvent consommé avec de l'alcool.

      • Effets : Forte sensation de chaleur et d'ivresse (comparable à l'alcool) à faibles doses, puis quiétude, légère euphorie, désinhibition. À fortes doses : vertiges, perte de coordination, nausées, vomissements, coma, dépression respiratoire.

      • Furtivité : Qualifié de "furtif" car il disparaît rapidement du sang (jusqu'à 5-6h) et des urines (jusqu'à 10-12h). Sa particularité est sa double production : physiologique (taux basal de 2 à 3 mg/L) et in vitro (formation dans les échantillons mal conservés), rendant l'analyse complexe et nécessitant de prendre en compte la conservation, le seuil physiologique et les délais de prélèvement.

      • Alcool : Souvent le "numéro 1" des substances retrouvées, agissant comme un "alter ego du GHB" avec des effets euphorisants, désinhibants, stimulants et amnésiques. Les cas suspects de GHB se révèlent souvent être des intoxications alcooliques sévères (3 à 4 g/L).

      • Extasie (MDMA) : Mentionnée en lien avec l'affaire du sénateur Joël Guerriot. Présente une forte prévalence dans ce type de situations.

      • Effet : Antactogène, c'est-à-dire qu'il « altère le consentement de la victime » et provoque une « amnésie antérograde ». Bien que stimulant, il est un bon candidat pour la soumission chimique car il agit comme « un adjuvant de l'humeur par effet euphorisant et en abolissant la méfiance », rendant la victime « participative ».

      • Catinones de synthèse, cannabis, cocaïne.

      • Hallucinogènes :Scopolamine : Action sédative, provoque hallucinations, amnésie et pertes de conscience.

      • Ayahuasca (dérivé de la diméthyltriptamine) : Souvent associée aux rituels chamaniques, la littérature montre que les victimes se retrouvent souvent dans un « état second avec une impossibilité de s'opposer à des agressions sexuelles ».

      3.2. Substances Médicamenteuses :

      • Benzodiazépines et "Z-drugs" (hypnotiques apparentés) : (Bromazépam, diazépam, alprazolam, zolpidem, zopiclone). Mentionnées en écho au procès de Mazan (affaire Gisèle Pélico). Des langues bleues (additif du clonazépam) ont été observées dans des vidéos.

      • Propriétés : Anxiolytiques, anticonvulsivantes, sédatives, myorelaxantes et surtout « amnésiantes très recherchées par les agresseurs ». L'« amnésie antérograde et lacunaire » est particulièrement retrouvée avec les benzodiazépines hypnotiques sédatives à demi-vie courte, permettant aux agresseurs de faire accomplir des actes dont la victime ne gardera aucun souvenir.

      • Antihistaminiques (H1) : (Atarax, désloratadine, Aérius).

      • Effets : Sédation, somnolence, étourdissement, ralentissement des réflexes.

      • Neuroleptiques : Souvent détournés de leur usage, retrouvés dans des cas de maisons de retraite où des personnes âgées sont en état léthargique après administration à leur insu.

      4. Statistiques et Prévalence (Enquête CEIP-A 2022)

      En 2022, sur 1229 signalements suspects, 97 cas de soumission chimique ont été jugés vraisemblables. Les victimes étaient « essentiellement des femmes et dans des milieux festifs ».

      La majorité des substances impliquées étaient médicamenteuses, mais une part non négligeable de substances non médicamenteuses était également présente.

      Top 1 non médicamenteuses : MDMA (extasie), cocaïne, cannabis. Top 1 médicamenteuses : Benzodiazépines (bromazépam, zopiclone, hydroxyzine) et tramadol.

      5. Prise en Charge en Laboratoire (CHU La Péronie)

      Le laboratoire du CHU La Péronie a mis en place un protocole avec les urgences, l'Institut de Médecine Légale et la pharmacologie pour la prise en charge des cas suspects de soumission chimique.

      • Circuits de prélèvement :

      • Conservation : Demande de 4 tubes minimum (hépariné, fluoré, EDTA, urine).

      • Clinique : Demande de tubes supplémentaires si nécessaire pour des analyses complémentaires.

      • Gestion des échantillons : Détruits après 3 ans sans saisie de justice ; traités en cas de réquisition judiciaire.

      • Formulaire de réception des prélèvements : Essentiel pour compiler un maximum d'informations rapidement.

      • Informations clés : Date/heure supposée des faits, date/heure des prélèvements, prise en charge thérapeutique, traitement habituel de la victime, consommation éventuelle de stupéfiants.

      • Signes non cliniques : Agression physique (signes de violence), préjudice matériel (perte de carte bancaire, chéquier), découverte de substances sur les lieux.

      • Signes cliniques (neuropsychiques) :Durée de la phase léthargique et qualité du réveil : Différents selon les molécules (ex: GHB : sédation courte, réveil rapide et complet ; benzodiazépines : somnolence prolongée, réveils difficiles).

      • Troubles de la vigilance, propos désorganisés, troubles du comportement, hallucinations.

      • Amnésie : Classiquement « antérograde » (empêche l'enregistrement de nouveaux souvenirs) et « lacunaire » (absence de souvenir d'un moment de la vie).

      • Autres symptômes : Vomissements (GHB, absents avec antihistaminiques H1), sécheresse buccale marquée (effets anticholinergiques des antihistaminiques).

      • Types de prélèvements pour l'analyse :

      • Sang : Permet de remonter à la quantité prise, mais fenêtre de détection courte (quelques heures).

      • Urine : Fenêtre de détection plus large grâce à la présence de métabolites.

      • Cheveux : « Stabilité exceptionnelle » car matrice biologique non biodégradable.

      • Principe : 1 cm de cheveux correspond à environ un mois de condition de vie.

      • Avantages : Constitue une « sauvegarde des molécules » avec lesquelles le sujet a été en contact, documente un usage répété ou une exposition unique. Réalisé en zone de confidentialité et conservé à température ambiante.

      6. Moyens de Lutte et de Prévention

      • Mission gouvernementale sur la soumission chimique (rapport du 12 mai 2025) : Juliette Descœurs met l'accent sur la recommandation 43 : « un soutien à la recherche scientifique en galénique et en toxicologie qui permettra d'entraver la lutte contre le détournement criminel de médicaments ».

      • L'Agence du Médicament demande aux laboratoires titulaires d'une AMM de « modifier l'aspect visuel de tels médicaments en ajoutant par exemple des colorants (...) un goût, une odeur facilement identifiable et peut-être une texture aussi inhabituelle (faire des grumeaux à la surface) », pour permettre aux victimes de repérer un éventuel détournement.

      • Mouvement #metoo et visibilisation : Les agressions sexistes et sexuelles facilitées par l'absorption non consentie de substances psychoactives ont été mises en lumière dans le cadre d'événements festifs (#balancetonbar) et de la sphère privée (affaires Sandrine Josu et Gisèle Pécelico).

      • Campagne de sensibilisation (mai 2023) : Lancée par le CRAFS (Société Francophone des Sciences Pharmaceutiques Officinales), l'Ordre National des Pharmaciens, et l'association #Mandorpa, avec le soutien du Secrétaire d'État à l'égalité entre les femmes et les hommes. Le CRAFS est la « plateforme référente de santé publique qui informe sur les substances actuellement de soumission chimique ».

      • Ce briefing souligne l'importance d'une approche multidisciplinaire pour comprendre, identifier et combattre la soumission chimique, impliquant à la fois la recherche scientifique, l'adaptation des médicaments, la sensibilisation du public et une prise en charge médico-légale rigoureuse.

    1. synthèse présente les idées principales et les faits marquants de la conférence de David Sander intitulée "Comprendre les émotions et leurs fonctions".

      Professeur de psychologie à l'Université de Genève et directeur du laboratoire "Émergence et expression de l'émotion" et du Centre Interfacultaire en sciences affectives, David Sander est un spécialiste des émotions et des mécanismes cognitifs qui leur sont liés.

      I. Définition et composantes des émotions

      David Sander souligne la difficulté de définir une émotion, citant Thomas Brown :

      "Chacun sait ce qu'est une émotion jusqu'à ce qu'on leur demande d'en donner une définition et à ce moment-là, il semble que plus personne ne sache."

      Il propose une définition contemporaine des émotions en s'appuyant sur l'histoire de la psychologie et des neurosciences.

      Perspective historique de l'étude des émotions :

      • Aristote : Les émotions sont "toutes ces choses à cause desquelles les gens changent et évoluent dans leur jugement" et sont "accompagnées de douleur et plaisir". L'idée de la valence (agréable/désagréable) est un élément central qui perdure.

      • Descartes : Dans son dernier ouvrage "Les Passions de l'âme" (1649), Descartes a une vision "assez positive des émotions", les considérant comme "utiles" et "fonctionnelles", si elles sont à la bonne intensité.

      • Charles Darwin : Avec son livre "L'expression des émotions chez l'homme et les animaux" (1872), Darwin a initié l'étude scientifique des émotions, mettant en lumière la "fonctionnalité des émotions" et leur "raison fonctionnelle évolutionnaire" (par exemple, les expressions faciales).

      • Behaviorisme : Au 20ème siècle, cette approche s'est intéressée aux comportements émotionnels et à l'acquisition des réactions émotionnelles.

      • Révolution Cognitive (années 1930-40) : L'accent est mis sur les "processus dans l'esprit qui peuvent être la cause des émotions" et qui se déroulent pendant une émotion, établissant un lien fondamental entre connaissances et réactions émotionnelles.

      • Sciences Affectives (années 1970-80) : Cette nouvelle discipline utilise les outils des sciences cognitives pour comprendre les phénomènes affectifs (émotions, humeurs, bien-être, stress). Elle intègre diverses disciplines comme la psychologie, les neurosciences, l'économie comportementale, l'histoire, la philosophie, la littérature, les arts et l'informatique (affective computing, IA émotionnelle).

      • L'Affectivisme : Proposé comme un courant où tout "modèle psychologique qui s'intéresse à une fonction cognitive... gagnera en valeur explicative à intégrer les émotions dans son modèle." Les émotions ne sont plus vues comme l'opposé de la cognition mais comme des éléments intégraux. "Les émotions ne sont pas du tout l'opposé de la cognition."

      • Neurosciences Affectives et la complexité cérébrale :

      • Il n'y a "pas un centre des émotions dans le cerveau" ni "un centre par catégorie d'émotion".

      • Un "très grand nombre de réseaux dans le cerveau sont importants pour différentes composantes des émotions", incluant des régions corticales comme le cortex préfrontal dorsolatéral (important pour la régulation) et l'amygdale.

      • Cette complexité suggère que les émotions partagent un "ensemble de mécanismes communs".

      La subjectivité des émotions et l'évaluation cognitive :

      • Les émotions ne sont pas des réflexes ; leur déclenchement passe par une "fenêtre temporelle qu'on appelle l'évaluation cognitive".

      • Cette évaluation explique "la subjectivité dans les émotions", pourquoi des individus réagissent différemment au même événement objectif (ex: un but au football).

      • La reconnaissance des émotions est souvent "en contexte" ; les expressions faciales seules ne suffisent pas.

      L'approche componentielle des émotions :

      • Déclenchement : Un événement est évalué en fonction des "motivations", "intérêts", "préoccupations" et "valeurs" de l'individu.

      Cinq composantes de la réponse émotionnelle :

      • Réaction corporelle physiologique : "un nœud dans l'estomac, de la sueur, la température de la peau qui peut changer, le cœur s'accélère, la respiration change".

      • Tendance à l'action : "s'approcher plus de ce qui est agréable et au contraire à éviter ce qui est désagréable." Les émotions sont "extrêmement liées à l'action".

      • Expression : Souvent associée à l'émotion, mais modulée par les stratégies de régulation et le contexte culturel.

      • Ressenti conscient : "je me sens heureux, je me sens triste, je me sens amoureux, je me sens en colère".

      • Objet de l'émotion : Une émotion est "toujours déclenchée par quelque chose" et "toujours focalisée sur un événement", contrairement aux humeurs. "L'émotion est toujours rattachée à un événement déclencheur."

      • Définition proposée : Une émotion est un "processus rapide qui va durer quelques secondes, peut-être quelques minutes... qui est toujours focalisé sur un événement... et puis qui est constitué de deux étapes : le premier étape c'est un mécanisme de déclenchement qui est basé sur la pertinence souvent motivationnel et puis qui va façonner une réponse qui est constituée des quatre composants de la réponse émotionnelle : la tendance à l'action, la réaction corporelle, l'expression, le ressenti."

      II. Fonctions cognitives des émotions

      Les émotions ne sont pas des phénomènes isolés, mais "vont beaucoup influencer un grand nombre de processus cognitifs", ce qui est central à la deuxième partie de la conférence.

      Modulation de l'attention :

      • L'attention est "automatiquement orientée vers ce qui est émotionnel".

      • Un "système particulier dans le cerveau, l'attention émotionnelle" (impliquant l'amygdale et d'autres régions) permet de s'orienter rapidement vers les stimuli importants. C'est une "première fonction très positive des émotions".

      • Modulation de la mémoire (mémoire émotionnelle) :

      • Les événements émotionnellement forts sont mieux mémorisés (ex: attentats du 11 septembre). L'amygdale interagit avec l'hippocampe pour faciliter cette mémorisation.
      • Ceci est vrai pour les épisodes négatifs comme positifs. L'émotion "d'intérêt" ou de "curiosité" peut faciliter la mémorisation de contenus.

      • Les émotions influencent les trois étapes de la mémoire épisodique :

      • Encodage : Traitement initial et mise en mémoire de l'information émotionnelle.

      • Consolidation : Maintien en mémoire de l'information (ex: pendant le sommeil), les informations émotionnelles ayant une caractéristique de "rester en mémoire".

      • Rappel : L'émotion ressentie au moment du rappel peut aider à retrouver le souvenir.

      • La curiosité épistémique : Des études utilisant le "paradigme trivia questions" montrent que plus le niveau de curiosité est élevé, plus la "réaction corporelle" est forte et meilleure est la "mémorisation de la réponse".

      • Application scolaire : L'étude PISA et les travaux de Pekrun montrent un lien clair entre l'état émotionnel de l'élève ("passionné par une matière") et ses "résultats scolaires".

      La joie et la fierté sont associées à de bonnes notes, tandis que d'autres émotions peuvent prédire de mauvaises notes.

      Rôle dans la prise de décision :

      • Les émotions peuvent être "très utiles pour nous guider dans nos décisions" ou non.

      • Émotions incidentes : "ne sont pas liées aux options directement", elles sont externes à la décision (ex: colère après une dispute).

      Elles peuvent biaiser la décision (ex: la colère favorise une prise de risque plus élevée en matière financière). Ces émotions sont "à négliger et presque toujours à réguler".

      • Émotions intégrales (intégrées) : "déclenchées par la valeur que vous attribuez aux différentes options" (ex: émotions liées aux valeurs politiques ou esthétiques). Elles sont "à considérer" car elles sont pertinentes pour la décision.

      • Émotions anticipées : Émotions imaginées concernant les conséquences d'une décision, qui influencent le choix (ex: ne pas choisir un film d'horreur si l'on ne veut pas avoir peur).

      • Fonctions sociales des émotions et prise de décision sous incertitude : L'expérience de la "falaise visuelle" (Visual Cliff experiment) de Joe Campos démontre comment les bébés d'un an utilisent le "référencement social" (social referencing) pour prendre des décisions.

      Ils interprètent les expressions émotionnelles des adultes (joie, peur) pour évaluer le danger d'une situation, montrant "à quel point est-ce que finalement les émotions des autres peuvent être des guides dans nos décisions."

      En conclusion, David Sander insiste sur l'importance de comprendre les émotions non pas comme de simples ressentis, mais comme des processus complexes et multifactoriels, indissociables de la cognition et du comportement, qui jouent un rôle crucial dans notre attention, notre mémoire et notre prise de décision.

    1. Synthèse de la Conférence : "A la recherche du temps perdu, les enfants face aux écrans" - Grégoire Borst

      Cette conférence de Grégoire Borst, professeur de psychologie du développement et chercheur en neurosciences cognitives, vise à démystifier et nuancer le débat public autour de l'impact des écrans sur les enfants et adolescents, en s'appuyant sur des données scientifiques.

      Il met en lumière les idées fausses véhiculées et propose une approche plus complexe et contextuelle de la problématique, notamment à travers le prisme du rapport "À la recherche du temps perdu" auquel il a contribué.

      1. Démystification des Idées Reçues sur les Écrans

      Grégoire Borst commence par interroger l'audience sur des affirmations courantes concernant les écrans, pour ensuite les déconstruire systématiquement :

      • Baisse de l'intelligence des nouvelles générations : "il y a aucune de ces informations qui n'est vraie qui est vraie en tout cas pas posé comme cela il y a nécessité d'avoir d'introduire un peu plus de complexité làdessus".
      • Troubles neurodéveloppementaux (troubles des apprentissages, TSA, TDAH) : Les écrans ne peuvent pas en être la cause. "par définition les troubles du neurodéveloppement ne peuvent pas avoir comme cause l'exposition aux écrans". Il insiste sur la fausse information concernant "l'autisme virtuel", qui est une "fake news" nuisible, surtout dans un pays ayant déjà une prise en charge déficitaire des TSA.
      • Symptômes dépressifs des adolescents : "il y a aucune donnée qui suggère ça la dépression c'est multifactoriel et les les réseaux sociaux en tant que tel ça peut pas être la cause de la dépression".
      • Dépendance/Addiction : La communauté médicale n'a pas reconnu d'addiction aux jeux vidéo, aux réseaux sociaux ou à l'usage des écrans en général, "pour l'instant en tout cas en l'état actuel de nos connaissances la communauté médicale a décidé que il n'y avait pas d'addiction ni au jeux vidéos ni aux réseaux sociaux ni à un ensemble d'usages qui peut être fait des des écrans".

      2. Statistiques Clés sur l'Équipement et le Temps d'Écran

      Borst souligne l'importance de s'appuyer sur des données fiables et met en garde contre les sondages peu rigoureux.

      • Difficulté d'évaluation : Il est intrinsèquement difficile d'évaluer le temps d'écran réel des enfants et adolescents.
      • Taux d'exposition : Augmente avec l'âge. La dernière cohorte consolidée pour l'ensemble des enfants et adolescents date de 2017, donc les chiffres actuels sont probablement plus élevés.
      • Équipement personnel (hors smartphone) :7-12 ans : environ 1,6 écran personnel (console, etc.).
      • 13-19 ans : 2,9 écrans personnels.
      • Smartphones :Seulement 35% des 7-12 ans ont un smartphone (contre une idée répandue de 90% ou 100% au collège).
      • L'âge moyen d'acquisition pour ceux qui en possèdent un est de 9 ans et 8 mois.
      • Il est crucial de comprendre que ce chiffre s'applique à une sous-population spécifique, pas à la moyenne générale.
      • Ordinateurs personnels :19% des 7-12 ans.
      • 60% des 13-19 ans.
      • Consoles de jeu :58% des 7-12 ans.
      • 63% des 13-19 ans.
      • Utilisation des smartphones (15-17 ans) : Sur 4h43 d'utilisation déclarée par jour, 2h43 sont consacrées à des activités liées à l'école. Cela "permet de relativiser considérablement je dirais la variable temps d'écran c'est évidemment ça dépend de ce que vous y faites".
      • Accès aux réseaux sociaux :63% des 7-10 ans déclarent être inscrits sur les réseaux sociaux (contre 49% déclaré par les parents), alors que l'âge légal est 13 ans.
      • 91% des 11-14 ans ont accès aux réseaux sociaux.

      3. La Complexité des Effets des Écrans : Corrélation vs. Causalité

      Grégoire Borst insiste sur la distinction fondamentale entre corrélation et causalité, illustrant son propos avec l'exemple humoristique de la consommation de margarine et des taux de divorce.

      • Piège de l'association : De nombreuses études montrent des associations entre le temps d'écran et des effets sur le développement, mais cela ne prouve pas un lien de causalité direct. "on a beaucoup plus de mal à mettre en évidence des liens de causalité".
      • Directionnalité : Une association peut signifier que le temps d'écran affecte le développement, ou que des vulnérabilités préexistantes (liées au développement cognitif et socio-émotionnel) conduisent à une plus grande consommation d'écrans. Seules les études longitudinales peuvent commencer à établir une directionnalité.
      • Variables tierces : L'importance cruciale de contrôler les variables comme le "milieu social d'origine des familles". "Toute étude pour faire simple prochaine étude que vous regardez sur cette questionl si dans le modèle statistique on a va pas contrôler pour le milieu social d'origine vous prenez l'étude vous l'achetez à la poubelle elle veut rien dire en soi".

      4. Effets Spécifiques Documentés et Nuances

      • Développement langagier :
      • Une étude française (coHorte Eden) montre qu'il n'y a pas d'effet du temps global d'exposition à 2 ans sur les compétences langagières à 5-6 ans.
      • Cependant, "quand on a la télé allumée pendant les repas on a des effets négatifs sur le développement langengagé de l'enfant à 5 ou 6 ans".
      • Méta-analyses : Confirment un effet négatif du temps d'écran sur le développement langagier (taille d'effet faible, 16% d'écart-type). Le "bruit de fond" de la télévision a un effet négatif similaire.
      • Co-visionnage et programmes ludo-éducatifs : Des effets positifs sont observés. "le simple covisionnage avec un enfant d'un contenu audiovisuel a un effet positif sur le développement Lang langagé de l'enfant qui est de la même taille que les effets négatifs observés pour le temps d'exposition global".
      • Qualité du contenu : L'enjeu est de sortir de la "question du temps d'écran et qu'on rentre dans quelque chose de beaucoup plus complexe qui est la question de la qualité du contenu et des interactions qui peuvent exister des interactions sociales autour du contenu audiovisuel". Éviter les contenus pauvres en langage oral (ex: Télétubbies).
      • Sommeil : C'est un domaine où "toutes les études sont concordantes globalement" sur l'impact négatif des écrans.
      • Adolescents : impact négatif si utilisé dans l'heure précédant le coucher.
      • Jeunes enfants : impact à tout moment de la journée.
      • Impact en cascade : Le sommeil étant crucial pour le développement cérébral et l'apprentissage, des perturbations peuvent affecter d'autres fonctions cognitives comme le langage.
      • Sensibilisation parentale : 49% des parents d'enfants de moins de 11 ans ignorent l'impact des écrans sur le sommeil de leurs enfants.
      • Facteurs multiples : Le déficit de sommeil des adolescents n'est pas uniquement dû aux écrans ; la structure du système éducatif (heures de cours tôt le matin) y contribue également.
      • Sédentarité : 33% des enfants de moins de 3 ans ne pratiquent aucune activité physique. La sédentarité est liée à l'obésité et aux risques de maladies cardiovasculaires. "C'est un vrai enjeu de santé publique".
      • Réseaux Sociaux et Bien-être Adolescent :
      • Il existe un lien statistique entre le temps passé sur les réseaux sociaux et le bien-être, mais la taille de l'effet est très faible (0,4% du bien-être).
      • Il existe des facteurs de vulnérabilité individuels où l'usage peut avoir des effets négatifs.
      • Effets positifs : Une étude (2016) suggère que le temps passé sur les réseaux sociaux à 10 ans peut avoir un effet positif sur le développement de l'empathie affective et cognitive.

      "les réseaux sociaux ça rend pas les adolescents moins empathiqu de façon générale ça peut même avoir des effets positifs y compris sur des domaines qui relèvent des compétences psychosociales ou socioémotionnelles".

      5. La Place du Numérique à l'École

      Faible équipement en France : Le taux d'équipement numérique des élèves français est "très très faible" comparé à d'autres pays comme la Suède. "on est très en retard sur le numérique éducatif".

      Effets positifs : La mise à disposition d'équipements mobiles individuels (tablettes) à l'école peut avoir "des effets positifs y compris sur les apprentissages scolaires fondamentaux que ce soit en 5e ouou en 4e on a des effets positifs sur les compétences mathématiques sur la compréhension de l'oral et sur la compréhension de l'écrit".

      6. Recommandations et Conclusion

      Le rapport de la commission sur les écrans (disponible sur le site de l'Élysée) propose un ensemble de recommandations, mettant l'accent sur la complexité des enjeux et la nécessité d'une action publique nuancée et informée par la science.

      La conférence souligne l'importance d'un discours mesuré, basé sur des preuves solides, pour éviter les alarmismes infondés et orienter efficacement les politiques publiques.

      L'accent doit être mis sur la qualité des interactions et des contenus, ainsi que sur l'environnement global de développement de l'enfant (sommeil, activité physique, milieu social), plutôt que sur une simple restriction du temps d'écran.

    1. Briefing sur "La confiance en soi, un atout vital" - Frédéric Fanget

      • Frédéric Fanget, médecin psychiatre et psychothérapeute, spécialiste des thérapies comportementales et cognitives (TCC), met en lumière l'importance cruciale de la confiance en soi, non seulement pour le bien-être individuel mais aussi comme outil de prévention en santé mentale.

      Selon Fanget, le manque de confiance en soi est le premier motif de consultation en psychologie, 68% des Français doutant de leur intelligence.

      1. Concepts Fondamentaux : Confiance en Soi, Estime de Soi et Affirmation de Soi

      Fanget propose une pyramide de la confiance en soi, divisée en trois concepts interdépendants :

      • Affirmation de soi : Située au sommet de la pyramide, elle représente "comment je me comporte avec les autres". Il s'agit de prendre sa place sans écraser autrui, trouvant un équilibre entre soi et les autres, ni "paillasson" ni "hérisson".
      • Confiance en soi : Il s'agit d'un "sentiment de compétence", basé sur ce que l'on se sent capable de faire.

      C'est une notion contextuelle, on peut être confiant dans un domaine (ex: travail) et moins dans un autre (ex: relations sociales). La confiance en soi implique une "juste appréciation de nos forces et de nos faiblesses".

      • Estime de soi : C'est une "opinion globale que nous avons nous-mêmes et notre valeur", "l'image globale de ce que j'ai de moi".

      Fanget suggère de remplacer progressivement ce concept par celui d'acceptation de soi, car une bonne estime de soi ne doit être "ni trop haute... ni trop basse".

      Elle doit également être stable, avec des fluctuations acceptables en fonction des événements de vie, mais sans les extrêmes observés dans des pathologies comme le trouble bipolaire.

      • Fanget identifie trois formes d'estime de soi, souvent déséquilibrées chez ses patients : * Liée à la performance : "Je m'aime lorsque je suis performant".

      Le risque est l'addiction à la performance et l'effondrement en cas d'échec. * Liée à l'approbation des autres : "Je m'aime si les autres m'aiment".

      Le risque est l'addiction au besoin d'être aimé. * Inconditionnelle : "Je me respecte sans conditions", avec une valeur unique, ni meilleur ni moins bon que les autres, mais avec des points forts et des points faibles.

      C'est la forme d'estime de soi la plus saine, et elle est liée au concept d'acceptation de soi.

      2. Causes du Manque de Confiance en Soi : Un Modèle Bio-Psycho-Social

      Frédéric Fanget utilise un modèle à trois dimensions pour expliquer les causes du manque de confiance en soi :

      • Facteurs biologiques (Neurosciences) : Les études génétiques, notamment sur des jumeaux, suggèrent qu'"un tiers de facteur génétique et deux tiers de facteurs environnementaux" influencent le manque de confiance en soi.

      La métacognition – la capacité à évaluer sa propre fiabilité – est étroitement liée à la confiance en soi.

      Des études d'imagerie cérébrale ont montré que les personnes ayant une meilleure métacognition possèdent plus de matière grise dans le cortex préfrontal antérieur, indiquant une base neurologique à cette capacité.

      • Facteurs psychologiques : Fanget décrit sept "préjugés capitaux" qui minent la confiance en soi et qui se manifestent souvent en "cercles vicieux" entre comportements, émotions et cognitions (pensées) :

      • "Je ne suis pas capable de"

      • "J'ai besoin qu'on m'aime" (besoin d'approbation)
      • "Je me trouve nul"
      • "Je dois faire toujours mieux" (perfectionnisme)
      • "Je n'arrive pas à me décider" (indécision)
      • "Je dois toujours me faire des soucis"
      • "Je dois me méfier des autres" (souvent lié à un traumatisme)

      • Ces préjugés entraînent des boucles de pensées négatives qui renforcent le schéma initial, par exemple, le perfectionnisme qui, à la longue, fait baisser l'estime de soi.

      • Facteurs sociaux : L'environnement social (vie professionnelle, amicale, etc.) joue un rôle crucial.

      Fanget souligne l'importance de prendre en compte le contexte social dans l'évaluation et le traitement des problèmes de confiance en soi.

      3. Thérapie de la Confiance en Soi : Comprendre, Agir, Accepter

      La psychothérapie, selon Fanget, ne vise pas seulement à résoudre les problèmes, mais surtout à "aider ceux qui se comprennent mieux eux-mêmes". Elle se déroule en deux phases :

      • Phase de compréhension : Il s'agit d'aider le patient à cerner ses problèmes ("tout ce qui va pas"), mais aussi et surtout à "lui montrer qu'il a un potentiel, qu'il peut faire plein de choses, qu'il a plein de ressources en lui".

      Le thérapeute doit aider le patient à découvrir ses compétences souvent inaperçues.

      • Phase d'action et de solution : Cela implique de "changer mes comportements, changer mes cognitions, changer mes émotions", mais aussi, et c'est un point essentiel, "de s'accepter".

      Certaines choses ne peuvent pas être changées, et l'acceptation de l'inconfort ou des différences est fondamentale pour éviter le "syndrome du perfectionnisme thérapeutique".

      La thérapie de la confiance en soi se décline en trois piliers :

      • Savoir s'affirmer : Améliorer la relation avec les autres en adoptant un comportement affirmé, équilibré, respectueux, sans être passif, agressif ou manipulateur. Fanget présente la méthode "DES" (Décrire la situation,

      Exprimer ses émotions, Suggérer une solution positive et ses conséquences positives) comme un moyen de "critiquer calmement et constructivement".

      Ce comportement affirmé est "libérateur" et "protecteur" face aux agressions et aux demandes excessives (comme celles menant au burn-out).

      L'affirmation de soi passe aussi par le travail sur la "voix intérieure" ou "voix critique intérieure" (VCI), souvent héritée du passé (voix parentale).

      Il s'agit de "répondre à notre voix intérieure issue du passé" pour modifier les pensées automatiques qui inhibent l'affirmation.

      Apprendre la "bienveillance envers soi-même", en se parlant comme on parlerait à "notre meilleure amie", est une technique clé.

      • Savoir agir : L'action est l'ennemi de la procrastination et un pilier de la confiance en soi. Il faut "s'engager dans l'action mais en acceptant l'échec, l'erreur ou le résultat imparfait".

      La méthode de l'action se déroule en trois temps :

      • Avant l'action : Se préparer, prendre des décisions, "braver l'appel de l'échec".
      • Pendant l'action : Être conscient des exigences trop élevées, ne pas hésiter à demander de l'aide.

      • Après l'action : S'encourager soi-même, se renforcer sur l'effort (être content d'avoir essayé), sur l'émotion positive (fierté), et sur le courage.

      • Savoir se connaître, s'accepter, se respecter : Cela implique de travailler sur l'estime de soi et l'acceptation de soi. Les thérapies cognitives aident à distinguer les auto-jugements négatifs des faits.

      La thérapie des schémas permet de comprendre et de modifier les schémas infantiles.

      L'ACT (Acceptation and Commitment Therapy) est un mouvement thérapeutique majeur qui vise à "mieux s'accepter" et à vivre en accord avec ses valeurs, même en présence d'anxiété.

      En conclusion, Frédéric Fanget insiste sur l'importance d'une vision objective du patient, en identifiant non seulement ses difficultés, mais aussi et surtout son "potentiel".

      La thérapie de la confiance en soi est un chemin vers une meilleure compréhension de soi, l'action courageuse et l'acceptation de qui l'on est, dans ses forces et ses faiblesses.

    1. Note de synthèse : Le rôle du Replay et de la Connaissance Structurelle dans l'Apprentissage et la Cognition

      Cette note de synthèse explore les idées principales présentées par le Professeur Tim Behrens sur la manière dont le cerveau construit des modèles du monde, en mettant l'accent sur le rôle du "replay" (rejeu) et des représentations structurelles dans l'apprentissage et l'inférence.

      1. Le Débat Fondamental en Psychologie : Skinner vs. Tolman L'exposé de Behrens débute par une rétrospective historique du débat entre deux figures majeures de la psychologie du milieu du XXe siècle :

      • B.F. Skinner (Behaviorisme) : Skinner soutenait que tout comportement est contrôlé par la récompense et la punition, à travers un processus de "conditionnement".

      Il affirmait qu'un comportement sophistiqué pouvait être créé en "assemblant" des comportements prédisant une récompense, même à long terme.

      Sa célèbre citation, "The real problem is not where the machines think but whether men do," illustre sa vision externaliste du contrôle du comportement.

      Ses idées ont eu une influence notable sur le système éducatif américain des années 60 et 70.

      • Edward Tolman (Cognitivisme) : À l'opposé, Tolman, étudiant les rats dans des labyrinthes, a démontré que les animaux apprenaient la structure du labyrinthe même en l'absence de récompense.

      Les rats pouvaient trouver des raccourcis plus tard lorsque des récompenses étaient introduites, ce qui suggère l'existence d'une "carte cognitive" interne ou d'un "modèle interne du monde".

      Sa métaphore était que "the central office itself is far more like a map controll room than it is like an oldfashioned telephone exchange."

      • Behrens conclut que "obviously like all debates in the history of science both of them are right to some extent or the other both of these processes exist in the brain", mais que la "knowledge structure process is a very interesting one and certainly has an increasing reliance as you get higher up The evolutionary chain towards primates and humans." Le cœur de la présentation est de comprendre à quoi ressemble cette "carte" et comment elle est construite dans le cerveau.

      2. La Représentation des Relations et la Généralisation

      • La construction d'un modèle du monde repose sur la compréhension des relations entre les choses. Behrens propose deux manières pour le cerveau de représenter ces liens :

      • Liaisons synaptiques directes : Des neurones associés à deux concepts (ex: Starbucks et café) pourraient former de nouvelles synapses pour s'activer mutuellement. C'est le principe de l'apprentissage associatif.

      • Neurones représentant explicitement les relations : Une approche plus sophistiquée implique des populations distinctes de neurones qui encodent la structure des relations elles-mêmes. L'avantage crucial de cette méthode est la capacité d'inférence et de généralisation.

      Si la relation entre la fée Starbucks et le café est encodée explicitement, le même mécanisme neuronal peut être utilisé pour comprendre la relation entre le "whoosh" de Nike et une chaussure, permettant une inférence comme "I can buy the shoe wherever I see the Nike whoosh."

      3. Les Cellules de Grille et de Lieu : Les Fondements des Cartes Cognitives

      • La démonstration de la représentation structurelle débute avec les découvertes en neurosciences spatiales chez les rongeurs :

      • Cellules de Lieu (Hippocampe) : Ces neurones s'activent lorsque l'animal se trouve dans une position spécifique de l'environnement.

      • Cellules de Grille (Cortex Entorhinal) : Ces cellules sont "super cool cells" qui s'activent selon un motif hexagonal régulier et "understand the structure of the problem that you're talking about". Elles fournissent un système de coordonnées pour la navigation spatiale. Il n'y aurait "no reason to have such a cell if you were not optimized for running around a two-dimensional plane."

      • Cellules de Vecteur d'Objet : Ces neurones représentent un vecteur entre la position actuelle de l'animal et un objet intéressant (ex: "I'm this Vector away from something interesting like a piece of cheese").

      • L'existence de ces cellules permet des inférences spatiales complexes, comme trouver un raccourci vers la récompense, au lieu de simplement reproduire le chemin appris (comme le prédirait Skinner).

      4. La Généralisation des Cellules de Grille aux Domaines Non-Spatiaux

      • Une idée centrale de l'équipe de Behrens est que ces "types of solutions are general types of solutions for many of the problems". Des preuves s'accumulent que les cellules de grille et des systèmes de coordonnées similaires peuvent être utilisés pour des problèmes non-spatiaux :

      • Espace de Fréquence : Des cellules de grille ont été observées chez les rats naviguant dans un espace de fréquence tonale, se comportant "as if you're moving through real space".

      • Dimensions Sémantiques : Dans des études sur les humains (via des "smoke signals" ou des signaux indirects détectés par MEG), des activités similaires aux cellules de grille ont été observées pour des problèmes à deux dimensions non spatiales, comme la longueur des pattes et du cou des oiseaux.

      Plus récemment, des cellules de grille non spatiales ont été enregistrées directement chez le singe, ce qui est "very exciting for me because I started this this thing I guess 12 15 years ago and now we can really see them."

      • Hiérarchies de Séquences : Même pour des structures non bidimensionnelles, comme les hiérarchies temporelles (jours, semaines, mois, années), des preuves indirectes de systèmes de coordonnées similaires ont été trouvées chez l'homme.

      • Ces découvertes renforcent l'idée que ces représentations structurelles sont des "General structural representations of the relationships between objects in your brain."

      5. Le Phénomène de Replay et son Rôle dans l'Inférence

      • Le "replay" est un phénomène d'activité neuronale rapide qui récapitule des séquences d'événements, se produisant souvent pendant le repos ou le sommeil. Behrens soutient que le replay n'est pas seulement une consolidation passive de la mémoire, mais un processus actif d'inférence sur des futurs possibles :

      • Décodage du Replay chez l'Humain : En utilisant la magnétoencéphalographie (MEG), les chercheurs peuvent décoder l'activité cérébrale pendant le repos et voir quelles séquences de stimuli sont "rejouées".

      • Replay Inférentiel : Dans une expérience inspirée de Kill Bill de Tarantino (où l'ordre des chapitres est jumbé), les sujets humains apprenaient des séquences d'événements dans le désordre.

      Pendant les périodes de repos, le replay ne montrait pas la séquence désordonnée vécue, mais la séquence "désembrouillée" et logiquement correcte.

      "What's happening in this rest period after we show subjects the jumbled up sequences... their brain in this rest period is going ABCD ABCD ABCD ABCD with like 40 milliseconds between them and these little packets the little packets being played out doing an inference over what's what's happened."

      Ce processus se produit rapidement (environ 40-50 millisecondes par élément).

      • Lien avec la Structure : Le replay utilise la connaissance structurelle préexistante (par exemple, l'ordre causal des événements) pour réorganiser et inférer des relations non directement vécues.

      • Replay dans la Vie Quotidienne : Des études montrent que le replay se produit "whenever the movie pauses at a scene boundary doing all all sorts of reorganization."

      Ce qui suggère aux éducateurs de "pause regularly when you're trying to explain something to give the opportunity for lots of Replay packets to be to be reorganized in your in your other people's brains."

      6. Mécanismes Cellulaires du Replay Inférentiel

      • Behrens explique comment le replay pourrait permettre la construction de cartes et l'inférence au niveau neuronal :

      • Construction de Cartes à partir de la Récompense :

      L'argument est que l'animal ne planifie pas seulement au moment de l'action, mais que le fait de trouver une récompense déclenche des paquets de replay qui construisent une carte de directions vers cette récompense depuis d'autres endroits de l'environnement. Ces replays "build an entire map to get to that cheese."

      • Association Coordonnée-Vecteur : Le replay lierait la position actuelle (coordonnée) avec un "neurone vecteur" (ex: "cheese over there neuron") pour créer une nouvelle "place field" (champ de lieu) ou modifier une existante. Si le point de récompense se déplace, le replay désassocie l'ancien vecteur et l'associe au nouveau.

      "The replay is taking the neuron that says cheese over here and it's moving it to say cheese is over there now right and so that's what the replay is doing and it's doing this throughout the whole map it's just going around the whole map organizing your representations to point you towards the cheese doing this inference in rest not at the time when you're going to need it when you need it but doing it way before you need it so that it's much quicker when you need it."

      • Surreprésentation des Neurones Vecteurs : Les neurones de vecteur seraient particulièrement représentés dans ces replays, suggérant qu'ils sont la cible principale de cette réorganisation.

      7. Replay Rapide vs. Replay Lent et leur Impact sur la Performance

      • Dans des tâches cognitives plus complexes chez l'humain (comme un jeu de cartes avec des dimensions d'attaque/défense), deux types de replay sont observés :

      • Replay Rapide (Fast Replay, ~50 ms) : Associé à une meilleure performance et à l'utilisation du système de coordonnées interne.

      Plus on a de replay rapide, moins on a besoin de "réfléchir" consciemment.

      Il se situe dans les zones du lobe temporal médian (hippocampe, cortex entorhinal).

      • Replay Lent (Slow Replay, ~150 ms) : Associé à une performance plus faible et à la nécessité de la "pensée" consciente. Il semble provenir davantage du cortex frontal.

      • Ces résultats suggèrent que le replay rapide, qui construit des cartes en mode hors ligne, "is preventing you from having to do this rapid thinking online."

      8. L'Importance du Repos et du Sommeil pour la Construction de Connaissances Structurelles

      • Behrens insiste sur le fait que le cerveau continue de "remplir la carte" pendant les périodes de repos :

      • Construction Hors Ligne de la Carte : Même lorsque les informations sont apprises de manière unidimensionnelle, le cerveau utilise le replay pendant le repos pour construire la carte complète bidimensionnelle.

      "It replays in the two- dimensional in the full two two Dimensions during rest when there's no inferences going on in in their behavior they're just sitting there the brain in the background is is sending these little packets filling out the map building in the two-dimensional replay."

      • Impact sur la Performance Future : "If you do that offline then later online you have more grid cell activity and you're better at the task."

      • Conseil Pratique : "All the time when you're just sitting around having a cup of tea what you should be doing what your brain is doing is filling in all the experiences that you've had that day and making them all match up with each other so that you um so so that you when you get asked a question later you know the answer already you don't have to think about it there and then so get lots of rest and have lots of Cups of Tea."

      • Lien avec l'Éducation et le QI : Les signaux de replay et de structure se développent "in the school time in the age of of school from 8 to 18 and they predict measures real world measures like IQ much better than things like age do."

      Ceci soutient l'idée que les programmes éducatifs devraient se concentrer sur le "developing Rich structural knowledge" plutôt que sur le conditionnement par récompense/punition ("take that Skinner!").

      • Replay et Sommeil Lent : Ces paquets d'activité sont les plus forts pendant le sommeil à ondes lentes, soulignant l'importance du sommeil pour l'organisation des connaissances.

      9. Discussion : Homme vs. Rongeur et Spécialisation Corticale

      • Similarité des Principes Mécanistiques : Behrens reconnaît que le répertoire structurel est "much richer in humans than it is in other species" mais pense que "the principles by which they mechanistically operate are the same." Cela justifie l'étude des mécanismes de base chez les rongeurs.

      • Transfert de Connaissances Hippocampe-Cortex : Il y a "definitely such a transfer" d'informations de l'hippocampe vers le reste du cortex pendant le sommeil.

      Une "onde d'activité" se propage de l'hippocampe vers le cortex entorhinal, puis le cortex préfrontal médian et pariétal médian, avant d'atteindre les cortex associatifs et sensorimoteurs. Ces régions médianes pourraient "mediate the communication of hippocampus to the rest of Cortex."

      • Le Modèle en "Anneaux d'Oignon" (Onion Rings) : Behrens propose une métaphore où les structures les plus universelles et fréquemment utilisées (comme l'espace ou les hiérarchies) seraient représentées "closest to the hippocampus", tandis que les structures plus spécialisées (comme la grammaire du langage) seraient plus éloignées, dans les systèmes corticaux dédiés.

      L'objectif est de construire les souvenirs avec le moins de nouvelles synapses possible, en utilisant au maximum les connaissances antérieures.

    1. Exposé Détaillé : Les États Hybrides Veille-Sommeil et les Fonctions Cognitives du Sommeil

      Ce document de synthèse présente les thèmes principaux, les idées essentielles et les faits marquants issus des extraits de la conférence de Stanislas Dehaene et de la présentation d'Isabelle Arnulf intitulée "Les états hybrides veille sommeil une fenêtre sur les fonctions cognitives du sommeil".

      1. Introduction : L'accès au Rêve et la Notion d'États Hybrides

      Isabelle Arnulf, Professeur de neurologie et chef de service des pathologies du sommeil à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, souligne la difficulté majeure d'étudier les fonctions cognitives du sommeil : l'accès au rêve.

      Elle définit le rêve non seulement comme les "grands scénarios immersifs" mais aussi comme "tout ce qui est pensée, émotion, sensation, ressenti pendant le sommeil".

      Le défi réside dans le fait que le contenu cognitif est vécu pendant le sommeil, et l'approche traditionnelle de réveil du dormeur pour recueillir des souvenirs présente des biais significatifs :

      Oubli massif : "plus de 99 % de nos rêves soient oubliés à partir du moment où on se réveille". Distorsion du récit : La transformation du rêve en récit peut être inexacte en raison de la reconstruction difficile et de l'auto-censure.

      Manque de temporalité : L'incapacité de situer précisément le rêve par rapport au moment du réveil. Pour pallier ces difficultés, la recherche s'est orientée vers l'obtention de "marqueurs du rêve au moment où il se passe pendant le sommeil", notamment grâce aux "états hybrides" entre veille et sommeil.

      Ces états sont des zones frontalières où le cerveau n'est ni totalement éveillé ni totalement endormi, donnant lieu à des comportements ou des expériences particulières.

      2. Les États Hybrides Veille-Sommeil comme Fenêtre sur le Rêve

      Isabelle Arnulf identifie plusieurs états hybrides, qu'elle classe selon qu'ils se produisent entre :

      Veille et sommeil lent profond : somnambulisme, terreurs nocturnes, parler dans le sommeil (somniloquie), éveils confusionnels.

      Veille et sommeil paradoxal : cataplexie, troubles comportementaux en sommeil paradoxal (TCSP), parler en sommeil paradoxal, rêve lucide, hypnagogies (entre veille et sommeil lent léger).

      La présentation se focalise sur les TCSP, le somnambulisme, les terreurs nocturnes, la somniloquie et le rêve lucide, car ils offrent des pistes directes pour l'étude des rêves.

      2.1. Les Troubles Comportementaux en Sommeil Paradoxal (TCSP)

      Définition : Rêves et cauchemars agités, survenant généralement chez les personnes de plus de 50 ans.

      Le dormeur "va souvent donner des coups de poing, des coups de pied, parler, insulter dans son sommeil".

      Congruence avec le rêve : Le contenu mental rapporté au réveil est "congruent et isomorphe au comportement qu'on a vu avant", ce qui en fait un "outil assez extraordinaire pour voir les rêves en comportement". Physiologie : Normalement, le sommeil paradoxal est caractérisé par une atonie musculaire (paralysie).

      Chez les patients TCSP, le "verrou qui nous paralyse dans la phase paradoxale n'est pas complètement effectif", permettant l'expression physique des rêves.

      Conséquences : Les comportements violents peuvent entraîner des blessures pour le dormeur ou son conjoint.

      La paralysie pendant le sommeil paradoxal est donc cruciale pour la sécurité.

      Variété des comportements : Au-delà des violences, la perte de l'atonie musculaire peut révéler des comportements non-violents, mais toujours associés à des souvenirs de rêve congruents, comme chanter ou mimer des actions.

      Analogie animale : Michel Jouvet a pu déclencher des comportements oniriques chez les chats en ciblant la zone du tronc cérébral responsable de l'atonie, confirmant l'existence d'une dégénérescence similaire chez les patients TCSP.

      Marqueur précoce de maladies neurodégénératives : Le TCSP est un "très haut risque" de développer dans les années qui suivent une maladie de Parkinson ou des corps de Lewy.

      La dégénérescence d'une région focale du cerveau (locus coeruleus et subcoeruleus) est associée à ce trouble. Cela en fait un sujet de recherche majeur pour le prodrome de ces maladies.

      2.2. Les Parasomnies de Sommeil Lent Profond (Somnambulisme, Terreurs Nocturnes)

      Définition : Comportements anormaux (marche, fuite, cris) observés à la lisière de l'éveil et du sommeil lent profond.

      Cerveau hybride : Pendant ces épisodes, le "la partie postérieure du cerveau est réveillé la partie antérieure est encore dans du sommeil profond".

      Contenu onirique : Contrairement à l'idée reçue, les somnambules peuvent rêver. "76 % des adultes avec ces phénomènes là [...] ont occasionnellement le rappel d'un contenu de rêve qui est associé à l'épisode et qui une fois de plus est isomorphe au comportement qu'on a vu avant". Ces rêves sont souvent plus brefs et liés à des "catastrophes imminentes".

      Perception de l'environnement : À la différence des TCSP où le dormeur est dans un autre monde, les somnambules et sujets aux terreurs nocturnes ont une "perception de la chambre et de leur contenu de rêve qui apparaît comme une sorte d'hologramme dans la chambre".

      Origine des rêves : L'accélération cardiaque et l'activation des régions postérieures du cerveau jusqu'à 20 secondes avant le début du comportement suggèrent que l'expérience mentale commence avant le réveil moteur, et n'est pas simplement une création au moment de l'éveil partiel.

      3. Les Fonctions Cognitives du Sommeil et du Rêve

      La recherche utilise ces états hybrides pour "mieux décrire le contenu mental" et "tester des hypothèses sur les fonctions cognitives du sommeil et du rêve".

      3.1. La Simulation de la Menace (Théorie de Revonsuo) Hypothèse : La théorie de Revonsuo (2000) suggère que le rêve permet de "s'entraîner à faire face à la menace" et aurait une fonction darwinienne.

      Corrélation avec les TCSP et le somnambulisme : "60 à 70 % se rappelle que c'était un scénario de menace" dans les rêves des patients TCSP et des somnambules.

      Somnambules (sommeil lent profond) : Majoritairement des catastrophes (inondation, murs qui s'écroulent) avec une réponse de fuite ("100 % [...] fuit hors du lit"). TCSP (sommeil paradoxal) : Plus d'agressions par des personnes et des animaux avec une réponse de contre-attaque ("75 % [...] contre-attaque dans le lit"). Rêves des étudiants en médecine avant le concours : Une étude auprès de 2324 étudiants a montré que 171 sur 188 qui se souvenaient d'un rêve la veille de l'examen avaient "rêvé de l'examen" et l'avaient "raté de toutes les manières possibles". Le fait de rêver du concours, même négativement, "donne un demi-point de plus" à la note, suggérant un "gain cognitif" et corroborant la théorie de Revonsuo sur l'entraînement face à des situations stressantes.

      3.2. Le Langage pendant le Sommeil (Somniloquie) Méthodologie : Enregistrement et transcription de 883 vocalisations (dont 703 phrases complètes) sur environ 200 personnes.

      Caractéristiques du langage nocturne :Négativité : Le mot le plus fréquent est "non", et les tournures négatives représentent plus de 9 % des énoncés, bien plus que dans la conversation éveillée. Vulgarité : "les mots vulgaires sont beaucoup plus fréquents que dans la conversation d'éveil". Ils sont plus fréquents en sommeil lent qu'en sommeil paradoxal (où ce sont plutôt des insultes). Structure : Le langage est "adressé à une personne", respecte la grammaire, le tour de parole, et peut être complexe. Les gestes co-verbaux sont également "parfaitement conservés". Différences avec l'éveil : Plus de marmonnements, une parole "plus négative, plus répétée" et "plus vulgaire", suggérant une expression moins censurée ou plus primitive du contenu mental.

      3.3. La Consolidation de la Mémoire et la Réexécution des Apprentissages

      • Hypothèse : Le sommeil consolide la mémoire. La question est de savoir si les apprentissages récents sont réexécutés dans les rêves.
      • Expérience : Des patients somnambules et TCSP ont appris une chorégraphie ou un texte avant de dormir.
      • Résultats : La mémoire procédurale (chorégraphie) et verbale (texte) était bien consolidée. Cependant, la réexécution des comportements appris pendant le sommeil était "une grande déception" et "assez rare", suggérant que la fenêtre d'observation est trop étroite.
      • Cas anecdotique : Un patient TCSP a reproduit des mouvements de "taping" (examen neurologique) pendant son sommeil paradoxal, montrant une certaine transparence de l'apprentissage dans le rêve.

      3.4. La Régulation des Émotions

      • Fonction connue : Le sommeil aide à "digérer les émotions négatives", comme le montre le fait qu'une nuit de sommeil permet de répondre de manière plus rationnelle à un e-mail agressif.
      • Expression faciale des émotions pendant le sommeil :Sourires : Les adultes, y compris les personnes normales, sourient pendant leur sommeil (sommeil lent léger et paradoxal). 52 % de ces sourires sont des "sourires de Duchène", associés à de "vraies émotions positives".
      • Émotions négatives : Les froncements de sourcils (corrugator) sont fréquents dans tous les sujets. Les expressions complètes de mécontentement, peur ou colère sont observées "uniquement les troubles comportementaux en sommeil paradoxal".
      • Lien avec les mouvements oculaires rapides (MOR) : Les émotions négatives sont "très fortement associées [...] aux bouffées de mouvement oculaire" en sommeil paradoxal. Cela rappelle la technique de l'EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing) utilisée pour digérer les traumatismes, suggérant que les MOR rapides pourraient aider à traiter les émotions négatives pendant le sommeil paradoxal.
      • Dynamique des émotions pendant le sommeil paradoxal : Les émotions négatives apparaissent plus tôt (pic autour de 10 minutes) et sont plus présentes au début de la phase. Le cerveau semble traiter les émotions "à très haute vitesse", passant rapidement du positif au négatif, ce qui pourrait "éviter trop d'émotions négatives si elle se suivait sans arrêt".

      3.5. La Créativité et les Hypnagogies

      • Anectodes de chercheurs et artistes : Einstein et Mendeleïev auraient eu des intuitions créatives en rêve.
      • Méthode d'Edison : Thomas Edison utilisait une méthode pour se réveiller au début de l'endormissement (hypnagogies) pour capturer des "bonnes idées". Kekulé aurait découvert la structure du benzène lors d'une rêverie hypnagogique.
      • Expérience sur la résolution de problèmes : Des participants ont tenté de résoudre une tâche de réduction de nombres (avec une règle cachée) avant de dormir, puis se sont reposés avec une bouteille à la main (méthode d'Edison).
      • Résultats : Ceux qui se sont réveillés après 30 à 60 secondes de sommeil lent léger (stade N1) grâce à la chute de la bouteille ont eu un taux de réussite de 83 % pour trouver la solution cachée. Ceux qui sont restés éveillés ou qui sont passés en sommeil N2 n'ont pas trouvé la solution.
      • Explication : La résolution du problème semble nécessiter un "cocktail EEG favorable", un mélange de "réflexion de l'éveil et de déjà l'imagination la pensée un peu métaphorique en image du sommeil". Les hypnagogies, images et petits scénarios qui apparaissent à l'endormissement, sont clés pour cette créativité.

      4. Conclusion : Le Sommeil comme "Boîte Noire" du Contenu Mental

      Isabelle Arnulf conclut que "il y a une activité mentale dans tous les stades de sommeil" avec des fonctions potentielles de "mémoriser de simuler les menaces de réguler les émotions peut-être de développer la créativité peut-être peut-être aussi l'empathie". Les parasomnies (états hybrides) sont des "fenêtres directes étroites [...] mais riches sur ces conditions et ses émotions pendant le sommeil". Le sommeil est une "boîte noire" que ces "fragmentations" permettent d'explorer, révélant le "cristal qui est à l'intérieur qui est ce contenu mental".

      Enfin, elle mentionne l'importance clinique de cette recherche, notamment la capacité de modifier les cauchemars récurrents par la "répétition d'image mentale" (Image Rehearsal Therapy), soulignant comment la compréhension du traitement cognitif pendant le sommeil peut être utilisée pour des interventions thérapeutiques.

    1. Synthèse : Les biais cognitifs en psychologie clinique avec Albert Moukheiber

      Ce webinaire, animé par Albert Moukheiber (docteur en neurosciences et psychologue clinicien), explore la nature des biais cognitifs et leur impact, en particulier dans le contexte de la psychothérapie.

      L'intervenant souligne l'importance pour tous les praticiens de comprendre comment leur propre perception influence le travail avec les patients.

      I. Les fondements de la cognition et l'incertitude inhérente

      Albert Moukheiber commence par établir une "règle générale de notre cognition" : nous baignons tous et tout le temps dans ce qu'on appelle un certain degré d'incertitude (incomplétude informationnelle).

      Cette incertitude est due à trois facteurs principaux :

      • Ressources limitées : Notre capacité à traiter l'information est finie.

      • Perception partielle : Nous ne recevons pas toutes les informations de notre environnement.

      • Complexité du monde : Le monde est trop complexe pour être entièrement appréhendé.

      Bien que cette incomplétude soit constante, elle est souvent masquée par nos mécanismes cognitifs.

      II. La perception comme construction : Bottom-up et Top-down

      Traditionnellement, la perception était expliquée par un modèle "bottom-up" : les données sensorielles (ex: photons pour la vue) sont reçues par les récepteurs (rétine), transformées en signaux électriques, puis traitées par le cortex pour reconstruire le monde.

      • Cependant, à partir de 2014-2015, une nouvelle hypothèse a émergé : le cerveau ne fait pas que reconstruire, il prédit aussi le réel, y compris dans le présent.

      L'exemple des voitures de taille identique sur une image en perspective est utilisé pour illustrer cette prédiction : notre cerveau "agrandit" la voiture éloignée pour la rendre cohérente avec notre connaissance implicite du monde ("plus c'est loin, plus c'est petit").

      Cela révèle l'existence de deux mécanismes perceptifs :

      • Bottom-up : Réception et intégration de l'information sensorielle.
      • Top-down : Le cerveau projette et utilise nos "modèles mentaux" ou "connaissances du monde" pour interpréter et compléter l'information manquante.

      L'exemple de la vision périphérique en couleur (alors que peu de récepteurs de couleur y sont présents) est donné comme illustration du top-down :

      "Toutes les couleurs que vous voyez dans votre vision périphérique c'est des couleurs top down que votre cerveau est en train d'inventer".

      Moukhheiber parle d'hallucination contrôlée : "On est en train d'halluciner le monde mais avec des règles très contrôlées qui nous permettent de fonctionner les uns avec les autres".

      Il insiste : "on ne voit pas le monde tel qu'il est mais plutôt tel que nous sommes", tout en précisant qu'il ne faut pas tomber dans un relativisme absolu, car "il y a des règles qui régissent ça".

      Plus une situation est ambiguë, plus nous pouvons lui attribuer un sens personnel.

      III. L'interprétation et la "stabilisation de l'ambiguïté"

      • Le passage de la perception à l'interprétation est illustré par l'illusion de la danseuse qui tourne, un "stimuli ambigu bistable" (manque de marqueur de profondeur). Selon qu'elle est vue tourner dans un sens ou dans l'autre, cela dépend de nos mécanismes top-down et de nos "a priori".

      La réalité, elle, est un "stimuli ambigu multistable", c'est-à-dire qu'il y a de multiples façons de stabiliser son ambiguïté.

      Les traits de personnalité sont fonctionnellement des descriptions de "comment une personne stabilise l'ambiguïté du monde".

      Ex: Une personne jalouse interprétera le non-réponse d'un partenaire comme une tromperie, là où une personne non jalouse pensera à une occupation.

      L'optimisme ou le pessimisme sont des façons de stabiliser l'ambiguïté du futur.

      Une grande partie de la psychopathologie est vue comme une modification de la manière dont on stabilise l'ambiguïté du monde.

      • Dans les troubles anxieux, il y a une tendance à "catastrophiser", à stabiliser l'ambiguïté des enjeux futurs comme "ça va être mauvais" et à avoir des "biais du faux consensus" (penser que mes croyances sont partagées par tous).

      • Dans les TOC, on retrouve la "masturbation" (le piège du devoir, je dois vérifier sinon quelque chose de mauvais va se passer) et la "pensée binaire" (si ce n'est pas parfait, c'est nul).

      • Dans la dépression, il y a des "biais de sélection et de confirmation", où l'on se rappelle davantage les événements négatifs.

      • Nous utilisons des heuristiques, des "solutions approximatives", pour agir rapidement face à l'incertitude, même si elles sont parfois imprécises.

      Les biais cognitifs ne sont pas intrinsèquement négatifs ; ils sont une "rencontre entre une stratégie cognitive et un contexte".

      L'optimisme, par exemple, peut être négatif au casino, mais essentiel pour l'apprentissage de la marche chez un bébé.

      IV. La cognition incarnée et le modèle biopsychosocial

      • Moukhheiber critique la vision purement "cérébrocentrée" de la cognition. Les neurosciences modernes considèrent une cognition incarnée, où l'humain n'est pas juste un cerveau.

      Il y a une boucle de rétroaction constante entre le mental, le physique et l'environnement. Pour comprendre le fonctionnement humain, il faut tenir compte de ces trois dimensions.

      L'expérience des chatons de Hein et Held (années 40) démontre que la vision n'est pas seulement le résultat de l'œil et du cerveau, mais de l'organisme entier en interaction avec son environnement.

      Cette perspective conduit à remettre en question le modèle biomédical (un pathogène = une maladie à soigner) appliqué à la santé mentale.

      L'exemple de la femme développant un trouble anxieux suite à du sexisme au travail montre que le "pathogène" peut être externe, dans l'environnement, et qu'il est absurde de vouloir "soigner" uniquement l'individu.

      L'homosexualité n'a cessé d'être une maladie quand la société a été soignée, pas l'individu homosexuel.

      Le modèle proposé est le modèle biopsychosocial (psyché, corps, environnement). La question centrale en thérapie devient : "Est-ce que j'agis sur le patient ou sur l'environnement ?"

      Ex: Une personne dépressive peut l'être à cause de son cerveau, de son hygiène de vie (manque de sommeil, pollution), ou de son environnement toxique.

      V. Les biais spécifiques à la pratique clinique La prise de décision médicale et thérapeutique est également sujette aux biais.

      Albert Moukheiber énumère plusieurs biais pertinents :

      • Biais de cadrage : La manière dont l'information est présentée impacte sa réception (ex: annoncer un diagnostic de "borderline" versus rassurer sur la possibilité de guérison).

      • Biais de commission : Préférer faire quelque chose plutôt que ne rien faire. Moukheiber confie parfois à ses patients que le temps seul peut les aider à aller mieux, sans intervention active de sa part.

      • Biais de disponibilité : Privilégier les hypothèses récemment rencontrées ou les plus saillantes (ex: un diagnostic d'anxiété de performance car c'est un cas fréquent, manquant un possible TND).

      • Biais de négligence du taux de base : Négliger la prévalence d'un phénomène dans la population générale (ex: attribuer le burnout à des facteurs individuels alors qu'il y a une explosion des cas liée à l'hygiène de vie collective ou aux pressions sociétales).

      • Biais de confirmation : Tendance à chercher des informations qui confirment nos hypothèses initiales (ex: creuser pour confirmer un diagnostic de bipolarité chez un adolescent, ignorant d'autres explications).

      • Règle de conjonction (ou rasoir d'Ockham inversé) : Créer un tableau clinique complexe avec de multiples diagnostics au lieu de chercher une explication plus simple et parsimonieuse (ex: diagnostiquer un trouble anxieux, un TSA et une personnalité histrionique, alors qu'une phobie sociale pourrait expliquer un grand nombre de symptômes).

      • Biais de surconfiance : Surestimer ses propres capacités ou connaissances (ex: un médecin rejetant l'avis d'un psychologue).

      • Biais de représentativité : Associer des stéréotypes à une personne en fonction de son origine, ethnie, genre, etc. (ex: une femme faisant une attaque cardiaque diagnostiquée à tort comme une attaque de panique, le "syndrome méditerranéen").

      • Satisficing (ou "satisfaction de la recherche") : Arrêter de chercher une fois qu'une première explication est trouvée, manquant d'autres diagnostics (ex: diagnostiquer un trouble anxieux et manquer des TOCs associés).

      • Diagnostic momentum : Un diagnostic posé il y a longtemps sur un patient persiste dans le dossier et est transmis d'équipe en équipe, même s'il n'est plus d'actualité.

      VI. Conclusion : Humilité, changement d'avis et écoute du vécu subjectif

      Moukhheiber conclut par deux citations :

      • "Une des idées les plus dangereuses qu'une personne pourrait avoir c'est de se dire 'Si tout le monde était comme moi le monde serait un endroit meilleur'."

      Il insiste sur le besoin de différentes "a priori" et différentes "stabilisations de l'ambiguïté" pour une vision plus riche du monde.

      Il est crucial d'écouter le vécu subjectif des patients, surtout des jeunes, car leurs "a priori" diffèrent de ceux des adultes, ce qui peut rendre leurs comportements incompréhensibles sans une explication.

      • "Qu'est-ce que réfléchir ? C'est une façon élégante de dire changer d'avis." Le clinicien doit être capable de changer d'avis pour mieux écouter le patient et éviter les biais.

      • Il est impossible de ne pas tomber dans les biais, même pour les experts. La solution réside dans la métacognition ("penser contre son cerveau"), en connaissant les biais et les pièges du raisonnement, mais surtout en demandant de l'aide aux autres (le "paradoxe de Salomon" : on est bon pour conseiller les autres, nul pour se conseiller soi-même).

      La complexité des sujets fait qu'on ne peut être expert partout, d'où l'importance de la collaboration et de l'humilité.

    1. Document de Synthèse : L'Emprise et ses Implications Médico-Légales

      Ce briefing synthétise les points clés de la conférence intitulée "Conférence CRIAVS - Emprise", abordant la nature complexe de la relation d'emprise, son exploration psychiatrique et ses implications juridiques.

      L'intervenant, un psychiatre, met en lumière les désaccords avec les approches précédentes, soulignant l'importance d'une compréhension holistique du lien auteur-victime.

      1. Préambule : Distinction et Compréhension

      L'orateur introduit son propos en soulignant une divergence d'approche avec la loi actuelle. Tandis que le droit distingue clairement les victimes des auteurs, la psychiatrie s'intéresse à la dynamique du lien entre les deux.

      • L'approche juridique vs. psychiatrique : "d'un côté il y a la loi qui aujourd'hui distingue de façon très claire les victimes d'un côté les auteurs de l'autre... moi je me place du côté de la psychiatrie et du côté de la psychiatrie il y a un intérêt à aller chercher à renseigner ce qui se passe dans le lien entre une victime et un auteur."

      • Objectif de la compréhension : Comprendre les mécanismes ne signifie ni excuser l'auteur, ni blâmer la victime, mais "identifier mieux" et "juger mieux" pour des raisons médico-légales et thérapeutiques.

      2. La Complexité du Lien Auteur-Victime

      Le lien entre l'auteur et la victime est intrinsèquement complexe, pouvant même présenter une "zone de chevauchement" où les rôles peuvent s'inverser.

      • Zone grise et inversion des rôles : "il peut exister entre la victime et l'auteur une zone de chevauchement une zone grise... il y a des mécanismes un peu de renversement c'est-à-dire que la victime elle devient un peu hauteur et l'auteur il devient un peu victime."

      • Le même individu peut être les deux : "la victime et l'auteur peuvent être aussi une seule et même personne c'est-à-dire que quelqu'un peut avoir été victime et devenir auteur quelqu'un peut avoir été auteur et devenir victime encore."

      3. Critique de l'Expertise Actuelle

      L'intervenant dénonce la pratique actuelle qui consiste à confier l'expertise de l'auteur à un psychiatre et celle de la victime à un psychologue, alors que l'explication de la relation d'emprise nécessite une approche globale.

      • Scission de l'expertise : "on va confier l'expertise de l'auteur à un psychiatre... et on va confier l'expertise de la victime à une ou un psychologue."

      • Incohérence de la demande : "comment vous voulez expliciter une relation d'emprise si vous n'avez examiné qu'un seul [individu]?"

      • Recommandation : Il est "intéressant que ça soit le même professionnel ou alors une association de mêmes professionnels psychiatres et psychologues par exemple qui puissent examiner à la fois l'auteur et à la fois la victime."

      4. L'Expertise Psychiatrique : Constats et Limites

      L'expertise psychiatrique des auteurs d'emprise révèle des constats importants sur l'absence fréquente de troubles mentaux graves ou d'altération du discernement, mais met en évidence des fonctionnements de personnalité spécifiques.

      • Absence de diagnostics graves : "dans la plupart des cas les auteurs... n'ont pas de pathologie mentale avérée... on ne trouve pas non plus de trouble grave de la personnalité."

      • Discernement non aboli : "dans la plupart des cas il y a pas de notion d'altération il y a pas de notion d'abolition du discernement ou du contrôle de ces actes."

      • Dangerosité criminologique : L'évaluation se concentre sur le risque de réitération, en identifiant des facteurs de bon et mauvais pronostic.
      • Fonctionnements de personnalité identifiés :Obsessionnel : "ils sont dans le contrôle d'eux-même de leurs émotions de le contrôle de leur environnement."

      • Paranoïaque : Avec "suspicion d'infidélité tout ce qui est de l'ordre des interprétations tout ce qui est de l'ordre des projections."

      • Borderline : Caractérisé par une alternance "je fusionne je rejette je fusionne je rejette" et une "dimension abandonique".
      • Refus du terme "pervers narcissique" : Le terme "pervers" n'est pas référencé en psychiatrie et l'intervenant préfère décortiquer les mécanismes comme "la séduction, le déni d'altérité... la manipulation... la transgression."
      • Du côté de la victime, l'expertise cherche à établir un lien de cause à effet entre l'emprise et les troubles psychiques (dépression, anxiété).

      La "vulnérabilité" est entendue au sens médico-légal (mesure de protection), bien que des "fragilités" puissent être notées.

      Traumatisme développemental : Le cœur de la vulnérabilité réside dans le "trauma développemental", souvent lié à des "négligences" précoces. Inadaptation du système d'attachement : C'est la "clé de la relation d'emprise."

      5. Les Étapes de la Relation d'Emprise

      La relation d'emprise suit des phases distinctes, souvent schématisées pour en faciliter la compréhension juridique :

      • Séduction et adhésion initiale (Love bombing) : Compliments, cadeaux, affection intense, fausse empathie créant une "dépendance affective rapide" et une "lune de miel."
      • Confusion et culpabilisation : Introduction graduelle de comportements de contrôle, critiques déguisées, changements d'humeur imprévisibles, "brouillage cognitif" (ex: gaslighting "je ne t'ai jamais dit ça tu inventes"). La victime perd confiance en son jugement. La culpabilisation pour de prétendus manquements s'installe.
      • Isolement et contrôle : L'auteur isole la victime de ses proches. La victime s'isole elle-même par honte ou pour éviter les conflits, perdant ainsi ses repères extérieurs. Le contrôle se manifeste par la surveillance des faits et gestes, du téléphone, de l'argent.
      • Privation et menace : Privation d'affection, harcèlement, et enfin menaces directes ("si tu me quittes je te détruirai", "je me suiciderai", "tu perdras les enfants"), souvent le moment où la justice intervient.

      6. Le Rôle Fondamental de l'Attachement Désorganisé

      L'attachement est un lien affectif essentiel au développement humain. Un attachement sécure permet l'autorégulation, mais un attachement dysfonctionnel, notamment désorganisé, crée le terrain propice à l'emprise.

      • Définition de l'attachement : "un lien affectif et il est à la base c'est une nécessité pour le développement humain."
      • Lien avec l'emprise : "pour moi il n'y a pas d'emprise sans problématique d'attachement." L'attachement désorganisé est le type le plus propice.
      • Origine de l'attachement désorganisé : Figures d'attachement (souvent les parents) "incohérentes," "effrayantes ou effrayées," "sévèrement déprimées," "désaccordées," "avec des traumas non résolus," ou "maltraitantes ou négligentes." La négligence seule peut suffire.
      • Mécanismes : L'enfant est confronté à une "peur sans solution" et sa figure d'attachement est "incapable de le réguler." Il "désactive son système d'attachement" et développe des "stratégies de contrôle" pour rééquilibrer le dysfonctionnement.
      • Mécanismes de contrôle dans l'emprise : "contrôle prendre soin," "contrôle punitif," "contrôle séduction," "contrôle soumission."

      7. Le Fonctionnement Défensif de l'Auteur

      La relation d'emprise est un "fonctionnement défensif" pour l'auteur, qui tente de gérer une problématique interne en l'externalisant.

      • Externalisation : L'auteur "externalise sa propre problématique" et "rend l'autre responsable de ses propres actes et de ses propres défaillances."
      • Projection : "en les pointant chez l'autre ou en les projetant chez l'autre ça va lui permettre de ne pas regarder les siennes."
      • Peur de la projection : Paradoxalement, l'auteur "va avoir peur de ce qu'il voit" chez la victime, désignée comme un agresseur car elle porte la projection de sa propre agressivité.

      8. L'Évolution du Cadre Légal et Recommandation Finale

      La justice évolue, reconnaissant l'emprise sous le terme de "contrôle coercitif", mais sa démonstration reste un défi.

      • Vers le "contrôle coercitif" : "l'emprise ça existait pas donc on a on va appeler ça contrôle coercitif."
      • Démonstration légale : Il faut prouver l'intentionalité de l'agresseur, la perception négative du comportement par la victime, les dégâts causés, et l'existence de "menaces ouvertes" en cas de tentative d'échapper au contrôle.
      • Importance de l'exploration du lien : L'exploration de la "zone grise" entre victime et auteur "ne remet aucunement en question la position de victime et la position d'agresseur devant la loi... mais ça permet de comprendre et je pense que c'est cette compréhension qui permettra de faire avancer les choses."

      En conclusion, la conférence souligne l'impératif d'une approche intégrée en matière d'emprise, où la compréhension des mécanismes psychologiques, notamment ceux liés à l'attachement désorganisé, doit éclairer et enrichir l'action judiciaire, malgré les défis de traduction des concepts psychiatriques dans le langage juridique.

