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  1. Jul 2025
    1. Ce document est un rapport du Défenseur des droits, une institution indépendante chargée de défendre les droits et libertés. Intitulé « Amendes, évictions, contrôles : la gestion des « indésirables » par la police en région parisienne »,

      il a été rédigé par Aline Daillère et Magda Boutros en avril 2025.

      Le rapport analyse les pratiques policières de « contrôle-éviction » et de « multi-verbalisation » visant des populations spécifiques considérées comme « indésirables » dans l'espace urbain parisien.

      Thèmes Principaux et Idées Clés :

      Politique Institutionnelle d'Éviction des « Indésirables »

      • Le rapport démontre l'existence d'une politique institutionnelle au sein de la police nationale visant à évincer certaines catégories de la population de l'espace public parisien.

      Ces catégories sont définies sur la base de l'âge, du genre, de l'assignation ethno-raciale et de la précarité économique.

      • Le terme « indésirables », bien que retiré officiellement des politiques publiques après la Seconde Guerre mondiale, est toujours utilisé de manière formalisée dans le logiciel de main courante informatisée de la police nationale.
      • Citation : « Les résultats démontrent qu’il existe, au sein de la police nationale, une politique institutionnelle qui vise à évincer de l’espace public parisien des catégories de population définies par l’institution policière comme « indésirables », sur la base de leur âge, genre, assignation ethno-raciale et précarité économique. »

      Outils Policiers d'Éviction : Contrôles-Éviction et Multi-Verbalisation

      • Contrôles-éviction : Jusqu'au début des années 2010, cette pratique visait à empêcher certaines personnes de rester dans les espaces publics, même en l'absence d'infraction.

      Les policiers utilisaient des stratégies comme le contrôle d'identité suivi d'une demande de quitter les lieux, l'occupation du terrain, ou la conduite au poste pour vérification d'identité.

      • Citation : « Les policiers utilisaient trois stratégies pour évincer. Ils pouvaient procéder à un contrôle d’identité, généralement accompagné d’une palpation, puis « demander aux gens de quitter les lieux ».

      Ou bien ils tentaient d’« occuper le terrain » dans le but de contraindre les personnes à partir.

      Une troisième voie consistait à conduire les individus au poste de police pour procéder à une vérification d’identité, même lorsqu’ils connaissaient déjà leur identité, « le but étant que lorsqu'ils sont en train d’être verbalisés au commissariat, ils ne perturbent plus les quartiers ». »

      • Multi-verbalisation : À partir de 2017, les groupes ciblés ont commencé à faire l'objet de verbalisations répétées pour des motifs liés à l'utilisation de l'espace public (incivilités, infractions routières, règles sanitaires).

      Ces amendes répétées peuvent générer des dettes considérables, parfois supérieures à 30 000 euros pour des adolescents ou jeunes adultes.

      • Les amendes sont souvent émises par lots et pour des faits mineurs, même sans contrôle direct des individus, grâce à l'interconnaissance entre policiers et jeunes ciblés, et à la généralisation du procès-verbal électronique.

      Profil des Populations Ciblées : Jeunes Hommes Racisés et Précarisés

      • Les « indésirables » sont principalement de jeunes hommes, racisés (perçus comme noirs ou arabes), issus des classes populaires, souvent en situation de précarité économique.

      Ils sont ciblés pour leur simple présence en groupe dans les espaces publics de leurs quartiers de résidence, d'étude ou de travail.

      • L'analyse des mains courantes policières du 12e arrondissement de Paris montre que les personnes étiquetées comme « indésirables » sont plus jeunes, plus souvent des hommes et plus souvent issues de l'immigration postcoloniale que les autres personnes contrôlées.

      • Citation : « La perception des jeunes concernés va dans le même sens : les contrôles et verbalisations dont ils font l’objet sont selon eux, particulièrement prégnants entre 15 et 20 ans.

      Plus jeunes, ils intéressent moins la police.

      Plus âgés, ils redeviennent moins ciblés et expriment le sentiment que la fréquence des contrôles et amendes s’amenuise passé un certain âge (« En gros, ça part avec l’âge »). »

      • Leur tenue vestimentaire (jogging, baskets, casquette) est également un facteur de suspicion et de ciblage.

      • Ces jeunes sont souvent verbalisés « en bas de chez eux », à proximité immédiate de leur domicile, et sont connus des policiers, qu'ils soient impliqués ou non dans des activités délinquantes.

      Contexte Juridique et Historique Favorisant les Pratiques d'Éviction

      • Les contrôles d'identité et les amendes forfaitaires, bien qu'apparemment anodins, ont des finalités multiples, dont l'éviction.

      Le cadre légal a considérablement étendu le pouvoir discrétionnaire des policiers en matière de contrôle et de verbalisation.

      • L'amende forfaitaire, initialement conçue pour des infractions routières mineures, s'applique désormais à un large éventail de contraventions et même de délits, donnant au policier un rôle de « juge dans la rue » sans contrôle judiciaire effectif.

      • Citation : « L’histoire et le cadre législatif des contrôles d’identité et amendes forfaitaires, associés à la faiblesse des contrôles hiérarchiques et judiciaires, facilitent leur usage à des fins d’éviction des populations considérées comme « indésirables ». »

      Co-construction de l'« Indésirabilité » par Divers Acteurs

      • Riverains : Certains habitants sollicitent régulièrement la police pour des « rassemblements de jeunes » qu'ils perçoivent comme une nuisance, utilisant des termes péjoratifs et racialisés.

      Leurs plaintes, même non vérifiées, déclenchent systématiquement une réponse policière.

      • Citation : « D’une part, certains habitants estimaient que la présence de rassemblements de jeunes était problématique et sollicitaient régulièrement la police. [...]

      Ils opposent « les jeunes » – considérés ici comme n’étant « pas à leur place » – et « les riverains » qui demandent « simplement la possibilité de vivre dans un environnement normal, avec un minimum de tranquillité publique ». »

      • Autorités Municipales : Les mairies amplifient les doléances des habitants gênés par les jeunes et les transmettent aux commissariats avec des demandes d'intervention précises.

      En revanche, elles minimisent les plaintes des jeunes concernant les abus policiers, arguant d'une absence de pouvoir hiérarchique sur la police.

      • Citation : « La mairie d’arrondissement a joué un rôle important dans la mise en œuvre de la politique d’éviction, en amplifiant les doléances des habitants gênés par les groupes de jeunes et en délégitimant les voix qui prônaient un espace public plus inclusif. »

      • Cette dynamique crée un « système » où divers acteurs institutionnels contribuent à légitimer l'idée que certaines populations n'ont « pas leur place » dans l'espace public.

      Conséquences Dramatiques pour les Personnes Ciblées

      • Harcèlement Policier et Vulnérabilité : Les contrôles et amendes répétées, bien que sans effet sur la présence des jeunes dans l'espace public (qu'ils considèrent comme un droit), les placent dans une situation de vulnérabilité accrue et de harcèlement constant.

      Les mêmes individus sont contrôlés et évincés à plusieurs reprises, parfois plusieurs fois par jour, créant une « familiarité perverse » propice aux conflits.

      • Conséquences Économiques et Sociales : Les dettes d'amendes entraînent un surendettement pour des populations déjà précaires, freinant leur insertion professionnelle et les poussant à éviter le système bancaire ou le travail déclaré pour échapper au fisc.

      • Citation : « Pour Hossine, les amendes lui ôtent toute possibilité de sortir à la fois du quartier où il a grandi et de sa précarité sociale et économique (« Nous, déjà, on essaie de marcher pour sortir du quartier, mais eux :

      « Non, on vous rajoute ça. Vous allez rester là et, en même temps, vous allez payer »). »

      • Sentiment d'Injustice et de Défiance : Les personnes ciblées expriment un fort sentiment d'injustice, perçoivent les policiers comme abusant de leur pouvoir de manière arbitraire, et ont une grande défiance envers les institutions étatiques.

      • Citation : « L’expression du sentiment d’injustice ressort ainsi de la quasi-totalité des entretiens : l’injustice dans le sens d’une absence de justice (impossibilité de saisir le juge ou inutilité de mobiliser le droit, voir infra) et dans le sens où ils perçoivent largement les policiers comme se sentant au-dessus de la loi et comme abusant de leurs pouvoirs de manière arbitraire. »

      • Incitation à la Fuite et à des Actes Illicites : La peur des verbalisations pousse certains à fuir à la vue des policiers.

      Dans les cas les plus extrêmes, la pression financière peut inciter certains à envisager des actes délictueux pour régler leurs dettes.

      • Difficulté des Voies de Recours : La contestation des amendes est extrêmement difficile en raison de la présomption de véracité des procès-verbaux de police, de la complexité des procédures et du coût élevé, rendant les voies de recours largement ineffectives.

      En somme, le rapport met en lumière une politique policière d'éviction discriminatoire en région parisienne, amplifiée par l'action de certains riverains et des autorités municipales, qui a des conséquences socio-économiques et psychologiques dévastatrices sur les jeunes hommes racisés et précarisés, tout en érodant leur confiance dans les institutions.

    1. Note de Synthèse : Relations Police/Population en France – Constats 2024 et Évolutions

      Source: Extraits de "https://www.defenseurdesdroits.fr/sites/default/files/2025-06/ddd_EAD-2024_volume-1_relations-police-population.pdf" (Défenseur des droits, "Relations police/population : contrôles d’identité et dépôts de plainte", Juin 2025).

      Introduction et Contexte

      Le Défenseur des droits, en tant qu'organe externe de contrôle de la déontologie des forces de sécurité, a publié la deuxième édition de son enquête "Accès aux droits" (EAD 2024), actualisant une étude menée initialement en 2016.

      L'objectif est d'approfondir la connaissance des atteintes aux droits, notamment en matière de déontologie des forces de sécurité et des relations police-population.

      Cette publication se concentre sur trois aspects clés : l'expérience des contrôles d'identité, l'expérience du dépôt de plainte ou de main courante, et la confiance envers l'institution policière.

      L'étude de 2016 avait déjà mis en évidence des relations généralement satisfaisantes, mais notait des expériences plus contrastées pour certains groupes sociaux, notamment les jeunes hommes perçus comme noirs, arabes ou maghrébins, qui subissaient des contrôles plus fréquents et souvent dégradés.

      Ces expériences négatives étaient corrélées à une faible confiance envers les forces de sécurité.

      Une recommandation clé du Défenseur des droits en 2016 était la mise en place d'une traçabilité des contrôles d'identité pour lutter contre les discriminations.

      L'édition 2024, menée entre octobre 2024 et janvier 2025 auprès de 5 030 personnes représentatives de la population de France métropolitaine (18-79 ans), utilise une méthodologie comparable à 2016, mais enrichie de nouvelles thématiques (notamment sur le dépôt de plainte).

      Elle intègre des variables sociodémographiques détaillées (âge, sexe, origine perçue, religion, orientation sexuelle, handicap) pour une analyse intersectionnelle des discriminations.

      Thèmes Principaux et Idées Clés

      1. L'Expérience des Contrôles d'Identité

      Les contrôles d'identité sont un point de contact majeur entre la police et la population, avec environ 47 millions estimés en 2021.

      Leur cadre juridique est jugé "complexe et flou", laissant une "large marge d'interprétation aux forces de sécurité, ouvrant la voie à des usages divers, et parfois controversés".

      L'existence de discriminations dans ce cadre a été reconnue à plusieurs reprises par la justice.

      • Augmentation significative de la fréquence des contrôles :La proportion de personnes ayant été contrôlées au moins une fois au cours des 5 dernières années est passée de 16 % en 2016 à 26 % en 2024, soit une augmentation de 63 %.

      • Cette hausse touche toutes les catégories de population, y compris celles "auparavant peu contrôlées" : +81 % pour les cadres, +148 % pour les 55-64 ans, et +79 % pour les personnes perçues "comme blanches exclusivement".

      • En 2024, les contrôles multiples (plusieurs fois sur les 5 dernières années) sont majoritaires (15 % de la population contre 11 % pour un contrôle unique).

      • Modalités et justifications des contrôles :90 % des contrôles rapportés en 2024 ont impliqué une vérification des titres d'identité (contre 68 % en 2016).

      • Cependant, une part significative des contrôles est "poussée" : 22 % ont fait l'objet d'une fouille, 11 % ont reçu l'ordre de quitter les lieux, 6 % ont été plaquées contre un mur ou une voiture et 3 % ont été emmenées au poste.

      • Pour plus d’une personne contrôlée sur deux, le motif du contrôle n’est pas explicité par les forces de sécurité. Seules 42 % des personnes ayant subi un contrôle "poussé" ont bénéficié d'une justification.

      • Comportements inappropriés :19 % des personnes contrôlées déclarent avoir été confrontées à des comportements inappropriés (tutoiement, provocation, insultes, brutalité), une proportion qui était de 28 % en 2016 (bien que les questions aient pu évoluer).

      • 14 % ont été tutoyées, 7 % provoquées ou insultées, et 7 % ont subi des comportements brutaux.

      • Disparités socio-démographiques et discriminations :Les jeunes hommes perçus comme noirs, arabes ou maghrébins sont 4 fois plus à risque d’avoir été contrôlés que le reste de la population, et 12 fois plus à risque de faire l’objet d’un contrôle « poussé » (fouille, palpation, conduite au poste, injonction à quitter les lieux).

      • Ils rapportent également plus fréquemment des comportements inappropriés : 30 % d'entre eux contre 15 % des personnes perçues comme blanches uniquement.

      • Les personnes financièrement précaires (32 %) sont également plus contrôlées que celles à l'aise financièrement (22 %).

      • Les personnes non hétérosexuelles ont 50 % de risque en plus d'être confrontées à des comportements inappropriés lors d'un contrôle d'identité.

      • La "marge d’appréciation offerte par le droit actuel laisse les policiers et les gendarmes seuls avec leur propre instinct et leurs éventuels préjugés", ce qui "peut induire des comportements discriminatoires, volontaires ou non, et faire peser une suspicion sur l’ensemble des contrôles".

      • Le manque de traçabilité des contrôles d'identité est un obstacle persistant à la preuve des discriminations et à l'effectivité du droit au recours.

      • Réactions aux comportements inappropriés :Seules 8 % des personnes ayant subi des comportements inappropriés ont tenté de faire reconnaître la situation (via une association, avocat, Défenseur des droits, police/gendarmerie).

      • La majorité (73 %) en a parlé à des proches.

      2. L'Expérience du Dépôt de Plainte ou de Main Courante

      Le dépôt de plainte est une autre modalité cruciale d'interaction avec les forces de sécurité.

      • Fréquence et profil des plaignants :35 % des personnes interrogées se sont rendues dans un commissariat ou une gendarmerie pour déposer une plainte ou une main courante au cours des 5 dernières années.

      • Les personnes en difficultés financières, en situation de handicap, ou atteintes de maladies chroniques ont une propension plus élevée à porter plainte.

      Comportements non déontologiques lors du dépôt de plainte :21 % des personnes ayant souhaité déposer une plainte se sont heurtées à un refus, alors que le refus de dépôt de plainte est interdit par la loi (Article 15-3 du code de procédure pénale).

      • Les refus de plainte touchent plus fréquemment les personnes en situation de handicap (37 %), celles portant un signe religieux (33 %), au chômage (30 %), résidant dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (30 %), ou perçues comme noires, arabes ou maghrébines (28 %).

      • 10 % des personnes ayant voulu déposer plainte rapportent des comportements inappropriés des forces de sécurité (tutoiement, insultes, humiliation, intimidation).

      • Les personnes en situation de handicap ont un risque double d'être exposées à des comportements inappropriés lors d'un dépôt de plainte.

      • Les jeunes (18-24 ans) et les personnes perçues comme non-blanches ont également un risque 80 % plus élevé d'y être confrontées.

      • Expériences négatives multicontextuelles :Certains facteurs, comme l'origine perçue (noir, arabe, maghrébin), l'âge (jeunes 18-24 ans) et le chômage, surexposent aux comportements inappropriés "aussi bien lors d’un contrôle que lors d’un dépôt de plainte".

      Cela "suggère l’existence de comportements discriminatoires car ciblés sur certains groupes sociaux plutôt que d’autres."

      3. La Confiance en l'Institution Policière

      La confiance se distingue en une confiance "diffuse" (missions générales de la police) et un soutien "spécifique" (évaluation basée sur des expériences concrètes).

      L'enquête s'intéresse au soutien spécifique.

      • Niveaux de confiance :50 % de la population se dit confiante ou rassurée en présence d'un policier ou d'un gendarme sur la voie publique.

      • 28 % sont indifférents et 22 % se sentent méfiants ou inquiets.

      • Lien avec les expériences concrètes :La confiance est "étroitement liée" aux expériences vécues : 51 % des personnes ayant pu enregistrer leur plainte sans incident se déclarent confiantes, contre seulement 37 % de celles confrontées à un refus.

      • 59 % des personnes ayant vécu des discriminations lors d'un contrôle de police se sentent inquiètes ou méfiantes, contre 21 % de celles qui pensent que les discriminations existent mais ne les ont pas vécues personnellement, et 5 % de celles qui ne reconnaissent pas leur existence.

      • Les personnes ayant fait l'expérience de comportements inappropriés (que ce soit lors d'un contrôle ou d'un dépôt de plainte) se déclarent plus fréquemment méfiantes ou inquiètes (respectivement 61 % et 51 %).

      • Conséquences du manque de confiance :Le manque de confiance entraîne plus fréquemment une remise en question de la légitimité de l'intervention policière : 16 % des personnes méfiantes protestent lors d'un contrôle, contre 4 % des confiantes.

      • Les personnes méfiantes sont plus nombreuses à percevoir le contrôle comme injustifié (59 % contre 18 % des confiantes).

      • Une corrélation négative existe entre confiance et recours à la police : 21 % des personnes méfiantes déclarent ne pas avoir contacté les forces de sécurité par manque de confiance suite à une discrimination ou un harcèlement, contre 3 % des personnes confiantes.

      • Cela crée une "dynamique délétère" qui "nourrit une défiance mutuelle lors des interactions police/population" et "peut conduire à une escalade des tensions en contexte d’intervention".

      Conclusion Générale

      L'enquête "Accès aux droits" de 2024 met en évidence une "dualisation des relations" entre les citoyens et les forces de sécurité en France.

      Alors que l'expérience du contrôle d'identité s'est généralisée à une plus grande partie de la population, les modalités de ces interactions varient considérablement selon les caractéristiques sociales des individus.

      Les catégories de population "traditionnellement" moins contrôlées (femmes, cadres, personnes âgées) sont désormais plus souvent contrôlées, mais généralement via des "simples contrôles d’identité, généralement ponctuels, courtois et perçus comme justifiés."

      En revanche, pour les personnes perçues comme noires, arabes ou maghrébines, les jeunes, les hommes et les personnes précaires, on observe une persistance de contrôles plus fréquents, plus intrusifs ("poussés"), et accompagnés de comportements contraires à la déontologie.

      Ces groupes sont également plus exposés aux refus de dépôt de plainte et aux comportements inappropriés lors de ces démarches.

      Ces expériences négatives et discriminatoires ont un impact direct et significatif sur la confiance envers les forces de sécurité, conduisant à une méfiance accrue, une remise en question de la légitimité des actions policières, et une diminution du recours à la police.

      L'étude souligne que cette "érosion de la confiance" peut "nourrir les crispations entre la population et les forces de sécurité et, in fine, peut conduire à une escalade des tensions en contexte d’intervention."

      Le Défenseur des droits souhaite que ce rapport "favorise la réflexion pour établir des relations plus apaisées" entre la police et la population.

    1. Programme JADE (Jeunes Ambassadeurs des Droits) 2024-2025 : Synthèse et Thèmes Principaux

      Introduction au Programme JADE

      • Le programme des Jeunes Ambassadeurs et Ambassadrices des Droits (JADE) est un dispositif d'éducation aux droits, créé en 2006 par le Défenseur des Enfants et piloté par le Défenseur des Droits depuis 2011.

      Son objectif principal est de promouvoir les droits de l'enfant, l'égalité et la lutte contre les discriminations, en particulier auprès des jeunes les plus vulnérables.

      Le programme s'appuie sur une approche de "pair à pair", où de jeunes volontaires en service civique sensibilisent d'autres enfants et jeunes à leurs droits.

      Comme le souligne le rapport, "Trop souvent, la parole et les droits des enfants sont délaissés, alors que c’est avec eux que les droits des générations actuelles et futures doivent se renforcer, se solidifier, se développer."

      En 2024-2025, le programme a mobilisé 82 JADE qui ont bénéficié de près de 150 heures de formation et ont effectué 2646 interventions, sensibilisant et formant près de 40 722 enfants à leurs droits.

      Le programme JADE incarne la volonté de l'institution d'« aller vers » les enfants et les jeunes, et vise un triple objectif :

      Favoriser l'accès aux droits des plus jeunes.

      • Informer les jeunes sur le rôle et les missions du Défenseur des Droits.
      • Sensibiliser les jeunes à leurs droits et développer leur esprit de citoyenneté.
      • Le programme se décline en deux missions principales : les JADE Enfants (sensibilisation aux droits fondamentaux de l'enfant selon la CIDE) et les JADE Égalité (sensibilisation à l'égalité et à la lutte contre les discriminations).

      Qui sont les JADE ?

      • Les JADE sont des volontaires en service civique âgés de 16 à 25 ans (jusqu'à 30 ans pour les personnes en situation de handicap), issus d'horizons variés.

      Le rapport mentionne que leur "richesse de parcours, cette diversité des profils et cette envie partagée de faire bouger les lignes qui font la force du programme JADE."

      Ils peuvent être étudiants, en reconversion ou en recherche de leur voie, tous partageant un engagement commun à sensibiliser les jeunes à leurs droits partout en France.

      Profil Démographique (Promotion 2024-2025) :

      • Niveau de diplôme : 25% Bac, 25% Bac+5, 15% Bac+1, 13% Bac+2, 13% Bac+3, 6% Secondaire, 3% Bac+4.

      • Expérience en animation : 77% non, 23% oui.

      • Leurs domaines d'études et projets professionnels sont divers, incluant la promotion des droits, le médico-social, l'humanitaire/solidarité et l'éducation spécialisée.

      • La mission JADE est formatrice et exigeante, demandant de travailler en collectif, de s'adapter à des publics variés et de transmettre des valeurs fondamentales, tout en développant leurs propres compétences.

      Elle attire des volontaires intéressés par les questions sociales et éducatives, leur permettant de rencontrer des professionnels et d'améliorer leurs compétences pédagogiques.

      Elle est également attractive pour les profils juridiques souhaitant vulgariser des concepts juridiques et défendre les droits humains.

      Principales Évolutions du Programme en 2024-2025 Le programme JADE continue de se consolider et de s'adapter. Plusieurs évolutions marquent l'année 2024-2025 :

      Redéploiement Territorial

      • Le programme est implanté dans de nombreux départements et régions, avec un total de 82 JADE recrutés (42 JADE Droits des Enfants, 25 JADE Égalité, et 15 JADE Droits des Enfants et Égalité à Mayotte et la Réunion).

      Cependant, des difficultés financières dues à la réduction des dépenses publiques ont conduit à des désengagements de certaines collectivités territoriales.

      Par exemple, des Conseils départementaux se sont partiellement ou totalement retirés. Pour pallier cela, le Défenseur des Droits a exceptionnellement financé un binôme JADE Enfant en Seine-Maritime et pris en charge la moitié des coûts de l'équipe de Gironde.

      Malheureusement, le programme n'a pas pu être maintenu en Île-et-Vilaine malgré son succès.

      • À l'inverse, certains territoires renforcent leur engagement.

      La Métropole Rouen-Normandie a augmenté son financement, et la DILCRAH (Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT) a alloué des fonds complémentaires, permettant le recrutement d'une équipe JADE Égalité de quatre volontaires en Seine-Maritime.

      Le rapport met également en lumière le "partenariat exemplaire" en Côte d’Or, où le programme JADE fête ses 10 ans, ayant sensibilisé plus de 20 000 enfants et jeunes dans l'ensemble des collèges du département et des structures spécialisées (ASE, PJJ, CHU).

      Équipe de Coordination Renforcée

      • L'équipe de coordination JADE a été renforcée pour faire face à la croissance du programme, qui accueille désormais une centaine de volontaires en moyenne chaque année.

      Ce renforcement vise à "assurer un accompagnement des volontaires de qualité dans leur mission de service civique et de répondre aux attentes des partenaires désireux de mettre en place une équipe JADE sur leur territoire." Alexandra Frontali, chargée de mission JADE, souligne son souhait de s'impliquer dans un projet qui "valorise la sensibilisation entre pairs et qui accorde une attention particulière à la diversité des profils des jeunes sensibilisés : jeunes de l’Aide sociale à l’enfance et de la Protection judiciaire de la jeunesse, jeunes hospitalisés, etc."

      Outils de Sensibilisation Retravaillés

      Le programme innove constamment dans ses outils. Pour les JADE Égalité, de nouvelles animations ont été développées, telles que :

      • "Indiscri" : un jeu d'enquête pour identifier la victime, le critère et le domaine d'une discrimination.
      • "La permanence" : une simulation de permanence d'un délégué du Défenseur des Droits pour orienter les réclamants. Pour les JADE Enfants, cinq nouvelles animations ont été créées, ciblant des droits moins abordés et favorisant des formats adaptables :
      • Des activités sur le droit à une justice adaptée à l'âge.
      • "Les apprentis sorciers de la santé" : un jeu sur le droit au meilleur état de santé possible et la santé mentale.
      • "Les maîtres du temps" : une activité sur l'équilibre entre les droits à l'éducation, aux loisirs et au repos.
      • Formation Unique et Approche "Pair à Pair"
      • Le programme JADE se distingue par une "offre de formation unique dans le champ des services civiques". Sur 9 mois de mission, les JADE bénéficient de 150 heures de formation, un volume et une qualité de contenu qui le démarquent des autres services civiques.

      Formation Initiale et Complémentaire La formation initiale se déroule sur trois semaines à Paris (ou localement pour l'Outre-Mer).

      Elle vise à doter les volontaires des connaissances et savoir-faire essentiels, tout en créant un esprit de promotion. Les modules couvrent :

      • Le rôle et les missions du Défenseur des Droits, avec des échanges directs avec la Défenseure des Droits, Claire HÉDON, et le Défenseur des Enfants, Éric DELEMAR.
      • Le contenu juridique spécifique aux missions JADE (droits de l'enfant et lutte contre les discriminations).
      • Des rencontres avec des professionnels de la protection de l'enfance (juges des enfants, psychologues, services de l'Éducation nationale, 119, etc.).
      • Des techniques d'animation, de prise de parole en public, de gestion de groupe, et l'appropriation du catalogue d'animations, souvent animées par d'anciens JADE.
      • L'utilisation d'outils informatiques professionnels.
      • Les formations complémentaires et locales permettent d'approfondir des sujets spécifiques aux réalités des territoires. Un exemple notable est la "formation commune aux Jade de Mayotte et de La Réunion" pour la première fois, favorisant les échanges interculturels et une compréhension mutuelle des spécificités locales, avec une double formation sur les droits de l'enfant et la lutte contre les discriminations.

      L'Apport de l'Approche "Pair à Pair"

      Le modèle "pair à pair" est central au programme. Les JADE, étant eux-mêmes jeunes, peuvent établir un dialogue de confiance plus facilement avec les publics qu'ils sensibilisent.

      Cette proximité en termes d'âge et d'expérience facilite les échanges et la transmission des messages. Lilou BENANIBA (JADE Occitanie Ouest - Toulouse) témoigne de l'importance des formations pour "créer un esprit d’équipe et de promotion au cours des nombreux temps favorisant l’échange et le partage entre JADE." Gwenaël MENAN (JADE Île-de-France) souligne comment la mission l'a aidé à "gagner en aisance à l’oral", notamment grâce au soutien du binôme lors des interventions.

      Une Vision Universelle : Atteindre les Enfants et les Jeunes dans leur Diversité

      Le programme JADE s'efforce d'atteindre le plus grand nombre d'enfants et de jeunes, quelles que soient leur situation ou leur cadre de vie.

      Types d'Interventions et Publics Ciblés

      Les JADE interviennent dans diverses structures :

      • Milieu scolaire : Collèges (6ème et 5ème pour JADE Enfants, 3ème pour JADE Égalité), lycées et apprentis. Les interventions abordent la construction, la définition juridique de la discrimination et les solutions pour la combattre.

      • Hors temps scolaire : Structures d'accueil périscolaires ou extrascolaires.

      • Interventions spécialisées : Après une formation dédiée, les JADE interviennent auprès de jeunes hospitalisés (services pédiatriques et pédopsychiatriques), en situation de handicap (IME, ULIS, instituts thérapeutiques éducatifs et pédagogiques, services d'aide par le travail), sous la protection de l'Aide Sociale à l'Enfance (ASE), sous Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ), et auprès de mineurs non accompagnés. Ces interventions sont cruciales pour "informer sur leurs droits et sensibiliser à la notion d’égalité" des jeunes en situation de vulnérabilité.

      Participation à des Événements

      Les JADE participent également à divers événements locaux et nationaux, représentant leur mission et l'institution, comme le Cross départemental du Calvados, la Journée de l'Engagement à Marseille, les Hauts de Seine Digital Games, ou le projet "jeunes contre le racisme et l'antisémitisme" en Seine-Saint-Denis.

      La célébration du 20 novembre (adoption de la CIDE) est un moment fort, où les JADE sont mobilisés pour animer des séances et participer à des événements de promotion des droits de l'enfant.

      L'Hôtel de Ville de Lyon a notamment sollicité les JADE pour des ateliers sur le droit à la protection de la vie privée.

      Un Programme Piloté par le Défenseur des Droits dans une Logique Partenariale

      Le succès du programme JADE repose sur une "logique partenariale" solide entre le Défenseur des Droits et de nombreux acteurs locaux.

      Rôle du Défenseur des Droits

      • L'institution du Défenseur des Droits assure la conception, le pilotage et le suivi du programme. De nombreux agents de l'institution sont mobilisés pour la formation et le bilan des JADE.

      Les pôles régionaux du Défenseur des Droits, avec leurs chefs de pôles et chargés de mission, contribuent à l'organisation des rencontres et formations locales, et au développement du programme sur les territoires en assurant sa promotion auprès des collectivités.

      Les "délégués référents JADE", bénévoles de l'institution, jouent un rôle primordial en apportant un "soutien personnalisé et de proximité" aux JADE, en les aidant à démarcher les établissements et en observant leurs interventions.

      Partenaires Essentiels

      • Collectivités Territoriales : Elles sont "investies" et soutiennent financièrement le dispositif, mettent à disposition des moyens (bureaux, matériel, véhicules) et aident à l'orientation du programme en identifiant les publics cibles et en diffusant le programme via leurs réseaux.

      Elles contribuent aussi à la formation locale des JADE, par exemple en organisant des présentations sur le fonctionnement des conseils départementaux ou les services de l'Aide Sociale à l'Enfance.

      • Structures Agréées de Service Civique : Quatre associations sont partenaires (Apprentis d'Auteuil, Concordia, Institut international des droits de l'Homme et de la Paix, et Unis-Cité).

      Elles sont liées par une convention tripartite et assurent le suivi quotidien, administratif et l'accompagnement individuel des JADE dans leur projet d'avenir.

      • Éducation Nationale : Elle participe à la formation locale des JADE, présentant les dispositifs spécifiques d'accueil des élèves (SEGPA, ULIS, UPE2A) et les procédures de lutte contre le harcèlement scolaire.

      • Les Paroles Inquiétantes : Une Problématique Croissante

      • Un aspect crucial du programme JADE est la gestion des "paroles inquiétantes" que les volontaires peuvent recueillir. Du fait de leur proximité d'âge avec les enfants et jeunes, les JADE sont parfois confrontés à des confidences ou des situations préoccupantes.

      Le Défenseur des Droits a mis en place une procédure spécifique pour s'assurer que ces témoignages soient traités par des professionnels compétents. Véronique MAHL, chargée de mission au Pôle Défense des droits de l’enfant et référente Paroles inquiétantes, explique que le pôle "s’assure de la prise en compte de ces paroles par les services compétents pour y donner suite."

      Elle ajoute que la juriste peut contacter les assistants sociaux et infirmiers scolaires, les conseillers techniques des académies, les responsables d'accueils de loisirs, et "même si cela est rare, de procéder lui-même à une information préoccupante à la Cellule de Recueil des Informations Préoccupantes (CRIP) ou un signalement au parquet lorsque la situation le justifie."

      Le rapport souligne une "augmentation très significative du nombre de paroles inquiétantes reçues" en 2025, avec 173 alertes comptabilisées en mai 2025, contre une moyenne stable de 137 à 151 les années précédentes.

      La majorité de ces situations n'était pas connue des professionnels. Cette hausse réaffirme "l’utilité de l’action des JADE et la nécessité de sensibiliser les enfants à leurs droits."

      En conséquence, l'équipe de coordination JADE a adapté la procédure, abordant les paroles inquiétantes dès les entretiens de recrutement et renforçant le module dédié lors de la formation initiale.

      Conclusion

      Le programme JADE du Défenseur des Droits est une initiative éducative vitale qui contribue activement à la promotion et à la défense des droits de l'enfant et à la lutte contre les discriminations en France.

      En s'appuyant sur l'engagement de jeunes volontaires et une approche de "pair à pair", il parvient à sensibiliser des dizaines de milliers d'enfants et de jeunes chaque année, y compris les plus vulnérables.

      Malgré les défis financiers et la problématique croissante des paroles inquiétantes, le programme continue de se renforcer grâce à des formations de qualité, des outils innovants et un réseau de partenariats solides.

      L'implication et l'énergie des JADE constituent "une fierté" pour l'institution, qui s'engage à œuvrer "vers un futur plus juste pour nos enfants et nos jeunes : ils prendront la relève de la défense des droits."

    1. Rapport d'information : Le droit à l'orientation dans l'enseignement secondaire en France

      Ce rapport détaillé du Défenseur des droits examine le droit à l'orientation scolaire en France, mettant en lumière les défis persistants et les inégalités qui entravent l'épanouissement des jeunes.

      Il s'appuie sur une littérature existante, des saisines et décisions du Défenseur des droits, des auditions d'acteurs variés et des contributions de jeunes.

      I. Cadre juridique et définitions de l'orientation

      L'orientation scolaire est un droit fondamental reconnu à l'échelle internationale et nationale.

      • Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE) : garantit le droit de l'enfant à l'éducation, et rend "ouvertes et accessibles à tout enfant l’information et l’orientation scolaires et professionnelles" (Art. 28).

      Elle vise également à "favoriser l’épanouissement de la personnalité […] le développement de ses dons et ses aptitudes mentales et physiques, dans toute la mesure de leurs potentialités" (Art. 29).

      • Conseil de l'Union européenne (2008) : définit l'orientation comme "un processus continu qui permet aux citoyens, à tout âge et tout au long de leur vie, de déterminer leurs capacités, leurs compétences et leurs intérêts, de prendre des décisions en matière d'éducation, de formation et d'emploi et de gérer leurs parcours de vie personnelle".

      • Droit interne français (Code de l'éducation) : définit l'orientation comme "le résultat du processus continu d'élaboration et de réalisation du projet personnel de formation et d'insertion sociale et professionnelle que l'élève de collège, puis de lycée, mène en fonction de ses aspirations et de ses capacités" (Art. D. 331-23).

      Il reconnaît également le "droit au conseil en orientation et à l'information sur les enseignements, sur l'obtention d'une qualification professionnelle [...] sur les professions ainsi que sur les débouchés et les perspectives professionnels" (Art. L. 313-1).

      • Depuis les années 1960, l'orientation est devenue une politique publique visant à réduire les inégalités d'accès à l'éducation, avec la création de structures comme l'Onisep (1970) et les CIO (1971).

      II. Contraintes de gouvernance et de coordination entre les acteurs de l'orientation

      La politique d'orientation est fragmentée et manque de lisibilité, malgré l'implication de nombreux acteurs (État, régions, collectivités, académies, établissements, associations, parents).

      Une compétence scindée et morcelée :

      • État : définit la politique publique nationale, pilote l'accompagnement à l'orientation, et prend les décisions d'orientation et d'affectation des élèves. Il gère l'Onisep et les CIO.

      • Régions : sont en première ligne pour le déploiement, agissant sur l'information et sa diffusion, en lien avec le contexte économique local.

      • Difficultés d'articulation : "absence de pilotage national", "chef de fil peu identifié", "multiplicité d’acteurs, qui conduit tout à la fois à des doublons d’action, à l’illisibilité du système d’orientation, à la dilution de la responsabilité et de la capacité à évaluer les contributions respectives". (rapports variés cités)

      • Manque de coordination régionale : Les Services Publics Régionaux de l'Orientation (SPRO) peinent à coordonner les acteurs sous différentes tutelles et financements.

      L'offre d'information est segmentée.

      • Transition lycée-enseignement supérieur : Manque de pilotage spécifique, chaque niveau se renvoyant la responsabilité. La plateforme Parcoursup et la Mission de l’orientation du scolaire vers le supérieur (MOSS) n'ont pas totalement résolu ce problème.

      • Coût et incertitudes de la répartition des compétences : La nouvelle articulation entre l'Onisep et les régions pose des difficultés, notamment la "dissémination des ressources" et le "déficit de continuité éducative".

      • Plateforme Avenir(s) : Malgré ses ambitions, son lancement a été confus, et les collectivités locales ont exprimé des doutes sur son association et le risque de doublon avec leurs propres outils.

      • Inégalités territoriales et financement : Les budgets alloués à l'orientation varient fortement entre les régions, et les données sont rares et peu accessibles.

      III. Un accompagnement insuffisant malgré une pluralité d'informations

      • Les jeunes sont confrontés à une information foisonnante mais peu lisible, et à un manque d'accompagnement personnalisé.

      • Information numérique foisonnante mais peu lisible : Une multitude de sites et plateformes (Onisep, Parcoursup, CIDJ) existent, mais les jeunes peinent à naviguer dans cette offre.

      Manque d'experts en orientation :

      • Les psychologues de l’Éducation nationale (PsyEN) spécialisés en orientation (EDO) sont les seuls spécifiquement formés, mais ils sont en nombre insuffisant.

      Leur appellation de "psy" peut stigmatiser le conseil, faisant craindre aux élèves d'être perçus comme "en difficulté".

      "Les élèves ont peur de prendre rendez-vous."

      • Recommandation : Mettre en place un collectif de professionnels suffisant et définir un référent pilote formé à l'orientation pour coordonner et assurer un suivi individualisé.

      • Établissements scolaires insuffisamment ouverts aux acteurs extérieurs : Bien que des initiatives existent pour s'ouvrir au monde économique, il est nécessaire d'élargir ces démarches à toutes les filières et de diversifier les interventions.

      • Manque d'espaces dédiés : Les Centres d'Information et d'Orientation (CIO) sont les seuls lieux physiques dédiés, mais leur accès et leur stratégie de financement sont questionnés.

      • Recommandations : Créer un bureau de l'orientation dans chaque établissement scolaire avec un pilote identifié, et valoriser les CIO à l'échelle départementale.

      IV. Un parcours de l'orientation qui doit être choisi et éclairé

      Le rapport souligne des lacunes dans l'intégration de l'orientation dans les programmes scolaires, l'impact des inégalités sociales et territoriales, et la nécessité de reconnaître un véritable droit à la réorientation.

      Présence factice de l'orientation dans les programmes scolaires :

      • Les heures dédiées à l'orientation sont rarement effectives. Un jeune interrogé regrette : "Je n’ai pas été accompagnée, mes parents avaient d’autres soucis et étaient à distance.

      J’aurais aimé des heures d’orientation dans mon emploi du temps et du personnel scolaire dédié."

      • Stages d'observation de 3ème : Plébiscités par les jeunes comme un levier efficace pour la découverte du monde professionnel.

      Cependant, l'accès est inégal, le "poids du réseau familial et de l'environnement" étant déterminant. "Ça a été facile à trouver, mais j’ai été aidé par la famille."

      Les élèves de milieux défavorisés acceptent souvent des stages "par défaut". "J’ai fini au boulot de ma mère par manque de réponse."

      • Discriminations à l'accès au stage : Saisines du Défenseur des droits pour discriminations fondées sur l'apparence physique, l'état de santé ou l'origine.

      Le phénomène des "stages réservés" (enfants de salariés) est encore répandu.

      • Voie professionnelle : Les élèves de la voie professionnelle, souvent issus de milieux populaires, ont des stages plus longs et sont confrontés à des difficultés de recherche, parfois acceptant des missions peu intéressantes.

      Le poids des inégalités sociales et territoriales :

      • Fatalisme social : Les jeunes en situation de précarité ont "de moindres ambitions scolaires, même à notes équivalentes". Le discours scolaire peut les décourager : "J'aurais aimé faire une prépa mais malheureusement dans les lycées de banlieue, on ne donne pas toutes les options qui existent."

      • Ségrégation scolaire : La faible mixité sociale freine les ambitions des élèves, accentuée par des logiques résidentielles.

      Les jeunes des quartiers prioritaires de la ville (QPV) ou des Réseaux d'Éducation Prioritaire (REP) cumulent les facteurs d'inégalités.

      • Autocensure : Les jeunes des milieux défavorisés témoignent d'une volonté de réussir mais aussi d'une "autocensure" : "À cause de l’environnement de classe je m’empêche de faire des choses."

      • Discrimination des Mineurs Non Accompagnés (MNA) : Le Défenseur des droits a constaté des orientations vers des filières courtes pour garantir une autonomie rapide, sans toujours tenir compte des souhaits et capacités des jeunes.

      • Inégalités territoriales et mobilité : Les élèves en milieu rural s'orientent moins vers la filière générale.

      Le manque de moyens financiers est un frein majeur à la poursuite d'études hors du domicile familial.

      L'éloignement des lieux de formation "alimente une forme d’autocensure chez les jeunes, qui estiment davantage que ces filières « ne sont pas pour eux »".

      Inégalités filles-garçons et biais de genre :

      • Constat connu : "Les filles s’orientent davantage vers l’enseignement général et technologique que les garçons mais sont moins nombreuses en proportion à s’orienter vers les filières scientifiques." (ministère de l'éducation nationale, DEPP). En 2022, seulement "24 % de femmes parmi les ingénieurs".
      • Phénomène sociétal : Les stéréotypes de genre, souvent intériorisés dès le collège ("Bien que j’aimais beaucoup les sciences, en grandissant on m’a fait ressentir que c’était plus pour les hommes.

      Je me suis posé des barrières seule"), influencent les choix. Les filières très féminisées sont souvent moins valorisées.

      • Effet de la réforme du lycée : Le libre choix des filières a "renforcé le poids des stéréotypes", éloignant davantage les filles des parcours scientifiques les plus exigeants.

      Le taux de féminisation de la spécialité "mathématiques" en 2021-2022 était au plus bas depuis 1994-1995.

      • Recommandations : Instaurer des actions positives sur le genre et accompagner les élèves du lycée général et technologique pour lutter contre les représentations genrées.

      Droit à la réorientation et à l'affectation effective :

      • Passerelles vs. Droit à l'erreur : Le dispositif des passerelles (changement de voie en cours ou fin d'année) est peu appréhendé comme une modalité de droit commun et est souvent présenté comme une "réaction à ce qui est vécu comme un échec".

      L'institution scolaire associe les orientations non concluantes des élèves à des choix "strictement personnels", minorant ses propres carences.

      La terminologie "droit à l'erreur" est stigmatisante, notamment quand elle réoriente des élèves de la voie générale vers la voie professionnelle, suggérant que leurs ambitions initiales étaient "surdimensionnées".

      • Recommandation : Mettre fin à la dénomination de "droit à l'erreur" et privilégier les terminologies de "passerelles" ou de "réorientation".

      • Lycéens sans lycée : Le Défenseur des droits est "régulièrement saisi d’élèves qui se voient refuser une affectation dans une formation pourtant choisie et validée [...] faute de places disponibles."

      En 2024, "23 600" élèves étaient sans affectation à la rentrée. La priorité est souvent donnée aux élèves non redoublants, créant une inégalité.

      • Recommandation : Anticiper et accorder les moyens humains, financiers et matériels nécessaires pour mettre fin aux situations récurrentes d'élèves sans affectation, et augmenter le nombre d'enseignants, de divisions et de dotations horaires globales.

      • Droit au maintien dans la classe d'origine : La loi permet aux élèves n'ayant pas obtenu satisfaction pour leur orientation de se maintenir dans leur classe d'origine pour une année.

      "Ce n’est pas grave si on perd une année ou deux.

      Il faut prendre le temps de se tromper, et se poser sur ses choix."

      Ce droit est crucial pour limiter les sorties sèches du système scolaire.

      Cependant, il est menacé par des "clauses de résiliation unilatérale" dans les contrats de scolarisation des établissements privés sous contrat, et un "phénomène d’éviction des élèves jugés insuffisamment performants" pour garantir de meilleures statistiques.

      V. Recommandations Générales

      Le rapport conclut en insistant sur l'urgence de définir des ambitions claires et partagées pour l'orientation scolaire, et de fournir aux professionnels les moyens et un cadre d'action clairs.

      Parmi les nombreuses recommandations formulées, on retient :

      • Mettre en place un suivi annuel consolidé des actions menées en matière d’orientation dans chaque région, tant quantitatif que qualitatif.

      • Permettre à chaque élève d’être accompagné par un collectif de professionnels en nombre suffisant et désigner un référent pilote.

      • Garantir l’existence de lieux physiques dédiés à l’information et à l’orientation (bureaux dans les établissements, valorisation des CIO).

      • Rendre effectives les heures annuelles d'orientation dans les emplois du temps.

      • Lutter contre l'autocensure en développant une information large et non stéréotypée.

      • Rapprocher les jeunes des formations en développant une offre équilibrée à travers le territoire.

      • Prendre en compte l’éloignement territorial des élèves dans le calcul des bourses.

      • Favoriser la mixité en instaurant des actions positives sur le genre dans les filières.

      • Anticiper les moyens pour mettre fin aux élèves sans affectation et garantir le droit au maintien dans la classe d'origine.

      • Mettre fin aux clauses abusives des contrats de scolarisation dans les établissements privés.

  2. Jun 2025
    1. Document de Synthèse : Les Politiques Publiques en Faveur de la Jeunesse – Constats, Défis et Recommandations

      Source Principale : Extraits de la "Présentation du rapport annuel de la Cour des comptes - En direct", par Pierre Moscovici, Premier Président de la Cour des comptes, et compléments par Jacques Cressel, Président de la Commission Économie et Finances du CE.

      • Introduction : Ce document de synthèse présente les thèmes principaux et les idées les plus importantes issues de la présentation du rapport annuel 2025 de la Cour des comptes, axé sur les politiques publiques en faveur de la jeunesse, ainsi que les réactions et compléments du Conseil Économique, Social et Environnemental (CE).

      Ce rapport, fruit d'un travail collectif des chambres de la Cour et des Chambres Régionales et Territoriales des Comptes (CRTC), est enrichi par l'éclairage d'un groupe d'experts universitaires et chercheurs spécialistes de la jeunesse.

      Il s'inscrit dans une nouvelle approche de la Cour, caractérisée par une publication thématique annuelle et une transparence accrue, avec 180 rapports publiés par an.