  3. May 2025
    1. Note de Synthèse : Où commence la folie ?

      Ce document de synthèse examine les principales thématiques et idées importantes présentées dans les extraits de "Où commence la folie ? | 42 - La réponse à presque tout | ARTE".

      Thèmes Principaux :

      • La Normalité comme Construction Sociale : Le concept de "norme" est présenté non pas comme une réalité intrinsèque mais comme une construction sociale nécessaire à l'interaction. En conséquence, la folie, définie par opposition à la norme, devient également relative.

      • La Folie au Sens Psychiatrique : La psychiatrie tend à éviter le terme "folie", préférant parler de troubles variés, principalement la psychose. La psychose est caractérisée par une altération du lien avec la réalité et affecte le raisonnement et la perception.

      • Mécanismes de la Psychose (notamment la Schizophrénie) : Les extraits décrivent comment la psychose, souvent associée à la schizophrénie, peut impliquer l'interprétation de coïncidences comme des signes ou des messages codés. Un sentiment d'insécurité identitaire et environnementale peut conduire à des interprétations délirantes.

      • La "Bouffée Délirante" : Un épisode intense d'angoisse et d'interprétation délirante, qui paradoxalement peut apporter un soulagement en trouvant une explication (même absurde) à l'insécurité ressentie.

      • La Folie comme Hyper-sensibilité ou Perception Décalée : L'idée est explorée que les troubles psychiatriques, y compris la psychose, pourraient être des formes amplifiées de caractéristiques présentes chez les personnes dites "normales". Notre perception de la réalité est toujours une interprétation influencée par notre histoire personnelle.

      • Absence de Frontière Claire entre Folie et Normalité : Il n'existe pas de critères strictement définis pour séparer clairement la folie de la normalité. Le critère principal d'une conviction erronée et inébranlable peut aussi s'appliquer à d'autres formes de croyances non pathologiques.

      • Le Diagnostic et la Souffrance : Le but du diagnostic en psychiatrie est de soigner les personnes en souffrance. Cependant, la souffrance n'est pas toujours perçue par la personne concernée (ex: épisode maniaque), mais peut être ressentie par l'entourage ou apparaître après l'épisode (souffrance des conséquences). La pertinence d'un diagnostic se mesure plutôt par la souffrance qu'il vise à soulager.

      • Symptômes Psychotiques chez les Personnes "en Bonne Santé" : Un pourcentage significatif de personnes sans diagnostic formel peuvent présenter des symptômes psychotiques (perceptions différentes, voix, idées bizarres) sans être considérées comme malades.

      • L'Approche centrée sur le Patient : L'importance de déterminer les objectifs d'un traitement en fonction du patient, et non uniquement du médecin. Un symptôme (comme entendre une voix) peut ne pas être source de souffrance pour le patient et ne pas nécessiter d'être supprimé.

      • La Neurodiversité : Ce concept remet en question l'idée que certaines particularités, notamment neurodéveloppementales (comme l'autisme), soient des maladies. Elles sont vues comme des expressions naturelles de la diversité humaine. La distinction est faite entre troubles neurodéveloppementaux (avec lesquels on naît et qui ne guérissent pas) et maladies psychiatriques (acquises et potentiellement curables).

      • L'Évolution du Diagnostic et la Stigmatisation Historique : Les critères diagnostiques ont évolué, menant à une augmentation des diagnostics pour certaines conditions (comme l'autisme). L'histoire montre une persécution et une stigmatisation des personnes jugées différentes, culminant avec les atrocités du régime nazi. La stigmatisation et la discrimination persistent aujourd'hui, notamment dans la sphère professionnelle.

      • La Folie et la Créativité : Le lien potentiel entre une prédisposition aux troubles psychotiques et une tendance accrue à la créativité est évoqué, citant des études génétiques. Cependant, l'idéalisation de ce lien est tempérée par le fait que les phases aiguës d'une psychose entravent généralement la création.

      • Le Diagnostic et les Particularités : Certaines particularités (comme le haut potentiel intellectuel) peuvent être confondues avec des troubles (comme le TDAH), soulignant la nécessité d'une évaluation précise pour distinguer une aptitude d'un handicap. Le diagnostic est évolutif et peut enfermer l'individu.

      • L'Acceptation de la Différence et de sa Propre "Folie" : L'importance pour la société d'accepter les écarts à la norme et pour les individus d'accepter leurs propres singularités et vulnérabilités.

      Idées ou Faits Importants :

      • La norme est une invention sociale et non une réalité absolue.

      • La "folie" dans le langage courant correspond souvent à ce que la psychiatrie appelle "psychose", caractérisée par une perte du lien avec la réalité.

      • Un critère clé de la folie est une conviction inébranlable jugée erronée par les autres, mais ce critère peut s'appliquer au-delà des pathologies.

      • Il n'y a pas de frontière nette entre folie et normalité.

      • La souffrance est un critère important pour le diagnostic psychiatrique, même si elle n'est pas toujours perçue par le patient lui-même durant l'épisode.

      • Des symptômes psychotiques peuvent exister chez des personnes sans diagnostic formel.

      • L'objectif d'un traitement devrait être défini par le patient.

      • Le concept de neurodiversité voit les particularités (notamment neurodéveloppementales) comme des expressions de la diversité humaine, et non nécessairement comme des maladies.

      • Les troubles neurodéveloppementaux sont innés, tandis que les maladies psychiatriques sont acquises.

      • L'histoire a montré une stigmatisation et une persécution des personnes jugées différentes, et cette stigmatisation persiste aujourd'hui.

      • Il pourrait exister un lien entre la prédisposition aux troubles psychotiques et la créativité.

      • Le monde peut parfois nous rendre "fous" face aux expériences traumatisantes, soulignant la vulnérabilité humaine.

      • Accepter la diversité humaine et même sa propre "folie" est crucial.

      Citations Clés :

      • "je pense que la norme en tant que telle elle n'existe pas c'est un concept qu'on a qu'on a inventé qu'on a construit parce qu'on en a besoin pour interagir socialement tous ensemble"

      • "ce que l'on désigne par folie correspond en général à ce que la psychiatrie appelle une psychose à savoir un état dans lequel tout lien avec la réalité ou du moins ce qu'on perçoit comme tel se brouille"

      • "lorsque vous vous dites "Je suis en train de donner une interview" vous savez pertinemment qui est le jeu en question pour une personne schizophrène en revanche c'est loin d'être aussi évident"

      • "il n'existe pas de critères rigoureusement définis qui permettent de tracer une frontière claire entre la folie et la normalité"

      • "ce qui compte dans le diagnostic des maladies psychiatriques c'est plutôt de savoir si une personne souffre et non pas si elle est atteinte de folie ou si elle a un comportement normal"

      • "le but d'un traitement doit être déterminé par le patient pas par le médecin"

      • "en définitive la folie n'est qu'une question de point de vue tout ce qui semble décalé n'a pas forcément besoin d'être soigné"

      • "Le concept de neurodiversité remet en question l'idée même que certaines particularités soient considérées comme des maladies ou des troubles il les entrevoi plutôt comme une expression naturelle de la diversité humaine"

      • "la différence entre un trouble neurodéveloppemental et une maladie psychiatrique c'est que la maladie psychiatrique on on l'acquiert comme on se casse une jambe finalement... alors qu'un trouble neuréveloppemental on vient au monde avec et on le garde toute sa vie"

      • "l'idée reste profondément ancrée dans notre société [la stigmatisation] et que la seule manière d'y faire face ce qui est fondamental notamment pour les personnes atteintes de troubles psychiatriques c'est de sensibiliser le grand public"

      • "il pourrait exister un lien entre une prédisposition au trouble psychotique et une tendance accrue à la créativité"

      • "le monde peut parfois nous rendre fou des expériences traumatisantes peuvent conduire certaines personnes à sombrer dans la folie au fond je crois que cela fait partie de la condition humaine"

      • "peut-être devrions-nous aussi apprendre à mieux accepter notre propre folie"

      En résumé, les extraits remettent en question les notions rigides de folie et de normalité, les présentant comme des constructions sociales ou des spectres de perception et de fonctionnement humain.

      Ils soulignent la complexité des troubles psychiatriques, l'importance de l'approche centrée sur le patient, et appellent à une plus grande acceptation de la diversité humaine et à la déstigmatisation.

    1. Briefing sur l'identification et la lutte contre les dérives sectaires et les risques associés aux plateformes numériques, notamment TikTok

      Source : Extraits de l'audition du chef de la Miviludes par une commission d'enquête parlementaire, et audition de psychologues cliniciennes et maître de conférence en psychologie cognitive et ergonomie.

      Contexte : Cette audition fait suite à la publication d'un rapport d'activité de la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) mettant l'accent sur les menaces que représente le numérique, en particulier pour les mineurs, ainsi qu'à une stratégie nationale de lutte contre les dérives sectaires annoncée en novembre 2023.

      Les psychologues auditionnés apportent une expertise sur les aspects psychologiques de ces phénomènes, notamment les addictions comportementales.

      Principaux Thèmes et Idées :

      • Le Numérique comme Vecteur Majeur des Dérives Sectaires et Risques Associés : Le numérique est désormais une dimension quasi systématique des signalements reçus par la Miviludes, même si elle n'exclut pas toujours les rencontres physiques.

      Les plateformes en ligne, dont TikTok, permettent d'atteindre les mineurs directement dans leur espace personnel, souvent à l'insu des parents.

      • Citation : "...dans ces signalements il y a presque toujours une dimension numérique qui n'est souvent pas exclusive de rencontres physique mais la dimension numérique est est presque toujours présente..."

      • Citation : "...ce phénomène des réseaux sociaux présente aussi cette nouveauté qu'ils peuvent atteindre des mineurs dans leur vie personnelle à la maison sans même que les parents comme vous le savez puissent en être informés sans avoir toujours les moyens de contrôle les connaissances techniques permettant de paramétrer l'outil pour sécuriser l'accès à un certain nombre de données..."

      • Difficulté d'Identification et de Lutte face à de Nouveaux Phénomènes : Les dérives en ligne ne correspondent pas toujours à des infractions pénales clairement définies, rendant la lutte plus complexe. Des comportements peuvent être préoccupants pour la santé des mineurs sans relever immédiatement du droit pénal classique.

      • Citation : "...il y a pas toujours d'infractions pénales qui sont commises et pour autant il peut y avoir des comportements qui peuvent prêter à réfléchir voire à à être préoccupé pour la santé des mineurs..."

      • Citation : "...nous sommes face à des phénomènes sur lesquels nous devons certainement travailler davantage pour mieux savoir comment les prévenir parce que le droit pénal n'est pas forcément d'une grande utilité sur ce plan-là..."

      • Prolifération d'Acteurs non Qualifiés et d'Influenceurs : De nombreuses personnes se présentent comme des professionnels (coachs de vie, coachs spirituels, coachs en développement personnel, experts en cryptomonnaies, etc.) sans diplômes reconnus ou compétences avérées.

      Ces acteurs peuvent exercer une influence significative sur les mineurs, traitant de sujets intimes (blessures, chagrin, relations conflictuelles) et créant une forme de dépendance.

      • Citation : "...beaucoup de nouveaux métiers et de en tout cas de personnes qui estiment exercer un nouveau métier et qui pour autant ne peuvent pas justifier d'un diplôme qui serait reconnu par l'État ou d'une compétence particulière dans des domaines dans lesquels ils exercent une influence importante dans la vie de ces mineurs alors je pourrais citer les influenceurs notamment spirituels mais pas seulement les coachs de vie les influenceurs pardon de développement personnel enfin toutes personnes qui euh dans certains cas peuvent présenter des compétences aléatoires..."

      • Influence des Communautés en Ligne et Pression de Groupe : La formation de communautés en ligne est un phénomène nouveau qui rend difficile la prévention des abus. L'influence et la pression du groupe peuvent être particulièrement préoccupantes, surtout pour les mineurs.

      • Citation : "...la formation de communauté en ligne et c'est un phénomène qui qui est quand même relativement nouveau et nous n'avons sans doute pas toutes les tous les éléments de réponse efficaces aujourd'hui pour prévenir les abus qui peuvent être commis dans ce type de de communauté en ligne..."

      • Citation : "...lorsque vous avez un phénomène de foule ou un phénomène collectif de communauté en ligne il peut y avoir une influence du groupe une pression du groupe qui peut être préoccupante sur encore plus évidemment sur des mineurs..."

      • Processus d'Emprise Mentale et Vulnérabilité des Mineurs : La Miviludes observe les différentes phases de l'emprise mentale, qui commence souvent par une phase de séduction/valorisation, suivie d'un endoctrinement, d'un isolement par rapport aux proches, puis d'une dépendance. Les mineurs sont particulièrement vulnérables à ce processus.

      • Citation : "...de ce que nous avons observé en fait s'agissant de de l'emprise mentale puisque c'est de cela dont nous occupons principalement à la Mivilude... il y a d'abord une phase de séduction... et puis euh ensuite et bien il y a une phase d'endctrinement qui peut se manifester... et puis donc ensuite ça peut être une l'adoption d'une de nouvelles règles de vie qui crée un isolement... et puis donc à cette phase d'isolement peut succéder une phase de dépendance..."

      • Citation : "...nous ce que nous pouvons observer c'est c'est quelque chose qui avait d'ailleurs été expliqué par des chercheurs c'est les différentes phases de l'emprise qui peut être et bien problématique par les liens de dépendance qu'il peut créer et la difficulté ensuite à s'en désengager pour les personnes qui sont concernées et encore plus de mineurs..."

      • Risques Spécifiques Liés à TikTok : TikTok présente des particularités préoccupantes, notamment le système de micro-dons qui peut créer une "ambiance de show" incitant à donner toujours plus, et la facilité avec laquelle certains mineurs peuvent être touchés, combinée à un phénomène de "célébrité" qui peut générer une forte dépendance et un attente de l'influenceur. Des signalements spécifiques sur TikTok concernant des mineurs ont été reçus.

      • Citation : "...s'agissant de de TikTok donc j'ai j'ai rappelé tout à l'heure la possibilité de pouvoir faire des micro don qui peut créer une ambiance très particulière surtout lorsqu'il s'agit de de mineurs qui sont en cause..."

      • Citation : "...ce qui nous préoccupe s'agissant de TikTok c'est la manière dont certains mineurs peuvent être touchés... nous avions un signalement qui concernait donc des des mineurs donc de pour certains âgés de moins de 15 ans euh et qui pouvait lorsqu'on mêle l'aspect réseau social avec un phénomène de célébrité ou assimilé comme tel et bien il peut y avoir un enjeu de dépendance très fort avec des mineurs qui attendent la manifestation du leader du groupe d'une manière ou d'une autre..."

      • Cas Spécifique de l'Influenceuse "Ophénia" : La Miviludes a effectué un signalement au procureur de Paris concernant cette influenceuse.

      Les préoccupations portaient sur la composition de sa communauté (majoritairement des adolescentes, parfois très jeunes), les interactions directes et intenses, et les réactions passionnelles et mimétiques de ses abonnées (propos suicidaires, automutilation, grèves de la faim, menaces, harcèlement).

      • Citation : "...nous avons été informés par le collectif maire donc mineur éthique et et réseau d'une masse d'information... j'ai signé donc un signalement à la procureur de Paris faisant état d'un certain nombre de faits préoccupants... j'ai rapporté ces ces faits là [tentative de suicide suite au comportement d'une influenceuse], j'ai rapporté aussi euh les éléments sur cette les idées de suicide que pouvait avoir euh de jeunes internautes... la communauté Bégénia puisque c'est le nom qu'elle elle a donné à sa communauté serait composé d'adolescentes parfois très jeunes..."

      • Citation : "...les échanges en fait électroniques révélaient une forte adhésion au mouvement d'humeur d'OPIA... allant jusqu'à insulter tout détracteur voire à proférer des menaces de mort..."

      • Citation : "...le comportement mimétique et parfois presque fanatique de membres de cette communauté qui nous paraissait euh préoccupant puisque lorsqueia faisait état d'une contrariété particulière des membres de sa communauté réagissaient de façon passionnelle et se montraient aussi affecté qu'elle avec des photos de jeunes filles portant des cicatrices de scarification ou des marques de blessures ou de jeunes filles qui annonçaient une grève de la fin ou des projets de tentative de suicide..."

      • Dérives Financières (Cryptomonnaies, Coaching, Vente Pyramidale) : Le "culte de l'argent facile" et la promotion de la richesse rapide, notamment via les cryptomonnaies ou certains types de coaching, sont des sources d'attrait pour les jeunes et peuvent donner lieu à des systèmes de vente pyramidale et à une pression de groupe intense.

      • Citation : "...le culte de l'argent facile est une source de très efficace d'attrait d'un grand nombre d'adolescents de jeunes adultes et donc il peut y avoir dans certaines organisations une forme de pression sur des objectifs commerciaux de ramener de nouveaux clients az vous avez évoqué les systèmes de de vente pyramidale et on a ces ces systèmes là que l'on retrouve de manière très claire..."

      • Citation : "...ces valeurs de l'argent facile de des influenceurs à Dubaï cette vie voilà d'image de euh évidemment elle pèse dans l'ambiance générale..."

      • Fake News et Complotisme : Le développement des fake news et du complotisme en ligne tend à relativiser les savoirs établis, contester la science, la médecine et les pouvoirs publics, constituant une "menace nouvelle".

      • Citation : "...nous avons aussi le ce phénomène des fake news du complotisme qui s'est beaucoup développé et qui tend à relativiser pas mal toutes les formes de savoir et même à contester le monde de la science le monde de la médecine les pouvoirs publics toute menace nouvelle qui appelle certainement de nouvelles réponses..."

      • Nouvelles Technologies (IA, Métavers) comme Risques Potentiels : L'intelligence artificielle et le métavers sont identifiés comme des technologies pouvant présenter des risques, notamment en termes de manipulation, accentués lorsqu'ils concernent les mineurs, bien que l'IA puisse aussi être une ressource pour l'identification des comportements problématiques.

      • Citation : "...l'intelligence artificielle qui est une menace mais qui peut être aussi une ressource qui peut être utilisée pour mieux identifier un certain nombre de comportements problématiques..."

      • Citation : "...une autre technologie dont on parle pas beaucoup ou plus beaucoup mais on va certainement en parler davantage à l'avenir c'est le c'est le métaverse qui qui reviendra avec la la possibilité de de vivre des expériences subjectives et donc avec des possibilités nouvelles de manipulation et qui sont évidemment très problématiques dès lors qu'on parle de mineurs..."

      • Augmentation des Signalements et Demandes d'Information : La Miviludes constate une forte augmentation des sollicitations (signalements et demandes d'information), passant de 2160 en 2015 à 4570 en 2024. La gravité des signalements s'est également accrue.

      • Citation : "...ces demandes d'information ces signalements sont en forte augmentation puisque nous avons plus d'un doublement depuis 2015 2160 en 2015 4570 en 2024..."

      • Citation : "...ces signalements n'ont leur gravité n'a fait que s'amplifier d'après ce que me disent les membres de mon équipe..."

      • Appréciation de la Réglementation Existant (DSA) et Besoin de Prévention : L'application du règlement sur les services numériques (DSA) est jugée nécessaire, mais elle requiert une meilleure formation pour l'identification et la documentation des "risques systémiques".

      Cependant, au-delà de la réglementation, il est jugé essentiel de renforcer la prévention et l'information du public, notamment en matière de santé, en vulgarisant l'information scientifique et médicale sur les réseaux sociaux.

      • Citation : "...s'agissant du règlement sur les services numériques qui est mis en œuvre qui est applicable en France... nous devons définir les risques systémiques et surtout les documenter et je dois dire que les agents de l'État ne sont peut-être pas tous complètement euh formés aujourd'hui pour appliquer cette réglementation..."

      • Citation : "...avant même de savoir s'il faut la faire changer je pense qu'il faut déjà qu'on puisse l'appliquer de manière rigoureuse..."

      • Citation : "...nous pouvons aussi certainement faire beaucoup mieux sans avoir besoin non plus de réglementation en terme de prévention et d'information donnée au public..."

      • Citation : "...nous pourrions faire bien mieux en terme de vulgarisation scientifique médicale pour qu'il y ait une information de qualité immédiatement accessible pour les utilisateurs de ces réseaux sociaux y compris de TikTok..."

      • Difficultés Liées aux Preuves et à l'Action en Justice : Les captures d'écran ne constituent pas une preuve suffisante en justice ; seuls les liens internet le sont, et leur enregistrement est essentiel (mention de la plateforme Faros).

      La qualification des faits, notamment en ce qui concerne la corruption de mineurs ou les propos sexualisés, peut être difficile à établir. Le traitement de l'urgence est assuré, mais prouver les mécanismes de manipulation mentale peut prendre du temps.

      • Citation : "...il me semble que les donc les captures d'écran ne sont pas une preuve il faut faire savoir ça au aux personnes qui nous sollicitent seul le lien internet peut-être une preuve et encore si on a pu démontrer qu'il était en ligne..."

      • Citation : "...là on est sur quelque chose d'encore plus difficile à caractériser puisqueà partir de quand c'est problématique il y a une infraction de corruption de mineurs qui existe mais enfin il faut pour cela des éléments intentionnels et tout dépend la manière dont c'est reçu interprété reproduit et cetera..."

      • Citation : "...l'urgence nous la traitons toujours en urgence mais les phénomènes de manipulation mentale nécessitent un travail qui peut être long pour prouver pour démontrer en tous les cas mécanisme donc c'est quelque chose qui peut prendre du temps..."

      • Moyens Limités de la Miviludes : Malgré l'augmentation significative de la charge de travail et de la gravité des signalements, les effectifs de la Miviludes sont restés stables depuis 2015 (14-15 agents).

      • Citation : "...nous sommes 14 il y a quatre contrats 10 mises à disposition d'agents donc de d'autres ministères donc nous sommes 14 avec un alternant ça fait 15..."

      • Citation : "...nous avons le double de signalement depuis 2015 et ces signalements n'ont leur gravité n'a fait que s'amplifier... Et comment ont évolué les effectifs depuis 2015 de la Mivilude ? c'est resté à peu près stable..."

      • Potentialités d'Utilisation des Plateformes par les Institutions : Certaines plateformes comme TikTok pourraient être utilisées par les institutions pour la prévention et l'information, comme le fait la police espagnole. Cela soulève cependant des questions sur la stratégie à adopter face à un outil posant par ailleurs problème.

      • Citation : "...je pour avoir rencontré nos homologues espagnols la police espagnole a un compte TikTok qui est extrêmement populaire et qui fonctionne semble-t-il très bien... dans le domaine de l'information de la prévention nous pourrions nous emparer davantage de ces outils..."

      Faits et Chiffres Clés :

      • Augmentation des signalements à la Miviludes : 2160 en 2015, 4570 en 2024.

      • Signalements adressés au parquet par la Miviludes : 80 sur 2023-2024 (contre 33 sur 2021-2022).

      • Signalements spécifiques relatifs à TikTok reçus par la Miviludes : 135 au total, dont 17 concernaient spécifiquement des mineurs.

      • Effectif de la Miviludes : 14-15 agents, stable depuis 2015.

      • La stratégie nationale de lutte contre les dérives sectaires 2024-2027 inclut un volet numérique.

      • Ce briefing résume les points essentiels abordés dans les sources, mettant en lumière les défis posés par le numérique et les réseaux sociaux dans la lutte contre les dérives sectaires, l'impact spécifique sur les mineurs, les difficultés d'action et les pistes de travail (prévention, information, application de la réglementation).

    1. Document de Synthèse : Audition de Rayna Stamboliyska sur les Effets Psychologiques de TikTok sur les Mineurs

      Source : Excerpts from "Rayna Stamboliyska sur les effets psychologiques de Tiktok sur les mineurs"

      Auditionné : Rayna Stamboliyska, Consultante expert en gestion des risques cybersécurité et affaires européennes, auteur de "La Face Cachée d'Internet".

      Contexte : Audition dans le cadre d'une commission d'enquête parlementaire sur les effets psychologiques de TikTok sur les mineurs.

      Thèmes Principaux :

      • Manque de solutions technologiques pour la protection individuelle en ligne : Rayna Stamboliyska souligne un manque d'outils et d'incitations pour développer des solutions de cybersécurité et de protection de la vie privée destinées aux individus, et encore moins aux publics spécifiques comme les mineurs.

      L'accent est principalement mis sur la protection organisationnelle.

      • Défis de l'application de la réglementation (RGPD, DSA) :

      L'experte met en lumière les difficultés rencontrées pour traduire les cadres juridiques (comme le RGPD ou le DSA) en mesures technologiques concrètes et accessibles aux individus. Elle pointe du doigt la complexité des procédures pour faire valoir ses droits face aux plateformes et le manque d'incitations pour les fournisseurs technologiques à développer des solutions respectueuses des règles. * Responsabilité partagée dans la protection des mineurs en ligne :

      La protection des mineurs est une responsabilité partagée entre les parents, les législateurs et les plateformes. Les plateformes ont une responsabilité significative dans la manière dont leur "ingénierie technologique" permet ou non la diffusion de contenus problématiques et d'effets d'entraînement négatifs. * Impact des réseaux sociaux (TikTok) sur la santé mentale des jeunes :

      L'audition aborde la résurgence de phénomènes négatifs, tels que les troubles du comportement alimentaire (mouvements proana), accentués par la viralité et le format vidéo de TikTok.

      L'experte souligne l'impact potentiel de l'exposition à certains contenus sur la perception de l'image de soi chez les jeunes. Elle attire également l'attention sur les jeunes garçons et leur exposition aux contenus toxiques de la "manosphère".

      • Nécessité d'une sensibilisation ciblée :

      Il est important d'aller au-delà de la prise de conscience générale et de développer des campagnes de sensibilisation efficaces qui utilisent des canaux et des moyens de communication compris par les jeunes, idéalement via des personnes qu'ils écoutent et auxquelles ils font confiance.

      Idées ou Faits Importants et Citations :

      • Manque de solutions individuelles :

      "nous avons vont très peu en fait d'incitative à faire de la cybersécurité pour les particuliers"

      • "il existe très peu de solutions technologiques qui permettent qui s'adressent en fait de manière dédiée aux particuliers aux individus Et c'est encore moins le cas dès qu'il s'agit en fait de bah de public particulier que ce soit les personnes pardon plus âgées ou les personnes mineures"

      • Difficulté de traduire la réglementation en solutions technologiques :

      "on a très peu de d'ingénierie si vous voulez qui est faite pour traduire des des des cadres juridiques tel que le RGPD ou autres vers des publics individuels vers des particuliers" * Sur l'application du RGPD et du DSA :

      "on a en fait toujours cette espèce de de de plafond de verre si vous voulez qui est que les règles c'est bien les faire comprendre au principaux concernés c'est une autre autre chose donner les leviers d'action pour se saisir en fait de de la manière la plus pertinente de mobiliser ces exigences là vis-à-vis des plateformes Çaen est encore une autre" * Complexité des procédures (RGPD) :

      Rayna Stamboliyska décrit le parcours complexe d'un plaignant pour faire valoir ses droits garantis par le RGPD, impliquant des intermédiaires et des autorités de contrôle dans d'autres pays.

      • "ce n'est pas aujourd'hui on a la situation où des plaignants en Grèce saisissent un membre de la société civile qui est Noé donc et Marx Schrems en l'occurrence pour par son entreprise pour que lui saisisse l'ACNIL irlandaise pour en fait interroger et provoquer un contrôle de TikTok sur le volet transfert des données à caractère personnel vers la Chine"

      • Résultats des audits DSA :

      Les premiers rapports d'audit DSA de fin 2024 montrent que la plupart des grandes plateformes (X, Méta, TikTok) ont des notes négatives concernant leur conformité aux exigences du DSA, seule Wikipédia obtenant une note positive.

      • "sur toutes les plateformes grandes plateformes audité seul Wikipédia a une note positive de la part d'auditeur tiers les X méta enfin Instagram Facebook TikTok ont tous des notes négatives"

      • Manque d'application des obligations :

      Malgré les obligations du RGPD, comme la lisibilité des politiques de confidentialité, l'experte constate un manque d'application et de sanctions.

      • "aujourd'hui est-ce qu'on a fait en fait je tenter un audit est-ce qu'on a puni ces organismes-là qui continuent en fait d'avoir des politiques de confidentialité écrit en Times New Roman 8 par des juristes pour des juristes non"

      • Résurgence et amplification des phénomènes négatifs sur TikTok :"Vous avez en fait la résurgence de des phénomènes proana notamment qui touchent les les jeunes filles Donc tout ce qui est trouble du comportement alimentaire Mais pourquoi je dis résurgence parce que ça fait une bonne dizaine d'années en fait qu'on avait déjà des sites et des forums Proana"

      • La différence avec les anciens forums réside dans la "volumétrie et une viralité de de ces contenusl qui est beaucoup plus importante avec TikTok" et le "véhicule média qui est le l'image qui est le la vidéo et cetera qu'on avait beaucoup moins en fait il y a 10 ans sur un site plus ou moins statique sur ou des choses passées par le par le textuel"

      • L'impact de la vidéo sur la perception de l'image de soi est "extrêmement prignant et extrêmement fort".

      • Lien entre usage de TikTok et santé mentale : Bien que l'experte soit prudente quant à l'établissement d'un lien de causalité direct, elle reconnaît que des études montrent que "l'image qui est véhiculée par le biais de multi contenu multimédia sur les réseaux sociaux a des impacts réels sur la perception de l'image de soi et sur son altération potentielle par les personnes qui le reçoivent".

      • Elle cite des études montrant que "l'impact est assez lié de la vision de soi de la dépréciation de de de de son image chez les jeunes lorsqu'il y a une exposition à certains types de contenu sur TikTok".

      • Prise en compte des jeunes garçons et de la "manosphère" :

      L'experte souligne l'importance de ne pas oublier les jeunes garçons et leur exposition croissante à des contenus véhiculant une vision toxique des relations de genre, citant l'influence d'individus comme Andrew Tate.

      Points en Suspension ou pour Suivi :

      • La question de savoir si l'affichage obligatoire des "notations" des plateformes (similaire au Nutriscore) serait efficace pour inciter les utilisateurs à changer leurs pratiques et si cela irait au-delà d'un simple marquage.

      • La possibilité technique d'empêcher l'accès des mineurs de moins de 13 ans aux plateformes comme TikTok.

      L'experte reste prudente quant à l'utilisation de l'IA pour cela, privilégiant potentiellement des technologies plus éprouvées, tout en soulignant le défi de l'imposition de telles solutions aux plateformes privées.

      • Des informations complémentaires par écrit sont attendues concernant les solutions technologiques pour la protection des usagers et les options législatives possibles.

      Conclusion Provisoire :

      L'audition de Rayna Stamboliyska met en évidence les lacunes actuelles dans la protection des individus en ligne, notamment les mineurs, en raison d'un manque de solutions technologiques individuelles et des difficultés d'application effective de la réglementation existante.

      La responsabilité est complexe et partagée, mais les plateformes jouent un rôle crucial en raison de leur ingénierie et de la viralité qu'elles engendrent.

      L'impact potentiel sur la santé mentale des jeunes est réel et nécessite une approche multiple incluant une sensibilisation ciblée, une application plus ferme des règles et une réflexion sur les moyens techniques de protection.

    1. BRIEFING : Analyse des Extraits de "Dans la tête...d'un gentil"

      Objectif : Ce document vise à résumer les principaux thèmes et les idées cruciales explorées dans les extraits de l'émission "Dans la tête...d'un gentil", en mettant en lumière les arguments clés et les exemples présentés.

      Résumé :

      L'émission s'interroge sur la nature de l'être humain : sommes-nous intrinsèquement gentils ou égoïstes ?

      En s'appuyant sur la recherche scientifique, des témoignages et des expériences, elle explore la gentillesse sous divers angles : son existence au quotidien, sa perception sociale souvent ambivalente, son expression chez les enfants, son rôle dans la collaboration versus la compétition, et les moyens de la cultiver, notamment par la méditation.

      L'émission remet en question la croyance largement répandue en l'égoïsme fondamental de l'homme, suggérant que la gentillesse est plus répandue qu'on ne le croit, bien qu'elle nécessite un effort de culture et de civilisation pour dominer les instincts plus compétitifs et excluants.

      Thèmes Principaux et Idées Clés :

      La Question Fondamentale : Gentil ou Méchant ? L'émission pose dès le départ la question centrale, faisant référence à l'opposition classique entre Rousseau (homme fondamentalement bon) et Hobbes (l'homme est un loup pour l'homme).

      Elle ne prétend pas apporter une réponse définitive, mais se concentre sur les "avancées de la recherche scientifique autour de la gentillesse".

      La Gentillesse au Quotidien : Témoignages et Exemples

      L'expérience d'Annie Marcel, infirmière, illustre la gentillesse dans un contexte professionnel tourné vers les autres.

      Son choix de carrière est né d'une "révélation" en prenant soin de son père vulnérable, ce qui la pousse à "se mettre au service des plus vulnérables".

      Elle souligne que la gentillesse dans sa profession implique d'être "à leur écoute", de susciter la "confiance" et de permettre aux patients de "ne pas avoir peur de me parler".

      L'émission aborde l'idée d'un "outsourcing de cette gentillesse", où la société confie la tâche de prendre soin des plus vulnérables à certaines professions, se déchargeant ainsi d'une responsabilité individuelle.

      Annie Marcel témoigne également recevoir de la gentillesse en retour, soulignant le caractère réciproque potentiel de cette attitude.

      Définition et Nuances de la Gentillesse

      La gentillesse est définie comme une "attitude", un "désir de le bien d'autrui", qui se traduit par des "actes de bienveillance, d'altruisme". Ce sont souvent de "petites choses qu'on fait pour les autres".

      Elle est "tournée vers l'autre et vers les autres", incluant la "non-violence", la "non-jalousie" et la "non-indifférence à l'autre".

      Le terme "gentil" est perçu comme "très ambivalent" dans la société. Rebecca Shankland, professeur de psychologie, souligne que dire de quelqu'un qu'il est gentil n'est "pas très valorisant" et peut même être interprété comme un "signe de faiblesse".

      Il existe une "survalorisation finalement de l'esprit critique" dans notre société, amenant à penser qu'une personne positive ou gentille est "naïf" car elle ne verrait pas les aspects négatifs que la personne critique est capable de discerner.

      Gentillesse Spontanée ou Apprentie ? Études et Expériences

      Une expérience de caméra discrète à Genève montre que la plupart des passants "aident spontanément notre complice", malgré quelques exceptions. Cela suggère que "la gentillesse est bien plus répandue qu'on imagine".

      L'émission conteste la croyance que "nous sommes convaincus que l'homme est fondamentalement égoïste", même en situation de crise.

      L'exemple de l'ouragan Katrina est utilisé pour démontrer que les rumeurs de violence étaient fausses et que la "solidarité et l'entraide" ont prévalu, souvent de manière "très structuré, très organisé, très coordonnée".

      Cette coopération en situation de crise s'expliquerait par un "sentiment de sort commun, un sentiment d'identité commune" qui pousse les gens à s'aider comme s'ils connaissaient l'autre, comme s'il s'agissait de membres de leur groupe.

      Concernant les enfants, des expériences montrent qu'ils ont dès un très jeune âge une "capacité, cette envie extrêmement innée d'être en sympathie".

      Les nouveau-nés se mettent au diapason des attitudes des autres, ce qui est considéré comme un premier signe de "sympathie" et de "gentillesse".

      À 18 mois, les enfants aident volontiers, mais cette aide est déjà influencée par l'apprentissage et la valorisation (être remercié), ce qui rend difficile de parler d'un comportement "inné qui viendrait tout seul".

      Lorsque des jeux "irrésistibles" sont proposés, les enfants peuvent manifester un comportement d'imitation immédiate, arrachant un jouet à un camarade.

      L'émission insiste sur l'importance pour les adultes de ne pas "mettre un sens moral" à ce comportement, car il est "absolument normal à cet âge-là" et n'est ni "méchant" ni "gentil" au sens moral adulte.

      La Gentillesse dans l'Engagement Bénévole

      L'exemple de l'association Solid'aire met en lumière la gentillesse chez les bénévoles qui "donnent de son temps et de son énergie pour les autres".

      L'originalité de leur approche réside dans l'"inconditionnalité qu'il est absolument totale".

      Ils "ne demandent rien à personne" et font confiance, rejetant l'idée d'abus.

      Cette approche permet de créer du "lien" et de "faire participer un peu tout le monde", gommant la distinction entre organisateurs et bénéficiaires.

      Anaïs et Alexandre, bien qu'engagés dans une démarche de soutien, ne se définissent pas nécessairement comme "gentils". Ils se sentent plutôt "concerné" et "un peu fâché" par la "réalité qui nous entoure", soulignant que leur motivation est aussi liée à l'indignation face aux difficultés rencontrées par les autres.

      Rebecca Shankland valide l'approche de l'inconditionnalité, expliquant qu'elle permet de "lever ce frein" pour les personnes qui ont honte ou se sentent vulnérables en demandant de l'aide.

      Elle permet de réduire l'"asymétrie" dans la relation d'aide et de créer une relation "d'égal à égal".

      Cependant, le simple fait de donner ne fait pas automatiquement de nous un être gentil, surtout si l'aide n'est pas adaptée aux besoins de l'autre et accentue un sentiment de mal-être.

      L'empathie et la prise en compte de la perspective d'autrui sont essentielles.

      Collaboration vs Compétition : L'Impact sur les Comportements

      Une expérience avec un jeu de manipulation d'étriers montre l'efficacité de la collaboration.

      Les groupes ayant une consigne de coopération se caractérisent par une "beaucoup de communication", une capacité à "s'écouter", à "s'encourager", à "intégrer les points de vue de tout le monde" et une "réflexion sur les processus de groupe" (autorégulation).

      Cette stratégie est "très payante" pour résoudre une tâche complexe, permettant l'émergence de solutions "innovantes" et "créatives".

      L'idée reçue selon laquelle un groupe a besoin d'un chef pour fonctionner est remise en question.

      L'ajout d'une consigne d'évaluation individuelle ("on va évaluer la contribution de chacun") "sabote la collaboration". Les groupes deviennent une "somme d'individus", ne s'écoutent pas bien, se coupent la parole et prennent des initiatives sans consensus, entraînant des résultats "pas très bons".

      Cela s'explique par le fait que l'évaluation individuelle transforme les camarades en "adversaires", un schéma auquel nous sommes "très habitué" et qui devient "presque naturel".

      La "compétition" et l'"exclusion" sont présentées comme des "fort instant" humains, au même titre que l'instinct de gentillesse.

      Cultiver la Gentillesse : Le Rôle de la Culture et de la Méditation

      Bertrand Kiefer affirme qu'il est un "projet de culture que de faire dominer la bienveillance, la gentillesse, l'ouverture à autrui par rapport à exclusion".

      La méditation est présentée comme l'un des moyens de "muscler son ouverture aux autres" et de "cultiver sa bienveillance".

      Félix témoigne que la méditation l'aide à gérer le stress et à être "beaucoup plus à l'écoute de moi", ce qui le rend aussi "si beaucoup plus à l'écoute des autres". "Si on est bien nous avec nous-mêmes, on va vraiment pouvoir aider les gens".

      Rebecca Shankland corrobore les bienfaits de la méditation, citant une expérimentation où un programme de pleine conscience a significativement augmenté les "comportements altruistes" (céder sa place à une personne en béquilles).

      La méditation est également liée à la psychologie positive, qui vise à "diminuer notre biais de négativité" et à "réorienter l'attention vers les aspects satisfaisant du quotidien", augmentant ainsi le "bien-être" et la "disponibilité mentale" pour mieux prendre en compte les besoins de l'autre.

      Citations Clés :

      • "sommes-nous naturellement gentil ou méchant altruiste ou égoïste"
      • "je pense que c'était pour me mettre au service des plus vulnérables"
      • "on paie des gens pour s'occuper des malades des personnes âgées des handicapés même et son conte à y mettre les mains dans le cambouis une espèce doubt sourcing comme ça de cette gentillesse"
      • "la gentillesse c'est d'abord eu une attitude ses désirs et le bien d'autrui"
      • "quand on dit d'une personne qu'elle est gentil gentil c'est pas très valorisant"
      • "ça peut être justement considéré un peu comme un signe de faiblesse en tout cas c'est moins valorisés dans notre société"
      • "la gentillesse est bien plus répandue qu'on imagine mais nous refusons de le croire"
      • "dans les situations d'urgence, on voit apparaître des comportements très structuré très organisé très coordonnée"
      • "lorsqu'on est dans la même situation de catastrophe les gens qui sont là développe un sort commun sentiment de sort commun un sentiment d'identité commune qui ensuite les amène à aider les autres comme si c'était des gens qui connaissent"
      • "depuis un toutou jeune âge les enfants ils ont cette capacité cette envie extrêmement in et d'être en sympathie"
      • "ne met pas un sens moral à ce comportement qui n'a rien de moral ni méchants des gentils"
      • "la première chose très particulière cette inconditionnalité qu'il est absolument totale"
      • "On est concerné et puis un peu fâché plus tôt... en fait la réalité qui nous entoure"
      • "c'est vraiment un acte de gentillesse de permettre de réduire cette asymétrie"
      • "si on prend vraiment la perspective d'autrui... on va aussi être plus en mesure de favoriser son pouvoir d'agir"
      • "le maître mot ici c'est la collaboration"
      • "le prototype du groupe qui fonctionne c'est le groupe avec un chef"
      • "pour résoudre une tâche complexe, on a besoin de communiquer de façon sereine"
      • "un peu de compétition suffit donc à saboter la collaboration"
      • "c'est un projet de culture que de faire dominer la bienveillance... par rapport à exclusion"
      • "la méditation de pleine conscience propose justement de cultiver sa bienveillance en prenant soin de soi"
      • "quand je prends ces temps pour méditer... je suis si beaucoup plus à l'écoute des autres"
      • "les personnes qui ont suivi le programme de pleine conscience 50% d'entre elles cèdent leur place dans les deux minutes contre moins de 20% du groupe témoin"
      • "l'objectif est d'aider à diminuer notre biais de négativité"

      Conclusion Provisoire :

      Les extraits de "Dans la tête...d'un gentil" présentent un argument nuancé sur la nature humaine.

      Bien que la société ait tendance à dévaloriser la gentillesse et à survaloriser la critique et la compétition, les expériences et les témoignages suggèrent que la gentillesse et la collaboration sont des aspects importants de notre comportement, présents dès l'enfance et particulièrement efficaces en situation de crise.

      L'émission souligne que la gentillesse n'est pas seulement un instinct, mais aussi un "projet de culture" qui peut être activement cultivé, notamment par des pratiques comme la méditation.

      L'accent mis sur l'inconditionnalité et la collaboration dans les initiatives d'aide met en évidence l'importance de réduire les asymétries et de favoriser l'empowerment mutuel.

    1. Compte-rendu : Ce que tout le monde se trompe sur l'IA et l'apprentissage – Explication de Derek Muller

      Ce compte-rendu analyse le discours de Derek Muller, créateur de la chaîne YouTube Veritasium, sur le rôle de l'IA dans l'éducation.

      L'orateur explore les attentes autour des "révolutions" éducatives induites par la technologie et propose une perspective basée sur les travaux de Daniel Kahneman et la théorie de la charge cognitive.

      Thèmes Principaux et Idées Clés :

      Les Promesses de Révolution Éducative et leur Échec Historique :

      Muller souligne que l'idée de la technologie révolutionnant l'éducation n'est pas nouvelle et qu'elle s'est manifestée à travers divers médias au cours du siècle dernier.

      Il cite des exemples comme le cinéma (Thomas Edison, 1922), la radio (années 1930), la télévision (années 1950), les ordinateurs interactifs (années 1980), les vidéodisques (années 1990) et les MOOCs (il y a environ 13 ans).

      Chacune de ces technologies a été présentée comme un moyen de transformer radicalement l'éducation, souvent en remplaçant les enseignants et en permettant une économie d'échelle.

      Citation Clé : "Clearly the expectation of a revolution is here but the truth is people expecting a revolution in education have been around for at least 100 years." (Clairement, l'attente d'une révolution est là, mais la vérité est que les gens s'attendent à une révolution dans l'éducation depuis au moins 100 ans.)

      Il utilise la citation de Thomas Edison sur le cinéma : "the motion picture is destined to revolutionize our educational system and in a few years it will supplant largely if not entirely the use of textbooks". (le cinéma est destiné à révolutionner notre système éducatif et dans quelques années il remplacera en grande partie sinon entièrement l'utilisation des manuels.)

      Il note l'ironie de ces prédictions, car les manuels existent toujours et ces technologies n'ont pas radicalement changé la structure fondamentale de l'éducation.

      Le Modèle Bicompartimental de la Pensée (Système 1 et Système 2) :

      S'appuyant sur les travaux de Daniel Kahneman dans "Thinking, Fast and Slow", Muller introduit les deux systèmes de pensée : le Système 1 (rapide, intuitif, automatique, basé sur la mémoire à long terme) et le Système 2 (lent, effort, délibéré, capable de traiter des informations nouvelles et complexes).

      Citation Clé : "in the book he's talking about our two systems of of thought that we've got two things two kinds of processes going on in our brains at one time the fast processes system one and slow processes system two". (dans le livre, il parle de nos deux systèmes de pensée, que nous avons deux choses, deux types de processus en cours dans notre cerveau en même temps, les processus rapides du système un et les processus lents du système deux.)

      Le Système 1 est associé à la mémoire à long terme et permet une reconnaissance rapide des motifs et des situations familières. Le Système 2 est limité en capacité de traitement (environ 4 éléments à la fois dans la mémoire de travail) et demande un effort cognitif.

      La Charge Cognitive : Muller décrit la charge cognitive comme la quantité d'effort mental investi dans une tâche. Il la divise en trois catégories :

      Charge Cognitive Intrinsèque : La difficulté inhérente à la tâche elle-même, liée à la complexité des nouveaux concepts.

      Charge Cognitive Extrinsèque : Les distractions et les obstacles qui détournent l'attention et l'effort cognitif (bruit, siège inconfortable, police illisible, accent).

      Charge Cognitive Pertinente (Germane Cognitive Load) : L'effort cognitif utilisé pour traiter l'information, l'intégrer à la mémoire à long terme et développer la compréhension en profondeur.

      Citation Clé : "this measure is known as cognitive load or another way of thinking of how much mental effort you are investing in something". (cette mesure est connue sous le nom de charge cognitive ou une autre façon de penser à la quantité d'effort mental que vous investissez dans quelque chose.)

      L'Importance de la Mémoire à Long Terme et du "Chunking" :

      L'expertise dans un domaine est expliquée par le développement d'une vaste structure de mémoire à long terme qui permet le "chunking" - la capacité de regrouper des informations disparates en une seule unité significative.

      Cela réduit la charge cognitive sur le Système 2 et permet de gérer des situations complexes.

      Citation Clé : "The more we get experience with things the more we practice the more we interact the more we use system 2 to uh work through problems the more we develop this long-term memory and that long-term memory allows us to chunk the things in our world". (Plus nous acquérons de l'expérience avec les choses, plus nous pratiquons, plus nous interagissons, plus nous utilisons le système 2 pour résoudre des problèmes, plus nous développons cette mémoire à long terme, et cette mémoire à long terme nous permet de "chunker" les choses dans notre monde.)

      L'exemple des maîtres d'échecs est utilisé : ils ne sont pas meilleurs pour retenir des positions aléatoires de pièces (qui ne peuvent pas être "chunkées"), mais excellent à retenir des configurations de jeu réelles grâce à leur expérience. Cela réfute l'idée d'une compétence générale de "pensée" ou de "résolution de problèmes" transférable à tous les domaines.

      Implications pour l'Éducation : En se basant sur ces concepts, Muller propose plusieurs implications pour une éducation efficace :

      Éliminer la Charge Cognitive Extrinsèque :

      Minimiser les distractions et optimiser l'environnement d'apprentissage.

      Limiter la Charge Cognitive Intrinsèque : Présenter de nouveaux concepts par petites étapes ("bite-sized"), en commençant par où se trouvent les étudiants et en introduisant un nombre limité de nouveautés par leçon.

      L'utilisation d'exemples travaillés ("worked examples") et un soutien progressif ("fading out") sont des stratégies efficaces.

      Encourager la Pratique Effortée Répétée pour Atteindre la Maîtrise : La pratique délibérée utilisant le Système 2 est essentielle pour construire la mémoire à long terme et automatiser les compétences (passer du Système 2 au Système 1). La maîtrise rend l'information accessible sans effort, libérant ainsi le Système 2 pour des tâches plus complexes.

      Augmenter la Charge Pertinente (Germane Load) : Engager activement le Système 2. L'exemple du test de réflexion cognitive imprimé en police illisible montre qu'une difficulté modérée peut forcer le Système 2 à s'activer et à trouver la bonne réponse.

      Le Rôle de l'IA dans l'Éducation : Potentiels et Préoccupations : Muller voit un rôle positif pour l'IA dans la fourniture de rétroaction rapide et personnalisée, essentielle pour l'apprentissage des compétences.

      Citation Clé : "I think the positive role that I see for AI is that it can provide timely feedback and that's essential when you are learning any skill". (Je pense que le rôle positif que je vois pour l'IA est qu'elle peut fournir une rétroaction rapide, ce qui est essentiel lorsque vous apprenez une compétence.)

      Cependant, sa plus grande préoccupation est le potentiel de l'IA à réduire la pratique effortée.

      Si l'IA peut faire le travail pour les étudiants (écrire des dissertations, résoudre des problèmes), cela pourrait les empêcher de développer les réseaux de mémoire à long terme nécessaires.

      Citation Clé : "the thing that I'm really worried about is how AI has this opportunity to reduce effortful practice". (ce qui m'inquiète vraiment, c'est comment l'IA a cette opportunité de réduire la pratique effortée.)

      Il s'inquiète de l'impact sur des compétences comme l'écriture ou le dessin si les étudiants s'appuient sur l'IA pour faire le travail à leur place.

      Pourquoi les Révolutions Éducatives n'ont pas eu lieu et pourquoi les gens n'apprennent pas toujours :

      Muller suggère que l'échec des révolutions technologiques vient du fait qu'elles se concentrent souvent sur la transmission de l'information, qui n'est pas le principal problème de l'éducation.

      L'information est déjà largement disponible (dans les livres, en ligne). Le véritable défi est d'amener les étudiants à s'engager activement et de manière répétée avec cette information.

      L'éducation est fondamentalement une activité sociale. Les enseignants jouent un rôle crucial en tant que "entraîneurs personnels" qui motivent, responsabilisent, créent une communauté d'apprenants et encouragent la pratique effortée.

      Citation Clé : "Education is it's a social activity you know people care about other people... I think that the tech hype comes from a place of believing that the problem of education is not being able to get the information to the student that's not the problem". (L'éducation est une activité sociale, vous savez, les gens se soucient des autres...

      Je pense que l'engouement pour la technologie vient de l'idée que le problème de l'éducation n'est pas de pouvoir transmettre l'information à l'étudiant, ce n'est pas le problème.)

      La raison pour laquelle certaines personnes ne retiennent pas des informations de base pourrait être liée à la façon dont nos cerveaux sont conçus pour se concentrer sur la survie et l'interaction sociale plutôt que sur les connaissances théoriques, surtout dans un monde rempli de distractions.

      Réponses aux Questions de l'Audience :

      Utilisation de l'IA pour les réponses :

      Si l'IA est fiable, l'utiliser pour obtenir des réponses peut être plus efficace que de chercher longuement dans les livres. Le temps passé à chercher ne garantit pas nécessairement un meilleur apprentissage si l'engagement cognitif n'est pas pertinent.

      Politique Éducative : C'est un domaine difficile à rechercher et à influencer. Il y a des preuves en faveur de l'enseignement directé et de la pratique effortée, mais leur mise en œuvre est complexe.

      Art et IA : Il est encourageant que certaines personnes créent de l'art pour le plaisir, mais il s'inquiète toujours de la perte potentielle de développement de compétences si l'IA fait le travail à la place de l'individu.

      IA et Système 2 : Il est préoccupé par le fait que l'IA puisse encourager l'utilisation excessive du Système 1 au détriment du Système 2, potentiellement réduisant la curiosité et la capacité à s'attaquer à des problèmes complexes.

      Scaling de l'Éducation : On ne peut pas "scaler" un entraîneur personnel ou un plombier.

      L'éducation de qualité nécessite un nombre suffisant d'enseignants qualifiés. C'est un problème structurel qui nécessite plus de ressources pour l'enseignement et la formation.

      Intégration de l'IA : L'IA peut être utilisée comme un outil de "drill and practice" et de feedback rapide. Le danger est quand elle remplace le travail efforté essentiel à l'apprentissage.

      Évaluation avec l'IA : L'IA pose un défi majeur pour l'évaluation.

      Il suggère de modifier les méthodes d'évaluation, potentiellement en faisant les devoirs sous surveillance ou en intégrant plus de questions d'évaluation fréquentes et actives pendant les leçons.

      Il insiste sur le fait que la pratique doit être intégrée au processus d'apprentissage, et si les étudiants ne pratiquent pas via les devoirs, cela se verra dans les examens.

      Éducation en Ligne vs en Personne : L'éducation en ligne peut exceller dans l'edutainment et l'excitation, mais elle ne remplace pas nécessairement la pratique effortée guidée par un enseignant dans un cadre social.

      L'apprentissage en ligne attire ceux qui sont déjà motivés ("self-select").

      Interaction Sociale avec l'IA : La question de savoir si une interaction avec une IA très réaliste pourrait compter comme une interaction sociale est posée, potentiellement répliquant les bénéfices d'un tutorat individuel.

      En résumé, le discours de Derek Muller soutient que l'IA, comme les technologies précédentes, ne révolutionnera pas l'éducation dans le sens d'une transformation structurelle fondamentale.

      L'apprentissage efficace repose sur la pratique effortée utilisant les ressources limitées du Système 2 pour construire une mémoire à long terme riche et permettre l'automatisation (Système 1).

      L'éducation est intrinsèquement sociale, nécessitant des enseignants pour motiver et guider.

      Si l'IA peut être un outil précieux pour la rétroaction et la pratique dirigée, son plus grand danger réside dans sa capacité à permettre aux étudiants d'éviter le travail difficile nécessaire à l'apprentissage profond.

      Le principal défi pour l'éducation à l'ère de l'IA est de trouver comment obliger les étudiants à s'engager dans cette pratique effortée, même lorsque la technologie peut offrir un raccourci.

    1. NOTE DE SYNTHÈSE : Dans la tête d'un colérique

      Introduction

      Cette note de synthèse explore les facettes de la colère présentées dans les extraits de l'émission "Dans la tête d'un colérique".

      Le documentaire examine la nature de cette émotion souvent perçue négativement, sa gestion individuelle et collective, ses manifestations, ses fonctions insoupçonnées, et les conséquences de son refoulement ou de son expression violente.

      À travers des témoignages, des analyses de spécialistes et des expériences, l'émission offre un éclairage nuancé sur une émotion complexe et puissante.

      Thèmes Principaux

      La perception sociale de la colère et son contrôle: La colère est largement considérée comme une émotion négative et "mal vue".

      L'éducation et les règles de bienséance nous incitent à la contrôler.

      La fonction intrinsèque et l'utilité de la colère: Malgré sa mauvaise réputation, les spécialistes affirment que la colère est nécessaire. Elle peut nous protéger et, de manière surprenante, augmenter considérablement nos performances physiques et cognitives.

      Les manifestations et mécanismes de la colère individuelle: Le témoignage d'Eduardo illustre comment la colère peut être déclenchée par la peur (face à une agression) ou la frustration (avec ses enfants), entraînant des réactions physiques intenses ("tout ton corps qui change si ce mr bouillir... les yeux qui devient pour les rouges tout ça"). Chez un colérique, la tension monte vite et très haut, rendant difficile la prise en compte d'autres perspectives ("il est plus capable de penser... il n'ya plus que son point de vue qui compte").

      La colère dans les relations proches:

      Les émotions, y compris la colère, débordent davantage avec ceux qu'on aime.

      L'anticipation des réactions de l'autre ("je savais que tu allais faire ça") et le système d'attachement (sécurisé ou insécure) influencent la gestion de la colère dans les relations intimes.

      Un système d'attachement insécure peut amplifier les émotions négatives ("ça va alimenter active est encore plus mes émotions de tristesse de colère").

      La réaction face à la colère d'autrui:

      Être confronté à la colère d'un inconnu provoque souvent la "pétrification" ou la "sidération".

      La colère fait peur car elle "menace potentiellement l'intégrité d'autrui", mais aussi "l'intégrité des règles de civilité". On ne sait jamais quelles sont les "limites" de la personne en colère, d'où la peur et le retrait.

      Les conséquences de la colère non maîtrisée et violente:

      La colère, surtout lorsqu'elle devient violente, fait souffrir non seulement les proches mais aussi les personnes colériques elles-mêmes.

      Dans les cas extrêmes, elle peut empêcher de vivre et mener à des comportements autodestructeurs ou hétéro-agressifs.

      Le témoignage de Mischa, une femme violente, met en lumière la honte et le caractère dévastateur de sa colère ("c'est très violent c'est c'est comme un tremblement de terre").

      La gestion et la canalisation de la colère:

      Refouler la colère est comparé à un "cancer" qui peut créer des "pathologies physiques".

      Apprendre à réguler sa colère ne signifie pas l'éradiquer, mais trouver d'autres stratégies pour soulager la tension interne.

      L'utilité fonctionnelle de la colère:Communication et positionnement:

      La colère est un "outil de communication" dès l'enfance et permet, à l'âge adulte, de "mettre des limites" et de ne pas se faire "bouffer par les autres".

      Performance physique: Une expérience a démontré que la colère (induite par un sentiment d'injustice) peut augmenter la force physique ("augmentent leur force physique").

      La colère agit comme un "moteur", un "booster" qui "permet d'optimiser les performances" physiques car elle est associée à un niveau d'"activation" et d'"éveil" élevé.

      Performance cognitive (inconsciente):

      Une autre expérience suggère que l'activation inconsciente du concept de colère (par des images subliminales) peut faciliter les performances cognitives et rendre le cœur plus efficace ("économise son énergie et devient plus efficace").

      Ce processus doit être inconscient pour fonctionner. Performance sociale et politique: La colère peut être utilisée consciemment pour "faire passer un message", comme le fait l'entraîneur Bernard Challandes.

      La "colère sociale" est perçue comme un "moteur" essentiel pour "changer les choses" et maintenir l'engagement dans les mouvements collectifs (comme la grève du climat). Les colères collectives ont historiquement fait peur car elles sont "synonyme d'émeutes" et de "révolution", mobilisant les individus en une force collective qui peut ébranler l'ordre établi.

      Le traitement de la colère:

      L'approche pour gérer la colère dépend de sa nature. La psychiatrie peut être pertinente si la difficulté à contrôler la colère est constante, survient dans différents contextes et est associée à des comportements délétères, suggérant un trouble psychiatrique sous-jacent (comme une dépression).

      Cependant, pour des difficultés comportementales, des approches se concentrant sur l'apprentissage de la gestion des émotions et le renforcement de l'estime de soi sont également efficaces, notamment pour les femmes violentes qui recherchent souvent de l'aide comportementale plutôt que psychiatrique.

      Idées ou Faits Importants et Citations Clés

      La colère, une émotion nécessaire:

      "pourtant les spécialistes l'affirment nous ne pourrions pas vivre sans colère elle nous protège et vous le verrez dans cette émission elle augmente considérablement nos performances physiques et cognitives".

      La montée rapide de la colère chez certains:

      "[chez Eduardo] la tension monte très vite un très rapidement mais aussi très haut et qu'à ce moment là sur une émotion qui semble être de la colère il est plus capable de penser".

      La colère dans les relations proches:

      "les psychologues le disent les émotions déborde davantage avec ceux qu'on aime".

      L'influence du système d'attachement:

      Un système d'attachement insécure "va très vite interpréter les signaux que me donne l'autre comme il est en train de me laisser tomber... ça va alimenter active est encore plus mes émotions de tristesse de colère ou tout autre émotion négative".

      La peur face à la colère d'autrui:

      "les émotions de colère elles elles font peur parce que menace potentiellement l'intégrité d'autrui... face à la colère d'autrui surtout des personnes inconnues on est plutôt dans un état de pétrification de sidération".

      Les conséquences du refoulement:

      "je pense que la colère c'est comme un cancer c'est que si on la garde à l'intérieur qu'on laval caen laval caen laval... réellement je pense que oui ça rend malade sa c'est sûr ça j'en suis sûre et certaine".

      La fonction de communication de la colère:

      "c'est un outil de communication déjà depuis la petite la prime enfance c'est un outil qui me sera utile aussi plus tard à l'âge adulte pour me positionner dans la vie mettre des limites... Si je me mets jamais en colère je me fais bouffer par les autres".

      La colère comme moteur de performance physique:

      "la colère c'est une sorte de moteur un booster qui va permettre d'optimiser les performances mais certaines performances performance physique".

      La colère et la performance cognitive inconsciente:

      "cette activation d'une idée de la colère de penser à la colère peut influencer comment je m'applique pendant une tâche... la colère peut faciliter nos actions". "tout ça doit être inconscient".

      La colère collective comme moteur du changement social: "il faut une colère sociale pour changer les choses Sinon c'est quoi le moteur". "les colères collective elles ont toujours fait extrêmement peur parce que ça a été synonyme d' émeutes synonyme de l'annoncé de révolution".

      Conclusion

      L'émission "Dans la tête d'un colérique" démystifie la colère en la présentant non pas uniquement comme une émotion destructive, mais aussi comme une force intrinsèque et potentiellement utile.

      Si sa manifestation violente ou constante peut avoir des conséquences dévastatrices pour l'individu et ses proches, la colère, lorsqu'elle est comprise et gérée de manière appropriée, peut servir d'outil de communication, de motivation et même de catalyseur pour le changement social.

      Il est crucial d'apprendre à canaliser cette énergie plutôt que de la refouler ou de la laisser déborder de manière incontrôlée.

    1. Note d'information : Analyse des mécanismes psychologiques du courage et de la lâcheté

      Introduction

      Cet extrait de l'émission "Dans la tête d'un lâche" explore les mécanismes psychologiques complexes qui sous-tendent le courage et la lâcheté, notamment en présence d'une situation d'urgence où une personne est en danger.

      À travers des témoignages personnels, des expériences reproduites et des analyses d'experts en psychologie, l'émission met en lumière les facteurs qui nous poussent à agir ou, au contraire, nous paralysent face à la détresse d'autrui.

      Principaux Thèmes Abordés et Idées Clés

      La Sidération et le Blocage de l'Action Face à la Peur Extrême (Freezing)

      Observation Clé : Le témoignage d'Aurélia dans le train et l'exemple de l'homme au quai de la Gare de Lyon illustrent une incapacité à agir malgré la conscience du danger.

      Analyse Psychologique : Selon David Sander, directeur du CISA, la peur extrême peut entraîner une réaction de "freezing" ou d'immobilisation tonique.

      Dans cet état, l'organisme devient moins sensible aux stimulations externes, mais les muscles restent toniques et le rythme cardiaque s'accélère. L'individu est figé, incapable de se défendre ou d'agir.

      Citation Pertinente : "qu'est ce qui se passe à ce moment là c'est la peur qui entrent en jeu... la troisième réaction qu'on appelle en anglais freezing"

      Le Conflit Cognitif et le Blocage de l'Action Observation Clé : Aurélia ressentait à la fois la peur d'être agressée si elle intervenait (tendance à l'évitement) et une possible émotion pro-sociale comme la compassion qui la poussait à vouloir aider.

      Analyse Psychologique : Lorsque deux tendances à l'action sont d'une même intensité, cela crée un conflit cognitif maximal, source d'anxiété, qui "va surtout bloquer l'action".

      Citation Pertinente : "Si jamais elle est dans cette situation dans laquelle les deux tendances à l'action sont d'une même intensité... on est dans le cas maximum du conflit cognitifs qui est anxiogène et puis qui va surtout bloquer l'action"

      L'Effet Spectateur et la Diffusion de la Responsabilité

      Observation Clé : L'expérience reproduite à l'arrêt de bus de Genève et l'expérience classique de Latané et Darley démontrent que la présence de nombreux témoins diminue la probabilité et la rapidité d'intervention.

      Analyse Psychologique : Plus il y a de témoins, moins chaque individu se sent personnellement responsable d'agir. La responsabilité est "partagée" entre les membres du groupe.

      Citations Pertinentes : "Le fait d'être plusieurs permet-il à la victime d'être plus rapidement secouru... Malgré le ton qui monte les passants plongent leur nez dans leur téléphone... Personne ne réagit." et "plus on est nombreux et moi on se sent responsable si on est cinq ou six et assister à une urgence après tout pourquoi est ce que moi je devrait intervenir si les autres n'interviennent pas"

      L'Ignorance Plurielle

      Observation Clé : À l'arrêt de bus, les passants regardent autour d'eux pour savoir comment réagir. Voyant que personne d'autre n'agit, ils restent passifs.

      Analyse Psychologique : En situation d'incertitude, les individus cherchent des indices sur le comportement approprié en observant les autres. Si tout le monde fait de même, personne n'agit, renforçant l'idée qu'il n'y a pas lieu d'intervenir.

      Citation Pertinente : "on va avoir tendance à chercher autour de nous des indications qui vont nous dire comment est ce qu'on est censé agir quel est le comportement que l'on doit suivre et donc regarder ce que font les autres... C'est ce qu'on appelle l'ignorance plurielle"

      L'Incertitude Quant à la Nature de la Situation

      Observation Clé : Dans l'expérience de l'arrêt de bus, les témoins ne savent pas si l'interaction est une agression, une scène de ménage, ou si la victime souhaite réellement de l'aide.

      Analyse Psychologique : L'incertitude sur le danger réel de la situation pour la victime peut entraver l'intervention. Une "levée de l'incertitude" par rapport au danger rend l'intervention plus probable.

      Citations Pertinentes : "immédiatement des gens dans la situation de l'arrêt de bus on sait pas vraiment quel est le lien entre la victime et son agresseur... est-ce qu'on doit intervenir ou pas est-ce que c'est notre rôle" et "l'effet spectateurs diminue voire disparaît si jamais il y a une levée de l'incertitude par rapport au danger de la situation"

      L'Évaluation des Risques pour le Témoin

      Observation Clé : Dans le récit d'Aurélia, elle craint d'être elle-même victime si elle intervient.

      Dans l'histoire d'Igor, il évalue le risque de sauter dans le Rhône glacial.

      Analyse Psychologique : La probabilité d'agir dépend de l'évaluation des risques auxquels le témoin est confronté s'il décide d'intervenir.

      Citation Pertinente : "il y a le danger concours la victime mais également celui auquel le témoin doit faire face ils décident d'agir l'évaluation des risques en cas d'intervention va être un élément déterminant pour passer à l'acte ou non"

      La Réduction de la Dissonance Cognitive

      Observation Clé : Les participants à l'expérience de Latané et Darley qui n'ont pas agi minimisent a posteriori le danger de la situation simulée. Aurélia a "effacé" de sa mémoire l'événement dans un premier temps.

      Analyse Psychologique : Si un individu agit d'une manière contraire à ses croyances ou valeurs (ex: ne pas aider quelqu'un en danger alors qu'on croit qu'il faut aider), cela crée un inconfort (dissonance cognitive).

      Pour réduire cet inconfort, l'individu va souvent modifier ses opinions ou sa perception de la situation pour les aligner sur son comportement.

      Citations Pertinentes : "si nous n'agissons pas lorsque la situation le requiert nous adaptons par la suite nos valeurs à notre comportement" et "le plus simple c'est toujours de remettre en question cette situation l'a essayé d'ignorer la situation considéré que c'était pas si grave"

      La Culpabilité de la Non-Assistance

      Observation Clé : Marie et Aurélia ressentent une forte culpabilité après ne pas être intervenues.

      Analyse Psychologique : La culpabilité est une réaction fréquente chez les témoins de situations traumatisantes où ils n'ont pas pu ou su agir.

      Elle peut persister pendant des années. Cependant, la culpabilité peut aussi être une forme de "pouvoir" sur une situation où l'on se sentait impuissant, en s'attribuant la responsabilité.

      Citations Pertinentes : "est ce qu'on a le sens de la culpabilité à ce moment là vous êtes sentie coupable a évidemment enfin c'est certain parce que à ce moment là on se dit que peut-être la vie d'une petite fille est bousillée et qu'on a rien fait" et "le fait de pouvoir s'accuser soi-même de quelque chose ça nous permet de nous donner comme un son un peu de pouvoir sur une situation sur lequel on en avait pas"

      Le Courage et la Lâcheté comme Concepts Moraux et Sociaux

      Analyse Psychologique : Le courage est souvent défini par rapport à la capacité à surmonter sa peur lorsqu'il faut agir, tandis que la lâcheté est définie par le fait de trop laisser sa peur dicter ses actions.

      Ces notions sont intimement liées aux valeurs morales et aux règles sociales établies par la société.

      Citation Pertinente : "les notions de courage de lâcheté sont donc intimement liée à des valeurs morales du genre il est important d'aider son prochain et également un direct de sociétés plus concrètes"

      Le Développement de la Notion de Courage et de Lâcheté chez l'Enfant

      Observation Clé : Les enfants plus jeunes (4-6 ans) se réfèrent principalement aux règles absolues ("Il ne faut pas voler") et à leurs peurs personnelles ("J'ai peur du noir") pour juger du comportement.

      Les enfants plus âgés (à partir de 7 ans) commencent à relativiser les règles en fonction des valeurs morales supérieures (sauver une vie).

      Analyse Psychologique : La capacité à concilier des règles contradictoires et à agir en fonction de valeurs d'intérêt supérieur se développe avec l'âge et l'intégration des normes sociales et morales.

      Citations Pertinentes : "pour les enfants en fait le courage c'est d'abord en tout cas avant qu'ils aient 7 8 ans le courage c'est d'apprendre à se contrôler soi même" et "on va traiter de courageux celui qui a été capable d'enfreindre une règle pour réaliser une règle d'intérêt supérieur"

      Le Courage face à la Désobéissance aux Lois Injustes

      Observation Clé : Le témoignage de Lisa Mozzini démontre un acte de "courage" qui consiste à enfreindre la loi pour défendre une valeur jugée supérieure : la dignité humaine et la nécessité de sauver des vies.

      Analyse Psychologique : Dans certains cas extrêmes, le courage peut impliquer de désobéir aux règles établies si elles entrent en conflit avec des valeurs morales fondamentales.

      L'évaluation du "coût" de l'action (conséquences légales) par rapport au "coût" de la lâcheté (laisser mourir des gens) devient alors centrale.

      Citations Pertinentes : "Si on doit sauver quelqu'un c'est l'avis des quelconques on doit sauver... on doit voler des médicaments casser une vitrine Ouais on le fait parce qu'on peut sauver une vie" et "Je trouve que la dignité humaine c'était plus important préserver la dignité humaine que les lois"

      Facteurs Favorisant l'Action Courageuse

      Analyse Psychologique : L'émission suggère plusieurs pistes pour surmonter la passivité :

      Reconnaître que la non-réaction de la victime ne signifie pas consentement ou absence de danger.

      Se faire confiance dans son évaluation de la situation et accepter la possibilité d'avoir l'air ridicule si l'intervention n'était pas nécessaire (le coût est faible par rapport au gain potentiel).

      Utiliser l'effet de groupe en s'adressant directement à d'autres témoins pour créer une chaîne de solidarité et mobiliser l'action collective.

      Citations Pertinentes : "le premier c'est de se dire que la victime de l'agression même si jamais elle ne marque pas des signes évidents de défense et de peur ça ne veut pas dire que parce qu'ils ne réagissent pas ils ne sont pas en danger" et "le dernier élément c'est de faire jouer justement l'effet du groupe... de s'adresser à son voisin et pas forcément à l'agresseur"

      Conclusion

      L'émission met en évidence que la lâcheté n'est pas nécessairement un trait de caractère inné ou une pure malveillance, mais souvent le résultat de mécanismes psychologiques complexes et de facteurs contextuels comme la peur, l'incertitude, la diffusion de la responsabilité et l'ignorance plurielle.

      Comprendre ces mécanismes peut nous aider à mieux réagir dans les situations d'urgence et à reconnaître que le courage peut être appris, notamment en se préparant (comme les professionnels du secours) et en surmontant les barrières psychologiques.

      La culpabilité ressentie après une non-assistance, bien que douloureuse, peut également être un moteur pour agir différemment à l'avenir, comme le montre le parcours d'Aurélia.

      Finalement, les notions de courage et de lâcheté sont intrinsèquement liées à notre système de valeurs morales et à notre capacité à concilier les règles sociales avec un sens plus élevé de la justice et de la dignité humaine.

    1. Document de Briefing : Analyse de l'Audition d'Océan Herrero sur "Le système TikTok"

      Source: Extraits de l'audition d'Océan Herrero, journaliste à Politico et auteure de "Le système TikTok. Comment la plateforme chinoise modèle nos vies", devant la commission d'enquête sur les effets psychologiques de TikTok sur les mineurs.

      Date de l'Audition: 2025

      Intervenants:

      • Océan Herrero (OH)
      • Président(e) de la commission (PC)
      • Rapporteure de la commission (RC)
      • Mme Isabelle Roche (MIR)
      • M. Thierry Perez (MTP)

      Résumé Exécutif:

      • Cette audition d'Océan Herrero offre un aperçu approfondi de l'impact de TikTok, de sa spécificité, de ses mécanismes, et des défis liés à sa régulation. L'auteure souligne la croissance exponentielle de la plateforme en France, son pouvoir prescripteur croissant et son influence sur la consommation de contenu en ligne, même en dehors de l'application elle-même. Les préoccupations majeures soulevées concernent l'impact de TikTok sur le temps d'attention, son potentiel addictif, son rôle dans le cyberharcèlement et son effet négatif sur l'image de soi, particulièrement chez les jeunes filles. Des manquements manifestes en matière de modération de contenus dangereux sont également pointés du doigt. L'audition aborde les stratégies de communication de TikTok pour améliorer son image, les défis de la régulation face à la puissance de la plateforme, les pratiques de modération internes, la relation complexe entre la plateforme et les influenceurs, la présence de contenus problématiques, et les enjeux de la régulation internationale et de la comparaison avec la version chinoise, Douyin.

      Thèmes Principaux et Idées Clés:

      Croissance et Influence de TikTok: * TikTok a connu une croissance exponentielle en France, comptant plus de 22,8 millions d'utilisateurs selon médiamétrie. * Le temps moyen passé sur l'application est d'environ 1h47 minutes par jour. * TikTok est devenu une plateforme où les utilisateurs se rendent pour le divertissement, mais aussi pour s'informer et former leur identité. * Elle rivalise avec la télévision, les sites d'information et les autres réseaux sociaux pour capter l'attention. * Citation: "C'est devenu une plateforme où les utilisateurs se rendent pour se divertir pour savoir quoi porter quoi regarder quoi manger et pour des fois même s'informer... c'est un espace de découverte et de formation de l'identité avec un fort pouvoir prescripteur qui concurrence la télévision les sites d'information et les autres réseaux sociaux pour capter notre attention." (OH) * Spécificité et Modèle de TikTok: * Repose initialement sur deux innovations : un fil de vidéo vertical immersif et sans fin, et un algorithme perfectionné pour maintenir l'utilisateur sur l'application. * Ce modèle a été largement copié par les concurrents (Instagram, X, Facebook, Snap, YouTube). * L'influence de TikTok dépasse l'application elle-même, façonnant la manière dont les contenus en ligne sont consommés. * Citation: "TikTok repose initialement sur deux innovations principales Un fil de vidéo vertical et immersif et sans fin et un algorithme perfectionné qui trouve à tout instant la vidéo qui va plaire à l'utilisateur et l'inciter à rester plus longtemps sur l'application donc à regarder des des contenus." (OH) * Citation: "On peut choisir de ne pas installer TikTok mais il est très difficile d'avoir une expérience des réseaux sociaux qui n'est pas influencée par le modèle et ce qu'a pu apporter TikTok en terme d'innovation sur la consommation de contenu." (OH) * Effets Psychologiques et Risques pour les Utilisateurs (Particulièrement les Mineurs): * Impact sur le temps d'attention: Des utilisateurs ont du mal à tolérer des moments "blancs" et trouvent difficile de se concentrer sur des tâches longues (lire, regarder un film/série). * Potentiel addictif: Exploré par des professionnels et la plateforme elle-même. * Cyberharcèlement et image de soi: TikTok est accusé de renforcer le cyberharcèlement et d'affecter négativement l'image de soi, en particulier chez les jeunes filles. * Contenus dangereux: Manquements manifestes de TikTok dans la modération, notamment sur les contenus liés à l'image du corps et la promotion des troubles du comportement alimentaire (tendance "skinny talk"). * Citation: "L'inquiétude que j'ai entendu la plus souvent qui est la plus fréquemment formulée concerne le l'impact de TikTok sur le temps d'attention." (OH) * Citation: "TikTok est accusé de renforcer le cyberharcèlement et d'affecter négativement l'image que les jeunes ont d'eux-mêmes en particulier chez les jeunes filles à cet égard et également concernant les contenus dangereux qui peuvent exister sur la plateforme il existe des manquements assez manifestes de TikTok sur cet aspect-là." (OH) * Stratégies de TikTok et Défis de la Régulation: * TikTok a mis en place des stratégies de communication et d'affaires publiques pour répondre aux inquiétudes et améliorer sa perception. * Ces stratégies ciblent notamment les liens avec la Chine et la crainte d'un impact négatif sur la jeunesse (partenariats culturels, campagnes publicitaires pour BookTok). * TikTok renforce sa coopération avec les autorités pour normaliser sa position. * Malgré cela, la plateforme fait face à une pression politique intense (menace d'interdiction aux États-Unis, enquêtes au niveau européen). * Le défi de la régulation réside dans la base sur laquelle réguler : les liens avec la Chine ou l'impact sur les mineurs. * La régulation basée sur l'impact sur les mineurs pourrait devoir s'appliquer à toutes les plateformes ayant copié le modèle de TikTok. * Citation: "ces stratégies nous éclairent assez et nous aiguillent sur les problèmes d'images que TikTok juge bon disons d'éclaircir ou de de contrer rapidement Parmi ceux-ci il y a donc ses liens avec la Chine." (OH) * Citation: "La question est euh est-ce qu'on se doit donc s'en s'en inquiéter Énormément donc de régulateurs et également de professionnels de la santé mentale et de la jeunesse se penche sur cette question." (OH) * Citation: "Je pense que la question qui se pose aujourd'hui c'est comment et sur quelle base on décide de réguler." (OH) * Modération des Contenus: * OH a échangé avec des modérateurs opérant sur le marché français. * La modération est intense et segmentée (ex: modération des vidéos en direct pour s'assurer de l'âge des participants). * Les modérateurs visionnent un grand nombre de vidéos par heure (environ une centaine de vidéos courtes, ou plus d'une dizaine de vidéos live simultanément). * Il y a un turnover important des postes de modérateur en raison de l'intensité et de l'épuisement. * Des manquements persistent, rendant facile de retrouver des contenus problématiques même si TikTok affirme les modérer (ex: utilisation de mots détournés pour parler de sujets sensibles comme le suicide). * L'algorithme peut ensuite alimenter le fil de l'utilisateur avec des contenus similaires s'il a regardé plusieurs vidéos sur un sujet sensible. * Citation: "C'est un travail qui est intense dans le format étant donné qu'elle devait visionner plus d'une dizaine de vidéos simultanément." (OH, à propos de la modération des lives) * Citation: "On est sur des rythmes de modération qui sont aussi très intenses... c'est environ une centaine de vidéos à passer au crible par heure." (OH, à propos de la modération des vidéos courtes) * Citation: "il y a il y a toujours un petit peu ce jeu du chaour entre les utilisateurs qui veulent parler de sujets sensibles... et par ailleurs l'utilisateur qui va chercher ces mots-clés-là va regarder plusieurs vidéos sur ce thème l'algorithme va le prendre en compte et va ensuite alimenter son fil pour toi avec des vidéos qui touchent sur à ces sujets." (OH) * Différence entre TikTok et d'autres Plateformes (Facebook/Instagram): * OH suggère une différence entre TikTok et Facebook/Instagram : Facebook/Instagram représentent la "vie extérieure" et la mise en scène, tandis que TikTok s'intéresse à la "vie intérieure" et l'exploration de soi. * TikTok est perçu comme un espace où l'algorithme peut "porter" les vidéos intimes aux personnes susceptibles d'être intéressées, offrant potentiellement un soutien virtuel. * Cependant, cela peut aussi exposer les utilisateurs à des réactions négatives ou au cyberharcèlement. * Citation: "vous faisiez une différence sur entre Facebook et Instagram en gros et TikTok qui disait "Bon en gros Facebook Insta c'est la vie extérieure des gens c'est la manière dont ils se mettent en scène alors que TikTok s'intéresse à la question de la vie intérieure." Et j'ai trouvé que cette espèce de dicotomie était particulièrement intéressante par rapport à l'objet de notre commission d'enquête." (RC) * Citation: "TikTok est vu comme un espace où quelque part l'algorithme va quand on crée une vidéo l'algorithme va le porter auprès des bonnes personnes en tout cas auprès des personnes que ça intéresse Et donc il y a un côté un peu rassurant réconfortant dans le fait de de de confier une vidéo à voilà cette plateforme qui trouvera des personnes généralement assez similaires à nous pour les visionner et parfois obtenir voilà une forme de soutien virtuel." (OH) * Logiques de "Casino" et Dépendance: * L'effet "roulette" de l'algorithme pour les créateurs de contenu : une vidéo peut devenir virale un jour et plafonner le lendemain. * Cela pousse les créateurs à adapter constamment leur manière de produire du contenu, voire à poster un grand nombre de vidéos par jour (jusqu'à 10) pour espérer rencontrer le succès. * Ceci est lié au potentiel addictif de la plateforme. * Citation: "vous pointer également des logiques de casino et donc j'aimerais aussi vous entendre développer cela parce que c'est aussi quelque chose qui qui nous intéresse sur la question des effets addictifs." (RC) * Citation: "il y a quelque part un côté voilà c'est c'est ce qui nous amène à cet effet un petit peu roulette pour un un créateur de contenu." (OH) * Relations avec les Influenceurs et Modèle Économique: * TikTok a eu un programme pour recruter des influenceurs d'autres plateformes en leur offrant une audience rapide et un potentiel de rémunération. * Les influenceurs postent souvent d'abord sur TikTok puis reprennent le contenu pour d'autres plateformes. * TikTok a internalisé des outils de montage vidéo, facilitant la création et la publication au sein de l'écosystème TikTok. * Modèle de rémunération par vue existant, mais les chiffres exacts et l'évolution sont opaques. Un chiffre ancien mentionnait environ 20 € pour 1 million de vues, ou 1 € par tranche de 1000 vues pour les vidéos de plus d'une minute. * Les politiques de rémunération peuvent orienter le type de contenu promu par TikTok (ex: incitation à créer des vidéos plus longues). * Citation: "il y a en effet eu un programme à l'arrivée de TikTok en France qui visait à aller chercher des influenceurs sur les autres plateformes." (OH) * Citation: "ils vont poster leurs vidéos sur TikTok et ensuite faire un copiercollé pour Instagram et les autres plateformes de manière à à démultiplier leur audience." (OH) * Citation: "il y avait une politique d'encitation enfin avec une justement une rémunération renforcée sur les vidéos de plus d'une minute de manière à encourager les créateurs à faire ce qui apparaît en tout cas à l'échelle de TikTok comme des vidéos longues." (OH) * Contenus Problématiques et Choquants: * OH a observé des contenus problématiques, notamment liés à la pédopornographie, la zoophilie (éventuellement), et des vidéos très violentes. * Malgré les affirmations de modération de TikTok, il est souvent facile de retrouver ces contenus en utilisant des termes de recherche détournés. * L'algorithme peut ensuite pousser des contenus similaires à l'utilisateur ayant manifesté de l'intérêt. * Certains contenus choquants disparaissent après un certain temps, suggérant qu'ils sont signalés. * Citation: "vous avez vous-même observer la présence de contenu pédopornographique zoophil éventuellement si j'ai bien compris ou autre Pouvez-vous détailler ces ces différentes observations et enfin voilà quelles sont les les pratiques choquantes que vous avez constaté qui sont toujours présentes sur la plateforme." (RC) * Citation: "Il y a plusieurs enfin je pense que ça ça touche à peu près tout le spectre qu'on qu'on peut imaginer étant donné que voilà les les jeunes ont tendance à à chercher ou en tout cas à être intéressés par des vidéos qui testent les limites." (OH) * Régulation Internationale et Comparaison avec Douyin (Version Chinoise): * Des procédures de régulation sont en cours au niveau international et européen. * Une enquête de la CNIL irlandaise était en cours concernant la vie privée des enfants, dont les résultats n'étaient pas connus au moment de la rédaction du livre, mais une sanction potentielle concernant les transferts de données vers la Chine a été évoquée plus récemment. * La Commission européenne examine les pratiques de modération. * La version chinoise de TikTok, Douyin, diffère en raison des règles du gouvernement chinois sur les médias sociaux et les jeux vidéos (limitation de l'usage nocturne et du temps quotidien). * Douyin promeut davantage de contenus à visée pédagogique. * Cependant, même en Chine, des contenus violents peuvent être vus par de jeunes enfants, suggérant que la modération est un enjeu global. * Citation: "Sur ce sur l'ACNIL irlandaise Il me semble pas que la procédure se soit achevée sur ce qui concerne la vie privée des enfants." (OH) * Citation: "la principale enfin les principales différences de de TikTok en tout cas de l'équivalent chinois de TikTok d'Iin repose sur les règles qui sont portées par le gouvernement chinois en l'occurrence sur les médias sociaux et également les les jeux vidéos." (OH) * Citation: "En ce qui concerne la protection des mineurs il y a évidemment voilà une promotion en Chine de contenus qui vont être à visé plus pédagogique." (OH) * Impact Potentiel à Long Terme sur les Jeunes: * M. Thierry Perez soulève la question de l'impact à long terme de l'usage intensif de TikTok sur le cerveau et le comportement des jeunes lorsqu'ils deviendront adultes. * Bien qu'OH ne soit pas psychologue, elle réfère à une étude interne de TikTok de 2019 révélant que l'utilisation compulsive est corrélée à des effets négatifs sur la santé mentale (perte de compétences analytiques, problèmes de mémoire, anxiété, etc.). * Citation: "Est-ce qu'on peut imaginer comment sera le cerveau et le mode de fonctionnement comportemental de ces jeunes qui auront passé 10 ans devant TikTok et qui dans 10 ans seront des adultes." (MTP) * Citation: "l'utilisation compulsive de TikTok est corrélé à une série d'effets négatifs sur la santé mentale tel que la perte de compétences analytiques la formation de la mémoire la pensée contextuelle la profondeur compersnelle l'empathie et une augmentation de l'anxiété." (OH, citant une étude interne de TikTok)

      Points d'Action ou Implications pour la Commission d'Enquête:

      • Diagnostic Clair de la Nocivité: La rapporteure suggère la nécessité d'établir un diagnostic clair, objectif et incontestable sur la nocivité de TikTok sur la santé mentale des jeunes afin de faciliter la régulation et la sensibilisation des parents.
      • Délimiter la Spécificité de TikTok: Poursuivre l'exploration de la spécificité de TikTok par rapport aux autres plateformes, notamment son approche de la "vie intérieure" et les "logiques de casino".
      • Comprendre la Modération Interne: Approfondir la connaissance des pratiques de modération de TikTok, de leur efficacité et des défis rencontrés par les modérateurs.
      • Transparence sur la Rémunération des Influenceurs: Rechercher des informations plus précises et à jour sur les modalités et niveaux de rémunération des influenceurs par TikTok.
      • Problématique des Contenus Dangereux: Continuer à documenter la présence et la facilité d'accès aux contenus problématiques et dangereux sur la plateforme.
      • Suivi des Régulations Internationales: Suivre de près les procédures de régulation en cours à l'échelle européenne et internationale.
      • Impact à Long Terme: Intégrer dans la réflexion l'impact potentiel à long terme de l'usage intensif de TikTok sur le développement cognitif et comportemental des jeunes, en s'appuyant sur les études existantes et à venir.
      • Comparaison Douyin/TikTok: Explorer davantage les différences et les similitudes entre la version chinoise et la version mondiale de TikTok, notamment en termes de protection des mineurs et de modération.

      Limitations:

      • Les données de l'audition sont basées sur les connaissances d'Océan Herrero, qui ne travaille pas directement pour TikTok et reconnaît l'opacité de certaines informations (ex: chiffres de rémunération à jour).
      • L'audition est un instantané et la situation de TikTok évolue rapidement.
      • Certains sujets, comme les effets psychologiques à long terme, nécessitent l'expertise de professionnels de la santé mentale, comme OH l'indique elle-même.
      • Ce document de briefing est une synthèse basée sur les extraits fournis et vise à mettre en évidence les points les plus pertinents pour la commission d'enquête. Des recherches complémentaires et des auditions d'autres experts seront nécessaires pour une compréhension exhaustive du sujet.
    1. Briefing sur l'impact psychologique des réseaux sociaux sur les jeunes

      Ce briefing examine les points de vue exprimés par

      • un chercheur en développement cognitif et socio-émotionnel (M. Borst),
      • une pédiatre clinicienne (Mme Dieu-Osika) et
      • un psychologue et spécialiste des écrans (M. Tisseron)

      concernant l'impact des réseaux sociaux, et notamment de TikTok, sur les jeunes.

      Les discussions mettent en lumière la complexité du sujet, les défis méthodologiques pour établir des liens de causalité clairs et la nécessité d'une approche multifacette incluant la responsabilité des plateformes, l'éducation et le soutien parental.

      Thèmes principaux et idées importantes :

      Le déficit de données scientifiques probantes sur les liens de causalité :

      M. Borst souligne un manque de données scientifiques solides permettant d'établir des liens de cause à effet directs entre l'exposition aux réseaux sociaux et les impacts sur le développement cognitif et socio-émotionnel, en particulier chez les adolescents.

      "On a un déficit de données scientifiques probantes sur la question de de l'effet des réseaux sociaux sur le développement cognitif et socio-émotionnel de l'adolescent (...) la qualité des études est faible (...) on a peu d'études longitudinales qui sont les études qui nous permettent d'établir potentiellement des liens de cause à effet".

      Les études existantes montrent souvent des associations plutôt que des causalités, ce qui rend l'interprétation complexe.

      Il n'existe pas d'études spécifiques sur TikTok à l'heure actuelle, rendant difficile la distinction de ses effets par rapport à d'autres plateformes.

      L'hétérogénéité de la population adolescente et les vulnérabilités spécifiques :

      L'adolescence est une période de grande variabilité individuelle, marquée par des différences de genre significatives dans le développement cérébral, créant des facteurs de vulnérabilité distincts.

      "La population adolescente a une particularité c'est que c'est une population extrêmement hétérogène (...)

      L'hétérogénéité la variabilité entre les individus est sans doute l'une des plus fortes qu'on observe par rapport à toute autre période de la vie. On a notamment des différences de genre qui sont extrêmement marquées".

      Les études montrent que les effets des réseaux sociaux en population générale sont faibles, mais il existe des interactions complexes en fonction de l'âge, du genre et des vulnérabilités préexistantes.

      Par exemple, une étude de 2024 suggère une augmentation des symptômes dépressifs chez les filles mais pas chez les garçons en lien avec le développement de certains réseaux cérébraux.

      L'adolescent est considéré comme vulnérable "par nature" du fait de cette période de développement, avec ou sans facteurs familiaux complexes.

      L'impact indirect via le sommeil :

      Il y a un consensus clair sur l'impact négatif de l'exposition aux écrans (pas uniquement les réseaux sociaux) sur la qualité du sommeil chez les adolescents, qui connaissent déjà un déficit de sommeil important.

      "Le sommeil joue sur la santé physique et sur la santé mentale et que l'exposition aux écran pas spécifiquement les réseaux sociaux mais aux écrans va altérer la qualité du sommeil adolescent on va avoir des impacts potentiels sur la santé mentale".

      Cet impact sur le sommeil a des conséquences potentielles sur la santé mentale et physique, bien que le lien soit indirect.

      La terminologie : addiction, dépendance ou usage problématique ?

      La question de savoir si l'utilisation des réseaux sociaux constitue une "addiction" est débattue. M. Tisseron et M. Porst sont réticents à utiliser ce terme tel que défini par l'OMS pour le jeu vidéo (nécessitant une mono-activité exclusive, désocialisation complète, etc.), compte tenu de la diversité des usages des réseaux sociaux.

      M. Borst souligne que les addictologues eux-mêmes ne qualifient pas encore l'utilisation des réseaux sociaux d'addiction au sens strict.

      Mme Josica parle d'"usage problématique", d'"usage excessif" et note que certains addictologues utilisent le terme "addiction", mentionnant les critères d'usage (besoin d'y être, augmentation du temps en cas de mal-être, source de conflits, absentéisme).

      Il est suggéré que le débat sur la définition ne doit pas éclipser la discussion sur les problèmes concrets liés à l'usage excessif.

      La crise de la santé mentale des jeunes :

      Tous les intervenants reconnaissent une dégradation importante de la santé mentale des enfants et adolescents.

      Mme Dieu-Osika présente des chiffres alarmants montrant une aggravation continue, avec une augmentation des gestes suicidaires.

      M. Borst insiste sur l'urgence d'un "grand plan pour la santé mentale des adolescents en France", notant qu'une proportion importante présente des symptômes dépressifs.

      Bien que les réseaux sociaux puissent amplifier les vulnérabilités, il est crucial de ne pas attribuer tout le mal-être des jeunes uniquement à leur utilisation (M. Tisseron mentionne l'éco-anxiété, M. Borst la crise de la COVID).

      Le rôle des plateformes et de leurs mécanismes :

      Les plateformes sont conçues pour être "addictives par nature" (Mme Dieu-Osika), utilisant des mécanismes de "captologie" et d'"économie de l'attention" (M. Tisseron) pour retenir les utilisateurs.

      M. Borst estime que la "première responsabilité c'est les plateforme", dénonçant leur manque de coopération et le fait qu'elles ne fassent pas respecter les âges minimum déclaratifs.

      Des mécanismes comme la comparaison sociale ("toi tu vis une super vie sur le réseau et moi ma vie elle est compliquée"), la survalorisation de l'apparence physique, les retours quantifiables (likes) et la permanence du contenu contribuent aux effets négatifs observés.

      Des études (comme celle de Common Sense Media citée par Mme Dieu-Osika) montrent des temps d'écran mesurés, des notifications excessives (parfois plus de 500 par jour pour 20% des jeunes), y compris la nuit.

      Les effets négatifs spécifiques mis en évidence par les études et l'observation clinique :

      Bien que les effets statistiques en population générale puissent être modestes, de nombreuses études longitudinales et transversales, ainsi que l'observation clinique, mettent en évidence des liens avec :

      La dépression, l'anxiété et une faible estime de soi. Les idées et risques suicidaires (le rapport d'Amnesty International sur TikTok est cité).

      Les troubles du comportement alimentaire (anorexie mentale en particulier), amplifiés par des "challenges" et des contenus pro-ana.

      Mme Dieu-Osika insiste sur l'augmentation "absolument prodigieuse" de l'anorexie mentale, lien que M. Borst semble relativiser en citant d'autres études qui ne montrent pas d'augmentation de la prévalence globale depuis l'émergence des réseaux sociaux, tout en reconnaissant qu'ils peuvent amplifier le problème pour certains individus vulnérables.

      Une image corporelle négative, notamment chez les jeunes filles (une étude interne d'Instagram fuitée montrant une dégradation de la perception de leur corps chez plus d'un tiers des utilisatrices adolescentes est mentionnée par M. Vogeta).

      La sédentarité, l'obésité et des problèmes de santé physique (hypertension, diabète, vision dégradée, diminution des performances physiques).

      Le cyberharcèlement.

      Le "FOMO" (Fear of Missing Out).

      Les défis méthodologiques et l'interprétation des études : M. Borst critique la tendance au "cherry picking" des études qui montrent des effets négatifs sans considérer l'ensemble de la littérature, y compris les études pré-enregistrées qui ne trouvent pas d'effets significatifs en population générale.

      Il souligne l'importance de considérer la "taille de l'effet" des résultats statistiques pour guider les politiques publiques.

      Il insiste sur la nécessité de la recherche sur le long terme (études longitudinales, cohortes), idéalement en France pour tenir compte du contexte social et culturel spécifique.

      La nécessité d'une approche globale et des solutions :

      Il y a un appel à une approche "holistique" (M. Borst) et à "faire feu de tout bois" (M. Borst) incluant :

      La responsabilisation des plateformes : Mettre en place des systèmes contraignants de vérification de l'âge.

      M. Borst et Mme Dieu-Osika sont d'accord sur ce point, bien que M. Borst note que l'application des lois existantes (sur la pornographie) est un défi.

      L'éducation : Éduquer les parents (M. Tisseron mentionne que la moitié des parents se sentent insuffisamment informés) et les enfants dès la maternelle sur le numérique et les risques potentiels.

      M. Borst insiste aussi sur l'éducation des jeunes à ce qu'est l'adolescence et ses particularités.

      Le soutien à la parentalité : Informer les parents sur le développement de l'enfant et de l'adolescent pour leur permettre de faire des choix éclairés.

      M. Tisseron propose que les smartphones soient vendus avec les réseaux sociaux bloqués jusqu'à 13 ans (ou plus, selon la décision parentale) pour obliger les parents à s'informer et à négocier avec leurs enfants.

      Il met en garde contre la "dérésponsabilisation des parents" par une intervention excessive de l'État.

      Le renforcement des facteurs de protection : Améliorer l'accès à la pédopsychiatrie, développer les activités extrascolaires et périscolaires, réouvrir des espaces physiques où les jeunes peuvent se rencontrer librement pour réduire leur dépendance aux écrans pour lutter contre l'ennui et l'isolement.

      M. Tisseron propose d'ouvrir les cours de récréation et les gymnases le weekend.

      La promotion d'alternatives : Promouvoir des réseaux sociaux éthiques (comme Mastodon) ou l'utilisation de téléphones "DUM Phone" sans accès à internet (Mme Dieu-Osika donne l'exemple d'écoles de son quartier).

      La régulation : Agir au niveau européen (et potentiellement mondial) pour réguler les plateformes (M. Borst) et limiter les risques (M. Vogeta cite l'exemple de la loi influenceurs comme point de départ).

      L'évaluation : Évaluer systématiquement l'impact réel des politiques publiques mises en place (M. Porst).

      Les fonctions des réseaux sociaux pour les jeunes :

      M. Tisseron souligne que les jeunes utilisent TikTok pour diverses raisons, pas seulement négatives : lutter contre l'ennui, se rassurer ("safe place"), s'amuser, décompresser et s'informer. Il est important de comprendre ces besoins avant d'envisager des interdictions.

      Points de divergence notables :

      Le degré de certitude scientifique concernant les liens de causalité directs entre l'usage des réseaux sociaux et les impacts négatifs sur la santé mentale.

      M. Borst adopte une posture plus réservée basée sur les données de recherche en population générale, tandis que Mme Dieu-Osika insiste sur la convergence des études récentes et l'observation clinique pour conclure à des effets négatifs clairs et importants, justifiant des mesures d'urgence.

      L'augmentation de la prévalence de certains troubles comme l'anorexie mentale : Mme Dieu-Osika affirme une augmentation "prodigieuse" en lien avec les réseaux sociaux, tandis que M. Borst cite des études qui ne montrent pas d'augmentation de la prévalence globale.

      En résumé, les sources consultées présentent un tableau nuancé mais globalement préoccupant de l'impact des réseaux sociaux sur les jeunes.

      Si l'établissement de liens de causalité directs à grande échelle reste un défi méthodologique, l'observation clinique et de nombreuses études récentes suggèrent des associations fortes et des mécanismes clairs par lesquels les plateformes peuvent amplifier les vulnérabilités préexistantes et contribuer à la dégradation de la santé mentale, du sommeil et de la santé physique.

      Les intervenants s'accordent sur la nécessité d'agir de manière globale, en incluant la responsabilisation des plateformes, une éducation précoce et continue, et un renforcement des facteurs de protection pour les jeunes, tout en tenant compte du rôle essentiel et de la responsabilité des parents.

  4. Apr 2025
    1. Note de Synthèse : Psychologie Politique et Idéologies Autoritaires

      Introduction

      Le podcast "Etthique et Psycho" explore l'adhésion aux idées autoritaires, violentes ou réactionnaires à travers le prisme de la psychologie sociale et politique. Vicis et Shaikent de "hacking social" discutent des mécanismes psychologiques qui influencent nos croyances, attitudes et comportements politiques. Ils soulignent l'importance d'une approche scientifique et empirique, basée sur des recherches rigoureuses, pour comprendre ces phénomènes complexes.

      1. Psychologie Politique et Psychologie Sociale

      • Définition et Objet d'Étude : La psychologie politique est une branche scientifique de la psychologie qui analyse les mécanismes psychologiques influençant le rapport des individus aux idéologies, partis, leaders, ainsi que les dynamiques collectives comme la polarisation. Elle étudie également le soutien aux hiérarchies, aux inégalités et les violences politiques.
      • Relation avec la Psychologie Sociale : La psychologie politique est considérée comme une application de la psychologie sociale au domaine politique. Il n'y a pas de frontière rigide entre les deux disciplines.

      2. Définition de Gauche et Droite en Psychologie Politique

      • Complexité de la Définition : Il n'existe pas de définition absolue et universelle de la gauche et de la droite. Une distinction importante doit être faite entre les positions économiques et socioculturelles.
      • Dimensions Clés : La psychologie politique contemporaine tend à définir la gauche et la droite selon deux grandes dimensions :
      • Axe Égalité vs Hiérarchie : Une préférence pour l'égalité (gauche) versus une préférence pour le statu quo/hiérarchie (droite).
      • Axe Ouverture vs Tradition : Une préférence pour l'ouverture et l'autonomie (gauche) versus une préférence pour l'ordre, la tradition et l'uniformité (droite).
      • Décalage entre Affichage et Croyances Effectives : Il peut exister un écart important entre l'étiquette politique revendiquée et les croyances, attitudes et comportements idéologiques effectifs d'une personne. La psychologie s'intéresse particulièrement à la "sous-structure motivationnelle", c'est-à-dire les motivations profondes qui orientent les affinités idéologiques.

      3. Critique de l'Approche Psychologisante et Individualisante

      • Conciliation Individu-Structure : La critique selon laquelle la psychologie politique serait trop psychologisante ou individualisante est abordée. Il est expliqué que la psychologie scientifique actuelle considère le comportement humain comme le résultat d'une interaction complexe entre différents facteurs : biologiques, dispositions individuelles, environnement social direct, contexte politique et économique. Il ne s'agit pas de réduire les comportements à l'individu seul.
      • Regarder l'Individu comme un Reflet de la Société : En psychologie, regarder l'individu permet aussi de voir le reflet de la société et de comprendre comment les structures sociales influencent le comportement.
      • Confusion avec la Psychopathologisation : La psychologie politique est parfois confondue avec des approches cliniques ou la psychanalyse, et accusée de psychopathologiser les personnes ayant des idées différentes. Les concepts comme RWA (Autoritarisme de Droite) ou SDO (Orientation à la Dominance Sociale) ne sont pas des troubles mentaux, mais des mesures de tendances et d'attitudes.
      • La Question de l'Environnement Social : L'approche psychologique ne nie pas l'influence de l'environnement social et des conditions matérielles ; elle étudie précisément comment ces influences s'exercent et façonnent l'individu, en complément des approches sociologiques.

      4. Pourquoi les Gens Votent Contre Leurs Intérêts ?

      • Au-delà de l'Homo Economicus : L'idée de l'électeur rationnel (Homo economicus), qui voterait selon son intérêt personnel ou de classe, est considérée comme incomplète. Il existe des phénomènes où des personnes précaires votent contre leurs intérêts matériels.
      • Importance des Émotions : Les émotions jouent un rôle crucial dans les décisions politiques. Nous sommes des "animaux qui rationalisons", et nos choix politiques ne sont pas uniquement le résultat d'un calcul logique. Les émotions comme la colère ou la peur peuvent être des moteurs puissants de nos convictions et actions politiques.
      • Le Rôle des Valeurs : Les valeurs (comme les valeurs de Schwartz) sont souvent de meilleurs prédicateurs de nos choix politiques que notre statut social ou notre intérêt personnel. On peut prioriser ses valeurs, même si cela va à l'encontre de son intérêt matériel direct.
      • Éviter le Jugement : Qualifier les gens de "cons" parce qu'ils votent de manière apparemment irrationnelle est une démarche à éviter. Cela bloque la compréhension et peut relever de l'autovalorisation.
      • Attention aux Visions Simplistes : Considérer que le problème est que les gens "pensent mal" ou que le cerveau est "nul" peut mener à des visions idéologiques potentiellement dangereuses, justifiant un contrôle ou une hiérarchie (paternalisme libertarien), en ignorant la complexité des biais et leur utilité dans certains contextes.

      5. Les Concepts Clés : RWA et SDO

      RWA (Right-Wing Authoritarianism - Autoritarisme de Droite) : * Origine : Forgé par Bob Altemeyer pour corriger l'échelle F des années 50, qui mesurait la personnalité autoritaire. * Dimensions : Mesure l'autoritarisme en termes d'attitude et de comportement, caractérisé par trois dimensions : * Conventionnalisme/Traditionnalisme : Tendance à adhérer aux conventions et traditions (normes morales, rôles de genre traditionnels, etc.). * Agressivité Autoritaire : Attitudes et comportements préjudiciables ou violents envers des groupes extérieurs ou perçus comme menaçants (préjugés envers les minorités, xénophobie, etc.). * Soumission Autoritaire : Soumission aux autorités établies ou reconnues. * Validité : L'échelle RWA est validée et prédit des comportements autoritaires (soumission à l'autorité, soutien aux violences éducatives), ainsi que de forts préjugés et des affinités idéologiques (les scores élevés se retrouvent majoritairement à droite). * Vision du Monde : Les personnes avec un score RWA élevé ont tendance à percevoir le monde comme dangereux, ce qui alimente la peur et le besoin de sécurité et d'ordre. Elles sont sensibles aux discours de menace envers leur groupe d'appartenance. * Empathie : L'empathie chez les personnes RWA peut être cloisonnée, limitée à leur groupe d'appartenance. * SDO (Social Dominance Orientation - Orientation à la Dominance Sociale) : * Mesure : Mesure le versant "domination" de l'autorité, c'est-à-dire les attitudes et comportements qui promeuvent les inégalités sociales et la hiérarchie. * Vision du Monde : La vision du monde est plus compétitive ("la loi du plus fort", "le monde est une jungle") que basée sur la menace existentielle. La menace perçue est liée à la perte de statut social ou de pouvoir. * Lien avec le Narcissisme : Le SDO est connecté au narcissisme, une attitude où l'on s'estime avoir plus de droits et mériter plus de liberté que les autres. Le discours de liberté des personnes SDO peut être centré sur leur propre groupe, voire sur l'individu. * Empathie et Cynisme : Les personnes SDO peuvent avoir des problèmes d'empathie et un cynisme fort, avec un intérêt égocentré. Leur soutien est conditionnel à leur intérêt, même au sein de leur propre groupe. Le SDO est plus difficile à changer que le RWA. * Lien avec les Classes Sociales et le Genre : Le SDO est fortement corrélé aux classes sociales et à l'origine sociale. Les personnes socialement valorisées (les hommes en moyenne, notamment favorisés) tendent à avoir un SDO plus élevé. Plus une personne est discriminée, moins elle a de SDO. * Connexion avec la Tétraide Noire : Le SDO est associé aux traits de la tétraide noire (machiavélisme, psychopathie, narcissisme, sadisme), notamment au sadisme, avec un plaisir à voir la souffrance ou l'échec d'autrui, interprété comme une victoire personnelle. * Interaction RWA et SDO : Il est possible d'avoir des scores élevés dans les deux dimensions, ce qui extrémise généralement les discours et peut mener à des préjugés contradictoires (ex: un groupe cible est à la fois menaçant et faible).

      6. Causes et Flexibilité du RWA et du SDO

      • Antécédents : L'éducation et le contexte familial (environnement strict, favorisant l'obéissance) peuvent influencer le RWA, bien que l'environnement ne détermine pas entièrement l'individu. La perception d'un monde dangereux nourrit le RWA.
      • Malléabilité du RWA : Le RWA est malléable et sensible aux événements et périodes de crise (pandémies, attentats), qui tendent à l'augmenter. À l'inverse, les environnements ouverts, inclusifs, promouvant la diversité et l'autonomie (comme les campus universitaires) tendent à réduire le RWA.
      • Stabilité du SDO : Le SDO est beaucoup plus stable que le RWA et moins sensible aux situations. Il est fortement lié au statut social.
      • Environnement Compétitif : Les environnements qui prônent la compétition et le mérite (école, certains milieux professionnels) peuvent renforcer le SDO. La sensibilité à la menace au statut social ou au pouvoir peut déclencher l'agressivité chez les personnes SDO (ex: réactions dans le milieu du jeu vidéo face à des personnages féminins forts).

      7. Autoritarisme de Gauche (LWA)

      • Existence d'Autoritarisme à Gauche : L'existence d'attitudes et de comportements autoritaires chez des individus ou groupes se revendiquant de gauche n'est pas niée par les chercheurs.
      • Concept de LWA : La pertinence du concept d'"autoritarisme de gauche" (LWA - Left-Wing Authoritarianism), défini comme un autoritarisme s'articulant selon des valeurs de gauche, est débattue.
      • Recherches Passées et Présentes : Des recherches sur le LWA ont été menées dès les années 50 et plus récemment dans les années 2010. Cependant, elles sont largement critiquées.
      • Critiques des Modèles Actuels : Les approches actuelles du LWA sont critiquées pour être trop centrées sur le contexte américain contemporain et pour reposer sur de "fausses équivalences" avec le RWA. Un exemple cité est l'item qui assimile la confiance dans la méthode scientifique à une soumission aveugle, contrairement à la soumission à des figures d'autorité politique ou religieuse mesurée par le RWA.
      • Absence de Validité Prédictive : Les modèles actuels du LWA ne parviennent pas à prédire des comportements autoritaires comme le fait le RWA.
      • Consensus des Chercheurs : Il existe un consensus selon lequel l'autoritarisme est fortement corrélé aux idéologies de droite, et qu'on ne peut établir une équivalence ou une symétrie idéologique entre la gauche et la droite sur la question de l'autoritarisme.
      • Alternatives Conceptuelles : Certains chercheurs suggèrent que ce que les recherches sur le LWA tentent de mesurer pourrait être mieux décrit comme des tendances "antidémocratiques à gauche" plutôt que comme un autoritarisme équivalent au RWA.
      • Position des Locuteurs : Les locuteurs expliquent qu'ils se concentrent sur l'autoritarisme de droite car les concepts de RWA et SDO sont validés et ont fait leurs preuves pour prédire les comportements autoritaires et les oppressions associées, ce qui n'est pas encore le cas du LWA.

      8. L'Efficacité Limitée de l'Argumentation pour Convaincre

      • L'Illusion du Choix Rationnel : S'appuyer uniquement sur l'argumentation pour faire changer d'avis repose sur l'illusion que nos choix politiques sont guidés par la seule rationalité.
      • Aller au-delà de la Surface : Les systèmes de croyances et positions politiques s'enracinent dans des besoins et motivations profonds (sous-structure motivationnelle). L'argumentation reste souvent à la surface.
      • Comprendre les Besoins et Motivations : Pour engager un dialogue potentiellement constructif, il est plus pertinent de chercher à comprendre le "pourquoi" des positions de l'autre, ses valeurs et ses motivations.
      • Adapter son Discours : Adapter son discours aux valeurs de l'interlocuteur peut réduire la mise sur la défensive, sans pour autant valider des propos préjudiciables. Il s'agit de chercher des points d'ancrage dans leur propre système de valeurs pour proposer d'autres perspectives.
      • Les Croyances Bénéfiques : Certaines personnes soutiennent des politiques ou idéologies parce qu'elles correspondent à des croyances qui leur sont bénéfiques psychologiquement, même si elles sont objectivement préjudiciables. La justification du système (croire que le monde est juste, stable, ordonné) peut pousser à voter contre ses intérêts.
      • Les Bénéfices Psychologiques de l'Idéologie : Les idéologies peuvent apporter un sentiment de contrôle, de prévisibilité, voire de supériorité, qui répond à des besoins psychologiques, surtout en situation de précarité ou d'incertitude. Les discours complotistes peuvent aussi apporter un sentiment de ne pas être naïf.
      • L'Échec du Débunking Seul : Démontrer la fausseté d'une idée (débunking) ne suffit pas à faire changer les gens d'avis, car l'adhésion repose sur des motivations et des besoins plus profonds que la seule rationalité.

      9. Lutter Contre les Oppressions : Outils et Pistes

      • Régulation Émotionnelle et Compétences Socio-Émotionnelles : Développer la capacité à travailler avec ses émotions, à les accepter et à se flexibiliser émotionnellement est essentiel. L'émotion est un signal précieux qui nous lie à notre situation et peut nous pousser à l'action (courage, désobéissance). L'empathie permet de se lier aux autres.
      • L'Ouverture : L'ouverture au changement, à l'expérience, est l'antithèse de l'autoritarisme. Nourrir cette ouverture par la créativité, l'empathie, la prise de perspective permet de résister aux logiques de domination et d'imaginer d'autres modes d'existence collective.
      • Le Rôle de l'Environnement Social : Changer d'environnement social (ex: déménager, rencontrer de nouvelles personnes, fréquenter des lieux diversifiés comme l'université) peut contribuer à ébranler les idéologies autoritaires.
      • Repenser les Cadres Institutionnels : Remettre en cause les cadres compétitifs (école, certains milieux professionnels) qui alimentent le SDO et les rapports de domination est important pour lutter contre le harcèlement et les oppressions. Favoriser les liens, la coopération et la motivation intrinsèque est crucial.
      • Le Rôle de l'Art et de la Fiction : L'art et la fiction peuvent être des outils puissants pour développer l'ouverture, l'empathie et la prise de perspective en nous permettant de nous mettre à la place des autres et d'explorer de nouvelles réalités.

      Conclusion

      • L'analyse de la psychologie politique révèle la complexité de l'adhésion aux idéologies autoritaires, qui ne peut être réduite à une simple question de rationalité ou d'intérêt matériel. Les concepts de RWA et SDO fournissent un cadre solide pour comprendre les mécanismes psychologiques sous-jacents, notamment la soumission à l'autorité, la promotion de la hiérarchie sociale, la peur et le besoin de sécurité. Lutter contre les oppressions nécessite de s'attaquer aux racines profondes de ces tendances, en développant la régulation émotionnelle, l'empathie, l'ouverture au changement, et en repensant les environnements sociaux et institutionnels qui peuvent nourrir ces dynamiques. L'argumentation seule est insuffisante ; il est crucial de comprendre les besoins et motivations des individus pour espérer susciter un changement de perspective.

      Cette note de synthèse s'efforce de capturer les thèmes centraux et les idées clés discutées dans les extraits, en utilisant des citations directes lorsque cela est pertinent.

    1. Briefing : Les compétences émotionnelles chez l’enfant

      Source : Extrait du webinaire gratuit "Les compétences émotionnelles chez l’enfant" de l'APPEA,

      Présentatrice : Anna Malika Kamblatz, Docteur en neuropsychologie, Présidente fondatrice de Emmopsie, membre du conseil scientifique de Whatsup neuropsychologie clinique.

      Thème : Définition, développement et évaluation des compétences émotionnelles chez l'enfant.

      Introduction et Contexte :

      Le webinaire, 60ème du nom pour l APPEA, accueille Anna Malika Kamblatz pour aborder un sujet jugé essentiel mais encore insuffisamment outillé : les compétences émotionnelles chez l'enfant.

      L'enregistrement sera disponible en replay, ainsi que le support PowerPoint.

      Il est précisé qu'aucune attestation de formation n'est délivrée pour ce format gratuit.

      Anna Malika Kamblatz, forte de 15 ans de recherche, principalement à l'université de Bordeaux, s'est intéressée au lien entre émotion et cognition et à l'efficacité des prises en charge thérapeutiques.

      Son projet actuel, Emopsie, vise à créer une batterie d'évaluation des compétences émotionnelles pour les enfants, conçue en collaboration avec des enseignants chercheurs et des psychologues de terrain.

      Définition et Modèles des Compétences Émotionnelles :

      Ressentir une émotion provoque des changements cognitifs, physiologiques et comportementaux. La manière d'y réagir dépend des compétences émotionnelles.

      Modèle de Sarnie : Une des premières à théoriser le concept, elle identifie neuf compétences (conscience de ses émotions, vocabulaire émotionnel, empathie...). Elle insiste sur le rôle primordial du contexte social, rendant difficile l'évaluation standardisée.

      Courant de l'Intelligence Émotionnelle : Développé en parallèle, ce courant se concentre sur la capacité à raisonner sur les émotions.

      Il implique la capacité à percevoir les émotions, les utiliser pour favoriser la réflexion, les comprendre et les réguler.

      Ces habiletés sont considérées comme entraînables et évaluables, relevant de processus cognitifs.

      L'intelligence émotionnelle a été popularisée (notamment par Goleman) et parfois transformée.

      Modèle de Nicolas Jacques (2009) : Ayant synthétisé les principaux modèles d'intelligence émotionnelle, Nicolas Jacques propose un modèle basé sur les dimensions les plus récurrentes et utilise le terme de "compétences émotionnelles". Son modèle initial inclut la capacité à :

      • Reconnaître les émotions.
      • Exprimer les émotions.
      • Comprendre les causes et conséquences d'une émotion.
      • Mettre en place des stratégies de régulation.
      • Utiliser les émotions pour modifier les actions.

      Une méta-analyse de 2024 suggère que la cinquième compétence serait plutôt une stratégie de régulation.

      Compétences retenues par Emopsie : Le projet Emopsie se concentre sur les quatre premières compétences identifiées par Nicolas Jacques, car des difficultés dans ces domaines sont largement démontrées dans diverses pathologies ou handicaps, entraînant des conséquences comme l'isolement social, des difficultés à repérer les situations à risque, un bien-être moindre et un risque accru de troubles anxieux/dépressifs.

      Les Quatre Compétences Clés et leur Évaluation :

      Anna Malika Kamblatz détaille ensuite chaque compétence, son développement et les outils d'évaluation existants ou en développement chez Emopsie.

      L'idée d'Emopsie est de créer des tests pertinents scientifiquement et adaptés à la pratique clinique, développés en itération avec des professionnels.

      Reconnaissance des Émotions : Définition : Capacité à identifier les émotions à partir d'expressions non verbales (visage, voix, corps) dans les interactions sociales.

      Cela permet de comprendre et de réagir aux attentes d'autrui et d'anticiper ses intentions.

      Développement : Se développe progressivement. Dès la naissance, les bases sont là. Vers 4 ans, reconnaissance de la joie, colère, tristesse. Plus tardivement la peur, puis la surprise et le dégoût (vers 10 ans).

      Vers 12 ans, les capacités sont similaires entre enfants et adultes, bien que la reconnaissance continue d'évoluer.

      La reconnaissance faciale implique d'explorer des zones clés (yeux, nez, bouche) et d'intégrer diverses informations, nécessitant la mémoire de travail.

      Évaluations existantes :Sous-test de la batterie Nepsie 2 : présentation d'un visage exprimant une émotion, choix parmi quatre propositions.

      DAN (version française) : catégorisation d'une émotion exprimée sur photo (faiblement ou fortement) parmi quatre choix (joie, colère, peur, tristesse). Critique des tests existants : Ils utilisent principalement des photos de visage, ne prenant pas en compte la voix, la posture et le mouvement dynamique des émotions dans les interactions réelles.

      Test Emopsie : Utilisation de vidéos d'enfants exprimant des émotions (joie, colère, peur, tristesse, fortement ou faiblement) via le visage, la voix et la posture. Demande d'identifier l'émotion.

      Il y a des niveaux de difficulté (émotions de plus en plus subtiles).

      Des scores sont obtenus par émotion, intensité, et pour les modalités (visage/posture seuls, voix seule).

      L'objectif est d'intégrer le dynamisme et les multiples canaux de l'expression émotionnelle.

      Expression des Émotions : Définition : Production d'émotions, verbale (langage) ou non verbale (visage, voix, posture). L'accent est mis ici sur le vocabulaire émotionnel verbal, jugé fondamental.

      • Importance du vocabulaire émotionnel : Permet de conceptualiser le ressenti affectif, de l'encadrer, de l'associer à des sensations, des causes, des stratégies de régulation. Facilite le partage avec l'entourage et la recherche d'aide.
      • Développement : Suit la même trajectoire que la reconnaissance. Mots relatifs à la joie, colère, tristesse apparaissent tôt. Peur, surprise, dégoût plus tardivement. Vers 11 ans, le vocabulaire se complexifie (autres catégories, émotions abstraites comme l'envie).
      • Vocabulaire réceptif vs expressif :Réceptif : Nombre de mots compris ("dictionnaire interne"). Évalué classiquement par appariement mot/image.
      • Expressif : Nombre de mots produits à l'oral. Évalué classiquement par des tâches de fluence verbale.
      • Évaluations existantes en français (vocabulaire émotionnel) : Peu de tests validés spécifiquement pour les enfants. Des tests de vocabulaire général existent. Il est crucial d'évaluer séparément le réceptif et l'expressif.
      • Tests Emopsie :Vocabulaire réceptif : Appariement mot émotionnel/image parmi quatre options. Niveaux de difficulté croissante.
      • Vocabulaire expressif : Tâche de fluence affective (dire le maximum de noms d'émotions en une minute). Les résultats sont influencés par l'exposition aux émotions (ex: le film "Vice Versa").
      • Compréhension des Émotions :
      • Définition : Capacité à saisir les causes d'une émotion, sa signification et comment en modifier les conséquences. Essentielle pour identifier les antécédents émotionnels, anticiper les réactions (les siennes et celles des autres) et adopter un comportement adapté.
      • Modèle développemental de Pis (et al.) : Trois grandes périodes :
      • Vers 3 ans (dimension externe) : Reconnaissance des émotions, compréhension que des événements externes peuvent en être la cause (perdre un jouet). Compréhension du lien mémoire/émotion (objets qui rappellent des souvenirs/émotions).
      • Vers 5 ans (dimension interne) : Compréhension que des événements internes (pensées, désirs, croyances) peuvent provoquer des émotions. Compréhension que l'émotion montrée n'est pas toujours celle ressentie intérieurement.
      • Vers 8 ans (dimension complexe) : Intégration du rôle de la régulation. Compréhension qu'on peut ressentir plusieurs émotions simultanément. Influence de la morale et des normes sociales sur les émotions. Le développement se poursuit de 3 à 11 ans.
      • Évaluations existantes :Test international de compréhension des émotions (très utilisé à l'étranger, moins en France malgré une version française) : Lecture d'une histoire, demande comment se sent le personnage, choix parmi quatre propositions. Critique : une seule histoire par composante, évaluation binaire (acquis/non acquis).
      • Tests en France (ex: QCEE) : Lecture d'histoires, identification de l'émotion du protagoniste. Souvent limités à l'influence des causes externes, entraînant des effets plafond.
      • Tests Emopsie : Utilisation de petits dessins animés (format plus adapté) représentant des situations émotionnelles quotidiennes. L'enfant suit un personnage et doit dire comment il se sent et pourquoi. L'évaluation porte sur la justification de l'enfant, et non l'émotion nommée. Les bonshommes bâtons minimisent les stéréotypes physiques. Chaque animation a une double lecture (externe/interne/souvenir) pour évaluer la complexité de la compréhension. L'évaluation est conversationnelle. Une deuxième tâche évalue la compréhension du fait de ressentir plusieurs émotions simultanément (proches temporellement ou en même temps).
      • Régulation des Émotions :
      • Définition : Influencer une émotion (diminuer, augmenter, maintenir, rendre plus positive/négative, modifier durée/intensité) en mettant en place des stratégies (techniques conscientes ou non, comportementales ou cognitives). Il existe une grande variété de stratégies (éviter, confronter, exprimer, masquer, penser, se distraire, ruminer...).
      • Développement : Au début, la régulation est assurée par l'entourage. Vers 2 ans, avec le langage, l'enfant devient plus actif. Jusqu'à 6 ans, stratégies majoritairement comportementales (taper dans un coussin). Avec le développement cognitif (langage, fonctions exécutives), les stratégies se complexifient. Vers 10 ans, processus de régulation de plus en plus internes (positiver, relativiser). Le développement va vers une autonomie croissante.
      • Adaptation des stratégies : L'idée de stratégies "adaptées" vs "inadaptées" est remise en question. La pertinence d'une stratégie dépend du contexte, des capacités et des besoins.
      • Modèles de Flexibilité de Régulation : Assez récents, ils postulent que face à une situation émotionnelle, on analyse le besoin de régulation, on cherche une stratégie dans son "répertoire", on l'applique et on évalue son efficacité. Si elle ne répond pas au besoin, il faut réanalyser la situation et chercher une autre stratégie, montrant une capacité à changer de type de stratégie. Peu d'études chez l'enfant sur ces modèles.
      • Évaluations existantes en français : Principalement des questionnaires évaluant la fréquence d'utilisation de stratégies (adaptées ou non) ou des concepts associés (labilité émotionnelle, acceptation, conscience...). Pas d'évaluation validée de la flexibilité de régulation chez l'enfant.
      • Test Emopsie : Évaluation de la flexibilité via des dessins animés. L'enfant s'imagine dans la situation, décrit comment il se sent et ce qu'il ferait/penserait (première stratégie). Deux "feedbacks négatifs" (si ça ne suffit pas, que ferais-tu d'autre ?). L'évaluation est qualitative (stratégies disponibles) et quantitative (largeur du répertoire, indice de persistance/rigidité à utiliser le même type de stratégie).
      • Projet Emopsie et Perspectives :
      • Statut des tests : Les tests Emopsie sont en cours de validation/étalonnage. Un appel est lancé pour trouver 600 enfants (6-12 ans inclus) pour participer (visio d'environ 1h15). Contact possible via le site Emopsie.
      • Public visé : Principalement les psychologues, mais une réflexion est en cours pour une utilisation par d'autres professionnels du médico-social (orthophonistes, psychomotriciens) selon les compétences évaluées.
      • Format : Application numérique (en ligne).
      • Accompagnement : Formation prévue pour l'utilisation de la batterie. Développement d'un centre de ressources avec des outils de psychoéducation et de remédiation (vidéos, dessins animés, jeux, roues des émotions/stratégies).
      • Études futures : Inclusion de groupes cliniques (TSA, TDAH, déficience intellectuelle) dès l'année prochaine pour évaluer la sensibilité des tests. Développement d'un manuel évolutif.
      • Versions pour adolescents et adultes : Envisagées après la version enfant. Deux versions possibles : une adaptée pour les personnes ayant un handicap (ex: déficience intellectuelle) avec des situations et émotions différentes ; une plus écologique pour les personnes sans déficience intellectuelle, utilisant l'Ecological Momentary Assessment (EMA) via smartphone pour évaluer les compétences dans le vécu quotidien.
      • Objectif de la batterie : Mesurer les quatre dimensions des compétences émotionnelles pour orienter la remédiation et cibler les domaines à travailler en priorité.
      • Corrélation entre les compétences : Bien que liées, les études Emopsie suggèrent que les compétences de reconnaissance et d'expression sont distinctes, notamment grâce à l'utilisation de choix multiples qui minimisent l'impact du vocabulaire sur la reconnaissance.
      • Impact de l'environnement : L'hypothèse est émise que l'exposition et la discussion ouverte sur les émotions en famille ou à l'école (via les compétences psychosociales) pourraient favoriser un développement plus précoce des compétences émotionnelles.
      • Émotions complexes vs sentiments : Distinction (selon une définition possible) entre émotions de base (courtes, intenses), émotions complexes (mélange d'émotions de base, courtes) et sentiments (états affectifs durables, comme l'amour).
      • Questions Diverses et Remarques :
      • Interrogations sur les outils de remédiation une fois l'évaluation faite. La mallette MOI (Méthode d'Observation et d'Intervention) du site Défi Science est citée comme ressource existante. Emopsie développera ses propres outils.
      • Question sur le lien entre l'attribution causale (causes internes/externes) et la compréhension des émotions. Anna Malika Kamblatz trouve la question intéressante mais n'a pas de réponse immédiate basée sur ses lectures.
      • Question sur les programmes pour les parents et leur implication dans la psychoéducation. Aujourd'hui, l'utilisation des roues des émotions est courante. Emopsie souhaite proposer des outils que les professionnels pourront partager avec les parents. Il manque des programmes complets pour travailler l'alexithymie par exemple.
      • Comment rester informé de l'avancement de la batterie ? Via le formulaire de contact sur le site Emopsie (pour laisser ses coordonnées et être recontacté) ou en suivant Anna Malika Kamblatz sur LinkedIn.
      • Question technique sur l'outil : proposera-t-il un système de rapport ou de datavision pour visualiser l'évolution des compétences ? Oui, c'est prévu, pour faciliter le suivi.
      • Question sur les effets test-retest potentiels. L'étude longitudinale prévue sur une cinquantaine d'enfants permettra d'évaluer cet effet d'apprentissage et l'évolution naturelle des compétences émotionnelles sur la durée. Aujourd'hui, il n'y a pas de réponse précise.
      • Quel aspect travailler en priorité chez un enfant avec un trouble neurodéveloppemental sans évaluation fine disponible ? Dépend des difficultés cognitives associées. Pour une déficience intellectuelle modérée, commencer par la reconnaissance. Pour le TSA sans DI, les difficultés pourraient être plus marquées dans la prosodie que la reconnaissance faciale visuelle (selon une étude). Emopsie développera une grille pour aider les psychologues à identifier les tests pertinents selon la plainte.
      • En conclusion, le webinaire souligne le manque criant d'outils validés pour évaluer les compétences émotionnelles chez l'enfant en France. Le projet Emopsie vise à combler cette lacune en proposant une batterie d'évaluation innovante et adaptée, basée sur les dernières recherches et conçue en étroite collaboration avec les professionnels de terrain, dans le but de faciliter le diagnostic et d'orienter les interventions.
  5. Mar 2025
    1. Briefing Doc : Émotions, relations, bien-être et bonheur à l'école : liens et perspectives

      Source : Excerpts de la transcription de la conférence "Émotions, relations, bien-être et bonheur à l'école : liens et perspectives" par Madame Gaël Espinoza, professeure en Sciences de l'éducation et de la formation à l'Université de Lorraine (France), membre du laboratoire LISEC et associée au réseau Réverbère (Québec) et à l'Observatoire du bien-être à l'école (France).

      Date de la conférence : Indiquée comme faisant partie de la "deuxième partie du coloc tac" (date précise non mentionnée dans les extraits).

      Introduction :

      La conférence de Madame Gaël Espinoza aborde les concepts d'émotions, de relations, de bien-être et de bonheur dans le contexte scolaire, en explorant leurs liens et en offrant des perspectives pour leur prise en compte.

      L'introduction par Louis Houde (responsable des instituts et coordonnateur de la série Impact 3 au Centre Franco) et Paul Cadieu (présentateur) met en lumière l'importance de ces thématiques dans le milieu éducatif et présente l'expertise de Madame Espinoza.

      Paul Cadieu souligne que "ce sont les émotions des élèves et également les émotions des enseignants [qui sont] vraiment déterminantes aujourd'hui" et que "le bien-être et les émotions c'est ce qui rend possible l'apprentissage".

      Thèmes principaux et idées importantes :

      • Définition et distinction des concepts clés :
      • Affectivité : Définie comme l'ensemble des sentiments, des émotions et des humeurs. Madame Espinoza souligne la difficulté de les distinguer clairement dans le langage courant, notamment chez les enfants, d'où son usage privilégié du terme "affectivité" dans ses recherches. Scientifiquement, elles se différencient par leur durée (émotions courtes, humeurs moyennes, sentiments longs) et leur stimulus (déclencheur précis pour les émotions et sentiments, plus diffus pour les humeurs). Les "affects" sont présentés comme un terme générique pour les regrouper.
      • Elle présente également une définition québécoise de l'affectivité (Louise Lafortune et Lis Saint-Pierre) incluant cinq composantes : la motivation ou l'engagement, la confiance en soi, l'attitude, les émotions et l'attribution (croyances attributionnelles de contrôle). Ceci met en évidence que les émotions sont une composante de l'affectivité et que des notions comme la motivation ont une dimension affective.
      • Émotions : Sont présentées comme des phénomènes multicomposants et adaptatifs. L'existence de six émotions de base (joie, tristesse, colère, peur, dégoût, surprise) est mentionnée, avec une prédominance d'émotions désagréables. L'émotion survient suite à une évaluation cognitive de l'environnement ou de nos pensées et se manifeste par un sentiment, des réactions motrices, des réactions du système nerveux autonome et une impulsion à agir. Madame Espinoza insiste sur la rapidité et la fugacité des émotions.
      • Bien-être : Deux perspectives sont distinguées :
      • Bien-être hédonique (subjectif) : Défini par Edward Diener comme un état final composé de la satisfaction à l'égard de la vie, des affects positifs et des affects négatifs. Ces trois composantes sont liées. Le bonheur est souvent opérationnalisé à travers ce bien-être subjectif. Un modèle du bien-être à l'école (Anna-Liisaেরা) est brièvement évoqué, soulignant l'importance des relations sociales ("aimé") aux côtés des conditions scolaires, de l'épanouissement ("être") et de la santé.
      • Bien-être éudémonique (psychologique) : Défini par Carole Ryff comme un processus d'accomplissement et de réalisation de soi, comprenant six composantes : l'autonomie, la maîtrise de l'environnement, la croissance personnelle, les relations positives avec les autres, les buts dans la vie et l'acceptation de soi. Ce bien-être est plus projectif et orienté vers l'avenir, contrairement au bien-être subjectif plus ancré dans le présent. Les relations positives sont communes aux deux perspectives.
      • L'importance des relations positives (constructives, de qualité) à l'école :
      • Elles font écho à la composante humaine et affective des relations.
      • La "relation affective enseignant-élève" est présentée comme bénéfique pour la performance, la persévérance et les comportements scolaires des élèves, ainsi que pour leur bien-être en dehors de l'école (baisse de la dépression, de l'anxiété, de la délinquance). Elle repose sur la confiance, l'intimité, la communication, le partage, l'affect positif, le soutien émotionnel, la chaleur émotionnelle et l'acceptation.
      • Madame Espinoza insiste sur le fait que cette relation doit être bénéfique pour les enseignants également, leur permettant d'exercer correctement leur métier et de trouver du sens.
      • Les notions d'empathie et de bienveillance sont abordées. L'empathie est vue comme pertinente pour les relations entre pairs (égalité), tandis que la bienveillance, impliquant une asymétrie (veiller sur l'autre), est plus adaptée à la relation enseignant-élève, mais doit s'inscrire dans une posture éthique (se questionner sur ce qui est réellement bien pour l'autre).
      • Concernant les relations entre pairs (enfants), deux types de travaux sont mentionnés : la psychologie s'intéressant aux facteurs de risque/protection des pairs, et la sociologie se concentrant sur le climat scolaire (justice scolaire, stabilisation des équipes pédagogiques). L'importance de faire dialoguer ces deux approches complémentaires est soulignée.
      • L'intérêt de s'intéresser aux émotions, relations, bien-être et compétences psychosociales à l'école :
      • Permet à l'enfant (et à l'adulte) de mieux comprendre ce qu'il ressent, ce qui favorise la réussite scolaire et l'adoption de comportements sociaux de qualité.
      • La régulation émotionnelle, facilitée par la compréhension des émotions, rend l'individu plus disponible intellectuellement.
      • L'expression adéquate des émotions communique les besoins et les demandes, facilitant le développement de relations apaisées.
      • La capacité à exprimer, discriminer, identifier et réguler ses émotions fait partie des "compétences émotionnelles", un aspect important du développement cognitif lié aux comportements sociaux, aux performances scolaires et à la santé. Il est possible d'entraîner ces compétences dès le plus jeune âge.
      • Les compétences psychosociales (CPS) :
      • Sont présentées comme un ensemble de compétences cognitives, émotionnelles et sociales interconnectées.
      • Un document de Santé publique France est mentionné, définissant ces compétences et leurs différentes catégories (avec 21 compétences spécifiques).
      • Les travaux sur les émotions et les relations sont antérieurs au concept de CPS, mais ce dernier peut être un outil utile pour les enseignants.
      • D'autres approches pour travailler sur les émotions et les relations sont possibles (communication non violente, techniques de respiration et de relaxation, activités ludiques, artistiques, sportives).
      • La formation et la posture réflexive de l'enseignant :
      • Pour s'occuper au quotidien de ces éléments, il est essentiel que cela devienne un objet de formation pour les professionnels de l'éducation.
      • Il faut encourager la réflexion sur sa propre posture professionnelle (relation aux élèves, aux collègues, à la direction) et sur ses propres compétences psychosociales, émotions et affectivité.
      • Inviter les enseignants à devenir des "enseignants réflexifs" est crucial, en leur permettant de construire progressivement leur posture, d'expérimenter et d'échanger.
      • La posture évolue avec l'âge et l'expérience.
      • Les CPS de l'enseignant peuvent être des protections de soi (détection des limites).
      • Des exercices de recul réflexif sont proposés : se questionner après une journée scolaire sur ses interactions et son vécu, et mettre en place des moments de discussion et d'échange avec des collègues.

      Conclusion :

      Les concepts abordés sont interconnectés et essentiels pour le bien-être et le fonctionnement harmonieux de l'école.

      S'intéresser quotidiennement à ces aspects rend les individus (élèves et enseignants) plus disponibles intellectuellement et plus apaisés dans leurs relations.

      L'intégration de ces thématiques dans la formation des enseignants et la promotion de la réflexivité professionnelle sont souhaitables. Le bien-être et le bonheur sont une construction individuelle, nécessitant de trouver son propre équilibre.

      Points à retenir :

      La distinction claire entre affectivité, émotions, humeurs et sentiments est importante pour une compréhension approfondie. Le bien-être, qu'il soit subjectif ou psychologique, est étroitement lié aux émotions et aux relations positives.

      La relation enseignant-élève affective et de confiance a des impacts significatifs sur la réussite et le bien-être des élèves (et des enseignants). Développer les compétences émotionnelles et sociales des élèves (et des enseignants) est crucial pour un climat scolaire apaisé.

      La formation des enseignants doit intégrer ces dimensions et encourager la réflexion sur la posture professionnelle. Une prise en compte quotidienne et proactive de ces aspects est plus efficace qu'une intervention ponctuelle en cas de problème.

      Citation notable :

      Paul Cadieu : "ce sont les émotions des élèves et également les émotions des enseignants [qui sont] vraiment déterminantes aujourd'hui" et "le bien-être et les émotions c'est ce qui rend possible l'apprentissage".

      Définition de l'affectivité par Louise Lafortune et Lis Saint-Pierre incluant la motivation, la confiance en soi, l'attitude, les émotions et l'attribution. Définition de l'émotion comme un "phénomène multicomponentiel adaptatif".

      Citation sur les compétences émotionnelles soulignant leur lien avec le développement cognitif, les comportements sociaux, les performances scolaires et la santé, et la possibilité de les entraîner dès le plus jeune âge.

      Suites potentielles :

      Explorer plus en détail les stratégies concrètes pour développer les compétences psychosociales à l'école.

      Approfondir la question de la formation des enseignants sur ces thématiques.

      Examiner les liens entre le bien-être des enseignants et la qualité de leur enseignement et de leurs relations avec les élèves.

      Analyser les approches et outils spécifiques pour favoriser un climat scolaire positif et prévenir le harcèlement.

    2. Voici un sommaire de la conférence avec des estimations de timestamps basées sur le déroulement de la discussion :

      • [0:00 - ~2:30] Introduction par Louis Hou : Louis Hou, responsable et coordonnateur des instituts au Centre franco, ouvre la conférence. Il remercie l'audience et présente brièvement le Centre franco, un organisme œuvrant pour le développement de l'éducation en français en Ontario depuis plus de 50 ans. Il souligne que le Centre franco est une référence en création de ressources pédagogiques et soutient le personnel des 12 conseils scolaires de langue française de l'Ontario.

      Il mentionne les 150 spécialistes du centre qui ont créé de nombreuses ressources et formations. Il invite à consulter le site web du Centre franco et remercie le ministère de l'Éducation de l'Ontario pour son financement.

      • [~2:30 - ~4:30] Présentation de Gael Espinoza par Paul Cadiieu : Paul Cadiieu présente la conférencière, Madame Gael Espinoza, professeure en Sciences de l'éducation et de la formation à l'université de Lorraine en France et membre du laboratoire LISEC.

      Il met en avant ses domaines de recherche : l'expérience scolaire des élèves, leur rapport à l'école et au savoir, la relation enseignant-élève, et l'affectivité et les émotions dans ces expériences.

      Il insiste sur l'importance des émotions des élèves et des enseignants, ainsi que sur le lien entre bien-être et apprentissage. Il explique le déroulement de la conférence et invite à poser des questions via le clavardage.

      • [~4:30 - ~5:30] Introduction de Gael Espinoza : Madame Gael Espinoza remercie pour l'introduction et se présente brièvement.

      Elle ajoute qu'elle travaille également avec le réseau Réverbère au Québec et l'Observatoire du bien-être à l'école en France. Ces affiliations lui permettent de mener des recherches et de rencontrer d'autres professionnels intéressés par les mêmes sujets.

      • [~5:30 - ~8:00] Le concept d'affectivité : Gael Espinoza aborde le concept d'affectivité, le définissant comme l'ensemble des sentiments, des émotions et des humeurs.

      Elle explique les différences scientifiques entre ces trois termes en se basant sur la durée et le stimulus déclencheur. Les émotions sont plus courtes, suivies des humeurs, puis des sentiments. Le stimulus est identifiable pour les sentiments et les émotions, mais diffus pour l'humeur.

      Elle note que dans ses recherches auprès des enfants, il est difficile de distinguer précisément ce dont ils parlent, c'est pourquoi elle utilise souvent le terme générique d'affectivité.

      Elle présente ensuite une définition de l'affectivité proposée par des chercheurs québécois (Louise Lafortune et Lis Saint-Pierre) qui inclut cinq composantes : la motivation ou l'engagement, la confiance en soi, l'attitude, les émotions, et l'attribution. Elle souligne que la motivation est influencée par des éléments affectifs.

      • [~8:00 - ~9:30] Le concept d'émotion : La conférencière se penche sur le concept d'émotion et mentionne les six émotions de base (joie, tristesse, colère, peur, dégoût, surprise).

      Elle remarque la prédominance des émotions désagréables. Elle définit l'émotion comme un phénomène multicomponentiel adaptatif, déclenché par une évaluation de l'environnement ou par des pensées.

      Elle détaille les cinq composantes d'une émotion : l'évaluation cognitive, le sentiment subjectif, les réactions motrices, les réactions du système nerveux autonome, et les tendances à l'action. Elle insiste sur la rapidité avec laquelle une émotion survient.

      • [~9:30 - ~10:30] Lien entre affectivité/émotions et bien-être : Gael Espinoza fait la transition vers le concept de bien-être et son lien avec les émotions et l'affectivité.

      • [~10:30 - ~13:00] Le bien-être selon une perspective hédonique (bien-être subjectif) : Elle présente la perspective hédonique du bien-être, ou bien-être subjectif, selon Edward Diener.

      Ce modèle tripartite comprend la satisfaction à l'égard de la vie, les affects positifs et les affects négatifs. Ces trois composantes sont liées. Elle distingue le bien-être cognitif (satisfaction de la vie) et le bien-être émotionnel (affects positifs et négatifs).

      Elle mentionne que le bien-être subjectif est souvent utilisé pour mesurer le bonheur.

      Elle évoque ensuite le modèle du bien-être à l'école d'Anna Koulu, qui met en évidence quatre dimensions : les conditions scolaires, le sentiment d'être aimé (relations sociales), les moyens d'épanouissement (être), et l'état de santé. Elle souligne la place importante des relations sociales dans ce modèle.

      • [~13:00 - ~14:30] Le bien-être selon une perspective eudémonique (bien-être psychologique) : Elle aborde la perspective eudémonique du bien-être, ou bien-être psychologique, selon Carole Ryff.

      Ce modèle considère le bien-être comme un processus d'accomplissement de soi et identifie six composantes : l'autonomie, la maîtrise de l'environnement, la croissance personnelle, les relations positives avec les autres, les buts dans la vie, et l'acceptation de soi.

      Elle compare les deux perspectives, notant que le bien-être subjectif est plus axé sur le présent, tandis que le bien-être psychologique inclut une projection vers l'avenir. Elle insiste sur l'importance des relations positives dans les deux modèles.

      • [~14:30 - ~19:00] Les relations positives à l'école : Gael Espinoza se concentre sur les relations positives à l'école, notamment les relations enseignant-élève et les relations entre pairs.

      Elle parle de relations constructives ou de qualité et de leur lien avec l'affectivité. Elle évoque ses recherches sur la relation affective enseignant-élève et ses bénéfices pour les élèves (performance, persévérance, comportements scolaires, bien-être en dehors de l'école).

      Cette relation est basée sur la confiance, l'intimité, la communication, le partage, l'affect positif, la proximité, le soutien émotionnel, la chaleur émotionnelle et l'acceptation.

      Elle souligne que cette relation doit être bénéfique pour les élèves et les enseignants, permettant à chacun de se sentir à sa place et de trouver du sens.

      Elle aborde les notions d'empathie et de bienveillance en éducation. Elle note que l'empathie (rapport d'égalité, rôle de l'émotion) est pertinente pour les relations entre pairs, tandis que la bienveillance (asymétrie, questionnement éthique) l'est davantage pour la relation enseignant-élève.

      Elle discute également des relations entre pairs, distinguant les travaux en psychologie (facteurs de risque/protection) et en sociologie (climat scolaire).

      Elle regrette le manque de communication entre ces deux domaines et souligne leur objectif commun de créer un environnement scolaire serein.

      • [~19:00 - ~21:00] L'intérêt de s'intéresser aux émotions, relations, bien-être et compétences psychosociales à l'école :

      Gael Espinoza explique que permettre aux enfants de comprendre leurs affectivités et leurs émotions favorise la réussite scolaire et des comportements sociaux de qualité.

      La compréhension des émotions rend l'enfant plus disponible intellectuellement et plus apaisé dans ses relations.

      Elle illustre cela par l'importance de l'expression émotionnelle pour communiquer ses besoins et faciliter des relations apaisées.

      Elle souligne que l'expression émotionnelle adéquate favorise un développement émotionnel sain.

      Elle cite une définition des compétences émotionnelles et leur lien avec le développement cognitif, les comportements sociaux, la performance scolaire et la santé.

      Elle mentionne qu'il est possible de travailler sur ces aspects à l'école au bénéfice du climat scolaire et du bien-être.