      I. La Jeunesse en France : Portrait et Enjeux Démographiques

      • Définition et Importance : La jeunesse, définie pour ce rapport comme la tranche d'âge des 15-25 ans, représente un investissement stratégique pour l'avenir de la société. Bien qu'il n'existe pas de définition juridique unique de la jeunesse, cette période est marquée par des étapes clés (croissance, puberté, parcours scolaires, acquisition de droits) et par la construction identitaire.
      • Données Démographiques (15-25 ans) :En 2024, ils sont 9 millions en France, soit 13,2% de la population.
      • Perspective Démographique Alerte : D'ici une quinzaine d'années, cette proportion sera inférieure à celle des plus de 75 ans, ce qui est qualifié d'"hiver démographique" et aura des "conséquences gigantesques dans tous les domaines". Les zones rurales seront les plus affectées.
      • Accès à l'Autonomie Globalement Réussi mais des Défis Persistants :Les jeunes achèvent leurs études en moyenne à 21 ans et demi, et plus de la moitié sont diplômés du supérieur (au-dessus de la moyenne européenne de 42%).
      • Ils quittent le domicile parental à 23 ans et demi (moins élevé que chez certains partenaires européens).
      • À 25 ans, 88,5% des 15-24 ans sont en étude, formation ou emploi. Le taux de jeunes "NEET" (ni en emploi, ni en étude, ni en formation) est de 5,8% pour le chômage et 5,7% pour l'inactivité.
      • Malgré ces succès, la France est "quasiment du simple au double" par rapport à l'Allemagne en termes de NEETs, ce qui "montre en tout cause que l'accès des jeunes à l'emploi demeure en France plus difficile qu'ailleurs".

      II. Coût et Défis des Politiques Publiques en Faveur de la Jeunesse

      • Coût Massif : Les dépenses de l'État spécifiquement dédiées aux 15-25 ans sont estimées à 53,4 milliards d'euros, soit 12% du budget de l'État (et 12% du PIB). Ce montant n'inclut pas les dépenses des collectivités locales et des organismes de sécurité sociale.
      • L'éducation représente les 4/5e de cette dépense (plus de 40 milliards d'euros).
      • Viennent ensuite les politiques de travail et d'emploi, les aides personnalisées au logement, et la protection judiciaire de la jeunesse.
      • Inégalités Accrues : Le rapport met en évidence de profondes inégalités, le "fil rouge" de l'analyse :
      • Pauvreté : Le taux de pauvreté des 18-25 ans est de 10% en France.
      • Territoriales : Les jeunes ruraux sont 20% à accéder à l'enseignement supérieur contre 32% des jeunes urbains, malgré de meilleurs résultats éducatifs. L'accès aux transports collectifs, à la pratique sportive et à l'emploi est également inégal.
      • Information et Accès aux Droits : Un taux important de non-recours aux droits des jeunes est observé.
      • Fragmentations des Politiques Publiques :Il existe une multitude de dispositifs et d'acteurs, mais une "approche structurée et coordonnée" manque, conduisant à une "gouvernance assez fragmentée". Il y a "plutôt des politiques publiques en faveur de la jeunesse qu'une politique de et pour la jeunesse".
      • Les politiques, longtemps centrées sur l'insertion professionnelle, se sont élargies depuis 2009 à l'autonomie, l'égalité des chances, et la participation à la vie publique.

      III. Principaux Enseignements et Recommandations par Domaine

      Le rapport se structure autour de 16 enquêtes réparties en quatre parties :

      • Accès des Jeunes à l'Éducation et à la Formation :
      • Orientation : Coût élevé (400 millions d'euros) mais inefficace pour dépasser les déterminismes et inégalités. Recommandations : modules obligatoires pour les enseignants, adaptation des emplois du temps, réflexion sur un début d'orientation plus précoce.
      • Obligation de Formation (16-18 ans) : Objectif non atteint pour 150 000 jeunes en décrochage. Manque d'indicateurs et de cibles. Recommandations : améliorer le repérage et le suivi, diversifier les solutions, renforcer la collaboration.
      • Échec en Premier Cycle Universitaire : Taux de réussite en 3 ans de seulement 36% (inférieur à la moyenne OCDE). Coût annuel des redoublements et sorties sans diplôme estimé à 534 millions d'euros. Dispositifs de remédiation (1,4 milliard depuis 2017) aux effets non démontrés. Recommandations : mieux identifier les causes, suivre les parcours, évaluer les dispositifs.
      • Accès des Jeunes Ruraux à l'Enseignement Supérieur : Accès moins fréquent et offre moins développée. Recommandations : favoriser la mobilité, réexaminer l'attribution des bourses pour tenir compte de l'éloignement géographique.
      • Aide à l'Entrée des Jeunes dans la Vie Active et l'Autonomie :
      • Emploi des Jeunes : Amélioration depuis 2017 grâce à l'alternance, mais coût des dispositifs a "explosé" (7,3 milliards d'euros en 2023) sans lien de causalité confirmé entre moyens et résultats. Part des NEETs élevée. Recommandations : formaliser une stratégie cyclique, mieux articuler avec le droit commun, cibler les jeunes les plus éloignés de l'emploi.
      • Accès au Logement : Vulnérabilité des jeunes due aux petites surfaces en ville, mobilités fréquentes, revenus faibles. Politique fragmentée, bénéficiant surtout aux étudiants. Recommandations : agir à l'échelle territoriale, renforcer la coordination locale, désigner un chef de file national.
      • Mobilité en Transport Collectif : 38% des jeunes ruraux renoncent à des entretiens d'embauche par difficulté de déplacement. Les réductions tarifaires sont privilégiées sans cibler les plus défavorisés. Recommandations : meilleure connaissance des besoins, ciblage tarifaire sur les ressources, coordination de l'offre.
      • Prise en Charge des Jeunes Majeurs Sortant de l'Aide Sociale à l'Enfance (ASE) : 32 000 jeunes concernés en 2023. Modalités "trop hétérogènes" selon les départements (taux de prise en charge variant de 38% à 83%). Recommandations : garantir un socle de base, mieux insérer dans des dispositifs de droit commun.
      • Politiques de Prévention à Destination de la Jeunesse :
      • Accès au Sport : 80% des jeunes Français sont des sportifs réguliers, mais fort décrochage entre 15 et 25 ans. Politiques orientées vers la performance, négligeant les profils éloignés de la pratique (jeunes femmes, handicapés, difficultés socio-économiques). Recommandations : cibler ces profils dans une stratégie État-collectivités-acteurs privés.
      • Maisons des Adolescents (MDA) : 123 structures accompagnent 100 000 jeunes pour un coût inférieur à 100 millions d'euros. Demande en forte augmentation (mal-être des jeunes). Recommandations : clarifier les attentes, rationaliser les missions, fusionner avec d'autres dispositifs.
      • Addictions (Drogues illicites et Alcool) : "Enjeu crucial" où la France est "moins bonne que dans le reste de l'Union européenne". 1 jeune sur 10 s'estime dépendant ; 2,6% consomment de l'alcool quotidiennement. Cerveau des jeunes (jusqu'à 25 ans) particulièrement vulnérable. Recommandations : efforts de prévention à la hauteur des enjeux, réponse sanitaire insuffisante, approche plus volontaire et transversale (monde éducatif, campagnes, prix minimum de l'unité d'alcool).
      • Obésité : Taux de prévalence alarmants dans les Outre-mer (38% en Nouvelle-Calédonie, 45% en Polynésie française contre 15% en métropole). Causes : alimentation déséquilibrée, sédentarité, précarité. Politiques de prévention non prioritaires. Recommandations : faire de la prévention une priorité.
      • Politiques d'Apprentissage à la Citoyenneté et à la Vie dans la Cité :
      • Journée Défense et Citoyenneté (JDC) : Obligation légale pour 800 000 jeunes/an (coût 100 millions d'euros). Objectifs divers mais dispositif "soumis à de très fortes tensions", raccourci, sur base juridique "fragile". Recommandations : rationaliser les objectifs, le contenu et la base juridique, "remilitariser".
      • Entrée dans l'Impôt sur le Revenu : Seulement 1/4 des moins de 25 ans paient l'impôt ; 1/3 rattachés au foyer parental. Sondage : plus d'un quart des jeunes interrogés jugent "justifié de tricher sur ses impôts". Recommandations : renforcer la sensibilisation à l'impôt avant la majorité fiscale, simplifier la déclaration, envoyer un courrier d'information à 18 ans.
      • Jeunes et Justice Pénale : Surreprésentation des jeunes dans la délinquance (12% de la population, mais 26% des mis en cause, 34% des poursuivis, 35% des condamnés en 2023). Efficacité limitée malgré au moins 2 milliards d'euros/an. Taux de récidive stable depuis 2010. Recommandations : améliorer les outils de compréhension du phénomène, déployer une action précoce auprès des familles, renforcer la coopération entre acteurs.
      • Éducation Artistique et Culturelle (EAC) : Dépense de 3,5 milliards d'euros en 2023. Mise en œuvre hétérogène (dépend de l'initiative des enseignants), qualité variable. Référencement et contrôle minimalistes. Recommandations : garantir un parcours effectif, cohérent, de qualité, piloté par le chef d'établissement ; évaluation régulière des intervenants externes financés par le Pass Culture.

      IV. Messages Transversaux et Orientations Stratégiques de la Cour des Comptes

      • Non la Quantité, mais la Qualité et l'Efficience de la Dépense : "Le problème n'est pas d'abord la quantité d'indépendance notre jeunesse n'est pas sacrifiée elle n'est pas oubliée elle n'est pas abandonnée mais c'est que la qualité de la dépense et son efficience peuvent être améliorées."
      • Mieux Cibler les Politiques Publiques : Renforcer la cohérence et l'efficacité par un meilleur ciblage.
      • Six Grandes Orientations :Mieux différencier les soutiens et les mesures en fonction des publics ciblés (jeunes ruraux, urbains, quartiers prioritaires, ultramarins).
      • Repenser l'organisation et le contenu des parcours de formation initiale pour mieux préparer l'autonomie sociale et économique (l'orientation est une clé).
      • Élaborer une nouvelle stratégie nationale de lutte contre les addictions et promouvoir la santé et le bien-être des jeunes.
      • Renforcer la lisibilité des dispositifs publics pour les jeunes (face au "non-recours" et à la "méconnaissance du système fiscal").
      • Mieux coordonner les actions des acteurs publics et privés, clarifier les rôles et responsabilités.
      • Mettre en place des outils de suivi et d'évaluation rigoureux pour les politiques jeunesse.
      • Nécessité d'un Plan Stratégique : "Doter la France peut-être pour vous y réfléchir d'un plan stratégique en faveur des jeunes en un mot de planifier", pour donner une "colonne vertébrale" aux politiques éclatées.

      V. La Situation des Finances Publiques (Constat Général de la Cour)

      • "Extraordinairement préoccupante" : Taux d'endettement parmi les plus élevés de la zone euro (115%, derrière l'Italie et la Grèce, loin devant l'Allemagne à 60%).
      • Déficit Public : Reste "pas éloigné de 6%", loin des 3% visés et de la moyenne européenne.
      • Enjeux de Financement : Transition écologique, innovation, recherche, défense.
      • Problèmes de Crédibilité, Soutenabilité, Souveraineté : L'augmentation de la charge de la dette réduit les marges de manœuvre pour les services publics essentiels.

      VI. Compléments du CE et Perspectives

      • Convergence des Constats : Le CE, à travers son Président de la commission Économie et Finances, Jacques Cressel, souligne les nombreux points communs avec ses propres travaux, notamment sur l'importance de l'éducation, les inégalités (sociales, éducatives, territoriales), la coordination des politiques publiques et des acteurs, et l'engagement des jeunes.
      • Impact de la Démographie : L'"hiver démographique" est un facteur d'urgence, avec des conséquences "gigantesques" sur les territoires, les régimes sociaux (retraites) et les modes de consommation.
      • Vitesse de Transformation des Compétences : Le système éducatif doit s'adapter à la "vitesse de transformation des besoins de compétences" due notamment à l'intelligence artificielle, qui peut aussi être une "potentialité pour renforcer l'égalité des chances".
      • Enjeu de l'Orientation : Crucial pour limiter les échecs et mieux faire correspondre offre et demande d'emploi, face à une "assez forte insatisfaction des jeunes" et un coût de 4 milliards d'euros par an lié aux dysfonctionnements.
      • Vision Globale et Évaluation : La complexité des enjeux liés à la jeunesse (emploi, logement, transports, éducation) nécessite une "vision globale de l'ensemble de ces politiques". Le CE insiste sur la nécessité de renforcer l'évaluation des politiques publiques en France, un domaine "assez largement en pauvre".
      • Renforcement de la Collaboration : Les deux institutions expriment leur volonté de renforcer leur partenariat pour travailler sur l'évaluation et l'égalité des chances, qui sera le thème du prochain rapport annuel du CE sur l'état de la France.

      Conclusion : Le rapport de la Cour des comptes, tout en dressant un état des lieux lucide des défis posés par les inégalités et la fragmentation des politiques, insuffle une note d'optimisme.

      Il ne s'agit pas de déplorer un manque d'investissement, mais bien d'améliorer la "qualité de la dépense" et son "ciblage".

      La jeunesse française est perçue comme un "atout", une "ressource inestimable" et "porteuse d'un dynamisme", justifiant ainsi un "témoignage de confiance".

      Les recommandations visent à structurer une véritable "politique de et pour la jeunesse", intégrant planification, coordination et évaluation rigoureuse pour garantir une meilleure égalité des chances.

    1. Synthèse des Priorités et Défis de la Haute-Commissaire à l'Enfance

      • La Haute-Commissaire à l'Enfance présente sa feuille de route en soulignant la mission fondamentale de son Haut-Commissariat : coordonner les politiques publiques pour placer l'enfant au cœur des réflexions, en sortant des "silos" administratifs habituels.

      La Haute-Commissaire insiste sur l'importance de l'interministérialité et de la pluridisciplinarité professionnelle comme leviers pour répondre aux défis complexes liés à l'enfance.

      1. Mission et Définition de l'Enfance

      • Rôle du Haut-Commissariat : Créé en février, le Haut-Commissariat à l'enfance vise à remédier aux "faiblesses dans nos politiques de protection et de prévention" en renforçant l'interministérialité.

      L'objectif est de "penser autrement ces politiques publiques et donc de coordonner en étant d'une certaine manière le garant que l'enfant était au cœur et du coup il était au centre de ses réflexions".

      Il réunit tous les acteurs (associatifs, administrations, éducatifs).

      • Définition de l'enfant : La définition retenue est celle de l'article 1er de la Convention relative aux droits des enfants de 1989, couvrant "de la naissance à finalement la majorité", incluant la petite enfance (0-3 ans) et l'adolescence.

      2. Priorités Thématiques et Actions Engagées

      La Haute-Commissaire aborde plusieurs chantiers prioritaires, souvent interdépendants :

      Service Public de la Petite Enfance (0-3 ans) :

      • Problématiques : Manque de places et besoin d'améliorer la qualité et la compétence. Forte demande de reconnaissance des professionnels.
      • Actions : Travail sur l'attractivité des métiers (VAE inversée, accompagnement des formations), aides aux communes pour la montée en charge des compétences, collaboration avec les fédérations pour la prochaine COG (Convention d'Objectifs et de Gestion), expérimentation de "solutions hybrides" comme les crèches familiales ou scolaires.

      • Écrans en petite enfance : Publication d'un "référentiel qualité" interdisant les écrans dans les lieux d'accueil des 0-3 ans, posant des règles claires et accompagnant les PMI.

      Soutien à la Parentalité :

      • Considéré comme "un des outils (...) les plus puissants en terme de prévention et d'accompagnement".
      • Plan National de Soutien à la Parentalité : En cours de finalisation, il vise à "reposer (...) des repères, des soutiens, des espaces de dialogue avec les parents" face aux nouveaux défis, notamment numériques. Refonte du site "Je protège mon enfant".

      Adoption et Accès aux Origines : * Adoption : Améliorer les pratiques professionnelles pour accélérer les procédures et la mise en œuvre du "fichier national des familles adoptantes". Diffuser les outils législatifs existants (Loi Limon sur l'adoption simple). * Accueil durable bénévole/Tiers digne de confiance : Étude des différentes hypothèses, en soulignant l'importance de l'accompagnement spécialisé pour les familles adoptantes si elles envisagent un accueil durable, et la nécessité de "remuscler toutes les possibilités" d'accueil.

      Recherche des "familles de cœur" pour apporter stabilité et favoriser la désinstitutionnalisation.

      • Accès et Droit aux Origines : Réflexion sur la place des tests ADN (actuellement non autorisés en France sauf décision de justice), en raison des demandes des associations d'enfants.

      Reposer la question compte tenu des nouvelles réalités et de l'évolution législative en Europe.

      Lutte contre les Violences Faites aux Enfants :

      • Urgence : Constat d'une augmentation des alertes sur des violences, notamment chez les nourrissons.
      • Actions : Diffusion prochaine d'un questionnaire national pour "objectiver cette évolution et spécifier ces violences" (sexuelles, intrafamiliales, institutionnelles, physiques, psychologiques).

      Poursuite des travaux de prévention, détection des "signaux faibles", et capacité à "mieux accueillir la parole des enfants".

      • Prise en charge : Déploiement des "Unités d'accueil spécialisées pour les enfants" (UEJ) dans toutes les juridictions, coordination du soin médical, psychologique, social et judiciaire. Renforcement du 119 (campagne d'information, amélioration des canaux dont le chat, traitement des rappels et priorisation).

      • Loi Votrein : Projet de loi en préparation par la Ministre Votrein proposant des mesures concrètes : autorisation du cumul d'activité pour l'accueil familial, droit au répit, réinterrogation des modalités d'indemnisation (y compris pour l'accueil durable bénévole), reconnaissance du tiers digne de confiance.

      Enjeux Numériques et Écrans :

      • Constat : Présence accrue des écrans (70% des 8-10 ans sur réseaux sociaux), explosion du cyberharcèlement, conséquences documentées (addictions, santé mentale, obésité, troubles de l'apprentissage).
      • Réponses :Éducation numérique : Essentielle, avec des travaux pour une cohérence des messages portés par l'Éducation Nationale et l'éducation populaire.
      • École : Saisine de l'Inspection de l'Éducation Nationale pour un rapport sur les ENT (Environnements Numériques de Travail), visant un "droit à la déconnexion pour les parents et pour les enfants" (pas d'information réactualisée entre 20h et 7h, fermeture le weekend). Généralisation de la "pause numérique" (pas de portable au collège).
      • Réseaux Sociaux : Mise en œuvre de la loi Marcangelie interdisant les réseaux sociaux aux moins de 15 ans. Négociations européennes (Digital Service Act), avec une "coalition nouvelle" pour aller dans ce sens.
      • Contrôle d'identité et d'âge : Stabilisation de l'outil technique grâce à l'ARCOM et des structures comme Docapost, permettant un contrôle fiable de l'âge.

      Cela a conduit au départ de certaines plateformes pornographiques ne souhaitant pas utiliser ces outils. Projet de "mini wallet européen".

      • Place de l'Enfant dans l'Espace Public : Engagement du Haut-Commissariat pour le respect des droits des enfants et leur place dans le débat public.

      Suivi des travaux de la Convention Citoyenne sur les temps de l'enfant avec la participation d'enfants.

      3. Défis et Critiques Adressées à la Haute-Commissaire

      Plusieurs députés expriment des préoccupations majeures, remettant en question l'action et les moyens du Haut-Commissariat :

      • Crise de l'Enfance en France : Caroline Parmentier dénonce un "état catastrophique" de l'enfance, l'absence de ministre dédié et la multiplication des drames (crèches, pauvreté infantile, dysfonctionnements de l'ASE).

      Elle questionne l'investissement total de la Haute-Commissaire, engagée dans la campagne des municipales.

      • Manque de Volontarisme et de Moyens : Arnaud Bonet juge les propositions de la Haute-Commissaire "dans le bon sens" mais reste "sceptique" faute de "mobilisation de l'ensemble de notre société" et de "moyens réels". Il évoque une "cécité volontaire collective" aux violences faites aux enfants.
      • Problématiques Spécifiques :Cyberharcèlement lié aux prénoms : Mme Dubré alerte sur les publications péjoratives en ligne et demande des mesures.
      • Mineurs Non Accompagnés (MNA) : Mme Dubré souligne le manque de données fiables, l'absence de présomption de minorité et la complexité de leur prise en charge. La Haute-Commissaire réitère la position de la France d'accueillir les enfants "quelle que soit leur situation".
      • Santé Mentale des Jeunes Placés : Mme Dubré fait état d'un suivi psychologique insuffisant (40% n'en ont jamais bénéficié) et propose une meilleure formation des professionnels, un accès réel aux soins et des liens stables.

      La Haute-Commissaire évoque le déploiement de "Santé Protégée Péas" et le rôle des coordinateurs.

      • Défaillances de la Protection de l'Enfance (ASE) :Mme Hamdane dénonce une "politique de l'enfance symbolique, médiatique mais déconnectée de l'urgence", rappelant que 400 000 enfants sont en danger, que la France ne respecte pas ses engagements internationaux ni ses propres lois (loi Taquet inappliquée).

      Elle cite le rapport accablant de la commission d'enquête sur les "manques de pilotage national, rupture de parcours, recours abusif au placement à l'hôtel".

      • Mme Maximie exprime sa "colère" face à la mort d'une enfant placée (Aiden, 7 ans) et le silence public de la Haute-Commissaire et de la Ministre Votrein. Elle dénonce une inaction malgré des constats répétés. La Haute-Commissaire répond qu'elle travaille avec les acteurs concernés (ADF, départements, associations) mais ne communique pas systématiquement publiquement. Elle insiste sur la responsabilité de chacun.
      • Scolarisation des Enfants Vulnérables : Mme Piron alerte sur les "délais d'inscription et d'affectation scolaire anormalement longs" pour les enfants hébergés en urgence ou vivant dans des habitats précaires, ainsi que sur la situation "dramatique" à Mayotte (5000 enfants privés d'école).

      Elle demande des leviers pour garantir la scolarisation effective et la volonté d'intervenir à Mayotte. La Haute-Commissaire prend note des alertes et évoque un travail avec le Ministre des Outre-Mers pour renforcer les équipes et la priorité donnée à ces territoires.

      • Moyens du Haut-Commissariat : Mme Met interroge sur les "moyens humains et financiers" du Haut-Commissariat. La Haute-Commissaire précise disposer de six conseillers directs, d'un soutien de l'Éducation Nationale, et d'un renforcement à venir par des représentants des Outre-Mers et de la Justice, pour favoriser l'interministérialité.

      4. Réponse de la Haute-Commissaire aux Critiques

      La Haute-Commissaire se défend des accusations de manque d'investissement ou d'action, affirmant être pleinement engagée dans sa mission de coordination. Elle insiste sur :

      • La coordination des acteurs : Sa mission est de "réunir tout ce monde-là et de rappeler à chacun ses responsabilités et ses missions".
      • L'évaluation et le suivi : Provoquer les contrôles nécessaires, évaluer les politiques, suivre la mise en œuvre des engagements (y compris la loi Taquet).
      • La mobilisation collective : Nécessité d'une "prise de conscience générale" et que "chacun prend pleinement sa place et sa part".
      • Le soutien ministériel : Souligne le soutien de la Ministre Votrein et l'organisation d'un "comité interministériel sur l'enfance" pour évaluer les politiques publiques avec des indicateurs de suivi.
      • La complémentarité des actions : Défend la complémentarité entre la lutte contre le "no kids" ou la régulation des écrans et la protection de l'enfance la plus vulnérable. Elle précise que son action ne se limite pas à la communication publique.
      • Les freins à l'accompagnement des jeunes majeurs : Identification de problèmes d'accès à l'identité, au logement, manque de préparation à la sortie, inégalité de traitement entre départements. Elle évoque les travaux en cours pour améliorer cet accompagnement (soutien aux associations, parrainage).

      En conclusion, la Haute-Commissaire à l'Enfance se positionne comme une figure de coordination interministérielle, cherchant à décloisonner les politiques publiques pour une approche centrée sur l'enfant.

      Elle met en avant des chantiers concrets sur la petite enfance, la parentalité, l'adoption, la lutte contre les violences et le numérique.

      Néanmoins, elle fait face à des critiques virulentes de députés qui soulignent l'urgence d'une crise de l'enfance, le manque de moyens concrets et des défaillances institutionnelles persistantes, notamment dans la protection de l'enfance, remettant en cause l'effectivité de son action.

    1. Synthèse de l'Audition de Claire Hédon, Défenseure des droits

      L'audition de Claire Hédon, Défenseure des droits, a été l'occasion de présenter le rapport annuel d'activité de son institution, soulignant son rôle crucial dans la protection et la promotion des droits et libertés en France.

      Elle a exprimé une vive inquiétude face à la fragilisation des droits, exacerbée par un discours qui les présente comme des obstacles, ainsi que par la dématérialisation excessive des services publics et le désengagement de l'État dans les territoires.

      Deux alertes majeures ont été mises en lumière : l'ampleur croissante des discriminations et les défaillances de l'administration numérique, notamment pour les étrangers.

      1. Mission et Cadre d'Action de l'Institution

      La Défenseure des droits a rappelé que son institution, inscrite dans la Constitution, a pour mission de "veiller au respect des droits et des libertés". Ses cinq domaines de compétence sont :

      • La défense des droits des usagers dans leurs relations avec les services publics.
      • La défense et la promotion des droits de l'enfant et de l'intérêt supérieur de l'enfant.
      • La lutte contre les discriminations et la promotion de l'égalité.
      • Le respect de la déontologie des forces de sécurité.
      • L'information, l'orientation et la protection des lanceurs d'alerte.
      • L'institution, forte de 256 agents professionnels du droit et de 620 délégués bénévoles répartis sur tout le territoire, a traité près de 141 000 réclamations en 2024. Hédon a souligné l'efficacité de la médiation, avec 80 % des réclamations traitées par cette voie et les trois quarts aboutissant à un règlement amiable, permettant d'éviter la judiciarisation des conflits. Elle a insisté sur l'indépendance de son rôle, qui lui permet de "dire et d'obtenir des avancées" et de "faire émerger des sujets dans le débat public".

      2. Une Inquiétante Fragilisation des Droits

      Claire Hédon a exprimé une profonde inquiétude quant à la "fragilisation et l'éloignement des services publics liés à une dématérialisation excessive, un désengagement de l'État dans les territoires", ce qui "conduisent immanquablement à une fragilisation et à un éloignement des droits".

      Cette dynamique "mine l'effectivité des droits, génère d'ailleurs du ressentiment contre les institutions, génère aussi des tensions dans la société et abîme le sentiment d'appartenance à la République".

      3. L'Ampleur Croissante des Discriminations

      Les discriminations sont un "phénomène très préoccupant" dont l'ampleur "inquiète à la mesure d'ailleurs du non recours en la matière".

      Elle a fourni des chiffres éloquents :

      • 18 % de la population de 18 à 49 ans déclarait avoir été discriminée en 2020, contre 14 % en 2008.
      • Un jeune sur trois (18-34 ans) a été victime de discrimination, selon le 14ème baromètre avec l'OIT.
      • Hausse de 52 % du nombre de victimes de discrimination entre 2021 et 2022.

      • Malgré ces chiffres, les réclamations auprès de l'institution ont baissé de 15 % en 2024, ce qui interpelle la Défenseure. Le "non recours" s'explique par la "peur des représailles, le sentiment d'inutilité, le découragement, les difficultés à établir les faits [et la] méconnaissance des droits".

      Les discriminations liées à l'origine (cumulées avec nationalité, apparence physique et conviction religieuse) représentent 25 % des réclamations, avec un pic d'appels (+53%) en mai-juin 2024 pour des propos haineux.

      Claire Hédon regrette un "essoufflement des politiques publiques" et que la "non-discrimination comme objectif politique a pratiquement disparu du débat public et des discours des décideurs qui préfèrent parler de diversité de lutte contre les discours de haine".

      Elle a insisté sur l'importance de faire appliquer le droit existant plutôt que d'ajouter de nouveaux critères.

      Des exemples concrets de médiations réussies ont été cités, comme l'accès à un logement décent ou le non-renouvellement de CDD lié à un état de grossesse.

      4. Défaillances de la Dématérialisation et Droits des Étrangers

      • Le deuxième point d'alerte concerne les "atteintes aux droits causées par la fragilisation du service public dématérialisé", en particulier le cas de l'Administration Numérique des Étrangers en France (ANEF).

      Les réclamations concernant les relations avec les services publics représentent 90 % des saisines, dont 37 % pour les droits des étrangers en 2024 (contre 10 % en 2019 et un quart en 2023).

      La "multiplication des dysfonctionnements de l'administration numérique des étrangers en France prive trop souvent les personnes étrangères de la possibilité même de formuler une telle demande".

      Ces défaillances touchent majoritairement des personnes déjà intégrées, les plaçant en situation irrégulière et leur faisant perdre emploi et droits.

      Les recommandations incluent la reconnaissance du droit à un accès multicanal, la modification du téléservice pour permettre plusieurs démarches simultanées, la facilitation du renouvellement des attestations de prolongation d'instruction (API), et le renforcement des moyens humains dans les préfectures.

      Claire Hédon a réaffirmé que, contrairement aux dires du Ministre de l'Intérieur, les dysfonctionnements de l'ANEF n'ont pas diminué.

      5. Autres Domaines de Compétence

      • Droits de l'Enfant : Le rapport 2024 a porté sur le droit à un environnement sain.

      Les 3073 réclamations en 2024 alertent sur les difficultés scolaires des enfants handicapés (manque d'accompagnement), le problème des "lycéens sans lycée" (plus de 23 600 en 2024), et les "violences éducatives au sein d'établissements scolaires".

      La Défenseure a plaidé pour un contrôle renforcé des établissements et un suivi rigoureux des professionnels.

      • Déontologie des Forces de Sécurité : Sur 2434 saisines en 2024, des "défaillances dans le contrôle hiérarchique" et des "rapports incomplets, erronés ou minimisant les incidents" ont été constatés.

      Une décision de décembre 2024 sur la prise en charge d'une femme sous "soumission chimique" a mis en lumière la difficulté à distinguer cet état de l'alcoolisation, appelant à l'amélioration des techniques de détection et à la formation des forces de l'ordre.

      • Protection des Lanceurs d'Alerte : Le nombre de saisines a significativement augmenté, passant de 134 en 2022 à 519 en 2024 (soit une hausse de 70 % en 2024). Un pôle spécialisé a été créé. Les lanceurs d'alerte, souvent confrontés à des représailles, sont des "vigies de l'intérêt général".

      Les recommandations incluent l'amélioration de la communication autour du dispositif légal, le soutien financier et psychologique, et la réévaluation du périmètre des autorités externes de recueil des signalements (ex: inclure les ARS).

      6. Enjeu Prospectif : L'Intelligence Artificielle

      • L'IA est une "source de progrès indéniable mais aussi de menaces sur les droits et libertés", notamment par le biais d'algorithmes utilisés dans le recrutement, la gestion des ressources humaines, l'accès aux biens et services, et la lutte contre la fraude.

      Le recours au data mining dans la lutte contre la fraude présente des "risques de biais discriminatoires", touchant particulièrement les populations précaires.

      Un travail est en cours pour garantir une "action humaine" dans les procédures d'affectation scolaire (Parcoursup, Affelnet).

      7. Échanges avec les Parlementaires

      Les députés ont posé des questions variées, reflétant les préoccupations locales et nationales :

      • Antisémitisme : Bien que l'institution ne soit compétente que sur les discriminations et non les propos, Claire Hédon a noté une augmentation des actes antisémites et des appels au 3928 liés à des propos haineux en général. Elle a insisté sur l'absence de saisines spécifiques pour discrimination antisémite, mais un lien est fait avec le CRIF pour aborder les situations de harcèlement discriminatoire.
      • Discrimination liée à la grossesse : Claire Hédon a jugé la loi actuelle "très protectrice" et s'est dite "excessivement inquiète" du nombre de cas, notamment dans la fonction publique et le secteur privé, où des femmes sont poussées à la démission après un congé maternité.
      • Services Publics et Dématérialisation : Elle a réaffirmé que le problème n'est pas la dématérialisation en soi, mais le fait d'en faire la "seule porte d'entrée". Elle a appelé à la possibilité de déposer des dossiers papier et à renforcer le contact humain, saluant les initiatives comme la "pirogue France Service" en Guyane.
      • Droits des Étrangers : Les parlementaires ont confirmé les difficultés de leurs administrés. Claire Hédon a souligné que les atteintes aux droits des étrangers sont un "marqueur essentiel du niveau de protection plus généralement accordé aux droits et aux libertés dans notre pays". Elle a insisté sur la nécessité du renouvellement automatique des API pour désengorger les préfectures.
      • Discrimination des Seniors : Les chiffres du baromètre OIT montrent qu'un quart des seniors a subi une discrimination liée à l'âge, et un sur deux a connu des relations de travail dévalorisantes. Les seniors "non blancs" ou en mauvaise santé sont particulièrement touchés. Des recommandations incluent la sensibilisation, la formation des employeurs et l'anticipation des fins de carrière.
      • Refus de Soins Discriminatoires : Un rapport récent a mis en lumière l'ampleur du phénomène, avec des refus de rendez-vous et des minimisations de la douleur. Des "15 500 récits" de patients et soignants ont été reçus. Les recommandations visent à élaborer une stratégie nationale, faciliter les recours et prononcer des sanctions effectives.
      • Refus de Dépôt de Plainte : La persistance de refus de dépôt de plainte, particulièrement pour les femmes victimes de violence ou les personnes vulnérables (gens du voyage, handicapés), est une préoccupation.

      Bien que les délégués puissent intervenir, il est préférable d'éviter ce refus initial.

      • Accès à l'Éducation en Détention : L'institution est "excessivement inquiète" de la situation dans les établissements pour mineurs (EPM), notamment à Marseille, où les enfants sont confrontés à des heures d'éducation insuffisantes et un manque d'activités sportives. Les délégués de la Défenseure sont présents dans les lieux de détention et constatent ces entraves aux droits.
      • Statistiques par Sexe : Les statistiques sont disponibles et montrent des différences notables : les femmes saisissent majoritairement sur les droits des enfants, les hommes sur la déontologie des forces de sécurité.
      • En conclusion, Claire Hédon a rappelé que la défense des droits et libertés est une "nécessité pour les personnes concernées" et contribue à une "société plus apaisée et plus juste".

      Elle a souligné le rôle de son institution comme "pôle de stabilité et de permanence" dans un contexte où les droits sont fragiles, appelant à travailler sur l'effectivité du droit existant plutôt que d'en rajouter.

      Elle a enfin mis en garde contre le fait de "monter les populations les unes contre les autres", estimant que cela n'est bénéfique pour personne.

  3. May 2025
    1. NOTE D'INFORMATION

      Objet : Analyse des enjeux et des défis de l'orientation au collège et au lycée en France, selon un rapport de la Cour des comptes et les réponses du Ministère de l'Éducation nationale et de l'Association Régions de France.

      Date : 19 mars 2025

      Sources :

      Excerpts from "https://www.ccomptes.fr/sites/default/files/2025-03/20250319-RPA2025-volume1-orientation-college-lycee.pdf"

      1. Introduction : L'orientation au cœur du système éducatif – Enjeux et Contexte

      L'orientation des élèves au collège et au lycée est un processus essentiel qui les guide à travers leur parcours scolaire et vers l'insertion professionnelle.

      Ce processus est décrit comme un "cheminement qui court sur plusieurs années".

      Les moyens publics consacrés à cette politique sont estimés à environ 400 M€ et 8 000 équivalents temps-plein.

      Les enjeux de l'orientation sont considérables, tant au niveau individuel que collectif. Ils visent à garantir l'équité, en dépassant les déterminismes sociaux, de genre et territoriaux, et à répondre aux besoins en compétences du marché de l'emploi et de la société.

      La loi du 5 septembre 2018 a établi une compétence partagée sur l'information à l'orientation entre les régions académiques et les régions, entraînant une réorganisation de l'Onisep.

      Cependant, la loi "ne permet pas d’aboutir à une situation claire". Une "multitude d’acteurs, publics et privés, ont émergé et jouent un rôle croissant".

      Les jeunes et leurs parents se sentent souvent "en manque de repères face à une offre de formation foisonnante, aux règles du jeu opaques et instables".

      Un sondage de mai 2024 par la Cour indique que 35 % des collégiens et 25 % des lycéens se disent insatisfaits des informations et conseils reçus. De plus, près de 20 % des bacheliers qui poursuivent leurs études regrettent leur choix d'inscription.

      2. Déterminismes et Inégalités dans l'Orientation

      Le processus d'orientation est fortement influencé par les résultats scolaires, l'image sociale des filières et l'offre de formation.

      Déterminismes sociaux et territoriaux : L'orientation "tend donc plutôt à amplifier le déterminisme social". Après la classe de troisième, près d'un tiers des élèves (32% en 2022) rejoignent la voie professionnelle.

      Les élèves issus de milieux peu favorisés sont davantage représentés dans les lycées professionnels.

      "À notes équivalentes, les familles de milieux défavorisés font beaucoup moins souvent des choix d’orientation vers la seconde générale et technologique" et les décisions des équipes éducatives peuvent être influencées par le contexte social de l'élève.

      Le lieu de résidence joue également un rôle, notamment pour les élèves en zone rurale éloignée où la voie professionnelle est plus souvent choisie en raison de difficultés de mobilité et d'un attachement au marché du travail local.

      Le dispositif des Cordées de la réussite, bien que non évalué de manière exhaustive, semble avoir un impact positif sur le taux de proposition d'admission dans Parcoursup pour les élèves participants.

      Déterminismes de genre : Les choix d'orientation "restent très genrés à tous les niveaux de formation". Les parents jouent un rôle majeur dans cette reproduction sociale.

      Malgré des actions visant à sensibiliser et à lutter contre les stéréotypes, la mixité nécessite "une action concertée et continue de l’enseignement supérieur et du monde du travail dans les secteurs traditionnellement très genrés".

      3. La Valorisation des Enseignements Professionnels et Technologiques

      Un objectif prioritaire du gouvernement est de "Refonder l’orientation des élèves", en mesurant le nombre de métiers connus en fin de troisième et le taux d'élèves ayant bénéficié de la découverte des métiers.

      La découverte des métiers est généralisée "dans toute la mesure du possible" dans tous les collèges depuis la rentrée 2023.

      La part des élèves en voie professionnelle a diminué globalement (de 38% en 2007 à 32% en 2022), mais les demandes des familles pour cette voie ont augmenté récemment (de 32,5% en 2020 à 36,2% en 2024), témoignant d'une "réels progrès dans la valorisation de la voie professionnelle".

      Cependant, le secteur industriel souffre encore d'un "déficit d’image".

      La coexistence des voies professionnelle et technologique, avec une "image de relégation attachée à la voie professionnelle auprès des familles et des enseignants", contribue à ce sentiment.

      Un rapprochement entre ces voies est suggéré, comme le modèle suisse où la filière professionnelle est "fortement valorisée" et suivie par 70 % des élèves, incluant les enfants de cadres.

      4. L'Accompagnement à l'Orientation : Un Besoin Insatisfait

      Il existe un "important besoin d’accompagnement à l’orientation insatisfait" qui a conduit à l'émergence d'une "multitude d’intervenants".

      Les lycéens s'informent principalement via les forums/salons de l'étudiant (41%), les journées portes ouvertes/immersions dans les établissements d'enseignement supérieur (38%) et le site de l'Onisep (36%).

      Le marché privé du conseil en orientation se développe en réponse à ce besoin, "accroissant en retour les inégalités entre les jeunes".

      5. L'Organisation et les Moyens de l'Orientation dans les Établissements Scolaires

      Le corps des psychologues de l'éducation nationale (psyEN), remplaçant les conseillers d'orientation-psychologues, s'est recentré sur le suivi psychologique des élèves.

      Le ratio d'élèves par psyEN est de 1 147 élèves par psychologue de l’Éducation nationale, ne permettant pas une action individualisée.

      Le transfert des missions des psyEN vers les régions est jugé "peu praticable, à l’heure actuelle".

      La mission d'éducation à l'orientation, confiée aux enseignants, est "insuffisamment accompagnée".

      Bien que l'orientation fasse partie de leur référentiel de compétences, les maquettes de formation initiale ne comportent pas de "formation obligatoire sur ce sujet".

      Les heures d'accompagnement à l'orientation prévues au collège et au lycée général et technologique ne sont pas des "moyens fléchés" et sont perçues comme "non financées et non obligatoires".

      La Cour estime le besoin de financement complémentaire pour sécuriser ces heures à entre 134 M€ et 309 M€ selon les modalités.

      Deux outils sont en développement pour appuyer les enseignants : le programme Avenir(s) de l'Onisep (doté de 20 M€ sur 10 ans) qui vise à structurer l'outillage pédagogique et à créer un portfolio pour les élèves, et le module MonProjetSup (développé par le ministère de l'enseignement supérieur en lien avec l'Onisep) pour aider les lycéens à préparer leurs vœux dans Parcoursup.

      L'absence de transparence des critères de décision dans Parcoursup est soulignée comme une difficulté.

      6. La Répartition des Compétences entre l'État et les Régions

      La répartition actuelle des compétences entre l'État et les régions "prête à confusion".

      Les régions ont la responsabilité de la coordination et de l'animation de l'orientation tout au long de la vie pour les adultes, mais leur compétence pour les publics scolaires, étudiants et apprentis se limite à "l'information sur les métiers et les formations".

      La phrase de la loi "la région organise des actions d’information", et non "les actions d’information", est jugée limitée.

      Les régions revendiquent un "transfert plein et entier de la compétence « orientation »", mais contestent l'analyse de la Cour selon laquelle cela impliquerait de leur confier les décisions d'orientation et d'affectation.

      Elles estiment que ces décisions relèvent de l'Éducation nationale.

      La profusion de sites d'information et d'orientation (avec des exemples de sites publics et privés) illustre cette complexité.

      Le développement de la plateforme Avenir(s) par l'Onisep est perçu par les régions comme faisant "doublon avec la compétence régionale sur l’information métiers" et rendant "invisibles les sites que toutes les régions ont développés".

      Les régions demandent une clarification en remplaçant "des actions" par "les actions" dans le code du travail et un transfert global des missions et moyens nécessaires.

      L'enveloppe actuelle de 8 M€ transférée aux régions pour l'information territorialisée est jugée "très insuffisante" au regard de leur engagement réel (plus de 170 M€ en 2024).

      La mise en synergie des nombreuses structures accueillant les jeunes (CIO, bureaux Information Jeunesse, missions locales, structures régionales, chambres consulaires) est nécessaire pour améliorer l'efficience et la lisibilité pour le public.

      Le "bassin d’éducation et de formation apparaît comme le niveau pertinent pour que les acteurs se connaissent et travaillent de manière harmonisée".

      7. La Transformation de l'Offre de Formation Professionnelle

      L'offre de formation "détermine pour une large part l’orientation des jeunes".

      Les taux d'emploi à six mois des diplômés du baccalauréat professionnel (48%) et du CAP (33%) sont relativement bas (mais plus élevés que pour les bacheliers généraux ou technologiques n'ayant pas poursuivi d'études supérieures).

      L'application Inserjeunes vise à fournir des informations sur les taux de poursuite d'études et d'insertion.

      La "transformation indispensable de l'offre de formation professionnelle" est une priorité pour une meilleure insertion des jeunes en lien avec les besoins des territoires.

      L'affectation dépend des capacités disponibles, et 25% à 30% des élèves n’obtiennent pas leur premier vœu, ce qui "peut renforcer le sentiment d’orientation subie".

      La baisse prévue des effectifs de lycéens à partir de 2028 offre une "opportunité de conduire cette transformation".

      Les campus des métiers et des qualifications sont un exemple d'articulation entre offre de formation et orientation, mais leur impact est variable.

      8. Conclusions et Recommandations de la Cour des Comptes

      Malgré les efforts, l'orientation reste marquée par de forts déterminismes sociaux, territoriaux et de genre.

      L'éducation à l'orientation au collège est difficile à mettre en place en raison du manque de formation des enseignants et de l'absence de moyens fléchés pour les heures dédiées.

      La répartition des compétences entre l'État et les régions doit être clarifiée, et une meilleure articulation locale des acteurs est nécessaire.

      L'orientation est indissociable de l'offre de formation professionnelle, qui doit s'adapter aux besoins locaux.

      La Cour formule les recommandations suivantes :

      • Insérer dans les maquettes de formation initiale des enseignants un module obligatoire sur la compétence orientation.
      • Adapter l'emploi du temps des professeurs principaux ou référents pour leur permettre d'assurer leur mission d'orientation.
      • Expérimenter avec une ou plusieurs régions volontaires un rapprochement entre les voies du lycée, professionnelle, technologique et générale.

      9. Réponses et Perspectives

      Le Ministère de l'Éducation nationale signale qu'une concertation nationale sur l'orientation est en cours (novembre 2024 - mars 2025) pour "faire de la politique d’orientation un levier de réussite et d’égalité des chances".

      Il souligne l'importance du programme Avenir(s) pour créer un "service public national, gratuit, exhaustif et égalitaire de l’orientation".

      Concernant la recommandation 1, le ministère indique que la compétence d'orientation est déjà incluse dans le référentiel de formation des enseignants et que la réforme de la formation initiale permettra de réfléchir à l'évolution des contenus.

      Il souligne également l'effort en matière de formation continue sur l'orientation (50 294 journées en 2023-2024).

      Concernant la recommandation 2, le ministère ne prévoit pas de quantifier le volume horaire de la mission d'orientation pour éviter la rigidité et ne pas nuire à la mission de coordination.

      Il précise que le dispositif actuel permet l'intervention de divers personnels et que tous les professeurs ont un rôle en matière d'orientation.

      Concernant la recommandation 3, le ministère y voit un intérêt pour une perspective décloisonnée et travaillera en articulation avec l'enseignement supérieur.

      Le ministère mentionne également une expérimentation d'"option santé" dans les lycées de déserts médicaux pour lutter contre les déterminismes territoriaux.

      Il précise que MonProjetSup est intégré à Avenir(s) et vise à fournir des suggestions personnalisées basées sur les données de Parcoursup.

      Il rappelle le rôle des psyEN en matière d'orientation, malgré une charge de travail accrue sur d'autres missions.

      Régions de France partage le constat de la confusion des compétences et le manque de repères pour les jeunes et les parents.

      Elles souscrivent aux objectifs de lutte contre les déterminismes et de valorisation des métiers.

      Elles partagent aussi le constat de l'émergence des acteurs privés.

      Cependant, elles contestent l'idée que leur demande de compétence pleine et entière implique de prendre les décisions d'orientation et d'affectation, qui relèvent selon elles de l'Éducation nationale.

      Elles demandent une clarification législative en remplaçant "des actions" par "les actions" dans le code du travail.

      Elles voient la plateforme Avenir(s) comme un doublon.

      Elles réclament un transfert global des missions et moyens nécessaires, incluant les équipes des directions territoriales ONISEP et les directeurs de CIO, et jugent l'enveloppe actuelle transférée pour l'information "très insuffisante".

      Elles soulignent que les moyens dédiés aux CIO diminuent et que les psyEN se concentrent davantage sur le suivi psychosocial, déportant l'accompagnement de l'affectation vers les régions sans moyens additionnels.