      Elle présente des ouvrages sur l'empathie et la prévention de la violence à l'école. Elle explique que les compétences émotionnelles et sociales (relationnelles) ainsi que les compétences cognitives forment les compétences psychosociales.

      Elle mentionne un document français de Santé publique France qui détaille ces compétences.

      Elle met en avant l'importance de l'identification, de la compréhension, de l'expression, de la régulation et de l'utilisation des émotions pour soi et pour les autres.

      • [~21:00 - ~22:00] Comment travailler sur les émotions et les relations à l'école :

      La conférencière indique que la France a choisi la voie des compétences psychosociales, mais que d'autres approches existent (communication non violente, techniques de respiration, relaxation, yoga, activités ludiques, artistiques, sportives).

      • [~22:00 - ~22:30] Quand s'occuper des émotions et des relations à l'école : Elle insiste sur le fait qu'il faut s'en occuper au quotidien et non pas seulement quand des problèmes surviennent.

      • [~22:30 - ~25:00] Formation et posture réflexive des professionnels : Gael Espinoza souligne l'importance de la formation des professionnels de l'éducation concernant ces aspects, ainsi que leur propre posture et réflexivité enseignante.

      Elle croit qu'il faut du temps pour devenir enseignant et invite à réfléchir sur la relation avec les élèves, les collègues, la direction, et sur ses propres compétences psychosociales et son affectivité.

      Elle regrette que l'approche réflexive ne soit pas suffisamment proposée dans la formation en France. Elle explique que la posture professionnelle évolue avec le temps et l'expérience.

      Elle note que les compétences psychosociales peuvent protéger l'enseignant en l'aidant à détecter ses limites.

      • [~25:00 - ~26:30] Exemples d'exercices pour développer un recul réflexif :

      Elle propose deux exemples d'exercices : se questionner sur sa journée scolaire et ses interactions avec les élèves, et mettre en place des moments de discussion et d'échange avec des collègues.

      Elle insiste sur l'importance de parler de ce qui fonctionne et de ce qui ne fonctionne pas avec des collègues de confiance.

      • [~26:30 - ~27:00] Conclusion de Gael Espinoza :

      Gael Espinoza récapitule le cheminement de la conférence, partant des définitions de concepts pour montrer leurs liens et l'intérêt de s'y intéresser à l'école.

      Elle exprime son souhait que ces éléments fassent partie intégrante de la formation des enseignants et qu'ils aient des moments pour s'interroger sur leur posture et leur réflexivité.

      Elle conclut en soulignant l'importance pour chacun de construire son propre bien-être.

      • [~27:00 - ~32:30] Questions et réponses : Suivent des remerciements et une première question sur le droit d'être indulgent dans la profession enseignante, à laquelle Gael Espinoza répond en soulignant l'importance de l'indulgence envers soi-même.

      Une autre question porte sur comment aider un élève trop gentil à s'affirmer, et la conférencière suggère une discussion pour comprendre pourquoi il cherche toujours à faire plaisir aux autres et l'encourager à exprimer ses propres désirs. Monsieur Jacques pose une question sur le lien entre le bien-être et le compromis, notamment dans le contexte de la fatigue et des difficultés personnelles des enseignants.

      Gael Espinoza répond en soulignant que le bien-être de l'enfant ne doit pas se faire au détriment de celui de l'enseignant et insiste sur la nécessité pour les enseignants de trouver leur compte et un équilibre. Une dernière question est posée sur les premières actions à privilégier par les nouveaux enseignants en termes de la thématique abordée.

      Gael Espinoza conseille de privilégier l'honnêteté et l'authenticité dans la relation avec les élèves et de se laisser du temps pour apprendre le métier.

      • [~32:30 - ~34:00] Remerciements et annonces de clôture :

      Paul remercie Gael Espinoza pour son excellente conférence et lit des commentaires positifs du public. Il rappelle de remplir le formulaire de rétroaction et annonce la fin de la conférence TAC pour la journée, tout en mentionnant la poursuite des instituts divers et la planification des instituts d'été. Il invite à s'abonner à l'infolettre du Centre franco.

      Une participante exprime sa gratitude. Une question est posée concernant le partage de la présentation, et Gael Espinoza accepte de l'envoyer.

    1. Voici un résumé minuté des idées principales du podcast, en mettant en évidence les points clés en gras :

      • Introduction (0:00-1:20) : Le podcast explore les complexités des relations fraternelles, en se demandant pourquoi les disputes entre frères et sœurs sont si douloureuses et difficiles à aborder. L'animateur mentionne des difficultés personnelles à se disputer avec ses sœurs et soulève des questions sur la purge des vieilles querelles et l'injonction familiale à bien s'entendre.

      • Manque de recherche sur les frateries (1:20-2:20) : Il y a étonnamment peu de recherches en sciences humaines sur les relations fraternelles, contrairement à la richesse des histoires et des mythes qui les mettent en scène. La psychologue clinicienne Stéphanie AX est présentée comme une spécialiste des frateries, ayant constaté l'impact des conflits fraternels non résolus sur la vie adulte.

      • Injustice et blessures non traitées (2:20-3:20) : Les sentiments d'injustice vécus pendant l'enfance, tels que le favoritisme parental, ne disparaissent pas et peuvent affecter la vie adulte. Stéphanie AX propose une thérapie spécifique pour les frateries adultes en souffrance, soulignant l'importance de soigner ces relations.

      • Impact sur d'autres relations (3:20-5:30) : Les problèmes non résolus avec les frères et sœurs peuvent contaminer d'autres relations, notamment le couple. La relation de fraterie est horizontale, sans hiérarchie, ce qui est similaire à la relation conjugale. Les rivalités non dites dans l'enfance peuvent resurgir dans le couple, par exemple en matière d'investissement parental.

      • Cas clinique et rivalités (5:30-6:50) : Un cas clinique illustre comment une rivalité infantile avec une sœur brillante a conduit une femme à envisager la séparation de son couple en raison de la proximité de son mari avec une collègue. L'expérience de la fraterie peut aider à dézoomer sur les problèmes actuels.

      • Témoignages d'enfance (6:50-8:00) : Des témoignages d'enfants révèlent la violence et le côté terre à terre des disputes fraternelles, avec des exemples de farces et de trahisons. L'animateur s'inquiète de l'impact de ces conflits sur les relations futures de ses filles.

      • Rivalité comme apprentissage (8:00-9:30) : La rivalité fraternelle n'est pas nécessairement négative ; elle fait partie de l'apprentissage social et permet de développer des stratégies de défense et de mesure à l'autre. Il est important de ne pas gommer les conflits, car ils aident à se préparer à la vie adulte.

      • Conséquences de l'évitement des conflits (9:30-10:00) : Étouffer les conflits peut mener à la rupture, car les enfants intériorisent l'idée que le conflit est dangereux. Il est essentiel d'apprendre à gérer la colère et à ne pas craindre la rupture.

      • Souvenirs d'enfance et injustices (10:00-11:30) : Des souvenirs d'enfance, même anciens, peuvent rester vifs et influencer le comportement parental. Les parents peuvent créer des injustices en voulant l'égalité à tout prix, par exemple en offrant les mêmes cadeaux à tous les enfants lors des anniversaires.

      • Rivalité constante et besoin d'espace (11:30-12:30) : Une rivalité constante, surtout entre enfants proches en âge et de même sexe, peut être néfaste. Les parents doivent offrir à chaque enfant un espace où il peut se reposer de la compétition et investir son propre territoire.

      • Différence d'âge et complicité tardive (12:30-14:30) : Une grande différence d'âge peut mener à l'indifférence pendant l'enfance, mais aussi à une complicité tardive. L'histoire de deux sœurs illustre comment un voyage en Espagne a permis de créer un lien de confiance et de révéler des secrets. Le coming out de l'une des sœurs a été maladroitement révélé aux parents par l'autre, mais cela a finalement permis de briser le silence.

      • Thérapie et justice familiale (14:30-15:30) : Stéphanie AX utilise un cadre thérapeutique rigoureux dans ses consultations, s'appuyant sur les travaux du psychiatre Ivan bojorminagi. Ce dernier était sensible à la question de la justice au sein de la famille.

      • Conclusion (15:30-16:00) : L'animateur encourage à appeler son frère ou sa sœur et rappelle le slogan du podcast : "Vivons heureux avant la fin du monde".

    1. Voici un sommaire minuté des idées fortes qui ressortent du reportage sur le petit Tyron et ses parents :

      • La famille au bord du craquage : Laetitia et David, les parents de Tyron, sont dépassés par le comportement de leur fils de cinq ans. Ils vivent un véritable enfer au quotidien, avec des crises fréquentes et un enfant qui semble les tyranniser. La situation est telle que Laetitia n'a plus envie de rentrer chez elle, et David craint de perdre le contrôle et d'en venir aux mains.

      • Un enfant roi : Dès la naissance de Tyron, le couple a adopté une attitude de "tout donner" à leur enfant, sans fixer de limites claires. Ce manque d'autorité a conduit Tyron à adopter un comportement de tyran, où il cherche constamment à se confronter à son père.

      • L'épuisement parental : Liliane Holstein, psychanalyste, souligne que Tyron n'est pas fondamentalement méchant, mais qu'il est "tyrannisé par ses propres pulsions". Elle explique que le problème vient d'un manque dans son éducation, notamment au moment de ses deux ans, période où l'enfant a besoin de limites claires.

      • L'imitation des parents : Tyron reproduit les comportements et les mots de ses parents, notamment lorsqu'ils sont en colère. Cela montre l'importance de l'exemple parental dans l'éducation d'un enfant.

      • Le relais parental, une solution d'urgence : Face à leur épuisement, Laetitia et David décident de faire appel à une structure spécialisée, le relais parental du Blanc-Mesnil. Ce lieu permet aux parents de laisser leurs enfants pour une journée, un week-end, voire jusqu'à deux mois, afin de se reposer et de "remonter la pente".

      • La difficulté de la séparation : Laetitia a du mal à envisager de se séparer de son fils, car elle a elle-même été abandonnée et a perdu sa mère. Elle a inconsciemment tendance à "combler la perte d'un être cher" en étant constamment présente pour Tyron et en lui cédant tout.

      • Les bienfaits du relais pour Tyron : Dès sa première journée au relais, Tyron se transforme. L'absence de ses parents et la présence d'autres enfants lui permettent de retrouver un comportement plus calme et respectueux. Il exprime même le fait qu'il en a marre des cris à la maison.

      • La nécessité de recadrer l'enfant : Martin, l'éducateur du relais, parvient à remettre Tyron à sa place d'enfant en se positionnant comme une figure d'autorité bienveillante. Il lui explique les règles et l'intègre dans une communauté, cassant ainsi son statut d'enfant roi.

      • Le couple a besoin de se retrouver : La première séparation de Tyron permet à Laetitia et David de se retrouver seuls pour la première fois depuis des années. Ils réalisent qu'ils se sont "consacrés qu'à lui" et qu'ils ont besoin de se ménager des moments à deux.

      • Le chantage affectif de Tyron : Lors de son premier week-end au relais, Tyron appelle ses parents en pleurs et leur demande de venir le chercher. Il utilise le chantage affectif pour les faire culpabiliser et les ramener vers lui.

      • La prise de conscience des parents : Malgré le chantage de Tyron, Laetitia et David tiennent bon et ne viennent pas le chercher. Ils réalisent qu'ils sont "trop fusionnels" avec leur fils et qu'ils doivent changer leur relation avec lui.

      • Un nouveau départ pour la famille : Depuis l'expérience du relais, Laetitia et David laissent Tyron un week-end par mois. Ils apprennent à ne pas tout lui céder et à se faire plaisir. Tyron est moins colérique, et la famille retrouve un équilibre.

    1. Voici un résumé structuré des idées principales du documentaire, avec les moments clés mis en évidence :

      • Introduction au sentiment de vide émotionnel : Le documentaire commence par une exploration du sentiment de ne rien ressentir, un état de "ligne plate" émotionnelle, que beaucoup de personnes expérimentent. Le réalisateur cherche à comprendre pourquoi ce phénomène se produit et comment la technologie influence nos émotions.

      • Manipulation des émotions par les trolls : Les trolls sur Internet sont présentés comme des experts en manipulation des émotions, utilisant des techniques pour provoquer des réactions négatives chez les autres. Andrew, un troll, explique comment il utilise des mots et des tactiques spécifiques pour susciter la colère et l'irritation. Kim, une victime de troll, décrit comment ses émotions sont manipulées par ces interactions négatives.

      • Industrie de la création d'émotions : En Chine, le documentaire explore l'industrie du divertissement en direct où des entreprises comme Shi Entertainment emploient des talents pour susciter des émotions positives chez les spectateurs. Jean, une star de live streaming, est experte dans le développement de sentiments forts chez ses fans.

      • Usines à fausses nouvelles et manipulation de la peur : En Macédoine du Nord, le documentaire révèle comment des usines à fausses nouvelles manipulent les émotions des gens en propageant des informations effrayantes et sensationnalistes. Elena, une médecin et activiste, écrit des articles de fausses nouvelles pour gagner de l'argent, exploitant les peurs et les insécurités des gens. Alana, en Californie, partage des articles alarmants sur les chemtrails, croyant qu'ils influencent les émotions et les pensées.

      • L'informatique affective et la mesure des émotions : Au MIT, le documentaire présente le domaine de l'informatique affective, qui vise à mesurer et à influencer les émotions humaines. La Dre Rosalind Picard explique comment les technologies peuvent être utilisées pour comprendre et manipuler les états affectifs des individus. Des entreprises investissent massivement dans ces technologies pour mesurer les émotions des consommateurs.

      • Conditionnement comportemental et contrôle des émotions : Le documentaire explore les travaux de B.F. Skinner sur le conditionnement comportemental et comment il croyait que les émotions pouvaient être utilisées pour contrôler le comportement. Skinner a expérimenté sur des pigeons pour démontrer comment le comportement pouvait être façonné par des stimuli externes. Il envisageait une technologie qui pourrait construire un monde meilleur en contrôlant le comportement de chacun.

      • Utilisation de la science pour maximiser la joie : Dr. Paul Zach utilise la science pour déterminer quels chiens suscitent le plus de joie chez les gens. Il utilise des biocapteurs pour mesurer les réactions émotionnelles des sujets regardant des chiens.

      • Domination technologique et contrôle émotionnel : La maîtresse Harley, une "domina" technologique, utilise la technologie pour contrôler les émotions de ses "esclaves" en ligne. Elle explique comment la honte et l'humiliation peuvent être utilisées pour dominer les individus.

      • Réduction des émotions à des chiffres : Le "Facial Action Coding System" transforme les émotions en chiffres, ce qui soulève des questions sur la nature sacrée des émotions et de l'identité. L'idée que les émotions puissent être réduites à des formules soulève des inquiétudes quant à la possibilité de nous faire ressentir n'importe quoi.

      • Impact de l'internet sur les émotions : Le thérapeute Morton Fanger décrit comment l'internet crée des sentiments artificiels et conduit à un sentiment de vide émotionnel. Il s'inquiète de l'impact de l'internet sur les enfants et de la difficulté de maintenir leur attention.

      • Désespoir et recherche de sens : À Iwu, en Chine, le documentaire montre la désillusion de ceux qui essaient de réussir dans le commerce électronique, soulignant un sentiment de désespoir partagé. Elena, la créatrice de fausses nouvelles en Macédoine, exprime son sentiment d'être piégée entre différentes vies et de devoir choisir entre ses valeurs et sa survie financière.

      • Préférence pour le non-sentiment : Morton Fanger observe que les gens préfèrent souvent ne rien ressentir plutôt que de faire face à des émotions difficiles. Il note que les gens veulent de la structure, du contrôle et de la soumission, et que le monde réel est perçu comme trop plat et laid en comparaison avec la vie en ligne.

      • Recherche d'un moyen de sortir du vide émotionnel : Le réalisateur cherche des conseils auprès de Morton pour donner un message d'espoir à son film. Morton suggère qu'il existe deux approches : soit avertir les gens des dangers de l'internet, soit leur rappeler qu'une vie meilleure est possible en se connectant avec les êtres chers et en vivant des expériences réelles.

      • Rédemption et connexion humaine : Andrew, l'ancien troll, déménage avec sa petite amie rencontrée sur internet, indiquant une possible rédemption et la recherche d'une connexion humaine authentique. Il reconnaît qu'il utilisait le trolling pour attirer l'attention en raison d'un manque d'attention dans son enfance. Sa petite amie l'encourage à être lui-même et à abandonner ses comportements négatifs.

  6. Feb 2025
    1. Voici un résumé de la transcription du webinaire organisé par l'Association Européenne de psychopathologie de l'enfant et de l'adolescent (AEPEA): * Introduction Le webinaire, organisé par Marie Rose Morau, porte sur la question du transculturel. Il s'agit du premier webinaire organisé par l'AEPEA. L'objectif est de transmettre, de discuter et d'échanger des idées en psychopathologie avec des collègues de tous âges et de différents pays. D'autres webinaires sont prévus en 2025 sur divers modèles en psychopathologie, notamment les écrans, l'identité de genre et la périnatalité. * Présentation du Thème Le titre du webinaire invite à réfléchir sur le développement et le soin des bébés, des enfants et des adolescents, ainsi que sur l'accompagnement des familles. Le transculturel implique d'intégrer des dimensions du contexte, de la relation, de l'organisation, de la langue et des manières de penser pour comprendre la subjectivité des familles et des enfants. * Intervenants Experts Les experts qui interviennent partagent leurs expériences en intégrant une dimension transculturelle dans leur travail clinique, que ce soit à l'école, en clinique avec les bébés et les pères, ou avec les mineurs non accompagnés. L'idée est de réfléchir sur sa propre culture et celle des patients pour favoriser le développement et le soin de tous les enfants. * Bien s'occuper des femmes enceintes et des bébés Ramet radjac et Awa Camara discutent de l'importance d'améliorer l'accompagnement des femmes enceintes migrantes, en tenant compte des spécificités culturelles et des parcours migratoires. Ces femmes sont souvent confrontées à la violence, à l'isolement et à des difficultés d'accès aux soins. Elles sont également plus vulnérables sur le plan physique et psychique, avec un risque accru de césariennes, de prématurité et de troubles de l'humeur. Une équipe dédiée à la périnatalité avec une approche transculturelle propose des médiations, des groupes de parole et des dispositifs spécifiques pour accompagner ces familles. * Compétences Transculturelles Il est essentiel d'acquérir des compétences transculturelles pour prendre en compte la dimension culturelle dans les soins et éviter les incompréhensions mutuelles. Cela passe par l'adaptation du cadre, l'interrogation authentique, la créativité, le travail avec des interprètes, la prise en compte du clivage migratoire, l'instauration de la familiarité, la reconstitution des réseaux d'appartenance, la prise en compte de la dimension traumatique, et une posture qui met la famille en position d'expert. * Bien s'occuper des enfants de migrants à l'école Christine Pergo souligne que les approches transculturelles peuvent bénéficier à tous les enfants à l'école, en particulier pour l'accueil des enfants migrants et la formation des enseignants. Malgré les recommandations institutionnelles, les enfants de migrants sont souvent surreprésentés en échec scolaire et peu d'enseignants se sentent préparés à enseigner en milieu multiculturel. Il est crucial de valoriser les langues des enfants et des familles à l'école, de lutter contre l'insécurité linguistique et de favoriser le métissage linguistique. * L'exil et la famille Noémie cuissard de grê présente un dispositif d'aide aux familles migrantes à Genève, qui propose un accès facilité aux soins en santé mentale et une évaluation systématique. Une consultation transculturelle multidisciplinaire permet d'explorer les besoins actuels, les repères qui changent et les blessures du passé, en créant un climat de confiance et en travaillant en réseau avec différents partenaires. * Ne pas oublier les pères Elodie inameni insiste sur l'importance de ne pas oublier les pères dans l'accompagnement des familles migrantes. Devenir père dans un contexte migratoire peut être une expérience marquante, à la fois riche en émotion et traversée de nombreux défis. Il est essentiel de prendre en considération les aspects psychologiques et culturels des pères pour le bien-être des enfants et des familles migrantes. * Prise en charge des mineurs non accompagnés Fatima toami et c'estvane minaan mettent en évidence les spécificités de la prise en charge des mineurs non accompagnés, en soulignant les paradoxes, les vulnérabilités et les troubles spécifiques auxquels ils sont confrontés. Il est crucial de mettre en œuvre une clinique de l'hospitalité, de favoriser la remise en continuité identitaire et de travailler en collaboration avec les éducateurs et les médiateurs culturels.

      En conclusion, ce webinaire souligne l'importance d'une approche transculturelle dans l'accompagnement des familles migrantes, en tenant compte de leur singularité, de leur vulnérabilité et de la nécessité de créer des espaces de rencontre et de dialogue.

    1. Voici un document de synthèse pour un briefing, basé sur la transcription de la vidéo "Chercheurs d'or #2 - Comment les gens font-ils face à l'exclusion ?, avec Marie-Pierre Fayant" :

      Introduction : L'exclusion sociale, un phénomène complexe et multidimensionnel

      • L'exclusion sociale est un sujet fréquemment abordé, mais elle revêt de multiples facettes et ne se limite pas à une simple image de personnes sans-abri.
      • Elle englobe diverses situations, allant de l'isolement à la précarité, en passant par la marginalisation et la discrimination.
      • Il est essentiel de distinguer l'exclusion sociale de notions connexes comme le harcèlement, la stigmatisation ou la vulnérabilité psychologique.

      Définition de l'exclusion sociale : Être mis à l'écart

      • La définition simple de l'exclusion sociale est le fait d'être mis à l'écart des autres.
      • Cette mise à l'écart peut être le fait d'un petit groupe (amis, famille) ou d'un grand groupe, voire de la société dans son ensemble.
      • Elle peut être spontanée ou chronique, temporaire ou permanente.

      Formes d'exclusion sociale : Ostracisme et rejet

      • Il existe différentes formes d'exclusion sociale, notamment l'ostracisme et le rejet.
        • L'ostracisme se manifeste par le fait d'être ignoré, comme si l'on n'existait pas. Il peut être implicite, comme ne pas être pris en compte dans une conversation ou dans un groupe.
        • Le rejet est une déclaration explicite que la présence d'une personne n'est pas souhaitée.
      • La distinction entre ces deux formes n'est pas toujours évidente et peut faire l'objet d'interprétations.
      • Il est important de considérer l'intentionnalité derrière les actes et les systèmes qui peuvent conduire à l'exclusion sociale, tout en reconnaissant le ressenti de la personne concernée.

      L'impact de l'exclusion sociale : Au-delà du simple fait d'être mis à l'écart

      • L'exclusion sociale ne se résume pas à la simple mise à l'écart, elle engendre une multitude de phénomènes.
        • Elle peut entraîner une vulnérabilité psychologique, des problèmes de santé mentale (dépression, anxiété), et une augmentation de l'agressivité ou de la violence.
        • L'exclusion sociale peut être liée à la consommation de substances.
        • Elle peut également conduire à un retrait social, à une perte d'engagement, et à des difficultés d'ordre économique.
      • Les effets de l'exclusion sociale ne sont pas toujours linéaires et peuvent être bidirectionnels, rendant parfois difficile l'établissement de liens de causalité.

      Le besoin d'appartenance : Un besoin fondamental menacé par l'exclusion sociale

      • Le besoin d'appartenance est un besoin fondamental de l'être humain, défini comme la nécessité de maintenir des relations positives et fréquentes avec un minimum de personnes.
      • L'exclusion sociale met à mal ce besoin d'appartenance, ce qui peut entraîner des réactions négatives et un sentiment de menace.
      • Ce besoin est particulièrement important à l'adolescence, période où les pairs jouent un rôle crucial dans la construction de l'identité.

      L'expérience de l'exclusion sociale : Un vécu subjectif et omniprésent

      • L'expérience de l'exclusion sociale est un vécu subjectif qui peut être influencé par la perception et l'interprétation des événements.
      • Ce vécu est omniprésent et peut toucher tout le monde, à des degrés divers, tout au long de la vie.
      • Contrairement aux idées reçues, les jeunes sont particulièrement touchés par l'isolement et l'exclusion sociale, notamment les adolescents.
      • La perception de l'exclusion est un facteur clé à prendre en compte, car elle peut avoir des conséquences plus importantes que l'intentionnalité ou la réalité objective de la mise à l'écart.

      Mesurer l'exclusion sociale : Un défi méthodologique

      • Il est complexe de mesurer l'exclusion sociale en raison de sa nature subjective et de ses différentes manifestations.
      • Les études se basent souvent sur des données déclaratives, qui peuvent être influencées par des biais de perception ou de mémoire.
      • Il est donc essentiel d'utiliser des outils et des méthodologies rigoureuses pour appréhender ce phénomène dans toute sa complexité.
      • Les chercheurs combinent différentes sources d'information : le ressenti des personnes concernées, les observations d'enseignants, des pairs, des proches.

      Conséquences de l'exclusion : Des réactions variées et des enjeux de régulation

      • Les conséquences de l'exclusion sociale sont variées : retrait social, dépression, anxiété, agressivité, consommation de substances.
      • L'exclusion chronique peut engendrer des comportements antisociaux, mais aussi un besoin de reconnexion et d'affiliation à d'autres groupes.
      • Il est crucial de comprendre comment les individus régulent leurs émotions et leurs comportements face à l'exclusion, afin de proposer des pistes d'intervention appropriées.
      • La recherche vise à identifier les facteurs qui peuvent favoriser des comportements positifs (reconnexion, affiliation) ou négatifs (retrait, agressivité) en réponse à l'exclusion.

      La régulation de l'exclusion sociale : Un enjeu de recherche et d'intervention

      • La régulation de l'exclusion sociale est un enjeu central, tant pour la recherche que pour l'intervention.
      • L'objectif est de comprendre les mécanismes psychologiques et sociaux qui sous-tendent les réactions à l'exclusion, afin de mettre en place des stratégies d'accompagnement et de prévention efficaces.
      • Il est important de prendre en compte les différences individuelles, les contextes et les buts des personnes concernées pour proposer des réponses adaptées.
      • Les pistes d'intervention incluent la création d'environnements inclusifs, le développement de compétences sociales, et la promotion de la bienveillance et de la compréhension mutuelle.
      • Il est important de comprendre que même dans un environnement inclusif, des situations d'exclusion peuvent avoir lieu, et donc il est primordial de comprendre comment les gens régulent leurs émotions et leurs comportements dans ce contexte.

      Conclusion : Vers une meilleure compréhension de l'exclusion sociale et de ses enjeux

      • L'exclusion sociale est un phénomène complexe, aux multiples facettes, qui a des conséquences importantes sur la vie des individus.
      • Il est essentiel de prendre en compte les dimensions objectives et subjectives de l'exclusion sociale pour en saisir toute la complexité.
      • La compréhension des mécanismes psychologiques et sociaux qui sous-tendent l'exclusion sociale est cruciale pour mettre en place des interventions efficaces et promouvoir l'inclusion.
      • Il est nécessaire de poursuivre les recherches et les réflexions sur ce sujet afin de mieux accompagner les personnes touchées par l'exclusion sociale et construire des sociétés plus justes et inclusives.
    1. Voici un sommaire minuté avec les idées fortes du texte, en gras:

      • Introduction (0:00-1:50)

        • Héloïse Junier, psychologue spécialisée dans la petite enfance (0-6 ans), présente son parcours et son intérêt pour le lien entre la recherche scientifique et la pratique sur le terrain.
        • Elle a écrit une BD sur les émotions de l'enfant pour les adultes et anime des formations sur le sujet.
        • Elle introduit la question des besoins fondamentaux de l'enfant pour son bien-être émotionnel.
      • Les Besoins de l'Enfant (1:50-4:40)

        • Les besoins physiques (manger, boire, dormir) sont importants, et leur non-satisfaction impacte la régulation émotionnelle.
        • Le besoin de sécurité est un méta-besoin qui englobe tous les autres et doit être satisfait pour que l'enfant puisse explorer, jouer, et apprendre.
        • Un enfant en insécurité peut avoir du mal à manger, dormir, et explorer son environnement, même si ses autres besoins sont satisfaits.
        • Il est essentiel de combler les besoins physiques et psychologiques pour un bon fonctionnement de l'enfant.
        • Les besoins psychologiques sont souvent oubliés car ils ne sont pas toujours visibles.
      • Conséquences des Besoins Non Satisfaits (4:40-6:30)

        • Les besoins non satisfaits entraînent un état d'alerte et un déséquilibre hormonal.
        • Cela génère du stress, des émotions désagréables (colère, frustration, peur) et des comportements inadaptés (pleurs, cris, etc.).
        • L'image de l'iceberg : les émotions désagréables visibles sont la partie émergée, et les besoins non satisfaits sont la partie immergée.
        • Il faut se demander "pourquoi" l'enfant réagit ainsi, plutôt que de se concentrer sur le "comment" le faire arrêter.
      • L'importance de l'Empathie (6:30-7:30)

        • Se poser la question des besoins de l'enfant ouvre la porte à l'empathie.
        • Cela permet d'éviter un rapport de force et de comprendre que le comportement de l'enfant est lié à un manque interne.
        • Il est difficile de rester rationnel face à la colère de l'enfant, surtout en cas de fatigue ou de stress.
        • L'absence de rationalité peut entraîner de la violence envers l'enfant.
      • Le Décalage entre la Théorie et la Pratique (7:30-8:30)

        • Il existe un décalage entre la théorie et la pratique.
        • Il est impossible d'appliquer les conseils à 100%, mais il est important de tendre vers cet idéal.
        • Il faut déculpabiliser les parents ou les professionnels qui ont des difficultés.
      • Les Émotions : Utiles et Adaptatives (8:30-9:10)

        • Toutes les émotions, même la colère, sont adaptatives et utiles pour comprendre que quelque chose ne va pas.
        • Les émotions permettent de retrouver un état de bien-être et d'optimiser les chances de survie.
        • Il faut rationaliser que les émotions sont essentielles.
      • Combler les Besoins : Clé du Bien-être (9:10-9:45)

        • Pour un enfant coopératif et tolérant à la frustration, il faut combler ses besoins physiques et psychologiques, notamment le besoin de relation.
        • Un environnement sécurisant et affectueux favorise un bon état émotionnel chez l'enfant.
      • Idées Reçues sur la Colère et le "Caprice" (9:45-12:00)

        • La colère est l'émotion la moins bien supportée et a une mauvaise réputation.
        • Le terme de "caprice" est un abus de langage et n'est pas scientifique.
        • Le caprice est une interprétation adulte d'une émotion non comprise.
        • Il y a une confusion entre l'élément déclencheur (l'envie) et l'élément inducteur (les besoins insatisfaits).
      • Le Cerveau de l'Enfant en Colère (12:00-13:40)

        • L'élément déclencheur met le cerveau en état d'alerte et déclenche une réaction en chaîne.
        • L'amygdale cérébrale se met en alerte, comme si la survie de l'enfant était menacée.
        • Les hormones de stress se libèrent, entraînant une explosion de colère.
        • Le cortex préfrontal de l'enfant n'est pas mature pour réguler ses impulsions et ses émotions.
      • L'enfant n'a pas le choix d'exprimer sa colère, comme le vomi.

      • Comment Réagir à la Colère de l'Enfant (13:40-16:00)

        • Sécuriser l'environnement.
        • Se mettre à hauteur de l'enfant.
        • Ne pas parler pendant le pic de colère, mais proposer un temps de câlin quand l'enfant redescend.
        • Mettre des mots sur ce que l'enfant a ressenti et sur ce que vous avez ressenti aussi.
        • Contenir l'enfant s'il se met en danger ou s'il agresse autrui, en privilégiant un contact oculaire.
      • Que Ne Pas Faire en Cas de Colère (16:00-17:00)

        • Ne pas réagir sous l'effet de ses propres émotions.
        • Faire une pause et sentir les signes de stress chez soi.
        • Utiliser des mantras pour rationaliser la situation.
        • La respiration permet de se détendre.
        • Renouveler l'air ambiant.
        • Passer le relais si possible.
        • Boire pour éviter la déshydratation.
      • Conclusion (18:00-18:45)

        • Devenir l'adulte que l'on aurait aimé avoir quand on était enfant.
        • Se demander comment on aurait aimé que l'on réagisse face à notre propre colère enfantine.
        • C'est un bon point de départ pour bien agir face à la colère des enfants.
    2. Voici des documents de synthèse pour un briefing, basés sur les informations de la source :

      Thème Central : La Gestion des Émotions de l'Enfant

      • L'importance des besoins fondamentaux : Pour qu'un enfant se sente bien et coopère, il est crucial de répondre à ses besoins, qu'ils soient physiques (manger, boire, dormir) ou psychologiques.
      • Le besoin de sécurité comme méta-besoin : Le besoin de sécurité englobe tous les autres besoins et doit être comblé en priorité. Un enfant qui ne se sent pas en sécurité aura du mal à explorer, jouer, et apprendre. Un enfant qui sursaute au moindre bruit, qui a du mal à dormir ou qui est constamment accroché à son adulte de référence est probablement en état de vigilance par manque de sécurité.
      • Les conséquences des besoins non satisfaits : Le manque de satisfaction des besoins engendre un état d'alerte, du stress, des émotions désagréables et des comportements inadaptés.
      • L'image de l'iceberg : Les comportements (pleurs, cris, colère) sont la partie visible de l'iceberg, tandis que les besoins insatisfaits en sont la partie immergée. Il faut chercher le "pourquoi" derrière le comportement, et non seulement le "comment" le faire cesser.
      • L'empathie comme clé : Se demander de quoi l'enfant a besoin permet d'ouvrir une porte vers l'empathie et d'éviter les rapports de force.

      La Colère de l'Enfant

      • La colère est une émotion adaptative : Toutes les émotions, y compris la colère, sont utiles et adaptatives. Elles signalent que quelque chose ne va pas et permettent de retrouver un état de bien-être.
      • Le mythe du "caprice" : Le terme de "caprice" est un abus de langage non scientifique. Il s'agit d'une interprétation adulte d'une émotion non comprise.
      • Confusion entre déclencheur et inducteur : Il ne faut pas confondre l'élément déclencheur (l'envie, comme un jouet refusé) et l'élément inducteur (les besoins non satisfaits, comme le manque de sommeil ou de calme).
      • Le cerveau de l'enfant en colère : Face à un élément déclencheur, l'amygdale cérébrale se met en alerte et le corps produit des hormones de stress qui mènent à une explosion émotionnelle. Le cortex préfrontal de l'enfant, qui permet de réguler les émotions, n'est pas encore mature. La colère est un débordement émotionnel involontaire.

      Comment Réagir Face à la Colère

      • Sécuriser l'environnement : S'assurer que l'enfant ne se blesse pas.
      • Rester calme et se mettre à hauteur de l'enfant : Éviter de parler pendant le pic de colère.
      • Proposer un câlin et mettre des mots : Après le pic de colère, proposer un câlin et mettre des mots sur ce que l'enfant a ressenti, et aussi sur vos propres émotions.
      • Contenir si nécessaire : Contenir l'enfant uniquement s'il se met en danger ou agresse autrui, en privilégiant un contact visuel.
      • Ne pas réagir sous l'effet de ses émotions : Faire une pause, respirer, utiliser des mantras, boire de l'eau, et passer le relais si possible.

      Conclusion

      • Tendre vers l'idéal : Il est difficile d'appliquer ces conseils à 100%, mais il faut tendre vers cet idéal et déculpabiliser.
      • Devenir l'adulte que l'on aurait aimé avoir : Se demander comment on aurait aimé être traité quand on était enfant est une bonne façon de réagir de manière adaptée face à la colère des enfants.
  7. Jan 2025
    1. Voici un sommaire minuté de la transcription, mettant en évidence les idées fortes :

      • 0:00-0:06 : Introduction du contrôle coercitif comme nouvelle infraction pénale en France, suite à l'adoption de la proposition de loi par l'Assemblée Nationale.
      • 0:07-0:30 : Présentation d'Andréa Gruev-Vintila, spécialiste du sujet et auteure d'un livre de référence sur le contrôle coercitif.
      • 0:31-1:22 : Origine du concept : La notion de contrôle coercitif émerge de la psychologie américaine des années 1950, suite à des observations sur les prisonniers de guerre américains en Corée. Les chercheurs tentaient de comprendre pourquoi ils avaient collaboré avec l'ennemi, les études sur le lavage de cerveau, puis les travaux d'Albert Biderman qui s'interroge sur les méthodes des tortionnaires pour obtenir la soumission.
      • 1:23-1:51 : Le contrôle coercitif est une forme de soumission sans violence physique, comme démontré dans les expériences de Milgram sur la soumission à l'autorité.
      • 1:52-2:07 : L'application du concept aux violences intrafamiliales et la nécessité de comprendre les comportements qui structurent le contrôle coercitif.
      • 2:08-2:32 : Les violences conjugales touchent majoritairement les femmes et les enfants. En France, 82% des victimes de violences conjugales sont des mères. L'échec à prévenir et protéger ces victimes souligne l'importance d'une approche globale de la violence conjugale.
      • 2:33-3:24 : Comportements clés du contrôle coercitif : isolement, intimidation, harcèlement, menaces, et surtout, l'attaque à la relation de la victime avec l'enfant. L'agresseur impose des règles strictes dans l'espace familial, contrôlant des aspects anodins de la vie quotidienne pour obtenir la soumission.
      • 3:25-3:49 : Exemples de micro-régulations : contrôle de la façon de s'habiller, du temps passé sous la douche, des interactions des enfants, etc.
      • 3:50-4:02 : Le contrôle coercitif se concentre sur le comportement de l'agresseur et comment il empêche la victime de partir, changeant ainsi la question de "pourquoi n'est-elle pas partie ?" à "comment l'en a-t-il empêché ?".
      • 4:03-4:31 : L'identification de faits mineurs pris isolément, qui échappent habituellement à la justice, permet de saisir le climat conjugal ou familial. Tous les comportements de contrôle coercitif ne mènent pas au féminicide, mais tous les féminicides passent par le contrôle coercitif.
      • 4:32-4:50 : Le contrôle coercitif comme "captivité": la violence conjugale est une situation de terreur permanente et de captivité, plus qu'une série d'agressions.
      • 4:51-5:28 : Le féminicide comme échec du contrôle : lorsque l'agresseur échoue à contrôler sa victime, il y a une escalade de la violence pouvant mener au féminicide, aux suicides forcés, et aux homicides d'enfants. Le contrôle coercitif est un précurseur majeur de ces violences.
      • 5:29-5:50 : Les enfants sont aussi victimes de la captivité et le contrôle ne cesse pas avec la séparation, ce qui est souvent exercé au détriment des enfants.
      • 5:51-6:20 : La recherche internationale montre que le contrôle coercitif des femmes par les hommes est la cause principale des violences faites aux enfants.
      • 6:21-6:46 : Le contrôle peut s'exercer notamment dans le contexte de procédures judiciaires liées à la séparation, l'agresseur utilisant son droit parental au détriment de la sécurité des enfants. L'enfant devient une cible, un informateur ou un espion.
      • 6:47-7:04 : Exemples tragiques comme la petite Chloé, tuée par son père, soulignent l'importance de la protection des enfants, même après une séparation et une ordonnance de protection.
      • 7:05-7:25 : L'Écosse a intégré le contrôle coercitif dès 2018, suivie par la Cour européenne des droits de l'homme et les premiers arrêts en France, notamment ceux de la cour d'appel de Poitier.
      • 7:26-7:34 : L'inscription du contrôle coercitif dans la loi vise à une détection plus précoce et à des sanctions plus sévères.
      • 7:35-8:02 : La loi française ambitionne de donner aux juges un outil juridique pour intervenir sur la réalité des violences conjugales, et non pas seulement en cas de violence physique, et de mieux protéger les victimes.
      • 8:03-8:38 : La loi française est pionnière car elle est pensée avec une approche transversale touchant le droit pénal et le droit civil. Un amendement sur la formation obligatoire des magistrats a été rejeté, mais sera représenté au Sénat.
      • 8:39-8:47 : Demande d'évaluation de la loi une fois adoptée et nécessité de moyens pour son application.
    2. Bien que les sources se concentrent sur le contrôle coercitif dans le contexte des violences conjugales et familiales, certains aspects peuvent être transposés au harcèlement scolaire, avec prudence et adaptation. Il est important de souligner que les dynamiques et les enjeux diffèrent entre une relation intime et une relation entre pairs dans un contexte scolaire, mais certaines similitudes peuvent être observées.

      • Pouvoir et soumission : Le contrôle coercitif implique une dynamique où une personne exerce un pouvoir sur une autre, souvent de manière subtile. De même, dans le harcèlement scolaire, un élève ou un groupe d'élèves exerce un pouvoir sur une victime, cherchant à la dominer et à la contrôler [conversation history]. Cette dynamique de pouvoir est centrale dans les deux phénomènes.
      • Isolement et intimidation : L'isolement est une tactique clé du contrôle coercitif. Dans le harcèlement scolaire, la victime est souvent isolée de ses pairs et peut être l'objet d'intimidations répétées, de menaces et de moqueries [conversation history]. Ces stratégies d'isolement et d'intimidation visent à briser la résistance de la victime.
      • Micro-régulation et règles excessives : Bien que ce point soit moins direct, on peut noter que dans certains cas de harcèlement, l'agresseur cherche à contrôler les agissements de la victime, à lui imposer des règles ou des limites dans ses comportements et ses interactions sociales. Cette micro-régulation peut être vue comme une forme de contrôle.
      • Impact sur l'estime de soi : Le contrôle coercitif détruit l'estime de soi de la victime, la faisant se sentir rabaissée et invalidée [conversation history]. Le harcèlement scolaire a un impact similaire sur l'estime de soi de la victime, qui peut se sentir humiliée, rejetée et dévalorisée [conversation history]. Dans les deux cas, l'objectif est de briser l'identité et la confiance en soi de la victime.
      • Manipulation des relations : L'agresseur dans le contrôle coercitif manipule les relations de la victime avec son entourage [conversation history]. Dans le harcèlement scolaire, les agresseurs peuvent manipuler les autres élèves, les incitant à participer au harcèlement ou à rejeter la victime [conversation history]. Cette manipulation des relations contribue à renforcer l'isolement et le sentiment d'impuissance de la victime.
      • La notion de terreur et de captivité: Les victimes de contrôle coercitif vivent dans un climat de terreur et de captivité [14, conversation history]. Les victimes de harcèlement scolaire peuvent également éprouver un sentiment de terreur et d'impuissance, se sentant piégées dans une situation dont elles ne voient pas d'issue [conversation history]. Dans les deux cas, la victime est soumise à une forme de violence psychologique constante qui affecte son bien-être.
      • L'escalade de la violence: Les sources indiquent que lorsque l'agresseur échoue dans son contrôle coercitif, il peut y avoir une escalade dans la violence, menant parfois au féminicide. Dans le harcèlement scolaire, un échec des tentatives de contrôler ou d'intimider une victime peut aussi mener à une escalade dans la violence physique, verbale ou psychologique.

      Points importants à considérer lors de la transposition de ces notions :

      • L'intention : Dans le contrôle coercitif, l'intention de l'agresseur est de dominer et de contrôler sa victime. Dans le harcèlement scolaire, l'intention des agresseurs peut être variée, allant de la recherche de pouvoir à la volonté de nuire [conversation history].
      • Contexte : Le contrôle coercitif se déroule dans le cadre d'une relation intime ou familiale, tandis que le harcèlement scolaire se produit entre pairs ou dans un contexte scolaire. Ces contextes différents impliquent des dynamiques relationnelles différentes.
      • Intervention : Il est crucial de noter que l'intervention dans les cas de harcèlement scolaire doit se faire de manière adaptée au contexte scolaire et au développement des jeunes.
      • Prévention: L'éducation et la sensibilisation sur les dynamiques de pouvoir et de contrôle sont essentielles pour prévenir le harcèlement et le contrôle coercitif. La formation des enseignants et du personnel scolaire, à l'instar de la formation des magistrats, pourrait contribuer à une meilleure compréhension de ces phénomènes.

      En résumé, bien que le contrôle coercitif et le harcèlement scolaire soient des phénomènes distincts, il existe des parallèles importants dans les dynamiques de pouvoir, d'isolement, d'intimidation et de manipulation qu'ils impliquent [conversation history]. Comprendre ces similitudes peut aider à mieux détecter et prévenir ces formes de violence, tant dans les relations intimes qu'au sein des établissements scolaires.

    1. Voici un document de synthèse pour un briefing, basé sur les informations des sources et notre conversation :

      Introduction et présentation du problème

      • Le documentaire explore la différence de fonctionnement entre les enfants et les adultes. Les enfants sont-ils des êtres en devenir ou ont-ils des facultés que nous n’avons pas ?.
      • Il aborde les défis de la parentalité, notamment les comportements parfois déroutants des enfants, en se demandant si les enfants doivent uniquement apprendre des adultes ou si les adultes peuvent aussi apprendre d'eux.
      • Le témoignage d'une mère illustre les difficultés rencontrées avec sa fille, passant de la joie à un "cauchemar" face aux pleurs et aux colères. 83% des parents trouvent le comportement de leurs enfants inquiétant avant l'âge de 7 ans, notamment à cause de leur agressivité.

      Les particularités des enfants

      • Les enfants sont plus ouverts d'esprit que les adultes. Ils sont en alerte et incapables de distinguer rapidement ce qui est important, contrairement aux adultes qui ont une vision plus "étriquée" du monde. Ils sont ouverts à tout, ce qui fait du monde une grande aventure.
      • Les enfants apprennent par le jeu et leur insouciance leur permet de développer leur imagination. Leur cerveau sécrète une grande quantité de GABA, un neurotransmetteur favorisant la mémorisation.
      • Les enfants ont une meilleure résistance à la fatigue que les adultes et un métabolisme de sportif de haut niveau.
      • Ils ont deux besoins fondamentaux : l'attachement et la créativité. Le plus grand danger pour un enfant est de grandir dans un environnement qui ne répond pas à ces besoins.

      L'évolution de la perception de l'enfance

      • Historiquement, les enfants ont été considérés comme des êtres inachevés, ayant besoin de protection et d'éducation.
      • À partir du 15e siècle, les enfants sont préservés du monde des adultes et envoyés à l'école. Jean-Jacques Rousseau critique la société pour méconnaître les enfants.
      • La psychologue Martha Mo a montré que les enfants appréhendent le monde de manière différente, voire inverse, des adultes. Ils explorent leur environnement activement, sans peur d'expérimenter.

      Le développement du cerveau de l'enfant

      • Le cerveau de l'enfant est comme une éponge à information, avec un développement rapide des connexions nerveuses (synapses). Les enfants ont deux fois plus de synapses que les adultes.
      • Les connexions nerveuses se développent avec l'expérience, à l'image de l'apprentissage du vélo. Les synapses non sollicitées diminuent.
      • Le cortex préfrontal, responsable de la logique et de l'anticipation, n'est pas encore développé, ce qui explique l'égocentrisme des jeunes enfants.

      L'impact de la culture et de la société

      • La perception est influencée par la culture, comme le montre l'illusion de Müller-Lyer. Les occidentaux voient les lignes comme les bords d'une boîte, contrairement à d'autres cultures.
      • Le statut socio-économique des parents influe sur le développement de l'enfant. Le temps d'interaction avec l'enfant est crucial.
      • Les normes sociales influencent le développement des enfants, allant jusqu'à impacter les performances des filles en mathématiques.
      • Le potentiel des enfants n'est pas toujours reconnu.

      L'importance de l'observation et de l'ouverture

      • Les enfants absorbent ce qu'on leur donne et le transforment.
      • En observant d'autres cultures, on constate que le monde des adultes et des enfants ne font qu'un, et que les enfants sont autonomes avec une faible intervention des parents.
      • Les comportements perturbateurs des enfants sont parfois ignorés dans d'autres cultures, ce qui peut être une approche efficace.
      • Le témoignage de la fille de la mère ayant témoigné de ses difficultés montre que la confiance et la résolution des problèmes ensemble peuvent améliorer la relation parent-enfant.
      • L'enfance n'est pas qu'une étape vers l'âge adulte, et les enfants peuvent être considérés comme des "maîtres à penser".

      Conclusion

      • Ce documentaire met en lumière la complexité du développement de l'enfant, ainsi que l'importance de le considérer comme un individu à part entière.
      • Il est essentiel de comprendre leurs besoins, leur perception du monde, l'influence de la culture et de la société, et de les accompagner en respectant leur individualité, et leurs facultés d'apprentissage.
      • Les approches parentales doivent être remises en question pour permettre aux enfants de développer leur plein potentiel.
    2. Voici un résumé minuté avec les idées fortes en gras, basé sur les sources fournies :

      • [0:00-1:15] Introduction : Les enfants fonctionnent différemment des adultes et sont plus ouverts d'esprit. Ils ne sont pas seulement des êtres en devenir, mais possèdent des facultés que les adultes n'ont pas forcément. Les bébés humains ont besoin de l'aide de leur entourage. La vue et l'ouïe se développent progressivement. Les enfants sont dépendants des adultes pour survivre et évoluer.

      • [1:15-2:30] Les défis de la parentalité : Les parents peuvent se sentir démunis face aux pleurs et colères de leurs enfants. Une étude révèle que 83% des parents trouvent le comportement de leurs enfants inquiétant avant l'âge de 7 ans. Il est difficile pour les adultes de se représenter le monde à travers les yeux d'un enfant.

      • [2:30-3:45] La perception du monde par les enfants : Les enfants sont en constante découverte et ne font pas la distinction aussi rapidement que les adultes entre ce qui est important et ce qui ne l'est pas. Les enfants sont ouverts à tout et voient le monde comme une grande aventure. Ils apprennent par le jeu. Ils développent leur imagination grâce à leur insouciance.

      • [3:45-5:00] Les atouts des enfants : Les enfants ont un taux élevé de GABA, un neurotransmetteur qui aide à la rétention d'information. Leurs muscles résistent mieux à la fatigue et leur métabolisme est comparable à celui d'un sportif de haut niveau. Ils ont deux besoins fondamentaux : l'attachement et la créativité. Les enfants ne s'épanouissent pas quand on ne respecte pas leurs besoins.

      • [5:00-6:15] L'évolution de la perception de l'enfance : Les enfants ont longtemps été considérés comme des êtres inachevés nécessitant d'être éduqués. Durant l'antiquité et le Moyen Âge, ils n'étaient pas considérés comme des êtres dotés de talents. Jean-Jacques Rousseau a introduit une nouvelle vision de l'éducation en soulignant que les adultes oublient qu'ils ont eux-mêmes été des enfants.

      • [6:15-7:30] L'approche de Martha Mo : Elle a découvert que les enfants appréhendent le monde de manière inverse aux adultes. Les préoccupations des adultes intéressent peu les enfants, et inversement. Les enfants s'approprient leur environnement à leur façon, en explorant et expérimentant.

      • [7:30-8:45] Le cerveau de l'enfant : Le cerveau de l'enfant est une éponge à information jusqu'à la puberté et contient deux fois plus de synapses que celui d'un adulte. Les connexions nerveuses se développent avec la pratique, comme l'apprentissage du vélo. Les synapses non utilisées rétrécissent. Le cortex préfrontal, qui gère l'anticipation et le contrôle des impulsions, n'est pas encore développé chez les jeunes enfants, ce qui explique leur égocentrisme.

      • [8:45-10:00] Les influences culturelles et sociales : La plupart des études sur les enfants proviennent du monde occidental, ce qui peut biaiser les résultats. L'illusion de Müller-Lyer montre que la perception visuelle est influencée par l'environnement culturel. Le statut socio-économique des parents influence le développement de l'enfant. Les interactions avec les parents et les activités de jeu sont bénéfiques. Les filles ont tendance à avoir des résultats supérieurs aux garçons dans les tests de développement au début de leur vie, mais cette tendance s'inverse plus tard, à l'école primaire.

      • [10:00-11:15] L'imitation et la transformation : Les enfants apprennent en imitant les adultes, mais ils transforment ensuite ce qu'ils absorbent. Une expérience a été menée en observant l'éducation d'enfants dans différentes cultures. Les enfants de communautés indigènes sont plus autonomes et leurs parents interviennent moins dans leur éducation.

      • [11:15-12:30] Les astuces éducatives : Dans certaines communautés, les comportements perturbateurs des enfants sont ignorés, ce qui encourage leur autonomie. L'expérience avec Rosie a permis de constater qu'en faisant plus confiance aux enfants, la relation s'améliore. Il est important de former une équipe avec son enfant, de résoudre les problèmes ensemble et de prendre en compte les points de vue de chacun. L'enfance n'est pas seulement une étape vers l'âge adulte, et les enfants peuvent être considérés comme des maîtres à penser. Ils possèdent une ouverture d'esprit, une absence de préjugés, une soif de découverte et une créativité qui devraient être valorisées.

    1. Voici un document de briefing détaillé basé sur les extraits que vous avez fournis, en mettant en lumière les thèmes clés et les idées importantes :

      Document de Briefing : Réseaux sociaux, harcèlement scolaire et perspective éducative

      Introduction

      Ce document vise à synthétiser les principaux points soulevés lors de l'émission "Génération parents" portant sur les réseaux sociaux, le harcèlement scolaire et l'éducation des enfants au 21e siècle.

      L'émission a accueilli Emmanuelle Piquet, thérapeute spécialiste de la souffrance en milieu scolaire, aux côtés de Sophie et Mika, experts des médias et du gaming. Les discussions ont mis en évidence des problématiques complexes et ont proposé des pistes de réflexion pour les parents et éducateurs.

      Thèmes Principaux

      L'Actualité : TikTok et les Accusations de Nuisance

      Le Contexte : TikTok est accusé d'être partiellement responsable de la dégradation de la santé mentale et physique d'adolescents. Des familles ont porté plainte contre le réseau social en France, remettant en cause son algorithme et sa politique de modération.

      Citation: "En effet que ce soit aux États-Unis ou en France le réseau social est accusé d'être en partie responsable de la dégradation de la santé mentale et physique d'au moins SEP adolescentes et son algorithme et sa politique de modération sont remis en cause."

      L'Amplification des Maux : Selon Emmanuelle Piquet, les réseaux sociaux peuvent amplifier le mal-être des adolescents, poussant la dépression vers des issues dramatiques.

      Citation : "Moi ce que je pense c'est que l'algorithme de certains réseau en effet peut amplifier ce malaise et donc pousser vers le le continuum vers quelque chose de dramatique"

      La Diabolisation des Réseaux : Piquet critique une approche simpliste qui consiste à faire des réseaux sociaux les seuls coupables.

      Elle souligne l'importance d'une relation de confiance entre parents et enfants afin que ces derniers puissent parler de leurs problèmes.

      Citation: "mais je pense que c'est vraiment une erreur de considérer que c'est le gros coupable enfin je trouve que c'est un peu facile en vrai notamment de la part des des services publics je trouve de de mettre en en comme dans une forme de diabolisation les les réseaux en disant en fait c'est eux les coupable je trouve que c'est tellement simple"

      Les Réseaux comme Refuge : Il est rappelé que les réseaux sociaux peuvent également être une source de soutien pour certains adolescents, notamment ceux qui sont rejetés par leur famille.

      Citation: "moi je connais des enfants et je je rencontre des enfants des adolescents qui ont été sauvés par les réseaux euh si on pense en en effet à des adolescents par exemple transgenre qui ont été complètement virés de leur famille ils ont été sauvés par par des des forums par ce qui se passe sur les réseaux"

      Le Débat : Nos Enfants Vivent-ils dans un Monde Parallèle ? Différences Générationnelles : Les intervenants conviennent que les enfants d'aujourd'hui interagissent différemment, notamment à travers le numérique. Cependant, Piquet nuance cette idée de monde parallèle, soulignant que les émotions et les relations des jeunes restent comparables à celles des générations précédentes.

      La Communication à l'Ère Numérique : La manière dont les jeunes communiquent (via messageries, jeux vidéo) diffère de celle des adultes. Ces nouveaux modes sont parfois mal compris par les parents, mais restent des moyens d'interactions pour les jeunes.

      Responsabilité des Plateformes : Sophie souligne la responsabilité des plateformes numériques dans la diffusion de contenus nocifs (suicide, dépression) et remet en question l'efficacité des algorithmes qui favorisent ces contenus.

      Citation: "mais moi j'irais dans le sens peut-être d'une responsabilité des plateformes quand même parce que je trouve ça quand même extrêmement compliqué de lutter contre des algorithmes qui sont conçus pour favoriser des des contenus alors là dans ce cas-là dans le cas de TikTok ici des contenus parlant de suicide ou de dépression"

      Addiction et Manipulation: Des documents internes de TikTok ont révélé qu'après 260 vidéos visionnées, un utilisateur peut manifester des signes d'addiction. De plus, des effets négatifs sur les capacités cognitives et sociales sont reconnus par l'entreprise.

      Le Rôle des Parents et de l'Éducation Numérique : Il est essentiel d'éduquer les enfants et les parents à l'utilisation responsable du numérique. Un manque d'information et de contrôle de la part des adultes est constaté, notamment concernant l'âge d'accès aux réseaux sociaux.

      Harcèlement Scolaire : Approche Thérapeutique et Changement de Posture

      L'École de Palo Alto : Emmanuelle Piquet explique l'approche de l'école de Palo Alto, qui vise à briser les cercles vicieux des problèmes relationnels. La méthode consiste à inverser les schémas d'interaction qui alimentent le harcèlement.

      Citation: "souvent ce qu'on met en place pour résoudre un problème qui non seulement ne le résout pas mais l'alimente voir la grave".

      La Mécanique du Harcèlement : Le harcèlement est décrit comme une escalade complémentaire entre un agresseur en position haute et une victime en position basse. L'objectif thérapeutique est de faire remonter la victime pour rétablir l'équilibre.

      Ne pas Essencialiser : L'accent est mis sur la relation et non sur l'individu. On ne soigne pas des personnes mais des relations. Ni les harceleurs ni les harcelés ne sont considérés comme des "psychopathes" ou "victimes nées". L'importance de l'Autodérision et l'Humour: Utiliser l'autodérision et l'humour pour faire tomber l'agresseur de son piédestal.

      Le Rôle des Témoins: La passivité des témoins est souvent liée à la peur d'être la prochaine victime, et non à un manque d'empathie. Il faut soutenir les témoins et mettre en place des stratégies pour qu'ils puissent aider les victimes sans se mettre en danger.

      Citation : "ils ont peur en fait qu'ils ont peur d'être le prochain sur la liste et donc moi je ne seraai pas cet adulte qui va dire à des gamins tu devrais intervenir parce que c'est pas très risqué bien sûr que si c'est risqué"

      Absence de Parole des Adolescents : Un échec collectif est constaté concernant la capacité des adultes à régler les problèmes de harcèlement, notamment au collège. Les adolescents se montrent très critiques envers les interventions des adultes.

      Citation: "60 % des des collégiens plus de 60 % on est plutôt sur 62 considère que les adultes ne savent pas régler les problèmes de harcèlement c'est monstrueux"

      Spécificités du Cyberharcèlement : Désinhibition : L'anonymat et le pseudonymat sur les réseaux sociaux favorisent une désinhibition qui permet de dire et faire des choses qui seraient impensables dans la vraie vie.

      Citation: " ce que je crois surtout c'est que ça permet de le faire en se sentant beaucoup moins honteux en fait"

      Amplification : Le cyberharcèlement amplifie les phénomènes de harcèlement en raison de la large diffusion et de la répétition des attaques.

      Distinction Cyber-Violence et Cyber-harcèlement Le cyberharcèlement scolaire se distingue de la cyber-violence sexiste qui s'opère principalement dans le cadre de relations amoureuses ou de revenge porn.

      Les Mots du Harcèlement (Rubrique "Qu'est-ce qu'ils disent") * Bashing: Insulter, se moquer, dénigrer. * Bullying: Attaques répétées et incessantes. * Doxing: Révéler des informations personnelles en ligne. * Flaming: Propos insultants visant à provoquer des conflits. * Haters: Personnes qui diffusent des messages haineux. * Mobbing: Harcèlement de groupe.

      Conclusions et Pistes d'Action

      Éducation Numérique : L'éducation numérique doit être une priorité pour les enfants et les adultes. Elle doit aborder la compréhension des algorithmes, les risques de l'addiction, la gestion de l'identité en ligne et la protection de la vie privée.

      Confiance et Communication : Il est primordial de créer un climat de confiance entre parents et enfants pour encourager ces derniers à parler de leurs difficultés, sans crainte d'être jugés ou mal compris.

      Posture Parentale : Les parents doivent adopter une posture d'écoute et de soutien, se positionnant aux côtés de leurs enfants et non au-dessus.

      Approche Thérapeutique : Les approches thérapeutiques doivent privilégier l'analyse des interactions et la recherche de solutions adaptées aux situations individuelles, en s'appuyant sur les principes de l'école de Palo Alto.

      Prudence vis-à-vis des généralisations : Ne pas voir les adolescents comme les détracteurs digitaux déconnectés du réel, mais comme des individus en développement avec leur propre mode d'interaction.

      Ne pas diaboliser la technologie : Les réseaux sociaux ne sont qu'un outil, ni totalement bon, ni totalement mauvais. Il faut une éducation numérique pour permettre aux enfants de les utiliser de manière éclairée.

      Humour : Préconiser l'humour et l'autodérision plutôt que la compassion et l'empathie.

      Action collective: Agir en tant que société pour améliorer la situation, ne pas se reposer sur les numéros verts ou l'école.

      Attention aux mots : L'usage d'un langage approprié est important pour une meilleure compréhension des problématiques du harcèlement, en distinguant les différents types de violences et de situations.

      Ce briefing a pour but de fournir une vision globale des thèmes abordés, tout en invitant à la réflexion et à la mise en œuvre de solutions concrètes pour mieux accompagner les enfants et les adolescents face aux défis de notre époque.

    2. Voici un sommaire minuté des sujets abordés dans la vidéo, basé sur la transcription fournie :

      • 0:00-0:55: Introduction de l'épisode du podcast "Génération parents" avec Solen, Sophie, Mika et Emmanuelle Piquet. Les sujets principaux de l'épisode sont introduits : l'actualité concernant TikTok, un débat sur la perception du monde des jeunes par les adultes, et des rubriques "au secours" et "qu'est-ce qu'ils disent".
      • 0:55-4:15 : Actualité autour de TikTok : Poursuites judiciaires contre TikTok en France et aux États-Unis pour son rôle dans la dégradation de la santé mentale des jeunes. Discussion sur l'algorithme de TikTok qui pousse à la consommation de contenus déprimants et addictifs. Un expert de TikTok confirme qu'après 260 vidéos visionnées, des signes d'addiction apparaissent. Il est souligné que les plateformes sont conscientes des effets négatifs sur les jeunes. La nécessité de l'éducation numérique pour les parents et les enfants est également évoquée.
      • 4:15-7:30 : Discussion sur la responsabilité des plateformes et l'éducation numérique : Les plateformes ont une responsabilité dans la diffusion de contenus nuisibles, et il est crucial d'éduquer les jeunes et les adultes à l'utilisation des réseaux sociaux. L'importance de la relation parent-enfant pour que les jeunes puissent parler de leurs problèmes est soulignée. Un participant de l'émission mentionne que des jeunes utilisent Instagram pour communiquer avec leurs parents qui ne leur donnent pas de carte SIM.
      • 7:30-8:25 : Transition vers l'invitée principale, Emmanuelle Piquet, et présentation de son parcours de thérapeute spécialisée dans la souffrance en milieu scolaire.
      • 8:25-10:10 : Explication de l'approche de l'école de Palo Alto, qui se concentre sur les interactions et les cercles vicieux dans les problèmes relationnels. L'idée est d'aider les gens à faire un virage à 180 degrés pour briser ces schémas.
      • 10:10-16:00 : Débat sur la perception du monde des jeunes : Les enfants interagissent différemment des adultes, et il est essentiel d'éviter de juger leur monde avec des lunettes d'adultes. Il y a un débat sur le fait que les jeunes ne savent plus communiquer, mais une invitée explique qu'ils interagissent bien mais différemment. Les jeunes ont des amitiés et des chagrins d'amitié, comme les adultes à leurs âges. Il est noté qu'il y a une dramatisation de la part des adultes concernant le harcèlement en ligne. Les adultes ne sont pas toujours les plus aptes à régler les problèmes de harcèlement que vivent les jeunes. Le jeu vidéo est perçu comme une extension de la vie réelle avec ses aspects positifs et négatifs.
      • 16:00-19:00 : Spécificités du cyberharcèlement et du rôle du pseudonymat : Le cyberharcèlement prolonge le harcèlement scolaire, mais avec des spécificités. La désinhibition due au pseudonymat peut amplifier les comportements agressifs. La notion de plaisir chez l'agresseur est liée à la souffrance de la victime. Il existe une distinction entre le harcèlement scolaire et le cybersexisme.
      • 19:00-22:30: Définition du harcèlement scolaire et rôle des témoins : Le harcèlement est caractérisé par la répétition, le déséquilibre de pouvoir et la présence d'un collectif. Les enfants harceleurs ne sont pas des psychopathes, et les témoins ont souvent peur d'intervenir. Il est plus efficace de travailler avec les témoins pour les aider à élaborer des stratégies pour faire changer la relation entre harceleur et harcelé, sans les mettre en danger.
      • 22:30-25:00 : Rubrique "au secours" : Conseils aux parents sur comment réagir face à un enfant qui pourrait être victime de harcèlement. Les enfants victimes de harcèlement n'en parlent pas pour ne pas inquiéter leurs parents ou par crainte de ce que feront les parents. Il faut rassurer l'enfant et ne pas agir sans son accord.
      • 25:00-27:30 : Discussion sur l'inquiétude parentale : Les parents sont plus inquiets qu'avant et mettent la pression sur les équipes éducatives. Il est conseillé de ne pas poser trop de questions à son enfant et d'attendre qu'il en parle.
      • 27:30-29:30: Rubrique "qu'est-ce qu'ils disent" : Définition de termes liés au harcèlement, souvent issus de l'anglais comme le "bâching", le "bullying", le "doxing", le "flaming", les "haters", et le "mobbing".
      • 29:30-30:15 : Conclusion de l'épisode et remerciements aux invités.
    1. document de synthèse détaillé, reprenant les thèmes principaux et les idées clés de l'entretien avec Emmanuelle Piquet, tout en incluant des citations directes pour illustrer ses propos :

      Document de Synthèse : "Comment faire baisser les conflits avec les adolescents ?" - Analyse de l'entretien avec Emmanuelle Piquet

      Introduction :

      L'entretien avec Emmanuelle Piquet, psychothérapeute spécialisée dans l'adolescence, explore les dynamiques complexes des conflits entre parents et adolescents, en mettant l'accent sur la nécessité de repenser l'approche parentale.

      Loin d'une vision négative de l'adolescence, Piquet propose une perspective axée sur * l'autonomie, * la communication et * l'adaptation.

      Thèmes Principaux :

      L'Adolescence comme Quête d'Autonomie :

      Piquet souligne que l'adolescence est avant tout une période de transition entre l'enfance et l'âge adulte, où l'aspiration à l'autonomie est centrale.

      Citation : "La définition qui est la plus intéressante c'est de se dire que c'est un moment où, en effet, ils sont en train de passer de l'âge enfant à l'âge adulte et où [...] ils ont envie d'autonomie."

      Cette quête d'autonomie est souvent perçue comme une mise à mal de l'autorité parentale, entraînant des tensions.

      Citation : "Je pense qu'il y a quelque chose de l'ordre de notre autorité qui est mise à mal. Justement parce que, comme ils sont dans cette recherche d'autonomie [...] et bien ils nous mettent un peu en déséquilibre."

      La Souffrance comme Indicateur Clé :

      Piquet insiste sur l'importance de la souffrance comme indicateur d'une relation parent-adolescent dysfonctionnelle.

      Citation : "Je pense qu'à partir du moment où, dans la relation, il y a quelqu'un qui souffre, c'est qu'elle n'est pas satisfaisante, cette relation."

      Elle adopte une approche non normative, considérant que si une relation fonctionne pour toutes les parties prenantes, il n'y a pas lieu d'intervenir, même si les comportements peuvent sembler bizarres.

      Citation: "Si on trouve que les gens font des choses extrêmement bizarres mais que pour autant ça a l'air d'être tout à fait satisfaisant de part et d'autre, alors nous on n'y touche pas en fait."

      Autorité vs Faire Autorité :

      Piquet distingue deux façons d'exercer l'autorité : par la force et la domination, ou en faisant autorité, c'est-à-dire en devenant un interlocuteur de confiance pour l'adolescent.

      Citation: "Il y a une première façon qui consiste à imposer un certain nombre de choses par la force [...] et puis il y a une autre façon qui est celle que je nomme « faire autorité », c'est-à-dire être en fait l'adulte à qui l'adolescent a envie de parler."

      Faire autorité implique de ne pas imposer son point de vue, mais d'offrir un espace d'échange et de soutien.

      La Rigidité comme Cause de Conflit :

      La psychothérapeute observe que les relations qui génèrent le plus de souffrance sont souvent caractérisées par la rigidité, où les parents ont du mal à adapter leurs règles et leurs attentes à l'évolution de l'adolescent.

      Citation: "Souvent ce que je constate dans les relations qui créent de la souffrance c'est qu'il y a une des deux parties qui se met dans une rigidité [...] et quand on est très rigide comme ça dans une relation on est comme une espèce de statut de verre."

      Elle insiste sur la nécessité d'une relation souple, où les règles sont en constante évolution pour accompagner la progression vers l'autonomie.

      Les Parents "Hélicoptères" et la Responsabilisation :

      Piquet critique les parents "hélicoptères", trop protecteurs et contrôlants, qui, paradoxalement, envoient un double message à leurs enfants : "je t'aime" et "tu n'es pas capable".

      Citation: "Le premier c'est je t'aime. [...] Et le deuxième, c'est tu n'es pas capable."

      Elle met l'accent sur la responsabilisation : "Je serai toujours là pour toi, mais je ne vais pas faire à ta place".

      L'Importance de l'Écoute Inconditionnelle des Émotions :

      Piquet souligne qu'il est crucial pour les parents d'accueillir les émotions de leurs adolescents, même négatives, sans les minimiser, ni les juger.

      Citation: "Je pense qu'ils savent mieux que nous ce qu'ils ressentent. Et que dire à quelqu'un « tu ne ressens pas les choses correctement », c'est ultra violent."

      Elle conseille de partager ses propres expériences pour normaliser les émotions de l'adolescent.

      Le Mur de Briques du Conflit :

      Les conflits parent-adolescent créent souvent un "mur de briques" qui empêche la communication.

      Il est essentiel que les parents fassent le premier pas en retirant quelques briques, en manifestant une ouverture à la communication sans reproche, pour créer un espace de dialogue.

      Citation: "C'est à vous d'enlever quelques petites briques à vous [...] et de dire à travers le trou que vous aurez fait, quoi qu'il arrive, si jamais à un moment donné t'as envie de me parler à nouveau, il n'y aura pas de reproches."

      Les Peurs Parentales :

      Les parents d'adolescents sont souvent submergés par des peurs : * la drogue, * la délinquance, * la prostitution, * l'exclusion sociale.

      Piquet souligne que ces peurs, souvent projetées, ne correspondent pas toujours à la réalité.

      Citation: "Le côté SDF, mon fils va finir SDF [...] ça c'est vraiment un truc qui fait super peur."

      L'Approche Thérapeutique : "Virage à 180 Degrés" et "Psy Biodégradables"

      Piquet et son équipe utilisent l'approche de l'école de Palo Alto, qui consiste à aider les gens à arrêter de faire ce qui alimente le problème et à essayer l'inverse.

      Il s'agit d'un "virage à 180 degrés".

      Citation: "L'école de Palo Alto consiste à aider les gens à arrêter de faire ce qu'ils font et qui alimentent le problème. Et parfois, [...] c'est le parent d'adolescent qui n'écoutant que son inquiétude et son amour fait un certain nombre de choses inopérantes."

      Ils se considèrent comme des "psy biodégradables", cherchant à avoir le moins d'impact direct possible sur l'adolescent et à soutenir les parents pour qu'ils soient les acteurs du changement.

      Citation: "Nous ce qu'on aime bien c'est vraiment ne pas laisser de traces pratiquement. C'est pour ça que, vraiment, notre première intention, c'est vraiment de travailler avec le parent, sans voir l'enfant."

      Idées Clés :

      L'adolescence n'est pas une maladie mais une période de transformation nécessaire.

      L'autonomie est la clé pour accompagner l'adolescent vers l'âge adulte.

      La relation parent-adolescent doit être souple et en constante évolution.

      Il faut apprendre à faire confiance à son enfant.

      Les parents doivent accueillir les émotions de leurs enfants et ne pas minimiser leurs souffrances.

      Le conflit peut être dépassé si les parents font le premier pas.

      La communication est essentielle, même lorsqu'elle est difficile.

      Les parents doivent se concentrer sur ce que l'adolescent est en train de devenir plutôt que sur son apparence ou son comportement actuel.

      Il est important que les parents se fassent aussi accompagner pour les aider dans cette phase difficile.

      Conclusion :

      L'entretien avec Emmanuelle Piquet offre une perspective rafraîchissante sur l'adolescence et les conflits qu'elle engendre.

      En mettant l'accent sur l'autonomie, l'écoute et l'adaptation, elle propose une approche qui vise à transformer les relations parents-adolescents en des expériences plus sereines et enrichissantes.

      Elle rappelle que la rigidité, le contrôle et la négation des émotions de l'adolescent sont souvent les principaux moteurs des conflits.

      Ce document peut être utilisé pour informer, sensibiliser et fournir des pistes concrètes aux parents d'adolescents, aux éducateurs et à toute personne intéressée par cette phase de la vie.