      Régions de France souhaite que le rapport de la Cour contribue à une clarification de la compétence et regrette l'absence de recommandation sur ce sujet.

      Elles souscrivent à l'expérimentation de rapprochement des voies au lycée et partagent le constat de l'inadéquation entre orientation et besoins réels des territoires.

      En synthèse, les points clés à retenir sont :

      Le système d'orientation actuel est complexe, coûteux, et manque de clarté, entraînant une insatisfaction chez les jeunes et leurs parents.

      L'orientation est fortement marquée par les déterminismes sociaux, de genre et territoriaux, avec un besoin de renforcer l'équité.

      La valorisation de la voie professionnelle est un enjeu majeur, avec un modèle comme la Suisse cité en exemple.

      Le besoin d'accompagnement à l'orientation est important mais insuffisamment satisfait par le système éducatif public, favorisant l'émergence d'acteurs privés et l'accroissement des inégalités.

      La formation des enseignants à l'orientation est jugée insuffisante.

      Les heures dédiées à l'orientation dans les établissements manquent de moyens fléchés et ne sont pas toujours concrétisées.

      La répartition des compétences entre l'État et les régions est source de confusion, et les régions réclament une compétence pleine et entière sur l'information et l'orientation métiers, mais pas sur les décisions d'affectation.

      La profusion d'outils et de structures d'information et d'orientation nécessite une meilleure synergie et lisibilité locale.

      L'offre de formation professionnelle doit être transformée pour mieux s'adapter aux besoins locaux et offrir des parcours d'insertion réussie.

      Des expérimentations, comme le rapprochement des voies au lycée et l'option santé, sont des pistes explorées pour améliorer le système.

      Cette note d'information résume les principaux éléments et les divergences de points de vue entre les acteurs sur la manière d'améliorer l'orientation des jeunes en France.

    1. Note d'Information : Évaluation de la Politique d'Éducation Prioritaire

      Source: Extraits du rapport de la Cour des comptes, "L'éducation prioritaire, une politique publique à repenser" (2025-03).

      Date: 6 Mai 2025

      Objet: Analyse des principales thématiques et idées forces du rapport de la Cour des comptes sur l'éducation prioritaire en France.

      Résumé Exécutif:

      • Le rapport de la Cour des comptes évalue la politique d'éducation prioritaire en France, mettant en lumière ses évolutions, ses moyens, sa mise en œuvre et ses impacts.

      Il souligne que, malgré des efforts significatifs et des moyens renforcés, notamment depuis la "refondation" de 2015, la politique a contribué à une certaine rigidification et peine à répondre efficacement à la diversité des besoins territoriaux et sociaux.

      Le rapport identifie des lacunes dans l'identification des bénéficiaires, un processus d'allocation des moyens jugé trop binaire, et un pilotage local limité dans sa dimension stratégique.

      Il met également en évidence un bilan nuancé de l'impact sur la réussite des élèves, malgré des résultats positifs à court terme.

      La Cour des comptes préconise une refonte en profondeur de la logique d'action pour une allocation des moyens plus progressive et équitable, basée sur un indicateur socio-économique fiable et révisable plus fréquemment.

      Principales Thématiques et Idées Forces:

      Rigidification de la Politique d'Éducation Prioritaire et Évolutions Récentes:

      • La politique a connu des évolutions significatives depuis dix ans, notamment une "refondation" en 2015. Cette refondation visait des objectifs étoffés et un effort ciblé sur l'éducation prioritaire renforcée (REP+).

      • Le rapport constate que ces mesures nationales ont contribué à rigidifier la politique.

      • Le dédoublement de classes mis en place depuis 2017 dans les classes de CP, CE1 et Grande Section de maternelle est un exemple de mesure plébiscitée mais dont les résultats et l'inflexion des pratiques pédagogiques restent limités.

      • La logique de moyens a prévalu, notamment avec des indemnités spécifiques rehaussées en REP+ pour attirer et fidéliser le personnel, ainsi que des heures libérées pour la collaboration et la formation.

      Cependant, l'utilisation de ce temps est diverse.

      Moyens Renforcés et Pilotage National Limité:

      • Des moyens significatifs sont consacrés à l'éducation prioritaire, mais leur coût total est sous-estimé car il n'intègre pas pleinement les coûts connexes pour le ministère de l'éducation nationale (comme les primes et indemnités spécifiques) et les coûts complémentaires supportés par les collectivités territoriales.

      • "L’éducation prioritaire mobilise des outils spécifiques qui génèrent une augmentation significative des moyens humains mais aussi des coûts financiers qu’elle induit."

      • Le pilotage national est jugé limité, avec un empilement de dispositifs additionnels, en partie créés pour combler les manques de l'éducation prioritaire existante, tels que les contrats locaux d'accompagnement (CLA), les territoires éducatifs ruraux (TER) et les cités éducatives.

      • Les cités éducatives sont présentées comme un "modèle intéressant" de partenariat interministériel et avec les collectivités, associant représentants du préfet, du recteur et du maire pour l'élaboration de parcours éducatifs cohérents.

      Le rapport note toutefois un risque de "multiplier les interventions disparates d’acteurs associatifs, obérant le temps des apprentissages sans renforcer ces derniers" si l'accent n'est pas mis sur la professionnalisation du réseau et des partenariats.

      Mise en Œuvre Locale et Diversité des Besoins:

      • La mise en œuvre locale peine à répondre à la diversité des besoins territoriaux et sociaux.

      • Le pilotage académique est davantage structuré mais toujours limité dans sa dimension stratégique, se concentrant principalement sur la gestion des moyens humains.

      "Au final, le pilotage territorial apparait largement guidé par une logique de mise en œuvre opérationnelle et de soutien aux équipes de terrain, qui s’est renforcée en dix ans. La dimension stratégique et prospective apparait moins présente."

      • Des stratégies académiques d'affectation des enseignants plus qualitatives ont été mises en place, incluant des bonifications pour l'éducation prioritaire et le recours accru aux postes à profil.

      Cependant, des difficultés d'attractivité persistent dans certaines zones, notamment en raison de la rémunération, de la valorisation professionnelle et du choix de l'académie.

      • La logique d'action est jugée mal adaptée à la diversité des contextes territoriaux.

      Lacunes dans l'Identification des Bénéficiaires et Allocation Binaire des Moyens:

      • L'identification des bénéficiaires, basée sur un indice social unique construit à partir de données collectées au collège en 2014, présente des lacunes.

      Cette modalité de labellisation a créé des situations d'écoles "orphelines" (non classées mais en difficulté) et "embarquées" (classées mais ne le nécessitant pas).

      • "L’absence de base de données concernant les écoles ne permettant pas de construire un indice qui leur est propre, le choix a donc été fait de labelliser les écoles selon une logique de réseau, c’est-à-dire selon la labellisation du collège auquel elles sont rattachées."

      • Le recueil des informations socio-économiques des familles n'est pas suffisamment robuste.

      L'indice de position sociale (IPS), bien que plus récent, présente également des lacunes dans son calcul pour les écoles.

      • La logique d'allocation des moyens est perçue comme binaire, conditionnée par la labellisation, et génère des effets de seuil importants.

      Cela ne permet pas une allocation progressive des moyens qui prendrait en compte la diversité des situations. Impacts Limités sur la Réussite des Élèves et Nécessité d'une Refonte:

      • Le bilan de l'impact des mesures sur la réussite des élèves est nuancé. Bien que des effets positifs à court terme soient constatés (par exemple, sur la maîtrise des savoirs fondamentaux), les effets à long terme semblent moins probants.

      • Le climat scolaire présente un impact mitigé, avec une augmentation des "faits établissements" dans certaines académies.

      • Des écarts persistent dans les parcours d'orientation, avec une moindre orientation vers la voie générale et technologique pour les élèves des territoires ruraux ou des milieux défavorisés.

      • Les résultats au Diplôme National du Brevet (DNB) montrent un écart significatif entre les élèves scolarisés en éducation prioritaire (REP et REP+) et ceux hors éducation prioritaire, ainsi qu'entre les élèves d'origine sociale défavorisée et très favorisée.

      • L'indice de valeur ajoutée des collèges (IVAC) suggère que les collèges REP+ sont plus "performants" que les autres établissements du secteur public une fois le biais social neutralisé, mais ils restent en retrait par rapport aux collèges privés sous contrat.

      • Le rapport conclut à la nécessité d'une refonte en profondeur de la logique d'action de l'éducation prioritaire. Cette refonte devrait viser l'équité et une meilleure prise en compte des situations territoriales et sociales.

      • Une proposition clé est la mise en place d'un système d'allocation des moyens plus progressif, basé sur des tranches ou catégories d'établissements, prenant en compte l'IPS et potentiellement d'autres critères.

      Ce système devrait être plus flexible et révisé fréquemment.

      • "Une refonte en profondeur de la logique d’action s’impose, au service de l’équité et d’une meilleure prise en compte des situations territoriales et sociales."

      • Cette refonte nécessiterait également l'alignement des modalités de gestion des ressources humaines sur le nouveau système d'allocation progressive.

      Citations Clés:

      • "Depuis dix ans, la logique de moyens a prévalu au détriment des autres mesures en faveur de la réussite des élèves."

      • "Les REP+ ont bénéficié depuis 2015 de mesures ciblées bien plus favorables qu’en REP, telles que les indemnités spécifiques rehaussées en plusieurs étapes, dans le but d’attirer et de fidéliser le personnel, ou les heures libérées pour favoriser la collaboration et la formation des équipes."

      • "Les coûts complémentaires de l’action éducative de la politique de la ville, mais aussi des collectivités territoriales... ne sont pas aujourd’hui comptabilisés, ce qui revient à minorer le coût de cette politique et sa hausse depuis dix ans."

      • "Au final, le pilotage territorial apparait largement guidé par une logique de mise en œuvre opérationnelle et de soutien aux équipes de terrain, qui s’est renforcée en dix ans. La dimension stratégique et prospective apparait moins présente."

      • "L’identification des bénéficiaires a reposé en 2014 sur l’application d’un indice social unique construit à partir des données récoltées au collège. Cette modalité de labellisation présente des lacunes..."

      • "La logique d’allocation des moyens propre à l’éducation prioritaire, conditionnée au fait d’être labellisé, apparait comme binaire et ne permet d’offrir une réelle progressivité dans les ressources apportées aux écoles et établissements."

      • "Une refonte en profondeur de la logique d’action s’impose, au service de l’équité et d’une meilleure prise en compte des situations territoriales et sociales."

      • "Ce système renouvelé pourrait reposer sur un principe de répartition des établissements, par tranches ou catégories, prenant en compte de manière graduelle la situation socio-économique des familles, ainsi que d’éventuels autres critères..."

      Conclusion:

      Le rapport de la Cour des comptes dresse un tableau critique de la politique d'éducation prioritaire actuelle, soulignant ses rigidités et ses limites dans un paysage territorial et social en constante évolution.

      Il appelle à une réforme ambitieuse pour passer d'une logique de labellisation binaire à un système plus flexible et progressif d'allocation des moyens, mieux adapté à la diversité des besoins et visant une équité renforcée dans le système éducatif français.

    1. Document de Briefing : Évaluation et Perspectives de l'Enseignement Primaire en France

      Date : 20 mai 2025

      Source : Extraits du rapport de la Cour des Comptes : "20250520-Enseignement-primaire.pdf"

      Vue d'ensemble : Ce document de briefing résume les principales conclusions d'une enquête menée par la Cour des Comptes sur l'enseignement primaire en France.

      L'enquête a impliqué diverses directions ministérielles au niveau national, ainsi qu'un échantillon représentatif d'acteurs locaux, notamment des chambres régionales et territoriales des comptes, des services déconcentrés du ministère, des directeurs d'école, des enseignants, des parents et des élus.

      Le rapport met en lumière les défis actuels, les disparités territoriales et les pistes d'amélioration pour le système éducatif primaire français.

      Thèmes Principaux et Idées Clés :

      Financement et Difficultés d'Estimation de la Dépense Nationale :

      • Idée clé : Bien que la dépense de l'État soit précisément tracée, l'estimation de la contribution des collectivités territoriales et des ménages à la dépense nationale pour l'école primaire est difficile et probablement sous-estimée.

      • Détails : La ventilation minutieuse de la dépense de l'État est imposée par la loi, mais isoler et mesurer exactement celles des collectivités et des ménages est complexe.

      La méthodologie actuelle, notamment pour la dépense des ménages basée sur une enquête de 2013 actualisée, ne tient pas compte des évolutions récentes des modes de consommation.

      L'estimation ne prend pas non plus en compte les autres financeurs privés (dons, legs), ce qui contribue à une sous-estimation probable.

      • Difficultés pour les collectivités :

      "Isoler et mesurer exactement celles des collectivités et des ménages est difficilement réalisable en l’état."

      Les plus grandes collectivités sont tenues de produire un budget ventilé, mais les communes de moins de 3 500 habitants et les groupements sans communes de cette taille, qui représentent près de la moitié des écoles primaires et scolarisent 31% des élèves du public, n'ont pas cette obligation.

      L'État estime leur contribution en extrapolant les données des communes de taille moyenne, ce qui est une approximation.

      • Investissement des collectivités : En 2022, les collectivités ont investi 8,4 Md€ dans les établissements scolaires publics, dont 3,6 Md€ pour les écoles du premier degré, représentant environ 15 % de leurs dépenses d'équipement.

      • Recommandation : Une meilleure estimation de la contribution des collectivités territoriales, dont le rôle a cru, est jugée indispensable. Une meilleure ventilation entre les dépenses des communes pour l'enseignement public et privé sous contrat est également nécessaire.

      Gouvernance des Écoles et Rôle du Directeur :

      • Idée clé : Le rôle et le statut du directeur d'école nécessitent une évolution pour renforcer leur capacité de pilotage pédagogique et la prise en compte des spécificités locales.

      • Détails : Le système actuel de décharge, jugé "obsolète", limite fortement l'action du directeur.

      • Pistes d'amélioration : "Créer un statut de directeur, ou à défaut généraliser une décharge totale, permettrait de clarifier le positionnement de ce dernier vis-à-vis de l’équipe pédagogique, de lui donner les leviers nécessaires pour piloter le projet pédagogique ou encore de renforcer son rôle auprès des partenaires extérieurs."

      Cette évolution doit s'accompagner d'un projet d'école adapté aux spécificités locales, évalué et potentiellement formalisé par un contrat d'objectifs et de moyens pour les écoles les plus importantes.

      • Diverses pistes de statut pour les directeurs : Création d'un corps spécifique, détachement dans le corps des "personnels de direction" (impliquant de faire des écoles des établissements publics), création d'un corps commun de direction écoles/EPLE, nomination sur emploi fonctionnel ou création de grade à accès fonctionnel.

      • Rigidité du système : La rigidité actuelle ne prend pas en compte la diversité des situations et les enjeux de direction largement différents d'un site à l'autre pour un même nombre de classes.

      Évaluation du Système Éducatif et des Élèves :

      • Idée clé : Des évaluations régulières sont menées pour mesurer la performance du système et aider à l'adaptation pédagogique, mais des défis subsistent dans l'utilisation et la consolidation des données.

      • Évaluations Internationales et Nationales : Le rapport fait référence aux études internationales (TIMMS, PIRLS) et aux évaluations nationales, notamment en début de CP, CE1 et CM1. Ces évaluations visent à la fois à mesurer la performance du système et à fournir des outils aux enseignants.

      • Rôle des Évaluations Nationales : Les évaluations nationales exhaustives en début de CP et CE1 (depuis 2018) et CM1 (depuis 2023) sont un outil pour identifier rapidement les besoins des élèves et adapter l'aide.

      • Évaluation des Écoles : Le Conseil d'évaluation de l'école (CEE), créé en 2019, a pour mission d'évaluer l'organisation et les résultats de l'enseignement scolaire.

      Le processus implique une auto-évaluation interne et une évaluation externe, aboutissant à un rapport et un plan d'actions.

      • Défis de l'Évaluation des Écoles : L'un des enjeux est l'utilisation de l'outil d'évaluation à l'échelon des écoles pour l'élaboration des projets d'école.

      Un projet est en cours pour créer une application de stockage et d'analyse des rapports. L'articulation avec d'autres initiatives comme "Notre école, faisons-la ensemble" est également un enjeu.

      • Disparités Territoriales et Lutte Contre les Inégalités :

      • Idée clé : Malgré la volonté affichée, l'école ne parvient pas à lutter efficacement contre les inégalités territoriales, qui sont multifactorielles et structurelles.

      • Diversité des inégalités : Les inégalités sont liées à des facteurs géophysiques, socio-économiques, politiques, historiques, etc., et se manifestent à toutes les échelles.

      • Allocation des moyens : Au niveau national, des disparités existent dans l'allocation des moyens par l'État, notamment en termes de financements, recrutement et encadrement. "La crise globale d’attractivité des métiers de l’éducation se traduit de manière très hétérogène sur le territoire."

      • Exemple de Lille : La commune de Lille, confrontée à un déterminisme social important, a mis en place une politique volontariste, faisant de l'éducation son premier poste budgétaire et développant un "projet éducatif global".

      • Territoires ruraux vs. urbains : Les disparités entre les communes rurales peu denses (avec beaucoup d'élèves scolarisés en regroupement pédagogique intercommunal - RPI) et les grandes unités urbaines (avec de fortes inégalités économiques) ont des répercussions sur la réussite scolaire. Les enfants scolarisés en centres urbains ont en moyenne une meilleure progression en CP.

      Conclusion :

      "En dépit de la volonté affichée de lutter contre les inégalités territoriales et des efforts déployés en ce sens par ses acteurs, l’école n’arrive donc toujours pas à lutter contre les inégalités et semble participer de leur aggravation."

      Mise en Réseau des Écoles et Gestion de la Baisse des Effectifs :

      • Idée clé : La baisse attendue des effectifs offre une opportunité de redéfinir le fonctionnement de l'école, notamment à travers la mise en réseau et la mutualisation.

      • Enjeu de pilotage : La baisse continue des effectifs rend le pilotage de plusieurs établissements, la mise en réseau et le maintien d'une offre pédagogique de qualité des enjeux importants.

      • Regroupement Pédagogique Intercommunal (RPI) : Les RPI, qu'ils soient dispersés ou concentrés, permettent de mutualiser les équipements, de lutter contre l'isolement des enseignants, de créer un espace de concertation entre l'État et les élus, d'améliorer l'environnement de travail des élèves et la qualité de l'enseignement, et de préserver le rôle des maires.

      La généralisation des RPI ou la mutualisation au sein de syndicats ou d'intercommunalités pourrait améliorer la connaissance des coûts des petites communes.

      • Autres initiatives locales : Des réunions de directeurs d'école et "l'école du socle" (associant un collège à plusieurs écoles primaires) sont des pistes de mise en réseau.

      Bâti Scolaire et Risques Environnementaux :

      • Idée clé : Le bâti scolaire, souvent ancien et exposé à des risques climatiques et environnementaux, nécessite des efforts significatifs de rénovation et d'adaptation.

      • État du bâti : Le bâti scolaire représente la moitié du patrimoine immobilier des communes.

      Pour 40% des écoles, la conception est éloignée des standards actuels, situées principalement dans les petites communes sans capacités d'ingénierie suffisantes.

      • Exposition aux risques : Une part très importante d'écoles primaires (52% ou 24 145 écoles) est exposée à au moins un risque climatique ou environnemental (vagues de chaleur, inondation, retrait-gonflement des argiles, sols pollués, risques industriels).
      • Manque de données consolidées : Malgré les initiatives pour adapter les écoles à la transition écologique, il manque une consolidation des données pour quantifier précisément les besoins et les financements requis pour les chantiers. Les référentiels diffusés ne contiennent pas de chiffrages budgétaires.
      • Impact de la démographie : La baisse rapide du nombre d'enfants nécessite une meilleure coordination des acteurs publics pour l'aménagement des locaux.
      • Exemples de rénovation : Le rapport cite des exemples de communes (Saint-Priest, Saint-Martin-d'Uriage, Sathonay-Camp) engageant des travaux de rénovation pour l'efficacité énergétique, l'adaptation aux risques climatiques (désimperméabilisation des cours) et le bien-être des élèves.

      Numérique à l'École: Défis et Usages :

      • Idée clé : L'investissement dans les outils numériques à l'école primaire fait face à des défis de développement, d'utilisation, de maintenance et d'inégalités d'accès.

      • Problèmes d'équipement et d'utilisation : Le rapport cite l'exemple de tablettes achetées mais non utilisées par manque de logiciels ou de formation. La maintenance des matériels (ordinateurs portables obsolètes) est également problématique.

      • Inégalités d'accès : L'investissement financier inégal des collectivités territoriales conduit à des risques d'inégalité d'accès au numérique. L'État intervient pour l'impulsion initiale et les référentiels, mais n'a pas la capacité de mettre en place des mesures de compensation.

      • Impact sur les apprentissages : Paradoxalement, peu d'études démontrent clairement la plus-value des outils numériques sur les apprentissages des élèves du premier degré. Une étude limitée a montré une amélioration significative dans un domaine spécifique des mathématiques.

      • Risques liés à l'exposition : Un enjeu majeur, pas toujours identifié, est la progressivité de l'exposition des enfants aux outils numériques, compte tenu des risques soulignés par des rapports sur l'impact des écrans.

      Formation des Enseignants :

      • Idée clé : Des crédits de formation existent mais ne sont pas toujours utilisés, et il y a un manque de transparence dans leur allocation.

      • Opacité budgétaire : Le ministère ne distingue pas les crédits de formation initiale et continue, ce qui rend difficile le suivi des moyens engagés.

      • Sous-utilisation des crédits : Seul un tiers de la masse salariale disponible et deux tiers des crédits de fonctionnement alloués à la formation des enseignants du premier degré public ont été dépensés. Ces crédits servent de réserve, remettant en cause la sincérité de l'inscription budgétaire.
      • Contrastes : Cette réalité budgétaire contraste avec les tensions observées au niveau local pour le remboursement des frais de formation.
      • Implication des collectivités : Certaines collectivités (comme en Moselle pour le bilinguisme) s'impliquent dans la formation des enseignants, cofinançant des modules ou des diplômes.

      Rôle des Parents d'Élèves :

      • Idée clé : Le rôle des parents d'élèves est central dans le système éducatif, souvent consacré par la loi et représenté dans diverses instances.

      • Place centrale : Dans de nombreux pays, la place des parents est jugée centrale.

      • Représentation : Les parents d'élèves sont représentés au sein d'instances à différents niveaux (conseils consultatifs auprès du ministère, conseils d'école).

      • Exemple de l'Italie : En Italie, un "Forum national des associations de parents d'élèves" existe au niveau national et régional, servant de lieu de rencontre entre le ministère, l'administration et les associations.

      • Participation aux décisions : Dans certains pays, les parents peuvent avoir un rôle dans des décisions importantes, comme proposer un directeur d'école.

      Comparaisons Internationales :

      • Idée clé : Une comparaison avec seize institutions supérieures de contrôle étrangères révèle des modèles de gouvernance majoritairement décentralisés, des normes nationales et une gestion locale, une souplesse dans la gestion de la carte scolaire et une place centrale accordée aux parents.

      • Gouvernance : La plupart des pays ont une politique majoritairement décentralisée, avec l'État définissant les normes nationales (programmes, évaluation, recrutement enseignants) et les collectivités locales gérant le quotidien (temps scolaire, transports, bâtimentaire, cantines, personnel non enseignant). Certains pays permettent une adaptation locale des programmes.

      • Financement : Le financement varie. Au Danemark, les écoles gèrent leur budget de manière autonome. En Estonie et en Bulgarie, les subventions de l'État sont calculées sur le nombre d'élèves/classes.

      • Carte scolaire : La gestion de la carte scolaire est majoritairement locale, basée sur des négociations et réalités locales.

      Il n'existe pas de stratégie nationale ou de plan pluriannuel basé sur des projections statistiques dans la plupart des pays interrogés.

      Les critères d'ouverture/fermeture sont similaires à la France (nombre d'élèves/classe/école). Peu de pays ont des seuils stricts, ils servent plutôt de référentiel.

      • Innovation pédagogique : L'innovation pédagogique émerge souvent directement dans les écoles, avec la possibilité d'étendre les pratiques jugées pertinentes. Certains pays permettent une adaptation locale des programmes nationaux.

      Baisse des Effectifs comme Opportunité :

      • Idée clé : La baisse attendue du nombre d'élèves doit être vue comme une opportunité de repenser le modèle scolaire et d'améliorer le bien-être des élèves.

      • Redéfinition de l'école : Cette diminution permet de redéfinir le modèle actuel de l'école et de réfléchir aux rythmes scolaires.

      • Bien-être des élèves : Le bien-être est une priorité du ministère, avec des actions visant à protéger la santé mentale, favoriser les comportements responsables, construire une culture d'égalité et de respect mutuel, favoriser l'inclusion et promouvoir l'engagement. La lutte contre le harcèlement et la discrimination, la sensibilisation aux compétences psycho-sociales et les cours d'empathie sont cités comme exemples.

      Points d'Attention Particuliers :

      La sous-estimation persistante de la dépense pour l'école primaire, notamment celle des collectivités territoriales.

      La nécessité urgente de revoir le statut et les missions des directeurs d'école pour renforcer leur rôle de pilotage.

      L'incapacité de l'école à lutter efficacement contre les inégalités territoriales multifactorielles.

      Les défis liés à l'utilisation des outils numériques, y compris les inégalités d'accès et le manque d'études probantes sur leur impact pédagogique, ainsi que les risques liés à l'exposition des enfants.

      Les besoins importants en matière de rénovation du bâti scolaire, l'exposition aux risques climatiques et le manque de données consolidées sur les besoins et les coûts.

      L'utilisation inefficace et l'opacité des crédits alloués à la formation des enseignants.

      Ce briefing fournit un aperçu des conclusions clés du rapport de la Cour des Comptes concernant l'enseignement primaire en France, mettant en évidence les domaines nécessitant une attention particulière et des réformes potentielles.

    1. Der Artikel diskutiert die Nutzung von BECCS (Bioenergie mit CO₂-Abscheidung und -Speicherung) zur Reduktion von CO₂-Emissionen. BECCS könnte negative Emissionen erzielen, indem CO₂ aus der Verbrennung von Biomasse abgeschieden und gespeichert wird. Dies könnte neue Geschäftsmodelle ermöglichen und Kostenvorteile bei der Energieerzeugung bringen.

      Kritiker, die sich auf mehrere hier verlinkte Studien zur Holzwirtschaft und zur ökologischen Situation in Deutschland berufen, warnen jedoch, dass BECCS nicht als Ersatz für Emissionsreduktionen dienen sollte. Ohne klare politische Leitplanken könnten schädliche Nebeneffekte wie Waldzerstörung und ineffiziente Energienutzung auftreten. Die energetische Effizienz von Anlagen sinkt durch die CO₂-Abscheidung, was zu höherem Brennstoffverbrauch führt. Zudem könnte der Anreiz zur Emissionsvermeidung sinken, wenn Unternehmen auf CO₂-Zertifikate setzen. Eine starke Nachfrage nach Holzbiomasse könnte Waldökosysteme weiter belasten und die Entwicklung einer nachhaltigen Bioökonomie behindern.

      [Zusammenfassung generiert mit Mistral und ergänzt]

      https://www.klimareporter.de/technik/teure-luftbuchung-co2-abscheidung-in-holzkraftwerken

    1. Document de synthèse : "Situation dégradée de la protection de l’enfance" - Avis de la Défenseure des droits Source : Extraits de "🔴"Situation dégradée de la protection de l’enfance" : la Défenseure des droits sur sa décision-cadre" (Transcription d'une intervention)

      Date : Non précisée dans l'extrait, mais fait référence à une décision-cadre publiée en janvier 2024.

      Présentateurs : Claire Hédon (Défenseure des droits), Marguerite Orange (Cheffe du pôle droit des enfants), Antoine Touron (Conseiller parlementaire)

      Auditoire : Commission de l'Assemblée Nationale

      Objectif du document : Présenter les principales constatations, thèmes récurrents et recommandations de la décision-cadre de la Défenseure des droits concernant la situation dégradée de la protection de l'enfance en France, ainsi que les préoccupations soulevées par les députés lors de l'audition.

      Résumé:

      • La Défenseure des droits, Claire Hédon, présente devant la commission de l'Assemblée Nationale sa décision-cadre sur la protection de l'enfance, fruit d'une enquête approfondie dans 14 départements et de l'analyse de nombreuses réclamations.

      Le constat est alarmant : le système de protection de l'enfance est en crise, marqué par des dysfonctionnements systémiques et un écart important entre le droit annoncé et son effectivité.

      Les principaux problèmes identifiés incluent des délais de prise en charge excessifs, des placements non exécutés, des conditions d'accueil inappropriées, un manque de moyens humains et financiers, et une coordination insuffisante entre les acteurs.

      La situation est aggravée par des facteurs sociaux et économiques.

      La Défenseure des droits insiste sur la responsabilité partagée de l'État et des départements et plaide pour une meilleure application des lois existantes plutôt que de nouvelles réformes législatives.

      Les échanges avec les députés soulignent une large convergence sur l'urgence de la situation et la nécessité d'agir, abordant des sujets tels que la santé mentale des enfants placés, le sort des jeunes majeurs sortant de l'ASE, l'accès à la justice pour les mineurs, la prise en charge des mineurs non accompagnés et la situation du travail social. * Principaux Thèmes et Idées :

      Le rôle et les missions du Défenseur des droits : Institution administrative indépendante inscrite dans la Constitution.

      Deux missions principales : protéger les droits (traiter les réclamations) et promouvoir les droits et libertés. "Dire ce qu'il faudrait faire pour que les droits soient mieux respectés."

      Cinq domaines de compétences, dont la protection des droits des enfants, qui traverse l'ensemble de l'institution.

      Action principalement en médiation (80% des cas) et instruction.

      Pouvoirs d'instruction (obligation de fournir les pièces, sauf défense) mais pas de pouvoir de contrainte (rend des recommandations et décisions portant recommandations). Possibilité de publier un rapport spécial nommant l'organisme mis en cause et de faire des observations devant les tribunaux.

      La dégradation de la situation de la protection de l'enfance (Constats) :

      Alertes initiales de magistrats et travailleurs sociaux en 2022 sur des décisions non effectuées.

      Enquête dans 14 départements et décisions rendues dans 7.

      Alertes observées : Évaluations de danger non réalisées, délais de prise en charge de mesures éducatives à domicile, décisions de placement non exécutées, accueils d'enfants dans des lieux non autorisés (gîtes, appartements, hôtels avec éducateurs intérimaires), ruptures dans les lieux d'accueil (souvent cause de déscolarisation), non-respect des droits de visite ordonnés par le juge, maltraitances non prises en compte (manque de contrôle des établissements et familles d'accueil). Conséquences dramatiques : Cas d'un enfant décédé à son domicile faute de placement exécuté.

      • Chiffres alarmants :400 000 enfants accompagnés par l'ASE (dont plus de la moitié confiés), chiffre en forte augmentation (+ de 355 000 en 2018).
      • 77% des juges des enfants ont déjà renoncé en 2024 à prendre des décisions de placement faute de place.
      • 3000 enfants vivent à la rue en 2023.
      • 3350 enfants en liste d'attente pour des mesures de placement.
      • 8000 personnes anciennement placées sont sans domicile fixe.
      • 10 000 jeunes abandonnés à leur majorité.
      • Ces constats sont corroborés par d'autres rapports (Cour des comptes 2020, inspection générale de la justice et affaires sociales 2022, CESE 2024) et condamnations par la Cour européenne des droits de l'homme.
      • Les causes de l'aggravation :
      • Meilleur dépistage.
      • Aggravation des situations avec le COVID.
      • Impact de la pauvreté (familles isolées, mères seules).
      • Usage des écrans.
      • Difficultés des services publics (santé, école, logement).
      • Retards dans la prise en charge (générant plus de demandes de placement).
      • Manque de moyens (travailleurs sociaux, assistants familiaux, places en institutions).
      • Baisse des budgets pour la prévention (éducateurs spécialisés, éducateurs de rue, missions locales).
      • L'approche par les droits et l'écart entre le droit annoncé et son effectivité :
      • L'institution observe "un écart entre le droit annoncé et son effectivité".
      • Exemple flagrant : Le projet pour l'enfant (PPE) inscrit dans la loi mais non effectif ou insuffisamment étayé.
      • Importance de l'application de la Convention internationale des droits de l'enfant (CIDE) et de l'intérêt supérieur de l'enfant.
      • Les droits sont indissociables et interdépendants (éducation, santé, protection).
      • Les recommandations de la décision-cadre :
      • Résultat d'enquêtes, demandes de pièces, visites sur place, notes soumises au contradictoire.
      • Adresses les recommandations aux départements, mais aussi au Premier ministre, aux ministres (Intérieur, Justice, Éducation Nationale, Santé), aux préfectures, aux ARS.
      • "Nous ne considérons pas qu'il y ait besoin de réforme légale en revanche il faudrait que la loi soit réellement appliquée."
      • Insiste sur la responsabilité de l'État en tant que garant de la CIDE et de l'intérêt supérieur de l'enfant, en lien avec les départements (chefs de file).
      • Nécessité de mieux contrôler les lieux d'accueil (familles d'accueil, foyers).
      • Importance de la prévention : politique de logement, soutien à la parentalité (en référence à l'article 18 de la CIDE sur l'aide appropriée de l'État aux parents).
      • Les défis spécifiques soulevés par les députés et les réponses de la Défenseure des droits :
      • Inégalités territoriales : Cruelle inégalité de traitement entre les enfants selon les départements.
      • Manque de moyens dans la justice : Impacte les décisions de justice et leur application (70% des juges estiment ne pas pouvoir rendre une justice de qualité faute de moyens, audiences sans greffier).
      • Sortie de l'ASE : 10 000 jeunes abandonnés à leur majorité sans préparation réelle, 8000 deviennent sans domicile fixe. Importance du contrat jeune majeur et de sa poursuite même en cas de revenus modestes. Certains départements utilisent le Contrat d'Engagement Jeune qui n'offre pas le même accompagnement.
      • Enfants en situation de handicap : 50% des enfants pris en charge par l'ASE présentent un handicap. Urgence de lieux de prise en charge pluriprofessionnelle et de coordination entre ASE, MDPH, ARS. Augmentation des AESH mais question de la qualité et du nombre d'heures d'enseignement. Difficultés pour garder l'AESH et l'école en cas de changement de placement. Manque de données sur le nombre d'enfants handicapés pris en charge par l'ASE. Difficulté à prendre en compte la parole de l'enfant handicapé.
      • Mineurs non accompagnés (MNA) : L'ONU a exhorté la France à garantir la présomption de minorité. Certains départements ne respectent pas l'accueil provisoire d'urgence. Absence d'accompagnement administratif. Réduction des crédits de l'AME (dont un quart des bénéficiaires sont des mineurs). "Le mineur non accompagné est avant tout un mineur". Risque de traite des êtres humains si non pris en charge. Recommandation de prise en charge pendant toute l'évaluation de la minorité et les recours. Argument financier pour ne pas les prendre en charge contesté : risque de toucher les droits de l'ensemble des enfants.
      • Sans-abrisme des enfants : 2043 enfants dorment à la rue chaque nuit faute de place au 115. L'État se désengage en coupant le budget et en faisant reposer la responsabilité sur les collectivités. Conséquences irréversibles sur la santé.
      • Santé mentale : Délai de prise en charge dans les CMP/CMPP (2 à 3 ans d'attente). Manque de pédopsychiatres et psychologues, mais aussi impossibilité d'emploi faute de moyens. Part disproportionnée d'enfants protégés en psychiatrie. Importance des maisons des adolescents (dont le budget est précaire).
      • Attractivité du travail social : Difficultés de recrutement et turnover important. Lié aux conditions de travail et au salaire (éducateur spécialisé débutant à 1396€ net). Nécessité de revaloriser les salaires et les conditions de travail (taux d'encadrement).
      • Coordination des acteurs : Nécessité de sortir de la politique en silo. Manque de dialogue et de concertation entre les équipes (médico-social et social).
      • Le rôle de l'État : Critiques sur le désengagement et la déresponsabilisation de l'État. L'État est "le premier parent défaillant et démissionnaire". Question d'une garantie d'autonomie versée par l'État pour les jeunes majeurs.
      • Accès à la justice pour les mineurs : Accès inégal à une assistance juridique effective (avocat). Proposition de rendre la présence d'un avocat obligatoire pour tout mineur impliqué dans une procédure judiciaire.
      • Prise de conscience politique : Le niveau de prise de conscience est jugé "extrêmement bas, extrêmement faible". Situation comparée à un "Titanic qui est en train de couler".
      • Prévention : Importance du soutien à la parentalité, de la politique de logement, de l'accès à la culture et aux loisirs. Question de la prévention précoce (PMI) : fermeture de structures, diminution des effectifs. Recommandations pour renforcer les PMI et informer les familles de leur rôle. Développement des programmes de soutien à la parentalité ("Petit Pas, Grand Pas").
      • Rôle des techniciens de l'intervention sociale et familiale (TISF) : Leurs compte-rendus ne seraient jamais pris en compte alors qu'ils sont à même de repérer les situations préoccupantes.
      • Nomadisme des familles : Difficulté à suivre les familles et les signalements d'un département à l'autre. Absence de système centralisé de signalement et de recoupement des informations préoccupantes.
      • Rôle des écrans : Rôle destructeur. Nécessité de recommandations plus contraignantes. Difficulté de résister aux écrans en l'absence d'accès aux loisirs et à la culture. Proposition d'informations aux parents et aux enfants sur les effets néfastes.
      • Rôle des parents et des communes : Question sur la responsabilité des parents et les financements qu'ils continuent parfois à recevoir. Absence de recommandations spécifiques sur le bloc communal (communes). Utilité potentielle d'informer les maires des enfants protégés.
      • Mutilations génitales : Sujet préoccupant. Violence nécessitant une saisie de la justice. Importance de la prévention : informer les parents sur l'interdiction même à l'étranger et sur les contrôles au retour.
      • Conseils de famille des pupilles de l'État : Alertes sur des dysfonctionnements (transmission des bilans, initiatives du tuteur, composition ne respectant pas l'intégration d'anciens enfants placés). Enquête en cours dans l'Isère.
      • Les suites de la décision-cadre :
      • Les départements ont 4 mois pour répondre aux recommandations.
      • Un suivi rigoureux sera effectué.
      • La Défenseure des droits rencontrera la nouvelle Haute Commissaire à l'enfance.

      Citations clés :

      • "Nous n'étions pas là que pour résoudre des cas individuels mais bien pour dire ce qu'il faudrait faire pour que les droits soient mieux respectés."
      • "Un des exemples plus flagrants qui ressort de toute cette enquête dans les départements c'est la question du projet pour l'enfant il est inscrit dans la loi et et il n'est pas effectif et quand il est effectif il est très succinct."
      • "L'État a un rôle à jouer dans il est garant de l'application de la Convention internationale des droits de l'enfant et nous défenseurs des droits d'ailleurs on veille à l'application à la fois de la Convention internationale des droits de l'enfant et de l'intérêt supérieur de l'enfant."
      • "L'État doit accorder l'aide appropriée aux parents dans l'exercice de la responsabilité qui leur incombe d'élever l'enfant."
      • "L'enfant a parlé en revanche il a pas été entendu."
      • "Nous ne considérons pas qu'il y ait besoin de réforme légale en revanche il faudrait que la loi soit réellement appliquée."
      • "Le mineur non accompagné est avant tout un mineur."
      • "Monter les populations les unes contre les autres et dire qu'on prendra mieux en charge les enfants pauvres français parce qu'on ne prendra pas en charge des enfants étrangers ce n'est pas raisonnable."
      • "Pour restaurer l'autorité de la justice c'est que les décisions des juges des enfants soient appliquées."
      • "Chacun c'est dans notre Constitution n'est responsable que de ses propres actes et pas des actes commis par autrui."
      • "Il y a déjà tous les éléments dans la loi pour faire ce qu'il faut il y a pas besoin de de complément."
      • "Au bout d'un moment l'état peut être maltraitant dans la façon de ne pas suffisamment bien prendre en charge ses enfants."
      • "Il y a le ralbol par le personnel des polémiques venues d'en haut des directives de courte vue du ministère." (Députée Karen Erodi citant les professionnels)
      • "Ces enfants sont souvent à la fois victime et mise en cause dépressif et en colère mais toujours perdu et sans repère." (Députée Elise Leboucher citant des professionnels)
      • "À 18 ans c'est souvent la fin rideau terminé des jeunes qui ont grandi sous sa protection se retrouvent seul du jour au lendemain." (Députée Nadège Abomangoli)
      • "Le premier parent défaillant et démissionnaire c'est la puissance publique c'est l'état." (Député Aymeric Caron)
      • "Il est plus que tant que l'ensemble de notre société s'engage de manière systémique contre les les violences aux enfants." (Député Arnaud Bonet)

      Conclusion :

      L'intervention de la Défenseure des droits et les échanges qui ont suivi dressent un tableau sombre mais lucide de la protection de l'enfance en France.

      Si les constats sont largement partagés, la principale difficulté réside dans la mise en œuvre effective des droits existants et la mobilisation des moyens nécessaires.

      La responsabilité de l'État est particulièrement pointée du doigt, aux côtés de celle des départements.

      L'accent est mis sur l'urgence d'agir pour garantir la protection, la santé mentale, l'accès à l'éducation et à la justice, et un accompagnement digne pour tous les enfants, en particulier les plus vulnérables comme les enfants handicapés et les mineurs non accompagnés.

      La question de la revalorisation et du soutien aux professionnels du travail social est également un enjeu majeur pour l'avenir du système.

    1. Note de Synthèse : La Situation de la Protection de l'Enfance en France

      Source Principale : Extraits de "Situation dégradée de la protection de l’enfance" : la Défenseure des droits sur sa décision-cadre

      Introduction

      La Défenseure des droits présente une situation alarmante et "dégradée" de la protection de l'enfance en France, soulignant de "graves atteintes à l'intérêt supérieur et aux droits des enfants".

      Ces constats, déjà dénoncés dans de précédents rapports (parlementaires, Cour des comptes, IGAS), mettent en évidence un écart significatif entre les droits inscrits dans la loi et leur application effective sur le terrain.

      La décision-cadre de la Défenseure des droits, accompagnée de décisions spécifiques par département, vise à rappeler le rôle central de l'État en tant que garant de la Convention internationale des droits de l'enfant et à proposer 46 recommandations pour améliorer la situation.

      Thèmes Principaux et Idées Clés

      • La Dégradation de la Situation et l'Écart entre Droit et Effectivité :
      • La situation de la protection de l'enfance ne s'améliore pas, elle s'aggrave.
      • Il existe un "écart entre les droits annoncés et leur effectivité".
      • Les constats sont "nombreux et accablants".
      • Citation : "ce qui est très frappant c'est que ces droits sont indissociables interdépendants au nom du bon développement de l'enfant c'estàd qu'on ne peut pas saissonner entre guillemets ces droits"
      • Citation : "ce qu'on observe et vous l'avez un peu dit par rapport à la loi en fait on observe un écart entre les droits annoncés et leur effectif et et c'est une des choses que je vais vous dire on pense pas qu' qu'il a de changement flagrant à faire dans la loi"
      • Citation : "comment on en est encore là en 2024 2025 mais comment on en est dans une situation qui s'aggrave en fait parce que la situation non seulement elle ne s'améliore pas et elle s'aggrave"
      • Les Dysfonctionnements Concrets du Dispositif :
      • Non-exécution des décisions de justice : Des décisions de placement ou d'accompagnement en milieu ouvert ne sont pas appliquées faute de place ou de moyens.
      • Citation : "des décisions de justice n'était pas appliquée euh que ce soit en accompagnement au milieu ouvert ou en en placement avec une saturation clairement du dispositif de protection de l'enfance"
      • Manque de places d'accueil : Enfants accueillis dans des lieux "non autorisés" (gîtes, appartements de location, hôtels) avec du personnel intérimaire.
      • Citation : "des accueils d'enfants dans des lieux non autorisés des gites des locations d'appartements des hôtels avec des éducateurs intérimaire"
      • Retards dans les prises en charge : Délais dans l'évaluation du danger, les mesures éducatives à domicile (AED), les prises en charge en santé mentale.
      • Citation : "nous on est très inquiet du retard dans les prises en charge d'emo [évaluations des situations de danger] parce qu'en fait la situation s'aggrave et c'est comme ça qu'on arrive qu'on arrive au placement"
      • Ruptures dans les parcours : Déscolarisations, ruptures de liens familiaux dues aux changements fréquents de lieux d'accueil.
      • Manque de contrôle : Contrôle insuffisant des structures d'accueil et des familles d'accueil, conduisant à des maltraitances non prises en compte.
      • Citation : "des maltraitances non prises en compte d'un enfant dans un établissement ou dans une famille d'accueil qui renvoie au manque de contrôle au manque de moyens d'ailleurs aussi pour contrôler et les établissements et les familles d'accueil"
      • Non-respect des droits de l'enfant : Droits de visite non respectés, information insuffisante sur leurs droits (notamment droit à l'avocat).
      • Citation : "l'enfant n'est pas toujours suffisamment informé de ses droits je partage complètement votre point de vue ça doit nous interroger quand on sait que la France a ratifié la Convention internationale des droits de l'enfant il y a plus de 30 ans"
      • Les Conséquences Dramatiques :
      • La non-exécution des placements peut avoir des conséquences fatales, comme le décès d'un enfant de 3 ans faute d'exécution d'une ordonnance de placement immédiat.
      • Citation : "insister sur les conséquences dramatiques avec un exemple très précis d'un enfant de 3 ans qui est décédé à son domicile alors qu'il faisait l'objet d'un placement qui faute de place n'avait pas été exécuté"
      • Impact négatif sur la santé psychique des enfants en raison des ruptures et de l'instabilité.
      • Enfants laissés à l'hôpital faute de place d'accueil, ce qui est "totalement délétère pour l'enfant".
      • Citation : "certains nourrissant faute de place d'accueil restent hospitalisés pendant plusieurs semaines voire plusieurs mois dans des services de pédiatrie"
      • Le Rôle Central de l'État et la Coordination Nécessaire :
      • L'État est le garant de l'application de la Convention internationale des droits de l'enfant.
      • La protection de l'enfance est au "croisement de nombreuses politiques publiques qui relève justement de la compétence de l'État" (solidarité, justice, éducation, santé).
      • Une action "coordonnée entre les différents acteurs" est indispensable.
      • La décentralisation est une bonne chose, mais l'État doit jouer son rôle et "s'est probablement un peu trop dégager là-dessus de ses responsabilités".
      • Citation : "remettre le rôle de l'État au centre de cette question de la protection de de l'enfance c'est l'État qui est garant de l'application de la convention internationale droits de l'enfant"
      • Citation : "ce que nous voulons et je vous le redis c'est mettre en avant la responsabilité de l'État euh et tout en redisant que c'est seulement une action coordonnée entre les différents acteurs qui permettra euh de de s'en sortir"
      • Les Causes de l'Aggravation :
      • Meilleur dépistage des situations de danger.
      • Aggravation des situations due au Covid, à la pauvreté, aux femmes isolées, à l'usage des écrans.
      • Difficultés croissantes des services publics (école, santé).
      • Difficultés d'accès au logement.
      • Manque de moyens humains et financiers (assistants familiaux, foyers, personnels médico-sociaux).
      • Citation : "plusieurs raisons sans aucun doute un meilleur dépistage euh des situations qui se sont aggravées aussi alors avec le covid la pauvreté les femmes isolées l'usage des écrans des services publics de plus en plus en difficulté que ce soit l'école la santé dans les délais de pr en charge"
      • Les Enjeux Liés à la Santé Mentale :
      • Accès difficile aux soins en santé mentale pour les enfants confiés à l'ASE (délais importants, hospitalisation en secteur adulte).
      • Les enfants en protection de l'enfance représentent une part disproportionnée des enfants hospitalisés en psychiatrie.
      • Le manque de moyens en pédopsychiatrie contribue aux difficultés.
      • Nécessité de renforcer la pluridisciplinarité et le partenariat entre les champs socio-éducatifs et médicopsychologiques.
      • Citation : "les difficultés d'accès aux soins en santé mentale pour les enfants confiés à la zeu ainsi que sur la considération que notre société accorde au politiques de la lutte contre la pauvreté au soutien à la parentalité à la protection de l'enfance"
      • Citation : "ces enfants en protection de l'enfance qui représente 2 % des mineurs enfance constituent jusqu'à la moitié des enfants hospitalisé en psychiatrie et dont certains et on l'avait déjà alerté là-dessus hospitalisé en secteur adulte"
      • L'Éducation et l'Inclusion :
      • Difficultés d'accès à l'éducation, multiples déscolarisations dues aux ruptures de parcours.
      • Manque de données précises sur le nombre d'enfants non scolarisés ou en situation de handicap pris en charge par l'ASE.
      • Difficultés d'inclusion scolaire pour les enfants en situation de handicap (manque de dispositifs adaptés, de soutien par des AESH).
      • La scolarisation des enfants en situation de handicap nécessite plus que des AESH (formation des enseignants, taille des classes).
      • Vulnérabilité des enfants en situation de handicap face au harcèlement scolaire.
      • Citation : "on ne sait pas combien d'enfants ne sont pas ne bénéficient pas d'une scolarité d'une éducation"
      • Citation : "l'objectif d'une plus grande inclusion des enfants en situation de handicap évidemment doit être salué mais mais de nombreux enfants souffrent d'un absence d'une absence de prise en charge faute de dispositifs inclusifs en nombre suffisant ou de dispositifs réellement adaptés à leur à leurs besoins"
      • Le Soutien à la Parentalité et la Prévention :
      • Soutien à la parentalité est essentiel, l'État devant accorder l'aide appropriée aux parents.
      • L'intervention précoce (EMO, AED, TISF) est cruciale et fait partie de la prévention.
      • La politique de logement joue un rôle fondamental.
      • Importance de la prévention spécialisée (éducateurs de rue), bien que leurs budgets diminuent.
      • Le rôle des communes dans le soutien à la parentalité est important.
      • Citation : "la politique de logement là-dessus joue un rôle absolument fondamental le soutien à la parentalité est un autre point qui nous paraît essentiel je je je vous rappelle l'article 18 de l'acide hein qui qui dit bien que si élev un enfant est de la responsabilité première de ses parents l'État doit accorder l'aide appropriée aux parents dans l'exercice de la responsabilité qui leur incombe"
      • La Situation des Jeunes Majeurs (Après 18 ans) :
      • Un quart des sans-abri nés en France ont connu un parcours à l'ASE, interrogeant l'efficacité de la politique et la promesse d'égalité des chances.
      • Citation : "qu'un sansabri sur qu né en France a connu un parcours à l'aide sociale à l'enfance on peut effectivement s'interroger sur l'efficacité de cette politique et plus généralement sur notre promesse d'égalité des chances"
      • Nécessité de permettre aux jeunes d'avoir des "projets ambitieux", d'accéder aux études supérieures.
      • Les jeunes de l'ASE sont davantage orientés vers des cycles courts et professionnalisants.
      • Manque de "sortie sèche à 18 ans", nécessité d'un accompagnement obligatoire jusqu'à 21 ans.
      • Non-respect de l'obligation d'entretien un an avant la majorité.
      • Utilisation inappropriée du Contrat d'Engagement Jeune à la place du contrat jeune majeur pour l'accompagnement vers les études.
      • Difficultés d'accès aux aides financières (ARS, etc.).
      • Interprétation restrictive de la loi par certains départements, conduisant à arrêter la prise en charge des apprentis ayant de faibles revenus, ce qui "précarise un jeune un public vulnérable".
      • La Crise du Travail Social :
      • Épuisement des travailleurs sociaux, perte de sens, crise.
      • Absentéisme important dans certaines équipes.
      • Nécessité de décharger les travailleurs sociaux des tâches administratives.
      • Manque de référentiel national pour le nombre de mesures par travailleur social.
      • Importance de l'implication des travailleurs sociaux dans l'élaboration des politiques publiques.
      • Citation : "l'épuisement des travailleurs sociaux et ça vous le savez que trop bien une perte de sens une crise du travail social dans certaines équipes près de la moitié des agents habituels ne sont pas présents"
      • Recommandations Clés (parmi les 46) :
      • Mettre l'accent sur l'effectivité de la loi existante plutôt qu'une réforme législative majeure.
      • Initier des travaux sur les missions et le statut des administrateurs ad hoc.
      • Clarifier et simplifier le régime légal relatif au contentieux de la responsabilité de l'État et des départements en cas de défaillance de l'ASE.
      • Impliquer les familles, enfants et travailleurs sociaux dans l'élaboration des politiques publiques.
      • Former l'intégralité des acteurs.
      • Renforcer les politiques de solidarité (logement, accès aux droits).
      • Traiter toutes les informations préoccupantes.
      • Renforcer les services sociaux des établissements.
      • Renforcer les actions de prévention et de lutte contre la prostitution et la traite des êtres humains.
      • Mieux contrôler les lieux d'accueil (familles, foyers).
      • Poursuivre l'extension et la diversification des lieux d'accueil (familial et institutionnel).
      • Améliorer la coordination des différents acteurs.
      • Garantir un accompagnement continu et adapté pour les enfants en situation de handicap.
      • Rendre obligatoire un suivi des jeunes majeurs jusqu'à 21 ans avec accès garanti (logement, santé, emploi).
      • Mettre en place des délégués aux droits des enfants dans les préfectures (proposition).
      • Ne pas préconiser une renationalisation de la protection de l'enfance, mais renforcer le rôle de l'État.
      • La Procédure et le Suivi :
      • La Défenseure des droits a été saisie par des travailleurs sociaux et alertée par des magistrats (auto-saisine).
      • Les décisions sont basées sur une approche juridique rigoureuse, des déplacements sur le terrain, des rencontres avec les acteurs.
      • Les départements et l'État ont 4 mois pour répondre aux décisions.
      • Un suivi des recommandations sera effectué.
      • Si les recommandations ne sont pas suivies, la question d'un rapport spécial (publication au Journal officiel avec nom de l'organisme mis en cause) pourra se poser.
      • Citation : "Nous ne pourrons pas aller en enquête dans les 100 départements et donc on va régulièrement renvoyer plutôt notre décision cadre qui rappelle les fondements de ce que de ce que nous défendons"
      • Citation : "le suivi vous m'avez posé aussi une question sur le suivi alors là on leur donne 4re mois pour répondre quand même"
      • Citation : "La question se pose si on n'est pas du tout suivi vous savez qu'on a pas de pouvoir de contrainte de fort pouvoir d'enquête la question du rapport spécial pourra se poser vous savez que le rapport spécial c'est publication au Journal officiel avec le nom de l'organisme mise en cause"

      Conclusion

      • Le briefing met en lumière une crise profonde et systémique de la protection de l'enfance en France. Malgré l'engagement des professionnels et les efforts des départements, la situation se dégrade en raison d'un manque de moyens, d'une insuffisance de coordination et d'un écart important entre les droits inscrits dans la loi et leur application concrète.

      La Défenseure des droits insiste sur la responsabilité de l'État, la nécessité d'une action coordonnée et la mise en œuvre effective des recommandations pour garantir les droits fondamentaux et l'intérêt supérieur des enfants, en particulier les plus vulnérables.

      L'absence de renationalisation est privilégiée au profit d'un renforcement du rôle de l'État dans le cadre de la décentralisation.

      Ce document fournit un aperçu des principaux points abordés par la Défenseure des droits et les parlementaires lors de cet échange.

    1. Document d'Information : Examen des Manquements dans les Politiques de Protection de l'Enfance

      Source : Excerpts from "🔴 Audition du Défenseur des droits sur les manquements des politiques de protection de l’enfance" (Audition à l'Assemblée Nationale)

      Date de l'Audition : (Non spécifiée dans les extraits, mais le contexte renvoie à une audition récente par une commission d'enquête de l'Assemblée Nationale)

      Intervenants Principaux :

      • Madame Claire Hédon, Défenseure des droits
      • Monsieur Éric Delemar, Défenseur des enfants (Adjoint à la Défenseure des droits)
      • Madame Orangche, Chef du pôle Droit de l'enfant
      • Madame Nathalie Leque, Juriste au sein du pôle Droit de l'enfant

      Contexte : Cette audition fait suite à l'invitation de la commission d'enquête de l'Assemblée Nationale visant à éclairer les parlementaires sur les dysfonctionnements constatés en matière de protection de l'enfance et les solutions à y apporter.

      Le Défenseur des droits, autorité administrative indépendante, présente sa vision et les conclusions tirées de ses pouvoirs d'investigation et du traitement des réclamations individuelles et des auto-saisines.

      Thèmes Principaux et Idées Clés :

      • Rôle et Missions du Défenseur des Droits en Matière de Protection de l'Enfance :
      • L'institution a une double mission : protéger et promouvoir les droits de l'enfant. La promotion est essentielle pour assurer un meilleur respect des droits en amont.
      • La défense des droits de l'enfant traverse les cinq domaines de compétence de l'institution (lutte contre les discriminations, déontologie des forces de sécurité, usagers des services publics, lanceurs d'alertes), car un enfant peut être concerné par chacun de ces domaines.
      • L'institution s'appuie sur trois atouts : son indépendance (inscrite dans la Constitution), sa connaissance du terrain (via ses délégués territoriaux et les réclamations), et son expertise juridique solide.
      • Le Défenseur des droits est chargé de promouvoir et défendre l'intérêt supérieur de l'enfant, conformément aux engagements internationaux, notamment la Convention internationale des droits de l'enfant (CIDE).
      • L'institution traite des réclamations individuelles (plus de 3900 en 2023 tous domaines confondus, dont 1103 traitées par le pôle Droit de l'enfant) qui permettent de mesurer le décalage entre le droit annoncé et son effectivité.
      • Lorsque la médiation n'aboutit pas, l'institution peut mener des instructions avec des pouvoirs importants (convocation, demande de pièces, visites sur place) aboutissant à des recommandations ou observations.

      Manque de Moyens Humains et Financiers de l'Institution :

      • Malgré l'augmentation du nombre de dossiers et leur complexité, les moyens humains et financiers dédiés aux droits de l'enfant au sein du Défenseur des droits ne semblent pas suffisants.
      • La Défenseure des droits souligne que, comparée à d'autres institutions européennes, l'institution française est "plutôt partie des institutions les plus pauvres dans l'ensemble de nos domaines de compétence".
      • Citation : "la dotation en moyen humain sur les droits de l'enfant n'apparaît pas suffisante hein et pour répondre à la volonté formelle du législateur de confier au Défenseur des droits un rôle Vigi dans la bonne application de la CIDE pour faire face aussi à des situations nombreuses et de plus en plus complexes ça fait partie des points d'alerte en ce moment dans le cadre du débat sur le PLF sur les moyens humains et financiers de l'institution en général et quand on se compare aux autres pays Européens on fait plutôt partie des institutions les plus pauvres dans l'ensemble de nos domaines de compéten."

      Situation Critique de la Protection de l'Enfance en France :

      • L'institution alerte depuis de nombreuses années sur les insuffisances en matière de protection de l'enfance.
      • Des recommandations antérieures ont été suivies (référentiel national pour l'évaluation des informations préoccupantes, consécration d'un référent pour enfants confiés, développement de formations communes).
      • Cependant, la situation se dégrade fortement ces dernières années.
      • L'institution a été alertée pour la première fois par des magistrats juges des enfants dénonçant une situation "catastrophique" dans leurs départements.
      • Ces alertes portent sur :
      • Des évaluations de danger non faites ou avec des délais déraisonnables.
      • L'absence de rapports éducatifs pour les audiences.
      • Des levées de placement sans décision ou avis du magistrat.
      • Le manque de places en foyer et d'assistants familiaux.
      • Des mesures de placement non exécutées.
      • Des délais de prise en charge (AEMO) excédant 6 mois.
      • L'absence de référents pour les enfants.
      • Une communication défaillante entre la justice et le département.
      • Ces alertes ont conduit à des auto-saisines par l'institution (les magistrats ne pouvant la saisir directement), ainsi qu'à des saisines par des travailleurs sociaux et professionnels du soin.
      • Plus d'une dizaine de grosses instructions sont en cours, couvrant plusieurs départements (Nord, Somme, Loire Atlantique, Isère, Guadeloupe, Pas-de-Calais, Côtes d'Armor, Var, Maine-et-Loire, Ille-et-Vilaine, Sarthe, Côte d'Or). Sept décisions spécifiques et une décision cadre seront publiées fin janvier.
      • Citation : "ce que j'observe c'est que la situation se dégrade et se dégrade fortement ces dernières ces dernières années nous avons notamment et vous le savez hein c'est C deux dernières années été alerté pour la première fois l'histoire de l'institution par des magistrats juges des enfants sur la situation de protection de l'enfance dans leur département et ces magistrats décrivaient élément à l'appuie une situation assez catastrophique..."
      • Atteintes aux Droits et à l'Intérêt Supérieur de l'Enfant :
      • L'intérêt supérieur de l'enfant n'est pas toujours la boussole des décisions. Un exemple récent (décision 055 de 2024) concerne un changement de lieu d'accueil pour une enfant sans prise en compte suffisante de ses liens d'attachement.
      • Difficultés des services d'aide aux parents (PMI, techniciennes en intervention sociale et familiale) à répondre aux besoins, notamment des familles les plus précaires.
      • Sous-utilisation des mesures administratives ou judiciaires d'accompagnement à la gestion du budget familial.
      • Impact direct de la précarité et du manque de logements sociaux sur la protection des droits de l'enfant. Le Comité des droits de l'enfant de l'ONU a recommandé à la France d'accroître l'offre de logements sociaux pour les familles précaires.
      • Difficultés majeures dans les procédures d'évaluation des informations préoccupantes (listes d'attente, évaluations non pluridisciplinaires) malgré l'augmentation des signalements (notamment depuis la crise sanitaire).
      • Nécessité d'adapter l'intervention éducative à domicile (AED) et les mesures judiciaires (AEMO) pour qu'elles soient rapides, intenses, et calibrées aux besoins de chaque famille. Les retards de prise en charge aggravent le danger.
      • Lourdes difficultés dans le dispositif d'accueil des enfants confiés à l'aide sociale à l'enfance (ASE) : augmentation des placements judiciaires, manque d'assistants familiaux (départs à la retraite, manque d'attractivité du métier), manque de structures d'accueil collectif.
      • Le dispositif est sous-dimensionné, entraînant une mise en tension des professionnels, des accueils en surcapacité et souvent mal préparés, et une multiplication des ruptures d'accueil qui fragilise les enfants et génère des troubles. Le dispositif lui-même crée des situations complexes.
      • Difficultés des référents ASE à faire du travail de fond (synthèses, projets pour l'enfant, travail avec les familles sur les raisons du placement et le retour) du fait de la gestion permanente de l'urgence et des ruptures. Cela contribue à l'allongement de la durée des placements et au manque de places disponibles.
      • Manquements des Contrôles et Modalités d'Accueil Inadaptées :
      • Les contrôles des établissements et services sociaux, des assistants familiaux, des lieux de vie et d'accueil autorisés sont "beaucoup trop lacunaires".
      • Les procédures obligatoires de remontée des événements indésirables et graves sont mal connues ou peu maîtrisées.
      • Inquiétude majeure face à l'émergence de modalités d'accueil non autorisées (gîtes, résidences hôtelières, appartements avec éducateurs intérimaires). Ces pratiques sont dénoncées mais perdurent.
      • Le problème du contrôle financeur peut poser question lorsque le contrôleur (le département) a tellement besoin de la structure contrôlée qu'il ne peut pas la fermer. L'entrée de l'État (préfets) dans les contrôles est vue comme une amélioration. Cependant, les moyens alloués aux organes de contrôle sont insuffisants.
      • Situation Particulière des Mineurs Non Accompagnés (MNA) :
      • Le Défenseur des droits est très inquiet de la façon dont les MNA sont considérés, souvent de manière non conforme à la CIDE.
      • Certains départements ne respectent pas leurs obligations légales, notamment le recueil provisoire d'urgence, évoquant un afflux massif d'arrivées (ce qui n'est pas toujours avéré selon les instructions du Défenseur des droits).
      • Dans certains départements, la fin de l'aide provisoire d'urgence ne concerne que les MNA, pas les autres mineurs. Cela envoie un "très mauvais message selon lequel nous ne serions pas tous égaux devant la loi".
      • La qualité de la prise en charge socio-éducative de ces adolescents est en deçà des attentes. Le Comité des droits de l'enfant des Nations Unies a pointé de "lourdes lacunes du processus d'évaluation" des MNA.
      • Le Défenseur des droits réfute le "fantasme" de l'appel d'air lié à la protection de l'enfance pour expliquer les arrivées de MNA, soulignant qu'ils sont eux-mêmes souvent victimes de réseaux et de traite.
      • La mise en protection d'enfants (y compris MNA) en hôtel les expose directement aux réseaux de prostitution et de traite.
      • Atteintes au Droit à la Santé et à une Prise en Charge Adaptée (Enfants en Situation de Handicap et Santé Mentale) :
      • Le dispositif de prévention/protection et l'offre médico-sociale ne sont pas en adéquation pour permettre à tous les enfants, notamment ceux en situation de handicap, de bénéficier d'un accompagnement adapté.
      • Carences en offre de soins en santé mentale : manque de pédopsychiatres, absence d'offre d'accueil familio-thérapeutique, délais d'attente incompatibles en CMPP.
      • Malgré la volonté de désinstitutionnalisation et d'inclusion pour les enfants en situation de handicap, il manque des dispositifs inclusifs en nombre suffisant ou réellement adaptés.
      • Responsabilité de l'État et Manque de Coordination :
      • Si les départements sont chefs de file de la protection de l'enfance, ils ne portent pas la responsabilité des carences des politiques publiques régaliennes où l'État n'assume pas pleinement sa part (lutte contre la pauvreté, soutien aux politiques de solidarité départementale).
      • La contractualisation et le Pacte des solidarités apportent un appui financier de l'État, mais cela reste "résiduel" comparé aux dépenses des départements.
      • Les expérimentations (CDPE) manquent encore d'opérationnalité en termes d'impulsion, de coordination des acteurs et de sens pour les professionnels.
      • Manque de mobilisation de l'Éducation Nationale : difficultés à protéger les enfants (décrochage scolaire), délitement de la médecine et des assistantes sociales scolaires, absence de services sociaux dans le premier degré.
      • Rôle insuffisant des ARS dans l'offre médico-sociale et de santé mentale.
      • Moyens alloués à la justice insuffisants : absence de greffiers, nombre insuffisant de juges des enfants, allongement des délais en cour d'appel, manque d'administrateurs ad hoc, absence de logiciel national en protection de l'enfance.
      • Manque de moyens pour la lutte contre les violences faites aux enfants : constat alarmant des morts violentes d'enfants, besoins d'accompagnement des forces de l'ordre pour recueillir la parole des enfants. Le Défenseur des droits s'interroge sur le passage du plan à l'action (effectifs de l'Ofmine inférieurs aux prévisions).
      • Le déploiement des UAPED est salué, mais toutes les plaintes pour violations sur mineurs n'y sont pas orientées.
      • Perplexité face à la décision du CERVEAU de clôturer l'affaire Marina, estimant que l'État pourrait à nouveau être condamné par la Cour européenne des droits de l'homme pour manquement à sa responsabilité de protection.
      • Critique de l'Excès de Législation et Nécessité d'Application :
      • Les professionnels sont "saturés de texte depuis 2007 qui ne parviennent pas à appliquer faute de formation juridique suffisante faute de temps de disponibilité". Le projet pour l'enfant est un exemple.
      • L'arsenal législatif semble suffisamment complet ; le problème réside dans son application.
      • Citation : "Franchement les travailleurs sociaux et les cadres sont saturés de texte depuis 2007 qui ne parviennent pas à appliquer faute de formation juridique suffisante faute de temps de disponibilité l'exemple du projet pour l'enfant est à ce titre très marquant il est dans la boî puis ouais voilà très et de nombreux départements ne le font pas mais aussi sur des sur des questions de temps l'arsenal législatif me semble suffisamment complet pour permettre à droit constant de réellement protéger les enfants c'est plutôt le le le leur application."
      • Recommandations Clés (Implicites et Explicites) :
      • Augmenter les moyens humains et financiers dédiés à la protection de l'enfance, tant pour les services de l'État que pour les départements.
      • Renforcer la promotion des droits de l'enfant et l'accès à l'institution du Défenseur des droits, notamment pour les mineurs.
      • Lutter contre la pauvreté et la précarité des familles, notamment en augmentant l'offre de logements sociaux.
      • Améliorer l'évaluation des informations préoccupantes en garantissant leur pluridisciplinarité et en réduisant les délais.
      • Adapter les interventions éducatives et judiciaires pour qu'elles soient rapides, intenses et calibrées aux besoins, et assurer l'exécution immédiate des décisions de justice.
      • Augmenter l'attractivité du métier d'assistant familial et développer les structures d'accueil collectif.
      • Renforcer les contrôles des établissements et services, et doter les organes de contrôle des moyens nécessaires.
      • Mettre fin aux modalités d'accueil non autorisées (hôtel, gîtes, etc.).
      • Assurer la protection inconditionnelle des MNA, le respect de leurs droits et une prise en charge adaptée, en mettant fin aux pratiques discriminatoires.
      • Développer l'offre médico-sociale et de soins en santé mentale pour enfants, notamment en situation de handicap, et mieux articuler les dispositifs.
      • Renforcer l'investissement de l'État dans ses missions régaliennes et améliorer la coordination interministérielle (Éducation Nationale, ARS, Justice).
      • Mieux ajuster les politiques publiques aux besoins des personnes et remobiliser les collectivités locales dans la prévention et le soutien à la parentalité.
      • Développer la bientraitance institutionnelle et la formation du personnel à cet égard.
      • Améliorer la collecte et la disponibilité des données pour une meilleure compréhension des situations et une prise de décision éclairée.
      • Développer les services de prévention spécialisée partout sur le territoire.

      Réclamations Fréquentes :

      • Les réclamations les plus fréquentes concernent les relations entre les parents et les services de l'ASE : manque de lien, difficultés à joindre les référents, manque de travail sur le projet pour l'enfant, incompréhension des attentes envers les parents. Ces difficultés sont exacerbées par la surcharge de travail des référents qui gèrent les urgences au détriment du suivi de fond.
      • Les saisines directes par les mineurs sont rares (environ 4%).
      • Double Vulnérabilité (Enfants en Situation de Handicap et en Protection de l'Enfance) :
      • L'impossibilité de chiffrer précisément le nombre d'enfants en situation de handicap accompagnés par la protection de l'enfance est un obstacle majeur à une prise en charge adaptée. Il existe une déconnexion des données entre la MDPH (départementale) et l'ASE (départementale également).
      • Le manque de chiffres entrave la compréhension des situations et la recherche (doctorats).
      • Les jeunes en double vulnérabilité sont particulièrement sujets aux ruptures d'accueil multiples, avec des conséquences dévastatrices sur leur développement et leur santé mentale.
      • Le manque de dispositifs adaptés (médico-sociaux, pédopsychiatrie) pour ces enfants pousse le système de protection de l'enfance à prendre en charge des situations complexes qu'il peine à gérer.
      • Intérim et Lieux Non Agréés :
      • Le recours croissant à l'intérim dans les structures d'accueil impacte négativement la qualité de la relation avec l'enfant. Le Défenseur des droits n'a pas de vision macro de ce phénomène mais en constate les effets.
      • L'accueil d'enfants en hôtel, pourtant interdit, perdure dans certaines situations.
      • L'augmentation de l'accueil d'enfants dans des lieux non agréés (gîtes, centres de voile habilités Jeunesse et Sport, campings) est une source d'inquiétude majeure. Ces pratiques sont identifiées mais continuent. Les collectifs de jeunes sortant de l'ASE dénoncent également ces pratiques.

      Conclusion Provisoire du Défenseur des Droits :

      Le Défenseur des droits dresse un tableau très préoccupant de la protection de l'enfance en France, marqué par la dégradation de la situation, le manque criant de moyens, des carences systémiques (évaluations, prises en charge, contrôles), des atteintes aux droits fondamentaux des enfants (y compris les plus vulnérables comme les MNA ou ceux en situation de handicap), et une responsabilité de l'État qui n'est pas pleinement assumée.

      L'institution souligne que l'enjeu principal n'est pas l'absence de cadre légal, mais son application concrète sur le terrain.

      Elle met en lumière la nécessité de renforcer la prévention, de mieux coordonner les acteurs (État, départements, services de soins, éducation nationale), et de réinvestir dans les services de proximité et le soutien aux familles pour éviter l'aggravation des situations.

      L'importance de la commission d'enquête pour mettre ces problèmes en lumière est soulignée.

      Les décisions complètes avec des recommandations spécifiques aux départements concernés et des recommandations cadres sont attendues fin janvier.

    1. compte-rendu détaillé de l'audition de Claire Hédon, Défenseure des droits, basé sur les extraits fournis.

      Document d'information : Audition de Claire Hédon, Défenseure des droits

      Date : [Date de l'audition - non précisée dans l'extrait, mais identifiée comme ayant eu lieu suite à la dissolution de la législature précédente et avant fin 2023/début 2024] Objet : Présentation du rapport annuel d'activité de la Défenseure des droits et échanges sur l'état de la protection des droits en France. Intervenante principale : Madame Claire Hédon, Défenseure des droits.

      Accompagnants : Madame Mireille Lec (secrétaire générale), Madame Cécile Barrois de Sarigny (adjointe chargée de l'accompagnement des lanceurs d'alerte), Monsieur Daniel Agazenski (délégué général à la médiation), et son chef de cabinet.

      Résumé Exécutif :

      L'audition de Madame Claire Hédon devant la commission des lois visait à présenter le rapport annuel d'activité de l'institution du Défenseur des droits.

      Ce rapport ne se limite pas à un compte-rendu d'activité mais constitue un état des lieux de la défense et de la protection des droits en France, mettant en lumière l'écart entre le droit proclamé et son effectivité.

      La Défenseure des droits, dont l'institution est inscrite dans la Constitution, s'appuie sur cinq champs de compétences principaux :

      • la protection des usagers des services publics,
      • la lutte contre les discriminations, la protection des droits des enfants,
      • le contrôle de la déontologie des forces de sécurité,
      • et la protection des lanceurs d'alerte.

      Les principaux thèmes abordés sont : le recul des services publics et ses conséquences sur l'accès aux droits, la fragilisation de l'État de droit, et la nécessité croissante des missions du Défenseur des droits pour pallier ces difficultés.

      Les statistiques pour 2023 font état de 138 000 réclamations reçues, un chiffre en augmentation constante, principalement liées aux difficultés d'accès aux services publics (80%).

      La Défenseure souligne la déshumanisation et la dématérialisation excessive de l'administration comme obstacles majeurs, touchant particulièrement les plus vulnérables et les habitants des Outre-mer et des quartiers prioritaires.

      Un autre point d'inquiétude majeur est la fragilisation de l'État de droit, perçue à travers des atteintes concrètes aux droits fondamentaux, l'inexécution de décisions de justice, et les attaques visant ceux qui défendent les droits (associations, universitaires).

      Cette érosion s'accompagne d'un discours banalisant les atteintes aux droits et présentant le droit comme un obstacle.

      Face à ces constats, la Défenseure des droits réaffirme l'importance de son rôle de recours, de médiation et de force de proposition pour améliorer le droit et rendre effectifs les droits de chacun.

      Elle met en avant le travail de ses délégués territoriaux, l'importance de la visibilité de l'institution, et la nécessité de renforcer les moyens pour lutter contre les discriminations et garantir un accès effectif aux services publics.

      Points Clés et Thèmes Majeurs :

      • Le Recul des Services Publics et ses Effets sur l'Accès aux Droits:
      • Constat principal : Recul des services publics, fossé entre usagers et administration, déshumanisation.
      • Chiffres Clés : 80% des réclamations concernent les problèmes avec les services publics. 138 000 réclamations reçues en 2023 (augmentation annuelle d'environ 10%).
      • Dématérialisation Excessive : Considérée comme "délétère" et source d'exclusion pour près d'un tiers de la population éloignée du numérique.
      • "Je crois surtout que c'est le service public qui s'est éloigné d'elles notamment des plus vulnérables des plus pauvres des plus en difficulté en faisant peser sur eux une charge administrative une charge matérielle et mentale très lourde."
      • Étude sur les plateformes téléphoniques (CAF, Assurance Maladie, Pôle Emploi, Retraite) : Sur 1500 appels, 40% n'ont pas abouti, et 60% des appels aboutis ont donné lieu à des réponses erronées ou incomplètes.
      • Conséquences Concrètes : Difficultés d'accès aux droits, charge administrative lourde pour les usagers, recul dans les territoires (Outre-mer, rural, quartiers prioritaires).
      • Exemples : Attente de liquidation de retraite aux Antilles (plus d'un an, voire 2 ans), accès aléatoire à l'eau en Guadeloupe, heures de cours non assurées aux Antilles (jusqu'à 20%, faisant perdre une année scolaire en primaire), milliers d'enfants déscolarisés à Mayotte, difficultés d'accès aux subventions MaPrimeRenov, lycéens sans affectation à la rentrée (27 000 en 2023), désertification médicale, renoncement aux soins, enfants handicapés sans accompagnement scolaire suffisant.
      • Recommandation : Les services publics doivent s'adapter à l'usager, non l'inverse. Maintenir plusieurs modalités d'accès, notamment physiques.
      • Les Droits des Étrangers : Un Révélateur des Dysfonctionnements :
      • Constat : Le droit des étrangers est le premier motif de saisine pour la 2e année consécutive (plus d'un quart des réclamations).
      • Difficultés Principales : Impossibilité de prendre rendez-vous en préfecture, délais d'instruction excessifs pour les renouvellements de titres (même simples).
      • Conséquences : Des milliers d'étrangers, parfois établis depuis longtemps, se retrouvent en situation irrégulière involontairement, entraînant des ruptures de droits (perte d'emploi, de logement).
      • "Cela maintient les étrangers régulièrement établis parfois depuis très longtemps dans une forme d'insécurité administrative permanente et les étrangers ne constituent pas un groupe isolé du reste de la population française."
      • La Défenseure des droits ne peut se substituer aux services publics et s'inquiète d'une "embolie" de l'institution face à l'ampleur du problème.
      • La loi immigration n'apporte aucune réponse satisfaisante, préférant fragiliser cette population.
      • Actions : Lancement d'une enquête auprès des préfectures pour identifier les facteurs de dysfonctionnement et les bonnes pratiques, et d'une instruction sur l'administration numérique des étrangers en France (ANEF).
      • La Fragilisation de l'État de Droit :
      • Constat : L'année 2023 a été marquée par une "fragilisation" et une "banalisation" des atteintes aux droits.
      • Formes de Fragilisation :
      • Atteintes concrètes aux droits fondamentaux : Conditionnalité accrue du RSA, facilitation des expulsions de logement (loi Kasbarian critiquée pour son atteinte potentielle au droit au respect de la vie privée et à ne pas subir de traitements inhumains/dégradants, bien que la Défenseure souligne défendre les droits de tous, y compris les propriétaires).
      • "J'ai largement détaillé ces risques dans des avis au Parlement publiés en 2023."
      • Inexécution croissante des décisions de justice (nationales et CEDH) : Mesures de juges des enfants non exécutées, rattachements arbitraires d'enfants à Mayotte pour les éloigner du territoire (malgré les décisions de justice et de la CEDH). "Oui nous avons vu des situations de français expulsés au Comor dans lequel il n'avaient pas de lien fam familux c'est aussi ça la réalité de ce que nous voyons dans nos réclamations".
      • Attaques contre ceux qui défendent les droits et libertés : Menaces contre les associations (liberté d'association menacée, suspension de subventions), atteintes à la liberté académique.
      • Pratiques d'intimidation des forces de l'ordre envers les associations (expulsions de campements, défense de l'environnement).
      • Discours Banalisant les Atteintes : Les droits sont présentés comme des "obstacles" à l'efficacité ou à la volonté générale. Les juridictions sont critiquées.
      • "Cette fragilisation n'est pas nouvelle s'inscrit dans une tendance de fond mais il semble que nous fisions face à une accélération qui pose la question de la santé de de notre démocratie."
      • La Nécessité des Missions du Défenseur des Droits :
      • Rôle : Régler les situations individuelles, faire émerger des questions d'intérêt général dans le débat public, combler le fossé entre usagers et services publics, contribuer à l'amélioration du droit.
      • Atouts : Indépendance, connaissance fine du terrain (600 délégués territoriaux dans 1000 lieux de permanence), expertise juridique solide.
      • Chiffres d'Activité : 138 000 réclamations traitées. 80% des cas font l'objet de médiation, avec un taux de succès de 75%.
      • Exemples de succès : Arrêt de bus scolaire pour trois enfants en zone rurale, personnes atteintes de maladies chroniques devenant militaires, jeunes footballeuses non discriminées dans leurs contrats.
      • Accessibilité : Joignable gratuitement par courrier, mail, formulaire en ligne, téléphone (plateforme générale, 3928 pour les discriminations, 3141 pour les personnes détenues), 600 délégués territoriaux. Ouverture de permanences dans de nouveaux lieux (associations, centres sociaux, missions locales, tiers-lieux).
      • Lutte contre les Discriminations : Travail pour rendre visible les discriminations (personnes d'origine asiatique, personnes en situation de pauvreté, accès au logement social). Lutte contre les contrôles d'identité discriminatoires (enquête de 2017 révélant 20 fois plus de risque pour les jeunes hommes perçus comme noirs ou arabes). Relance de cette enquête.
      • Décision du Conseil d'État (suite aux observations du Défenseur) reconnaissant que les contrôles d'identité discriminatoires ne sont pas des actes isolés et relèvent d'une politique publique.
      • Demande d'évaluation à la Cour des comptes sur les contrôles d'identité : 47 millions de contrôles en 2021 (dont 32 millions hors contrôles routiers), avec peu de résultats judiciaires dans la majorité des cas.
      • Recommandations sur les contrôles d'identité : Traçabilité (globale et individuelle, étude des modèles étrangers), meilleur encadrement des forces de l'ordre, meilleur contrôle du parquet.
      • Protection des Lanceurs d'Alerte : Accompagnement et orientation vers les autorités compétentes, publication d'un guide, publication d'un rapport bisannuel sur les dispositifs de protection.
      • Réponses aux Questions Spécifiques des Députés :
      • Loi Kasbarian (squats) : Inquiétude quant aux atteintes aux droits des occupants, mais la Défenseure rappelle défendre les droits de tous, y compris les propriétaires. Souligne le besoin de données sur l'impact de la loi et les profils des personnes concernées.
      • Robustesse de l'État de Droit : L'État de droit repose sur la séparation des pouvoirs, le respect de la hiérarchie des normes, l'égalité des citoyens, le respect des droits fondamentaux, la liberté associative, d'expression, de manifestation. Sa fragilisation vient des atteintes concrètes et d'un discours qui les légitime.
      • Contrôles d'Identité Discriminatoires : Voir point 4.
      • Accès à la Protection Sociale pour les Français de l'Étranger : Augmentation des réclamations, étude plus large en cours.
      • Discriminations Systémiques (origine) : L'ampleur n'est pas visible dans les saisines et contentieux par peur des représailles et manque de confiance dans l'utilité des démarches. L'application du droit est nécessaire, facilitation des recours (actions de groupe, testing).
      • Services Postaux en Zone Rurale : Partage du constat, réaffirme l'importance de la présence physique, note le retour possible sur la coupe budgétaire.
      • Violences dans les Manifestations : Compétence limitée à la déontologie des forces de sécurité. Souligne la nécessité de l'usage nécessaire et proportionné de la force et des formations à la désescalade.
      • Instrumentalisation du Conseil Constitutionnel : Vote d'articles (cavaliers législatifs) dont l'inconstitutionnalité est connue. Le rôle est au législateur de ne pas les voter.
      • Libertés Associatives : Inquiétude face aux atteintes observées, saisines en augmentation, potentielle enquête approfondie. Compétence pour défendre les associations au titre des libertés d'expression et d'association, même si le contenu de leur action (environnement, etc.) n'est pas un champ de compétence direct.
      • Visibilité de l'Institution : Partage du constat, demande de moyens pour une grande campagne de communication, notamment sur les discriminations.
      • France Services : Amélioration reconnue, mais insuffisante faute d'accès des agents aux dossiers du backoffice. Recommande des permanences des services concernés.
      • Vidéosurveillance Algorithmique : Question d'équilibre entre sécurité et libertés. Saisines en cours, décision à venir. L'auto-saisine a permis des actions concrètes (logements étudiants, continuité des droits sociaux pendant les JO).
      • Mayotte : Reconnaît une situation de crise multifactorielle "effrayante pour tout le monde". Souligne les difficultés d'accès à l'eau, à l'école, à la justice, au logement, et l'éloignement. Refuse de mettre en concurrence les populations (étrangers vs Mahorais). Affirme que la France "manque d'humanité" non seulement avec les étrangers mais avec un certain nombre de personnes ayant du mal à faire valoir leurs droits.
      • Accès à l'Eau (hors Outre-mer) : Difficultés observées en France continentale, notamment en zones rurales et de montagne. Question abordée dans le rapport enfants sur le droit à un environnement sain.
      • Critique de la Loi par la Défenseure : Affirme que ses avis au Parlement sont basés sur les difficultés observées dans les réclamations et l'impact potentiel de certains articles. Défend l'indépendance de son jugement ("la défense du droit n'est pas une question de droite ou de gauche").
      • Contributions au Conseil Constitutionnel : Confirmées, effectuées sept fois depuis la création de l'institution, considérées comme un droit de contribution citoyenne.
      • Compétence sur les Lanceurs d'Alerte : Clarification : Compétence sur l'orientation, la certification et l'accompagnement en cas de représailles pour tous les lanceurs d'alerte. Compétence sur le contenu de l'alerte dans les quatre domaines traditionnels de l'institution.
      • Accès au Logement Social : Les plus pauvres ont le plus de mal à y accéder, quelle que soit l'origine. Situation dramatique due au manque de construction de logements sociaux, surtout très sociaux. Urgence à construire.
      • Contrôles d'Identité (détails) : Nécessité de la présence sur le terrain, mais pas de contrôles systématiques. Expérimentation pour comparer les méthodes de traçabilité (modèles anglais/allemand, caméras piétons). Contrôle du parquet nécessaire.
      • Protection de l'Enfance : Enquête en cours (contradiction avec 14 départements). Inquiétude face aux décisions de justice non appliquées, manque de travailleurs sociaux. Refus de mettre en opposition MNA et enfants protégés, ne résout pas le problème.
      • Difficultés des Étudiants (Parcoursup, Mon Master) : Préoccupation face au manque de transparence des algorithmes et aux difficultés de recours. Saisines peu nombreuses, difficulté d'atteindre ce public. Ouverture de permanences en université. Rapport à venir sur l'IA et les services publics.
      • Amende Forfaitaire Délictuelle (AFD) : Inquiétude sur le non-accès au juge, l'individualisation de la peine, l'inscription au casier judiciaire sans jugement, les difficultés de contestation (montant, procédure). Souvent observée pour des situations où les aires d'accueil ne sont pas suffisantes ou de qualité. Défend les droits de tous sans opposer les populations. Met en avant l'impact sur les victimes et la rupture d'égalité devant la justice.

      Citations Clés :

      • "Ce que je viens vous dire c'est pas simplement je dirais un simple rapport d'activité sur ce que nous faisons mais bien un état de la défense et de la protection des droits et nous sommes pour cela un très bon observatoire des difficultés que les personnes peuvent rencontrer dans l'accès au droits et je dirais de l'écart entre le droit annoncé et son effectivité."
      • "La dématérialisation ne peut pas être considérée comme un progrès si elle exclut et si elle déshumanise le service public."
      • "C'est au service public de s'adapter à l'usager et non pas l'inverse."
      • "Remettre en cause aussi profondément leurs droits menace la cohésion sociale dans son ensemble et l'intégration dans notre République." (concernant les étrangers)
      • "Cette érosion elle prend plusieurs formes d'abord il faut le redire cela passe par des atteintes très concrètes aux droits fondamentaux des personnes... Cela passe aussi par l'inexécution de plus en plus importante de décisions de justice..."
      • "Dès menaces se traduisent parfois par la suspension de subventions accordé par l'État et mis bout à bout ces éléments dessinent la fragilisation d'un édifice celui de l'État de droit par la relativisation des droits et du juge par la limitation des libertés qui font la démocratie."
      • "Je crois pas que vous connaissiez mes opinions politique et la question de la défense du droit n'est pas une question de droite ou de gauche et j'espère qu'elle est au-delà justement des questions d'opinion d'opinion politique."
      • "Mettre en concurrence les populations n'a jamais permis de de mieux défendre les droits des maorés c'est une erreur de mettre en concurrence les populations."
      • "Oui la France manque d'humanité moi je le dirais exactement comme ça oui oui et la France manque d'humanité pas simplement d'ailleurs avec les étrangers elle manque d'humanité avec un certain nombre de personnes qui ont du mal à faire valoir leurs droits."

      Recommandations Émergentes :

      • Maintenir et renforcer les modalités d'accès physiques aux services publics.
      • Garantir la possibilité de déposer des dossiers en format papier.
      • Adapter les services publics aux besoins des usagers, en particulier les plus vulnérables.
      • Réaliser des études d'impact des lois sur l'accès aux droits et les droits fondamentaux.
      • Améliorer la traçabilité et l'encadrement des contrôles d'identité.
      • Faciliter le recours en justice et les actions de groupe en matière de discrimination.
      • Investir dans la protection de l'enfance pour garantir l'exécution des décisions de justice et la qualité de l'accompagnement.
      • Construire davantage de logements sociaux, en particulier très sociaux.
      • Garantir la transparence et l'objectivité des algorithmes utilisés dans l'administration.
      • Abroger ou modifier les dispositions législatives portant atteinte de manière disproportionnée aux droits fondamentaux.
      • Mener une campagne de communication pour mieux faire connaître l'institution et les droits des citoyens.

      Perspectives Futures / Suivi :

      • Rapports à venir sur l'accès à l'eau pour les enfants et le droit à un environnement sain (novembre).
      • Décisions à venir sur les atteintes à la déontologie des forces de sécurité (en cours d'enquête).
      • Rapport et décisions à venir sur la protection de l'enfance (fin janvier).
      • Décisions à venir sur Mayotte (début d'année prochaine).
      • Rapport à venir sur l'intelligence artificielle et les services publics (début novembre).
      • Décision à venir sur les saisines liées aux Jeux Olympiques (en cours d'enquête).
      • Poursuite de l'enquête sur les contrôles d'identité discriminatoires.
      • Ce document résume les principaux points abordés lors de l'audition, en mettant l'accent sur les préoccupations exprimées par la Défenseure des droits et les actions menées par son institution.
  4. Apr 2025
    1. Briefing Document : Rapport du Défenseur des Droits sur l'ANEF

      Date de publication du rapport : 27 novembre 2024 (date figurant sur le document)

      Source : Défenseur des Droits (France) - Rapport : L’Administration numérique pour les étrangers en France (ANEF) : une dématérialisation à l’origine d’atteintes massives aux droits des usagers

      Objet : Analyse des principaux thèmes, idées et faits saillants du rapport du Défenseur des Droits concernant l'impact de la plateforme numérique ANEF sur les droits des étrangers en France.

      Introduction :

      Le Défenseur des Droits a publié un rapport alarmant concernant l'Administration numérique pour les étrangers en France (ANEF), une plateforme mise en place pour dématérialiser les demandes de titres de séjour.

      Alors que l'objectif initial était de simplifier l'accès aux droits, le rapport met en lumière une réalité préoccupante : la dématérialisation, dans ses modalités actuelles de conception et de mise en œuvre, est à l'origine d'atteintes massives aux droits des usagers étrangers. Le Défenseur des Droits, s'appuyant sur un nombre croissant de réclamations, dresse un bilan critique et formule des recommandations pour remédier à cette situation.

      I. La dématérialisation du dépôt des demandes de titres de séjour : un objectif non atteint et source de dysfonctionnements

      Le rapport constate que la réforme, loin de simplifier l'accès aux droits, a engendré de nouvelles difficultés et aggravé certaines préexistantes.

      A. Limites et dysfonctionnements affectant le dépôt et l’instruction des demandes de titres de séjour :

      Bugs techniques persistants : Le rapport souligne la récurrence de problèmes techniques empêchant les usagers de déposer leur demande en ligne.

      Un exemple cité est l'impossibilité de déposer une nouvelle demande si le système n'enregistre pas la remise du titre précédent, même si celle-ci a bien eu lieu.

      "Cette difficulté, déjà soulignée par le Défenseur des droits dans sa décision n°2022-061, a perduré bien au-delà."

      D'autres bugs incluent la perte de mot de passe sans possibilité de récupération, l'impossibilité de consulter les messages de l'administration, et la non-prise en compte de pièces transmises.

      Choix de conception sources de difficultés :Impossibilité de réaliser simultanément plusieurs démarches :

      Un usager ne peut pas déposer plusieurs demandes de titres de séjour sur des fondements différents via l'ANEF.

      Par exemple, un étudiant ne peut pas demander le renouvellement de son titre et une demande pour raisons médicales en parallèle.

      "Une première limite de l’ANEF, telle qu’elle a été conçue, réside dans l’impossibilité de réaliser simultanément plusieurs démarches via ce téléservice."

      Difficultés de rectification ou d'annulation des demandes :

      Il est complexe pour les usagers de rectifier des erreurs, de compléter leur dossier avec des pièces supplémentaires (notamment volumineuses ou non sollicitées initialement), ou d'annuler une demande en cours.

      Fermetures automatiques de dossiers : Le système clôt automatiquement les dossiers si les pièces complémentaires ne sont pas fournies dans un délai de 30 jours, même en cas de difficultés techniques signalées par l'usager.

      Impensés préjudiciables à certains publics vulnérables :Bénéficiaires d'une protection internationale (BPI) : Des difficultés spécifiques sont rencontrées par les BPI, notamment l'impossibilité pour les parents de mineurs réfugiés sans numéro étranger de déposer leur demande via l'ANEF.

      "En effet, il semble que les parents de mineurs reconnus réfugiés ou bénéficiaires de la protection subsidiaire en leur nom propre ne puissent pas, lorsqu’ils sont dépourvus de numéro étranger, déposer leur demande de titre sur l’ANEF, alors même que l’arrêté du 29 mars 2022 le leur impose."