    1. Résumé de la vidéo [00:00:06][^1^][1] - [00:24:15][^2^][2]:

      Cette vidéo présente la 8ème Journée Départementale de la Parentalité à Agde en 2022, avec une conférence d'Isabelle Roskam. Elle aborde le burn-out parental et les défis de la parentalité au 21e siècle, en mettant l'accent sur les pressions sociétales et les attentes envers les parents.

      Points forts: + [00:00:06][^3^][3] Introduction d'Isabelle Roskam * Présentation de son parcours professionnel * Expérience en psychologie du développement et recherche sur le burn-out parental * Auteur d'ouvrages sur la parentalité + [00:01:47][^4^][4] La parentalité et les émotions positives * La perception culturelle de la parentalité associée au bonheur * Les défis et le stress liés à l'éducation des enfants * La difficulté d'exprimer les aspects négatifs de la parentalité + [00:07:05][^5^][5] Parentalité comme un travail exigeant * Comparaison de la parentalité à un emploi sans possibilité de démission * L'évolution des rôles de genre et les défis de la coparentalité * L'impact des valeurs individualistes sur la parentalité + [00:10:38][^6^][6] Changements sociétaux affectant la parentalité * L'influence de la contraception et le concept de l'enfant choisi * L'évolution du statut de l'enfant et les droits de l'enfant * Les responsabilités parentales décrites dans la Convention internationale des droits de l'enfant + [00:16:57][^7^][7] Développement des sciences psychologiques et éducation * Pression sur les parents à travers les médias et les professionnels * L'importance de l'engagement parental et les recommandations sur la bonne parentalité * La nouvelle pression historique sur les parents et leurs responsabilités + [00:19:02][^8^][8] Le glissement vers le burn-out parental * La différence entre la pression sociétale et le burn-out parental * Description du burn-out parental et ses symptômes * L'importance de l'investissement parental et le contraste avec le burn-out Résumé de la vidéo [00:24:17][^1^][1] - [00:44:58][^2^][2]:

      La conférence aborde le burn-out parental, ses symptômes, ses causes et ses conséquences sur les parents et les enfants. Elle souligne l'importance de l'équilibre entre les stresseurs et les ressources disponibles pour les parents, et propose des solutions pour prévenir et traiter le burn-out parental.

      Points forts: + [00:24:17][^3^][3] Symptômes du burn-out parental * Témoignage d'une mère épuisée par les demandes constantes de ses enfants * Différenciation entre burn-out parental et dépression + [00:26:39][^4^][4] Causes du stress parental * Impact du stress sur la santé physique des parents * Comparaison des niveaux de cortisol chez les parents en burn-out et d'autres groupes stressés + [00:30:00][^5^][5] Prévalence du burn-out parental * Statistiques montrant une prévalence élevée dans les pays occidentaux * Discussion sur l'importance de s'occuper du burn-out parental comme un problème de santé publique + [00:38:01][^6^][6] Conséquences et traitement * Effets néfastes sur la santé des parents et le bien-être des enfants * Approches de prévention et de traitement efficaces pour réduire le stress parental Résumé de la vidéo [00:45:00][^1^][1] - [01:06:42][^2^][2]:

      La conférence d'Isabelle Roskam aborde les défis de la parentalité moderne, contrastant avec les pratiques des années 80. Elle souligne la pression sur les parents pour répondre aux besoins académiques, émotionnels, nutritionnels et sociaux des enfants, tout en évitant la surstimulation et en favorisant une alimentation saine. Roskam discute de l'isolement croissant des parents dans une société individualiste et plaide pour un retour à la solidarité communautaire, rappelant le proverbe africain selon lequel il faut tout un village pour élever un enfant.

      Points forts: + [00:45:00][^3^][3] Contraste entre la parentalité en 1982 et 2019 * Pression pour répondre à tous les besoins des enfants * Différences dans les attentes et les pratiques éducatives * Humour pour souligner les changements sociétaux + [00:46:25][^4^][4] Parentalité solitaire dans la société moderne * Individualisme et réticence à demander de l'aide * Importance de partager les responsabilités parentales * Nécessité de soutien communautaire et informel + [00:50:11][^5^][5] Réflexion sur les sociétés collectivistes * Comparaison avec les modèles éducatifs où l'enfant est élevé par la communauté * Discussion sur l'adaptation des sociétés occidentales à ces modèles * Soutien formel et informel et leur impact sur la parentalité + [00:59:31][^6^][6] Équilibre personnel et parentalité * Gestion du stress parental et importance de maintenir une identité diversifiée * Rôle du travail et de la carrière dans la prévention de l'épuisement parental * Influence du nombre d'enfants et de la dynamique familiale sur le bien-être parental

    1. Briefing Doc: La Voix Intérieure - Endophase Thèmes principaux:

      Définition et exploration de l'endophase, la voix intérieure. Fonctions et caractéristiques de l'endophase. L'endophase comme phénomène multidisciplinaire. L'endophase et la construction de l'identité. Idées et faits importants:

      1. Définition de l'endophase :

      L'endophase est un néologisme proposé par le médecin Georges Saint-Paul pour désigner le langage intérieur, "cette façon qu'on a d'avoir du langage dans la tête". "Le terme endophase était assez approprié, malheureusement il a été un petit peu oublié." - Hélène Loevenbruck

      Ce terme englobe les différentes formes de langage intérieur, qu'il s'agisse de monologues, de dialogues, de phrases complètes ou de fragments de mots.

      2. Fonctions de l'endophase :

      • Fonction communicative: L'endophase peut simuler des conversations avec autrui, permettant de planifier des échanges futurs ou d'analyser des interactions passées.
      • "J'imaginais votre douce voix dans mes oreilles et j'imaginais ce que j'allais vous répondre." - Hélène Loevenbruck

      • Fonction cognitive: L'endophase aide à structurer la pensée, à creuser des idées, à catégoriser et à améliorer la compréhension.

      "Le langage nous donne des mots, c'est un outil à la pensée, à la cognition." - Hélène Loevenbruck

      • Fonction métacognitive: L'endophase permet la conscience de soi, la régulation émotionnelle, la motivation et la construction identitaire.

      "Cette petite voix qui nous accompagne, qui nous donne une identité." - Hélène Loevenbruck

      3. Caractéristiques de l'endophase :

      • Diversité des formes: L'endophase peut être condensée (fragments de mots) ou déployée (phrases complètes).
      • Dialogue et monologue: L'endophase peut prendre la forme de dialogues internes, simulant des conversations avec autrui, ou de monologues adressés à soi-même.
      • Influencée par le contexte: Le langage utilisé dans l'endophase peut varier en fonction de la situation, des souvenirs évoqués, des personnes imaginées.
      • Présence de tous les temps: Le passé, le présent et le futur sont utilisés dans l'endophase pour se remémorer des souvenirs, vivre le moment présent et planifier l'avenir.

      4. L'endophase comme phénomène multidisciplinaire :

      La compréhension de l'endophase nécessite l'apport de plusieurs disciplines :

      • Linguistique : Analyse des structures et des fonctions du langage intérieur.
      • Psychologie : Exploration des processus mentaux et des fonctions cognitives liées à l'endophase.
      • Philosophie : Réflexion sur la nature de la conscience, de la pensée et du langage.
      • Neurosciences : Étude des mécanismes cérébraux impliqués dans la production et la perception du langage intérieur.

      • L'endophase et la construction de l'identité :

      L'endophase joue un rôle crucial dans la construction de l'identité.

      En se racontant des histoires, en se remémorant des souvenirs, en planifiant l'avenir, l'individu se construit une image de soi unique et cohérente.

      "On se construit petit à petit un personnage, une identité unique." - Hélène Loevenbruck

      6. L'endophase, une particularité humaine ?

      • L'endophase est une caractéristique propre à l'espèce humaine, liée à la capacité de langage et à la conscience de soi étendue dans le temps.
      • Certaines personnes peuvent avoir une endophase moins présente, voire inexistante, privilégiant d'autres formes de pensée (visuelle, abstraite).
      • "Einstein [...] quand il pensait, il n'avait pas besoin de mots." - Hélène Loevenbruck

      Conclusion :

      L'endophase est un phénomène complexe et fascinant qui révèle la richesse de la vie intérieure humaine. Sa compréhension nécessite une approche multidisciplinaire et une exploration continue des mécanismes qui la sous-tendent.

    2. Ce transcript d’une émission de France Culture explore le phénomène de la « landau phase I », terme désignant le langage intérieur, la voix que nous entendons dans notre tête.

      L’émission discute des différentes formes que prend ce langage : monologue, dialogue, condensé ou déployé, et de sa fonction : cognitive, communicative et identitaire.

      Elle examine également le lien entre la landau phase I, le flux de conscience, et la narration de soi, soulignant le rôle du langage dans la construction de notre identité et de notre perception du temps.

      Finalement, l’émission aborde la question de la variabilité de ce phénomène chez les individus, certains n’ayant pas de voix intérieure ou utilisant d’autres modes de pensée.

      sommaire des sujets abordés dans la transcription :

      • Définition et explication du terme "endophasie":

      Il s'agit du langage intérieur, la voix que nous entendons dans notre tête lorsque nous pensons.

      Le terme a été proposé par le médecin Georges Saint-Paul car il n'existait pas de terme adéquat pour décrire ce phénomène.

      • L’endophasie est-elle un phénomène normal ? :

      L'endophasie est une caractéristique normale de l'être humain, liée à notre capacité à avoir des comportements imaginés.

      Elle peut être utile pour se réguler, se motiver et se construire une identité. Cependant, elle peut parfois dérailler et devenir un symptôme de troubles.

      • Différentes formes d'endophasie:

      L'endophasie peut prendre différentes formes, allant d'une parole intérieure condensée à une parole intérieure déployée.

      Elle peut être dialogique, impliquant plusieurs voix dans notre tête, ou monologique, se limitant à une seule voix.

      • Le lien entre l'endophasie et le langage:

      L'endophasie est une forme de langage qui se déroule à l'intérieur de notre esprit.

      Elle est influencée par notre langue maternelle et peut même se produire dans plusieurs langues chez les personnes bilingues.

      • Le flux de conscience:

      Le flux de conscience est le flot continu de pensées qui traverse notre esprit. Il peut être vagabond, passant d'une idée à l'autre, et peut prendre la forme de mots ou de langage.

      L'étude du flux de conscience a été popularisée par des philosophes et des psychologues comme Alexander Bain et William James.

      Des écrivains comme Edouard Dujardin et Virginia Woolf ont cherché à transcrire le flux de conscience de leurs personnages dans leurs romans.

      • Fonction sociale de l'endophasie:

      Bien que l'endophasie se déroule à l'intérieur de notre esprit, elle a une fonction sociale.

      Elle nous permet de planifier nos interactions avec les autres, de formuler des jugements et de nous construire une identité sociale.

      • L’endophasie et le temps:

      L'endophasie peut se produire à tous les temps : passé, présent et futur.

      Elle nous permet de nous remémorer des souvenirs, de vivre le moment présent et de planifier l'avenir.

      • L’endophasie et le rêve:

      Le lien entre l'endophasie et le rêve est une question complexe et peu explorée.

      Dans les rêves, nous pouvons avoir des dialogues avec des personnages, ce qui soulève des questions sur l'origine de ces voix et notre contrôle sur elles.

      • La narration permanente:

      La capacité de se raconter des histoires, de se construire une narration personnelle, est une caractéristique essentielle de l'être humain.

      L'endophasie joue un rôle clé dans cette narration permanente en nous permettant de donner un sens à nos expériences et de construire notre identité.

      • Différentes disciplines impliquées dans l'étude de l'endophasie:

      La compréhension de l'endophasie mobilise plusieurs disciplines, notamment la philosophie, la psychologie, la linguistique, les neurosciences et la sociologie.

      • Variabilité de l’endophasie:

      Il existe une grande variabilité dans la façon dont les gens vivent l'endophasie.

      Certaines personnes ont une voix intérieure très présente, tandis que d'autres n'en ont pas du tout.

      Certaines personnes pensent de manière visuelle ou abstraite plutôt que verbale.

    1. Cette transcription d'une vidéo YouTube présente une interview d'Emmanuelle Piquet, experte en thérapie Palo Alto, spécialisée dans l'accompagnement des enfants et adolescents face au harcèlement scolaire.

      Elle détaille ses méthodes thérapeutiques, basées sur l'inversion des stratégies comportementales, et discute des difficultés rencontrées dans son travail, notamment la résistance des parents et les limites des approches traditionnelles.

      L'entretien explore également la formation qu'elle propose aux thérapeutes et aux professionnels de l'enfance, ainsi que les défis liés à l'intégration de sa vision dans le système éducatif.

      Enfin, elle aborde la question du harcèlement, en distinguant les situations de simple taquinerie et de harcèlement véritable, et en proposant des pistes de réflexion pour les parents d'enfants harceleurs ou harcelés.

      Voici un sommaire minuté de la vidéo "Soirée de la Rencontre #1 - Emmanuelle Piquet", en se basant sur la transcription fournie :

      00:00 - 03:30 : Introduction et présentation d'Emmanuelle Piquet

      • Mickael Chailloux, l'hôte, souhaite la bienvenue et présente brièvement le format de la soirée. Il introduit Emmanuelle Piquet, thérapeute familiale et figure importante de l'école de Palo Alto en France, auteure de 12 livres, notamment "Mon ado, ma bataille" et "Te laisse pas faire!".
      • Emmanuelle Piquet remercie Mickael Chailloux et exprime son enthousiasme à l'idée de partager ses connaissances avec un public de pairs.

      03:30 - 07:30 : Parcours d'Emmanuelle Piquet et découverte de l'école de Palo Alto

      • Emmanuelle Piquet raconte sa première rencontre avec l'école de Palo Alto à l'âge de 20 ans, grâce à son oncle psychiatre. Elle décrit son engouement pour ce modèle et sa volonté de l'intégrer à sa pratique future.
      • Après une carrière de 15 ans en tant que DRH, elle suit une formation en thérapie systémique et commence à appliquer les principes de Palo Alto en entreprise.
      • Elle évoque avec humour ses débuts en thérapie et son accent belge involontaire lorsqu'elle utilise des techniques stratégiques avec ses patients.

      07:30 - 12:30 : Spécialisation dans l'accompagnement des enfants et adolescents

      • Emmanuelle Piquet explique son affinité pour les enfants et adolescents, et son choix de se spécialiser dans leur accompagnement.
      • Elle constate que la souffrance liée au harcèlement scolaire est largement sous-estimée et décide de développer des solutions concrètes basées sur l'école de Palo Alto pour aider les enfants et leurs parents.

      12:30 - 22:00 : Création de centres de formation et du diplôme universitaire "Apaiser les souffrances scolaires"

      • Emmanuelle Piquet décrit les deux types de formations qu'elle propose : une formation pour les thérapeutes et une autre pour les professionnels de l'enfance.
      • Elle souligne la rigueur de ces formations et les difficultés rencontrées par les psychologues formés selon le modèle psychodynamique.
      • Elle aborde la création du premier diplôme universitaire "Apaiser les souffrances scolaires grâce à l'école de Palo Alto" en collaboration avec l'Université de Liège.

      22:00 - 34:00 : Introduction de l'école de Palo Alto dans le système scolaire, difficultés et résistances

      • Emmanuelle Piquet analyse les réactions contrastées au sein de l'Éducation Nationale face à l'introduction de l'école de Palo Alto.
      • Elle met en avant les critiques de certains syndicats qui perçoivent cette approche comme une intrusion extérieure.
      • Elle aborde les difficultés de communication avec certaines associations de lutte contre le harcèlement, qui remettent en question l'idée d'outiller l'enfant harcelé pour qu'il fasse changer la situation.
      • Emmanuelle Piquet explique sa vision du harcèlement comme une dynamique systémique et défend sa proposition d'aider l'enfant harcelé à modifier son comportement pour provoquer une "expérience émotionnelle correctrice" chez le harceleur.

      34:00 - 47:00 : Description de la méthode d'intervention auprès des enfants harcelés

      • Emmanuelle Piquet détaille les étapes de sa méthode d'intervention :
        • Bloquer les tentatives de régulation des parents.
        • Adopter une posture d'écoute et d'investigation à hauteur d'enfant.
        • Identifier les tentatives de solution inefficaces mises en place par l'enfant.
        • Proposer un virage à 180 degrés et élaborer une stratégie adaptée.
        • Entraîner l'enfant à mettre en œuvre la nouvelle stratégie.
        • Assurer un suivi régulier pour ajuster la stratégie si nécessaire.

      47:00 - 57:00 : Conseils aux parents d'enfants harceleurs et témoignages

      • Emmanuelle Piquet reconnait la difficulté d'intervenir auprès d'enfants harceleurs car ils ne souffrent généralement pas de la situation.
      • Elle explore les dynamiques familiales complexes qui peuvent entrer en jeu et encourage les parents à accompagner leurs enfants vers des formes d'affirmation de soi plus saines.
      • Témoignage d'un participant qui a pris conscience, des années plus tard, de son comportement de harceleur au lycée.

      57:00 - 1:06:00 : Discussion sur le programme PHARE, les limites du système éducatif et l'importance de la formation

      • Emmanuelle Piquet partage son analyse du programme PHARE mis en place par l'Éducation Nationale, tout en reconnaissant la pertinence de certaines initiatives.
      • Elle souligne l'importance d'une formation approfondie des professionnels de l'enfance pour une prise en charge efficace du harcèlement scolaire.

      1:06:00 - 1:12:00 : Présentation des derniers livres d'Emmanuelle Piquet "Je n'ai plus peur de mes peurs" et "Votre enfant face aux autres"

      • Emmanuelle Piquet présente ses deux derniers ouvrages :
        • "Je n'ai plus peur de mes peurs", un album pour les tout-petits qui aborde la peur de manière positive et constructive.
        • "Votre enfant face aux autres", un guide pour les parents qui les aide à gérer les situations relationnelles difficiles que peuvent rencontrer leurs enfants.

      1:12:00 - 1:14:00 : Conclusion et remerciements

      • Mickael Chailloux remercie Emmanuelle Piquet pour sa participation et annonce la poursuite des "Soirées de la Rencontre".
    1. Cette transcription YouTube d'Emmanuel Piqué, thérapeute systémique, relate le cas d’Ethan, un adolescent dont les relations conflictuelles avec ses professeurs préoccupent ses parents. Le thérapeute explique comment l’implication excessive de la mère dans les conflits entre Ethan et ses enseignants aggrave la situation, créant un cercle vicieux. Il propose une solution consistant à retirer la mère de cette dynamique conflictuelle, lui conseillant de cesser d’intervenir et de laisser son fils gérer la situation. L'intervention souligne l'importance d'une approche systémique pour résoudre les problèmes familiaux et scolaires. Un exemple concluant illustre la possible efficacité de cette approche même après plusieurs tentatives infructueuses.

      Voici un sommaire minuté de la vidéo "Aider son enfant à gérer les tensions avec les profs" :

      0:00-1:30 Introduction et présentation du problème

      • Emmanuel Piqué, thérapeute systémique, introduit le sujet des relations difficiles entre enfants et enseignants.
      • Il présente le cas d'Anne, une mère en difficulté avec les professeurs de son fils Ethan, 14 ans.
      • Lors d'une réunion, les professeurs critiquent le comportement d'Ethan, notamment son odeur, sa mèche rebelle, sa lenteur et son rire.

      1:30-3:00 Le cercle vicieux de l'escalade symétrique

      • Anne se retrouve prise dans un cycle d'escalade symétrique.
      • Elle défend Ethan auprès des enseignants tout en lui demandant de changer de comportement.
      • Ce comportement alimente l'injustice des enseignants et les plaintes d'Ethan.

      3:00-4:30 La solution : se retirer de la relation

      • Emmanuel Piqué propose à Anne de se retirer de la relation entre Ethan et ses enseignants.
      • Elle doit faire semblant de soutenir les enseignants en doublant les punitions (sans réellement le faire).
      • Elle doit expliquer à Ethan que son intervention ne fait qu'aggraver la situation.

      4:30-6:30 L'importance d'essayer l'inverse

      • Une enseignante dans le public souligne que la persévérance peut parfois payer.
      • Elle relate un cas similaire où une mère a finalement compris le problème après plusieurs interventions.
      • Emmanuel Piqué admet que la persévérance peut fonctionner, mais que l'inverse est parfois nécessaire.

      6:30-7:00 Conclusion

      • Invitation à s'abonner à la chaîne YouTube "Les Arènes du Savoir" pour plus de contenu.
    1. interview de France Culture présente le professeur Michel Lejoyeux, psychiatre, discutant de la bonne humeur et du bonheur.

      Il explique que la bonne humeur, contrairement au bonheur, est un concept médical abordable influençable par notre hygiène de vie (alimentation, activité physique, sommeil).

      L’entretien détaille des stratégies pour améliorer son humeur, incluant la pleine conscience, l'activité artistique, et la gratitude, tout en reconnaissant la complexité de la santé mentale et l'augmentation des souffrances observées chez les patients.

      Le rôle des hormones et la nécessité d'un optimisme combatif sont également abordés.

      Finalement, l'entretien souligne l'importance de l'adaptation personnelle dans la recherche du bien-être.

      Voici un sommaire minuté de l'interview du Professeur Michel Lejoyeux :

      00:00-02:20 : Introduction de l'invité et du thème de l'émission : la bonne humeur. Le professeur Lejoyeux est psychiatre et auteur de plusieurs livres sur le sujet.

      • Il explique que la bonne humeur est un choix conscient et un effort pour voir le positif dans la vie.
      • Il est important de prendre soin de sa santé psychologique au même titre que sa santé physique.

      02:20-05:00 : Le professeur Lejoyeux parle de son dernier livre, "L'aventure de la bonne humeur", qui met en scène une pianiste nommée Maria Gary. Maria représente le lecteur et traverse des hauts et des bas émotionnels.

      • Le livre explore l'influence du rythme et de la musique sur l'humeur.
      • Il propose également des questionnaires pour mieux comprendre ses propres humeurs.

      05:00-08:00 : Discussion sur la définition de la bonne humeur et sa différence avec le bonheur. Le professeur Lejoyeux explique que le bonheur n'est pas un concept médical.

      • Il propose une définition de la bonne humeur comme "la vie dans le silence des émotions", inspirée par la définition de la santé par René Leriche.
      • L'objectif est de ne pas être trop gêné par des émotions négatives comme la tristesse, l'anxiété ou la morosité.

      08:00-11:00 : Le rôle des hormones dans la bonne humeur. Le professeur Lejoyeux mentionne l'adrénaline, la sérotonine, la dopamine, l'ocytocine et les endorphines.

      • Il souligne que l'adrénaline est une hormone de défense, utile en cas de danger mais néfaste si elle est constamment élevée.
      • Les autres hormones sont plus difficiles à doser et leur impact sur l'humeur est moins clair.
      • Les endorphines, libérées lors de l'activité physique, ont un effet positif sur l'humeur et diminuent la sensation de douleur.

      11:00-14:00 : L'importance de l'hygiène de vie pour la bonne humeur, en particulier l'alimentation. Le professeur Lejoyeux met en garde contre la recherche d'aliments miracles.

      • Il recommande de manger des aliments frais et de prendre le temps de savourer ses repas en pleine conscience.
      • Le contexte et le plaisir de manger sont aussi importants que les nutriments.

      14:00-17:00 : Le rôle de l'activité physique dans la bonne humeur. Le professeur Lejoyeux insiste sur son caractère indispensable.

      • Marcher 6 minutes rapidement peut augmenter le niveau de bien-être de 30 %.
      • L'activité physique est également bénéfique pour l'estime de soi, la santé du cerveau et la prévention de l'Alzheimer.

      17:00-20:00 : Le sommeil et son importance pour la bonne humeur. Le professeur Lejoyeux souligne que les troubles du sommeil sont des facteurs d'anxiété, de fatigue et de mauvaise santé en général.

      20:00-23:00 : Le pouvoir du sourire et du rire. Le professeur Lejoyeux encourage à ne pas se forcer à sourire, mais à ne pas se laisser intimider par le sourire.

      • Il observe que la société actuelle valorise souvent le sarcasme et le pessimisme.
      • Râler peut être positif car cela montre qu'on a encore des envies et des désirs.
      • La colère, en revanche, est toujours toxique et empêche de penser clairement.

      23:00-26:00 : L'importance des arts et de la musique pour l'humeur.

      • Le professeur Lejoyeux recommande de s'engager dans des activités artistiques qui nous plaisent, qu'il s'agisse de musique, de cinéma, de lecture ou de peinture.
      • Il est important d'assumer ses goûts et de ne pas se laisser influencer par des idées préconçues sur ce qui est censé être "bon" pour le moral.

      26:00-29:00 : La pratique de la gratitude et l'importance de se concentrer sur les réussites plutôt que sur les échecs.

      • Le professeur Lejoyeux propose un exercice de gratitude qui consiste à écrire une lettre à un proche en listant trois motifs de gratitude.
      • Il rappelle que notre cerveau a tendance à se souvenir davantage des événements négatifs, il est donc important de faire un effort conscient pour se rappeler les bons moments.

      29:00-32:00 : La méditation et la "fixation sur l'instant présent" comme outils pour améliorer l'humeur.

      • Le professeur Lejoyeux encourage à s'accorder un moment de calme chaque jour pour se recentrer sur soi-même.
      • Il recommande également de "sanctuariser" certains moments en se déconnectant des écrans et des sollicitations extérieures.

      32:00-35:00 : Conclusion de l'émission. Le professeur Lejoyeux partage son inquiétude face à l'augmentation de la souffrance psychique, notamment chez les jeunes.

      Il observe que les patients arrivent aux urgences dans un état plus grave qu'auparavant.

    2. Briefing Doc: La Bonne Humeur et le Bonheur selon le Professeur Michel Lejoyeux

      Sources: Extrait de l'émission "Comment agir sur notre bonne humeur", France Culture, Carnet de Santé avec le Professeur Michel Lejoyeux, psychiatre addictologue.

      Thèmes principaux:

      • La définition de la bonne humeur et sa distinction du bonheur
      • Les hormones du bonheur et leur rôle
      • L'influence de l'hygiène de vie sur la bonne humeur
      • Le rôle des arts, de la musique et de la gratitude
      • L'importance du sourire et de la gestion des émotions
      • La méditation et la pleine conscience
      • L'évolution du niveau de souffrance des patients

      Idées et faits importants:

      • La bonne humeur est un état à cultiver au quotidien, contrairement au bonheur qui n'est pas un concept médical. "Le bonheur c’est pas un concept médical […] La santé déjà c’est difficile à définir en médecine, les médecins définissent beaucoup plus les maladies".
      • L'optimisme est un combat, car nous sommes naturellement pessimistes. "Le pessimisme est de nature, l’optimisme est de combat".
      • L'hygiène de vie joue un rôle crucial dans la bonne humeur : alimentation équilibrée à base de produits frais, activité physique régulière, sommeil de qualité. "Ceux qui prennent des aliments frais […] vont mieux que ceux qui mangent des restes". "Le premier verbe qui rend heureux c’est bouger".
      • Le sourire est important, mais il ne faut pas se forcer. "Je crois qu’il faut pas se forcer à sourire, mais il faut pas que le sourire intimide".
      • Il est important de gérer ses émotions, accepter de râler sans se laisser envahir par la colère, et de pleurer si besoin. "Ce que j’aime bien dans le fait de râler c’est que ça veut dire qu’on a gardé des envies […] tant qu’on désire on est de bonne humeur".
      • Les arts et la musique contribuent à la bonne humeur. Il est important de se concentrer sur l'instant présent et de savourer l'expérience artistique. "Être capable de se concentrer sur une émotion artistique que ce soit écouter de la musique, puis ceux qui n’aiment pas écouter de la musique préfèrent voir un film ou préfèrent lire un livre, là encore on suit ses inclinations".
      • Cultiver la gratitude et faire l'inventaire de ses réussites sont bénéfiques. "La gratitude, la capacité à dire merci […] c’est très très intimidant de recevoir un compliment, c’est beaucoup plus facile de se faire dire des choses désagréables".
      • La méditation, même en amateur, est un outil précieux pour se recentrer sur soi. "L’idée d’un rendez-vous avec soi, un petit rendez-vous avec soi tous les jours est bien".
      • Le niveau de souffrance des patients, notamment des jeunes, a augmenté. Le professeur Lejoyeux observe une augmentation des cas de détresse psychologique sévère. "Je trouve qu’ils vont beaucoup plus mal […] Je suis frappé aujourd’hui par le niveau d’intensité de souffrance et de symptômes notamment des jeunes".

      Conclusion:

      Le Professeur Lejoyeux nous invite à prendre conscience du pouvoir que nous avons sur notre bonne humeur.

      En adoptant une hygiène de vie saine, en cultivant la gratitude et en nous ouvrant aux arts, nous pouvons stimuler les hormones du bonheur et améliorer notre bien-être physique et mental.

      Toutefois, il est important de rester vigilant face à la souffrance grandissante observée chez les patients et de ne pas hésiter à consulter un professionnel si besoin.

    3. Le Professeur Michel Lejoyeux, dans son interview, met en avant de nombreux éléments clés pour cultiver la bonne humeur et le bien-être.

      En transposant ces idées au domaine de l'éducation, on peut imaginer plusieurs pistes :

      Encourager l'activité physique et une alimentation saine :

      • Intégrer davantage de cours d'éducation physique et sportive dans les programmes scolaires.
      • Proposer des activités physiques variées et adaptées à tous les niveaux, y compris des activités de pleine conscience comme le yoga ou la méditation en mouvement.
      • Sensibiliser les élèves à l'importance d'une alimentation équilibrée et leur apprendre à faire des choix alimentaires sains.
      • Organiser des ateliers de cuisine pour les élèves et leurs familles.

      Développer la créativité et l'expression artistique :

      • Accorder une place plus importante aux arts (musique, théâtre, arts plastiques, danse) dans les programmes scolaires.
      • Encourager la création et l'expression personnelle à travers des projets artistiques.
      • Organiser des sorties culturelles (musées, concerts, spectacles) et des rencontres avec des artistes.
      • Favoriser la "fixation sur l'instant présent" en proposant des activités qui demandent de la concentration et de l'attention (ex : observation d'une œuvre d'art, écoute attentive d'un morceau de musique).

      Cultiver la gratitude et l'optimisme :

      • Intégrer des exercices de gratitude dans la routine scolaire (ex : chaque jour, demander aux élèves de partager une chose positive qui leur est arrivée).
      • Encourager les élèves à se concentrer sur leurs réussites et à apprendre de leurs erreurs plutôt que de ruminer leurs échecs.
      • Valoriser les comportements positifs et les efforts des élèves.
      • Promouvoir un climat scolaire bienveillant et encourageant.

      Favoriser le lien social et la communication positive :

      • Organiser des activités qui favorisent la coopération et l'entraide entre élèves.
      • Encourager la communication non-violente et l'écoute bienveillante.
      • Mettre en place des espaces de parole où les élèves peuvent exprimer leurs émotions et leurs difficultés.
      • Sensibiliser les élèves au harcèlement et à l'importance du respect mutuel.

      Il est important de rappeler que le bonheur est une notion subjective et personnelle.

      Il ne s'agit pas d'imposer un modèle unique de bonheur aux élèves, mais plutôt de leur donner les outils et les ressources nécessaires pour cultiver leur propre bien-être et leur épanouissement.

  8. Dec 2024
    1. Et effectivement, les résultats montrent que lorsque le participant se trouve dans la condition où il discute seul avec la « victime », il intervient dans 85 % des cas alors que ce taux se situe à 62 % quand un autre témoin est présent, et de 31 % quand il pense que 4 autres personnes sont présentes. On s'aperçoit ainsi que la taille du groupe de témoins exerce un effet majeur sur la probabilité à ce que le sujet rapporte l’événement d’urgence.
    2. Les recherches en psychologie sociale[modifier | modifier le code] Bien que de nombreuses études sur le comportement d’aide aient été menées depuis les années 1950, c’est l’affaire Kitty Genovese qui est considérée comme le point de départ des recherches sur l’effet du témoin. L’expérience de Darley et Latané en 1968 est à l’origine des travaux fondamentaux de cette discipline[6]. En effet, ces chercheurs ont entamé une série d'expériences qui ont permis de mettre en évidence un des effets les plus robustes et stables dans le domaine de la psychologie sociale.
  9. Nov 2024
    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:28:36][^2^][2]:

      Ce documentaire traite du harcèlement scolaire et des méthodes pour y faire face. Il présente des témoignages d'enfants harcelés et des stratégies pour les aider à se défendre.

      Moments forts: + [00:00:00][^3^][3] Introduction au harcèlement scolaire * Exemples de moqueries et insultes * Importance de l'autodérision * Préparation des élèves à affronter le harcèlement + [00:02:16][^4^][4] Thérapie brève pour les victimes * Témoignage d'un parent sur la crise de panique de son enfant * Explication de la thérapie brève * Importance de se concentrer sur le présent + [00:07:00][^5^][5] Stratégies de défense * Techniques pour répondre aux insultes * Importance de l'attitude et de la posture * Exemples de réponses pour déstabiliser le harceleur + [00:17:01][^6^][6] Comprendre les harceleurs * Témoignage d'un ancien harceleur * Sentiment de supériorité et de toute-puissance * Difficulté à arrêter le harcèlement + [00:22:12][^7^][7] Rôle des adultes et des institutions * Importance de la prise en charge de la souffrance * Témoignage d'un parent et d'un enfant harcelé * Stratégies pour rendre le harcèlement visible et y mettre fin

      Résumé de la vidéo [00:28:38][^1^][1] - [00:53:45][^2^][2]:

      Cette partie du documentaire traite des méthodes et des expériences pour lutter contre le harcèlement scolaire, en mettant en avant des témoignages et des stratégies pour aider les victimes à se défendre et à surmonter leurs traumatismes.

      Points forts : + [00:28:38][^3^][3] Recherche de solutions * Formation en dehors de l'éducation nationale * Importance de parler sans peur des représailles * Nécessité de gronder les agresseurs + [00:30:20][^4^][4] Difficulté de parler * Peur et douleur de revivre les événements * Violence silencieuse de l'exclusion * Importance de l'écoute et du soutien + [00:34:01][^5^][5] Outils pour les victimes * Apprendre à négocier avec les personnalités difficiles * Importance de l'autodérision * Stratégies pour répondre aux harceleurs + [00:42:52][^6^][6] Rôle des parents et enseignants * Ne pas priver l'enfant de sa victoire * Risques de l'escalade de la violence * Importance de l'accompagnement et de l'outillage + [00:49:22][^7^][7] Témoignages de victimes * Expériences de harcèlement et de violence * Impact sur la confiance en soi * Importance de parler et de chercher du soutien

      Résumé de la vidéo [00:53:47][^1^][1] - [00:57:30][^2^][2]:

      Cette partie du documentaire aborde les progrès réalisés par les enfants victimes de harcèlement scolaire grâce à des séances de soutien. Les enfants apprennent à se défendre et à changer de posture, ce qui réduit le harcèlement et améliore leur bien-être général.

      Points forts : + [00:53:47][^3^][3] Progrès des enfants * Les enfants montrent des signes de progrès * Ils deviennent plus autonomes * Leur confiance en eux augmente + [00:54:26][^4^][4] Changements positifs * Les enfants ne craignent plus les harceleurs * Ils se sentent plus épanouis * Les parents constatent des améliorations + [00:55:58][^5^][5] Réduction du harcèlement * Les harceleurs embêtent moins les enfants * Les enfants apprennent à se défendre * Le soutien des séances est efficace + [00:56:15][^6^][6] Autonomie et responsabilité * Les enfants deviennent acteurs de leur solution * Ils prennent en charge leur propre défense * Les séances les rendent plus autonomes + [00:57:02][^7^][7] Rôle des éducateurs * Les éducateurs épaulent les enfants * Ils ne résolvent pas le problème seuls * Ils sèment des graines de changement pour l'avenir

    1. Résumé de la vidéo [00:00:03][^1^][1] - [00:23:59][^2^][2]:

      Cette vidéo explore les liens entre les neurosciences et les enjeux de société, notamment dans les domaines de l'éducation, de la méritocratie et du consentement, avec Samah Karaki.

      Moments forts: + [00:00:22][^3^][3] Présentation de Samah Karaki * Chercheuse en neurosciences * Intégration des sciences humaines * Création du Brain Social Institute + [00:01:57][^4^][4] Changement structurel en éducation * Importance de la biologie dans l'apprentissage * Conditions de vie inégales des élèves * Techniques comme l'intercalage et la récupération espacée + [00:08:02][^5^][5] Impact des croyances sur les performances * Influence des croyances sur la motivation * Validation biologique des réactions cérébrales * Importance des croyances des enseignants et parents + [00:12:01][^6^][6] Représentations de l'intelligence * Intelligence perçue comme un trait fixe * Importance de l'environnement et des représentations sociales * Différentes formes d'intelligence et leur développement + [00:20:00][^7^][7] Critique du facteur g * Limites de la moyenne générale * Importance de la dissociation des compétences * Prédictivité des scores extrêmes

      Résumé de la vidéo [00:24:01][^1^][1] - [00:48:21][^2^][2]:

      Cette partie de la vidéo explore les liens entre neurosciences et société, en abordant des sujets comme l'éducation, la méritocratie et le consentement. Samah Karaki discute de la flexibilité mentale, de la résistance cognitive, et de l'impact de l'environnement sur les prédispositions génétiques. Elle critique également la tendance à naturaliser les inégalités sociales en utilisant des arguments biologiques.

      Moments forts: + [00:24:01][^3^][3] Flexibilité mentale et résistance cognitive * Opposition à la rapidité des processus mentaux * Importance de la pensée critique et de la métacognition * Compétition entre différentes formes d'intelligence + [00:26:01][^4^][4] Impact de l'environnement sur les prédispositions génétiques * Importance de l'environnement pour l'expression des gènes * Influence des stimulations environnementales dès la vie intra-utérine * Effets sur la perception linguistique des nouveau-nés + [00:28:00][^5^][5] Critique du système éducatif * Privilégie la rapidité sur la profondeur d'analyse * Importance d'apprendre à penser et à formuler des pensées * Limites des évaluations basées sur la rapidité des réponses + [00:30:15][^6^][6] Problèmes dans la recherche en sciences humaines * Manque de fonds et résistance entre disciplines * Problèmes du réductionnisme en biologie * Importance de la collaboration interdisciplinaire + [00:38:02][^7^][7] Différences biologiques et inégalités sociales * Critique de la naturalisation des inégalités sociales * Importance de reconnaître l'impact de l'histoire et de l'environnement * Vigilance contre l'instrumentalisation des arguments biologiques

      Résumé de la vidéo [00:48:22][^1^][1] - [01:13:08][^2^][2]:

      Cette partie de la vidéo explore les motivations économiques des femmes dans le marché du travail, les stéréotypes de genre dans les métiers STEM, et la notion de libre arbitre.

      Moments forts: + [00:48:22][^3^][3] Motivations économiques des femmes * Importance de la stabilité économique * Différences entre pays égalitaires et non égalitaires * Impact des stéréotypes sur les choix de carrière + [00:50:01][^4^][4] Stéréotypes de genre dans les métiers STEM * Campagnes pour promouvoir les STEM auprès des femmes * Pression des stéréotypes et choix de carrière * Importance de l'éducation et de la représentation + [00:58:00][^5^][5] Responsabilité partagée et stéréotypes * Influence des stéréotypes historiques * Importance de la communication scientifique * Nécessité de déconstruire les stéréotypes + [00:59:00][^6^][6] Libre arbitre et déterminisme * Définition du libre arbitre comme marge de manœuvre * Influence des expériences vécues sur les désirs * Résistance aux pulsions comme forme de liberté + [01:06:00][^7^][7] Responsabilité morale et justice * Déterminisme et responsabilité morale * Importance de la justice réparatrice * Rôle de la société dans la prévention des actes violents

      Résumé de la vidéo [01:13:10][^1^][1] - [01:17:14][^2^][2]:

      Cette vidéo explore les liens entre neurosciences et enjeux de société, en abordant des thèmes comme l'éducation, la méritocratie et le consentement. Samah Karaki discute de la manière dont les facteurs externes et systémiques influencent les comportements individuels et les choix moraux.

      Moments forts: + [01:13:10][^3^][3] Influence des facteurs externes * Facteurs sociétaux et systémiques * Impact de l'éducation sur le pouvoir * Importance du consentement + [01:14:44][^4^][4] Responsabilité individuelle et collective * Étude des comportements individuels * Limites de la science dans l'étude des choix moraux * Importance de la responsabilité collective + [01:15:18][^5^][5] Critique de la méritocratie * Centration sur l'individu * Invisibilisation des facteurs extérieurs * Impact sur les comportements vertueux + [01:16:01][^6^][6] Recherche et compréhension * Projet d'écriture de Samah Karaki * Transversalité entre disciplines * Importance de la compréhension de soi

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:27:05][^2^][2]:

      Ce webinaire gratuit présente l'évaluation des capacités parentales basée sur la théorie de l'attachement. Il aborde les concepts clés, les méthodes d'évaluation et les défis rencontrés dans ce domaine.

      Moments forts: + [00:00:00][^3^][3] Introduction et accueil * Présentation des intervenants * Public cible majoritairement des professionnels de santé * Informations sur le webinaire et le support disponible + [00:01:00][^4^][4] Présentation des invités * Emmanuel Toussin, docteur en psychologie * Chantal Cyr, professeur titulaire et chercheur * Valérie Dewit, chef de service à la clinique externe + [00:05:03][^5^][5] Définition des capacités parentales * Importance de répondre aux besoins de l'enfant * Concepts de sensibilité et d'attachement parental * Impact sur le développement de l'enfant + [00:14:00][^6^][6] Méthodes d'évaluation * Utilisation de questionnaires et d'entrevues * Importance de l'observation directe * Défis et biais dans les évaluations + [00:19:10][^7^][7] Protocole d'évaluation à Montréal * Processus rigoureux incluant l'observation * Utilisation d'outils standardisés * Importance de documenter les forces et les limites des parents

      Résumé de la vidéo [00:27:07][^1^][1] - [00:53:28][^2^][2]:

      Cette vidéo traite de l'évaluation des capacités parentales basée sur la théorie de l'attachement. Elle explique les différentes dimensions du guide utilisé pour évaluer les parents et les interventions relationnelles pour améliorer la sensibilité parentale.

      Moments forts: + [00:27:07][^3^][3] Dimensions du guide d'évaluation * Soins de base, contrôle des impulsions * Reconnaissance de la responsabilité * Réseau social et historique des services cliniques + [00:30:00][^4^][4] Phase 1 du protocole * Évaluation des neuf dimensions * Intervention relationnelle intégrée * Sensibilité parentale et potentiel de changement + [00:32:02][^5^][5] Intervention relationnelle * Basée sur la théorie de l'attachement * Utilisation de la rétroaction vidéo * Augmentation de la sensibilité parentale + [00:35:02][^6^][6] Résultats de l'étude * 64% des parents jugés non capables * Moins de signalements pour les parents ayant reçu l'intervention relationnelle * Importance de la formation à la théorie de l'attachement + [00:41:00][^7^][7] Protocole d'évaluation adapté * Utilisation d'outils standardisés * Évaluation du développement de l'enfant * Importance de la sensibilité et de l'engagement parental

      Résumé de la vidéo [00:53:30][^1^][1] - [01:05:15][^2^][2]:

      Cette partie du webinaire aborde l'évaluation des capacités parentales basée sur la théorie de l'attachement. Les intervenants discutent de la rigueur de leurs évaluations, de la possibilité pour les parents de refuser ces évaluations, et des services éducatifs proposés après l'évaluation.

      Moments forts: + [00:53:30][^3^][3] Rigueur des évaluations * Appréciées par les juges * Souvent refusées par les parents * Processus volontaire + [00:54:43][^4^][4] Services éducatifs post-évaluation * Suivi éducatif recommandé * Plan d'intervention avec la famille * Objectifs ciblés + [00:55:12][^5^][5] Réévaluation des capacités parentales * Minimum de 2 ans avant réévaluation * Pertinence variable selon les cas * Changements dans la situation parentale + [00:56:52][^6^][6] Intervention relationnelle * Utilisation de la rétroaction vidéo * Comparaison avec d'autres interventions * Adaptation pour différents contextes + [01:00:23][^7^][7] Constitution des équipes * Psychoéducateurs et travailleurs sociaux * Psychologues avec cadre psycholégal * Importance de l'expérience et de l'éthique

  10. Oct 2024
    1. Résumé de la vidéo [00:00:02][^1^][1] - [01:08:19][^2^][2]:

      Cette vidéo explore le concept du développement personnel et son impact sur la société moderne. Elle examine comment cette idée s'est infiltrée dans divers aspects de la vie, des slogans publicitaires aux programmes politiques, et comment elle influence notre perception du bonheur.

      Moments forts: + [00:00:02][^3^][3] Introduction au développement personnel * Influence sur la culture moderne * Présence dans la publicité et l'éducation * Questionnement sur son véritable impact + [00:03:32][^4^][4] Rôle du bonheur dans la vie humaine * Importance du bonheur pour surmonter les difficultés * Relation entre bonheur et adversité * Perspectives philosophiques sur le bonheur + [00:06:01][^5^][5] Tony Robbins et le coaching * Histoire et succès de Tony Robbins * Influence sur le développement personnel * Critiques et soutien de ses méthodes + [00:10:01][^6^][6] Expansion du développement personnel * Popularité croissante des coachs * Influence des médias et des réseaux sociaux * Exemples de coachs célèbres + [00:16:00][^7^][7] Psychologie positive et recherche scientifique * Origines et développement de la psychologie positive * Contributions de Martin Seligman * Impact sur la recherche universitaire et la société

      Résumé de la vidéo [00:30:49][^1^][1] - [01:02:52][^2^][2]:

      La vidéo explore l'évolution de la psychologie positive et du développement personnel, en mettant en lumière leurs racines historiques et leur impact sur la société moderne.

      Moments forts: + [00:30:49][^3^][3] Origines de la psychologie positive * Soutien de philanthropes comme John Templeton * Importance du volontarisme et du leadership * Influence de Martin Seligman + [00:34:35][^4^][4] Concepts de bonheur à travers les cultures * Différentes visions du bonheur dans les mythologies et philosophies * Impact des croyances religieuses sur la perception du bonheur * Évolution des idées de bonheur dans l'histoire + [00:47:29][^5^][5] Impact du bonheur sur la société * Bonheur bénéfique pour l'individu et la communauté * Relation entre bonheur et moralité * Critiques de l'obligation d'être heureux + [00:59:01][^6^][6] Diffusion mondiale du développement personnel * Adoption des méthodes américaines en Europe * Critiques et scepticisme en Europe * Influence du monde de l'entreprise sur la psychologie positive + [01:01:01][^7^][7] Évolution des théories de management * Importance du bien-être des employés * Études sur la productivité et le bonheur * Transition vers une gestion plus humaine et psychologique

      Résumé de la vidéo [01:02:55][^1^][1] - [01:27:29][^2^][2]:

      Cette vidéo explore les techniques de management basées sur la psychologie positive et leur impact sur le bien-être des employés. Elle aborde également les critiques de ces méthodes et leur utilisation dans divers contextes économiques et politiques.

      Moments forts: + [01:03:23][^3^][3] Importance du bonheur des employés * Bon pour la société et les résultats de l'entreprise * Réduit les risques de burnout et de départs * Favorise la communication et la gratitude + [01:05:33][^4^][4] Émergence du Chief Happiness Officer * Nouvelles techniques de management des années 2000 * Concilie bien-être et esprit de compétition * Organise des activités pour améliorer le climat de travail + [01:08:01][^5^][5] Paradoxe du bien-être au travail * Augmentation du mal-être malgré l'accent sur le bonheur * Longues durées d'arrêt maladie * Positivité vue comme une forme de docilité + [01:11:28][^6^][6] Économie du bonheur * Introduction du bien-être dans les politiques d'État * Collaboration avec des économistes pour créer la "happiness economics" * Mesure du bien-être dans les statistiques nationales + [01:21:11][^7^][7] Critiques et implications sociales * Dévalorisation de l'action collective * Souffrance sociale souvent ignorée * Importance de changer de perspective face aux difficultés

    1. Résumé de la vidéo [00:00:01][^1^][1] - [00:17:32][^2^][2]:

      Cette vidéo explore la dépression chez les jeunes et la difficulté de parler ouvertement de leur état mental. Elle aborde les obstacles financiers et sociaux à l'accès aux soins psychologiques et propose des solutions pour améliorer la santé mentale des jeunes.

      Moments forts: + [00:00:01][^3^][3] Introduction et contexte * La dépression chez les jeunes est souvent minimisée * Les coûts élevés des consultations psychologiques * La santé mentale est un sujet peu abordé dans les quartiers populaires + [00:00:32][^4^][4] Statistiques et facteurs contributifs * Un jeune sur cinq souffre de troubles dépressifs * Facteurs économiques, conflits, pandémies * Importance de l'expression des sentiments + [00:02:31][^5^][5] Témoignages personnels * Difficultés financières pour accéder aux soins * Impact de la dépression sur les études et la vie personnelle * Stigmatisation et préjugés liés à la dépression + [00:08:38][^6^][6] Rôle des réseaux sociaux * Expression libre des jeunes sur TikTok * Soutien et partage d'expériences * Impact positif de la libération de la parole + [00:11:00][^7^][7] Solutions et initiatives * Dispositif "Mon soutien psy" pour des consultations gratuites * Importance de l'activité physique pour la santé mentale * Propositions pour améliorer l'accès aux soins et réduire la précarité

    1. Résumé de la Vidéo

      Cette vidéo présente le syndrome de la bande, un phénomène affectant les préadolescents et adolescents, qui croient que l'appartenance à un groupe offre une protection. Emmanuel Piqué discute des comportements douloureux engendrés par cette croyance, comme la quête désespérée d'acceptation et la tolérance de mauvais traitements pour ne pas être exclus. Il propose le concept de "cordon sanitaire" comme alternative, encourageant la création de liens protecteurs avec des individus bienveillants plutôt que de chercher l'approbation d'un groupe.

      Points Forts: 1. Le syndrome de la bande [00:00:10][^1^][1] * Affecte les jeunes qui cherchent protection dans les groupes * Génère des comportements douloureux et de rejet * Basé sur une croyance délétère influencée par les médias 2. Les comportements problématiques [00:00:31][^2^][2] * Désir intense d'intégration dans des groupes non accueillants * Acceptation de mauvais traitements pour appartenir à un groupe * Exemple de Morgan, maltraitée par son groupe d'amies 3. Le cordon sanitaire [00:03:14][^3^][3] * Stratégie alternative pour créer des liens protecteurs * Choix des individus basé sur la gentillesse perçue * Encourage l'indépendance vis-à-vis des groupes problématiques

    1. Résumé de la Vidéo

      Cette vidéo présente des conseils d'Emmanuel Piqué, thérapeute systémique, sur la manière d'aider un enfant rejeté par ses camarades à l'école. Il partage l'histoire de Mia, une fillette de 7 ans qui entretient une relation difficile avec une camarade, Jade. La vidéo explore les tentatives de la mère de Mia pour résoudre le problème et propose une approche narrative pour aider Mia à comprendre sa situation et à prendre des décisions éclairées concernant son amitié avec Jade.

      Points Forts: 1. La problématique du rejet scolaire [00:00:00][^1^][1] * Emmanuel Piqué aborde le sujet du rejet scolaire * Il partage l'histoire de Mia, rejetée par une camarade * La mère de Mia est inquiète et cherche des solutions 2. Les tentatives de résolution [00:01:24][^2^][2] * La mère de Mia explique ce qu'est une amitié saine * Elle interroge Mia sur sa relation avec Jade * Elle a tenté de parler aux parents de Jade et à la direction de l'école 3. L'approche narrative [00:03:19][^3^][3] * Piqué suggère de raconter une histoire métaphorique à Mia * L'histoire vise à aider Mia à réfléchir sur sa situation * Il souligne l'importance du choix de Mia et du respect de sa décision

    1. Résumé de la Vidéo

      La vidéo présente une discussion avec Emmanuel Pic, fondateur des centres Chagrin Scolaire, qui explore les méthodes de l'école de Palo Alto pour transformer les relations dysfonctionnelles en fonctionnelles, en particulier dans le contexte de l'éducation et de la parentalité. Elle souligne l'importance de responsabiliser les enfants et les adolescents en leur permettant de gérer leurs propres apprentissages et de faire face aux conséquences de leurs choix.

      Points Forts: 1. Introduction à Chagrin Scolaire [00:00:01][^1^][1] * Présentation d'Emmanuel Pic * Discussion sur le harcèlement scolaire * L'impact des centres Chagrin Scolaire 2. L'école de Palo Alto [00:01:46][^2^][2] * Fondements et philosophie * Approche de la communication et des relations * Importance de la responsabilisation 3. Méthodes thérapeutiques [00:03:33][^3^][3] * Techniques pour résoudre les problèmes * Exemples de situations familiales * Stratégies pour changer les comportements 4. Responsabilisation des enfants [00:09:00][^4^][4] * Encourager l'autonomie dans les devoirs * Conséquences de l'implication parentale * Importance de l'envie d'apprendre Résumé de la vidéo

      Cette vidéo aborde la manière dont les étiquettes et les diagnostics affectent la perception et l'interaction avec les enfants, en particulier ceux ayant des besoins spéciaux. Elle souligne l'importance de voir au-delà des étiquettes pour reconnaître les ressources individuelles de chaque enfant. La vidéo discute également des défis auxquels les enseignants sont confrontés lorsqu'ils essaient de s'adapter à chaque élève tout en suivant le programme scolaire, et comment cela peut conduire à des situations paradoxales et à un sentiment d'échec.

      Points saillants : 1. Perception des enfants avec des besoins spéciaux [00:19:01][^1^][1] * Impact des étiquettes sur l'interaction * Importance de reconnaître les ressources des enfants * Effet des diagnostics sur les relations 2. Défis pour les enseignants [00:20:17][^2^][2] * Adaptation à divers besoins dans la classe * Gestion des attentes contradictoires * Sentiment d'échec face à l'impossibilité de répondre à tous les besoins 3. Conséquences des attentes sociétales [00:22:00][^3^][3] * Pression sur les enfants pour qu'ils s'adaptent au monde * Réalité de l'entreprise et attentes de performance * Nécessité d'aider les enfants à développer leurs propres ressources 4. Approche de l'école de Palo Alto [00:22:57][^4^][4] * Focus sur les relations et la résolution de problèmes * Expansion des centres 180 degrés en France * Difficultés rencontrées pour introduire des méthodes alternatives en France Résumé de la vidéo

      Cette vidéo aborde la souffrance liée au harcèlement scolaire et les outils pour y faire face. L'oratrice discute de l'importance de la prévention et de l'intervention, soulignant que malgré les efforts, les statistiques sur le harcèlement restent alarmantes. Elle partage son expérience en tant que psycho-praticienne et auteure, mettant en lumière les stratégies pour aider les enfants et les adolescents à surmonter le harcèlement et à s'épanouir.

      Points saillants : 1. Outils contre le harcèlement [00:38:35][^1^][1] * Importance des outils pour gérer la souffrance * Stratégies pour faire face au harcèlement collectif et individuel * Nécessité d'une action face aux statistiques stagnantes 2. Expérience professionnelle [00:39:16][^2^][2] * Transition de généraliste à spécialiste du harcèlement scolaire * Révélation de la fréquence du harcèlement à travers les consultations * Modélisation d'une méthode pour résoudre la souffrance scolaire 3. Publications et conseils [00:41:46][^3^][3] * Livres écrits pour aider les parents et les professionnels * Approche pragmatique et stratégique pour le bien-être des adolescents * Importance de l'éducation des parents pour soutenir les adolescents 4. La méthode de Palo Alto [00:44:22][^4^][4] * Utilisation de la méthode de Palo Alto pour introduire de la souplesse * Approche stratégique pour traiter le harcèlement et les conflits * Importance de la communication entre parents et enseignants

      Résumé de la Vidéo

      La partie 4 de la vidéo aborde les conférences revigorantes organisées pour célébrer les 10 ans de l'école de Palo Alto au service de l'enfant dyslexique. Ces micro-conférences, qui auront lieu à Paris le 14 juin, visent à partager des connaissances et des expériences pour aider au développement de l'enfant.

      Points Forts : 1. Conférences revigorantes [00:58:34][^1^][1] * Une dizaine d'intervenants * Thème : l'école de Palo Alto au service de l'enfant dyslexique * Format : mini-conférences de dix minutes 2. Célébration des 10 ans [00:59:40][^2^][2] * Événement pour marquer une décennie * Objectif : partager des expériences et des connaissances * Importance de l'accessibilité et de la communication 3. Organisation et accès [00:59:27][^3^][3] * Les conférences seront filmées * Accessibles même pour ceux qui ne sont pas à Paris * Encouragement à la participation et à l'interaction 4. Conclusion et remerciements [01:00:09][^4^][4] * Appréciation pour l'engagement envers les enfants * Invitation à poser des questions et à interagir après l'événement * Reconnaissance de l'importance de l'accessibilité éducative

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:21:07][^2^][2]:

      Ce webinaire aborde les effets de l'exposition des enfants et des adolescents aux écrans, en se basant sur des recherches scientifiques et des études récentes. Grégoire Borst, professeur de psychologie, présente les points clés et démystifie certaines idées reçues.

      Temps forts: + [00:00:00][^3^][3] Introduction et présentation * Accueil des participants * Présentation de Grégoire Borst * Objectifs du webinaire + [00:04:01][^4^][4] Effets des écrans sur le développement * Affirmations courantes sur les écrans * Débunkage des idées reçues * Impact sur l'intelligence et les troubles neurodéveloppementaux + [00:08:46][^5^][5] Réseaux sociaux et santé mentale * Symptômes dépressifs chez les adolescents * Complexité des causes * Importance de la nuance dans les conclusions + [00:12:00][^6^][6] Addiction et usage problématique * Définition de l'addiction * Usage problématique des jeux vidéo * Absence de consensus sur l'addiction aux réseaux sociaux + [00:16:00][^7^][7] Corrélation vs causalité * Importance de distinguer les deux * Exemples de corrélations fallacieuses * Complexité des études sur les écrans

      Résumé de la vidéo [00:21:09][^1^][1] - [00:40:29][^2^][2]:

      Cette vidéo explore les effets de l'exposition aux écrans sur le développement cognitif et socio-émotionnel des enfants et des adolescents. Elle examine les facteurs influençant ces effets et propose des recommandations pour une utilisation plus saine des écrans.

      Temps forts: + [00:21:09][^3^][3] Contrôle des facteurs socio-économiques * Importance du statut socio-économique * Effets sur le développement cognitif et socio-émotionnel * Nécessité de contrôler ces facteurs dans les études + [00:22:00][^4^][4] Impact du temps d'écran * Effets non systématiquement négatifs * Importance du moment de la journée * Influence des interactions pendant les repas + [00:24:30][^5^][5] Études et méta-analyses * Effets faibles mais présents * Importance du contenu visionné * Programmes éducatifs positifs + [00:29:00][^6^][6] Effets sur le sommeil et la sédentarité * Impact négatif sur la qualité du sommeil * Augmentation de la sédentarité post-COVID * Risques de maladies cardiovasculaires + [00:35:00][^7^][7] Recommandations pour les politiques publiques * Responsabilité des plateformes * Régulation des contenus inappropriés * Importance de l'éducation numérique et de la santé

      Résumé de la vidéo [00:40:30][^1^][1] - [01:00:53][^2^][2]:

      Cette vidéo aborde les défis et les solutions concernant l'exposition des enfants et des adolescents aux écrans. Elle met en lumière l'importance de créer des alternatives aux écrans dans l'espace public et de sensibiliser les parents et les enfants à une utilisation équilibrée du numérique.

      Temps forts: + [00:40:30][^3^][3] Alternatives aux écrans * Importance de proposer des activités sans écran * Exemples de pays avec des wagons de jeux dans les trains * Critique des lieux interdisant les enfants + [00:41:47][^4^][4] Politique de soutien à la parentalité * Nécessité d'une politique d'aide aux parents * Sensibilisation sur le développement des enfants * Impact des écrans sur le développement + [00:45:00][^5^][5] Effets des écrans sur les fonctions exécutives * Études contradictoires sur les jeunes enfants * Effets potentiels des jeux vidéo * Importance de l'engagement et de l'utilisation active + [00:48:01][^6^][6] Technoférence et interactions parent-enfant * Impact des écrans sur la communication parent-enfant * Importance des moments sans écran, comme les repas * Conseils pour une interaction de qualité + [00:51:08][^7^][7] Programmes 3-6-9-12 * Évolution des recommandations * Importance de l'accompagnement parental * Sensibilisation dès le plus jeune âge

    1. Résumé de la vidéo [00:00:16][^1^][1] - [00:25:15][^2^][2]:

      Cette vidéo aborde la question de la santé mentale des jeunes, en particulier après la pandémie de COVID-19. Bruno Fissard, mathématicien et pédopsychiatre, discute des définitions de la santé mentale et de la psychiatrie, ainsi que des tendances actuelles en matière de santé mentale chez les jeunes.

      Temps forts: + [00:00:16][^3^][3] Introduction et définition de la santé mentale * Importance de la définition claire * Différence entre santé mentale et psychiatrie * Critique de la définition de l'OMS + [00:13:18][^4^][4] Évolution du suicide chez les jeunes * Diminution des suicides depuis les années 80 * Augmentation récente des tentatives de suicide chez les filles * Facteurs de risque et tendances + [00:16:02][^5^][5] Addictions et comportements des jeunes * Diminution de la consommation d'alcool, tabac et cannabis * Stabilité du cannabis malgré les cannabinoïdes de synthèse * Impact du COVID-19 sur les comportements addictifs + [00:18:01][^6^][6] Dépression et états dépressifs * Augmentation des états dépressifs chez les jeunes * Différence entre dépression clinique et dépressivité * Impact plus marqué chez les jeunes femmes + [00:20:00][^7^][7] Changements sociétaux et santé mentale * Influence des changements de société sur la santé mentale * Importance de comprendre les transformations sociales * Rôle des professionnels de santé dans l'adaptation aux nouvelles réalités

      Résumé de la vidéo [00:25:17][^1^][1] - [00:50:19][^2^][2]:

      Cette vidéo explore les discours qui structurent la société moderne et leurs impacts sur la santé mentale des jeunes. Elle aborde les mythologies rationnelles, irrationnelles, spirituelles et digitales, et leurs frictions.

      Points forts : + [00:25:17][^3^][3] Discours structurant la société * Importance des discours dans la société * Discours rationnel basé sur la science * Origines historiques et impacts de la modernité + [00:27:01][^4^][4] Effets collatéraux de la modernité * Souffrance liée à la rationalisation du travail * Crise climatique et écocide * Différences générationnelles dans la perception de la crise + [00:29:01][^5^][5] Mythologies irrationnelles et postmodernité * Critique des vérités universelles * Importance de la singularité et de la diversité * Tensions entre discours modernes et postmodernes + [00:34:46][^6^][6] Discours spirituel et digital * Montée de la spiritualité et du véganisme * Impact du numérique sur les jeunes * Problèmes de harcèlement et de socialisation digitale + [00:42:02][^7^][7] Différences de genre et adaptation * Différences de socialisation entre garçons et filles * Souffrance accrue des jeunes femmes * Importance de comprendre et de s'adapter aux changements rapides

      Résumé de la vidéo [00:50:21][^1^][1] - [00:53:51][^2^][2]:

      Cette partie de la vidéo aborde les défis et les propositions pour améliorer la formation et le statut des infirmiers en psychiatrie, ainsi que l'impact du numérique sur la communication et la santé mentale des jeunes.

      Points forts : + [00:50:21][^3^][3] Formation des infirmiers * Homogénéisation des compétences * Introduction des infirmiers de pratique avancée * Proposition d'un statut d'infirmier psychiatrique spécialisé + [00:51:34][^4^][4] Questions du public * Lien entre discours digital et symbolique * Impact des smartphones sur la communication * Changement de l'appareil psychique des adolescents + [00:52:56][^5^][5] Communication numérique * Utilisation massive des emails et textos * Symbolique pur dans les échanges numériques * Influence sur les relations et la santé mentale

    1. Résumé de la vidéo [00:00:08][^1^][1] - [00:26:10][^2^][2]:

      Cette vidéo présente une conférence sur le bien-être, la santé mentale et l'approche systémique, mettant en avant l'importance des interactions et de l'environnement dans le développement individuel et collectif.

      Points forts: + [00:00:08][^3^][3] Introduction et contexte * Présentation de l'intervenant, Éric Dugard * Importance de la conférence de clôture * Thème central: bien-être scolaire et santé mentale + [00:04:05][^4^][4] Approche holiste et systémique * Interaction comme levier d'évolution * Importance de l'environnement et des interactions * Vision globale de la santé mentale + [00:06:01][^5^][5] Santé mentale et bien-être * Définition de la santé mentale * Facteurs influençant le bien-être * Importance de l'équilibre et des relations + [00:14:43][^6^][6] Système et contraintes * Règles et contraintes dans les systèmes * Importance des facteurs organisationnels et culturels * Interaction entre les individus et leur environnement + [00:23:01][^7^][7] Enquêtes et résultats * Résultats des enquêtes internationales * Stress et anxiété chez les adolescents * Impact de la technologie et du cyberharcèlement

      Résumé de la vidéo [00:26:12][^1^][1] - [00:51:48][^2^][2]:

      Cette vidéo aborde la santé mentale et le bien-être dans le contexte éducatif, en mettant l'accent sur l'importance de l'espace, du temps et des interactions sociales.

      Temps forts: + [00:26:12][^3^][3] Facteurs de cyberharcèlement * Les minorités ethniques sont plus vulnérables * Importance de la reconnaissance sociale * Impact sur la santé psychologique + [00:27:01][^4^][4] Santé des enseignants * Santé globale bonne mais psychologique fragile * Stress et manque de reconnaissance * Importance du statut professionnel + [00:29:01][^5^][5] Stratégies d'intervention * Programmes anti-harcèlement * Développement de l'empathie * Importance de l'inclusion et du sentiment d'appartenance + [00:33:02][^6^][6] Influence de l'espace * L'architecture influence le comportement * Importance des espaces sécurisants et bien pensés * Exemples internationaux de bonnes pratiques + [00:45:03][^7^][7] Rapport au temps * Importance des pauses et du temps pour soi * Cohérence temporelle et impact sur la santé mentale * Stratégies pour améliorer la gestion du temps dans les écoles

      Résumé de la vidéo [00:51:51][^1^][1] - [01:16:25][^2^][2]:

      Cette vidéo explore les liens entre bien-être, santé mentale et approche systémique, en mettant l'accent sur l'importance de l'espace et du temps dans ces dynamiques.

      Temps forts: + [00:51:51][^3^][3] Compétences psychosociales et bien-être * Développement des compétences émotionnelles * Importance de l'empathie et des jeux de rôle * Résolution des conflits + [00:53:00][^4^][4] Flexibilité et autonomie dans l'éducation * Organisation du temps et choix des matières * Adaptation des programmes aux capacités des élèves * Coordination des services éducatifs + [00:56:00][^5^][5] Impact de l'environnement sur l'apprentissage * Classes en plein air et bien-être des élèves * Comparaison des résultats académiques * Importance des espaces d'apprentissage variés + [01:00:00][^6^][6] Effets du COVID-19 sur la santé mentale * Augmentation de la dépression et de l'anxiété * Impact sur les adolescents dans différents pays * Importance des compétences psychosociales + [01:05:00][^7^][7] Inclusion et intégration dans l'éducation * Différence entre inclusion et intégration * Importance de l'adaptation des institutions * Processus d'inclusivité et émancipation

      Résumé de la vidéo [01:16:26][^1^][1] - [01:27:08][^2^][2]:

      Cette vidéo traite du bien-être, de la santé mentale et de l'approche systémique, en mettant l'accent sur les relations interpersonnelles, les transformations institutionnelles et organisationnelles, ainsi que sur l'inclusivité.

      Points forts : + [01:16:26][^3^][3] Introduction et remerciements * Métamorphose de l'hybridation * Importance de l'empathie * Disponibilité du diaporama en ligne + [01:17:37][^4^][4] Questions et réponses * Conception de la perspective systémique * Risques de glissement dans les relations interpersonnelles * Importance des transformations institutionnelles + [01:21:02][^5^][5] Exemples pratiques * Lieu tiers pour les jeunes atteints de cancer * Importance de l'espace et des interactions * Réduction de la verticalité entre individus + [01:24:01][^6^][6] Références et inclusivité * Rapport du Knesco et références bibliographiques * Pouvoir d'agir et choix décisionnels * Processus d'inclusivité et participation active

  11. Sep 2024
    1. Table des Matières : Agir sur le rapport de l'élève à l'école pour renforcer sa persévérance scolaire Source: Intervention de Christophe Marsoillier, Docteur en sciences de l'éducation et inspecteur général de l'éducation nationale. Académie de Dijon. https://www.youtube.com/watch?v=C0asn09LSnc

      Durée: 1h 17min

      Introduction (0:04 - 1:49) Brève introduction et remerciements. Le sujet principal est présenté : la persévérance scolaire, définie comme une attitude positive envers l'apprentissage et l'école.

      Les Facteurs Multiples de la Persévérance Scolaire (1:49 - 8:34) Cette section explore les différents facteurs qui influencent la persévérance scolaire, regroupés en quatre catégories :

      Facteurs familiaux (3:36 - 6:37): L'importance des qualités relationnelles parentales, de la stabilité familiale et de la valorisation de l'école par les parents.

      Besoins psychiques fondamentaux (6:37 - 8:24): L'importance de satisfaire les besoins fondamentaux des enfants, tels que la sécurité, la reconnaissance, l'estime de soi, pour favoriser leur bien-être et leur réussite scolaire.

      Facteurs environnementaux et sociaux (8:35 - 11:13): L'influence positive directe de l'entourage (famille, amis, communauté) et l'importance du soutien relationnel et de la stimulation culturelle.

      Facteurs personnels (12:15 - 16:07): Les différences individuelles en termes de compétences, aspirations, personnalité, ainsi que la perméabilité aux influences des pairs et aux addictions. Le Rôle Crucial de l'École (16:07 - 23:23) Cette partie se concentre sur l'impact de l'école et des pratiques pédagogiques sur la persévérance scolaire:

      Facteurs scolaires (16:07 - 18:45): L'importance de l'implication, de l'engagement et de la bienveillance des enseignants, ainsi que la création de moments d'apprentissage interactifs en effectifs réduits.

      L'importance du climat scolaire (21:28 - 23:23): Créer un climat scolaire motivant et sécurisant où les élèves se sentent écoutés, valorisés et responsabilisés, notamment en leur donnant la parole sur des sujets qui les touchent, comme le climat de classe et les modalités d'évaluation.

      Répondre aux Besoins Fondamentaux des Élèves (24:06 - 32:33) Exploration approfondie des besoins fondamentaux des élèves et de leur impact sur la motivation et la persévérance:

      Identifier et répondre aux besoins (24:06 - 26:56): L'importance de répondre aux besoins fondamentaux, tels que la sécurité, l'appartenance, la reconnaissance, l'estime de soi et le sentiment de justice, en particulier pour les élèves les plus vulnérables.

      La psychologie de la motivation (26:56 - 32:33): Présentation de la théorie de l'autodétermination et l'importance des besoins d'autodétermination, de compétence et d'affiliation pour la motivation. Distinction entre motivation et démotivation, et l'impact négatif de l'abandon sur le parcours scolaire. L'Estime de Soi : Un Pilier de la Réussite (32:33 - 47:31) Analyse détaillée de l'estime de soi et de son rôle crucial dans la persévérance scolaire:

      Le besoin de justice (32:33 - 35:19): L'importance du sentiment de justice à l'école et les conséquences négatives de son absence sur la motivation et le sentiment d'appartenance des élèves.

      L'importance de la confiance (35:19 - 43:05): L'importance de la confiance, du respect et de la reconnaissance dans la construction de l'estime de soi. Le rôle crucial de l'acceptation de soi et des autres pour un développement personnel sain.

      Les domaines et les processus de l'estime de soi (43:05 - 47:31): Présentation des différents domaines de l'estime de soi (apparence physique, compétences, relations sociales) et des processus qui l'influencent (comparaison, perception des signes de reconnaissance, expériences de réussite). L'importance de la valorisation et des expériences positives pour renforcer l'estime de soi.

      Défis Contemporains et Importance du Dialogue (47:31 - 56:24) Discussion sur les défis contemporains qui impactent le rapport des jeunes à l'école et l'importance du dialogue:

      Le rapport des jeunes à l'école (47:31 - 54:23): Analyse des propos de jeunes décrocheurs qui mettent en évidence le besoin de confiance, de dialogue, de respect et de soutien. L'importance d'une relation authentique avec les enseignants et d'un environnement scolaire bienveillant.

      L'évolution du contexte social (54:23 - 56:24): Discussion sur les changements sociétaux qui impactent les jeunes, tels que la surconsommation, l'omniprésence des écrans et la perte de confiance envers les institutions. L'importance de repenser le dialogue intergénérationnel et de reconstruire la confiance. La Résilience: Un Facteur Clés de la Persévérance (56:24 - 1:08:56) Définition et analyse de la résilience comme facteur clé de la persévérance scolaire:

      Définition et importance (1:00:09 - 1:01:25): Définition de la résilience et distinction entre les approches anglo-saxonne et française. Présentation de l'optimisme, de l'autonomie et des compétences psychosociales comme facteurs renforçant la résilience.

      Cultiver la résilience à l'école (1:01:25 - 1:02:49): L'importance de créer un environnement scolaire bienveillant avec des exigences élevées mais réalistes, d'encourager les élèves à identifier leurs forces et de les aider à développer des stratégies de pensée positive.

      Programmes et initiatives (1:02:49 - 1:05:29): Présentation de programmes et initiatives mis en place pour favoriser la résilience des élèves (ex: projet Serene). Discussion sur l'importance de la vigilance face aux signes de souffrance psychologique chez les jeunes, notamment la dépression et les addictions.

      Vulnérabilité et bienveillance (1:05:29 - 1:08:56): L'importance de considérer la vulnérabilité non comme une faiblesse mais comme une invitation à la vigilance et à la bienveillance. Le rôle de l'acceptation de la vulnérabilité dans la construction d'un projet de vie.

      L'Éthique et l'Autorité Bienveillante (1:08:56 - 1:17:57) Conclusion axée sur l'importance de l'éthique et de l'autorité bienveillante dans l'accompagnement des élèves:

      L'éthique au cœur de l'éducation (1:08:56 - 1:15:22): Définition de l'éthique comme une posture de réflexion et d'interrogation sur ce qui est juste et bon pour l'autre. L'importance de l'éthique dans les prises de décisions concernant l'orientation, l'évaluation et les relations avec les élèves.

      L'autorité bienveillante (1:15:22 - 1:17:57): Présentation de l'autorité bienveillante comme un modèle d'autorité basé sur la communication, la considération, la patience et l'exigence positive. L'importance de la qualité de la relation enseignant-élève pour une action éducative efficace.

    1. Résumé de la vidéo [00:00:01][^1^][1] - [00:22:57][^2^][2]:

      Cette vidéo explore la distinction entre l'absentéisme scolaire et la phobie scolaire, également connue sous le nom de refus scolaire anxieux (RSA). Elle met en lumière les causes, les symptômes et les différentes catégories d'absentéisme.

      Moments forts: + [00:00:14][^3^][3] Définition du refus scolaire anxieux * Trouble de santé mentale * Symptômes somatiques et anxiété * Profils variés selon l'âge et le contexte + [00:03:38][^4^][4] Responsabilité du RSA * Pas la faute de l'école, de l'enfant ou de la famille * Modèle bio-psychologique * Facteurs biologiques, psychologiques et sociaux + [00:07:10][^5^][5] Distinction entre RSA et absentéisme * Quatre catégories d'absentéisme * Refus scolaire, école buissonnière, retrait scolaire, exclusion scolaire * Importance de clarifier la catégorie + [00:12:04][^6^][6] Profils mixtes * Refus scolaire anxieux et école buissonnière * Refus scolaire anxieux et retrait scolaire * Importance de traiter les profils mixtes + [00:20:01][^7^][7] Rôle des enseignants * Identifier les symptômes du RSA * Collaborer avec les professionnels * Importance de l'accompagnement adapté

      Introduction (0:00-1:10) : Marie Galet, psychologue et spécialiste du refus scolaire anxieux, présente le sujet de la vidéo. Définition du refus scolaire anxieux (1:10-2:10) : Marie Galet définit le refus scolaire anxieux comme un trouble en santé mentale qui se caractérise par une peur intense et persistante de l'école. Causes du refus scolaire anxieux (2:10-3:10) : Marie Galet explique que les causes du refus scolaire anxieux sont multiples et peuvent inclure des facteurs biologiques, psychologiques et sociaux. Traitement du refus scolaire anxieux (3:10-4:10) : Marie Galet explique que le traitement du refus scolaire anxieux peut inclure une variété de thérapies, y compris la thérapie cognitivo-comportementale, la thérapie familiale et la pharmacothérapie. Rôle des enseignants (4:10-5:10) : Marie Galet souligne le rôle important que les enseignants peuvent jouer dans le traitement du refus scolaire anxieux. Les enseignants peuvent aider les enfants à se sentir en sécurité à l'école et à développer des compétences sociales et émotionnelles.

      Symptômes du refus scolaire anxieux (5:10-6:10) : Marie Galet explique que les symptômes du refus scolaire anxieux peuvent inclure des maux de tête, des maux de ventre, des nausées, des tremblements, des sueurs froides et des palpitations cardiaques. Diagnostic du refus scolaire anxieux (6:10-7:10) : Marie Galet explique que le diagnostic du refus scolaire anxieux peut être difficile, car les symptômes peuvent être similaires à ceux d'autres troubles, tels que l'anxiété de séparation ou la dépression. Pronostic du refus scolaire anxieux (7:10-8:10) : Marie Galet explique que le pronostic du refus scolaire anxieux est variable. Certains enfants peuvent surmonter leur peur de l'école et retourner à l'école à temps plein, tandis que d'autres peuvent avoir besoin d'un soutien à long terme. Traitement du refus scolaire anxieux (8:10-10:10) : Marie Galet explique que le traitement du refus scolaire anxieux peut inclure une variété de thérapies, y compris la thérapie cognitivo-comportementale, la thérapie familiale et la pharmacothérapie. Rôle des enseignants (10:10-11:10) : Marie Galet souligne le rôle important que les enseignants peuvent jouer dans le traitement du refus scolaire anxieux. Les enseignants peuvent aider les enfants à se sentir en sécurité à l'école et à développer des compétences sociales et émotionnelles.

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [01:05:19][^2^][2]:

      Ce webinaire explore le WISC-V, en mettant l'accent sur la capacité attentionnelle et les processus de résolution. Les intervenants, Delphine Bachelier et George Cogier, partagent leurs expertises en neuropsychologie et en évaluation psychologique des enfants et adolescents.

      Moments forts: + [00:00:00][^3^][3] Introduction et accueil * Présentation des intervenants * Objectifs du webinaire * Informations sur l'enregistrement et les questions + [00:01:30][^4^][4] Présentation de Delphine Bachelier * Spécialisation en neuropsychologie * Ouvrages co-écrits sur le WISC-V * Exploration des capacités attentionnelles + [00:04:02][^5^][5] Présentation de George Cogier * Processus de résolution au cube * Importance des indices dans le WISC-V * Stratégies de résolution globale et analytique + [00:14:12][^6^][6] Exploration des capacités attentionnelles * Modèles théoriques de l'attention * Manifestations des troubles attentionnels * Analyse des résultats du WISC-V + [00:44:02][^7^][7] Questions et réponses * Réponses aux questions des participants * Discussion sur l'hétérogénéité du QI * Annonce des prochains webinaires

      J'espère que cela vous aide! Y a-t-il autre chose que vous aimeriez savoir?

    1. Résumé de la vidéo [00:00:02][^1^][1] - [00:22:28][^2^][2]:

      Cette vidéo explore pourquoi nous nous disputons avec ceux que nous aimons, en se basant sur les idées du philosophe Maxime Rover. Elle examine les dynamiques des disputes et propose des pistes pour mieux les comprendre et les gérer.

      Temps forts: + [00:00:02][^3^][3] Introduction et contexte * Présentation de l'épisode et du sujet * Introduction de Maxime Rover et de son travail * Importance de comprendre les disputes + [00:01:41][^4^][4] Définition de la dispute * La dispute commence avec la tension et la souffrance * Frontières de la dispute et surgissement de la violence * Comparaison avec le théâtre + [00:03:33][^5^][5] Mécanismes mentaux des disputes * Abstraction et imputation * Posture de juge et identification des causes * Importance de comprendre le système plus vaste + [00:08:16][^6^][6] Théorie du chaos et disputes * Effet papillon et responsabilité collective * Réactions et transformations des conflits * Philosophie de la causalité chaotique + [00:12:01][^7^][7] Éthique interactionnelle * Importance de l'interaction dans les disputes * Vulnérabilité et maladresse * Dialogue intérieur et transformation de soi + [00:18:35][^8^][8] Pardon et empathie * Dépasser la souffrance pour pardonner * Demande d'excuses et reconnaissance de la maladresse * Empathie pour apaiser les tensions et se comprendre mieux

      Résumé de la vidéo [00:22:30][^1^][1] - [00:24:37][^2^][2]:

      Cette vidéo explore pourquoi nous nous disputons avec ceux que nous aimons et comment ces conflits peuvent être une opportunité de croissance et de compréhension mutuelle.

      Points forts : + [00:22:30][^3^][3] Philosopher sur les disputes * Tout le monde le fait naturellement * Ne pas transformer en prescription * Mouvement constitutif du vivant + [00:23:04][^4^][4] Le dernier mot * Pas de fin définitive * Intensité des interactions * Importance de changer lentement + [00:23:30][^5^][5] Transformation éthique * Se transformer ensemble * Vitesse végétale * Comprendre pour changer + [00:23:59][^6^][6] La dispute comme opportunité * Pas seulement une souffrance * Porte vers de nouvelles relations * Nos êtres imbriqués + [00:24:17][^7^][7] L'éthique et la compréhension * Comprendre c'est déjà changer * Vivre mieux ici et maintenant * Sources en description

    1. Video summary [00:00:01][^1^][1] - [00:08:54][^2^][2]:

      Cette vidéo explore l'importance de prendre en compte les croyances des patients dans une pratique clinique fondée sur des données probantes. Magali Lavielle Guida, docteur en psychologie, explique comment intégrer les valeurs et les préférences des patients tout en utilisant des pratiques basées sur des preuves scientifiques.

      Highlights: + [00:00:32][^3^][3] Introduction et contexte * Présentation de Magali Lavielle Guida * Importance des croyances des patients * Pratiques cliniques fondées sur des données probantes + [00:01:00][^4^][4] Concepts clés * Évidents bays practice (EBP) * Importance de l'état du patient * Compétence du thérapeute + [00:02:31][^5^][5] Méthodologie et adaptation * Importance de l'adaptation aux patients * Critique de la méthodologie de Procuste * Individualisation des soins + [00:05:09][^6^][6] Évaluation et co-construction * Importance de l'évaluation continue * Co-construction des objectifs de soins * Respect de la singularité du patient + [00:06:46][^7^][7] Bienveillance et autodétermination * Nécessité de la bienveillance * Humilité relationnelle * Autodétermination du patient

      N'hésitez pas à me demander si vous avez besoin de plus de détails sur un point spécifique!

  12. Jul 2024
    1. Résumé de la vidéo [00:00:11][^1^][1] - [00:48:05][^2^][2]:

      Cette vidéo présente des activités intellectuelles pour les jeunes enfants, en utilisant des jeux et des exercices pour évaluer leur compréhension des concepts de taille, de quantité et de conservation des liquides.

      Points forts : + [00:00:11][^3^][3] Introduction et jeu des îles * Boris construit des maisons sur des îles * Comparaison des tailles des maisons * Discussion sur la place occupée par les maisons + [00:06:24][^4^][4] Jeu des haricots * Compter et comparer des lignes de haricots * Deviner le nombre de haricots dans la main * Égaliser les lignes de haricots + [00:28:21][^5^][5] Jeu des sirops * Comparer les quantités de sirop dans différents verres * Transvaser le sirop et observer les différences * Discussion sur la conservation des liquides + [00:35:38][^6^][6] Jeu des fleurs * Identifier et comparer des fleurs * Faire des bouquets et comparer les quantités * Discussion sur les catégories de fleurs + [00:41:06][^7^][7] Jeu du train * Identifier les couleurs des wagons * Deviner quel wagon sortira du tunnel * Discussion sur la mémoire et la prédiction

      Ces activités aident à développer les compétences cognitives des enfants de manière ludique et interactive.

  13. Jun 2024
    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [01:12:49][^2^][2]:

      La vidéo présente une conférence de Stephan Valentin sur l'importance de la culture et des stéréotypes dans l'éducation. Il partage ses expériences personnelles et professionnelles pour souligner comment la culture influence l'éducation des enfants et la gestion des différences culturelles en classe.

      Points forts: + [00:00:07][^3^][3] Introduction de la conférence * Présentation de Stephan Valentin * Importance de l'équipe éducative incluant les parents * Communication avec les parents pour éviter les malentendus + [00:01:29][^4^][4] Parcours personnel de Stephan Valentin * Origine allemande et études à Paris * Transition de la carrière d'acteur à psychologue * Recherche sur le sommeil des bébés et l'influence culturelle + [00:11:01][^5^][5] Diversité culturelle en classe * Défis posés par la mixité culturelle et linguistique * Importance de comprendre et respecter les différences culturelles * Influence de la culture sur les comportements et l'éducation + [00:32:09][^6^][6] Impact de la culture sur la psychologie * Expériences de travail avec des populations diverses * Différences dans les symptômes psychiques selon les cultures * Conseils pour soutenir les enseignants et les parents dans leur rôle + [00:44:19][^7^][7] Pression culturelle sur les enfants * Attentes sociétales et familiales envers les enfants * Importance de l'acceptation de soi et du respect des différences * Utilisation de la littérature pour prévenir le harcèlement + [00:56:07][^8^][8] Rôle des parents et de l'éducation * Limites et liberté dans l'éducation des enfants * Exemples de situations familiales et leur impact sur les enfants * Encouragement à l'empathie et à la compréhension mutuelle

    1. Résumé de la vidéo [00:00:05][^1^][1] - [00:21:15][^2^][2]:

      Cette vidéo présente une conférence de Giovanny Lau sur l'amélioration de la mémoire de travail par la métacognition. Il explore les modèles de mémoire de travail, la fragilité et les limites de celle-ci, et comment les jugements métacognitifs peuvent influencer la performance de la mémoire.

      Points forts: + [00:00:16][^3^][3] Introduction de Giovanny Lau * Présentation de son parcours académique * Annonce du sujet de la thèse sur la mémoire de travail + [00:00:50][^4^][4] Définition de la mémoire de travail * Explication des différents modèles et de l'importance de la mémoire de travail * Discussion sur la fragilité et les limites de la mémoire de travail + [00:04:08][^5^][5] Métacognition et mémoire de travail * Présentation du modèle conceptuel de la métacognition * Importance des jugements métacognitifs dans l'évaluation de la mémoire de travail + [00:07:31][^6^][6] Expériences et résultats * Description des expériences menées pour étudier l'impact des jugements métacognitifs * Présentation des résultats montrant l'amélioration de la mémoire de travail grâce à la métacognition + [00:14:14][^7^][7] Analyse des positions sérielles * Exploration des effets des jugements métacognitifs sur différentes positions sérielles * Hypothèses sur la manière dont les jugements métacognitifs pourraient aider à allouer les ressources + [00:19:53][^8^][8] Implications théoriques et pratiques * Discussion sur les implications pour la compréhension de la mémoire de travail * Suggestions pour l'intégration de tâches métacognitives dans les programmes éducatifs

    1. Résumé de la vidéo [00:00:05][^1^][1] - [00:20:01][^2^][2]:

      Inès Mentec présente ses recherches sur le rôle de la valence dans les perceptions conscientes. Elle explore si la valence, ou la qualité positive ou négative d'une perception, est une caractéristique structurante dans notre espace phénoménal et comment elle influence nos jugements de similarité et notre comportement.

      Points forts: + [00:00:16][^3^][3] Introduction à la recherche * Présentation d'Inès Mentec et de l'objectif de la recherche * Exploration du rôle de la valence dans les perceptions conscientes + [00:00:45][^4^][4] La valence dans la littérature sur les émotions * Discussion des théories classiques et de l'hypothèse de prédiction affective * La valence traitée en parallèle avec la perception visuelle + [00:02:41][^5^][5] La conscience et la valence * La conscience associe une valeur à nos perceptions * La valence comme une qualité de nos expériences conscientes + [00:03:14][^6^][6] Exploration de l'espace phénoménal * Étude de la structure de l'espace phénoménal à travers des expériences conscientes * Recherche sur la valence comme dimension informative + [00:06:35][^7^][7] Collecte de données et méthodologie * Utilisation de jugements de microvalence et de similarités * Analyse des activations de réseaux de neurones profonds + [00:10:27][^8^][8] Résultats et interprétations * Corrélations entre valence, similarité et activations neuronales * Influence de la valence sur les jugements de similarité sous pression temporelle

      Résumé de la vidéo [00:11:03][^1^][1] - [00:20:01][^2^][2]:

      Cette vidéo présente une conférence d'Inès Mentec sur le rôle de la valence dans les perceptions conscientes. Elle explore comment nos émotions et la valence, ou la qualité positive ou négative d'une perception, influencent notre conscience et notre comportement.

      Points forts: + [00:11:03][^3^][3] Corrélation entre valence et similarité * La valence et la similarité sont corrélées * La corrélation est plus forte dans des contextes subordonnés * Les jugements de similarité peuvent reposer sur la valence + [00:14:00][^4^][4] Influence des motifs visuels bas niveau * Certains motifs visuels bas niveau sont à l'origine du calcul de la valence * La valence semble commencer tôt dans le processus de perception * Cela soutient l'hypothèse que la valence est une propriété bas niveau + [00:17:00][^5^][5] Effet de la pression temporelle * La pression temporelle diminue l'influence de la valence sur les jugements de similarité * La valence influence toujours les jugements même sous forte pression temporelle * La durée de présentation affecte l'utilisation de la valence dans les jugements

    1. Résumé de la vidéo [00:00:05][^1^][1] - [00:21:21][^2^][2]:

      Cette vidéo présente un programme de recherche participative en éducation, visant à impliquer les enseignants dans la recherche sur leurs propres pratiques éducatives. Ignacio Atal partage son expérience de cinq ans dans le développement du programme "Prof Chercheur", qui encourage les enseignants à utiliser les résultats de la recherche pour améliorer leur pratique et à mener leurs propres recherches en classe.

      Points forts: + [00:00:17][^3^][3] Présentation du programme * Introduction du programme "Prof Chercheur" * Objectif de rapprocher la recherche et la pratique en éducation * Expérience de cinq ans partagée + [00:01:00][^4^][4] L'importance de la recherche pour les enseignants * Nécessité pour les enseignants d'utiliser les résultats de la recherche * Difficultés rencontrées par les enseignants pour appliquer la recherche * Présentation des méthodologies expérimentales et des sciences de l'implémentation + [00:02:25][^5^][5] Les enseignants comme acteurs actifs de la recherche * Concept des enseignants en tant que praticiens chercheurs * Recherche menée par les enseignants pour améliorer leurs pratiques * Différence entre la recherche académique et la recherche menée par les praticiens + [00:03:22][^6^][6] Développement du programme "Prof Chercheur" * Accompagnement des acteurs de l'éducation dans la recherche collective * Inspiration des sciences participatives pour créer des méthodologies accessibles * Processus d'accompagnement des enseignants à définir une question de recherche + [00:07:02][^7^][7] Impact et portée du programme * Plus de 700 inscrits et 900 heures d'ateliers animés * Formation d'une centaine d'animateurs et création de communautés * Plus de 130 projets de recherche initiés sur la plateforme de mutualisation + [00:10:43][^8^][8] Exemples de projets de recherche menés par les enseignants * Projets variés abordant des problématiques éducatives concrètes * Utilisation de données empiriques pour appuyer les conclusions * Importance de la collaboration et du soutien institutionnel pour la réussite des projets

    1. Résumé de la vidéo [00:00:05][^1^][1] - [00:18:12][^2^][2]:

      Cette vidéo présente une conférence de Fanny Magouttier, doctorante, sur l'effet de la menace du stéréotype sur les performances des élèves de primaire. Elle explore les recherches existantes, les résultats d'une méta-analyse et une étude sur le rôle de la théorie de l'esprit face à la menace du stéréotype.

      Points forts: + [00:00:17][^3^][3] Introduction de la conférencière * Présentation de Fanny Magouttier et de son sujet de thèse * Collaboration avec Pascal Pensu et Boris V. * Focus sur l'effet de la menace du stéréotype + [00:01:30][^4^][4] Définition de la menace du stéréotype * Explication du phénomène situationnel et de ses conséquences * Impact négatif sur la mémoire de travail et les performances * Référence aux travaux de Steele et Aronson (1995) + [00:03:01][^5^][5] Manque d'études sur les enfants d'école primaire * Importance d'étudier l'effet dès la maternelle * Objectif de prévenir l'effet négatif avant qu'il ne survienne * Revue systématique et méta-analyse réalisées + [00:06:37][^6^][6] Résultats de la méta-analyse * Identification des modérateurs et de leur impact * Effets significatifs en fonction de l'âge et du type de stéréotype * Importance du niveau scolaire et du contexte expérimental + [00:10:53][^7^][7] Analyse des modérateurs * Détail des analyses modérateur par modérateur * Influence du niveau scolaire et du type de stéréotype sur les performances * Résultats contradictoires concernant les biais de publication + [00:15:29][^8^][8] Étude sur la théorie de l'esprit * Hypothèse sur le lien entre théorie de l'esprit et menace du stéréotype * Protocole de l'étude et mesures utilisées * Présentation des matrices de Raven et conditions expérimentales

    1. Résumé de la vidéo [00:00:05][^1^][1] - [00:22:01][^2^][2]:

      La vidéo présente une étude sur l'effet du travail éducatif auprès de jeunes délinquants sur l'empathie et les comportements prosociaux. Elle explore les mesures de réparation pénale, l'importance de l'appartenance à la société, et les différences entre l'empathie cognitive et affective. L'étude expérimentale vise à manipuler l'induction empathique et l'intégration sociale pour observer leur influence sur l'empathie et les comportements prosociaux.

      Points forts: + [00:00:17][^3^][3] Contexte de l'étude * Collaboration avec la Sauvegarde du Nord * Focus sur les mesures de réparation pénale pour mineurs délinquants * Objectif de responsabiliser et réinsérer les jeunes + [00:05:02][^4^][4] Processus psychosociaux * Sentiment d'appartenance à la société et empathie comme facteurs clés * Importance de l'identification à différents groupes sociaux * Lien entre l'appartenance, le respect des lois et la coopération + [00:07:15][^5^][5] Empathie cognitive vs affective * Distinction entre comprendre et partager les émotions d'autrui * Impact de l'empathie sur les comportements antisociaux et prosociaux + [00:08:47][^6^][6] Plan expérimental * Manipulation de l'induction empathique et de l'intégration sociale * Évaluation de l'empathie et des comportements prosociaux en fonction de l'intégration sociale de la cible

      Résumé de la vidéo [00:09:00][^1^][1] - [00:22:01][^2^][2]:

      Cette vidéo présente une étude expérimentale sur l'effet du travail éducatif auprès de jeunes délinquants sur l'empathie et les comportements prosociaux. Elle explore les processus psychosociaux impliqués dans les mesures de réparation pénale, l'importance du sentiment d'appartenance à la société et les différences entre l'empathie cognitive et affective.

      Points forts: + [00:09:00][^3^][3] L'expérience expérimentale * Manipulation de l'induction empathique et de l'intégration sociale * Influence sur les comportements prosociaux et l'empathie * Différences basées sur l'intégration sociale de la cible + [00:14:57][^4^][4] Méthodologie * Participants : étudiants en psychologie * Mesures de l'empathie cognitive et affective * Évaluation des comportements prosociaux + [00:17:58][^5^][5] Résultats préliminaires * Corrélations entre sentiment d'appartenance et empathie affective * Liens entre attitudes prodélinquantes et empathie cognitive * Effet de l'induction empathique sur l'empathie cognitive + [00:21:30][^6^][6] Interrogations et implications * Comportements prosociaux envers des chercheurs * Questionnement sur l'impact de l'intégration sociale sur la prosocialité

    1. Résumé de la vidéo [00:00:05][^1^][1] - [00:23:08][^2^][2]:

      La vidéo présente une conférence sur les effets de la distance sociale dans les décisions morales. Elle explore comment notre proximité avec les personnes affecte nos jugements et actions dans des dilemmes moraux, en utilisant l'exemple de la pandémie de COVID-19 pour illustrer les choix difficiles auxquels les médecins ont été confrontés.

      Points forts: + [00:00:16][^3^][3] Introduction au sujet * Présentation des travaux de thèse sur la prise de décision morale * Distinction entre la moralité quotidienne et la criminalité + [00:01:07][^4^][4] Exemple de la période COVID-19 * Dilemmes moraux rencontrés par les médecins lors de la priorisation des soins * Influence de la proximité sociale sur les décisions difficiles + [00:03:42][^5^][5] Trois niveaux d'analyse * Analyse intraindividuelle, interindividuelle et intergroupe * Examen des biais liés à la proximité avec les personnes impliquées + [00:10:00][^6^][6] Méthodologie et résultats des études * Présentation des études menées et des techniques utilisées * Discussion des résultats et de leur cohérence avec les hypothèses + [00:20:03][^7^][7] Projet de scoping review * Objectifs de la revue de portée et clarification des concepts * Identification des lacunes et contradictions dans la littérature existante

    1. Résumé de la vidéo [00:00:05][^1^][1] - [00:20:31][^2^][2]:

      Cette vidéo explore les croyances sur le vrai soi et les troubles mentaux, en se concentrant sur la perception et la stigmatisation. Elle présente une recherche exploratoire sur la manière dont les troubles mentaux sont perçus comme reflétant le vrai soi et comment cela influence la stigmatisation.

      Points forts: + [00:00:14][^3^][3] Introduction au sujet * Présentation des croyances sur les troubles mentaux * Importance de l'étude des croyances naïves + [00:01:04][^4^][4] Prévalence et stigmatisation * Statistiques sur les troubles mentaux en Europe * Discussion sur la stigmatisation des troubles mentaux et comportementaux + [00:04:06][^5^][5] Le concept de vrai soi * Explication des croyances sur le vrai soi * Influence du vrai soi sur la perception des troubles mentaux + [00:07:51][^6^][6] Questions de recherche * Exploration de la perception du vrai soi dans différents troubles mentaux * Étude des facteurs influençant cette perception + [00:11:14][^7^][7] Méthodologie et résultats * Description des études quantitatives menées * Présentation des résultats et de leur variabilité + [00:19:17][^8^][8] Discussion et conclusion * Interprétation des résultats * Perspectives pour les futures recherches sur les croyances et la stigmatisation

    1. Résumé de la vidéo [00:00:05][^1^][1] - [00:19:27][^2^][2]:

      Cette vidéo présente une conférence de Jan Pfander sur la confiance dans la science. Il explore les raisons pour lesquelles les gens font confiance à la science et l'importance de cette confiance dans divers contextes, tels que le changement climatique et les pandémies. Il discute également des données montrant la corrélation entre la confiance dans la science et la volonté de se faire vacciner ou de suivre les restrictions gouvernementales. Enfin, il examine comment la convergence des opinions parmi les experts peut influencer la perception de leur compétence et de l'exactitude de leurs conclusions.

      Points forts: + [00:00:17][^3^][3] Introduction à la confiance dans la science * Importance de la confiance pour les politiques publiques * Impact sur les actions pendant une pandémie * Corrélation avec la vaccination et le respect des restrictions + [00:03:18][^4^][4] Enquête sur la confiance du public dans la science * Résultats d'une enquête mondiale * Interprétation des niveaux de confiance * Discussion sur l'éducation et son effet sur la confiance + [00:07:17][^5^][5] Convergence des opinions et compétence perçue * Hypothèse sur l'influence de la convergence * Explication avec l'exemple d'Eratosthène et la circonférence de la Terre * Études sur la perception de la compétence basée sur la convergence + [00:13:37][^6^][6] Expérimentation sur la performance des conseillers financiers * Scénario de choix catégoriel pour tester l'effet de convergence * Influence du conflit d'intérêts sur la perception de la compétence * Corrélation entre le consensus perçu et la confiance dans différentes disciplines scientifiques

    1. Résumé de la vidéo [00:00:05][^1^][1] - [00:16:32][^2^][2]:

      Cette vidéo présente une étude sur l'efficacité de la méthode DR-All (Differential Reinforcement for All) pour gérer les comportements perturbateurs en classe. L'étude a été réalisée dans le cadre d'une thèse dirigée par Pascal Pensu et vise à réduire les comportements qui nuisent au déroulement des cours, augmentent le stress des enseignants et diminuent les performances scolaires des élèves.

      Points forts: + [00:00:18][^3^][3] Présentation de l'étude * Introduction de l'étude sur la méthode DR-All * Objectif de réduire les comportements perturbateurs en classe * Importance de la gestion des comportements pour le bien-être des élèves et des enseignants + [00:03:46][^4^][4] Stratégie DR-All * Explication de la stratégie de renforcement différentiel pour tous * Transfert de l'attention des comportements perturbateurs vers les comportements appropriés * Application de la stratégie de manière équitable pour favoriser l'apprentissage par observation + [00:05:45][^5^][5] Résultats de l'étude * Présentation des participants et de la méthodologie de l'étude * Comparaison des comportements perturbateurs avant et après la formation des enseignants à la méthode DR-All * Réduction significative des comportements perturbateurs dans le groupe expérimental + [00:14:00][^6^][6] Conclusion et implications * Efficacité de la méthode DR-All pour résoudre les problèmes de discipline en classe * Importance de la formation et du suivi des enseignants pour un changement de pratique * Suggestions pour des études futures et l'application de la stratégie à plus grande échelle

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:21:08][^2^][2]:

      Cette vidéo présente une discussion avec Mathieu Cassotti, professeur en psychologie du développement à l'Université Paris Cité, sur le rôle de la psychologie dans la lutte contre le réchauffement climatique. Il explore les raisons pour lesquelles les gens ne changent pas leurs comportements malgré la conscience des conséquences du réchauffement climatique et comment la psychologie peut aider à surmonter ces obstacles.

      Points forts: + [00:00:00][^3^][3] La contradiction entre conscience et action * Reconnaissance de l'écart entre le discours et les actions * Importance de comprendre les blocages psychologiques * La psychologie comme outil pour faciliter le changement + [00:02:47][^4^][4] Le biais technologique face aux défis écologiques * La tendance à croire que la technologie résoudra les problèmes écologiques * La nécessité de changer les comportements plutôt que de compter uniquement sur la technologie * L'impact des activités humaines sur l'environnement + [00:08:19][^5^][5] Le climatoscepticisme et son influence * La désinformation et les climatosceptiques sur les réseaux sociaux * L'augmentation du scepticisme après l'exposition à des arguments climatosceptiques * La difficulté de revenir à un niveau de croyance initial même après le démenti des fausses informations + [00:12:41][^6^][6] L'importance de la connaissance du fonctionnement du cerveau * Apprendre aux gens comment leur cerveau réagit aux informations émotionnelles * La prise de conscience des biais et des stratégies du cerveau pour éviter l'action * L'éducation des adultes sur le fonctionnement du cerveau pour favoriser le changement collectif + [00:16:37][^7^][7] Les mécanismes de coping et leur impact sur l'action * Les stratégies de coping comme moyen de réguler les émotions négatives * La réévaluation cognitive pour éviter de changer les comportements * L'importance de passer à l'action individuellement et collectivement pour un impact significatif

      Résumé de la vidéo [00:21:10][^1^][1] - [00:42:03][^2^][2]:

      La vidéo présente une discussion sur l'enseignement de la psychologie pour contribuer à la sauvegarde de la planète. Elle aborde les défis émotionnels des activistes, l'importance de l'éducation des enfants et des adolescents dans la résolution de problèmes environnementaux, et la nécessité d'innover dans les comportements et les politiques pour un impact écologique positif.

      Points forts: + [00:21:10][^3^][3] Les défis des activistes * Confrontation à l'inaction malgré leurs efforts * Sentiment d'isolement et frustration * Difficulté à mobiliser et à être entendus + [00:24:00][^4^][4] L'éducation et l'action * Importance de l'information et de la compréhension du fonctionnement du cerveau * Nécessité d'impliquer les enfants et les adolescents dans la conception de solutions * Encouragement à l'innovation et à la créativité dès le jeune âge + [00:31:02][^5^][5] Modules d'enseignement sur la psychologie de la transition écologique * Développement de modules pour sensibiliser aux enjeux écologiques * Intégration des sciences humaines et sociales dans l'éducation écologique * Évaluation de l'impact des modules sur les comportements et les actions + [00:40:17][^6^][6] Le collectif et la politique * L'importance de la coopération et de l'action collective * La nécessité d'impliquer les politiques dans la formation écologique * Réflexion sur les leviers politiques pour soutenir la transition écologique

      Résumé de la vidéo [00:42:05][^1^][1] - [00:47:07][^2^][2] :

      La partie 3 de la vidéo aborde l'importance de l'enseignement de la psychologie et des compétences psychosociales pour favoriser la coopération et résoudre les problèmes complexes, notamment en matière d'écologie. Mathieu Cassotti souligne la nécessité d'innover dans l'éducation pour préparer les citoyens à collaborer et à comprendre les émotions et les perspectives des autres. Il critique la tendance actuelle à se concentrer sur les connaissances fondamentales au détriment des compétences sociales et de la coopération.

      Points forts : + [00:42:05][^3^][3] Innovation en éducation * Nécessité de sortir du cadre traditionnel * Proposer des approches innovantes * Réfléchir à des solutions aux problèmes complexes + [00:42:34][^4^][4] Coopération dès le jeune âge * Importance de la coopération pour résoudre les problèmes * Développement des compétences psychosociales et émotionnelles * Respect et travail en groupe comme compétences clés + [00:43:01][^5^][5] Changement de paradigme éducatif * Transition vers l'apprentissage du savoir-être ensemble * Liberté pédagogique pour innover dans l'enseignement * Critique de la société compétitive au détriment de la coopération + [00:44:32][^6^][6] Évaluation des compétences mathématiques * Questionnement sur l'importance relative des mathématiques * Possibilité d'évaluer les compétences mathématiques collectivement * Comparaison avec les classements PISA et leur impact

    1. Résumé de la vidéo [00:00:10][^1^][1] - [00:48:24][^2^][2]:

      Cette vidéo présente une conférence de Chantal Cyr en 2015 sur les capacités parentales et la théorie de l'attachement. Elle discute d'un projet de recherche mené dans une clinique au Centre jeunesse de Montréal, qui a évalué les capacités parentales dans le cadre de maltraitance parentale. Le projet a intégré des interventions basées sur la théorie de l'attachement pour améliorer la sensibilité parentale et la qualité des relations parent-enfant.

      Points forts: + [00:00:10][^3^][3] Introduction de la conférence * Présentation du projet de recherche sur les capacités parentales * Importance de l'évaluation dans les cas de maltraitance + [00:01:15][^4^][4] Détails du projet de recherche * Utilisation de la théorie de l'attachement dans l'évaluation * Bénéfices pour la famille et l'orientation des cas + [00:07:00][^5^][5] Intervention basée sur l'attachement * Efficacité des interventions pour améliorer la relation parent-enfant * Utilisation de la rétroaction vidéo pour renforcer la sensibilité parentale + [00:27:01][^6^][6] Résultats du projet * Amélioration de la qualité des interactions et de l'attachement * Influence des conclusions des évaluations sur les décisions de placement

    1. Résumé de la vidéo [00:00:01][^1^][1] - [00:20:21][^2^][2]:

      Cette vidéo présente une discussion entre Adam Grant et Dan Ariely, économiste comportemental, sur la vérité honnête concernant la malhonnêteté. Ils explorent la fréquence de la malhonnêteté dans les organisations, l'impact des petits tricheurs par rapport aux grands, et comment les comportements négatifs peuvent devenir acceptables dans un environnement organisationnel. Ils discutent également du rôle de la direction, des lanceurs d'alerte et de l'importance d'un code de conduite clair pour prévenir la malhonnêteté.

      Points forts: + [00:00:01][^3^][3] La malhonnêteté dans les organisations * Très commune, mais principalement de petits tricheurs * Les petits tricheurs ont un impact économique plus important que les grands + [00:03:45][^4^][4] Le rôle de la direction et des lanceurs d'alerte * La direction peut influencer le comportement organisationnel * Les lanceurs d'alerte sont souvent traités comme des outsiders + [00:06:20][^5^][5] La pente glissante de la malhonnêteté * Les grandes fraudes commencent souvent par de petits pas * Importance de reconnaître les premiers signes de comportement contraire à l'éthique + [00:13:01][^6^][6] L'importance d'un code de conduite clair * Un code de conduite précis aide les individus à distinguer le bien du mal * Les règles floues permettent une rationalisation plus facile de la malhonnêteté

    1. Résumé de la vidéo [00:00:04][^1^][1] - [00:23:14][^2^][2] : La vidéo présente une conférence sur l'influence des contextes scolaires sur l'apprentissage à travers le prisme des inégalités. Elle aborde les effets des situations d'enseignement et évaluatives sur les élèves, en mettant l'accent sur la manière dont les contextes scolaires peuvent perpétuer les inégalités sociales.

      Points forts : + [00:00:04][^3^][3] Introduction de la conférence * Présentation de la conférencière et objectifs de la conférence * Importance de la recherche en éducation pour la formation des enseignants + [00:02:00][^4^][4] Présentation du conférencier Sébastien Goudeau * Expertise en psychologie sociale et recherche sur la cognition et l'apprentissage * Focus sur l'effet des contextes scolaires sur les inégalités + [00:04:00][^5^][5] Approche de régulation sociale du fonctionnement cognitif * Influence du contexte sur les processus cognitifs et les performances des élèves * Rôle de la métacognition dans l'interprétation des situations d'apprentissage + [00:07:00][^6^][6] Impact de la socialisation familiale sur les inégalités * Corrélation entre l'origine sociale des enfants et leur réussite scolaire * Conséquences des différences de socialisation sur l'engagement et la persistance des élèves + [00:12:00][^7^][7] Interprétation des différences de réussite * Perception des différences comme des indicateurs d'intelligence et de motivation * Influence des comparaisons sociales sur la construction des inégalités + [00:17:00][^8^][8] Études sur l'effet des comparaisons sociales en classe * Hypothèse sur l'impact des comparaisons sur les élèves de milieux populaires * Résultats montrant l'effet négatif des comparaisons défavorables sur les performances

      Résumé de la vidéo [00:23:17][^1^][1] - [00:44:56][^2^][2]:

      La vidéo explore l'impact des contextes scolaires sur l'apprentissage à travers le prisme des inégalités. Elle examine comment la comparaison sociale dans les salles de classe peut affecter les performances des élèves, en particulier ceux issus de milieux défavorisés. Des études expérimentales sont présentées pour illustrer comment les contextes d'apprentissage et les perceptions de l'intelligence peuvent creuser les écarts de réussite en fonction de l'origine sociale.

      Points forts: + [00:23:17][^3^][3] Comparaison sociale et performance * Impact de la comparaison sociale sur les performances * Influence sur les élèves de milieux défavorisés * Expérimentation dans des classes de 6e + [00:31:03][^4^][4] Capital culturel et familiarité * Rôle du capital culturel dans la perception des comparaisons sociales * Manipulation du capital culturel dans une étude avec des élèves de CM2 * Création d'un nouveau système d'écriture pour l'expérimentation + [00:39:02][^5^][5] Comparaisons sociales à l'école maternelle * Observation des interactions langagières à l'école maternelle * Effets des différences de socialisation sur les prises de parole * Stratégies pour réduire les disparités de prise de parole

      Résumé de la vidéo [00:44:59][^1^][1] - [01:02:57][^2^][2]:

      Cette partie de la vidéo aborde l'influence des contextes scolaires sur l'apprentissage et les inégalités. Sébastien Goudeau répond aux questions sur la comparaison sociale, l'auto-évaluation, et les moyens de tirer profit de ces mécanismes dans un contexte éducatif. Il explique que la comparaison sociale est inévitable mais peut être gérée par la réinterprétation des écarts de réussite et la promotion d'une mentalité de croissance chez les élèves.

      Points saillants: + [00:45:01][^3^][3] La comparaison sociale et l'apprentissage * La comparaison est naturelle et sert à l'auto-évaluation * Les élèves utilisent des moyens détournés pour se comparer sans notes * Importance de changer la perception des écarts de réussite + [00:53:10][^4^][4] La levée de main en classe * Utilisée pour étudier la comparaison sociale * Peut générer des effets négatifs si mal interprétée * Mettre l'accent sur la métacognition pour donner un sens positif aux différences + [00:55:42][^5^][5] Inégalités liées au genre * Les stéréotypes de genre contribuent aux inégalités en mathématiques et en sciences * Les travaux montrent que changer la présentation des évaluations peut réduire les écarts * Importance de combattre les stéréotypes activés dans la classe + [00:59:54][^6^][6] Les effets délétères dans le secondaire * Les phénomènes étudiés sont généralisés à tous les niveaux scolaires * Les travaux sur la menace du stéréotype sont pertinents pour le collège et l'université * Nécessité d'examiner les effets dès le plus jeune âge pour prévenir les conséquences à long terme

    1. Résumé de la vidéo 00:00:00 - 00:25:20 : La vidéo présente une conférence sur le profil psychologique des adeptes de théories du complot et leurs croyances. Le conférencier, qui a co-écrit un livre sur le sujet, explore l'évolution historique et culturelle du complotisme, sa stigmatisation depuis les années 50, et sa structure monologique. Il discute également de la corrélation entre l'adhésion à diverses théories du complot et souligne que certaines théories, comme celle de la Terre plate, sont moins populaires mais liées à une croyance en de multiples complots.

      Points forts: + [00:00:07][^1^][1] Introduction à la conférence * Objectif de répondre aux questions sur le complotisme * Présentation du livre co-écrit sur le sujet + [00:04:03][^2^][2] Le complotisme dans l'histoire * Analyse de la perception du complotisme à travers les époques * Mention de la stigmatisation du complotisme post-guerre froide + [00:17:00][^3^][3] La structure monologique du complotisme * Discussion sur la corrélation entre différentes théories du complot * Exemple de la théorie de la Terre plate comme "boss final" des théories du complot

      Résumé de la vidéo 00:25:23 - 00:48:41 : La deuxième partie de la conférence explore les corrélations psychologiques et les biais cognitifs associés au complotisme. Le conférencier discute des résultats d'études montrant que des traits comme l'anomie, l'anxiété, la paranoïa, et le narcissisme sont souvent liés à des croyances complotistes. Il souligne également que ces corrélations ne révèlent pas nécessairement une causalité et que l'engagement dans le complotisme peut renforcer ces traits psychologiques.

      Points forts: + [00:25:23][^1^][1] Corrélations psychologiques * Lien entre complotisme et traits comme l'anomie et la paranoïa * Discussion sur la différence entre corrélation et causalité + [00:34:00][^2^][2] Biais cognitifs * Examen des biais comme la pensée intuitive et la détection d'intentionnalité * Association de ces biais avec les croyances complotistes + [00:44:01][^3^][3] Engagement dans le complotisme * Proposition que l'engagement dans le complotisme renforce les traits psychologiques * Comparaison avec un voyage initiatique et la conversion religieuse

      Résumé de la vidéo 00:48:44 - 01:14:37 : La troisième partie de la vidéo aborde le profil psychologique des complotistes et leurs croyances. Le conférencier discute de la vision anomique du monde des complotistes, de leur sentiment d'exclusivité et de la stigmatisation du complotisme. Il souligne le basculement vers une acceptation du complotisme par certains individus, qui l'embrassent comme une forme de vérité rejetée par la société. Le conférencier conclut en suggérant que le complotisme est une forme d'initiation et un apprentissage plutôt qu'une simple crédulité.

      Points forts: + [00:48:44][^1^][1] Vision anomique et exclusivité * Les complotistes se voient comme un sous-groupe rare et exclusif * Le complotisme est attrayant car il est stigmatisé et ostracisé + [00:49:26][^2^][2] Acceptation du complotisme * Certains individus commencent à embrasser le complotisme face aux accusations * Ils considèrent le complotisme comme une manière légitime de penser + [00:51:56][^3^][3] Complotisme comme initiation * Le complotisme est vu comme un apprentissage et non de la crédulité * Il nécessite un entraînement à interpréter les événements sous un angle complotiste

      Résumé de la vidéo 01:14:39 - 01:20:04 : La quatrième partie de la vidéo aborde la malléabilité du concept de complotisme et sa nature insaisissable, souvent associée à des intentions secrètes. L'orateur discute de la différence entre malveillance ordinaire et véritable complotisme, soulignant que les complots réels sont généralement bien cachés et difficiles à détecter. Il explore également le potentiel destructeur du complotisme pour les démocraties, en référence à des événements historiques et récents, et comment une augmentation de son influence pourrait le rendre moins séduisant.

      Points forts: + [01:14:39][^1^][1] Nature du complotisme * Discussion sur la nature secrète et insaisissable des complots * Distinction entre malveillance ordinaire et complotisme + [01:15:52][^2^][2] Complotisme et démocratie * Question sur l'impact du complotisme sur la destruction des démocraties * Référence aux événements comme l'assaut du Capitole le 6 janvier à Washington + [01:17:42][^3^][3] Séduction du complotisme * Réflexion sur l'attrait du complotisme et son potentiel déclin si trop répandu * Mention de la post-vérité et de son lien avec le complotisme

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:30:54][^2^][2] : Cette vidéo est un replay d'un webinaire sur la santé mentale des enfants, présentant le rapport du Haut Conseil de la Famille, de l'Enfance et de l'Âge (HCFEA). Elle aborde l'importance de la santé mentale chez les jeunes, les défis rencontrés par les professionnels et les familles, ainsi que les recommandations pour améliorer les soins et le soutien.

      Points forts : + [00:00:00][^3^][3] Introduction au webinaire * Accueil des participants et présentation du 40e webinaire * Importance de maintenir les liens dans la communauté professionnelle + [00:05:16][^4^][4] Présentation des intervenants * Introduction d'Agnès Florin et Sylviane Giampino * Discussion sur le rôle du HCFEA et ses publications + [00:08:51][^5^][5] Discussion sur la santé mentale des enfants * Examen des défis actuels dans le domaine de la santé mentale des jeunes * Importance d'une approche multidisciplinaire pour aborder ces questions + [00:14:01][^6^][6] Méthodologie et constats du rapport * Processus d'élaboration du rapport et les constats clés * Augmentation des troubles mentaux chez les enfants et manque de ressources + [00:20:02][^7^][7] Effet ciseaux et manque de soins * Disparité entre l'augmentation des besoins et le déficit de l'offre de soins * Impact sur les politiques publiques et recommandations pour l'avenir + [00:26:04][^8^][8] Prescriptions de psychotropes chez les enfants * Hausse de la consommation de psychotropes et réduction d'accès à d'autres aides * Nécessité d'équilibrer les types d'offres de soins pour les enfants

      Résumé de la vidéo [00:30:58][^1^][1] - [01:04:28][^2^][2]:

      Cette vidéo présente un webinaire sur le rapport du Haut Conseil de la famille, de l'enfance et de l'âge (HCFEA) concernant la santé mentale des enfants. Le rapport met en lumière les problèmes liés à la prescription de médicaments psychotropes chez les enfants et les adolescents, ainsi que l'importance d'une approche plus globale et interdisciplinaire de la santé mentale.

      Points forts: + [00:31:07][^3^][3] Prescription de médicaments psychotropes * Utilisation non étudiée chez l'enfant * Augmentation des prescriptions en urgence * 40% des prescriptions en médecine de ville + [00:32:53][^4^][4] Troubles du neurodéveloppement * Focus sur le TDAH et les états dépressifs et anxieux * Influence de l'âge et des facteurs sociaux sur le diagnostic * Plus grande prévalence chez les enfants défavorisés + [00:39:01][^5^][5] Approches psychothérapeutiques * Recommandation de diverses méthodes thérapeutiques * Importance de la pluralité des approches * Intégration de l'environnement éducatif et familial + [00:42:20][^6^][6] Pratiques éducatives et prévention * Pédagogies comme outils de prévention et de soins * Nécessité d'une école inclusive et d'environnements adaptés * Impact des facteurs sociaux et environnementaux sur la santé mentale

      Résumé de la vidéo [00:30:58][^1^][1] - [01:04:28][^2^][2]:

      Cette vidéo présente un webinaire sur le rapport du Haut Conseil de la famille, de l'enfance et de l'âge (HCFEA) concernant la santé mentale des enfants. Le rapport met en lumière les problèmes liés à la prescription de médicaments psychotropes chez les enfants et les adolescents, ainsi que les facteurs sociaux et environnementaux influençant leur santé mentale.

      Points forts: + [00:31:10][^3^][3] Prescription de psychotropes * 50 à 98% des psychotropes utilisés en pédiatrie non étudiés chez l'enfant * Forte augmentation des prescriptions en urgence * 40% des prescriptions faites en médecine de ville + [00:32:53][^4^][4] Troubles déficit de l'attention/hyperactivité (TDAH) * TDAH diagnostiqué plus fréquemment chez les enfants les plus jeunes de leur classe * Les enfants défavorisés sont plus diagnostiqués et médicamentés + [00:39:01][^5^][5] Approches psychothérapeutiques * Le conseil recommande une pluralité d'approches reconnues * Focus sur les thérapies dynamiques, cognitives et comportementales, et groupales/familiales + [00:42:36][^6^][6] Pratiques éducatives * Les pédagogies comme outils de prévention et de soins * Importance de l'inclusion et des environnements éducatifs adaptés + [00:45:54][^7^][7] Facteurs sociaux et environnementaux * Les politiques publiques sont efficaces sur les déterminants sociaux * Nécessité de renforcer les aides pour les enfants + [00:47:51][^8^][8] Recommandations de l'OMS * Changement des mentalités et élimination des pratiques coercitives * Approche globale de la santé mentale au-delà du modèle biomédical

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:25:11][^2^][2]:

      Cette vidéo explore l'art de l'éloquence, en se concentrant sur l'importance de développer des compétences psychosociales et émotionnelles chez les enfants et les adolescents. Elle souligne l'impact positif de ces compétences sur le bien-être et la réussite scolaire, et encourage l'intégration de l'éducation émotionnelle dans les pratiques pédagogiques.

      Points forts: + [00:00:00][^3^][3] Introduction à l'éloquence * Présentation du webinaire sur l'éloquence et l'art de persuader * Célébration du 50e webinaire avec une audience diverse + [00:03:00][^4^][4] Les compétences psychosociales * Importance des compétences émotionnelles pour les enseignants et les élèves * Impact sur le bien-être et la réussite scolaire + [00:13:43][^5^][5] Émotions et apprentissage * Les émotions sont indissociables des contextes d'apprentissage * Influence des émotions sur la motivation et la participation des élèves + [00:18:07][^6^][6] Développement des compétences émotionnelles * Identification, compréhension, utilisation et gestion des émotions * Traduction des compétences émotionnelles en objectifs pédagogiques

      Résumé de la vidéo [00:25:14][^1^][1] - [00:51:36][^2^][2] : La vidéo traite de l'éloquence et de l'art de persuader et de convaincre. Elle explore les compétences émotionnelles chez les enfants et les adolescents, l'importance de l'expression émotionnelle positive, et les stratégies pour développer la conscience émotionnelle.

      Points forts : + [00:25:14][^3^][3] L'expression émotionnelle positive * Importance de communiquer sans nuire aux autres * Utilisation de la parole, de la danse, du chant et de la peinture + [00:27:10][^4^][4] Développement des compétences émotionnelles * Utilisation de supports pour identifier et différencier les émotions * Importance de l'expérience subjective dans l'apprentissage émotionnel + [00:33:00][^5^][5] Formation des enseignants et professionnels * Discussion sur les outils disponibles pour les enseignants * Importance de la formation continue et de l'intégration des compétences émotionnelles + [00:38:01][^6^][6] Adaptation des supports éducatifs * Utilisation de la littérature jeunesse et des supports artistiques adaptés aux adolescents * L'importance de l'expérience culturelle et sensible pour l'expression personnelle

      Résumé de la vidéo [00:51:40][^1^][1] - [01:04:31][^2^][2] : La vidéo aborde l'art de l'éloquence, en se concentrant sur l'importance de la créativité et de l'individualité dans l'expression personnelle. Elle souligne l'utilisation de supports artistiques pour développer la sensibilité chez les enfants et les adolescents, et discute des défis liés à l'enseignement des compétences émotionnelles dans divers contextes éducatifs.

      Points forts : + [00:51:40][^3^][3] L'importance de la créativité * La créativité se manifeste dans les détails * Elle permet d'exprimer l'individualité * Les supports artistiques aident à développer la sensibilité + [00:54:16][^4^][4] Les compétences émotionnelles dans l'éducation * Les enseignants ne peuvent pas gérer les émotions de chaque élève à tout moment * Intégrer l'apprentissage émotionnel dans les objectifs pédagogiques * Accompagner les élèves dans leur développement émotionnel + [00:57:03][^5^][5] Les dimensions des émotions * Les émotions ont des dimensions physiologiques, subjectives et comportementales * Il est important de comprendre et d'exprimer les émotions * Pas de normes ou de règles strictes sur les émotions + [01:02:01][^6^][6] L'accompagnement émotionnel * Rejeter l'idée de rééducation basée sur des normes émotionnelles * Se concentrer sur l'identification et la compréhension des émotions * Utiliser des outils pour progresser dans la gestion des émotions

    1. Résumé de la vidéo [00:00:07][^1^][1] - [00:19:45][^2^][2]:

      Cette vidéo présente une approche développementale des émotions chez l'enfant, expliquant leur rôle essentiel dans la survie et les relations sociales. Elle explore comment les enfants développent la capacité de contrôler leurs émotions, en passant par différents stades de développement émotionnel.

      Points forts: + [00:00:24][^3^][3] Rôle des émotions * Les émotions nous poussent à réagir et à agir * Elles sont cruciales pour la survie et les interactions sociales * Les émotions aident à anticiper les situations et à se connaître + [00:04:45][^4^][4] Développement chez les enfants * Les compétences émotionnelles ne sont pas innées chez les enfants * Les enfants doivent apprendre à réguler leurs émotions * Les bébés dépendent des adultes pour la régulation émotionnelle + [00:07:52][^5^][5] Stades de développement émotionnel * Les bébés naissent avec un kit de survie émotionnel * Ils progressent de réactions indifférenciées à des expressions nuancées * La prise de conscience des émotions et l'autorégulation se développent avec le temps + [00:14:19][^6^][6] Autonomisation dans la gestion des émotions * Vers 3-6 ans, les enfants gagnent en autonomie émotionnelle * Le langage et la dimension réflexive deviennent importants * Les enfants utilisent des stratégies observées chez les adultes pour se réguler

      Résumé de la vidéo [00:19:46][^1^][1] - [00:31:44][^2^][2]:

      La partie 2 de la vidéo se concentre sur le développement des compétences émotionnelles chez les enfants de 3 à 6 ans. Elle explique comment le langage et la compréhension des émotions évoluent, permettant aux enfants de réguler leurs émotions de manière plus autonome. La vidéo aborde également la théorie de l'esprit, la capacité de différer la gratification et la distinction entre les signes émotionnels internes et externes.

      Points forts: + [00:19:46][^3^][3] Perfectionnement du langage * Le langage est associé à la régulation des émotions * Les enfants utilisent le langage pour s'exprimer et se rassurer * L'auto-instruction narrative aide à apaiser le stress + [00:21:07][^4^][4] Théorie de l'esprit et conscience temporelle * Compréhension que les autres peuvent ressentir différemment * Capacité de différer la gratification et de hiérarchiser les buts * Développement de stratégies de régulation émotionnelle + [00:25:26][^5^][5] Miniaturisation des signes émotionnels * Les signes émotionnels deviennent moins visibles avec l'âge * Les enfants gèrent les émotions de manière plus interne * Distinction entre les composantes internes et externes des émotions

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:23:29][^2^][2]:

      Cette vidéo présente un documentaire intitulé "La maison du loup", réalisé par Julie Gavras et Charlie Marcelet, qui explore le travail des professionnels de la santé mentale avec des auteurs d'infractions à caractère sexuel. Elle met en lumière les défis et les approches thérapeutiques utilisés pour traiter et comprendre ces individus.

      Points saillants: + [00:00:00][^3^][3] Introduction au documentaire * Présentation du sujet et des intervenants * Discussion sur la nature complexe des infractions sexuelles + [00:02:04][^4^][4] Les professionnels et leur rôle * Psychologues, sexologues et travailleurs sociaux partagent leurs expériences * L'importance de prévenir de nouvelles victimes tout en traitant les auteurs + [00:10:00][^5^][5] Cas de déni et de reconnaissance des faits * Un patient commence à reconnaître ses actes après des années de déni * L'impact du regard de la société sur la capacité des auteurs à se confronter à leurs actes + [00:19:58][^6^][6] Les défis de la thérapie * Gestion des transferts émotionnels et des limites thérapeutiques * Importance de l'équipe pluridisciplinaire et de la résilience professionnelle

      Résumé de la vidéo [00:23:30][^1^][1] - [00:35:25][^2^][2]:

      La vidéo présente une discussion sur les défis psychologiques et émotionnels rencontrés par les professionnels dans leur travail, en particulier ceux qui travaillent avec des individus ayant des comportements problématiques. Elle aborde la gestion des émotions, la séparation entre vie professionnelle et vie privée, et l'importance de prendre soin de soi.

      Points forts: + [00:23:30][^3^][3] Différenciation des troubles psychologiques * Distinction entre pervers, psychotique et névrotique * Importance de la réalité et de la capacité à passer à autre chose * Réflexion sur les relations et la vie personnelle + [00:24:07][^4^][4] Équilibre travail-vie personnelle * Importance de la déconnexion et des moments familiaux * Gestion de la peur de l'impact du travail sur les enfants * Trouver des moyens de se détendre et de se déconnecter après le travail + [00:26:11][^5^][5] Gestion de la pression et des responsabilités * Reconnaissance de la fluctuation de l'épuisement professionnel * Impact des juges, de la justice et de la société sur le travail * Conséquences potentielles sur les victimes si le travail n'est pas bien fait + [00:27:24][^6^][6] Conseils pour gérer les situations délicates * Approche sensible des problèmes familiaux et des comportements inappropriés * Importance de la communication et de l'établissement de limites claires * Suggestions pour aider les jeunes à gérer les changements et les pulsions

    1. https://www.youtube.com/watch?v=q6N8PEeqFs8

      Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:21:48][^2^][2]:

      Cette vidéo présente une interview avec la psychologue Sonia de la Haig, qui discute de son livre sur la maltraitance invisible des enfants et critique les méthodes éducatives autoritaires promues par Caroline Goldman. Sonia souligne l'importance d'une éducation bienveillante et de comprendre les besoins des enfants pour favoriser leur développement optimal.

      Points forts: + [00:00:00][^3^][3] Introduction à l'interview * Présentation de Sonia de la Haig et de son livre * Discussion sur l'éducation à la soumission et la critique des médias + [00:02:56][^4^][4] L'éducation bienveillante avant la crise COVID * L'importance des neurosciences et de la discipline positive * La nécessité d'ajuster l'éducation aux besoins de l'enfant + [00:03:44][^5^][5] Le retour au châtiment psychologique * Critique des méthodes punitives comme le "timeout" * Dangers de la séquestration mentale et du confinement + [00:10:01][^6^][6] Références dépassées dans l'éducation * Discussion sur les idées obsolètes et la vision négative de l'enfant * L'approche de Goldman comparée aux pratiques anciennes et punitives + [00:15:21][^7^][7] Facteurs influençant le comportement des enfants * L'impact de l'alimentation, du sommeil et des écrans sur les enfants * L'importance d'une approche globale incluant la nutrition et l'activité physique

    1. Résumé de la vidéo [00:00:01][^1^][1] - [00:20:04][^2^][2]:

      Nicolas Mascret aborde le rapport à l'échec des "élèves difficiles" lors de la Journée Jean Zoro 2018. Il examine les perceptions négatives de l'école chez ces élèves et les conséquences psychologiques de l'échec répété, telles que l'impuissance apprise. Mascret propose des stratégies pédagogiques pour surmonter ces défis, en mettant l'accent sur la réussite initiale pour renforcer la confiance et l'engagement des élèves.

      Points forts: + [00:00:23][^3^][3] Le cadre scolaire comme contrainte * Les élèves difficiles voient l'école comme un miroir de leurs échecs * L'échec scolaire est perçu comme une sanction de leur incompétence * L'impuissance apprise résulte d'échecs répétés + [00:03:11][^4^][4] La proposition pédagogique * Exemple concret avec le badminton pour illustrer le rapport à l'échec * Importance de la réussite initiale pour motiver et engager les élèves * Adaptation des tâches pour rendre la réussite accessible + [00:10:57][^5^][5] L'intelligence de la faille * Les élèves trouvent des failles dans les situations et s'y engouffrent * L'importance de commencer par des tâches faciles pour déclencher l'engagement * La réussite provoquée comme outil pédagogique + [00:15:55][^6^][6] Évolution de la difficulté * Augmentation progressive de la difficulté pour nécessiter l'apprentissage * Individualisation des tâches pour permettre aux élèves de choisir leur niveau de difficulté * L'objectif est d'exploser le record du monde en pentabond comme fil rouge motivant

    1. Résumé de la vidéo [00:00:05][^1^][1] - [00:23:51][^2^][2]:

      Cette vidéo est un replay du webinaire "Refus scolaire anxieux : Comprendre et intervenir", où les intervenants discutent de la nature, des causes et des interventions liées au refus scolaire anxieux. Ils soulignent l'importance de comprendre ce phénomène complexe pour mieux aider les jeunes et les adolescents concernés.

      Points forts: + [00:00:17][^3^][3] Introduction au webinaire * Accueil des participants et présentation des intervenants * Annonce du sujet du webinaire sur le refus scolaire anxieux * Importance de comprendre et d'intervenir dans ce contexte + [00:01:02][^4^][4] Présentation des ouvrages de référence * Discussion des livres et ressources sur le refus scolaire anxieux * Importance des travaux pluridisciplinaires et internationaux * Recommandations de lectures pour approfondir le sujet + [00:03:29][^5^][5] Origines et définitions du refus scolaire anxieux * Historique du phénomène et évolution des termes utilisés * Distinction entre refus scolaire anxieux et autres formes d'absentéisme * Critères actuels pour identifier le refus scolaire anxieux + [00:12:37][^6^][6] La métaphore de l'iceberg * Explication de la structure du refus scolaire anxieux * L'absentéisme scolaire comme partie visible du problème * Troubles émotionnels et psychopathologiques sous-jacents + [00:16:22][^7^][7] Différenciation des troubles associés au refus scolaire anxieux * Examen des troubles anxieux fréquemment liés au refus scolaire * Impact de ces troubles sur l'expérience scolaire des enfants * Approches pour gérer ces troubles dans le contexte éducatif + [00:21:55][^8^][8] Début et installation du refus scolaire anxieux * Patterns typiques d'absentéisme et anxiété anticipatoire * Fluctuation des symptômes et manifestations somatiques * Importance de la compréhension pour l'intervention thérapeutique Résumé de la vidéo [00:23:52][^1^][1] - [00:46:02][^2^][2]:

      Cette partie du webinaire aborde le refus scolaire anxieux, un trouble complexe affectant les enfants et ayant un impact significatif sur les familles et les écoles. Les experts discutent des symptômes, des causes potentielles, et soulignent l'importance d'une approche multidisciplinaire pour le diagnostic et le traitement. Ils mettent en évidence la nécessité d'une intervention rapide pour éviter l'aggravation des symptômes et la chronicisation du trouble.

      Points forts: + [00:23:52][^3^][3] Difficulté à exprimer l'anxiété * Les enfants peinent à expliquer ce qui les empêche d'aller à l'école * Risque de rationalisations secondaires et fausses explications + [00:24:46][^4^][4] Impact sur la famille * Le refus scolaire anxieux est comparé à un tsunami familial * Conflits et risque de violence intrafamiliale augmentent + [00:27:40][^5^][5] Prévalence et caractéristiques * Estimée à 1 à 100% des enfants d'âge scolaire * Aucune différence significative entre les sexes observée + [00:32:11][^6^][6] Approche de prise en charge * Nécessite la collaboration entre la santé, la famille et l'école * Importance de la persévérance et de la patience dans le traitement + [00:35:08][^7^][7] Urgence thérapeutique et processus long * Intervention rapide pour un meilleur pronostic * Le processus de rétablissement peut être très long + [00:38:53][^8^][8] Stratégies thérapeutiques spécifiques * Diagnostic solide des troubles sous-jacents * Mise en place d'un programme de recolarisation progressive Résumé de la vidéo [00:23:52][^1^][1] - [00:46:02][^2^][2]:

      Cette partie du webinaire aborde le refus scolaire anxieux, un trouble complexe affectant les enfants et ayant un impact significatif sur les familles et les écoles. Les experts discutent des symptômes, des causes potentielles, et soulignent l'importance d'une approche multidisciplinaire pour le diagnostic et le traitement. Ils mettent en évidence la nécessité d'une intervention rapide pour éviter l'aggravation des symptômes et la chronicisation du trouble.

      Points forts: + [00:23:52][^3^][3] Difficulté à exprimer l'anxiété * Les enfants peinent à expliquer ce qui les empêche d'aller à l'école * Risque de rationalisations secondaires et fausses explications + [00:24:46][^4^][4] Impact sur la famille * Le refus scolaire anxieux est comparé à un tsunami familial * Conflits et risque de violence intrafamiliale augmentent + [00:27:40][^5^][5] Prévalence et caractéristiques * Estimée à 1 à 100% des enfants d'âge scolaire * Aucune différence significative entre les sexes observée + [00:32:11][^6^][6] Approche de prise en charge * Nécessite la collaboration entre la santé, la famille et l'école * Importance de la persévérance et de la patience dans le traitement + [00:35:08][^7^][7] Urgence thérapeutique et processus long * Intervention rapide pour un meilleur pronostic * Le processus de rétablissement peut être très long + [00:38:53][^8^][8] Stratégies thérapeutiques spécifiques * Diagnostic solide des troubles sous-jacents * Mise en place d'un programme de recolarisation progressive

    1. Résumé de la vidéo [00:00:03][^1^][1] - [00:05:50][^2^][2]:

      Cette vidéo présente une conférence sur "La Croyance politique" par Edgar Morin et Régis Debray, où ils discutent des pressions sociétales contemporaines, en particulier sur les enfants et les parents. Ils abordent la perfection et l'efficacité exigées par la société, l'impact sur le bien-être des enfants et la pression mise sur les parents pour élever des enfants performants.

      Points forts: + [00:00:03][^3^][3] Les pressions sur les parents et les enfants * Les parents sont souvent débordés par les attentes sociétales * Les enfants sont traités comme des objets de consommation * La société valorise la perfection et l'efficacité à tout prix + [00:02:00][^4^][4] L'impact de la technologie sur la perception des enfants * Comparaison entre les enfants et les objets technologiques * La nécessité de prendre du recul face aux attentes * Les enfants ne sont pas des machines et ont des limites + [00:03:00][^5^][5] La résistance des enfants aux normes sociétales * Les enfants expriment leur mécontentement face aux attentes * L'importance de permettre aux enfants de s'exprimer librement * La pression pour la performance peut mener à la dépression et au burn-out + [00:05:00][^6^][6] Le rôle de l'école dans le soutien des normes sociétales * L'école renforce les attentes de perfection et d'excellence * Les évaluations précoces et la stigmatisation des comportements naturels * La nécessité de reconsidérer l'approche éducative envers les enfants

  14. May 2024
    1. PROPAGANDA la fabrique du consentement

      https://www.youtube.com/watch?v=EkN83kdgHps

      Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:35:42][^2^][2]:

      Cette vidéo explore l'histoire et l'impact de la propagande, en se concentrant sur les techniques de persuasion développées aux États-Unis il y a un siècle. Elle examine comment ces méthodes ont été utilisées pour influencer l'opinion publique pendant la Première Guerre mondiale, pour promouvoir le capitalisme industriel, et comment elles ont été adaptées par des figures telles qu'Edward Bernays pour façonner la société américaine.

      Points forts: + [00:00:00][^3^][3] Origines de la propagande * Utilisation de la propagande pour orienter les choix des gens * Techniques de persuasion développées aux États-Unis + [00:01:32][^4^][4] Propagande pendant la guerre * Campagne de propagande pour vendre la guerre au peuple américain * Utilisation de célébrités et de leaders d'opinion pour influencer les masses + [00:10:28][^5^][5] Edward Bernays et relations publiques * Transition de la propagande vers les relations publiques * Influence de la psychologie des foules et de la psychanalyse + [00:18:26][^6^][6] Campagnes de Bernays * Utilisation de la psychanalyse pour les campagnes publicitaires * Campagnes pour le tabac et le petit déjeuner américain + [00:25:29][^7^][7] Impact de la propagande sur la société * Influence sur les habitudes de consommation et la perception des entreprises * Utilisation par les nazis et réaction à la crise économique + [00:33:28][^8^][8] Relations publiques et l'American way of life * Exposition universelle de New York comme vitrine du capitalisme * Rôle continu des relations publiques dans la société moderne Résumé de la vidéo [00:35:44][^1^][1] - [00:53:01][^2^][2]:

      Cette partie de la vidéo discute de la propagande et de la manipulation de l'opinion publique par Edward Bernays et d'autres acteurs puissants. Elle explore comment la démocratie et le capitalisme ont été fusionnés pour influencer les perceptions publiques et comment les intérêts des grandes entreprises et des gouvernements ont dominé le discours public.

      Points forts: + [00:35:44][^3^][3] La fusion de la démocratie et du capitalisme * Les grandes entreprises présentent l'avenir plutôt que le présent * La famille Middleton à l'Exposition universelle symbolise l'adoption du capitalisme * La propagande vise à promouvoir l'American way of life + [00:39:00][^4^][4] Les critiques de la manipulation * Les relations publiques soulèvent des inquiétudes sur la manipulation des esprits * Edward Bernays est parfois accusé directement mais trouve cela valorisant * La concurrence en matière de propagande favorise les acteurs les plus riches + [00:41:23][^5^][5] La propagande pendant la guerre * Les États-Unis entrent en guerre, et la propagande soutient l'effort de guerre * Les techniques de la Commission Creel sont réutilisées * Les industriels utilisent la guerre pour promouvoir l'American way of life + [00:45:02][^6^][6] La lutte contre le communisme * La peur du communisme est exploitée pour défendre des intérêts privés * Le Guatemala devient la cible d'une campagne de propagande par la United Fruit Company * Edward Bernays persuade les Américains que le gouvernement guatémaltèque est communiste + [00:49:03][^7^][7] Les conséquences de la propagande * La propagande a des effets durables sur la politique étrangère des États-Unis * Des interventions sont justifiées par la lutte contre le communisme * La propagande influence la perception de la démocratie et de la société

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:29:11][^2^][2]:

      Cette vidéo présente une discussion sur le harcèlement et la violence à l'école, animée par Myriam Ilouz et Catherine Perelmutter. Elle aborde les impacts psychologiques du harcèlement, son évolution à travers le temps, et les défis de l'identification des harceleurs dans un contexte scolaire.

      Points forts: + [00:00:00][^3^][3] Introduction et contexte * Présentation de Myriam Ilouz, psychologue clinicienne * Importance du sujet du harcèlement à l'école + [00:01:00][^4^][4] Le harcèlement à l'école * Impact du harcèlement sur l'introduction de l'enfant au social * La souffrance des victimes et des harceleurs + [00:03:02][^5^][5] Changement dans la nature du harcèlement * Augmentation de l'intensité et de la violence du harcèlement * Utilisation des médias modernes pour harceler + [00:10:02][^6^][6] Caractéristiques des harceleurs * Agressivité, nuisance intentionnelle et répétée * Instauration d'une relation de disymétrie sociale + [00:20:01][^7^][7] La perversion et le harcèlement * Le harcèlement comme manifestation de la perversion narcissique * Difficulté à démasquer les harceleurs et à protéger les victimes + [00:27:02][^8^][8] Conséquences sociétales du harcèlement * Impact sur la confiance en l'école et la société * Nécessité d'une éducation solide pour prévenir la perversion Résumé de la vidéo [00:29:13][^1^][1] - [00:56:27][^2^][2]:

      La vidéo aborde le problème du harcèlement et de la violence à l'école, en se concentrant sur les changements dans l'éducation des enfants, l'impact de la société moderne sur le comportement des élèves, et les défis rencontrés par les enseignants et les parents. Elle souligne l'importance de comprendre la loi, la frustration et la castration symbolique dans l'éducation pour prévenir le harcèlement.

      Points forts: + [00:29:13][^3^][3] L'évolution de l'éducation des enfants * La psychanalyse française et son impact * La création d'enfants rois et le manque de règles claires * L'importance de la loi et de la frustration dans l'éducation + [00:32:35][^4^][4] Le rôle des parents et des enseignants * La disparition de l'autorité et de la hiérarchie * La nécessité d'une alliance éducative entre l'école et la famille * L'importance du respect de l'autorité des enseignants + [00:39:01][^5^][5] Le harcèlement scolaire et la justice * Définition légale et formes de harcèlement * L'impact des réseaux sociaux sur le harcèlement * La vulnérabilité des victimes et l'importance de la prévention + [00:47:02][^6^][6] Les mesures et les lois contre le harcèlement * Statistiques et plans gouvernementaux * Le droit à l'éducation et la protection contre la violence * Les initiatives pour améliorer le climat scolaire et prévenir le harcèlement Résumé de la vidéo [00:56:29][^1^][1] - [01:14:14][^2^][2]:

      Cette vidéo aborde le harcèlement et la violence à l'école, en se concentrant sur les aspects juridiques du harcèlement en France, notamment les changements apportés par la loi du 2 mars 2022. Elle explique les nouvelles dispositions du Code pénal français concernant le harcèlement scolaire, les peines encourues et les mesures à prendre pour prouver le harcèlement et obtenir justice.

      Points forts: + [00:56:29][^3^][3] Cadre juridique du harcèlement * Discussion sur le Code pénal français et la loi du 2 mars 2022 * Explication des articles relatifs au harcèlement * Importance de la preuve et des démarches légales + [01:01:14][^4^][4] Cas judiciaire spécifique * Examen d'un jugement du tribunal pour enfants d'Épinal * Analyse de la causalité entre le harcèlement et le suicide * Mention d'un appel possible devant la cour d'appel + [01:07:58][^5^][5] Témoignage d'une mère * Récit d'une mère sur le harcèlement subi par sa fille * Difficultés rencontrées dans la prise en charge et la justice * Appel à des actions concrètes pour soutenir les victimes

    1. Résumé de la vidéo [00:00:07][^1^][1] - [00:26:51][^2^][2] :

      Cette vidéo présente une conférence de Samah Karaki, neuroscientifique, qui remet en question la notion de talent et propose une perspective différente sur le succès et l'égalité des chances. Elle souligne l'importance de la conscience de nos privilèges et des conditions de départ inégales dans la société. Karaki encourage à douter, à apprendre avec plaisir sans se comparer aux autres, et à reconnaître que toute réussite est collective et interdépendante.