      Les mineurs ayant obtenu une protection et atteignant la majorité sont également concernés.

      Victimes de violences sexistes et sexuelles, de traite et de proxénétisme : Des besoins d'accompagnement spécifiques pour ces victimes ne sont pas suffisamment pris en compte dans le dispositif actuel.

      Déploiement parcellaire, source de confusion pour les usagers : La liste des titres de séjour concernés par l'obligation de passer par l'ANEF a été élargie progressivement par plusieurs arrêtés, sans réelle lisibilité pour les usagers.

      De nombreuses catégories de titres restent exclues de la plateforme, créant de la confusion quant à la procédure à suivre.

      "Depuis l’adoption du décret du 24 mars 2021, quatre arrêtés ont été pris sur son fondement, élargissant progressivement – et sans réelle lisibilité pour les usagers – la liste des catégories de titres de séjour pour lesquels la demande doit être effectuée sur l’ANEF."

      II. Des atteintes graves et massives aux droits des usagers

      Les dysfonctionnements de l'ANEF entraînent des conséquences directes et significatives sur les droits des étrangers.

      Ruptures de droits au séjour : L'impossibilité de déposer ou de finaliser une demande, de répondre à des demandes de pièces, ou la fermeture arbitraire de dossiers peuvent conduire à la perte du droit au séjour et de tous les droits qui y sont attachés (travail, prestations sociales, etc.).

      "Dès lors qu’une personne se trouve empêchée d’accéder à une démarche ou de la finaliser (...), elle risque de subir une rupture de son droit au séjour et de tous les droits qui y sont attachés."

      Augmentation des réclamations au Défenseur des Droits :

      Le nombre de réclamations relatives aux droits des étrangers a explosé depuis le déploiement de l'ANEF, passant de 10% des saisines en 2019-2020 à 28% en 2023 et prévoyant plus d'un tiers en 2024.

      "Cet accroissement, en à peine quatre ans, de près de 400 % des réclamations relatives aux droits des étrangers reçues par le Défenseur des droits, est sans commune mesure avec l’augmentation tendancielle du nombre total de saisines du Défenseur des droits."

      Difficultés rencontrées même par les étrangers en situation régulière : Les problèmes ne concernent pas uniquement les primo-arrivants, mais aussi des personnes établies en France depuis de nombreuses années, y compris les titulaires de cartes de résident de 10 ans, notamment lors du renouvellement de leurs titres.

      Non-priorisation des situations urgentes : Contrairement aux attentes, l'ANEF ne facilite pas l'identification et le traitement prioritaire des situations urgentes, qui reposent toujours largement sur les sollicitations externes (usagers, associations, Défenseur des Droits, tribunaux administratifs).

      III. Les causes profondes des dysfonctionnements de l'ANEF

      Le rapport met en évidence des problèmes de conception et de mise en œuvre de la plateforme.

      Manque d'anticipation et de concertation : Dès 2019, la Direction interministérielle du numérique (DINUM) avait pointé des problèmes de gouvernance et un manque d'anticipation concernant l'arrêt de l'ancien système (AGDREF) et la reprise des données.

      "Elle a surtout relevé « l’absence de prise en compte à la hauteur des enjeux d’un aspect clé du programme : l’arrêt de l’ancien applicatif (Agedref) et la reprise subséquente des données de gestion. Aucune organisation spécifique de projet n’était prévue ou préparée à cet effet. »"

      Ces avertissements semblent avoir été insuffisamment pris en compte, contribuant aux problèmes techniques actuels liés à la gestion des bases de données.

      Phase d'expérimentation insuffisante : Une phase d'expérimentation plus longue et concertée aurait pu permettre d'identifier et de résoudre en amont de nombreux bugs récurrents.

      Choix techniques limitatifs : L'impossibilité d'effectuer plusieurs démarches simultanément est un choix de conception majeur qui entrave l'exercice des droits.

      Déploiement progressif et illisible : Le calendrier de déploiement de l'ANEF n'a pas été respecté, et la manière dont les différentes catégories de titres ont été intégrées manque de clarté pour les usagers.

      IV. L'insuffisance des dispositifs d'accompagnement et de la solution de substitution

      Le rapport critique l'efficacité des mesures mises en place pour aider les usagers en difficulté avec l'ANEF.

      Le Centre de Contact Citoyen (CCC) : Bien que destiné à assister les usagers, le CCC est souvent inefficace pour résoudre les blocages techniques et son rôle est mal compris par les usagers. Il ne fournit pas toujours d'attestation explicite des blocages rencontrés, ce qui limite l'accès à la solution de substitution.

      Les Points d'Accueil Numérique (PAN) : Leur existence et leur rôle ne sont pas suffisamment connus, et leur fonctionnement est hétérogène selon les préfectures. Souvent animés par des volontaires en service civique, ils ne disposent pas toujours des compétences juridiques nécessaires.

      De plus, leur accès peut être complexe (prise de rendez-vous en ligne parfois obligatoire), et ils sont sollicités à la fois par les personnes en difficulté avec le numérique et par celles confrontées à des bugs de l'ANEF, limitant leur capacité d'accompagnement réel.

      "La Cour des comptes note également, dans son rapport de novembre 2023 relatif à la capacité d’action des préfets45, que la prise de rendez-vous au PAN ne peut parfois s’effectuer que par internet, « ce qui conduit à douter de l’intérêt même du service »."

      La solution de substitution (dépôt non dématérialisé) : Si une solution de substitution (rendez-vous physique, envoi postal ou électronique) est théoriquement prévue en cas de dysfonctionnement de l'ANEF, son accès est en réalité très difficile. Les modalités de prise de rendez-vous ne sont pas clairement indiquées sur les sites préfectoraux, et les usagers doivent souvent prouver un blocage technique constaté par le CCC ou le PAN, ce qui n'est pas toujours aisé à obtenir. "Deux ans après la décision du Conseil d’État, il reste difficile d’évaluer l’effectivité de cette solution de substitution. Cependant, le fait que les services du Défenseur des droits, et tout particulièrement ses délégués, soient quotidiennement saisis de réclamations de personnes ne parvenant à déposer leur demande sur l’ANEF en raison d’un dysfonctionnement de ce téléservice tend à indiquer que le dépôt hors ANEF demeure très difficile d’accès."

      V. Conséquences sur l'accès aux droits sociaux et professionnels

      Les difficultés liées à l'obtention ou au renouvellement des titres de séjour via l'ANEF ont des répercussions sur l'accès aux droits sociaux et professionnels.

      Les attestations provisoires de séjour (attestations de prolongation d'instruction, de décision favorable) ne sont pas toujours reconnues par les organismes sociaux et les employeurs, faute d'une information claire et d'une mise à jour des textes réglementaires.

      "En second lieu, il faut souligner que nombre de droits sociaux sont subordonnés à une condition de régularité de séjour et que, dans la plupart des cas, des listes fixées au niveau réglementaire recensent de façon exhaustive les documents susceptibles de justifier de cette condition.

      Dans ce contexte, il apparaît que des défauts de coordination entre les nouvelles dispositions du CESEDA relatives à ces documents provisoires et certains textes, doublés d’un manque d’information global24 sur la valeur juridique de ces nouveaux documents, ont pour effet d’affecter l’accès aux droits sociaux des personnes concernées."

      VI. Recommandations du Défenseur des Droits

      Le Défenseur des Droits formule une série de recommandations visant à garantir un accès effectif aux droits pour les étrangers et à faire de l'ANEF un outil réellement utile.

      Recommandations générales :

      Recommandation 1 : Intégrer dans le CESEDA le droit à un accès omnicanal pour toutes et tous, permettant de réaliser toute démarche par un canal non dématérialisé sans condition préalable.

      Recommandation 2 : Améliorer l'information des usagers sur les procédures et les dispositifs d'accompagnement.

      Recommandation 3 : Évaluer régulièrement l'impact de la dématérialisation sur l'accès aux droits.

      Recommandations concernant l'ANEF :

      Recommandation 4 : Modifier le téléservice pour permettre la réalisation simultanée de plusieurs démarches, la rectification ou l'annulation des demandes, le dépôt de pièces volumineuses, etc.

      Recommandation 5 : Améliorer la gestion des attestations provisoires de séjour (édition, contenu, automatisation du renouvellement).

      Recommandation 6 : Organiser des consultations régulières avec les utilisateurs de l'ANEF.

      Recommandation 7 : Clarifier le contenu et la valeur juridique des attestations provisoires de séjour en modifiant les articles du CESEDA concernés.

      Recommandations pour les publics vulnérables :

      Recommandation 8 : Régler les difficultés spécifiques rencontrées par les BPI (accès à l'ANEF, délivrance d'attestations).

      Recommandation 9 : Apporter un appui spécifique aux victimes de violences sexistes et sexuelles, de traite et de proxénétisme en préfecture.

      Recommandations concernant les services d'accompagnement :

      Recommandation 10 : Faire évoluer les missions du CCC (renforcement des prérogatives, attestation des blocages, information sur la solution de substitution).

      Recommandation 11 : Faire évoluer les missions du PAN (recentrage sur l'accompagnement, accès non dématérialisé, signalement des demandes déposées, moyens humains formés).

      Recommandation 12 : Doter chaque préfecture d'un service d'accompagnement téléphonique pour les personnes ne pouvant se déplacer ou utiliser l'outil numérique. Recommandation 13 : Permettre aux structures d'accompagnement identifiées par la préfecture de disposer d'adresses électroniques utilisables pour réaliser des démarches sur l'ANEF pour le compte de plusieurs usagers.

      Recommandation concernant les moyens alloués aux préfectures :

      Recommandation 14 : Renforcer durablement les moyens humains affectés aux préfectures pour traiter les demandes et accompagner les usagers. Conclusion :

      Le rapport du Défenseur des Droits met en lumière les conséquences négatives majeures de la dématérialisation des demandes de titres de séjour via l'ANEF dans sa configuration actuelle.

      Les dysfonctionnements techniques, les choix de conception problématiques et l'insuffisance des dispositifs d'accompagnement entraînent des atteintes massives aux droits des étrangers en France.

      Le Défenseur des Droits insiste sur la nécessité d'adopter des mesures urgentes, notamment la reconnaissance d'un droit à un accès omnicanal et l'amélioration significative de l'ANEF et des services de soutien, afin de garantir l'accès au service public et l'effectivité des droits de toutes et tous.

    1. La Cour formule les recommandations suivantes :1. améliorer la connaissance des besoins de mobilitédes jeunes et de leur utilisation des transports, enparticulier pour le travail (autorités organisatrices de lamobilité, ministère délégué chargé des transports) ;2. veiller à ce que les avantages tarifaires (abonnements outickets) applicables aux jeunes tiennent compte de leursressources financières (autorités organisatrices de la mobilité) ;3. renforcer l’offre de transport collectif pour lesjeunes dans les zones périurbaines et rurales plutôtque les avantages tarifaires, en développant lacoordination entre autorités organisatrices de lamobilité (autorités organisatrices de la mobilité).
    2. La Cour formule les recommandations suivantes :1. renforcer les coopérations avec les missions localespour garantir l’accès des jeunes majeurs aux dispositifsd’insertion sociale et professionnelle (départements) ;2. renforcer les coopérations en matière de handicap avec lesmaisons départementales des personnes handicapées eten matière de psychiatrie avec les agences régionales desanté (ministère des solidarités, de l’autonomie et de l’égalitéentre les femmes et les hommes, ministère de la santé et del’accès aux soins, départements, maisons départementalesdes personnes handicapées, agences régionales de santé) ;3. définir des objectifs de prise en charge minimale et lier leversement des fonds accompagnant la mise en œuvre de la loidu 7 février 2022 à sa mise en place (ministère des solidarités,de l’autonomie et de l’égalité entre les femmes et les hommes) ;4. améliorer le taux de recours au pécule, notamment parun meilleur échange d’informations entre l’ensemble desacteurs concernés (Caisse nationale des allocations familiales,Caisse des dépôts et consignations, départements).348COUR DES COMPTES | RAPPORT PUBLIC ANNUEL
    3. Briefing Document : Analyse des enjeux et dispositifs relatifs à la jeunesse en France

      Date : 2024-11-07

      Source : Excerpts from "https://www.ccomptes.fr/sites/default/files/2025-03/20250319-RPA2025-volume1_1.pdf" (Cour des Comptes, Rapport sur la politique en faveur de la jeunesse, mars 2025, Volume 1)

      Objet : Synthèse des principaux thèmes, idées et faits marquants concernant la politique en faveur de la jeunesse en France, tels qu'analysés par la Cour des Comptes.

      Public Cible : Toute personne intéressée par les politiques publiques relatives à la jeunesse (décideurs politiques, administrations, acteurs du secteur, chercheurs, etc.).

      Principaux Thèmes et Idées Clés :

      Le rapport de la Cour des Comptes met en lumière plusieurs aspects cruciaux de la politique en faveur de la jeunesse, allant du financement des dispositifs à l'accès aux droits, en passant par l'emploi, la formation, le logement et la mobilité.

      1. Complexité et Manque de Coordination des Dispositifs :

      Le paysage des dispositifs dédiés à la jeunesse est caractérisé par sa complexité et un manque de coordination.

      De nombreuses aides financières et dispositifs existent, souvent liés à l'âge et parfois au statut (étudiant, apprenti, demandeur d'emploi).

      Leur origine est diverse (État, régions, départements, communes, organismes divers), et leurs conditions d'obtention varient (âge, ressources, statut, domiciliation).

      Citation : "Il est difficile de dresser un tableau complet de ces aides, qui peuvent être présentées selon leur objet (logement, transports, sport, culture, prêt, aides, bourses, etc.), selon l’origine de l’aide (...), ou leur matérialité (...). Ces différentes catégories peuvent s’exclure mutuellement ou être cumulables, être soumises à des conditions (...) et varier sur les limites d’âge."

      Le rapport souligne un manque de coordination et de paramétrage des moyens déployés, ainsi qu'un pilotage davantage axé sur l'offre (cibles en volume) que sur les besoins et les résultats. La clarté et le partage des critères d'orientation des jeunes entre les acteurs sont également insuffisants.

      Citation : "Au-delà d’une refonte de la stratégie d’ensemble, les moyens déployés doivent être mieux coordonnés et paramétrés. La détermination des cibles nationales assignées à chaque dispositif ne repose pas sur une évaluation rigoureuse des besoins. Les règles de répartition territoriale des moyens ne garantissent pas une allocation optimale des ressources. Le pilotage par l’offre, fondé sur des cibles en volume pour chaque dispositif, doit céder la place à un pilotage par les besoins et les résultats."

      2. Définition Juridique de la Jeunesse et Droits :

      Le droit ne reconnaît pas une notion unique de "jeunesse", établissant une distinction radicale entre mineurs et majeurs (18 ans).

      Cependant, il existe une progressivité des compétences juridiques et sociales pour les mineurs dès 12 ans, créant une forme de "pré-majorité" avec des droits acquis selon l'âge, l'accord des parents ou les circonstances (soins médicaux, contraception, porter plainte, etc.).

      Citation : "Un premier constat s’impose : le droit ne connaît pas la notion de jeunesse. Il établit un partage radical entre mineurs et majeurs et concourt ainsi à définir deux grandes catégories juridiques de « jeunes » selon qu’ils ont atteint, ou non, 18 ans."

      3. Financement des Politiques Jeunesse :

      Les crédits budgétaires spécifiquement dédiés à la jeunesse restent marginaux et peu évolutifs, incitant les universités à se tourner vers des financements ponctuels via des appels à projets (Plan d'Investissement d'Avenir, France 2030).

      La pérennisation du financement des projets à moyen terme est une préoccupation.

      Le Document de Politique Transversale (DPT) "Politique en faveur de la jeunesse" présente les axes stratégiques et les crédits de l'État, mais il n'existe pas d'équivalent au niveau des collectivités territoriales et de la sécurité sociale, ce qui limite la vision globale des financements.

      Les dépenses de l'État en faveur des 15-25 ans concernent majoritairement l'éducation (enseignement scolaire et supérieur) et l'accompagnement des mutations industrielles (apprentissage). Des crédits importants sont également alloués via la mission Cohésion des territoires (aides personnelles au logement).

      Citation : "Cependant, les crédits budgétaires en question restent marginaux et peu évolutifs, ce qui a incité les universités à s’orienter vers les appels à projets du plan d’investissement d’avenir et du plan France 2030. Ceux-ci ont été déterminants pour mettre en place sur le terrain des projets structurants.

      Cependant, ces abondements extra-budgétaires ne sont attribués que pour une période donnée et les universités doivent désormais anticiper la façon dont elles financeront à moyen terme les projets en cours ou ceux qui restent à lancer."

      Citation : "Les crédits de l'État destinés aux 15-25 ans concernent massivement l’éducation, du lycée au supérieur."

      4. Inégalités Territoriales :

      La situation de la jeunesse varie considérablement d'un territoire à l'autre. L'indice de jeunesse révèle des "îlots de jeunesse" principalement autour des grandes métropoles.

      Les territoires ruraux sont confrontés à des défis spécifiques en matière d'accès à l'enseignement supérieur et à l'emploi.

      Citation : "Ces tendances nationales sont variables d’un territoire à l’autre. À l’échelle départementale, en 2023, les 15-29 ans représentaient moins de 15 % de la population dans 30 départements, et plus de 20 % pour dix d’entre eux."

      5. L'Obligation de Formation pour les 16-18 Ans :

      Le rapport analyse la mise en œuvre de l'obligation de formation pour les jeunes de 16 à 18 ans.

      Si des solutions sont proposées majoritairement via les dispositifs d'insertion professionnelle de droit commun (Pacea, CEJ), des écarts importants existent dans le repérage des jeunes concernés.

      La coordination avec les départements, qui ont un rôle dans les politiques sociales, n'est pas toujours systématique.

      Citation : "Contrairement à ce que suggère son intitulé, celle-ci consiste au moins autant à accompagner qu’à former les jeunes concernés."

      6. Réussite dans l'Enseignement Supérieur :

      Malgré les dispositifs d'accompagnement (plan "Réussir en licence", loi ORE), le taux de diplomation en licence en trois ans reste inférieur à 50%.

      La performance des formations en termes de réussite étudiante est progressivement intégrée dans l'allocation des ressources aux universités via les contrats d'objectifs, de moyens et de performance (COMP).

      Le rapport plaide pour une meilleure visibilité des dispositifs de prévention de l'échec et un suivi statistique consolidé.

      Citation : "Globalement, depuis la mise en place du plan « Réussir en licence », en 2007, et l’entrée en vigueur de la loi du 8 mars 2018 relative à l’orientation et à la réussite (ORE), la part des étudiants ayant obtenu un diplôme de licence en trois ans a progressé de 5,8 points entre la cohorte 2013 et la cohorte 2019."

      7. Accès des Jeunes Ruraux à l'Enseignement Supérieur :

      L'accès est limité par une offre de formation de proximité restreinte et des freins socio-économiques (revenus plus faibles, éloignement géographique).

      Les dispositifs d'aide aux étudiants ne prennent que faiblement en compte le critère d'éloignement.

      Le rapport recommande de simplifier la gestion des aides et de revoir les modalités d'attribution pour mieux intégrer l'éloignement.

      Citation : "L’accès des jeunes issus des territoires ruraux à l’enseignement supérieur est un enjeu majeur de cohésion sociale et territoriale.

      Or, cette problématique est aujourd’hui faiblement prise en compte par les politiques publiques."

      8. Insertion Professionnelle et Dispositifs d'Accompagnement :

      Le rapport analyse l'impact des différents dispositifs d'insertion (Pacea, CEJ, AIJ).

      Il souligne les biais potentiels liés aux cibles en volume fixées nationalement, qui peuvent inciter les opérateurs à orienter les jeunes vers certains dispositifs pour atteindre leurs objectifs de financement, plutôt qu'en fonction des besoins réels.

      Le pilotage par l'offre est critiqué au profit d'un pilotage par les besoins et les résultats.

      Citation : "La montée en charge du CEJ s’est par exemple opérée au détriment de l’AIJ (France Travail) et du Pacea (missions locales), dispositifs préexistants et de moindre intensité : il est possible qu’une partie des jeunes orientés vers le CEJ l’aient été moins parce qu’ils avaient réellement besoin d’un accompagnement intensif que parce que les prescripteurs étaient soucieux d’atteindre leurs objectifs."

      9. Logement des Jeunes :

      La politique du logement étudiant s'est longtemps concentrée sur les résidences universitaires.

      La garantie Visale est un dispositif important pour faciliter l'accès au logement des jeunes, mais elle rencontre parfois des réticences de la part des bailleurs.

      Des dispositifs expérimentaux visent à accompagner globalement les jeunes précaires, où le logement est un outil de stabilisation. Une meilleure coordination locale et la mobilisation du foncier universitaire sont encouragées.

      Citation : "Depuis le début des années 2010, le logement étudiant à vocation sociale fait l’objet d’objectifs de production à travers des plans gouvernementaux..."

      10. Mobilité des Jeunes et Transports Collectifs :

      Le droit à la mobilité, bien que général, a des implications pour les jeunes. Les politiques tarifaires des autorités organisatrices de mobilité (AOM) pourraient être mieux ciblées.

      Des initiatives temporaires comme les Pass Jeunes et le Pass Rail ont montré leur succès.

      Le développement de l'offre de transports collectifs vers les zones périurbaines et rurales est un enjeu majeur pour l'égalité d'accès.

      Citation : "Le droit aux transports pour tous est inscrit dans la loi depuis 1982.

      Il a été transformé en un droit à la mobilité en 2019 qui ne concerne pas spécifiquement les jeunes, sauf pour les transports scolaires."

      11. Jeunes Majeurs Sortant de l'Aide Sociale à l'Enfance (ASE) :

      La loi du 7 février 2022 a renforcé le droit à l'accompagnement pour les jeunes majeurs sortant de l'ASE, mais des disparités persistent dans les niveaux de prise en charge selon les départements.

      La notion de "contrat jeune majeur" est variable.

      L'accès au droit commun (insertion, logement) pour ces jeunes doit être renforcé.

      Le pilotage des dispositifs et le suivi de l'atteinte des objectifs sont souvent insuffisants.

      Citation : "Les jeunes majeurs issus de l’aide sociale à l’enfance (ASE), et plus largement tout jeune de 18 à 21 ans sans « ressources ou soutien familial suffisants », sont pris en charge à leur demande par les départements en application de l’article L. 222-5 du code de l’action sociale et des familles."

      Conclusion :

      Le rapport de la Cour des Comptes dresse un tableau complexe de la politique en faveur de la jeunesse en France.

      Il met en évidence la nécessité d'une meilleure coordination et d'un pilotage axé sur les besoins et les résultats, d'une prise en compte accrue des inégalités territoriales, et d'un renforcement de l'accès aux droits pour tous les jeunes, en particulier ceux en situation de vulnérabilité.

      La simplification et la clarification des dispositifs, ainsi qu'une vision globale du financement, apparaissent comme des leviers essentiels pour améliorer l'efficacité et l'équité des politiques publiques dédiées à la jeunesse.

    4. le document contient plusieurs éléments spécifiques concernant la santé des jeunes :

      • Le document souligne l'importance des politiques de prévention pour la santé physique et mentale des jeunes.

      Il note que si les jeunes peuvent sembler en meilleure santé que les adultes en raison de leur âge, la réalité quotidienne peut être différente, avec des conduites à risque nécessitant des réponses publiques adaptées.

      • Le renforcement et un meilleur ciblage du volet préventif des politiques de santé sont nécessaires, qu'il s'agisse d'encourager la pratique sportive ou de prévenir les addictions chez les jeunes.

      • Une approche transversale mobilisant tous les acteurs concernés (ministères, soignants, milieu éducatif, familles et jeunes eux-mêmes) est nécessaire pour la santé des jeunes.

      Les acteurs publics doivent garantir l'accès à des infrastructures d'écoute et d'aide et sensibiliser aux conséquences des mauvaises habitudes alimentaires, de l'inactivité et des addictions.

      • L'adolescence est une phase de questionnement et de vulnérabilité nécessitant un accompagnement adapté, et les maisons des adolescents sont en première ligne pour la prévention et l'accompagnement des problématiques adolescentes, offrant un environnement d'écoute.

      La demande croissante et les difficultés d'accès aux professionnels de la santé mentale en font des acteurs incontournables.

      • La consommation de drogues et d'alcool pose un problème de santé publique majeur en raison du risque d'addiction et des maladies associées.

      Les jeunes sont particulièrement vulnérables aux addictions, leur cerveau n'atteignant sa pleine maturité qu'à 25 ans.

      La France est l'un des pays d'Europe les plus concernés par la consommation de drogues et d'alcool chez les jeunes, mais l'offre de soins reste insuffisante.

      • L'obésité chez les jeunes est un enjeu de santé publique, avec une progression plus rapide en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française que dans l'hexagone.

      Elle est liée à une alimentation déséquilibrée, à la sédentarité et à une activité physique insuffisante, avec la précarité et l'environnement socio-économique et culturel comme facteurs aggravants.

      La prévention de l'obésité des jeunes n'est pas une priorité dans les programmes de santé de ces territoires.

      • Le document mentionne la nécessité de définir une nouvelle stratégie nationale de lutte contre les addictions, en mettant l'accent sur la prévention, l'accompagnement et l'innovation, car les jeunes font partie des catégories les plus exposées et les inégalités d'accès aux soins et à la prévention demeurent marquées.

      • Il est souligné que les jeunes devront faire face à des défis qui mettront à l'épreuve non seulement leurs compétences mais aussi leur santé mentale et physique.

      • Le document indique que des articulations avec d'autres politiques publiques sont insuffisantes, notamment en matière de santé, pour prévenir l'entrée dans les parcours délinquants.

      • En écho aux analyses de la Cour soulignant l'importance de lutter contre les déterminismes sociaux et territoriaux, le ministre signale la mise en place d'une expérimentation d'une "option santé" pour les élèves de la voie générale scolarisés dans des déserts médicaux.

      • Pour les jeunes majeurs sortant de l'Aide Sociale à l'Enfance (ASE), le document mentionne la complexité de la prise en charge des doubles vulnérabilités liées au handicap ou à la psychiatrie, avec des acteurs de chaque secteur s'inscrivant dans des logiques différentes, sans interconnexion des systèmes d'information et sans harmonisation des modalités d'action.

      Départements de France revendique une stratégie interministérielle (solidarité, santé, handicap et éducation) pour ces enfants, qui représentent un quart des dispositifs de l'ASE.

      Les départements ne disposent pas des structures ni des personnels pour répondre aux besoins spécifiques des jeunes relevant du médico-social et de la pédopsychiatrie.

    5. Le Comité d'éducation à la santé, à la citoyenneté et à l'environnement (CESCE) est l'instance qui permet de mettre en œuvre la politique de l'établissement en matière d'éducation et de prévention dans ces trois domaines.

      En tant qu'instance de réflexion, d'observation et de veille, le CESCE conçoit, met en œuvre et évalue les actions de prévention et d'éducation à la citoyenneté, à la santé et aux questions d'environnement en lien avec le projet d'établissement.

      Cette démarche globale et fédératrice favorise la cohérence et la lisibilité de la politique éducative et encourage les partenariats.

      Le CESCE est réglementairement présidé par le chef d'établissement, qui peut déléguer cette présidence.

      Il est réuni régulièrement et ses membres évaluent les projets et le bilan annuel des actions, produisant un compte-rendu intégré au bilan et rapport annuel de l'EPLE.

      Pour nourrir les quatre parcours éducatifs, le CESCE peut exploiter ses prérogatives et ses domaines d'intervention de la manière suivante :

      • Parcours Avenir : Ce parcours vise à permettre à chaque élève de la 6e à la terminale d'acquérir les premières clés de compréhension du monde professionnel pour construire son projet d'orientation scolaire et professionnelle, notamment en facilitant les échanges entre l’École et le monde économique.

      Le CESCE peut contribuer à ce parcours en organisant des actions de sensibilisation aux métiers liés à la santé et à l'environnement.

      Il peut initier des partenariats avec des professionnels de ces secteurs (par exemple, des professionnels de santé locaux, des entreprises engagées dans le développement durable) pour des interventions en milieu scolaire ou des visites d'entreprises.

      Les actions de prévention des conduites à risque (addictions, etc.) abordées par le CESCE peuvent également éclairer les élèves sur les conséquences de certains choix sur leur avenir professionnel.

      • Parcours d'éducation artistique et culturelle (PEAC) :

      Le PEAC met en cohérence la formation des élèves en s'appuyant sur les enseignements artistiques, les rencontres avec les artistes et les œuvres, et les pratiques artistiques.

      Bien que le CESCE ne soit pas directement centré sur l'art, il peut intégrer une dimension artistique et culturelle dans ses actions de sensibilisation à la santé et à l'environnement.

      Par exemple, des projets de création artistique (affiches, vidéos, pièces de théâtre) peuvent être réalisés par les élèves sur des thèmes de santé ou d'environnement.

      Le CESCE peut également collaborer avec des acteurs culturels locaux pour des interventions ou des événements liant la santé, la citoyenneté ou l'environnement à l'expression artistique.

      • Parcours éducatif de santé : Ce parcours regroupe la protection de la santé des élèves, la prévention des conduites à risque et l'éducation à la santé.

      C'est le domaine d'action le plusDirect du CESCE, comme son nom l'indique.

      Le CESCE est l'instance de coordination de ce parcours au sein de l'établissement. Il conçoit, met en œuvre et évalue les actions de prévention concernant les conduites addictives, l'alimentation, l'activité physique, l'éducation à la sexualité, la prévention des violences, etc..

      Le CESCE peut s'appuyer sur des textes officiels comme le Code de la santé publique et mobiliser des partenaires tels que l'agence régionale de santé (ARS) pour mener à bien ses actions.

      L'utilisation du Logiciel infirmier de l'Éducation Nationale (LIEN) pour le suivi de la santé mentale des élèves peut également alimenter les réflexions et les actions du CESCE.

      • Parcours citoyen de l'élève : Ce parcours vise à former des citoyens conscients de leurs droits, devoirs et responsabilités, en s'appuyant sur l'enseignement moral et civique, l'éducation aux médias et à l'information, et en abordant des thèmes comme la laïcité, l'égalité, la lutte contre les discriminations, l'éducation à l'environnement et au développement durable.

      Le CESCE contribue pleinement à ce parcours par son rôle dans l'éducation à la citoyenneté et à l'environnement.

      Les actions de prévention des discriminations, la promotion de l'égalité (notamment filles-garçons, en lien avec les chargés de mission académiques à l'égalité), l'éducation au développement durable (en lien avec le label E3D et l'ADEME) et la prévention de la radicalisation sont des aspects que le CESCE peut intégrer dans ses actions.

      La participation des élèves à la vie de l'établissement, encouragée par le CESCE, est également un élément clé du parcours citoyen.

      En mobilisant les ressources propres de l'EPLE et en sollicitant des subventions auprès de divers partenaires (collectivités, préfecture, MILDECA, ADEME, ARS, etc.), le CESCE dispose de moyens pour mettre en œuvre des actions concrètes qui nourrissent et enrichissent les quatre parcours éducatifs, contribuant ainsi à une éducation globale et cohérente pour les élèves.

    1. La Cour formule donc les recommandations suivantes :1. tenir avant la rentrée 2025 et chaque année uneconcertation nationale des ministères concernésavec les collectivités territoriales (ministère del’éducation nationale, ministère de la culture) ;2. dès la rentrée 2025, étendre à la totalité des classesdes écoles, collèges et lycées, une organisationsystématique de parcours d’éducation artistique etculturelle, pilotée par le directeur d’école ou le chefd’établissement (ministère de l’éducation nationale) ;3. dès 2025, sécuriser réglementairement la procédure deréférencement dans le cadre de la part collective du passCulture et la resserrer autour de dispositifs nationaux outerritoriaux incluant une procédure d’évaluation périodiqueobligatoire (secrétariat général du Gouvernement, ministèrede l’éducation nationale, ministère de la culture).244COUR DES COMPTES | RAPPORT PUBLIC ANNUEL
    2. La Cour formule à cette fin trois recommandations :1. après évaluation, promouvoir les dispositifs de prise en chargeet de suivi afin de mieux accompagner le passage à la majoritédes jeunes sous main de justice (ministère de la justice) ;2. renforcer les outils d’évaluation de la politique pénaleà destination des jeunes (ministère de la justice) ;3. renforcer les coopérations entre le ministère de la justiceet les autres acteurs de la prise en charge des mineurset des majeurs délinquants (ministère de la justice).215LES JEUNES ET LA JUSTICE PÉNALE
    3. 1. remplacer l’abattement en faveur des contribuables ayantdes enfants majeurs mariés ou chargés de famille rattachés àleur foyer fiscal par l’attribution des mêmes parts de quotientfamilial que pour les jeunes célibataires (recommandationréitérée–ministère chargé du budget et des comptes publics) ;2. dès leur majorité, adresser un courrier d’information auxjeunes les incitant à activer leur espace numérique personnel(ministère chargé du budget et des comptes publics) ;3. harmoniser les modalités de déclaration des revenusdes jeunes faisant l’objet d’exonérations (ministèrechargé du budget et des comptes publics) ;4. promouvoir une sensibilisation à l’impôt afin de familiariserles jeunes, y compris avant leur majorité fiscale, aux grandsprincipes sur lesquels repose le système fiscal français(ministère chargé du budget et des comptes publics).185L’ENTRÉE DES JEUNES DANS L’IMPôT SUR LE REVENU
    4. La Cour formule donc les recommandations suivantes :1. mener à leur terme les expérimentations en cours surla nouvelle Journée Défense et Citoyenneté, dans uncadre juridique à formaliser au plus vite, et en assurerune évaluation précise (ministère des armées) ;2. soumettre à arbitrage interministériel les objectifset le contenu d’une nouvelle Journée Défenseet Citoyenneté et adapter le cadre juridique enconséquence (ministère des armées) ;3. mettre en place l’organisation et mobiliser les moyensnécessaires au déploiement de la Journée Défenseet Citoyenneté en ligne, au bénéfice des jeunesFrançais résidant à l’étranger (ministère des armées,ministère de l’Europe et des affaires étrangères).155LA JOURNÉE DÉFENSE ET CITOYENNETÉ, DES OBJECTIFS À REDÉFINIR
    5. Dans ce contexte, la Cour formule les recommandations suivantes :1. réglementer la teneur en sucre des produits alimentairesimportés, mettre en œuvre une taxe comportementale surles produits contenant du sucre et imposer l’étiquetagenutritionnel des produits commercialisés (gouvernementsde la Nouvelle-Calédonie et de la Polynésie française) ;2. favoriser la pratique sportive des jeunes et la luttecontre la sédentarité, dès 2026, en développant desinfrastructures en accès libre destinées à la pratiquede l’activité physique (gouvernements de la Nouvelle-Calédonie et de la Polynésie française) ;3. encadrer, dès 2026, la commercialisation et ladistribution des produits jugés néfastes pour lasanté à l’intérieur et aux abords des écoles et desétablissements d’enseignement (gouvernements de laNouvelle-Calédonie et de la Polynésie française).LA PRÉVENTION DE L’OBÉSITÉ ChEZ LES JEUNES
    6. Dans ce contexte, la Cour formule les recommandations suivantes :1. améliorer la lisibilité de l’offre à destination des jeunes par lafusion des dispositifs maison des adolescents et point accueil-écoute jeunes en définissant l’accueil, l’accompagnementet les actions de prévention sanitaire et sociale comme leursocle de missions obligatoires (ministère de la santé et del’accès aux soins, Caisse nationale des allocations familiales) ;2. conduire une évaluation scientifique de l’impact desmaisons des adolescents en matière de repérage et deprévention des pathologies somatiques et psychiques desadolescents (ministère de la santé et de l’accès aux soins) ;3. mieux tenir compte des besoins des territoires endéfinissant des critères d’attribution des financements(ministère de la santé et de l’accès aux soins).61LES MAISONS DES ADOLESCENTS
    7. 3. mobiliser les acteurs du monde éducatif, sanitaire et médico-social pour sensibiliser les jeunes aux risques addictifs desdrogues illicites et de l’alcool, ainsi que pour repérer etorienter les jeunes consommateurs (ministère de l’éducationnationale, ministère de l’enseignement supérieur et de larecherche, ministère de la santé et de l’accès aux soins) ;4. lancer une campagne d’ampleur destinée aux jeunespour les sensibiliser aux effets nocifs de la consommationde drogues illicites et d’alcool (ministère de la santé etde l’accès aux soins, Mission interministérielle de luttecontre les drogues et les conduites addictives) ;5. mettre en place un prix minimum de l’unité d’alcool purcontenu dans chaque boisson, pour prévenir et réduirenotamment la consommation des jeunes (ministère dela santé et de l’accès aux soins, ministère du budget etdes comptes publics) (recommandation reformulée).93LES ADDICTIONS DES JEUNES AUX DROGUES ILLICITES ET À L’ALCOOL
    8. La Cour formule à cet effet les recommandations suivantes :1. conduire une étude épidémiologique sur la situation desjeunes souffrant d’addictions (ministère de la santé etde l’accès aux soins, Observatoire français des drogueset des tendances addictives, Santé publique France) ;2. dresser un état des lieux, agrégé nationalement, de l’offremédico-sociale destinée aux jeunes en état de dépendance auxdrogues ou à l’alcool et doter la stratégie interministériellede mobilisation contre les conduites addictives d’objectifschiffrés de réduction de la consommation de drogueet d’alcool chez les jeunes (ministère de la santé et del’accès aux soins, Caisse nationale de l’assurance maladie,Mission interministérielle de lutte contre les drogues et lesconduites addictives, Observatoire français des drogueset des tendances addictives, Santé publique France) ;92COUR DES COMPTES | RAPPORT PUBLIC ANNUEL
    9. La Cour formule les recommandations suivantes :1. prévoir des créneaux d’accompagnement à destinationdes jeunes, notamment les plus éloignés de la pratiquesportive, sur les équipements sportifs en accès libre (Agencenationale du sport, communes et intercommunalités) ;2. développer les partenariats entre les collectivités locales etles acteurs privés pour élargir l’accès, physique et financier,des jeunes à une plus grande variété d’équipementssportifs (communes et intercommunalités) ;3. accroître le taux de pratique des élèves en EPS enassurant un suivi statistique des inaptitudes et enajustant les séances en fonction des capacités des élèvesconcernés (ministère de l’éducation nationale) ;4. cibler davantage le Pass’sport sur les jeunes lesplus éloignés de la pratique sportive (ministère dessports, de la jeunesse et de la vie associative).33L’ACCÈS DES JEUNES AU SPORT
    10. Le rapport de la Cour des Comptes, notamment sa partie consacrée à l'éducation artistique et culturelle (EAC), ainsi que ses observations sur la santé des jeunes et la citoyenneté à travers la Journée Défense et Citoyenneté (JDC), offre plusieurs pistes d'exploitation possibles au sein du Comité d'éducation à la santé, à la citoyenneté et à l'environnement (CESCE) et pour les quatre parcours éducatifs.

      Exploitation au sein du CESCE (Rôle transversal) :

      • Le CESCE, en tant qu'instance de réflexion, d'observation et de veille, peut s'appuyer sur les constats et les recommandations du rapport de la Cour des Comptes pour éclairer sa politique éducative et de prévention dans les domaines de la santé, de la citoyenneté et potentiellement de l'environnement en lien avec les aspects culturels.

      • Le CESCE peut utiliser le rapport pour identifier les enjeux nationaux et les bonnes pratiques mises en évidence par la Cour dans les domaines relevant de ses compétences.

      Par exemple, les difficultés et les pistes d'amélioration concernant l'EAC peuvent inspirer des actions transversales intégrant la culture dans les projets liés à la santé ou à la citoyenneté.

      • Le CESCE, responsable de la cohérence de la politique éducative de l'établissement, peut se servir du rapport pour plaider en faveur d'une organisation plus systématique et de meilleure qualité des actions relevant des quatre parcours éducatifs au sein de l'établissement.

      Exploitation pour les 4 parcours éducatifs :

      Parcours Santé :

      • Le rapport met en lumière la question de l'accès des jeunes au sport et le rôle de l'EPS, informations pertinentes pour les actions du CESCE visant à promouvoir l'activité physique et la santé des élèves.

      Le CESCE pourrait s'appuyer sur la recommandation d'accroître le taux de pratique en EPS pour renforcer les liens avec l'association sportive de l'établissement.

      • Les analyses sur les inaptitudes en EPS pourraient inciter le CESCE à s'interroger sur l'état de santé global des élèves et les freins à la pratique sportive.

      • Les développements sur les maisons des adolescents (MDA), bien que leur intervention au sein des établissements ne soit pas souhaitable selon la Ministre de l'Éducation Nationale, peuvent informer le CESCE sur les structures de soutien existantes pour le bien-être et la santé mentale des jeunes.

      Le CESCE pourrait faciliter l'orientation des élèves vers ces structures en cas de besoin.

      • La partie du rapport consacrée aux addictions des jeunes est cruciale pour le CESCE.

      Les données et les recommandations sur la prévention et la prise en charge des conduites addictives peuvent directement alimenter les actions du CESCE dans ce domaine.

      La mention de la stratégie nationale de développement des compétences psycho-sociales (CPS) comme un moyen de prévenir les conduites à risque est particulièrement pertinente pour le CESCE, qui peut intégrer cette approche dans ses actions de prévention pour le Parcours Santé.

      • L'étude sur l'obésité infantile mentionnée dans les actualités peut également orienter les actions de prévention du CESCE.

      Parcours Citoyen :

      • L'analyse de la Journée Défense et Citoyenneté (JDC) dans le rapport peut être exploitée par le CESCE pour réfléchir à la manière de renforcer l'esprit de défense et le sentiment d'appartenance à la communauté nationale chez les élèves, en complément des actions menées lors de la JDC.

      • La mention de l'enseignement de défense et la nécessité de le conforter dans le Parcours Citoyen peuvent encourager le CESCE à s'assurer de la bonne mise en œuvre de cet enseignement au sein de l'établissement, en lien avec les professeurs d'histoire-géographie notamment.

      • Le rapport souligne l'importance de la formation à l'éducation à la défense, un aspect que le CESCE pourrait prendre en compte dans ses échanges avec l'équipe pédagogique.

      • Bien que concernant les jeunes incarcérés, la mention du droit à l'éducation et des difficultés rencontrées par ces jeunes peut sensibiliser le CESCE aux enjeux d'inclusion et de lutte contre le décrochage scolaire, valeurs citoyennes fondamentales.

      Parcours d'Éducation Artistique et Culturelle :

      • La partie du rapport dédiée à l'EAC est une source d'information essentielle pour le CESCE, même si la responsabilité principale de ce parcours incombe à d'autres acteurs.

      Le CESCE peut se servir de l'évaluation de la Cour sur la gouvernance, le financement et la qualité de l'EAC pour comprendre les enjeux et les défis de ce domaine au niveau national.

      • Le CESCE peut relayer auprès de l'équipe pédagogique et de la direction les recommandations de la Cour visant à étendre à la totalité des classes une organisation systématique du parcours EAC, pilotée par le chef d'établissement.

      • Les constats sur l'utilisation partielle de la part collective du Pass Culture par les établissements et les difficultés rencontrées dans le premier degré peuvent inciter le CESCE à encourager une meilleure exploitation de ces dispositifs au sein de l'établissement.

      • Le CESCE peut souligner l'importance des trois piliers de l'EAC (connaissances, pratique artistique, rencontre avec les œuvres et les artistes) lors de la conception de projets transversaux.

      • Les exemples de bonnes pratiques mentionnés dans le rapport, comme le collège Elsa-Triolet de Marseille ou le collège des Hautes-Ourmes de Rennes, peuvent inspirer des initiatives au sein de l'établissement.

      • Le CESCE peut sensibiliser à la nécessité de soutenir l'engagement des enseignants dans l'EAC par la formation et la simplification des outils.

      • Parcours Avenir :

        • Les réflexions du rapport sur l'entrée des jeunes sur le marché du travail et notamment les aspects fiscaux peuvent informer indirectement le CESCE sur les défis rencontrés par les jeunes adultes.

        • La mention des dispositifs d'aide à l'insertion pour les jeunes en difficulté peut sensibiliser le CESCE aux problématiques d'orientation et d'insertion professionnelle, bien que cela relève principalement du Parcours Avenir lui-même.

        • La promotion du bien-être dans le Parcours Santé et le développement de la citoyenneté responsable dans le Parcours Citoyen, soutenus par les informations du rapport, contribuent indirectement à préparer les élèves à leur avenir personnel et professionnel.

      Les compétences psycho-sociales mentionnées dans le contexte de la prévention des addictions sont également cruciales pour la réussite future des élèves.

      En conclusion, le rapport de la Cour des Comptes constitue une source d'analyse et de recommandations précieuse pour le CESCE.

      Il offre des éléments concrets pour orienter, renforcer et évaluer les actions menées dans le cadre des quatre parcours éducatifs, en mettant en lumière les enjeux nationaux et les pistes d'amélioration possibles au sein de l'établissement.

      Le CESCE peut s'appuyer sur ces informations pour assurer une meilleure cohérence et une plus grande efficacité de sa politique éducative et de prévention.

    11. Il y a de nombreux éléments en lien avec la santé dans les sources que vous avez fournies.

      Ces éléments concernent à la fois la santé physique et mentale des jeunes, ainsi que les politiques de prévention et de prise en charge mises en place ou nécessaires.

      • Voici les principaux éléments en lien avec la santé que l'on peut trouver dans ces sources :

      • Santé des jeunes comme enjeu global : La santé des jeunes est construite autour de l'accompagnement des adultes et des dispositifs publics mis en place. S'intéresser à la santé des jeunes, c'est considérer la santé de toute la population.

      • Habitudes de vie délétères et risques : Certaines études mettent en évidence des habitudes de vie délétères chez les jeunes qui affectent leur bien-être et peuvent les mettre en danger. Ces conduites à risque nécessitent des réponses publiques adaptées.

      • Rôle du sport pour la santé : La pratique sportive est liée à une moindre probabilité d'adopter des comportements à risque et favorise les interactions sociales. Elle contribue à la lutte contre la sédentarité, l’obésité et les maladies cardio-vasculaires.

      • Priorité de la santé mentale : La santé mentale des jeunes est une priorité, surtout depuis la crise sanitaire. Le suicide est une cause importante de décès chez les adolescents. Les acteurs publics doivent garantir l’accès à des infrastructures d’écoute et d’aide.

      • Importance de la prévention en santé mentale : Les dispositifs de prévention doivent faire des jeunes des acteurs de leur santé mentale. Les Maisons des Adolescents (MDA) ont cette mission.

      • Sensibilisation aux conséquences des mauvaises habitudes : Il est essentiel de sensibiliser les jeunes aux conséquences des mauvaises habitudes alimentaires, de l’inactivité et des addictions sur leur santé.

      • Consommation de substances psychoactives : Les niveaux de consommation d’alcool, de tabac et de cannabis restent élevés chez les jeunes en France. Les usages et les modes de consommation évoluent, comme l'alcoolisation ponctuelle importante. La Cour des comptes a mené une enquête sur les addictions des jeunes à l’alcool et aux drogues illicites.

      • Inaptitudes en EPS : Le recours aux inaptitudes en Éducation Physique et Sportive (EPS) peut révéler une dégradation de l’état de santé global des élèves ou traduire des freins socio-culturels ou religieux.

      • Maisons des Adolescents (MDA) : Ces structures accueillent, écoutent et orientent les jeunes en mal-être et leurs familles, proposant une approche globale de la santé. Elles répondent à une demande croissante depuis la crise sanitaire. Le Président de la République les considère comme un acteur central de la prévention des troubles psychiques chez les jeunes.

      • Addictions : Les jeunes sont un public sensible aux risques liés à la consommation d’alcool et de drogues illicites en raison de la vulnérabilité de leur cerveau en développement. Les addictions ont des conséquences sur leur santé mentale et physique. La réponse sanitaire et médico-sociale aux addictions des jeunes est jugée insuffisante.

      • Obésité : L'obésité chez les jeunes est un problème de santé publique, particulièrement en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française, résultant d'une alimentation déséquilibrée et d'un manque d'activité physique. L'obésité accroît le risque de comorbidités et affecte la qualité de vie des jeunes. La prévention de l'obésité est essentielle et pourrait réduire les coûts associés à la prise en charge.

      • Rôle des professionnels de santé : Les médecins généralistes et la médecine scolaire devraient jouer un rôle clé dans la sensibilisation, l’information et l’orientation concernant les addictions.

      • Offre de soins en addictologie : La filière hospitalière de soins en addictologie et le secteur médico-social (CSAPA, CAARUD, CJC) prennent en charge les personnes souffrant d'addictions. Une meilleure coordination des soins est nécessaire.

      • Prévention des addictions : Des stratégies de prévention plus ambitieuses doivent être mises en œuvre, y compris la mobilisation du ministère de l’éducation nationale. Le développement des compétences psychosociales chez les jeunes est important pour prévenir l'entrée dans la consommation de substances psychoactives.

      • Santé dans l'enseignement supérieur : Une réflexion est menée autour du concept d’université promotrice de santé, lieu protecteur pour les étudiants. Les services de santé étudiante développent des actions de réduction des risques.

      • Obésité en Outre-mer : La prévalence de l'obésité est plus élevée chez les jeunes en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française par rapport à l'hexagone. Des actions de prévention sont mises en place dans les écoles et les entreprises.

      • Fiscalité et santé : La fiscalité comportementale sur les produits sucrés est un outil de prévention de l'obésité. L'étiquetage nutritionnel est également important pour orienter les choix alimentaires.

      • Ces éléments soulignent l'importance de considérer la santé des jeunes dans sa globalité, en abordant les aspects physiques et mentaux, et en mettant en place des politiques de prévention et de prise en charge adaptées aux différents risques et vulnérabilités.

    12. synthèse analyse les principaux thèmes et idées clés issus des sources fournies, qui abordent divers aspects de la situation des jeunes en France (15-25 ans), notamment en matière de sport, de santé mentale, d'addictions, de citoyenneté, d'impôts et de justice pénale.

      1. Activité physique et sportive

      Manque de données et de ciblage: Il n'existe pas d'étude nationale ou locale sur l'occupation effective et les profils des utilisateurs des installations sportives extérieures, en particulier pour les 15-25 ans.

      Ce manque de données limite la capacité des acteurs publics à évaluer la performance de leurs dépenses et à cibler efficacement les jeunes.

      Difficulté d'association des jeunes: Les communes rencontrent des difficultés pour impliquer les jeunes en amont des projets sportifs.

      Les besoins sont souvent définis par les associations, qui ne représentent qu'une partie de cette tranche d'âge.

      Inaptitudes en EPS: Le volume des inaptitudes en éducation physique et sportive pourrait révéler une dégradation de l'état de santé global des élèves ou traduire des freins socio-culturels ou religieux. Il n'existe pas de suivi académique ou national des absences en EPS.

      Un arrêté de 1989 prévoit l'adaptation de la pratique en cas d'inaptitude partielle, soulignant la nécessité d'un suivi statistique et pédagogique, ainsi qu'une sensibilisation des médecins.

      Hétérogénéité des politiques sportives: Malgré des efforts récents, les politiques sportives peinent à cibler efficacement des publics hétérogènes.

      Structure du tissu associatif sportif: Une majorité des clubs sportifs sont de proximité (< 100 licenciés) et représentent une part significative des licenciés (66%), mais leur poids économique est plus faible (31%) comparé aux clubs intermédiaires et élite.

      2. Santé mentale et Maisons des Adolescents (MDA)

      Rôle essentiel des MDA: Les MDA jouent un rôle d'écoute, d'évaluation et d'orientation pour les jeunes en difficulté. L'accompagnement individuel permet de les diriger vers les solutions les plus adaptées.

      Des témoignages soulignent l'impact positif des MDA : "Depuis la première fois que je suis venue ici, tout a changé et en bien, les personnes qui m’ont suivie m’ont beaucoup aidée et montré les démarches à suivre pour mon cas." (une femme de 18 ans).

      Pluridisciplinarité et orientation sanitaire: Les MDA regroupent des professionnels de différentes disciplines (médecins, psychologues, infirmiers, éducateurs spécialisés), ce qui leur donne une orientation principalement sanitaire, complétée par une dimension socio-éducative.

      Principaux sujets évoqués par les jeunes en MDA: Le mal-être, l'estime de soi, l'anxiété sont les sujets les plus fréquemment abordés (72%), suivis des relations familiales (21%) et de la scolarité (10%).

      Manque de connaissance des MDA par les jeunes: Une part importante des jeunes ne sait pas ce qu'est une MDA : "À la question « savez-vous ce qu’est une MDA ? », 37 % « non pas du tout »."

      Accessibilité géographique inégale: L'implantation des MDA dans les grandes villes garantit l'accès à de nombreux jeunes, mais elles sont moins accessibles en zones rurales.

      Des initiatives "d'aller-vers" et des équipes mobiles se développent pour réduire les zones non couvertes.

      "Il faudrait qu’il y ait des MDA dans plus de villes car pas facile de faire 30 minutes de route quand on habite en campagne et qu’il n’y a pas de bus. Ou un bus itinérant" (parent d’une fille de 13 ans).

      Coordination avec d'autres structures: Une meilleure articulation et complémentarité entre les MDA et les

      Points d'Accueil et d'Écoute Jeunes (PAEJ) sont nécessaires pour une meilleure lisibilité pour le public et les partenaires.

      Financements en hausse mais hétérogènes: Les MDA sont principalement financées par les Agences Régionales de Santé (ARS), les départements et, marginalement, le bloc communal et les régions.

      Malgré une augmentation des financements suite aux Assises de la santé mentale et de la psychiatrie en 2021, l'hétérogénéité des modalités de pilotage et la souplesse du cahier des charges ne garantissent pas une harmonisation des ressources ni une offre proportionnée aux besoins des territoires.

      Nécessité d'évaluer l'impact des MDA: L'ANMDA est favorable à une évaluation scientifique de l'impact des MDA pour valoriser leurs résultats et identifier des axes d'amélioration.

      Augmentation des troubles psychiques: La pandémie et des facteurs à plus long terme (anxiété liée aux écrans, écoanxiété, violences) ont entraîné une augmentation des troubles psychiques chez les jeunes, avec une hausse notable des prescriptions de psychotropes, surtout chez les jeunes filles.

      Renforcement du dispositif "Mon soutien psy":

      L'assurance maladie contribue au renforcement du dispositif "Mon soutien psy" en augmentant le nombre de séances prises en charge et en facilitant l'accès direct aux psychologues.

      3. Addictions chez les jeunes

      Consommation en baisse chez les mineurs, préoccupante chez les majeurs: Une baisse de la consommation d'alcool et de cannabis est observée chez les mineurs depuis 2010, mais la consommation d'alcool et de drogues illicites chez les 15-24 ans en France reste supérieure à la moyenne de l'Union européenne.

      Estimation du nombre de jeunes souffrant d'addictions: Plusieurs méthodes d'estimation donnent des chiffres variables, soulignant la complexité de cette évaluation.

      L'OFDT estime qu'un pourcentage significatif des jeunes de 17 ans présente un risque élevé d'usage problématique ou de dépendance au cannabis.

      Risques liés à la consommation de cannabis: L'usage précoce et régulier de cannabis est un facteur de risque de troubles psychiques et socio-comportementaux.

      Sous-dimensionnement des dispositifs spécifiques:

      Les Consultations Jeunes Consommateurs (CJC), dispositif spécifique aux jeunes, semblent sous-dimensionnées malgré leur utilité et pertinence reconnues par les ARS. "Enfin le seul dispositif spécifique aux jeunes - celui des « consultations jeunes consommateurs » (CJC), aujourd’hui au nombre de 260 (réparties en 540 points d’accueil) - paraît sous-dimensionné." Une évaluation nationale des CJC est nécessaire pour envisager leur développement.

      Manque de coordination et de données financières: Le financement des activités hospitalières liées aux addictions chez les jeunes manque de lisibilité, et il est difficile de calculer les coûts d'hospitalisation spécifiques.

      Il manque également un état des lieux national agrégé de l'offre médico-sociale destinée aux jeunes en état de dépendance.

      Stratégie interministérielle sans objectifs chiffrés clairs:

      La stratégie interministérielle de mobilisation contre les conduites addictives manque d'objectifs de santé publique clairs, notamment en termes de diminution de la consommation d'alcool et de drogues chez les jeunes.

      Importance de la prévention et de l'orientation: Les structures existantes devraient davantage jouer leur rôle de prévention et d'orientation, avec le soutien des ARS.

      Exemples internationaux de prévention: Les exemples du Danemark (programme MOVE) montrent l'efficacité d'une mobilisation de tous les acteurs autour d'un programme de prévention ambitieux.

      Débats autour de la légalisation du cannabis: La légalisation ou la dépénalisation du cannabis dans d'autres pays a souvent entraîné une hausse de sa consommation, avec des conséquences potentielles pour la lutte contre les addictions.

      4. Journée Défense et Citoyenneté (JDC)

      Évolution du contexte et des enjeux: Le contexte international actuel et la montée en puissance du Service National Universel (SNU) renouvellent les enjeux de la JDC, qui mérite d'être redéfinie. "Or, les contextes sociaux, nationaux et internationaux ont évolué depuis l'instauration de cette journée... ont renouvelé les enjeux de la JDC, qui mérite donc d'être redéfinie."

      Objectifs multiples et tensions: La JDC est à la fois un temps fort obligatoire du parcours citoyen, un outil de maintien du lien entre l'armée et la jeunesse, un moyen de rappeler le devoir de défense, et potentiellement un outil de recrutement pour les armées.

      La volonté du ministère des armées de "remilitariser" la JDC en l'orientant davantage vers le recrutement et le recensement des compétences s'écarte potentiellement de l'équilibre initial entre Défense et Citoyenneté.

      Recrutement : objectif de plus en plus assumé: Bien que le recrutement ne soit pas un objectif explicite du code du service national pour la JDC, les armées le considèrent indispensable pour atteindre leurs objectifs d'engagement. Une étude a établi une corrélation entre la participation à la JDC et le recrutement dans l'armée de terre.

      Adaptation et expérimentation de la JDC: Des évolutions sont en cours, avec une "JDC adaptée" et un projet de "JDC Nouvelle Génération" qui pourraient transformer profondément le contenu et les objectifs du dispositif.

      JDC en ligne pour les Français de l'étranger: La mise en place d'une organisation et la mobilisation des moyens nécessaires au déploiement de la JDC en ligne pour les jeunes Français résidant à l'étranger est une recommandation.

      Bilan mitigé du test d'illettrisme: Le test d'illettrisme réalisé lors de la JDC ne répond pas pleinement aux objectifs du ministère des armées et empiète sur le temps disponible pour les autres contenus.

      Sa suppression pourrait être envisagée sous réserve de modifications législatives.

      5. Les jeunes et l'impôt

      Entrée progressive dans l'impôt: L'entrée des jeunes dans l'impôt est marquée par des disparités de revenus et dépend de plusieurs facteurs (études, charge de famille, âge).

      Le rattachement au foyer fiscal des parents ou l'imposition distincte constituent une spécificité française.

      Dispositifs atténuant l'impôt: Plusieurs dispositifs (exonérations, déductions, crédits d'impôt) atténuent l'impôt dû par les jeunes et leurs familles, notamment en lien avec les études, l'apprentissage, les stages et certaines formes de volontariat.

      Accès aux informations fiscales: La Direction Générale des Finances Publiques (DGFiP) facilite l'accès des jeunes à leur espace particulier sur impots.gouv.fr, notamment par l'envoi d'un courrier dès l'âge de 20 ans.

      Imposition des jeunes mariés: Des règles spécifiques s'appliquent à l'imposition des jeunes mariés ou pacsés qui peuvent être rattachés au foyer fiscal de l'un ou l'autre de leurs parents sous forme d'abattement.

      6. Les jeunes et la justice pénale

      Rupture de la réponse pénale à la majorité: La réponse pénale face aux jeunes de 15 à 25 ans n'est pas homogène, marquée par une rupture lors du passage à la majorité. La justice des mineurs privilégie l'éducatif et l'individualisation, tandis que les jeunes majeurs relèvent du droit commun avec des peines de prison plus fréquentes. "Face aux jeunes de 15 à 25 ans, la réponse pénale n’est pas homogène... la réponse marque une rupture, les « jeunes majeurs » basculant dans le droit commun des procédures et des conditions d’exécution des peines."

      Évolution de la délinquance des mineurs: Si le nombre de mineurs condamnés pour crimes a diminué, la direction de la protection judiciaire de la jeunesse fait état d'une tendance à la hausse du nombre et des durées d'incarcération pour des faits d'une extrême violence.

      Atténuation de la responsabilité pénale des mineurs: Le code de la justice pénale des mineurs prévoit l'atténuation de la responsabilité des mineurs en fonction de leur âge et de leur discernement.

      Alternatives aux poursuites pour les mineurs: La réponse pénale privilégie davantage les alternatives aux poursuites pour les mineurs que pour les jeunes majeurs.

      Stabilité du taux de récidive: Le taux de jeunes de 15 à 25 ans condamnés en état de récidive ou de réitération légales reste stable autour de 45%, soulignant que la politique à l'égard des jeunes délinquants n'atteint pas pleinement ses objectifs de prévention de la récidive.

      Difficultés d'insertion des jeunes sortant de prison: Des études mettent en lumière les difficultés de santé mentale et d'insertion rencontrées par les jeunes sortant de prison.

      Nécessité de renforcer l'accompagnement et la coordination: L'action des services du ministère de la justice doit être articulée avec celle des autres acteurs (éducation, collectivités territoriales, aide sociale à l'enfance) et l'accompagnement des parents doit être renforcé. "Le principe de responsabilité parentale est inscrit dans le droit positif... C’est d’ailleurs en vertu de ce principe que l’aide sociale à l’enfance et la protection judiciaire de la jeunesse interviennent dans le milieu familial pour conforter, en premier lieu, le rôle des parents."

      Conseil des droits et devoirs des familles (CDDF): Ce dispositif de prévention de la délinquance, visant à impliquer les parents, a vu son instauration obligatoire dans les grandes communes supprimée en 2019.

      7. Éducation Artistique et Culturelle (EAC)

      Importance de l'accès à l'EAC: L'éducation artistique et culturelle est reconnue comme essentielle pour le développement des jeunes.

      Périmètre de l'EAC: Le périmètre de l'EAC s'étend au-delà des arts et lettres pour inclure la culture scientifique, le numérique et les médias.

      Organisation territoriale complexe: La gouvernance territoriale de l'EAC, basée sur des comités de pilotage régionaux et locaux, est mise en œuvre de manière diverse selon les territoires.

      8. Préoccupations des jeunes

      Inégalités sociales et environnement: Les préoccupations majeures des jeunes portent sur les inégalités sociales et les questions environnementales.

      Enjeux de sécurité: Les enjeux de sécurité, de liberté, de propriété et de résistance à l'oppression restent importants.

      En conclusion, ces sources mettent en évidence la complexité des enjeux liés à la jeunesse en France.

      Des efforts sont déployés dans de nombreux domaines, mais des défis persistent en termes de connaissance des publics, de ciblage des politiques, de coordination des acteurs, d'évaluation des dispositifs et d'adaptation aux évolutions sociétales.

      Une approche globale et concertée est nécessaire pour répondre efficacement aux besoins et aux aspirations des jeunes.

  5. Feb 2025
    1. chronologie détaillée des événements clés abordés dans les extraits fournis, suivie d'une liste des principaux personnages mentionnés et de leurs biographies succinctes.

      Chronologie des événements clés

      • Avant 2004 (Implicite) : Le système éducatif français est caractérisé par une forte centralisation et un manque d'autonomie pour les établissements.

      La France est un des champions du monde du redoublement avec 40% des élèves de 15 ans ayant déjà redoublé au moins une fois.

      • Années 2000 : Début des discussions sur la réduction des vacances d'été en France, sujet récurrent mais sans mise en œuvre ni évaluation.

      • Période non spécifiée : Réformes éducatives successives en France, souvent perçues comme incohérentes et manquant d'une approche basée sur la recherche.

      • Avant 2015 : L'OCDE encourage depuis longtemps la diminution du redoublement en France car c'est injuste et stigmatisant.

      • 2015 : Mise en place des programmes pour les écoles maternelles, considérés comme de bonne qualité. Lancement prévu de la coopération au niveau du collège avec le travail interdisciplinaire. La France crée des programmes plutôt de bonne qualité pour les écoles maternelles.

      • 2017 : Retour en arrière sur la coopération au niveau du collège, interrompant les efforts en cours.

      • 2009-2022 : Diminution du taux de redoublement en France, passant de 40 % à 10 % des élèves de 15 ans ayant redoublé au moins une fois.

      • Période récente : Les établissements scolaires français sont soumis à une évaluation obligatoire tous les 5 ans.

      • Date non spécifiée (récente) : Invité de ministres de l'éducation de pays performants (comme l'Estonie) pour partager leurs expériences.

      • Date non spécifiée (récente) : Développement de l'intelligence artificielle et de son potentiel dans l'éducation, mais nécessitant une réflexion approfondie.

      • Aujourd'hui : Les établissements sont en processus d'auto-évaluation pour identifier les axes d'amélioration et créer des projets d'établissement.

      • Octobre 2025 (Prévu) : Publication de la prochaine étude TALIS (enquête de l'OCDE sur l'enseignement et l'apprentissage), qui abordera des questions telles que le bien-être des enseignants et les difficultés scolaires.

      Personnages principaux

      • Cyril (animateur) : Chef d'établissement scolaire. Mène l'interview et pose des questions sur l'autonomie des établissements et la réussite scolaire.

      • Éric Charbonnier : Analyste à l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) depuis 25 ans et membre du Conseil d'évaluation de l'école. Spécialiste des questions d'éducation et d'évaluation, il travaille sur des données quantitatives comme PISA et des études statistiques. Il partage des pratiques internationales et des analyses sur l'autonomie des établissements, l'évaluation et les politiques éducatives.

      • Ministre estonienne de l'Éducation : Son intervention est citée comme un exemple de la manière dont un ministre peut définir des objectifs généraux tout en laissant aux établissements la liberté de les atteindre.

      • Napoléon Bonaparte : Son influence est mentionnée en raison de l'héritage de son époque sur le système éducatif français, notamment l'agrégation et l'importance accordée à l'élitisme.

      • Ministre Blanquer : Mentionné pour une réforme du lycée.

      • Ginette Mathiot : Figure de la cuisine française. Mentionnée comme exemple des dangers d'un apprentissage trop axé sur des recettes fixes, au détriment des compétences.

    2. Briefing Document: Autonomie des établissements et réussite scolaire : le paradoxe français Source: Excerpts from "Autonomie des établissements et réussite scolaire : le paradoxe français" (Podcast interview with Éric Charbonnier, analyst at the OECD and member of the Conseil d'évaluation de l'école).

      Thèmes principaux:

      L'autonomie des établissements scolaires en France: Un sujet sensible et souvent mal compris, source de peurs et de résistances.

      Le lien entre autonomie et performance des élèves: Les études internationales (PISA) montrent une corrélation positive entre autonomie des établissements et réussite des élèves, particulièrement lorsque l'autonomie est accordée aux acteurs de terrain (chefs d'établissement, enseignants).

      L'importance d'une culture d'établissement: La création d'un esprit d'équipe, de coopération, et d'échange de bonnes pratiques est essentielle pour la progression des élèves.

      Les freins à l'autonomie en France: Centralisation excessive, rôle limité du chef d'établissement, programmes scolaires rigides, manque de flexibilité dans la gestion des ressources humaines.

      La nécessité d'une évaluation cohérente des politiques éducatives: Manque de constance et de cohérence dans les réformes, absence d'évaluation rigoureuse de leur impact, conduisant à un sentiment de découragement chez les acteurs de terrain.

      Le rôle crucial du bien-être: Le bien-être des personnels et des élèves est un facteur déterminant de la réussite scolaire, souvent négligé au profit d'une focalisation excessive sur les fondamentaux. Idées et faits importants:

      La peur de l'autonomie est infondée: "Je crois que c'est important de partir du en terme de début sur le fait qu'il y a des mots qui font peur en France quand on parle d'autonomie [...] il y a tout de suite une peur qui qui se crée dans la communauté éducative [...] Je crois qu'il faut qu'on sorte déjà de de de cette idée que dès qu'on parle d'autonomie ça va être forcément au détriment du système éducatif." L'autonomie ne doit pas être perçue comme une menace mais comme un levier d'amélioration.

      L'autonomie locale est bénéfique, la centralisation est contre-productive: "Ce qui est assez fascinant c'est qu'on voit quand l'autonomie est donnée aux établissements et à leurs acteurs [...] les résultat des élèves s'en trouvent systématiquement améliorés.

      À contrario quand l'autonomie est donné aux autorités nationales dans des pays centralisés comme le nôtre on voit qu'il y a un effet négatif sur la performance." Les décisions doivent être prises au plus près du terrain pour être efficaces.

      Les exemples internationaux montrent la voie: Des pays comme le Portugal, le Royaume-Uni, le Canada, l'Australie, le Japon et la Corée ont réussi à améliorer la performance de leurs élèves grâce à une forte culture de l'autonomie des établissements, à la formation des chefs d'établissement et des enseignants, et à la coopération.

      La France souffre d'une culture individualiste: "On voit qu'on a encore une culture très individualiste dans nos collèges, l'enseignant a la liberté pédagogique mais finalement il est seul face à ces problèmes et ça l'autonomie ça peut apporter ça aussi créer de la coopération [...]"

      L'autonomie doit favoriser le travail d'équipe et l'échange de bonnes pratiques.

      L'autonomie RH, un tabou français: Dans un tiers des pays de l'OCDE, le chef d'établissement est responsable du recrutement d'une partie des enseignants. Cette flexibilité permet de souder les équipes pédagogiques et de mieux adapter les compétences aux besoins de l'établissement. "Est-ce qu'on imagine ça en France avoir un chef d'établissement au collège et lycée qui peut choisir ces enseignants [...] c'est monnaie courante dans beaucoup de pays et ça permet de la flexibilité."

      L'autonomie budgétaire est un levier de performance:

      L'autonomie permet aux établissements d'utiliser leur budget de manière plus efficace en fonction de leurs priorités et de leurs besoins spécifiques. "L'autonomie ça offre au pays la possibilité d'utiliser leur budget comme ils le souhaitent de décider du contenu de la formation continue."

      L'effet chef d'établissement est mesurable: Des études montrent que les chefs d'établissement performants ont un impact significatif sur la réussite des élèves, notamment dans les établissements les plus difficiles. "Il y a beaucoup d'études qui ont été faites notamment si on prend aux États-Unis ou dans les établissements les plus difficiles on on affectait les meilleurs chefs d'établissement [...] et ça conduisaient à l'amélioration des résultats des élèves."

      Le bien-être est une condition essentielle de la réussite: "Quel que soit le métier euh s'il y a pas un environnement où les gens puissent s'épanouir être heureux [...] on tombe facilement dans dans l'ennui si c'est pas le cas et le bien-être est ultra important." Le bien-être des personnels et des élèves doit être au cœur des politiques éducatives.

      La cohérence et la constance des réformes sont indispensables: "Il faudrait avoir une obligation de garder un cap au moins une dizaine d'années pour éviter que on on détricote en permanence qu'on ce qu'on a pu faire avant et que finalement on puisse jamais juger le bénéfice de ces réformes." Les changements de cap fréquents et l'absence d'évaluation rigoureuse des réformes nuisent à leur efficacité.

      Les programmes scolaires doivent être allégés et recentrés sur l'essentiel: "Il faut équiper les jeunes avec les compétences du 21e siècle [...] et finalement la solution qui a été choisi dans beaucoup de pays c'est d'alourdir les programmes on rajoute et on rajoute [...] et du coup ça crée du stress pour tout le monde."

      L'alourdissement des programmes crée du stress et entrave l'acquisition des compétences essentielles. La qualité des enseignants est le facteur clé de la réussite: "La qualité d'un système éducatif n'excède jamais la qualité de ces enseignants et de son chef d'établissement voilà c'est le levier premier de la réussite." La formation, le bien-être et la valorisation des enseignants sont des priorités absolues.

      Il faut mieux utiliser les données disponibles: La France dispose de données de qualité, tant au niveau national qu'international, mais il faut les utiliser de manière plus systématique pour identifier les bonnes pratiques et adapter les politiques éducatives aux besoins spécifiques des établissements.

      Conclusion:

      L'interview met en lumière le paradoxe français : un système éducatif centralisé et rigide, malgré une volonté affichée d'autonomie.

      Les études internationales montrent que l'autonomie des établissements, lorsqu'elle est associée à une culture de coopération, à la formation des personnels, et à une évaluation rigoureuse des politiques, est un facteur clé de la réussite des élèves.

      Il est impératif de lever les freins à l'autonomie en France, de valoriser le rôle des chefs d'établissement et des enseignants, et de se concentrer sur le bien-être de tous les acteurs de l'éducation.

      La valorisation et la diffusion des études de l'OCDE sont un pas important vers cette direction.

      Liens utiles mentionnés:

      PISA website: Recherche PISA Site internet Publication "Regards sur l'éducation": Recherche OCDE Regards sur l'éducation TALIS website: Recherche TALIS site internet

    3. Voici un sommaire minuté de la vidéo "Autonomie des établissements et réussite scolaire : le paradoxe français"

      • 0:00-2:22: Introduction sur l'autonomie des établissements et la nécessité de comprendre comment la gérer face aux réformes successives.

      Éric Charbonnier de l'OCDE est présenté comme expert sur le sujet.

      • 2:22-6:12: Définition de l'autonomie des établissements et son impact sur la performance des élèves selon les études de PISA.

      L'autonomie donnée aux établissements améliore les résultats, contrairement à une autonomie centralisée.

      • 6:12-9:24: Exemples internationaux (Royaume-Uni, Portugal, Canada, Australie, Japon, Corée) où une forte culture de l'autonomie des établissements favorise la coopération et la progression des élèves.

      En France, une culture individualiste persiste.

      • 9:24-14:27: Discussion sur l'autonomie pédagogique et des moyens, incluant l'autonomie RH (recrutement des enseignants), inexistante en France.

      L'autonomie permettrait une meilleure adaptation aux besoins spécifiques des établissements et une plus grande flexibilité.

      • 14:27-17:22: Importance des conditions de travail et de la qualité de l'environnement architectural pour les enseignants.

      La pénurie d'enseignants n'est pas uniquement liée à l'autonomie, mais aussi à la culture de l'établissement et à la solidarité entre enseignants.

      • 17:22-22:48: Nécessité de favoriser le travail et les échanges entre établissements pour partager les bonnes pratiques.

      Le Conseil d'évaluation de l'école tente de créer cette culture de l'évaluation et du partage.

      • 22:48-25:55: Critique de la mise en œuvre des réformes en France, souvent incohérentes et sans évaluation rigoureuse.

      Importance d'une approche basée sur la recherche et l'expérimentation avant de généraliser une réforme.

      • 25:55-29:19: L'autonomie offre la possibilité d'utiliser le budget de manière plus efficace, en accord avec les besoins spécifiques de chaque établissement.

      Les politiques d'éducation doivent être couplées avec des initiatives municipales, comme au Portugal.

      • 29:19-32:39: L'effet chef d'établissement est mesurable et crucial pour la réussite des élèves.

      Il est important de réduire la surcharge administrative des chefs d'établissement pour leur permettre de se concentrer sur le développement pédagogique et le lien avec les équipes.

      • 32:39-36:11: La stabilité des équipes et la valorisation des bonnes pratiques sont essentielles pour éviter le turnover des enseignants.

      Il faut valoriser les projets innovants et créer une culture de collaboration où les difficultés peuvent être partagées et résolues collectivement.

      • 36:11-41:30: Importance du bien-être des personnels et des élèves pour favoriser un climat scolaire positif et éviter le stress lié à des enjeux comme Parcoursup.

      Le bien-être est un facteur clé pour l'épanouissement et la réussite.

      • 41:30-45:41: Nécessité de se recentrer sur l'essentiel face à l'empilement des réformes.

      L'exemple de la ministre estonienne qui définit les grandes règles et laisse les établissements définir leur politique pour atteindre les objectifs.

      • 45:41-51:18: Critique de l'approche quantitative des réformes en France (ex : redoublement) et importance de la qualité de l'éducation et de la pédagogie.

      La cohérence des réformes et la stabilité des objectifs sont essentielles.

      • 51:18-56:02: Débat sur les programmes scolaires, souvent trop chargés, et la nécessité de se concentrer sur les compétences essentielles.

      Exemples de pays (Canada, Finlande, Slovénie) qui simplifient les programmes ou les organisent autour de compétences.

      • 56:02-59:05: L'influence de Napoléon sur le système éducatif français et l'importance accordée à l'élitisme.

      Nécessité de rééquilibrer le système en faveur de l'équité et de la lutte contre les inégalités sociales.

      • 59:05-1:04:21: Comment les chefs d'établissement peuvent agir concrètement pour améliorer la situation dans leurs établissements, notamment en utilisant les évaluations du Conseil d'évaluation de l'école comme feuille de route.

      • 1:04:21-1:12:50: Discussion sur les difficultés rencontrées lors des évaluations et l'importance de la participation de tous les acteurs de l'établissement.

      Les chiffres et études de l'OCDE sont accessibles en ligne et peuvent fournir des idées et des pistes d'amélioration.

      • 1:12:50-1:20:41: Importance de la formation des enseignants et de l'amélioration de leurs conditions de travail.

      La qualité d'un système éducatif dépend de la qualité de ses enseignants et de ses chefs d'établissement.

      • 1:20:41-1:24:44: Nécessité d'une réforme globale du métier d'enseignant et d'une meilleure utilisation des données et recherches disponibles.

      L'intelligence artificielle peut être une opportunité pédagogique pour personnaliser l'enseignement.

      • 1:24:44-1:26:04: Conclusion sur l'importance de l'autonomie et du rôle du chef d'établissement pour favoriser la progression et l'épanouissement des élèves.
    1. LISTE DESRECOMMANDATIONS

      Liste des 20 recommandations du défenseur des droits

      En s'appuyant sur le rapport Enfant 2024 du Défenseur des droits, voici les acteurs à mobiliser pour chacune des 20 recommandations, afin de promouvoir le droit des enfants à un environnement sain:

      1. Initier des négociations internationales en vue d’adopter un traité international juridiquement contraignant pour la protection de l’environnement et un protocole additionnel à la Convention de sauvegarde des droits de l’Homme et des libertés fondamentales reconnaissant expressément le droit à un environnement sain.

        • Acteurs : Gouvernement français, Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, Représentants de la France auprès des organisations internationales (ONU, Conseil de l'Europe).
      2. Prendre en compte la particulière vulnérabilité des enfants dans la définition des politiques publiques conduites pour la protection de l’environnement.

        • Acteurs : Pouvoirs publics, Parlement, Ministère de la Transition écologique, Ministère de la Santé, Collectivités territoriales.
      3. Prendre des mesures adaptées pour répondre aux objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre et de neutralité carbone, notamment le 3e plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC-3) encore en cours de préparation.

        • Acteurs : Gouvernement, Ministère de la Transition écologique, Agence de la transition écologique (ADEME), Haut Conseil pour le climat.
      4. Renforcer la formation de l’ensemble des acteurs de la justice en intégrant dans le tronc commun de tout cursus universitaire en droit des enseignements en matière de droit à un environnement sain.

        • Acteurs : Universités, Écoles de formation des magistrats, Ministère de la Justice, Ordre des avocats.
      5. Généraliser, au sein des établissements hospitaliers, les consultations dédiées à l’exposition prénatale aux pesticides.

        • Acteurs : Ministère de la Santé, Agences régionales de santé (ARS), Établissements hospitaliers, Professionnels de santé (médecins généralistes, gynécologues, pédiatres).
      6. Garantir l’accès à l’eau potable sur l’ensemble du territoire national, et particulièrement dans les territoires ultra-marins.

        • Acteurs : Pouvoirs publics, Collectivités territoriales, Agences de l'eau, Sociétés de distribution d'eau, Ministère de la Transition écologique.
      7. Offrir, dans tous les lieux accueillant des enfants, une alimentation saine et durable et favoriser la mise en place d’habitudes alimentaires diversifiées, équilibrées au service de leur santé et dans le respect de l’environnement.

        • Acteurs : Gestionnaires de cantines scolaires, Établissements scolaires, Crèches, Centres de loisirs, Collectivités territoriales, Ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire.
      8. Accroître le nombre et la qualité des logements très sociaux destinés aux familles les plus précaires et développer des structures de transition – de l’hébergement au logement – adaptées à l’accueil de familles avec enfants.

        • Acteurs : Collectivités territoriales, Organismes de logement social, État, Associations de lutte contre le mal-logement.
      9. Inclure dans les cahiers des charges applicables aux structures d’hébergement d’urgence des exigences répondant au droit des enfants à un environnement sain.

        • Acteurs : Collectivités territoriales, Associations gestionnaires de centres d'hébergement d'urgence, Ministère du Logement.
      10. Accélérer la rénovation des bâtiments scolaires et de tous les lieux qui accueillent des enfants :

        • Acteurs : Collectivités territoriales (communes, départements, régions), Établissements scolaires, Ministère de l'Éducation nationale, ADEME.
      11. Améliorer les conditions de vie des enfants dans les aires d’accueil des gens du voyage :

        • Acteurs : Collectivités territoriales, Associations de soutien aux gens du voyage, État.
      12. Repenser les espaces publics à hauteur d’enfants pour réduire leur exposition aux pollutions, notamment en généralisant la piétonisation des zones à proximité des établissements scolaires et périscolaires et en développant des transports alternatifs à la voiture.

        • Acteurs : Municipalités, Urbanistes, Agences de mobilité, Établissements scolaires.
      13. Augmenter le ratio par habitant d’espaces verts au sein des villes, sur la base d’un référentiel national, et encourager la végétalisation des cours de récréation des établissements scolaires et de tous les lieux accueillant des enfants.

        • Acteurs : Municipalités, Urbanistes, Paysagistes, Établissements scolaires.
      14. Assurer un ramassage plus régulier des poubelles dans les espaces publics. Mettre en place ou augmenter les poubelles adaptées au tri sélectif, dans l’espace public et dans les structures collectives. Mener des campagnes d’éducation au tri sélectif, au recyclage et au compostage.

        • Acteurs : Municipalités, Services de collecte des déchets, Associations de sensibilisation à l'environnement, Établissements scolaires.
      15. Mettre en place des concertations régulières avec les enfants, voire des processus de co-décision avec de jeunes représentants, afin qu’ils puissent contribuer aux décisions qui les concernent, en particulier aux projets d’aménagement urbain.

        • Acteurs : Municipalités, Urbanistes, Conseils municipaux de jeunes, Établissements scolaires.
      16. Lutter contre toutes les formes de discrimination environnementale dont sont victimes les enfants les plus vulnérables.

        • Acteurs : Pouvoirs publics, Associations de lutte contre les discriminations, Défenseur des droits, Collectivités territoriales.
      17. Renforcer l’éducation à l’environnement :

        • Acteurs : Ministère de l'Éducation nationale, Établissements scolaires, Enseignants, Associations d'éducation à l'environnement, Collectivités territoriales.
      18. Élargir la composition du Parlement des enfants pour permettre à davantage d’enfants d’y participer et rendre obligatoire la discussion parlementaire des textes issus de leurs travaux.

        • Acteurs : Assemblée nationale, Sénat, Ministère de l'Éducation nationale.
      19. Prendre en compte de manière effective la parole des enfants dans l’élaboration des décisions publiques :

        • Acteurs : Pouvoirs publics, Collectivités territoriales, Conseils de jeunes, Établissements scolaires, Défenseur des droits.
      20. Renforcer la justice environnementale :

        • Acteurs : Magistrats, Avocats, Ministère de la Justice, Associations de protection de l'environnement, Défenseur des droits.
  6. Jan 2025
    1. Kultur ist vor allem Einheit des künstlerischen Stiles in allen Lebensäusserungen eines Volkes. Vieles Wissen und Gelernthaben ist aber weder ein nothwendiges Mittel der Kultur, noch ein Zeichen derselben und verträgt sich nöthigenfalls auf das beste mit dem Gegensatze der Kultur, der Barbarei, das heisst: der Stillosigkeit oder dem chaotischen Durcheinander aller Stile.

      تعریف فرهنگ

  7. Dec 2024
    1. According to Regulation Theory, accumulation regimes emerge through a conflictual and contingent process of institutionalization of specific economic relations of production, consumption and of income distribution between classes

      Es geht hier also nicht um „Gesetzmäßigkeiten“, sondern um kontingente Institutionalisierungen.

    2. Accumulation of capital is both the result of the workings of the production and consumption of the valued output, the recovery of its monetary form as an economic surplus and it is also the pre-condition of capitalist reproduction. Capital investment, and capitalist production in general, is possible because capital as money has been accumulated in the reversible economic circuit of value. Accumulation is an imperative faced by each and every capitalist, with its grow or die corollary imposed on producers, coercing them to invest in the expansion of the economic process of capital, and thus driving and directing social metabolism. Accumulation, as a regime, is a conceptual tool that captures this expanded reproduction of capital as a totality and as a societal trajectory. It models the macroeconomic structure of a capitalist economy as system of social relations mediated by monetized production, investment and consumption practice

      Zusammenfassung des marxistischen Verständnisses von Akkumulation und seiner Funktion in der Theorie kapitalistischer Gesellschaften.

    3. The colonization and subsumption of the gendered sphere of reproduction is a necessary yet impossible tendency of capitalist accumulation, necessary both as a source of unpaid labor and services that cheapens the cost of paid labor in the valorization process and necessary as a sphere outside of production that can absorb the capitalist output and realize the produced value
  8. dhcm.inkrit.org dhcm.inkrit.org
    1. clearingoftheland(clearingofestates) (Räumen der Ländereien) – klassisches Beispiel der ursprünglichen Akkumulation des Kapitals: die im 16. und 17. Jahrhundert und sogar noch im 19. Jahrhundert in England durchgeführte gewaltsame Vertreibung der Bauern v

      Marx, Grundrisse, Anmerkungen

    2. Insofern ferner die Maschinerie sich entwickelt mit der Akkumulation der gesellschaftlichen Wissenschaft, Produktivkraft überhaupt, ist es nicht in dem Arbeiter, sondern im Kapital, daß sich die allgemein gesellschaftliche Arbeit darstellt. Die Produktivkraft der Gesellschaft ist gemessen an dem Capitalfixe, existiert in ihm in gegenständlicher Form, und umgekehrt entwickelt sich die Produktivkraft des Kapitals mit diesem allgemeinen Fortschritt, den das Kapital sich gratis aneignet. E

      Marx, Grundrisse, Heft 6

    3. Die Entwicklung des Arbeitsmittels zur Maschinerie ist nicht zufällig für das Kapital, sondern ist die historische Umgestaltung des traditionell überkommnen Arbeitsmittels als dem Kapital adäquat umgewandelt. Die Akkumulation des Wissens und des Geschicks, der allgemeinen Produktivkräfte des gesellschaftlichen Hirns, ist so der Arbeit gegenüber absorbiert in dem Kapital und erscheint daher als Eigenschaft des Kapitals, und bestimmter des Capitalfixe, soweit es als eigentliches Produktionsmittel in den Produktionsprozeß eintritt.

      Marx, Grundrisse, Heft 6

    4. Es erscheint dies ferner so, daß eine Akkumulation – eine der Arbeit vorhergegangne und nicht aus ihr entsproßne Akkumulation – auf seiten des Kapitalisten vorgegangen sein muß, die ihn befähigt, den Arbeiter ans Werk zu setzen und wirksam zu erhalten, als lebendiges Arbeitsvermögen zu erhalten. {So

      Marx, Grundrisse, Heft 5

    5. 2. der auf der andren Seite befindliche Wert oder vergegenständlichte Arbeit muß eine Akkumulation von Gebrauchswerten sein, hinreichend groß, um die gegenständlichen Bedingungen zu liefern nicht bloß zur Produktion der Produkte oder Werte, nötig um das lebendige Arbeitsvermögen zu reproduzieren oder zu erhalten, sondern um Surplusarbeit zu absorbieren – das ||48|objektive Material für sie herzugeben;

      Marx, Grundrisse, Heft 4

    6. wenn die Schöpfung des Mehrwerts des Kapitals beruht auf der Schöpfung von Surplusarbeit, so die Vermehrung des Kapitals als Kapitals, (die Akkumulation, und ohne diese kann das Kapital nicht die Grundlage der Produktion bilden, da es ||39| stagnant bliebe und kein Element des Fortschritts, nötig schon durch das bloße Wachsen der Bevölkerung etc.) abhängig von der Verwandlung eines Teils dieses Surplusprodukts in neues Kapital. Würde der Mehrwert einfach konsumiert, so hätte sich das Kapital nicht verwertet und nicht produziert als Kapital; d.h. als Wert, der den Wert produziert.

      Marx, Grundrisse, Heft 4

    7. Die Nachfrage nach Konsumgütern, nur veranlaßt durch Arbeiter, die mit produktiver Arbeit beschäftigt sind, kann für sich allein nie ein Motiv für die Akkumulation und Anwendung von Kapital bilden ... DieProduktionskräftealleinsicherndieSchaffungeinesentsprechendenGradesvonReichtumebensowenigwiedasWachstumderBevölkerung. Was dazu gehört, ist einesolcheVerteilungderProdukte und eine solche Anpassung dieser Produkte an die Bedürfnisse derjenigen, die sie konsumieren sollen, daß derTauschwertder ganzenMassebeständig vergrößert wird, d.h., die Produktionskräfte werden nur voll in Bewegung gesetzt von der ungehemmten Nachfrage nach allem, was produziert wird ..

      Marx, Grundrisse, Heft 4

    8. {Kapital als SchrankederProduktion findet sich angedeutet: z.B. Hodgskin: „In dem gegenwärtigen Zustand vermehrt jede Akkumulation von Kapital die Masse Profit, die dem Arbeiter abgefordert wird, und beseitigt alle jene Arbeit, die bloß //330/ Arbeiter eine bequeme Existenz verschaffen würde ... Profit als Schranke der Produktion.“ (IX, p.46.)[202]Durch den foreign trade27 die Schranke der Austauschsphäre, erweitert und den Kapitalisten möglich gemacht, mehr Surplusarbeit zu konsumieren

      Marx, Grundrisse, Heft 4

    9. Also hängt die Möglichkeit des weitren Verwertungs||8|prozesses hier ab von einer vorhergegangnen Akkumulation des Kapitals (seinem stofflichen Bestehn nach betrachtet). Wächst dagegen die Produktivkraft und daher die relative Surpluszeit, so ist – auf dem jetzigen Standpunkt kann das Kapital immer noch //301/ betrachtet werden als direkt Lebensmittel, Rohstoff etc. produzierend28 – geringre Auslage für Salair nötig, und das Wachstum im Material ist durch den Verwertungsprozeß selbst geschaffen. Doch diese Frage bezieht sich rather29 auf die Akkumulation der Kapitalien.

      Marx, Grundrisse, Kapitel 4

    10. Mit der Akkumulation der Kapitalien steigt das Salair, wenn die Population nicht gleichzeitig wächst; der Arbeiter heiratet, Sporn wird der Produktion [der Kinder] gegeben, oder seine Kinder leben besser, sterben nicht vorzeitig etc. Kurz, die Population wächst. Ihr Wachstum aber bringt Konkurrenz unter den Arbeitern hervor und zwingt so den Arbeiter, sein Arbeitsvermögen wieder zu seinem Werte dem Kapitalist zu verkaufen oder momentan auch noch darunter. Jetzt nun verfügt21 das akkumulierte Kapital, das unterdes langsamer herangewachsen ist, über das Surplus, das es früher in der Form des Salairs, also als Münze ausgab, um den Gebrauchswert der Arbeit zu kaufen, wieder als Geld, um es als Kapital in der lebendigen Arbeit zu verwerten, und da es jetzt auch über größre Menge Arbeitstage verfügt, wächst sein Tauschwert wieder.

      Marx, Grundrisse, Heft 3

    11. Dies geben die Ökonomen selbst zu, wenn sie sich später durch die Akkumulation der Kapitalien nicht nur die Masse der Gebrauchswerte, sondern auch der Tauschwerteakkumulieren lassen; da das Element der Akkumulation der Kapitalien nach Ricardo selbst durch die relative Surplusarbeit ganz ebenso vollständig gesetzt ist – wie es denn nicht anders möglich ist – als durch die absolute. Andrerseits liegt es schon in der von Ricardo selbst am besten entwickelten Aufstellung, daß diese überschüssigen 20 Taler, die rein durch die Vermehrung der Produktivkraft geschaffen sind, wieder Kapital werden können.[16

      Marx, Grundrisse, Heft 3

    12. Insofern hat sich also der Preis (den Gold- und Silberwert als denselben vorausgesetzt) oder der Tauschwert des Kapitals durch die Verdoppelung der Produktivkraft nicht vermehrt. Dies betrifft also dieRatedesProfits, nicht den Preis des Produkts oder den Wert des Kapitals, das im Produkt wieder zu Ware geworden ist. In fact aber vermehren sich auch die absoluten Werte in dieser Weise, weil sich der Teil des Reichtums vermehrt, der als Kapital gesetzt – als selbstverwertender Wert. (AkkumulationderKapitalien.)

      Marx, Grundrisse, Heft 3

    13. Diese Akkumulation, die zum Werden des Kapitals nötig, die also schon als Voraussetzung – als ein Moment – in seinen Begriff aufgenommen ist, ist zu unterscheiden wesentlich von der Akkumulation des als Kapital gewordnen Kapitals, wo schon Kapitalienvorhanden sein müssen.}

      Marx Grundrisse, Heft 3

    14. Die Akkumulation von Gold und Silber, von Geld, ist die erste historische Erscheinung des Ansammelns von Kapital und das erste große Mittel desselben; aber als solches ist sie noch nicht Akkumulation von Kapital. Dazu //160/ müßte das Wiedereingehn des Akkumulierten in die Zirkulation selbst als Moment und Mittel des Aufhäufens gesetzt sein.

      Marx, Grundrisse, Heft 2

    15. Wenn Gold und Silber den allgemeinen Reichtum repräsentieren, so, als bestimmte Quantitäten, repräsentieren sie ihn nur im bestimmten Grade, der der Erweiterung ins Unbestimmte fähig ist. Diese Akkumulation des Goldes und Silbers, die sich als wiederholtes Entziehn desselben aus der Zirkulation darstellt, ist zugleich das In-Sicherheit-Bringen des allgemeinen Reichtums gegen die Zirkulation, worin er stets verlorengeht im Austausch zu einem besondren, schließlich in der Konsumtion verschwindenden Reichtum.