      Points forts : + [00:00:07][^3^][3] Introduction de la conférence * Accueil des étudiants et présentation de Samah Karaki * Objectif de la journée : réflexion sur le talent et le mérite + [00:02:25][^4^][4] Le talent est une fiction * Remise en question de l'égalité des chances * Importance de la conscience des privilèges et des discriminations + [00:05:16][^5^][5] La liberté et la conscience * La liberté comme prise de conscience de ce qui nous détermine * L'importance de connaître sa position sociale pour s'émanciper + [00:10:01][^6^][6] Le parcours universitaire et social * La compétition sociale et la conscience de son propre parcours * L'importance de douter et de remettre en question les jugements + [00:17:43][^7^][7] Estime de soi et doute * Distinction entre l'estime de soi et la confiance en soi * L'importance d'accepter l'incertitude et de douter de ses propres jugements + [00:19:40][^8^][8] Le jeu social et la réussite collective * Le succès n'est pas un jeu à somme nulle * Reconnaissance de l'interdépendance et du travail collectif dans toute réussite Résumé de la vidéo [00:26:54][^1^][1] - [00:51:27][^2^][2] : La vidéo présente une conférence de Samah Karaki, neuroscientifique, qui remet en question l'idée du talent inné et souligne l'importance de l'environnement et des expériences dans le développement des compétences. Elle discute de la manière dont les prédispositions génétiques ne sont pas déterministes sans l'influence de l'environnement et comment des figures historiques comme Mozart ont été façonnées par leurs circonstances plutôt que par un talent inné.

      Points forts : + [00:26:54][^3^][3] Le talent est une fiction * Remise en question de l'idée du talent inné * Importance de l'environnement et des expériences * Influence des prédispositions génétiques et environnementales + [00:31:00][^4^][4] L'impact de l'environnement sur le talent * Exemple de Mozart et de son père Léopold * Rôle de l'environnement familial et culturel dans le développement * La pratique et l'exposition culturelle comme facteurs clés + [00:36:02][^5^][5] Évaluation et méritocratie * Critique de l'évaluation et de la hiérarchisation des individus * Discussion sur les limites de la méritocratie et l'égalité des chances * Appel à une évaluation plus personnalisée et contextuelle + [00:41:10][^6^][6] Interdisciplinarité et neurosciences * Importance de la collaboration entre disciplines * Critique de l'approche condescendante en neurosciences * Appel à l'inclusion de perspectives diverses dans l'éducation + [00:45:01][^7^][7] L'attention comme bien précieux * Discussion sur la protection de l'attention dans la société moderne * Proposition de pratiques éducatives pour valoriser l'attention des étudiants * Importance de la conscience de l'utilisation de notre attention + [00:49:39][^8^][8] Égalité des chances et vie réussie * Réflexion sur les leviers institutionnels pour l'égalité des chances * Multiplication des voies de réussite et reconnaissance de diverses aspirations * Définition personnelle d'une vie réussie et émancipation individuelle Résumé de la vidéo [00:51:29][^1^][1] - [01:03:29][^2^][2]:

      La vidéo présente une conférence de Samah Karaki, neuroscientifique, qui discute de l'apprentissage, du développement des compétences et de l'éducation. Elle aborde les erreurs dans le système éducatif actuel, l'importance de la diversité des intelligences et la nécessité de repenser l'éducation pour s'adapter à différents types d'apprentissage.

      Points forts: + [00:51:29][^3^][3] Développement des compétences * Les courbes de développement varient d'une personne à l'autre * L'apprentissage ne se produit pas au même moment pour tous * Importance de reconnaître la diversité des compétences sociales et affectives + [00:52:01][^4^][4] Pédagogies alternatives * Les pédagogies alternatives sont bénéfiques mais souvent coûteuses * Mettre ensemble des enfants d'âges différents peut être avantageux * Les enfants plus âgés peuvent enseigner aux plus jeunes, développant ainsi une autre compétence + [00:53:02][^5^][5] Pression sociale et compétition * La compétition sociale commence dès l'école primaire * Les enfants sont soumis à des évaluations uniformes malgré leurs différences * La métaphore des poissons et des éléphants illustre l'inadéquation du système éducatif à divers types d'intelligence + [00:55:01][^6^][6] Neurosciences et éducation * Les neurosciences peuvent étayer les approches éducatives * Les chercheurs travaillent sur des aspects précis de l'apprentissage * Importance de considérer la complexité du monde et la diversité des intelligences dans l'éducation

    1. déjà de ne pas menacer les besoins psychologiques par que pas vous avez pas jusqu'à aller jusque la motivation déjà ne pas menacer le sentiment d'inclusion 01:03:10 et le sentiment de statut social ça veut dire ne pas réveiller ces deux besoins psychologiques d'être estimés pour sa valeur humaine et ni voilà positivement négativement hein ça veut dire ne pas 01:03:22 dire vous êtes brillant tu es trop chou tout ça tout ça c'est pas bon parce que c'est ce que Mor carold du que la l'évaluation de la personne c'est une 01:03:34 évaluation du statut qui va renforcer l'état d'esprit fixe il faut toujours évaluer le processus ça veut dire que si quelqu'un si un enfant fait quelque chose de gentil faut pas lui dire tu es gentil mais il faut lui dire tu viens de 01:03:46 faire quelque chose de gentil c'est une nuance
    1. Demi-journée "Thérapies familiales et de couple"

      Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:27:27][^2^][2] : La vidéo présente une demi-journée dédiée aux "Thérapies familiales et de couple", organisée par la Fédération Régionale de recherche en psychiatrie et santé mentale. Les intervenants discutent de l'importance de la prévention de la violence intrafamiliale, de l'impact de la crise COVID-19, et de l'aide aux familles en difficulté. Ils soulignent également le rôle des thérapies dans le maintien de l'homéostasie familiale et l'importance de la métacommunication pour traiter les dysfonctionnements.

      Points forts : + [00:00:00][^3^][3] Introduction de la demi-journée * Accueil des participants et remerciements * Présentation du thème de la violence intrafamiliale et de la prévention + [00:08:01][^4^][4] Présentation du premier intervenant * Introduction d'un psychologue spécialisé en thérapie familiale et de couple * Discussion sur l'importance de la thérapie dans le contexte psychiatrique + [00:17:02][^5^][5] Approche systémique en thérapie * Explication de la thérapie systémique et de son évolution * Importance de la relation et de la communication dans le traitement + [00:25:00][^6^][6] La cybernétique en thérapie familiale * Discussion sur la première et la seconde cybernétique * Le rôle du thérapeute dans le système thérapeutique familial Résumé de la vidéo [00:27:29][^1^][1] - [00:58:17][^2^][2]:

      La vidéo présente une demi-journée sur les thérapies familiales et de couple, explorant les dynamiques systémiques et éthiques dans le contexte thérapeutique. Elle aborde l'implication du thérapeute dans le système thérapeutique, l'importance de la position éthique pour se décoincer des interactions statiques, et l'intégration des approches psychodynamiques et systémiques.

      Points forts: + [00:27:29][^3^][3] Implication dans le système thérapeutique * Importance de reconnaître son rôle dans le système * Nécessité d'une position éthique pour éviter de perpétuer les dysfonctionnements * Réflexion sur l'engagement professionnel par rapport aux patients + [00:31:01][^4^][4] Intégration des approches psychodynamiques * Croisement entre les thérapies systémiques et psychodynamiques * Examen des contributions des thérapies psychanalytiques à la systémique * Discussion sur l'utilisation des objets flottants comme outils thérapeutiques + [00:37:00][^5^][5] Psychothérapie systémique individuelle * Exploration de la psychothérapie systémique appliquée individuellement * Importance de la relation thérapeutique dans le traitement * Indications spécifiques pour la psychothérapie systémique individuelle + [00:50:08][^6^][6] Fonctionnement du service de thérapie familiale * Présentation des ressources humaines et matérielles du service * Évolution des prises en charge et diversification des demandes * Organisation et supervision des interventions thérapeutiques Résumé de la vidéo [00:27:29][^1^][1] - [00:58:17][^2^][2]:

      Cette vidéo présente une demi-journée sur les thérapies familiales et de couple, discutant des approches systémiques et psychodynamiques dans le contexte thérapeutique. Elle aborde l'implication du thérapeute dans le système thérapeutique, l'évolution des pratiques, et l'intégration des objets flottants et des techniques individuelles dans la thérapie systémique.

      Points forts: + [00:27:29][^3^][3] Implication du thérapeute * Importance de l'implication éthique et professionnelle * Réflexion sur le positionnement dans le système thérapeutique * Nécessité de se décoincer de l'interaction statique + [00:34:33][^4^][4] Évolution des pratiques * Intérêt pour les objets flottants comme outils intermédiaires * Développement de la psychothérapie systémique individuelle * Approche des pathologies relationnelles et intrapsychiques + [00:50:37][^5^][5] Fonctionnement du service de thérapie * Présentation des ressources humaines et matérielles * Évolution des prises en charge et diversification des demandes * Organisation intersectorielle et indications des orientations thérapeutiques Résumé de la vidéo [01:25:24][^1^][1] - [01:54:05][^2^][2]:

      Cette vidéo présente une demi-journée dédiée aux thérapies familiales et de couple, où divers professionnels partagent leurs expériences et méthodes de travail. Les discussions portent sur l'importance de l'approche systémique dans le traitement des familles et des couples, les défis rencontrés et les solutions adoptées pour répondre aux besoins spécifiques de chaque famille.

      Points forts: + [01:25:24][^3^][3] Pratiques en thérapie familiale * Consultations exclusivement familiales ou de couple * Importance de la première prise de contact par téléphone + [01:33:16][^4^][4] Diversité des approches thérapeutiques * Présentation de différentes équipes et de leurs méthodes * Discussion sur l'importance de la formation continue + [01:38:18][^5^][5] Réflexions sur l'approche systémique * L'approche systémique comme outil stratégique * Importance de la communication et de la compréhension des symptômes + [01:44:11][^6^][6] Défis et perspectives d'avenir * Préoccupations concernant la pérennité des services de thérapie * Échanges sur les meilleures pratiques et la collaboration entre structures Résumé de la vidéo [01:25:24][^1^][1] - [01:54:05][^2^][2]:

      Cette vidéo présente une demi-journée sur les thérapies familiales et de couple, où différents professionnels partagent leurs expériences et méthodes de travail. Ils discutent de l'importance de l'approche systémique, des outils utilisés en thérapie, et des défis rencontrés dans la pratique clinique.

      Points forts: + [01:25:24][^3^][3] Pratique de la thérapie familiale * Pas de consultations individuelles, uniquement familiales ou de couple * Les séances d'accueil permettent de connaître les familles et les couples + [01:33:16][^4^][4] Approche multidisciplinaire * Collaboration entre psychiatres, psychologues et infirmiers * Utilisation de prescriptions médicales pour orienter les familles + [01:38:18][^5^][5] Formation et transmission * Importance de la formation continue pour les thérapeutes * Transmission de l'approche systémique aux nouvelles générations de thérapeutes + [01:44:11][^6^][6] Complexité des demandes familiales * Différentes demandes nécessitent des approches adaptées * La thérapie aide à comprendre la fonction du symptôme au sein de la famille + [01:51:01][^7^][7] Discussion et échange d'idées * Échange sur les pratiques et maintien du contact entre structures * Approche non invasive et non normative en thérapie familiale

    1. Résumé de la vidéo [00:00:01][^1^][1] - [01:26:32][^2^][2]:

      Cette vidéo présente une conférence de Léonard Vannetzel sur la parentalité et les limites éducatives. Il aborde les défis de l'éducation, l'importance des limites et propose des techniques pratiques pour les parents.

      Points forts: + [00:00:01][^3^][3] Introduction à la conférence * Présentation du thème de la parentalité et des limites éducatives * Introduction de Léonard Vannetzel, psychologue spécialisé + [00:02:09][^4^][4] L'importance de l'éducation et des limites * Discussion sur la complexité de l'éducation et l'établissement des limites * L'impact des conseils éducatifs dans les médias et les débats publics + [00:13:09][^5^][5] Exemples concrets de limites éducatives * Partage d'exemples réels pour illustrer les problèmes de limites chez les enfants * Analyse des comportements et des réactions des enfants face aux limites + [00:23:32][^6^][6] Techniques psycho-éducatives * Présentation des méthodes pratiques pour améliorer le climat familial * L'importance du contact visuel et tactile lors de la communication avec les enfants + [00:29:31][^7^][7] Gestion de l'explosibilité chez les enfants * Conseils pour évaluer et gérer le risque d'explosivité des enfants * Techniques pour prévenir les comportements problématiques + [00:57:19][^8^][8] Analyse d'une situation problématique * Examen d'un cas spécifique et identification des facteurs déclencheurs * Stratégies pour éviter les comportements indésirables et améliorer l'éducation Résumé de la vidéo [00:50:00][^1^][1] - [01:03:02][^2^][2]:

      Cette partie de la vidéo se concentre sur l'importance de l'inhibition dans le développement de l'enfant et son rôle dans l'établissement des limites éducatives. Léonard Vannetzel, psychologue spécialisé, discute des défis auxquels les parents sont confrontés lorsqu'ils essaient d'instaurer des limites et propose des stratégies pratiques pour gérer les comportements difficiles.

      Points forts: + [00:50:00][^3^][3] La mission de Nathanael * Importance de donner des missions claires aux enfants * Utilisation de récompenses symboliques pour encourager le comportement souhaité * Clarification des attentes et conséquences des actions + [00:56:43][^4^][4] Analyse d'une soirée difficile * Impact des actions parentales sur le comportement de l'enfant * Importance de la prévisibilité et de la routine pour les enfants * Conseils pour éviter les comportements problématiques + [01:02:26][^5^][5] Questions du public * Interrogations sur la pérennité des changements de comportement * Discussion sur l'impact à long terme de l'absence de limites sur les adultes * Réflexion sur l'évolution de la criminalité chez les jeunes Voici les points forts de la vidéo entre [01:03:00][^1^][1] et [01:40:00][^2^][2], avec les timecodes correspondants :

      • [01:03:01][^3^][3] - Discussion sur l'impact de l'absence de limites sur les enfants devenus adultes, avec une hypothèse sur l'augmentation de la criminalité chez les jeunes.
      • [01:03:45][^4^][4] - Explication de la psychoéducation et comment elle aide à instaurer des comportements durables chez les enfants.
      • [01:04:01][^5^][5] - Illustration de l'efficacité de la psychoéducation avec l'exemple d'une mère qui a appris à gérer les comportements de son enfant.
      • [01:25:20][^6^][6] - Discussion sur la gestion de l'autorité parentale et l'importance de maintenir une éducation équilibrée dès le plus jeune âge.
      • [01:25:48][^7^][7] - Une grand-mère partage son intérêt pour les techniques éducatives présentées et pose une question sur les ressources disponibles pour les familles en difficulté.
      • [01:26:24][^8^][8] - Réponse à la question sur les ressources disponibles, notamment en région parisienne, pour les familles nécessitant un soutien éducatif.
      • [01:37:02][^9^][9] - Démonstration d'une expérience visuelle pour illustrer l'importance de l'inhibition dans le développement humain et la civilisation.
      • [01:40:00][^10^][10] - Conclusion de la présentation et ouverture de la séance de questions-réponses avec l'audience.

      Ces timecodes marquent des moments clés où des concepts importants sont abordés ou des interactions significatives ont lieu. Ils peuvent servir de repères pour naviguer dans la vidéo et approfondir certaines thématiques.

  15. Apr 2024
    1. Résumé de la Vidéo

      La vidéo présente une discussion approfondie sur le choix d'un psychologue, en mettant l'accent sur l'importance de trouver un professionnel adapté aux besoins individuels. Florence Bramy, psychologue et docteur en psychologie de l'enfant et de l'adolescent, partage ses connaissances et conseils pour aider les individus à naviguer dans le processus de sélection d'un psychologue. Elle aborde les raisons de consulter un psychologue, les différentes spécialisations et approches thérapeutiques, et l'importance de l'intuition personnelle dans le choix d'un thérapeute.

      Moments Forts: 1. Introduction au choix d'un psychologue [00:00:00][^1^][1] * Importance de trouver le bon psychologue * Différences entre psychologues, psychiatres et psychothérapeutes * Rôle du psychologue dans l'adaptation à la société 2. Raisons de consulter un psychologue [00:02:42][^2^][2] * Sentiment de mal-être et désadaptation * Traumatismes et événements impactants * Besoin de faire le point dans la vie 3. Sélection d'un psychologue adapté [00:04:12][^3^][3] * Déterminer la problématique personnelle * Spécialisations et techniques thérapeutiques * Importance de l'intuition dans le choix du thérapeute 4. Différences entre les approches thérapeutiques [00:07:00][^4^][4] * Psychothérapie, psychopraticiens et psychanalystes * Thérapies brèves et traitement des traumatismes * Choix d'une thérapie en fonction des besoins personnels 5. Durée et fin d'une thérapie [00:18:00][^5^][5] * Durée variable selon le type de thérapie * Rôle du psychologue dans la conclusion de la thérapie * Importance de la communication entre le patient et le thérapeute Résumé de la Vidéo

      Cette vidéo aborde le choix d'un psychologue ou d'un thérapeute, en mettant l'accent sur l'importance de trouver un professionnel qui correspond à vos besoins et préférences personnels. Elle explique comment identifier si un psychologue vous convient, les différentes méthodes de thérapie disponibles, et comment accéder aux services psychologiques, y compris ceux remboursés par la Sécurité Sociale en France.

      Points Forts: 1. Choisir le bon thérapeute [00:23:30][^1^][1] * Importance du "feeling" avec le thérapeute * Possibilité de changer après une ou deux séances * Le thérapeute peut aider à trouver un meilleur match 2. Comprendre les méthodes de thérapie [00:25:01][^2^][2] * Différence entre les méthodes personnelles et techniques * Exemple de l'hypnose et des TCC (thérapies comportementales et cognitives) * Choisir une méthode adaptée à ses besoins 3. Accès aux services psychologiques [00:26:58][^3^][3] * Nouvelles mesures depuis le COVID-19 pour l'accès facilité * Consultation remboursée par la Sécurité Sociale avec référencement * Différentes options selon les moyens financiers 4. Services pour différents groupes d'âge [00:29:01][^4^][4] * Centres médico-psychologiques (CMP) pour consultations * Services spécifiques pour enfants, adolescents et parents * Importance de la transparence et de la communication avec le thérapeute

  16. Mar 2024
    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:21:50][^2^][2]:

      Cette vidéo présente une discussion sur les défis de l'orientation scolaire et professionnelle des adolescents, en mettant l'accent sur les souffrances qu'elle peut engendrer tant pour les parents que pour les adolescents eux-mêmes. Emmanuel Piquet, thérapeute et fondateur des centres Chagrin Scolaire, partage son expertise sur la manière d'aborder ces souffrances et propose des solutions pour les surmonter.

      Points forts: + [00:00:00][^3^][3] Introduction à l'orientation et ses défis * L'orientation est présentée comme une source potentielle de souffrance * Importance de l'accompagnement des adolescents dans ce processus + [00:01:14][^4^][4] Rôle des parents et des adolescents * Les parents peuvent souffrir de l'orientation de leurs enfants * Les adolescents peuvent également ressentir de la souffrance liée à l'orientation + [00:03:11][^5^][5] Les souffrances liées à l'orientation * Pression pour suivre une voie qui ne correspond pas aux désirs de l'adolescent * Injonctions implicites et attentes familiales peuvent créer des conflits + [00:10:03][^6^][6] Le métier passion et ses pièges * La quête d'un métier passion peut paralyser les adolescents * Importance de considérer d'autres critères comme la rémunération ou le temps libre + [00:14:19][^7^][7] Diagnostic et étiquetage des adolescents * Les diagnostics précoces peuvent limiter la perception des adolescents sur leurs capacités * Importance de voir au-delà des étiquettes et de valoriser la diversité des talents + [00:19:51][^8^][8] Conseils pour les parents * Encourager l'exploration et accepter les chemins de traverse * Éviter la rigidité et permettre aux adolescents de trouver leur propre voie Résumé de la vidéo [00:21:52][^1^][1] - [00:34:06][^2^][2] :

      Cette partie de la vidéo aborde l'importance de soutenir les adolescents dans leur parcours de vie, en particulier lorsqu'ils empruntent des chemins non conventionnels. L'orateur souligne que les jeunes ont besoin de la confiance et du soutien des adultes pour explorer ces voies alternatives, qui peuvent être enrichissantes et pleines de découvertes intéressantes.

      Points forts : + [00:21:52][^3^][3] Soutien aux adolescents * L'importance d'accompagner les jeunes dans leurs choix de vie * La nécessité de leur donner confiance pour explorer des voies non conventionnelles * La conviction que chaque jeune peut devenir un adulte remarquable + [00:25:01][^4^][4] L'entrepreneuriat comme chemin de traverse * Les hauts et les bas de l'entrepreneuriat * L'importance du soutien de l'entourage pour surmonter les défis * La passion comme moteur de la réussite entrepreneuriale + [00:26:55][^5^][5] Désintérêt des adolescents pour l'avenir * La tendance des adolescents à se concentrer sur le présent * L'impact de l'implication parentale sur la motivation des jeunes * La motivation intrinsèque comme clé de l'engagement des adolescents + [00:32:15][^6^][6] Message aux auditeurs * L'importance de croire en le potentiel des enfants * La vision d'un avenir positif pour chaque jeune * L'accompagnement bienveillant des parents dans le processus d'orientation

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00]¹[1] - [00:13:33]²[2]:

      Cette vidéo explore les différences entre punition et sanction dans le contexte éducatif, en soulignant l'importance de comprendre ces concepts pour une éducation efficace. Elle discute des approches systémique et comportementale, mettant en lumière les effets des punitions et renforcements sur le comportement, et propose des stratégies pour appliquer des sanctions éducatives constructives.

      Points saillants: + [00:00:00]³[3] Distinction entre punition et sanction * Explique la différence fondamentale entre les deux * Punition liée à la subjectivité, souvent perçue comme injuste * Sanction liée à assumer les conséquences logiques des actes + [00:01:03]⁴[4] Approche comportementale * Décrit le behaviorisme et son impact sur l'éducation * Discute des punitions positives/négatives et renforcements positifs/négatifs * Exemples d'application dans l'éducation spécialisée + [00:05:03]⁵[5] Approche systémique en éducation * Fournit une perspective systémique sur la punition et la sanction * Souligne l'importance de la flexibilité dans les relations éducatives * Présente les dangers d'une relation complémentaire rigide + [00:10:19]⁶[6] Construction de sanctions éducatives * Insiste sur la nécessité de règles explicites et de conséquences prévues * L'importance de l'exemplarité et de la réparation dans les sanctions * Explique comment les sanctions peuvent être positives ou négatives

      Source : conversation avec Bing, 19/03/2024 (1) undefined. https://www.planning-familial.org/sites/default/files/2023-11/LIVRE_BLANC_WEB.pdf. (2) undefined. https://www.education.gouv.fr/education-la-sexualite-en-milieu-scolaire-341103. (3) undefined. https://soseducation.org/docs/notes-etudes-entretiens-tribunes/education-a-la-sexualite-danger-ou-prevention-final.pdf. (4) undefined. https://www.

    1. Résumé de la vidéo [00:00:04][^1^][1] - [00:09:22][^2^][2]:

      La vidéo aborde les stratégies pour gérer les enfants avec TDAH et troubles oppositionnels, en mettant l'accent sur le renforcement positif, la motivation, et la gestion des routines quotidiennes. Elle souligne l'importance de préserver les liens affectifs et de prioriser l'autonomie de l'enfant sur les devoirs scolaires.

      Points forts: + [00:00:04][^3^][3] Gestion du TDAH * Stratégies pour les enfants * Renforcement positif + [00:01:32][^4^][4] Importance des liens affectifs * Plus importants que les devoirs * Préservation du lien parent-enfant + [00:03:32][^5^][5] Autonomie de l'enfant * Priorité sur les devoirs scolaires * Importance de la vie sociale + [00:04:41][^6^][6] Stratégies pour les routines * Gérer les oppositions quotidiennes * Valorisation et lâcher-prise

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:12:53][^2^][2]:

      Cette vidéo présente le rôle crucial du psychologue scolaire dans le soutien des élèves en difficulté, en évaluant leur intelligence et en proposant des solutions adaptées pour améliorer leur parcours éducatif.

      Points forts: + [00:00:00][^3^][3] Le rôle du psychologue scolaire * Évalue l'intelligence des élèves * Propose des solutions éducatives + [00:01:36][^4^][4] L'intervention du psychologue * Réalise un bilan intellectuel et psychologique * Suggère des orientations ou des redoublements + [00:06:07][^5^][5] Formation et rémunération * Détails sur la formation requise * Salaire de débutant à fin de carrière + [00:07:12][^6^][6] Cas pratiques d'intervention * Exemples d'accompagnement d'élèves * Discussion sur les défis en zone rurale + [00:10:00][^7^][7] Rencontres avec les parents * Diagnostic et solutions pour les élèves * Importance de l'acceptation parentale

    1. Résumé de la vidéo [00:00:07][^1^][1] - [00:28:01][^2^][2]:

      La première partie de la vidéo aborde l'expérience clinique de l'intervenant dans le domaine de la pédopsychiatrie et de l'aide sociale à l'enfance, ainsi que les défis de la parentalité et les pathologies des liens parents-enfants.

      Points forts: + [00:00:13][^3^][3] Expérience clinique * Travail avec enfants et familles * Collaboration avec Maurice Berger + [00:01:10][^4^][4] Expertise et recherche * Expertise pour juges des enfants * Recherche clinique universitaire + [00:03:25][^5^][5] Pathologies des liens * Complexité des pathologies parents-enfants * Importance de partager l'essentiel + [00:07:01][^6^][6] Difficultés de la parentalité * Égalité face à la parentalité * Défis de s'occuper d'un jeune enfant + [00:09:43][^7^][7] Incapacité parentale * Troubles psychiques et incapacité parentale * Différenciation des types d'incapacité + [00:14:32][^8^][8] Conséquences pour les enfants * Enfants privés de besoins fondamentaux * Impact sur le développement et la santé Résumé de la vidéo [00:29:19][^1^][1] - [00:35:30][^2^][2]:

      La partie 2 de la vidéo aborde les liens pathologiques entre parents et enfants, soulignant l'importance de travailler sur ces liens pour améliorer les relations et le bien-être des deux parties.

      Points forts: + [00:29:19][^3^][3] Relations difficiles * Peu de partage entre parents et enfants + [00:30:22][^4^][4] Liens pathologiques * Nécessité de travailler sur les liens + [00:31:36][^5^][5] Types de liens * Liens de séduction et de consommation + [00:34:27][^6^][6] Conséquences * Liens pathologiques chez les enfants

    1. Résumé de la vidéo [00:08:05][^1^][1] - [00:32:52][^2^][2]:

      Cette vidéo présente une conférence sur l'application des théories de la cognition incarnée à l'éducation, en particulier comment les interactions entre le corps, l'environnement physique et les processus cognitifs peuvent améliorer la compréhension en lecture.

      Points forts: + [00:08:05][^3^][3] Introduction de la conférence * Présentation par Guillaume Jimenez * Thème : "Du sens au sens" + [00:09:00][^4^][4] Le concept de cognition incarnée * Influence du corps et de l'environnement sur la cognition * Exemples d'apprentissage des gestes + [00:11:00][^5^][5] Objectifs de recherche * Améliorer les performances scolaires * Interaction entre représentation mentale et aspect physique des tâches + [00:14:07][^6^][6] Programme de la journée * Plusieurs conférences sur la cognition incarnée * Application à la compréhension et à l'émotion + [00:21:39][^7^][7] Présentation de Julie Le Serf * Focus sur le matériel pédagogique * Influence sur la compréhension en lecture + [00:28:00][^8^][8] Difficultés en compréhension écrite * Statistiques et actions de l'Éducation nationale * Importance de la cognition incarnée dans l'éducation Résumé de la vidéo [00:32:55][^1^][1] - [00:57:19][^2^][2]: La vidéo explore l'impact de la présentation du texte sur la compréhension écrite, en se concentrant sur la vitesse de lecture, le mode de présentation, et l'influence du sentiment d'efficacité personnelle.

      Points saillants: + [00:32:55][^3^][3] Vitesse de lecture et compréhension * Lecture lente peut indiquer des difficultés + [00:33:20][^4^][4] Présentation du texte * Présentation progressive améliore la compréhension + [00:34:02][^5^][5] Contexte éducatif global * Importance du contexte et de la pédagogie + [00:36:15][^6^][6] Sentiment d'efficacité personnelle * Influence sur la performance et la compréhension + [00:37:15][^7^][7] Poids du support matériel * Poids plus lourd pourrait améliorer la compréhension + [00:41:19][^8^][8] Taille de police des caractères * Taille adaptée peut affecter la compréhension Résumé de la vidéo [00:57:21][^1^][1] - [01:20:20][^2^][2]: La vidéo présente une conférence sur la compréhension et la cognition incarnée chez les jeunes enfants, en mettant l'accent sur le rôle des émotions dans le développement de la compréhension des récits.

      Points forts: + [00:57:21][^3^][3] Introduction de la conférence * Remerciements et contexte de la recherche + [00:59:21][^4^][4] Compréhension chez les jeunes enfants * Importance des émotions dans l'apprentissage + [01:02:01][^5^][5] Difficultés de compréhension * Stratégies pour améliorer la compréhension + [01:05:00][^6^][6] Rôle de la mémoire de travail * Impact sur la compréhension des textes + [01:09:43][^7^][7] Développement des compétences émotionnelles * Influence sur la compréhension des récits + [01:17:50][^8^][8] Entraînement à la compréhension * Méthodes et résultats de l'étude Résumé de la vidéo [01:20:23][^1^][1] - [01:57:18][^2^][2]:

      Cette vidéo présente une méthode pour enseigner les émotions aux enfants en maternelle, en utilisant des albums de littérature jeunesse et des rituels quotidiens pour aider à la compréhension des émotions et à la construction de la structure narrative.

      Points forts: + [01:20:23][^3^][3] Introduction de la méthode * Utilisation d'albums et rituels + [01:21:02][^4^][4] Rituels quotidiens * Identification des émotions de base + [01:24:41][^5^][5] Choix des albums * Albums centrés sur les émotions + [01:25:01][^6^][6] Impact sur les enfants * Amélioration de la compréhension émotionnelle + [01:29:06][^7^][7] Résultats de l'étude * Progrès significatifs dans la compréhension émotionnelle + [01:33:57][^8^][8] Discussion et conclusion * Importance des émotions dans la compréhension de récit Résumé de la vidéo [01:57:21][^1^][1] - [02:25:19][^2^][2]:

      La vidéo aborde les effets des pauses sur la compréhension de textes oralisés, en particulier pour les élèves dyslexiques ou faibles lecteurs. Elle explore comment les pauses peuvent aider à gérer les ressources attentionnelles et améliorer la compréhension.

      Points forts: + [01:57:21][^3^][3] Effets des pauses * Impact sur la compréhension de texte + [02:00:03][^4^][4] Résultats mitigés * Sonorisation des textes pour dyslexiques + [02:03:13][^5^][5] Insertion de pauses * Améliore l'apprentissage dans les vidéos + [02:17:02][^6^][6] Modèle de partage temporel * Nouveau modèle de mémoire de travail + [02:23:10][^7^][7] Expérience avec pauses * Amélioration chez les élèves dyslexiques Résumé de la vidéo [02:25:20][^1^][1] - [02:50:02][^2^][2]:

      La vidéo présente une discussion sur l'efficacité de l'oralisation des textes pour améliorer la compréhension chez les élèves dyslexiques. Elle explore les différentes techniques et leur impact sur la compréhension des élèves.

      Points forts: + [02:25:20][^3^][3] L'oralisation des textes * Importance pour les élèves dyslexiques + [02:26:08][^4^][4] Comparaison voix naturelle/artificielle * Meilleure compréhension avec voix naturelle + [02:27:00][^5^][5] Impact des pauses * Amélioration significative avec pauses + [02:28:00][^6^][6] Difficultés de lecture * Les pauses aident même les élèves en difficulté + [02:29:23][^7^][7] Durée optimale des pauses * Recherche sur l'engagement dans la tâche + [02:36:03][^8^][8] Présentation suivante * Transition vers un autre sujet de recherche Résumé de la vidéo 02:50:05 - 03:12:34 : La vidéo traite de la simulation mentale et de l'imagerie mentale dans la compréhension du langage, en se concentrant sur les différences entre les bons et les faibles compreneurs.

      Points forts : + [02:50:05][^1^][1] Simulation mentale dans la lecture * Temps de regard plus court pour les verbes d'action rapide + [02:51:00][^2^][2] Temps de lecture et actions réelles * Lecture plus lente pour les phrases impliquant des actions longues + [02:51:44][^3^][3] Étude sur la perception de la forme * Impact de la forme perçue sur le temps de réponse + [02:54:35][^4^][4] Réplication avec des enfants * Observation de processus de simulation mentale similaires + [02:55:24][^5^][5] Difficultés de compréhension et imagerie mentale * Lien entre les troubles de compréhension et l'imagerie mentale + [03:00:01][^6^][6] Comparaison entre bons et faibles compreneurs * Moins d'imagerie mentale chez les faibles compreneurs lors de la lecture Résumé de la vidéo [03:12:36][^1^][1] - [03:36:41][^2^][2]:

      La vidéo présente une discussion sur l'effet de la manipulation physique et mentale sur la compréhension, en mettant l'accent sur l'importance de l'imagerie mentale dans l'apprentissage. Elle explore les capacités d'imagerie mentale chez les enfants et comment leur entraînement peut améliorer la compréhension et la résolution de problèmes arithmétiques.

      Points forts: + [03:12:36][^3^][3] Manipulation physique et mentale * Effet positif sur la compréhension + [03:13:00][^4^][4] Importance de l'imagerie mentale * Entraînement spécifique améliore la compréhension + [03:14:00][^5^][5] Capacités d'imagerie chez les enfants * Stratégie utile pour la compréhension de texte + [03:25:05][^6^][6] Résolution de problèmes arithmétiques * Approche centrée sur la compréhension + [03:26:01][^7^][7] Gestes professionnels des enseignants * Impact sur l'apprentissage et la compréhension Résumé de la vidéo 03:36:43 - 04:00:46 : La vidéo présente une méthode pour améliorer la compréhension des problèmes mathématiques chez les élèves, en utilisant des gestes concrets et abstraits pour faciliter l'apprentissage et la résolution de problèmes.

      Points forts : + [03:36:43][^1^][1] Amélioration de la compréhension * Utilisation de modèles mentaux * Transition vers des représentations mathématiques + [03:37:35][^2^][2] Opérationnalisation avec les enseignants * Adaptation aux questionnements des enseignants * Utilisation d'outils pour anticiper les besoins des élèves + [03:38:04][^3^][3] Focus sur l'accompagnement et les gestes * Formation sur l'accompagnement des élèves * Importance des gestes dans l'enseignement + [03:39:02][^4^][4] Anticipation des enseignants * Préparation des séances en fonction des objectifs * Découverte de nouvelles méthodes d'enseignement + [03:40:01][^5^][5] Leviers d'intervention * Réponse aux difficultés des enseignants * Traduction des résultats de recherche en pratiques concrètes + [03:41:07][^6^][6] Gestes concrets et abstraits * Différenciation entre gestes séquentiels et non séquentiels * Impact sur le processus d'apprentissage des élèves Résumé de la vidéo [04:00:47][^1^][1] - [04:04:07][^2^][2]:

      Cette partie de la vidéo discute d'une méthode pédagogique évaluée par des prétests et des posttests, montrant des résultats significatifs dans l'amélioration de la compréhension des élèves.

      Points forts: + [04:00:47][^3^][3] Évaluation pédagogique * Prise en compte de tous les élèves * Informations fournies par les prétests et posttests + [04:01:38][^4^][4] Pratique de la méthode * Utilisation depuis un certain temps * Comparaison avec des classes témoins + [04:02:33][^5^][5] Résultats significatifs * Amélioration notable de la compréhension * Différence entre les classes expérimentales et contrôles + [04:03:14][^6^][6] Conclusion de la présentation * Remerciements pour les questions * Annonce d'une pause et des ateliers suivants

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [01:14:57][^2^][2]:

      Cette vidéo est une conférence du professeur Arnaud Cachia sur l'effet du stress sur les apprentissages scolaires des élèves, du point de vue psychophysiologique. Il aborde les mécanismes, les effets et les facteurs du stress, ainsi que le lien entre le stress et le sommeil.

      Points forts: + [00:00:35][^3^][3] La définition et les types de stress * Le stress est un ensemble de processus physiologiques et psychologiques pour s'adapter à l'environnement * Il existe deux types de stress: le stress aigu (réponse immédiate à une situation) et le stress chronique (réponse prolongée à une situation) + [00:07:31][^4^][4] Les mécanismes du stress * Le stress implique des réactions hormonales (cortisol, adrénaline) et neuronales (amygdale, hippocampe, cortex préfrontal) qui modifient le fonctionnement du cerveau * Le stress peut avoir des effets positifs (stimuler la performance, la motivation, la mémoire) ou négatifs (altérer la performance, la motivation, la mémoire) selon le contexte, le moment, l'intensité et la personnalité + [00:28:28][^5^][5] Les effets du stress sur la cognition et les apprentissages * Le stress affecte les fonctions exécutives (planification, inhibition, flexibilité), la mémorisation (encodage, consolidation, récupération), l'attention (sélective, soutenue) et la motivation (intrinsèque, extrinsèque) * Le stress peut avoir des effets différents selon le type de tâche, le niveau de difficulté, le degré de contrôle, le feedback, le soutien social, etc. + [00:47:57][^6^][6] Le lien entre le stress et le sommeil * Le sommeil est un facteur important de régulation du stress et de consolidation de la mémoire * Le manque de sommeil augmente le niveau de stress et diminue les capacités cognitives, notamment les fonctions exécutives et l'attention * Le sommeil et le stress interagissent selon le type de tâche et le moment de l'apprentissage

    1. Résumé de la vidéo [00:00:04][^1^][1] - [00:22:44][^2^][2]:

      La vidéo présente une analyse des inégalités sociales dans le système éducatif français, en se concentrant sur les expériences et les recherches menées par des chercheurs du CNRS. Elle explore les mécanismes de production des inégalités dès la maternelle, l'impact des stéréotypes de genre et d'origine sociale sur les performances scolaires, et les stratégies pour réduire ces inégalités, notamment par l'utilisation d'outils numériques et la promotion de la mixité sociale dans les écoles.

      Points clés: + [00:00:04][^3^][3] Démocratisation de l'éducation * Augmentation du taux de diplômés * Persistance des inégalités + [00:01:04][^4^][4] Inégalités dès la maternelle * Influence du genre et de l'origine sociale + [00:04:09][^5^][5] Stéréotypes et performances * Effets des stéréotypes sur les élèves + [00:07:01][^6^][6] Méritocratie et éducation * Croyance en la méritocratie et ses conséquences + [00:09:17][^7^][7] Recherche et mixité sociale * Expérimentations pour la mixité sociale + [00:18:15][^8^][8] Aspirations élevées et système éducatif * Ambitions des élèves face à un système inadapté

  17. Feb 2024
    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:17:59][^2^][2]: La vidéo aborde la reproduction des inégalités sociales dans les situations scolaires, en se plaçant à l'interface entre la sociologie de l'éducation et la psychologie cognitive. Elle critique les théories qui attribuent les différences de réussite uniquement à l'intelligence ou à la stimulation familiale, et propose une perspective de psychologie sociale qui met en lumière l'influence des situations scolaires sur l'apprentissage et les performances des élèves.

      Points forts: + [00:00:00][^3^][3] Introduction du sujet * Psychologie sociale et éducation + [00:01:01][^4^][4] Critique des théories existantes * Remise en question des idées reçues + [00:03:00][^5^][5] Influence des situations scolaires * Impact sur l'apprentissage + [00:05:09][^6^][6] Interactions quotidiennes * Rôle dans la construction des inégalités + [00:06:01][^7^][7] Comparaison sociale * Effet sur la perception de soi + [00:07:00][^8^][8] Probabilité des comparaisons menaçantes * Liens avec l'origine sociale + [00:08:00][^9^][9] Capital culturel * Importance pour la réussite scolaire + [00:10:00][^10^][10] Exemples concrets * Influence des activités culturelles + [00:11:01][^11^][11] Perception de compétence * Conséquences sur l'apprentissage + [00:12:00][^12^][12] Études expérimentales * Mise en évidence de l'impact des comparaisons sociales Résumé de la vidéo [00:21:01][^1^][1] - [00:41:34][^2^][2]: La vidéo aborde l'impact des différences de familiarité avec les savoirs culturels sur la performance des élèves et l'importance de l'interprétation de ces différences. Elle souligne que les contextes scolaires peuvent amplifier les inégalités initiales et que la compréhension de ces mécanismes peut aider à les atténuer.

      Points forts: + [00:21:01][^3^][3] Impact de la familiarité * Influence sur la performance * Amplification des inégalités + [00:27:01][^4^][4] Rôle des interactions langagières * Importance dès l'école maternelle * Effet sur les dynamiques de classe + [00:39:26][^5^][5] Interventions pédagogiques * Potentiel pour réduire les inégalités * Formation des enseignants Résumé de la vidéo 00:41:35 - 01:03:30 : La vidéo aborde les différences de socialisation et d'orientation éducative entre les milieux favorisés et populaires, l'influence des normes culturelles d'indépendance et d'interdépendance sur les étudiants, et les effets psychologiques liés aux stéréotypes et à la connaissance de ces logiques d'orientation.

      Points clés : + [00:41:35][^1^][1] Socialisation et orientation * Différences économiques et psychologiques * Influence du lieu d'habitation + [00:43:14][^2^][2] Normes culturelles * Indépendance dans les universités * Socialisation des classes favorisées + [00:45:00][^3^][3] Conception de soi * Interdépendance dans les milieux populaires * Décalage avec les normes d'indépendance + [00:47:02][^4^][4] Études longitudinales * Comparaison des étudiants au fil des années * Mesure de l'indépendance et de l'interdépendance + [00:50:06][^5^][5] Sentiment d'appartenance * Impact du décalage culturel sur la réussite académique * Influence sur les performances universitaires + [00:52:45][^6^][6] Questions et réponses * Discussion sur la loyauté et la pression sociale * Comparaison des systèmes éducatifs internationaux Résumé de la vidéo 01:03:33 - 01:08:08: La partie 4 de la vidéo aborde les préconisations pour les enseignants afin de développer la coopération et contrôler les comparaisons sociales menaçantes dans le milieu éducatif.

      Points forts: + [01:03:33][^1^][1] Préconisations pour les enseignants * Développer la coopération * Contrôler les comparaisons + [01:04:08][^2^][2] Réplication des résultats * Répliquer sur un grand échantillon * Prévoir une intervention + [01:05:00][^3^][3] Conscience du décalage culturel * Comprendre l'impact de la socialisation * Reconnaître les différences de connaissances + [01:06:37][^4^][4] Répartition de la prise de parole * Analyser l'équité de la participation * Réduire les inégalités de départ

    1. Résumé de la vidéo [00:00:02][^1^][1] - [00:26:00][^2^][2] :

      Cette vidéo présente une conférence sur l'intelligence collective, organisée dans le cadre de la semaine du cerveau et en partenariat avec l'école nationale supérieure des officiers sapeurs-pompiers d'Aix-en-Provence. Elle aborde les recherches sur l'amélioration de la performance des groupes, non seulement en termes d'efficacité et de créativité, mais aussi de bien-être des membres.

      Points forts : + [00:02:17][^3^][3] L'intelligence collective * Estelle Michinoff, professeur d'université * Recherches sur la performance des groupes + [00:10:27][^4^][4] Définition d'une équipe * Communication régulière * Objectif commun + [00:14:31][^5^][5] Variété des collectifs * Équipes permanentes, autonomes, virtuelles * Dynamiques et temporaires + [00:16:45][^6^][6] Transformer une équipe d'experts * Intégrer les expertises individuelles * Créer une synergie de groupe + [00:18:11][^7^][7] Ingrédients d'une équipe experte * Diversité de compétences * Gestion des processus de groupe + [00:25:44][^8^][8] Facilitation du travail d'équipe * Techniques de facilitation * Animateurs pour dynamiser le groupe Résumé de la vidéo [00:26:01][^1^][1] - [00:50:57][^2^][2] : La vidéo aborde l'importance de la mémoire transactive et des modèles mentaux partagés dans les équipes d'urgence et de travail. Elle explique comment ces éléments contribuent à l'efficacité, à l'adaptabilité et au bien-être des équipes, en soulignant la nécessité de l'entraînement et de la coordination pour développer ces compétences.

      Points forts : + [00:26:01][^3^][3] Modèle Big Five * Leadership efficace * Orientation d'équipe + [00:28:00][^4^][4] Communication * Boucles de rétroaction fermées * Modèle mental partagé + [00:29:00][^5^][5] Mémoire transactive * Système de traitement de l'information partagée * Connaissance des expertises au sein du groupe + [00:38:00][^6^][6] Entraînement des équipes * Développement de compétences collaboratives * Importance de la simulation et du débriefing Résumé de la vidéo 00:50:59 - 01:15:53 :

      La vidéo aborde la mise en place de formations d'équipe dans divers contextes, tels que le sport, la santé et l'aéronautique, en mettant l'accent sur les compétences non techniques et collaboratives. Elle discute également de la gestion des équipes hétérogènes et de l'importance de la communication, des rôles clairs et de la coordination au sein des équipes.

      Points forts : + [00:51:12][^1^][1] Exemples de team training * Mention de méthodes avancées dans le sport * Référence à des coachs comme Claude Onesta + [00:52:15][^2^][2] Team training dans la santé * Développement de méthodes comme le CRM santé * Importance des compétences collaboratives spécifiques + [00:53:42][^3^][3] Difficultés médicales et non médicales * Discussion sur les défis de la compréhension mutuelle * Importance de l'écoute au sein des équipes + [00:55:00][^4^][4] Gestion des équipes hétérogènes * L'hétérogénéité favorise l'innovation et la créativité * Importance de la diversité des points de vue + [00:57:08][^5^][5] Facteurs prédictifs d'une bonne équipe * Communication et partage de modèles mentaux * Rôles clairs et objectifs communs + [01:00:33][^6^][6] Expérience pratique dans les services d'urgence * Importance de l'adaptabilité et de la gestion du stress * Rôle crucial de l'attitude et de la formation des leaders Résumé de la vidéo 01:15:54 - 01:40:30 : La vidéo traite de la gestion de crise et de la prise de décision dans des situations complexes. Elle souligne l'importance de l'adaptabilité, de la collaboration et de l'innovation dans le processus décisionnel.

      Points forts : + [01:16:02][^1^][1] Gestion de crise * Plans d'action et cycles de décisions * Importance de la progressivité et de l'échange régulier + [01:17:39][^2^][2] Adaptabilité face à la complexité * Solutions toutes faites inexistantes * Nécessité d'adaptation et de compétences techniques + [01:19:01][^3^][3] Impact des nouvelles technologies * Augmentation exponentielle de la complexité * Perturbation des modèles classiques de travail d'équipe + [01:23:04][^4^][4] Engagement et motivation * Recherche de sens et contribution à une réflexion commune * Importance de l'engagement des jeunes générations + [01:26:00][^5^][5] Méthodes ludiques en gestion de projet * Utilisation de jeux pour améliorer la concentration et la collaboration * Production accélérée et engagement des participants + [01:32:18][^6^][6] Réflexion sur les méthodes de travail * Questionnement sur les méthodes de management traditionnelles * Exploration de nouvelles approches pour la gestion de projets complexes Résumé de la vidéo [01:40:31][^1^][1] - [02:04:14][^2^][2]:

      La vidéo aborde l'intelligence collective et la gestion des équipes dans des contextes complexes. Elle souligne l'importance des compétences non techniques, comme la capacité à s'engager et à collaborer, qui sont cruciales pour la réussite des réunions et la production efficace.

      Points forts: + [01:40:31][^3^][3] L'importance des compétences non techniques * Essentielles pour la collaboration * Plus déterminantes que les compétences techniques + [01:46:01][^4^][4] Les méthodes d'animation * Casser les codes sociaux pour stimuler la créativité * Utiliser des jeux pour encourager la participation + [01:57:00][^5^][5] Gestion de la complexité * Nécessité d'adaptation face à des situations inédites * L'intelligence collective comme outil de résolution de problèmes Résumé de la vidéo 02:04:15 - 02:05:32 : La partie 6 de la vidéo aborde la nécessité d'évolution des compétences en gestion de projets et de nouveaux styles de management.

      Points forts : + [02:04:15][^1^][1] Évolution des compétences * Nécessité de changement * Nouveaux managers + [02:04:26][^2^][2] Remerciements * Appréciation des éclairages * Partage d'enthousiasme + [02:05:03][^3^][3] Conclusion * Remerciements aux connectés * Rendez-vous l'année prochaine

    1. Résumé de la vidéo [00:00:06][^1^][1] - [00:10:05][^2^][2]:

      La vidéo présente des méthodes non confrontantes pour aborder le harcèlement, en se concentrant sur la restauration d'une dynamique de classe positive et le développement de l'empathie chez les élèves.

      Points forts: + [00:00:16][^3^][3] Les méthodes non blâmantes * Utilisation de méthodes comme la préoccupation partagée + [00:01:02][^4^][4] La méthode de la préoccupation partagée * Créée dans les années 80, adaptée récemment * Trois étapes principales et des étapes optionnelles + [00:04:21][^5^][5] L'intervention psychosociale d'urgence (IPSU) * Mise en place en cas de crise grave * Trois objectifs principaux : identifier, évaluer les besoins, détecter les personnes à risque + [00:07:29][^6^][6] Les phases de l'IPSU * Information, dépôt de la parole, réparation, préparation, diagnostic * Importance d'un programme de prévention après l'intervention

    1. Résumé de la vidéo [00:00:04][^1^][1] - [00:21:23][^2^][2]:

      La vidéo présente une discussion sur l'originalité et l'impact des thèses en psychologie cognitive sur les jeux de société en France, l'importance de la collaboration entre l'industrie et la recherche académique, et les opportunités de financement pour les études sur le jeu.

      Points forts: + [00:00:04][^3^][3] Originalité de la thèse * Première thèse sur les jeux de société * Impact sur le développement cognitif + [00:02:03][^4^][4] Rôle de l'industrie * Création d'opportunités de recherche * Collaboration sans attentes immédiates + [00:03:57][^5^][5] Importance de la CIFRE * Financement et valorisation académique * Échanges entre industrie et recherche + [00:11:01][^6^][6] Perspectives de carrière * Ouverture vers l'industrie ludique * Collaboration continue avec les entreprises Résumé de la vidéo [00:21:26][^1^][1] - [00:42:49][^2^][2] : La vidéo aborde l'évolution et la perception sociale des jeux de société, leur fréquence et visibilité par rapport aux jeux vidéo, et l'intérêt croissant pour la recherche académique sur les jeux de société.

      Points clés : + [00:21:26][^3^][3] Comparaison sociale des jeux * Jeux vidéo plus présents à l'université * Jeux de société moins pratiqués dans les classes populaires + [00:22:01][^4^][4] Fréquence de jeu chez les adolescents * Norme de jouer beaucoup aux jeux vidéo * Board gamers jouent moins fréquemment + [00:22:24][^5^][5] Augmentation du jeu de société * Croissance chez les enfants et adultes * Potentiel effet générationnel à observer + [00:23:04][^6^][6] Institutionnalisation du jeu de société * Initiatives et recherches académiques en augmentation * Intérêt pour les effets des jeux de société + [00:25:03][^7^][7] Impact du jeu de société sur l'éducation * Utilisation dans les écoles et auprès des personnes âgées * Recherche sur les bénéfices cognitifs et sociaux + [00:31:48][^8^][8] Intégration de la recherche dans l'industrie * Projets CIFRE combinant recherche et applications pratiques * Échanges enrichissants entre académie et entreprise Résumé de la vidéo [00:42:52][^1^][1] - [00:47:24][^2^][2]: La vidéo discute de l'échelle de flow développée pour évaluer l'état optimal de fonctionnement, principalement dans le sport et la musique, et son application potentielle dans l'enseignement.

      Points forts: + [00:42:52][^3^][3] Développement de l'échelle de flow * Permet une évaluation rapide * Complémentaire aux méthodes existantes + [00:43:15][^4^][4] Changement dû au COVID-19 * Impact sur le travail et l'enseignement * Adaptation nécessaire des outils + [00:43:36][^5^][5] Application de l'échelle de flow * Peut s'appliquer à divers domaines * Plus précis que la satisfaction + [00:44:06][^6^][6] Neuf éléments de l'état de flow * Concentration, engagement, plaisir * État de fonctionnement optimal + [00:44:45][^7^][7] État de flow dans l'éducation * Difficile à atteindre en cours * Potentiellement évaluable + [00:46:11][^8^][8] Annonce du Festival International des Jeux * Se tiendra fin février 2024 * Conférences par Gaming Lab

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:21:58][^2^][2] : La vidéo présente une thèse sur l'effet des jeux de société sur les fonctions cognitives des adolescents à l'adulte. Elle explore les liens entre la pratique des jeux de société et les performances cognitives, l'impact des jeux dynamiques et de réflexion, et l'importance des interactions sociales et de la matérialité des jeux.

      Points forts : + [00:00:08][^3^][3] Introduction du projet de thèse * Effet des jeux de société sur les fonctions cognitives + [00:01:38][^4^][4] Perception publique des jeux de société * Bénéfiques pour l'attention et le raisonnement + [00:02:35][^5^][5] Études sur les jeux vidéo et cognitifs * Manque de preuves expérimentales pour les jeux de société + [00:04:52][^6^][6] Objectifs de la thèse * Tester les effets des jeux de société modernes sur les fonctions cognitives + [00:07:55][^7^][7] Développement d'un questionnaire * Évaluation de l'état de flow des joueurs + [00:10:25][^8^][8] Lien entre jeux de société et fonctions cognitives * Comparaison avec les jeux vidéo + [00:15:00][^9^][9] Résultats des études * Relations entre pratique des jeux de société et performances cognitives + [00:17:23][^10^][10] Effets d'une partie de jeux de société * Amélioration de l'attention visiospatiale + [00:19:43][^11^][11] Matérialité des jeux de société * Impact sur la fatigue et l'attention après le jeu

      Résumé de la vidéo [00:22:00][^1^][1] - [00:37:55][^2^][2]:

      La vidéo présente une thèse sur l'impact des jeux de société modernes sur les fonctions cognitives. Elle explore les liens entre la pratique des jeux et les compétences d'inhibition et mathématiques, l'effet immédiat sur l'attention visiospatiale, et l'idée d'un continuum entre jeux physiques et digitalisés.

      Points forts: + [00:22:00][^3^][3] Impact sur les fonctions cognitives * Liens observés avec la pratique des jeux * Importance des scores dans différents jeux + [00:23:01][^4^][4] Compétences spécifiques * Inhibition et mathématiques chez jeunes adultes * Amélioration immédiate de l'attention visiospatiale + [00:24:00][^5^][5] Effets des interactions sociales * Bénéfices similaires en jouant seul ou à plusieurs * Les mécaniques ludiques influencent plus que la socialisation + [00:25:02][^6^][6] Classification des mécaniques ludiques * Proposition d'une classification selon les fonctions cognitives * Lien entre profil cognitif et ludique des joueurs

    1. Résumé de la vidéo [00:00:08][^1^][1] - [00:17:08][^2^][2]: La vidéo aborde la démystification du Trouble Déficit de l'Attention avec ou sans Hyperactivité (TDAH), en expliquant les symptômes, les idées reçues, et la neurobiologie sous-jacente.

      Points forts: + [00:00:08][^3^][3] Symptômes du TDAH * Triade de l'inattention, impulsivité, hyperactivité + [00:02:34][^4^][4] Mythes et réalités * Correction des idées fausses sur le TDAH + [00:05:42][^5^][5] Neurobiologie du TDAH * Dysfonctionnement du cortex préfrontal et problèmes de régulation de la dopamine + [00:10:16][^6^][6] Gestion du TDAH * Importance de la détection précoce et de l'approche globale + [00:14:46][^7^][7] Diagnostic du TDAH * Critères diagnostiques et différenciation d'autres troubles + [00:17:08][^8^][8] Traitement médicamenteux * Explication du fonctionnement des médicaments et déconstruction des mythes associés Résumé de la vidéo [00:19:50][^1^][1] - [00:21:40][^2^][2]:

      La partie 2 de la vidéo aborde l'utilisation du méthylphénidate pour traiter le trouble déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), soulignant qu'il n'entraîne ni accoutumance ni dépendance, et qu'il aide à compenser les symptômes durant la journée.

      Points clés: + [00:19:50][^3^][3] Absence d'accoutumance * Pas d'augmentation de dose nécessaire + [00:20:02][^4^][4] Usage sécurisé * Prescription médicale adaptée + [00:20:14][^5^][5] Ajustement de dose * Basé sur le poids de l'enfant + [00:20:38][^6^][6] Traitement journalier * Compense les symptômes du TDAH + [00:21:02][^7^][7] Nom inapproprié du trouble * Devrait être décrit différemment