      Marx, Grundrisse, Heft 2

    1. Temps Forts de la Vidéo "Peut on être adultes avec nos ados"

      Voici les temps forts de la vidéo avec une description des sujets abordés :

      • Introduction (0:00-3:00): Présentation de Cynthia Fleury, philosophe et psychanalyste, et du thème de la conférence : "Peut-on être adulte avec nos adolescents ?"
      • Statistiques sur la santé mentale des adolescents (3:00-7:00): Présentation des chiffres de Santé France sur la dégradation de la santé mentale des adolescents, notamment depuis la Covid-19. Discussion sur la conscientisation accrue de la santé mentale et les obstacles à la consultation d'un professionnel.
      • Clinique de l'adolescence (7:00-9:00): Exploration des transformations physiologiques et psychiques de l'adolescence, incluant la puberté, le développement cognitif et la construction de l'identité.
      • Le concept de "care" (9:00-14:00): Analyse du "care" comme élément central de l'individuation et de la construction d'un sujet en relation avec le monde. Discussion des travaux de Winnicott, Gilligan et Tronto sur l'éthique du "care".
      • Définition d'un adulte (14:00-23:00): Réflexion sur la définition d'un adulte selon le Larousse et proposition d'une dialectique pour le développement d'un sujet basée sur l'imagination vraie, le "pretium doloris" (prix de la douleur) et la "vis comica" (force comique).
      • L'adolescence comme expérience d'un "corps mutant" (23:00-28:00): Discussion du texte de Jean-Pierre Benoît, "L'adolescence, un excès de corps," et exploration des défis posés par les transformations corporelles et la découverte de la sexualité.
      • L'adolescence comme découverte de la vie comme "maladie chronique" (28:00-35:00): Analogie entre l'expérience de la maladie chronique et l'adolescence, toutes deux impliquant des ruptures biographiques, des atteintes à l'image de soi et des remises en question des projets de vie.
      • Déconnexion des adolescents et conduites à risque (35:00-38:00): Analyse de la déconnexion croissante des adolescents par rapport à la réalité du monde adulte et des conduites à risque comme moyen de se réapproprier son corps et son existence.
      • L'impact du Covid-19 (38:00-42:00): Discussion sur l'impact profond du confinement et de la pandémie sur la santé mentale des adolescents et des adultes, et sur la perte de chances pour les plus jeunes.
      • L'importance du lien (42:00-44:00): Recommandations pour maintenir le lien avec les adolescents, en utilisant la verbalisation, le non-verbal et le partage d'expériences communes.
      • Conclusion (44:00-46:00): Dernière question sur les activités offertes aux MNA pour vivre une vie d'adolescent et discussion sur la nécessité d'inclure le risque dans le processus de soin.

      ● Adolescence: Ce tag est essentiel car la vidéo explore de nombreux aspects de l'adolescence, tels que les transformations physiques et psychiques, la construction de l'identité, les conduites à risque et la relation aux adultes. ● Éducation: La vidéo aborde la question de l'éducation des adolescents, notamment le rôle des parents et la nécessité d'une autorité bienveillante. ● Santé Mentale: Les statistiques sur la santé mentale des adolescents et l'impact du Covid-19 occupent une part importante de la vidéo, justifiant ce tag. ● Philosophie: La vidéo s'appuie sur des concepts philosophiques pour analyser l'adolescence et la relation adulte-adolescent, notamment les travaux de Kant, Nietzsche et Ricker. ● Psychanalyse: Les théories psychanalytiques, en particulier celles de Winnicott, Anna Freud et Ronald Laing, sont utilisées pour comprendre le développement de l'adolescent. Concepts Clés: ● "Care": Ce concept central est analysé en profondeur, notamment à travers les travaux de Winnicott, Gilligan et Tronto. ● Individuation: La vidéo explore le processus d'individuation de l'adolescent, en lien avec le concept de "care". ● Rupture Biographique: Ce concept est utilisé pour illustrer les transformations profondes que traverse l'adolescent, en lien avec l'expérience de la maladie chronique. ● Corps Mutant: La vidéo s'intéresse à l'importance du corps dans l'expérience adolescente et aux défis posés par ses transformations. ● Conduites à Risque: Les conduites à risque, telles que la scarification et les tentatives de suicide, sont abordées dans la vidéo comme des manifestations de la quête d'identité et de la confrontation au réel. Autres Tags Pertinents: ● Parents ● Enfance ● Développement Personnel ● Psychologie ● Sociologie ● Communication ● Relation Adulte-Enfant ● Autorité ● Bienveillance ● Écrans ● Réseaux Sociaux ● Pandémie ● Confinement

  9. Nov 2024
    1. Temps Forts de la vidéo "Les droits de l'enfant sont-ils en recul?"

      Voici les temps forts de la vidéo, identifiés à partir du minutage de la transcription fournie dans le source 1 :

      Introduction (0:00 - 1:50)

      • 0:00 - 0:23: Introduction de l'émission et rappel du 35ème anniversaire de la Convention internationale des droits de l'enfant (CIDE).
      • 0:40 - 1:00: Questionnement sur le recul des droits de l'enfant dans le monde, notamment dans les contextes de guerre et en Afghanistan.
      • 1:06 - 1:50: Introduction des invités et présentation des thèmes de l'émission : l'aide sociale à l'enfance, la justice des mineurs, et la responsabilité des adultes dans l'application de la CIDE.
      • 1:50 - 2:39: Témoignages d'enfants sur leur perception des droits de l'enfant.

      Histoire et principes de la CIDE (2:45 - 7:55)

      • 2:45 - 3:40: Présentation de la déclaration de Genève de 1924, ancêtre de la CIDE.
      • 3:40 - 5:17: Rappel du long cheminement historique de la reconnaissance des droits de l'enfant et de la résistance des adultes à cette idée.
      • 5:17 - 6:15: Importance de la CIDE comme premier texte contraignant reconnaissant l'enfant comme sujet de droit.
      • 6:15 - 7:55: Discussion sur le non-respect total de la CIDE dans aucun pays et l'importance de la participation des enfants dans les décisions qui les concernent.

      Difficultés de la protection de l'enfance en France (7:55 - 17:08)

      • 7:55 - 9:57: Importance de la participation des enfants et de la prise en compte de leur parole dans l'élaboration des politiques publiques.
      • 9:57 - 11:50: Présentation de la situation critique de la protection de l'enfance en France, notamment le manque de moyens et la non-exécution des décisions de justice.
      • 11:50 - 13:38: Discussion sur les conséquences de la violence et de la négligence sur les enfants et le manque de travailleurs sociaux pour les aider.
      • 13:38 - 15:03: Analyse de l'affaiblissement de la fonction de Défenseur des enfants et du manque de considération pour les professionnels de l'enfance.
      • 15:03 - 17:08: Débat sur la dévalorisation des métiers de l'enfance, la tolérance à la violence envers les enfants et l'augmentation des besoins en protection de l'enfance.

      Les enfants dans les conflits armés (17:08 - 29:37)

      • 17:13 - 19:00: Introduction du thème des enfants dans les conflits armés avec l'exemple du conflit israélo-palestinien et la situation à Gaza.
      • 19:08 - 21:19: Non-respect du droit humanitaire dans les conflits actuels (Gaza, Ukraine, Soudan) et conséquences sur les enfants.
      • 21:19 - 24:14: Discussion sur les traumatismes des enfants, l'importance de l'éducation et du soutien psychologique, et les besoins immenses en termes de scolarisation.
      • 24:14 - 26:59: Questionnement sur le pouvoir de la communauté internationale et les moyens d'améliorer la situation des enfants et des femmes dans les conflits.
      • 26:59 - 29:37: Importance de la résistance face à l'inacceptable, de la dénonciation des injustices et de l'amélioration du sort des enfants sur le terrain.

      Pistes d'action pour protéger les enfants (29:37 - 58:37)

      • 29:37 - 32:07: Propositions pour mobiliser la société : revaloriser les métiers de l'humain et lutter contre toute forme de violence envers les enfants.
      • 32:07 - 35:17: Importance de l'éducation nationale dans la sensibilisation aux droits de l'enfant et l'intégration de ces droits dans les programmes scolaires.
      • 35:17 - 37:56: Difficultés de la consultation et de l'écoute des enfants, illustrées par le témoignage de Rasmina Ouadi.
      • 37:56 - 40:37: Discussion sur l'importance d'aller au-delà de la simple consultation des enfants et de leur donner les outils pour s'exprimer.
      • 40:37 - 45:32: Présentation de l'idée du droit de vote dès la naissance par Clémentine Bovet et arguments en faveur de cette proposition.
      • 45:32 - 50:10: Discussion sur les bénéfices de la consultation des enfants en politique et les exemples de mise en pratique (école maternelle, conseils municipaux d'enfants).
      • 50:10 - 53:39: Analyse des différents âges d'accès aux droits et devoirs et questionnement sur le déséquilibre entre ces paliers.
      • 53:39 - 57:30: Discussion sur les dangers de la suppression de l'excuse de minorité et de la comparution immédiate pour les mineurs.
      • 57:30 - 58:37: Conclusion de l'émission : le combat pour les droits de l'enfant est un combat de longue haleine qui n'est pas achevé.

      Il est à noter que ces temps forts sont basés sur la transcription fournie et ne représentent qu'une partie de l'émission.

    1. Briefing Doc : Point de vue institutionnel des droits de l'enfant

      Intervenante : Marie Derain de Vaucresson, ancienne Défenseure des enfants (2011-2014)

      Contexte : Journée de réflexion organisée par le Rectorat du Nord sur la scolarisation des enfants placés et accompagnés.

      Thèmes principaux:

      Histoire de la protection de l'enfance et émergence des droits de l'enfant Principes fondamentaux de la Convention internationale des droits de l'enfant (CIDE) Rôle et évolution du Défenseur des enfants et du Défenseur des droits Défis et perspectives de la scolarisation des enfants placés

      Idées et faits importants:

      L'approche de la protection de l'enfant est apparue au 17e siècle, initialement axée sur la charité. L'approche par les droits de l'enfant est beaucoup plus récente, impulsée par la CIDE adoptée en 1989. La CIDE s'adresse aux États et non aux enfants, les obligeant à la transposer en droit national et à la rendre accessible aux enfants. La France a ratifié la CIDE en 1990 et a créé le Défenseur des enfants en 2000. Le Défenseur des enfants a fusionné avec d'autres institutions en 2011 pour former le Défenseur des droits, renforçant ses pouvoirs d'intervention. La loi de 2007 sur la protection de l'enfance a structuré le dispositif mais a été critiquée pour son "profilialisme". La loi de 2016 a opéré un changement de paradigme en plaçant l'enfant au centre du dispositif. La scolarisation des enfants placés présente des défis importants, notamment en termes de continuité du parcours et d'adaptation aux besoins spécifiques. La pluridisciplinarité, l'articulation des acteurs et la concertation sont essentielles pour garantir les droits de l'enfant.

      Citations clés:

      • "Tous les enfants sont protégés et sont à protéger et il n'y a pas des enfants plus protégés que d'autres."
      • "L'approche par les droits n'a jamais été acquise en protection de l'enfance et elle est encore un combat à défendre."
      • "Les droits de l'enfance c'est ici et maintenant dans tous les lieux où sont où c'est où sont les enfants y compris quand ils sont placés bien évidemment."
      • "La question des droits de l'enfant c'est ni plus ni moins qu'une manière de répondre aux besoins des enfants."
      • "Les solutions elles sont jamais évidentes elles sont très propres à des contextes et en particulier à des territoires."
      • Recommandations:
      • Poursuivre et renforcer les efforts de concertation entre les acteurs de la protection de l'enfance, y compris l'Éducation nationale.
      • Développer des solutions innovantes pour garantir la continuité du parcours scolaire des enfants placés, en s'adaptant aux moments clés de leur scolarité.
      • Sensibiliser l'ensemble de la communauté éducative aux droits de l'enfant et aux besoins spécifiques des enfants placés.

      Conclusion:

      Le discours de Marie Derain de Vaucresson souligne l'importance cruciale de l'approche par les droits de l'enfant dans le contexte de la protection de l'enfance.

      La scolarisation, en tant que droit fondamental, joue un rôle majeur dans le développement et l'épanouissement de tous les enfants, y compris ceux en situation de placement.

      L'engagement collectif et la recherche de solutions concertées sont indispensables pour garantir le respect de leurs droits et leur offrir les meilleures chances de réussite.

      Chronologie des événements clés XVIIe siècle:

      Emergence de la protection des enfants avec Vincent de Paul qui met en place un système d'accueil pour les enfants abandonnés. XIXe siècle:

      • 1842: Loi sur le travail des enfants. Mise en place d'un âge minimum (8 ans) pour travailler dans les mines et limitation du temps de travail.
      • 1882: Loi sur l'obligation d'instruction de 6 à 13 ans.
      • XXe siècle:
      • 1924: Janusz Korczak, médecin polonais, développe une approche pédagogique centrée sur la participation des enfants et rédige une première déclaration des droits de l'enfant.
      • 1959: La Déclaration des droits de l'enfant de 1924 est renforcée.
      • 1979: Année internationale de l'enfant, impulsée par l'ONU.
      • 20 novembre 1989: Adoption de la Convention internationale des droits de l'enfant (CIDE) à l'unanimité.
      • XXIe siècle:
      • Août 1990: Ratification de la CIDE par la France.
      • 2000: Création du Défenseur des enfants en France.
      • 2007: Loi relative à la protection de l'enfance. Organisation de la protection de l'enfance autour des conseils départementaux et des cellules de recueil d'informations préoccupantes (CRIP).
      • 2011: Création du Défenseur des droits, intégrant le Défenseur des enfants. Renforcement des pouvoirs d'intervention en matière de défense des droits des enfants.
      • 2012: Interdiction du mariage avant 18 ans en France.
      • 2016: Loi relative à la protection de l'enfant. Changement de paradigme : l'approche par les droits de l'enfant et la satisfaction de ses besoins sont placées au centre du dispositif.
      • 2022: Loi relative à la protection des enfants (loi Taquet). Remobilisation de l'État dans la protection de l'enfance et consolidation du dispositif.

      Personnages principaux

      • Vincent de Paul (1581 - 1660): Prêtre catholique français connu pour ses œuvres de charité. Il a mis en place au XVIIe siècle un système d'accueil pour les enfants abandonnés, marquant une étape importante dans l'histoire de la protection de l'enfance.
      • Janusz Korczak (1878 - 1942): Médecin et pédagogue polonais. Précurseur dans l'approche pédagogique centrée sur la participation des enfants. Il a rédigé une première déclaration des droits de l'enfant en 1924. Il a été déporté et assassiné à Treblinka avec les enfants de son orphelinat.
      • Claire Brisset (née en 1948): Première Défenseure des enfants en France de 2000 à 2006. Elle a joué un rôle important dans la promotion et la défense des droits de l'enfant, notamment en obtenant l'interdiction du mariage avant 18 ans.
      • Dominique Bodis: Défenseur des droits de 2011 à 2014. A succédé à Claire Brisset et a poursuivi son action en matière de défense des droits des enfants.
      • Marie Derain de Vaucresson: Défenseure des enfants adjointe de Dominique Bodis de 2011 à 2014. Experte en droits de l'enfant et de la protection de l'enfance. Elle a notamment travaillé sur la question de la scolarisation des enfants placés et des mineurs non accompagnés.
      • Adrien Taquet: Secrétaire d'État chargé de l'Enfance et des Familles de 2019 à 2022. Il a porté la loi relative à la protection des enfants de 2022, visant à remobiliser l'État dans la protection de l'enfance.
      • Agès Jean duuc: Directrice de la recherche à l'ENPJJ. A collaboré avec Marie Derain de Vaucresson sur des concertations concernant la protection de l'enfance et la scolarisation des enfants placés.
      • Laurence Rossignol: Ministre des Familles, de l'Enfance et des Droits des femmes de 2016 à 2017. A conduit des travaux de concertation sur la protection de l'enfance en 2016.
      • Jean-Pierre Rosenczveig: Magistrat et expert en justice des mineurs. Membre de la "bande des quatre" avec les anciennes Défenseures des enfants, il s'engage pour la défense des droits des enfants.
      • Dominique Houf: Philosophe du droit et éducateur, il a critiqué l'éloignement de la protection de l'enfance d'une philosophie des droits de l'enfant.
      • Gabrielle: Personne non identifiée dans le texte, mais qui semble intervenir après Marie Derain de Vaucresson et aborder la question de la concertation et de la co-construction dans la protection de l'enfance.
    2. https://www.youtube.com/watch?v=vDwVm2l8AbY

      Points forts de la vidéo avec timestamps

      • Introduction et contexte (0:00-2:00): La vidéo commence par une introduction de Marie Derain de Vaucresson, ancienne Défenseure des enfants, qui souligne l'importance de la protection de l'enfance et rappelle que tous les enfants doivent être protégés. Elle insiste sur le fait que le terme "enfants protégés" est une erreur stratégique car il laisse entendre qu'il existe des enfants qui ne méritent pas d'être protégés.
      • Histoire de la protection de l'enfance (2:00-10:00): La vidéo retrace l'histoire de la protection de l'enfance en France, en commençant par l'apparition des premières mesures au 17ème siècle.
        • Travail des enfants (2:00-4:00): Marie Derain de Vaucresson évoque la loi de 1842 qui fixe un âge minimum pour le travail des enfants dans les mines et limite leur temps de travail.
        • Obligation d'instruction (4:00-5:00): La loi de 1882 sur l'obligation d'instruction est ensuite abordée, marquant une étape importante dans la prise en compte des besoins éducatifs des enfants.
        • Janusz Korczak et l'approche pédagogique (5:00-10:00): La vidéo met en lumière le rôle de Janusz Korczak, un médecin polonais qui a développé une approche pédagogique centrée sur la participation des enfants. Korczak a mis en place un système éducatif où les enfants étaient encouragés à prendre des responsabilités et à participer à la vie de l'orphelinat. Il a notamment créé un journal des enfants, un tribunal des enfants pour gérer les conflits et a impliqué les enfants dans l'aménagement des lieux et la création des règles de vie. Son destin tragique pendant la Seconde Guerre mondiale est également évoqué.
      • La Convention internationale des droits de l'enfant (CIDE) (10:00-16:00): La vidéo s'attarde ensuite sur la CIDE adoptée en 1989, un texte fondamental qui reconnaît les droits spécifiques des enfants et impose aux États des obligations pour les garantir.
        • Principes clés de la CIDE (10:00-12:00): Les principes clés de la CIDE sont expliqués, notamment la non-discrimination, le meilleur intérêt de l'enfant et l'obligation pour les États de mettre en place un mécanisme de défense des droits de l'enfant.
        • Création du Défenseur des enfants en France (12:00-16:00): La création du Défenseur des enfants en France en 2000 est présentée comme une conséquence directe de la CIDE. Le rôle et les missions du Défenseur des enfants sont expliqués, ainsi que l'évolution de l'institution avec la création du Défenseur des droits en 2011, qui a élargi ses pouvoirs d'intervention. L'importance des délégués du Défenseur des enfants pour faciliter l'accès au droit est également soulignée.
      • Evolution de la protection de l'enfance en France (16:00-23:00): La vidéo aborde les différentes lois qui ont marqué l'évolution de la protection de l'enfance en France, notamment la loi de 2007, la loi de 2016 et la loi de 2022.
        • Loi de 2007 (18:00-20:00): La loi de 2007 est analysée avec ses points forts, comme la structuration de la protection de l'enfance et la mise en place de projets pour les enfants placés, mais aussi ses limites, notamment la tendance au "profilialisme" et l'absence de garantie de sorties sécurisées du dispositif de protection.
        • Loi de 2016 (20:00-21:00): La loi de 2016 marque un changement de paradigme en plaçant l'enfant au centre du dispositif de protection et en affirmant l'importance de ses besoins.
        • Travaux du Défenseur des enfants (21:00-23:00): La vidéo présente les travaux menés par Marie Derain de Vaucresson lorsqu'elle était Défenseure des enfants, notamment son rapport de 2011 sur les enfants placés. Ce rapport met en lumière les difficultés rencontrées par ces enfants en matière de scolarité, notamment les ruptures dans leur parcours et l'importance de la continuité éducative.
      • Conclusion (23:00-24:00): La vidéo conclut en soulignant l'importance de la pluridisciplinarité, de la concertation et de la co-construction pour répondre aux besoins des enfants et garantir leurs droits. L'initiative du rectorat d'organiser une journée de réflexion sur ces questions est saluée et présentée comme un exemple à suivre.

      J'espère que cette liste des points forts de la vidéo avec timestamps vous sera utile. N'hésitez pas à me poser d'autres questions si vous souhaitez plus de précisions sur un point en particulier.

    1. Points forts de la vidéo "Approche scientifique et droits des enfants"

      Cette vidéo présente une intervention de Gabrielle Chouin et Marie-Pierre Mackiewicz lors d'une journée d'étude à l'INSPÉ de Lille. Les deux intervenantes, expertes en protection de l'enfance et en recherche participative, abordent les thèmes suivants :

      1. La scolarité des enfants protégés (0:00 - 8:30):

      • Gabrielle Chouin partage son expérience personnelle et professionnelle en tant que CPE et ancienne enfant placée.
      • Elle souligne les difficultés rencontrées par ces élèves en matière d'orientation, d'accès à l'information et aux droits communs.
      • Elle met en avant l'importance de la collaboration entre l'Éducation Nationale et la Protection de l'enfance pour améliorer la scolarité et l'insertion des jeunes.
      • Elle donne des exemples concrets de droits non effectifs pour les élèves protégés (Parcoursup, stages).
      • Elle insiste sur le rôle des associations d'anciens pupilles de l'État et la nécessité de les faire connaître aux jeunes.

      2. La recherche participative avec des mineurs protégés (8:30 - 25:00):

      • Marie-Pierre Mackiewicz, chercheuse en sciences de l'éducation, présente les principes et les enjeux de la recherche participative.
      • Elle explique la spécificité de ce type de recherche lorsqu'il s'agit de travailler avec des mineurs protégés :
        • Nécessité de prendre en compte les rapports de pouvoir et de créer un climat de confiance.
        • Importance de l'éthique et de la protection des participants.
        • Difficulté de concilier les exigences de la recherche académique avec les besoins et les contraintes des jeunes et des institutions.
      • Elle illustre son propos avec des exemples de recherches menées avec des jeunes :
        • Une recherche sur la sortie des jeunes de la protection de l'enfance, qui a donné lieu à une pièce de théâtre.
        • Une recherche sur le vécu des enfants encore pris en charge.
        • Une recherche sur la scolarité, où l'absence de participation des jeunes a été préjudiciable.

      3. Les obstacles à la réussite scolaire des enfants protégés (25:00 - 28:00):

      • Marie-Pierre Mackiewicz dresse un état des lieux de la scolarité des enfants protégés en France, en s'appuyant sur des données récentes.
      • Elle met en évidence les inégalités et les difficultés rencontrées par ces élèves.
      • Elle souligne les obstacles liés à la fois à la trajectoire familiale des enfants et aux modalités des prises en charge.
      • Elle appelle à la mobilisation de tous les acteurs pour favoriser la réussite scolaire de ces enfants.

      Conclusion :

      La vidéo met en lumière les défis et les perspectives de la scolarisation des enfants protégés. Elle souligne l'importance de la recherche participative pour donner la parole à ces jeunes et mieux comprendre leurs besoins. Elle invite à une collaboration étroite entre les différents acteurs pour garantir l'accès à une éducation de qualité pour tous les enfants, quel que soit leur parcours.

    1. Informations utiles pour une fédération de parents d'élèves

      Le rapport du Défenseur des droits présente de nombreux éléments pertinents pour une fédération de parents d'élèves intervenant à différents niveaux du système éducatif. Voici quelques points clés, avec les pages correspondantes pour approfondir :

      1. Droit à l'éducation (pages 27-32, 36-53):

      • Difficultés d'affectation au lycée :

      Le rapport dénonce le nombre croissant d'élèves sans affectation au lycée à la rentrée, notamment en filières professionnelles et technologiques.

      Cette situation, qui porte atteinte au droit à l'éducation et à l'intérêt supérieur de l'enfant, nécessite des mesures d'anticipation, d'adaptation du calendrier et d'accompagnement des élèves concernés.

      • Dysfonctionnements du processus Affelnet : L'institution pointe des erreurs dans le processus Affelnet, affectant l'orientation des élèves.

      La transparence, la prise en compte des résultats scolaires et la rectification des erreurs sont cruciales.

      • Droit aux loisirs, au sport et à la culture :

      Le rapport met en lumière les obstacles à l'accès à ces activités, particulièrement pour les enfants en situation de précarité.

      L'accès équitable pour tous, en tenant compte de la diversité des situations, est essentiel.

      2. Protection de l'enfance (pages 27-32, 50-53):

      • Le rapport alerte sur l'état alarmant de la protection de l'enfance, avec des difficultés d'accès aux droits pour les enfants les plus vulnérables.

      • Il insiste sur la nécessité de mesures urgentes pour garantir les droits de tous les enfants, notamment en matière de protection contre les violences.

      3. Lutte contre les discriminations (pages 41-46, 65-73, 88):

      • Discriminations dans l'accès à l'éducation : Le rapport dénonce les discriminations subies par certains enfants, notamment en raison de leur handicap, état de santé ou origine.

      • Contrôles d'identité discriminatoires : Le Défenseur des droits reconnaît l'existence de ces pratiques et leur impact négatif.

      • Proposition de loi sur les tests de discrimination :

      L'avis de la Défenseure des droits sur cette proposition est analysé, soulignant l'importance de l'efficacité et de la transparence des mesures correctives.

      • Discriminations envers les malades chroniques dans l'emploi :

      L'étude REACTAsie met en lumière les discriminations subies par les jeunes diplômés d'origine asiatique en France.

      • Actions de sensibilisation et de formation :

      Le rapport met en avant les initiatives menées par l'institution pour sensibiliser les acteurs locaux à la lutte contre les discriminations, notamment dans le domaine de l'éducation.

      4. Accès aux droits en Outre-mer (pages 24-35):

      • Inégalités persistantes : Le rapport met en évidence les inégalités d'accès aux droits et services publics entre l'Outre-mer et l'Hexagone.

      • Difficultés spécifiques : Des difficultés spécifiques sont relevées dans le domaine éducatif, impactant la scolarité des enfants.

      • Adaptation du service public : L'institution préconise une adaptation profonde du service public pour répondre aux besoins des populations ultramarines.

      5. Actions de proximité (pages 60-62, 104-125):

      • France Services : Le rapport souligne l'importance de ce programme pour l'accès aux droits et services publics, et encourage la présence de permanences du Défenseur des droits dans ces structures.

      • Permanences de proximité : L'institution met en avant le développement de ses permanences, notamment dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville, pour se rapprocher des publics éloignés des droits.

      • Opération "Place aux droits !" : Cette initiative vise à promouvoir l'accès aux droits auprès des jeunes et des familles, notamment en banlieue.

      6. Coopération avec les acteurs locaux (pages 60-62, 128-130):

      • Importance des partenariats : Le rapport met en avant la collaboration avec les collectivités territoriales, les associations et les professionnels pour améliorer l'accès aux droits.

      • Réseaux de médiation : L'institution encourage la mise en place de réseaux locaux de médiation pour favoriser la résolution amiable des litiges.

      7. Rôle du Défenseur des droits (pages 23, 130-137):

      • Défense des droits des enfants : L'institution rappelle son rôle dans la défense des droits de l'enfant et son engagement pour l'amélioration du système éducatif.

      • Lutte contre les discriminations : Le Défenseur des droits se positionne comme acteur clé de la lutte contre les discriminations, notamment dans le domaine de l'éducation.

      • Accompagnement des lanceurs d'alerte : Le rapport décrit le rôle de l'institution dans la protection des lanceurs d'alerte, notamment dans le domaine de l'éducation.

      Ces éléments offrent à une fédération de parents d'élèves un cadre de référence pour ses actions, lui permettant d'identifier les problématiques, de formuler des recommandations et de construire des partenariats pertinents.

    1. Rapport d'information : Programme JADE 2023-2024

      Ce rapport synthétise les informations clés du document "Promotion des droits auprès des enfants et des jeunes - Rapport annuel JADE 2023-2024" du Défenseur des droits, en mettant l'accent sur les thématiques principales et les faits marquants.

      I. Contexte et Evolution du programme JADE

      A. Un programme en constante adaptation

      Le programme JADE (Jeunes Ambassadeurs et Ambassadrices des droits) célèbre sa 18ème année d'existence, témoignant de sa capacité à évoluer et s'adapter aux besoins changeants de la société.

      La Défenseure des droits, Claire Hédon, souligne cette capacité d'adaptation dans son éditorial :

      "La longévité du dispositif tient à sa capacité à s'adapter et à évoluer."

      Initialement axé sur les droits de l'enfant, le programme a intégré la promotion de l'égalité et de la non-discrimination à travers la création des JADE Égalité.

      B. Expansion géographique et nouveaux partenariats

      Le programme s'est étendu géographiquement avec l'intégration de nouveaux territoires comme le Calvados et la Gironde.

      De nouvelles collaborations ont également été établies, notamment avec la région Occitanie qui a renouvelé sa convention pour trois ans.

      Ces partenariats témoignent de la vitalité et de l'attractivité du programme, comme le souligne Claire Hédon :

      "Douze départements, deux régions et une métropole ont ainsi décidé de s’inscrire dans le programme en 2023-2024, témoignant s’il en était besoin de la vitalité et de l’attractivité du dispositif."

      C. Une formation renforcée et des outils innovants

      La formation des JADE a été renforcée, avec 150 heures de formation dispensées par l'institution, complétées par des formations locales. Un nouveau kit d'animation a été mis en place pour uniformiser la qualité des interventions et s'inscrire dans une démarche écologique.

      II. Missions et Objectifs du programme JADE

      A. Sensibilisation aux droits et à l'égalité

      Le programme JADE vise à sensibiliser les enfants et les jeunes à leurs droits fondamentaux, en s'appuyant sur la Convention internationale des droits de l'enfant (CIDE) et le droit à l'égalité et à la non-discrimination. Les JADE interviennent dans des contextes variés :

      • Milieux scolaires et périscolaires: collèges, lycées, centres de loisirs, etc.
      • Structures spécialisées: hôpitaux, foyers de l'enfance, structures de protection judiciaire de la jeunesse, instituts spécialisés pour le handicap, etc.
      • Événements grand public: Solidays, Educap'city, Facettes festival, etc.

      B. Approche "pair à pair" et service civique

      Le programme s'appuie sur une approche "pair à pair" : les jeunes volontaires en service civique sont mieux à même de sensibiliser leurs pairs.

      Cette mission leur permet d'acquérir une expérience professionnelle et personnelle enrichissante, tout en s'engageant pour une cause qui leur tient à cœur.

      C. Lutte contre les inégalités et promotion de la citoyenneté

      Le programme JADE s'inscrit dans un contexte d'augmentation des inégalités sociales et des violations des droits de l'enfant. Il vise à promouvoir la citoyenneté et à donner aux jeunes les moyens de défendre leurs droits.

      III. Résultats et Impact du programme

      A. Des chiffres clés encourageants

      82 jeunes volontaires engagés en 2023-2024. Plus de 650 000 enfants sensibilisés depuis la création du programme. Près de 42 000 enfants sensibilisés durant l'année 2023-2024. Interventions dans 12 départements, 2 régions et une métropole.

      B. Des initiatives notables

      Participation à la Consultation des enfants du Défenseur des droits sur le droit à un environnement sain. Interventions auprès de mineurs incarcérés, notamment une semaine au centre de jeunes détenus de Fleury-Mérogis.

      Co-construction d'un cahier engagé "accès aux droits et aux soins" avec le CRIPS Île-de-France. Participation à des événements grand public pour sensibiliser à grande échelle.

      C. Des témoignages positifs

      Le rapport met en avant des témoignages de partenaires et de JADE qui soulignent l'impact positif du programme sur les jeunes et les structures d'accueil. Didier Lefevre, chef de pôle régional La Réunion Mayotte, témoigne :

      "Ce nouveau partenariat est une formidable opportunité de poursuivre le programme JADE dans les meilleures conditions, et de permettre aux jeunes en service civique de s’engager dans cette mission passionnante."

      D. Des défis à relever

      Le rapport souligne la persistance de violations des droits de l'enfant et la nécessité de renforcer la lutte contre les discriminations. La sensibilisation des enfants et des jeunes reste un enjeu majeur pour garantir le respect de leurs droits.

      IV. Conclusion

      Le programme JADE joue un rôle crucial dans la promotion des droits de l'enfant et de l'égalité auprès des jeunes générations.

      Il constitue un modèle de réussite en matière d'engagement citoyen et d'éducation aux droits.

      Sa capacité à évoluer et à s'adapter, son ancrage territorial et la qualité de ses partenariats sont des atouts majeurs pour son développement futur.

    2. Rapport Annuel JADE 2023-2024: Promotion des Droits Auprès des Enfants et des Jeunes

      Sommaire

      Éditorial (p.4)

      Ce chapitre introductif célèbre les 18 ans du programme JADE et met en lumière son succès en matière de sensibilisation aux droits de l'enfant.

      L'éditorial souligne l'adaptation constante du programme, l'élargissement de ses missions et l'importance de l'engagement des jeunes volontaires, des partenaires et de l'institution du Défenseur des droits.

      Chiffres clés (p.6)

      Une page présentant les statistiques clés du programme JADE pour l'année 2023-2024, illustrant son impact et sa portée.

      1. Les Nouveautés 2023-2024 du Programme JADE (p.9)

      A. Quoi de neuf dans les territoires ? (p.9)

      a. De nouveaux territoires intègrent le programme (p.9) :

      Cette section détaille l'implantation des JADE dans de nouvelles régions, notamment le Calvados et la Gironde, et le lancement d'un binôme JADE Égalité en Seine-Maritime, soulignant les partenariats clés et les motivations derrière ces développements.

      b. Le renouvellement de la Convention JADE avec la région Occitanie pour trois ans (p.11) :

      Cette partie met en avant le succès du programme JADE en Occitanie, avec le renouvellement de la convention pour trois ans et l'augmentation du financement permettant la création d'une troisième équipe.

      c. De nouveaux partenaires associatifs à La Réunion et à Mayotte (p.13) :

      Cette section se concentre sur l'expansion du programme JADE dans les départements d'outre-mer avec l'inclusion de nouveaux partenaires associatifs à La Réunion et à Mayotte, soulignant les défis et les opportunités rencontrés.

      B. Qui sont les JADE de la 18ème promotion ? (p.14)

      Cette partie présente les statistiques et les caractéristiques des 82 volontaires de la 18ème promotion JADE, mettant en avant leur diversité en termes d'âge, de niveau de diplôme et d'aspirations professionnelles.

      C. De nouveaux outils : le Kit animation (p.18)

      Cette section décrit le nouveau kit d'animation mis à la disposition des équipes JADE, expliquant ses objectifs, son contenu et ses avantages en termes de standardisation, d'écologie et d'attractivité.

      D. Ils parlent des JADE (p.20)

      a. Les bonnes pratiques de nos partenaires (p.20): Cette section met en lumière les initiatives des partenaires du programme JADE pour promouvoir sa visibilité et son intégration dans les politiques locales, notamment l'inclusion dans les catalogues d'offres éducatives et les présentations aux assistants sociaux scolaires.

      b. Les JADE dans les médias (p.21): Ce paragraphe souligne la présence médiatique des JADE et leur contribution à la diffusion des messages du Défenseur des droits à travers des interviews et des reportages.

      E. Focus sur... (p.22)

      a. Semaine d’intervention à la PJJ (p.22) : Cette section relate l'expérience des JADE lors d'une semaine d'intervention au sein de la Protection Judiciaire de la Jeunesse, soulignant l'importance de sensibiliser les jeunes en situation de détention à leurs droits.

      b. La participation à la Consultation des enfants du Défenseur des droits (p.22) : Cette partie décrit la contribution des JADE à la consultation nationale des enfants du Défenseur des droits, axée en 2024 sur le droit à un environnement sain, et met en avant leur rôle dans l'animation des séances de sensibilisation.

      c. Un partenariat renforcé avec le centre régional d’information et de prévention du sida et pour la santé des jeunes (CRIPS) d’Île-de-France (p.23): Cette section se focalise sur le renforcement du partenariat entre le programme JADE et le CRIPS d'Île-de-France, avec la co-construction d'un cahier engagé "accès aux droits et aux soins" pour les jeunes de 16 à 25 ans.

      d. Les JADE, Ambassadeurs de l’institution dans les événements grands publics – Illustration avec Facettes Festival (p.24): Ce passage illustre la participation des JADE à des événements grand public comme Solidays, Educap'City et, pour la première fois en 2024, au Facettes Festival dédié à la santé mentale.

      2. Les JADE, un Programme Éducatif du Défenseur des Droits (p.25)

      A. Un programme de sensibilisation aux droits de « pair à pair » (p.25)

      a. Un programme qui incarne la volonté d’« aller vers » les enfants et les jeunes (p.25) : Cette section présente les objectifs fondamentaux du programme JADE et son importance face aux inégalités sociales et aux violations des droits de l'enfant, en soulignant sa double mission: promouvoir les droits de l'enfant et l'égalité.

      b. Un programme « de pair à pair » fondé sur le service civique (p.27) : Cette partie met en avant le rôle du service civique comme base du programme JADE, attirant des jeunes de divers horizons et leur offrant une expérience professionnelle et personnelle enrichissante.

      c. Un programme bâti sur des outils innovants (p.29): Cette section décrit la flexibilité et l'adaptabilité du programme JADE, utilisant des outils innovants et des formats d'intervention variés pour atteindre différents publics et s'adapter aux spécificités de chaque structure.

      B. Une offre de formation unique dans le champ des services civiques (p.30)

      a. La formation initiale : devenir JADE (p.30) : Cette section détaille le contenu de la formation initiale de trois semaines dispensée aux JADE, couvrant les aspects juridiques, la communication, la gestion de groupe et les rencontres avec des professionnels de la protection de l'enfant.

      b. La formation complémentaire : apprendre à s’adapter (p.31): Ce passage décrit la formation complémentaire d'une semaine dispensée aux JADE pour les préparer aux interventions spécialisées auprès de publics vulnérables.

      c. Formations locales : au plus proche de la réalité des territoires (p.32): Cette section souligne l'importance des formations locales dispensées aux JADE par les partenaires locaux, permettant d'adapter les interventions aux réalités du terrain.

      C. Une vision universelle : atteindre les enfants et les jeunes dans leur diversité (p.33)

      a. Les interventions en milieu scolaire (p.33): Cette partie décrit les interventions des JADE en milieu scolaire, ciblant différents niveaux d'enseignement et s'adaptant aux besoins des élèves de classes classiques, SEGPA, ULIS et UPE2A.

      b. Les interventions hors temps scolaire (p.34): Cette section explore les interventions des JADE en dehors du cadre scolaire, dans des structures d'accueil collectif de mineurs, des centres sociaux et des missions locales, touchant un public plus diversifié.

      c. Les interventions spécialisées (p.35): Ce passage détaille les interventions des JADE auprès de publics spécifiques, tels que les jeunes hospitalisés, en situation de handicap, sous protection de l'aide sociale à l'enfance ou de la justice, ou encore mineurs non accompagnés.

      d. La participation à différents événements (p.35): Cette section met en avant la participation des JADE à divers événements locaux et nationaux, contribuant à la sensibilisation aux droits de l'enfant et à l'égalité.

      D. Un programme piloté par le Défenseur des droits dans une logique partenariale (p.36)

      a. Le Défenseur des droits : une institution au service du programme (p.36): Cette partie souligne le rôle central du Défenseur des droits dans le pilotage et le soutien du programme JADE, impliquant ses agents, son équipe de coordination et ses pôles régionaux.

      b. Des partenaires essentiels au bon déroulement du programme (p.38): Cette section met en lumière l'importance des partenariats avec les collectivités territoriales, les structures agréées de service civique et l'Éducation nationale pour la réussite du programme JADE, en soulignant leurs contributions financières, logistiques et de réseautage. Notes (p.41)

      Des notes explicatives sur les associations, les structures et les concepts mentionnés dans le rapport.

      Annexes (p.42)

      Contenu de la formation initiale (p.42) : Un programme détaillé des modules et des intervenants de la formation initiale des JADE.

      Contenu de la formation intermédiaire (p.44): Un programme détaillé des modules et des intervenants de la formation intermédiaire des JADE.

      Statistiques des interventions en régions (p.46): Une présentation détaillée du nombre d'interventions, de classes visitées et de jeunes sensibilisés par les JADE dans chaque région.

      Conclusion:

      Ce rapport annuel retrace l'année 2023-2024 du programme JADE, mettant en lumière son dynamisme, son adaptabilité et son impact positif sur la sensibilisation aux droits de l'enfant et à l'égalité auprès des jeunes.

      L'engagement des volontaires, le soutien de l'institution du Défenseur des droits et la collaboration étroite avec les partenaires locaux contribuent à la réussite de ce programme éducatif unique et essentiel.

    1. Pages clés pour les associations de parents

      Les sources se concentrent sur les recours juridiques dans l'enseignement supérieur,

      Cependant, certaines informations peuvent être utiles aux associations de parents de tous niveaux :

      Comprendre le système et ses rouages

      L'opacité des réformes:

      Le document souligne le sentiment d'opacité des procédures de sélection (Parcoursup, Master, études de santé) chez les familles. [1-5]

      Les pages 30 à 34 expliquent les paradoxes et contradictions des réformes (autonomie des universités vs. renforcement du pouvoir de l'Etat, standardisation vs. individualisation des parcours), sources de confusion pour les usagers.

      La page 37 détaille les contournements de la réforme par les établissements, amplifiant le sentiment d'injustice.

      L'anxiété face à la sélection:

      Le document évoque l'anxiété des familles face à la sélection. [6, 7]

      La page 10 décrit l'expérience stressante de la plateforme Parcoursup.

      La page 47 montre la fébrilité des familles face aux réformes et à l'inflation des candidatures, notamment pour l'obtention des mentions au baccalauréat.

      Le rôle des parents: Les sources insistent sur l'implication des parents, et particulièrement des mères, dans l'orientation des enfants. [8, 9]

      La page 42 met en évidence le rôle crucial des mères dans l'orientation scolaire, en particulier pour les classes moyennes et supérieures.

      La page 43 analyse ce rôle à la lumière de la sociologie de l'éducation, en soulignant que la gestion des activités extracurriculaires, élément important dans le processus de sélection, incombe souvent aux mères.

      Accompagner les familles et les élèves

      Dépasser la logique du classement:

      Le document critique la focalisation des familles sur le classement et la comparaison entre élèves. [10-14]

      Les pages 63 à 65 décrivent la pratique courante de comparer les dossiers des élèves entre eux, alimentant le sentiment d'injustice.

      Les pages 68 et 69 montrent que cette logique de comparaison est inhérente au système de classement mis en place par les plateformes, et que certaines familles, notamment celles éloignées de la culture scolaire, peinent à la comprendre.

      Construire un projet solide:

      Les sources insistent sur l'importance de construire un projet d'études solide et individualisé. [15]

      La page 74 illustre comment la construction d'un projet professionnel clair peut motiver la contestation d'une décision d'admission (cas de Diane, étudiante en droit). Maîtriser le "capital procédural":

      Le document montre que la réussite des recours dépend souvent de la capacité des familles à maîtriser les procédures administratives et juridiques. [16-20]

      La page 48 décrit l'importance de savoir constituer un dossier solide et de se présenter devant le juge.

      Les pages 59 et 60 analysent les techniques de "preuve" utilisées par les familles pour appuyer leur recours.

      La page 73 introduit la notion de "capital procédural" comme facteur déterminant dans la réussite des recours.

      La page 80 souligne l'importance de la trace écrite et de la conservation des documents.

      Dialoguer avec les institutions

      Promouvoir la transparence:

      Le document met en avant le manque de transparence des procédures de sélection. [4, 21-23]

      Les pages 33 et 34 montrent comment le manque de clarté des réformes et l'utilisation d'algorithmes opaques contribuent à la défiance des familles envers les institutions.

      Les pages 56 et 57 mettent en évidence le sentiment de déconsidération et de manque d'écoute ressenti par certaines familles. Favoriser le dialogue:

      Le document souligne l'importance du dialogue entre familles et institutions. [24, 25]

      Les pages 98 et 99 insistent sur le rôle du juge administratif comme garant du dialogue et de la transparence dans l'application des réformes.

      En conclusion, les sources, bien que centrées sur l'enseignement supérieur, offrent des pistes de réflexion aux associations de parents de tous niveaux.

      En encourageant la compréhension du système, la construction de projets solides et la communication avec les institutions, elles peuvent contribuer à une entrée dans le supérieur plus sereine pour les jeunes.

    1. Eine neue Studie bestätigt, dass die Hauptursache des immer schnelleren Anstiegs des Methan-Gehalts der Atmosphäre die Aktivität von Mikroaorganismen ist, die durch die globale Erhitzung zunimmt. Damit handelt es sich um einen Feedback-Mechanismus, durch den sich die globale Erhitzung selbst verstärkt. https://taz.de/Zu-viel-Methan-in-der-Atmosphaere/!6045201/

      Studie: https://www.pnas.org/doi/10.1073/pnas.2411212121

      Vorangehende Studien: https://www.nature.com/articles/s41558-023-01629-0, https://www.nature.com/articles/s41558-022-01296-7.epdf?sharing_token=CDMa5-ti34UNBqv3kfuCB9RgN0jAjWel9jnR3ZoTv0NZRKXEI-7kyXEEvNI7duu65JLcZpmhGxWTeSfYcMCqxqYk5nUrdR60izmjToMNw56RgBqIcn3JXKxSjx13vmB9ZYndGTUMt-52Vs7HT_T6K9Oth4QFRyP51eOpz8pV8l65HFDo2VSfQ6xDXklMtmvt-HGwltAINb_2xgmtAR-V4g%3D%3D&tracking_referrer=taz.de

  10. Oct 2024
    1. Die Niederschläge im Verlauf des Sturms Boris sind durch die globale Erhitzung zweimal wahrscheinlicher geworden. Die Niederschlagsmenge lag um ca. 7% höher, als sie es in der vorindustriellen Zeit gewesen wäre. Das sind die Ergebnisse einer Attributionsstudie von World Weather Attribution. Ähnlich hohe Niederschlagsmengen waren in den betroffenen Gebieten nie zuvor gemessen worden.

      https://www.liberation.fr/environnement/tempete-boris-les-pluies-diluviennes-en-europe-centrale-ont-ete-rendues-deux-fois-plus-probables-par-le-rechauffement-20240925_NUD2FMRCD5F67KQV4264EX4UOQ/

      Meldung von World Weather Attribution: https://www.worldweatherattribution.org/climate-change-and-high-exposure-increased-costs-and-disruption-to-lives-and-livelihoods-from-flooding-associated-with-exceptionally-heavy-rainfall-in-central-europe/

  11. Sep 2024
    1. concernés et au droit à l’éducation, cessituations apparaissent contraires au principed’égalité devant le service public de l’éducation.Afin d’y remédier, le Défenseur des droits anotamment recommandé au ministre del’éducation nationale de réformer le systèmed’affectation des élèves des lycées de façon à« organiser, tant pour l’affectation en secondeque pour l’affectation en première, lescommissions d’ajustement avant le début desvacances d’été » et à garantir que « lesaffectations tardives à la fin de la périodeestivale voire après la rentrée scolaire soientlimitées à des situations exceptionnelles etimprévisibles, par exemple en cas dedéménagement de la famille de l’élève65 »
    2. À la rentrée 2022, le Défenseur des droits s’estsaisi d’office de la situation de nombreuxélèves ayant rencontré d’importantesdifficultés pour poursuivre leur scolarité aulycée en l’absence de place pour les accueillir,lors de la rentrée scolaire 2022/2023. Outrel’atteinte à l’intérêt supérieur des enfants
    3. Demême, lorsque le refus est prononcé en raisondu handicap de l’enfant. Face à toutes cessituations, le Défenseur des droits a insisté surla nécessité de garantir le droit d’accès à larestauration scolaire pour tous les enfants, cequi passe par la suppression de toute forme dediscrimination à l’égard des enfants ou de leurfamille, quel qu’en soit le motif.
    4. C’est le même raisonnement qui a conduit leDéfenseur des droits, saisi de réclamationsrelatives à des refus d’inscriptions d’enfant à lacantine scolaire, à considérer que les refusmotivés par le fait que les parents de l’enfantne travaillaient pas, par le fait qu’ils logeaientdans un habitat précaire, étaientdiscriminatoires – au regard notamment de laparticulière vulnérabilité de ces familles.
    5. il s’appuie sur une décision dutribunal administratif de Strasbourg qui, en2021, a, sur le fondement de ces dispositions,annulé des titres exécutoires pour les servicesde restauration scolaire et d’activitéspériscolaires, émis sur la base d’un plein tarif,en l’absence d’élément relatif au quotientfamilial, en jugeant que la requérante devait« être regardée comme ayant commis unesimple erreur matérielle lors du renseignementde sa situation »,
    6. Défenseur des droits s’efforce de faire valoirle droit à l’erreur des usagers qui ont omis, debonne foi, de transmettre une information quileur aurait permis de bénéficier, par exemple,d’une tarification favorable, considérant que laprivation d’un droit auquel leur situation les rendaitéligibles, du simple fait d’une erreur qui a étéensuite rectifiée, constitue une sanction infondée.
    1. Seit 2023 herrscht im Amazonasgebiet eine extreme Dürre, deren Ursachen die Erhitzung der Ozeane und ein durch die globale Erhitzung verstärkter El Niño sind. Sie begünstigt die extrem zahlreichen Waldbrände, deren Rauch gerade die Luft über 60% des brasilianischen Territoriums verschmutzt. 97% der Brände werden aber von Menschen entzündet, vor allem im Interesse der Agrarindustrie. Auch aufgrund der Entwaldung ist der Kipppunkt, von dem an der Wald Kohlenstoff emittiert statt absorbiert, näher als bisher angenommen. Ausführlicher Bericht anlässlich einer neuen Studie und des Aufrufs zum Boykott von.Agrarprodukten aus dem Gebiet. https://www.liberation.fr/environnement/ravagee-par-les-feux-lamazonie-au-bord-du-basculement-le-climat-est-devenu-un-allie-de-la-destruction-de-la-foret-20240911_HEMGMQI7WZCYHAWC6E24ZJCTIU/

      Studie: https://www.nature.com/articles/s41586-023-06970-0

    1. Der neue französische Premierminister Michel Barnier hat in seiner Zeit als Umweltminister wesentlich dazu beigetragen, das Vorsorgeprinzip und die finanzielle Verantwortung der Verschmutzenden für Schäden im Umweltrecht zu verankern. Obwohl er zu Amtsbeginn auch von der „ökologischen Schuld" gesprochen hat, erwarten NGOs und Thinktanks, deren Vertreter:innen die Libération befragt hat, allenfalls vorsichtige umweltpolitische Schritte und eine insgesamt restriktive Ausgabenpolitik von ihm.https://www.liberation.fr/environnement/le-premier-ministre-michel-barnier-est-il-vraiment-decide-a-payer-la-dette-ecologique-de-la-france-20240906_7BYVDVAUSJD2VN6M4V7DAI2N2E/

  12. Jul 2024
    1. Ccile Barrois sarigné adjoint 00:12:17 du Défenseur des droits en matière de simplification du langage en langage plus clair plus compréhensible vous pouvez nous poser les les enjeux de votre côté comment vous vous saisissez de de C cette problématique essentielle 00:12:30 on l'a vu oui euh je vous remercie de m'avoir convié à ce rendez-vous donc en qualité d'adjointe de clireedon défenseur des droits une institution qui est saisie de de plus de 2 2000000 réclamations enfin sollicitations par an 00:12:42 donc qui Crète un volume important et qui porte sur la question qui nous occupe aujourd'hui je crois un double regard tout d'abord celui d'une institution dont la mission de de de contrôle et de d'observation des 00:12:54 relations usagers services public est au cœur finalement des missions euh et dans ce cadre évidemment nous sommes confrontés à la question de la complexité de de du langage administratif complexité des procédures 00:13:07 qui nous reviennent qui nous reviennent à travers les réclamations qui sont transmises notamment à nos délégués du Défenseur des droits et et qui nous ont fait fait prendre conscience de de grandes difficultés notamment sur 00:13:19 l'accès à des prestations donc l'accès au droit
    2. Ccile Barrois sarigné adjoint 00:12:17 du Défenseur des droits en matière de simplification du langage en langage plus clair plus compréhensible vous pouvez nous poser les les enjeux de votre côté comment vous vous saisissez de de C cette problématique essentielle 00:12:30 on l'a vu oui euh je vous remercie de m'avoir convié à ce rendez-vous donc en qualité d'adjointe de clireedon défenseur des droits une institution qui est saisie de de plus de 2 2000000 réclamations enfin sollicitations par an 00:12:42 donc qui Crète un volume important et qui porte sur la question qui nous occupe aujourd'hui je crois un double regard tout d'abord celui d'une institution dont la mission de de de contrôle et de d'observation des 00:12:54 relations usagers services public est au cœur finalement des missions euh et dans ce cadre évidemment nous sommes confrontés à la question de la complexité de de du langage administratif complexité des procédures 00:13:07 qui nous reviennent qui nous reviennent à travers les réclamations qui sont transmises notamment à nos délégués du Défenseur des droits et et qui nous ont fait fait prendre conscience de de grandes difficultés notamment sur 00:13:19 l'accès à des prestations donc l'accès au droit
  13. Jun 2024
    1. Résumé de la vidéo [00:00:01][^1^][1] - [00:25:22][^2^][2] : Ce webinaire intitulé "Préfigurer son centre social ou espace de vie sociale" présente les étapes clés et les considérations pour la création et le développement de centres sociaux ou d'espaces de vie sociale en France. Il met en lumière l'importance de l'analyse des besoins sociaux, de l'engagement des habitants, et du soutien des partenaires institutionnels comme la CAF dans le processus de préfiguration.

      Points forts : + [00:00:01][^3^][3] Introduction et objectifs du webinaire * Présentation de l'agenda et des intervenants * Objectif de partager des connaissances sur la préfiguration de centres sociaux + [00:03:36][^4^][4] Définition des centres sociaux et espaces de vie sociale * Lieux de proximité ouverts à tous * Objectifs d'inclusion sociale et de développement communautaire + [00:06:10][^5^][5] Les piliers des centres sociaux * Accueil inconditionnel et lutte contre l'isolement * Soutien aux projets des habitants et renforcement du pouvoir d'agir + [00:09:18][^6^][6] Les spécificités des espaces de vie sociale * Focus sur la convivialité et l'échange en zones rurales * Importance du diagnostic et de l'offre spécifique basée sur les besoins + [00:12:28][^7^][7] Témoignage d'un maire sur la préfiguration d'un espace de vie sociale * Expérience de la commune de Louvini dans la préfiguration * Importance de l'analyse des besoins et de la coordination avec les partenaires + [00:17:08][^8^][8] Rôle et soutien de la CAF dans la préfiguration * Attentes de la CAF et critères d'agrément * Aides financières et ingénierie sociale proposées par la CAF

      Résumé de la vidéo [00:25:24][^1^][1] - [00:49:47][^2^][2] : Ce webinaire aborde la préfiguration des centres sociaux et espaces de vie sociale, en mettant l'accent sur le financement, l'équipe nécessaire, et l'importance de l'accompagnement dans le processus de création. Il souligne également la distinction entre les centres sociaux et les espaces de vie sociale, ainsi que l'articulation avec les structures existantes et les partenaires locaux.

      Points forts : + [00:25:24][^3^][3] Financement et équipe * Discussion sur les aides financières pour le diagnostic * Présentation de l'équipe type pour les centres sociaux * Importance des fonds d'amorçage pour les espaces de vie sociale + [00:27:19][^4^][4] Questions et réponses * Clarification sur l'agrément des espaces de vie sociale * Impact de la nouvelle COG sur la pérennité des financements + [00:30:10][^5^][5] Étapes de préfiguration * Diagnostic pour évaluer les besoins et l'offre existante * Structuration des valeurs, gouvernance, et moyens financiers * Rédaction du projet social de territoire + [00:36:47][^6^][6] Articulation avec les structures existantes * Intégration du centre social au réseau d'acteurs locaux * Réflexion sur le portage municipal et associatif * Exemple concret de la commune de Calonne et de l'association Circoncaval

      Résumé de la vidéo [00:49:49][^1^][1] - [00:58:46][^2^][2] : Cette partie de la vidéo aborde la préfiguration des centres sociaux ou espaces de vie sociale, en mettant l'accent sur les diagnostics, les besoins des habitants et la structuration des projets dans les zones rurales.

      Points forts : + [00:49:49][^3^][3] Création de centres sociaux intercommunaux * Diagnostic centré sur la mobilité * Mise en place d'antennes et de services adaptés * Importance de répondre aux besoins spécifiques des zones rurales + [00:51:17][^4^][4] Validation des projets sociaux * Importance d'un diagnostic bien mené * Possibilité d'envisager des centres sociaux éclatés * Approche cas par cas pour la mise en œuvre + [00:52:19][^5^][5] Gestion des ressources humaines * Nécessité d'un ETP pour l'animation * Possibilité de coordination entre différentes structures * Importance d'un organigramme bien défini + [00:54:08][^6^][6] Budget prévisionnel annuel * Difficulté à estimer sans données précises * Importance des financements et des partenaires * Rôle central de la CAF et des Fédérations des Centres sociaux

    1. Recommande aux services du rectorat de l’académie de W de définir une procédureinterne de traitement des difficultés relatives au comportement d’un professionnel del’Éducation nationale envers les élèves, identifiant les acteurs compétents (desservices académiques et des établissements) à chaque étape de la procédure, etd’assurer la diffusion de cette procédure à l’ensemble des établissements et servicesconcernés
    1. le chef d'établissement est également garant d'un dialogue social constructif avec les usagers d'une part les associations de parents d'élèves participent aux différentes instances collégiales des établissements publics 00:26:06 des établissement scolair et le code deéducation leur consacre une sous-section spéciale à l'article D 111-6 et suivant le code précise que les associations parents d'élèves doivent 00:26:18 avoir pour objet la défense des intérêts moraux et matériel commun aux parents d'élèves dans le cadre de leur mission les associations bénéficient d'un certain nombre de faité matérielle elles aussi et logistique que le chef 00:26:31 d'établissement doit permettre une boîte aux lettres des tableaux d'affichage et puis l'autorisation le cas échéant de réunion ponctuell peut-être parfois de du matériel informatique
    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:26:37][^2^][2]:

      La vidéo intitulée "Enfants, objets ou sujets de droits ?" présente une session plénière du Conseil économique, social et environnemental (CESE) en France, axée sur les droits des enfants. La discussion porte sur la manière dont les enfants sont perçus dans la société, l'importance de leur donner la parole et de les considérer comme des sujets de droits à part entière. Les intervenants soulignent la nécessité d'une éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (EVARS) adaptée à tous les âges et la participation active des jeunes dans les débats sur ces sujets.

      Points forts:

      • [00:00:00][^3^][3] Introduction de la session

        • Présentation du CESE et de son rôle dans l'élaboration des politiques publiques
        • Importance de la société civile et de la participation citoyenne
      • [00:07:01][^4^][4] Débat sur les droits des enfants

        • Discussion sur la place de l'enfant dans la société et les rapports de pouvoir
        • Échanges sur l'éducation à la vie affective et sexuelle
      • [00:17:44][^5^][5] Intervention des jeunes

        • Présentation du Conseil français des associations pour les droits de l'enfant (COFRADE)
        • Témoignages de jeunes sur l'éducation affective, relationnelle et sexuelle

      Résumé de la vidéo [00:26:39][^1^][1] - [00:51:04][^2^][2]:

      La vidéo traite de l'importance de l'éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (EVARS) pour les enfants et les jeunes. Elle met en lumière les défis rencontrés dans la mise en œuvre de cette éducation et l'importance de l'implication des parents et des professionnels. Les discussions soulignent la nécessité d'aborder des sujets sensibles comme la sexualité et les violences sexuelles dès le plus jeune âge pour armer les enfants avec les connaissances nécessaires pour se protéger.

      Points forts:

      • [00:26:39][^3^][3] L'éducation EVARS

        • Importance de l'éducation EVARS pour établir des relations saines
        • Nécessité de dépasser les tabous et d'inclure les parents dans l'éducation
        • Absence d'âge spécifique pour commencer l'éducation sexuelle
      • [00:27:43][^4^][4] Intervention des jeunes

        • Les jeunes soulèvent la question de la relation entre parents et enfants
        • Ils insistent sur la connaissance des EVARS par les représentants des enfants
        • L'emploi du temps chargé des parents ne doit pas être un obstacle à l'éducation
      • [00:28:50][^5^][5] Mise en pratique de l'EVARS

        • Débat sur la composition des groupes d'EVARS, mixtes ou non
        • Discussion sur les tabous et la gêne liée à certains sujets
        • Importance de la mixité pour briser les tabous et partager les connaissances
      • [00:31:12][^6^][6] Qui doit dispenser l'EVARS

        • Débat sur l'intervenant idéal pour l'EVARS : externe ou interne
        • Avantages d'un intervenant extérieur pour la liberté d'expression
        • Nécessité d'une formation adéquate pour les intervenants
      • [00:34:08][^7^][7] Lieux d'enseignement de l'EVARS

        • L'EVARS doit être enseignée à l'école mais aussi dans d'autres lieux
        • Importance des loisirs et du numérique dans l'éducation des enfants
        • L'EVARS ne doit pas être limitée à l'école, elle doit être accessible partout
      • [00:37:21][^8^][8] Violence sexiste et sexuelle

        • L'environnement violent dans lequel grandissent les enfants
        • Nécessité de lutter contre les systèmes de domination et d'appropriation du corps
        • Importance de l'éducation pour prévenir la violence et promouvoir l'égalité

      Résumé de la vidéo [00:51:08][^1^][1] - [01:18:58][^2^][2]:

      La troisième partie de la vidéo aborde la formation des professionnels de santé et de justice sur la violence et l'éducation à la vie relationnelle, sexuelle et affective (EVARS). Elle souligne l'importance de l'instruction et de l'éducation dans le développement des enfants en tant que citoyens et la nécessité d'une politique publique qui crée du commun tout en respectant la vie privée.

      Points forts:

      • [00:51:08][^3^][3] Formation sur la violence et l'EVAR

        • Nécessité d'une formation approfondie pour les professionnels
        • Lien entre l'instruction et l'éducation pour grandir
      • [00:57:00][^4^][4] Le corps et l'éducation

        • Le corps comme point de départ solide pour une politique publique
        • Importance de parler ouvertement du corps des filles et des garçons
      • [01:04:02][^5^][5] Droits des enfants et leur effectivité

        • Écart entre les droits annoncés et leur application réelle
        • Importance de l'écoute et de la prise en compte des besoins des enfants
      • [01:10:03][^6^][6] Protection de l'enfance et reconnaissance des violences

        • Statistiques alarmantes sur les violences sexuelles contre les enfants
        • Coût sociétal élevé dû à l'impunité et au manque de soins spécialisés

      Résumé de la vidéo [01:19:00][^1^][1] - [01:43:54][^2^][2]:

      La quatrième partie de la vidéo se concentre sur la protection de l'enfance et le droit des enfants à être entendus dans les processus judiciaires et sociaux. Les intervenants discutent de l'importance de la formation des professionnels pour recueillir la parole des enfants et de la nécessité d'une politique publique qui soutient les enfants en tant que sujets de droits. Ils soulignent également les défis liés à l'exécution des décisions de justice et les disparités territoriales dans la protection de l'enfance.

      Points forts:

      • [01:19:00][^3^][3] Droit des enfants à être entendus

        • Formation des professionnels pour écouter les enfants
        • Difficultés rencontrées par les enfants dans les commissariats
      • [01:20:10][^4^][4] Expérience universelle de l'enfance

        • Réflexion sur l'oubli de l'adulte de ce que c'est d'être un enfant
        • Importance de la confiance et de l'espoir dans le regard des enfants
      • [01:25:00][^5^][5] Formation et politique publique

        • Nécessité d'une politique publique pour former à croire les enfants
        • Présentation d'un programme de formation pour les professionnels
      • [01:27:01][^6^][6] Enfants comme sujets de droit

        • Débat sur le chemin restant pour faire des enfants des sujets de droit
        • Importance de l'intérêt supérieur de l'enfant dans les politiques publiques
      • [01:31:01][^7^][7] Violence et éducation relationnelle

        • Discussion sur la violence éducative et la protection de l'enfance
        • Évocation des réclamations reçues concernant la protection de l'enfance
      • [01:37:00][^8^][8] Autorité parentale et violence

        • Réflexion sur l'autorité parentale excluant la violence
        • Évolution de la législation et de la perception de l'autorité parentale

      Résumé de la vidéo [01:43:56][^1^][1] - [02:09:12][^2^][2]:

      La cinquième partie de la vidéo aborde les défis de la protection de l'enfance en France, notamment les difficultés d'exécution des décisions de justice concernant les enfants et les disparités entre les départements. Les intervenants discutent de l'importance de soutenir les professionnels du secteur social et de la nécessité d'une meilleure formation pour écouter et comprendre les enfants. Ils soulignent également le rôle crucial de l'éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (EVARS) dès le plus jeune âge pour prévenir les violences et promouvoir l'égalité.

      Points forts:

      • [01:43:56][^3^][3] Problèmes de la protection de l'enfance

        • Difficultés d'application des décisions de justice
        • Inégalités entre les départements
        • Importance de la formation des professionnels
      • [01:52:06][^4^][4] Rôle de l'éducation EVARS

        • Nécessité d'une éducation EVARS précoce
        • Impact de la pornographie sur les jeunes
        • Débat sur le moment approprié pour aborder la pornographie dans l'EVARS
      • [02:00:03][^5^][5] Violence entre mineurs

        • Prévalence de la violence sexuelle entre mineurs
        • Manque de soutien pour les professionnels du lien social
        • Importance de l'écoute et de la compréhension des enfants

      Résumé de la vidéo 02:09:14 - 02:31:40:

      La sixième partie de la vidéo se concentre sur les défis de la protection de l'enfance et les droits des enfants en France. Les intervenants discutent de l'importance de l'éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (EVAR), de la nécessité d'écouter et de protéger les enfants, et de l'impact des structures de pouvoir et de domination dans les familles et la société. Ils soulignent également les difficultés rencontrées par les enfants et les professionnels dans le système judiciaire et social.

      Points forts: + [02:09:14][^1^][1] Témoignages et débats * Échanges sur les expériences personnelles des jeunes * Discussion sur la violence entre enfants et adolescents * Importance de l'EVARS pour prévenir les comportements abusifs

      • [02:11:02][^2^][2] Rôle des professionnels et de l'EVAR

        • Débat sur l'importance de l'EVARS et la formation des professionnels
        • Nécessité d'un contenu adapté au développement des enfants
        • Impact de la pornographie et des idées fausses sur les jeunes
      • [02:15:56][^3^][3] Opposition à l'EVARS et protection des enfants

        • Discussion sur les oppositions à l'EVARS pour de mauvaises raisons
        • Importance de protéger les enfants contre les violences et agressions
        • Rôle des parents et de la société dans la protection et l'éducation des enfants
      • [02:20:56][^4^][4] Autorité parentale et droits des enfants

        • Réflexion sur l'autorité parentale et les rapports de pouvoir
        • Nécessité de lutter contre la domination patriarcale et le tabou de l'inceste
        • Importance de l'écoute inconditionnelle et de la protection des enfants
    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:22:53][^2^][2]:

      Cette vidéo aborde la mise en place des groupes de niveau et de besoin dans le système éducatif français, en réponse à la baisse des niveaux en mathématiques et en français. Sylvain Conec, professeur en sciences de l'éducation, explique la différence entre ces groupes et l'importance de la coopération en classe pour répondre aux besoins individuels des élèves.

      Points forts: + [00:00:00][^3^][3] Groupes de niveau vs groupes de besoin * Distinction entre regroupement par performance académique et par besoin spécifique * Les groupes de besoin sont temporaires et flexibles, contrairement aux groupes de niveau + [00:04:33][^4^][4] Organisations coopératives * Les élèves peuvent devenir des ressources pour leurs pairs * Exemple d'un tableau d'aide en classe pour encourager l'entraide + [00:08:45][^5^][5] Le culte de l'homogénéité * Critique de la croyance que l'homogénéité facilite l'apprentissage * Les travaux montrent que l'hétérogénéité dans les classes peut être bénéfique + [00:14:03][^6^][6] Théorème de Duru * Les groupes de niveau sont efficaces pour les élèves les plus doués mais nuisibles pour les autres * L'importance de l'autonomie et de la proactivité dans l'apprentissage Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:22:53][^2^][2]:

      Cette vidéo aborde la mise en place des groupes de niveau et de besoin dans le système éducatif français, en réponse à la baisse des niveaux en mathématiques et en français. Sylvain Conec, professeur en sciences de l'éducation, explique la différence entre ces groupes et l'importance de la coopération en classe pour répondre aux besoins individuels des élèves.

      Points forts: + [00:00:00][^3^][3] Groupes de niveau vs groupes de besoin * Distinction entre regroupement par performance académique et par besoin spécifique * Les groupes de besoin sont temporaires et flexibles, contrairement aux groupes de niveau + [00:04:33][^4^][4] Organisations coopératives * Les élèves peuvent devenir des ressources pour leurs pairs * Exemple d'un tableau d'aide en classe pour encourager l'entraide + [00:08:45][^5^][5] Le culte de l'homogénéité * Critique de la croyance que l'homogénéité facilite l'apprentissage * Les travaux montrent que l'hétérogénéité dans les classes peut être bénéfique + [00:14:03][^6^][6] Théorème de Duru * Les groupes de niveau sont efficaces pour les élèves les plus doués mais nuisibles pour les autres * L'importance de l'autonomie et de la proactivité dans l'apprentissage

    1. Résumé de la vidéo [00:00:10][^1^][1] - [00:12:30][^2^][2] :

      Cette vidéo discute de la fabrication du tri social, de l'individualisation et de l'égalité des chances dans le système éducatif français. Elle aborde les inégalités scolaires, les politiques éducatives et leurs impacts sur les élèves issus de différents milieux sociaux.

      Points forts : + [00:00:10][^3^][3] Inégalités scolaires et politiques éducatives * Analyse des mesures affectant l'éducation primaire et secondaire * Impact de l'origine sociale sur la réussite scolaire * Sous-investissement chronique dans l'éducation + [00:02:06][^4^][4] Baisse de niveau et évaluations PISA * Idée d'une baisse de niveau justifiant des réformes * Résultats de la France aux évaluations PISA depuis 2006 * Erreur d'analyse sur les raisons de cette baisse + [00:04:55][^5^][5] Leviers exacerbant les inégalités scolaires * Contraintes sur les contenus d'enseignement * Individualisation du traitement des difficultés * Contrôle des pratiques enseignantes + [00:06:11][^6^][6] Individualisation et dispositifs périphériques * Articulation entre redoublement et individualisation * Effets des stages de remise à niveau et des dispositifs individualisés * Recherche unanime sur les effets négatifs de ces pratiques + [00:08:01][^7^][7] École égalitaire et recherches en sociologie et didactique * Possibilité d'un modèle égalitaire basé sur la recherche * Importance des recherches pour l'enseignement et l'apprentissage * Programmes éducatifs élaborés avec des chercheurs pour la réussite de tous

    1. https://www.youtube.com/watch?v=cJ3kCw9TGVQ

      Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:03:36][^2^][2]:

      Cette vidéo aborde l'impact des groupes de besoins temporaires ou transitoires sur les apprentissages, selon la recherche. Elle examine quatre méthodes de regroupement d'élèves au sein d'une classe ou entre plusieurs classes, l'apprentissage coopératif et le tutorat.

      Points forts: + [00:00:12][^3^][3] Regroupement d'élèves * La recherche montre des effets positifs, surtout pour les élèves de faible niveau * Importance de la flexibilité et de la durée limitée des regroupements + [00:01:39][^4^][4] Éviter le regroupement permanent * Risque de stigmatisation et de menace de stéréotype pour les élèves * Étude de cas montrant l'impact négatif sur la performance des élèves + [00:02:28][^5^][5] Apprentissage en petit groupe coopératif * Tâches à réaliser en groupe avec interdépendance * Effets significatifs si la tâche est bien définie et limitée dans le temps + [00:03:09][^6^][6] Le tutorat * Effets significatifs dans le cadre scolaire, surtout animé par des professionnels * Lien avec le dispositif "devoir fait" actuel dans les collèges

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:02:49][^2^][2]:

      Cette vidéo, intitulée "La Sanction en éducation" de Eirick Prairat, aborde les stratégies opérationnelles pour l'organisation des classes en vue de la rentrée scolaire. Elle souligne l'importance des évaluations préalables et régulières des élèves, la formation continue des enseignants, la flexibilité des groupes d'apprentissage, et la promotion des savoirs fondamentaux.

      Points forts: + [00:00:17][^3^][3] Évaluations des élèves * Nécessité d'évaluations préalables pour constituer des groupes de besoin * Évaluations régulières pour des groupes flexibles * Vidéo de Didier Martin sur l'évaluation + [00:00:53][^4^][4] Formation des enseignants * Importance de la formation continue pour la mise en place du choc des savoirs * Développement professionnel sur l'hétérogénéité et les besoins des élèves * Campagnes de formation d'initiatives territoriales à venir + [00:01:42][^5^][5] Acquisition des savoirs fondamentaux * Priorité à l'acquisition des savoirs fondamentaux plutôt qu'un curriculum figé * Intégration des autres disciplines dans l'apprentissage des savoirs fondamentaux + [00:02:10][^6^][6] Estime de soi des élèves * Flexibilité des groupes pour éviter la stigmatisation des élèves * Référence aux travaux du cnesco en 2022 sur l'intelligence fixiste

    1. Der Expertenrat für Klimafragen, das wichtigste Klima-Expertengremuim der Bundesregierung, geht in einem Sondergutachten davon aus, dass Deutschland seine Klimaziele für 2030 nicht erreichen wird. In den Projektionen des Bundesumweltamts würden die Emissionen des Verkehrs- und des Gebäudesektors und auch die Industrie-Emissionen unterschätzt. Die Prüfung der Projektionen des Bundesumweltamts gehört zu den Aufgaben des Expertenrats.

      https://taz.de/Expertenrat-fuer-Klimafragen/!6014970/

  14. May 2024
    1. Der Bezos Earth Fund wird bis zum Ende des Jahrzehnts 10 Milliarden Dollar für den Kampf gegen die Klima und die Biodiversitätskrise zur Verfügung stellen. Die Mittel des Fonds geben ihm enormen Einfluss. Viele in der NGOs Szene sehen die Politik des Fonds als Gefährdung für die Unabhängigkeit der von ihm geförderten Organisationen. Der Guardian berichtet anlässlich einer Preisverleihung kritisch vor allem über das Engagement des Fonds für CO2 Kompensationen. https://www.theguardian.com/environment/article/2024/may/20/jeff-bezos-earth-fund-carbon-offsets-climate-sector-uneasy-aoe

    1. Erschienen: 2024-05-17 Genre:: Studienbericht Selbst in einem optimistischen Szenario (44 cm Meeresspiegel-Anstieg) werden bis 2100 mehr als ein Drittel der Feuchtgebiete in der Nähe der Mittelmeerküsten überschwemmt sein. In der Camargue ist das Wasser bereits um 15 cm gestiegen. Möglich sind in diesem Jahrhundert bis zu 1,61 Meter Anstieg. Eine neue Studie erfasst systematisch die Folgen der globalen Erhitzung für diese besonders bedrohten und besonders schwer zu schützenden Lebensräume. https://www.liberation.fr/environnement/biodiversite/en-camargue-la-montee-des-eaux-menace-le-paradis-des-flamants-roses-20240517_L6LRO3TY2ZD4FESAHWAWGA32YY/

    1. Résumé de la vidéo [00:00:00][^1^][1] - [00:24:43][^2^][2]:

      Cette vidéo présente un webinaire intitulé "Choc des savoirs" qui discute des changements imminents dans le système éducatif français, en particulier à l'école primaire. Le webinaire aborde les conséquences de la politique éducative actuelle sur les élèves et les enseignants, ainsi que les mesures spécifiques du "choc des savoirs".

      Points forts: + [00:00:00][^3^][3] Introduction au webinaire * Présentation du sujet et accueil des participants * Discussion sur l'impact du "choc des savoirs" à l'école primaire + [00:05:19][^4^][4] Le "choc des savoirs" et l'école * Analyse des implications pour l'école et le métier d'enseignant * Examen des mesures emblématiques et de leur impact sur l'organisation scolaire + [00:09:01][^5^][5] Mesures pour le premier degré * Retour sur le redoublement et ses effets * Externalisation du soutien scolaire et labellisation des manuels + [00:16:25][^6^][6] Inégalités scolaires et politiques éducatives * Évaluation des politiques actuelles et leur contribution aux inégalités * Propositions pour une école plus équitable et inclusive Résumé de la vidéo [00:24:45][^1^][1] - [00:49:43][^2^][2]:

      Cette partie de la vidéo aborde le thème de l'éducation et les défis associés à l'individualisation de l'enseignement. Elle critique les dispositifs pédagogiques actuels qui marginalisent les élèves en difficulté et plaide pour un modèle éducatif plus égalitaire, s'appuyant sur des recherches en sociologie et en didactique.

      Points forts: + [00:24:45][^3^][3] Critique des dispositifs d'individualisation * Mention de l'impact négatif du redoublement et des groupes de niveau * Risques des approches individualisées pour les élèves en difficulté * Déconnexion des élèves du temps didactique de la classe + [00:26:19][^4^][4] Augmentation des inégalités scolaires * Corrélation entre dispositifs individualisés et inégalités croissantes * Modèle éducatif inégalitaire favorisé par les politiques ministérielles * Nécessité d'un modèle égalitaire basé sur la recherche + [00:30:27][^5^][5] Analyse des nouveaux programmes de français * Discussion sur l'élève idéal selon les nouveaux programmes * Attentes irréalistes et pression sur les performances dès le CP * Importance accordée aux œuvres du patrimoine au détriment de la littérature de jeunesse + [00:48:58][^6^][6] Réflexion sur les programmes de mathématiques * Présentation des problèmes dans les programmes de mathématiques * Incohérences et complexités inutiles introduites dans l'enseignement * Impact sur les enseignants et la manière dont ils doivent appliquer les programmes Résumé de la vidéo [00:49:46][^1^][1] - [01:12:02][^2^][2]:

      Cette partie de la vidéo discute des défis liés aux programmes scolaires en France, en se concentrant sur l'enseignement des mathématiques dans les cycles 1 et 2. L'orateur critique la séparation des fonctions cardinales et ordinales dans l'enseignement des nombres, l'introduction de motifs organisés, et la préparation des élèves aux évaluations internationales. Il souligne également les problèmes de progressivité et l'absence de soutien aux enseignants.

      Points forts: + [00:49:46][^3^][3] Critique de la structure du programme * Séparation problématique des fonctions cardinales et ordinales * Importance de l'articulation entre les deux pour la construction du nombre + [00:50:27][^4^][4] Introduction de nouveaux concepts * Motifs organisés et préalgèbre pour préparer aux évaluations internationales * Exemples précis dans les programmes qui peuvent créer des inégalités scolaires + [00:52:05][^5^][5] Exemple d'une activité pédagogique * Situation des voyageurs pour enseigner la fonction du nombre * Nécessité de plusieurs séances pour une compréhension approfondie + [00:55:01][^6^][6] Influence des sciences cognitives * Intuitions précoces sur les quantités et leur rôle dans l'apprentissage des mathématiques * Confusion entre nombre et quantité dans les programmes + [00:56:00][^7^][7] Début de l'enseignement des fractions * Comparaison internationale des performances en fractions * Questionnement sur le moment approprié pour introduire les fractions + [01:01:00][^8^][8] De la manipulation à l'abstraction * Risques de malentendus lors de l'utilisation de matériel manipulable * Importance de l'interrogation des évidences pour une compréhension mathématique réelle Résumé de la vidéo [01:12:05][^1^][1] - [01:36:43][^2^][2] : Cette vidéo présente un webinaire intitulé "Choc des savoirs" qui discute des défis actuels de l'éducation en France, en particulier les méthodes d'enseignement et les programmes scolaires. Les intervenants examinent les pratiques prescrites par le ministère de l'Éducation et leur adéquation avec la réalité des classes. Ils abordent la question des cycles d'apprentissage, l'importance de la maturation des connaissances chez les élèves et les risques d'une approche trop rigide et uniforme.

      Points forts : + [01:12:05][^3^][3] Les méthodes d'enseignement * Débat sur l'efficacité des méthodes prescrites * Importance de l'adaptation aux réalités de la classe * Risques d'une approche uniforme + [01:14:28][^4^][4] Les cycles d'apprentissage * Discussion sur la structure des cycles et leur évolution * Importance de la maturation des connaissances * Critique de la segmentation des apprentissages + [01:17:01][^5^][5] L'école inclusive et l'évaluation des élèves * Impact des programmes sur l'école inclusive * Conséquences des évaluations nationales sur les inégalités * Risques d'une élémentarisation précoce de l'éducation + [01:25:00][^6^][6] La labellisation des manuels scolaires * Processus et critères de labellisation * Influence du Conseil scientifique de l'éducation nationale * Préoccupations concernant la liberté pédagogique Résumé de la vidéo [01:36:46][^1^][1] - [02:01:01][^2^][2]:

      Cette vidéo présente un webinaire intitulé "Choc des savoirs" qui discute des changements dans le système éducatif français, en particulier à l'école maternelle et élémentaire. Les intervenants examinent les réformes des programmes scolaires et l'impact des évaluations standardisées sur les élèves et les enseignants.

      Points forts: + [01:36:46][^3^][3] Réformes de l'école maternelle * Accent sur la préparation à la lecture * Transition vers des attentes plus académiques * Évaluations dès l'entrée à l'école + [01:42:28][^4^][4] Évaluations nationales * Imposées depuis 2018 à différents niveaux * Critiquées pour renforcer les inégalités * Opposées aux recommandations de recherche récentes + [01:47:05][^5^][5] Impact sur l'enseignement * Pression sur les enseignants pour se conformer aux évaluations * Appauvrissement des contenus enseignés * Risque de caporalisation du métier enseignant + [01:55:09][^6^][6] Mobilisation contre les évaluations * Lancement d'une pétition par les syndicats enseignants * Importance de sensibiliser et de mobiliser les collègues * Vision d'une école publique sans évaluations nationales imposées Résumé de la vidéo [02:01:03][^1^][1] - [02:03:55][^2^][2]:

      Cette partie de la vidéo discute de l'importance de l'implication des enseignants dans la formation et les méthodes pédagogiques, en résistant aux prescriptions du ministère de l'Éducation nationale. L'orateur souligne la nécessité d'informer et de résister aux directives qui vont à l'encontre des intérêts de l'école et des élèves.

      Points forts: + [02:01:03][^3^][3] Contrôle du ministère * Reprise en main de la formation des enseignants * Imposition des méthodes du ministère * Résistance nécessaire + [02:01:46][^4^][4] L'avenir de l'école * Importance de ne pas trier les élèves * Défense de la vision de l'école souhaitée * Mobilisation pour reprendre en main le métier + [02:02:36][^5^][5] Mobilisations en cours * Participation aux mobilisations intersyndicales * Pétitions contre les évaluations et le choc des savoirs * Appel à la syndicalisation pour renforcer la collectivité

    1. Résumé de la vidéo [00:00:12][^1^][1] - [00:26:28][^2^][2]:

      Pierre Perier, sociologue et professeur en sciences de l'éducation, discute de l'importance de la coéducation et de la collaboration entre l'école et la famille, en particulier dans les quartiers populaires. Il souligne les défis de l'échec scolaire, de l'équité et de la diversité, et propose des méthodes pour améliorer l'engagement des parents dans l'éducation de leurs enfants.

      Points forts: + [00:00:12][^3^][3] Introduction de Pierre Perier * Présentation de son travail sur la coéducation * Expérience avec ATD Quart Monde à Rennes * Publication sur les parents invisibles face à la précarité + [00:03:36][^4^][4] Les enjeux du lien école-famille * L'importance de la réussite scolaire pour tous * La lutte contre l'échec scolaire et ses conséquences * La nécessité d'une plus grande équité dans l'éducation + [00:07:01][^5^][5] La mobilisation des parents depuis les années 80 * L'association des parents pour une continuité éducative * La recherche d'appuis extérieurs à l'école * Les défis de la collaboration et de la coéducation + [00:11:03][^6^][6] La responsabilité partagée dans l'éducation * La coéducation comme finalité pour la réussite des élèves * La coopération comme méthode pour renforcer l'action éducative * La collaboration pour atteindre des objectifs communs + [00:17:49][^7^][7] Les obstacles à l'engagement des parents * Les règles du jeu non explicites et les ressources inégales * La difficulté d'associer les parents dans les termes de l'école * La nécessité de clarifier les rôles et les attentes envers les parents + [00:23:03][^8^][8] Les modalités de rencontre et les contenus abordables * Les défis des réunions et des rendez-vous avec l'école * La maîtrise de la langue et les usages sociaux comme barrières * La peur de l'exposition et de la honte chez certains parents Résumé de la vidéo [00:26:32][^1^][1] - [00:51:43][^2^][2]:

      Cette vidéo présente une conférence de Pierre Pérrier, sociologue, qui aborde les inégalités dans l'éducation et le rôle des parents dans le soutien scolaire. Il souligne les défis rencontrés par les familles défavorisées et propose des solutions pour améliorer la relation entre l'école et les parents.

      Points forts: + [00:26:32][^3^][3] Inégalités dans l'éducation * Difficultés accrues pour les parents ayant eu une scolarité écourtée * Renforcement des inégalités par la demande d'implication parentale + [00:27:34][^4^][4] Malentendu entre parents et enseignants * Tensions créées par les attentes de l'école envers les parents * Importance de reconnaître la diversité des expériences familiales + [00:30:17][^5^][5] Rôle des acteurs sociaux éducatifs * Médiation entre l'école et les familles pour soutenir les parents vulnérables * Création d'un réseau de soutien pour éviter l'isolement des parents + [00:33:48][^6^][6] Impact des attentes sur les jeunes * Effets positifs des attentes sur la confiance et la persévérance des élèves * Rôle des acteurs socio-éducatifs dans la valorisation des compétences des jeunes + [00:38:01][^7^][7] Principes pour une action réussie * Interconnaissance, légitimation des parents, diversification et explicitation * Importance de l'approche démocratique et de la reconnaissance des parents réels Résumé de la vidéo [00:51:47][^1^][1] - [01:18:50][^2^][2] : La vidéo présente une conférence de Pierre Périchon, sociologue, qui aborde les thèmes de la coéducation et de la participation des parents dans le système scolaire. Il souligne l'importance d'accepter les désaccords et de les utiliser comme une opportunité pour trouver des solutions innovantes et constructives. Il discute également de la représentation des parents dans les écoles et de la nécessité de créer des conditions pour une parole écoutée et protégée.

      Points saillants : + [00:51:47][^3^][3] La coéducation et les désaccords * Importance d'accepter les désaccords comme partie intégrante de la coéducation * Utilisation des désaccords pour générer des solutions constructives * Les conflits peuvent être socialisateurs et créer du lien + [00:57:50][^4^][4] La représentation des parents * Les associations de parents ont moins d'influence aujourd'hui * Nécessité de représenter la diversité des parents dans l'école * Les parents doivent être entendus et leurs opinions prises en compte + [01:02:34][^5^][5] Le rôle des acteurs culturels * Les acteurs culturels peuvent jouer un rôle clé dans la collecte de la parole des parents * Création d'espaces où les parents se sentent moins jugés et plus à l'aise pour s'exprimer * Importance de l'accompagnement et de la reconnaissance des contributions des parents + [01:07:12][^6^][6] L'engagement des parents dans les activités scolaires * Proposition de faire la fête de l'école en début d'année pour renforcer l'engagement * Les parents doivent se sentir représentés et avoir une voix dans l'école * Les cafés des parents et autres dispositifs peuvent être des lieux d'échange et d'émancipation Résumé de la vidéo [01:18:53][^1^][1] - [01:31:27][^2^][2]:

      Cette partie de la vidéo aborde la question de l'hyper-féminisation dans le domaine de l'éducation et ses effets sur l'exclusion des hommes, ainsi que les défis de la coéducation et l'importance de l'implication des parents dans le processus éducatif.

      Points forts: + [01:19:03][^3^][3] Hyper-féminisation et exclusion * Discussion sur l'hyper-féminisation dans les écoles maternelles * Effets d'exclusion des hommes dans le domaine éducatif * Nécessité d'innover pour inclure davantage les hommes + [01:21:34][^4^][4] Actions passerelles et préparation à l'école * Importance des actions passerelles entre la petite enfance et l'école maternelle * Rôle des classes passerelles dans la préparation des enfants et des parents * Impact positif sur la séparation des enfants et des parents + [01:24:02][^5^][5] Transition de l'école élémentaire au collège * Difficultés rencontrées lors de la transition vers le collège * Augmentation des inégalités scolaires en 6e et 5e * Besoin d'initiatives pour soutenir les élèves et les parents + [01:26:59][^6^][6] Campagne d'animation et appel à initiatives * Présentation d'une campagne pour l'année scolaire à venir * Objectif de renforcer les liens entre parents, éducateurs et acteurs socio-éducatifs * Encouragement à la participation et au partage d'expériences

    1. In Frankreich beginnt in dieser Woche eine öffentliche Debatte um ein großes lithium-bergbauprojekt im zentralmassiv. Der umfassende Artikel beleuchtet eine Vielzahl von Aspekten des lithium-Abbaus und der zunehmenden Opposition dagegen, die eng mit dem Kampf gegen die individuelle motorisierte Mobilität verbunden ist. https://www.liberation.fr/environnement/climat/course-au-lithium-made-in-france-une-opportunite-a-saisir-ou-un-mirage-ecologique-20240310_FQOVXTBNKJC5NJ7EZI2UQKOAIY/in

    1. Ausführliches Interview mit dem bisherigen UN-Berichterstatter für Menschenrechte und Umwelt David Boyd. Das von der UN festgeschriebene Recht auf eine saubere Umwelt müsse gegen ein Wirtschaftssystem durchgesetzt werden, das auf der Ausbeutung von Mensch und Natur basiert, und das von mächtigen Eliten aufrecht erhalten wird. Regierungen und Öffentlichkeit seien sich der Dramatik der Umweltsituation nicht bewusst. Boyd erwartet, dass in wenigen Jahren Prozesse gegen viele der aktuellen Regierungen geführt werden. würden. https://www.theguardian.com/world/article/2024/may/07/un-expert-human-rights-climate-crisis-economy

    1. Autour des familles, les thérapies familiales et multifamiliales dans l’accompagnement des patients et de leurs familles ont également pu être mises en valeur. Leur cadre de modélisation, souple et adaptable, permet de les utiliser pour une grande pluralité de troubles psychiatriques ou dans les troubles de la relation, en les adaptant aux pathologies et aux problématiques rencontrées par les familles, ainsi qu’aux disponibilités de celles-ci. A travers ces ateliers, les familles apprennent les unes des autres et les thérapeutes sont là avant tout pour appuyer le groupe.
    1. l'enquête que j'ai conduite pendant 5 ans avec annecler de faossé 00:53:00 dans les Hautes Alpes près de la frontière italienne dans une région qui est autour du col de Montgenèvre l'un des principaux points d'entrée en France par le sud-est l'un des deux points d'entrée en 00:53:11 en France par le sud-est montre que le protocole décrit dans les textes n'est généralement pas suivi alors même que depuis 2016 la proportion des jeunes garçons en provenance d'Afrique sub-saharienne se déclarant mineur a 00:53:24 souvent été élevée alors frontière d'abord on a eu pendant plusieurs années un refoulement presque systématique par les policiers chargés de la garder qui contestait l'âge déclaré par le jeune voire déchirer son acte de naissance 00:53:38 jusqu'à ce que plusieurs condamnations de l'État par les tribunaux administratifs ne conduisent ce dernier à se montrer plus respectueux de la loi en adressant ses garçons à l'aide sociale à l'enfance via une association 00:53:50 locale ce qui est désormais fait le plus souvent certains agents récal Citran continuant CEP pendant à les renvoyer en Italie parfois après avoir falsifié leurs documents ainsi que le constatent 00:54:02 les associations qui de l'autre côté de la frontière côté italien conserve les copies des originaux
    2. c'est aujourd'hui dans les services départementaux que ceux qui 00:54:14 se déclarent mineurs se heurent aux obstacles les plus insurmontables il arrive qu'il soit rejeté dès la demande de rendez-vous par l'agent administratif chargé de l'accueil qui simplement dit au jeunes qu' n'est pas mineur sur sa seu 00:54:27 ne lui laissant même pas la possibilité de déposer un dossier toutefois le plus souvent c'est l'évaluation proprement dite de minorités qui s'avère l'étape infranchissable cette évaluation est souvent faite par des personnels sans 00:54:38 formation spécifique et soumise à la pression politique du Conseil départemental dont les élus s'inquiètent des dépenses supplémentaires occasionnées par la prise en charge des mineurs non accompagnés et ce bien qu'un plan national a été mise en place pour 00:54:51 répartir ces derniers sur tout le territoire
    1. La Défenseure des droits recommande auxpouvoirs publics d’inscrire la prise en comptede la santé mentale des enfants et adolescentsdans sa dimension la plus large, en conformitéavec la définition de l’OMS, dans le cadre d’unevéritable stratégie publique afin de favoriser,notamment à l’école , la mise en œuvre demesures dédiées et adaptées aux besoinsfondamentaux des enfants.

      Recommandadion 01

    1. ’il existe un enjeu global pour leverles obstacles afin que les enfants puissentdévelopper leur créativité, leur talent,comme l’affirme l’article 31 de la Conventioninternationale des droits de l’enfant : le droitpour tout enfant de se livrer au jeu et à desactivités récréatives propres à son âge etde participer librement à la vie culturelle etartistique