    1. Les premiers pas à l’école (2 à 6 ans) - Agnès Florin

      [00'00'13] Cette conférence prend place dans un cycle. [00'00'17] Qui s'appelle des premiers apprentissages aux savoirs scolaires. Peut-être que certains d'entre vous ont entendu [00'00'23] La conférence de roger lécuyer, le sept octobre, sur les premiers apprentissages chez le bébé. Et donc, moi, j'arrive pour parler des plus grands. [00'00'36] Les deux à six ans, et ça s'appelle les premiers pas à l'école. [00'00'43] Je vais vous parler du développement des enfants de deux à six ans et du rôle de l'école maternelle. [00'00'49] Dans ce développement. [00'00'52] Alors, quelques mots de présentation. On m'a dit de me présenter. [00'00'56] Donc, euh, vous savez que je suis nièce laura. [00'00'59] Je suis professeur émérite. [00'01'02] De psychologie de l'enfant et de l'éducation à l'université de nantes, j'avais créé le laboratoire de psychologie que j'ai dirigé pendant une douzaine d'années. [00'01'12] Mes activités de recherche avec mes collègues pensent que c'est quand même un travail d'équipe. [00'01'22] On commençait d'abord au c n r s, à poitiers. [00'01'26] Autour des questions concernant le développement du langage. [00'01'30] Le lexique, que la compréhension de textes chez les enfants, et puis les interactions adulte- enfant, notamment à l'école maternelle. [00'01'39] Et ensuite, quand je suis arrivé à nantes comme professeur, j'ai commencé à m'intéresser plus spécifiquement au contexte éducatif et au développement de l'enfant dans les contextes éducatifs que peuvent être la famille, mais aussi le préscolaire, ce qu'on appelle le. [00'01'59] Scolaire dans la littérature internationale, c'est-à-dire le zéro, six ans. [00'02'04] Le scolaire chez nous. Il est un petit peu spécifique en france, puisque à partir de trois ans, voire même avant, tous les enfants sont à l'école maternelle, qui peut pas vraiment être qualifié de préscolaire. [00'02'18] Hé. [00'02'20] J'ai travaillé. [00'02'22] Notamment sur l'impact de certaines caractéristiques des modes d'accueil, la scolarisation des enfants de moins de trois ans, sur des comparaisons crèches, écoles maternelles, sur un certain nombre de dimensions du développement. [00'02'40] Et puis depuis plusieurs années, je m'intéresse avec mes collègues. J'en parlerai également. [00'02'48] Ou l'impact de dispositifs d'enseignement plurilingue, notamment des langues familiales. [00'02'56] Notamment dans nos dom-tom. [00'03'00] L'impact de ces enseignement plurilingue précoce. [00'03'04] Sur le développement des enfants et sur leurs compétences, et puis, depuis deux, trois ans, [00'03'11] J'ai centré mon activité sur l'étude du bien-être des enfants. [00'03'17] Tels qu'ils évaluent eux-mêmes, et ce dès l'école maternelle pour les plus jeunes. C'est quand même un peu difficile de savoir. On a des indicateurs différents. Voilà, et puis, en plus de l'activité de recherche et de publication, j'ai fait un certain nombre d'expertises au niveau national ou international. [00'03'37] Notamment sur le préscolaire, le scolaire, que ce soit pour l'unicef, l'osce, les e. [00'03'45] Des organismes. [00'03'47] Nord-américain ou en france, le sénat, le ministère de l'éducation nationale, etc. Etc. [00'03'55] Voilà pour le, pour le pedigree. Donc, je vais vous parler de certains aspects du développement des jeunes enfants, mais avant j'ose dire un mot sur le développement. [00'04'09] Qu'est-ce que c'est que le développement? [00'04'12] En fait. [00'04'13] On étudie là des processus de changement et aussi de continuité. [00'04'18] De la vie fœtale à la mort. Alors, le développement, c'est pas seulement aujourd'hui, un peu plus qu'hier et bien moins que demain. [00'04'29] Le développement, même normal et fait d'avancer rapides, mais aussi de stagnation, voire de régression ponctuelle. [00'04'40] Alors la notion centrale, c'est évidemment le, le changement. Reste à savoir ce qui change. Je ne vais pas le développer ici. [00'04'48] Beaucoup de choses changent dans le développement. D'une part, les conduits, tous les comportements. Un tout petit enfant ne se conduit pas comme un enfant de six ou sept ans. C'est aussi le processus de traitement de l'information, en termes de rapidité, mais aussi de manière de traiter l'information. [00'05'07] Puis ce sont les relations au monde physique, au monde. [00'05'11] Humain. [00'05'13] Les représentations, les savoir-faire, les connaissances. [00'05'17] Ainsi que les rôles, les rôles sociaux qui évoluent. [00'05'23] De la naissance, donc juste à jusqu'à la mort. [00'05'28] Ce développement. Il est multifactorielle dans son explication puisque ce sont des interactions entre les aspects biologiques. [00'05'38] La culture, l'éducation et puis les expériences personnelles. [00'05'46] J'aime bien voir tout le monde. [00'05'49] Des expériences personnelles. [00'05'51] On dit quelquefois la psychologie, et elle réintroduit la liberté du sujet. [00'05'57] Dans l'analyse de son évolution n'est pas entièrement déterminée par nos gènes, dans notre milieu social. [00'06'06] Alors qu'est-ce qui change entre deux et six ans chez l'enfant? je suis tenté de dire tout: à deux ans, un enfant n'est plus un bébé. [00'06'16] En général, il marche. Il y a beaucoup d'acquisitions dans tous les domaines du développement: le développement moteur. [00'06'25] Mais aussi, dans cette période, le développement cognitif, le développement langagier. [00'06'31] Deux ans, c'est le début du langage articulé. [00'06'35] Vers six ans, un enfant peut s'exprimer par un certain nombre de dénoncer, nombre, deux phrases à l'écrit, ou bien même faire des récits. [00'06'47] Et, en tout cas, il est capable. [00'06'50] D'entrer en interaction, de prendre l'initiative d'interaction. [00'06'56] Au cours de cette période. [00'06'59] Alors, ce qui est important aussi de noter, ce sont les décalages et les interactions entre les différents domaines du développement. [00'07'13] Bon, il se peut qu'un enfant soit un peu en avance du point de vue moteur par rapport à son âge. [00'07'21] Et à l'heure, si on peut dire du point de vue langagier, les décalages dans ces différentes [00'07'28] Ces différents aspects du développement sont monnaie courante. [00'07'33] On sait aussi qu'il existe des étapes du développement qui donnent des simplement des repères. [00'07'40] Qu'il ne faut pas considérer comme des normes rigides. Bon, j'ai écrit un certain nombre de d'étapes que j'ai publié dans un petit ouvrage qui a été repris sur un site du ministère de l'education nationale. [00'07'57] Dont je donne les coordonnées, mais vous allez sur eduscol education fr, et, et vous, vous allez y arriver. [00'08'05] Et puis à six ans- six ans, c'est vraiment plus du tout un bébé- et il est prêt à entrer dans ce qu'on appelle la grande école. [00'08'15] Alors quand je, quand je dis cela: [00'08'20] C'est purement. C'est purement descriptif. [00'08'25] Il faut voir aussi l'enfant dans ses contextes de vie, et ses contextes de vie sont multiples et vont également évoluer. [00'08'36] Premiers contextes de vie en général, pour la plupart des enfants, c'est la famille. [00'08'41] Mais son contexte de vie vont s'élargir. [00'08'47] S'interpénétrer aussi avec des influences réciproques. Qui partagent des valeurs où ils s'opposent sur certaines valeurs. Éventuellement, ce qui est autorisé dans la famille ne ne l'est pas. [00'08'58] Dans l'accueil préscolaire si on va chez la nounou, chez ou à la crèche. [00'09'04] Ensuite l'école, comme je l'ai rappelé, pour les enfants dès l'âge de trois ans, et même un peu avant. On y reviendra, mais il faut aussi penser. [00'09'14] Ces contextes de vie extérieurs à la famille. [00'09'18] Que sont le quartier. [00'09'20] Dans lequel l'enfant va pouvoir nouer des interactions, et puis aussi les lieux de loisirs et, dans ses différents contextes de vie, il va développer des relations avec les adultes et avec d'autres enfants. Alors, ça fait beaucoup, de beaucoup de contextes de vie, qui sont pas tous très. [00'09'40] Stable et, pour certains enfants, l'école. [00'09'44] Peut apparaître comme un contexte stable, voire le plus stable, quand la famille change, quand on déménage, quand on change, nous nous nommons d'accueil, etc. [00'09'58] Donc, on était là dans des descriptions montrées très général du développement, alors, bien sûr, je ne vais pas pouvoir vous raconter. [00'10'09] Développement: tous les aspects du développement en quarante cinq minutes. [00'10'14] Donc, j'ai choisi de faire quelques éclairages sur plusieurs aspects concernant le développement cognitif et cognitif. Je vais expliquer ce mot, que beaucoup d'entre vous ne connaissent probablement pas. [00'10'27] Mais aussi le développement affectif et le développement social. Et puis, dans un deuxième temps, je parlerai de du rôle de l'école maternelle mais aussi, dans ce cadre, du rôle des adultes. [00'10'40] Parce que l'école maternelle, elle interagit aussi avec la famille, du moins faut-il l'espérer. [00'10'46] Alors, pour commencer par les aspects cognitifs et cognitifs, [00'10'53] Tout d'abord en ce qui concerne le développement cognitif, ont eu aussi le développement intellectuel. [00'11'01] On considérait autrefois que, finalement, ce développement aller du plus simple au plus complexe. [00'11'09] C'est pas tout à fait comme ça que ça se passe et nous savons que les bébés [00'11'15] Quand il arrive au monde. Ce n'est pas une tabula rasa qui n'a pas de connaissances ou de compétences, bien au contraire. [00'11'23] Pas quelque chose de vierge- sur lequel vont cinq. [00'11'26] Imprimés des expériences, des savoir-faire, etc. Seulement à la naissance? certainement pas. Donc, roger lécuyer a dû expliquer cela. Et donc, les bébés disposent de capacités, de connaissances et de compétences, tout à fait. [00'11'42] Développer et finalement le développement intellectuel. Aujourd'hui, on considère qu'il avance d'une manière biscornue. Je reprends ici le: le terme utilisé par olivier oud, qui est professeur à paris, n'écarte: [00'11'58] Et que les adultes eux-mêmes réfléchissez aussi à votre manière de de vous débrouiller dans la vie quotidienne. [00'12'08] Vous faites pas toujours des hypothèses que vous vérifiez. [00'12'12] Holà. [00'12'13] Parce que, finalement, dans beaucoup de situations, faire comme on avait fait la veille, par exemple, peut suffire. [00'12'20] En quelques fois on se plante un peu, si vous permettez cette familiarité. [00'12'25] Mais ça peut, ça peut marcher dans des approximations, des répétitions, des répétitions de solutions. [00'12'33] Qui ont marché une fois peuvent marcher d'autrefois. [00'12'36] Et nous aider dans bien des problèmes de la vie quotidienne. Le développement, en fait, c'est aussi de l'inhibition. [00'12'45] De l'inhibition de structures archaïques et de connaissance irrationnelle. [00'12'52] En concurrence avec des structures, des structures nouvelles. [00'12'58] Bon, c'est trivial du point de vue du comportement pour demander quelque chose. [00'13'03] Un petit enfant va crier ou tirer sur le pantalon ou les jupes de ses parents. [00'13'11] Bon à deux ans. Ça peut faire partie des comportements habituels. [00'13'17] Avec le développement, ça va plutôt c inhiber pour. [00'13'22] Utiliser d'autres formes de demande ou bien. [00'13'27] Il va penser que, comme on dit que le soleil se couche. [00'13'30] Le soir, il va dormir dans son lit, et puis on le revoit le lendemain. Bon, il faut inhiber ce genre de connaissance. [00'13'38] Pour arriver à comprendre un peu comment comment marche le monde. [00'13'43] Une autre chose qui est tout à fait importante et en développement dans les recherches d'aujourd'hui, c'est ce qu'on appelle le différend terme. [00'13'51] Les capacités d'autorégulation, c'est-à-dire qu'un enfant soit capable de réguler lui-même. [00'13'57] Son activité, de pouvoir maintenir son attention, pouvoir s'organiser dans une tâche, exercer un certain contrôle sur sa propre activité, et ce sont des capacités. [00'14'11] Dites d'autorégulation, les neuropsychologues parlent aussi de fonctions exécutives. [00'14'17] Mais ont un impact sur les performances scolaires et sont même prédictifs. [00'14'22] Des performances sexuelles, le terme. [00'14'26] Académique ultérieure. [00'14'30] J'ai étudié surtout dans les travaux anglo-saxons, mais bon, dans mon équipe. [00'14'35] Un collègue chili guimard qui a travaillé là-dessus et continue- avec avec des étudiants, avec des doctorants, et on commence à étudier dans des situations dites écologiques, dans la vraie vie en quelque sorte, et pas seulement en des situations purement expérimentale. [00'14'56] Alors évidemment les aspects. [00'15'00] Cognitif. Les capacités cognitives sont connues. [00'15'05] Pour avoir une place importante dans le développement. Mais on sait aujourd'hui que ces dimensions là ne suffisent pas à expliquer les performances. [00'15'15] Des enfants, voire des élèves, et on doit aussi considérer l'interaction entre ces dimensions cognitives. [00'15'24] Et les dimensions dite cognitive des apprentissages. Alors ce terme. [00'15'30] Peut-être pas très familier, désigne en fait: [00'15'34] La motivation, l'estime de soi, l'espérance de réussite. [00'15'39] Notamment. [00'15'41] Hé. [00'15'44] On sait que l'espérance de réussite peut se dégrader très tôt chez, chez les enfants, et qu'ils peuvent aussi chercher à préserver leur estime de soi en apprenant plus. C'est ce que le psychologue sociale a appelé l'auto handicap. [00'16'02] On sait que le sentiment de, de compétence, [00'16'06] Est extrêmement important. [00'16'10] Chez l'enfant, il l'est aussi chez l'adulte. D'ailleurs. Il agit sur les émotions, sur la motivation, la pensée et le comportement, parce qu'on appelle des anticipations de réussite ou d'échec. [00'16'23] C'est pas la peine que je travaille, parce que toute façon. [00'16'26] Elle dit que je parle mal, alors je parle plus. [00'16'28] Chez les enfants de maternelle qui m'ont dit ça dans le cadre d'interviews. [00'16'34] Où. [00'16'36] Je vais essayer de parler beaucoup, parce que comme ça, je vais pouvoir parler bien et [00'16'45] Mon papa m'écoutera plus. [00'16'49] Bon, donc, espérance de réussite, espérance. [00'16'54] Un peu. De l'échec commence très tôt. On a du découragement qui peut se se révéler: [00'17'01] Dès l'école maternelle, quand l'enfant ne ne comprend pas bien finalement ce qu'on attend de lui et comment il peut réussir et comment il peut plaire aussi à l'enseignant par. [00'17'12] Ces activités, c'est ce comportements. [00'17'19] Donc, c'est tout à fait, tout à fait important de d'aider les enfants non seulement, bien sûr, à développer leurs compétences cognitives, mais aussi à à le faire en gagnant en confiance en soi, en ayant cet espoir de réussite qui est aussi [00'17'37] Motivation et facilite les apprentissages. On a beaucoup. [00'17'44] Parler d'une école de la confiance lors de la concertation pour la refondation de l'école en en deux mille douze, qui a été le prélude à la nouvelle loi. [00'17'55] Sur l'éducation de de deux mille treize. [00'17'59] Et pour nous il s'agit aussi. [00'18'03] Sa figure maintenant en toutes lettres dans la loi sur l'éducation, non seulement d'aider les enfants à apprendre, et pas seulement les apprentissages fondamentaux de l'école, mais à apprendre le monde a découvert le monde- à développer leur savoir-faire. [00'18'17] Leurs compétences, leurs connaissances. Mais [00'18'21] L'école, les adultes en général. [00'18'24] Doivent aussi. [00'18'27] Développer leur, leur capacité d'expression, leurs compétences sociales. [00'18'33] Et ce n'est pas incompatible avec le fait de favoriser leur bien-être. On a vu que les pays d'europe du nord, par exemple, qui ont les meilleurs niveaux de performances scolaires à différents niveaux du cursus. [00'18'47] Sont aussi les pays dans lesquels l'évaluation du bien-être est la plus élevée. J'aurai l'occasion d'y revenir dans mon exposé. [00'18'56] Alors, je voudrais, sur les aspects affectifs, parler des travaux sur non pas l'attachement, mais les attachements. Là aussi, ça a été un peu une petite révolution, en tout cas une évolution sensible. [00'19'16] Une trentaine d'années, ont considéré que les enfants étaient attachés essentiellement à leur mère. [00'19'24] Donc, on parlait de l'attachement à la mère. [00'19'27] En oubliant de regarder. [00'19'31] Que les enfants tissent très tôt des relations avec d'autres personnes. [00'19'38] Cette théorie de l'attachement, on la doit bol bi. [00'19'43] Qui. [00'19'45] Décédé en mille neuf cent quatre vingt six, qui était un psychanalyste et un éthologues anglais. [00'19'53] Et l'attachement bowlby la définit comme une relation. [00'19'57] Qui s'établit avec une personne, en fait capable de partager vos émotions. [00'20'04] Et chez le bébé, l'attachement correspond à ce besoin d'attachement. C'est un besoin primaire, au sens de besoin premier, avant même le besoin de nourriture. [00'20'15] Et il se traduit par une recherche de proximité et de protection. [00'20'21] Alors cette relation, quand elle s'établit de façon sécurisée, ce qui est le cas dans toutes les cultures, d'à peu près deux tiers des enfants. [00'20'31] Cette relation facilite l'accès à l'autonomie. [00'20'35] Facile la socialisation et aussi l'engagement de l'enfant dans les tâches cognitives et langagières. [00'20'44] Donc c'est un facteur d'évolution. [00'20'50] De bien-être, évidemment, savoir qu'on peut compter sur quelqu'un. [00'20'54] Quand on a une alerte. [00'20'56] Quand on est mal physiquement ou psychiquement. [00'21'01] C'est quelque chose d'essentiel pour, pour grandir. [00'21'07] Bon, mais pour un petit nombre d'enfants, un tiers, cet attachement aux parents. [00'21'13] Notamment, et peut s'avérer sécurisé. Il y a différentes formes, l'attachement est sécurisé. Ce n'est pas ce que je cherche à développer. La que ce chocolat je voudrais insister, c'est que les recherches des trente dernières années ont montré- et on y a contribué aussi avec mes collègues- que les enfants développent. [00'21'33] Très tôt, comme je vous l'ai dit, des attachements multiples, alors, bien sûr, avec, en général, la maman. [00'21'40] Qui est la première donneuse de soins. [00'21'44] Ne de soins, pas uniquement physique, mais aussi émotionnel, et cet attachement va se développer très tôt et très vite aussi avec les quelques rares autres personnes capables de partager des émotions avec un enfant. Alors, ça peut être évidemment le papa, ça peut être un grand frère ou [00'22'04] Grande soeur. [00'22'06] Ça peut être l'assistante maternelle, l'éducatrice de crèche et, plus tard, d'autres, d'autres personnes. [00'22'15] Et ce que nous avons pu montrer, qui quand même quelque chose d'important, c'est que [00'22'23] Lorsqu'on examine les relations d'attachement d'enfants de deux ans et demi, trois ans, [00'22'29] Qui peuvent être soit à la crèche, soit à l'école maternelle. Eh bien, la moitié, même un petit peu plus plus de la moitié, de ce qu'était un sécurisé avec leur mère. [00'22'42] Était sécurisée avec le professionnel du lieu d'accueil, l'éducatrice référente à la crèche ou l'enseignante de maternelle. [00'22'53] On s'attendait à ce qu'il y ait plus de sécurité. [00'22'56] A la crèche qu'à l'école maternelle et, en fait, ça n'est pas le cas. [00'23'03] Alors nos hypothèses explicatives sont que: [00'23'09] Il y a peut-être plus de stabilité. [00'23'12] A l'école maternelle. [00'23'14] Avec l'enseignante référente, alors qu'à la crèche, il y a plusieurs personnes qui, au cours de la journée ou de la semaine, [00'23'24] Prennent en charge l'enfant, s'occupe de lui et que, peut-être, [00'23'30] Ça compense l'inégalité de de ratio adulte- enfant qui est plus favorable. [00'23'36] En général à la crèche, un adulte pour huit enfants qui marchent, quand on parle des enfants de deux ans et demi, trois ans et [00'23'44] Deux adultes en général, mais pas tout le temps. [00'23'48] Pour. [00'23'50] Vingt cinq enfants, c'est la moyenne. [00'23'53] D'une classe de maternelle. [00'23'56] Bon, comme un beau huit, un pour douze. [00'23'59] On est dans ces conditions-là. Je n'ai pas toujours le cas, mais ce qu'il faut retenir, c'est que [00'24'05] Les enfants trouvent dans des lieux d'accueil. [00'24'08] Crèche ou école maternelle, des possibilités de compensation. [00'24'14] Deux de difficultés. [00'24'16] L'interaction de difficultés d'attachement. [00'24'19] Ils peuvent avoir dans la famille. [00'24'22] Lorsqu'on a montré aussi, c'est que les attachements avec le papa. [00'24'30] Et avec la maman sont pas tout à fait de même nature, alors la plupart des enfants sont attachés manière sécurisée à leur maman et leur papa. [00'24'42] Ce n'est pas toujours le cas, ça peut être différent. [00'24'45] Entre les adultes, mais on a montré aussi que la relation elle-même peut être un peu différente. [00'24'53] On dit quelquefois que l'attachement au papa, à la relation avec le père, [00'24'59] Est une relation d'activation. Le père. [00'25'04] Favorisant davantage la prise de risque. [00'25'07] Que ne le font les mères. [00'25'11] Je pense que y a lieu de se dire ça, ça dépend aussi. [00'25'17] Des, du partage de de l'éducation de l'enfant entre les deux, entre les deux parents. Ça dépend aussi, certainement du tempérament. [00'25'29] Voilà donc, mais c'est important de voir que les formes d'attachement peuvent être différentes. [00'25'36] Alors, maintenant, je voudrais vous parler de ce qu'on appelle la théorie de l'esprit, qui est inconnue aussi. [00'25'42] Grand développement dans les recherches. [00'25'45] En psychologie de l'enfant. [00'25'48] Qu'est ce que c'est que la théorie de l'esprit? mon on connaît les théories du monde physique. [00'25'55] Et les enfants vont mettre des années à faire, par exemple. [00'25'59] Révolution copernicienne qui a pris les millénaires. [00'26'03] À l'humanité. [00'26'05] Admettre que le soleil, malgré les apparences, ne tourne pas autour de la terre. Un. Il va leur falloir plusieurs années pour admettre cela. [00'26'16] On a largement étudié ces deux rues du monde physique en psychologie du développement cognitif. Mais les enfants, en parallèle, découvrent aussi le monde mental, le monde pensées. [00'26'27] Et donc, ils se construisent ce qu'on appelle des théories de l'esprit. [00'26'32] De la manière dont les personnes pensent. [00'26'36] Et du fait qu'elles peuvent penser différemment de lui. [00'26'41] Voilà alors ça, ça va connaître un très, très fort développement justement dans la période qui nous intéresse. [00'26'48] De de de deux à six ans. [00'26'53] Évidemment, c'est fondé sur l'expression et la compréhension des émotions, mais aussi [00'26'59] La compréhension des états mentaux, des pensées et des savoirs d'autrui. Alors y on a pu définir un ordre chronologique. [00'27'12] Dans ce développement. [00'27'14] De la théorie de l'esprit, de la compréhension des, des états mentaux, des pensées d'autrui. [00'27'19] Ça commence par la compréhension des désirs d'autrui. [00'27'26] Vers trois ans. C'est généralement acquis, mais ça démarre. Ça peut démarrer vers dix, huit mois, on peut le mettre en évidence plus tôt, c'est-à-dire le fait que un enfant comprend que autrui désire quelque chose qui peut être différent de ce que lui-même désire. [00'27'40] Et va essayer de répondre à ce désir. [00'27'43] De la personne. [00'27'45] La compréhension des croyances d'autrui. [00'27'48] C'est acquis à peu près vers cinq ans. [00'27'51] Les savoirs et les pensées d'autrui. C'est plus tardif. [00'27'56] Vers huit ans. [00'27'58] L'analyse des actions d'autrui en fonction des circonstances, de la personnalité, des relations sociales. [00'28'07] On peut blâmer quelqu'un ou pas, selon les circonstances. [00'28'12] Selon les relations sociales établies avec d'autres personnes. Alors c'est encore plus tardif chez des gens l'après adolescence. Comment s'y prendre un temps pour étudier? ça se pas, si vous voyez bien. [00'28'24] C'est ce qu'on appelle la. [00'28'27] Une recherche sur une tâche de fausses croyances. [00'28'30] On demande. [00'28'34] On utilise des poupées. [00'28'37] Et ces poupées doivent retrouver un objet caché là chez l'habit. Ou sally va-t-elle chercher la bille? [00'28'44] Hé. [00'28'46] On va explorer différentes situations. [00'28'50] Celle qui cherche c'est ou bien ne sait pas où est caché l'objet. Donc où va-t-elle chercher? [00'28'58] Ou bien elle peut avoir oublié où elle peut deviner où est l'objet. [00'29'04] Elle peut désirer l'objet ou pas. Donc, en fonction de ces éléments, où l'enfant croit-il que sally va chercher la vie? [00'29'13] Et donc les enfants doivent dire ce que fera la, la poupée, selon son état mental supposé. Et à cinq ans, ils ont construit une première théorie de l'esprit selon laquelle les personnes agissent en fonction de ce qu'elles croient et non pas en fonction de la réalité. [00'29'31] Mais c'est compliqué pour un petit, parce que dans un premier temps, [00'29'35] On va faire un jeu. Donc, on en cache des smarties dans la boîte à un, à deux boites, une boite à une boîte b, on les cache dans la boîte à devant un compère, et puis le compère sort et on dit à l'enfant: allez, on va faire une blague. [00'29'55] On va mettre les smarties dans l'autre boîte, dans la boîte b, et on dit: quand il revient, où va-t-il chercher les smarties? [00'30'03] Eh bien, le petit était incapable d'abstrait sa propre connaissance. Il sait qu'elles sont dans la boîte b. [00'30'12] Et dis: il va chercher dans la boîte b. [00'30'14] Donc uniquement en fonction de la réalité. Il ne peut pas imputer à autrui une connaissance différente de la sienne. Et ça, cette cette compréhension des états mentaux et du fait que les personnes agissent en fonction de ce qu'elle croit et non pas en fonction de la réalité. Voyez, ça va prendre quelques années, notamment. [00'30'36] De deux à six ans, mais ça ne sera pas terminé. [00'30'38] À l'âge de six ans, puisque cela va nous amener jusqu'à l'adolescence. [00'30'43] Alors, cette compréhension du monde mental, elle est en lien avec le raisonnement moral, et c'est à la fois du développement cognitif, du développement langagier, puis aussi du développement social, et donc on voit bien toute l'importance qu'on devrait lui accorder en éducation. [00'31'03] Les enfants découvrent à l'âge de la maternelle que les personnes agissent en fonction de ce qu'elles croient. [00'31'09] Et non pas en fonction de la réalité. [00'31'12] Ou de ce qu'ils croient eux-mêmes, et on peut les aider à interpréter correctement les attitudes d'autrui, à comprendre les émotions- leurs propres émotions et celles des autres- et à faire face à des situations conflictuelles qui rencontrent inévitablement, que ce soit à l'école ou dans n'importe quel contexte de vie et au québec. [00'31'32] Par exemple, on a développé des programmes. [00'31'37] Sur ses compétences sociales, avec du support pédagogique pour la classe là. Je vous en ai donné un, qui s'appelle de la sécurité à la confiance, avec des exercices qui sont pour toute la classe, un pour tous les enfants pour apprendre à comprendre ses émotions et comprendre les émotions d'autrui. Donc, on pourrait, je pense, s'en inspire. [00'31'56] C'est en france. [00'31'58] Alors j'en viens. [00'32'00] À l'éducation de la petite enfance. On a pu lire: [00'32'08] Quelquefois tout se joue avant six ans. [00'32'11] Bon, ça n'est que partiellement vrai. [00'32'14] Gollum du développement, comme moi, c'est fort bien que le développement, je vous l'ai dit, c'est de la vie foetale. Nous changeons pendant tout notre, toute notre vie. [00'32'26] Dans tous les aspects du développement que j'ai indiqué, mais évidemment, ces premières années sont importantes. [00'32'36] Pour les relations qu'on établit avec les autres personnes, les relations au monde, la compréhension à la fois du monde physique et du monde mental. Mais il faut pas oublier que, pendant longtemps, l'éducation de la petite enfance a été considérée [00'32'51] Comme une question de de soins au bébé et de mode de garde, donc, en gros, du moment qu'on irait bien les bébés, que j'étais bien nourri. [00'33'01] Ma foi. [00'33'02] Vous pouvez dormir. [00'33'04] Avoir des rythmes réguliers, ont élevé bien les bébés. Moi, je parlais de conseils d'élevage, d'ailleurs, qu'on donnait dans les maternités, plutôt que de conseils d'éducation. [00'33'14] Quel les employés, si vous voulez coucher comme ci, comme ça, etc. Ce qui est loin d'être inutile, surtout quand c'est le premier qu'on est un peu démunis. Mais [00'33'25] Tous les et les conseils relatifs à l'aide au développement me paraissent largement aussi importants. Mais vous savez, il y a pas très longtemps encore, il y a une dizaine d'années, je faisais une conférence. [00'33'38] Je participais à une conférence européenne sur l'éducation de la petite enfance et, dans les pays de l'est, ont considéré que le personnel, les professionnels, la petite enfance outrepassé leur mission s'ils faisaient autre chose, que- je reprends mon terme- de l'élevage, l'éducation, c'était le rôle des parents. On n'avait pas à s'immiscer là-dedans. [00'33'59] Alors, évidemment, ça a beaucoup évolué, compte tenu justement de l'impact connu de ces premières années, et la qualité de l'éducation de la petite enfance a un impact. [00'34'12] On l'a vu dans les urnes longitudinales. On suit pendant de nombreuses années, et même jusqu'à l'âge adulte, des cohortes de milliers de personnes. [00'34'22] L'éducation. La vie enfance a un impact sur la suite du développement physique et mental. [00'34'28] Et aussi sur les trajectoires de vie, les trajectoires scolaires et trajectoires de vie, et même sur l'insertion professionnelle. [00'34'36] Voyez ça, sur des études de l'eau, l'osce, dieu, qui l'ont, qui l'ont montré. [00'34'40] Et les pays qui ont les meilleures performances scolaires dans les comparaisons internationales, que ce soit en fin de primaire ou au-delà, pour les jeunes de quinze ans. [00'34'50] Sont aussi les pays qui investissent le plus dans l'éducation de la petite enfance. [00'34'56] C'est pas que la france investisse pas, elle investit autant que les pays d'europe du nord. Alors là, il semble que ça va bouger un petit peu. [00'35'05] Mais alors que les pays d'europe du nord investissent essentiellement dans les lieux d'accueil et dans le fait de faciliter les lieux d'accueil, les crèches, etc. [00'35'15] Pour les familles. La france a surtout investi. [00'35'20] Dans l'aide directe par des allocations aux familles. [00'35'25] Ce qui est beaucoup moins efficace, d'après les comparaisons internationales qui ont été faites, qu'investir dans les places d'accueil individuel ou collectif. [00'35'37] De qualité pour les enfants et quand on parle d'éducation de la petite enfance, de plus en plus. [00'35'44] On considère vraiment l'éducation globale de l'enfant. [00'35'48] Son développement personnel, les apprentissages de tous les aspects de la vie, et pas uniquement les apprentissages de type scolaire, et aussi le le bien-être des enfants. J'y reviendrai. [00'36'02] Et donc, de ce point de vue-là, on a été un certain nombre à plaider pour redonner sa spécificité à l'école maternelle, sans anticiper sur l'école élémentaire. [00'36'15] Alors, où sont les enfants de deux à six ans en france? bon, je vous l'ai dit, vous le savez, à partir de trois ans, près de cent pour cent sont à l'école maternelle, dont je vous rappelle qu'elle n'est pas obligatoire dans la scolarisation. N'est pas obligatoire, c'est l'instruction qui l'est. Vous pouvez inscrire votre enfant chez vous, vous n'êtes jamais obligé. [00'36'32] De le scolariser, mais en tout cas en maternelle, il y a aucune obligation de scolarisation. [00'36'40] Donc, ça doit pas être si mauvais, puisque un truc pas obligatoire en france qui est utilisé par tout le monde n'est pas si fréquent, je pense. [00'36'48] Entre deux et trois ans, on a de grandes disparités. De une. On a eu une forte réduction de la scolarisation des enfants de trois ans depuis les années deux mille, d'abord sous l'impact de l'aspect démographique, ensuite par des choix politiques d'investir ailleurs et pas là. [00'37'09] Évidemment, cette réduction a eu pour effet une pression en plus sur l'accueil des enfants de moins de trois ans dans d'autres structures. [00'37'16] Alors la scolarisation des deux, trois ans a été relancée depuis deux mille douze, mais dans des conditions spécifiques. [00'37'24] Alors. [00'37'26] Où sont les moins de trois ans scolarisés? [00'37'30] Pour cent. [00'37'31] Sont en éducation prioritaire. [00'37'34] Près de dix pour cent ailleurs et quatre vingt seize pour cent des enfants de moins de trois ans scolarisés le sont dans des classes multi-niveaux. [00'37'43] Alors il peut y avoir des classes enfantines avec trois, quatre niveaux, mais le plus souvent ces deux niveaux d'âge des. Si on a suffisamment de tout-petits pour faire une classe, on a plutôt tendance à faire de classes de tout petits, petits moyens. [00'37'58] Pour avoir deux niveaux d'âge. [00'38'01] Dans une cage, d'ailleurs on ne voit pas pourquoi on aurait des glaces. On n'a pas de famille de vingt cinq jumeaux, donc on va pas du tout, ce qui empêcherait les enfants de deux ans de se développer en étant avec des enfants un petit peu plus grand qui joue aussi. [00'38'17] Le rôle des grands des tuteurs, et ils ont à apprendre réciproquement les uns des autres. [00'38'24] On a pu pu démontrer, démontrer cela. [00'38'29] Alors évidemment dès les débuts de la scolarisation. [00'38'32] Il y a eu avant des choses. Il y a une histoire personnelle pour chacun avant l'école, que ce soit à deux ans ou à trois ans. Et quand on parle d'école a deux ans, c'est assez impropre parce que, d'après nos études, celle du ministère, ce sont essentiellement les enfants de deux ans et demi, trois ans. [00'38'48] Qui sont scolarisés et très peu de deux ans, deux ans et demi. [00'38'52] C'est lié à des rentrées scolaires. On a moins de trois ans. C'est soixante quinze pour cent des enfants de deux ans et demi. Trois ans et vingt cinq pour cent d'enfants de deux ans, deux ans et demi. [00'39'02] Et avec de grandes inégalités territoriales, mais qui remontent [00'39'06] Au début du vingtième siècle. [00'39'08] Paris n'étant pas du tout un exemple. [00'39'11] Ne reflète pas du tout ce qui existe en france, puisque traditionnellement à paris. [00'39'16] Quelles que soient les. [00'39'18] Les mères. Gouvernement, on a eu les trois ans à l'école et les moins de trois ans pas à l'école ailleurs. [00'39'27] On a juste développé un tout petit peu la scolarisation des moins de trois ans à paris, quand les enseignants ont craint de perdre des postes, ce qui est pas le meilleur. [00'39'37] Programme pédagogique bts. [00'39'40] Alors quand les enfants arrivent à l'école à trois ans, quelques mois avant? [00'39'45] Ils manifestent des écarts de développement très important, dont on oublie qu'ils soient. Ils sont d'abord liés à l'âge. [00'39'53] Dans une classe, même si on a scolarisé par année civile. [00'39'58] On a des écarts de près d'un an, par définition dans la classe, entre ceux qui sont nés en janvier et ceux qui sont nés en décembre. [00'40'05] Alors, évidemment, quand on est adulte, un écart d'un an, ça ne compte pas. Mais à trois ans, c'est un tiers du développement, quatre ans, c'est un quart du développement envoyé. C'est quand même très important, et on ne peut pas considérer que tous les enfants [00'40'22] Vont s'intéresser aux activités réalisées de la même manière des choses. [00'40'30] Quel que soit, quel que soit leur âge. Je le dis parce qu'on a un peu tendance à l'oublier. [00'40'35] Et puis. [00'40'37] Cette dynamique du développement. [00'40'40] On peut ne pas avoir. [00'40'44] Des intérêts. [00'40'45] Au mois de d'octobre, novembre, et puis ils peuvent être complètement différents. [00'40'51] Trois mois, trois mois après, on a aussi des différences. [00'40'55] Social et culturel dans le rapport à l'école. [00'41'01] L'école peut proposer des activités à ses proches, le jeu que connaît l'enfant dans sa famille, ou bien au contraire. Ça peut être très, très différent. [00'41'11] En tout cas, pour tous, il s'agit de se retrouver dans un groupe relativement large, même si auparavant ils ont été à la crèche. [00'41'20] Donc dans un lieu d'accueil collectif. [00'41'25] En tout cas, le premier besoin d'un jeune enfant, c'est pouvoir compter sur un adulte pour prendre en compte ses besoins et y répondre. [00'41'32] Donc je n'ai, j'insiste là-dessus. [00'41'35] La nécessité d'avoir une école où l'enfant a confiance dans les dents les adultes [00'41'41] Développe une confiance de l'école et se suppose aussi un projet individualisé pour chacun. Alors, une chose importante: dans la qualité de l'éducation de la petite enfance, elle a un impact. [00'41'54] Plus fort sur les enfants les plus vulnérables. Je parle jamais d'enfants à risque. [00'42'01] Je parle d'enfants vulnérables, que ce soit par leur bilan biomédical, par des difficultés familiales, par des caractéristiques socio-économiques il peut y avoir. [00'42'14] Prématurité, il peut y avoir du handicap aussi. Eh bien, ces enfants vulnérables sont plus sensibles que les autres à la fois aux aspects positifs. [00'42'25] Et aux aspects négatifs. [00'42'27] De l'éducation, de la petite enfance, c'est-à-dire que si on retient les aspects positifs, l'éducation, une éducation de qualité, est un facteur de protection. [00'42'38] Des enfants vulnérables. [00'42'41] Évidemment. [00'42'43] Une éducation de faible qualité dans la petite enfance a des effets négatifs encore plus important pour eux que pour les autres. [00'42'51] Alors cette scolarisation des enfants de deux, trois ans? [00'42'56] Largement étudié dans mon équipe depuis les années quatre vingt dix. [00'43'00] On sait qu'elle a des effets positifs sur les compétences à l'entrée au cours préparatoire. On peut l'évaluer sur le langage notamment, mais pas uniquement. [00'43'08] Et ces vues positives sont sensibles, surtout pour les enfants de milieux défavorisés. [00'43'15] Mais aussi de milieux très favorisés: les cadres supérieurs ou les professions intellectuelles. [00'43'21] Par exemple les enseignants, alors ce n'est peut-être pas pour les mêmes raisons? [00'43'25] Peut-être que chez les cadres supérieurs, c'est aussi des. [00'43'30] Dans les milieux enseignants, des stratégies- ça fait partie des stratégies familiales- pour aider les enfants à réussir. [00'43'39] Ce qu'on peut dire après un certain nombre d'études sur des suivis de plus de dix mille enfants. [00'43'50] Jusqu'au, jusqu'au collège. [00'43'53] C'est que une scolarisation avant trois ans a des effets positifs, si les enfants et les familles bénéficient d'une certaine souplesse de l'accueil et des horaires, si ils sont accueillis dans des locaux adaptés, pas devoir monter à l'étage et avec un dortoir qui est très distant. [00'44'13] Temps d'une salle de classe si on a un personnel suffisant et bien formé. [00'44'18] Ce n'est pas toujours le cas. [00'44'21] Si on a un professeur des écoles et puis une assistante maternelle atsem, agent territorial spécialisé des écoles maternelles payées par les communes. [00'44'33] Compétent. [00'44'34] Pour un nombre d'enfants autour d'une vingtaine. [00'44'39] On est dans des conditions qui sont satisfaisantes, et puis aussi si on a un projet pédagogique concerté avec les partenaires de l'école que sont les parents et les partenaires locaux, associations, le préscolaire, le périscolaire, etc. [00'44'55] Alors je me suis intéressé beaucoup aux conversations en maternelle, parce que c'est là qu'on commence à apprendre à prendre sa place dans un groupe verbalement. [00'45'04] C'est la découverte des situations de grands groupes, c'est prendre une place dans la conversation collective et c'est difficile pour un certain nombre d'enfants. [00'45'15] Qui donne des réponses incorrectes ou hors thème, qui participent peu ou pas du tout et de manière régulière, et lorsque c'est y participent peu, on voit des incidences de ces difficultés sur la suite des apprentissages. Lance évidemment pas dans des grands groupes de d'une vingtaine d'enfants et plus que les enfants peuvent apprendre à développer leurs compétences. [00'45'35] Communication et on a montré tout l'intérêt des petits groupes de langage. [00'45'40] Déjà dans les années quatre, vingt dix, on a travaillé là-dessus. [00'45'44] Et puis ça a été relativement étendu. [00'45'47] Dans un certain nombre d'écoles. [00'45'49] A condition de séparer les grands, les moyens, les petits parleurs, parce que si vous avez un groupe de six ou huit enfants, [00'45'57] Avec quatre ou cinq qui parlent peu en grand groupe et vous en mettez deux qui ont déjà les réponses avant que vous ayez fini poser la question. [00'46'05] Eh bien, [00'46'07] On va reproduire les mêmes schémas, alors que si [00'46'12] Ils se retrouvent. C'est pas des groupes de niveau un, mais simplement pouvoir prendre la parole quand on en a envie, sans être empêché par un grand parleur, ou bien pour les grands haut-parleurs. Ils ont aussi des choses à apprendre. Ne cessent que écouter les autres, à prendre le temps de laisser les autres finir de parler. [00'46'32] Et même reformuler ce qu'il avait envie de dire. [00'46'37] Tous ont à apprendre et on voit des effets positifs dès lors qu'on peut organiser des séances d'une quinzaine de minutes régulièrement sur le temps scolaire. [00'46'47] Au moins sept ou huit fois, et là, on va avoir des compétences acquises en chez petit groupe. [00'46'53] Qui vont se transférer à des situations où la concurrence pour l'accès à la parole est plus fort, dès lors qu'on a appris aussi. [00'47'00] A partager l'accès aux conversations? comment partage les pots de peinture et le reste? [00'47'08] Dans la classe. Donc, on sait qu'on devient un participant actif et qu'on développe son langage en parlant. De grands psychologues avant moi l'ont dit, donc je me permets de le répéter: ce n'est pas uniquement restant silencieux. Bien sûr, il y a des enfants qui parlent très peu en classe et qui parlent beaucoup chez eux. [00'47'26] Tant mieux. Mais apprendre à prendre sa place dans un groupe, c'est une compétence qui vous suit jusque dans votre vie d'adulte, dans votre vie professionnelle, dans un amphi à l'université. [00'47'38] Etc. [00'47'40] Et ça s'apprend. Alors, quel est l'impact de l'école maternelle sur le développement? et bien, [00'47'47] J'avais écrit: [00'47'49] Après un certain nombre d'études pour le haut conseil de l'éducation et son rapport sur l'école primaire, que l'école maternelle ne met pas tous les enfants dans les conditions de réussir à l'école élémentaire. [00'48'00] Et leur avenir scolaire semble déterminé. [00'48'03] Très tôt. [00'48'04] Cinquante pour cent des inégalités de réussite à l'entrée au collège en sixième sont dues aux différences de compétences à l'entrée au cours préparatoire. [00'48'14] Alors, quand on parle des compétences à l'entrée, au cours préparatoire, [00'48'18] Ce qui s'est passé avant. [00'48'20] C'est pas que de l'école maternelle, c'est du mode d'accueil préscolaire, quand il y en a eu, parce que la majorité des enfants de moins de trois ans, et surtout de moins de deux ans, sont gardés par les familles, ce qui veut dire, en clair, par les mamans. [00'48'34] Dans cas du yen d'éducation familiale. [00'48'38] Il y a du développant dans des lieux d'accueil individuels ou collectifs, et il y a aussi deux de l'école maternelle dans l'école maternelle n'a ne pas à compenser des inégalités. [00'48'50] À l'entrée. [00'48'52] Et on voit des progressions différentes selon le milieu social, avec une augmentation des écarts dans les compétences, alors scolaires. La [00'49'02] Des enfants autour de la maîtrise de la lecture, de l'écriture et aussi des avantages mathématiques. [00'49'10] Alors le ministère a pu comparer. [00'49'15] Les performances en cours préparatoire dans un suivi de ce qu'on appelle des panels dans les populations de milliers d'enfants examinés pour un premier panel en quatre vingt dix sept et puis un autre examiné en deux mille onze. [00'49'31] Eh bien donc, avec les mêmes, les mêmes et les mêmes évaluations. [00'49'36] On a pu constater une augmentation importante des performances encore préparatoires en lecture, écriture, numération. Donc, on peut se dire: finalement, l'école maternelle a dû progresser, puisque, arrivée anticipée, les enfants deux mille onze réussissent mieux. [00'49'54] Certes, dans certains domaines, qu'en mille neuf cent quatre vingt dix sept. [00'49'58] Le problème, c'est que lorsqu'on a examiné ce qui se passait chez eux deux, [00'50'04] Pour un panel évaluant quatre vingt dix neuf et un autre en deux mille treize, suivies de panels. [00'50'11] Eh bien, les progrès ne sont pas confirmés. [00'50'14] Si la lecture est stable, on a une baisse en orthographe et en vocabulaire. [00'50'19] En mathématiques, on a des progrès en soustraction, mais une baisse en résolution de problèmes. Et puis, un autre résultat ennuyeux, c'est que si les élèves en retard sont moins nombreux, ils sont nettement moins performants, toujours du point de vue de ses compétences scolaires, évaluées encore si d'une part, en ce deux, [00'50'40] D'une part ces, de d'autres pas. [00'50'44] Probablement parce que l'école maternelle, avec cette primary ation qu'on a connu au cours des années récentes, a entraîné [00'50'57] Par exemple les compétences phonologie, que ce est le travail préparatoire, la lecture, etc. Donc, ça a produit des effets en termes de procédure, mais pour autant, ça ne suffit pas. [00'51'09] Peut-être qu'on a un peu oublié d'autres aspects du développement global et d'autres acquisitions tout à fait essentielles, la compréhension, par exemple, la compréhension orale, être capable de faire des inférences. [00'51'25] Tout à fait essentiel pour comprendre des récits, parce qu'évidemment on n'évalue pas les mêmes choses en cbd, en ces deux [00'51'32] On évalue des. [00'51'34] Des compétences de nature plus complexe. Ces deux concepts. [00'51'39] Alors, si je fais un focus sur le langage des enfants, non pas parce que j'ai beaucoup travaillé là-dessus, mais parce que le langage est un domaine du développement tout à fait important. [00'51'51] À la fois en lui-même maîtrise du langage, mais aussi parce qu'il est le vecteur de nombreux autres apprentissages, même si tout ne passe pas par le langage cerf. [00'52'01] Qu'est-ce qui est utile? [00'52'04] Pour développer le langage des enfants, alors c'est pas mon point de vue que j'exprime là. [00'52'10] Derrière chaque item. [00'52'13] Il y a tout un corps de de recherche au cours des vingt, trente, voire quarante dernières années. [00'52'19] C'est d'abord savoir reconnaître les compétences des enfants. [00'52'23] Et souvent les adultes- pas uniquement à l'école- sont plus sensibles au manque, aux difficultés. [00'52'29] K müller peau. Il articule pas bien. [00'52'33] Etc. Ou dit de gros mots: ben oui, forcément, dans toutes les cultures. [00'52'37] Tous les âges. [00'52'40] Mais c'est aussi important, voire essentiel, de reconnaître les compétences des enfants, parce que, d'abord, c'est à partir des compétences qu'on peut leur apprendre des choses nouvelles. [00'52'50] C'est aussi prendre le temps d'écouter l'enfant et de lui répondre. Dans toutes les familles, on parle aux enfants. [00'52'57] Mais parler avec l'enfant, prendre le temps de l'écouter. [00'53'02] Il peut arriver qu'un adulte pose une question à l'enfant: mais allez, dépêche-toi, il faut qu'on monte dans la voiture, etc. [00'53'09] Donc une fois bon, il va pas se décourager deux fois non plus, mais peut-être que au bout d'un certain temps, [00'53'19] Il ne va pas penser que, finalement, il est utile. [00'53'23] De parler tant que ça puisque on ne lui répond pas. Et comme me disait des enfants à l'école maternelle, quand on travaillait sur ces petits groupes conversationnels qui, les êtres en petits groupes, les petits parleurs préfèrent être en petits groupes, je disais pourquoi? eh bien, tu sais. [00'53'41] Elle nous écoute mieux en petits groupes. [00'53'43] Alors elle nous parle et moi, ça me donne envie de reparler. [00'53'48] Il avait tout compris, parce que quand on faisait nos analyses statistiques sectorielles, mettant dans la machine différents paramètres du langage des enfants, différents paramètres du langage des enseignants, et oui, on voyait que ce qui incitait les enfants à parler, c'était le taux de réponse qu'il recevait. Il fallait démontrer. [00'54'07] Peut paraître évident quand je le dis, mais il fallait le démontrer. Ce n'est pas seulement solliciter un enfant- oui, ça va le faire parler une fois, ça va l'inciter à parler une fois, mais parce que vous lui répondez qu'il aura envie de le de reparler, c'est l'inviter à prendre la parole et lui laisser le temps de le faire. [00'54'22] Donc parler avec l'enfant plutôt que parler à l'enfant. Tous, nous parlons aux enfants: fléchi, viens-là, etc. Mais parler, c'est, n'oubliez pas, cher aux adultes parents ou futurs parents, n'oubliez pas que parler avec quelqu'un, c'est échanger des pensées. [00'54'39] Donc, vous faites part de vos pensées, mais [00'54'43] Sollicitez celle de l'enfant. [00'54'46] Prenez le temps de l'écouter. C'est aussi jouer avec lui et partager des activités, parce que, en fait, les enfants apprennent à parler dans un dialogue d'action. On parle de ce qu'on est en train de faire. C'est parce qu'on joue quand même couvert ou je ne sais quoi, qu'on parle de ce qu'on fait. Alors, parler de ce qu'on fait, mais aussi de ce qui. [00'55'06] A eu lieu. [00'55'07] Et puis de ce qui va arriver. Et quand on parle de ce qui va arriver, y compris [00'55'12] Écoute, oui, je sais tu veux que je te lise une histoire, mais d'abord il faut que je range la vaisselle. Alors tu vas m'aider. Si vous n'êtes pas sur le service en porcelaine de la grande tente, ça peut se faire. [00'55'25] Et puis, ensuite, on fait ça, on la met dedans, et après je lis une histoire. Et bien dire ça, c'est rendent l'avenir prédictible à l'enfant et c'est une manière de le sécuriser. [00'55'36] Il sait à quoi s'attendre. Souvent, les enfants, ça passe à quoi s'attendre parce que les parents leur expliquent pas, on ne leur donne pas donner des repères. [00'55'45] Va leur dire: dans vingt minutes, on va faire ça, ça n'a pas de sens pour lui, mais vous lui mettez comme ça des, des repères temporels d'activités et il va suivre ça très bien. [00'55'53] C'est chanté avec lui. Même si vous chantez faux, c'est pas grave chanter avec lui. [00'55'58] Et jouer avec les sons et les mots, ça, c'est super pour développer la conscience phonologique et donc, si vous chantez, vous allez aider l'enfant après à apprendre à lire. [00'56'10] Parce que, pour la lecture, c'est la correspondance entre la phonologie, les sons de la langue et les choses écrites, ce qu'on appelle les graphèmes, les traces. [00'56'23] Sur la page. [00'56'25] Donc, plutôt que de vouloir anticiper sur les apprentissages de l'élémentaire, [00'56'30] Voilà une bonne occasion d'apprendre. [00'56'32] Afin de préparer à la lecture. [00'56'35] Plus en plus. [00'56'36] Les enfants aiment beaucoup chanter avec des adultes. C'est lui donner l'occasion de parler avec d'autres personnes. Ne vous mettez pas toujours en travers. Vous allez à la boulangerie. [00'56'46] Donnez-lui l'occasion de d'acheter le pain lui-même, devant vous, avec vous. [00'56'52] Donnez-lui l'occasion de parler avec d'autres adultes. Pourquoi? parce que ce que vous comprenez à demi-mot. [00'56'58] Dans son discours. [00'57'01] Ça ne sera pas tout à fait le cas avec un autre adulte au moins familier. [00'57'05] Et donc, si l'enfant n'est pas compris d'emblée aussi facilement, ça va l'inciter à reformuler, à exprimer autrement, parce que lui-même cherche à comprendre et être compris. [00'57'18] Donc vous l'aider à progresser. [00'57'21] En faisant cela. [00'57'23] J'ai regardé des livres ensemble. Et raconter des histoires d'abord, parce que c'est trop bien de raconter des livres, de lire des livres avec un enfant sur les genoux à côté de soi. [00'57'35] Raconter des histoires, y compris les histoires de quand vous étiez petit. Alors c'est plutôt les grands-parents qui font ce qui est passionnant pour un enfant. Et pourquoi raconter des livres? parce que on a pu noter que le vocabulaire dans les livres de la littérature jeunesse même les petits ours brun et tout ça. [00'57'55] Le vocabulaire, la syntaxe est souvent plus riche que ce qu'on utilise dans les soins quotidiens, autour du repas, autour d'autres activités, et puis regarder un livre avec la parole qui va dessus focalise l'attention de l'enfant sur le langage. [00'58'13] N'est évidemment pas le cas quand on est en train de manger, de donner le bain, etc. [00'58'20] Et puis, bien sûr, si vous pensez que votre enfant [00'58'24] Cet enfant a des difficultés. [00'58'26] À tort ou à raison, peu importe, mais il faut en parler à des professionnels. Ça peut être, selon les cas, ceux de la crèche à l'école. Médecin, alors bon, les médecins généralistes. [00'58'39] Quelquefois, les pédiatres ne sont pas spécialement formés. [00'58'43] Mais avant de vous inquiéter, [00'58'46] Essayé d'en parler autour de vous. [00'58'49] Alors justement, quelque chose qui est peu développé en france, c'est le bilinguisme précoce. On a fait d'excellents, oh là. Là, il faut que j'accélère, moi. Quarante neuf minutes, là, ça commence à faire beaucoup. [00'59'04] On a développé en fait: [00'59'09] Modèle monolingue, le français pour tout le monde, à partir de ces langues régionales et autres. Nous avons des langues différentes, nous avons de nombreuses langues différentes et la majorité des êtres humains à la surface du globe sont plurilingues. Donc, ce qu'on a pu montrer avec mon équipe, ce que d'autres avaient, mon [00'59'28] Entrez par rapport à l'anglais, langue d'enseignement. Nous l'avons montré par rapport au français, langue d'enseignement. [00'59'34] C'est que développer la maîtrise de ces langues de socialisation, voire de langue de l'émigration, aide bien sûr à la maîtrise de ces langues, mais aide aussi à la maîtrise des langues d'enseignement. [00'59'44] Et ce parce que les capacités sont maximales chez les jeunes enfants pour traiter à la fois la phonologie, la syntaxe. [00'59'53] Parce que travailler une langue favorise l'apprentissage d'autres langues et ça contribue aussi au développement d'autres capacités: créativité, résolution de problèmes, compétences sociales. Évidemment, ça ne va pas non plus sans une transmission familiale. Il faut que cette autre langue, elle, ne soit pas enseignée que quelques heures par semaine. [01'00'13] Même pas non seulement d'une langue, c'est parler, communiquer dans une autre langue que le français. [01'00'23] Alors j'aurais voulu aussi parler du développement de la créativité. [01'00'29] On a des recherches récentes qui montrent que l'initiative suppose la créativité, l'innovation, la prise de risque. [01'00'39] Et selon que l'adulte en scène de manière directe montre par exemple en détail les multiples façons de faire fonctionner un jeu musical inconnu de l'enfant ou bien qu'au contraire, il fait semblant de ne pas savoir comment ça marche. [01'00'55] Afin d'obtenir des bruits de ce jeu musical, par hasard. Eh bien, on voit que avec l'enseignement direct, [01'01'03] Les enfants vont donner une réponse précise. [01'01'07] Quand on leur donne la possibilité de manipuler le jeu eux-mêmes, mais ils ne vont pas aller au-delà, alors que si on ne leur donne pas une démonstration, et bien, ils vont découvrir par eux-mêmes différentes solutions aux différentes possibilités, ce qui est évidemment beaucoup plus. [01'01'27] Créatif et développe aussi l'initiative. Alors on sait également que les enfants sont des grands imitateurs dans cette période d'âge. [01'01'37] Imite fréquemment un adulte, voire un autre enfant. Mais on s'était jamais demandé? [01'01'44] Pourquoi ils imitent telle chose et pas tel autre. Pourrait imiter l'adulte et pas tel autre? [01'01'50] Eh bien, [01'01'52] Les enfants imitent davantage les séquences d'action qui produisent le résultat souhaité. [01'01'58] Quand ils l'ont vu. [01'02'00] Mais selon que l'adulte s'avère un enseignant- entre guillemets- compétents. [01'02'07] Ou démonstrateur naïf, et bien, en fonction des probabilités de réussite. [01'02'15] Ils vont plutôt imiter. [01'02'17] Celui qui est compétent. [01'02'20] Parce qu'il réussit. [01'02'22] Régulièrement ces essais qu'un démonstrateur naïf qui tantôt échoue, tantôt réussis. [01'02'29] Alors c'est quand même, c'est quand même assez, assez fascinant. [01'02'35] Parce que [01'02'38] On n'a pas forcément. [01'02'40] Cette représentation des compétences. [01'02'45] Jugement probabiliste, inférence causale des enfants, surtout que [01'02'53] Les adultes ne font pas forcément preuve. [01'02'58] Des mêmes compétences. On voit que les tout petits peuvent raisonner en termes statistiques, alors que les performances des adultes, face aux jeux de hasard, par exemple, sont relativement mauvaises. Ont marqué ce fait la fortune des propriétaires de casinos et des jeux de loto, etc. [01'03'15] Bon, je vais pas développer ces derniers aspects, simplement pour dire que d'une génération à l'autre et certes des besoins identiques, mais on a aussi un monde en changement, avec des bébés qui sont échographie en trois dès avant leur naissance, les enfants qui naissent dans un monde numérisé. [01'03'32] Ouais avec un accès aux écrans ou tablettes. [01'03'37] Plus tard au smartphone, ordinateur, aux jeux vidéo. Et puis la télévision, souvent présente, est trop présente. [01'03'44] Mais on a aussi des domaines d'apprentissage nouveaux, bien sûr: lire, écrire, compter, mais pas uniquement, il y a beaucoup d'autres choses. [01'03'52] Les enfants se plaignent de ne pas avoir aujourd'hui suffisamment de temps de jeu libre. [01'03'58] Les adultes organisent leurs loisirs. [01'04'03] Alors dans tous les milieux, ce sera le centre de loisirs, ce sera les cours de violon, de dessin ou autre chose très tôt, le judo à quatre ans, etc. [01'04'13] Et ils se plaignent de pas avoir assez de temps pour eux, pour faire ce qu'ils ont envie de faire. Et c'est aussi du temps pour rêver, ça peut du temps pour l'ennui, ce qui est très bénéfique, parce que quand on s'ennuie chez pas quoi faire, eh bien on est bien obligés d'en sortir finalement et chercher qu'est-ce qu'on a envie de faire et et de planifier soi-même. [01'04'33] Activité. Ils se plaignent aussi du manque de jeu dehors. [01'04'37] Alors pour des raisons de sécurité, pour. [01'04'41] Les questions de logement, pour la place des écrans, etc. On a moins de jeux dehors et ils se plaignent aussi de pas interagir suffisamment avec les adultes, et notamment avec les parents. [01'04'58] Je termine sur la qualité de vie des jeunes enfants. On sait qu'il existe un certain mal-être des enfants dès l'école maternelle. Il y a eu plusieurs enquêtes là-dessus. Nous travaillons ces questions-là. [01'05'08] À l'école et au collège, avec des entretiens collectifs en maternelle et en élémentaire. [01'05'15] Et puis aussi des questionnaires pour les plus grands. [01'05'18] Et nous avons suivi comme ça cent soixante et un enfants de cinq à douze ans, avec trois questions en entretien collectif: quand est-ce que vous vous sentez bien? quand est-ce que vous êtes heureux, quand est-ce que vous ne vous sentez pas bien, quand est-ce que vous êtes malheureux? et puis le dernier: si vous pouviez changer quelque chose dans votre vie avec une baguette magique? [01'05'37] Que vous changeriez quelque chose et si oui, quoi? [01'05'41] Alors les réponses des enfants. Mais pour les plus jeunes, ce qui est important, c'est d'être à la maison et se détendre. Chez quarante sept pour cent des réponses chez la famille, vingt quatre pour s'en faire des choses avec les parents. Et puis les peurs sont les peurs de perdre des membres de la famille, des peurs des séparations, des parents qui s'entendent plus. [01'06'00] Juste fin au même niveau. Ce sont les loisirs qui sont importants: le jeu, les vacances, les promenades, pouvoir jouer, ne pas être empêché de jouer, ça c'est l'horreur. Être empêché de jouer, scandale. [01'06'13] Et puis, il y a l'école aussi. Chez les plus jeunes, elle va prendre un poids bien plus important dans le bien-être et dans le mal-être. C'est le plaisir d'apprendre des choses nouvelles, d'être avec les copains, mais c'est aussi la peur d'être grondé et la peur de ne pas réussir dès l'école maternelle. [01'06'31] Donc autant promouvoir une école de la confiance- je me répète, mais j'insiste- savoir identifier et valoriser les progrès, encourager l'enfant. [01'06'40] Plutôt que repérer les manques, attention aux évaluations négatives, explicites ou implicites. Elles sont perçues par les enfants. [01'06'50] La peur d'échouer existe dès la maternelle. [01'06'52] Les enfants sont capables en maternelle, alors qu'il n'y a pas de classement? le dire, quels sont les premiers de la classe en langage, quels sont les premiers de la classe en dessin et quels sont les derniers, est de se situer, eux-mêmes et toi comment, parmi les premiers ou parmi les derniers petits garçons ont tendance à se surestimer un peu, mais globalement, leurs réponses sont en. [01'07'13] En accord avec les évaluations qu'on demande en parallèle aux enseignants. [01'07'19] Donc, il se fonde effectivement sur des évaluations négatives, explicites ou implicites. Les haussements d'épaules et orbey. [01'07'29] Qui est-ce qui m'a encore fait cela aujourd'hui? [01'07'32] Et comme si l'enfant était sourd, mais non, il a toujours l'oreille pour entendre ce qui s'est dit. [01'07'38] Et peut-être que si on réfléchissait à ces aspects là dès l'école maternelle, [01'07'45] On préparait mieux notre avenir et on éviterait le pessimisme français régulièrement mis en évidence par l'insee. [01'07'53] Dans sa dernière enquête de deux mille onze, et j'ai trouvé: [01'07'58] Ce propos de clonage, j'ai dit que l'école d'économie de paris en deux mille douze, qui rejoignait tout à fait ce que j'avais pu écrire dans d'autres termes. [01'08'06] Les politiques devraient prendre en compte l'influence indiscutable des facteurs psychologiques et culturels dans la perception du bien-être et, comme ceux-ci sont en partie acquis à l'école et dans d'autres chances de socialisation, cela pointe de nouveaux aspects des politiques publiques liées aux aspects quantitatifs et qualitatifs pendant de notre système éducatif. [01'08'25] Évidemment quand les enfants [01'08'28] Dise: regarde-moi, regarde-moi, regarde ce que j'ai su faire aujourd'hui. Ou quand ils sont en haut du plongeoir prêt à sauter, mais ils ont absolument besoin du regard d'autrui. [01'08'40] Et ils ne sont pas là en train de vouloir spécialement. [01'08'45] Montrer une performance. En fait, ils plaident sur leur propre, pour leur propre existence, comme le dit cet auteur américain d'un roman. [01'08'53] Montgomery. [01'08'55] Voilà donc, faisons en sorte que les compétences des jeunes enfants soient celles que les adultes soient capables de leur reconnaître au quotidien. [01'09'06] Rappelons-nous qu'ils ont un appétit de savoir, un besoin de trouver du sens à ce qui leur est proposé. [01'09'13] Donc, attention à nos évaluations, attention au risque de découragement appris. Faisons en sorte que nos petits chats, ce soit des lions, se représentent comme des lions. Voilà quelques ouvrages récents. [01'09'28] Qui ne sont pas en vente. [01'09'30] Parce que ça n'avait pas trop marché pour le libraire. La dernière fois donc, il n'est pas revenu. Enfin, ça se trouve. [01'09'39] Sur n'importe quel moteur de recherche en tapant mon nom. Ce ne sont pas que les ouvrages personnels, mais aussi des ouvrages collectifs. [01'09'48] Voilà, merci de votre attention. Excusez-moi d'avoir débordé un peu.

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [01:06:49][^2^][2] :

      Cette vidéo est un webinaire sur l'attachement, les séparations parentales et la protection de l'enfance, animé par Fabien Bercot et Emmanuel Toussaint, deux chercheurs et cliniciens spécialistes de ces questions. Ils présentent les apports de la théorie et de la recherche sur l'attachement pour éclairer les décisions judiciaires et les interventions cliniques dans ces domaines.

      Points forts : + [00:00:00][^3^][3] L'utilisation de la théorie de l'attachement dans les tribunaux * Les enjeux et les malentendus autour de cette théorie * Les recommandations basées sur les données probantes * Les perspectives de recherche futures + [00:31:48][^4^][4] Les applications cliniques de la recherche sur l'attachement dans la protection de l'enfance * Les spécificités des enfants placés et de leurs besoins affectifs * Les stratégies d'intervention adaptées à leur profil * Les témoignages de jeunes ayant vécu des placements + [00:58:51][^5^][5] Les questions des participants et les réponses des intervenants * Les échanges sur les outils d'évaluation, les programmes d'intervention, les pratiques professionnelles, etc. * Les références bibliographiques et les ressources utiles

    1. Résumé vidéo [00:00:14][^1^][1] - [00:24:08][^2^][2]: La vidéo présente une conférence de David Sander sur la compréhension des émotions et leurs fonctions. Il aborde la manière d'amener les gens à agir librement, l'importance des décisions dans le changement de comportement, et la théorie de l'engagement.

      Points forts: + [00:00:14][^3^][3] Introduction de la conférence * Importance des relations interpersonnelles + [00:04:08][^4^][4] Le défi de changer les comportements * Limites de l'information et de la persuasion + [00:10:13][^5^][5] L'importance des actes préparatoires * Petits pas vers un grand changement + [00:15:00][^6^][6] La théorie de l'engagement * Décisions comme lien entre idées et actions + [00:18:00][^7^][7] Identification de l'action * L'impact des actes préparatoires sur les comportements + [00:20:01][^8^][8] Exemple pratique avec le don du sang * Décalage entre idées et actions concrètes

      Résumé de la vidéo [00:24:11][^1^][1] - [00:35:37][^2^][2]: La partie 2 de la vidéo aborde l'influence des actes préparatoires et de l'identification de l'action sur le comportement humain, en utilisant des exemples concrets pour illustrer comment ces concepts peuvent affecter les décisions et les actions des individus.

      Points forts: + [00:24:11][^3^][3] Influence des actes préparatoires * Augmentation de la probabilité d'aider * Importance de commencer un service + [00:26:55][^4^][4] Identification de l'action * Impact sur la perception et le comportement * Exemple de prévention du sida chez les jeunes + [00:30:47][^5^][5] Communication engageante * Nécessité d'agir sur la motivation intrinsèque * Importance du sens donné aux actions

    1. « Tu n’as que ce que tu mérites ! » Nous sommes tout·es fréquemment exposés à des injustices, des drames, des accidents, des maladies, qui surviennent de manière contingente et indépendante des actions des victimes.

      Pourtant, on peut parfois observer que ces victimes sont parfois blâmées, comme si au fond, elles étaient d’une manière ou d’une autre responsable de leur sort. Comme si au fond , « chacun obtenait ce qu’il mérite ».

      Cette conférence explore ce qui permet de mieux saisir ce type d’attitude via une théorie inaugurée par le psychologue Melvin Lerner : la théorie de la croyance en un monde juste.

      Une conférence avec Chayka Hackso, autrice, vidéaste sur la chaîne youtube "Horizon Gull".

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [01:59:56][^2^][2] :

      Cette vidéo est une conférence de Christophe Fauré, médecin psychiatre et spécialiste du deuil, qui explique les différentes étapes du processus de deuil, les mécanismes psychiques qui se mettent en place, les facteurs qui influencent le vécu du deuil, et les moyens d'accompagner les personnes endeuillées. Il aborde également les phénomènes de signes et de communications avec les défunts, ainsi que les expériences de mort imminente.

      Points clés : + [00:00:00][^3^][3] Le processus de deuil * Une réaction naturelle et bienveillante à la perte d'un proche * Un passage d'une relation extérieure à une relation intérieure * Une cicatrisation psychique qui restaure l'intégrité de la personne + [00:10:00][^4^][4] Les étapes du deuil * La sidération : un choc qui protège de la réalité * La fuite-recherche : un besoin de retrouver le défunt dans le monde * La désorganisation-restructuration : un réalignement sur le réel * La réorganisation : une intégration de la perte et une reprise de la vie + [00:30:00][^5^][5] Les facteurs influençant le deuil * Le type de relation avec le défunt * Le mode et les circonstances du décès * Le soutien de l'entourage et de la société * La personnalité et l'histoire du deuilant + [00:50:00][^6^][6] L'accompagnement du deuil * Une écoute empathique et respectueuse * Une validation des émotions et des vécus * Une information sur le processus de deuil * Une aide à la ritualisation et à la commémoration + [01:10:00][^7^][7] Les signes et les communications avec les défunts * Des expériences subjectives de contact avec le défunt * Des manifestations sensorielles, symboliques ou synchronistiques * Des phénomènes fréquents, normaux et bénéfiques * Des preuves d'une survie de la conscience après la mort + [01:30:00][^8^][8] Les expériences de mort imminente * Des états modifiés de conscience lors d'un arrêt cardiaque ou d'une situation de mort potentielle * Des caractéristiques communes : décorporation, tunnel, lumière, rencontre, revue de vie, frontière * Des conséquences profondes : transformation existentielle, ouverture spirituelle, absence de peur de la mort * Des défis scientifiques : une anomalie du modèle matérialiste, une exploration interdisciplinaire, une ouverture épistémologique

    1. Résumé de la vidéo de [00:00:00][^1^][1] à [00:22:00][^2^][2]:

      Cette vidéo est la première partie d'une conférence sur la physiopathologie des troubles du neurodéveloppement, organisée par l'Institut des Sciences Cognitives Marc Jeannerod. La conférencière, Angela Sirigu, présente ses recherches sur les bases cérébrales et moléculaires des comportements sociaux et leur implication pour les troubles du spectre de l'autisme.

      Points clés: + [00:00:00][^3^][3] L'introduction de la conférence * Présentation des organisateurs, des invités et du sujet * Annonce du plan de la conférence et des intervenants + [00:04:41][^4^][4] La question de la représentation sociale * Définition du concept d'être social et de ses dimensions * Exemples de comportements sociaux chez les humains et les primates non humains * Illustration de l'influence des autres sur nos décisions et nos émotions + [00:10:01][^5^][5] Les bases cérébrales de la représentation sociale * Présentation du cortex orbitofrontal comme une région candidate pour le traitement de l'information sociale * Résultats d'expériences chez les singes macaques et les humains montrant l'activité de cette région en fonction du contexte social * Rôle du contact oculaire et de l'amygdale dans la perception des visages et des émotions + [00:15:01][^6^][6] Le substrat moléculaire de la représentation sociale * Présentation de l'ocytocine comme une molécule clé pour la modulation des comportements sociaux * Association entre les niveaux d'ocytocine et les traits de personnalité liés à la sociabilité * Implication de l'ocytocine dans le développement des neurones et la plasticité cérébrale

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:48:00][^2^][2] :

      Cette vidéo est une conférence de Jean-Marc Borello, psychologue et thérapeute, sur le thème du mensonge chez les enfants et les adolescents. Il expose son point de vue constructiviste et pragmatique sur le mensonge, qu'il considère comme une modalité de communication adaptative et créative. Il distingue le mensonge fonctionnel, qui permet de se construire et de s'adapter à son environnement, du mensonge dysfonctionnel, qui entraîne des problèmes relationnels ou psychologiques. Il présente ensuite son approche thérapeutique, basée sur la reconfiguration des croyances et des perceptions, à travers des exemples concrets de jeunes délinquants ou radicalisés.

      Points forts : + [00:00:00][^3^][3] Le mensonge : un point de vue constructiviste et pragmatique * Le mensonge est inséparable de la question de la réalité et de la vérité * Le mensonge est une forme d'action et de pouvoir sur le monde * Le mensonge est un acte de création et d'adaptation + [00:14:14][^4^][4] Le mensonge fonctionnel et le mensonge dysfonctionnel * Le mensonge fonctionnel est utile pour soi ou pour les autres * Le mensonge dysfonctionnel est nuisible pour soi ou pour les autres * Le mensonge dysfonctionnel est lié à des croyances rigides ou erronées + [00:26:28][^5^][5] L'apprentissage du mensonge chez les enfants * Le mensonge se développe avec le langage et la cognition * Le mensonge permet d'expérimenter des réalités alternatives * Le mensonge favorise l'autonomie et la socialisation + [00:31:17][^6^][6] La détection du mensonge * Le mensonge est difficile à détecter par les signes non verbaux * Le mensonge est plus facile à détecter par les incohérences verbales * Le mensonge est plus fréquent dans certaines situations ou contextes + [00:44:35][^7^][7] La thérapie du mensonge * La thérapie vise à reconfigurer les croyances et les perceptions * La thérapie utilise des techniques stratégiques et paradoxales * La thérapie s'appuie sur les émotions et les expériences vécues

    1. https://www.youtube.com/watch?v=ib0znia2vzA

      Quelle est l'influence de l'idéologie politique sur les recherches en sciences, et notamment en sciences sociales ? Existe t 'il une corrélation entre l'extrémisme idéologique et le manque de rationalité ? L'utilisation des méthodes qualitatives et quantitatives permettent l'utilisation de données pour tenter de s'affranchir de l'idéologie.

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:40:00][^2^][2]:

      Cette vidéo traite du sujet de l'intolérance à la frustration, c'est-à-dire la difficulté à accepter de ne pas obtenir ce que l'on désire immédiatement. Elle explore les causes, les conséquences et les remèdes de ce phénomène, à travers les témoignages de différents intervenants, notamment le psychologue clinicien Didier Pleux, la rédactrice en chef du magazine Astrapi Gwenaëlle Boulet, et des parents et des enfants confrontés à cette problématique.

      Points clés: + [00:00:00][^3^][3] La définition de la frustration * Un état de tension entre une pulsion et un obstacle * Un processus normal et nécessaire au développement psychique * Un équilibre entre le principe de plaisir et le principe de réalité + [00:10:00][^4^][4] Les causes de l'intolérance à la frustration * Un manque d'apprentissage de la frustration dès le plus jeune âge * Une société de consommation qui valorise l'immédiateté et le plaisir * Une éducation trop permissive ou trop autoritaire + [00:20:00][^5^][5] Les conséquences de l'intolérance à la frustration * Des difficultés à gérer ses émotions et à se contrôler * Des troubles du comportement, de l'anxiété, de la dépression * Des problèmes relationnels, scolaires, professionnels + [00:30:00][^6^][6] Les remèdes à l'intolérance à la frustration * Apprendre à différer ses envies et à les dompter * Développer des activités qui demandent de la patience et de la persévérance * Adopter une éducation bienveillante mais réaliste

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [01:14:01][^2^][2] :

      Cette vidéo est un webinaire organisé par l'Association des Psychologues de l'Enfance et de l'Adolescence (APPEA) sur le thème de la parole de l'enfant dans la justice. L'intervenant principal est Jean-Pierre Rosenzweig, magistrat honoraire et spécialiste du droit de l'enfant. Il expose les principes, les enjeux et les difficultés liés à l'écoute, au recueil et à la prise en compte de la parole de l'enfant dans les différentes procédures judiciaires qui le concernent, que ce soit en tant que victime, témoin ou auteur d'infractions. Il illustre son propos par des exemples concrets tirés de sa pratique et de l'actualité. Il répond également aux questions des participants, qui sont des professionnels de l'enfance et de l'adolescence.

      Points forts : + [00:00:00][^3^][3] La présentation de l'intervenant et du contexte * Il se présente comme un magistrat, un militant et un expert * Il précise son approche juridique et politique de l'enfant * Il rappelle les sources du droit de l'enfant, notamment la Convention internationale des droits de l'enfant + [00:14:11][^4^][4] La parole de l'enfant victime * Il distingue les différentes formes de parole : verbale, non verbale, sous emprise * Il explique les conditions et les modalités du recueil de la parole : le consentement, le respect, la confiance, la compétence * Il souligne les limites et les risques du recueil de la parole : la manipulation, la répétition, la contradiction, la rétractation + [00:31:49][^5^][5] La parole de l'enfant auteur * Il présente les principes et les objectifs de la justice des mineurs : l'éducatif, le contradictoire, le spécialisé * Il critique la réforme du code pénal des mineurs : la priorité à la sanction, la complexité, la confusion * Il plaide pour une meilleure prise en charge des mineurs délinquants : la prévention, la protection, la responsabilisation + [00:44:05][^6^][6] La parole de l'enfant dans le conflit familial * Il aborde les situations de séparation, de divorce, de placement * Il analyse les enjeux et les difficultés de la parole de l'enfant : l'expression, l'intérêt, l'autonomie * Il propose des pistes et des solutions pour favoriser la parole de l'enfant : l'information, l'accompagnement, la médiation + [00:56:16][^7^][7] Les questions des participants * Il répond aux interrogations, aux remarques, aux témoignages des professionnels * Il apporte des éclairages, des conseils, des références * Il lance un appel à signer une pétition pour la protection de l'enfance

    1. Ce webinaire présente les principes et les méthodes d’interprétation des indices du WISC-V, un test d’intelligence pour les enfants de 6 à 16 ans. Il aborde les notions de validité, d’homogénéité, de comparaison et de signification des indices, ainsi que les outils et les critères pour analyser les résultats. Il propose une démarche d’interprétation qui prend en compte les observations cliniques, le contexte et les besoins de l’enfant.

    1. Résumé vidéo [00:00:07][^1^][1] - [00:41:57][^2^][2]:

      Cette vidéo est une conférence du docteur Jacques Lecomte, psychologue et spécialiste de la résilience, qui présente la notion de tuteurs de résilience et les attitudes facilitatrices pour accompagner le développement des enfants en souffrance. Il s'appuie sur son expérience personnelle, ses recherches, et de nombreux témoignages pour illustrer son propos.

      Points forts: + [00:00:22][^3^][3] La présentation du docteur Lecomte et de son parcours * Docteur en psychologie, auteur de plusieurs ouvrages sur la résilience et la bonté humaine * A été lui-même un enfant maltraité et un adolescent violent * A choisi d'étudier la résilience pour comprendre comment il a pu s'en sortir + [00:02:31][^4^][4] La définition de la résilience et ses caractéristiques * La capacité à vivre, à se développer, à être heureux malgré l'adversité * Un processus dynamique, non linéaire, et singulier * Nécessite la présence de facteurs de protection, notamment des tuteurs de résilience + [00:06:06][^5^][5] Les tuteurs de résilience et leurs rôles * Des personnes qui manifestent de l'empathie, de l'affection, et de l'intérêt pour l'enfant * Peuvent être des parents, des enseignants, des éducateurs, des amis, ou des inconnus * Aident l'enfant à se reconstruire, à développer ses compétences, et à trouver du sens à sa vie + [00:12:58][^6^][6] Les attitudes facilitatrices de résilience * S'intéresser prioritairement aux côtés positifs de l'enfant * Valoriser ses réussites et ses progrès * Lui donner des responsabilités et des défis * Lui faire confiance et respecter son rythme * Lui offrir un cadre sécurisant et structurant * Lui permettre d'exprimer ses émotions et ses besoins * Lui proposer des activités créatives et ludiques * Lui transmettre des valeurs et des idéaux * Lui faire découvrir d'autres horizons et d'autres cultures * Lui témoigner de l'espérance et de l'optimisme + [00:41:13][^7^][7] La métaphore de la pièce du fond * Une façon d'illustrer le travail de résilience sur les blessures du passé * La pièce du fond représente la partie sombre et douloureuse de soi * Il faut éviter de la fermer à triple tour ou de la laisser ouverte aux courants d'air * Il faut plutôt la nettoyer régulièrement et en sortir apaisé

    1. Résumé de la vidéo [00:00:10][^1^][1] - [00:05:20][^2^][2]:

      Cette vidéo explique comment utiliser les récompenses et les punitions pour gérer efficacement les comportements des élèves en classe. Elle présente les principes de la psychologie du comportement et les méthodes issues de la recherche pour influencer positivement les comportements.

      Temps forts: + [00:00:10][^3^][3] Le problème des comportements perturbateurs * Une préoccupation constante pour les enseignants et les élèves * Une perte de temps pour les apprentissages * Un besoin de diminuer ces comportements + [00:01:14][^4^][4] La sagesse populaire de la carotte et du bâton * Une compréhension intuitive des récompenses et des punitions * Une démarche spontanée et inconsciente dès le plus jeune âge * Une manière d'influencer le comportement des autres + [00:02:12][^5^][5] Les limites de la sagesse populaire * Les humains ne sont pas des pantins sensibles aux récompenses et aux punitions * Les comportements humains ont de nombreux déterminants complexes * Il n'est pas possible de contrôler totalement le comportement des élèves + [00:03:35][^6^][6] L'apport de la recherche en psychologie * Une meilleure compréhension des mécanismes du comportement * Des conditions précises pour augmenter ou diminuer la probabilité d'un comportement * Des méthodes expérimentées et évaluées dans les conditions réelles de la classe + [00:04:04][^7^][7] Le changement d'équilibre entre les récompenses et les punitions * L'école est un environnement dominé par les punitions et leurs effets pervers * Les récompenses sont sous-utilisées et peu efficaces * L'enjeu est de diminuer les punitions et d'augmenter les récompenses + [00:05:17][^8^][8] La proposition d'apprentissage des séquences suivantes * Compléter la compréhension intuitive du comportement * Fournir des méthodes plus efficaces pour réguler les comportements * Rendre la vie des enseignants et des élèves plus agréable

    1. Voici un résumé de la page web que vous consultez :

      Colloque Abraham Moles et l’École de Strasbourg : une conférence sur les travaux du sociologue et psychologue français Abraham Moles, organisée par l’Université de Strasbourg le 13 octobre 2017. Décisions individuelles et comportements irrationnels : une intervention de Nathalie Picard, professeur à l’université de Cergy-Pontoise, qui aborde les notions de rationalité, d’émotions et de biais cognitifs dans les processus de décision. Sur le même thème : une sélection de vidéos liées aux disciplines des sciences humaines et sociales, telles que l’ergonomie, la psychologie du travail, l’anthropologie, la violence et le deuil. Références : la page web contient de nombreuses références à des sources externes, notamment des articles, des ouvrages, des sites web et des chaînes thématiques.

    1. Webinaires "Comprendre ses élèves" https://www.ensfea.fr/appui/thematiqu...

      Intervenant. Michel Vidal, Formateur-chercheur, Institut Agro Dijon Discutant. Nadia Jouini, Enseignante Éducation Socioculturelle, LPA André Guillaumin LA FAYE

      Les tenants de l’école de pensée de Palo Alto invitent à une vision systémique des relations entre humains, et envisagent le mal-être ou la souffrance d’une personne comme le symptôme d’un système interactionnel qui dysfonctionne. Il n’y aurait alors à chercher ni coupable, ni victime, mais plutôt à considérer la confrontation des représentations, des croyances, des valeurs, des normes qui conduiraient à des modalités relationnelles mal vécues. Dans les relations d’aide par exemple, comme l’est la relation éducative, la surresponsabilisation de la part des « aidants » et la sous-responsabilisation des « aidés » conduisent à des comportements de rejet, de soumission, de violence, et parfois de burn out et de mal-être au travail. Comment modifier la communication pour « perturber » des communications pathogènes et permettre un jeu interactionnel plus constructif ? Si l’école de Palo Alto ne propose pas de réponses clés en main, elle invite à un nouveau regard sur l’acte éducatif, quitte à aller à l’encontre du « bon sens ».

      00:00 Présentation 01:23 Conférence - Michel Vidal 22:24 Questions-réponses 32:40 Réaction - Nadia Jouini 35:43 Conclusion

  18. Nov 2023
    1. warum Menschen z.B. rechts sind

      angeborene neigung. ausdruck von angeborenem persönlichkeistyp. siehe auch https://www.reddit.com/r/buecher/comments/11wi0h2/comment/k88xqge/?utm_source=reddit&utm_medium=web2x&context=3

      ich finds eher interessant, dass so viele normies glauben, dass der faschismus im jahr 1945 aufgehört hat, obwohl die meisten nazi-beamten im amt geblieben sind, und obwohl manche nazi-gesetze noch heute gültig sind. diese leute sind wohl hängen geblieben in der schulbildung, dumm und glücklich. spoiler: der schulzwang ist ein nazi-gesetz aus dem jahr 1938

      Der heutige Faschismus ist nicht mehr manifestiert in einer Partei oder in einer Person, er liegt in der tagtäglichen Ausbildung der Menschen zu autoritären Persönlichkeiten [Sklaven], er liegt in der Erziehung, kurz in der entstehenden Totalität der Institutionen und des Staatsapparats [Monopol, Kartell]. -- Rudi Dutschke

      Die Jugend von heute ist immer das Volk von morgen! Deshalb haben wir es uns zur Aufgabe gestellt, unserer Jugend den Geist der Volksgemeinschaft schon frühzeitig einzuimpfen, in dem Alter, in dem die Menschen noch unverbildet und damit unverdorben sind. [...] Dieses Reich steht, und es baut sich weiter auf auf seiner Jugend! Und dieses neue Reich wird seine Jugend niemandem geben, sondern sie selbst in seine Erziehung und in seine Bildung nehmen! -- Adolf Hitler, Völkischer Beobachter, 1937

      Adolf Hitler führte das Verbot des Hausunterrichts 1938 aus leicht durchschaubaren Gründen ein. Er wollte keine Bereiche entstehen lassen, die der staatlichen Kontrolle entzogen wären. -- Dieter Lenzen

      aber ja, fühl dich schlau : )

  19. Oct 2023
    1. 'effet bâtiment qui je pense est trop souvent minimisé c'est pour ça 00:44:47 que des fois j'aime pas trop parler des résilience scolaire parce qu'on on parle beaucoup des notes alors que dans mes travaux à partir de 2013 j'ai surtout fait émerger l'effet bâtiment qui se traduit par un sentiment de protection 00:45:00 physique ressenti par rapport à leur milieu naturel avec des adultes qui me disaient mais quand j'étais enfant au moins quand j'arrivais à l'école il y avait pas mon père qui arrivait dans la salle de cours pour m'en cogier une
  20. May 2023
    1. Wer Depressionen auf eine Gemütslage reduziert, verkennt die Schwere des psychischen Krankheitsbildes!

      Depressionen sind nicht schwer - was wäre dann aussergewöhnliches daran? Wir alle haben es doch schwer - zumindest 99% von uns. Eine Depression ist nicht schwer - Depressionen sind lebensgefährlich - die akute Lebensgefahr ist das, was verkannt wird.

      Die Wissenschaft bringt inzwischen Entzündungsgeschehen mit Depressionen in Zusammenhang - regelmäßiges bewusstes & freiwilliges Heilfasten in der Gruppe beugt vor.

  21. Sep 2022
  22. Sep 2021
    1. procentueel minder belasting betalen

      rechts gebruikt als argument dat ze in absolute termen meer betalen. De kern van het probleem is het psychologische mechanisme van identificatie met mensen die het hebben "gemaakt". Het is een manier om afgunst draaglijk te maken. De Superrijken representeren een soort "way out", en appelleren aan het religieuze instinct. Die uitweg moet "zuiver" blijven: de superrijken terugfluiten voelt als toegeven dat we allemaal tot onze dood zijn gebonden aan het aardse tranendal.

      Deze psychologisering (van de koude grond, maar wel belangrijk) wordt vaak over het hoofd gezien in het debat over sociale rechtvaardigheid.

  23. May 2021
  24. Jan 2018
  25. Mar 2017
    1. die Denker schon mit ihrer Hirnaktivität ausgelastet sind und sie darum weniger das Bedürfnis nach Bewegung haben

      Alternativ-Erklärung: Schlicht begrenzte zeitliche Ressourcen. Es gibt sicherlich Studien aus dem Bereich Gesundheitspsychologie, die zeigen, dass Menschen in akademischen Berufen sich durchaus - z.B. wegen eines höheren Gesundheitsbewusstseins - bewegen.